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Arja Earp Line Lemoit

Gestalttheory of
Hell

par
Arja Earp Line Lemoit
*
tu étais enceinte de la guerre
je ne voulais pas la rencontrer
alors j’ai couru dans le miroir
je suis allée tout au fond de la marche
attendre que l’écorce devienne grise

je suis allée jusqu’aux poissons d’or


et j’ai déversé dans l’horreur
l’onde de ma pitié, d’un tire, un seul
un vol de phalène, chuchoté dans le
terne linceul des flèches bleues et
des cris brodés de mort qui les suivent

*
les ancêtres des fleures ne ressemblent pas au
vide
leur maison s’étend en interrogations éparpillées

mon doute brûlé dans le sol,


se suspend à des bribes horizontales d’absents
effacé
qui habitent la tentative échouée de vivre en
marge du temps

je crois pouvoir dire que


les ancêtres des fleurs se démarquent dans la
nécessité
elles fondaient un état autour duquel gravitaient
les pièces d’un échiquier
je vous laisse la parole ce soir au tournant des
vases
à deux extrémités
je tiens à porté mon attention
sur la morsure de l’odyssée dans le décrire des
mois
l’indice de l’existence

*
j’ai fuis tout mon être
dans la grande ascension des cobayes
et j’ai cru volé leurs biens
à ces princes emportés par les fleuves
dis moi mon amour crois tu encore
nous sommes coincés sur les façades de cartes
je ne te retrouverais jamais dans ces quatre
couleurs
moi j’ai cru en toi plus qu’en une autre
et j’ai ramassée ce filet d’étoiles suspendues à ma
veine

*
j’ai perdu mes partenaires dans la brume
à la fin de ma lunule
j’ai exploré l’orage qui a flotté devant leurs yeux
je vous ai attendu sur la chaire tendre des
coquillages
que nous avions ramassé dans les rêves pluvieux
je peux vous dire au-revoir, je peux vous dire au-
revoir
vous avez terminé de battre de l’aile
sur le courage de vos abîmes

*
toi qui es né sur l’aile du train
as-tu appris par cœur
la température de la gare
le jour où le monde est monté en cendre

*
avec des mentons pointus
des église d’ébène
le large chante
omniscience d’une trêve -

*
survient sur tes lèvres
cette plainte
toute différente de ce à quoi l’on s’attendait
car tu voulais -
l’exact inverse
sur la grande extase
le tranchant de l’ambre
s’est lentement déshabillé
dans la lueur de la mer
et il a précipité ton geste
dans une petite course
qui essoufflera sûrement
le Verbe qui t’y a fais pensé

*
jamais vous ne saurez
si ces roses ont coulés
quand vous ne les regardiez plus
elles agitent la tête
sous l’équerre de l’immeuble
qui passe sous l’échelle des routes
c’est le roulement des silences
qu’elles ternissent dans leurs feuilles

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