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un manuel
d'auto-
Poêles à accu m ulation
Le meilleur du chauffage au bois
Depuis 1979, Terre vivante vous fait partager ses expériences en matière d'écologie pra-
tique: jardinage bio, habitat écologique, alimentation saine et bien-être, consommation
responsable ... à travers:
• l'édition de livres pratiques,
• le magazine Les 4 Saisons du jardin bio,
• un parc écologique de découvertes et d'expérimentations ouvert au public en Isère,
• un portail internet, www.terrevivante.org
Le catalogue des ouvrages publiés par Terre vivante est disponible sur simple demande et
sur internet.
Poêles à accumulatio-n
Le meilleur du chauffage au bois
,
•
terre vivante
Remerciements
Ce livre n'aurait jamais vu le jour sans les enseignements, l'aide, les contributions, les
critiques, les encouragements et/ou la patience de :
Tom Rijven, Helle Hestbjerg, Jens Peter M0lgaard, Thomas Lynnerup, Marie-Claude
Barrau, lanto Evans, Thierry Bellino, Patrick Mignon, Jean-Pierre Lopez, The Hollies,
Roland Voppel, Esther de Raat, Johannes Riesterer, Heikki Hyytiainen, Albert Barden, Ivan
Pujol, Peter Frei, Véronique Chaine, Gerard Oonk, Jon Rundolf, Fabrice Bouveret, Julien
Noury, Manoel Le Floc'h, Marion Raturat, Christiane Morel, Marco, Lily, Elie, Evelyne,
Milou, Régis, Famille Solsona, Famille Soubrier, Sara Tommerup, Claire Groshens, Brigitte
Michaud et toutes les personnes que nous avons oubliées. Merci à vous.
Crédits photographiques :
Couverture: Haut gauche: Peter Frei (réalisation Kreativ Ofenbau) - Haut milieu: Fabrice Bouveret-
Haut droite: Alex Tchernov (réalisation Stovemaster) - Bas: Alex Tchernov (réalisation Stovemaster)
Intérieur: Pages 5, 45,91 , 165: Vuurmesters - Pages 9, 113, 122, 125: Peter Frei - Pages 10, 114,
117: Lars Helbro - Page 17: Eric Salvatge - Pages 19,84,85,92,94,99 (droite), 100, 104, 153,200 :
Gerard Oonk - Pages 21, 66, 90, 136, 178 : Noé Solsona - Pages 22, 36, 68, 126, 133, 143 : Jérôme
Prévieux - Pages 24, 121, 130, 147: MHA - Page 44 : Ivan Pujol- Pages 46, 51, 58, 65, 81, 129: Pascal
Gréboval - Pages 48, 138: Schuders - Pages 53, 13 7, 141 : Fabrice Bouveret - Pages 57, 78, 102,
154, 159,162: Sylvain Moreteau - Pages 73, 80, 99 (gauche), 131 : Merlino - Pages 77, 88, 95 haut,
96, 107, 188, 189,228: Vital Bies - Pages 91 , 93 : Alex Tchernov - Page 95 bas: Sébastien Laplace-
Page 105 : Hans Hinrichs - Page 106: Fetze Tigchelaar - Page 112: Patrick Blanc - Page 146 : Didier
Bies - Page 155 : Tigchelkachels - Page 157 : Tulikivi - Page 167 : Debriel- Page 168 : Fornyet energi
- Page 170: Hiemstra - Page 171, 176 : Poêles Martien - Page 172: lcicore - Page 185 : Christophe
Van Meirhaegue
Photogravure: C'limage
Isbn: 978-2-914717-80-9
© Terre vivante, Mens, France, 2010
Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation par tous les moyens, tant
@
PHOTOCOPILLAGE
actuels que futurs, strictement réservés pour tous pays. TUE LE LIVRE
Réalisation Vuurmesters (Hollande) .
Avant-propos 8
Présentation générale
Le poêle à accumulation 12
Les "plus" du poêle à accumulation : variété et plaisir .
Ses inconvénients . Présentation succincte de son anatomie
Petit panorama 15
Dynamique actuelle du marché 18
Dém arche artisanale . Démarche industrielle . Autoconstruction
Un peu de théorie
Notions de confort thermique 26
Les différents modes de transfert de la chaleur sensible . Créer le confort
therm ique d'hiver, pas si facile ... • Les différentes phases du chauffage
avec un poêle à accumulation
Dynamique des échanges de chaleur 31
Autorégulation de la puissance de chauffe . Importance du matériau
et de l'épaisseur de la pa roi . Importance de l'isolation associée à l'inertie
Rendement d'une installation de chauffage 38
Composition de l'installation . Rendement et pertes de l'installation .
Rendement global . Le chauffage « basse température » plébiscité
Le bois, nourriture du poêle à accumulation 42
Contenu énergétique . Diamètre apparent du combustible .
Provenance du combustible
La combustion du bois 49
Les étapes de la combustion du bois
Combustion et pollution atmosphérique 52
Situation des poêles à accumulation
Comment ca
•
marche?
Les différents types de poêles existants 60
Le poêle russe à double cloche . Le kakelugn suédois . Le foyer
finlandais dit « à contre-courant »
L'anatomie d'un poêle à accumulation 66
Les fondations . Le foyer . Les entrées d'air . La jonction poêle-
accumulateur . Les accumulateurs associés et auxiliaires . Les trappes
de visite . Les clapets . Les portes de foyer . Lévacuation • Les joints de
dilatation . Le parement et l'enduit
Le triptyque fondamental:
emplacement, appareil, utilisation 108
L'emplacement optimal . Choisir un appareil adapté à ses besoins .
Utilisation adéquate
Autres usages d'un poêle à accumulation 131
Les systèmes de cuisson . Les systèmes de production d'eau chaude
Manuel d'autoconstruction
Le poêle Rocket 180
Le Flexoven 184
Arrivée en France . Les matériau x actuels . Des tentatives d'amélioration ...
• Un succès grandissant
Construire un Flexoven amélioré: le Flexo+ 187
Présentation du poêle Flexo+ • Le chantier pas à pas .
Précautions d'utilisation
Annexes
Glossaire 226
Bibliographie 229
Webographie 230
Les professionnels du poêle à accumulation 232
Formations 234
Fournisseurs de matériaux 235
Caractéristiques thermiques et inertielles des matériaux 236
Index 237
Pourquoi ce livre?
À l'heure où nous écrivons ce livre, les poêles à accumulation sont encore
relativement mal connus en France. Lorsque nous les avons découverts, leur
simplicité et leur efficacité nous ont grandement séduits. Cette rencontre a
marqué le début d'un intérêt sans cesse croissant pour le chauffage au bois
performant et le confort thermique que procure le rayonnement «basse
température ». Nous souhaitons partager ici notre intérêt et nos connais-
sances. Nous espérons que cet ouvrage vous donnera l'envie d'en savoir
plus sur ces appareils, qui sont bien plus que de simples poêles à bois : une
véritable compagnie, une présence solide et chaleureuse qui fera partie de
votre vie quotidienne si vous en adoptez un ... ce que nous vous souhaitons!
Qu'allez-vous y trouver?
L'objectif de cet ouvrage est multiple: faire connaître les poêles à accumu-
lation et comprendre leur fonctionnement, éclaircir certains points tech-
niques, aider à choisir, encourager l'autoconstruction avisée et éventuelle-
ment susciter des vocations .. . Après une présentation générale des poêles
à accumulation, la deuxième partie du livre est une introduction à cet
équipement, avec quelques notions fondamentales à propos de la chaleur,
du bois et de la combustion pour comprendre l'intérêt et les particularités
des poêles à accumulation. La troisième partie traite de l'anatomie et du
fonctionnement de ce système ancestral et pourtant novateur. Dans la
quatrième partie, nous présentons ce que l'on peut trouver sur le marché,
avec quelques éléments de comparaison propres à faciliter le choix des
consommateurs. Enfin, nous vous proposons un modèle inédit de poêle
que vous pourrez autoconstruire.
Avertissement . .
e l'utilisation qUI sera faite de
-t t us pour responsa bles d . n
Ni les auteurs ni l'éditeur de ce livre ne :éthodes, mais n'oubliez jamais que construire et u liser
son contenu. Nous dispensons ICI des consel sees brûle 1
un poêle à bois, c'est jouer avec le feu, et que le feu, ça .
t
n trouve de nombreuses appellations pour désigner le
O poêle à accumulation, la plus répandue étant « Poêle
de masse»' . On parle aussi souvent de « poêle à inertie»,
mais ce terme générique désigne aussi des appareils dont
l'inertie* est très faible. Nous parlons ici de poêles à bois
avec lesquels l'accumulation de chaleur se produit dans
une masse de plusieurs tonnes, ce qui leur procure une
autonomie significative. C'est pourquoi nous avons choisi
d'appeler cet équipement « poêle à accumulation» (PAA).
le poêle à accumulation
Principes de fonctionnement
Les principes de fonctionnement du poêle à accumulation lui confèrent
une supériorité sans égal sur de nombreux autres types de poêles à bois.
Performance énergétique
Le principe du poêle à accumulation est d'extraire la quasi-totalité de
l'énergie* du bois pendant la combustion. Si c'est un trait commun à tous
les poêles à bois modernes, la possibilité de faire une flambée à plein
régime sans surchauffe est une exclusivité du poêle à accumulation.
Son fonctionnement se fait toujours à allure soutenue, ce qui induit une
combustion à haute température peu polluante. Si le système de combus-
tion est suffisamment performant, on obtiendra très peu d'imbrûlés et de
particules.
Éclairage
. stion erformante. La combustion est
.' - ' ccumulation ne dit pas forcement combu P . . ésulte des recherches menees ces
relativement nouvelle des de la chaleur est quant à
trente dern ières a n nées pa r des experts de nom PY
lui bien plus ancien (voir _ _ _- - - - . . . . , . . - - - _.......
1. Traduction littérale de l'anglais « mass heater ». C'est une marque déposée; nous ne
l'utiliserons donc pas dans ce livre.
Présentation générale · 3
Ses inconvénients
Un tel poêle est très massif, donc plutôt encombrant et non déplaçable
(il existe tout de même des exceptions). Cette masse implique que le
support qui la reçoit soit suffisamment solide; elle oblige à un montage
1 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
1. Clapet d'obturation
2. Conduit d'évacuation des fumées
3. Trappes de visite/ramonage de l'accumulateur auxiliaire
4. Clapet de sélection
S. Porte du bac à cendres avec entrée d'air primaire
6. Trappes de visite/ramonage des conduits
d'accumulation associés au foyer
7. Enceinte principale du foyer (zone de
chargement et combustion)
S. lnjecteurs d'air secondaire
9. Conduits d'accumulation latéraux associés
au foyer
10. Clapet de bipasse (starter)
.
1 .
Petit panorama
Si les poêles à accumulation sont relativement mal connus en France
(sauf dans la région Nord-Est, qui a une forte tradition de poêles alsa-
ciens et lorrains en faïence), on en trouve depuis fort longtemps sur toute
la planète. Des techniques de cuisson et de chauffage ont vu le jour un
peu partout puis ont été déclinées sous maintes formes. Elles ont connu
des évolutions divergentes au sein des différentes cultures. On constate
partout que l'appareil de chauffage remplit bien plus d'une fonction . Il
apporte confort et convivialité, c'est le cœur chaud de l'habitation, un
élément important de la vie sociale.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
de l'hypocauste
dans les thermes romains.
Un poêle traditionnel
roumain en terre cuite
(soba de teracotâ) au
musée du château de
Bran (Roumanie) : brique
réfractaire. argile et
carreaux émaillés.
=9Différents modèles de
base (allemand, suédois,
finlandais) différenciés
par le circuit de fumées à
l'intérieur du foyer.
Démarche artisanale
Les systèmes que nous connaissons sont tous issus d'une longue tradi-
tion artisanale. Chaque professionnel met en œuvre des technologies de
combustion et d'accumulation qui lui sont propres et qu 'il reproduit d'un
poêle à l'autre. Par contre, la mise en forme de l'objet est chaque fois
différente ; le résultat est souvent une pièce unique. L'appareil est conçu
et réalisé pour répondre aux attentes spécifiques de chaque client, en
matière de besoins (fonctions de chauffage, de production d'eau chaude,
de cuisson, etc.) mais aussi d'envies personnelles (critères de confort,
d'utilisation et d'esthétique). Un travail artisanal offre des garanties tech-
niques pour la conception et la réalisation, tout en étant le gage d'une
esthétique sur mesure. Il produit des appareils qui apportent souvent une
entière satisfaction à leurs utilisateurs.
En matière de performance, l'offre artisanale est très disparate. Parfois
le temps et l'argent nécessaires pour réaliser des tests de combustion
manquent aux petits artisans. D'autres sont de véritables chercheurs qui
profitent de chaque chantier pour apporter des évolutions. Cela pourrait
être homogénéisé par une certaine mutualisation des découvertes, comme
: Chantier de l'entreprise c'est le cas aux États-Unis avec l'Association des poêles maçonnés" struc-
i Vuurmesters en Hollande. ture qui n'a malheureusement pas encore d'équivalent européen.
1. The Naso nry Heater Association (MH A), réseau am éri cain de co nstru cteurs de poêles à
bois m aço nnés.
2 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Démarche industrielle
Dans l'industrie, le secteur « recherche et développement» est essentiel
pour pérenniser une activité. Des programmes de recherche sont souvent
menés en partenariat avec des universités, dans l'objectif d'améliorer
les performances des appareils. Au final, ces améliorations bénéficient
souvent à l'ensemble du secteur. L'évolution des normes en vigueur est
parfois aussi un élément moteur de l'amélioration des systèmes.
La démarche industrielle vise à fabriquer en série un objet qui corres-
pond à une moyenne de critères, afin de satisfaire les besoins du plus
grand nombre d'utilisateurs potentiels. Toutefois, de plus en plus d'indus-
triels proposent des appareils sur mesure pour les personnes qui en ont
les moyens. Si la fabrication en série permet de favoriser l'accès à une
technologie intéressante, elle met en péril la diversité des pratiques et des
savoir-faire.
La fabrication industrielle offre d'intéressantes garanties de performances,
de durabilité et de tarifs. Mais parfois, la réduction des coûts de produc-
tion liée à la quantité n'a que peu de répercussions sur le prix final. Un
appareil industriel en béton réfractaire moulé est fréquemment aussi cher
(et parfois plus) qu'un poêle artisanal en brique monté à la main. Les
appareils de base sont souvent moins chers dans l'approche industrielle,
mais le sur-mesure est plus abordable auprès d'un artisan.
Autoconstruction
Les poêles industriels et artisanaux ont un point commun: un coût parfois
trop élevé pour des petits budgets. Ainsi, parallèlement à cette évolution
ponctuée de tests en laboratoire, d'homologations et de normalisations,
des personnes en recherche d'autonomie, dans les milieux alternatifs,
créent des modèles innovants. Elles s'inspirent de sources très diverses et
font preuve d'une imagination sans limites. De plus en plus de personnes
en bénéficient lorsqu'elles veulent construire elles-mêmes leur poêle pour
un moindre coût.
Certains expérimentateurs généreux ont développé et diffusé des concep-
tions de foyer inédites, qui se sont améliorées à mesure de nombreux
échanges. Pour plus de sécurité, d'autres préfèrent fabriquer un appareil à
la conception reconnue, bien souvent à partir de plans de foyers finlandais,
et s'offrir ainsi des garanties. La valorisation des matériaux de récupération
est aussi à l'honneur, avec une ingéniosité propre à la précarité financière.
Malheureusement, si beaucoup d'informations sont disponibles en anglais
et en allemand, on en trouve assez peu en français. Toutefois, en cherchant
bien sur Internet, par le biais de forums, de blogs et de bibliographies,
on constate que la documentation existe et s'enrichit chaque jour. Il y a
Présentation générale · 1
lanto Evans installe un foyer de poêle Rocket monté à blanc, pour une démonstration en
extérieur du principe de la combustion latérale inversée (voir page 780J.
Réalisation Fireworks Masonry (New jersey, USA).
L 'énergie thermique (la chaleur) se transfère sponta-
nément du corps le plus chaud à celui le moins chaud,
dans une recherche permanente de l'équilibre. Ce trans-
fert peut s'effectuer de façons différentes, qui nous inté-
ressent pour l'influence qu'elles ont sur notre confort.
différents modes
de transfert de
la chaleur.
1. Conduction
2. Convection
3. Rayonnement
-- -------1
La convection
La convection se produit au sein d'un fluide (eau, air),
lorsque celui-ci s'échauffe localement. Il se dilate, s'allège
et s'élève, puis se refroidit, se rétracte et redescend, créant
un déplacement de matière selon un mouvement circu-
laire. La plupart des radiateurs électriques sont des convec-
teurs. La convection est extrêmement pratique pour répar-
tir naturellement la chaleur, mais elle présente l'inconvénient
de favoriser la stratification* de l'air (chaud en haut, froid en
i' La convection
bas). L'étage est parfois surchauffé alors que le rez-de-chaussée est
frais. De plus, elle déplace les poussières aériennes en provoquant des
courants d'air. Si la source de chaleur est très chaude (appareil électrique à
résistance, poêle en fonte), elle brûle les poussières et provoque une pollu-
tion de l'air intérieur. La convection est donc agréable à condition qu'elle
soit douce, avec des températures faibles. C'est le cas avec un poêle à
accumulation.
Le rayonnement
Le rayonnement est un flux d'énergie sous forme d'ondes électromagné-
tiques (majoritairement des rayons infrarouges dans le cas d'un poêle).
Il devient perceptible dès que deux corps à des niveaux de température
différents se trouvent face à face, même à grande distance. C'est le cas
entre le Soleil et la Terre. L'énergie se déplace instantanément, en ligne
droite, du corps le plus chaud vers l'autre. Il n'y a ni contact ni dépla-
cement de matière. Ces ondes ne chauffent que les corps solides (les
masses), et non l'air qui les sépare. La sensation de chaleur que génère
un feu de cheminée est surtout due au rayonnement des flammes, plutôt
qu'à l'échauffement de l'air ambiant. Tout corps rayonne, et la puissance
.J!.. Les mouvements rayonnée est directement fonction de sa surface et de sa température (loi
de chaleur au sein du de Stefan* pour calculer).
poêle à accumulation
Que se passe-t-il au sein d'un poêle à accumulation?
Pendant la combustion, les faces internes du foyer sont princi-
palement chauffées par le rayonnement émis par les flammes.
Dans les conduits d'accumulation, l'échange entre les fumées
chaudes et les parois maçonnées se produit par convection et
conduction.
Simultanément et pendant les heures qui suivent, le flux
de chaleur se propage au sein des parois du poêle, par
conduction. L'épaisseur de ces parois et les qualités ther-
miques des matériaux qui les constituent définissent la
durée nécessaire pour que la chaleur atteigne leur face
externe, interface avec l'ambiance.
1. Rayonnement
2. Conduction
3. Rayonnement (convection et conduction)
2 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
------------- -----------------
La chaleur se déplace donc à la fois par convec-
du revêtement de.s parois
tion et par rayonnement (et, s'il y a contact, par
chaudes sur la proportion ,
conduction également), dans des proportions
de rayonnement \: : variables. Plus un corps est chaud, plus il chauffe
La nature du revêtement du poêle influence aussi
la ra ortion entre rayonnement et l'air, donc plus la part de convection est impor-
émettrice de chaleur. Plus le tante . Pour privilégier un transfert de chaleur
par rayonnement, des bas niveaux de tempéra-
est lisse,
raison pour il favorise
pluslaquelle les le rayonnement.
poêles C est lasont
à accumulation \: : : :
souvent recouverts de faïence (modèles alsaCiens ture sont plus appropriés. En d'autres termes, la
et allemands) ou de stéatite (modèles chaleur intense d'un poêle en métal favorise la
On s'accorde généralement pour dire que 60 a . convection alors que celle, douce, apportée par
de ra onnement est un maximum, mais Il est tres
diffiJle de mesurer cette proportion en laboratoire et
un poêle à accumulation est plus adaptée au
les chiffres varient d'une source à l'autre. .- chauffage par rayonnement.
"'--------
,,*Créer le
confort Sensation Sensation
de froid de confort
thermique Trés. =l? oC Trés.=18,5 oC
@ AIR
T=19 °C Sudation
La températu re résultante:
évaporation
+ Tair
Trés. = Tparois
23% 2
,,
\
Mur froid \ Murchaud
T= 15 oC T=18 oc
®
..,
1
,'Rayonnement
__ 35% Les pertes thermiqu es du
co rps humain dépendent :
Convection 1. Températu re des parois
1
Tparoi: 17 oC
N 12 °
OIillTIO
Répartition de la chaleur
La chaleur est transférée du cœur vers la surface du poêle en deu x à
six heures ; les masses peuvent alors participer efficacement au confort
thermique.
1
Tparoi: 17 oC
'"
Tair: 19 oC
Ci) AI
'"\II. N
/Ii
12 °C
'" N
'" N
'" N
Diffusion de la chaleur
La chaleur est transférée par rayonnement à l'ensemble des corps solides.
Chauffage par contact avec la masse possible.
1
T paroi: 18 oC
V\. JI;
"'- J'V
"'- .J'v
B oe
"'-
'"
'J'-
'J'-
'"
O
J'V
V\. JI;
OIillTIO
Un peu de théorie ·
Maintien en température
La température est homogène au sein de la pièce et entre l'air et les parois.
v
"'-
V"-
Tair: 20 oC
@ J'V
J'V
V\.
"l- ? J'v
14 °C
"'- J'V
[]
v"-
""
"'- V"-
./V
J'V
......, DIIilllD
Une fois toutes les masses chargées, le confort est optimal. Il est parfois
long d'amener toutes les masses à température, mais ensuite une flambée
quotidienne suffit à entretenir cette accumulation.
en évidence de
l'effet régulateur des G
masses par simulation
dynamique (logiciel a n.
Pleiades+Comfie). 21 · I------------------------------Ilf.l."'""'r "=..::.::::....:.---------
E __
CONSIGNE 18.5 oC
"
TEMPÉRATURE
EXTÉRIEURE
RAYONNEMENT SOLAIRE
01/11·00 0 1/1H } 02/ 11·00 O}/II· I} 03/11 ·00 03/ 1H} 04/11 ·00 04/11 · I} 05/11·00
de la
'- l --'
température de l'air
(d'après Enertech). '\ "
1 1
/
16 "'( 20 0
( 24 "( 16 "( 20 0
( 24 "( 16 °(
,
20C 24 "( 16 "(
\
20 "'e 24 "( 16 "( 20 "( 24 "'( 16 "( 20 "( 24 "(
Convecteur électrique
Ne chauffe que l'air, circulation au
contact de résistances.
Conséquences:
- parois froides,
- stratification de l'air,
- tête au chaud, pieds au froid,
- mouvements de convection importants,
- air sec et combustion des poussières.
Poêle en fonte
If
Forte convection et fort rayonnement
25 °e dûs à une température de surface élevée.
Conséquences :
22 °e - parois chauffées de manière hétérogène,
- inconfort du à la sensation de rayon-
15 °C nement très chaud côté poêle et froid coté
b\.
mur,
- fort mouvement de convection,
- stratification de l'air.
18 °e - risque de brûlure,
- tête au chaud et pieds au froid
- air sec et combustion des poussières
Poêle à accumulation
1 1 Rayonnement basse température avec
19 C
21 °e
r
( convection faible.
IIi
15 oC 20 0 e Go oe 1
;VV
20 °C
Conséquences:
- homogénéité de la température des
parois,
- peu de mouvement d'air,
[0] JVV - stratification quasi nulle,
- possibilité de chauffage par contact pour
19 ce
19 °e O[§]O JVV/ des activités de détente,
- confort optimal,
- pas d'ionisation de l'air,
- pas de combustion des poussières.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Autorégulation de la puissance
de chauffe
Rayonnement
.- Rayonnement
400 W
propre <_L _..(!o-__p_ro..;.pr_:./oo W Le phénomène de stockage/déstockage (ou
accumulation/diffusion) de la chaleur dans
300W
Rayonnement les masses se produit naturellement, par
résultant
équilibrage des niveaux d'énergie. L'intensité
du flu x de chaleur dépend de l'écart de
température entre la surface chauffante et
il' 1" des surfaces et autorégulation l'élément chauffé. Ainsi, lorsque l'air et les
Par exemple, 1 m Z à 20 oC émet 400 W maximum, 1 m 2 à 60 oC
parois environnantes refroidissent, la masse
émet 700 W maximum. Le mètre carré à 20 oC placé face à celui
à 60 oC reçoit un rayonnement effectif de 300 W maximum. réagit en diffusant plus de chaleur vers la
pièce'. À l'inverse, quand l'air et les parois
s'échauffent, l'écart de température diminue, et avec lui le flu x de chaleur.
C'est une forme efficace et gratuite de régulation.
Cette autorégulation est d'autant plus efficace que le niveau de tempé-
rature de l'élément chauffant est bas, proche de celui souhaité dans
la pièce. C'est un autre avantage important du chauffage rayonnant à
basse température par les parois inertielles (murs et planchers chauffants,
chauffages à accumulation, murs de fond de serre ... ). Mais pour obtenir
la même puissance de chauffage avec une température plus basse, il faut
une plus grande surface chauffante.
1. Ceci est phys iqu em ent inexact , mai s l'im age est parlan te. En fait, il s'agit plutôt d'un e
différence de ray onnement. Tout corps rayonne, d'autant plu s que sa température est
élevée. Quand un mur refroidit, son ray onnem ent propre diminue et s'oppose moins à
celui de la masse chauffante. La conséquen ce est que le flu x effectif qui parvient au mur
froid est , en comparai so n, plus important.
Un peu de théorie . r.,
Les matériaux lourds comme la pierre, le béton ou la terre ont une effu-
sivité plus forte : ils prélèvent donc davantage notre chaleur et en néces-
sitent une quantité plus importante pour s'échauffer. Vous ressentirez
Cuisinière à bois en briques nettement cette différence en posant votre main sur un revêtement en
de terre cuite, avec banc bois puis sur un carrelage placés dans une même ambiance, donc à la
accumulateur (réalisation
même température.
Stenovne, Danemark).
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20 "e 19 °C B oe 10 °C 20 °C 19 °C 12 ne lO O( 20 °C 19 °( 18 ne 17 °C vi" œ. rtls:
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CHAUFFAGE
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3 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Composition de l'installation
Une installation de chauffage central comprend:
Un générateur de chaleur: la chaudière, qui transforme l'énergie
chimique (gaz, fioul, bois) en chaleur, avec un rendement plus ou
moins bon selon sa technologie et son âge. Précisons que celui-ci n'est
optimal que si on demande à la chaudière de fournir sa puissance
maximale. En règle générale, le rendement d'une chaudière chute avec
son taux d'utilisation. C'est exactement la même chose avec un poêle
à bois. Les fabricants précisent un rendement pour le régime nominal
(charge maximale) et, normalement, aussi pour le régime ralenti . En
général, il est beaucoup moins bon dans ce dernier cas.
Un éventuel ballon de stockage d'eau chaude (ou « ballon tampon»)
pour optimiser la production. Grâce à lui, on découple besoins et
production, et l'on peut faire fonctionner la chaudière en régime
nominal quelles que soient les conditions. En plus d'un rendement
optimisé, cela permet de souscrire à un abonnement au gaz ou à
l'électricité de plus faible puissance, donc moins cher. En effet, la
production instantanée (sans stockage) nécessite une puissance plus
importante (plus d'énergie par unité de temps pour faire passer 1 1
d'eau de 10 à 50 oC quasi instantanément) que si l'on prend son
temps (production découplée de la consommation et stockage pour
plus tard) .
"
Attention ..
11 est désavantageux d'avoir une chaudière car elle ne fonctionnera jamais en reglme
Rendement global
Bien que le rendement annoncé pour les poêles en fonte traditionnels ne concerne que la production de chaleur,
on sait qu'ils cumulent souvent plusieurs handicaps : pas de régulation, pas de stockage, rayonnement intense
et convection forte.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------'
Rg Emetteur
Re = rendement émetteur
Rr = rendement régulateur
Rd = rendement distribution
0J
Rg = rendement générateur Rendement du système de chauffage =Rg x Rr x Re x Rd
-,
ou
Lesmoins).
pertes de stockage ne sont pas des pertes, puisque ce sont elles qui assurent le chauffage de l'espace.
Il n'y a pas de système de distribution. C'est à la fois un point fort du poêle à accumulation, car il n'y a pas de
pertes de distribution, et un point faible car il est complexe de lui faire chauffer plusieurs pièces distantes. C'est
son implantation qui détermine son aptitude à répartir la chaleur.
La régulation est excellente car le rayonnement s'autorégule. C'est pourtant aussi un point faible, car une fois la
masse chargée, on ne peut interrompre totalement le chauffage. Il ne faut donc pas la charger inutilement.
Enfin, le chauffage rayonnant à basse température par les parois permet de se rapprocher considérablement de
l'optimum théorique. En conséquence, on obtient un confort très homogène avec des températures d'air basses
-------------
------------- -------------
Le bois écologique , . '
l'on eut facilement stocker et dont 1explOitation
le
et taillis notamment) Le au u'iI aurait libéré au cours de sa dégradation . . .
ois émet le CO qU'II a stocke en poussan e q . . ue lusleurs entères doivent etre optimises .
tefois pour que son utilisation SOit parfaitement ecologlq la qualité de la combustion, mais ausSI la
ou , . . . • n diamètre apparent, sa provenan ,
son contenu energetlque , so l't ' d conduit de fumées pour le foyer.
performance de ... .....................................................................................
Contenu énergétique
À chaque fois que l'on charge son foyer, on introduit un volume de bois
dont le contenu énergétique doit être le plus élevé possible. Cela dépend
de l'essence du bois et de son humidité.
L'essence du bois
L'humidité
Le contenu énergétique varie beaucoup plus en fonction de l'humidité
contenue dans le bois. En effet, celui-ci ne pouvant brûler que s'il est
totalement sec, une partie de l'énergie dégagée lors de la combustion va
servir à évaporer l'eau. Si le bois est humide, il faudra donc en consommer
davantage pour obtenir un confort thermique équivalent, mais avec une
pollution bien supérieure.
Type de bois Humidité sur brut (Hb)' Contenu énergétique (en kWh/kg)
Feuillu dur vert 45 % 2,5
Feuillu dur sec 15% 4,1
=9Contenu énergétique en
fonction de l'humidité
1o
0..
4000
2000
o 10 20 30 40 50 60 70
taux d'humidité (% )
35 % 1600 12 50
"
Contenu énergétique moyen Le bois combustible doit être coupé de préfé-
d'un stère en bûches de , m rence hors sève (à la fin de l'automne ou en
(en kWh/stère)
hiver), parce qu'il contiendra moins d'eau au
. our votre année de chauffage, vous achetez:
SI, stères de feuillu dur (Hb 15), vous disposerez de départ. Il doit ensuite, dès que possible, être
20000 kWh .
refendu, coupé selon la longueur voulue et
• 10 stères de feuillu tendre (Hb 35), vous stocké sous abri ventilé, où il atteindra en
disposerez de 12500 kWh. . . quinze mois le bon taux d'humidité* (15 à
NB' Lorsque l'on achète son bOIS en steres, on
consulter la nouvelle norme NF (www . 20 % d'humidité sur brut). Vous pouvez vous
\ qui donne la de ,,!;, procurer un testeur d'humidité pour contrôler
!:, chaleur fournie par unité de volume ven ue. ) l'état hydrique du bois que vous achetez.
(Source: Centre technique du bois et de .. __ -
"
1. Hb (voir tableau) = masse d'eau/ (masse de bois sec + masse d'eau); un kg de bois à
45 % d'Hb est composé de 550 g de bois anhydre et de 450 g d'eau.
4 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
En résumé
Si l'on n'a pas le choix de l'essence, il vaut mieux acheter du bois sec
(coupé l'hiver précédent).
Si l'on a le choix de l'essence, il est préférable d'acheter du feuillu dur
sec (coupé l'hiver précédent) .
Si l'on peut stocker l'équivalent de deux ans de consommation et
que l'on est outillé, mieux vaut acheter dès la fin de l'hiver du bois en
Le poêle à accumulation 1 m, le refendre, le couper en bûches de 0,50 m ou 0,33 m et le faire
peut comporter un espace
sécher. Éviter les stères de bois en 2 m, car on risque d'avoir plus d'air
de stockage pour le bois
(réalisation Vuurmesters, que de bois.
Hollande).
., - ".<11'
Provenance du combustible
------------------- ..
La combustion du bois
La combustion est une réaction d'oxydation du combustible par l'oxy-
gène de l'air, pendant laquelle les molécules complexes qui composent le
bois (cellulose, hémicellulose et lignine) sont décomposées en molécules
simples (en majorité des hydrocarbures) qui vont pouvoir brûler pour
donner au final de la chaleur et des produits de réaction.
Si la réaction se déroule dans des conditions optimales, ces produits se
limiteront à du gaz carbonique, de la vapeur d'eau, des composés azotés
et des cendres. Dans le cas contraire, on obtiendra un tas de molécules pas
sympathiques du tout pour l'environnement et la santé. Plus la combus-
tion est efficace, plus leur quantité décrOÎt.
"'* combustion
Le processus de
du bois
à l'intérieur d'un poêle
à accumulation
FUMËES
®RtCuptRtE
CHALEUR '[
!
SECONDAIRE -,-- ---7----= '- GAZ ...J ft 1
00000000 DE BOIS
Fin de combustion dans un foyer finlandais Tigchelaar. On peut voir l'arrivée d'air secondaire au niveau des flammes,
par les buses sur les parois du foyer.
<; • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Fadeurs d'émission de polluants par unité d'énergie entrante pour différents types d'appareils
Émissions Cheminées ouvertes Poêles Cuisinières Foyers fermés Chaudières
anciennes classe 1 classe 3
50
20 20 20 20 20 20 20
(en' g/GJ)
NO
(en xg/GJ ) 50 50 50 50 50 50 50
COV non
méthaniques 1700 1600 1600 1600 1600 400 40
(en g/GJ)
CO
7000 7000 7000 6000 7000 3200 950
(en g/GJ)
Particules
(en g/GJ) 75 0 310 310 310 250 34 20
Dioxines
100 100 100 100 100 100 100
(en ng.ITEQ/GJ)
HAP
28 4 602 602 224 55 34 34
(en mg/GJ)
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2 -
.. ,..
"
0
0 14 28 43 57
Minutes - Feu de pré-chauffage
- Chargement après le pré-cha uffage
- Allumage par le dessus sans pré-chal
des émissions
réglementaires suisses et
des émissions des poêles
de masse conçus par
l'association VHP.
Foyer Optimum
de masse
VHP
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Indices d'une combustion propre
Une combustion bien menée ne produit presque pas de cendres' ni de fumées. Il est donc très facile de savoir
si votre poêle et surtout son usage sont inadaptés. Néanmoins, ce n'est pas parce qu'on ne voit presque pas de
fumées et qu'on a peu de cendres que la combustion est parfaite ...
1. Les cendres sont la fraction minérale incombustible du bois : elles représentent environ 3 % de sa masse.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Foyer 8runner en fonte, briques plâtrières, enduit chaux (réalisation Heiko Fischer, France) .
omme nous l'avons dit en première partie, le poêle à
C accumulation existe dans beaucoup de pays, où il se
décline en de nombreuses variantes. Nous allons voir rapi-
dement les principaux types de foyers avant d'entrer dans
le détail de leur anatomie générale.
Le kachelofen
On rencontre un nombre considérable de variantes de ce type de poêle
dans toute l'Europe centrale (Autriche, Allemagne, Suisse, Italie du Nord,
Alsace .. .) et de l'Est (Slovaquie, Hongrie, Pologne, Roumanie, République
tchèque .. .), en Russie et dans beaucoup de pays de l'ex-URSS. On en trou-
vait aussi en Scandinavie, où il a évolué différemment pour donner nais-
sance au modèle finlandais.
@
=l>Modèle russe à accumulation vertical
A. Ouverture d'évacuation des cendres
B. Bac à cendres
C. Dalle de fermeture
D. Conduit d'évacuation des fumées
E. Trappes de nettoyage
F. Entrée d'air comburant
G. Zone d'accumulation de chaleur
H. Fumées refroidies
1. joint de dilatation
). Foyer
K. Porte du foyer
L. Ouverture permanente de bipasse
(aide au démarrage)
M. Extension de protection du sol
N. Soubassement
O. Isolation
P. Parement maçonné
Q. Clapet d'obturation
R. Remontée vers l'accumulateur
0)
6 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
du modèle russe
à double cloche l
d
[l
Les fumées chaudes sortent du foyer vers une sorte de cloche (conduit
de grande section), dans laquelle ils montent car ils sont chauds et légers,
poussant ainsi les gaz plus froids vers la sortie. Ainsi , seuls les gaz refroidis
ont la possibilité de sortir du système. De ce fait, le tirage sert uniquement
à évacuer les fumées, sans avoir à compenser la résistance à la circula-
tion qui serait créée par de nombreuses chicanes dans l'accumulateur.
Cela permet donc de réduire la taille du circuit d'accumulation et celle du
conduit d'évacuation.
De même dans le foyer, il semble que l'application de ce principe physique
permette de réduire l'excès d'air, de faciliter le mélange des gaz et de l'air
sans dispositif de brassage, et d'améliorer la récupération de chaleur sans
refroidir la combustion . Cest en tout cas le principe de fonctionnement
des foyers russes à double cloche.
Pour ceu x que ce système intéresse, voir notamment (en anglais) les
travau x d'Igor Kuznetsov (www.stove.ru) et d'Alex Chernov (www.stove-
master.com).
Comment ça marche? •
Le kakelugn suédois
Le kakelugn fut conçu en Suède au XVIIIe siècle
pour améliorer les performances d'un ancien
kachelofen d'Europe centrale. Il consommait
20 % de bois en moins que son prédécesseur
et ses conduits d'accumulation étaient verti-
caux, de part et d'autre du foyer. Les fumées
descendaient dans l'angle avant puis remon-
taient dans l'angle arrière pour rejoindre le conduit
de fumées supporté par le couvercle de l'appareil. De ce
fait le kakelugn originel présentait des problèmes importants de
fissuration amplifiés par une mauvaise répartition de la chaleur dans le
poêle (plus chaud devant que derrière) et donc une dilatation non homogène
des matériaux. De nos jours, la solution technique de la double peau avec
=9Convection de l'air joint de dilatation (voir page 103) a réglé efficacement ce problème. Mais
de la pièce à contre avant cela, la recherche de solutions à cette durabilité moyenne a donné
courant des fumées
naissance au modèle finlandais, le plus répandu.
finlandais à contre-courant
A Bac à cendres
B- Ouverture d'évacuation des cendres
C. Clapet de bipasse (starter)
D. Dalle de fermeture
E. Conduit d'évacuation des fumées
F. Trappe de nettoyage
G. Entrée d'air comburant
1. H. Conduit
Fumées de descente d es fium é es (accumulation de chaleur)
refroidies
}. joint de dilatation
K. Foyer
L. Porte du foyer
M Extension de protection du sol
N. Soubassement
O. Isolation
P. Parement maçonné
Q. Clapet d'obturation
R. Chambre de postcombustion
_
...................... ......................... ....... ...................... ............ ............... ............................................ .
Les fondations
Le poêle représente une surcharge pour la dalle qui le reçoit: celle-ci doit
donc être conçue pour supporter cette charge. Si le poêle est construit sur
une dalle de béton sur terre-plein, c'est assez facile. Une dalle en béton
standard peut accepter 400 kg par mètre carré: la charge doit donc être
répartie sur une surface suffisante pour respecter cette valeur limite. Une
simple dalle de répartition de 5 m 2 suffira pour un poêle de 2 t . Pour un
poêle plus massif, des fondations renforcées sous cette dalle de répartition
seront à prévoir.
Si vous souhaitez que votre poêle se trouve à l'étage, si votre maison est
sur vide sanitaire ou s'il y a une cave sous l'emplacement du poêle, alors il
Installation de l'embase faudra impérativement renforcer celui-ci. en construisant un mur porteur
isolante d'un poêle
ou des piliers en dessous. Les renforcements doivent pouvoir soutenir la
Flexoven : isolation en billes
d'argile expansée sous un charge que représente votre poêle.
dallage en plaques de béton. Globalement, il est bon de demander conseil au fournisseur de votre
poêle, qui devrait savoir vous
conseiller, ou à un maçon si
vous autoconstruisez. Il est très
important de ne pas sous-esti-
mer ce point, sinon vous risque-
riez d'observer des désordres
(tassement, fissures .. .) voire de
subir un effondrement! Pas de
précipitation donc. ..
1 1
DIITillD 1
lJ1.J1J1J1JlMfU
lillU1SlJl 1
1
sur dalle isolée avec fabricants se réfugient derrière l'ap,pellatton
combustion sur grille). « poêle à accumulation », ma is ce n est pas
parce qu'on fait circuler longuement des
fumées dans un échangeur que l'on obtient
1
DIITillD 1JlfU1JU1J1JlJ11 une combustion performante. Ce sont deux
phénomènes totalement indépendants, bien que
complémentaires dans un tel appareil.
Le foyer
Pour évoquer le foyer, il arrive que l'on parle de « boîte à feu » ou de
« chambre de combustion », car c'est là que se produisent les étapes
successives de la combustion. Dans un poêle à accumulation, comme
dans tout poêle à bois, la conception du foyer conditionne la qualité de la
combustion et donc la proportion d'énergie récupérée sur le combustible
(le fameu x rendement de production) .
Comment ça marche? · q
---------------
pour subir une oxydation complète,' kg bOIS dOit pour obtenir une température. supportable
ml C'est la juste proportion pour une reactl,on ' tudes menées en Finlande sur les poeles a
!t réduire la pollution, il faut à 2, avec deux fOIS plus d'air ;;econdalre air
courant ont montré qu'il faut un exces 'r dont les deux tiers doivent être injectes au niveau e a
S 't ur, kg de bOIS environ g al ,
et le re'ste distribué dans les ____________________________________________________________ _
-------- - ------ - ---------------
Conception du foyer
Un poêle à accumulation est toujours un foyer fermé. Par rapport à un feu
ouvert (cheminée), un foyer fermé présente l'avantage d'une maîtrise de
l'introduction de l'air de combustion, avec un rendement qui s'en trouve
augmenté. Il existe un nombre considérable de variantes de la conception
des foyers fermés.
7 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Montante 2
Horizontale 2 3
Inversée 4
Latérale inférieure
Que la combustion soit sur sole ou sur grille, il est recommandé que le
fond du foyer soit en forme d'entonnoir (trémie). Cela permet au combus-
tible de se replacer spontanément sur le lit de braises à mesure qu'il brûle.
Combustion sur sole (isolée) avec distributeur d'air Combustion sur grille avec distriçuteur d'air primaire par
primaire. bac à cendres et grille.
Matériaux
Les parois du foyer doivent pouvoir monter fortement en température,
donc être réfractaires, et permettre à l'enceinte de maintenir une tempé-
rature élevée à l'intérieur, donc être isolées. Ces deux fonctions peuvent
être assurées par un même matériau (réfractaire isolant) ou par deux
matériaux différents, l'un réfractaire en face interne (quelques centi-
mètres d'épaisseur pour une montée en température rapide) et l'autre
isolant à l'extérieur (4 à 5 cm minimum, pour conserver la chaleur dans le
foyer) . Cette dernière configuration est plus favorable.
Il est rare que les foyers de masse soient très isolés. La laine minérale est
surtout là pour gérer la dilatation (voir plus loin). Comme la diffusion
de chaleur est lente, l'absence d'isolation est moins problématique que
sur un foyer en fonte, dont l'émission intense de chaleur refroidit plus la
combustion. Dans un poêle à accumulation de type finlandais, la circu-
lation des fumées chaudes autour du foyer permet de conserver ce haut
niveau de température sans isolation. Certains concepteurs ont constaté
qu 'un parement isolant (et réfractaire) des faces internes du foyer contri-
bue à une réduction de la pollution (voir étude du VHP page 54).
Double peau
Les variations intenses de tempéra-
ture provoquent une dilatation impor-
tante des matériaux du foyer. Il s'agit
seulement de quelques millimètres par
mètre, mais qui doivent être correc-
tement répartis au sein du matériau
pour éviter sa fissuration. Par le passé,
les poêles étaient fréquemment consti-
tués d'une seule «peau », qui assurait la
fonction séparatrice entre l'intérieur du
foyer et la pièce de vie. Cette épaisseur
de matériau subissait alors une tension
très forte du fait de la différence de
température entre ses deux faces, qui
se dilataient donc différemment. Il était
alors courant de devoir refaire chaque
année les joints entre les briques, car
ils se fissuraient rapidement. Il n'est pas
Dimensionnement et choix
Le principal paramètre à prendre en compte est la largeur utile du foyer, car
elle déterminera la taille de vos bûches. Ensuite, en fonction du volume de
bois qu'il vous faut brûler chaque jour pour compenser les déperditions*
et du nombre de chargements que vous souhaitez effectuer, vous pouvez
déterminer les dimensions adéquates pour votre foyer.
Bac à cendres
Si le foyer est muni d'une grille, les cendres tomberont naturellement
dans le bac à cendres ménagé en dessous. Généralement, le bac à cendres
est muni d'une porte métallique sur la façade avant du poêle, laquelle est
parfois équipée d'une entrée d'air primaire. Sur les foyers qui n'ont pas
de bac à cendres et sont donc sur sole, un nettoyage plus fréquent des
cendres (par la porte du foyer) est nécessaire.
1. Air primaire
t
2.Air secondaire
•
L..-_ _ -"--_---",+-
d'air sur PAA: de gauche à droite, des solutions d'efficacité croissante pour obtenir une combustion
propre contrôlée.
1. Air primaire i i i
2. Air secondaire
Dans les deux cas page ci-contre (combustion montante), l'air est aspiré
perpendiculairement au flu x des gaz combustibles, ce qui crée une zone de
microturbulences favorable à leur mélange intime. Dans le cas de droite,
la réduction de section améliore ce phénomène : cela accélère la vitesse
des gaz, créant une dépression plus forte et donc une injection à plus
grande vitesse ainsi qu'un brassage plus intime. Le tube de Venturi est un
excellent système, qui n'est pas assez mis en œuvre car il est peu adapté
à la combustion montante. Dans une moindre mesure, les changements
de direction abrupts et anguleu x sont également favorables au brassage
des gaz et de l'air, car ils provoquent des perturbations du flu x. Un certain
nombre de foyers de masse utilisent une géométrie qui crée un vortex
(tourbillon) afin de brasser les gaz.
Comment ça marche? •
-+ +-
/////// ///////
P .
timisés par Heikki Hyytlamen
Cas des foyers finlandais op t ' d'air sont dimensionnées en fonction de
Les en rees t d 1 ·tesse de
la masse de bois que le foyer recl,oit e chargement
1r des fumees dans ce UI-CI.
bois, avec une vitesse de circulation
3 mIs et une dépression de 30 Pa, les
pour l'entrée d'air primaire et 3° une meilleure
d'air secondaire. Les buses ron es pe . " a roi
pénétration de l'air comburant (presque Jusqu a la p _
. ue les carrées Les buses des paroIs opposees
sont les unes par rapportaux autres
pour que les flux d'air ne soient pas en oppos ition .
Avaloir
Dans une cheminée et dans la majorité des
inserts à combustion montante, la jonction
entre le foyer et le conduit d'évacuation
des gaz (que l'on nomme à tort «chemi-
née») prend la forme d'un avaloir. C'est
une transformation de forme et de section,
indispensable pour éviter les problèmes de
refoulement d'un foyer ouvert.
La plupart des modèles de poêle à accu-
mulation en combustion montante sont
également pourvus d'un avaloir, mais celui-
ci trouve sa place à l'intérieur du foyer,
entre les deux chambres de combustion le
cas échéant ou entre la zone de combus-
tion et celle de récupération de la chaleur.
Lorsqu'il y a séparation des chambres, l'ou-
verture entre les deux volumes est généra-
lement de section réduite, ce qui provoque
une accélération des gaz favorable à leur
mélange. C'est surtout là que naît la
postcombustion.
1
-- -
1. Voir exposé sur le site de la f\1asonry Heater Association (MHA) http:// mha-net.org
(en anglais).
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Clapet de bipasse*
Les fumées ne partent pas directement du foyer vers le conduit d'évacua-
tion, mais elles parcourent généralement de longs conduits de récupéra-
tion de chaleur à l'intérieur de l'accumulateur ou du poêle lui-même. À
cause de ces longs conduits, le démarrage à froid est parfois difficile. Pour
y remédier, de nombreux modèles sont équipés d'un clapet de bipasse
permettant de shunter* une bonne partie du circuit d'accumulation. Ce
clapet se trouve généralement à la jonction entre le foyer et l'accumula-
teur, à l'intersection avec le conduit d'évacuation. On l'ouvre au démar-
rage et ce, pendant quelques minutes (trois à quinze) ; cela permet de
chauffer le conduit d'évacuation et de créer le tirage. Puis on le laisse
fermé durant toute la combustion pour que les gaz chauds circulent dans
l'accumulateur.
Certains concepteurs considèrent que ce clapet n'est pas indispen-
sable dans le cas d'accumulateurs beaucoup plus courts que le conduit
d'évacuation. Il devrait selon nous être obligatoire dans tous les cas, car
il permet de réduire la pollution (qui est d'autant plus forte dans cette
phase que le feu manque de tirage) et d'éviter tout problème d'enfumage
au démarrage.
Accumulation auxiliaire
D'autres artisans considèrent au contraire qu'une fois la chaleur produite
par le foyer, on peut l'amener où l'on veut. Pour eux, le stockage de
chaleur autour du foyer est une option parmi d'autres. Cest surtout le
cas des artisans qui proposent des modèles «kachelofen » et russes, car
dans cette conception, les conduits d'accumulation ne sont pas forcément
accolés au foyer. Nombre d'artisans proposant des foyers finlandais ont
également adopté cette approche, mais rarement en substitution de l'ac-
cumulation associée.
Au foyer, ils proposent essentiellement d'accoler des banquettes (avec ou
sans dossier) et des murs chauffants. Plutôt que la seule performance, ces
• artisans privilégient la créativité, l'adaptation au lieu qui reçoit le poêle et
au mode de vie de ses utilisateurs. En respectant certains principes essen-
tiels, ils créent non plus de simples poêles, mais de véritables éléments de
mobilier et d'architecture d'intérieur, des objets dont la vocation esthé-
tique et fonctionnelle vient amplifier le confort qu'ils apportent. Pour
alimenter un gros accumulateur auxiliaire (ou plusieurs petits en diffé-
rents points de l'habitat), certains artisans réalisent un poêle qui n'a pas
de deuxième chambre de combustion. Les flammes sont alors aspirées
vers l'accumulateur et en parcourent une petite partie. La gestion de la
combustion des gaz n'est donc pas toujours optimale, et l'isolation autour
du foyer est indispensable pour qu'il conserve une température élevée.
De plus, le fait que la circulation des fumées ne soit pas homogène au
sein de l'appareil oblige à prendre des précautions supplémentaires pour
gérer une éventuelle dilatation différentielle des matériaux. Mais la liberté
8 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
associés ou auxiliaires
Accumulateurs associé
'.
de la fumisterie poussé à son apogée
En France, il est d'usage de faire sortir les fumées du bâtiment le plus rapidement possible, la réglementation
étant assez stricte à ce sujet. Et pourtant... Un spécialiste peut dompter la fumée et lui faire visiter toute la
maison! Un unique foyer peut alimenter, successivement ou en même temps, plusieurs accumulateurs situés
dans différentes pièces et sur plusieurs niveaux, qu'on sélectionne par un jeu de clapets, comme l'illustre le
dessin ci-dessous. Un tel système est particulièrement complexe et rares sont les concepteurs qui savent
le réaliser (en France du moins). Mais il permet de faire de votre poêle à accumulation l'unique système de
\\ COMBLES
SALON
ATElIER / CAVE
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
A proscrire: beaucoup de Arrondi mal placé: très Beaucoup mieux: Idéal: écoulement fluide et
turbulences et création de insuffisant, n'empêche pas réduction des turbulences élimination totale de points
points chauds. les points chauds. et des points chauds. chauds, d'autant que les
parois sont plus épaisses.
Matériaux
Les matériaux utilisés pour la confection d'accumulateurs doivent être
denses afin de pouvoir accumuler beaucoup de chaleur.
Brique
Les conduits d'accumulation sont souvent faits en brique. En Scandinavie,
on utilise traditionnellement des briques de terre cuite. Pourtant, depuis
quelques années, des constructeurs de poêles de divers pays utilisent des
briques de terre crue, qui ont un bien meilleur bilan environnemental
grâce à leur absence de cuisson. Ce sont fréquemment des briques de
terre comprimée (BTC) qui, grâce à la compression, sont très denses et
offrent donc une capacité de stockage intéressante.
Béton réfractaire
Ces systèmes sont généralement optimisés (circulation plus fluide, aucune
possibilité de fuites, dilatation homogène), mais ils obligent à enduire
toute la masse pour lui donner un aspect plus esthétique. Un accumula-
teur en béton réfractaire est bien moins écologique qu'un en terre crue,
mais il offre une capacité de stockage très importante car le béton est
bien plus dense.
Bauge et tuyaux de poêle
Certains autoconstructeurs, afin de réduire les coûts, utilisent des tuyaux
de poêle métalliques « simple peau », qu'ils agencent pour créer des
conduits puis qu'ils entourent de bauge * pour conférer de la masse à l'en-
On peut voir dans le conduit semble. On peut aussi les noyer dans le sable. Ce système est un excel-
de droite la vermiculite, lent compromis de par son faible coût et sa faible technicité. Mais il doit
déjà recouverte à gauche absolument respecter les mêmes principes qu'un accumulateur maçonné.
de mortier de terre
soigneusement lissé.
Attention notamment à avoir assez d'épaisseur pour une température de
surface supportable. Moyennant cette précaution
et l'utilisation de tés en guise de trappes de ramo-
nage (indispensables), c'est une solution idéale tant
au niveau des échanges thermiques et des pertes de
charges que du coût, de la facilité de montage et de
l'étanchéité. La bauge n'est par contre pas très dense.
Double peau
Sur certains modèles qui n'ont pas de deuxième chambre de combustion,
des gaz très chauds et parfois même des flammes atteignent le conduit
le plus proche du foyer. Dans ce cas, si ce sont des briques de terre crue
qui servent de système constructif, elles doivent être protégées avec un
parement intérieur en matériau réfractaire (3 cm d'épaisseur minimum).
C'est assez similaire au système de double peau mis en œuvre autour
du foyer, mais sans joints de dilatation. Un accumulateur en BTC correc-
tement maçonné et non soumis à des températures extrêmes est très
durable et ne nécessite pas de précautions particulières.
Température de surface
Pour limiter la température de surface, il faut avoir suffisamment de
masse et d'épaisseur. Plus de masse à chauffer implique une moindre
élévation moyenne de la température; plus d'épaisseur à traverser induit
une durée plus longue pour que la chaleur se propage, par conduction,
d'une face à l'autre du matériau . On a donc fréquemment une masse
totale (foyer + accumulation) de 2 à 3 t et une épaisseur des parois d'ac-
cumulateurs de 6 à 15 cm, en fonction de la température des fumées
qui circulent dans le conduit. La conception de parois qui conservent une
température homogène pendant une longue période est assez complexe
et nécessite des simulations. Vous pouvez essayer d'utiliser le simulateur
de diffusion en ligne Thelyx, créé par un thermicien autoconstructeur de
son poêle de masse pour l'occasion, sur le site www.xelyx.com .
9 ....
• Poêles à accumulation
............. ... - Le mel"II eur du chauffage au bois
=l>Approximation
des températures
1000 oC 650 oC 400 oC 2?0 oC 1,00 oC 60 oC
, '
auxquelles sont soumises
les différentes « peaux»
" 1 cm ,' " " ""
du poêle
•
Matériaux
Le plus souvent, ces trappes sont en fonte. On
'Trappe de visite Morsf'J à trouve parfois chez les autoconstructeurs des
:double ouvrant. trappes en brique ou en ciment réfractaire: une brique non scellée munie
d'une poignée, ou bien une sorte de bouchon en ciment. Dans tous les cas,
il est primordial d'assurer leur étanchéité.
C'est en général un cordon de fibre minérale
inséré dans une rainure sur tout le pourtour
de la trappe ou de son cadre (en fonction de
la situation) qui assure cette fonction.
Dimensions
Les trappes doivent être assez grandes pour
laisser passer le bras muni d'une balayette
ou un tuyau d'aspirateur (au moins 10 cm x
10 cm, par exemple) .
Trappe de visite
'autoconstruite en brique.
Les clapets
On trouve des clapets sur tous les poêles à accumulation, du plus simple
au plus complexe. Ils fonctionnent comme des portes à l'intérieur du laby-
rinthe de conduits, permettant ou non aux fumées d'emprunter tel ou tel
circuit. Ils sont fréquemment en fonte mais peuvent aussi être en acier,
inoxydable ou non.
Il est important pour l'utilisateur de bien connaître le rôle de chaque
clapet de son poêle. Devant un appareil achevé, il est parfois déroutant
de voir des poignées sans visualiser ce qu'il y a derrière. Tous les profes-
sionnels fournissent un mode d'emploi complet et assurent une forma-
tion à l'utilisation du poêle qu 'ils vous ont fabriqué : soyez attentif à leurs
recommandations, sans quoi vous serez facilement perdu!
Clapet de tirage
Ce clapet placé dans le conduit d'évacuation des fumées permet de régler
le tirage en fonction des conditions atmosphériques et de l'intensité de
combustion souhaitée. Par fort vent par exemple, le tirage pourrait être
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Clapet d'obturation
S'il est un clapet indispensable au bon fonctionne-
ment du poêle, c'est bien celui d'obturation du conduit
d'évacuation des fumées. Sa fonction est similaire
à celle d'une trappe de cheminée. Elle est d'autant
mieux assurée qu'il se trouve en fin de circuit d'accu-
mulation, près du conduit d'évacuation. Ce clapet doit
rester ouvert tout au long de la combustion et être
impérativement fermé une fois la flambée totalement
terminée, pour conserver la chaleur dans l'appareil. En
toute logique, le même clapet pourrait servir au tirage
et à l'obturation, mais la réglementation française ne
le prévoit pas. Selon la nouvelle norme spécifique aux
Clapet d 'obturation poêles à accumulation " un tel clapet doit laisser libre au moins 20 cm 2 •
coulissant maçonné en tête Cela à cause du risque d'intoxication au monoxyde de carbone en cas de
de conduit d'évacuation. fermeture trop précoce.
Clapet de bipasse
Cet autre clapet très répandu, presque incontournable, a déjà été évoqué
dans la partie « La jonction poêle-accumulateur» (voir page 81). Il permet
de shunter l'ensemble du circuit d'accumulation pour le démarrage à
froid, afin d'accélérer la mise en chauffe du conduit d'évacuation des
fumées. Son ouverture est indispensable pour un démarrage optimal et
non polluant.
Sur certains modèles il peut aussi servir, ouvert, pour utiliser le poêle à
la manière d'une cheminée, sans charger les masses accumulatrices. Cet
usage peut trouver sens par exemple lors d'une soirée d'été un peu fraîche,
si vous souhaitez vous chauffer ponctuellement, sans accumuler de chaleur
pour les heures suivantes. Bien sûr, si la contemplation des flammes est
agréable, cette utilisation du poêle a un rendement calorifique bien
../J.. EmpLacement clapet
moindre et la consommation de bois sera supérieure.
de
" Clapets de sélection
ACi u. Certains poêles sont munis de plusieurs clapets permettant
---
de choisir dans quel accumulateur on envoie la fumée. Par
DEPUIS FOYER { __
exemple, nous avons récemment vu un poêle de plus de 5 t muni
de deux accumulateurs : un mur et un banc chauffant dont le
"
dossier sert également d'accumulateur. En plus des clapets
de bipasse et d'obturation, ce poêle est équipé de deux
1. Voir « Une nouvelle norme intéressante pour choisir son appareil », page 151 .
Comment ça marche? •
Implantation du clapet
L'avantage des clapets rotatifs est que quelle que soit leur position, leur
manche ne dépasse pas du poêle : seule une poignée est nécessaire. Leur
encombrement est donc minime, et leur implantation est beau-
coup plus souple.
Les clapets coulissants, plus fonctionnels, présentent en revanche
Fermé
1 1 des risques de coincement dans la glissière ainsi qu'un encom-
brement de la tringle plus important. On remédie facilement
à cela avec une tringle articulée, qui se plie lorsqu 'elle est
c:::J:====>=='-='--=
-= totalement sortie. En outre, pour qu'un clapet coulissant
1 reste invisible en position ouverte, la paroi qui l'accueille doit
faire l'épaisseur de la course de celui-ci. On peut arranger cela, ou
'==== du moins diminuer la gêne occasionnée, en bricolant un système
/"==='
Ouvert
de clapet télescopique sur le modèle du schéma ci-contre
(invention de Michiel et Roland, de l'entreprise Vuurmeesters
t Systèm e de clapet coulissant
aux Pays-Bas). À notre connaissance, on ne trouve pas de tels
à encom brement réduit. clapets dans le commerce.
Composition et coût
En fonte et verre céramique spécial hautes températures, les portes de
foyer peuvent représenter jusqu'à un quart du budget «matériaux ». On
en trouve de tous les styles, avec ou sans vitrage et entrées d'airs. Elles
sont normalement munies de joints d'étanchéité en tresse de fibre céra-
mique, entre l'encadrement et le vantail. Une porte non vitrée est beau-
coup moins chère et refroidit moins la zone de combustion. Il existe aussi
des portes à double vitrage, mais elles sont rares et leur prix est dissuasif.
Montage adéquat
Il s'agit d'un élément du foyer très important,
La porte est la seule dont la qualité du montage conditionne la
« dangereuse» d'un poele a durabilité. Comme toute pièce métallique, si
accumulation la porte ne peut pas se dilater librement, elle
La fonte et le vitrage ne sont pas aussi à t provoquera des tensions structurelles dans
la chaleur que les briques. La porte et son ca son l'ouvrage. Pour cette raison, elle est souvent
les seules parties du poêle au contact desque es on prise en sandwich entre le parement et la
risque de se brûler.
« peau » sous-jacente, avec de la fibre miné-
rale intercalée. Pour faciliter le montage (la
porte pèse sur la maçonnerie fraîche), certains placent un cadre sur lequel
ils viennent ensuite visser ou souder la porte une fois l'ouvrage sec. Une
autre technique consiste à sceller dans la maçonnerie des tiges métal-
liques fines (sur plusieurs longueurs de briques) afin d'y fi xer la porte par
la suite. C'est la technique du « rayon de vélo ».
--------------------------------------- ----------------------------
entrées d'air des portes' .
. 'entrées d'air La section de celles-ci s'ajoute à celle des \
La lupart des portes, Vitrées ou non, d endant lus efficace pour une combustion propre d avo \
totaliser la section d'entrée d'air d'air secondaire, en haute, es\ 1se \
une orte totalement étanche. Sur les portes, ces et (airwash» qui éVite les dépots nOirs. Ce alsan ,1. :
fi pCet air descend le long de la Vitre, provoquant un eff ( n de la hauteur de la vitre Lentrée d'air \
avant de rejoindre les flammes, aux deux à aVOir la quantité déSirée à travers le bac a \
(en partie basse de la porte) est superflue, car on de refroidir les matériaux qui la composent. \
cendres La CIrculation d'air devant la porte perme au \
Cornières de protection du parement pour fixation de Précadre de porte avec joint de dilatation coincé
la porte au nu extérieur de la façade . On voit aussi en entre le foyer et son parement.
partie haute du foyer une plaque de vermiculite en guise
de réflecteur thermique.
Approvisionnement et récupération
En autoconstruction, il est avantageux de récupérer une porte sur un vieil
insert et de l'adapter au poêle maçonné. Pour acheter une porte de foyer
seule, il est inévitable de la commander à l'étranger. La plupart des entre-
prises sont finlandaises ou suédoises. Elles vendent toutes sortes d'acces-
soires pour poêles, tels que clapets, trappes, thermomètres et éléments
de fumisterie.
linteaux
Pour soutenir le poids de la maçonnerie qui surmonte une porte, on utilise
du côté cœur du foyer un linteau en béton réfractaire. Pour le renforcer,
une trame de polyester peut être noyée dans la masse pendant le moulage.
Côté parement, un linteau en pierre est très efficace, quoique périlleux à
placer. Le plus simple est une voûte, qui assure une répartition du poids
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
homogène. Les briques taillées selon un patron précis sont maçonnées sur
un support en bois qui sera retiré une fois les joints secs.
L'évacuation
"- Respect des normes
pour les conduits de chemmees
Comme pour tout appareil de chauffage au bois,
(norme NF DTU 24.1)
il est important que le conduit d'évacuation des
• Distance de sécurité (ou garde au
de 2 à 15 cm suivant les matériaux utilises
fumées de votre installation respecte les normes
actuellement en vigueur (N F DTU 24.1). Elles
(article 10.2.3.1)· . ' 50 oC dans es
1
• Chaleur maximale aut onsee: sont strictes et la prise en charge d'un sinistre
parties habitées (article 7- 6). _ éventuel par votre assureur dépend de leur
• Hauteur de sortie: 40 cm au-dessus du faltage
(article 5-4-7) ou 1,20 m s'il s'agit d'une tOlture- respect. Les fabricants de matériel de fumisterie
terrasse. d' gle mettent généralement à la disposition du public
• Un seul dévoiement est permis, un an des guides qui synthétisent les points normatifs
maximum de 45° (article 5-4.1·2.2).
• Ramonage à la brosse une fois par an au importants .
.' m deux fois par an pour le bOIS, dont une
mlnlmu , ) Pour être efficace et permettre le fonction-
fois en période de chauffe (annexe B.3.1 .
nement correct d'un poêle à accumulation, le
conduit doit généralement faire 5 m de haut
minimum et avoir un diamètre adapté à la puissance de l'appareil desser-
vi ainsi qu'à la température des gaz évacués. Pour que le tirage ne soit
pas perturbé par le vent, il est préférable que le conduit soit placé sur le
rampant au vent plutôt que sous le vent, au plus près du faîtage qu 'il devra
dépasser de 40 cm minimum.
Coût du conduit
Sachez qu'il est relativement rare que les fabricants de poêles prennent
en charge la pose du conduit d'évacuation. Pensez à le vérifier et, le cas
échéant, à demander un devis à un fumiste afin de connaître le montant
Comment ça marche? •
Conduit maçonné
Les conduits d'évacuation des fumées maçonnés sont fréquents en
Finlande; ils constituent une masse accumulatrice ainsi qu'une surface
rayonnante supplémentaires. C'est intéressant uniquement en partie
habitable : dans des combles non habitables, le conduit doit impérative-
ment être isolé. Cette zone d'échange supplémentaire est en outre recom-
mandée pour améliorer la récupération de chaleur d'un appareil moyen-
nement performant, dont les fumées sortent encore trop chaudes.
Un conduit en boisseaux alvéolés est ce qui il y a de moins cher. Il est
possible de remplir ceux-ci de sable pendant le montage pour leur confé-
rer plus de masse accumulatrice (uniquement en espace à chauffer).
En remplacement d'un conduit métallique à double paroi, il existe aussi
des boisseaux à maçonner isolés en laine minérale, voire fabriqués avec un
mélange à base de pierre ponce ou de pouzzolane. Il convient de vérifier le
coefficient d'isolation du matériau.
,cm de fi bre
1minérale
foyer :::-DO
DD:
réfract aire
D :O
DO·O if Parement double peau avec
,L.J pa rement
joints croisés
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
1 /1 /
Briques semi -réfractaires Briques réfrataires
0-
de l'encadrement, qui / du cœur
fo rme les conduits latérau x ,/
1-- '--
Natte de fibre
de verre
Dl, 1
[-
Le parement et l'enduit
Le parement constitue la «peau» extérieure du poêle, son contact avec
l'ambiance. En plus de contenir la dilatation du cœur, il permet de finaliser
la masse du poêle et de lui donner une identité visuelle.
Matériaux de parement
La brique constitue le parement de base sur de nombreux modèles. La
garder apparente exige beaucoup de soin lors de la maçonnerie. Des joints
bien réguliers et des briques correctement alignées contribuent à l'es-
thétique. L'apparition de fines fissures (moins de 1 mm) dans les joints
est fréquente: elles ne sont pas nuisibles au fonctionnement du système.
Cette « peau» structurelle peut être doublée d'un parement final à voca-
tion décorative et parfois thermique.
: Réalisation Tigchelaar.
Comment ça marche? •
La pierre de taille et les galets sont du plus bel effet. On peut coller des
plaques de pierre fine (grès, calcaire dur, stéatite, sur 3 cm d'épaisseur
par exemple) ou maçonner des galets sur la deuxième «peau» en brique.
C'est un parement efficace pour augmenter la masse du poêle. On trouve
plutôt la pierre en assise de banquette et les galets en parement du foyer,
mais tout est possible.
Les carreaux de faïence émaillée sont ornementés et offrent une diver-
sité de styles incroyable. Ils se retrouvent dans beaucoup de pays, avec de
nombreuses variantes et parfois associés à d'autres matériaux.
Enduits
Lorsqu'on a suffisamment de masse et qu'on souhaite habiller la brique
de construction, l'idéal est un simple enduit.
Les enduits de terre sont ce que l'on peut trouver de plus naturel. Ils sont
composés d'argile, de sable, d'eau et éventuellement de fibres, végétales
ou synthétiques. Leur teinte varie en fonction de celles de l'argile utilisée
comme liant et du sable employé comme charge. Elle va du brun clair au
rouge latérite, en passant par le jaune ocre (voir photo page 105). On peut
forcer un peu la couleur avec des pigments naturels. Si un enduit fait rare-
ment plus de quelques centimètres d'épaisseur, un mélange ferme et fibré
peut permettre de sculpter des formes décoratives en épaisseur.
Les enduits à la chaux permettent une palette de couleurs plus variée
que ceux à base de terre. Si vous voulez un poêle rouge vif, ce sera le
bon matériau, associé à des pigments. Un enduit à la chaux est similaire
dans sa composition à un enduit de terre, avec la chaux en tant que liant
à la place de l'argile. Certains poêles sont enduits en tadelakt*, ce qui
est du plus bel effet, mais exige des précautions particulières: ne mettre
en œuvre que sur des zones où la température est
uniforme, sans quoi on encourt un risque de fissu-
ration important.
Le plâtre est aussi utilisé; il permet de réaliser des
stucs très esthétique et peut être sculpté pendant
la prise.
Une trame de lin, de fibre de verre ou de polyester
noyée dans la couche d'enduit réduit les risques de
fissuration. C'est plus efficace qu'un simple enduit
fibré par exemple.
Le triptyque fondamental:
emplacement, appareil, utilisation
Il est indispensable de soigner ces trois points si l'on désire tirer le meilleur
de son équipement. En effet, si votre appareil est mal placé, sa masse peu
adaptée et si vous l'utilisez comme un poêle conventionnel, il ne vous
procurera pas le confort que vous en attendez.
L'emplacement optimal
Pour bien choisir l'emplacement du poêle, il est important de penser aux
interactions qu'il aura avec les différents volumes qui composent votre
habitat et les parois qui les séparent. La répartition correcte de la chaleur
dépendra de la manière dont vous tirerez parti de ses différents modes de
transfert.
Position centrale
Pour bénéficier au maximum du potentiel de rayonnement du poêle, il
est plus intéressant qu'il occupe une position centrale dans l'espace à
chauffer.
Si le poêle est implanté contre un mur, la chaleur ne pourra guère rayonner
de manière utile dans cette direction. C'est une pure perte. Mais parfois,
on ne peut pas faire autrement: considérez alors qu'il faut au moins trois
faces visibles pour assurer un rayonnement suffisant. Une face adossée
à un mur peut toutefois être intéressante s'il s'agit d'un mur de refend,
car il aura alors une fonction d'émetteur rayonnant déphaseur. Mais s'il
donne sur l'extérieur, il sera indispensable de renforcer l'isolation entre le
mur et le poêle.
Pour pouvoir récupérer une part de la chaleur émise par convection du
côté du mur, il est recommandé de laisser au moins 10 cm d'espace entre
le poêle et celui-ci. Vous pouvez aussi placer un revêtement antirayonne-
ment sur la surface de ce mur afin de réduire son échauffement.
Emplacement optimal du poêle à accumulation
..,
--"
.., D9
1 Implantation non centrale contre un mur extérieur
0 0 .., 1
Cette implantation est problématique. Le rayonnement utile
o ----
-.......---. =
:[$J
U
est réduit à cause du mur contre lequel le poêle est adossé.
Celui-ci doit être très bien isolé pour réduire les inévitables .............
pertes vers l'extérieur. Le mur séparateur central reçoit un -t
rayonnement inversement proportionnel à sa distance au
poêle. " en retransmet une faible partie de l'autre côté,
avec un retard proportionnel à son épaisseur, et fonction i
des matériaux qui le composent. Les chambres seront
relativement peu chauffées.
®
2. Implantation centrale contre une cloison existante
faiblement inertielle
Cette implantation est bien meilleure, avec moins de
\-.
D9
pertes et une meilleure répartition du rayonnement et
1 1
de la convection. Le mur central est mieux chauffé par le
U
rayonnement du poêle que dans le cas précédent, et chauffe
ainsi mieux les chambres. Bien sûr, il mettra du temps à
se charger et sera moins chaud que les accumulateurs
auxiliaires. Mais cela convient bien à des chambres à usage
nocturne, alors que cela ne suffirait pas forcément à des
= "i
pièces à vivre ou un bureau.
Le fait que le poêle soit désolidarisé du mur permet un Il 1 1
:::- 1
=
00
0
accessible côté cuisine. Les chambres se situent à l'étage
et sont chauffées par l'air chaud qui monte par la cage
d'escalier ouverte.
4. Implantation centrale d'un poêle avec mur chauffant'
r----J m-+: 1 l
assurant la séparation (;\
Cl
Un mur chauffé par les fumées peut rayonner de manière
égale vers les deux pièces. On a ainsi deux pièces chauffées
idéalement.
HABITAT
- ............ ......... -
Exemples
Une paroi chargée de manière homogène par
Une cloison de terre crue damée (pise) de 7 cm
d'é aisseur mettra en théorie environ une heur: . votre poêle pourra restituer sa chaleur soit du
à transmettre la chaleur d,e côté de celui-ci, soit de l'autre côté du mur,
et il faudra fournir environ 0,29 kWh al m p en fonction des niveaux d'énergie de chacun :
l'amener de 10 à 20 'c. . . l'objectif de la chaleu r est toujours l'équilibre,
· en béton de la même epalsseur,
pour une c1Oison h tandis
il faudra une heure cinquante et 0,45 kW , elle se déplace donc en permanence pour
qu'avec du béton cellulaire ce seront deux heures l'ajuster. Si la face opposée à celle qui a été
quarante et 0,12 kWh. ï1. chauffée «voit » une ambiance plus froide
Un matériau dense est plus long à.:hauffer car 1 UI
faut plus d'énergie par kilo de matlere: mais li est (cas probable), la chaleur continuera sa route
bon transmetteur. Un matériau plus leger chauffe à la vitesse permise par le matériau dont est
énéralement plus rapidement, mais il demande .
fait la paroi, jusqu'à un équilibre avec l'am-
glus de temps pour assurer la transmlsslon.?n VOit
ici que la terre densifiée est un choix intermedla,lre biance. Mais si la température côté poêle
. ertinent: moins bonne stockeuse que le beton
t res p
devient plus basse (à cause d'une fenêtre
.. d e (d'enViron
t ·t' d'énergie par unite e mass . laissée ouverte, par exemple), la chaleur
en quan 1 e . t atteint
, 30 %), elle est néanmoins très dynamique e
une température confortable plus rapidement.
retournera d'où elle vient. On parle d'inertie
de restitution dans ce cas, et de transmission
lorsque la chaleur est transmise à l'autre face
(voir schéma page 37). La transmission peut contribuer à chauffer une
pièce adjacente, en plus de l'éventuelle circulation d'air chaud par des
portes ouvertes.
de masse à air chaud» car ils combinent les deux stratégies. Mais un poêle
qui ne fait que de l'air chaud n'est plus un poêle à accumulation. Ayez à
l'esprit que renforcer l'isolation d'une pièce pas assez chaude constitue
toujours une amélioration et doit être le premier réflexe.
circulent, que l'on implante entre les deux volumes à chauffer. Cette solu-
tion est surtout valable si ces deux volumes nécessitent une température
assez douillette (salon-salle à manger d'un côté, salle de jeux-bibliothèque
de l'autre par exemple). Il n'est pas utile que la partie accumulatrice du
mur excède de beaucoup la hauteur d'une personne. On cherche en effet
davantage à chauffer les gens que les murs ...
Attention
Aspect « mobilier» du poêle:
La dilatation plus importante du mur
que celle du reste de la cloison oblige a les separer
un accumulateur multifonction
par un joint de dilatation . - T nt Il est judicieux de développer l'aspect « mobi-
Un mur accumulateur ne peut pas etre e eme lier» du poêle à accumulation, en l'utilisant
orteur du bâtiment. Il peut par contre s .
Pus u'au plafond, à condition d'être muni d !olnt comme élément de l'architecture intérieure.
J
de
aiin qu'il ne pousse pas sur un element Puisqu'il est préférable qu'il occupe une posi-
structurel. tion centrale dans la pièce, autant lui trouver
d'autres fonctionnalités qui ne nuisent pas au
chauffage et y contribuent même. Selon sa forme, l'accumulateur peut
Une cuisinière maçonnée ainsi servir de siège, de couchage, d'escalier, être un élément séparateur
munie d'un banc chauffant de deux volumes ... Le foyer peut être muni d'un four et assurer une sépa-
prolongé par un escalier ration entre la cuisine et le coin salon, avec un accumulateur pouvant par
(réalisation Stenovne,
Danemark). exemple servir de passe-plat en plus d'être une banquette.
Comment ça marche? · 1..,
En conclusion
Nous ne pouvons donner un ordre de surface ou de volume qu'un poêle
peut chauffer, tant cela dépend de l'organisation de l'espace et des déper-
ditions. Un poêle à accumulation trouve très bien sa place dans les grands
volumes de l'architecture moderne. Il est moins adapté aux multiples
petites pièces des conceptions architecturales anciennes, d'autant plus si
les murs intérieurs sont très massifs et ne se prêtent pas à la transmis-
sion. Dans ce cas, il vaudra mieux tabler sur la diffusion d'air chaud, ou
installer deux appareils de taille moyenne pour mieux répartir la chaleur
rayonnante, après avoir réduit l'inertie des murs par l'ajout d'un parement
à faible effusivité.
Nous recommandons d'autant plus le poêle à accumulation pour un
volume peu inertiel (maison en bois), qui bénéficiera de l'effet régulateur
de la masse même avec le poêle à l'arrêt. Cela dit, on peut adapter le poêle
à accumulation à tout type de volume, en modulant sa puissance, sa taille
et sa conception en fonction des caractéristiques de l'espace à chauffer
(isolation, surface, volume) . Comprenez donc qu'un tel équipement peut à
lui seul chauffer un très grand volume. Mais uniquement si l'organisation
de l'espace et les modes constructifs utilisés s'y prêtent.
Le bilan thermique .
. . d'un bâtiment, dans le but de déterminerses besoinS
Il s'agit du calcul des flux de chaleur a travers les parois d en compte le climat, l'altitude, l'orientation du
en chauffage et climatisation. Un bilan thermique arois opaques et vitrées, les apports solalres,les
bâtiment, la composition appareils électriques, cuisson). On de
pertes par renouvellement d alr,l:s, appo ,s ntatif (moyennes trentenaires), soit â de la
calculer soit grâce â un fichier meteo repr:se t de déterminer les déperditions maxima es:
base (température la plus froide). Ce dernier les déperditions en conditions extremes. La
la puissance requise pour que l'appar,eil de c au d de température entre l'intérieur et la
méthode des DJU (degrés jours Unifies e de la consommation. Pour faire faCilement un 1 an
des extrêmes à l'extérieur) permet plutot Il développé par Thermexcel (79 € sur le site
thermique correct, vous pouvez utiliser le oglCle
...... .....
Choix du foyer
La forme et la taille du foyer doivent d'abord être déterminées par la
puissance dont vous avez besoin, et ensuite par la taille des bûches que
vous utiliserez, en fonction du nombre et de la fréquence des chargements
que vous souhaitez effectuer. La masse d'accumulation doit toujours être
dimensionnée en fonction du foyer. Un foyer trop petit devra être rechar-
gé plus souvent, ce qui est contraignant mais pas très grave. Par contre,
un très grand foyer demandera une très grosse masse, ce qui est plus
encombrant et plus cher. Pour le volume utile de chargement, nous vous
conseillons de choisir un foyer qui vous permettra de charger des bûches
de 50 cm tout en gardant un espace libre de chaque côté afin qu'elles ne
touchent pas les parois.
1i . Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
ADAPTÉ INADAPTI:
[[]
D IiEl D ADAPTI:
PEU ADAPTÉ
Gros foyer 25 kg
· Surchauffe en intersaison Grosse masse 5000 Kg · Température de surface adéquate
· Autonomie énorme Gain 80 ' Cpar chargement · Autonomie satisfaisante
la
conce tion fonctionne bien dans tel ou te cas. u . ;mment le comportement d'un appareil Sil on
mass: maisl'équillbre entre tous ces facteurs qUi t des pnncipes de base, l'optimisation d'un tel systeme
à un résultat relativement correct en respe an
est très pointue. .............. . ...... .
12 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Utilisation adéquate
Logique de fonctionnement
Comprendre la logique
Un poêle à accumulation est un gros diesel: il est long à mettre en route,
mais fiable, durable et performant. N'en attendez pas une réactivité
importante car c'est là sa limite. Par contre, vous pouvez espérer de lui
qu'il vous chauffe pendant de nombreuses heures consécutives, avec une
simple flambée de une ou deux heures. Comprenez bien: vite et long-
temps sont incompatibles. Cela dit, si votre poêle est muni d'une porte
vitrée, vous pourrez profiter du rayonnement immédiat et intense du feu
pendant la combustion, puis bénéficier du doux rayonnement de longue
durée que procure la masse. Nuançons aussi en précisant qu'un poêle de
moins de 2 t est assez réactif.
Les problèmes d'insatisfaction les plus fréquents sont dus à une mauvaise
compréhension de ces phénomènes, qui mènent à une utilisation du
poêle inadaptée. Ainsi, nous vous recommandons fortement de respecter
le mode opératoire indiqué dans les pages suivantes et de garder à l'esprit
que le poêle fonctionne grâce à l'inertie et à l'accumulation de la chaleur.
Il va falloir vous défaire de l'habitude d'un feu ralenti en continu, car un
poêle à accumulation n'est pas fait pour cela .
Fissuration et surchauffe
Les fissures fines qui se créent surtous les poêles en Comprendre l'enjeu: la durabilité
brique (même enduits) n'entraînent aucun danger.
Une porte vitrée procure un plaisir intense:
fissures plus grosses, dues au stress thefirmlqbu.e,
Les . cès de am ees attention à ne pas vous laisser prendre au piège
sont toujours provoquees par un ex diS
(ou une mauvaise conception). Au bout e que que de vouloir le prolonger! Un poêle à accumula-
heures de feu continu, la surface du foyer brique tion ne doit en aucun cas rester allumé trop
est saturée de chaleur et ne peut pas la restituer
aussi vite que le feu la délivre. Lorsque.cela arnve,
longtemps, et encore moins en continu. En
la bri ue et surtout les joints sont en etat de choc effet, vous risqueriez une surchauffe de l'ap-
et finir par s'effriter, s'écailler ou :e fissurer. pareil et l'apparition de fissures très préjudi-
p d 't d'e'vacuation des fumees vOIt sa
De plus le con UI ' ciables à sa durabilité.
tem augmenter ce qUI
P d ' de l'énergie non récuperee, SI de grosses
arrêtez d'utiliser votre poêle et Une utilisation régulière
colmatez-les ou faites-les colmater. Dans l'idéal, un poêle à accumulation doit
être utilisé tous les jours pendant la saison de
chauffe. Il demande une présence attentive de l'utilisateur pendant la
combustion du bois (afin d'ajuster au mieux le tirage et surtout de fermer
l'évacuation à la fin de la combustion). Si on le laisse refroidir complète-
ment entre deux utilisations, la mise en route sera plus difficile que s'il
reste un peu de chaleur dans le système, et le temps de réaction avant
qu'il ne vous fournisse de nouveau de la chaleur sera plus long.
Anticiper
De manière générale, il ne faut pas attendre d'avoir froid pour refaire une
flambée . En outre, vous ne devrez pas dépasser le nombre de chargements
Comment ça marche? •
pour lequel votre poêle a été conçu. Cela pourrait arriver si vous n'avez
pas anticipé, si vous avez froid et si après la flambée réglementaire, l'ac-
cumulateur n'est toujours pas assez chaud à votre goût: ne le rechargez
pas! Il suffit d'attendre que la chaleur traverse l'épaisseur de la masse. Le
mieux est de faire des flambées de deux heures maximum, espacées de six
heures au minimum. Bien évidemment, nous n'indiquons ici qu'un ordre
de grandeur; ce n'est qu'à l'usage que vous apprendrez quelle quantité de
bois correspond à quelles conditions climatiques et en combien de temps
votre poêle réagit. Nous ne pouvons vous en dire plus, car il n'y a pas deux
appareils au fonctionnement identique.
Si vous savez que le lendemain sera une journée particulièrement froide,
vous pouvez par exemple procéder à une flambée supplémentaire
le matin du jour froid. Si la nuit promet d'être rude, vous pouvez faire
cette flambée supplémentaire le soir même, à condition que la masse le
supporte. Ainsi , celle-ci sera plus chargée et donc moins froide en fin de
journée le lendemain.
électrique soufflant, mais nous considérons qu'une telle solution n'est pas
très écologique et reste à limiter aux cas d'urgence. Un séchage parfait
est indispensable; en effet, si votre poêle contient encore de l'eau, les
premières flambées généreront beaucoup de suie et de créosote*, qui
encrassent les conduits et risquent de nuire au tirage. Précisons toutefois
que les poêles maçonnés à l'argile (argile + chamotte*) permettent un
premier feu immédiat, car la prise se fait au feu et non à l'air (comme c'est
le cas pour un ciment ou un silicate).
À savoir
Pour finaliser le séchage ou après une longue
pour les poêles industriels montés sans
le séchage est parfois inutile. La mise en chau e période sans utilisation, nous vous conseillons
progressive est par contre indispensable, quel que de procéder à une mise en route progressive.
soit le modèle. L'objectif est de monter tout doucement les
matériaux en température, afin d'éviter d'en-
dommager votre poêle avec un stress thermique trop intense.
Pour les tout premiers allumages, les avis divergent. Certains préconisent
d'entretenir un très petit feu jusqu'à sentir la chaleur émaner de diffé-
rentes parties du poêle, puis d'arrêter et d'attendre le lendemain avant de
faire une vraie flambée. Nous préférons des petits feux courts à plusieurs
heures d'intervalle et d'intensité croissante, et ce pendant deux à trois
jours. Sachez tout de même que trop de précautions valent mieux que pas
assez. Dans tous les cas, ne faites jamais une longue flambée avec rechar-
gements du foyer, surtout pour commencer la saison. C'est le meilleur
moyen de compromettre la durabilité de votre équipement.
A rès une ériode d'moccupation, SI habitat est n'a as de clapet de bipasse ou SI son
pp
e de conduit d'évacuation des fumees, par. une trda tt ombustlon. Si vous devez reCOUrir a ce stratageme a
bas d" 1" • er les resldus e ce e c . ) ,
votre problème. N'oubliez e Imm bl ' (obstruction d'un conduit, trappe mal fermee . . . )
chaque allumage, votre poele a un pro eme ........................................................................ .
--------------------- ----------- ------ -_.- ----------- - .---------
Comment ça marche? · 25
devrait dépasser 150 oc, signe que la combustion est en régime nominal
et qu'il est temps d'orienter les gaz vers les conduits d'accumulation au
moyen du clapet de bipasse situé à la sortie du foyer.
Combustion complète du bois
Pendant cette étape, veillez à ne fermer ni les entrées d'air primaire ni celles
d'air secondaire, mais plutôt à les ajuster finement pour réguler au mieux
le tirage. Un poêle correctement dimensionné et réalisé devrait en théorie
fonctionner de manière optimale avec toutes ses entrées d'air ouvertes à
fond au moment de la combustion vive. Une intervention sur les clapets
d'air pour réguler le tirage ne devrait être nécessaire qu'à l'allumage et en
phase de fin de combustion. Cependant, les conditions de fonctionnement
sont toujours variables et la réalité n'est pas la théorie. Vous devrez donc
ajuster l'entrée d'air primaire de façon à bien faire rougeoyer les braises
(ce qui entretient la pyrolyse du bois), et les entrées d'air secondaire de
manière à obtenir des flammes vives mais pas trop rapides.
Une belle couleur orange clair à jaune témoigne d'une combustion
correcte, alors que des flammes rouge orangé et plutôt sombres traduisent
un manque d'air. La combustion doit bien sûr être la plus vive possible,
mais pas trop rapide non plus, sinon l'accumulateur ne pourra absorber la
chaleur aussi vite qu'elle est produite et une grande partie s'échappera par
: Chargement du bois pour le conduit d'évacuation des fumées.
1 un allumage par le haut.
Vous devez voir les flammes danser dans le
foyer, et non être aspirées à toute vitesse.
Le meilleur indice reste le thermomètre
placé à la base du conduit d'évacuation (voir
page 90) . La température qu'il indique doit
être la plus basse possible, ce qui signifie que
la chaleur est correctement absorbée par la
masse. La température cible est de l'ordre de
100 oC pour un conduit bien isolé. N'oubliez
pas qu 'il peut y avoir condensation à partir
de 65 oC et que la fumée a tendance à refroi-
dir dans le conduit. Si celui-ci n'est pas isolé
(ce qui n'est pas recommandé), restez sur
une valeur cible de l'ordre de 120 à 150 oc.
N'ouvrez pas la porte du foyer avant que
l'intégralité du bois soit consumée et qu'il
ne reste que des braises. Cela refroidirait la
combustion et augmenterait la pollution. De
plus, des particules non brûlées et des gaz
toxiques s'échapperaient dans la pièce et
pollueraient l'air intérieur. Des traces noires
au-dessus de la porte, dues à la suie contenue
dans la fumée, témoignent d'une mauvaise
gestion de l'ouverture : un rajout de bois en
Comment ça marche? · 21
•
créerait un point plus froid et sans air ans e . araÎtront endant la combustion. .
si la combustion est bonne, traces de sUIe dlsp Circulation des gaz entre elles. Avec du bOIS d: .
• Les bûches doivent être espacees pour permettre la ) d nt les faces sont droites et lisses, Il est necessalre de
construction récupéré' (chevrons, .
les croiser afin de favoriser le passage d air pour.la ment sous vos bûches, mais aUSSI sur le dessus du
tt d petit bois bien sec eVI d em ,
• Il est conseillé de r:n e re u d 1 mbustion en sera amélioré.
chargement : le demarrage e a co
• ti uement traité à proscrire donc. .:
1 Attention : le bois de construction actuellement __ ___________________ __________ ________ --------- ----- ••
· ---------------------------------
Rechargement éventuel
On ne fait généralement qu 'un chargement par flambée, et on espace les
flambées d'au moins six heures pour permettre à l'ensemble de la masse
de réagir à l'apport de chaleur et la transmettre
à l'ambiance_
Durée de combustion
n char ement complet peut brûler efficacement
Cependant, si votre accumulateur est dimen-
une et demie à deux heures et demie. pour sionné pour le supporter et si les conditions
ajuster cela, il vous faudra jouer les dte climatiques le justifient, vous pouvez recharger
tira e en vous fiant au thermometre du con UI .
votre poêle immédiatement (on fait générale-
Si n'avez pas cet accessoire, une ast,uce pour
régler l'arrivée d'air secondaire conslste,a refermer ment cela avec un petit foyer alimentant une
lentement son clapet,jusqu'au point?U les flar:nmes grosse masse).
faiblissent (point limite de manque d air), .
rouvrir légèrement l'entrée d'air. AinSI, vous re ulrez Avant le rechargement, vous devrez attendre
l'excès d'air sans pour autant priver votre feu, qu'il ne reste que des braises, puis rouvrir le
d'oxygène. Nous rappelons que l'important nest . tirage à fond (et éventuellement le clapet de
as de res ecter un temps de combustion fixe, mais
tirage de façon à obtenir une
bipasse) avant d'ouvrir la porte. Rechargez
propre et optimiser la récupération de la cha ebur. d comme à l'accoutumée, en ajustant le volume
La'ustement de l'apport d'air dépend du nom re e de bois à vos besoins_
et de la conception du poêle. Fiez-voUS
thermomètre, à votre bon sens et à votre capaCi e Si même en baissant fortement le tirage (pour
d'observation, ainsi qu'aux conseils de la personne améliorer la récupération), la température des
qui vous a fourni l'appareil. fumées reste élevée, c'est que la masse est déjà
trop chargée. Si vous craignez sa surchauffe,
augmentez à fond le tirage et l'ouverture des entrées d'air: cela ampli-
fiera la combustion mais augmentera la vitesse des gaz, réduisant ainsi les
12 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Entretien et maintenance
Nettoyage régulier des conduits
Si les conduits de circulation des fumées sont encrassés, il y a moins de
tirage et la combustion est moins bonne. En cas d'obstruction importante,
le foyer sera saturé de fumées, lesquelles pourront même s'échapper par
les entrées d'air. Vous encourrez alors un réel risque d'asphyxie, car ce
seront des gaz toxiques qui s'échapperont dans la pièce. Parmi ceux-ci, le
plus dangereux est le monoxyde de carbone, qui provoque chaque année
la mort de trois cents personnes en France. Le ramonage du conduit d'éva-
cuation des fumées doit être fait à intervalles réglementaires, soit deux
fois par an dont une fois en période de chauffe.
b . Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
journal trempée dans l'eau puis dans la cendre. L'effet abrasif de cette
dernière et la différence de température décolleront la suie aussi efficace-
ment que du nettoyant à four, et de manière beaucoup plus écologique.
Après avoir répété cette opération autant de fois que nécessaire (deux ou
trois généralement), essuyez votre vitre avec une éponge humide jusqu'à
ce qu'elle soit comme neuve.
Les fours
De nombreux poêles à accumulation sont équipés d'un four. Certains sont
maçonnés avec des briques réfractaires, d'autres
moulés en ciment réfractaire (en une ou plusieurs
pièces) et d'autres encore réalisés en fonte.
Dans certains fours, on peut directement faire un feu
puis, lorsque la sole et la voûte sont bien chaudes, on
enlève les braises et l'on poursuit le feu dans le foyer
principal du poêle, situé en dessous. Les fumées
circulent alors tout autour du four avant de rejoindre
l'évacuation ou les accumulateurs et entretiennent
une chaleur élevée dans le four pendant la flambée.
Si l'on ne souhaite pas faire de feu dans le four, on
pourra tout de même l'utiliser pour garder des plats
au chaud ou pour sécher des aliments.
D'autres fours constituent la seconde chambre de
combustion et se trouvent donc remplis de flammes
durant toute la flambée.
Four blanc en fonte placé sur le trajet des fumées. On voit à l'arrière
plan le joint de dilatation et un revêtement thermoréflecteur
destiné à réduire les déperditions vers le mur adjacent.
13 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Cette application pourrait faire l'objet d'un ouvrage dédié. Nous ne vous
fournirons ici qu 'un aperçu de ce qui se fait. Nous vous conseillons, pour
tout projet, de vous rapprocher d'un professionnel compétent, surtout si
vous voulez alimenter un réseau de chauffage central.
Difficulté .
.. . tocka e dans la masse et émission directe par
Une partie de la chaleur produite doit d:ballon. La difficulté dans la correcte
ra onnement) et une autre, souvent bien plus Impo tel cas de couplage, de faire appel a un plombier
entre les deux. Il est indispensable: dans assurera le dimensionnement et la conception du
compétent, voire à un bureau d'études n'est pas conçu pour cette double fonction.
système. C'est très difficile lorsque le poe e a accu
Comment ça marche? ·
Implantation
Le système doit pouvoir produire de l'eau chaude sans nuire au fonction-
nement du poêle, et être durable. Pour cela, son implantation est détermi-
nante. Un échangeur ne doit jamais prélever la chaleur directement aux
flammes. Cela ferait subir des contraintes très fortes à ses matériaux et
refroidirait la combustion. L'emplacement judicieux n'est donc pas dans
le foyer mais un peu plus loin, au début de la zone d'accumulation (là où
les fumées sont chaudes). Pour un système placé dans la masse du poêle,
l'implantation est moins critique, mais elle ne doit pas non plus se faire
trop près de la zone de combustion.
.....
Organes de régulation et sécurité
Attention L'alimentation du réseau nécessite la présence
,d 1 flux des fumées, le des organes habituels d'un réseau hydraulique.
S'II'e' changeur est place- ans e . d' "
regulatlo n
s stème doit toujours etre mUni une . Un certain nombre d'entre eux sont incontour-
o ;ue l'on appelle « sécurité antiretour froid» afin
Serpentin cuivre
L'échangeur peut simplement prendre la forme d'un serpentin de cuivre
que l'on place dans une paroi du poêle. Il est alors noyé dans la masse
chaude, sans contact avec les fumées. La quantité d'énergie prélevée est
bien moindre que dans le flux des fumées, tout comme la température de
l'eau chaude produite. Mais ce système est facile à réaliser et ne nécessite
pas de régulation antiretour froid . Il est adapté au fonctionnement en
thermosiphon. L'important est de trouver le juste emplacement dans la
paroi. L'échangeur doit être placé au minimum à 10 cm de la face inté-
rieure qui voit les fumées chaudes.
Une fois le serpentin fixé sur la masse (par exemple avec des fils de fer
galvanisé placés dans chaque joint de brique au moment du montage), on
peut le recouvrir d'un mortier de terre assez liquide, puis d'une couche de
bauge très fibreuse pour être isolante et armée. Attention aux bulles d'air,
ennemies de l'échange thermique: les tubes doivent être parfaitement
enduits.
Réservoir Inox
C'est un réservoir rectangulaire peu épais (1,5 à 5 cm) en acier inoxy-
dable, avec une arrivée d'eau froide en bas et une sortie d'eau chaude
en haut, que l'on place contre le foyer, entre la première et la deuxième
peau. Il vous faudra trouver un forgeron ou un soudeur compétents pour
le fabriquer. Le bac devra être muni de pattes de fixation et de raccords
d'entrée et de sortie. Sa taille sera adaptée à la paroi à habiller. Ce bac a
généralement une contenance de 30 à 100 l et peut être alimenté par
thermosiphon.
Comment ça marche? •
,*Bac inox placé sur un poêle de type finlandais On peut placer un unique bac contre le
foyer, mais il est préférable d'en dispo-
ser deux afin de prélever la chaleur des
deux côtés du flux de fumées (un bac
de chaque côté du foyer) pour répartir
la dilatation.
Pour que l'échange soit correct, il doit y
3
avoir un très bon contact entre la paroi
et l'échangeur. Rien de mieux pour cela
qu'un mortier de terre assez mou, étalé
sur la paroi avant de fixer l'échangeur.
Et toujours, pas de bulles d'air... et de
l'isolation par-dessus.
1. Foyer réfractaire
Échangeur tubulaire
2. Conduits des fumées
3.Parement Un échangeur tubulaire est un fais-
4. Bac inox ceau de tubes en acier inoxydable placé dans le flux des fumées. Les
S.lsolation
fumées chaudes chauffent donc directement l'eau, à haute température.
C'est le seul système d'échangeur à être vraiment adapté pour faire d'un
poêle à accumulation l'alimentation principale d'un réseau hydraulique
(eau chaude sanitaire + chauffage). Mais il est plus complexe à réaliser
(soudures), à dimensionner et à réguler.
Les concepteurs russes sont particulière-
ment compétents dans ce domaine. Ils
sont capables de concevoir et de réaliser
des poêles maçonnés en substitution de
chaudières à bois de grosse puissance, pour
alimenter un important réseau de chauffage
central.
Un banc accumulateur
en cours de construction:
les conduits sont en BrC,
fermés par des linteaux en
béton réfractaire. Le tout
sur une embase isolante en
béton cellulaire.
14 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Où les trouver?
On ne trouve pas dans toutes les régions des briquetiers réfractoristes qui
acceptent de vendre aux particuliers. Nous vous conseillons toutefois de
faire appel à ces spécialistes pour les briques 1 200 oc, non disponibles en
magasins de bricolage.
De même, pour les autoconstructeurs, l'utilisation de Ciment Fondu ®
commun est possible, à condition d'y incorporer de la chamotte à 30 %
d'alumine minimum en guise de charge. On en trouve chez la plupart des
briquetiers réfractoristes, ainsi que des bétons de chamotte prêts à l'em-
ploi, destinés au même usage. Expliquez bien à votre interlocuteur ce que
vous voulez faire et les propriétés requises du matériau souhaité .
.....L:energle ln
énergie grise)
1 er faconner, CUire, emballer,
.. ï · our extraire, broyer, ma ax , , .
C'est la somme des recycler une l'acte
maté:lau; faible énergie sont ?Iéblscités. Les fi?res
de construction. pour cela, les materlaux peu trans or des matériaux naturels à faible energle Incorporee.
végétales ou animales, la terre crue, le bOIS et la pierre pour la nourriture bio, le transport sur de
ui dit naturel ne dit pas forcément écologlqu.e e , cohérence environnementale.
distances d'un maténau amoindrit lorsque les fabricants les proposent.
Vous pouvez vous référer au x ACV (analyses u cyc d l' mpact d'une technique sur l'environnement.
Ces documents normalisés donn ent un ... .. :........................................................................... .
Spécificités et usage
La BTC (pour brique ou bloc de terre comprimée) est un produit dont les
dimensions sont standardisées, modulables, régulières et précises, suite à
son pressage dans un moule. Son avantage fondamental est sa densité :
grâce au pressage mécanique, on arrive à obtenir une densité équivalente à
celle de la brique réfractaire dense (de 1 700 à 2300 kg/m 3 selon la presse),
ce qui lui confère un pouvoir d'accumulation proche de celui d'un béton.
Les BTC sont tout à fa it indiquées pour le montage d'accumulateurs, car
les températures n'y sont pas excessives. En revanche, elles ne sont pas
adaptées à une utilisation dans le foyer: à partir de 800 oC, elles se fissu-
rent car l'eau résiduelle mise sous pression cherche à sortir. On les stabi-
lise parfois avec un peu de chaux hydraulique ou de ciment (5 à 10 %
maximum) pour qu'elles supportent mieux l'humidité.
Le marché européen des poêles à accumulation · 4';
Impact environnemental
La terre crue est l'idéal écologique absolu du matériau de construction!
Elle est disponible partout, ne nécessite pas (ou peu) d'énergie lors de son
approvisionnement et de sa mise en œuvre. Elle ne produit pas de déchets,
ne pollue pas les eaux ni les sols ... Et en fin de vie, on y fait pousser des
carottes! Son cycle de vie est donc irréprochable. C'est le matériau favori
des écoconstructeurs exigeants.
La stéatite
La stéatite, ou pierre à savon (de l'anglais « soapstone»), de la famille
des pierres ollaires*, est une roche plutôt tendre et facile à travailler. Elle
possède une forte capacité de résistance à la chaleur et d'excellentes
propriétés dynamiques qui en font la reine des parements de poêle à
accumulation. Il faut préciser que c'est une roche à feuillets et que ses
caractéristiques varient fortement selon sa composition et le sens de la
foliation . Ces propriétés changent en fonction des gisements, mais aussi
au sein d'un même gisement.
Usage et qualités
Malgré l'apparition de matériaux réfractaires performants, la stéatite de
bonne qualité est encore quelquefois utilisée dans le foyer, où elle fait
merveille à condition d'être bien choisie, mise en œuvre et respectée lors
de l'usage. En effet, elle est plus sensible aux surchauffes qu'un matériau
réfractaire optimisé et demande plus d'attention. Elle est très prisée pour
ses propriétés thermiques: aussi dense et accumulatrice que le granite
(roche très dense et dure), elle a une diffusivité et une effusivité presque
deux fo is supérieures à celles de la terre crue compactée (la vitesse de
propagation de la chaleur est supérieure d'environ 40 % - voir tableau en
annexe) . Avantage intéressant, la chauffe de ce matériau produit un chan-
gement au sein de sa structure, qui gagne ainsi en dureté.
Cette supériorité thermique s'accompagne d'une richesse esthétique
surprenante, par l'intensité des couleurs, le contraste des veinures et la
brillance du poli. Ses variantes sont très appréciées par des sculpteurs du
monde entier. Selon les gisements, elle peut être de différentes teintes ...
mais la stéatite utilisée pour les poêles est de couleur assez régulière et
peu exubérante (gris bleuté ou vert).
Différentes nuances
possibles de la stéatite.
La stéatite réfractaire est
plutôt gris-bleu, comme
en bas à gauche.
Le marché européen des poêles à accumulation · 47
Les métaux
Les métaux sont en général peu utilisés, car ils résistent assez mal aux
contraintes thermiques et risqueraient de se déformer dans le cœur du
foyer.
On en trouve cependant aux endroits stratégiques que sont les portes, les
clapets, les trappes d'accès et de ramonage. Enfin, tous les ustensiles sont
en métal (pelle, pince, grille .. .).
Le plus utilisé des métaux est la fonte, mais on trouve également de l'Inox
et du fer noir.
Lafonte
La fonte est un alliage de fer et de carbone. Il en existe différents types
(en fonction du pourcentage de carbone), mais un seul (la fonte CL)
1 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
1. Voir au ssi les tests réalisés par un autoconstructeur ingénieur thermicien sur www.
xelyx.com
Le marché européen des poêles à accumulation · 53
1. Un syst ème actif utilise une source d'én ergie (i ci, un ventilateur électrique), tandis
qu 'un syst ème passif est autonome (i ci, c'est l'énergie du vent) .
'1ï • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Type de test EN 1324°, EN 13229 EN 1324°, EN 13229 Selon modèle : Tests internes et
norme autrichienne universitaires, en
15A, EN 1324° ou EN cours d'homologa-
15 25° tion UE
Puissance Chauffe: 3,5 à 6 kW Chauffe : 4à 8 kW Combustion: 12 à Foyer :jusqu'à 30 kW ;
40 kW ; chauffe: chauffe: de 2 à 3 kW
2 à 4 kW ; jusqu'à
50 kWh stockés
Rendement 87% 91% > 85% NC
Autonomie 12 h 24à48 h 12h 24 h
Quantité de bois par 8 à 12 kg 10 à 50 kg 4,5 à 15 kg 12 à 15 kg
flambée
Durée de la flambée 1 h à 1h30 l à3h 1h30 à 2 h 2h
Émissions de CO 0,24 % 0,24% <1,19 g/m l « 0,2 %) NC
Masse totale 800 à 1200 kg 450àl050 kg
O
.- .
T de surface de 60à 80 oC 50à 60 °C 50à 60 °C 40à 60 oC
l'accumulateur
r de sortie 100 à 150 oC 100 à 150 oC 100 à 170 oC 150 à 200 oC
Prestations de l'entreprise
Type d'accumulateur Seulement autour du Banquettes et murs Tout type grâce aux Autour du foyer
foyer surtout, mais modules KMS seulement dans
au ssi plancher les versions sorties
chauffant avec l'option d'usine; les poêles
hydroaccumulation peuvent être équipés
d'un accumulateur
auxiliaire par les
monteurs
Possibilité de Non, mais 14 couleurs Oui, tout est possible Oui, forme et finition Non,mais
sur-mesure sur mesure (endUit, nombreuses options
parement pierre, de finition en briques
céramique ...) moulurées
Tarifs 2009 TTC Matériel seul: 556o Fourni posé : 9750 à Fourni posé : 2 000 à Matériel seul : 2000
à 8700 € en sortie 14170 € en version de 10000 € en version à 3500€ (HT)
d'usine base de base
Le marché européen des poêles à accumulation · 57
Tulikivi
L'entreprise finlandaise Tulikivi est le leader du marché des poêles à accu-
mulation en pierre ollaire depuis plus de vingt ans: sa réputation n'est
plus à faire. Elle propose une large gamme d'appareils en stéatite (environ
cinquante modèles), du simple poêle d'appoint (moins de 1 t) au véritable
foyer accumulateur équipé en option d'un four de cuisson, en passant par
des cuisinières. Deux modèles de foyer existent : ils n'utilisent pas la même
technologie de combustion, mais nous n'en savons pas plus ... Le cœur des
foyers est en cordiérite 1, les canaux et le parement sont en stéatite. Le
mortier et les joints de dilatation sont à base de stéatite et de silicate.
L'entreprise exporte dans le monde entier et propose plusieurs designs et
modèles, dans des styles variés. Son offre très complète d'appareils présents
au catalogue est complétée par une possibilité de faire réaliser des poêles
sur mesure dans son bureau de design. Tous ses modèles se déclinent avec
de la stéatite de différentes teintes et des traitements de surface permet-
tant une esthétique différente de la pierre brute ou simplement polie.
Type de test EN 13240, EN 15250 (en cours) EN 13229, EN 15250 pour l'accumulation
Puissance 2 à 4 kW (testé avec 2,2 kg de bois) 3à 20 kW
Rendement 89 % >80%
Autonomie 24 h 4à 12 h
Quantité de bois par flambée 3 kg 6à 8 kg
Durée de la flambée 1 h de feu norma 1 1 h à 1h30
Émissions de CO 0,2 % 1,25 g/m 3 « 0,2 %) ; poussières: 40 mg/ml
Masse totale 1400 kg Foyer : 300 à 600 kg
Températures
r de surface de l'accumulateur 100 oC 60 à 80 oC et 40 à 60 oC
r de sortie 350 oC 180à 200 °C
' " 0'
.-=-
, wo
Modules préfabriqués Ortner, sinon ne
Type d'accumulateur Seulement autour du foyer
fa briq ue que des foyers et accessoi res
Équipements pour du sur-mesure, mais pas
Possibilité de sur-mesure Non
de pose
Option échangeur hydraulique Non Oui, une grande variété de systèmes
Foyer seul : 1500 €; chaudière et chauffage
Tarifs 2009 nc Matériel seul : 5 000 à 9 000 €
central : 25 000 €
Kreativ Ofenbau
Peter Frei est un maître poêlier suisse allemand qui exerce depu is vingt ans.
Il a suivi une formation de céramiste qui lui permet de réaliser des ouvrages
artistiques, mais aussi de proposer un système de briques d'argile crues
artisanales à emboîtement. Il propose des poêles «adaptés aux besoins
et aux caractéristiques des lieux et des personnes ». Les appareils sont
souvent grands, il faut parfois jusqu'à deux mois pour les construire (Peter
Frei travaille seul afin de maîtriser parfaitement le protocole de montage).
Les chambres de combustion sont toujours dimensionnées de façon à
correspondre parfaitement aux besoins en chauffage (grâce à un logiciel
interne de l'Association suisse des poêliers). En général, elles sont voûtées et
réalisées en cordiérite" avec plusieurs introductions d'air secondaire par des
briques creuses. L'air est habituellement pris directement à l'extérieur (régle-
mentation suisse), mais pas exclusivement. Le feu s'allume par le dessus afin
de réduire la pollution. En fonction de la situation, les conduits de fumées
peuvent être montants ou descendants et leur longueur peut atteindre 10 à
20 m. La conception sur mesure des appareils exige des calculs complexes et
précis en matière de pertes de charge et d'échanges thermiques, qui permet-
tent d'atteindre un rendement global supérieur à 90 % avec une tempéra-
ture de sortie des fumées la plus basse parmi les poêles présentés ici.
L'innovation permanente et l'optimisation des poêles à accumulation
sont deux lignes directrices de l'entreprise Kreat iv Ofenbau. Elle propose
par exemple un système de chauffage par «satellites et soustellite » qui
permet de chauffer des pièces à différents étages d'une grande maison,
grâce à plusieurs accumulateurs reliés à un unique foyer par des conduits
bien isolés (voir encadré page 87).
Stenovne
Lars Helbro propose des poêles d'un type unique, sur le principe du contre-
courant mais dans lesquels la circulation des gaz n'est pas la même que
dans un poêle finlandais. Son système de postcombustion aussi est assez
particulier, puisqu'il s'agit d'un «carburateur centrifuge ». Dans la
chambre de combustion, plusieurs sorties vers l'accumulation permettent
de conserver les gaz non brûlés dans la chambre, par création d'un tour-
billon 2• Stenovne propose également une cuisinière à combustion inversée
fonctionnant sur le même principe et fournissant une flamme bleue simi -
laire à celle d'un brûleur à gaz. Les appareils sont réalisés avec des maté-
riau x très résistants afin de leur conférer une durée de vie la plus longue
possible. Lars Helbro, qui préconise l'utilisation de BTC et de brique cuite,
réalise des ouvrages de maçonnerie aux formes organiques ou plus clas-
siques. Ses appareils sont fréquemment reliés esthétiquement à d'autres
ouvrages en brique, ce qui donne une forte cohérence à l'ensemble.
1. Mat éri au réfract aire manufacturé à très faible tau x de dilat ati on et donc très peu
sen sible aux chocs th ermiqu es.
2. Voi r son site internet www.st enovne.dk. largement traduit en françai s, pour les dét ails.
Le marché européen des poêles à accumulation ·
Feudebois
Jérôme Prévieux est couvreur-zingueur de métier. Il s'est formé à la maçon-
nerie en pierre, puis à l'ossature bois et à la construction en bottes de paille,
avant d'aller suivre un apprentissage de la construction de poêles de type
finlandais auprès de Lars Helbro au Danemark. Sa vision globale du bâtiment
constitue un atout majeur, car il est capable de préconiser des améliorations
à apporter préalablement à la construction d'un poêle. Il propose des appa-
reils techniquement similaires à ceux de Lars Helbro. Il privilégie lui aussi
l'usage des matériaux naturels, sélectionnés et mis en œuvre dans le respect
des règles de l'art pour assurer une grande durabilité aux poêles. Les foyers
tout comme les accumulateurs sont conçus sur mesure, pour répondre aux
besoins tant thermiques qu'ergonomiques et esthétiques des habitants.
Jérôme Prévieux aime marier les techniques de maçonnerie de brique propres
à Lars Helbro avec celles de la tradition de la maçonnerie de pierre (calcaire,
granite). Il négocie directement la pierre en carrière et travaille avec un tailleur
de pierre. Il peut aussi proposer des enduits de terre ou de chaux en finition (il
s'est formé avec Bill et Athena Steen). Il ne réalise que des constructions sur
mesure et ses accumulateurs peuvent atteindre 5 m de long.
NB : les caractéristiques techniques de ses poêles étant les mêmes que
celles des poêles de Stenovne, se référer à cette rubrique dans le tableau
de synthèse.
Le marché européen des poêles à accumulation · 6c}
•
Pays Suède Pays-Bas Suisse Danemark Maison mère au Danemark
Canada, succursale
en France
Statut Concepteur, Concepteur, Concepteur, Concepteur, Concepteur, Concepteu r,
monteur, fabricant, reven- monteur monteur monteur fabricant,
formateur deur, revendeur,
monteur, monteur
formateur formateur
Type de PAA Finlandais Finlandais Kachelofen de Finlandais Finlandais surtout, Finlandais,
l'Association modifié suédois, autrichien, suédois,
suisse des allemand danois,
poêliers Flexoven
Nombrede 180 50 en 2008 3 à 6 par an 500 depuis 280 en France, 40en 2008,
poêles installés 19 8 9 beaucoup plus dans 1020 depuis
le monde entier 199 2
Datede 199 6 1991 1989 1989 199 2 1992
création de la
.. .
société
Type de test
. 1' .
O
T de surface de 60 à 65 oC 40 à 50 oC 50 à 80 oC Jusqu'à 50 à 85 oC 45 à 60 oC
l'accumulateur 85 oC, en
fonc-
tion des
désirs de
l'utilisateur
TO de sortie 100 à 150 oC 120 oC 80 oC 90à120 °C 135 à 145 oC 200 oC
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Poêles artisanaux en
Type Autour du foyer, Bancs, cloisons, Bancs, murs, Bancs, Bancs, cloisons, Bancs, murs,
d'accumulateur bancs, utilisa- formes diverses escaliers, formes, planchers escaliers
t ion des masses formes, satel - murs,etc.
existantes, etc. lites (accumula-
teu rs à d'a utres
étages)
Possibilité de Oui Préfabriqué en Oui, dimension- Oui Oui Oui
sur-mesure kit et briques né et certifié
sur mesure individuellement
Option Oui Oui Oui Oui Oui Oui, serpen-
échangeur tin cuivre,
hydraulique production
d'ECS pour
2 personnes
Tarifs 2009 nc 6soo € (2,St À partir de 8000à À partir de 7s00 € (foyer 3s 00 €
HT, hors 2s00€ 30000 € 8soo€ seulement) à (kit, HT) à
transport) 50000 €; poêle 8soo € (HT)
à 20000 €; standard : 20000 €
jusqu'à
soooo € pour
les plus gros
fours à pain
Réalisation Hiemstra.
Le marché européen des poêles à accumulation ·
Feu Vivant permet à ses clients de participer au chantier afin d'en réduire le
coût et de mieux apprendre le fonctionnement de leur poêle. L'entreprise
anime également des stages de formation payants qui permettent de
réaliser ensuite soi-même son poêle et de bénéficier d'une réduction sur
l'achat du kit « foyer ». Cela compense le coût du stage.
Hiemstra
D'inspiration finlandaise (contre-courant), le Nordoven de Hiemstra est
constitué d'éléments préfabriqués en atelier à base de béton de chamotte
moulé, assemblés à sec et clippés. Le foyer peut recevoir des rehausses qui
viennent s'emboîter sur l'élément initial. Cette technique permet de propo-
ser plusieurs capacités d'accumulation pour un même modèle de foyer.
Hiemstra ne réalise pas d'appareils sur mesure à proprement parler, mais
propose trois options de taille et plusieurs coloris teintés dans la masse.
Un thermomètre à la base du conduit d'évacuation est systématique, ce
qui est un plus appréciable. Par contre, l'entreprise d'Hélène Marchand ne
propose pas de modules d'accumulation additionnels au foyer.
La combustion se réalise dans une chambre unique. Les fumées parcou-
rent ensuite plus de 6 m, le long desquels elles rencontrent de nombreuses
chicanes. Ces turbulences favorisent les échanges thermiques entre le flu x
de chaleur et l'accumulateur.
L'entreprise Hiemstra est propriétaire de l'appellation « Poêle de masse ».
Poêles Martien
Martin Hiemstra est l'importateur exclusif des foyers allemands Leda,
Réalisation Poêles Martien.
ainsi que le revendeur des foyers Brunner et Ortner. Il associe ces diffé-
rents foyers à un système d'accumulation qu 'il
a développé : la Chicane active ®. Il s'agit d'élé-
ments trapézoïdaux préfabriqués en béton de
chamotte qui permettent de réaliser rapide-
ment tous types d'accumulateurs (banquettes,
murs, lits ... ). À partir de cela, il conçoit et réalise
toutes sortes de formes : classique, organique,
moderne ... Le client participe à la conception
et peut également prendre part au montage
de son poêle. L'entreprise Poêles Martien
propose aussi des kits prêts à poser, des chan-
tiers de formation et de l'accompagnement à
l'autoconstruction.
Un poêle Martien est plus rapide à construire
qu'un poêle à accumulation classique, car
sa conception et sa fabrication utilisent des
procédés et matériaux industriels. Pour autant,
la prestation de l'entreprise est artisanale et les
poêles, réalisés systématiquement su r mesure,
sont tous des pièces uniques.
7 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Feu vert
Feu vert est une jeune entreprise québécoise qui propose des poêles sur
une base finlandaise « contre-courant» classique, à double chambre de
combustion. Pierre Gilbert, son créateur et distributeur, est associé au
fabricant Benoît Pineault inc. Pour l'instant, l'entreprise n'expédie pas en
France mais n'exclut pas d'y installer une unité de production.
Le cœur de chauffe de 1 300 kg est un kit de pièces moulées en béton
réfractaire permettant un montage facile et rapide: quatre heures à
deux spécialistes, ou deux jours à deux autoconstructeurs. Ce système
encourage donc l'autoconstruction. Il est le fruit de plusieurs années de
recherches menées en partenariat avec Réfraco, spécialiste du réfractaire.
Vous trouverez sur le site web de l'entreprise un diaporama du montage
du foyer très explicite.
Le parement est généralement en brique, avec possibilité d'enduit de
chaux/tadelakt. Mais l'entreprise propose tous types de matériaux de
parement, y compris des bétons teintés dans la masse. Un service de
design permet de simuler l'implantation de l'appareil et d'affiner son
: Réalisation lcicore. esthétique en avant-projet.
Icicore
L'entreprise danoise lcicore construit des poêles de type finlandais, essen-
tiellement au Danemark. Le foyer est préfabriqué en béton réfractaire pour
un montage facile et rapide (trois personnes montent un foyer complet en
deux jours). La masse d'accumulation est en briques de terre crue ou cuite
et fréquemment enduite. Les parements en stéatite sont également assez
Le marché européen des poêles à accumulation · 1
monteur
,. .
Type d'accumulateur Autour du foyer, Autour du foyer
banc: 200 oC
l
posé sans options: 7500 €;fourni 12000€ cœur dense (HT)
11200 à 16000 € posé: à partir avec four:
(HT) de 9350 € 4550 €;fourni
posé: 8725 à
1246o€
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
.. ..
Poêles artisanaux en céramigue
. .. .
Pays France France France
Statut Concepteur, fabricant, monteur Concepteur, fabri- Concepteur, fabricant,
cant, revendeur, monteur, formateur,
monteur, restaura- vendeur
teur, vendeur
Type de PAA Kachelofen Finlandais Alsacien et lorrain Kachelofen
Nombre de poêles installés 28 par an 10 par an Environ 20 par an 5000; 200 par an
.. . . .- ..
Date de création de la société 19 8 5 1994 1979
le poêle Rocket
Historique
Les poêles Rocket sont nés à la fin des années 1970, alors que lanto Evans
cherchait des solutions à la crise de l'énergie. Spécialiste des technologies
appropriées aux pays en voie de développement, il a mis au point un
poêle à accumulation autoconstructible adapté aux milieux défavorisés
des pays occidentaux. Cet appareil est réalisé avec des matériaux de récu-
pération (bidons métalliques, briques d'occasion, gravats de démolition,
terre, paille ... ). Le premier poêle Rocket a été construit en 1989 et son
entreprise, la Cob Cottage Company, a été créée aux États-Unis en 1993
(en anglais, « cob cottage» signifie « maison en bauge»).
1. Vo us trouverez un recueil de plans des modèles finlandais, suédois et russe sur le site
web de la MHA (http://m ha-net.o rg).
Manuel d'autoconstruction
=9Principe de libre
circulation des gaz
et effet de pompe
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Le Flexoven
Arrivée en France
En 2005, Thomas Lynnerup et Noé Solsona l'introduisent en France. Ce
dernier poursuit son développement en utilisant des briques réfractaires
haut de gamme sélectionnées par des professionnels du réfractaire, ainsi
que des briques de terre crue à forte densité. Ceci a permis de standardiser
le modèle pour répondre à une demande plus importante tout en facili-
tant l'autoconstruction, au détriment toutefois de la récupération.
Obturation du circuit
Le condu it de fumées associé au poêle est rarement muni d'un clapet
d'obturation du système. La plupart du temps, la fermeture du circuit,
tout comme le réglage de l'air de combustion, se fait au moyen d'une
plaque posée sur la chambre d'alimentation. On peut supposer que la
conservation de la chaleur n'est pas optimale et qu 'il serait souhaitable
d'introduire un clapet d'obturation en sortie de la zone d'accumulation.
Homologation
Pour toutes ces ra isons, le Flexoven n'est pour l'heure pas homologué et
ses performances sont inconnues.
Un succès grandissant
Malgré un manque de données sur l'efficacité du design, ce modèle
rencontre un succès grandissant en France, bien qu 'il reste encore assez
discret. Il est peu présent sur le marché officiel et se développe essentiel-
lement auprès des autoconstructeurs. L'intérêt de ces derniers a donné
naissance à quelques formations sur le sujet. Celles-ci, souvent dispen-
sées en milieu associatif, sont généralement bon marché et adaptées à la
démarche d'autoconstruction.
Manuel d'autoconstruction
. Préca utions
Attention, la construction d'un poêle à bois ne s' impro-
Ni les auteurs,Avertissement
1::,':::::::,·· . . · ·
ni l'éditeur, ni l'association Planètevise pas. Une préparation complète est indispensable,
bois ne peuvent être tenus pour
uelque façon que ce soit, de degat, mcen le
de même qu'une estimation correcte de la charge
blessure occasionnés par 1utilisation de ce de travail que cela représente. Une expérience de la
manuel d'autoconstruction. .' maçonnerie est un plus incontestable. Si l'on n'a pas
------------------------
à la fois une vue d'ensemble et de détail. on encourt
de nombreux risques. Il faut garder en tête que faire un poêle à bois, c'est
jouer avec le feu ... et que le feu, ça brûle! Alors avant d'attaquer, surtout
si vous commencez ce livre par cette partie ... lisez et relisez cet ouvrage
en entier avant d'attraper la truelle! Vous y trouverez les bases indispen-
sables pour implanter, concevoir et utiliser correctement le poêle, afin de
bien cerner la logique d'ensemble et d'avoir en tête les détails importants.
votre chantier.
1. http://pOeleflexoplus.unblog.fr.
Anatomie et améliorations
La combustion latérale et le chargement vertical constituent des éléments
novateurs pour lesquels lanto Evans a fait figure de visionnaire. Le char-
gement vertical permet une autoalimentation en bois par gravité, ce
qui assure la combustion homogène d'une masse constante de bois. La
combustion latérale permet l'utilisation d'un système Venturi optimisé
pour l'injection d'air. Pourtant, ces avantages originels n'étaient mis à
profit ni dans le poêle Rocket ni dans le Flexoven (au Danemark comme
en France, à quelques exceptions près).
Pour tirer parti de cette configuration, nous avons réintroduit le couvercle
sur la chambre d'alimentation, car sa fermeture est indispensable pour
maîtriser l'amenée d'air. Fini les chargements de bois long qui dépasse
du conduit d'alimentation! Mais vous pourrez toujours charger du bois
relativement long (jusqu'à 50 cm), car la chambre d'alimentation a été
rehaussée. Cette amélioration confère aussi une plus grande sécurité à
l'appareil. Toutefois, le chargement vertical par le dessus, même avec un
couvercle, impose une attention particulière.
Ensuite, nous avons ajouté un système d'injection d'air secondaire perfor-
mant par tuyère convergente, qui complète l'introduction d'air primaire
par le couvercle de la chambre d'alimentation .
Au lieu de redescendre sur tout le pourtour de la chambre de combustion
centrale, les fumées descendent dans deux canaux dimensionnés de façon
à être des échangeurs « haute température» performants, un peu comme
sur un poêle finlandais.
La zone de cuisson n'a pas été conservée car elle réduit fortement les
performances de l'équipement. De plus, elle complique la réalisation du
parement.
Enfin ce foyer, tout comme ses prédécesseurs, n'est pas muni d'une porte
vitrée. Si c'est rédhibitoire pour certains utilisateurs, cela permet de
réduire fortement les coûts. Vous pouvez toujours en adapter une si vous
le souhaitez, mais elle servira uniquement au nettoyage (vous ne pourrez
pas voir les flammes) ... Sinon, il est facile de fabriquer une pelle à long
manche pour le vidage des cendres.
En ce qui concerne l'accumulateur auxiliaire, nous vous proposons une
conception qui utilise les turbulences. Les canaux de circulation des
fumées représentent une section totale de 200 cm 2 (soit la moitié de celle
du conduit de fumées préconisé), répartie sur deux accumulateurs paral-
lèles ayant chacun une section de 100 cm 2 • C'est bien plus performant en
matière d'échanges qu'un long accumulateur en série. Chaque accumula-
teur doit avoir une longueur maximale de circulation des fumées de 2 m,
avec une section de la cm x la cm.
Manuel d'autoconstruction
les matériaux
Dans ce guide d'autoconstruction, nous préconisons l'utilisation de maté-
riaux neufs et de bonne qualité, surtout pour la réalisation du foyer réfrac-
taire. Avec des briques d'occasion ou de moindre qualité, l'appareil sera
probablement moins durable et sa construction moins facile.
Comme il est important de respecter scrupuleusement les dimensions
intérieures du foyer, nous avons réalisé son calepinage* avec des briques
de taille standard, que vous trouverez dans toute briqueterie qui fait du
réfractaire, voire chez votre fournisseur habituel de matériaux (attention à
la qualité du réfractaire dans ce cas : voir la fiche technique et en particu-
lier le taux d'alumine). Le parement peut facilement être adapté à la taille
de briques que vous trouverez, que ce soit des BTC ou des briques cuites.
Pour des raisons de simplicité, nous vous proposons ici des plans de
montage avec des briques de 22 x 11 x 3 cm et des joints de 1 cm.
Attention, le montage sur chant de briques de 3 cm de large est assez
précis. Il vous faudra un mortier suffisamment sec et une bonne maîtrise
de la maçonnerie. Un compromis (conseillé si vous avez le temps) consiste
à réaliser un calepinage avec des briques réfractaires de 5 cm d'épaisseur.
Cela augmente la masse propre du foyer et permet de réaliser des joints
beaucoup plus fins (2 mm) donc plus durables, avec un mortier réfractaire
« maison» formulé à partir de kaolin en poudre et de chamotte calibrée
de 0 à 1 mm, en proportions égales.
.- Particularités de fonctionnement
Attention
1 En matière d'émission de chaleur
l'a areil que nous vous proposons ici util.ise la
pp 1 . de la combustion latérale mfeneure. Ce \
Pour transmettre la chaleur du cœur au pare-
techno ogle . .. t 'tanche
système nécessite un foyer partlCuliere.men e_ I
ment, nous utilisons le rayonnement au travers
et un tirage important. Le montage dOit ?onc et re d'une couche d'air. Cela permet une transmis-
très soigné et les sections des conduits d evacuatlon
sion plus rapide que par contact direct. C'est
respectées.
aussi plus facile à monter car on évite le recours
au joint de dilatation, mais cela demande une
bonne étanchéité du parement.
En matière de fonctionnement
Allumage: avant l'allumage, il faut boucher les entrées d'air
secondaire latérales et ouvrir le clapet de bipasse. Vous pouvez
vérifier la présence de tirage en plaçant la flamme d'un briquet près
de l'entrée d'air primaire : elle doit être aspirée vers le foyer. Pour
fonctionner correctement, ce foyer doit toujours avoir au fond de la
chambre d'alimentation un lit de cendres de 5 cm, surmonté d'un
lit de braises de 10 cm maximum. Nous vous conseillons donc de
systématiquement faire une flambée de préchauffage avec un faible
volume de bois de petite section. Pendant ce préchauffage, le couvercle
doit rester à demi ouvert afin de permettre un fort excès d'air. Ce
n'est qu'une fois cette masse consumée et à l'état de braises que vous
pourrez charger l'appareil et passer à un fonctionnement normal.
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
m9Fonctionnement du
poêle Flexo+ : le circuit
des fumées à l'intérieur
du poêle
1. Chambre d'alimentation
2. Tubes d'amenée d'air
secondaire (vers tuyère
convergente, non visible)
3. Chambre de combustion
4. Canaux latéraux, par
lesquels les fumées
descendent dans les
accumulateurs
5. Conduit d'évacuation
des fumées
6. Emplacement du clapet
de bipasse (non visible,
sous les briques)
7. Conduits d'accumulation
de la banquette
(2 accumulateurs en
parallèle)
8. Trappe de ramonage
9. BOÎte de raccordement
entre foyer et
accumulateur
m9Vue en coupe du foyer du Flexo+
- - COUPE
..... ;'
lB.Sem
1. Chambre d'alimentation
et son couvercle
2. Dalle de fermeture du
parement
3. Parement du foyer
(dossier de la banquette)
4. Départ du conduit
d'évacuation
des fumées
S.Accumulateurs latéraux
(banquette)
6. Embase isolante
...- - -
7. Trappe de ramonage
• Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Béton cellulaire en 60 x 25 x 7 Isolation sous le 19 (18 pour 1,60 € TIC/pièce, Autre isolant
dalle rainurée bouve- foyer, sous le banc l'embase soit 28,80 € incompressible
téeou non et sur une paroi du +1 pour le
foyer foyer)
Béton cellulaire en 60 x2 5 X 3 Isolation de la dalle 3 1,20 € TIC Autre isolant
dalle de fermeture du incombustible
foyer et fabrication
du couvercle
Dalle de jardin en 80x80 Fermeture finale du 1 42,50 €/m' en Cornières en T
béton pressé 40X4° foyer 4 (2 pour la 80/80 et 15,95 €/ pour soutenir des
ferme- m' en 40/40 éléments plus
ture du petits ou linteaux
parement en terre cu ite
+ 2 pour les
angles de la
banquette)
Natte en fibre Épaisseur 5 ou Joints de dilatation 0,50 m' lO € TIC/m' Panneaux en
minérale de type 10 mm fibre de verre de
Superwool607 type Rockfeu (non
adapté pour les
jonctions avec du
métal)
Tresse ronde en fibre Diamètre 10 mm Étanchement de la l,som 5€TIC/m Équivalents
minérale de type plaque de fermeture disponibles chez
Superwool607 du foyer les grossistes en
matériaux
Brique réfractaire de 22 x 11 X 3 Montage du cœur 110 (marge 1,84 € HT/pièce, Autre taille et cale-
densité 2,2 du foyer de 10 %) soit 202,40 € HT pinage différent
BTC de densité 2,2 29,5x14xl0 Parement du 200 (marge 2 € HT/pièce, Autre taille, fournis-
foyer et des de 15%) SOit400€ HT seur local
accumulateurs
Mélange préformulé Moulage des 13 litres 14 € HT/sac de Plaques réfractaires
de béton réfractaire plaques de support (25 kg) 25 kg similaires aux
« haute densité » et de fermeture du minimum briques à couper
(même tenue au foyer, ragréage sur pour soi-même, Ciment
feu que les briques le dallage isolant chacun des Fondu ll> + chamotte
réfractaires) 2 usages (densité plus faible)
Mortier réfractaire Gra n u lométrie Assemblage des 2sacs(ilya 22 € TIC/sac de Ciment Fondull>
permettant de faire deoà2 mm briques réfractaires des pertes 25 kg (hors trans- et chamotte (voir
des joints de 1 cm (de équilibrée de mortier port) chez Fayol « Pourquoi ces
type mortier Fayol) de par sa matériaux? »)
prise rapide)
Mortier de terre crue Vendu au litre ou Assemblage des BTC 200 litres 0,25 € HT le litre Terre et sable
préformulé, granu- à la tonne minimum ou 480 € HT la locaux selon les
lométrie 0 -3 mm tonne caractéristiques
pour joints de 15 mm locales
maximum
Mortier de ciment Scellement du 1 sac En magasins de N'importe quel
prêt à mélanger dalleage isolant bricolage, moins sable et ciment
de 4 € TIC/sac de (ou chaux pour le
30 kg premier usage).
Clapet de bipasse Voir plans Bipasse des accu- 80 € HT Faites chauffer le
artisanal mulateurs et des minimum si vous poste à souder ...
conduits latéraux le faites fabriquer
du foyer pour
l'allumage
Manuel d'autoconstruction •
. .
...
Trappe de ramonage Ouverture utile Visite et nettoyage 6 pour 20 € TTC/pièce Faire soi-même ou
d'environ 10 x 10 des conduits d'accu - l'accu- en magasins de faire appel à un
mulation et de mulateur matériaux ferronnier ; atten-
fumées proposé, à tion à l'étanchéité
adapter
Tube d'acier 1,5 mm d'épais- Tubes d'amenée et 1,50 m NC* Votre ferrailleur
seur en 2,5 cm x d'introduction d'air préféré
2,5 cm secondaire
Tube d'acier 2 mm d'épaisseur Cadre de support 2,20m NC Votre ferrailleur
en 3 cm x 6 cm et couvercle préféré
du conduit
d'alimentation
Plaq ue en acier Épaisseur 4 mm Couvercle 2 fois 32 cm NC Votre ferrailleur
du conduit x3 2 cm préféré
d'alimentation
Cornières en L ou en T 3 mm d'épaisseur Support des briques 2m NC Votre ferrailleur
en 3 cm x 3cm posées dans le vide préféré, ou
des piquets de
clôture en acier
en magasin de
bricolage
Boisseau en terre Hauteur 50 cm, Conduit de fumées 2 15 € TTC/pièce Conduit maçonné
cuite alvéolée section intérieure en espace isolé en brique
20/20 cm
Thermomètre de four Jusqu'à 500 oC Visualisation de la 28€TTC+l0€ Indispensable!
à pizzas température des de port
fumées
• Non communiqué
1. Chambre d'alimentation
2. Injecteurs d'air secondaire
(tuyère convergente)
3. Chambre de combustion
''''_----...J __ ===l'Qom
4. Canaux latéraux
5. Parement du foyer,
qui sert de dossier à la
® Pièges à air chaud
banquette
6. Épaisseur lame d'air entre
foyer et parement
Isolant
Fermeture de la
lame d'air entre
les deux conduits
principaux du foyer
'---_ _--'1 ,--1 ' - - -_ _- - '
Manuel d'autoconstruction •
Scie matériaux sur banc avec lubrification hydraulique: bien plus agréable et efficace qu'une disqueuse, elle facilitera
votre chantier moyennant 60 euros parjour de location maximum.
Manuel d'autoconstruction •
Les outils
---------------------------------------------------'\
',-------------
1. Dalle de fermeture de la
chambre de combustion
Z. Dalle intermédiaire (voir
pages 211 à 273)
Manuel d'autoconstruction •
Schéma na 3. Tuyère convergente . 2,Sem Tuyère convergente. C'est par là que les gaz combustibles
2 .• -....", rejoignent la zone de développement de la flamme
(12 cm x 12 cm) et que se fait l'injection d'air
...........
'. secondaire. La partie supérieure, qui reçoit le
.... / tube métallique d'injection, peut être réalisée
avec une brique réfractaire. Mais le plus simple
200<m est de la mouler en béton avec un morceau de
r
4•o <m ' polystyrène pour la réservation . Laissez 5 mm pleins
(/'/ au fond de la réservation pour que la profondeur de
1/ cette dernière corresponde exactement à l'épaisseur du
'. tube qui s'y logera (la brique fait 3 cm d'épaisseur et le
" tube seulement 2,5 cm , voir dessin n° 5, page suivante). Cette
3 épaisseur de matière protège le tube métallique. Une fois la pièce
démoulée, taillez au milieu de la réservation une fente de
4 mm qui répond à celle du tube. Ensuite, vous pouvez
assembler les différentes parties. Faites les joints
d'assemblage le plus fins possible (5 mm) .
Éléments soudés
Support de couvercle. Fabriquez votre support de
couvercle de foyer avec des tubes en acier de 3 cm x
6 cm, de façon à obtenir un cadre de 20 cm x 20 cm
S,Oern "
(section intérieure). A l'intérieur du cadre, vous soude-
1. Partie supérieure moulée rez des plaques formant un rebord vers le bas : ce rebord permettra
en béton réfractaire d'encastrer le support dans le haut de la chambre d'alimentation, sans scel-
2. Réservation, lieu
d'insertion du tube lement. Réalisez ensuite les tubulures d'amenée d'air avec du tube en acier
3. Entrée des gaz en de 2,5 cm x 2,5 cm et vérifiez que
provenance de la leur partie inférieure (12,5 cm) 2 0 0 -:
: ---.'_ , cm :
chambre d'alimentation :
s'emboîte bien dans le dessus \
4. Partie inférieure de la
tuyère, réalisée en briques de la tuyère. N'assemblez pas
coupées tout de suite le support de
5. Sortie des gaz, en
couvercle et les tubes d'ame-
direction de la chambre
de combustion née d'air : vous pourrez ainsi
ajuster la longueur des tubes 1. Support de couvercle
verticaux à vos éventuels du foyer
2. Prise d'air secondaire
défauts de maçonnerie. Il est
3. Tubulures d'amenée
d'ailleurs recommandé de d'air
laisser les deux tubes verti- 4. Partie qui s'insère dans
cau x un peu plus longs, au 48,S cm
la tuyère
cas où. Les raccords doivent
être propres pour ne pas
nuire à la circulation d'air,
.... ... ,
12,S cm
\.
na 4. Support de couvercle et injecteurs d'air secondaire
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
, cm
-
vous pouvez utiliser le plan suivant (fer de 3 mm). Ajustez au
.' métal que vous trouvez. Simplifiez si vous le souhaitez (un
.. ' clapet à encombrement normal fera l'affaire).
l ,Sem
;...-...;
n° 6. CLa pet
de bipasse
1. Clapet coulissant
2. Cadre du clapet dans
, ) /
...... .
lequel il coulisse
3. Passage des fumées
lorsque le clapet est ouvert
:
:....,/
i f a,Sem
V: 45,0 cm mini.
Organisation du chantier
Il faut régulièrement ranger le chantier, bien nettoyer les outils et veiller
à ce qu'il n'y ait pas d'impuretés dans le mortier: toute particule solide
empêche de faire un joint plus fin que sa propre taille. De manière géné-
rale, plus le chantier est propre et organisé, plus le travail sera de qualité.
Nombre de travailleurs
L'espace de travail étant assez réduit, la participation active de quatre à
cinq personnes suffit; au-delà, on se gêne mutuellement.
Maçonnerie
Avant de maçonner, et ce pour chaque rang de briques, faites toujours
une pose à blanc pour vérifier et ajuster. Tracez sur leur support
l'emplacement des joints et leur épaisseur, afin de pouvoir maçonner
précisément comme prévu lors de la pose à blanc.
Pour le foyer, vous pouvez faire toutes les coupes à l'avance, à
condition de respecter le calepinage fourni. Pour les accumulateurs,
numérotez les briques à mesure que vous tracez et réalisez les coupes.
Ne coupez pas trop de briques à l'avance, au cas où vous changeriez
des détails en cours de construction. Ainsi, vous éviterez aussi de
répercuter une éventuelle erreur de mesure sur plusieurs briques.
Pour la partie réfractaire, les joints doivent absolument faire 1 cm
d'épaisseur afin de respecter les cotes prévues dans le plan. Pour le
parement également, l'épaisseur maximale des joints est de 1 cm.
Mais dans les deux cas, vous pouvez parfois la réduire pour adapter.
Pendant le montage, assurez-vous que les joints entre les briques
sont toujours bien pleins. Ils ne doivent pas pour autant déborder.
Égalisez-les à mesure du travail, en frottant les surfaces maçonnées avec
une éponge humide trempée dans du mortier liquide. Pour les BT(,
serrez les joints de terre au fer à joint au fur et à mesure de la prise.
Pensez à protéger le fond des conduits avec des bouts de plastique
ou de carton pendant le montage. N'oubliez pas de les enlever:
une seule étape de trop peut rendre le retrait et/ou le
nettoyage impossibles. . ......... .
Pendant le montage, vérifiez Attention
l'aplomb et le niveau de chaque Lutilisation d'un mortier à prise hydraulique
brique. Pour que l'ensemble soit rapide oblige à tremper les briques avant
montage, sans quoi le joint ne pas
bien stable, il est indispensable à la brique. Il faut également veiller a ne.
de récupérer d'un rang à l'autre préparer que de petites quantités à la fOIS car
les légers défauts que vous ne la prise se fait en une deml·heure.
Changements de matériaux
Normalement, à chaque changement de matériau, il faut un joint de dila-
tation. Mais le mortier de terre possède une certaine souplesse. Là où il y
a contact direct entre les parois réfractaires à haute température et celles
de BTC (départ d'accumulateur), vous pouvez soit utiliser du mortier de
terre, soit de la natte minérale de 1 cm (mieux). Par contre, entre métal
(clapet) et brique, cette dernière est indispensable. Utilisez une barbotine
d'argile (boue liquide) pour coller le morceau de natte (éventuellement
dédoublée dans l'épaisseur) sur le cadre du clapet. Couvrez toujours la
partie visible du joint d'un peu de mortier, pour le protéger.
la préparation du site
Les fondations
Cette étape est antérieure au montage du poêle. Reportez-vous aux indi-
cations de la partie « L'anatomie d'un poêle à accumulation », page 66.
Normalement, les fondations doivent être prêtes quand vous attaquez le
chantier : le temps de séchage de la maçonnerie doit être respecté.
L'implantation
Quand tout le matériel est installé à portée de main, dessinez à la craie
sur le sol une épure de l'implantation du poêle (foyer et accumulateur),
en partant du conduit de fumées. Cela permet de mieux visualiser le futur
appareil. le déroulement des travaux et les éventuelles modifications de
l'orientation du poêle. Cette étape conditionne la jonction avec le conduit
d'évacuation, qu'il soit déjà en place ou non. Attention: une implantation
correcte est la condition sine qua non d'un chantier sans soucis et d'un
poêle fonctionnel ; prenez tout le temps nécessaire afin de vous en assurer !
Le montage à blanc
Il permet de prévisualiser les étapes du montage du poêle, de vérifier les
cotes et l'implantation. Montez à blanc le(s) premier(s) rang(s) du foyer et
de l'accumulateur, en suivant les plans fournis ou votre calepinage (mais
sans faire de découpes). N'oubliez pas de disposer les briques en quin-
r:"
\...
d.
de briques: elles sont fragiles .
conce. Laissez entre chaque brique un espace pour le mortier.
Vous n'êtes pas obligé de tout monter, seulement ce qui vous
semble nécessaire pour bien comprendre l'agencement des
différentes parties et vérifier l'implantation.
n° 8. Gabarits
1. Gabarit carré de 20 x '---_---'II. . . .__---'
20 cm (pour la chambre
d'alimentation)
2. Gabarit carré de 12 x
12 cm (pour la chambre
de combustion)
F .q+----
. 20 par 5 cm
3. Gabarit rectangulaire
de 20 x 5 cm (pour les
canaux latéraux) - 12par12cm
U\
\
1 n' [] 20 par 20 cm
Vous devez sceller sur votre salle dallage isolant en béton cellulaire, afin
que la surface recevant le poêle soit plane et de niveau. Comme ce maté-
riau est cassant, vous risquez d'abîmer les dalles en ajustant leur niveau
au maillet sur un lit de mortier inégal : dressez bien le lit de mortier de
ciment ou de chaux avant de les poser. Vous pouvez coller les dalles entre
elles. Un lit de sable peut avantageusement remplacer le mortier, mais
cela demande plus de précautions pour la suite du chantier.
Cette embase isolante est légèrement plus étroite que l'appareil fini: cela
évite les pertes et ne pose pas de problèmes de stabilité. À la fin des
travaux, coupez à la scie les parties qui dépassent et comblez les manques
avec les chutes ou du mortier. Vous pouvez aussi le faire avant, mais c'est
moins flexible.
Par-dessus, vous devez réaliser un support pour le foyer de 3 cm d'épais-
seur: il protège le béton cellulaire de la chaleur, répartit la charge (surtout
pour les boisseaux remplis) et facilite l'ajustement entre foyer et accumu-
lateurs. Pour cela, utilisez le béton réfractaire prévu ou un mélange sable
siliceux/Ciment Fondu® dressé entre des tasseaux, des dalles réfractaires
ou au pire des dalles de jardin.
Passez au montage du foyer une fois que votre support est sec et stable.
qui est indiqué sur le schéma, côté gauche de la tuyère, préférez deux
morceaux de brique de même taille plutôt qu'une brique entière et un
petit bout.
Rangs suivants. Maçonnez les rangs suivants de la chambre d'ali-
mentation. Du fond du conduit au sommet des briques,
il devrait y avoir environ 72 cm.
Tubes d'amenée d'air et support
du couvercle. Positionnez les tubes
d'amenée et d'injection d'air dans la
tuyère et, par-dessus, le support du
couvercle. Il ne s'agit pas de le monter
définitivement (forcer sur l'ouvrage
frais le fragiliserait), mais de vérifier
'if Schéma n° 12. Chambre d'alimentation terminée la longueur des tubes d'amenée d'air.
(hauteur totale 72 cm) Attention : pour déterminer la longueur
1. Emplacement du joint de dilatation et d'étanchéité du support du
couvercle des tubes d'amenée d'air, n'oubliez pas
de prendre en compte l'épaisseur du
joint de dilatation et d'étanchéité (environ
8 mm) placé sur le conduit en briques.Après
vérification, vous pourrez souder la partie
« tubes d'amenée et d'injection d'air » sur
le support du couvercle. Nous conseillons de
faire quelques points de blocage en place avant
de retirer l'élément pour procéder à la soudure
définitive. Vous éviterez ainsi toute mauvaise
surprise. Si vous sentez que l'ouvrage est
assez sec, montez définitivement
cette partie métallique. Jointez
la jonction métal-brique
avec un épais bourrelet
de mortier. L'intérieur
'if Schéma n° 13. Tubes d'amenée d'air et support de la tuyère et des tubes doit être propre. Sur le plan, les
du couvercle en place joints verticaux se prolongent sur les 3 premiers rangs.
1.jonction soudée entre les tubes d'amenée d'air et Lors du montage, arrangez-vous pour les faire se croiser,
le support de couvercle
l'ensemble sera bien plus stable.
2. Bourrelet de mortier à la jonction métal-brique
support les contours de la plaque CJui sera posée dessus. Le dessus des
briques de 9,5 cm ® et 13,5 cm ® doit être bien aligné avec celu i de la
tuyère, pour que la pose de la brique au-dessus soit correcte. Pensez aux
5 mm de dépassement de la tuyère dans la chambre centrale. Les rangs
suivants seront plus simples.
n° 14. 1"rang
de la chambre de
combustion et des
conduits latéraux
1. Chambre d'alimentation
2. Tuyère
3. Chambre de combustion
4. Support de la chambre
de combustion
5. Conduits latéraux
5
Nous vous conseillons de tracer sur le premier rang posé à plat une épure
des conduits à maçonner, pour avoir des repères sur lesquels vous aligner.
n° 25. Circuit
des fumées
1. Chambre d'alimentation
2. Tubes d'amenée d'air
secondaire (vers tuyère
convergente, non visible)
3. Chambre de combustion
4. BOÎte de raccordement
entre foyer et
accumulateur
S. Boisseau de
raccordement au conduit
d'évacuation des fumées
6. Emplacement du clapet
de bipasse (non visible,
sous les briques)
7. Conduits d'accumulation
de la banquette (2
accumulateurs en
parallèle)
8. Rang 1 de l'accumulateur
9. Rang 2 de l'accumulateur
10. Trappe de ramonage
1. Rang 1
Montage du rang. Face à chaque sortie de foyer, placez trois briques
réfractaires à plat qui feront le fond de la « boîte » de raccordement. Ces
briques dépassent de 23 cm rapport au bout du support de foyer : la
dernière est donc recoupée Vous pouvez aussi, avec du béton réfrac-
taire, prolonger le réagréage coulé sur l'embase isolante.
Mouillez le béton cellulaire et posez un premier rang de briques à plat sur
une couche régulière de mortier de terre, sauf aux endroits indiqués en
gris sur le schéma ci -dessous. B
Pour repérer les coupes face au boisseau, posez à blanc les briques du rang
suivant. En @, recouvrez l'isolant d'une fine couche de mortier de terre.
Soignez l'étanchéité à la jonction avec le boisseau . Soignez aussi dès à
présent l'étanchéité entre le foyer et l'accumulateur @) Placez un joint
minéral entre le réfractaire (foyer et « boîte») et la BTe. Prévoyez-le suffi-
samment large pour aller jusqu'en haut de la «boîte» (mais pas dessus).
Vous pouvez remplir le vide @de matière si vous le souhaitez, en restant
à 10 cm des conduits « haute température» du foyer (canaux latéraux,
chambres de combustion et d'alimentation).
Boîte de raccordement. Réalisez maintenant la suite de la «boîte» de
raccordement. Enlevez la cale sous la première brique du foyer et rempla-
cez-la par deux briques taillées en biseau. Celles-ci vont porter le couvercle
du conduit de sortie du foyer CD
schéma n° 31 , page 2 17). Montez les
côtés de la « boîte », avec des briques
réfractaires et du mortier réfractaire
pour les joints et du mortier de terre
entre réfractaire et BTe.
2. Montage du rang 2
Ce rang est le corps de l'accumulateur : c'est lui qui trace la circulation
des fumées. Soignez particulièrement l'étanchéité des joints terre (bien
remplis et bien serrés).
Ce rang reçoit les trappes de visite. Notez les coupes en biais ® qui limi-
tent l'échauffement des trappes. En F, laissez 15 cm au lieu de 10, pour la
même raison . Adaptez vos découpes au système de fixation des trappes.
Fixez-les à mesure du montage des briques si elles doivent être scellées. Si
elles se fixent par l'extérieur (comme sur nos plans), vérifiez bien pendant
le montage qu'elles entrent dans vos réservations. Une bonne méthode
consiste à les coller avec un mélange chaux-plâtre, une fois l'ouvrage fini.
sec et enduit. Seules les trappes en F doivent avoir un joint de dilatation.
Notez la présence, en sortie de « boîte », d'un morceau de brique taillé en
pente douce @. Comme les briques font 14 cm de hauteur et les conduits
doivent en faire 10 (pas moins), le fond sera tapissé de morceaux de briques
assemblés au mortier de terre, ou de sable sec couvert de mortier totali-
sant 3 à 4 cm . Le morceau de brique @ arrête le mortier de remplissage.
=PSchéma n° 30.
1. Fond tapissé de chutes
de briques ou de sable sec
sur3à4cm
Manuel d'autoconstruction •
n° 31.
Finition des boîtes de
raccordement
1. Briques coupées en biais
2. Bourrelet de mortier à
placer
3. Briques de fermeture
,,*Schéma n° 32.
Réalisation de l'assise
1. Briques sur chant
posées en linteau
directement sur le rang
précédent
2. Briques d'angle
Avant de fermer les conduits, nettoyez bien les parois et serrez les joints
à au fer. Ensuite, placez au fond de chaque conduit un plastique que vous
pourrez retirer par une trappe, afin de récupérer le mortier qui tombera
dedans par la suite.
Devant le boisseau, il faut une cornière@ de chaque côté pour soutenir
les briques de fermeture. Dans chaque angle, utilisez une demi-dalle de
jardin (en 40 cm x 40 cm) ou une plaque de béton réfractaire moulée par
vos soins. Ces supports seront posés à 5 cm du bord extérieur. Vous pouvez
faire de même en N si vous préférez cela aux cornières.
Pour ne pas recouper toutes les briques qui sont posées deux à deux en
fermeture des circuits, nous proposons de les faire dépasser vers l'exté-
rieur, afin de créer un débord. Vous pourrez réaliser une moulure dans
celui-ci , ou le laisser tel quel.
Toutes les briques placées sur une plaque devront être recoupées pour
ajuster l'épaisseur@. Pour la coupe, tenez compte de l'épaisseur de
mortier entre plaque et brique. Au-dessus de chaque trappe, trouvez une
découpe qui convient à votre cas (rainure, moulure ...). À mesure que vous
progressez, nettoyez le dessous du rang de fermeture que vous posez:
raclez l'excédent de mortier et passez l'éponge. Faites-le toutes les deux
briques : attention, votre bras est plutôt court! Nous vous conseillons de
commencer du côté alimentation, et de finir en face du boisseau . Vous
avez ainsi une trappe pour nettoyer les dernières coulures.
na 36. Parement
du foyer, ,"' rang
,. Brique coupée en 2 dans le
sens de la longueur
na 37. Parement
du foyer, 2' rang
1. Tringle du clapet
...... CD
:, .....
.
1
BO,Ocm
® 9,0 cm
;.;
2,5 cm
. .. .. .. .
: :: :: :: :
:_ 30,Ocm- . :: _ 25,5cm __ :_ 25,5cm __ :
Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
les finitions
Taloche-éponge: tant que les joints de terre sont frais, serrez-les au
fer à joints, complétez les manques, et passez une taloche-éponge
imbibée d'un peu de mortier liquéfié sur toute la surface du poêle
afin d'unifier d'éventuelles irrégularités et d'étancher. C'est d'autant
plus important si l'on souhaite laisser le poêle en brique apparente.
Enduit tramé: nous ne saurions trop vous recommander d'enduire
votre poêle avec un enduit tramé. Cela renforcera l'ouvrage et le
rendra plus durable et étanche. Vous pourrez aussi colorer le poêle
enduit avec une peinture de chaux pigmentée ou d'argile. Vous
trouverez nombre d'ouvrages, de forums et de formations sur le sujet.
Dalle de pierre: nous vous conseillons fortement d'ajouter une belle
dalle de pierre sur le dessus des banquettes, pour protéger les briques
d'angle qui pourraient se desceller et rendre la surface plus résistante
à l'usure et aux tasses de café renversées.
Plinthe: finissez votre poêle en posant une plinthe tout autour pour
cacher l'embase isolante.
Bouchons d'air secondaire: vous pouvez faire un habillage autour
du cadre métallique, avec par exemple des briques amovibles en
guise de bouchon des entrées d'air secondaire. Tout autre système de
fermeture de votre choix fera l'affaire.
Manuel d'autoconstruction •
Adobe : brique de terre crue moulée dans un cadre et séchée au soleil. On en trouve dans
certaines régions de France ainsi que dans un grand nombre de pays et de cultures.
Bauge : mélange compact de terre et de fibres végétales et parfois animales, que l'on peut façon -
ner et assembler pour créer murs et autres éléments architecturau x.
Bipasse/bipasser : de l'anglais « by-pass ». Il s'agit d'une dérivation du flux d'un fluide . Bipasser
un élément d'un circuit consiste à faire passer le fluide par un autre chemin.
Calepinage : plan d'agencement des éléments de maçonnerie entre eu x. Il permet de trouver
la meilleure disposition pour toujours croiser les joints, réduire les coupes, les pertes, et savoir
combien de briques sont nécessaires à l'ouvrage.
Capacité thermique (ou chaleur massique) : quantité d'énergie qu 'il faut fournir à 1 kg d'un
matériau pour élever sa température de 1 oc. Plus elle est grande, plus le matériau peut stocker
de chaleur sans trop s'échauffer et en restituer sans trop se refro idir. Plus elle est faible, plus le
matériau peut s'échauffer et se refroidir facilement. On la mesure en wattheures par kilo et par
degré (capacité thermique massique) ou en wattheures par mètre cube et par degré (capacité
thermique volumique).
Chamotte : brique de terre cuite broyée, tamisée et calibrée, plus ou moins riche en silice et en
alumine, utilisée comme agrégat pour la fabrication de briques réfractaires. La terre chamot-
tée est un mélange de terre argileuse et de chamotte, en proportions variables influençant ses
propriétés réfractaires.
Chapeau de cheminée : plaque posée au sommet de la souche de cheminée. Elle permet d'éviter
l'entrée de l'eau de pluie dans le conduit de fumées et parfois aussi les problèmes de tirage.
Chaudière à condensation : pour évaporer de l'eau, il faut lui fournir beaucoup d'énergie. À l'in-
verse, lorsque la vapeur d'eau se condense, elle libère de l'énergie. Comme la vapeur d'eau est un
sous-produit de toute combustion, on peut avec un système adapté récupérer cette énergie de
condensation. Cest ce que fait une chaudière à condensation .
Cheminée : une cheminée est le volume dans lequel vous faites un feu ouvert dans votre salon, et
non le conduit qui permet l'évacuation des fumées . Ce dernier est normalement appelé « conduit
de fumées », tout simplement. Le conduit apparent au-dessus du toit est lui appelé « souche
de cheminée » (s'il est maçonné) ou « sortie de toit » (si c'est un simple tube) . Le mésusage du
terme est malheureusement répandu et source de confusions.
Classement au feu : il recouvre deux notions: la réaction au feu et la résistance au feu .
La réaction au feu, c'est-à-dire l'aptitude d'un matériau à être un « aliment qui peut être apporté
au feu et au développement de l'incendie » (définition du Code de la construction et de l'habita-
tion, article R121-2) , donne naissance à un classement de MO à M4 : MO = incombustible (maté-
riau x minéraux, céramiques et métalliques, laine de roche ...), Ml = non inflammable (matériaux
à base de résines thermodurcissables, stratifiés, enduits de sols coulés, nombreux enduits de
parement plastiques, laques et peintures sur support incombustible, panneaux de particules igni-
fugés ... ), M2 = difficilement inflammable, M3 = moyennement inflammable et M4 = facilement
inflammable. Le classement, validé par procès-verbal d'essai de réaction au feu, est délivré soit
par le CSTB, soit par des laboratoires agréés par le ministère de l'Intérieur.
Annexes · 21
La résistance au feu est « le temps pendant lequel les éléments de construction peuvent jouer le
rôle qui leur est dévolu malgré l'action d'un incendie» (définition du CCH, article R121-4). Son
classement est exprimé en durées (14 h, 1Iz h, % h, 1 h, 1 h 30, 2 h, 3 h, 4 h, 6 hl, en fonction de
trois critères :
a) la résistance mécanique, concernant éventuellement la stabilité de l'ouvrage (poteaux,
poutres, planchers ...) ;
b) l'étanchéité aux flammes et aux gaz inflammables des portes, fourreaux, conduits, trappes
de visite ... ;
c) l'isolation thermique à des températures élevées (parois, portes) .
Les matériaux résistants sont classés:
soit stables au feu (SF) , sur le critère a);
soit pare-flammes (PF):sur les critères a) et b);
soit coupe-feu (CF) s'ils satisfont aux trois critères.
Chaque classe est associée à une durée.
(Définition Dicobat simplifiée.)
Contenu énergétique : énergie contenue dans 1 kg de matériau combustible, qui varie avec le
tau x d'humidité * (contrairement au x PCI * ou PCS*, qui sont fi xes). Pour le bois, on parle donc de
contenu énergétique à X % d'humidité.
Créosote : huile phénolique incolore obtenue par distillation des goudrons de houille ou du bois.
Très fluide, elle est utilisée depuis longtemps comme produit d'imprégnation du bois, pour sa
conservation (définition Dicobat, CSTB) . Elle contient généralement des composés additionnels
toxiques (HAP) qui la rendent noire (bistre). C'est un sous-produit hautement inflammable d'une
combustion incomplète.
Densité : rapport de la masse volumique d'un corps sur celle d'un corps de référence (l'eau pour
les liquides et solides - 1000 kg/m 3 - , l'air pour les gaz - 1 kg/m 3 ) . Une densité de 1,5 correspond
à une fois et demie la masse volumique de l'eau, soit 1 500 kg/m 3 . L'huile est moins dense (masse
plus faible à volume égal) que l'eau , c'est pour cela qu 'elle flotte à sa surface.
Déperditions : pertes de chaleur d'un local vers l'extérieur. On distingue les déperditions par les
parois opaques (résistance thermique des parois), par les parois vitrées et par le renouvellement
d'air.
Déphasage : temps nécessaire pour qu 'un apport de chaleur soit transmis d'une face à l'autre
d'une paroi, par conduction.
Diffusivité : aptitude d'un matériau à homogénéiser rapidement sa température sous l'effet d'un
apport de chaleur, c'est-à-dire à transmettre la chaleur au sein de sa masse. Elle dépend de sa
conductivité thermique et de sa capacité thermique.
Effet de cheminée : aspiration créée par une différence de température et de hauteur d'un bout
à l'autre d'un conduit d'air (synonyme : tirage naturel).
Effusivité : vitesse à laquelle un matériau absorbe la chaleur. Plus elle est élevée, plus le maté-
riau absorbe d'énergie sans se réchauffer notablement. À l'inverse, plus elle est faible, plus il
s'échauffe. (Source: La Conception bioclimatique, Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva, éditions
Terre vivante, 2006).
Énergie : elle prend diverses formes (chaleur, travail mécanique, pression, électricité ... ). Son unité
la plus fréquente est le kilowattheure (kWh), qui correspond à une puissance (flux) de 1 kW
pendant une heure.
Gaz à effet de serre (GES) : gaz qui piègent l'énergie dans l'atmosphère et empêchent ainsi son
évacuation vers le reste de l'univers. Un GES souvent ignoré et très important est ... la vapeur
d'eau!
Hypocauste : système de chauffage par circulation des fumées sous le sol et dans les murs,
utilisé par les Romains dans les thermes et les villas de luxe.
221 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
Inertie : caractéristique d'un système dont la réaction à une stimulation n'est pas immédiate. En
général, il faut du temps pour qu'il réagisse et une fois la stimulation interrompue, l'effet résul-
tant peut perdurer (roue à inertie par exemple) .
PCI/PCS : le PCI (pouvoir calorifique inférieur) est l'énergie contenue dans un combustible, sans
prendre en compte celle conte[lue dans la vapeur d'eau. Le PCS (pouvoir calorifique supérieur)
est le PCI plus l'énergie récupérable dans la vapeur d'eau. Comme on ne savait pas la récupérer
jusqu'à récemment, on parlait toujours de rendement sur PCI et, par habitude, on continue ... Ce
qui fait que le rendement des chaudières à condensation est supérieur à 100 %! Par exemple, le
gaz propane a un PCI de 12,8 kWh/kg et un PCS de 13,9 kWh/kg. Si la chaudière met à dispo-
sition 13,2 kWh par kg, elle a un rendement sur PCS (vrai rendement physique) de 95 % et un
rendement sur PCI de 103 %. Un rendement calorifique supérieur à 100 % est une totale ineptie
et vous ne vous laisserez plus duper! Seuls une pompe à chaleur ou un réfrigérateur (machines
thermodynamiques, c'est-à-dire qui produisent un flux de chaleur à partir d'une énergie méca-
nique par le biais d'un fluide) peuvent physiquement avoir un rendement supérieur à 100 % :
pour ces machines, on parle de coefficient optimum de performance, noté COP, et non de rende-
ment car la manière de mesurer est différente.
Pertes de charge : en mécanique des fluides, on appelle «perte de charge» toute résistance au
flux du fluide transporté. Chaque changement de direction, de section ou accident de parcours
induit une perte de charge qu'il convient d'estimer. Ensuite, on choisit un «circulateur» (pompe)
de puissance adaptée pour vaincre ces pertes de charge. Pour un poêle, c'est le tirage assuré par
le conduit d'évacuation des fumées qui assure la circulation.
Pisé : technique de construction en terre crue compactée (ou damée). La terre à peine humide
est placée en couches fines (10 cm) entre deux banches et tassée au pisoir. Tout comme l'adobe,
cette technique qui a été beaucoup utilisée en France l'est encore dans de nombreux pays.
PRG : pouvoir de réchauffement global, par contribution à l'effet de serre atmosphérique, exprimé
en équivalent-C0 2 •
Puissance : c'est un débit d'énergie, soit une quantité d'énergie par unité de temps. L'unité la plus
fréquente est le kilowatt (kW); 1 kW = 1000 W et 1 W = 1 J (joule) par seconde.
Réfractaire (au feu) : se dit d'un matériau qui a la capacité de résister à des températures élevées
et que l'on peut donc utiliser pour fabriquer cheminées, barbecues, etc.
Registre : dispositif à volets, à trappes ou clapets mobiles, dont la variation de section des ouver-
tures sert au réglage [... ] du tirage et du débit d'évacuation des gaz de combustion' et des fumées
dans un conduit (définition Dicobat).
Rendement : rapport entre l'énergie récupérée et l'énergie récupérable. Autrement dit, c'est le
rapport entre l'énergie disponible pour fournir un service (4 kWh dans 1 kg de bois de chauffage
par exemple) et celle réellement mise à disposition par l'appareil qui assure ce service (seulement
2 kWh si votre vieux poêle a un rendement de 50 %). Il est physiquement impossible d'avoir un
rendement supérieur à 100 %.
Shunter : mettre un élément hors circuit (synonyme: bipasser*).
Simulation dynamique : bilan thermique réalisé de manière dynamique avec un logiciel. Pour ce
faire, on prend en compte les variations climatiques réelles (à partir d'un fichier météo heure par
heure). C'est un outil puissant qui permet de visualiser des courbes de température, de calculer
des consommations et de réaliser des optimisations.
Sortie de toit : voir «cheminée».
Stefan (loi de) : la puissance maximale rayonnée par une surface s'écrit P = surface x 5,67 x
10.8 x (température en degrés Celsius + 273,15)4. On multiplie généralement le résultat obtenu
par l'émissivité du matériau (facteur compris entre 0 et 1, souvent entre 0,8 et 0,95 pour les
matériaux de construction).
Stratification : séparation d'un fluide (air, eau .. .) en couches de différentes températures. En
l'absence de brassage (arrêt de la source de convection par exemple), l'air plus chaud et donc
Annexes · 29
plus léger stagne au plafond. Inversement, l'air froid stagne au sol. La stratification est particuliè-
rement peu propice au confort thermique.
Stress thermique: un matériau subit un stress thermique lorsqu 'il est soumis à des variations
intenses et rapides de température, ou lorsqu'il dépasse la température maximale qu'il peut
supporter. Le stress thermique se matérialise par une rupture mécanique du matériau, due à une
dilatation inégale ou excessive de sa masse.
Tadelakt : enduit étanche à base de chaux et de savon noir. Cette technique est traditionnelle
dans le Maghreb pour imperméabiliser les hammams. La finition est très lisse, brillante, du plus
bel effet.
Taux d'humidité : indicateur du séchage du bois. C'est la proportion entre la masse d'eau et celle
de bois ; humidité sur masse brute (HMB) = masse d'eau/masse de bois humide ; humidité sur
masse anhydre (HMA) = masse d'eau/masse de bois anhy dre. Pour le bois, on parle normalement
toujours en humidité sur masse brute.
Thermographie par infrarouge : tout corps émet un rayonnement infrarouge proportionnel à
son niveau d'énergie. Une caméra infrarouge permet de visualiser le niveau de température des
corps. L'image donnée par la caméra est une thermographie infrarouge.
Thermosiphon : système dans lequel la circulation du fluide caloporteur est assurée par les diffé-
rences de température et de densité de ce fluide. Beaucoup de chauffe-eau solaires fonctionnent
en thermosiphon, ce qui évite l'utilisation d'un circulateur électrique.
Venturi : l'augmentation de vitesse d'un fluide dans un tube provoque une dépression, créant
une aspiration là où il est muni d'un trou. Ce phénomène est d'autant plus efficace que l'en-
semble est correctement dimensionné. Cette réalité physique est optimisée sous la forme d'un
convergent-divergent (forme de sablier) que l'on nomme « tube de Venturi », du nom du décou-
vreur du principe. Ce principe est utilisé notamment pour faire voler les avions, assurer le mélange
air-carburant dans un carburateur de voiture, vidanger les fosses septiques .. . Une explication très
claire est donnée sur le site http://pilotage.choletais.free.fr/venturi.htm
VMC : ventilation mécanique contrôlée, composée d'un réseau de gaines et d'un ventilateur
d'extraction, dont le rôle est d'assurer l'extraction de l'air vicié. Il existe plusieurs types de VMC ;
leur performance dépend de l'adéquation entre le débit de ventilation et les besoins.
Bibliographie
Ouvrages de référence
Finnish Fireplaces, Heart of the Home , Albert Barden et Heikki Hyytiainen, Building Book Ltd,
1988 (épuisé) .
Heizen mit Holz, okologisch und gesund, Peter Frei et Heins Knieriemen, éditions AT Verlag, 2003.
Kachelofenbau , Bernd Grützmacher, éditions Callwey, 2002.
Construction, autoconstruction
En anglais
Rocket Mass Heaters , Supereffi cient Woodstoves y ou Can Build (and Snuggle up to) , lanto Evans
et Leslie Jackson, Cob Cottage Publications, 2008.
Finnish Fireplace Construction Manual Update, Albert Barden, Building Book Ltd, 2006.
Russian Fireplace Plan , Building Book Ltd, 1981 , réédité en 1992.
Finnish Masonry Cookstove Plans, Building Book Ltd, 1983, réédité en 1992 et 1995.
Finnish Fireplace Top Exit Construction Manual , Building Book Ltd, 2006.
23 • Poêles à accumulation - Le meilleur du chauffage au bois
HeaterPlan Portfolio, The Masonry Heater Association of North America, révision novembre 2008.
Plans de nombreux modèles.
En français
L'autoconstruction d'un poêle de masse, Ignatz Heizmaus, éditions de la Chauffe-Souris, 2008.
Poêle de type alsacien avec foyer et four voûtés; illustrations supplémentaires (bienvenues)
disponibles sur le site internet www.la-chauffe-souris.eu
Rocket Stoves, feux de bois et poêles de masse, lanto Evans et Leslie Jackson, traduit et adapté
par Pascal Burnet, éditions Pascal Burnet, 2009.Bon ouvrage de vulgarisation . Traduction basique
mais bonne adaptation .
Historique
The Book of Masonry Stoves, David Lyle, Chelsea Green Company, 1997.
Tirage
Le Tirage des cheminées à feu ouvert, J. Louvière, éditions Massin, 1986.
Fumisterie de bâtiment, Syndicat du génie climatique de Paris et de sa région, Les Éditions pari-
siennes (EDI PA), 1998.
Fumisterie, collection Calepins de chantier, éditions SEBTP, 2007. Illustration des bonnes pratiques
en matière de conduits de fumées.
Thermique
La Conception bioclimatique, Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva, éditions Terre vivante, 2006.
Architecture et Volupté thermique, Lisa Heschong, éditions Parenthèses, 1981 .
Traité d'architecture et d'urbanisme bioclimatiques, Alain Liébard et André de Herde, éditions Le
Moniteur, 2006.
Chauffage au bois
Chauffage au bois, Emmanuel Carcano, éditions Terre vivante, 2008.
Périodiques
Passerelle éco, n° 28, hiver 2008, dossier sur la construction de deux poêles à accumulation en
brique et en béton.
La Maison écologique , n° 43, février-mars 2008, dossier sur l'inertie thermique ; n° 42,
décembre 2007-janvier 2008, dossier sur le chauffage au bois; n° 37, février-mars 2007, auto-
construction d'un poêle à accumulation.
Habitat naturel, hors série N° 3, hiver 2007-2008, « Le Guide du chauffage au bois»; n° 22,
septembre-octobre 2008, dossier spécial sur le chauffage au bois; n° 18, janvier-février 2008,
montage d'un poêle à accumulation; n° 12, janvier-février 2007; dossier sur les poêles à
accumulation .
Webographie
Forum
http://forums.tutura-sciences.com/ha bitat- biocli matiq ue- isolati on-cha uffage/348 70-
poele-de-masse.html. Forum très riche et dynamique avec de nombreuses expérimentations,
beaucoup de témoignages d'autoconstructeurs et d'acheteurs.
Annexes ·
810gs d'autoconstructeurs
http://constructionpoeledemasse.blogspot.com. Site avec les détails de la construction, des
matériaux, des coûts, de l'utilisation.
www.diymasonryheater.blogspot.com.Autoconstruction d'un poêle finlandais.
www.xelyx.com. Excellent site, très renseigné, très professionnel, avec de nombreuses informa-
tions techniques et des tests de performance.
http://allsculpt.com/wikiPDM. Bonne synthèse des informations que l'on peut trouver sur
Internet à propos des poêles à accumulation.
http:// organicarts.org/gallery / album/solunit-rocket/page/l (en anglais).
http://poeleflexoplus.unblog.fr
Sur le bois
www.itebe.org
http://passion.bois.free.fr
Sur la pollution
www.citepa.org
Site d'histoire
http://archeoaaccea.chez.com/page_2.htm
Sur la terre
http://terre.grenoble.archLfr
Artisans
Poêles finlandais (ou apparentés)
En France
Las Casas, Heiko Fischer (Ariège) , www.poele-de-masse-sud.fr. Poêles de masse reliés au réseau
d'eau chaude à partir de foyers Brunner.
Christophe Villeveygoux (Dordogne), www.villeveygoux.fr. Conception et montage de poêles sur
mesure, installation de poêles de marque NunnaUuni Oy .. .
Samuel Lothon (Eure), 09 61 27 30 64.
Terre et Flammes, Cyril Bouvier (Gers), www.terre-et-flammes.fr. Formé auprès d'Albert Barden
au x USA, Cyril Bouvier privilégie la terre crue et les matériaux locaux, propose également cuisi-
nières maçonnées et fours à pain.
Jérôme Prévieux (Isère), 06 78 59 28 40. Foyers traditionnels (de type finlandais , suédois,
allemand) .
Pyrolithe, Thierry Coulon (Loire-Atlantique) , www.pyrolithe.fr. Thierry Coulon est également
importateur de quincaillerie pour les poêles, ainsi que de produits divers comme la fibre de
céramique.
Foyers radiants Debriel (Loiret), www.debriel.com
Feu vivant, Hans Hinrichs et Maria Evelein (Vienne), 05 498702 40.
Hiemstra (Tarn), www.poele.com
Poêles Martien (Tarn), www.poelesmartien.com
Pile poêle, Nicolas Lesecq (Seine-et-Marne), www.pilepoele.fr
DjD Jérémie Dupuis, 034403 1858/01 39570690.
À l'étranger
Stenovne, Lars Helbro (Danemark), www.stenovne.dk
Fornyet Energi (Danemark), www.fornyetenergi.dk
lcicore Masseovne (Danemark) , www.icicore.dk
Vuurmeesters, Roland Voppel et Esther de Raat (Pays-Bas), www.vuurmeesters.nl
Annexes · 31
Poêles en céramique
À l'étranger
Kreativ Ofenbau, Peter Frei (Suisse), www.kreativofenbau.ch
Hans Renders (Belgique), (0032) 57363137.
De Twaalf Ambachten (Pays-Bas), www.de12ambachten.nl
Ovne-Huse Udskriv, Leif Hermansen (Danemark), www.masseovne.dk
ES Masseovne (Danemark), www.es-masseovne.dk
KT Masseovne, Kent Thomsen (Danemark), www.kt-masseovne.dk
Oikos Byg ApS (Danemark), http://oikosbyg.dk
Temp-Cast Enviroheat Ltd (Canada), www.tempcast.com
Poêles en faïence
En France
Arts et céramiques de l'Est, Faïenceries Colman (Moselle), http://fr.colman-faienceries.com
Atelier céramique Régnier (Pas-de-Calais), www.ceramique-regnier.fr
L'Atelier du poêle en faïence (Bas-Rhin), www.nsrv.com/spatara
Vincent Pirard , Poterie Suffloum (Bas-Rhin), www.kachelofe.com
Atelier du poêle en faïence (Vosges), www.poele-faience.com
Yvan Comte (Vosges), http://faience.mainpages.info
Lucien Clem, LC Création (Lot), www.poelebiomasse.com
À l'étranger
Feu vert (Canada), www.foyersfeuvert.com
Pallen poêles en faïence et feux ouverts (Belgique), (0032) 011/88 1844
Schrundner, Rainer Schrundner (Allemagne), www.schrundner.de/poele/poele.htm
Ziegler Ofen (Autriche), www.zieglerofen.at
Industriels
Souvent implantés à l'étranger, les fabricants industriels de poêles à accumulation ont en général
un réseau de distribution qui leur permet de commercialiser leurs produits en France et ailleurs.
Leur site internet est généralement traduit en français. Plusieurs d'entre eux vendent des poêles
en kit.
Poêles en stéatite
En France
Tulikivi Oyj (Paris), www.tulikivi.fr
À l'étranger
NunnaUuni Oy (Finlande), www.nunnauuni.com/francais
Granit-Kleber AS (Norvège), www.granit.no
Pierres stéatites inc. (Canada), www.pierres-steatites.com
Feu vert (Canada), www.foyersfeuvert.com
Poêles en faïence
En France
Oliger France (Moselle), www.oliger.com
Nibe Foyers France (Rhône), www.nibefire.eu/fr
À l'étranger
Uunisepat (Finlande), www.uunisepat.fi
Gabriel Keramik AB (Suède), www.gabrielkeramik.com
Ulrich Brunner GmbH (Allemagne), www.brunner.de
Hagos Eg (Allemagne), www.hagos.de
KeramikArt, Theo et Eva Kern GbR. (Allemagne), http://kachelofen-profis.de
Chiemseer Kachelofenbau (Allemagne), www.hafnermeister-breu.de
Ortner (Autriche), www.ortner-cc.at
Müller Ofenbau, Bertram et Harald Müller (Autriche), www.muellerofenbau.at
Lehm Ton Erde, Martin Rauch (Autriche), www.lehmtonerde.at (poêles avec parement en pisé) .
Biofire (Autriche), www.biofire.com/fr
Formations
En France
Les formations organisées en France et animées par des Français sont à ce jour encore assez
rares. À notre connaissance, quatre organismes, associations, collectifs ou entreprises proposent
occasionnellement des stages à destination des particuliers.
Écocentre du Périgord (Dordogne), www.ecocentre.org. (formations Flexoven).
Collectif au pied du mur (Gers), www.collectifaupieddumur.org
Écologie pratique, www.ecologie-pratique.org (stages poêles Rocket).
Feu vivant (Vienne), 0549870240 (Hans Hinrichs propose des stages de construction de poêles
finlandais avec des foyers préfabriqués Tigchelkachels) .
À l'étranger
Certaines entreprises et associations proposent des stages de formation. Par exemple
Vuurmeesters et De Twaalf Ambachten aux Pays-Bas, Fornyet Energi au Danemark, Ziegler Ofen
Annexes · l'i
en Autriche, lanto Evans vient parfois en Europe pour animer des stages de poêles Rocket... (voir
les coordonnées dans la liste des professionnels) .
Il existe dans d'autres pays d'Europe des formations longues, de un à trois ans (en Autriche, en
Suisse et en Allemagne par exemple) . Pour obtenir des renseignements, le mieux est de contacter
les associations nationales d'artisans poêliers.
Le Veuko (Vereinigung Europaïsche Verbande des Kachelofenbauer/Hafner-handwerks) est un
peu l'équivalent européen de la MHA au x USA. Cet organisme implanté en Autriche fédère les
associations nationales de poêliers de nombreux pays d'Europe. Chacune de ces associations
nationales dispense des formations et fait de la recherche. On peut trouver leurs coordonnées sur
le site du Veuko (www.veuko.com)
Fournisseurs de matériaux
Cette liste de fabricants et/ou de revendeurs de matériaux n'est bien sûr pas exhaustive. De
nombreuses briqueteries qui ne fournissent habituellement qu'une sorte de briques (cuites par
exemple) peuvent s'adapter à de nouvelles demandes. N'hésitez donc pas à commencer vos
recherches par les briquetiers les plus proches de chez vous. Peut-être pourront-ils répondre à vos
besoins, même si cela ne correspond pas à leur activité habituelle.
Produits réfractaires du Sud- Est (Drôme), www.prse.biz(briques.mortiers.joints réfractaires,
chamotte).
Matériaux et produits naturels en Normandie (Eure), www.mp2n.fr (BTC , enduits de terre).
Terraterre (Fin istère), www.terraterre.net (adobe, BTe).
Fontès réfractaires (Haute-Garonne), 05 62 71 32 32 (briques réfractaires) .
Barthe SA (Haute-Garonne), www.barthe.fr (blocs de terre crue chanvrée de haute densité,
enduits de terre) .
Argileo (Gers) , www.argileo.fr (BTC normales et colorées) .
Premier refractories (Indre), www.ifbgroup.com (fabrication et vente de briques isolantes légères,
de bétons réfractaires isolants légers et semi-denses, de pièces de forme réfractaires, voûtes,
jambages ... ).
AKTerre (Isère) , www.akterre.com (enduits et matériaux en terre, adobe, BTe. L'entreprise
commercialise ses produits par un réseau de distributeurs dans toute la France) .
Tellus ceram (Lot-et-Garonne) , www.tellus-ceram.com(briquesréfractaires. briques isolantes,
BTe).
Réfracol Dupont et Cie (Nord), www.refracol.com (ciment et béton réfractaires, pisé, pièces de
forme) .
Briqueterie d'Allonne (Oise), www.briqueterie-d-allonne.fr (BTC , tous types de briques,
chamotte, etc) .
Établissements Haasser (Bas-Rhin) , www.haasser.net(béton.briques et colle réfractaires).
Briqueterie Bouisset (Tarn), www.briqueterie-bouisset.fr (briques réfractaires).
Valabregue (Vaucluse), www.valuy-sa.com ou www.valabregue.com (briques, ciment et liants
réfractaires) .
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Granite 28 50 0,9 0 0,25 3,00 712,50 4,211E-03 46,23 4,70 4,25 0,24 c
Basalte 28 50 0,90 0,25 1,60 712,50 2,246E-0 3 33,76 3.44 5,82 0,30 :J m n 3
c
Grès 235 0 0,71 0,20 1,90 4 6 3.47 4 ,099 E- 0 3 29,67 4,64 4,31 0,28 tll
ri-
Calcaire 2000 0,72 0,20 1.40 400,00 3,5 00E -0 3 23,66 4,29 4,67 0,31 :::J
m,
Béton laitier 1800 0,88 2,89
ci"
:::l
0,24 0,70 441,00 1,587E-03 17,57 6,93 0.4 6 -- 1
m V\ ,
Béton de granulats plein 23 00 1,00 0,28 1,75 638,89 2,739E-0 3 33.44 3,79 5.27 0,28 (0
Béton sablé 15 00 1,00 0,28 0,52 416,67 1,248E-03 14,72 2,56 7,81 0,55
] m --
V\..c 3(0
Béton cellulaire 600 1,00 0,28 0,22 166,67 1,320 E-03 6,06 2,63 7,60 1,08
Plâtre d'enduit 875 0,82 0,23 0,35 199,31 1,756E-03 8,35 3,04 6,59 0,74 (0
Bois feuillu mi-lourd 65 0 1,25 0,35 0,23 225,69 1,019 E-0 3 7,20 2,31 8,65 1,04
c...t: c
Résineux léger 375 1.40 0,39 0,12 145,83 8,229 E-0 4 4,18 2,08 9,62 1,84
mm
V\V\ 0..
c
1,88 n
Panneau de particules (agglo) 700 1,30 0,36 0,17 252,78 6,725E-0 4 6,56 10,64 1,35 ] :T
tll
Panneau OSB 5°0 1,22 0,34 0,15 16 9,44 8,852E-04 5,04 2,16 9,28 1,5° :::T c
Fibragglo (panneau bois-ciment) 400 1,70 0.47 0,12 188,89 6,353 E-04 4,76 1,83 10,95 1,84
- 3 tu m OQ
Liège expansé 0,36 45,14 9,748E-0 4 1.41 2,26 8,84 4,72 (0
12 5 1,3° 0,°4
tll
Polystyrène extrudé 30 1.40 0,39 0,04 11,67 3,o86E-03 0,65 4,03 4 ,97 5,73 c
Alu 0,88 0,24 23° 660,00 3.48 5E-01 389,62 42,8 0.47 0,17 c:r
27°° -. -. 0
Acier 75 80 0,5° 0,14 52 1052,78 4,939E-02 233,9 8 16,11 1,24 0,17 tu..c Vi
Verre 2700 1,80 0,5° 1,10 135°,00 8,148E-04 38 ,54 2,°7 9,67 0,35
Sable 1800 0,85 0,23 0.40 423,00 9.45 6E - 0 4 13,01 2,23 8,98 0,67
t: t:
Terre cuite 19°° 0,9° 0,25 1,20 475,00 2,526E-0 3 23,87 3,64 5.49 0,34 X m
Terre-paille peu compacté 1,20 0,33 0,12 9,o00E-04 4,00 2,18 9,20 1,84
1 V\
4 00 133,33
Adobe 1500 1,00 0,28 0,61 416,67 1.464E-0 3 15,94 2,n 7,21 0,50
Pisé à 4 % d'humidité 1900 0,80 0,22 l,50 422,22 3,553 E-03 25,17 4.3 2 4,63 0,30
Terre crue 1800 0,83 0,23 1,10 414,00 2,657E-03 21,34 3,74 5,35 0.35
Stéatite Mammutti MAX' 2980 0,98 0,27 2,00 811,22 2.46SE-03 40,28 3,60 5,56 0,27
Stéatite Mammutti MIN' 29 80 0,98 0,27 5,50 811,22 6,780E-03 66,8 5.97 3,35 0,21
1. Valeurs maximum (sens de la foliation)
2. Valeurs minimum (perpendiculaire à la foliation)
Annexes · :u
M asses
T aux d'humidité
effet régulateur des 31
de l'air 29
Matériaux
du bois 43, 231
de parement 106, 143
Température
« haute température» 74, 149
de surface 90, 93
nouveaux matériaux industriels 149
Thermomètre 90, 126
réfractaires 140, 161
Tirage 80, 95
Transfert de la chaleur (modes de) 26
M onoxyde de carbone 80, 128
Trappe
Mortier 92, 182
de nettoyage 15, 61
de ramonage 15, 199
N ormes 100, 151
de visite 15, 94
Turbulences 52,89
Parement 61,105,106
Tuyère convergente 77, 203
Pertes de charge 89, 230
Pierre 143, 222
V apeur d'eau 49, 101
Galets 107, 148
Venturi (tube de) 69,231
Grès 145, 148
Vermiculite 92, 161
Stéatite 35, 146
Pisé 144, 230
Plaques de cuisson 132
Poêle
à inertie 12, 160
de masse 12, 171
en fonte 33, 75
finlandais 156, 158, 169
Rocket 21, 180
Le magazine des 4 saisons
du jardin bio traite du jardinage
biologique sous tous ses aspects
et aborde d'autres questions
d'écologie pratique.