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L’ART DE LA

GUERRE

Règle de bataille rangée


Toutes échelles, toutes figurines, tous soclages
De 3000 avant J.C. à nos jours

par Jean-Baptiste Dreyfus

4e édition, mai 2005

1
TABLE DES MATIERES

Introduction ........................................................................................................3
Matériel de jeu....................................................................................................8
Les armées ........................................................................................................10
Proportions des troupes ....................................................................................15
Classes de troupes ............................................................................................17
Organisation des armées ...................................................................................20
Activation des troupes ......................................................................................24
Mouvement ......................................................................................................27
Tir .....................................................................................................................30
Combat .............................................................................................................33
Pertes ................................................................................................................36
Utilisation des cartes de manœuvre ..................................................................39
Installation ........................................................................................................44
Gain de la partie ...............................................................................................46
Prises de tête .....................................................................................................48
Annexe 1 : le tableau d’aide de jeu...................................................................50
Annexe 2 : les cartes de manoeuvre .................................................................51
Annexe 3 : les planches de marqueurs ..............................................................57
Annexe 4 : les cartes d’armées .........................................................................61

Les notes de conception peuvent être utilisées pour trancher les questions litigieuses chaque
fois que les joueurs l’estimeront nécessaire. Elles traduisent tout autant l’esprit de la règle
que mes opinions sur ces questions.

© Jean-Baptiste DREYFUS
Cette œuvre et la totalité de ses composants doit être diffusée librement et gratuitement sous le nom de l’auteur.
Les dons, contributions et aides doivent rester purement spontanés, et destinés à soutenir l’effort de l’auteur et
des personnes intéressées au développement qualitatif ou à la diffusion de l’œuvre.

2
INTRODUCTION (I)
L’aspect le plus important de la phi- dénaturer la réalité historique. Ce n’est pas
losophie de « L’Art de la guerre », est que l’Art militaire qui doit être adapté au jeu,
le jeu permet d’utiliser toutes sortes de figu- mais le jeu qui doit être adapté à l’Art mili-
rines, quels que soient leurs tailles ou leurs taire.
soclages. Mon but est de donner à tout
joueur la possibilité de déployer son armée « L’Art de la guerre » est la traduc-
favorite malgré que son soclage soit peut- tion française du titre d’un traité rédigé il y a
être très différent de celui de l’armée de son 25 siècles dans la Chine des Royaumes
adversaire. Ou encore de lui donner accès au Combattants, que l’on attribue à un homme
jeu malgré la taille de ses figurines, pour peu dont on sait peu de choses sinon qu’il s’ap-
qu’il trouve un autre adversaire utilisant la pelait Sun Tzu (ou Sun Tse, parfois déformé
même. Et la compatibilité dont je parle n’est en Sun Wu). C’est un ouvrage admirable de
pas une vue de l’esprit : le jeu a vraiment été clarté et de concision, qui est sans âge mal-
conçu pour cela. Vous pouvez conserver vos gré le temps qui passe. Il est au moins aussi
armées au standard d’une règle, et tout au- connu que le fameux « De la guerre » de
tant jouer à « L’Art de la guerre » avec Clausewitz. Et aussi mal compris d’ailleurs.
cette même armée sans rien y changer. C’est une référence absolue de l’Art mili-
taire, et son titre m’a semblé bien convenir
La guerre, par nature, est un phéno- pour illustrer mon jeu.
mène imprévisible et chaotique. Il est essen-
tiellement gouverné par deux lois absurdes, La plupart, sinon la totalité, des jeux
formulées avec une forte dose d’humour, de figurines se focalisent sur l’action d’uni-
mais parfaitement exactes : la « loi de Mur- tés individuelles et selon moi, trop peu sur
phy » tout d’abord, qui pose que tout ce qui les aspects du commandement. Le souci de
peut mal se passer, se passera mal, et au pire rendre compte de détails, peu décisifs en
moment ; et la « loi de O’Neal » qui pose eux-mêmes, masque totalement la probléma-
quant à elle que Murphy était un optimiste. tique du plan de bataille. J’en veux pour
Ces deux « lois » sont à la base de l’élabora- preuve le grand nombre de jeux qui permet-
tion des principes de « L’Art de la guerre ». tent aux joueurs de commencer la bataille
sans aucun plan. Ils comptent sur les déve-
La conception de « L’Art de la loppements de l’action pour improviser. Se-
guerre » m’a offert de grands moments de lon moi, c’est à l’opposé de ce que devrait
plaisir. L’étude de l’histoire militaire, réali- être une simulation historique. Il faut s’inté-
sée avec prudence et le permanent souci de resser à un échelon plus élevé et embrasser
tirer d’exactes conclusions, m’a permis de le champs de bataille dans son entier, du
dégager les grands principes du système de moins quand c’est à une simulation que l’on
jeu. J’ai voulu traduire les règles de l’Art mi- aspire. Il est vrai que de nombreux joueurs
litaire en termes simples et essentiels. Je n’ai recherchent seulement « un jeu », avec pour
pas cherché à faire en sorte qu’un système seule connotation historique les figurines.
intellectuellement confortable aboutisse à Dans « L’Art de la guerre », il importe peu

3
INTRODUCTION (II)
de savoir comment tel chef de compagnie, de nées d’une manière immuable. L’un des
bataillon ou de régiment va diriger son unité, deux adversaires peut être plus actif et bou-
car le joueur assume le poste de général en ger plus vite et mieux que l’autre. Il peut
chef. C’est l’ensemble du plan de bataille, aussi disposer de tireurs plus entraînés et
les missions assignées aux différents corps, plus rapides. Et son sens de l’initiative peut
l’utilisation de la réserve, la surprise, la vi- être plus développé. C’est pourquoi les
tesse et la coordination qui sont de son res- joueurs placent un ensemble de jetons dans
sort. Et c’est à ce niveau qu’il doit intervenir. un récipient opaque, et les tirent un à un au
long de la partie. Si elle n’est pas terminée
En premier lieu, « L’Art de la avec le tirage du dernier jeton, le processus
guerre » oblige les joueurs à se choisir un recommence. Certains permettent de bouger,
plan de bataille parmi l’assortiment qui leur d’autres de tirer, et un seul pour tout le
est proposé, en fonction de l’organisation de monde de déclencher la résolution des com-
leur armée, de ses aptitudes et de ses handi- bats. Le nombre des jetons de chaque type
caps, mais aussi de la personnalité et du tem- est variable selon les armées, et en général
pérament de chaque joueur. Ce plan de ba- inégal. Les joueurs ne savent donc jamais
taille, dont les 4 phases sont schématisées qui fera quoi dans l’instant suivant. Il en ré-
sur une carte de format « Tarot », est l’objec- sulte l’obligation de se presser pour réaliser
tif du joueur. Le gain de la partie réside dans l’important, ou d’accepter le risque d’être
sa réalisation avec le moins de pertes possi- pris de vitesse par l’adversaire.
ble. Ce choix important intervient avant le
début de la bataille, et comme dans la réalité, Le mouvement est aléatoire. Aucune
après que les deux armées se soient dé- troupe ne se déplace jamais à vitesse cons-
ployées en ordre de bataille. Mais à cet ins- tante. Nul ne peut affirmer que partie de tel
tant, chacun ne voit que la première ligne ad- point elle parviendra à tel autre point à tel
verse. La réserve, dont la position va déjà moment. Beaucoup de choses peuvent in-
donner des indices sur les intentions de l’en- fluer sur le mouvement ordonné à une for-
nemi, et parfois la profondeur des masses mation. La qualité de la troupe, son moral, la
formant la première ligne, seront des incon- nature du terrain, la peur, la confiance dans
nues avec lesquelles il faudra compter dans les chefs, la fatigue, la nervosité, la météo,
le choix. Ces inconnues ne le seront plus dès l’état de santé, l’opinion des soldats sur leur
que la bataille commencera, et alors gare à la situation, etc. Une troupe peut être très ra-
tentation : changer de plan de bataille au der- pide, voire même trop rapide, ou être très
nier moment est impossible et improviser se lente, voire trop lente. J’ai voulu éliminer
révèle souvent périlleux. tout recours à une table de mouvement clas-
sique, nécessitant de fréquentes consulta-
« L’Art de la guerre » ne s’articule tions ou des aides de jeu multiples. Il m’a
pas sur une séquence de jeu classique. J’es- semblé plus confortable de dispenser les
time contraire à la réalité de structurer la ba- joueurs de cette contrainte. C’est pourquoi le
taille sur une succession de phases ordon- mouvement se décide par multiples jets de

4
INTRODUCTION (III)
dés, dont les scores restent tout de même li- peuples sont plus aptes à l’un ou l’autre. Les
mités entre un minimum et un maximum. Au modificateurs qui interviennent s’appliquent
fond, on ne distingue que deux genres de exclusivement en fonction du tireur. De telle
mobilité : celle des piétons et celle des non sorte que les opérations de calcul sont rédui-
piétons, qu’ils soient à cheval ou sur véhicu- tes de moitié puisque seul le joueur qui ef-
les. Il suffit de constater que l’écart entre les fectue un tir doit juger des modificateurs ap-
vitesses relatives reste le même. En réalité, plicables. Son adversaire fait juste
ni un cheval ni un véhicule ne se déplace à « plastron » en lançant un dé qui sert de réfé-
sa vitesse maximale. Tout au plus il réalise rence, et dispense de table de résultats. C’est
une « moyenne » relativement plus élevée l’écart entre les deux scores qui indique les
que la moyenne d’un piéton. Ce dernier peut pertes : soit le tireur fait simplement plus que
d’ailleurs être parfois plus rapide, par exem- la cible, et cause une perte, soit il fait deux
ple parce que le terrain, sa mission tactique fois plus qu’elle et cause deux pertes. Si la
ou la situation générale favoriseront sa pro- cible fait un score supérieur au tireur, il ne se
gression plutôt que celle des cavaliers ou des passe rien, évidemment.
véhicules. Le terrain n’a du reste pas d’inci-
dence sur le mouvement. Il intervient cepen- Les combats sont établis sur un sys-
dant en tant que couvert ou comme obstacle tème très voisin et aussi simple. Si l’on est
à la vue. dispensé de table là aussi, je n’ai malheureu-
sement pas pu éviter de constater que le
Dans le même souci de simplicité, les combat est autre chose qu’une empoignade
tirs reposent sur un système qui limite les ré- au corps à corps. Il est même la plupart du
sultats à une moyenne relative. On cause par temps très éloigné de ce cliché de cinéma. Le
le tir des pertes qui ne sont sensibles qu’avec combat est, selon mes conclusions basées sur
une constante accumulation. Il a fallu long- des faits et récits historiques, davantage un
temps aux militaires pour comprendre que le échange de coups très divers se produisant à
tir seul n’apportait pas la rupture d’une proximité immédiate de l’ennemi. On y
troupe adverse. Même sous un bombarde- trouve des tirs, des jets de projectiles à main,
ment intensif, on aura toujours des survi- des combats individuels et collectifs, des at-
vants nombreux, et en tout cas suffisants taques de positions, des assauts, etc. Il n’a
pour maintenir l’efficacité d’une troupe. donc pas été possible d’ignorer le fait que
Voyez les exemples des préparations d’artil- chaque adversaire dispose de qualités et de
lerie de la 1ère Guerre Mondiale : des tonnes défauts qui peuvent jouer aussi bien en sa fa-
d’explosifs au mètre carré n’ont pas empê- veur qu’en sa défaveur. C’est pourquoi la ré-
ché les troupes d’assaut d’essuyer des pertes solution des combats ne pouvait être qu’inte-
effroyables. En outre les tirs se renouvellent ractive, chacun modifiant son propre score
plus ou moins souvent dans la partie en fonc- avec des modificateurs particuliers. Mais il
tion de l’armée. Celles qui préfèrent le choc n’était point besoin de table de résolution,
tireront beaucoup moins que celles dont la dès lors que le résultat restait une proportion
préférence va au tir. Cela parce que certains et non un résultat établi en fonction de rap-

5
INTRODUCTION (IV)
ports de force ou de différentiels. Comme capable de supporter une certaine dose de
pour les tirs, c’est la proportion de l’écart en- friction. Dépasser cette limite équivaut à vi-
tre les scores qui détermine les pertes es- der la troupe de son énergie, et donc de sa
suyées par celui dont le score est le plus fai- volonté de combattre. Et cette limite ne se si-
ble. Et ayant constaté que le moral, ou les tue jamais au même niveau que les pertes.
variables qui se rapportent à tout ce qui se Certaines unités seront capables d’encaisser
passe dans l’esprit des combattants, est LE de lourdes pertes sans jamais être trop
facteur essentiel dans le combat, c’est sur lui « frictionnées ». D’autres au contraire, avant
que se fonde la détermination du score. Na- même de commencer la bataille seront au
poléon a dit un jour que le moral est au phy- bord de la rupture. Vous n’aurez donc pas à
sique ce que 3 est à 1. Si vous regardez le déduire des pertes. Les formations resteront
système d’évaluation de l’efficacité relative en lice, intactes, jusqu’à ce que leur limite de
des troupes entre elles, vous verrez qu’il friction, de fatigue ai-je préféré dire, soit dé-
existe un rapport du simple au triple entre la passée, ce qui conduira à les retirer de la par-
plus faible et la plus forte (4 à 12). A partir tie. Le vide résultant est d’autant plus sensi-
de là, je n’ai eu qu’à graduer les valeurs au ble que l’unité est plus volumineuse.
long de l’échelle pour obtenir des intermé-
diaires cohérentes. Le dé qui est lancé peut Les joueurs sont libres d’organiser
avoir un nombre de faces qui varie de 4 à 12 leur armée à leur guise, dans certaines limi-
en fonction des adversaires. Là aussi, toute tes. En effet, les armées sont tenues à l’ob-
table est évitée, puisque cet écart naturel est servation des données historiques de leur
déjà proportionnel à la qualité de la troupe, modèle par le truchement de tableaux appe-
et partant d’une valeur commune qui est lés « Cartes d'armées ». Ces tableaux dres-
« 1 », s’accroît exponentiellement avec le sent la liste des caractéristiques essentielles
nombre de faces du dé utilisé. C’est l’écart des armées de chaque nation. Ils imposent
proportionnel entre les scores qui détermine des obligations incontournables. Les armées
les pertes variant de 1 à 4, selon que l’on fait étant par hypothèse composées selon les lis-
d’un score supérieur à un score supérieur du tes d’armées utilisées dans la multitude des
quadruple à celui de l’adversaire. règles du marché, les tableaux ne mention-
nent rien à ce sujet. Il n’est évidemment pas
Les pertes ne se mesurent pas en fi- question de demander à un joueur de modi-
gurines déduites ou comptées comme per- fier ses armées, car se serait contraire à la
dues. Elles se mesurent en « points de fati- philosophie même de « L’Art de la
gue ». La réalité montre qu’une formation guerre ». Tout au plus certaines vastes pro-
s’use, comme s’émousse le tranchant d’une portions seront indiquées pour mémoire
lame. Ce phénomène, que Clausewitz ap- quand elles sont caractéristiques. J’attire à ce
pelle « friction », est en réalité l’impact com- propos votre attention sur ce point très im-
biné de facteurs très divers parmi lesquels fi- portant. Cette liberté, relative certes, mais
gurent au premier chef le moral, le stress, la tout de même assez grande, permet une mul-
peur, la fatigue physique, etc. Toute unité est titude de combinaisons et de feintes. Comme

6
INTRODUCTION (V)
je l’expliquerai plus en détail dans les notes dicule prétention de maîtriser les évène-
de conception jointes au chapitre concerné, ments, ne vous mènera qu’à l’échec. Il faut
la bataille dépendant du choix de la manœu- d’abord apprendre à reconnaître une oppor-
vre à réaliser, opter pour une organisation ou tunité et l’utiliser à bon escient. Peu à peu,
une autre est le tout premier pas vers le suc- vous arriverez à prévoir sa venue. Ensuite,
cès ou l’échec. En fait, le dosage des troupes choisir un plan qui soit adapté à votre armée
dans les différentes formations et leur struc- et à votre tempérament, deux facteurs qui
ture propre va favoriser ou handicaper plus peuvent produire des multitudes de combi-
ou moins gravement l’exécution du plan. naisons. Ne jamais vous concentrer sur des
Sans compter l’effet de surprise et les multi- actions de détail. L’essentiel est de réaliser le
ples feintes que le jeu offre dès cette étape. plan, et non de gagner tous les combats de la
bataille. Apprendre à connaître votre adver-
Pour conclure, n’oubliez pas que le saire, et pour y parvenir, perdre et perdre en-
maître-mot du jeu est la confusion. Ne cher- core contre lui.
chez pas à tout prévoir, c’est impossible.
Vous devrez accepter la réalité et évaluer la « L’art de la guerre est un art simple
marge d’erreur que vous générez vous-même et tout d’exécution ; il n’y a rien de vague,
par les choix qui vous sont demandés avant tout y est bon sens, rien n’y est idéologie ».
de commencer la bataille. Ensuite, acceptez
d’être le jouet de forces qui vous dépassent Napoléon Ier
et comme un pilote de planeur, servez-vous
du vent dominant pour vous rapprocher de Forts de tout ceci mes bons amis,
plus en plus de votre but. Ne pas accepter la amusez-vous bien !
philosophie de l’Art militaire en ayant la ri-

7
MATÉRIEL DE JEU (I)
Outre ses cartes de manœuvre et son
armée, chaque joueur doit disposer du maté-
riel suivant :

- Un assortiment de dés dont 1 à 4 fa-


ces, 2 « à 5 faces » ou « dés de moyenne » - 12 jetons d’effort, dont 6 bleus et 6
(marqués 2-3-3-4-4-5) de couleurs différen- rouges.
tes, par exemple 1 vert et 1 rouge (si vous
n’en trouvez pas dans le commerce, il vous
suffit de boucher les trous sur certains côtés 
de dés ordinaires), 1 à 6 faces, 1 à 8 faces, 1
à 10 faces (le « 0 » se lisant toujours « 10 »),
1 à 12 faces. - Un assortiment de jetons marqués
individuellement par séries de « 1 » à « 12 »,
- 2 réglettes de 5" (lire « pouces ») utilisés pour enregistrer l’accumulation des
soit 12,5 cm de longueur portant une divi- points de fatigue. Ces jetons sont utilisables
sion à chaque pouce (25 mm). indifféremment par les deux camps.

Réglettes, jetons et cartes de manœu-


vre sont fournis en annexe.

La surface de jeu doit permettre un


déploiement aéré, les armées ne pouvant pla-
- 32 jetons de mouvement dont 16 cer aucune troupe à moins de 30 cm (12") de
bleus et 16 rouges . l’autre ou des bords latéraux de la table. De
plus certaines manœuvres imposent des
mouvements dans les 60 cm des bords de ta-
ble.

Les éléments de décor comporteront


tout ce que l’on voudra, du moment que
- 12 jetons de tir, dont 6 bleus et 6 leurs surfaces sont équivalentes entre elles et
rouges. représentent chacune environ 1/45e de la
surface totale de jeu au maximum. Chaque
élément de décor peut être fractionné en 4
COMBATS quartiers équivalents.

Les cours d’eau comptent comme


éléments de décor. Leur largeur devra être
- 1 jeton unique de combats. compatible avec l’échelle et rester raisonna-

8
MATÉRIEL DE JEU (II)
ble puisque les cours d’eau sont très généra- du défenseur, pourront être définis comme
lement guéables partout. Le rivage par « difficiles » avant le début de l’installation.
contre occupe une surface de la table de jeu ; Cette qualification permet de leur attribuer
n’étant pas jouable, il la réduit d’autant, et des propriétés particulières définies par la
avec elle proportionnellement les surfaces carte d’armée du joueur qui installe le ter-
des éléments de décor. rain. Un modificateur particulier leur sera
applicable.
Certains éléments, à la convenance

9
LES ARMÉES
La règle est conçue pour jouer avec d’aéronef. Les équipages à terre environnant
des figurines de 15 mm, généralement so- leur animal/véhicule/engin pour des raisons
clées ensemble par commodité. Pour utiliser diverses selon les règles des autres jeux, sont
d’autres échelles, il suffira de diviser les dis- considérés comme des arrangements esthéti-
tances par deux (6 mm) ou de les doubler (25 ques (quoique les joueurs puissent par ce
mm). A partir de 1925, toutes les distances moyen différencier les troupes entre elles).
sont doublées.
Le soclage importe peu. Si chaque fi-
Le joueur choisit son armée dans une gurine dispose d’un empattement esthétique-
période contemporaine de celle de son ad- ment harmonieux, ce qui est le cas générale-
versaire. Généralement il disposera d’une ar- ment, cela conviendra très bien. D’autant
mée déjà constituée conformément aux rè- que les soclages les plus courants assemblent
gles d’un autre jeu. Dans le cas contraire, il les figurines par 2, 3, 4 ou 5. Comme ce jeu
devra s’en constituer une. De nombreuses raisonne en termes de figurines, l’incidence
listes d’armées toutes prêtes sont disponibles des tailles de socles est vraiment marginale.
dans le commerce ou sur internet. Les Mais disposer de troupes soclées est indis-
joueurs peuvent les utiliser du moment qu’ils pensable.
s’accordent entre eux. Cette particularité du
système ne doit pas vous étonner, attendu Certaines troupes en revanche sont
que son but est justement de permettre à des dites « agiles » (voir plus loin). Il s’agit des
joueurs pratiquant des règles différentes, de troupes légères adoptant la plupart du temps
s’affronter cordialement avec leurs armées des formations très ouvertes, « en essaim ».
telles qu’elles sont configurées. On dira en tirailleurs pour les fantassins, en
fourrageurs pour les cavaliers. Il sera néces-
Les équivalences hommes-figurines saire de les représenter soit avec des figuri-
sont naturellement variables selon les jeux. nes très espacées sur leurs socles, soit par
Ce point ne soulève aucune difficulté parti- des socles amovibles, de dimensions 50 %
culière. Les joueurs auront simplement à plus importantes que ceux des figurines sous
adopter une équivalence commune. L’essen- lesquels on les place.
tiel est qu’une figurine de troupes à pied soit
égale, en termes de jeu pour le calcul des Le mot « troupe » désignera dans
rapports de supériorité numérique, à 1 figu- cette règle une ou plusieurs figurines fixées
rine de troupes à cheval, à 1 figurine d’élé- sur la même base, qu’elle que soit la taille de
phant/chameau de guerre avec son équipage, cette base ou le nombre de figurines fixées
à 1 figurine de chariot avec ses chevaux et dessus. Dans le cas des engins et aéronefs,
charriers, à 1 figurine de pièce d’artillerie on trouvera généralement une seule figurine
avec ses servants, à 1 figurine de véhicule ou par base.

10
Notes du concepteur sur l’article précédent (1)
L’une des pires absurdités couram-
ment rencontrée chez beaucoup de joueurs, Les joueurs doivent prendre cons-
réside dans leur volonté de confronter des cience de cette vérité incontournable : nos
adversaires anachroniques. Ne vous avisez connaissances sur l’Art militaire commen-
surtout pas de le faire ici. Vous vous aperce- cent vers 1600 avant J. C. Et encore, bien
vriez vite que l’équilibre du système de jeu modestement. Nous ne savons à peu près
est rompu. En effet, les caractéristiques de rien de ce qui a précédé. Des conflits ont eu
chaque armée sont déterminées en fonction lieu de façon quasi permanente, mais nous
de son époque, et des adversaires qu’elle a, en ignorons les détails. Quant à parler des
ou aurait pu rencontrer. Ce jeu, contraire- organisations militaires, nous imaginons
ment à d’autres, ne supporte pas l’anachro- plus que nous ne constatons.
nisme. Les tactiques et les armes changent.
Des hommes ayant vécu à une époque, A partir de 600 avant J. C. les écrits,
confrontés à des ennemis qui en étaient au stèles et tombeaux ont livré des informations
même stade de développement qu’eux, ont plus précises. Elles permettent des recher-
utilisé des armes et des tactiques adaptées à ches valables basées sur des faits. Il n’en
la menace du moment. Face à des adversai- reste pas moins que les conclusions qui en
res chronologiquement différents, utilisant sont tirées ne sont en fin de compte que des
des armes et des tactiques différentes, mais opinions. Elles sont contestables par des ar-
aussi doués d’un mode de pensée différent, guments aussi intéressants et valables que
ils auraient adapté leurs armes et leurs tacti- ceux qui les ont amenées. Néanmoins, à par-
ques pour tenter de se trouver à armes supé- tir de cette date, nous disposons d’assez
rieures ou égales. Mais il y a eu des cas où d’informations pour constater que l’Art mili-
c’est justement le choc des cultures qui a fait taire se développe avec de nombreux raffine-
triompher les uns ou les autres. Par exem- ments dans la plupart des grandes civilisa-
ple, quand la nation zouloue a rencontré tions de l’Orient.
l’armée britannique en 1879. Les innova-
tions technologiques n’assurent une supério- La connaissance des hommes de
rité sensible que pendant un laps de temps guerre est beaucoup plus fragmentaire. Le
très court. En quelques dizaines d’années, seul grand capitaine de cette période éloi-
tout le monde les adopte et l’équilibre des gnée dont nous ayons une connaissance
forces est restauré. claire est le pharaon Thoutmosis III. Cela ne
veut pas dire qu’il n’y en ait pas eu d’autres.
A mesure que le temps s’est écoulé, Seulement nous n’avons pas les connaissan-
les ordres de bataille sont devenus de plus ces suffisantes pour évaluer leurs succès. Il
en plus fiables, alors même que les effectifs serait dès lors présomptueux de leur attri-
tendaient à gonfler démesurément. Plus on buer des valeurs arbitraires.
s’approchera de la période actuelle, plus les
reconstitutions seront aisées. Il n’en est pas Par conséquent, pour les armées an-
de même pour les périodes éloignées. térieures à 1600 avant J. C., on ne saurait

11
Notes du concepteur sur l’article précédent (2)
être trop prudent sur les questions d’effec- 1700 devait aligner entre 15.000 et 20.000
tifs. Nous savons qu’à Meggido (1469 avant hommes, et c’est déjà sûrement beaucoup.
J. C.), Thoutmosis III disposait d’une armée En outre, soyez conscients qu’il est pratique-
forte de peut-être 7.000 hommes. Il avait en- ment impossible, quelle que soit la période,
tamé la campagne avec 10.000 et, si l’on es- de commander plus de 1.000 hommes à la
time qu’il a dû laisser des garnisons sur sa vue et à la voix, ce qui est une autre limite
ligne de communications avec l’Egypte, lui révélatrice des effectifs alignés sur le ter-
retirer 3.000 hommes semble réaliste. Sous rain.
Ramsès II, on sait que l’armée égyptienne se
composait de 4 corps d’environ 5.000 hom- Les effectifs déployés sur les champs
mes, en théorie du moins. Variations d’effec- de batailles de la Révolution et de l’Empire,
tifs applicables à toute armée en campagne par exemple, ont été en moyenne de 114.000
étant faites, disons qu’en réalité c’est au- hommes tous adversaires confondus, soit en-
tour de 4.000 hommes que devait se situer viron 57.000 hommes par camp. Les batail-
leur effectif réel en opérations. Ce qui nous les dans lesquelles cette moyenne a été dé-
donne une armée de 16.000 hommes au to- passée représentent peut-être 10 % du total,
tal. Et à Kadesh (1294 avant J. C.), on es- ce qui reste en fin de compte assez faible.
time que Ramsès devait disposer peut-être de
12 à 15.000 hommes. Pour l’époque, et mal- Intéressons-nous maintenant aux for-
gré les maladies, les désertions, le marau- ces en présence en Russie de 1941 à 1944.
dage, les égarés, les épuisés, les traînards et On constate tout d’abord que la moyenne
autres, de tels effectifs peuvent être tenus des divisions allemandes présentes sur le
pour exceptionnels. Mais Pharaon était un front entre le 22 juin 1941 et le 22 juin 1944
dieu, et ce devait être une puissante motiva- est de 271(c’est-à-dire divisions alliées non
tion que d’être commandés par un dieu pour comprises, tenues de toute manière pour
des soldats issus d’une civilisation dont les quantité négligeable au regard de leur effi-
vivants n’existaient que pour leurs morts. cacité). Ce front mesurant pendant la même
période en moyenne 3625 km, il en résulte
Pendant les guerres médiques, la que chaque division devait tenir environ
« puissante » armée perse ne compta jamais 13,4 km de front, mais l’on sait aujourd’hui
plus de 30.000 hommes en campagne. Les que 15 à 18 km est une valeur plus proche de
travaux de Hans Delbrück l’ont montré avec la réalité. Les divisions soviétiques, plus dif-
pertinence. De même, pendant la Guerre de ficiles à dénombrer à partir d’une documen-
Cent Ans, l’armée française n’a jamais tation qui reste aujourd’hui encore très
compté plus de 10.000 hommes en campa- contradictoire, vue la grande fréquence avec
gne, et jamais plus de 8.000 pour les An- laquelle elles ont changé de désignation, ont
glais. été détruites et reformées, peuvent être éva-
luées entre les mêmes dates à 711, soit 5 km
Alors soyez modestes, et considérez de front. Cela veut dire que la division alle-
que dans une bataille, une armée d’avant mande devait affronter 3 divisions soviéti-

12
Notes du concepteur sur l’article précédent (3)
ques en moyenne. Sachant que l’effectif bats. Par exemple, on peut estimer en
moyen sur la même période des divisions al- moyenne, qu’une division allemande ayant
lemandes a été de 7.000 hommes quand celui commencé la guerre en 1940 et qui n’aurait
des divisions soviétiques était de 11.000 jamais été recomplétée, aurait subi une
hommes, on s’aperçoit que le rapport en in- usure de 20% par an à partir de 1942. Son
fanterie est de 4 ou 5 contre 1 en faveur des effectif réel aurait donc été cette année là
Soviétiques, pouvant atteindre le double égal à 80% de son complet réglementaire, à
dans les secteurs où des offensives avaient 60% en 1943, à 40% en 1944 pour finir à
lieu. Et il en est de même pour le matériel. 20% en 1945. Les divisions d’élite (la
« Grossdeutschland » et un petit quart des
Je tiens donc à souligner qu’en fait divisions SS) jouissaient d’un régime de fa-
de simulation historique, il y a toujours lieu veur puisque leur effectif théorique était de
de se défier des effectifs théoriques. Les ef- 25 à 50% plus élevé que la moyenne, et que
fectifs sur le terrain sont toujours moindres. destinées à jouer les « pompiers » du front,
La règle des 25% est une bonne évaluation on les recomplétait en entier avant toute
de l’effectif d’une formation sur le terrain nouvelle grande opération. De sorte que,
quand on ne dispose de rien d’autre que même non recomplétées, elles pouvaient du-
d’effectifs théoriques. Elle consiste évidem- rer 1,5 à 2 fois plus longtemps que les au-
ment à déduire 25% de cet effectif théorique. tres.
Cette imputation s’explique par la constata-
tion d’une évidence : chaque formation doit Donc, je ne saurais trop vous recom-
détacher en arrière du front des moyens et mander de tenir compte de ces données in-
des soldats pour des raisons multiples. Les contournables dans la reconstitution des or-
formations ne sont aptes à combattre qu’au- dres de bataille pour vos parties. Si vous ne
tant que des hommes assurent le soutien des le faites pas, il arrivera deux choses. La pre-
unités de combat. Les services représentent mière, c’est que le résultat auquel vous arri-
entre 5% (avant la Révolution) et 80% verez n’aura aucun rapport avec la réalité
(aujourd’hui) des effectifs, selon l’époque et historique, et vous ne comprendrez pas com-
la nationalité. Car d’avoir des combattants ment les hommes de l’époque ont pu faire ou
n’est pas suffisant. Il faut les nourrir, les ha- ne pas faire ce que l’histoire nous apprend.
biller, leurs fournir armes et munitions, soi- Ensuite, vous aurez une vision déformée de
gner les blessés, réparer le matériel défec- la réalité, et vous passerez pour des fantai-
tueux, assurer l’ordre, sécuriser les lignes de sistes et des ignorants. Vous amuserez beau-
communications, acheminer le carburant et coup vos interlocuteurs ou vos partenaires
le fourrage, les payer, les juger, les adminis- les plus érudits, autant que peut faire rire un
trer, etc. Toutes ces tâches sont des missions film « historique » dans lequel on assiste à
militaires autant que la mission de combat- la charge au galop de chevaliers en armure
tre. Et il faut aussi tenir compte des pertes, du XIIIe siècle !
plus ou moins complètement remplacées, et
qui s’accumulent avec le temps et les com- Les cartes d'armées ne donnent pas

13
Notes du concepteur sur l’article précédent (4)
d’indications d’effectifs, mais parfois des miter à un champ de bataille de quelques ki-
proportions caractéristiques. Le joueur est lomètres carrés, ou au contraire embrasser
seul responsable de la validité des propor- d’un seul coup tout le front de l’Est. Ce n’est
tions qu’il décidera d’adopter entre les trou- qu’une question de point de vue. Il vous suf-
pes composant son armée. En général, il fe- fit d’adapter l’équivalence hommes-figurines
ra bien de s’en tenir aux directives des listes à l’échelon le plus élevé choisi (voir la no-
d’armées des jeux qu’il pratique. De cette tion d’échelon plus loin), et d’adopter une
façon, il ne commettra aucune erreur qui échelle topographique en rapport avec l’é-
puisse lui être reprochée. tendue que vous avez envie de délimiter. Les
principes du jeu restent les mêmes, et ga-
Le système de jeu vous permet de gnent en réalisme à mesure que l’échelle
jouer pratiquement avec n’importe quelle s’élève.
échelle géographique. Vous pouvez vous li-

14
PROPORTIONS DES TROUPES
Le jeu distingue les troupes par leur - Groupe III : constitué par 70 % de
niveau d’efficacité. C’est une évaluation des troupes de niveau d’efficacité 3, 20 % de
qualités militaires : entraînement, profes- troupes de niveau d’efficacité 4, 10 % de
sionnalisme, esprit de corps, moral moyen, troupes de niveau d’efficacité 5.
expérience et discipline. Il existe 5 niveaux
gradués de « 1 », le plus faible, à « 5 », le Sauf indication particulière mention-
plus fort. née sur les cartes d'armées, le joueur est libre
de répartir ses troupes comme il le souhaite
Les armées sont ensuite réparties en entre les différents niveaux d’efficacité. Il
3 groupes : sera cependant pratique d’adapter la tenue ou
les distinctives des troupes à leur statut parti-
- Groupe I : constitué par 70 % de culier, notamment lorsque dans une grande
troupes de niveau d’efficacité 1, 20 % de masse d’un type donné, une fraction seule-
troupes de niveau d’efficacité 2, 10 % de ment jouit d’une efficacité supérieure.
troupes de niveau d’efficacité 3.
Les fractions d’un taux moins nom-
- Groupe II : constitué par 70 % de breux sont absorbées par le taux plus nom-
troupes de niveau d’efficacité 2, 20 % de breux immédiatement suivant. Seul le niveau
troupes de niveau d’efficacité 3, 10 % de d’efficacité le plus nombreux peut dépasser
troupes de niveau d’efficacité 4. 70 % de l’effectif total.

15
Notes du concepteur sur l’article précédent
Le choix de la notion d’efficacité mi- sont toujours classées dans ce groupe. Les
litaire résulte du souci d’éviter les détails armées du groupe III sont composées aux
inutiles. On peut dire que l’efficacité d’une 2/3 de soldats professionnels ou de conscrits
troupe est la résultante de nombreux fac- vétérans.
teurs. Mais un seul est à la base des autres.
Généralement, l’homme n’est pas volontiers Dans la mesure où les joueurs sont
d’accord pour prendre des coups. Les ar- libres de répartir leurs troupes comme ils
mées doivent par conséquent faire ce qu’il l’entendent, exception faite de rares
faut pour que l’homme les prenne quand contraintes, ils disposent d’un premier
même. Le résultat de la confrontation de la moyen de surprendre l’adversaire. D’une
contrainte exercée par l’armée sur ses sol- bataille à l’autre, une armée peut présenter
dats, et de la résistance opposée par ceux-ci, des capacités très différentes par le jeu sub-
donne une idée de ce qui est en jeu quand on til de cette évolution. Livrez-vous à la com-
parle d’efficacité. Plus le danger est grand, paraison d’armées du même groupe dont les
et moins les soldats seront naturellement en- meilleures troupes n’appartiennent pas à la
clins à lui faire face. Mais il y a des excep- même arme. Puis essayez vôtre armée selon
tions. Le rôle des cadres de toutes les ar- une certaine répartition, et changez-la en-
mées, consiste précisément et entre autres suite. Vous constaterez des résultats très dif-
choses, à distinguer les différentes qualités férents.
de soldats, puis à les regrouper dans des
unités distinctes, pour enfin les former au Les implications de ces niveaux d’ef-
métier des armes. Les niveaux d’efficacité ficacité (par exemple entre une troupe de
sont ni plus ni moins l’expression de cette choc et une troupe de feu) et de la réparti-
démarche « d’écrémage ». tion des troupes entre les trois taux de cha-
que groupe, sont multiples. Leurs combinai-
La qualification d’une armée dans un sons infinies peuvent être étudiées avec soin
groupe dépend de l’efficacité des troupes les tant leurs nuances, minimes à première vue,
plus nombreuses qui la composent, dans une s’avèrent en réalité décisives dans la ba-
proportion minimale des 2/3. Considérant taille. Saisissez-vous la différence qu’il y a
que l’efficacité dépend pour une large part par exemple, dans une armée du groupe I,
de l’origine des recrues, c’est sur ce facteur entre une troupe d’archers d’efficacité « 3 »
que je me suis basé pour déterminer la et une troupe d’infanterie légère ? Ou en-
troupe « de fond ». Ainsi, les armées du core dans l’avantage qu’il peut y avoir à
groupe I sont composées aux 2/3 au moins donner la meilleure résistance possible à
de recrues extraites du contingent, raisonna- une troupe conçue pour le retardement ? Et
blement entraînées mais n’ayant pas encore, ces choix pourraient-ils être plus ou moins
ou peu combattu. Les armées du groupe II importants, non seulement en raison de l’ad-
sont composées aux 2/3 de soldats expéri- versaire, mais aussi de la carte de manœuvre
mentés par le combat, qu’elle que soit leur choisie ?
origine de recrutement. Les armées tribales

16
CLASSES DE TROUPES
Avant 1700, les troupes sont réparties « agile ». Elle peut se déployer en tirailleurs
selon leur protection individuelle en 4 clas- ou rester en formation serrée.
ses. Comme se sont les joueurs eux-mêmes
qui les déterminent en fonction de l’aspect Cavalerie lourde : troupes à cheval
de leurs figurines, nous dirons que le mot armées du sabre droit.
« membre » désigne un bras, un avant-bras,
une cuisse, une jambe, le tronc comptant Cavalerie légère : troupes à cheval
pour 2 membres. En conséquence, et sans te- armées du sabre courbe ou de la lance.
nir compte de la tête, le corps comprend 10
membres, dont la majorité est « 6 » : Artillerie lourde : pièces d’artillerie
de calibre égal ou supérieur à 12 livres/80
Protégées : troupes vêtues de métal mm, et dont les servants se déplacent à pied.
couvrant la majorité des membres de chaque
homme, sans tenir compte de leurs montures. Artillerie légère : pièces d’artillerie
de calibre inférieur à 12 livres/80 mm ou
Semi protégées : troupes vêtues de plus, et dont les servants se déplacent à che-
métal ne couvrant pas la majorité des mem- val.
bres de chaque homme, sans tenir compte de
leurs montures. A partir de 1925, les troupes sont à
nouveau réparties en 4 classes selon leur
Non protégées : troupes non vêtues protection, celle-ci étant fournie par les en-
de métal, sans tenir compte de leurs montu- gins qui les portent. Une 5e classe apparaît,
res. afin de prendre en compte la dimension aé-
rienne :
Agiles : troupes non protégées atté-
nuant leur vulnérabilité par une formation Protégées : troupes équipées essen-
clairsemée. tiellement d’engins à blindage fort.

A partir de 1700, les troupes sont ré- Semi protégées : troupes équipées
parties selon leur doctrine tactique en 6 nou- essentiellement d’engins à blindage faible ou
velles classes, la protection individuelle partiellement non blindés.
ayant été abandonnée (sauf peut-être dans les
Cuirassiers) : Non protégées : troupes équipées es-
sentiellement d’engins non blindés.
Infanterie de ligne : troupes à pied
armées du fusil et de la baïonnette. Peut se Agiles : troupes à pied, toujours en
déployer en tirailleurs à partir de 1866. tirailleurs.

Infanterie légère : troupes à pied ar- Aéromobiles : aéronefs de combat et


mées de la carabine. L’infanterie légère est de transport, avec leurs passagers.

17
Notes du concepteur sur l’article précédent (1)
Les classes distinguent les troupes en bat, il m’a semblé que toutes les armures
fonction de leur « dureté » ou « indice de présentes sur des champs de bataille ont tout
protection ». Le joueur ne les choisit pas. El- au plus réduit les pertes, mais ne les ont ja-
les sont déterminées par l’apparence de la mais évitées. L’appartenance à une classe
figurine, dont le choix devra naturellement ou à une autre n’est pas décidée en fonction
être conforme à la réalité historique. C’est du détail : il importe peu de distinguer entre
la raison pour laquelle j’ai adopté avant un combattant entièrement bardé sur un che-
1700 une méthode assez inhabituelle pour val bardé lui aussi, et un combattant bardé
définir la protection individuelle. Vous aurez sur un cheval non bardé. Car il faut alors
remarqué la division assez simpliste à pre- créer une échelle de nuances se traduisant
mière vue des classes de protection. Aucune par des modificateurs bien trop nombreux et
troupe n’est jamais absolument à l’abri du de toutes façons assez illusoires dans l’opti-
seul fait de ses équipements, aussi sophisti- que du jeu. Je vous rappelle que ce qui im-
qués soient-ils. En réalité, chaque pièce est porte c’est le résultat global du combat. Par
vulnérable : la maille aux flèches et aux forts conséquent il est important et nécessaire de
coups d’estoc (vouges, épieux, guisarmes), distinguer essentiellement entre les combat-
la cuirasse plate aux flèches (les grands arcs tants vulnérables à tout, et les combattants
anglais pouvaient lancer des traits capables moins vulnérables. Comme je le disait plus
de clouer verticalement un chevalier en ar- haut, tous sont vulnérables face à une arme
mure sur son destrier), aux carreaux d’arba- ou à une autre, à un moment ou à un autre.
lète (si puissants que l’arme a été interdite
entre chrétiens, tant l’hécatombe qu’elle Il y a des cas où une correction s’im-
laissait prévoir risquait de compromettre pose parce que les catégories ne corres-
l’ordre social fondé sur la chevalerie) et aux pondent pas tout à fait à la réalité. Cette
coups de pointe aux défauts de l’armure, etc. correction est alors mentionnée sur les ta-
bleaux d’armées. De sorte que sans déroger
En ce qui concerne les boucliers, à un principe simple et généralement vala-
presque tous les combattants en étaient équi- ble, on peut néanmoins l’affiner à volonté.
pés. Sa présence ne semble pas avoir eu
d’effet décisif pour la protection des troupes, Avant 1700, les armes utilisées pous-
qui du plus au moins, perdaient à peu près la sent les combattants à porter une protection
même proportion des leurs pendant le com- individuelle : armure ou pièces d’armure,
bat. La différence se creusait exponentielle- casques, boucliers, mailles et vêtements ren-
ment pendant la poursuite du vaincu. J’es- forcés.
time donc la présence d’un bouclier ou son
absence comme très accessoire dans l’en- A partir de 1700, les armes à feu ren-
semble. dent plus ou moins inutiles les pièces de pro-
tection corporelles. On les conserve au dé-
J’ai préféré aller à l’essentiel. Par- but parce que les militaires aiment leurs ha-
tant du point de vue du spectateur d’un com- bitudes, et parce que l’efficacité des premiè-

18
Notes du concepteur sur l’article précédent (2)
res armes à poudre est assez variable. Mais blindés utiles et fiables. Leur nombre ne ces-
plus le temps passe, plus on se rend à l’évi- sera de croître jusqu’en 1990. Après cette
dence. Aucune cuirasse n’arrête une balle date, les flottes diminuent tant en raison de
ou un boulet. Les troupes aimeraient com- coûts sans cesse plus élevés, qu’en raison de
penser leur vulnérabilité par la dispersion. l’efficacité sans cesse améliorée des engins
Mais les armes à canon lisse, peu efficaces antichars. La course du projectile et de la
individuellement, deviennent relativement in- cuirasse reprend de plus belle et perdure.
téressantes si l’on compense l’imprécision Avec l’aviation et l’appui au sol, la puis-
par le volume de feu. Les doctrines tactiques sance de feu est telle que les opérations blin-
exigent par conséquent de rassembler un dées deviennent risquées. Les volumes de
maximum de tireurs sur un minimum d’es- feu, tant pour les véhicules de combat que
pace. Ce dilemme prendra fin en 1866, avec pour les fantassins, poussent les uns et les
l’arrivée sur les champs de bataille de la autres à rechercher la dispersion, le camou-
guerre austro-prussienne, des fusils à flage et la furtivité pour réduire la vulnéra-
culasse et canon rayé. Leur précision et leur bilité des cibles. Les hélicoptères introdui-
cadence de tir nécessitent une dispersion im- sent une nouvelle dimension dans la lutte an-
médiate des troupes, sous peine de les faire tichars, en même temps qu’une mobilité en-
décimer. core jamais égalée sur les champs de ba-
taille. Noter que si l’artillerie disparaît en
En 1925, la propulsion mécanique se tant que classe, la distinction entre artillerie
généralise et permet la fabrication d’engins lourde et artillerie légère demeure valide.

19
ORGANISATION DES ARMÉES (I)
L’armée doit être structurée par éche- Les aéronefs, qui sont admis à partir
lon. Un échelon est un niveau déterminé de 1925, ont un régime particulier. Chaque
dans la hiérarchie militaire. A chaque éche- figurine est un échelon inférieur. Il doit être
lon correspond un grade donnant autorité sur directement subordonné à un général précis,
une formation précise. Une formation est un quel que soit son rang hiérarchique. Chaque
assemblage ordonné de troupes et de moyens général peut en commander un nombre quel-
(hommes, véhicules, animaux, armes, outils, conque.
etc.) dont les effectifs, la composition et le
dosage sont infiniment variables. L’armée doit être répartie en 2, 3 ou
4 échelons supérieurs sous les ordres d’un
Dans « L’Art de la guerre », on dis- général en chef. Chaque échelon supérieur
tingue trois catégories d’échelons : doit être placé sous le commandement d’un
général de grade correspondant ou « ailier ».
1° Les échelons supérieurs, qui sont Lorsque l’armée comporte 4 échelons supé-
les formations immédiatement subordonnées rieurs, on distingue une aile droite, une aile
au général en chef ; gauche, un centre et une réserve. Lorsque
l’armée comporte 3 échelons supérieurs, on
2° Les échelons intermédiaires, qui distingue une aile droite, une aile gauche et
sont les formations immédiatement subor- un centre ou une réserve. Lorsque l’armée
données aux échelons supérieurs ; comporte 2 échelons supérieurs, on distingue
une aile droite et une aile gauche, ou une
3° Les échelons inférieurs, qui sont première ligne et une réserve.
les formations immédiatement subordonnées
aux échelons intermédiaires. Chacun des échelons supérieurs, ou-
tre un ailier, doit comprendre un nombre
L’armée est toujours subordonnée au quelconque d’échelons inférieurs, non nul.
général en chef. Ces échelons inférieurs peuvent être à leur
tour groupés en échelons intermédiaires.
Seuls les échelons inférieurs ne doi-
vent jamais disposer de leur propre général. Les troupes d’un échelon inférieur,
Ils doivent être subordonnés à un échelon in- doivent être ordonnées en un bloc solidaire
termédiaire ou supérieur. Les échelons inter- de forme rectangulaire. Les bases des trou-
médiaires et supérieurs doivent disposer de pes doivent se toucher par leurs bords en-
leur propre général. tiers. Lorsque le bloc est composé de plu-
sieurs rangs, seul le dernier peut compter
Dans « L’Art de la guerre », sont moins de troupes que les autres.
reconnus les échelons suivants, par ordre
hiérarchique décroissant : groupe d’armées, Un échelon inférieur peut mélanger
armée, corps, division et brigade/batterie. plusieurs types de troupes, du moment que
toutes sont du même niveau d’efficacité.

20
ORGANISATION DES ARMÉES (II)
Toutefois : échelon supérieur que le corps (appelé aussi
fréquemment « aile » ou « bataille »), et il
1° Sa classe de protection est la n’existe pas d’échelon intermédiaire. De
classe des troupes les plus nombreuses qui 1796 à 1865, l’échelon supérieur le plus éle-
la constituent ; vé est le corps. De 1866 à 1925, c’est l’ar-
mée. De 1925 à 1945, c’est le groupe d’ar-
2° Sa vitesse est la vitesse de la mées. Après 1945, le groupe d’armée
troupe la plus lente qui s’y trouve. n’existe plus que dans l’armée soviétique.
Depuis la disparition de l’URSS, il est rare
Certaines armées imposent leur orga- de trouver l’armée comme échelon supé-
nisation. Il en est fait mention sur les cartes rieur. On trouvera parfois le corps, mais plus
d'armées. généralement c’est aujourd’hui la division
voire la brigade qui constitue l’échelon supé-
Avant 1796, il n’existe pas d’autre rieur le plus courant.

21
Notes du concepteur sur l’article précédent (1)
L’organisation des armées consiste à rons de 1770, le théoricien militaire Guibert
structurer les forces dont on dispose en vue imagine le système divisionnaire. Mal com-
de la bataille. Le plan qu’il est obligatoire pris à l’époque, il sera concrétisé par Car-
de choisir, est lui-même exécuté selon un not et utilisé dans l’armée française à partir
schéma qui demande la définition précise de 1796 seulement. Au-delà de la révolution
des grandes parties de l’armée : ailes, centre qu’il représente à l’époque par l’instaura-
et réserve. Dans la plupart des jeux, cette tion d’un nouveau mode d’organisation,
exigence n’existe pas. « L’Art de la guerre » c’est surtout par le système hiérarchique qui
au contraire se fonde largement dessus. Il en résulte qu’il apporte de nouvelles solu-
était donc nécessaire de choisir un système à tions au commandement et au contrôle des
la fois simple, universellement valable troupes sur le terrain. Napoléon comprend
qu’elle que soit l’époque ou l’armée, et sur- la portée du système et le met en pratique.
tout historiquement exact. Son plus grand trait de génie est la mise sur
pied du corps d’armée à sa façon : ¾ d’in-
On peut dire que l’histoire des struc- fanterie, ¼ de cavalerie, un peu d’artillerie.
tures se répartit en deux périodes : avant et Le corps, structure permanente, est capable
après 1796. Cette date est en effet, à mon d’une autonomie limitée. Mais il n’évolue
sens, celle d’une révolution en la matière. pas seul. A une journée de marche au plus,
Avant, les armées ne sont que des bric-à- se trouvent d’autres corps ou groupes de
brac de troupes, constituées chaque fois que corps, qui peuvent accourir dès que l’ennemi
de besoin en groupes de forces ad hoc. Il n’y est découvert.
a aucune structure permanente. Cela est dû
autant à la nature de la guerre qu’aux effec- Depuis cette époque, si les structures
tifs, assez limités, dont disposent les armées. sont restées les mêmes, elles ont varié en
fonction de leurs effectifs. Il était donc évi-
Ces masses de manœuvre principa- dent que la simple insertion entre les éche-
les, droite, gauche, centre, réserve, je les ap- lons supérieurs et inférieurs, d’échelons in-
pelle « échelons supérieurs ». Elles regrou- termédiaires, ouvrait des perspectives infi-
pent chacune un nombre variable nies. Ainsi, il est possible de décider que les
« d’échelons inférieurs », exécutants subor- échelons inférieurs seront par exemple des
donnés. Et comme je l’ai constaté, avant divisions. Leurs chefs immédiats (rayon de
1796, il n’y a pas d’intermédiaire entre les commandement à 4" comme indiqué dans
premiers et les seconds, encore une fois l’article suivant) seront des généraux de
parce que les effectifs des armées restent corps. Les échelons supérieurs seront des
modestes. généraux d’armée (ou « d’aile » au sens na-
poléonien du terme, rayon de commande-
Peu avant le XIXe siècle, les effectifs ment à 8"). Le général en chef sera alors un
des armées ont tellement gonflé qu’il devient général de groupe d’armée (rayon de com-
tout simplement impossible de les comman- mandement à 16"). Les divisions seront des
der. Il faut trouver des solutions. Aux envi- groupes de troupes en contact les unes avec

22
Notes du concepteur sur l’article précédent (2)
les autres, et symboliseront leurs différents conséquent être des généraux d’armées, ce
constituants. On peut aussi décider que les qui demande des échelons inférieurs
échelons inférieurs sont des brigades. Dans équivalents à des corps entiers. Les troupes
ce cas les généraux qui les commandent représentent alors dans ces échelons
(échelons intermédiaires et supérieurs) inférieurs, des divisions entières.
seront des généraux de division et de corps,
le général en chef ayant alors rang de Paradoxalement, plus l’échelon
général d’armée. Dans le cas où c’est une s’élève, et moins nombreuses seront les
campagne entière qui est rejouée en 1944 figurines nécessaires pour en représenter les
par exemple, le général en chef est censé troupes. En outre, avec cette élévation
avoir rang de chef suprême des armées. Les d’échelle, les différences entre les armes
échelons supérieurs sont alors des généraux s’atténuent, puisque les forces mises en
de fronts (ou de groupes d’armées), les œuvre sont davantage interarmes.
échelons intermédiaires doivent par

23
ACTIVATION DES TROUPES
Il n’existe pas de séquence de jeu au contact avec lui ou dans les 4" de lui ;
sens classique du terme. Le jeu ne s’articule
pas autour d’une série de tours divisés en 2° Un général d’échelon supérieur et
phases successives immuables. Au contraire, les généraux d’échelon intermédiaire qui lui
chaque tour revêt une physionomie unique, sont subordonnés, si et seulement si ces gé-
différente des autres, les actions se succédant néraux sont en contact avec lui ou dans les
selon un ordre imprévisible. 8" de lui ;

Chaque armée, selon son degré d’or- 3° Le général en chef et les généraux
ganisation, se voit attribuer un certain nom- d’échelon supérieur ou intermédiaire qui
bre de jetons d’activation, compris entre 1 et sont en contact avec lui ou dans les 16" de
16. Le nombre des jetons de mouvement est lui ;
égal au nombre des éléments supérieurs qui
constituent l’armée, modifié par un multipli- 4° A partir de 1925, les aéronefs su-
cateur donné par la (ou chacune des) carte(s) bordonnés à un général, sont activés en
d'armée(s) (quand elle comporte des contin- même temps que lui, quelle que soit la dis-
gents alliés). Le nombre des jetons de tir est tance qui les sépare.
également donné par la carte d’armée (le
plus élevé figurant parmi les cartes d'armées Certains personnages célèbres dispo-
qui la constituent, quand elle comporte des sent de bonus accroissant la distance maxi-
contingents alliés). male pouvant les séparer de leurs subordon-
nés. Il en est de même pour certaines armées.
Les jetons des deux armées sont pla- Ces exceptions sont signalées sur les cartes
cés tous ensemble dans un récipient opaque, d'armées.
de façon à pouvoir être tirés à l’aveuglette
l’un après l’autre. Un jeton de tir permet de tirer avec
toutes les troupes qui sont capables de le
Un jeton de mouvement permet de faire. Il est naturel de tirer plusieurs fois
déplacer : avec la même troupe au cours du même tour.
En présence de contingents alliés, les tirs de
- Avant 1796 : un échelon supérieur, chaque nationalité sont plafonnés par les
ou un échelon inférieur, ou un général isolé. cartes d’armées respectives ; c’est pourquoi
le jeton pioché sera placé en manière de
- A partir de 1796, il permet de dé- moyen de comptage, sur la carte de la natio-
placer exclusivement des généraux et la tota- nalité qui, la première, aura épuisé sa capaci-
lité ou une fraction des échelons qui dépen- té de tir.
dent hiérarchiquement d’eux, savoir :
Le jeton de combat oblige à résoudre
1° Un général d’échelon intermé- tous les combats entre les échelon inférieurs.
diaire et les échelons inférieurs qui sont en

24
Notes du concepteur sur l’article précédent (1)
Le système d’activation est le moyen temps. En général, l’exécutant ne fera rien,
de simuler la constante suivante : quelle que sévèrement mis en garde contre les initiati-
soit l’époque, plus on donne un ordre à un ves intempestives. Il se contentera de pren-
échelon élevé, plus il est rigide, par la sim- dre des mesures passives pour parer au plus
ple raison qu’il est plus facile de diriger 100 pressé, si toutefois il en est capable, et ren-
hommes que 10.000. C’est pourquoi, plus verra de nouvelles informations, avec un
vous activerez des échelons de niveau élevé, nouveau délai, et ainsi de suite. En fin de
plus économique sera l’activation, mais compte, personne ne prendra les mesures
moins souples seront vos manœuvres. A nécessaires, et ce sera bien évidemment l’é-
contrario, si vous souhaitez bénéficier d’une chec assuré.
meilleure souplesse, il vous faut activer des
échelons restreints, voire des échelons infé- La seconde consiste à accepter l’in-
rieurs individuellement. Mais il se peut bien certitude comme inévitable. Il s’agira de te-
que la hardiesse de vos mouvements les nir compte de ce facteur essentiel, d’appren-
fasse sortir du rayon de commandement de dre à le gérer et faire en sorte que son im-
leur général, ou simplement que changeant pact soit aussi réduit que possible. Pour y
d’orientation, ils ne puissent plus bénéficier parvenir, il est nécessaire de rapprocher la
de l’activation de l’ensemble de leur échelon liberté de décision de l’exécutant. En d’au-
d’appartenance. tres termes, de lui laisser une bonne marge
d’autonomie. Le général en chef ne donnera
Le nombre de jetons de mouvement donc que des objectifs généraux, sans cher-
attribué à une armée lui permet d’exécuter cher à imposer davantage de détails. Cha-
ses objectifs plus ou moins vite que son ad- que subordonné sera mis à la tête d’une
versaire. Cette relation se fonde sur la cons- force interarmes, autonome, capable d’at-
tatation d’un fait historique. Des débuts de teindre ses objectifs par ses propres moyens.
l’Art militaire à nos jours, le succès a tou- Il n’est donc pas astreint à solliciter une au-
jours été donné aux armées qui avaient su torisation préalable avant de pouvoir bénéfi-
maîtriser l’incertitude inhérente à la nature cier de ses soutiens. A partir du moment où
de la guerre. Face au besoin de certitude, il ils sont organiques, la décentralisation de
n’existe que deux solutions, exclusives et op- ces moyens donne autonomie et souplesse
posées. aux opérations locales. Elle ne signifie pas
pour autant que le chef suprême ne contrôle
La première consiste à centraliser au pas ce qui se passe. Mais il ne s’immiscera
maximum la décision. L’information doit pas dans les choix tactiques de ses subor-
être relayée des exécutants aux décideurs, et donnés.
c’est eux qui renvoient leurs ordres en sens
inverse. Il en résulte un délai dans la trans- Les jetons seront proportionnels au
mission, et un risque proportionnel que la niveau de décentralisation constaté pendant
décision parvenue aux exécutants, ne soit les campagnes de l’armée. Certaines ont
plus adaptée à la situation qui a évolué entre montré une grande aptitude à l’autonomie,

25
Notes du concepteur sur l’article précédent (2)
d’autres au contraire, une non moins grande lons intermédiaires deviennent des données
inaptitude. J’ai considéré qu’une armée opé- permanentes jusqu’à aujourd’hui. Il était né-
rant en forces autonomes en campagne, se cessaire d’en traduire les conséquences avec
comportait semblablement dans la bataille. simplicité. J’ai donc adopté un système déjà
Et l’inverse est également vrai. Disposant très répandu dans d’autres jeux de plateau
d’une large, sinon totale, indépendance dans et de figurines. Chaque personnage est le
le choix des moyens à mettre en œuvre pour centre d’un cercle imaginaire d’un rayon va-
atteindre un objectif assez bien pensé et dé- riable, schématiquement fixé à 4, 8 ou 16
terminé pour n’être pas inutilement contrai- pouces. Tout échelon inférieur dont la moin-
gnant , des forces actives, rapides et souples dre partie y est incluse est entièrement acti-
sont très avantagées par rapport à celles vable, c’est-à-dire commandé. Inversement,
qui opèrent à l’inverse. Liées à un plan mi- tout échelon inférieur dont aucune partie n’y
nutieusement établi, soumises à un contrôle est incluse n’est pas activable, c’est-à-dire
hiérarchique centralisé, devant solliciter des non commandé. Il en va de même des autres
soutiens avant de les recevoir, elles sont sou- généraux selon l’ordre hiérarchique. Si le
vent esclaves des évènements. Réduites à la général A, sous les ordres du général B au
passivité, elles réagissent quand celles de début de la bataille, n’est pas dans le rayon
l’adversaire agissent, perdent l’initiative et de commandement de ce dernier, mais se
sont rapidement mises hors de combat. trouve dans le rayon du général C, de même
rang que B mais dont A ne dépendait pas au
Le nombre des jetons de tir est pro- début de la bataille, alors A n’est pas com-
portionnel au nombre de tireurs que compte mandé et avec lui toutes les troupes qu’il
l’armée, et à l’importance du feu par rap- commande. Naturellement, le général en
port au choc dans la doctrine tactique, ou à chef étant le supérieur de tout le monde peut
la proportion qui est constatée entre l’un et commander tout le monde. Ces nuances,
l’autre dans les batailles. Plus une armée simples de prime abord, n’ont pas fini de
compte de tireurs, plus elle recherche la dé- vous révéler leurs secrets. La règle est claire
cision par le feu, plus le nombre de jetons de et ne dissimule pas de piège. Il faut l’appli-
tir attribué sera élevé. quer à la lettre, sans chercher à lui faire dire
ce qu’elle ne dit pas, et sans chercher non
Comme je l’ai expliqué précédem- plus des réponses à des questions qu’elle
ment, 1796 marque la date à laquelle l’orga- n’envisage pas. Vous verrez que l’applica-
nisation divisionnaire et ses principes hié- tion est loin d’être simpliste. Là aussi réside
rarchiques apparaissent dans l’Histoire mi- une source de subtilités à découvrir.
litaire. A partir de cette même date, les éche-

26
MOUVEMENT (I)
Chaque général ou échelon activé se tance imposée (quitte à sortir de la surface de
déplace d’un nombre de pouces égal au jeu, ce qui le rend définitivement indisponi-
score d’un ou deux dés de moyenne. Les gé- ble sans être compté dans les pertes), ou
néraux activés seuls sont libres d’arrêter leur dans le cas des aéronefs exclusivement, la
mouvement à leur convenance. Les aéronefs distance qui convient au joueur ;
ne sont pas astreints au jet de dés car ils se
déplacent au gré du joueur sans aucune li- b) il entre en contact avec un échelon
mite. inférieur ami ou ennemi, un obstacle, ou
avec un terrain de nature différente de celui
Un dé unique est utilisé quand il s’a- sur lequel il se trouve ;
git de troupes à pied, deux dés dont les sco-
res sont additionnés quand il s’agit de trou- c) dans le cas des aéronefs, quand ils
pes montées ou motorisées. Toutes les trou- entrent en contact avec la cible qu’ils se dis-
pes utilisant un autre animal que le cheval posent à attaquer.
utilisent un dé unique dont le score est divisé
par 2. Lorsque c’est un général qui est acti-
vé non individuellement, ceux des échelons
Le score est à nouveau divisé par 2 qu’il active avec lui doivent se déplacer
quand la moindre fraction du mouvement est comme si l’ensemble formait un bloc. Ceci
effectuée dans n’importe quelle direction au- implique une orientation identique de tous
tre que vers l’avant et le long d’une trajec- ses composants. Sa vitesse est naturellement
toire strictement perpendiculaire au front des la vitesse de la troupe la plus lente qui s’y
troupes. A partir de 1925, cette restriction est trouve.
abolie.
L’artillerie peut toujours rester im-
Qu’elles que soient l’époque ou la si- mobile ou bouger à sa propre vitesse quand
tuation, aucun mouvement ne peut jamais son échelon supérieur fait mouvement. Bien
traverser un autre échelon inférieur, ni être qu’elle altère ainsi sa position relative aux
moindre que 1". Les fractions sont arrondies autres EI, ce mouvement est sans consé-
au pouce inférieur. quence pour le reste de l’échelon supérieur.
En aucun cas elle ne peut être prise comme
Le terrain n’a aucune incidence sur le troupe la plus lente de son échelon supérieur.
mouvement en termes de vitesse. Elle peut être traversée par toutes les troupes
amies.
Le nombre de pouces donné comme
vitesse doit être intégralement parcouru par Changement d’orientation :
l’échelon activé. L’échelon activé doit stop-
per son mouvement si et seulement si : Il ne peut avoir lieu que par pivote-
ment et selon une procédure simple mais
a) il a parcouru intégralement la dis- précise. L’un des deux coins avant de l’éche-

27
MOUVEMENT (II)
lon activé ayant été choisi comme point fixe, ter en selle/embarquer sont des changements
c’est par rapport à lui que la formation se dé- de formation gratuits, pour autant qu’ils
place. On imagine un triangle dont un côté soient autorisés par la carte d’armée. Les
est formé par le front de la formation, la base batteries d’artillerie attelées sont réputées en
par une droite de longueur égale à la vitesse, colonne ; celles qui sont en batterie sont ré-
et l’autre côté par la position du front après putées en ligne.
le mouvement ; le sommet du triangle est le
point fixe. La formation est alignée sur le Déploiement :
tracé de la position de son front après le
mouvement, en serrant sur le point fixe qui Le déploiement coûte la totalité de
doit rester immobile. son activation à l’échelon qui est déjà au
contact de la surface sur laquelle il doit se
Changement de formation : déployer. Le déploiement est matérialisé en
répartissant les troupes sur le pourtour et au
Le changement de formation coûte contact de la surface, front vers l’extérieur,
la totalité de son activation à l’échelon, ou ou derrière et au contact de l’obstacle li-
aux parties de l’échelon qui veulent passer néaire qui les protège. Le contact avec l’en-
de la ligne (formation dont le front est plus nemi est réalisé dès lors que l’une des trou-
long que le flanc) à la colonne (formation pes réparties sur le pourtour se trouve au
dont le front est moins long que le flanc) ou contact d’un échelon inférieur adverse. L’an-
vice versa. Le changement de formation se gle de tir d’un échelon inférieur de tireurs est
fait sur place par rapport à un point fixe réputé omnidirectionnel et se mesure à partir
choisi sur le front de la formation. Mettre du périmètre de la surface sur laquelle il se
pied à terre/débarquer de véhicule et remon- trouve déployé.

28
Notes du concepteur sur l’article précédent
Le mouvement est réduit au plus sim- pire ennemie des troupes au combat, les ma-
ple. Notez bien que le mouvement peut se nœuvres compliquées en sont la manifesta-
faire dans toutes les directions tant que l’o- tion la plus évidente. Et le changement de
rientation du front de la troupe reste inchan- front est l’une des plus difficiles. Voila pour-
gée. La marche peut être oblique, latérale, quoi à partir de 1925, les vitesses ne sont
arrière, etc. Simplement, le score du ou des plus pénalisées quand on dévie de la ligne
dés indiquant la distance à couvrir est divisé droite : les tactiques prônent le déplacement
par moitié dès lors que la troupe s’écarte de en formations très ouvertes, et de façon per-
la stricte ligne droite. manente, ce qui n’était qu’occasionnel anté-
rieurement. Par contre, on sait par exemple
Il va de soi que les aéronefs ne ram- que Patton à réussi un tour de force auquel
pent pas sur le sol. Leur déplacement im- personne ne croyait, quand son armée a ef-
porte peu en lui-même. Ce qui est indispen- fectué un 90° face au nord en 1944 pour
sable, c’est de déterminer leur position pour tomber dans les arrières de l’avance alle-
le tir. Le joueur va donc les tenir la plupart mande pendant la bataille des Ardennes. Ce
du temps à l’extérieur de la table. Il les fera qui prouve que la moindre pénalité est de ri-
entrer au moment de leur activation, et les gueur dans un exercice que peu réussissent
posera au contact du bord d’un échelon infé- en ordre.
rieur choisi comme cible. Où ils devront res-
ter jusqu’à résolution de leurs tirs, à moins Vous prendrez soin de ne pas confon-
d’être mis hors d’état par des tirs plus pré- dre « changement de formation » et
coces de la DCA ennemie. Alors seulement « changement d’orientation ». Dans le pre-
on les ramènera hors table jusqu’à la pro- mier cas, on passe de la colonne à la ligne
chaine sortie. ou vice versa, sur place et en faisant tou-
jours face à la même direction. Dans le se-
Quelle que soit l’époque, le change- cond cas, on veut faire face à une nouvelle
ment d’orientation, ou de front dit-on par- direction, très différente ou non de l’ac-
fois, a toujours été une manœuvre délicate. tuelle. Et dans ce cas, il n’y a qu’une façon
En tout cas pour des formations cherchant à d’opérer : pivoter. C’est la « moindre péna-
rester opérationnelles. Si la pagaille est la lité » évoquée plus haut.

29
TIR (I)
Une cible est un échelon inférieur. à 1700 de 12 livres et plus (culvérins bâ-
Quand il se trouve déployé sur une surface, tards, culvérins, culvérins royaux, canons,
sa propre surface coïncide avec elle. Il béné- pedreros et mortiers) ;
fice des avantages et souffre des inconvé-
nients qu’elle confère. Par contre, un échelon 4" pour toutes les autres armes.
inférieur dont une fraction ou la totalité se
trouve sur une surface sans qu’il s’y trouve Les aéronefs doivent se placer au
déployé est dit « en transit ». Avantages et contact d’un bord de leur cible pour utiliser
inconvénients de s’y trouver en transit sont leurs armes. Cette cible doit se trouver dans
différents de s’y trouver déployé. les 4" d’un échelon inférieur dépendant du
général auquel est subordonné l’aéronef.
Le champ de tir d’une troupe de ti-
reurs est un rectangle délimité par son front, Toutes les troupes empêchent le tir à
les deux perpendiculaires à celui-ci et une li- l’exception des généraux. Végétation,
gne de portée maximale parallèle à son front. hauteurs et constructions bloquent toujours
le tir tendu des armes dont les portées sont
A partir de 1925, pour toutes les trou- supérieures à 4", mais ne bloquent le tir des
pes sauf l’artillerie de campagne (qui reste autres armes que jusqu’à 1796.
soumise au régime antérieur), le champ de tir
devient omnidirectionnel. Le champ de tir Les tireurs placés sur un second rang
des aéronefs se confond avec la surface de au contact d’un premier peuvent tirer comme
l’échelon inférieur qu’ils prennent pour ci- s’ils étaient au premier rang.
ble.
Le tir est interdit sur une cible au
L’artillerie tractée ne tire que si elle contact d’une troupe amie, quand la moindre
est en batterie (c’est-à-dire en ligne). fraction de cette troupe amie se trouve aussi
dans le champ de tir.
Les portées sont de :
Une troupe ne peut tirer que sur une
8" pour les armes non individuelles cible, dont la moindre fraction est située
inférieures à 12 livres ou 80 mm, et pour les dans son champ de tir. La cible est
pièces de jet (catapultes, balistes, onagres, obligatoirement la plus proche, et à défaut la
scorpions etc.), les pièces à poudre de moins plus nombreuse.
de 12 livres (serpentins, faucons, mignons,
demi culvérins, etc.) et toutes les bombardes Procédure :
antérieures à 1700 ;
Les tireurs et leur cible jettent chacun
12" (illimitée en tir courbe à partir de 1D10. Des modificateurs, détaillés sur le
1900) pour les armes égales ou supérieures à tableau d'aide de jeu, viennent s’appliquer au
12 livres ou 80 mm et les pièces antérieures score du tireur seul.

30
TIR (II)
► Si le score modifié des tireurs est fatigue ;
inférieur ou égal au score de la cible, le tir
est sans effet ; ► Si le score modifié des tireurs est
supérieur du double au score de la cible,
► Si le score modifié des tireurs est cette cible est frappée de deux niveaux de
simplement supérieur au score de la cible, fatigue.
cette cible est frappée d’un niveau de

31
Notes du concepteur sur l’article précédent
Les armes de jet et armes à feu à très Alors plutôt que laisser les joueurs perdre
courte portée ne sont pas considérées leur temps dans de vains échanges de
comme des armes de feu au sens du jeu. projectiles, je préfère leur dire tout net qu’il
Elles font partie des armes utilisées dans un faut tirer pour préparer le combat qui est
temps très immédiat au combat et y sont seul décisif. Rester sur ses positions ne sert à
donc assimilées. Entrent dans cette catégorie rien, et est même contraire à l’esprit du jeu.
les javelots, frondes et pistolets. La réalisation du plan ne peut réusir que par
la manœuvre, produit de la masse multipliée
D’une manière générale, le tir n’a par la vitesse.
qu’un effet marginal sur les troupes. Il est
fréquent de voir une formation lâcher pied Il peut paraître curieux pour des
devant un feu nourri, lequel, même obstacles de n’empêcher le tir des troupes
totalement inefficace, peut cependant ordinaires que jusqu’à 1796. Cela se justifie
demeurer psychologiquement très par le fait que chaque troupe à partir de
impressionnant. Par contre, on a jamais vu cette date ne représente plus seulement le
une formation se dissoudre totalement du gros des combattants, mais aussi les
seul fait des tirs. Disons pour illustrer ce multiples auxiliaires et sûretés qui les
point que pendant la Grande Guerre, des environnent et qui en font partie intégrante.
tonnes d’obus ont été déversées sur des Quand une masse fait mouvement, elle
espaces restreints, sans pour autant anéantir déploie toujours divers éléments en avant
les troupes qui s’y trouvaient. pour l’éclairer. Et leur nombre est d’autant
plus élevé que la masse considérée est plus
De ces considérations j’ai conclu que vaste. Avant 1796, les tirailleurs et
le tir ne devrait en aucun cas détruire à lui éclaireurs sont très peu nombreux, sinon
seul une troupe. Si les pertes peuvent égaler rarissimes. Ils proviennent en général de
le seuil critique, elles ne peuvent pas corps francs. Les britanniques, instruits par
l’excéder. Il en résulte que l’élimination la guerre d’Indépendance américaine,
d’une formation ne peut avoir lieu qu’à seront les premiers à créer des unités
l’issue d’un combat. d’infanterie légère régulières. Mais il faudra
attendre la Révolution et l’Empire pour voir
Les tirs ne produisent que des pertes apparaître des compagnies légères
limitées. Cela non plus n’est pas nouveau. régimentaires. Ces troupes légères, puis la
Par contre, ce qui est assez nouveau c’est pratique de plus en plus répandue d’opérer en
encore une fois le point de vue que je vous formation lâche, font que nos échelons
propose d’adopter dans ce jeu. Le détail représentent la surface totale de déploiement
des unités en formation de combat. Leur portée
importe en fait assez peu. L’intérêt des tirs
réelle s’étend donc au-delà de leur surface
résulte de leur effet préparateur. Ils sont apparente, et coïncide avec celle de leurs
plus destinés à fatiguer l’ennemi avant éléments les plus avancés, formant comme un
l’empoignade qui le mettra à genoux, que essaim autour de la masse principale.
destinés à le détruire, ce qui est illusoire.

32
COMBAT (I)
Le combat a lieu entre tous les éche- référence du camp pour lequel il est lancé,
lons inférieurs, en contact au moment où le savoir :
jeton de combat apparaît à l’occasion du ti-
rage au sort. Niveau 1 : 1D4 ;
Niveau 2 : 1D6 ;
L’échelon inférieur attaqué doit être Niveau 3 : 1D8 ;
en contact avec le bord frontal d’un des Niveau 4 : 1D10 ;
échelons inférieurs attaquants. Le contact Niveau 5 : 1D12.
peut avoir lieu par l’intermédiaire d’un obs-
tacle linéaire derrière lequel se protège l’un Des modificateurs cumulatifs,
des deux adversaires. détaillés sur le tableau d'aide de jeu, viennent
s’appliquer au score de chacun des camps
Un combat concerne un nombre quel- adverses.
conque d’échelons inférieurs, opposés à un
seul échelon inférieur. Résultats :

On résout autant de combats distincts On calcule la différence des scores.


qu’il est constaté de contacts, chaque éche- Les différences négatives résultant des malus
lon inférieur ne pouvant participer qu’à un d’un camp viennent s’ajouter au score de
seul combat par tour. l’autre camp. Le camp perdant, dont le score
ne peut jamais être inférieur à « 1 »,
Le camp qui participe au combat enregistre un nombre de points de fatigue
avec plusieurs échelons inférieurs, doit en égal à :
désigner un et un seul comme échelon infé-
rieur « de référence ». C’est l’échelon infé- ● 1 si le score gagnant est seulement
rieur de référence qui détermine les modifi- supérieur au score perdant ;
cateurs applicables à son camp (exception
faite du facteur de supériorité numérique na- ● 2 si le score gagnant est supérieur
turellement). L’échelon inférieur de réfé- au score perdant du double ;
rence est toujours le plus nombreux des
échelons inférieurs participants, et à parité ● 3 si le score gagnant est supérieur
d’effectifs, celui qui a le niveau d’efficacité au score perdant du triple ;
le plus élevé. A défaut, le joueur est libre de
son choix. ● 4 si le score gagnant est supérieur
au score perdant du quadruple.
Procédure :
Le camp gagnant subit un seul point
Les adversaires lancent chacun leur de fatigue si l’un des échelons adverses est
dé. Celui-ci est d’un type différent selon le éliminé par le combat. Ce point de fatigue ne
niveau d’efficacité de l’échelon inférieur de peut jamais causer l’élimination de l’échelon

33
COMBAT (II)
inférieur auquel il est imputé. feu » quand il ne peut attaquer l’ennemi que
par le tir, ses armes individuelles restant
La combinaison des armes : négligeables (ex : archers, arbalètriers,
mousquetaires, arquebusiers, chars, aéronefs,
1° La combinaison des armes artillerie). Un échelon inférieur est dit « de
consiste à venir placer au contact du même choc » dans tous les autres cas (ex :
adversaire un échelon inférieur de choc et un javeliniers, frondeurs, pistoliers, infanterie,
échelon inférieur de feu, ou un échelon infé- cavalerie). Certains échelons inférieurs
rieur de troupes à pied et un échelon infé- peuvent être classés dans deux catégories à
rieur de troupes montées. la fois (ex : infanterie à baïonnettes, chariots
lourds avec un tireur et un lancier, archers
2° Si la combinaison des armes existe montés, infanterie moderne, infanterie
à l’instant où le combat est résolu, les règles mécanisée). Dans ce cas, le joueur les
ordinaires du combat s’appliquent, mais avec qualifie à son gré au moment du combat, un
un bonus. Une condition particulière est en même échelon inférieur ne pouvant
outre requise dans les cas où il est désigné appartenir à deux catégories à la fois pendant
un échelon inférieur de référence : il doit le combat. Par contre, si le combat dure plus
être un échelon inférieur « de choc ». d’un tour, sa catégorie peut varier d’un tour
à l’autre.
3° Un échelon inférieur est dit « de

34
Notes du concepteur sur l’article précédent
Le combat est matérialisé par le Pour que joue la combinaison des ar-
contact. Il ne consiste pas seulement en un mes, facteur essentiel du combat que cer-
affrontement physique. On y englobe aussi tains appellent « la bombe atomique », il est
les tirs à très courte portée de javelots, pis- indispensable que l’échelon de référence soit
tolets, frondes, fusils, pistolets-mitrailleurs, un échelon de choc. Si tel n’est pas le cas,
fusils d’assaut, etc. Il a nécessairement lieu parce que l’échelon inférieur le plus nom-
dès lors que l’ennemi vient au contact par breux est un échelon de feu par exemple, le
son front. Il peut toucher le flanc ou l’ar- combat aura lieu entre deux échelons atta-
rière, et dans ce cas l’autre va se défendre quants et un échelon adverse, mais le bonus
mais avec des malus spéciaux. de combinaison des armes ne pourra pas
être appliqué.
L’unité de référence pourrait peut-
être vous poser des problèmes. Comme elle Un point très inhabituel mérite d’être
matérialise la position du point d’effort prin- évoqué. Le combat n’a lieu que lorsque
cipal, elle détermine également les bonus et paraît le jeton de combat. Dès qu’il paraît,
les malus applicables à son camp pour la ré- les combats sont réglés dans l’état où ils se
solution du combat. Sa désignation est indis- présentent à cet instant-là. Ce qui veut dire
pensable à partir du moment où le nombre qu’en dehors de la résolution, les échelons
des échelons inférieurs que l’attaquant en contact ne sont pas techniquement blo-
concentre sur un même échelon inférieur ad- qués. Ils peuvent se dégager en marche ar-
verse est supérieur à un. Mais que se passe- rière, oblique ou non, ou se déplacer latéra-
t’il quand il est impossible, par manque de lement, ou encore pivoter vers l’arrière pour
place, ou parce que, entre temps, l’ennemi a rompre le contact. De même, si la combinai-
amené des renforts, de faire en sorte que son souhaitée dans un combat existe au mo-
seul soit touché l’échelon inférieur attaqué ? ment de sa résolution, tant mieux. Mais si
Dans le cas en effet où plusieurs échelons in- elle n’existe pas quand le jeton de combat
férieurs attaquants se trouvent en contact est tiré, par suite d’un mouvement insuffisant
avec plusieurs échelons inférieurs adverses, ou d’un contre de l’ennemi par exemple, tant
il faut que chaque échelon inférieur adverse pis. C’est une gymnastique sans doute nou-
soit attaqué par au moins un échelon infé- velle pour beaucoup mais bien plus proche
rieur attaquant. Dès lors il y aura autant de de la réalité que nous rapporte l’Histoire
combats que d’échelons inférieurs attaqués. militaire.

35
PERTES (I)
Les pertes s’évaluent en termes de
« points de fatigue ». Ces points s’accumu- Selon le moment de la bataille, un
lent et ne se récupèrent pas. multiplicateur amplifie ou réduit les points
de fatigue causés à l’adversaire. Le moment
Résultant des tirs, les points de fati- et l’amplitude de ce modificateur sont déci-
gue s’imputent sur les échelons ayant été pris dés par le joueur.
pour cibles.
A cet effet, il dispose en début de
Résultant des combats, les points de partie de 6 « jetons d’effort ». Au début de
fatigue s’imputent d’abord sur les échelons, chacune des 4 phases de la bataille, chaque
ayant été désignés comme échelons « de ré- joueur peut poser en vue de l’adversaire 0, 1,
férence ». Le reste des pertes est absorbé par 2 ou 3 jetons. Ils constituent le multiplicateur
l’échelon ayant participé au combat, le plus applicable au cours de la phase sachant que :
nombreux existant encore ; et à parité d’ef-
fectifs, par celui qui a le niveau d’efficacité ► Aucun jeton vaut application d’un
le plus élevé. S’il reste encore plusieurs multiplicateur de 0,5 ;
choix possibles, c’est par le sort que la dési-
gnation sera faite. ► 1 jeton vaut application d’un mul-
tiplicateur de 1 ;
Dans chaque combat, la totalité des
points de fatigue doit être absorbée. ► 2 jetons valent application d’un
multiplicateur de 2 ;
Les échelons ayant dépassé leur seuil
de tolérance, sont retirés du jeu. Les points ► 3 jetons valent application d’un
de fatigue causés par les tirs ou déduits suite multiplicateur de 3 ;
à l’élimination d’un échelon adverse sont
comptés mais ne provoquent jamais l’élimi- Les jetons inutilisés sont gardés par
nation. Une fois le seuil atteint, le prochain les joueurs, les jetons posés sont définitive-
point causé par combat suffira à éliminer l’é- ment écartés en fin de phase. Puis ceux de la
chelon adverse. phase suivante sont posés en vue.

Les seuils de tolérance sont fonction Une phase déclenchée par l’un des
du niveau d’efficacité des échelons : deux camps s’applique à l’autre, et de nou-
veaux jetons d’effort utilisés en consé-
Niveau d’efficacité 1 : 4 points de fatigue ; quence.
Niveau d’efficacité 2 : 6 points de fatigue ;
Niveau d’efficacité 3 : 8 points de fatigue ; Les généraux ne sont pas élimina-
Niveau d’efficacité 4 : 10 points de fati- bles. Mais ils ne se déplacent pas pour autant
gue ; gratuitement. Ils doivent être déplacés du mi-
Niveau d’efficacité 5 : 12 points de fatigue. nimum nécessaire pour ne pas gêner une ré-

36
PERTES (II)
solution ou un mouvement. A cette occasion, notamment en profiter pour attacher gratuite-
le joueur a le droit de réaliser un mouvement ment son général à un échelon inférieur
qui l’avantage, du moment qu’il se conforme quelconque, situé à proximité immédiate et
au principe du minimum nécessaire. Il peut dépendant de lui.

37
Notes du concepteur sur l’article précédent
Les pertes dans « L’Art de la le besoin soit de retirer physiquement les
guerre » ne se mesurent pas en hommes. La pertes, soit de les marquer individuellement,
fatigue, c’est-à-dire les effets conjugués du soit d’en comptabiliser l’accumulation sur
stress, de la peur, de la pression morale, de papier, etc. Le second, c’est d’amener le
l’effort physique, du poids de la hiérarchie, joueur à penser en termes de « masse de ma-
de la plus ou moins bonne qualité de cama- nœuvre » et non en termes de figurines. La
raderie régnant dans l’unité, sont beaucoup différence est de taille dans un jeu dont le
plus durement ressentis que les pertes hu- centre d’intérêt principal est la réalisation
maines. C’est ce que Clausewitz appelait d’un plan. Alors que la plupart des jeux
« la friction en guerre ». comptabilisent les pertes et poussent donc
les joueurs à rechercher les combinaisons
J’ai donc choisi ce point de vue pour tactiques les plus avantageuses sur le mo-
déterminer, toujours assez simplement, le ment, « L’Art de la guerre » au contraire les
seuil critique des formations. Une fois at- incite à considérer la fatigue comme inévita-
teint, la rupture, c’est-à-dire la dissolution ble. La juste perception de ce facteur revient
en tant qu’unité combattante, est proche. à chronométrer le temps imparti pour réus-
Mais pour qu’elle se produise, ce que sir la manœuvre. Tant que l’échelon est là, le
concrètement on représente par le retrait plan peut réussir, même in extremis. Quand
complet de l’échelon de la table de jeu, il il disparaît, il laisse un trou béant dans la li-
faut la dépasser d’un et un seul point. Soit gne de front, nécessite une réaction qui équi-
dit en passant, ce point doit être causé par le vaut à une perte d’initiative, et compromet le
combat, car les tirs ne peuvent à eux seuls succès du plan. L’usure, car c’est ainsi que
entraîner un tel résultat (voir les notes sui- je voulais l’appeler mais il m’a semblé sentir
vant l’article sur les tirs). un peu trop le cambouis pour être expressif,
doit donc être intégrée au plan de manière à
Ce système présente un double avan- permettre sa réalisation globale. Par consé-
tage. Le premier, c’est de dispenser les quent, la fatigue est un compte à rebours oc-
joueurs de compter des « pertes » au sens culte qui peut être considéré comme une ac-
classique du terme. Il faut seulement poser à cumulation inévitable et finalement assez ré-
côté de l’échelon un marqueur qui affiche gulière, tout le contraire des pertes que la
son cumul de fatigue actuel. On élimine donc plupart des autres jeux imposent.

38
UTILISATION DES CARTES DE MANŒUVRE (I)
Les cartes de manœuvre sont des ble à l’autre, et touchant les coins extérieurs
plans de bataille standards. Chaque adver- arrières des échelons supérieurs constituant
saire dispose en début de partie d’une main les ailes de l’armée ennemie. Les échelons
de 10 cartes. Il doit en choisir une et une supérieurs couvrent une surface en forme de
seule en fonction de la structure et de la carte quadrilatère à l’intérieur de laquelle doivent
de son armée, dont la réalisation sera son ob- strictement se trouver tous leurs composants.
jectif de la partie.
3° Décision : cette période s’achève
Leur manœuvre ayant été choisie, les immédiatement après la résolution du tout
joueurs ne gardent en main que la carte premier combat entre la réserve amie et la
correspondante, les autres étant écartées. réserve ennemie, ou en l’absence de réserve,
l’un des échelons supérieurs, intermédiaires
Le joueur est tenu de se conformer au ou inférieur de la 1ère ligne ennemie.
schéma de la manœuvre tel qu’il est décrit
sur la carte. Il doit en réaliser les étapes pré- 4° Exploitation : cette période com-
vues. Tous les mouvements (flèches) et mence dès que la phase de décision est ache-
points de contact (étoiles) de couleur, doi- vée et dure jusqu’à la fin de la partie.
vent être réalisés sur l’échelon et dans la
phase de couleur correspondante indiqués Il y a lieu de bien comprendre que :
sur la carte. Toutefois, quand la carte montre
un mouvement par un côté, il peut tout aussi a) Les échelons visés dans les cartes
bien être réalisé par le côté opposé. Ces obli- de manœuvre sont en général des échelons
gations mises à part, rien n’empêche de fein- supérieurs. On considère que « l’échelon » a
ter l’adversaire ou de réaliser le plan d’une réalisé sa manœuvre, quand la majorité de
manière innovante. ses échelons intermédiaires ou inférieurs
(selon qu’ils sont spécifiés sur la carte d’ar-
Chaque plan de bataille est invaria- mée) a atteint le point de repère mentionné
blement articulé en 4 phases successives, qui ou a effectué l’action exigée ;
ne peuvent être ni évitées, ni raccourcies, ni
confondues : b) De même, en cas de mouvement
validé par le suivi d’une certaine trajectoire,
1° Approche : cette période s’achève c’est le milieu du front de l’échelon entier
avec la résolution de tous les combats surve- qui doit suivre la trajectoire exigée.
nus à l’occasion du tirage au sort du tout pre-
mier jeton de combat. Certaines armées se voient interdire
ou imposer certaines manœuvres. Sur les
2° Engagement : cette période s’a- cartes d'armées elles sont signalées par les
chève dès que l’échelon supérieur de réserve initiales des cartes de manœuvre (AF : assaut
ami atteint la ligne de décision, qui est une frontal ; AI : approche indirecte ; DD : dé-
ligne imaginaire courant d’un bord de la ta- bordement double, etc.) et colorées en vert

39
UTILISATION DES CARTES DE MANŒUVRE (II)
lorsqu’elles sont obligatoires, en rouge serve n’existe plus ou n’existe pas, l’ensem-
quand elles sont interdites. Quand plusieurs ble de l’armée doit reculer de telle sorte qu’il
sont dites obligatoires, il faut en choisir une ne se trouve plus aucun échelon supérieur,
parmi elles. intermédiaire ou inférieur ennemi au-delà de
la ligne de décision. Cette obligation devient
Certains développements peuvent prioritaire sur toutes les autres, impose d’uti-
placer les joueurs dans une situation difficile liser l’esquive pour les mouvements, et peut
pour continuer leur manoeuvre. Ainsi en est- amener l’armée à quitter le champ de ba-
il : taille.

1° Quand l’un des deux camps est en 3° Quand la réserve ennemie n’existe
avance d’une phase sur l’autre dans l’exécu- plus. Dans ce cas, la manœuvre se poursuit
tion de sa manoeuvre. Dans ce cas, toute en considérant que l’arrière de l’un quel-
phase déclenchée par un camp s’impose im- conque des échelons supérieurs ennemis de
médiatement à l’autre, quelles qu’en soient 1ère ligne en tient lieu.
les conséquences.
4° Quand l’un des échelons supé-
2° Quand la réserve ennemie atteint rieurs ennemis de 1ère ligne n’existe plus.
la première la ligne de décision. Dans ce cas, Dans ce cas, l’armée ennemie doit le faire
la réserve amie doit immédiatement arrêter remplacer par sa réserve si elle en a une, ce
son mouvement afin de se porter au-devant qui a pour effet de rendre impossible la pour-
de la réserve ennemie pour la stopper et l’éli- suite de son plan de bataille. Si la réserve en-
miner si possible. Ce mouvement doit em- nemie n’existe plus ou n’existe pas, la ba-
prunter une trajectoire entièrement située en taille s’achève immédiatement par la victoire
deçà de la ligne de décision amie. Si la ré- de l’adversaire.

40
Notes du concepteur sur l’article précédent (1)
Depuis l’Antiquité, on a constaté que ber par surprise sur les arrières de l’armée
les plans de bataille appartiennent à 4 gran- ennemie. Il n’est rien en effet que ne crai-
des catégories : les percées, les déborde- gnent plus les soldats que de s’apercevoir
ments, les attaques frontales, les reculs si- que l’ennemi survient derrière eux. L’ordre
mulés. oblique est une variante de cette manœuvre,
qui est utilisée quand une armée, inférieure
Les percées cherchent la rupture sur en nombre mais commandée par un chef dy-
un point restreint du front adverse. Elles re- namique, décide de prendre des risques cal-
présentent l’application directe du principe culés. En « refusant » (c’est-à-dire en éche-
de concentration des forces au point décisif, lonnant vers l’arrière et en retraits succes-
de préférence le plus faible. Ce point sera sifs) sa ligne de bataille, elle oblige l’adver-
souvent l’endroit où deux échelons supé- saire à parcourir une distance telle que sa
rieurs voisinent, un élément de terrain faible supériorité numérique ne lui est d’aucune
par nature (terrain difficile pour l’un mais utilité. Le regroupement d’une masse de dé-
facile pour l’autre), ou encore un pivot, lieu cision sur l’une des ailes, grâce à l’écono-
remarquable autour duquel s’articule une mie des forces réalisée sur tout le reste de la
manœuvre (colline, village). Plus rarement ligne de bataille, permet de disposer en gé-
ce sera le lieu occupé par une troupe de fai- néral d’un avantage considérable à l’endroit
ble qualité. Mais peu de généraux placeront décisif, que l’on perce ou que l’on déborde
en première ligne de telles troupes. Une fois l’adversaire.
la percée réalisée, les troupes échelonnées
en profondeur élargissent la brèche et se dé- L’approche indirecte est une forme
versent par la droite et la gauche sur les stratégique du débordement, qui est apparue
troupes voisines. Les percées conviennent dans l’art de la guerre avec les Mongols. Il
aux armées disposant de bonnes troupes consiste en réalité à envisager le champs de
d’assaut, à celles qui sont dépourvues de bataille comme théâtre d’opérations : au
troupes montées en nombre suffisant, et dans lieu de disposer les ailes et le centre à quel-
tous les cas où l’armée adverse est flanquée ques centaines de mètres les uns des autres,
des deux côtés d’obstacles importants. c’est à quelques centaines de kilomètres. Au
moment du combat, l’ensemble se donne
Les débordements cherchent au rendez-vous sur le champ de bataille et en-
contraire à éviter le choc frontal. Tirant par- gage l’ennemi. C’est alors que la réserve,
ti de leur mobilité supérieure, ou ne dispo- après un périple de plusieurs centaines de
sant pas de troupes très résistantes, les ar- kilomètres en totale autonomie, débouche
mées qui choisissent ce genre de manœuvre sur les arrières de l’ennemi après avoir ra-
font application du principe de surprise, vagé ses villes et saisi ses approvisionne-
dont la forme la plus décisive est l’approche ments.
indirecte. Il s’agira de réaliser un mouve-
ment enveloppant l’une des ailes (parfois les Les attaques frontales sont souvent
deux si les effectifs le permettent) pour tom- considérées avec mépris parce que primiti-

41
Notes du concepteur sur l’article précédent (2)
ves. C’est une erreur. D’une part, leur sim- taquer l’adversaire en de multiples points si-
plicité n’exclue nullement une préparation multanément. On escompte que sa manoeu-
qui devra être réalisée avec soin. Ensuite, là vrabilité inférieure et une structure inadap-
plus qu’ailleurs des techniques telles que tées permettront de prendre l’avantage. Les
l’infiltration, le harcèlement, la déception et Romains à partir des réformes de Marius
la surprise trouvent leurs plus éclatantes ap- n’utilisaient rien d’autre que cette manœu-
plications. Enfin, on a pas toujours le choix. vre. Et compte tenu de leurs adversaires, elle
La position de l’adversaire peut être in- leur a toujours donné la victoire… sauf
contournable et on peut ne pas disposer de contre les Parthes.
troupes adaptées à une percée. L’armée peut
aussi être si peu manoeuvrable que l’attaque Le recul simulé est en réalité une
frontale représente un moindre mal. conception dynamique de la contre-
offensive. Utilisée avec la succès que l’on
La contre-attaque se fonde sur le sait par Hannibal à la bataille de Cannes en
constat de faiblesse de sa propre armée. Elle 216 av. J. C., c’est le modèle de la bataille
doit s’appuyer sur une position fortifiée pour d’anéantissement. C’est également un moyen
résister à l’ennemi, la masquer par un ri- pour un joueur doué pour la défense de lais-
deau de troupes légères qui vont se replier ser venir un adversaire peut-être trop impul-
devant lui. Puis, traversant leurs lignes, re- sif, de le fatiguer puis de le prendre au
joignent leurs réserves. L’ensemble entame piège. Notez que si la carte de manœuvre
alors un double enveloppement, tandis que montre une avance des deux ailes, c’est bien
l’ennemi reste accroché par la position dé- parce que cette forme de bataille n’a rien à
fensive. On lui tombe ensuite sur les arrières voir avec les autres. Il s’agit donc d’attirer
et sur les flancs, achevant ainsi sa totale dé- l’adversaire dans un piège, peut-être sur des
route. Voilà comment les armées faibles en positions préparées, dans la variante an-
qualité, en nombre, ou faibles dans les deux glaise.
domaines peuvent résister à des armées plus
fortes. C’est le cas de Wellington à Torres Vous aurez remarqué la présence
Vedras ou à Waterloo, ou encore des armées d’une réserve dans presque toutes les formes
arabes du VIIIe au Xe siècles. de la manœuvre. C’est après bien des tâton-
nements que l’on a compris la nécessité de
L’infiltration est une manœuvre en disposer d’une masse de manœuvre pour
général utilisée par de très petites unités faire la décision. Patton avait dit un jour :
pour tirer parti de conditions de visibilité ré- « Quand vous estimez venu le moment d’en-
duites (neige, nuit, brume) afin d’entrer dans gager vôtre réserve, attendez encore une
le dispositif de l’ennemi de manière furtive heure ou deux ». Et il semble avoir été dans
et de l’attaquer de l’intérieur. Mais elle peut le vrai, même rétrospectivement. La réserve
également être apparentée à des techniques est la dernière force disponible et intacte
employées à plus vaste échelle par des ar- dont puisse se servir le général en chef. En
mées peu nombreuses, mais solides pour at- principe, elle est constituée pour emporter

42
Notes du concepteur sur l’article précédent (3)
les dernières forces adverses et avec elles, la ment impliquera une avance quelconque au-
décision. Mais il peut arriver que l’imprévu delà de cette limite. Elle peut ensuite se trou-
dicte un autre emploi. Par exemple le débou- ver très en arrière, l’armée adverse formant
ché inopiné d’une force ennemie sur le un arc de cercle saillant, et dans ce cas, la
champ de bataille en cas d’approche indi- distance à parcourir pour l’atteindre sera
recte. Ou encore l’échec d’une attaque déci- égale ou supérieure à la précédente, et ce
sive pour la suite des opérations. Et la ré- d’autant plus que l’arc de cercle sera plus
serve n’a pas forcément une apparence saillant, et très vulnérable à sa base. On au-
conventionnelle. Elle ne se tient pas toujours ra ainsi formation d’une poche. Elle peut en-
bien en ordre et clairement délimitée très en fin se trouver très en avant, l’armée adverse
arrière de la ligne de front. La réserve peut formant cette fois un arc de cercle rentrant,
être constituée par le rang arrière des éche- et dans ce cas, la distance à parcourir pour
lons rangés en ligne les uns à côté des au- l’atteindre sera égale ou inférieure à la pré-
tres. Elle peut aussi ne compter que peu de cédente, et ce d’autant plus que l’arc de cer-
troupes, mais parmi les meilleures et les plus cle sera plus rentrant. La poche sera orien-
mobiles. Le nombre est rarement détermi- tée vers l’intérieur et la ligne de décision at-
nant. Aussi vous prendrez soin de constituer teinte sans même se rapprocher de l’adver-
la vôtre avec prudence et dans le cadre du saire. Ce qui rendra cette fois les opérations
plan que vous aurez choisi. Seuls les meil- suivantes plus difficiles : le périmètre du
leurs peuvent se passer de réserve, mais ils rentrant sera très développé et les troupes
ne le font que contraints et forcés. disposées sur le pourtour très distendues.
Mais attention, s’y engager équivaut à en-
La ligne de décision présente quel- trer dans une nasse.
ques subtilités. Il s’agit d’une ligne qui doit
être atteinte et franchie par l’adversaire. Je ne saurais trop vous recommander
Dès ce moment, la phase de décision com- de lire des ouvrages relatant les campagnes
mence puisque très logiquement, l’étape sui- des grands chefs de guerre. Le choix de la
vante va consister à engager la réserve ad- manœuvre est le point crucial de la partie. Il
verse, ou en son absence, la 1ère ligne enne- n’existe aucune recette miracle. Comme l’a-
mie en tombant sur ses arrières. Cette ligne, vait écrit Napoléon : « Tout est opinion à la
imaginaire, relie en une droite à partir d’un guerre, opinion sur l’ennemi, opinion sur ses
bord de la table, les deux coins des ailes de propres soldats… Le premier principe du gé-
la 1ère ligne ennemie situés le plus à l’exté- néral en chef est de cacher ce qu’il fait, de
rieur à l’autre bord de la table. Cette ligne voir s’il a les moyens de surmonter les obs-
rigoureusement droite peut donc présenter 3 tacles, et de tout faire pour les surmonter
figures. Elle peut coïncider avec l’arrière quand il est résolu... A la guerre, comme
des échelons supérieurs de 1ère ligne de l’ar- dans les lettres, chacun a son genre ».
mée adverse, et dans ce cas, son dépasse-

43
INSTALLATION
L’installation s’effectue en 5 étapes : infranchissable que sur un maximum de 30
cm de son cours, nettement signalés.
1° Implantation des éléments de ter-
rain par le défenseur (quand la table d’armée f) Jusqu’en 1796, tous les élé-
ne le spécifie pas, et à défaut que l’un des ments de terrain doivent se trouver dans les
joueurs ne le revendique avec l’accord de 30 cm du bord de la table, exception faite
l’autre, celui dont les jetons de mouvement des cours d’eau, des routes, des villes et des
sont les moins nombreux, à défaut celui dont fortifications. A partir de 1796, cette limite
les jetons de tir sont les plus nombreux, et à est doublée. A partir de 1866, les éléments
parité celui désigné par les joueurs comme de terrain peuvent être placés n’importe où,
bon leur semble) : et leur nombre est doublé. Les villes (ou
toute zone d’habitation) doivent être placées
a) Les fortifications, obsta- n’importe où sur la table par toute méthode
cles linéaires actifs et zones piégées doivent aléatoire agrée par les joueurs.
être autorisés par la carte d’armée.
2° Déploiement de toutes les troupes
b) Certains éléments consti- composant les échelons supérieurs formant
tuent des terrains difficiles ; il appartient au la 1ère ligne, du défenseur d’abord, de l’atta-
défenseur de les déterminer avant de com- quant ensuite. Aucune armée ne doit dé-
mencer l’implantation des éléments de ter- ployer de troupe à moins de 30 cm (60 cm à
rain. partir de 1796) de l’autre ou des bords laté-
raux de la table.
c) On peut installer jusqu’à 6
éléments de terrain, n’excédant pas les limi- 3° Les joueurs choisissent chacun
tes d’une zone fictive de forme carrée. Ils leur carte de manœuvre et écartent les autres.
peuvent être fractionnés par quarts, chacun
d’un seul et même type. Chacun de ces élé- 4° Les joueurs déploient toutes les
ments ou quart d’élément peut être bordé troupes composant les échelons supérieurs
d’obstacles linéaires (murs, murets, haies, qui constituent leurs réserves, obligation
barrières, clôtures) continus ou non, mais dont sont dispensés les joueurs ayant choisi
non traversé par eux. l’approche indirecte et qui conservent leur
réserve occultée à l’adversaire jusqu’à son
d) Les routes peuvent être entrée en jeu, rectifiant au besoin la profon-
installées à volonté. deur, et la profondeur seulement, de leurs
échelons supérieurs de 1ère ligne, le défen-
e) Un et un seul cours d’eau seur en premier, l’attaquant ensuite.
peut être placé. Il compte pour un dans les 6
éléments de terrain autorisés. Il doit joindre 5° La bataille commence par le tirage
deux bords de table différents et ne peut être du premier jeton d’activation.

44
Notes du concepteur sur l’article précédent
Le déploiement place les joueurs craintifs ou débutants peut peser lourd et in-
dans la situation réelle des généraux en fluencer inconsciemment leurs choix. Cha-
chefs au début des batailles. Ils peuvent voir cun aura un front et une profondeur que
ce qui est devant eux mais pas ce qui est au- pourra constater l’adversaire. Puis viendra
delà. Dans les périodes où les jumelles, la le choix de la carte de manœuvre. Ensuite, et
radio, les avions, les hélicoptères et les sa- seulement ensuite, la réserve sera placée,
tellites sont disponibles, c’est-à-dire en fait cette fois définitivement. Les échelons de la
les périodes où l’on pourrait croire les géné- 1ère ligne pourront augmenter ou réduire
raux omniscients, les choses ne changent pas leur profondeur en conservant absolument le
tellement. La plupart du temps, des facteurs même front. Rien n’empêche donc de ne lais-
imprévus viennent fausser les jugements, les ser que le 1er rang de figurines, par exemple
constatations tirées des photos aériennes, la pour placer ailleurs les rangs retirés. Ils
qualité des transmissions. Ces facteurs aléa- pourront notamment être placés derrière le
toires auraient même tendance à se multi- ou les rangs d’autres échelons déjà en place,
plier de nos jours. En réalité, ce n’est pas mais sans jamais élargir leur front, et à for-
tellement l’impondérable humain qui, en lui- tiori, en conservant des flancs strictement
même, fausse les décisions. Par contre, ce perpendiculaires.
qui a changé, c’est la fantastique multiplica-
tion des moyens de détection et d’informa- Là encore, mon souci a été la simpli-
tion. Le flux qui en résulte submerge littéra- cité. Le système impose une procédure sim-
lement les état-majors. Loin d’être capables ple mais très stricte, garantissant le respect
de tout absorber, trier, comparer et évaluer de données historiques.
dans le but de tirer des conclusions utiles, ils
passent souvent à côté de données capitales. C’est l’un des adversaires, faisant of-
Tout simplement parce qu’il y a trop à ana- fice de « défenseur » (il faudrait plutôt dire
lyser en trop peu de temps et à une fré- « arrivé sur le champ de bataille le pre-
quence d’actualisation trop élevée. mier ») soit par accord tacite, soit parce
qu’il l’aura expressément demandé du fait
Voilà pourquoi la procédure de dé- de la nature de son armée, qui installe le ter-
ploiement est la même quelle que soit l’épo- rain. Simplement parce que premier arrivé,
que. Les joueurs déploient donc d’abord on suppose qu’il aura reconnu le terrain et
leurs échelons supérieurs de 1ère ligne, sur se sera arrangé pour en tirer le meilleur
un front de développement quelconque, avec parti. Finies les parties perdues d’avance
autant d’échelons inférieurs qu’ils le souhai- pour des armées conçues selon une tactique
tent. La réserve reste occultée. En principe, tenant compte du terrain particulier sur le-
car certains aimeront à la placer en vue de quel elles évoluaient, et auxquelles la règle
l’adversaire sachant que de toutes façons ce- impose un terrain où elles ne se seraient ja-
la ne les engage à rien. Mais psychologique- mais risqué.
ment, l’impact sur des joueurs timorés,

45
GAIN DE LA PARTIE
La victoire est attribuée au camp dont
la manœuvre est exécutée avec succès, ou Toutefois, la manœuvre est considé-
dès lors que son adversaire ne peut plus ré- rée comme un échec si, malgré sa réussite, le
aliser la sienne, soit par suite de sa retraite camp comptabilise en fin de partie un nom-
du champ de bataille, soit par carence de ré- bre d’échelons inférieurs éliminés représen-
serve en cas de destruction d’un échelon de tant au moins un tiers des figurines dont il
sa 1ère ligne, soit parce qu’il a perdu l’initia- disposait au début. La partie ne peut en au-
tive avec une phase sans aucun espoir de cun cas être gagnée du seul fait de ces élimi-
pouvoir la rattraper. nations.

46
Notes du concepteur sur l’article précédent
Le gain de la partie repose exclusive- nœuvres classiques. Mais plutôt à cause de
ment sur le succès de la manœuvre. De cette détestable habitude de lier la rupture
prime abord, le joueur se fixe lui-même son morale à un taux de pertes humaines donné.
objectif. Sa démarche est assez proche de Alors on commence la bataille sans plan
celle du bridge. On se fixe un pari à soi- précis, s’en écartant si l’occasion se pré-
même, et on essaie de le gagner. Mais l’ad- sente, avec le souci constant de trucider tout
versaire, qui a lui-même son propre objectif, ce qui passe à portée.
ne peut pas se contenter d’empêcher l’autre
d’y parvenir. Il doit avant tout réussir sa Toutes les cartes de manœuvre illus-
propre manœuvre. trent de façon schématique l’application de
trois principes constants dans l’Art de la
Ce double enjeu permet de garantir guerre :
des parties dynamiques dans lesquelles per-
sonne ne peut rester passif. Et surtout, il ne 1° Permanence de l’objectif : le
peut pas y avoir victoire par simple accumu- joueur doit se conformer à l’idée générale
lation de pertes. Au contraire, les pertes de la manœuvre qu’il a choisi, et ne pas en
agissent comme un pondérateur. La manœu- changer en cours de partie.
vre peut être brillamment réussie, un tiers de
pertes en figurines ou plus la réduit à rien. 2° Concentration : le joueur doit
Mais l’adversaire ne gagne pas pour autant. écraser l’adversaire juste à l’endroit et au
Il est indispensable qu’il réalise sa manœu- moment décisifs, et pour ne pas disperser ses
vre. Sinon il déclare forfait d’avance. moyens, ne consacrer que le strict néces-
saire aux efforts secondaires.
Cette façon d’envisager la victoire
risque d’être assez nouvelle pour beaucoup 3° Surprise : le joueur doit chercher
de joueurs, habitués par leurs règles favori- à tromper l’adversaire pour qu’il ne se
tes à se contenter de causer des pertes à doute que du minimum possible et en tout
l’adversaire en limitant les leurs. Non que cas, reste hésitant sur le lieu exact de l’effort
ces règles interdisent l’exécution des ma- principal.

47
PRISES DE TÊTE (I)
Pendant la mise au point de « L’Art Réponse – Oui. Un général n’est pas un
de la guerre », certaines questions se sont échelon, et seuls les échelons sont soumis à
posées aux testeurs. Dans la plupart des cas, cette restriction.
ces questions étaient un peu tirées par les
cheveux, le public du jeu d’histoire ayant par Question – Que se passe-t’il quand une
nature l’esprit méticuleux. En général, la phase se termine accidentellement, ou quand
simple lecture de la règle suffit à trancher deux phases se terminent l’une immédiate-
toutes les difficultés, pour peu que les diffi- ment après l’autre ?
cultés ne soient pas recherchées là où elles Réponse – Il ne se passe rien de spécial : on
n’existent pas. C’est pourquoi cette dernière applique la règle. On peut ainsi être amené à
section de la règle se nomme « Prises de faire des économies de marqueurs d’effort,
tête ». les phases successives ne présentant aucun
risque de pertes.
Question – Si l’ennemi est attaqué par un
échelon de choc et un échelon de feu, sans Question – Quand un échelon supérieur est
que l’échelon de choc ne soit l’échelon de activé, ceux de ses échelons intermédiaires
référence, peut-on faire application du bonus ou inférieurs qui rencontrent un obstacle ou
de combinaison des armes ? l’ennemi doivent stopper. Que font ceux qui
Réponse – Non. Le combat est simplement n’ont pas d’obstacle ou d’ennemi devant
résolu sans lui. L’échelon inférieur de réfé- eux ?
rence doit obligatoirement être un échelon Réponse – Ils doivent s’arrêter aussi, en ver-
inférieur de choc et c’est lui qui détermine tu du principe selon lequel tout échelon acti-
les modificateurs applicables à son camp. vé se déplace comme un bloc. Cependant,
rien n’empêche évidemment une activation
Question – Si un échelon de choc et un individuelle qui aurait lieu plus tard, mais se-
échelon de feu attaquent le même échelon rait plus coûteuse.
ennemi, alors qu’un des deux amis est lui-
même attaqué par un autre ennemi, peut-on Question – Peut-on activer un échelon supé-
faire application du bonus de combinaison rieur quand certains de ses échelons infé-
des armes ? rieurs ne sont pas tous orientés de la même
Réponse – Non. On doit résoudre autant de façon ?
combats qu’il y a d’échelons au contact dans Réponse – Non. Un échelon inférieur est
le camp qui en oppose le moins. Dans ce cas, toujours un ensemble de troupes ordonnées
le combat n’a pas lieu entre deux échelons en forme de rectangle. Si l’échelon est inter-
d’un camp contre un échelon de l’autre, mais médiaire ou supérieur, les échelons infé-
entre deux échelons de part et d’autre. Il n’y rieurs doivent logiquement être regardés
a donc plus de combinaison possible. comme faisant partie d’un bloc fictif dont la
surface totale englobe au plus juste toutes les
Question – Un général peut-il traverser une troupes qui les composent. En conséquence
unité amie ? ils devraient être en contact par leurs bords,

48
PRISES DE TÊTE (II)
ce qui exclut toutes orientations individuel- Question – Tous les tireurs qui veulent pren-
les différentes. dre à partie la même cible doivent-ils tirer
ensemble, ou peut-on lancer autant de fois le
Question – Quand une troupe est placée der- dé qu’il y a de tireurs ?
rière un obstacle, bénéficie-t’elle du cumul Réponse – Les deux solutions sont valides
du bonus de l’obstacle et de celui de sa du moment que les modificateurs sont appli-
classe ? qués avec rigueur. Dans le 1er cas, l’avan-
Réponse – Oui. tage du nombre jouera en faveur des tireurs,
et pas dans le 2e cas. Mais il est des cas où
Question – Quand la manœuvre choisie de- l’on est obligé de résoudre autant de tirs dis-
vient irréalisable par un camp, peut-on dire tincts qu’il y a de types de troupes de tireurs
que la partie est gagnée par l’autre ? différentes : par exemple si des tireurs ont
Réponse – Oui, à condition que le joueur qui des modificateurs particuliers différents.
revendique la victoire ait encore les moyens Vous remarquerez à ce titre que le problème
de réaliser la sienne. ne se pose pas dans les combats puisque
c’est l’échelon inférieur de référence qui dé-
Question – La combinaison des armes joue- termine les modificateurs applicables, à l’ex-
t’elle si un seul échelon comporte des trou- ception de l’avantage du nombre.
pes de feu et des troupes de choc ?
Réponse – Non. Il est impératif d’associer Question – Comment intégrer les alliés dans
deux échelons inférieurs distincts. une armée quand ils ne sont pas spécifiés sur
sa carte d’armée comme « contingent al-
Question – La mention d’une troupe sur lié » ?
une carte d’armée implique-t’elle automati- Réponse – Il s’agit alors d’une autre armée,
quement le droit de s’en servir ? totalement distincte, avec sa propre carte
Réponse – Si et seulement si l’armée en est d’armée, mais qui sera tenue de respecter la
effectivement dotée selon sa liste de réfé- carte de manœuvre choisie par le joueur
rence. Beaucoup de troupes sont mention- principal, car il ne peut y en avoir qu’une par
nées à l’usage de certaines armées seule- camp.
ment. C’est au joueur de faire le tri.
Question – Comment adapter les distances à
Question – Quand la combinaison des armes l’échelle, particulièrement stratégique ?
choisie associe troupes à pied et troupes Réponse – En divisant celles-ci dans la
montées, est-il juste de choisir librement la même proportion que l’échelle. Si l’échelle
catégorie d’appartenance d’une troupe de feu est très élevée, il se peut que les distances de
montée, par exemple des archers ? tir deviennent nulles. Ils auront toujours lieu,
Réponse – Oui, puisque dans ce cas l’autre mais au contact exclusivement. De même,
combinaison troupes de feu/troupes de choc les mouvements peuvent être très réduits,
est exclue. mais ils seront toujours au moins de 1".

49
ANNEXE 1 – TABLEAU D’AIDE DE JEU

MODIFICATEURS DES TIRS MODIFICATEURS DES COMBATS


? Modificateur particulier des tireurs ? Modificateur particulier des combattants

Antichars contre blindés ? Général attaché 1


+3
Antipersonnel ou antiaérien contre personnel + 10 Combinaison des armes

Tireurs déployés sous abri en pierre/bois 2 Déployés sous abri en pierre/bois 2


+2 +3
Antiaériens contre aéronefs Protégés

Bombardement (tir courbe ou attaque aérienne) Semi protégés


+2
Par rang de la cible à partir du 3e (avant 1866) Lanciers et cuirassiers à partir de 1700 4
+1
Par 100 % de supériorité numérique des tireurs Par 100 % de supériorité numérique

Cible non protégée et non agile + 1 Agiles

Par 100 % de supériorité numérique de la cible 5 Altitude supérieure

Cible agile ou en tirailleurs/fourrageurs Agiles en transit en ville ou bois


-1
- 1 Feu en tirailleurs En terrain difficile

Tireurs en terrain difficile Attaqué par un ennemi en embuscade


-2
Cible en transit en ville ou bois Infanterie en transit en ville ou bois

Cible semi-protégée Attaqué sur un flanc


-2
Tireurs menacés 3 -3 Artillerie en transit en ville ou bois

Cible protégée Non agiles en tirailleurs/fourrageurs


-3
Cible déployée sous abri en pierre/bois 2 -5 Cavalerie/véhicules en transit en ville ou bois

Antichars contre personnel -6 Attaqué sur les deux flancs


-4
Antipersonnel contre blindés - 10 Attaqué sur l’arrière

1 – Général en contact par sa base et pierre ou en bois, et aux obstacles li- pas à des tireurs déployés sous abri en
non mentionné sur la carte d’armée. néaires de même nature derrière les- pierre/bois ou obstacles linéaires de
Lancer à chaque nouveau combat 1D5 quels s’abritent les troupes. 3 – Combat même nature derrière lesquels ils s’abri-
vert – 1D5 rouge. La différence des sco- actuel ou possible dès le plus prochain tent. 4 – S’applique seulement au 1er
res est le modificateur applicable. 2 – mouvement de l’ennemi (même si le combat suivant la prise de contact. 5 –
S’applique pour une zone construite en mouvement n’a pas lieu). Ne s’applique Ne s’applique pas à l’artillerie.

50
ANNEXE 2 – LES CARTES DE MANOEUVRE
Les cartes de manœuvre devront être
photocopiées en couleur sur un papier auto- Les mouvements de débordement,
adhésif, qu’il suffira ensuite de coller sur les doivent emprunter une route située dans les
cartes d’un vieux jeu de Tarot pour disposer 30 ou 60 cm du bord de table selon que la
d’outils honorables. Naturellement, vous ga- bataille a lieu avant ou après 1796. Autre-
gnerez du temps en réalisant des photocopies ment dit, dans la zone généralement la plus
directement sur carton genre bristol. accidentée de la table.

Les cartes sont numérotées de façon L’approche indirecte peut avoir lieu
à être plus aisément reconnaissables. Cha- d’un bord ou de l’autre. Elle peut débuter à
cune est la représentation idéale d’une ma- n’importe quel moment de la partie mais doit
nœuvre particulière. Dans de très nombreux nécessairement réaliser les actions prévues
cas, cette représentation ne correspondra pas pour elle dans la phase de décision.
à la situation sur le terrain. Il appartiendra
alors au joueur d’adapter son dispositif de La contre-attaque ne comporte au-
manière à effectuer sa manœuvre le plus cune obligation d’installer des obstacles li-
conformément possible à l’esprit de la carte néaires. Quand on décide cependant d’y re-
choisie. C’est à cette occasion qu’il lui fau- courir, ils n’ont pas à être placés sur la table
dra faire preuve d’imagination et chercher à tant que l’ennemi n’est pas parvenu à 4" du
surprendre son adversaire. plus avancé.

51
1 – Débordement simple 2 – Débordement double

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

3 – Percée centrale 4 -Percée latérale

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

52
5 – Assaut frontal 6 – Approche indirecte

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

7 – Ordre oblique 8 – Recul simulé

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

53
9 – Infiltration 10 – Contre-attaque

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

1 – Débordement simple 2 – Débordement double

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

54
3 – Percée centrale 4 -Percée latérale

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

5 – Assaut frontal 6 – Approche indirecte

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

55
7 – Ordre oblique 8 – Recul simulé

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

9 – Infiltration 10 – Contre-attaque

Approche Approche

Engagement Engagement

Décision Décision

Exploitation Exploitation

56
ANNEXE 3 – PLANCHES DE MARQUEURS
Ces planches sont à photocopier sur papier auto adhésif et à coller sur carton fort puis à dé-
couper avec soin.

COMBATS

57
Rectos Versos

5’’ 10’’ Efficacité 5 Efficacité 5


1D12 1D12
12 points de 12 points de
fatigue fatigue

4’’ 9’’ Efficacité 4 Efficacité 4


1D10 1D10
10 points de 10 points de
fatigue fatigue

3’’ 8’’ Efficacité 3 Efficacité 3


1D8 1D8
8 points de 8 points de
fatigue fatigue

2’’ 7’’ Efficacité 2 Efficacité 2


1D6 1D6
6 points de 6 points de
fatigue fatigue

1’’ 6’’ Efficacité 1 Efficacité 1


1D4 1D4
4 points de 4 points de
fatigue fatigue

58
         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 

59
         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 


         
 
 

60
ANNEXE 4 – LES CARTES D’ARMÉES (I)
Chaque armée est définie par quel- troupes de leur armée comme ils le souhai-
ques données obligatoires mentionnées sur tent, en respectant toujours les taux d’effica-
l’une des cartes annexées. Sa position est dé- cité de son groupe d’attache. Cette réparti-
terminée d’abord par sa période d’existence, tion peut varier d’une partie à l’autre, mais
puis par sa nationalité. Les joueurs doivent pas au cours d’une partie.
conserver à portée de main les informations
qui la concernent. Les cartes d’armées sont Le jeu, soulignons-le encore, est
imprimées sur papier ordinaire. Il vous suffit conçu pour des joueurs qui disposent déjà de
de les photocopier soit sur un papier carton- leurs armées, constituées selon les listes de
né, soit sur un papier auto adhésif, de les dé- leurs règles favorites. Vous ne trouverez
couper soigneusement puis de les coller sur donc rien dans les listes de « L’Art de la
de vieilles cartes de Tarot ou sur du carton guerre » qui vous permette de constituer une
bristol. armée. Je suppose que vous l’aurez déjà, et
si ce n’est pas le cas, cherchez autour de
Les cartes d’armées ont priorité sur vous (vôtre club, vos partenaires habituels),
les règles du jeu. Sans prescriptions particu- et dans les centaines de listes d’armées tou-
lières, les joueurs sont libres de répartir les tes prêtes disponibles dans le commerce.

Les cartes sont divisées en sept ca-


CADRE 1 dres :

Cadre
Cadre 3 Cadre 4 Cadre 1 : indique la nation dont l’ar-
2
mée est présentée et sa période d’existence.
Cadre 5
Cadre 2 : indique le groupe auquel
appartient l’armée (I, II ou III).

Cadre 6 Cadre 3 : indique le nombre d’éche-


lons supérieurs (ou « ES »), le nombre d’é-
chelons intermédiaires (ou « EM ») que com-
prend chaque échelon supérieur, impératif au-
quel on ne peut déroger que pour un seul
échelon supérieur, et enfin le nombre d’éche-
lons inférieurs (ou « EI ») que comprend cha-
que échelon supérieur ou intermédiaire, im-
Cadre 7
pératif auquel on ne peut déroger que pour un
seul échelon inférieur. La notation ressemble
à la suivante : « 3ES/4EM/2EI », signifiant
que l’armée est structurée en 3 échelons supé-

61
ANNEXE 4 – LES CARTES D’ARMÉES (II)
rieurs, comprenant chacun 4 échelons inter-
médiaires (mais un seul peut en compter un Cadre 6 : tableau indiquant les modi-
de moins ou un de plus), comprenant eux- ficateurs particuliers à certains types de trou-
mêmes chacun 2 échelons inférieurs (mais pes, parfois aux généraux d’avant 1796, tou-
un seul peut en compter un de moins ou un jours à ceux d’après. Comme sur le tableau
de plus). Les troupes d’appui tactique d’aide de jeu, les modificateurs intervenant
(artillerie, aéronefs) constituées en EI indé- pour le tir sont listés dans la colonne de gau-
pendants ne sont pas comptées dans les limi- che. Si le modificateur est nul, la case est
tes imposées. vide. Si le tir est interdit, la case est barrée.
Cette même colonne est utilisée pour indi-
Cadre 4 : indique le nombre de je- quer les rayons de commandement totaux
tons de mouvement obtenu après multiplica- des généraux quand ils diffèrent de ceux de
tion du facteur indiqué, par le nombre d’é- la règle générale. Les modificateurs interve-
chelons supérieurs, noté par exemple « x nant pour le combat sont listés dans celle de
2M », et le nombre des jetons de tir, noté par droite. Quand les deux sont mentionnés, ce-
exemple « 4T ». Dans certains cas, l’armée lui du tir s’applique seulement si la troupe
ne dispose que d’un nombre de jetons de comporte des tireurs évidemment. Un EI
mouvement non multipliable par le nombre composé de troupes affectées de modifica-
d’échelons supérieurs (par exemple : men- teurs de combat différents, adopte celui de
tion « 1M »). ses troupes les plus nombreuses, sauf si la
carte d’armée impose d’autres conditions.
Cadre 5 : indique par leurs initiales
inscrites en vert les manœuvres obligatoires, Cadre 7 : porte toutes les règles spé-
et en rouge les manœuvres interdites. Les ciales applicables à l’armée, ces règles ayant
initiales renvoient aux cartes de manœuvre priorité sur les règles ordinaires du jeu. Les
avec : « PF » pour percée frontale ; « PL » abréviations suivantes y sont utilisées :
pour percée latérale ; un « P » seul pour les 2 « PF » (points de fatigue) ; « E » (efficacité).
formes de percée ; « DS » pour débordement Quand il est fait mention de « rang(s) » ou
simple ; « DD » pour débordement double ; de « files », il s’agira toujours de rangs ou de
un « D » seul pour les 2 formes de déborde- files de figurines. Les dimensions sont don-
ment ; « AF » pour assaut frontal ; « AI » nées pour des figurines de 15 mm. Certaines
pour approche indirecte ; « O » pour ordre de ces règles sont récurrentes et leur défini-
oblique ; « I » pour infiltration ; « C » pour tion est donnée ci-dessous :
contre-attaque ; et « R » pour recul simulé. Il
peut parfois être précisé que certaines ma- 1° Esquive : mouvement vers l’ar-
nœuvres sont obligatoires ou interdites pen- rière faisant front à l’ennemi. Il commence
dant une certaine période ou pour certains dès que l’ennemi est au contact, ce qui l’o-
généraux. Dans ce cas la restriction est por- blige à terminer son activation. La vitesse
tée entre parenthèses et dans la même cou- d’esquive est toujours déterminée par un dé
leur. de moyenne sans aucune réduction. Sauf in-

62
ANNEXE 4 – LES CARTES D’ARMÉES (III)
dications différentes, les troupes agiles mon- activation amie. Ils traversent au cours de
tées peuvent toujours esquiver les troupes cette fuite toutes les troupes qu’ils ren-
non agiles montées et les piétons, et les trou- contrent et leur causent 1D4 points de fati-
pes agiles à pied ne peuvent esquiver que les gue. Arrivés en bord de table, on les retire
piétons non agiles. Attention : l’esquive est sans les compter comme pertes.
imposée à toute armée tenue de se retirer en
deçà de la ligne de décision par suite du dé- 3° Chameaux et dromadaires : ils
bouché de l’ennemi au-delà, même en dehors se déplacent comme l’infanterie ou la cava-
de tout contact, du moment que c’est le lerie (au choix d’une activation à l’autre),
moyen le plus rapide pour y parvenir, pen- ignorent les terrains difficiles quand ils sont
dant les activations strictement nécessaires et dans leur zone climatique d’origine seule-
pour les échelons strictement concernés. ment, et font fuir définitivement toutes les
troupes à cheval dans leurs 4", du moment
2° Eléphants de guerre : peuvent que celles-ci n’ont pas de tels animaux dans
toujours rester immobiles ou bouger à leur leur armée.
propre vitesse quand leur échelon supérieur
fait mouvement Bien qu’ils altèrent ainsi 4° Embuscades : elles permettent au
leur position relative aux autres EI, ce mou- de bénéficier du modificateur spécial prévu
vement est sans conséquence pour le reste de quand le combat se produit pour la 1ère fois
l’échelon supérieur. En aucun cas ils ne peu- sur un élément de décor où sont embusquées
vent être pris comme troupes les plus lentes des troupes amies.
de leur échelon supérieur. Ils peuvent être L’embuscade commence par la pose
traversés par toutes les troupes amies (mais d’un élément de décor entier ou d’un quart
si ce sont eux qui traversent une troupe amie d’élément seulement (qui peut faire partie
au cours de leur fuite, ils lui causent 1D4 d’un élément entier). Cet élément peut être
PF). installé n’importe où, mais doit représenter
Ils se déplacent d’1D4", peuvent obligatoirement une zone à végétation dense.
cumuler jusqu’à 12 points de fatigue et béné- Il doit être précisément délimité. Seules des
ficient de + 6 au combat. Ils font fuir défini- troupes agiles peuvent y être déployées, mais
tivement toutes les troupes à cheval dans leur présence n’est matérialisée que lorsque
leurs 4", du moment que celles-ci n’ont pas le joueur le décide, et obligatoirement quand
d’éléphants dans leur armée. On retire alors il souhaite engager le combat ou dès que
les troupes de la table sans les compter l’ennemi achève de s’y déployer. Dans ce
comme pertes. En revanche, ils font demi- dernier cas les adversaires sont mis en place
tour sur place immédiatement et gratuite- de façon à être en conformité avec les règles
ment tout de suite après résolution du pre- du combat même si finalement il n’a pas
mier combat qu’ils perdent. Leur mouve- lieu : les embusqués sont déployés sur la
ment continue ensuite en direction du bord zone, leurs adversaires rangés en bataille au
de table ami, gratuitement, par la route la contact d’une de leurs troupes. Elles peuvent
plus directe, à l’occasion de chaque nouvelle rester occultées (hors table) si une troupe en-

63
ANNEXE 4 – LES CARTES D’ARMÉES (IV)
nemie traverse simplement la zone. Tant que taux, inhabituels ou d’efficacité aléatoire,
les embusqués n’ont pas révélé leur pré- manipulés conduits ou guidés par des spécia-
sence, il est interdit de tirer sur la zone sus- listes, les meutes d’animaux dressés, sont
pectée. des troupes comme les autres, et se déplacent
perpendiculairement à leur front. Dès le
5° Contingents alliés : les alliés contact avec l’ennemi ils lui causent 1D4 PF
mentionnés peuvent être intégrés à l’armée et sont retirés du jeu. Exemples : chars à
principale dans les proportions spécifiées sur faux, meutes de chiens de guerre, pots à feu,
sa carte d’armée, et à défaut selon les indica- chariots enflammés, avions et bombes pilo-
tions de la liste d’armée d’origine. Ils consti- tés, engins « Goliath », etc.
tuent entièrement l’un des échelons supé-
rieurs de l’armée quand la carte principale ne 8° Zones piégées : sont assimilées à
porte aucune autre précision. des éléments de terrain ou à des obstacles li-
Si elle spécifie la formation d’un ES néaires. Leur présence doit obligatoirement
supplémentaire, alors le contingent allié est être révélée quand l’ennemi y achève son
ainsi regroupé, mais cet ES ne compte pas mouvement, ou les touche si elles sont li-
pour l’attribution des jetons de mouvement. néaires. Leur attaque a lieu immédiatement,
Les contingents alliés conservent l’u- puis lors de chaque activation de mouvement
sage de leur propre carte d’armée et doivent, ennemie et de chaque activation de tir amie,
sur l’ensemble de leur effectif total, respec- et cause 1D4 PF à chaque EI qui s’y trouve
ter les proportions de leur groupe. Les men- ou les touche, aussi longtemps qu’il s’y
tions concernant leurs manœuvres (cadre 5) trouve ou les touche.
sont ignorées.
9° Armes collectives : n’incluent pas
6° Armes « consommables » : les l’artillerie. Elles comprennent les mitrailleu-
troupeaux de bestiaux artificiellement affo- ses, les mortiers légers (jusqu’à 81 mm) et
lés ou incendiaires, les hordes d’animaux assimilés (exemple : crapouillots). Ces armes
dangereux doivent être activés chacun une mises en œuvre par une équipe de pièce sont
seule fois pour la partie. A chaque activation généralement détruites au contact de l’enne-
amie suivante ils bougent obligatoirement et mi. Elles font l’objet de mentions spéciales
gratuitement. Leur mouvement suit une tra- lorsque leurs modificateurs sont différents de
jectoire perpendiculaire à leur front. S’ils « zéro ».
rencontrent le bord de la table ils sortent dé-
finitivement. S’ils rencontrent une troupe ils 10° Redoutes et fortins : il s’agit
lui causent immédiatement 1D4 PF et sont d’ouvrages de petite taille genre casemates,
retirés du jeu. Ils ne comptent jamais dans bunkers, blockhaus, etc. Fermés (clos sur
l’effectif des armées. tous les côtés) ou ouverts (un ou plusieurs
côtés non clos) ce sont des obstacles linéai-
7° Engins « meurtriers » : les maté- res en dur dont la capacité d’accueil est fonc-
riels et engins mobiles curieux, expérimen- tion de leur taille. Elle est de 4 x 4 cm à 5 x

64
ANNEXE 4 – LES CARTES D’ARMÉES (V)
5 cm de périmètre intérieur par défaut. Ils dents de lion, fossés, etc.), outre le bonus
peuvent être placés partout sur de la terre qu’ils confèrent au combat, créent des diffi-
ferme, et n’ont pas de flancs (ni d’arrière cultés à l’ennemi. En général il ne peut les
quand ils sont clos). franchir qu’avec des piétons et s’ils ne sont
pas occupés. Mais d’autres restrictions peu-
11° Obstacles linéaires « actifs » : vent être imposées.
ces obstacles (barbelés, chevaux de frise,

65
L’ART DE LA
GUERRE

CARTES D’ARMEES
1ère Série

par Jean-Baptiste Dreyfus


INDEX DES CARTES D’ARMEES (I)

Allemands impériaux 1609-1649 page 19


Allemands médiévaux 1100-1275 page 12
Allemands protestants 1609-1649 page 19
Andalous 710-1172 page 10
Anglais continentaux 1322-1455 page 15
Anglais féodaux 1100-1322 page 12
Arabes des conquêtes 622-660 page 10
Arabes omeyyades 661-750 page 10
Armée française d'Afrique 1830-1847 page 31
Assyriens sargonides 680-609 av. JC page 6
Autrichiens modernisés 1811-1815 page 29
Autrichiens néo-impériaux 1700-1750 page 21
Autrichiens réformés 1805-1807 page 25
Autrichiens rénovés 1807-1810 page 27
Autrichiens thérésiens 1750-1795 page 23
Badois napoléoniens 1803-1815 page 25
Bavarois coalisés 1813-1815 page 30
Bavarois confédérés 1806-1812 page 26
Berbères d'Algérie 1830-1847 page 31
Britanniques coalisés 1796-1815 page 24
Britanniques georgiens 1750-1796 page 22
Britanniques marlburiens 1700-1750 page 20
Brunswickois de la "Légion noire" page 27
Carthaginois anciens 550-275 av. JC page 6
Carthaginois tardifs 275-146 av. JC page 7
Colons britanniques d'Amérique 1740-1774 page 22
Colons français du Canada 1740-1763 page 22
Croisés 1ère-3e Croisades 1096-1192 page 11
Croisés 4e-8e Croisades 1200-1291 page 13
Egyptiens ayyoubides 1171-1250 page 12
Egyptiens Nouvel Empire 1550-1070 av. JC page 4
Espagnols impériaux I 1534-1599 page 18
Espagnols médiévaux 1340-1390 page 16
Espagnols pré-impériaux 1495-1533 page 18
Espagnols rénovés 1809-1815 page 28
Français anti-impériaux 1494-1559 page 18
Français cardinalistes 1600-1650 page 19
1
INDEX DES CARTES D’ARMEES (II)

Français des Cent-Jours 1815 page 31


Français d'ordonnance 1445-1500 page 17
Français féodaux I 1072-1200 page 11
Français féodaux II 1200-1330 page 13
Français hégémonistes 1700-1750 page 20
Français impériaux 1808-1812 page 28
Français médiévaux 1330-1445 page 15
Français tricontinentaux 1750-1789 page 22
Francs de Grèce 1204-1311 page 14
Francs ou Normands occidentaux 888-1072 page 11
Francs saliens & ripuaires 250-496 page 9
Galates 280-25 av. JC page 7
Gaulois 400-50 av. JC page 6
Gépides 250-566 page 9
"Grande Armée" 1805-1807 page 25
Grecs "hoplitiques" 700-400 av. JC page 5
Grenadins 1232-1492 page 14
Hébreux primitifs 1250-1000 av. JC page 4
Hébreux tardifs 1000-587 av. JC page 5
Hittites impériaux 1375-120 av. JC page 4
Hollandais royaux 1806-1810 page 26
Hollando-belges 1814-1815 page 31
Huns 374-559 page 9
Indiens classiques 500 av. JC-545 page 6
Indiens nord-américains des forêts 1650-1804 page 20
Indiens Orissa 1200-1500 page 13
Indiens védiques 1500-512 av. JC page 4
Italiens royaux 1805-1814 page 26
Judéens tardifs 63 av. JC-6 page 8
Mahrattes 1750-1784 page 23
Mercenaires allemands 1475-1618 page 17
Milices urbaines allemandes 1106-1200 page 12
Moghols conquérants 1504-1605 page 18
Mongols des conquêtes 1206-1266 page 14
Nassuviens napoléoniens 1806-1815 page 27
Navarrais 1234-1430 page 14
Néo-Assyriens impériaux 745-681 av. JC page 5
2
INDEX DES CARTES D’ARMEES (III)

Nouvelle "Grande Armée" 1813-1814 page 29


Ordre teutonique 1201-1414 page 13
Ostrogoths primitifs 200-493 page 9
Polonais anciens 960-1335 page 11
Polonais napoléoniens 1796-1815 page 24
Polonais tardifs 1335-1400 page 16
Portugais médiévaux 1340-1390 page 16
Portugais rénovés 1809-1815 page 28
Prussiens compassés 1796-1809 page 24
Prussiens frédériciens 1750-1795 page 23
Prussiens pré-frédériciens 1700-1750 page 20
Prussiens rénovés 1810-1815 page 29
Romains "manipulaires" 275-105 av. JC page 8
Romains Haut-Empire 25 av. JC-193 page 8
Romains patriciens occidentaux 425-493 page 10
Russes chouvaliens 1750-1795 page 23
Russes isolés 1809-1812 page 28
Russes pétroviens 1700-1750 page 21
Russes triomphants 1813-1815 page 30
Samnites 355-272 av. JC page 7
Saxons coalisés 1813-1815 page 30
Saxons confédérés 1806-1813 page 26
Scandinaves médiévaux 1280-1390 page 15
Séleucides 320-83 av. JC page 7
Spartiates 700-371 av. JC page 5
Suédois bernadottiens 1810-1815 page 29
Suédois caroliens 1700-1750 page 21
Suédois gustaviens 1630-1648 page 19
Suisses confédérés & mercenaires 1420-1559 page 17
Timourides 1360-1480 page 16
Turcs ottomans 1281-1402 page 15
Turcs ottomans 1700-1760 page 21
Turcs ottomans napoléoniens 1796-1815 page 24
Vénitiens métropolitains 1494-1617 page 17
Westphaliens confédérés 1806-1813 page 27
Wisigoths primitifs 200-419 page 8
Württembergeois coalisés 1814-1815 page 30
Württembergeois confédérés 1805-1813 page 25
3
EGYPTIENS NOUVEL EMPIRE INDIENS VÉDIQUES
1550-1070 av. JC 1500-512 av. JC

II 3 ES x 1M* – 5T II 3 ES x 1M – 6T

AF, P, C, D AF – C, R ou P sur 1D10 = 1-2

Thoutmosis III (1491-1449) +3 Chariots +2

Menfat & Gardes royaux +3 Cavalerie -3

+3 Chariots & Archers -2 +3 Archers -3

Troupes légères étrangères -1 Infanterie auxiliaire -3

* x 2M sous Thoutmosis III. 1° Pas d’EI mélan- 1° L’armée se déploie infanterie non agile au
geant archers et piétons égyptiens. 2° Les cha- centre, troupes montées et troupes légères sur les
riots peuvent esquiver tout adversaire. 3° Infan- ailes et/ou en avant. 2° Combinaison des armes
terie lourde, Menfat & Gardes royaux en colon- sans effet. 3° Les troupes non agiles ne peuvent
nes peuvent bouger latéralement et/ou faire ¼ de se déplacer que perpendiculairement à leur front.
tour sur place. 4° Les Nubiens ignorent les ter- 4° Toujours en défense avec 120 cm d’obstacles
rains difficiles. 5° Combinaison des armes sans linéaires si l’adversaire n’est pas indien. Dispo-
effet. 6° Les troupes non agiles ne peuvent se sent librement 4 éléments de forêt. 5° Les ar-
déplacer que perpendiculairement à leur front. 7° chers des armées ennemies non natives de la pé-
Les archers peuvent traverser ou être traversés ninsule indienne causent des pertes au tir rédui-
par les autres piétons. Ils peuvent esquiver les tes de moitié. Les troupes protégées de ces mê-
piétons non agiles. Ils sont dispensés du malus mes armées ont + 2 PF immédiatement après
« tireurs menacés » quand ils peuvent traverser chaque combat. 6° Les archers montés sur élé-
par cette esquive un EI de piétons de front égal phants sont dispensés du malus « tireurs mena-
au leur situé derrière eux. cés ».

HITTITES IMPÉRIAUX HÉBREUX PRIMITIFS


1375-1200 av. JC 1250-1000 av. JC

II 3 ES x 1M – 1T I 3 ES x 1M – 1T

AF, P, AI, R C, R, D

Chariots hittites à 3 hommes +3 Fantassins d’assaut (E3) +2


Chariots anatoliens à 2 hommes +1 +1 Archers -3
+2 Chariots syriens -2 Javeliniers +1
Infanterie lourde +1
1° Combinaison des armes sans effet. 2° Tou-
1° L’infanterie lourde doit entièrement et ex- jours en défense, la surface de jeu est entière-
clusivement former 2 à 4 EI déployés au centre ment composée de collines escarpées, terrains
et côte-à-côte. Cette obligation cesse en terrain difficiles qu’ils ignorent, à l’exception de 1D5
difficile. 2° Embuscades autorisées. 3° Les éléments sécables chacun par moitié au plus
alliés, s’il y en a, constituent 1 ES supplémen- de terrain plat qui doivent être en contact entre
taire. 4° Les chariots syriens peuvent esquiver eux par un bord au moins. 3° Embuscades au-
les piétons. 5° Combinaison des armes sans torisées. 4° 1D4 EI (score secret) représentant
effet. 6° Les chariots n’entrent pas en terrain
au plus 20 % de l’armée (troupes embusquées
comprises) peuvent être placés sur la table
difficile. 7° Deux éléments de terrain peuvent
hors de vue (faire un plan sommaire) et ne se
être installés n’importe où. 8° Les troupes non
découvrir (définitivement) qu’au gré du
agiles ne peuvent se déplacer que perpendicu-
joueur. 5° Hors terrain difficile, les troupes
lairement à leur front. En terrain difficile, les
non agiles ne peuvent se déplacer que perpen-
EI non agiles hittites/anatoliens de 4 troupes au
diculairement à leur front.
plus sont exempts de cette restriction.
4
HÉBREUX TARDIFS NÉO-ASSYRIENS IMPÉRIAUX
1000-587 av. JC 745-681 av. JC

I 3 ES x 1M – 2T III 3 ou 4 ES 2M – 2T

AF, P, D AF – P ou D sur 1D10 = 1-2

Chariots (à partir de 800) -2+2 Infanterie lourde +2

Infanterie d’élite (E3) +2 +2 Archers

Infanterie lourde hébraïque -1 Chariots +3

Archers -3 +1 Cavalerie (E5)

1° L’armée se déploie infanterie non agile au cen- 1° L’armée adverse commence la bataille avec 2
tre, troupes montées et troupes légères sur les ai- PF sur tous ses EI. 2° Infanterie lourde sur 2
les et/ou en avant. 2° Combinaison des armes rangs de profondeur au moins. Se déplace tou-
sans effet. 3° Ont le choix de la défense, et dans jours de toute la vitesse qui lui est imposée,
ce cas la surface de jeu est entièrement composée poussant au besoin toutes les troupes adverses
de collines escarpées, terrains difficiles qu’ils qu’elle rencontre et qui ont un modificateur de
ignorent, à l’exception de 1D5 éléments sécables combat ≤ 2. 3° La cavalerie est obligatoirement
chacun par moitié au plus de terrain plat qui doi- E5 et ne subit jamais de réduction de vitesse
vent être en contact entre eux par un bord au dans aucune direction. Elle peut bouger dans
moins. 4° Embuscades autorisées. 5° Les chariots toutes les directions. 4° Ignorent les terrains dif-
peuvent esquiver tout adversaire. 6° Les alliés ne ficiles. 5° Les troupes non agiles ne peuvent se
peuvent représenter plus de 30 % de l’effectif déplacer que perpendiculairement à leur front.
total. 7° Hors terrain difficile,les troupes non agi- 6° Combinaison des armes effective seulement
les ne peuvent se déplacer que perpendiculaire- si des chariots sont l’EI de référence.
ment à leur front.

GRECS « HOPLITIQUES » SPARTIATES


700-400 av. JC 700-371 av. JC

II 3 ES x 1M – 1T * 3 ES 1M
AF, P – R contre non-grecs AF, P
Hoplites par rang à partir du 4e +1
Hoplites par rang à partir du 3e +1
+3 Mercenaires
Infanterie légère (Hilotes) -1
Cavalerie grecque -3

Infanterie légère grecque -3


* Tous les hoplites spartiates sont E5, les hopli-
1° Les hoplites doivent se répartir en 3 EI au tes périèques sont E4 et les hilotes sont E1. 1°
moins placés les uns à côté des autres sur une Combinaison des armes sans effet. 2° Les hopli-
même ligne. Les meilleurs hoplites doivent cons- tes doivent se former en 3, 6 ou 9 EI placés les
tituer l’EI le plus à droite. Quand ils se dépla- uns à côté des autres sur une même ligne, les
cent, c’est toujours vers l’avant, de la totalité du hoplites spartiates à partir de la droite. Quand ils
score sans réduction et de 5° vers la droite. Ils se déplacent, c’est toujours tous ensemble dans
poussent au besoin toutes les troupes adverses la même activation, vers l’avant, de la totalité du
qu’ils rencontrent sauf une autre phalange grec- score sans réduction et de 5° vers la droite. Ils
que d’effectif et de modificateur égaux ou supé- poussent au besoin toutes les troupes adverses
rieurs. 2° 60 cm le long de deux bords de table qu’ils rencontrent. 3° L’armée se déploie Spar-
tirés au sort sont l’un de terrain difficile et l’au- tiates au centre, périèques sur leurs flancs et hi-
tre de mer. 3° Combinaison des armes sans effet. lotes derrière. 4° 60 cm le long de deux bords de
4° L’armée se déploie infanterie non agile au table tirés au sort sont l’un de terrain difficile et
centre, troupes montées sur les ailes ou en 1ère l’autre de mer. 5° Les hilotes doivent toujours se
ligne et troupes légères en avant. 5° Les troupes trouver dans les 10" des hoplites. 6° Faisant par-
non phalangites et non agiles ne peuvent se dé- tie d’une armée où les autres grecs sont majori-
placer que perpendiculairement à leur front. taires, ils en forment 1 ES.
5
ASSYRIENS SARGONIDES CARTHAGINOIS ANCIENS
680-609 av. JC 550-275 av. JC

II* 3 ou 4 ES x 2M – 2T II* 3 ES x 2M – 1T

AF, P, D AF, P, D
Infanterie d’élite (E5) +3
Frondeurs baléares +1
Infanterie lourde +2
Infanterie non agile espagnole +2
+2 Archers
Infanterie non agile gauloise +3
Chariots +3
* Les troupes « carthaginoises » et tous les « agiles »
+1 Cavalerie (E5) sont E1 avant application des taux normaux au reste
de l’armée. 1° Les troupes non agiles ne peuvent se
* E4 est remplacé par E5 1° L’armée adverse déplacer que perpendiculairement à leur front. 2°
commence la bataille avec 2 PF sur tous ses EI. Combinaison des armes sans effet. 3° Après élimina-
2° Infanterie lourde sur 2 rangs de profondeur au tion de son adversaire, l’infanterie espagnole se
moins. Se déplace toujours de toute la vitesse qui compte 1PF, avance immédiatement droit devant elle
lui est imposée, poussant au besoin toutes les d’1D5 sans aucune pénalité, et de même obligatoire-
troupes adverses qu’elle rencontre et qui ont un ment à chaque activation suivante pour combattre
l’adversaire non agile le plus directement en face
modificateur de combat ≤ 2. 3° La cavalerie est
d’elle, déviant de la perpendiculaire si nécessaire.
obligatoirement E5 et ne subit jamais de réduc-
Après tout combat perdant hors élimination, elle doit
tion de vitesse dans aucune direction. Elle peut esquiver et s’annule 2 PF. 4° L’infanterie non agile
bouger dans toutes les directions. 4° Ignorent les gauloise doit former 1 EI soit dans l’armée, soit dans
terrains difficiles. 5° Les troupes non agiles ne chaque ES. Elle est obligatoirement activée et
peuvent se déplacer que perpendiculairement à avance droit devant elle dès la phase d’engagement
leur front. 6° Combinaison des armes effective pour combattre l’adversaire non agile le plus directe-
seulement si des chariots sont l’EI de référence. ment en face d’elle, déviant de la perpendiculaire si
nécessaire. Subit +3PF à chaque combat perdant.

INDIENS CLASSIQUES GAULOIS


500 av. JC-545 400-50 av. JC

II 4 ES 3M – 4T II* 3 ES x 2M – 1T

AF, C, R AF – D sur 1D10 = 1-2

Chariots lourds +3 +1/0


Infanterie non agile (a)/(b) ♠
Cavalerie non E4 -1
Guerriers d’élite (E4) +2 ♠
+2 Archers (avant 180 av. JC)
* Utilisent pour le combat les dés du Gpe III et l’en-
Archers (à partir de 180 av. JC) -2 nemi doit faire score double pour leur causer 1PF. ♠
Le modificateur de combat de l’adversaire est annulé
1° Les ES sont obligatoirement placés l’un à s’il est positif, maintenu s’il est négatif. (a) En ter-
côté de l’autre. 2° Les troupes non agiles ne rain clair et plat. (b) En terrain difficile. 1° En dé-
peuvent se déplacer que perpendiculairement à fense, placent n’importe où et obligatoirement 6
leur front. 3° Combinaison des armes sans effet. éléments ou quarts d’éléments de forêt. 2° L’infante-
4° Les archers montés sur éléphants sont dis- rie non agile doit obligatoirement être activée et
pensés du malus « tireurs menacés ». 5° Les avancer droit devant elle dès la phase d’engagement
pour combattre l’adversaire non agile le plus directe-
archers des armées ennemies non natives de la
ment en face d’elle, déviant de la perpendiculaire si
péninsule indienne causent des pertes au tir ré- nécessaire. Les autres troupes non agiles ne peuvent
duites de moitié. Les troupes protégées de ces se déplacer que perpendiculairement à leur front. 3°
mêmes armées ont + 2 PF immédiatement après Combinaison des armes sans effet. 4° Subit +3 PF à
chaque combat. 6° Disposent librement 4 élé- chaque combat perdant. 5° La cavalerie se déploie
ments de forêt et, seulement quand ils sont en sur les ailes et doit éliminer la cavalerie adverse
défense, un fleuve infranchissable sur un bord avant de pouvoir attaquer les troupes à pied. 6°
de table. 7° Combinaison des armes sans effet. Leurs chariots à bagages peuvent servir d’obstacles
linéaires.
6
SAMNITES SÉLEUCIDES
355-272 av. JC 320-83 av. JC

II* 3 ES x 3M – 2T II* 3 ES x 2M – 3T

D, R AF, P, D
Gardes royaux (E4) +1
+4 Infanterie d’élite (E5) +2 Argyraspides (E4/E3) +1

+3 Infanterie +1 Piquiers (par rang à partir du 4e) +1

Troupes perses +1
Les tirs ne sont autorisés qu’à portée maxi de
2". Chaque jeton est utilisé ou non quand il +2 Archers crétois ou asiatiques -2
paraît, mais est définitivement écarté après Milices civiques -2
usage. * Les meilleures troupes sont moitié E5
et moitié E4 ou en totalité E4. 1° En défense * E2 est remplacé par E1. 1° Les gardes royaux doi-
disposent librement de 6 éléments de collines, vent former un EI avec le Roi. 2° Les EI d’éléphants
bois et/ou collines boisées, terrains difficiles doivent être multiples de 2. 3° Les troupes non agiles
ne peuvent se déplacer que perpendiculairement à
qu’ils ignorent. 2° Les troupes à pied sont agi- leur front. 4° Combinaison des armes sans effet. 5°
les, formées en EI égaux rangés sur deux lignes. Les EI de piquiers doivent être intégrés à l’ES cen-
3° Les troupes montées ne peuvent se déplacer tral et se former sur une seule ligne, les uns à côté
que perpendiculairement à leur front. Peuvent des autres. Ils se déplacent exclusivement vers l’a-
démonter ou remonter. 4° Combinaison des ar- vant, de la totalité du score sans réduction et de 5°
mes sans effet. 5° Embuscades autorisées. 6° vers la droite de la perpendiculaire de leur front. Ils
Disposent librement de 50 cm d’obstacles li- poussent au besoin toutes les troupes adverses qu’ils
néaires ordinaires (palissades) ou actifs (fossés rencontrent sauf une autre phalange grecque d’effec-
tif et de modificateur égaux ou supérieurs. 6° Les
infranchissables à tous et interdisant le combat),
piquiers ne peuvent pas entrer en terrain difficile si
ou de 25 cm de chaque. 7° Les piétons peuvent un EI de thureophoroi n’est pas intercalé entre 2 EI
esquiver leurs homologues. de piquiers. 7° Les archers montés peuvent esquiver
tout adversaire.

GALATES CARTHAGINOIS TARDIFS


280-25 av. JC 275-146 av. JC

II* 3 ES x 2M II 3 ES x 2M* – 1T

AF, P, D, R
280-189 : AF, D, P – 188-25 : C Hamilcar (264-228) +2

Infanterie non agile (a)/(b) +3/-2 Hannibal (219-202)* +4

Fantassins agiles +1
Infanterie non agile (188-25) +1
Infanterie non agile espagnole +3
Piétons agiles +1
Infanterie non agile gauloise +3
* Jusqu’à 189 utiliser les dés de combat du Gpe III et
Cavalerie numide +1
l’ennemi doit faire score double pour leur causer 1PF.
(a) En terrain clair et plat. (b) En terrain accidenté Les Espagnols sous Hannibal sont obligatoirement E4. *
(difficile). 1° A partir de 188 sont toujours en défense x 3M sous Hannibal. 1° Les troupes non agiles ne peu-
et placent n’importe où obligatoirement 4 éléments ou vent se déplacer que perpendiculairement à leur front. 2°
quarts d’éléments de forêt, une rivière et 50 cm d’obsta- Combinaison des armes sans effet. 3° Après élimination
cles linéaires (murets de pierres). 2° Jusqu’à 189, l’in- de son adversaire, l’infanterie espagnole se compte +
fanterie non agile doit obligatoirement être activée et 1PF. Après tout combat perdant (sauf élimination), elle
avancer droit devant elle dès la phase d’engagement doit esquiver et s’annule 2PF. 4° L’infanterie non agile
pour combattre l’adversaire non agile le plus directe- gauloise doit former 1EI soit dans l’armée, soit dans
ment en face d’elle, déviant de la perpendiculaire si chaque ES. Subit + 3PF à chaque combat perdant. 5°
nécessaire. 3° Les troupes non agiles ne peuvent se Les cavaliers numides peuvent esquiver tout adversaire.
déplacer que perpendiculairement à leur front. 4° Com- 6° Embuscades autorisées. 7° Sauf sous Hannibal, après
binaison des armes sans effet. 5° La cavalerie forme des élimination de leur adversaire, les infanteries espagnole
EI mixtes avec les piétons agiles, dans lesquels elle doit et gauloises avancent immédiatement droit devant elles
représenter au moins la moitié des troupes. Ils se dé- d’1D5 sans aucune pénalité, et de même obligatoirement
ploient sur les ailes, ont la vitesse des troupes montées à chaque activation suivante pour combattre l’adversaire
et au combat sont réputés formés de piétons agiles. 6° non agile le plus directement en face d’elles, déviant de
Embuscades autorisées. la perpendiculaire si nécessaire.
7
ROMAINS « MANIPULAIRES » JUDÉENS TARDIFS
275-105 av. JC 63 av. JC-6

II 3 ES x 1M – 1T
I 3 ES x 1M – 2T
AF, P – D (Scipion)
Scipion « l’Africain » (210-188) +2 AF, P, D, C
+ 3* Principes (tous E3) & Hastati +2
Piétons non agiles +1
+2 Archers crétois/Triarii (tous E4) -2+3

Extraordinarii (tous E3) ♠ +1 -1 Archers

Piétons espagnols/gaulois +2+3 Piétons non agiles thraces +2

E4 et E3 s’imputent sur E2. ♠ Forment 1/3 de la 1° Placent n’importe où jusqu’à 8 éléments de


cavalerie et 1/5 de l’infanterie auxiliaires latines . * Tir
collines escarpées et/ou broussailles caillouteu-
unique dans la partie pour chaque EI juste avant réso-
lution d’un combat. 1° Les EI de piétons romains non ses, terrains difficiles que seuls les piétons agi-
agiles se divisent en 1/5e de triarii et 2/5e de principes. les natifs ignorent. Ils peuvent y monter des em-
2° Les piétons non agiles se déploient sur 3 lignes, les buscades. 2° Les piétons non agiles judéens/
Romains au centre (1e ligne d’hastati, 2e de principes, éduméens doivent se former en « cohortes »
3e de triarii) en quinconce, flanqués des auxiliaires, d’au moins 2 rangs et 4 fois plus larges que pro-
cavaliers sur les ailes ou en arrière, troupes légères en fondes (en figurines). Chaque paire de cohortes
avant. 3° Chaque paire d’EI de piétons romains non
combattant ensemble un même EI ennemi béné-
agiles combattant ensemble un même EI réalise la
combinaison des armes. 4° Tous les EI romains peu- ficie de + 2. 3° Les troupes non agiles ne peu-
vent bouger ensemble, individuellement ou par frac- vent se déplacer que perpendiculairement à leur
tions à chaque activation. 5° Les vélites peuvent traver- front, sauf les cohortes qui peuvent s’en dispen-
ser/être traversés par les autres EI romains. 6° Les trou- ser mais seulement quand elles avancent. 4°
pes non agiles non romaines et les extraordinarii ne Combinaison des armes sans effet. 5° Les alliés
peuvent se déplacer que perpendiculairement à leur parthes et romains ne peuvent être présents en-
front. 7° Les troupes montées romaines peuvent dé-
semble.
monter/remonter.

ROMAINS HAUT-EMPIRE WISIGOTHS PRIMITIFS


25 av. JC-193 200-419

III ♠ x 1M – 1T II* 3 ES x 2M – 1T

AF, D, C, R AF, C, PL
+ 3* Piétons romains non agiles +3 Antrustions (E5) +3
+1 Numeri (auxiliaires réguliers) +1 Guerriers +2
+4 Catapultes & ballistes (portée 8") -6
+2 Archers -2
♠ 1 légion romaine = 1ES. Les contingents alliés Troupes légères +1
forment des ES supplémentaires au-delà du 3e. * Tir
unique dans la partie pour chaque EI juste avant * E4 est remplacé par E5 composé des seuls Antrustions. Ils
résolution d’un combat. 1° Seuls des piétons ro- sont toujours piétons et attachés à leur général. 1° Combi-
mains/numeri peuvent être E4/E5. 2° Les légionnai- naison des armes sans effet. 2° Leurs chariots de bagages
res de chaque légion doivent former 10 EI ou cohor- sont utilisables comme obstacles linéaires. 3° S’ils bougent,
tes dont 1 plus nombreuse que les autres. Elles doi- les piétons non agiles ne peuvent qu’avancer et seulement
vent se déployer sur 3 lignes au plus. 3° Chaque en ligne droite. Les autres troupes non agiles ne peuvent se
déplacer que perpendiculairement à leur front. 4° Les EI de
paire de cohortes ou/et EI de numeri combattant en-
piétons non agiles sont des colonnes carrées. Elles peuvent
semble un même EI ennemi réalise la combinaison gratuitement se former en ligne quand elles sont au contact
des armes. 4° A chaque activation, toutes les cohor- d’un EI adverse non détruit par le combat précédent. 5° La
tes/EI de numeri d’une même légion peuvent bouger cavalerie peut démonter et ne peut reculer qu’en esquivant.
ensemble, individuellement ou par fractions, gratui- Si elle pivote c’est seulement vers la droite. Doit rechercher
tement changer d’orientation et/ou de formation sur le combat au plus vite et par le chemin le plus court avec
place ou non. 5° Les troupes agiles peuvent traver- tout EI de cavalerie sellée qu’elle voit dans ses 10". 6° Les
ser/être traversées par les autres EI. 6° Les troupes EI mixtes à 50% de cavalerie et d’infanterie légère bougent
et esquivent comme cavalerie et combattent la cavalerie
non romaines/numeri et non agiles ne peuvent se
adverse avec l’unique bonus de combinaison des armes. 7°
déplacer que perpendiculairement à leur front. 7° Chaque navire monoxyle peut débarquer n’importe où une
Toute cohorte non engagée par tir ou combat entre 2 troupe de piétons à tout moment. 8° Embuscades autori-
tirages entiers du jeton de combat et les résolutions sées. 9° Les alliés forment des ES supplémentaires.
qu’ils impliquent se retire 1PF. 8
OSTROGOTHS PRIMITIFS FRANCS SALIENS &
200-493 RIPUAIRES 250-496

II 3 ES x 2M – 4T II* 2 ES x 1M – 1T

AF, R, PL, C AF, P


+3 Guerriers +3
Cavalerie +1
-1 Archers
+1 Archers -2
Troupes légères +1

1° Combinaison des armes sans effet. 2° Leurs * Le niveau supérieur est ½ E4 et ½ E5. Seuls
chariots de bagages sont utilisables comme les antrustions sont E5, toujours piétons et atta-
obstacles linéaires. 3° S’ils bougent, les pié- chés à leur général. 1° Les guerriers d’un EI
tons non agiles ne peuvent qu’avancer et seule- peuvent effectuer un tir et un seul immédiate-
ment en ligne droite. Les autres troupes non ment avant la résolution de chaque combat
agiles ne peuvent se déplacer que perpendicu- contre un nouvel EI ennemi. Ce tir n’a plus lieu
lairement à leur front. 4° Quand elle bouge, la dans les résolutions de combat ultérieures entre
cavalerie peut seulement avancer vers l’enne- les mêmes EI. 2° Les alliés doivent constituer
mi. Elle doit en priorité rechercher le combat un ES supplémentaire et ne peuvent dépasser
au plus vite et par le chemin le plus court avec 25% de l’effectif total des Francs. 3° Les ES
tout EI d’archers montés qu’elle voit dans ses francs se disposent l’un derrière l’autre. 4°
10", à défaut avec toute cavalerie sellée. Elle Combinaison des armes sans effet. 5° Les trou-
peut reculer d’1D5 si c’est pour rompre un pes non agiles ne peuvent se déplacer que per-
combat. Aucune troupe ne peut l’esquiver. 5° pendiculairement à leur front. 6° Les EI de pié-
La cavalerie peut démonter. 6° Chaque navire tons non agiles sont des colonnes carrées. Elles
monoxyle peut débarquer n’importe où une peuvent gratuitement se former en ligne quand
troupe de piétons à tout moment. 7° Embusca- elles sont au contact d’un EI adverse non détruit
des autorisées. par le combat précédent.

GÉPIDES HUNS
250-566 374-559

II* 3 ES x 1M – 3T II 3 ES x 3M – 6T

AF, P AF, P, I, O

Antrustions (E5) +3 Attila (433-453) +1


Infanterie lourde +1 +3 Archers montés huns -1
Cavaliers montés/démontés -1/+1 Guerriers francs ou ruges +1

* E4 est remplacé par E5 composé des seuls 1° Les alliés Gépides ou Ostrogoths peuvent
Antrustions. Ils sont toujours piétons et atta- représenter chacun jusqu’à 30% de l’effectif
chés à leur général. 1° Les alliés peuvent re- total. 2° Combinaison des armes sans effet. 3°
présenter chacun jusqu’à 15% de l’effectif to- Les archers montés huns peuvent esquiver tout
tal. Si l’armée n’aligne qu’une ou deux nations adversaire, et sont dispensés du malus « tireurs
alliées, elles peuvent représenter chacune jus- menacés ». Ils peuvent changer d’orientation
qu’à 30% de l’effectif total. 2° Combinaison gratuitement quand ils sont en colonne. 4°
des armes sans effet. 3° Leurs chariots de ba- Leurs chariots de bagages sont utilisables
gages sont utilisables comme obstacles linéai- comme obstacles linéaires. 5° Les troupes non
res. 4° Les troupes non agiles ne peuvent se agiles ne peuvent se déplacer que perpendicu-
déplacer que perpendiculairement à leur front. lairement à leur front. 6° Tout EI adverse non
5° Les EI de piétons non agiles sont des colon- nomade n’appartenant pas à une armée du
nes carrées. Elles peuvent gratuitement se for- Groupe III subit une perte de 2 PF au tout pre-
mer en ligne quand elles sont au contact d’un mier contact avec un EI exclusivement compo-
EI adverse non détruit par le combat précé- sé de Huns.
dent.
9
ROMAINS PATRICIENS ARABES DES CONQUÊTES
OCCIDENTAUX 425-493 622-660

III 3 ES x 1M – 1T II/III* 3-4 ES x 3M – 2T

AF, D, P – Aetius : AI AI♠, D, R


Khalid Ibn al Walid (633-642)♠ +3
Aetius (433-454) +2
Guerriers à pied +1
Piétons romains non agiles +3
Dailami & Asawira +1
Auxiliarii +2
Troupes anti-éléphants + 3♣
Foederati ruges +1
* Seulement en présence du Prophète (622-632,
1° A chaque activation, tous les EI de piétons représenté par sa tente et 1 troupe attachée de
romains et d’auxiliarii non agiles peuvent bouger guerriers E5 avec bonus + 4 au combat) mais
ensemble, individuellement ou par fractions, gra- toujours avec les dés de combat du Gpe II. ♠
tuitement changer d’orientation et/ou de forma- Seulement s’il commande personnellement un ES de
tion sur place ou non. Ils n’entrent pas en terrain cavalerie et exécute lui-même la manoeuvre. ♣
Seulement contre des éléphants. 1° Ignorent les du-
difficile. 2° Chaque paire d’EI de piétons non
nes et rocailles (ces dernières interdites aux cava-
agiles romains ou auxiliarii combattant ensemble
liers), terrains difficiles. 2° Les animaux déguisés
un même EI ennemi réalise la combinaison des produisent les mêmes effets que leur modèle mais
armes. 3° Les auxiliarii sont agiles à volonté, et conservent leurs caractéristiques propres. 3° Après
dans ce cas ignorent les terrains difficiles. 4° Les tout combat perdant qu’elle livre, la cavalerie es-
Foederati sont obligatoirement E3. 5° Les Ro- quive dès que le résultat est connu et, sur 1D6 = 1-3
mains ne peuvent représenter moins d’un tiers de elle se compte autant de PF que la moitié de sa résis-
l’armée, et elle doit obligatoirement compter des tance, ce qui peut l’éliminer. 4° Les troupes agiles
alliés dont un tiers au moins appartenant à une peuvent esquiver leurs homologues. 5° Les troupes
même nation. 6° Les troupes ne peuvent se dépla- non agiles ne peuvent se déplacer que perpendiculai-
cer que perpendiculairement à leur front. rement à leur front. 6° Combinaison des armes sans
effet. 7° Embuscades autorisées.

ARABES OMEYYADES ANDALOUS


661-750 710-1172

III/I* 3 ES x 2M – 3T II 3 ES x 2M – 2T

R, D D, R, P, C – AF, I (Ghalib)
Cavaliers Ahl al Sham (E5) +2
Ghalib (961-976) +2
Fursan♠, Dailami & Asawira +1
« El Cid » Rodrigo Diaz (1081-88) +3
+1 Infanterie de marine +1
Infanterie lourde -1
+1 Archers
+1 Infanterie légère berbère -1
Infanterie lourde -2
Cavalerie légère -3
* A partir de 690 avec E3 remplacé par E4. ♠ Si le Calife
est général en chef. 1° Les cavaliers Ahl al Sham restent 1° Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer
E5 dans la limite de 5 % ou sont classés E4, aucune au- que perpendiculairement à leur front. 2° Sous
tre troupe ne pouvant être E5 à leur place. 2° L’armée se
Ghalib, ont toujours le choix d’être en défense et
déploie sur 2 lignes. La 1ère comprend un centre de pié-
tons et 2 ailes montées. La 2e doit compter au moins 3 EI
peuvent placer n’importe où 3 éléments boisés où
et exclusivement de cavalerie. 3° Les archers peuvent les Berbères peuvent monter des embuscades. 3°
traverser l’infanterie lourde au prix d’une activation. 4° Les contingents alliés forment chacun un ES sup-
Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer que per- plémentaire. 4° La cavalerie légère peut esquiver
pendiculairement à leur front. 5° Combinaison des armes les troupes montées non musulmanes. Elle peut
sans effet. 6° La cavalerie non agile en colonne peut changer de formation gratuitement à chaque acti-
changer de front gratuitement une seule fois par activa- vation. 5° Peuvent disposer 120 cm d’obstacles
tion. 7° A partir de 690 après tout combat perdant
linéaires placés en une seule ligne. 6° Sous Diaz,
qu’elle livre, la cavalerie non Ahl al Sham ou Fursan
esquive dès que le résultat est connu et se compte autant
l’adversaire doit montrer sa carte de manœuvre.
de PF que la moitié de sa résistance, ce qui peut l’élimi- 7° Sauf sous Ghalib et seulement entre troupes
ner. 8° Embuscades autorisées. 9° Les troupes agiles et non berbères, combinaison des armes sans effet.
tous les cavaliers peuvent esquiver leurs homologues. 10
FRANCS OU NORMANDS POLONAIS ANCIENS
OCCIDENTAUX 888-1072 960-1335

II 2 ES x 2M – 2T II* 3 ES x 1M – 3T

AF, R, P AF (après 1200), D, C, R


Chevaliers E4 +2 Boleslav Ier le Brave (992-1025) +1

Sergents E3 ou chevaliers à pied +1 Boleslav III (1102-1138) +2

0/+1 Archers/Arbalétriers -3 Casimir le Grand (1333-1335) +3

Milices paysannes E1 * -3 Chevaliers après 1200 +2

* Non imputables aux autres taux. Arbalétriers : Infanterie lourde -1


portée 5" et un seul tir par tour. 1° L’armée déploie +1 Archers -3
ses ES l’un derrière l’autre, chacun formant ses EI
du centre vers les ailes avec ses troupes majoritaires +2 Cavaliers lithuaniens/cumans +1
(piétons ou montés). Les archers peuvent être inté-
grés à l’un ou l’autre. 2° Les chevaliers doivent être * E2 est remplacé par E1. 1° Le centre est composé des
répartis en 5 EI ou multiples de 5. Ne peuvent bou- troupes montées encadrées par l’infanterie lourde, les
ger que strictement tout droit sous peine de perdre troupes agiles sur les ailes. Sous les 3 grands rois, le
leur modificateur de combat particulier au prochain déploiement est libre. 2° Combinaison des armes sans
combat. 3° Les troupes non agiles ne peuvent se effet sauf entre chevaliers et archers montés. 3° Les
déplacer que perpendiculairement à leur front. 4° troupes non agiles ne peuvent se déplacer que perpendi-
culairement à leur front. 4° Les chevaliers doivent être
Combinaison des armes sans effet. 5° Les chevaliers
répartis en 3 à 5 EI qui ne peuvent bouger que stricte-
peuvent démonter ou remonter, ou combattre du
ment tout droit sous peine de perdre leur modificateur
début à la fin comme piétons. Dans ce cas ils ne sont de combat particulier au prochain combat, sauf à faire
pas comptés pour l’application de la note 2°. 6° Les ½ tour ou moins au prix d’une activation, dès qu’ils ont
alliés aghlabides des Normands de Sicile ne peuvent traversé un ES ennemi. 5° Les alliés doivent être inté-
représenter plus de 10 % de l’effectif total. Tous les grés aux ES, sauf les chevaliers Teutoniques qui for-
EI alliés doivent être intégrés aux ES normands. ment toujours un ES supplémentaire.

FRANÇAIS FÉODAUX I CROISÉS 1ère-3e CROISADES


1072-1200 1096-1192

II* 3 ES x 1M – 2T II 3 ES x 1M – 3T

D (à partir de 1192), AF, P [AI (sur 1D6 = 1-3), C]♣ , AF, P

Chefs français d’ES +1D4 Bohémond de Tarente (1096-1104) ♣ +2


Chevaliers (E4/E3) à partir de 1150 +3 Richard « Cœur de Lion » (1190-92) ♠ +2
+1 Mercenaires +1
Chevaliers +1
0/+3 Archers/Arbalétriers -3
♣ Peut placer n’importe où 3 éléments de collines
-1 Piétons -2 escarpées, interdites à tous, et une rivière. ♠ Peut
utiliser la combinaison des armes et démonter ses
* Le niveau E2 est remplacé par E1. Arbalé- chevaliers et sergents pour la partie. 1° Les troupes
triers : portée 5" et un seul tir par tour. 1° non agiles ne peuvent se déplacer que perpendicu-
Combinaison des armes sans effet. 2° Les che- lairement à leur front. 2° De 1102 à 1156, seule la
valiers français doivent former au moins 3 EI. combinaison des armes troupes à pied/troupes mon-
A partir de 1150, ils ne bougent que stricte- tées est efficace. 3° En l’absence de Bohémond ou
ment tout droit sous peine de perdre leur modi- de Richard, le général en chef détermine son modi-
ficateur de combat particulier au prochain ficateur pour toute la partie. S’il n’est pas positif,
combat, sauf à faire ½ tour ou moins au prix les contingents de nationalités différentes forment
d’une activation, dès qu’ils ont traversé un ES des ES distincts, supplémentaires au besoin, dont
ennemi. 3° Les sergents et arbalétriers montés les EI ne peuvent pas attaquer (par tir ou combat)
les mêmes cibles que les EI d’un autre ES. 4° Les
peuvent démonter. 4° Les troupes non agiles ne
EI de chevaliers des ordres militaires confirment
peuvent se déplacer que perpendiculairement à chacune des pertes qui leur sont causées sur 1D10
leur front. 5° Embuscades autorisées à partir de = 1-3. Ils sont de toutes les nations. 5° De 1189 à
1192.
11 1192, l’un des bords de table peut être le rivage.
ALLEMANDS MÉDIÉVAUX ANGLAIS FÉODAUX
1100-1275 1100-1322

II* 3 ES x 1M – 2T II* 2, 3 ou 4 ES x 1M – 4T

AF, P DS, C

0/+3 Archers/Arbalétriers -3 Edouard I (1272-1307) +2


Chevaliers allemands (E4/E3) ▲ Chevaliers (E4/E3) +2
+1 Mercenaires +1
+3 Archers ♠/arbalétriers mercenaires -3
Infanterie lourde -1
Mercenaires flamands ou brabançons +1
Milices & troupes légères -1
Infanterie anglaise (dont 0 à 30%) - 3/0
* E2 est remplacé par E1. Arbalétriers : portée 5"
et un seul tir par tour. ▲ + 1 à cheval s’ils sont Milices & troupes légères -3
sur 2 rangs ou plus (sinon 0) et + 1D4 à pied
(déterminé avant la mise en place) seulement si * E2 est remplacé par E1. ♠ 2 tirs successsifs par
adossés à 2 rangs de fantassins non agiles formant jeton. Arbalétriers : portée 5" et un seul tir par tour
EI distinct (sinon 0). 1° Les troupes non agiles ne pour les premiers. 1° Combinaison des armes sans
peuvent se déplacer que perpendiculairement à effet. 2° Les troupes non agiles ne peuvent se dépla-
leur front. 2° Chaque ES doit être un contingent cer que perpendiculairement à leur front. 3° Les che-
allié allemand. Les alliés non allemands forment valiers doivent être répartis en 3 à 5 EI qui ne peu-
chacun un ES supplémentaire. 3° Combinaison vent bouger que strictement tout droit sous peine de
des armes sans effet. 4° La prise de flanc est sans perdre leur modificateur de combat particulier au
effet sur les EI de chevaliers sur 2 rangs ou plus. prochain combat, sauf à faire ½ tour ou moins au
Dès contact frontal, ils se forment gratuitement en prix d’une activation, dès qu’ils ont traversé un ES
ligne de part et d’autre d’un point fixe central. ennemi. 4° Les alliés français doivent former un ES
et ne peuvent dépasser 10 % de l’effectif total.

MILICES URBAINES EGYPTIENS AYYOUBIDES


ALLEMANDES 1106-1200 1171-1250

I 3 ES x 1M – 3T II* 3 ES x 2M – 4T

AF, P, R, C D, R

0/+3 Archers/Arbalétriers -3 Saladin ibn-Ayyub (1171-1193) +2


Chevaliers allemands (E3) ▲ +2 Cavalerie d’élite +1
+1 Mercenaires +1 +2 Cavaliers turcomans -2
Infanterie lourde -1 Ghazis & Mutatawwi’a +1
Milices & troupes légères -1
Archers soudanais -2
Arbalétriers : portée 5" et un seul tir par tour. ▲ + 1
à cheval s’ils sont sur 2 rangs ou plus (sinon 0) et +
Milices (E1) & troupes légères -3
1D4 à pied (déterminé avant la mise en place)
seulement si adossés à 2 rangs de fantassins non
* Les milices s’imputent sur E2. 1° Les ar-
agiles formant EI distinct (sinon 0). 1° Si elle bouge, chers soudanais sont réputés agiles mais seule-
l’infanterie non agile ne peut qu’avancer et seule- ment pour la résolution des tirs et des combats.
ment en ligne droite. Les autres troupes non agiles 2° Seule la combinaison des armes Mamelouks
ne peuvent se déplacer que perpendiculairement à + Ghazis/Mutatawwi’a est autorisée. 3° Si elle
leur front. 2° Les alliés non communiers forment un bouge, l’infanterie non agile ne peut qu’avan-
ES supplémentaire. 3° Combinaison des armes sans cer et seulement en ligne droite. Les autres
effet. 4° La prise de flanc est sans effet sur les EI de troupes non agiles ne peuvent se déplacer que
chevaliers montés sur 2 rangs ou plus. Dès contact
frontal, ils se forment gratuitement en ligne de part et
perpendiculairement à leur front.
d’autre d’un point fixe central. 5° Disposent de 50
cm d’obstacles linéaires (murets).
12
CROISÉS 4e-8e CROISADES INDIENS ORISSA
1200-1291 1200-1500

II 3 ES x 1M – 5T II* 4 ES x 1M – 3T

AF, P, O AF, C, P

Robert d’Artois (1248-54) ♣ +2 -1 Cavalerie non E5 -2

Chevaliers +2 +2 Archers -3

Ordres militaires (toutes troupes) +1 * E4 est remplacé par E5. 1° Les ES sont obliga-
toirement placés l’un à côté de l’autre. 2° Dispo-
♣ Les ES sont organisés, puis on lui attribue le sent librement 120 cm d’obstacles linéaires et 4 à
commandement de celui qui comporte le plus 6 zones forestières, 4 seulement s’ils placent éga-
grand nombre de chevaliers. Son ES doit être lement un fleuve infranchissable à tous ou un
activé jusqu’à ce que l’un de ses EI de rivage situé sur un bord de table autre que leur
bord arrière. 3° Les archers des armées ennemies
chevaliers soit au contact d’un EI adverse. Il
non natives de la péninsule indienne causent des
doit venir s’y attacher aussi vite que possible.
pertes au tir réduites de moitié. Les troupes proté-
1° Les troupes non agiles ne peuvent se dépla-
gées de ces mêmes armées ont + 2 PF immédiate-
cer que perpendiculairement à leur front. 2° ment après chaque combat. 4° Les troupes non
Les chevaliers bougent avec 1D5 sauf ceux des agiles ne peuvent se déplacer que perpendiculai-
Templiers et Hospitaliers. 3° Les EI d’un ES rement à leur front. 5° Les archers montés sur
ne peuvent pas attaquer (par tir ou combat) les éléphants sont dispensés du malus « tireurs mena-
mêmes cibles que les EI d’un autre ES. 4° Les cés ». 6° Embuscades autorisées aux forestiers
EI de chevaliers des ordres militaires confir- dans toute zone forestière. 7° Tir interdit sur les
ment chacune des pertes qui leur sont causées forestiers en forêt. 8° 12 troupes à pied au plus
sur 1D10 = 1-3. 5° Combinaison des armes peuvent débarquer n’importe où sur une berge ou
sans effet. le rivage.

FRANÇAIS FÉODAUX II ORDRE TEUTONIQUE


1200-1330 1201-1414

II* 3 ES x 1M – 2T II 3 ES x 1M – 3T
AF, D (en 1213 contre Albigeois)
AF, D, P
Chefs français d’ES +1D4

Chevaliers (E4/E3) +3 Hochmeister +1

+2 Mercenaires +2 Chevaliers de l’Ordre (E4) +2

0/+4 Archers/Arbalétriers -3 +3 Archers anglais/Arbalétriers -3

-1 Piétons sauf sergents -2 +1 Archers montés livoniens -1

* Le niveau E2 est remplacé par E1. Arbalé- Infanterie laïque -2


triers : portée 5" et un seul tir par tour pour les Arbalétriers et longbows (archers anglais ; 2 successifs
premiers. 1° Combinaison des armes sans effet. par jeton) : portée 5" et un seul tir par tour pour les
2° Les chevaliers français doivent former au premiers et couleuvriniers. 1° Placent n’importe où
moins 3 EI, bougent avec 1D5 et strictement 4 éléments de terrain boisé interdit à tous sauf aux
tout droit, sauf à faire ½ tour ou moins au prix piétons agiles. 2° Si elle bouge, l’infanterie non agile
d’une activation, dès qu’ils ont traversé un ES ne peut qu’avancer et seulement en ligne droite. Les
ennemi. A partir de 1302 ils peuvent traverser autres troupes non agiles ne peuvent se déplacer que
perpendiculairement à leur front. 3° Combinaison des
un EI de piétons ami en lui causant 1D5 PF. Ils
armes sans effet. 4° Les chevaliers doivent être répartis
doivent être activés et bougés prioritairement si en 3 à 5 EI qui ne peuvent aller que strictement tout
2 EI ennemis ne sont pas éliminés dans les 4 droit sous peine de perdre leur modificateur de combat
premiers combats de la partie. 3° Les sergents et particulier. Leur vitesse est de 1D5. 5° Les chevaliers
arbalétriers montés peuvent démonter. 4° Les peuvent être mis à pied pour toute la durée de la ba-
troupes non agiles ne peuvent se déplacer que taille. 6° Les chevaliers laïcs sont des contingents al-
perpendiculairement à leur front. 5° Embusca- liés. 7° Les villes allemandes alliées ne peuvent dépas-
ser 15 % de l’effectif total.
des autorisées. 13
FRANCS DE GRÈCE MONGOLS DES CONQUÊTES
1204-1311 1206-1266

II* 3 ES x 1M – 4T III 3 ES/10 EI x 4M – 6T

D, R, AI, I
AF, D, C, P
Chefs d’ES exclusivement mongols +2

Chevaliers/Archontes +3+1 +3 Cavalerie de la Garde +2


+2 Cavalerie légère -2 +3 Archers montés +1
-1/+3 Archers/Arbalétriers -3 +1 Cavalerie auxiliaire 0
Infanterie lourde -1
+3 Catapultes & ballistes (portée 8") ∆
Infanterie légère/Melingoi - 3/0
∆ Détruites au contact. Immobiles. 1° Les troupes
* E2 est remplacé par E1. Arbalétriers : portée 5" et mongoles peuvent gratuitement changer de formation
un seul tir par tour. 1° Les chevaliers doivent être et/ou d’orientation sur place à chaque activation. 2°
Les troupes non mongoles et non agiles ne peuvent se
répartis en 3 à 5 EI qui ne peuvent aller que stricte-
déplacer que perpendiculairement à leur front. 3°
ment tout droit sous peine de perdre leur modifica-
Combinaison des armes effective entre EI mongols.
teur de combat particulier. Leur vitesse est de 1D5.
4° Les EI mongols en ligne peuvent se traverser entre
2° Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer eux. 5° Les mongols et les cavaliers légers auxiliaires
que perpendiculairement à leur front. 3° Les cheva- peuvent démonter/remonter. 6° Les archers montés
liers peuvent être mis à pied pour toute la durée de mongols peuvent esquiver toutes les troupes, et sont
la bataille. 4° Combinaison des armes sans effet. 5° dispensés du malus « tireurs menacés ». 7° Tout EI
Les ordres militaires forment des EI distincts et sont adverse non nomade n’appartenant pas à une armée
E5 non imputable aux autres taux. 6° Les alliés ca- du Groupe III commence la bataille avec 2 PF en
talans forment 1 ES supplémentaire dont chaque moins. 8° Les alliés forment 1 ES supplémentaire par
activation, bien que consommée, n’est confirmée nationalité, de structure libre. 9° Sauf en zone déserti-
que sur 1D6 = 1-3. Les activations deviennent nor- que, peuvent placer/retirer 1 écran fumigène de 30 cm
males après les 4 premières pertes des Catalans. bloquant les vues, au prix d’une activation.

GRENADINS NAVARRAIS
1232-1492 1234-1430

III* 3 ES x 2M – 6T II* 2 ES x 1M – 4T

D, C, R – Toujours en défense D, C, R
Cavalerie lourde (avant 1340) +2 Chevaliers normands & hospitaliers +2
+1 Cavalerie légère ♣ -2 +2 Cavalerie légère -2
+2 Archers/arbalétriers à pied -3 +3 Longbowmen anglais ♠ & arbalétriers -3
+1 Arbalétriers montés/couleuvriniers -3 Autres archers/Javeliniers -3/+1
Infanterie lourde +1 Infanterie légère non gasconne -3
Infanterie légère -3 +3 Artillerie (portée 8") ∆
* E5 n’existe pas et E4 = 30 %. Les arbalétriers à pied * E2 est remplacé par E1. Arbalétriers et longbows :
non mercenaires sont E1 et ne changent pas les autres portée 5"et un seul tir par tour pour les premiers. ♠ 2 tirs
taux. Arbalétriers : portée 5" ; un seul tir par tour, ainsi successifs par jeton. ∆ Détruite au contact. Ne peut pas
que couleuvriniers. ♣ Bouge, tire au contact et esquive bouger. Ne tire que sur 1D6 = 1. Est détruite sur 1D6 =
dans la même activation. 1° Avant 1340, les chevaliers 5-6 suivant chaque tir. 1° Les javeliniers sont agiles. Ils
doivent être répartis en 3 à 5 EI qui ne peuvent aller que peuvent tirer à 2" et esquiver après chaque tir. 2° Les
strictement tout droit sous peine de perdre leur modifica- chevaliers doivent être répartis en 3 à 5 EI qui ne peu-
teur de combat particulier, et leur vitesse est de 1D5. Ils vent aller que strictement tout droit sous peine de perdre
peuvent être mis à pied pour toute la durée de la bataille. leur modificateur de combat particulier. Leur vitesse est
2° Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer que de 1D5. 3° Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer
perpendiculairement à leur front. 3° Combinaison des que perpendiculairement à leur front. 4° Les chevaliers
armes sans effet. 4° Esquive autorisée. 5° Embuscades peuvent être mis à pied pour toute la durée de la bataille.
autorisées. 6° Tout EI adverse n’appartenant pas à une 5° Combinaison des armes sans effet. 6° Les troupes de
armée du Groupe III commence la bataille avec 2 PF en la Compagnie Franche Navarraise doivent être regrou-
moins. 7° Disposent de 60 cms d’obstacles linéaires pées en 1 ou 2 ES, dont l’un est obligatoirement supplé-
(murets, abattis) et 6 éléments de collines escarpées in-
terdites aux non agiles. 14 mentaire.
SCANDINAVES MÉDIÉVAUX TURCS OTTOMANS
1280-1390 1281-1402

II* 3 ES x 1M – 3T II 3 ES x 2M♠ – 5T

AF, D, C, P C (à partir de 1362), D, R

Chevaliers (E4/E3)/Cavalerie lourde +3-1 +1 Spahis/Capou-Koulis (E4-E3) +1

Chevaliers allemands (E4/E3) ▲ +3 Janissaires (E4-E3) * +2

Archers/Arbalétriers -3 +2 Cavalerie agile -2


0/+3
-1 Infanterie irrégulière -3
Infanterie lourde -1
♠ 3M avant 1362. * Combattent avec 1D12 et
Infanterie légère -3
sont dispensés du malus « tireurs menacés ». 1°
Les troupes non agiles, spahis et janissaires ex-
* E2 est remplacé par E1. Arbalétriers : portée 5"et ceptés, ne peuvent se déplacer que perpendiculai-
un seul tir par tour. ▲ + 1 à cheval s’ils sont sur 2 rement à leur front. 2° Les spahis et les janissaires
rangs ou plus (sinon 0) et + 1D4 à pied (déterminé
peuvent bouger perpendiculairement à leur flanc
avant la mise en place) seulement si adossés à 2
quand ils sont en colonne et changer gratuitement
rangs de fantassins non agiles (sinon 0). La prise de
flanc est sans effet sur eux s’ils sont sur 2 rangs ou de formation 2 fois par activation. 3° A partir de
plus. 1° Les chevaliers doivent être répartis en 3 à 5 1362, disposent librement de 60 cm d’obstacles
EI qui ne peuvent aller que strictement tout droit linéaires (pieux, fossés) pouvant être révélés au
sous peine de perdre leur modificateur de combat contact seulement, et causant à l’ennemi qui les
particulier. Leur vitesse est de 1D5. 2° Les troupes touche 1D4 pertes. 4° Combinaison des armes
non agiles ne peuvent se déplacer que perpendiculai- sans effet. 5° Les alliés peuvent former 2 des ES
rement à leur front. 3° Les chevaliers peuvent être ou être répartis entre les 3 de sorte qu’une seule
mis à pied pour toute la durée de la bataille. 4° Com- nation alliée ne soit présente dans chaque ES.
binaison des armes sans effet.

ANGLAIS CONTINENTAUX FRANÇAIS MÉDIÉVAUX


1322-1455 1330-1445

III* 3 ES x 1M – 5T II* 3 ou 4 ES x 1M – 3T

D, C AF

+3 Longbowmen/Arbalétriers -3 Chefs français d’ES +1D4

Cavalerie lourde (montée ou non) +1 Chevaliers (E4/E3) +3


Milices françaises/autres archers -3
0/+3 Archers/Arbalétriers -3
+3 Artillerie (portée 8") ∆
Hommes d’armes +1
Sont toujours en défense. * Les milices françaises
sont E1, les autres français sont E3. Arbalétriers et
Autres piétons -2
longbows : portée 5" et un seul tir par tour pour les
premiers. ∆ Détruite au contact. Ne peut pas * E2 est remplacé par E1. Arbalétriers : portée
bouger. Ne tire que sur 1D6 = 1. Est détruite sur 5", un seul tir par tour, de même pour
1D6 = 5-6 suivant chaque tir. 1° Les archers an- couleuvriniers. 1° Les chevaliers doivent être
glais au contact de l’ennemi sont troupe de choc ou répartis en 3 à 5 EI qui ne peuvent aller que
de feu au gré du joueur mais la combinaison des strictement tout droit sous peine de perdre leur
armes est sans effet entre eux. 2° Les troupes non modificateur de combat particulier pour le pro-
agiles ne peuvent se déplacer que perpendiculaire- chain combat. Leur vitesse est de 1D5. 2° Les
ment à leur front. 3° Les chevaliers peuvent être troupes ne peuvent se déplacer que perpendi-
mis à pied pour toute la durée de la bataille. 4° culairement à leur front. 3° Les chevaliers peu-
Combinaison des armes archers/hommes d’armes vent être mis à pied pour toute la durée de la
à pied effective. 5° Disposent de 50 cm d’obstacles
bataille. 4° Combinaison des armes sans effet.
linéaires actifs (pieux) et peuvent placer librement
2 éléments de terrain difficile.
15
POLONAIS TARDIFS ESPAGNOLS MÉDIÉVAUX
1335 -1400 1340-1390

II 3 ES x 1M – 6T II* 3 ES x 2M – 4T

AF, D, R, P AF, D, P
Chevaliers des Ordres militaires (E4) +2
Casimir le Grand (1335-1370) +3
Jinetes/Adalides -1
-3 Chevaliers (E4/E3)/Czeladz +1-1
0/+3 Archers/Arbalétriers -3
+2 Cavalerie légère +1
+3 Longbowmen -3
+1 Archers à pied -3
Infanterie lourde -1
+3 Arbalétriers à pied -3
Almughavars/Mudejars -2/-3
Arbalétriers : portéeInfanterie
5" et un lourde
seul tir par tour. 1° +Sauf
1
sous Casimir, pas d’EI de troupes à pied en 1ère ligne ou * E2 est remplacé par E1. Arbalétriers et longbows :
sur les ailes. 2° En défense, placent n’importe où 3 élé- portée 5" et un seul tir par tour pour les premiers . 1°
ments de bois (où les embuscades sont autorisées) et/ou
Les chevaliers doivent être répartis en 3 à 5 EI qui
marais (infranchissables à tous). 3° Les chevaliers doi-
ne peuvent aller que strictement tout droit sous peine
vent être répartis en 3 à 5 EI qui ne peuvent aller que
strictement tout droit sous peine de perdre leur modifica- de perdre leur modificateur de combat particulier.
teur de combat particulier. Leur vitesse est de 1D5. 4° 2° Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer que
Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer que per- perpendiculairement à leur front, et si elle bouge,
pendiculairement à leur front. 5° Les chevaliers et les l’infanterie non agile ne peut qu’avancer et seule-
arbalétriers montés peuvent être mis à pied pour toute la ment en ligne droite. 3° Les chevaliers étrangers
durée de la bataille. 6° Les archers lithuaniens peuvent peuvent être mis à pied pour toute la durée de la
démonter/monter. 7° Combinaison des armes sans effet. bataille, les Espagnols seulement pour occuper/
8° Les archers montés peuvent esquiver les troupes à attaquer un retranchement. 4° Combinaison des ar-
pied et montées, et sont dispensés du malus « tireurs mes sans effet. 5° Les archers anglais font 2 tirs
menacés ». 9° Les chariots de bagages sont utilisables successifs par jeton.
comme obstacles linéaires.

PORTUGAIS MÉDIÉVAUX TIMOURIDES


1340-1390 1360-1480

II* 3 ES x 2M – 4T III*/II 2-4 ES*/4 ES x 4M – 6T

AF, D, C, P D, R, C - I (Tamerlan)
Tamerlan (1370-1405)* +3
Chevaliers des Ordres militaires (E4) +2
+2 Cavalerie lourde ou démontée
Chevaliers (E4/E3) +1

Jinetes/Adalides/Infanterie lourde -1
+3 Cavalerie légère ou démontée -2

0/+3 Archers/Arbalétriers -3 +2 Troupes à pied -2

+3 Longbowmen -3 * Dispose toujours de 90 cm d’obstacles linéai-


Almughavars/Levée paysanne -2/-3 res. 1° Les cavaliers légers esquivent les troupes
à pied et montées, et sont dispensés du malus
* E2 est remplacé par E1 sauf à partir de 1385. Ar- « tireurs menacés ». Leur champs de tir est om-
balétriers et longbows : portée 5" et un seul tir par nidirectionnel. Ils ignorent les terrains difficiles.
tour pour les premiers. 1° Les archers anglais font 2 2° Tout EI adverse non nomade n’appartenant
tirs successifs par jeton. 2° Les chevaliers doivent pas à une armée du Groupe III commence la
être répartis en 3 à 5 EI qui ne peuvent aller que bataille avec 2 PF en moins/3 PF si Tamerlan
strictement tout droit sous peine de perdre leur modi-
commande. 3° Les chariots de bagages sont uti-
ficateur de combat particulier. Leur vitesse est de
1D5. 3° Les troupes non agiles ne peuvent se dépla-
lisables comme obstacles linéaires. 4° Les cava-
cer que perpendiculairement à leur front. 4° Les che- liers lourds peuvent démonter ou remonter au
valiers doivent être mis à pied pour toute la durée de prix d’une activation. Les cavaliers légers peu-
la bataille sur 1D10 = 1-7. 5° Combinaison des ar- vent démonter/remonter gratuitement à chaque
mes archers/hommes d’armes à pied effective. 6° activation. 5° Les troupes non agiles ne peuvent
Placent n’importe où 60 cm d’obstacles linéaires se déplacer que perpendiculairement à leur
(abattis). 16 front.
SUISSES CONFÉDÉRÉS & FRANÇAIS D’ORDONNANCE
MERCENAIRES 1420-1559 1445-1500

* 3 ES * x 3M – 1T II 3 ES x 2M – 1T

AF, O, P, D AF, D, P, C
-3 Cavalerie (E3) -3 Gendarmes d’ordonnance/chevaliers +3
Piquiers (E5) par rang +1
+2 Archers d’ordonnance -1
Hallebardiers (E5) +3
+1 Couleuvriniers d’ordonnance +1
+3 Arbalétriers/Arquebusiers à pied (E4) -3
-1/+3 Francs-Archers (E1)*/Arbalétriers -3
+3 Artillerie (portée 8") (E4) ∆
+3 Artillerie (portée 8") ∆
* Mercenaires, baissent d’un niveau sans compter dans
les taux de l’armée de leur employeur. * Ignorer si mer- * Ne s’imputent pas sur les autres taux de l’armée. ∆
cenaires. ∆ Détruite au contact. Ne peut pas bouger. Ne Détruite au contact. Les pièces lourdes ne peuvent pas
tire que sur 1D6 = 1. Détruite sur 1D6 = 5-6 suivant bouger et ne tirent que sur 1D6 = 1. Les pièces légères
chaque tir. Arbalétriers : portée 5". 1° Inapplicable aux sur affût à roues peuvent bouger avec 1D4 si attelées.
EI de piquiers sans hallebardiers : hallebardiers et pi- Arbalétriers : portée 5" et un seul tir par tour. 1° Com-
quiers quand ils sont présents, doivent se constituer en 3 binaison des armes sans effet. 2° Placent n’importe où
EI carrés. Les piquiers doivent former les premiers rangs 90 cm d’obstacles linéaires et 3 éléments de bois, ter-
et les hallebardiers les rangs suivants. Repoussent tout EI rain difficile pour les piétons non agiles et infranchissa-
mobile ennemi limitant leur mouvement. Au combat, le ble aux montés non agiles. 3° Les chevaliers ne peu-
modificateur particulier de l’adversaire est annulé vent aller que strictement tout droit sous peine de per-
(jusqu’à 1505 contre Espagnols) s’il est positif, et il subit dre leur modificateur de combat particulier pour le
deux assauts successifs : d’abord des piquiers, ensuite prochain combat. Leur vitesse est de 1D5. 4° Les trou-
des hallebardiers, chacun avec leurs modificateurs pro- pes non agiles ne peuvent se déplacer que perpendicu-
pres. 2° Combinaison des armes sans effet. 3° Les EI de lairement à leur front. 5° Les gendarmes peuvent se
troupes suisses peuvent changer gratuitement de forma- traverser entre eux. 6° Gendarmes et chevaliers peuvent
tion ou d’orientation à chaque activation. 4° Les piétons être mis à pied pour toute la durée de la bataille. 7° Les
non agiles ne peuvent se déplacer latéralement. mercenaires utilisent leur propre carte d’armée.

VÉNITIENS MÉTROPOLI- MERCENAIRES ALLEMANDS


TAINS 1494-1617 1475-1618

S’intègrent dans l’armée de


II 3 ES x 1M – 1T III l’employeur *

C, D, P, AI* Manœuvre de l’employeur


0/+3 Pistoliers/caracolant ♠ (après 1605) -2 0/+3 Reîtres (jusqu’à 1587) -2

+2-3 Archers & arbalétriers montés -3 +3 Arquebusiers -2

+2 Arquebusiers montés -3 Piquiers par rang +1

-1/+3 Archers/Arbalétriers à pied -3 Hallebardiers +3

Piquiers +2 Ne comptent pas dans les taux de l’armée de leur em-


ployeur. * Chaque EI peut bouger 3 fois de suite et cha-
+3 Artillerie ∆ que EI de reîtres peut tirer 3 fois de suite sur la même
cible à chaque activation de l’employeur. 1° Les EI de
* Seulement si un rivage est présent. ♠ En colonne d’au reîtres doivent se former en colonnes d’au moins 4
moins 4 rangs effectuent un tir au contact de leur cible et rangs. Ils effectuent un tir au contact de leur cible et
peuvent l’esquiver si elle est à pied mais ne sont pas peuvent l’esquiver si elle est à pied mais ne sont pas
agiles. ∆ Détruite au contact. Ne peut bouger que de 1" agiles. Au combat contre des cavaliers, sont réputés en
si attelée. Ne tire que sur 1D6 = 1-3. 1° Placent n’im- fourrageurs. 2° Piquiers et hallebardiers doivent former
porte où 50 cm d’obstacles linéaires (fossés et remblais) leurs EI en colonnes carrées qui n’ont ni flancs ni arrière,
et 3 éléments de terrain difficile (marécages/bois). 2° Les et ne peuvent se déplacer que perpendiculairement à leur
troupes non agiles ne peuvent se déplacer que perpendi- front. Les piquiers doivent former les premiers rangs et
culairement à leur front. 3° Les mercenaires utilisent leur les hallebardiers les rangs suivants. 3° Au combat contre
propre carte d’armée. 4° Combinaison des armes sans piquiers et hallebardiers, l’adversaire subit deux assauts
effet. 5° Les archers montés turcs ont un champ de tir successifs : d’abord des piquiers, ensuite des hallebar-
omnidirectionnel et esquivent tout adversaire. 6° Dispo- diers, chacun avec leurs modificateurs propres. 4° Com-
sent d’un rivage sur 1D6 = 1-5 et peuvent alors débar- binaison des armes sans effet. 5° Les piétons agiles doi-
quer jusqu’à 36 figurines dont au moins 50 % de pié- vent demeurer dans les 4" de leurs EI de piétons non
tons, les chevaux comptant pour 1 figurine.
17 agiles.
ESPAGNOLS PRÉ-IMPÉRIAUX FRANÇAIS ANTI-IMPÉRIAUX
1495-1533 1494-1559

II 3 ES x 1M – 1T II 3 ou 4 ES x 2M – 1T

AF, C, D, P – C, AI (Cordoba) AF, D, P, C


Gonzalo de Cordoba (1495-1507) +3

Gente d’armas +1 Gendarmes* & « Archers » d’ordonnance +3

+2-3 Arquebusiers à pied/montés -3-3 -3 Argoulets/Cavalerie légère +1/-1

Rondachiers +3 Vieilles Bandes de Picardie*/Piémont ♠ +2/-1

Piquiers par rang +1 +1 Légions provinciales (après 1534) -2

+3 Enfants perdus (arquebusiers) -2 +3 Arbalétriers/arquebusiers -3


+3 Artillerie (portée 8") ∆ +3 Artillerie (portée 8") ∆
Cordoba dispose de 160 cm obstacles linéaires. ∆ Détruite
* Utilisent au combat 1D12. ♠ Dissoutes en 1534. 50
au contact. Ne peut bouger que de 1" si attelée. Ne tire que
% chacune. Piémont est agile au combat et en terrains
sur 1D6 = 1-3. Arbalétriers : portée 5". 1° Combinaison des
difficiles. ∆ Détruite au contact. Peut bouger si attelée,
armes sans effet. 2° Les troupes non agiles ne peuvent se
déplacer que perpendiculairement à leur front. 3° Après les pièces lourdes de 1" et ne tirent que sur 1D6 = 1-4,
1504, piquiers au centre (2/5), rondachiers au dernier rang les pièces légères avec 1D4 et peuvent pivoter
(1/5) et arquebusiers sur les flancs (2/5) (pas de malus gratuitement sur place de 90° avant ou après chaque
« tireurs menacés » et champ de tir omnidirectionnel à tir. Arbalétriers : portée 5". 1° Combinaison des armes
partir de leur position) se regroupent en EI (seuil à 12 PF) sans effet. 2° Gendarmes et archers d’ordonnance peu-
réputés sans flancs ni arrière, bougeant selon 1D4. Au com- vent se traverser entre eux. 3° Les troupes non agiles
bat ils effectuent successivement 1 tir d’arquebusiers sans ne peuvent se déplacer que perpendiculairement à leur
égard au champ de tir, puis 2 combats (piquiers/ front. 4° Les mercenaires utilisent leur propre carte
rondachiers), chacun avec leurs modificateurs particuliers, d’armée. Suisses et allemands ne peuvent se trouver
les rondachiers bénéficiant de l’effectif des piquiers pour la dans le même ES et leurs agiles doivent toujours de-
supériorité numérique. 4° Les mercenaires utilisent leur
meurer à 4" au plus de leurs non agiles.
propre carte d’armée.

MOGHOLS CONQUÉRANTS ESPAGNOLS IMPÉRIAUX I


1504-1605 1534-1599

II 4 ES x 3M – 1T III 3 ES x 2M – 1T

C, R, D (Babur) - AI, AF, P AF, C, D, P – I, AI, R (Farnèse)


Farnèse (1578-1592) +3
Babur (1515-1530) +2 Gente d’armas +1
Akbar (1556-1605) +1 0/+3 Pistoliers/caracolant ♠ -2

0/+2 Archers à pied/arquebusiers -3 +3-3 Arquebusiers à pied/montés -3

+3 Cavaliers timourides ou mansabdars +3/+1 Enfants perdus (arquebuses/mousquets) -2/-3

+3 Artillerie (portée 8") ∆ Piquiers par rang +2

+3 Artillerie ( portée 8") ∆


∆ Détruite au contact. Ne peut bouger que de 1" si
attelée. Ne tire que sur 1D6 = 1. 1° Si Babur choi- ♠ En colonne d’au moins 4 rangs effectuent un tir au
sit « C », il peut utiliser 5 à 10 obstacles linéaires contact de leur cible et peuvent l’esquiver si elle est à pied
(chariots à bagages enchaînés) d’une longueur de 5 mais ne sont pas agiles. ∆ Détruite au contact. Ne peut
à 10 cm chacun. 2° Akbar attribue l’un de ses ES à bouger que de 1" si attelée. Ne tire que sur 1D6 = 1-3. 1°
Raja Todar Malla (+1). 3° Les arquebusiers doi- Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer que perpen-
vent être E3 et/ou E4 et sont une troupe de choc. diculairement à leur front. 2° Piquiers et arquebusiers
constituent par moitié des EI (E5), piquiers en 1 bloc cen-
4° Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer
tral, arquebusiers en 4 blocs égaux aux 4 coins. Ces EI
que perpendiculairement à leur front. 5° Les ar- bougent d’1" et seulement pour avancer droit devant eux,
chers montés peuvent esquiver les troupes à pied et n’ont ni flancs ni arrière et n’attaquent pas. Champ de tir
montées, et sont dispensés du malus « tireurs me- omnidirectionnel et pas de malus « tireurs menacés ». Au
nacés ». Ils peuvent bouger perpendiculairement à tir, en effectuent successivement autant que de paires de
leur flanc quand ils sont en colonne. 6° Leurs cha- rangs de tireurs. Au combat ont le bonus de combinaison
riots de bagages sont utilisables comme obstacles des armes. 3° Les mercenaires utilisent leur propre carte
linéaires. d’armée. 4° Combinaison des armes sans effets.
18
FRANÇAIS CARDINALISTES ALLEMANDS IMPÉRIAUX
1600-1650 1609-1649

III 3 ES x 1/2*M – 1T II* 3 ES x 1M – 1T

AF, C, D, P
AF, C, D, P
Tilly (1620-1632) +3
A partir de 1643 : Condé * +3
Wallenstein (1625-30 & 1632-34) +2
+3+1 Arquebusiers/mousquetaires -3-1 +1 Mousquetaires -3
Piquiers +2 Piquiers (après 1632) +2

+1/+3 Pistoliers/caracolant ♠ -2 0/+3 Pistoliers/caracolant ♠ -2

0/-2 Dragons à pied/montés 0/-2 +1/+2 Cuirassiers ♠/hussards +1/-2

0/-2 Dragons à pied/montés 0/-2


+3 Artillerie ∆
+3/+2 Artillerie/pièces d’accompagnement* ∆/-
♠ Seuls les chevaux-légers peuvent utiliser la cara-
cole : en colonne d’au moins 4 rangs effectuent un * Avant 1632, E4/E5 remplacent E3/E4. ♠ En colonne d’au
tir au contact de leur cible et peuvent l’esquiver si moins 4 rangs effectuent un tir au contact de leur cible et
peuvent l’esquiver si elle est à pied mais ne sont pas agiles.
elle est à pied mais ne sont pas agiles avant 1637. Les reîtres, au combat contre des cavaliers, sont réputés en
∆ Détruite au contact. Peut pivoter sur place de 45° fourrageurs. ♠ Sont soumis à ♠ si un général ne leur est pas
maxi par activation et par troupe. Ne peut bouger attaché. ∆ Détruite au contact. Peut pivoter sur place de 45°
que de 1" si attelée. 1° Si elle bouge, l’infanterie maxi par activation et par troupe. Ne peut bouger que de 1"
si attelée. * Doivent être intégrées chacune à un EI de piétons
non agile doit être en colonne. 2° Les troupes non non agiles. 1° Disposent de 3 redoutes ouvertes et à partir de
agiles ne peuvent se déplacer que perpendiculaire- 1632 de 15 cm de chevaux de frise. 2° Combinaison des
ment à leur front. 3° La cavalerie légère est agile et armes sans effet. 3° Si elle bouge, l’infanterie non agile doit
esquive toutes les troupes sauf son homologue. 4° être en colonne. 4° Les troupes non agiles ne peuvent se
Les EI d’infanterie se déploient par 3, piquiers au déplacer que perpendiculairement à leur front. 5° La cavale-
rie légère est agile et esquive toutes les troupes sauf son ho-
centre, mousquetaires sur leurs flancs. 5° Combi- mologue. 6° Les EI d’infanterie se déploient par 3, piquiers
naison des armes sans effet. au centre, mousquetaires sur leurs flancs.

ALLEMANDS PROTESTANTS
1609-1649 SUÉDOIS GUSTAVIENS
1630-1648
II 3 ES x 2M – 1T
II* 3 ou 4♠ ES x 2M – 3T
C, D, P
AF, R, D, P
+1/- Mousquetaires/levées paysannes -3
Gustave-Adolphe (jusqu’à 1642) ♠ +2
Piquiers +2
+3 Mousquetaires -3
0/+3 Pistoliers/caracolant ♠ -2
Piquiers vétérans ou suédois +2+3
+1/+2 Cuirassiers ♠/hussards +1/-2
-1 Lätta ryttare et cuirassiers non suédois ♠ +1+2
0/-2 Dragons à pied/montés 0/-2
0/-2 Dragons à pied/montés 0/-2
+3 Artillerie ∆ 0/+3 Pistoliers/caracolant ♠ -2

♠ En colonne d’au moins 4 rangs effectuent un tir au +3/+2 Artillerie/pièces régimentaires de 3* ∆/-
contact de leur cible et peuvent l’esquiver si elle est à
pied mais ne sont pas agiles. Reîtres : au combat contre * Les troupes spécifiquement composées de sujets suédois
des cavaliers, sont réputés en fourrageurs. ♠ Juste avant sont E5 sans s’imputer sur les autres taux. ♠ Juste avant
combat font 1 tir gratuit au contact (Allemands jusqu’à 1642
combat font 1 tir gratuit au contact. ∆ Détruite au
et Reîtres sont réputés en fourrageurs au combat). ♠ Ne
contact. Peut pivoter sur place de 45° maxi par activation concerne pas les Suédois. En colonne d’au moins 4 rangs
et par troupe. Ne peut bouger que de 1" si attelée. 1° effectuent un tir au contact de leur cible et peuvent l’esquiver
Disposent de 3 redoutes ouvertes (8 piétons ou 1 pièce si elle est à pied mais ne sont pas agiles. ∆ Détruite au
maxi). 2° Combinaison des armes sans effet. 3° Si elle contact. Peut pivoter sur place de 45° maxi par activation et
bouge, l’infanterie non agile doit être en colonne. 4° Les par troupe. Ne peut bouger que de 1" si attelée. * A chaque EI
troupes non agiles ne peuvent se déplacer que perpendi- peut être attachée une pièce légère qui se déplace avec. 1°
culairement à leur front. 5° La cavalerie légère est agile Combinaison des armes piquiers/mousquetaires effective. 2°
et esquive toutes les troupes sauf son homologue. 6° Les Les troupes non agiles ne peuvent se déplacer que perpendi-
culairement à leur front. 3° La cavalerie légère est agile et
EI d’infanterie se déploient par 3, piquiers au centre,
esquive toutes les troupes sauf son homologue. 4° 3 EI de
mousquetaires sur leurs flancs. 7° Cette carte s’applique piquiers et 3 de mousquetaires aussi proches entre eux que
à toutes les fractions de population en révolte religieuse, possible et alternant par leurs bords ou coins forment brigade.
et non aux petits états allemands. 19 A chaque activation, tout ou fraction de chaque brigade peut
bouger/changer d’orientation/se traverser gratuitement.
INDIENS NORD-AMÉRICAINS BRITANNIQUES MARLBU-
DES FORÊTS 1650-1804 RIENS 1700-1750

III* 3 ES x 3M – 6T♠ II 3 ES x 1M – 2T

AI, D, I si majoritaires AF, P


sinon manœuvre de l’allié européen
Marlborough (1702-1711)* +3
Chef d’ES +3
+3 Foot Guards (E4) +1
+3/+1 Mousquets ou fusils/arcs
+2 Infanterie -2
Combat frontal contre baïonnettes -3
Cavalerie lourde +1
Autres cas de combat +3
0/-2 Dragons à pied/montés 0/-2
Toutes les troupes sont agiles. * E4 = 40 %, E3 = 60 %,
pas d’E5. ♠ 2T pour les armes à feu. 1° Tirs omnidirec- +2/+1 Artillerie/légère attachée ∆/-
tionnels. 2° Présents, imposent à tous le terrain : surface
de jeu boisée (terrain difficile, visibilité au contact * Dispose d’une activation gratuite par tour pour lui-
même à partir de terrain dégagé, interdit aux non en même et/ou les EI auxquels il s’attache, aussi
tirailleurs sauf en colonne ou sur route) avec 8 éléments longtemps qu’il y reste attaché. ∆ Détruite au
clairs et plats connectés entre eux par un bord au moins contact. Ne peut bouger que de 2" si attelée. Une
(placés par l’adversaire) et 2 routes (colonne obliga- seule troupe légère peut être attachée à chaque EI
toire) reliant 2 bords de table opposés. 3° Combinaison d’infanterie et se déplace à sa vitesse. 1° Colonne
des armes sans effet. 4° Quittent la bataille dès que interdite pour les troupes à pied. 2° Les troupes ne
leurs pertes dépassent 10 % de leur effectif. 5° Tous les peuvent se déplacer que perpendiculairement à leur
EI peuvent bouger à chaque activation. 6° Embuscades front. 3° Les ES doivent être déployés côte à côte. 4°
autorisées sur chaque élément de terrain difficile. 7° Combinaison des armes sans effet. 5° Les EI d’infan-
Peuvent esquiver tout adversaire non indien. 8° Dispen- terie peuvent être éliminés par le tir seul sauf en ag-
sés de toutes les pénalités de mouvement. 9° En terrain glomération/fortification. 6° La cavalerie ne combat
clair bougent de 2D5". 10° Chaque chef doit être atta- pas l’infanterie de front. 7° Guards et infanterie ti-
ché à un EI. 11° Les alliés français agiles peuvent être rent gratuitement juste avant résolution de chaque
intégrés aux EI indiens. combat.

PRUSSIENS PRÉ- FRANÇAIS HÉGÉMONISTES


FRÉDÉRICIENS 1700-1750 1700-1750

II 3 ES x 2M – 2T II 3 ES x 1M♠ – 1T

AF, P AF, P – Villars : AI, I


Villars (1702-1714) +3
+2 Grenadiers à pied (E4) +1
Berwick (1706-34),
+1
+1 Infanterie de ligne -1 Vendôme (1702-10)

+2 Gardes Françaises & Suisses (E4) +2


Cavalerie lourde/légère -1/0
0/-2 Cavalerie lourde*/légère +3/0
0/-2 Dragons à pied/montés 0/-2
0/-2 Dragons à pied/montés 0/-1
+2 Artillerie ∆
+2 Artillerie ∆
∆ Détruite au contact. Ne peut bouger que de 2"
♠ 2M sous Villars. * Avant combat : doit (sur 1D6 = 1-
si attelée. 1° Colonne interdite pour les troupes à
5 avant 1740)/peut tirer, et causant perte(s) met sa
pied. Elles peuvent bouger latéralement. 2° Les cible en fourrageurs. Son tir la met en fourrageurs. ∆
troupes ne peuvent se déplacer que perpendiculai- Détruite au contact. Ne peut bouger que de 2" si
rement à leur front. 3° La cavalerie légère esquive attelée. 1° Colonne interdite pour les troupes à pied. 2°
toutes les troupes sauf son homologue. 4° Les ES Les troupes ne peuvent se déplacer que perpendiculai-
doivent être déployés côte à côte. 5° Combinaison rement à leur front. 3° La cavalerie légère esquive tou-
des armes sans effet. 6° Les EI d’infanterie peu- tes les troupes sauf son homologue. 4° Les ES doivent
vent être éliminés par le tir seul sauf en agglomé- être déployés côte à côte. 5° Combinaison des armes
ration/fortification. 7° La cavalerie ne combat pas sans effet. 6° Les EI d’infanterie peuvent être éliminés
par le tir seul sauf en agglomération/fortification, et
l’infanterie de front. 8° L’infanterie tire gratuite-
doivent compter au moins 3 rangs. 7° Le combat cause
ment juste avant résolution de chaque combat.
au moins 2 PF à l’ennemi. 8° Les marqueurs de tir
peuvent être utilisés comme marqueurs de mouvement.
20
AUTRICHIENS NÉO- RUSSES PÉTROVIENS
IMPÉRIAUX 1700-1750 1700-1750

II 3 ES x 1M – 1T II♠ 3 ou 4 ES x 1M – 1T

AF, P, (C seulement contre Turcs) – Eugène : AI, I AF, C, P, D


Eugène de Savoie (1700-1736) +3 Pierre le Grand (1700-25) +2

+1 Grenadiers à pied (E4) +1 Chefs d’ES +1

Infanterie -1 +1 Grenadiers à pied & Garde (E4) +1

0/-2 Cavalerie lourde*/légère +2/0 Infanterie de ligne/piquiers 0/+2

0/-2 Dragons à pied/montés 0/-2 0/-2 Cavalerie lourde*/légère -1/0

+2 Artillerie ∆ 0/-2 Dragons à pied/montés 0/-2

* Doit tirer avant combat sur 1D6 = 1-5, et causant +3+2 Artillerie volante ∆*
perte(s) met sa cible en fourrageurs. Son tir la met en
♠ III après 1725. * Avant combat : doit (sur 1D6 = 1-4 avant
fourrageurs (sauf contre les Turcs). ∆ Détruite au 1732)/peut tirer, et causant perte(s) met sa cible en
contact. Ne peut bouger que de 2" si attelée. 1° Co- fourrageurs. Son tir la met en fourrageurs. ∆ Détruite au
lonne interdite pour les troupes à pied (sauf contre les contact. Ne peut bouger que de 2" si attelée. * Bouge et
Turcs). 2° Les troupes ne peuvent se déplacer que per- esquive comme la cavalerie légère. 1° Colonne interdite pour
pendiculairement à leur front. 3° La cavalerie légère les troupes à pied des ES de 1ère ligne. 2° Les troupes ne peu-
esquive toutes les troupes sauf son homologue. 4° Les vent se déplacer que perpendiculairement à leur front. 3° La
cavalerie légère esquive toutes les troupes sauf son homolo-
ES doivent être déployés côte à côte (sauf contre les
gue (Cosaques exceptés). 4° Combinaison des armes sans
Turcs et sauf sous Eugène). 5° Combinaison des armes effet. 5° (Cette note n’est applicable que sur 1D6 = 1-5 avant
sans effet. 6° Les EI d’infanterie peuvent être éliminés début de partie) Disposent de 6 redoutes ouvertes, 120 cm
par le tir seul sauf en agglomération/fortification et d’obstacles linéaires (parapets de terre). Doivent placer n’im-
sauf contre les Turcs. 7° Disposent de 6 redoutes ou- porte où 2 à 5 éléments de forêts, terrains difficiles pour tous
vertes et de 80 cm (120 contre les Turcs) de chevaux sauf dragons à pied russes. Embuscades autorisées. 6° Contre
de frise. les Turcs exclusivement disposent de 120 cm de chevaux de
frise.

SUÉDOIS CAROLIENS TURCS OTTOMANS


1700-1750 1700-1760

III* 3 ou 4 ES x 2M – 1T II 3 ES x 2M – 1T

AF, P, D (jusqu’en 1709 : AI) D, R, C,


Charles XII (1700-1718)* +3
Cavalerie lourde -1
Chefs d’ES suédois +1
-1 Cavalerie légère -2
+1 Garde E4-E5 ♠ +2+3

0(+2) Infanterie (tir gratuit avant combat) +1 +1 Seymen -1

Cavalerie lourde +1 +1/- Azab ♠/Levées -3

0/-1 Dragons à pied/montés ♠ 0/+1 +2 Artillerie ∆


+2/+1 Artillerie/pièces régimentaires de 3 ∆/- Les Turcs doivent bénéficier d’une supériorité numéri-
que de 1D5 contre 1. ♠ Font 2 tirs successifs par jeton.
Quand leur seuil de tolérance est atteint ils récupèrent 2 PF.
* Jusqu’en 1709, Groupe II après. * Dispose d’une 1° L’armée déploie ses ES l’un à côté de l’autre. 2° En
activation gratuite par tour pour lui-même et/ou les EI défense, si leur supériorité numérique est seulement de
auxquels il s’attache, aussi longtemps qu’il y reste attaché. 2/1, disposent librement de 250 cm d’obstacles linéai-
♠ Selon le groupe. ♠ Ne tirent jamais au contact. ∆ Détruite res et 12 redoutes ouvertes à répartir sur 2 lignes au
au contact. Peut pivoter sur place de 90° maxi par activation moins. 3° Dès qu’une troupe montée est au contact de
et par troupe. Ne peut bouger que de 2" si attelée. A chaque l’ennemi, les autres dans un rayon de 10" et à vue du
EI peut être intégrée une pièce de 3 qui ne le ralentit pas. 1° combat sont activées automatiquement et vont au
En colonne gagnent 2". 2° Les troupes ne peuvent se dépla- contact de l’ennemi le plus proche par le chemin le
cer que perpendiculairement à leur front. 3° Les ES doivent plus court. 4° Combinaison des armes sans effet. 5°
être déployés côte à côte. 4° Chaque EI de piquiers doit être Les troupes non en tirailleurs/fourrageurs (infanterie
flanqué de 2 de mousquetaires aussi proches entre eux que
légère comprise et qui perd son bonus « agile ») ne
possible. A chaque activation, ces 3 EI peuvent bouger
ensemble ou séparément. Combattant tous 3 le même EI, ils
peuvent se déplacer que perpendiculairement à leur
font un tir gratuit. front. 6° La cavalerie légère esquive toutes les troupes.
21
COLONS FRANÇAIS COLONS BRITANNIQUES
DU CANADA 1740-1763 D’AMÉRIQUE 1740-1774

I ♠ x 2M – 1T II* ♠ x 1M – 1T
Manœuvre des Britanniques
Manœuvre des Français +2 Réguliers coloniaux non agiles -1
0 Compagnies Franches de la Marine -3 +3 Réguliers coloniaux agiles -2
? Milices * ? +3 Royal American*/Rangers (agiles) +1
+3 Coureurs des Bois (agiles) +1 0/? Volontaires */Milices ** - 2/?

Cette carte s’utilise avec les « Français tricontinentaux Carte à utiliser avec les « Britanniques georgiens 1750-96 »
1750-89 » et les « Indiens nord-américains des forêts 1650- et sur 1D6 = 1-2 les « Indiens nord-américains des forêts
1800 ». ♠ Forment des EI et/ou des ES dans la structure 1650-1800 ». * Si leurs alliés indiens sont absents, les Brit.
des Français. * Sont agiles ou non en début de partie. A georgiens commencent la bataille avec – 3 PF. ♠ Forment 1-2
chaque tir le modificateur = -1D4. A chaque combat, le ES brit., les indiens 1-2 ES supplémentaires. * Non agiles
modificateur = 1D4 vert – 1D4 rouge. 1° Combinaison des mais peuvent se mettre en tirailleurs. * Sont agiles ou non en
armes sans effet. 2° Les troupes non agiles doivent se for- début de partie. * A chaque tir le modificateur = -1D4. A
mer en ligne pour tirer. 3° Les troupes non en tirailleurs ne chaque combat, le modificateur = 1D4 vert – 1D4 rouge. 1°
peuvent se déplacer que perpendiculairement à leur front. Brit., colons et indiens ne se mélangent pas dans les EI. 2°
4° Les troupes non-agiles ne peuvent se déplacer en terrain Les troupes non agiles doivent se former en ligne pour tirer.
boisé hors routes qu’en colonne continue de 2 files de figu- 3° Les troupes non-agiles ne peuvent se déplacer en terrain
boisé hors routes qu’en colonne continue de 2 files de figuri-
rines précédées, flanquées et suivies à 2" d’éclaireurs. 5°
nes précédées, flanquées et suivies à 2" d’éclaireurs. 4° En
Les éclaireurs détectent les embuscades indiennes à 4" (ce
terrain clair et plat, les troupes non en tirailleurs (infanterie
qui annule le malus d’embuscade) sur 1D6 = 1-2 au coût
légère comprise et qui perd son bonus « agile ») ne peuvent
d’une activation. 6° Les éclaireurs ne peuvent être que des se déplacer que perpendiculairement à leur front. 5° Les
Coureurs des Bois ou des indiens. Ils esquivent tout adver- éclaireurs (tir omnidirectionnel) ne peuvent être que des
saire. 7° Disposent de 20 cm d’obstacles linéaires (abattis) Rangers ou des indiens. Esquivent tout adversaire. Ils détec-
à placer à découvert ou sur route. 8° Le champ de tir des tent les embuscades indiennes à 2" (ce qui annule le malus
Coureurs des Bois est omnidirectionnel. 9° Embuscades d’embuscade) sur 1D8 = 1-2 au coût d’une activation. 6°
autorisées. 10° Les alliés indiens ne peuvent excéder l’ef- Combinaison des armes sans effet. 7° Les EI de réguliers
fectif des franco-canadiens et forment des ES distincts non coloniaux peuvent être éliminés par le tir seul sauf en agglo-
supplémentaires. mération/fortification.

FRANÇAIS TRICONTINEN- BRITANNIQUES GEORGIENS


TAUX 1750-1789 1750-1796

III* 3 ES x 1M – 1T III 3 ES x 1M – 3T

AF, C, D, P AF, C, D, P

Chefs français d’ES -1 +2 Foot Guards & Grenadiers (E5) +2


+1/-1 Grenadiers à pied/Gendarmes (E5) +2 Cavalerie lourde/légère +1/0
-3/-3 Cavalerie lourde/légère & dragons +1/0
+2+3 Infanterie de ligne/légère -1-2
Troupes étrangères à pied (E4) +1
0/-1 Troupes étrangères E3*/E2♠ -2/-3
0/+1 Infanterie de ligne/légère -3/-2
+1 Artillerie -6∆
+2 Artillerie -4∆
* Hessois & Brunswickois (Hannovriens = ligne
* E4 = 30 % et E3 est remplacé par E2 = 60 %. ∆ britannique). ♠ Emigrés, infanterie indigène. Ces
Juqu’à 1774, ne peut bouger que de 2" si attelée. 1° troupes ne s’imputent pas sur les autres taux de
L’infanterie non agile doit se former en ligne à 15" de l’armée. ∆ Ne peut bouger que de 2" si attelée. 1°
l’ennemi au moins. A partir de 1760, elle est dispensée L’infanterie non agile doit se former en ligne à 15"
de cette obligation. 2° Les troupes non en tirailleurs/ de l’ennemi au moins. 2° Les troupes non en tirail-
fourrageurs (infanterie légère comprise et qui perd son leurs/fourrageurs (infanterie légère comprise et qui
bonus « agile ») ne peuvent se déplacer que perpendicu- perd son bonus « agile ») ne peuvent se déplacer que
lairement à leur front. 3° La cavalerie légère esquive perpendiculairement à leur front. 3° La cavalerie
toutes les troupes sauf son homologue. 4° Jusqu’à 1759, légère esquive toutes les troupes sauf son homolo-
les ES doivent être déployés côte à côte. 5° Combinai-
gue. 4° Jusqu’à 1759, les ES doivent être déployés
son des armes sans effet. 6° Les EI d’infanterie peuvent
côte à côte. 5° Combinaison des armes sans effet. 6°
être éliminés par le tir seul sauf en agglomération/
Les EI d’infanterie peuvent être éliminés par le tir
fortification. 7° Seuls les EI de piétons E5/E4 peuvent
inclure une troupe d’artillerie légère et une seule.
seul sauf en agglomération/fortification.
22
PRUSSIENS FRÉDÉRICIENS MAHRATTES
1750-1795 1750-1784

III 3 ES x 3M – 2T I 3 ou 4 ES x 3M – 3T*

AF, O, DS, P – Toujours attaquants D, AI, C


+1 Silhadars/Ekandas +1/0
Frédéric II (1742-1786) +3 - 3/0 Levées/auxiliaires non indiens - 3/-2
Ziethen & Seydlitz +2 -2 Mousquetaires -3
+3 Grenadiers/Garde (E5) +2 Infanterie de choc/auxiliaires Sikhs +2/+1
+2 Infanterie (sauf corps francs) +1 -2/-1 Shutarnals/roquettes (portée 8") * -3
Cavalerie lourde (E4) +1 Doivent bénéficier d’une supériorité numérique de 2D5
contre 1 contre une armée européenne. * Un seul tir pour
+1/+2 Artillerie* (/EI de 4 troupes et plus) -5/-5 les mousquets. * Montés sur chameaux et agiles. 1° Toute
la cavalerie est agile et peut esquiver tout adversaire. Elle
* EI d’artillerie indépendants interdits jusqu’à 1757 doit le faire dès qu’elle subit plus d’1 PF par le tir d’armes à
où 10% des troupes peuvent déroger. 1° Déploie- feu. 2° Les ES doivent être déployés sur une seule ligne. 3°
ment sur 3 lignes à 6-10" les unes des autres, cavale- Si elles bougent, les levées et auxiliaires non agiles ne peu-
rie sur les ailes, infanterie au centre. 2° Tir et combat vent qu’avancer et seulement en ligne droite. Les autres
troupes non agiles ne peuvent se déplacer que perpendicu-
en ligne exclusivement. 3° La cavalerie doit chercher
lairement à leur front. 4° Dès qu’une troupe montée est au
le combat avec son homologue tant qu’elle existe. 4° contact de l’ennemi, les autres dans un rayon de 10" et à
L’infanterie (corps francs exclus) peut à volonté vue du combat sont activées automatiquement et vont au
changer d’orientation et/ou de formation sur place contact de l’ennemi le plus proche par le chemin le plus
gratuitement à chaque activation. Elle peut bouger court. 5° La cavalerie peut gratuitement changer de forma-
latéralement sans réduction de vitesse. 5° Combinai- tion et/ou d’orientation sur place à chaque activation et
son des armes sans effet. 6° Les corps francs sont démonter/remonter. 6° Les EI de cavalerie en ligne peuvent
se traverser entre eux. 7° Les cavaliers sont dispensés du
seuls « agiles ». 7° La cavalerie, les corps francs et
malus « tireurs menacés ». 8° Combinaison des armes sans
l’artillerie ne peuvent se déplacer que perpendiculai-
effet. 9° Les EI peuvent être éliminés par le tir seul.
rement à leur front.

AUTRICHIENS THÉRÈSIENS RUSSES CHOUVALIENS


1750-1795 1750-1795

III* 3 ES x 1M – 1T III 3/3-4* ES x 1/2*M – 1T

AF, C, D, P – Souvorov : manœuvre libre


AF, C, D, P
Souvorov (à partir de 1771)* +4
Chefs d’ES -2 Troupes d’élite (E5) +2
- Grenadiers à cheval, carabiniers (E5) +2 Cavalerie lourde/légère ♣ +1/0
-/-2 Cavalerie lourde/légère +1/0 0/+1 Infanterie de ligne/légère +1/-2
+2 Grenadiers/Grenzer (E4-E5) +2/0 +2/+3 Artillerie/obusiers « Chouvalov » ♠ -2∆
0/+1 Infanterie de ligne/légère -3/-2
* De 1775 à 86, disponible sur 1D6 = 1. Contre les
+2 Artillerie -6∆ Turcs dispose de 2 zones piégées. Sous Souvorov,
les notes 1°, 4°, 5° ne sont pas obligatoires. ♣ Ne
* Groupe II après 1788. ∆ Ne peut bouger que de 2" démontent pas. ♠ Portée 10" et tir courbe. ∆ Ne
si attelée. 1° L’infanterie non agile doit se former en peut bouger que de 2" si attelée. La “volante” (dont
ligne à 15" de l’ennemi au moins. 2° Les troupes non obusiers Chouvalov) bouge et esquive comme la
en tirailleurs/fourrageurs (infanterie légère comprise cavalerie légère. 1° L’infanterie non agile tire et
et qui perd son bonus « agile ») ne peuvent se dépla- combat en ligne exclusivement. 2° Les troupes non
cer que perpendiculairement à leur front. 3° La cava- en tirailleurs/fourrageurs (infanterie légère com-
lerie légère esquive toutes les troupes sauf son ho- prise et qui perd son bonus « agile ») ne peuvent se
mologue. 4° Jusqu’à 1759, les ES doivent être dé- déplacer que perpendiculairement à leur front. 3°
ployés côte à côte. 5° Combinaison des armes sans
La cavalerie légère esquive toutes les troupes sauf
effet. 6° Les EI d’infanterie peuvent être éliminés par
son homologue. 4° Avant 1765, les ES doivent être
le tir seul sauf en agglomération/fortification. 7° Dis-
déployés côte à côte. A partir de 1766, déploie-
posent de 60 cm d’obstacles linéaires (parapets et/ou
chevaux de frise) et de 3 éléments de terrain diffi-
ment sur 3 lignes à 6-10" les unes des autres. 5°
cile. Combinaison des armes sans effet.
23
PRUSSIENS COMPASSÉS BRITANNIQUES COALISÉS
1796-1809 1796-1815

0ES (2-3ES*)/
II 3ES/3EM x 1M – 2T III 4-7EM/2-3EI 1M♠ – 3T

AF, O, DS, P – Toujours attaquants D, C, P

18" Brunswick +1 17" Wellington♣, Moore +3+2

3" Généraux d’EM Tous autres généraux +1

Cavalerie lourde/légère +3+1 Cavalerie lourde/légère +3+1

Garde à pied & Grenadiers +2 +1 Garde à pied/Infanterie de ligne +2+1

-3 Infanterie de ligne +1 +3 Infanterie légère +1

+3 Chasseurs -1 +2 Artillerie -4

Artillerie * -4 * Armée internationale sous un GC anglais. Les EI


de cavalerie britannique doivent lui être directement
* L’artillerie doit être intégrée aux EI. 1° Déploie- subordonnés. ♣ Individuellement s’active gratuite-
ment sur 3 lignes à 6-10" les unes des autres, cavale-
ment. ♠ Dans tous les cas. 1° Toujours en défense,
rie sur les ailes, infanterie au centre. 2° Tir et combat placent n’importe où 4 éléments de terrain, 90 cm
en ligne exclusivement. 3° La cavalerie doit en prio- d’obstacles linéaires et 1D4 redoutes ouvertes. 2° La
rité chercher le combat avec son homologue. 4° L’in- cavalerie britannique (sauf KGL), dès qu’activée le
fanterie peut changer de formation sur place gratuite- reste jusqu’à destruction ou sortie de table et bouge
ment une fois par activation. 5° Combinaison des gratuitement à chaque activation pour rechercher le
armes sans effet. 6° Les troupes non en tirailleurs/ combat avec l’ennemi le plus directement devant
fourrageurs (infanterie légère comprise et qui perd elle. 3° Les troupes non en tirailleurs/fourrageurs
son bonus « agile ») ne peuvent se déplacer que per- (infanterie légère comprise et qui perd son bonus
pendiculairement à leur front. 7° La cavalerie légère « agile ») ne peuvent se déplacer que perpendiculai-
esquive toutes les troupes sauf son homologue. rement à leur front.

POLONAIS NAPOLÉONIENS TURCS OTTOMANS


1796-1815 NAPOLÉONIENS 1796-1815

3ES/0EM/
III/I* Structure libre 2M(1M*) – 1T I/II* EI libres x 2M – 1T

P, DS, C (Pologne 1809), AF C, D


Cavalerie Suvarileri & Mamelouk +1
Tous chefs d’échelons +2
Tous autres cavaliers -1
Cavalerie +1
Garde à pied (Solaks) +1
+1 Infanterie des « Légions » +2
-2 Infanterie régulière (Capou-Koulis) -1
-1 Infanterie de ligne (1811-14) +1
-4 Tous autres fantassins -3
+1 Artillerie -4
-1/0 Artillerie/licornes -5/-4
* Si l’action se situe en Pologne en 1809. 1° Les
Français peuvent les intégrer comme alliés à leur * 30% maxi sont du Gpe II, la totalité contre les
convenance, sauf en 1812-13 où 1ES supplémen- Russes. 1° L’armée déploie ses ES l’un à côté de
taire ou non doit d’abord être formé. Les EI de ca- l’autre. 2° Toujours en défense, disposent librement
valerie lourde doivent être intégrés dans les ES de de 450 cm d’obstacles linéaires et 12 redoutes ou-
cavalerie lourde française. 2° Sauf si l’armée est du vertes à répartir sur 2 lignes au moins. 3° Dès
Gpe I, les troupes peuvent changer gratuitement de qu’une troupe montée est au contact de l’ennemi,
formation une seule fois par activation, sauf l’artil- les autres dans un rayon de 10" et à vue du combat
lerie si elle est majoritaire dans un EI. 3° Les trou- sont activées automatiquement et vont au contact
pes peuvent se traverser gratuitement. 4° Les trou- de l’ennemi le plus proche par le chemin le plus
pes à pied non en tirailleurs (infanterie légère com- court. 4° La combinaison des armes exclue les
prise et qui perd son bonus « agile ») ne peuvent se troupes montées. 5° Les troupes non en tirailleurs/
déplacer que perpendiculairement à leur front. 5° fourrageurs (infanterie légère comprise et qui perd
La cavalerie légère esquive toutes les troupes sauf son bonus « agile ») ne peuvent se déplacer que
son homologue. perpendiculairement à leur front. 6° La cavalerie
24 légère esquive toutes les troupes.
BADOIS NAPOLÉONIENS « GRANDE ARMÉE »
1803-1815 1805-1807

3-4ES/2-4EM/
II/I* Structure libre 1M – 1T III 2EI x 4M – 1T

AF, P, C, O I, AF, O, C (Napoléon) - C, AI, P, D (autre)

Cavalerie +1 28" Napoléon +4

Garde à pied & Grenadiers +2 10" Généraux d’ES +2

Infanterie de ligne (1813-15) +1/0 5" Généraux d’EM +1

V. Garde (E5)*/Garde à cheval (E5) +4+3


+2/0 Infanterie légère (1813-15) +1/0
+3 Infanterie (légère) +2
+1 Artillerie -4
Cavalerie lourde/légère +3+1
-5 Landwehr -3
+3 Artillerie -4
* 1813-1815. 1° Jusqu’à 1808, usage de la colonne
interdit hors route, l’artillerie doit être intégrée aux * Est toujours en réserve et ne peut donner que
EI, tir et combat en ligne exclusivement, la cavalerie dans l’exploitation. 1° Les troupes changent
doit en priorité chercher le combat avec son homolo- gratuitement de formation dans une activation,
gue. 2° A partir de 1809, les troupes changent gratui- sauf l’artillerie si elle est majoritaire dans un
tement de formation une fois par activation, sauf EI. 2° Les troupes peuvent se traverser gratui-
l’artillerie si elle est majoritaire dans un EI, et les tement. 3° Les EI de cavalerie lourde doivent
troupes peuvent se traverser gratuitement. 3° Les
former 1-2 ES supplémentaires. 4° La cavale-
troupes non en tirailleurs/fourrageurs (infanterie
légère comprise et qui perd son bonus « agile ») ne rie légère esquive toutes les troupes sauf son
peuvent se déplacer que perpendiculairement à leur homologue.
front. 4° La cavalerie esquive toutes les troupes sauf
son homologue.

AUTRICHIENS RÉFORMÉS WÜRTTEMBERGEOIS


1805-1807 CONFÉDÉRÉS 1805-1813

3ES/6-8EM/
I* 3-5EI x 1M – 1T II* Structure libre 1M – 1T

AF, P, D, C P, D, C, O – En 1813 AF, P exclusivement

7" Généraux d’ES -2 Garde à cheval (E4) +3

3" Généraux d’EM -2 Cavalerie légère (E3) +1

Cavalerie lourde +3 -1 Infanterie de ligne (1813) +1

Cavalerie légère -1 +2/0 Infanterie légère (1813) +1

-2 Grenadiers/Infanterie de ligne +2+1 -5 Landwehr & milice -3

+2+3 Frontaliers/Chasseurs -1-1 +2 Artillerie -4

Artillerie -4
* En 1813 « E2 » est remplacé par « E1 ». 1°
* Le niveau supérieur est moitié E3/moitié E4, mais Sauf en 1813, les troupes (sauf Landwehr et
seuls les grenadiers peuvent être E4. 1° Chaque ES milice) peuvent se traverser gratuitement. 2°
doit se déployer sur 2-3 lignes, cavalerie sur les ailes. L’infanterie de ligne reste en colonne jusqu’au
2° L’infanterie de ligne doit se déployer en ligne à 6" contact. 3° L’infanterie de ligne peut se former
de l’ennemi et se remettre en colonne si cette dis- en ligne seulement avant 1813 et seulement au
tance augmente. 3° L’infanterie légère ne doit jamais contact ou quand elle occupe une position dé-
se trouver devant une troupe amie non agile. 4° Les
fensive. 4° Combinaison des armes sans effet
troupes non en tirailleurs/fourrageurs (infanterie
légère comprise et qui perd son bonus « agile ») ne en 1813. 5° Les troupes non en tirailleurs/
peuvent se déplacer que perpendiculairement à leur fourrageurs (infanterie légère comprise et qui
front. 5° La cavalerie légère esquive toutes les trou- perd son bonus « agile ») ne peuvent se dépla-
pes sauf son homologue. cer que perpendiculairement à leur front.
25
ITALIENS ROYAUX HOLLANDAIS ROYAUX
1805-1814 1806-1810

I Structure libre x 2M – 1T II Structure libre 2M – 1T

AF, D, P AF, C, D, P

Grenadiers & Garde +2 Garde & Grenadiers +2


Infanterie de ligne (1805-12) +1 Cavalerie lourde +2
-1 Infanterie de ligne (1813-14)
Infanterie de ligne +1
+2 Infanterie légère (1805-12) ♠ +1
+2 Infanterie légère +1
+1 Infanterie légère (1813-14) ♠
Artillerie -4
-2 Garde nationale -1

+1 Artillerie -4 * Sont toujours intégrés dans l’armée française


soit en EM dispersés, soit en 1 ES supplémen-
♠ Troupes dalmates, illyriennes, istriennes, Vélites de taire ou non. 1° Les troupes changent gratuite-
Florence et Turin, Garde de Milan. * Avant 1810 ment de formation, sauf l’artillerie si elle est
s’applique seulement quand ils disposent d’alliés. Eux-
majoritaire dans un EI. 2° Les troupes légères
mêmes alliés dans une armée française forment 1 ES
supplémentaire. 1° Les troupes changent gratuitement peuvent être traversées gratuitement. 3° La ca-
de formation une fois par activation, sauf l’artillerie si valerie lourde doit être intégrée à des EM fran-
elle est majoritaire dans un EI. 2° Les troupes peuvent çais. 4° Les troupes non en tirailleurs/
se traverser gratuitement. 3° Les troupes non en tirail- fourrageurs (infanterie légère comprise et qui
leurs/fourrageurs (infanterie légère comprise et qui perd son bonus « agile ») ne peuvent se déplacer
perd son bonus « agile ») ne peuvent se déplacer que que perpendiculairement à leur front. 5° La ca-
perpendiculairement à leur front. 4° La cavalerie légère
valerie légère esquive toutes les troupes sauf son
esquive toutes les troupes sauf son homologue.
homologue.

BAVAROIS CONFÉDÉRÉS SAXONS CONFÉDÉRÉS


1806-1812 1806-1813

II Structure libre 2M – 1T I* Structure libre 1M – 1T

AF, O, D, P AF, C, DS, PL


Cavalerie lourde (E4) +3
Wrède +2
Garde, Grenadiers, Cavalerie légère +1
3" Générauxd’EM -1 Infanterie de ligne -1
-1 Infanterie de ligne +1 Infanterie légère

+2 Infanterie légère -1 Artillerie -5

+1 Artillerie -4 * E3 est remplacé par E4 et ne comprend que la


cavalerie lourde. 1° Alliés des Français, forment 1
1° Alliés des Français, doivent former 1 ES sup- ES supplémentaire. La cavalerie lourde peut être
plémentaire. 2° Jusqu’à 1808, déploiement sur 2 intégrée à 1ES de cavalerie lourde française. 2° Jus-
lignes à 6-10" les unes des autres, cavalerie sur qu’à 1809, déploiement sur 2 lignes à 6-10" les unes
les ailes, infanterie au centre. 3° Tir et combat en des autres, cavalerie sur les ailes, infanterie au cen-
tre. A partir de 1810, l’infanterie de ligne est exclu-
ligne exclusivement. 4° La cavalerie doit en prio-
sivement en colonne. 3° Tir en ligne exclusivement.
rité chercher le combat avec son homologue. 5°
4° La cavalerie doit en priorité chercher le combat
L’infanterie peut changer une fois de formation
avec son homologue. 5° En 1813 et si alliés des
sur place gratuitement à chaque activation. 6° Les Français, excepté la cavalerie lourde, toutes les trou-
troupes non en tirailleurs/fourrageurs (infanterie pes bougent d’1D4" et un seul quel que soit le cas.
légère comprise et qui perd son bonus « agile ») 6° Les troupes non en tirailleurs/fourrageurs
ne peuvent se déplacer que perpendiculairement à (infanterie légère comprise et qui perd son bonus
leur front. 7° La cavalerie légère esquive toutes « agile ») ne peuvent se déplacer que perpendiculai-
les troupes sauf son homologue. rement à leur front. 7° La cavalerie légère esquive
26 toutes les troupes sauf son homologue.
WESTPHALIENS BRUNSWICKOIS DE LA
CONFÉDÉRÉS 1806-1813 « LÉGION NOIRE » 1806-1815

I Structure libre 2M – 1T GPE Structure libre 1M – 1T

AF, C, D, P Obligatoires

Cavalerie lourde & de la Garde +2 Duc de Brunswick

Garde à pied +2 +3 Infanterie légère « Oels » ♠ -1


+1 Infanterie légère -1 +2 Infanterie légère (1813-15)
-2 Garde nationale & milice -1 -2 Infanterie de réserve (1813-15) -1

+1 Artillerie -4 +1 Artillerie -4

1° Alliés des Français, forment 1ES supplé- ♠ Troupes intégrées à l’armée britannique de
mentaire ou non. 2° Les troupes changent gra- 1809 à 1814. 1° Les troupes non en tirailleurs/
tuitement de formation dans une activation, fourrageurs (infanterie légère comprise et qui
sauf l’artillerie si elle est majoritaire dans un perd son bonus « agile ») ne peuvent se dépla-
EI. 3° Les troupes légères peuvent traverser les cer que perpendiculairement à leur front. 2° La
autres gratuitement. 4° La cavalerie légère es- cavalerie esquive toutes les troupes sauf son
quive toutes les troupes sauf son homologue. homologue.

NASSUVIENS AUTRICHIENS RÉNOVÉS


NAPOLÉONIENS 1806-1815 1807-1810

4ES/3-5EM/
II/I* Structure libre 1M – 1T II 4-6EI x 1M – 1T

C, R P, D, C, R
20" Archiduc Charles +2
Cavalerie -1
7" Généraux d’ES -1
-1 Infanterie (1815*) +1/0 3" Généraux d’EM -2
-2 Landwehr (1813-14) -1 Cavalerie lourde/légère +3-1

-5 Landsturm -3 -2/- Infanterie/cavalerie territoriale ♠ -2

* En 1813-14, et seulement si la Landsturm Grenadiers +2


représente ⅓ des troupes à pied ou plus. 1° +2+3 Frontaliers/Chasseurs -1-1
Disposent librement 3 zones boisées et 60 cm
d’obstacles linéaires. 2° Landwehr et Land- +1 Artillerie -4
sturm doivent toujours rester en colonne, sauf
♠ Insurrections hongroises, corps francs et Land-
pour occuper une zone à défendre ou se proté- wehr. 1° L’infanterie de ligne doit se déployer en
ger derrière un obstacle linéaire. 3° Landwehr ligne à 6" de l’ennemi et se remettre en colonne si
(en 1813-14 seulement) et Landsturm bougent cette distance augmente. 2° L’infanterie légère ne
avec 1D4". 4° Les troupes non en tirailleurs/ doit jamais se trouver devant une troupe amie non
fourrageurs (infanterie légère comprise et qui agile non retranchée ou qui ne recule pas. 3° Les
perd son bonus « agile ») ne peuvent se dépla- troupes non en tirailleurs/fourrageurs (infanterie
cer que perpendiculairement à leur front. 5° La légère comprise et qui perd son bonus « agile ») ne
cavalerie esquive toutes les troupes sauf son peuvent se déplacer que perpendiculairement à leur
homologue. * Sauf Régt d’Orange-Nassau. front. 4° La cavalerie légère esquive toutes les
troupes sauf son homologue.
27
FRANÇAIS IMPÉRIAUX RUSSES ISOLÉS
1808-1812 1809-1812

4ES/3-5EM/ III* 2ES/4-9EM/2-4EI x 2M – 1T


II* 3-5EI x 3M – 1T

I, AF, O, C (Napoléon) - AF, P, D, C (autre) AF, P, D – Kutusov : R, C


22" Kutusov
28" Napoléon +4
12" Généraux d’ES
10" Généraux d’ES +2
7" Généraux d’EM
5" Généraux d’EM +1
Cavalerie lourde/légère de la Garde +3+1
V. Garde (E5)*/Garde à cheval (E5) +4+3
Cavalerie lourde & Grenadiers réunis +2
+2 Infanterie (légère) +1
+2 Garde à pied/chasseurs +3+1
Cavalerie lourde/légère +3+1 -2 Infanterie de ligne +1

+3 Artillerie -3 +1 Artillerie de la Garde -2

* Les troupes sont E2 (70%), E3 (20%) ou E5 (10%). +2 Artillerie/Cosaques -3-4


* Toujours en réserve. Ne donne que dans l’exploita-
tion. 1° Un Changement gratuit de formation par ! EI=division (+2 aux tirs d’artillerie adverses). * Au
activation, sauf l’artillerie si elle est majoritaire dans combat utiliser les dés du groupe I. 1° La Garde peut
un EI. 2° Les troupes peuvent se traverser gratuite- former 1ES supplémentaire. 2° Kutusov place toujours
ment. 3° Les alliés égalent ¼ des effectifs au moins le terrain n’importe où (en Russie + 6 redoutes. 3° EI à
(½-¾ en 1812) en 1 à 3 ES supplémentaires. 3° Les seuil critique se retirent 4 PF. 4° L’infanterie de ligne
EI de cavalerie lourde doivent former 2-3 ES supplé- se déploie en ligne à 4" de l’ennemi et se remet en
mentaires. 4° Les troupes non en tirailleurs/ colonne si cette distance augmente. 5° Les troupes non
fourrageurs (infanterie légère comprise et qui perd en tirailleurs/fourrageurs (infanterie légère comprise et
son bonus « agile ») ne peuvent se déplacer que per- qui perd son bonus « agile ») ne peuvent se déplacer
pendiculairement à leur front. 5° La cavalerie légère que perpendiculairement à leur front. 6° La cavalerie
légère esquive toutes les troupes sauf son homologue.
esquive toutes les troupes sauf son homologue.

PORTUGAIS RÉNOVÉS ESPAGNOLS RÉNOVÉS


1809-1815 1809-1815

0ES/6-8EM/
II Structure libre 1M – 3T I 2EI 1M – 1T

D, C, P C
7" Cuesta +1
Cavalerie (1809-12) -1
3" Généraux d’EM
Cavalerie (1812-15) +1
Cavalerie de la Garde & lourde +2
+1 Infanterie de ligne (1812-15) +1
Cavalerie légère ♦ -1+1
+3 Infanterie légère (1810-15)
Cavalerie provinciale -3
+2 Loyal Lusitanian Legion (1809-10)
Garde & Grenadiers ♦ +1+1
-5 Milice -3 -1 Infanterie ♦ - 2/0

-2 Partisans -5 -1 Artillerie lourde -6

-1/0 Artillerie légère ♦ -5


1° En défense installent 5 éléments de collines
escarpées, 3 villages maxi et 120 cm d’obsta- -5/-1 Infanterie provinciale (retranchée) -4/0
cles linéaires. 2° Les troupes non en tirailleurs/
fourrageurs (infanterie légère comprise et qui ♦ « Afrancasados » & « Juramentos ». Exempts des
perd son bonus « agile ») ne peuvent se dépla- 2°-3°. 1° Seule la Garde est E3. 2° Toujours en dé-
fense et installent le terrain n’importe où, dont 150 cm
cer que perpendiculairement à leur front. 3° La d’obstacles linéaires. 3° Les troupes non en tirailleurs/
cavalerie légère esquive toutes les troupes sauf fourrageurs (infanterie légère comprise et qui perd
son homologue. son bonus « agile ») ne peuvent se déplacer que per-
pendiculairement à leur front. 4° La cavalerie légère
28 esquive toutes les troupes sauf son homologue.
SUÉDOIS BERNADOTTIENS PRUSSIENS RÉNOVÉS
1810-1815 1810-1815

4ES/4-5EM/
II Structure libre x 2M – 1T II 2-3EI x 2M – 1T

C, R, D, [O, P (Bernadotte)] AF, P, D, C, AI


0" Blücher (en individuel) ♠ +3
15" Bernadotte
3" Généraux d’EM +1
7"/3" Chefs d’ES/d’EM
Cavalerie lourde/légère +3+1
Garde à cheval +3
Garde à pied & Grenadiers (E4)* +2
Cavalerie lourde +2
+3-1 Chasseurs/Landwehr -2-1
Garde à pied & Grenadiers +2
+2 Artillerie lourde -4
-1/+1 Infanterie de ligne/légère -1
♠ Dans ce cas, Gneisenau est CC et Blücher s’active
+2 Artillerie -4 gratuitement. * Aucune autre troupe ne peut être E4. 1°
L’infanterie (Chasseurs exceptés) ne peut bouger qu’en
1° Disposent librement 6 éléments de bois et 3 de colonne. Avançant vers l’ennemi elle a un bonus de
lacs ou marécages s’ils sont en défense et en Suède. +1" à chaque activation. 2° 30 % des troupes non légè-
2° Les troupes non en tirailleurs/fourrageurs res de chaque EM (Landwehr exceptée) peut se dé-
(infanterie légère comprise et qui perd son bonus ployer en tirailleurs à condition de rester dans les 4"
« agile ») ne peuvent se déplacer que perpendiculai- devant le front de leur EM. 3° La cavalerie ne participe
rement à leur front. 3° La cavalerie légère esquive pas à la combinaison des armes. 4° Un et un seul EI de
toutes les troupes sauf son homologue. 4° Gardes à cavalerie par combat. 5° Pas d’EI d’artillerie de plus de
pied et grenadiers changent gratuitement une fois de 2 troupes. 6° Les troupes non en tirailleurs/fourrageurs
formation par activation, sauf l’artillerie intégrée (infanterie légère comprise et qui perd son bonus
dans leurs EI. 5° Embuscades autorisées y compris à « agile ») ne peuvent se déplacer que perpendiculaire-
l’EI où sont intégrés les Jägers montés. 6° Les trou- ment à leur front. 7° La cavalerie légère esquive toutes
pes autorisées à l’embuscade ignorent les bois. les troupes sauf son homologue.

AUTRICHIENS MODERNISÉS NOUVELLE «GRANDE AR-


1811-1815 MÉE » 1813-1814

4ES/3-5EM/ 3-4ES/2-5EM/
I* 4-6EI x 1M – 1T * 2-4EI x 3M (1813)
x 4M (1814)
O, R, I I, AF, O, C (Napoléon) - AF, – 1T
P, D, C (autre)
7" Généraux d’ES -1
28" Napoléon (18" sur 1D10 = 1-2) +4
3" Généraux d’EM -1
9" Généraux d’ES (Ney + 2) +1
Cavalerie lourde +3
5" Généraux d’EM +1
Cavalerie légère -1
V. Garde (E5)*/Garde à cheval (E5) +4+2
Grenadiers +2
Cavalerie lourde/légère +2-1
Infanterie de ligne -1
+3 Artillerie -3
+3+2 Chasseurs/Frontaliers -1
* Les troupes sont E1 (70%), E3 (20%) ou E5
+1 Artillerie -4
(10%). * Est toujours en réserve et ne peut donner
que dans l’exploitation. 1° En 1814 l’infanterie E1
* Le niveau supérieur est moitié E3/moitié E4, mais
seuls les grenadiers peuvent être E4. 1° L’infanterie
ne tire pas. 2° Les troupes E3/E5 changent gratui-
de ligne doit se déployer en ligne à 6" de l’ennemi et tement de formation dans une activation, sauf l’ar-
se remettre en colonne si cette distance augmente. 2° tillerie si elle est majoritaire dans un EI, et peuvent
L’infanterie légère ne doit jamais se trouver devant se traverser gratuitement. 3° Les EI de cavalerie
une troupe amie non agile non retranchée ou qui ne lourde doivent former 2-3ES supplémentaires. 4°
recule pas. 3° Les troupes non en tirailleurs/ Les troupes E1 non en tirailleurs/fourrageurs
fourrageurs (infanterie légère comprise et qui perd (infanterie légère comprise et qui perd son bonus
son bonus « agile ») ne peuvent se déplacer que per- « agile ») ne peuvent se déplacer que perpendicu-
pendiculairement à leur front. 4° La cavalerie légère lairement à leur front. 5° La cavalerie légère non
esquive toutes les troupes sauf son homologue. E1 esquive toutes les troupes sauf son homologue.
29
BAVAROIS COALISÉS SAXONS COALISÉS
1813-1815 1813-1815

I Structure libre 1M – 1T I Structure libre 1M – 1T

AF, P, D, O C

14" Wrède (rayon de Gal en chef) +1 Cavalerie lourde +2


3" Générauxd’EM Cavalerie légère -1
Cavalerie lourde (1815) +2 Garde & Grenadiers +1
-2 Infanterie de ligne -1 -2 Infanterie de ligne -1
+2 Infanterie légère -1 Infanterie légère -1
+1 Artillerie -4 Artillerie -5

1° Alliés des Français, doivent former 1 ES sup- 1° L’infanterie de ligne se forme en colonne
plémentaire. Alliés des Autrichiens, doivent for- exclusivement. 2° La cavalerie doit en priorité
mer 1 ES d’une armée austro-bavaroise com-
chercher le combat avec son homologue. 3°
mandée par Wrède 2° Déploiement sur 2 lignes à
Toutes les troupes bougent selon 1D4" et un
6-10" les unes des autres, cavalerie sur les ailes,
seul quel que soit le cas. 3° Les troupes non en
infanterie au centre. 3° Tir en ligne exclusive-
tirailleurs/fourrageurs (infanterie légère com-
ment. 4° La cavalerie doit en priorité chercher le
prise et qui perd son bonus « agile ») ne peu-
combat avec son homologue. 5° Les troupes non
vent se déplacer que perpendiculairement à
en tirailleurs/fourrageurs (infanterie légère com-
prise et qui perd son bonus « agile ») ne peuvent leur front. 4° La cavalerie légère esquive tou-
se déplacer que perpendiculairement à leur front. tes les troupes sauf son homologue.

RUSSES TRIOMPHANTS WÜRTTEMBERGEOIS


1813-1815 COALISÉS 1814-1815

III* 2ES/4-6EM/2-4EI x 1M – 1T I Structure libre 1M – 1T


AF, P, D, C
AF
12" Généraux d’ES

7" Généraux d’EM Cavalerie légère (E3) +1

Cavalerie lourde/légère de la Garde +3+1 Infanterie de ligne +1


Cavalerie lourde & Grenadiers réunis +2 +1 Jäger
+2 Garde à pied/chasseurs +3+1 -5 Landwehr & milice -3
-2 Infanterie de ligne
+2 Artillerie -4
+1 Artillerie de la Garde -3
1° L’infanterie, la Landwehr et la milice doivent
Artillerie/Cosaques -4
rester en colonne, sauf à se déployer pour oc-
! EI=division (+2 aux tirs d’artillerie adverses). * cuper une surface à défendre. 2° Les Jäger sont
Au combat utiliser les dés du groupe I. 1° La Garde seuls à pouvoir se former en tirailleurs et seule-
peut former 1ES supplémentaire. 2° Les EI à leur ment à condition de rester dans les 4" devant
seuil critique se retirent 4 PF. 3° L’infanterie de une autre troupe à pied. 3° Combinaison des
ligne doit se déployer en ligne à 4" de l’ennemi et armes sans effet. 4° Les troupes non en tirail-
se remettre en colonne si cette distance augmente. leurs/fourrageurs (infanterie légère comprise et
4° Les troupes non en tirailleurs/fourrageurs qui perd son bonus « agile ») ne peuvent se dé-
(infanterie légère comprise et qui perd son bonus placer que perpendiculairement à leur front. 5°
« agile ») ne peuvent se déplacer que perpendiculai- + 1D6 PF à l’issue de tout combat livré contre
rement à leur front. 5° La cavalerie légère esquive des Français sans l’assistance d’un EI allié coa-
toutes les troupes sauf son homologue. lisé.
30
HOLLANDO-BELGES FRANÇAIS DES CENT-JOURS
1814-1815 1815

3-4ES/3-4EM/
I Structure libre 1M – 1T II* 2EI x 2M – 1T

DS, O, C I, O, C (Napoléon) - AF, P, D (autre)

Cavalerie lourde +2 20" Napoléon +4

-2 Infanterie de ligne 9" Généraux d’ES (Ney + 2) 0

3" Généraux d’EM +1


+2 Jäger -1
V. Garde (E5)*/Garde à cheval (E5) +4+2
-5 Milice -3
+2 Infanterie (légère) 0
Artillerie -4
Cavalerie lourde +2
1° Intégrés comme alliés, les EI sont groupés par 2-3 +2 Artillerie -3
sous des généraux d’EM et d’ES hollando-belges ou
non. Peuvent former 1 ES au maximum de l’armée * Les troupes non E5 sont E4. pour un total de 10 %.
de l’allié. 2° 30 % des EI d’infanterie doivent être * Toujours en réserve. Ne donne que dans l’exploi-
majoritairement composés de milice. 3° Non intégrés tation. 1° Un changement gratuit de formation par
comme alliés, ont toujours le choix d’être en défense activation pour l’artillerie, sauf si elle est majoritaire
et dans ce cas disposent librement 4 zones de bois et
dans un EI. 2° Les troupes E4/E5 peuvent se traver-
une rivière n’importe où dans leur moitié de table. 4°
ser gratuitement. 3° Les EI de cavalerie lourde doi-
Les Jägers et la brigade coloniale ignorent les ter-
vent former 1-2 ES supplémentaires. 4° Les troupes
rains difficiles. 5° Les troupes non en tirailleurs/
non en tirailleurs/fourrageurs (infanterie légère com-
fourrageurs (Jäger compris et qui perdent leur bonus
prise et qui perd son bonus « agile ») ne peuvent se
« agile ») ne peuvent se déplacer que perpendiculai-
déplacer que perpendiculairement à leur front. 5° La
rement à leur front. 6° La cavalerie légère esquive
toutes les troupes sauf son homologue. cavalerie légère esquive toutes les troupes sauf son
homologue.

ARMÉE FRANÇAISE BERBÈRES D’ALGÉRIE


D’AFRIQUE 1830-1847 1830 -1847

III Structure libre x 1M – 1T II 3 ES x 2M – 1T

AF, D, P, C R, C, D, AI

Bugeaud (après 1840) +1 Abd el Kader +2


Chasseurs d’Afrique (à p. de 1832) +2 Fanatiques (10 %) +2
Spahis (à partir de 1832) +1 +1 Cavaliers vétérans (E3) (5 %) +1
+1 Légion étrangère (E5) (après 1834) * +3 -2 Cavalerie tribale -2
Zouaves (à partir de 1831) +2 -1 Infanterie -1
+1 Infanterie légère
1° Disposent librement de 6 éléments de dunes et
+1+2 Artillerie à 4" * -4 rocailles (ces dernières interdites aux cavaliers
non indigènes), terrains difficiles qu’ils ignorent.
* 2 tirs successifs sur la même cible. 1° La 2° L’armée doit compter au moins 80 % de trou-
Légion change gratuitement de formation et pes montées. 3° Pas d’EM. 4° Chaque EI qui
d’orientation dans toute activation, même de n’est pas dans les 16" d’Abd el Kader n’est effec-
tir. 2° Les troupes, sauf les Spahis, la Légion tivement activé que sur 1D6 = 1-3. 5° Contre Eu-
et les Zouaves, non en tirailleurs/fourrageurs ropéens avec armes à feu, sont éliminés par les
(infanterie légère comprise et qui perd son bo- seuls tirs. 6° Après tout combat perdant qu’elle
nus « agile ») ne peuvent se déplacer que per- livre, la cavalerie tribale esquive dès que le résul-
pendiculairement à leur front. 3° La cavalerie tat est connu et, sur 1D6 = 1-3 elle se compte au-
esquive toutes les troupes sauf son homologue. tant de PF que la moitié de sa résistance, ce qui
4° Combinaison des armes sans effet. peut l’éliminer. 7° Combinaison des armes sans
effet. 8° Embuscades autorisées.
31

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