Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre 9
Conception de réseaux de fibre optique
Objectifs : Dans ce chapitre, vous devriez apprendre :
Ce qu’implique la conception d’un réseau à fibre optique
Ce qu’un concepteur doit savoir
Comment développer un projet, de l’idée à l’installation
Comment choisir les équipements et composants pour le réseau
Comment créer un budget de perte pour le projet
Comment planifier et effectuer une installation
Qu’est-ce que la conception de réseaux de fibre optique ?
La conception (« design ») d’un réseau à fibres optiques désigne les procédés spécialisés
menant à l’installation et à l’exploitation réussies d’un réseau de fibres optiques. Elle consiste
à déterminer le(s) type(s) de système(s) de communication qui sera/ont mis en œuvre sur le
réseau, la disposition géographique (réseau local, campus, réseau extérieur, etc.), l’équipement
de transmission nécessaire et le réseau de fibre optique sur lequel il fonctionnera. Concevoir
un réseau de fibre optique en général exige également l’interfaçage avec d’autres réseaux qui
peuvent être connectés sur un câblage de cuivre et sans fil.
Les éléments à considérer ensuite sont les exigences pour les permis, les servitudes,
autorisations et inspections. Une fois que nous en arrivons à ce stade, nous pouvons considérer
le choix, le placement, les pratiques d’installation, les essais et le « troubleshooting » des
composants ainsi que l’installation et le démarrage des équipements du réseau. Enfin, nous
devons tenir compte de la documentation, l’entretien et la planification pour la réparation en
cas de panne future.
La conception du réseau doit précéder non seulement l’installation elle-même, mais elle doit
être terminée complètement pour estimer le coût du projet et, pour l’entrepreneur, faire une
offre sur le travail. La conception affecte non seulement les aspects techniques de
l’installation, mais aussi les aspects commerciaux.
Travailler avec les autres
Concevoir un réseau implique de travailler avec d’autres personnes impliquées dans le projet,
au-delà même du client. Ceux-ci peuvent inclure les ingénieurs réseau, généralement des
Réseaux locaux
Les systèmes de câbles de réseaux locaux sont conçus pour porter des réseaux informatiques
basés sur Ethernet qui peuvent fonctionner à des vitesses allant de 10 mégabits par seconde à
10 gigabits par seconde. D’autres systèmes peuvent supporter des systèmes de sécurité avec de
la vidéo numérique ou analogique, des alarmes périmétriques ou des systèmes d’entrée, qui
sont généralement à basse vitesse, au moins en ce qui concerne la fibre. Les systèmes
téléphoniques locaux peuvent être installés sur des câbles traditionnels à paires torsadées ou,
comme c’est de plus en plus en usage, utiliser un câblage LAN avec la technologie de voix sur
IP (VoIP).
Les réseaux locaux sont généralement courts, souvent inférieurs aux 100 mètres (environ 330
pieds) utilisés comme limite pour les systèmes de câblage structuré standardisées qui
permettent le câblage de cuivre à paire torsadée ou de fibre optique, avec des réseaux
fédérateurs sur les réseaux de campus utilisés dans des complexes industriels ou des
institutions pouvant atteindre 500 m ou plus, nécessitant de la fibre optique.
Les réseaux locaux fonctionnent généralement sur fibre multimode. Les systèmes multimodes
sont moins coûteux que les systèmes monomodes, non pas parce que la fibre est moins chère
(ce n’est pas le cas), ni parce que le câble est moins cher (ce n’est pas le cas non plus), mais
parce que le cœur plus large de la fibre multimode permet l’utilisation de sources LED ou
VCSEL, moins chères, dans les émetteurs, ce qui rend l’électronique beaucoup plus
économique. Les concepteurs astucieux et les utilisateurs finaux incluent souvent des fibres
multimode et monomode dans leurs câbles de réseau fédérateur (câbles dits hybrides), puisque
les fibres monomodes sont très bon marché et offrent une capacité pratiquement illimitée pour
le développement des systèmes.
Réseaux extérieurs
Les réseaux téléphoniques sont principalement des réseaux extérieurs (« OSP ») : ils
connectent des bâtiments sur des distances pouvant aller de quelques centaines de mètres à des
centaines ou des milliers de kilomètres. Les débits de données pour les télécommunications
sont généralement de 2,5 à 10 gigabits par seconde, et ce à l’aide de lasers de très haute
puissance qui fonctionnent exclusivement sur les fibres monomodes. Le grand développement
des télécommunications amène en ce moment la fibre directement aux bâtiments commerciaux
ou aux domiciles, étant donné que les signaux sont maintenant trop rapides pour les câbles à
paires torsadées en cuivre traditionnels.
La TVCA utilise également des fibres monomodes avec des systèmes qui sont soit de type
hybride fibre optique - câble coaxial (HFC) ou numérique, où le réseau fédérateur est sur fibre
et la connexion au domicile est sur câble coaxial. Le coaxial fonctionne toujours pour la
TVCA, car il a une très grande largeur de bande lui-même. Certains fournisseurs de télévision
par câble ont discuté ou même essayé la fibre jusqu’au domicile (FTTH), mais n’ont pas
constater, au niveau économique, un attrait suffisant pour l’instant.
Outre les télécommunications et la TVCA, il y a beaucoup d’autres applications OSP de fibres.
Les autoroutes intelligentes sont parsemées de caméras de sécurité et de signaux/panneaux
connectés sur fibre. Les systèmes de surveillance et de sécurité dans les grands bâtiments tels
que les aéroports, les édifices gouvernementaux et commerciaux, les casinos, etc., sont
généralement connectés à la fibre en raison des longues distances à parcourir. Comme d’autres
réseaux, les applications de réseaux locaux sont généralement multimode alors que l’OSP est
monomode afin de permettre des liaisons plus longues.
Les réseaux métropolitains, propriétés des villes et exploités par elles, peuvent contenir une
variété de trafic, y compris des caméras de surveillance, services d’urgence, systèmes
rapport à tous les autres supports. Et dans de nombreux cas, le cuivre s’est révélé être un choix
valide. La plupart des systèmes de gestion des bâtiments utilisent le câblage en cuivre
propriétaire pour, par exemple, le câblage du thermostat et les systèmes de haut-parleurs
d’appel/de recherche de personnes. Les systèmes de surveillance de sécurité et d’entrée,
certainement ceux à moindre coût, dépendent encore du câble coaxial en cuivre, bien que des
installations de haute sécurité comme les installations gouvernementales et militaires paient
souvent la différence pour avoir la sécurité supplémentaire que représente la fibre.
Les systèmes de surveillance sont de plus en plus répandus dans les bâtiments, en particulier
dans les enceintes gouvernementales ou bancaires ainsi que dans d’autres bâtiments qui sont
considérés comme exposés à des risques quant à leur sécurité. Alors que les connexions
coaxiales sont courantes dans les liaisons courtes et que les défenseurs du câblage structuré
affirment que vous pouvez faire fonctionner des caméras sur de courtes distances au moyen de
câbles UPT Cat 5E ou Cat 6 comme les réseaux informatiques, la fibre est néanmoins devenue
un choix beaucoup plus commun. En plus d’offrir une flexibilité majeure quant au placement
de la caméra en raison de sa capacité sur la distance, le câblage de fibre optique est beaucoup
plus petit et léger, ce qui permet une installation plus facile, en particulier dans les installations
plus anciennes comme les aéroports ou les grands bâtiments qui peuvent avoir des espaces
disponibles déjà remplis avec de nombreuses générations de câblages en cuivre.
Le câblage LAN est souvent perçu comme le grand champ de bataille où luttent la fibre et le
cuivre, mais la bataille est terminée pour de nombreux utilisateurs. L’utilisateur du réseau,
assis autrefois devant son écran d’ordinateur, à son bureau, avec les cordons de raccordement
de son ordinateur connectés au réseau de l’entreprise et un téléphone connecté par un autre
câble, devient une relique du passé. Les gens veulent maintenant être mobiles. Pratiquement
tout le monde utilise un ordinateur portable, à l’exception des postes de travail des ingénieurs
ou des graphistes, et la plupart d’entre eux ont un ordinateur portable comme deuxième
ordinateur pour le transporter, comme tout le monde, à des réunions où tout le monde apporte
son ordinateur portable et se connecte sur le WiFi. Quand pour la dernière fois êtes-vous allé à
une réunion où vous pouviez vous connecter avec un câble ?
Outre les ordinateurs portables sur le WiFi, les gens utilisent leur Blackberry et iPhone pour
les communications sans fil. Certains nouveaux appareils, comme l’iPhone, permettent la
navigation Web avec une connexion soit sur le réseau cellulaire, soit sur un réseau WiFi.
Certains téléphones mobiles sont des appareils de VoIP portables qui se connectent via WiFi
pour effectuer des appels téléphoniques. Alors que le WiFi a eu quelques problèmes de
croissance et des améliorations continuelles, à partir de la norme 802.11n il est devenu plus
fiable et offre ce qui semble être une bande passante suffisante pour la plupart des utilisateurs.
Le désir de mobilité, ainsi que l’expansion des services connectés, semble conduire à un
nouveau type de réseaux d’entreprise. Des réseaux fédérateurs de fibre optique avec du cuivre
jusqu’au bureau où les gens veulent des connexions directes et de multiples points d’accès
sans fil, plus que ce qui était commun dans le passé, pour une couverture complète et le
maintien d’un nombre raisonnable d’utilisateurs par point d’accès est la nouvelle norme pour
les réseaux d’entreprise.
Qu’en est-il de la fibre jusqu’au bureau ? Les utilisateurs progressifs peuvent opter pour le
FTTD (« fiber to the desk », fibre jusqu’au bureau), étant donné qu’un réseau de fibre complet
peut être une solution très rentable, en annulant la nécessité des salles de télécommunications
pleines de commutateurs, avec des planchers et des alimentations optimisés pour la qualité des
données, ainsi que la climatisation toute l’année. Les utilisateurs massifs, tels que les
ingénieurs, les designers et les animateurs graphiques peuvent utiliser la bande passante
disponible avec la FTTD. D’autres optent pour un système de zone, avec de la fibre jusqu’à
des commutateurs locaux à petite échelle, assez proches des utilisateurs pour que ceux qui
veulent une connectivité par câble au lieu du sans fil puissent se brancher avec un court cordon
de raccordement.
C’est le travail du concepteur que de comprendre non seulement la technologie des câblages
de communication, mais aussi les technologies de communication, et de se tenir au courant des
derniers développements, son seulement dans la technologie, mais aussi les applications de ces
deux domaines.
L’utilisation des normes de câblage
De nombreux documents relatifs à la conception d’installations de câbles se centrent sur les
normes de l’industrie pour les systèmes de communication et les installations de câbles. Il est
important de comprendre pourquoi et par qui ces normes sont écrites. Ces normes sont
rédigées par des fabricants de produits pour les fabricants, pas pour les utilisateurs ou les
installateurs. Comme un membre d’un des comités de normalisation l’a dit un jour, les normes
sont « le fait d’un commun accord sur des spécifications de développement de produits ».
Elles assurent que les produits de différents fabricants fonctionnent bien ensemble. Le
principal objectif des normes n’est pas d’informer les installateurs ou les utilisateurs finaux –
c’est le travail des fabricants de produits conformes aux normes.
Où pouvez-vous vous renseigner sur les normes pertinentes ? Acheter les documents normatifs
coûteux n’est généralement pas le moyen d’en savoir plus à leur sujet. Les fabricants qui ont
écrit les normes et construisent des produits conformes à celles-ci fournissent le matériel
nécessaire pour informer vous et vos clients. Pratiquement tous les fabricants de câblage ont
une section à la fin de leur catalogue ou sur leur site qui explique les normes pertinentes. Ces
données vous disent à quoi les systèmes devraient ressembler, quels composants sont utilisés
pour les construire et comment ils doivent être testés. Il n’y a pas de meilleur endroit que le
catalogue d’un fournisseur ou un fichier téléchargé depuis son site Web pour apprendre ce que
vous devez savoir sur les normes.
Choisir l’équipement de transmission
Le choix de l’équipement de transmission est la prochaine étape dans la conception d’un
réseau de fibres optiques. Cette étape sera généralement une entreprise de coopération
impliquant le client, qui sait quels types de données il a besoin de communiquer, le
concepteur, l’installateur et les fabricants de matériel de transmission. Les équipements de
transmission et l’installation des câbles sont étroitement liés entre eux. La distance et la bande
passante aideront à déterminer le type de fibre nécessaire et ceci décidera des interfaces
optiques pour l’installation des câbles. La facilité du choix de l’équipement peut dépendre du
type de matériel de communication nécessaire.
Les entreprises de télécommunications font un usage normalisé de la fibre optique depuis 30
ans maintenant et elles ont beaucoup d’expérience dans la construction et l’installation de ce
matériel. Comme la plupart des équipements de télécommunications utilise les conventions de
l’industrie, vous pouvez généralement trouver des équipements pour la transmission de
télécommunications qui seront disponible pour les liaisons courtes (réseaux métropolitains en
général, peut-être jusqu’à 20 ou 30 km), longue distance voire vraiment longue distance
comme des trajets sous-marins. Tous fonctionnent sur fibre monomode, mais peuvent réclamer
différents types de monomode.
Les courtes liaisons de télécommunications utilisent des lasers à 1310 nm sur de la fibre
monomode normale, souvent désignée comme fibre G.652, sa norme internationale. Les
liaisons plus longues utilisent une fibre à dispersion décalée optimisée pour fonctionner avec
des lasers à 1550 nm (fibre G.652). Pour la plupart des applications, une de ces deux fibres
sera utilisée. La majorité des entreprises d’équipement de télécommunications offre les deux
options.
La majeure partie des liens de télévision par câble se base sur des systèmes AM (analogiques)
basés sur des lasers spéciaux appelés lasers à rétroaction distribuée hautement linéaire (DFB)
qui utilisent soit du 1310 nm ou du 1550 nm et fonctionnent sur des fibres monomodes
normales. Comme la TVCA est en train de passer à la transmission numérique, une
technologie plus similaire à celle des télécommunications, qui sont déjà complètement
numériques, va être utilisée.
Les choix deviennent plus complexes quand il s’agit de données et de système de surveillance
par télévision à circuit fermé (TVCC) parce que les applications sont si variées et les normes
peuvent ne pas exister. En outre, l’équipement peut ne pas être disponible avec des options de
transmission à fibre optique, nécessitant une transformation de ports de cuivre à la fibre en
utilisant des dispositifs appelés convertisseurs de support.
Dans les réseaux informatiques, les normes Ethernet, créées par le comité IEEE 802.3, sont
entièrement normalisées. Vous pouvez consulter les normes et voir dans quelle mesure chaque
option d’équipement peut transmettre sur différents types de fibres pour choisir celui qui
répond à vos besoins. La plupart des équipements de réseau comme les commutateurs ou les
routeurs sont disponibles avec des interfaces de fibre optique en option, mais les ordinateurs
n’ont généralement que des interfaces de cuivre UTP qui requièrent des convertisseurs de
support. Une recherche sur Internet pour des « convertisseurs de supports pour fibre optique »
vous donnera des dizaines de sources pour ces appareils peu coûteux. Les convertisseurs de
support permettront également de choisir le support adapté pour l’application que recherche
votre client, permettant une utilisation avec de la fibre optique multimode ou monomode et
peuvent même offrir des options d’émetteurs-récepteurs pour la distance qui doit être couverte
par la liaison.
Les systèmes de vidéosurveillance (TVCC) sont une application similaire. Plus de caméras ont
maintenant, intégrées, des interfaces pour la fibre, vu que tant de systèmes de
vidéosurveillance se trouvent dans des endroits comme des grands bâtiments, des aéroports,
des zones où les distances dépassent la capacité de transmission du coaxial. Dans le cas
contraire, des convertisseurs de supports vidéo, généralement disponibles chez les mêmes
fournisseurs que les convertisseurs de support Ethernet, peuvent être trouvés facilement et
sont, eux aussi, peu onéreux. Encore une fois, choisissez des convertisseurs qui répondent aux
exigences de liaisons définies par l’application du client ; dans le cas de la vidéo, celle-ci
comprend non seulement la distance, mais aussi des fonctions, étant donné que certains liens
vidéo transportent des signaux de commande à la caméra pour des panoramiques, zooms et
mouvements verticaux, en plus du retour vidéo vers un central.
Qu’en est-il des liaisons de données industrielles ? De nombreuses usines utilisent de la fibre
optique pour son immunité aux interférences électromagnétiques. Mais les liaisons
industrielles peuvent utiliser des moyens propres pour envoyer des données converties à partir
de vieilles normes de cuivre comme la RS-232, l’ancienne interface de série autrefois
disponible sur tous les PC, la norme SCADA, populaire dans l’industrie des services ou même
de simples fermetures de relais. Beaucoup d’entreprises qui construisent ces liaisons de
contrôle offrent elles-mêmes des interfaces à fibres optiques en réponse aux demandes des
clients. Certains de ces liaisons sont disponibles depuis des décennies, les applications
industrielles ont été parmi les premiers utilisateurs de réseaux locaux de fibre optique, avant
1980.
Quelle que soit l’application, il est important pour l’utilisateur final et l’entrepreneur de
câblage de discuter de l’application réelle avec le fabricant de matériel de transmission pour
garantir l’obtention de l’équipement approprié. Alors que les applications de
télécommunications et de câblodistribution présentent des solutions toutes faites et les données
(Ethernet) sont couvertes par des normes, notre expérience nous indique que tous les
fabricants ne détaillent pas les spécifications de leurs produits exactement de la même façon.
Une entreprise dans le marché industriel proposait une quinzaine de produits de fibres
optiques différents, principalement des convertisseurs de support pour leurs équipements de
contrôle. Cependant, ces quinze produits ont été conçus au moins par une douzaine
d’ingénieurs différents – et tous ne connaissaient pas la fibre optique et en particulier son
jargon et ses spécifications. En conséquence, il était impossible de comparer ces produits pour
faire un choix ou les intégrer dans la conception d’un réseau sur la base de leurs spécifications.
Jusqu’à ce que leurs ingénieurs de conception, de vente et d’applications ont été formés à la
fibre optique et que des lignes directrices ont été créées pour les applications des produits, ils
ont souffert de problèmes continuels dans l’application pour le client.
La seule façon de vous assurer que vous choisissez l’équipement de transmission approprié est
d’être absolument certain que le client et le fournisseur d’équipement – et vous –
communiquez clairement sur ce que vous envisagez de faire.
Planifier le trajet
Après avoir décidé d’utiliser la fibre optique et après avoir choisi l’équipement approprié pour
l’application en question, il est temps de déterminer exactement où seront installés les câbles
et le matériel. Une chose à retenir – chaque installation sera unique. Le placement réel de
l’installation de câbles sera déterminé par les configurations physiques le long du parcours,
les lois ou codes de construction locaux et les autres personnes impliquées dans le projet.
Comme d’habitude, les installations de réseaux locaux et extérieurs sont différentes donc nous
allons les examiner séparément.
Les réseaux locaux et les installations de campus peuvent être plus simple puisque l’aire
physique est plus restreinte et les options moins nombreuses. Commencez avec une bonne
série de plans architecturaux et, si possible, contactez l’architecte, le constructeur et/ou le
gérant de l’immeuble. Avoir accès à eux signifie que vous avez quelqu’un à qui demander des
informations et des conseils. Si tout va bien, les plans sont disponibles sous forme de fichiers
CAO, de telle sorte que vous pouvez en avoir une copie pour faire le dessin du câblage du
réseau sur votre ordinateur, ce qui vous donne la possibilité de peaufiner et documenter la
conception beaucoup plus facilement.
Si le bâtiment est encore dans sa phase de conception, vous pouvez avoir la possibilité de
fournir des données sur les besoins de l’installation de câbles. Idéalement, cela signifie que
vous pouvez influencer l’emplacement des pièces d’équipement, le routage des chemins de
câbles et des conduits, la disponibilité de l’énergie conditionnée adéquate et des planchers de
données séparés, une climatisation suffisante ainsi que d’autres besoins du réseau. Pour les
bâtiments préexistants, les plans architecturaux détaillés vous permettront de définir un
chemin de câblage et l’emplacement des équipements du réseau pour éviter les obstacles qui
inévitablement se présenteront.
Les installations de câblage en réseau extérieur (« OSP ») varient énormément en fonction de
l’itinéraire que le câble doit emprunter. L’itinéraire peut franchir de grandes longueurs de
champs libre, courir le long des routes rurales ou urbaines asphaltées, traverser des carrefours,
des ravins, des rivières ou des lacs, ou, plus probablement, une combinaison de tous ces
éléments. Ceci pour requérir des câbles enterrés, des câbles aériens ou des câbles sous-marins.
Le câble peut être tiré dans un conduit, conduit interne (« innerduct ») ou directement en terre,
les câbles aériens peuvent être autoportants ou arrimés à un messager. Les distances plus
longues traversent le plus souvent de l’eau, de sorte que le câble peut être submergé ou arrimé
sur un pont avec d’autres câbles.
Visites du site
Et dès que possible, vous devez visiter le site ou l’itinéraire où le réseau sera installé. Chaque
mètre des parcours de réseaux extérieurs doit être parcouru à pied ou en voiture de façon à
déterminer les meilleures options pour le placement de câbles, les obstacles à éviter ou à
surmonter, et pour définir quelles entités locales peuvent avoir leur mot à dire sur le routage. Il
arrive souvent que des villes ou d’autres autorités puissent vous indiquer des conduits
disponibles ou des règles sur l’utilisation de poteaux de services publics qui peuvent vous
épargner du temps et des efforts de conception.
Pour les installations à l’intérieur de bâtiments existants, vous devez inspecter toutes les zones
pour être absolument certain que vous savez à quoi le bâtiment ressemble vraiment et puis
annotez vos plans pour refléter la réalité, en particulier tous les obstacles à l’exécution de
câblage ainsi que le matériel et les murs exigeant des coupe-feu qui ne sont pas sur les plans.
Prenez des photos si vous le pouvez. Pour les bâtiments en cours de construction, une visite du
site est toujours une bonne idée, juste pour avoir une idée de comment sera la structure finale
et pour apprendre à connaître les chefs de projet sur la construction avec lesquels vous allez
travailler. Ils peuvent être la meilleure source d’information sur les autorités locales qui sont
inspecteront votre travail et ce qu’ils attendent.
Avec toutes ces options sur les installations en réseau extérieur, par où allez-vous
commencer ? Avec une bonne carte. Pas seulement une feuille de route ou une carte
topographique, mais des images satellites superposées aux routes, comme « Google Maps »
peut en fournir, ce qui est beaucoup mieux. La création d’une feuille de route est la première
étape, en notant les autres services publics le long de l’itinéraire sur la carte, et en vérifiant
auprès de groupes qui documentent les services existants afin d’éviter d’endommager les
tuyaux et les câbles installés.
Une fois que vous avez annoté vos cartes, le vrai « fun » commence : découvrir de qui vous
devez obtenir la permission pour exécuter votre câblage. Les installations en réseau extérieur
sont soumises à l’approbation des autorités locales, étatiques et fédérales, qui vont influencer
fortement la façon dont votre projet sera conçu. Certaines villes, par exemple, interdisent les
câbles aériens. Certaines ont déjà enterré des conduits que vous pouvez utiliser pour des routes
spécifiques. Etant donné que de nombreuses municipalités ont installé des réseaux de fibre
optique appartenant à la ville, elles peuvent avoir des fibres que vous pouvez louer, plutôt que
de passer par les tracas de l’installation de vos propres câbles.
Sauf si vous faites le travail pour un service public pour lequel les contacts ont déjà été établis
et les servitudes nécessaires obtenues, vous allez avoir la possibilité de rencontrer un tout
nouvel ensemble de personnes qui contrôlent vos activités. Et vous devez prévoir
suffisamment de temps pour obtenir l’approbation de tout ceux qui sont impliqués.
Appelez avant de creuser
Creuser en toute sécurité est d’une importance vitale. Le risque n’est pas seulement
d’interrompre des communications, mais il existe un risque mortel de creuser sur des lignes à
haute tension ou des conduites de gaz. Certains obstacles peuvent être découverts lors des
visites du site, où des panneaux comme ceux-ci sont visibles. Il existe plusieurs services qui
tiennent à jour des bases de données sur l’emplacement des services souterrains ; ceux-ci
doivent être contactés avant toute excavation, mais la cartographie de ces obstacles doit être
réalisée durant la phase de conception et revérifiée avant de creuser pour s’assurer d’avoir les
données les plus récentes.
Si tout cela semble vague, c’est que chaque projet est différent et nécessite une analyse
minutieuse des conditions avant même de commencer à choisir des composants de fibres
optiques et de planifier l’installation proprement dite. L’expérience est le meilleur professeur.
Choix des composants
longueur de câble commandé doit toujours être supérieure à celle de l’itinéraire à câbler afin
de permettre les boucles de service, la préparation pour la terminaison et un surplus à
conserver pour des besoins de réparations futures.
Tout comme les types de câbles, les types de matériels pour les installations de câblages sont
très divers et devraient être choisis pour correspondre aux types de câbles utilisés. Avec autant
de choix dans le matériel, la collaboration avec les fabricants de câbles est le moyen le plus
rapide de choisir le matériel et de s’assurer de sa compatibilité. Outre sa compatibilité au
câble, le matériel doit être approprié pour l’emplacement, qui peut être à l’extérieur, accroché
sur les poteaux, enterré, subaquatique, dans des socles, voûtes, bâtiments... Parfois, le matériel
devra être compatible avec le zonage local, par exemple dans des subdivisions ou des zones
d’activité. Le temps consommé par le choix de ce matériel peut être long, mais il est très
important pour la fiabilité à long terme de l’installation de câbles.
Les épissages et terminaisons sont la dernière catégorie de composants à choisir. La plupart
des fibres monomode OSP est épissée par fusion pour une perte et une réflectance basses et
une bonne fiabilité. La fibre multimode, surtout la OM3, est également facilement épissée par
fusion, mais si seules quelques épissures sont nécessaires, l’épissage mécanique offrira des
performances et une fiabilité suffisantes. Si la terminaison se fait directement sur les câbles
OSP multimodes, des kits de dérivation seront nécessaires pour la fiabilité lorsque les
connecteurs sont directement rattachés. Cela prend plus de temps d’installation que l’épissure
de fibres amorces pré- terminées sur les câbles, comme cela est courant avec des câbles de
fibre monomode, et pourrait ne vous épargner aucun coût. Il y a même des systèmes de câbles
de réseau extérieur complètement préterminés qui deviennent disponibles, ce qui réduit le
temps nécessaire pour la terminaison et l’épissure. Parlez-en avec les fabricants de câbles pour
déterminer la faisabilité de cette option.
Choisir les bons composants pour les installations en réseau extérieur peut prendre du temps,
mais c’est important pour le fonctionnement du système. Une fois les composants choisis, les
listes de matériaux sont ajoutées à la documentation pour l’achat, l’installation et les
références pour le futur.
Choisir des composants pour les installations en réseau local
Le choix des composants de fibres optiques pour les réseaux locaux sont affectés par plusieurs
facteurs, y compris le choix des équipements de communication, le routage physique de
l’installation de câbles et les codes et règlements de la construction. Si la conception porte sur
un réseau d’entreprise (LAN), la conception inclura probablement un réseau fédérateur de
fibre optique reliant des salles informatiques à des armoires de câblage. Les armoires de
câblage accueillent les commutateurs qui convertissent le réseau fédérateur de fibre au cuivre
UTP pour la connexion des bureaux par câble et soit au cuivre soit à la fibre vers les points
d’accès sans fil. Certains postes de travail, en particulier dans les départements d’ingénierie ou
de design, peuvent nécessiter des fibres jusqu’au bureau pour sa plus grande largeur de bande.
Des câbles ou des fibres supplémentaires pourraient être nécessaires pour les systèmes de
sécurité (alarmes, systèmes d’accès ou caméras de vidéosurveillance) ainsi que des systèmes
de gestion du bâtiment.
La conception des installations de câbles de fibre optique requiert la coordination avec tous
ceux qui sont impliqués dans le réseau d’une façon ou d’une autre, y compris le personnel des
TI, la direction de l’entreprise, les architectes et les ingénieurs, etc., pour s’assurer que toutes
les exigences de câblage sont considérées à la fois et pour permettre le partage des ressources.
Comme dans la conception de réseau extérieur, considérons d’abord le choix de la fibre. La
plupart des réseaux locaux utilisent de la fibre multimode, mais de nombreux utilisateurs
installent maintenant des câbles hybrides avec des fibres monomodes pour une expansion
future. La fibre 62.5/125 micron (fibre OM1) qui a été utilisée pendant près de deux décennies
a été en grande partie remplacée par la nouvelle fibre 50/125 optimisée pour laser (OM3), car
celle-ci offre d’importants avantages en bande passante et en distance.
Pratiquement tous les équipements fonctionneront aussi bien sur la fibre OM3 50/125 que sur
la fibre OM1 62.5/125, mais c’est toujours une bonne idée de vérifier auprès des fabricants de
matériel pour s’en assurer. Rappelez-vous d’inclure, dans la documentation de conception, des
instructions pour marquer tous les câbles et cabinets de raccordement avec des étiquettes de
couleur turquoise, désignant la fibre OM3.
Les câbles dans les applications de réseaux locaux sont généralement soit des câbles de
distribution ou des câbles d’épanouissement. Les câbles de distribution ont plus de fibres dans
un câble de plus petit diamètre, mais exigent une terminaison à l’intérieur des cabinets de
raccordement ou boîtes murales. Les câbles d’épanouissement sont volumineux, mais ils
permettent une connexion directe sans matériel, ce qui les rend idéaux pour une utilisation
industrielle. Le nombre de fibres peut être un problème, puisque les câbles de réseau
fédérateur ont maintenant beaucoup de fibres pour leur utilisation courante, l’expansion futur
et la rechange, ce qui fait que les câbles de distribution sont aujourd’hui le choix plus
populaire. L’enveloppe du câble doit être à retardement de flamme, de par la NEC,
généralement avec une qualification OFNR (colonnes montantes), sauf si le câble se trouve
dans les zones de traitement de l’air au-dessus des plafonds, où OFNP (plénum) est nécessaire.
La couleur de l’enveloppe pour les câbles OM3 peut être commandée en turquoise pour son
identification à la fois comme fibre optique et comme fibre OM3 50/125.
Si le câble va être tiré entre des bâtiments, des conceptions d’intérieur/extérieur sont
maintenant disponibles qui incorporent le système de blocage de l’eau à sec et une double
enveloppe. L’enveloppe extérieure est résistante à l’humidité pour une utilisation en extérieur,
mais peut être facilement enlevée, laissant l’enveloppe intérieure coupe-feu pour les parcours
à l’intérieur.
Les choix de connecteurs de fibre optique sont également en train de changer. ST et même SC
succombent à la réussite du connecteur LC, plus petit. Etant donné que la plupart des
équipements rapides (gigabit et au-dessus) utilise des connecteurs LC, les utiliser dans
l’installation de câbles signifie qu’un seul connecteur doit être supporté. Le LC offre un autre
avantage pour les utilisateurs qui se mettent à niveau avec la fibre OM3. Le connecteur LC est
incompatible avec les connecteurs SC et ST, de sorte que l’utiliser sur des installations de
câbles de fibres 50/125 empêche le mélange de fibres 50 et 62,5 avec de grosses pertes de
désadaptation dans les fibres.
Les câbles de réseaux locaux doivent être installés séparément des câbles de cuivre pour éviter
des écrasements. Parfois, ils sont accrochés avec soin sous les chemins de câbles de cuivre ou
tirés dans des conduits internes. L’utilisation de conduits internes peut faire gagner du temps
lors de l’installation, puisque le canal (qui peut être acheté avec des bandes de traction déjà à
l’intérieur) peut être installé rapidement sans crainte de dégâts et ensuite le câble à fibre
optique tiré rapidement et facilement. Certaines applications peuvent nécessiter l’installation
de câbles de fibre optique à l’intérieur d’un conduit, ce qui nécessite de l’attention pour
réduire au minimum les courbes, fournir des points de traction intermédiaires pour limiter la
force de traction ou utiliser des lubrifiants de câbles à fibres optiques.
Le matériel nécessaire à l’installation devra être choisi en fonction de l’endroit où les câbles
sont terminés. Les parcours de réseaux locaux sont généralement de point à point et ne sont
pas épissés. Dans la mesure du possible, laissez de la place pour d’amples rayons de courbure
dans les cabinets de raccordement ou les boîtes murales pour réduire le stress sur les fibres.
Choisissez du matériel qui soit facile à placer pour les déplacements, ajouts et modifications,
mais verrouillable pour empêcher l’intrusion.
Dans les applications de réseaux locaux, il est utile d’envisager un système préterminé. Ceux-
ci utilisent des câbles de réseau fédérateur terminés dans des connecteurs multifibres et des
modules de cabinets de raccordement préterminés. Si le plan de l’installation est bien conçu, le
fabricant de câble peut travailler avec vous pour créer un système « plug et play » qui ne
requière aucune terminaison sur place et dont le coût pourra être très compétitif par rapport à
un système de terminé sur le terrain.
Analyse du budget de pertes de la liaison d’une installation de câblage
L’analyse du budget de perte est le calcul et la vérification des caractéristiques de
fonctionnement d’un système de fibre optique. Cela comprend des éléments tels que le
routage, l’électronique, les longueurs d’onde, le type de fibre et la longueur du circuit.
L’affaiblissement et la bande passante sont les paramètres clés pour l’analyse du budget de
perte. Le concepteur doit analyser la perte de la liaison au début de la phase de conception
avant d’installer un système de fibre optique pour s’assurer que le système fonctionnera sur
l’installation de câbles proposée.
Les deux composants passifs et actifs du circuit peuvent être inclus dans le calcul du budget de
perte. La perte passive est constituée de la perte de la fibre, de connexion et d’épissure.
N’oubliez pas les coupleurs ou diviseurs dans la liaison. Si l’électronique du système est déjà
choisie, les composants actifs tels que la longueur d’onde, la puissance de l’émetteur, la
sensibilité du récepteur et la gamme dynamique peuvent être envisagés. Si l’électronique n’est
pas connue, des valeurs de perte génériques ou standards de l’industrie peuvent être utilisées
pour le budget de perte. Avant de présenter le système, testez la perte d’insertion de
l’installation de câbles avec une source et un mesureur pour vous assurer qu’elle est dans le
budget de la perte.
L’idée d’un budget de perte est d’assurer que l’équipement du réseau fonctionnera sur la
liaison de fibre optique installée. Il est normal d’être prudent surles spécifications. N’utilisez
pas les meilleures spécifications possibles pour l’affaiblissement de la fibre ou la perte de
connecteurs : de cette manière, vous permettrez une certaine marge pour l’installation et la
dégradation des composants au cours du temps.
La meilleure façon d’illustrer le calcul d’un budget de perte est de montrer comment il est
effectué pour une installation de câbles typique, ici une liaison hybride multimode/monomode
de 2 km avec 5 connexions (2 connecteurs à chaque extrémité et 3 connexions à des cabinets
de raccordement dans la liaison) et une épissure dans le milieu. Voyez ci-dessous le plan de la
liaison et la puissance instantanée dans la liaison en tout point de sa longueur, mis exactement
à l’échelle du dessin de liaison au-dessus.
Perte des composants passifs sur une installation de câbles
Etape 1. Calculer la perte de la fibre à la longueur d’onde de fonctionnement
Longueur de câble 2,0 2,0 2,0 2,0
(km)
Type de fibre Multimode Monomode
Longueur d’onde 850 1300 1300 1550
(nm)
Affaibliss. de la 3 [3,5] 1 [1,5] 0,4 [1/0,5] 0,3 [1/0,5]
fibre (dB/km)
Perte totale de la 6,0 [7,0] 2,0 [3,0] 0,8 [2/1] 0,6 [2/1]
fibre (dB)
(Toutes les spécifications entre parenthèses sont des valeurs maximales selon la norme 568
EIA/TIA. Pour la fibre monomode, une perte plus élevée est autorisée pour les applications de
réseaux locaux : 1 dB/km pour les réseaux locaux, 0,5 dB/km pour les réseaux extérieurs).
Étape 2. Perte de connecteur
Les connecteurs multimodes auront typiquement des pertes de 0,2 à 0,5 dB. Les connecteurs
monomodes, qui sont fabriqués en usine et épissés par fusion auront des pertes de 0,1 à 0,2
dB. Les connecteurs monomodes terminés sur le terrain peuvent avoir des pertes aussi élevées
que 0,5 à 1,0 dB. Calculons donc à la fois les valeurs d’un cas typique et du pire des cas.
Perte de connecteur 0,3 dB 0,75 dB (connecteur
(connecteur typique prépoli/épissure et max
adhésif/poli) acceptable selon TIA-568)
Nbre total de connecteurs 5 5
Perte totale de connecteur 1,5 dB 3,75 dB
(Tous les connecteurs sont autorisés à 0,75 max selon la norme EIA/TIA 568)
Beaucoup de concepteurs et de techniciens oublient lorsqu’ils font un budget de perte que les
connecteurs à la fin de l’installation de câbles doivent être inclus dans le budget de perte.
Lorsque l’installation de câbles est testée, les câbles de référence s’accouplent avec les
connecteurs et leurs pertes seront incluses dans les mesures.
Étape 3. Perte d’épissure
Les épissures multimodes sont généralement faites par la méthode de l’épissure mécanique,
bien que l’épissage par fusion soit parfois utilisé. Le cœur plus grand et les couches multiples
font que l’épissage par fusion donne la même perte que l’épissage mécanique, mais la fusion
est plus fiable dans des environnements défavorables. Calculez 0,1 à 0,5 dB pour les épissures
multimodes, 0,3 étant une bonne moyenne pour un installateur expérimenté. L’épissage par
fusion des fibres optiques monomodes aura typiquement une perte inférieure à 0,05 dB (c’est
correct : moins d’un dixième de dB !)
Perte d’épissure 0,3 dB
Nbre total d’épissures 1
Perte totale d’épissure 0,3 dB
(Pour ce calcul de budget de perte, on permet un max. de 0,3 selon la norme EIA/TIA 568 à
toutes les épissures)
Étape 4. Perte totale de l’installation de câbles
Additionner les pertes des fibres, connecteurs et épissures pour obtenir la perte totale de la
liaison de l’installation de câbles.
Meilleur cas Meilleur cas
[Max TIA 568] [Max TIA 568]
Longueur 850 1300 1300 1550
d’onde (nm)
Perte totale de 6,0 [7,0] 2,0 [3,0] 0,8 [2/1] 0,6 [2/1]
la fibre (dB)
Perte totale du 1,5 [3,75] 1,5 [3,75] 1,5 [3,75] 1,5 [3,75]
connecteur
(dB)
Perte totale 0,3 [0,3] 0,3 [0,3] 0,3 [0,3] 0,3 [0,3]
d’épissure (dB)
Autre (dB) 0 0 0 0
Perte totale de 7,8 [11,05] 3,8 [7,05] 2,6 [6,05/5,05] 2,4 [6,05/5,05]
liaison (dB)
Ces valeurs de la perte de l’installation de câbles devraient être les critères pour les tests.
Laissez +/- 0,2 à 0,5 dB pour l’incertitude de mesure et ceci devient le critère de votre réussite/
échec.
Calcul du budget de perte de la liaison pour l’équipement
Le budget de perte de la liaison pour le matériel du réseau dépend de la plage dynamique, la
différence entre la sensibilité du récepteur et la sortie de la source dans la fibre. Vous avez
besoin d’une certaine marge pour la dégradation du système au fil du temps ou à cause de
l’environnement, aussi vous faut-il soustraire cette marge (jusqu’à 3dB) pour obtenir le budget
de perte pour la liaison.
Étape 5. Données des spécifications du fabricant pour les composants actifs (liaison
multimode numérique typique 100 Mb/s utilisant une source LED de 1300 nm).
Longueur d’onde opérationnelle (nm) 1300
Type de fibre multimode
Sensibilité du récepteur -31
(dBm@ BER requis)
Sortie moyenne de l’émetteur (dBm) -16
Plage dynamique (dB) 15
Marge d’excès recommandée (dB) 3
Étape 6. Calcul de la marge de perte
Plage dynamique (dB) (ci- 15 15
dessus)
Perte de la liaison de 3,8 (habituel) 7,05 (TIA)
l’installation de câbles (dB @
1300 nm)
Marge de la perte de la 11,2 7,95
liaison (dB)
En règle générale, la marge de perte de liaison doit être supérieure d’environ 3 dB pour
permettre la dégradation de la liaison avec le temps : les émetteurs LED peuvent vieillir et
perdre de la puissance, les connecteurs ou épissures peuvent se dégrader, des connecteurs
peuvent se salir s’ils sont ouverts pour des détournements ou des tests. Si les câbles sont
accidentellement coupés, la marge excédentaire sera nécessaire pour accueillir les épissures de
la réparation.
Documentation du projet
La documentation de l’installation de câbles est une partie nécessaire de la conception et de
l’installation d’un réseau de fibre optique qui est souvent négligée. Documenter l’installation
correctement pendant le processus de planification permettra d’économiser du temps et des
matériaux dans l’installation. Cela permettra d’accélérer l’installation et les tests de câbles
puisque le routage et les terminaisons sont déjà connus. Après l’installation des composants, la
documentation doit être complétée par les données de test de perte pour leur acceptation par
l’utilisateur final. Pendant le « troubleshooting », la documentation facilite le traçage des
liaisons et la détection de défauts. Une bonne documentation est généralement nécessaire pour
l’acceptation de l’installation par client.
Le processus de documentation commence au début du projet et se poursuit jusqu’à la fin. Il
doit commencer par le chemin ou emplacement réel de l’installation de câbles. Les câbles OSP
exigent une documentation sur leur itinéraire général, mais également des détails sur les
emplacements exacts, par exemple, de quel côté de la rue, quels câbles sur des poteaux, où et à
quelle profondeur les câbles sont enfouis, où se trouvent les boîtiers d’épissure et si des
marqueurs ou de la bande de traçage sont enterrés avec le câble. Les câbles de réseaux locaux
exigent des détails similaires à l’intérieur d’un bâtiment pour que le câble puisse être trouvé
n’importe où sur son chemin.
La plupart de ces données peuvent être conservées dans les plans de CAO et dans un logiciel
de base de données ou commercial qui stocke les données de composants, connexions et tests.
Les longues liaisons de réseaux extérieurs qui comprennent des épissures peuvent avoir été
l’objet de tracés OTDR qui doivent être stockées sous forme d’imprimés et si possible dans
des fichiers informatiques archivés sur des disques pour les visionner plus tard en cas de
problèmes. Un ordinateur avec un logiciel approprié pour la visualisation des tracés doit être
disponible, de sorte qu’une copie du programme de visualisation devrait être sur les disques
avec les fichiers. Si les données OTDR sont stockées numériquement, une liste des fichiers de
données doit être conservée avec la documentation pour permettre de trouver un tracé OTDR
spécifique plus facilement.
Le processus de documentation
La documentation commence avec un plan de base pour le réseau. Un croquis sur des plans de
construction peut aller pour un petit bâtiment, mais un réseau pour un grand campus, une zone
métropolitaine ou de longues distances aura probablement besoin d’un plan complet de CAO.
La meilleure façon de mettre en place des données est d’utiliser un plan de l’installation et
d’ajouter les emplacements de tous les câbles et les points de connexion. Identifiez tous les
câbles et baies ou panneaux dans les armoires et alors vous serez prêt à transférer ces données
à une base de données.
Les câbles à fibres optiques, en particulier les câbles de réseaux fédérateurs, peuvent contenir
beaucoup de fibres qui constituent un certain nombre de liaisons différentes et peuvent ne pas
toutes aller au même endroit. L’installation de câbles à fibres optiques, par conséquent, doit
être documentée pour la localisation des câbles, le trajet de chaque fibre, les interconnexions et
les résultats des tests. Vous devriez enregistrer les spécifications de chaque câble et fibre : le
fabricant, le type de câble et de fibre, le nombre de fibres, le type de construction des câbles, la
longueur estimée et la technique de l’installation (enterré, aérien, plénum, colonne montante,
etc.)
Cela aidera de savoir quels types de panneaux et de matériel sont utilisés, et quel équipement
doit être connecté au bout. Si vous installez une grande installation de câbles avec de
nombreuses fibres noires (non utilisées), certaines vont probablement être laissées ouvertes ou
non terminées au niveau des cabinets, et ceci doit être documenté aussi. Chaque fois que vous
concevez un réseau, c’est une très bonne idée d’avoir des fibres et des points d’interconnexion
dans les cabinets en surplus pour de futures expansions, des déviations en cas de réparation ou
des déplacements d’équipements de réseau.
La documentation, ce n’est pas seulement des registres. Tous les composants doivent être
étiquetés avec des étiquettes permanentes selon le code de couleurs dans des endroits
accessibles. Une fois qu’un système d’étiquetage de fibres a été déterminé, chaque câble,
chaque fibre accessible et chaque point de terminaison requiert un étiquetage pour
l’identification. Un système simple est préférable avec, si possible, des explications sur les
cabinets de raccordement ou à l’intérieur du couvercle de boîtes de terminaison.
La protection des documents
Les dossiers de documentation des installations de câbles sont des documents très importants.
Gardez plusieurs copies de chaque document, qu’ils soient stockés dans un ordinateur ou sur
papier, dans des endroits différents pour leur sauvegarde. Si une copie est présentée au client,
l’installateur doit conserver ses propres dossiers pour les travaux futurs sur le projet. Un jeu
complet sur papier doit être conservé avec un « kit de réparation » contenant les composants
appropriés, des explications sur les outils en cas de pannes ou de dommage aux câbles. La
documentation doit être tenue à jour pour être utile, aussi cette tâche devrait-elle être confiée à
une personne sur place, avec des instructions pour informer toutes les parties gardant des
copies des dossiers quand une mise à jour est nécessaire. L’accès aux dossiers pour les
modifier doit être limité pour empêcher que des modifications non autorisées soient apportées
à la documentation.
La planification de l’installation
Une fois que la conception d’un projet de fibre optique est terminée et documentée, on
pourrait penser que le gros du travail de conception est fait. Mais en fait, il ne fait que
commencer. L’étape suivante consiste à planifier l’installation proprement dite. La
planification de l’installation est une phase critique pour tout projet car elle implique la
coordination des activités de nombreuses personnes et entreprises. La meilleure façon de faire
en sorte que tout fonctionne est sans doute d’établir une « check-list » basée sur le design au
cours des premières étapes du projet.
Le chef de projet
Le défi peut-être la plus importante est d’avoir une personne qui soit le principal point de
contact pour le projet. Le chef de projet doit être impliqué dès le début, comprendre les
objectifs du projet, les aspects techniques, la disposition physique et être familier avec
l’ensemble du personnel et des entreprises qui seront impliqués. De même toutes les parties
doivent connaître cette personne, comment la contacter (même 24h/24 et 7j./7 durant la phase
d’installation) et qui est le remplaçant s’il est nécessaire de le contacter.
Le remplaçant devrait également être impliqué d’une manière lui permettant de répondre à la
plupart des questions, pourrait même plus pointu dans ses connaissances techniques sur le
projet, mais peut ne pas avoir un pouvoir de décision complet. Le remplaçant, sur les gros
travaux, pourrait bien être la personne qui conserve les documents et les horaires, qui réalise le
suivi des achats et des livraisons, des permis, des sous-traitants, etc. alors que le chef de projet
est plus un gestionnaire de terrain.
Check-list de conception
La bonne planification d’un projet est essentielle à la réussite de celui-ci. La meilleure façon
est de développer une liste de contrôle (« check-list ») avant de commencer le processus de
conception. La liste ci-dessous est complète, mais chaque projet aura ses propres exigences
qui devront y être ajoutées. Toutes les étapes ne doivent pas être suivies chronologiquement,
étant donné que certaines peuvent se faire en parallèle pour réduire le temps nécessaire à la
conception du projet. Le concepteur doit interagir avec beaucoup d’autres personnes et
organisations dans la conception d’un projet, de sorte que les contacts avec des sources
extérieures doivent être maintenues dans la documentation de conception.
Le processus de conception
moment de l’installation et enfin le test de la perte de bout en bout de toutes les fibres dans
l’installation de câbles. Les tests pratiques impliquent généralement le test de seulement
quelques fibres sur chaque bobine de câble pour la continuité avant l’installation, et ce afin de
s’assurer qu’il n’y ait pas eu de dommage sur le câble pendant le transport. Ensuite, chaque
segment est testé au moment où les installateurs le terminent. Enfin, l’ensemble du tronçon de
câble est branché en même temps et testé pour la perte de bout en bout pour la documentation
finale.
On devrait exiger une inspection visuelle des câbles sur leur bobine au moment de leur
réception et, en cas de dommage visible et détecté, effectuer un test de continuité du câble sur
la bobine avant de l’installer, pour s’assurer qu’aucun dommage n’a été occasionné lors de
l’expédition au chantier par le fabricant. Comme le coût de l’installation est généralement
élevé, souvent plus élevé que le coût des matériaux, il est logique de veiller à ce que l’on
n’installe pas un mauvais câble, qui devrait alors être enlevé et remplacé. Il est généralement
suffisant pour le test de continuité d’utiliser simplement un traceur de fibre ou un localisateur
visuel de défauts. Cependant, de longues bobines de câble peuvent être testés avec un OTDR
si on soupçonne des dégâts et veut documenter les dommages ou déterminer si une partie du
câble doit être coupée et jetée (ou gardée pour obtenir un remboursement pour les matériaux
endommagés).
Après l’installation du câble et la terminaison, chaque segment de l’installation de câbles doit
être testé individuellement tel qu’il est installé, pour s’assurer que les connecteurs et le câble
sont bons. Enfin, chaque trajet d’une extrémité à l’autre (d’un équipement connecté sur le
réseau de câbles à l’autre) doit être testé pour la perte tel que requis par les normes. Rappelons
que chaque fibre dans chacun des câbles devra être testée, de sorte que le nombre total de tests
à réaliser est calculé à partir du nombre de segments de câble multiplié par le nombre de fibres
dans chaque câble. Cela peut être un processus fastidieux.
Tests requis vs tests optionnels
Tester l’installation de câble complète requiert des tests de perte d’insertion avec une source et
un mesureur ou un équipement de test de perte optique (OLTS) tel que l’exige la procédure de
test standard TIA OFSTP-14 pour le multimode ou OFSTP-7 pour le monomode. Le plan de
test doit préciser l’option de méthode de référence « 0 dB » (un, deux ou trois câble(s) de
référence), car cela aura une incidence sur la valeur de la perte. TIA 568 exige une référence à
un seul câble, mais cela peut ne pas être possible avec toutes les combinaisons d’équipements
de test et de connecteurs d’installations de câble. Les méthodes de test requises doivent être
convenues par l’entrepreneur et l’utilisateur au préalable.
Le test par OTDR n’est pas nécessaire, et le test par OTDR seulement n’est pas acceptable
pour la certification des installations de câbles. Cependant, les grandes longueurs de câbles des
réseaux extérieurs comprenant des épissures peuvent être testées avec un OTDR pour vérifier
les performances d’épissure et chercher des problèmes causés par le stress sur le câble lors de
l’installation. Bien qu’il existe des partisans de l’aide de l’OTDR pour tester une installation
de câbles, y compris pour les câbles courts de réseaux locaux, ces tests ne sont pas exigés par
les normes de l’industrie, pas plus qu’ils ne sont recommandés pour les câblages de réseaux
locaux. Les plus courtes longueurs de câblage sur les réseaux locaux et les fréquentes liaisons
à haute réflectance créent souvent des tracés OTDR confus qui causent des problèmes pour la
fonction d’auto-test de l’OTDR ; il est même parfois difficile pour les utilisateurs
expérimentés d’interpréter correctement l’OTDR.
Coordonner les tests et la documentation
Le plan de test doit être coordonné avec la documentation de l’installation des câbles. La
documentation doit montrer quelles liaisons doivent être testées et quels sont les résultats
attendus sur la base du calcul du budget de perte. Le plan de test devrait également préciser la
façon dont les données de test sont incorporées dans la documentation pour l’acceptation de
l’installation et pour référence en cas de futurs problèmes de câblage qui nécessitent une
réparation urgente.
Planification de la réparation
Environ une fois par jour aux Etats-Unis, un câble de fibre optique est rompu par un
entrepreneur creusant autour du câble, comme le montre cette photo. Les câbles de réseaux
locaux ne sont pas aussi vulnérables, à l’exception des dommages causés par le personnel
maladroit ou lors de l’enlèvement de câbles abandonnés. Tout réseau est susceptible d’être
endommagé, aussi chaque installation a-t-elle besoin d’un plan de réparation.
Pour une réparation efficace de la fibre optique, il faut trouver rapidement le problème, en
sachant comment y remédier, avoir les bonnes pièces et faire le travail rapidement et
efficacement. Comme pour tout type d’urgence, la planification permet de minimiser les
problèmes rencontrés.
Documentation pour la réparation
La documentation est la chose la plus utile que vous puissiez avoir lorsque vous essayez de
résoudre un problème de réseau de fibres optiques, en particulier lors de la réparation.
Commencez avec les fiches techniques du fabricant sur tous les composants que vous utilisez :
électronique, câbles, connecteurs, matériel comme les cabinets de raccordement, les boîtiers
d’épissure et même le matériel de montage. Avec ces données, on devrait avoir les
coordonnées de la « help line » du fabricant, qui sera d’une grande aide lors de la réparation.
Lors de l’installation, marquez toutes les fibres dans tous les câbles à toutes les connexions et
tenez des registres en utilisant un logiciel de documentation d’installation de câble ou une
simple feuille de calcul où chaque fibre sera entrée. Une fois le test effectué, ajoutez les
données de perte prises avec un équipement de test de perte optique (OLTS) et celles prises
par un réflectomètre optique temporel (OTDR) lorsqu’elles sont disponibles. Quelqu’un doit
être responsable de ces données, y compris de leur mise à jour si quelque chose change.
Matériel pour la réparation
Test et dépannage
Vous devez disposer d’un équipement de test approprié et disponible pour dépanner et réparer
une installation de câbles. Un OLTS devrait également avoir un mesureur de puissance pour
tester la puissance des signaux et ainsi déterminer si le problème est dans l’électronique ou
dans l’installation de câbles. La panne totale de toutes les fibres de l’installation de câbles
indique une rupture ou une coupure dans le câble. Pour les câbles de réseaux locaux, trouver
l’emplacement est souvent simple si vous avez un localisateur visuel de défaut ou VFL, qui est
un laser rouge et brillant couplé à la fibre optique qui permet de tester la continuité, de tracer
des fibres ou de trouver des connecteurs défectueux dans des cabinets de raccordement.
Pour des câbles plus longs, un OTDR sera utile. Les réseaux extérieurs doivent utiliser
l’OTDR pour documenter le câblage lors de l’installation, de sorte que lors de la réparation,
une simple comparaison des données de l’installation avec les tracés actuels vous permettra de
trouver généralement le problème. L’OTDR peut également trouver des problèmes non
catastrophiques, par exemple quand un câble est plié ou stressé, il ne souffre alors que d’une
perte plus élevée, ce qui peut également causer des problèmes de réseau.
Outils et composants
Une fois que vous trouvez le problème, vous devez le réparer. La réparation nécessite d’avoir
les bons outils, les bonnes fournitures et le personnel qualifié disponible. Outre l’équipement
de test nécessaire pour le dépannage, vous avez besoin d’outils pour l’épissage et la
terminaison, qui peuvent inclure un appareil d’épissure par fusion pour les câbles de réseaux
extérieurs. Vous avez également besoin des composants correspondants. Pour chaque
installation, une quantité raisonnable de câble et de matériel d’installation excédentaire doit
être mise de côté et stockée pour la réparation. Certains utilisateurs stockent les fournitures de
réparation ainsi que la documentation dans un récipient scellé prêt à l’emploi. Rappelez-vous
que les cordons de raccordement de fibres optiques qui relient l’électronique à l’installation de
câbles peuvent aussi être endommagés mais ne sont pas considérés comme réparables. Il suffit
de garder des pièces de rechanges disponibles.
Un gros problème est de tirer les deux extrémités de câble pour les amener assez proches l‘une
de l’autre pour permettre leur épissure. Vous avez besoin d’environ 1 mètre de câble à chaque
extrémité pour dénuder le câble, raccorder les fibres et les placer dans un boîtier d’épissure.
Concevoir l’installation de câbles avec les boucles de services locaux est recommandée. Si les
extrémités des câbles sont trop courtes, vous devrez raccorder une nouvelle section de câble,
qui devrait être gardée du matériel excédentaire après l’installation.
Quoi d’autre, à part les câbles et le matériel de l’installation, devrait être dans un kit de
réparation ? Vous devriez avoir un kit de terminaison ou d’épissure mécanique et les
fournitures appropriées. Pour les épissures, vous avez besoin de boîtiers d’épissure avec un
espace suffisant pour un nombre d’épissures égal au nombre de fibres dans le câble. Tout ceci
devrait être placé dans une boîte clairement marquée avec une copie de la documentation de
l’installation de câble et stockée dans un endroit sûr où ceux qui en auraient besoin pourront la
trouver rapidement.
La préparation du personnel
Le personnel doit être correctement formé à l’utilisation de cet équipement et pour pouvoir
effectuer le « troubleshooting » et la réparation. Et, bien sûr, ils doivent être disponibles d’un
moment à l’autre. Le plus grand retard dans le rétablissement d’une liaison de communication
à fibres optiques est souvent le chaos qui s’ensuit alors que le personnel essaie de comprendre
ce qu’il faut faire. Avoir un plan qui soit connu du personnel responsable est le point le plus
important.
Les gros utilisateurs de fibre optique ont des plans de réparation en place, du personnel formé
et des kits de matériel de remplacement prêts à l’emploi. Il est douteux que la plupart des
utilisateurs de réseaux locaux soit prête pour de telles éventualités. Les utilisateurs peuvent
trouver que posséder tout ce matériel cher n’est pas rentable économiquement. Il peut être
préférable de garder un équipement de test peu coûteux consistant en un VFL et un OLTS à
chaque extrémité de la liaison et de pouvoir faire appel à un entrepreneur expérimenté en cas
de besoin pour la réparation.
Gérer un projet de fibre optique
La gestion d’un projet de fibre optique peut être la partie la plus facile de l’installation si la
conception et la planification ont été faites avec soin et complètement ; ou, dans le cas
contraire, ce peut être la partie la plus difficile. Mais même en supposant que tout a été bien
fait, des choses vont quand même probablement mal se passer ; aussi la planification de
l’imprévu est-elle également très importante. Voici quelques lignes directrices pour la gestion
de projet qui peuvent minimiser les problèmes et aider à leur rapide solution.
Gestion du site et supervision
Tout d’abord, quelqu’un doit être responsable, et tous les acteurs doivent savoir qui est la
patron, le patron y compris. Au cours du projet, celui-ci doit être disponible pour qu’on le
consulte et qu’on le mette au courant de l’avancée des travaux. Même si cela peut sembler
évident, le représentant de l’utilisateur du réseau a parfois d’autres responsabilités (comme la
gestion d’un service informatique) et peut ne pas être en mesure ou désireux d’accorder toute
son attention au projet. Celui à qui est assignée la tâche de la gestion du projet doit être
impliqué et disponible, de préférence sur le chantier, à temps plein. Si nécessaire, déléguez la
responsabilité au superviseur de la construction du client en exigent des rapports quotidiens et
des mises à jour personnelles.
Assurez-vous que tous les responsables des différentes parties du projet ont la documentation
appropriée et ont examiné le plan d’installation. Tout le monde devrait avoir fait le tour des
chantiers pertinents et s’être familiarisé avec les lieux. Ils doivent également savoir qui
contacter pour poser des questions sur les sites du chantier, que ce soit du côté de l’utilisateur
du réseau, de l’entrepreneur ou des organismes extérieurs tels que les autorités locales ou les
services publics. Tout le monde a besoin d’avoir les coordonnées de tout le monde (en général
les téléphones cellulaires, puisque l’e-mail peut être trop lent et la messagerie instantanée ne
sera probablement pas disponible pour les travailleurs sur le terrain). Le superviseur sur place
devrait avoir un appareil photo numérique et prendre beaucoup de photos de l’installation qui
seront archivées avec la documentation pour de futures références et réparations.
Les emplacements des composants, des outils et des fournitures doivent être connus de tout le
personnel. Sur les grands travaux, la gestion des équipements et matériaux peut être un emploi
à temps plein. Les équipements spéciaux, tels que les remorques d’épissage ou les camions à
nacelle devraient être prévus si nécessaire. La location de matériel doit être vérifiée une
deuxième fois avec les fournisseurs pour assurer la livraison à temps sur le site de travail. Les
contacts des supports techniques des fournisseurs doivent être notés sur la documentation pour
les inévitables questions surgissant lors de l’installation.
Contacts avec les autorités locales
Les installations de réseaux extérieurs peuvent exiger des autorités locales de fournir du
personnel pour la surveillance ou de la police pour la protection ou la gestion du trafic sur les
chantiers publics ; celles-ci doivent donc être également impliquées dans la programmation. Si
des inspections du travail sont nécessaires, des dispositions devraient être prises pour que les
_ 2. La première étape pour tout réseau est de choisir le type de câble de fibre
optique approprié.
_ 3. Les discussions pour déterminer si c’est le cuivre, la fibre ou le sans fil qui
est la meilleure option ne sont plus d’actualité, car la fibre est le choix qui s’impose.
_ 4. Sur bien des projets, cela peut être plus rentable économiquement de
concevoir et faire sur mesure le câblage.
_ 5. Tester une installation de fibre optique peut requérir trois étapes de tests : les
câbles avant l’installation, chaque segment au moment de son installation et un test
final de perte de bout en bout.
Choix multiple
Identifiez l’option qui complète le mieux l’affirmation ou répond à la question.
_ 6. Les concepteurs de réseaux de fibre optique devraient connaître en
profondeur __________.
A. Les systèmes et composants de la fibre optique
B. Les processus d’installation
C. Toutes les normes, lois et règlementations locales applicables
D. Tous les précédents
_ 7. La première exigence qui doive être considérée pour un nouveau
projet de fibre optique est : __________.
A. Les exigences du système de communication du client
B. Où l’installation de câbles sera placée
C. S’il s’agira de fibre multimode ou monomode
D. Le budget du client
_ 8. La conception d’un réseau de fibre optique implique de __________.
A. Déterminer les types de systèmes de communications à intégrer
B. Planifier tous les itinéraires de câblages ou de sans fil
C. Choisir les câbles et supports appropriés
D. Tous les précédents
_ 9. La plupart des systèmes de gestion d’immeubles utilise des câblages
__________ .
A. De fibre optique
B. Coaxiaux
C. Structurés
D. De cuivre propres
_ 10. La plupart des réseaux locaux devrait aujourd’hui utiliser des fibres
multimode __________ mais les câbles de réseaux fédérateurs peuvent contenir des
fibres __________ pour de futures expansions.
A. OM1, OM3
B. OM1, monomode
C. OM3, monomode
D. OM2, OM3
_ 11. __________ de l’installation de câble est une partie nécessaire du processus
de conception et d’installation pour un réseau de fibre optique, qui est pourtant souvent
négligée.
A. La planification
B. La documentation
C. Les dessins/plans en CAO-CAM
D. Les tests par OTDR
_ 12. Quelle est l’information la plus importante que vous pouvez avoir lorsque
vous essayez de trouver où se situe le problème d’un réseau de câblage ?
A. Le numéro de téléphone d’un entrepreneur de fibre optique
B. Les données de perte pour chaque fibre
C. Des tracés OTDR
D. La documentation
Réponses multiples
Identifiez la ou les option(s) qui complète(nt) le mieux l’affirmation ou répond(ent) à la
question.
_ 13. Le(s)quel(s) des systèmes suivants peu(ven)t être inclus dans un réseau
métropolitain ?
A. Des caméras de surveillance CCTV
B. La surveillance du trafic
C. Les services d’urgence
D. Des systèmes d’éducation
Etudes complémentaires et projets
Lisez les sections concernant « Designing Fibre Optic Network » du Guide de référence en
ligne de la FOA, y compris les pages sur les LAN et les FTTx.
Complétez des budgets de perte pour les exemples donnés dans ce chapitre à d’autres
longueurs d’onde pour des systèmes de fibre optique typiques.
En utilisant des études de cas fournies par l’instructeur, concevez différents réseaux de fibre
optique sur le papier, en notant les problèmes spécifiques qui ne peuvent être résolus par
l’observation sur le terrain et la discussion avec les utilisateurs.
Table des matières