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Cet ouvrage fait par tie de
Logistique et Supply chain
(Réf. Internet ti082)
composé de :
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Logistique et Supply chain
(Réf. Internet ti082)
Karine SAMUEL
Professeure des Universités, Présidente de l'AIRL-SCM (Association
Internationale de Recherche en Logistique et Supply Chain Management)
Michel SAVY
Professeur à l'Université Paris XII-Val-de-Marne et à l'École nationale des ponts
et chaussées
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VI
Appareils de levage et chariots de manutention
(Réf. Internet 42118)
SOMMAIRE
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Appareils de levage et chariots de manutention
(Réf. Internet 42118)
1
1– Appareils de levage Réf. Internet page
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AG7010
Appareils de levage
Généralités
par Claude PELLETIER
1
Ancien responsable des études techniques chez PPM
leur capacité.
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© Techniques de l’Ingénieur, traité L’entreprise industrielle AG 7 010 − 1
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Référence Internet
AG7010
1 ces, chèvres...
– motorisés : palans électriques à câble ou à chaîne, palans pneumatiques,
treuils électriques, treuils hydrauliques, treuils thermiques, monorails...
Ponts roulants et portiques [2]
– ponts roulants mono ou bipoutre, poutres roulantes, portiques, semi-
À charges portiques...
suspendues
Grues [3] [4] [5]
– grues à tour, grues repliables, grues sur chenilles, grues automotrices,
grues sur camion, grues auxiliaires, grues de port, monte-matériaux...
Équipements de prise de charge [6]
– élingues et accessoires d’élinguage
– pinces, bennes, grappins
– cés de levage (1), fourches suspendues, palonniers, spreaders (2)
– électroaimants, ventouses
Chariots élévateurs à mât ou à flèche télescopique [7]
– pour parcs, tout terrain pour chantier
– gerbeur
Transstockeurs, palettiseurs [8]
Plates-formes pour levage de personnes [9]
À charges – plates-formes et nacelles automotrices
portées – plates-formes suspendues
– plates-formes élévatrices mobiles
– échafaudages mobiles
Matériels de mise à niveau [10]
– tables élévatrices
– plates-formes fixes déplaçables
– hayons élévateurs
– rampes ajustables pour quais
(1) Accessoire de manutention, en forme de C, suspendu au crochet et destiné à manutentionner des
charges de forme annulaire.
(2) Cadre rectangulaire, permettant la manutention des conteneurs, en les prenant par leur face supérieure
au moyen de quatre verrous tournants placés à chaque angle du cadre. Celui-ci est parfois extensible
pour s’adapter aux différentes dimensions des conteneurs.
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Référence Internet
AG7010
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dus, rampes ajustables de quai, potences...
Appareils déplaçables : ces appareils travaillent à poste fixe. Cer- 2. Composants de base
tains sont équipés d’éléments qui permettent leur déplacement
d’un lieu de travail à un autre, soit avec un moyen de manutention
extérieur à eux-mêmes (petits palans, échafaudages suspendus...), 2.1 Charpente
soit par des systèmes de roulements qui leur sont propres, mais
souvent rudimentaires (potences mobiles d’atelier, échafaudages
mobiles...). D’autres sont installés sur les appareils mobiles qu’ils La structure principale des appareils de levage ainsi que celle de
desservent (hayons arrière de camion...). leurs équipements de base et auxiliaires sont constituées d’une ou
plusieurs charpentes.
Certains de plus grandes dimensions peuvent être transportés
sur des remorques surbaissées (grues repliables non remorqua- Elles sont principalement réalisées en acier et peuvent exister
bles...). sous deux formes différentes :
— en tôles mécanosoudées ;
Appareils démontables : ces appareils travaillent à poste fixe.
Des aménagements plus ou moins importants de leur lieu de tra- — en treillis constitués de profilés soudés.
vail sont nécessaires à leur installation. Ils sont généralement Ces deux modes de construction sont parfois combinés dans
transportés par éléments modulaires séparés d’un lieu de travail à certaines charpentes.
un autre et remontés (grues à tour, monte-matériaux...).
Les qualités et caractéristiques des aciers employés varient selon
Appareils mobiles : ces appareils peuvent se déplacer en charge l’environnement dans lequel les appareils travaillent et l’intensité
par leurs propres moyens (automoteurs) ou avec une source de l’activité à laquelle sont soumises les charpentes (valeurs des
d’énergie extérieure, parfois humaine pour de petits appareils charges et de leurs variations, ainsi que la fréquence de charge-
d’atelier. ment) :
Les déplacements se font pour certains sur des distances rédui- — aciers à faible limite élastique et grande résilience pour les
tes et limitées soit par les infrastructures dans lesquelles ils sont appareils utilisés intensivement ; ces aciers ont l’inconvénient de
installés, soit par les contraintes de distribution d’énergie (électri- produire des structures lourdes, mais ils sont moins coûteux, plus
cité moyenne tension) : cas des ponts roulants, ponts portiques et faciles à approvisionner et à souder ;
semi-portiques, monorails... , et pour d’autres librement, lorsque — aciers à haute limite élastique (et de ce fait de moindre
les appareils ont une source d’énergie indépendante (thermique) et résilience) pour les appareils ayant une utilisation peu intensive ;
ne sont pas limités par les infrastructures locales (sur pneus ou ces aciers permettent de réaliser des structures légères, très résis-
chenilles) : cas des grues mobiles, grues auxiliaires sur camion, tantes, capables de supporter de fortes charges, mais n’acceptent
chariots élévateurs, nacelles, plates-formes élévatrices, potences pas un facteur de service élevé, sont plus coûteux que les aciers
mobiles d’atelier... Quelques-uns, sans source d’énergie pour leur cités précédemment et délicats à souder.
translation, peuvent être remorqués, telles certaines grues replia-
La connaissance des conditions d’utilisation des matériels est
bles....
importante pour que les classifications de l’appareil et de sa char-
■ Énergies pente soient les plus précises possible afin de faire le bon choix
quant aux matériaux à employer et aux modes de construction à
Énergie humaine : cette énergie est réservée en principe à de adopter (voir § 3).
petits appareils servant à des opérations de montage ou d’entre-
tien dans des sites non électrifiés. Par ailleurs, leur facteur de ser-
vice et leurs amplitudes de levage sont faibles. La lenteur des
mouvements de levage les fait souvent préférer à des matériels 2.2 Rails, chemins de roulement,
mécanisés pour des opérations délicates (potences, palans, écha- ancrages
faudages suspendus...).
L’utilisation de l’énergie humaine nécessite parfois l’installation Les appareils évoluent dans des infrastructures qui délimitent
d’un système (par exemple, avec une pompe manuelle et un vérin leur mobilité et leur capacité.
hydraulique ou avec un réducteur...) amplifiant l’effort fourni, pour
Il est important de connaître les capacités des rails qui consti-
qu’un homme puisse manutentionner des charges pouvant attein-
tuent les voies de roulement des portiques, semi-portiques, grues
dre plusieurs centaines de kilogrammes .
à tour, grues portuaires, grues mobiles sur portiques ou wagons…
Énergie électrique :
Il existe de nombreux types de rails standards, adaptés aux
— alimentation secteur, moyenne tension (jusqu’à 5 000 V), sur différentes conditions de roulement et de guidage des appareils.
des matériels de grande puissance pour ateliers, parcs, chantiers : Leur installation doit être faite avec le plus grand soin, tant du
ponts roulants, portiques et semi-portiques, grues portuaires, point de vue de leur géométrie (parallélisme, planéité, horizon-
grues à tour... talité...), que de leur ancrage et de la tenue de leurs appuis (traver-
— alimentation secteur, basse tension (jusqu’à 500 V), matériels ses, ballast, sol, béton...).
de faible et moyenne puissance pour ateliers, parcs, chantiers :
ponts roulants, portiques et semi-portiques, grues à tour, potences Les chemins de roulement des ponts roulants et semi-portiques
fixes, palans, plates-formes de quais... et les charpentes qui les supportent doivent également être parfai-
— alimentation par batteries : plates-formes élévatrices (de char- tement connus. Ils sont étudiés, en général, pour une capacité
ges ou de personnes) d’atelier et de faible rayon d’action, petits maximale et un type de roulement donné.
chariots élévateurs à palettes, certaines potences mobiles d’atelier, De la même façon, les appareils qui circulent librement sont
petites nacelles et plates-formes. astreints à respecter les limites de charges imposées par la
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x (direction)
y (levage)
Palée Palée
Sommier
d portique
e semi-portique
Figure 2 – Les deux types de construction de pont ou portique Figure 3 – Les différents types de ponts et portiques
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■ Classification ■ Poutres
On distingue 4 familles principales d’appareils dont la construc- Poutres en profilé du commerce
tion peut être des deux types suivants : le pont (ou le portique)
Cette construction est économique, mais elle a un poids mort
(cf. figure 2) est dit monopoutre, lorsque sa charpente est réalisée
relativement élevé. On la rencontre surtout pour des ponts de
avec une seule poutre (le chariot de levage est alors monorail), le
portée et capacité de levage faibles. Les profilés utilisés sont prin-
pont est dit bipoutre lorsque sa charpente est constituée de deux
cipalement en acier du type HEA ou HEB (norme NF A 45-201).
poutres, le chariot de levage est alors du type birail.
1
Poutres mécanosoudées
Ponts roulants posés (figure 3a et b ) : l’appareil roule sur deux
voies de roulement constituées par un rail qui repose sur une Afin d’optimiser leurs caractéristiques mécaniques (horizontale
poutre de roulement reprise sur les poteaux du bâtiment ou de et verticale), les poutres sont reconstituées par mécanosoudure :
l’aire de travail ou de stockage par l’intermédiaire de corbeaux — en caisson : la poutre se compose de deux semelles
(pièce en forme de trapèze rectangle métallique ou en béton qui supérieures et inférieures, deux tôles d’âme de faible épaisseur
assure la liaison entre le chemin de roulement et le poteau). Pour généralement renforcées par des cornières soudées, et des entre-
une portée donnée (inférieure à 30 m) et une hauteur sous ferme toises qui évitent le flambage des tôles d’âme ;
donnée, c’est le type de pont qui permet d’obtenir la meilleure hau-
— d’autres solutions intermédiaires sont parfois employées,
teur de levage.
notamment : construction à base de profilé renforcée par des
Ponts roulants suspendus (figure 3c ) : l’appareil roule sur l’aile poutres de rive ou des tôles d’âme verticales soudées sur les ailes
inférieure d’un profilé repris directement sur les fermes du bâti- des profilés (treillis) ou construction triangulée tubulaire. On notera
ment. Ces chemins de roulement peuvent comporter plus de deux que la construction en treillis est en voie de disparition.
voies de roulement. Ils peuvent en outre être équipés de plusieurs
moyens de levage pour desservir toute la surface du bâtiment. ■ Palées (ne concerne que les portiques)
Dans le cas de portée très importante on installera donc plutôt ce Ce sont les éléments de liaison entre les poutres et les sommiers
type de matériel. sur les portiques. Réalisées en tubes, profilés, caissons mécano-
Portiques (figure 3d ) : l’appareil roule sur deux voies de roule- soudés ou treillis celles-ci doivent être suffisamment rigides pour
ment constituées par un rail fixé directement au sol. Ils sont reliés éviter toute déformation de l’ensemble.
par deux jambes ou palées. Ces portiques sont installés dans le cas Pour les portiques monopoutres dont les palées sont générale-
où le bâtiment ne pourrait supporter les réactions qu’entraînerait ment en profilés, une des deux palées est équipée d’un contreven-
l’installation d’un pont roulant ou si les transformations nécessai- tement permettant de renforcer la stabilité longitudinale.
res s’avéraient très onéreuses, il en serait de même s’il n’y avait
pas de bâtiment du tout (parc extérieur). Pour les portiques bipoutres avec palées caissonnées ou en
treillis, c’est la forme de tronc de pyramide qui assure la stabilité
Un déport des poutres de roulement permettant d’aller chercher de l’ensemble. Les portiques de faible portée sont réalisés avec
des charges à l’extérieur des rails de roulement est possible, il se deux palées rigides ; par contre, pour les grandes portées, l’une
nomme, dans ce cas, portique à avant-bec. des deux palées sera pendulaire, ce montage permettant
Semi-portiques (figure 3e ) : l’appareil roule sur deux voies de d’absorber les contraintes pouvant résulter de dilatations
roulement. L’une est constituée par un rail au sol, alors que l’autre thermiques.
s’appuie sur la charpente du bâtiment et roule sur un chemin de L’articulation placée entre la palée et la poutre sera obtenue par
roulement aérien. Cette formule est utilisée le plus souvent en un montage en cuvette, en grain, ou par chape.
complément d’un pont roulant important qui assure la liaison entre
les postes équipés chacun d’un semi-portique. ■ Sommiers ou boggies
Portiques d’atelier : cette dernière famille est constituée d’appa- Les sommiers sont les éléments de la charpente supportant les
reils légers pouvant rouler directement sur le sol sans chemin de galets de roulement, ainsi que les mécanismes de translation du
roulement, ayant parfois une possibilité de rotation dans l’axe de pont, deux constructions sont possibles : sommiers rigides ou
translation. Ces portiques sont majoritairement de type mono- boggies articulés.
poutre.
La distance entre les points de contact sur le rail des deux galets
d’un même sommier est appelée empattement, elle est déterminée
en fonction de la portée du pont ou du portique et elle est généra-
lement égale au 1/6 de la portée.
2. Construction Sommiers de ponts posés : ils sont constitués, soit par un cais-
son mécanosoudé, soit par des profilés assemblés ou tubes de sec-
tion rectangulaire ; ils comportent des éléments usinés qui
Un pont roulant, ou un portique, est constitué par une ossature permettent le montage des sous-ensembles mécaniques et lorsque
et par les mécanismes nécessaires à l’obtention des différents la charge est élevée, ils peuvent être multiples et sont appelés
mouvements : levage et mouvements horizontaux. Ces éléments boggies.
sont calculés suivant les recommandations de la FEM (Fédération
européenne de la manutention), section 1. Sommiers de ponts suspendus : généralement constitué à partir
de profilé (UPN par exemple), le sommier est en deux parties de
manière à permettre le montage du pont sur son chemin de roule-
ment. Des dispositifs appropriés permettent de régler l’écartement
2.1 Ossature des deux demi-sommiers en fonction de la taille des fers du
chemin de roulement.
Si la portée est importante (hangar d’aviation par exemple), les
L’ossature d’un pont roulant comprend : la ou les poutres prin- ponts suspendus peuvent comporter plus de deux sommiers. La
cipales, les sommiers ou boggies. poutre de pont roulant est alors articulée au droit de chaque som-
L’ossature d’un portique ou semi-portique comprend : la ou les mier intermédiaire de telle sorte que le système reste isostatique.
poutres principales, la ou les palées, les sommiers ou boggies. Cette solution est particulièrement intéressante, car elle permet de
Nota : selon la charge et la portée, les ponts et portiques comportent une ou deux pou- réduire l’inertie de la poutre principale et par voie de conséquence
tres principales de constructions diverses. son encombrement vertical et son poids.
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ans la famille déjà vaste des appareils de levage, les grues mobiles de char-
D gement représentent une catégorie de matériel qui est déclinée en un cer-
tain nombre de types particuliers de machines qui correspondent aux divers
travaux auxquels celles-ci sont destinées.
Cependant, toutes ces machines possèdent entre elles des points communs
qui les caractérisent bien. Elles se composent d’une structure de base qui con-
tient les éléments permettant d’assurer la mobilité et la stabilité. Cette structure
de base supporte une structure supérieure qui reçoit la flèche de manutention et
les éléments des fonctions permettant la manutention des charges : levage, rele-
vage, éventuellement orientation lorsque cette structure supérieure pivote
autour d’un axe vertical par rapport au châssis, et télescopage lorsque la flèche
est de longueur variable en cours de travail (figure A).
Le mouvement de levage est le mouvement principal des grues mobiles, mais
avec l’évolution des matériels, auxquels il est demandé toujours plus de perfor-
mance, de mobilité, un temps de mise en œuvre de plus en plus court et des
Parution : juillet 1999
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Châssis
Fl
èc
33 12 poutres de stabilisateurs
té
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télescopiques
sc
32
op
1 Tourelle
Té
22 contrepoids
co
pa
23 treuil de levage
ge
ge
33 tête de flèche solidaire
va
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du dernier élément
ion
ntat 24 Câble de levage
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Tourelle 22
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Calage
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14
B
Figure A – Grue mobile à flèche télescopique : éléments principaux d’une automotrice rapide
variable, dite télescopique, est devenue une autre fonction importante des grues
mobiles.
Ces machines sont conçues pour pouvoir déplacer les charges dans l’espace à
l’aide des fonctions citées ci-dessus. Les déplacements de charge sont limités
par la stabilité de la machine et la résistance des éléments qui la composent, de
telle façon que la sécurité de travail soit assurée en permanence, en conformité
avec les réglementations en vigueur et en tenant compte des conditions envi-
ronnementales.
Les grues mobiles sont capables de manutentionner pratiquement tous les
produits existants, dans la limite de leurs capacités, c’est-à-dire qu’il est parfois
nécessaire, si les conditions de manutention sont préalablement connues, de
dimensionner les colis en fonction des capacités de la grue ou, sinon, d’en trou-
ver une de capacités supérieures si les colis ne sont pas sécables ou adaptables.
Les charges sont en général manutentionnées au moyen du crochet (des élin-
gues assurent dans ce cas la liaison entre le colis et le crochet), mais certains
produits demandent soit un conditionnement spécifique, soit la nécessité d’utili-
ser un équipement particulier, pendu au crochet (bennes à béton, pinces, cés...)
ou amarré directement au câble (bennes preneuses, grappins...).
Sans pouvoir toujours égaler les performances des matériels spécialisés, les
grues mobiles sont capables de suppléer à nombre de ces matériels avec un
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mouflage avec des chaînes de transmission est similaire, mais la rigidité latérale de celles-
ci impose de le réaliser dans un seul plan. Ra2
Ra1
● Les flèches télescopiques actuelles sont constituées d’éléments Ra2 = Q x (L3 + E3) / E3 Ra1 = Q x (L3 + E3) / E2
de grande longueur, en tôles minces soudées, s’emboîtant les uns Q
Rr3 = Q x L3 / E3 Rr2 = Q x L2 / E2
dans les autres. Un mécanisme, avec au moins un vérin hydrau-
lique, permet leur déplacement relatif. Aux extrémités de chaque
élément, un système de guidage reprend les efforts statiques et
dynamiques produits par les charges (figure 2). Figure 2 – Flèche télescopique : variations des réactions aux appuis
en fonction de la longueur de flèche
Les deux systèmes de guidage utilisés présentent chacun des par-
ticularités quant à l’utilisation.
– Le système de guidage par galets permet un très bon rende-
ment lors du déplacement des charges et limite la taille du méca-
nisme de télescopage, mais applique des pressions de contact
importantes.
– Le système de guidage par patins, le plus répandu, permet de
minimiser la pression de contact des appuis par rapport aux galets,
grâce à des produits synthétiques autolubrifiants performants auto-
risant des pressions unitaires proches de celles acceptées par les
tôles. Mais les performances de télescopage en charge se réduisent
au fur et à mesure que l’angle de travail de la flèche se rapproche de
l’horizontale et/ou que la flèche s’allonge (figure 2).
Plus les machines sont grosses, moins le télescopage en charge Guidage avant Guidage arrière
est utilisé. Le mécanisme ne sert alors qu’au réglage de longueur de
flèche. Sa puissance peut être réduite à celle nécessaire au déplace-
ment des éléments à vide si un verrouillage mécanique des élé-
ments entre eux est prévu pendant le travail. Figure 3 – Flèche télescopique : guidage autocentreur avant
et arrière avec une forme de caisson rectangulaire arrondie
Les formes variées des sections des éléments que l’on rencontre
tendent vers des formes qui offrent des inerties verticales et hori-
zontales sensiblement égales, et permettent un autocentrage des Fléchette à volée variable : similaire à la fléchette précédente, elle
éléments les uns dans les autres, pour atténuer le dévers latéral de est montée de façon à pouvoir faire varier continûment son angle de
la flèche (figure 3). calage avec un treuil auxiliaire, sans modifier la position de la flè-
Les tôles utilisées sont en acier à très haute limite élastique (690, che. Les effets dynamiques ne concernent alors que la partie légère
890, 960, voire 1 100 N/mm2). (figure 4a).
Suivant les modèles et la taille des machines dont les charges Nota : ces deux types d’équipements sont relativement longs à mettre en œuvre et doi-
vent être transportés séparément.
varient de 5 à 500 t, les flèches télescopiques ont des caractéris-
tiques très différentes : de 3 à 15 m rentrées pour aller de 5 à 85 m Extension : spécifique aux flèches télescopiques et créée pour
sorties, avec de 2 à 8 éléments. Les plus courantes se situent entre offrir, avec des performances réduites par rapport aux fléchettes
30 et 50 m de longueur pour des charges maximales de levage de quant à la portée et à la hauteur, elle peut être transportée avec la
30 à 150 t. Cependant, ces valeurs ne cessent d’évoluer. machine, stockée contre le pied de flèche qui en limite la longueur
Nota : sur certaines machines rustiques et de petites tailles (jusqu’à 45-50 t), le dernier (8 à 15 m, pour 25 à 30 m dépliée si elle est extensible) (figure 4b).
élément aussi nommé allonge n’est pas télescopé avec les autres éléments. Il peut être Elle est disponible en permanence et peut être aisément mise en
sorti manuellement ou à l’aide d’un mécanisme et broché sur l’élément qui le précède. œuvre. Comme les fléchettes, on peut la caler selon plusieurs
Cette solution permet d’avoir une flèche plus longue avec une flèche de base simple. Elle
offre des performances raisonnables pour une flèche relativement légère mais moins facile
angles, ou la faire varier angulairement à l’aide de vérins.
à mettre en œuvre qu’une flèche à télescopage intégral. Jib : ce terme pourrait être remplacé par extension, mais il dési-
■ Certains travaux nécessitent l’adjonction d’équipements gne un équipement du même type, généralement plus court et plus
complémentaires créés pour résoudre les problèmes spécifiques léger, et plus facile à mettre en œuvre.
posés par les clients aux constructeurs de grues ou à des bureaux Rooster Sheave : il s’agit d’une poulie adaptée sur un becquet
d’études et constructeurs d’équipements spéciaux. Attention, dans montée sur la tête de flèche qui permet à l’aide du câble d’un treuil
ce dernier cas, il faut obtenir l’accord du constructeur sur la compa- auxiliaire de manipuler une charge pendue au crochet principal.
tibilité de l’équipement avec le matériel qui doit le recevoir. D’autres équipements sont possibles : nacelle (respecter les
Nous ne citerons que les équipements qui répondent à des pro- règlements concernant l’élévation de personnel), benne à béton,
blèmes généraux et qui sont souvent proposés en option sur les benne preneuse, grappin, électroaimant, ventouses, speader,
matériels standards. tarière...
Fléchette : il s’agit d’une structure treillis constituée d’éléments Si ces équipements ne sont en fait que des outils, certains impo-
modulaires assemblés, adaptée sur la tête de flèche. Plus légère que sent l’adaptation d’un groupe générateur et d’une centrale de
la flèche, elle peut jusqu’à doubler la longueur de la flèche de base commande spécifique. Ils entrent dans la catégorie des engins de
et calée suivant un ou plusieurs angles par rapport à la flèche, elle terrassement et imposent aux grues ainsi équipées des conditions
permet de passer au-dessus d’obstacles. Le levage se fait au crochet de service plus sévères que le travail normal. Il faut en tenir compte
ou avec une moufle à une poulie (1, 2 ou 3 brins). soit dans la construction, soit par des restrictions d’utilisation.
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Chargement de véhicules
Grues auxiliaires
par Hubert GIBOUIN
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Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers
Directeur Général et Technique de Gibouin SA
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gement et le déchargement.
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AG7050
Les appareils destinés à compenser les niveaux entre les moyens de transport
(wagon, camion) et les quais de chargement et de déchargement sont repré-
sentés par :
— les rampes de quai ajustables ;
— les ponts de liaison.
La différence essentielle entre ces catégories est que la première est soumise
1
à la réglementation visant les appareils de levage, alors que la deuxième ne l’est
pas car elle ne constitue qu’un lieu de passage des chariots manuels ou auto-
moteurs qui assument la manutention des charges.
Mais de toute façon la construction de ces matériels, qui ont pour but essentiel
de faciliter les conditions de travail concernant des petites charges, est soumise
aux règles générales de la directive « Machines » no 89/392 modifiée par la
directive no 91/368 transposée dans la réglementation française par les décrets
nos 92/765, 92/766 et 92/767.
Par ailleurs, leur utilisation relève de la directive no 89/655 modifiée par la
directive no 95/63 transposée dans la réglementation française par les décrets
nos 93/40, 93/41 et 98-1084.
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Référence Internet
A9150
Bras de manipulation
et robots industriels
1
par Albert COLIN
Ingénieur du Conservatoire National des Arts et Métiers
Ingénieur consultant
responsables ont souffert, dans les années 60 et 70, de la pression des ouvriers
sur les conditions de travail et de salaires. Ces derniers pouvaient arguer de la
surchauffe économique et du faible attrait des Français pour les tâches d’atelier.
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A9150
Il en est résulté le mythe de l’usine sans homme, qui a eu plus d’un adepte.
Dans un tel contexte, deux solutions étaient proposées : l’usine automatique,
dédiée à une production bien déterminée, ou l’usine robotisée, plus ou moins
prête à exécuter n’importe quelle tâche dans un domaine assez large. Il a été
créé de nombreuses usines automatiques dédiées, en particulier dans la chimie.
Les usines robotisées ont été beaucoup plus rares, car il a été vite constaté que
flexibilité et coût d’investissement des automatismes suivaient une courbe
1 exponentielle.
Le développement de la robotique a été influencé par ces grandes tendances.
On remarque, dès 1970, une véritable explosion de l’offre et un engouement des
industriels. Mais le début des années 80 n’a pas vu la victoire attendue. La tech-
nique robotique s’est avérée plus complexe que prévu, surtout pour la mise au
point des applications et des outils qui leur étaient nécessaires puis, surtout, la
pression sur l’emploi avait disparu et avec elle l’inflexibilité des employés.
À ce jour, on privilégie souvent l’automatisme dédié ou l’opérateur humain,
au détriment du robot. Ce dernier voit son développement fortement réduit. Les
offreurs ont eu des difficultés économiques considérables, qui se sont traduites
par des regroupements ou des disparitions. En 1995, il n’existe plus aucun
constructeur français indépendant. Tout ce qui reste de notre offre nationale est
sous contrôle étranger. La France reste pourtant l’un des pays où le robot est
assez demandé. Mais peut-être cela est-il dû au retard relatif de nos équipements,
par rapport à des pays comme le Japon ou l’Allemagne.
On se trouve donc face au paradoxe suivant : les difficultés techniques sont
en voie de disparition et les développements de la micro-informatique repoussent
les limites du possible, mais la robotique se porte mal. L’explication est écono-
mique, donc susceptible d’évoluer. C’est le pari de toutes les personnes qui
continuent à s’impliquer dans ce qui a été, pour un temps trop court, la vedette
de la productique.
On rappelle que la charge à déplacer par un bras de manipulation ou un
robot représente une masse que l’on exprime en kilogrammes.
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est de plus en plus courte. L’ouverture des frontières à travers le ● Déplacements curvilignes
monde a engendré, dans les pays développés, une concurrence Ils sont réalisés par des articulations et donnent en général des
venant des pays pratiquant des salaires beaucoup plus bas et four- trajectoires circulaires car tournant autour d’un pivot.
nissant une qualité suffisante, au moins après un certain temps.
La figure 2 montre une structure articulée dans le plan vertical.
La réponse à cette conjoncture de faits nouveaux est la suivante : Les liaisons sont tournantes et chaque pivot est motorisé. La rigidité
— faire fonctionner des machines spécifiques à une industrie, de l’ensemble est meilleure mais on doit faire intervenir trois moto-
mais polyvalentes dans leur domaine, fiables et souples, c’est-à-dire risations en même temps pour obtenir un mouvement linéaire, ver-
1
d’une adaptation simple et rapide en cas de changement de produit tical ou horizontal. Cela n’est possible qu’avec un calculateur
à fabriquer ; électronique intégré.
— assurer la desserte des machines avec un temps mort minimal ; La figure 3 montre une structure articulée dans le plan horizon-
— économiser la main-d’œuvre dont le coût relatif s’élève vite. tal. Elle n’a pas la rigidité de la précédente et elle comporte les
mêmes inconvénients. Elle est réservée aux faibles charges et aux
mouvements verticaux de faible amplitude.
1.1.3 Moyens nouveaux
1.2 Définition
1.2.1 Modèles actuels de classification
La classification est la partie de ce domaine industriel qui est la
plus en retard. On a voulu donner des noms aux machines porteuses
de charges articulées contenues dans cette nébuleuse, qui est nom-
mée au Japon robotique. On en a tiré des statistiques terriblement Figure 2 – Déplacement curviligne : structure articulée
fausses, car on a comptabilisé ensemble des éléments complè- dans le plan vertical
tement différents. Il est exact que les premiers développements
industriels eurent lieu au Japon ; mais, dans ce pays, les statistiques
groupent dans la même catégorie les bras de manutention et les
robots à reconnaissance de forme, les pick-and-place de quelques
grammes et les gros chargeurs de presses. Une association française
de constructeurs de robots tente d’imposer des désignations alpha-
numériques peu claires et peu réalistes. La présentation que nous
allons adopter pour ce qui suit est inspirée d’un classement basé
sur l’usage.
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● Déplacements homothétiques
Ils sont réalisés par des articulations (figure 4) : une structure arti-
culée à déplacements homothétiques a une bonne rigidité. En faisant
monter ou descendre le pivot A, on obtient en bout de bras C un
mouvement linéaire vertical proportionnel. De la même manière, les
mouvements de la glissière B provoquent des mouvements de C
linéaires horizontaux et proportionnels. C’est la solution retenue
1
pour la plupart des bras de manutention, des télémanipulateurs ou
des manipulateurs automatiques et pour déplacer de fortes charges
avec des courses importantes.
Dans la réalisation, on remplace le pivot A par un petit chariot
guidé pour rester toujours vertical. Ce chariot sert d’élément
d’orientation à un double parallélogramme qui assurera en bout de
bras une orientation rigide, même sous l’action d’un couple de
déversement.
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Équipements de préhension
de charge
1
par Michel ARCHER
Président-directeur général de la société SAPEM
pour les paragraphes 1, 4
Bruno PERRIER
Directeur de la société Créalev
pour les paragraphes 2, 3, 5
Michel LENOIR
Président-directeur général de la société Raoul Lenoir
pour le paragraphe 6
Jean-Émile LOPION
Responsable du bureau d’études de Sapelem
pour le paragraphe 7
et Georges SCHEMM
Conseiller auprès du Syndicat des industries de matériels de manutention (SIMMA)
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AG7070
1. Élingues et accessoires — calculer la hauteur de l’élingage afin de s’assurer que tous les
mouvements prévus se feront sans collision avec les obstacles ;
d’élingage — considérer la stabilité de l’élingage.
●Charge maximale d’utilisation (CMU)
La CMU d’une élingue varie en fonction de son utilisation :
1.1 Définition. Principes — une élingue à un brin n’a pas la même CMU en fil à plomb ou
en nœud coulant ;
1 ■ Définition
Les élingues sont des équipements amovibles souples fabriqués
— la CMU d’une élingue multibrins varie en fonction de l’angle
des brins avec la verticale ;
— la CMU d’une élingue multibrins est toujours inférieure au
à partir de câbles, de chaînes, de sangles en fibre synthétique, etc., produit de la CMU d’un brin par le nombre de brins.
et de composants tels que anneaux, manilles, cosses, généra-
lement équipés d’accessoires (crochets), qui assurent le maintien La CMU de l’élingue est obligatoirement reportée sur la plaque
d’une charge au crochet d’un appareil de levage. de force et d’identification de l’élingue.
● Facteur de mode M
Comme tous les équipements de prise de charge, les élingues
constituent un élément très important pour toutes les opérations Le facteur M est le coefficient par lequel il faut multiplier la CMU
de levage. On peut même dire que sans leur utilisation, beaucoup d’un brin pour obtenir la CMU de l’élingue dans la configuration
d’appareils de levage ne pourraient pas remplir leur fonction. considérée. Ainsi :
— élingue à 1 brin : CMU de l’élingue = 1 × (CMU du brin) ;
■ Comment réaliser une élingue — idem, en nœud coulant : CMU de l’élingue = 0,8 × (CMU du
● Principes de base brin) ;
— élingue à 2 brins : CMU de l’élingue = 1,4 × (CMU d’un brin)
La réalisation d’une élingue nécessite le respect d’un certain lorsque l’angle d’un brin avec la verticale est inférieur à 45o.
nombre de principes de base que l’on peut résumer ainsi :
La figure 1 donne les facteurs de mode dans les cas les plus cou-
— évaluer la masse de la charge ; rants.
— choisir le nombre de brins de l’élingue selon la géométrie de
la charge et la disposition des points de prise, s’il y en a ;
— définir la longueur des brins en fonction de la hauteur de 1.2 Les différents types d’élingues
levage disponible et de l’angle des brins avec la verticale ;
— choisir les composants d’extrémité ; ils doivent être
compatibles avec le crochet de l’appareil de levage et avec les 1.2.1 Élingues câble
points de prise sur la charge et pouvoir s’orienter dans la direction
■ Câble pour la confection d’élingues
des brins ;
— connaître l’environnement (température, agressions chimi- Les câbles en acier utilisés pour les élingues doivent être sou-
ques) ; ples, résistants et convenir au mode de confection des boucles
— évaluer la sévérité de l’utilisation (chocs, fréquence des choisi.
levages) ; Ils sont constitués d’une âme centrale en textile et de six
— étudier la charge. Comporte-t-elle des angles vifs ? Est-elle torons acier de 19 ou 36 fils selon les CMU. La classe des fils est
constituée d’éléments indépendants qu’il faut ceinturer, ou très 1 770 N/mm2 ou 1960 N/mm2. Ils sont généralement galvanisés et
souples qu’il faut reprendre par un palonnier ? préformés.
B B B
B B
B
45° < B < 60° 45° < B < 60° 45° < B < 60°
M=1 M = 1,5 M = 1,5 Figure 1 – Facteurs de mode d’élingage
(doc. STAS)
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1.2.3 Élingues chaîne Elles sont adaptées aux travaux très durs, pour lever des charges
comportant des angles vifs. Elles sont réparables. Leur tempéra-
■ Chaînes pour la fabrication d’élingues ture d’utilisation est comprise entre – 20 oC et + 200 oC pour les
Les chaînes pour élingues peuvent être de classe 4 ou 8. Elles sangles tout acier, et – 20 oC à + 100 oC pour les sangles à maillons
doivent être à maillon court, la longueur intérieure des maillons en alliage léger.
étant égale à 3 fois le diamètre du fil, d. Elles ne doivent pas être utilisées en biais ni vrillées.
● Les chaînes de classe 4 : ces chaînes sont en acier non allié.
1
Leur force de rupture minimale, en daN, est : 2 × 40 × a (a section du
fil en mm2). Elles subissent après soudure un traitement thermique 1.3 Composants d’accessoires de levage
qui peut être une normalisation ou un traitement par trempe et
revenu, puis une force d’épreuve de fabrication égale à la moitié de
■ Spécificités communes
la force de rupture. La température d’utilisation, à préciser par le
fabricant, est comprise entre 0 et 200 oC. Leur allongement à la rup- Ces composants sont en grande majorité en acier forgé ou
ture est de 25 % minimum. matricé à chaud, très rarement en acier moulé. Comme pour les
● Les chaînes de classe 8 : ces chaînes sont en acier allié au nickel chaînes, on distingue les composants de classe 4 et les
et au chrome ou au molybdène. Leur force de rupture minimale, en composants de classe 8.
daN, est 2 × 80 × a (a section du fil en mm2). Elles subissent après ● Composants de classe 4 : ils sont en acier non allié, calmé à
soudure un traitement thermique par trempe et revenu, puis une l’aluminium, et soumis à un traitement thermique de normalisation
force d’épreuve de fabrication égale à 60 % de leur force de rupture. ou de trempe et revenu. Ils doivent résister sans déformation à une
Leur température d’utilisation est comprise entre – 20 oC et force d’épreuve, en daN, égale à 2 fois la CMU (en kg). Leur tempé-
+ 200 oC. Leur allongement à la rupture est de 20 % minimum. rature d’utilisation est comprise entre 0 et 200 oC.
● Le coefficient de sécurité des élingues chaîne est au mini- ● Composants de classe 8 : ils sont en acier allié et soumis à un
mum 4. Les diamètres de fil des chaînes les plus courantes sont traitement thermique par trempe et revenu. Ils doivent résister sans
compris entre 6 et 32 mm pour des CMU allant de 500 kg à déformation à une force d’épreuve égale, en daN, à 2,5 fois la CMU
30 tonnes. (en kg). Leur tenue en fatigue est de 20 000 cycles à 1,5 fois la CMU.
Leur température d’utilisation doit être comprise entre – 20 oC et
■ Assemblage des élingues chaîne + 200 oC.
Il est réalisé par : ● Le marquage des composants doit comprendre :
— des maillons intermédiaires soudés. Ils doivent alors subir un — le nom du fabricant ;
traitement thermique après la soudure ; — « 8 » (ou « 4 ») pour les composants de classe 8 (ou 4) ;
— des assemblages mécaniques à froid, par le moyen de — un code de traçabilité ;
manilles spéciales, de mailles de jonction ou de composants à
— la CMU ou un code permettant d’identifier la CMU.
chape. Ni la finition ni le traitement thermique des éléments de
l’élingue ne sont altérés. La soudure n’est pas autorisée pour la fabrication des
composants d’accessoires de levage, les seules exceptions étant
■ Types d’élingues chaîne les mailles de tête et les maillons intermédiaires.
Tous les types usuels d’élingues peuvent être réalisés avec des Le coefficient de sécurité des composants est au minimum de 4.
chaînes : élingues à un brin, multibrins, sans fin, en nœud coulant,
en anse de panier, etc. ■ Types de composants :
Elles peuvent être fournies avec des moyens de raccourcisse- — mailles de tête pour la reprise sur le crochet du pont ;
ment tels que les griffes de réglage ou les manilles de réglage pour — manilles droites ou manilles lyres ;
chaîne qui permettent d’ajuster au mieux la longueur des brins en — crochets à œil ou à chape, à linguet ;
fonction de la hauteur de levage disponible et de lever des charges — crochets à verrouillage ;
déséquilibrées. — esses de levage ;
— anneaux à tige filetée et anneaux articulés (figure 3a et b ) ;
■ Principales précautions pour l’utilisation des élingues chaîne
— mailles de jonction pour chaînes ;
Les élingues chaîne sont appréciées pour leur tenue à tempéra- — manilles de réglage et griffes de réglage pour chaînes
ture élevée, leur facilité de réglage et leur aptitude à reprendre les (figure 3c ).
angles vifs. Elles sont adaptées aux travaux les plus durs.
Néanmoins :
— les températures d’utilisation doivent être conformes aux
valeurs ci-dessus ;
1.4 Réglementation
— les élingues chaîne doivent être vérifiées : un seul maillon
endommagé peut provoquer la ruine de l’élingue ; la périodicité de ■ Conception - Construction
vérification est de un an légalement, mais peut être plus courte en Les élingues et les accessoires d’élingage entrent dans le champ
cas d’usage intensif ; d’application de la directive européenne no 98/37/CE du 22 juin
— en cas d’agression chimique, il est nécessaire de consulter le 1998 (directive « Machines »).
fabricant ;
En vertu de ces textes, les élingues doivent être accompagnées
— les nœuds sont interdits.
d’une notice d’instructions précisant les conditions d’utilisation, les
consignes pour la maintenance et la limite de leur emploi.
1.2.4 Élingues plates métalliques De plus, les élingues et les accessoires d’élingage doivent
à maillons jointifs comporter l’indentification du constructeur, la charge maximale
d’utilisation et le marquage CE.
Elles sont constituées de tissu métallique réalisé à partir de
mailles découpées reliées par des axes en acier tréfilé. Les mailles, ■ Utilisation
à pas court (20 mm), peuvent être en acier traité ou en alliage Les décrets no 93-40 et no 93-41 du 11 janvier 1993 ont transposé
léger. Ces élingues sont terminées par des attaches triangulaires, en droit français les prescriptions de la directive no 89/655/CE. Il
simples ou coulissantes. ressort de ces textes que tout chef d’entreprise a l’obligation :
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Crochet de maintien
1
a anneau à tige filetée
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AG7080
1. Définition et classification Tous ces dispositifs d’élévation doivent être équipés de tous les
organes nécessaires à la sécurité tels que limiteur d’effort, butée de
fin de course, etc.
■ Définition générale ■ Plate-forme et nacelle de travail
Les élévateurs mobiles de personnes sont des machines desti- Les plates-formes, conçues pour recevoir deux ou trois person-
nées à placer des personnes dans une position de travail exécuté nes, et les nacelles, qui ne peuvent élever qu’une personne, sont
depuis une plate-forme ou une nacelle montée sur une structure élé- soumises aux mêmes dispositions constructives.
■ Structure extensible Il est dangereux de faire fonctionner une plate-forme avec des
vitesses de vent supérieures à 12,5 m/s soit 6 dans l’échelle
Cette structure solidaire du châssis est l’élément qui permet l’élé- Beaufort.
vation de la plate-forme ou de la nacelle de travail.
Il en existe de plusieurs types :
— à ciseaux ayant une hauteur d’élévation moyenne de 10 à 12 m
pour des capacités de charge de 500 à 600 kg (figure 1a ) ; 3. Choix d’une plate-forme
— à mât vertical télescopique pouvant atteindre des hauteurs
d’élévation d’une dizaine de mètres et pour des charges ne dépas-
sant pas 300 kg (figure 1b ) ; Le choix d’une plate-forme élévatrice mobile est conditionné par
— à flèche télescopique droite pouvant atteindre des hauteurs de les travaux qu’elle aura à effectuer et par l’espace d’évolution dispo-
l’ordre de 30 m pour des charges de l’ordre de 300 kg (figure 1c ) ; nible.
— à flèche articulée télescopique ou non pouvant atteindre une L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a publié, dans
hauteur d’élévation de 20 à 22 m pour des charges de 300 kg une excellente brochure ED 801, un tableau comparatif dont nous
environ (figure 1d ). avons extrait la figure 2.
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A9180
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A9180
1. Appareil d’entretien
de façades (AEF)
Les AEF (figure 1) sont prévus pour être installés de manière per-
manente et sont destinés à la maintenance d’un bâtiment ou d’une
1
structure spécifique.
Les AEF sont constitués d’une plate-forme suspendue au moyen
de câbles métalliques à une structure de suspension située sur la
terrasse et qui est généralement un chariot motorisé recevant les
différents mécanismes de levage, de translation, d’orientation etc.,
et se déplaçant sur des rails ou sur une surface appropriée, comme
par exemple une voie en béton.
D’autres types de structures de suspension, pour des immeubles
de faible hauteur, peuvent être envisagés comme par exemple des
monorails équipés de chariots ou des potences Davit fixées en ter-
rasse. À ces deux types de structures est suspendue une plate-forme
équipée de ses treuils de levage. Figure 1 – Exemple d’appareil d’entretien de façade
En général les AEF évoluent au-dessus de zones où le public a
accès.
Nous allons, dans ce paragraphe, décrire les plus courants de ces
appareils. Palonnier
Nota : AEF et PST sont des abréviations usuelles en langue française, mais la norme
EN 1808 a retenu les abréviations de la version anglaise soit BMU (pour AEF) et TSP
(pour PST).
Flèche
1.1 Chariot de toiture
1.1.1 Description
Contre-poids
Lors de la mise en service, la plate-forme est posée sur la terrasse
pour permettre aux opérateurs d’y accéder en toute sécurité. En
combinant successivement les différents mouvements, la
plate-forme passe de la terrasse à la façade.
Le contrôle des mouvements est assuré par un opérateur depuis
la plate-forme, grâce à un coffret de commande comportant une
série de boutons du type « à action maintenue ». La liaison électri-
que entre la plate-forme et le chariot est réalisée soit par un câble
électrique pendant si la hauteur de levage est inférieure à 40 m soit
par une télécommande utilisant des impulsions codées empruntant
le canal des câbles de suspension. Roues de
translation Couronne d'orientation
1.1.2 Critères de choix pour un chariot automoteur Figure 2 – Structure schématisée d’un AEF. Mouvements possibles
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Appareils de levage et chariots de manutention
(Réf. Internet 42118)
1– Appareils de levage 2
2– Chariots de manutention automoteurs Réf. Internet page
Sur www.techniques-ingenieur.fr
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43
2
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Référence Internet
A9200
Chariots de manutention
Introduction
par Guy DE CLOSETS
Ancien ingénieur Fenwick-Manutention
et Marcel FENWICK
Ingénieur Institut polytechnique de Grenoble
Consultant
2
Ancien directeur industriel de Fenwick-Manutention,
de la Compagnie des Robots de transports, de BA Systèmes
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Référence Internet
A9201
Chariots de manutention
Technologie
par Guy DE CLOSETS
Ancien ingénieur Fenwick-Manutention
et Marcel FENWICK
Ingénieur Institut polytechnique de Grenoble
2
Consultant
Ancien directeur industriel de Fenwick-Manutention,
de la Compagnie des Robots de transport, de BA Systèmes
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Référence Internet
A9201
2 1. Chariots électriques On ne doit pas non plus négliger la nécessité d’un local de charge
équipé conformément à la réglementation [A 9 209].
ou thermiques ? Si le coût d’investissement est sensiblement plus élevé en version
électrique, il est compensé par des économies importantes sur les
consommations, les frais d’entretien et les immobilisations.
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Référence Internet
A9202
Chariots de manutention
Chariots élévateurs
par Guy DE CLOSETS
Ingénieur de l’École centrale Paris
2
Ancien ingénieur Fenwick-Manutention
et Marcel FENWICK
Ingénieur Institut polytechnique de Grenoble
Consultant
Ancien directeur industriel de Fenwick-Manutention,
de la Compagnie des robots de transport, de BA Systèmes
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Référence Internet
A9202
1. Stabilité des chariots obliquement par rapport au plan d’appui des roues et peut se
décomposer en une force perpendiculaire à ce plan et une autre
élévateurs parallèle à lui. Cette composante agit donc comme le font, en utilisa-
tion réelle, les forces horizontales d’inertie qui se manifestent au
freinage et en virage. Ces essais, obligatoires, au nombre de quatre
pour les chariots en porte-à-faux correspondent à des conditions
Le risque de basculement vers l’avant d’un chariot élévateur en déterminées de charge, de hauteur d’élévation et d’orientation par
porte-à-faux est intuitif ; par contre ceux résultant des efforts hori- rapport à l’axe d’articulation de la plate-forme. Le nombre d’essais
zontaux dus au freinage et à la force centrifuge sont d’autant plus est plus élevé sur certains types d’appareils tels que les chariots
redoutables qu’ils sont beaucoup moins évidents. Ils ont pour rétractables.
origine les dimensions réduites du polygone de sustentation par Le tableau 1 résume les principales dispositions spécifiées par la
rapport à la hauteur du centre de gravité de la charge, et donc de norme ISO 1074 pour la réalisation des essais de stabilité sur plate-
2
celui de l’ensemble « chariot + charge ». forme inclinable dans le cas des chariots en porte-à-faux. Il est
Pour simuler l’effet de ces efforts horizontaux, on procède à des important de noter que, même sur un chariot à quatre roues, le poly-
essais de stabilité sur plate-forme inclinée. La pesanteur agit alors gone de sustentation d’un chariot à fourche est toujours un triangle.
Tableau 1 – Essais de stabilité sur plate-forme inclinable pour chariots à fourche en porte-à-faux (norme ISO 1074)
Numéro de l’essai ................ 1 2 3 4
Stabilité ................................. Longitudinale Latérale
Essai de : ............................... Gerbage Roulage Gerbage Roulage
Charge ................................... Charge d’essai Charge d’essai Charge d’essai Sans charge
Hauteur de levée .................. Maximale Abaissée (voir 4.3.6) Maximale Abaissée (voir 4.3.6)
Inclinaison du mât................ Mât vertical Inclinaison arrière maximale (pour les chariots à mât inclinable)
Position sur la plate-forme
Figures a et e Figures b et e Figures c et f, g ou h Figures d et f, g ou h
d’essai ...................................
Capacité
nominale 4% 18 % 5% (15 + 1,4 ν ) % (1) (50 % maxi)
Inclinaison < 4 999 kg
de la plate- 5 000 kg
forme d’essai < capacité 3,5 % 18 % 6% (15 + 1,4 ν ) % (1) (40 % maxi)
nominale
< 50 000 kg
Position du chariot
sur la plate-forme d’essai
XY
XY
XY
XY
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Référence Internet
A9203
Chariots de manutention
Tracteurs et remorques
par Guy de CLOSETS
Ingénieur de l’École centrale de Paris
2
Ancien ingénieur Fenwick-Manutention
et Marcel FENWICK
Ingénieur Institut polytechnique de Grenoble
Consultant
Ancien directeur industriel de Fenwick-Manutention, de la Compagnie des Robots
de transport, de BA Systèmes
haque fois que les travaux effectués par des chariots de manutention
C comportent de longs déplacements, on doit s’efforcer de faire assurer ces
transports par des trains de remorques. L’engin tracteur peut être soit le chariot
élévateur lui-même, soit plutôt un tracteur.
La création d’un service de remorques et tracteurs peut permettre de réaliser
des économies sur l’exploitation du parc de chariots élévateurs, mais elle néces-
site une analyse préalable précise des flux, comprenant non seulement la locali-
sation des points d’expédition et de réception, mais également les volumes et
quantités, en valeurs moyennes et en variations statistiques. Elle suppose en
outre la mise en place d’une coordination entre les différents utilisateurs et leur
participation active.
Les temps de trajet peuvent être calculés en fonction des distances à parcourir
avec les standards de temps de manutention. On peut ainsi comparer les gains
de temps en transport avec les opérations terminales de chargement et déchar-
gement ainsi que des accrochages, décrochages et déplacements de remorques.
Dans certains cas, les remorques peuvent devenir de véritables conteneurs sur
roues permettant la prise et dépose de charge directement par les opérateurs
des postes de travail. On ne négligera pas non plus de prévoir les surfaces
nécessaires pour le stationnement et les manœuvres des trains.
En ce qui concerne l’utilisation de trains de remorques sur la voie publique,
Parution : juillet 1999
le code de la route [Doc. A 9 210], pour des remorques non freinées, limite la
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A9203
2
On appelle remorques les engins porteurs destinés exclusivement à des dépla-
cements en remorque d’un chariot motorisé exception faite des opérations de
mise en place pour formation et dislocation des trains.
On désigne par chariots ou chariots-remorques les engins qui ont une utilisa-
tion purement manuelle importante et sont tractés pour les longs déplacements
soit par un chariot motorisé, soit par un convoyeur à chaînes, le plus souvent
encastré dans le sol. Ils sont de dimensions plus réduites que les remorques et
leur train de roulement se compose le plus souvent de roulettes en chape fixe ou
pivotante.
Bien que la conception et la réalisation d’un chariot ou d’une remorque puisse
sembler très simple, l’expérience d’un constructeur spécialisé est nécessaire
pour obtenir un service parfaitement satisfaisant.
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A9204
Chariots de manutention
Transpalettes et gerbeurs électriques
par Richard THÉODORIDÈS
Ingénieur Fenwick Linde
2
1. Conception................................................................................................. A 9 204 - 2
1.1 Motorisation................................................................................................. — 2
1.2 Châssis et ensemble élévateur ................................................................... — 2
1.3 Équipement électrique ................................................................................ — 2
2. Transpalettes à petite levée .................................................................. — 2
2.1 Caractéristiques d’utilisation ...................................................................... — 2
2.2 Transpalette à conducteur à pied ............................................................... — 2
2.3 Transpalettes à conducteur embarqué ...................................................... — 3
2.4 Équipements particuliers ............................................................................ — 5
3. Gerbeurs ..................................................................................................... — 5
3.1 Gerbeurs à conducteur accompagnant ..................................................... — 5
3.2 Gerbeurs à conducteur porté...................................................................... — 6
4. Sécurité et réglementation ................................................................... — 7
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. A 9 210
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A9204
2 ■ Fonction translation
Elle est assurée par un groupe motoréducteur, piloté par un varia-
sés 220/380 V à recharge lente (durée de 10 à 14 heures) ou à
recharge rapide (de 7 à 8 heures) sont couramment utilisés et obli-
gatoires dans le cas d’un travail sur deux postes avec échange de
teur électronique à transistor hautes fréquences, lequel assure une batterie.
grande douceur de démarrage.
Pour les gerbeurs, l’équipement électrique est composé d’une
Ce nouveau variateur monté de série permet, outre une grande batterie de traction de 24 V de forte capacité pour répondre à la
facilité de paramétrage des performances du chariot à la conve- consommation d’énergie due à la levée.
nance de l’utilisateur, un diagnostic précis sur les fonctions principa-
les.
En effet, depuis l’apparition sur le marché d’une nouvelle généra-
tion de composants électroniques bon marché et économiseurs
d’énergie, le système traditionnel de démarrage sur résistances
2. Transpalettes à petite levée
n’existe plus qu’en option chez la plupart des constructeurs.
■ Fonction hydraulique de levée et de descente Cette famille de chariots électriques à petite levée est la plus nom-
Elle est assurée par un groupe motopompe avec réservoir et filtre breuse de toutes les familles de chariots de manutention pour
incorporés de faible capacité en raison de la petite hauteur de levée. désormais atteindre quasiment le tiers du marché global tous pro-
duits confondus.
Selon les constructeurs, le transpalette peut-être équipé d’un ou
deux vérins de levage du type « plongeur » à course réduite (120 à
130 mm environ).
La fin de levée est réalisée par un by-pass ou un limiteur de pres- 2.1 Caractéristiques d’utilisation
sion.
L’alimentation électrique des transpalettes motorisés se fait sous 2.2 Transpalette à conducteur à pied
24 V.
Ils peuvent être équipés de deux types de batteries : À l’origine, le transpalette électrique, qui s’apparente au mode de
— la batterie légère au plomb de 12 éléments type « marine » de fonctionnement du transpalette hydraulique manuel mais doté
capacité limitée, pour faible utilisation et de garantie courte (de 12 à d’une motorisation (translation et levage), est utilisé par un person-
18 mois) ; nel accompagnant (ou à pied) (figure 1).
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A9205
Chariots de manutention
Chariots tous terrains
par Guy de CLOSETS
Ingénieur de l’École centrale de Paris
2
Ancien ingénieur Fenwick-Manutention
et Marcel FENWICK
Ingénieur Institut polytechnique de Grenoble
Consultant
Ancien directeur industriel de Fenwick-Manutention, de la Compagnie des Robots
de transport, de BA Systèmes
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A9206
Chariots de manutention
Chariots sans conducteur
par Christian LE GALL
Ingénieur de l’Institut national des sciences appliquées de Rennes
2
Société SAVOYE BA – Chariots BA Systèmes
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A9206
2
mated Guided Vehicule ) que l’on rencontre dans la littérature anglo-saxonne.
■ Stockage
Les VAG peuvent également être utilisés pour des fonctions de 2.1 Systèmes de guidage
stockage. Il ne s’agit pas de gérer un grand magasin comme pour-
rait le faire un système dédié, mais ils permettent d’assurer à la 2.1.1 Filoguidage
fois le stockage et directement la livraison aux postes sans passer
par d’autres moyens de transports. La technologie du filoguidage est la technique la plus ancienne.
Les VAG les plus couramment utilisés sont : Cette technique est encore très employée pour sa fiabilité et sa
robustesse éprouvée.
— Les gerbeurs transversaux (cf. § 2.2.4) ;
— Les gerbeurs frontaux ou chariot à fourche en porte-à-faux ■ Le principe consiste à placer un fil électrique au fond d’une sai-
(cf. § 2.2.3). gnée pratiquée dans le sol (figure 1a ).
Ces VAG polyvalents permettent, pour les premiers, de stocker Le circuit filaire connecté à un générateur émet ainsi un champ
dans des racks, pour les seconds, de stocker aussi bien au sol magnétique le long du fil. C’est ce champ que le capteur de gui-
qu’en rack et même en dépose palette sur palette (appelé couram- dage utilisera pour asservir le moteur de direction du VAG
ment gerbage). (figure 1b ).
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A9206
Tronçons
a b
a b
c d
■ Il est bien évident qu’un circuit en boucle fermé est assez rare. Il
est alors important de pouvoir changer de direction. Pour ce faire 2.1.3 Grande autonomie et recalage ponctuel
plusieurs techniques peuvent être utilisées.
Les techniques précédentes utilisent un principe de suivi perma-
● Aiguillage nent, c’est-à-dire que le VAG suit constamment (ou presque) son
La technique de l’aiguillage consiste à commuter des tronçons guide. Dans le principe de grande autonomie, le VAG est équipé de
de fil. Le tronçon actif sera celui suivi par le VAG (figure 2a ). capteurs précis lui permettant d’exécuter des trajectoires
mathématiques précises.
● Commutation de fréquence
Toutefois, des erreurs de glissement notamment font que tôt ou
Une autre technique consiste à placer un fil par direction possi- tard le VAG dérive. Aussi un recalage de temps en temps lui per-
ble. Chaque fil est parcouru par un signal de fréquence différente. met de corriger ses erreurs.
C’est le VAG qui choisit en fonction du chemin qu’il doit prendre
(figure 2b ).
2.1.3.1 Recalage par aimant au sol
● Trajectoire programmée
Ce dispositif consiste à clouter localement le sol par une série
Cette technique consiste à exécuter sans le support du fil de d’aimants. Le capteur embarqué dans le VAG mesure la position
guidage une trajectoire autonome afin de changer de direction et latérale de l’aimant passant sous lui. Cela lui permet de connaître
ainsi d’atteindre un autre fil de guidage. Ce procédé nécessite bien sa position latérale. Le simple fait d’avancer et ainsi de balayer les
entendu des capteurs permettant au VAG de connaître la trajectoire autres aimants lui donne la position longitudinale et le cap
parcourue (figure 2c ). (figure 3a ).
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A9207
Chariots de manutention
Chariots spéciaux
par Guy de CLOSETS
Ingénieur de l’École Centrale de Paris
2
Ancien ingénieur Fenwick-Manutention
i les chariots automoteurs sont devenus des outils tout à fait courants dans
S l’industrie et le commerce et sont produits en quantités importantes par des
grands constructeurs, certaines applications nécessitent des appareils de carac-
téristiques bien particulières faisant l’objet d’une production en séries beau-
coup plus limitées, voire même construits sur mesure.
On trouve ainsi des appareils comportant des protections particulières :
contre les atmosphères froides, corrosives, abrasives, ou explosibles.
Les chariots élévateurs latéraux sont, eux, conçus spécialement pour la
manutention des charges longues. Pour des applications industrielles parti-
culières, on utilise des chariots de forte capacité construits le plus souvent qua-
siment sur mesure, et qui présentent de ce fait des caractéristiques bien
spécifiques en particulier sur le plan de la compacité.
Il existe aujourd’hui toute une gamme de chariots de conception très parti-
culière leur permettant de s’accrocher par leurs propres moyens à l’arrière des
véhicules routiers de livraison pour permettre à leur conducteur d’effectuer lui-
même sans aucune aide, le déchargement et la mise en place des palettes
livrées. Ces appareils permettent à la fois d’améliorer la productivité des livrai-
sons et d’offrir un service nouveau appréciable à la clientèle et connaissent de
ce fait un fort développement.
La généralisation de la conteneurisation dans le transport maritime a entraîné
la mise au point de plusieurs familles d’appareils appropriés : chariots frontaux
de très forte capacité et à très grande hauteur d’élévation, chariots cavaliers,
Parution : janvier 2000
stackers qui sont aujourd’hui utilisés dans tous les ports de la planète.
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A9207
1. Chariots pour atmosphères Les chariots utilisés sont exclusivement électriques. C’est seule-
ment à l’arrêt que la température des batteries de traction
agressives s’abaisse dans une ambiance froide [A 9 201]. La première consé-
quence est une perte de capacité, préjudiciable aux performances
de l’appareil. Mais en outre les batteries, lorsqu’elles sont déchar-
gées sont sensibles au gel. Il est donc important, sauf cas parti-
Les atmosphères agressives sont celles qui soumettent l’appareil
culier à étudier spécialement, de ne pas laisser les appareils
à une dégradation par corrosion ou abrasion. La corrosion peut
stationner à l’intérieur des chambres froides et à plus forte raison
être causée par des vapeurs acides, mais plus souvent par un ruis-
de ne pas les y mettre en recharge, ce qui, en outre serait dange-
sellement dû à des condensations ou des projections. L’eau atta-
reux et de ce fait est interdit [A 9 209]
que d’autant plus les parties métalliques qu’elle est le plus souvent
chargée de sels minéraux ou d’acides. Les chariots pour chambres froides doivent en outre recevoir
une protection particulière pour tenir compte des changements de
Les atmosphères agressives se rencontrent surtout dans les
températures importants (jusqu’à 70 ou 80 oC) et très rapides
2
industries chimiques, les industries du verre, les matériaux de
auxquels ils sont soumis en permanence. Elle doit protéger les
construction, la métallurgie et les industries agroalimentaires.
différents composants contre les ruissellements causés par la
Les protections réalisées sur les chariots de série sont souvent condensation. La dégradation des caractéristiques des métaux à
suffisantes. Lorsque des protections complémentaires s’avèrent très basses températures peut obliger à modifier certaines pièces
nécessaires, il est indispensable de s’adresser à un fournisseur dis- mécaniques très sollicitées.
posant d’une réelle expérience et surtout de bien lui préciser la
À titre indicatif, une spécification technique pour la protection de
nature et les conditions de l’agression chimique rencontrée.
chariots électriques destinés à travailler temporairement dans des
Pour la protection des surfaces, la qualité et les méthodes chambres froides, à des températures inférieures à – 30 oC, peut
d’application des peintures permettent de répondre à tous les cas comprendre les points suivants :
rencontrés. — l’ensemble du chariot est peint avec un apprêt antirouille et
D’autres traitements sont aussi appliqués de manière courante une peinture à base de résine époxy ;
(et souvent de série) sur certaines pièces : — la boulonnerie et les raccords sont protégés par un cadmiage
— le cadmiage ou la phosphatation pour la boulonnerie et les épais ;
petites pièces d’assemblage ; — les matières plastiques utilisées pour les tuyauteries souples,
— le chromage dur pour les tiges de vérins hydrauliques. les garnitures d’étanchéité, les gaines des câbles électriques doi-
Les mécanismes sensibles sont protégés contre les phénomènes vent être choisies en fonction de leur aptitude à conserver leurs
de condensation, d’oxydation et d’abrasion soit en les mettant propriétés à basse température ;
sous des carters entièrement étanches, soit en munissant les reni- — les huiles et les graisses (viscosité, additifs anticorrosion)
flards de filtres appropriés. sont également sélectionnées en fonction de ces températures de
Les qualités des huiles de graissage et des joints d’étanchéité fonctionnement et le reniflard du réservoir d’huile doit être muni
d’un filtre à cartouche à gel de silice retenant la vapeur d’eau ;
doivent tenir compte des conditions ambiantes (acides, vapeurs...)
et des températures. — les équipements électriques et électroniques sont enfermés
dans des enceintes calorifugées et chauffées dont la température
Pour les glissières des montants des chariots et pour les chaînes, ne descend pas au-dessous de + 5 oC ;
le seul moyen utilisable est l’application de graisses spécialement
adaptées. Certains lubrifiants sont dopés avec des conditionneurs — tous les interrupteurs sont étanches ; les extrémités des fais-
de surface qui créent un film protecteur, tant contre les agents chi- ceaux électriques et les bornes de raccordements, après pulvérisa-
miques que contre les particules abrasives, à la surface des tion d’un produit de protection à base de silicone, aboutissent sur
métaux. des connexions étanches.
Les techniques modernes de soudure sous atmosphère contrô- En dépit des difficultés posées par le séjour prolongé de batte-
lée généralisées permettent d’éviter les déformations des assem- ries en ambiances très froides, des installations de chariots sans
blages mécanosoudés rencontrées autrefois dans certaines conducteur travaillant en permanence dans des chambres froides
ambiances difficiles. à des températures de – 30 oC ont été réalisées. Elles sont basées
sur l’utilisation de batteries de traction à électrolyte gélifié, une
Les moteurs thermiques peuvent présenter, aux températures recharge de biberonnage se faisant dans les chambres froides. Il
extrêmes des difficultés de fonctionnement (démarrage délicat par s’agit toutefois de réalisations exceptionnelles.
temps froid, échauffement excessif aux températures tropicales).
Les moteurs électriques (traction, pompe de levage et d’assis-
tance) des chariots automoteurs, situés dans les parties basses du
chariot, et donc exposés aux projections de liquides et de poussiè- 1.2 Chariots pour ambiance marine
res, sont, en général, de type autoventilés. Ils doivent donc être
protégés contre les bourrages et l’abrasion que créeraient les
poussières. La protection nécessaire pour le travail en ambiance marine
varie selon l’exposition à l’eau de mer et les conditions de travail.
Dans les cas très sévères, on doit utiliser des moteurs fermés. La Ainsi, dans les zones portuaires sont souvent utilisés des chariots
perte de puissance qui en résulte est toutefois de 50 % environ ce de série tandis que ceux embarqués à bord de navires doivent
qui entraîne une baisse considérable des performances. recevoir une peinture anticorrosion et une protection des réser-
Quelles que soient les protections prévues à la construction, voirs et carters hydrauliques.
elles ne peuvent dispenser d’un entretien rigoureux et fréquent.
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Référence Internet
A9207
souvent d’une usure rapide des pièces en mouvement. Les pous- ■ Chariots thermiques utilisés dans les usines de production
sières combustibles peuvent également causer des explosions très d’aluminium
puissantes et nécessitent des appareils équipés de protections spé- La poussière d’alumine très abrasive et dont la grosseur des
ciales décrites au paragraphe 2. grains est de 5 à 10 µm nécessite des filtres de très haute efficacité
Les deux exemples suivants sont assez significatifs des problè- sur toutes les aspirations et reniflards de mise à l’air libre, tant sur
mes posés par les ambiances poussiéreuses et des protections qui le moteur thermique que sur les circuits hydrauliques.
doivent être appliquées.
Siège antistatique
Pneumatiques antistatiques Intruments de bord
«d»-«e»-«i»
Moteur de traction « d »
Moteur de pompe « d »
Moteur de direction « d »
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A9208
Chariots de manutention
Critères de choix
par Guy de CLOSETS
Ingénieur de l’École centrale de Paris
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Ancien ingénieur Fenwick-Manutention
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A9208
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généité des charges et de l’absence de tout déport de charge acciden- proposer des solutions.
tel, par exemple lors d’un déversement de charge vers l’avant.
S’il paraît fort simple à première vue de rassembler ces éléments,
l’expérience montre que, d’une part, ils ne sont pas toujours connus
avec précision et de manière complète et que, d’autre part, il est 3. Définition
nécessaire d’anticiper sur l’évolution des besoins car la logistique
doit toujours pouvoir s’adapter à l’évolution des besoins. On ne doit de l'environnement
pas oublier, en particulier, que l’augmentation de la charge unitaire
est le moyen le plus efficace pour améliorer la productivité d’un
et des contraintes
cycle de manutention discontinue. De nombreuses contraintes s’y
opposent bien souvent, notamment lorsque l’on approche de la La réduction des nuisances pour les travailleurs est le premier
phase terminale du processus d’élaboration et de distribution vers le impératif à prendre en compte dans le choix d’un chariot de manu-
client final. Il n’en demeure pas moins que cette augmentation de la tention. Le mode d’énergie est essentiel dans ce domaine, pour
charge unitaire est une tendance lourde de la manutention disconti- qualité de l’air comme pour le bruit. Les éléments de comparaison
nue et conduit parfois à la réalisation de chariots spéciaux [A 9 207] entre chariots thermiques et électriques sont développés dans
ou d’équipements adaptés pour manutention simultanée de plu- l’article [A 9 201], § 1. On y trouvera, ainsi que dans l’article
sieurs palettes ([A 9 202], § 4). Cette augmentation de la charge uni- [A 9 209], les prescriptions relatives aux installations de stockage
taire apporte, par ailleurs, des économies sur le processus de de GPL pour les chariots thermiques et des salles de charge de bat-
fabrication : réduction des pertes de matière et des temps morts des teries pour les chariots électriques.
installations de production.
La qualité des sols existants est également un facteur de choix
La remise en cause de la charge unitaire, en recourant si besoin important. Il guide évidemment le choix entre pneumatiques,
est à un équipement approprié, peut également être un moyen effi- pneus pleins ou bandages, mais en outre il peut interdire certains
cace de réduction des coûts. Tel est le cas, par exemple, de la sup- matériels trop rapides, dans le cas de sols constamment mouillés
pression du cerclage de tôles ou autres produits en feuilles, en et glissants par exemple. Dans certains locaux dont l’aspect des
utilisant un appareil muni d’un presseur pour stabiliser les charges sols doit être préservé, on sera amené à choisir des chariots sur
en cours de transport. La suppression de la palette, sur certaines bandages « non tachants » en polyuréthane.
portions du circuit au moins, les transports en particulier, est éga-
lement une source d’économies importantes mais nécessite des Pour l’utilisation en étage, le choix pourra être déterminé par la
études tant pour les postes de fabrication que pour les appareils de résistance des planchers ([A 9 201], § 6).
manutention et même chez les différents destinataires. L’utilisation de chariots automoteurs dans des ambiances agres-
Dans le cas d’un chariot avec équipement, on pourra faire un sives nécessite des protections particulières qui font l’objet de
calcul estimatif de la capacité effective nécessaire en tenant l’article [A 9 207]. Il s’agit, en premier lieu, de la protection contre
compte de son poids propre et du déport de charge qu’il entraîne, les ambiances froides : travail en chambre froide ou en extérieur
mais on doit se souvenir que c’est le constructeur du chariot ou de en ambiance hivernale. On trouvera également dans l’article
l’équipement qui est seul habilité à définir la capacité d’un chariot. [A 9 201], les indications sur l’incidence des basses températures
sur les batteries de traction.
Parmi les caractéristiques des charges à mettre en évidence, figure
Les chariots automoteurs sont parfois utilisés dans des ambian-
la fragilité aux secousses qui pourra conduire à adopter un chariot
ces à forte humidité, souvent également corrosive. C’est le cas des
sur pneumatiques et à prévoir un amortisseur oléopneumatique.
engins travaillant dans les ports, mais également dans les exploi-
tations ostréicoles, les installations de traitement du poisson, les
industries et commerces des peaux et cuirs, de très nombreuses
industries alimentaires et chimiques. On trouve bien souvent réu-
2. Analyse des tâches nies ambiances humide, corrosive et abrasive du fait de la pré-
sence de nombreux grains ou cristaux de sable, poussière, sel, etc.
On devra, dans tous les cas, étudier en détail avec le ou les four-
Les principales données, concernant les manutentions à assurer nisseurs consultés les protections et garanties proposées.
avec l’appareil, sont les hauteurs de gerbage qui, avec le poids des L’ambiance de travail peut également justifier des exigences par-
charges, permettront de calculer les caractéristiques du mât éléva- ticulières pour les caractéristiques du chariot. On rejoint ici le cri-
teur et la capacité effective nécessaire. Les distances à parcourir tère d’ergonomie ([A 9 201], § 7) qui doit prendre en compte les
permettent de choisir le type d’appareil le mieux approprié. conditions de travail particulières de chaque application pour assu-
L’analyse détaillée des tâches à réaliser est essentielle pour le rer une bonne protection du conducteur, minimiser les risques
choix des caractéristiques à exiger d’un appareil de manutention. d’accidents en assurant la meilleure visibilité possible et éviter au
C‘est tout particulièrement le cas pour les chariots de magasin en conducteur les postures susceptibles de provoquer à la longue des
raison de la diversité des tâches annexes remplies par le conduc- atteintes douloureuses du squelette. Ces critères ergonomiques
teur [A 9 204]. Toutefois, comme toujours dans les études de sont particulièrements importants pour les appareils évoluant dans
manutention, on devra élargir suffisamment le champs d’investiga- des espaces restreints comme les chariots de magasins ou ceux
tion pour traquer les gains potentiels annexes. Ainsi peut-on être effectuant des chargements et déchargements de véhicules.
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A 9 208 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité l’Entreprise industrielle
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Chariots de manutention
Réglementation et normalisation
par Georges SCHEMM
Conseiller auprès du Syndicat des industries de matériels de manutention (SIMMA)
2
1. Textes concernant la construction ..................................................... A 9 209 - 2
1.1 Principes de base......................................................................................... — 2
1.1.1 Directives européennes...................................................................... — 2
1.1.2 Réglementation française .................................................................. — 2
1.2 Textes d’application pratique...................................................................... — 2
2. Textes concernant l’utilisation............................................................. — 2
2.1 Principes de base......................................................................................... — 2
2.1.1 Directives européennes...................................................................... — 2
2.1.2 Réglementation française .................................................................. — 2
2.2 Textes d’application pratique...................................................................... — 2
2.2.1 Choix des équipements de travail..................................................... — 2
2.2.2 Aménagement des lieux de travail ................................................... — 3
2.2.3 Conditions de travail particulières..................................................... — 3
2.2.4 Lieu d’utilisation spécifique ............................................................... — 3
2.2.5 Règles d’ergonomie et de conditions de travail .............................. — 4
2.2.6 Information et formation des caristes............................................... — 4
2.2.7 Examen. Vérification........................................................................... — 5
2.2.8 Assurances obligatoires ..................................................................... — 5
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. A 9 210
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Référence Internet
A9209
2
22 juin 1998 reprenant les directives no 89/392/CEE, no 91/368/CEE,
no 93/44/CE et no 93/68/CE. complétée par la directive n o 95/63/CE du 5 décembre 1995
concernant les prescriptions minimales de sécurité et de santé
Il en découle que : pour l’utilisation par les travailleurs des équipements de travail.
— tous les chariots doivent être marqués « CE » ;
Ces directives fixent les obligations des employeurs en ce qui
— les cédants (constructeur ou importateur) doivent délivrer aux concerne :
utilisateurs une déclaration de conformité « CE ».
— le choix des équipements de travail ;
De plus, les chariots doivent satisfaire à la directive no 89/336/
— l’aménagement des locaux de travail ;
CEE du 3 mai 1991, modifiée par la directive n o 92/31/CE du
— l’aménagement des postes de travail – ergonomie ;
28 avril 1992, concernant la compatibilité électromagnétique.
— les conditions d’utilisation des matériels ;
— l’information et la formation des travailleurs ;
1.1.2 Réglementation française — les vérifications initiales et périodiques.
Les dispositions de la directive « Machines » ont été transposées
dans le code du travail par la loi no 91/1414 du 31 décembre 1991 2.1.2 Réglementation française
modifiant notamment les articles L. 230, L. 231, et surtout l’article
L. 233-5. L’ensemble des dispositions de ces directives « Utilisateur » ont
Les obligations découlant de cet article L. 233-5 ont fait l’objet du été reprises en France dans le décret no 98/1084 du 2 décembre
décret no 92/765 du 29 juillet 1992. 1998 qui a fait l’objet de la circulaire DRT 99/7 du 15 janvier 1999,
non publiée au journal officiel mais que l’on peut se procurer
auprès des inspections du travail.
1.2 Textes d’application pratique Les articles du code du travail se rapportant à l’utilisation sont
les suivants :
Pour appliquer ces décrets aux chariots automoteurs, il faut se — articles R. 233-1 à R. 233-13 (décret no 93/41 du 11 janvier 1993)
reporter notamment aux règles générales de construction, de fixant les règles générales d’utilisation des équipements de travail ;
sécurité, reprises dans les trois normes : — articles R. 233-13-1 à R. 233-13-18 (décret no 98/1084 du
— NF H 96-301-1 – Règles générales de construction et de 2 décembre 1998) fixant les règles applicables aux appareils de
sécurité : levage et aux machines mobiles ;
• règles de construction, — articles R. 233-14 à R. 233-41 (décret no 93/40 du 11 janvier
• capacités en fonction des portées, 1993) applicables aux matériels d’occasion et à la mise en conformité
• plaque de capacité, des équipements en service.
• organes de commande,
• symboles des organes de commande,
• chariots à poste de conduite élevable et chariots circulant avec 2.2 Textes d’application pratique
des charges en position haute,
• prises de courant ;
— NF EN 281 – Règles de construction et de configuration des 2.2.1 Choix des équipements de travail
pédales ;
— NF H 96-301-3 – Essais et mesurages (essais de type, essais Les chefs d’établissements sont tenus de mettre à la disposition
fonctionnels). des travailleurs des appareils conformes à la réglementation et
Par ailleurs, il faudra se référer aux différentes normes AFNOR, adaptés aux travaux à exécuter.
CEN et ISO reprises dans la rubrique « Pour en savoir plus »
[Doc. A 9 210]. Ces normes concernent particulièrement : ■ Choix d’un chariot neuf : les critères de choix ont été examinés en
détail dans l’article [A 9 208] auquel il est conseillé de se reporter. Ces
— les essais de stabilité des différents types de chariots ; critères se rapportent :
— les bras de fourche (essais, entretien, réparations) ;
— les essais et performances des ROPS (protection contre le — à la nature des charges à transporter (poids, volume) ;
retournement) et FOPS (protection contre les chutes d’objets) ; — aux tâches à effectuer (transport, levage, gerbage) ;
— les organes de commande et le freinage ; — au choix de l’énergie motrice ;
— les protège-conducteurs ; — à l’équipement des roues ;
— les principaux composants (hydrauliques, pneumatiques, — aux fonctions spécifiques (magasinage, préparation de
électriques) ; commandes).
— les principes d’ergonomie. Par ailleurs, le chef d’établissement doit s’assurer, auprès de son
Il faut également noter que les chariots tous terrains ainsi que fournisseur, que le chariot qu’il acquiert est bien conforme à la
les chariots sans conducteur ont fait l’objet de normes spécifiques législation et demander qu’il lui soit remis une déclaration CE de
qui sont analysées dans les articles relatifs à ces catégories de conformité. De plus, il doit satisfaire à l’examen d’adéquation et
chariots. d’essai de fonctionnement prévus par l’arrêté du 9 juin 1993.
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1. Roues et roulettes................................................................................ AG 7 120 - 2
1.1 Types de roues......................................................................................... — 2
1.2 Caractéristiques des roues...................................................................... — 2
1.3 Platines ..................................................................................................... — 3
1.4 Mode de fixation des roulettes............................................................... — 3
1.5 Critères de choix d’une roue ou d’une roulette .................................... — 4
2. Différents modèles de chariots ....................................................... — 4
2.1 Brouettes métalliques ............................................................................. — 4
2.2 Diables ...................................................................................................... — 5
2.3 Chariots porteurs ..................................................................................... — 5
2.4 Chariots remorques................................................................................. — 6
2.5 Chariots élévateurs.................................................................................. — 6
3. Critères de choix d’un chariot de manutention manuel ........... — 7
3.1 Nature du chargement ............................................................................ — 7
3.2 Efforts au déplacement ........................................................................... — 7
3.3 Maniabilité................................................................................................ — 7
3.4 Conditions d’utilisation ........................................................................... — 7
3.5 Choix des roues et roulettes ................................................................... — 7
3.6 Points de préhension............................................................................... — 7
4. Réglementation. Normalisation ....................................................... — 8
4.1 Conception des matériels ....................................................................... — 8
4.2 Utilisation des matériels ......................................................................... — 8
4.3 Réglementation des efforts au travail.................................................... — 9
Pour en savoir plus....................................................................................... Doc. AG 7 120
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1. Roues et roulettes C
B
Les roues (figures 1 et 2) sont évidemment un des éléments
essentiels des chariots car sans elles l’élément porte-charge ne
serait qu’un brancard ou un traîneau.
Il faut tout d’abord savoir que la roulette n’est pas une petite
roue, mais une roue montée à l’intérieur d’une chape.
La roue, qui fut inventée 3 000 ans avant Jésus-Christ par les
Sumériens, peut être considérée comme la plus grande invention
de tous les temps, et ce n’est pas sans raison qu’une locution
populaire dit que « Tout marche comme sur des roulettes » lorsque
2
d D
les choses vont bien.
D diamètre de la roue
1.1 Types de roues B largeur de la bande de roulement
C longueur du moyeu
Une roue comporte trois parties distinctes :
d diamètre d'alésage
— la bande de roulement qui est la surface extérieure en contact
avec le sol ; a roue
— le moyeu, qui est la partie centrale de la roue prévue pour
recevoir l’axe, peut être équipé d’organes de roulement (billes,
aiguilles) ;
— le corps de la roue faisant la jonction entre ces deux élé-
Pivot
ments.
Les roues peuvent être monobloc lorsque le corps de la roue et Fixation
la bande de roulement font partie d’une même pièce (roues en
fonte, acier forgé, matière plastique, etc.).
Chape
Les roues à bandage se décomposent en trois catégories :
— les roues à bandage plein fixe ou amovible fabriquées en
caoutchouc ou en matière plastique ;
— les roues à bandage semi-pneumatique (increvable) ;
— les roues à pneumatique.
■ Bande roulement
b roulette pivotante
La bande de roulement peut être en fonte, en acier, en matière
plastique dure (polyamide, polypropylène, résine phénolique, etc.), Figure 2 – Éléments des roues et roulettes
en matière plastique souple (polyuréthane), en caoutchouc plein,
semi-pneumatique, pneumatique.
La largeur de la bande de roulement a un effet important sur le 1.2 Caractéristiques des roues
poinçonnement au sol. Cette largeur sera légèrement inférieure à
celle de la longueur du moyeu.
■ Capacité nominale
■ Corps de la roue
C’est le support de la bande de roulement qui assure la liaison La capacité nominale d’une roue est la charge pouvant être
avec le moyeu. Il peut être composé d’une pièce unique en fonte, supportée par celle-ci dans les conditions d’essai fixées par les
en acier, en alliage léger, en caoutchouc, en matière plastique, normes :
lorsque cette pièce est fabriqué dans le même matériau que la
bande de roulement (roue dite monobloc). — NF EN 12532 – Roues pour utilisation avec vitesse inférieure
à 4 km/h ;
■ Organe central de roulement — NF EN 12533 – Roues pour utilisation avec vitesse comprise
On distingue trois modèles de roulement : entre 4 km/h et 6 km/h.
— roulement lisse pour la manutention de charges légères ;
— roulement à rouleaux (coniques ou cylindriques) ; Les essais doivent être effectués à une température ambiante
— roulement à billes. comprise entre 15 et 28 oC dans un environnement d’humidité rela-
tive comprise entre 40 et 70 %.
Les essais dynamiques ont lieu à une vitesse :
— de 4 km/h pour les roulettes qui ne peuvent dépasser cette
vitesse d’utilisation ;
— de 6, 10 ou 16 km/h pour les roulettes susceptibles d’être
déplacées à l’aide d’un tracteur ou d’un convoyeur.
Au cours de ces essais, les roulettes doivent franchir à intervalle
régulier un certain nombre d’obstacles proportionnels au diamètre
des roues.
Toutes les conditions de réalisation de ces essais sont consignés
Figure 1 – Différents types de roues et roulettes dans les deux normes suscitées.
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■ Calcul de la charge à déplacer par une roue À noter que la valeur des diamètres ne visent pas les roues à
bandage pneumatique.
Il s’agit de la charge unitaire que doit déplacer chacune des
roues.
Compte tenu des inégalités du sol, on admet que seules trois
roues soient en contact avec le sol. 1.3 Platines
Exemple : pour un chariot à quatre roues supportant une charge de On désigne sous le terme usuel de roulettes de manutention, un
1 000 kg, la capacité de chacune des quatre roues sera égale à : ensemble se composant d’une roue de manutention, ayant les
1 000 : 3 = 333 kg. caractéristiques dimensionnelles énoncées au paragraphe 1.2,
fixée sur un maintien constitué d’une chape de deux joues reliées
■ Caractéristiques dimensionnelles des roues
à une platine de fixation fixe ou pivotante.
On trouvera dans le tableau 1 les valeurs retenues dans les nor-
2
On considère deux types de platine :
mes NF EN 12532 et NF EN 12533 qui limitent les dimensions des
roues à 14 diamètres (de 50 à 500 mm), 10 longueurs de moyeu — la platine triangulaire, à trois trous de fixation adaptés aux
(30 à 160 mm) et 11 diamètres d’alésage (8 à 60 mm). boulons de fixation, sur la face inférieure d’un chariot ;
(0) — la platine rectangulaire avec quatre trous de fixation.
Les dimensions normalisées de ces platines sont données dans
les tableaux 2 et 3.
Tableau 1 – Dimensions normalisées des roues
(0)
Diamètre Longueur du moyeu Diamètre d’alésage
de roue (mm) (mm)
Tableau 2 – Platine triangulaire
(mm) A B A B
Entraxes
Dimensions Diamètre du
50 30 .................... 8/10 Entraxes des minimaux des
maximales boulon
trous de boulons centres des
63 30 .................... 8/10 de la platine (G 1 )
(a × a ) trous oblongs
(A × A )
75/80 30 .................... 8/10/12/15 (g )
45/50 .................... 12/15
(mm) (mm) (mm) (mm)
100 30 .................... 8/10/12/15
45/50 .................... 12/15/20 75 × 75 55 6 5
45/50 50 12/15/20 20/25 115 × 115 80 8 11
125
60 60 20/25 20/25
144 × 145 105 8/10 9/11
45/50 .................... 20/25
150/160 60 60 20/25/30 20/25 175 × 175 140 10/12 14/17
45/50 .................... 20/25 a
60 60 20/25/30 20/25
200 75 75 20/25/30/35/40 25
90 90 25/30/35/40 25/30
120 .................... 30/35/40/50
60 60 25/30 25/30
75/90 75/90 25/30/35/40 25/30 A a
250 120 .................... 30/35/40/50
140 ........................ 30/40
60 ........................ 25/30
280 75 ........................ 25/30
90 ........................ 25/30
A
60 .................... 25/30/35
300 75 .................... 25/30/35/40
90 90 25/30/35/40/50 25/30/35
120 120 35/40/50 35/40
75 1.4 Mode de fixation des roulettes
350/360 90 .................... 25/30/35/40/50
120 120 35/40/50 35/40 On considère deux types de maintien :
75 ........................ 30/35/40 — le maintien fixe constitué d’une chape fixée directement sur la
90 90 25/30/35/40/50 35/40
400 face inférieure du chariot ;
120 120 35/40/50 40/50
140 ........................ 40/50 — le maintien pivotant constitué d’une chape découpée recevant
la roue et pouvant tourner librement autour d’un axe vertical par
450 90 ........................ 40/50 rapport à la pièce de fixation.
120 ........................ 40/50
Cette fixation peut être un trou central, qui permet le passage
90 90 25/30/35/40/50 40/50
500 120 120 35/40/50 60 d’une vis filetée, ou bien d’une tige le plus généralement filetée,
160 ........................ 60 qui s’adapte à des parties femelles du châssis des chariots.
A – application : vitesse jusqu’à 4 km/h (norme NF EN 12532) ; L’immobilisation de la roue s’opère par un dispositif fixé à la
B – application : vitesse supérieure à 4 km/h et jusqu’à 16 km/h (norme chape qui bloque la roue en prenant appui sur la bande de roule-
NF EN 12533). ment. (0)
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