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Chapitre 7 Modèle OSI

8.2.1 La commutation de circuits


La commutation de circuits établit un chemin qui demeure fixe pour toute la durée de la con-
nexion
S2 S4
Message 2
Message 1
Message 3

A S1 S6 B

S3 S5

Fig. 21. Acheminement des paquets par commutation de circuits

Mais, établir une connexion entre deux entités peut prendre beaucoup de temps. De plus,
comme le chemin dédié ne peut être partagé, il peut résulter un gaspillage de la bande pas-
sante disponible. Ce type de réseaux doit disposer d’un excédent de bande passante, leur mise
en œuvre a donc tendance à être onéreuse.

8.2.2 La commutation de messages


La commutation de message traite chaque message comme une entité indépendante. Chaque
message contient des informations d’adressage qui décrivent la destination du message et qui
sont utilisées au niveau de chaque commutateur pour transférer le message au commutateur
suivant sur le chemin.

Les commutateurs de messages sont programmés de façon à détenir des renseignements sur
les autres commutateurs du réseau pouvant être sollicités pour expédier les messages. Ils peu-
vent aussi posséder des informations sur les itinéraires les plus efficaces à emprunter.

S2 S4

Message 1

A S1 S6 B
Message 2

S3 S5

Acheminement du message 1 Acheminement du message 2 Parcours


commun aux
deux messages

Fig. 22. Acheminement des paquets par commutation de message

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La commutation de message assure le transfert complet du message d’un commutateur vers le


suivant où il est stocké avant d’être réexpédié vers le commutateur suivant. Les commutateurs
de messages sont généralement des ordinateurs à usage général qui doivent disposer d’une
capacité de stockage suffisante pour stocker les messages jusqu’à ce que la transmission soit
possible.

La commutation de messages est couramment employée pour l’envoi de courrier électronique.


Elle se contente de dispositifs relativement peu coûteux pour transmettre les messages et peut
fonctionner correctement sur des voies de communication lentes.

La commutation de messages offre les avantages suivants :


 les canaux de données sont partagés par les entités communicantes ce qui
améliore le niveau d’exploitation de la bande passante disponible
 les commutateurs de messages peuvent stocker les messages jusqu’à ce
qu’un canal se libère réduisant ainsi les probabilités de congestion du ré-
seau
 des priorités de message peuvent être utilisées pour gérer le trafic sur le
réseau

Par contre, elle ne convient pas pour les applications exigeant des transmissions en temps réel.

8.2.3 La commutation de paquets


Dans la commutation de paquets, les messages sont divisés en morceaux de plus petite taille
appelés paquets. Chacun de ceux-ci contient des renseignements sur l’adresse source et
l’adresse de destination afin de pouvoir être acheminé indépendamment sur l’inter réseau. Les
paquets qui composent le message peuvent emprunter des itinéraires tout à fait différents à
travers l’inter réseau et par conséquent connaître des temps d’acheminement différents.

1
S2 S4
1
4
2
1
4 3 2 1 2 4 3 1

A S1 S6 B

4 3
2 4
3 2
2 4 3
S3 S5

Fig. 23. Acheminement des paquets par commutation de paquets

L’un des avantages de la commutation de paquets sur la commutation de messages réside


dans le fait que, contrairement aux messages, les paquets sont limités à une certaine taille.
Cela permet au commutateur de gérer les paquets entièrement en mémoire, ce qui élimine le
besoin de recourir au stockage temporaire des données sur disque. Les paquets sont ainsi
acheminés plus rapidement et plus efficacement à travers le réseau.

La commutation de paquets présente les avantages suivants :


 elle permet d’optimiser l’utilisation de la bande passante en autorisant les nombreux
dispositifs de routage à transmettre des paquets à travers les mêmes voies de com-

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munication du réseau. A tout moment, un commutateur peut acheminer des paquets


de plusieurs entités réceptrices différentes, adaptant les itinéraires selon les besoins
afin d’obtenir les meilleurs résultats.
 comme les messages complets ne sont pas stockés au niveau des commutateurs avant
d’être envoyés, les délais de transmission sont bien plus courts que ceux requis par la
commutation de messages.

Les unités de commutation doivent être équipées de grandes quantités de mémoire et de puis-
sance de traitement suffisante pour pouvoir exécuter les protocoles de routage plus complexes
que requiert la commutation de paquets. Un système doit être mis en place pour permettre aux
unités de commutation de détecter la perte d’un paquet afin d’en demander la retransmission.

8.3 Le contrôle de flux


Le contrôle de flux consiste à gérer les paquets pour qu’ils transitent le plus rapidement pos-
sible entre l’émetteur et le récepteur. Il vise à éviter les problèmes de congestion du réseau qui
surviennent lorsque trop de messages y circulent.

Parmi les méthodes de contrôle de flux, on peut citer :


 le contrôle par crédits : seuls N paquets sont autorisés à circuler simultanément sur
le réseau. Un paquet ne peut donc entrer dans le réseau qu’après avoir reçu un jeton
qu’il libère dès qu’il est arrivé à destination. Dans cette méthode, les jetons sont ba-
nalisés et la principale difficulté réside dans une distribution correcte des jetons entre
les différents nœuds afin d’assurer un fonctionnement optimal.
 le contrôle par jeton dédié : ici les jetons sont dédiés aux nœuds d’entrée dans le ré-
seau. Chaque nœud gère avec ses jetons une file d’attente des paquets qu’il émet.
Lorsqu’un paquet arrive à destination, le récepteur réexpédie le jeton vers le nœud
émetteur.

8.4 Le problème de la congestion


Les problèmes de congestion se produisent lorsque les nœuds d’un réseau saturent
leur file d’attente et par conséquent perdent des paquets. Ce problème peut se pro-
duire quels que soient les efforts pour contrôler le flux.

Il faut alors arriver à résoudre le problème sans l’aggraver. Si les paquets perdus sont
réexpédiés ou si des messages de gestion de réseau se mettent à circuler en grand
nombre les performances du réseau vont s’écrouler très vite.

On essaie d’éviter le problème de la congestion en autorisant un paquet à ne rester dans


le réseau qu’un temps limité fixé par le gestionnaire du réseau. Tout paquet est donc
émis avec une date fixée par une horloge commune au réseau. Si un nœud s’aperçoit
que le temps de présence dans le réseau d’un paquet est dépassé, il le détruit. Cela per-
met de détruire les paquets perdus par erreur d’adressage ou de routage ainsi que ceux
bloqués dans un nœud.

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Fig. 24. Le problème de la congestion

8.5 Le routage
Le routage des paquets dans un réseau maillé consiste à fixer par quelle ligne de sortie chaque
commutateur réexpédie les paquets qu’il reçoit.

Ceci se fait en fonction de la destination finale du paquet et selon une table de routage qui
indique pour chaque destination finale quelles sont les voies de sortie possibles.

File d'attente en sortie Destinations

D1
A1

Nœud de commutation
D2

File d'attente en entrée


A2
D3

D4
A3
voie de sortie

Fig. 25. Schéma de routage

Pour le fonctionnement du routage, voir les chapitres sur l'adressage IP et le protocole RIP.

9 La couche transport
La couche transport comporte les procédures garantissant la délivrance fiable des messages
à leur destinataire. Le terme "fiable" ne signifie nullement sans erreur mais indique que
celles-ci doivent être détectées. Si des erreurs, telles que la perte de données sont identi-
fiées, la couche transport demande la retransmission des messages ou bien en informe les
protocoles des couches supérieures pour qu’ils en assurent la correction.

La couche transport assure l’interfaçage entre les couches supérieures avec le réseau leur
dissimulant la complexité de fonctionnement du réseau.

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Une des fonctions importantes de cette couche est de DIVISER LES MESSAGES DE GRANDE
TAILLE EN SEGMENTS appropriés à leur transmission sur le réseau.

Parmi les activités de cette couche, on peut citer :


 La réorganisation des segments : lorsque de grands messages sont découpés en
segments avant d'être envoyés sur le réseau, la couche transport doit réordonner les
segments à leur arrivée du côté récepteur avant de pouvoir recomposer le message
d’origine.
 Le contrôle d’erreurs : si des segments sont perdus lors de leur transmission ou s’il
y a duplication de certains d’entre eux, la couche transport doit lancer le processus
de correction d’erreur. Cette couche détecte aussi les segments altérés en assurant un
contrôle de bout en bout à l’aide de techniques telles que les sommes de contrôle
(checksum).
 Le contrôle de flux de bout en bout : la couche transport utilise des acquittements
pour gérer le contrôle de flux de bout en bout entre deux entités connectées. En plus
de l’acquittement négatif, certains protocoles de ce niveau peuvent demander la re-
transmission des segments les plus récents.

Fig. 26. Envoi des segments

Flags : Urgent, Ack, Psh, Rst, Syn, Fin

Fig. 27. Format du paquet de la couche Transport Control Protocol

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