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Mémoire pour obtenir le grade d’ingénieur d’Etat
"Etude, conception et dimensionnement d’un réseau GPON"
INTRODUCTION GENERALE
La télécommunication par fibre optique a connu de nombreuses évolutions technologiques,
car elle constitue aujourd’hui une option rentable pour les transmissions longues et moyennes
distances. En effet, il n’y pas longtemps lorsque les systèmes appelés numériques les plus
rapides transmettaient l’information à un débit de 270Mb/s et le type de support de
transmission utilisé était le câble coaxial qui était efficace. Malgré la prouesse des techniques
xDSL, l’offre aux utilisateurs de service toujours gourmand en bande passante a rendu
manifeste les limites du réseau d’accès et aussi avec la transformation de la nature de
l’information à transmettre, nous sommes passés d’une information de type vocal (téléphone)
à celle des données (informatiques ou textes).
Ainsi avec un besoin de débit plus élevé et la venue des nouveaux services liés au
développement du multimédia, il fallait trouver un autre support de transmission qui devrait
remplacer le câble coaxial car celui-ci présente des limites qui sont inférieures à ce que
peuvent offrir les techniques utilisées en télécommunication par fibre optique qui a une bande
passante quasi-illimitée.
Une première solution pour mettre en place une boucle locale puissante consiste à ré-
câbler complètement le réseau de distribution en fibre optique. Cette technique, dite FITL
(Fiber In-The-Loop), donne naissance à plusieurs techniques en fonction de l’emplacement de
l’extrémité de la fibre optique. La solution la plus attendue est celle qui dessert directement le
domicile de l’utilisateur. Jusqu’en 2007, la fibre optique a été réservée à des zones
industrielles, mais elle touche aujourd’hui le grand public sous la forme de la solution FTTH
(Fiber to the Home), dans laquelle se lancent de nombreux opérateurs pour proposer le très
haut débit à leurs clients : de 10 Mbit/s jusqu’à plusieurs centaines de mégabits par seconde.
Plusieurs techniques se distinguent pour envoyer la fibre jusqu'au domicile de
l’abonné et nous allons nous attacher particulièrement à l’architecture PON (Passive Optical
Network), basée sur un multiplexage temporel de la transmission des données de chaque
client, s'illustre sur une portée de 20km et permet de desservir jusqu'à 64 clients (ONT :
Optical Network Terminaison) à partir d'un seul point d'agrégation au central (OLT : Optical
Line Terminal). Ce type de réseau transporte des flux de données descendants à un débit de
2.5Gbit/s et montants à 1.25Gbit/s, ce qui permet d'offrir une bande passante atteignant
100Mbit/s chez l'abonné…
C’est dans ce cadre que le but de notre mémoire marquant la fin de notre formation
universitaire a pour thème :
Rédigé et soutenu par SOUMAH Mohamed sous l’encadrement de Mr Diallo Amadou Oumar
1
« Étude, Conception et Dimensionnement d’un réseau très haut débit (réseau GPON)
avec évaluation de la Qualité de Service ».
Notre travail est organisé en quatre (4) chapitres qui seront détaillés comme suit :
Dans le premier chapitre on va faire une étude générale d’une liaison par fibre optique,
nous allons faire description d’un système de transmission optique, en premier lieu on va
donner un historique de la fibre optique, ensuite nous allons définir le principe, la
composition, les différents types ainsi que les caractéristiques, les avantages et inconvénients
de la fibre optique. On parlera aussi des composants de la partie émission de la liaison
optique, à savoir les sources optiques, comme les diodes DEL et les diodes LASER, ainsi que
les composants de la partie réception tels que les récepteurs optiques PIN. Nous allons aussi
définir les éléments complémentaires d’une liaison optique comme l’amplificateur dopée à
l’erbium (EDFA), ainsi que les types de modulation.
Le deuxième chapitre sera consacré aux réseaux optiques, nous allons commencer par
un historique, les différentes architectures FTTx qui existent, leurs définitions, ainsi que le
fonctionnement d’un réseau optique passif (PON), avec l’étude des éléments d’un de ce
dernier, à savoir l’OLT, L’ONT, et le coupleur. Ensuite nous allons présenter les différentes
catégories du réseau PON tel que l’APON, le BPON, le EPON, le GPON, le NGPON et le
WDMPON ainsi que les débits qu’elles peuvent atteindre, en dernier nous allons citer les
débits offerts par les réseaux PON, ainsi que la sécurité, la fiabilité, et les applications de tel
réseau.
Le troisième chapitre, nous allons commencer cette partie par la présentation et la
description du quartier à dimensionner, ensuite on va présenter le dimensionnement de
desserte à court, moyen et long terme d’une solution FTTH basée sur la norme GPON. Enfin
on va aborder le dimensionnement des nœuds tels que PTO, BDP, PEC, SRO/SRI, NRO
etc… qui va nous permettre de déterminer la meilleure configuration possible en termes de
débit, de longueur de la fibre optique, du nombre d’utilisateurs et de puissance émise. Ce
chapitre se terminera par l’introduction du taux de couplage d’une solution GPON et la
qualité de transmission.
Le dernier chapitre, Étude de Cas : cette partie sera consacrée à la présentation du
logiciel utilisé qui est « OPTISYSTEM » et à la simulation du déploiement de la solution
FTTH basée sur la norme GPON à l’aide du logiciel simulateur.
Enfin, ce projet de mémoire se terminera par une conclusion générale et ainsi que des
futures perspectives dans les télécommunications.
2
PARTIE A : LA PROBLEMATIQUE
Pour aborder un tel projet, il serait nécessaire de se baser sur ce qui a été déjà fait dans
l’évolution des technologies de télécommunications sur le haut débit.
L’infrastructure d’un réseau d’accès à très haut débit(GPON) doit être caractérisée par un
canal de transmission qui peut résister à des contraintes liées à la transmission du signal et
surtout son affaiblissement afin que les abonnés soient satisfaits de la qualité de service.
C’est dans ce cadre que nous réalisons un document qui facilite l’étude, la conception et
le dimensionnement de l’infrastructure GPON.
La partie problématique est composée du contexte, d’une revue bibliographique, d’une
hypothèse et les objectifs de la recherche.
A.1. Contexte
Les câbles de cuivre et le faisceau hertzien déployés ont atteint leurs limites en termes
de débits et de portée.
L’évolution des nouvelles technologies demande de plus la montée en débit et une large
bande passante c’est pourquoi même si les foyers sont raccordables en technologies xDSL (de
512kbit/s à 100Mbit/s) les distances de transmission restent très faibles à ces débits.
En effet, il est important de concevoir ou de mettre en œuvre de façon économique et efficace
des réseaux d’accès à base de la fibre optique jusqu’au client(FTTH) afin d’offrir des services
à large bande comme Data, Vidéo et IPTV.
Par conséquent, la fibre optique étant un support de transmission haut débit et à longue
distance, et le GPON comme technologie THD, donc le choix serait parfait.
Raison pour laquelle ce mémoire a pour thème étude, conception et dimensionnement
d’un réseau GPON avec évaluation de la qualité de service.
Etant étudiant du département de télécommunications, par l’appui du consultant, l’équipe de
l’ANGEIE et les connaissances acquises au cours universitaires, je dois élaborer un document
portant sur le dimensionnement d’un réseau GPON en respectant la qualité de transmission,
une simulation et terminer par le cout de réalisation du projet.
A.2. Revue Bibliographique
 "Etude d’un réseau BPON bidirectionnel"; mémoire pour l’obtention du diplôme de
MASTER en télécommunications présenté par Mlle FEROUI Sarah en juin 2013 : dans ce
mémoire, le but de du candidat est d’étudier la liaison BPON bidirectionnelle et de
déterminer la qualité de transmission en utilisant les débits, le nombre d’utilisateurs, la
longueur de la fibre utilisée, la puissance émise et le type de modulation.
3
 ITU-T, "Réseaux optiques passifs gigabitaires : Spécification de la couche dépendante du

support physique", G.984.2, Mars 2003.
Recommandation ITU-T G984.3.
ITU-T G.983.x: BPON (Broadband PON) standard.
IEEE 802.3ah: EPON or GEPON (Ethernet PON) standard.
 "Etude, conception et dimensionnement d’un réseau très haut débit(GPON) avec
évaluation de la qualité de service tests et évaluations" ; Thème de MASTER TUNISIE-
Telecom présenté par Mr Othmani Ahlem Cherni Ichrak en 2016 : ce mémoire diffère du
mien que par la zone de déploiement (dans ce mémoire KIPE) et les simulateurs utilisés.
 "Étude des réseaux d’accès optique exploitant le multiplexage en longueurs d’onde" ;
Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de master en télécommunication de
Melle LOUAZANI Marwa et Melle MEDDANE Samira ; Université ABOU-BEKR
BELKAID-TLEMCEN. Présentée en juin 2017 : dans ce projet ces étudiantes ont fait une
étude d’une solution PON basée sur le multiplexage en longueur d’onde WDM en agissant
sur différents paramètres tels que la longueur de la fibre et le débit de la liaison donc une
étude complète de WDM-PON.
 "Étude des solutions d’accès optique exploitant une extension de portée" ; thèse de
doctorat de Fabienne SALIOU ; Université TELECOM PARIS TECH ; présentée le 14
juin 2010 : dans une première partie de définir le contexte et les enjeux d’une
augmentation du budget optique du réseau, ensuite il a détaillé le fonctionnement des
principales technologies d’Extender Box : l’amplification optique ou les répéteurs
Optique-Electrique-Optique. Enfin il a présenté une synthèse des résultats de tests de ces
technologies suivant plusieurs configurations ce qui lui permit de conclure quant au choix
d’une solution d’extension de portée des systèmes GPON.
A.3. Hypothèse
Dans le cadre de la problématique énoncée et le dessein de ce projet, les hypothèses
choisies sont :
 Faire une étude théorique sur la fibre optique et les technologies FTTH basée sur la
norme GPON ;
 Faire le Survey (de KIPE) nécessaire pour le plan itinéraire ;
 Installer les logiciels (Google Earth et Optisystem7) pour le traçage du plan itinéraire
et la simulation du réseau déployé ;
 Faire une évaluation financière.
4
A.4. Les objectifs de la recherche

Pour la réalisation théorique et la rédaction de ce mémoire, nous avons eu des objectifs
général et spécifiques :
 L’objectif général faire une étude sur les réseaux GPON afin d’élaborer un document
qui servira non seulement d’avant-projet pour les entreprises technologiques pour le
déploiement des FTTH mais aussi de guide pour toute personne qui désire le
comprendre.
 Les objectifs spécifiques seront les suivants :
 Etudier la fibre optique, les infrastructures d’un réseau THD et leur évolution ;
 Dimensionner une solution FTTH basée sur GPON ainsi que l’évaluation de la
qualité de service ;
 L’étude d’un cas de mise en œuvre du GPON à Kipé (Conakry).
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i. Description de l’ANGEIE
ANGEIE qui veut dire Agence Nationale de la Gouvernance Electronique et de
l’Informatique de l’Etat est l’agence qui m’a permis d’effectuer le stage pour pouvoir rédiger
mon mémoire pour l’obtention du grade d’ingénieur à l’université Kofi Annan de Guinée.
Historique
E-GOV (Electronic Gouvernement) ou la gouvernance électronique a été initié en 2005 par
les cadres du département.
De 2008 à 2009, implantation du E-Gov après la mort du président de la république de la 2 ème
république.
De 2011 à 2016, réhabilitation du réseau E-GOV en partenariat avec la banque mondiale et vu
sa topologie, il porte le nom du (RMC) qui veut dire Réseau Métropolitain de Conakry.
ii. Topologie du RMC
Le RMC compte deux anneaux (rings ou boucles) qui couvrent la commune de kaloum et la
grande banlieue.
Ce réseau compte dix sites backbones dont quatre 04 à kaloum et six 06 en haute banlieue.
Les sites backbones de kaloum :
 Palais du Peuple ;
 Ministère des Mines ;
 Haute Autorité de la Communication ;
 Ministère des Postes de Télécommunications.
Les sites backbones de la banlieue :
 Ministère de la sécurité (Colèyah);
 Aéroport ;
 RTG Koloma ;
 Sotelgui-Taouya ;
 Et deux sites à la Case Bellevue ;
6
…
…
… …
… …
…
…
Mines C C
B B S
1 2 T
…
BANLIEUE
ANGEIE
PALAIS
HAC
…
KALOUM DU RTG KOLOMA
…
PEUPLE
…
AEROPORT
M
MPT
S
…
… …
…
…
…
…
…
…
LEGENDE
Câble optique
de 96 Fibres
Câble optique
de 16 Fibres
Site Backbone
Site d’Accès
Figure1 : Topologie du RMC
Pour entrer dans la phase d’exploitation, le RMC a été fusionné avec l’ANGEIE le 15
Mars 2017.
Le nom du central téléphonique est NGN (Next Generation Network) nouvelle génération des
réseaux.
7
iii. Architecture :
Du point de vue architecture, nous parlerons de trois niveaux
1. Couche de contrôle et signalisation, le rôle principal de cette couche est d’assurer la
production et le traitement des informations, des signaux ou des données.
2. Couche de transport, elle a pour rôle d’assurer le transport rapide des informations
3. Couche d’accès réseau, cette dernière a pour rôle de donner tous les services aux
utilisateurs via la couche de transport.
Les équipements du réseau sont les routeurs, Switch et core Switch.
Figure2 : Equipements du réseau
8
iv. Objectifs de l’ANGEIE

Agence nationale de la gouvernance électronique et de l’informatique de l’Etat, créée par le
décret D/2016/216/PRG/SGC du 29 Août 2016 portant création et fonctionnement de
l’ANGEIE, elle a pour mission :
 La coordination des directions, services et toutes entités en charge de l’informatique et
des systèmes d'information et communications au sein de l’administration publique ;
 Toutes les acquisitions (achats et dons) d’équipements informatiques, de matériels et
d’applications qui devront être faites conformément aux caractéristiques et
spécifications techniques définies par l’ANGEIE ;
 L’installation et la connexion d’équipement, de logiciels et d’énergies pour les
télécoms ;
 L’exploitation et la gestion du RMC.
v. Organigramme ANGEIE :
L’organigramme de l’ANGEIE est constitué de 75 cadres et agents repartis de la manière
suivante :
Direction Générale
05
Pool Financier
07 agents
Service Energie Service Service Service Service

et logistiques Applications Réseau C.A.T Transmission
10 agents 08 agents 19 agents 13 agents 13 agents
Figure3 : organigramme de l’ANGEIE

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CHAPITRE I : UNE LIAISON PAR FIBRE OPTIQUE

I.1. Introduction
Les transmissions par fibres optiques sont devenues des techniques indispensables et qui a fait
ses preuves dans le domaine des télécommunications. Les télécommunications par fibre
optique étaient impossibles jusqu’à l’invention du laser en 1960. Le laser permet de
transporter un signal sur une grande distance avec un minimum de perte.
En 1968, Kwen Chi Kao découvrit qu’un rayon infrarouge avait une perte minime dans un fil
de verre. Peu après, Corning Corp et Bells Labs montrèrent que l’on pouvait envoyer un
signal sur plusieurs kilomètres en ayant moins de 1 dB/km de perte...
Trois (3) scientifiques de la compagnie Corning Glass Works de New York ROBERT
MAURER PETER SCHULTZ et DONALD KECK produisirent la première fibre optique
avec de faible perte de phase dans les transmissions optiques (environs 20dB/km). Cette fibre
optique était en mesure de transporter 65000 fois plus d’information qu’un simple câble de
téléphone.
Le premier système de communication téléphonique optique fut installé au centre-ville
de Chicago en 1977. On estime aujourd’hui plus de 90% des communications de longue
distance sont transportées le long de plus de 25.106 km de câble à fibre optique sont utilisés
pour interconnecter le monde .
Dans ce chapitre nous allons tout d’abord aborder l’évolution de la transmission et des
différents éléments d’une liaison par fibre optique. Dans un premier lieu nous allons décrire
un système de transmission optique, les parties émission et réception ainsi que le support de
transmission utilisé ; enfin, nous parlerons de la composition de la fibre optique ses
caractéristiques, ses avantages ainsi que ses inconvénients.
I.2. Description d’une liaison par fibre optique
L’utilisation d’une fibre optique consiste à transporter de l’information sous forme lumineuse
d’un point à un autre sur une grande distance avec une très bonne immunité.
L’information à transmettre est convertie d’un signal électrique en signal optique grâce
à un émetteur, elle est ensuite injectée dans une fibre optique. À la réception, le signal subira
le traitement inverse à savoir la conversion optique-électrique grâce à un récepteur.
Globalement, une liaison optique est composée d’un émetteur et d’un récepteur reliés par une
fibre optique.
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Fibre optique
Modulateur Filtre
Source EDFA Récepteur

optique optique
Canal de transmission
La partie Emission La partie Réception

FigureI-1 : synoptique d’une liaison de transmission par fibre optique
I.2.1. Emetteur optique :

Elle est aussi appelée la partie d’émission d’une liaison optique qui a pour rôle de délivrer au
support de transmission un signal optique sur lequel sont inscrites des données. Cette partie
est composée des éléments comme source optique, modulateur et driver.
I.2.1.1. Source optique :
Les sources optiques sont des composants actifs dans les télécommuications optiques. Leur
fonction principale est de convertir un signal électrique en un signal optique.
Dans les télécommunications optiques, nous utilisons des sources à spectres réduits
comme les diode laser et les LED ces sources sont faites à base de la jonction PN polarisée en
sens direct.
I.2.1.1.1. Diodes électroluminescentes DEL
Diode électroluminescente ou LED (Light Emitting Diode) en anglais est ue source qui émet
des radiations lumineuses lorsqu’elle est parcourue par un courant électrique.
La DEL ou LED est le composant émetteur le plus simple, qui réalise directement l’émission
de photons par recombinaison des porteurs dans une hétérojonction polarisée en direct.
C’est une source incohérente et polychromatique, elle présente un spectre d’émission
très très large et un diagramme de rayonnement moins directif, elle est utilisée dans les
systèmes de transmission qui ne nécessitent pas de très grandes bandes passantes.
I.2.1.1.2. Diodes laser
Laser qui veut dire anglais "Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation"(en
français, amplification de la lumière par émission stimulée de radiations).
11
La diode laser est une source cohérente et monochromatique, elle est utilisée dans les
systèmes de transmission à très grande distance, elle est caractérisée par une faible largeur
spectrale et une bande passante importante.
FigureI-2 : Spectre d’émission d’une source de lumière

I.2.1.2. Les modulateurs
Pour transmettre des informations dans un système optique il faut adapter le signal
d’information à la fibre (c'est-à-dire mélanger le signal d’information à la porteuse) et c’est ce
que l’on appelle une modulation, cette modulation dépend de tout le système de transmission.
En télécommunication optique, le principe de fonctionnement d’un modulateur est de
faire varier l’un des paramètres de la porteuse suivant les informations du signal d’entrée,
dans notre cas on parlera de deux (2) types de modulations :
I.2.1.2.1. Modulation directe :
Dans ce type de modulation c’est la source optique qui réalise la modulation en même temps
que la conversion électrique-optique. La modulation du courant qui traverse le système
entraine directement la modulation en intensité de la lumière émise.
Ce type de modulation contient peu de composants, un générateur qui émet une
séquence de données, un driver qui permet de commander la source optique au niveau des
puissances émises en fixant les valeurs du courant d’alimentation, enfin un laser qui servira de
source optique.
Générateur de Driver LASER

séquences
FigureI-3: Modulation directe
12
I.2.1.2.2. La modulation externe

Ce type de modulation consiste à imprimer les données électriques sur le signal optique
continu. Elle est plus rapide et permet d’envoyer des débits plus élevés, elle est obtenue en
modulant directement le faisceau lumineux à la sortie du laser.
Cette modulation est effectuée par un modulateur externe qui est commandé par une
tension externe qui a pour rôle de modifier le facteur de transmission.
Le signal émis par le laser est alimenté par un générateur de courant, en traversant le
modulateur, il subit les modifications du facteur de transmission et on obtient à la sortie un
signal modulé, un driver permet non seulement de choisir les modifications du facteur de
transmission et aussi de fixer les niveaux des puissances émises.
Données Driver
LASER
Générateur de Modulateur
séquences externe
FigureI-4: Modulation externe
I.2.2. Récepteurs optiques

Le récepteur optique ou encore photo-détecteur est un composant nécessaire pour les
communications optiques, c’est un composant semi-conducteur qui détecte et converti le
signal optique envoyé par la fibre optique en signal électrique qui sera traité par les dispositifs
électroniques.
Dans les systèmes de transmissions par fibre optique, les photo-détecteurs les plus rencontrés
sont les photodiodes PIN et APD.
I.2.2.1. Photodiode PIN
Toujours polarisée en sens inverse, cette photodiode permet de convertir un signal optique en
un signal électrique avec un minimum de dégradation. Elle est un semi-conducteur non dopé
car elle comprend deux couches de semi-conducteur fortement dopées P+ et N+ et entre ces
deux couches existe une couche de grande résistivité.
13
Les PIN sont les détecteurs les plus utilisés avec les transmissions optiques à causes
des avantages qu’elles présentent comme :
 Moins couteuses
 Faible bruit
 Un temps de réponse très court avec une performance satisfaisante
 Simple à utiliser
Photons
Couche antireflet
P+
I Trous Zone
R
E d’absorption
Électron
N+
V
Substrat
FigureI-5: Photodiode ou Photo-détecteur PIN

I.2.2.2. Photodiode APD
APD est l’acronyme Avalanche Photo-Detector qui veut dire en français photodiode à
Avalanche, l’effet d’Avalanche est un effet multiplicateur du courant électrique dans les
matériaux isolants et semi-conducteurs.
C’est une diode PIN ou la puissance a subi une amplification (pour obtenir un signal
électrique fort), elle est utilisée pour sa performance, son gain, la réponse rapide mais elle est
très coûteuse et nécessite une forte polarisation inverse.
Jonction de Photons
multiplication
n Electrons secondaires
P Electron
Zone d’absorption primaire
P+
Substrat
FigureI-6: Photodiode APD
14
I.2.3. La fibre optique

Après avoir parlé de la partie émission et réception d’une transmission optique, il serait
nécessaire de parler du canal ou le support de transmission utilisé pour interconnecter ces
deux interfaces. La fibre optique est un fil transparent très fin qui peut émettre la lumière entre
deux points distants (quelques kilomètres) et aussi permet d’envoyer une grande quantité
d’information.
I.2.3.1. Définition de la fibre optique :
La fibre optique est un fil en verre ou en plastique qui a la propriété de transmettre des
informations sous forme de lumière avec une perte minimale.
Elle offre un débit d’information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux et
supporte un réseau de « large bande » par lequel peuvent transiter la télévision, le téléphone,
la visioconférence ou des données informatiques.
I.2.3.2. La structure d’une fibre optique
La fibre optique est de forme cylindrique, constituée de :
 Deux diélectriques, l’un le cœur de silice ou encore appelé l’âme qui a un indice de
réfraction n1 et c’est à ce niveau de la fibre que la lumière se propage ; l’autre la gaine
optique qui se comporte comme une surface réfléchissante pour la lumière à la
frontière cœur-gaine, dans ce milieu il existe un indice de réfraction n2 plus faible que
celui de cœur.
 Le revêtement plastique qui est une couche en plastique qui enveloppe les deux
diélectriques pour les renforcer. Cette couche permet non seulement une protection
complémentaire contre les courbures excessives mais aussi elle aide à absorber les
chocs.
 Armature en fibre, elle assure la protection de l’âme contre les forces d’écrasement
et les tensions mécaniques excessives lors de l’installation.
 Gaine extérieure, cette couche est généralement de couleur orange et elle a pour
objectif de compléter la protection mécanique du cœur, il existe d’autres types de
gaine extérieure de couleurs noir ou jaune.
15
Armature en fibres
Gaine optique
Ame
Revêtement Gaine extérieure
FigureI-7: Structure d’une fibre optique

I.2.3.3. Les types de fibres optiques
Suivant les dimensions du cœur et les valeurs des indices, on peut classer les fibres optiques
en deux catégories
I.2.3.3.1. La fibre optique multimode MMF
La fibre optique multimode ou MMF est l’acronyme du mot anglais Multi Mode Fiber, elle a
été la première à être utilisée, la dimension du cœur (50-600µm) est grande devant la longueur
d’onde du signal optique. Il existe deux types de fibres optiques multimodes :
I.2.3.3.1.1. Fibre multimode à saut d’indice
C’est un guide d’onde dont le diamètre du cœur est grand devant la longueur d’onde donc
l’indice de réfraction varie brusquement quand on passe du cœur à la gaine
Dans ces fibres, un bon nombre de rayons se propagent par réflexion totale et tous les points
du cœur ont le même indice de réfraction (constant).
Ø extérieur Indice de
= 140µm Principe de guidage de la
réfraction
lumière par réflexion totale
n
interne
n1(Cœur)
n2(Gaine)
Ø cœur = n2 n1
100µm
FigureI-8: fibre optique multimode à saut d’indice

16
I.2.3.3.1.2. Fibre multimode à gradient d’indice

Dans ce type de fibre, l’indice de réfraction diminue du centre du cœur vers la périphérie
selon une loi de variation très précise. Le gradient d’indice modifie donc la vitesse de
propagation de telle façon que les rayons les plus éloignés de l’axe soient les plus rapides.
Principe de guidage de la
Ø extérieur
Indice de lumière par réflexion totale
= 125µm
réfraction n interne
n2(Gaine)
n1(Cœur)
n2 n1
Ø cœur
=50, 62.5
ou 85µm
FigureI-9: fibre optique multimode à gradient d’indice

I.2.3.3.2. La fibre optique monomode SMF
La fibre optique monomode ou SMF qui veut dire en Anglais (Single Mode Fiber). Dans ces
fibres, la dimension du cœur est proche de la grandeur de la longueur d’onde d’utilisation et
ne permet donc qu’un mode de propagation des rayons lumineux c'est-à-dire que le signal
lumineux se propage en ligne droite donc pas de phénomène de dispersion. Elles sont utilisées
pour les communications longues distances.
Ø extérieur
Indice de Principe de guidage de la lumière
= 125µm
réfraction n par réflexion totale interne
n2(Gaine)
n1(Cœur)
Ø cœur
= 10µm n2 n1
FigureI-10 : fibre optique monomode
17
I.2.3.3.3. Différence entre les types de fibres optiques

Suivant les avantages, les inconvénients et les domaines d’application, ce tableau ci-dessous
nous détaille quelques différences entre les fibres optiques monomode et multimode
Fibre optique multimode Fibre optique
Structure
A saut d’indice A gradient d’indice monomode
Grande ouverture Bande passante
Bande passante très
numérique, connexion raisonnable, bonne
Avantages grande, atténuation très
facile, faible prix, facilité qualité de
faible, faible dispersion
de mise en œuvre transmission
Pertes, dispersion et Difficile à mettre en
Inconvénients Prix élevé
distorsion élevée œuvre
Décroit du centre à la
Indice du cœur Constant constant
périphérie
Réseaux locaux ; Communications
Applications Communications
communications courtes courtes et moyennes
pratiques longues distances
distances distances
TableauI-1: comparaison entre les fibres monomodes et multimodes
I.2.3.4. Caractéristiques de la fibre optique
 La propagation
La lumière visible est une onde électromagnétique qu’on peut définir par sa longueur dans le
vide
λ=CT= I.1
Dans le domaine des radiations visibles, le spectre s’étend du violet au rouge, ce qui
correspond à l’air ou dans le vide aux longueurs d’onde comprises entre 400 et 700nm.
La communication par fibre optique utilise les longueurs d’ondes comprises entre 800 et
1600nm dans le domaine de l’infrarouge et nous permettra de définir trois fenêtres de
transmission
 La 1ère fenêtre (800-900nm) atténuation élevée et n’est utilisée qu’en multimode
 La 2ème fenêtre (1280-1330nm), les lasers sont disponibles depuis longtemps et moins
chers, une atténuation raisonnable avec une dispersion chromatique nulle.
18
Les fenêtres A et B(1ère et 2ème) résultent d’un compromis technico-économique entre

l’atténuation apportée par la fibre et les composants optoélectroniques utilisés.
 La fenêtre C (1525-1625) correspond à l’atténuation minimale mais exige des
composants optoélectroniques très performant c’est elle est réservée aux applications à
très haut débit et longues distances.
FigureI-11: fenêtre de transmission

 L’indice de réfraction
Dans un matériau transparent, l’indice de réfraction mesure la vitesse de la lumière par
rapport à sa vitesse dans le vide. Il est noté n qui est une grandeur sans dimension et est
définie par :
n= I.2
Où c’est la vitesse de la lumière dans le vide (c=3. m) et v la vitesse de cette même

onde.
 Ouverture numérique d’une fibre optique
Généralement notée ON ou NA, elle caractérise l’angle maximum Ɵ0 que peut faire un
rayon lumineux pour qu’il soit guidé par la réflexion interne dans le cœur de la fibre
optique. Dépendant de l’indice de réfraction, elle est aussi une grandeur sans dimension et
définie par :
ON= √ I.3
19
Cône d’acceptance
n2
Air = n0
Ɵ n1
Ɵ0
FigureI-12 : Ouverture numérique d’une fibre

Tout rayon à l’entrée de la fibre, soit l’ouverture du cône d’acceptance sera guidé dans le
cœur de la fibre optique ; au-delà cette limite, les faisceaux sont déviés dans la gaine et
finissent par disparaitre. Une grande ouverture numérique permet d’injecter une grande
quantité de rayons ou faisceaux lumineux issus d’une source assez divergente(DEL) et une
petite ON permet d’injecter d’un seul rayon lumineux issu d’une source très
directive(LASER).
I.2.3.5. Phénomènes et caractéristiques de transfert dans les fibres optiques :
La fibre optique est caractérisée par plusieurs paramètres tels que l’atténuation ou
affaiblissement, dispersion ou distorsion et les effets non linéaires, qui dégradent les
performances du signal dans une transmission lorsque celle-ci reçoit une puissance élevée.
I.2.3.5.1. L’atténuation ou affaiblissement de transmission
Lorsqu’on injecte à l’entrée d’une fibre optique une puissance Pe sous forme d’une onde
électromagnétique, cette puissance décroît avec la longueur L de la fibre optique en fonction
de l’atténuation linéique pour obtenir une puissance Ps à la sortie.
L’atténuation linéique est notée α et se mesure en dB/km avec la relation
Pe=Ps I.4
Donc au cours de la transmission dans la fibre, le signal optique qui se propage s’affaiblit et
ce phénomène constitue l’atténuation.
ATTENUATION
Le signal qui se propage s’affaiblit

FigureI-13 : atténuation dans une fibre optique
20
Cet affaiblissement comprend des pertes propres (intrinsèques) et des pertes additionnées
(extrinsèques)
 Les pertes propres :
Les pertes propres sont composées de l’absorption et la diffusion intrinsèques dans le
matériau
L’absorption est la transformation de l’énergie électromagnétique en énergie cinétique
d’oscillation intermoléculaire ou interatomique si la longueur d’onde est proche de la
longueur d’onde de ces oscillations, pour diminuer les pertes dues à l’absorption, il faut
travailler dans la fenêtre C.
FigureI-14: Pertes propres dans une fibre optique

 Les pertes additionnées ou extrinsèques
Elles sont constituées des pertes par couplage, des pertes par rayonnement, des pertes de
raccordement, des microfissures, de l’irrégularité de la frontière cœur-gaine.
Pour diminuer ces pertes additionnées, il faut prendre en compte certaines précautions :
Fabriquer les câbles à paramètres identiques
Veuillez à bien réaliser les épissures et les connexions
Eviter le mieux possible les micro-courbures
Utiliser un matériel adéquat pour le transport de la fibre optique….
FigureI-15: Pertes additionnées dans une fibre optique
21
I.2.3.5.2. La dispersion ou la distorsion dans les fibres optiques

La distorsion se manifeste par un élargissement des impulsions au cours de leur propagation.
Ce phénomène influe sur la bande passante voir même la limitée, et il se compose de deux
types de dispersion : intermodale et chromatique.
a) La dispersion intermodale
C’est l’une des causes de l’élargissement d’une impulsion, le signal optique injecté(Dirac)
excite tous les modes de propagation de la fibre, à la sortie, on constate que l’impulsion s’est
élargie dans le domaine temporel. Elle se traduit plus généralement par une limitation de la
bande passante de la fibre optique.
FigureI-16: Phénomène de la dispersion intermodale

Les différents modes se propagent avec une vitesse définie comme suit :
Mode le plus lent : ɵ= ɵlim, alors Vmin *

I-5
Mode le plus rapide : ɵ , alors Vmax
Donc pour une distance L, l’écart de temps Δτ entre le mode le plus rapide et le plus lent sera:
*n1 avec Δ < 1% I-6
b) La dispersion chromatique
Elle se traduit par un élargissement des impulsions au cours de leur propagation, elle a pour
effet de réduire la bande passante et est la somme de la dispersion de matériau et de guidage
o La dispersion de matériau
Elle est due à la dépendance de l’indice de réfraction à la longueur d’onde du signal, ce qui
implique que la vitesse aussi est dépendante de la longueur d’onde
Δτmat=Δλ*L*M’(λ) I-7
Où Δλ est la largeur de raie du signal ; Δτmat la dispersion de matériaux, L la longueur
et M’(λ) est le coefficient de la dispersion des matériaux.
o La dispersion de guidage :
22
Elle est due à la dépendance de la vitesse de phase à la longueur d’onde du signal et elle est
définie par la relation ci-dessous :
Δτgui= Δλ*L*I(λ) I-8
Où Δτgui est la dispersion de guidage et I(λ) le coefficient de la dispersion de guidage
DISPERSION
Le signal qui se propage s’élargit
FigureI-17 : Le phénomène de dispersion chromatique

D’après la définition donnée la dispersion chromatique sera donnée par la rélation :
Δτch= Δτmat + Δτgui I-9
I.2.3.5.3. Les effets non linéaires dans la fibre optique

Les effets non linéaires dans la fibre résultent de deux mécanismes de base :
I.2.3.5.3.1. Effet KERR
Est le premier mécanisme de l’effet non linéaire et le plus sérieux, ce mécanisme est dû à la
dépendance de l’indice de réfraction du cœur (silice) de la puissance optique transmise.
L’effet KERR provoque les effets non linéaires suivants :
a. L’auto modulation de phase ou SPM
SPM qui veut dire Self Phase Modulation est dû à la petitesse du volume du cœur de la fibre
optique lorsqu’une puissance forte lui parcours cet effet est caractérisé par un décalage de
fréquence.
b. La modulation de phase croisée ou XPM
XPM pour l’expression anglaise Cross Phase Modulation, dans ce cas, la phase du champ
électrique d’une des ondes subit une variation non linéaire sous l’effet champ électrique de
l’autre. Cet effet est généralement présent quand il y a au moins deux ondes de fréquences
différentes et qui se propagent en même temps dans la fibre. A la différence de SPM, XPM
dépend de la polarisation des deux ondes et des signaux transmis par les deux porteuses.
c. Le mélange à quatre ondes ou FWM
FWM qui signifie four Waves Mixing, comme son nom l’indique il consiste à envoyer quatre
ondes de fréquences toutes ou partiellement distinctes. Cet effet caractérise un processus qui
23
engendre de nouvelles longueurs d’onde lorsque deux ondes de fréquences (ω1 et ω2) au
moins se propagent dans la fibre telle que :
ω3+ω4= ω1+ω2 I.10
I.2.3.5.3.2. Effet BRILLOUIN et effet RAMAN
Le deuxième mécanisme après l’effet KERR, qui peut générer des effets non linéaires sont
l’effet BRILLOUIN et l’effet RAMAN car ils sont provoqués par l’interaction entre les
modes de vibration du verre.
a) Effet BRILLOUIN SBS (Simulated Brillouin Scattering)
Cet effet exige une limite sur la puissance qui peut être injectée dans une fibre optique ; une
fois sa puissance de seuil dépassée, un facteur de lumière envoyée est réorienté vers
l’émetteur dont la fréquence reste inférieure à celle du signal.
L’effet BRILLOUIN peut diminuer lorsque le signal est modulé et disparait pour des fr et
disparait pour des fréquences supérieures à 100GHz
b) Effet RAMAN SRS (Simulated Raman Scattering)
Ce phénomène limite la quantité de lumière pouvant atteindre le récepteur optique, dans ce
cas l’onde émise se propage dans le même sens et ayant un grand décalage de fréquence, ils
sont généralement importants dans les canaux DWDM.
I.2.3.6. Raccordement des fibres optiques
Le raccordement optique permet de mettre bout à bout deux fibres afin d’assurer le passage de
la lumière avec un minimum de pertes. Généralement on distingue trois méthodes :
 Jointage : qui consiste à souder deux fibres entre elles, bout à bout par fusion des
matériaux constituants en utilisant une fusionneuse automatique, son affaiblissement
est 0.15dB maxi.
 Épissure : qui consiste à assembler bout à bout deux fibres et de coller le tout par
l’apport d’une colle spéciale de même indice optique que les fibres à raccorder, son
affaiblissement est de 0.3dB maxi, et il existe deux types d’épissures
o Epissure par fusion : la fusion est réalisée avec l’aide d’un arc électrique,
ensuite cette épissure sera protégée mécaniquement par une gaine métallique
présente dans un manchon thermo-tractable.
o Epissure mécanique : les fibres sont positionnées dans un vé puis bloquées
mécaniquement, il y a présence d’un gel d’indice pour garantir la stabilité des
performances.
24
 Connexion amovible : qui consiste à utiliser deux pièces mécaniques qui s’emboîtent
ou se visent pour amener les deux fibres vis-à-vis.
I.2.3.7. Les avantages et inconvénients de la fibre optique
Les télécommunications modernes font largement appel aux fibres optiques car celles
présentent de très grands avantages :
 Très faible atténuation
 Grande légèreté
 Très large bande passante
 Sécurité et excellente qualité de transmission
 Guide insensible aux rayonnements, ce qui son emploi intéressant aux applications
militaires.
Les inconvénients résident surtout dans le domaine de la fragilité et du coût.
I.2.3.8. Les applications de la fibre optique
 Réseaux et télécommunications
 Transmission téléphonique (liaison transocéanique)
 L’imagerie médicale
 Interférométrie
 Capteurs
 Systèmes de sécurité
I.2.4. Amplificateur à fibre dopée à l’Erbium EDFA
En télécommunication optique, l’EDFA (Erbium Doped Fiber Amplifier) est un
dispositif qui amplifie un signal lumineux sans avoir à convertir en signal électrique. Il est
nécessaire de placer un EDFA tous les 100km. Dans un EDFA, le cœur de la fibre monomode
dopée avec des ions de terre rare est le milieu amplificateur, le signal à amplifier est injectée
dans la fibre dopée provoque l’excitation des ions par effet laser en produisant un deuxième
signal lumineux en tout point identique au photon incident.
Il est important d’installer des isolateurs à l’entrée et à la sortie de l’amplificateur pour
prévenir la contre propagation du bruit généré et les réflexions dans les amplificateurs.
Une partie des fibres adaptatrices est utilisée pour réduire non seulement les pertes
dues au raccordement mais aussi permet d’augmenter le rendement et le gain.
A la sortie, il est non seulement important de mettre un filtre optique qui aura pour rôles de
supprimer tous les résidus de l’onde pompe et diminuer l’émission spontanée amplifiée mais
25
aussi une photodiode de contrôle pour enfin obtenir des gains supérieurs à 28dB avec des
puissances très grande(>20dBm).
Fibres
MUX adaptatrices
Entrée Isolateur Filtre
Sortie
Isolateur
Diode laser Photodiode
de pompe de contrôle
Fibres amplificatrices
FigureI-18 : Schéma d’un EDFA

I.3. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons décrit un système de transmission optique à savoir la partie
émission, réception et le support de transmission utilisé et ses méthodes de raccordement ;
pour aller plus loin, nous avons eu à parler des types de fibres optiques ainsi que les
avantages, inconvénients, son domaine d’application et les phénomènes et caractéristiques de
transferts dans les fibres optiques puis nous avons terminé ce chapitre par introduire le
principe de l’EDFA.
La transmission optique se fait à des débits élevés voir même très élevés qui ne cessent
d’évoluer avec de nouvelles architectures qui sont mises en œuvre telle que l’architecture
Passive Optical Network (PON) qui sera détaillée dans le deuxième chapitre.
26
CHAPITRE II : FTTX ET LES TECHNOLOGIES PON

II.1. Introduction
Les réseaux d'accès, aussi appelés "réseaux de desserte" réalisent la connexion des
usagers. Ils constituent le dernier lien ("the last mile") vers les utilisateurs du réseau. Ils
représentent généralement le maillon crucial du réseau en termes économiques et de
performance. A ce niveau, on dispose d’une panoplie importante de technologies filaires ou
hertziennes qui ont chacune leurs avantages et inconvénients en fonction des applications.
Leur mise en œuvre répond à des critères très variés selon que l’on s’adresse à des usagers
résidentiels, des petits professionnels (SOHO - Small Office Home Office) ou à des
entreprises.
Dans notre étude, nous nous intéressons aux réseaux optiques qui sont, entre autres, le
support privilégié d’Ethernet à haut débit (Fast Ethernet ou Gigabit Ethernet). Ils peuvent être
déployés sous la forme de liaisons spécialisées (point à point) ou à partir d’architectures
partagées telles que les PON (Passive Optical Network = Réseau Optique Passif) dans des
configurations comme le FTTB (Fiber To The Building) ou FTTH (Fiber To The Home),
Cette section décrit les différentes architectures de réseaux télécoms mettant à profit la fibre
optique pour déployer des réseaux d’accès THD, la demande d’une bande passante plus
élevée a provoqué la mise en place des réseaux d’accès de type FTTH à base large bande. Un
déploiement de la fibre réduit à la suite de son architecture point-à-multipoint, et un cout
réduit de l’entretien grâce à l’utilisation des composant passifs dans le réseau. Ce chapitre,
introduit les réseaux optiques passifs et ses éléments constitutifs, son principe de
fonctionnement, nous parlerons aussi des FTTx et le multiplexage en longueur d’onde, enfin
on présente quelques avantages et inconvénients du réseau PON.
II.2. Le réseau d’accès optique :
La boucle locale, aussi appelée réseau de distribution ou réseau d’accès, est une des parties les
plus importantes du réseau d’un opérateur qui distribue de l’information à des utilisateurs.
Elle constitue son capital de base en même temps que son lien direct avec le client.
Ce réseau assure l’accès au réseau téléphonique public pour les applications vocales, comme
il permet l’accès aux applications de transfert de données (voix et vidéos) grâce à l’emploi des
techniques numériques.
27
FigureII-1 : Hiérarchie des réseaux d’accès

Généralement, en télécommunications, nous distinguons quatre types de liaisons qui
sont entre autres :
Liaisons internationales :
Plus de 25 millions de km de fibres optiques sont utilisées pour interconnecter les différents
continents et pays du monde par lesquels, nous pouvons citer les câbles qui passent par la côte
Ouest de l’Afrique ACE (Africa Coast to Europe), SAT3, MainOne, GloOne. La Guinée est
connectée à ACE.
Liaisons interurbaines :
Entre les différentes villes d’un pays, pour le cas de la Guinée, le projet de backbone national
avec une capacité totale de 40Gb/s, dont une partie du financement a été faite par le
consortium des opérateurs Sotelgui, MTN, Orange, Intercel, Cellcom et le FAI(MOUNA),
l’autre partie du financement est réalisée par la société chinoise HUAWEI chargée d’exécuter
le projet.
Liaisons métropolitaines :
Une liaison établit au sein d’une ville, à Conakry, nous avons le réseau métropolitain de
Conakry qui lie certains ministères et banlieues de Conakry.
Liaisons locales :
Entre l’abonné et le central téléphonique, dans ces types de liaison, les fibres optiques peuvent
être déployées selon diverses topologies FTTx où la variable « x » décline le niveau plus ou
moins profond de déploiement de la fibre vers l’usager final :
 FTTO( Fiber To The Office)/FTTH(Fiber To The Home) : La fibre optique va
jusqu’au domicile ou bureau d’un abonné (débit jusqu’à 1Gbits/s).
28
 FTTB( Fiber To The Building) : on câble soit jusqu’au pied d’un immeuble, soit das
un local technique ou dans une armoire. La fibre optique est généralement partagée
entre plusieurs abonnées grâce à un point de concentration.
 FTTC(Fiber To The Curb/Cabinet) : On câble jusqu’à un point assez proche de
l’immeuble ou de la maison qui doit être desservi, le reste du câblage étant effectué
par l’utilisateur final. Dans le cas où la fibre arrive jusqu’au trottoir, on appelle fiber to
the curb, d’autre part, si elle arrive jusqu’au sous répartiteur, on appelle fiber to the
cabinet.
 FTTN( fiber to the node) on cable jusqu’à un répartiteur dans l’immeuble lui-même.
 FTTP(fiber to the premises) la fibre optique va jusqu’au local technique de l’opérateur
ou l’entreprise
 FTTLA(Fiber To The Last Amplify) on câble jusqu’au dernier amplificateur pour une
zone géographique bien délimitée.
II.3. Topologie FTTH
La topologie d’un réseau est la représentation des différents composants qui constituent sa
structure hiérarchique et sa configuration architecturale, son rôle principal est d’optimiser les
liaisons en fonction des contraintes économiques et opérationnelles.
Donc du point de vue topologie, nous parlerons de deux niveaux qui sont principalement
utilisés et qui permettent d’envoyer la fibre optique jusqu’au domicile du client final :
o Une architecture active ou encore point à point(P2P) ;
o Et l’autre passive qui est communément appelée point à multipoint(PON).
II.3.1. Architecture point à point(P2P)
L’architecture point à point est la plus simple à conceptualiser parmi les architectures
physiques du réseau FTTH car, elle consiste à relier un client directement au nœud d’accès
(centrale optique) par une fibre qui lui est dédiée. Cette architecture est identique avec celle
de la technologie à hiérarchie numérique synchrone (SONET/SDH) et celle de la boucle
locale téléphonique actuelle (xDSL) et son rôle principal est d’assurer une étanchéité absolue
entre les lignes des différents clients desservis.
Pour cette architecture, le protocole généralement utilisé pour le transport des données
est l’Ethernet qui est soit Ethernet P2P ou Ethernet DF (Direct Fiber) qui permet des débits de
10Gb/s.
II.3.1.1. Avantages
 Solution universelle pour les entreprises et les abonnés résidentiels ;
29
 Budget optique optimal ;

 Une garantie très fiable pour la sécurité des données ;
 La gestion très simplifiée du réseau ;
 La flexibilité de service très grande…
II.3.1.2. Inconvénients
 Beaucoup de fibre à déployer
 La mutualisation n’est pas permise au niveau de la fibre optique
 Couteux pour les operateurs
Gestion de la fibre au niveau de la centrale…
FTTC
>300 m à 4 km
Central
optique FTTH
FTTB
FigureII-2 : Architecture point à point

II.3.2. Architecture point à multipoint
Les liaisons point à multipoint sont des architectures arborescentes pour lesquelles le support
est partagé entre plusieurs flux, généralement regroupés sous le terme générique de PON
(Passive Optical Network) qui veut dire Réseau Optique Passif ; ce réseau est dit passif car les
équipements de la partie intermédiaire sont inactifs.
Dans cette architecture, une fibre optique est utilisée du central optique et dessert plusieurs
abonnés, cette fibre est directement raccordée au niveau d’un équipement passif
(coupleur/splitter) qui est placé tout prêt de la zone à desservir.
30
FTTC
>300 m à 4 km
Central
optique FTTH
Coupleur
(Splitter)
FTTB
FigureII-3 : Architecture point à multipoint

II.3.2.1. Avantages
o Ils ne sont pas alimentés en courant et n’embarquent aucune électronique ;
o Economisent la quantité de fibre à poser ;
o Une architecture très favorable pour la diffusion ;
o Une grande flexibilité dans l’allocation de la bande passante ;
o Diminuent des couts d’exploitations associées et des dépenses de fonctionnement ;
o Les frais d’entretien sont réduits.
II.3.2.2. Inconvénients
˟ L’interopérabilité n’est pas autorisée avec d’autres réseaux ;
˟ La bande passante est quasi-limitée et partagée ;
˟ Une sécurité fiable pour les données à transmettre dans ce réseau ;
˟ Zone de couverture est limitée en fonction du nombre de division ;
˟ Pour les applications d’entreprises la planification est difficile.
II.3.3. Comparaison entre les topologies P2P et PON
Le tableau ci-dessous montre une comparaison entre les deux architectures détaillées
précédemment à l’aide de quelques paramètres :
31
Paramètres Liaison Point à Point Liaison Point à Multipoint

Gestion de chiffrement Non nécessaire Exiger
Gestion de la bande Allocation dynamique en fonction
Non partagée sur le réseau
passante des abonnés
Habitat dispersé et les lignes
Zone de desserte Résidentiel et zone de forte densité
spécialisées
Distance (kms) 15 20
Energie 2 watt/client 0.6 watt/client
Dégroupage Actif et passif au NA Actif et passif au NF
Place occupée 1U pour 24 – 48 abonnées 4U pour 512 – 2304 abonnés
TableauII-1 : différence entre la liaison P2P et PON
Parmi ces technologies, nous nous intéresserons à la technologie PON c'est-à-dire la liaison
point-multipoint.
II.4. Les technologies point à multipoint PON
L’architecture qui est une référence des opérateurs d’aujourd’hui est le point à multipoint
(PON) grâce à des coupleurs passifs qui permettent de former des technologies en arbres et
peut atteindre 32 à 64 abonnés utilisant la même fibre monomode avec un débit élevé.
Les technologies PON permettent un service d’acheminement de données bidirectionnelles et
multimédia à un débit très élevé pour parvenir à un usager final, une entreprise et voir même
un particulier.
Les PON ou réseaux optiques passifs sont standardisés au niveau international par
deux principaux organismes de normalisation : d’une part l’IEEE et de l’autre L’ITU-T
appuyer par le FSAN.
L’IEEE qui veut dire "Institute of Electrical and Electronic Engineers", est une
organisation professionnelle à but non lucratif comptant au moins 400 000membres dont le
rôle principal est la standardisation des systèmes électroniques et information afin de
permettre la comptabilité des produits issus des constructeurs différents.
De l’autre côté l’ITU-T est un satellite de l’Organisation des Nations Unies dans les
technologies dans le domaine de l’information et de la communication. La mission principale
est d’établir les normes pour simplifier l’exploitation des services télécoms mondiaux, appuyé
par le FSAN qui est comme le forum pour les fournisseurs d’accès à l’internet, les
32
fournisseurs d’équipement et les laboratoires indépendant afin de prédéfinir les spécifications

des différentes générations de réseaux télécommunications.
Afin de minimiser les dépenses d’infrastructures, les technologies PON utilisent les
composants passifs comme les coupleurs ou splitter permettant de partager le signal optique
sur plusieurs branches et ses informations seront démultipliées dans leur parcours vers
l’usager final, cette topologie réduit fortement les contraintes d’exploitation des réseaux
optiques.
II.4.1. Architecture d’un réseau optique passif
Un réseau point à multipoint comporte le central NRO (nœud de raccordement optique) à
partir duquel sont connectées des sources multiples de services (téléphonie classique, internet
et vidéo…) et ce NRO est à son tour interconnecté via la fibre optique aux abonnés finals
(entreprise, résidences…) schématiquement représenté par ONU ou ONT.
Donc l’architecture d’un réseau PON est généralement constituée de trois principaux
équipements qui sont interconnectés entre eux par la fibre optique : OLT, ONU et un élément
passif qui est le coupleur ou splitter comme l’indique la figure ci-dessous :
ONU
Optical Nœud FO
ONU
Line Raccordement
FO Optique
Terminal
Coupleur
(Splitter)
ONU
FigII-4 : Architecture d’un réseau PON

En réalité quelques soient les données transportées, cette architecture permet de couvrir une
surface de 20km de rayon sans répéteur.
Cette architecture peut être subdivisée en :
II.4.1.1. Architecture PON unidirectionnelle
Cette architecture est caractérisée par un intervalle de temps précis accordé à un abonné pour
émettre pour e pas qu’il interfère avec un autre.
33
Dans cette architecture, une fibre est dédiée pour le sens descendant et une autre fibre pour le
sens montant et chaque ONU reçoit les données seulement qui lui sont envoyées.
ONU
Emission
OLT 1
λ1=1490nm Coupleurs 1:N Réception
Emission
Emission
Réception 2
Réception
λ2=1310nm
Emission
N
Réception
FigureII-5 : Architecture PON unidirectionnelle

II.4.1.2. Architecture PON bidirectionnelle
Pour économiser la quantité de fibre à déployer, limiter les points de raccordement et aussi
simplifier un réseau PON, nous utilisons l’architecture PON bidirectionnelle.
Cette architecture est différente de la première par la présence d’un duplexeur (le plus utilisé
est le MUX/DEMUX) pour combiner les signaux émis et reconstituer le signal initial à la
réception puis l’envoyer à la destination.
34
ONU
Emission
OLT 1
MUX/DEMUX
Réception
Emission λ1=1490nm
Emission
2
Réception Réception
Coupleur 1:N
λ2=1310nm
Emission
N
Réception
FigureII-6 : Architecture PON bidirectionnelle

II.4.1.3. Le PON basé sur le multiplexage en longueur d’onde
Le multiplexage en longueur d’onde est une technique utilisée en communication optique qui
permet le partage du réseau en prenant la longueur d’onde comme composante du
multiplexage.
Offrant le plus haut débit par ONT et une augmentation du taux de partage, son principe
consiste à transporter plusieurs signaux de longueurs d’onde différentes sur un brin de fibre
tout en les mélangeant à l’entrée à l’aide d’un multiplexeur (MUX) optique et à l’autre
extrémité, un démultiplexeur (DEMUX) sera placé afin de séparer les longueurs d’onde les
unes des autres.
Emission Réception
λ1 λ1
λ2 Multiplexeur Démultiplexeur λ2
λN Fibre monomode λN
FigureII-7 : Architecture PON basée sur le WDM

35
Cette architecture peut se subdiviser e deux principales variantes :

II.4.1.3.1. DWDM (Dense Wavelength division multiplexing)
Cette technique permet d’allouer une longueur par abonné, elle est aussi adaptée pour la
transmission optique des données à courte et longue distance où les capacités sont très
élevées.
Dans cette variante, les longueurs d’onde sont au nombre de 160(max), généralement situées
dans la bande C (1530-1565nm) et espacées de 0.8nm, leur portée peut atteindre 600km.
λ1=1530nm Timeslot 1 Timeslot 2

… Timeslot n
λ2 Timeslot 1 Timeslot 2
… Timeslot n
… Timeslot 1 Timeslot 2
… Timeslot n
λn=1565nm Timeslot 1 Timeslot 2

… Timeslot n
n≤160
Espacement 0.8nm
(100GHz)
FigureII-8 : Structure d’un DWDM

II.4.1.3.2. CWDM (Coarse WDM)
Dans cette variante, l’ITU à spécifier 18 longueurs d’onde avec un espacement de 20nm et
pouvant atteindre une portée de 70km généralement localisées dans les bandes allant de 1270
à 1610nm.
Cette technique est adaptée pour les transmissions optiques à courtes distances et n’ont pas
besoin de la présence de l’amplificateur optique et de la régénération du signal.
36

… Timeslot n
λ2 Timeslot 1 Timeslot 2
… Timeslot n
… Timeslot 1 Timeslot 2
… Timeslot n

… Timeslot n
Espacement 20nm
(2500GHz)
FigureII-9 : Structure d’un CWDM

II.4.2. Principe de fonctionnement d’un réseau optique passif
II.4.2.1. Sens ascendant
Comme le coupleur est un composant passif, les signaux envoyés avec une même longueur
d’onde par deux ou plusieurs abonnés simultanément au coupleur, ces signaux deviennent un
mélange illisible par le central ; c’est pourquoi à ce niveau, nous utilisons un multiplexage de
temps(TDM). L’OLT attribue simultanément à chaque ONT/ONU un intervalle de temps de
l’ordre de quelques microsecondes. Si un ONT/ONU a beaucoup de données à envoyer par
rapport aux autres, l’OLT lui attribue plus de temps de parole et réduit pour les autres.
On utilise une longueur d’onde par ONT pour une autre solution de partage dans le sens
ascendant mais cette technique est très coûteuse pour qu’elle soit déployée à grande échelle.
FigureII-10 : Principe du TDM dans le sens montant
37
II.4.2.2. Sens descendant

Dans le sens descendant nous parlons de la diffusion(Broadcast), tous les ONT reçoivent
l’ensemble des signaux mais seul L’ONT concerné les renvois dans le réseau interne de
l’abonné ; le débit étant partagé entre tous les abonnés qui sont destinataires, si un abonné
télécharge, il peut bénéficier de tout le débit maximum autorisé par le réseau.
FigureII-11: Principe du TDM dans le sens descendant
II.4.3. Les différents standards d’un réseau PON

Plusieurs normes constituent le réseau PON, dans ce mémoire nous introduirons quelques-
unes comme : APON, BPON, EPON, GPON et WDM-PON.
II.4.3.1. La norme APON
C’est une architecture point à multipoint dont le protocole de transmission est le ATM
(Asynchronous Transfer Mode) d’où la désignation APON, dans cette topologie, les données
sont transmises en cellules de longueur fixe de 53 octets (charges utiles 48-octets et 5octets
d’entête).
Une architecture APON peut relier jusqu’à 32 abonnés par fibre optique et leur fournir un
débit élevé de l’ordre de 622Mb/S ou 155Mb/s dans le sens descendant en utilisant le
multiplexage des cellules ATM et l’accès ascendant des abonnés au réseau est commandé par
un protocole TDMA avec un débit de 155Mb/s.
Dans un tel standard, les vidéos, la voix et les données à haut débit peuvent être envoyées sur
une seule fibre jusqu’au abonnés.
II.4.3.2. La norme BPON
En vue de fournir d’autres services tels que la diffusion de la vidéo et l’Ethernet, il nous faut
une extension de la norme APON, d’où le BPON (Broadband PON). C’est une architecture
point à multipoint à large bande avec une vitesse plus élevée, utilisant un multiplexage en
38
longueur d’onde, une meilleure sécurité de données et une commande dynamique de la

largeur de bande.
En plus de l’amélioration des APON, les autres caractéristiques des BPON sont :
 La fibre optique peut avoir une portée de 20Km dans le réseau ;
 La longueur d’onde dans le sens ascendant est de 1310nm et 1490nm en sens
descendant ;
 Pour la transmission de la vidéo numérique dans le sens descendant, on peut utiliser une
longueur d’onde de 1550nm ;
II.4.3.3. La norme EPON
EPON pour Ethernet PON, c’est un réseau dans lequel l’architecture point à multipoint est
mise en application avec des coupleurs et la fibre comme PMD qui est basé sur le protocole
de contrôle multipoint défini comme une fonction dans la sous couche MAC.
Cette norme diffère de la topologie APON par la transmission des données en paquets de
longueurs variables jusqu’à 1.518 octets selon le protocole IEEE pour l’Ethernet.
Ce standard permet d’éviter des pertes communément appelé « ATM celltax ».
II.4.3.4. La norme GPON
L’évolution de la technologie en fibre optique a besoin d’une bade passante plus large, et la
limite du protocole ATM ont permis de faire une révision et réfléchir à une autre solution
capable de satisfaire aux demande des clients en capacité et bande passante ; d’où la solution
GPON (Gigabit PON). Cette technologie a été standardisée par l’ITU en 2004 et repose sur un
protocole de multiplexage plus simple appelé GFP (Generic Framing Procedure), et elle est
capable de supporter plusieurs services à la fois et permet la transmission des paquets e se
basant sur ATM, IP. Les GPON diffèrent des BPON par le débit descendant et montant qui
sont respectivement 2.5Gb/s et 1.25Gb/s.
II.4.3.5. La norme WDM-PON
WDM qui veut dire Wavelength Division Multiplexing est la prochaine génération des
réseaux d’accès, elle diffère des autres solutions PON par le fait que les ONU du réseau
WDM-PON opèrent différentes longueurs d’onde ce qui permet non seulement une grande
largeur de bande et des taux de transmission plus haut.
La technologie WDM consiste à illuminer avec plusieurs sources utilisant différentes
longueurs permettant une transmission en parallèle de plusieurs flux de données.
II.4.4. Comparaison entre les différents standards du réseau PON
39
La comparaison entre les caractéristiques des différentes normes est expliquée dans le tableau
ci-dessous :
Standards APON BPON EPON GPON
Norme de ITU-T ITU-T IEEE802.3ah G.984
recommandation G.983 G.983 IEEE.802.3av (FSAN)
Protocoles de Ethernet avec
ATM ATM GEM
transmission accès CSMA/CD
Longueur d’onde 1310 / 1490 1310 / 1490; 1550 1310 / 1490 1310 / 1490
(montant/descendant) (nm) (nm) (nm) (nm)
Distance ente 10 ou 20 10 ou 20 20 20
OLT/ONT(ONU) (km) (km) (km) (km)
Taux de partage 16 / 32 16 / 23 16 / 32 16 / 32 / 64
155 155 / 622 1.25 / 1 / 10 1.25
Débit ascendant
(Mbit/s) (Mbit/s) (Gbit/s) (Gbit/s)
155 / 622 155 / 622 1.25 / 10 2.5
Débit descendant
(Mbit/s) (Mbit/s) (Gbit/s) (Gbit/s)
Types de Cellule ATM/
Longueur d’onde Longueur d’onde GFP
multiplexage TDMA
TableauII-2 : Comparaison des normes du réseau PON
II.5. La Technologie GPON
GPON est l’acronyme de « Gigabit Passive Optical Network) ; c’est une technologie
permettant la conception des réseaux internet à très haut débit. Cette technologie diffère de la
technologie Ethernet par la distribution du signal qui se fait à l’aide d’un splitter ou coupleur,
et ne nécessite pas d’électricité.
La technologie GPON a été standardisée par l’ITU en 2004 et elle est capable de supporter
plusieurs services à la fois et permet la transmission du paquet en se basant sur GEM ;
asymétrique car son débit descendant et montant sont respectivement 2.5 et 1.25 Gbit/s. elle
trouve son intérêt lorsque la diffusion est sollicitée et son débit descendant est partagé au
maximum entre 64 jusqu’à 128 clients par port.
II.5.1. Les services fournis par le réseau GPON :
40
Le réseau GPON est une solution point à multipoint capable d’offrir de très grande vitesse de
transmission et de réception (de l’ordre de gigabit) par l’intermédiaire d’une seule fibre
permettant l’accès aux services Triple Play comme :
 Voix sur IP ;
 LAN (données/internet) ;
 Domotique ;
 IPTV ;
 Télévision par superposition RF ;
 Wi-Fi ;
 Surveillance vidéo…
II.5.2. Architecture d’un réseau GPON
Réduisant la puissance optique, le réseau GPON est une technologie arborescente qui
maximise la couverture avec un minimum de partage du réseau.
Tout réseau FTTH comprend : un réseau cœur, le central, un réseau d’alimentation, un réseau
de distribution et les locaux des clients comme l’indique le schéma ci-dessous :
FigureII-12 : Architecture du réseau GPON (source : millysu.e-monsite.com)

II.5.3. Description de l’architecture du réseau GPON
 Le cœur du réseau ou core network : aussi appelé le réseau cœur de l’opérateur qui
est constitué de données et voix (voice and data core network).
41
 Le central ou bureau central : cette partie contient l’OLT et sa fonction principale

est d’héberger l’OLT et les boites de distribution optique (ODF).
 Réseau d’alimentation ou feeder network : elle s’étend de l’ODF au point de
distribution comme des baies de rue, des boites de distribution des fibres(FDT). Le
câble d’alimentation est généralement connecté en topologie à partir d’u port GPON et
se termine sur un autre port GPON.
 Réseau de distribution : dans cette partie, le câble de distribution relie le splitter de
niveau 1 au splitter de niveau 2. Ces splitter de niveau 2 sont généralement dans une
boite appelée terminal d’accès des fibres(FAT).
 Local des clients (Customer premises) : ou encore zone d’utilisateur, dans cette
partir les câbles de dérivation assurent la connexion du splitter de niveau 2 aux
différents abonnés du réseau.
II.5.4. Organisation d’un réseau GPON
Un réseau gigabit est composé de trois (3) éléments principaux (OLT ; Coupleurs et ONT) qui
sont interconnectés entre eux par la fibre optique.
II.5.4.1. L’OLT (Optical Line Terminal)
Dans la solution GPON, l’OLT est un équipement actif qui convertit le signal électrique du
réseau en signal optique qui sera ensuite acheminé vers les ONT. Cet équipement est installé
au niveau du central.
L’OLT doit être conforme à la norme ITU et est généralement un module dans lequel sont
insérées des cartes d’interfaces permettant de connecter le réseau cœur de l’opérateur d’une
part et le réseau d’accès fibres vers les abonnés d’autre part.
Le transmetteur optique est composé d’une diode laser et d’un récepteur qui adapte le seuil de
décision de la photodiode en fonction des données reçues.
II.5.4.2. L’ONT (Optical Network Terminaison)
L’ONT est un équipement actif installé chez le client qui permet de convertir les signaux
optiques provenant de l’OLT en signaux électrique pour ensuite les envoyer aux clients.
Dans la solution GPON, l’ONT est un modem optique sur lequel le client connecte sa
passerelle d’accès aux services haut débit.
L’ONT est composé d’un émetteur à base d’une diode laser, d’un récepteur et d’un module
Le réseau de distribution optique(ODN) est le réseau entre la terminaison OLT et les
ONT, cette distribution est faite à l’aide des câbles monomodes et est couplée au moyen des
splitter.
42
II.5.4.3. Coupleur optique (splitter)

Les coupleurs sont des éléments passifs qui permettent de partager le signal optique vers n
ONT dans le sens descendant et de combiner par addition n signaux optiques dans le sens
ascendant.
Le coupleur ou splitter est un équipement intégré dans la ligne qui ne nécessite aucune
électricité et qui n’est pas capable de bloquer, modifier ou retarder les signaux de le
traversent.
Ils existent les coupleurs 1 : 2(Une entrée et 2 sorties), 1 : 4(Une entré et 4 sorties), 1 : 8(Une
entrée et 8 sorties), 1 : 32(Une entrée et 32 sorties), selon les besoins et l’utilisation. Les plus
utilisés pour la technologie GPON sont les 1 : 4 et les 1 : 8 (pour le cas de notre projet).
II.6. Les débits offerts par les réseaux PON
La technologie PON étant une solution point à multipoint, elle permet d’offrir un débit
important variant de 1 à 2.5Gbit/s qui est partagé à tous ses abonnés (jusqu’à 64) et ces
abonnés sont connectés aux interfaces RJ45 des ONU qui peuvent offrir jusqu’à 1Gbit/s
comme débit instantané.
Ces débits importants offerts par les PON permettent une grande flexibilité pour la gestion
dynamique de la bande passante à tous les abonnés qui ont besoin de débit à un instant précis.
Respectant la qualité de service des abonnés, le reste de la bande passante disponible est
partagé de façon équitable entre ses abonnés actifs.
Le tableau ci-dessous contient les débits des différentes normes PON
Sens B-PON E-PON GPON
Débit descendant 600 Mbit/s 1 Gbit/s 2.5 Gbit/s
Débit montant 150 Mbit/s 1 Gbit/s 1.25 Gbit/s
TableauII-3 : débits offerts par les PON

Nous remarquons que la norme GPON offre des débits plus importants dans les deux sens
comparativement aux deux autres.
II.7. Performances des réseaux PON
Dans un réseau PON, la probabilité de défaillance d’un équipement (actif ou passif) est très
faible c’est pourquoi ce type de réseau permet non seulement d’assurer une fiabilité mais
aussi d’offrir un mode de fonctionnement sécurisé de la confidentialité des données.
Ces deux paramètres permettent de définir les performances des PON.
43
II.7.1. Fiabilité des réseaux PON

Quand nous remarquons que les ONU émettent de la lumière en continu et perturbent les
OLT, alors il serait difficile d’identifier l’ONU défaillant.
Pour assurer la fiabilité, l’ITU a utilisé le principe de redondance des réseaux et dupliqué
l’accès pour des raccordements sensibles.
II.7.2. Sécurité des réseaux PON
Les technologies PON ont mis en place des mécanismes afin qu’un utilisateur du réseau ne
puisse lire que les données qui lui sont transmises, c’est pourquoi il serait difficile pour un
client malveillant de capter les données des autres.
Les mécanismes utilisés sont entre autre :
 Dans le sens descendant, l’utilisation de l’algorithme AES à 128bit permet à chaque
équipement abonné d’obtenir sa propre clé (cryptage/décryptage) qui sont échangées
par l’OLT et ONT à des intervalles de temps réguliers ;
 Les technologies PON utilisant une longueur d’onde 1310nm dans le sens montant, les
modems clients ne disposent d’aucun moyen de capter ou détecter ce signal donc il
serait difficile de lire le trafic ascendant des autres abonnés.
En fin, la connexion pirate d’un nouvel ONT n’est pas autorisée grâce aux mécanismes
d’authentification des ONT du réseau.
II.8. Economie d’investissement et d’exploitation
Les éléments du réseau PON (OLT, ONT Splitter) sont installés en fonction du taux de
pénétration c’est pourquoi cette technologie ne demande pas le financement total du réseau
dès sa mise en œuvre.
L’architecture PON permet un investissement étalé dans le temps et permet de réduire la
consommation électrique dans le central (NRO), donc les investissements du déploiement de
cette solution sont progressifs, directement liés à la montée en charge et à l’accroissement de
la pénétration.
II.9. Avantages et inconvénients des réseaux PON
Les solutions PON offrent des débits très importants dans la transmission des données tout en
réduisant l’infrastructure ; elles regorgent plus avantages :
 Réduction du nombre de fibres optique à déployer ;
 Une économie sur les investissements (CAPEX et OPEX), d’exploitation et de
maintenance ;
44
 Diminution des canalisations, espaces, des distributeurs et une économie dans les
locaux techniques.
 Plus grande vitesse de transmission et moins de perte d’atténuation.
Les réseaux PON regorgent des avantages importants mais présentent aussi quelques
inconvénients :
˟ Une architecture PON strict est partagée entre plusieurs fournisseurs des services
seulement au niveau transport.
˟ Limitation de la capacité d’évolution du réseau si les câbles optiques correspondent au
strict nécessaire à la réalisation des réseaux PON.
II.10. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons fait étude générale les technologies FTTH en définissant les
deux solutions de cette technologie (point à point et point à multipoint) ainsi que les
équipements utilisés pour le déploiement d’une telle architecture et une étude comparative
entre ces deux solutions qui nous permettra d’opter pour la topologie PON.
Par la suite, nous avons fait une étude détaillée de la technologie Point à multipoint qui est
plus économique en parlant de l’investissement et la maintenance pour minimiser les
infrastructures.
Ce chapitre a permis aussi de parler de la solution GPON ainsi les avantages, les débits, la
sécurité, la fiabilité et terminer par les inconvénients de la solution PON.
Dans le chapitre qui suivra, nous allons effectuer le dimensionnement du réseau d’accès
basé sur la norme GPON dans le quartier KIPÉ et faire une étude théorique sur les facteurs
qui permettent d’évaluer la qualité de transmission d’un réseau optique.
45
PARTIE B : Méthodes et Matériels

Afin d’atteindre les objectifs du mémoire, nous nous sommes intéressés à plusieurs méthodes
pour résoudre les contraintes rencontrées ainsi que les matériels utilisés avec leur description.
B.1. Méthodes utilisées :
Dans le cadre du stage, j’ai été affecté au sein du bureau d’étude RMC dirigé par MR
CAMARA Fabien qui m’a permis d’accomplir ce travail et acquérir l’expérience durant les
six (6) mois.
Nous avons travaillé dans un environnement composé des outils de recherches sur
internet, et logiciels de simulation et aussi la consultation des spécialistes dans le domaine des
FTTH.
Les principales méthodes utilisées pour la rédaction de ce mémoire sont :
 Consultation et collecte des ouvrages traitant le cas des réseaux THD.
 Méthode structuro-fonctionnelle : basée sur la notion des structures et fonctions, cette
méthode consiste à connaitre la structure d’un équipement, son principe de
fonctionnement, et son rôle dans le déploiement des réseaux THD.
 Méthode analytique : celle-ci est basée sur les analyses effectuées pour comprendre le
fonctionnement et le comportement du réseau déployé.
B.2. Matériels utilisés
Pour rendre ce travail de recherche encore plus performant et utile, les matériels utilisés sont :
 Ordinateur portable de marque hp avec une capacité de 1000Gb de disque dur et un
système d’exploitation Windows10 professionnel qui nous a permis de rédiger le
mémoire et de faire la présentation(Word et PowerPoint).
 Un téléphone portable (Android) qui nous a permis de faire des recherches pour
pouvoir rédiger ce mémoire.
 Un logiciel de visualisation (GOOGLE EARTH) qui nous a aidé d’obtenir le plan
KMZ de KIPE et sa structure.
Un logiciel de simulation (Optisystem 7) qui nous a permis de faire les analyses de la qualité
de transmission des réseaux optiques passifs ainsi que leur dimensionnement.
46
Chapitre III : dimensionnement d’un réseau FTTH basé sur la norme GPON
(Étude de cas : KIPE)
III.1. Introduction :
Dans le processus d’ingénierie des réseaux fixes ou mobiles, le dimensionnement est une
étape nécessaire car il permet à l’opérateur d’analyser les éventualités du nouveau réseau
déployé avec certains objectifs commerciaux bien définis :
 Nombre d’abonnés.
 Zone de couverture.
 Service à fournir.
Donc pour cela, nous pouvons dire que le dimensionnement permet une estimation à priori
des coûts (matériels et humains) et des délais (de déploiement et de fonctionnement) du
réseau.
Des objectifs à long termes peuvent être spécifiés tels que :
 L’augmentation du nombre d’abonnés
 L’élargissement de la zone à couvrir…
C’est pourquoi dans ce chapitre présent, nous aurons à parler des éléments qui vont nous
permettre de faire le dimensionnement d’un réseau d’accès basé sur la norme GPON dans un
quartier de CONAKRY(KIPE).
III.2. Présentation de la zone d’étude(KIPE)
KIPE est l’un des trente-quatre (34) quartiers résidentiels les plus paisible et mieux lotis de la
commune de RATOMA, géographiquement, il est situé sur la côte Nord-Ouest de la péninsule
de Conakry à 9.600° latitude et -13.650° longitude avec une superficie de 500ha soit 5km2
dirigé par un chef de quartier $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ en exercice
depuis*******************
En 2014, d’après le 3èm recensement général de la population et de l’habitation (RGPH3), le
quartier KIPE comptait 15871 habitants nationaux et internationaux et se subdivise en six (6)
secteurs dont Dadya, Faouliyah, Gassamayah, Kakimbo et Moryfodéyah.
III.3. Etudes détaillées des travaux
Pour la rédaction de ce mémoire de fin d’étude, nous nous sommes focalisés sur deux
principales caractéristiques qui sont le Survey et le Design
III.3.1. Le Survey
C’est une étude menée sur le terrain permettant d’identifier le client mais aussi s’en querir des
réalités du terrain comme la situation géographique de la zone (dans notre cas KIPE),
47
l’accessibilité, les domaines publics, les entreprises existantes, les ressources et industries qui
représentent les données techniques pour le déploiement d’un réseau GPON dans les six (6)
secteurs de KIPE.
Nous pouvons dire que le Survey consiste à réaliser la collecte des données administratives et
techniques en définissant :
 Les fonds de plan de KIPE
 Les limites de la zone d’étude
 Le plan du réseau existant avec les nouvelles mises à jour
 L’identification des nœuds existants (pour la SOTELGUI si ça existe)
 Limites des zones d’action des nœuds.
 Types de bâtiments projetés
 Densité de la population
Le Survey est une étape primordiale dans le dimensionnement du réseau d’accès basé sur la
norme GPON, car elle permet de définir les besoins de la zone à desservir et d’identifier les
contraintes pour la mise en œuvre des FTTH dans le quartier de Kipé et ses six (6) secteurs.
Comme j’ai effectué mon stage au sein de l’ANGEIE-Kipé (PLAZA DIAMOND), donc le
point de départ pour le bureau d’étude reste entre KIPE et RTG-KOLOMA pour que le réseau
à implanter puisse appartenir à la boucle BANLIEUE du RMC de CONAKRY.
Enfin, nous pouvons résumer que le Survey est une opération qui de par sa nature ou de par sa
méthode permet de faire la collecte des informations sur les clients éventuels du réseau à
déployer.
III.3.2. Le design
Pour le déploiement d’un réseau FTTH, le design est une étape très importante car elle permet
d’élaborer les différents plans et architectures grâce aux données recueillies lors de
l’opération de Survey, cette étude permet également de définir les modes de pose envisagés ;
ainsi cette opération peut être réalisée en deux volets qui sont l’élaboration du plan itinéraire
et le plan KMZ.
III.3.2.1. L’élaboration du plan itinéraire
Le plan itinéraire est une cartographie élaborée à l’aide des données techniques fournie par le
Survey.
Dans ce cas, nous nous baserons sur le nombre de compteur d’électricité existant sur
l’habitation tout en considérant que chaque abonné ou client correspond à un compteur
d’électricité.
48
III.3.2.2. Le plan KMZ

Le KMZ est une architecture ou une technique de travail réalisée sur le logiciel GOOGLE
EARTH qui montre l’emplacement des équipements nécessaire pour le déploiement du réseau
GPON dans les six (6) secteurs de Kipé en image.
Donc pour élaborer le plan KMZ de Kipé et ses six (6) secteurs, nous allons d’abord faire une
étude sur le logiciel Google Earth.
FigureIII-1 : interface de Google Earth

Google earth développé par la société Keyhole.Inc et fut racheté en 2004 par la société
GOOGLE raison pour laquelle c’est un logiciel propriété de la société GOOGLE qui permet
de faire une visualisation de la terre avec un assemblage de photographies aériennes ou
satellitaires.
Google earth permet à tout usager de naviguer ou de parcourir toute la terre et de zoomer sur
un lieu de son choix selon les régions géographiques, les informations disponibles avec une
plus grande précision.
Donc après cette brève description, nous pouvons résumer que ce logiciel travaille avec la
connexion et c’est un système d’information géographique le plus utilisé lors de la
planification pour l’observation des lieux et des zones.
49
FigureIII-2 : vue de KIPE sur Google earth

III.4. Dimensionnement du réseau d’accès basé sur la norme GPON
Dans cette partie, nous ferons le dimensionnement à deux (2) niveaux qui sont le
dimensionnement du réseau d’accès et le dimensionnement des nœuds et à la fin nous
parlerons des paramètres qui nous permettront de déterminer la qualité d’une telle
transmission.
III.4.1. Le dimensionnement du réseau d’accès
Le dimensionnement permettant à l’opérateur d’analyser les éventualités du nombre
d’abonnés et la couverture de la zone à déployer, il serait nécessaire de déterminer le nombre
d’usager de la technologie GPON à court, moyen et long terme.
Le nombre d’habitants du quartier Kipé est estimé à 15871, donc pour déterminer le nombre
d’habitants à court, moyen et à long terme, la formule d’extrapolation nous permettra de
connaitre l’évolution qui influencera le nombre d’usagers dans le réseau qui sera installé.
Cette formule est définie comme suit :
(III-1)
Pn : population de l’an n
P0 : population actuelle
d : taux de croissance annuelle démographique 0.06(Kipé)
50
n : indice d’extrapolation
Dans notre cas présent P0 est 15871 de personnes d’après le recensement de 2014, donc pour
trouver le nombre d’habitants à court terme la formule reste la même, seule l’indice
d’extrapolation change et son exposant sera de 2 pour 4ans à court terme, de 4 pour 8ans
moyen terme et de 8 pour 12 à 16ans pour long terme.
Après les différents calculs effectués, ce tableau ci-dessous nous permettra de voir l’évolution
des habitants de Kipé de 2014-2028.
Année Période n d P0 Pn
2014 référence 1 1 15871 15871
2014-2018 Court terme 2 0.06 15871 17833
2014-2022 Moyen terme 4 0.06 15871 20037
2014-2030 Long terme 8 0.06 15871 25296
TableauIII-1 : Evolution de la population de Kipé de 2014-2030
Le nombre d’usagers faisant partie du réseau par secteur à court, moyen et long terme :
Pour y arriver, nous prenons la moyenne des densités internet des réseaux existant dans le
quartier de KIPE d’après l’observatoire du 4è trimestre 2018 de l’ARPT, Orange : 60.8%,
Cellcom : 8.4% et Areeba : 30.8% qui nous permettra d’obtenir une moyenne 34% ; donc le
nombre d’abonnés sera obtenu en multipliant la moyenne de la densité par le nombre
d’habitants, d’où le nombre d’abonnés en 2014 sera :
15871*0.34=5396.14 soit 5397 abonnés
D’après le bilan de l’ARPT, la densité moyenne téléphonique ou internet évolue de 8% après
chaque 4ans, donc le tableau ci-dessous nous permettra de voir l’évolution du nombre
d’abonnés à court, moyen et long terme dans le quartier de KIPE
Années Période habitants Densité moyenne internet Abonnés à internet

2014 Reference 15871 34% 5397
2014-2018 Court terme 17833 42% 7490
2018-2022 Moyen terme 20037 50% 10019
2022-2030 Long terme 25296 66% 16696
TableauIII-2 : Répartition des densités internet et de nombre d’abonnés de 2014 à 2030
Connaissant le nombre d’abonnés à internet dans le quartier de Kipé à court, moyen et long
terme, donc dimensionner le réseau d’accès à déployer c’est de déterminer le nombre
51
d’équipements (ONT, Coupleur et OLT) que l’on doit utiliser lors de la desserte. Nous
rappelons qu’il est impossible (techniquement et économiquement) que le nombre de fibres
remontant au nœud d’accès soit égal à la somme des usagers potentiels. Cette constatation
n’impose que l’architecture du réseau de desserte présente des points de flexibilités.
Ces points de flexibilités permettront de réduire le nombre de fibres à mesure que l’on
remonte du point de raccordement (PR) vers le point d’accès en utilisant des matériels actifs
et passifs. Tous les points de flexibilités pouvant attribuer du matériel actif devront prendre en
compte les besoins de puissance électrique, climatisation éventuelle, sécurité dégroupage ou
Co-localisation (interconnexion avec plusieurs opérateurs).
D’après les règles de l’ingénierie des réseaux fibres optiques, un point de raccordement ou
coupleur dessert 50 abonnés(ONT) et un OLT peut relier 10 coupleurs, le tableau III-4 nous
permettra de visualiser le nombre d’équipement à déployer dans KIPE
Période d’observation Abonnés(ONT) Point de raccordement (coupleur) Terminal(OLT)
2014-2018 7490 150 15
2014-2022 10019 201 21
2014-2030 16696 334 34
TableauIII-3 : Ingénierie des équipements de KIPE
III.4.2. Dimensionnement des infrastructures optiques
Le déploiement d’un réseau en fibre optique est structuré autour de plusieurs nœuds et
répartiteurs, dans ce qui suit on présente les principales règles d’ingénieries à appliquer lors
du dimensionnement des réseaux d’accès FTTH, donc après le dimensionnement du réseau
d’accès, nous allons faire le dimensionnement des infrastructures optiques qui comprend le
dimensionnement des différents nœuds, des liaisons de transport et de distribution entre ces
nœuds.
La demande d’évolution du très haut débit, de nouveaux services, la volonté de réduire les
coûts d’exploitation et d’investissement des réseaux télécoms exige une modernisation des
réseaux d’accès vers le concept NGAN, en tenant compte des normes et règles d’ingénierie
des réseaux présentées par l’UIT, cette partie nous permettra en tant que futur ingénieur des
FTTH d’assurer la neutralité technologique des réseaux FTTH et l’utilisations facile de ces
infrastructures(point à multipoint ou point à point) aux différents opérateurs déjà installés.
Pour faciliter le dimensionnement des infrastructures optiques il serait nécessaire d’adopter
une architecture polyvalente pour desservir une nouvelle zone en FTTH.
52
Immeuble de
Pavillon faible densité
PDB BPI
PTO
PTO
PTO
Pavillon RESEAU DE
DISTRIBUTION
Pavillon Pavillon SECONDAIRE
PTO
PDB PDB
PTO
PTO PTO
Pavillon Pavillon
0
PEC PEC
Réseau de Réseau de RESEAU DE
branchement branchement DISTRIBUTION
PRIMAIRE
SRO
Immeuble de forte
P
densité D
B
P
D
PEC
RESEAU DE B
TRANSPORT 0
P
SRI D
B
NRO
Réseau de
branchement
EQUIPEMENTS EQUIPEMENTS
ACTIFS ACTIFS
OPERATEUR A OPERATEUR B
FigureIII-3 : Architecture polyvalente d’un réseau FTTH
53
III.4.2.1. Le dimensionnement des nœuds :

Pour assurer une desserte en fibre optique de type FTTH, il est nécessaire de dimensionner
des équipements passifs.
i. Prise terminal optique(PTO)
Cet équipement relie l’utilisateur au point de branchement par un câble de branchement
mono-fibre ou bi-fibre en fonction de la demande de l’abonné.
ii. Point de branchement (PDB)
C’est un équipement sur lequel sont raccordés les câbles en fibres optiques venant des sous
répartiteurs optiques.
Le PDB ou boitier d’étage est aussi Coffret avec un câble multifibre en entrée permettant le
piquage d’une ou plusieurs fibres vers le client, et peut être implanté dans la voie publique
(habitat individuel) ou dans les étages (immeuble collectifs).
Type de zone Taille en FO
Zone urbaine très dense 12 et 24
Zone urbaine 4, 6 et 8
Zone rurale 2 et 4
Zone économique 4, 6 et 8
TableauIII-4 : taille des PBO
iii. Point d’éclatement du câble (PEC)
Cet équipement doit être placé dans une chambre et a pour rôle d’éclater comme son nom
l’indique un ou plusieurs câbles pour desservir soit plusieurs sous répartiteurs ou point de
branchement sans couplage.
Le PEC permet également d’optimiser et d’apporter de la flexibilité au réseau FTTH, mais il
sert aussi du point d’interface entre la distribution de niveau 1 et celle de 2.
iv. Sous répartiteur optique (SRO)
C’est une armoire de rue pareil aux sous répartiteurs utilisés pour les réseaux téléphoniques et
représente un point de flexibilité entre le transport et ta distribution de niveau 1.
Dans notre cas (conception de réseau GPON) ce point de flexibilité assurera une fonction de
couplage.
Les tailles et positions des SRO sont déterminées de manière à assurer un bon équilibre entre
longueur de réseau SRO-Abonné et nombres des SRO à installés
Le tableau ci-dessous donne la meilleure pratique pour le dimensionnement :
54
Type de zone Taille en FO Distance maximale SRO-Abonnés (km)

Zone urbaine très dense 300 à 1000 0.1 à 0.5
Zone urbaine 300 à 600 0.1 à 1
Zone rurale 300 à 600 0.5 à 3
Zone économique 300 à 600 0.1 à 1
TableauIII-5 : dimensionnement des SRO
Donc les opérateurs auront le droit de fournir leurs services aux abonnés à partir des SRO qui
joueront le rôle de point de mutualisation.
v. Sous répartiteur optique immeuble (SRI)
C’est un SRO placé en pied d’immeuble et généralement utilisé pour les immeubles dont
l’équivalant est nettement supérieur à 12 FO, cet équipement permet le brassage de chaque
abonné vers n’importe quel opérateur et il peut intégrer une fonction de couplage pour les
technologies PON.
vi. Boitier pied de l’immeuble (BPI)
Cet équipement le même rôle que le SRI, mais il est utilisé pour les immeubles de faible
capacité (equivalent≤12 FO).
Dans ce cas les abonnés seront directement desservis à partir du boitier placé soit en sous-sol,
en coffret ou en borne.
vii. Point de mutualisation (PM)
Point de concentration du réseau FTTH au niveau duquel l’opérateur de point de
mutualisation donne accès aux opérateurs tiers au réseau des fibres optiques venant des
clients, il regroupe dans des boîtiers pieds d’immeuble ou dans des armoires de rue entre 300
et 2000 prises optiques. C’est à cet endroit que les opérateurs raccordent leur propre réseau.
Le réseau mutualisé a été mis en place pour éviter que chaque opérateur installe ses
équipements dans les logements. Donc il serait plus facile de choisir un opérateur différent de
son voisin ou d’en changer.
viii. Nœud raccordement optique (NRO)
C’est le point de départ des liens optiques vers les abonnés. Cet équipement est dimensionné
pour héberger les répartiteurs optiques et les baies permettant d’accueillir les équipements
actifs des opérateurs en fonction de la technologie utilisée.
Le tableau ci-dessous explique le dimensionnement (taille et distance NRO-Abonné) en
fonction du type de zone
55
Type de zone Taille en FO Distance maximale NRO-Abonnés (km)

Zone urbaine très dense 4000 à 30000 1à2
Zone urbaine 5000 à 50000 1à5
Zone rurale 2000 à 10000 3 à 10
Zone économique 2000 à 10000 1à3
TableauIII-6 : Taille des NRO
III.4.2.2. Dimensionnement des câbles fibres optiques
Dans notre déploiement nous choisirons la fibre optique monomode (G657A et G652D) car
elle est utilisée pour les applications de télécommunications où les distances sont longues et le
nombre des équipements actifs sont plus réduits.
Généralement, les fibres G657A sont utilisées pour les installations internes chez l’abonné,
pour les installations où le rayon de courbure est faible et pour les réseaux de distribution des
immeubles ; tandis que les fibres de types G652D seront utilisées au niveau du réseau de
transport, distribution et branchement.
Les câbles de type microstructure sont fréquemment recommandés pour le déploiement des
réseaux PON, c’est pourquoi dimensionner ces câbles, il serait nécessaire de prendre en
compte certaines hypothèses comme :
 Pour les sous-répartiteurs (SRO ou SRI) : en aval la technologie point à point et en
amont la partie transport sera dimensionnée afin que 40% des abonnés soient couvert
par un réseau point à point et les 60% autres par une technologie PON.
 La distance entre la prise terminale optique et l’équipement actif d’un opérateur ne
devrait pas excéder 20km.
 Les équivalents de chaque catégorie d’abonnés seront considérés dans le
dimensionnement des câbles.
III.4.2.2.1. Capacités des câbles optiques
Les câbles optiques sont constitués de plusieurs fibres optiques (6FO, 24FO, 36FO, 48FO,
72FO, 144FO, 288FO, 456FO, 576FO, 720FO).
Plus généralement, les câbles 24FO, 36FO, 48FO, 72FO, 144FO sont utilisés pour le transport
entre le sous répartiteur et les boites de protections des épissures, les câbles 12FO pour la
distribution entre les BPE et les PBO des abonnés et les câbles 144FO sont utilisés également
pour le transport entre le central et les PEZ.
56
Dans la technologie PON, les câbles 12FO sont les plus utilisés car ceux sont eux qui
interviennent au niveau de la distribution.
III.4.2.2.2. Taux de couplage
Le coupleur est un élément passif qui permet de partager un signal optique provenant de
l’OLT vers plusieurs ONU et de mixer plusieurs signaux optiques ascendant en un seul.
Dans la technologie GPON, le taux de couplage est l’un des facteurs important déterminant
dans sa conception et le budget optique de la liaison en dépend fortement de ce choix.
Le tableau ci-dessous présente les différents taux de couplage utilisés en GPON(2.5G) et le
débit maximal par abonné
Taux de couplage Nombre de niveau de couplage Débit max/Abonné(Mbps)
8 1 312
16 1 156
32 1 78
32 2 78
64 1 39
64 1 39
64 3 39
TableauIII-7 : Taux de couplage (GPON 2.5G)
Pour les niveaux de couplage il existe plusieurs paramétrages possibles comme 1:32 (1:2 plus
1:16 ou 1:4 plus 1:8).
Dans la technologie GPON, ces coupleurs peuvent être installés au niveau du NRO, niveau
des SRO ou SRI.
III.4.2.2.3. Contraintes technologiques
Le respect des contraintes définies au bilan de la liaison optique permet de préserver une
puissance importante de lumière pour assurer une très bonne qualité de service aux abonnés.
Tout d’abord l’opérateur devrait déterminer le budget optique maximal entre le nœud optique
et la PTO de l’abonné en calculant l’affaiblissement maximal sur le lien optique.
Le projet étant sur la technologie GPON, les budgets à considérés pour l’ingénierie du réseau
seront présentés comme suit :
 GPON : 28dB min aux deux longueurs d’ondes 1310nm et 1490nm avec des systèmes
de classe B+ ; 32dB max et 17dB min avec des systèmes de classe C+ ;
57
 Point-à-point : pour cette technologie la contrainte de budget optique est généralement

traduite en distance maximale et les opérateurs permettent d’atteindre les distances de
5km, 10km, 20km ou 40km.
Après ces contraintes citées, nous allons présenter un tableau défini à partir des normes et
standards qui constituent le référentiel commun dans l’ingénierie point à point et GPON :
Désignation Valeur de référence
Affaiblissement linéique (dB/Km)
G652D à 1310 nm 0.35
G652D à 1490 nm 0.24
G652D à 1550 nm 0.21
G657A à 1310 nm 0.38
G657A à 1490 nm 0.28
G657A à 1550 nm 0.25
Perte par coupleur (dB)
Coupleur 1 :2 3.7
Coupleur 1 :4 7.3
Coupleur 1 :8 10.9
Coupleur 1 :16 14.5
Coupleur 1 :32 18.1
Coupleur 1 :64 20.5
Perte par connecteur (dB)
Connecteur SC/APC 0.35
Connecteur SC/UPC 0.25
Perte par épissure (dB)
Epissure mécanique 0.2
Epissure par fusion 0.1
Marge (dB)
Marge/vieillissement des lasers 1
TableauIII-8 : Référentiel pour l’ingénierie
III.5. Qualité de transmission d’une liaison optique
58
En pratique, pour connaitre le bon fonctionnement d’un système optique, il est très important
d’établir des critères pour évaluer la qualité de cette transmission. Ces critères sont aussi
utilisés en laboratoire pour tester les performances de nouvelles transmissions.
Donc nous retiendrons qu’évaluer la qualité de transmission des systèmes PON, il existe trois
principaux critères dont le facteur de qualité, taux d’erreur binaire et le diagramme de l’œil.
a. Facteur de qualité
Le signal mesuré à l’entrée du canal de l’oscilloscope contient une contribution due au signal
utile ainsi qu’un apport en bruit dû à l’ensemble des éléments de la chaîne de transmission.
Dans le diagramme de l’œil qui retrace le signal mesuré, le signal utile est représenté par les
niveaux moyens 𝜇1 et 𝜇0. Le bruit représente les déviations des puissances optiques autour de
ces niveaux moyens, il est quantifié en combinant les écarts-types 𝜇1 et 𝜇0. Donc le facteur Q
se détermine par la relation ci-dessous :
(III-2)
δ1 et δ2 les racines carrées des variances des densités de probabilité des symboles 1 et 0.
La mesure expérimentale du facteur Q d’un signal est difficile c’est-à-dire δ1 et δ2, ne sont
souvent pas directement mesurables, c’est pourquoi nous utilisons la relation du taux d’erreur
binaire en fonction de Q qui est définie comme suit :
* ( )+ (III-3)
√
Où erf est la fonction d’erreur complémentaire.

b. Le taux d’erreur binaire
La qualité de transmission numérique binaire est intrinsèquement simple à évaluer puisqu’il
suffit de comparer la séquence de symboles envoyés avec la séquence des symboles reçus et
de compter les erreurs c'est-à-dire le nombre de fois d’un « 0 » est détecté pour un symbole
« 1 » émis ou vice versa. On définit alors le Taux d’Erreur Binaire ou Bit Error Rate en
anglais correspondant au nombre d’erreurs sur le nombre de bits transmis pendant la durée de
la mesure.
(III-4)
Compte tenu de la haute qualité des transmissions optiques, on spécifie les BER jusqu’à 10 -12
(1 bit erroné pour mille milliards de bits envoyés).
Il nous faut un intervalle de temps assez long pour obtenir une mesure fiable (pour un débit de
10Gb/s, nous utilisons jusqu’à 2mn).
59
Un système est généralement considéré de bonne qualité en télécom optique si le BER est
inférieur à une valeur de 10-9, 10-12 ou 10-15 suivant les systèmes.
c. Le diagramme de l’œil
Une séquence aléatoire de bits est visualisée sur un oscilloscope en mode d’accumulation en
fonction du temps, la somme de tous ces signaux aboutissent à une forme de signal appelé
l’œil. Plus généralement en télécommunication, nous utilisons un critère visuel qui permet de
décrire la dégradation par le bruit et la dispersion d’un signal numérique, d’où le diagramme
de l’œil. Plus le signal est de mauvaise qualité plus le diagramme de l’œil est fermé, plus le
facteur Q est faible et ainsi plus la détection du signal sans erreur est difficile cause de la
gigue qui augmente.
La façon la plus visuelle de juger la qualité d’un signal est d’observer le diagramme de l’œil
qui représente la superposition synchrone de tous les symboles binaires de la séquence
transmise c’est pourquoi il dépend du type de codage utilisé.
FigureIII-4 : Diagramme de l’œil

Le tableau ci-dessous décrit les parties du diagramme de l’œil
1 Niveau 0 Une mesure de la valeur moyenne des « 0 » logiques
2 Niveau 1 Une mesure de la valeur moyenne des « 1» logiques
3 Temps de Une mesure du temps de transition des données du niveau 10% au niveau
montée 90% sur la pente ascendante.
Temps de Une mesure du temps de transition des données du niveau 90% au niveau
4
chute 10% sur la pente descendante.
Une mesure de l’ouverture verticale du diagramme de l’œil ; elle
5 Hauteur
détermine la fermeture des yeux due au bruit
6 Largeur Une mesure de l’ouverture verticale du diagramme de l’œil ; la gigue
60
peut apparaître sur la forme d’onde et influer sur l’ouverture de l’œil

Gigue la déviation d’une transition par rapport à son temps idéal provoqué
7
déterministe par des réflexions par rapport à d’autres transitions
la différence entre les valeurs moyennes d’un histogramme du niveau
8 Amplitude
logique 1 et du niveau logique 0 du diagramme de l’œil.
C’est l’inverse de la période de bits, et la période de bits est une mesure
9 Débit binaire de l’ouverture horizontale du diagramme de l’œil au point de croisement
de l’œil
TableauIII-9 : Description du diagramme de l’œil
III.6. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons d’abord essayé de présenter la zone de Kipé avec ses différents
aspects et on a aussi parlé du logiciel Google Earth qui nous permis de faire une vue sur notre
zone d’étude, par la suite nous avons eu à faire le dimensionnement du réseau d’accès plus
particulièrement le GPON.
Nous avons terminé ce chapitre par l’étude des paramètres qui nous permettra d’évaluer notre
réseau à déployer afin de pouvoir importer ces différents éléments dans notre outil de
simulation (OPTISYSTEM) qui sera mieux appréhender au chapitre suivant dans les analyses
et interprétations des résultats.
61
PARTIE C : ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS

CHAPITRE IV : ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
IV.1. Introduction
Notre système est une liaison G-PON (Gigabit PON) bidirectionnelle qui se compose d’un
OLT (Optical Line Terminal), d’un ONT (Optical Network Terminaison), et d’un splitter,
cette liaison permet d’atteindre des débits importants qui peuvent aller jusqu’à 2.5 Gbits/s
avec une bonne qualité de transmission, notre simulateur système nous aidera non seulement à
visualiser et analyser les résultats obtenus mais aussi à mesurer la qualité de transmission tout
en optimisant les performances de la liaison.
La conception et l’analyse des systèmes de communication qui comprennent normalement des

dispositifs non linéaires et des sources de bruit non gaussiennes sont très complexes et
extrêmement chronophages. Donc, la réalisation et l’optimisation d’une chaîne de
transmission numérique sur fibre optique haut débit ne peuvent être effectuées efficacement
qu’avec l’aide de nouveaux outils de logiciels avancés, raison pour laquelle dans notre projet
nous avons choisi OptiSystem.
IV.2. L’outil de simulation Optisystem 7

IV.2.1. Description du logiciel
Optisystem est un progiciel innovant de simulation de système de communication optique qui
conçoit, teste et optimise pratiquement presque tous types de liaison optique dans la couche
physique d’un large éventail des réseaux PON, des systèmes de diffusion vidéo analogique
aux backbones intercontinentaux.
Ce simulateur est un outil de conception de système optique puissant et facile à utiliser qui est
créé pour répondre aux besoins des chercheurs scientifiques, des ingénieurs en
télécommunications optiques, des intégrateurs de système, des étudiants et d’autres
utilisateurs.
OptiSystem est aussi un logiciel développé par une société canadienne Optiwave, qui permet
aux ingénieurs et aux chercheurs de concevoir, simuler et d’analyser des systèmes de
communication optique, il possède un nouvel environnement de simulation puissant et une
définition véritablement hiérarchique des composants et des systèmes, ces capacités peuvent
être étendue facilement avec l’ajout de composants utilisateurs et peut être interfacé à une
large gamme d’outils.
62
Ce logiciel est une application XWINDOWS qui a une interface utilisateur graphique qui
contrôle la disposition de composants optiques, des modèles et graphiques de présentation
dont les parties principales sont :
 Editeur du projet (Project layout)
C’est la zone de travail principale dans laquelle on peut insérer, créer, configurer et
modifier les composants mais aussi créer des liaisons ou connexions entre ces
composants.
 Menus fixes (dockers)
Les menus fixes sont utilisés pour afficher les informations du projet en cours, et ils
comprennent :
 Une bibliothèque de composants (components library), qui permet d’accéder aux
composants pour créer la conception du système désiré, elle contient une fenêtre
Default qui contient tous les composants, une fenêtre Custom qui contient les
composants crées ou modifiés par l’utilisateur, une fenêtre Favorites qui
contient les composants que l’utilisateur aurait choisi comme favoris et une
fenêtre Recently used qui contient les fichiers récemment choisi par l’utilisateur
avant le redémarrage du logiciel.
 Le navigateur de projet (Project browser) qui organise le projet pour obtenir des
résultats plus efficacement et naviguer dans le projet en cours. Cette fenêtre
permet la visualisation et d’accéder plus rapidement aux composants utilisés du
projet en conception.
 Description du layout, cette fenêtre permet d’afficher les informations détaillées
sur le projet en cours, elle permet également de donner son avis ou ses
remarques sur un composant du projet en cours.
 Barre d’état : situé sous forme de fenêtre de mise en page du projet en cours, la barre
d’état affiche des conseils utiles sur l’utilisation du logiciel et d’autres aides.
FigureIV-1 : barre d’état

 Barre de menu : contient les menus disponibles dans OptiSystem, la plupart des
éléments de ce menu sont également présents sous forme de boutons dans les barres
d’outils ou à partir d’autres listes.
FigureIV-2 : barre de menu
63
 Vue d´ensemble du projet : situé dans l’éditeur layout, cette fenêtre permet la
visualisation miniature du lay-out en cours d´édition.
OptiSystem est un logiciel très performant, un outil puissant et facile à utiliser pour les
systèmes optiques. Lors de la conception, il suffit de glisser le composant de la bibliothèque
vers le layout.
Bibliothèque Éditeur Layout Description d’Éditeur
Navigateur de projet Vue d’ensemble
FigureIV-3 : Interface graphique d’OptiSystem
IV.2.2. Paramètres caractéristiques du logiciel

Ce logiciel présente plusieurs caractéristiques, les plus remarquables sont entre autres :
 Les composants virtuels de la bibliothèque sont capables de reproduire le même
comportement et le même effet spécifie en fonction de la précision sélectionnée et leur
efficacité reproduite par les composants réels.
 La bibliothèque de composants permet d’entrer les paramètres qui peuvent être
mesurées à partir de périphériques réels, ces composants s’intègrent aux équipements
de test et de mesure des différents fournisseurs.
 Les outils de visualisation avancée produisent le signal sonore, les diagrammes de
l’œil, l’état de la polarisation.
 Il est possible de joindre un nombre arbitraire des visualiseurs sur le moniteur au
même port.
64
 Modes de simulation
Optisystem nous offre principalement trois (3) modes de simulation :
1. Le mode normal (Normal) : il suffit à l’utilisateur d’entrer la valeur du
paramètre désiré.
2. Le mode de balayage (Sweep) : la valeur du paramètre varie suivant une
courbe donnée.
3. Le mode scripte (Script) : où le paramètre est évalué comme une expression
arithmétique.
 Représentation des Signaux dans Optisystem
Pour rendre ce logiciel plus souple et plus efficace, La représentation du signal doit être
aussi complète que possible.
C’est pourquoi OptiSystem nous offre principalement cinq (5) types de signaux dans
sa bibliothèque tous régis par un code de couleur comme le montre la figure ci-dessous :
FigureIV-4 : Types de signaux et de connexions

IV.2.3. Les applications du logiciel
Le simulateur optisystem permet l’automatisation et la conception de tous les types de liaison
optique dans la couche physique et l’analyse d’un large éventail de réseaux optiques, des
systèmes longues distances aux réseaux métropolitains et locaux.
Optisystem a plusieurs applications, les plus utilisés sont entre autres :
 Conception de réseau PON, CATV ou TDM/WDM
 Conception de la carte de dispersion
 Système radio sur fibre (ROF)
 Systèmes optiques en espace libre (FSO)
 Conception en anneau SONET/SDH
 Conception de l’émetteur, du canal, de l’amplificateur net du récepteur
65
 Calculs du BER du système amplifié et du budget de la liaison

IV.2.4. Les avantages du logiciel optisystem
 Prototypage rapide et moins couteux
 Analyse et aperçu global des performances du système
 Balayage et optimisation automatiques des paramètres
 Représentation visuelle des options de conception et des scenarios à présenter aux
clients potentiels
 Fournir un accès direct à des ensembles de données de caractérisation du système.
IV.3. Objectif
Dans le cadre de notre projet, l’objectif est de concevoir, dimensionner et effectuer quelques
tests d’un réseau GPON dans le quartier de Kipé à travers une simulation avec le logiciel
OptiSystem.
Pour mieux aboutir ce thème, il a fallu expliquer quelques notions élémentaires comme la
généralité sur les fibres optiques et les liaisons FTTH.
Maintenant, notre but est de transporter des signaux micro-ondes à très haute pureté spectrale
par fibre optique dans tous les secteurs de KIPE tout en étudiant le comportement de certains
paramètres comme les principales sources de bruit et de dispersion dans le système mais aussi
d’améliorer les performances de ce réseau afin de donner aux usager du quartier de KIPE la
qualité de débit souhaitée tout en respectant le rapport « qualité débit /large distance »
IV.4. Choix et description des composants
la simulation que nous essayerons de réaliser dans cette partie est d’alimenter les six (6)
secteurs du quartier de Kipé à savoir Cité des médecins, Dadyah, Faoulyah, Gassamayah,
Moryfodeyah et Kakimbo en fibre optique précisément avec la technologie GPON tout en
expliquant brièvement le rôle et le principe de fonctionnement des composants de chaque
partie de notre système à simuler.
La figure ci-dessus représente le schéma du réseau FTTH basé sur la norme GPON dans Kipé
66
FigureIV-5: La liaison FTTH basée sur la norme GPON

67
Cette liaison optique est composée de trois (3) parties essentielles, une partie émission, un
canal de transmission et une partie réception.
IV.4.1. La partie émission :
Dans ce projet la partie émission de notre système est appelée Optical Line Terminal (OLT)
qui présente le sens descendant (Down Stream) du système de notre liaison.
L’OLT (Optical Line Terminal) est constitué d’un transmetteur optique possédant une
longueur d’onde de 1490nm, une modulation de type NRZ, une puissance d’émission de
10dBm un débit 2.5Gbit/s.
L’OLT a aussi une partie réception qui provient de l’ONT (Optical Network Terminaison),
cette partie contient une photodiode PIN et un filtre de BESSEL (Low Pass Bessel Filter) qui
permet de négliger les effets harmoniques en filtrant les signaux sinusoïdaux venant de notre
transmetteur.
Dans ce projet comme dans la plupart des systèmes optiques simulés la fréquence de coupure
de ce filtre utilisé est de 0.75HZ
FigureIV-6: Partie émission
Au suivant, nous allons décrire les différents composants de la liaison non abordés dans les
chapitres précédents mais qui s’y trouvent dans notre simulation, à savoir :
 Le circulateur optique
Le circulateur optique est un composant non réciproque situé entre l’OLT et le canal de
transmission, qui a pour rôle de rediriger le signal ou la lumière émis de port en port de façon
séquentielle dans une seule et unique direction (soit dans le sens descendant ou dans le sens
68
montant), cet appareil exige un sens de circulation à la lumière et permet immédiatement à

cette onde de sortir par le port qui suit l’entrée.
Dans cette simulation, nous avons utilisé un circulateur bidirectionnel qui présente
généralement une isolation optique excellente dans les systèmes de transmission optique
bidirectionnelle à très haut débit et aussi utilisé dans les amplificateurs de fibre optique.
 Les répéteurs
Dans les systèmes de transmission optique, les distances pouvant aller jusqu’à 200km ou plus,
nous serons obligés d’utiliser les répéteurs contenant des interfaces d’émission et de réception
reliés par des circuits d’amplification afin de régénérer (R), de remettre en forme (2R) et de
resynchroniser (3R) les signaux optiques en cas de besoin.
Dans ce projet présent, nous avons choisis les répéteurs (3R Regenerator) qui est un
équipement prolongeant le signal électrique sur le segment suivant en l'amplifiant ou en le
régénérant mais sans modifier les paramètres de celui-ci.
IV.4.2. Le canal de transmission
L’objectif du projet étant de ramener la fibre optique jusqu’à chez l’abonné final, donc nous
avons utilisé comme support de transmission la fibre optique bidirectionnelle caractérisée
principalement par :
 Une longueur d’onde de 1550nm ;
 Une longueur de 20 km qui est généralement appropriée pour les technologies GPON ;
 Une atténuation de 0.4 dB/km
 Une dispersion chromatique de 16.75 ps/nm/km (utilisé pour les PON)
 Et d’une pente de dispersion (dispersion slope) de l’ordre de 0.075 ps/nm2/km.
Cette fibre optique bidirectionnelle est généralement accompagnée d’un atténuateur optique
de 0.2dB, d’un connecteur de 0.5dB et par un amplificateur dopé en Erbium (EDFA) qui lui
permet de minimiser voir même de compenser les différents effets linéaires dans la fibre
optique avant d’envoyer les signaux vers les ONT ou ONU.
69
FigureIV-7 : Canal de transmission

IV.4.3. La partie réception :
Dans l’architecture FTTH, le client est représenté par ONU qui constitue la partie réception de
notre réseau simulé.
Kipé ayant six (6) secteurs, nous avons jugé nécessaire de prendre chaque secteur comme
ONU et chaque ONU est à son tour constitué d’une partie émission caractérisée par un
transmetteur optique dont la longueur d’onde est de 1310nm, d’une puissance de 10dBm,
d’une modulation de type NRZ et d’un débit de 1.25Gbit/s et aussi d’une partie réception
composée de filtre de Bessel, d’une photodiode PIN.
Pour assurer une fonction de régénération, de remise en forme et de resynchronisation de
notre système simulé, nous avons relié chaque ONU/ONT à un répéteur (3R Regenerator)
FigureIV-8 : Partie réception

IV.5. Résultats de la simulation
Le réseau GPON est constitué de trois (3) éléments principaux qui sont OLT, ONU et le
splitter qui seront tous relié entre eux par une fibre optique.
70
Avant de simuler un réseau GPON, il faut d’abord configurer les paramètres du projet dans le
logiciel selon la norme souhaitée (dans notre cas GPON dans les 6 secteurs de KIPE)
FigureIV-9 : paramètre du projet

Donc à présent, évaluer les performances d’une liaison GPON consistera à étudier le facteur
de qualité Q suivant certains paramètres.
FigureIV-10 : facteur de qualité de GPON dans KIPE

Ce schéma montre les résultats de la simulation de notre réseau GPON dans KIPE , le
maximum du facteur de qualité variant de 89 à 102 dans les six (6) secteurs et un taux
71
d’erreur binaire de 0 qui signifie que le nombre de bits émis est équivaut au nombre de bits
reçus sans erreur de transmission.
IV.5.1. Effet de l’EDFA
Dans ce cas il suffit d’ajouter EDFA à notre fibre bidirectionnelle dans le logiciel et voir le
facteur de qualité, le taux d’erreur binaire et le diagramme de l’œil comparativement aux
résultats précédents.
FigureIV-11 : le facteur de qualité avec EDFA
Avec l’ajout de l’EDFA (gain 10dB), nous voyons à présent que le maximum du facteur de
qualité varie de 462 à 519 et toujours le taux d’erreur binaire est de 0 donc avec L’EDFA le
signal a un facteur Q approximativement 5 fois plus grand.
IV.5.2. Effet du type de la modulation
Dans cette partie, nous allons varier le type de modulation dans le logiciel (Off, NRZ et RZ)
72
250
200
Max facteur Q
150 OFF
100 NRZ
50 RZ
0
1 2 3 4 5 6
OFF
NRZ
RZ
FigureIV-12 : effet du type de modulation de notre liaison

Dans cette partie il est nécessaire de faire une comparaison entre le maximum du facteur de
qualité et le digramme d’œil.
 S’il n’y a pas de modulation (OFF), le max de Q varie de 162 à 191 et le digramme de
l’œil est bien ouvert et ce qui facilite la détection du signal sans erreur. mais celle-ci
est négligée du fait qu’on ne peut pas concevoir une transmission optique sans
modulation.
 Avec le type NRZ, le max de Q varie de 89 à 102 et le diagramme de l’œil de ce type
de modulation diffère du précédent par la clarté de la forme de l’œil entre les symboles
0 et 1. Ce type est le plus utilisé dans les systèmes de télécommunication.
 Pour la modulation de type RZ, le max de Q varie de 68 à 88 qui est de très bon pour
les systèmes de télécommunication mais la forme de l’œil est prèsque confondu au
signal et fermé par rapport aux deux (2) premiers
IV.5.3. Effet de la variation de la distance
En variant la distance de la fibre optique de 10km à 80km nous obtiendrons les données
suivantes dans le tableau IV-1.
73
CITE DES MORY

DADYA FAOULYA GASSAMAYA KAKIMBO
MEDECINS FODEYAH
10km 207,965 237,702 237,082 228,416 232,043 209,551
20km 89,7941 102,728 100,724 99,453 101,748 102,103
30km 39,2784 40,7478 42,4607 41,9367 39,3921 42,0711
40km 14,899 17,8128 15,173 17,6959 15,9133 15,6289
50km 6,31989 6,53319 7,10528 6,60191 6,58984 7,1588
60km 2,48431 2,65357 2,42668 2,82771 2,42355 2,63253
70km 0 0 0 0 0 0
80km 0 0 0 0 0 0
TableauIV-1: variation de max de Q facteur en fonction de la distance
En variant la distance de 10km à 80km, nous remarquons que plus la distance augmente plus
le maximum du facteur de qualité jusqu’à atteindre 0 et plus le taux d’erreur binaire aussi
croit jusqu’à atteindre 1 qui signifie que le nombre bit émis est égal au nombre de bits erronés
250
200
Max facteur Q
CITE DES MEDECINS

150
DADYAH
FAOULYAH
100
GASSAMAYAH
MORYFODEYAH
50
KAKIMBO
0
10km 20km 30km 40km 50km 60km 70km 80km
Distance
FigureIV-13 : effet de la variation de distance

IV.6. Evaluation financière
Retenons que pour chaque projet, l’évaluation financière est une étape très importante car elle
intervient avant pendant et après la réalisation de celle-ci. Dans ce mémoire, le cout des
matériels utilisés est obtenu grâce à une orientation qui m’a été faite par un responsable client
de TELENCO distribution qui est une entreprise de distribution de matériels et équipements
télécoms disposant d’un site de vente en ligne. A noter que les prix de tous ces matériels
restent tout de même des prix marchés.
Dans cette phase nous montrerons le cout approximatif des matériels, le cout de la main
d’œuvres
74
IV.6.1. Le cout approximatif des matériels

Avec les informations obtenues, le tableau ci-dessous listera l’ensemble des matériels
nécessaires et leur cout de déploiement avec la norme GPON
DESIGNATION DS PRIX UNITAIRE PRIX TOTAL
QUANTITE
MATERIELS HT (GNF) HT (GNF)
ARRET DE CABLE SUR
450 93 708 42 168 594
TRAVERSE
BOUCLE A FEUILLARD
40 80 172 3 206 898
STANDARDS 20MM
300 BOULON D'ASSEMBLAGE 1/12 6 058 1 817 368
15 BPEO TAILLE 2 EVOL EDP 1 940 419 29 106 288
1(200m) CABLE 144 FO 4000M (Souterrain) 206 347 017 206 347 017
1(150m) CABLE72 FO 4000M (Souterrain) 90 489 793 90 489 793
3(9000m) CABLE 12 FO 4000M (Aérien) 35 968 746 107 906 238
185 CASSETTE POUR BPEO 20 824 3 852 442
850 COLLIER COLSON 319/13 53 291 45 296 956
450 COLLIER COLSON 319/19 55 846 25 130 795
150 COUPLEURS 1>4 NU 289 643 43 446 459
35 COUPLEURS 1>8 NU 743 039 26 006 350
2 DISPOSITIF DE LOVAGE 299 298 598 596
350 DS6.6-8MM 10 412 3 644 202
6 ECAM DOUBLE 5-27MM 425 946 2 555 674
6 ECAM DOUBLE 6-18MM 142 928 857 571
15 ECAM SIMPLE 3,5-9,5MM 85 189 1 277 837
80 ECAM SIMPLE 4-12MM 118 318 9 465 460
ETIQUETTE PLASTIQUE DE
1(500) 42 689 42 689
MARQUAGE paquet de 100
180 ETRIER 9 939 1 788 972
FEUILLARD 20 X 0,7 MM/RL
40 242 789 9 711 561
50M
GAINE GRISE POUR FACADE
15 287 750 4 316 250
16MM
70 PB6-POTEAU 350 222 24 515 540
3(450) PONTETS CHEVILLES 121 158 363 474
280 REHAUSSE TUBE CARRE 66 258 18 552 301
SUPPORT PLASTIQUE DE
65 99 387 6 460 176
FIXATION BPEO T2/T3
150 TIRE-FOND 3 881 582 126
TARVERSE POUR APPUI
150 67 583 10 137 507
COMMUN
8 PITON 13 157 105 256 GNF
12 POTEAUX 1 804 590 21 655 078
75
4000 FILIN D'AUGUILLAGE 9 655 38 619 075

40 GAINE DE PROTECTION 150 217 6 008 674
DESCENTE DE POTEAUX
PROTECTION D'EPISSURES
1400 805 1 126 390
OPTIQUES
TOTAL 906 771 965 GNF
Tableau IV- 2: cout approximatif des matériels utilisés
TELENCO distribution étant une entreprise du Sénégal les couts ont été donnés en FCFA et
notre réseau devant être déployé en Guinée, nous avons utilisé un taux d’échange de 14,43.
Raison pour laquelle le cout total des matériels est de Neuf cent six millions Sept cent
soixante-onze mille Neuf cent soixante-cinq francs guinéen (906 771 965 GNF)
IV.6.2. Cout approximatif de la main d’œuvre
L’évaluation du coût de la main d’œuvre reste confidentielle pour chaque prestataire et
dépend de chaque entreprise et projet.
Pour déployer un réseau très haut débit avec la norme GPON dans KIPE, le tableau ci-dessous
montrera les différentes tâches avec leur prix unitaire
TACHES PRIX UNITAIRE GNF
JOURNALIERS 50000
POSE BPO 50000-80000
RACCORDEMENT PAR SOUDURE 20000-30000
TIRAGE DES CABLE/M 5000-15000
FIXATION PBE 50000
IMPLANTATION POTEAU 400000
IMPLANTATION CHAMBRE ET GENIE CIVIL 2000000
Tableau IV-3 : Taches et leur coût
Pour évaluer la main d’œuvre de ce projet, nous prendrons un équipe de 15 journaliers qui
seront payés par pointage (1 absent=1 remplacé) et autres prestataires qui seront payés sur la
base de leur service.
Le tableau IV-4 va illustrer le cout de la main d’œuvre de la réalisation de ce projet
PRIX PRIX
PRESTATAIRES TACHES QUANTITE
UNITAIRE(GNF) TOTAL(GNF)
Toutes les
15 journaliers 60jours 750 000 45 000 000
tâches
Raccordeurs Raccordement 2435 30 000 73 050 000
Poseur PBO Pose PBO 144 60 000 8 640 000
Fixeur BPE Fixation BPE 18 50 000 900 000
Implanteurs de Implantation
12 400 000 4 800 000
poteau Poteau
76
Implantation
Puisatier et génie
des nouvelles 6 2 000 000 12 000 000
civil
chambres
Tirage des
tireurs 12600 10 000 126 000 000
câbles
TOTAL 270 390 000 GNF
Tableau IV-4: cout approximatif de la main d’œuvre
Le cout de la réalisation du projet serait alors la somme du cout des matériels et celui de la
main d’œuvre qui est estimé à Un milliard Cent soixante-dix-sept million Cent soixante-
un mille Neuf cent soixante-cinq francs guinéens (1 177 161 965 GNF)
IV.7. Conclusion
Ce chapitre a présenté dans un premier temps le logiciel OPTISYSTEM ainsi que les
différentes liaisons qu’on peut concevoir dedans avec l’évaluation de la qualité de service de
ces liaisons.
Ensuite nous avons choisi les élément à importer dans le logiciel qui nous ont permis de faire
une simulation de notre réseau à déployer dan KIPE ainsi que l’évaluation de la qualité de
service de ce réseau en variant certains paramètres pour obtenir une meilleure qualité afin de
pouvoir satisfaire les clients.
Nous avons fini ce chapitre par une étude financière approximative pour la réalisation de ce
projet.
77
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATION

L’infrastructure des différents réseaux d’accès à cuivre et faisceau hertzien ayant atteint ses
limites en termes de débit, nous avons montré dans ce mémoire que le réseau d’accès optique
avec la technologie GPON qui lui ait approprié, permet de pallier ce manque et augmenter
l’offre en débit pour les abonnés.
Envoyer la fibre optique jusqu’au client FTTH, c’est lui permettre d’accéder à un très haut
débit d’information numériques avec plusieurs avantages que les technologies précédentes.
En premier lieu, nous avons fait une brève présentation de l’ANGEIE qui nous a donné
l’opportunité d’effectuer ce travail dans ses locaux. En tant que gestionnaire du réseau
métropolitain de Conakry l’ANGEIE dispose des moyens nécessaires et un personnel
professionnel qui assure son fonctionnement.
Dans la suite nous avons évoqué la généralité sur la fibre optique en indiquant ses avantages
dans les divers secteurs de la vie de l’homme, ses apports en termes de débit, ses
performances et autres ; avant d’entamer les Réseaux Optiques Passives et ses standards.
Dans cette partie cette partie, nous avons pu présenter les différentes technologies des réseaux
optiques passifs (PON, BPON, EPON, GPON), et leurs standards. Nous avons ressorti
également ses capacités, caractéristiques, structures, avantages et proposé une architecture.
Nous avons réalisé notre étude de mise en œuvre sur KIPE qui est un quartier de la commune
de Ratoma dans le chapitre III. Cette étude a été réalisée comme suit :
Une étude préalable sur le terrain (Survey) qui nous a permis de connaitre les six (6) secteurs
du quartier en présentielle et effectuer des sondages pour connaitre le nombre de clients
éventuels dans les différentes concessions et dans la zone, découvrir l’accessibilité du site,
faire un dimensionnement à court , moyen et long terme du réseau et ses infrastructures ;
ensuite nous avons dressé les différents plans d’exécution (KMZ) des travaux par le logiciel
Google Earth tout en nous basant sur les données issues de l’étude réalisée.
Enfin nous avons effectué une simulation dans de la technologie FTTH basée sur la norme
GPON avec l’évaluation de la qualité de service dans le logiciel Optisystem7 afin d’étudier
l’influence des différents paramètres (distance, longueur d’onde, l’atténuation) sur la qualité
de service d’une part. D’autre part, nous avons remarqué que plus les paramètres suivants :
distance, longueur d’onde, atténuation augmentent, plus que les indicateurs obtenus : BER,
facteur de qualité diminuent que ce soit en sens aval ou montant, et une autre remarque c’est
que le diagramme de l’œil en amont est plus clair et plus ouvert par rapport en aval. Les
78
résultats obtenus sont meilleures par rapport aux résultats produits par les autres techniques
existantes dans le domaine de télécommunications.
Bientôt, tous les cœurs de réseau utiliseront de la fibre optique. Il reste d’importants progrès à
accomplir pour arriver à un réseau tout optique, dans lequel les signaux sous forme lumineuse
seraient transportés de bout en bout sous la forme de paquets. Le passage par des équipements
électriques est encore aujourd’hui nécessaire, surtout lorsqu’il faut traverser plusieurs réseaux
successifs.
Nous pouvons conclure que cette étude a été une opportunité de mettre en pratique les
connaissances acquises car tous les objectifs fixés sont atteints et nous souhaiterons utiliser
une nouvelle technologie d’accès NG-PON2 qui permettra non seulement de réduire le
nombre d’équipements passifs mais permettra une meilleure qualité de service que notre
réseau GPON déployé dans un autre quartier de Conakry comme perspective.
79
BIBLIOGRAPHIES ET WEBOGRAPHIE
B1. EYROLLES 2008, « pujolle les réseaux (6è édition) » 1128 pages
B2. CERT Mai 2013, « cahier des clauses techniques générales relatif aux travaux
d’études FTTH » 27 pages
B3. DIALLO MAMADOU ALIOU Décembre 2019, mémoire de master professionnel
« l’infrastructure d’un réseau d’accès très haut débit avec la technologie
GPON : cas du site P09 de Ouakam » 94pages
B4. Cours MRIM « études des supports de transmission : la fibre optique » 35pp
B5. Cours de MR CISSE MOHAMED 2018, « Ingénierie des réseaux mobiles » 73
pages
B6. International journal of engineering sciences & research technology IJESRT Août
2013, « design study and simulation of a digital fiber communication system
using (optisystem.10) Dr. A. Kadhim*» 8pages
B7. Cours B11 « transmission des télécommunications partie 2 chapitre 5 » 53pp
B8. CLUB INFORMATIQUE DES GRANDES ENTREPRISES FRANÇAISES
afnor1990, « réseau local sur les fibres optiques : guide étude et de réalisation »
96 pages
B9. ANNICK NTAREME Décembre 2010, mémoire de maîtrise « planification du
réseau d’accès pour l’amélioration de la rentabilité de l’infrastructure d’un
réseau FTTN » 78 pages
B10. LIVRE BLANC Décembre 2006, « les réseaux PON : éléments d’appréciations
techniques, économiques et réglementaires » 65 pages
B11. FRANCE TELECOM diffusion libre 2007, « règles d’ingéniérie FTTH pour le
réseau d’accès (2èm édition)» 25 pages
B12. HILEM JUBA, HAMADOU FOUAD, BRAHMI HADDA 2020, mémoire de
master « étude et simulation d’un réseau FTTH basée sur la norme GPON » 96
pages
B13. Le cercle CREDO 2007, « développement des réseaux à très haut débit : guide
de mise en place des réseaux fibres optiques FTTH édition SYNAPSE»
162pages
W1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Fiber_To_The_Home consulté en 2018
W2. http://www.ariase.com/fr/guides/fibre-optique.html consulté le 2018
W3. http://www.supinfo-projects.com/fr/2003/la_fibre_optique/1/ consulte en 2020
80
W4. http://www.pcmag.com/encyclopedia_term/0,2542,t=BPON&i=49487,00.asp
consulté en 2020
W5. http://itunews.itu.int/Fr/1023-De-nouveaux-cables-sous-marins-pour-
lAfrique.note.aspx consulté 2022
W6. http://millysu.e-monsite.com/blog/centre-de-donees-et-cloud/vue-d-ensemble-
du-reseau-d-acces-gpon-ftth.html/ consulté en 2023
81

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Mémoire pour obtenir le grade d’ingénieur d’Etat

"Etude, conception et dimensionnement d’un réseau GPON"

 ITU-T, "Réseaux optiques passifs gigabitaires : Spécification de la couche dépendante du

A.4. Les objectifs de la recherche

KALOUM DU RTG KOLOMA

Figure1 : Topologie du RMC

Figure2 : Equipements du réseau

iv. Objectifs de l’ANGEIE

Service Energie Service Service Service Service

Figure3 : organigramme de l’ANGEIE

CHAPITRE I : UNE LIAISON PAR FIBRE OPTIQUE

Source EDFA Récepteur

La partie Emission La partie Réception

I.2.1. Emetteur optique :

FigureI-2 : Spectre d’émission d’une source de lumière

Générateur de Driver LASER

I.2.1.2.2. La modulation externe

FigureI-4: Modulation externe

I.2.2. Récepteurs optiques

FigureI-5: Photodiode ou Photo-détecteur PIN

FigureI-6: Photodiode APD

I.2.3. La fibre optique

FigureI-7: Structure d’une fibre optique

FigureI-8: fibre optique multimode à saut d’indice

I.2.3.3.1.2. Fibre multimode à gradient d’indice

FigureI-9: fibre optique multimode à gradient d’indice

FigureI-10 : fibre optique monomode

I.2.3.3.3. Différence entre les types de fibres optiques

Les fenêtres A et B(1ère et 2ème) résultent d’un compromis technico-économique entre

FigureI-11: fenêtre de transmission

Où c’est la vitesse de la lumière dans le vide (c=3. m) et v la vitesse de cette même

FigureI-12 : Ouverture numérique d’une fibre

Le signal qui se propage s’affaiblit

FigureI-14: Pertes propres dans une fibre optique

FigureI-15: Pertes additionnées dans une fibre optique

I.2.3.5.2. La dispersion ou la distorsion dans les fibres optiques

FigureI-16: Phénomène de la dispersion intermodale

Mode le plus lent : ɵ= ɵlim, alors Vmin *

*n1 avec Δ < 1% I-6

FigureI-17 : Le phénomène de dispersion chromatique

I.2.3.5.3. Les effets non linéaires dans la fibre optique

FigureI-18 : Schéma d’un EDFA

CHAPITRE II : FTTX ET LES TECHNOLOGIES PON

FigureII-1 : Hiérarchie des réseaux d’accès

 Budget optique optimal ;

FigureII-2 : Architecture point à point

FigureII-3 : Architecture point à multipoint

Paramètres Liaison Point à Point Liaison Point à Multipoint

fournisseurs d’équipement et les laboratoires indépendant afin de prédéfinir les spécifications

FigII-4 : Architecture d’un réseau PON

FigureII-5 : Architecture PON unidirectionnelle

FigureII-6 : Architecture PON bidirectionnelle

FigureII-7 : Architecture PON basée sur le WDM

Cette architecture peut se subdiviser e deux principales variantes :

λ1=1530nm Timeslot 1 Timeslot 2

λn=1565nm Timeslot 1 Timeslot 2

FigureII-8 : Structure d’un DWDM

λ1=1270nm Timeslot 1 Timeslot 2

λ18=1610nm Timeslot 1 Timeslot 2

FigureII-9 : Structure d’un CWDM

FigureII-10 : Principe du TDM dans le sens montant

II.4.2.2. Sens descendant

FigureII-11: Principe du TDM dans le sens descendant

II.4.3. Les différents standards d’un réseau PON