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Bref, des termes qui expriment un sentiment ( verbe,adjectif, interjection)- opinion- verbe modal (devoir, pouvoir
ex 3
Exerc 4
EXERCICE 5
Les banquiers suisses sont muets comme des tombes. Une qualité ou un défaut ? Pendant la
Seconde Guerre mondiale, les sbires d’Adolf Hitler ont constitué un énorme trésor de guerre : de
l’or par tonnes dérobé dans les banques nationales des pays envahis, volé aux familles juives ou
arraché dans la bouche même des victimes des camps de la mort. Et ils ont déposé une partie du
magot dans les coffres-forts helvètes d’une discrétion à toute épreuve : en Suisse, le secret
bancaire — créé dans les années 30 pour protéger les avoirs des juifs allemands persécutés par le
régime nazi ! — est sacro-saint. À la fin du conflit, les Alliés tirèrent l’oreille de Genève. Sans trop
se faire prier, la Suisse restitua, en 1946, 336 tonnes de lingots que les vainqueurs empochèrent…
sans trop se poser de questions.
Quelques années plus tard, sous la pression des organisations juives internationales et des Etats-
Unis, la Confédération consentit à lâcher quelques millions de francs suisses pour dédommager la
communauté israélite. Mais on sait aujourd’hui, grâce à l’ouverture récente des archives des
services secrets américains et britanniques, que les banques helvètes n’ont rendu que 10 % du
pécule nazi. Sans compter l’argent déposé par les victimes du génocide que leurs héritiers n’ont
souvent pas pu récupérer : des dizaines de millions de dollars, selon le Congrès juif mondial. Profil
bas en Suisse : le gouvernement a accepté de lever le secret bancaire pour que toute la lumière
soit faite. L’enquête devrait durer de trois à cinq ans.
1_ Quelle est la visée du texte : raconter, décrire, informer, convaincre ?
2.. À partir du titre de l’article, quelle hypothèse faites vous sur la position du journaliste ?
3. Relevez, dans l’ensemble du texte des signes de ponctuation qui traduisent un sentiment ? Quel
peut être ce sentiment ?
4. Relevez des mots (noms, verbes, adjectifs) qui communiquent le jugement du journaliste sur les
faits qu’il rapporte.
5. Quelles expressions vous paraissent ironiques ? Pourquoi ?
6. Que marque le temps verbal du verbe de la dernière phrase ?
Ex 7 Dans cet extrait, comment l'auteur exprime-t-il son opinion ? De quelle manière
apporte-t-il de la nuance à son discours ?
L'homme est né libre, et partout il est dans les fers. Tel se croit le maître des autres, qui ne laisse
pas d'être plus esclave qu'eux. Comment ce changement s'est-il fait ? Je l'ignore. Qu'est-ce qui
peut le rendre légitime ? Je crois pouvoir résoudre cette question.
Si je ne considérais que la force, et l'effet qui en dérive, je dirais : « tant qu'un peuple est contraint
d'obéir et qu'il obéit, il fait bien ; sitôt qu'il peut secouer le joug et qu'il le secoue, il fait encore
mieux ; car, recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il est fondé à la reprendre,
ou l'on ne l'était point à la lui ôter. » Mais l'ordre social est un droit sacré, qui sert de base à tous
les autres.
Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, 1762.
Ex 8: Dans cet extrait d'article, Charles Baudelaire défend Madame Bovary de Gustave
Flaubert, à la suite de son procès en 1857. Que pensez-vous de sa vision de l'œuvre d'art ?
Rédigez votre avis dans un paragraphe argumenté en nuançant votre opinion.
Plusieurs critiques avaient dit : cette œuvre, vraiment belle par la minutie et la vivacité des
descriptions, ne contient pas un seul personnage qui représente la morale, qui parle la conscience
de l'auteur. […] En d'autres termes, où est le réquisitoire ?
Absurdité ! éternelle et incorrigible confusion des fonctions et des genres ! – Une véritable œuvre
d'art n'a pas besoin de réquisitoire. La logique de l'œuvre suffit toutes les postulations de la morale
et c'est au lecteur à tirer les conclusions de la conclusion.
Charles Baudelaire, « Madame Bovary », L'Artiste, 18 octobre 1857.