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M E N S U E L L E P A R A IS S A N T L E 40 *E T L E 3 »

D ir b c t b ü h : l ü A Ü t t J C a d e R t J S N A C K

ASTROLOGIE! C1RT0BANCIE - CHIROIANCIE • GRAPHOLOGIE - S P I R I T I S B E ^ ^ " ^ 1 ■ AGHETISüfc


______ R E D A C T IO N E l A D M IN I S T R A T IO N , 3, m e de lEstrapade, Paris-5•

LA JOCONDE

Lire page 258 l'émouvante nouvelle de NONCE CASANOVA.


‘y t x ç r

L A VI E M YSTÉRIEUSE. Publication bi-mensuelle paraissant le 10 et le 25


X*Ondatear i pONATO __
Directeur : m . Ma u r i c e D fy r u s n a ç k
Principaux «ollaborateurs . PARUS. — DQNATO. - Hector DURVILLE — Gaston BOURQKAT. — Jean BOUVIER.
- Le Comte Léonpe de LARMANDIE. — FABIUS D ? CHAMPVILLE. - Eugène FIQUIERE. — Jules LERMINA
- A. MARTEZE. — MARC MARIO. - Evariete CARRANCE -Alexandre MERCEREAU. - Ely STAR. - Ernest
•OIC. — Edouard QANOHE. — Nonce CASANOVA. — Jacques NAYRAL. — Nicolas HUTTER. — Sylvain OE-
QLANTINE. — Henri MAGER. — René (TANJOU. — Fernand GIROD — MAQUELONE. — M»» DE LIEU8AINT.
- M « ANDREE DARVIN, etc.
France : D n a n . K fr a n c * ^ S o m m a ir e du Numéro. — J,o Joronde, p ar NONCE C A SA N O VA. —
OONDITION8 d'ABONNEMENT j ï t ^ er; ---------
Dn , n. i" 6' i u i- i- Comment est constitué l'être humain, p a r P A P U 8 . — lia deux fois

Tout ce Qui concerne l'a d m in is tra tio n , la réd a ction , la correspon­


dance et les envoie de fon de, d o it être adreeté à M . lo D ire cte u r . ___ . . . ___ A A KO M AR IO . — Souvenirs spirites.
p ar E V A R IS ’r E GAR R AN G E . — Ouvrages d’occasion. — Consul­
do lo * y to M ystérieuse », t , rue de l'E stra p ad e, P a r ie (V e ). ta tio n !. — Annonces.

L a Jo c o n d e
P a r N O N C E CASANOVA

C était, pour la nature et les êtres, une heure très belle, et jugeais de la vio que l'apparence quelle a. Mon âme* ne m>
e'était une heure terrible pour rnoij Toutes les félicités qu'éla­ sentait bien qu'à la surfuec des choses, -lo pensais sincèrement
borent les cieux, en lourd élans sacrés, sur les chemins de l’Eter­ quo les tréfonds no regardent pas du tout l'esprit humain. C’est
nité glissaient à travers l'espace, s'amoncelaient en nuances sub­ pourquoi nia poiisee, même mélancolique, se trouvait toujours
tiles, effarantes et sublimes, contre la vie des hommes. On res­ caressée par un charme où se combinait la saveur âpre de
pirait des senteurs édeniques. On se sentait follement amou­ mon ignorance et l’allure constellée de mes illusions.
reux de Dieu. Des hymnes vibraient sourdement parmi les Mais maintenant que lu matière de mon être ne souffre plus.
rayons bleus de la lune. Il semblait que l'on n'eût eu qu’à se — maintenant quo je puis posséder ce qui, selon les hommes,
hausser légèrement pour se mêler aux étoiles. Les rêves que constitue de la jouissance, maintenant que mon esprit s’est
l'on avait étaient déjà quelque chose de sidéral. L'esprit planait élevé au-dessus du grouillement des bestialités, comme je souf­
jjrandlo«ement. Le ciel et lu terre conversaient. Des magnifi-i fre, mon Dieu ! comme je souffre !...
nonces infiniment
. délicates évoluaient
......... dans
——_ l'infini. Toutcela
----- Tout cela A un moment, je n o jetai au pied d une baie, je poussai des
solennité. comme s’effectuent les
s'effectuait sans la moindre solennité, cris sauvages en me déchirant la figure. Toutes les désespérances
«ütioijs de pure eqponoo divine. Une grâce langoureuse régnait qui assombrirent le mouvement des millénaires passaient, en
parmi l'agitation confuse des choses., grondement d'abîmes, dans le fond de mon cœur.
Cette heure devait être la troisième d’après minuit. Soudain, une sensation ineffable me bouleversa. On eût dit
Je marchais non loin de la rive droite de l’Arno. entre Pise que de vives lumières, mêlées de ^ets d'opacité, surgissaient du
et Florence. Mon chemin était d’une blancheur fantomale sous Cosmos, et s'apprêtaient à me lier l'esprit.
l'incandescence froide de la lune. Je jetai de* regards autour de moi.
Je me demande comment je pus concevoir l'état de cette Non loin. luisait la phosphorescence du lac de Fucechio. A
heure et l’état des etres qui devaient en jouir. Je ne comprends ma droite, une clarté rousse, délicate comme un songe, .se
mariait à la clarté lunaire. Je pensai que ce devait être
K du. tout, aujourd’hui, comment il fut possible que cette
ireesiou de beauté très haute parvînt à ma pauvre âme
débordante de ténèbres, insensible à tout oe qui n'avait pas
rhaleine des fêtes merveilleuses que l’on donnait, en ce moment,
à Lucquee et à Pise, àpropos du mariage d’un grand duc tos­
d’Analogie avec la défaillance dont elle souffrait. Car mon front can avec une princesse do la Maison de Savoie. En moi. bien
restait toujours penché, et mes yeux ne cessaient d'être pleins au fond de moi. se formaient, je ne sais quels vertiges auréo­
de larmes. Une angoisse illimitée me faisait balbutier oes paro­ lés. J'eus la certitude absolue que j'étais en train de vivre une
les-là dans une manière de sanglot : « J’ai eu froid et j'ai eu rie supérieure à la vie d’ ici. E t mon angoisse s'atténua.
faim. Mais le froid et la faim ne furent pas-pour moi de la Je voulus me lever.
aouffranoe. Dès que je pus marcher (alors que venaient de s’étein­ Une main s'appuyait sur mon épaule.
dre les regards de Ceux qui me créèrent et m'aimèrent ) des Je me tournai vers cette main.
gens me dirent : « Va-t'en » . — et je m'en allai devant moi. Je ne vis pas la forme humaine que je m'attendsj&À voir :
n’importe où; vers le bout du monde. Les routes étaient bien je vis de la lumière vague, je vis une agitation N M b re. je
longues ; les hommes étaient souvent méchante : — mais je vis un tourbillon de poussière céleste.
me trouvais royalement heureux en la fraîcheur de mon cœur L'éblouissement me ferma’ les yeux. —
d'enfant, en l'illumination de mon espérance. Quelquefois, je J'entendis une voix qui me parut faite d'un tintement de
m'arrêtais près des groupes qui se trouvent sur les places publi­ nimbes.
ques et comme les autres je riais aux éclats lorsqu'on y racon­ Cette voix, àla fois solennelle et suave, s'adressait à moi :
tait des histoires joyeuses. — « Enfant », disait-elle, « n’aie point d'effroi. J’ai appar-
Je me souviens même qu’un jour, je me^suis aperçu _en tetiu àla Vie, et i ’en connais un peu l'organisme. Il ne faut
train de rire. Une gjaoe était devant moi. J'ai eu le déplaisir pas que tes sensations soient trop vives, parce que tu pourrais
de me trouver très laid. De longues boudes de cheveux me en souffrir. Ecoute-moi donc avec calme. Ensuite, tu repren­
cachaient, à peu près, la figure. On ne voyait que mes dents, à dras ton chemin, et tu anras moins de peine peut-être... Je pas­
même un morceau de pain d'orge que je mangeais en riant. sais au-dessus du Igg- de Fucechio près duquel, jo naquis a
Je ne tna pas me convaincre du tout de la pittoresque beauté l'existence humaine : i’ai entendu tes plaintes : j’ai erp les
do mes haillons. Heureusement, oe déplaisir ne dura que le avoir oompriaea, et c’est pourquoi je me suis approché de toi...
temps d'un froncement de sourcils. L a joie revint, délicieuse, Enfant, je ne te parlerai pas longtemps... Les paroles sont
bravante, ailée, m’emporta l'esprit aux régions bienheureuses. lourdes aux esprits de l'AtT-aolà... E t puis, il faut que je sois
Cependant, mes pauvres pieds, meurtris par les aiguilles des bientôt à l'Endroit d’où partent les volontés universelles...
Cordillères, par la brûlure des sables du Sahel, et le baiser Sois bref. Enfant. L ’heure court. Où allais-tu ?...
glacé des fjords, n’en pouvaient plus : — en faisant glisser Je ressentis une sorte d’extase. La grandeur de cette heure
rapidement un doigt contre mes côtes, on eût produit le bruit m'apparut presque simple.
sec que l'on produit en faisant glisser rapidement un bâton le Sans trouble, ainsi qu à matérialité quelconque, je
répondis:
— ■< Devant moi... »
— « Qu'as-tu fait jusqu'ici ?...
— « Rien... »
— <58 -
— “ Que rossens-t'u depuis que la raison est en toi H... -» un peu moi-même. J.'pu .je. m uctouicu comme
— « Je ressens des besoins a'héroïsraes, des élans do beauté, masse des ténèbres qui venaient ehscrrer ma pensec, ce flambeau
une avidité de géniè... » de lajllenaim noe... Ah! A hl A hl pétrir des merveilles, avoir
— « Pourquoi pleurais-tu?... » autour de soi l’agenouillement des foules contemplatives, créer
— « Je pleurais, ô Esprit, parce qu'un jour, j'ai senti, tout du sublime, à quoi cela s e r t » , puisqu'il n’y a pas do destinée,
à coup, dans mon crâne évoluer un monde de cpncoptions magni­ puisque l’apparence d’un vide annibilo la majesté du génie,
fiques et puissantes parce que je inc suis mis à ricaner d’or­ puisque l’on ne soit même pas si I on vit, — si ce Beau que
gueil et de mépris en passant (ainsi qu’un titan parmi des l’on idolâtre, inains, jointes, n’est pas du qu’a 1 effervescence
monceaux do fétus) auprès de toutes ces expressions nulles inutile de notre illusion,.. .
ciu’upe foule de prétentieux débiles Jettent sur le firmament b Et. comme toi. tout à l’heure, j ’étais a terre, et
de l'art où, depuis le début de la vie, no brillent que quel­ rais......
ques étoiles... » Tandis que l’Esprit du Grand Maîtro parlait, des irradia-
— « Sois bref, Enfant : l'heure court... » 'tions haussaient ina vie et y faisaient régner l'épanouissement
— « ... Parce qu'en même temps que cette Force et cette d'une adoration sainte. , . . . . .
Magnificence, m’est apparue l'inanité absolue des choses; parce — b Alors », reprit-il, « une idee venue des atmosphères
que je me suis mis à regarder le passé, le présent et l’avenir, lumineuses, me raviva, lue donna l'ivresse sacrée, me fit
et que je n'ai pas pu comprendre ce qu'ils signifient ; parce immense; — pourquoi, au lieu de s'humilier devant le Mvs-
que j ’ai eu pour de comprendre qu’ils ne signifient rien; — tère, ne pas employer la puissance do sa divinité terrestre
E arce que j ’ai pensé que. peut-être, le génie, l'héroïsme et la
eauté vont aussi à l'effacement, suprême...1 »
J’éprouvais une jouissance douée. Un peu de ciel m’effleu
à fixer une expression qui soit l’cjtproasion même du Mystère?
Pourquoi, au lieu de s’v abattre en sanglotant, ne pas graver
<lo l’onigme contre les flancs du Sphinx éternel? Pourquoi ne
rait. I l me vint la hardiesse de m'interrompre pour dire : pas, comme la Nature, voiler la vérité avec la complexité
— « Do quel droit- m’interroges-tu?... » admirable, et combler d'extase profqnde, agitée, troublante, le
— a Ce qui est immortel a le droit d’un dieu. Enfant... » regard curieux des générations? Je me mis aussitôt à rêver
— b Comment t'appelles-tu ?... ■> d'une œuvre impossible. Des visions apocalyptiques me traver­
— b II est nécessaire que les corps aient un nom; — les sèrent l’esprit.
esprits, eux, n'en ont pas besoin parce qu'ils ont la lumière b Mes sommeils furont hérissés de cauchemars. Sur cent
éternelle... a toiles je jetai de* projets extravagants où les frissons de mon
— b Comment t'appelais-tu quand id tu étais avec: les êtres âme ravie sc mêlaient, malheureusement, à des effluves fous
d'en bas?... qui devaient me venir tout droit de Pathmos. Je commençais
— b L éonard un V inci... _» à désespérer de pouvoir la peindre, cette œuvre qui parlerait
Je poussai une sorte de rôle. Ma cervelle ne fut 1qu'un flam- aux hommes comme la nature leur parle, avec des mots do
boiement. J'eus l'impression qu'un abîme sillonné iJ’éclairs sc vertige et d'infini — lorsqu’un matin, pendant une henre fraî­
trouvait à mes pieds. che pleine de tons suaves, ie rencontrai le sourire d'une femme.
— a Toi!... 'loi:.. » . m'éeriui-j.c- sans parvcnii■
. .... ..... à. ...
mage- Me* fibres se tendirent. Ma vie se suspendit aux ciçux pen­
nouiller. tellement je tremblais. « ... Toi!... ô Génie des dant quelque- secondes. En flots étincelants, des reflète d'éter­
génies!... Toi qui pus recueillir la Nature entière au fond de nité coulèrent parmi les vibrations do mon cœur. Je pris ce
ton âme divine!... Toi!... Toi!... l'Abstraction divine et l'Art sourire, je le mis au ton? de ma. vie, — et je regardai cette
sublime! .. Toi qui précédas Cuvier dans la science des fossi­ femme. . . . .
les!... Toi qui précédas Geoffroy Saint Hilaire dans la théorie » Elle était petite, elle avait l'air doux et sensiblement
de l'unité!... Toi dont Raphaël fut le disciple!... Toi qui créas bouleversé d"une vierge qui a été violée pendant son som­
des Madones parce que ton crâne contenait un paradis!... meil. mais qui ne s'en est nas aperçu. Ses yeux d’un bleu où
Après un rire railleur, très lent, la voix de rombre ignée î't'nivers avait dépose tiu fe sa lumière étaient délicatement
nrticula; cernés de teintes rougeâtres et plombées.
— a Enfant, enfant les paroles sont de la poussière qui l'n voile de gaze retenu par un fil d'or très mince lui
s’envole. Les admirateurs terrestres n'ont plus d'expression recouvrait le derrière de la tête d’où s'épandait le flot royal
pour ceux qui habitent l'autre côté des région-, que tu vois ch- scs cheveux bouclés. La ligne dn nez. trop développée, était
d'ici... La science des fossiles... la théorie de l'unité... voilà d'une lourdeur presque désagréable. Mon pinceau n'avait
des détails infimes qui disparaissent entièrement pour celui oui jamais eu la gloire de peindre une bouche d'une aussi -ure
évolue on la pluralité des mondes... h beauté que su bouche.
— «‘ Maître !... Maitre!.. » Mais pourquoi te détailler la femme?... Ce n'était, pas la
- h Enfant, l'heure court. Laisse-moi vite te .jeter quel­ femme que je suivais. C'était ma propre âme ; c'était mon
ques simples paroles qui feront n-oins ténébrei'T ton chemin œuvre surhumaine : c était Te trône de ln Majesté qui venait
d'homme et d'artiste... Enfant, j'avais fort bien compris
et les de surgir en moi. Jo regrette. Enfant, de ne pouvoir te dire
sanglots déchirants que tu as eus. tout à l'heure... Au toutes les paroles que j'aurais à te dire. L ’heure coart. Je
heureux de m'être arrêté auprès de toi... Ecoute.. Mon esprit dois me trouver bientôt à l’ Endroit d'où partent les Volontés
a souffert de la même façon que le tien. Cet endroit a entendu, universelles... Cependant, il tant que tu saches.. Ecoute :
il y a trois siècles, des plaintes pareilles à tes plaintes... Per­ « Nous nous trouvions sur la place de Lenzi. Après m’avoir
sonne ne le sut jamais... Ma jeunesse fut l'ordinaire jeunesse souri, elle marcha vite. Je la suivis en sifflant une sérénade
de ceux qui veulent savourer toute la substance matérielle et, florentine comme nu temps où je m’acoquinais avec les bala­
morale de la vie... Je savuis. en compagnie de mon génie nais­ dins du duc de Milan. Elle ne se retourna plus. Nous passâ­
sant. mettre de l’humanité sur toile dans l'atelier de Veroccio : mes devant les palais des Stiezzi.
je savais, en compagnie de ma fierté superbe, me défendre » Place des Antinori. elle s'arrêta. Elle ne souriait plus.
devant le tribunal des Médieis. des accusations une l'on dépo­ Ses yeux, avec dureté, se fixèrent sur mon extase, cc Que ms
sait contre moi dans le tnmhmir du Palazzo Vecchio je savais, vcvulêz-vous? » dit-ello. Il me fuf impossible d'énoncer la
en compagnie do mes amis Salai. Moisi. Beltraflio. et Uustici, moindre réponse. Jo crus que t'entendais un hymne chanté par
troubler d’amour le cœur de toutes les belles filles de Florence ; des soleils. Elle se remit à marcher. Je me remis à la suivre.
— je disais à la Vie: « Je me sens aussi vnste que Toi. a cc Sur le parvis do Santa Maria Novelln. elle se signa .et
E t j ’étais heureux. — Soudain, une ombre épouvantable fit une génuflexion : puis, elle parut s’orienter, fit mine de ne
»;'écroula sur mon attre. brouilla toutes mes conceptions plus mo voir, et se décida à aller droit devpnt elle. Il y avait
m'anéantit presque. jS^enais do penser à ce que pouvait être peu de passants. Mon souffle effleurait son voile de gaze. Une .
cette vie que jp dépensais d'une si belle allure, et je ne auréole cerclait mon esprit; — en même temps, cette auréole
trouvais pas la puissance do me faire une réponse. Dès lors cerclait ie monde. Derrière le Dôme, sur les marches de San-
cette nuance do mystère hanta toutes mes actions, influença Giovanni, elle se mit à genoux. Jo me penchai vivement sur
tous mes rêves, s’immisça en l'essence de mon génie. — et n'en elle, et, comme pris de folie, je lui criai:
sortit plus!
b C’est que ma foi en Dieu découlait par une fissure que — b Elle ne souriait plus. — mais elle n'avait pas son air
je ne m'expliquai jamais. Pourquoi concevoir puisque nous no sévère d’après le sourire. Très simplement, en restant, penchée,
savons pas à quoi serviront nos conceptions? Pourquoi agir le front dans ses mains, elle me répoudlt:
puisque nos agissements ne sont nécessités par rien ? Pour­
quoi aimer puisque l'objet de notre amour est destiné à aug­ __« Chez moi. Je demeure tout près d’ ici, place de Sal-
menter la masse des poussières que les souffles du Temps viati »i. ' . . . ,
poussent aux lieux impénétrables?... Des accès de rage me « En ce moment je me sentais unn toute puissance. St
soulevaient; je ne passais pas un instant sans me crisper dou: Dieu s'était présenté devant moi. j'aurais pu le regarder sans
lourensement devant l’Inconnu... C’est alors que je composai être ébloui. J’entendis que. tout doucccment (du ton dont elle
la » Méduse » dont l’aspect terrible ne fut pas Bans m’effrayer eût fait sa prière), oette femme mo disait:
La VIE MYSTERIEUSE, oonaole, soutient, réconforte.
- ÎS9 -
X *

COMM ENT E S T CO NSTITUÉ L 'Ê T R E

Lisa Ghérardini del Giocondo... Vous, Sune béatitude très pure berça mes pensées: — je sentis que
cœur s’emplissait d’immensité, je lui C planais et que les suprématies de l’abîme s’abaissaient devant
véritable puissance de mon génie. «*
Désormais, les souffrances de l’humanité no purent plus être
« Je suis celui dont les siècles des siècles s'entretiendront, les miennes, car je faisais partie de l’Elévat-on extrême qui
p&roe que je suis Celui qui, par Toi. sera l'égal de la Nature. écrase sous de la Splendeur aveuglante, l'élan des existences.
Ton nom et le mien planeront an-dessus des dernières pous­ — Je suis heureux de m’être .arreté près de toi. Enfant. Je
sières — parce que devant l’œuvre que je vais tirer de Toi et t ’aime parce que tu pleurais comme moi à .la place où j'ai
de Moi, les multitudes se presseront humbles et déconcertées, pleure. Je t ’aime parce que j ’ai regardé dans ton cerveau,
ainsi que devant l'œuvre de Dieu, et demanderont en trem­ et que j ’y ai- vu une lueur que j ’ai reconnue et à laquelle i’ai
blant le mot de l'Enigme éternelle... Viens!... réchauffe, avec presque de la joie, mon esprit spectral. Je
« Elle vint ! t’aime parce que tu sais avoir une belle haine pour les minus­
•i Et ne crois pas la mesquine légende, Enfant: — la Jocondo cules qui entravent le chemin des magnifiques.
ne fut pas ma maîtresse... Nous noua adorions, c'est vrai: Enfant, redresse-toi : et que ma rencontre te soit utile ! Mar­
mais nons ne nous le sommes jamais dit : notre amour n’aurait che, marche, élève to n âme au-dessus des curiosités doulou­
pu s'exprimer en langue humaine. Il y a des jardins célestes reuses qui n’appartiennent qu’à la basse matérialité humaine:
qui eussent été bienheureux de se trouver sous nos pieds... » • élargis ton front pour qu’un ciel puisse y passer ; fais jaillir
Ici. ce grand Esprit se tut. de ton Etre un jet de Beauté, qui implique la grandeur
Mon ravissement bondit à l’empyréc. Je me mis à crier ineffable du Monde... »
encore, ne pouvant trouver de mot qui. exprimât le merveil­ A cet instant, nne splendeur illumina la nuit.
leux égarement de mes sens: Mon cœur s’agita entre le tourment d’un cauchemar et la
— « ... Maître!... Maître !... » douceur d’une caresse divine.
II continua: J’étais seul.
— « Enfant, voici qu’il faut que je te quitte. L'heure court. Je me renversai sur le sol — et je demeurai en contem­
Déjà l'astérisme de Cassiopée touche l'horizon. La nuit est plation devant les étoiles qui me parurent préparer mon avenir
moins sombre.' Sache enfin, et retiens sans cesse que lorsque sous l’égide de l’Eternité.
j ’eus, sous les traits de'Monna Lisa. fixé la sensation de mvs- Nonce Casanova.
tère qui enveloppe la création, mes larmes ne coulèrent plus : (Traduction et reproduction interdites)'

Comment est constitué T Ztre JCumain


Par PAPUS

Question Primordiale idées nécessite la mort de la cellule nerveuse qui lui a


servi de support. Quand nous nous souvenons d’un fait
Comment est constitué l’être humain ? A-t-il seulement qui est arrivé dix ans auparavant, plus d’un million de
up corps qui .produit toutes ses facultés? cellules nerveuses différentes ont porté le cliché de l’idée
A-t-il une âme immortelle ou un Esprit uni à ce corps ? qui par suite est indépendant de ces cellules' et de Teuf
Si le corps et l’Esprit existent en l’homme sont-ils seuls transformation.
en présence ou sont-ils C — Les phénomènes de l’hypnotisme transcendant, la
unis par un autre élé­ communication de cerveau à cerveau sans intermédiaire
ment? matériel, l'apparition de l'image d’ un vivant en danger
Tels sont les problèmes de mort ù ses parents situés à de très grandes distances,
qui agitent les philoso - l'action à distance et sans intermédiaire matériel de la
phes depuis de longs force nerveuse et de la Pensée de l'être humain et une
siècles et c’est à ces foule de faits de même genre, prouvent en dehors de tout
problèmes que nous ve­ système philosophique que le corps n'est pas le seul élé­
nons donner une solution ment qui nous constitue.
en exposant les ensei­
gnements delà tradition 2° L'Etre humain est-il constitué par un corps mortel et
occulte et chrétienne un Esprit immortel, sans autre Principe?
d’Occident. A cette affirmation dogmatique de certlsÿy théologiens
Dans ce petit exposé, et de beaucoup de philosophes nous répondrons encore
non. En invoquant les principales raisons suivantes :
destiné à tous, nous
ferons le moins possible A — L’Anatomie nous montre en l'homme deux systèmes
PAPUS _ de philosophie, et nous nerveuS distincts servis chacun par un genre de muscles.
n’établirons aucune dis­ D’abord le système nerveux conscient servi par les muscles
cussion. Ceux qui voudront contrôler nos affirmations sont striés; puis le système nerveux insconscient ou de la vie
priés de se reporter aux gros ouvrages des maîtres et aux organique servi par les muscles à fibres lisses.
études complètes sur l’occultisme. B — La physiologie nous montre que, pendant le som­
Voyons d’abord les trois questions fondamentales. meil ordinaire le système conscient cesse toutes ses fonc­
I 8 L’Etre humain a-t-il seulement un corps qui produit tions, alors que le système nerveux ganglionnaire pour­
toutes ses facultés? suit et active toutes les sienne^. Cette dualité des systèmes,
Nous répondrons non à cette question en nous basant doit impliquer la dualité des principes constituants.
surtout sur les quelques faits suivants : C — Toute la tradition égyptienne, kabbalistique, gnos-
A — En moins de cinq ans toutes les cellules du corps tique, hermétique, corroborée par saint Paul, affirme
ont disparu et ont été intégralement remplacées sans que l’existence d’un Principe intermédiaire entre le corps mor­
le corps ait changé de forme et sans que l’aspect de la per­ tel et l’Esprit immortel, Principe appelé par saint Paul
a n i m a , dans sa distinction c o r p u s , a n i m a e t .s p i r i t u s .
sonne se soit troublé. Les cellules matérielles ne ^ont que
Cinstrument modelé par une puissance autre que la ma­ Une foule d’expériences d’occultisme prouvent la possi­
tière. bilité de projeter ce principe intermédiaire hors du corps,
B — Claude Bernard a démontré que chacune de nos pendant la vie.
3° — L’homme est donc composé de trois principes : Combien de parties a le doigt d’une main? trois (pha-
1° Le corps physique et matériel. langeS, phalangine, phalangette.)
2° Un Principe Intermédiaire. - Combien dé parties " a mon membre supérieur? trois
3° L’Esprit Immortel. (main, avant-bras, bras.) , -,
Telle est la question à laquelle nous répondons otn Combien de p a rti* a mon membre abdominal? trois
ainsi que l’ont fait les Egyptiens dès le XV” siècle avant (pied, jambe, cuisse.)”
notre ère, de même que toutes les écoles d’initiation et de Combien de parties, enfin a mon corps considéré en
prophétie qui ont transmis la Kabbale, la Gnose, l'Alchimie dehors des membrés ? trois (le ventre, la poitrine, la tête.)
et la Science Occulte sous toutes leurs formes, comme l’ont Et ce ne sont pas là des divisions faetices car des os
affirmé Socrate, Platon et tous les néo-platoniciens, et spéciaux ou des organes bien particuliers existent pour
comme l ’affirme saint Paul. chacun de ces trois grands segments.
C’est à la démonstration rapide de cette question que Mais si le nombre T rois est répété à l’infini dans le corps
nous consacrons ce petit travail. physique, d’autres nombres apparaissent. Ainsi nous avons
deux fois cinq doigts, et nous avons sept ouvertures à
Les trois Principes la tête. (Deux yeux, deux oreilles, deux narines, une bou­
che).
Le premier écueil & éviter c’est le système à priori qui Cela nous indique que nous ne devons pas être dog­
n'a pour lui que l’affirmation d’un auteur. Si l’homme est matiques ou sectaires et que nous aurons à chercher la
réellement constitué par trois grands Principes et non par raison d'être de tous ces nombres accessoires, ayant pour
cinq, ni par six, ni par sept, ni par neuf, ni par vingt-deux, but de nous développer certains aspects et certaines sous-
ni par aucune des autres multiples divisions établies par divisions de la grande Trinité constituante.
des analyses subsidiaires, toute la constitution physique Pour éviter toute obscurité, demandons au corps phy­
de l’être humain doit nous montrer, nous crier, cette loi sique la clef de toutes nos déductions. C’est l ’analogie,
de la Trinité. Car la nature ne change pas ses lois suivant la méthode caractéristique de l’occultisme, qui aidera puis­
les plans et chaque morceau de l’Etre humain doit répéter samment la déduction et l’induction.
la grande loi générale. (A suivre.) P apus.

Ü R D E U X F O IS M O R T E {suite)
P a r J U L E S L E R U I N A ( 1)

Vil j'assénai sur le métal un coup vigoureux. Cette fois, je fus


servi à souhait : le son vibra très clair, et le succès cou­
Je vis la cloche s’élever et s'abaisser: elle était d’ un assez ronna mon ingéniosité tardive.
fort calibre et un instant je craignais d'avoir sonné trop A peine deux minutes s'étaient-elles écoulées que je vis
fort, mais elle ne tinta pas. Je récidivai, même résultat quelqu'un paraître au bout de l’allée qui descendait du
Le battant avait été enlevé. Ceci me contraria, car cette tertre ; seulement le personnage, qui sans doute était en
hypothèse se présenta pour la première fois à mon esprit défiance, me parut placer ses mains au-dessus de ses yeux
que je me trouverais, la nuit venant, stupidement arrêté pour examiner l’intrus, puis avec de grands gestes très
à cette porte, ayant manqué le but de mon voyage et pres­ significatifs lui enjoindre de s’éloigner.
que perdu dans un pays que je ne connaissais pas. Ceci ne faisait pas mon affaire. Je compris que, si
Cependant je ne me tins pas pour battu. Je m’éloignai l’homme disparaissait, il me serait inutile de le rappeler
un peu, m'efforçant de voir quelque chose dans le château de nouveau, et, me souvenant que, d’après l'aubergiste le
ou dans le petit parc. Il n’y avait pas apparence de vie seul habitant de la maison, avec mon ami, était son vieux
ni de mouvement. Je suivis l'étang, pensant à le tourner serviteur que j ’avais fort bien connu naguère, j ’appelai
et & atteindre Pierre-Sèche par quelque autre point, mais de toutes mes forces : — Jean ! eh Jean, c'est moi !
je m'aperçus bientôt qu'il enveloppait la propriété de tous Et le « c’est m oi! » n’étant pas suffisamment suggestif,
les côtés. je lançai mon nom à pleins poumons.
L'espèce de rocher sur lequel le castel était construit for­ Victoire ! Je ne m’étais pas trompé. L'homme dévala rapi­
mait une île véritable. De plus, le terrain était maré­ dement, atteignit le petit pont, arriva à la grille et me
cageux à ce point que je risquais à chaque pas de m’en­ dit:
liser dans la vase. — Vous ! c’est bien vous ! Ah, quel hasard ! mon Dieu,
Il faut avoTW^- que ma situation était assez étrange, pourquoi n’êtes-vous pas venu plus tôt ?
voire même ridicule. — Tôt ou tard, répliquai-je, me voici. Ouvre cette porte,
Je me trouvais en pleine France, à la porte d’un ami, mon brave, et, si je puis rendre ici quelque service, tu sais
cent fois plus embarrassé que je ne l’aurais été en pays que l’on peut compter sur moi.
barbare. Le pis, c’est que la tension cérébrale qui m’éner­ Jean était un vieillard, presque septuagénaire, maigre
vait nuisait à la lucidité de mon esprit et que j’eus grand'- et voûté. De la main, il me fit signe de modérer les éclats
peine à trouver un expédient, pourtant d’une imagination de mn voix. .
bien simple. — Ecoutez, me dit-il, j ’ai l’ordre formel, absolu de ne
La cloche n’avait pas de battant, mais elle existait : de jamais laisser entrer personne. Mais vous, c’est autre
plus elle était fixée au poteau même de la grille, en dedans, chose, je prends sur moi de violer ma consigne. Seulement
il est vrai, mais non hors de portée. Je me hissai aux bar­ promettez-moi de m’obéir... oui, oui, je dis de m’obéir.
reaux d’une main et, de l’autre, brandissant ma canne, Il V a eu de la mort ici et je ne suis pas sûr qu’il n’y en ait
(1 ) V o ir 1 » n um éro» SA H i U i t M: plus...
— «fi*

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L ’accent du bonhomme respirait une émotion profonde. — Allons donc, Paul est vivant, c’est le principal. Est-il
Je fis de mon mieux pour lui donner. confiance ; la grille «.malade, nous le guérirons; est-il fou...
s’ouvrit et j’entrai. — Ne faites donc pas de suppositions, laissez-moi tout
V — Voyez-vous, reprit-il, avant tout, il faut que je vous vous raconter. Ne m’interrompez pas, j'ai déjà assez-do
parle : j’ai beaucoup, beaucoup de choses à vous dire. Vous peine à assembler^ tout ça dans ma tête...
êtes plus gavant que moi, vous comprendrez peut-être. Moi Le meilleur moyen d'en finir était de le laisser parler à
j’ai bien peur que mon pauvre maître ait la cervelle dé­ sa guise.
traquée... Pa 9 par là, fit-il brusquement au pied du châ­ Je me tins coi.
teau, il ne faut pas qu’il vous voie. S’il se doutait que vous Des premiers temps du mariage, il ne m’apprit rien qui
êtes ici, peut-être qu’il s’enfuirait. Siiivez-mol ; dans .un me -surprit. Virginie adorait son mari, dans la saine et
instant, nous allons être tranquilles. profonde acception du mot. Il lui rendait cette affection
11 prenait les plus grandes précautions pour ne faire avec une nuance très accentuée de domination aimante,
aucun bruit et je l’imitai. Nous atteignîmes une petite porte, absorbante aussi. Ces deux êtres étaient l’un pour l’autre
seule ouverture sur la façade de l’Ouèst, et nous nous tout l’univers. Leur entente était si parfaite, il y avait
trouvâmes dans une sorte d ’office, de fruitier plutôt. Ln adaptation si complète de leurs deux natures qu'à vrni
nuit était presque complète. dire — c'était le mot de Jean — ils ne faisaient qu'un à
— Asseyez-vous, me dit Jean. Je vous demande pardon eux deux. L’intimité de leurs consciences rendait presque
. de vous recevoir ainsi, mais il le faut... il le faut, répéta- inutile l’emploi des paroles. On les voyait pendant de lon­
t-il en secouant la tête. Je vais voir si tout est en ordre gues heures se contempler sans dire un mot.
et surtout... s’il ne se doute de rien. — On aurait dit qü’ils ne parlaient pas, continuait Jean,
J'étais impatient: après tout je connaissais assez mon mais je suis sûr qu’ils causaient ; ils s’entendaient en de­
ami Paul pour ne rien redouter d’une première entrevue. dans. Bien souvent madame me donnait un ordre qui
Jlût-'il avoir en me revoyant une crise de désespoir, je venait de monsieur, j’en étais sûr, et pourtant il ne lui
prendrais sur iui l’empire nécessaire, et même cette explo­ avait rien dit, elle l’entendait penser.
sion, trop longtemps contenue, lui serait salutaire. Ce qui ressortait de ces observations, plus subtiles que
Jean revint bientôt. je ne les eusse attendues d'un ignorant, c'est que Virginie
— Monsieur ne s’est aperçu de rien. 11 est dans son cabi­ avait abdiqué toute volonté et toute initiative. L’amour
net, comme toujours à cette heure. En voilà pour jusqu’à avait produit ce phénomène que son individualité s’était
demain matin. Nous sommes seuls, bien seuls, nous pou­ fondue en celle de Paul.
vons causer. Tenez, je me demande maintenant si vous — Ce que je vais vous dire va vous paraître drôle,
avez bien fait de venir. mais il me semblait qu'elle ne se donnait même plus la
— Que j’aie eu tort ou raison, repris-je assez vivement, Deine de penser ; sa voix nîétait qu’un souffle, comme s’il
3 c’est ce qu’il sera temps d’examiner lorsque je t’aurai en­ lui eût été inutile de parlér. Bien plus, je dirais qu'elle
tendu ; dès maintenant je .puis ^affirmer que je saurai bien disparaissait physiquement ; oui, quand je la regardais,
soustraire Paul à. cette abominable Jristegse. je me faisais ceite idée qu'elle s'effaçait, comme ces pho­
Nous étions dans l’ombre, et je distinguais à peine la tographies qu’on a laissées au soleil et qui s'en vont.
physionomie du vieux Jean. Pourtant, je le vis se redresser Bref, sous les circonlocutions un peu phraseuses de
avec un sursaut de surprise -. maître Jean, il était évident que la pauvre Virginie avait
— Triste! fit-il. Qui vous a dit que M. Paul-fût triste? été atteinte d’une maladie d'épuisement, anémie, phtisie,
— N'est-ce* pas naturel après l’affreux malheur qui l’a je ne pouvais préciser. 1! me parut que le bon serviteur,
frappé I de par l’intérêt qu’il portait à ses maîtres, les avait vus
— Ah oui!... eh bien ce n’est pas, ça, vous n’y êtes pas. sous des couleurs quelque peu fantastiques. Il n'y avait
mais du tout. Attendez que je fasse de la lumière. Je ne là que des faits douloureux, mais parfaitement naturels :
suis pas poltron, ayant été soldat, mais — ici — je n'aime peut-être la passion de Paul n’avait elle pas été assez mê
pas rester dans la nuit. nagère des forces de la pauvrette.
Je commençais à me demander si le vieillard avait lui Le positif, c'est qu’elle était merte, et je m'irritais invo­
même son bon sens, et si en me parlant du cerveau détra lontairement de la prolixité du bonhomme, alambiquant
qué de son maître, il ne lui attribuait pa-r sa propre fai­ _.des incidents trop explicables.
blesse d’esprit. xg^fcniin, repris-je, avec une impatience mal contenue,
La lampe allumée, je le regardai : il était très robuste. la pfilïvre Virginie déclina de plus en plus et Paul eut la
Les traits jadis grossiers s'étaient affinés sous la patine douleur de la pprdre. Je ne doute pas de l'intensité de son
de l'&ge ; les yeux étaient clairs, très droits. désespoir..
— Voyons, mon brave, lui dis-je avec rondeur, in toi ni - Pendant le premier mois, monsieur, il fut comme
moi ne sommes d_es, enfants, nous savons ce que sont les assommé, il passait ses journées immobile, étendu, les yeux
douleurs humaines et combien elles peuvent troubler les 'orméx, pâle comme la morte qu'on avait emportée...
âmes les mieux organisées. Vous menez ici une vie solitaire — Et cet état s'est compliqué d'une prostration toujours
qui n’est pas faite pour vous écluircir les idées. Moi j ’ar­ plus grande, si bien qu’aujourd’hui...
rive la tète fraîche et l’intellect bien équilibré. Dis-moi ce — Mais non. mais non ! s’écria Jean en essayant de
qui se passe après quoi j’aviserai. m'imposer silence avec de grands gestes, monsieur ne me
Jean s’était assis en face de moi, sans façon, les mains laisse pas parler, évidemment, il croit que je veux lui en
sur les genoux. imposer. Vous supposez que M. Paul est triste, désespéré
— Oui, monsieur, je vous connais pour un homme de cl que c’est pour ça qu’il ne veut recevoir personne. Vous
sens, de cœur aussi'; sans cela vous ne seriez pas entré. . vous trompez du tout au tout. M. Paul n’est pas triste, il
Mais il y a jci des choses dont vous ne pouvez pas avoir n'est pas malade, c'est tout autre chose.
l’idée, et vous n’aurez besogne si aisée que vous le croyez : — Mais encore, explique-toi donc !
ça ne m’étonnerait même pas que vous repartiez sans Jules L e r m in a .
l'avoir essayée. (A suivre.)
Lire dans notre prochain numéro, « Les Génies familiers », d Altaï.
l u u m m w m

iMort de Nicolas Hutter


Nos lecteurs apprendront certainement avec tristesse la 'E t véritablement depuis longtemps déjà, il menait une
mort de Nicolas Hutter, directeur de la S c ie n c e o c c u lt e vie d’apôtre. T o u jo u f^ g a i cependant, n’ayant perdu au­
qu’il avait fondée à Bruxelles, et l’un des collaborateurs cune de ces facultés primesautières qui dénotaient chez
de la première heure de notre chère V i e M y s t é r ie u s e . lui l'origine parisienne, il s’efforçait de m âter la bête
C 'es t un occultiste convaincu qui disparaît, à l’heure où humaine, et n'était jam ais aussi heureux que lorsqu’il
il voyait son œuvre prendre forme, au moment où il avait pu remporter une victoire sur lui-même. Son spiri­
croyait pouvoir récolter la bonne graine qu’il avait semée. tisme s’éloignait absolument de celui des diseiples d'Allan
I l meurt à 48 ans, subitement, dans la rue, au milieu des Kardec car, c'étnit un mystique catholique qui ne négli­
passants indifférents, sans avoir près de lui ses enfants geait aucune des pratiques de sa religion. Et des centaines
qu’il aim ait et en gui il avait mis toute son espérance de lecteurs de la S c i e n c e O c c u l t e affirment qu'ils les a
après avoir perdu, il y a un an, la compagne, la collabo­ guéris ou sauvés par le seul pouvoir de sa prière.
ratrice dévoué^ de toute sa vie. Sa vie fut un exemple de ce que l’on peut Obtenir par la
Et cette mort est affreusement triste pour ceux qui, volonté. Simple ouvrier, n'ayant qu'une instruction pri­
comme moi, avaient suivi son évolution, et le considéraient maire peu développée, il voülut savoir, et seul, sans le
comme un ami sincère et comme un honnête homme. secours •d'aucun maître, il entreprit les études les plus
De l'Au-delà, Nicolas Hutter connaît aujourd’hui le ardues, il lui tous les ouvrages de nos historiens notoires,
« pourquoi » de sa fin tragique et il est certain qu'elle a apprit le latin dans le De v i r i s i l l u s l r l b u s , la prosodie
été dictée par une justice mystérieuse que nous ignorons, dans le livre de Théodore de Banville, la philosophie avec
et devant laquelle nous devons nous incliner. Lui-même Schopenhauer — qui, jamais, n’eût d’ influence sur son mo­
disait à ceux qui le connaissaient qu’il mourrait ainsi en ral — et nu bout de quelques années, sans être un littéra­
punition des torts de sa vie de jeune homme. 11 se con­ teur parfait, il savait écrire cependant dans un style sim­
fessait franchement et si nous citons ce fait, tout à sa ple, camarade qui avait le don d’émouvoir ses nombreux
louange, c’est parce qu'il savait qu'il n’avait pas toujours lecteurs. Au moment où il nous quitte, il allait apprendre
conformé sa vie aux préceptes ^e la pure vertu, et qu’il le grec.
le criait bien haut, même dans ses articles ( 1),- en affir­ Pauvre Hutter, nous ne reverrons plus ta bonne figure
mant qu'il voulait dorénavant faire du bien et se régé­ franche, nous n'écouterons plus tes discours altruistes.
nérer par la prière et l’étude de l'occultisme au point de Mais de l'Au-delit, tu nous donneras de tes nouvelles, tu
vue philosophique et expérimental, dans un but de régé­ nous protégeras. et la certitude de te retrouver rend nos
nération morale pour lui et pour ses frères. larmes moins amères.
D onato.
(1) L ir e la Vie M y e tiricu re , numéro» 1. 2' e l 3.

E E T A R O T D E L A R E Y N E
mis en lumière par NO STRAD AM U S, astrologue et nécromaot
à l ' u s a n c e d e la t a n t r e n o m m é e e t v e r t u e u s e C A T H E t t l N E D E M É D 1 C IS , re y n e d e F r a n c e e n T a n d e g r â c e 1 55 6
documents retrouvés et mis en ordre
Par if"1' D E M A G Ü E L O N E ;i)
Nous avons dit. tout au début de ret ouvrage, que l ’inter, LE CARRE MAGIQUE. — Pour utiliser cette combinaison
prétution des lames du Tarot de la Reyne s ’obtenait par la il faut avoir soin, au préalable, de graver dans sa mémoire la
méthode a r ith m o m a n c iq u e . jointe au sens intuitif divinatoire. figure chiffrée ci-dessous à moins que l’on ne préfère la dessiner
Arrivé au terme de ce travail il ne nous reste plus à présent sur un carton aux dimensions suffisantes.
qtl’à parler, parmi tant de combinaisons diverses auxquelles ce On remarquera que les neuf chiffres de la numération
;* u se prête, de celles que Catherine de Médieis ait ■'tionnail trouvent leur place dans les neuf cases de ce carré et dans
tout partirulièrement. une disposition telle que. si l ’on fait l’addition, rolonne par
Les jeux favoris de la reyne étaient au nombre «le trois : le rolonne : h o r iz o n ta le m e n t, v e r tic a le m e n t et d ia g o n a le m e n t,
carré magique, le miroir d’amour et le D i t s D e o . i est-à-dire l’on obtient toujours le nombre 15 au total. C ’est cette
le Jour de I)i«*u. singularité qui a fait dénommer cette figure : le C a r r é m a ­
Voplait-elie interroger le destin dans ses grandes lignes, g iq u e .
du plus simple au plus compliqué de ses arcanes ? C ’est au Ceri dit. après avoir mélangé les cartes et fait couper, on
C a r r é M a g iq u e qu’elle faisait appel. commence d’abord par en placer une dans la case n° 1 ; puis,
Désirait-ell^Üb-contraire, au plus profond «le scs détresses après avoir fait couper chaque fois : deux dans la case n° 2 ;
sentimentales, trouver une raison de croire encore et malgré- trois dans la case n° 3. et ainsi de suite en augmentant chaque
tout A l’affection de son royal époux ? Hile faisait entrer en fois d’une carte, jusqu’à ce que les 9 cases 'soient toutes
scène le M ir o i r l i ’A m o u r . occupées.
Enfin, redoutnîl-elle -ou espérait-elle, à date fixe un événe­ Cette première opération faite, on prend les 15 cartes de
ment quelconque ? Vite, grâce à son merveilleux tarot le J o u r chaque colonne ét, après les avoir mélangées à nouveau et fait
de D i e u élucidait la question en répandant sur elle son éblouis­ couper, on les replace dans leurs trois cases respectives, mais,
sante clarté. cette fois, par série de 5 et une par une sans tenir aucun compte
du chiffre initial de la case.
Dès lors, la préparation matérielle est terminée. Les arcanes
Nous allons décrire par le menu ces trois combinaisons en s’étant placés dans l’ordre assigné par le destin, l'interpréta­
priant nos lecteurs de vouloir bien nous prêter toute leur ap tion commence :
tention. i° Les cartes qui ont trouvé leur plate dans la case n® 9 — »
(t ) V o ir numéros SI, ti e t précédent*. Nord — (la tête) intéressent les projets du consultant créés çt
— 863 -
L E TAHOT <DE LA *REYl\E
nourris par le cerveau ; celles qui sont au n° i Sud — (les vous njavez pas une seconde à hésiter. Consultez votre tarot
pieds) ont pour unique préoccupation sa santé ; celles qui sont ^ar le'moyen. du Jour de Dieu.
au ri® 7 — Orient — (la route) répondent aux secrets désirs de Cette combinaison, la plus simple de toutes, peut s’explfc
sa fortune ; celles qui sont au n° 3 — Occident — (le cœur) quer en quelques mots.
donnent les indications sur ses espérances d’amour. Les 120 cartes une fois mélangées on fait couper le jeu par
2° Les cartes placées dans les cases qui sont situées aux qua­ le consultant. Puis, prenant les_cartes une à une, on en fait
tre coins du carré magique: n“ 2, 4, 6 et 7 tas en déposant chaque fois sur chaque
g, p a r le n t d ’une façon générale de l’avenir. tas une seule carte. Le jeu-étant épuisé
3° Enfin la dernière case, surnommée ft une carte près, qui est mise en réserve,
la spbynge parce qu’elle est placée au on verra-tout à l'heure pourquoi, chaque
centre du mystère cartomancique qui nous tas comprend donc au total 17 cartes. Si
occupe, contient, incluse dans ses 5 cartes, nous disons maintenant que chacun des
la s u rp ris e , c’est-à-dire l ’interprétation 7 tascorrespon4 à un jour de la semaine :
d ’un événement prochain, faste ou néfaste. lndi,^ mardi, mercredi, jeudi, vendredi,
LE M IR O IR MAGIQUE. - Cette samedi et dimanche, il sera facile de
combinaison n’est applicable qu’aux comprendre que le seul tas qui doive être
effusions sentimentales. Vous tous qui vous interprété, à l’exclusion des six autres,
penchez passionnément sur la carte du est exactement celui qui s’applique au
Tendre ; qui, sur les ailes de Cupidon, JOUR où doit se dérouler l'événement
vous envolez vers la divine Cythère avec qui fait l ’objet de la présente consultation.
des espoirs toujours renouvelés ; qui, Au cas où la carte NoHradatnus-
semblables à des argonautes, caressez Catherine se trouverait dans letas choisi,
dans vos rêves la conquête de nouvelles on la remplacerait aussitôt par la carte
toisons d ’or, ne cherchez pas dans ce qui a été mise en réserve à cet effet.
Tarot d ’autre jeu que celui-là, surtout si
vous vous plaisez, à de certaines heures, D E U X E PIT A P H E S
à philosopher sur les faiblesses du cœur... Lorsqu’un homme meurt, célèbre par ses talents et par ses
Voici l ’arrangement matériel de ce jeu :■ vertus, c’est un peu, pour l ’humanité, comme une lumière qui
i° Après avoir bien mélangé et fait couper les 120 cartes dont s’éteint. Nostradamus n’est plus.. Alors, ceux qui l ’ont,de son vi­
se compose le tarot, on en fait deux parts égales : 60 cartes vant, à la fois le plus combattu et le plus craint, se réveillent
chacune. de leur torpeur. Etienne Jodelle fut du nombre de ceux qui, le
20 On mélange et l ’on fait couper la part choisie par le con­ Maître disparu, osèrent s'attaquer à son œuvre. Ce poète de la
sultant puis on la divise également en deux parts égales : 30 Pléiade dont l'esprit caustique, incisif, mordant était universel­
cartes chacune. lement reconnu,composa sur Nostradamus, sous forme d’épita­
3°_Le paquet- de 30 cartes dont on a fait phe, sa plus jolie satire latine. La voici :
choix est, à son tour, après avoir été mélangé ■ S o s tr a d a m u s c u m (a lé a d a m a s n a m / a lt é r é
n o s tr u m est, e t c u m t a le a d a m u s, m l n is i .W o s tra -
et coupé, divisé en deux paquets de 15 cartes. da m u s •
40 Enfin, après avoir retiré de ces 15 cartes E i'lia p h e s p iritu e lle, c ertes , m a is c o m b ie n in juste !
E l c om b ie n nous lui préférons celle-ci. c o p ié e te x tu e l­
et mis à l’écart momentanément pour des fins lem en t su r ie tom b eau m ê m e du M aître, à Salon, d a n s la
dont nous parlerons plus loin l’une d ’entre elles v ie ille e g lise d es C o rd elie rs e t trad u ite m o t à m ot du
la tin :
choisie au hasard, des 14 cartes, restant on en • Ici-Bit le V é n é ra b le Michel X osira da m u s. que
fait, une à une, deux tas égaux que l ’on place to u t le m o n d e ju g e a d ig n e d e d écrire d iv in e m e n t les
cvên . m- n ls d e presqu e toute la terre p a r rin n u - nce
à la droite et à la gauche du consultant. des astres. Il vécut 6i an s u m o is e : 17 jo u rs. Il m ou ru t
Cet arrangement terminé, l’interprétation â S alo n P ostérité, n e lui e n v ie z pas le re p o s •
commence. UN DERNIER MOT
Les deux paquets qui nous occupent Maintenant que cet outrage est terminé,
constituent les deux pôles magnétiques, a im a n té s , malgré qu'il ne comporte pas d’autre conclusion
de l ’amour. Celui de droite nous dévoile la que celle que le lecteur bienveillant voudra
v é n u s ie n n e de l’âme-sœur, c’est-à-dire la carac­ bien en tirer lui-même, qu’il nous soit permis
téristique de sa tendresse à notre égard : son d'ajouter encore quelques mots.
ardeur, sa sincérité, safidélité. Celui de gauche Au cours de nos minutieuses recherches dans
caractérise l ’état d ’esprit où l ’on se trouve soi- les bibliothèques si riches de Paris et de certains
même, par réciprocité, vis-à-vis de l ’âme-sœur coins de province tels que Salon-en-Provence où*
qui recherche la nôtre : sentiment actif ou Nostradamus naquit et mourut, et Montpellier où
passif, — indifférence ou affection. il conquit son grade de docteur presque en même
Lorsque les deux caractéristiques sont en temps que Rabelais conquérait le sien, et où
harmonie, cela signifie : amour parfait, pur, pendant quelque temps il eut sa chaire d’ensei­
sans mélange équivoque ; si l ’ar gent domine : gnement, nous avons fait de si intéressantes
intérêt ; s’il y a dualité: papillonnage, flirt ; si découvertes que nous ne saurions, en vérité, re­
l ’on rencontre des lames fatales : rupture, gretter les loisirs que nous avons passés à cela.
pleurs, etc., etc... A faire le f u r e t on éprouve souvent des
Et la quinzième carte ? La quinzième carte déceptions, certes, mais souvent aussi de très
— qui n’est pas toujours la moins intéressante — répond par grandes joies. Nous laisserons de côté les premières. Quant
oui ou par non à la pensée secrète du consultant. aux secondes, nous aurons peut-être l’occasion, souhaitée par
T.F. n TT.fi DEO ou L e Jour de Dieu. — Avez-vous projeté nous, de les faire partager un jour, ici même, aux nombreux
une partie de plaisir quelconque ? Etes-vouir sur le point de lecteurs du Tarot de la Reyne, lesquels nous aimons à le
voyager ? Un procès. vous intéressant doit-il se plaider sous croire — sont tous devenus plus ou moins nos amis au cours de
peu ? Redoutez-vous enfin ou espérez-vous à j o u r f i x e un de ces cette si longue et parfois, avouons-le, si peu divertissante publi­
mille événements qui'enfièvrent l’existence humaine ? Eh bien I cation. FIN M“ * oit MêovtLoNs.
- V

M A R Q U É PAR LE D E S T IN M
G ra n d ronfiari in é d it
Par üfAPC JflS IO (i) *

— Que vois-tu dans le bureau? demanda Scbultz. — Peu m’importe!... dit alors le policier. ,Ce n’est pas
— Dans celui de Monsieur?... car il y a aussi ceux des lui qui m’intéresse, c’est le voleur!...
employés. — Suis-le, ordonna Schultz à sa sœur. N e perds pas
— Oui, celui du patron. de vue ce jeune homme... Où va-t-il?...
— Il écrit des chiffres sur un registre en les copiant — Attendez !...
sur des feuilles de papier... puis il a un petit calepin — Tu le vois toujours'■?:'.I
sur lequel il les copie... 11 prend une sorte de grand por­ — Non,.. Il a descendu si vite pendant que je regar­
tefeuille dans un coffre et il en sort des billets... ce sont dais le pauvre monsieur qui a été volé... Ah ! le voilà !...
des billets de banque... Il doit joliment gagner de l'argent Il traverse le boulevard...
cet homme-là !... — Comment est-il?... demanda Fauvel.
— Comment est-il?... — Il est très bien... jeune, oh! oui... vingt-trois ans
— C’est un homme très bien, un peu fort, qui parait peut-être...
avoir près de soixante ans... II a toute la barbe, une — Son costume?...
barbe à peine grisonpante, malgré son âge... Il n’y a — Un veston, il me semble... enfin un costume sombre
que sur les tempes que ses cheveux sont bien blancs... Il et un chapeau melon... pas très chic tout ça... Il ne doit
met un lorgnon pour écrire, puis il l'enlève... pas être riche...
— Est-ce ça ? demanda Schultz. — Ne le perds pas de vue !...
— Très exact, répondît Fauvel. — Non, je le vois bien... Il est inquiet... Il regarde de
— Regarde bien tout ce qui se passe, reprit le magnéti­ tous les côtés en marchant... Il tient la main sur sa
seur, et surtout ne perds pas de vue le portefeuille. poche...
— Je le vois bien... il est là sur la table... Le monsieur — Suis-le toujours...
en écrivant, a mis son coude gauche dessus pour le tenir. — Où a-t-il donc passé?... fit Mme Bonnefond... Oh!
— Voyez-vous quelle somme il contient ? demanda l'ins­ ces voitures qu’il y a sur le boulevard... Elles sont toutes
pecteur de la Sûreté. arrêtées, des fiacres, des omnibus, des autos... Le monde
— 11 faudrait que je puisse compter, répondit la som­ court...
nambule, ce n'est pas commode... Mais les billets sont par — Mais le voleur... le voleur?... fit Fauvel
liasses... A h ! voilà... le monsieur ouvre le portefeuille... — Je ne le vois plus... Je le cherche... Oh! c’est In­
Il compte lui-même en pointant les chiffres qu’il a faits... sensé!... Qu’est-il devenu?... ®
Je crois qu'il y a plus de .soixante dix mille francs, si je Le visage du policier, devenu grave depuis quelques
ne me suis pas trompée.’ instants, se dérida aussitôt. L'incrédulité venait d’y repa­
— C'est à peu près ça, confirma Fauvel. raître en amenant un sourire sur ses lèvres.
Scultz et Mme Fleurot avaient des visages rayonnants En vain Schultz pressa sa soeur de questions et l’in­
et, regardant le policier, ils semblaient lui dire : « Avouez cita à la poursuite du voleur. Il eût beau la pousser à
que c’est déjà merveilleux? »... le retrouver, rien n’y fit... le contact était perdu, le lien
— Ah ! voilà un monsieur qui se présente, dit tout à subtil créé par la voyance s'était rompu.
coup la somnambule sans qu'on l'eut interrogée de nou­ La somnambule faisait des efforts visibles. Elle s'était
veau... C'est un jeune homme.'.. Il a l'air embarrassé... mise dans urf état nervosisme touchant presque à l'exal­
Il cherche quelqu'un pour le renseigner sans doute, car tation, et épuisée bientôt, malgré le concours de sa force
il regarde de tous côtés en s'avançant. . fluidique que le magnétiseur ne cessait de lui communi­
Le patron se lève... Oh! il n'est pas content !...*Non, quer, elle s'abattit dans le fauteuil, en proie à une crise
il est même en colère. Il va au bureau du fond où nerveuse.
il y a un autre monsieur qui écrit... Ce doit-être un Schultz rapidement lui faisait des insufflations sur le
comptable.'.. Il lui parle sur un ton animé... Si l’on ne visage, la dégageait, lui frappait dans les mains, s’éver­
faisait pas tant de bruit dans cette maison, j'entendrais tuant à la calmer, à la ramener à l'état normal et à
ce qu'il lui dit... l’éveiller.
Oh! ce jeune homme!... s’écria alors Mme Bonnefond. Fauvel, Mme Fleurot et Louise, sa domestique, qui
Malheureux!... Que fait-il?... Il s'assure que personne ne était venue assister familièrement à la séance, étaient
le voit... Il a aperçu le portefeuille ouvert avec les billets si attentifs, à ce qui se passait, si absorbés et même si
de banque... Il ^«Ik'ole... Il les met dans sa poche... Il inquiets par cette crise qui se prolongeait, que personne
part... Oh!... Et le Monsieur n’a rien vu!... ne prenait garde à Marguerite.
Le visage de la voyante s'était animé'singulièrement Depuis un instant, la jeune femme de Georges Martel,
tandis qu'elle parlait. Il réflétait exactement la scène ra­ très attentive d’abord à cette expérience absolument nou­
pide qu’elle venait de décrire comme si clip y assistait velle pour elle, avait donné quelques marques d’impres-
réellement. sionnajiilité.
Fauvel, malgré lui, se sentait impressionné. Puis, sans qu'on s’en aperçût, elle s’était endorrftje.
Mme Fleurot et Schultz suivaient sur ses traits ce qu’il se Ses lèvres s'agitaient sans articuler aucun son et Tîe
passait en lui, jouissant déjà de la stupeur qu’ils voyaient légers tressaillements nerveux la secouaient par instants.
se produire chez cet incrédule. Tout à coup, au moment précis où Mme Bonnefond
— Le patron revient à son bureau reprit Mme Bon­ s'éveillait; au moment où son frère et Mme Fleurot pous­
nefond. Il ne se doute de rien, parbleu !..._______________ sèrent un soupir de soulàgement en voyant se terminer
i t ) V o i r n u m é r o s 5 3 a G i. cette crise ; au moment où Fauvel venait de dire avec
t»ans notre proehain numéro, lire n Une question difficile », par Maurice de Rusnaeh.
fr » A» fflK —
M A R Q U E PA R L E D E S T IN

un demi sérieux: a C'est fâcheux!... Nous avons perdu k — /Où va-t-elle?... fit Louise inquiète.
notre voleur ! » une voix s’éleva. Schultz s’apprêtait à l’arrêter. Mais d'un mouvement
— L e vo ilà !... il v ie n t!!!... rapide, Marguerite vint au milieu du chemin, dans Ta
On se retourna, dans l'effarement d’une vive surprise; direction de la gare, et tandis que saç visage prenait une
— Ah ! s’écria Mme Fleurot, montrant Marguerite. expression terrible pleine d’effroi et d’horreur, son bras se
Elle dorl !... leva de nouveau et désignant son mari qui venait de
Elle allait lui prendre la main, mais Schultz intervint paraître là-bas, elle cria : "
aussitôt. — L e v o ilà !., le voleur!., le voleur!...
— Ne la touchez pas!... dit-il vivement. Et épuisée par cet effort, secouée par l'émotion p u is'»'
Fauvel, profondément impressionné, sentait en cet ins­ santé qui l'avait envahie, elle tomba dans les bras du
tant fondre son scepticisme. frère de Mme Bonnefond qui l’avait retenue au premier
Ce qu’il voyait ne pouvait être .l'effet d’un artifioe, indice de défaillance.
n'avait certainement pas été préparé. XII
— C’est un sujet qui se révèle, dit le magnétiseur... Elle
s’est endormie' naturellement dans l'ambiance magnéti­ TOUJOURS INCRÉDULE
que où elle se trouve... C’est une nature sensible... L’in­
fluence du milieu.. Elle a été involontairement magnéti­ C’était Georges, eh effet, qui arrivait.
sée... |1 avait le visage heureux de l’honune qui, après avoir
Il étendit la main au-dessus de la tête de Marguerite. accompli consciencieusement son labeur, s'apprête à
— Vous dormez?... demanda-t-il. ictrouver les douces joies du foyer.
La jeune femme ne répondit pas. Elle eut un mouve­ Il ne se doutait pas de ce qui se passait. De si loin, il
ment à peine sensible, comme si elle s’ efforçait de vaincre ne pouvait quft vaguement distinguer ; il n'avait rien vu du
une résistance. , geste accusateur de Marguerite, il n’avait pas entendu I p s
Puis, ses lèvres décolorées s’agitèrent de nouveau et paroles terribles échappées de ses lèvres.
elle saisit les bras du fquteuil comme pour se soutenir. — Pauvre petite... C’est son mari !... fit Mme Fleurot.
— J’ai toujours dit que cette petite serait un sujet excel­ — Son m ari?... demanda le policier d'un ton de vive
lent, dit Mme Fleurot à Louise. surprise.
— Parlez!... fit Schultz. Que voyez-vou9 ?... — Ce jeune homme que vous voyez là-bas.
Marguerite ne répondit pas. — Ah ! C'est extraordinaire.
Le magnétiseur, aidé par Louise, avait transporté la
I l semblait qu’elle voulait se lever.
— C’est une somnambule naturelle, dit Mme Bonnefond jeune femme à l’intérieur de la villa, ev l'avait étendue
qui, complètement éveillée maintenant, venait d’être mise sur un fauteuil en rotin, au grand a ir ; il lui donnait des
au courant de ce qui se passait^ soins pour faire cesser la crise et la ranimer.
•r- Laissez-la faire, dit le magnétiseur. Fauvel était demeuré sur la toute, avec Mme Fleurot
—: Quel médium merveilleux, elle doit être, dit Mme qui lui expliquait ce qui venait de se passer.
Fleurot à son amie. J’ai essayé bien des fois de faire quel­ — Avec les sujets nouveaux, c'est rare qu'il n'y ait pas
de ces surprises-là !... La double-vue est une faculté natu­
que chose avec elle dans nos séances, mais son mari s’y
relle, mais qui a besoin de se développer, d'être éduquée,
est constamment opposé... Il est vrai qu’elle est si ché­
dirigée surtout... C'est comme chez un enfant, qui a bien
tive.
les mêmes sens que nous, mais qui ne les possède pas
Marguerite se souleva avec peine.- Schultz nttentif se
tenait auprès d’elle, prêt à la soutenir à la moindre dé­ immédiatement en leur entier développement ; de là leurs
si amusantes maladresses et les dangers aussi auxquels les
faillance. Elle se tint un instant debout devant le fauteuil
expose l'inconscience... Marguerite a vu, c’est certain...
et étendant lentement le bras dans la direction de la
Elle a assisté mentalement à toute la scène que Mme Bon­
porte : nefond nous a si bien décrite ; elle a suivi le voleur et
— Là !... prononça-t-elle d’ une voix qui semblait s’étran­
certainement elle le voyait encore lorsque mon amie l’a
gler dans la gorge... Il vient !.. perdu de vue... Puis, obéissant ensuite inconsciemment à
— Qui voyez-vous? l’attraction que son m ari, cet homme qu'elle aim e par-des­
— Lui!... le voleur!...___ <juH* sus tout, exerce naturellement shr elle, par ce magnétisme
—Où est-il?... de l'amour qui est le plus puissant de tous, une confusion
— Il vient!... Il vient!... s'est opérée én elle... Elle a vu son m ari avant qu’il soit
Marguerite fit quelques pas, dans la direction de la visible pour nous, sans que les obstacles s'opposent à sa
porte, suivie par Schultz. toujours attentif à tous ses mou­ clairvoyan ce^ E tlë'est allée à lui, irrésistiblement attirée
vements. par la tendresse qui la domine, et, subissant encore l’im ­
Tout le monde s’était levé. pression du vol auquel elle venait d’assister, elle l’a dési­
Le policier, ne quittant pas des yeux la jeune femme, gné...
était entrepris maintenant par Mme Fleurot qui lui expli­ — C’est curieux !... fit le policier pensif. Très curieux!
quait ce phénomène inattendu. — Voilà une expérience à relater dans les journaux !
D’un pas automatique, Marguerite se dirigea sans hési­ Les phénomènes du magnétisme sont parfois extraordi­
tation vers la porte. Elle l’ouvrit. Elle suivit le vestibule naires !... Je suis sûre qu'on vpus aurait raconté cela, sans
et arriva sur le seuil de la maison. que vous y eussiez assisté, vous ne l'auriez pas cru.
Elle marchait avec autant de sûreté que si elle avait — En effet!...
eu les yeux ouverts. Georges s’approchait.
Elle traversa le jardin, passant bien nu milieu de Mme Fleurot, qui était demeurée là également pour l'at­
l’allée bordée de mignardises tout en fleurs, elle alla tendre. fit deux pas vers IuL •
droit à la porte de fer, ajourée en son panneau supérieur — Mon cher Georges, lui dit-elle, vous allez être bien
par un ornement en fonte. surpris de ce qui vient de se passer.
Elle l’ouvrit. — Laissez-mol d’abord vous présenter à Monsieur, qui
Dans Is prochain numéro, les curieux extraits d'un manuscrit hindou
--------------------------- ----------------------- MA<RQUB PAR l e & E s rn y ------ ;--------------- - -------------------------------

est un ami de-M. Schultz e t de Mme Bonnefond... M. Fau­ visiteur, était allé parler à un do ses employés, elle a vu
ve!. ce jeune homme s'emparer d’une liasse dé billets de
— Monsieur..’ , fit Georges en saluant. banque,.et s'enfuir sans attirer l'attention de persoiiue.-»
I l prit la m ain que l’inspecteur de la Sûreté lui tendait. L'émotion du mnlht^reux devint à «on comble en enten­
— Entrez donc. Je vais vous raconter oela... dant retracer ceite scène qui était dem eu rée'si profon­
— Marguerite?... dément gravée dans son esprit bourrelé de rem ords.,
— Elle est là, avec nos amis... C’ est à son sujet ce que C'était exactement ce qui s’était passé. L a voyante avait
je vais vous dire. dit la vérité.
Marguerite était complètement remise. Cette fois, le danger était imminent, ca r si la somnam­
B ile semblait sortir d'un rêve et ne comprenait pas ce bule ne se souvenait plus de rien une fois éveillée, ce
qui venait de se passer en se retrouvant dans le jardin. qu'elle avait dit avait été entendu par. tous ceux qui se
En la voyant püle comme elle était, Georges eut une trouvaient là.
subite angoisse. Georges, dans la peur de se trahir, se rapprochait de su
. — Qu’y a-t-il donc?... interrogea-t-il autour de lui en femme. Il détournaii les regards pour les reporter sur elle
lui prenant la main tendrement- Qu’est-il arrivé?... en manifestant son inquiétude à son égard. \
Et s'adressant à elle : — Elle a suivi le voleur dans sa fuite, continuait SChultz,
— Tu as été m alade?... et elle l'a vu au dehors traverser le boulevard... puis tout
— Non. du tout, répondit à sa place le magnétiseur. à coup elle l'a perdu de vue.. C’est alors que votre jeune
— Pas le moins du monde ! confirma Mme Fleurot. femme, dont la lucidité se révélait, s’est mise à parler...
Alors on le mit au courant, en même temps que Margue­ E lle assistait de son côté à la scène que m a’ sœur retra­
rite elle-même qui ne comprenait rien encore à son état ei çait... Sa lucidité naturelle était mise en éveil, car elle
qui ne se sentait pas le moins du monde indisposée. était endormie sans que personne s'en fût aperçu ; elle a
— Nous faisions une expérience de double-vue pour vu aussi le coupable et elle l’a suivi...
essayer de convaincre mon ami Fauve!, exposa Schultz.
— C'est vrai?... fit Marguerite étonnée.
J'avais endormi mu sœur, et comme mon umi est inspec­
— Oui... vous avez crié : Je le vois... là !,.. » Et vous
teur de la Sûreté, pour se rendre compte, il l’interrogea
le désigniez avec la main comme pour nous le montrer.
sur le vol qui a été commis précisément chez votre patron.
Puis vous vous êtes levée...
Georges était devenu affreusement pâle.
Ce nom 'de Fauve!, qui l’avait frappé tout d’abord, il se C’est alors qu'il s'est produit un phénomène extraor­
le rappelait maintenant, c’était celui de ce policier qui dinaire, poursuivit le frère de Mme Bonnefond en s'adres­
s’était occupé du vol dont il s’était rendu coupable.. Il le sant particulièrement- à Georges; une attraction mysté­
reconnaissait, car il l’avait déjà vu chez la comtesse de rieuse a été exercée par vous-iuème sur votre femme, car
Wolewska. vous approchiez d'ici à ce moment-là et très certainement
, Heureusement, sa pâleur et le trouble qui l’envuhit vous pensiez à elle.
furent mis par Fauve), qui l’observai! attentivement, sur — En effet.... e'est tout naturel, répondit le m ari de Mar-
le compte de l'émotion cutiSëe’par l’ état «le sa jeune femme. gueriie en s’efforçant de réagir pour assurer sa voix qui
Mme Fleurot. qui s’en aperçut, ne put s'empêcher de lui semblait vouloir s'arrêter dans sa gorge. Je pensais qu’elle
dire : allait ni* donner des nouvelles de notre fillette qu’elle est
— Il ne faut pas vous tourmenter ainsi. Ce n'est rien ! allée voir ce matin, tandis que je n’ai pas eu ce plaisir.
M arguerite n'a été aucunement incommodée... — C'est ce qui a produit cette attraction, et c'est vers
— Je t’assure, dit-elle elle-même à son mari, -toute sou­ vous que Madame s'est dirigée tout en dormant. C'est
riante et heureuse maintenant de l'avoir auprès d’elle. Il vous qu'elle voyait à ce moment-là... et cela a occasionné
parail que je me suis endormie toute seule. la confusion qui s'est produite dans son esprit, où l’image
Pns disposition naturelle, expliqua le magnétiseur. du voleur qu'elle nvait vu persistait encore, car elle vous
Je ne faisais même pas'attention â Madame qui était a désigne en disant : « Le voilà !... le voilà !... >•
avec nous dans le salon, assise dans le fauteuil, à côté A ce moment, Georges crut qu'il allait s'effondrer.
de notre amie, lorsque tout-à-coup elle s'est mise à par­ - O h ! ch éri!... J'ai dit ç a !... s'écria Marguerite toute
ler, et alors je me suis aperçu qu elle s’était endormie... confuse, en entourant amoureusement le cou de son mari.
Elle avait subi involontairement l’influence magnétique. * - Il y a de res choses extraordinaires dans le magné­
— Alors qu'est-ce que j'ai dit?... demanda Marguerite. tisme, dit Mme Fleurot.
Je ne me souviens de rien.. Je me suis trouvée toute — C'est réellement incompréhensible, dit Mme Bonne­
drôle en revenant à moi et en me voyant dans le jardin. fond. Cette enfant ferait un sujet merveilleux !
- Vous avez suivi la scène que ma sœur retraçait, — Mais il faudrait qu’elle fut formée, dit Schultz. La
répondit le frèrp de Mme Bonnpfond. lucidité doit être développée, dirigée.
En s'adressa^ 4 Georges qui regardait maintenant avec
— Je vous le disais bien !... fit Mme Fleurot à Georges.
une terreur quïW ri'fTorçait de dissimuler, cette somnam­
bule qu'il avait consultée el qui avait si bien vu son crime, — Aussi, vous voyez ce 'qui est arrivé, lui répondit-iL
•J'avais raison de ne pas vouloir que Marguerite se prêtât
il exposa :
à ces expériences. Elle n'est pas assez forte . Regardez-la ;
— Nous voulions convaincre mon ami Fauvel de la réa­
elle est encore toute pâle, toute troublée...
lité du don de lucidité, car c'est un sceptique, un. m atéria­
liste qui ne croit à rien... Alors ma sœur a vu complète­ — C'est fini Inaintenant, affirm a le magnétiseur, et
ment le vol qui a été commis chez votre patron, absolument soyez sûr, cher Monsieur, que cela n'aura fait aucun mal
comme si elle y assistait Elle a décrit la maison de la à Madame.
rue du Sentier sans la moindre erreur: elle a vu- M. Cou- — Au contraire, dit Mme Bonnefond. Le fluide magné­
veran-Lisieux dans son bureau, le jour du vol. le 31 mars, tique vivifie, fortifie...
avec un portefeuille sur sa table, bourré de billets de Fauvel, observateur attentif de tout ce qui se passait
banque.. Elle a vu un jeune homme arriver, e* pendant n'avait pas prononcé un seul mot pendant cette conversa­
que ce Monsieur, qui n'avait même pas pris garde à ce tion.
Foui I t n u m é r o d u 25 O c to b r e , g r a n d c o n c o u r s , 10.000 f r . d e p r ix .
esprit flottait, ne Ses convictions ne se trouvaient donc aucunement modi­
et son scepticisme reprenait peu à peu le dessus. fiées. Il ^croyait au magnétisme, au somnambulisme... Il
Il récapitulait et analysait ce qu’il avait vu. . faisait même la concession de l'existence du fluide magné­
Somme toute, ces expériences ne lui avaient rien démon­ tique... mais c’était tout!...
tré, car il ne croyait pas à la double-vue, à la vision sur­ Louise venait de servir sur un guéridon, dans le jardin,
tout des choses passées. des verres et deux bouteilles, l'une de Madère, l’autre de
En fait de magnétisme, ce dernier phénomène, qui quinquina, en guise d’apéritif.
s'était produit d'une façon si inattendue, l'avait vivement Alors, s’ adressant à son ami, Schultz demanda :
intéressé, il en convenait, et il trouvait curieux qu'une — Eh bien ! que dis-tu de notre séance?... Je pense que
personne nerveuse eût subi l'action magnétique sans la la scène du vol a été bien décrite?
participation dé la volonté du magnétiseur. — L a scène du vol?... fit le policier avec un sourire
Quant au reste, il avait confiance en son ami, il le savait incrédule.
’ de très bonne foi, mais ce dont il avait été témoin ne pou­ — Tu ne crois pas que ça se soit passé comme ça ?...
vait pas le convaincre. Il n’en cherchait pas d’autre preuve — Comment pourrais-je le croire ?... Voyons, réfléchis un
que l’erreur manifeste commise par cette jeyne femme peu, après les erreurs manifestes qui se sont produites...
qui, subissant l'attraction naturelle de son mari, ainsi que — Les erreurs !... Bien sûr, il n’y a-t-il rien de parfait
Schultz l’avait expliqué, l’avait désigné comme le voleur, dans ce qui est fait par l’homme.
parce qu'elle avait reçu la suggestion du vol. (n suivre) Marc MARIO

\ S o u v e n i r s S p ir it e s
Par EVARISTE CARRANCE

Depuis plus d’un demi-siècle — on de Windsor, les faits étranges de Tilly. micien dont l’Académie ne put agrandir
pourrait dire depuis toujours — les ea- comme vous voudrez: il n’en reste pas la gloire. M. Sully-Prudhomme, voulut, il
y a une douzaine d'années, en dépit des
C '.ts font joliment parler d'eux - sur tous
points du globe des manifestations
se produisent et. il est presque incroyable
moins une part énorme qui revient au
surnaturel et que ni gendarmes, ni scep­
tiques. ni philosophes ne peuvent définir.
théories mondaines, pénétrer un instant
dans le monde du mystère.
11 y avait, en Italie, à cette époque
3 ue la science officielle continue de s’en
ésintéresser.
Le château de Windsor, le vieux châ­
On se rend compte, d’ailleurs, que la
science officielle r e c u le devant un examen
qui n’est pas toujours sans danger pour
un médium extraordinaire. Eu sa pxa f a -
la d in o , dont M. de Hochas devait, plus
teau de Windsor, illustré par les rois et certains. tard étudier la faculté singulière et tout,
les roines d'Angleterre, et surtout par un Hier, encore, un employé que nous dé­ à fait déconcertante pour la science mo­
écrivain de génie. W a l t e r S c o t t , n e fut signerons sous les initiales C. G., qui derne.
par épargné il y a une douzaine d'années. s’adonnait aux sciences occultes avec pas­ Sully-Prudhomme fit venir à Paris
La royale demeure était, parait-il. han­ sion. et finissait par vivre dans un état l’étrange femme, et le récit que nous lui
tée et quelques journaux anglais affir­ de nerp.étuelle hallucination fut victime devons de ses expériences persorinclleï
maient que chaque nuit l’ ombre de la de son imprudence. mérite d’être rapporté dans la •• l ’ù .Mys­
reine Elisabeth ae promenait dans les cor­ Des fantômes, disait C. G., le visitaient térieuse ».
ridors. la nuit et il entrait en lutte avec eux. u Je ne saurais en quelques mots, dit
Tous les habitants du château étaient, Il v a quelques jours, comme il s’ap­ le poète, vous raconter mes expériences.
terrorisés et. notamment la princesse prêtait à se coucher, une ronde maenbre » Je me borne à vous dire que j ’v ap­
Béntrix, qui fut obligée de changer d’ap­ so fit autour de lui. G., affolé, s'arma d'un portais un s c e p tic is m e difficile à vaincre.
partement à cause des bruits, aussi sin­ rasoir et se mit à poursuivre les reve­ « Quelques personnes et moi. nous
guliers que persistants qui s’y produi­ nants. avons fait, venir à Paris, la célèbre Eu-
saient chaque, nuit. Mais ils fuyaient devant scs coups nvcc sapia.
Ces faits d’appnrenee surnaturelle frap­ une habileté désespérante, et G., pris ii Nous étions réunis, à Auteuil. dans
pèrent a ce point l’imagination du per­ rl'un accès de rage se mit â se taillader une maison dont l'un de nous est pro­
sonnel du châtenu que le recrutement des les membres et se fit de nombreuses et priétaire et qu’il hnbite entièrement avec
gardes anglais était devenu très difficile: dangereuses blessures dans les jambes et sa famille.
les gardes anglais refusant leur service dans les bras. n Les expériences furent faites dans
on dut avoir recours à des Irlandais. Et de plus en plus exaspéré par la une chambre vide que nous avions meu­
Au cours de ses promenades, le réso­ douleur.. il se jeta par la fenêtre et vint blée nous-mêmes pour ln circonstance.
nant do Windsor faisait entendre des gé­ s'abîmer sur le trottoir. u Elle ne contenait, que des sièges, un
missements et répétait de sa voix d’ou­ D'où il faut conclure, que certaines haut tabouret, fort lourd, un petit gué­
tre-tombe : O n d f t r v i t m o n r r u r r e ! boissons un peu fortes ne conviennent pas ridon et une table.
A cette époque', les catholiques anglais à tous les estomacs. u Entre autres phénomènes, je vous
concluaient avec satisfaction que la reine signalerai celui-ci : Nous étions rangés
Elisnbeth. qui fit triompher la réforme autour de la table, les pieds et les mains
en Angleterre, voyait avec amertume le Mais faut-il proscrire les mathémati­ d 'E u s a p ia étant en contact permanent
mouvement catholique qui agitait le ques parce qu'elles donnent la « mi­ avec les mains des voisins.
Rovaume-Uni. graine » à quelques frêles cerveaux? » Le tabouret, placé à une distants»
Un journal anglais assurait qu'en l'a Les phénomènes troublants et stupé­ d’un peu moins d'un mètre d'elle se di­
née 1896. 15JXX) conversions nu catholi­ fiants. produits par des » médiums » ne rigea vers moi. me frôla le côté gauche
cisme avaient eu lieu sont-ils pas de nature à justifier un exa­ et s’élevu jusqu'à ln table où il vint se
I}t j’é c riv is à ce sujet. quelques mois men sérieux et profond r jucher.
plus tard, le» lignes suivantes que i’ni le Je sais bien qu’ il v n la crainte du ridi­ n Autres phénomènes. Je sentis ma
devoir de reproduire ici: cule qui arrête les explorateurs. chaise violemment remuée sous moi com­
« J'avoue ne pouvoir ni comprendre i Vous savez qu’un tel s'occupe avec fré­ me pour me faire tomber. Je reçus un
approuver ces conversions étranges à la nésie de sciences mystérieuses? coup bruyant sur le dos, comme donné a
fin d’un siècle qui a si largement éclairé L ’occultisme n'a plus de secrets pour plat par une main. J'eus, à plusieurs re­
la conscience humaine, et la religion lui. * prises les cheveux tirés...
jetée au milieu de^es apparitions ferait I l évoque les morts, rien que cela! ii Je suis moralement certain de ln par­
naître le doute en mon esprit si. en pré- E t lés belles et curieuses filles d’Eve faite sincérité des expériences. Mnis j'ai
eenoo de la multiplicité des événements finissent par vous re.gardor commo une bâte d'ajouter que cette certitude ne sau­
de même nature, le doute pouvait exis- sorte de terrible loup-garou, évoquant le rait être n n 'i n d i r id o e ll c e t me piirait être
ter. 'n . souvenir des contes étonnants dont on a in c o m m u n ic a b le à nutrui.
Expliquez les bruits produits, les a p - bercé leur jeunesse. « Toute personne qui. s’en rapportant
plncements de meubles, les apparitions Un écrivain de talent, un poète acsidé- à moi. se croirait dispensée d’exfiérimen'-
* - 96R _»

«
ter par elle-même ces phénomènes pour -y Mais cette constatation existe. Vqjla Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux.
croire, me paraîtrait dépourvue do l’es­ des faits absolument extraordinaires qui Dès yeui sans nombreront vu l’aurore ;
prit scientifique. Du (bornent qu'une même se sont accomplis sous le^ yeux d’un Ds dorment au fond des tombeaux
expérience ne peut être reproduite à vo­ homme complètement étranger aux pra­ Et le «>leil se lève entore.
tiques courantes des sociétés spirites. Les nlms. plus douces que les jours.
lonté par n’importe qui. dans les mêmes Ont enchanté des yeux sans nombre :
conditions, à mon avis, le phénomène dé­ Ces faits d’ailleurs, se renouvellent cha­
terminé n’est pas acquis à la science. Tou­ que jour. Des feuilles publiques les racon-^ E Les étoiles brillent toujours
t les yeux se sont remplis d’ombre.
tefois. si tous les savants obtenaient in­ tent. des hommes, dont la sincérité ne* Oh! qu’ils aient perdu le regard.
dividuellement des résultats, sinon iden­ saurait être mise en doute, les affirment:
il faut que- la science, si elle ne veut , Non. non. cela n’est pas possible.
tiques. du moins s em b la b les , tous pour­ Ils se sont tournés quelque part
raient s'accorder sur quelques caractères aller sûrement à la faillite, s’en occupe Vers ce qu’on nomme l’invisible ;
communs à ces résultats et leur certi­ s é rie u s e m e n t à son tour. •
E t comme les astres penchants
tude aurait une garantie suffisante, équi­ u Je suis bien décidé à ne nlus m’occu­ Noos quittent, mais au ciel demeurent.
valant à la répétition d’une même expé­ per de ces études » disait le délicat poète Les prunelles ont leurs couchants,
rience faite à volonté dans les m ê m es con­ du n Vase brisé ». Mais i l n’est pas vrai qu’elles meurent.
tio n s . Mais il s’en faut de beaucoup que Mais les mystères de l’au-delà attirent Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux.
Ies savants se soient concertés à ce su­ les êtres privilégiés qui vivent un peu Ouverts à quelque immense aurore
jet. » dans Vazur. Do l’autre côté des tombeaux
Et comme on demandait au |>oète, s’il Sullv-Prudhomme avait-il respecté son Les yeux qu’on ferme voient encore.
continuerait ses curieuses expériences, il engagement envers lui-mêmé? Qu’aurait-il pu dire de plus le poète
répondit : H suffira, pour être convaincu du con­ SuÙy-Prudhommo qui r.emuait si délica­
<■ Je suis bien décidé à ne plus m’occu­ traire. de jeter les yeux sur les strophes tement. si délicieusement les âmes? ■
per de ces études excessivement délicates caressantes et douces publiées quelques Toute la croyance spiritualiste est dé­
-* t e s périlleuses. Je tiens à ne donner années nlus tard par le poète. finie dans les bënux vers que nous venons
aucun nom. aucune qualification d’ordre Quelle âme éprise du rêve consolateur de lui emprunter.
mystique ou même scientifique aux phé­ ne lira pas L e s T e u x avec une émotion
nomènes que j ’ai pu constater. » réconfortante ? E v a b j s t b C a lu t * s a » .

O U V R A G E S D ’O C C A S I O N
V 'éous r a p p e lo n s à n o s l e c t e u r s q u e n o u s a v o n s o u v e r t u n r a y o n d e L i v r e s d 'o c c a s i o n . V 'f o u s d o n n o n s a u j o u r d 'h u i u n e x t r a i t
d e c e q u e n o u s p o s s é d o n s a c t u e ll e m e n t e n m a g a s in .
X o a p rix sont nets, p riè re de jo in d r e 0 ./0 H istoire de X icola s F la m el. p ar Alb ert I n F o rça i, p ar Abbé J U L IO . — 2 a u lieu
centim es p o u r le p o rt, ou O.so centim es pour P 0 I8 8 0 N . — L a légende de Flam el. Flam el de 3 50.
recevoir ces ouvrages recomm andés. D'est pas m ort, scs app arition s au X V IIIe e t Sou vea u x E vangiles, J O L L IV E T CASTE.-
L ’E v o lu tio n de la Vie et de la Conscience. X IX » siècles. L e liv re des Lâvures. Doser'p LO T. — 3 au lieu de 3 50 (n eu f).
- 2 &0 au lieu d e 3 50. tion t. Citations. Des h iéroglyphes. etc.. 16 Ir. Chemin de Croix. M édium A. T . — 0 60.
Utirculanum. l ’E sp rit de Rochestcr, 2 vol. L e liv re de J a m b liq u c stir les mystères, Causeries Spirites. — 1 25 au lieu de 3 •
4 au lieu de 6. tra d u it du grec p ar P ie rr e Q U1LLAK D , 10 fr. S p iritism e G iron d in. — 2 » au lieu de 4 ■
L'A bba ye dos B énédictins, l'E s p r it de J to- .Manuel de graph ologie, de SALBK1CG. Réflexions de doux Saeonts de l ’Espace. —
chestcr, 2 vol. — 4 au lieu de 6. L iv re dédicacé p ar l ’auteur, l'oU vrage le pins 0 40 au lieu de 0 50.
L a R eine Hatason, ROCUESTEB, 2 vol- - com plet paru sur la question ju squ 'à ce La V é rité, p a r V E R D A D - 1 25 au lieu de
4 au lieu de 6. jo u r, 0 fr.
La Vengeance du J u if, ROCHE8TER. 2 vol. La G rap h ologie on exemple, de C R E P I EUX- F o i. Espérance, C h a rité , Pau lin e BAU-
4 au lieu de 6. LIE R E . — 0 50.
J A M IN , 2 fr. 50.
E v o lu tio n et C ivilis a tion , W O LFRUM . A u P o r t, p a r Mme CO R N E LIE . —. I 50 au
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cné. 12 fr. REN U C C I. — 2 25 au lieu de 3 50.
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De la D ém on ia lité et dos A n im a u x incube* Puissance in visible, D r R O Z IE R . — 3 au
e t Buccubés, p ar le R. 1*. Louis-Marie SINIH- R elié, neuf, 4 fr. lieu de 4 fr.
R A T itl 1VAMENO. 4 fr. L'O ra cle des Fleurs. S IR IU S D1C M ASSI­ Réflexions d'u n Libre-Penseur. .Roland do
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en un volume. 12 fr. 2 fr. au lieu de 10 fr. Le ttre s Universelles, D 'ANG LE M O N T. —
Théories et Si/mbolo* des Alchimistes, de La P o la rité dans l'Univers, Mme MAO 2 50 au lieu de 3.
POISSON. — La p ierre philosophale, sa fa ­ K E N T Y . — Qui ne se sentira transporté L e M onde, sera-t-il ca th oliq u e, M ETZGER.
brication . scs propriétés. La transm utation dans les hautes sphères e t ne verra les - 1 50 au lieu de 3 50.
des métaux, l'e lix ir de longue vie. scs effets horizons de sa pensée s'a gran d ir? L a D octrin e secréte, LE F E B V R E . — 2 au
sur l’Am e e t sur le corps, etc., liv re rare. Qui n'éprouvera cette Uouce ém otion que lieu d e 3.
P r i x 22 fi. procure la lecture d'un bon liv re? Fentes et Lum ières, l'E sprit d 'A lla n , HAR-
Personne de ceux qui ach èteron t l'ou vrage DEC. - 1 50 au lieu de 2.
de Mme Mac K en ty. d ont le beau tit r e est L ’A r t d’étre heureux. La u re n t de FAGET.
.Vos lecteu rs nous a y q n ^ to u v c n t m anifesté UII monde de promesses. -- 1 25 au lieu de 3 50.
le désir de v o ir l ’a c tio W * ^ * n o tre jo u rn a l A tit r e de propagande, nous le laissons à A n ato m ie de la T erre, De FOUGERE. —
s étendre davantage, nous avons pensé asso-% 2 fr. 50 au lieu de 3 fr. 50. 1 au lieu de 2.
cie r le u r e ffo rt a ux nôtres, et v o ic i ce que La L iv re de la M ort, p a r Edouard CAN* Catéchism e philosophique. F A U Y E T Y . —
nous le u r proposons : T ou t le cteu r q u i vou­ C ilE . L iv re rem arquable d'u n jeun e mui- 2 50 au lieu d e 5.______________________________
dra hion nous envoyer to adressas de per­ tre. liv re d'angoisse e t de vérité, m enant lu
sonnes susceptibles de s'intéresser
Sciences Occultes, recevra, à titr e gracieux,
aux l-ctetir dans tous les endroits où l'on meurt,
e t faisan t assister au terrib le m ystère de la
m o rt à l'h ô p ita l, à l'am p h ith éâtre, à la m or­
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le bel ouvrage de Mme M ac K enty : L a P o ­ ’ Tons nos abonnés d’n n an o n t d ro it à
la r ité dans l’Univers. J oin d re seulement 0.50 gue e t au cim etière. Volum e luxueux de 300
pages, avec cou verture illustrée, au lieu de l'une des p rim es suivantes:
cént. p o u r la p ort. 3 f r 5 0 - 1 f r 75. L 'In d e M ystérieuse.
En ou tre, les lecteurs q u i se co nform eron t Réflexion d'un Théosophc. 2 au lieu de 2 50
à cette prescrip tion et o u i p référeraien t pos­ L e C alvaire d'une Hypnotisée.
séder l ’ou vra ge : L ’O racle des Fleurs, de Si- (n eu f). - L e L iv re de la M ort.
riu s de Massilie, d’ une va leu r de 10 francs, Mes Expériences avec les Esp rits. LAC RO IX . L a P o la r ité dans l'U n ivers.
p o u rro n t le re c e v o ir sur demande accompa­ — 5 uu lieu de 4 (n eu f). U ne con su lta tion g ra p h olog iq u e dune va­
gnée de la m odique somme de 1 fr . 10 . Etudes Economiques, 0,30 au lieu de 0 60 le u r de cinq francs. (P o u r cette p rim e, en­
La d iscrétion la plus absolue est observée La Synthèse de l'O r. J O L L IV E T CASTE- voy er. avec quelques lignes d ’é critu re, sa
et. an aucun cas. nous ne donnerons le nom LO T - 0 75 au lie u de 1. date de naissance.
de la personne q u i ' n ous a u ra p roc u ré ces Les Dames do C arreau, Ab b é J U L IO . — J o in d re à la dem ande un fra n c e n tim -
adresses. 0 76 au lieu de t. bres-posto p ou r fr a is d e p o r t e t de manu­
L A D IR E C TIO N . La M o rt, l'A u -D elà , La Vie dans l'A u-delà, te n tio n ___________________________________________
K a rl do P R E L . — 2 75 au lieu de 3 50.

- 26'J- -
CONSULTATIONS DE LA VIE MYSTERIEUSE
Conseils, Recettes et Correspondance.
AVIS IMPORTANT : Une large plate eet rêtervie, dame pdbte, df'bons de poste ou timbres relatifs à ces rubriques, don
chaque numéro de la u Vie Mystérieuse », pour répondre à vent être uniformément adressés à
V toute* les attestions gue nos lectrioe* et lecteurs voudront bien LA V IE M Y S T E R IE U S E ,
adresser à nos différents collaborateurs. Lat direction littéraire 3, rue de l’Estrapade, Paris, 5'
et scientifique de la « Vie Mystérieuse » restant étrangère à mais oui noms des collaborateurs dont les noms suivent :
cette partie consacrée aux consultations médicales, consulta­ Pour les consultations astrologiques : Madame de LieUsaint.
— du docteur: LP De Blédine.
tions graphologiques, astrologiques, etc., les lectrices, lecteurs graphologiques: M. le professeur Dack.
et abonnés devront écrire directement à chacune des personna­ — de chiromancie: M. Hupta Saïb.
lités sous l’aiutorité et la responsabilité desquelles sont faites de la Voyante: Gabrielte -de Mirecourt.
ccs différentes rubriques. — de la Marraine: Marraine Julia.
Pour toutes ces rubriques, les timbres sont acceptés en
paiement, mais avec une augmentation de cinq centimes par
Toutes demandes de renseignements, tous envois de mandats- franc, pour le change. Les timbres étrangers sont refusés.

CO U RR IE R D U D IR E C T E U R } irili-M od a n e-o iile. — 1* L a période des dé­ on revien dra b ien tô t à de m eilleu rs senti­
ceptions d o it b ien tôt prendre fin pour vous, ments. Mais, p ou r v ivre heureuse, il ne fa u t
6'ou» cotte ru brique, i l est rép on d u à tou ­ c h e r m on sieur; cependant, j e vous* vois en­ pas songer à to u t célà, n i se fa ire un spectre
tes questions u yan t t r a it à l'ensem ble des core un peu s ou ffra n t ju squ ’en mars 1912. de la chose; c'est c e q a i influe le plus sur
m a n ifestations psychiques .- m agnétism e, Ce n 'est qu 'avec le proch ain printem ps que vous, o à r le m a l qu e l'on vous f a it e s t rela ti­
hypnotism e, su ggestion, tëlép a thio, sp iritism e, vous reoou vrcre* la santé p arfa ite. — 2' Vous vem en t bénin. — 2‘ I l vous fa u t beaucoup de
etc., b ra ison de 0,50 c. la lion e avec un m i­ ne changerez pas de résidence de sitôt, c h e r persévérance encore, le com m erce est ainsi
nim um do qu a tre lignes. — P riè re d 'en indt- m onsieur, e t vous coutinuerex encore lo n g­ f a it ; vous au rez donc encore quelques en­
« u e r Je nom bre en fa is a n t la demande. temps à exercer v otre profession dans v o tre . nuis, m ais des com pensations vous son t pro­
Ville. L e com m erce de p arfu m erie vous ir a it mises. Persévérez. — 3* U n deuil im p ortant
V irg in ie M ichOud, P a r is . — Ce phénomène mieux ; i l y a u ra it chance pour vous d 'y réa­ ’ en 1915. ÜH p etit h éritag e en 1918.
est certain em en t fo r t rem arqu able e t ne ee lis er de gen tils bénéfices. — S" Ce legs, voua
produ it que bien rarem en t. I l y a eu là le toucherez, m ais il sera moins im p o rta n t L . D. B . — 1" Je vous vois. M adame, une
in terven tion d'u ne force in visib le d'u ne qu e vous pou rries le cro ire. N 'y com ptez pas réussite des plus avantageuses pour les pre-
gran de puissance e t i l est à présum er que a v a n t 1923 ou 1924. Une honnête aisance vous m iers m ois de 1912 ; quelques ennuis en mars
p arm i les assistants il se tr o u v a it un mé­ est assurée e t a v r il de la même année, e t un bon succès
dium d e p rem ier o rd re. p ou r novem bre e t décem bre. — 2" Non. ma­
Une üm e en peine, 26. — Ma b ien chère de­ dam e- il n 'y a pas p ou r vous indice du m oin­
Charles L e rou x , — Ceci n 'est pas surpre­ m oiselle. le jeun e homme qu i vous e st des­ d re changem ent de résidence d’ ic i quelques
nan t ou tre mesure. Vous êtes très certain e­ tin é n’e st pas encore connu d e vous. Vous le années. — 3‘ Uni- bonne aisance vous e st p ro ­
m ent m édium e t en vous cu ltiv a n t un peu, ren con trerez dans- une réunion de fa m ille mise e t vous saurez rendre ee présage certain
vous p o u rrie * p ro du ire ces phénomènes pour ou de société à l'occasion d'u ne cérém on ie de p ar v o tre in telligenoc, v o tre in itia tiv e e t
ainsi d ire à volon té. Les rêves qu i ao ré a li­ m a riage. Vous serez, dans le eou ran t Ue l'a n ­ votre connaissance des choses de la vie.
sent, les avertissem ents e t les prém onitions née qu i vien t. Unie à c et homme que vous
qu i reçoiven t un con trô le rigou reu x, lors­ aim erez avec tou te la fo r c e d ont v otre p e tit P le u r des Alpes. — Vous ôtes seule, aintc.
q u 'ils son t eouvent répétés,-, son t indices cœ ur e st capable, en octobre 1912. — 3" Vous mais ne vous désolez p oin t; un jo u r prochain
• ‘une gran de sen sitivité. - au rez trois petits enfants d ont deux filles. vien d ra où vous rencontrerez un ca-ur aim ant
M aris b ien tou rm e n té e. — J e n e puis, e t dévoué, une âm e sœur qui unira sa vie à
m oi, chère m adam e, résoudre ces questions. C éline K orh b o m ia . — 1* L a position que la v ô tre e t vous fera o u b lier la peine que
Adresses-vons donc à M lle de M irecou rt e t vous occupez. M adem oiselle, est appelée à de­ vous au rez eue d 'ê tie longtemps privée d 'a f­
demandex-lui une réponse p a r le ttre particu­ v e n i r des plus enviables e t i l ne tie n t c er­ fection . — 2- N e comptez.Mâmir pas sur la
lière ta in em en t q u 'à vous de la ten ir longtem ps, personne qui se tient éloigïSÇï de vou s; mieux
ce à quoi j e vous engage vivem ent. — 2‘ A u ­ v au t qu’ il en s o it ainsi, dro.vez-moi. c ar e lle
Üuw al-Arm entières. — Certainement, cher cune, m a chère dem oiselle; j e vous promets ne p a ra it pas a v o ir un tem péram ent suscep­
le cteur, nous ne demandons pas ‘mieux. Con- qu e vous m'avez aucune crain te a a v o ir pour tib le de s'accorder avec le vôtre. — S' Vos
form e*-vous à nos indications à ce sujet et un a v e n ir qu i s'annonce fo r t bien pour vous. p ro jets sont très certain em en t intéressants
nous nous fero n s u n p la is ir de vous adresser — 3* Vous au rez une vieillesse heureuse e t e t voue avez tou te chance de succès si vous
e e t ouvrage. vous saurez con q u érir l'estim e e t l'affe ctio n savez ê tre constante dans vos e fforts. I l le
L e d ir e c t e u r . d e tous. Vous êtes bien entourée e t vos flu i­ fau t, vous le serez.
des m e Bout très sym pathiques.
W.-H., 5. — Vous av e * beaucoup souffert,
In qu iète de l'a re n ir. C. B. — f Non. bien bien chère amie, e t je vois encore pour vous
-c h è re m adam e, c ar vous qu itteres le p a v il­ quelques tourm ents im portants, l'ensemble
C O U R R IE R D E L A V O Y A N T E lon qu e vous h ab ites actu ellem en t a v a n t de v otre vie me p a ra it bien cha grin é; cela
mars 1912. — 2‘ C'est' très certain em en t la tient, très sûrement, à v otre tendance à voir
m eilleu re façon de trou ve r des pensionnaires, les choses p a r le u r mauvais côté. Vous pour­
M lle G abrielle de M ir e c o u r t q u i f u t un de mais i l fa u t qu e vos annoncée soient répétées
ces sujets q u i stu p éfièren t les som m ités mé­ rie * ê tre relativem ent heureuse si tous saviez
e t cela à des in tervalles ‘ asscs réguliers, fa ire abstraction des p etites m esquin eries qui
dicales contem poraines, q u i. p a r sa pres­ quoique pas très fréquen ts pour ne pas com ­
cien ce de V b v en ir a a cco m p li de véritables vous sont faites. — 2* Voue au rez des nou-
p liqu er la dépense. — 3" Vous êtes au mieux velles de ce m ousieur d 'io i six mois. Mais
prodiges, a b ie n v o u lu sign er avec nous un dans i estim e de cette bonne tan te e t j e vous
t r a ité q u i nous assure dès ô présent la tota ­ q u an t à l'a rge n t qui vous est dû. ue com p­
crois f o r t en d ro it d'escom pter sou h éritage. tez pas pou voir le récu pérer intégralem ent
lité de ses con su lta tion s som nam buliques.
C’est un d iab le qui n 'a pas de cheveux,
P o u r obten ir un e co n s u lta tio n de M lle de C a rlotta , IS3S. — 1* Vous vous m arierez, com me d it une expression populaire. — 3‘
M irecou rt, dans le c o u r r ie r de la V ie M ysté­ ma petite am ie, vers les mois d e ju in ou Im possible de vous donner cette adresse.
rieuse. i l s u ffit d 'en voy e r la som m e de tro is ju ille t 1912. avec un jeu n e homme in te llige n t
fra n cs. I I sera répondu à tr o is questions bien et a c tif qui. quoique de position modeste, B égonia. -* Ce m ai n 'est pas si profond
précises. saura vous créer le bon p e tit In térieu r que q u 'il ne soit guérissable. L e tra item en t m a­
vous rêvez avoir. — 2* Oui. m a chère enfan t, gnétique e st le seul qu i soit susceptible d 'a p ­
P o u r a v o ir une réponse p a r le ttr e p a r ti­ vous serez heureuse à sou h ait; mais cro yez
cu liè re détaillée — nom bre il li m it é de ques­ p orter une gu érison d urable ; mais j e dois
bien q u 'il y au ra aussi pas m a l d e petits vous p rév e n ir q u 'il fau d ra de la constance
tio n s — les co nsu ltan ts dev ron t en voy er un n uages; vous saurez les dissiper p ar u s sou­ A si Tons l'entreprenez, c ar les prem iers résul­
bon-poste de JO fra ncs. rire. — 3’ N e soyez pas inqu iète sur c e point, tats p ou rra ien t être longs à se fa ire sentir.
P r iè r e de jo in d r e A tou te dem ande, une vous serez tou jou rs à l'a b ri de la p ein e e t L e docteur de B lédin e vous renseignera d'une
m èche de chevena ou un o b je t a v a n t été to u ­ arrive re z honnêtem ent dans la vie. façon précise sur ce cas très particu lier.
ch é p a r soi o u p a r la personne p o u r la quelle
o n consulte. U. II. J . — 1* Vous vous m a rierez f o r t p ro­ Une veuve dans l'in q u ié tu d e . — 1* Oui.
bablement. monsieur, v er» le mois d e m ai bien chère madame, il est de beaucoup p réfé­
1912. avec une jeu n e fille d e trois années ra b le pour vous ‘qu e vous v iv ie z seule, ca r
R ê v e u r breton, A‘ * 1- — I ‘ I l fa u t pour cela, moins âgée qu e vous. - 2' II y a u ra bien l'accord avec M lle v otre sœur n 'est pas f a it
c h e r monsieur, vous adresser au d octeur de quelques discordes; elles provien dron t n otam ­ pour d u rer bien lon gtem ps; vous a rriverez
B lédin e en lui exp liq u a n t bien le cas d on t il m ent de la parenté. Gardez-vous bien de fata lem en t à vous chicaner, à vous d ire des
s’ ag it. — 2* E t p ou r v o tre seconde question, p ren d re chez vous v otre belle-mam an, l’ ac­ paroles désagréables. Vous pou ve» ga rd e r
c 'est à M . de Rusnach lui-m êm e q u 'il fa u t cord ne s era it pas possible. — 3" Vous ne pour­ seule l'ap pa rtem en t qu e vous avez. — V Vous
a v o ir recours p ou r l a solu tionner. J e ne suie re z re c u e illir l'h é rita ge d ont vous m e p arle z a u rie z relativem ent de la chance daus c et
qu 'u n e v oy an te, e t j e ne m agnétise pas qu e dans une d izain e d'années; m ais il est o rd re d'idées, 'i l vous fa u t ten ter doucement
pour end orm ir, on m e m agn étise a n con­ certain . la chose. — i ‘ Ce tr a v a il vous con vien t bien,
tr a ire . — 3" M ais très certain em en t, mon­ vous vou s y entendez p arfaitem en t, conservez
sieur, je la vois reçu e à c e proch ain examen. Jon s-G obv.' — -1* N s vpn » désolez pas. ma ■ le c 'est le plue eage
E lle passera m ême a vec beaucoup d'a isance chère enfant, ce c a ra ctère a c a riâ tre n 'est pas
e t obtien d ra une dee m eilleu res places. h ab itu el e t o et é t a t de chose n e d o rera pas. G ab rie lle de Mir e c o u r t .

— 270 —
ON OOOP D’ŒiL SOE L'AVENIR troisièm e m aison de v otre c iél horoscopique e t Pour los consultations par correspondances,
COURRIER ASTROLOGIQUE VOUS p résag e triom phe dans la lutte e t ré­ pren dre une feuille de- papier blape, la pas.
compense p ou r l'ertort q q j a été fhft. EU 1912 "sur' douestnent -au-dessus d une lamp* à pé­
Cêv» de noê le c te u rt q u i voudront connaîtra don c, une p ério d e plus favorab le se dessinera trole dont on a u ra élevé la m ic h e , e t rem u er
leur ciel h oroscop iq u e.' l'Italie lo u e laquelle lit pour vous, e t vous verrez v otre situ a tion s'a- - constam m ent la /auil!e,do papier pour éviter
sont né», la planète q u i le» répit, le» prétape» m é lio rer p e t it h p etit p ou r a rrive r, ou 1913. «u rIL* prenne /au.
de leur >ipne «odiocal (passé, prêtent, avenir;, a u * grandes chances quo-Anue êtes en d ro it C otfW topération aura pour résultat d * noir­
devront t'adretter à madame de Lieu eaint, u'attendre. U n p e tit h éritag e im prévu pour­ cir uniformément lé papier. Pour prendre
r a it vous é o h o ir e n 1916. Usez beaucoup des ensuite l'empreinte de la main et bien foire
l'a strolog u e bien connue, chargée de cette ru ­ protection s; on ne réussit bien q u ’avec cela
briqu e â la Vie Mystérieuse. re ss ortir les lignes de la paume, p la ce r tou s
a n o tre époque. V otre m a ri n ’est pas fon ciè­ la feuille de papier, ve r, le m ilie u , un lé­
Consultation par la voie du jour­ rem ent m auvais, il ne fa u t pas lu i on vou­ ger tampon d'ouato et a pposer la main pau-
nal, t /r.; consultation détaillée par lettre lo ir de sou caractère un peu agressif. J o u r : che sur le côté noirci, retirer la main, l'em­
particulière, 1 fr. m a rdi, p ierre : topaze, uouleuf : rouge, m a­ preinte est la ite , il ne reste plus q u ’à la
Adresser mandat ou bon de poste à Madame la d ie : estom ac, m étal : fer. / lie r en la plongeant dans de l ’a lc o o l à brû ­
de Lieutaint, au* bureau* du journal, en T. M. X X X .. P a ris. — Vous êtes née sous une le ’ que l’on a u ra versé dans une assiette,
indiquant la date de sa naissance (puantième. influence m artien ne e t ne réussirez dans -la laisser s i cher et en voyer telle «uel!»-4 Hupto
mois et année;. le «0*0 et. t i possible, l'heure v ie q u 'a p rès bien des retards e t des d ifficu l­ Sait.
de la naissance. tés de tou tes sortes; mais vous êtes én ergi­
que. courageuse e t entreprenante e t voue •Vile E. P. — Petite main de nerveuse, qui
/nauièto do l’Avenir. Yolainc. — Horoscope n’alme pas rester en place et qni éprouve un
double. — Tranquillisez-vous. bien chère saurez to u jou rs voue t ir e r d'un m auvais pas.
La réussite vous est promise dans les profes­ besoin constant dé s'occuper de mille choses
amie, monsieur votre père ne souffrira pas à la fois ; prenez garde, voua dissipes vot
longtemps de la sorte. D'ici deux mois, il sions fém inines a y a n t la p aru re pour o bjet.
Vous avez à vous défier uu peu de v otre im ­ forces eu agissant ainsi, oe n'est pas lo
sera remis sur pieds, solide et plus guilleret moyen d'arriver à un bon résnltat.
que jamais. Jupiter est en bon aspect avec pulsion e t d'u ne tendance & conclure trop
précipitam m ent. Voue acquerrerez des biens On ne sera pas sans éprouver quelques
Vénus dans son horoscope annuel. Le ma­ tourments du cité du cœur, car on est très
riage est pour vous indiqué comme devant p ar h éritages ou donations. J o u r: m ardi,
n ierrr . am éthyste, couleur rougi-, m étal : Sensible de nature. IA encore il y a dé l'at­
être très tardif et trente-quatre ans me pa­ tention à apporter.
rait être l'époque favorable à la réalisation fer. m a lad ie: intestins.
Idée F ixe. — I l m e fau d ra it fa ire uu grand La ligne de chance est brisée en pluziéurs
de ce projet. Le mois de Juin est le plus har­ tronçons. o* qui révèle assez votre manque
monique pour vous. C'est ce mois qui. vrai­ tr a v a il spécial avec la date de naissance de persévérance dans l'effort. Vous change­
semblablement est indiqué comme étant le de M onsieur votre fils, 'pou r solutionner les
questions qu e vous me posez dans votre tou­ rez de situation dans la vie aux Ages sui­
meilleur pour les questions d’amour et d'a­ vants : 18. 23. 31 et 40 ans.
mitié. Vous ne pouvex avoir qu'un seul en­ que lettre.
Une m èro de /amitié. S* Ai. — Vous êtes, M arius-C ham béry. — Bien faibles sont vos
fant du scie féminin et il y aura un danger ligues, bien petite est votre main ; peu de
pour vous pendant les couches. La personne madame, une petite mercuricuuc e t ceci in ­
dique chcs vous utie gran de sensibilité, ainsi santé et peu de résistance physique vous
dopt vous me parles est bien celle qui doit devez avoir- Votre destioés ne zemble pas
devenir un jour votre mari Une fois mariée, qu'u ne gran de m o b ilité d’impression. Vous
avez m a lgré vous e t toujours, une inquiétude être complètement écrite dans votre main,
votre vie sera relativement calme et des cela signifie que voue en êtes le maître et
chances très heureuses se montreront pour i-xagérée s u r ce qu e sera le demain d'a u­
jo u rd 'h u i. il fa u t tacher de réfrén er cette qu'il appartient A voua de vous orienter se­
vous h partir de la trcule-huitièmeu année. lon vot aspirations, par votre propre initia­
M a rg u erite. I8SS. C'est sous le signe ti-ndanci- qu i vous rend malheureuse Ceci
ait, voici les présages se rattach ant â vos tive et par votre volonté. Vous êtes cepen­
zodiacal du Lion que vous êtes née, ma dant un tant soit peu ambitieux et votre
chère demoiselle, et cet influx vous est des questions O ui. chère madame, persistez en­ désir serait de vous illustrer ou de gagner
plus favorables. 11 vous conférait à la nais­ core e t tâch ez - c vendre, c'est le p arti le
plus sage — 2* I l fa u t mieux présenter votre
un petit pécule par les voyages ; voire idée
sance. un cœur aimant, sensible et accueil­ m archandise e t fa ire des appels fréquents à
n'est pat manvaiee, elle peut parfaitement
lant. Il vous faisait déterminer, confiante ru votre c lien tèle p a r des circu laires réitéré,-s aboutir a votre entière satisfaction.
vous-même et tous donnait une forte volonté. P ie rre tom bale. — Une ligne de chance
Dans le courant de votre vie. voue aurez de - 3 Vous au rez une m eilleu re période en 1913.
- 4 Vous au rez encore une petite fillette et nette et bien définie partant de la 'fnscottc
violentes contestations à propos de succes­ vous assure le succès dans vos entreprises.
sions ou d'héritages. 1911 est pour vous une cela avan t deux années — S' Un petit h éri­
ta ge assez ta rd if, ne com ptez pat avant 1918. Voue avez également une ligne de gloire que
année favorable pour toutes les entreprises J our, m ercredi, p ierre: jaspe, cou leu r: gris, I on rencontre peu souvent dana la main ; oeci
qnt ont pour but de vous créer une situation. présage réussite par les choses de l'esprit.
C'est aussi une excellente année pour les m éta l: vif-argent, m aladie bas-ventre
me.f. In q u iè te su r I I rem r. Normandie. — Vous pouvez donc vous orienter en toute sû­
voyages, mais pas pour les questions de sen­ reté de ce côté et déployer toutes vos fa­
timents. 1912 sera favorable pour les liai­ 1 C'est une mnle'.'.aiice passagère dont vous
aurez à su b ir l'iulluence jusqu'à la fin de cultés pour parvenir à la réalisation complète
sons d'amitié. En cette année il y aura une de vos désirs. U santé pourrait laisser quel­
menace contre votre réputation. Jour : di­ I année 1911. En 1912 les circonstance» se fe­
ront plus favorables. — 2' Oui. chere ma­ que peu à désirer, votre ligne de vie est faible
manche. pierre : rubis, métal : or. couleur et coupée en plusieurs petits tronçons. Vous
jaune, maladie : rhumatisme. dame. ce son t deux travailleurs, deux lions
jeunes gens très consciencieux. ils trouve­ avez encore pour vous une volonté forte et
E sprit en poinc. — Vous ne devez pas vous une puissante imagination. La littérature vous
soucier, bien chère madame, des calomnies ron t facilem en t une situation en rapp ort donnera satisfaction.
qui sont faites h votre adresse. Restez Indif­ avec leurs aptitudes, mais il fa u t qu 'ils se
Sel de M er. — Le mont de Mercure est oher.
férente, toujours, c'est lo meilleur bouclier dérangent, cclù ne vaut rien de trop demeu­ vous bien accusé, il vous donne des aptitude»
dont vous puissiez faire usage. Vous êtes re r retire du monde avec lequel on est pour le négoce et pour les entreprises indus­
atte nte de rhumatisme aigu et c'est un o b lig é de v ivre . — 3' I l est fo r t probable, trielles. Vos doigts en spatule disent assez
mauvais aspect de la planète Katurne qui madam e q u 'il s'u git de Monsieur votre cou­ combien vous aimez l'nctteité physique. Une
vous vaut cette crise; mais tranquillisez- sin. — 4* J e ne vois pas pour vous d’indice santé, certainement exubérante, vous permet
vous, ces crises ne peuveul durer bien long­ d'u ne nouvelle union avan t trois années. — de voue dépenser sans avoir k redouter la fa­
temps et vous aurez une meilleure période di­ 5* Vous avez, il est vrai, une tendance à tigue. Plusieurs lignes transversales sur le
sante de 1912 h 1913. sou ffrir des battem ents du cœur, mais la p ré­ mont de la Lune vous présagent déplace-
-Vorpuerite aimante. — Ce petit change­ diction qu i von » n été fa ite à ce sujet est mente et voyages avec résultats pécuniaires.
ment n'a pas autrement d'importance et astrologiquem ent fausse Vous aurex une certaine aisance, mais anses
n'infirme en rien les prédictions générales de M “ DU LIBU8A1NT. tardivement, car vous aimes beaucoup à dé-
votre oicl de nativité. Votre planète domi­ penser et serez souvent gêné sous le rapport
nante est peu prolifique et ne vous promet financier dans la période de temps comprise
pas d'autre progéniture que celle dont le U N CO U P D 'Œ IL 8U R L A D E STINE E
entre 30 et 35 ans.
ciel vous a gratifié jusqu'ici. Non. Madame, J u lie tte II. — Votre ligne de mariage est
il m'étonnerait fort qu'il s'agisse de mariage ; C O U R R IE R DE L A M A IN
car le ne vois aucun signe relatif: et eu Le ch iro m a n cien llu p ta Saib se m et à la parfaitement hidiquéc. cependant, une autre
astrologie, mariage et nnion libre sont quel- disposition des lecteurs de ce jo u r n a l p ou r petite ligne qni lui est contiguë me réTèlc-
fa ir e une an alyse de le u r ma in e t des signes une union sentimentale qui pourrait durer
, et. qu oique v q u i v son t contenus. plusieurs années et qui ne serait pas la bonne.
tre constitution no soit pas trèsrès robuste, voi Réponse p a r . la voie du jo u r n a l, i /r. — Vous avez une tendance k la jalousie pous­
n 'a vez pas h redou ter de graves m aladie». A dresser les demandes au m oin s çu in se jo u rs sée à l'extrême et cela vous jouera do vi­
Une m ir e vou la n t réussir. U - — O'est In a van t l ’a p p a ritio n du n um éro qu i s u it.— P a r lains tours. Des points nombretfz sur la li­
plan ète Mars qui vous signait à v otre nais­ le ttre p articu lière, S /r. , i l est répon du dans gne de tête décèlent des tendances A souffrir
sance ma chère madame, et oet influx était les deux jo u rs . de douleurs névralgiques. La ligne do vio est
pour vous l'annonce des luttes que vous avez H upta Saib reçoit les abonnés et lecteurs bonne et lu santé, sans être parfaite, no sera
en k subir jnsqn’à maintenant Mais. Ju- de lu - Vie Mystérieuse » , tous les jo u rs
jamais gravement compromise,
p ite r ac trou ve à passer en 1912 dans la de t à s heures. _____________________ ____________________________________HOPTê SAIB.

IM P O R T A N T E S R E C O M M A N D A T IO N S
1” Pour faciliter le travail administratif de notre journal et ment rien pour ce qui concerne les envois en poste restante.
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G U ÉRISSEZ-V O U S SA N S D RO G UES ! LE COFFRET DE MARRAINE JULIA
A ve z-v o u s des douleurs? Souffrez-vous Un Cadean de Beauté par excellence
Ê tes-vou s gou tteux? De 1* Tète?' D - i’Estcmac? L e c t r i c e s . M a r r a in e J u lia v o u a o f fr e son
Digérez-vous mal ? D e la P o iirin é ? Des D en ts?, c o ffr e t c o n te n a n t l e s p lu s m e r v e i l l e u x
s V o s nuits sont-elles mauvaises D es N erfs? Du reto u r d ’âge? s e c r e t s d e b e a u té q u i s o ie n t .
s Êtes-vous neurasthénique? Manquez-vous de voion té? D a n s c e c o f f i e t , v o u s t r o u v e r e z : le s a v o n
J E vitez, s u rtou t de cous d ro g u er! Guérissez-vous p a r le M A G N É T IS M E . c o m p o s é s e lo n l a f o r m u l e d e la m a r r a in e
ce remède que la nature a mts à la p ortée de votre m ain. P ortez sim plem ent < l 'e a u d e b e a u i é q u i v o u s e s t in d is p e n s a b le ,
B
l a c r è m e q u ’ i l v o u s fa u t e m p l o y e r p o u r

1
S c o n s e rv e r à v o t r e te in t to u te s a fr a îc h e u r ,
S
b a t t e r ie M a gn étiqu e la p o u d re id é a le d o n t v o u s d e v e z v o u s
s e r v i r , v o t r e p a r fu m a s t r a l e t u n e r a v i s ­
sa n te b ro c h e p o rte -b o n h e u r c o rre s p o n d a n t
CETTE INVENTION U GUERISON à v o t r e m o is d e n a is s a n c e ; l e t o u t e n -
f e r m é d a o s u n m a g n i f i q u e c o f f r e t e n la q u e
■ ERVEILLEUSE VIENT EN DORRINT d e M o n g o lie .
supprime à tout jamais, Le courant magnético- C e c o ffr e t , l e p lu s j o l i p r é s e n t q u e l 'o n
potions, sirops, pilules, électrique est continu, p u is s e fa i r e , e s t e n v o y é fr a n c o c o n t r e la
toute oette pharmacopée mais très doux, et se pro­
s o m m e d e 1K f r . 50.
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T o n te la correspondance d o it ê tre adressée com m e s a it: M . le D octeu r de B lédine, M IN U T E S .
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déclare m ’abonner pour un an à la « V ie M ystérieuse ». 3 , R u e d e l ’E s tra p a d e , P A R I S
5 fr.
Sous ce pli (3 ) m on tan t de l ’abonn em ent en
6 fr.
C om m e P rim e veu ille z m ’e n v o y e r . ------------------------------ :------- — (4).
B O N -P R IM E
J ’a jou te à cet effet, au m on tan t de m on abonnem ent, la som m e d e U N fran c Offert par la VIE MYSTERIEUSE à ses
pou r fra is a d m in istra tifs, fra is d’en vo i e t de m anutention. S ig n a t u r e
ACHETEURS AU NUMERO.
(1)
i2)
N o m e t p ré n o m s.
A o r e s s c c o m p lè te (d é p a r te m e n t e t bu rea u d e p o s te ).
= 10 Sep tem b re ==-
(S) R a y e r l a s o m m e in u tile s u iv a n t q u ’o n h a b ite -la F r a n c e (5 Ir. ) ou l'E tr a n g e r (6 fr .). toux de no' |odeurs qui nous enverrons un fin d’anndo,
(4) V o i r d ’a u tr e p a r t n o ir e liste do p rim es . U partir du 10 juin, tous cos bous so suivants, éi aceom-
pagnils do UN HtASC pour frai* do port et d’omballauo,
(.B ulletin à r e m p lir , s ig n e r et envoyer affranchi à M . le D ire cte u r de la « Vie auront droit à l'une dos PRIMES réserves i nos abonnés!
M ystérieuse », .7, rue de l'Estrapade à P a n s .
P A V IS . — IM P K IM M IK • P t C U L B DR U € V ld « t l T B a i K U R B • * . BA1CLB
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