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Convention DGFAR/Cemagref
N° E19/06
RAPPORT FINAL
Octobre 2007
SOMMAIRE
1 – INTRODUCTION ________________________________________________ 2
2 – DONNÉES ET COMPARTIMENTS ÉTUDIÉS __________________________ 3
2.1 – Données disponibles __________________________________________________________________ 3
2.1.1 – Données IFN ____________________________________________________________________ 3
2.1.2 – Données SCEES __________________________________________________________________ 4
2.1.3 – Données CEREN et Observatoire de l’énergie___________________________________________ 5
2.2 – Compartiments étudiés _______________________________________________________________ 6
3 – MÉTHODES D’ESTIMATION – HYPOTHÈSES SYLVICOLES_____________ 7
3.1 – Futaies régulières ____________________________________________________________________ 7
3.1.1 – Définition de scénarios sylvicoles ____________________________________________________ 7
3.1.2 – Estimation de la fertilité ___________________________________________________________ 10
3.1.3 – Projection des données IFN sur les scénarios___________________________________________ 13
3.2 – Mélanges futaie – taillis ______________________________________________________________ 14
3.2.1 – Strate de futaie __________________________________________________________________ 14
3.2.2 – Strate de taillis __________________________________________________________________ 15
3.3 – Futaies irrégulières__________________________________________________________________ 15
3.4 – Taillis simples ______________________________________________________________________ 16
3.5 – Houppiers _________________________________________________________________________ 17
3.6 – Produits connexes de scieries _________________________________________________________ 17
3.7 – Réfactions dues à l’accessibilité _______________________________________________________ 18
4 – PRÉLÈVEMENTS DÉJÀ EFFECTUÉS ______________________________ 19
4.1 – Consommation par les industries ______________________________________________________ 19
4.2 – Consommation par les ménages _______________________________________________________ 20
5 – RÉSULTATS – DISCUSSION _____________________________________ 21
5.1 – Volumes disponibles_________________________________________________________________ 21
5.1.1 – Sans réfactions d’accessibilité ______________________________________________________ 21
5.1.2 – Avec réfactions d’accessibilité ______________________________________________________ 22
5.1.3 – Produits connexes de scieries _______________________________________________________ 22
5.1.4 – Répartition par région administrative _________________________________________________ 23
5.2 – Volumes disponibles supplémentaires __________________________________________________ 25
5.3 – Améliorations possibles ______________________________________________________________ 27
5.3.1 – Scénarios des mélanges futaie - taillis ________________________________________________ 27
5.3.2 – Scénarios des taillis ______________________________________________________________ 29
5.3.3 – Scénarios de futaie régulière _______________________________________________________ 29
5.3.4 – Evaluation de la consommation de bois de chauffage des ménages _________________________ 29
CONCLUSION ____________________________________________________ 30
ANNEXES _______________________________________________________ 31
Cette étude vise à identifier le volume de biomasse forestière mobilisable dans les régions
françaises, en indiquant les zones à forte potentialité en s’appuyant sur les informations
détenues localement. Au-delà des études existantes, nombreuses sur le sujet, le souci est de
progresser dans les connaissances, de consolider les données et de disposer d’éléments pour
orienter la décision.
Dans la partie sylvicole, de nombreuses hypothèses et itinéraires ont du être définis afin
d’estimer les potentialités de récolte supplémentaire à l’horizon 2006-2016. Celles-ci font
l’objet de ce rapport.
Avant de présenter les détails techniques, le schéma ci-dessous permet de mettre en évidence
les différents niveaux de volumes qu’il est possible de définir Cette mise au point semble
indispensable afin que le lecteur sache exactement à quoi correspondent les résultats affichés.
Théoriquement, le potentiel de bois énergie pourrait être les 2,4 milliards de m3 de la forêt
française, ce qui est représenté dans la colonne de gauche du schéma. Si on applique des
scénarios sylvicoles raisonnables dans le cadre d’une gestion durable, on peut estimer un
volume qu’on appellera disponibilité théorique (deuxième colonne). Ensuite, même si ces
Ce rapport présente dans un premier temps les données disponibles pour l’étude et sur
lesquelles nous nous sommes basés. Ensuite, l’ensemble des scénarios sylvicoles pour les
différentes structures forestières est décrit. La partie suivante aborde les prélèvements déjà
effectués par les industries et les particuliers. Les résultats numériques et sous forme de carte
géographique sont ensuite présentés. Enfin, nous terminerons ce rapport en présentant les
améliorations possibles que l’on pourrait envisager pour affiner les estimations.
Ce paragraphe vise à décrire les données disponibles pour l’étude, ainsi que les différents
gisements de bois disponibles pour de nouveaux débouchés que nous avons identifié.
Plusieurs sources de données ont été nécessaires à l’élaboration de ce travail. Des données de
l’Inventaire Forestier National (IFN) ont servi à l’estimation de la ressource actuelle, et pour
estimer son évolution sur 2006 – 2016, horizon de l’étude. Par ailleurs, nous avons également
utilisé des données du Service Central des Enquêtes et Etudes Statistiques (SCEES)
concernant les prélèvements déjà effectués par les industriels ainsi que des données du Centre
d’Etudes et de Recherches Economiques sur l’Energie (CEREN) et de l’Observatoire de
l’énergie (OE) pour estimer la consommation de bois de feu par les ménages. Le détail de ces
données est décrit dans les paragraphes suivants.
Les données utilisées sont issues du dernier inventaire ancienne méthode de l’IFN,
centrées à l’échelle nationale sur l’année 1998, les données plus récentes issues des
inventaires de la nouvelle méthode de l’IFN ne sont pas encore disponibles. Les inventaires
les plus anciens datent alors de 1989 (Aude) et 1990 (Meurthe-et-Moselle, Ariège), et les plus
récents de 2004 (Cantal, Côte-d’Or, Creuse, Eure-et-Loir, Haute-Corse, Haute-Vienne, Seine-
et-Marne). Nous avons pris en compte uniquement les « formations boisées de
production ».
Les données sont séparées en 4 bases distinctes, chacune comportant un tableau sur les
surfaces forestières (surface représentée, nombre de points IFN correspondant), un second
contenant les données intrinsèques aux peuplements. Les quatre bases sont les suivantes :
- une base générale, comportant les données des deux derniers inventaires ancienne
méthode
- une base sur les taillis simples
Les données sont agrégées dans des « domaines » issus d’une stratification selon des critères
géographiques (région administrative, département), la classe de propriété (domanial, autre
public, privé), ou des critères relatifs au peuplement forestier (type de structure, difficulté
d’accessibilité, essence principale, âge…). Dans chacune de ces strates, des données
moyennes sont fournies (volume, surface terrière, accroissements, nombre de tiges…). Le
détail de la structure de ces 4 bases de données est indiqué dans l’annexe I. Au total,
l’ensemble des 4 tableaux représente une somme de près de 300 000 « domaines », dans
chacun desquels sont indiquées de 7 à 20 variables suivant les bases.
Feuillus Résineux
(*)
Chêne rouvre Hêtre Pin maritime Douglas
(*)
Chêne pédonculé Frêne Pin sylvestre Epicéa (tous)
(*)
Chêne pubescent Bouleau Pin noir + laricio Sapin (tous)
Chêne vert Tremble Pin d’Alep Autres conifères
Charme Autres feuillus
Châtaignier
(*) Les chênes rouvre, pédonculé et pubescent ne sont pas différenciés dans les tables
« surface », et sont notés sous l’appellation commune « Chêne indifférencié »
Les volumes indiqués dans l’enquête EAB sont sous écorce ou sur écorce suivant la
destination du bois et suivant les essences. Le bilan est dans le tableau 2 ci-dessous. Tous les
volumes affichés par la suite dans ce rapport sont sur-écorce.
1
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche – Service Central des Enqueêtes et Etudes Statistiques (SCEES)
Enquête annuelle de branche exploitation forestière 1999, 2003 et 2004
Rondins et
Pin maritime sous écorce 1.33
plaquettes (BI)
Bois de feu,
poteaux, bois de
Toutes essences sur écorce -
mines et autres
bois d’industrie
Le CEREN utilise l’enquête « Logement » de l’INSEE (réalisée tous les 4/5 ans) pour
estimer le bois de feu consommé par les ménages. Les résultats sont basés sur des estimations
de consommation dépendant du niveau d’équipement (cheminée ouverte, insert, poêle à
bois…), de la fonction de l’équipement (chauffage principal…) et d’autres facteurs comme le
nombre de personnes dans le foyer.
Notons que la consommation de bois estimée par cette méthode ne distingue pas la
provenance forestière ou agricole (haies, boqueteaux).
Pour les données de consommation de bois de chauffage nous utilisons les dernières données
disponibles datant de 2001 à l’échelle de la région administrative pour estimer les
prélèvements forestiers. Une nouvelle série de résultats (enquête logement 2006) est en cours
de traitement pour une publication début 2008. Entre ces deux périodes, il n’existe pas de
données régionales. Toutefois, l’Observatoire de l’énergie publie une donnée nationale
annuelle sur la consommation de bois énergie par les ménages. Il existe une différence
d’homogénéité entre les données régionales et nationales, les premières ne prenant en compte
que la consommation en résidence principales, et la seconde les résidences principales et
secondaires.
Les données utilisées à l’échelle régionale sont à climat réel. Il est important de noter qu’il
peut y avoir des variations sensibles entre climat réel et climat normal (climat réel corrigé
d’un coefficient pour tenir compte de la rigueur du climat durant les mois de chauffage). Dans
ce contexte, nous avons retenu plusieurs scénarios à partir des différentes données disponibles
pour l’année 2001 et qui sont les suivantes :
Nous avons distingué par compartiment et pour la période 2006 – 2016, une ressource
"pérenne" et une ressource "conjoncturelle". La ressource pérenne peut être assimilée à la
récolte normale possible de l'exploitation forestière dans le cas d'une gestion durable ; c'est,
dans chacun des types de peuplements, la récolte prévisible issue des préconisations, tables ou
normes de sylviculture. La ressource conjoncturelle prend en compte les différences (en plus
ou en moins) par rapport aux préconisations sylvicoles idéales et, le cas échéant, envisage la
récolte du surplus sur une période déterminée. Nous envisageons bien la réduction du capital
sur pied en cas de sur-stokage et une capitalisation en cas de déficit pour rester dans le cadre
d’une gestion durable.
Les volumes considérés sont dans un premier temps les volumes IFN, c'est-à-dire les volumes
bois fort tige (découpe tige jusqu’à un diamètre de 7 cm). Les houppiers ont ensuite fait
l'objet d'une estimation dans chaque type de peuplement en ne considérant que la partie
bois fort des houppiers (ensemble des branches jusqu’à la découpe de 7 cm de diamètre). La
partie petit bois de la tige ou des branches de diamètre inférieur à 7 cm n'a pas été
comptabilisée ; nous avons jugé sa récolte à la fois difficile techniquement et parfois
problématique par rapport à la fertilité des sols.
Rappelons que le bois hors forêt et les peupleraies ne sont pas pris en compte dans notre
étude.
Enfin, les produits connexes de scieries (PCS) qui pourraient être induits par une exploitation
accrue de bois d’œuvre ont été estimés à partir des volumes de bois d'œuvre que nos scénarios
évaluent.
Dans ce paragraphe, les méthodes, les scénarios sylvicoles et leur modélisation pour l’étude
ainsi que les diverses hypothèses sont décrits pour chacun des compartiments présentés plus
haut.
Dans un premier temps, nous exposons les méthodes concernant le volume bois fort tige, en
explicitant la prise en compte des parties pérenne et conjoncturelle. Ensuite, nous présentons
l’évaluation des houppiers, puis des produits connexes de scieries. Enfin, dans un dernier
paragraphe, nous détaillons les réfactions effectuées pour prendre en compte les difficultés
techniques de l’exploitation dans les endroits difficilement accessibles.
Nous exposons ici les méthodes avec des exemples pour certaines essences, le détail de
l’ensemble des essences est renvoyé dans les annexes II, III, IV et V.
Les futaies régulières sont les formations sylvicoles ayant été le plus étudiées, et pour
lesquelles nous disposons donc du plus d’éléments. Il s’agit donc du compartiment le plus
finement étudié de notre étude.
Pour les futaies régulières, nous avons défini une série de scénarios sylvicoles pour
correspondre à de nombreux contextes différents. Il est toujours possible d’en rajouter pour
encore plus de précision. Le minimum est d’avoir un scénario pour chacune des essences,
mais il est possible par exemple d’avoir un scénario différent pour les forêts domaniales et les
forêts privées.
Pour définir les scénarios sylvicoles, nous nous sommes référés aux diverses tables existantes,
de sources très variées (Bulletin Technique de l’ONF n°31, Guides de sylviculture de l’ONF,
Schémas Régionaux de Gestion Sylvicole (SRGS), tables de production Decourt, etc.).
Lorsque aucune table n’existe pour une essence dans la littérature, nous avons élaboré des
scénarios « à dire d’expert » que nous avons soumis pour avis à un groupe technique.
La définition des scénarios devait inclure 3 types d’informations : les volumes prélevés en
éclaircie, l’évolution des volumes sur pied, les pourcentages de BIBE de chacun des
prélèvements. Un scénario pour l’Epicéa (scénario Bulletin Technique, cernes fins, classe 3)
est donné à titre d’exemple dans le tableau 3.
Dans cet exemple, les volumes susceptibles de produire du BIBE sont les volumes récoltés,
c'est-à-dire ici la colonne des volumes de l’éclaircie, ainsi que les 400 m3 de récolte finale
(cases grisées).
28 13 201 103 70 0
33 16 181 64 90 0
42 20 242 68 90 10
53 24 310 66 70 30
63 27 345 61 50 50
76 30 400 20 80
Pour simplifier les scénarios, nous avons modélisé les prélèvements de la manière suivante.
Nous considérons qu’il y a une première éclaircie généralement assez forte, puis que les
prélèvements suivants sont constants (environ 40 à 60% de l’accroissement pour les résineux,
et 50 à 70% pour les feuillus). Nous nous ramenons alors à des prélèvements annuels moyens
(cf. Figure 1). Les dépressages (notamment dans les feuillus) ne sont pas considérés en récolte
dans ces représentations de la gestion en futaie régulière.
Dans cet exemple, la première éclaircie est répartie sur 5 ans (de 28 à 33 ans) soit 20,6
m3/ha/an. Les éclaircies suivantes sont réparties entre 33 et 76 ans, soit à un niveau de 6.02
m3/ha/an. La coupe de régénération est répartie sur 10 ans, soit 40 m3/ha/an.
50
Récolte annuelle (m /ha/an)
40
3
30
Régénération
Coupe de
20
éclaircie
10
ère
Eclaircies
1
0
20 40 60 80 100
Age
Figure 1 : exemple de simplification des prélèvements
du scénario Epicéa « BT cernes fins »
Cette modélisation des scénarios sylvicoles permet de les résumer en seulement 7 paramètres :
l’âge de la première éclaircie, la durée entre la première et la deuxième éclaircie, l’âge de
récolte, le nombre d’année sur lesquelles la récolte est répartie, et les trois niveaux de
prélèvements.
Ensuite, pour estimer le gisement conjoncturel, l’évolution des volumes au cours du temps
doit également être indiquée. Pour chacun des scénarios, les volumes retenus sont
l’interpolation linéaire de la moyenne des volumes avant et après éclaircie (cf. Figure 2).
Avant la première éclaircie, on choisit arbitrairement une valeur de volume de bois fort tige à
l’hectare égale à zéro avant 7 ans.
Volumes à l'hectare
300
200
100
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Age
Enfin, pour tous les scénarios, il est aussi nécessaire de connaître la part de BIBE dans le
volume prélevé, aussi bien pour les éclaircies que pour la coupe de régénération. Ce type
d’information étant rarement disponible, nous avons dû évaluer ces proportions « à dire
d’expert ». Elles ont été estimées en fonction du diamètre moyen à 1,30 m de l’éclaircie, et
soumises au groupe technique pour validation, et exposées au cours des réunions
interrégionales. Lors de ces dernières, la présence des industriels de la pâte et des panneaux a
été particulièrement intéressante pour calibrer ce point grâce à leur expérience pratique de la
question.
Toujours concernant le scénario Epicéa « BT cernes fins », la figure 3 montre un exemple des
proportions BIBE. Rappelons qu’il s’agit uniquement du volume bois fort tige. La
proportion de BIBE est plus forte aux premières éclaircies, ayant un diamètre moyen plus
faible. Pour les diamètres les plus élevés, il y a encore une proportion non négligeable de
BIBE.
100
80
% BO
Pourcentage
60
40
% BIBE
20
0
10 15 20 25 30 35
Dg
Figure 3 : Pourcentage de BIBE et BO
pour le scénario Epicéa « BT cernes fins »
Pour l’ensemble des futaies régulières, nous avons défini 24 scénarios (cf. tableau 4) en
utilisant diverses sources, et souvent en en croisant plusieurs. Ils sont décrits en détail dans
l’annexe II.
Les scénarios définis ci-dessus sont indiqués pour un indice de fertilité donné. Ils doivent
donc être adaptés dans les contextes où les fertilités sont différentes. Une estimation de la
fertilité pour chacun de ces contextes est donc nécessaire. Nous utilisons comme indice de
fertilité la définition classique en gestion forestière, c'est-à-dire une hauteur dominante à un
âge donné. L’étude ayant pour but de définir de grandes masses plutôt que des résultats
détaillés à une échelle très locale, nous avons calculé à l’aide des données IFN des indices de
fertilité moyens par interrégion, pour chacune des essences.
Pour calculer l’indice de fertilité nous commençons par calculer la hauteur dominante
moyenne de l’essence considérée par classe d’âge et par interrégion. Cette moyenne est
calculée en pondérant les hauteurs dominantes de chacun des domaines IFN (par exemple :
département 54, forêt publique, exploitation facile, etc.) par la surface en hectare qu’ils
Des graphes de hauteurs dominantes moyennes en fonction de l’âge moyen sont tracés, et
permettent d’estimer graphiquement un indice de fertilité moyen pour l’essence considérée
pour chacune des interrégions. Dans ces graphes, la taille des points est fonction du nombre
de levés IFN intervenant dans le calcul de la moyenne. Ainsi, les points les plus gros sont
ceux pour lesquelles la moyenne est calculée avec le plus grand nombre de données.
Au cours de cette procédure, nous avons pu remarquer une singularité des peuplements dont
l’âge n’est pas mesuré par les agents de l’IFN, mais où il a été estimé. Les moyennes des
hauteurs dominantes sont systématiquement inférieures aux autres. Cette singularité a été
relayée auprès de l’IFN et le souci est en cours d’expertise. Dans notre analyse de la fertilité,
nous avons préféré écarter ces points. Le gisement de BIBE qu’ils contiennent sera quand
même pris en compte par la suite.
Dans l’exemple de la figure 4 pour le Pin sylvestre, nous pouvons donc lire les indices de
fertilité H50 = 20 m à 50 ans pour l’interrégion Nord-Ouest. Nous avons pris garde à prendre
des âges de référence pas trop élevés pour deux raisons : i) il est probable que pour les classes
d’âge les plus élevées, les peuplements les plus productifs ont été plus récoltés que les autres,
ce qui tire mécaniquement la moyenne de la hauteur dominante vers le bas ii) dans le cadre
des changements globaux qui interviennent actuellement, les peuplements les plus jeunes sont
probablement plus productifs que les peuplements plus anciens. Dans la mesure ou ce sont
ceux qui génèrent le plus de BIBE (voir pourcentages plus haut), il est plus judicieux d’avoir
des indices de fertilité qui leur correspondent.
30
H50 NO
25
H50 CE
20 H50 SE
H0Moyen
15
10
0
0 50 100 150 200
Age 0,3 m
Chênes 100 23 23 23 14 22
Hêtre 100 22 26 26 18 21
Châtaigner 40 17,5 17,5 20 17,5 17,5
Charme 60 20 20 20 20 20
Bouleau 50 22 20 22 14 18
Frêne 40 18 20 21 13 19
Tremble 50 23 23 23 23 23
Autres feuillus 50 19 21 19 9 18
Pin maritime 30 14 -- 16 11 19,5
Pin sylvestre 50 16 19 20 12 15
Pins noir et
30 13 13,5 16,5 11 14
laricio
Pin d’Alep 50 10 -- -- 13 --
Sapins 50 22 20 23 18 19
Epicéas 50 23 24 26 19 22
Douglas 30 23 24 23 19 20,5
Autres conifères 25 13 18 18 8 13
Il faut alors adapter les scénarios sylvicoles définis pour une fertilité de référence à une
fertilité constatée. Les lois de Eichhorn indiquent que la production en volume spécifique
d’un peuplement, dans les conditions adéquates, n’est fonction que de la hauteur dominante,
et que la hauteur dominante n’est fonction que de l’âge, de l’essence, et des conditions de la
station. Ainsi, nous pouvons estimer la production en volume en fonction de la fertilité. A
l’aide du simulateur Fagacées implémenté sous la plateforme logicielle Capsis, nous avons
effectué plusieurs simulations de croissance de peuplements de chêne sessile ayant des
fertilités différentes. Le tracé des productions moyennes en volume sur l’ensemble de la
révolution en fonction de l’indice de fertilité montre une relation a peu près proportionnelle.
Ainsi, nous utiliserons des volumes proportionnels aux indices de fertilités pour adapter les
scénarios :
Indice Fertilité estimé
Volume appliqué = Volume scénario x
Indice Fertilité scénario
Les scénarios sylvicoles définis donnent un itinéraire sylvicole (âge, volume). Nous avons
comparé cet itinéraire aux données âge-volume des données IFN.
Pour le gisement pérenne, les relevés ayant été effectués à des dates différentes en fonction
des départements, les âges des peuplements sont actualisés pour connaître les âges qu’ils
auront sur la période 2006-2016. Par exemple, si le dernier inventaire d’un département était
en 1997, et si alors 100 hectares étaient dans la classe d’âge 20 de l’IFN (i.e. âge compris
entre 20 et 24 ans), on affecte à ces 100 hectare l’âge du milieu de la classe, soit en
l’occurrence 22 ans. On sait alors que ces 100 hectares auront 31 ans en 2006, 32 en 2007 etc.
jusqu’en 2016. On peut alors appliquer les volumes des scénarios sylvicoles indiqués plus
haut pour chacune des années entre 2006 et 2016. Ainsi, nous estimons les volumes de BIBE
et de BO récoltables pour la partie pérenne pour toute la période considérée. On fait
l’hypothèse de production maintenue quel que soit le niveau de capital producteur.
600
400
200
0
0 50 100 150 200 250
Age moyen
Pour tous ces prélèvements, qu’il s’agisse de la partie pérenne ou de la partie conjoncturelle,
nous appliquons les pourcentages de BIBE et de BO indiqués plus haut.
Les connaissances de l’évolution des mélanges notés futaie – taillis par l’IFN, souvent issus
des anciens taillis-sous-futaie mais pas nécessairement, sont très lacunaires. Aussi, la méthode
employée pour cette structure forestière est moins affinée que pour les futaies régulières. Une
méthode a été établie afin d’estimer les volumes disponibles dans la strate futaie, sans
distinction réelle des parties pérennes et conjoncturelles. Les gisements pérennes et
conjoncturels de la strate taillis sont estimés séparément.
Pour la strate de futaie des mélanges futaie – taillis, la méthode est basée sur l’analyse de la
structure en surface terrière, et sur les accroissements fournis par l’IFN.
Les sources disponibles et les éléments fournis par le groupe technique nous ont incité à
envisager des scénarios de mélange futaie – taillis avec surfaces terrière objectives comprises
entre 10 et 20 m2 pour la strate de futaie. En dessous de 10m2, nous n’envisageons pas de
prélèvements, entre 10 et 20m2, des prélèvements variant linéairement entre 0 et 100% de
l’accroissement, au-delà de 20m2 des prélèvements allant jusqu’à 150% de l’accroissement
mesuré (cf. figure 6).
Pourcentage de
l’accroissement prélevé
150%
100%
Surface terrière de la
10 m² 20 m² strate de futaie
Il est intéressant de noter que nous avions de prime abord envisagé une méthode bien plus
rustique, à savoir de prélever 70% de l’accroissement, de manière globale. A posteriori, la
méthode employée correspond à un prélèvement moyen à l’échelle nationale de 69,4% de
l’accroissement total de la strate de futaie, ce qui est très proche des 70% envisagés au début.
Ces prélèvements concernent uniquement le bois fort tige de la strate futaie. Nous estimons à
10% la part de BIBE de ces volumes. Rappelons que les houppiers sont estimés par ailleurs.
La partie pérenne de la strate de taillis a été délicate à envisager. Nous avons utilisé une
méthode très simple, consistant seulement à prélever 70% de l’accroissement mesuré par
l’IFN.
La partie conjoncturelle a été estimée avec une méthode largement inspirée de celle de l’étude
ONF – FBE en Lorraine achevée en 2005. Cette méthode consiste à comparer la surface
terrière de la strate taillis des mélanges futaie – taillis à une surface terrière objectif considérée
comme un optimum sylvicole. Le surplus par rapport à cette surface terrière est alors la partie
théoriquement disponible en BIBE supplémentaire. Cet optimum a été fixé à 2,5 m2, comme
dans l’étude Lorraine, et soumis au groupe technique pour validation. L’écart à ces 2,5 m2 ne
peut pas être récolté en une seule fois, pour des raisons de stabilité des peuplements. Les
conseils que nous avons eu concernant ce compartiment sont de ne pas prélever plus de 40%
du volume sur pied à chaque passage. Pour prendre en compte ces aspects sylvicoles, et
répartir le rattrapage de ce compartiment, nous avons choisi d’effectuer ce rattrapage sur une
période de 20 ans.
Pour passer des surfaces terrières prélevées aux volumes, nous avons utilisé le même ratio que
celui observé dans le domaine IFN. Par exemple, si dans un domaine IFN, la surface terrière à
l’hectare est de 8m2, et le volume IFN à l’hectare de 45 m3, le ratio V/G vaut 5,625. Si l’on
considère que l’optimum serait à 2,5 m2 de surface terrière pour ce taillis, on estime alors que
5,5 m2 sont disponibles, dans le gisement conjoncturel. Le volume induit est alors 5,5 x 5,625
= 30,9 m3.
Dans l’étude ONF – FBE en Lorraine, les valeurs de surfaces terrières ont été moyennées par
département avant comparaison avec la surface terrière dite optimale. Nous avons préféré
effectuer l’opération directement sur les données non regroupées, et de faire les agrégations a
posteriori pour une plus grande souplesse dans l’utilisation du résultat. Cette dernière méthode
ne change pas le résultat final, puisqu’il ne s’agit que d’opérations linéaires : comparer la
moyenne des surfaces terrières à 2,5 m2 ou faire la moyenne de chacune des comparaisons des
points à 2,5 m2 conduit au même résultat.
Les futaies irrégulières sont assez peu répandues en France puisqu’elles représentaient 3,9 %
des surfaces au dernier inventaire ancienne méthode (557 000 ha), ce qui représente
également 4,5 % des volumes sur pied (95 Mm3). Nous nous sommes alors contentés d’une
méthode simple, basée sur les accroissements observés.
Nous prenons alors un pourcentage de BIBE égal à 40 % de l’accroissement net dans les cas
des feuillus, et 30 % dans le cas des résineux. Ces chiffres correspondent approximativement
à ceux indiqués dans l’ouvrage La Futaie Irrégulière de B. de Turkheim et M. Bruciamacchie.
Comme nous le verrons plus loin, ce compartiment représente moins de 2 % du résultat final,
ce qui légitime l’utilisation d’une méthode très simple.
L’hypothèse la plus forte dans le cas des taillis simple a été de considérer que le régime du
taillis serait maintenu dans la même structure forestière sur 2006 – 2016, l’horizon de l’étude.
Dès lors, la méthode utilisée est une analyse des classes d’âge du taillis. Deux types
d’essences sont distingués pour les taillis : les châtaigniers, et les « autres feuillus ». Cette
distinction est due au volume particulièrement supérieur qu’ont les châtaigniers par rapport
aux autres feuillus dans ces structures.
10000
Pérenne
Surface (en ha)
8000
6000
Conjoncturel
4000
2000
0
20 40 60 80 100 120
Age du taillis
On fixe un âge optimal de rotation du taillis. Il est choisi à 40 ans pour les châtaigniers, et 50
ans pour les « autres feuillus ». L’âge est plus précoce pour les châtaigniers car les volumes à
l’hectare augmentent plus rapidement. La partie pérenne est l’ensemble des points
franchissant cet âge entre 2006 et 2016. On estime le volume à l’hectare qu’auront ces points
au moment de leur exploitation, par interrégion, grâce aux données IFN disponibles. A titre
d’exemple, la figure 8 montre l’évolution des volumes à l’hectare en fonction du temps pour
les « autres feuillus ». Par exemple, le volume à 50 ans des taillis « autres feuillus » de
l’interrégion Centre-Est est fixé à 100 m3/ha. L’ensemble des valeurs de volumes à l’hectare
est donné dans l’annexe IV.
AUTRES FEUILLUS
CENT RE-EST
NORD-EST
Volume/ha
NORD-OUEST
200 SUD-EST
SUD-OUEST
100
0
0 50 100 150 200
Age du taillis
3.5 – Houppiers
Dans cette étude, nous appelons « houppiers » toute la partie ligneuse aérienne qui n’est pas
de la tige, et nous ne considérons de ces houppiers que la partie de diamètre supérieure à 7
cm. Les houppiers sont un gisement important de BIBE. Les houppiers des futaies régulières,
et de la strate futaie des mélanges futaie – taillis sont pris en compte.
Pour évaluer ce compartiment, nous utilisons les résultats de l’étude Carbofor. Cette étude a
estimé des coefficients de passage entre le volume bois fort tige de l’IFN et le volume total
aérien. Ces coefficients sont de 1,6 pour les feuillus, et 1,33 pour les résineux. Faute de
renseignements plus précis sur le compartiment « houppier », nous ferons l’hypothèse
que ces deux valeurs se décomposent en 1 + 0,6 pour les feuillus (resp. 1 + 0.33 pour les
résineux), et que le 0,6 et le 0.33 correspondent aux houppiers. Cette hypothèse est forte,
dans la mesure où cela revient à faire la différence de deux tarifs de cubage pour estimer le
volume des houppiers. Les erreurs des deux tarifs sont donc cumulées dans ce compartiment.
Rappelons que nous avons déduit de ce compartiment les branches inférieures à 7 cm, pour
des raisons à la fois techniques et de fertilité des sols. Nous avons donc enlevé 10 % au
volume total pour faire cette réfaction pour les feuillus aussi bien que pour les résineux.
Toutefois, on peut noter que dans le cas de scénarios d’exploitation « arbres entiers » (que
l’on n’a pas envisagé), il ne serait pas nécessaire de faire cette réfaction de 10%.
Pour les feuillus, afin de faire une distinction entre les peuplements de type ex-TSF et de type
futaie, le développement des houppiers étant supérieur dans le premier cas que dans le
deuxième, nous avons choisi arbitrairement de moduler le coefficient 1,6 en 1,7 pour les
mélanges futaie – taillis, et 1,5 pour les futaies.
Au final, nous avons donc les coefficients suivants à appliquer au volume bois fort tige IFN :
Feuillus en mélange futaie – taillis (strate de futaie) : 1,7 x 0,9 – 1 = 0,53
Feuillus en futaie : 1,5 x 0,9 – 1 = 0,35
Résineux : 1,33 x 0,9 – 1 = 0,2
Pour chaque mètre cube de futaie ou de la strate futaie des mélange futaie – taillis, nous
appliquerons donc ces coefficients pour estimer les volumes de houppiers, qu’il s’agisse de la
partie pérenne ou de la partie conjoncturelle.
Pour calculer le volume de bois de type BIBE dans les scénarios précédents, nous avons
estimé sa part par rapport au volume de bois total. Le volume complémentaire, à partir d’un
Par ailleurs, les données de l’EAB permettent d’évaluer la récolte de BO effective. Par
différence entre les deux, nous connaissons les potentialités de récolte de BO supplémentaire,
qui généreraient alors des produits connexes de scieries lors de la première et de la deuxième
transformation.
Pour estimer le pourcentage de produits connexes de scieries, nous utilisons à nouveau les
données de l’EAB. Pour l’année 2004, elles indiquent une récolte totale de BO de
19.8 Mm3/an, ainsi que 7.8 Mm3/an de PCS. Le pourcentage effectif actuel est alors de
40% de PCS par rapport à la récolte de BO. Nous utilisons ce pourcentage dans nos
estimations.
Pour tenir compte des difficultés techniques d’exploitation des peuplements en milieu
difficile, nous avons choisi d’effectuer des réfactions, basées sur les classes d’accessibilité de
l’IFN.
L’IFN définit 4 classes d’accessibilité : facile, moyen, difficile et très difficile. Ces classes
sont issues d’un regroupement de 4 variables que sont la pente, la distance de débardage, la
portance de la piste et l’accessibilité (besoin et/ou possibilité de créer une piste).
Pour l’étude, pour tenir compte de ces difficultés, nous avons considéré que le volume
techniquement disponible par rapport au volume théorique est de :
• 1 – facile : 100%
• 2 – moyen : 80%
• 3 – difficile : 30%
• 4 – très difficile : 0%
Ces hypothèses ont été soumises au groupe technique, et présentées au cours des réunions
interrégionales. Elles ont été jugées réalistes. La figure 9 indique les pourcentages, en surface,
de peuplements forestiers dans chacune des classes d’accessibilité IFN par interrégion. Les
données utilisées pour cette figure sont celles de la base de données de l’étude.
100
50
0
100 1 2 3 4
50
0 100
1 2 3 4
50
0
1 2 3 4
Dans le paragraphe « Résultats », le détail avant réfaction et après réfaction est exposé.
Les prélèvements actuels en BIBE doivent être déduits des estimations de volumes
disponibles afin de connaître les volumes supplémentaires qui pourraient être récoltés. Nous
avons vu que les prélèvements actuels sont effectués d’une part pour les industries de la pâte à
papier et des panneaux, d’autre part en bois de feu par les ménages, dont une large partie est
dite « autoconsommée » et échappe aux statistiques du SCEES.
La consommation par les industries a été estimée avec les données de l’Enquête Annuelle de
Branche du SCEES. Nous utilisons les données de 2004, les dernières disponibles au
moment de l’étude. Elles semblent suffisamment éloignées des tempêtes de décembre 1999
pour ne plus en subir les effets.
Après avoir converti tous les volumes sous-écorce en volumes sur-écorce, nous avons sommé
la récolte déclarée pour l’ensemble des bois de type BI (Bois d’Industrie) et une partie des
bois de type BE (Bois Energie) des données EAB. Les bois de type BE sont distingués en 4
types d’usages : « bois rond pour carbonisation », « cédé à titre gratuit ou autoconsommé »,
« commercialisé en bois bûche », « commercialité en bois plaquettes ». Afin de ne pas faire de
double compte avec le bois de feu consommé par les ménages et estimé avec les données du
CEREN, nous avons exclu le bois « cédé à titre gratuit ou autoconsommé » et
« commercialisé en bois bûche » de la somme. Notons que le bois de trituration de peuplier
est décompté dans les consommations par les industries, alors que les productions des
peupleraies ne sont pas prises en compte.
Comme indiqué avant dans ce rapport, le CEREN estime les consommations de bois des
ménages grâce à l’enquête logement de l’INSEE. Les provenances de ce bois sont multiples,
puisqu’ils proviennent des forêts, mais aussi de l’agriculture (haies, bocages, bosquets…) ou
d’alignements.
Nous avons estimé le pourcentage de bois forestier avec un premier scénario à 70% - et un
deuxième à 60% - du total à l’échelle national. Le scénario 70% correspond aux données
résultant d’une étude réalisée par Arthur Andersen pour le compte de l’Ademe en 1999. Faute
de données précises, ce pourcentage est appliqué à toutes les régions administratives, bien
qu’il soit certain qu’il y a des disparités géographiques. Par exemple, il est probable que la
part de bois « agricole » soit plus importante dans les régions peu boisées, comme le Nord-
Ouest ou le Nord de la France.
Ces estimations de consommation de bois par les ménages sont affichées à l’échelle régionale.
Aussi, sans hypothèses supplémentaires sur la répartition infra-régionale de cette
consommation, nous ne pouvons pas donner de résultats sur des volumes disponibles
supplémentaires à une échelle plus fine que la région.
Par ailleurs, pour le résultat agrégé à l’échelle nationale, nous avons tenu compte des valeurs
disponibles à climat réel et à climat normal pour l’année 2001, comme précisé plus haut, et
avec également les deux hypothèses de pourcentage de bois forestier (70% et 60%).
Dans ce paragraphe, nous afficherons deux types de résultats. Dans un premier temps, nous
présentons le résultat sur les volumes disponibles, c'est-à-dire le résultat des estimations sur
2006 – 2016 des prélèvements potentiels en BIBE dans les forêts, sans avoir déduit les
prélèvements déjà effectués. Le deuxième type de résultat concerne les volumes disponibles
supplémentaires, c'est-à-dire les volumes disponibles après avoir déduit ce qui est déjà
consommé par les entreprises ou les particuliers.
Les volumes disponibles que nous présentons ici sont les résultats des simulations que nous
effectuons en appliquant les hypothèses présentées sur la période de l’étude, 2006 – 2016.
Lorsque dans les bilans nous indiquons des valeurs annuelles, il s’agit de la moyenne de ces
11 années (2006 et 2016 étant inclues). Les résultats sont présentés dans un premier temps
sans effectuer les réfactions dues aux difficultés d’accessibilité (cf. § 3.7), puis avec ces
réfactions dans un second temps. Les volumes disponibles avec cette réfaction due à
l’accessibilité sont ceux qui seront utilisés par la suite.
Le tableau 6 suivant présente les résultats des estimations de volumes disponibles sans avoir
effectué de réfactions dues à l’accessibilité.
Ces résultats font apparaître un volume disponible total en BIBE de 56.9 Mm3, qui se
décompose en 40.3 Mm3 pour la partie pérenne (70.8%), et 16.6 Mm3 pour la partie
conjoncturelle (29.2%). Rappelons que pour les peuplements surannés en futaie régulière,
nous avons pris une hypothèse de rattrapage sur 30 ans du volume conjoncturel, et un
rattrapage sur 20 ans pour les taillis simples et la strate taillis des mélanges futaie - taillis.
A noter que les disponibilités proviennent à 53% des futaies régulières, et 35% des mélanges
futaie – taillis.
Le détail de ces disponibilités par région administrative et par type de gisement est donné en
annexe V.
Pour tenir compte des difficultés physiques d’exploitation en terrain difficile, nous avons
appliqué dans nos simulations les réfactions indiquées dans le paragraphe 3.7. Il en résulte
une diminution de la disponibilité en BIBE. Le tableau 7 présente les valeurs de volumes
disponibles en tenant compte de ces difficultés d’accessibilité.
La réfaction effectuée induit une diminution de 6.5 Mm3/an, ce qui ne représente que 11% du
volume initial, et traduit le fait que les peuplements sont essentiellement dans les classes
faciles et moyennes de l’IFN. La partie pérenne passe de 40.3 à 36.2 Mm3/an, soit une
diminution de 10.2%, et la partie conjoncturelle de 16.6 à 14.2 Mm3/an, soit une diminution
de 14.4%. Cette diminution plus forte de la partie conjoncturelle illustre bien le fait que si
certains peuplements ne sont pas exploités, c’est en raison de difficultés d’accessibilité.
Ce sont ces volumes qui seront utilisés dans la suite de ce document.
Le détail de ces disponibilités par région administrative et par type de gisement est également
donné en annexe V.
Les quelques cartes suivantes ont pour but de montrer la répartition géographique de cette
ressource, en la distinguant suivant les critères feuillus/résineux, public/privé et
pérenne/conjoncturel.
Volume (1000m3/an)
0 - 500
500 - 1000
1000 - 2000
2000 - 3000
3000 - 5000
> 5000
Public Privé
Feuillus Résineux
Pour passer des volumes précédents aux volumes disponibles supplémentaires, il est
nécessaire d’en soustraire les consommations actuelles. A l’échelle nationale, les
prélèvements de BIBE par les industries sont estimés grâce aux données EAB à
12.4 Mm3/ans. La consommation de bois de feu par les ménages est estimée avec les données
du CEREN, avec les hypothèses décrites plus haut, à 20.4 Mm3/an. Le résultat par interrégion
est présenté dans le tableau 8, le détail par région administrative est indiqué en annexe VII.
Nous présentons également les résultats en utilisant d’autres hypothèses de consommation de
bois par les ménages dans le tableau 9.
Synthèse nationale
34.5 60% 20.7 17.3
climat réel
Synthèse nationale
34.5 70% 24.1 13.9
climat réel
Synthèse nationale
36.2 60% 21.7 16.3
climat normal
50.4 12.4
Synthèse nationale
36.2 70% 25.3 12.7
climat normal
Agrégation des
valeurs régionales 29.1 60% 17.4 20.6
climat réel
Agrégation des
valeurs régionales 29.1 70% 20.4 17.7
climat réel
a) b)
00m3)
0
Volume (1000m3) Volume Sup/ha (m3/ha)
up/ha (m3/ha)
0 -500 - 0 3 -6 - -3
1000 0 - 500 -3 - 0
1500500 - 1000 0-1
2000 1-2
0 1000 - 1500
1500 - 2000 2-3
> 2000
Ce volume supplémentaire peut varier selon le prélèvement effectué concernant le bois de feu.
Selon un scénario bas (tenant compte d’une consommation haute de bois de feu) le gisement
disponible serait de 12.7 Mm3. Selon un scénario haut (tenant compte d’une consommation
plus basse de bois de feu) le gisement disponible serait de 20.6 Mm3.
Cette carte fait apparaître des volumes disponibles supplémentaires sur une diagonale Sud-
Ouest/Nord-Est, avec les disponibilités les plus importantes en Bourgogne et en Rhône-Alpes.
Ces disponibilités sont absolues, et ne sont pas rapportées à la surface de la région. Les
régions les plus grandes sont donc mécaniquement sur-représentées.
On peut noter cependant plusieurs particularités. La région PACA a des disponibilités
supplémentaires faibles, bien que l’on pourrait penser qu’on puisse y trouver une part
importante de bois énergie. Cela est dû en grande partie au fait que i) de nombreux
peuplements sont classés en accessibilité difficile et très difficile, plus encore qu’en région
Rhône Alpes, et ii) les niveaux de productivité en volume dans la région sont faibles
comparés aux autres régions. On remarque aussi deux régions avec un disponible négatif, le
Nord-Pas de Calais et la Basse Normandie. Il est probable que cela soit dû en bonne partie au
fait que le pourcentage de 60% de bois forestier dans la consommation des ménages est
probablement bien plus faible dans les régions peu boisées mais avec de nombreux bocages.
Dans nos scénarios, le traitement des peuplements de mélange futaie – taillis, s’il est efficace,
pourrait néanmoins être largement amélioré, suite au constat de plusieurs difficultés que nous
exposons ici.
D’abord, en ce qui concerne la strate de taillis, nous avons traité de manière très différente le
gisement pérenne et le gisement conjoncturel. Or ces deux traitements ne sont pas très
compatibles. En effet, nous envisageons pour la partie pérenne un prélèvement de 70% de
l’accroissement, et nous considérons constant le résultat sur l’horizon de l’étude, 2006 – 2016.
Dans le même temps, nous proposons pour la partie conjoncturelle de prélever une grande
quantité de matériel sur pied en ramenant sur 20 ans les surfaces terrières du taillis à 2,5 m2, la
moyenne à l’échelle nationale étant à 9,2 m2. Il est très probable qu’avec une surface terrière
bien diminuée, la production sera inférieure. Cependant, si nous sommes conscients de cette
difficulté, elle devrait tout de même être de portée assez réduite dans la mesure où le
rattrapage étant prévu sur 20 ans, nous n’en serons qu’à la moitié en 2016, et au dessus de la
moitié d’ici là.
Le deuxième point de discussion sur les scénarios envisagés pour ce type de peuplement est le
rapprochement qu’il implique vers les valeurs de surface terrière de 2,5 m2 pour la strate
taillis avec simultanément entre 10 et 20 m2 pour la strate futaie. Ces valeurs ont été discutées
avec le groupe technique. Cependant, l’analyse des données IFN montre que cette situation est
assez écartée de la situation moyenne des mélanges futaie – taillis de nos forêts (Figure 15).
Notons toutefois que la très forte dispersion de ce graphique est due à la variabilité des
situations, mais aussi à la petite taille des placeaux de mesure.
2
40
35
30
2
Situation à 2,5m pour le
2
25 taillis et 20m pour la futaie
20
15
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
2
Surface terrière du taillis (m /ha)
1000
Nombre de données
2000
3000
4000
5000
La méthode utilisée pour estimer les apports supplémentaires que pourraient engendrer les
peuplements classés en mélange futaie – taillis pourrait alors être améliorée en affinant les
scénarios sylvicoles en fonction des couples surface terrière de la futaie – surface terrière du
taillis, plutôt que de prendre en compte séparément les deux strates. Par exemple, on pourrait
adapter l’objectif de surface terrière du taillis, fixé à 2.5 m2 dans notre approche, en fonction
de la richesse de la futaie : si la surface terrière de la futaie est supérieure à 20 m2, on garde la
valeur de 2.5 m2 pour le taillis, si elle est comprise entre 5 et 20 m2, on fixe une surface
terrière objectif du taillis à 5 m2, si enfin elle est inférieure à 5 m2, on vise une surface terrière
du taillis à 10 m2.
Par ailleurs, ces peuplements sont pour la plupart issus des anciens taillis-sous-futaie, et sont
en phase de transition vers d’autres structures. Une analyse pourrait alors être plus fine en
définissant une évolution, suivant leur richesse et autres caractéristiques, vers une des trois
modalités suivantes :
• Coupe rase du taillis, maintien de la futaie retour au TSF
• Balivage intensif futaie régulière
• Eclaircie de taillis, récolte partielle de la futaie vers la futaie irrégulière
• Transformation par régénération naturelle ou plantation
Ces scénarios permettraient d’affiner les résultats, même si la première approche reste valable
en tant que telle.
De même que pour les mélanges futaie – taillis, nous n’avons envisagé dans la première
approche qu’une seule modalité de traitement pour les taillis, à savoir son maintien. Or il
serait possible d’orienter leur gestion vers une des quatre modalités suivantes :
• Maintien du régime de taillis : coupe rase (à rotation de 40 ans) à appliquer aux taillis
de + de 40 ans et 20m² de surface terrière
• Eclaircie de taillis, prélevant 30% du volume (balivage vers futaie sur souche) : à
appliquer aux taillis entre 20 et 40 ans, ayant entre 15 et 25 m² de surface terrière
• Balivage intensif, prélevant 80% du volume, à appliquer aux taillis entre 20 et 40 ans,
ayant entre 15 et 25 m² de surface terrière
• Transformation par plantation
Les scénarios choisis pour les peuplements en structure « Futaie Régulière » peuvent être
améliorés de plusieurs manières. Il serait utile d’élargir les scénarios utilisés dans ce travail
afin d’affiner les possibilités de choix sylvicoles et de mieux représenter la diversité de nos
forêts et de ses différents propriétaires. En effet, nous avons souvent utilisé un seul scénario
par essence, que nous avons adapté sur les volumes à l’hectare en fonction de la fertilité de la
station. On pourrait par exemple définir des scénarios avec des révolutions différentes suivant
la classe de fertilité. De même, nous pourrions utiliser plus systématiquement des scénarios
différents en forêt publique ou privée, ou bien selon la difficulté d’accessibilité notée par
l’IFN. La souplesse de l’outil que nous avons construit permet d’affecter des scénarios
différents dans ces situations. D’autre part, pour les scénarios que nous avons utilisés, les
valeurs de volumes pourraient être affinées, en particulier pour les scénarios « à dire
d’expert » correspondant dans la plupart des cas aux essences les moins représentées.
Enfin, les pourcentages de BIBE et BO ont été fixés à dire d’experts, et présentées pour
discussion et validation lors des réunions régionales en particulier. Des valeurs plus précises à
ce niveau, appuyées sur des données expérimentales issues de mesures sur chantiers réels,
amélioreraient grandement la finesse de nos résultats.
La variable « bois de chauffage des ménages » est très importante en termes d’impacts sur les
résultats. Selon les données utilisées le gisement complémentaire varie assez sensiblement.
Les voies d’amélioration sont les suivantes :
- disposer de données régionales plus régulières et plus solides et dont la cohérence et
l’homogénéité avec les données nationales soit meilleure. Cela serait important si l’on
veut des évaluations plus correctes au niveau régional. Peut-être faudrait-il que les
données nationales ne soient plus que le résultat agrégé des données régionales. Cette
piste suppose certainement une évolution importante des méthodes d’enquête.
- mieux cerner la part de bois forestier dans le total du bois consommé par les ménages.
Le principal scénario retenu (70%) est basé sur une étude de 1999. Une évaluation par
région serait utile pour des résultats régionaux mieux adaptés aux pratiques locales.
Mais même dans le cas d’une approche nationale une nouvelle évaluation serait utile
pour s’assurer que le scénario 70% reste le bon,
Conclusion
Dans cette étude, nous avons élaboré des scénarios sylvicoles pour l’ensemble des
peuplements forestiers répertoriés par l’Inventaire Forestier National, dans le cadre d’une
gestion durable. Des hypothèses de prélèvement en distinguant la partie bois d’industrie et
bois énergie (BIBE) de la partie bois d’œuvre (BO) sont indiquées dans ce rapport. Ces
hypothèses n’interdisent pas un prélèvement supérieur à l’accroissement biologique dans
certain cas où les peuplements sont surcapitalisés.
L’application de ces scénarios sylvicoles sur la période 2006 – 2016 nous a permis d’évaluer
les volumes de bois potentiellement disponibles pour de nouveaux débouchés énergétiques et
industriels de 12.7 Mm3 ou 20.6 Mm3/an (suivant les hypothèses de consommation de bois
forestier par les ménages) en prélèvement direct de BIBE en forêt, plus un potentiel de
4,7 Mm3/an de produits connexes de scieries (PCS) si une récolte accrue de bois d’œuvre
était mise en œuvre. La répartition géographique de ces volumes montre une disponibilité
supplémentaire sur une diagonale Sud-Ouest / Nord-Est, avec les régions Rhône-Alpes et
Bourgogne ressortant plus particulièrement. En revanche, les régions du Nord-Ouest, de la
Basse-Normandie au Nord-Pas-de-Calais, ainsi que la région PACA et la Corse semblent
avoir peu voire pas de disponibilités supplémentaires.
Remerciements
Les donnés IFN ont été groupées en 4 bases de données. La première permettant d’avoir une
vue d’ensemble de la forêt française sur les deux derniers cycles d’inventaire, appelée
« général ». Les trois suivantes permettant de détailler plus précisément un type de structure
forestière, appelées « futaies régulière », « mélange » (pour mélange futaie – taillis), et
« taillis » (pour taillis simple). Chacune de ces bases est composée de deux tableaux de
données, le premier, « surface », sur les surfaces forestières et le second, « volume » sur les
données intrinsèques au peuplement.
Chaque tableau est issu d’une stratification précisée dans cette annexe. Dans chaque strate,
appelée « domaine IFN », les valeurs sont soit sommées (par exemple pour les surfaces
représentées), soit moyennées quand elles sont rapportées à l’hectare.
La stratification et les variables demandées à l’IFN sont indiquées dans les tableaux ci-
dessous.
Pour correspondre à la disponibilité de la base IFN et à sa structure, les données sont fournies
en deux tableaux, le premier correspondant aux données en surface, le second aux données en
volume.
STRATIFICATION STRATIFICATION
Département idem
Volume de l’essence
Dont volume Q3
Production nette
Pour les mêmes raisons que dans la première base, les données sont distinguées dans deux
tableaux principaux, un pour les surfaces, un pour les volumes.
STRATIFICATION STRATIFICATION
Département idem
Mortalité
Production nette
De nouveau, la base comporte deux tableaux, un pour les surfaces, un pour les volumes.
STRATIFICATION STRATIFICATION
Département idem
Mortalité
Production nette
De nouveau, la base comporte deux tableaux, un pour les surfaces, un pour les volumes.
STRATIFICATION STRATIFICATION
Département idem
Mortalité
Production nette
(**) Essences du groupe défini ci-dessus, en distinguant les essences Chêne rouvre, Chêne
pédonculé et Chêne pubescent
Dans cette annexe, nous détaillons chacun des scénarios sylvicoles que nous avons utilisé
dans nos simulations pour les futaies régulières. Nous indiquons l’évolution des volumes, les
volumes prélevés en éclaircie, ainsi que les pourcentages de BIBE que nous avons utilisé.
Les volumes indiqués sont des volumes bois fort tige, découpe 7 cm. Dans les cas où la source
utilisée n’indiquait pas ce type de volume, nous avons converti les informations pour les
homogénéiser.
Pour organiser la lecture, le tableau ci-dessous, repris du corps de texte, fait le bilan de ces
scénarios.
Scénario extrait du guide Chênaie Atlantique. Classe de fertilité 3, avec hauteur dominante de
référence de 22.5 m à 100 ans.
100
80
Pourcentage
% BO
60
40
% BIBE
20
0
0 15 30 45
Dg éclaircie
Inspiré du Guide Hêtre Lorraine ONF (J. Bock), itinéraire M12. Les volumes ont été
réévalués à l’aide du simulateur de croissance Fagacées implémenté sous Capsis4. Indice de
fertilité : Hauteur dominante de 30 m à 100 ans.
100
80
Pourcentage
% BO
60
40
20
% BIBE
0
0 15 30 45 60
D0 Peuplement
Scénario Charme :
Scénario Bouleau :
Scénario Bulletin Technique ONF, Classe 2. Volumes modifiés « à dire d’expert ». Indice de
fertilité de référence : H0 = 21 m à 40 ans.
Scénario Tremble :
Scénario pour les peuplements en forêt publique. Guide ONF des Landes, fertilité P3. Indice
de fertilité de référence : H0 = 19.2 m à 30 ans.
Scénario basé sur les indications de l’Afocel. Sur indication d’A. Thivolle-Cazat, 15% ont été
ajoutés aux volumes indiqués (volumes exploités) pour avoir les volumes sur pied. Indice de
fertilité de référence : H0 = 19 m à 30 ans.
Simulation Capsis4, module sylvestris, scénario ONF Centre. Indice de fertilité de référence :
H0 = 21.2 m à 50 ans.
Scénario pour peuplements en forêt privée, fertilité moyenne. Source : Information Foret 717,
série 4-2005 J. Peteers et A. Thivolle-Cazat.
Indice de fertilité de référence : H0 = 12 m à 50 ans.
Scénario Sapin :
Scénario inspiré des tables ONF Jura classe 12. Confronté aux données IFN, ce scénario s’est
montré peu adapté, avec en particulier un démarrage trop tardif, entraînant de surcroît un
problème de définition de la fertilité. Ce scénario a été modifié.
Indice de fertilité de référence : H0 = 21 m à 50 ans.
Scénario Epicéa :
Scénario spécifique Sud-Est, car l’analyse a montré que les points « autres conifères » de
l’interrégion Sud-Est sont en réalité majoritairement des mélèzes. Scénario inspiré des tables
de production suisses.
Indice de fertilité de référence : H0 = 8 m à 25 ans.
Cette annexe présente l’ensemble des graphes utilisés pour l’estimation des indices de fertilité
de chacune des essences pour chacune des interrégions. Les graphes suivants, un par essence,
sont construits de la même manière : l’âge moyen graine du peuplement est en abscisse, la
hauteur dominante moyenne est en ordonnée. La hauteur dominante moyenne est calculée en
pondérant les hauteurs dominantes de chacun des domaines IFN (par exemple : département
54, forêt publique, exploitation facile, etc.) par la surface en hectare qu’ils représentent. Dans
les graphes, la taille des points est proportionnelle au nombre de points IFN utilisés pour
calculer cette moyenne.
Le tableau ci-dessous, repris du rapport, rappelle les valeurs lues graphiquement pour les
indices de fertilité.
Chênes 100 23 23 23 14 22
Hêtre 100 22 26 26 18 21
Châtaigner 40 17,5 17,5 20 17,5 17,5
Charme 60 20 20 20 20 20
Bouleau 50 22 20 22 14 18
Frêne 40 18 20 21 13 19
Tremble 50 23 23 23 23 23
Autres feuillus 50 19 21 19 9 18
Pin maritime 30 14 -- 16 11 19,5
Pin sylvestre 50 16 19 20 12 15
Pins noir et
30 13 13,5 16,5 11 14
laricio
Pin d’Alep 50 10 -- -- 13 --
Sapins 50 22 20 23 18 19
Epicéas 50 23 24 26 19 22
Douglas 30 23 24 23 19 20,5
Autres conifères 25 13 18 18 8 13
20
H0Moyen
15
10
CENTRE-EST
La taille des points est proportionnelle
NORD-OUEST
5 au nombre de points IFN utilisés SUD-EST
pour calculer la moyenne de H0 SUD-OUEST
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés
0
0 50 100 150 200
Age 0,3 m
25
20
H0Moyen
15
10
CENTRE-EST
La taille des points est proportionnelle
NORD-EST
au nombre de points IFN utilisés NORD-OUEST
5
pour calculer la moyenne de H0 SUD-EST
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés SUD-OUEST
0
0 50 100 150 200
Age 0,3 m
25
20
H0Moyen
15
10
CENTRE-EST
La taille des points est proportionnelle
NORD-EST
au nombre de points IFN utilisés NORD-OUEST
5
pour calculer la moyenne de H0 SUD-EST
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés SUD-OUEST
0
0 50 100 150 200 250
Age 0,3 m
16
12
H0Moyen
4 CENT RE-EST
La taille des points est proportionnelle
SUD-EST
au nombre de points IFN utilisés
pour calculer la moy enne de H0
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés
0
0 40 80 120
Age 0,3 m
25
20
H0Moyen
15
10 CENTRE-EST
NORD-EST
La taille des points est proportionnelle NORD-OUEST
au nombre de points IFN utilisés SUD-EST
5
pour calculer la moyenne de H0 SUD-OUEST
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés
0
0 50 100 150 200 250
Age 0,3 m
H0 moyen Epicéas
4048 points IFN
486500 ha
40
30
H0Moyen
20
CENT RE-EST
NORD-EST
10 La taille des points est proportionnelle
NORD-OUEST
au nombre de points IFN utilisés SUD-EST
pour calculer la moy enne de H0 SUD-OUEST
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés
0
0 50 100 150 200 250
Age 0,3 m
40
30
H0Moyen
20
CENT RE-EST
NORD-EST
10 La taille des points est proportionnelle
NORD-OUEST
au nombre de points IFN utilisés SUD-EST
pour calculer la moy enne de H0 SUD-OUEST
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés
0
0 20 40 60 80
Age 0,3 m
25
20
H0Moyen
15
10
0
0 50 100 150 200
Age 0,3 m
30
H0Moyen
20
CENTRE-EST
10
NORD-EST
La taille des points est proportionnelle NORD-OUEST
au nombre de points IFN utilisés SUD-EST
pour calculer la moyenne de H0 SUD-OUEST
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés
0
0 50 100 150 200 250
Age 0,3 m
H0 moyen Frêne
926 points IFN
114700 ha
30
20
H0Moyen
10 CENTRE-EST
NORD-EST
La taille des points est proportionnelle NORD-OUEST
au nombre de points IFN utilisés SUD-EST
pour calculer la moyenne de H0 SUD-OUEST
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés
0
0 40 80 120 160
Age 0,3 m
20
H0Moyen
15
10
CENTRE-EST
NORD-EST
La taille des points est proportionnelle NORD-OUEST
5 au nombre de points IFN utilisés SUD-OUEST
pour calculer la moyenne de H0
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés
0
0 40 80 120
Age 0,3 m
H0 moyen Chataigner
327 points IFN
53000 ha
25
20
H0Moyen
15
10
CENTRE-EST
NORD-EST
La taille des points est proportionnelle NORD-OUEST
5 au nombre de points IFN utilisés SUD-EST
pour calculer la moyenne de H0 SUD-OUEST
Les peuplements d'âge "Estimé" sont écartés
0
0 40 80 120 160
Age 0,3 m
Les valeurs IFN exposées sont les moyennes des volumes à l’hectare par essence et par classe
d’âge pour chacune des 5 interrégions.
La taille des points est proportionnelle à la surface représentée. Le nombre de points IFN total
est indiqué.
Les essences montrées sont celles couvrant la plus grande surface pour l’interrégion
considérée. Les peuplements les plus productifs sont logiquement ceux qui sont le plus
exploitées. A l’inverse, les peuplements faiblement productifs étant moins exploités, ils vivent
plus longtemps. La moyenne est donc mécaniquement plus faible pour les âges les plus
élevés. Nous voyons apparaître le problème majeur de comparer des données diachroniques et
des données synchroniques. Nous observons que dans la plupart des cas, il y a des
peuplements soit surcapitalisés, soient au-delà de l’âge d’exploitabilité.
Interrégion Nord-Est :
CHENE INDIFFERENCIE
Volume mesuré (IFN) Nombre de points IFN :
Volumes bois fort tige (m3/ha)
400
300
200
100
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
HETRE
Volume mesuré (IFN) Nombre de points IFN :
Volume théorique (Tables) 2021
Volumes bois fort tige (m3/ha)
500
400
300
200
100
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
400
300
200
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
500
400
300
200
Volume mesuré (IFN)
Volume théorique (Tables)
100
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
PIN SY LV ESTRE
Volume mesuré (IFN)
Volumes bois fort tige (m3/ha)
400
300
100
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
CHENE INDIFFERENCIE
Volume mesuré (IFN)
Nombre de points IFN :
500
Volumes bois fort tige (m3/ha)
400
300
200
100
0
0 50 100 150 200
Age moyen
PIN MARITIME
Volume mesuré (IFN)
Nombre de points IFN :
500
Volumes bois fort tige (m3/ha)
400
300
200
100
0
0 50 100 150 200
Age moyen
HETRE
Volume mesuré (IFN)
Volumes bois fort tige (m3/ha)
400
300
0
0 50 100 150 200
Age moyen
976
400
300
200
100
0
0 50 100 150 200
Age moyen
0
0 50 100 150 200
Age moyen
PIN SY LV ESTRE
Volume mesuré (IFN) Nombre de points IFN :
600
Volumes bois fort tige (m3/ha)
400
200
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
PIN D'ALEP
400
200
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
AUTRES CONIFERES
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
400
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
PIN MA RITIME
400
200
100
0
0 50 100 150 200 250
A ge moyen
CHENE INDIFFERENCIE
400
300
200
100
0
0 50 100 150 200 250
Age moyen
HETRE
Volume mesuré (IFN)
Volumes bois fort tige (m3/ha)
300
200
Nombre de points IFN :
525
100
0
0 50 100 150 200 250
Age moyen
CHENE INDIFFERENCIE
Volume mesuré (IFN)
Volume théorique (Tables) Nombre de points IFN :
600
Volumes bois fort tige (m3/ha)
869
400
200
0
0 50 100 150 200 250
Age moyen
PIN SYLVESTRE
Volume mesuré (IFN)
Volume théorique (Tables)
Volumes bois fort tige (m3/ha)
400
200
0
0 50 100 150 200 250
Age moyen
600 1312
400
200
0
0 50 100 150 200 250
Age moyen
600 907
400
200
Volume mesuré (IFN)
Volume théorique (Tables)
0
0 50 100 150 200 250
Age moyen
DOUGLA S
Volumes bois fort tige (m3/ha)
400
200
Volume mesuré (IFN)
Volume théorique (Tables)
0
0 50 100 150 200 250
Age moyen
HETRE
Volume mesuré (IFN) Nombre de points IFN :
600 Volume théorique (Tables)
498
Volumes bois fort tige (m3/ha)
400
200
0
0 50 100 150 200 250
Age moyen
Pour chaque interrégion, nous avons défini les volumes à l’hectare moyens au moment de la
récolte pour les deux groupes d’essences définis pour les taillis simples, Châtaignier et
« Autres feuillus ». Rappelons que nous avons choisi un âge d’exploitation du taillis de 40 ans
pour le Châtaignier et 50 ans pour les « Autres feuillus ».
AUTRES FEUILLUS
CENTRE-EST
NORD-EST
300 NORD-OUEST
SUD-EST
SUD-OUEST
Volume par hectare
200
100
0
0 50 100 150 200
Age du taillis
CHA TAIGNIER
CENTRE-EST
NORD-EST
300 NORD-OUEST
SUD-EST
SUD-OUEST
Volume par hectare
200
100
0
0 50 100 150 200
Age du taillis
Valeurs retenues :
Volume BO
Volume BO
REG Volume théorique BO Supplémentaire PCS induits
SCEES 2004
Possible
ALSACE 1517 1181 336 135
AQUITAINE 5605 5038 567 227
AUVERGNE 1789 1405 384 154
BASSE-NORMANDIE 340 296 44 18
BOURGOGNE 2106 1164 943 377
BRETAGNE 691 416 275 110
CENTRE 1251 719 532 213
CHAMPAGNE-ARDENNE 1737 704 1033 413
CORSE 351 20 331 132
FRANCHE-COMTE 2660 1680 980 392
HAUTE-NORMANDIE 503 292 212 85
ILE-DE-FRANCE 471 166 305 122
LANGUEDOC-ROUSSILLON 841 547 295 118
LIMOUSIN 1172 1258 -86 -34
LORRAINE 3763 1672 2091 837
MIDI-PYRENEES 1319 769 550 220
NORD-PAS-DE-CALAIS 215 136 79 32
PAYS DE LA LOIRE 684 518 167 67
PICARDIE 908 564 344 138
POITOU-CHARENTES 464 441 23 9
PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR 869 148 721 289
RHONE-ALPES 3196 1737 1460 584
Houppier RESULTAT
Taillis des Futaie des CONSO (CEREN
Houppier Futaie Futaie Taillis CEREN BIBE
Région Type Essence Futaie Reg mélanges Mélange Total SCEES 2001)
Futaie Reg des Mélange Irrégulière simple 2001 suppl.(1000
futaie taillis futaie taillis BIBE * 0.7
futaie taillis m3/an)
Houppier RESULTAT
Taillis des Futaie des CONSO (CEREN
Houppier Futaie Futaie Taillis CEREN BIBE
Région Type Essence Futaie Reg mélanges Mélange Total SCEES 2001)
Futaie Reg des Mélange Irrégulière simple 2001 suppl.(1000
futaie taillis futaie taillis BIBE * 0.7
futaie taillis m3/an)
Houppier RESULTAT
Taillis des Futaie des CONSO (CEREN
Houppier Futaie Futaie Taillis CEREN BIBE
Région Type Essence Futaie Reg mélanges Mélange Total SCEES 2001)
Futaie Reg des Mélange Irrégulière simple 2001 suppl.(1000
futaie taillis futaie taillis BIBE * 0.7
futaie taillis m3/an)