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LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL

Introduction

I) Etude de l’auteur

1) Bibliographie

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Biographie

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LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL
Henri Beyle, plus connu sous le nom de plume de Stendhal1 (prononcé [stɛ.̃ dal] ou parfois [stɑ̃.dal]N 1), né
le 23 janvier 1783 à Grenoble et mort d'apoplexie le 23 mars 1842 dans le 2e arrondissement de Paris2, est
un écrivain français, connu en particulier pour ses romans Le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme.

Stendhal aurait voulu consacrer sa vie à la rêverie, à la « chasse au bonheur », aux arts et à l'amour ; en vérité, il a eu une vie
mouvementée. Après la mort d'une mère trop aimée, il souffre d'une enfance étouffante à Grenoble auprès d'un père qu'il
méprise et d'un grand-père qu'il adore. Il trouve refuge dans la littérature avant de partir de Grenoble, en 1799, pour aller
étudier à Paris. En réalité, il s'est découvert une vocation, et abandonne ses études : il veut être comic bard, il rêve d'écrire
des comédies. Ses cousins Daru le forcent à entrer au ministère de la Guerre. C'est ainsi qu'il est envoyé à Milan en mai
1800. Il découvre, émerveillé, en même temps la guerre, l'Italie, l'opéra, l'amour et le bonheur. Il ne cessera de retourner en
Italie entre ses missions administratives. De tempérament timide et romanesque, souffrant de l'hypocrisie de la société de
son temps, il invente pour lui-même une « méthode pratique du bonheur3 », le « beylisme ».

Perdant son emploi au moment de la chute de l'Empire, il se consacre à ses passions : l'Italie, la musique, la peinture. Il écrit
un ouvrage dont on résume le titre en Vie de Haydn, Mozart et Métastase, puis il écrit Histoire de la peinture en Italie, dont
il perd le premier manuscrit dans la Retraite de Russie, et Rome, Naples et Florence, journal de sensations plutôt que guide
touristique. En 1819, son chagrin d'amour pour Matilde Dembowski lui fait écrire un traité, De l'amour, tentative d’analyse
du sentiment amoureux, paru en 1822, dont à peine quarante exemplaires seront vendus. C'est à partir de 1827, à l'âge de
quarante-quatre ans, qu'il se lance dans le roman, avec Armance, mal compris de ses contemporains ; puis c'est Le Rouge et
le Noir, paru juste après la révolution de Juillet 1830, qui lui confère une certaine notoriété, dont il ne profite pas, ayant été
nommé consul à Civitavecchia par le gouvernement de Juillet. Malgré l'ennui dans lequel le plongent ses nouvelles
fonctions, Stendhal ne cesse d'écrire : il commence des autobiographies (Souvenirs d'égotisme, Vie de Henry Brulard) et des
romans (Lucien Leuwen, Lamiel), qu'il n'achève pas. Lors de l'un de ses congés à Paris (en 1837, il habite au 8, rue
Caumartin, (lettre de Delacroix)), il écrit La Chartreuse de Parme, qui suscite l'admiration d'Honoré de Balzac. Il meurt à
Paris le 23 mars 1842, à la suite d'une crise d'apoplexie survenue en pleine rue quelques heures auparavant.

Ses romans de formation Le Rouge et le Noir (1830), La Chartreuse de Parme (1839) et Lucien Leuwen (inachevé) ont fait
de lui, aux côtés de Balzac, Hugo, Flaubert ou Zola, un des grands représentants du roman français au XIXe siècle. Dans ses
romans, caractérisés par un style économe et resserré, Stendhal cherche « la vérité, l'âpre vérité » dans le domaine
psychologique, et campe essentiellement des jeunes gens aux aspirations romantiques de vitalité, de force du sentiment et de
rêve de gloire.

II) Résumé de l’œuvre


On vous conseille vivement de lire ce chef-d’œuvre, non seulement pour votre culture (voire ton plaisir !)
personnelle, mais que vous l’avez lu ou non, voici un résumé pour vous remettre en tête l’essentiel du
roman!
D’une famille de charpentiers à l’amant de la femme du maire
L’œuvre conte l’histoire de Julien Sorel, jeune homme de 19 ans issu d’une famille pauvre de la campagne
française. Au début du roman, Julien est engagé en tant que précepteur pour les enfants de Monsieur de
Rênal, maire de Verrières, petite ville de Franche-Comté. Lors de sa rencontre avec Madame de Rênal,
femme du maire, le jeune homme tombe sous le charme. Contre toute attente, Madame de Rênal finit elle-
même par s’éprendre de Julien et les deux jeunes gens mènent alors une romance adultérine.
Julien vit de réels moments de bonheur aux côtés de Madame de Rênal, qui l’initie à l’amour ainsi qu’à la
vie de la haute société de province. Dans le même temps, Julien repousse les avances d’Élisa (la femme de
chambre de Madame de Rênal), qui, par vengeance, ébruite leur amour. Madame de Rênal, par peur pour

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son mariage et sa réputation, décide de faire renvoyer Julien. Il finit donc par quitter sans trop de regrets les
enfants de Rênal ainsi que son amante.
Lire aussi : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : résumé et analyse de l’œuvre
Du séminaire à l’anoblissement
Après un passage au séminaire, Julien fait la rencontre de M. de La Mole et de sa fille, Mathilde, avec
laquelle il entame une relation amoureuse orgueilleuse et passionnée. Mathilde apprend qu’elle est enceinte
et convainc son père de la laisser épouser Julien, non sans mal. M. de La Mole finit par accepter cette union
et anoblit Julien qui devient alors le chevalier Julien Sorel de la Vernaye. Le jeune homme est fou de joie.
Mais son bonheur est de courte durée. Madame de Rênal, en apprenant ce mariage, est terriblement blessée
car elle aime encore Julien d’un amour passionnel et tragique. De plus, son plus jeune enfant est terriblement
malade, ce qu’elle interprète comme un châtiment divin pour punir son adultère, et un signe qu’elle doit
avouer. Elle décide d’envoyer une lettre à M. de La Mole, dans laquelle elle décrit Julien comme étant un
séducteur infâme et sans scrupule. M. de La Mole, furieux, annule le mariage. Julien, hors de lui, s’en prend
physiquement à Madame de Rênal : il croit même l’avoir tuée d’un coup de pistolet, mais n’a fait que la
blesser.
D’un futur mariage glorieux à l’échafaud
Julien est emprisonné. Mathilde veut sauver son amour et fait tout pour l’aider. Elle passe le voir plusieurs
fois par jour, et se retrouve face à un Julien lassé d’elle et de vivre, qui attend passivement son jugement.
Madame de Rênal elle-même le défend devant les juges à travers une lettre où elle assure lui avoir pardonné.
Il est condamné à mort, après avoir prononcé un discours où il se présente successivement en jeune homme
révolté de sa naissance pauvre, souligne la préméditation de son crime (se condamnant ainsi à mort), et
dénonce l’injustice de la société. Il se pose en martyr. Stendhal montre ici son soin de dépeindre la réalité
sociologique de son époque, une caractéristique du roman réaliste : “un roman, c’est un miroir qu’on
promène le long d’un chemin”, dit-il.
Le destin des trois personnages principaux est alors scellé : Julien est décapité, Mathilde effondrée et
Madame de Rênal meurt de chagrin trois jours plus tard.

III) Etudes des personnages


Julien Sorel :
Il s’agit du héros du livre Le Rouge et le Noir. Issu d’une famille modeste (fils d’un charpentier de
Verrières), il a la chance d’être très intelligent et se fait remarquer par un curé qui le fera entrer au
séminaire. Il représente l’ambition d’une jeunesse fière et enjouée. Il admire Napoléon. Il
deviendra précepteur chez Monsieur de Rênal et deviendra l’amant de Madame de Rênal. Des
rumeurs concernant cette relation le contraindront à s’éloigner de la famille. Il entrera au
prestigieux séminaire de Besançon. Il se rapprochera de Mathilde de la Mole (fille du marquis de la
Mole chez qui julien sera à nouveau précepteur), avec laquelle il aura un enfant. Le père de la
jeune femme s’opposera à leur mariage, prévenu de la relation peu conventionnelle que Julien s’est
permis d’entretenir avec Madame de Rênal (il sera informé par une lettre adressée directement à
lui). Julien tirera une balle sur Madame de Rênal pour se venger. Il sera ensuite jugé, condamné à
mort puis, exécuté.
Mme Louise de Rênal :
Avant le départ de Julien, elle se montrera très distante alors qu’elle est follement amoureuse de
lui. Elle est d’une grande timidité. Elle mourra trois jours après l’exécution de Julien Sorel.
Mr de Rênal :
Maire de Verrières (le premier) et première personne qui emploie Julien en qualité de
précepteur.

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Marquis de la Mole :
Il est ministre et second employeur de Julien. Père de Mathilde.
Mathilde de la Mole :
Il s’agit de la deuxième amante de Julien.
Mr Valenod :
Second maire de Verrières, la ville où se passe l’action du livre de Stendhal : le Rouge et le
Noir, il a une aversion profonde pour Julien et le fera condamner à mort.
Elisa :
Employée comme domestique par Monsieur de Rênal et celle par qui les rumeurs ont
commencé. Amoureuse de Julien et jalouse de la relation que celui-ci entretient avec Louise
de Rênal, elle n’hésitera pas à divulguer leur histoire et à le contraindre de partir.
Fouqué :
Le seul et meilleur ami de Julien qui gardera certains papiers que celui-ci lui a confié avant
sa mort.
Les abbés :
Abbé Chélan : abbé de Verrières, il conseillera Monsieur de Rênal d’employer Julien Sorel
en qualité de précepteur.
Abbé Pirard : il recommandera Julien auprès du Marquis de la Mole.
Mr de Croisenois :
Prétendant de Mathilde, il meurt quelques jours avant Julien, lors d’un duel.
IV) Etude Critique de l’ouvre
Le rouge et le noir est un roman d'initiation, où le héros, le jeune Julien Sorel, fils de charpentier, qui
tente de s'élever dans la société, devra franchir de nombreux obstacles.
Passionné par Napoléon, il rêve d'une grande destinée en revêtant l'habit de soldat (rouge). Le hasard de
la vie va lui faire prendre la soutane (noire).
Son caractère est changeant, il ne sait pas très bien où est sa place. Est-il ouvrier, fils de paysan ou petit-
bourgeois, de par son éducation ? Il se révèle à la fois timide, étourdi, ignorant, sensible, mais aussi,
paradoxalement, froid calculateur, arriviste, égoïste, prêt à tout pour assouvir ses rêves de grandeur.
Il manque tout autant de clairvoyance en amour. Il croit connaitre le bonheur, là où il n'y a qu'ambition,
désir de possession, envie de triomphe sur ceux qui lui sont socialement supérieurs.
Dans la société où il évolue, il n'y a plus de place pour ses ambitions de héros solitaire. Il se trompe. Il
sacrifie le bonheur simple à des idéologies dépassées.
Mathilde, sa conquête amoureuse, lui ressemble. Elle ne voit en Julien qu'un moyen de provoquer les
siens. Elle rêve d'une grande histoire d'amour tragique et impossible, au-delà des conventions sociales.
Elle essaie de tromper son ennui, elle aime le risque, l'aventure, la bravoure.
Ils sont tous les deux victimes de leur imagination romanesque.
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Le roman retrace l'évolution du personnage, de l'ignorance, vers la désillusion et enfin la clairvoyance.
Arrivé à ses fins, mis sur un piédestal, il trouvera dans sa chute les vraies réponses sur le bonheur et les
réalités de la société.
Formidable portrait des mœurs de cette société française de la période de restauration, avec les forces qui
s'affrontent de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie, et de la société industrielle grimpante. Avec
hypocrisie, mensonges et trahisons, chacun essaie de se faire sa place, de triompher, de s'élever
socialement, en écrasant l'autre au passage.

C'est aussi un roman psychologique avec des personnages hauts en couleurs. On peut parfois éprouver
de l'ennui et de l'agacement à la lecture de ce roman. Le côté un peu trop naïf et froidement calculateur,
puis tout à coup se transformant en grande sensiblerie, en folie, dérange et semble improbable.
Rouge et noir, couleurs opposées, comme le sont les sentiments qui traversent Julien Sorel, à la fois fils

d'ouvrier et petit-bourgeois.

Conclusion

En définitive nous pouvons conclure sur ce monument de la littérature française. La fin du roman, cette
décapitation de Julien qui afflige les femmes qui l’ont aimé (jusqu’à faire dépérir Madame de Rênal), est
bien plus que le châtiment d’un meurtrier. Elle souligne à la fois la faiblesse et la force de Sorel. Ses
objectifs brisés, son honneur sali, son orgueil blessé, il semblait ne plus rien lui rester à part la violence.
Mais il parvient à canaliser sa rage, sa haine, son orgueil, son expérience dans un discours marquant, sincère,
et courageux.

Julien Sorel peut être considéré d’une part comme un héros, un jeune courageux qui souhaite réaliser ses
rêves et se détacher d’une société qui l’étouffe et le bride ; et d’autre part comme un antihéros, séducteur
arriviste et ambitieux, mort après l’échec de ses rêves, dans une ultime séquence de victimisation.

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