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UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

ECOLE DOCTORALE SCIENCES DE L’INGENIEUR (ED-SDI)

Master de Recherche en Génie des Matériaux et Structures

THEME :
Modélisation statique et dynamique par ABAQUS
d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique

Présenté par
SEKLOKA H. Ghildas Raoul

Sous la direction de :
Professeur Mohamed GIBIGAYE
Maître de conférences des Universités du CAMES.
Enseignant –Chercheur à l’EPAC/UAC

Année académique : 2015 - 2016


Dédicace 2017

Sommaire
Sommaire ............................................................................................................................................. i

Dédicace ............................................................................................................................................... ii

Remerciements .................................................................................................................................iii

HOMMAGES .................................................................................................................................... v

LISTES DES FIGURES ............................................................................................................... vi

LISTES DES TABLEAUX ....................................................................................................... viii

LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS ...............................................................ix

RESUME ............................................................................................................................................. x

Abstract ................................................................................................................................................xi

INTRODUCTION ........................................................................................................................... 1

Première Partie : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE................................................................ 7

1. Chapitre1 : Généralités sur les Chaussées...................................................................... 9


2. Chapitre 2 : LES MODELES DE CHAUSSEES, DE SOL ET DE CHARGES
DYNAMIQUES ............................................................................................................................. 28

3. Chapitre 3: REPONSE DYNAMIQUE DES CHAUSSEES................................. 50

Deuxième Partie : METHODOLOGIE .................................................................................. 57

4. Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches .................................... 59

5. Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS ..................................................... 78

Conclusion ....................................................................................................................................... 96

Références bibliographiques........................................................................................................ 97

Tables des matières .......................................................................................................................101

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA i


Dédicace 2017

Dédicace

Je dédie ce travail.

A mon père Marcellin A. SEKLOKA

Ton sens de responsabilité et surtout ton humilité restent pour moi des
exemples édifiants à suivre. Reçois ce travail en signe de ma profonde
reconnaissance.

A ma mère Elise KINDJANHOUNDE

Outre ton rôle de mère dévouée et attentionnée à l’écoute de tes enfants, tu es


pour moi un véritable soutien, une icône dont je m’inspire pour avancer.

Je saurai être digne des nombreux sacrifices consentis et surtout de l’amour que
tu me portes.

A mon épouse Ariane Lidwine EDJROKINTO

Douce et vaillante princesse, merci de ton soutien et de tes encouragements sans


fin et surtout de l’amour que tu me portes.

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA ii


Remerciements 2017

Remerciements

Je ne saurais commencer la rédaction de ce mémoire sans adresser mes sincères


remerciements à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à
l’aboutissement de ce travail.
Une note spéciale de gratitude revient au, Professeur Mohamed GIBIGAYE
pour s’être rendu aussi disponible qu’accessible pour m’orienter dans
l’accomplissement de ce travail. Puisse le Très Haut vous accorder une longévité, vous
honorer et vous combler de grâces dans tous vos projets.
 Ma gratitude aussi à l’endroit de Docteur Ezéchiel ALLOBA, Maître
Assistant des Universités et du Professeur Gérard AÏSSE GBAGUIDI dont
les sages conseils et les orientations ont enrichi et éclairé ce travail. Que le
Seigneur bénisse vos projets.
 A toute l’administration de l’Ecole Doctorale avec son Directeur Professeur
VIANOU Antoine sans oublier M. Macaire AGBOMAHENA et Mme
FATOKE Saratou pour les différents services rendus
 Au coordonnateur des formations « génie civil » M. François de Paule CODO

Je rends un hommage sincère et plus que mérité à l'ensemble du corps


professoral de l’EPAC en particulier tout le corps professoral de l’Ecole doctorale
Sciences pour l’Ingénieur.
 A tous les collègues du Master de recherche, particulièrement Ing. Joël KOTI,
Ing. Christian ADADJA, Mounirou SALIFOU, Armand YADOULETON, Eric
GBEGBO et Ing Basile KOUDJE merci pour cette fraternité dont vous avez fait
montre à mon égard.
 A tous les frères et sœurs du groupe les amis de Marie, groupe catholique de

dévotion à la très sainte Vierge Marie vous qui m’avez gardé dans vos prières ;
que Dieu vous accorde ces grâces et vous bénisse.

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA iii


Remerciements 2017

 Je saurai gré également à l’Ingénieur Génie Rural Franck SEKLOKA,


spécialiste des ressources en eau et son épouse pour leurs sages conseils et
leur contribution à la réalisation de ce mémoire.
 Mon cousin Sylvain SEKLOKA et son épouse pour leurs fraternités.
 Mon cousin Junior ADOHINZIN pour les conseils.
 Monsieur Parfait DJOHOSSOU, Directeur de l’Entreprise SOGECEM
Sarl.
La liste n’est certainement pas exhaustive. De ce fait, j’exprime mes vifs
remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué de quelque
manière que ce soit, à l’édification de ma personne et à l’aboutissement de ce
mémoire.

Dieu vous Bénisse. Et que toute gloire lui soit rendue !

Je vous remercie tous du fond de mon cœur.

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA iv


Hommage 2017

HOMMAGES

A nos encadreurs,

Pr Mohamed GIBIGAYE,

Doctorant YABI Crespin Prudence,

Nous sommes fascinés par votre attachement aux plus petits détails.

Votre rigueur scientifique et vos qualités nous ont motivé à persévérer au cours
de notre travail.

Profonde gratitude !

Hommages respectueux à nos juges :

 Monsieur le président de jury.


Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de
présider le jury de notre rapport de stage.

 Messieurs les membres de jury.


Vous nous faites un grand honneur en acceptant de juger ce travail. Nous
sommes persuadé que vos remarques et critiques contribueront grandement à
l’amélioration de la qualité scientifique du travail.

Hommages respectueux.

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA v


LISTE DES TABLEAUX 2017

LISTE DES FIGURES


Figure 1-1 : Constitution d’une structure de chaussée [1] ............................................ 10
Figure 1-2 : chaussées souples [1] ............................................................................... 14
Figure 1-3 : chaussées bitumineuses épaisses [1] ........................................................ 15
Figure1-4 : chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques [1] ............................. 15
Figure1-5 : chaussées à structure mixte [1] ................................................................. 16
Figure1-6 : chaussées à structure inverse [1] .............................................................. 16
Figure1-7 : Dalles non goujonnées avec fondation [1] ............................................... 17
Figure 1-8 : Dalles goujonnées avec fondation [1] ..................................................... 17
Figure 1-9 : Dalles sans fondation [1] ......................................................................... 17
Figure1-10 : Béton armé continu [1] ........................................................................... 18
Figure 1-11 : Béton armé continu (2) [1] ..................................................................... 18

Figure 2. 1: Diffusion des pressions dans un massif de Boussinesq. [13] . .................. 29


Figure 2. 2: Principe du modèle de Westergaard[13] . ................................................. 30
Figure 2. 3: Principe du modèle de Hogg. [13] ............................................................ 31
Figure 2. 4: Principe du modèle de Pasternak. [13] ..................................................... 32
Figure 2. 5: Principe du modèle de chaussée de Kerr. [13] .......................................... 33
Figure 2. 6: Principe du modèle de chaussée de Burmister. [13] ................................. 34
Figure 2. 7: modèle de sol de Winkler. [13] ................................................................. 38
Figure 2. 8: modèle Sols bi-paramétriques. [13] ......................................................... 40

Figure 4. 1: (a) maillage en 2D (poutre I) ; (b) maillage en 3D (poutre I) ................. 68


Figure 4. 2: (a) maillage raffiné (plaque) ; (b) maillage grossier (plaque) ............... 68
Figure 4. 3: Formes géométriques 1D .......................................................................... 68
Figure 4. 4: Formes géométriques 2D .......................................................................... 69
Figure 4. 5: Formes géométriques 3D .......................................................................... 69
Figure 4. 6: Familles d’éléments. .................................................................................. 71

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA vi


LISTE DES TABLEAUX 2017

Figure 5. 1: chaussée type à modéliser ......................................................................... 80


Figure 5. 2 : Différentes couches de chaussée. ............................................................. 81
Figure 5. 3: Présentation de la plaque multicouche de la chaussée sur sol de Winkler 82
Figure 5. 4: Présentation des plaques maillées et déformées sur le sol de Winkler dans
le cas d’une charge statique centrée. ............................................................................. 83
Figure 5. 5: Déplacement U3 de la plaque le long de l’axe X en surface de la plaque
pour l’approche layerwise sur le sol de Winkler dans le cas d’une charge statique ..... 83

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA vii


LISTE DES TABLEAUX 2017

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Caractéristiques des matériaux ................................................................... 81


Tableau 2: Récapitulatif de l'étude LAYERWISE sur sol de Winkler (SC8R) avec
Charge statique.............................................................................................................. 84
Tableau 3: Valeur maximale du déplacement statique et erreur par rapport au système
multicouche pour différents modèles de dimensionnement ......................................... 88
Tableau 4: Valeur maximale du déplacement dynamique et erreur par rapport au
système multicouche pour différents modèles de dimensionnement ........................... 94

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA viii


LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS 2017

LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS


Contrainte verticale
G Module de cisaillement
FEA Analyse des éléments finis

 sol support
Contrainte admissible du sol support

P Contrainte appliquée à la chaussée


BEM Boundary Element method
CEBTP Centre Expérimental des recherches et d'Etude de Bâtiment et des Travaux
Publics
FEM Finite Element method
LCPC Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique
CLPT Classical Lamited Plate Theory

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA ix


Résumé 2017

RESUME
La modélisation en génie civil fournit au chercheur une assistance précieuse,
tant dans la compréhension et la maîtrise des phénomènes complexes par des modèles
explicatifs, que dans la conception et le dimensionnement des ouvrages par des
modèles prédictifs, en apportant une aide à la décision. Elle s’appuie sur l’analyse des
phénomènes et leur représentation physico-mathématique, et la confrontation avec
l’expérience. Ce travail s’est penché sur la modélisation statique et dynamique pour
confirmer l’importance de la prise en compte de l’effet dynamique et définir une
méthode performante de résolution du problème de plaques multicouches (chaussée).
Le travail a consisté à modéliser la chaussée comme une plaque multicouche, chargée
dynamiquement. Dans un premier temps le modèle de sol est celui de Winkler et dans
un second temps, le modèle de solide élastique est utilisé. La charge est supposée être
harmonique évoluant sur l’axe central longitudinal de la chaussée. L’approche par
couche (layerwise) dans le logiciel d’éléments finis ABAQUS est utilisée pour
modéliser la plaque de chaussée multicouche. Les résultats comparés avec le modèle
multicouche élastique ont permis de conclure quant à la performance de la méthode
layerwise mais aussi de pouvoir constater que le modèle CLPT est peu performant.

Mots clés : Modélisation ; sol de Winkler, sol solide élastique, dimensionnement ;


charge statique et dynamique

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA x


Abstract 2017

ABSTRACT

Modelling in civil engineering provides the researcher with valuable assistance,


both in the understanding and control of complex phenomena by explanatory models,
and in the design and dimensioning of structures through predictive models, by
providing support for decision making. It is based on the analysis of phenomena and
their physico-mathematical representation, and the comparison with experience. This
work has focused on static and dynamic modeling to confirm the importance of taking
into account dynamic effect and to define an efficient method for solving the problem
of multilayer plates. The work consisted of modeling the pavement as a dynamically
loaded multi-layered plate. At first, the Winkler soil model was used and then, the
elastic solid model was used. The load is assumed to be harmonic evolving along the
longitudinal central axis of the roadway. The layerwise approach in the ABAQUS
finite element software is used to model the multi-layered pavement plate. The results
compared with the elastic multilayer model made it possible to conclude as to the
performance of the layerwise method but also to be able to observe that the CLPT
model was not very efficient.

Keywords: Modeling, Winkler soil, elastic solid, dimensioning, static, dynamic

Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA xi


2017
INTRODUCTION

INTRODUCTION
L’état de service du réseau routier d'un pays est souvent le reflet de son niveau
de développement économique.

Le maintien dans un bon état de praticabilité du réseau routier apparaît alors


comme une nécessité pour tout pays qui ambitionne de se positionner sur l'orbite du
développement durable.

Une route durable tient compte des paramètres réels de chargement dans le
dimensionnement et aussi de la qualité de sa réalisation.
Il est donc important d’utiliser un modèle de charge reflétant le plus les
chargements réels appliqués. Mais le constat est que la charge est généralement
considérée comme statique. C’est d’ailleurs cette approche qui est développée dans le
guide de conception de dimensionnement des chaussées neuves (LCPC, 1994) sur
lequel est basé essentiellement ALIZE-LCPC, le logiciel de dimensionnement le plus
utilisé chez nous.
Or les charges des véhicules sont couramment en mouvement sur la chaussée et
d’après (Sun and Greenberg, 2000) cité dans [1], elles induisent des effets d’inertie
que doit supporter aussi la chaussée. Le modèle statique ne rend donc pas forcément
compte des conditions réelles de sollicitation de la chaussée. Dans l’application de la
réponse dynamique des plaques orthotropes, la fondation élastique modélisée comme
un sol de type Pasternak est plus représentative de la condition réelle du sol [2]. La
réponse dynamique des plaques minces sous charges roulantes est importante non
seulement dans le dimensionnement des chaussées, des pistes d’atterrissage et des
chemins de fer mais aussi pour d’autres applications [3].
C’est ce qui a justifié la vague d’études depuis un peu plus d’une décennie sur
la question. Sun par exemple a étudié les plaques de Kirchhoff sous charges mobiles
mais reposant sur certains sols élastiques de type Winkler et viscoélastiques de type
Kelvin et a abouti à des résultats analytiques présentés sous forme de fonction résidu

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
1
2017
INTRODUCTION

(Res) en utilisant la transformation de Fourier [3, 4]. Par ailleurs [5] a prouvé que
généralement les résultats de l’analyse statique sont très inférieurs aux résultats
dynamiques; ceci montre donc l’importance de l’analyse dynamique dans le
dimensionnement des chaussées. Cette étude donne les influences des paramètres de
sol et de chargement sur la réponse dynamique des plaques. La charge est donc
considérée comme une force mobile.
Quoique leurs résultats soient relativement simplifiés, les modèles de Winkler
et de Kelvin utilisés par Sun ont de sérieuses limites [5, 2], au nombre desquelles la
discontinuité des déformations entre la partie chargée et celle non chargée. Les
modèles bi-paramétriques de Pasternak permettent d’éviter ces discontinuités.
Alisjahbana s’est penché sur l’analyse dynamique d’une chaussée rigide sous charge
mobile reposant sur un sol de type Pasternak et Kerr. Ce modèle de sol est simple mais
la détermination des paramètres du sol est seulement basée sur le module d’élasticité et
sur le coefficient de Poisson. Par contre le modèle de Pasternak Vlassov tenant compte
du décrément logarithmique du sol a été utilisé par [5] mais en spécifiant la plaque
comme étant épaisse et en utilisant la méthode performante mais lourde des éléments
finis. L’étude de Rahman étude a montré par ailleurs que le modèle de Pasternak-
Vlassov est plus économique que celui de Winkler utilisé par [6]. En effet, Oni a
plutôt apporté une modification au modèle de charge mobile. Suivant les travaux de
Gbadeyan, il propose de voir les charges comme des masses mobiles et non comme
des forces mobiles. Il a abouti au fait que la masse mobile, a une vitesse critique
légèrement inférieure à celle de la force mobile.
A travers cette étude nous allons vérifier la performance de la théorie E.S.L.T.
dans la modélisation à la fois statique et dynamique des plaques de chaussées
multicouches, ce qui nous permettra de donner une base performante de calcul
dynamique des chaussées pour un dimensionnement plus rationnel.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
2
2017
INTRODUCTION

 Contexte, justification et Problématique


La route est un vecteur important de développement et de création de richesse
en ce sens qu’elle permet la libre circulation des personnes et des biens. Elle assure
donc les échanges de marchandises. La route est une structure disposée en couches et
permettant de résister non seulement à son propre poids mais aussi et surtout aux
sollicitations externes et intrinsèques [7]. Le dimensionnement des chaussées tient
compte de ces actions qui peuvent être mécaniques, climatiques et chimiques à travers
un modèle de calcul. Tout dimensionnement de chaussée, implique en premier lieu la
définition du modèle de calcul de la chaussée et en second lieu la définition des
épaisseurs de ces différentes couches. Il existe aujourd'hui, un bon nombre de modèles
de calcul des contraintes dans le corps de chaussée. Cette diversité de modèles avec le
temps, est due au fait qu’on cherche à reproduire le plus près possible le
fonctionnement mécanique de la structure (chaussée). Les modèles utilisées
considèrent la charge comme étant une charge statique. Les modèles qui prennent en
compte les charges dynamiques utilisent l’approche quasi statique.
Les structures de chaussées rigides sont généralement modélisées sous forme de
plaque mince reposant sur une fondation de type Winkler. C’est le modèle de
Wastergaad : ce modèle pose non seulement le problème de discontinuité des
déplacements entre la partie chargée et celle non chargée mais aussi celui de la non
unicité du module k du sol. Il ne permet donc pas de modéliser correctement le sol.
De plus la charge est considérée statique tandis que le chargement réel, celui du trafic,
est mobile. Mais, jusque-là on n’a su guère prendre en compte ces effets dynamiques
dans le calcul des chaussées. Ils sont intégrés de façon implicite dans les coefficients
de sécurité des méthodes pratiques de dimensionnement [8, 9]. Donc les modèles
utilisés jusque-là par la mécanique des chaussées considèrent la charge statique,
surtout en ce qui concerne les chaussées rigides. Ceci parce que l’American
Association of State Highway and Transportation Officials (AASHTO) a montré dans
le passé (1962) que l’approche dynamique des charges n’a pas une influence
significative sur les chaussées rigides. Plus explicitement, un accroissement de la

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
3
2017
INTRODUCTION

vitesse de la charge mobile 3,2 à plus de 95,6 km/h décroit l’intensité de la réponse de
la chaussée de 29% [10]. Mais avec l’évolution des caractéristiques des véhicules et
avec les nouvelles techniques de réalisation des chaussées, les études dynamiques
récentes ont montré qu’un effet significatif est observé sur la réponse de la chaussée
lorsque la rugosité de la surface est prise en compte. Plus loin, Izquierdo (2002) a
trouvé que la vitesse peut changer notablement les valeurs des déflexions et contraintes
à la base des chaussées en béton reposant sur une fondation de faible rigidité et sous de
très grandes charges aux essieux [11]. Le modèle multicouche de chaussée de
Burmister pose des problèmes liés à une modélisation correcte de la charge puisqu’il
n’autorise que des charges circulaires.
Beaucoup ont essayé d’améliorer ces modèles en prenant en compte l’effet
dynamique et en améliorant le sol de type Winkler par le sol de Pasternak mais jusque-
là l’effet de l’inertie du sol n’a toujours pas été prise en compte ; or selon les
recherches de PAN en 1995 et de GIBIGAYE en 2005 l’inertie peut avoir des
influences sur le comportement mécanique [12]. Ainsi cela a poussé YABI en 2013 à
étudier les plaques de chaussées rigides en modélisant comme des plaques minces
reposant sur sol élastique de Pasternak ; son travail s’est basé rien que sur les
chaussées rigides [13], après cela KOTI a essayé d’étendre l’étude des chaussées
flexibles aux plaques multicouches par la méthode des épaisseurs équivalentes avec
une étude statique [14].
Mais il y a une autre méthode pour traiter les plaques multicouches, la méthode
layerwise (approche couche par couche). Mais, les contraintes ne sont pas trop précises
dans les interfaces. Wei Tu a modélisé pour corriger les problèmes à l’interface dans
le cadre de sa thèse. Il a utilisé la théorie layerwise pour résoudre les plaques
modélisant les chaussées à la fois flexibles et rigides. Il a pour ce faire utiliser la
théorie des éléments finis en fonction des contraintes. Il a obtenu des résultats précis
pour les contraintes sans perdre la précision en ce qui concerne les déformations. Par
ailleurs, dans son travail il a utilisé les charges impulsives et non harmoniques [15].

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
4
2017
INTRODUCTION

Toutefois le modèle de charges impulsives comme charges du trafic est moins


indiqué que les modèles de charges harmoniques couramment observés dans la
littérature [2].
La présente étude vise à modéliser statiquement et dynamiquement par un
logiciel Eléments Finis des chaussées, avec l’approche couche par couche et à
comparer les résultats avec l’approche solide multicouche et E.S.L.T.
L’objectif à long terme de la présente étude est de pouvoir concevoir des
structures de chaussée flexibles urbaines, durables et économiques basées sur
l’utilisation des matériaux locaux. Pour ce faire nous envisageons de tenir compte des
conditions réelles de chargement pour un dimensionnement rationnel de la chaussée.
Donc conduire notre dimensionnement avec un modèle de calcul dynamique.
Cette étude donnera donc à long terme une base nouvelle de calcul rationnel et
donc de dimensionnement plus élaboré des chaussées.
 Objectifs de l’étude :
 Objectif général :

Cette étude vise à élaborer un outil rationnel de dimensionnement des chaussées


reposant sur un sol élastique inerte en spécifiant la chaussée comme une plaque
multicouche. A travers cette étude nous allons vérifier la performance de la théorie
layerwise dans la modélisation statique et dynamique des chaussées comparée aux
théories de multicouche élastique et E.S.L.T. dans la modélisation à la fois statique et
dynamique des plaques de chaussées multicouches. Ce qui nous permettra de
déterminer les performances des modèles de calcul dynamique des chaussées pour un
dimensionnement plus rationnel.

 Objectifs spécifiques :
o Modéliser le système chaussée-sol de fondation- et charges mobiles
traversant la plaque de façon adéquate au chargement réel ;
o Maitriser le code Abaqus

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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2017
INTRODUCTION

o Maitriser les éléments finis modélisant la théorie de Kirchhoff


o Modéliser par les éléments finis de coque continue (continuum shell
élément) dans ABAQUS.
o Calculer par ABAQUS avec les éléments finis modélisant la théorie des
solides élastiques.
o Comparer les résultats.

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Chapitre1 : Généralités sur les chaussées 2017

Première Partie :
REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre1 : Généralités sur les chaussées 2017

Chapitre 1: Généralités sur les Chaussées

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

1. Chapitre1 : Généralités sur les Chaussées


Généralement, les sols ne peuvent supporter sans dommages des pressions
induites par les pneumatiques de véhicules (1 à 7 kg/cm2). Pour les sols non résistants,
les pneumatiques compriment le sol et il se forme une ornière. En revanche lorsque le
sol est résistant, il s’affaisse sous le pneu et remonte au fur et à mesure de
l’éloignement des pneumatiques. Toutefois des tassements résiduels subsistent ; ce qui
induit aussi après plusieurs passages des ornières.

Il faut donc interposer un écran entre le véhicule et le sol support, pour répartir les
charges sur une plus grande surface. Cet écran est constitué de plusieurs couches
granulaires dont l’ensemble forme la structure de la route [12].

1.1. Constitution d'une chaussée revêtue

La route est avant tout une succession de couches de matériaux devant supporter et
répartir les charges des engins.

Une chaussée est une structure multicouche constituée de trois parties principales
qui ont chacune un rôle bien défini.
Tout d’abord le sol terrassé ou sol-support est surmonté généralement d’une
couche de forme. L’ensemble sol-couche de forme représente la plate-forme support
de la chaussée.
Puis viennent la couche de base et la couche de fondation formant ainsi les
couches d’assise.
Enfin, la couche de surface se compose de la couche de roulement et éventuellement
d’une couche de liaison entre la couche de roulement et les couches d’assise.
Selon les matériaux granulaires liés (enrobés, béton,...) ou non, qui composent les
couches des chaussées, nous distinguons plusieurs types de structures de chaussées.
Dans la suite, nous allons présenter la constitution d’une structure de chaussée et le
rôle des différentes couches [1].

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
9
Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

Figure 1-1 : Constitution d’une structure de chaussée [1]

1.1.1- La plate-forme

Les chaussées reposent sur une ou plusieurs couches dont la partie supérieure est
appelée plate-forme support de chaussée.

Elle est d'une importance capitale car la plupart des méthodes de


dimensionnement s'appuient sur la résistance au poinçonnement du sol de plate-forme.
Elle est généralement constituée :
 d'un sol support c'est-à-dire le sol terrassé devant recevoir la route et
pouvant être en remblai ou en déblai ;
 d'une couche de forme (éventuelle).

1.1.2- La couche de forme


La couche de forme est rattachée au terrassement dont elle constitue la partie
supérieure. Cette couche de transition entre le sol support et le corps de chaussée, qui
ne fait pas partie intégrante de la chaussée n’est mise en place que dans des cas
particuliers. La couche de forme a une double fonction :
 pendant les travaux, elle protège le sol support, établit une qualité de
nivellement et permet la circulation des engins de chantier (zones marécageuses ou

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
10
Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

sableuses en l’occurrence) pour l'approvisionnement des matériaux et la construction


des couches de chaussée. Elle permet également le compactage de la couche de
fondation (qui serait impossible si le support était très compressible).
 vis-à-vis du fonctionnement mécanique de la chaussée, elle permet de rendre
plus homogènes et éventuellement d'améliorer les caractéristiques dispersées des
matériaux de remblai ou du terrain en place ainsi que de les protéger du gel.

1.1.3- La sous-couche de fondation


Le rôle de la sous-couche est de constituer, dans un but bien défini, une interface ou un
écran entre les matériaux mis en œuvre dans les terrassements et ceux qui sont
employés en couche de fondation ou en couche de base.

On distingue deux types de sous-couche :

 La sous-couche anti-contaminante
Le but de cette sous-couche est d’empêcher la remontée (contamination) des matériaux
fins, l’argile par exemple, de la plate-forme à travers les vides d’une couche de
fondation à structure ouverte.

 La sous-couche drainante et anti-capillaire


Elle a le double but, d’une part, assurer un drainage efficace des couches
supérieures de la chaussée et d’autre part, empêcher les remontées capillaires au
niveau de la forme des terrassements. Cette sous-couche est le plus souvent utilisée
dans les zones marécageuses ou les zones dans lesquelles la nappe phréatique est peu
profonde.

La sous-couche drainante et anti-capillaire est généralement constituée de sable


grossier et de gravier, mais d’autres matériaux peuvent également être utilisés avec
succès ; il s’agit notamment des scories pouzzolaniques ; des mâchefers (résidus
ferrugineux) ; des géotextiles qui sont de plus en plus utilisés comme matériaux de
sous-couche et présentent par ailleurs des performances mécaniques intéressantes, etc.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
11
Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

1.1.4- Les couches d’assise


Encore appelée corps de chaussée, l'assise de la chaussée est généralement
constituée de deux couches, la couche de fondation surmontée de la couche de base.
Ces couches en matériaux élaborés, le plus souvent liés pour les chaussées à trafic
élevé, apportent à la chaussée la résistance mécanique aux charges verticales induites
par le trafic. Elles répartissent les pressions sur la plate-forme support afin de
maintenir les déformations à ce niveau dans des limites admissibles. Pour les
chaussées à faible trafic, le rôle de couche de fondation peut être, dans certains cas,
assuré par un traitement du sol en place.

La couche de fondation repose directement sur une sous-couche ou sur la plate-


forme support. Le corps de chaussée assure la diffusion des contraintes afin de les
ramener à un taux compatible avec la portance du sol de forme. Les matériaux de la
couche de fondation doivent être de qualité satisfaisante, sinon on doit recourir à un
traitement (amélioration ou stabilisation).
La couche de base est soumise à des contraintes verticales de compression plus
élevées que dans la couche de fondation, ainsi qu’aux efforts de cisaillement d'autant
plus importants que le revêtement est mince. Cette couche est susceptible de présenter
des déformations notables, raison pour laquelle, les matériaux utilisés doivent
présenter de meilleures performances mécaniques que ceux utilisés en couche de
fondation. Par ailleurs, si la couche de base possède une rigidité plus élevée que la
couche de fondation, il se produit un effet de dalle et des contraintes de traction se
développent au niveau de l'interface base-fondation causant ainsi des fissurations.
Ainsi, elle doit avoir un indice CBR élevé. Le matériau utilisé doit présenter en général
un CBR supérieur à 80. Sinon il faudra procéder à un traitement soit avec un liant
hydraulique, soit avec un liant hydrocarboné.

De ce qui précède, il est aisé de comprendre qu’on se doit d’être beaucoup plus
exigeant sur les caractéristiques des matériaux constituant la couche de base que pour
ceux qui sont utilisés en couche de fondation.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
12
Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

1.1.5- La couche de surface


La couche de surface est constituée de la couche de roulement et
éventuellement d’une couche de liaison.

 La couche de roulement est la couche supérieure de la structure de


chaussée sur laquelle s'exercent directement les agressions conjuguées du trafic et du
climat. Elle a pour rôle essentiel, de procurer aux usagers, la sécurité et le confort, et
de maintenir l’intégrité de la structure par la protection des couches d’assise vis-à-vis
de l’infiltration des eaux pluviales. Aussi, doit-elle posséder des qualités
antidérapantes satisfaisantes. La qualité d'usage de la chaussée dépend pour une large
part des caractéristiques de surface de la couche de roulement. Elle peut être en enduit
superficiel (monocouche, bicouche ou multicouche) ou en enrobé (enrobés denses,
béton bitumineux).
 La couche de liaison, entre les couches d'assise et la couche de
roulement, lorsqu’elle existe, assure la liaison entre la couche de roulement et les
couches d’assises lorsque ces deux couches sont constituées de matériaux ne
favorisant pas une bonne adhérence entre elles.

La couche de liaison peut être soit :

 une couche d'imprégnation constituée de liant, généralement en Cut-


back ou bitume fluidifié. Elle doit imperméabiliser la couche de base et lui donner une
bonne liaison par adhérence avec la couche sus-jacente.
 une couche d'accrochage qui comme son nom l'indique sert à accrocher
la couche de surface. Elle élimine ainsi tout risque de glissement à l'interface des deux
couches concernées et assure une continuité de l'ensemble. C'est une pellicule de liant
de l'ordre de 2 à 3 cm recevant toujours une couche supérieure en enrobé.
C'est à l'interface entre la couche de surface et la couche de base que l'on trouvera
éventuellement les dispositifs visant à ralentir la remontée des fissures des couches
d'assises traitées aux liants hydrauliques.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

Dans le cas particulier des chaussées en béton de ciment, la dalle, qui repose sur
une couche de fondation, joue simultanément le rôle de couche de surface et celui de la
couche de base.

La couche de surface n’est pas dimensionnée pour résister aux sollicitations du


trafic mais elle doit avoir un minimum de résistance pour transmettre les efforts
normaux (poids des véhicules) et les efforts tangentiels imposés par les pneumatiques
(action des roues tournant, freinage).

En somme la couche de surface contribue à la pérennité de la structure de


chaussée en particulier par la fonction d'étanchéité vis-à-vis de l'assise.

1.2- Types de chaussées

Il existe une grande diversité de structures de chaussées, que l’on classe dans les
familles ci-dessous [1].

1.2.1- Les chaussées souples


Ces structures comportent une couverture bitumineuse relativement mince
(inférieure à 15 cm), parfois réduite à un enduit pour les chaussées à très faible trafic,
reposant sur une ou plusieurs couches de matériaux granulaires non traités. L’épaisseur
globale de la chaussée est généralement comprise entre 30 et 60 cm.

Figure 1-2 : chaussées souples [1]

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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

1.2.2-Les chaussées bitumineuses épaisses


Ces structures se composent d’une couche de roulement bitumineuse sur un
corps de chaussée en matériaux traités aux liants hydrocarbonés, fait d’une ou deux
couches (base et fondation). L’épaisseur des couches d’assise est le plus souvent
comprise entre 15 et 40 cm.

Figure 1-3 : chaussées bitumineuses épaisses [1]

1.2.3- Les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques

Ces structures sont qualifiées couramment de “semi-rigides”. Elles comportent


une couche de surface bitumineuse sur une assise en matériaux traités aux liants
hydrauliques disposés en une ou deux couches (base et fondation) dont l’épaisseur
totale est de l’ordre de 20 à 50 cm.

Figure1-4 : chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques [1]

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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

1.2.4- Les chaussées à structure mixte

Ces structures comportent une couche de roulement et une couche de base en


matériaux bitumineux (épaisseur de la base : 10 à 20 cm) sur une couche de fondation
en matériaux traités aux liants hydrauliques (20 à 40 cm). Les structures qualifiées de
mixtes sont telles que le rapport de l’épaisseur de matériaux bitumineux à l’épaisseur
totale de chaussée soit de l’ordre de 1/2.

Figure1-5 : chaussées à structure mixte [1]


1.2.5- Les chaussées à structure inverse
Ces structures sont formées de couches bitumineuses, d’une quinzaine de
centimètres d’épaisseur totale, sur une couche de grave non traitée (environ 12 cm)
reposant elle-même sur une couche de fondation en matériaux traités aux liants
hydrauliques. L’épaisseur totale atteint 60 à 80 cm.

Figure1-6 : chaussées à structure inverse [1]


1.2.6- Les chaussées en béton de ciment
Ces structures comportent une couche de béton de ciment de 15 à 40 cm
d’épaisseur qui sert de couche de roulement éventuellement recouverte d’une couche
mince en matériaux bitumineux. La couche de béton repose soit sur une couche de
fondation (en matériaux traités aux liants hydrauliques ou en béton de ciment), soit sur

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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

une couche drainante en grave non traitée, soit sur une couche d’enrobé reposant elle-
même sur une couche de forme traitée aux liants hydrauliques.

La dalle de béton peut être continue avec un renforcement longitudinal (“béton armé
continu”), ou discontinue avec ou sans élément de liaison aux joints. Ci-dessous nous
présentons les structures de chaussée en béton de ciment (cf. figures 1.7 à 1.11).

Figure1-7 : Dalles non goujonnées avec fondation [1]

Figure 1-8 : Dalles goujonnées avec fondation [1]

Figure 1-9 : Dalles sans fondation [1]

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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

Figure1-10 : Béton armé continu [1]

Figure 1-11 : Béton armé continu (2) [1]

1.3- Fonctionnement mécanique des chaussées

Selon le type de structure de chaussée, la transmission des pressions induites par le


trafic se fait suivant deux modes. Il s’agit de :

• la transmission verticale des charges sur le sol support,


• la diffusion horizontale des charges.

1.3.1- La transmission verticale des charges sur le sol support

Ce mode de fonctionnement est propre aux chaussées souples qui sont


composées d’un corps de chaussée en matériaux granulaires souvent non traités. Ces
matériaux, ne pouvant résister aux sollicitations en flexions, transmettent
verticalement les charges reçues à la surface du revêtement au sol support.

Le critère principal de dimensionnement de ces structures de chaussée réside dans


la limitation des sollicitations du sol support à la portance de ce dernier, de manière à
éviter sa plastification ou son poinçonnement.

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

1.3.2- La diffusion horizontale des charges

La diffusion horizontale des efforts est caractéristique des chaussées rigides. Ces
dernières sont constituées de matériaux traités le plus souvent au liant hydraulique ou
de dalle de béton de ciment dotée d’une forte cohésion ou d’une rigidité relative et
peuvent mobiliser des efforts non négligeables de traction induite par flexion.

Dans la transmission des efforts, on observe un important étalement desdits efforts


au niveau du sol support ; ce dernier n’étant que peu sollicité. Ce faisant le principal
critère de dimensionnement d’une chaussée rigide réside dans la limitation des efforts
de traction des matériaux à la base des couches de chaussée sous l’effet de la répétition
des charges.

1.3.3- Etapes d’évolution des chaussées


Sous l’action de sollicitations diverses, les chaussées subissent généralement les
trois phases classiques de vieillissement qui sont : la phase élastique, la phase
plastique, la phase de rupture. Chacune de ces phases permet d’identifier à première
vue le comportement de la chaussée et les différents signes de fatigue ou de désordres
constatables.

En effet, les sollicitations créent un désordre entre les granulats des différentes
couches de manière à ce que ceux-ci perdent leur cohésion initiale et ne jouent plus
efficacement leur rôle de transmetteur de charges à la fondation. De même, cette perte
de cohésion entraîne une déformabilité de la chaussée qui se traduit par des désordres
importants pouvant conduire celle-ci jusqu’à la rupture localisée ou généralisée.

L’indication d’une zone de rupture implique l’existence d’une déflexion


critique qui marque la frontière entre la fin de la phase plastique durant laquelle un
renforcement est encore possible et la phase de rupture où il ne peut s’agir que de
reconstruction. Il arrive cependant que la chaussée soit dès l’origine sous
dimensionnée. La phase élastique peut être ainsi réduite, voire complètement
inexistante, et la chaussée, si elle est constituée de matériaux de bonne qualité se

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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

trouvera d’emblée à la limite de la phase plastique. A ce niveau, le renforcement reste


encore possible et doit être exécuté sans aucun retard.

Enfin lorsque la chaussée est réalisée avec des matériaux de mauvaise qualité,
elle se retrouve très rapidement en phase de rupture et devient à court terme
impraticable.

Figure 1-12 : Courbe d'évolution des chaussées

 Phase élastique
Après une période initiale de recompactage qui entraîne une légère diminution
des déflexions, ces dernières restent constantes. Les déformations rémanentes sont
pratiquement nulles, et l’état de surface reste satisfaisant (puisque l’imperméabilité est
encore existante), sauf défauts imputables au revêtement. La déflexion restant
pratiquement constante durant la phase élastique, il n’est d’ailleurs pas possible

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

d’établir une corrélation entre sa valeur actuelle et le trafic antérieurement supporté par
la chaussée.

C’est la période pendant laquelle la route supporte les différentes charges


d’essieu sans se dégrader.

 Phase plastique
Après un certain nombre de passages d’essieux, la chaussée commence par
manifester des signes de fatigue sous forme d’un réseau maillé de légères fissurations
de revêtement (peau de crocodile ou faïençage) et de l’apparition de faibles
déformations permanentes. Simultanément, les déflexions commencent par augmenter
avec le temps de manière sensible ; la chaussée entre alors en phase plastique : C’est le
début de cette phase plastique.

Si rien n’est fait pour diminuer les contraintes qui s’y manifestent, la chaussée
entre en phase plastique et se met à évoluer rapidement. Les fissurations et les
déformations irréversibles deviennent de plus en plus importantes. Des ornières
profondes apparaissent accompagnées de ruptures de revêtement et d’une perte totale
d’imperméabilité et de surcroît de portance. Les déflexions augmentent rapidement
avec le temps et la réaction qui s’est amorcée aboutit à sa ruine complète. La chaussée
ayant alors perdu toutes ses qualités initiales est désormais très défaillante et une
réhabilitation s’impose.

 Phase de rupture
Les déflexions augmentent rapidement avec le temps et l’on assiste à la ruine
complète de la chaussée à brèves échéances. La chaussée ayant perdu toutes ses
qualités initiales est désormais très défaillante et une réhabilitation s’impose.

Le vieillissement des chaussées se manifeste par la perte de portance de la


structure qui se traduit par des pathologies enregistrées sur la surface ou dans le corps
de ces chaussées. Alors, la maîtrise de l’évolution des structures de routes revêtues

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21
Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

sera nécessaire à la compréhension des pathologies des chaussées que constituent les
dégradations.

1.4- Dimensionnement des chaussées

1.4.1- Les démarches de dimensionnement

Quelles que soient les techniques de chaussée, la démarche de dimensionnement et


l'articulation des différentes étapes sont sensiblement les mêmes. La démarche
générale est présentée ici pour l’approche empirique :

Première étape : Prédimensionnement

Une fois réunies les données nécessaires au calcul, on procède :


- à un premier choix de la couche de roulement,
- à un prédimensionnement de la structure par référence à des situations comparables.
Deuxième étape : Calcul de la structure
On calcule les contraintes et déformations de la structure de chaussée pré-
dimensionnée à l'étape1, sous l'essieu de référence de 130kN.
Troisième étape : Vérification en fatigue de la structure et de la déformation du
support
La vérification est faite en comparant les contraintes et déformations calculées à la
deuxième étape à des valeurs admissibles. Ces valeurs limites sont déterminées en
fonction :
- du trafic cumulé sur la période de calcul considérée,

- du risque de ruine admis sur cette période,


- des caractéristiques de résistance en fatigue des matériaux,
- des effets thermiques,
- des données d'observation du comportement de chaussées de même type.

Ce dernier point se traduit par l'introduction d'un coefficient, dit de calage, qui permet
de tenir compte globalement d'une part d'effets que le modèle mathématique ne peut
représenter de par les simplifications faites, et de l'autre, des biais attachés à la

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22
Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

représentativité des essais de laboratoire pour la description des propriétés des


matériaux.

Ce coefficient est choisi en se basant sur des expériences et pratiques, donc son
mauvais choix pourrait conduire à un sous-dimensionnement ou un
surdimensionnement. Pour y palier mieux vaut faire des études approfondies pour
sortir des modèles mathématiques réels. Ce travail s’inscrit dans ce cadre.

Quatrième étape : Ajustement des épaisseurs calculées

Les épaisseurs de couches déterminées à l'issue de l'étape 3 sont ensuite ajustées pour :
-tenir compte des contraintes technologiques d'épaisseurs minimale et maximale pour
atteindre les objectifs de compacité et d'uni,
- réduire les risques de défauts de liaison aux interfaces en limitant le nombre
d'interfaces,
- assurer une protection suffisante des assises traitées vis-à-vis de phénomènes non
appréhendés par le calcul précédent (remontée de fissures en particulier).

Cinquième étape : Vérification de la tenue au gel-dégel


La vérification si nécessaire de la tenue au gel-dégel est une opération distincte menée
en fin d'étape 4 suivant des principes bien définis.

Sixième étape : Définition de la coupe transversale de la chaussée


L'ensemble des vérifications précédentes étant positives, pour la structure dite
nominale correspondant au bord droit de la voie la plus chargée, il reste à préciser le
profil en travers de la chaussée. Pour cela les variations transversales d'épaisseur des
couches sont fixées en fonction : du trafic par voie, des caractéristiques géométriques
du tracé, du rattrapage des pentes transversales entre la plate-forme support de
chaussée et la couche de surface.

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

1.4.2- Les méthodes de dimensionnement des chaussées

Le dimensionnement des chaussées présente des particularités liées au


mode d'application des charges et au développement des différents modes de
rupture.

Comme pour les autres ouvrages de génie civil, la structure de la route doit
être définie à la suite d'un dimensionnement. Étant fonction des matériaux
utilisés, des techniques de réalisation et des caractéristiques du trafic, le
dimensionnement des chaussées a connu d'importantes évolutions.

Les principales méthodes employées sont :

- Les méthodes empiriques


- Les méthodes rationnelles
- Les catalogues de structures types
 L’approche empirique : elle s’appuie sur l’observation du comportement sous
trafic de chaussées réelles ou expérimentales. L’objectif est d’établir, par régression
multiple, des relations entre la durée de vie, les caractéristiques géométriques des
structures (épaisseur des couches) et les propriétés mécaniques des matériaux. Cette
corrélation nécessite, pour donner des résultats fiables, un nombre important de
sections expérimentales et de mesures ; ce qui entraîne évidement un coût très
important de sections expérimentales et de mesures. D’autres inconvénients peuvent
se greffer à ce problème : un temps de réponse trop long, des extrapolations
hasardeuses ainsi qu’une difficulté certaine à généraliser les relations obtenues à
d’autres tronçons de route car étant valables que pour les conditions climatiques et
de trafic pour lesquelles elles ont été établies.

Comme exemple on distingue la méthode du CEBTP. A côté de cette méthode on a


aussi la méthode des indices de groupe, la méthode du CBR et celle du TRRL
(Transport and Road Research Laboratory).

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24
Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

 L’approche théorique : elle consiste à établir une méthode représentant le


mieux possible le comportement mécanique du corps de chaussée. A l’aide de
ce modèle, on détermine les sollicitations subies par les matériaux de chaussée
et le sol – support sous l’effet du trafic. Ces sollicitations sont ensuite
comparées aux sollicitations admissibles.

Dans la première étape qui consiste en la détermination des contraintes et des


déformations dans les couches de chaussées, on a recours à un modèle mathématique
fondé sur la mécanique des milieux continus. Le développement considérable de
l’informatique par l’apparition de logiciels tels que ECOROUTE, ALIZE a favorisé
une sophistication de ces méthodes aux cours des deux dernières décennies.

La deuxième étape de l’aspect théorique consiste en une vérification portant sur


deux aspects à savoir :

- Si la rupture par fatigue ne survient pas avant la fin de la durée de vie souhaitée
pour la chaussée
- Si les déformations permanentes dans les matériaux susceptibles d’en subir
(matériaux non liés, à liant hydrocarboné, sol support) ne produisent pas des
ornières ou des défauts d’uni rendant le trafic inconfortable, voire dangereux)

L’approche théorique est, en réalité, entachée d’empirisme puisque les propriétés des
matériaux introduites comme données dans les modèles de calcul sont déterminées lors
d’une phase expérimentale. De ce point de vue, elle recoupe l’approche empirique
proprement dite.

On distingue dans cette approche le modèle de Boussinesq, le modèle du bicouche, le


modèle de Hogg, le modèle de Wesfergard, le modèle multicouche de Burmiter.

 Les catalogues de structures types


Les catalogues donnent directement l’épaisseur de la couche en fonction des
paramètres de base choisis. Ces épaisseurs sont choisies après insertion des données et
les vérifications des structures par les méthodes rationnelles.

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
25
Chapitre 1: Généralités sur les chaussées 2017

Pour dimensionner une chaussée on peut utiliser ces catalogues préalablement


établis qui correspondent à un certain état de la technique à l’époque considérée donc
il faudra donc réactualiser périodiquement ces catalogues.

Le nombre de catalogues se multiplie car chaque pays essaie d’élaborer un, qui
lui soit propre. Comme exemple de catalogue nous pouvons citer “le guide pratique de
dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux” ; ce qui est élaboré par le
Centre Expérimental des recherches et d’Etude de bâtiment et des TP. Il fournit des
fiches de dimensionnement basées sur la portance CBR des sols, le trafic. Dans ce
guide, on considère cinq classes de trafic T1 à T5 et cinq classes de sol S1 à S5. La
partie 3 de notre document présentera un catalogue élaboré en suivant cette même
démarche.

Plusieurs pays ont adopté cette méthode car ils présentent plusieurs avantages.

- Rapidité du dimensionnement
- Simplicité de la méthode
- Structure standard permettant une bonne maîtrise de la technique et une bonne
capitalisation des expériences.

L’utilisation des catalogues de dimensionnement fait appel aux mêmes


paramètres fondamentaux utilisés dans les autres méthodes de dimensionnement des
chaussées.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

Chapitre 2 : Les modèles de chaussées, de


sol et de charges dynamiques

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

2. Chapitre 2 : LES MODELES DE CHAUSSEES, DE SOL ET


DE CHARGES DYNAMIQUES

Le dimensionnement de toute structure consiste à évaluer le niveau de


sollicitation et ensuite de le confronter aux paramètres limites des différents matériaux
à travers la définition d’un modèle de comportement précis. Ainsi, pour toutes les
structures de chaussées, elles sont modélisées suivant le comportement réel de la
structure sur la base des hypothèses simplificatrices (charge idéalisée ; comportement
linéaire élastique des matériaux ; couches constituées de matériaux homogènes et
isotropes). Ce chapitre sera consacré aux différents modèles de chaussées, de sol et de
charges ; de type analytique qui ont vu le jour dans le temps et qui sont fréquemment
utilisés. Cette diversité est due au fait que les uns ont connu le jour pour corriger les
imperfections et insuffisances des autres.

2.1. Modèles existants de chaussées et leurs limites


2.1.1. Modèle de Boussinesq (1885)

Le mathématicien Français Boussinesq a considéré le sol comme un massif élastique,


semi infini. Il a supposé en plus que le corps de chaussée en matériau granulaire n'est
pas très différent du sol support. Il a donc proposé une méthode simple de
dimensionnement selon laquelle pour une charge circulaire de rayon a et de
pression , la contrainte à l’aplomb du cercle est maximum et à une profondeur z,
elle prend la valeur :

( )
(2.1)
[ ( ) ]

L'allure du diagramme de contrainte à différentes profondeurs est schématisée sur la


figure 2.1 et montre à quelle profondeur du sol support la contrainte verticale a été
suffisamment diffusée pour ne pas dépasser la contrainte admissible. Il reste donc à

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
28
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

déterminer la contrainte admissible du sol ainsi que la profondeur (épaisseur du corps


de chaussée) pour laquelle, la contrainte verticale sur le sol support ne dépasse pas
celle admissible du sol.

Figure 2. 1: Diffusion des pressions dans un massif de Boussinesq. [13] .

Le modèle de Boussinesq dans le cadre de notre étude présente des inconvénients


suivants :

 ce modèle ne peut pas prendre en compte des discontinuités ;


 la zone d’application est limitée : seulement pour les cas où le corps de
chaussée n’est pas trop différent du sol naturel ; ce qui n’est pas le cas des
chaussées semi-rigides ;
 il ne peut pas modéliser les structures multicouches ;
 la charge est considérée statique contrairement à la réalité.

2.1.2. Modèle de Westergaard

Dès 1926, Westergaard a montré qu'on peut résoudre le cas d'une chaussée
bicouche moyennant les hypothèses suivantes:

• la chaussée est modélisée par une plaque mince (hypothèse des déformations planes);

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
29
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

• la dalle repose sur un massif homogène de Winkler; l'interaction entre la dalle et le


support est représentée par la proportionnalité entre la déflexion verticale du support et
sa réaction verticale (notion de module de réaction). Le sol support est assimilé à un
ensemble de ressorts dont le déplacement vertical en un point w est proportionnel à
la pression verticale en ce point. Cela revient à admettre que la dalle peut
librement glisser sur le support. Cette hypothèse, dite de Westergaard, s'écrit :

où k est appelé le module de réaction de fondation et est fonction de cette dernière.

Figure 2. 2: Principe du modèle de Westergaard[13] .

En notant D la rigidité de plaque, nous avons :

Où H est l’´épaisseur de la plaque,

, sont respectivement le module d’Young et le coefficient de Poisson de matériau


de plaque.

Plus tard Lagrange a proposé la relation :

C'est une équation différentielle du 4ième ordre pour laquelle les hypothèses
simplificatrices de Hankel ont beaucoup aidé à la résolution.

Malgré le fait que le modèle de Westergaard traite plus de la conception des


chaussées rigides, il présente les inconvénients suivants :

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
30
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

 les ressorts ont la même rigidité et travaillent indépendamment les uns des
autres.

 les cisaillements ne sont pas pris en compte à l’interface chaussée-sol, ce qui


influence beaucoup les résultats.

 il ne peut pas représenter un complexe de type multicouche de chaussée ;

 la charge est toujours considérée statique comme par Boussinesq.

2.1.3. Modèle de Hogg

Le modèle de Hogg schématisé à la figure 2.3 est une suite du modèle de Boussinesq.
Dès 1938, Hogg a étudié le problème de la chaussée représentée par une plaque mince
( ) appuyée sur un milieu du type Boussinesq ( ). En utilisant les
hypothèses simplificatrices de Navier et celle dans laquelle la chaussée glisse
parfaitement sur son support, il ne reste que deux inconnues principales du problème à
déterminer : et à l’interface chaussée-sol par les deux relations de continuité.

Figure 2. 3: Principe du modèle de Hogg. [13]

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31
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

2.1.4. Modèle de chaussée de Pasternak (1954)


Pasternak a perfectionné le modèle de Westergaard dans le compte de la modélisation
du sol toujours considéré comme un assemblage de ressorts, mais avec l’introduction
d’une couche de cisaillement entre la couche de chaussée et la fondation de Winkler.
Cette nouvelle couche est constituée de ressorts verticaux incompressibles, qui ne se
déforment qu’en cisaillement, de module de cisaillement G. Le but est de ne prendre
en compte que le cisaillement à l’interface chaussée-sol.

Figure 2. 4: Principe du modèle de Pasternak. [13]

Comme chez Westergaad l’expression du module de réaction k n’a pas changé mais le
module de cisaillement G est donné par l’expression ci-après :

Aussi, ce modèle présente encore les inconvénients du modèle de Westergaard à


savoir :
 Les ressorts ont la même rigidité et travaillent indépendamment les uns et les
autres.
 La déflexion en un point donné ne dépend que de la contrainte en ce point sans
qu’il y ait d’effet exercé par la fondation environnante.
 Il ne peut pas représenter un complexe de type multicouche de chaussée ;
 la charge mobile du trafic est considérée statique.

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
32
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

2.1.5. Modèle de chaussée de Kerr (1964)


Ici les recherches de Kerr ne constituent qu’une amélioration du modèle de
Pasternak. Le massif de sol est un assemblage de ressorts avec une couche de
cisaillement, dans lequel est introduit un assemblage de ressorts entre la couche de
chaussée et la couche de cisaillement.

Figure 2. 5: Principe du modèle de chaussée de Kerr. [13]

Les paramètres ; et sont obtenus par les relations suivantes.

Où sont respectivement les modules d’Young, coefficients de

Poisson, ´épaisseurs des couches de fondation et est une constante gouvernant le


profil de déflexion verticale.

Les inconvénients rencontrés dans ce modèle sont :

 ce modèle ne peut pas présenter un complexe de type multicouche de chaussée ;


 la charge est considérée statique contrairement à la réalité.

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
33
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

2.1.6. Modèle multicouche de chaussée de Burmister (1943)

Les modèles précités se limitent à une chaussée bicouche et ne permettent pas


de traiter une structure traditionnelle représentée par une chaussée tricouche constituée
du sol support d'une fondation et d'une sous-fondation ou encore le cas de
rechargement d'une structure existante, d'où la nécessité de recourir à des modèles
multicouches qui facilitent énormément la schématisation des structures de chaussées.

Burmister a développé le cas de modèle à n couches élastiques linéaires supposées


infinies en plan, et reposant sur le sol infini de Boussinesq. Il s'agit là d'un modèle
assez puissant puisque:

 les couches sont considérées comme des solides élastiques, homogènes et


isotropes,
 les conditions de continuité sont satisfaites aux interfaces des couches qui
peuvent être au choix collées ou décollées,
 le cas des charges multiples peut être appliqué en additionnant les effets de
charges élémentaires,
 le calcul par ce modèle est très rapide grâce au développement de l'outil
informatique car Les logiciels de calcul permettant de résoudre ce modèle sont:
Alizé du LCPC, Ecoroute de l'ENPC, Bistro de Shell et Chev de Chevron.

Figure 2. 6: Principe du modèle de chaussée de Burmister. [13]

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

Néanmoins, ce modèle présente encore quelques inconvénients :


 avec l’hypothèse d’asymétrie de couche infinie dans le plan, ce modèle ne peut
pas aborder la présence de discontinuités comme celles rencontrées dans les
chaussées en béton ou les chaussées fissurées.
 la charge est considérée circulaire et bien que l’on puisse reconstituer une
charge de forme différente par superposition des calculs ce n’est pas tout à fait
satisfaisant pour modéliser dans certains cas une charge de poids lourd ;
 l’hypothèse de charge statique est encore considérée.
 Dans le but de prendre en compte les discontinuités, ce modèle utilise encore
les résultats du modèle de Westergaard afin de trouver le coefficient de
discontinuité qui est pris de façon grossière.

2.2. Synthèse de l’Analyse de la mécanique des chaussées

La section précédente a présenté le modèle uni-couche, bicouche et multicouche


qui permettent de calculer les sollicitations à tout point du corps de la chaussée.

En 1885 Boussinesq, avec l’hypothèse d’isotropie et d’´élasticité linéaire a considéré,


dans le cas où le corps de chaussée n’est pas trop différent du sol naturel, la structure
de chaussée comme un massif semi-infini et a proposé une méthode simple de
dimensionnement.

Le modèle de Westergaard assimile le comportement d'une dalle de béton


reposant sur un massif élastique à celui d'une plaque mince reposant sur un massif de
Winkler; ce modèle a été et est encore le plus utilisé pour 1' analyse des chaussées
rigides. Il est abouti au résultat que le déplacement vertical w en un point de contact
entre la couche et le massif est alors proportionnel à la pression verticale en ce
point, soit . Malgré que ce modèle prend en compte les discontinuités et
les effets de bord et est utilisé dans la conception des chaussées, il présente les
inconvénients que voici :

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
35
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

 Les ressorts ont la même rigidité et travaillent indépendamment les


uns et les autres.
 Les cisaillements ne sont pas pris en compte à l’interface chaussée-
sol, ce qui influence beaucoup les résultats.
 Il ne peut pas représenter un complexe de type multicouche de
chaussée.

Aussi Hogg a-t-il modélisé la chaussée comme une plaque mince posée sur un massif
infini de type Boussinesq avec l’hypothèse que la chaussée glisse parfaitement sur son
support.

La plupart des chaussées sont modélisées sous forme multicouche. Cette approche a
été étudiée par Burmister en 1943 qui suppose l’ensemble chaussée-sol comme un
solide élastique (différent de plaque mince) et avec l’hypothèse de charge circulaire
appliquée sur la chaussée. Il est adapté pour les chaussées souples mais est moins
performant pour les chaussées rigides en ce sens que non seulement les effets des
discontinuités dues aux fissures ne sont pas pris en compte, mais aussi ceux dus au
gradient thermique ne sont pas maîtrisés. Ce modèle est celui utilisé par certains
logiciels de dimensionnements de chaussées dans lesquels est évalué d’une façon
grossière le coefficient de discontinuité, qui tient compte des effets de discontinuités et
ceux dus au gradient thermique.

Pour prendre en compte le cisaillement à l’interface chaussée-sol, Pasternak améliore


le modèle de Westergaard en ce qui concerne la modélisation du sol. Le massif de sol
étant toujours considéré comme un assemblage de ressorts, il introduit une couche de
cisaillement entre la couche de chaussée et la fondation de Winkler. Cette couche est
constituée de ressorts verticaux incompressibles, qui ne se déforment qu’en
cisaillement. Dans une suite plus sophistiquée du modèle de Pasternak, Kerr dans son
modèle de fondation a introduit à nouveau un assemblage de ressorts entre la couche
de chaussée et la couche de cisaillement.

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
36
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

Outre ces modèles généralement utilisés, il existe d’autres comme le modèle


aux éléments finis. Ce modèle n'a pu se développer qu'à partir du moment où l'emploi
des calculateurs numériques a été généralisé. Dès 1963, Ducan a analysé par éléments
finis le problème axisymétrique tel que représenté par le modèle multicouche de
Burmister. Il a étudié par la suite le cas des matériaux ne présentant pas un
comportement élastique. Aussi cette approche a-t-elle été améliorée au cours du temps
et d'autres variantes ont été développées permettant d'envisager l'utilisation de modèles
de plus en plus réalistes. Il ressort que 1'approche des éléments finis est clairement la
plus sophistiquée puisqu'elle permet de calculer les sollicitations quel que soit le type
et les conditions de chargement, la loi de comportement mécanique des matériaux et
les conditions aux limites. En 1993 Huang attribue une préférence au modèle de
Burmister car il est d'une part moins exigeant en données que le FEM et d'autre part il
donne des résultats qui concordent avec la FEM et les essais de mesures
expérimentales.

A cet effet la structure de chaussée peut être modélisée par un solide de dimension fini,
reposant sur un massif stratifié élastique (type Burmister) et la dalle peut se décoller
partiellement du support ; ceci permet d'éviter l'hypothèse de Westergaard.

2.3. Modèle de sol

Les structures de génie civil admettent inévitablement un support et dans le cas des
chaussées semi-rigides il s’agit du sol qui reçoit la charge transmise à la chaussée de
même que le poids propre de cette dernière. Pour bien caractériser mécaniquement le
fonctionnement de ce support un modèle de comportement est nécessaire. Beaucoup
de modèles ont été avancés pour simplifier un modèle existant ou pour plus se
rapprocher de la réalité.

2.3.1. Sol de Boussinesq

Pour Boussinesq le sol est un massif semi infini.

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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

2.3.2. Sol de Winkler

Dans le modèle de Winkler, la relation entre la pression externe et la déflexion de la


surface du sol de fondation sous charge est exprimée par :

(2.8)

Où W, le déplacement vertical du sol, est proportionnel à la pression de contact, p, en


ce point. La constante de proportionnalité, est appelée « le module de réaction sous-
jacente » du sol. Quand elle est appliquée aux plaques latéralement chargée, le modèle
mathématique du système plaque-sol est une équation bi-harmonique aux dérivées
partielles,

(2.9)

où D est la rigidité en flexion de la plaque, k est le module de réaction du sol, q est la


charge distribuée sur la plaque, et , est l’opérateur biharmonique.

L’hypothèse faite dans ce modèle est que le sol de fondation consiste en un ensemble
de ressorts linéaires qui sont étroitement espacés et indépendants les uns des autres et
ont une rigidité égale à « k ».

Figure 2. 7: modèle de sol de Winkler. [13]

La figure montre un exemple de déformation d’une plaque uniformément chargée pour


ce modèle. Une discontinuité est observée dans le déplacement du sol ; entre le sol
sous la structure et celui en dehors de la base de la structure. Il a été prouvé pour ce
modèle deux insuffisances. Primo, le déplacement de la région sous la plaque est
constant quand cette plaque est soumise à une charge uniformément distribuée, q. Il

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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

n’y a pas de moment fléchissant ou d’effort tranchant dans la plaque durant ce


chargement. Secundo, la valeur de k, n’est pas unique, et dépend des différentes
propriétés de la plaque et du sol, ainsi que du chargement [14] cité dans [15].

Pour pallier à ces limites du modèle, plusieurs chercheurs ont travaillé pour développer
une technique d’évaluation du module de réaction du sol, k. En 1955 Terzaghi a essayé
de mettre le facteur d’étendu dans la valeur de k, supposant que k dépend de la
géométrie de la structure. En 1937 Biot de son côté a résolu le problème pour une
poutre chargée de façon concentrée et reposant sur un sol élastique continu
tridimensionnel dans le but de trouver le moment fléchissant maximum dans la poutre.
Il a essayé de trouver une bonne corrélation en utilisant la théorie du continuum où le
moment maximum dans la poutre est considéré égal celui obtenu du modèle de
Winkler. Il a ainsi développé une équation empirique pour k , soit :

* +

Où :

est le module d’élasticité du sol, est le coefficient de Poisson du sol, B est la


largeur du sol, et EI est la rigidité de la poutre.

Par ailleurs Vesic (1961) a développé une valeur pour k sur un sol similaire,
excepté que, au lieu d’égaler les moments fléchissants maximaux, il a plutôt égalisé les
flèches maximales de la poutre sur un modèle de Winkler avec ce continuum. Il a
obtenu la corrélation avec le modèle de Winkler en utilisant :

( √ ) (2.11)

Ces deux théories équivalentes supposent que le sol est semi-infini.

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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

La valeur de k dans les différentes études ne dépend pas seulement des propriétés du
sol et de la structure, mais également de la répartition de la charge et de la profondeur
du continuum des sols.

2.3.3. Sols bi-paramétriques

Plusieurs chercheurs, réalisant l'inadéquation de la représentation des sols dans


le modèle de Winkler, ont essayé de rendre le modèle plus réaliste. L'un des problèmes
dans le modèle de Winkler est qu'il n'y a pas d'interaction entre les ressorts verticaux.
Pour parvenir à une sorte d'interaction entre ces ressorts isolés, Filonenko-Borodich
(1940) ont tenté de relier les extrémités supérieures des ressorts à une membrane
élastique tendue avec une tension constante T.

Figure 2. 8: modèle Sols bi-paramétriques. [13]

La relation entre la charge, p, et la déflexion, W, dans ce modèle est définie


par :

Dans cette relation aucune méthode n’était prévue pour le calcul de k et T, sauf par
une vaste expérience et corrélation empirique.

Hetenyi (1946, 1950) a réalisé une interaction entre les éléments à ressort
indépendants par enrobage avec une plaque supplémentaire avec une rigidité en
flexion, D*. Sa relation entre le déplacement, W, et la charge, p, est donnée par :

(2.13)

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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

Mais là encore aucune méthode n’a été mise en place pour déterminer la valeur de k et
D*, à l'exception peut-être des expériences détaillées.

Réalisant que le continuum du sol est soumis à des contraintes de cisaillement


en plus de contraintes verticales, Pasternak (1954) a développé un modèle dans lequel
il a assumé une interaction de cisaillement entre les ressorts en reliant les extrémités
des ressorts à une poutre ou plaque constituée d'éléments verticaux incompressibles
qui se déforment seulement par cisaillement latéral. Le rapport charge-flèche dans le
modèle de Pasternak est donnée par :

(2.14)

Le second terme du côté droit est l'effet des interactions de cisaillement des éléments
verticaux; où G représente le module de cisaillement de la
fondation élastique. Toutefois, aucune méthode n’a été fournie pour l'évaluation de k.

En 1966 Vlassov et Leontiev ont essayé d'utiliser une nouvelle approche


mathématique pour résoudre le problème ci-dessus. Ils ont développé un modèle bi-
paramétrique pour les plaques sur fondation élastique en utilisant une méthode
variationnelle. Cette méthode remplace la contrainte de cisaillement négligée dans le
continuum de sol. La relation entre le déplacement w, et la charge q, est donnée dans
ce modèle par :

(2.15)

où t est le paramètre de cisaillement du sol et de tous les autres termes sont


comme précédemment définie. Pour calculer ces paramètres, Vlassov et Leontiev
introduit un autre paramètre , pour caractériser le profil de déformation verticale dans
le continuum du sol. L'avantage de l'approche de Vlassov et Leontiev est
l'élimination de la nécessité de déterminer, de manière arbitraire les valeurs du
coefficient de réaction k, et du paramètre le cisaillement t. Car ces valeurs peuvent être
calculées à partir des propriétés du matériau constituant le sol par le module
d’élasticité Es, et le coefficient de Poisson du sol et H la hauteur de la couche

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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

résistante de sol. Vlassov et Leontiev supposent un modèle de déplacement du sol en


utilisant une valeur arbitraire de , mais les auteurs n'ont pas fourni une méthode de
calcul de .

Yang (1972) a utilisé le modèle bi-paramétrique de Vlassov et Leontiev pour l'analyse


de plaques rectangulaires sur une fondation élastique. Il a combiné la méthode des
éléments finis pour la plaque et la technique de différences finies pour les conditions
aux limites de la plaque, tout ceci en partant des propriétés du sol. Il n'a fourni aucune
méthode pour calculer la valeur de . Il a suivi la même valeur recommandée de γ que
l'on trouve dans la procédure de Vlassov et Leontiev.

Utilisant le calcul variationnel, Jones et Xenophontos (1977) ont proposé une


expression de calcul de γ. Ils n'ont pas calculé sa valeur, mais leur travail a établi une
relation entre le γ et la flèche de la poutre ou d'une plaque reposant sur un continuum
élastique. Suivant les travaux de Jones et Xenophontos, Vallabhan et Das (1987)
ont développé une méthode itérative pour le calcul du paramètre γ de la poutre sur une
fondation élastique. Ils ont développé tous les paramètres qui influent sur les valeurs
de k et t. Pour les charges uniformément réparties, ils ont constaté que la valeur de γ
dépend également du rapport entre la profondeur du sol et la longueur de la poutre. Ils
ont appelé leur modèle « le modèle de Vlassov modifié ». Tous ces paramètres
dépendent des propriétés du sol et de la structure, de la géométrie de la structure, de la
profondeur de la couche, et de la répartition de la charge sur la plaque.

Pour le cas d'une poutre sur une fondation élastique, la relation entre
la déflexion w, et la charge, q, est donnée par :

(2.16)

Vallabhan et Das ont résolu le problème dans le cas des poutres sur une
fondation élastique ayant des couches de sol finies. Ils ont utilisé la méthode des
différences finies pour trois cas de chargement. Il avait une conformité excellente des
résultats avec ceux de la méthode plus sophistiquée des éléments finis.

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
42
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

Pendant ce temps, Kolar et Nemec (1989) ont tenté de résoudre le problème de


la plaque sur une fondation élastique par la méthode des éléments finis. Ils ont résolu
le problème en utilisant la méthode d’éléments finis en 3-D, et le modèle Vlassov.
Leurs seules suggestions pour les plaques avec des géométries irrégulières étaient de
prolonger les rectangles et d’assimiler la rigidité de la plaque Dp, à zéro pour les
régions du sol. Dans leur livre, ils ne résolvent pas les plaques à géométrie irrégulière,
même s’ils ont fait savoir qu'ils pouvaient le faire [15].

2.3.4. Sol de Vlassov avec considération de l’inertie de LVOVSKI

Jusque-là l’inertie du sol est négligée dans la réponse de la fondation sur la


structure de chaussée (plaque mince). Mais dans les pratiques de l’ingénierie, ce n’est
toujours pas le cas et ces facteurs peuvent avoir des effets importants sur la réponse
dynamique de la plaque [16]. Ainsi LVOVSKY a modifié le sol de Pasternak Vlassov
en introduisant l’inertie du sol jusqu’à une hauteur Hs du sol sensible au forces
dynamiques appliquées à la structure. La force réactive du sol de fondation est donnée
par :

(2.17)

, sont les caractéristiques intégrales en compression et au cisaillement du


massif de fondation ;

, est la masse réduite linéique du massif de fondation, considérée homogène et


monocouche ;

, l’épaisseur de la couche dynamiquement active du massif de fondation.

Ces caractéristiques mécaniques et géométriques du massif de fondation, déterminées


à partir des formules suivantes :

∫ [ ]

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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

∫ [ ] (2.18)

̅̅̅̅ ∫ [ ]

Où :

̅̅̅̅, la densité du sol de fondation ;

Et pour R, désignant le rayon de la paroi de la coque modélisant conduite.

( ) (2.19)

Cette expression est bien sûr celle d’une plaque mince sous charge.

2.4. Modèle de charge


Pendant longtemps les changements des modèles de chaussées ne dépendent
guerre d’un changement de chargement puisque la charge est toujours considérée
statique dans les guides de dimensionnement des chaussées. Cet état de chose est dû
aux travaux de l’AASHTO. Ceci a montré que les variations de vitesse n’avaient
aucun effet sur la réponse dynamique des chaussées. Cependant, depuis plus d’une
décennie, avec les évolutions notables des chaussées et surtout de la charge à l’essieu
des véhicules, à partir d’un seuil, l’effet de la vitesse devient non négligeable. Après
avoir analysés sous différentes charges de groupes d’essieux mobiles, de façon
analytique et dynamique les chaussées rigides renforcées et non, Darestani a abouti au
fait que la vitesse de la charge à un effet significatif sur la réponse dynamique même
pour les chaussées rigides à surface lisse [11].
Il est devenu donc important de pouvoir caractériser de façon dynamique la
réponse des chaussées sous charges dynamiques. Pour ce faire, plusieurs modèles sont
avancés en prenant en compte la charge comme dynamique.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
44
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

2.4.1. Modèle de charge concentrée mobile uniforme

La charge du trafic est transmise à travers la plaque des chaussées par les
pneumatiques recevant les charges des essieux. Pour matérialiser la charge dynamique
transmise aux chaussées [5] l’a considéré comme étant :

(2.20)

En effet, l’utilisation de la fonction Delta de Dirac a permis de n’appliquer la charge


qu’au point de coordonnées et nulle part ailleurs à un instant
quelconque t ( désignant l’axe central de la plaque). C’est donc la fonction de
Dirac qui permet de fixer la nature et la trajectoire du mouvement. Enfin, cette charge
est considérée circulant de façon uniforme, c’est-à-dire à vitesse constante, le long de
l’axe longitudinal central de la plaque. Cette modélisation est l’une des plus répandues
dans la littérature. Il est facile de constater que le seul effet dynamique pris en compte
est simplement le déplacement de la force à travers les fonctions de Dirac. Mais les
conséquences de ce déplacement ne sont pas prises en compte dans ce modèle.

2.4.2. Modèle de masse concentrée mobile

Le modèle de charges concentrées mobile ne tient pas compte du fait que les
pneumatiques sont en rotation. En effet, les pneumatiques sont à la fois en mouvement
de translation et de rotation ; ceci amène à tenir compte de l’effet de l’inertie de
rotation sur la charge. Ainsi la charge n’est plus simplement une force en mouvement
mais un ensemble de masses mobiles traversant la plaque mince modélisant la
chaussée. Le chargement est le suivant :

( ) (2.21)

Avec,

la force continue mobile

l’opérateur d’accélération substantielle

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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

g, l’accélération de la pesanteur.

∑ (2.22)

N, le nombre de masses concentrées évoluant à vitesse constante

Et

( ) ( )

(2.23)

Et avec les hypothèses ci-dessus mentionnées,

(2.24)

Comme on le remarque avec la sommation, le modèle tel que défini considère


donc un train de charges mobiles le long de la plaque. En supprimant ou en négligeant
l’accélération autonome (substantielle), l’hypothèse de masse mobile reviendra à celle
de la force mobile.

2.4.3. Modèles de charge concentrée harmonique mobile

L’uni de la chaussée est une qualité dans le confort de l’usager. Mais ses défauts
se traduisent, dans le véhicule, par des mouvements transversaux de roulis, et
longitudinaux de tangage, engendrés l’un et l’autre par des défauts de grande
amplitude. Ils se traduisent également par des émissions de bruit et par des vibrations.
Deux éléments perturbateurs conduisent à ce que les charges réelles qui s’appliquent à
la chaussée sont supérieures aux charges limites prescrites par la réglementation.

Le premier est lié aux effets dynamiques qui apparaissent lorsque le véhicule
est en mouvement. Certains de ces effets tels que la surcharge des roues extérieures
dans les virages ou la surcharge des roues avant lors du freinage restent très modérés.
Par contre, les oscillations des véhicules, que nous avons évoquées précédemment

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
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Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

sous l’angle du confort, induisent des surcharges brèves, mais répétées, dont la valeur
instantanée peut être du même ordre que la charge statique et conduire à doubler
l’effort sur la chaussée.

 Modèle de charges vibratoires simples

Les effets dus au déplacement de la charge sont pris en compte déjà à partir des
modèles de charge décrits précédemment. Pour Alisjahbana [17] par exemple, la
charge P est modélisée par une valeur variant de façon harmonique et représentée par :

(2.25)
Où :
Po, est l’amplitude de la force
ω, la fréquence de la force mobile traversant la plaque.
Mais Sun a plutôt proposé le modèle qui suit surtout pour son utilisation dans le
domaine fréquentiel :
(2.26)
En effet, avec ce modèle de charge, il, peut avoir des instants pendant lesquels
la charge appliquée devient nulle ou même négative. Ce modèle suppose donc que la
pneumatique n’a pas un contact franc avec la chaussée et que les forces transmises à la
chaussée sont les seules forces vibratoires d’amplitude Po. Il reprend contact avec le
sol suivant une fréquence circulaire bien définie. Mais il n’est pas évident que cette
charge vibratoire remplace totalement la charge mobile ponctuelle appliquée. C’est ce
qui a poussé à modéliser la charge autrement [2].

2.4.4. Modèles de charges mixtes : concentrées mobiles et vibratoires

Dans ses travaux qui ont suivi, Alisjahbanna a modélisé la charge du trafic
comme une combinaison de charge concentrée mobile et de charge vibratoire [2].
Dans ce modèle la charge vibratoire est supposée agir en parallèle avec la charge
mobile ponctuelle. Elle est présentée comme suit :

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47
Chapitre 2: Les modèles de chaussées, de sols et de charges dynamiques 2017

( ) * ( )+ * + (2.27)

Du fait de la fonction cosinus bornée, la charge varie entre Po/2 et 3Po/2 avec
une fréquence circulaire . Donc ce modèle dispose d’un intervalle de temps durant
lequel la charge est supérieure à l’amplitude de chargement Po. Ainsi, le modèle tient
compte de la force concentrée mobile d’intensité Po et de la charge vibratoire :
(2.28)

Cela explique mieux les vibrations de la chaussée qu’on a en présence. De plus


la charge mobile évolue suivant un mouvement uniformément varié. Par ailleurs la
charge est supposée concentrée et évoluant le long de l’axe central longitudinal de la
plaque, mais avec un mouvement uniformément varié.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 3: Réponse Dynamique des chaussées 2017

Chapitre 3: Réponse Dynamique des


chaussées

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Chapitre 3: Réponse Dynamique des chaussées 2017

3. Chapitre3: REPONSE DYNAMIQUE DES CHAUSSEES

Les charges reçues par les chaussées sont d’ordinaires modélisées sous forme
statique [4]. Cette modélisation est due au fait que l’AASHTO a eu à montrer que la
déflexion de la chaussée diminue avec l’augmentation de la vitesse [11]. Mais
l’évolution que l’on note dans le domaine de la conception des chaussées et des
automobiles allant à grande vitesse, amène des effets d’inertie.

Pour Sun, la différence fondamentale entre les approches dynamique et statique


de charge est la prise en compte de l’effet d’inertie dans la première. De même la
réponse dynamique des plaques minces sous charges roulantes est importante non
seulement dans le dimensionnement des chaussées mais aussi pour d’autres
applications. Par exemple Uzan et Lytton (1990) l’ont utilisé pour étudier l’évaluation
non destructive des chaussées et aussi pour le pesage des véhicules lors de leur
mouvement [3].
Ainsi, depuis plus d’une décennie plusieurs travaux ont été réalisés pour évaluer
la réponse dynamique des chaussées. Par exemple Lu Sun en 2001, a modélisé la
chaussée sous forme de poutre reposant sur un sol élastique. Il a utilisé la théorie des
équations différentielles partielles pour transformer la solution sous forme de
convolution de la fonction de Green de la poutre. Ensuite les propriétés de fonctions
complexes sont utilisées pour délimiter les contours des pôles dans le domaine
complexe. Ces pôles trouvés, le théorème des résidus est utilisé pour obtenir la forme
analytique de la réponse dynamique. Il a démontré à partir de ce modèle que la valeur
maximale de la déflexion apparaît derrière la charge mobile expliquant que cela est
dû au fait que l’effet du coefficient d’amortissement est retardé. De plus se basant sur
les travaux de Roesset (1995) il a constaté qu’il existe une vitesse critique à laquelle la
valeur du déplacement est maximale. L’expression de cette vitesse étant donnée par :

(3.1)
Avec K, le module du sol ; EI, la rigidité de la poutre et m, la masse linéaire de la
poutre. De plus le déplacement croit avec la vitesse dans le cas subcritique et décroit

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
50
Chapitre 3: Réponse Dynamique des chaussées 2017

pour des vitesses supercritiques. Il y a donc une bifurcation autour d’une vitesse
critique qui dans le cadre de ce travail est autour de 128,5 m/s (largement supérieure
aux cas les plus rencontrés sur les chaussées mais limites pour les chemins de fer).
Ces résultats sont intéressants et amènent plus à se pencher sur l’étude
dynamique. Seulement que le modèle de poutre est moins représentatif de la chaussée
qui est souvent assimilée à une plaque isotrope ou orthotrope, mince ou épaisse.
Sun a donc essayé de vérifier la transposition de son travail antérieur du modèle
de poutre à celui de plaque mince sur sol élastique simple de type Winkler et
Viscoélastique de type Kelvin. En 2005, Sun a présenté la formulation d’une plaque à
dimensions infinies (sans les conditions aux limites) sur une fondation élastique,
soumise à une charge mobile ponctuelle et linéaire d’amplitude et de vitesse constante
[3]. La transformation de Fourier a été utilisée et la solution de l’intégration est
obtenue par la formule des résidus. Les expressions des déplacements ont été obtenues
pour les charges mobiles avec des vitesses subsoniques, transsoniques et
supersoniques. Il a été remarqué que la réponse maximale de la plaque apparait en
dessous des charges mobiles et évolue à la même vitesse. Il a été montré que la vitesse
critique existe et si la charge évolue à cette vitesse, le déplacement de la plaque
devient infini en amplitude. Mais ce modèle présente des imperfections au nombre
desquelles :
 toutes les formulations obtenues sont basées sur l’hypothèse d’une plaque
infinie ; les plaques avec discontinuité et à largeur finie peuvent être explorées.
 aussi peut-on étudier le cas de vitesses variables prenant en compte
l’accélération et la décélération des véhicules et l’atterrissage et le décollage des
avions.
 enfin le modèle de sol utilisé est surtout trop limité.
Pour corriger cet état de chose, déjà en 2007, Sun a introduit le coefficient
d’amortissement dans l’équation différentielle se basant sur le fait que la réponse du
sol ne peut être parfaitement élastique [4]. Dans ce travail, la transformation rapide de
Fourier et l’analyse complexe ont été utilisées pour étudier la réponse des plaques sur

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
51
Chapitre 3: Réponse Dynamique des chaussées 2017

sol viscoélastique et sous une charge harmonique. Le modèle de sol utilisé est donc
de type Kelvin avec les paramètres K et C caractérisant respectivement l’élasticité et
l’amortissement dans le sol. Dans ce cas la force de rétablissement du sol est définie
par :

(3.2)

Ainsi l’équation gouvernante du système plaque-sol devient :

(3.3)

La résolution complexe de cette équation différentielle partielle par les


transformées de Fourier donne la fonction de Green. Comme dans le cas des poutres,
la fréquence de résonance et la vitesse critique ont été obtenues analytiquement. A
cette vitesse, une bifurcation a été notée : une branche de la vitesse critique croit avec
la fréquence alors que l’autre croit inversement avec la fréquence. Deux vitesses
critiques apparaissent à faible fréquence mais pour des fréquences élevées, on observe
une seule vitesse. A l’issu de cette étude, il est aussi remarqué que le coefficient
d’amortissement influence considérablement la réponse dynamique de la chaussée. Il
retarde l’effet de la charge, donc la valeur maximale du déplacement apparaît après le
passage de la charge.
Les études réalisées jusqu’alors ont utilisé le modèle amorti ou non, bien connu
de fondation développé par Winkler qui suppose la fondation comme des ressorts
discrets indépendants et dont la rigidité est connue sous le nom de module de réaction
de sol et généralement noté k. Donc ce modèle physique néglige les interconnections
entre les couches de sol et impose en conséquence de sérieuses limites à ce dernier.
Ceci peut être amélioré en modélisant la fondation comme une couche bi-
paramétrique moyenne dans le but d’induire les interactions transversales entre les
ressorts.
Ainsi, Rahman a modélisé la chaussée rigide comme une plaque épaisse
reposant sur une fondation de type Pasternak-Vlassov [5], en utilisant la méthode des
éléments finis pour la modélisation numérique. Les conclusions auxquelles ils sont
arrivés sont les suivantes :

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
52
Chapitre 3: Réponse Dynamique des chaussées 2017

 pour les charges passant au bord de chaussée selon le modèle Winkler


les déflexions et les contraintes sont considérablement élevées au coin plus qu’au
centre du bord. Cependant pour le modèle bi-paramétrique il y a très peu de différence
entre ces deux valeurs.
 les déflexions et contraintes sont largement élevées sur le massif de
Winkler que sur le modèle bi-paramétrique. Il pourrait donc avoir un
surdimensionnement des structures modélisées suivant l’approche Winkler.
 les modèles à oscillation libre donnent des valeurs élevées relativement
au modèle amorti du fait de la large vibration libre des premiers modèles.
 les résultats de l’analyse statique sont beaucoup plus faibles comparés à
ceux de l’analyse dynamique ;
 l’effet du changement de vitesse est trouvé insignifiant dans le sol de
type Pasternak et même non uniforme ;
 les déflexions et contraintes dépendent considérablement de la rigidité de
la fondation.
L’étude de la réponse dynamique des plaques reposant sur des fondations
élastiques telles que celles de type Pasternak et Kerr soumises à des charges mobiles
est importante, puisqu’elle pourrait contribuer à la compréhension approfondie du
comportement dynamique des chaussées [2]. En général, les charges sur ces types de
structures sont dynamiques, par exemple des charges mobiles des véhicules. L’analyse
statique et celle des oscillations libres des plaques sur fondation élastique ont reçu
d’attentions considérables dans la littérature.
Récemment, Alisjahbana et Wangsadinata (2009) ont étudié les chaussées
rigides modélisées comme une plaque orthotrope et supportées par un sol de type
Winkler. Les charges dynamiques du trafic sont considérées et les effets de la vitesse
de la charge, l’amortissement et le spectre de réponse du système sont détaillés et bien
discutés. Dans cette étude, la charge aux essieux des véhicules est considérée comme
une charges concentrée variant de façon harmonique et allant à vitesse constante sur la
chaussée (considérée comme supportée simplement aux extrémités). Pour cette

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
53
Chapitre 3: Réponse Dynamique des chaussées 2017

plaque simplement supportée, la pulsation est donnée sous la forme et , où, a et b

sont les dimensions de la plaque dans les deux directions x et y ; m et n sont des
entiers naturels, définissant le nombre de mode donc de demie onde. Ils ont ensuite
présenté le cas d’une plaque rectangulaire orthotrope amortie reposant sur une
fondation de type Pasternak et encastrée aux extrémités et sous charges dynamiques.
La fondation de type Pasternak est plus évoluée que celle de type Winkler. Pour cette

plaque encastrée, la pulsation est donnée sous forme et , où p et q sont des

nombres réels qui ont été obtenus à partir d’un système de deux équations
transcendantales, obtenues de la résolution des deux problèmes auxiliaires types de
Lévy. C’est la méthode de Bolotin modifiée [2]. La charge mobile du trafic est
exprimée comme une charge concentrée d’amplitude variant de façon harmonique, et
évoluant le long de la plaque à vitesse constante. La réponse dynamique de la plaque
est obtenue sur la base des propriétés d’orthogonalité des fonctions Eigen. Un exemple
numérique est donné, démontrant l’applicabilité de la théorie aux chaussées sous les
conditions réelles de chargement. Cependant, il est espéré que cette approche
dynamique des charges nous offre beaucoup de solutions économiques
comparativement à celles obtenues de l’approche statique conventionnelle.
Dans l’application de la réponse dynamique des plaques orthotropes, la
fondation élastique modélisée comme un sol de type Pasternak est plus représentative
de la condition réelle du sol [2]. Mais elle nécessite un traitement analytique avancée
du problème de réponse dynamique. Le modèle de Pasternak inclut une couche de
cisaillement entre les ressorts, mis le long de la plaque et placées sur les ressorts. Cette
couche ne se déforme que sous les charges transversales. Ainsi, dans ce modèle les
déformations en compression et en cisaillement du sol sont simultanées. La solution
homogène du problème est obtenue par la méthode de séparation des variables. La
solution du problème dynamique est donnée en se basant sur les propriétés des
fonctions propres. La solution générale de la réponse de la plaque aux charges
dynamiques sous forme intégrale est obtenue des propriétés spécifiques de la fonction
Delta de Dirac et est de la forme :

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
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54
Chapitre 3: Réponse Dynamique des chaussées 2017

∑ ∑ (3.4)
Très récemment, Oni se penchant sur les travaux de Gbadéyan a considéré la
charge plutôt comme une masse mobile au lieu de la modélisation usuelle sous forme
de charge mobile. Il a ainsi étudié la réponse dynamique d’une plaque rectangulaire
simplement appuyée portant une masse mobile, reposant sur sol de type Winkler [6].
Les résultats obtenus par Oni et al. ont montré que les amplitudes des réponses
de la plaque évoluent inversement au facteur de correction de l’inertie rotatoire. Donc
la solution de la force mobile n’est pas une approximation sécuritaire vis-à-vis de celle
du problème de masse mobile. D'où la sécurité de l'ouvrage n'est pas garantie pour une
conception basée seulement sur la force mobile, c'est-à-dire sans considération de la
masse mobile [6]. Ces résultats montrent une nécessité de recherche sur le concept de
masse mobile.
Wei-Tu a étudié les chaussées flexibles il a, pour ce faire, modélisé les
chaussées comme des plaques multicouches en utilisant la formulation en fonction des
contraintes de la théorie plaques laminées. La charge a été choisie comme une charge
impulsive. C’est résultats sont loin de
En résumé plusieurs travaux ont été effectués concernant les réponses
dynamiques des chaussées. Ces dernières sont ordinairement modélisées comme des
plaques minces sur un massif de Winkler et sollicitées de façon statique. Ce modèle
existant jusqu’à maintenant tend à être dépassé à cause des grandes vitesses des
nouveaux types de véhicules qui induisent les effets d’inertie [11].
Au nombre des imperfections du modèle statique on dénote les discontinuités
des déplacements que les modèles de Pasternak-Vlassov et Vlassov modifiés corrigent
de façon excellente. Aussi a-t-on la charge qui est modélisée de façon statique tandis
qu’elle est en réalité mobile. La mesure corrective actuellement plus évoluée est celle
de masse mobile. Seulement qu’elle est introduite avec un modèle de sol Winkler
limité. Cette étude est intéressante mais le modèle de sol choisi est trop simple et
limité. On pourrait donc conduire des travaux avec un modèle de sol plus évolué
comme celui bi-paramétrique de Pasternak. Seulement que pour tous les modèles

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
55
Chapitre 3: Réponse Dynamique des chaussées 2017

utilisés jusque-là l’inertie du sol est considérée négligeable dans les équations
gouvernantes du problème. Pourtant dans les pratiques de l’ingénierie, ce n’est
toujours pas le cas et ces facteurs peuvent avoir des effets importants sur la réponse
dynamique de la plaque [16]. Par ailleurs, LVOVSKY a modifié le sol de Pasternak
Vlassov en introduisant l’inertie du sol jusqu’à une hauteur Hs du sol sensible aux
forces dynamiques appliquées à la structure. GIBIGAYE dans [18] et [19] a utilisé ce
modèle de sol de fondation pour l’étude du comportement des coques de conduite
souterraine. Ceci a montré l’influence de l’inertie du sol sur la structure dans son
comportement mécanique. Il devient donc important de pouvoir revoir le modèle de
sol en y intégrant le paramètre d’inertie du sol. Dans cette lancée, YABI a étudié en
2013 le comportement structural d’une plaque mince sous charge mobile et reposant
sur un sol élastique. Son application est axée sur les chaussées rigides. Modélisant les
charges sous forme dynamique, la chaussée sous forme de plaque mince de Kirchhoff
et le sol sous forme bi-paramétrique de type Pasternak Vlassov avec la prise en
compte de l’inertie introduite par LVOVSKY et en utilisant les propriétés
d’orthogonalité des fonctions propres et la méthode de Bolotin Modifiée il a obtenu la
réponse dynamique de la plaque avec la définition des états de déplacement et les
sollicitations.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
56
Deuxième Partie : Méthodologie 2017

Deuxième Partie :

METHODOLOGIE

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
57
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

Chapitre 4: Méthode de calcul des plaques


multicouches

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
58
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

4. Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches

4.1. Approche monocouche équivalente

L’approche monocouche équivalente est dérivée de la théorie d’élasticité 3D


suite à des hypothèses simplificatrices concernant la cinématique des déplacements ou
de contraintes planes dans l’épaisseur du stratifié. Ces hypothèses permettent de
réduire un problème 3D à un problème 2D. Dans l'approche monocouche équivalente,
le nombre d'équations ne dépend pas du nombre de couche, la plaque multicouche est
homogénéisée et est donc considérée comme une seule couche. Nous passons en
revue, dans ce qui suit, les principaux modèles.

- Les modèles classiques Love-Kirchhoff

Les modèles sont basés sur une distribution linéaire des déplacements dans l'épaisseur.
L'hypothèse adoptée est celle de Love-Kirchhoff de contraintes planes, les
déformations dues aux cisaillements transverses sont négligées. La normale reste
droite et est perpendiculaire à la surface moyenne après avoir déformée.

- Les modèles Reissner-Mindlin

Pour introduire l'effet du cisaillement transverse, l'hypothèse cinématique est


adoptée : la normale reste droite mais non perpendiculaire à la surface moyenne (à
cause de l'effet du cisaillement transverse) dans la configuration déformée.

- Les modèles d'ordre supérieur

Pour franchir les limites des théories du premier ordre, plusieurs auteurs proposent
des théories à un ordre supérieur. Les modèles sont basés sur une distribution non
linéaire des champs dans l'épaisseur. Ces modèles permettent de représenter le
gauchissement de la section dans la configuration déformée. La plupart des
modèles d'ordre supérieur utilisent un développement en série de Taylor des
champs de déplacements.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
59
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

4.2. Approches par couche

Dans les approches par couche, chaque couche est modélisée en 3D. Ces approches
sont destinées justement à mieux décrire les effets d'interface. Ainsi différents modèles
issus de l'approche par couche ont été proposés. Le multicouche est subdivisé en sous-
structures (correspondant en fait à chaque couche ou chaque ensemble de couche). On
applique à chaque sous-structure une théorie du premier ordre ou un modèle d'ordre
supérieur. Les modèles de ce type sont relativement coûteux (le nombre de variables
dépend du nombre de couche), mais permettent l'obtention de résultats plus précis,
notamment en ce qui concerne le calcul des contraintes hors plan. D'une manière
générale, les modèles issus de l'approche par couche peuvent être classés en deux
groupes : les modèles couches discrètes où chaque couche est considérée comme une
plaque en imposant les conditions de continuité en déplacement ou en contrainte aux
interfaces et les modèles zig-zag où la cinématique satisfait à priori les conditions de
contact et est indépendante du nombre de couche

- Les modèles zig-zag

Dans ce modèle, les déplacements membranaires sont les résultats de la superposition


du champ de déplacement global d'une théorie du premier ordre et d'une fonction zig-
zag. L'avantage principal du champ de déplacement des modèles zig-zag réside dans la
bonne modélisation de la distorsion de la normale de la surface déformée, ainsi que
dans la vérification des conditions de continuité, et ce sans augmenter pour autant le
nombre et l'ordre des équations fondamentales de la théorie du premier ordre.

- Les modèles couches discrètes (layerwise)

Les modèles couches discrètes adoptent une approximation plus fine des champs
suivant l'épaisseur du multicouche que les modèles de plaque d'ordre supérieur ou zig-
zag puisqu'ils proposent une cinématique par couche plutôt qu'une cinématique
globale. En fait, avec les modèles couches discrètes, le multicouche est représenté par
un ensemble de plaques (objets 2D) couplés par des efforts d'interface. Les conditions

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
60
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

de continuité aux interfaces sont assurées. Le nombre de paramètres inconnus dépend


du nombre de couche de la plaque composite.

4.3. Synthèse sur les approches

La plus répandue des approches monocouches équivalentes est l’approche classique


qui est une extension de la théorie (classique) des plaques de Kirchohoff aux stratifiés.
Cette approche est basée sur le champ de déplacement.

w o
u (x , y , z ,t )  uo (x , y ,t )  z
x
w o
v (x , y , z ,t )  v o (x , y ,t )  z
y
w (x , y , z ,t )  w o (x , y ,t )

où (uo ,v o ; w o ) sont des composants de déplacements suivants x, y, z


respectivement.

Quant aux modèles d’ordre supérieur, le champ de déplacement du premier ordre se


présente sous la forme :

u (x , y , z ,t )  u 0 (x , y ,t )  z  x (x , y ,t )

v (x , y , z ,t )  v 0 (x , y ,t )  z  y (x , y ,t )
w (x , y , z ,t )  w (x , y ,t )
 0

Où  x et  y sont des rotations par rapport à y et x respectivement.

Cette dernière est une extension cinématique du modèle classique en incluant une
déformation transversale brute de cisaillement dans des hypothèses cinématiques. Elle
exige des facteurs de correction qui sont difficiles à déterminer pour des structures
arbitraires. Ces facteurs dépendent non seulement du stratifié, de ses paramètres
géométriques mais aussi de la charge et des conditions aux limites. [22]

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
61
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

La théorie classique des stratifiés, basée sur l’hypothèse de Kirchhoff, permet de


décrire avec une bonne précision les champs des contraintes et déformations dans les
matériaux composites stratifiés peu épais, excepté dans les régions peu étendues près
des bords des stratifiés. La validité de la théorie des stratifiés a pu être établie en
comparant les résultats obtenus à partir de cette théorie aux solutions exactes des
équations d’élasticité, solutions qui être explicitées dans le cas de certaines
configurations particulières.

Les équations de mouvement en fonction des déplacements


Dans le cas de la théorie classique, les déplacements peuvent être exprimés en fonction
de rigidités à travers les équations suivantes connues sous le nom des équations de
mouvement

 ²u 0 w 0 ²w 0   ²v 0 w 0 ²w 0 


A11     A12  
 x ² x x ²   x y x x y 
 ²u 0 ²v 0 ²w 0 w 0 w 0 ²w 0 
A16    
 x y x ² x ² y x x y 
 3w 0  3w 0  3w 0
B 11  B 12  2B 16
x 3 x y 2 x ²y
 ²u 0 w 0 ²w 0   ²v 0 w 0 ²w 0 
A16     A26  
 x y x x y   y ² y y ² 
 ²u 0 ²v 0 w 0 ²w 0 
A66   
 y ² x y x y ² 
 3w 0  3w 0  3w 0  2u 0  3w 0
B 16  B 26  2B  I  I
x ²y y 3 x y ² t ² x t ²
66 0 1

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

 ²u 0 w 0 ²w 0   ²v 0 w 0 ²w 0 


A16     A26  
 x ² x x ²   y x y x y 
 ²u 0 ²v 0 ²w 0 w 0 w 0 ²w 0 
A66    
 x y x ² x ² y x x y 
 3w 0  3w 0  3w 0
B 16  B  2B
x 3 x y 2 x ²y
26 66

 ²u 0 w 0 ²w 0   ²v 0 w 0 ²w 0 


A12     A22  
 x y x x y   y ² y y ² 
 ²u 0 ²v 0 ²w 0 w 0 w 0 ²w 0 
A26    
 y ² x y x y y x y ² 
 3w 0  3w 0  3w 0  2v 0  3w 0
B 12 2  B 22  2B 26 I0  I1
x y y 3 x y 2 t ² y t ²

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
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Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

  3u 0 ²w 0 ²w 0 w 0  3w 0    3u 0 ²w 0 ²w 0 w 0  3w 0 


B 11      B 12    
 x
3
x ² x ² x x 3   x ²y x y x y y x ²y 
  3u 0  3v 0  3w 0 w 0  2w 0  2w 0 w 0  3w 0 
B 16     2  
 x ²y x 3 x 3 y x 2 x y x x ²y 
 4w 0  4w 0  4w 0
D11  D  2D
x 4 x 2y 2 x 3y
12 16

  3u 0 ²w 0 ²w 0 w 0  3w 0 
2B 16    
 x y
2
x ² x y x x 2y 
  3v 0 ²w 0 ²w 0 w 0  3w 0 
2B 26    
 x y 2 x y y 2 y x y 2 

  3u 0  3V 0  3w 0 w 0  2w 0  2w 0
2B 66     
 x y
2
x 2y x ²y y x y x y
 2w 0  2w 0 w 0  3w 0   4w 0  4w 0
   2D  2D
x 2 y 2 x x y 2  x 3y x y 3
16 26

 4w 0   3u 0 ²w 0 ²w 0 w 0  3w 0 
4D 66  B 12    
x 2y 2  x y ² x y x y x x y ² 
  3V 0  2w 0  2w 0 w 0  3w 0 
B 22  3   
 y y 2 y 2 y x y 3 
  3u 0  3v 0  3w 0 w 0  2w 0  2w 0 w 0  3w 0 
B 26     2  
 y
3
x y 2 x y 2 y x y y 2 x y 3 
 4w 0  4w 0  4w 0
D12  D  2D  N w 0   q
x 2y 2 y 4 x y 3
22 26

 2w 0  2   2w 0  2w 0   2  w 0 w 0 
I0  I    I
 1 2 
t 2 t 2  x 2 y 2  t  x y 
2

Où  Aij ; B ij ; D ij  sont les rigidités de la plaque et (uo , vo , wo ) sont les déplacements


au niveau du plan moyen correspondant à z  0 . Une fois que les déplacements sont
déterminés analytiquement ou numériquement pour un problème donné, les
déformations et les contraintes peuvent être déterminées.

4.4. Aperçu sur la méthode des éléments finis (MEF)


4.4.1 Modélisation
La modélisation est une opération par laquelle on établit le modèle d’un système
complexe. Un modèle est une représentation mathématique d’un phénomène
complexe auquel on affecte des informations dans le but d’utiliser les lois de la

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
64
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

mécanique générale pour faire des vérifications de résistance et de rigidité.

4.4.2 Simulation
La simulation est l’un des outils d’aide, de prise de décision les plus efficaces, à la
disposition des concepteurs et des gestionnaires des systèmes complexes. Elle
consiste à construire un modèle d’un système réel et à conduire des expériences sur
ce modèle afin de comprendre le comportement de ce système et d’en améliorer les
performances.

4.4.3 Classification des systèmes physiques

Un système physique est caractérisé par un ensemble de variables qui peuvent


dépendre des coordonnées d'espace (x, y, z) et du temps t. Le système est dit
stationnaire si ses variables ne dépendent pas du temps. Certaines variables d du
système sont connues à priori : propriétés physiques, dimensions du système,
sollicitations, conditions aux limites, etc.

D'autres variables u sont inconnus : déplacements, vitesses,


températures, contraintes, etc.
Un modèle mathématique du système permet d'écrire des relations entre u et d en
utilisant des lois physiques. Ces relations constituent un système d'équations en
u qu’on est souvent amené à résoudre, le nombre de degrés de liberté du système
est le nombre de paramètres nécessaires pour définir u à un instant t donné.
Un système est discret s'il possède un nombre de degrés de liberté fini, un système
est continu s'il possède un nombre de degrés de liberté infini.
Le comportement d'un système discret est représenté par un système d'équations
algébriques, celui d'un système continu est le plus souvent représenté par un
système d'équations aux dérivées partielles ou intégro-différentielles associé à
des conditions aux limites en espace et en temps.
Les équations algébriques des systèmes discrets peuvent être résolues par les

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
65
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

méthodes numériques. Par contre, les équations des systèmes continus ne peuvent
en général pas être résolues directement. Il est nécessaire de discrétiser ces
équations, c'est-à-dire de les remplacer par des équations algébriques. La méthode
des éléments finis est l'une des méthodes qui peuvent être utilisées pour faire cette
discrétisation.

4.4.4 Processus d’analyse d’un problème physique

De façon générale, les différentes étapes d'analyse d’un problème physique


s'organisent suivant le processus schématisé par la figure 1.1. Nous partons d'un
problème physique ; le cadre précis de l'étude est défini par les hypothèses
simplificatrices qui permettent de définir un modèle mathématique. La difficulté
pour l'ingénieur est de savoir choisir parmi les lois de la physique celles dont les
équations traduiront avec la précision voulue la réalité du problème physique.
Un bon choix doit donner une réponse acceptable pour des efforts de mise en
œuvre non prohibitifs. Le choix du modèle mathématique est un compromis entre le
problème posé à l'ingénieur « quelles grandeurs veut-on calculer et avec quelle
précision ? » et les moyens disponibles pour y répondre. Les équations du modèle
retenu sont soumises à un certain nombre d'hypothèses basées sur les sciences de
l'ingénieur. Il faut connaître le domaine de validité de ces hypothèses pour pouvoir
vérifier que la solution obtenue est satisfaisante.

Si le modèle mathématique n'admet pas de solution analytique, il faut chercher


une solution approchée de ce modèle. La discrétisation du problème correspond au
choix d'un modèle numérique permettant de traiter les équations mathématiques.

Partant des hypothèses de petits déplacements et petites déformations, la


mécanique des solides déformable a permis d’établir deux types d’équations
régissant l’équilibre d’un corps : les équations d’équilibre des forces et la
compatibilité des déplacements.
L’intégration de ces équations n’étant pas aisée, l’une des méthodes les plus utilisées

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66
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

pour les résoudre est celle dite des éléments finis qui revient à remplacer le système
continu par un système discret.
Le solide est alors divisé en un certain nombre de sous-domaines dont
l’assemblage permet la reconstitution de la géométrie initiale.
Le processus de division du solide en un ensemble de sous-domaine s’appelle le
maillage, on parle également de discrétisation géométrique du solide.
Chacun de ces sous-domaines porte le nom d’éléments et ces éléments sont
dits finis parce qu’ils sont de forme et de dimension connue. Ils sont reliés entre
eux par des nœuds dont les degrés de liberté (DDL) constituent les inconnues du
problème.

4.4.5 Discrétisation géométrique (maillage)


Un maillage est la discrétisation spatiale d’un milieu continu, ou aussi, une
modélisation géométrique d’un domaine par des éléments proportionnés
finis et bien définis. L'objet d'un maillage est de procéder à une simplification d'un
système par un modèle représentant ce système et, éventuellement, son
environnement (le milieu), dans l'optique de simulations de calculs ou de
représentations graphiques.

On parle également dans le langage commun de pavage du domaine. Un maillage


est défini par:
son repère ;
les points (nœuds) le constituant, caractérisés par leurs
coordonnées ;
les cellules (éléments finis) reliant n de ces points ;

Caractérisation d'un maillage


Un maillage se caractérise par [19] :
- sa dimension : typiquement 1D, 2D ou 3D ;

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Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

Figure 4. 1: (a) maillage en 2D (poutre I) ; (b) maillage en 3D (poutre I)


- son volume (dimension totale couverte) ;
- sa finesse : surface ou volume moyen des cellules composant le maillage ;

Figure 4. 2: (a) maillage raffiné (plaque) ; (b) maillage grossier (plaque)


- la géométrie des cellules : en 1D segments ; en 2D triangles, polygones,
carrés ; en 3D polyèdres, parallélépipèdes, cubes.

Figure 4. 3: Formes géométriques 1D

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Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

Figure 4. 4: Formes géométriques 2D

Figure 4. 5: Formes géométriques 3D


But et rôle du maillage
Le but principal d'un maillage d'éléments finis est de rapprocher adéquatement la
géométrie issue de la modélisation, de la géométrie de l'objet réel.
L’étape du maillage est d’une importance capitale et la qualité de la solution du
problème étudié y est étroitement liée.

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Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

Premièrement, la qualité d'une solution dépend de la forme des éléments finis


utilisés pour mailler le domaine. Les meilleurs résultats de la modélisation par
éléments finis sont atteints si les éléments (par exemple : tétraèdres et triangles)
formant le modèle maillé sont proches de ceux qui sont équilatéraux
Deuxièmement, outre les formes des éléments finis, la qualité de la solution est
directement affectée par le degré de discrétisation du modèle géométrique original, la
« densité » du maillage d'éléments finis.
Dans les logiciels éléments finis, l’utilisateur peut contrôler ce paramètre du
générateur de maillage en spécifiant une taille moyenne relative ou absolue des
éléments finis se rapprochant de la géométrie du corps, ou par les paramètres qui
influencent la génération du maillage. Habituellement, une division plus fine donne
de meilleurs résultats en termes de précision. Néanmoins, on doit garder à l’esprit
qu’en faisant usage d’un grand nombre d’éléments de très petite taille, on augmente la
taille du système d’équation à résoudre, ce qui ralentit la vitesse de calcul.

4.4.6 Les éléments

ABAQUS fournit une large gamme d'éléments pour différentes géométries et types
d'analyse. Un élément se caractérise par ce qui suit:

• Famille: Continuum, Shell, Membrane, Rigide, poutre, Truss, etc.

• Nombre de nœuds: dépend de la forme de l'élément et de son ordre d'interpolation

• Degrés de liberté par nœud: dépend du champ de solutions de l'analyse (déplacement,


rotation, température, etc.) et l'ordre de l'espace de modélisation (1D, 2D et 3D).

• Formulation: Applicable à certaines familles d'éléments

• Intégration: intégration réduite et complète

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70
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

Figure 4. 6: Familles d’éléments.


 Nom

Chaque élément comporte un nom unique dans Abaqus qui identifie les
caractéristiques principales de l'élément tel que S4R qui représente Shell (coque), 4
nœuds, éléments d'intégration réduits et C3D4 qui correspond aux éléments
continuum, 3D, 4 noeuds.

 Sélection de l'élément

La sélection d'éléments nécessite généralement des connaissances sur la théorie et


l'application de l'analyse des éléments finis (FEA). Pour différents problèmes et types
d'analyse, il existe des directives générales (règle de base) sur la sélection de l'élément.

• Tous les éléments comprennent une variété de charges élémentaires, par exemple les
forces du corps (La pesanteur) et les charges de pression de surface sur les éléments
solides et les éléments de coque, et les forces réparties sur une ligne pour les éléments
de faisceau et de coque.

• Tous les éléments sont adaptés à une analyse géométriquement non linéaire (à
l'exception du shell à petite déformation).

• Il n'y a généralement aucune restriction sur le type de matériau utilisé pour un


élément.

• La plupart des éléments peuvent être utilisés pour les deux méthodes de résolutions
Standard et explicite.

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Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

 Eléments solides

Les éléments solides (ou continuum) d'Abaqus peuvent être utilisés pour une analyse
linéaire et pour des analyses complexes non linéaires impliquant contact, plasticité et
grandes déformations. Ils sont disponibles pour le stress, le transfert de chaleur, les
contraintes thermiques acoustiques, couplées, les analyses couplées de fluide pore-
fluide, piézoélectrique, magnétostatique, électromagnétique et couplée thermique-
électrique. Un utilisateur Abaqus devrait savoir que :

• Les éléments triangulaires et quadrilatéraux sont couramment utilisés pour la


modélisation 2D des solides.

• Pour la modélisation 3D, les éléments tétraédriques et hexaédriques peuvent être


utilisés.

• Généralement, l'utilisation d'éléments quadrilatéraux et hexaédriques est


recommandée pour la modélisation des solides continuums.

• L'élément solide dans Abaqus peut fournir une interpolation de premier ordre
(linéaire) et de second ordre (quadratique).

o Éléments quadrilatéraux et hexaédriques

Les éléments quadrilatéraux bidimensionnels comprennent CPE4R (contrainte plane),


CPS4R (effort plan) et CAX4R (axisymétrique) et l'élément hexaédrique
tridimensionnel comprennent C3D8R (brique tri linéaire à 8 nœuds) et C3D20R
(brique quadratique à 20 nœuds). L'application de quadri décimaux et d'éléments
hexadécimaux est généralement recommandée chaque fois que possible, mais ces
éléments sont géométriquement moins polyvalents et difficiles à utiliser pour des
géométries compliquées. Il convient de noter que par une utilisation efficace de
différentes techniques de décomposition de domaine, il est possible d'utiliser ces
éléments même dans des géométries complexes.

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72
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

o Eléments triangulaires et tétraédriques

Les éléments tétraédriques fournissent une polyvalence géométrique et la plupart des


algorithmes de maillage automatique utilisent ces types d'éléments. L'utilisateur
d'Abaqus devrait généralement savoir que :

• Les éléments tétraédriques de premier ordre (linéaire) (CPE3R, CPS3R, CAX3R et


C3D4) sont rigides et ne doivent pas être utilisés pour l'analyse structurale (sauf si un
maillage extrêmement fin est utilisé).

• Le tétraédrique et les triangles de second ordre modifiés (CPE6M, CPS6M, CAX6M


et C3D10M) sont des alternatives efficaces aux types linéaires lorsque l'application
nécessite l'utilisation de ces éléments (comme dans des géométries complexes). Ces
éléments peuvent être utilisés avec la génération automatique de maille et sont
robustes pour les grandes déformations et les problèmes de contact.

• Un bon maillage d'éléments hexaédriques (C3D8R) fournit généralement une


solution de précision équivalente à moindre coût.

 Éléments coque et membrane

Les éléments de coque sont développés en fonction de la théorie de la coque qui se


rapproche d'un continuum 3D mince (petite épaisseur par rapport aux dimensions
latérales) en utilisant une formulation 2D. Selon la ration entre les dimensions de
l'épaisseur et des directions latérales, différentes théories ont été développées.
L'utilisation d'éléments de coque et de membrane nécessite un bon niveau de
compréhension des théories des coques et des membranes et une sélection appropriée
de ces éléments devrait être consultée avec des utilisateurs expérimentés. Abaqus offre
des éléments de coque conventionnels (la géométrie 2D et l'épaisseur sont définies par
la propriété de section) et les éléments de coque de continuum (géométrie 3D).

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73
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

o Éléments conventionnels de coque

Abaqus fournit à la fois des éléments de coque triangulaires et quadrilatéraux avec une
interpolation linéaire et un choix par l'utilisateur de formulations de grandes et petites
souches. Pour la plupart des applications, les éléments de coque à grande déformation
(S4R, S3R et SAX1) sont appropriés avec ces considérations

• S4R: Un élément quadrilatéral robuste pour les applications générales.

• S3R: Un élément triangulaire qui peut subir un blocage du cisaillement. L'application


de ces éléments n'est pas recommandée pour les surfaces courbes.

Les éléments de coque à faible déformation (S4RS, S4RSW, S3RS) sont plus efficaces
pour les problèmes qui impliquent des souches de petites membranes avec de grandes
rotations arbitraires, sous réserve des considérations suivantes:

• S4RS: Un élément de coque quadrilatéral efficace qui fonctionne mal lorsqu'il est
déformé (équations dans les problèmes de torsion)

• S4RSW: élément de carré quadrilatéral moins efficace qui peut expliquer les
configurations déformées.

• S3RS: Un élément de coque triangulaire avec des propriétés similaires à S4RS

o Eléments de coque solide

Ces éléments permettent de capturer des déformations par épaisseur. Pour les
problèmes impliquant la modélisation des contacts, ces éléments sont plus précis car
ils peuvent représenter les changements de contact et d'épaisseur à deux faces.

L'utilisation de ces éléments est également recommandée pour les structures en


stratifiées composites car elles captent la réponse par épaisseur. Ces éléments ont des
géométries en forme de coin (SC6R) et hexaédrique (SC8R). Le choix de la direction
de l'épaisseur pour les éléments de coque hexaédriques peut être ambigu, car l'une des
six faces peut être la face inférieure. Par défaut, Abaqus utilise la convention de

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74
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

connectivité nodale standard pour définir le sens de l'épaisseur, mais la direction par
défaut peut être spécifiée à l'aide du paramètre "direction de la pile" sur la définition
de la section de la coque. Dans notre étude, le type d’élément utilisé est l’élément
SC8R, pour sa simplicité et sa conformité en terme, de forme avec les éléments utilisés
pour la modélisation du sol.

o Éléments membranaires

Les éléments membranaires sont généralement utilisés pour représenter des surfaces
minces dans un espace qui ont une résistance en plan et aucune rigidité de flexion hors
plan. Abaqus offre différents éléments de membrane (M3D4R, M3D4, M3D3) avec les
propriétés suivantes:

• M3D4R: éléments quadrilatéraux à intégration réduite avec contrôle du sablier.

• M3D4: éléments quadrilatéraux d'intégration complète sans sablage.

• M3D3: éléments triangulaires d'intégration réduits

Des éléments de membrane plus avancés de 6, 8 et 9 nœuds sont également


disponibles dans Abaqus.

Les éléments de membrane peuvent modéliser les couches de cisaillement pour le sol
de Pasternak. Mais ces éléments n’ont pas été utilisés, par fautes de temps.

 Organismes / éléments rigides

Un corps rigide est une collection de points que leur mouvement est régi par le
mouvement d'un seul point de référence. Cela signifie qu'une partie du corps qui ne
peut se déformer peut être considérée comme un corps rigide. Les corps rigides sont
très couramment utilisés dans l'analyse des éléments finis car ils sont très efficaces en
calcul (ne nécessitent que 6 degrés de liberté). Abaqus permet la définition de corps
rigides analytiques et d'éléments rigides. Les corps rigides analytiques sont plus
couramment utilisés en raison de leurs nombreux avantages, y compris le potentiel de
réduction de bruit dans la solution, l'efficacité informatique et la facilité de définition.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
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75
Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches 2017

Les corps rigides analytiques ont des inconvénients, par exemple, ils ne peuvent pas
être utilisés pour définir une géométrie rigide en 3D générale. Trois types de surfaces
analytiques rigides sont disponibles dans Abaqus (Segments, Cylindres et Révolution).

 Éléments à usages spéciaux

Abaqus a également un certain nombre d'éléments à usages spéciaux. Une liste non-
exhaustive de ces éléments est:

• Les éléments d’inertie et de rotation de masse: utilisés pour définir les propriétés
d’inertie à différents points.

• Masse non structurelle: utilisée pour les caractéristiques du modèle qui ne


contribuent qu'aux matrices de masse et sans rigidité.

• Eléments de surface: éléments polyvalents qui modélisent les surfaces dans l'espace.

• Eléments du connecteur: utilisé pour modéliser les connexions entre les régions du
modèle.

 Points des éléments utilisés

Les éléments utilisés dans le cadre de notre étude sont :

- N plaques sur solide:


o SC8R : élément de la plaque
o C3D8R pour le sol
- Solide multicouche :
o C3D8R pour le sol et les couches de chaussées.
- Winkler sol sous plaque :
o SC8R : pour la plaque monocouche équivalente ;
o Fondation Elastique : pour Winkler
La suite de notre travail sera consacrée à une modélisation et une simulation
numérique d’une plaque de chaussée sur un logiciel d’éléments finis. Nous avons donc
eu recours au Code Abaqus 6.10-1. La conduite de la simulation numérique a été
possible grâce à l’utilisation d’un ordinateur.

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76
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS Chapitre 4

Chapitre 5: MODELISATION DANS


ABAQUS

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77
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

5. Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS


5.1. Ordinateur

L’ordinateur utilisé est un TOSHIBA. Ces caractéristiques sont les suivantes :

Processeur : Intel® Core ™ i5 CPU @ 2.20GHz 2.20 GHz

Mémoire installée (RAM) : 4 Go

Type du système : Système d’exploitation : WINDOWS 7 (64 bits)

Disque dur : 500 Go

5.2. Présentation du code Abaqus

Il faut noter que les logiciels de conception et de calculs assistés par ordinateur
sont très nombreux sur le marché. Tous ces logiciels effectuent les mêmes tâches, c’est
à dire qu’ils génèrent des structures, ses caractéristiques et celles du problème étudié
ensuite ils calculent le devenir de cette structure (déformations, ruptures,
plastification…) et enfin ils permettent de traiter ces résultats afin d’en sortir des
données utilisables et exploitables.
ABAQUS est avant tout un logiciel de simulation par éléments finis de
problèmes très variés en mécanique. Il est connu et répandu, en particulier pour ses
traitements performants de problèmes non-linéaires.
Le cœur du logiciel ABAQUS est donc ce qu’on pourrait appeler son "moteur
de calcul". À partir d’un fichier de données (caractérisé par le suffixe .inp), qui décrit
l’ensemble du problème mécanique, le logiciel analyse les données, effectue les
simulations demandées et fournit les résultats dans un fichier .odb. Deux tâches restent
à accomplir : générer le fichier de données (cela s’appelle aussi effectuer le
prétraitement), et exploiter les résultats contenus dans le fichier .odb (ou post
traitement).
La structure du fichier de données peut se révéler rapidement complexe : elle doit
contenir toutes les définitions géométriques, les descriptions des maillages, des
matériaux, des chargements, etc…, suivant une syntaxe précise. Il faut savoir que le

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78
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

pré traitement et le post traitement peuvent être effectués par d’autres logiciels.
ABAQUS qui propose le module ABAQUS CAE, interface graphique qui permet de
gérer l’ensemble des opérations liées à la modélisation :
 la génération du fichier de données,
 le lancement du calcul proprement dit,
 l’exploitation des résultats.
L’Abaqus/CAE (complete abaqus environment) présente deux grands codes :

 ABAQUS/Standard: résolution par un algorithme statique implicite


 ABAQUS/Explicit: résolution par un algorithme dynamique explicite

La réalisation complète d’un jeu de données s’effectue après un passage successif dans
les différents modules :

- Module ‘’Part’’ : création de la géométrie

C’est dans ce module qu’est définie la géométrie des entités du modèle. Elles
comprennent à la fois les parties déformables et les parties rigides.

- Module ‘’Property’’ : matériau et section

On y définit les propriétés du ou des matériaux (des parties déformables du modèle) et


la masse des corps rigides si nécessaire.
- Module ‘’Assembly’’ : instance et assemblage
Dans ce module, il s’agit de créer une (voire plusieurs) instance(s) à partir des entités
que vous avez définies dans le module Part. Ces instances seront celles que vous
manipulerez par la suite dans le modèle.
- ‘’Module Step’’ : incrémentation
C’est ici qu’on choisit le type d’impact et l’incrémentation. C’est également dans le
module Step qu’on précise les sorties désirées. Il y a 2 types de sorties : des sorties de
type champ qui fournissent des valeurs à un instant donné et des sorties de type
historique qui vont donner l’évolution d’une grandeur au cours du temps.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
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79
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

- Module ‘’Interaction’’ :

C’est dans ce module qu’on définit les interactions entre différentes entités du modèle,
ce qui peut prendre la forme d’un contact ou d’équations de liaison entre degrés de
liberté.

- Module ‘’Load’’ : Chargement et conditions aux limites


On définit ici le chargement, les conditions aux limites et les vitesses initiales.
- Module ‘’Mesh’’ : maillage
C’est ici qu’il faut mailler la structure.
- Module ‘’Job’’ : lancer et suivre le calcul

5.3. Présentation générale de l’ouvrage à modéliser.

Il s’agit d’une chaussée semi-rigide en grave de ciment, tirée du guide de


dimensionnement LCPC (exemple de calcul des chaussées à assise traitée aux liants
hydrauliques P. 174) [9].

Béton Bitumineux E=5400MPa


8 cm
 = 0.35

Couche de base :

Grave Ciment E=23000MPa 22 cm


 = 0.25
Couche de Fondation :

Grave Ciment E=23000MPa


 = 0.25 20 cm

Sol support

E= 120MPa  = 0.35

Figure 5. 1: chaussée type à modéliser

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80
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

Figure 5. 2 : Différentes couches de chaussée.


Tableau 1: Caractéristiques des matériaux
E (MPa) Nu G (MPa)
Couche

Béton 5 400 0.35 2 000


bitumineux
Grave ciment 23 000 0.25 9 200
Sol 120 0.35 44,44

Les dimensions considérées pour la modélisation de la chaussée sont 5m sur

3,5m. Une pression uniforme de 66200Pa set appliquée sur une surface 0,0489 m²

au centre de la plaque. Ce chargement est celui d’une roue d’un essieu standard

français. Dans un premier temps, le chargement est statique pour chaque cas et dans

un second temps le chargement sera dynamique (harmonique) pour chaque cas.

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81
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

5.4 MODELISATION STATIQUE

Nous avons conduit les modélisations statiques pour trois types de modèles

d’abord les modèles de couches discrètes sur sol de Winkler et sur sol solide élastique

puis un modèle de solide élastique. Ceci dans le but de pouvoir voir dans un premier

temps de vérifier la performance d’approche par couche (layerwise) et dans un

second temps de pouvoir faire des comparaisons idoines avec les méthodes E.S.L.T et

de conclure aussi quant à la performance du modèle de sol de Winkler. Après chaque

modélisation, les résultats sont divers. Nous pouvons donc aisément obtenir les

déplacements (U1 ; U2 ; U3) correspondant respectivement (uo , vo , wo ) ; les

déformations et autres variables. Une fois ces valeurs obtenues le problème est

entièrement résolu. Dans la suite nous intéresserons plus au déplacement U3

5.4.1 Modélisation de Plaques multicouches sur le sol de Winkler

La modélisation faite dans cette partie a consisté à superposer trois plaques


représentant chacune des couches de chaussée et à supposer les interfaces entre les
plaques collées. Et cet empilement de plaques est posé sur une fondation élastique de
type Winkler à travers le module interaction dans ABAQUS.

Figure 5. 3: Présentation de la plaque multicouche de la chaussée sur sol de Winkler

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
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82
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

Figure 5. 4: Présentation des plaques maillées et déformées sur le sol de Winkler dans
le cas d’une charge statique centrée.

Figure 5. 5: Déplacement U3 de la plaque le long de l’axe X en surface de la plaque


pour l’approche layerwise sur le sol de Winkler dans le cas d’une charge statique

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
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83
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

Figure 5. 6: Déplacement U3 de la plaque le long de l’axe X en bas de la couche de


fondation pour l’approche layerwise sur le sol de Winkler dans le cas d’une charge
statique
Ici nous avons modélisé la chaussée comme une superposition de plaques avec
les interfaces collées reposant sur un sol de Winkler. Les éléments utilisés sont des
éléments de coques continues. Ils sont plus précisément de géométrie en forme
hexaédrique (SC8R). De l’analyse comparée de la figure de 5.5 et 5.6, on constate que
le déplacement U3 décroit avec la profondeur. Et ceci montre que plus on évolue en
profondeur moins la structure est affectée par la force appliquée ; et la singularité
notée en surface est quasiment inexistante en bas de la couche de fondation. Ceci
témoigne de la rigidité de plaque de chaussée. Par ailleurs, il a fallu 29 secondes pour
le calcul des variables de sortie. Ceci est largement supérieur aux neuf (09) secondes
nécessaires pour le cas du modèle de plaque monocouche équivalente.

Tableau 2: Récapitulatif de l'étude LAYERWISE sur sol de Winkler (SC8R) avec


Charge statique
Eléments SC8R
U3max -6,352. .
Temps de calcul (s) 28,900
Nombre d’élément 8458
Nombre de nœud 14361
Nombre total de variable dans 43083
le modèle

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
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84
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

5.4.2. Modélisation de Plaque multicouche sur un sol solide :

Dans ce paragraphe, nous avons utilisé les éléments continus de coques SC8R
pour mailler la plaque composite 3D mais cette fois-ci, le sol utilisé n’est pas celui de
Winkler mais un sol solide élastique maillé avec les éléments C3D8R.

Figure 5. 7: Présentation de la plaque multicouche sur sol solide

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

Figure 5. 8: Présentation de la plaque maillée et déformée sur le sol solide :


charge statique centrée

Figure 5. 9: Déplacement U3 de la plaque le long de l’axe X pour un empilement de


plaques sur un sol solide dans le cas d’une charge statique
On constate que le résultat obtenu est proche de celui obtenu pour le sol de
Winkler. Il y a une erreur de 2,04 pourcent à la surface de la plaque. Ce qui démontre
les performances du sol de Winkler en ce qui concerne la modélisation statique du sol
lorsque que son module de réaction est bien calculé. Une étude pus poussée portant sur
des sols mou, moyen et dur aiderait mieux apprécier ce comportement.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
86
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

5.4.3. Modélisation de solide multicouche

Ici à défaut d’utiliser le modèle de plaque sur le solide, l’ensemble est modélisé
comme un solide multicouche. Les mêmes remarques sont faites en ce qui l’évolution
du déplacement d’une couche.

Figure 5. 10: Présentation de solide multicouche

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
87
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

Figure 5. 11: Présentation de solide multicouche maillé et déformé dans le cas d’une
charge statique centrée

Figure 5. 12: Déplacement U3 de la plaque le long de l’axe X ; solide multicouche :


charge statique

La figure 5.12 présente les déflections en fonction de l’abscisse et on constate


quasiment une même allure de courbe en surface comparativement à celle de layerwise
sur solide. Le modèle de chaussée sous forme de plaque est plus contraignant de 6,46
pourcent par rapport au modèle de solide multicouche qui est plus proche du modèle
qui est utilisé actuellement par le monde professionnel. En prenant pour référence ce
modèle multicouche, nous avons récapitulé les erreurs dues à chacune des méthodes de
calcul des plaques multicouches dans le tableau ci-dessous.

Tableau 3: Valeur maximale du déplacement statique et erreur par rapport au système


multicouche pour différents modèles de dimensionnement
Modèle de calcul Valeur maximale du Erreur par rapport au modèle
déplacement U3 (m) de Solide Multicouche
Solide multicouche 5,823 x10-5 -
Couches discrètes sur sol 6,227 x10-5 6,93%
solide

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

Couches discrètes sur sol 6,352 x10-5 9.08%


deWinkler
Modèle de CLPT statique 4.667 x10-5 19,85%
Modèle de FSDT statique 5.036 x10-5 13,51%
Modèle ESLT 3D sur 5.486 x10-5 5,79%
solide
Modèle ESLT 3D sur 5.468 x10-5 6,10%
Winkler

L’analyse du Tableau 3 montre que comparativement au modèle de solide


multicouche, les modèles utilisant la théorie ESLT avec les éléments en 3D sont les
plus proches de la réalité aussi bien pour le sol de Winkler que pour le sol solide
élastqiue. Ce qui stipule qui montre que pour notre chaussée la prise en compte de la
rigidité flectionnelle n’est pas très utile. Pour l’approche par couche (LayerWise) on
constate que cette approche est beaucoup plus précise que les deux approches de
plaque monocouche équivalente (CLPT et FSDT). On conclut donc que la théorie
Layerwise donne des résultats plus précis que celles de plaque monocouche. Ceci
conforme avec la remarque de Reddy [22]. De façon particulière la théorie CLPT ne
serait pas trop adaptée pour la modélisation du comportement de la chaussée. Mais une
modélisation classique par résolution de l’équation gouvernante s’impose pour vérifier
cette hypothèse. La théorie layerwise si le temps d’implémentation le permet peut être
intéressante dans la résolution du modèle du corps de chaussée.

5.5. MODELISATION DYNAMIQUE

La modélisation est faite ici en modifiant la nature du chargement de statique en


dynamique.

Ici toutes les modélisations du paragraphe 5.4 sont reprises avec le chargement mobile.

Vitesse de la charge Vo=90 km/h soit Vo=25 m/s ;

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
89
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

Avec une distance d=5m ; on a t=0.2 seconde

Dans le cas dynamique on s’intéressera au nœud où la déformation est très importante,


on pourra aussi varier les abscisses pour observer le comportement

5.5.1. Modélisation dynamique de plaque multicouche sur sol de Winkler par


l’approche par couche.

Figure 5. 13 : Déplacement U3 de la plaque sur sol de Winkler sous charge


dynamique en fonction du temps.

Figure 5. 14: Déplacement U3 de plaque sur sol de Winkler le long de l’axe X à


t=0.122sec

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
90
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

Les résultats des figures 5.13-14, montrent les variations du déplacement U3

en fonction du temps sous charge dynamique et le long de l’axe central X. Ce résultat

est largement supérieur au constat dans le cas statique. Le déplacement dynamique

maximal est 2.3 fois celui statique. Ce qui signifie que pour une charge harmonique

dont le maximum est de 1.5 fois supérieur à la charge statique, la réponse maximale

elle fait 2.3 fois celle dynamique et ceci est une assurance que la prise en compte de

l’effet dynamique des charges augmente la réponse dynamique de la charge. Elle

devient donc indispensable dans la pratique de l’ingénierie.

Par ailleurs, les déplacements sous charge dynamique pour le sol de Winkler
montrent une oscillation intermédiaire dans chaque période. Cet état de chose est
certainement dû au fait que le sol est modélisé sous forme de ressort et ces oscillations
forcées des ressorts modélisant le sol de Winkler sont certainement celles
intermédiaires visibles sur la réponse des figures 5.13.

5.5.2. Modélisation dynamique par la théorie layerwise avec sol solide


élastique :

Dans ce paragraphe, nous avons utilisé les éléments continus de coques SC8R
pour mailler chacune des couches comme une plaque monocouche. Mais à ce niveau,
le sol utilisé n’est pas celui de Winkler obtenu à partir de la formule indiquée pour le
sol de Pasternak mais un sol solide élastique et la charge est dynamique.

La figure 5.15 présente pour un sol solide élastique, des déplacements U3 sous
charge, de la plaque modélisant la chaussée multicouche en fonction du temps. De
cette figure il ressort qu’au tout début on note des oscillations rapides et à amplitude
réduite. Mais cela s’est stabilisé et les oscillations sont devenues régulières au bout de
0.05 seconde. Cette observation a été faite par Gibigaye et al. [23] dans leur article
concernant une plaque mince modélisant les chaussées rigides.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
91
Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

Pour finir, on constate que le résultat observé est beaucoup moins proche de
celui obtenu pour le sol de Winkler. Ceci est contraire à ce qui est observé au niveau
statique où nous avons obtenu 2,04 pourcent. Il y a une erreur de 8.97 pourcent à la
surface supérieure de la plaque. Ce qui démontre que le sol de Winkler baisse de
performance lorsqu’il est sollicité dynamiquement comparativement au cas statique.

Figure 5. 15: Déplacement U3 de plaque sur sol solide en fonction de t: charge


dynamique

Figure 5. 16: Déplacement U3 de plaque sur sol de Solide le long de l’axe X à


t=0.122sec : charge dynamique

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

5.5.3. Modélisation dynamique de solide multicouche

Figure 5. 17: Déplacement U3 sous charge, du modèle de solide multicouche en


fonction du temps dans le cas de charge dynamique.

Figure 5. 18: Déplacement dynamique U3 de l’approche par couche sur sol Solide le
long de l’axe X à t=0.122sec

La figure 5.18 présente les déflections en fonction de l’abscisse et on


constate quasiment une même allure de courbe en surface comparativement à celle de
layerwise sur solide. Le modèle de chaussée sous forme de plaque est plus
contraignant de 3,93 pourcent par rapport au modèle de solide multicouche qui est plus

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

proche du modèle qui est utilisé actuellement par le monde professionnel (Burmister).
En prenant pour référence ce modèle multicouche, nous avons récapitulé les erreurs
dues à chacune des méthodes de calcul des plaques multicouches dans le tableau ci-
dessous.

Tableau 4: Valeur maximale du déplacement dynamique et erreur par rapport au


système multicouche pour différents modèles de dimensionnement
Modèle de calcul Valeur maximale du Erreur par rapport au modèle
dynamique déplacement U3 (m) de Solide Multicouche (x10-4)
Solide multicouche 1,550 x10-4 -
Couches discrètes sur sol
1,605 x10-4 3,55%
solide
Couches discrètes sur sol
1,461 x10-4 5.74%
de Winkler
Modèle de CLPT
1.205 x10-4 22,25%
dynamique
Modèle de FSDT
1.338 x10-4 13,66%
dynamique
Modèle ESLT 3D sur
1.279 x10-4 17,48%
solide
Modèle ESLT 3D sur
1.467 x10-4 5,37%
Winkler

L’analyse du Tableau 4 montre que comparativement au modèle de solide


multicouche, les modèles utilisant la théorie ESLT avec les éléments en 3D ne sont
plus proches de la valeur de référence surtout pour le sol solide élastique. Ce qui
stipule que pour notre chaussée la prise en compte de la rigidité flectionnelle n’est pas
très utile. Pour l’approche par couche (LayerWise) on constate que cette approche est
beaucoup plus précise que les deux approches de plaque monocouche équivalente
(CLPT et FSDT). On conclut donc que la théorie Layerwise donne des résultats plus

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sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS 2017

précis que ceux de plaque monocouche. Ceci conforme avec la remarque de Reddy
[22] et notre remarque sur le cas statique. De façon particulière la théorie CLPT ne
serait pas trop adaptée pour la modélisation du comportement de la chaussée ni en
dynamique ni en statique. Mais une modélisation classique par résolution de l’équation
gouvernante s’impose pour vérifier cette hypothèse. La théorie layerwise si le temps
d’implémentation le permet peut être intéressante dans la résolution du modèle du
corps de chaussée. Pour diminuer le temps de résolution de tous les cas dynamiques
on peut essayer de faire une résolution par les méthodes discrètes de résolution des
équations aux dérivées partielles et voir l’applicabilité de l’une ou l’autre des
méthodes.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
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CONCLUSION 2017

Conclusion
Les structures de chaussées sont généralement modélisées sous forme de plaque
sollicitée de façon statique. Ce modèle statique pose quelques problèmes, car la charge
est considérée statique tandis que le chargement réel, celui du trafic, est mobile. Ce
travail qui a consisté en une modélisation statique et dynamique révèle l’importance de
l’étude dynamique dans le dimensionnement des chaussées.

Le sol modélisé dans un premier temps comme le sol de Winkler et après


comme un solide élastique révèle les limites du sol de Winkler. Ce dernier n’est pas
performant autant lorsqu’il est sollicité dynamiquement comparativement au cas
statique. Les simulations numériques effectuées ont permis de représenter les
déplacements U3 de la plaque sous charge ainsi a-t-on pu mettre en exergue l’effet de
l’utilisation des plaques multicouches par rapport au solide multicouche et surtout d’en
conclure que l’approche couche par couche est acceptable autant en statique qu’en
dynamique.

Une étude analytique de l’approche couche par couche serait utile pour la validation
des résultats issus de la modélisation. Et pour voir la possibilité de son utilisation en
bureau à cause du temps de résolution élevé surtout pour le cas dynamique.

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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Références bibliographiques 2017

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100
Tables des matières 2017

Table des matières

Sommaire ............................................................................................................................................. i

Dédicace ............................................................................................................................................... ii

Remerciements .................................................................................................................................iii

HOMMAGES .................................................................................................................................... v

LISTES DES FIGURES ............................................................................................................... vi

LISTES DES TABLEAUX ....................................................................................................... viii

LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS ...............................................................ix

RESUME ............................................................................................................................................. x

ABSTRACT ......................................................................................................................................xi

INTRODUCTION ........................................................................................................................... 1
 Contexte, justification et Problématique.................................................................................... 3
 Objectifs de l’étude : ................................................................................................................. 5

Première Partie : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ................................................................................. 7

1. Chapitre1 : Généralités sur les Chaussées...................................................................... 9


1.1. Constitution d'une chaussée revêtue .................................................................................... 9
1.1.1- La plate-forme .............................................................................................................. 10
1.1.2- La couche de forme ........................................................................................................... 10
1.1.3- La sous-couche de fondation ............................................................................................ 11
1.1.4- Les couches d’assise .......................................................................................................... 12
1.1.5- La couche de surface ......................................................................................................... 13
1.2- Types de chaussées .............................................................................................................. 14
1.2.1- Les chaussées souples ........................................................................................................ 14
1.2.2-Les chaussées bitumineuses épaisses ................................................................................. 15
1.2.3- Les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques ..................................................... 15
1.2.4- Les chaussées à structure mixte......................................................................................... 16
1.2.5- Les chaussées à structure inverse ...................................................................................... 16
1.2.6- Les chaussées en béton de ciment...................................................................................... 16
1.3- Fonctionnement mécanique des chaussées ........................................................................ 18

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101
Tables des matières 2017

1.3.1- La transmission verticale des charges sur le sol support .................................................. 18


1.3.2- La diffusion horizontale des charges................................................................................. 19
1.3.3- Etapes d’évolution des chaussées ...................................................................................... 19
1.4- Dimensionnement des chaussées ........................................................................................ 22
1.4.1- Les démarches de dimensionnement ............................................................................... 22
1.4.2- Les méthodes de dimensionnement des chaussées ...................................................... 24
2. Chapitre 2 : LES MODELES DE CHAUSSEES, DE SOL ET DE CHARGES
DYNAMIQUES ............................................................................................................................. 28
2.1. Modèles existants de chaussées et leurs limites ................................................................. 28
2.1.1. Modèle de Boussinesq (1885) ....................................................................................... 28
2.1.2. Modèle de Westergaard ................................................................................................ 29
2.1.3. Modèle de Hogg ............................................................................................................ 31
2.1.4. Modèle de chaussée de Pasternak (1954) .................................................................... 32
2.1.5. Modèle de chaussée de Kerr (1964) ............................................................................. 33
2.1.6. Modèle multicouche de chaussée de Burmister (1943) ............................................... 34
2.2. Synthèse de l’Analyse de la mécanique des chaussées...................................................... 35
2.3. Modèle de sol ........................................................................................................................ 37
2.3.1. Sol de Boussinesq ......................................................................................................... 37
2.3.2. Sol de Winkler............................................................................................................... 38
2.3.3. Sols bi-paramétriques .................................................................................................. 40
2.3.4. Sol de Vlassov avec considération de l’inertie de LVOVSKI ..................................... 43
2.4. Modèle de charge ................................................................................................................. 44
2.4.1. Modèle de charge concentrée mobile uniforme .......................................................... 45
2.4.2. Modèle de masse concentrée mobile ............................................................................ 45
2.4.3. Modèles de charge concentrée harmonique mobile .................................................... 46
2.4.4. Modèles de charges mixtes : concentrées mobiles et vibratoires ............................. 47

3. Chapitre3: REPONSE DYNAMIQUE DES CHAUSSEES .................................. 50

Deuxième Partie : METHODOLOGIE ............................................................................................. 57

4. Chapitre 4 : Méthode de calcul des plaques multicouches .................................... 59


4.1. Approche monocouche équivalente ................................................................................... 59
4.2. Approches par couche ......................................................................................................... 60
4.3. Synthèse sur les approches ................................................................................................... 61
4.4. Aperçu sur la méthode des éléments finis (MEF) ............................................................. 64

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
102
Tables des matières 2017

4.4.1 Modélisation ....................................................................................................................... 64


4.4.2 Simulation ........................................................................................................................... 65
4.4.3 Classification des systèmes physiques ............................................................................... 65
4.4.4 Processus d’analyse d’un problème physique .................................................................. 66
4.4.5 Discrétisation géométrique (maillage) .............................................................................. 67

5. Chapitre 5: MODELISATION DANS ABAQUS ..................................................... 78


5.1. Ordinateur............................................................................................................................. 78
5.2. Présentation du code Abaqus .............................................................................................. 78
5.3. Présentation générale de l’ouvrage à modéliser. .............................................................. 80
5.4 MODELISATION STATIQUE.................................................................................................. 82
5.4.1 Modélisation de Plaques multicouches sur le sol de Winkler .................................. 82
5.4.2. Modélisation de Plaque multicouche sur un sol solide :........................................... 85
5.4.3. Modélisation de solide multicouche ........................................................................... 87
5.5. MODELISATION DYNAMIQUE..................................................................................... 89
5.5.1. Modélisation dynamique de plaque multicouche sur sol de Winkler par l’approche
par couche. ................................................................................................................................... 90
5.5.2. Modélisation dynamique par la théorie layerwise avec sol solide élastique :............... 91
5.5.3. Modélisation dynamique de solide multicouche ....................................................... 93

Conclusion ....................................................................................................................................... 96

Références bibliographiques........................................................................................................ 97

Tables des matières .......................................................................................................................101

Modélisation statique et dynamique par ABAQUS d’une plaque de chaussée multicouche reposant
sur un sol élastique. Présenté par Ghildas Raoul H. SEKLOKA
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