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L’Art de la Guerre selon Sun Tzu

By Cyrille Mai Thanh, February 2015

Si L’Art de la Guerre est bien plus qu’un manuel antique de stratégie militaire (écrit entre le VIe
et Ve siècle avant Jésus Christ), ses principes s’adaptent encore parfaitement au monde
contemporain faisant ainsi preuve d’une incroyable modernité. On ne sera donc pas surpris de la
pertinence des règles de Sun Tzu transposables aussi bien à la politique qu’au monde de
l’entreprise ou encore à la vie quotidienne. Dans son livre, l’auteur chinois nous enseigne l’art de
faire la guerre et de la gagner grâce à des méthodes ainsi qu’à des principes. Sun Tzu nous initie à
la stratégie militaire à travers treize articles dans lesquels il nous livre ses secrets mais surtout sa
grande expérience du domaine. Ces nombreux conseils, aussi bien d’ordre stratégique que d’ordre
psychologique, sont adressés à tout général ou autre chef de forces armées afin qu’il s’assurer de
remporter la victoire absolue sur tout ennemi.

Il nous montre implicitement que la guerre n’est pas seulement une affaire de bravoure, de
supériorité numérique, ou encore de simple méthodes à appliquer, sinon d’un état d’esprit et d’une
façon de penser. Au fil de ses conseils, on remarquera l’importance particulière que Sun Tzu
accorde à la tromperie. Ainsi la vigilance, le secret, la prudence, la ruse, ou le semblant sont autant
d’éléments qui doivent construire la stratégie de tout chef militaire. « La force militaire est réglée
sur la relation au semblant » écrit-il dans son article VII ou encore « faites toutes vos opérations
militaires dans le plus grand secret » souligne-t-il dans l’article XI.

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Par ailleurs, la sagesse et l’équilibre sont des fils conducteurs qui dominent sa doctrine, rappelant
parfois la pensée confucéenne. En effet, Sun Tzu fait la liste des qualités et défauts d’un meneur
de troupes. Ainsi l’arrogance, la présomption, l’impatience, l’imprécision, ou la précipitation sont
les défauts impardonnables d’un général. En revanche, il conseille de « conserver son sang-froid
», de choisir « le moment opportun », et parle également « d’actions méditées » et de « sérénité
». Enfin, il distingue à plusieurs reprises le rôle du souverain avec celui du général, qui selon lui
doivent être clairement séparés.

Sun Tzu insiste qu’il ne faut pas sous-estimer l’importance de la préparation. Il est donc primordial
d’organiser scrupuleusement un plan d’attaque. L’auteur met constamment en garde ceux qui
prendraient des risques inutiles. L’ordre est pareillement une caractéristique vitale au succès d’une
bataille. Sun Tzu ne laisse aucune place à la coïncidence et à la chance, tout est mesuré, tout est
minutieusement calculé. Rien ne doit être le fait du hasard.

De plus, il nous démontre également l’enjeu que représente la connaissance du terrain et de son
usage. Il faut en effet bien choisir les lieux de campement ainsi que les lieux de bataille. Apprendre
à se servir de son environnement, s’y adapter, et savoir l’utiliser à son avantage est un atout majeur.
Enfin, Sun Tzu ajoute que ce sont les circonstances qui doivent définir la stratégie. « Connais-toi
toi-même, connais ton ennemi, ta victoire ne sera jamais mise en danger. Connais le terrain,
connais ton temps, ta victoire sera alors totale. »

Finalement, déjà à son époque, Sun Tzu découvre le pouvoir de l’observation, de la


communication, et particulièrement du renseignement qui rendent possible l’anticipation afin
d’avoir un coup d’avance sur son adversaire. Ainsi il encourage vivement l’emploi d’espions qu’il
appelle « artifices » ou « divisions » pour mieux connaître mais surtout vaincre son ennemi. «
Ayez des espions partout » dit-il. Selon lui l’espionnage est nécessaire pour obtenir des
informations, et termine d’ailleurs son livre par « une armée sans agents secrets est un homme sans
yeux ni oreilles ».

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