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©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2019-2020 1

Feuille d’exercices : espaces vectoriels et applications linéaires

savoir tester si un ensemble est un sous-espace vectoriel


Exercice 1 Préciser si les ensembles suivants sont des R-espaces vectoriels.

1. F = {(x, y, z) ∈ R3 | x + 2y + 3z = 0} 2. F = {(x, y) ∈ R2 | x − y = 2}
3. Sn (K) = {M ∈ Mn (K) | t M = M } 4. GLn (K) = {M ∈ Mn (K) | M inversible}
5. F = {P ∈ R[X] | deg P > 3} 6. F = {P ∈ K[X] | P (X 2 ) = (X 3 + 1)P }.
7. F = {f : R → R | f (1) = 0} 8. F = {f : R → R | f (1) = 1}
Rb
9. F = {f ∈ C([a, b], R) | a f (t) dt = 0} 10. F = {f ∈ ∆1 (R, R) | f ′ + 2f = 0}

Exercice 2 Préciser si les ensembles suivants sont des R-espaces vectoriels.

1. Dn (K) l’ensemble des matrices diagonales de Mn (K)


2. F l’ensemble des matrices de Mn (K) à coefficients positifs ou nuls

3. l’ensemble des fonctions de R dans R bornées


4. l’ensemble des fonctions de R dans R croissantes
5. l’ensemble des solutions de l’équation différentielle y (3) (x) − x4 y(x) = 0.

6. F = {(x, y, z) ∈ R3 | (x + y + z)(x − y + z) = 0}
7. N l’ensemble des matrices nilpotentes de Mn (K).

savoir manipuler la notation Vect


Exercice 3 (Notion de combinaison linéaire)

1. Le vecteur u = (5, 3, 2) est-il combinaison linéaire des vecteurs (3, 1, 5) et (4, −3, 2) ? Et
le vecteur v = (6, −11, −4) ?
2. La fonction f : x 7→ sin(2x) est-elle une combinaison linéaire de sin et cos ? Et la fonction
g : x 7→ sin(x + 2) ?

3. Le polynôme 16X 3 − 7X 2 − 4 + 21X est-il une combinaison linéaire de 8X 3 − 5X 2 + 1 et


de X 2 + 7X − 2 ?

Exercice 4 Démontrer par double inclusion les égalités suivantes :

1. Vect {u, v} = Vect {u, v, 2u − 3v} où u et v sont deux vecteurs d’un K-espace vectoriel E.
 
2. K3 = Vect (1, 0, 0); (1, 1, 0); (1, 1, 1)
3. K1 [X] = Vect (X − 1, X + 1).
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Exercice 5 Soient A et B deux sev d’un K-espace vectoriel E.

1. Montrer que la réunion de A et B n’est pas forcément un sev de E (prendre E = R2 ).

2. Montrer que A ∪ B est un sous-espace vectoriel de E si et seulement si A ⊂ B ou B ⊂ A.

3. Démontrer que Vect A ∪ B = A + B où A + B = {a + b | (a, b) ∈ A × B}.

Exercice 6 Soient A et B deux parties d’un espace vectoriel .

1. À quelle condition a-t-on A = VectA ?

2. Montrer que A ⊂ B ⇒ Vect A ⊂ Vect B.

3. Montrer que Vect (A ∩ B) ⊂ Vect A ∩ Vect B, l’inclusion étant stricte (prendre A = {x}
et B = {−x}).

Exercice 7 (Espace des polynômes de matrice) Soit A ∈ Mn (K). On pose

K[A] = {P (A) | P ∈ K[X]} et C(A) = {M ∈ Mn (K) | AM = M A}.

1. Démontrer que Vect {An | n ∈ N} = K[A].

1 1
!
2. On pose A = . Calculer A2 , en déduire une base de K[A].
0 0

0 0 1
 

3. On pose N = 0 0 0

.
0 0 0
Déterminer une base de K[A], puis déterminer une base de C(A).

savoir tester la liberté d’une famille


Exercice 8 Les familles de R3 suivantes sont-elles libres ou liées ?

1. ((1, 0, 1); (0, 1, 0)) 2. ((7, −4, 3))


3. ((1, 0, 1); (0, 1, 0); (1, −1, 1)) 4. ((1, 0, 1); (0, 1, 0); (−1, −1, 1))
5. ((1, 0, 1); (0, 1, 0); (−1, −1, 1); (2, −6, −1))

Exercice 9 Soit (u, v) une famille libre de E un K-espace vectoriel. Parmi les familles suivantes
lesquelles sont libres ?

1. (u + v, u − v) 2. (u + v, u − v, 2u + 4v) 3. (3u + 6v, 2u + 4v)

Exercice 10 Montrer que les suites (1)n , (n2 )n et (2n )n forment une famille libre de RN .

Exercice 11 Soit (P0 , . . . , Pn ) une famille de polynômes de K[X] tels que deg P0 = 0, deg P1 =
1, . . . , deg Pn = n. Démontrer que cette famille est libre.

Exercice 12 Pour n ∈ N, on pose fn : x 7→ |x − n|. Montrer en utilisant un argument de


dérivabilité que la famille (f0 , f1 , . . . , fn ) est une famille libre de F(R, R).
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Exercice 13 (une famille de fonctions) Pour n ∈ N, on pose fn : x 7→ enx . Montrer que la


famille (f0 , f1 , ..., fn ) est une famille libre de F(R, R).

Exercice 14 (une famille de fonctions) Pour n ∈ N, on pose fn : x 7→ cos(nx). Mon-


trer par récurrence que (f0 , f1 , ..., fn ) est une famille libre de F(R, R) (indication : si ∀x ∈
R, n+1p=0 ap cos px = 0, montrer que p=0 p ap cos px = 0 puis que p=0 ((n+1) −p )ap cos px =
P Pn+1 2 Pn 2 2

0).

savoir obtenir une base d’un espace vectoriel


Exercice 15 (Comment obtenir des familles génératrices) Démontrer que les ensemble
suivants sont des sous-espaces vectoriels et déterminer une famille génératrice puis une base de
chacun d’eux.

1. {(2x − y, 3x + y, 4x) | x, y ∈ R}

2. {(x, y, z) ∈ R3 | x + 2y + z = 0 et 2x + y + 3z = 0}

3. {P ∈ K[X] | P (X 2 ) = (X 3 + 1)P }.

Exercice 16 Déterminer une base de A3 (K) l’espace des matrices antisymétriques de M3 (K).

Exercice 17 On se place dans E = R3 . On pose u = (1, 1, −1), v = (−1, 1, 1) et w = (1, −1, 1).
Les calculs montrent que la famille (u, v, w) est une base de R3 . Déterminer les coordonnées du
vecteur (2, 1, 3) dans cette nouvelle base.

Exercice 18 (Base de Taylor) Pour a ∈ R et n ∈ N, on pose Pn = (X − a)n .

1. Justifier que la famille (P0 , P1 , ..., Pn ) est une base de Rn [X]. On l’appellera base de Taylor.

2. Déterminer les coordonnées de X puis de X 2 dans cette base.

3. Soit P ∈ Rn [X]. Déterminer les coordonnées de P dans la base de Taylor.

applications linéaires
Exercice 19 Montrer que les applications suivantes sont linéaires :

1. f : R2 → R2 définie par f (x, y) = (2x + 3y, x + 2y).


Rb
2. u : C([a, b], R) → R définie par u(f ) = a f (t) dt.

3. f : R[X] → R définie par f (P ) = P (0).

Exercice 20 On considère f : R[X] → R[X] défini par f (P ) = P − XP ′ .

1. Démontrer que f est un endomorphisme de R[X].

2. Déterminer son noyau et en donner une famille génératrice.


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Exercice 21 On note E l’ensemble des suites à coefficients réels et f l’application de E dans


E qui à une suite u associe la suite v de terme général vn = un+1 − 2un .
1. Démontrer que f est un endomorphisme de E.
2. Déterminer le noyau de f .
Exercice 22 Déterminer le noyau des applications linéaires suivantes et en donner une famille
génératrice :
1. f : R2 → R2 définie par f (x, y) = (x + y, 2x + 2y).
2. f : R3 → R2 définie par f (x, y, z) = (x + y + z, y − 2z).
3. f : R3 → R3 définie par f (x, y, z) = (2x, x − z, x + y + z)
4. f : R3 → R3 définie par f (x, y, z) = (−2x − y + z, 2x + y − z, 4x + 2y − 2z).
5. u : R[X] → R[X] définie par u(P ) = P ′′
 
6. u : C ∞ (R, R) → C ∞ (R, R) définie par u(f ) = x 7→ f ′ (x) − 2xf (x) .

Exercice 23 On considère l’application linéaire f : R3 → R2 définie par


f (x, y, z) = (x − y + z, 2x + y + 2z).
1. Déterminer Ker f . L’application f est-elle injective ?
2. Démontrer que Im f = Vect {(1, 2); (−1, 1)}. L’application f est-elle surjective ?
Exercice 24 On considère l’application où f : R4 → R3 est définie par
f (x, y, z, t) = (4x + 2t, 3x + z + t, 2x + y + 2t).

1. Déterminer une famille génératrice de Im f


2. Cette famille est-elle une base ? Déterminer une base de Im f .

plus abstrait
Exercice 25 Soit E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E). On pose f 2 = f ◦ f .
1. Montrer que Ker f ⊂ Ker f 2 et que Im f 2 ⊂ Im f .
2. Montrer que l’inclusion réciproque des noyaux est fausse à l’aide de f : (x, y, z) 7→ (0, x, y).
3. Soit g un autre endomorphisme de E. Montrer que g ◦ f = 0 ssi Im f ⊂ Ker g.
Exercice 26 Soit E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E). Montrer que
1. Ker f 2 = Ker f ⇔ Im f ∩ Ker f = {0}.
2. Im f 2 = Im f ⇔ Im f + Ker f = E.
Exercice 27 Soit E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) tel que f 3 = 0 et f 2 6= 0 et soit x un
vecteur de E tel que f 2 (x) 6= 0. Montrer que (x, f (x), f 2 (x)) est une famille libre.
Exercice 28 Soit f et g deux endomorphismes d’un K-espace vectoriel E qui commutent.
Montrer que f laisse stable Ker g et Im g (un espace F est dit stable par f si f (F ) ⊂ F ).
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savoir dire si deux espaces sont supplémentaires


Exercice 29 On pose E = {P ∈ R[X] | tous les termes de P sont de degré pair} ∪ {0},
F = {P ∈ R[X] | tous les termes de P sont de degré impair} ∪ {0}, et G = {P ∈ R[X] |
P (0) = 0}.

1. Montrer que E, F, G sont des espaces vectoriels.

2. Montrer que R[X] = E + F , cette somme est-elle directe ?

3. Montrer que R[X] = E + G, cette somme est-elle directe ?

Exercice 30 Soit E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) tel que f 2 − 3f + 2 id = 0.

1. Montrer que E = Ker(f − id) ⊕ Ker(f − 2 id).

2. Montrer que f est un automorphisme de E, déterminer son inverse.

savoir reconnaître une symétrie ou un projecteur et donner ses élé-


ments caractéristiques
Exercice 31 On considère f : R2 → R2 définie par f (x, y) = (x + 2y, −y).

1. Montrer que f est une symétrie vectorielle. Préciser ses éléments caractéristiques.

2. On considère p : R2 → R2 définie par p(x, y) = (x + y, 0). Déterminer la nature géomé-


trique de p ainsi que ses éléments caractéristiques.

3. En déduire que l’endomorphisme id +f est la composée de 2 endomorphismes (de nature


géométrique) que l’on précisera.

Exercice 32 (Coordonnées du projeté) On considère les espaces

F = {(x, y, z) ∈ R3 | x+2y+z = 0 et 2x+y−z = 0} et G = {(x, y, z) ∈ R3 | x+y+2z = 0}.

1. Déterminer une base de F , puis démontrer que F et G sont supplémentaires dans R3 .

2. Soit p la projection sur F parallèlement à G et X = (x, y, z) ∈ R3 . Déterminer les


coordonnées de p(X). Même question avec q la projection sur G parallèlement à F .

Exercice 33 (La composée de deux projecteurs est-elle un projecteur ?) Soit p et q


deux projecteurs de E un K-espace vectoriel.

1. Démontrer que si E = R2 , la composée de p et q n’est pas forcément un projecteur de R2 .


Un dessin pourra suffir.
On suppose désormais jusqu’à la fin de l’exercice que les projecteurs p et q commutent,
c’est-à-dire p ◦ q = q ◦ p.

2. Démontrer que p ◦ q est un projecteur de E.


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3. Démontrer que Im(p ◦ q) = Im p ∩ Im q et que Ker(p ◦ q) = Ker p + Ker q. Que peut-on en


déduire ?
Exercice 34 (Une symétrie) Soit f l’application qui à un polynôme P de Kn [X] associe le
polynôme
1
f (P ) = X n P ( ).
X
1. Démontrer que pour tout P ∈ Kn [X], l’image f (P ) est bien un polynôme de Kn [X].
2. Démontrer que f est une symétrie de Kn [X].
3. Déterminer une base de ses espaces caractéristiques lorsque n = 4.

qualités géométriques des endormorphismes de Rn


Exercice 35 (Un peu de zoologie dans R2 ) Pour chaque transformation de R2 suivante :

• déterminer leur expression analytique (on pourra parfois s’aider des nombres complexes)
• indiquer celles qui sont linéaires et donner leur matrice dans la base canonique de R2 .

On note ∆ la droite d’équation y = x.


1. homothétie de centre (0, 0) de rapport 2 2. symétrie orthogonale par rapport à l’axe des ab
3. homothétie de centre (1, 3) de rapport 2 4. symétrie centrale de centre (0, 0)
5. translation de vecteur (2, 1) 6. la projection orthogonale sur l’axe des abscisses
7. la rotation de centre 0 et d’angle π3 . 8. la dilatation verticale de rapport 3
9. symétrie orthogonale par rapport à la droite ∆. 10. la projection orthogonale sur la droite ∆.
Exercice 36 (Image d’une droite par un endomorphisme) Soit v un vecteur non nul de
Rn et p un point de Rn . On considère ∆ la droite de Rn dirigée par v et passant par p.

1. Déterminer une représentation paramétrique de ∆.


2. En déduire qu’un endomorphisme de Rn transforme une droite de Rn en une droite ou
un point.
3. Démontrer qu’un endomorphisme de Rn transforme un segment en un segment ou un point
(si q est un autre point de Rn , le segment [pq] se paramètre par {(1−t)p+tq | t ∈ [0, 1]}).

Exercice 37 (Image d’un plan par un endomorphisme) Soit f : E → F une application


linéaire.

1. Soit A une partie de E. Démontrer que f (Vect (A)) = Vect (f (A)). Que vaut donc
f (Vect {u, v}) pour u et v dans E ?
2. Que peut-on dire de l’image d’un plan vectoriel (resp. affine) par une application linéaire ?
3. En déduire l’image du plan P d’équation 2x − y − z = 0 (resp. d’équation 2x − y + z = 2)
par l’endomorphisme f de R3 définie par :
f (x, y, z) = (3y, 2x + y − z, 4x + 5y − 2z).
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reconnaître un sous-espace affine


Exercice 38 Montrer dans chaque cas que l’ensemble F est un sous-espaces affine d’un espace
vectoriel E. On précisera à chaque fois l’espace vectoriel E, un point de F et sa direction.

1. F = {(x, y, z) ∈ R3 | 2x − 5y + 3z − 5 = 0}.

2. F est l’ensemble des solutions du système

 2x − 3y − z = −2


x + 2y + 5z = 5
5x + 8y + 3z = 1

3. F = {P ∈ R[X] | P (1) = 2}.

4. F est l’ensemble des solutions de l’équation différentielle y ′ + xy = x.

Exercice 39 L’ensemble F = {P ∈ R[X] | P 2 (0) = 1} est-il un sous-espace affine de R[X] ?

Exercice 40 Soient F et G deux sous-espaces affines de E de directions respectives F et G.

1. Montrer que si E = F + G, alors F et G sont sécants.

2. Montrer que si E = F ⊕ G, alors F ∩ G est un singleton.

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