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Nos amours

Nos deux âmes sans boussole


Vacillantes et sauvages
Naviguent sans étoile
Et nos amours enragent

Sirènes aveuglantes
Cris jetés à la mer
Comme amants et amantes
Et nos amours qui errent

Et nos amours nous font mal


Peut-être de ne rien connaitre
De nos étreintes , souvent pâles
Il faut du temps pour naître

Tant de mots pour maudire


Maudire même l’ivresse
Maudire les souvenirs
Et nos amours se blessent

Dans le chenal de la haine,


Nos verbes se fracassent
Déchirent nos mises en scénes,
Et nos amours s’y lassent

Alors c’est le naufrage


un tourbillon d’émois
Une dernière page
et nos amours se noient

Et nos amours nous font mal


Peut-être de ne rien connaitre
De nos étreintes , souvent pâles
Il faut du temps pour naître

Ne reste que l’écume


L’essence de nos beaux jours
Qui dissipe la brume
Merci mon bel amour

Et nos amours nous font mal


Peut-être de ne rien connaitre
De nos étreintes , souvent pâles
Il faut du temps pour naître

Et nos amours nous font mal


Peut-être de ne rien connaitre
De nos étreintes , souvent pâles
Il faut du temps pour être

Laisse

Laisse !
Toute une vie à s'aliéner
Pour les babioles que tu nous vends
Elles nous consomment aveuglément
Nous qui sommes en quête de beauté
D’aventures, de folles chevauchées
Tu dresses entre nous des frontières
Nous qui regardons vers le ciel,
Vers l’horizon qui nous appelle
Nos envolées deviennent amères
Sur tes marchés où l’âme se perd
REF
Laisse, pour que demain sur nous le jour se lève
Un souffle de vie, l’espoir et le rêve
Je veux un monde où la clameur
Emporterait dans sa spirale
La folie multinationale
Notre nature vient droit du coeur
Elle vient du fond, des profondeurs
REF
Ton monde à toi c't'un casino
Ta salle de jeu, c'est toute la terre
À la roulette de la misère
C’est là qu’ tu places les zéros
Derrière les chiffres dont t'es accro
Tant de folie pour un mirage
Mon frère nous repartirons nus
Est-ce le vertige de l'inconnu
La peur du dernier voyage
Qui met le monde en esclavage

Le chevalier

Une plaie a saigné ce jour maudit


D'une blessure j'ai forgé mon armure
Dans la grogne j'ai inscrit mes armoiries
Tout au coeur de ma fragile fêlure
Je porte un fardeau lourd et macabre
Une forteresse aux hommes, intouchable
Je brandis le verbe comme le sabre
Et décapite le moindre mot coupable
J'exhibe mon étincelante cuirasse
Aveuglant mes compagnons effrayés
Qui comme moi au combat se fracassent
Pour fuir leur mort, pour mieux s’oublier
Mes entrailles sont un champ de bataille
Une arène où je n’irai jamais
Mon être se révèle tout de faille
Dans la peau fantasmée d’un chevalier
Sur le chemin des guerres et de la gloire
Où j'ai caché mes peurs et mes faiblesses
Ne jonchent que mes victoires illusoires
A l'intérieur toujours ma plaie confesse
Les démons hurlant en moi se déchainent
Sous l'acier mon sang se met à couler
Emmuré vivant au fond de ma haine
Je suis mort sans même savoir qui j’étais
refrain
Il faudrait partir vers soi
Il faudrait braver ses peurs
Il faudrait briser ses lois
Il faudrait oser le coeur

Parfum d'enfance

Dans un coin de mon âme il y a un chant


parfum d’enfance tenace délicat
Vocalise d'étoiles, ébauche de mon pas
Un trait flou se dessine au-dedans
Comme une pièce de mon propre destin
Comme la quête d’une part de divin
Les effluves du temps passent vite
Avec elles nos vies se délitent
Dans un sofa trop confortable
Où s’éteignent toutes nos fables
Je sens la vie au-delà de ma plume
L’aventure en moi, qui hurle, m’appelle
À quitter ma rassurante chapelle
Lourde et pesante du vide qui m’ enclume
ref
Je prends le chemin d’un simple pèlerin
Enfilant juste le poids de mes rêves
Je veux vivre , pour que le jour se lève
Pour allumer tous mes soleils éteints
ref
J’exhume en moi mes parcelles d’univers
Mes perles de vie cueillies en chemin
Ma seule richesse mon ultime bien
Vivre jusque ma dernière prière
ref x 2

La maison de novembre

Le printemps lentement se meurt


Voici la maison de novembre
Où le souffle quitte le coeur
L’envie à l’aube de décembre
J’y ai déposé mes valises
Mes souvenirs mes prières
Je suis égaré sans balise
Dans ces murs au repos amer
Je pars sans vous dire au revoir
J’aurais tant aimé vous toucher vous parler
Mourir en sourire
Mais je pars sans vous dire au revoir
Il y avait le soleil du jour
Nos retrouvailles tout en bonheur
Sous vos pas des notes d’amour
Atténuaient le poids des heures
Il y avait ces précieux visages
De batelières en blouse blanche
Voguant l’éther jusqu’aux rivages
Où les anges sur moi se penchent
Je pars sans vous dire au revoir
Il y a nos derniers instants
L’ultime bagage de l’âme
Pour traverser le mur du temps
Quitter ma peau de vieille dame
Il y a les mots dans nos regards
Qui manquent tant au dernier soir
Bien que des forces nous séparent
Ils sont ancrés dans ma mémoire

Le courage d'aimer

Sans le courage d’aimer


Mes coups de flammes en tiédeur
S’apprivoisent et se meurent
Dans la froideur d’un baiser
Sans le courage d’aimer
Sans le courage d’aimer
Je te vole ta chaleur
Je crois réchauffer mes peurs
Au coin d’un feu sans brasier
Sans le courage d’aimer
Donnez-moi des lambeaux de bravoure
L’effroi vacille à la lueur du jour
Le guerrier qui dans mes tréfonds sommeille
Je me damnerais pour une part de ciel
Mais
Sans le courage d’aimer
Les profondeurs du néant
M’attirent comme un aimant
Vers l’homme qui a oublié
D’avoir le courage d’aimer
Sans le courage d’aimer
L’existence est une corde
Une potence où se tordent
Nos âmes désespérées
Sans le courage d’aimer
REF
Sans le courage d’aimer
Coulent des larmes de pierre
Sur mes plus belles prières
Qui sans bruit vont se coucher
Sans le courage d’aimer
Sans le courage d’aimer
Ton sourire sous le fard
Impénétrable au regard
De mon cœur qui a oublié
D’avoir le courage de t’aimer

En première ligne de tir

En première ligne de tir


Alexandre Deschamps
Y a la vie des fois qui chagrine
Alors de suite je m’imagine
Que la pénombre annonce la fin
Après la nuit vient le matin !
J’ai mes nuages au fond du puits
Je ne dors plus je réfléchis
À quand l’aube des jours meilleurs
Elle se lève du côté du coeur
_________________
Le monde ébahi se confine
Du pain des jeux de la morphine
Pendant que quelques paires de fesses
Posent séant sur les richesses
Alors quand tout semble perdu
Dans les abysses ma vertu
Que l’exil est dans l’atmosphère
Je sais la sortie solidaire
_________________________
Tout petit j’ai chopé un « isme »
La forme aiguë du capitalisme
Qui m’ enchaine comme un esclave
Où sont les clés est-ce que c’est grave
Parfois j’me sens comme un dindon
J’ attends avec les marrons
Immobile devant la flamme
Résigné avant qu’elle me crame
_________________________
Y a le ronron des évidences
Qui sonne aux yeux comme une chance
L’humanité c’est un élan
Le nombrilisme un trou béant
Des fois la vie m’offre du temps
Un peu juste comme maintenant
Pour méditer sur l’essentiel
Le coeur des ponts une échelle
REFRAIN
Puis y a toi qui m’ inspires
En première ligne de tir
Dans l’ cambouis tout autour
Tu cultives l’amour

Sans mesures
Sans mesures
Dans not' bistrot faut quand même de l'allure
Du panache on compare on mesure
On extrapole l'axe de gravité
L'étalon vaut son poids de fierté
Ah les rires gras de la testostérone
Quel enchantement, quand leurs chants détonnent
Dans leurs pompeux boxers, le vit trépigne
Débordant de prétention sous la vigne
Le bar se transforme en mètre ruban
Qu'y a-t-il au fond de plus valorisant
Qu'un vieux coin de zinc pour y déposer
L'objet de toutes nos virilités
Mais quel est donc ce curieux intérêt
Que le grand mâle dans son orgueil revêt
Cette vanité pour une vieille tête de gland
Qui laisse sans mesure l'esprit vacant
Les femmes absentes du sujet phallique
Délaissent nos palabres philosophiques
Et notre sens aiguisé de l’amour
Cherchant tendresse à d'autres calembours
Dès lors pour qui donc ces contes érectiles
Vu qu’ta femme semble les trouver futiles
Vu qu’elle se paime à d’autres cinémas
Où la poésie prime sur le format
En pâmoison aux jolis gazouillis
Au coin de son coeur madame s’extasie
Dans ton plumard avec son Roméo
Chante sous le duvet un charmant oiseau

La belle d'ineptie

des terres lointaines elle a tout vu


la belle ne semble rien ignorer
elle se flatte d'avoir tout vécu
auprès d'elle pourquoi objecter
la pièce tombe toujours à côté
à coup d’ailes ce gallinacé
r’mue son plumage de certitudes
Avec ses envolés zélées
il voudrait prendre de l’altitude
au firmament de la platitude
Refrain
Elle ose tout face aux yeux ébahis
De tant d'audace de déballage lyrique
Elle s’en contrefout la belle d’ineptie
Fait son chemin sur la place publique
elle s’invite à table dans ton lit,
insidieusement pour trouver grâce
fardée de leurre et d’homélies
de ses plumes alors elle t’enlace
paralysé tu cèdes la place
pont
Mam’zelle écharpe ses congénères
L’oiseau caquette comme un shaker
Le verbe au niveau du derrière
L’oiseau sans tête y met du coeur
À se hisser vers sa grandeur
Elle est en moi elle est en toi
Elle dégouline avec striptease
Falote et bluffante à la fois
Elle est de toutes mes hantises
Ma désespérante bêtise

L'anathème

L’anathème
Lame de fond presque immobile
Nos voix étales semblent fragiles
Si elles s'assemblent dans un cri
Elles sont la puissance et la vie
Tu peux remballer tes salades
La conscience lève, les barricades
Elle prend naissance au bord du gouffre
Quand l’injustice en nous s’engouffre
refrain
Dans la violence, qui s'acharne
À nous faire croire que rien n'incarne
L’amour qui pourtant nous inonde
Méfie-toi le peuple gronde
Garde ta putain de télé
Ta pathétique réalité
Dans ta lucarne à propagande
Toute la culture est à l’amende
Ton marche ou crève totalitaire
Porte un vent révolutionnaire
Des oubliés de ton système
Sur qui tu jettes l'anathème
Nos voix étales semblaient fragiles
Un raz- de-marée se profile
Elles se rassemblent dans un cri
Elles sont la puissance et la vie
Du sang d’la vie souffle la fronde
Méfie-toi le peuple gronde

À quelques pas du ciel


À quelques pas du ciel
Je suis tombé ma belle
Aveuglé de splendeur
Au fond de ma langueur
Alors je tourne en rond
L’âme voûtée d’illusions.
Des cicatrices aux ailes
Mes élans sont dentelles
Y a tant d'amour là-haut
Ce langage sans mot
Qui résonne et flamboie
Au silence de tes pas
J’irai voler les lambeaux d’un instant
Les embraser les sortir du néant
Sous le frisson je tairai mon effroi
Pour oublier à l’ombre de tes bras
Mon âme au ciel banni
L’impasse de nos nuits
À quelques pas du ciel
Je suis tombé ma belle
Dans mes illusions vaines
Où mon coeur se promène

Un seul instant
D’entre les limbes je reviens
À marée haute à demi nu
Vierge d’écume pour demain
Voguer l’océan inconnu
L’ esprit vague dans le brouillard
Mes certitudes sont sans mémoire
Mon cœur lui seul connaît le phare
Là où la vie commence à croire
À l’ancre jetée vers le ciel
À ces mains poussières d’étoiles
Venues amarrer l’ étincelle
Pour que mon âme se dévoile
À l’amour soupir de l’espace
Brise de notes sur mon corps
Brise en éclats ma carapace
Pour naviguer vers tous les ports
J’embrasserai les 4 vents
Où ma foi tangue et où se mêle
Mille vies en un seul instant
Pour l’ouragan et pour le sel
Refrain
Dans les profondeurs des enfers
J’irai cueillir ma lumière
Où l’on navigue vent debout
Jusqu’aux rives où la nuit s’échoue
Jusqu’au jour qui se lève en nous !

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