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Paper 1 – la girafe

Ce mot m’évoque une cabane construite d’un arbre, perdue au milieu d’un
gigantesque bac à sable. La Girafe. C’est comme cela que mes amis et moi, du
haute de nos sept ans, avions baptisé cette cabane. Ce nom venait du fait que
l’arbre autour duquel elle était construite transperçait le toit, rappelant
étrangement le cou d’une girafe.

C’était un endroit où nous aimions jouer, nous raconter nos histoires et en


créer de nouvelles. Je n’ai jamais oublié cet endroit malgré les années et il a
toujours résonné en moi avec un brin de nostalgie. J’ai quitté cette école et une
partie de mon enfance se faisant, sans pouvoir dire au revoir.

Il y a quelques mois, j’y suis retourné pour effectuer une journée de stage.
J’y ai tout retrouvé ; les cours de récréations, les salles de classe, les vieux
souvenirs… Tout me semblait bien plus petit aujourd’hui. Mais lorsque je suis
retourné à ce fameux bac à sable, la Girafe, elle, n’était plus là. Mon cœur s’est
serré, car même dix ans après j’ai ressenti un vide à la pensée que j’avais
définitivement perdu quelque chose qui a une époque, était si importante pour
moi.

La petite fille de neuf ans à l’intérieur de moi a pu dire au revoir à ses


souvenirs de sa vieille école, de son enfance mais cette cabane, notre Girafe,
restera toujours de mon esprit comme un au revoir jamais prononcé, un symbole
de nostalgie infantile.
Partie réflexive

La seule consigne que j’ai reçu pour ce paper se résumait en un mot :


girafe. Le but était de mettre au travail notre rapport au cadre (dans ce cas-ci,
l’absence quasi-totale de cadre). Je pense qu’en tant que praticien.ne il est
essentiel de connaitre et maitriser notre rapport à notre cadre avant de pouvoir
en fixer un avec un.e patient.e. En effet, comme fixer des limites claires et
sécures si on a aucune idée des nôtres ? En ce qui concerne cet exercice, je me
suis sentie à l’aise avec ce cadre très vague. J’avais une ligne conductrice (le mot
donné) qui me permettait de ne pas me perdre mais qui laissait ma créativité
s’exprimer sans contraintes.

Ça m’a surpris car habituellement j’aime avoir un cadre plus précis mais
dans ce contexte, c’était l’opposé. Mon besoin de cadre varie selon le contexte et la
situation. Étant quelqu’un d’assez anxieuse, plus mon anxiété est présente, plus
j’ai besoin d’un cadre clair et fixe. Mais je pense que dans un contexte où je me
sens à l’aise et détendue, mon besoin de cadre est différent et plus flexible.

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