ASSOCIATION FRANÇAISE DES TUNNELS

ET DE L’ESPACE SOUTERRAIN

Organisation nationale adhérente à l’AITES

www.aftes.asso.fr

Recommandations
de l’AFT E S

Calcul, fabrication et
mise en œuvre des
cintres réticulés
GT23R1F1
 AFTES
RECOMMANDATIONS RELATIVES A

CALCUL, FABRICATION ET MISE EN ŒUVRE

DES CINTRES RETICULES
L’A.F.T.E.S. recueillera avec intérêt toute suggestion relative à ce texte.

Version I - 1999 - approuvée par le Comité Technique du 23/11/99

Texte présenté par

J.TRICLOT, animateur du Groupe de Travail n° 23

Ont participé à l’élaboration du document :

MM. H.A. FORGERIT et B. CONSTANTIN, CETU - M. GIVET, SIMECSOL. - H.THIEBAUT, SETEC -
P. ICHARD, BORIE SAE - P. FORAZ, SOTRABAS - P. GOYET, Entreprise BEC - M. DANION, SAS - CIA -
R. MARUCCO, MECSIDER - J. CAMPORELLI, ARCANE - J. FROMENTAL, BARTEC
MM. DARDARD et CONSTANT, SNCF - Département VO - O.VION, ACROTERE

Sont remerciés pour leur participation à la relecture du document :

MM. J. GUILLAUME, J. LAUNAY, Y. LEBLAIS

S O M MA I R E

Pages Pages
Chapitre 1 - DOMAINE D’APPLICATION 344 II.3.B.2 Calcul de la raideur et de la résistance des coques en
1.1 NOTION DE REHABILITATION 344 béton projeté armé de cintres réticulés 346
1.2 DEFINITIONS DES DIFFERENTES FAMILLES II.3.B.2.1 Raideur des coques 346
DE TRAITEMENT 344 II.3.B.2.2 Résistance des coques 346
1.3 DOMAINE D’APPLICATION DES RECOM- II.4 DOMAINES D'APPLICATION DES CINTRES RETI-
MANDATIONS 344 CULES 346
CHAPITRE II - JUSTIFICATION DES CINTRES RETI- II.4.A TABLEAU 1 347
CULES DANS LE CALCUL DU SOUTENEMENT EN II.5 PRISE EN COMPTE DANS LES CALCULS DE
BETON PROJETE 344 DIMENSIONNEMENT 347
II.1 INTRODUCTION 344 II.5. A CALCUL DES EFFORTS DANS LE SOUTENEMENT 348
II.2 FONCTION DES CINTRES RETICULES DANS LE II.5.B JUSTIFICATION DU CINTRE ET DU BETON PRO-
SOUTENEMENT PAR BETON PROJETE 344 JETE 348
II.2.A ROLE DU BETON PROJETE EN SOUTENEMENT II.5.C CAS D'UN OUVRAGE DEFINITIF 348
DE TUNNEL 344 CHAPITRE III - CAHIER DES CHARGES POUR LA
II.2.B SPECIFICITE DES CINTRES RETICULES 345 FABRICATION DES CINTRES RETICULES 348
II.2.B.1 Cintres réticulés comparés aux cintres laminés 345 III.1 INTRODUCTION 348
II.2.B.2 Cintres réticulés associés aux coques en béton pro- III.2 DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 348
jeté 345 III.2.A CONCEPTION DU CINTRE RETICULE 348
II.2.C ROLE DES CINTRES RETICULES DANS UN SOU- III.2.B PRECAUTIONS PARTICULIERES 349
TENEMENT EN BETON PROJETE 345 III.2.C CONDITIONS DE FABRICATION 349
II.3 COMPORTEMENT ET RESISTANCE DES COQUES III.2.C.1 Barres longitudinales d'intrados et d'extrados 349
DE SOUTENEMENT EN BETON ARME DE CINTRES III.2.C.2 Barres de réticulation et de fermeture de réticula-
RETICULES 345 tion 349
II.3.A COMPORTEMENT 345 III.2.C.3 Assemblages 349
II.3.B RESISTANCE DES COQUES EN BETON PROJETE III.2.C.4 Boulons d'assemblages 350
ARME DE CINTRES RETICULES 345 III.3 FABRICATION DES ELEMENTS RETICULES 350
II.3.B.1 Distribution des efforts dans un cintre réticulé 346 III.3.A DESSINS D'EXECUTION 350

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999 343

 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés

Pages Pages
III.3.B GABARITS DE FABRICATION 350 CHAPITRE IV - MISE EN ŒUVRE DES CINTRES
III.3.C CINTRAGE ET FACONNAGE - BARRES LONGI- RETICULES 355
TUDINALES ET RETICULATION 350 IV.1 INTRODUCTION 355
III.3.D SOUDURES 350 IV.2 MISE EN ŒUVRE ET CONTROLES 355
III.3.E TOLERANCES DE FABRICATION 351 IV.2.A CONDITIONNEMENT , STOCKAGE ET MISE A
III.4 CONTROLES - PLAN QUALITE DU SUIVI DE PIED D'ŒUVRE 355
FABRICATION DES CINTRES RETICULES 351 IV.2.B ASSEMBLAGE DES ELEMENTS RETICULES 355
III.4.A DEFINITION DES CONTROLES 351 IV.2.C LONGRINES RETICULEES 355
III.4.B ORGANISATION DES CONTROLES 352 IV.2.D ERECTION ET POSITIONNEMENT 355
III.5 NETTOYAGE - MARQUAGE - CONDITIONNE- IV.2.E CONTROLES DE LA MISE EN ŒUVRE 356
MENT - TRANSPORT - STOCKAGE 353 IV.3 PROJECTION DU BETON 356
III.5.A NETTOYAGE 353 IV.3.A CONDITIONS A REMPLIR 356
III.5.B MARQUAGE 353 IV.3.B MODE OPERATOIRE 356
III.5.C CONDITIONNEMENT 353 IV.3.B.1 Pointe du triangle situé en extrados 356
III.5.D TRANSPORT 353 IV.3.B.2 Pointe du triangle en intrados 356

ES
III.5.E STOCKAGE 353 IV.4 ASSOCIATION A D'AUTRES ELEMENTS DE
III.6 REFERENCES NORMATIVES 353 SOUTENEMENT 356
III.7 CARACTERISTIQUES ET IDENTIFICATION DES BARRES DE PRESOUTENEMENT OU D'ENFILAGE 356
ACIERS Fe E 500 S ET TUBAR 520 / 600® 353 ANNEXES
III.8 FICHE TECHNIQUE POUR LA FABRICATION DES ANNEXE 1 - TABLEAU 2 - RAPPEL DE LA CLASSIFICATION
CINTRES RETICULES 354 AFTES DES MASSIFS ROCHEUX 357
ANNEXE 2 - REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 358
ANNEXE 3 - SYMBOLES ET ABREVIATIONS 358

CHAPITRE I - OBJET DES CHAPITRE II - JUSTIFICATION 1 - Membrane protectrice contre l'alté-

RECOMMANDATIONS
FT
I.1 - INTRODUCTION
Ce chapitre définit le cintre réticulé et le
domaine d'application des recommandations.
I.2 - DEFINITION DU CINTRE
RETICULE
Un cintre réticulé est un élément de sou-
tènement métallique à structure tri-
dimensionnelle destiné a être associé au
béton projeté.
Il est fabriqué essentiellement avec de l'acier
de type Haute Limite Elastique Re ≥
A
DES CINTRES RETICULES
DANS LE CALCUL DU
SOUTENEMENT PAR BETON
PROJETE
II.1 - INTRODUCTION
Ce chapitre précise et justifie le rôle des
cintres réticulés dans le soutènement provi-
soire ou définitif en béton projeté des tunnels
ou galeries souterraines. Il précise leur com-
portement et indique la façon de les justifier
dans le calcul du soutènement.
II.2 - FONCTION DES
ration du terrain et "colle" permettant d'assu-
rer le jointoiement des grains du sol et d'évi-
ter qu'une désorganisation en chaîne du
terrain ne se développe. Dans ce cas, le béton
projeté n'est pas sollicité au cisaillement.
2 - Membrane résistante permettant de
bloquer les instabilités locales et de préserver
ainsi la résistance du terrain à faible distance
du parement : elle joue le rôle de "pont" entre
les éléments de soutènement (cintres) ou de
renforcement du terrain (boulons). Dans ce
cas, le béton projeté est surtout sollicité au
cisaillement.
3 - Anneau de structure capable de limi-
ter les convergences et donc la décompres-
sion du terrain et reprendre des moments :

500 N / mm2.
I.3 - DOMAINE D'APPLICA-
TION DES RECOMMANDA-
TIONS
Les recommandations s'appliquent seulement
aux cintres réticulés mis en œuvre dans les
tunnels ou les galeries souterraines, tant en
travaux neufs qu'en réparations d'ouvrages
anciens, de moyenne et de grande section.
Elles ne s'appliquent pas aux cintres réticulés
mis en œuvre pour les travaux neufs ou les
réparations d'ouvrages souterrains de petites
dimensions (petite section), tels que : puits,
égouts, tunnel ou galerie.
CINTRES RETICULES DANS
LE SOUTENEMENT DES
TUNNELS
II.2.A - ROLES DU BETON
PROJETE EN SOUTENEMENT
DE TUNNEL
Les trois rôles principaux du béton projeté,
tels qu'ils sont définis dans la recommanda-
tion AFTES du Groupe de Travail «Calcul des
soutènements et revêtement en béton pro-
jeté» et dans les annexes du fascicule 69 du
CCTG sont rappelés ci-après :
cet anneau peut être renforcé par des nappes
de treillis soudé ou par des cintres ou par l'in-
corporation de fibres métalliques dans le
béton projeté.
Les cintres réticulés, quand ils sont associés au
béton projeté, permettent au rôle "mem-
brane résistante" de s'exercer et de ren-
forcer "l'anneau de structure" quand cela
est jugé nécessaire.
Au delà de ces considérations théoriques, il
faut souligner les différences que présentent
les cintres réticulés par rapport aux cintres
laminés et analyser leurs appor ts dans les
soutènements à base de béton projeté.

344 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999

 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés
II.2.B - SPECIFICITE DES CINTRES
RETICULES
II.2.B.1 - Cintres réticulés comparés
aux cintres laminés
1 - Ils présentent grâce à leur structure évi-
dée un "effet de masque" moindre vis à vis
de la projection du béton que dans le cas des
cintres laminés types HEB ou TH. Cela va dans
le sens d'une recherche de la continuité et
donc de la rigidité longitudinale de la coque
en béton projeté.
Cette continuité peut être exploitée dans le
cas d'une excavation en plusieurs phases :
ES
- par exemple, dans le cas d'une excavation
par demi section supérieure et inférieure.
L'utilisation des cintres laminés types HEB
conduit à prévoir une longrine pour relier
entre eux les "anneaux" juxtaposés qui consti-
tuent le soutènement, avant d'excaver la demi
section inférieure. Cette longrine n'est plus
nécessaire quand la coque de soutènement
est continue, sauf si on rencontre de grandes
concentrations d'efforts en pied de cintres.
La rigidité longitudinale de la coque est égale-
ment recherchée dans le cas d'une excava-
tion en plusieurs phases rapprochées : typi-
quement calotte, stross - radier contre voûté.
Dans ce cas, il peut même être possible d'in-
FT
cliner les cintres réticulés vers l'avant afin de
bénéficier d'une résistance accrue de la
coque au plus près du front de taille.
2 - Ils facilitent la mise en œuvre des élé-
ments de présoutènement (enfilages de barres
à travers la réticulation) quand le risque d'ap-
parition de hors profils à l'excavation s’ac-
croit.Toutefois les cintres réticulés ne sont pas
adaptés à du HP importants.
3 - Ils présentent une plus grande facilité de
mise en œuvre que les cintres lourds de type
HEB, mais, leur rigidité et leur résistance sont
inférieures. Ceci doit cependant être relativisé
par le fait que leur limite élastique est supé-
rieure à celle des cintres de type HEB.
A
4 - Ils présentent des rigidités (500 à 560 MPa)
voisines des cintres TH (240 à 360 MPa), mais
ils ont des capacités de déformations bien
inférieures : en fait, les domaines d'utilisation
des cintres réticulés et des cintres TH sont
bien distincts. Les cintres réticulés convien-
nent pour les faibles convergences (quelques
1/1000 de diminution relative du diamètre)
alors que les cintres TH sont adaptés aux
grandes déformations des terrains (plusieurs
1/100).
II.2.B.2 - Cintres réticulés associés aux
coques en béton projeté.
1 - Ils apportent une capacité de soutène-
ment plus élevée que dans le béton projeté
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999
seul, et au très jeune âge ; c'est à dire au front
de taille, et dans une moindre mesure à long
terme.
2 - Ils permettent de mieux contrôler les
épaisseurs de béton projeté mises en œuvre.
3 - Ils assurent le calage et le bon positionne-
ment du treillis soudé avant l'application du
béton projeté.
4 - Ils rendent plus ductile la coque de béton
projeté (le béton projeté seul est essentielle-
ment fragile, même armé de fibres).
5 - Ils permettent des reprises de bétonnage
plus résistantes en méthode séquentielle.
6 - En certaines circonstances, ils permettent
de mieux contrôler le profil de l'excavation,
d'où une pression de soutènement homogé-
néisée, des moments parasites dans la coque
diminués et une résistance accrue du soutè-
nement.
Les cintres réticulés apparaissent donc davan-
tage comme étant des éléments de renforce-
ment des coques en béton projeté que
comme des cintres d'un type particulier.
La conception du soutènement avec cintres
réticulés, sa mise en œuvre et les méthodes
de dimensionnement employées doivent
prendre en compte les spécificités de ce type
de cintres et celles du béton projeté.
II.2.C - FONCTIONS DES CINTRES
RETICULES DANS UN SOUTENE-
MENT EN BETON PROJETE
1 - A court terme, ils apportent une capa-
cité accrue au très jeune âge du béton pro-
jeté (c’est-à-dire au front de taille).
Par l'intermédiaire d'éléments de présoutè-
nement mis en place à travers la réticulation,
ils permettent de reprendre le poids d'une
cloche de terrains décomprimés dans l'em-
prise du décousu ; le poids de cette cloche
doit être modéré (il s'agit généralement de
limiter les hors profils dans les terrains fortement
fracturés) et les cintres doivent avoir été reliés
par des entretoises, calés avec du béton pro-
jeté et éventuellement cloués au terrain par
des boulons.
2 - Loin en arrière du front de taille, à
moyen et à long terme, ils apportent une plus
grande résistance au soutènement et le ren-
dent plus "ductile".
3 - Ils n'introduisent pas de discontinuité
mécanique dans la coque en béton projeté, la
rigidité et la résistance longitudinale de celle-
ci étant conservées.
II.3 - COMPORTEMENT ET
RESISTANCE DES COQUES
DE SOUTENEMENT EN
BETON PROJETE ARME DE
CINTRES RETICULES
II.3.A - COMPORTEMENT
Au front de taille, le comportement du
cintre réticulé est celui d'un arc de rigidité et
de résistance modérées sur appuis simples.
Pour éviter les problèmes de flambement, il
est donc nécessaire d'avoir recours à des
entretoises et/ou à un clouage du cintre au
terrain.
En arrière du front de taille, le compor-
tement est celui d'une armature passive du
béton projeté.
II.3.B - RESISTANCE DES COQUES
EN BETON PROJETE ARMEES DE
CINTRES RETICULES
Comme précisé ultérieurement, l'un des inté-
rêts principaux des cintres réticulés est qu'ils
assurent une meilleure continuité longitudi-
nale de la coque en béton projeté par rap-
port à celle obtenue par les cintres lourds
type HEB.
Il serait intéressant d'analyser l'appor t de
façon quantitative, mais les méthodes de cal-
cul, bien rodées, manquent pour cette ana-
lyse. Il faut donc se limiter à évaluer, de façon
classique, la contribution des cintres réticulés
dans les coques en béton projeté soumises
aux sollicitations normales.
Les règles de calculs du BAEL pour les élé-
ments soumis à la flexion composée sont
appliquées pour évaluer la résistance du sou-
tènement. En ALLEMAGNE, la norme DIN
1045 équivalente aux règles du BAEL est utili-
sée.
On ne tient pas compte d'une éventuelle
réduction de l'adhérence acier béton par
défaut localisé d'enrobage des aciers, car, on
peut admettre que la déformation de la
coque étant imposée par le terrain, il n'y a pas
de glissement du cintre par rapport au béton
projeté.
Il n'y a pas lieu non plus de limiter la longueur
de la coque en béton projeté associée au
cintre réticulé.
Pour la justification, la section prise en compte
a une largeur égale à l'espacement entre les
cintres et une hauteur égale à l'épaisseur du
béton projeté.
Dans un premier temps, il est intéressant de
rappeler quelle est la distribution des efforts
dans les différents éléments en section cou-
rante d'un cintre réticulé et l'impor tance
mécanique de la réticulation.
345
 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés

II.3.B.1 - Distribution des efforts dans II.3.B.2.1 - Raideur des coques

un cintre réticulé
L'analyse de la distribution des efforts en sec- Type de ES (en MN/m) EI (en MNm2/m)
tion courante d'un cintre réticulé montre que cintre BP seul BP + CR Gain BP seul BP + CR Gain
les brins longitudinaux subissent des 95-22-32 1462 1790 +18 % 5,40 6,64 +19 %
contraintes de traction ou de compression
130-26-34 1746 2160 +19 % 9,12 11,77 +22 %
dues au moment et à l'effort normal dans le
cintre. BP : béton projeté ; CR : cintre réticulé
Si on admet que la déformation du cintre est Les recommandations AFTES précisent, en
La raideur de la coque est imputable pour
homogène, ce qui ne peut être obtenu que si fonction de ces critères, les types de soutène-
les brins longitudinaux aux extrémités des 20 % environ à celle du cintre réticulé, ce qui
est faible. Les cintres réticulés n'ont donc ment les plus adaptés.
éléments du cintre sont liaisonnés entre eux
de façon infiniment rigide, ou si le cintre est qu'une influence modérée sur la diminution Pour chacun des paramètres impor tants
enrobé de béton projeté, les barres de réticu- des vitesses de convergence du terrain. Leur décrivant les conditions géologiques et géo-
raideur peut être négligée dans les calculs

ES
lation reprennent les contraintes dues à l'ef-
for t tranchant seul, celles-ci peuvent être
faibles puisque l'effort tranchant dans un sou-
tènement est faible.
Cependant, en pratique, les conditions de la
déformation homogène du cintre réticulé ne
sont pas respectées et la réticulation peut
subir des efforts élevés qui justifient que les
soudures soient parfaitement dimensionnées
et correctement réalisées.
II.3.B.2 - Calculs de la raideur et de la
résistance des coques en béton pro-
jeté armé de cintres réticulés.
Les quelques calculs présentés ci-après ont
pour objet de fixer des ordres de grandeur de
raideur et de résistance de coques en béton
FT
projeté armé de cintres réticulés, dans des
configurations typiques.
On envisage deux configurations de soutène-
ment type avec cintres réticulés à trois brins
(cintres triangulaires), espacés de 1,00 m, enro-
bés de béton projeté. L'enrobage est de 3 cm
à l'intrados et à l'extrados du cintre.
Les cintres réticulés et les épaisseurs de
béton pris en compte sont les suivants :
Cintre 95-22-32 (*) (inertie moyenne),
béton projeté épaisseur : 21 cm.
Cintre 130-26-34 (*) (plus grande inertie
disponible), béton projeté épaisseur : 25 cm.
A
d'interaction sol et structure.
II.3.B.2.2 - Résistance des coques
Dans le but d'évaluer l'influence des cintres
réticulés sur la résistance des coques en
béton projeté, on a calculé les interactions par
mètre linéaire de coque, avec et sans cintre
réticulé, pour les mêmes cas de figure que
ceux envisagés ci-dessus.
Les méthodes de calculs issues des textes
suivants sont utilisées, à cette fin de compa-
raison :
- Avec cintre réticulé : flexion composée
du BAEL à l'ELU.
- Sans cintre réticulé : Méthode de PERA,
DEFFAYET et CHAPEAU (TOS n° 103)
(Voir tableau ci-dessous)
Il apparaît clairement que l'amélioration la
plus significative apportée par les cintres réti-
culés est obtenue pour les sollicitations en
flexion à court terme. A moyen terme, le gain
de résistance est moindre, bien que significatif.
II.4 - DOMAINES D'APPLI-
CATION DES CINTRES RETI-
CULES
Les dispositifs de soutènement à mettre en
techniques, des grilles d'évaluation des princi-
paux types de soutènements sont données,
elles permettent, à l'ingénieur concepteur du
projet, d'orienter son choix.
Ainsi, un type de soutènement donné peut
être :
"recommandé", "possible", "très mal
adapté", ou "impossible" à mettre en
œuvre.
Comme déjà signalé, les cintres réticulés doi-
vent toujours être mis en œuvre avec du
béton projeté et de ce fait, leurs conditions
d'application sont liées aux conditions d'appli-
cation du soutènement par béton projeté.
L’espacement conseillé entre cintres réticulés
doit rester dans la plage 0,80 m - 1, 80 m.
On pourrait directement utiliser les recom-
mandations existantes pour le béton projeté,
mais il a paru intéressant de donner une grille
d'évaluation du soutènement par cintres réti-
culés, afin de faire apparaître cer taines
nuances d'utilisation. (cf. tableau 1, § II-4-A).
• Adapté
ο Applicable
x Non requis en conditions normales
X Pas adapté
Pour cette raison, les classes d'évaluation ont

(*) cintres type ARCANE - PANTEX. été modifiées comme suit :

œuvre lors de la construction d'un tunnel
Les comportements à court terme CT (CT dépendent essentiellement des conditions La classification AFTES des massifs
au front) et à moyen et long termes MLT géologiques et du procédé de construction rocheux est rappelée dans ces recomman-
(c'est à dire jusqu'à la mise en place du revête- adopté. dations (cf. tableau 2 en ANNEXES).
ment définitif) sont envisagés pour chaque
configuration, en prenant en compte les TYPE DE
CT N max. adm. (pour M = 0) N max. adm. (pour N≈N max. adm/2)
caractéristiques suivantes pour le béton pro- CINTRE
ou en kN / m en kN / m
jeté : RETICULE
MLT
ARCANE BP seul BP + CR Gain BP seul BP + CR Gain
CT, résistances caractéristiques du béton
projeté à 8h, fc 8h = 5 MPa. 95-22-32 CT 350 900 + 160 % 10 38 + 280 %
Module E = 7000 MPa id MLT 1820 2660 + 45 % 48 82 + 70 %
MLT, résistances caractéristiques du béton 130-26-34 CT 430 1100 + 160 % 13 65 + 400 %
projeté à 28j, fc28j = 25 MPa.
Module E = 7000 MPa id MLT 2180 3200 + 45 % 68 127 + 85 %

CT : court terme MLT : moyen et long termes BP : béton projeté CR : cintre réticulé

346 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999

 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés

II - 4 - A - TABLEAU 1
CRITERES DOMAINES D'APPLICATION
1 - CRITERES RELATIFS AU TERRAIN ENCAISSANT
COMPORTEMENT MECANIQUE ROCHES SOLS
R1 R2a R2b R3a R3b R4 R5a R5b R6a R6b
Applicabilité x b1 x b1 x b1 x b1 ο • • ο X X
DISCONTINUITES Nb de familles N1 N2 N2 - N4 N5
Orientation Or2 / Or 3 Quelconque
Espacement S1 - S3 S1-S3 S3-S5
Applicabilité x x • ο c1 ο c1
ALTERABILITE / GONFLEMENT Délitage Dissolution Gonflement
Applicabilité • • • à X a1

ES
HYDROGEOLOGIE Terrain Roches (R1 - R4) Sols (R5 - R6)
Charge H1 H2 / H3 H1 - H3
Perméabilité K1 - K3 K4 K1 / K2 K3 / K4 K1 / K2 K3 / K4
Applicabilité X g1 X g1 X g1
COUVERTURE C<D CN1 CN2 CN3 C< 1,5 D σο modéré σο < 10 MPa
Applicabilité • • • • • • •
2 - CRITERES RELATIFS A L’OUVRAGE
DIMENSIONS DE L’OUVRAGE D < 2,50 M 2,50 M < D < 10,00 M D < 10,00 M
Applicabilité X • •
MODE D’ABATTAGE Pleine section Section divisée Inter sections
Applicabilité • h1 ο h1 •
MOYENS D’ABATTAGE Explosif Attaque ponctuelle
Applicabilité ο n1 ο
FT
DESTINATION DE L’OUVRAGE Soutènement provisoire Soutènement définitif Renforcement ou ouvrage
existant
Applicabilité ο • m1 •
3 - CRITERES RELATIFS A L’ENVIRONNEMENT
ENVIRONNEMENT Sensibilité du site aux tassements
Applicabilité ο f1
- a1 : Dans les terrains fortement gonflants ( type anhydrite ), la capacité d'un anneau en béton projeté, même renforcé de cintres réticulés peut
être insuffisante.
- b1 : Un soutènement boulons et /ou béton projeté suffit normalement.
- c1 : Avec des barres à l'enfilage éventuellement.
- f1 : Adapté dans la mesure où l'adjonction de cintres réticulés, au soutènement en béton projeté, augmente sensiblement sa rigidité à court
terme et donc limite la convergence.
- g1 : Le béton projeté n'est pas adapté aux fortes venues d'eau.
- h1 : adapté, car le cintre ne rompt pas la continuité de la coque en béton projeté, lui permettant un fonctionnement longitudinal particulièrement
A

recherché lors d'un creusement en section divisée (1/2 section inférieure + 1/2 section supérieure ou plus). Dans les parties à démolir, on peut
utiliser des profils laminés de type TH pour faciliter la démolition.
- m1 : Dans le cas où les venues d'eau ne sont pas à craindre.
- n1 : Dans le cas ou les hors profils le permettent ( maîtrise possible de ceux-ci )

Le tableau 1 ci-dessus montre un domaine
d'utilisation étendu pour les cintres réticulés.
Cependant, cette technique est à exclure
pour les terrains peu consolidés ou sans
cohésion, de même lorsque les venues d'eau
sont importantes.
S'il est possible d'envisager le béton projeté
pour les terrains susceptibles de se déformer
fortement, il ne faut pas dans ce cas lui asso-
cier les cintres réticulés, insuffisamment défor-
mables, mais des cintres de type TH.
Les cintres réticulés sont employés pour le culés peut être insuffisante, cintres lourds
soutènement des tunnels présentant de ou TH.
faibles convergences (qq 1/1000 de diminution
relative du diamètre) ou pour bloquer de II.5 - PRISE EN COMPTE
fortes convergences quand cela est possible
et souhaitable, c'est à dire aux faibles profon- DANS LES CALCULS DE
deurs. DIMENSIONNEMENT
Dans le cas de grandes convergences aux
Le dimensionnement d'un soutènement de
grandes profondeurs, ou dans les terrains for-
tunnel peut se faire de diver ses façons
tement gonflants, la capacité d'un anneau en
(PANET 1995) :
béton projeté, même renforcé de cintre réti-

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999 347

 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés
1 - Méthode type : La démarche empirique
consiste à reproduire les types de soutène-
ment qui se sont révélés efficaces dans "des
conditions semblables" à celles de l'ouvrage
étudié. L'application de ces conditions peut
être facilitée par le recours à une classification
géomécanique du type de celles de l'AFTES,
de BIENIAWASKI (indice RMR) ou de
BARTON (indice Q), qui oblige à évaluer de
façon quantitative les paramètres véritable-
ment significatifs pour l'étude du soutène-
ment.
2 - Le soutènement peut également être cal-
culé à partir d'une zone de rupture autour du
tunnel.
ES
Cette zone peut être déterminée de façon
empirique (Classification de TERZAGHI) ou
résulter de l'analyse des mécanismes de rup-
tures possibles, dictés par les conditions struc-
turales du massif.
3 - Dans un grand nombre de cas, la zone de
rupture autour du tunnel demeure contenue
(zone décomprimée) et son extension dépend
des conditions de soutènement du tunnel. Les
conditions de l'équilibre final du tunnel sou-
tenu sont déterminées en analysant l'interac-
tion entre le terrain et le soutènement
(méthode convergence - confinement).
Ces trois types de méthodes sont applicables
pour le dimensionnement des soutènements
FT
en béton projeté armé de cintres réticulés.
Les méthodes de type 2 et 3 requièrent, dans
un premier temps, que les efforts dans le sou-
tènement soient évalués, et que soient véri-
fiées les contraintes dans les matériaux, celles-
ci devant rester admissibles. (Justification du
cintre réticulé et du béton projeté).
II.5.A - CALCUL DES EFFORTS DANS
LE SOUTENEMENT
Dans le cas où la structure du massif laisse
prévoir des mécanismes de rupture bien
identifiés, où quand le soutènement doit être
dimensionné pour reprendre le poids d'une
zone en rupture déterminée de façon empi-
A
rique, (méthode de type 2), la méthode à utili-
ser est du type "aux réactions hyperstatiques"
et l'objet du calcul est de vérifier que la stabi-
lité globale est assurée avec un coefficient de
sécurité suffisant.
Dans le cas où le soutènement est conçu
pour tirer profit au maximum de la résistance
mécanique du terrain encaissant (rôle 2 et 3
du béton projeté, voir § II - 1 - 1, méthode de
type 3), l'interaction entre le terrain et le sou-
tènement est étudié au moyen de la méthode
convergence - confinement.
En fonction de l'impor tance du projet, du
degré de connaissance des conditions géo-
mécaniques auquel aura abouti la campagne
348 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999
de reconnaissance géotechnique et du stade
de l'étude, on pourra recourir à des calculs
plus ou moins sophistiqués :
1 - Formules analytiques (2 D , tunnel circu-
laire, champ de contrainte homogène isotrope).
2 - Modèle type "noeuds et barres" : le char-
gement est déterminé par (1 - λ) σο. Les
barres modélisant la réaction élastique ou
élastoplastique du terrain restent active
quelque soit la déformation du soutènement
ie, que le terrain soit en poussée ou en butée
(2 D, géométrie de tunnel simple).
3 - Modèle du solide composite type "élé-
ments finis" (2D / 3D , comportement du ter-
rain élastoplastique, prise en compte de la
géométrie et des phases de réalisation de
l'ouvrage).
Théoriquement, le calcul doit prendre en
compte le fait que le cintre réticulé peut avoir
été chargé avant son enrobage par le béton
projeté ou avant la prise complète de ce der-
nier (s'il y a formation d'une cloche au front de
taille, par exemple) ce qui conduit à une
réduction de la contrainte admissible dans
l'acier du cintre.
Les résultats des auscultations et le suivi géo-
logique, menés en cours de chantier, doivent
permettre un ajustement du soutènement
aux conditions rencontrées.
II.5.B - JUSTIFICATION DU CINTRE
ET DU BETON PROJETE
Le soutènement est vérifié en section cou-
rante par un calcul à l'ELU.
Dans les cas courants : faible linéaire de lon-
gueur d'application du soutènement et
connaissance imparfaite des conditions géo-
mécaniques, on multiplie les sollicitations défi-
nies précédemment par le coefficient 1,35.
Mais, compte tenu de la géométrie maîtrisée
du soutènement et de la moindre incertitude
sur l'épaisseur du béton projeté, on n'ap-
plique pas de facteur de charge additionnel
comme cela est prévu pour le soutènement
par béton projeté seul.
Dans les cas d'un ouvrage important, nécessi-
tant une campagne de reconnaissance pous-
sée, pour permettre des évaluations "fines" du
soutènement, on peut envisager de pondérer
les sollicitations avec un coefficient inférieur à
1,35.
Les coefficients de sécurité sur les contraintes
dans les matériaux sont ceux qui correspon-
dent aux normes et aux recommandations en
vigueur. ( BAEL )
II.5.C - CAS D'UN OUVRAGE
DEFINITIF
Le dimensionnement d'un soutènement défi-
nitif requiert des conditions de chargement et
des facteurs de sécurité plus sévères que
dans le cas d'un soutènement provisoire dont
la définition reste à l'appréciation du Maître
d'œuvre.
CHAPITRE III - CAHIER DES
CHARGES POUR LA
FABRICATION DES CINTRES
RETICULE
III.1 - INTRODUCTION
Ce chapitre est le cahier des charges destiné
à la fois : au fabricant, au Maître d'œuvre, au
Maître d'ouvrage et à l'entreprise.
Il définit les règles de conception et de fabri-
cation des cintres réticulés. Il s'applique essen-
tiellement aux éléments réticulés, rectilignes
ou en courbes, utilisés comme renforcement
du béton projeté de soutènement provisoire
ou définitif des tunnels ou galeries souter-
raines, en travaux neufs ou en réparation
d'ouvrages souterrains, de moyenne et de
grande section.
III.2 - DISPOSITIONS
CONSTRUCTIVES
III.2.A - CONCEPTION DU CINTRE
RETICULE
Le cintre ou élément réticulé est conçu et
fabriqué à partir :
- de barres longitudinales d'intrados et
d'extrados (pour élément courbé ou recti-
ligne),
- de barres de réticulation qui assurent
l'écartement constant entre les barres longi-
tudinales,
- de barres de fermeture de réticula-
tion qui maintiennent l'écar tement des
barres longitudinales se situant à la base du
triangle (élément courbé ou rectiligne triangu-
laire),
L'ensemble réticulé ainsi constitué participe à
la résistance du cintre.
Des assemblages prévus aux extrémités de
chaque élément réticulé courbé ou rectiligne
permettent la construction d'un cintre réti-
culé complet et facilitent la mise en œuvre.
La section transversale d'un élément réticulé
est triangulaire ou quadrangulaire. Le plus
souvent, il est triangulaire et dans ce cas, il
compor te 1 barre ou 2 barres associées
obtenues par soudage (acier Fe E 500 S) ou
par un laminage spécial (acier TUBAR 520 /
600®). (Voir fig. 1a, 1b et 1c).
 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés

III.2.B - PRECAUTIONS PARTICU- Fe E 500 S

LIERES
L'emploi d'éléments réticulés triangu-
laires comportant 2 barres associées en
pointe de triangle doit être limité. C'est en
effet le cas lorsque la pointe du triangle se
situe en intrados , et ce, en raison des difficul-
tés de projeter le béton à l'intérieur de l'élé-
ment. Ces difficultés sont dues à des "effets
de masque" provoqués par les aciers jumelés.
Il faut rappeler que l'élément réticulé cintré
ou rectiligne est conçu pour être associé au
béton projeté, de ce fait, les précautions sui-
vantes doivent être prises :

ES
- éviter les effets d'écran ou de masque,
- et limiter la densité de la réticulation.
III.2.C - CONDITIONS DE FABRICA-
TION
III.2.C.1 - Barres longitudinales d'in-
trados et d'extrados
L'acier des barres longitudinales d'intrados et
d'extrados doit être :
- soit de l'acier crénelé de type Fe E 500
S Haute adhérence, homologué NF -
AFCAB
- soit de l'acier lisse TUBAR 520 / 600 ®.
FT
Le diamètre D de ces barres est limité à :
16 mm ≤ D ≤ 40 mm
L'écar t e1 entre les barres longitudinales
d'extrados ou d'intrados doit être : e1 ≥ 100
mm ( *** ).
(***)Nota important : Cette condition s'ap-
plique essentiellement à la fabrication des
cintres réticulés servant à la construction ou à la
réparation des tunnels ou galeries souterraines
de moyen ou de grand diamètre. Les éléments
réticulés de petites dimensions servant dans la
construction ou la réparation : des égouts, des
puits ou des tunnels de petit diamètre ne sont
donc pas concernés.
Les barres longitudinales d'intrados et d'ex-
A
TUBAR 520 / 600 ®
fig. 1a fig. 1b
Figure 1
symétriquement par rapport à l'axe complet
du cintre (fig. 3). Cet espacement ou entre
axe est fonction de l'angle de réticulation α,
du diamètre d de la réticulation, de la lon-
gueur des soudures lr 1 et lr 2 et de la hau-
teur totale H de l'élément réticulé.
Cependant, la valeur de e2 est limitée à :
2H < e2 ≤ 3H
L'angle de réticulation α est fixé à : 45°
Les barres de fermeture de réticulation, de
diamètre d1, en base de triangle (cintre trian-
gulaire) ou fermant les cotés des éléments
quadrangulaires doivent être placées perpen-
diculairement aux barres longitudinales selon
un angle α 1 = 90°.
Les diamètres d et d1 de la réticulation doi-
vent être identiques (fig. 3). Les barres de réti-
culation doivent être façonnées en suivant les
directives définies au § III - 3 - C.
fig. 1c
III.2.C.3 - Assemblages
Les dispositifs assurant l'assemblage des élé-
ments réticulés, en arcs ou rectilignes, sont
fonction du calcul du cintre complet, des prin-
cipes d'excavation (1/2 section supérieure et
stross ou pleine section), du nombre d'élé-
ments formant le cintre réticulé complet.
Ce nombre d'éléments est lié aux moyens de
levage de l'entreprise ; on choisira de préfé-
rence des éléments de même longueur.
Tous les systèmes d'assemblages doivent avoir
une résistance au moins égale ou supérieure à
celle des éléments assemblés. Ils doivent être
dimensionnés en fonction du principe de
transmission des effor ts, ce principe étant
défini par le calcul.
L'acier des assemblages doit posséder des
caractéristiques mécaniques proches de celles
des aciers définis au § III - 2 - C - 1.

trados sont cintrés à froid pour les éléments

triangulaires en arc (III - 3 - C). Elles restent
rectilignes pour la fabrication des longrines
réticulées quadrangulaires.

III.2.C.2 - Barres de réticulation et de

fermeture de réticulation
L'acier des barres de réticulation et de ferme-
ture de réticulation doit être du même type
que celui utilisé pour les barres longitudinales.
(⇒ § III - 2 - C - 1).
Le diamètre d des barres de réticulation est
limité à : 14 mm ≥ d ≥ 10 mm
Le pas e2 (espacement ou entre axe) de la
réticulation doit être constant et répar ti Figure 2 Figure 3

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999 349

 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés
Les dispositifs d'assemblages proposés sont
les suivants :
- par cornières :
Ce dispositif est le plus courant, il sert à asso-
cier les éléments de cintre entre eux et assure
la continuité mécanique de celui-ci. Les
dimensions des cornières seront justifiées par
le calcul.
La qualité de l'acier utilisé est E 36.
L'aile lc de la cornière doit être : lc ≥ 100 mm.
L'épaisseur t de la cornière est fixée à :
0,3 D ≤ t ≥ 10 mm.
D étant le diamètre de la plus grosse barre
ES
longitudinale soudée sur la cornière (fig. 4).
- par platines :
Ce dispositif est utilisé pour assurer la fixation
d'élément réticulé sur une longrine réticulé
quadrangulaire ou sur un plot en béton.
Les aciers longitudinaux sont soudés périphé-
riquement sur la platine.
Une résistance complémentaire de ce type
d'assemblage peut être obtenue par des plats
et/ou des cornières soudés aux aciers longitu-
dinaux.
La qualité de l'acier des platines est E 36.
L'épaisseur de la platine t est fixée à :
0,3 D ≤ t ≥ 10 mm.
FT
- par goujons :
Ce type d'assemblage est constitué d'un dis-
positif comprenant, à chaque extrémités des
éléments : une platine soudée aux barres lon-
gitudinales, elle est renforcée le cas échéant
par des cornières.
La platine comporte en son centre un trou
destiné au passage d'un goujon métallique.
Ce goujon est équipé d'une entaille dans
laquelle vient se loger une clavette plate et
biaise.
Ce dispositif permet un assemblage rapide
des éléments de cintre réticulé. Il s'utilise
notamment pour fixer un piédroit d'élément
A
réticulé sur une longrine quadrangulaire réti-
culée dans le cas d'une excavation en 1/2 sec-
tion supérieure (fig. 5).
Les conditions pour l'épaisseur de la platine
sont les mêmes que précédemment.
Le diamètre Dg du goujon doit être :
Dg ≥ 40 mm. L'acier est de type d'acier
E 36 ou TUBAR 520 / 600 ®.
L'épaisseur minimale tc de la clavette est
fixée à : tc = 12 mm. L'acier est de même
type que celui de la platine
III.2.C.4 - Boulons d'assemblages
Les boulons proposés pour les assemblages
sont de classe ≥ 8,8
350 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999
Figure 4
NOTA : l'emploi des boulons de type HR
impose, au fournisseur, de préciser lors de la
livraison au chantier le couple de serrage qui est
fonction du diamètre et du type de boulon.
III.2.C.5 - Ecarteurs ou entretoises
Il s'agit d'éléments annexes en acier, ils ser-
vent à la mise en œuvre des cintres réticulés
sur le chantier.
Il n'y a pas de disposition particulière pour ces
éléments, sauf le diamètre de (entretoises ou
écarteurs) qui est conseillé à : de ≥ 20 mm.
III.3 - FABRICATION DES
ELEMENTS RETICULES
III.3.A - DESSINS D'EXECUTION
La fabrication des éléments réticulés, recti-
lignes ou en arcs, est faite à partir des dessins
d'exécution réalisés selon les données du
Bureau d'Etudes Techniques BET et à partir
de l'étude du soutènement.
Ces dessins doivent comporter : la vue en
plan (vue de dessus), les coupes transversales,
l'élévation (vue de face), les détails de réalisa-
tion et le poids total d'acier de chaque élé-
ment et du cintre complet.
Les échelles de représentation seront judi-
cieusement choisies pour faciliter la lecture
du ou des documents.
Sur les dessins doivent figurer : la cotation
complète, le nom du ou des éléments dessi-
nés.
Le cartouche ou titre du ou des dessins doit
permettre une exploitation correcte du ou
des documents et faciliter leur classement.
III.3.B - GABARITS DE FABRICATION
Le ou les gabarits destinés à la fabrication de
cintres réticulés doivent être conçus à partir
des dessins d'exécution.
Figure 5
Ils doivent être indéformables. Le tra-
çage des arcs de l'élément à fabriquer est
dessiné sur le sol de l'atelier de fabrication.
La pose et la fixation des gabarits sont réalisés
à partir de ce traçage.
III.3.C - CINTRAGE ET FACONNAGE
- BARRES LONGITUDINALES ET
RETICULATION
Comme il a été précisé dans le § III - 2 - C - 1,
le cintrage de toutes les barres est réalisé
exclusivement à froid.
Le diamètre dm des mandrins de façonnage
est fonction du diamètre des barres de réticu-
lation d et d1 à façonner et des données
techniques de cintrage et de façonnage four-
nies par le fabricant de l'acier utilisé et justifié
par la normalisation.
III.3.D - SOUDURES
Les soudures participent à la résistance des
éléments réticulés. De ce fait, elles doivent
être capables de reprendre un effor t au
moins égal à l'effort de traction admissible de
l'acier.
Les barres longitudinales d'extrados et d'in-
trados sont soudées sur les dispositifs d'as-
semblage situés aux extrémités des éléments.
Les barres de réticulation sont soudées sur
les barres longitudinales.
Dans tous les cas, l'épaisseur e du cordon de
soudure doit être : e ≥ 5 mm.
La longueur réelle lr (longueur apparente) du
cordon de soudure des barres longitudinales
sur les dispositifs d'assemblages est définie ci-
après :
- sur cornières :
La longueur réelle lr doit être : lr = lc - 10 mm ;
lc étant la longueur d'aile de la cornière sur
laquelle la barre longitudinale est soudée.
(exemple : si lc = 120 mm, la longueur lr de la
soudure doit être de 110 mm).
 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés

De plus, cette longueur lr doit correspondre

à la longueur de contact de la barre longitudi-
nale sur l'aile de la cornière.
- sur platine :
La longueur réelle lr de la soudure est péri-
phérique au diamètre D de la barre longitudi-
nale soudée sur la platine.
Si l'assemblage par platine est associé à des
cornières ou à des plats de renforts, les condi-
tions de soudures sont les mêmes que celles
définies ci-dessus. Le cordon de soudure de Figure 6 Figure 7
fixation de la cornière sur la platine doit être
continu.

ES
La longueur lr des soudures des barres de TOLERANCES DE FABRICATION DES ELEMENTS RETICULES
réticulation sur les barres longitudinales sont
DEFINITION ET LOCALISATION DES TOLERANCES VALEUR DE LA TOLERANCE
fixées comme suit :
- Longueur développée lde d'extrados sur cintre mondé (1) ± 50 mm
- En pointe de triangle d'élément trian-
- Position des barres longitudinales par rapport aux axes x et y (2) ± 2 mm
gulaire : lr 1 ≥ 40 mm
- Espacement de la réticulation e2 (3) ± 10 mm
- En base de triangle d'élément trian- - Rayons d'intrados ri et d'extrados re (4) (5) ± 10 mm
gulaire ou pour les cotés d'élément - Distance intérieure d'intrados A - B = di (6) ± 50 mm
quadrangulaire : lr 2 ≥ 30 mm (fig. 7).
Localisation des points (1, 2, 3, 4, 5 et 6) voir ci-dessous
L'acier d'apport utilisé pour la soudure doit
être compatible avec l'acier à souder. LOCALISATION DES TOLERANCES

Les soudures seront contrôlées en cours et

après réalisation. En cas de défauts, elles doi-
vent être refaites.

III.3.E - TOLERANCES DE FABRICA-

TION
FT
La fabrication des cintres réticulés est sou-
mise aux tolérances de fabrication, voir
tableau ci-contre.

III.4 - CONTROLES - PLAN

QUALITE DU SUIVI DE
FABRICATION DES CINTRES
RETICULES

III.4.A - DEFINITION DES

CONTROLES
La fabrication et la conformité du produit fera
A

l’objet d’une validation par un organisme

tiers-parties selon les critères définis dans les
chapitres III-1 à III-3 ci-avant et selon l’organi-
sation des contrôles du tableau ci-après.

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999 351

 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés

III.4.B - ORGANISATION DES CONTROLES

FABRICANT INSPECTION
DESIGNATION DES ACTIONS (AUTOCONTROLE) (PAR TIERCE PARTIE)
Visa - Date Opération Visa - Date Opération
4 - B - 1 - REUNION PRELIMINAIRE
* Examen des conditions techniques A A
⇒ Cahier des charges / exigences particulières de commande (délai, date fabrication)
⇒ Etablissement du Plan Qualité
4 - B - 2 - CONTROLE AVANT FABRICATION TYPE DE CONTROLE
* Type d'acier utilisé - Provenance, homologation fabricant A R
ou fournisseur
* Diamètre barres longitudinales D - En fonction des dessins d'exécution R R

ES
* Diamètre barres réticulation d et d1 - En fonction des dessins d'exécution R/S R
* Cornières d'assemblage - Type d'acier, dimensions en fonction des dessins R/S R
* Platines d'assemblages - Type d'acier, dimensions en fonction des dessins R/S R
* Boulons d'assemblage - Choix du type de boulons en fonction de l'étude R R
* Certification matières R R
⇒ Approvisionnement, armatures/métaux d'apport
* Procédés de fabrication - En fonction des éléments fabriqués
⇒ Gabarit de fabrication A R
⇒ Soudage : Qualification des modes opératoires de A/R R
soudage (EN 288 - 3)
* Personnel
⇒ Qualification diverses
ressuage : NF EN 473 A/R R
soudage : EN 287 - 1 A/R R
4 - B - 3 - CONTROLE PENDANT FABRICATION
FT
* Espacement e1 barres longitudinales - En fonction des dessins d'exécution A S 10 %
* Espacement e2 de réticulation - En fonction des dessins et tolérances du § III - 3 - E A S 10 %
* Respect des tolérances fabrication - En fonction tableau § III - 3 - E A S 10 %
* Soudures (réalisation) - Aspect, dimensions fi NF P 22-472 A S 10 %
* Soudures (ressuage selon NF P 22-472) - En fonction du § III - 3 - D - Contrôle A S 10 %
par ressuage
* Découpage platines ou cornières - En fonction dimensions sur dessins A S 10 %
* Trusquinage et réalisation des trous - En fonction dimensions sur dessins A S 10 %
* Mise en place assemblages - En fonction des dessins A S 10 %
4 - B - 4 - CONTROLE APRES FABRICATION
* Longueur développée d'extrados de - Sur cintre monté fi § III - 3 - E A S 10 %
* Distance d'intrados di - Sur cintre monté fi § III - 3 - E A S 10 %
A

* Rayon d'extrados re - Sur cintre monté fi § III - 3 - E A S 10 %

* Rayon d'intrados ri - Sur cintre monté fi § III - 3 - E A S 10 %
DOCUMENTS A FOURNIR
* Par le fabricant : certificat de conformité R
* Par bureau de contrôle : certificat d'inspection
par livraison R
4 - B - 5 - CONTROLE FINAL
* Livraison - Contrôle paquets fardelés A non
A : point d'arrêt.
R : revue de document.
S : inspection ou contrôle soudage.
: 100 % sur les 10 % des éléments (1 par type différent au minimum)

352 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999

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III.5 - NETTOYAGE - MARQUAGE
- CONDITIONNEMENT -
TRANSPORT - STOCKAGE
III.5.A - NETTOYAGE
Avant le marquage et le conditionnement, les
éléments réticulés fabriqués doivent être
débarrassés de toutes salissures (graisse, huile,
cambouis ...) pouvant nuire par la suite à la
bonne adhérence du béton projeté sur l'acier.
Le nettoyage , quelque soit le procédé utilisé ,
ne doit pas endommager l'acier, les soudures
et les assemblages.
les éléments réticulés doivent être marqués
de façon indélébile, soit sur les éléments (sur
les platines ou les cornières d'assemblage), soit
sur des étiquettes métalliques fixées aux élé-
ments. Le marquage doit correspondre à celui
des dessins d'exécution.
III.5.C - CONDITIONNEMENT
Pour éviter aux éléments réticulés de se
déformer et pour faciliter leur transport, en
fonction de leurs dimensions et de leur poids,
ils seront fardelés par 4 ou 6 éléments. Ce far-
delage est assuré par des entretoises et des
intercalaires démontables en bois ou en
métal. Les paquets ainsi formés seront assem-
III.5.D - TRANSPORT
Les éléments fardelés, transpor tés jusqu'à
l'aire de stockage par des engins de levage de
l'atelier de fabrication sont soumis à des opé-
rations de chargement et de déchargement.
Ces opérations doivent être réalisées avec
précautions.
III.5.E - STOCKAGE
Le stockage sur le lieu de fabrication doit être
suffisamment dimensionné pour permettre
un accès facile. En fonction de l'importance
de la production, le stockage doit être com-
partimenté.

ES
III.5.B - MARQUAGE
blés par des éléments métalliques (fils ou
Pour faciliter le stockage et la mise en œuvre , rubans).

III.6 - REFERENCES NORMATIVES

A - NORMALISATION FRANCAISE NF
OBJET DE LA NORME N° DE LA NORME
- Acier type Fe E 500 S ( acier haute adhérence et haute limite élastique ) NF A 35 - 016
- Acier type E24 (acier doux pour boulons d'assemblages et tiges d'ancrages ) NF A 35 - 015
- Boulons HR NF E 27 - 701 et 702
- Acier E24, E28, E36 pour assemblages NF A 35 - 500
- Soudabilité des aciers Fe E 500 S NF A 35 - 018
- Qualification du personnel effectuant le ressuage des soudures NF EN 473
- Contrôle des soudures par ressuage NF 22 472
B - NORMALISATION ALLEMANDE DIN
OBJET DE LA NORME N° DE LA NORME
- Acier TUBAR 520 / 600 DIN 21 544
FT
- Acier ST 37-2 et 52-3 pour assemblages DIN 17 100
- Boulons HR 8,8 et 10,9 DIN 267
- Boulons M20, M22, M24 DIN 931, 933, 934
- Métal d'apport des soudures DIN 8559
- Soudures DIN 488 et DIN 4099
C - DESIGNATION EURONORM EN
OBJET DE LA NORME N° DE LA NORME
- Qualification des modes opératoires du soudage EN 288 - 3
- Qualification du personnel de soudage EN 287 - 1

III.7 - CARACTERISTIQUES ET IDENTIFICATION DES ACIERS Fe E 500S ET TUBAR 520/600®

A

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999 353

 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés

III.8 - FICHE TECHNIQUE POUR LA FABRICATION DES CINTRES RETICULES

Le tableau ci-dessous est une synthèse des recommandations du cahier des charges sur les éléments réticulés.

ES
FT
A

# : ne concerne que les cintres réticulés mis en œuvre dans les tunnels ou galeries de moyen et de grand diamètre.

354 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999

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CHAPITRE IV - MISE EN
ŒUVRE DES CINTRES
RETICULES
IV.1 - INTRODUCTION
Ce chapitre concerne essentiellement la mise
en œuvre des cintres réticulés associés au
béton projeté de soutènement des tunnels
ou galeries souterraines, en travaux neufs ou
en réparations de moyenne et de grande sec-
tion.
Le rôle et la structure finale des cintres réticu-
En pleine section, elles sont placées direc-
tement en pied de cintres.
En section divisée, elles sont posées en
demi section supérieure. Elles facilitent une
bonne reprise de bétonnage et un bon posi-
tionnement des cintres pour la demi section
inférieure.
Les effor ts et la géométrie de la pince
hydraulique ne doivent pas engendrer de
déformation du cintre durant sa mise en
place.
Le positionnement des cintres réticulés doit
être effectué en considérant les trois direc-
tions spatiales suivantes :
- Transversale (X)
- Longitudinale (Y)
- Verticale (Z)
Le réglage longitudinal (Y) se fait par l'inter-
médiaire d'entretoises ou écarteurs (sou-
dées ou enclenchées dans les réservations pré-

ES
lés doivent amener l'entreprise à prendre
quelques précautions spécifiques de mise en
œuvre, mais, la trame générale de pose reste
proche des autres types de cintres (HEB ,TH.).
IV.2 - MISE EN ŒUVRE ET
CONTROLES
IV.2.A - CONDITIONNEMENT,
STOCKAGE MISE A PIED D'ŒUVRE
Pour éviter aux éléments de cintres de subir
des déformations dues aux étapes successives
de manutention, de transport et de stockage
sur le chantier, il est demandé au fabricant de
conditionner les paquets d'éléments réticulés
comme précisé aux § III - 5 - C et III - 5 - D.
FT
Pour le stockage et le transport dans l'en-
ceinte du chantier, l'entreprise doit prendre
les mêmes dispositions et précautions
décrites dans les § ci-dessus désignés.
De plus, le stockage sur le chantier doit être
propre et réservé aux éléments réticulés.
IV.2.B - ASSEMBLAGE DES ELEMENTS
RETICULES.
Un cintre réticulé se compose de plusieurs
éléments qu'il faut assembler.
Cet assemblage peut se faire sur le site de
pose, et ce, pour des raisons pratiques de
transport dans le tunnel. Mais, il faut néan-
A
vues à cet effet sur les éléments réticulés)
reliant les cintres entre eux (exemple : N avec
N1, N1 avec N2, etc ......). Ces éléments
annexes seront en nombre suffisant pour
assurer le maintien des cintres entre eux, et
ce, avant la projection du béton.
Figure 1 Un réglage précis de la longrine réticulé qua-
drangulaire permet de positionner correcte-
On réalisera le calage des cintres réticulés en ment le cintre réticulé, en cours de pose, dans
s'assurant de la continuité du béton projeté les directions X et Z.
(par calage classique, ou élément réticulé qua-
drangulaire), et si cette continuité n'est pas
exigée, on pourra utiliser des profilés métal-
liques (type HEB ou IPN).
IV.2.D - ERECTION ET POSITIONNE-
MENT
Il est préférable que l'érection du cintre réti-
culé soit mécanisée en utilisant un érecteur
de cintre approprié.
L'utilisation d'une pince hydraulique adaptée
permet de réaliser :
- un gain de temps et une précision de pose,
- un "blocage libre" autour du cintre afin de Figure 3
supprimer tous risques de renversement, tout
en laissant la possibilité de petits mouvements
pour faciliter un réglage manuel correct.

moins prendre des précautions pour mainte-

nir la propreté des aciers des éléments
assemblés
Dans le cas d'un assemblage à distance du
front, le transport des éléments pré-assem-
blés devra être fait avec précautions pour
préserver les caractéristiques géométriques
et mécaniques du cintre réticulé.

IV.2.C - LONGRINES RETICULEES

Que ce soit en excavation de type pleine sec-
tion ou section divisée, les longrines réticulés
quadrangulaires sont considérées comme des
accessoires qui facilitent la pose et le réglage
des cintres :
Figure 2

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999 355

 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés
IV.2.E - CONTROLES DE LA MISE EN
ŒUVRE
Il est impératif d'effectuer un contrôle systé-
matique sur la position des pieds du cintre
ainsi qu'en clé de voûte.
Plus les cintres réticulés sont grands et
souples, plus le contrôle doit être précis. Ce
dernier nécessite un nombre plus important
de points de mesures.
IV.3 - PROJECTION DU
BETON
ES
Tenant compte des caractéristiques habi-
tuelles des terrains adaptés aux cintres réticu-
lés (voir chapitre II), une première phase de
béton projeté (de préférence fibré) doit être
effectuée immédiatement après l'excavation
afin de sécuriser la zone de travail.
La deuxième phase de projection
constitue l'étape finale du soutènement. Elle
doit tenir compte des Recommandations
AFTES du GT 6 sur le béton projeté fibré ou
non fibré (voir bibliographie)
IV.3.A - CONDITIONS A REMPLIR
Le bon enrobage par le béton projeté étant
essentiel pour assurer le bon fonctionnement
mécanique du cintre réticulé, il faut lors de la
FT
projection tenir compte de "l'effet de
masque" provoqué par la réticulation.
Les barres longitudinales situées à l'intrados
doivent être enrobées par une épaisseur de
béton eb, et la paroi d'intrados "pi" de la
coque doit faire apparaître un profil suffisam-
ment régulier pour assurer la pose de l'étan-
chéité. (voir Recommandations AFTES du GT 9).
A
Figure 4
IV.3.B - MODE OPERATOIRE
Les risques de fermeture précoce des cintres
réticulés, avant remplissage complet de l'inté-
rieur des éléments, nécessitent la mise en
œuvre d'une méthodologie de projection
clairement définie.
356 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999
La mise en place des cintres réticulés à proxi-
mité du parement de l'excavation et l'encom-
brement du robot de projection empêche
l'enrobage correct du cintre placé à proximité
du front de taille (fig. 5, 6, 7 et 8 ).
Il faut donc envisager une mise en œuvre du
béton projeté en deux phases et différen-
cier les deux cas de pose des cintres réticu-
lés triangulaires :
IV.3.B.1 - Pointe du triangle situé en
extrados
La projection doit se faire de la façon suivante
(fig. 5 et 6)
Première phase :
Figure 5
Deuxième phase :
Figure 6
Cette solution permet, en l'absence de barres
d'enfilage, de rapprocher le cintre réticulé
près du front de taille et de faciliter la projec-
tion (phase 1) et (phase2). De plus, et dans ce
cas, la mise en œuvre de boulons avec
plaques est rendue possible au travers du
cintre réticulé.
IV.3.B.2 - Pointe du triangle en intrados
La projection doit se faire comme indiquée
figures 7 et 8
Première phase
Figure 7
Deuxième phase
Figure 8
De plus, il faut éviter la projection de face
Figure 9
IV.4 - ASSOCIATION A
D'AUTRES ELEMENTS DE
SOUTENEMENT
BARRES DE PRESOUTENEMENT OU
D'ENFILAGE
Dans certains terrains fracturés, l'utilisation de
barres de présoutènement ou d'enfilage s'ac-
commode bien à la mise en œuvre des
cintres réticulés.
Elles permettent, lors du franchissement de
zones de terrain de mauvaise tenue, de stabi-
liser et de soutenir la paroi excavée au fur et à
mesure du creusement, en évitant le dévelop-
pement de hors profils localement impor-
tants.
Il faut cependant veiller à minimiser l'angle de
foration α f et la cote x, (figure 10), afin de limi-
ter la consommation de béton projeté car le
terrain situé sous les barres n'a aucune tenue.
NOTA : Le cahier des charges de l'ouvrage doit
tenir compte de ces surexcavations générées
par la méthode.
 Groupe de Travail n° 23 - Recommandations sur le calcul, la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés

ES
Figure 10

ANNEXES
ANNEXE 1- TABLEAU 2 - RAPPEL DE LA CLASSIFICATION AFTES DES MASSIFS ROCHEUX
FT
A

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 156 - NOVEMBRE/DECEMBRE 1999 357

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ANNEXE 2

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ••••••

Les publications ci-dessous ont été consultés pour l'élaboration des chapitres II - III et IV du document, à savoir :
- Réflexions sur la conception, le calcul , la fabrication et la mise en œuvre des cintres réticulés (TOS 129, pages 177 à 189, groupe de travail CETU)
- Investigation of the performance of lattice giders in tunnelling. (Rock Mecanics and Rock Engineering n° 17, pages 67 à 81 de Baumaan Th. Et Betzle
(1994).
- Analyse statique et application de cadres réticulés utilisés en chantiers de tunnels. (TOS 86, pages 93 à 104 de Betzle M. (1988)
- Les cintres réticulés comme éléments de soutènement dans les tunnels : remarques concernant les calculs statiques. Note de 2 pages d'Ostermeir
(1996)
- Ergebnisse raümlicher. Bauingenieur n° 67, pages 19 à 25 d'Ostermeier B. et Schikora K. (1992)

ES
- Temporäre Sicherung von Tunnin mit Spritzbeton. Bauingenieur n° 63, pages 399 à 403 de Schikora K. et Ostermeier B. (1988)
- Recommandations sur le calcul des soutènements et revêtement en béton projeté. GT 20 AFTES, à paraître.
- Le calcul des tunnels par la méthode convergence - confinement. Presses de l'ENPC, de Panet M. (1995)

ANNEXE 3 - SYMBOLES ET ABREVATIONS

FT
A

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