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Je remercie mon mari pour son soutien et ses conseils, ma vie est riche de nos débats passionnants et
passionnés. Tu m’as offert la plus belle rencontre de ma vie, notre fils Clément.
Évidement, merci à Rany ou l’insoutenable légèreté de l’être. Je te remercie pour tes multiples
lectures et corrections ainsi que pour ton indéfectible confiance en la vie.
Merci à ma sœur Sophie, patiente lectrice et à son travail éditorial qui a permis que la chrysalide
sorte de son cocon et à sa moitié Mickaël.
Merci à mes amies Anne, Nath, Florence, Anouck, Magali et à ma Cécile...
Merci à Rita, Pascale et Fatim pour votre aide.
Merci au Pr Tran, au Pr Purper Ouakil, au Dr Abbar et à tous ceux qui par leurs soutiens me donnent
les moyens de réaliser mon art dans le respect des enfants.
Introduction
La place des parents
Identifier la source des difficultés scolaires
Des solutions pratiques pour redonner le goût d’apprendre
Bibliographie
Sitographie
Aides informatiques
Sigles
INTRODUCTION
« Mon enfant travaille mal à l’école… », « C’est pas qu’il ne peut pas,
mais il est feignant… », « Elle est intelligente, mais elle met de la
mauvaise volonté…», « Il n’est pas motivé… », « Elle s’en fout… »,
« Il n’est pas concentré… », « Elle est distraite, dans la lune, elle
rêve »… Ainsi commencent la plupart de mes consultations…
Médecin spécialisée dans le trouble du déficit de l’attention avec ou
sans hyperactivité (TDA/H) et dans les troubles spécifiques des
apprentissages (troubles en « dys- ») depuis plusieurs années, je
rencontre chaque jour des parents désemparés face aux difficultés
scolaires de leur enfant.
Les parents sont d’autant plus démunis que nous vivons une période
économiquement difficile, responsable d’un climat d’insécurité. Dans ce
contexte la réussite scolaire et la réussite professionnelle sont
surinvesties comme seules voies « salutaires ». Malheureusement, cela
se fait au détriment des besoins individuels de l’enfant. Or
l’épanouissement personnel est un élément primordial et indispensable à
la réussite scolaire.
CONSTRUIRE UN CLIMAT
PROPICE
CHAPITRE 1
Au programme
Exprimer sa fierté
Nous avons toutes et tous besoin de l’approbation des autres, et
notamment de nos parents, pour nous encourager et nous motiver. Cela
nous donne l’énergie et le courage d’affronter la vie et les situations
difficiles.
Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter les remerciements des
personnes qui réussissent une prouesse, gagnent un challenge sportif ou
intellectuel. Quand on les interroge sur leurs motivations à réussir ce
défi, la phrase qui revient systématiquement est : « Pour que mes
parents soient fiers de moi ! »
Il en est de même pour son enfant : il ou elle a besoin de recevoir
encouragements et félicitations, voire des récompenses pour ses efforts.
Que les parents se rappellent les premiers pas de leur bout de chou. Il ne
leur est pas venu à l’idée de se moquer de sa démarche maladroite ni de
ses premières chutes. Non ! Au contraire, ils lui ont offert des
applaudissements et des encouragements à recommencer ; ils lui ont
apporté du réconfort après ses premières chutes. Ils ont pris des photos,
téléphoné à la famille pour annoncer la grande nouvelle !
Ils éprouvaient de la fierté et la lui ont exprimée. C’est l’expression de
leur fierté et l’envie de leur faire plaisir qui ont donné à l’enfant la
motivation de se remettre debout (malgré ses appréhensions après sa
dernière chute…) et de réessayer.
Chaque étape, chaque apprentissage, chaque déception et échec de la
vie de l’enfant suit la même logique.
Valoriser l’enfant
Aussi simplement qu’ils l’ont fait pour les premières fois de la vie de
leur enfant, les parents offriront leur valorisation, leurs félicitations et
leurs encouragements plusieurs fois par jour, même si cela peut leur
sembler excessif.
C’est seulement de cette manière que l’enfant pourra reprendre
confiance en lui et dans les autres, et trouver l’énergie, la force, la
volonté et la motivation de faire un effort, quel qu’il soit.
Chaque comportement approprié de l’enfant peut être prétexte à le
valoriser et à le féliciter. Arrêtons de penser que si notre enfant agit
correctement, c’est « normal à son âge ». Au contraire, disons-lui :
« C’est bien d’avoir fait cet effort. » À la fin de la journée, l’enfant doit
recevoir plus de compliments et de félicitations que de commentaires
négatifs : c’est ainsi que l’on construit ou que l’on retrouve une bonne
estime de soi. On considère qu’il faut trois compliments pour
contrebalancer les effets négatifs d’un commentaire négatif.
Souvent, lors de mes consultations, les parents expriment leurs
inquiétudes quant à l’impact que pourrait avoir sur leur enfant une telle
approche : « Si je la félicite trop, elle va prendre la grosse tête ! » ; « Il
va devenir orgueilleux ! » ; « Elle ne voudra plus rien faire sans
récompense » ; « C’est du chantage ! » C’est ce que nous appelons des
« fausses croyances ».
Qu’on se rassure, on ne crée pas de trouble ou de maladie en valorisant
trop son enfant. Au contraire, c’est en le dévalorisant que l’on crée un
défaut d’estime de soi : « Je suis nul, je n’y arriverai pas, ça ne sert à
rien d’essayer, c’est trop dur. » L’enfant risque alors de développer un
syndrome anxio-dépressif à force de se le répéter.
Les personnes qui sont sûres d’elles et dont on dit qu’elles sont
« orgueilleuses » ou « prétentieuses » sont en réalité des personnes qui
ont développé de telles attitudes afin de compenser un déficit d’estime
de soi. Être trop sûr de soi ou pas assez, c’est la même chose ! La
vantardise, la vanité, l’arrogance sont le reflet d’une estime de soi
faible. Lorsque l’on a une bonne estime de soi, on ne cherche pas à être
supérieur aux autres. On tire sa force d’être soi-même avec ses forces et
ses faiblesses. Les personnes ayant une faible estime de soi ont souvent
besoin de prouver aux autres qu’elles sont ce qu’elles ne sont pas, d’être
en compétition pour se prouver qu’elles sont supérieures.
La motivation est directement liée à l’envie : envie de réussir, envie de
faire plaisir à soi, aux autres, à ses parents… Et l’envie est directement
liée à la réussite, c’est un cercle gagnantgagnant ! Le plaisir d’avoir
réussi relance l’envie, l’envie de recommencer à réussir.
Au contraire, si l’on échoue, on se sent nul, et c’est démotivant, on n’a
pas envie de recommencer car on pense par anticipation que l’on ne va
pas y arriver.
À noter
Les avantages à complimenter l’enfant et l’entourage sont nombreux.
Tout simplement faire plaisir.
Exprimer ses sentiments.
Témoigner l’intérêt porté à la personne.
Améliorer sa relation.
Mieux se faire connaître en exprimant ce qu’on apprécie, ce qu’on aime…
Recevoir en retour des compliments.
Faciliter l’expression de tous ses sentiments. Si l’entourage est habitué à
entendre nos remarques positives, il acceptera mieux nos remarques négatives.
Donner à son entourage envie de refaire ce qui nous a fait plaisir.
Ressentir du contentement et prendre confiance en soi.
Être plus heureux.
Augmenter la motivation de l’enfant.
FICHE PRATIQUE
Le vase
Procurez-vous un vase en verre à placer bien en évidence
chez vous.
Procurez-vous également un sac de billes.
Expliquez à votre enfant que vous ressentez de la fierté vis-à-
vis de lui ou d’elle et que vous ne le lui avez pas assez
exprimé. Dorénavant, vous offrirez une récompense sous la
forme d’une bille déposée dans le vase dès que votre enfant
adoptera un comportement approprié (comme se préparer
sans aide le matin, se mettre à faire spontanément ses
devoirs, se montrer serviable, faire preuve de politesse et de
respect…).
À chaque fois, félicitez-le et mettez une bille dans le vase.
Avec cette technique, votre enfant ressentira votre fierté et
aura envie de recommencer ! En voyant concrètement le
niveau des billes augmenter, il ressentira du plaisir et de la
satisfaction.
Attention : quoi qu’il arrive, ne retirez jamais de bille, même si
l’enfant a fait preuve d’un comportement « infernal ». Cette
technique permet de valoriser l’enfant car l’adulte apporte de
l’attention positive et valorise ses comportements adaptés, ce
qui va l’inciter à présenter plus de comportements adaptés que
de comportements inadaptés. Si l’adulte retire des billes, il
apporte alors de l’attention aux comportements inadaptés, ce
qui dévalorise l’enfant et renforce ses comportements
inadaptés.
La boîte à félicitations
Procurez-vous une boîte dans laquelle vous mettrez des petits
mots. À chaque fois que votre enfant adopte la bonne attitude,
un bon comportement ou réussit à faire quelque chose,
félicitez-le et mettez dans sa boîte un petit mot dans lequel
vous écrirez par exemple : « Bravo, tu as réussi à… »
« Félicitations pour… ».
Votre enfant pourra avoir le plaisir de lire et relire ces
messages valorisants, ce qui lui permettra de développer une
bonne estime de soi. Cette « boîte à succès » permet de lui
rappeler tout ce qu’il a réussi à faire, ses petites victoires (une
bonne note, une prouesse en sport, une remarque positive de
quelqu’un, un compliment, gagner à un jeu de société, être
invitée chez une copine). Elle sert de mémoire aux succès
pour contrebalancer celle des « échecs ».
Le tampon
Procurez-vous un tampon « bravo » ou « champion » ou
« gagné ». À chaque fois que l’enfant se comporte bien,
mettez-lui un « coup » de tampon sur la main ou sur le bras, et
n’oubliez pas les félicitations !
La boîte à qualités
Écrivez sur de petits bouts de papier les qualités de l’enfant (ce
que l’on apprécie chez lui, ses points forts). Faites participer
plusieurs personnes (conjoint ou conjointe, frère et sœur,
oncle, tante, grands-parents, cousins, cousines).
Le développement de l’estime de soi de l’enfant est lié à ses expériences
de succès et de réussite. Lorsqu’il réussit quelque chose, il en tire de la
fierté et de la confiance en lui, en ses compétences, ce qui lui donne
l’envie et la motivation de tenter d’autres expériences.
En cas de punition
Il faut savoir que les punitions longues et répétées sont inefficaces. Les
punitions doivent permettre de marquer sa désapprobation et de marquer
le coup, mais elles ne permettent jamais de modifier un comportement.
Une punition efficace est une punition appliquée immédiatement et de
courte durée. Les menaces doivent toujours être mises à exécution,
sinon l’enfant comprendra très vite qu’il ne s’agit que de menaces et il
continuera à défier l’autorité.
Par exemple : « Tu es punie de jeu vidéo pendant un mois » sera très
difficile à tenir. L’enfant apprend que lorsque son papa s’énerve et punit,
en réalité il est peu probable qu’il faille faire la punition en entier…
En revanche : « Tu es puni de jeu vidéo ce soir » permet à l’enfant
d’apprendre qu’il y a des conséquences à ses actes. Quand maman
décrète qu’elle punit, elle agit en conséquence. L’enfant comprend alors
que l’on tient ses promesses et que l’on applique ses décisions.
En punissant un enfant tout le temps, on n’a plus de prise sur son
comportement et on suscite au contraire de sa part des comportements
de défi. C’est pourquoi il est préférable d’éviter les punitions à
répétition, tout comme celles dites de « double peine ». Par exemple, si
l’enfant a été puni par son enseignant car il a eu un comportement
inadapté en classe et qu’on le punit de nouveau à la maison pour cette
même raison, cette « double » sanction est vécue comme injuste par
l’enfant, et risque d’augmenter son opposition.
Respectez la règle du « c’est le premier des parents qui parle qui a
raison », même si l’autre parent n’est pas d’accord, afin de donner un
sentiment de sécurité et de cohérence à votre enfant. Ensuite, régler le
désaccord à distance du conflit et sans la présence des enfants.
Le retrait d’attention
Il suffit, tout simplement, d’ignorer l’enfant qui a un comportement
inadapté : on ne le regarde pas et on ne lui parle pas. Dès que l’enfant
reprend un comportement adapté, on le félicite pour son « bon »
comportement.
Souvent, l’enfant adopte des comportements inadaptés pour attirer
l’attention de ses parents (par exemple en criant, en embêtant
quelqu’un, en cassant des objets…).
Le retrait d’attention permet à l’enfant de comprendre que pour attirer
l’attention de ses parents, il ne doit pas développer de comportement
inadapté.
Pour des comportements plus sévères, comme se mettre en danger ou
montrer de l’agressivité (taper, mordre…), une seconde technique se
révèle très efficace : le temps calme.
Le temps calme
Il s’agit de proposer à l’enfant un temps calme afin de lui permettre de
réfléchir à son comportement ou bien de reprendre son calme.
On l’utilise dans des situations établies à l’avance dans les règles de
famille (voir p. 47 : « Définir les règles de vie de la maison »). On
avertit l’enfant trois fois (avec un délai de 60 secondes entre chaque
avertissement) avant de recourir au temps calme.
Lors du temps calme, l’enfant doit être à portée de vue afin de rester
sous la surveillance de l’adulte. Privilégier un endroit éloigné de toute
stimulation (comme un téléviseur…), choisir plutôt les marches
d’escalier, le couloir, une chaise dans le salon… Il est préférable
d’éviter la chambre de l’enfant ou une pièce isolée qui pourrait soit
angoisser l’enfant, soit être source de stimulation et de distraction
(jouets, ordinateur…).
Une fois le lieu choisi, l’enfant reste assis ou debout sans bouger et sans
parler pendant un temps défini à l’avance (en moyenne une minute par
année d’âge, sans dépasser dix minutes). Si l’enfant parle ou quitte
l’endroit défini, le minuteur repart à zéro.
Il est important, pendant ce temps, de ne pas parler à l’enfant. Une fois
le temps écoulé, on demande à l’enfant s’il accepte maintenant la
demande faite au préalable. S’il répond « oui » : il peut reprendre une
activité ; s’il répond « non », le minuteur se remet à zéro.
Cette technique peut être éprouvante les premières fois qu’on la
pratique, car l’enfant tente par tous les moyens d’échapper à ce temps
calme. Mieux vaut donc être deux adultes pour tenir le « cap ».
Il est important de ne pas commettre l’erreur de céder. L’enfant
apprendrait alors que ne pas obéir finit par être payant et par lui éviter
de faire sa sanction.
À noter
Les premières fois, le temps calme peut durer très longtemps (plus d’une heure).
Anticiper cela et préférer l’appliquer pour les premières fois en week-end ou en
soirée, en évitant les matins.
Une fois que l’enfant a expérimenté la fermeté et le fait que les parents
ne cèdent pas, le temps calme se passe bien !
FICHE PRATIQUE
Accepter les émotions et les sentiments que son enfant ressent (joie,
colère, tristesse, surprise, dégoût, peur), c’est lui permettre de les
comprendre et de les gérer, et donc de ne pas en être esclave. Les
émotions font partie de nous. On ne peut pas vivre sans.
CHAPITRE 2
TROIS RÈGLES
INCONTOURNABLES
Au programme
Mon conseil
Dans tous les cas, si les difficultés alimentaires persistent, mieux vaut ne pas
attendre pour consulter un spécialiste des troubles alimentaires chez l’enfant et
l’adolescent, car plus la prise en charge sera précoce, plus elle sera efficace.
Au moment du coucher
Afin de mettre l’enfant dans des conditions propices à
l’endormissement, quelques règles s’imposent.
Éliminer les sources de distraction et de stimulation : télévision,
console de jeux, téléphone, jeux éparpillés, frères et sœurs…
Éviter les stimulations intellectuelles et les activités physiques avant
le coucher.
La chambre doit être calme et silencieuse. La température de la
chambre au coucher doit être maintenue entre 18 et 20°C au
maximum.
Afin de maintenir une température corporelle basse, éviter les bains
ou douches chaudes ainsi que l’activité physique avant le coucher.
La chambre doit être dans la pénombre. Si l’enfant a peur du noir (ce
qui est très fréquent et normal chez les enfants et adolescents),
utiliser une veilleuse de faible intensité lumineuse. Éviter les
lumières bleues et les écrans (télé, ordinateur, tablette, téléphone).
À noter
Il est important d’adopter des attitudes parentales constantes, cohérentes et fermes.
À noter
Attention, le conseil de famille ne doit pas tourner au procès ou au règlement de
compte ! Ce doit être l’occasion d’un moment positif de partage et d’échange.
Télévision
Le programme doit être adapté à l’âge de l’enfant.
Demander à l’enfant de commenter l’émission en cours, de faire un
résumé de l’histoire, ou d’en imaginer la fin …
Afin de favoriser l’apprentissage de l’anglais, encourager l’enfant à
regarder ses programmes télévisés en anglais.
Favoriser les programmes éducatifs.
Certains parents établissent des contrats afin d’aider l’enfant à diminuer
son temps d’écran. Par exemple, l’enfant s’engage à le diminuer de
15 minutes par jour et en échange d’une récompense (argent de poche,
inviter un copain à la maison…).
À noter
Rappelez-vous également que les enfants et adolescents qui passent beaucoup de
temps devant les écrans le font car ils « s’ennuient » et qu’ils n’ont rien d’autre à
faire. Pensez en conséquence à proposer à votre enfant ou à votre adolescent ou
adolescente des activités, des sorties…
FICHE PRATIQUE
Au programme
Instaurer le dialogue
Limiter le temps des devoirs
À quel moment faire les devoirs ?
Favoriser l’autonomie
Évaluer et gérer son temps
Structurer l’espace
Instaurer le dialogue
Le soir au moment des repas ou pendant le trajet en voiture, prendre
l’habitude de faire un tour de table au cours duquel chacun racontera un
bon ou un mauvais moment de sa journée.
Demander à l’enfant « Comment s’est passé ta journée ? » amène
généralement une réponse laconique. Il est préférable de lui poser des
questions précises, fermées : « As-tu passé une bonne journée ? », « As-
tu eu des cours intéressants aujourd’hui ? », « As-tu bien mangé à la
cantine ? », « T’es-tu bien amusée avec tes amis ? »… Consacrer
environ dix minutes par jour à vous intéresser à la journée de votre
enfant, aux copains, aux profs…, lui donne une bonne image de lui car
vous lui montrez en lui posant des questions sur sa journée que vous
vous intéressez à sa personne, et pas seulement à ses résultats scolaires.
D’autre part, inciter l’enfant à verbaliser et à restituer une leçon ou un
exercice, s’intéresser au contenu scolaire et non aux résultats, améliore
la mémorisation et la compréhension et diminue la pression. On peut lui
poser des questions, par exemple : « Qu’est-ce que tu as appris à
l’école ? », « Explique-moi ta leçon, ton exercice. »
Les parents peuvent également partager leurs connaissances sur un
sujet, sans se précipiter pour répondre aux questions de l’enfant, mais en
l’incitant à chercher les réponses dans sa tête.
À noter
Au primaire les devoirs ne doivent pas dépasser une trentaine de minutes. Il est
recommandé que les devoirs durent en moyenne 1 heure au collège et 1 h 30 au
lycée. Il faut donc apprendre à l’enfant à utiliser correctement son temps afin de
réduire au minimum le temps de devoirs.
Vous découvrirez alors les avantages à passer moins de temps sur les
devoirs scolaires pour :
Donner à l’enfant de bonnes habitudes de travail en prenant de
l’avance dans son travail et en le fractionnant.
Diminuer la frustration de l’enfant.
Diminuer le stress des parents.
Améliorer la relation entre parents et enfants et la qualité de la vie de
famille.
Augmenter la motivation de l’enfant à faire ses devoirs.
Attention !
Si l’enfant passe beaucoup de temps à travailler chaque soir et que malgré tous ses
efforts, elle ou il présente des difficultés scolaires, alors je conseille d’une part d’en
parler à son enseignant, et d’autre part de rechercher de l’aide auprès d’un
spécialiste des troubles des apprentissages. Cette personne réalisera une évaluation
afin de comprendre quelles difficultés présente l’enfant et proposera, si besoin est,
une prise en charge adaptée (voir p. 163).
Favoriser l’autonomie
De façon générale, il est bon pour favoriser l’autonomie d’un enfant de
l’encourager à travailler sans l’aide de quelqu’un d’autre. Mais
également de l’encourager à demander de l’aide en cas de difficulté.
Le temps de présence de l’adulte lors des devoirs dépend de l’âge de
l’élève (les adolescents, par exemple, auront moins besoin de la
présence d’un adulte que les enfants).
Si l’enfant présente des difficultés scolaires telles qu’elle ou il a besoin
de la supervision de l’adulte, il ne faut pas hésiter, dans la mesure du
possible, à rechercher de l’aide auprès d’une tierce personne. Cela évite
les conflits et tensions qui sont en jeu lorsque l’on s’occupe des devoirs
scolaires de son enfant. Cela permet de se dégager de l’enjeu des
devoirs scolaires et d’entretenir des relations plus sereines avec son
enfant.
Devoirs
Activités de loisirs
Tâches (mettre la
table, ranger sa
chambre...)
20h30 coucher
Avec cet outil, qui peut paraître simpliste, on permet aux enfants de
mieux se situer dans la séquence des événements, tout en leur donnant
un moyen de se préparer à ce qui vient.
Il est important de faire fréquemment référence à ces horaires afin que
les enfants apprennent à les utiliser. Ces horaires, très visibles dans la
maison, facilitent l’intégration des routines tout en limitant les
répétitions.
Ils pourront aussi se révéler des éléments de motivation, car les enfants
voient la progression et les tâches accomplies, tout au long de la journée
et de la semaine.
Structurer l’espace
« Si la vue d’un bureau encombré évoque un esprit encombré, alors que
penser de celle d’un bureau vide ? »
Albert Einstein
Le lieu que l’on va choisir pour faire les devoirs est primordial. C’est
pourquoi il est important de suivre quelques règles…
Éviter les pièces à fort passage, équipées du téléphone ou de la
télévision, ou contenant de nombreuses distractions.
Privilégier un endroit calme, uniquement réservé aux devoirs.
Faciliter la gestion du matériel en faisant en sorte que ce soit
toujours le même matériel que l’on apporte à la maison.
Le bureau doit être propre et rangé et ne présenter que le matériel
dont l’enfant a besoin pour réaliser son travail.
1. Circulaire du 29/12/1956.
PARTIE II
FAVORISER LA MOTIVATION
POUR LES DEVOIRS
Au programme
2. … points/jetons
3. … points/jetons
4. … points/jetons
5. … points/jetons
2. … points/jetons
3. … points/jetons
4. … points/jetons
5. … points/jetons
Exemple de récompenses
Points cumulés Récompenses pour enfants Récompenses pour
adolescents
Se projeter dans l’avenir, faire des projets, rêver, permet à son enfant de
se fixer un objectif, un but à atteindre. Elle ou il peut ainsi mobiliser son
énergie et développer sa motivation afin de passer une par une les étapes
nécessaires à la réalisation de son rêve. On peut l’encourager à
s’imaginer dans le futur en train de réaliser son rêve : quelles sont ses
sensations, son ressenti ?
Mieux vaut éviter de décourager son enfant, de se montrer trop réaliste
et pessimiste. Bannir les « c’est trop dur », « il n’y a que les meilleurs
qui réussissent… », car cette attitude est démotivante et devient vite un
frein à l’optimisme de l’enfant (« Mieux vaut être optimiste et se
tromper que pessimiste et avoir raison », pour reprendre les termes du
chirurgien, sculpteur et écrivain sud-africain Jack Penn).
On encouragera l’enfant en parlant de son avenir avec optimisme en
mettant l’accent sur ses points forts, ses envies, ses qualités qui
l’aideront à faire face aux difficultés.
Préférer une attitude optimiste et motivante : discuter avec l’enfant de
ses projets à court, moyen et long terme donne du sens à ses
apprentissages.
Il est conseillé de l’accompagner afin de l’aider à prendre conscience
des étapes qu’il ou elle doit franchir afin de réaliser son objectif.
Plus l’objectif sera précis et détaillé, plus il sera facile de déterminer les
étapes et les actions à entreprendre, c’est pourquoi il est important
d’aider l’enfant à se fixer des objectifs précis. Afin d’augmenter sa
motivation, les objectifs seront limités dans le temps et l’enfant se fixera
des critères de réussite précis.
« Choisissez un travail que vous aimez, et vous n’aurez jamais à travailler
un seul jour dans votre vie. »
Confucius
Le psychologue Didier Pleux propose l’exercice suivant, à afficher au-
dessus du bureau.
FICHE PRATIQUE
Plus tard je serai… je ferai… j’aurai…
Mon objectif à long terme, c’est :
J’aurai besoin de tel diplôme, telle formation…
Mon objectif à moyen terme, c’est :
Cette année il faut que j’obtienne… que je passe en classe de…
Mon objectif à court terme, c’est :
Aujourd’hui je dois faire…
Ce qu’il faut faire dès maintenant…
Jordan ou « je ne sais pas quoi faire de ma vie »
Jordan a quinze ans lorsque je le rencontre accompagné par ses parents afin de remplir
un certificat autorisant son orientation scolaire vers un CAP ferronnerie.
Jordan a un passif scolaire très douloureux. Il a redoublé son CM1. Un diagnostic de
dyspraxie et de dyslexie a été posé lors de son entrée en sixième et malgré son
redoublement, les prises en charge en rééducation et les aménagements
pédagogiques, sa scolarité a été très difficile.
C’est avec soulagement que Jordan s’oriente vers un CAP car il déteste l’école et tout
ce qui s’y rapporte. Pourtant, lorsque je l’interroge sur ses motivations, hormis le fait de
quitter le système scolaire ordinaire, Jordan n’en n’a aucune. Il s’est orienté vers un
CAP ferronnerie par défaut. En effet, c’est le seul CAP qui ait accepté de le prendre.
Sans surprise, son année se passe mal, et Jordan n’obtient pas son CAP.
Nous entamons alors une série de rencontres durant lesquelles nous travaillons sur ses
rêves. Je découvre au cours de ces entretiens que Jordan aime être dans la nature, et
plus précisément qu’il aime la montagne. Il adore skier et a d’ailleurs un très bon niveau
dans ce domaine. Ses yeux brillent de plaisir lorsqu’il me parle de la sensation de glisse
et de liberté qu’il ressent alors. Je lui demande s’il a envisagé de faire un métier autour
de ce sport ou de la montagne. Jordan m ’évoque alors son rêve d’enfant d’être
moniteur de ski mais il ajoute : « C’est trop dur, j’y arriverai jamais. »
Je demande alors à Jordan et à ses parents de se renseigner sur ce qu’il devrait faire
comme parcours et obtenir comme diplôme pour être moniteur de ski. Quelques
semaines plus tard, Jordan a le sourire, il s’est renseigné : il doit, pour parvenir à son
objectif, redoubler son année de CAP pour ensuite obtenir son brevet d’État. D’autre
part, il s’est trouvé un petit boulot afin de pouvoir se payer du matériel et des cours de
ski. Ainsi Jordan repart pour une nouvelle année, mais dans de nouvelles conditions : il
a un rêve et des objectifs. Il se donne enfin les moyens de les réaliser !
CHAPITRE 5
DÉVELOPPER UNE
MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL
ADAPTÉE
Au programme
Adopter une nouvelle méthodologie de travail permet d’en finir avec les
devoirs qui durent des heures, et permet à l’enfant de retrouver le plaisir
d’apprendre.
Tout d’abord, lorsqu’un enfant a une bonne note ou a réussi un exercice,
on peut lui demander : « Comment tu as fait pour y arriver ? T’es-tu
fabriqué des images dans ta tête ? T’es-tu répété plusieurs fois les
informations ? As-tu inventé un moyen mnémotechnique ? »
Cela aide l’enfant à déterminer les stratégies mises en place pour
apprendre et pour résoudre des problèmes.
Mon conseil
Attention à ne pas imposer une façon de faire à l’enfant.
Chacun d’entre nous développe ses propres stratégies. Il n’y en a pas une meilleure
que les autres. De plus, nous utilisons souvent plusieurs stratégies en même temps.
Aider un enfant à se connaître et à identifier les stratégies qui sont efficaces pour lui
l’aidera dans l’ensemble de son parcours scolaire et professionnel. Il est important
de veiller à ne pas lui imposer notre propre façon de faire.
Le lendemain
Encourager l’enfant à faire un exercice de respiration pour se
concentrer.
Avant de regarder sa leçon (cahier fermé), l’inciter à réciter sa leçon
(par écrit ou dans sa tête), puis à la relire et à vérifier qu’il n’a rien
oublié.
La veille de l’évaluation
Lui proposer d’apprendre en relisant plusieurs fois la leçon, ou en
l’écoutant et en la restituant plusieurs fois (réciter par écrit, dans sa tête
ou à quelqu’un).
À noter
Afin d’optimiser la mémorisation des informations, la première réactivation de la
mémoire doit avoir lieu dans les 12 heures après une séance de 1 heure. Il s’agit
d’une relecture d’une dizaine de minutes au maximum. Les réactivations suivantes
plus courtes doivent avoir lieu une semaine après, puis un mois après. Il s’agit de
faire l’effort de restituer (écrire ou réciter dans sa tête) tout ce qui revient à la
mémoire puis de vérifier que l’on n’a rien oublié. Avec cette technique, les
connaissances se fixent dans la mémoire à long terme.
Faire un exercice
Conseils pratiques pour les parents
Si l’enfant a des difficultés de compréhension à l’écrit ou présente des
difficultés dans l’écriture, les parents peuvent l’interroger à l’oral plutôt
qu’à l’écrit afin d’éviter de le mettre en difficulté.
Conseils pratiques pour les enfants
À la maison, comment s’y prendre pour réaliser un exercice ?
Faire un exercice de relaxation afin d’être en situation de confiance
devant l’inconnu (voir « Techniques de relaxation » p. 131).
Lire la consigne silencieusement jusqu’à la fin en se concentrant sur
le sens.
Reformuler la consigne pour en améliorer sa compréhension.
Relire la consigne une seconde fois, surligner les mots-clés. Cela
permettra ensuite d’aller plus vite lors de la réalisation d’un exercice
ou d’une rédaction.
Se demander si ce qu’on fait est bien conforme à la consigne.
De quoi a-t-on besoin pour répondre à la consigne ? Une leçon ou un
exercice particuliers, une calculatrice, un dictionnaire…
Apprendre à gérer son temps pendant les devoirs en utilisant un outil
servant à chronométrer (time timer, minuteur, réveil…) et déterminer
à l’avance combien de temps passer sur une leçon ou un exercice.
Relire sa production et la consigne, apprendre à se corriger et à se
donner une note.
APPRENDRE EN S’AMUSANT
Au programme
Jeu du dictionnaire
Une personne adulte choisit un mot peu connu dans le dictionnaire. Les
autres joueurs prennent ce mot en note et écrivent sur un petit papier
une définition qui leur semble plausible. Lorsque les joueurs ont
terminé, ils remettent leur définition à l’adulte, qui glisse la vraie
définition dans le paquet, mélange les feuilles et lit toutes les
définitions. Les joueurs votent ensuite pour la définition qui leur paraît
la plus appropriée. Si le joueur a choisi la définition du dictionnaire, il
gagne trois points. S’il a choisi la définition d’un autre joueur, ce
dernier gagne un point.
Variante : un adulte choisit au hasard un mot dans le dictionnaire et en
lit à voix haute la définition. Les joueurs doivent deviner de quel mot il
s’agit. Le premier qui trouve gagne un point. Le gagnant est le joueur
qui a le plus de points.
Jeu de l’alphabet
Les joueurs sont assis en cercle. Le premier joueur commence en disant
un mot commençant par la lettre « A ». Le joueur à sa droite dit un mot
qui commence par la lettre « B » et ainsi de suite avec toutes les lettres
de l’alphabet. Par exemple : « arbre, bretelle, cou, droit… »
Les joueurs qui hésitent trop longtemps ou disent « euh » passent leur
tour.
Jeu du baccalauréat
Chaque joueur dispose d’une feuille blanche sur laquelle il a dessiné
plusieurs colonnes : une colonne pour désigner un animal, une colonne
pour une ville, une pour un verbe, une pour un adjectif, une pour un
adverbe…
Les joueurs choisissent à tour de rôle une lettre. Le premier joueur qui a
trouvé un mot commençant par la lettre en question pour chaque
catégorie arrête le chronomètre. Ensuite, à tour de rôle, les joueurs
disent à voix haute les mots qu’ils ont trouvés pour chaque catégorie.
Un mot trouvé donne un point. Le joueur qui a le plus de points à la fin
de la partie a gagné.
Jeu du pendu
Un joueur choisit dans sa tête un mot dont il n’indique que le nombre de
lettres sous la forme de tirets sur un tableau ou une feuille. L’enfant doit
découvrir le mot choisi par l’autre joueur.
Pour cela, il dit à voix haute une lettre qu’il pense être présente dans le
mot. Si la lettre est présente, elle est notée à la place qu’elle occupe
dans le mot. Si la lettre n’est pas présente dans le mot, le deuxième
joueur dessine une des pièces d’un échafaud.
Si l’enfant devine le mot avant que l’échafaud ne soit entièrement
dessiné, il a gagné.
Jeu du devine-tête
On colle sur le front ou dans le dos de chaque joueur un Post-It ou un
carton sur lequel est écrit le nom d’un objet, d’un personnage célèbre ou
d’une action. Les joueurs ignorent ce qui est écrit, et posent des
questions aux autres pour essayer d’identifier ce qui est écrit sur leur
front ou dans leur dos.
Jeu de signes
Chaque joueur choisit un signe qui le désigne par exemple la langue
tirée, le pouce levé ou les bras croisés. À tour de rôle, chaque joueur
montre aux autres joueurs son signe.
Le premier joueur fait son signe puis appelle un autre joueur en faisant
le signe de ce dernier. Le deuxième joueur doit répondre en faisant son
signe et appeler un autre joueur avec le signe de ce joueur, et ainsi de
suite.
Jeu du labyrinthe
Fabriquer soi-même des labyrinthes en prenant une feuille quadrillée et
en dessinant avec un crayon à papier un chemin allant du départ vers
l’arrivée en suivant le quadrillage. Puis surligner au feutre sur les traits
du quadrillage qui n’ont pas encore été surlignés avec le crayon à
papier. Enfin, effacer le chemin tracé au crayon à papier. On trouve
également des labyrinthes à imprimer sur Internet.
Jeu de la bataille
Mélanger un jeu de 54 cartes. Chacun des deux adversaires dispose de
la moitié du paquet de cartes dans sa main. Le premier joueur pose une
carte face visible devant lui. Le deuxième joueur doit poser une carte
dont la valeur est supérieure pour gagner et emporter les deux cartes. Le
joueur qui gagne est celui qui a toutes les cartes du jeu dans sa main à la
fin de la partie.
Variante pour apprendre les tables de multiplication
Prendre la table que l’enfant doit apprendre et fabriquer les cartes
correspondantes. Sur une série de cartes, écrire par exemple 2 × 2,
2 × 3, 2 × 6… Sur une autre série, noter les résultats : 4, 6, 12…
Distribuer les cartes de façon que les joueurs n’aient pas la paire dans
leur main. Le premier joueur pose une carte sur la table, par exemple
2 × 2. Le deuxième joueur doit mettre la carte correspond au résultat
(4). Si c’est correct, il remporte les cartes. S’il se trompe, c’est l’autre
joueur qui remporte les cartes.
Jeu de la marelle
Dessiner à la craie sur le sol un parcours qui va de terre (un) à ciel. Les
trois premières cases se suivent verticalement, puis deux cases sont
disposées horizontalement (4 et 5), vient ensuite une case (6), deux
cases disposées horizontalement (7 et 8), et une dernière en forme de
demi-cercle (ciel).
Après avoir lancé un jeton (souvent un caillou) dans la première case,
les joueurs progressent dans les différentes cases à cloche-pied, en
évitant la case où se trouve la pierre, ainsi que les lignes du tracé, sur
lesquelles ils ne doivent pas empiéter.
Le premier enfant se place dans la case « terre » et lance le caillou dans
la première case. Il effectue le parcours aller-retour en comptant à voix
haute, en évitant la case 1 (où est le caillou). Il saute à cloche-pied dans
les cases simples (2, 3 et 6), bien au centre de chaque case pour ne pas
toucher le tracé. Il pose un pied dans chaque case pour les cases
« doubles » (4-5 et 7-8). Lorsqu’il arrive au sommet, dans les cases 7-8,
il fait demi-tour et refait de la même façon le parcours jusqu’à la case
« terre ».
S’il réussit, l’enfant laisse la place au joueur suivant et pourra, à son
prochain tour, effectuer de nouveau le parcours en lançant le caillou
dans la case 2, et ainsi de suite jusqu’à la case « ciel ».
S’il n’arrive pas à lancer le caillou dans la bonne case, ou s’il marche
sur le tracé de la marelle, il arrête et laisse la place au joueur suivant.
Quand ce sera de nouveau son tour, il reprendra son parcours au stade
où il s’était arrêté.
Ce jeu participe au développement de l’enfant en lui apprenant à garder
l’équilibre, à améliorer son adresse et à compter.
Le gagnant est celui qui arrive le premier à placer son jeton sur la case
« ciel » et à effectuer le parcours.
Jeu du Memory
Pour apprendre à compter. Prendre plusieurs petits cartons et dessiner
sur chaque carte de 1 à 20 cœurs. Prendre un autre paquet de cartons et
y écrire les chiffres 1 à 20. En fonction de l’âge de l’enfant, utiliser les
cartes jusqu’à 5 ou 10 ou 20. Placer les cartes face cachée sur la table.
L’objectif est de les apparier entre elles.
Pour cela l’enfant retourne les cartes par deux, puis les repose face
cachée si elles ne correspondent pas, en retourne deux à nouveau, etc.,
jusqu’à repérer des cartes à apparier, qu’il ou elle retire alors du jeu.
Jeu de dominos
Pour apprendre à compter. On recrée un jeu de dominos en écrivant
d’un côté un chiffre et en dessinant de l’autre par exemple
quatre triangles. L’enfant devra apparier en mettant bout à bout les
dominos entre eux.
Le journal de vacances
Inciter l’enfant à tenir un journal intime ou bien à faire un journal de
vacances.
Jeu de verbes
L’adulte écrit sur un tableau ou sur une feuille 4 ou 5 verbes. Les
joueurs doivent composer une phrase contenant tous les verbes. Le
premier joueur à avoir trouvé une phrase qui contient tous les verbes le
signale. Cette phrase peut être fantaisiste mais elle doit être cohérente.
Le joueur gagne un point. Le gagnant est le joueur qui a accumulé le
plus de points. Par exemple : si on propose les verbes « courir, chanter,
aboyer, sauter », on pourrait proposer la phrase « le chien court après le
chat et aboit mais le chat saute sur le mur, ce qui fait chanter le coq ».
Variante : chronométrer le jeu et élire la phrase la plus longue ou la plus
drôle.
Jeu de mots
L’adulte propose une lettre aux joueurs, qui ont 2-3 minutes pour
construire une phrase comportant un maximum de mots débutant par
cette lettre. La phrase peut être fantaisiste et drôle, mais elle doit être
cohérente. Une fois le temps imparti écoulé, chaque joueur dit sa phrase
à voix haute. On attribue un point par mot qui commence par la lettre
désignée.
Par exemple : la lettre choisie est « p ». « Père, pourrais-tu me prêter un
pantalon pour que je puisse partir le plus vite possible ? »
TRAVAILLER EN PARTENARIAT
AVEC L’ÉCOLE
CHAPITRE 7
Au programme
Avant l’évaluation
Le jour de l’évaluation
« Personne ne peut imaginer sans l’avoir vécu que tous les mauvais
élèves, même et surtout s’ils font preuve de désinvolture, n’ont qu’un
rêve : avoir de bonnes notes. »
Dr Olivier Revol, pédopsychiatre français
Avant l’évaluation
L’attitude que l’enfant adopte au moment de faire son travail scolaire ou
avant une évaluation est primordiale car elle influence la façon dont elle
ou il va pouvoir utiliser son intelligence.
« Une des clés du succès est la confiance en soi.
Une des clés de la confiance en soi est la préparation. »
Arthur Ashe, joueur de tennis américain
À noter
Un enfant en difficulté scolaire est toujours un enfant stressé : même s’il ne le
montre pas, fait le pitre, refuse de travailler. Il ne faut pas oublier sa souffrance : qui
peut vivre sereinement en situation d’échec ?
Et 20 % des enfants scolarisés présentent un trouble anxieux, 80 % des enfants qui
consultent un gastro-entérologue sont des enfants anxieux sans problème de santé.
À noter
Le stress est un ensemble de réactions physiologiques, comportementales,
psychologiques permettant à un individu de s’adapter aux exigences de son
environnement.
Le stress peut être positif, utile pour vivre et survivre, car il permet de mobiliser nos
ressources physiques et psychologiques pour montrer plus de rapidité, de
concentration, d’efficacité…
Mais si l’intensité du stress est trop élevée ou trop prolongée, il entraîne des
douleurs physiques (maux de ventre, tension musculaire, tachycardie…), inhibe
l’intelligence, la mémoire, paralyse (il empêche de passer à l’action).
Techniques de relaxation
Pré-requis
La relaxation est une technique de gestion des émotions. Elle
nécessite un entraînement régulier : plus elle est pratiquée,
plus elle sera rapide et efficace. Il est donc conseillé de faire
les exercices de relaxation plusieurs fois par semaine. La
pratique de la relaxation apporte un réel bien-être et améliore
la qualité de vie des personnes qui la pratiquent.
Aménagement du lieu
Disposer d’une lumière diffuse, style veilleuse. L’enfant
s’allonge par terre ou s’assied sur une chaise (idéalement avec
accoudoir).
Respiration
Parlez à votre enfant d’une voix basse et monocorde.
Demandez-lui de s’installer confortablement en croix (dans un
lit), ou bien le dos bien appuyé contre le dossier (dans un
fauteuil), les pieds bien à plat et les mains contre les cuisses
ou les accoudoirs.
« Respire calmement et profondément. Imagine que quand tu
expires, tu souffles sur une bougie et quand tu inspires, tu sens
une fleur. Maintenant, imagine qu’à la place du ventre tu as un
ballon de baudruche de ta couleur préférée. Imagine que
quand tu inspires, tu gonfles le ballon, et quand tu expires, le
ballon se dégonfle tout doucement. »
L’enfant doit sentir son ventre qui se gonfle et se dégonfle. Cet
exercice oblige les enfants à utiliser une respiration
abdominale qui est la base de la relaxation.
Répétez-le quatre fois jusqu’à ce que l’enfant adopte une
respiration abdominale lente et régulière.
Sentir son corps
« Imagine que tu es à l’intérieur d’un cocon magique qui te
protège de l’extérieur : des bruits, du froid, de la chaleur, des
agressions, des autres… À l’intérieur de ce cocon qui te
protège, tu es en sécurité, au chaud, il ne peut rien
t’arriver. Concentre-toi sur ta main droite (visualise-la, sens-la),
serre-la très fort pendant cinq secondes, puis relâche très
doucement, une à une, les différentes parties de ta main,
concentre-toi sur les sensations que tu ressens (lourdeur, etc.).
Respire lentement et profondément et imagine le ballon et le
cocon magique qui t’entoure et te protège.
Concentre-toi sur ta main gauche (visualise-la, sens-la), serre-
la très fort pendant cinq secondes, puis relâche très
doucement, une à une, les différentes partie de ta main et
concentre-toi sur tes sensations (lourdeur, etc.).
Respire lentement et profondément, imagine le ballon et le
cocon magique qui t’entoure et te protège.
Concentre-toi sur ton visage (visualise-le, sens-le) et fais une
grimace pendant cinq secondes, puis détends progressivement
toutes les parties de ton visage (le front est lisse, les paupières
sont lisses, la langue est lourde…). »
Refaites cet exercice avec les deux jambes et avec les
épaules.
Lorsque tout le corps de l’enfant est détendu, ses muscles
détendus, sa respiration lente et profonde, proposez-lui un
exercice de visualisation d’une image mentale.
La veille de l’évaluation
Faire les exercices de relaxation avec visualisation d’une image mentale
associée. L’enfant visualise chaque étape de son évaluation depuis le
moment où il passe les portes de son établissement scolaire, puis
traverse la cour, rentre dans la salle, s’assoit, reçoit sa copie, lit sa copie
et commence à rédiger…
À chaque fois que son niveau de stress monte pendant la visualisation
de ce qu’il va se passer, refaire les exercices de respiration et de
relaxation et visualiser l’image mentale.
Une fois que le niveau de stress est redescendu grâce aux techniques de
relaxation, reprendre la visualisation là où elle a été interrompue.
Lorsque le niveau de stress remonte, faire à nouveau ces exercices de
relaxation et ainsi de suite jusqu’à pouvoir faire toute la visualisation de
l’évaluation sans que le niveau de stress augmente.
Le jour de l’évaluation
Avant d’entrer dans la salle d’évaluation
Proposer à l’enfant de refaire les exercices de relaxation qu’il a faits la
veille de l’évaluation.
L’enfant s’entraîne à anticiper : quelle forme prendra l’évaluation : écrit,
oral, exercice, dissertation, QCM… ? Où la professeure veut-elle en
venir ? Sur quoi son maître peut-il l’interroger ?
Pendant l’évaluation
Encourager l’enfant à lire calmement et lentement toutes les questions
de l’évaluation. Cela l’aidera à anticiper ce sur quoi l’enseignant veut
l’interroger et à éviter les hors-sujets. Cela l’aidera également à éviter
de bloquer sur une première question qui n’est pas comprise ou dont
l’enfant ne connaît pas la réponse.
Ensuite l’enfant commence par répondre à la question qui lui apparaît
comme la plus facile (afin de se mettre en confiance).
Avant de commencer à répondre, lire calmement deux fois la consigne
afin de s’assurer qu’elle a été bien comprise et d’éviter les erreurs
d’inattention.
Avant de commencer à répondre, se poser deux questions :
Qu’est-ce qu’on me demande de faire ?
Comment est-ce que je m’y prends d’habitude pour résoudre ce type
de problème ? (Quelles leçons peuvent m’aider ? Qu’a dit le
professeur pour m’aider ? Ai-je déjà fait un travail comparable ?)
Lors d’une évaluation, pour que l’enfant apprenne à gérer son temps, on
peut l’encourager à utiliser une montre, un time timer,une horloge à
poser sur son bureau. L’enfant divise son temps de travail en :
temps de lecture et de relecture de l’énoncé ou de la consigne,
temps de rédaction du brouillon,
temps de rédaction sur la copie,
temps de relecture et de correction : une lecture pour le sens et une
seconde lecture pour les fautes d’orthographe.
Rédiger un brouillon
Le parent apprend à l’enfant à noter sur un brouillon uniquement les
idées clés qui lui viennent en tête afin de ne pas les oublier lors de la
rédaction et de ne pas perdre de temps à rédiger inutilement son
brouillon.
Pour une évaluation avec des questions
Certains enfants ou adolescents écrivent lentement et n’ont pas le temps
de tout rédiger. Dans ces cas-là, il est important de leur apprendre à faire
un « brouillon intelligent », dans lequel apparaissent les idées clés, les
mots-clés (dates, noms…) pour chaque réponse correspondant à l’idée
qu’ils veulent développer.
Hiérarchiser ces éléments en mettant un numéro à côté.
Développer ensuite la pensée directement sur la feuille d’évaluation.
Pour une dissertation
Il faut commencer par se poser deux questions :
Que sait l’élève sur ce sujet ? Noter toutes les idées qui passent par
la tête.
Que faut-il encore apprendre sur le sujet ? Noter les grandes idées et
où trouver l’information : à la bibliothèque, dans une leçon, dans un
livre, sur Internet…
Pour rédiger une dissertation, un certain nombre de règles doivent être
respectées.
Une dissertation commence toujours par une introduction, dans laquelle
est exposée la problématique (les différentes questions ou les
controverses que le sujet soulève) posée par le sujet. On peut se référer
aux définitions en lien avec le sujet puis on présente le plan de la
dissertation.
Rédiger l’introduction une fois les idées-clés définies. L’introduction
annonce le sujet, la problématique et le plan (les étapes à franchir pour
répondre aux questions soulevées par la problématique).
Une dissertation se termine toujours par une conclusion qui résume la
dissertation et débouche éventuellement sur des questions soulevées par
le sujet. La conclusion se rédige donc également après les idées-clés et
l’introduction.
Le plus souvent le corps de la dissertation doit comporter au moins deux
parties : une partie arguments « pour » puis une seconde partie qui
comprendra les arguments « contre ». Il est conseillé de commencer par
l’un ou l’autre en fonction des arguments les plus pertinents. Ainsi la
personne qui la lira commencera sa lecture avec des idées les plus
pertinentes, ce qui lui donnera une impression positive sur le reste de la
rédaction.
Avant de passer à la rédaction, je conseille à l’élève de pratiquer un
exercice de respiration. Cela l’aidera à garder son calme et sa
concentration.
FICHE PRATIQUE
Au programme
Il n’y a pas d’enfant paresseux
Travailler avec l’école
Connaître et repérer les différents troubles
Léa, 13 ans en 4e, vient consulter accompagnée de ses parents car elle présente des
troubles du comportement au collège. Ces problèmes de comportement existent depuis
très longtemps et se sont aggravés lors de son entrée en 6e.
C’est une jeune fille décrite par ses différents enseignants comme insolente, qui
perturbe la classe avec des prises de parole intempestives. Elle est régulièrement
collée car elle répond à ses professeurs et se moque d’eux… Ses affaires scolaires
sont très mal entretenues, son travail est bâclé, il manque des feuilles dans ses
cahiers…
Léa a bénéficié de plusieurs prises en charge psychologiques qui n’ont « rien donné »,
d’après ses parents.
Malgré ses problèmes de comportement, Léa a toujours eu des résultats scolaires
satisfaisants alors qu’elle travaille peu à la maison et semble ne pas écouter en classe.
Lors de nos entretiens, Léa se montre très espiègle et pleine d’humour. Elle peut
exprimer le fait qu’elle voudrait être différente car elle souffre de la situation.
Très vite, un haut potentiel intellectuel est suspecté et va être confirmé par la réalisation
d’un bilan psychométrique. Le diagnostic de précocité a permis à ses parents et à ses
enseignants de comprendre le comportement de Léa.
Les enseignants ont pris en compte ses particularités et ont aménagé le travail scolaire.
Cela a permis une amélioration des apprentissages au collège, de son comportement,
ainsi que de ses relations avec ses parents et avec ses camarades.
La dyslexie
La dyslexie est un trouble d’apprentissage de la lecture et de
l’acquisition de son automatisme.
Les enfants ne présentent pas de déficit intellectuel, ni de trouble
sensoriel, ni de trouble neurologique, ni de trouble affectif ou
comportemental.
Il s’agit d’un trouble durable qui persiste malgré la rééducation
orthophonique, qui ne permet que de développer des stratégies
d’adaptation.
Les tests de déchiffrage standardisés et validés effectués par les
orthophonistes doivent objectiver un retard de lecture pouvant aller de
dix-huit mois à deux ans. Le diagnostic ne peut pas être fait avant la fin
du CE1.
La prévalence de la dyslexie est de 5 à 8 % chez les enfants, quels que
soient le milieu social et la méthode de lecture utilisée.
La dyslexie entraîne des difficultés à lire et à écrire, à traiter rapidement
l’information, des difficultés de mémorisation, mais également de
gestion du temps et de l’espace.
L’enfant a des difficultés à lire (décoder l’écrit) : erreurs sonores,
paralexies, erreurs visuelles. L’enfant présente des difficultés de
compréhension du texte ou de l’énoncé mais a une bonne
compréhension quand l’énoncé est oralisé. Si on passe par une autre
modalité que l’écrit, son travail est bon.
L’enfant présente des difficultés en orthographe et une lenteur dans
toutes les activités comprenant de l’écrit (lecture ou écriture), et souvent
ne termine pas son travail.
L’écriture est souvent peu lisible dans son contenu et sa forme
(graphisme, orthographe et segmentation des mots).
Il existe plusieurs types de dyslexie en fonction de la voie de lecture
atteinte : phonologique (atteinte de la voie d’assemblage), lexicale
(atteinte de la voie d’adressage), mixte (atteinte de la voie d’assemblage
et d’adressage). La voie d’assemblage est utilisée chez le lecteur
débutant ou chez le lecteur expert confronté à des mots qu’il n’a jamais
rencontrés auparavant : le lecteur doit décomposer le mot en unités plus
petites puis le recoder sous forme orale. La voie d’adressage est utilisée
chez le lecteur expert, qui reconnaît les mots qu’il a déjà rencontrés
antérieurement : une adresse du mot existe dans son lexique mental et il
parvient à l’identifier en retrouvant l’adresse. Le lecteur compétent
utilise pour lire la voie d’adressage. Mais l’enfant apprenti lecteur
utilise pour lire la voie d’assemblage car, pour lui, tous les mots sont
inconnus.
La dyslexie la plus fréquente est donc la dyslexie phonologique (ou
dyslexie dysphonétique) qui est l’atteinte de la voie d’assemblage : elle
se caractérise par une difficulté à lire les mots nouveaux.
L’enfant présente une difficulté à convertir les unités orthographiques
(graphèmes) en unités sonores (phonèmes). Il confond les sons, a des
difficultés à transcrire les lettres en sons, à assembler les sons entre eux
pour en faire des formes sonores de mots qui ont un sens.
La dyslexie dyséidétique (ou dyslexie lexicale, ou dyslexie de surface)
est une difficulté à mémoriser la forme globale des mots.
La dyspraxie
La dyspraxie est un trouble de l’organisation du regard, de la
planification et de la réalisation gestuelle. La prévalence de la dyspraxie
est de 5 % chez les enfants, quels que soient le milieu social et la
méthode de lecture utilisée.
Les enfants ne présentent pas de déficit intellectuel, ni de trouble
sensoriel, ni de trouble neurologique, ni de trouble affectif ou
comportemental. Il s’agit d’un trouble durable qui persiste malgré les
rééducations en psychomotricité ou en ergothérapie.
On voit chez l’enfant quelqu’un de très maladroit, d’inattentif, lent dans
la réalisation d’une tâche, fatigable. Le geste est lent, maladroit et non
automatisé.
L’enfant présente des difficultés à faire des schémas, des puzzles, à
reproduire des figures, à faire du découpage, des jeux de construction,
du collage, du coloriage…
L’enfant présente des difficultés à apprendre à écrire.
Il existe plusieurs formes de dyspraxie.
La dyspraxie idéatoire est une impossibilité de réaliser des gestes qui
ont une valeur symbolique : signe de croix, salut militaire…
La dyspraxie idéo-motrice est un défaut d’élaboration de procédures
complexes permettant l’utilisation d’outils (faire ses lacets, découper
avec des ciseaux…).
La dyspraxie constructive est l’impossibilité d’agencer spatialement
des éléments entre eux pour en faire une construction aboutie.
La dyspraxie visuo-spatiale est un trouble praxique constructif
associé à un trouble de l’organisation du regard (défaut de
coordination entre l’œil et la main).
La dysgraphie est un trouble persistant de la réalisation du geste
graphique affectant la forme de l’écriture.
La dyscalculie
La dyscalculie est un trouble de l’apprentissage de l’arithmétique chez
l’enfant, qui ne peut être expliqué par un environnement
d’apprentissage appauvri, ni par un déficit intellectuel ni par une atteinte
organique.
Elle se manifeste chez certains enfants qui, bien qu’ayant une
intelligence normale, n’arrivent pas à résoudre des calculs simples ou
peuvent se montrer incapables d’évaluer à l’œil nu de petites quantités,
comme deux ou trois objets placés devant eux.
Ils ont aussi le plus grand mal à comprendre qu’un nombre puisse être
plus grand qu’un autre.
Ce trouble est dû à un dysfonctionnement dans les domaines
de la logique,
de la construction des nombres,
des opérations sur les nombres.
L’enfant présente des difficultés en calcul (tables de multiplication, de
soustraction, d’addition, de division) et peut confondre les signes +, -, ÷
et ×.
L’enfant présente des difficultés pour compter sa monnaie et lire
l’heure, des difficultés à comprendre le concept du temps et à estimer le
temps qui passe.
La dysphasie
La dysphasie est un trouble de l’apprentissage du langage oral.
Les enfants ne présentent pas de déficit intellectuel, ni de trouble
sensoriel, ni de trouble neurologique, ni de trouble affectif ou
comportemental.
Il s’agit d’un trouble durable qui persiste avec un déficit durable et
significatif des performances verbales malgré la rééducation.
La dysphasie touche environ 1 % des enfants d’une classe d’âge, dont
deux tiers de garçons.
Il existe trois types de dysphasie :
la dysphasie de réception (atteinte de la compréhension),
la dysphasie d’expression (atteinte de l’expression),
la dysphasie mixte (atteinte de la compréhension et de l’expression).
À noter
La présence d’idées noires chez les enfants et adolescents est un critère de sévérité
et doit justifier une consultation en urgence auprès d’un psychiatre spécialiste de
l’enfant et de l’adolescent.
CHAPITRE 9
Au programme
Exemple de contrat
Gavin Reid et Shannon Green : 100 idées pour venir en aide aux élèves
dyslexiques, Paris : Tom Pousse, 2011.
Francine Lussier, 100 idées pour gérer les troubles de l’attention, avec ou
sans hyperactivité (TDA/H), et pour aider les enseignants, les parents et
les enfants, Paris : Tom Pousse, 2014.
Jeanne Siaud-Facchin, Tout est là, juste là, Paris : Odile Jacob, 2014.
Annick Vincent, Mon cerveau a besoin de lunettes. Vivre avec
l’hyperactivité, Montréal (Canada) : Québécor, 2010.
Rémi Brissiaud, Comment les enfants apprennent à calculer. Au-delà de
Piaget et de la théorie des ensembles, Paris : Retz, 1989.
Didier Pleux, Peut mieux faire. Remotiver son enfant à l’école, Paris : Odile
Jacob, 2008.
Christophe André et François Lelord, L’estime de soi. S’aimer pour mieux
vivre avec les autres, Paris : Odile Jacob, 2008.
Marie-Claude Béliveau, Au retour de l’école… La place des parents dans
l’apprentissage scolaire, Montréal (Canada) : éditions du CHU Sainte-
Justine, 2011.
Jean Cottraux, Les psychothérapies comportementales et cognitives, Paris :
Masson, 2011.
Gisèle George, J’en ai marre de crier ! Comment se faire obéir sans
hausser le ton, Paris : Eyrolles, 2012.
Gisèle George, La confiance en soi de votre enfant, Paris : Odile Jacob,
2007.
Gisèle George, Mon enfant s’oppose. Que dire ? Que faire ?, Paris : Odile
Jacob, 2000.
Éline Snel, Calme et attentif comme une grenouille. La méditation pour les
enfants… avec leurs parents, Paris : Les Arènes, 2012.
Philippe Hindré, Réussir à l’école : moins de stress, plus de plaisir, Paris :
Hachette, 2014.
SITOGRAPHIE
Le site TV : http://pourtous.lesite.tv
Sur abonnement : 1,50 € par élève
Site de livres téléchargeables au format mp3 :
www.litteratureaudio.com/notre-association
Le site Le cartable fantastique propose des exercices en ligne pour
les enfants dyspraxiques :
www.cartablefantastique.fr/Ressources/LeCartableFantastiqueDeMa
non
Il est possible de télécharger les exercices et de se créer un ENT sur
le site pour créer ses propres exercices.
Albums illustrés avec texte adapté : « Le cartable fantastique » :
www.cartablefantastique.fr/Ressources/Litt%e9ratureJeunesse
Correcteur de grammaire et d’orthographe en ligne : bonpatron.com
Site de pictogrammes gratuits et libres de droits : www.picto.qc.ca
Site « Les troubles spécifiques du langage écrit ». Pistes d’adaptation
pour le collège : www.ac-lyon.fr/espace-
ia42/ash/tsle/outilsCDamen.html
Site d’histoires audio : www.iletaitunehistoire.com
Site TDAH-et-alors : vous propose, entre autres, des questionnaires
afin de dépister les difficultés de votre enfant et des propositions
d’aménagements pédagogiques :
https://sites.google.com/site/tdahetalors/home
AIDES INFORMATIQUES
SIGLES
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