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Q ..

un manuel
d'auto-
Poêles à accu m ulation
Le meilleur du chauffage au bois
Depuis 1979, Terre vivante vous fait partager ses expériences en matière d'écologie pra-
tique: jardinage bio, habitat écologique, alimentation saine et bien-être, consommation
responsable ... à travers:
• l'édition de livres pratiques,
• le magazine Les 4 Saisons du jardin bio,
• un parc écologique de découvertes et d'expérimentations ouvert au public en Isère,
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sur internet.

Terre vivante, domaine de Raud, 38710 Mens.


Tél. : 0476348080 - Fax : 0476348402 - Email: info@terrevivante.org
www.terrevivante.org
Vital Bies et Marie Milesi
à l'initiative de Noé Solsona
avec la participation de François Chaine

Poêles à accumulatio-n
Le meilleur du chauffage au bois

,

terre vivante
Remerciements
Ce livre n'aurait jamais vu le jour sans les enseignements, l'aide, les contributions, les
critiques, les encouragements et/ou la patience de :
Tom Rijven, Helle Hestbjerg, Jens Peter M0lgaard, Thomas Lynnerup, Marie-Claude
Barrau, lanto Evans, Thierry Bellino, Patrick Mignon, Jean-Pierre Lopez, The Hollies,
Roland Voppel, Esther de Raat, Johannes Riesterer, Heikki Hyytiainen, Albert Barden, Ivan
Pujol, Peter Frei, Véronique Chaine, Gerard Oonk, Jon Rundolf, Fabrice Bouveret, Julien
Noury, Manoel Le Floc'h, Marion Raturat, Christiane Morel, Marco, Lily, Elie, Evelyne,
Milou, Régis, Famille Solsona, Famille Soubrier, Sara Tommerup, Claire Groshens, Brigitte
Michaud et toutes les personnes que nous avons oubliées. Merci à vous.

Conception graphique et réalisation: manipages


Couverture : manipages
Illustrations: Frédéric Claveau

Crédits photographiques :
Couverture: Haut gauche: Peter Frei (réalisation Kreativ Ofenbau) - Haut milieu: Fabrice Bouveret-
Haut droite: Alex Tchernov (réalisation Stovemaster) - Bas: Alex Tchernov (réalisation Stovemaster)
Intérieur: Pages 5, 45,91 , 165: Vuurmesters - Pages 9, 113, 122, 125: Peter Frei - Pages 10, 114,
117: Lars Helbro - Page 17: Eric Salvatge - Pages 19,84,85,92,94,99 (droite), 100, 104, 153,200 :
Gerard Oonk - Pages 21, 66, 90, 136, 178 : Noé Solsona - Pages 22, 36, 68, 126, 133, 143 : Jérôme
Prévieux - Pages 24, 121, 130, 147: MHA - Page 44 : Ivan Pujol- Pages 46, 51, 58, 65, 81, 129: Pascal
Gréboval - Pages 48, 138: Schuders - Pages 53, 13 7, 141 : Fabrice Bouveret - Pages 57, 78, 102,
154, 159,162: Sylvain Moreteau - Pages 73, 80, 99 (gauche), 131 : Merlino - Pages 77, 88, 95 haut,
96, 107, 188, 189,228: Vital Bies - Pages 91 , 93 : Alex Tchernov - Page 95 bas: Sébastien Laplace-
Page 105 : Hans Hinrichs - Page 106: Fetze Tigchelaar - Page 112: Patrick Blanc - Page 146 : Didier
Bies - Page 155 : Tigchelkachels - Page 157 : Tulikivi - Page 167 : Debriel- Page 168 : Fornyet energi
- Page 170: Hiemstra - Page 171, 176 : Poêles Martien - Page 172: lcicore - Page 185 : Christophe
Van Meirhaegue

Photogravure: C'limage
Isbn: 978-2-914717-80-9
© Terre vivante, Mens, France, 2010
Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation par tous les moyens, tant
@
PHOTOCOPILLAGE
actuels que futurs, strictement réservés pour tous pays. TUE LE LIVRE
Réalisation Vuurmesters (Hollande) .
Avant-propos 8

Présentation générale
Le poêle à accumulation 12
Les "plus" du poêle à accumulation : variété et plaisir .
Ses inconvénients . Présentation succincte de son anatomie
Petit panorama 15
Dynamique actuelle du marché 18
Dém arche artisanale . Démarche industrielle . Autoconstruction

Un peu de théorie
Notions de confort thermique 26
Les différents modes de transfert de la chaleur sensible . Créer le confort
therm ique d'hiver, pas si facile ... • Les différentes phases du chauffage
avec un poêle à accumulation
Dynamique des échanges de chaleur 31
Autorégulation de la puissance de chauffe . Importance du matériau
et de l'épaisseur de la pa roi . Importance de l'isolation associée à l'inertie
Rendement d'une installation de chauffage 38
Composition de l'installation . Rendement et pertes de l'installation .
Rendement global . Le chauffage « basse température » plébiscité
Le bois, nourriture du poêle à accumulation 42
Contenu énergétique . Diamètre apparent du combustible .
Provenance du combustible
La combustion du bois 49
Les étapes de la combustion du bois
Combustion et pollution atmosphérique 52
Situation des poêles à accumulation

Comment ca

marche?
Les différents types de poêles existants 60
Le poêle russe à double cloche . Le kakelugn suédois . Le foyer
finlandais dit « à contre-courant »
L'anatomie d'un poêle à accumulation 66
Les fondations . Le foyer . Les entrées d'air . La jonction poêle-
accumulateur . Les accumulateurs associés et auxiliaires . Les trappes
de visite . Les clapets . Les portes de foyer . Lévacuation • Les joints de
dilatation . Le parement et l'enduit
Le triptyque fondamental:
emplacement, appareil, utilisation 108
L'emplacement optimal . Choisir un appareil adapté à ses besoins .
Utilisation adéquate
Autres usages d'un poêle à accumulation 131
Les systèmes de cuisson . Les systèmes de production d'eau chaude

le marché européen des poêles à accumulation


Les matériaux utilisés
Les matériaux réfractaires: des briques et bétons de haute technicité .
Les matériaux de parement
Les poêles proposés sur le marché 15 0
Une nouvelle norme intéressante pour choisir son appareil
Petit panorama des poêles existants 15 2

Manuel d'autoconstruction
Le poêle Rocket 180
Le Flexoven 184
Arrivée en France . Les matériau x actuels . Des tentatives d'amélioration ...
• Un succès grandissant
Construire un Flexoven amélioré: le Flexo+ 187
Présentation du poêle Flexo+ • Le chantier pas à pas .
Précautions d'utilisation

Annexes
Glossaire 226
Bibliographie 229
Webographie 230
Les professionnels du poêle à accumulation 232
Formations 234
Fournisseurs de matériaux 235
Caractéristiques thermiques et inertielles des matériaux 236
Index 237

* Les mots signalés par un astérisque sont expliqués dans le glossaire.


Avant-propos

Pourquoi ce livre?
À l'heure où nous écrivons ce livre, les poêles à accumulation sont encore
relativement mal connus en France. Lorsque nous les avons découverts, leur
simplicité et leur efficacité nous ont grandement séduits. Cette rencontre a
marqué le début d'un intérêt sans cesse croissant pour le chauffage au bois
performant et le confort thermique que procure le rayonnement «basse
température ». Nous souhaitons partager ici notre intérêt et nos connais-
sances. Nous espérons que cet ouvrage vous donnera l'envie d'en savoir
plus sur ces appareils, qui sont bien plus que de simples poêles à bois : une
véritable compagnie, une présence solide et chaleureuse qui fera partie de
votre vie quotidienne si vous en adoptez un ... ce que nous vous souhaitons!

Qu'allez-vous y trouver?
L'objectif de cet ouvrage est multiple: faire connaître les poêles à accumu-
lation et comprendre leur fonctionnement, éclaircir certains points tech-
niques, aider à choisir, encourager l'autoconstruction avisée et éventuelle-
ment susciter des vocations .. . Après une présentation générale des poêles
à accumulation, la deuxième partie du livre est une introduction à cet
équipement, avec quelques notions fondamentales à propos de la chaleur,
du bois et de la combustion pour comprendre l'intérêt et les particularités
des poêles à accumulation. La troisième partie traite de l'anatomie et du
fonctionnement de ce système ancestral et pourtant novateur. Dans la
quatrième partie, nous présentons ce que l'on peut trouver sur le marché,
avec quelques éléments de comparaison propres à faciliter le choix des
consommateurs. Enfin, nous vous proposons un modèle inédit de poêle
que vous pourrez autoconstruire.

Petit aparté: comme on ne peut pas tout


dire ...
Nous avons privilégié une approche assez large des poêles à accumulation,
au risque de ne pas assez entrer dans les détails au goût de certains. Cela
correspond aussi à notre approche personnelle : au commencement de ce
livre, nous étions plus des amateurs passionnés que des professionnels et
Avant-propos ·

nous avons abordé la thématique sous l'angle de l'autoconstruction avant


de nous spécialiser. C'est un domaine très vaste, dont nous ne connais-
sons pas à ce jour toute l'étendue. Nous nous référons fréquemment aux
poêles finlandais, car ils ont inspiré la majorité des autres types de poêles
à accumulation et c'est avec eux que les retours d'expérience sont les plus
nombreux.

Avertissement . .
e l'utilisation qUI sera faite de
-t t us pour responsa bles d . n
Ni les auteurs ni l'éditeur de ce livre ne :éthodes, mais n'oubliez jamais que construire et u liser
son contenu. Nous dispensons ICI des consel sees brûle 1
un poêle à bois, c'est jouer avec le feu, et que le feu, ça .

t
n trouve de nombreuses appellations pour désigner le
O poêle à accumulation, la plus répandue étant « Poêle
de masse»' . On parle aussi souvent de « poêle à inertie»,
mais ce terme générique désigne aussi des appareils dont
l'inertie* est très faible. Nous parlons ici de poêles à bois
avec lesquels l'accumulation de chaleur se produit dans
une masse de plusieurs tonnes, ce qui leur procure une
autonomie significative. C'est pourquoi nous avons choisi
d'appeler cet équipement « poêle à accumulation» (PAA).

le poêle à accumulation

Principes de fonctionnement
Les principes de fonctionnement du poêle à accumulation lui confèrent
une supériorité sans égal sur de nombreux autres types de poêles à bois.

Performance énergétique
Le principe du poêle à accumulation est d'extraire la quasi-totalité de
l'énergie* du bois pendant la combustion. Si c'est un trait commun à tous
les poêles à bois modernes, la possibilité de faire une flambée à plein
régime sans surchauffe est une exclusivité du poêle à accumulation.
Son fonctionnement se fait toujours à allure soutenue, ce qui induit une
combustion à haute température peu polluante. Si le système de combus-
tion est suffisamment performant, on obtiendra très peu d'imbrûlés et de
particules.

Éclairage
. stion erformante. La combustion est
.' - ' ccumulation ne dit pas forcement combu P . . ésulte des recherches menees ces
relativement nouvelle des de la chaleur est quant à
trente dern ières a n nées pa r des experts de nom PY
lui bien plus ancien (voir _ _ _- - - - . . . . , . . - - - _.......

Échangeur performant et inertie thermique


La masse qui entoure le foyer accumule la chaleur produite et la resti-
tue lentement, pendant longtemps. En effet, au lieu de partir directement
dans l'atmosphère par la cheminée*, les fumées chaudes issues de la

1. Traduction littérale de l'anglais « mass heater ». C'est une marque déposée; nous ne
l'utiliserons donc pas dans ce livre.
Présentation générale · 3

combustion circulent dans un accumulateur en matériaux lourds et


denses, qui récupère leur chaleur et la stocke pour plus tard. Les fumées
sortent refroidies : on valorise ainsi beaucoup mieux l'énergie libérée par
la combustion.

Confort thermique optimum


La chaleur stockée est réémise sous forme de rayonnement « basse
température» qui procure un confort exceptionnel. avec une homo-
généité de température proche de l'idéal. Cela permet une plus grande
souplesse d'utilisation et évite les surchauffes.
Concrètement, on fait un feu vif pendant une durée très courte (une à
deux heures en général), puis la chaleur est diffusée pendant douze à
vingt-quatre heures, jusqu'à la flambée suivante. La combustion, plus
intense, est plus propre, plus efficace. L'énergie produite est mieux valori-
sée, ce qui induit un rendement* global plus élevé et donc une moindre
consommation de bois ainsi que des émissions polluantes faibles.
Bien sûr, pour que ces principes de fonctionnement s'appliquent, il faut
que toute une série de critères soit respectée, pour ce qui concerne le
combustible (le bois que vous brûlez) et pour la conception de l'appareil
et son utilisation.

Les "plus" du poêle à accumulation: variété et plaisir


Les poêles à accumulation sont souvent des ouvrages artisanaux : ils
peuvent donc revêtir des apparences très diverses pour s'adapter à vos
envies et à votre mode de vie. Ils présentent une étonnante diversité de
formes, de matériaux, de couleurs ... et peuvent être un réel support de
créativité. Sur la plupart des modèles, le foyer est muni d'une porte vitrée
qui permet de profiter du spectacle des flammes et de bénéficier d'un
rayonnement immédiat.
La vision du feu apporte beaucoup de plaisir car une combustion réussie,
c'est plein de vitalité, ça déborde de joie et d'énergie! Le confort que
l'on éprouve en se tenant dans le rayonnement enveloppant du poêle est
comparable à celui que l'on ressent sous un doux soleil de printemps : l'air
est frais, on respire bien, et pourtant il fait bon. Et que dire alors de son
contact, du bonheur de se blottir contre lui comme on serrerait quelqu'un
dans ses bras pour se réchauffer!
Vous le verrez en lisant ce livre, adopter un poêle à accumulation, c'est
changer complètement son approche de la chaleur et du chauffage.

Ses inconvénients
Un tel poêle est très massif, donc plutôt encombrant et non déplaçable
(il existe tout de même des exceptions). Cette masse implique que le
support qui la reçoit soit suffisamment solide; elle oblige à un montage
1 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

sur place, qui suppose un chantier de quelques jours. De la quantité de


matériaux et de main d'oeuvre résulte un appareil relativement cher
(10000 € en moyenne).
La restitution lente de la chaleur et le principe de l'accumulation en font
un appareil qui ne correspond pas à tous les usages ni à tous les endroits.
Sa conception doit être particulièrement soignée dans les maisons à fort
apport solaire. Il exige d'anticiper les besoins en chaleur et de gérer sa
restitution. Il requiert d'être présent et attentif pendant la flambée afin de
réguler l'apport d'air. Il n'est pas adapté à l'occupation intermittente d'un
lieu (résidence secondaire par exemple); en revanche, il convient bien aux
habitants qui sont absents durant la journée et reviennent chaque soir.
Le poêle à accumulation peut difficilement chauffer de nombreuses
petites pièces éloignées; il convient bien mieux, en effet, au chauffage
d'un gros volume sans cloisons massives. Enfin, il délivre une chaleur lente,
douce et régulière, pour une utilisation quotidienne. Si vous avez besoin
de chaleur immédiate et intense, de manière ponctuelle, il vous faudra
un complément. Il est difficile de conjuguer stockage « longue durée»
et réactivité. En d'autres termes, il s'agit toujours d'un compromis entre
avoir chaud longtemps et avoir chaud rapidement.

Présentation succincte de son anatomie


Un poêle à accumulation se compose de deux parties distinctes mais
adjacentes, aux fonctions complémentaires: le foyer et l'accumulateur.
Le foyer sert à transformer le bois en chaleur. L'accumulateur, comme
son nom l'indique, sert à accumuler celle-ci. La performance de chacun et
l'adéquation des deux confèrent ses propriétés à l'ensemble.
Le foyer est conçu pour que la combustion du bois soit performante, afin
d'extraire au maximum l'énergie qu'il contient. Ce faisant, la combus-
tion génère peu de pollution et de déchets, et beaucoup de chaleur.
L'accumulateur est conçu pour absorber toute l'énergie issue de la
combustion ; quand elles quittent le poêle, les fumées sont donc considé-
rablement refroidies. Lorsque sa masse est chargée de chaleur, l'accumu-
lateur peut chauffer ce qui l'entoure, au rythme tranquille et régulier des
propriétés thermiques des matériaux qui le composent.
Vous trouverez une description précise de chaque partie de l'appareiL
de ses particularités et de ses fonctions dans la troisième partie de cet
ouvrage.
Présentation générale · ')

en écorché d'un PAA de type finlandais


Foyer avec ses entrées d'air, trajet des fumées dans les
conduits d'accumulation latéraux, accumulateur-
banquette auxiliaire avec ses conduits et trappes de
nettoyage, conduit d'évacuation des fumées avec
clapet de tirage/obturation.

1. Clapet d'obturation
2. Conduit d'évacuation des fumées
3. Trappes de visite/ramonage de l'accumulateur auxiliaire
4. Clapet de sélection
S. Porte du bac à cendres avec entrée d'air primaire
6. Trappes de visite/ramonage des conduits
d'accumulation associés au foyer
7. Enceinte principale du foyer (zone de
chargement et combustion)
S. lnjecteurs d'air secondaire
9. Conduits d'accumulation latéraux associés
au foyer
10. Clapet de bipasse (starter)

.
1 .

Petit panorama
Si les poêles à accumulation sont relativement mal connus en France
(sauf dans la région Nord-Est, qui a une forte tradition de poêles alsa-
ciens et lorrains en faïence), on en trouve depuis fort longtemps sur toute
la planète. Des techniques de cuisson et de chauffage ont vu le jour un
peu partout puis ont été déclinées sous maintes formes. Elles ont connu
des évolutions divergentes au sein des différentes cultures. On constate
partout que l'appareil de chauffage remplit bien plus d'une fonction . Il
apporte confort et convivialité, c'est le cœur chaud de l'habitation, un
élément important de la vie sociale.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Les Romains utilisaient déjà largement le principe du chauffage


par circulation des fumées. Il était fréquent que les bâtiments (en
particulier les thermes publics et des villas de personnes fortunées)
soient chauffés par hypocauste *, système qui consistait à faire
circuler les fumées sous les dalles du sol (en grès, en brique ... ).

de l'hypocauste
dans les thermes romains.

En Corée, le système de chauffage par hypocauste existe depuis l'âge


du fer. Il est présent dans des vestiges d'époques très différentes
et on le trouve encore dans certaines constructions traditionnelles.
On l'appelle « ondol ». Les fumées de la cuisson circulent sous le sol
de certaines pièces. Dans celles-ci, on peut s'asseoir à même le sol,
tandis que dans les pièces où il y a du parquet, on s'assoit sur des
chaises. L'ondol est traditionnellement réalisé en argile, en pierre ou
en brique.
Dans le Nord et l'Est de la Chine, il existe un appareil de chauffage
assez semblable au poêle à accumulation tel que nous le présentons
dans ce livre. Il s'agit du k'ang. C'est un lit-podium en brique, chauffé
par un foyer situé en dessous. Les visiteurs sont invités à s'y asseoir ;
on mange assis autour d'une table basse que l'on y installe. Le soir,
on sort la literie et l'on dort sur le k'ang.
En Europe centrale, on se chauffait beaucoup avec des poêles à
accumu lation recouverts de pavés de brique carrés, de céramique
ou de faïence émaillée (Kache!) ; celle-ci leur a donné leur nom de
kachelofen . Au départ, le kachelofen était une boîte vide dans laquelle
on brûlait du bois. Pour augmenter l'efficacité de ce type de poêle, on
l'a doté de conduits de fumée horizontau x. Dans la majeure partie de
l'Europe centrale, ces poêles ont presque disparu des constructions
Présentation générale ·

traditionnelles pendant les années où le pétrole était bon marché.


Ils ont toutefois perduré en Alsace, en Autriche et en Allemagne. Ils y
ont d'ailleurs évolué et l'on trouve dans cette aire géographique des
poêliers compétents qui ont mis au point et installent des systèmes
de poêles très ingénieux et performants.

Un poêle traditionnel
roumain en terre cuite
(soba de teracotâ) au
musée du château de
Bran (Roumanie) : brique
réfractaire. argile et
carreaux émaillés.

En Russie et dans de nombreux pays de l'ex-URSS, les poêles


à accumulation font partie intégrante du patrimoine. Les isbas
(maisons traditionnelles en bois richement ornementées) hébergent
toujours une « petchka » (poêle traditionnel russe en brique et torchis
réfractaire *). Il existe une littérature très riche sur les modes de vie
liés à l'usage du poêle maçonné dans ces maisons en bois : c'est un
élément essentiel de la culture russe. Situé au cœur de la maison,
le poêle est véritablement le centre de la vie pendant l'hiver et de
nombreux rites, notamment funéraires, y sont liés. Au quotidien, on
mange autour, on dort dessus et on y chauffe de l'eau. Pendant la
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

guerre froide, le poêle russe a connu sa propre évolution, donnant


naissance aux modèles actuels, très spécifiques. C'est en Russie que
l'on observe les plus gros poêles maçonnés (on en trouve dans des
églises, des châteaux .. .) et les plus imposants systèmes de production
d'eau chaude avec un poêle à accumulation.

=9Différents modèles de
base (allemand, suédois,
finlandais) différenciés
par le circuit de fumées à
l'intérieur du foyer.

Modèle allemand Modèle suédois Modèle finlandais

En Scandinavie, de nombreuses constructions en bois sont équipées


d'un poêle à accumulation, issu de l'évolution du foyer primitif
en pierre sèche. Au XVIIIe siècle, une pénurie de bois a conduit deux
inventeurs suédois à améliorer un ancien modèle de kachelofen
d'Europe centrale. Ils ont ainsi créé le kakelugn, connu aujourd'hui
pour être le poêle suédois traditionnel. Ce modèle a encore subi
des modifications en Finlande, fondées sur le principe du «contre-
courant» (voir page 63) . Dans les années 1970, le gouvernement
finlandais s'est associé à des industriels pour mener d'importantes
recherches sur l'amélioration des poêles. Ceux que l'on construit
aujourd 'hui sont par conséquent très performants et servent souvent
de référence.

Dynamique actuelle du marché


Les diverses écoles et origines se sont côtoyées et mélangées pour donner
une grande variété de technologies, de formes et d'approches. L'approche
artisanale ancestrale et celle industrielle moderne s'entrecroisent bien
souvent, favorisant l'évolution des techniques. En complément, des
particuliers bricoleurs s'approprient les meilleures innovations dans une
démarche d'autoconstruction. Chaque approche amène des éléments qui
lui sont propres et fait évoluer les connaissances de l'art.
Présentation générale . 9

Démarche artisanale
Les systèmes que nous connaissons sont tous issus d'une longue tradi-
tion artisanale. Chaque professionnel met en œuvre des technologies de
combustion et d'accumulation qui lui sont propres et qu 'il reproduit d'un
poêle à l'autre. Par contre, la mise en forme de l'objet est chaque fois
différente ; le résultat est souvent une pièce unique. L'appareil est conçu
et réalisé pour répondre aux attentes spécifiques de chaque client, en
matière de besoins (fonctions de chauffage, de production d'eau chaude,
de cuisson, etc.) mais aussi d'envies personnelles (critères de confort,
d'utilisation et d'esthétique). Un travail artisanal offre des garanties tech-
niques pour la conception et la réalisation, tout en étant le gage d'une
esthétique sur mesure. Il produit des appareils qui apportent souvent une
entière satisfaction à leurs utilisateurs.
En matière de performance, l'offre artisanale est très disparate. Parfois
le temps et l'argent nécessaires pour réaliser des tests de combustion
manquent aux petits artisans. D'autres sont de véritables chercheurs qui
profitent de chaque chantier pour apporter des évolutions. Cela pourrait
être homogénéisé par une certaine mutualisation des découvertes, comme
: Chantier de l'entreprise c'est le cas aux États-Unis avec l'Association des poêles maçonnés" struc-
i Vuurmesters en Hollande. ture qui n'a malheureusement pas encore d'équivalent européen.

1. The Naso nry Heater Association (MH A), réseau am éri cain de co nstru cteurs de poêles à
bois m aço nnés.
2 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Démarche industrielle
Dans l'industrie, le secteur « recherche et développement» est essentiel
pour pérenniser une activité. Des programmes de recherche sont souvent
menés en partenariat avec des universités, dans l'objectif d'améliorer
les performances des appareils. Au final, ces améliorations bénéficient
souvent à l'ensemble du secteur. L'évolution des normes en vigueur est
parfois aussi un élément moteur de l'amélioration des systèmes.
La démarche industrielle vise à fabriquer en série un objet qui corres-
pond à une moyenne de critères, afin de satisfaire les besoins du plus
grand nombre d'utilisateurs potentiels. Toutefois, de plus en plus d'indus-
triels proposent des appareils sur mesure pour les personnes qui en ont
les moyens. Si la fabrication en série permet de favoriser l'accès à une
technologie intéressante, elle met en péril la diversité des pratiques et des
savoir-faire.
La fabrication industrielle offre d'intéressantes garanties de performances,
de durabilité et de tarifs. Mais parfois, la réduction des coûts de produc-
tion liée à la quantité n'a que peu de répercussions sur le prix final. Un
appareil industriel en béton réfractaire moulé est fréquemment aussi cher
(et parfois plus) qu'un poêle artisanal en brique monté à la main. Les
appareils de base sont souvent moins chers dans l'approche industrielle,
mais le sur-mesure est plus abordable auprès d'un artisan.

Autoconstruction
Les poêles industriels et artisanaux ont un point commun: un coût parfois
trop élevé pour des petits budgets. Ainsi, parallèlement à cette évolution
ponctuée de tests en laboratoire, d'homologations et de normalisations,
des personnes en recherche d'autonomie, dans les milieux alternatifs,
créent des modèles innovants. Elles s'inspirent de sources très diverses et
font preuve d'une imagination sans limites. De plus en plus de personnes
en bénéficient lorsqu'elles veulent construire elles-mêmes leur poêle pour
un moindre coût.
Certains expérimentateurs généreux ont développé et diffusé des concep-
tions de foyer inédites, qui se sont améliorées à mesure de nombreux
échanges. Pour plus de sécurité, d'autres préfèrent fabriquer un appareil à
la conception reconnue, bien souvent à partir de plans de foyers finlandais,
et s'offrir ainsi des garanties. La valorisation des matériaux de récupération
est aussi à l'honneur, avec une ingéniosité propre à la précarité financière.
Malheureusement, si beaucoup d'informations sont disponibles en anglais
et en allemand, on en trouve assez peu en français. Toutefois, en cherchant
bien sur Internet, par le biais de forums, de blogs et de bibliographies,
on constate que la documentation existe et s'enrichit chaque jour. Il y a
Présentation générale · 1

notamment de plus en plus de retours d'expérience sur l'autoconstruc-


tian de foyers finlandais, avec parfois des mines d'informations telles
qu'aucun artisan ou industriel ne saurait en produire. Elles sont souvent le
fait d'un ingénieur qui met ses connaissances professionnelles au service
de son projet, pour le bénéfice de tous. C'est généralement l'idéal pour
comprendre certaines notions complexes propres à ces systèmes.
Dans la cinquième partie de ce livre, nous nous intéresserons à cette
approche singulière et proposerons une version améliorée d'un foyer
alternatif que vous pourrez construire vous-même.

lanto Evans installe un foyer de poêle Rocket monté à blanc, pour une démonstration en
extérieur du principe de la combustion latérale inversée (voir page 780J.
Réalisation Fireworks Masonry (New jersey, USA).
L 'énergie thermique (la chaleur) se transfère sponta-
nément du corps le plus chaud à celui le moins chaud,
dans une recherche permanente de l'équilibre. Ce trans-
fert peut s'effectuer de façons différentes, qui nous inté-
ressent pour l'influence qu'elles ont sur notre confort.

Notions de confort thermique

différents modes
de transfert de
la chaleur.
1. Conduction
2. Convection
3. Rayonnement

Les différents modes de transfert de la chaleur sensible


La conduction
C'est la forme de transfert la plus perceptible, par contact entre deux
solides ou au sein d'un même corps solide, sans déplacement de matière.
L'échange est d'autant plus vif que les niveaux d'énergie sont différents.
On fait l'expérience de la conduction quand on se brûle avec une casse-
role, mais aussi quand on chauffe l'extrémité d'une tige en fer et que
l'autre bout s'échauffe en réaction, après un certain temps. La vitesse de
circulation du front de chaleur au sein d'un corps dépend du matériau
qui le compose: elle est par exemple de 3,7 cm/h dans de la terre crue et
La conduction
de 42,8 cm/h dans de l'aluminium. Quand on a froid,
il est très agréable de s'installer contre une surface
chaude et de se réchauffer par conduction. Avec ses
températures de surface basses, le poêle à accumu-
lation permet le contact direct avec la masse du foyer
comme avec celle des accumulateurs.
Un peu de théorie · 1 1

-- -------1
La convection
La convection se produit au sein d'un fluide (eau, air),
lorsque celui-ci s'échauffe localement. Il se dilate, s'allège
et s'élève, puis se refroidit, se rétracte et redescend, créant
un déplacement de matière selon un mouvement circu-
laire. La plupart des radiateurs électriques sont des convec-
teurs. La convection est extrêmement pratique pour répar-
tir naturellement la chaleur, mais elle présente l'inconvénient
de favoriser la stratification* de l'air (chaud en haut, froid en
i' La convection
bas). L'étage est parfois surchauffé alors que le rez-de-chaussée est
frais. De plus, elle déplace les poussières aériennes en provoquant des
courants d'air. Si la source de chaleur est très chaude (appareil électrique à
résistance, poêle en fonte), elle brûle les poussières et provoque une pollu-
tion de l'air intérieur. La convection est donc agréable à condition qu'elle
soit douce, avec des températures faibles. C'est le cas avec un poêle à
accumulation.

Le rayonnement
Le rayonnement est un flux d'énergie sous forme d'ondes électromagné-
tiques (majoritairement des rayons infrarouges dans le cas d'un poêle).
Il devient perceptible dès que deux corps à des niveaux de température
différents se trouvent face à face, même à grande distance. C'est le cas
entre le Soleil et la Terre. L'énergie se déplace instantanément, en ligne
droite, du corps le plus chaud vers l'autre. Il n'y a ni contact ni dépla-
cement de matière. Ces ondes ne chauffent que les corps solides (les
masses), et non l'air qui les sépare. La sensation de chaleur que génère
un feu de cheminée est surtout due au rayonnement des flammes, plutôt
qu'à l'échauffement de l'air ambiant. Tout corps rayonne, et la puissance
.J!.. Les mouvements rayonnée est directement fonction de sa surface et de sa température (loi
de chaleur au sein du de Stefan* pour calculer).
poêle à accumulation
Que se passe-t-il au sein d'un poêle à accumulation?
Pendant la combustion, les faces internes du foyer sont princi-
palement chauffées par le rayonnement émis par les flammes.
Dans les conduits d'accumulation, l'échange entre les fumées
chaudes et les parois maçonnées se produit par convection et
conduction.
Simultanément et pendant les heures qui suivent, le flux
de chaleur se propage au sein des parois du poêle, par
conduction. L'épaisseur de ces parois et les qualités ther-
miques des matériaux qui les constituent définissent la
durée nécessaire pour que la chaleur atteigne leur face
externe, interface avec l'ambiance.
1. Rayonnement
2. Conduction
3. Rayonnement (convection et conduction)
2 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

À mesure que le flux de chaleur atteint la surface, la température de celle-


ci augmente et elle transfère cette énergie à l'ambiance, principalement
par rayonnement, mais aussi en partie par convection et par conduction.

------------- -----------------
La chaleur se déplace donc à la fois par convec-
du revêtement de.s parois
tion et par rayonnement (et, s'il y a contact, par
chaudes sur la proportion ,
conduction également), dans des proportions
de rayonnement \: : variables. Plus un corps est chaud, plus il chauffe
La nature du revêtement du poêle influence aussi
la ra ortion entre rayonnement et l'air, donc plus la part de convection est impor-
émettrice de chaleur. Plus le tante . Pour privilégier un transfert de chaleur
par rayonnement, des bas niveaux de tempéra-
est lisse,
raison pour il favorise
pluslaquelle les le rayonnement.
poêles C est lasont
à accumulation \: : : :
souvent recouverts de faïence (modèles alsaCiens ture sont plus appropriés. En d'autres termes, la
et allemands) ou de stéatite (modèles chaleur intense d'un poêle en métal favorise la
On s'accorde généralement pour dire que 60 a . convection alors que celle, douce, apportée par
de ra onnement est un maximum, mais Il est tres
diffiJle de mesurer cette proportion en laboratoire et
un poêle à accumulation est plus adaptée au
les chiffres varient d'une source à l'autre. .- chauffage par rayonnement.
"'--------

Créer le confort thermique d'hiver, pas si facile ...


Confort thermique et température
On assimile souvent le confort thermique à la température de l'air. C'est
un raccourci hâtif et risqué. En effet, le corps y est sensible, mais il l'est
au moins autant à la température rayonnante moyenne des parois qui
l'entourent et qu'il enregistre en permanence. C'est la différence entre
le rayonnement de son corps et celui de la paroi qui fait que l'on ressent
celle-ci comme chaude ou froide. Il est donc important d'avoir des parois
tempérées.

Équilibrer les températures


Dans cet équilibre air/parois, les écarts de température entre les différentes
parois comptent: une paroi chaude d'un côté et une froide de l'autre provo-
quent une sensation désagréable (mur massif en pierre froid ou paroi trop
chaude d'une toiture en tôle l'été, par exemple). De même, l'écart de tempé-
rature entre les parois et l'air est primordial. Le confort résultant de parois
à 15 oC avec de l'air à 23 oC est inférieur à celui que l'on ressent avec des
parois à 18 oC et de l'air à 20 oc, alors que la température moyenne est de
19 oC dans les deux cas (c'est la température réglementaire '). Le corps est 15
à 20 % plus sensible à la température rayonnante moyenne des murs qu'à
celle de l'air. Pour compenser une sensation de paroi froide, il arrive fréquem-
ment que l'on doive surchauffer l'air à 25 oc. Cet air plus chaud a tendance

1. La réglementation thermique prévoit une température limite de 19 oc pour réduire les


consommations d'énergie sans nuire au confort. 1 oC de plus au thermostat augmente de
7 à 15 % la co nsommation d'énergie.
Un peu de théorie · q

à stagner au plafond et à laisser la tête au chaud et les pieds au froid. Vous


savez par expérience que cette situation n'est pas très confortable!

,,*Créer le
confort Sensation Sensation
de froid de confort
thermique Trés. =l? oC Trés.=18,5 oC
@ AIR
T=19 °C Sudation
La températu re résultante:
évaporation
+ Tair
Trés. = Tparois
23% 2

,,
\
Mur froid \ Murchaud
T= 15 oC T=18 oc
®
..,
1

,'Rayonnement
__ 35% Les pertes thermiqu es du
co rps humain dépendent :
Convection 1. Températu re des parois

35% 2.Température de l'air


3. Vitesse de l'air
4. Humidité
S. Habillement
6. Métabolisme

Éviter de chauffer l'air


Un taux d'humidité de l'air adapté au métabolisme (compris entre 40
et 65 % d'humidité relative) est très important pour obtenir un confort
optimal. Il existe une relation entre la température de l'air et l'humidité
qu'il contient. Trop chauffer l'air fait chuter son tau x d'humidité, ce qui
provoque un inconfort respiratoire. De plus, un air plus chaud favorise les
déperditions * de chaleur à travers les parois, mais aussi une perte d'éner-
gie plus importante lors du renouvellement de l'air, que ce soit par les
ouvertures de portes ou par la ventilation .

Autres facteurs ...


Notez aussi l'importance de la vitesse de circulation de l'air, qui doit
rester faible (moins de 1 mis) pour épargner la sensation désagréable de
courants d'air. Terminons par la notion de confort subjectif, qui dépend
des couleurs, des formes, des bruits d'eau et de la présence de plantes par
exemple, et vous comprendrez aisément que le confort de l'être humain
n'est pas mesurable avec un simple thermomètre. D'autant que les besoins
en chaleur dépendent du métabolisme de l'individu : fatigue, digestion,
repos ou activité physique réduite contribuent à la sensation de froid.
:3 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Les différentes phases du chauffage avec un poêle


à accumulation
Production de chaleur
Départ à froid . Le poêle est mis en température par une flambée de une
heure et demie à deux heures. Chauffage immédiat par rayonnement à
travers la porte vitrée.

1
Tparoi: 17 oC

N 12 °

OIillTIO

Répartition de la chaleur
La chaleur est transférée du cœur vers la surface du poêle en deu x à
six heures ; les masses peuvent alors participer efficacement au confort
thermique.

1
Tparoi: 17 oC
'"
Tair: 19 oC
Ci) AI

'"\II. N
/Ii
12 °C
'" N

'" N

'" N

Diffusion de la chaleur
La chaleur est transférée par rayonnement à l'ensemble des corps solides.
Chauffage par contact avec la masse possible.
1
T paroi: 18 oC
V\. JI;

"'- J'V

"'- .J'v
B oe
"'-

'"
'J'-
'J'-
'"
O
J'V

V\. JI;
OIillTIO
Un peu de théorie ·

Maintien en température
La température est homogène au sein de la pièce et entre l'air et les parois.

v
"'-
V"-
Tair: 20 oC
@ J'V

J'V

V\.
"l- ? J'v
14 °C
"'- J'V

[]
v"-

""
"'- V"-
./V

J'V
......, DIIilllD

Une fois toutes les masses chargées, le confort est optimal. Il est parfois
long d'amener toutes les masses à température, mais ensuite une flambée
quotidienne suffit à entretenir cette accumulation.

Dynamique des échanges de chaleur

L'avantage des parois lourdes


Vous aurez donc compris les avantages qu 'il y a à chauffer les murs plutôt
que l'air. Et l'intérêt des masses lourdes ne s'arrête pas là : elles jouent véri-
tablement le même rôle qu'un thermostat. Là où ce dernier commande
la production de chaleur, les masses la stockent et la restituent sponta-
nément. C'est ce que l'on nomme l'inertie thermique et c'est très utile
lorsque l'on ne peut pas interrompre immédiatement l'apport de chaleur,
comme avec le soleil ou un poêle à bois.

Mise en évidence de l'effet régulateur des masses


Le rôle d'un thermostat est d'assurer une température constante dans
une pièce. Le diagramme ci-dessous (issu d'une simulation dynamique*)
met en évidence la relation entre la présence de masses lourdes et la
constance de la température. Les trois courbes correspondent à trois
versions de la même pièce, comprenant 6 m2 de vitrage plein sud, avec
pour seule variante la surface totale de parois lourdes:
en bleu clair : 30 m2 de surface de parois lourdes,
en bleu : 68 m2 ,
en bleu foncé : 100 m2 .
On voit sur ce diagramme que plus la surface des parois intérieures lourdes
est grande, plus les extrêmes de température (amplitude) sont proches et
décalés dans le temps par rapport aux variations extérieures (température
et flux solaire entrant) . L'excédent de chaleur est mis en réserve et restitué
spontanément en cas de besoin. C'est le mode de fonctionnement d'un
poêle à accumulation. Le rôle régulateur est clairement visible : la tempé-
rature dans la pièce est plus proche de la consigne de température.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

en évidence de
l'effet régulateur des G
masses par simulation
dynamique (logiciel a n.
Pleiades+Comfie). 21 · I------------------------------Ilf.l."'""'r "=..::.::::....:.---------

E __
CONSIGNE 18.5 oC

"

TEMPÉRATURE
EXTÉRIEURE
RAYONNEMENT SOLAIRE

01/11·00 0 1/1H } 02/ 11·00 O}/II· I} 03/11 ·00 03/ 1H} 04/11 ·00 04/11 · I} 05/11·00

L'analogie «parois inertielles/apports solaires» pour une pièce à vivre et


« masse d'accumulation/chaleur de combustion » pour un poêle est un
peu exagérée, mais elle permet de visualiser l'effet tampon des masses
lourdes qui interagissent avec l'ambiance. Les phénomènes sont d'am-
pleur différente mais relativement similaires : l'accumulateur met en
réserve l'excédent de chaleur de la combustion, comme les murs stoc-
keurs le font avec l'excédent de chaleur solaire qui pénètre dans la pièce.

de la
'- l --'
température de l'air
(d'après Enertech). '\ "
1 1
/
16 "'( 20 0
( 24 "( 16 "( 20 0
( 24 "( 16 °(
,
20C 24 "( 16 "(
\
20 "'e 24 "( 16 "( 20 "( 24 "'( 16 "( 20 "( 24 "(

Chauffage Plancher Chauffage Chauffage Chauffage Chauffage


optimum chauffant basse parle par par par air
théorique température plafond convecteur radiateur pulsé
Un peu de théorie ·

Ce diagramme montre la répartition verticale de la température de l'air.


À gauche est représenté l'optimum théorique, avec les pieds au chaud
et la tête au frais. Le chauffage de l'air (radiateur à eau chaude, convec-
teur et air pulsé) favorise une élévation de l'air chaud , éloignant ainsi la
répartition de l'idéal recherché. Le plancher chauffant et le mur chauffant
(non représenté ici) permettent une répartition des plus favorables. Pour
un confort optimal, il est toujours mieux de chauffer les parois que l'air
ambiant.

Comparatif du confort procuré par un convecteur électrique,


un poêle en fonte et un poêle à accumulation

Convecteur électrique
Ne chauffe que l'air, circulation au
contact de résistances.
Conséquences:
- parois froides,
- stratification de l'air,
- tête au chaud, pieds au froid,
- mouvements de convection importants,
- air sec et combustion des poussières.

Poêle en fonte

If
Forte convection et fort rayonnement
25 °e dûs à une température de surface élevée.
Conséquences :
22 °e - parois chauffées de manière hétérogène,
- inconfort du à la sensation de rayon-
15 °C nement très chaud côté poêle et froid coté

b\.
mur,
- fort mouvement de convection,
- stratification de l'air.
18 °e - risque de brûlure,
- tête au chaud et pieds au froid
- air sec et combustion des poussières
Poêle à accumulation
1 1 Rayonnement basse température avec
19 C
21 °e
r
( convection faible.

IIi
15 oC 20 0 e Go oe 1
;VV
20 °C
Conséquences:
- homogénéité de la température des
parois,
- peu de mouvement d'air,
[0] JVV - stratification quasi nulle,
- possibilité de chauffage par contact pour
19 ce
19 °e O[§]O JVV/ des activités de détente,
- confort optimal,
- pas d'ionisation de l'air,
- pas de combustion des poussières.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Autorégulation de la puissance
de chauffe
Rayonnement
.- Rayonnement
400 W
propre <_L _..(!o-__p_ro..;.pr_:./oo W Le phénomène de stockage/déstockage (ou
accumulation/diffusion) de la chaleur dans
300W
Rayonnement les masses se produit naturellement, par
résultant
équilibrage des niveaux d'énergie. L'intensité
du flu x de chaleur dépend de l'écart de
température entre la surface chauffante et
il' 1" des surfaces et autorégulation l'élément chauffé. Ainsi, lorsque l'air et les
Par exemple, 1 m Z à 20 oC émet 400 W maximum, 1 m 2 à 60 oC
parois environnantes refroidissent, la masse
émet 700 W maximum. Le mètre carré à 20 oC placé face à celui
à 60 oC reçoit un rayonnement effectif de 300 W maximum. réagit en diffusant plus de chaleur vers la
pièce'. À l'inverse, quand l'air et les parois
s'échauffent, l'écart de température diminue, et avec lui le flu x de chaleur.
C'est une forme efficace et gratuite de régulation.
Cette autorégulation est d'autant plus efficace que le niveau de tempé-
rature de l'élément chauffant est bas, proche de celui souhaité dans
la pièce. C'est un autre avantage important du chauffage rayonnant à
basse température par les parois inertielles (murs et planchers chauffants,
chauffages à accumulation, murs de fond de serre ... ). Mais pour obtenir
la même puissance de chauffage avec une température plus basse, il faut
une plus grande surface chauffante.

Importance du matériau et de l'épaisseur de la paroi


Seuls les cinq à di x premiers centimètres d'une paroi lourde interagis-
sent efficacement avec l'ambiance. Lorsqu 'il y a trop de masse maçonn ée
(mur en pierre épais de 50 cm ou mur en terre de 30 cm par exemple), il
est impossible ou très long et énergivore d'amener toute la masse à une
température appropriée.
L'épaisseur de la paroi et le matériau qui la constitue déterm inent sa
dynamique d'échange. Trois paramètres interviennent :
L'effusivité * : c' est l'aptitude de la paroi à réagir rapidement à
l'apport de chaleur.
La diffusivité* : c' est son aptitude à équilibrer la chaleur rapidement
en son sein.
La capacité thermique * : c'est l'aptitude d'un matériau à stocker de
l'énergie en s'échauffant plus ou moins.

1. Ceci est phys iqu em ent inexact , mai s l'im age est parlan te. En fait, il s'agit plutôt d'un e
différence de ray onnement. Tout corps rayonne, d'autant plu s que sa température est
élevée. Quand un mur refroidit, son ray onnem ent propre diminue et s'oppose moins à
celui de la masse chauffante. La conséquen ce est que le flu x effectif qui parvient au mur
froid est , en comparai so n, plus important.
Un peu de théorie . r.,

Ces caractéristiques permettent de déterminer la quantité d'énergie que


peut stocker la paroi et le déphasage*, c'est-à-dire le temps qui s'écoule
entre l'apport de chaleur et sa restitution.
Dans le cas d'un poêle à accumulation, on cherche des matériaux qui:
ont une capacité thermique importante pour stocker beaucoup de
chaleur sans trop monter en température.
réagissent vite à l'apport de chaleur.
permettent une restitution étalée sur douze à vingt-quatre heures
selon le type d'habitat et son usage (apports solaires, intermittence
de l'occupation, nombre de flambées par jour).
Pour un matériau donné, le temps de restitution (déphasage) dépend de
l'épaisseur mise en œuvre.
Globalement, plus un matériau est dense, plus il est performant en matière
de stockage et de réactivité. La terre crue ou cuite offre une capacité de
stockage moindre que des pierres plus denses (granite, stéatite, béton
réfractaire) : il en faut un volume plus important pour arriver à la même
capacité. Par exemple, pour stocker dans la terre autant d'énergie que
dans la stéatite avec une même élévation de température, il faudrait deux
fois plus de masse, donc un encombrement plus important. La stéatite est
mieux adaptée à un poêle compact et réactif, alors que la terre sera plus
recommandée pour réaliser un équipement offrant une surface d'émis-
sion plus grande, avec une même température de surface.

Énergie stockée pour


Masse volumique Masse de la paroi
une élévation de, oC Déphasage théorique (en h)
(en kg/ml) considérée (en kg)
(en WH)
Terre compactée
(pisé ou BTe)
'900 380 84 4,63

,62 3,35 à 5,56


Stéatite 29 80 59 6 (soit une moyenne de 4,45)
Béton 2
Les valeurs présentées ici sont issues d'un tableau comparatif de différents matériaux consultable en annexe.

Influence des parois environnantes


Les matériaux légers s'échauffent rapidement (au contact de votre main
par exemple, ou du rayonnement de votre poêle) et restituent relative-
ment vite la chaleur qu'ils ont reçue. Avec une faible effusivité et une faible
capacité thermique, les bois tendres, les étoffes et les matériaux isolants
fibreux sont ressentis comme des matériaux chauds car ils nous renvoient
notre chaleur et en nécessitent relativement peu pour s'échauffer.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Les matériaux lourds comme la pierre, le béton ou la terre ont une effu-
sivité plus forte : ils prélèvent donc davantage notre chaleur et en néces-
sitent une quantité plus importante pour s'échauffer. Vous ressentirez
Cuisinière à bois en briques nettement cette différence en posant votre main sur un revêtement en
de terre cuite, avec banc bois puis sur un carrelage placés dans une même ambiance, donc à la
accumulateur (réalisation
même température.
Stenovne, Danemark).
ç..

:::J
QI

ISOLATION ISOLATION ISOLATION RÉPARTIE CLOISON INERTIELLE 3


.E.
EXTÉRIEURE INTÉRIEURE SANS INERTIE POUR TRANSMISSION et!)
(Ossature bois) (Brique de terre crue ou cuite 12 cm) Cl.
t!)
fil
....
;;:
Ext. Ext. 1nt. :::J
fil

PENDANT hl rD'
. ;:l.
CHAUFFAGE " S fil
" ... Cl.
'-l. e.:=; t!) n ro
0 o 0 0 0 0 n o3 1.11
18 °C 17 °C 12 °C lO oe 18 °C 17 °C n oe lO ne 18 "e 17 °C 12 "e 10 °C 18 oC 17°C 16 De lS "e ::r , ,..,. c
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20 °C 18 °C 12 °C 10 °C 20 °C 19 °C
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C
, ,
1.11 0 o
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, 1
3 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Importance de l'isolation associée à l'inertie


Pour que les phénomènes présentés jusqu 'ici contribuent efficacement au
confort thermique, les parois en contact avec l'extérieur doivent évidem-
ment être isolées, sans quoi la chaleur fuira de préférence au-dehors.
Prenons un exemple: un mur massif et lourd, s'il n'est pas isolé, sera
impossible à amener à une température de confort. S'il est isolé par l'exté-
rieur, il mettra du temps à atteindre une température confortable (à cause
de sa forte effusivité et de sa grande capacité thermique), mais il pourra
la conserver longtemps car l'isolant empêchera la chaleur de s'échapper
de l'habitat. Pour qu'un tel mur chauffe plus vite, il est efficace de placer
un enduit léger faiblement isolant (de type chaux-chanvre ou terre-paille)
sur sa face intérieure. Cela modifiera son interaction avec votre corps et
rendra la paroi sensiblement plus chaude : l'ajout d'un enduit correcteur
permettra de chauffer plus rapidement la surface.
Dans la logique inverse, un mur léger de type ossature bois avec isolation
entre montants chauffera relativement vite (grâce à sa faible effusivité)
mais se refroidira aussi rapidement (sa faible capacité thermique fait qu'il
ne peut contenir beaucoup d'énergie). Placer 5 à 10 cm de parement iner-
tiel du côté intérieur le rendra moins réactif, mais il pourra ainsi rester à
température beaucoup plus longtemps sans apports supplémentaires.
Concrètement, il faut en premier lieu penser à conserver l'énergie en
isolant la paroi. Ensuite, si besoin, on peut lui conférer de l'inertie pour
qu'elle stocke de l'énergie. Sur un vieux mur massif, au contraire, on cher-
chera à réduire l'inertie par l'utilisation d'un revêtement à faible effusi-
vité. Il est toujours idéal. pour conserver et stocker la chaleur, d'avoir une
masse inertielle en face intérieure et une isolation performante en face
extérieure: l'isolation par l'intérieur prive l'ambiance de l'effet régulateur
des masses.

Rendement d'une installation


de chauffage
Pour comprendre les avantages du poêle à accumulation, examinons
le fonctionnement d'un système de chauffage central. Un tel système
constitue l'idéal technologique en matière de chauffage : sa production
est régulée en fonction des besoins, la chaleur est distribuée sur de longues
distances et correctement répartie. Il existe de nombreux systèmes diffé-
rents pour assurer cela, du plus simple au plus complexe. Comparé à ceu x-
ci, le poêle à accumulation fait figure d'exemple en matière de rapport
simplicité/efficacité.
Un peu de théorie ·

Composition de l'installation
Une installation de chauffage central comprend:
Un générateur de chaleur: la chaudière, qui transforme l'énergie
chimique (gaz, fioul, bois) en chaleur, avec un rendement plus ou
moins bon selon sa technologie et son âge. Précisons que celui-ci n'est
optimal que si on demande à la chaudière de fournir sa puissance
maximale. En règle générale, le rendement d'une chaudière chute avec
son taux d'utilisation. C'est exactement la même chose avec un poêle
à bois. Les fabricants précisent un rendement pour le régime nominal
(charge maximale) et, normalement, aussi pour le régime ralenti . En
général, il est beaucoup moins bon dans ce dernier cas.
Un éventuel ballon de stockage d'eau chaude (ou « ballon tampon»)
pour optimiser la production. Grâce à lui, on découple besoins et
production, et l'on peut faire fonctionner la chaudière en régime
nominal quelles que soient les conditions. En plus d'un rendement
optimisé, cela permet de souscrire à un abonnement au gaz ou à
l'électricité de plus faible puissance, donc moins cher. En effet, la
production instantanée (sans stockage) nécessite une puissance plus
importante (plus d'énergie par unité de temps pour faire passer 1 1
d'eau de 10 à 50 oC quasi instantanément) que si l'on prend son
temps (production découplée de la consommation et stockage pour
plus tard) .

=9Composition d'un système centralisé avec ballon


d'hydroaccumulation

1. Production de chaleur : Chaudière


2. Ballon de stockage
3. Réseau dedistribution avec circulateur
4. Régulateur :thermostat d'ambiance
5. Emetteursde chaleurs: radiateurs

Un réseau de distribution plus ou moins long pour amener la


chaleur là où l'on en a besoin.
Un régulateur : le thermostat, qui ajuste la distribution de la chaleur
(ou sa production en l'absence de stockage) en fonction des besoins.
Des émetteurs de chaleur (radiateurs par exemple) pour la dispenser.

"

Attention ..
11 est désavantageux d'avoir une chaudière car elle ne fonctionnera jamais en reglme

nominal' et donc avec le rendement annonce.


4 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Rendement et pertes de l'installation

Toute perte par un organe induit une chute de


À savoir
son rendement propre et du rendement global.
. ner étiques de ces trois premiers
récupérables s'ils se trouvent dlans Les pertes d'une chaudière sont
le volume à chauffer (donc pas dans le garage ou a essentiellement dues à l'énergie contenue dans
cave). les fumées. Si l'on en récupérait toute l'énergie,
.... ------ il n'y aurait plus de tirage naturel et il faudrait
un ventilateur pour extraire les fumées (c'est le cas des chaudières
à condensation* par exemple). Pour être plus performantes, les
chaudières à bois perfectionnées et de grande puissance fonctionnent
avec un tirage assisté.
Le stockage (si utile soit-il) induit des pertes, car même dans un
ballon très bien isolé, l'eau chaude stockée cède des calories à
l'extérieur, plus froid .
La distribution entraîne elle aussi des pertes, lorsque l'eau chaude
circule dans un volume que l'on ne désire pas chauffer (combles,
dalle ... ) et surtout si les tuyaux ne sont pas isolés.
La régulation induit des pertes si elle n'informe pas rapidement la
production que la température désirée est atteinte: on chauffe alors
inutilement.
Enfin, l'émetteur peut être plus ou moins adapté à une répartition
homogène de la chaleur. L'homogénéité de la température entre
le sol et le plafond, en comparaison avec l'optimum théorique (cf.
diagramme page 32), permet de déterminer un rendement d'émission.

Rendement global

Le rendement global d'une installation est la


Par exemple
mesure ou l'estimation de l'ensemble des pertes
Considérons que chacun des organes d'un
de chauffage central a un rendement ?e.90 o. on de chacun de ses organes. Cette notion est large-
rendement global est égal à : 90 % (generateour1 ment méconnue et le rendement d'une instal-
x 0% (stockage) x 90 % (distribution) x go ra 1 lation est souvent assimilé, à tort, à celui de la
x 90 % (émetteurs) = 59 % seulement.
chaudière.
Là où, a priori, on pensait avoir un bon rendement
avec des équipements ayant chacun 90 % de rendement, on constate que
le rendement global est bien faible ... Imaginez le résultat en l'absence de
régulation (fréquent), ou bien avec une chaudière poussive et un chauf-
fage à air pulsé (climatisation réversible en mode chauffage, soufflant de
l'air très chaud)!
Un peu de théorie ·

Bien que le rendement annoncé pour les poêles en fonte traditionnels ne concerne que la production de chaleur,
on sait qu'ils cumulent souvent plusieurs handicaps : pas de régulation, pas de stockage, rayonnement intense

et convection forte.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------'

système Générateur Régulateur


de chauffage

Rg Emetteur

Re = rendement émetteur
Rr = rendement régulateur
Rd = rendement distribution
0J
Rg = rendement générateur Rendement du système de chauffage =Rg x Rr x Re x Rd

Le chauffage « basse température» plébiscité


Vous comprenez maintenant pourquoi les s stè
sont de plus en plus plébiscite' s . . d' Y mes« basse température »
. qUI It températu 1 b .
e pertes de stockage et de d' t 'b ' .. re p us asse dit moins
d, IS ri utlon ainsI qu ' '11
te de la température donc f' " une mel eure homogénéi-
. , u n con ort superieur po
mOindre. Un bon poêle a' 1 " ur une consommation
accumu atlon bien tT '
ment global proche de 90 o/c . '. U 1 Ise, peut avoir un rende-
0, ce qUI constitue une performance très éle vee.'

-,

Le rendement global d'un poêle à accumulation


Avec un bon foyer, le rendement de production peut atteindre go %. Lorsqu'il est associé à un accumulateur
correctement dimensionné, la chaleur produite est presque totalement récupérée (sortie des fumées à 100 oC

ou
Lesmoins).
pertes de stockage ne sont pas des pertes, puisque ce sont elles qui assurent le chauffage de l'espace.
Il n'y a pas de système de distribution. C'est à la fois un point fort du poêle à accumulation, car il n'y a pas de
pertes de distribution, et un point faible car il est complexe de lui faire chauffer plusieurs pièces distantes. C'est
son implantation qui détermine son aptitude à répartir la chaleur.
La régulation est excellente car le rayonnement s'autorégule. C'est pourtant aussi un point faible, car une fois la
masse chargée, on ne peut interrompre totalement le chauffage. Il ne faut donc pas la charger inutilement.
Enfin, le chauffage rayonnant à basse température par les parois permet de se rapprocher considérablement de
l'optimum théorique. En conséquence, on obtient un confort très homogène avec des températures d'air basses

et donc des déperditions réduites.


4, . Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

le bois, nourriture du poêle


à accumulation
Si vous investissez dans un poêle à accumulation, c'est sûrement pour
plusieurs raisons: vous recherchez la performance énergétique et environ-
nementale, une solution de chauffage confortable, etc.
Or, si l'on utilise dans le meilleur foyer du monde un combustible qui n'est
pas de qualité optimale, c'est un peu comme mettre du pétrole brut dans
un moteur diesel HOI. Voici les clés bu bois combustible de qualité.

-------------

------------- -------------
Le bois écologique , . '
l'on eut facilement stocker et dont 1explOitation

le
et taillis notamment) Le au u'iI aurait libéré au cours de sa dégradation . . .
ois émet le CO qU'II a stocke en poussan e q . . ue lusleurs entères doivent etre optimises .
tefois pour que son utilisation SOit parfaitement ecologlq la qualité de la combustion, mais ausSI la
ou , . . . • n diamètre apparent, sa provenan ,
son contenu energetlque , so l't ' d conduit de fumées pour le foyer.
performance de ... .....................................................................................

Contenu énergétique
À chaque fois que l'on charge son foyer, on introduit un volume de bois
dont le contenu énergétique doit être le plus élevé possible. Cela dépend
de l'essence du bois et de son humidité.

L'essence du bois

Les différentes essences de bois combustible


Feuillus durs Chêne-charme -orme - hêtre -frêne -érable- châtaignier - robinier-fruitier
Feu illus tendres Aulne - bouleau - peuplier- saule -tremble
Résineux Sapin - épicéa - douglas - pin maritime - pin sylvest_r_e _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _--'

Le contenu énergétique, lorsqu'il est exprimé en


À savoir kilowattheures par kilo, varie peu; en revanche, il
Le bois « bûche» se vend en stères. Leconten,u ce diffère plus selon la masse volumique de l'essence.
énergétique d'un stère varie en fonction de 1essen
du bois, de son humidité mais aUSSI de la longueur
Par exemple, un résineux a un contenu énergé-
des rondins et de leur rectitude. En plus les tique en kilowattheures par kilo supérieur à celui
rondins sont longs et de gros diametre, mOinS li y a d'un feuillu dur, mais il est inférieur en kilowat-
de bois dans un stère. theures par mètre cube car sa masse volumique
est plus faible. Ce point est important car, habi-
tuellement, les bûches sont vendues au volume et non pas au poids. Oe
plus, c'est un volume que l'on met dans son foyer, ce qui veut dire qu'un
chargement de sapin contiendra moins d'énergie que si l'on charge le
même volume de châtaignier.
Un peu de théorie ·

L'humidité
Le contenu énergétique varie beaucoup plus en fonction de l'humidité
contenue dans le bois. En effet, celui-ci ne pouvant brûler que s'il est
totalement sec, une partie de l'énergie dégagée lors de la combustion va
servir à évaporer l'eau. Si le bois est humide, il faudra donc en consommer
davantage pour obtenir un confort thermique équivalent, mais avec une
pollution bien supérieure.

Type de bois Humidité sur brut (Hb)' Contenu énergétique (en kWh/kg)
Feuillu dur vert 45 % 2,5
Feuillu dur sec 15% 4,1

=9Contenu énergétique en
fonction de l'humidité

1o
0..
4000

2000

o 10 20 30 40 50 60 70
taux d'humidité (% )

Contenu énergétique d'un stère de feuillu dur ou tendre en kWh


Humidité sur brut (Hb) Feuillu dur Feuillu tendre
15 % 2000 1600

35 % 1600 12 50

"
Contenu énergétique moyen Le bois combustible doit être coupé de préfé-
d'un stère en bûches de , m rence hors sève (à la fin de l'automne ou en
(en kWh/stère)
hiver), parce qu'il contiendra moins d'eau au
. our votre année de chauffage, vous achetez:
SI, stères de feuillu dur (Hb 15), vous disposerez de départ. Il doit ensuite, dès que possible, être
20000 kWh .
refendu, coupé selon la longueur voulue et
• 10 stères de feuillu tendre (Hb 35), vous stocké sous abri ventilé, où il atteindra en
disposerez de 12500 kWh. . . quinze mois le bon taux d'humidité* (15 à
NB' Lorsque l'on achète son bOIS en steres, on
consulter la nouvelle norme NF (www . 20 % d'humidité sur brut). Vous pouvez vous
\ qui donne la de ,,!;, procurer un testeur d'humidité pour contrôler
!:, chaleur fournie par unité de volume ven ue. ) l'état hydrique du bois que vous achetez.
(Source: Centre technique du bois et de .. __ -
"

1. Hb (voir tableau) = masse d'eau/ (masse de bois sec + masse d'eau); un kg de bois à
45 % d'Hb est composé de 550 g de bois anhydre et de 450 g d'eau.
4 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Un abri bois idéal : large


débord de toit, circulation
d'air aisée sous le tas et
contre le mur arrière.
Remarquez à quel diamètre
est refendu le bois.

Comment faire sécher son bois


Le principe est simple: de l'air et pas d'eau. C'est la circulation de l'air qui
fait sécher le bois, et pas le soleil comme on le pense souvent. Les règles
sont les suivantes :
Stocker le bois dans un abri construit, et surtout pas sous une bâche
en plastique.
L'abri doit être surmonté d'une toiture débordante pour protéger le
bois des pluies battantes.
Entreposer le bois sur un plancher en caillebotis situé à 15 cm du soL
Ne pas le coller au mur du fond.
L'abri doit de préférence être implanté de façon à être exposé aux
vents.
Un peu de théorie · C,

Il est plus rationnel d'utiliser un appentis adossé à la maison qu 'une


cabane au milieu du jardin (pensez à la distance à parcourir pour aller
chercher le bois !). Pour ceux qui ne sont pas bricoleurs, on trouve des abris
à bûches vendus en kit; il existe aussi des abris de jardin comportant un
appentis pour le stockage de bûches.

. 1er du bois sec, ça pollue moins .. . 0

ru . dont le taux d'humidité sur brut est superieur 20 l'o.


1\ ne faut pas brûler dans un foyer énergétique,la combustion de bois humide a d autres
En effet, indépendamment des questions e con
conséquences indésirables: . 'f d ns le foyer et le conduit de fumées.
La condensation de prodUits corroSI s a
Une combustion moins performante. .
t:émission de substances polluantes dans les fumees.

En résumé
Si l'on n'a pas le choix de l'essence, il vaut mieux acheter du bois sec
(coupé l'hiver précédent).
Si l'on a le choix de l'essence, il est préférable d'acheter du feuillu dur
sec (coupé l'hiver précédent) .
Si l'on peut stocker l'équivalent de deux ans de consommation et
que l'on est outillé, mieux vaut acheter dès la fin de l'hiver du bois en
Le poêle à accumulation 1 m, le refendre, le couper en bûches de 0,50 m ou 0,33 m et le faire
peut comporter un espace
sécher. Éviter les stères de bois en 2 m, car on risque d'avoir plus d'air
de stockage pour le bois
(réalisation Vuurmesters, que de bois.
Hollande).
., - ".<11'

Réalisation Vincent Pirard, Poterie Suff/oum (France).


<1 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Diamètre apparent du combustible


Pour que les différentes étapes de la combustion se déroulent de façon
homogène, mieu x vaut utiliser un combustible à la granulométrie la plus
faible possible. C'est une des raisons pour lesquelles les appareils à granu-
lés ont un très bon rendement de combustion .
La règle est de ne pas mettre dans le foyer de morceaux de bois dont le
diamètre apparent dépasse 8 cm; il faut donc plutôt utiliser des quartiers
de grosses bûches ou des branches.

Provenance du combustible
------------------- ..

\ Essayez d'utiliser du bois local, car les émissions dues


Attention
• Ne jamais utiliser de dén:olition sur
\ au transport amoindrissent fortement le caractère
les chantiers, car ils ont ete traites. . . \ écologique du bois de chauffage. À ce sujet, nous
• Nous rappelons qu'il est interdit de \ rappelons que le bois est une des rares sources d'éner-
du bois en forêt, sauf autorisation prealable
..\ gie à favoriser le développement local.
du propriétaire.
.. _---- ----- Il est tout à fait possible de brûler du bois de rebut .
Les chutes de délignage de bois brut des scieries sont intéressantes :
généralement bon marché, elles sont de faible diamètre donc rapidement
sèches et faciles à brûler, et, de plus, non traitées. On peut aussi récupérer
Quand le poêle de masse assez facilement des palettes non consignées, ma is il faut les démembrer,
se fait aussi cuisinière ... ce qui est assez fastidieu x.
(réalisation Schuders) .
Un peu de théorie · 9

La combustion du bois
La combustion est une réaction d'oxydation du combustible par l'oxy-
gène de l'air, pendant laquelle les molécules complexes qui composent le
bois (cellulose, hémicellulose et lignine) sont décomposées en molécules
simples (en majorité des hydrocarbures) qui vont pouvoir brûler pour
donner au final de la chaleur et des produits de réaction.
Si la réaction se déroule dans des conditions optimales, ces produits se
limiteront à du gaz carbonique, de la vapeur d'eau, des composés azotés
et des cendres. Dans le cas contraire, on obtiendra un tas de molécules pas
sympathiques du tout pour l'environnement et la santé. Plus la combus-
tion est efficace, plus leur quantité décrOÎt.

.. --' -' . ," ' ,- . b stion et émissions toxiques


Qualite de la corn u ' s olluantsettoxiques,certamsallerglsants,d'autres
Une combustion incomplète produl: des co; pose Plères des composés organiques volatils des 't
cancérigènes. Il Ya parmi eux du methane, es pouss robenzène par exemple, responsable du dellcleux gou
hydrocarbures aromatiques pOlycyC\iqu(s (HAP, libéré dans l'habitat à forte dose) et des
« ;roduire que de la
combustion totale), des oxydes (Étude d'un de
our ces deux derniers. Le travail du CITEPA et la t ese. e dants au bOIS thèse de doctorat en spéClallte
des Imbrûlés des appareils de ch.auffage importante de polluants atmosphériqu;s.
du bOIS, 2006) montrent que le bOIS peut etrle de manière madéquate, il peut faCilement s averer
comme combustible solide dans un 1
aussi polluant (vOire plus) que le charbon SI ecne.

Malheureusement pour ceux qui pensent encore que le bois-énergie est


toujours écologique, les critères pour que les conditions de la combus-
tion soient optimales sont très exigeants et, s'ils ne sont pas respectés, le
bois est la moins « verte» des énergies de chauffage en ce qui concerne
les produits de réaction. Et obtenir une combustion idéale est bien plus
complexe qu'il n'y paraît.

Les étapes de la combustion du bois


La réaction en régime permanent se déroule en quatre étapes : le chauf-
fage du combustible, son séchage, la pyrolyse/gazéification puis les
combustions.
Le chauffage permet le séchage.
Le séchage entraîne l'évaporation complète de l'eau contenue dans
le bois.
La pyrolyse/gazéification décompose les molécules complexes: on
obtient 85 % de gaz (en majorité des hydrocarbures combustibles) et
15 % de charbon de bois (carbone solide).
.., • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Il Y a deux types de combustion :


Charbon de bois
• celle du charbon de bois, qui est une combustion
Bois en phase lente : ce sont les braises;
de pyrolyse • celle des gaz, qui est une combustion rapide : ce sont
Bois en phase les flammes.
de séchage
Cette réaction est autoentretenue : cela signifie que la
Bois intact chaleur des braises entretient les réactions dans le bois
posé dessus. Dans un foyer en régime permanent, elles se
déroulent toutes simultanément.
On ne peut pas provoquer facilement deux réactions chimiques
différentes dans la même enceinte. La pyrolyse et la combus-
tion du charbon de bois d'une part et la combustion des gaz
d'autre part nécessitent des conditions et des environne-
l'Étapes de la combustion du bois ments différents pour bien se dérouler (température, quantité
d'air, forme de la chambre, etc.). C'est ce qui explique pourquoi
les foyers très performants sur les plans énergétique et environnemental
possèdent deu x chambres de combustion différentes (une chambre de
pyrolyse/gazéification et une pour la combustion des gaz) ou, à la rigueur,
une chambre en forme de sablier.

"'* combustion
Le processus de
du bois
à l'intérieur d'un poêle
à accumulation

FUMËES

®RtCuptRtE
CHALEUR '[
!
SECONDAIRE -,-- ---7----= '- GAZ ...J ft 1

00000000 DE BOIS

---"----t ----'---- --'--


I 1 : (-- ( - - AIR
PRIMAIRE
5; • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Éclairage ................,. . ................\

. nécessitent une quantité d'air spécifique: 1air primaire.


, La pyrolyse et la combustion charbon de bOIs tité d'air spécifique et préchauffée: l'air secondaire.
La combustion des flammes une quan
Si l'on schématise, un foyer bOIS, c est:
• une usine qui fabrique du gaz;
• un brûleur qUi brûle ce gaz; , .
• un échangeur qUi récupère la d l'air primaire et on le brûle dans le brûleur avec de 1air
f b du gaz dans 1USine avec e
En résumé, on a , 1 haleur avec l'échangeur. Donc:
secondaire, pUiS on recupere a c
rmet de régler la pUissance;
• l'air primaire pe t d régler la qualité de la combustion;
!:"" • l'air secondaire perme e d dement
• l'échangeur permet la performance u ________ __ ,._______________________ _
------------------
-- - ------------

La combustion du bois est relativement difficile à optimiser par rapport


à celle de la plupart des autres combustibles, En plus de la nécessité
d'avoir deux chambres, ou une chambre en sablier, il faut absolument
bien mélanger l'oxygène et les gaz au-dessus de la zone de pyrolyse, sinon
la combustion sera incomplète, Or, les gaz chauds issus de la pyrolyse
sont relativement visqueux et ont beaucoup de mal à se mélanger avec
l'oxygène; il est donc nécessaire de créer des turbulences pour optimiser
le mélange oxygène/gaz.

Enfin, pour être optimale, la combustion du bois


Double ou postcombustion, doit se dérouler sous un régime compris entre
réalité ou abus de langage? 50 % et 80 % de la puissance maximale du foyer.
Ph siquement, les gaz ne peuvent brûler qu'une Le régime ralenti (feu continu toute la nuit) est
fois: il ne pe ut donc pas Y avoir de double voir
combustion au sens strict. Par contre, il y,a
à bannir d'urgence car il chauffe peu et pollue
ostcombustion, dans le sens où les gaz C1.UI n ont pas beaucoup. De même pour la combustion à puis-
au-dessus de la zone de pyrolyse 1 sance maximale, qui produit d'autres composés
loin en se combi nant avec de l'air seconda ire res l ue.
toxiques (notamment des NO) et compromet
la durabilité de l'équipement.

Combustion et pollution atmosphérique


Le COz produit par la combustion du bois est inclus dans le cycle du
carbone. Il s'agit du carbone atmosphérique stocké par la plante, puis
réémis lors de sa combustion ou de sa dégradation naturelle. Il est à
nouveau absorbé par des plantes en cours de croissance. Le bois est donc
neutre en ce qui concerne les émissions de COz' ce qui n'est pas le cas des
combustibles fossiles, qui émettent du carbone séquestré depuis long-
temps et qui n'est donc plus dans le cycle du carbone.
Mais la combustion du bois provoque tout de même une pollution, due à
la partie du combustible imbrûlée du fait d'un appareil mal conçu et/ou
d'une utilisation inadaptée induisant une combustion incomplète.
Un peu de théorie ·

La combustion est incomplète et donc polluante lorsque, par exemple,


avec un poêle en métal classique, on réduit le tirage car on a trop chaud
ou on le ferme pour la nuit afin d'avoir des braises le lendemain. Toute
la nuit le feu couve, le bois se pyrolyse doucement et fume. En l'absence
d'air, les gaz combustibles ne brûlent pas: ils s'échappent tels quels dans
l'atmosphère, se joignant aux autres gaz à effet de serre*. Le gaz de bois
est riche en hydrocarbures plus ou moins complexes, dont le moins immé-
diatement toxique est le méthane. Son pouvoir de réchauffement global
(PRG)* est vingt-trois fois supérieur à celui du CO 2• Il est donc urgent
d'apprendre à se servir correctement d'un poêle à bois!

Fin de combustion dans un foyer finlandais Tigchelaar. On peut voir l'arrivée d'air secondaire au niveau des flammes,
par les buses sur les parois du foyer.
<; • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Le mésusage est fortement influencé par la conception de l'appareil et


son adéquation avec le service qu'il doit rendre. Avec un poêle à accu-
mulation, il n'y a pas de surchauffe, donc pas besoin de réduire le tirage
jusqu'à un point critique polluant. De même, on ne fait pas de feu continu
donc il n'est pas nécessaire de conserver des braises d'un jour à l'autre.
Il n'y a pas de problèmes d'imbrûlés car la combustion est toujours vive
et complète. Le type d'appareil influe donc grandement sur la pollution
engendrée, d'où la nécessité d'un poêle performant facilitant une utilisa-
tion adaptée.
À l'heure actuelle, seuls le rendement et les émissions de COz sont
étudiés systématiquement et indiqués aux consommateurs. Pourtant, de
nombreux autres polluants atmosphériques sont émis.
Le tableau ci-dessous, réalisé par le Centre interprofessionnel technique
d'études de la pollution atmosphérique (CITEPA), précise les quantités de
ces divers polluants émises selon le type d'appareil utilisé. On y voit clai- ,
rement la disparité entre les équipements.

Fadeurs d'émission de polluants par unité d'énergie entrante pour différents types d'appareils
Émissions Cheminées ouvertes Poêles Cuisinières Foyers fermés Chaudières
anciennes classe 1 classe 3
50
20 20 20 20 20 20 20
(en' g/GJ)
NO
(en xg/GJ ) 50 50 50 50 50 50 50

COV non
méthaniques 1700 1600 1600 1600 1600 400 40
(en g/GJ)
CO
7000 7000 7000 6000 7000 3200 950
(en g/GJ)
Particules
(en g/GJ) 75 0 310 310 310 250 34 20

Dioxines
100 100 100 100 100 100 100
(en ng.ITEQ/GJ)
HAP
28 4 602 602 224 55 34 34
(en mg/GJ)

Situation des poêles à accumulation


En France, nous n'avons pas d'études spécifiques aux poêles à accu-
mulation. Mais une étude suisse menée sur ce modèle de foyer par le
VHP (Verband Schweizerischer Hafner und P/attengeschafte, association
des poêliers suisses) dans le cadre de la LRV (loi sur la pollution de l'air)
permet de se faire une idée. Elle porte sur les poussières fines (ou parti-
cules), pollution parfois évoquée pour discréditer le caractère écologique
du bois. Ces poussières sont en effet d'autant plus néfastes pour la santé
qu'elles sont fines. Voici quelques conclusions directement tirées de cette
étude :
Un peu de théorie · C,

« Des poêles à accumulation dimensionnés et exploités correctement


n'émettent que peu de poussières fines; les installations peuvent
cependant encore être optimisées.» (NDA : il s'agit de foyers à
combustion montante et chambre de combustion unique).
« Le fait d'allumer par le haut a un effet positif sur les émissions de
poussières pour toutes les chambres de combustion (verticales ou
horizontales) . Pour l'allumage, il faut utiliser au moins 500 g de bois
tendre. »
« Le flux de poussières le plus élevé a lieu pendant la phase de
démarrage. C'est donc dans la phase de démarrage qu'il y a le plus
grand potentiel d'amélioration.»

des émissions de poussières fines (en grammes) pour les différentes


techniques d'ail\.! age

1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2 -
.. ,..
"
0
0 14 28 43 57
Minutes - Feu de pré-chauffage
- Chargement après le pré-cha uffage
- Allumage par le dessus sans pré-chal

« L'exploitation en charge totale est nettement meilleure


qu'en charge partielle, ce dont il faut tenir compte lors du
dimensionnement de l'installation. Un poêle devrait donc le plus
souvent possible être exploité en charge totale.»
« Les analyses montrent que les poussières en provenance des
chauffages à bûches sont principalement émises pendant la phase de
démarrage et lorsqu'on rajoute des bûches.»
Le graphique page suivante (issu lui aussi de cette étude) compare les
émissions réglementaires suisses et celles constatées. Il montre que le
poêle à accumulation du VHP satisfait sans problèmes à la loi suisse
(actuelle et à venir), qui est plus stricte que la nôtre.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du ch au ffage au bOIs
.

des émissions
réglementaires suisses et
des émissions des poêles
de masse conçus par
l'association VHP.

Foyer Optimum
de masse
VHP

Ce travail de recherche a permis de .


réduire la pollution à l'all . des Innovations aptes à
panneau x réflecteurs de . un Injecteur d'air d'allumage et des
vers la zone de flammes.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Indices d'une combustion propre
Une combustion bien menée ne produit presque pas de cendres' ni de fumées. Il est donc très facile de savoir
si votre poêle et surtout son usage sont inadaptés. Néanmoins, ce n'est pas parce qu'on ne voit presque pas de
fumées et qu'on a peu de cendres que la combustion est parfaite ...

1. Les cendres sont la fraction minérale incombustible du bois : elles représentent environ 3 % de sa masse.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Foyer 8runner en fonte, briques plâtrières, enduit chaux (réalisation Heiko Fischer, France) .
omme nous l'avons dit en première partie, le poêle à
C accumulation existe dans beaucoup de pays, où il se
décline en de nombreuses variantes. Nous allons voir rapi-
dement les principaux types de foyers avant d'entrer dans
le détail de leur anatomie générale.

Les différents types de poêles existants

Le kachelofen
On rencontre un nombre considérable de variantes de ce type de poêle
dans toute l'Europe centrale (Autriche, Allemagne, Suisse, Italie du Nord,
Alsace .. .) et de l'Est (Slovaquie, Hongrie, Pologne, Roumanie, République
tchèque .. .), en Russie et dans beaucoup de pays de l'ex-URSS. On en trou-
vait aussi en Scandinavie, où il a évolué différemment pour donner nais-
sance au modèle finlandais.

=t>Anatomie de base des kachelofen


.r·
. .

Le circuit d'accumulation à chicanes accolé au foyer est construit entre


celui-ci et le conduit de fumées. Ces poêles sont habituellement construits
en carreau x de céramique réfractaire maçonnés et brochés, avec un pare-
ment en carreaux de céramique ornementés (Kachel) . À la différence des
modèles scandinaves en brique, le parement est monté en premier et le
cœur est construit à l'intérieur, au fur et à mesure que l'ouvrage s'élève.
Comment ça marche? •

@
=l>Modèle russe à accumulation vertical
A. Ouverture d'évacuation des cendres
B. Bac à cendres
C. Dalle de fermeture
D. Conduit d'évacuation des fumées
E. Trappes de nettoyage
F. Entrée d'air comburant
G. Zone d'accumulation de chaleur
H. Fumées refroidies
1. joint de dilatation
). Foyer
K. Porte du foyer
L. Ouverture permanente de bipasse
(aide au démarrage)
M. Extension de protection du sol
N. Soubassement
O. Isolation
P. Parement maçonné
Q. Clapet d'obturation
R. Remontée vers l'accumulateur

allemand combiné (accumulation verticale


et horizontale)
A. Trappes de nettoyage
8. Dalle de fermeture
C. Entrée d'air comburant
D. Conduit descendant de la zone d'accumulation verticale
E. Sortie vers conduit d'évacuation des fumées
F.joint de dilatation CH)
G. Foyer
H. Porte du foyer
1. Ouvertures permanentes de bipasse (aide au démarrage) CC)
}. Extension de protection du sol
K. Soubassement
L. Conduits de la zone d'accumulation horizontale
M. Parement maçonné
N. Conduit montant de la zone d'accumulation.

0)
6 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Le poêle russe à double cloche


En Russie, le kachelofen a aussi donné naissance aux foyers dits « double
cloche ».Au lieu de comporter de nombreuses chicanes qui forceraient les
turbulences et amélioreraient les échanges de chaleur, ces poêles laissent
la possibilité au x gaz de circuler librement selon leur niveau de tempé-
rature. Cest ce que l'on nomme le principe de « libre déplacement des
gaz » «dree gas movement» en anglais), qui utilise la tendance naturelle
d'un fluide à se comprimer et donc à descendre lorsqu 'il refroidit afin de
faciliter les échanges et le tirage.

du modèle russe
à double cloche l

d
[l

Les fumées chaudes sortent du foyer vers une sorte de cloche (conduit
de grande section), dans laquelle ils montent car ils sont chauds et légers,
poussant ainsi les gaz plus froids vers la sortie. Ainsi , seuls les gaz refroidis
ont la possibilité de sortir du système. De ce fait, le tirage sert uniquement
à évacuer les fumées, sans avoir à compenser la résistance à la circula-
tion qui serait créée par de nombreuses chicanes dans l'accumulateur.
Cela permet donc de réduire la taille du circuit d'accumulation et celle du
conduit d'évacuation.
De même dans le foyer, il semble que l'application de ce principe physique
permette de réduire l'excès d'air, de faciliter le mélange des gaz et de l'air
sans dispositif de brassage, et d'améliorer la récupération de chaleur sans
refroidir la combustion . Cest en tout cas le principe de fonctionnement
des foyers russes à double cloche.
Pour ceu x que ce système intéresse, voir notamment (en anglais) les
travau x d'Igor Kuznetsov (www.stove.ru) et d'Alex Chernov (www.stove-
master.com).
Comment ça marche? •

d'un foyer suédois moderne, héritier du kagelugn


A. Dalle de fermeture
B. Trappe de nettoyage
C. Entrée d'air comburant
,;..c,,-_....-:_ ® D. Conduit de descente des fumées (accumulation de chaleur)
E. Ouverture vers le conduit de fumée
F. joint de dilatation
G. Foyer
H. Porte du foyer
1. Fente de bipasse permanent (ou clapet)
j. Extension de protection du sol
K. Soubassement
L. Isolation
fvI. Parement maçonné
N. Avaloir

Le kakelugn suédois
Le kakelugn fut conçu en Suède au XVIIIe siècle
pour améliorer les performances d'un ancien
kachelofen d'Europe centrale. Il consommait
20 % de bois en moins que son prédécesseur
et ses conduits d'accumulation étaient verti-
caux, de part et d'autre du foyer. Les fumées
descendaient dans l'angle avant puis remon-
taient dans l'angle arrière pour rejoindre le conduit
de fumées supporté par le couvercle de l'appareil. De ce
fait le kakelugn originel présentait des problèmes importants de
fissuration amplifiés par une mauvaise répartition de la chaleur dans le
poêle (plus chaud devant que derrière) et donc une dilatation non homogène
des matériaux. De nos jours, la solution technique de la double peau avec
=9Convection de l'air joint de dilatation (voir page 103) a réglé efficacement ce problème. Mais
de la pièce à contre avant cela, la recherche de solutions à cette durabilité moyenne a donné
courant des fumées
naissance au modèle finlandais, le plus répandu.

Le foyer finlandais dit « à contre-courant»


Cest un ingénieur suédois (E. A. Wiman) qui a mis au point
la solution à ces problèmes de dilatation et de durabilité.
Avec sa conception, les fumées redescendent uniformé-
ment sur tout le pourtour de l'appareil (et pas unique-
ment dans les angles du devant comme avec le kakelugn).
Les deux conduits latéraux rejoignent celui d'évacuation
des fumées par une ouverture en dessous du foyer. Comme
le bas du poêle est plus froid que le haut, le conduit de
fumées part du bas et ne subit pas de stress thermique*
trop important.
6.... _._
• ...
Poêles à accumulation - Le mel'II eur du chauffage au bois
_. ___ .............

finlandais à contre-courant
A Bac à cendres
B- Ouverture d'évacuation des cendres
C. Clapet de bipasse (starter)
D. Dalle de fermeture
E. Conduit d'évacuation des fumées
F. Trappe de nettoyage
G. Entrée d'air comburant
1. H. Conduit
Fumées de descente d es fium é es (accumulation de chaleur)
refroidies

}. joint de dilatation
K. Foyer
L. Porte du foyer
M Extension de protection du sol
N. Soubassement
O. Isolation
P. Parement maçonné
Q. Clapet d'obturation
R. Chambre de postcombustion

À l'extérieur du poêle , l'air de 1a plece,


.. en
chauffant, se déplace doucement du bas
vers le haut de l'appareil. en suivant
. un chemin exactement opposé au flux
.;._ Int:rne.des gaz. Ces deux courants opposés
..' . ont donne naissance au nom de «contraflow»
(<< contre-courant» en an 1 ' ) T'
type de poêle (voir a ) ais Ise pour qualifier ce
Suède (où l'on a ,ge 63 . 5.11 ne s est pas développé en
a construire des kakelug ) 1 "
d u contre-courant a vite été d t " n , e prinCipe
base de presque tous les modèl a e en Finlande; il est désormais à la
efficace. es car 1 s'est avéré à la fois sécurisé et très

_
...................... ......................... ....... ...................... ............ ............... ............................................ .

Recherches récentes et personnalités marquantes


En Finlande, on n'a jamais complètement arrêté d'utiliser et de construire des poêles à boiS maçonnés, même
lorsque le pétrole était bon marché. Par conséquent, un riche savoir·faire a pu parvenir jusqu'à nouS. Depuis
la crise du pétrole des années 1970, le pays a même connu un regain d'intérêt pour les poêles maçonnés. Le
gouvernement et les principaux fournisseurs de briques, de briques réfractaires, de mortiers et de quincaillerie
se sont réunis autour d'un projet de recherche sur les poêles à l'université de Tampere . Erkki Salmela, maître
maçon et concepteur de mortier pour une entreprisennlandaise, a non seulement apporté au projet sa propre
expérience en tant que constructeur de poêles, mais aussi un flux constant de retours d'expérience de la part
d' homologues de tout le pays. Heikki HyytUiinen (un Finlandais lui aussi) a également beaucoUp contribué
à l'amélioration des performances des poêles à accumulation, de fours à pain et de cuisinières. Depuis plus de
vingt ans, il travaille en collaboration avec le Nord·Américain Albert Barden pour améliorer et faire connaître
les poêles finlandais. Ils ont formé de nombreux professionnels en Europe et en Amérique du Nord, qui ont
continué à apporter des améliorations à mesure de leur pratique .
..................................................................... .................................................................................
Réalisation Vincent Pirard, Poterie Suff/oum (France) .
6 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

L'anatomie d'un poêle à accumulation


Nous allons vous présenter les différentes parties d'un poêle à accumu-
lation, en expliquant leur constitution, leur rôle et leur fonctionnement.
Quelle que soit votre démarche, vous trouverez ici des informations utiles.
En effet, pour un acheteur comme pour un autoconstructeur, il est impor-
tant de savoir de quels éléments est constitué un appareil et à quoi ils
servent. Cela aide au choix et à l'usage. Comprendre son équipement
jusque dans les détails permet de mieux l'utiliser, et nous avons vu que
l'usage conditionne fortement le caractère écologique d'un tel appareil.
Nous nous appuierons sur les appareils de type finlandais car ce sont les
plus répandus.

Les fondations
Le poêle représente une surcharge pour la dalle qui le reçoit: celle-ci doit
donc être conçue pour supporter cette charge. Si le poêle est construit sur
une dalle de béton sur terre-plein, c'est assez facile. Une dalle en béton
standard peut accepter 400 kg par mètre carré: la charge doit donc être
répartie sur une surface suffisante pour respecter cette valeur limite. Une
simple dalle de répartition de 5 m 2 suffira pour un poêle de 2 t . Pour un
poêle plus massif, des fondations renforcées sous cette dalle de répartition
seront à prévoir.
Si vous souhaitez que votre poêle se trouve à l'étage, si votre maison est
sur vide sanitaire ou s'il y a une cave sous l'emplacement du poêle, alors il
Installation de l'embase faudra impérativement renforcer celui-ci. en construisant un mur porteur
isolante d'un poêle
ou des piliers en dessous. Les renforcements doivent pouvoir soutenir la
Flexoven : isolation en billes
d'argile expansée sous un charge que représente votre poêle.
dallage en plaques de béton. Globalement, il est bon de demander conseil au fournisseur de votre
poêle, qui devrait savoir vous
conseiller, ou à un maçon si
vous autoconstruisez. Il est très
important de ne pas sous-esti-
mer ce point, sinon vous risque-
riez d'observer des désordres
(tassement, fissures .. .) voire de
subir un effondrement! Pas de
précipitation donc. ..

Isolation sous le poêle


Si le sol qui reçoit votre appa-
reil n'est pas isolé, il convien-
dra de réaliser une isolation
sous le poêle avant sa mise en
place, afin d'éviter d'envoyer
Comment ça marche? · 1

inutilement de la chaleur dans la dalle (sauf si cela fait partie de votre


stratégie d'accumulation). Si le fond du foyer est constitué d'une grille
surmontant un bac à cendres, l'isolation sert uniquement à conserver la
chaleur pour charger les masses utiles. Sur un sol déjà isolé, elle n'est pas
indispensable. Par contre, si le foyer est sur sole, c'est-à-dire si les cendres
et les braises s'accumulent directement au fond, l'isolation est indispen-
sable, que votre sol soit isolé ou non, afin de ne pas refroidir la zone de
combustion.
Cette isolation doit impérativement être réalisée en matériau x incom -
pressibles: béton cellulaire, billes d'argile expansée sous un dallage de
répartition, plaque de verm iculite de haute densité, plaque de liège de
haute densité ou encore plaque de verre expansé.
Pour les accumulateurs, l'isolation peut soit être placée sous le premier
rang de briques (assise), soit tapisser le fond des condu its de fumées.
<l=DaUage isolant sous <l=Dallage isolant sous
l'ensemble du poêle le foyer uniqueme nt
(obligatoire sur dalle et isolation rapportée
non isolée) dans le fond de
l'accumulateur.

1 1
DIITillD 1
lJ1.J1J1J1JlMfU

lillU1SlJl 1

<l=P as d'·ISO la t·Ion sous


le foyer et isolation Attention
rapportée dans le fo ndde Laccumulation de chaleur en aval du foyer
l'accumulateur (solu tion
- valable uniquement
ne peut en aucu n cas compenser une .
combustion incomplète. En effet, certa ins

1
sur dalle isolée avec fabricants se réfugient derrière l'ap,pellatton
combustion sur grille). « poêle à accumulation », ma is ce n est pas
parce qu'on fait circuler longuement des
fumées dans un échangeur que l'on obtient
1
DIITillD 1JlfU1JU1J1JlJ11 une combustion performante. Ce sont deux
phénomènes totalement indépendants, bien que
complémentaires dans un tel appareil.

Le foyer
Pour évoquer le foyer, il arrive que l'on parle de « boîte à feu » ou de
« chambre de combustion », car c'est là que se produisent les étapes
successives de la combustion. Dans un poêle à accumulation, comme
dans tout poêle à bois, la conception du foyer conditionne la qualité de la
combustion et donc la proportion d'énergie récupérée sur le combustible
(le fameu x rendement de production) .
Comment ça marche? · q

Caractéristiques d'un foyer performant


Pour assurer une combustion performante, un foyer doit respecter sept
règles :
Séparer les phases de pyrolyse et de combustion du charbon de celle
de combustion des gaz.
Avoir des parois intérieures chaudes et isolées de l'extérieur pour ne
pas refroidir la zone de flammes. Les matériaux utilisés dans le foyer
doivent être réfractaires et entourés d'isolant ou de gaz chauds pour
conserver un haut niveau de température.
Posséder un système de distribution d'air spécifique et très bien
conçu. Il doit répartir l'air primaire de façon homogène dans les
braises, puis préchauffer l'air secondaire pour l'introduire le plus
chaud possible au-dessus de la naissance des flammes.
Avoir une chambre de combustion qui assure un bon mélange entre
gaz et air et qui soit suffisamment longue pour permettre une
longue période de contact entre les deux, afin que la combustion
des gaz puisse se dérouler jusqu'au bout. L'emploi de systèmes
permettant d'accélérer le flu x et de créer des turbulences, tels qu'une
tuyère convergente ou un tube de Venturi * puis des chicanes, est
indispensable.
Disposer d'un échangeur de chaleur après la chambre de
combustion : on ne récupère jamais la chaleur directement sur les
flammes sans amoindrir fortement la qualité de la combustion .
L'échangeur doit être constitué de longs conduits pour permettre au x
fumées de céder le maximum d'énergie disponible avant de rejoindre
le conduit d'évacuation des fumées.
Avoir une régulation manuelle ou automatique pour éviter qu'il ne
fonctionne au x allures interdites.
Avoir un conduit de fumées performant pour assurer un tirage idéal.

---------------

4 kg d'air, SOit à'peu près

pour subir une oxydation complète,' kg bOIS dOit pour obtenir une température. supportable
ml C'est la juste proportion pour une reactl,on ' tudes menées en Finlande sur les poeles a
!t réduire la pollution, il faut à 2, avec deux fOIS plus d'air ;;econdalre air
courant ont montré qu'il faut un exces 'r dont les deux tiers doivent être injectes au niveau e a
S 't ur, kg de bOIS environ g al ,
et le re'ste distribué dans les ____________________________________________________________ _
-------- - ------ - ---------------

Conception du foyer
Un poêle à accumulation est toujours un foyer fermé. Par rapport à un feu
ouvert (cheminée), un foyer fermé présente l'avantage d'une maîtrise de
l'introduction de l'air de combustion, avec un rendement qui s'en trouve
augmenté. Il existe un nombre considérable de variantes de la conception
des foyers fermés.
7 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

On trouve trois types de foyers :


Le foyer monobloc, dans lequel se déroulent toutes les réactions, y
compris la récupération de chaleur.
Le foyer à une chambre et échangeur séparé.
Le foyer à deux chambres et échangeur séparé.
On distingue quatre systèmes de combustion :
Combustion montante.
Combustion horizontale.
Combustion inversée.
Combustion latérale inférieure, qui est un hybride des deux précédentes.

=l>les 4 systèmes de combustion

Montant e Horizo nta le Inversée Latérale in férieure

La combustion montante est le système le plus ancien, le plus utilisé


dans les foyers, le plus facile à réaliser mais aussi le moins performant. Il
présente en effet deux inconvénients:
Toute la charge s'enflamme simultanément et l'on obtient une
émission de chaleur par à-coups (c'est comme si vous mettiez votre
cuve de fioul dans votre chaudière).
Il est très difficile de séparer air primaire et air secondaire, d'ajuster la
quantité d'air (car elle varie à mesure de l'évolution de la combustion)
ainsi que de séparer les différentes phases de la combustion .
La combustion horizontale permet une meilleure distinction des phases,
avec une pyrolyse autour de la grille et une chambre de combustion en
partie séparée, ainsi qu'une séparation entre air primaire et air secondaire.
Cela a constitué le premier petit pas vers la performance des foyers bois.
La combustion inversée permet une séparation totale entre les phases
ainsi qu'entre air primaire et air secondaire. Elle a constitué « le» grand
pas vers la performance, avec la possibilité d'interposer un système
créant des turbulences (shaker, turbulateur ... ) à l'entrée de la chambre
de combustion. Le seul petit inconvénient est que les gaz sont obligés de
retraverser les braises pour entrer dans la chambre de combustion.
Comment ça marche? •

La combustion latérale inférieure, résultat d'années de recherche et


de développement dans les laboratoires européens, est apparue il y a
quelques années (malheureusement, surtout pour les chaudières) et c'est
à ce jour le meilleur compromis : séparation totale entre les différentes
phases et entre l'air primaire et l'air secondaire; optimisation du trajet
des gaz; possibilité d'interposer un shaker; chambres de combustion aux
formes parfaitement adaptées. Ce sont des plans de ce type de foyer que
nous vous proposerons dans la cinquième partie de ce livre.
Différentes combina isons sont possibles entre type de foyer et système de
combustion - et c'est comme au t iercé, elles ne sont pas toutes gagnantes.
Voici un tableau qui permet de caractériser la performance des foyers de
chaudières bois conventionnelles (performance croissante de 1 à 5) :

Montante 2
Horizontale 2 3
Inversée 4
Latérale inférieure

La conception la plus fréquemment rencontrée dans les poêles à accu-


mulation reste celle à combustion montante. L'enceinte qui assure la
combustion est parfois unique, parfois séparée en deux chambres. Cette
séparation permet de gérer différemment les deux étapes de la combus-
tion, avec pour résultat des performances améliorées par rapport à un
foyer en un seul volume. On peut néanmoins signaler que cette séparation
offre de meilleurs résultats avec une conception horizontale ou inversée.
Toutefois, le fait de fonctionner à régime nominal en permanence (pas de
ralenti) permet au poêle à accumulation, même en combustion montante
avec une chambre unique, d'atteindre des performances honorables. Sur
un foyer finlandais (combustion montante avec 2 chambres), l'ajout des
échangeurs latéraux fait monter la performance à 4.

Combustion sur grille ou sur sole?


Le fond du foyer, sur lequel reposent les braises et les bûches, peut être
simplement maçonné comme la sole d'un four à pain, ou bien muni d'une
grille. Celle-ci permet l'évacuation des cendres et l'apport d'air primaire.
Nous recommandons son utilisation, même si une sole fonctionne très
bien avec un foyer étanche (condition pour une bonne répartition de l'air).
La présence d'une grille est nécessaire au-delà de 10 kW pour obtenir une
combustion de qualité, mais le foyer est alors plus complexe à conce-
voir et à mettre en œuvre. Comme la plupart des foyers présentent une
puissance de combustion importante, la présence d'une grille est presque
systématique.

1. Les tiret s - sign alent une configurat ion imposs ible.


7 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Que la combustion soit sur sole ou sur grille, il est recommandé que le
fond du foyer soit en forme d'entonnoir (trémie). Cela permet au combus-
tible de se replacer spontanément sur le lit de braises à mesure qu'il brûle.

=t>Combustion sur soLe ou sur grille

Combustion sur sole (isolée) avec distributeur d'air Combustion sur grille avec distriçuteur d'air primaire par
primaire. bac à cendres et grille.

Matériaux
Les parois du foyer doivent pouvoir monter fortement en température,
donc être réfractaires, et permettre à l'enceinte de maintenir une tempé-
rature élevée à l'intérieur, donc être isolées. Ces deux fonctions peuvent
être assurées par un même matériau (réfractaire isolant) ou par deux
matériaux différents, l'un réfractaire en face interne (quelques centi-
mètres d'épaisseur pour une montée en température rapide) et l'autre
isolant à l'extérieur (4 à 5 cm minimum, pour conserver la chaleur dans le
foyer) . Cette dernière configuration est plus favorable.
Il est rare que les foyers de masse soient très isolés. La laine minérale est
surtout là pour gérer la dilatation (voir plus loin). Comme la diffusion
de chaleur est lente, l'absence d'isolation est moins problématique que
sur un foyer en fonte, dont l'émission intense de chaleur refroidit plus la
combustion. Dans un poêle à accumulation de type finlandais, la circu-
lation des fumées chaudes autour du foyer permet de conserver ce haut
niveau de température sans isolation. Certains concepteurs ont constaté
qu 'un parement isolant (et réfractaire) des faces internes du foyer contri-
bue à une réduction de la pollution (voir étude du VHP page 54).

Les briques réfractaires


Pour les autoconstructeurs en particulier, il est préférable que l'intérieur
du foyer soit construit avec des briques réfractaires de bonne qualité.
C'est important, surtout pour la durabilité de l'équipement. On peut
utiliser des briques rouges de base mais elles vont rapidement s'effriter.
Elles doivent pouvoir supporter, tous les jours, une montée très rapide
Comment ça marche? ·

09Pertes de chaleur d'un appareil en fonte et très intense de la température,


comparées à celles d'un PAA suivie d'un refroidissement lent. Il

Foyer fonte Foyer de masse Le ciment réfractaire


Le foyer peut également être en
,---, Cœur
L---.J réfractaire
c::::J Habillage
(maçonné) ciment réfractaire. Il est alors
1MJl. 1 Isolation constitué d'un assemblage de
,---, Habillage plusieurs pièces en ciment réfractaire moulé, ce qui rend le montage bien
L---.J (en fonte)
plus rapide et simple qu'avec des briques. C'est le cas de nombreux poêles
que l'on trouve dans le commerce, mais aussi dans des expériences d'au-
toconstruction. Leur configuration et leur fonctionnement ne diffèrent
pas forcément beaucoup de ceux des foyers maçonnés en brique.

Double peau
Les variations intenses de tempéra-
ture provoquent une dilatation impor-
tante des matériaux du foyer. Il s'agit
seulement de quelques millimètres par
mètre, mais qui doivent être correc-
tement répartis au sein du matériau
pour éviter sa fissuration. Par le passé,
les poêles étaient fréquemment consti-
tués d'une seule «peau », qui assurait la
fonction séparatrice entre l'intérieur du
foyer et la pièce de vie. Cette épaisseur
de matériau subissait alors une tension
très forte du fait de la différence de
température entre ses deux faces, qui
se dilataient donc différemment. Il était
alors courant de devoir refaire chaque
année les joints entre les briques, car
ils se fissuraient rapidement. Il n'est pas

joint de dilatation en natte céramique 7 cm entre


le foyer et le conduit latéral ; feuille céramique
5 mm entre le conduit latéral et le parement BTC;
revêtement anti-rayonnant contre le mur arrière;
plaque métallique coincée entre le foyer et le
parement pour recevoir la porte du foyer.
7 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

rare désormais que les parois du foyer soient constituées au minimum de


deux épaisseurs de matériaux différents, séparés par un matériau souple
(joint de dilatation en fibre minérale de classement au feu* MO) ou par
une lame d'air (voir «Les joints de dilatation », page 103). L'utilisation
de fibres céramiques «haute température» n'est pas nécessaire pour
cet usage, car la température reste relativement peu élevée (quelques
centaines de degrés) .

Dimensionnement et choix
Le principal paramètre à prendre en compte est la largeur utile du foyer, car
elle déterminera la taille de vos bûches. Ensuite, en fonction du volume de
bois qu'il vous faut brûler chaque jour pour compenser les déperditions*
et du nombre de chargements que vous souhaitez effectuer, vous pouvez
déterminer les dimensions adéquates pour votre foyer.

Cela détermine la puissance nominale de votre


Par exemple foyer, et donc la masse que vous devrez y asso-
. 1 d 2 kW (puissance' des déperditions, cier pour stocker toute la chaleur produite.
SI le vo ume per . gt tre
calculée par bilan thermique) pendant Vin -qua
. - 48 kWh et vous En résumé, vous pouvez choisir la taille qui
heures, cela correspond a 24 x 2 -: . cette
devrez brûler environ 15 kg de bOIS par ( .. vous paraît adaptée à votre usage, mais ensuite
uantité dépend du rendement du systeme; ICI, la masse d'accumulation associée doit être en
q d kWh/kg de bois et un rendement de 90 10).
pren 3,5 par exemple décider de faire un foyer adéquation avec la puissance du foyer et celle
Vous pouvez . f
qui recoit 15 kg de bois en une fois, ou bien un oyer des déperditions.
qui reçoit deux chargements de 7.5 kg.

Bac à cendres
Si le foyer est muni d'une grille, les cendres tomberont naturellement
dans le bac à cendres ménagé en dessous. Généralement, le bac à cendres
est muni d'une porte métallique sur la façade avant du poêle, laquelle est
parfois équipée d'une entrée d'air primaire. Sur les foyers qui n'ont pas
de bac à cendres et sont donc sur sole, un nettoyage plus fréquent des
cendres (par la porte du foyer) est nécessaire.

Les entrées d'air


Il existe de nombreuses techniques pour assurer l'introduction de l'air, le
préchauffage de l'air secondaire ainsi que leur répartition et leur injection.

Introduction et préchauffage de l'air


Les entrées d'air se font généralement par le bac à cendres en combustion
sur grille, ou bien par des ouvertures usinées dans le métal de la porte, ou
encore par des grilles sur la face avant du poêle. Il importe que ces entrées
d'air soient réglables, afin de pouvoir réduire le débit d'air secondaire au
démarrage et en phase d'arrêt. Elles sont souvent munies de registres* qui
permettent d'ajuster l'injection d'air aux variations de la combustion et
donc d'en optimiser le rendement.
Comment ça marche? · C,

Pour assurer le préchauffage de l'air secondaire, on le fait circuler entre


les parois internes et externes du foyer, ou bien arriver sous celui-ci,
voire même circuler dans un tube à l'intérieur de l'accumulateur, où il est
chauffé par les fumées.

Répartition et injection de l'air

Entrée d'air unique


Sur de nombreux poêles, l'air primaire et l'air secondaire proviennent
d'une entrée unique par le bac à cendres ou par la porte. Le flux d'air doit
alors se répartir tout seul entre braises et flammes. La réalité physique
fait que l'air va toujours, autant que possible, en ligne droite et préféra-
blement là où il a le plus de place pour circuler. Il aura donc tendance à
favoriser l'alimentation primaire. Dans ce cas, il est impossible d'avoir une
combustion à régime nominal: l'appareil fonctionnera à puissance maxi-
male en permanence. Même si cela fonctionne, car l'air résiduel se combi-
nera tout de même aux gaz par la suite, ce n'est pas la solution optimum.

Entrées d'air spécifiques


Quelle que soit la stratégie de distribution de l'air, il faut pouvoir assurer
sa juste répartition entre les braises et les flammes. C'est pourquoi il est
bien plus facile d'avoir deux entrées d'air distinctes, alimentant deux
circuits différents que l'on peut ainsi régler séparément. Le plus fréquent
est une arrivée d'air primaire par le bac à cendres et plusieurs arrivées d'air
secondaire à mi-hauteur du foyer.

possibilités d'introduction/distribution d'air sur un foyer à combustion montante

1. Air primaire
t
2.Air secondaire


L..-_ _ -"--_---",+-

Foyer ouvert Poêle en fonte Poêle en fonte Poêle en fonte


(cheminée) ancienne génération ancienne génération moderne et majorité
Une seule enceinte, Une seule enceinte, amélioré des poêles à
aucune gestion de une seule entrée d 'air, Une seule enceinte, accumulation
l 'apport d'air, pas de préchauffage de l'air une seule entrée d 'air, Deux enceintes, deux
préchauffage ni de dans le bac à cendres, mais aménagement entrées d'air séparées,
distribution. pas de répartition d 'une répartition air préchauffage de l'air
Rendement: 5 à 20 %. séparée. primaire/air secondaire secondaire entre les
Rendement : 20 à 40 %. et fond du foyer en parois, distribution
trémie. améliorée, trémie.
Rendement : 30 à 50 %. Rendement : 50 à 70 %.
7 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

d'air sur PAA: de gauche à droite, des solutions d'efficacité croissante pour obtenir une combustion
propre contrôlée.
1. Air primaire i i i
2. Air secondaire

Différents systèmes d'injection d'air


Les systèmes d'injection sont très variables: fentes dans les parois verti-
cales du foyer, tubes arrivant au centre du foyer, buses d'injection ...
L'injection d'air secondaire se fait par effet Venturi *, au moyen de buses
qui doivent être correctement dimensionnées et positionnées. On peut
difficilement généraliser sur la meilleure des solutions, tant la conception
particulière de chacune influe sur son efficacité.

en coupe d'un = AIR


.j.SECONDIlIRE
système d'injection d'air
par effet Venturi optimisé
dans un foyer à combustion
latérale inférieure sur sole et
chargement du bois vertical.
1. Zone de chargement du
bois/séchage/pyrolyse/
combustion des braises.
2. Zone de combustion des gaz.
3. Zone de récupération et AIR --+
accumulation de chaleur. PRIMAIRE

Dans les deux cas page ci-contre (combustion montante), l'air est aspiré
perpendiculairement au flu x des gaz combustibles, ce qui crée une zone de
microturbulences favorable à leur mélange intime. Dans le cas de droite,
la réduction de section améliore ce phénomène : cela accélère la vitesse
des gaz, créant une dépression plus forte et donc une injection à plus
grande vitesse ainsi qu'un brassage plus intime. Le tube de Venturi est un
excellent système, qui n'est pas assez mis en œuvre car il est peu adapté
à la combustion montante. Dans une moindre mesure, les changements
de direction abrupts et anguleu x sont également favorables au brassage
des gaz et de l'air, car ils provoquent des perturbations du flu x. Un certain
nombre de foyers de masse utilisent une géométrie qui crée un vortex
(tourbillon) afin de brasser les gaz.
Comment ça marche? •

systèmes d'injection d'air


i i
,-' {,-J.-d

-+ +-

/////// ///////

Introduction d'air à mi-hauteur du foyer, Introduction d'air secondaire par tuyère


puis avaloir et deuxième chambre (type convergente (amélioration de l'effet
foyer finlandais). Venturi) entre les deux chambres.
Meilleure séparation des enceintes,
aspiration d'air plus forte (dépression plus
importante) .

Dimensionnement des entrées d'air


Les entrées d'air doivent absolument être dimensionnées de façon à
assurer une combustion complète et un fonctionnement sécurisé. Il ne
s'agit pas seulement de performance: on a vu des poêles exploser! S'il Y
a un défaut d'air secondaire, des gaz combustibles s'accumulent dans les
circuits et peuvent produire une combustion spontanée en cas d'arrivée
d'air (ouverture de porte). Lorsqu'un poêle se met à produire un ronfle-
ment bruyant sur un rythme oscillant, c'est qu'il Y a un défaut d'air: il faut
absolument augmenter l'apport d'air secondaire et ne surtout pas ouvrir
la porte.

-------------------- de dimensionnement .... 1

P .
timisés par Heikki Hyytlamen
Cas des foyers finlandais op t ' d'air sont dimensionnées en fonction de
Les en rees t d 1 ·tesse de
la masse de bois que le foyer recl,oit e chargement
1r des fumees dans ce UI-CI.
bois, avec une vitesse de circulation
3 mIs et une dépression de 30 Pa, les
pour l'entrée d'air primaire et 3° une meilleure
d'air secondaire. Les buses ron es pe . " a roi
pénétration de l'air comburant (presque Jusqu a la p _
. ue les carrées Les buses des paroIs opposees
sont les unes par rapportaux autres
pour que les flux d'air ne soient pas en oppos ition .

. t avec l'Institut universitaire de technologie de


1. En
partenana
Tampere. :
Il
Rampe d'injection d'air secon?ai:e, e j
génération préconisée p.ar Helkkl Hyytlamen ________________________________________________ j
_______________________ -------------------------------------
8 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Tirage assisté et régulation électronique


Il existe de plus en plus d'appareils de chauffage au bois dont le tirage est
assuré par un ventilateur que pilote une régulation électronique grâce à
des sondes en sortie de foyer. En fonction de la qualité de la combustion
(évaluée par les sondes), l'injection d'air primaire et secondaire est ajustée
en temps réel pour optimiser le rendement et réduire la pollution. Cest le
cas des chaudières industrielles mais aussi de certains poêles à granulés,
dont les performances sont de ce fait inégalées.
Il s'agit toutefois de quelques points de rendement en plus, qui ne chan-
gent presque rien à la performance globale de l'équipement. Cest surtout
la réduction de pollution induite qui est recherchée. On peut donc se
demander si, pour des appareils domestiques, le recours à du matériel
électronique est réellement intéressant, d'autant que toute panne de
courant met en péril la capacité de l'utilisateur de se chauffer librement...

Alimentation par l'air de la pièce ou pris à l'extérieur?


Vous pouvez, comme pour tout autre poêle, laisser le foyer aspirer l'air
directement dans la pièce où il se trouve, cela fonctionnera sans problèmes.
Cependant, l'air prélevé à la pièce met celle-ci en dépression, ce qui induit
une introduction d'air neuf froid par tous les défauts d'étanchéité des
parois (débit moyen nécessaire à la combustion: 40 m 3 /h, à comparer
au débit de renouvellement d'air moyen réglementaire : 15 m 3/h et par
personne). Ce remplacement de l'air chaud intérieur par de l'air froid du
L'air est pris dans la cave
dehors contribue à refroidir la pièce chauffée et peut de plus provoquer
grâce à une ouverture qui des courants d'air désagréables.
sera munie d'un clapet. La
De même, une VMC* basique assure l'extraction de l'air vicié et la dépres-
combustion terminée, on
fermera cette entrée d'air sion engendrée permet l'introduction d'air neuf par des grilles situées sur
qui autrement refroidirait les encadrements de fenêtres. Il peut donc y avoir interférence entre la
tout le système. VMC et le poêle, créant des problèmes de tirage et/ou de
renouvellement d'air.
Autre élément très important: la hotte aspirante de
cuisine, qui peut aspirer entre 150 et 500 m 3 /h et parfois
provoquer un phénomène de contre-tirage, avec un risque
d'intoxication pour les occupants. Pour plus de sécurité,
vous pouvez installer un détecteur de monoxyde de
carbone, qui vous préviendra en cas de fuites de gaz vers
l'habitat.
Pour éviter tout problème et permettre l'optimisa-
tion de la ventilation afin d'avoir un bâtiment perfor-
mant, nous recommandons que l'air de combustion soit
prélevé directement dehors, par un conduit spécifique. La
loi l'oblige en Suisse par exemple. L'air peut arriver soit
sous le foyer (amenée directe) si sa conception s'y prête,
soit à proximité des entrées d'air du foyer (amenée indi-
recte) . La conduite d'amenée d'air, ménagée dans le sol
...
Comment ça marche? •

du bâtiment ou à travers un mur, doit être ininflammable, si l'amenée est


directe, et obturable (fermée quand le poêle est arrêté) et munie d'une
grille pour prévenir l'entrée d'animaux dans tous les cas.
Tous les concepteurs ne s'accordent pas sur la nécessité d'une entrée d'air
spécifique ', ou du moins certains s'opposent aux amenées d'air directes.
Cela à cause des disfonctionnements que peut causer un choix non judi-
cieux de l'emplacement de la bouche extérieure et de la réalisation du
conduit. Par fort vent par exemple, si l'entrée d'air est située du côté sous
le vent de la maison, la dépression induite peut s'opposer à celle créée
par le poêle et nuire à son fonctionnement. Les détracteurs de ce système
avancent même que cela peut mener à l'aspiration de flammes dans le
conduit d'amenée d'air et créer un risque d'incendie. C'est à notre avis
exagéré, mais il est tout de même recommandé d'étudier judicieusement
Avaloir placé à l'arrière tous les paramètres lors de la conception d'un tel système.
du foyer, sans deuxième
chambre superposée
(réalisation Nicolas Lesecq/
Pile Poêle, France) .
la jonction poêle-accumulateur

Avaloir
Dans une cheminée et dans la majorité des
inserts à combustion montante, la jonction
entre le foyer et le conduit d'évacuation
des gaz (que l'on nomme à tort «chemi-
née») prend la forme d'un avaloir. C'est
une transformation de forme et de section,
indispensable pour éviter les problèmes de
refoulement d'un foyer ouvert.
La plupart des modèles de poêle à accu-
mulation en combustion montante sont
également pourvus d'un avaloir, mais celui-
ci trouve sa place à l'intérieur du foyer,
entre les deux chambres de combustion le
cas échéant ou entre la zone de combus-
tion et celle de récupération de la chaleur.
Lorsqu'il y a séparation des chambres, l'ou-
verture entre les deux volumes est généra-
lement de section réduite, ce qui provoque
une accélération des gaz favorable à leur
mélange. C'est surtout là que naît la
postcombustion.
1
-- -
1. Voir exposé sur le site de la f\1asonry Heater Association (MHA) http:// mha-net.org
(en anglais).
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Clapet de bipasse*
Les fumées ne partent pas directement du foyer vers le conduit d'évacua-
tion, mais elles parcourent généralement de longs conduits de récupéra-
tion de chaleur à l'intérieur de l'accumulateur ou du poêle lui-même. À
cause de ces longs conduits, le démarrage à froid est parfois difficile. Pour
y remédier, de nombreux modèles sont équipés d'un clapet de bipasse
permettant de shunter* une bonne partie du circuit d'accumulation. Ce
clapet se trouve généralement à la jonction entre le foyer et l'accumula-
teur, à l'intersection avec le conduit d'évacuation. On l'ouvre au démar-
rage et ce, pendant quelques minutes (trois à quinze) ; cela permet de
chauffer le conduit d'évacuation et de créer le tirage. Puis on le laisse
fermé durant toute la combustion pour que les gaz chauds circulent dans
l'accumulateur.
Certains concepteurs considèrent que ce clapet n'est pas indispen-
sable dans le cas d'accumulateurs beaucoup plus courts que le conduit
d'évacuation. Il devrait selon nous être obligatoire dans tous les cas, car
il permet de réduire la pollution (qui est d'autant plus forte dans cette
phase que le feu manque de tirage) et d'éviter tout problème d'enfumage
au démarrage.

Une petite ouverture permanente à la place du bipasse


Une autre possibilité mérite d'être signalée. Dans certains pays, en plus du
clapet - surtout si celui-ci est hermétique -, une petite ouverture perma-
nente est obligatoire pour éviter tout risque d'accumulation de monoxyde
de carbone dans le foyer en fin de combustion. Des concepteurs astucieux
ont compris que cette ouverture (3 à 5 cm de côté) pouvait avantageuse-
ment remplacer le clapet, qui a un certain coût. Comme cette ouverture
est beaucoup plus étroite que le reste des conduits, elle ne laisse passer
qu 'un faible débit, mais c'est suffisant pour les régimes transitoires (allu-
mage et extinction). À plein régime, elle ne laisse a priori plus rien passer
car le débit de gaz est trop important et ceux-ci choisissent un parcours
plus approprié. L'intérêt majeur de cette petite ouverture (ou de la possi-
bilité d'envoyer les fumées directement dans le conduit d'évacuation) est
qu'elle permet d'accélérer la montée en température du conduit d'éva-
cuation et que, par conséquent, elle favorise le tirage à l'allumage.
Nous préférons personnellement un vrai clapet, car à notre avis une faible
proportion des gaz bipasse en permanence l'accumulateur et c'est autant
d'énergie perdue.

Les accumulateurs associés et auxiliaires


En plus (ou en substitution) de l'accumulation associée au foyer (autour de
ce dernier), on peut ajouter un accumulateur auxiliaire qui permet d'aug-
menter l'autonomie de l'appareil ainsi que sa surface rayonnante. Parmi les
artisans qui réalisent des poêles à accumulation, on trouve plusieurs écoles
Comment ça marche? · 3

lorsque l'on aborde la question des accumulateurs. Certains préconisent


que la chaleur soit impérativement accumulée autour du foyer, tandis que
d'autres se permettent de l'accumuler en divers endroits, parfois éloignés
de celui-ci (le cas extrême étant le système de satellites/« soustellites » -
voir page 87). Ces deux stratégies ont des avantages et des inconvénients,
qu 'il est utile de comprendre pour faire le bon choix (c'est-à-dire celui qui
vous convient), que vous soyez acheteur ou autoconstructeur.

Accumulation associée (autour du foyer)


À la sortie d'un appareil d'inspiration finlandaise, les fumées circulent
de manière symétrique de part et d'autre du foyer avant de rejoindre le
conduit d'évacuation. Ce type d'appareil, qui constitue l'essentiel de l'offre
du marché, accumule la chaleur autour du foyer. Ce faisant, la chambre de
combustion est maintenue à haute température par les fumées chaudes
qui circulent autour et contribuent à la qualité de la combustion. Pour
cela, les défenseurs de ce mode de stockage voient d'un mauvais œil l'idée
de séparer la production de chaleur de l'accumulation. Mais l'inconvé-
nient fondamental de cette non-dissociation est que l'appareil est plutôt
monolithique, avec une surface d'émission de chaleur relativement peu
importante (seulement 4 faces) souvent dans une unique pièce.

Accumulation auxiliaire
D'autres artisans considèrent au contraire qu'une fois la chaleur produite
par le foyer, on peut l'amener où l'on veut. Pour eux, le stockage de
chaleur autour du foyer est une option parmi d'autres. Cest surtout le
cas des artisans qui proposent des modèles «kachelofen » et russes, car
dans cette conception, les conduits d'accumulation ne sont pas forcément
accolés au foyer. Nombre d'artisans proposant des foyers finlandais ont
également adopté cette approche, mais rarement en substitution de l'ac-
cumulation associée.
Au foyer, ils proposent essentiellement d'accoler des banquettes (avec ou
sans dossier) et des murs chauffants. Plutôt que la seule performance, ces
• artisans privilégient la créativité, l'adaptation au lieu qui reçoit le poêle et
au mode de vie de ses utilisateurs. En respectant certains principes essen-
tiels, ils créent non plus de simples poêles, mais de véritables éléments de
mobilier et d'architecture d'intérieur, des objets dont la vocation esthé-
tique et fonctionnelle vient amplifier le confort qu'ils apportent. Pour
alimenter un gros accumulateur auxiliaire (ou plusieurs petits en diffé-
rents points de l'habitat), certains artisans réalisent un poêle qui n'a pas
de deuxième chambre de combustion. Les flammes sont alors aspirées
vers l'accumulateur et en parcourent une petite partie. La gestion de la
combustion des gaz n'est donc pas toujours optimale, et l'isolation autour
du foyer est indispensable pour qu'il conserve une température élevée.
De plus, le fait que la circulation des fumées ne soit pas homogène au
sein de l'appareil oblige à prendre des précautions supplémentaires pour
gérer une éventuelle dilatation différentielle des matériaux. Mais la liberté
8 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

que procure cette approche est réellement séduisante, et certains artisans


savent faire des appareils performants tout en distribuant la chaleur en
plusieurs points de la maison. Ajoutons que sur un foyer à accumulation
associée dont la récupération de chaleur n'est pas optimale (sortie des
fumées à 200 oC par exemple, à cause d'un circuit de récupération trop
court) , l'ajout d'un petit accumulateur auxiliaire permet d'améliorer la
récupération et donc le rendement global.

Combiner les deux approches


À notre avis, il est dommage de se priver de la performance d'une accu-
mulation associée, tout autant que de la liberté permise par une accu-
mulation auxiliaire. Nous ne sommes pas très favorables aux foyers qui
n'ont aucune accumulation associée, à moins qu 'ils ne soient conçus pour
permettre tout de même une combustion chaude et performante. Nous
préconisons de combiner les deux systèmes, afin de bénéficier de leurs
Un bel exemple avantages tout en se libérant de leurs inconvénients. Partir en standard sur
d 'accumulateur auxiliaire:
une couchette surélevée, une accumulation associée est simple et efficace, pourquoi s'en priver ?
à la forme ergonomique Mais on peut en plus, si la configuration et le budget le permettent, ajouter
(réalisation Vuurmeesters,
Hollande) .
Comment ça marche? •

un ou plusieurs accumulateurs auxiliaires, qui viendront en complément.


Grâce à un ou des clapets de sélection, on chauffera d'abord la masse
d'accumulation autour du foyer en bipassant l'accumulateur auxiliaire.
C'est la configuration présentée dans le schéma d'anatomie en début
d'ouvrage (voir page 15). Si l'on souhaite stocker plus de chaleur, alors on
pourra envoyer les fumées vers l'accumulateur auxiliaire. Cette manœuvre
ne doit se faire qu'une fois la masse associée au foyer mise en tempéra-
ture : une récupération de chaleur excessive refroidirait trop les fumées,
ce qui entraînerait des problèmes de tirage. On voit aisément si la masse
associée est chaude, grâce à un thermomètre placé à la base du conduit
d'évacuation : si elle est déjà chaude, la récupération de chaleur s'amoin-
drit et la température des fumées augmente (voir schéma page 90) . Dans
cette configuration et avec cet usage, on a toujours le foyer au chaud dans
le flux des fumées, mais aussi un complément de récupération de chaleur
assuré par l'accumulateur auxiliaire placé en aval.

Poêle finlandais avec


accumulateur auxiliaire
uniquement, dépourvu
de seconde chambre de
combustion (réalisation
Vuursmeesters, Hollande) .

Une bonne stratégie de conception consiste à avoir un petit foyer qui


recevra un seul chargement en intersaison (pour ne charger que la masse
associée au foyer) et un deuxième chargement en période de grand froid
(pour charger en plus l'accumulateur auxiliaire) . Cette configuration
permet une grande flexibilité, tant dans la forme de l'équipement que
dans son utilisation.
Au final, c'est l'usage que vous comptez faire de votre poêle, ainsi que
l'espace et le budget dont vous disposez, qui guideront votre choix.
8 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

associés ou auxiliaires

Accumulateurs associé

Accumulateur associé seul.


1. Première enceinte
2. Deuxième enceinte
Accumulateur auxiliaire
3. Conduits d 'accumulation
seul.

Une grande liberté de formes, de couleurs, de matières ...


Les masses d'accumulation, qu'elles soient associées ou auxiliaires,
peuvent prendre toutes sortes d'apparences selon les parements utili-
sés. On peut ménager dans la masse des sortes de niches pour sécher
le bois ou de confortables recoins intimes hissés en hauteur et munis de
coussins .. . Certains appareils sont recouverts de carreaux de faïence ou de
céramique, d'autres sont maçonnés en brique apparente, ont des façades
en pierre, sont enduits de terre ou de chaux, sculptés, peints .. . Outre le rôle
du revêtement dans la proportion de rayonnement, l'aspect visuel peut
avoir une influence bénéfique sur la sensation de chaleur : textures velou-
tées et couleurs vives contribuent à la sensation psychologique de chaleur.
Un module d'accumulation auxiliaire peut en outre prendre la forme
d'un banc, d'un mur, d'un escalier et même d'un lit.. . Il peut se dissimuler
dans le sol tel un hypocauste, être rectiligne ou au contraire prendre des
formes organiques, voire fantasques. Dans le cas d'une banquette, élever
le dossier jusqu 'à 1,50 m peut permettre de bénéficier du rayonnement
sur toute la hauteur d'une personne. Il vaut mieu x dans ce cas que les
fumées circulent jusqu'en haut du dossier. C'est donc un hybride entre
une banquette et un mur accumulateur.
Comment ça marche? · 1

'.
de la fumisterie poussé à son apogée
En France, il est d'usage de faire sortir les fumées du bâtiment le plus rapidement possible, la réglementation
étant assez stricte à ce sujet. Et pourtant... Un spécialiste peut dompter la fumée et lui faire visiter toute la
maison! Un unique foyer peut alimenter, successivement ou en même temps, plusieurs accumulateurs situés
dans différentes pièces et sur plusieurs niveaux, qu'on sélectionne par un jeu de clapets, comme l'illustre le
dessin ci-dessous. Un tel système est particulièrement complexe et rares sont les concepteurs qui savent
le réaliser (en France du moins). Mais il permet de faire de votre poêle à accumulation l'unique système de

chauffage de toute votre maison.

! Schéma d'une instaLlatio n avec satellites


" et « sousteLlites» (réalisation PeterFrel") .

\\ COMBLES

SALON

ATElIER / CAVE
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Conception des accumulateurs

Écarts de température et échanges de chaleur


Attention L'accumulation se fait naturellement quand les
Un accumulateur mal conçu et/ou mal réalisé fumées chaudes circulent dans des conduits
conduira assurément votre foyer à enfumer vbotre moins chauds: l'écart de température crée
. t ' nneux et lisez len les
habitat : soyez donc precau 10 , h d h 1 1 f ' 1
conseils suivants si vous êtes autoconstructeur. J un ec ange e c a eur entre es umees et a
..................... masse. Pour récupérer correctement la chaleur,
l'accumulateur doit être relativement froid. Cest pour cela qu'après un
certain temps, quand les parois internes sont devenues très chaudes,
l'échange se fait moins bien, la température en sortie d'accumulateur
augmente et il devient peu intéressant de continuer la combustion. Le
temps nécessaire pour que le front de chaleur atteigne la surface (trans-
mission) puis commence à s'évacuer vers l'ambiance est de six heures en
moyenne (cela dépend bien sûr des matériaux utilisés et de l'épaisseur
des parois) : la face interne redevient alors moins chaude et l'on peut
refaire une flambée sans trop perdre la chaleur produite. Cest pour cette
raison que les spécialistes (à peu d'exceptions près) s'accordent sur le fait
qu 'il faut attendre au minimum six heures entre deux flambées. Si on ne
respecte pas cela, on perdra une grande partie de l'énergie produite et on
s'exposera à une fissuration des matériaux due à un stress thermique.

Temps de contact et surface d'échange


L'autre facteur qui influe sur les échanges de chaleur est la vitesse de
circulation des gaz, qui est fonction de la section des conduits. La vitesse
favorise les turbulences favorables aux échanges, mais elle réduit la durée
de séjour dans la masse. Le temps de contact et la
surface d'échange doivent être suffisants pour que
toute l'énergie récupérable soit récupérée.
Cette surface doit être le plus lisse possible: une
rugosité excessive peut être la cause d'un mauvais
tirage. En outre, des conduits trop étroits obligent
les gaz à circuler trop vite pour un bon échange. Il
vaut donc mieux que les conduits internes soient
trop larges que trop étroits. Mais s'ils sont vraiment
trop grands, la fumée n'en occupera que la partie
haute et le bas restera froid .
Dans tous les cas, les conduits d'accumulation
doivent être conçus pour favoriser la récupération
de la chaleur. Il existe pour cela deux stratégies :

L'intérieur des conduits est lisse, afin de ne pas gêner


la circulation des fumées.
Comment ça marche? •

Soit on crée des turbulences (sections faibles, changements de


direction) pour favoriser les échanges, mais on doit dimensionner le
conduit d'évacuation en fonction pour que le tirage puisse vaincre ces
pertes de charge* importantes. On a des circulations courtes, mais
dans lesquelles l'échange est intense.
Soit on réalise des conduits le plus lisse possible et de section
relativement importante pour réduire les pertes de charge, mais on
doit alors avoir un conduit d'accumulation plus long pour obtenir une
récupération de chaleur identique.
Cette deuxième solution est probablement moins optimisée, mais moins
risquée en l'absence de calculs de dimensionnement. À notre sens, elle
permet en outre d'avoir un échangeur plus gros, donc une surface rayon-
nante plus importante. Mais elle nécessite évidemment plus de matériau,
donc un investissement plus élevé.

Section et longueur des conduits d'accumulation


Vous avez compris de ce qui précède que nous n'avons pas trouvé de
consensus parmi les spécialistes. Certains prétendent que la section doit
réduire de 10 cm 2 par mètre linéaire de conduit d'accumulation, afin
de conserver la même vitesse malgré le changement de densité des gaz
associé à leur refroidissement. D'autres préfèrent appliquer la libre circu-
lation des gaz, avec entrée des gaz chauds en partie haute d'une grande
enceinte et sortie des gaz refroidis en bas. D'autres encore préfèrent une
section totale d'environ la moitié de celle du conduit d'évacuation, afin de
créer une circulation turbulente.
En autoconstruction, nous préconisons que l'accumulateur auxiliaire ait
une section équivalente à celle du conduit d'évacuation et proscrivons les
changements intempestifs de forme et de section qui pourraient créer des
turbulences. Dans cette stratégie, on estime généra-
lement que la longueur maximale du parcours
des fumées dans l'accumulateur auxiliaire est
équivalente à celle du conduit d'évacuation (de
l'entrée d'air comburant au sommet du conduit
d'évacuation). Jusqu'à présent cela fonctionne,
mais nous ne pouvons affirmer que c'est la
meilleure stratégie de récupération .

t Différence de circulation des gaz dans un conduit circulaire ou carré.

État de surface et changements de direction


L'état de surface doit être soigné car toute rugosité ralentit l'écoulement
des gaz. Les parois des conduits doivent donc être le plus lisse possible.
Briques saillantes, bourrelets de mortier et dépôts au fond des conduits
sont à proscrire car ils sont parfois la cause d'enfumage.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Les angles aussi doivent être négociés correctement. Les


angles abrupts, plutôt bénéfiques à l'intérieur du foyer
ou dans un accumulateur à turbulences, deviennent
préjudiciables dans un long accumulateur. Comme une
balle qui roule, les fumées ont une trajectoire plutôt
rectiligne. Les angles abrupts les forcent à se réorienter
et créent des perturbations, ce qui ralentit leur écou-
lement et peut créer un point chaud là où elles butent
contre une paroi (surtout près du foyer). Il faut donc
veiller à adoucir les angles en rajoutant de la matière
(brique coupée par exemple), comme on peut le voir
Angle adouci avec des
briques dans un banc en sur le schéma suivant, qui présente en coupe une vue de dessus d'un banc
BTC. accumulateur.
! Température de surface et changements de direction
l ..J l

A proscrire: beaucoup de Arrondi mal placé: très Beaucoup mieux: Idéal: écoulement fluide et
turbulences et création de insuffisant, n'empêche pas réduction des turbulences élimination totale de points
points chauds. les points chauds. et des points chauds. chauds, d'autant que les
parois sont plus épaisses.

Un thermomètre à la base du conduit d'évacuation et un clapet de tirage


! Clapet de tirage
Un thermomètre à la base du conduit d'évacuation aide à estimer la
1. Clapet de tirage
2. Thermomètre qualité de la récupération en fonction de la température mesurée. Elle
de visualisation doit être la plus basse possible: entre 80 et 120 oC, selon l'isolation de
votre conduit et les conditions atmosphériques. Un clapet de réglage du
tirage 1 placé au-dessus permet d'améliorer la récupération: si la tempé-
rature augmente trop, réduire le tirage; si elle est trop basse, l'augmenter.
Cela n'est valable que dans le cas d'un accumulateur en charge : c'est
incohérent si celui-ci est déjà chaud ...
Il faut savoir qu'à partir de 65 oC, la vapeur d'eau présente dans les fumées
peut se condenser. La présence d'eau favorise la création de composés
acides corrosifs. Ces condensats peuvent provoquer des dommages
aux ouvrages maçonnés, aux métaux oxydables et, dans tous les cas,
augmenter fortement l'encrassement du conduit de fumées.

1. Voir partie « Les clapets ».


9 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Matériaux
Les matériaux utilisés pour la confection d'accumulateurs doivent être
denses afin de pouvoir accumuler beaucoup de chaleur.
Brique
Les conduits d'accumulation sont souvent faits en brique. En Scandinavie,
on utilise traditionnellement des briques de terre cuite. Pourtant, depuis
quelques années, des constructeurs de poêles de divers pays utilisent des
briques de terre crue, qui ont un bien meilleur bilan environnemental
grâce à leur absence de cuisson. Ce sont fréquemment des briques de
terre comprimée (BTC) qui, grâce à la compression, sont très denses et
offrent donc une capacité de stockage intéressante.
Béton réfractaire
Ces systèmes sont généralement optimisés (circulation plus fluide, aucune
possibilité de fuites, dilatation homogène), mais ils obligent à enduire
toute la masse pour lui donner un aspect plus esthétique. Un accumula-
teur en béton réfractaire est bien moins écologique qu'un en terre crue,
mais il offre une capacité de stockage très importante car le béton est
bien plus dense.
Bauge et tuyaux de poêle
Certains autoconstructeurs, afin de réduire les coûts, utilisent des tuyaux
de poêle métalliques « simple peau », qu'ils agencent pour créer des
conduits puis qu'ils entourent de bauge * pour conférer de la masse à l'en-
On peut voir dans le conduit semble. On peut aussi les noyer dans le sable. Ce système est un excel-
de droite la vermiculite, lent compromis de par son faible coût et sa faible technicité. Mais il doit
déjà recouverte à gauche absolument respecter les mêmes principes qu'un accumulateur maçonné.
de mortier de terre
soigneusement lissé.
Attention notamment à avoir assez d'épaisseur pour une température de
surface supportable. Moyennant cette précaution
et l'utilisation de tés en guise de trappes de ramo-
nage (indispensables), c'est une solution idéale tant
au niveau des échanges thermiques et des pertes de
charges que du coût, de la facilité de montage et de
l'étanchéité. La bauge n'est par contre pas très dense.

Isoler le fond des conduits


Si l'accumulateur n'est pas construit sur un lit d'iso-
lant incompressible, les conduits horizontau x en
contact avec le sol doivent être isolés pendant la
construction, car on préfère généralement que la
chaleur aille vers les parois latérales et supérieures que
vers le sol. Dans ce cas, l'isolation est souvent réalisée
en déversant sur le fond du conduit de la vermiculite
mélangée avec un peu de ciment et recouverte de
mortier, bien lissé pour ne pas gêner la circulation
des fumées. Il peut également s'agir d'autres isolants
incombustibles (perlite, pouzzolane .. .).
Comment ça marche? •

En autoconstruction à faible coût, on peut utiliser un mortier de terre ou


de chaux allégé par un isolant végétal (paille, copeaux ...). Ce dernier n'est
pas incombustible si on l'emploie seul, mais il le devient si on le mélange
à un liant minéral. L'éventuelle combustion de particules près de la surface
ne crée aucun risque d'incendie et, le cas échéant, leur remplacement par
un volume vide améliore les propriétés isolantes du mélange, car le carac-
tère isolant d'un matériau est dû à l'air emprisonné dans sa structure.

Double peau
Sur certains modèles qui n'ont pas de deuxième chambre de combustion,
des gaz très chauds et parfois même des flammes atteignent le conduit
le plus proche du foyer. Dans ce cas, si ce sont des briques de terre crue
qui servent de système constructif, elles doivent être protégées avec un
parement intérieur en matériau réfractaire (3 cm d'épaisseur minimum).
C'est assez similaire au système de double peau mis en œuvre autour
du foyer, mais sans joints de dilatation. Un accumulateur en BTC correc-
tement maçonné et non soumis à des températures extrêmes est très
durable et ne nécessite pas de précautions particulières.

Température de surface
Pour limiter la température de surface, il faut avoir suffisamment de
masse et d'épaisseur. Plus de masse à chauffer implique une moindre
élévation moyenne de la température; plus d'épaisseur à traverser induit
une durée plus longue pour que la chaleur se propage, par conduction,
d'une face à l'autre du matériau . On a donc fréquemment une masse
totale (foyer + accumulation) de 2 à 3 t et une épaisseur des parois d'ac-
cumulateurs de 6 à 15 cm, en fonction de la température des fumées
qui circulent dans le conduit. La conception de parois qui conservent une
température homogène pendant une longue période est assez complexe
et nécessite des simulations. Vous pouvez essayer d'utiliser le simulateur
de diffusion en ligne Thelyx, créé par un thermicien autoconstructeur de
son poêle de masse pour l'occasion, sur le site www.xelyx.com .
9 ....
• Poêles à accumulation
............. ... - Le mel"II eur du chauffage au bois

Comparaison de deux exemples


du foyer et l'accumulateur auxiliaire
I:accumulateur du foyer: On a noté les températures dans les canaux latéraux d'un foyer finlandais « double
peau» déjà chaud, en fin de combustion vive (deuxième flambée après six heures d'attente). La température
de surface de l'accumulateur est le résultat de l'équilibre thermique entre la température des gaz à l'intérieur
du conduit (4 OC) et celle d'ambiance (20 OC). pour cette paroi, elle se stabilise à 60 oc. On pourrait en théorie
00
prolonger le feu; on conserverait cet équilibre, à condition que toute l'énergie produite soit dissipée vers
l'ambiance, au fur et à mesure. Mais en pratique, c'est presque impossible: l'ambiance devrait pouvoir rester à
20 oC malgré la chaleur apportée, ce qui représente des déperditions considérablesl
I:accumulateur auxiliaire: Les fumées qui circulent dans un accumulateur auxiliaire sont moins chaudes
(environ 25 à 3 OC) que dans le foyer. Elles autorisent donc des parois moins épaisses, de 8 cm par exemple.
0
Plus dynamiques,
00
ces parois atteignent 60 oc
en température de surface après deux heures de flambée.
Mais si on maintient un feu continu alors que le foyer est saturé de chaleur, les fumées qui circulent dans
l'accumulateur peuvent monter à 400 oc. Dans ce cas, à l'équilibre, la température de surface de l'accumulateur

auxiliaire pourrait s'élever à 200 oC l


Grâce à la double peau avec joint de dilatation, la paroi du foyer est plus sécurisée: température de surface
limitée, dilatation contrôlée. Son temps de réaction à l'apport de chaleur est plus long, elle est très compacte et
offre donc une moindre surface rayonnante. Laccumulateur auxiliaire a une paroi beaucoup plus dynamique,
mais il est plus sensible à l'excès de chaleur. Il demande une utilisation adéquate. pour cela, certains réalisent
systématiquement des accumulateurs auxiliaires à double peau et joint de dilatation.

=l>Approximation
des températures
1000 oC 650 oC 400 oC 2?0 oC 1,00 oC 60 oC
, '
auxquelles sont soumises
les différentes « peaux»
" 1 cm ,' " " ""
du poêle

Dans un foyer performant, Ambiance


la température atteint 20 oC
les 1000 oC pendant la
' <!J
combustion. A 1 cm de sa 1_ _ _-' E
::J
surface interne, la brique u.
1- - - - 1
réfractaire n'est déjà plus
qu'à 650 oc. Les fumées
en sortie de foyer sont à <---> ' <---->
une température de 400 oC Brique : Brique
12 cm : 8,5 cm
environ, tandis que la surface .
du parement avoisine les 60 oc.

Les trappes de visite


Les. trappes servent à accéder à l'intérieur de l' .
mais aussi pour l'inspecter et chercher l pour le nettoyer
nements (le plus souvent ce d a caus,e d eventuels dysfonction-
sont
l'obstruction d'un d'ac les. pro) blemes de tirage causés par
. . cumu atlon Le netto '
ra a pooo que très rarement l . . yage ne s effectue-
,car a combustion ne devrait produire que
Comment ça marche? •

peu de cendres et de suie. Il est important de


pouvoir accéder à toutes les parties de chaque
conduit. Les trappes font partie intégrante du
fonctionnement et de l'entretien de l'appareil.
et peuvent entrer dans les critères de choix.
Il est indispensable de pouvoir accéder facile-
ment à tous les recoins de votre circuit! Mieu x
vaut donc trop de trappes que pas assez.. .

Matériaux
Le plus souvent, ces trappes sont en fonte. On
'Trappe de visite Morsf'J à trouve parfois chez les autoconstructeurs des
:double ouvrant. trappes en brique ou en ciment réfractaire: une brique non scellée munie
d'une poignée, ou bien une sorte de bouchon en ciment. Dans tous les cas,
il est primordial d'assurer leur étanchéité.
C'est en général un cordon de fibre minérale
inséré dans une rainure sur tout le pourtour
de la trappe ou de son cadre (en fonction de
la situation) qui assure cette fonction.

Dimensions
Les trappes doivent être assez grandes pour
laisser passer le bras muni d'une balayette
ou un tuyau d'aspirateur (au moins 10 cm x
10 cm, par exemple) .

Trappe de visite
'autoconstruite en brique.
Les clapets
On trouve des clapets sur tous les poêles à accumulation, du plus simple
au plus complexe. Ils fonctionnent comme des portes à l'intérieur du laby-
rinthe de conduits, permettant ou non aux fumées d'emprunter tel ou tel
circuit. Ils sont fréquemment en fonte mais peuvent aussi être en acier,
inoxydable ou non.
Il est important pour l'utilisateur de bien connaître le rôle de chaque
clapet de son poêle. Devant un appareil achevé, il est parfois déroutant
de voir des poignées sans visualiser ce qu'il y a derrière. Tous les profes-
sionnels fournissent un mode d'emploi complet et assurent une forma-
tion à l'utilisation du poêle qu 'ils vous ont fabriqué : soyez attentif à leurs
recommandations, sans quoi vous serez facilement perdu!

Clapet de tirage
Ce clapet placé dans le conduit d'évacuation des fumées permet de régler
le tirage en fonction des conditions atmosphériques et de l'intensité de
combustion souhaitée. Par fort vent par exemple, le tirage pourrait être
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

trop important. De même, il peut servir à réduire la


vitesse de combustion pour l'adapter aux besoins et
améliorer la récupération (voir « Conception des accu-
mulateurs », page 88).

Clapet d'obturation
S'il est un clapet indispensable au bon fonctionne-
ment du poêle, c'est bien celui d'obturation du conduit
d'évacuation des fumées. Sa fonction est similaire
à celle d'une trappe de cheminée. Elle est d'autant
mieux assurée qu'il se trouve en fin de circuit d'accu-
mulation, près du conduit d'évacuation. Ce clapet doit
rester ouvert tout au long de la combustion et être
impérativement fermé une fois la flambée totalement
terminée, pour conserver la chaleur dans l'appareil. En
toute logique, le même clapet pourrait servir au tirage
et à l'obturation, mais la réglementation française ne
le prévoit pas. Selon la nouvelle norme spécifique aux
Clapet d 'obturation poêles à accumulation " un tel clapet doit laisser libre au moins 20 cm 2 •
coulissant maçonné en tête Cela à cause du risque d'intoxication au monoxyde de carbone en cas de
de conduit d'évacuation. fermeture trop précoce.

Clapet de bipasse
Cet autre clapet très répandu, presque incontournable, a déjà été évoqué
dans la partie « La jonction poêle-accumulateur» (voir page 81). Il permet
de shunter l'ensemble du circuit d'accumulation pour le démarrage à
froid, afin d'accélérer la mise en chauffe du conduit d'évacuation des
fumées. Son ouverture est indispensable pour un démarrage optimal et
non polluant.
Sur certains modèles il peut aussi servir, ouvert, pour utiliser le poêle à
la manière d'une cheminée, sans charger les masses accumulatrices. Cet
usage peut trouver sens par exemple lors d'une soirée d'été un peu fraîche,
si vous souhaitez vous chauffer ponctuellement, sans accumuler de chaleur
pour les heures suivantes. Bien sûr, si la contemplation des flammes est
agréable, cette utilisation du poêle a un rendement calorifique bien
../J.. EmpLacement clapet
moindre et la consommation de bois sera supérieure.
de
" Clapets de sélection
ACi u. Certains poêles sont munis de plusieurs clapets permettant
---
de choisir dans quel accumulateur on envoie la fumée. Par
DEPUIS FOYER { __
exemple, nous avons récemment vu un poêle de plus de 5 t muni
de deux accumulateurs : un mur et un banc chauffant dont le
"
dossier sert également d'accumulateur. En plus des clapets
de bipasse et d'obturation, ce poêle est équipé de deux

1. Voir « Une nouvelle norme intéressante pour choisir son appareil », page 151 .
Comment ça marche? •

clapets de sélection. L'un permet de ne chauffer que la banquette et le


mur qui lui sert de dossier, l'autre oblige les gaz à parcourir le mur chauf-
fant, qui constitue une cloison de séparation entre le salon et la cuisine,
avant d'aller ou non dans la banquette.
Pour une répartition homogène de la chaleur dans tous ces accumulateurs,
il convient d'être présent et attentif pendant la combustion: lorsqu'un
accumulateur est bien chaud, on peut envoyer les fumées délivrer leur
chaleur à une autre partie de l'appareil.

Clapets rotatifs ou coulissants?


On trouve essentiellement deux sortes de clapets:
Certains sont rotatifs: en position fermée,
ils obstruent le conduit perpendiculairement
au flux des fumées, tandis qu'ouverts, ils ne
gênent pas leur circulation.
Les autres sont à glissière : le clapet coulisse il' Clapet rotatif carré
dans un cadre. Ils permettent une ouverture
partielle plus facilement gérable qu'avec un clapet rotatif et offrent
généralement une meilleure étanchéité. Ils sont plus pratiques pour
le ramonage (lorsqu'ils sont implantés dans le conduit d'évacuation)
car, en position ouverte, ils libèrent toute la section du conduit.

Implantation du clapet
L'avantage des clapets rotatifs est que quelle que soit leur position, leur
manche ne dépasse pas du poêle : seule une poignée est nécessaire. Leur
encombrement est donc minime, et leur implantation est beau-
coup plus souple.
Les clapets coulissants, plus fonctionnels, présentent en revanche
Fermé
1 1 des risques de coincement dans la glissière ainsi qu'un encom-
brement de la tringle plus important. On remédie facilement
à cela avec une tringle articulée, qui se plie lorsqu 'elle est
c:::J:====>=='-='--=
-= totalement sortie. En outre, pour qu'un clapet coulissant
1 reste invisible en position ouverte, la paroi qui l'accueille doit
faire l'épaisseur de la course de celui-ci. On peut arranger cela, ou
'==== du moins diminuer la gêne occasionnée, en bricolant un système
/"==='
Ouvert
de clapet télescopique sur le modèle du schéma ci-contre
(invention de Michiel et Roland, de l'entreprise Vuurmeesters
t Systèm e de clapet coulissant
aux Pays-Bas). À notre connaissance, on ne trouve pas de tels
à encom brement réduit. clapets dans le commerce.

Les portes de foyer

Facilité d'usage et rayonnement direct


Une porte de chargement du bois adaptée à la taille des bûches et du
foyer est indispensable pour un usage facile.
gl • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Lorsqu'elles sont vitrées, les portes participent au plaisir d'utilisation.


De plus, pendant la flambée, elles assurent un rayonnement intense qui
compense le manque de réactivité du système. C'est très utile lorsqu 'on
veut se réchauffer rapidement. Certains foyers destinés à un montage au
centre du salon sont équipés de deux portes en vis-à-vis. Il existe égale-
ment des portes panoramiques, pour un plaisir visuel plus intense.

Composition et coût
En fonte et verre céramique spécial hautes températures, les portes de
foyer peuvent représenter jusqu'à un quart du budget «matériaux ». On
en trouve de tous les styles, avec ou sans vitrage et entrées d'airs. Elles
sont normalement munies de joints d'étanchéité en tresse de fibre céra-
mique, entre l'encadrement et le vantail. Une porte non vitrée est beau-
coup moins chère et refroidit moins la zone de combustion. Il existe aussi
des portes à double vitrage, mais elles sont rares et leur prix est dissuasif.

Montage adéquat
Il s'agit d'un élément du foyer très important,
La porte est la seule dont la qualité du montage conditionne la
« dangereuse» d'un poele a durabilité. Comme toute pièce métallique, si
accumulation la porte ne peut pas se dilater librement, elle
La fonte et le vitrage ne sont pas aussi à t provoquera des tensions structurelles dans
la chaleur que les briques. La porte et son ca son l'ouvrage. Pour cette raison, elle est souvent
les seules parties du poêle au contact desque es on prise en sandwich entre le parement et la
risque de se brûler.
« peau » sous-jacente, avec de la fibre miné-
rale intercalée. Pour faciliter le montage (la
porte pèse sur la maçonnerie fraîche), certains placent un cadre sur lequel
ils viennent ensuite visser ou souder la porte une fois l'ouvrage sec. Une
autre technique consiste à sceller dans la maçonnerie des tiges métal-
liques fines (sur plusieurs longueurs de briques) afin d'y fi xer la porte par
la suite. C'est la technique du « rayon de vélo ».

--------------------------------------- ----------------------------
entrées d'air des portes' .
. 'entrées d'air La section de celles-ci s'ajoute à celle des \
La lupart des portes, Vitrées ou non, d endant lus efficace pour une combustion propre d avo \
totaliser la section d'entrée d'air d'air secondaire, en haute, es\ 1se \
une orte totalement étanche. Sur les portes, ces et (airwash» qui éVite les dépots nOirs. Ce alsan ,1. :
fi pCet air descend le long de la Vitre, provoquant un eff ( n de la hauteur de la vitre Lentrée d'air \
avant de rejoindre les flammes, aux deux à aVOir la quantité déSirée à travers le bac a \
(en partie basse de la porte) est superflue, car on de refroidir les matériaux qui la composent. \
cendres La CIrculation d'air devant la porte perme au \

de foyers finlandais. ' )


1. D'après une étude ... --.------------ ----------------------------------------
, ____________________ _
Comment ça marche? •

Lorsque la porte est directement fixée sur le parement à la fin du montage,


des retours d'angles (cornières métalliques) sont nécessaires pour proté-
ger les matériau x non réfractaires du rayonnement intense du feu . Il est
conseillé dans ce cas d'utiliser un matériau solide (terre cuite plutôt que
crue) et de préférence réfractaire.

Cornières de protection du parement pour fixation de Précadre de porte avec joint de dilatation coincé
la porte au nu extérieur de la façade . On voit aussi en entre le foyer et son parement.
partie haute du foyer une plaque de vermiculite en guise
de réflecteur thermique.

Approvisionnement et récupération
En autoconstruction, il est avantageux de récupérer une porte sur un vieil
insert et de l'adapter au poêle maçonné. Pour acheter une porte de foyer
seule, il est inévitable de la commander à l'étranger. La plupart des entre-
prises sont finlandaises ou suédoises. Elles vendent toutes sortes d'acces-
soires pour poêles, tels que clapets, trappes, thermomètres et éléments
de fumisterie.

linteaux
Pour soutenir le poids de la maçonnerie qui surmonte une porte, on utilise
du côté cœur du foyer un linteau en béton réfractaire. Pour le renforcer,
une trame de polyester peut être noyée dans la masse pendant le moulage.
Côté parement, un linteau en pierre est très efficace, quoique périlleux à
placer. Le plus simple est une voûte, qui assure une répartition du poids
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

homogène. Les briques taillées selon un patron précis sont maçonnées sur
un support en bois qui sera retiré une fois les joints secs.

: Linteau en béton réfractaire


isur foyer Tiileri.

L'évacuation
"- Respect des normes
pour les conduits de chemmees
Comme pour tout appareil de chauffage au bois,
(norme NF DTU 24.1)
il est important que le conduit d'évacuation des
• Distance de sécurité (ou garde au
de 2 à 15 cm suivant les matériaux utilises
fumées de votre installation respecte les normes
actuellement en vigueur (N F DTU 24.1). Elles
(article 10.2.3.1)· . ' 50 oC dans es
1
• Chaleur maximale aut onsee: sont strictes et la prise en charge d'un sinistre
parties habitées (article 7- 6). _ éventuel par votre assureur dépend de leur
• Hauteur de sortie: 40 cm au-dessus du faltage
(article 5-4-7) ou 1,20 m s'il s'agit d'une tOlture- respect. Les fabricants de matériel de fumisterie
terrasse. d' gle mettent généralement à la disposition du public
• Un seul dévoiement est permis, un an des guides qui synthétisent les points normatifs
maximum de 45° (article 5-4.1·2.2).
• Ramonage à la brosse une fois par an au importants .
.' m deux fois par an pour le bOIS, dont une
mlnlmu , ) Pour être efficace et permettre le fonction-
fois en période de chauffe (annexe B.3.1 .
nement correct d'un poêle à accumulation, le
conduit doit généralement faire 5 m de haut
minimum et avoir un diamètre adapté à la puissance de l'appareil desser-
vi ainsi qu'à la température des gaz évacués. Pour que le tirage ne soit
pas perturbé par le vent, il est préférable que le conduit soit placé sur le
rampant au vent plutôt que sous le vent, au plus près du faîtage qu 'il devra
dépasser de 40 cm minimum.

Coût du conduit
Sachez qu'il est relativement rare que les fabricants de poêles prennent
en charge la pose du conduit d'évacuation. Pensez à le vérifier et, le cas
échéant, à demander un devis à un fumiste afin de connaître le montant
Comment ça marche? •

de cette prestation à ajouter à votre budget. Selon les cas (matériaux,


complexité), la pose du conduit peut représenter 500 à plus de 2 000 €.

Conduit métallique isolé à double paroi


On voit souvent des tuyaux de poêle métalliques à simple paroi (non
isolés) . Cette solution est à éviter strictement. En plus de l'obligation régle-
mentaire d'habiller ce tube d'un coffrage (pour limiter la température),
qui induit un surcoût, un tuyau non isolé accentue les risques de conden-
sation (avec coulées noires toxiques le long du tubage) et les problèmes
de tirage. En effet, l'échange de chaleur avec l'extérieur du tube favorise
la condensation de la vapeur d'eau contenue dans les fumées en la refroi-
dissant. De plus, des fumées trop froides en sortie de tubage induisent un
tirage faible. Un conduit isolé (en inox double paroi) est donc indispen-
sable pour le bon fonctionnement d'un appareil assurant une récupération
de chaleur importante. Il permet en outre de réduire la distance de sécu-
rité, car la réglementation veut qu'elle soit inversement proportionnelle à
la résistance thermique du conduit.
En rénovation, on peut utiliser du tuyau flexible à placer dans un conduit
de cheminée existant et remplir l'espace libre avec de la vermiculite en
vrac.

Conduit maçonné
Les conduits d'évacuation des fumées maçonnés sont fréquents en
Finlande; ils constituent une masse accumulatrice ainsi qu'une surface
rayonnante supplémentaires. C'est intéressant uniquement en partie
habitable : dans des combles non habitables, le conduit doit impérative-
ment être isolé. Cette zone d'échange supplémentaire est en outre recom-
mandée pour améliorer la récupération de chaleur d'un appareil moyen-
nement performant, dont les fumées sortent encore trop chaudes.
Un conduit en boisseaux alvéolés est ce qui il y a de moins cher. Il est
possible de remplir ceux-ci de sable pendant le montage pour leur confé-
rer plus de masse accumulatrice (uniquement en espace à chauffer).
En remplacement d'un conduit métallique à double paroi, il existe aussi
des boisseaux à maçonner isolés en laine minérale, voire fabriqués avec un
mélange à base de pierre ponce ou de pouzzolane. Il convient de vérifier le
coefficient d'isolation du matériau.

Chapeau antipluie et antivent


Le conduit doit évidemment être protégé de la pluie par un chapeau de
cheminée*. L'installation d'un déflecteur girouette à la place d'un simple
chapeau est fortement recommandée pour éviter que le vent ne pénètre
dans le conduit et refoule les fumées à l'intérieur de l'habitation. En cas
de problèmes de tirage (souvent dus à un emplacement ou un conduit
inadaptés), de nombreux dispositifs d'assistance passifs existent.
Comment ça marche? · 8

Les joints de dilatation


-----------------' La majorité des appareils sont constitués d'une
la dilatation double paroi avec joint de dilatation entre les deux.
me l'air ou l'eau les matériaux du foyer se C'est une technique qui a fait ses preuves pour
Tout com ' ('1 ntent de
dilatent sous l'effet de la chaleur 1 s augme. . améliorer la durabilité des poêles et réduire l'entre-
volume). Des matériaux différents, ou soumiS a des
tien de leur façade. Le joint de dilatation est une
contraintes thermiques différentes, ne se dilatent pas
de la même façon. Le contact entre les deux Implique natte souple ou rigide de fibres minérales, d'environ
l'un des matériaux va pousser l'autre. Cette . 1 cm d'épaisseur. Certains utilisent de la fibre céra-
physique obligeait par le passé à entr:tent mique, d'autres de la fibre de verre ou de la laine
régulièrement l'extérieur du poêle, car Il sublssal
de roche (voir p. 150). Il est aussi possible d'utili-
une fissuration allant croissant avec I,e temps .
réfère désormais une séparation es ser du carton épais, mais ce n'est valable que dans
Parois. Elle est indispensable entre. des ma;enaux des zones relativement peu chaudes. Son usage
différents tels que métal et bnques. C est pour
est plutôt limité à l'autoconstruction, car il est
cela qu'on utilise systématiquement un JOint de
dilatation (céramique) autour des portes du ;oyer, moins durable et sûr (et surtout moins « pro »).
, mais aussi entre les matériaux qUI vOient le eu ou En fait, une simple lame d'air suffit à assurer une
les fumées chaudes et le parement. séparation mécanique, mais sa mise en œuvre est
\.. -------------------------------------
périlleuse car des particules solides peuvent s'y
loger, à la fabrication ou pendant l'usage, et créer un pont mécanique.
Le double parement avec joints croisés est la plus efficace des solutions
pour gérer la dilatation, mais elle représente un certain surcoût en raison
du travail supplémentaire nécessaire. C'est pour cela que la plupart des
professionnels lui préfèrent l'utilisation systématique d'un joint de dilata-
tion, souvent associé à un enduit tramé .

..!J,.. Séparation par fibre

,cm de fi bre

1minérale

foyer :::-DO
DD:
réfract aire

D :O
DO·O if Parement double peau avec
,L.J pa rement
joints croisés
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

des différentes peaux Natte de fibre


sur un foyer finlandais double r--
/ / de céram ique

1 /1 /
Briques semi -réfractaires Briques réfrataires

0-
de l'encadrement, qui / du cœur
fo rme les conduits latérau x ,/
1-- '--
Natte de fibre
de verre

Dl, 1
[-

Montage d'un foyer Tiileri :


on voit de la natte rigide en Toutes les précautions pour gérer au mieux la dilatation peuvent sembler
laine de roche entre le foyer
et le parement. superflues. Pourtant, il faut garder à l'esprit que l'appareil sera soumis,
plusieurs mois par an et de manière quotidienne, à d'importantes varia-
tions thermiques induisant des fluctuations dimensionnelles non négli-
geables. C'est sur la durée que ces précautions prouvent leur utilité. Un
poêle bien conçu peut ainsi fonctionner pendant plus d'un siècle, moyen-
nant un entretien régulier du foyer.
Comment ça marche? •

Le parement et l'enduit
Le parement constitue la «peau» extérieure du poêle, son contact avec
l'ambiance. En plus de contenir la dilatation du cœur, il permet de finaliser
la masse du poêle et de lui donner une identité visuelle.

Parement en briques enduit


de terre rouge (réalisation
Feu Vivant, France) .

Un enduit de finition permet de renforcer la cohésion du parement,


surtout s'il est tramé (ce qui est fortement conseillé sur un parement
en brique), et de le rendre esthétique s'il n'est pas en matériaux nobles
(béton notamment).
L'agencement du cœur et du parement va permettre de gérer plus ou
moins bien la dilatation de l'ensemble. Le parement permet aussi d'ajus-
ter l'épaisseur totale des parois ainsi que la masse du foyer. Tout cela
influe sur le déphasage et l'autonomie du système.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Matériaux de parement
La brique constitue le parement de base sur de nombreux modèles. La
garder apparente exige beaucoup de soin lors de la maçonnerie. Des joints
bien réguliers et des briques correctement alignées contribuent à l'es-
thétique. L'apparition de fines fissures (moins de 1 mm) dans les joints
est fréquente: elles ne sont pas nuisibles au fonctionnement du système.
Cette « peau» structurelle peut être doublée d'un parement final à voca-
tion décorative et parfois thermique.

: Réalisation Tigchelaar.
Comment ça marche? •

La pierre de taille et les galets sont du plus bel effet. On peut coller des
plaques de pierre fine (grès, calcaire dur, stéatite, sur 3 cm d'épaisseur
par exemple) ou maçonner des galets sur la deuxième «peau» en brique.
C'est un parement efficace pour augmenter la masse du poêle. On trouve
plutôt la pierre en assise de banquette et les galets en parement du foyer,
mais tout est possible.
Les carreaux de faïence émaillée sont ornementés et offrent une diver-
sité de styles incroyable. Ils se retrouvent dans beaucoup de pays, avec de
nombreuses variantes et parfois associés à d'autres matériaux.

Enduits
Lorsqu'on a suffisamment de masse et qu'on souhaite habiller la brique
de construction, l'idéal est un simple enduit.
Les enduits de terre sont ce que l'on peut trouver de plus naturel. Ils sont
composés d'argile, de sable, d'eau et éventuellement de fibres, végétales
ou synthétiques. Leur teinte varie en fonction de celles de l'argile utilisée
comme liant et du sable employé comme charge. Elle va du brun clair au
rouge latérite, en passant par le jaune ocre (voir photo page 105). On peut
forcer un peu la couleur avec des pigments naturels. Si un enduit fait rare-
ment plus de quelques centimètres d'épaisseur, un mélange ferme et fibré
peut permettre de sculpter des formes décoratives en épaisseur.
Les enduits à la chaux permettent une palette de couleurs plus variée
que ceux à base de terre. Si vous voulez un poêle rouge vif, ce sera le
bon matériau, associé à des pigments. Un enduit à la chaux est similaire
dans sa composition à un enduit de terre, avec la chaux en tant que liant
à la place de l'argile. Certains poêles sont enduits en tadelakt*, ce qui
est du plus bel effet, mais exige des précautions particulières: ne mettre
en œuvre que sur des zones où la température est
uniforme, sans quoi on encourt un risque de fissu-
ration important.
Le plâtre est aussi utilisé; il permet de réaliser des
stucs très esthétique et peut être sculpté pendant
la prise.
Une trame de lin, de fibre de verre ou de polyester
noyée dans la couche d'enduit réduit les risques de
fissuration. C'est plus efficace qu'un simple enduit
fibré par exemple.

: Détail de la trame polyester noyée dans l'enduit terre.


1(' • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Le triptyque fondamental:
emplacement, appareil, utilisation
Il est indispensable de soigner ces trois points si l'on désire tirer le meilleur
de son équipement. En effet, si votre appareil est mal placé, sa masse peu
adaptée et si vous l'utilisez comme un poêle conventionnel, il ne vous
procurera pas le confort que vous en attendez.

L'emplacement optimal
Pour bien choisir l'emplacement du poêle, il est important de penser aux
interactions qu'il aura avec les différents volumes qui composent votre
habitat et les parois qui les séparent. La répartition correcte de la chaleur
dépendra de la manière dont vous tirerez parti de ses différents modes de
transfert.

Organisation de l'espace et répartition de la chaleur


En guise de préambule, il faut savoir que dans les pays où l'usage du poêle
est généralisé, la maison est conçue autour de lui; il est d'ailleurs construit
en premier. Le bâti et le système de chauffage forment un tout cohérent
et leurs conceptions sont indissociables. C'est une bonne démarche, quel
que soit le système de chauffage. Si c'est facile en neuf (et encore ... ), il est
beaucoup moins aisé en rénovation d'avoir une bonne adéquation entre le
système de chauffage et le volume à chauffer. On doit adapter le système
au volume existant, ce qui laisse moins de liberté. Dans tous les cas, il
faut comprendre les interactions entre l'appareil et son environnement :
volumes, parois, vitrages et ouvertures peuvent contribuer au confort ou
lui nuire. Dans une maison bien conçue, tout est en synergie.

Position centrale
Pour bénéficier au maximum du potentiel de rayonnement du poêle, il
est plus intéressant qu'il occupe une position centrale dans l'espace à
chauffer.
Si le poêle est implanté contre un mur, la chaleur ne pourra guère rayonner
de manière utile dans cette direction. C'est une pure perte. Mais parfois,
on ne peut pas faire autrement: considérez alors qu'il faut au moins trois
faces visibles pour assurer un rayonnement suffisant. Une face adossée
à un mur peut toutefois être intéressante s'il s'agit d'un mur de refend,
car il aura alors une fonction d'émetteur rayonnant déphaseur. Mais s'il
donne sur l'extérieur, il sera indispensable de renforcer l'isolation entre le
mur et le poêle.
Pour pouvoir récupérer une part de la chaleur émise par convection du
côté du mur, il est recommandé de laisser au moins 10 cm d'espace entre
le poêle et celui-ci. Vous pouvez aussi placer un revêtement antirayonne-
ment sur la surface de ce mur afin de réduire son échauffement.
Emplacement optimal du poêle à accumulation

L'idéal est un emplacement central qui permet au


rayonnement d'atteindre tout l'espace environnant. G) lf\-.
lU
c:::=J
000
=

..,
--"
.., D9
1 Implantation non centrale contre un mur extérieur
0 0 .., 1
Cette implantation est problématique. Le rayonnement utile
o ----
-.......---. =
:[$J
U
est réduit à cause du mur contre lequel le poêle est adossé.
Celui-ci doit être très bien isolé pour réduire les inévitables .............
pertes vers l'extérieur. Le mur séparateur central reçoit un -t
rayonnement inversement proportionnel à sa distance au
poêle. " en retransmet une faible partie de l'autre côté,
avec un retard proportionnel à son épaisseur, et fonction i
des matériaux qui le composent. Les chambres seront
relativement peu chauffées.
®
2. Implantation centrale contre une cloison existante
faiblement inertielle
Cette implantation est bien meilleure, avec moins de
\-.
D9
pertes et une meilleure répartition du rayonnement et
1 1
de la convection. Le mur central est mieux chauffé par le

U
rayonnement du poêle que dans le cas précédent, et chauffe
ainsi mieux les chambres. Bien sûr, il mettra du temps à
se charger et sera moins chaud que les accumulateurs
auxiliaires. Mais cela convient bien à des chambres à usage
nocturne, alors que cela ne suffirait pas forcément à des
= "i
pièces à vivre ou un bureau.
Le fait que le poêle soit désolidarisé du mur permet un Il 1 1

meilleur transfert de l'autre côté qu'avec un mur collé


au poêle et chauffé par conduction. Le transfert par ®
rayonnement est plus rapide et plus homogène. EJ \-. [$J
1 Implantation centrale d'un poêle avec banquette'
assurant la fonction de séparation au milieu du rez-de-
chaussée
Ici le rayonnement utile est totalement distribué dans les
pièces, donnant des températures plus homogènes. Le
poêle a une fonction séparatrice des espaces qu'il contribue
à chauffer. Un four peut ici surplomber le foyer et être
o
o_ 0
o O ,.....r:A
-::r
/

:::- 1
=
00
0
accessible côté cuisine. Les chambres se situent à l'étage
et sont chauffées par l'air chaud qui monte par la cage
d'escalier ouverte.
4. Implantation centrale d'un poêle avec mur chauffant'
r----J m-+: 1 l
assurant la séparation (;\

Cl
Un mur chauffé par les fumées peut rayonner de manière
égale vers les deux pièces. On a ainsi deux pièces chauffées
idéalement.

1. Attention: un tel poêle/mur chauffant ne peut pas être


un élément porteur du bâtiment car il doit pouvoir se dilater
librement sous l'effet de la chaleur.
o V
Q lG)G) J
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Le cœur chaud du lieu de vie


En hiver, le poêle sera votre point de chaleur, lieu de retrouvailles et de
soirées animées. Il doit donc être implanté là où vous vous sentirez bien.
Le centre du salon est l'endroit le plus évident, mais il n'est pas incon-
tournable. Ce qui compte, c'est de pouvoir valoriser la chaleur émise par
rayonnement (sensiblement perceptible sur environ 5 m alentour) afin de
mettre en température l'ensemble de votre habitat et de permettre à l'air
chaud de bien circuler vers les pièces plus distantes.
Essayez de procéder à un zonage thermique, en considérant que le cœur
chaud doit être entouré de pièces tièdes, lesquelles seront séparées de
l'extérieur par des zones intermédiaires. En gros, le rouge ne doit pas
"
toucher le bleu! Ce n'est pas forcément faisable en rénovation (à suivre Exe
impérativement en neuf par contre), mais c'est l'idée directrice. De toute Une cloison de terre crUE
façon, plus vous serez éloigné du poêle et séparé de lui par des cloisons, d'épaisseur mettra en tl'
trente·cinq à transmettl
moins la température sera élevée: le zonage thermique se fait naturelle-
et il faudra fo urnir envir
ment, autant y adapter l'utilisation des pièces. l'amener de 10 à 20 oc.
Pou r une cloison en bét,
du zonage thermique il faudra une heure cinq
qu'avec du béton cellul;
DE VIE DIURNES
Bureau ...
quarante et 0,12 kWh.
DE VIE TEMPORAIRES Un matériau dense est
Chambres, salle de bai ns...
faut plus d'énergie par
l6à la "C
bon transmetteur. Un r
ESPACE TAMPON généralement plus rap
plus de temps pour
ici que la terre densifié
très pertinent: moins 1
en quantité d'énergie
30 %), elle est néanmc
une température conf

HABITAT
- ............ ......... -

Les atouts du rayonnement


Un poêle à accumulation est beaucoup plus adapté au chauffage d'une
grande pièce qu'à celui de plusieurs petites. On dit en effet qu'il ne
chauffe que ce qu'il «voit» - sous-entendu par son rayonnement, car
la convection permet tout de même de chauffer ce qu'il ne «voit» pas.
Comprenez qu'il produit une grande part de chaleur rayonnante, et celle-
ci est interceptée par tout obstacle sur son trajet. Les murs intercepteurs,
une fois chargés par ce flux, se comportent comme des éléments chauf-
fants « basse température» : ils assurent une température homogène des
Comment ça marche? 1 1

parois dans la pièce où se trouve le poêle. Avec un bon agencement et des


murs adaptés, les parois peuvent facilement devenir plus chaudes que l'air,
ce qui est particulièrement sain et confortable.
Pour optimiser l'implantation dans un bâtiment existant, on doit tenir
compte de la dynamique thermique des parois. De même en neuf, il est
très important de concevoir les murs et cloisons en fonction des proprié-
tés thermiques que l'on souhaite leur conférer.

Utiliser les deux fonctions de l'inertie: l'absorption et


la transmission

Exemples
Une paroi chargée de manière homogène par
Une cloison de terre crue damée (pise) de 7 cm
d'é aisseur mettra en théorie environ une heur: . votre poêle pourra restituer sa chaleur soit du
à transmettre la chaleur d,e côté de celui-ci, soit de l'autre côté du mur,
et il faudra fournir environ 0,29 kWh al m p en fonction des niveaux d'énergie de chacun :
l'amener de 10 à 20 'c. . . l'objectif de la chaleu r est toujours l'équilibre,
· en béton de la même epalsseur,
pour une c1Oison h tandis
il faudra une heure cinquante et 0,45 kW , elle se déplace donc en permanence pour
qu'avec du béton cellulaire ce seront deux heures l'ajuster. Si la face opposée à celle qui a été
quarante et 0,12 kWh. ï1. chauffée «voit » une ambiance plus froide
Un matériau dense est plus long à.:hauffer car 1 UI
faut plus d'énergie par kilo de matlere: mais li est (cas probable), la chaleur continuera sa route
bon transmetteur. Un matériau plus leger chauffe à la vitesse permise par le matériau dont est
énéralement plus rapidement, mais il demande .
fait la paroi, jusqu'à un équilibre avec l'am-
glus de temps pour assurer la transmlsslon.?n VOit
ici que la terre densifiée est un choix intermedla,lre biance. Mais si la température côté poêle
. ertinent: moins bonne stockeuse que le beton
t res p
devient plus basse (à cause d'une fenêtre
.. d e (d'enViron
t ·t' d'énergie par unite e mass . laissée ouverte, par exemple), la chaleur
en quan 1 e . t atteint
, 30 %), elle est néanmoins très dynamique e
une température confortable plus rapidement.
retournera d'où elle vient. On parle d'inertie
de restitution dans ce cas, et de transmission
lorsque la chaleur est transmise à l'autre face
(voir schéma page 37). La transmission peut contribuer à chauffer une
pièce adjacente, en plus de l'éventuelle circulation d'air chaud par des
portes ouvertes.

Si l'effet recherché est une transmission de chaleur rapide (quelques


heures à peine) , une paroi lourde peu isolante et peu épaisse est plus
adaptée (déphasage court). Un matériau léger (plus isolant) est plus réactif
à l'apport de chaleur (restitution rapide), mais la transmet moins vite. En
outre, il peut stocker moins d'énergie (à élévation de température égale) :
il restera donc chaud moins longtemps et favorisera les surchauffes.
Pour s'opposer à la transmission entre zone chauffée et zone fraîche, afin
de favoriser la restitution (et donc de réduire les déperditions), il suffit
d'ajouter un isolant sur la face qui ne doit pas rayonner (l'isolant est à
l'intérieur du bâtiment, mais du côté froid du mur, dans le garage par
exemple). Ainsi, la chaleur aura plus de difficultés à atteindre l'autre face
qu'à revenir du même côté. C'est la stratégie de l'isolation par l'extérieur
(voir page 3 7).
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Compléter avec la convection


Nous avons beaucoup parlé de rayonnement car cela mérite d'être bien
compris. Mais un poêle à accumulation produit aussi une part de convec-
tion (même si elle est réduite par rapport à celle d'un émetteur «haute
température»), qui contribue à homogénéiser la température. Lorsque la
transmission de chaleur par les parois minces n'est pas suffisante pour
chauffer une autre pièce, la convection peut la compléter. Pour les pièces
au même niveau que le poêle, il suffit de garder une porte ouverte afin
que l'air chaud circule. Pour celles à l'étage, l'air passera par la cage d'es-
calier et/ou chauffera par transmission à travers le plancher, si celui-ci
n'est pas isolé bien sûr. S'il est isolé, ou en l'absence de cage d'escalier
ouverte, on peut créer des ouvertures munies de grilles fermantes. Il faut
généralement au moins deux grilles afin que l'équivalent de l'air qu i entre
puisse sortir.
La température d'une pièce est déterminée par le rapport entre la chaleur
perdue par déperditions et celle apportée. Si les déperditions sont faibles,
la chaleur apportée par transmission et convection sera suffisante. Mais
Poêle Tulikivi installé dans
un chalet en madriers. si elles sont fortes ou si la cloison n'est pas adaptée à la transmission
La masse du poêle compense (trop épaisse, trop isolante ou constituant un pont thermique avec un mur
le manque d'inertie du mode extérieur), il faudra se satisfaire d'un niveau de température plus bas, ou
constructif Les parois en
compléter avec plus d'air chaud . Certains modèles, en plus de l'accumula-
bois chauffent rapidement.
contribuant au confort plus tion, sont conçus pour chauffer et distribuer de l'air à des pièces distantes
facilement que des murs par un réseau de gaines de ventilation: on les appelle couramment « poêle
massifs.
Comment ça marche? •

de masse à air chaud» car ils combinent les deux stratégies. Mais un poêle
qui ne fait que de l'air chaud n'est plus un poêle à accumulation. Ayez à
l'esprit que renforcer l'isolation d'une pièce pas assez chaude constitue
toujours une amélioration et doit être le premier réflexe.

Chauffer une cloison: conduction ou rayonnement?


Comme on l'a vu, l'avantage principal d'une grande part de rayonnement
est que cela chauffe toutes les masses environnantes. On croit intuitive-
ment que pour chauffer une masse, il vaut mieux qu'elle soit en contact
avec l'élément chauffant. C'est pourtant faux : la température d'un mur
qui reçoit le rayonnement à plusieurs mètres du poêle s'élève plus rapi-
dement et de manière plus homogène que celle d'un mur directement en
contact avec lui. Cela paraît surprenant, mais des thermographies infra-
rouge * réalisées par le bureau d'études Énergénie le montrent clairement.
C'est un autre argument pour ne pas coller le poêle contre un mur.
- - - -..-

Réalisation Peter Frei


(Kreativ Ofenbau, Suisse,
autre vue page 9).

Chauffer efficacement plusieurs pièces: le mur accumulateur


Dans certains cas, la transmission par les parois et la convection ne sont
pas suffisantes. Si l'autre pièce à chauffer est grande, si ses déperditions
sont importantes ou si la paroi séparatrice est inadaptée, il vaut mieux
opter pour un mur accumulateur à double paroi dans lequel les fumées
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

circulent, que l'on implante entre les deux volumes à chauffer. Cette solu-
tion est surtout valable si ces deux volumes nécessitent une température
assez douillette (salon-salle à manger d'un côté, salle de jeux-bibliothèque
de l'autre par exemple). Il n'est pas utile que la partie accumulatrice du
mur excède de beaucoup la hauteur d'une personne. On cherche en effet
davantage à chauffer les gens que les murs ...

Attention
Aspect « mobilier» du poêle:
La dilatation plus importante du mur
que celle du reste de la cloison oblige a les separer
un accumulateur multifonction
par un joint de dilatation . - T nt Il est judicieux de développer l'aspect « mobi-
Un mur accumulateur ne peut pas etre e eme lier» du poêle à accumulation, en l'utilisant
orteur du bâtiment. Il peut par contre s .
Pus u'au plafond, à condition d'être muni d !olnt comme élément de l'architecture intérieure.
J
de
aiin qu'il ne pousse pas sur un element Puisqu'il est préférable qu'il occupe une posi-
structurel. tion centrale dans la pièce, autant lui trouver
d'autres fonctionnalités qui ne nuisent pas au
chauffage et y contribuent même. Selon sa forme, l'accumulateur peut
Une cuisinière maçonnée ainsi servir de siège, de couchage, d'escalier, être un élément séparateur
munie d'un banc chauffant de deux volumes ... Le foyer peut être muni d'un four et assurer une sépa-
prolongé par un escalier ration entre la cuisine et le coin salon, avec un accumulateur pouvant par
(réalisation Stenovne,
Danemark). exemple servir de passe-plat en plus d'être une banquette.
Comment ça marche? · 1..,

Gestion des apports solaires


Dans le cas d'une maison bioclimatique à forts gains solaires, on a parfois
besoin d'avoir beaucoup de parois lourdes pour stocker le flux solaire, et
les murs ne suffisent pas toujours. On a alors recours à du mobilier massif
en complément: comptoir ou banquette maçonnés, etc. C'est une fonc-
tion que le poêle à accumulation peut assurer en intersaison (quand il
n'est pas chaud), s'il est placé dans une pièce-capteur (zone fortement
ensoleillée conçue pour concentrer et valoriser les apports solaires). En
effet, la masse présente dans l'habitat permet d'atténuer les surchauffes,
en prélevant de la chaleur à l'air sans s'échauffer. C'est pour cela que les
poêles à accumulation (et toute masse lourde) ont un intérêt accru dans
les maisons en bois, qui n'ont pas beaucoup de surface inertielle capable
d'interagir avec l'ambiance et sensible aux apports solaires.

En conclusion
Nous ne pouvons donner un ordre de surface ou de volume qu'un poêle
peut chauffer, tant cela dépend de l'organisation de l'espace et des déper-
ditions. Un poêle à accumulation trouve très bien sa place dans les grands
volumes de l'architecture moderne. Il est moins adapté aux multiples
petites pièces des conceptions architecturales anciennes, d'autant plus si
les murs intérieurs sont très massifs et ne se prêtent pas à la transmis-
sion. Dans ce cas, il vaudra mieux tabler sur la diffusion d'air chaud, ou
installer deux appareils de taille moyenne pour mieux répartir la chaleur
rayonnante, après avoir réduit l'inertie des murs par l'ajout d'un parement
à faible effusivité.
Nous recommandons d'autant plus le poêle à accumulation pour un
volume peu inertiel (maison en bois), qui bénéficiera de l'effet régulateur
de la masse même avec le poêle à l'arrêt. Cela dit, on peut adapter le poêle
à accumulation à tout type de volume, en modulant sa puissance, sa taille
et sa conception en fonction des caractéristiques de l'espace à chauffer
(isolation, surface, volume) . Comprenez donc qu'un tel équipement peut à
lui seul chauffer un très grand volume. Mais uniquement si l'organisation
de l'espace et les modes constructifs utilisés s'y prêtent.

Choisir un appareil adapté à ses besoins


Adéquation avec le bâtiment et ses déperditions
Avant de construire ou d'acquérir un poêle à accumulation, il est souhai-
table de connaître les besoins en chaleur de l'espace à chauffer. Pour
cela, il est recommandé de faire un bilan thermique de cet espace afin de
connaître ses déperditions quotidiennes d'énergie.
On choisira ensuite un appareil dont la puissance de chauffe suppléera les
déperditions correspondant à la température hivernale la plus fréquente. Si
vous vous fondez sur la température la plus basse, comme le font souvent
les chauffagistes, vous aurez un appareil surdimensionné. En pratique, un
11 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

appareil dimensionné pour les conditions extrêmes aura un grand foyer


et un grand accumulateur. Vous serez obligé de faire une grosse flambée
chaque fois que vous voudrez vous chauffer, même si les conditions sont
clémentes. L'avantage est que votre autonomie (temps entre deux flam-
bées) sera plus grande et que vous aurez moins de flambées à faire par
grand froid . Toutefois, un appareil dimensionné pour les températures
moyennes de décembre/janvier sera moins puissant, donc moins encom-
brant, moins lourd et moins cher. En contrepartie, si une flambée par jour
suffit par temps moyennement froid, vous devrez en faire une supplémen-
taire par grand froid .

Le bilan thermique .
. . d'un bâtiment, dans le but de déterminerses besoinS
Il s'agit du calcul des flux de chaleur a travers les parois d en compte le climat, l'altitude, l'orientation du
en chauffage et climatisation. Un bilan thermique arois opaques et vitrées, les apports solalres,les
bâtiment, la composition appareils électriques, cuisson). On de
pertes par renouvellement d alr,l:s, appo ,s ntatif (moyennes trentenaires), soit â de la
calculer soit grâce â un fichier meteo repr:se t de déterminer les déperditions maxima es:
base (température la plus froide). Ce dernier les déperditions en conditions extremes. La
la puissance requise pour que l'appar,eil de c au d de température entre l'intérieur et la
méthode des DJU (degrés jours Unifies e de la consommation. Pour faire faCilement un 1 an
des extrêmes à l'extérieur) permet plutot Il développé par Thermexcel (79 € sur le site
thermique correct, vous pouvez utiliser le oglCle
...... .....

Adéquation foyer/masse accumulatrice


L'adéquation entre le foyer et la masse qu'il alimente conditionnera sa
facilité d'usage et améliorera l'adaptation de ce couple aux déperditions
de votre habitat. Un couple foyer/masse adapté permet de délivrer à l'ha-
bitat l'équivalent en chaleur de douze à vingt-quatre heures de déperdi-
tions, en un nombre acceptable de rechargements. L'accumulateur adapté
est celui qui peut, sans surchauffer, stocker toute la chaleur produite,
quelles que soient les conditions atmosphériques (déperditions maxi-
males ou réduites).

Choix du foyer
La forme et la taille du foyer doivent d'abord être déterminées par la
puissance dont vous avez besoin, et ensuite par la taille des bûches que
vous utiliserez, en fonction du nombre et de la fréquence des chargements
que vous souhaitez effectuer. La masse d'accumulation doit toujours être
dimensionnée en fonction du foyer. Un foyer trop petit devra être rechar-
gé plus souvent, ce qui est contraignant mais pas très grave. Par contre,
un très grand foyer demandera une très grosse masse, ce qui est plus
encombrant et plus cher. Pour le volume utile de chargement, nous vous
conseillons de choisir un foyer qui vous permettra de charger des bûches
de 50 cm tout en gardant un espace libre de chaque côté afin qu'elles ne
touchent pas les parois.
1i . Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

L'accumulateur :juste masse et température de surface


La juste masse pour l'accumulateur est celle qui permet de stocker toute
la chaleur produite par la combustion dans le foyer et d'atteindre au final
une température moyenne adaptée au confort. Idéalement, sa tempéra-
ture de surface ne devrait pas dépasser 60 à 80 oC (plutôt 50 oC pour
une banquette ou un mur). C'est une question de confort et de sécurité
(au-delà de 80 oC, on commence à se brûler par contact direct), mais aussi
de performance (voir page 31).
Plus les déperditions du volume à chauffer sont importantes (isolation
insuffisante) et ses parois massives, plus la température de surface doit
être élevée et la masse importante. Mais on ne peut compenser une
mauvaise isolation par un énorme appareil avec des températures de
surface très élevées ... Avec des températures de surface supérieures à
100 oC (strict maximum), on perd rapidement les bénéfices du chauffage
«basse température» : il se produit beaucoup de convection et une stra-
tification de l'air. La priorité est toujours l'ajout d'isolant, et non le surdi-
mensionnement des appareils de chauffage.
En règle générale, si la masse accumulatrice est trop petite:
elle chauffera trop vite et récupérera mal la chaleur produite (masse
trop faible par rapport à la puissance du foyer);
la surface deviendra trop chaude et elle ne gardera pas la chaleur
assez longtemps (masse trop faible par rapport à la puissance des
déperditions).
Vous risquez d'avoir ponctuellement trop chaud (mauvaise autorégula-
tion), puis de devoir rallumer votre poêle afin de recharger la masse qui se
sera déchargée trop vite. De plus, une masse trop faible risque davantage
de surchauffer, de subir la dilatation et de se fissurer. Elle sera probable-
ment moins durable.
Si la masse est en revanche trop importante par rapport à la puissance du
foyer, il sera difficile de l'amener à la température désirée et vous devrez
recharger votre foyer pour une deuxième flambée. Cela peut permettre de
moduler la puissance du poêle en chargeant plus ou moins la masse, afin
d'ajuster la température de surface (et donc la puissance rayonnée) aux
déperditions du bâtiment. Il est donc moins gênant d'avoir un excès de
masse qu'un manque. Mais une masse trop importante ne sera au final
que partiellement utilisée.
Ici, nous n'aborderons pas dans le détailla recherche de la juste masse car
c'est au x professionnels de le faire, en adéquation avec l'équipement qu 'ils
proposent et le lieu d'implantation. Sachez simplement que pour un bâti-
ment d'habitation standard, sous climat tempéré, la masse habituelle d'un
poêle à accumulation est 2 à 3 t pour une autonomie de douze à vingt-
quatre heures (selon l'isolation et les conditions météorologiques locales).
Il est évident que pour un bâtiment surisolé ou dont on ne souhaite pas
chauffer l'ensemble de la surface, une masse plus réduite peut suffire. De
Comment ça marche? •

même, dans un bâtiment mal isolé ou très volumineux, il est courant de


devoir installer un poêle de plus de 5 t.

(déperditions: 60 à 80 W1m2 habitable)

ADAPTÉ INADAPTI:

· Faible température de surface suffisante · Besoin d 'une température de surface


· Autonomie satisfaisante importante
· Besoin de plusieurs chargements par
flambée et plusieurs flambées par jour
· Mauvaise autonomie

PLUS MODUlABlE -4...,...- - - -1 TRÈS CONTRAIGNANT


· Plusieurs chargements par flambée en · Besoin de nombreux rechargements
pleine hiver (lm seul en intersaison) pour systématiques pour une température
une temperature de surface satisfaisante de surface satisfaisante
· Autonomie trés importante · Inadapté pour obtenir une autonomie
satisfaisante

INADAPTÉ __l ....- - - - - - --I PEU ADAPTÉ

· Température de surface trop élevée · Température de surface élevée


· Risque de surchauffe et de fissuration · Risque de fissuration
· Mauvaise récupération de chaleur · Récupération de chaleur moyenne
· Autonomie de plusieurs jours · Autonomie de plusieurs jours

[[]
D IiEl D ADAPTI:
PEU ADAPTÉ
Gros foyer 25 kg
· Surchauffe en intersaison Grosse masse 5000 Kg · Température de surface adéquate
· Autonomie énorme Gain 80 ' Cpar chargement · Autonomie satisfaisante

t logique de dimensionne ment


ATTENTION: il ne s'agit en aucun cas d'un guide de dimensionnement. Les valeur et analyses ci-dessus servent
uniquement à donner une idée de ce qui peut se produire selon les configurations. Les valeurs d'élévation de température
de la masse sont inutilisables pour un dimensionnement car elle correspondent à une élévation de température homogène
de la masse (la masse subit en réalité une élévation de température bien plus importante dans le foyer, et plus réduite
dans l'accumulateur). Les valeurs sont données pour de la terre crue avec Cth =0,23 kWh/tonne. oc et avec un rendement
de90 %.

················d··········· i ue d'échange complexe


Une ynam q . . côté ambiance est complexe. Il
1 côté feu et sa transmission . t d
La relation entre l'absorption de chaleur a placer à quel endrOit pour obtenir une tempera ure e
n'est pas aisé de saVOir quelle ép.alss eur e que mieurs facteurs entrent en jeu: _
surface convenable sur une duree suffisante. Plus aténaux utilisés aux différents endroits du poele.
• l'épaisseur et les propnétés.thermlques les condUits (écarts de température. vitesse des gaz. surface
• les échanges entre les fumees et la masse ans .
d·échange . états de surface ...); t l' biance (température de surface. temperature de 1ambiance.
• les échanges de chaleur entre la masse e am ,. .
surface d'échange, états de surfac:. d une température sur duree
On peut Jouer sans limites sur ces dlfferents spécifiques qui donnent une idee dtU

la
conce tion fonctionne bien dans tel ou te cas. u . ;mment le comportement d'un appareil Sil on
mass: maisl'équillbre entre tous ces facteurs qUi t des pnncipes de base, l'optimisation d'un tel systeme
à un résultat relativement correct en respe an
est très pointue. .............. . ...... .
12 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Utilisation adéquate
Logique de fonctionnement

Comprendre la logique
Un poêle à accumulation est un gros diesel: il est long à mettre en route,
mais fiable, durable et performant. N'en attendez pas une réactivité
importante car c'est là sa limite. Par contre, vous pouvez espérer de lui
qu'il vous chauffe pendant de nombreuses heures consécutives, avec une
simple flambée de une ou deux heures. Comprenez bien: vite et long-
temps sont incompatibles. Cela dit, si votre poêle est muni d'une porte
vitrée, vous pourrez profiter du rayonnement immédiat et intense du feu
pendant la combustion, puis bénéficier du doux rayonnement de longue
durée que procure la masse. Nuançons aussi en précisant qu'un poêle de
moins de 2 t est assez réactif.
Les problèmes d'insatisfaction les plus fréquents sont dus à une mauvaise
compréhension de ces phénomènes, qui mènent à une utilisation du
poêle inadaptée. Ainsi, nous vous recommandons fortement de respecter
le mode opératoire indiqué dans les pages suivantes et de garder à l'esprit
que le poêle fonctionne grâce à l'inertie et à l'accumulation de la chaleur.
Il va falloir vous défaire de l'habitude d'un feu ralenti en continu, car un
poêle à accumulation n'est pas fait pour cela .

Fissuration et surchauffe
Les fissures fines qui se créent surtous les poêles en Comprendre l'enjeu: la durabilité
brique (même enduits) n'entraînent aucun danger.
Une porte vitrée procure un plaisir intense:
fissures plus grosses, dues au stress thefirmlqbu.e,
Les . cès de am ees attention à ne pas vous laisser prendre au piège
sont toujours provoquees par un ex diS
(ou une mauvaise conception). Au bout e que que de vouloir le prolonger! Un poêle à accumula-
heures de feu continu, la surface du foyer brique tion ne doit en aucun cas rester allumé trop
est saturée de chaleur et ne peut pas la restituer
aussi vite que le feu la délivre. Lorsque.cela arnve,
longtemps, et encore moins en continu. En
la bri ue et surtout les joints sont en etat de choc effet, vous risqueriez une surchauffe de l'ap-
et finir par s'effriter, s'écailler ou :e fissurer. pareil et l'apparition de fissures très préjudi-
p d 't d'e'vacuation des fumees vOIt sa
De plus le con UI ' ciables à sa durabilité.
tem augmenter ce qUI
P d ' de l'énergie non récuperee, SI de grosses
arrêtez d'utiliser votre poêle et Une utilisation régulière
colmatez-les ou faites-les colmater. Dans l'idéal, un poêle à accumulation doit
être utilisé tous les jours pendant la saison de
chauffe. Il demande une présence attentive de l'utilisateur pendant la
combustion du bois (afin d'ajuster au mieux le tirage et surtout de fermer
l'évacuation à la fin de la combustion). Si on le laisse refroidir complète-
ment entre deux utilisations, la mise en route sera plus difficile que s'il
reste un peu de chaleur dans le système, et le temps de réaction avant
qu'il ne vous fournisse de nouveau de la chaleur sera plus long.

Anticiper
De manière générale, il ne faut pas attendre d'avoir froid pour refaire une
flambée . En outre, vous ne devrez pas dépasser le nombre de chargements
Comment ça marche? •

pour lequel votre poêle a été conçu. Cela pourrait arriver si vous n'avez
pas anticipé, si vous avez froid et si après la flambée réglementaire, l'ac-
cumulateur n'est toujours pas assez chaud à votre goût: ne le rechargez
pas! Il suffit d'attendre que la chaleur traverse l'épaisseur de la masse. Le
mieux est de faire des flambées de deux heures maximum, espacées de six
heures au minimum. Bien évidemment, nous n'indiquons ici qu'un ordre
de grandeur; ce n'est qu'à l'usage que vous apprendrez quelle quantité de
bois correspond à quelles conditions climatiques et en combien de temps
votre poêle réagit. Nous ne pouvons vous en dire plus, car il n'y a pas deux
appareils au fonctionnement identique.
Si vous savez que le lendemain sera une journée particulièrement froide,
vous pouvez par exemple procéder à une flambée supplémentaire
le matin du jour froid. Si la nuit promet d'être rude, vous pouvez faire
cette flambée supplémentaire le soir même, à condition que la masse le
supporte. Ainsi , celle-ci sera plus chargée et donc moins froide en fin de
journée le lendemain.

Mode opératoire pour un bon fonctionnement


Préambule
Les conseils qui su ivent ne sont pas des lois immuables. Ce sont des
indications générales qui doivent être adaptées à votre cas particulier.
Réalisation Turtlerock Chaque poêle est unique, sauf bien sûr ceux qui sont fabriqués en série,
Masonry Heat (Vermont, mais même chez les concepteurs industriels il existe bien des approches.
USA).
Il faut prendre le temps d'apprivoiser votre
«soleil» de salon, car chaque appareil a
son caractère : vous en serez largement
récompensé.

Première mise en route


Selon son mode de construction, votre
appareil contient plus ou moins d'eau
dans le mortier. Il faut donc prévoir une
période de séchage du poêle avant allu -
mage. Pour les appareils dont le foyer est
en béton réfractaire, la durée est courte
(une semaine environ) . Pour ceux qui
sont entièrement maçonnés, c'est beau -
coup plus long (un mois environ) . Pendant
cette période de séchage, toutes les portes
du poêle doivent rester ouvertes afin de
permettre une circulation de l'air optimale
au sein de l'appareil. Si c'est possible, on
peut les retirer de leur cadre, pour ne pas
fragiliser la maçonnerie avec leur poids
pendant le séchage. Certains préconisent,
pour aller plus vite, d'utiliser un chauffage
12 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

électrique soufflant, mais nous considérons qu'une telle solution n'est pas
très écologique et reste à limiter aux cas d'urgence. Un séchage parfait
est indispensable; en effet, si votre poêle contient encore de l'eau, les
premières flambées généreront beaucoup de suie et de créosote*, qui
encrassent les conduits et risquent de nuire au tirage. Précisons toutefois
que les poêles maçonnés à l'argile (argile + chamotte*) permettent un
premier feu immédiat, car la prise se fait au feu et non à l'air (comme c'est
le cas pour un ciment ou un silicate).

Pour bien commencer la saison

À savoir
Pour finaliser le séchage ou après une longue
pour les poêles industriels montés sans
le séchage est parfois inutile. La mise en chau e période sans utilisation, nous vous conseillons
progressive est par contre indispensable, quel que de procéder à une mise en route progressive.
soit le modèle. L'objectif est de monter tout doucement les
matériaux en température, afin d'éviter d'en-
dommager votre poêle avec un stress thermique trop intense.
Pour les tout premiers allumages, les avis divergent. Certains préconisent
d'entretenir un très petit feu jusqu'à sentir la chaleur émaner de diffé-
rentes parties du poêle, puis d'arrêter et d'attendre le lendemain avant de
faire une vraie flambée. Nous préférons des petits feux courts à plusieurs
heures d'intervalle et d'intensité croissante, et ce pendant deux à trois
jours. Sachez tout de même que trop de précautions valent mieux que pas
assez. Dans tous les cas, ne faites jamais une longue flambée avec rechar-
gements du foyer, surtout pour commencer la saison. C'est le meilleur
moyen de compromettre la durabilité de votre équipement.

Mode opératoire pour une utilisation quotidienne


Précautions pour l'allumage et la mise en température du foyer et
du conduit d'évacuation
Selon les foyers et la température du système, il est parfois préconisé de
faire une flambée de mise en chauffe, avec un petit volume de bois (10 %
du volume nominal minimum). Si vous disposez d'un clapet de bipasse
vous permettant de dévier les gaz directement vers le conduit d'évacua-
tion des fumées, n'oubliez pas de l'ouvrir avant l'allumage, cela favorisera
le tirage. Vous pourrez le refermer après quelques minutes de feu, selon
les conditions. Si la combustion est perturbée par sa fermeture (si elle est
moins vive, avec plus de fumée), rouvrez-le.
.......... de secours ....................,'\

• d e l'air extérieur (ce qui est rare), le tirage risque de 1:::::::,

A rès une ériode d'moccupation, SI habitat est n'a as de clapet de bipasse ou SI son

pp
e de conduit d'évacuation des fumees, par. une trda tt ombustlon. Si vous devez reCOUrir a ce stratageme a
bas d" 1" • er les resldus e ce e c . ) ,
votre problème. N'oubliez e Imm bl ' (obstruction d'un conduit, trappe mal fermee . . . )
chaque allumage, votre poele a un pro eme ........................................................................ .
--------------------- ----------- ------ -_.- ----------- - .---------
Comment ça marche? · 25

En cas de problèmes de fumées à l'allumage, vérifiez que les trappes de


: Réalisation Kreativ Ofenbau nettoyage sont toutes bien fermées. C'est en effet la cause de la plupart
!(Suisse). des difficultés au démarrage.

Chargement du foyer et allumage


descendant, ou allumage
Après un éventuel préchauffage avec une petite
par le haut .
masse de bois, vous devez remplir le foyer avec le
De nombreux fabricants de poêles de type
(mais as seulement) recommandent de remp e juste volume de combustible: si vous en mettez
fa er :vec du bois bien sec et bien fendu de trop, il brûlera mal. De même si vous n'en mettez
à ce que l'air puisse circuler entre les buches,
pas assez.
de placer du petit bois au-dessus et en dessous,
. d'allumer le dessus de cet édifice. La flamme, Si vous avez la possibilité de fermer les entrées
notera le tas de bois petit à petit et, au bout d d'air secondaire le temps de l'allumage, celui-ci
g g . l'ensemble brûlera de manlere
uart d'heure enViron, '1 s'en trouvera certainement facilité. Il ne faut géné-
homogène et très vive. C'est ce que 1on appel e
l'allumage descendant ou par le haut (<< top down ralement que de l'air primaire au démarrage, ma is
burning» en anglais). Cela permet une meilleure t en quantité double, ce qu 'on obtient en laissant
valorisation des gaz produits à l'allumag.e. En effe ,
la porte semi-ouverte. Dès que le feu est parti,
à cette étape de la combustion, la est
trop faible pour que tous les gaz generes par un t vous pouvez ouvrir les entrées d'air secondaire et
alluma e par le dessous s'enflamment correctemen refermer la porte de chargement. Après avoir fait
et de la chaleur. Une méthode d'alluma?e
cela, la combustion devrait s'intensifier rapide-
permet de réduire la pollution engendree
, durant cette phase critique de la combustion. ment. Au bout de quelques minutes, la tempé-
rature des fumées dans le conduit d'évacuation
12 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

devrait dépasser 150 oc, signe que la combustion est en régime nominal
et qu'il est temps d'orienter les gaz vers les conduits d'accumulation au
moyen du clapet de bipasse situé à la sortie du foyer.
Combustion complète du bois
Pendant cette étape, veillez à ne fermer ni les entrées d'air primaire ni celles
d'air secondaire, mais plutôt à les ajuster finement pour réguler au mieux
le tirage. Un poêle correctement dimensionné et réalisé devrait en théorie
fonctionner de manière optimale avec toutes ses entrées d'air ouvertes à
fond au moment de la combustion vive. Une intervention sur les clapets
d'air pour réguler le tirage ne devrait être nécessaire qu'à l'allumage et en
phase de fin de combustion. Cependant, les conditions de fonctionnement
sont toujours variables et la réalité n'est pas la théorie. Vous devrez donc
ajuster l'entrée d'air primaire de façon à bien faire rougeoyer les braises
(ce qui entretient la pyrolyse du bois), et les entrées d'air secondaire de
manière à obtenir des flammes vives mais pas trop rapides.
Une belle couleur orange clair à jaune témoigne d'une combustion
correcte, alors que des flammes rouge orangé et plutôt sombres traduisent
un manque d'air. La combustion doit bien sûr être la plus vive possible,
mais pas trop rapide non plus, sinon l'accumulateur ne pourra absorber la
chaleur aussi vite qu'elle est produite et une grande partie s'échappera par
: Chargement du bois pour le conduit d'évacuation des fumées.
1 un allumage par le haut.
Vous devez voir les flammes danser dans le
foyer, et non être aspirées à toute vitesse.
Le meilleur indice reste le thermomètre
placé à la base du conduit d'évacuation (voir
page 90) . La température qu'il indique doit
être la plus basse possible, ce qui signifie que
la chaleur est correctement absorbée par la
masse. La température cible est de l'ordre de
100 oC pour un conduit bien isolé. N'oubliez
pas qu 'il peut y avoir condensation à partir
de 65 oC et que la fumée a tendance à refroi-
dir dans le conduit. Si celui-ci n'est pas isolé
(ce qui n'est pas recommandé), restez sur
une valeur cible de l'ordre de 120 à 150 oc.
N'ouvrez pas la porte du foyer avant que
l'intégralité du bois soit consumée et qu'il
ne reste que des braises. Cela refroidirait la
combustion et augmenterait la pollution. De
plus, des particules non brûlées et des gaz
toxiques s'échapperaient dans la pièce et
pollueraient l'air intérieur. Des traces noires
au-dessus de la porte, dues à la suie contenue
dans la fumée, témoignent d'une mauvaise
gestion de l'ouverture : un rajout de bois en
Comment ça marche? · 21

cours de combustion par exemple. Ceci est à éviter : le nouveau morceau


va être léché par les flammes issues du précédent qui brûle déjà et leur
prélever de la chaleur pour sécher. Ce faisant, il refroidira la combustion
des gaz, qui sera ainsi moins performante, moins propre. La chaleur d'ac-
tivation doit être fournie par les braises et non par les flammes. En outre,
les systèmes performants ne récupèrent l'énergie que des fumées, jamais
du feu lui-même.
------------- --------_._------------"!
Astuces ment ·vous
.' a densité du bois que sur le volume de charge . '.
• Pour moduler la puissance, il vaut Jouer 1 lus de chaleur et du peuplier pour en prodUire mOinS,
ouvez par exemple utiliser du chene pour pro ulre p


créerait un point plus froid et sans air ans e . araÎtront endant la combustion. .
si la combustion est bonne, traces de sUIe dlsp Circulation des gaz entre elles. Avec du bOIS d: .
• Les bûches doivent être espacees pour permettre la ) d nt les faces sont droites et lisses, Il est necessalre de
construction récupéré' (chevrons, .
les croiser afin de favoriser le passage d air pour.la ment sous vos bûches, mais aUSSI sur le dessus du
tt d petit bois bien sec eVI d em ,
• Il est conseillé de r:n e re u d 1 mbustion en sera amélioré.
chargement : le demarrage e a co
• ti uement traité à proscrire donc. .:
1 Attention : le bois de construction actuellement __ ___________________ __________ ________ --------- ----- ••
· ---------------------------------

Rechargement éventuel
On ne fait généralement qu 'un chargement par flambée, et on espace les
flambées d'au moins six heures pour permettre à l'ensemble de la masse
de réagir à l'apport de chaleur et la transmettre
à l'ambiance_
Durée de combustion
n char ement complet peut brûler efficacement
Cependant, si votre accumulateur est dimen-
une et demie à deux heures et demie. pour sionné pour le supporter et si les conditions
ajuster cela, il vous faudra jouer les dte climatiques le justifient, vous pouvez recharger
tira e en vous fiant au thermometre du con UI .
votre poêle immédiatement (on fait générale-
Si n'avez pas cet accessoire, une ast,uce pour
régler l'arrivée d'air secondaire conslste,a refermer ment cela avec un petit foyer alimentant une
lentement son clapet,jusqu'au point?U les flar:nmes grosse masse).
faiblissent (point limite de manque d air), .
rouvrir légèrement l'entrée d'air. AinSI, vous re ulrez Avant le rechargement, vous devrez attendre
l'excès d'air sans pour autant priver votre feu, qu'il ne reste que des braises, puis rouvrir le
d'oxygène. Nous rappelons que l'important nest . tirage à fond (et éventuellement le clapet de
as de res ecter un temps de combustion fixe, mais
tirage de façon à obtenir une
bipasse) avant d'ouvrir la porte. Rechargez
propre et optimiser la récupération de la cha ebur. d comme à l'accoutumée, en ajustant le volume
La'ustement de l'apport d'air dépend du nom re e de bois à vos besoins_
et de la conception du poêle. Fiez-voUS
thermomètre, à votre bon sens et à votre capaCi e Si même en baissant fortement le tirage (pour
d'observation, ainsi qu'aux conseils de la personne améliorer la récupération), la température des
qui vous a fourni l'appareil. fumées reste élevée, c'est que la masse est déjà
trop chargée. Si vous craignez sa surchauffe,
augmentez à fond le tirage et l'ouverture des entrées d'air: cela ampli-
fiera la combustion mais augmentera la vitesse des gaz, réduisant ainsi les
12 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

échanges thermiques, et l'excès d'air refroidira les fumées. Au pire, entrou-


vrez la porte, et ne recommencez pas!
Gardez en tête qu'un poêle à accumulation aime fonctionner à régime
constant : vous devez trouver le volume et l'intervalle des chargements
qui conviennent à votre équipement et votre habitat.
------------- ------------_.
.' -------------
Rappel
Mise à l'arrêt
Après la flambée, il est indispensable de.toujours
fermer le conduit d'évacuation des fumees pour Lorsqu 'il n'y a plus du tout de flammes, si vous
éviter la fuite de l'énergie. nefermez ne souhaitez pas remettre de bois dans le foyer,
clapet d'obturation avant 1extmctlon totale u .
------------- le clapet d'air primaire doit être ouvert assez
"
largement pour permettre la combustion vive
et totale des braises, avec des petites flammes bleues de monoxyde de
carbone. Pendant cette phase, l'entrée d'air secondaire peut être refer-
mée, et le clapet de bipasse éventuellement ouvert pour stimuler cette
combustion lente. Lorsque les braises sont consumées (plus que des
cendres), attendez quelques minutes que tout le monoxyde soit évacué,
puis fermez complètement le clapet d'obturation.
Gestion des
accumulateurs
Uniquement lorsque le poêle est à l'arrêt, pour limiter l'émission de
chaleur des accumulateurs en votre absence, vous pouvez disposer des
coussins et des tentures sur ces derniers avant de quitter la pièce. À
votre retour, simplement en ôtant ces épaisseurs isolantes, vous pourrez
de nouveau bénéficier du rayonnement des accumulateurs et, du même
coup, augmenter la température de la pièce.
Avant de couvrir vos accumulateurs (utilisez des matières naturelles -
laine, coton, etc. - plutôt que du synthétique), assurez-vous toujours que
la surface n'est pas trop chaude et que vos coussins ne risquent pas de
brûler. Cela ne devrait pas arriver avec un usage normal, mais nous avons
eu vent de coussins noircis, par exemple à cause d'une surchauffe de la
masse (trop faible) ou parce qu 'ils avaient été en contact avec une partie
métallique plus chaude.

Entretien et maintenance
Nettoyage régulier des conduits
Si les conduits de circulation des fumées sont encrassés, il y a moins de
tirage et la combustion est moins bonne. En cas d'obstruction importante,
le foyer sera saturé de fumées, lesquelles pourront même s'échapper par
les entrées d'air. Vous encourrez alors un réel risque d'asphyxie, car ce
seront des gaz toxiques qui s'échapperont dans la pièce. Parmi ceux-ci, le
plus dangereux est le monoxyde de carbone, qui provoque chaque année
la mort de trois cents personnes en France. Le ramonage du conduit d'éva-
cuation des fumées doit être fait à intervalles réglementaires, soit deux
fois par an dont une fois en période de chauffe.
b . Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Pour les conduits d'accumulateurs, nous recommandons une inspec-


tion visuelle tous les mois (à la lampe torche et au miroir). Après chaque
inspection et nettoyage, veillez à bien refermer les portes, sans quoi vous
risquerez d'être enfumé.

Évacuation des cendres


Si on laisse les cendres s'accumuler dans leur bac jusqu 'à la grille du fond
du foyer, on risque d'être confronté à une mauvaise combustion due
à un manque d'air primaire. Ainsi, avant toute mise en route du poêle,
il convient de s'assurer que le bac à cendres n'est pas plein et, le cas
Réalisation de Kiesling échéant, de le vider.
wood fired heating Si votre poêle à accumulation est performant et correctement utilisé, il ne
systems Ltd, Canada,
récompensée par le prix du
produira que peu de cendres : vous ne devriez donc pas avoir à les évacuer
design NHA 2008. très souvent.

Nettoyage de la porte vitrée


Un foyer bien conçu et utilisé ne voit pas sa vitre s'encrasser. Si cela arrive
malgré tout, vous pouvez frotter le noir de fumée après une petite flambée
de préchauffage, quand le verre est juste tiède, avec une boule de papier
Comment ça marche? •

journal trempée dans l'eau puis dans la cendre. L'effet abrasif de cette
dernière et la différence de température décolleront la suie aussi efficace-
ment que du nettoyant à four, et de manière beaucoup plus écologique.
Après avoir répété cette opération autant de fois que nécessaire (deux ou
trois généralement), essuyez votre vitre avec une éponge humide jusqu'à
ce qu'elle soit comme neuve.

Nettoyage d'éventuelles traces de suie au-dessus de la porte du foyer


Pour nettoyer des traces de suie sur la façade du poêle, vous pouvez utili-
ser des produits nettoyants pour four, en respectant les indications sur
l'emballage et surtout lorsque le poêle est froid.
Si à cet endroit, le parement est fait de faïence ou de carreaux de céra-
mique, vous pouvez utiliser de la cendre comme indiqué précédemment
à propos du nettoyage de la porte vitrée. En revanche, il peut être plus
difficile de faire disparaître de telles traces sur une surface rugueuse, sur
les joints entre les briques ou même sur un enduit de terre ... Au nettoyage,
vous risquez peut-être d'endommager celui-ci.

Autres usages d'un poêle à accumulation

Les systèmes de cuisson

Les fours
De nombreux poêles à accumulation sont équipés d'un four. Certains sont
maçonnés avec des briques réfractaires, d'autres
moulés en ciment réfractaire (en une ou plusieurs
pièces) et d'autres encore réalisés en fonte.
Dans certains fours, on peut directement faire un feu
puis, lorsque la sole et la voûte sont bien chaudes, on
enlève les braises et l'on poursuit le feu dans le foyer
principal du poêle, situé en dessous. Les fumées
circulent alors tout autour du four avant de rejoindre
l'évacuation ou les accumulateurs et entretiennent
une chaleur élevée dans le four pendant la flambée.
Si l'on ne souhaite pas faire de feu dans le four, on
pourra tout de même l'utiliser pour garder des plats
au chaud ou pour sécher des aliments.
D'autres fours constituent la seconde chambre de
combustion et se trouvent donc remplis de flammes
durant toute la flambée.

Four blanc en fonte placé sur le trajet des fumées. On voit à l'arrière
plan le joint de dilatation et un revêtement thermoréflecteur
destiné à réduire les déperditions vers le mur adjacent.
13 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Dans ces deux cas on parle de « fours noirs ».


D'autres fois encore, un four en fonte est installé sur le passage des fumées,
après leur sortie du foyer. Dans ceux-ci, il n'est pas nécessaire de faire un
feu pour les préchauffer. Ils permettent de cuire des aliments pendant la
combustion du bois. On les appelle « fours blancs ».
Un four permet de cuire son pain, ses gâteaux et une grande variété de
plats mijotés. C'est un plaisir supplémentaire que de pouvoir cuisiner avec
! Circulation des fumées
son poêle à bois. À vous de chercher le modèle qui correspondra le mieux
dans four noir et four
blanc à l'usage que vous souhaitez en faire.

Les plaques de cuisson


Certains poêles sont équipés, sur le dessus
du foyer, d'une plaque en fonte permet-
tant, pendant la combustion du bois, de
faire chauffer de l'eau ou de cuire des
aliments. Cependant, une telle fonc-
tionnalité est assez rare sur les poêles
à accumulation, destinés en priorité au
chauffage.

Les cuisinières à bois maçonnées


On trouve par contre des cuisinières à
bois entièrement maçonnées en brique,
munies d'un four et recouvertes d'une
plaque en fonte, qui permettent de cuisiner en consommant très peu de
bois. Ces cuisinières constituent un intéressant moyen de chauffage pour
les intersaisons. Elles peuvent être reliées à un banc d'accumulation de
chaleur.
Nombre de ces cuisinières contiennent également un réservoir d'eau en
métal. chauffé directement par les fumées pendant qu'elles circulent dans
le système. Cela permet d'avoir toujours de l'eau chaude pour la cuisine,
le thé et la vaisselle. En effet, grâce à leur inertie, les briques autour du
réservoir restent chaudes longtemps, limitant ses déperditions de chaleur.
Le réservoir est muni, en bas, d'un robinet pour que l'on puisse se servir
en eau chaude. Au-dessus, un autre robinet, raccordé au réseau d'eau de la
maison, permet de le remplir aisément.

les systèmes de production d'eau chaude


Il est possible de produire de l'eau chaude avec un poêle à accumulation.
Il faut pour cela lui adjoindre un échangeur thermique hydraulique. Ce
système permet deux utilisations distinctes :
Production d'eau chaude sanitaire ;
Chauffage d'un fluide caloporteur pour un système de chauffage
central.
Comment ça marche? • 'S

Cette application pourrait faire l'objet d'un ouvrage dédié. Nous ne vous
fournirons ici qu 'un aperçu de ce qui se fait. Nous vous conseillons, pour
tout projet, de vous rapprocher d'un professionnel compétent, surtout si
vous voulez alimenter un réseau de chauffage central.

Les différentes fonctions


de la production d'eau chaude

Production d'eau chaude sanitaire (ECS)


Produire de l'eau chaude sanitaire avec un
poêle à accumulation est relativement facile ;
de nombreux systèmes existent. Il s'agit
uniquement de prélever de la chaleur et de
la stocker dans un ballon alimenté par le
réseau d'eau de ville. L'eau qu 'on prélève au
robinet est prise dans le ballon et remplacée
par celle, froide, du réseau . C'est tout à fait
similaire au fonctionnement d'un cumulus
électrique. Il faut uniquement que la chaleur
prélevée soit suffisante pour amener l'en-
semble de l'eau stockée à une température
satisfaisante. Si le ballon est trop gros ou si la
chaleur prélevée est faible, vous devrez faire
fonctionner votre poêle très longtemps pour
pouvoir prendre une douche! On dimen-
sionne généralement le ballon d'eau chaude
sanitaire pour 50 l par jour et par personne,
soit 200 à 300 l au total.
Dans un ballon, l'eau se stratifie en fonction
de sa température. L'eau la plus chaude se
trouve en haut, là où elle est prélevée pour
alimenter le robinet. Le ballon n'est donc pas
forcément plein d'eau très chaude. Le souci
Foyer équipé d'un échangeur n'est pas d'avoir de l'eau chaude, mais d'en avoir assez.
pour production d'ECS : En sortie de ballon, il est souhaitable d'avoir un mitigeur afin de ne pas
on voit au dessus du poêle
un système temporaire de distribuer d'eau trop chaude. Ce dispositif mélange l'eau du ballon avec
gestion de la dilatation de celle, froide, du réseau . Ainsi. elle arrive généralement au robinet à la
l'eau en attendant le raccord température de 55 oc.
final sur l'installation.
On peut réaliser un système de circulation de l'eau en thermosiphon *,
sans pompe, avec un échangeur adapté judicieusement placé dans le
foyer et un ballon de stockage correctement placé. C'est la différence de
température qui assurera la circulation. La géométrie du système doit être
précise, sans quoi la circulation ne sera pas suffisante. Dans ce cas, il n'y a
pas de régulation et les sécurités sont très basiques.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Couplage avec un chauffe-eau solaire


Difficulté
Un chauffe-eau solaire individuel (CESI) est
En intersaison ou en été, vous ne pas
r mais pouvez avoir besoin d eau
toujours pourvu d'un système d'appoint (géné-
vous c hauffe .' t d voir
chaude sanitaire. Il est donc Interessan ralement une résistance électrique). Si l'énergie
dissocier la production d'eau chaude de la on solaire est insuffisante, celui-ci prend le relais
e
de chauffage, au moyen d'un clapet blpass e automatiquement. Il existe des ballons « multié-
l'accumulateur. Certains systèmesd echangeur ne
sont pas adaptés à cette dissOCiation.
nergie» munis d'un échangeur d'appoint (en
plus de celui solaire) destiné à les alimenter avec
une chaudière à gaz, au fioul ou au bois et qui permet de n'utiliser la
résistance électrique qu'en urgence. Si vous souhaitez coupler votre poêle
à accumulation avec un CESI, nous vous conseillons ce type de ballon. Si
votre système solaire est déjà installé et n'en a pas, son couplage avec
un appoint par poêle à accumulation va être compliqué (il faudra prévoir
l'ajout d'un autre ballon intermédiaire).

Couplage avec un système de chauffage


Difficulté
. oêle à accumulation, le relais
central
Avec un appoln.t patr Pmatiquement : c'est à l'utilisateur
Si vous avez déjà un système de chauffage
n'est pas assure au 0 . _
de mettre en route le système. Celui-ci dOit. etre e;I'eaucentral, vous serez tenté de l'alimenter avec
mesure d'éviter une surproduction qui ameneral
votre poêle à accumulation. La différence avec
du ballon à bouillir.
............... une chaudière normale est que vous ne pourrez
pas réguler son fonctionnement en fonction de vos besoins (pas de régu-
lation de puissance ni de marche/arrêt). Vous devrez donc placer un ballon
de stockage de chaleur entre le poêle et le réseau . Ainsi, vous dissocierez
dans le temps la production de chaleur et son utilisation (voir page 39).
Cette configuration est toujours indispensable : une chaudière à bois ne
doit jamais alimenter les radiateurs en direct. La taille du ballon à installer
dépend de la quantité d'énergie à stocker : comme pour un accumulateur
maçonné, on cherche à stocker l'excès de chaleur produite. De ce fait, le
ballon est fréquemment beaucoup plus gros que pour la production d'eau
chaude sanitaire (1000 l ou plus). Ce type d'accumulation peut parfois
remplacer totalement la masse maçonnée.

Difficulté .
.. . tocka e dans la masse et émission directe par
Une partie de la chaleur produite doit d:ballon. La difficulté dans la correcte
ra onnement) et une autre, souvent bien plus Impo tel cas de couplage, de faire appel a un plombier
entre les deux. Il est indispensable: dans assurera le dimensionnement et la conception du
compétent, voire à un bureau d'études n'est pas conçu pour cette double fonction.
système. C'est très difficile lorsque le poe e a accu
Comment ça marche? ·

Dans tous les cas: sécurité et régulation

Implantation
Le système doit pouvoir produire de l'eau chaude sans nuire au fonction-
nement du poêle, et être durable. Pour cela, son implantation est détermi-
nante. Un échangeur ne doit jamais prélever la chaleur directement aux
flammes. Cela ferait subir des contraintes très fortes à ses matériaux et
refroidirait la combustion. L'emplacement judicieux n'est donc pas dans
le foyer mais un peu plus loin, au début de la zone d'accumulation (là où
les fumées sont chaudes). Pour un système placé dans la masse du poêle,
l'implantation est moins critique, mais elle ne doit pas non plus se faire
trop près de la zone de combustion.

.....
Organes de régulation et sécurité
Attention L'alimentation du réseau nécessite la présence
,d 1 flux des fumées, le des organes habituels d'un réseau hydraulique.
S'II'e' changeur est place- ans e . d' "
regulatlo n
s stème doit toujours etre mUni une . Un certain nombre d'entre eux sont incontour-
o ;ue l'on appelle « sécurité antiretour froid» afin

! d'éviter que l'eau qui entre dans l'échangeur a;t ('


nables (soupape de sécurité, vase d'expansion,
: m érature inférieure à 50 oc. Une eau trop rOI e a disconnecteur), car ils touchent à la sécurité.
; du réseau de distribution ou du retour D'autres tels que le circulateur et les régulations
; du réseau de chauffage) pourrait provoquer
i condensation acide et ronger l'échangeur, meme
peuvent, selon le système adopté, être inutiles.
i inoxydable. Si l'eau entrant dans l'échangeur e:t trop Quel que soit le système retenu , il est fortement
i froide, une vanne à trois voies de conseillé de faire appel à un plombier compétent
i avec celle qui en sort et qui est deJa chau es
pour mettre au point et réaliser l'installation.
i éventuellement possible de remplacer ce sys eme
\,.. par ............ . La juste quantité d'énergie
En circulant dans l'échangeur pendant le fonc-
tionnement du poêle, l'eau prélève une partie de la chaleur qu 'il produit.
Si l'énergie ainsi prélevée est trop importante, les fumées ne seront plus
assez chaudes pour être évacuées par tirage naturel. C'est là que réside
toute la difficulté de la régulation. Les fumées doivent toujours conser-
ver une certa ine énergie, sinon il faut les évacuer avec un ventilateur. On
peut installer un robinet qui permettra d'ajuster le débit dans l'échan-
geur. Celui-ci devrait normalement être réglé une bonne fois pour toutes
à la mise en service du poêle, à la manière d'un robinet d'équilibrage sur
un radiateur à eau . L'idéal reste néanmoins la présence de sondes sur les
circuits d'eau et de fumées, pilotant une vanne qui ajuste le débit d'eau.

Les différents systèmes d'échangeur


De nombreux spécialistes des poêles à accumulation ont mis au point
des systèmes pour faire de l'eau chaude sanitaire ou assurer l'appoint
d'un réseau de chauffage. À notre connaissance, il existe trois systèmes
d'échangeur différents. Nous allons voir leurs spécificités, en allant du plus
simple au plus pointu.
1 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Serpentin cuivre
L'échangeur peut simplement prendre la forme d'un serpentin de cuivre
que l'on place dans une paroi du poêle. Il est alors noyé dans la masse
chaude, sans contact avec les fumées. La quantité d'énergie prélevée est
bien moindre que dans le flux des fumées, tout comme la température de
l'eau chaude produite. Mais ce système est facile à réaliser et ne nécessite
pas de régulation antiretour froid . Il est adapté au fonctionnement en
thermosiphon. L'important est de trouver le juste emplacement dans la
paroi. L'échangeur doit être placé au minimum à 10 cm de la face inté-
rieure qui voit les fumées chaudes.
Une fois le serpentin fixé sur la masse (par exemple avec des fils de fer
galvanisé placés dans chaque joint de brique au moment du montage), on
peut le recouvrir d'un mortier de terre assez liquide, puis d'une couche de
bauge très fibreuse pour être isolante et armée. Attention aux bulles d'air,
ennemies de l'échange thermique: les tubes doivent être parfaitement
enduits.

Echangeur serpentin sur


un poêle Flexoven en
autoconstruction.

Réservoir Inox
C'est un réservoir rectangulaire peu épais (1,5 à 5 cm) en acier inoxy-
dable, avec une arrivée d'eau froide en bas et une sortie d'eau chaude
en haut, que l'on place contre le foyer, entre la première et la deuxième
peau. Il vous faudra trouver un forgeron ou un soudeur compétents pour
le fabriquer. Le bac devra être muni de pattes de fixation et de raccords
d'entrée et de sortie. Sa taille sera adaptée à la paroi à habiller. Ce bac a
généralement une contenance de 30 à 100 l et peut être alimenté par
thermosiphon.
Comment ça marche? •

,*Bac inox placé sur un poêle de type finlandais On peut placer un unique bac contre le
foyer, mais il est préférable d'en dispo-
ser deux afin de prélever la chaleur des
deux côtés du flux de fumées (un bac
de chaque côté du foyer) pour répartir
la dilatation.
Pour que l'échange soit correct, il doit y
3
avoir un très bon contact entre la paroi
et l'échangeur. Rien de mieux pour cela
qu'un mortier de terre assez mou, étalé
sur la paroi avant de fixer l'échangeur.
Et toujours, pas de bulles d'air... et de
l'isolation par-dessus.
1. Foyer réfractaire
Échangeur tubulaire
2. Conduits des fumées
3.Parement Un échangeur tubulaire est un fais-
4. Bac inox ceau de tubes en acier inoxydable placé dans le flux des fumées. Les
S.lsolation
fumées chaudes chauffent donc directement l'eau, à haute température.
C'est le seul système d'échangeur à être vraiment adapté pour faire d'un
poêle à accumulation l'alimentation principale d'un réseau hydraulique
(eau chaude sanitaire + chauffage). Mais il est plus complexe à réaliser
(soudures), à dimensionner et à réguler.
Les concepteurs russes sont particulière-
ment compétents dans ce domaine. Ils
sont capables de concevoir et de réaliser
des poêles maçonnés en substitution de
chaudières à bois de grosse puissance, pour
alimenter un important réseau de chauffage
central.

:Echangeur tubulaire placé en haut de foyer.

oooooo_ 0 0 0 0 notions de calcul f


- . est fixe pour une concep Ion
. érée dépend de la capacité d'échange du systeme, qUI
La quantité de chaleur recup ( . ture
d l' (4,86 J/kg · C) x tempera
donnée .' , _ débit d'eau (en kg/ s) x capacité calorifique e eau, .
Chaleur 0 prelevee par 1eau - . d' ntrée de l'eau).
[en CelsiUS) de sortie de 0 température de sortie, et Inversement. Il faut donc
En gros, si vous augmentez le deblt, vous a ez re
trouver le bon ... ...... __ __---.,:-:!,,---_o""
D ans cette partie, vous trouverez une présentation des
matériaux que l'on rencontre fréquemment et une
liste (non exhaustive) des types de poêles que l'on peut
trouver sur le marché et leurs caractéristiques.

Les matériaux utilisés


Dans les modèles de poêles disponibles sur le marché européen, on
retrouve généralement les mêmes matériaux, chacun possédant des
propriétés spécifiques. On les classe en deux catégories :
Les matériaux réfractaires pour les parties très chaudes du foyer :
la chambre de combustion et l'échangeur;
les matériau x non réfractaires, pour le parement, l'esthétique et
l'émission de chaleur.

Les matériaux réfractaires: des briques et bétons


de haute technicité
Le foyer d'un poêle doit toujours être réalisé en matériau x réfractaires. Un
matériau est qualifié de réfractaire au feu s'il peut supporter des cycles
thermiques (fluctuations de température) répétés et des montées en
température jusqu'à au moins 1000 oC , durablement et sans dégradation
notoire.
Ces matériaux de haute technicité ont été mis au point au cours des
derniers siècles, d'abord pour les besoins spécifiques des artisans (fours à
pain, foyers divers), puis pour ceu x des industriels (chaudières, fonderies,
etc.), afin de résister à de hautes températures continues ou intermit-
tentes, mais aussi à l'abrasion, aux chocs, au x produits corrosifs ... Vous ne
pouvez pas fabriquer vous-même ce genre de brique, tant les techniques
sont sophistiquées.

Les briques réfractaires


Elles résultent de la cuisson d'un mélange minéral
Attention
à une température donnée pour les consolider,
• les briques qualifiées de réfractaires en
magasins de matériaux sont comme des briques de terre cuite. Il existe diffé-
généralement. ainSI a tort (gamme rents groupes de briques réfractaires, selon les
d'emploi 500 a 600 cl, . composés chimiques qui les rendent réfractaires .
• la couleur claire d'une brique (faible
Dans un foyer, on utilise surtout des briques silico-
en oxydes de fer) ne constitue pas un crItere
suffisant pour dire qu'elle est plus ou mOinS alumineuses. On distingue deux familles au sein de
réfractaire. ce matériau :
Le marché européen des poêles à accumulation · 41

les briques denses (autour de 2000 kg/m 3 ), qui peuvent stocker et


conduire la chaleur et résister aux frottements,
les briques isolantes (autour de 1000 kg/m 3), qui peuvent mieux
s'opposer aux transferts de chaleur.

Les bétons réfractaires


Ces bétons peuvent avoir des propriétés réfractaires similaires aux briques.
Cela dit, leur fabrication est différente: la prise du liant est hydraulique
(comme un ciment) et se fait à température ambiante. Ils sont d'ailleurs
composés de ciments réfractaires spéciaux (souvent alumineux) mélangés
à des agrégats réfractaires de type chamotte (céramique réfractaire pilée)
et sable siliceux. On ne trouve pas de classes de densité aussi variées que
pour les briques.
Un certain nombre de poêles sont entièrement réalisés avec des éléments
moulés en béton de chamotte, préfabriqués en atelier et assemblés à sec.
Cela permet le démontage et le transport de l'appareil et constitue une
stratégie de gestion de la dilatation alternative aux joints de dilatation.
Les artisans qui fabriquent exclusivement des poêles en brique utilisent
néanmoins du béton réfractaire pour la réalisation de pièces telles que les
injecteurs d'air, la dalle de fermeture du foyer ou les linteaux intérieurs.
Les mortiers destinés à assembler ces divers matériaux sont spécifiques
et doivent être achetés avec. Ils ont généralement des caractéristiques
proches de celles du matériau à maçonner.

Un banc accumulateur
en cours de construction:
les conduits sont en BrC,
fermés par des linteaux en
béton réfractaire. Le tout
sur une embase isolante en
béton cellulaire.
14 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Quelle qualité rechercher?


Pour un poêle à bois, les propriétés que l'on recherche sont la résistance
aux hautes températures (environ 1000 oc) et la densité (2 000 kg/m 3
environ). On souhaite plus que le matériau résiste à des variations intenses
et fréquentes de température qu'à des températures continues très
élevées. Des briques ou bétons conçus pour des températures bien plus
élevées sont donc inutiles. Mais on prévoit généralement une marge de
sécurité, avec des matériaux qui résistent à 1 200 oC environ. Cela corres-
pond à des briques contenant 30 à 40 % d'alumine.

Où les trouver?
On ne trouve pas dans toutes les régions des briquetiers réfractoristes qui
acceptent de vendre aux particuliers. Nous vous conseillons toutefois de
faire appel à ces spécialistes pour les briques 1 200 oc, non disponibles en
magasins de bricolage.
De même, pour les autoconstructeurs, l'utilisation de Ciment Fondu ®
commun est possible, à condition d'y incorporer de la chamotte à 30 %
d'alumine minimum en guise de charge. On en trouve chez la plupart des
briquetiers réfractoristes, ainsi que des bétons de chamotte prêts à l'em-
ploi, destinés au même usage. Expliquez bien à votre interlocuteur ce que
vous voulez faire et les propriétés requises du matériau souhaité .

.....L:energle ln
énergie grise)
1 er faconner, CUire, emballer,
.. ï · our extraire, broyer, ma ax , , .
C'est la somme des recycler une l'acte
maté:lau; faible énergie sont ?Iéblscités. Les fi?res
de construction. pour cela, les materlaux peu trans or des matériaux naturels à faible energle Incorporee.
végétales ou animales, la terre crue, le bOIS et la pierre pour la nourriture bio, le transport sur de
ui dit naturel ne dit pas forcément écologlqu.e e , cohérence environnementale.
distances d'un maténau amoindrit lorsque les fabricants les proposent.
Vous pouvez vous référer au x ACV (analyses u cyc d l' mpact d'une technique sur l'environnement.
Ces documents normalisés donn ent un ... .. :........................................................................... .

Aspect environnemental et éthique


Les matériaux réfractaires sont tous issus d'un processus industriel avec
extraction en carrière, traitement des matériaux (broyage, tamisage,
malaxage, pressage, etc), cuisson et transport. Ils représentent donc une
énergie incorporée importante.
Si l'on ne peut modifier l'énergie nécessaire à la cuisson, on peut réduire
celle du transport en utilisant des matériaux locaux ou , à défaut, nationaux.
Leur utilisation est à réserver strictement aux parties soumises à de hautes
températures.
Le marché européen des poêles à accumulation · 43

Les matériaux de parement


On trouve une grande variété de choix dans les matériaux qui permettent
d'accumuler la chaleur ainsi que de réaliser des parements à la fois stoc-
keurs et esthétiques. Il s'agit essentiellement de briques de terre cuite ou
crue, de pierre de taille et de faïence.
• La brique peut être utilisée en parement ou en système constructif
de l'accumulateur.
• La pierre est plutôt réservée au parement, car elle est assez chère. La
plus connue pour les poêles à accumulation est une roche naturelle :
la stéatite.
• Quant à la faïence, on l'utilise autant pour ses propriétés réfractaires
que décoratives.
Comme avec les matériaux réfractaires, les mortiers employés pour le
montage des éléments de parement doivent être adaptés au matériau
utilisé afin d'éviter la dilatation différentielle.
Nous conseillons pour la terre cuite et la pierre d'utiliser des mortiers à
base de chau x faiblement hydraulique et de sable. La chaux aérienne a
longtemps été utilisée comme liant réfractaire, avant qu'on invente le
Ciment Fondu ®. Le gros problème était qu'il fallait régulièrement refaire
le jointoiement.
En ce qui concerne les briques de terre crue (valable aussi pour la terre
Parement d'une banquette cuite), nous conseillons un simple mortier de terre (trois à quatre parts de
d'accumulateur en briques sable pour une part d'argile pure).
de terre cuite.
4 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Les briques de terre cuite non réfractaires


En France, on trouve encore de nombreuses briqueteries traditionnelles. De
ce fait, la variété des couleurs, des formes et des tailles des briques de terre
cuite est exceptionnelle. Il existe des briques de construction (massives) et
d'autres de parement (plus fines) . Pour les premières, les briques pleines
sont largement préférables aux creuses: nous vous conseillons d'utiliser
les plus denses possible. D'un point de vue strictement écologique, il vaut
mieux employer des briques de terre crue, dont l'impact environnemental
est réduit. Cela dit, la cuisson confère aux briques une meilleure résis-
tance à l'abrasion et à l'humidité. Les briques cuites sont de plus très
intéressantes d'un point de vue esthétique. Parmi celles de parement,
vous trouverez différentes formes permettant de réaliser des moulures
décoratives, des motifs, des dégradés ... L'art de la brique ornementale
ne trouve comme limites que l'imagination et la maîtrise du maçon. Les
poêles russes, en brique apparente, sont remarquables sur ce point.

Les briques de terre crue

En aparté Si l'utilisation de la terre crue connaît


.' met de réaliser d'excellents accumulateurs actuellement un renouveau dans nos pays
Le pise per . re est
car il est très dense, mais sa mise en . occidentaux, près d'une personne sur trois
un peu fastidieuse. Les réalisations de l,entreprise
dans le monde vit ou travaille dans un bâti-
Lehmo (entreprise autrichienne dont c est la. our
spécialité) montrent bien le potentiel du pise p ment en terre crue.
cet usage. d d En Occident, ce regain d'intérêt permet
Les adobes" sont moins denses, il en ra one
lus our obtenir la même masse qu avec des de faire progresser les connaissances. Les
toutefois moins chères e: recherches menées depuis plusieurs années
être réalisées sans équipement speCifique p prouvent que l'usage de la terre crue est
autoconstructeu rs. adapté et cohérent, même sous nos lati-
tudes. De plus, ces recherches ont permis
d'inventer de nouvelles manières de produire des briques de terre crue.

Spécificités et usage
La BTC (pour brique ou bloc de terre comprimée) est un produit dont les
dimensions sont standardisées, modulables, régulières et précises, suite à
son pressage dans un moule. Son avantage fondamental est sa densité :
grâce au pressage mécanique, on arrive à obtenir une densité équivalente à
celle de la brique réfractaire dense (de 1 700 à 2300 kg/m 3 selon la presse),
ce qui lui confère un pouvoir d'accumulation proche de celui d'un béton.
Les BTC sont tout à fa it indiquées pour le montage d'accumulateurs, car
les températures n'y sont pas excessives. En revanche, elles ne sont pas
adaptées à une utilisation dans le foyer: à partir de 800 oC, elles se fissu-
rent car l'eau résiduelle mise sous pression cherche à sortir. On les stabi-
lise parfois avec un peu de chaux hydraulique ou de ciment (5 à 10 %
maximum) pour qu'elles supportent mieux l'humidité.
Le marché européen des poêles à accumulation · 4';

Elles offrent une esthétique très douce, tout en


régulant l'humidité et en absorbant les odeurs
de l'habitat. L'usage des BTC est en plein essor
La bau e est un système constructif dans lequel la
g d' denbres végétales (ou animales) sur le marché des poêles à accumulation.
terre est amen ee " 1 pour
puis modelée en boules fermes que 1on empl e
former un mur. Faire un vrai mur en bauge est un Approvisionnement et choix
eu complexe, mais ce matériau permet par exemple
Un nombre croissant de briquetiers artisanaux
réaliser des formes organiques en ajoutant de la
connaissent la technique et produisent des
matière sur le parement d'un poêle. .
On peut aussi l'utiliser en pour BTC. Des « industriels» commencent égale-
t -s simple meme sans
fabriquer un accumu 1at eur re , d ment à proposer ce type de produit. Pourtant,
compétences en maçonnerie, à base de tuyaux e
il reste difficile d'en trouver dans certaines
poêle pour les conduits et de bauge pour la
(voir le travail de lanto Evans page 180 pour p us e régions. N'hésitez pas à demander à votre
détails). ..' fournisseur la densité de ses BTC.
Attention tout de même, les matleres ct
euvent se consumer si elles sont en contact Ire Évitez les briques extrudées, destinées à être
une source de chaleur trop intense. Et vu la cuites et retirées de la chaîne de production
faible densité de la bauge, il en faut un volume avant le passage au four. Elles sont moins
, Important pour avoir une masse suffisante. .-
----------------------------------------------
denses et leur structure moins homogène
que celle d'un bloc comprimé.
Si vous avez de la terre adaptée issue de vos fondations par exemple,
vous pouvez louer une presse à BTC auprès d'un groupement local d'éco-
constructeurs et réaliser vous-même vos briques, mais vous n'obtiendrez
probablement pas des densités très élevées. Avant de vous lancer dans la
production en série, nous vous conseillons de suivre une petite formation
sur le sujet et de faire différents tests avec votre terre.
Pour les adobes comme pour les BTC, avant de maçonner, il convient de
s'assurer qu'elles sont complètement sèches. Le retrait dû au séchage des
briques peut entraîner des fissures.

Impact environnemental
La terre crue est l'idéal écologique absolu du matériau de construction!
Elle est disponible partout, ne nécessite pas (ou peu) d'énergie lors de son
approvisionnement et de sa mise en œuvre. Elle ne produit pas de déchets,
ne pollue pas les eaux ni les sols ... Et en fin de vie, on y fait pousser des
carottes! Son cycle de vie est donc irréprochable. C'est le matériau favori
des écoconstructeurs exigeants.

Les pierres naturelles


La pierre de taille est un matériau de construction idéal pour un accu-
mulateur, mais son prix est élevé. Les pierres naturelles sont donc plutôt
utilisées en parement. On emploie généralement des pierres denses:
calcaire dur, granite, marbre, galets, grès, stéatite. Cette dernière est la plus
réputée.
'4 . Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

La stéatite
La stéatite, ou pierre à savon (de l'anglais « soapstone»), de la famille
des pierres ollaires*, est une roche plutôt tendre et facile à travailler. Elle
possède une forte capacité de résistance à la chaleur et d'excellentes
propriétés dynamiques qui en font la reine des parements de poêle à
accumulation. Il faut préciser que c'est une roche à feuillets et que ses
caractéristiques varient fortement selon sa composition et le sens de la
foliation . Ces propriétés changent en fonction des gisements, mais aussi
au sein d'un même gisement.

Usage et qualités
Malgré l'apparition de matériaux réfractaires performants, la stéatite de
bonne qualité est encore quelquefois utilisée dans le foyer, où elle fait
merveille à condition d'être bien choisie, mise en œuvre et respectée lors
de l'usage. En effet, elle est plus sensible aux surchauffes qu'un matériau
réfractaire optimisé et demande plus d'attention. Elle est très prisée pour
ses propriétés thermiques: aussi dense et accumulatrice que le granite
(roche très dense et dure), elle a une diffusivité et une effusivité presque
deux fo is supérieures à celles de la terre crue compactée (la vitesse de
propagation de la chaleur est supérieure d'environ 40 % - voir tableau en
annexe) . Avantage intéressant, la chauffe de ce matériau produit un chan-
gement au sein de sa structure, qui gagne ainsi en dureté.
Cette supériorité thermique s'accompagne d'une richesse esthétique
surprenante, par l'intensité des couleurs, le contraste des veinures et la
brillance du poli. Ses variantes sont très appréciées par des sculpteurs du
monde entier. Selon les gisements, elle peut être de différentes teintes ...
mais la stéatite utilisée pour les poêles est de couleur assez régulière et
peu exubérante (gris bleuté ou vert).

Différentes nuances
possibles de la stéatite.
La stéatite réfractaire est
plutôt gris-bleu, comme
en bas à gauche.
Le marché européen des poêles à accumulation · 47

Origine et impact environnemental


Il existe un certain nombre de gisements de par le monde, mais la stéa-
tite reste une roche rare. On en trouve de gros gisements en Finlande
et au Brésil. ainsi que d'innombrables petits en Italie, en Norvège, aux
USA. au Canada, en Inde ... et même un peu en France (à n'utiliser qu'en
parement). Celle (réfractaire) employée pour les poêles est majoritaire-
ment issue de la carrière à ciel ouvert de Nunnanlahden, dans le Nord de
la Finlande. Certains fabricants industriels en extraient énormément. Or,
Foyer double cloche
(réalisation Homespun comme ce n'est pas une ressource renouvelable, ces entreprises sont en
:Works, Massachusetts, prospection permanente à travers le monde pour assurer la pérennité de
USA) . leur approvisionnement.
14 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

La centralisation de l'exploitation impose un important transport


jusqu'aux consommateurs. Les deux principaux fabricants de poêles en
stéatite exploitent un gisement qui se trouve sur le lieu de transformation ,
avec un marché local important. Il n'en reste pas moins que leur produc-
tion est énorme et vouée pour moitié environ à l'export.

La pierre de taille et les galets


Ils ont beaucoup de points communs, bien que leur mise en œuvre soit
différente. Ils sont facilement disponibles et très denses. On les utilise
exclusivement pour le parement. Les galets sont maçonnés, tout comme
des moellons de pierre. Mais on peut aussi acheter de la pierre de taille en
plaques, facile à poser sur l'assise d'une banquette par exemple. Ce sont
plutôt des artisans qui proposent ces matériau x.
Les galets sont peu chers si vous les récupérez dans le lit d'un torrent. Pour
la pierre de taille, prenez le temps de comparer les offres du marbrier du
coin et de la carrière la plus proche : origine, tarif et prestation de découpe
seront sûrement très différents. Attention, on trouve même en carrière du
grès qui provient d'Inde, à des prix attractifs.

les céramiques: grès' et faïences


Une appellation générique pour un matériau très varié
La céramique est un terme générique qui désigne les différentes terres
cuites en poterie. Elles doivent leurs qualités distinctives tant à la compo-
sition de la pâte qu 'aux modalités de cuisson . On distingue deu x grandes
catégories de céramiques : celles à pâte poreuse (faïences, terres cuites et
certains grès) et celles à pâte imperméable (porcelaines et grès) .
Les poêles à accumulation en céramique sont généralement composés de
grès (mélange à forte teneur en silice) ou de faïence (mélange contenant
de la marne calcaire).
Il ne faut pas confondre la céramique artisanale, qui est un art de potier, et
les céramiques, évolutions industrielles du matériau destinées à valoriser
certaines caractéristiques très particulières (dureté, résistance au feu ... ).

Un matériau de l'artisanat d'art


Dans sa version artisanale, la faïence donne naissance à de nombreuses
techniques décoratives, et son utilisation traditionnelle pour créer des
poêles à accumulation est en plein renouveau. La faïence peut être glacée
à plusieurs étapes de sa fabrication, généralement à l'étain, ce qui offre
une richesse de décoration et un brillant appréciés depuis l'Antiquité.
Elle permet des couleurs vives et une liberté d'expression formidables.
Certains artisans proposent des poêles en faïence qui sont de véritables
œuvres d'art sur mesure.

1. À ne pas confondre avec la roche naturelle du même nom.


Le marché européen des poêles à accumulation · 9

Une utilisation en parement décoratif


La faïence et le grès supportent bien les températures élevées. Aux origines
de la tradition des poêles faïencés, on recouvrait des foyers métalliques
avec ce matériau afin de leur conférer de la masse: la faïence est très
dense et permet une bonne accumulation. Cette pratique a évolué jusqu'à
donner de véritables poêles à accumulation dont le foyer est le plus
souvent en brique ou béton réfractaire. Comme les céramiques artisa-
nales nécessitent un travail rigoureux et un savoir-faire complexe, elles
sont plutôt réservées au parement décoratif.

Les artisans créateurs


La majorité des professionnels utilisant la faïence sont des artisans potiers
amoureux de cette matière. Cependant, tous ne fabriquent pas eux-
mêmes leurs carreaux. Les spécialistes français dont nous avons connais-
sance sont presque tous restés proches des modèles traditionnels alsa-
ciens et lorrains, et rares sont ceux qui proposent de véritables poêles à
accumulation de plusieurs tonnes.
Il existe aussi des restaurateurs de poêles en faïence anciens, qui les
démontent et les remontent à l'identique, avec les mêmes faïences (répa-
rées ou refaites si besoin), en changeant le cœur réfractaire et les joints.

Les nouveaux matériaux industriels


Il existe aujourd'hui une nouvelle génération de matériaux high-tech.
Secret industriel oblige, nous n'avons pas d'informations sur leur composi-
tion. Ces matériaux représentent une offre très variée, puisqu'ils vont des
joints en silicone ({ haute température» aux enduits préformulés (ultradurs,
fibrés à la laine minérale), en passant par les colles absorbant la dilatation,
les adhésifs ({ fireproof» ou encore les panneaux de vermiculite compres-
sée, divers panneaux de plaquage ({ spécial accumulation de chaleur»
et même des plaques céramiques aux capacités thermiques améliorées.
Nous ne sommes pas favorables à ces matériaux. Leur usage est à réserver
aux seuls cas où aucun matériau naturel ne peut faire l'affaire.

Les métaux
Les métaux sont en général peu utilisés, car ils résistent assez mal aux
contraintes thermiques et risqueraient de se déformer dans le cœur du
foyer.
On en trouve cependant aux endroits stratégiques que sont les portes, les
clapets, les trappes d'accès et de ramonage. Enfin, tous les ustensiles sont
en métal (pelle, pince, grille .. .).
Le plus utilisé des métaux est la fonte, mais on trouve également de l'Inox
et du fer noir.

Lafonte
La fonte est un alliage de fer et de carbone. Il en existe différents types
(en fonction du pourcentage de carbone), mais un seul (la fonte CL)
1 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

est adapté aux hautes températures. La fonte possède une excellente


inertie thermique, mais elle subit une forte dilatation lors de la montée
en température. On peut d'ailleurs facilement observer sur des poêles à
bois « classiques» que la fonte rougit lorsque la flambée est assez longue;
parfois, elle se déforme et casse avec le temps.
De ce fait, dans les poêles à accumulation, la fonte est uniquement utilisée
pour les portes et les clapets. Certaines entreprises, toutefois, fabriquent
des foyers en fonte pour des poêles à accumulation. Ceux-ci sont ensuite
habillés avec de la brique ou du béton réfractaires.
Attention : les pièces de fonte sont moulées et ne peuvent pas se souder.

. .-' ._.- . -.:. . ' :... d et fibres de céramique)


les fibres mmerales (lame e l ' e leurs propriétés de résistance à la
. déniab es pUisqu T
Les fibres minérales offrent des avantages entre éléments fixes) sont avérées. On les Utl Ise
chaleur et leur étanchéité (lorsqu'elles sont différents, ai nsi que, parfoIs, pour ralentir le
donc our assurer un espace de dilatation en re. e .
transfert de chaleur entre les deux peaux du poele_ maténaux de substitution à l'amiante ont plus ou
d breuses études montrent que ces . f ue les fibres de verre sOlen
avec une moindre (calibre, longueur, présence

'"1 iste un doute quan a


souhaitons signa ler qu 1 ex td rotectlons adaptées. .
on respectera les précautions d'usage en t carton. ToutefoIs, là où les températures sont tres
Aux endroits peu chauds, certains les remp acen p minérales sont Irremplaçables pour ga rantir une
élevées (au contact des gaz chauds surtout), les fibres r elles sont parfaitement Incombustibles. Utlli,sez
'tanchéité parfaite (autour des portes en partiCulier), ca rter des hautes températures (les liants utilises pour .
:xcluslvement des laines conçues pour 1501er un mur produira des vapeurs toxiques SI
retenir les fibres ne sont pas les memes, et une ,
elle est soumise a. des températures trop Intenses)- ____

Les poêles proposés sur le marché


Nous avons contacté de nombreux fabricants en Europe dans le but de
réaliser un panorama des appareils du marché. Vous pourrez ainsi décou-
vrir leurs démarches respectives.
Si certains n'ont pas donné suite à notre requête, d'autres nous ont fourni
beaucoup de renseignements et nous ont grandement aidés.
Les données présentées sont fournies par les fabricants mais ne sont
pas contractuelles. Certaines sont issues de tests en laboratoire certi -
fié, d'autres d'expériences in situ. Elles ne sont donc pas directement
comparables,
D'autre part, des fabricants proposent plusieurs modèles. Les puissances
annoncées sont donc soit des fourchettes entre le plus puissant et le
moins puissant de la gamme, soit des moyennes. Notre objectif ici est
de vous donner un aperçu général, de présenter une gamme plus que des
modèles précis.
Le marché européen des poêles à accumulation · 1

Si vous envisagez d'acquérir un poêle à accumulation, n'hésitez pas à vous


renseigner plus en détails auprès des fabricants ou des installateurs. La
nouvelle norme relative aux poêles à accumulation pourra vous aider à
faire un choi x.

Une nouvelle norme intéressante pour choisir son appareil


Les normes en vigueur pour les tests de performance des appareils de
chauffage au bois (NF EN 13240 et 13229) sont désormais complétées
par la norme NF EN 15250\ qui prend en compte les spécificités des
«appareils de chauffage domestique à combustible solide à libération
lente de chaleur ».
En plus du rendement 70 %) et du taux de monoxyde de carbone
0,3 % à 13 % de dioxygène), qui sont toujours discriminants,
la nouvelle norme introduit des éléments propres à ce type
d'équipement, tels que la température de surface et l'autonomie
en restitution . Ne satisfont à cette norme que les appareils qui
mettent quatre heures minimum pour passer de leur puissance
d'émission maximale à 50 % de cette puissance. C'est un peu limite
pour distinguer les foyers qui ont juste un peu d'inertie associée des
véritables poêles à accumulation, mais c'est un plus.
La norme précise le protocole de démarrage à froid (500 g de bois
ou 10 % de la charge nominale minimum) et mesure la température
des fumées à la sortie du circuit d'accumulation, en régime nominal.
Cette mesure permet de déterminer le rendement et la capacité de
récupération de chaleur sur les fumées. Attention cependant, car
cette valeur correspond à un départ «poêle froid » (d'où le protocole
de démarrage à froid). Avec le poêle mis en température la veille, on
peut s'attendre à des valeurs un peu plus élevées.
La puissance est exprimée en kilojoules, ce qui est déroutant car
c'est une unité d'énergie. En fait, c'est la quantité d'énergie stockée
dans la masse qui est précisée. Elle permet, associée au temps de
restitution, de déterminer la puissance de chauffe effective, qui est
relevée sous la forme d'une courbe de rayonnement effectif. Cette
distinction est importante, car la puissance de combustion du foyer
et la puissance de chauffe de la masse sont deux éléments différents.
C'est une manière pragmatique d'aborder le chauffage au bois avec
accumulation. La courbe de rayonnement effectif donne une idée
assez précise du comportement de l'appareil (en laboratoire) .
Tous ces éléments et de nombreux autres, qui touchent notamment
à la sécurité (température dans l'enceinte de stockage du
combustible, température des organes de manœuvre avec ou sans

1. Signalons auss i la so rt ie récente de la norme NF EN 15544, spécifique au


dimension nement des poê les en faïe nce et en maçonneri e fab ri qués in situ. Elle co ncerne
plus le co ncept eur que l'utilisateur ca r elle apport e très pe u d'éléments supplémenta ires
en mat ière de mes ure des performances (pa r rapport à la 15250).
15 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

outils, distance de sécurité, température des matériaux combustibles


environnants .. .), sont consignés dans la notice de l'appareil.
Le tout vous donne des éléments de comparaison pour mieux choisir
votre équipement, à condition de savoir interpréter ces valeurs.
La température des fumées" la quantité de chaleur stockée et le
temps de restitution de la chaleur sont des éléments essentiels pour
estimer la performance globale de l'appareil, bien plus que le simple
rendement. Prenez le temps de consulter la notice de chaque appareil
et de demander des détails aux fabricants.

Petit panorama des poêles existants


La majorité des entreprises présentées ici intervient au moins occasionnelle-
ment en France. Pour en faciliter la présentation, nous les avons tout d'abord
regroupées par démarche et mode de fabrication, en séparant les industriels
des artisans. Cette séparation est parfois difficile à réaliser, et nombre d'arti-
sans présentés sont en fait des installateurs de matériel industriel.
Dans chacune de ces catégories, nous avons procédé à un classement par
matériaux employés, selon l'ordre suivi dans la partie précédente. Dans
plusieurs cas, les appareils sont constitués de différents matériaux: nous
avons alors procédé à une classification arbitraire.
Cette présentation de l'existant comprend une description des spécifi-
cités de chaque entreprise, puis une synthèse des performances de leurs
appareils sous la forme d'un tableau. Comme vous le verrez, en matière
de performance, les valeurs de rendement et d'émissions sont toutes
relativement proches. Nous vous encourageons à analyser finement
les prestations et les températures de fumées, signe du savoir-faire des
spécialistes et de la qualité de la récupération de chaleur.
Ce panorama n'est pas exhaustif, car il s'agit uniquement des fabricants
que nous connaissons et qui ont répondu à nos demandes dans les
délais impartis. Il en existe de nombreux autres, près de nous comme en
Allemagne ou en Suisse, ou plus loin, notamment en Amérique du Nord et
en Russie. Nous espérons néanmoins que cette présentation vous sera utile
pour découvrir le marché et/ou choisir un modèle adapté à vos besoins.
Vous trouverez en annexe une liste plus complète des professionnels dont
nous avons connaissance, avec peut-être un petit artisan près de chez vous ...

1. Voir au ssi les tests réalisés par un autoconstructeur ingénieur thermicien sur www.
xelyx.com
Le marché européen des poêles à accumulation · 53

Avertissement à propos des données chiffrées


Labsence de données chiffrées pour certains fabricants ne doit pas laisser préjuger du manque de sérieux de
l'entreprise. Il faut simplement avoir en tête que réaliser des tests de performance en laboratoire coûte cher et
n'est parfois pas à la portée des entreprises artisanales. Sachez néanmoins que certaines consacrent beaucoup
d'énergie à améliorer leurs appareils, sont très réactives et pratiquent la mutualisation des découvertes. S'il leur
est plus difficile qu'à des entreprises industrielles de financer des tests officiels, leur faible volume de production
rend plus accessible l'introduction régulière de petites modifications propres à améliorer la performance de leurs
appareils. Certaines entreprises réalisent ainsi des tests en interne, là où d'autres financent des tests officiels
en laboratoires agréés. Les valeurs ne sont donc pas immédiatement comparables, d'autant que les unités
utilisées sont parfois différentes (notamment d'un pays à l'autre, malgré l'existence d'une norme européenne
harmonisée). Le type de test est précisé pour chaque cas dans les tableaux de présentation des entreprises.
Notez enfin que les tests officiels sont généralement réalisés dans des conditions optimum de fonctionnement
et que les résultats retenus sont souvent supérieurs à ceux obtenus en conditions réelles d'utilisation. Cela peut
également être vrai pour des tests en interne. Maniez donc toutes ces valeurs avec précaution et n'hésitez pas à
contacter directement les entreprises pour obtenir plus de détails sur leurs prestations.
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Les poêles industriels


Les poêles en brique
Tiileri
Tiileri est une briqueterie familiale finland . .
loppement de foyers traditionnel k' qUi a grandi grâce au déve-
'f . s en It uniquement à b db'
re ractalres. Ces spécialistes mettent au ' . , ase e nques
sans poêliers de la région et leurs modeles avec les arti-
technologie de Tampere Le en partenanat .avec l'Institut universitaire de
mine et le parement en 'bri est en bnque réfractaire à 42 % d'alu-
pées et numérotées par e terre Les briques sont prédécou-
. es en ate 1er De nomb d'
Isponibles (central d'angle . reux mo eles sont
d " avec ou sans four à d )
P usieurs options de moulur ' eux portes ... , avec
l es en parement et d f ..
cuisinières à bois maçonné P h e initions, ainsi que des
es. our caque modèle d .
es fumées en haut (type 'd' ' eux versions: sortie
d sue OIS) ou en bas (t f l
f.1ontage d'une cuisinière notre connaissance la seule ent . d ype ln andais). C'est à
Tiileri en kit, à base de un savoir-faire artisanal et .reprISe e taille industrielle qui a conservé
briques réfractaires. qUI propose des kits à base de briques, que
_--:-_ _ _ vous pouvez commander pour les
monter vous-même (cœur seul ou
cœur et parement) . C'est financière-
ment intéressant, mais écologiquement
.en transport. En outre, la notice en
finnOIS vous laissera perplexe, même si
vous
,maîtrisez
. la technique . Une bonne
preparation est nécessaire.
NB : Tiileri est présenté dans le tabl
d Al eau
es poe es en béton réfractaire, en fin
de paragraphe suivant.
1') • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Les poêles en béton réfractaire


De nombreuses entreprises en Europe proposent des cœurs de foyer en
béton réfractaire. Beaucoup d'entre elles sont des entreprises semi-indus-
trielles dont la prestation est plutôt artisanale (vente aux particuliers,
accompagnement). Celles qui sont présentées ici sont clairement indus-
trielles et fabriquent des foyers et équipements qu'elles ne vendent géné-
ralement pas aux particuliers mais à leur réseau de revendeurs/monteurs.

Foyer Ortner, maçonnerie Ortner


en vermiculite et enduit
plâtre (réalisation Écofeu, La plus grosse manufacture autrichienne de poêles préfabriqués et d'ac-
France) . cessoires pour poêles à accumulation est avant tout une briqueterie qui
s'est spécialisée dans les produits de haute technologie. Elle propose des
foyers préfabriqués en béton réfractaire à tirage naturel ou assisté et des
modules préfabriqués «haute densité» (2600 kg/m 3) qui permettent de
réaliser tout type d'accumulateur de manière rapide et optimale. Deux
tailles de foyers ronds de petite puissance (R044 et ROSS) associés à des
rehausses annulaires à mémoire de forme permettent de créer des poêles-
colonnes. Un foyer carré de plus grande puissance (Grundofen) associé
aux modules KMS permet la fabrication d'un poêle dont l'accumulateur
s'adapte à tous les désirs et toutes les contraintes. Il s'agit d'un système
d'anneaux hexagonaux emboîtables unique en son genre. Le boyau ainsi
formé est ensuite couvert de plaques accumulatrices «haute densité»
en guise d'habillage, qui sont finalement enduites. Ces foyers sont dispo-
nibles avec de nombreuses formes différentes de portes.
Le marché européen des poêles à accumulation · S

L'entreprise produit et vend tous les accessoires nécessaires pour réali-


ser un poêle à accumulation: carreaux de chamotte de toutes formes,
mortiers et coulis réfractaires (y compris un mortier «spécial entretien de
foyer »), enduit de finition extradur, chamotte, nattes et trames de fibres
minérales, adhésif et silicone « haute température », sondes, chapeaux de
conduits à tirage assisté (actif ou passif' ) ainsi que divers outils (notam-
ment un coupe-briques manuel). Vous l'aurez compris, cette entreprise a
une longueur d'avance en matière de produits de haute technicité pour
poêles à bois maçonnés.
Écofeu, qui ne compte déjà pas moins de cinq installateurs en France,
revend et installe ses foyers, mais le revendeur officiel dans l'Hexagone est
l'entreprise allemande Rüegg.
Tigchelkachels
Cette entreprise hollandaise propose deux types de kits pour foyers
moulés en béton réfractaire: les modèles Tigchelkachel et Finoven. Tous
deux possèdent un foyer assemblé à sec, formule unique en son genre,
et existent en plusieurs puissances, avec divers agencements possibles
:Réalisation Tigchelkachels
pour la porte (une porte, deux face à face ou une panoramique). Le
,(Hollande). Tigchelkachel est un modèle standardisé dont le parement, également
préfabriqué et assemblé à sec, est dispo-
nible en quatorze coloris, avec possibilité de
rehausse de la masse accumulatrice. C'est
un genre de gros Lego très facile à monter,
même pour un néophyte. C'est le modèle
qui a servi de base à Hiemstra pour créer son
poêle. Le Finoven est plus personnalisable,
car son parement est en brique. L'entreprise
propose un service de design et peut mettre
au point une solution esthétique sur mesure,
en briques cuites ou crues, enduites ou
non. Elle propose aussi pour chacun de ses
modèles deux types d'échangeur: haute ou
basse température. Enfin, innovation non
négligeable, elle peut équiper le modèle
Finoven d'une réserve de 1000 l à la place
de l'accumulateur maçonné. L'appareil fonc-
tionne alors comme une chaudière à bois
avec tirage assisté et récupère la chaleur de
condensation: il présente ainsi un rende-
ment de 100 %.

1. Un syst ème actif utilise une source d'én ergie (i ci, un ventilateur électrique), tandis
qu 'un syst ème passif est autonome (i ci, c'est l'énergie du vent) .
'1ï • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Le revendeur/monteur de ces équipements en France est l'entreprise Feu


vivant. Le site de Tigchelkachels est entièrement disponible en version
française.

Pays Pays-Bas Autriche Finlande


Statut Concepteur, fabricant, monteur Briquetier, concep- Briquetier, concep-
teur, fabricant, teur, fabricant,
monteur revendeur
Type de PAA Finlandais à contre-courant Type inconnu et Finlandais,
innovant suédois
Nombre de poêles 100 par an en moyenne, environ 2000 au total 500 depuis 2005 4°°00 paran
installés
Date de création de la 1994 19 8 3 1952
société
.- , -,. _ I I ..

Modèle Tigchelkachel Modêle Finoven

Type de test EN 1324°, EN 13229 EN 1324°, EN 13229 Selon modèle : Tests internes et
norme autrichienne universitaires, en
15A, EN 1324° ou EN cours d'homologa-
15 25° tion UE
Puissance Chauffe: 3,5 à 6 kW Chauffe : 4à 8 kW Combustion: 12 à Foyer :jusqu'à 30 kW ;
40 kW ; chauffe: chauffe: de 2 à 3 kW
2 à 4 kW ; jusqu'à
50 kWh stockés
Rendement 87% 91% > 85% NC
Autonomie 12 h 24à48 h 12h 24 h
Quantité de bois par 8 à 12 kg 10 à 50 kg 4,5 à 15 kg 12 à 15 kg
flambée
Durée de la flambée 1 h à 1h30 l à3h 1h30 à 2 h 2h
Émissions de CO 0,24 % 0,24% <1,19 g/m l « 0,2 %) NC
Masse totale 800 à 1200 kg 450àl050 kg

O
.- .
T de surface de 60à 80 oC 50à 60 °C 50à 60 °C 40à 60 oC
l'accumulateur
r de sortie 100 à 150 oC 100 à 150 oC 100 à 170 oC 150 à 200 oC
Prestations de l'entreprise
Type d'accumulateur Seulement autour du Banquettes et murs Tout type grâce aux Autour du foyer
foyer surtout, mais modules KMS seulement dans
au ssi plancher les versions sorties
chauffant avec l'option d'usine; les poêles
hydroaccumulation peuvent être équipés
d'un accumulateur
auxiliaire par les
monteurs
Possibilité de Non, mais 14 couleurs Oui, tout est possible Oui, forme et finition Non,mais
sur-mesure sur mesure (endUit, nombreuses options
parement pierre, de finition en briques
céramique ...) moulurées

Option échangeur 2 possibilités 3 possibilités Non Non


hydraulique

Tarifs 2009 TTC Matériel seul: 556o Fourni posé : 9750 à Fourni posé : 2 000 à Matériel seul : 2000
à 8700 € en sortie 14170 € en version de 10000 € en version à 3500€ (HT)
d'usine base de base
Le marché européen des poêles à accumulation · 57

Les poêles en pierre ollaire


NunnaUuni Oy
Cette société finlandaise exploite un gisement d'excellente qualité en
Finlande: la pierre qu'on y trouve a été enregistrée sous le nom de Pierre
Mammutti (c'est une variété de stéatite) . L'entreprise développe un
important secteur « recherche et développement» qui lui permet d'inno-
ver dans le domaine des poêles à accumulation en stéatite. Les poêles sont
intégralement construits en pierre réfractaire, foyer compris. Les appareils
répondent aux normes européennes ainsi qu'à celles de la plupart des
pays du monde. Une des spécificités de NunnaUuni Oy est une nouvelle
technique de combustion-gazéification du bois brevetée, le Feu doré.
L'entreprise propose trois gammes d'accumulation, du simple poêle à
inertie (rayonnement « haute température» et beaucoup de convection)
au véritable poêle à accumulation. Elle propose aussi des cuisinières et
peut équiper ses foyers d'un four de cuisson (voir photo page 159).
NunnaUuni Oy travaille avec une quarantaine d'artisans installateurs
dans tout les pays. L'entreprise Arno Keramik est son importateur exclusif
Réalisation Tulikivi (voir en France, mais il existe de nombreux revendeurs dans l'Hexagone.
,page suivante) ,
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Tulikivi
L'entreprise finlandaise Tulikivi est le leader du marché des poêles à accu-
mulation en pierre ollaire depuis plus de vingt ans: sa réputation n'est
plus à faire. Elle propose une large gamme d'appareils en stéatite (environ
cinquante modèles), du simple poêle d'appoint (moins de 1 t) au véritable
foyer accumulateur équipé en option d'un four de cuisson, en passant par
des cuisinières. Deux modèles de foyer existent : ils n'utilisent pas la même
technologie de combustion, mais nous n'en savons pas plus ... Le cœur des
foyers est en cordiérite 1, les canaux et le parement sont en stéatite. Le
mortier et les joints de dilatation sont à base de stéatite et de silicate.
L'entreprise exporte dans le monde entier et propose plusieurs designs et
modèles, dans des styles variés. Son offre très complète d'appareils présents
au catalogue est complétée par une possibilité de faire réaliser des poêles
sur mesure dans son bureau de design. Tous ses modèles se déclinent avec
de la stéatite de différentes teintes et des traitements de surface permet-
tant une esthétique différente de la pierre brute ou simplement polie.

Poêles industriels en stéatite



Pays Finlande Finlande
Statut Concepteur, fabricant, avec réseau Concepteur, fabricant, vendeur,
de revendeurs et d' installateurs installateur
Type de PAA Finlandais Finlandais
Nombre de poêles installés 15000 par an, 5000 par an
plus de 300000 au total
Date de création de la société 1979
• • • • • f ... ..

Type de test EN 15250 EN 13240, EN 15250, SFI (Allemagne)


Puissance 24 à 86 kWh d'énergie stockée 33 à 70 kWh d'énergie stockée;
1 t chauffe 40 m'
Rendement 80à90% 78 à 87%
Autonomie 12 à 48 heures 24 heures
Quantité de bois par flambée 1 à 6 kg par charge, 7 à 35 kg par jour Ce qu'il faut pour 3 h de feu vif
Durée de la flambée 2à4h 3h
Émissions de CO <0,1% 1.3 g/m l « 0,2 %)
Masse tata le 1000 à 4000 kg 700 à 3000 kg
Températures
O
T de surface de l'accumulateur 80 oC maximum 70 oC
140 à 210 oC
O
T de sortie 120 à 300 oC
... . . , .... ..
Type d'accumulateur Rajouts possibles, par exemple banquettes, Bancs, murs, etc. : tout est possible
colonnes ...
Possibilité de sur-mesure Oui Oui
Option échangeur hydraulique Oui Non
Tarifs 2009 nc Matériel seul : 5000 à 20000 € 1 t : 5000 € ; 2 t : 10 000 € (HT),
fourni posé

1. Matériau réfractaire manufacturé à base de silico-aluminate de magnésium, présentant


un très faible taux de dilatation.
poêle NunnaUuni Dy. incluant un four pour cuisiner.
16( • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Pays France Autriche


Statut Concepteur, fabricant, revendeur, monteur Concepteur, fabricant, revendeur, monteur

Type de PM Kachelofen (poêle à inertie), Kachelofen


Poêle à accumulation lente
Nombre de poêles installés 2000 paran 70000 (2000 par an)
Date de création de la société 1970 1968

Type de test EN 13240, EN 15250 EN 15250


Puissance 3 tailles de foyer : 7 à 17 kW 3,6 à 10 kW
Rendement 75 à 85 % 4 0à80 %
Autonomie 12 heures 12 à 24 heures
Quantité de bois par flambée 5 à 10 kg 12 à 20 kg
Durée de la flambée 10 h (kachelofen); 3 h (PAA) 1 h à 1 h 30
Émissions de CO 0 ,11%
Masse tota le 800 à 2000 kg

Type d'accumulateur Non Banc, mur, forme, lit, niche, etc.


Possibilité de sur-mesure Oui Oui
Option échangeur hydraulique Non Oui
Tarifs 2009 nc Kachelofen : 3000 à 8000 € ; Prix moyen : 10 000 €
PAA : 10000€

Les poêles en céramique


Oliger France
Oliger propose des poêles de type kachelofen (aussi appelés« Caloritubes»)
en kit. Ils sont livrés avec des notices de montage très détaillées et sont
préalablement montés (à blanc) dans les ateliers de la société. Il s'agit de
poêles à inertie, dans lesquels la combustion dure dix heures et qui restent
ensuite chauds pendant douze heures.
Ces poêles possèdent une chambre de combustion en fonte. Autour de
celle-ci, de la céramique accumule la chaleur. Les fumées circulent dans
des canaux en acier et l'ensemble est collé au mortier réfractaire. Il existe
plusieurs modèles, mais les finitions sont toutes en céramique. Les poêles
sont rigoureusement vérifiés avant l'expédition. L'entreprise commercia-
lise également un type de poêle à accumulation sur pied, plus lourd et
avec plus d'autonomie que les poêles mentionnés ci-dessus, c'est pour-
quoi elle est présentée ici.
Biofire (Superfire produktions GMBH)
Cette société autrichienne propose des poêles, des cheminées accumu-
latrices, des cuisinières de masse et des poêles à accumulation de type
Le marché européen des poêles à accumulation · 61

kachelofen avec porte vitrée. L'entreprise possède son circuit de production


de briques réfractaires (dans l'ex-Tchécoslovaquie) et de carreaux de
faïence (en Allemagne). Ses foyers sont entièrement conçus avec des
briques : ses vingt modèles de briques permettent le montage d'un foyer
sur mesure, sans coupes. L'accumulation se fait avec de grandes plaques
de terre chamottée recouvertes de carreaux de céramique. Les modèles
proposés sont très variés, avec des finitions originales (stucs ou carreaux
de céramique), et sont dessinés sur mesure. L'entreprise a quarante-cinq
ans d'existence et trente ans de production. Elle vend et installe ses foyers
en Autriche bien sûr, mais aussi en Allemagne, en Irlande, en Suisse et en
France (monteurs franchisés) . Son site internet existe en version française.

Les poêles en métal


Cette rubrique concerne les foyers en fonte et matériaux réfractaires simi-
laires aux poêles conventionnels en fonte, mais associés à une masse de
récupération et de stockage de chaleur, parfois maçonnée.
Nibe
C'est la plus grosse entreprise suédoise de fabrication de poêles à accumula-
tion. Nibe possède trois marques qui réalisent des équipements différents :
Contura (poêles en fonte) , Handbl (poêles à inertie en stéatite) et Cronspisen,
présentée ici. Cette dernière propose des poêles de diverses capacités d'ac-
cumulation, du plus léger aux véritables poêles à accumulation. Cronspisen
propose essentiellement deux sortes de poêle à accumulation :
L'une de type cheminée antique avec insert, de forme carrée, avec un
foyer en fonte, brique réfractaire et vermiculite compressée associé à
un circuit d'accumulation maçonné;
L'autre de type poêle suédois faïencé, en forme de colonne,
constituée d'éléments préfabriqués en béton réfractaire et olivine.
L'ensemble de ses modèles présente une esthétique très classique, voire
classieuse avec des finitions céramiques blanches et des portes couleur or.
Les foyers peuvent être équipés en option d'un ventilateur qui assure une
convection forcée, pour une meilleure diffusion de l'air chaud .
Brunner
Cette société allemande fabrique tous les équipements nécessaires pour
réaliser divers types de poêles : kachelofen, inserts et cheminées à inertie,
ainsi que des chaudières à bois. Elle fabrique des foyers en briques réfrac-
taires encloses dans une enceinte métallique. Tous ses équipements
sont optimisés pour une efficacité énergétique maximale et ses foyers
répondent au palier 2 (le plus exigent) de la réglementation allemande.
Brunner est spécialisé dans les échangeurs de chaleur, à air comme à eau,
et propose tous les accessoires nécessaires à la fabrication de systèmes
centralisés (foyers, conduits, échangeurs, pompes, régulations .. .). Brunner
est aussi revendeur des éléments préfabriqués et accessoires pour foyer
du fabricant autrichien Ortner.
16 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Le catalogue de Brunner propose une cinquantaine de modèles de foyers


différents, dont la société n'assure pas la pose. Ses produits servent de
base à de nombreux artisans à travers le monde pour réaliser des équipe-
ments performants sur mesure.

Poêles industriels en métal

Pays Suède Allemagne


Statut Fabricant, revendeur Concepteur, fabricant, revendeur
Type de PAA Base suédoise Foyers pour kachelofen et cheminées
Nombre de poêles installés 12 000 vendus en Europe depuis 1995 150 000
Date de création de la société 1995 19 82
, . . • f "

Type de test EN 13240, EN 15250 (en cours) EN 13229, EN 15250 pour l'accumulation
Puissance 2 à 4 kW (testé avec 2,2 kg de bois) 3à 20 kW
Rendement 89 % >80%
Autonomie 24 h 4à 12 h
Quantité de bois par flambée 3 kg 6à 8 kg
Durée de la flambée 1 h de feu norma 1 1 h à 1h30
Émissions de CO 0,2 % 1,25 g/m 3 « 0,2 %) ; poussières: 40 mg/ml
Masse totale 1400 kg Foyer : 300 à 600 kg
Températures
r de surface de l'accumulateur 100 oC 60 à 80 oC et 40 à 60 oC
r de sortie 350 oC 180à 200 °C
' " 0'
.-=-
, wo
Modules préfabriqués Ortner, sinon ne
Type d'accumulateur Seulement autour du foyer
fa briq ue que des foyers et accessoi res
Équipements pour du sur-mesure, mais pas
Possibilité de sur-mesure Non
de pose
Option échangeur hydraulique Non Oui, une grande variété de systèmes
Foyer seul : 1500 €; chaudière et chauffage
Tarifs 2009 nc Matériel seul : 5 000 à 9 000 €
central : 25 000 €

Les poêles artisanaux

Les poêles en brique


Svenska Jordhus ek for
Johannes Riesterer propose des poêles finlandais de type classique avec
circulation symétrique des fumées et accumulateur autour du foyer. Le
cœur est entièrement maçonné en brique réfractaire (seuls les injecteurs
d'air sont moulés en béton réfractaire) et les accumulateurs sont en
. briques de terre cuite ou crue enduites de terre. C'est un amoureux de la
terre crue qui sait utiliser ce qu'il a sous la main. Son entreprise est la seule
en Suède à réaliser des poêles à accumulation sans utiliser de ciment: le
mortier réfractaire est lui aussi à base d'argile (kaolin et chamotte fine) .
Pour satisfaire au mieux ses clients, il essaie toujours de voir le poêle qu'il
construit avec les yeux de son utilisateur. Il aime beaucoup les combinai-
sons d'appareils, qui constituent environ la moitié de son travail: plusieurs
foyers (jusqu'à quatre) ou un foyer associé à une cuisinière, qui utilisent
Le marché européen des poêles à accumulation ·

le même conduit d'évacuation et qui parfois partagent la même masse


thermique «tels de bons amis ». Il construit aussi des fours à pain massifs
(jusqu'à 20 t) pour les boulangeries avec Heikki Hyytiainen .
Dans une démarche de transmission de savoir et de réduction des coûts,
Johannes Riesterer propose à ses clients de participer à la construction
de leur poêle. Il anime également des formations à travers toute l'Europe.
Vuurmeesters
L'entreprise hollandaise Vuurmeesters propose des poêles finlandais, souvent
originaux, avec des accumulateurs de tous styles, mais aussi des foyers sans
deuxième chambre ni conduits latéraux, pour plus de liberté de forme. Le
foyer et la première peau des accumulateurs sont en brique réfractaire (sauf
certaines pièces particulières, comme les linteaux des conduits d'accumula-
tion qui sont en béton réfractaire moulé). La masse de stockage et le pare-
ment sont en BTC. Les poêles sont généralement enduits avec un mortier
de terre et peuvent être badigeonnés, peints ... L'assise des bancs accumu-
lateurs est souvent constituée de dalles de pierre (du grès par exemple).
Dans une démarche de transmission et d'accessibilité financière, l'entreprise
propose à ses clients de participer à la construction de leur poêle. Roland
Voppel et Esther de Raat organisent et animent des formations dans toute
l'Europe, aussi bien sur le montage de foyers Tiileri dont ils sont revendeurs
que sur celui de poêles entièrement sur mesure (y compris le foyer).
16 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Kreativ Ofenbau
Peter Frei est un maître poêlier suisse allemand qui exerce depu is vingt ans.
Il a suivi une formation de céramiste qui lui permet de réaliser des ouvrages
artistiques, mais aussi de proposer un système de briques d'argile crues
artisanales à emboîtement. Il propose des poêles «adaptés aux besoins
et aux caractéristiques des lieux et des personnes ». Les appareils sont
souvent grands, il faut parfois jusqu'à deux mois pour les construire (Peter
Frei travaille seul afin de maîtriser parfaitement le protocole de montage).
Les chambres de combustion sont toujours dimensionnées de façon à
correspondre parfaitement aux besoins en chauffage (grâce à un logiciel
interne de l'Association suisse des poêliers). En général, elles sont voûtées et
réalisées en cordiérite" avec plusieurs introductions d'air secondaire par des
briques creuses. L'air est habituellement pris directement à l'extérieur (régle-
mentation suisse), mais pas exclusivement. Le feu s'allume par le dessus afin
de réduire la pollution. En fonction de la situation, les conduits de fumées
peuvent être montants ou descendants et leur longueur peut atteindre 10 à
20 m. La conception sur mesure des appareils exige des calculs complexes et
précis en matière de pertes de charge et d'échanges thermiques, qui permet-
tent d'atteindre un rendement global supérieur à 90 % avec une tempéra-
ture de sortie des fumées la plus basse parmi les poêles présentés ici.
L'innovation permanente et l'optimisation des poêles à accumulation
sont deux lignes directrices de l'entreprise Kreat iv Ofenbau. Elle propose
par exemple un système de chauffage par «satellites et soustellite » qui
permet de chauffer des pièces à différents étages d'une grande maison,
grâce à plusieurs accumulateurs reliés à un unique foyer par des conduits
bien isolés (voir encadré page 87).

Stenovne
Lars Helbro propose des poêles d'un type unique, sur le principe du contre-
courant mais dans lesquels la circulation des gaz n'est pas la même que
dans un poêle finlandais. Son système de postcombustion aussi est assez
particulier, puisqu'il s'agit d'un «carburateur centrifuge ». Dans la
chambre de combustion, plusieurs sorties vers l'accumulation permettent
de conserver les gaz non brûlés dans la chambre, par création d'un tour-
billon 2• Stenovne propose également une cuisinière à combustion inversée
fonctionnant sur le même principe et fournissant une flamme bleue simi -
laire à celle d'un brûleur à gaz. Les appareils sont réalisés avec des maté-
riau x très résistants afin de leur conférer une durée de vie la plus longue
possible. Lars Helbro, qui préconise l'utilisation de BTC et de brique cuite,
réalise des ouvrages de maçonnerie aux formes organiques ou plus clas-
siques. Ses appareils sont fréquemment reliés esthétiquement à d'autres
ouvrages en brique, ce qui donne une forte cohérence à l'ensemble.

1. Mat éri au réfract aire manufacturé à très faible tau x de dilat ati on et donc très peu
sen sible aux chocs th ermiqu es.
2. Voi r son site internet www.st enovne.dk. largement traduit en françai s, pour les dét ails.
Le marché européen des poêles à accumulation ·

Pour Lars Helbro, l'important est de pouvoir


s'adapter aux demandes de ses clients. Les fini -
tions varient en fonction des envies, mais les
principales réalisations sont en terre cuite et en
enduit de terre.
L'artisan français Jérôme Prévieux s'est formé
auprès de Lars Helbro et construit des poêles
selon sa technique. Il a réalisé la traduction de
son site internet, qui est donc maintenant dispo-
nible en danois, en anglais et en français.
Foyers radiants Oebriel
C'est par conviction écologique que Gabriel
Callender, convaincu que le poêle de masse est le
système de chauffage le plus écologique et le plus
performant, a décidé de se former aux techniques
spécifiques de l'école de Bavière en Allemagne.
Au bout de vingt ans d'expérience, il est capable
de réaliser tous les types de foyers traditionnels
(finlandais, suédois, autrich ien, russe), auxquels
il a apporté de nombreuses améliorations tech-
niques. Sa préférence va néanmoins au foyer
finlandais à contre-courant, auquel il ajoute un
Réalisation Debriel four blanc très efficace. Depuis deux ans, il exerce
en France en plus de son activité au Canada et réalise des poêles dans le
monde entier, au gré des demandes. Ses foyers sont en brique réfractaire à
42 % d'alumine ; les accumulateurs sont en boisseaux de terre cuite pour
la circulation des gaz et la masse est assurée par un parement en brique
ou en pierre, mais qui peut être fait avec d'autres matériaux, à condition
qu 'ils soient naturels et conviennent à cet usage.
Fornyet Energi
Cette entreprise danoise spécialisée dans la construction écologique
valorise les matériaux sa ins et les énergies renouvelables de tous types
(conception bioclimatique, habitat solaire, énergie éolienne et biomasse,
compostage ...). Partant d'une approche globale avec une équipe pluridis-
ciplinaire (maçon, charpentier, architecte, thermicien ... ), elle anime des
formations sur ses différentes spécialités (elle a assuré plus de soixante-
quinze cycles de formation dans le monde entier) et assure l'accompagne-
ment de projets d'autoécoconstruction. Vous pouvez donc contacter ses
spécialistes pour qu'ils viennent chez vous.
Pour l'essentiel des modèles de poêles existants (finlandais, danois et
suédois, ainsi que des poêles Flexoven), Fornyet Energi dispose de kits
d'éléments moulés en béton réfractaire. Ceux-ci, associés à des briques
réfractaires, permettent de faciliter le montage des modèles. Ils sont livrés
avec plans de montage, mais l'entreprise ne considère pas qu'ils permet-
tent immédiatement l'autoconstruction : un stage est de rigueur pour bien
6 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

maîtriser les techniques. Elle propose aussi de nombreux accessoires en


fonte de sa fabrication ou issus de fabricants réputés. Elle revend notam-
ment le fameux Logmatic, qui permet de fendre des bûches sans effort.
L'axe de travail de l'entreprise est une approche écologiquement respon-
sable de l'acte de construire.
NB: les données du tableau correspondent à son modèle finlandais à
contre-courant.

Poêle dont l'accumulateur


est un escalier en colimaçon
(réalisation Fornyet Energi) .

Feudebois
Jérôme Prévieux est couvreur-zingueur de métier. Il s'est formé à la maçon-
nerie en pierre, puis à l'ossature bois et à la construction en bottes de paille,
avant d'aller suivre un apprentissage de la construction de poêles de type
finlandais auprès de Lars Helbro au Danemark. Sa vision globale du bâtiment
constitue un atout majeur, car il est capable de préconiser des améliorations
à apporter préalablement à la construction d'un poêle. Il propose des appa-
reils techniquement similaires à ceux de Lars Helbro. Il privilégie lui aussi
l'usage des matériaux naturels, sélectionnés et mis en œuvre dans le respect
des règles de l'art pour assurer une grande durabilité aux poêles. Les foyers
tout comme les accumulateurs sont conçus sur mesure, pour répondre aux
besoins tant thermiques qu'ergonomiques et esthétiques des habitants.
Jérôme Prévieux aime marier les techniques de maçonnerie de brique propres
à Lars Helbro avec celles de la tradition de la maçonnerie de pierre (calcaire,
granite). Il négocie directement la pierre en carrière et travaille avec un tailleur
de pierre. Il peut aussi proposer des enduits de terre ou de chaux en finition (il
s'est formé avec Bill et Athena Steen). Il ne réalise que des constructions sur
mesure et ses accumulateurs peuvent atteindre 5 m de long.
NB : les caractéristiques techniques de ses poêles étant les mêmes que
celles des poêles de Stenovne, se référer à cette rubrique dans le tableau
de synthèse.
Le marché européen des poêles à accumulation · 6c}

Poêles artisanaux en bri


Pays Suède Pays-Bas Suisse Danemark Maison mère au Danemark
Canada, succursale
en France
Statut Concepteur, Concepteur, Concepteur, Concepteur, Concepteur, Concepteu r,
monteur, fabricant, reven- monteur monteur monteur fabricant,
formateur deur, revendeur,
monteur, monteur
formateur formateur
Type de PAA Finlandais Finlandais Kachelofen de Finlandais Finlandais surtout, Finlandais,
l'Association modifié suédois, autrichien, suédois,
suisse des allemand danois,
poêliers Flexoven
Nombrede 180 50 en 2008 3 à 6 par an 500 depuis 280 en France, 40en 2008,
poêles installés 19 8 9 beaucoup plus dans 1020 depuis
le monde entier 199 2
Datede 199 6 1991 1989 1989 199 2 1992
création de la

.. .
société

Type de test
. 1' .

Évaluation Poêles certifiés DIN Évaluation


DIN3 EN 15250
interne en Autriche, en interne
Allemagne, en
Suisse, en Italie,
EN 15250
Puissance Foyer : 10 à 2à 4kW pour 3 à 9 kW oà8 kW 49 kWh stockés NC
14 kW ; chauffe : les poêles de 2 (chauffe jusqu'à
3 à6kW à5 t ;5 kW pour 250 m' )
(environ 1 kW/t) les cuisinières
de 1.3 t (a utono-
mie 12 heures)
Rendement 83à 85 % 80% Jusqu'à 92 % 85 à 90% < 85% NC
Autonomie Plusieurs jours 4à48 h 24 h et plus 24 h 24à 72 h 24 h
Quantité 10 à 12 kg 12 kg 10 à 32 kg 20 kg 25 kg 15 à 18 kg
de bois par maximum
flambée
Durée de la 1 h à 1h30 2à3h 1h 30 à 2 h 1h30à 2 h 1 h à 1h30 1h30
flambée ou 2 à 4 h
selon les
modèles
Émissions de 0,2 % Moins de 0,1 % Inférieures aux 0,10 % < 0,6 % NC
CO normes su isses,
allemandes,
autrichiennes,
italiennes, etc.
2500 à 6000 kg 2500 kg NC 4000 kg

O
T de surface de 60 à 65 oC 40 à 50 oC 50 à 80 oC Jusqu'à 50 à 85 oC 45 à 60 oC
l'accumulateur 85 oC, en
fonc-
tion des
désirs de
l'utilisateur
TO de sortie 100 à 150 oC 120 oC 80 oC 90à120 °C 135 à 145 oC 200 oC
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Poêles artisanaux en

Type Autour du foyer, Bancs, cloisons, Bancs, murs, Bancs, Bancs, cloisons, Bancs, murs,
d'accumulateur bancs, utilisa- formes diverses escaliers, formes, planchers escaliers
t ion des masses formes, satel - murs,etc.
existantes, etc. lites (accumula-
teu rs à d'a utres
étages)
Possibilité de Oui Préfabriqué en Oui, dimension- Oui Oui Oui
sur-mesure kit et briques né et certifié
sur mesure individuellement
Option Oui Oui Oui Oui Oui Oui, serpen-
échangeur tin cuivre,
hydraulique production
d'ECS pour
2 personnes
Tarifs 2009 nc 6soo € (2,St À partir de 8000à À partir de 7s00 € (foyer 3s 00 €
HT, hors 2s00€ 30000 € 8soo€ seulement) à (kit, HT) à
transport) 50000 €; poêle 8soo € (HT)
à 20000 €; standard : 20000 €
jusqu'à
soooo € pour
les plus gros
fours à pain

Les poêles en béton réfractaire


Nous sommes attachés au savoir-faire de
maçonnerie lié au montage des poêles à accu-
mulation. À notre sens, un poêle dont le cœur
est entièrement en béton réfractaire n'est plus
réellement artisanal. Cela dit, l'approche tech-
nique industrielle n'empêche pas une approche
humaine artisanale.
Feu Vivant
Après avoir travaillé dans la construction écolo-
gique, Hans Hinrichs s'est spécialisé dans
la réalisation de foyers de masse. Il vend et
installe des foyers préfabriqués en Hollande par
Tigchelkachels. Ces foyers en kit sont agrémentés
d'une masse d'accumulation réalisée en brique
de terre cuite ou crue locale selon les cas, avec
des enduits de terre ou de plâtre. Ces appareils
sont systématiquement munis d'un thermo-
mètre pour mieux gérer la combustion. Tous les
modèles peuvent être équipés d'un échangeur
Inox pour produire de l'eau chaude sanitaire.

Réalisation Hiemstra.
Le marché européen des poêles à accumulation ·

Feu Vivant permet à ses clients de participer au chantier afin d'en réduire le
coût et de mieux apprendre le fonctionnement de leur poêle. L'entreprise
anime également des stages de formation payants qui permettent de
réaliser ensuite soi-même son poêle et de bénéficier d'une réduction sur
l'achat du kit « foyer ». Cela compense le coût du stage.
Hiemstra
D'inspiration finlandaise (contre-courant), le Nordoven de Hiemstra est
constitué d'éléments préfabriqués en atelier à base de béton de chamotte
moulé, assemblés à sec et clippés. Le foyer peut recevoir des rehausses qui
viennent s'emboîter sur l'élément initial. Cette technique permet de propo-
ser plusieurs capacités d'accumulation pour un même modèle de foyer.
Hiemstra ne réalise pas d'appareils sur mesure à proprement parler, mais
propose trois options de taille et plusieurs coloris teintés dans la masse.
Un thermomètre à la base du conduit d'évacuation est systématique, ce
qui est un plus appréciable. Par contre, l'entreprise d'Hélène Marchand ne
propose pas de modules d'accumulation additionnels au foyer.
La combustion se réalise dans une chambre unique. Les fumées parcou-
rent ensuite plus de 6 m, le long desquels elles rencontrent de nombreuses
chicanes. Ces turbulences favorisent les échanges thermiques entre le flu x
de chaleur et l'accumulateur.
L'entreprise Hiemstra est propriétaire de l'appellation « Poêle de masse ».
Poêles Martien
Martin Hiemstra est l'importateur exclusif des foyers allemands Leda,
Réalisation Poêles Martien.
ainsi que le revendeur des foyers Brunner et Ortner. Il associe ces diffé-
rents foyers à un système d'accumulation qu 'il
a développé : la Chicane active ®. Il s'agit d'élé-
ments trapézoïdaux préfabriqués en béton de
chamotte qui permettent de réaliser rapide-
ment tous types d'accumulateurs (banquettes,
murs, lits ... ). À partir de cela, il conçoit et réalise
toutes sortes de formes : classique, organique,
moderne ... Le client participe à la conception
et peut également prendre part au montage
de son poêle. L'entreprise Poêles Martien
propose aussi des kits prêts à poser, des chan-
tiers de formation et de l'accompagnement à
l'autoconstruction.
Un poêle Martien est plus rapide à construire
qu'un poêle à accumulation classique, car
sa conception et sa fabrication utilisent des
procédés et matériaux industriels. Pour autant,
la prestation de l'entreprise est artisanale et les
poêles, réalisés systématiquement su r mesure,
sont tous des pièces uniques.
7 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Feu vert
Feu vert est une jeune entreprise québécoise qui propose des poêles sur
une base finlandaise « contre-courant» classique, à double chambre de
combustion. Pierre Gilbert, son créateur et distributeur, est associé au
fabricant Benoît Pineault inc. Pour l'instant, l'entreprise n'expédie pas en
France mais n'exclut pas d'y installer une unité de production.
Le cœur de chauffe de 1 300 kg est un kit de pièces moulées en béton
réfractaire permettant un montage facile et rapide: quatre heures à
deux spécialistes, ou deux jours à deux autoconstructeurs. Ce système
encourage donc l'autoconstruction. Il est le fruit de plusieurs années de
recherches menées en partenariat avec Réfraco, spécialiste du réfractaire.
Vous trouverez sur le site web de l'entreprise un diaporama du montage
du foyer très explicite.
Le parement est généralement en brique, avec possibilité d'enduit de
chaux/tadelakt. Mais l'entreprise propose tous types de matériaux de
parement, y compris des bétons teintés dans la masse. Un service de
design permet de simuler l'implantation de l'appareil et d'affiner son
: Réalisation lcicore. esthétique en avant-projet.

Icicore
L'entreprise danoise lcicore construit des poêles de type finlandais, essen-
tiellement au Danemark. Le foyer est préfabriqué en béton réfractaire pour
un montage facile et rapide (trois personnes montent un foyer complet en
deux jours). La masse d'accumulation est en briques de terre crue ou cuite
et fréquemment enduite. Les parements en stéatite sont également assez
Le marché européen des poêles à accumulation · 1

fréquents sur ces poêles. L'entreprise propose un kit «foyer réfractaire» à


monter soi-même, aussi bien que la prestation complète de montage d'un
appareil prêt à utiliser. Pour Palle Johansen, les poêles à accumulation ont
longtemps été un hobby en plus de son activité principale dans le bâtiment.
Mais ce hobby prend de l'importance et l'entreprise envisage la certification.

Poêles artisanaux en béton réfractaire


'.' .
France France France Québec

monteur

Type de PAA Base finlandaise à Finlandais Hybride Finlandais Finlandais


contre-courant
Nombre de poêles 12 à 15 par an 400 depuis la 30 par an (en 20 en 2008 Environ 100
installés création croissance) depuis 2002
Date de création de la 1999 2001 2007 2007 2002
société
,.
• • f' ....
Type de test EN 13240, EN 13229 EN 15250 Évaluation interne MHA Aucun ; certifica-
tion en cours
Puissance 34à 172 kWh 37,5 kWh 15 kW Combustion: NC
stockés stockés 46kW ;chauffe:
2,5 à 5 kW
Rendement 87 % garanti 89,5% 85%minimum 73% NC
Autonomie 12 à 36 h 12 à 24 h 12 à 24 h 8 h (à -30 'C} à NC
20 h
Quantité de bois par Poêle moyen: 10 kg; 6 à 15 kg 6 à 20 kg 20 kg 15 à20k g
flambêe jusqu'à 50 kg
Durée de la flambée 1h30 1 h 30 à 2 h 1h 1 h à 1h30 1 h à 1h 30
Émissions de CO 0,24% 0,10% NC NC NC
Masse totale 1500 à 7500 kg 1000 à 1600 kg 900 à 5000 kg 3000 kg en 2500 à 3500 kg
moyenne
Tempêratures
T' de surface de 40à 60 'c 68'C 60'C 60'C 40 à 60 'c
l'accumulateur
T' de sortie 150 oC "5 'C 150 'c Foyer : 30 0 ' C; 160 à 200 'C

,. .
Type d'accumulateur Autour du foyer, Autour du foyer
banc: 200 oC

Banquettes, murs, Bancs, plan- Bancs préfabri-


murs, bancs (rehausse) formes va riées chers, murs qués, cheminées
maçonnées de 2 m
Possibilité de Oui Seulement la Oui Oui Parement sur
sur-mesure couleur mesure
Option échangeur Oui, plusieurs Non Oui Serpentin Non
hydraulique systèmes adap- cuivre, eau à
ta bles à tout 40-43 'c
modèle
Tarifs 2009 nc Kit foyer seul: 5500 Matériel seu 1 : Fourni posé: à Cœur léger sans Matériel seul:
à 7600 €;fourni à partir de partir de 6000 à four:3415€; 2000 à 3500€

l
posé sans options: 7500 €;fourni 12000€ cœur dense (HT)
11200 à 16000 € posé: à partir avec four:
(HT) de 9350 € 4550 €;fourni
posé: 8725 à
1246o€
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Les poêles en céramique


Atelier du poêle en faïence
François Didier-Claudel restaure et revend des poêles de type lorrain. Ces
appareils d'appoint transportables ne correspondent pas tout à fait à ce
que l'on entend par foyer de masse, mais il en existe néanmoins quelques
variantes assez massives, notamment le modèle Sarreguemines. Dans la
pure tradition lorraine, de la terre cha mottée est utilisée pour coller les
plaques de brique réfractaire qui constituent le foyer. Le poêle est recou-
vert de carreaux de faïence émaillée fixés avec des agrafes qui contribuent
à une bonne gestion de la dilatation. L'entreprise pratique une activité
familiale, mais sa renommée est internationale.
Poterie Suffloum
Vincent Pirard est céramiste. Il réalise donc ses propres céramiques et
s'exprime dans ses créations sur mesure au style très contemporain. Il a su
se diversifier et, en plus des poêles alsaciens traditionnels (kachelofen), il
propose de véritables poêles massifs standardisés, en kit, à autoconstruire.
Leur cœur est à base de béton et/ou de brique réfractaire et possède un
système d'anneaux qui s'emboîtent pour augmenter la capacité d'accu -
mulation du poêle. Le parement en faïence est une option possible parmi
d'autres (brique, béton réfractaire teinté, crépi à la chaux... ). Le kit «auto-
construction» est conçu pour un montage simple et est accompagné d'un
DVD d'explications.
Faïenceries Colman
Faïenceries Colman est une entreprise familiale semi-industrielle qui
réalise des céramiques ornementales depuis plus de vingt-cinq ans. Elle
propose de nombreux équipements tels que cheminées, poêles à granulés
et inserts, barbecues et fours à pizza, et bien sûr des cuisinières et foyers
de masse de type kachelofen. Ces derniers sont conçus sur mesure en
briques réfractaires maçonnées et agrafées, avec un parement céramique
ou stuqué. L'entreprise met un point d'honneur à perpétuer la tradition du
montage artisanal. tout en offrant des garanties de durabilité importantes
(dix ans pour les foyers et vingt ans pour les faïences). Tous les poêles sont
réalisés sur mesure et les finitions sont toujours en faïence, parfois asso-
ciée à un enduit. Ces appareils peuvent fonctionner en foyer rayonnant
ou en poêle à air chaud (plus de convection que de rayonnement, avec
circuits de distribution d'air chaud) , ainsi qu 'en chaudière bois lorsqu'ils
sont équipés d'un système d'hydroaccumulation.
Le marché européen des poêles à accumulation · <;

.. ..
Poêles artisanaux en céramigue
. .. .
Pays France France France
Statut Concepteur, fabricant, monteur Concepteur, fabri- Concepteur, fabricant,
cant, revendeur, monteur, formateur,
monteur, restaura- vendeur
teur, vendeur
Type de PAA Kachelofen Finlandais Alsacien et lorrain Kachelofen
Nombre de poêles installés 28 par an 10 par an Environ 20 par an 5000; 200 par an

.. . . .- ..
Date de création de la société 19 8 5 1994 1979

Type de test Évaluation interne EN 13240 Flamme verte


Puissance 12à18kW 8à 12 kW 4à 20 kW 5 à 22 kW
Rendement 80à90% NC ]3.8 % > 85%
Autonomie 24 h 12 à 15 h 17 à 48 h 6 à 48 h
Quantité de bois par flambée 10à 15 kg 8 à 12 kg 8 kg 2 à 13 kg
Durée de la flambée 1h 30 à 2 h 1h 30 à 2 h 2h 6h
Émissions de CO NC NC NC Dans les DIN alle-
mands, donc taux
inférieur aux NF
Masse totale 3000 kg 900 à 1400 kg 200 à 3000 kg 500 à 2000 kg
Températures
TO de surface du foyer 100 oC go à 100 oC NC NC
O
T de surface de l'accumulateur 70 oC 70 °C Permet le contact 30 à 50 oC
O
T de sortie 150 oC 150 à 250 oC NC 210 à 830 oC
Prestations de l'entreprise
Type d'accumulateur Ba nq uettes, Bancs, cloisons, etc.
cloisons
Possibilité de sur-mesure Céramique sur Parement sur Forme, apparence Sur mesure
mesure mesure et masse sur mesure uniquement
ajustable
Option échangeur hydraulique Non Non Non Oui
Tarifs 2009 TTC Environ 10000 € 2400à 2700 € Appareils restau - 4000 à 20000 €; prix
+ 850 € de pose rés : 4000 à moyen : 11 000 €
(HT) 15000 €
----
-
ans l'autoconstruction, on distingue plusieurs
D approches : l'achat d'un kit préfabriqué, conçu pour
un montage faci le, et l'adaptation à son propre cas d'un
modèle exista nt dont les pla ns sont dispon ibles.On trouve
un nombre croissant de témoignages de réalisation de
foyers finlandais à partir de plans d'exécution' validés par
des spécialistes. C'est la preuve qu'un bricoleur averti peut
s'improviser constructeur de poêle.

Attention Une autre approche, qui nous intéresse davan-


Les poêles autoconstruits ont des performances tage, est la mise au point par des passionnés de
extrêmement disparates. Même s'il vaut un modèles simplifiés rendant la technique abordable
oêle de masse médiocre qu'un vieuX poele en
vous encourageons à exercer votre analyse a au bricoleur lambda. Cest cette dynamique que
artir des éléments théoriques pour nous allons développer dans les pages qui suivent,
fa erformance d'un équipement. N pas a à partir d'un modèle que nous connaissons et sur
reproduire, introduire des amel!oratlons et
lequel nous proposons des améliorations inédites.
réaliser des tests de performance.
Si ces appareils ne présentent pas toujours des
performances équivalentes à celles des poêles
disponibles auprès des professionnels, ils constituent néanmoins la grande
majorité des poêles autoconstruits. Nous vous présentons ici le poêle
Rocket, qui est l'initiateur, puis le Flexoven, son digne successeur, et enfin
le Flexo +, une version améliorée pour satisfaire aux exigences de perfor-
mance actuelles, dont nous vous fournissons les plans pour vous permettre
de l'autoconstruire. D'autres modèles existent et sont tout aussi intéres-
sants, mais nous ne les connaissons pas assez pour en parler.

le poêle Rocket

Historique
Les poêles Rocket sont nés à la fin des années 1970, alors que lanto Evans
cherchait des solutions à la crise de l'énergie. Spécialiste des technologies
appropriées aux pays en voie de développement, il a mis au point un
poêle à accumulation autoconstructible adapté aux milieux défavorisés
des pays occidentaux. Cet appareil est réalisé avec des matériaux de récu-
pération (bidons métalliques, briques d'occasion, gravats de démolition,
terre, paille ... ). Le premier poêle Rocket a été construit en 1989 et son
entreprise, la Cob Cottage Company, a été créée aux États-Unis en 1993
(en anglais, « cob cottage» signifie « maison en bauge»).

1. Vo us trouverez un recueil de plans des modèles finlandais, suédois et russe sur le site
web de la MHA (http://m ha-net.o rg).
Manuel d'autoconstruction

Portrait de lanto Evans


Dans les années 1970, lanto Evans s'est longuement préoccupé d'augmenter les performances et de réduire les
nuisances des appareils de cuisson dans les pays du Sud, Depuis plus de trente ans, son activité est centrée sur la
réduction des coûts, la récupération et l'accessibilité, tant des matériaux que des méthodes, Il a créé l'École nord-
américaine de construction naturelle, Il travaille sur la construction de maisons en bauge (<< cob» en anglais) et,
dans ce cadre, a créé la Cob Cottage Company, Celle-ci a publié plusieurs ouvrages sur la construction en bauge et
sur l'autoconstruction de différents équipements de cuisine et de chauffage, Il dispense de nombreuses formations
et anime des stages dans le monde entier, tant sur la construction en bauge que sur les poêles Rocket et d'autres
équipements de chauffage et de cuisson, Son credo: « Que vous ayez besoin d'un poêle de cuisson ou d'un chauffage
pour votre maison,/espère que ma présentation du poêle Rocket vous donnera l'envie de ne pas seulement suivre les
instructions à la lettre, mais de faire des expériences, adapter. essayer de nouvelles idées, Les principes sont clairs, vous
pouvez les suivre, Ajustez ensuite le poêle aux conditions qui sont les vôtres» (Ianto Evans, 2009),

Avec la publication du livre Rocket /VI


Cottage Company) en 2005 et les par la Cob
lanto Evans et d'autres person ons dlspensees sur ce sujet par
nes ce type de p Al ' b
dans le monde par le b'la ' d ' oe es est eaucoup répandu
, IS es autoconstruct L '
modifié, amélioré, ada té à toute :u,rs, e modele a donc été
a été traduit en russe en fran de et d'idées, Le livre
japonais sont en cours Ce savoÇI'r tradductlons vers l'espagnol et le
, con mue one à ' d
probablement encore de nomb d ' se repan re et subira
reuses a aptatlons,

Anatomie du poêle Rocket


Type de combustion : combustion latéral
vertical par le dessus, La chambre d' r e sU,r sole, avec un chargement
combustion et la chem ' " a Imentatlon, la chambre de
Inee Interne sont en b ' 'f '
d'air par la chambre d' l" nque re ractalre, Arrivée
a Imentatlon plus 0 ' A' ,
de la présence ou non d'un 'l ,u mOins maltnsee en fonction
couverc e et d un clapet de réglage.

m9Le poêle Rocket

lliillI /solation Mélange terre-paille

D Briques Circuit des fumées


• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Structure du foyer : le bois se pyrolyse au fond du conduit


d'alimentation et la combustion des gaz débute dès l'entrée dans le
conduit horizontaL puis se poursuit dans la cheminée interne (long
conduit vertical). Les fumées redescendent ensuite sur le pourtour
de cette dernière (entourée par un bidon métallique) et rejoignent
les conduits d'échange de chaleur dans l'accumulateur. Le foyer
fournit une grande part de convection pendant la flambée, grâce au
bidon métallique qui constitue son enceinte. Cela permet de chauffer
rapidement la pièce principale pendant le chargement de la masse
accumulatrice auxiliaire.
Disposition des bûches : disposé verticalement, le bois brûle par
le bas et descend à mesure de la combustion. Le foyer est ainsi
autoalimenté par gravité. Pour que cela fonctionne, le bois utilisé doit
absolument être fin et droit afin de ne pas se coincer.
Données chiffrées: ces poêles sont extrêmement variés et on ne
peut donc pas donner de valeurs fixes. Pour un modèle avec un
conduit de 20 cm de large, on peut estimer une puissance de la à
12 kW avec un chargement de bois de l'ordre de 5 kg. Mais on ne
peut donner d'ordre d'idée en matière de températures de surface,
tant cela dépend de la conception particulière de chaque appareil. Il
ya beaucoup de retours d'expérience permettant de penser qu'un
tel poêle bien conçu et bien réalisé est tout à fait performant. Les
réalisations dont la fonction de chauffage n'est pas remplie sont
rares, par contre il est difficile d'arriver à un résultant probant en
matière de pollution sans être très attentif et persévérant. Sur
certains poêles Rocket, des sondes ont relevé une température
de flamme proche de 1000 oc, ce qui augure d'une combustion
correcte. Mais cela correspond à certains cas spécifiques où le réglage
de l'entrée d'air est parfaitement adapté. Dans l'ouvrage de lanto
Evans, on ne trouve pas de valeurs chiffrées concernant les débits
d'air ni de préconisations pour leur taille et leur gestion.
Durée d'une flambée moyenne: une heure trente à trois heures.
Fréquence des flambées: variable, toutes les trois à vingt-quatre
heures selon les conceptions.
Autonomie obtenue : six à vingt-quatre heures; tout dépend du flair
du constructeur lors de la conception et de la réalisation.
Matériaux et mode constructif:
Foyer : brique réfractaire, souvent de récupération.
Conduits des accumulateurs: tuyaux de poêle en acier emboîtés.
Matériau accumulateur de chaleur : bauge qui habille les tuyaux,
dans laquelle on a noyé des pierres, des gravats, des bouts de
brique ...
Parement : souvent en enduit de terre, mais aussi en brique, en
pierre, en carreaux de faïence ...
Mortier: mortier réfractaire du commerce et/ou mortier de terre (à
base de d'argile fine et d'eau).
Manuel d'autoconstruction •

Porte pour la chambre d'alimentation : dans l'idéal, un couvercle


dans lequel on aura ménagé un trou muni d'un clapet permettant
de gérer l'entrée d'air.
Trappes d'accès : toutes les techniques sont permises; trappes en
fonte du commerce, une brique, un bouchon en forme de cône
tronqué ...
Fréquence d'évacuation des cendres: pour le foyer, au moins une
fois par semaine.
Fréquence d'inspection des conduits: une fois par mois.
Stratégie de gestion de la dilatation: l'appareil est essentiellement
construit en bauge, qui est un matériau relativement souple. On
n'utilise pas de joints de dilatation. On constate des fissurations
fréquentes, d'où des réparations régulières. Mais elles sont accessibles
à l'utilisateur constructeur, tant financièrement que techniquement.
C'est une stratégie qui en vaut une autre ...
Longueur maximale du parcours des fumées: les fumées sont
poussées dans les conduits d'accumulation par le refroidissement qui
se produit dans le bidon : c'est une application du principe de libre
circulation des gaz. Cette idée qui paraît farfelue se vérifie pourtant
dans la réalité. La différence de densité* des gaz entre la zone de
combustion (expansion, haute température, faible densité) et la zone
de redescente autour de la cheminée interne (fort refroidissement,
compression des gaz, densité plus forte) créée un effet de pompe
qui vient en complément (parfois même en substitution) de l'effet
de tirage dû à la cheminée. De nombreux poêles Rocket alimentent
des accumulateurs très longs (jusqu'à 20 m), avec parfois une sortie
à travers un mur, à une hauteur de seulement 1,20 m. La limite de
longueur se situe au carrefour de la physique et de votre audace.

=9Principe de libre
circulation des gaz
et effet de pompe
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Spécificité de ce modèle: le foyer n'offrant pas d'accumulation


associée (faible masse), l'ajout d'une banquette ou d'un autre
accumulateur auxiliaire est indispensable pour conférer une
autonomie au système. La présence du bidon rend ce poêle très
réactif, car il chauffe par convection et émet un rayonnement intense.
C'est intéressant pour certaines configurations. Enfin, la zone de
cuisson rend bien des services. C'est un appareil qui s'adapte à de
nombreux usages.
On peut signaler également l'absence de clapets de bipasse et
d'obturation. Ils méritent à notre sens d'être introduits pour
améliorer le système.

Le Flexoven

Adaptation du poêle Rocket


Le Flexoven est l'héritier direct du poêle Rocket. Dans les années 2000,
l'architecte danois Flemming Abrahamsson introduit le poêle Rocket au
Danemark. Il y subit des modifications, en particulier le remplacement
du bidon par des briques. Les matériaux de récupération restent de mise
et ce poêle continue d'évoluer dans une démarche d'autoconstruction.
Appelé « Rocket stove» (<< poêle fusée») par lanto Evans aux États-Unis,
il est rebaptisé « Flexoven» (<< poêle adaptable» en danois) à son arrivée
en Europe.

Arrivée en France
En 2005, Thomas Lynnerup et Noé Solsona l'introduisent en France. Ce
dernier poursuit son développement en utilisant des briques réfractaires
haut de gamme sélectionnées par des professionnels du réfractaire, ainsi
que des briques de terre crue à forte densité. Ceci a permis de standardiser
le modèle pour répondre à une demande plus importante tout en facili-
tant l'autoconstruction, au détriment toutefois de la récupération.

Les matériaux actuels


Le cœur est toujours en brique réfractaire, de qualité variable selon le four-
nisseur choisi. Pour la peau du foyer, on trouve différents agencements:
Simple peau en brique cuite réfractaire ou non, pour une rapidité
d'exécution;
Simple peau directement en BTC, avec un meilleur bilan
environnemental mais une durabilité aléatoire ;
Manuel d'autoconstruction •

Double peau avec briques réfractaires isolantes (dans l'idée d'obtenir


une combustion plus chaude) en première peau, une lame d'air et la
deuxième peau en BTe (Noé Solsona - MV Habitation).
La gestion de la dilatation du cœur reste très variable d'un modèle à
l'autre. À l'heure actuelle, les appareils nécessitent donc une utilisation
attentive.

Poêle Flexoven avec mur


chauffant (réalisation fv1V
Habitation, France) .
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Des tentatives d'amélioration ...


Briques ou bidon?
Les briques en remplacement du bidon diminuent la température de
surface du foyer et augmentent sa capacité d'accumulation. Mais cette
amélioration réduit l'effet de pompe dû au principe de libre circulation
des gaz. Ceu x-ci ne sont désormais plus poussés par un brusque refroidis-
sement, mais seulement aspirés par l'effet de cheminée *. Par conséquent,
la plupart des constructeurs limitent la longueur des conduits d'accumu-
lation à celle du conduit d'évacuation, afin d'éviter tout problème. Pour
la même raison, le clapet de bipasse est considéré comme indispensable.

Obturation du circuit
Le condu it de fumées associé au poêle est rarement muni d'un clapet
d'obturation du système. La plupart du temps, la fermeture du circuit,
tout comme le réglage de l'air de combustion, se fait au moyen d'une
plaque posée sur la chambre d'alimentation. On peut supposer que la
conservation de la chaleur n'est pas optimale et qu 'il serait souhaitable
d'introduire un clapet d'obturation en sortie de la zone d'accumulation.

Longueur du bois et entrée d'air


Sur de nombreux modèles, on brûle des morceaux de bois très longs
(chutes de scierie issues du délignage de planches jusqu'à 1,50 m). Ce
mode d'utilisation permet un rechargement moins fréquent. Mais comme
il empêche la fermeture de la chambre d'alimentation, il rend impossible
la maîtrise de l'entrée d'air. La qualité de la combustion est donc très
aléatoire, d'un modèle à l'autre et selon les usages. Certains constructeurs
ont travaillé sur ce point. On trouve des injecteurs d'air secondaire au
niveau du foyer (au début de la chambre de combustion) ou en haut de la
cheminée interne, associés ou non à une entrée d'air primaire sur la porte
du foyer. Ces essais sont intéressants mais, à notre connaissance, aucun
n'a été validé par des tests.

Homologation
Pour toutes ces ra isons, le Flexoven n'est pour l'heure pas homologué et
ses performances sont inconnues.

Un succès grandissant
Malgré un manque de données sur l'efficacité du design, ce modèle
rencontre un succès grandissant en France, bien qu 'il reste encore assez
discret. Il est peu présent sur le marché officiel et se développe essentiel-
lement auprès des autoconstructeurs. L'intérêt de ces derniers a donné
naissance à quelques formations sur le sujet. Celles-ci, souvent dispen-
sées en milieu associatif, sont généralement bon marché et adaptées à la
démarche d'autoconstruction.
Manuel d'autoconstruction

La démocratisation du Flexoven est une très bonne chose, mais il reste


fort à faire pour rendre ce système aussi performant que les versions
commerciales. Une mutualisation des résultats d'expérimentation pour-
rait favoriser son amélioration. Nous espérons que le modèle amélioré
que nous proposons contribuera à cette évolution. De plus en plus de
personnes proposent leurs services pour la construction de Flexoven en
France. C'est une bonne chose, malheureusement toutes les offres ne se
valent pas. Il convient donc d'être très vigilant sur le choix de son poêle,
des techniques et des matériaux utilisés pour la construction.

Construire un Flexoven amélioré: le Flexo+

. Préca utions
Attention, la construction d'un poêle à bois ne s' impro-
Ni les auteurs,Avertissement
1::,':::::::,·· . . · ·
ni l'éditeur, ni l'association Planètevise pas. Une préparation complète est indispensable,
bois ne peuvent être tenus pour
uelque façon que ce soit, de degat, mcen le
de même qu'une estimation correcte de la charge
blessure occasionnés par 1utilisation de ce de travail que cela représente. Une expérience de la
manuel d'autoconstruction. .' maçonnerie est un plus incontestable. Si l'on n'a pas
------------------------
à la fois une vue d'ensemble et de détail. on encourt
de nombreux risques. Il faut garder en tête que faire un poêle à bois, c'est
jouer avec le feu ... et que le feu, ça brûle! Alors avant d'attaquer, surtout
si vous commencez ce livre par cette partie ... lisez et relisez cet ouvrage
en entier avant d'attraper la truelle! Vous y trouverez les bases indispen-
sables pour implanter, concevoir et utiliser correctement le poêle, afin de
bien cerner la logique d'ensemble et d'avoir en tête les détails importants.

Présentation du poêle Flexo+


Le poêle Flexoven est un modèle assez connu dans le monde de l'éco-
construction et relativement facile à construire. Mais il n'est pas aussi
performant (énergétiquement et écologiquement) qu'un poêle conçu et
dimensionné par des spécialistes. Après avoir construit quelques poêles de
ce modèle, nous avons décidé de le rendre plus conforme au x exigences
actuelles en matière de performances et de pollution. Nous avons alors
cQnçu un Flexoven amélioré, avec le support technique de l'association
Planète Bois, spécifiquement pour cet ouvrage. Le concours de cette ONG
spécialisée dans le transfert de technologies de valorisation de la biomasse
vers les pays défavorisés a été décisif.
Le poêle présenté ici est un hybride entre le Flexoven et les appareils mis
au point et diffusés à travers le monde par cette association. Nous avons
décidé de le baptiser « poêle Flexo+ ». Ce modèle expérimental de 10 kW
(puissance de combustion) n'a pu faire l'objet d'un test de performance
dans les délais impartis pour figurer dans cet ouvrage. Cependant, vous
• Poêles à accumulation - Le meilleur du cha uffage au bOIs
.

La démarche des auteurs


Notre démarche consiste à diffuser des connaissances et savoir-faire favorables à l'autonomie énergétique. La
possibilité de faire soi-même permet de réduire les coûts d'accès à une technologie et de la démocratiser. De
plus, cela enrichit d'une nouvelle expérience qui peut ensuite être transmise à d'autres et s'inscrit donc dans
une démarche plus large d'économie solidaire. Parallèlement à cette publication, nous avons mis en ligne un
blog' destiné à recueillir vos témoignages et les suggestions d'améliorations: consultez-le avant d'attaquer

votre chantier.

1. http://pOeleflexoplus.unblog.fr.

les résultats des tests effectués a


postenon
, sur le premier mod'ele .instrumen-
te sur l: dédié à ce poêle (voir adresse
proposons ici s'adresse à des personnes qui ont lu la
Vous pourrez ainsi estimer
totalité de ce qui précède et qui ont déjà une expérience
de maçonnerie. Ce n'est pas votre cas? Alors récupérez la validite de la conception proposée ici.
quelques briques et entraînez-vous au fond du jardin \ Les. speCia
, . l·Istes de l'association Planète
Ça viendra vite ... Dernière recommandation : avant de
vous lancer, lisez attentivement l'intégralité du guide de BOIS ont une grande expérience des foyers
construction et les conseils des encadrés. de masse autoconstruits et ont réalisé de
---------------------- ---------- ------ ----------------------------------------- nombreux tests sur l d·
modèle présenté ici bénéficl·e d'a ' l. . eurs Ivers appareils. Le
, me loratlons qu O t f . l
presente toutes les caractéristiques t h . 1 on ait eurs preuves. Il
pour figurer dans cet ouvrage. ec niques et technologiques requises
i Chantier de construction
i d'un poêle Flexo+.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Anatomie et améliorations
La combustion latérale et le chargement vertical constituent des éléments
novateurs pour lesquels lanto Evans a fait figure de visionnaire. Le char-
gement vertical permet une autoalimentation en bois par gravité, ce
qui assure la combustion homogène d'une masse constante de bois. La
combustion latérale permet l'utilisation d'un système Venturi optimisé
pour l'injection d'air. Pourtant, ces avantages originels n'étaient mis à
profit ni dans le poêle Rocket ni dans le Flexoven (au Danemark comme
en France, à quelques exceptions près).
Pour tirer parti de cette configuration, nous avons réintroduit le couvercle
sur la chambre d'alimentation, car sa fermeture est indispensable pour
maîtriser l'amenée d'air. Fini les chargements de bois long qui dépasse
du conduit d'alimentation! Mais vous pourrez toujours charger du bois
relativement long (jusqu'à 50 cm), car la chambre d'alimentation a été
rehaussée. Cette amélioration confère aussi une plus grande sécurité à
l'appareil. Toutefois, le chargement vertical par le dessus, même avec un
couvercle, impose une attention particulière.
Ensuite, nous avons ajouté un système d'injection d'air secondaire perfor-
mant par tuyère convergente, qui complète l'introduction d'air primaire
par le couvercle de la chambre d'alimentation .
Au lieu de redescendre sur tout le pourtour de la chambre de combustion
centrale, les fumées descendent dans deux canaux dimensionnés de façon
à être des échangeurs « haute température» performants, un peu comme
sur un poêle finlandais.
La zone de cuisson n'a pas été conservée car elle réduit fortement les
performances de l'équipement. De plus, elle complique la réalisation du
parement.
Enfin ce foyer, tout comme ses prédécesseurs, n'est pas muni d'une porte
vitrée. Si c'est rédhibitoire pour certains utilisateurs, cela permet de
réduire fortement les coûts. Vous pouvez toujours en adapter une si vous
le souhaitez, mais elle servira uniquement au nettoyage (vous ne pourrez
pas voir les flammes) ... Sinon, il est facile de fabriquer une pelle à long
manche pour le vidage des cendres.
En ce qui concerne l'accumulateur auxiliaire, nous vous proposons une
conception qui utilise les turbulences. Les canaux de circulation des
fumées représentent une section totale de 200 cm 2 (soit la moitié de celle
du conduit de fumées préconisé), répartie sur deux accumulateurs paral-
lèles ayant chacun une section de 100 cm 2 • C'est bien plus performant en
matière d'échanges qu'un long accumulateur en série. Chaque accumula-
teur doit avoir une longueur maximale de circulation des fumées de 2 m,
avec une section de la cm x la cm.
Manuel d'autoconstruction

les matériaux
Dans ce guide d'autoconstruction, nous préconisons l'utilisation de maté-
riaux neufs et de bonne qualité, surtout pour la réalisation du foyer réfrac-
taire. Avec des briques d'occasion ou de moindre qualité, l'appareil sera
probablement moins durable et sa construction moins facile.
Comme il est important de respecter scrupuleusement les dimensions
intérieures du foyer, nous avons réalisé son calepinage* avec des briques
de taille standard, que vous trouverez dans toute briqueterie qui fait du
réfractaire, voire chez votre fournisseur habituel de matériaux (attention à
la qualité du réfractaire dans ce cas : voir la fiche technique et en particu-
lier le taux d'alumine). Le parement peut facilement être adapté à la taille
de briques que vous trouverez, que ce soit des BTC ou des briques cuites.
Pour des raisons de simplicité, nous vous proposons ici des plans de
montage avec des briques de 22 x 11 x 3 cm et des joints de 1 cm.
Attention, le montage sur chant de briques de 3 cm de large est assez
précis. Il vous faudra un mortier suffisamment sec et une bonne maîtrise
de la maçonnerie. Un compromis (conseillé si vous avez le temps) consiste
à réaliser un calepinage avec des briques réfractaires de 5 cm d'épaisseur.
Cela augmente la masse propre du foyer et permet de réaliser des joints
beaucoup plus fins (2 mm) donc plus durables, avec un mortier réfractaire
« maison» formulé à partir de kaolin en poudre et de chamotte calibrée
de 0 à 1 mm, en proportions égales.

.- Particularités de fonctionnement
Attention
1 En matière d'émission de chaleur
l'a areil que nous vous proposons ici util.ise la
pp 1 . de la combustion latérale mfeneure. Ce \
Pour transmettre la chaleur du cœur au pare-
techno ogle . .. t 'tanche
système nécessite un foyer partlCuliere.men e_ I
ment, nous utilisons le rayonnement au travers
et un tirage important. Le montage dOit ?onc et re d'une couche d'air. Cela permet une transmis-
très soigné et les sections des conduits d evacuatlon
sion plus rapide que par contact direct. C'est
respectées.
aussi plus facile à monter car on évite le recours
au joint de dilatation, mais cela demande une
bonne étanchéité du parement.

En matière de fonctionnement
Allumage: avant l'allumage, il faut boucher les entrées d'air
secondaire latérales et ouvrir le clapet de bipasse. Vous pouvez
vérifier la présence de tirage en plaçant la flamme d'un briquet près
de l'entrée d'air primaire : elle doit être aspirée vers le foyer. Pour
fonctionner correctement, ce foyer doit toujours avoir au fond de la
chambre d'alimentation un lit de cendres de 5 cm, surmonté d'un
lit de braises de 10 cm maximum. Nous vous conseillons donc de
systématiquement faire une flambée de préchauffage avec un faible
volume de bois de petite section. Pendant ce préchauffage, le couvercle
doit rester à demi ouvert afin de permettre un fort excès d'air. Ce
n'est qu'une fois cette masse consumée et à l'état de braises que vous
pourrez charger l'appareil et passer à un fonctionnement normal.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

m9Fonctionnement du
poêle Flexo+ : le circuit
des fumées à l'intérieur
du poêle
1. Chambre d'alimentation
2. Tubes d'amenée d'air
secondaire (vers tuyère
convergente, non visible)
3. Chambre de combustion
4. Canaux latéraux, par
lesquels les fumées
descendent dans les
accumulateurs
5. Conduit d'évacuation
des fumées
6. Emplacement du clapet
de bipasse (non visible,
sous les briques)
7. Conduits d'accumulation
de la banquette
(2 accumulateurs en
parallèle)
8. Trappe de ramonage
9. BOÎte de raccordement
entre foyer et
accumulateur
m9Vue en coupe du foyer du Flexo+

- - COUPE

Chargement normal: chargez le foyer avec du bois de section variée,


sans trop remplir. Une fois chargé, ouvrez à fond les entrées d'air
secondaire, replacez le couvercle de façon à laisser une fente de
Yz cm pour l'entrée d'air primaire et refermez le bipasse. Attention :
un excès d'air primaire nuit à la qualité de la combustion . Surveillez
occasionnellement.
Mise à l'arrêt: en phase de combustion des braises, avant
l'extinction, fermez les arrivées d'air secondaire et ouvrez le couvercle
de façon à laisser une fente de 3 cm environ. Ce n'est qu'une fois les
braises consumées que vous pouvez refermer toutes les entrées d'air
et le clapet d'obturation.
Manuel d'autoconstruction •

Une flambée dure trois à quatre heures en moyenne, pour un chargement


de 6 à 8 kg : ce foyer consomme typiquement 2 kg de bois par heure. Avec
une puissance de combustion faible mais régulière (puissance nominale
de 8 kW), la production de chaleur correspond mieux au rythme de diffu-
sion par les briques: elles risquent donc moins la surchauffe. Mais comme
tout poêle à accumulation, celui-ci n'est pas fait pour fonctionner en feu
continu (mauvaise récupération de chaleur).

Modèle proposé et adaptabilité


Nous vous proposons un foyer dont l'accumulateur fait le tour. C'est un
modèle compact et central. Vous serez ainsi obligé de l'implanter au mieux!
Le foyer seul pèse environ 230 kg, et l'accumulateur 2 000 kg. L'ensemble
des matériaux représente un coût d'environ 1300 euros TTC (livraison

d'ensemble du Flexo + sous différents angles

..... ;'
lB.Sem

1. Chambre d'alimentation
et son couvercle
2. Dalle de fermeture du
parement
3. Parement du foyer
(dossier de la banquette)
4. Départ du conduit
d'évacuation
des fumées
S.Accumulateurs latéraux
(banquette)
6. Embase isolante
...- - -
7. Trappe de ramonage
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

non comprise) hors fondations et conduit d'évacuation des fumées. Vous


pouvez adapter ce poêle à votre cas particulier, mais le foyer doit impéra-
tivement conserver les cotes intérieures précisées. Pour l'accumulateur, ne
pas dépasser deux fois 2 m de long en 10 cm x 10 cm de section interne
pour un banc ou deux fois 1,50 men 20 cm x 5 cm pour un mur, ou réaliser
un accumulateur en série plus long mais de plus grande section (minimum
le double, pour une longueur un peu inférieure au double). Pour cela, il est
recommandé d'effectuer un calcul d'équivalence des pertes de charge.
Vous pouvez par contre facilement jouer sur l'épaisseur des parois rayon-
nantes: nous avons choisi 14 cm pour conférer une autonomie satisfai-
sante à l'appareil: réactivité 3 h après le début de la flambée, autonomie
10 à 14 h. L'épaisseur minimale est de 6 cm : réactivité 1 h, autonomie 3
à 4 h, température de surface élevée. Une épaisseur de 10 cm constitue
un compromis entre ces deux extrêmes. Notez quelques dimensions de
BTC intéressantes:
29,5 x 14 x 06 ou 10 chez Argileo;
23 x 11.4 x 7,6 ou 11.4 chez Tellus (autres tailles possibles sur
commande) ;
29 x 15 x 09 chez Fontès;
30 x 10 x 20 chez Terraterre.
Si vous souhaitez conférer de la masse supplémentaire à votre foyer,
remplissez simplement le vide entre le cœur et le parement de sable sec.
La transmission du cœur au parement ne se fera plus par rayonnement,
mais par conduction . Attention: la chambre de combustion (12 cm x
12 cm) doit rester isolée de la masse de sable par une couche d'air ou un
matériau isolant.
Pour créer une zone de cuisson, vous pouvez remplacer la dalle de ferme-
ture par une plaque en fonte. Vous devrez aussi ajouter des clapets
permettant de bipasser les accumulateurs auxiliaires pendant la cuisson
(le clapet existant bipasse aussi les conduits latéraux du foyer) . En mode
chauffage, placez un isolant incombustible sur la plaque de cuisson pour
ne pas refroidir inutilement la chambre de combustion .

Le chantier pas à pas


Précautions générales de conception
Le conduit de fumées ne peut pas passer n'importe où. Son
implantation détermine souvent celle du poêle. Pensez donc à ce
détail qui n'en est pas un dès les premiers plans d'implantation.
N'hésitez pas à faire une maquette en argile, des esquisses, voire une
modélisation d'implantation sur un logiciel 3D.
Si le poêle est implanté contre un élément de construction (mur,
poutre, etc.), pensez à laisser un espace de 10 cm minimum (en
largeur mais aussi en hauteur) pour la dilatation et la garde au
feu. Vous pouvez aussi coller votre poêle contre l'élément s'il est
Manuel d'autoconstruction

incombustible, à condition d'intercaler une bande de joint de


dilatation (laine minérale) sur toute la surface de contact.
La hauteur finale de l'ouvrage dépend de votre sol fini. Si vous
réalisez votre sol après votre poêle, tenez compte de l'épaisseur qui
sera rajoutée. Si votre sol est déjà terminé, arrangez-vous pour que
les dalles isolantes sous le foyer et les accumulateurs soient cachées,
ou recouvrez ensuite ce qui dépasse avec des briques de parement.

La préparation du chantier: matériaux et outils


Les matériaux
Il est impératif qu'au début du chantier, vous ayez rassemblé tout le
nécessaire à son bon déroulement. Vous devez donc avoir sur place tous
les matériaux listés ci-dessous. Une marge est incluse pour les briques, au
cas où certaines se casseraient pendant la découpe ou le transport.

Pourquoi ces matériaux?


Le béton cellulaire est facile à poser, disponible partout et bon
marché. Il offre une bonne isolation, est très facile à couper, mais
présente l'inconvénient d'être cassant : à manipuler avec précaution.
Son utilisation (ou celle d'un isolant incompressible équivalent)
est indispensable sous le foyer et fortement recommandée sous
l'accumulateur.
Pour le foyer, on utilise impérativement des briques réfractaires
1100 °e au moins (30 % d'alumine minimum). C'est le matériau le
plus à même de supporter des variations thermiques quotidiennes de
plusieurs centaines de degrés.
Pour les accumulateurs, nous préconisons des briques de terre
comprimée (BTe) car elles sont très denses (2,2 de densité
recommandée, soit 2200 kg par mètre cube)
.- -------------- et accumulent bien la chaleur, tout en étant
Attention
beaucoup plus écologiques que les briques
Si vous trouvez des briques réfractaires et BTC qui ont
une autre taille que celles indiquées dans le tableau,
de terre cuite. Vous pouvez toutefois les
vous devrez refaire un calepinage en remplacer par ces dernières si vous le désirez
ent les dimensions interieures du foyer (d imensions standard: 22 x 11 x 5,5) .
1
scrupu eus em
et des accumulateurs. Attention : comme la BTe est sensible à l'eau,
',,--------------- ---------------
elle ne doit pas être posée directement sur
le sol fini , mais sur un premier rang de briques de terre cuite en guise
de fondation . Maçonner le premier rang de BTe avec un mortier de
chau x est également possible s'il se trouve au-dessus de votre sol fini.
Pour le mortier réfractaire, la solution la plus simple consiste à
en acheter un sac prêt à gâcher. Attention, le coulis réfractaire
habituellement utilisé pa r les professionnels des poêles et destiné
à faire des joints de 1 à 2 mm d'épaisseur n'est pas approprié pour
notre calepinage. Il vous faut un mortier réfractaire permettant de
faire des joints de 1 cm (comme celui de la briqueterie Fayol par
exemple). Habituellement, on ne mouille pas les briques réfractaires
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Béton cellulaire en 60 x 25 x 7 Isolation sous le 19 (18 pour 1,60 € TIC/pièce, Autre isolant
dalle rainurée bouve- foyer, sous le banc l'embase soit 28,80 € incompressible
téeou non et sur une paroi du +1 pour le
foyer foyer)
Béton cellulaire en 60 x2 5 X 3 Isolation de la dalle 3 1,20 € TIC Autre isolant
dalle de fermeture du incombustible
foyer et fabrication
du couvercle
Dalle de jardin en 80x80 Fermeture finale du 1 42,50 €/m' en Cornières en T
béton pressé 40X4° foyer 4 (2 pour la 80/80 et 15,95 €/ pour soutenir des
ferme- m' en 40/40 éléments plus
ture du petits ou linteaux
parement en terre cu ite
+ 2 pour les
angles de la
banquette)
Natte en fibre Épaisseur 5 ou Joints de dilatation 0,50 m' lO € TIC/m' Panneaux en
minérale de type 10 mm fibre de verre de
Superwool607 type Rockfeu (non
adapté pour les
jonctions avec du
métal)
Tresse ronde en fibre Diamètre 10 mm Étanchement de la l,som 5€TIC/m Équivalents
minérale de type plaque de fermeture disponibles chez
Superwool607 du foyer les grossistes en
matériaux
Brique réfractaire de 22 x 11 X 3 Montage du cœur 110 (marge 1,84 € HT/pièce, Autre taille et cale-
densité 2,2 du foyer de 10 %) soit 202,40 € HT pinage différent
BTC de densité 2,2 29,5x14xl0 Parement du 200 (marge 2 € HT/pièce, Autre taille, fournis-
foyer et des de 15%) SOit400€ HT seur local
accumulateurs
Mélange préformulé Moulage des 13 litres 14 € HT/sac de Plaques réfractaires
de béton réfractaire plaques de support (25 kg) 25 kg similaires aux
« haute densité » et de fermeture du minimum briques à couper
(même tenue au foyer, ragréage sur pour soi-même, Ciment
feu que les briques le dallage isolant chacun des Fondu ll> + chamotte
réfractaires) 2 usages (densité plus faible)
Mortier réfractaire Gra n u lométrie Assemblage des 2sacs(ilya 22 € TIC/sac de Ciment Fondull>
permettant de faire deoà2 mm briques réfractaires des pertes 25 kg (hors trans- et chamotte (voir
des joints de 1 cm (de équilibrée de mortier port) chez Fayol « Pourquoi ces
type mortier Fayol) de par sa matériaux? »)
prise rapide)
Mortier de terre crue Vendu au litre ou Assemblage des BTC 200 litres 0,25 € HT le litre Terre et sable
préformulé, granu- à la tonne minimum ou 480 € HT la locaux selon les
lométrie 0 -3 mm tonne caractéristiques
pour joints de 15 mm locales
maximum
Mortier de ciment Scellement du 1 sac En magasins de N'importe quel
prêt à mélanger dalleage isolant bricolage, moins sable et ciment
de 4 € TIC/sac de (ou chaux pour le
30 kg premier usage).
Clapet de bipasse Voir plans Bipasse des accu- 80 € HT Faites chauffer le
artisanal mulateurs et des minimum si vous poste à souder ...
conduits latéraux le faites fabriquer
du foyer pour
l'allumage
Manuel d'autoconstruction •

. .

...
Trappe de ramonage Ouverture utile Visite et nettoyage 6 pour 20 € TTC/pièce Faire soi-même ou
d'environ 10 x 10 des conduits d'accu - l'accu- en magasins de faire appel à un
mulation et de mulateur matériaux ferronnier ; atten-
fumées proposé, à tion à l'étanchéité
adapter
Tube d'acier 1,5 mm d'épais- Tubes d'amenée et 1,50 m NC* Votre ferrailleur
seur en 2,5 cm x d'introduction d'air préféré
2,5 cm secondaire
Tube d'acier 2 mm d'épaisseur Cadre de support 2,20m NC Votre ferrailleur
en 3 cm x 6 cm et couvercle préféré
du conduit
d'alimentation
Plaq ue en acier Épaisseur 4 mm Couvercle 2 fois 32 cm NC Votre ferrailleur
du conduit x3 2 cm préféré
d'alimentation
Cornières en L ou en T 3 mm d'épaisseur Support des briques 2m NC Votre ferrailleur
en 3 cm x 3cm posées dans le vide préféré, ou
des piquets de
clôture en acier
en magasin de
bricolage
Boisseau en terre Hauteur 50 cm, Conduit de fumées 2 15 € TTC/pièce Conduit maçonné
cuite alvéolée section intérieure en espace isolé en brique
20/20 cm
Thermomètre de four Jusqu'à 500 oC Visualisation de la 28€TTC+l0€ Indispensable!
à pizzas température des de port
fumées
• Non communiqué

(hors conditions très chaudes et sèches), mais avec un mortier hydrau-


lique, c'est indispensable. Une autre solution consiste à réaliser soi-même
un mortier réfractaire, en mélangeant du Ciment Fondu® de qualité et
de la chamotte à 42 % d'alumine, de granulométrie 0 à 2 mm. C'est un
mortier à prise rapide comme celui de Fayol. ce qui est nécessaire vu
l'épaisseur des joints et la rapidité d'exécution . Attention, la chamotte
utilisée doit présenter des proportions convenables de grains de petite
taille (environ un tiers, de 0 à 0,2 mm) et de plus grosse taille (deux tiers,
de 0,2 à 2 mm). Le Ciment Fondu ® est mal vu par les professionnels des
poêles maçonnés, mais ses fabricants assurent qu'un tel mélange résiste
à 1200 oC (voir la fiche technique de Kerneos) . Nous n'avons par contre
aucun élément pour juger sa durabilité.
Pour les accumulateurs en BTe, nous utilisons un mortier de terre
composé d'argile, de sable et d'eau, dans des proportions variables
en fonction de la quantité d'argile présente dans la terre du site. Pour
affiner la question, il est possible de faire un stage sur le sujet. Afin
d'éliminer le problème du dosage, nous vous conseillons d'utiliser
un mortier de terre prêt à l'emploi, que vous trouverez en magasins
de matériaux écologiques ou chez votre fournisseur de BTe. Celui-ci
contient fréquemment 3 à 8 % de chaux hydraulique NHL 3,5 pour
renforcer les parties fragiles comme les angles. L'ajout de chaux en si
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

faibles proportions ne réduit pas vraiment la flexibilité d'utilisation. Si


vous souhaitez une prise plus rapide, vous pouvez porter la proportion
à 50 % de chaux, voire même utiliser un mortier de chaux comme
pour des briques de terre cuite. Dans ces deux cas, il faut humidifier
les briques pour qu'elles ne pompent pas toute l'eau du mortier. Nous
préconisons d'utiliser la terre seule, sans adjonction d'autres liants.
Pour les pièces de forme qui facilitent le montage, fabriquer ses
moules « maison» et y couler du béton réfractaire est une option.
Acheter des dalles à votre réfractoriste vous fera économiser le temps
de fabrication et assurera la qualité des pièces.
Pour fermer le dessus du banc, si votre configuration ne permet pas
l'utilisation de briques en linteaux (canal trop large), vous pouvez
utiliser des dalles de jardin et les recouvrir de BTC (voir photo
p. 141). Dans les angles de l'accumulateur, posez 2 briques à plat
sur une dalle de jardin, car il est difficile de maçonner en débord des
briques sur chant coupées de biais comme sur le plan, et surtout car
le résultat est plus fragile.
Les joints de dilatation: pour jouer ce rôle entre le foyer et le
parement, nous utilisons une lame d'air épaisse, plus favorable
aux transferts de chaleur qu'une natte de matériau isolant (de
type Rockfeu) . Autour des canaux latéraux (5 cm x 20 cm), laissez
impérativement une lame d'air de 10 à 15 cm, et autour de la
chambre d'alimentation, laissez au moins 1 cm. Pour les pièces
métalliques (le clapet essentiellement), la laine céramique en natte
souple de 10 mm ou, mieux, du papier céramique de 5 mm (de type
Superwool607 à faible persistance) sont indispensables. Le deuxième

=9Emplacement des lames


d'air entre le foyer et le
parement du Flexo+

1. Chambre d'alimentation
2. Injecteurs d'air secondaire
(tuyère convergente)
3. Chambre de combustion
''''_----...J __ ===l'Qom
4. Canaux latéraux
5. Parement du foyer,
qui sert de dossier à la
® Pièges à air chaud

banquette
6. Épaisseur lame d'air entre
foyer et parement
Isolant

Fermeture de la
lame d'air entre
les deux conduits
principaux du foyer
'---_ _--'1 ,--1 ' - - -_ _- - '
Manuel d'autoconstruction •

est environ trois fois plus cher au mètre carré.


Attention Pour la dalle de fermeture du foyer, nous
les fibres minérales présentent l'inconvénient \, préconisons de la tresse minérale de 1 cm, qui
majeur d'être très désagréables à manipuler (toulx, l. permet une bonne étanchéité tout en étant
irritations respiratoires), voire po) a
té (mais moins que les fibres ceramiques. eu
r démontable.
san 1 rt d' n masque et de
manipulation nécessite e po u t' Les accessoires
gants de protection conformes à la réglementa Ion
en vigueur. Les trappes de ramonage: des modèles à
..................................... _.. __ .. fi xer directement sur le parement sont dispo-
nibles en France. Veillez toujours à ce que vos trappes soient le plus
étanches et isolées possible. Vous pouvez rajouter un morceau de béton
cellulaire derrière chacune, dans l'épaisseur de la paroi, pour compléter
l'isolation. Enduisez-le de mortier réfractaire, au moins sur la face exposée.
Le conduit maçonné doit lui aussi être équipé d'une trappe de ramonage
pour faciliter son entretien et permettre l'accès au clapet de bipasse. Si
ces trappes risquent de chauffer fortement, on les munira soit d'une tresse
de fibre minérale insérée dans une rainure dans la brique, soit d'une natte
du même matériau simplement intercalée entre le cadre et la maçonnerie.
Sur un boisseau par exemple, cette précaution est inutile.
Le clapet de bipasse : nous vous proposons un clapet coulissant
à encombrement réduit, car il trouve bien sa place dans notre
configuration. C'est vraiment pour lui que faire appel à un forgeron
ou un ferronnier locaux sera appréciable, car il doit être durable et
étanche. Il doit être bien scellé car il sera souvent manipulé. Sur le
plan proposé, la section utile est de 100 cm 2 • Sinon, vous pouvez
utiliser un tube de poêle en Inox avec un clapet du commerce de
125 mm de diamètre. Il sera rotatif et se manipulera depuis le dessus
du foyer. Il sera moins facile à positionner.
Le clapet d'obturation : nous avons conservé l'idée du Flexoven, à
savoir le couvercle de la chambre d'alimentation. De plus, il présente
l'avantage d'être très pratique pour le ramonage, car on peut l'ôter
du conduit d'obturation sans difficulté. Mais un clapet étanche
placé au sommet du conduit maçonné constitue un plus. De plus,
s'il est coulissant il est très pratique pour le ramonage, car on peut
l'ôter du conduit d'évacuation sans difficulté. Attention, pour être
réglementaire en France, un tel clapet doit avoir une section non
obturée de 20 cm 2•
Le conduit d'évacuation des fumées: le conduit d'évacuation doit
faire: 20 cm de diamètre intérieur si votre conduit a une hauteur
effective (du raccordement au poêle à la sortie en toiture) de 5
à 7 m ; ou 18 cm pour 7 m ou plus. Les boisseaux de terre cuite
(Imerys, Terreal. .. ) sont la solution la plus économique, mais leur
forte effusivité peut parfois prélever trop d'énergie aux fumées
(qui doivent en conserver pour s'évacuer) . Nous vous conseillons
fortement de tuber un tel conduit pour réduire son effusivité
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

(tubage flexible isolé ou tubage flexible simple peau avec isolant


incombustible en vrac entre le tubage et le boisseau). Si vous ne
tubez pas votre conduit en boisseaux (déconseillé car risque de
tirage trop faible), la partie située dans l'espace habitable peut être
en boisseaux standard, mais la partie qui passe dans les combles
non isolés et la sortie de toit seront impérativement en boisseaux
isolés de même section (de type Imerys Kalisol) . Le plus simple et le
plus performant (mais un peu plus cher) reste le conduit métallique
double paroi en conduit d'évacuation, tout en conservant le boisseau
en tant que conduit de raccordement (entre foyer et conduit
d'évacuation) sur une hauteur de 2 m à 3 m maximum. N'oubliez pas
de réaliser un chevêtre réglementaire au passage d'étage et un autre
en sortie de toit... Pour un raccordement sur un conduit existant, il
est impératif de faire faire un diagnostic par un fumiste. En cas de
doute, référez-vous au DTU 24.1.

Scie matériaux sur banc avec lubrification hydraulique: bien plus agréable et efficace qu'une disqueuse, elle facilitera
votre chantier moyennant 60 euros parjour de location maximum.
Manuel d'autoconstruction •

Les outils

• Chaussures de sécurité. • Crayons, mètres, équerre,


... .-
les outils nécessaires sur le chantier

• Coupe-briques (pour les • Perceuse (800 W) avec


• Lunettes de protection. cordeau à tracer, ficelle, BTC surtout) ; outil de arbre de malaxage à
• Gants. ciseau à briques, pelles, fil à coupe très rapide, mais pei ntu re (pou r le mortier
• Casque de protection des plomb. qui nécessite une reprise réfractaire).
oreilles pour les découpes • Truelles: bout arrondi pour des coupes à la râpe ou au • Malaxeur manuel
(disqueuse, scie sur le parement (18 cm x 12 cm), chemin de fer si elles sont (1800 W) pour le mortier
table ...). carrée pour le réfractaire faites sur la face visible de briquetage ou béton-
• Masque à poussières (14 cm x 8 cm). Vous pouvez d'un travail non enduit. nière pour le mortier de
performa nt. couper le bout rond d'une • Meuleuse d'angle (ou terre. Le malaxeur à pein-
• Kit de nettoyage (balai, truelle normale pour obtenir disqueuse) de 900 W, ture peut éventuellement
brosse, pelle, chiffons, u ne truelle à bout ca rré. disque de 125 mm faire l'affaire, mais mieux
éponge, etc.). • Fers à joints. minimum, avec disque vaut encore le malaxage
• Prévoyez un bon • Maillets: un petit (300 g) et diamant de bonne qualité à l'ancienne, à la main ou
éclairage : 2 halogènes un grand (700 g). et bonne évacuation des au pied.
de 1 200 W sur pied et 1 • Niveaux à bulle : un petit poussières. Prendre un • 2 poubelles de 45 1si vous
baladeuse. (30 cm) et un grand (1 ml. disque de qualité épargne utilisez un malaxeur
• Règles de maçon : 1 met 2 m . de le changer toutes les manuel.
• Auges de maçon, gamattes trois briques ... • 3 seaux ou plus.
(au moins deux) ou seaux • Un banc de sciage
(prévoir au moins un réci- (scie à eau sur table)
pient par personne). peut être utile si vous
• Massette (1800 g). choisissez des briques
• Serre-joints, à pompe ou à pour lesquelles un grand
vis mais pas de maçon (les nombre de découpes sont
coups portés descelleraient nécessaires. Louer un tel
les briques). appareil coûte environ
• Taloche-éponge ou éponge. 350 € par semaine,
• Chutes de contreplaqué (ou mais permet des coupes
autres) pour les gabarits. propres et nettes,
• Pinceau large à virole coudée indispensables pour un
ou balayette pour lisser poêle destiné à rester
les joints à l'intérieur des en brique apparente
conduits (la taloche-éponge, ou des finitions de type
plus encombrante, peut angles coupés, corniche ...
aussi faire l'affaire). Attention, la coupe à l'eau
peut endommager des
BTC non stabilisées si elles
sont de mauvaise qualité.

La préparation des éléments faits maison


Il est pratique d'avoir tous ces éléments prêts (et secs) lorsque vous
débutez le montage. Commencez par fabriquer les pièces moulées pour
les dalles d'embase et de fermeture, ainsi que pour la tuyère d'injection
d'air. Il vous faut pour cela du contreplaqué de coffrage et de la graisse
ou de la vaseline. Réalisez les bacs aux dimensions appropriées. Graissez
les moules avant de couler le béton réfractaire . Ensuite, coulez vos pièces
comme expliqué dans l'encadré ci-dessus. Avant
. d'ensemble de ces différents de les maçonner, il est recommandé de poncer les
pour aVOir une vue , rt -vous aux
éléments une fOIS assembles, ez éléments pour enlever les résidus gras et faciliter
plans de montage, pages 207 a 221, l'accroche du mortier.
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

---------------------------------------------------'\

'1 de béton réfractaire :


. rt ins réfractoristes proposent un me ange ." :
pour réaliser des pièces aux formes speCiales, ce :nt Fondu<» mélangé à de la chamotte dépoussleree de i
prêt à l'emploi. Vous pouvez ausSI utiliser du (lm rt' ns indiquées par le fabricant du Ciment. Nous vous i
granulométrie variée (0 à 5 mm), selon les propo 10 i
conseillons cependant la première option. (t ours très peu d'eau 1) dans un moule de c?ffrage en i
ulez votre mélange, bien ferme et sec OU] , a e Vibrez (avec une perceuse a i
par exemple, bien hUile d'air qUI feraient exploser la \
sans mèche posée sur le bord du mou e po " at ne sédimente au fond). laissez pren re a 0 , :
de la chaleur (mais pas trop, pour éviter que 1 avant de démouler. Selon la qualité \
couvert d'un plastique, durant vingt-quatre aux propriétés similaires à celles de la brique re rac aire. tée i
mélange et du vibrage, vous obtiendrez un mou a um de prise avant la mise à feu et de permettre une mon i
, t f de laisser quarante-huit heures mlnlm :
est Impera 1 T ts "
en température très progressive des e emen _____________ ----------- -------------

',-------------

Tenez compte du temps de séchage pour votre organisation. Vous pouvez


par exemple faire l'assise isolée pendant ce temps, ou un peu de soudure
pour fabriquer les tubes d'amenée d'air, le couvercle et les clapets.

Éléments en béton réfractaire moulé


",*Schéma n° 1. Support de la chambre de combustion Support de la chambre de combustion. Cette
(;\ configuration permet aux fumées de se rejoindre
"-------- 30,O ern du même côté du foyer par le dessous de la chambre de
:::-------.-., combustion, si vous souhaitez un seul accumulateur
en série (à dimensionner correctement !). Si
._.. . . . ® vous suivez notre calepinage avec
-..........:.... ··..::::i3,o ern deux en parallèle,
: ...... vous pouvez faire un support en
® ····. b ·oern brique sans passage des fumées sous

1. Dalle en béton le foyer, mais c'est moins pratique. Vous


réfractaire, support pouvez aussi faire les linteaux en brique et mouler
de la chambre de
combustion ! uniquement la dalle.
z. Supports de la dalle !
(en brique ou en béton
réfractaire) Dalles de fermeture de la chambre de combustion. Vous pouvez réaliser
3. Circulation des fumées
vers les accumulateurs
la forme brute et effectuer les coupes après. Il est préférable de ne faire les
latéraux coupes qu'au dernier moment, au cas où votre maçonnerie ne serait pas
4. Emplacement du conduit tout à fait conforme aux plans (aplomb, centrage ... ), le plus important est
d'évacuation des fumées
que les différents éléments s'agencent bien entre eux et que les sections
5. Emplacement de la
chambre d 'alimentation soient maintenues.
<l=Schéma nO 2.
Dalles de fermeture

1. Dalle de fermeture de la
chambre de combustion
Z. Dalle intermédiaire (voir
pages 211 à 273)
Manuel d'autoconstruction •

Schéma na 3. Tuyère convergente . 2,Sem Tuyère convergente. C'est par là que les gaz combustibles
2 .• -....", rejoignent la zone de développement de la flamme
(12 cm x 12 cm) et que se fait l'injection d'air
...........
'. secondaire. La partie supérieure, qui reçoit le
.... / tube métallique d'injection, peut être réalisée
avec une brique réfractaire. Mais le plus simple
200<m est de la mouler en béton avec un morceau de

r
4•o <m ' polystyrène pour la réservation . Laissez 5 mm pleins
(/'/ au fond de la réservation pour que la profondeur de
1/ cette dernière corresponde exactement à l'épaisseur du
'. tube qui s'y logera (la brique fait 3 cm d'épaisseur et le
" tube seulement 2,5 cm , voir dessin n° 5, page suivante). Cette
3 épaisseur de matière protège le tube métallique. Une fois la pièce
démoulée, taillez au milieu de la réservation une fente de
4 mm qui répond à celle du tube. Ensuite, vous pouvez
assembler les différentes parties. Faites les joints
d'assemblage le plus fins possible (5 mm) .

Éléments soudés
Support de couvercle. Fabriquez votre support de
couvercle de foyer avec des tubes en acier de 3 cm x
6 cm, de façon à obtenir un cadre de 20 cm x 20 cm
S,Oern "
(section intérieure). A l'intérieur du cadre, vous soude-
1. Partie supérieure moulée rez des plaques formant un rebord vers le bas : ce rebord permettra
en béton réfractaire d'encastrer le support dans le haut de la chambre d'alimentation, sans scel-
2. Réservation, lieu
d'insertion du tube lement. Réalisez ensuite les tubulures d'amenée d'air avec du tube en acier
3. Entrée des gaz en de 2,5 cm x 2,5 cm et vérifiez que
provenance de la leur partie inférieure (12,5 cm) 2 0 0 -:
: ---.'_ , cm :
chambre d'alimentation :
s'emboîte bien dans le dessus \
4. Partie inférieure de la
tuyère, réalisée en briques de la tuyère. N'assemblez pas
coupées tout de suite le support de
5. Sortie des gaz, en
couvercle et les tubes d'ame-
direction de la chambre
de combustion née d'air : vous pourrez ainsi
ajuster la longueur des tubes 1. Support de couvercle
verticaux à vos éventuels du foyer
2. Prise d'air secondaire
défauts de maçonnerie. Il est
3. Tubulures d'amenée
d'ailleurs recommandé de d'air
laisser les deux tubes verti- 4. Partie qui s'insère dans
cau x un peu plus longs, au 48,S cm
la tuyère
cas où. Les raccords doivent
être propres pour ne pas
nuire à la circulation d'air,
.... ... ,
12,S cm
\.
na 4. Support de couvercle et injecteurs d'air secondaire
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

La partie inférieure des tubes d'injection d'air doit


parfaitement s'emboîter dans le dessus de la
tuyère, sans forcer (dessin ci-contre) . L'étanchéité
sera assurée par un bourrelet de mortier appliqué
par-dessus.

*"Schéma nO S. Raccordement tuyère et amenée d'air


1. Support de couvercle du foyer
2. Prise d'air secondaire
3. Tubulures d'amenée d'air
4. Tuyère
5. L'étanchéité sera assurée par du mortier

, cm

Clapet de bipasse. Si vous fabriquez le clapet vous-même,

-
vous pouvez utiliser le plan suivant (fer de 3 mm). Ajustez au
.' métal que vous trouvez. Simplifiez si vous le souhaitez (un
.. ' clapet à encombrement normal fera l'affaire).

l ,Sem
;...-...;

n° 6. CLa pet
de bipasse
1. Clapet coulissant
2. Cadre du clapet dans
, ) /
...... .
lequel il coulisse
3. Passage des fumées
lorsque le clapet est ouvert
:

:....,/
i f a,Sem
V: 45,0 cm mini.

Couvercle de la chambre d'alimentation. Fabriquez votre


couvercle avec du béton cellulaire pris entre
deux plaques métalliques de 3 mm d'épaisseur
minimum. Il est recommandé d'arrondir les
..... I·.· ,o cm
3
angles, d'enduire le béton dcellulaire de
: terre avant de le recouvrir et 'augmenter
le nombre de boulons solidarisant l'en-
semble (par rapport au plan).
Manuel d'autoconstruction •

Quelques conseils avant d'attaquer. ..


État d'esprit
Tranquillité et méticulosité. Pas de rigidité: les imprévus exigent toujours
de savoir s'adapter... N'essayez pas d'aller vite, c'est le meilleur moyen de
rencontrer des problèmes.

Organisation du chantier
Il faut régulièrement ranger le chantier, bien nettoyer les outils et veiller
à ce qu'il n'y ait pas d'impuretés dans le mortier: toute particule solide
empêche de faire un joint plus fin que sa propre taille. De manière géné-
rale, plus le chantier est propre et organisé, plus le travail sera de qualité.

Nombre de travailleurs
L'espace de travail étant assez réduit, la participation active de quatre à
cinq personnes suffit; au-delà, on se gêne mutuellement.

Maçonnerie
Avant de maçonner, et ce pour chaque rang de briques, faites toujours
une pose à blanc pour vérifier et ajuster. Tracez sur leur support
l'emplacement des joints et leur épaisseur, afin de pouvoir maçonner
précisément comme prévu lors de la pose à blanc.
Pour le foyer, vous pouvez faire toutes les coupes à l'avance, à
condition de respecter le calepinage fourni. Pour les accumulateurs,
numérotez les briques à mesure que vous tracez et réalisez les coupes.
Ne coupez pas trop de briques à l'avance, au cas où vous changeriez
des détails en cours de construction. Ainsi, vous éviterez aussi de
répercuter une éventuelle erreur de mesure sur plusieurs briques.
Pour la partie réfractaire, les joints doivent absolument faire 1 cm
d'épaisseur afin de respecter les cotes prévues dans le plan. Pour le
parement également, l'épaisseur maximale des joints est de 1 cm.
Mais dans les deux cas, vous pouvez parfois la réduire pour adapter.
Pendant le montage, assurez-vous que les joints entre les briques
sont toujours bien pleins. Ils ne doivent pas pour autant déborder.
Égalisez-les à mesure du travail, en frottant les surfaces maçonnées avec
une éponge humide trempée dans du mortier liquide. Pour les BT(,
serrez les joints de terre au fer à joint au fur et à mesure de la prise.
Pensez à protéger le fond des conduits avec des bouts de plastique
ou de carton pendant le montage. N'oubliez pas de les enlever:
une seule étape de trop peut rendre le retrait et/ou le
nettoyage impossibles. . ......... .
Pendant le montage, vérifiez Attention
l'aplomb et le niveau de chaque Lutilisation d'un mortier à prise hydraulique
brique. Pour que l'ensemble soit rapide oblige à tremper les briques avant
montage, sans quoi le joint ne pas
bien stable, il est indispensable à la brique. Il faut également veiller a ne.
de récupérer d'un rang à l'autre préparer que de petites quantités à la fOIS car
les légers défauts que vous ne la prise se fait en une deml·heure.

manquerez pas d'avoir. \------


• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Changements de matériaux
Normalement, à chaque changement de matériau, il faut un joint de dila-
tation. Mais le mortier de terre possède une certaine souplesse. Là où il y
a contact direct entre les parois réfractaires à haute température et celles
de BTC (départ d'accumulateur), vous pouvez soit utiliser du mortier de
terre, soit de la natte minérale de 1 cm (mieux). Par contre, entre métal
(clapet) et brique, cette dernière est indispensable. Utilisez une barbotine
d'argile (boue liquide) pour coller le morceau de natte (éventuellement
dédoublée dans l'épaisseur) sur le cadre du clapet. Couvrez toujours la
partie visible du joint d'un peu de mortier, pour le protéger.

Respect des proportions


Les sections de tous les conduits du poêle ont été dimensionnées pour
un fonctionnement optimal. Attention donc aux réductions de section :
utilisez des gabarits en bois pour vérifier et ajuster en permanence!

la préparation du site
Les fondations
Cette étape est antérieure au montage du poêle. Reportez-vous aux indi-
cations de la partie « L'anatomie d'un poêle à accumulation », page 66.
Normalement, les fondations doivent être prêtes quand vous attaquez le
chantier : le temps de séchage de la maçonnerie doit être respecté.

L'implantation
Quand tout le matériel est installé à portée de main, dessinez à la craie
sur le sol une épure de l'implantation du poêle (foyer et accumulateur),
en partant du conduit de fumées. Cela permet de mieux visualiser le futur
appareil. le déroulement des travaux et les éventuelles modifications de
l'orientation du poêle. Cette étape conditionne la jonction avec le conduit
d'évacuation, qu'il soit déjà en place ou non. Attention: une implantation
correcte est la condition sine qua non d'un chantier sans soucis et d'un
poêle fonctionnel ; prenez tout le temps nécessaire afin de vous en assurer !

Le montage à blanc
Il permet de prévisualiser les étapes du montage du poêle, de vérifier les
cotes et l'implantation. Montez à blanc le(s) premier(s) rang(s) du foyer et
de l'accumulateur, en suivant les plans fournis ou votre calepinage (mais
sans faire de découpes). N'oubliez pas de disposer les briques en quin-

r:"
\...
d.
de briques: elles sont fragiles .
conce. Laissez entre chaque brique un espace pour le mortier.
Vous n'êtes pas obligé de tout monter, seulement ce qui vous
semble nécessaire pour bien comprendre l'agencement des
différentes parties et vérifier l'implantation.

La préparation des gabarits


Il s'agit de morceaux de contreplaqué (ou autre) que vous utiliserez pour
maintenir un écartement régulier entre deux parois, afin de conserver une
section constante. Ces gabarits permettent de poser directement la brique
Manuel d'autoconstruction •

au bon endroit et de ne pas mesurer à chaque fois. Reportez-vous aux


vues suivantes. Pour un calepinage différent, conservez les mêmes cotes.

n° 8. Gabarits
1. Gabarit carré de 20 x '---_---'II. . . .__---'
20 cm (pour la chambre
d'alimentation)
2. Gabarit carré de 12 x
12 cm (pour la chambre
de combustion)
F .q+----
. 20 par 5 cm

3. Gabarit rectangulaire
de 20 x 5 cm (pour les
canaux latéraux) - 12par12cm

U\
\
1 n' [] 20 par 20 cm

L--------JI L.. -I_---II L.. -I_---'


Le montage du foyer
Nous vous proposons de commencer par monter le foyer entier. Vous
passerez ensuite à l'habillage en BTC , que vous réaliserez en même temps
que l'accumulateur.

1. Dallage isolant et assise du poêle

Vous devez sceller sur votre salle dallage isolant en béton cellulaire, afin
que la surface recevant le poêle soit plane et de niveau. Comme ce maté-
riau est cassant, vous risquez d'abîmer les dalles en ajustant leur niveau
au maillet sur un lit de mortier inégal : dressez bien le lit de mortier de
ciment ou de chaux avant de les poser. Vous pouvez coller les dalles entre
elles. Un lit de sable peut avantageusement remplacer le mortier, mais
cela demande plus de précautions pour la suite du chantier.

n° 9. Dallage isolant et assise du poêle :.-58,0 cm : 50,0 cm-..:

i.. ..-: laisser une largeur


i : deBTC+ 1 cm
:.: .. ..
. 62,5 cm
... ,

1. Dallage isolant en béton


cellulaire (embase isolante)
2. Support du foyer
3. Emplacement du boisseau
de reprise des fumées
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Cette embase isolante est légèrement plus étroite que l'appareil fini: cela
évite les pertes et ne pose pas de problèmes de stabilité. À la fin des
travaux, coupez à la scie les parties qui dépassent et comblez les manques
avec les chutes ou du mortier. Vous pouvez aussi le faire avant, mais c'est
moins flexible.
Par-dessus, vous devez réaliser un support pour le foyer de 3 cm d'épais-
seur: il protège le béton cellulaire de la chaleur, répartit la charge (surtout
pour les boisseaux remplis) et facilite l'ajustement entre foyer et accumu-
lateurs. Pour cela, utilisez le béton réfractaire prévu ou un mélange sable
siliceux/Ciment Fondu® dressé entre des tasseaux, des dalles réfractaires
ou au pire des dalles de jardin.
Passez au montage du foyer une fois que votre support est sec et stable.

Support de la chambre de combustion et chambre d'alimentaion


2.

Positionnement du support de la chambre de combustion et 1er rang


Schéma n° 10. 1e<rang et de la chambre d'alimentation. Placez le support de la chambre
support de combustion à 1 cm minimum du rétrécissement de la dalle,
avec un dépassement égal de chaque
côté. Montez ensuite le premier rang
de briques, à 4 cm du support; cette
distance est importante : elle condi-
tionne la position de la tuyère entre les
deux enceintes. Utilisez le gabarit pour
être sûr d'avoir une section interne de 20
x 20 cm.
Rang n° 2. Le rang suivant est particulier,
car il reçoit la tuyère qui relie la chambre
d'alimentation et la chambre de déve-
1. Dallage isolant en béton cellulaire (embase isolante)
2. Support du foyer loppement des flammes. La tuyère doit
3. Support de la chambre de combustion dépasser dans les deux chambres (par
4. Espace entre support de la chambre de combustion et rapport à l'aplomb des briques suivantes),
rétrécissement du support du foyer (1 cm)
5. 7" rang de la chambre d'alimentation
de manière équilibrée (environ 5 mm de
6. Espace entre support de la chambre de combustion chaque côté). Pour ajuster cela, centrez
et 7" rang (4 cm) bien la fente qui reçoit le tube d'in-
jection d'air par rapport à l'espace de
4 cm laissé en dessous. C'est l'étape qui
nécessite le plus de précision, tant dans
l'épaisseur des joints que dans l'implan-
tation de la tuyère. Contrairement à ce

<:-Schéma n° 11 . 2' rang et tuyère


1.7" rang de la chambre d'alimentation
2.2'rang
3. Tuyère
4. Fente de la tuyère, à ajuster précisément
Manuel d'autoconstruction •

qui est indiqué sur le schéma, côté gauche de la tuyère, préférez deux
morceaux de brique de même taille plutôt qu'une brique entière et un
petit bout.
Rangs suivants. Maçonnez les rangs suivants de la chambre d'ali-
mentation. Du fond du conduit au sommet des briques,
il devrait y avoir environ 72 cm.
Tubes d'amenée d'air et support
du couvercle. Positionnez les tubes
d'amenée et d'injection d'air dans la
tuyère et, par-dessus, le support du
couvercle. Il ne s'agit pas de le monter
définitivement (forcer sur l'ouvrage
frais le fragiliserait), mais de vérifier
'if Schéma n° 12. Chambre d'alimentation terminée la longueur des tubes d'amenée d'air.
(hauteur totale 72 cm) Attention : pour déterminer la longueur
1. Emplacement du joint de dilatation et d'étanchéité du support du
couvercle des tubes d'amenée d'air, n'oubliez pas
de prendre en compte l'épaisseur du
joint de dilatation et d'étanchéité (environ
8 mm) placé sur le conduit en briques.Après
vérification, vous pourrez souder la partie
« tubes d'amenée et d'injection d'air » sur
le support du couvercle. Nous conseillons de
faire quelques points de blocage en place avant
de retirer l'élément pour procéder à la soudure
définitive. Vous éviterez ainsi toute mauvaise
surprise. Si vous sentez que l'ouvrage est
assez sec, montez définitivement
cette partie métallique. Jointez
la jonction métal-brique
avec un épais bourrelet
de mortier. L'intérieur
'if Schéma n° 13. Tubes d'amenée d'air et support de la tuyère et des tubes doit être propre. Sur le plan, les
du couvercle en place joints verticaux se prolongent sur les 3 premiers rangs.
1.jonction soudée entre les tubes d'amenée d'air et Lors du montage, arrangez-vous pour les faire se croiser,
le support de couvercle
l'ensemble sera bien plus stable.
2. Bourrelet de mortier à la jonction métal-brique

3. Montage de la chambre de développement des flammes et


de ses conduits latéraux
Cette partie comprend des briques entières, des briques de 8 cm et
d'autres de 14 cm . Ça tombe bien : 8 + 14 = 22. Les cotes différentes
sont indiquées.
Premier rang. Le montage du premier rang doit faire la jonction avec la
tuyère, c'est donc encore une fois le plus précis. Utilisez les gabarits de
12 x 12 et 5 x 20 cm dès maintenant. Pour régler l'alignement entre les
trois conduits que ,"<ous montez maintenant, vous pouvez tracer sur leur
Poê les à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

support les contours de la plaque CJui sera posée dessus. Le dessus des
briques de 9,5 cm ® et 13,5 cm ® doit être bien aligné avec celu i de la
tuyère, pour que la pose de la brique au-dessus soit correcte. Pensez aux
5 mm de dépassement de la tuyère dans la chambre centrale. Les rangs
suivants seront plus simples.

n° 14. 1"rang
de la chambre de
combustion et des
conduits latéraux
1. Chambre d'alimentation
2. Tuyère
3. Chambre de combustion
4. Support de la chambre
de combustion
5. Conduits latéraux
5

De chaque côté, à l'endroit où la première brique © ne repose sur rien,


il est nécessaire de placer un support temporaire (morceau de brique ou
de bois), qui la retiendra le temps du séchage. Il sera remplacé par la suite
(voir schéma 27, page 215. Vous pouvez aussi anticiper son remplace-
ment) . Renforcez la jonction des briques avec la tuyère par un bourrelet
de mortier.
Deuxième et troisième rang. Sur le rang 2, utilisez des demi-briques de
part et d'autre du conduit central. Sur le rang 3, au centre côté tubes, une
brique entière.

4f Schéma n° 15. Rang 2 4f Schéma n° 16. Rang 3


1. Demi-briques 1. Brique entière
Manuel d'autoconstruction •

Dalle intermédiaire. Sur le rang 3, maçonnez la dalle inter-


médiaire, dont on vient de couper l'ouverture (voir
page 202). Côté tubes, il y a la place de maçon-
ner une brique, et de l'autre côté, la dalle
dépasse pour recevoir et supporter
le clapet. Son ouverture est parfaite-
ment alignée avec le conduit central.
et ses bords extérieurs avec les
conduits latéraux.

"f Schéma n° 17. Chambre 1


de combustion terminée
et pose de la dalle Rang 4. L'écartement entre
intermédiaire les briques de 15 cm ® et de
1. Dalle intermédiaire 18 cm ® doit correspondre à
la longueur entre les deux pattes
de blocage de votre clapet, plus
un joint de dilatation un peu
comprimé de chaque côté.
L'espace pour le passage
des fumées depuis la
chambre de dévelop-
pement des flammes vers les "f Schéma n° 18. Rang 4
conduits latéraux (entre la dalle inter- 1. Espace de 8 cm
médiaire et la dalle de fermeture) 2. Arase de mortier sur tout le pourtour
doit faire 8 cm de haut. Terminez en 3. Renfoncement à isoler
réalisant une arase de mortier pour
combler les éventuelles différences
de niveau entre les briques.
Dans le renfoncement entre la chambre centrale et les conduits latéraux,
habillez les trois faces verticales avec de la fibre minérale, puis collez une
plaque de béton cellulaire ou de brique réfractaire isolante, plus durable,
mais plus chère (22 cm x 35 cm et 7 cm d'épaisseur) sur le support infé-
rieur du foyer. Cela réduira les déperditions vers le conduit de fumées placé
en face et confinera l'air chaud autour de la chambre de combustion.

4. Montage du conduit d'évacuation et pose du clapet


Pose du 1er boisseau du conduit d'évacuation. Placez le premier
boisseau, préalablement ouvert (19 cm x 20 cm) pour
pouvoir collecter les fumées depuis les accumu-
lateurs. Lissez les coupes et bouchez les
alvéoles avec du mortier.

<l=Schéma n° 19. 1" boisseau


1. 1" boisseau
2. Collecteur d'évacuation des fumées venant de
l'accumulateur
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Pose du second boisseau. Montez ensuite le deuxième boisseau, dans


lequel vous aurez fait une ouverture alignée avec
celle entre les briques qui lui font face
(emplacement du clapet) . Bouchez
les alvéoles comme pour le premier
boisseau. Attention au sens de pose
des boisseaux: en général c'est le
côté mâle en bas (contrairement au
schéma).Vérifiez sur le boisseau, une
flèche indique le sens de pose.

il' Schéma n° 20. Second


boisseau Pose du clapet de bipasse. Vous pouvez maintenant placer le clapet, dont le
1. 1" boisseau cadre est recouvert de fibre minérale sur toutes ses faces. La fibre ne doit pas
2.2" boisseau, avec
gêner le coulissement du volet mobile. Des découpes propres, au cutter, de
ouverture pour prise des
fumées quand le clapet morceaux de fibre de la bonne
est ouvert taille y contribueront. Chaque
côté de la fibre doit être bien
enduit d'une fine couche de
mortier pour une meilleure
étanchéité. Il est bien que les
pattes de blocage compriment
légèrement la fibre contre les
briques. Mais attention, si les
joints n'ont pas encore bien
pris, vous risquez de desceller
ces deux briques en forçant.
il' Schéma na 21 . Clapet bipasse
1. Boisseau
2. Clapet, à entourer préalablement de fibre
Scellement du clapet. Intercalez 3. Manche du clapet
ensuite entre le boisseau et le clapet
deux briques découpées, qui vont coincer ce dernier. Tout doit être bien
jointoyé et maintenu. Le rebord supérieur du cadre du clapet doit être
exactement au même niveau que l'arase sur les briques. Nettoyez correc-
tement le mortier qui a coulé, surtout dans
les rainures du clapet: celui-ci doit pouvoir
- 9,Ocm ·;----lS,Ocm
: coulisser librement! Une fois la dalle posée,
}------;..-..,r-----!-----{ ! le nettoyage serait bien malaisé ...

':-Schéma na 22. Scellement


du clapet
1. Briques découpées
Manuel d'autoconstruction •

Fermeture du foyer. Pour fermer le foyer,


collez la tresse de joint thermique sur le
dernier rang de briques, préalablement arasé
comme indiqué page 211 . Elle devra faire le
tour du dernier niveau et ses extrémités se
croiseront sur quelques centimètres. Elle assure
l'étanchéité du foyer: elle doit donc être
r-"T--_ comprimée de manière uniforme sur
tout le pourtour de la dalle de ferme-
ture. Accordez une attention particu-
lière à la continuité de l'étanchéité
au niveau de la jonction briques/
cadre du clapet. Quand tout est
i' Schéma n° 23. Fermeture bien réglé, vous pouvez coller la
du foyer tresse et poser par-dessus la dalle de fermeture. Cette dalle pourra être
1. Dalle de fermeture enlevée occasionnellement (tous les cinq ans par exemple) pour inspecter
2. Espace à fermer (voir
«Finitions du foyer»)
l'intérieur du foyer.
Finitions du foyer. Enfin, placez par-dessus le clapet deux morceaux de
brique, qui vont le cacher et finir de le maintenir. Le joint entre ces deux
morceaux doit être décalé par rapport à celui
entre les briques accolées au boisseau (voir
schéma 22) .
Nous vous conseillons pour finir
de fermer chaque côté des
tubes d'amenée d'air avec
des morceau x de brique et
du mortier, de façon à enfer-
mer une lame d'air entre la
chambre d'alimentation et
la chambre de combustion.
Ce faisant, l'air très chaud i' Schéma n° 24. Finition de la
sera emprisonné autour de la chambre de pose du clapet
,. Dalle de fermeture
combustion, le maintiendra à haute tempé- 2. Briques
rature et favorisera surtout le préchauffage
de l'air secondaire. Ce vide peut éventuellement être rempli de sable
(entre les deux tubes également) .
Le foyer est terminé : bravo!

Le montage des accumulateurs et du parement du foyer


Implantation
Le plan page suivante montre le calepinage et le circuit des fumées. Celles-
ci sortent du foyer dans des carrés de grande section doublés en réfrac-
taire, qui font piège à cendres, avant d'être aspirées dans les conduits
fléchés et finalement de rejoindre le boisseau .
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Nous vous conseillons de tracer sur le premier rang posé à plat une épure
des conduits à maçonner, pour avoir des repères sur lesquels vous aligner.

n° 25. Circuit
des fumées
1. Chambre d'alimentation
2. Tubes d'amenée d'air
secondaire (vers tuyère
convergente, non visible)
3. Chambre de combustion
4. BOÎte de raccordement
entre foyer et
accumulateur
S. Boisseau de
raccordement au conduit
d'évacuation des fumées
6. Emplacement du clapet
de bipasse (non visible,
sous les briques)
7. Conduits d'accumulation
de la banquette (2
accumulateurs en
parallèle)
8. Rang 1 de l'accumulateur
9. Rang 2 de l'accumulateur
10. Trappe de ramonage

1. Rang 1
Montage du rang. Face à chaque sortie de foyer, placez trois briques
réfractaires à plat qui feront le fond de la « boîte » de raccordement. Ces
briques dépassent de 23 cm rapport au bout du support de foyer : la
dernière est donc recoupée Vous pouvez aussi, avec du béton réfrac-
taire, prolonger le réagréage coulé sur l'embase isolante.
Mouillez le béton cellulaire et posez un premier rang de briques à plat sur
une couche régulière de mortier de terre, sauf aux endroits indiqués en
gris sur le schéma ci -dessous. B

n° 26. 1" rang


de l'accumulateur
1. 1" rang de briques à
plat
2. BOÎte de raccordement
3. Collecteur des fumées
de l'accumulateur vers
le boisseau
Manuel d'autoconstruction •

Pour repérer les coupes face au boisseau, posez à blanc les briques du rang
suivant. En @, recouvrez l'isolant d'une fine couche de mortier de terre.
Soignez l'étanchéité à la jonction avec le boisseau . Soignez aussi dès à
présent l'étanchéité entre le foyer et l'accumulateur @) Placez un joint
minéral entre le réfractaire (foyer et « boîte») et la BTe. Prévoyez-le suffi-
samment large pour aller jusqu'en haut de la «boîte» (mais pas dessus).
Vous pouvez remplir le vide @de matière si vous le souhaitez, en restant
à 10 cm des conduits « haute température» du foyer (canaux latéraux,
chambres de combustion et d'alimentation).
Boîte de raccordement. Réalisez maintenant la suite de la «boîte» de
raccordement. Enlevez la cale sous la première brique du foyer et rempla-
cez-la par deux briques taillées en biseau. Celles-ci vont porter le couvercle
du conduit de sortie du foyer CD
schéma n° 31 , page 2 17). Montez les
côtés de la « boîte », avec des briques
réfractaires et du mortier réfractaire
pour les joints et du mortier de terre
entre réfractaire et BTe.

4-Schéma n° 27. Boîtes de raccordement


entre foyer et accumulateur
1. 1er rang de briques du foyer
2. Briques en biseau
3. Briques réfractaires
4. joint en mortier de terre

2. Montage du rang 2
Ce rang est le corps de l'accumulateur : c'est lui qui trace la circulation
des fumées. Soignez particulièrement l'étanchéité des joints terre (bien
remplis et bien serrés).

=:>Schéma n° 28. 2' rang


de l'accumulateur
1. Trappe de visite
2. Trappes à entourer de fibre
minérale
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Ce rang reçoit les trappes de visite. Notez les coupes en biais ® qui limi-
tent l'échauffement des trappes. En F, laissez 15 cm au lieu de 10, pour la
même raison . Adaptez vos découpes au système de fixation des trappes.
Fixez-les à mesure du montage des briques si elles doivent être scellées. Si
elles se fixent par l'extérieur (comme sur nos plans), vérifiez bien pendant
le montage qu'elles entrent dans vos réservations. Une bonne méthode
consiste à les coller avec un mélange chaux-plâtre, une fois l'ouvrage fini.
sec et enduit. Seules les trappes en F doivent avoir un joint de dilatation.
Notez la présence, en sortie de « boîte », d'un morceau de brique taillé en
pente douce @. Comme les briques font 14 cm de hauteur et les conduits
doivent en faire 10 (pas moins), le fond sera tapissé de morceaux de briques
assemblés au mortier de terre, ou de sable sec couvert de mortier totali-
sant 3 à 4 cm . Le morceau de brique @ arrête le mortier de remplissage.

=PSchéma n° 29. Sortie des


boîtes de raccordement
1. Boite de raccordement
2. Fond tapissé de chutes de
briques ou de sable sec sur
3à4cm

On retrouve le même morceau de brique, sans pente, côté boisseau (8).


De chaque côté du boisseau, le rectangle vide CD peut être rempli de tout-
venant sec. Soignez bien la jonction avec le boisseau, qui doit être étanche
et durable. Contrairement à ce qu'indique le schéma n° 30, on préférera des
briques entières taillées en biseau et placées en biais pour faire la jonction
avec le boisseau.

=PSchéma n° 30.
1. Fond tapissé de chutes
de briques ou de sable sec
sur3à4cm
Manuel d'autoconstruction •

Fermeture de la boîte de raccordement. Fermez le conduit entre le foyer


et la « boîte» avec une brique à plat et une autre sur chantQ) Nettoyez
bien par en dessous le mortier qui a coulé. Placez un bourrelet de mortier
de chaque côté pour parfaire la jonction avec le support du foyer. Ménagez
une circulation fluide en sortie de « boîte », en coupant les briques en
biais. Ces deux briques sur chant vont porter celles de fermeture de la
« boîte », figurant sur la vue suivante.
1

n° 31.
Finition des boîtes de
raccordement
1. Briques coupées en biais
2. Bourrelet de mortier à
placer
3. Briques de fermeture

Vous pouvez maintenant fermer complètement la « boîte », avec deux


briques placées à plat par-dessus. Celles-ci dépassent côté foyer pour
éviter une coupe.
Normalement, la « boîte » arrive au même niveau que le rang de BTC
formant les conduits. Elle va porter les briques de fermeture de l'accumu-
lateur posées en linteau par-dessus.
Ajoutez une bonne surépaisseur de mortier de terre aux jonctions pour
parfaire l'étanchéité, comme en @.
3. Fermeture des conduits
Les briques de l'assise du banc sont posées sur chant pour avoir une épais-
seur suffisante et éviter les points chauds.
Côté foyer, laissez une lame d'air d'environ 10 cm, en vous alignant sur
le rang précédent. Cette cote est un minimum au niveau des conduits
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

latéraux à haute température mais elle peut être réduite à 1 cm


contre le conduit d'alimentation/pyrolyse @.

,,*Schéma n° 32.
Réalisation de l'assise
1. Briques sur chant
posées en linteau
directement sur le rang
précédent
2. Briques d'angle

Avant de fermer les conduits, nettoyez bien les parois et serrez les joints
à au fer. Ensuite, placez au fond de chaque conduit un plastique que vous
pourrez retirer par une trappe, afin de récupérer le mortier qui tombera
dedans par la suite.
Devant le boisseau, il faut une cornière@ de chaque côté pour soutenir
les briques de fermeture. Dans chaque angle, utilisez une demi-dalle de
jardin (en 40 cm x 40 cm) ou une plaque de béton réfractaire moulée par
vos soins. Ces supports seront posés à 5 cm du bord extérieur. Vous pouvez
faire de même en N si vous préférez cela aux cornières.

,,*Schéma n° 33. Fermeture des


conduits
1. Demi-dalle
Manuel d'autoconstruction •

Pour ne pas recouper toutes les briques qui sont posées deux à deux en
fermeture des circuits, nous proposons de les faire dépasser vers l'exté-
rieur, afin de créer un débord. Vous pourrez réaliser une moulure dans
celui-ci , ou le laisser tel quel.
Toutes les briques placées sur une plaque devront être recoupées pour
ajuster l'épaisseur@. Pour la coupe, tenez compte de l'épaisseur de
mortier entre plaque et brique. Au-dessus de chaque trappe, trouvez une
découpe qui convient à votre cas (rainure, moulure ...). À mesure que vous
progressez, nettoyez le dessous du rang de fermeture que vous posez:
raclez l'excédent de mortier et passez l'éponge. Faites-le toutes les deux
briques : attention, votre bras est plutôt court! Nous vous conseillons de
commencer du côté alimentation, et de finir en face du boisseau . Vous
avez ainsi une trappe pour nettoyer les dernières coulures.

,,*5chéma n° 34. Fermeture des conduits

Pour faciliter le nettoyage, ramenez le plastique de protection du fond du


conduit au fur et à mesure. Ne l'oubliez pas dedans!
,,*5chéma n° 35.
Banquette terminée Les angles peuvent être faits plus simple-
ment que sur le plan, avec deux briques
maçonnées à plat sur un support en
dalle de jardin. il faudra un joint plus
gros (on peut ajouter du gravier au
mortier pour faciliter cela) pour rattra-
per le niveau des briques voisines sur
chant, ou une dalle plus épaisse. On aura
préalablement coupé l'angle de la brique
d'angle. Si les briques d'angle sont taillées
en biais et maçonnées sur chant comme sur
le plan, on doit les brocher pour les consolider.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

4. Fin du parement/dossier des banquettes


Les briques sont posées à plat pour avoir une épaisseur suffisante près des
conduits très chauds du foyer.

na 36. Parement
du foyer, ,"' rang
,. Brique coupée en 2 dans le
sens de la longueur

Partez encore de l'alimentation et finissez contre le boisseau. Côté


alimentation, vous devrez recouper les briques en deux dans le sens de la
longueur pour conserver l'épaisseur d'une brique sur chant. Vous ferez de
même côté boisseau pour ne pas réduire l'assise du banc.
Pour le rang suivant, une seule difficulté: faire passer la tringle du clapet
à travers les briques. Quand cela tombe dans un joint, c'est plus simple.
Quoi que vous fassiez, le trou doit être le mieux ajusté possible. En effet,
cette enceinte confine l'air chaud piégé entre le parement et le foyer: elle
doit être le plus étanche possible.

na 37. Parement
du foyer, 2' rang
1. Tringle du clapet

Afin que, en position fermée, le manche du clapet ne dépasse pas du


dossier, on peut creuser les briques de part et d'autre de façon à ménager
un creux abritant la poignée du clapet.
Manuel d'autoconstruction •

Enfin, le dernier rang. Vous devriez normalement arriver à une hauteur


adéquate pour que le dessus des dalles de fermeture tombe pile en
dessous du cadre métallique d'amenée d'air. Si vos briques et votre cale-
pinage ne sont pas adaptés, vous devrez réaliser une découpe sur toutes
les briques de ce rang avant leur pose afin de rétablir le niveau.

=l>Schéma n° 38. Dernier


rang du parement

5. Fermeture finale du foyer


Découpez votre dalle de 80 cm x 80 cm en trois parties et suivez le plan
suivant. Vérifiez tout de même sur votre ouvrage que cela concorde. De
chaque côté du boisseau, utilisez un carreau de 40 cm x 40 cm recoupé
à la mesure. Nous conseillons de mettre une cornière en T au centre pour
mieux supporter les plaques longues. Elle facilitera aussi la dépose des
deux plaques centrales pour inspection du foyer.

=l>Schéma n° 39. Dalle de


fermeture du foyer
1. Alimentation
2. Boisseaux

...... CD
:, .....
.

1
BO,Ocm

® 9,0 cm

;.;
2,5 cm

. .. .. .. .
: :: :: :: :
:_ 30,Ocm- . :: _ 25,5cm __ :_ 25,5cm __ :
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Avant de fermer, placez sur le dessus de la zone de combustion de la natte


de fibre et un morceau de dalle de béton cellulaire de 3 cm d'épaisseur
(ou mieu x, de la brique réfractaire isolante sans fibre en dessous) . Cela
réduit les déperditions de la zone de combustion et augmente donc la
qualité de celle-ci. C'est aussi très important pour ne pas avoir un point
chaud sur le dessus ni de fissuration des dalles non réfractaires.
Cette fermeture doit être étanche mais relativement facile à enlever.
Vous pouvez huiler le dessous des dalles au niveau des joints pour que le
mortier de terre ne tire pas bien dessus. Il fera néanmoins son office en
matière d'étanchéité. Commencez par la dalle autour de la chambre d'ali-
mentation et progressez vers le boisseau, en soignant l'étanchéité autour
de ces deux éléments (surtout autour des tubes d'amenée d'air).
Après cela, peaufinez le tour des dalles de fermeture en réalisant une
moulure avec du mortier de terre pour en cacher la tranche.
Il ne vous reste plus qu 'à laisser l'ouvrage sécher sans son couvercle et
à finir votre conduit de fumées en boisseaux. Sans la dalle centrale de
fermeture du parement, le séchage sera plus rapide. Pour monter sur l'ou-
vrage humide, placez dessus une planche qui répartira votre poids. Pensez
à vous coordonner avec le fumiste qui assurera votre sortie de toit : ces
artisans sont souvent très occupés, contactez-les avant même d'attaquer
le chantier et comparez les devis.
Ça y est, vous l'avez fait! Encore bravo pour votre persévérance!

les finitions
Taloche-éponge: tant que les joints de terre sont frais, serrez-les au
fer à joints, complétez les manques, et passez une taloche-éponge
imbibée d'un peu de mortier liquéfié sur toute la surface du poêle
afin d'unifier d'éventuelles irrégularités et d'étancher. C'est d'autant
plus important si l'on souhaite laisser le poêle en brique apparente.
Enduit tramé: nous ne saurions trop vous recommander d'enduire
votre poêle avec un enduit tramé. Cela renforcera l'ouvrage et le
rendra plus durable et étanche. Vous pourrez aussi colorer le poêle
enduit avec une peinture de chaux pigmentée ou d'argile. Vous
trouverez nombre d'ouvrages, de forums et de formations sur le sujet.
Dalle de pierre: nous vous conseillons fortement d'ajouter une belle
dalle de pierre sur le dessus des banquettes, pour protéger les briques
d'angle qui pourraient se desceller et rendre la surface plus résistante
à l'usure et aux tasses de café renversées.
Plinthe: finissez votre poêle en posant une plinthe tout autour pour
cacher l'embase isolante.
Bouchons d'air secondaire: vous pouvez faire un habillage autour
du cadre métallique, avec par exemple des briques amovibles en
guise de bouchon des entrées d'air secondaire. Tout autre système de
fermeture de votre choix fera l'affaire.
Manuel d'autoconstruction •

Évacuation des cendres: vous pouvez inventer un bac à cendres,


mais les contraintes thermiques qu'il subira nous amènent à vous le
déconseiller. Utiliser une louche ou une pelle à long manche courbé
pour évacuer les cendres n'est pas problématique, car il faut en laisser
5 cm au fond.

Avertissement Précautions d'utilisation


Ne vous étonnez pas si votre poêle fume et t:re mal Pour la mise en route et l'usage quotidien de votre
ors ue vous essayez de faire un feu alors qu il est poêle, reportez-vous au mode opératoire donné en
humide, surtout s'il fait plus chaud .
dedans. C'est un appareil un peu capriCieUX, qUi début d'ouvrage, complété par les précisions du
que . 'me de croisière qu'une fOIs sec et début de cette partie (voir « Particularités de fonc-
ne trouvera son regl . . ·t
h d Si vous avez des problèmes, realisez un petl tionnement », page 191). Vous trouverez un mode
base du conduit d'évacuation, ou
chauffage soufflant pendant quelques heures. Lldeal
d'emploi plus complet sur le blog http://poele-
reste bien sur d'être patient. flexoplus.unblog.fr. N'oubliez pas que le poêle
que vous venez de construire vous-même est un
modèle particulier, pour lequel nous vous conseillons :
1. D'attendre au moins une semaine sans le couvercle (deux si le
chantier n'est pas chauffé) avant de faire un feu, en protégeant
l'ouvrage du gel et du soleil direct, puis de parfaire le séchage avec
un feu de petit bois (cinq minutes maximum), deux fois par jour
pendant une semaine. Si vous n'êtes pas pressé, attendez plutôt
un mois sans feu : cela réduira les risques de condensation dans
l'ouvrage.
2. De faire une mise en chauffe progressive: une semaine de petits feux
de plus en plus longs, jusqu'à passer à la charge complète.
3. De vous fier à votre oreille pour déterminer l'avancement de la
combustion. Voir les flammes n'est pas indispensable!
4. D'ouvrir le clapet de bipasse pour augmenter le tirage avant d'ouvrir
le couvercle de la chambre d'alimentation (attendez tout de même
qu'il ne reste que des braises). Vous éviterez ainsi tout risque de
retour de fumées toxiques.
5. D'éviter de surcharger le foyer et d'utiliser du bois très tordu. Il
pourrait se coincer dans le conduit et vous enfumer à l'ouverture,
alors que vous croyez la combustion terminée.
6. Une dernière chose : pensez à réaliser un abri à bois irréprochable
et à faire entrer du bois avant même de commencer votre poêle!
Vous serez content de votre prévoyance lorsqu'il sera prêt... et l'hiver
venu.
Glossaire

Adobe : brique de terre crue moulée dans un cadre et séchée au soleil. On en trouve dans
certaines régions de France ainsi que dans un grand nombre de pays et de cultures.
Bauge : mélange compact de terre et de fibres végétales et parfois animales, que l'on peut façon -
ner et assembler pour créer murs et autres éléments architecturau x.
Bipasse/bipasser : de l'anglais « by-pass ». Il s'agit d'une dérivation du flux d'un fluide . Bipasser
un élément d'un circuit consiste à faire passer le fluide par un autre chemin.
Calepinage : plan d'agencement des éléments de maçonnerie entre eu x. Il permet de trouver
la meilleure disposition pour toujours croiser les joints, réduire les coupes, les pertes, et savoir
combien de briques sont nécessaires à l'ouvrage.
Capacité thermique (ou chaleur massique) : quantité d'énergie qu 'il faut fournir à 1 kg d'un
matériau pour élever sa température de 1 oc. Plus elle est grande, plus le matériau peut stocker
de chaleur sans trop s'échauffer et en restituer sans trop se refro idir. Plus elle est faible, plus le
matériau peut s'échauffer et se refroidir facilement. On la mesure en wattheures par kilo et par
degré (capacité thermique massique) ou en wattheures par mètre cube et par degré (capacité
thermique volumique).
Chamotte : brique de terre cuite broyée, tamisée et calibrée, plus ou moins riche en silice et en
alumine, utilisée comme agrégat pour la fabrication de briques réfractaires. La terre chamot-
tée est un mélange de terre argileuse et de chamotte, en proportions variables influençant ses
propriétés réfractaires.
Chapeau de cheminée : plaque posée au sommet de la souche de cheminée. Elle permet d'éviter
l'entrée de l'eau de pluie dans le conduit de fumées et parfois aussi les problèmes de tirage.
Chaudière à condensation : pour évaporer de l'eau, il faut lui fournir beaucoup d'énergie. À l'in-
verse, lorsque la vapeur d'eau se condense, elle libère de l'énergie. Comme la vapeur d'eau est un
sous-produit de toute combustion, on peut avec un système adapté récupérer cette énergie de
condensation. Cest ce que fait une chaudière à condensation .
Cheminée : une cheminée est le volume dans lequel vous faites un feu ouvert dans votre salon, et
non le conduit qui permet l'évacuation des fumées . Ce dernier est normalement appelé « conduit
de fumées », tout simplement. Le conduit apparent au-dessus du toit est lui appelé « souche
de cheminée » (s'il est maçonné) ou « sortie de toit » (si c'est un simple tube) . Le mésusage du
terme est malheureusement répandu et source de confusions.
Classement au feu : il recouvre deux notions: la réaction au feu et la résistance au feu .
La réaction au feu, c'est-à-dire l'aptitude d'un matériau à être un « aliment qui peut être apporté
au feu et au développement de l'incendie » (définition du Code de la construction et de l'habita-
tion, article R121-2) , donne naissance à un classement de MO à M4 : MO = incombustible (maté-
riau x minéraux, céramiques et métalliques, laine de roche ...), Ml = non inflammable (matériaux
à base de résines thermodurcissables, stratifiés, enduits de sols coulés, nombreux enduits de
parement plastiques, laques et peintures sur support incombustible, panneaux de particules igni-
fugés ... ), M2 = difficilement inflammable, M3 = moyennement inflammable et M4 = facilement
inflammable. Le classement, validé par procès-verbal d'essai de réaction au feu, est délivré soit
par le CSTB, soit par des laboratoires agréés par le ministère de l'Intérieur.
Annexes · 21

La résistance au feu est « le temps pendant lequel les éléments de construction peuvent jouer le
rôle qui leur est dévolu malgré l'action d'un incendie» (définition du CCH, article R121-4). Son
classement est exprimé en durées (14 h, 1Iz h, % h, 1 h, 1 h 30, 2 h, 3 h, 4 h, 6 hl, en fonction de
trois critères :
a) la résistance mécanique, concernant éventuellement la stabilité de l'ouvrage (poteaux,
poutres, planchers ...) ;
b) l'étanchéité aux flammes et aux gaz inflammables des portes, fourreaux, conduits, trappes
de visite ... ;
c) l'isolation thermique à des températures élevées (parois, portes) .
Les matériaux résistants sont classés:
soit stables au feu (SF) , sur le critère a);
soit pare-flammes (PF):sur les critères a) et b);
soit coupe-feu (CF) s'ils satisfont aux trois critères.
Chaque classe est associée à une durée.
(Définition Dicobat simplifiée.)
Contenu énergétique : énergie contenue dans 1 kg de matériau combustible, qui varie avec le
tau x d'humidité * (contrairement au x PCI * ou PCS*, qui sont fi xes). Pour le bois, on parle donc de
contenu énergétique à X % d'humidité.
Créosote : huile phénolique incolore obtenue par distillation des goudrons de houille ou du bois.
Très fluide, elle est utilisée depuis longtemps comme produit d'imprégnation du bois, pour sa
conservation (définition Dicobat, CSTB) . Elle contient généralement des composés additionnels
toxiques (HAP) qui la rendent noire (bistre). C'est un sous-produit hautement inflammable d'une
combustion incomplète.
Densité : rapport de la masse volumique d'un corps sur celle d'un corps de référence (l'eau pour
les liquides et solides - 1000 kg/m 3 - , l'air pour les gaz - 1 kg/m 3 ) . Une densité de 1,5 correspond
à une fois et demie la masse volumique de l'eau, soit 1 500 kg/m 3 . L'huile est moins dense (masse
plus faible à volume égal) que l'eau , c'est pour cela qu 'elle flotte à sa surface.
Déperditions : pertes de chaleur d'un local vers l'extérieur. On distingue les déperditions par les
parois opaques (résistance thermique des parois), par les parois vitrées et par le renouvellement
d'air.
Déphasage : temps nécessaire pour qu 'un apport de chaleur soit transmis d'une face à l'autre
d'une paroi, par conduction.
Diffusivité : aptitude d'un matériau à homogénéiser rapidement sa température sous l'effet d'un
apport de chaleur, c'est-à-dire à transmettre la chaleur au sein de sa masse. Elle dépend de sa
conductivité thermique et de sa capacité thermique.
Effet de cheminée : aspiration créée par une différence de température et de hauteur d'un bout
à l'autre d'un conduit d'air (synonyme : tirage naturel).
Effusivité : vitesse à laquelle un matériau absorbe la chaleur. Plus elle est élevée, plus le maté-
riau absorbe d'énergie sans se réchauffer notablement. À l'inverse, plus elle est faible, plus il
s'échauffe. (Source: La Conception bioclimatique, Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva, éditions
Terre vivante, 2006).
Énergie : elle prend diverses formes (chaleur, travail mécanique, pression, électricité ... ). Son unité
la plus fréquente est le kilowattheure (kWh), qui correspond à une puissance (flux) de 1 kW
pendant une heure.
Gaz à effet de serre (GES) : gaz qui piègent l'énergie dans l'atmosphère et empêchent ainsi son
évacuation vers le reste de l'univers. Un GES souvent ignoré et très important est ... la vapeur
d'eau!
Hypocauste : système de chauffage par circulation des fumées sous le sol et dans les murs,
utilisé par les Romains dans les thermes et les villas de luxe.
221 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Inertie : caractéristique d'un système dont la réaction à une stimulation n'est pas immédiate. En
général, il faut du temps pour qu'il réagisse et une fois la stimulation interrompue, l'effet résul-
tant peut perdurer (roue à inertie par exemple) .
PCI/PCS : le PCI (pouvoir calorifique inférieur) est l'énergie contenue dans un combustible, sans
prendre en compte celle conte[lue dans la vapeur d'eau. Le PCS (pouvoir calorifique supérieur)
est le PCI plus l'énergie récupérable dans la vapeur d'eau. Comme on ne savait pas la récupérer
jusqu'à récemment, on parlait toujours de rendement sur PCI et, par habitude, on continue ... Ce
qui fait que le rendement des chaudières à condensation est supérieur à 100 %! Par exemple, le
gaz propane a un PCI de 12,8 kWh/kg et un PCS de 13,9 kWh/kg. Si la chaudière met à dispo-
sition 13,2 kWh par kg, elle a un rendement sur PCS (vrai rendement physique) de 95 % et un
rendement sur PCI de 103 %. Un rendement calorifique supérieur à 100 % est une totale ineptie
et vous ne vous laisserez plus duper! Seuls une pompe à chaleur ou un réfrigérateur (machines
thermodynamiques, c'est-à-dire qui produisent un flux de chaleur à partir d'une énergie méca-
nique par le biais d'un fluide) peuvent physiquement avoir un rendement supérieur à 100 % :
pour ces machines, on parle de coefficient optimum de performance, noté COP, et non de rende-
ment car la manière de mesurer est différente.
Pertes de charge : en mécanique des fluides, on appelle «perte de charge» toute résistance au
flux du fluide transporté. Chaque changement de direction, de section ou accident de parcours
induit une perte de charge qu'il convient d'estimer. Ensuite, on choisit un «circulateur» (pompe)
de puissance adaptée pour vaincre ces pertes de charge. Pour un poêle, c'est le tirage assuré par
le conduit d'évacuation des fumées qui assure la circulation.
Pisé : technique de construction en terre crue compactée (ou damée). La terre à peine humide
est placée en couches fines (10 cm) entre deux banches et tassée au pisoir. Tout comme l'adobe,
cette technique qui a été beaucoup utilisée en France l'est encore dans de nombreux pays.
PRG : pouvoir de réchauffement global, par contribution à l'effet de serre atmosphérique, exprimé
en équivalent-C0 2 •
Puissance : c'est un débit d'énergie, soit une quantité d'énergie par unité de temps. L'unité la plus
fréquente est le kilowatt (kW); 1 kW = 1000 W et 1 W = 1 J (joule) par seconde.
Réfractaire (au feu) : se dit d'un matériau qui a la capacité de résister à des températures élevées
et que l'on peut donc utiliser pour fabriquer cheminées, barbecues, etc.
Registre : dispositif à volets, à trappes ou clapets mobiles, dont la variation de section des ouver-
tures sert au réglage [... ] du tirage et du débit d'évacuation des gaz de combustion' et des fumées
dans un conduit (définition Dicobat).
Rendement : rapport entre l'énergie récupérée et l'énergie récupérable. Autrement dit, c'est le
rapport entre l'énergie disponible pour fournir un service (4 kWh dans 1 kg de bois de chauffage
par exemple) et celle réellement mise à disposition par l'appareil qui assure ce service (seulement
2 kWh si votre vieux poêle a un rendement de 50 %). Il est physiquement impossible d'avoir un
rendement supérieur à 100 %.
Shunter : mettre un élément hors circuit (synonyme: bipasser*).
Simulation dynamique : bilan thermique réalisé de manière dynamique avec un logiciel. Pour ce
faire, on prend en compte les variations climatiques réelles (à partir d'un fichier météo heure par
heure). C'est un outil puissant qui permet de visualiser des courbes de température, de calculer
des consommations et de réaliser des optimisations.
Sortie de toit : voir «cheminée».
Stefan (loi de) : la puissance maximale rayonnée par une surface s'écrit P = surface x 5,67 x
10.8 x (température en degrés Celsius + 273,15)4. On multiplie généralement le résultat obtenu
par l'émissivité du matériau (facteur compris entre 0 et 1, souvent entre 0,8 et 0,95 pour les
matériaux de construction).
Stratification : séparation d'un fluide (air, eau .. .) en couches de différentes températures. En
l'absence de brassage (arrêt de la source de convection par exemple), l'air plus chaud et donc
Annexes · 29

plus léger stagne au plafond. Inversement, l'air froid stagne au sol. La stratification est particuliè-
rement peu propice au confort thermique.
Stress thermique: un matériau subit un stress thermique lorsqu 'il est soumis à des variations
intenses et rapides de température, ou lorsqu'il dépasse la température maximale qu'il peut
supporter. Le stress thermique se matérialise par une rupture mécanique du matériau, due à une
dilatation inégale ou excessive de sa masse.
Tadelakt : enduit étanche à base de chaux et de savon noir. Cette technique est traditionnelle
dans le Maghreb pour imperméabiliser les hammams. La finition est très lisse, brillante, du plus
bel effet.
Taux d'humidité : indicateur du séchage du bois. C'est la proportion entre la masse d'eau et celle
de bois ; humidité sur masse brute (HMB) = masse d'eau/masse de bois humide ; humidité sur
masse anhydre (HMA) = masse d'eau/masse de bois anhy dre. Pour le bois, on parle normalement
toujours en humidité sur masse brute.
Thermographie par infrarouge : tout corps émet un rayonnement infrarouge proportionnel à
son niveau d'énergie. Une caméra infrarouge permet de visualiser le niveau de température des
corps. L'image donnée par la caméra est une thermographie infrarouge.
Thermosiphon : système dans lequel la circulation du fluide caloporteur est assurée par les diffé-
rences de température et de densité de ce fluide. Beaucoup de chauffe-eau solaires fonctionnent
en thermosiphon, ce qui évite l'utilisation d'un circulateur électrique.
Venturi : l'augmentation de vitesse d'un fluide dans un tube provoque une dépression, créant
une aspiration là où il est muni d'un trou. Ce phénomène est d'autant plus efficace que l'en-
semble est correctement dimensionné. Cette réalité physique est optimisée sous la forme d'un
convergent-divergent (forme de sablier) que l'on nomme « tube de Venturi », du nom du décou-
vreur du principe. Ce principe est utilisé notamment pour faire voler les avions, assurer le mélange
air-carburant dans un carburateur de voiture, vidanger les fosses septiques .. . Une explication très
claire est donnée sur le site http://pilotage.choletais.free.fr/venturi.htm
VMC : ventilation mécanique contrôlée, composée d'un réseau de gaines et d'un ventilateur
d'extraction, dont le rôle est d'assurer l'extraction de l'air vicié. Il existe plusieurs types de VMC ;
leur performance dépend de l'adéquation entre le débit de ventilation et les besoins.

Bibliographie
Ouvrages de référence
Finnish Fireplaces, Heart of the Home , Albert Barden et Heikki Hyytiainen, Building Book Ltd,
1988 (épuisé) .
Heizen mit Holz, okologisch und gesund, Peter Frei et Heins Knieriemen, éditions AT Verlag, 2003.
Kachelofenbau , Bernd Grützmacher, éditions Callwey, 2002.

Construction, autoconstruction
En anglais
Rocket Mass Heaters , Supereffi cient Woodstoves y ou Can Build (and Snuggle up to) , lanto Evans
et Leslie Jackson, Cob Cottage Publications, 2008.
Finnish Fireplace Construction Manual Update, Albert Barden, Building Book Ltd, 2006.
Russian Fireplace Plan , Building Book Ltd, 1981 , réédité en 1992.
Finnish Masonry Cookstove Plans, Building Book Ltd, 1983, réédité en 1992 et 1995.
Finnish Fireplace Top Exit Construction Manual , Building Book Ltd, 2006.
23 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

HeaterPlan Portfolio, The Masonry Heater Association of North America, révision novembre 2008.
Plans de nombreux modèles.

En français
L'autoconstruction d'un poêle de masse, Ignatz Heizmaus, éditions de la Chauffe-Souris, 2008.
Poêle de type alsacien avec foyer et four voûtés; illustrations supplémentaires (bienvenues)
disponibles sur le site internet www.la-chauffe-souris.eu
Rocket Stoves, feux de bois et poêles de masse, lanto Evans et Leslie Jackson, traduit et adapté
par Pascal Burnet, éditions Pascal Burnet, 2009.Bon ouvrage de vulgarisation . Traduction basique
mais bonne adaptation .

Historique
The Book of Masonry Stoves, David Lyle, Chelsea Green Company, 1997.

Tirage
Le Tirage des cheminées à feu ouvert, J. Louvière, éditions Massin, 1986.
Fumisterie de bâtiment, Syndicat du génie climatique de Paris et de sa région, Les Éditions pari-
siennes (EDI PA), 1998.
Fumisterie, collection Calepins de chantier, éditions SEBTP, 2007. Illustration des bonnes pratiques
en matière de conduits de fumées.

Thermique
La Conception bioclimatique, Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva, éditions Terre vivante, 2006.
Architecture et Volupté thermique, Lisa Heschong, éditions Parenthèses, 1981 .
Traité d'architecture et d'urbanisme bioclimatiques, Alain Liébard et André de Herde, éditions Le
Moniteur, 2006.

Chauffage au bois
Chauffage au bois, Emmanuel Carcano, éditions Terre vivante, 2008.

Périodiques
Passerelle éco, n° 28, hiver 2008, dossier sur la construction de deux poêles à accumulation en
brique et en béton.
La Maison écologique , n° 43, février-mars 2008, dossier sur l'inertie thermique ; n° 42,
décembre 2007-janvier 2008, dossier sur le chauffage au bois; n° 37, février-mars 2007, auto-
construction d'un poêle à accumulation.
Habitat naturel, hors série N° 3, hiver 2007-2008, « Le Guide du chauffage au bois»; n° 22,
septembre-octobre 2008, dossier spécial sur le chauffage au bois; n° 18, janvier-février 2008,
montage d'un poêle à accumulation; n° 12, janvier-février 2007; dossier sur les poêles à
accumulation .

Webographie
Forum
http://forums.tutura-sciences.com/ha bitat- biocli matiq ue- isolati on-cha uffage/348 70-
poele-de-masse.html. Forum très riche et dynamique avec de nombreuses expérimentations,
beaucoup de témoignages d'autoconstructeurs et d'acheteurs.
Annexes ·

810gs d'autoconstructeurs
http://constructionpoeledemasse.blogspot.com. Site avec les détails de la construction, des
matériaux, des coûts, de l'utilisation.
www.diymasonryheater.blogspot.com.Autoconstruction d'un poêle finlandais.
www.xelyx.com. Excellent site, très renseigné, très professionnel, avec de nombreuses informa-
tions techniques et des tests de performance.
http://allsculpt.com/wikiPDM. Bonne synthèse des informations que l'on peut trouver sur
Internet à propos des poêles à accumulation.
http:// organicarts.org/gallery / album/solunit-rocket/page/l (en anglais).
http://poeleflexoplus.unblog.fr

Sites d'information généralistes


www.pyromasse.ca. Site commercial québécois très intéressant sur la construction de poêles
finlandais: informations utiles pour les autoconstructeurs, nombreuses photographies, contacts
de fournisseurs de matériaux en France, articles (en anglais) sur la production d'eau chaude, etc.
www.lamaisonenpaille.com. Site consacré essentiellement à la construction écologique, avec
quelques reportages en images sur la construction de poêles à accumulation et de nombreux
liens vers des sites anglophones.
www.ecologie-pratique.org. Site d'information sur l'écoconstruction et de promotion pour
le livre Rocket Stoves, feux de bois et poêles de masse (voir bibliographie). Propose parfois des
stages pratiques pour la construction de poêles Rocket.

Sur le bois
www.itebe.org
http://passion.bois.free.fr

Sur les normes


www.nfboisdechauffage.org
www.flammeverte.org
www.afnor.org

Sur la pollution
www.citepa.org

Site d'histoire
http://archeoaaccea.chez.com/page_2.htm

Sur la terre
http://terre.grenoble.archLfr

Sites d'information en langues étrangères


www.aprovecho.org. Association de développement et de technologies alternatives spécialisée
dans la combustion de biomasse.
http://mha-net.org. Association nord-américaine de construction de poêles à accumulation:
nombreuses infos et publications.
http://heatkit.com. Nombreux documents à télécharger.
www.cobcottage.com. Informations sur la construction en bauge et les poêles Rocket.
http://stove.ru . Beaucoup d'informations sur le <dree gaz movement» et les foyers à double
cloche.
www.russianstove.com/index.htm. Poêle russe traditionnel.
http://mainewoodheat.com. Guides de construction.
23 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Les professionnels du poêle


à accumulation
La liste qui suit est loin d'être exhaustive, nous vous demandons d'avance de nous en excuser. Il y a
bien sûr de nombreux poêliers à l'est et au nord de la France (Allemagne, Autriche, Scandinavie .. .).
Nous n'avons pas pu tou s les contacter. Nous vous invitons donc à de plus amples investigations
et à ne pas vous limiter à cette sélection .
La classifi cation est parfois arbitraire : la limite entre démarche artisanale et industrielle n'est pas
toujours évidente ; de plus, certains professionnels réalisent plus d'une sorte de poêle, et certaines
traditions se sont vues enrichies de techniques empruntées à d'autres. De ce fait, des créations
qu 'on pourrait qualifier d'hybrides sont inclassables. Nous avons tout de même procédé à une
classification par démarche (artisans, industriels), par type de poêle (poêles finlandais ou appa-
rentés, poêles en faïence) et par nationalité (en France, à l'étranger).
La plupart des professionnels dont les coordonnées sont ci-dessous sont présentés de manière
plus détaillée dans la quatrième partie du présent ouvrage.

Artisans
Poêles finlandais (ou apparentés)
En France
Las Casas, Heiko Fischer (Ariège) , www.poele-de-masse-sud.fr. Poêles de masse reliés au réseau
d'eau chaude à partir de foyers Brunner.
Christophe Villeveygoux (Dordogne), www.villeveygoux.fr. Conception et montage de poêles sur
mesure, installation de poêles de marque NunnaUuni Oy .. .
Samuel Lothon (Eure), 09 61 27 30 64.
Terre et Flammes, Cyril Bouvier (Gers), www.terre-et-flammes.fr. Formé auprès d'Albert Barden
au x USA, Cyril Bouvier privilégie la terre crue et les matériaux locaux, propose également cuisi-
nières maçonnées et fours à pain.
Jérôme Prévieux (Isère), 06 78 59 28 40. Foyers traditionnels (de type finlandais , suédois,
allemand) .
Pyrolithe, Thierry Coulon (Loire-Atlantique) , www.pyrolithe.fr. Thierry Coulon est également
importateur de quincaillerie pour les poêles, ainsi que de produits divers comme la fibre de
céramique.
Foyers radiants Debriel (Loiret), www.debriel.com
Feu vivant, Hans Hinrichs et Maria Evelein (Vienne), 05 498702 40.
Hiemstra (Tarn), www.poele.com
Poêles Martien (Tarn), www.poelesmartien.com
Pile poêle, Nicolas Lesecq (Seine-et-Marne), www.pilepoele.fr
DjD Jérémie Dupuis, 034403 1858/01 39570690.

À l'étranger
Stenovne, Lars Helbro (Danemark), www.stenovne.dk
Fornyet Energi (Danemark), www.fornyetenergi.dk
lcicore Masseovne (Danemark) , www.icicore.dk
Vuurmeesters, Roland Voppel et Esther de Raat (Pays-Bas), www.vuurmeesters.nl
Annexes · 31

Harmonieus Bouwen, Michiel de Wit (Pays-Bas), www.harmonieusbouwen.nl


Svenska Jordhus ek for, Johannes Riesterer (Suède), http://svenskajordhus.se
Fisher mureri, John Fisher (Suède), www.fishermureri.se
Stovemaster,Alex Chernov (Canada), www.stovemaster.com (Alex Chernov est un artisan cana-
dien spécialisé dans les foyers russes à double cloche. Il vend des plans sur mesure pour l'auto-
construction et assure des formations à l'international sur demande).

Poêles en céramique
À l'étranger
Kreativ Ofenbau, Peter Frei (Suisse), www.kreativofenbau.ch
Hans Renders (Belgique), (0032) 57363137.
De Twaalf Ambachten (Pays-Bas), www.de12ambachten.nl
Ovne-Huse Udskriv, Leif Hermansen (Danemark), www.masseovne.dk
ES Masseovne (Danemark), www.es-masseovne.dk
KT Masseovne, Kent Thomsen (Danemark), www.kt-masseovne.dk
Oikos Byg ApS (Danemark), http://oikosbyg.dk
Temp-Cast Enviroheat Ltd (Canada), www.tempcast.com

Poêles en faïence
En France
Arts et céramiques de l'Est, Faïenceries Colman (Moselle), http://fr.colman-faienceries.com
Atelier céramique Régnier (Pas-de-Calais), www.ceramique-regnier.fr
L'Atelier du poêle en faïence (Bas-Rhin), www.nsrv.com/spatara
Vincent Pirard , Poterie Suffloum (Bas-Rhin), www.kachelofe.com
Atelier du poêle en faïence (Vosges), www.poele-faience.com
Yvan Comte (Vosges), http://faience.mainpages.info
Lucien Clem, LC Création (Lot), www.poelebiomasse.com

À l'étranger
Feu vert (Canada), www.foyersfeuvert.com
Pallen poêles en faïence et feux ouverts (Belgique), (0032) 011/88 1844
Schrundner, Rainer Schrundner (Allemagne), www.schrundner.de/poele/poele.htm
Ziegler Ofen (Autriche), www.zieglerofen.at

Industriels
Souvent implantés à l'étranger, les fabricants industriels de poêles à accumulation ont en général
un réseau de distribution qui leur permet de commercialiser leurs produits en France et ailleurs.
Leur site internet est généralement traduit en français. Plusieurs d'entre eux vendent des poêles
en kit.

Poêles finlandais (ou apparentés)


À l'étranger
Tiileri (Finlande), www.tiileri.fi. ne vendent qu'aux professionnels.
Tigchelkachels (Pays-Bas), www.tigchelkachels.nl
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

Poêles en stéatite
En France
Tulikivi Oyj (Paris), www.tulikivi.fr

À l'étranger
NunnaUuni Oy (Finlande), www.nunnauuni.com/francais
Granit-Kleber AS (Norvège), www.granit.no
Pierres stéatites inc. (Canada), www.pierres-steatites.com
Feu vert (Canada), www.foyersfeuvert.com

Poêles en faïence
En France
Oliger France (Moselle), www.oliger.com
Nibe Foyers France (Rhône), www.nibefire.eu/fr

À l'étranger
Uunisepat (Finlande), www.uunisepat.fi
Gabriel Keramik AB (Suède), www.gabrielkeramik.com
Ulrich Brunner GmbH (Allemagne), www.brunner.de
Hagos Eg (Allemagne), www.hagos.de
KeramikArt, Theo et Eva Kern GbR. (Allemagne), http://kachelofen-profis.de
Chiemseer Kachelofenbau (Allemagne), www.hafnermeister-breu.de
Ortner (Autriche), www.ortner-cc.at
Müller Ofenbau, Bertram et Harald Müller (Autriche), www.muellerofenbau.at
Lehm Ton Erde, Martin Rauch (Autriche), www.lehmtonerde.at (poêles avec parement en pisé) .
Biofire (Autriche), www.biofire.com/fr

Formations
En France
Les formations organisées en France et animées par des Français sont à ce jour encore assez
rares. À notre connaissance, quatre organismes, associations, collectifs ou entreprises proposent
occasionnellement des stages à destination des particuliers.
Écocentre du Périgord (Dordogne), www.ecocentre.org. (formations Flexoven).
Collectif au pied du mur (Gers), www.collectifaupieddumur.org
Écologie pratique, www.ecologie-pratique.org (stages poêles Rocket).
Feu vivant (Vienne), 0549870240 (Hans Hinrichs propose des stages de construction de poêles
finlandais avec des foyers préfabriqués Tigchelkachels) .

À l'étranger
Certaines entreprises et associations proposent des stages de formation. Par exemple
Vuurmeesters et De Twaalf Ambachten aux Pays-Bas, Fornyet Energi au Danemark, Ziegler Ofen
Annexes · l'i

en Autriche, lanto Evans vient parfois en Europe pour animer des stages de poêles Rocket... (voir
les coordonnées dans la liste des professionnels) .
Il existe dans d'autres pays d'Europe des formations longues, de un à trois ans (en Autriche, en
Suisse et en Allemagne par exemple) . Pour obtenir des renseignements, le mieux est de contacter
les associations nationales d'artisans poêliers.
Le Veuko (Vereinigung Europaïsche Verbande des Kachelofenbauer/Hafner-handwerks) est un
peu l'équivalent européen de la MHA au x USA. Cet organisme implanté en Autriche fédère les
associations nationales de poêliers de nombreux pays d'Europe. Chacune de ces associations
nationales dispense des formations et fait de la recherche. On peut trouver leurs coordonnées sur
le site du Veuko (www.veuko.com)

Fournisseurs de matériaux
Cette liste de fabricants et/ou de revendeurs de matériaux n'est bien sûr pas exhaustive. De
nombreuses briqueteries qui ne fournissent habituellement qu'une sorte de briques (cuites par
exemple) peuvent s'adapter à de nouvelles demandes. N'hésitez donc pas à commencer vos
recherches par les briquetiers les plus proches de chez vous. Peut-être pourront-ils répondre à vos
besoins, même si cela ne correspond pas à leur activité habituelle.
Produits réfractaires du Sud- Est (Drôme), www.prse.biz(briques.mortiers.joints réfractaires,
chamotte).
Matériaux et produits naturels en Normandie (Eure), www.mp2n.fr (BTC , enduits de terre).
Terraterre (Fin istère), www.terraterre.net (adobe, BTe).
Fontès réfractaires (Haute-Garonne), 05 62 71 32 32 (briques réfractaires) .
Barthe SA (Haute-Garonne), www.barthe.fr (blocs de terre crue chanvrée de haute densité,
enduits de terre) .
Argileo (Gers) , www.argileo.fr (BTC normales et colorées) .
Premier refractories (Indre), www.ifbgroup.com (fabrication et vente de briques isolantes légères,
de bétons réfractaires isolants légers et semi-denses, de pièces de forme réfractaires, voûtes,
jambages ... ).
AKTerre (Isère) , www.akterre.com (enduits et matériaux en terre, adobe, BTe. L'entreprise
commercialise ses produits par un réseau de distributeurs dans toute la France) .
Tellus ceram (Lot-et-Garonne) , www.tellus-ceram.com(briquesréfractaires. briques isolantes,
BTe).
Réfracol Dupont et Cie (Nord), www.refracol.com (ciment et béton réfractaires, pisé, pièces de
forme) .
Briqueterie d'Allonne (Oise), www.briqueterie-d-allonne.fr (BTC , tous types de briques,
chamotte, etc) .
Établissements Haasser (Bas-Rhin) , www.haasser.net(béton.briques et colle réfractaires).
Briqueterie Bouisset (Tarn), www.briqueterie-bouisset.fr (briques réfractaires).
Valabregue (Vaucluse), www.valuy-sa.com ou www.valabregue.com (briques, ciment et liants
réfractaires) .
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Béton laitier 1800 0,88 2,89
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Béton de granulats plein 23 00 1,00 0,28 1,75 638,89 2,739E-0 3 33.44 3,79 5.27 0,28 (0

Béton sablé 15 00 1,00 0,28 0,52 416,67 1,248E-03 14,72 2,56 7,81 0,55
] m --
V\..c 3(0
Béton cellulaire 600 1,00 0,28 0,22 166,67 1,320 E-03 6,06 2,63 7,60 1,08
Plâtre d'enduit 875 0,82 0,23 0,35 199,31 1,756E-03 8,35 3,04 6,59 0,74 (0
Bois feuillu mi-lourd 65 0 1,25 0,35 0,23 225,69 1,019 E-0 3 7,20 2,31 8,65 1,04
c...t: c
Résineux léger 375 1.40 0,39 0,12 145,83 8,229 E-0 4 4,18 2,08 9,62 1,84
mm
V\V\ 0..
c
1,88 n
Panneau de particules (agglo) 700 1,30 0,36 0,17 252,78 6,725E-0 4 6,56 10,64 1,35 ] :T
tll
Panneau OSB 5°0 1,22 0,34 0,15 16 9,44 8,852E-04 5,04 2,16 9,28 1,5° :::T c
Fibragglo (panneau bois-ciment) 400 1,70 0.47 0,12 188,89 6,353 E-04 4,76 1,83 10,95 1,84
- 3 tu m OQ
Liège expansé 0,36 45,14 9,748E-0 4 1.41 2,26 8,84 4,72 (0
12 5 1,3° 0,°4
tll
Polystyrène extrudé 30 1.40 0,39 0,04 11,67 3,o86E-03 0,65 4,03 4 ,97 5,73 c
Alu 0,88 0,24 23° 660,00 3.48 5E-01 389,62 42,8 0.47 0,17 c:r
27°° -. -. 0
Acier 75 80 0,5° 0,14 52 1052,78 4,939E-02 233,9 8 16,11 1,24 0,17 tu..c Vi
Verre 2700 1,80 0,5° 1,10 135°,00 8,148E-04 38 ,54 2,°7 9,67 0,35
Sable 1800 0,85 0,23 0.40 423,00 9.45 6E - 0 4 13,01 2,23 8,98 0,67
t: t:
Terre cuite 19°° 0,9° 0,25 1,20 475,00 2,526E-0 3 23,87 3,64 5.49 0,34 X m
Terre-paille peu compacté 1,20 0,33 0,12 9,o00E-04 4,00 2,18 9,20 1,84
1 V\
4 00 133,33

Terre-paille très compacté (10 %


1000 1,10 0,30 0,35 30 5,5 6 1,145E-03 1°.34 2.45 8,15 0,74
de paille)

Adobe 1500 1,00 0,28 0,61 416,67 1.464E-0 3 15,94 2,n 7,21 0,50
Pisé à 4 % d'humidité 1900 0,80 0,22 l,50 422,22 3,553 E-03 25,17 4.3 2 4,63 0,30
Terre crue 1800 0,83 0,23 1,10 414,00 2,657E-03 21,34 3,74 5,35 0.35
Stéatite Mammutti MAX' 2980 0,98 0,27 2,00 811,22 2.46SE-03 40,28 3,60 5,56 0,27
Stéatite Mammutti MIN' 29 80 0,98 0,27 5,50 811,22 6,780E-03 66,8 5.97 3,35 0,21
1. Valeurs maximum (sens de la foliation)
2. Valeurs minimum (perpendiculaire à la foliation)
Annexes · :u

Index durée de 127


et pollution atmosphérique 52
horizontale 70
inversée 70
A ccumulateur 14,32,36 latérale inférieure 21, 70
Associé(s) 82,86 montante 70, 76
Auxiliaire 15,83 phases de la 70
Adobe 144, 228 produits de réaction de la 49
Air primaire 15, 52, 75 Conduction 26, 113
Air secondaire 52, 75 Conduit
Allumage par le haut 125 d'accumulation 15,27,89
Alumine 73, 195 d'alimentation 190,218
Argile 67, 206 de fumées 45,60
Avaloir 63, 81 Confort thermique 26, 28
Contenu énergétique
Bac à cendres 64, 130, 223 du bois 43
Ballon de stockage 39, 133 d'un stère 42
Bauge 92, 228 Contre-courant 53, 156
Béton Convection 27, 112
Cellulaire 67, 111 Cordiérite 158, 166
de chamotte 141, 171 Créosote 124, 229
réfractaire 92, 141 Cuisinière à bois 36
Bois
combustion du 49, 126 D alle (de fermeture) 61, 193
faire sécher son 44 Déperditions 115, 229
Boisseau 197, 212 Déphasage 35, 229
Braises 50, 191 Diffusivité 34, 229
Brique 17, 36, 72 Dilatation joint de 73, 103
BTC (Brique de Terre Comprimée) 90, 144 Distance de sécurité 100
Brique de terre crue 144 Double cloche 62, 147
Brique de terre cuite 153, 170 Double peau 73, 93
Brique réfractaire 72, 182
Bûche 43,182 Échangeur 12,69, 136
Effusivité 34, 229
C endres 130, 183 Enduit 107,222
Céramique 86, 148 Énergie
Chambre de combustion 67, 83 du bois 12
Chamotte 197,228 incorporée 142
Chargement thermique 26
fréquence du 127 Entrées d'air (dimensionnement des) 77
vertical 181, 190 Essence (du bois) 42
volume utile de 116
Chaudière 40, 228 Faïence 107, 143
Chauffe-eau solaire 134 Fibres minérales 74, 212
Cheminée (chapeau de) 101,228 céramiques 74, 199
Chicanes 60, 69 de verre 103, 196
Clapet laine de roche 150
de bipasse 15,96 Fissuration 120
de sélection 15, 96 Flexo+ 187
de tirage 90, 95 Flexoven 184,187
d'obturation 96 Fondations 66, 206
COz (émissions de) 52,54 Fonte 33, 98
Combustion Four 131
des gaz 50, 69 Foyer 70, 182
23 . Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois

choix du 74, 116 Russe 18,62


conception du 69 Porte vitrée 130
dimensionnement du 74 Postcombustion 52,64
matériaux du 103 Particules 54, 238
montage du 207 Pyrolyse 49, 76
portes de 103
Fumées Ramonage 100, 128
énergie contenue dans les 40 Rayonnement 27, 113
Registre 74, 230
G arde au feu (voir « distance de sécurité ») Rendement 230
Gaz 49,52 de combustion 48
à effet de serre 229 global 40,84
Granite 146, 238
Grille 71 Séchage
du bois voir Bois
H ypocauste 16,229 du poêle 121
Sole 67, 71
Inertie 12, 31, 230 Stéatite 35, 146
Isolation sous le poêle 66 Stefan (loi de) 230
Stockage
K achelofen 16, 61 chaleur de la 34
eau chaude d' 40
Kakelugn 18, 63
Stratification 27, 33, 230
Stress thermique 63, 231
Lame d'air 103, 198
Suie 131
Libre circulation des gaz (principe de) 183,186
Surchauffe 13, 120
Linteau 99
Surface d'échange 88, 119

M asses
T aux d'humidité
effet régulateur des 31
de l'air 29
Matériaux
du bois 43, 231
de parement 106, 143
Température
« haute température» 74, 149
de surface 90, 93
nouveaux matériaux industriels 149
Thermomètre 90, 126
réfractaires 140, 161
Tirage 80, 95
Transfert de la chaleur (modes de) 26
M onoxyde de carbone 80, 128
Trappe
Mortier 92, 182
de nettoyage 15, 61
de ramonage 15, 199
N ormes 100, 151
de visite 15, 94
Turbulences 52,89
Parement 61,105,106
Tuyère convergente 77, 203
Pertes de charge 89, 230
Pierre 143, 222
V apeur d'eau 49, 101
Galets 107, 148
Venturi (tube de) 69,231
Grès 145, 148
Vermiculite 92, 161
Stéatite 35, 146
Pisé 144, 230
Plaques de cuisson 132
Poêle
à inertie 12, 160
de masse 12, 171
en fonte 33, 75
finlandais 156, 158, 169
Rocket 21, 180
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Imprimé en région Rhône-Alpes, sur papier certifié, fabriqué à partir de pâte à papier issue de forêts
exploitées en gestion durable. L'encre utilisée est à base d'huiles végétales. L'imprimerie
adopte une démarche environnementale progressiste validée par la marque Imprim'vert.

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