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BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
André GIDE est un écrivain français contemporain qui a marqué son époque par ses
écrits, aussi bien simples que philosophiques.Il est né le 22 Novembre 1869 à Paris et
mort le 19 Février 1951. Il a grandi dans une famille de la haute bourgeoise protestante,
fils unique de Paul GIDE et Juliette Rondeaux, il était très attaché à son père. Il reçut
une éducation sévère et grandit dans une atmosphère religieuse stricte, entre un père
protestant et une mère catholique, ce qui lui a donné une très bonne connaissance de
ces deux courants religieux. Il commence à prendre des leçons de musique à l’âge de
06 ans, précisément le piano, où il aspirait devenir pianiste à l’avenir. Puis, à l’âge de
08 ans, André Gide commence ses études à l’école alsacienne (école parisienne
favorisée par la classe bourgeoise) mais malheureusement il est renvoyé à cause d’une
mauvaise habitude, et pour le reste de sa scolarité cela s’est voué à l’échec. À l’âge de
14 ans, André GIDE découvre sa passion pour l’écriture, ayant été influencé par Les
fragments d’un journal intime d’Henri-Frédéric Amiel, cet écrivain et philosophe suisse
du XIXe siècle. Gide, se réclamant des écrivains symbolistes, a fréquenté les salons
littéraires où il a rencontré le poète Paul Valéry qui deviendra son ami. En 1947, André
Gide obtient le prix Nobel de la littérature. Il réussit à décrocher Baccalauréat en
philosophie en 1889.
BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
Son premier recueil de poésie s’intitule : Les cahiers d’André Walter, paru en 1891. En
1908, André Gide devient le cofondateur de la Nouvelle Revue Française (NRF). Cette
revue donne une place importante à Gide dans le monde éditorial français. Il
commence à être écouté.
Ces quelques oeuvres sont
• Les Cahiers d'André Walter, L'Art indépendant, 1891.
• Le Traité du Narcisse, L'Art indépendant, 1891.
• Les Poésies d'André Walter, L'Art indépendant, 1892.
• Le Voyage d'Urien, L'Art indépendant, 1893, 105 p. (lire en ligne [archive]).
• La Tentative amoureuse, L'Art indépendant, 1893.
• Paludes, L'Art indépendant, 1895.
• Réflexions sur quelques points de littérature et de morale, Mercure de
France, 1897.
• Les Nourritures terrestres, Paris : Mercure de France, 1897.
• Feuilles de route 1895-1896, SLND, (Bruxelles), 1897.
• Oscar Wilde, Mercure de France, 1910.
• Nouveaux Prétextes, Mercure de France, 1911.
• Charles-Louis Philippe, Figuière, 1911.
• C.R.D.N., 1911 (tirage privé à 12 exemplaires).
• Isabelle, Paris, H. Jonquières, 1911 (lire en ligne [archive]).
• Bethsabé, L'Occident, 1912.
• Ne jugez pas: souvenirs de la cour d'assises, Gallimard, 1913.
• Les Caves du Vatican, NRF, 1914.
• La Symphonie pastorale, NRF, 1919.
• Corydon (Gide),1920 (tirage privé à 21 exemplaires).
• Morceaux choisis, NRF, 1921.
• Pages choisies, Crès, 1921.
• Numquid et tu... ?, SLND [Bruges, 1922].
• Dostoïevsky, Plon, 1923.
• Incidences, NRF, 1924.
IDEE GENERALE
LE RESUME DE L’HISTOIRE
Au gré d’un de ses déplacements, le pasteur est appelé par une petite fille. Elle lui
demande de la suivre, car une femme vient de mourir dans une maison proche. Le
pasteur s’exécute et se rend dans la demeure. La vieille femme décédée était sourde et
s’occupait d’une adolescente, visiblement sa nièce. Celle-ci se trouve immobile, dans
un coin de la pièce, le visage caché par ses cheveux épars et l’air hagard. Le pasteur
est gêné lorsque les membres présents parlent devant elle comme si elle n’existait pas.
La jeune fille ne réagit pas. Ils lui indiquent qu’elle devra sûrement aller à l’hospice. Le
pasteur s’y refuse et décide d’emmener celle-ci chez lui, se doutant bien que son geste
pèsera à son épouse. Comme il s’y attendait, sa femme ne veut pas accueillir la fille
aveugle. Le pasteur demande à sa femme d’accepter, lui promettant de l’aider.
Toutefois, il comprend vite ses limites, ne pouvant participer entièrement à la toilette de
la jeune femme. Celle-ci n’étant pas lavée et sale, il lui coupe les cheveux courts et sa
femme s’occupe de son hygiène. Pendant un temps, la jeune femme reste mutique et
complètement fermée au monde extérieur. Le pasteur se charge quotidiennement de
l’éveiller et un jour il aperçoit avec joie un sourire éclairer son beau visage. Les progrès
viennent rapidement, mais en dépit de ceux-ci Amélie semble toujours gênée par la
présence de la jeune femme. Elle reproche principalement à son mari de faire pour elle
ce qu’il n’a jamais fait pour ses enfants. Le pasteur adore la compagnie de la jeune
aveugle et il lui raconte la bible et le monde en ne lui montrant que les belles choses et
en lui cachant l’existence du mal. Il est émerveillé par la capacité de celle que toute la
famille appelle désormais Gertrude d’apprécier la musique, les bruits, les sensations et
même les paysages, sans les voir, mais en les imaginant. Il emmène notamment
Gertrude à l’opéra, ce qui provoque l'indignation d'Amélie. Le pasteur passe beaucoup
de temps avec Gertrude et celle-ci lui demande si elle est jolie. Le pasteur, avec gêne,
lui répond qu’elle sait bien qu’elle l’est, après avoir essayé d’éviter de lui donner son
avis. Gertrude suit des cours de musique et apprend à jouer de l’orgue. Ses progrès
sont rapides et le pasteur l’emmène prendre des leçons tandis qu’il effectue ses visites.
Sa journée terminant plus tôt qu’habituellement, il va chercher Gertrude. Il entre et
surprend son fils Jacques guider sa main sur le piano. Le pasteur se cache et les
observe. Jacques prend la main de Gertrude et l’embrasse. Il la laisse en lui indiquant
qu’il doit partir, car son père ne va pas tarder à revenir. Le pasteur sent bien que ce qu’il
a aperçu le contrarie, mais n’en parle pas à Gertrude. Alors qu’il se retrouve seul avec
Jacques, il lui fait quelques remarques faisant comprendre à son fils qu’il les a surpris.
Jacques, d’abord étonné, lui explique avec sérénité qu’il veut épouser Gertrude, qu’il ne
lui en avait pas encore parlé, car il voulait être certain de son choix. Très sûr de lui et
calme, il lui demande la main de Gertrude. Le pasteur s’emporte, ce qui est inhabituel. Il
est agacé par l’assurance de son fils et ce qu’il lui demande. Il refuse de lui donner la
main de Gertrude, arguant qu’il souhaite abuser de l’infirmité de celle-ci dans un
premier temps, puis du fait qu’elle soit jeune dans un second temps. Le pasteur
ordonne à son fils de partir en randonnée pendant un mois, comme il l’avait prévu
initialement, et qu’à son retour il comprendrait clairement que cette idée n’est pas
bonne. Malgré sa déception, Jacques ne dit rien et s’exécute, ce qu’apprécie son père.
Le pasteur évoque la demande de Jacques à Amélie et leur conversation prend un tour
étrange, le pasteur ne saisissant pas vraiment ce que veut lui dire son épouse quand
elle essaie de lui faire entendre avec tristesse qu’il est tombé amoureux de Gertrude. Le
pasteur discute avec Gertrude et celle-ci lui dit qu’elle l’aime. Bouleversé, il se cache
encore ses propres sentiments, mais comprend qu’il est temps que Gertrude parte du
domicile familial. Il la fait loger chez Mlle Louise de la M. Gertrude et elles s’entendent à
merveille et la famille du pasteur et les jeunes femmes se retrouvent tous les
dimanches. Un soir, le pasteur, qui ne voit plus aussi souvent qu’avant Gertrude,
l’embrasse. Il a appris qu’elle pouvait grâce à une opération recouvrer la vue et il est
effrayé par cette idée. Gertrude part se faire opérer et revient en étant voyante. Elle
affiche un sourire figé tout le long du repas célébrant son retour. Alors qu’elle part se
promener, elle tombe et est retrouvée inconsciente. Le pasteur lui rend visite. Elle est
en mauvais état et elle lui explique qu’elle a voulu se suicider. En devenant voyante,
elle a pu observer le désespoir sur le visage d’Amélie et n’a pu le supporter, se sentant
responsable. Elle a vu le mal que le pasteur lui cachait et celui qu’elle avait fait, malgré
elle. Puis elle a vu Jacques et son père et a compris que c’était de Jacques dont elle
était amoureuse et non du pasteur. Avant le départ de Jacques, elle lui avait parlé et
l’avait convaincu de renoncer à elle. Jacques, en opposition à ce qu’il considère être
l’erreur de son père, est ainsi rentré dans les ordres de l’Église catholique. Peu de
temps après, Gertrude meurt de chagrin et le pasteur devient désespéré.
Il est le narrateur, dont nous suivons les commentaires par l'entremise de son carnet.
C'est une personne fondamentalement généreuse.
Il est qualifié par sa cécité religieuse et morale : il ne se rend pas compte qu'il tombe
amoureux de Gertrude. Il donne à son élève une connaissance globale
mais sélectionne les informations pour ne pas lui présenter un paysage amer et
entaché de péchés.
Gertrude
D'abord incapable de parler et aveugle, elle se révèle être belle, profonde, sensible,
intelligente et vertueuse.
Elle s'éprend d'abord du pasteur, à mesure qu'elle s'éveille à l'existence à ses côtés.
Amélie
Epouse du narrateur, elle est vertueuse mais taciturne, peu apte au dialogue. Elle
prend rapidement conscience des égarements de son mari et de son attirance pour
Gertrude ; elle ne s'exprime pas clairement, préférant les sous-entendus, les
allusions.
Le pasteur la décrit comme ascétique et peu encline à l'allégresse. Malgré tout, c'est
une femme emplie de miséricorde et de bienveillance à l'égard de son mari qu'elle sent
fauter.
Jacques
Fils aîné du pasteur, il n'hésite pas à affronter son père sur les thèmes bibliques ;
en opposition avec son père, il se convertit au catholicisme et deviendra prêtre.
MLLE LOUISE
Gertrude est un jeune femme brillante qui fait des progrès rapides et remarquables,
tandis que l'éducation du pasteur se fonde essentiellement que les questionnements
de l'élève à son maître.
L'éveil intellectuel est établi par des promenades, des sorties. La cécité de Gertrude
s'amenuise pour s'effacer complètement au moment même où celle du pasteur
grandit : il est aveugle au sentiment amoureux qui s'éveille en lui.
Sa cécité n'est pas physique : elle est symbolisée par la mauvaise foi derrière laquelle
le pasteur se cache pour éviter d'affronter la nature réelle de l'amour qu'il ressent.
Amour parental
Mais le pasteur avoue aisément qu'il trouve en Gertrude plus de points communs
avec lui, et des centres d'intérêt qui se rejoignent.
Amour conjugal
Amour coupable
Le noeud principal du roman consiste dans l'amour que le pasteur porte à Gertrude.
Dans son aveu, sur son lit de mort, elle prononce une phrase qui fait voir toute la faute
du pasteur, tandis qu'il avait sciemment décidé de lui cacher la méchanceté des
hommes, source de péché, pour mettre en avant la beauté naturelle du monde .
a religion
Les références religieuses sont très présentes dans le roman puisque le narrateur est
un pasteur et que Jacques étudie la théologie. La religion définit alors les liens entre
les personnages.
Les lectures de la Bible entre eux sont sujettes à polémique : le père vit la religion
comme une exhortation à l'amour alors que le fils est bien plus rigoureux, considérant le
dogme et la privation. Les citations bibliques émaillent le roman en proposant une
opposition entre la conception protestante (incarnée par le pasteur) et celle
catholique (incarnée par son fils Jacques).
En réalité, l'importance qu'accorde Gide à cette thématique tient au fait qu'il démontre
que les dogmes religieux sont de peu de secours face à la force du sentiment
amoureux. Le pasteur fait preuve de mauvaise foi, il refuse longtemps d'accepter cet
amour, en se réfugiant derrière des paroles christiques ou celles de Saint Paul.