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Droit Commercial
Droit Commercial
DROIT COMMERCIAL
(BT 2ème année)
SOMMAIRE
INTRODUCTION………………………………………………………………....2
INTRODUCTION
Contrairement au droit civil qui est qualifié de « droit commun » ou de droit à caractère
général), le doit commercial est un droit spécifique. Un droit qui ne concerne qu’une catégorie
particulière de personnes (Les commerçants et les sociétés commerciales) ayant pour objet
la recherche du profit.
En vue de faciliter et de favoriser le développement des activités de ces personnes, un
ensemble de règles de droit a été conçu pour faire face à leurs nombreux besoins notamment:
-Le besoin de rapidité dans les affaires: En matière d’affaires, le temps étant précieux,
Le droit commercial va permettre d'accélérer les opérations commerciales. C'est ainsi qu’il
existe la liberté de preuve alors que le droit civil impose la preuve écrite. En cas de litige
par exemple, les commerçants peuvent recourir à la procédure d'arbitrage…
-Le besoin de sécurité dans les affaires: Les règles du droit commercial ont vocation
à limiter les risques en matière d’affaires. En droit commercial, les codébiteurs commerçants
sont solidaires c'est-à-dire que le créancier peut s’adresser à l'un quelconque de ses
codébiteurs commerçants pour se faire rembourser ce qui peut favoriser le développement du
crédit et sécuriser les capitaux alors qu’en droit civil, la dette se divise entre les codébiteurs.
Aussi, dans le but de conserver et de développer sa clientèle, le commerçant bénéficie d'un
droit au bail alors que le locataire non-commerçant n'en bénéficie pas.
-.Le besoin de simplicité: En matière d’affaire, le transport de capitaux constitue un
risque (vol, perte) alors, le droit commercial institue des moyens de paiement plus simple
dans les transactions (lettre de change, billet à ordre chèque…)
- Preuve : Elle peut être faite par tous moyens contre le commerçant. Mais contre le
non- commerçant; la preuve doit être obligatoirement faite par écrit (application des règles du
droit civil)
- Mise en demeure : Elle peut être faite par tous moyens si le débiteur est commerçant.
Par contre si le débiteur est un non commerçant, il faut un acte d’huissier (C'est-à-dire un écrit)
- Solidarité : Elle existe à l’égard des codébiteurs, lorsqu’ils sont commerçants.
Remarques: En ce qui concerne la clause compromissoire, elle est interdite en matière
d’acte mixte. Il en est de même de la prescription varie entre 10 et 30 ans (application du droit
civil)
2-Les règles applicables aux actes de commerce. Par rapport au droit civil
* La preuve : Si l’acte accompli est commercial et l’auteur commerçant, la preuve peut
être faite par tout moyen à son égard. En droit civil, il faut nécessairement un écrit.
* La solidarité des codébiteurs : Elle est présumée dans tous les actes ou plusieurs
commerçants sont codébiteurs. En matière civile, la solidarité doit être stipulée clairement.
* Le délai de prescription : La prescription est un délai au-delà duquel on ne peut plus
réclamer son droit en justice. Elle est de 30 ans en matière civile et de 5 ans en matière
commerciale.
* La mise en demeure : Elle peut être faite par tout moyen à l’égard du commerçant
et du non-commerçant.
* La clause compromissoire : Elle est valable entre commerçants et nulle en matière
civile.
* La clause attributive de compétence : C’est celle par laquelle les parties décident
de se rendre devant un tribunal autre que celui qui est normalement compétent pour connaître
de leur litige. Cette clause n’est possible qu’entre commerçants.
* La compétence juridictionnelle: Les tribunaux de commerce sont compétents pour
les contestations entre commerçants et pour celles qui concernent les actes de commerce entre
toutes personnes lorsqu’il s’agit des actes de commerce par nature et par la forme; s’agissant
des actes mixtes, voir régime juridique correspondant.
S’agissant des biens communs et ceux de son époux, elle peut les engager si son époux
a donné son accord express aux actes ayant engendré les dettes ou s’il s’est ingéré dans la
profession de sa femme et donné l’apparence d’être lui-même commerçant ou même s’il a fait
mentionné au registre du commerce et du crédit mobilier son accord à l’exercice du commerce
par sa femme.
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Leçon 2: Les conditions de moralité.
Ces conditions concernent les incompatibilités, les déchéances et les interdictions.
1-Les incompatibilités: L'activité commerciale est incompatible avec l'exercice de certaines
professions. Ex: Les fonctionnaires, les huissiers, les notaires les liquidateurs judiciaires les experts
comptables… ne peuvent exercer le commerce.
Remarques: Celui qui fait le commerce malgré son incompatibilité acquiert la qualité de
commerçant et doit assumer toutes les conséquences. Il encourt des sanctions disciplinaires
2-Déchéances et les interdictions : Elles visent à éliminer de la profession commerciale les
personnes indignes, malhonnêtes. Celles dont le défaut de moralité est établi.
Sont frappées de déchéances, les personnes condamnées à une peine privative de liberté
pour crime de droit commun ou à une peine d'au moins 3 mois sans sursis pour délit contre
les biens ou infractions d'ordre économique ou financier. Quant à l’interdiction, elle est
prononcée par un juge.
Le déchu ou l'interdit ne peut lui-même faire le commerce ni par personne interposée,
ni pour le compte d'autrui comme mandataire, gérant ou administrateur ou directeur l'une
société commerciale ou commissaire aux comptes.
Le déchu ou l'interdit qui continu l'exercer le commerce est un commerçant et devra en
assumer toutes les conséquences (poursuites pénales)
La loi interdit de même, l’exercice de toute activité sans autorisation préalable (débit de
boissons, vente en pharmacie, vente d’armes…)
* Le grand livre qui tient un compte par client et fournisseur. Chaque fois qu'une
opération est passée avec un client ou un fournisseur, l'opération est reportée sur son compte.
1-2 Les livres facultatifs: Il s'agit généralement des livres de caisse, brouillard, des
effets de commerce…
2-Les intérêts de la tenue des livres:
* Les livres permettent aux commerçants de se souvenir des opérations réalisées et de
connaître l'état de leur caisse.
* Ils servent de preuve d'une part au profit du commerçant et d'autre part contre le
commerçant.
* Les livres constituent un moyen de contrôle efficace pour le fisc pour la fixation du
montant des impôts et autres taxes.
3-Les sanctions de la tenue des livres:
* Les livres irrégulièrement tenues ne peuvent servir de preuve à ceux qui les tiennent.
* La tenue irrégulière des livres expose le commerçant à une peine d'emprisonnement
et ou au paiement d’une amende.
Dans certains cas, le juge peut prononcer la fermeture de l'entreprise pendant 3 mois
au moins et 1 an au plus ou prononcer l'interdiction l'exercer le commerce pendant 6 mois au
moins et 5 ans au plus.
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Leçon 3: L’obligation de la loyale concurrence.
La liberté de commerce implique la concurrence mais celle-ci ne doit pas être déloyale.
1-Définition de la concurrence déloyale:
C’est le détournement ou la tentative de détournement de la clientèle d'un concurrent
par des pratiques contraires aux lois, aux usages ou à l'honnêteté professionnelle.
2-Les conditions de la concurrence déloyale: Les éléments constitutifs de la CD sont au
nombre de trois (3)
2-1 La faute: Elle peut être constituée par faits:
* L'usurpation du nom commercial ou de à l'enseigne dans le but de semer la confusion
afin d'induire la clientèle du concurrent en erreur.
Si le concurrent porte le même nom patronymique, le juge peut l'obliger à adjoindre, à
son nom, un prénom. Mais dans ce cas, il se réfère à l'antériorité de l'emploi du nom.
L'utilisation de l'enseigne doit créer une confusion entre deux établissements du même
genre et s'adressant à la même clientèle. Dans ce cas, le juge ordonne des mesures pour
empêcher toute confusion dans l'avenir.
* Le dénigrement et menaces adressées à la clientèle ou au concurrent: C'est le fait
d'attaquer un autre commerçant dans son honorabilité, sa compétence ou sa solvabilité.
* LA désorganisation interne de l'entreprise: C'est le cas par exemple lorsqu'il y a
excitation du personnel d'un concurrent à la grève ou au débauchage dudit personnel.
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Leçon 2: Les opérations juridiques sur le fonds de commerce.
Le fonds de commerce peut faire l'objet d'une location gérance, d'une cession ou d'un
nantissement.
- L'objet de la société est atteint ou si l'exécution de l'opération pour laquelle elle a été
créée est accomplie
- La cause de la dissolution a été prévue par les statuts.
* Causes volontaires: Les associés peuvent volontairement décider de la dissolution
anticipée de la société.
* Causes judiciaires: Elles interviennent pour justes motifs à la demande d'un associé
en cas de :
-D'inexécution par un associé de ses obligations,
-De mésintelligence entre les associés empêchant le fonctionnement normal de la
société.
2-2 Effets de la dissolution: La dissolution doit être publiée dans un journal
d'annonces légales. Elle n’a d'effet qu‘à compter de sa publication au RCCM. Elle entraîne de
plein droit la liquidation de la société en vue de partager le patrimoine social.
NB: Chaque société a ses propres règles de fonctionnement.
Les parts ne peuvent être cédés qu’avec l'accord unanime de tous les associés sauf si les
statuts prévoient autrement.
3-Les dirigeants: Seuls les commandités peuvent diriger la SCS. Le ou les commanditaires
en sont exclus même munis d'une procuration car ils ne sont pas tenus personnellement du
passif social.
4-La dissolution: En plus des causes communes de dissolution à toutes les sociétés, le décès,
l'incapacité, la faillite ou l'interdiction d'un commandité entraîne la dissolution de la SCS sauf
clause de continuation prévue par les statuts.
NB: En cas de décès d'un commanditaire, la société n'est pas dissoute. Les statuts
prévoient la continuation de la société avec les héritiers du commanditaire (même étant mineur)
1-Définition: C’est une société instituée par un ou plusieurs associés et dont les statuts
prévoient librement l’organisation et le fonctionnement de la société sous réserve des règles
communes aux sociétés commerciales.
-Les associés de la société par action simplifiée ne sont responsables des dettes sociales
qu’à concurrence de leurs apports et leurs droits sont représentés par des actions.
-La société est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots « société par action simplifiée » ou du sigle
« SAS ».
Lorsque la société ne comprend qu’un associé, elle est désignée, elle est désignée par
une dénomination sociale qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles
des mots « société par action simplifiée unipersonnelle » ou du sigle « SASU ».
2-La constitution du capital social: Elle n’a pas de capital social minimum. Le montant du
capital social ainsi que celui du nominal des actions est fixé par les statuts.
Contrairement à la société anonyme dans laquelle l’apport en industrie est interdit, la
société par action simplifiée peut émettre des actions résultant d’apports en industrie. Les
statuts déterminent les modalités de souscription et de répartition de ces actions.
3-Le fonctionnement: Les statuts fixent les conditions dans lesquelles la société doit être
dirigée.
Droit commercial (BT 2ème année) 23
Appui pédagogique
La société par action simplifiée est représentée à l’égard des tiers par son Président
désigné dans les conditions prévues par les statuts qui est investi des pouvoirs les plus étendus
pour agir en toute circonstance au nom de la société dans la limite de l’objet social.
Cependant les statuts peuvent prévoir les conditions dans lesquelles une ou plusieurs
personnes autres que le Président, portant le titre de directeur général ou de directeur général
adjoint, peuvent exercer une partie des pouvoirs confiés au Président.
Les associés peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux comptes dans les
conditions prévues dans les statuts.