Vous êtes sur la page 1sur 1

« A dire vrai au début nous n’étions pas d’accord pour accueillir les déplacés, parce

que à Bittou nous avons été spolié de nos terres par la révolution en 1985, cette portion
de terre retirée a été érigée en zone pastorale dénommé zone pastorale de la Nouhao ;
mais malheureusement l’Etat révolutionnaire n’avait aucun respect pour la chefferie
coutumière. Nos populations ont été déguerpies, avec la promesse d’être relogées sur
un autre site ; mais malheureusement, rien n’a été fait. En conclusion nos populations
ont perdu leur terre.

La deuxième raison pour laquelle, nous n’étions pas prêts à accueillir les déplacés est
la suivante, le projet Bagré Pôle à son tour à retirer le reste des terres qui nous restaient
et avait promis de dédommager les occupants à qui on avait prêté nos terres pour
l’agriculture. Ils ont été dédommagés à coût de millions au détriment des véritables
propriétaires terriens. Fort de cette expérience, nous sommes d’accord pour qu’ils
s’installent temporairement jusqu’à ce que la sécurité revienne dans leur zone
d’origine pour qu’ils puissent repartir.

(…) Ce sont toutes ces difficultés qui nous empêchent d’accueillir les migrants. Nous
pensons qu’aucun respect n’est accordé à la chefferie coutumière, tout ne devrait pas
être traité administrativement. Le coutumier a également son mot à dire. Aussi, nous
nous sentons délaissés par l’Etat pendant près de 60 ans, beaucoup d’infrastructures
(lycée départemental, la préfecture, le commissariat) ont été réalisées par les
populations elles-mêmes.

1) Quels commentaires appellent ces propos de votre part ?


2) Selon vous, quel (s) problème (s) d’ADDT sont ici en jeu ?
3) En votre qualité de professionnel en ADDT, vous êtes sollicités pour proposer
des solutions à ces difficultés ; lesquelles solutions devront être adossées à des
outils juridiques. Que proposeriez-vous ?

Vous aimerez peut-être aussi