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Sirènes aveuglantes
Cris jetés à la mer
Comme amants et amantes
Et nos amours qui errent
Laisse
Laisse !
Toute une vie à s'aliéner
Pour les babioles que tu nous vends
Elles nous consomment aveuglément
Nous qui sommes en quête de beauté
D’aventures, de folles chevauchées
Tu dresses entre nous des frontières
Nous qui regardons vers le ciel,
Vers l’horizon qui nous appelle
Nos envolées deviennent amères
Sur tes marchés où l’âme se perd
REF
Laisse, pour que demain sur nous le jour se lève
Un souffle de vie, l’espoir et le rêve
Je veux un monde où la clameur
Emporterait dans sa spirale
La folie multinationale
Notre nature vient droit du coeur
Elle vient du fond, des profondeurs
REF
Ton monde à toi c't'un casino
Ta salle de jeu, c'est toute la terre
À la roulette de la misère
C’est là qu’ tu places les zéros
Derrière les chiffres dont t'es accro
Tant de folie pour un mirage
Mon frère nous repartirons nus
Est-ce le vertige de l'inconnu
La peur du dernier voyage
Qui met le monde en esclavage
Le chevalier
Parfum d'enfance
La maison de novembre
Le courage d'aimer
Sans mesures
Sans mesures
Dans not' bistrot faut quand même de l'allure
Du panache on compare on mesure
On extrapole l'axe de gravité
L'étalon vaut son poids de fierté
Ah les rires gras de la testostérone
Quel enchantement, quand leurs chants détonnent
Dans leurs pompeux boxers, le vit trépigne
Débordant de prétention sous la vigne
Le bar se transforme en mètre ruban
Qu'y a-t-il au fond de plus valorisant
Qu'un vieux coin de zinc pour y déposer
L'objet de toutes nos virilités
Mais quel est donc ce curieux intérêt
Que le grand mâle dans son orgueil revêt
Cette vanité pour une vieille tête de gland
Qui laisse sans mesure l'esprit vacant
Les femmes absentes du sujet phallique
Délaissent nos palabres philosophiques
Et notre sens aiguisé de l’amour
Cherchant tendresse à d'autres calembours
Dès lors pour qui donc ces contes érectiles
Vu qu’ta femme semble les trouver futiles
Vu qu’elle se paime à d’autres cinémas
Où la poésie prime sur le format
En pâmoison aux jolis gazouillis
Au coin de son coeur madame s’extasie
Dans ton plumard avec son Roméo
Chante sous le duvet un charmant oiseau
La belle d'ineptie
L'anathème
L’anathème
Lame de fond presque immobile
Nos voix étales semblent fragiles
Si elles s'assemblent dans un cri
Elles sont la puissance et la vie
Tu peux remballer tes salades
La conscience lève, les barricades
Elle prend naissance au bord du gouffre
Quand l’injustice en nous s’engouffre
refrain
Dans la violence, qui s'acharne
À nous faire croire que rien n'incarne
L’amour qui pourtant nous inonde
Méfie-toi le peuple gronde
Garde ta putain de télé
Ta pathétique réalité
Dans ta lucarne à propagande
Toute la culture est à l’amende
Ton marche ou crève totalitaire
Porte un vent révolutionnaire
Des oubliés de ton système
Sur qui tu jettes l'anathème
Nos voix étales semblaient fragiles
Un raz- de-marée se profile
Elles se rassemblent dans un cri
Elles sont la puissance et la vie
Du sang d’la vie souffle la fronde
Méfie-toi le peuple gronde
Un seul instant
D’entre les limbes je reviens
À marée haute à demi nu
Vierge d’écume pour demain
Voguer l’océan inconnu
L’ esprit vague dans le brouillard
Mes certitudes sont sans mémoire
Mon cœur lui seul connaît le phare
Là où la vie commence à croire
À l’ancre jetée vers le ciel
À ces mains poussières d’étoiles
Venues amarrer l’ étincelle
Pour que mon âme se dévoile
À l’amour soupir de l’espace
Brise de notes sur mon corps
Brise en éclats ma carapace
Pour naviguer vers tous les ports
J’embrasserai les 4 vents
Où ma foi tangue et où se mêle
Mille vies en un seul instant
Pour l’ouragan et pour le sel
Refrain
Dans les profondeurs des enfers
J’irai cueillir ma lumière
Où l’on navigue vent debout
Jusqu’aux rives où la nuit s’échoue
Jusqu’au jour qui se lève en nous !