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208 0333 Maths Ex MPSI:208 0333 Maths Ex MPSI 23/06/10 14:49 Page 1
BRÉAL
Titres disponibles en première année dans la filière MPSI... LES NOUVEAUX
Précis
Précis
En Physique En Mathématiques
Optique MPSI-PCSI-PTSI Analyse MPSI
Mécanique MPSI Algèbre et géométrie MPSI
Électrocinétique MPSI
Livres d’exercices
Électromagnétisme MPSI
Mathématiques MPSI
Thermodynamique MPSI
LES NOUVEAUX
Physique MPSI
En Chimie
Chimie MPSI
B R É A L
MPSI
LES NOUVEAUX
Mathématiques
Précis B R É A L
Exercices
Exercices
Une collection tenant compte de vos besoins et de vos
contraintes, conçue pour s’entraîner efficacement et
progresser tout au long de l’année.
Les Nouveaux Précis Bréal sont la collection de référence pour Solutions D.GUININ • B.JOPPIN
réussir sa prépa et intégrer une grande école d’ingénieurs.
Commentaires
Réf. : 208.0333
ISBN : 2 7495 0175 X
9:HSMHOJ=ZUV\Z]: Tout le nouveau programme
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LES NOUVEAUX
Précis B R É A L
Mathématiques
MPSI
D a n i e l G U I N I N • B. J O P P I N
Professeur en classes préparatoires scientifiques
Maître de conférence à l’université Lyon I
2080333_PAGES 1-2:2080333_PAGES 1-2 17/11/10 16:26 Page 2
LES NOUVEAUX
Précis
B R É A L
Titres disponibles dans la filière MPSI
■ Électromagnétisme MPSI
■ Électrocinétique MPSI
■ Thermodynamique MPSI
■ Physique MPSI
© Bréal 2003
Toute reproduction même partielle interdite.
ISBN 978 2 7495 0175 8
ref : 208 0333 - e-sbn : 978 2 7495 2017 9
Avant-propos
La préparation aux concours commence dès la première année de classe préparatoire, dans la
perspective de passer le cap de l’écrit et de faire une bonne prestation orale.
C’est dans cet objectif que cet ouvrage vous propose 264 sujets d’oraux et 63 problèmes.
Il a pour ambition de vous aider à «rentrer» dans un sujet, de le «lire», sans se limiter à une
solution idéale ou académique.
Sujets d’oraux
Ils sont tous tirés d’annales récentes de concours.
Le plus délicat est souvent la phase de démarrage : par quel bout le prendre ?
C’est pourquoi les solutions proposées sont accompagnées et entrecoupées de com-
mentaires dont le but est de :
Réfléchir à haute voix, comme c’est indispensable lors de toute épreuve orale, qu’il s’agisse des
colles en cours d’année ou, à plus forte raison, d’un oral «pour de vrai».
Les énoncés de «planches» sont la plupart du temps assez brefs et il est de l’initiative du
candidat d’en tirer le maximum. L’objet des commentaires est aussi de donner des idées
dans ce sens.
Certaines solutions peuvent être éclairées par une figure qui n’est pas nécessairement
proposée. Confronté à cette situation, vous devez avoir le réflexe de faire «votre» figure.
Et votre virtuosité dans l’utilisation d’une calculatrice fera le reste !
Souvent, plusieurs pistes s’offrent à vous et plusieurs solutions sont satisfaisantes. C’est
pourquoi de nombreux sujets proposent plusieurs démarches.
La connaissance du cours est supposée acquise et les exercices de «rodage basique» sont
travaillés en classe ; il y en a dans tous les manuels. C’est le minimum vital pour utiliser
cet ouvrage avec profit.
Ce double aspect vous permettra de disposer d’un outil de travail personnel, complet et adapté,
dès la première année, à la dure réalité des concours.
Cet ouvrage vous aidera en outre à accéder avec confiance en deuxième année et il constituera
pour vous une bonne base de révision pour les notions supposées acquises et utiles aux concours.
Les auteurs
Sommaire
1. Algèbre générale 7
Sujets d’oraux 8
A. Nombres complexes, trigonométrie 8
B. Ensembles et fonctions. Opérations, groupes, anneaux 22
C. Ensembles finis, dénombrements 29
D. Arithmétique des entiers 35
Thèmes d’étude – Problèmes 45
8. Espaces euclidiens.
Transformations et matrices orthogonales
Géométrie et coniques 371
Sujets d’oraux 372
A. Espaces euclidiens 372
B. Transformations et matrices orthogonales 378
C. Géométrie dans le plan ou dans l’espace 382
D. Coniques 387
Thèmes d’étude – Problèmes 396
6 Sommaire
CHAPITRE 1
Algèbre générale
Sujets d’oraux 8
A. Nombres complexes, trigonométrie 8
B. Ensembles et fonctions. Opérations, groupes, anneaux 22
C. Ensembles finis, dénombrement 29
D. Arithmétique des entiers 35
Ex. 1
Résoudre l’équation (E) : z 3 (16 i )z 2 + (89 16i )z + 89i = 0, d’inconnue z ! ".
Une équation de degré 3 ne peut être résolue de façon élémentaire qu’en en connaissant une
racine. Le premier objectif est alors de déterminer une solution «apparente».
Outre des racines telles que 1 ou 1, voire 2 ou 2, etc. il est fréquent de chercher une racine
particulière qui soit réelle ou bien imaginaire pure.
Il existe u , v, w dans " tels que z 3 (16 i )z 2 + (89 16i )z + 89i = (z + i )(uz 2 + vz + w).
L’examen des termes en z 3 donne u = 1 et celui des termes constants donne w = 89.
Une rapide identification donne alors v = 16 et on est ramené à la résolution de z 2 16z +89 = 0.
Dans les exemples numériques d’équation de degré 2, il est préférable de former l’expression
canonique. L’usage du discriminant (même réduit) serait un gaspillage.
Rappelons à ce sujet que les égalités U 2 V 2 = (U V )(U + V ) et U 2 + V 2 = (U iV )(U + iV )
sont toujours vraies, que U et V soient réels ou complexes.
Ex. 2
Étant donné z et z dans ", on considère u ! " tel que u 2 = zz .
z+z z+z
Montrer que z + z = 2
u +
2
+u .
8 Sujets d’oraux
2 2 2
Le carré du second membre est s 2u + s + 2u = s 2u + s + 2u + 2 s2 4u 2 .
Avec s = z + z et u 2 = zz , il vient s2 4u 2 = (z + z )2 4zz , donc s2 4u 2 = (z z )2 .
Rappelons une règle usuelle, dite l’égalité du parallélogramme :
a + b 2 = a 2 + b 2 + 2 Re(a b) et a b2= a2+ b2 2 Re(a b)
2 2 2 2
donne : a + b + a b =2 a +2 b .
2 2 2 2
On a aussi s 2u + s + 2u =2 s +8 u = 2 s 2 + 8 zz .
2 2 2
Notons que s 2 = z 2 + z + 2ezz et z z = z 2
+ z 2 Re zz .
On a obtenu une avancée significative, le terme u a formellement disparu.
Il vient ainsi :
2 2
s 2u 2 + s + 2u 2 + 2 s2 4u 2 = 2 z 2 + 2 z + 4 Re zz + 8 zz + 2 z 2 + 2 z 4 Re zz ,
c’est-à-dire :
2 2 2
s 2u + s 2u =4 z2+ z + 2 zz =4 z + z
Ex. 3
n 1 n 1
k" k"
Étant donné n ! !, n ! 2, calculer les sommes Sn = sin et Tn = sin .
n 2n
k =1 k =1
1)
k" i k"
sin est la partie imaginaire de e n
n
n 1 k"
i
Sn est la partie imaginaire de Yn = e n , somme de n 1 termes consécutifs d’une suite
k =1
i " i "
géométrique, de premier terme e n et de raison e n " 1. On a donc :
i (n 1)"
i " e n 1
Yn = e n
i "
e n 1
i a
Dans eia 1, on factorise par e 2 , ce qui fait apparaître :
i a i a i a i a a
e ia 1=e 2 e 2 e 2 = 2ie 2 sin .
2
1
En complément, on peut étudier S , ce qui est un thème classique.
n n
"
1 " 2n 1 u "
S est égal à
n n 2 tan "
, ce qui est de la forme n tan u avec u = 2n .
2n
tan u
On a lim u = 0 et, classiquement, lim = 1.
n + u 0 u
Sn "
On en déduit alors que la suite a pour limite .
n n !2 2
2)
Pas de faux espoir ! La somme Tn ne se ramène pas à Sn , même de façon lointaine. Toutefois le
démarrage est analogue.
k"
sin
2n
est la partie imaginaire de eik " / 2n . Comme précédemment, on a :
(n 1)" (n 1)"
n 1 sin sin
i k" i " 4n 4n
e 2n = e 4 dont la partie imaginaire est Tn = "
.
"
k =1 sin 2 sin
4n 4n
(n +1)" " " " "
" (n 1)" (n + 1)" cos cos cos sin sin
4n 4 4n 4 4n ,
Avec 2 = , on a aussi Tn = " =
4n 4n 2 sin 2 sin
"
4n 4n
1 1
et finalement, Tn = .
2 tan " / 4n 2
Ex. 4
n
1 + cos nx 1 x
Soit x réel, x #/ 0 mod ". Montrer que cos kx = + sin nx cotan .
2 2 2
k =0
n n
Il est classique d’associer la somme Bn = sin kx à la somme An = cos kx .
n k =0 k =0
Notons que l’on a Bn = sin kx .
k =1
Ces deux sommes sont des grands classiques qui s’apparentent à des questions de cours. Toutefois,
le résultat usuel n’a pas cette forme.
n
ikx
Soit Sn = An + iBn : alors Sn = e est la somme de n + 1 termes consécutifs d’une suite
k =0
géométrique, de premier terme 1 et de raison eix " 1.
On a eix " 1 si et seulement si x n’est pas un multiple entier pair de ".
Le cas où x serait un multiple entier impair de " est facile à traiter directement.
10 Sujets d’oraux
(n +1)x (n +1)x
nx sin 2 nx sin 2
Les parties réelle et imaginaire donnent An = cos 2 x et Bn = sin 2 x .
sin sin
2 2
Ce sont ces expressions qui sont classiques. Voyons celle qui est demandée et son analogue.
Notons que sin x / 2 " 0 rend indispensable x /# 0 mod 2".
1 nx x cos(x / 2)
(1 + cos nx ) = cos2 doit être dégagé de An et cotan = demande de faire
2 2 2 sin(x / 2)
apparaître cos(x / 2). Une formule du type sin(a + b) va le permettre.
(n + 1)x nx x nx x
On a sin 2
= sin
2
cos + cos
2 2
sin
2
et il s’ensuit :
nx nx x nx
An = cos sin cotan + cos2 ,
2 2 2 2
1 + cos nx 1 x
ce qui donne An = + sin nx cotan .
2 2 2
nx x nx nx 1 cos nx x 1
On obtient aussi Bn = sin2 cotan + cos sin = cotan + sin nx .
2 2 2 2 2 2 2
Ex. 5
On considère l’application # du plan dans lui-même qui, au point M d’affixe z associe le point
3+i 3 1 i 3
M d’affixe z = z+ .
4 2
Montrer qu’il y a un point invariant et un seul, noté A, et que, pour tout M " A, le triangle
AMM est rectangle.
# est une similitude, et ce n’est pas une translation ; elle a donc un point fixe unique. La première
question est de le préciser.
Classiquement, Z ! " est réel si et seulement si Z = Z . Mais il faut garder en perspective que
l’on s’intéresse à Z réel positif.
1
On considère z ! ", z " 0, et on pose Z = (z u )(1 vz ).
z
Alors, pour z = 1, Z = z (z u )(1 vz ) = (1 u z)(1 vz ).
Supposons que v = u .
Pour z = 1, on a Z = (1 u z)(1 u z) = 1 u z 2 qui est réel et positif.
Supposons Z réel, c’est-à-dire Z Z = 0.
Pour tout z de module 1, on a Z = (1 u z)(1 vz ) = 1 vz u z + uv, donc :
Z Z =1 vz u z + uv (1 vz u z + u v ) = (u v)z (u v)z + uv u v.
Avec z = 1 et z = 1, on obtient u + v u v + uv u v = 0 et u v + u + v + uv u v = 0.
En retranchant l’une à l’autre, on obtient u u = (v v). d’où Im u = Im v.
Il reste à comparer les parties réelles de u et v.
Ex. 7
a b
Soit (a, b) ! "2 , a < 1, b < 1. Montrer que 1 ab
< 1.
Étant donné z ! ", montrer que z < 1 équivaut à montrer que z 2 < 1, c’est-à-dire que :
zz < 1.
$
Étant donné $ et % réels positifs, % " 0, < 1 équivaut à $ < %.
%
a b
Montrer que < 1 équivaut à montrer que a b2< 1 ab 2.
1 ab
On étudie alors a b2 1 a b 2.
2 2
a b = (a b)(a b) = a + b2 ab ab
2
et 1 ab = (1 a b)(1 a b) = 1 ab ab + a 2 b 2
donnent : a b2 1 ab 2 = 1 a2 b2+ a2 b2 = (1 a 2 )(1 b 2 ).
Avec l’hypothèse 1 a 2 > 0 et 1 b 2 > 0, il vient :
a b2 1 a b 2 < 0,
ce qui est le résultat attendu.
12 Sujets d’oraux
Ex. 8
" 3" 5" 7" 9" 1
Montrer que cos 11 + cos 11 + cos 11 + cos 11 + cos 11 = 2 .
Une somme de cosinus est la partie réelle d’une somme de nombres complexes de module 1 par
la formule d’Euler.
4
" 3" 5" 7" 9" (2k +1) i "
C = cos + cos + cos + cos + cos est la partie réelle de T = e 11 .
11 11 11 11 11
k =0
10i "
i" 4 4
k 2i " k 2i " e 11 1
On a T = e 11 e 11 et e 11 = .
2i "
k =0 k =0 e 11 1
2ia ia
C’est une situation classique : e 1=e eia e ia = 2ie ia sin a .
5" 5"
4 sin sin
k 2i " 4i "
11
5i "
11
On en déduit e 11 = e 11
"
puis T = e 11 " .
k =0 sin sin
11 11
5"
5" sin 11
La partie réelle de T est C = cos .
11 sin "
11
5" 5" 1 10" 10" 10" "
Avec cos sin = sin et avec sin = sin " = sin , il vient alors :
11 11 2 11 11 11 11
1
C= .
2
On peut compléter cette étude en calculant la somme des sinus.
" 3" 5" 7" 9"
S = sin + sin + sin + sin + sin est la partie imaginaire de T
11 11 11 11 11
5" 5"
5" sin 11 sin2
11
On a donc S = sin 11 " = " .
sin sin
11 11
On pouvait raisonnablement espérer que la valeur de S soit simple, comme celle de C ; mais ce
n’est pas le cas.
"
Pour la valeur numérique de S, il faudrait passer par le calcul de sin et nous ne poursuivrons
11
pas dans ce sens.
Ex. 9
Soit a , b et c des réels tels que cos a + cos b + cos c = 0 et sin a + sin b + sin c = 0.
Montrer que cos 2a + cos 2b + cos 2c = 0 et sin 2a + sin 2b + sin 2c = 0.
n z+1 n
1) (z + 1)n = e2ina s’écrit aussi (z + 1)n = e2ia , c’est-à-dire 2ia = 1.
e
z+1 n
2ia = 1 fait intervenir les racines n èmes de 1.
e
Les racines n èmes de 1 sont les nombres e2ik " / n , avec k ! [[ 0, n 1 ]].
Les solutions de l’équation sont alors les complexes zk définis pour k ! [[ 0, n 1 ]] par :
2ia 2ik " / n 2i (a +k " / n )
zk + 1 = e e =e .
La présence du terme additif 1 dans z + 1 invite à passer en mode trigonométrique.
k" k"
On a zk + 1 = cos 2 a + + i sin 2 a + . En notant que :
n n
k" k" k"
cos 2 a + 1 = 2 cos2 a + 1 = 2 sin2 a +
n n n
k" k" k"
et sin 2 a + = 2 sin a + cos a + ,
n n n
k" k" k" k " i (a +k " / n )
il vient : zk = 2i sin a + n cos a +
n
+ i sin a +
n
= 2i sin a +
n
e .
2)
k"
Les termes sin a + apparaissent dans les zk , et les zk sont les racines du polynôme
n
Q = (X + 1)n e2ina . On utilise l’expression du produit des racines à l’aide du terme
constant 1 e 2ina de Q.
n 1 n 1 n 1 n 1
n n i (a +k " / n ) k" n 2ina
On a zk = i 2 e sin a + et aussi zk = ( 1) (1 e ).
n
k =0 k =0 k =0 k =0
n 1 n 1 n 1
i (a +k " / n ) n ik " / n ik " / n
Dans le produit e = e ia e , le terme e est l’exponentielle de
k =0 k =0 k =0
n 1 n 1
i" i (a +k " / n ) 1)" / 2
la somme n k , c’est donc ei (n 1)" / 2 . Il s’ensuit e = eina ei (n .
k =0 k =0
n 1
Les deux expressions de zk donnent i n 2n eina ei (n 1)" / 2 Pn = ( 1)n +1 e2ina 1 .
k =0
1)" / 2 1
Avec e2ina 1 = 2ie ina sin na , et e i (n = in 1
, il vient alors Pn = sin na .
2n 1
14 Sujets d’oraux
Ex. 11
n 1
2ik " / n
Étant donné n ! !, n ! 2, montrer que 1 e est de module égal à n et calculer :
k =1
n 1
k"
sin .
n
k =1
À première lecture (trop rapide ?), ce sujet présente des ressemblances fortes avec le précédent.
On pourrait imaginer que c’est un cas particulier avec a = 0. La différence essentielle porte sur
k ! [[ 1, n 1 ]] au lieu de k ! [[ 0, n 1 ]].
Les e2ik " / n sont les racines de P (z ) = z n 1
+ zn 2
+ . . . + z + 1.
n
z 1
Pour z " 1, on a z n 1
+ zn 2
+ . . . + z + 1 = P (z ) = .
z 1
Les racines de P (z ) sont donc les racines n èmes de 1, sauf 1.
n 1
2ik " / n
Ce sont dons les e2ik " / n pour k ! [[ 1, n 1 ]] et on a donc P (z ) = z e .
k =1
La logique interne de cet exercice invite à examiner 1 e 2ik " / n en terme de sinus.
k " ik " / n
On a 1 e 2ik " / n = eik " / n e ik " / n e ik " / n = 2i sin e .
n
k"
Il s’ensuit que 1 e 2ik " / n = 2 sin .
n
n 1 n 1
2ik " / n n 1 k"
On en déduit alors que 1 e =2 sin , et finalement, il vient :
n
k =1 k =1
n 1
k" n
sin = n 1
.
n 2
k =1
Ex. 12
Étant donné n ! ! , on pose & = e2i " / n , montrer que, pour tout z ! ", on a :
n
k n
z+& = n zn + 1 .
k =1
n
Il n’y a guère d’autre point de départ que de développer z + &k par la formule du binôme.
n n
n p n p
On a z + &k = !n z p &k (n p)
. Avec &kn = 1, il vient z + &k = !n z p & kp
.
p=0 p=0
Ex. 13
Étant donné n ! ! , on note & = e2i " / n .
n 1
Montrer que, étant donné a et b dans ", on a (a + &k b) = a n ( b)n .
k =0
n 1
En déduire que l’on a (&2k 2 &k cos ' + 1) = 2(1 cos n ') pour tout n ! ! et ' ! #.
k =0
1)
La formule proposée est immédiate lorsque b = 0. On suppose dorénavant que b " 0.
a
Cela permet en particulier de faire apparaître les ( &k avec ( = .
b
n 1 n 1
k n a
Avec b " 0, on a (a + & b) = ( b) &k c’est-à-dire :
b
k =0 k =0
n 1 n 1
a
(a + &k b) = ( b)n (( &k ), en ayant posé ( = .
b
k =0 k =0
n 1
Les &k , k ! [[ 0, n 1 ]] sont les racines du polynôme X n 1 et on a X n 1= (X &k ).
n 1 k =0
Il vient alors (n 1= (( &k ).
k =0
n 1 n 1
a n
On en déduit (a + &k b) = ( b)n 1 et il vient (a + &k b) = a n ( b)n .
b
k =0 k =0
16 Sujets d’oraux
2)
L’expression &2k 2 &k cos ' + 1 est de degré 2 en &k alors que le produit précédent utilise
une expression de degré 1 en &k . Une factorisation préalable s’impose.
Considérons X 2 2X cos ' + 1. C’est aussi X 2 (ei ' + e i ' )X + 1 et il apparaît que les racines
en sont ei ' et e i ' . On a donc X 2 2X cos ' + 1 = (X ei ' )(X e i ' ).
Il s’ensuit que &2k 2 &k cos ' + 1 = (&k ei ' )(&k e i ' ). On a donc :
n 1 n 1 n 1
2k k k
(& 2 & cos ' + 1) = (& i'
e ) (&k e
i'
).
k =0 k =0 k =0
La question précédente donne :
n 1 n 1
(&k i'
e ) = ( 1) (e
n in '
1) et (&k e
i'
) = ( 1)n (e in '
1).
k =0 k =0
Avec (ein ' 1)(e in '
1) = 2 e in ' e in ' = 2 2 cos n ', il vient finalement :
n 1
(&2k 2 &k cos ' + 1) = 2(1 cos n ').
k =0
Ex. 14
a b a b
1) Étant donné a et b complexes non nuls, montrer que 2 2 = .
a b ab
a b 1 1 b a a b a b
1) 2 2 = = Il s’ensuit 2 2 = .
a b a b ab a b ab
y z x
2) Avec a = 2
, b= 2
, c= 2
, l’égalité précédente donne :
y z x
y z y z
y z = y z 2 2 d’où : x y z = x y z 2 2 .
y z y z
y z y x x z
L’inégalité triangulaire donne 2 2 ) 2 2 + 2 2 .
y z y x x z
On conclut alors avec :
x z y x
y z x = x y z 2 2 et z y x = x y z 2 2 .
x z y x
De ces inégalités successives, avec le même terme au début et à la fin, il vient que toutes les
inégalités sont en fait des égalités.
Il reste alors à les prendre dans le bon ordre, en particulier pour mettre en œuvre l’hypothèse de
récurrence.
n n +1 n n
Il s’ensuit que ak + an +1 = ak , donc ak = ak .
k =1 k =1 k =1 k =1
Avec "(n ), les ak , k ! [[ 1, n ]] ont même argument '.
18 Sujets d’oraux
n
Il s’ensuit que A = ak est d’argument '.
k =1
n n +1
L’égalité ak + an +1 = ak se lit aussi A + an +1 = A + an +1 , et la propriété "(2)
k =1 k =1
montre que an +1 est aussi d’argument '. On a ainsi prouvé l’implication "(n ) "(n + 1).
En conclusion, la propriété "(n ) est vraie pour tout n ! ! .
Ex. 16
n
k
Montrer que toutes les racines du polynôme P (x ) = !n sin(k ')x k sont réelles.
k =1
n
k
Un réflexe conditionné tentera beaucoup : P (x ) est la partie imaginaire de !n eik ' x k , ce
k =1
qui serait vrai si... x était présupposé réel. Ce réflexe doit être maîtrisé !
Un moyen est de mettre x sous forme trigonométrique : x = rei $ et de découvrir ce qui se
présentera de constructif. On n’explorera pas cette piste.
Un autre est d’exprimer sin(k ') en exponentielles (formule d’Euler).
n n
1 ik ' k k
On a sin(k ') = (e e ik ' ) et il s’ensuit 2iP (x ) = !n x k eik ' !n x k e ik '
.
2i
k =1 k =1
Avec la formule du binôme, on a :
n n
k k
!n x k eik ' = (xei ' + 1)n 1 et !n x k e ik '
= (xe i'
+ 1)n 1
k =1 k =1
Il vient ainsi 2iP (x ) = (ei ' x + 1)n (e i ' x + 1) . n
Si xe i ' + 1 = 0, c’est-à-dire x = ei ' , alors il vient xei ' + 1 = 1 e 2i ' et ce nombre est nul si
et seulement si ' est un multiple entier de ".
Notons que si xei ' est nul, alors x est racine de P .
Si ' est nul modulo ", alors sin k ' = 0 et P (x ) = 0 pour tout x , réel ou non.
Ce cas particulier est naturellement sous-entendu dans le texte, mais il aurait fallu le préciser.
C’est une initiative qu’il faut prendre à l’oral.
1+$
1) Soit $ un réel positif non nul. Montrer que : *z ! $ , z $ ! z 1 (1)
2
Dans quels cas y a-t-il égalité ?
2
3) Soit z ! $ + %n . Montrer que : z 1 ! .
n+1
" 2
Indication : on pourra vérifier et utiliser *x ! # , 0 ) x ) x ) sin x .
2 "
1) a)
On peut dégager deux preuves. L’une fait appel à la forme trigonométrique de z .
1+$ 1 1 1
z 1 = (1 + $)(z 1) = z $ + $z 1 ) z $ + $z 1 .
2 2 2 2
1+$
Avec $z 1 = z $ z = z $ car z ! $ et $ réel, il vient z 1 ) z $.
2
b)
Pour le cas d’égalité, on utilise la forme trigonométrique.
' '
Il y a égalité si et seulement si (1 $)2 + 4 $ sin2 = (1 + $)2 sin2 c’est-à-dire :
2 2
'
(1 $)2 = (1 $)2 sin2 , ce qui donne $ = 1 ou ' = ".
2
2) a)
On commence par exprimer z $ et z $ à l’aide des arguments de z et de $.
20 Sujets d’oraux
'+# ' # ' # '+# ' #
i i i i
On a z $ = ei ' ei # = e 2 e 2 e 2 = 2ie 2 sin .
2
i
' # ' +#
De même, z $ = 2ie 2 sin . Il s’ensuit :
2
' +# ' #
(z $)(z $) = 4 sin sin = 2 cos ' cos # = 2(cos ' cos #)
2 2
car ' < # ) ", d’où aussi :
1 $ 2 = (1 $)(1 $) = 2(1 cos #)
# #
On a vu que 1 $ 2 = (1 $)(1 $) = 2(1 cos #) = 4 sin2 , d’où 1 $ = 2 sin .
2 2
#
On en déduit finalement que z $ + z $ ) 4 sin =2 $ 1.
2
3) a)
Le résultat donné en indication est une classique inégalité de convexité. On en donne ici une
preuve sans cet argument technique.
2 "
La fonction f de [0, " / 2] dans # définie par f (x ) = sin x x s’annule en 0 et en .
" 2
2 2 2
Avec f (x ) = cos x et f (x ) = sin x ) 0, f décroît de 1 à et s’annule donc
" " "
"
en #0 ! 0, .
2
" "
f est croissante sur 0, #0 et décroissante sur #0 , . Elle est donc positive sur 0, .
2 2
Ex. 18
Soit E un ensemble fini muni d’une loi de composition interne associative. Montrer l’existence
de u ! E tel que u 2 = u .
La priorité est d’installer une égalité entre des puissances distinctes d’un même élément.
L’application ! E , n # x n , n’est pas injective ; il y a lieu de l’exprimer.
Pour x quelconque dans E , l’ensemble x n , n ! ! est inclus dans E , donc il est fini.
L’application n # x n n’étant donc pas injective, il existe des entiers m et p dans ! tels que :
x m = x m +p .
On en déduit, pour tout k ! !, x m +kp
= x m puis, pour tout j ! !, x m +kp+j = x m +j .
On posant u = x m +j , l’objectif u 2 = u , c’est-à-dire x 2(m +j) = x m +j sera atteint en choisissant j et
k tels que m + j = kp.
Pour cela, il suffit de choisir k tel que kp ! m puis j = kp m .
Ex. 19
Soit A et B des sous-groupes d’un groupe G ; l’opération de ce groupe est notée multiplica-
tivement.
Montrer que A $ B est un sous-groupe si et seulement si A % B ou B % A.
Montrer que AB est un sous-groupe si et seulement si AB = BA.
On note AB l’ensemble des produits, dans cet ordre, d’un élément de A par un élément de B.
1)
Si un des sous-groupes A et B est inclus dans l’autre, alors A $ B est égal à A ou à B, c’est
évidemment un sous-groupe.
Seule la réciproque mérite vraiment attention. Pour cela, on peut étudier la proposition con-
traposée.
22 Sujets d’oraux
2)
Il faut bien prendre garde que AB = BA ne signifie pas que les éléments de A commutent avec
ceux de B !
AB = BA se détaille en AB % BA et BA % AB. Par exemple, AB % BA se traduit par :
étant donné (a, b) ! A B, il existe (a , b ) ! A B tel que ab = b a .
Ex. 20
Montrer que l’application identité sur ! est la seule application de ! dans lui-même telle
que :
*n ! !, f (n + 1) > f f (n ) (1).
Pour tout p ! !, on pourra considérer l’ensemble Mp des nombres entiers supérieurs ou
égaux à p.
Il est immédiat que Id! convient. Le seul problème est de montrer que c’est la seule solution.
Commençons par chercher des informations sur une fonction solution.
Sans l’indication fournie, le sujet deviendrait bien difficile !
Un objectif raisonnable serait que f est croissante.
Soit f une application qui répond au problème.
On peut espérer montrer que, pour tout p ! !, le sous-ensemble Mp est stable par f .
Il est immédiat que M0 = ! est stable par f .
Ex. 21
Soit E un ensemble non vide. L’ensemble E E des applications de E dans E est muni de la
loi de composition des applications.
On considère un élément u de E E .
1) Montrer l’équivalence des trois propositions suivantes :
a) u est régulier à gauche, c’est-à-dire *(f, g) ! E E , u f = u g f =g;
b) u est une injection ;
c) u admet un symétrique à gauche, c’est-à-dire ( ,v ! E E , v u = IdE ).
2) Montrer l’équivalence des trois propositions suivantes :
a) u est régulier à droite,
b) u est une surjection,
c) u admet un symétrique à droite.
1)
Deux démarches sont envisageables :
montrer que a) b) c) a), ou
montrer que a) b) et b) c).
Montrer que a) b) peut se scinder en deux :
u non injective u non régulier à gauche, et
u injective u régulier à gauche.
24 Sujets d’oraux
Supposons u non injective.
Il existe a et b dans E tels que a " b et u (a ) = u (b).
Soit f et g les applications constantes, égales à a et b. Il est immédiat que u f = u g et pourtant
f " g. Ainsi u n’est pas régulier à gauche.
Supposons u injective.
Soit f et g telles que u f = u g.
Pour tout x ! E , on a u f (x ) = u g(x ) et l’injectivité de u donne f (x ) = g(x ).
Il s’ensuit f = g, ce qui prouve que u est régulier à gauche..
On a ainsi établi l’équivalence u régulier à gauche u injective.
Pour montrer l’équivalence b) c),
pour b) c), il faut construire une application v convenable ;
pour c) b), un résultat ultra classique suffit.
b) c)
Posons A = u (E ). Pour tout y ! A, il existe un x unique dans E tel que u (x ) = y.
v(y) = x si y ! A, avec u (x ) = y
Soit v l’application définie par
v(y) = y si y & A
Pour tout x ! E , on a v u (x ) = x d’où v u = IdE .
c) b)
IdE étant injective, v u = IdE implique classiquement que u est injective.
On a ainsi établi l’équivalence u injective u est régulier à gauche.
2)
Une démarche possible est de montrer que a) b) c) a).
a) b)
Supposons u non surjective : u (E ) = A " E . Soit f et g des applications qui ont la même restriction
à A et ont des restrictions à A différentes.
On a f u = g u et cependant f " g.
b) c)
Pour tout x de E , il existe y tel que u (y) = x .
Pour avoir u v = IdE , c’est-à-dire u v(x ) = x pour tout x de E , il suffit de prendre v définie
par v(x ) = y.
On pourrait montrer directement l’implication c) b).
En effet, IdE étant surjective, u v = IdE implique classiquement que u est surjective.
c) a) est immédiat : f u = g u f u v=g u v f = g.
Ex. 22
On considère l’ensemble & des sommes de deux carrés de nombres rationnels non simultané-
ment nuls.
Montrer que & est un sous-groupe de #+ , .
Sans que ce soit la seule démarche, on peut se baser sur une remarque :
si a et b sont des réels, on peut interpréter a 2 + b2 dans un contexte de nombres complexes.
En posant r = a + ib, on a u = a 2 + b2 = r 2 .
1 = 12 + 02 est dans &.
Montrons que & est stable pour le produit.
Soit u et v dans &. Il existe a , b, c , d rationnels tels que u = a 2 + b2 , v = c 2 + d 2 .
a b 1
Comme 2 2 et 2 2 sont rationnels, on a bien ! &.
a +b a +b u
Ex. 23
Soit E un ensemble fini, muni d’une loi de composition interne (notée ) associative pour
laquelle tout élément est régulier. Montrer que (E, ) est un groupe.
26 Sujets d’oraux
Ex. 24
On considère l’ensemble E = # # et une application # de # dans #. On munit alors E de
la loi de composition interne définie par (x, y) (x , y ) = xx , yx + y # (x ) .
Quelles sont les applications # telles que (E, ) soit un groupe ?
Élément neutre. (u, v) ! E est neutre si et seulement si, pour tout (x, y) ! E ,
ux, vx + y # (u ) = (x, y) et ux, uy + v # (x ) = (x, y). Ce qui a lieu si et seulement si :
ux = x , vx + y # (u ) = y et uy + v # (x ) = y.
La condition *x ! # , ux = x , donne u = 1. Les autres conditions sont alors :
*(x, y) ! E , vx + y # (1) = y et v # (x ) = 0.
#(1) = 0 imposerait alors *(x, y) ! E , vx = y, ce qui est exclu, donc #(1) " 0.
v # (1) = 0 donne alors v = 0 puis la dernière condition *y ! #, y # (1) = y donne #(1) = 1.
En première conclusion, l’élément neutre est (1, 0) et # doit vérifier #(1) = 1.
Associativité. Soit (x, y), (x , y ) et (x , y ) dans E .
(x, y) (x , y ) x ,y = xx , yx + y # (x ) x ,y
= xx x , yx + y # (x ) x + y # (xx )
= xx x , yx x + x y # (x ) + y # (xx )
(x, y) (x , y ) (x , y ) = (x, y) x x , y x + y # (x )
= xx x , yx x + y x + y # (x ) # (x )
= xx x , yx x + y x # (x ) + y # (x ) # (x ) .
Alors on a (x, y) (x , y ) (x , y ) = (x, y) (x , y ) (x , y ) dans tous les cas si et seulement
si #(xx ) = #(x ) # (x ) pour tous x et x dans # .
Avant d’examiner l’inversibilité d’un élément de E , examinons les applications # obtenues.
Notons que l’application nulle de # dans # vérifie #(xy) = #(x ) # (y) pour tout couple
d’éléments de # . La condition #(1) = 1 écarte ce cas.
Ex. 25
On considère un anneau (A, +, ) dont tout élément est idempotent.
Montrer que si on a Card A ! 3, alors A admet des diviseurs de 0A .
Dans ce but, pour (a, b) ! A2 , on pourra former ab(a + b).
Avant de s’attaquer à l’objectif, examinons d’un peu plus près l’hypothèse principale : pour tout
a ! A, a 2 = a .
Étant donné (a, b) ! A2 , on considère ab(a + b). En développant, on a ab(a + b) = aba + ab2 .
La commutativité donne aba = a 2 b et, en utilisant a 2 = a et b2 = b, il vient :
ab(a + b) = ab + ab
et la première propriété établie donne alors :
ab(a + b) = 0A .
Il ne reste plus qu’à choisir a et b pour avoir ab " 0A et a + b " 0A .
Quand l’anneau A n’est pas réduit à un élément, on a en particulier 0A " 1A .
1A + b = 0A donne b = 1A donc b = 1A .
Avec Card A ! 3, il existe b & 0A , 1A . Et on a alors b " 0A et 1A + b " 0A , ce qui montre que
tout b & 0A , 1A est un diviseur de 0A .
28 Sujets d’oraux
C Ensembles finis, dénombrement
Ex. 26
(n p)! n + 1 n 2p
Soit n et p des entiers naturels tels que 2p ) n . Montrer que ) .
p! 2
On pourra distinguer les cas : n pair et n impair.
n! (n p)! n! n!
Avec (n p)! = p il vient = p = p
.
p!
(n + 1 k) p! (n + 1 k) k (n + 1 k)
k =1 k =1 k =1
p
Un objectif peut être d’exprimer n ! en expression de même allure que k (n + 1 k ).
k =1
L’indication fournie invite à examiner n pair : n = 2q.
q 2q q q
Si n est pair, on pose n = 2q. Alors (2q)! = k k= k (q + j).
k =1 k =q+1 k =1 j =1
q q
Le changement d’indice défini par j = q + 1 k donne k ! [[ 1, q ]] et (q + j) = (2q + 1 k)
j =1 k =1
q q
d’où n ! = (2q)! = k (2q + 1 k) = k (n + 1 k ). On a donc :
k =1 k =1
q
k (n + 1 k) q
(n p)! k =1
= p = k (n + 1 k ).
p!
k (n + 1 k) k =p+1
k =1
n+1 n+1 2
x # x (n + 1 x ) atteint son maximum en et elle est donc majorée par .
2 2
q
(n p)! n+1 2 n + 1 2(q p) n + 1 n 2p
Il s’ensuit que ) = = .
p! 2 2 2
k =p+1
Si n est impair, on pose n = 2q + 1.
On exprime n ! = (2q + 1)! dans le même esprit qui a guidé la formation de l’expression de (2q)!
utilisée dans le cas précédent.
q 2q+1
On met à part le terme médian du produit : (2q + 1)! = (q + 1) k k.
k =1 k =q+2
2q+1 q
Avec successivement k = (j + q + 1) puis, avec le changement de variable défini par
k =q+2 j =1
j=q+1 k:
q q q
(j + q + 1) = (2q + 2 k) = (n + 1 k ).
j =1 k =1 k =1
Ex. 27
Soit E un ensemble fini et on note n son nombre cardinal. On note "(E ) l’ensemble des
parties de E .
1) Calculer la somme des cardinaux de tous les sous-ensembles de E .
2) Calculer la somme des cardinaux des sous-ensembles :
a) X ' Y où X et Y décrivent "(E ) ;
b) X $ Y où X et Y décrivent "(E ).
Le cas où n = 0 est sans grand intérêt, les trois sommes étant égales à 0.
On suppose dorénavant n " 0.
1)
C’est un sujet banal dont on peut donner deux solutions.
L’une met davantage l’accent sur des propriétés classiques des coefficients binomiaux.
L’autre attire l’attention sur une méthode fructueuse : à X % E on associe son complémentaire X .
p
a) Pour tout p ! [[ 0, n ]], il y a !n parties de cardinal égal à p. La somme des cardinaux de ces
p
parties est alors p !n et la somme des cardinaux de toutes les parties de E est alors :
n n
p p
U = p !n ou aussi U = p !n .
p=0 p=1
n n 1
p p 1 p 1 p
La relation classique : pour p ! [[ 1, n ]], p !n = n !n 1 donne U = n !n 1 =n !n 1.
p=1 p=0
m
p
Une autre relation classique : pour m ! !, on a !m = 2m . Il vient alors U = n 2n 1
.
p=0
b) X # X est une bijection de "(E ). L’ensemble des parties X de E est égal à l’ensemble des
complémentaires X de ces parties.
Avec U = Card X , on a aussi U = Card X , d’où 2U = Card X + Card X .
X %E X %E X %E
Il y a 2n sous-ensembles X ! "(E ) et, pour chacun d’eux, on a Card X + Card X = n .
On en déduit 2U = n 2n d’où U = n 2n 1 .
2) a)
Avec un sous-ensemble X , il a suffit d’utiliser X .
Avec X et Y dans "(E ), on a besoin de plusieurs sous-ensembles, dont X ' Y , pour une
partition de E .
30 Sujets d’oraux
Soit V = Card(X ' Y ) où la somme porte sur tous les (X, Y ) ! "(E ) "(E ).
X ,Y
La bijection qu’est le passage au complémentaire permet d’écrire que :
V = Card(X ' Y ), V = Card(X ' Y ), V = Card(X ' Y ).
X ,Y X ,Y X ,Y
Il s’ensuit que 4V = Card(X ' Y ) + Card(X ' Y ) + Card(X ' Y ) + Card(X ' Y ) .
X ,Y
Les quatre parties X ' Y , X ' Y , X ' Y et X ' Y sont deux-à-deux disjointes et leur réunion est
égale à E . On a donc Card(X ' Y ) + Card(X ' Y ) + Card(X ' Y ) + Card(X ' Y ) = Card E = n .
Avec Card "(E ) = 2n , on obtient Card "(E ) "(E ) = (2n )2 = 4n .
Il vient alors 4V = n 4n d’où V = n 4n 1
.
b)
Pour X et Y dans "(E ), on sait que Card(X ' Y ) + Card(X $ Y ) = Card X + Card Y .
La dernière somme demandée est de ce fait étroitement liée aux sommes U et V calculées
précédemment.
Posons W = Card(X $ Y ).
X ,Y
Ex. 28
2
n 1 n 1
p 2 p
Pour n ! !, n ! 2, montrer que ! .
(n p )2 n (n 1) n p
p=1 p=1
2
n 1 n 1
p n (n 1) p
L’inégalité proposée équivaut à ) .
n p 2 (n p)
2
p=1 p=1
La première urgence est de chercher une piste d’approche. Deux éléments peuvent donner une
orientation : d’abord la présence de carrés et ensuite :
n 1 n 1
n (n 1) 2
= p= p .
2
p=1 p=1
2
n 1 n 1 n 1
p 2 p
L’inégalité souhaitée équivaut alors à ) p 2
c’est-à-dire :
n p (n p)
p=1 p=1 p=1
2 2
n 1 n 1 n 1
p 2 p
p ) p .
n p n p
p=1 p=1 p=1
2 2
Aq bq2+1 + Bq aq2+1 4Mq2 aq2+1 bq2+1 ! Aq bq2+1 Bq aq2+1 !0
et il vient :
Aq bq2+1 + Bq aq2+1 ! 2Mq aq+1 bq+1 .
On en déduit :
2
Mq + aq+1 bq+1 = Mq2 + aq2+1 bq2+1 + 2Mq aq+1 bq+1 ) Aq Bq + aq2+1 bq2+1 + Aq bq2+1 + Bq aq2+1 .
Ex. 29
1) Pour n ! !, quel est le nombre d’éléments (a, b, c ) ! !3 tels que a + b + c = n ?
2)
Le raisonnement va s’appuyer sur une représentation symbolique des entiers.
32 Sujets d’oraux
Partant de ce principe, nous représentons une séquence (ak )1)k )n d’entiers de [[ 1, n ]] par une
chaîne constituée de n 1 signes + et de n symboles a :
+ + a + + + . . . + aa + . . . + . . . . . . a + . . . +
dans laquelle le k e terme a représente la valeur de ak égale à 1 auquel on ajoute ce même nombre
1 un nombre de fois égal au nombre de signes + qui le précèdent.
La valeur représentée par chaque a , à partir du deuxième, est donc égale à la valeur du précédent
à laquelle on ajoute 1 un nombre de fois égal au nombre de signes + intercalés entre les deux.
Qand il n’y a pas de signe +, cela correspond à ak +1 = ak .
Si an = n , la chaîne se termine par le n e signe a , sinon elle se termine par une sous-chaîne de +
dont le nombre est l’écart entre an et n .
Exemples pour n = 4. La suite (1, 2, 3, 4) se représente par a + a + a + a .
La suite (1, 3, 3, 3) se représente par a + +aaa +.
Un autre exemple : (2, 2, 2, 2) se représente par +aaaa + +.
La séquence (1, 1, 2, 3) se représente par aa + a + a +.
n 1
Le nombre de solutions est ainsi !2n 1, nombre de façons de placer les n 1 signes + parmi les
2n 1 termes de la chaîne.
Ex. 30
Étant donné un entier n ! ! , on se munit d’un alphabet de n caractères. On forme alors tous
les mots qui ne contiennent pas deux fois la même lettre. Calculer le nombre Mn de mots
ainsi formés en fonction de n ! et de e (nombre de Néper).
Pour p ! [[ 1, n ]], pour former un mot de p lettres différentes, on choisit ces p lettres parmi les n
puis on les dispose dans un certain ordre.
p
Le nombre Mn,p de mots de p lettres est alors égal à Mn,p = p! !n .
n n
p
Compte tenu de Mn = Mn,p , on a donc Mn,p = p ! !n .
p=1 p=1
n
p n! n! 1
Avec !n = , on a Mn,p = , donc Mn = n ! .
(n p)!p! (n p)! (n p)!
p=1
n 1
1
Quand p décrit [[ 1, n ]], l’entier n p décrit [[ 0, n 1 ]] et on obtient M n = n ! .
p!
p=0
Techniquement, il est aussi naturel de considérer des sommes portant sur p ! [[ 0, n ]].
n
1
On peut aussi écrire Mn sous la forme Mn = n ! 1.
p!
p=0
n
1
Classiquement, la somme de terme général est convergente, de limite e.
p!
p=0
Ex. 31
Pour tout p ! !, on pose :
Ep = [[ 1, 2p + 1 ]],
%p = X % Ep Card X ! p + 1
et %p = X % Ep Card X = p + 1 .
Pour n ! [[ 0, p ]], on considère le sous-ensemble "n,p de %p formé des parties dont le plus
grand élément est n + p + 1.
Quels sont les cardinaux de %p ? de %p ? de "n,p ?
On considère l’application f : %p %p qui à X ! %p associe la partie f (X ) dont les éléments
sont, pour l’ordre naturel sur !, les p + 1 premiers éléments de X .
2p
1 1 p
Donner le cardinal de f ("n,p ) et en déduire la valeur de !k
k =p
2k
L’application # de "(Ep ) dans "(Ep ) qui à X associe son complémentaire X est une bijection.
Elle induit une bijection de %p sur son image #(%p ). On a donc :
Card %p = Card #(%p ).
Cette image est formée des parties de Ep qui sont de cardinal inférieur ou égal à p. Comme %p
et #(%p ) forment une partition de "(Ep ), on obtient :
2 Card %p = Card Ep = 22p+1
et finalement, Card %p = 22p .
Le cardinal de %p est banal. Quant à "n,p , il suffit de lire sa description pour en donner le
cardinal.
p+1
%p est de cardinal !2p+1 .
Le sous-ensemble "n,p de %p a son plus grand élément fixé ; ses p autres éléments sont choisis
parmi les n + p éléments de ! strictement inférieurs à n + p + 1.
p
On a donc Card "n,p = !n +p .
Pour préciser f 1 (Y ) pour Y ! %p , la question précédente invite à examiner le plus grand
élément de Y de cardinal p + 1.
Ce plus grand élément est supérieur ou égal à p + 1.
La fonction f n’est pas usuelle. Une lecture attentive de sa description est une clé.
34 Sujets d’oraux
Les éléments du sous-ensemble f 1 (Y ) sont les parties formées de l’union de Y et de tout
sous-ensemble de [[ n + p + 2, 2p + 1 ]]. Le cardinal de f 1 (Y ) est donc 2p n .
Les "n,p , pour n ! [[ 0, p ]], forment une partition de l’ensemble %p .
1 1
Alors, de %p = f (%p ) = f "n,p .
n ![[ 0,p ]]
On déduit que :
p p
p
22p = Card f 1
("n,p ) = 2p n
!n +p
n =0 n =0
p 2p
1 p 1 p
d’où 1 = n +p !n +p et finalement 1 = !k .
n =0
2
k =p
2k
Ex. 32
Soit a et b entiers naturels non nuls et n ! !.
Former la division euclidienne de abn 1 par bn +1 en utilisant la division euclidienne de
a 1 par b.
Ex. 33
Montrer que tout nombre entier impair peut être écrit comme différence de deux carrés
d’entiers. En est-il de même pour les nombres entiers pairs ?
Soit m et p des entiers tels que m 2 p2 soit pair. Alors m p et m + p sont pairs, donc (m p)(m + p)
est un multiple entier de 4.
Pour qu’un entier n pair soit la différence de deux carrés, il est donc nécessaire que n soit un
multiple de 4.
Étant donné p entier et m = p + 2, on a m 2 p2 = 4p + 4 et, lorsque p décrit l’ensemble des
entiers, 4p + 4 décrit l’ensemble des multiples de 4.
En conclusion, un entier pair est la différence de deux carrés si et seulement si c’est un mul-
tiple de 4.
Ex. 34
Soit aabb l’écriture en base dix d’un entier n . Déterminer parmi ces entiers n ceux qui sont
des carrés d’entiers.
Pour que n soit un carré, il faut que 100a + b soit divisible par 11.
Ex. 35
Montrer que, pour tout n ! ! , l’entier 24n +2 + 1 est divisible par 5.
1 4n +2
Montrer que, pour n ! 2, l’entier 2 + 1 n’est pas premier.
5
Les factorisations de a p 1 et a 2p+1 + 1 sont classiques. C’est ici la seconde qui est d’actualité.
2p 2n
a 2p+1 + 1 = (a + 1) ( 1)k a k s’applique ici pour 24n +2 + 1 = 42n +1 + 1 = 5 ( 1)k 4k .
k =0 k =0
36 Sujets d’oraux
1 4n +2
En vue de décomposer 2 + 1 , il est sage de commencer par factoriser 24n +2 + 1 qui
5
2
apparaît naturellement dans 22n +1 + 1 .
2 2 2
Avec 22n +1 + 1 = 24n +2 + 1 + 22n +2 , il vient 24n +2 + 1 = 22n +1 + 1 2n +1 d’où :
24n +2 + 1 = 22n +1 + 1 + 2n +1 22n +1 + 1 2n +1 .
Divisant le produit de 22n +1 + 1 + 2n +1 par 22n +1 + 1 2n +1 , le nombre premier 5 divise au
moins l’un d’eux.
1 4n +2
On en déduit une factorisation de 2 + 1 en produit d’entiers par :
5
1 4n +2 22n +1 + 1 + 2n +1 2n +1
2 +1 = 2 +1 2n +1
5 5
1 4n +2 22n +1 + 1 2n +1
ou 2 +1 = 22n +1 + 1 + 2n +1 .
5 5
Pour montrer que le nombre n’est pas premier, il faut s’assurer que les deux termes sont différents
de 1. C’est probablement le rôle de l’hypothèse n ! 2.
22n +1 + 1 2n +1
Le plus petit des quatre facteurs utiles est .
5
On a 22n +1 + 1 2n +1 = 2n +1 (2n 1) + 1 et, avec n ! 2, il vient 22n +1 + 1 2n +1 ! 25, d’où :
22n +1 + 1 2n +1
! 5,
5
1 4n +2
ce qui achève la preuve que 2 + 1 n’est pas premier.
5
Ex. 36
2n +1
Montrer que, pour tout n ! ! , la partie entière de 3+1 est divisible par 2n +1 .
3 n’est pas entier et il est souhaitable de s’en dégager par élévation à des puissances paires. Un
moyen est d’utiliser le «conjugué» 3 1 de 3 + 1.
On a a0 = 1 et b0 = 1 en regardant 3 + 1.
Il est aisé d’établir que l’égalité $ + 3% = $ + 3% avec $, $ , % et % entiers implique $ = $
et % = % .
2n +1 2 2n 1
Pour n ! 1, on a 3+1 = 3+1 3+1 . Avec :
2n +1 2n 1
3+1 = an + 3bn et 3+1 = an 1 + 3bn 1,
Ex. 37
Prouver qu’il y a une infinité de nombres composés (c’est-à-dire non premiers) que l’on ne
peut pas transformer en nombre premier en changeant un seul chiffre dans leurs écritures
décimales.
Pour cela, on pourra considèrer les entiers n = 2 310k 210, avec k ! ! .
Pour tenter d’obtenir un nombre premier à partir de n = 2 310k 210 en changeant un seul
chiffre, il faut nécessairement modifier le chiffre des unités (qui est 0) en le remplaçant par 1, 3,
5, 7 ou 9.
Cette substitution revient à considérer n + 1 ou n + 3 ou n + 5 ou n + 7 ou n + 9.
Notons que, avec k ! 1, on a n ! 2 200 et que 2 310 = 2 5 3 7 11.
n + 1 = 2 310k 209 est divisible par 11,
n + 3 = 2 310k 207 est divisible par 3,
n + 5 = 2 310k 205 est divisible par 5,
n + 7 = 2 310k 203 est divisible par 7,
n + 9 = 2 310k 201 est divisible par 3.
38 Sujets d’oraux
De la sorte aucune des modifications envisageables ne convient et les entiers n = 2 310k 210,
k ! ! , donnent une réponse au problème.
Ex. 38
Déterminer les nombres entiers x tels que x 2 2x + 2 soit divisible par 17.
Une bonne mise en route consiste à examiner quelques valeurs simples de x . Dans un problème
«ouvert», il est souvent utile de mettre en évidence une solution particulière.
En posant f (x ) = x 2 2x + 2, on obtient f (1) = 1, f (2) = 2, f (3) = 5, f (4) = 10, f (5) = 17.
5 est donc une solution.
Alors f (x ) est divisible par 17 si et seulement si f (x ) f (5) est divisible par 17.
On a f (x ) f (5) = (x 2 2x + 2) (52 2 5 + 2) = (x 2 52 ) 2(x 5) = (x 5)(x + 3).
17 étant un nombre premier, f (x ) f (5) est divisible par 17 si et seulement si x 5 est divisible
par 17 ou si x + 3 est divisible par 17.
Les solutions sont donc, avec k ! !, les nombres 17k + 5 ou 17k 3.
Par exemple, 14 est solution, ce que l’on explicite avec f (14) = 170 = 17 10.
Ex. 39
Déterminer les entiers naturels n tels que les restes dans les divisions de 21 685 et de 33 509
par n soient 37 et 53 respectivement.
Ex. 40
Déterminer les couples (x, y) d’entiers relatifs tels que 13x 8y = 1.
13 et 8 étant premiers entre eux, le théorème de Bézout assure qu’il y a une solution.
Ex. 41
Les nombres parfaits sont les nombres N ! ! tels que la somme .(N ) des diviseurs dans ! de
N soit égale à 2N . On ne connaı̂t pas de nombre parfait impair, mais on peut déterminer
les nombres parfaits pairs.
Soit N = 2n b, avec n > 0 et b impair.
a) Justifier que .(N ) = (2n +1 1) . (b) et montrer que, si N est parfait, alors il existe un
entier ( tel que .(b) = (2n +1 et b = ((2n +1 1).
b) En étudiant les diviseurs de b, montrer que ( = 1 et en déduire que 2n +1 1 est premier.
Réciproquement, vérifier que si p = 2n +1 1 est premier, alors N = 2n p est parfait.
a)
N est le produit de deux entiers premiers entre eux. Il est certainement nécessaire d’examiner
.(uv) avec u v = 1. On peut prouver que, dans ce cas, on a .(uv) = .(u ) . (v)
Dans le cas présent, avec u = 2n , la preuve est plus facile que dans le cas général.
Les diviseurs de 2n sont les 2s , avec 0 ) s ) n .
r
Soit b = pk$k la décomposition en produit de facteurs premiers de b.
k =1
40 Sujets d’oraux
r
/
Les diviseurs de b sont les d = pkk , avec 0 ) /k ) $k .
k =1
Soit & l’ensemble de ces diviseurs.
$1 $2 $r
... / / /
La somme .(b) = d des diviseurs de b est égale à p11 p22 . . . pr r
d !& /1 =0 /2 =0 /r =0
$1 $2 $r
/1 / / $
c’est-à-dire p1 p12 ... p1r = (1 + p1 + . . . + p1 1 ) ... (1 + pr + . . . + pr$r ).
/1 =0 /2 =0 /r =0
Les diviseurs de 2 b sont les 2s d , avec 0 ) s ) n et d ! &
n
n n
et la somme des diviseurs de N = 2n b est .(N ) = 2s d = 2s d .
s=0 d !& s=0 d !&
On a donc .(N ) = .(2n ) . (b).
n
Voici donc un point d’attaque élucidé. Notons aussi que 2s = 2n +1 1.
s=0
Si ( > 1, alors la somme .(b) est au moins égale à 1 + ( + ((2n +1 1) > (2n +1 .
La contradiction donne ( = 1.
Alors .(b) = b + 1 et b = 2n +1 1 n’a pas d’autres diviseurs que 1 et b ; il est donc premier.
Si p = 2n +1 1 est premier, alors .(p) = p + 1 = 2n +1 .
Il s’ensuit que .(N ) = (2n +1 1)2n +1 = 2N , donc N = 2n p est parfait.
Les nombres premiers de la forme 2q 1 sont appelés les nombres de Mersenne.
Ex. 42
Nombres de Fermat
1) Soit a ! !, a ! 2, et n ! !, n ! 2. On note An le nombre a n + 1. Montrer que si a est
impair, alors An n’est pas premier.
Montrer que si n est divisible par un entier impair, alors An n’est pas premier.
n
2) On appelle nombres de Fermat les nombres Fn = 22 + 1.
Vérifier que F1 , F2 , F3 et F5 sont premiers. Mais F5 est divisible par 641.
Montrer que, pour tout k ! ! , Fn divise Fn +k 2. En déduire que Fn Fn +k = 1.
En déduire qu’il y a au moins n nombres premiers inférieurs à Fn .
Ex. 43
Montrer que p ! !, p ! 2, est premier si et seulement si p divise (p 1)! + 1.
42 Sujets d’oraux
On peut de plus remarquer qu’il y a unicité du couple (u , v ) ainsi associé à (p, q).
En effet, considérons un couple (u , v ) d’entiers tel que u p v q = 1 avec 0 < u < q et
0 < v < p. On a alors (u u )p = (v v )q donc, puisque p q = 1, le théorème de Gauss
donne que q divise u u ce qui, compte tenu de u u < q, exige u u = 0 d’où il résulte
v v = 0.
Ex. 44
Soit p un nombre premier et n un entier, n ! p. Ici E (x ) est la partie entière de x
p n
Montrer que !n E p est divisible par p.
n n
Posons q = E : alors q ) < q + 1 donne pq ) n < pq + p,
p p
et on peut écrire n = pq + r , avec 0 ) r < p.
p
On écrit p! !n en forme explicite de produit, en mettant en évidence le rôle joué par r .
p 1 p 1
p
En écrivant p! !n = (n k) = (pq + r k ),
k =0 k =0
r p 1
p
on le décompose sous la forme p! !n = (pq + r k) (pq + r k)
k =0 k =r +1
Ex. 45
Montrer que 4 ! +3 contient une infinité de nombres premiers.
Tous ces facteurs premiers ont 1 ou 3 pour reste dans la division par 4.
S’ils étaient tous dans 4 ! +1, il en serait de même pour leur produi.t
Comme on a (4 ! +1) ' (4 ! +3) = 1, l’un d’eux est nécessairement dans 4 ! +3.
Il existe alors un diviseur premier q ! (4 ! +3) + p1 , . . . , pn .
Ce qui montre que ( ' (4 ! +3) est infini.
44 Sujets d’oraux
Thèmes d’étude - Problèmes
1 Quelques sujets de trigonométrie
3) Exprimer, quand cela a un sens, tan p tan q à l’aide de sin(p q) , cos p et cos q.
n
1
En déduire une expression réduite de .
cos kx cos(k + 1)x
k =1
1 tan 2x
6) Vérifier, quand elle a un sens, la relation 1 + cos 2x = tan x
n
1
Réduire le produit 1+ .
k =1
cos 2k x
cos 2a cos 2b
7) Vérifier que cos a + cos b =
2(cos a cos b)
n
x y
En déduire une expression réduite de cos + cos .
k =1
2k 2k
"
2) cotan x est défini pour x /# 0 mod ", tan x est défini pour x /# mod " et cotan 2x est
2
" "
défini pour x /# 0 mod , donc cotan x 2 cotan 2x = tan x a un sens pour x /# 0 mod ,
2 2
cos x cos 2x cos x cos 2x cos2 x cos 2x
cotan x 2 cotan 2x = 2 = =
sin x sin 2x sin x sin x cos x sin x cos x
1 cos2 x sin2 x
et il vient cotan x 2 cotan 2x = = = tan x .
sin x cos x sin x cos x
On en déduit tan 2k x = cotan 2k x 2 cotan 2k +1 x , ce qui donne :
2 tan 2 x = 2k cotan 2k x
k k
2k +1 cotan 2k +1 x .
n
Il s’ensuit finalement 2k tan 2k x = cotan x 2n +1 cotan 2n +1 x .
k =0
"
3) Pour p et q différents de 2 mod ", on a :
sin p sin q sin p cos q cos p sin q sin(p q)
tan p tan q = = =
cos p cos q cos p cos q cos p cos q
1 1
donc, avec de plus p /# q mod ", il vient = tan p tan q .
cos p cos q sin(p q)
" "
Ainsi, lorsque x /# 0 mod ", et x /# 2k mod k pour 1 ) k ) n + 1, on a :
1 1
= tan(k + 1)x tan kx
cos kx cos(k + 1)x sin x
n
1 1
et il s’ensuit : = tan(n + 1)x tan x d’où :
cos kx cos(k + 1)x sin x
k =1
n
1 1 sin nx 2 sin nx
= = .
cos kx cos(k + 1)x sin x cos(n + 1)x cos x sin 2x cos(n + 1)x
k =1
2t
4) En posant t = tan x , il vient tan 2x 2 tan x = 2 2t c’est-à-dire :
1 t
1 2t
tan 2x 2 tan x = 2t 2 1 = t2 2 = tan2 x tan 2x .
1 t 1 t
x x x x
Avec tan2 tan = tan 2 tan , on a :
2k 2k 1
2k 1
2k
x x x x
2k 1
tan2 tan = 2k 1
tan 2k tan ,
2k 2k 1
2k 1
2k
n
x x x
d’où : 2k 1
tan2 tan = tan x 2n tan .
2 k
2 k 1 2n
k =1
x tan(x / 2n )
Nous avons 2n tan n =x n .
2 x/2
5) sin 3a = 3 sin a 4 sin 3 a est classique (en développant sin(2a + a )), donc :
x x
sin x = 3 sin 4 sin3
3 3
x 1 x
et il s’ensuit sin3 = 3 sin sin x d’où :
3 4 3
x 1 x x x 1 k x x
sin3 = 3 sin k sin et 3k 1
sin3 = 3 sin k 3k 1
sin .
3k 4 3 3k 1
3k 4 3 3k 1
n
x 1 n x
On en déduit 3k 1
sin3 k
= 3 sin n sin x .
3 4 3
k =1
" "
6) tan x " 0 nécessite x /# 0 mod , l’existence de tan 2x nécessite 2x /# mod ", donc
2 2
" " " " "
x /# mod , et cos 2x " 0 nécessite 2x " mod ", donc x /# mod .
4 2 2 4 2
"
La relation proposée a donc un sens pour x /# 0 mod 4 .
1 tan 2k 1
x
On en déduit que 1 + k 1 = k 2 lorsque cette expression a un sens.
cos 2 x tan 2 x
Pour les produits par télescopage, on procède comme pour les sommes.
n
1 tan 2n 1
x
d’où 1+ = .
k 1 x
k =1
cos 2 x tan
2
cos 2a cos 2b
= 2(cos a + cos b),
cos a cos b
ceci nécessitant cos a " cos b, c’est-à-dire a /# b mod 2" et a /# b mod 2", soit aussi :
Solution
n n +1
1) a) Avec xk3 = Sn2 et xk3 = Sn2 +1 , il vient xn3+1 = Sn2 +1 Sn2 . On en déduit :
k =0 k =0
xn3+1 = (Sn +1 Sn )(Sn +1 + Sn ) = xn +1 (2Sn + xn +1 ) = 2Sn xn +1 + xn2+1 .
m (m + 1)
b) Procédons par récurrence pour prouver la propriété "(n ) : ,m ! !, Sn = .
2
Pour n = 0, l’égalité x03 = x02 implique x0 = 0 ou x0 = 1.
Pour x0 = 0, m = 0 convient et pour x0 = 1, m = 1 convient. Donc "(0) est vraie.
Établissons que "(n ) "(n + 1).
m (m + 1)
On a xn3+1 = xn2+1 + 2Sn xn +1 . Avec Sn = 2
, il vient xn3+1 = xn2+1 + m (m + 1)xn +1 ,
c’est-à-dire xn +1 xn2+1 xn +1 m (m + 1) = 0 ou aussi xn +1 (xn +1 + m )(xn +1 m 1) = 0.
m (m + 1)
Pour xn +1 = 0, on a Sn +1 = Sn donc Sn +1 = 2
et m convient.
Dans le cas où xn +1 " 0, on a xn +1 = m ou xn +1 = m + 1, avec m " 0, donc m > 0.
m (m + 1) (m 1)m
Pour xn +1 = m , alors Sn +1 = Sn m= m= et m 1 convient.
2 2
m (m + 1) (m + 1)(m + 2)
Pour xn +1 = m + 1, on a Sn +1 = +m+1= et m + 1 convient.
2 2
On a donc "(n ) "(n + 1).
En conclusion, la propriété "(n ) est vraie pour tout n ! !.
3 Dénombrabilité de ! x !
1) Préliminaire
(x + y)(x + y + 1)
a) Justifier que, pour tout (x, y) ! !2 , on a 2
! !.
On considère alors l’application f de ! ! dans ! définie par :
(x + y)(x + y + 1)
*(x, y) ! !2 , f (x, y) = y + .
2
b) Quelques calculs numériques : dans le tableau de gauche, figurent quelques éléments
de !2 ; porter dans le tableau de droite les valeurs prises par f pour les couples précisés à
gauche.
Ces résultats ne sont qu’une indication pour la suite.
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
0 (0, 0) (0, 1) (0, 2) (0, 3) (0, 4) 0
1 (1, 0) (1, 1) (1, 2) (1, 3) 1
2 (2, 0) (2, 1) (2, 2) 2
3 (3, 0) (3, 1) 3
4 (4, 0) 4
(x + y)(x + y + 1) (x + y + 1)(x + y + 2)
4) Montrer que, pour tout (x, y) ! !2 , ) f (x, y) < .
2 2
a) Montrer que, pour tout p entier naturel non nul, il existe un unique entier n ! ! tel que :
S(n ) ) p < S(n + 1).
x (x + 1)
b) Justifier que l’équation x ! #, 2
= p a une racine réelle positive et une seule,
notée $. Montrer alors que $ 1 < n ) $.
Solution
(x + y)(x + y + 1)
1) a) est la somme des entiers compris entre 0 et x + y, c’est donc un nombre
2
entier naturel. On peut aussi remarquer qu’un des entiers x + y ou x + y + 1 est pair.
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
0 (0, 0) (0, 1) (0, 2) (0, 3) (0, 4) 0 0 2 5 9 14
1 (1, 0) (1, 1) (1, 2) (1, 3) 1 1 4 8 13
2 (2, 0) (2, 1) (2, 2) 2 3 7 12
3 (3, 0) (3, 1) 3 6 11
4 (4, 0) 4 10
2) a) De x + y ! x + y + 1, on déduit x + y + 1 ! x + y + 2.
On multiplie membre à membre puis on divise par 2 et on ajoute y ; il vient :
(x + y)(x + y + 1) (x + y + 1)(x + y + 2)
+y! + y,
2 2
(x + y + 1)(x + y )
d’où f (x, y) ! + x + y + 1 + y, c’est-à-dire :
2
f (x, y) ! f (x , y ) + x + y + 1
et enfin f (x, y) > f (x , y ) car x + y + 1 > 0. On a donc :
x +y!x +y +1 f (x, y) > f (x , y ).
(x + y)(x + y + 1)
3) a) Avec x ! 1, on a (x 1, y + 1) ! !2 et f (x 1, y + 1) = + y + 1,
2
c’est-à-dire f (x 1, y + 1) = f (x, y) + 1.
(y + 1)(y + 2) y(y + 1)
b) On a (y + 1, 0) ! !2 et f (y + 1, 0) = = + y + 1 = f (0, y) + 1.
2 2
5) a) La suite S(k ) k !! est strictement croissante car S(k + 1) = S(k ) + k + 1 > S(k ) pour
tout k ! !.
L’ensemble Ep = k ! !, S(k ) ) p est une partie de ! non vide (0 ! Ep ) et majorée ; en effet
p ) S(p) montre que k ! Ep k ) p.
Soit n le plus grand élément de Ep : il vérifie S(n ) ) p < S(n + 1).
b) L’équation x ! #, x 2 + x 2p = 0 a deux racines réelles distinctes. Leur produit 2p est
strictement négatif, elles sont donc de signes contraires.
$ ($ + 1)
Soit $ > 0 tel que = p.
2
t (t + 1)
Notons que g : # #, t # est strictement croissante.
2
Alors :
n (n + 1) $ ($ + 1)
= S(n ) ) p = donne n ) $,
2 2
$ ($ + 1) (n + 1)(n + 2)
et = p < S(n + 1) = donne $ < n + 1.
2 2
c) Avec S(x + y) ) f (x, y) < S(x + y + 1), si f (x, y) = p, alors d’après le a), on a n = x + y puis
f (x, y) = S(n ) + y donne y = p S(n ).
1+ 80 001
6) La racine positive de x 2 + x 20 000 = 0 est $ = 2
( 140.92 donc n = 140
puis S(n ) = 70 141 = 9 870.
On a donc y = 10 000 9 870 = 130 puis x = n y = 10. Soit f (10, 130) = 10 000.
1) a) Montrer que '$ est un sous-anneau de ", muni de ses opérations usuelles + et .
b) Montrer que l’ensemble G$ des éléments de '$ dont l’inverse appartient aussi à '$ est un
groupe.
Solution
Cette égalité, avec p et q entiers est vraie dans chacun des cas suivants :
q = 0 d’où p2 = 1, ce qui donne les éléments z1 = 1 et z2 = 1;
q = 1 d’où p = u , ce qui donne l’élément z3 = u+$;
z5 = u $ et z6 = u + 1 $.
1 1
Il reste à vérifier, en utilisant z = z6 et z = z5 , que ces six éléments appartiennent bien à
3 4
G$ pour conclure que G$ = 1, 1, u + $, u $, u 1 + $, u + 1 $ : le groupe G$ est
maintenant d’ordre 6.
"
4) Dans cette question et dans les suivantes, ' désigne le réel .
17
On ne demande pas de valeurs approchées des racines de nombres réels qui apparaissent au
cours des calculs. On pose :
x1 = cos 3 ' + cos 5 ' + cos 7 ' + cos 11', x2 = cos ' + cos 9 ' + cos 13 ' + cos 15'.
a) Montrer que x1 > 0.
b) Calculer (x1 + x2 ) à l’aide de la question 3). (C’est un rationnel très simple.)
c) Calculer le produit x1 .x2 . Pour cela, on pourra développer le produit des deux sommes x1 et x2
et transformer en sommes les produits de la forme cos p.cos q.
d) Déduire de ce qui précède les expressions de x1 et x2 à l’aide de racines carrées.
5) On pose maintenant :
y1 = cos 3 ' + cos 5' ; y2 = cos 7 ' + cos 11' ; y3 = cos ' + cos 13' ; y4 = cos 9 ' + cos 15'?
a) Calculer, en s’inspirant de la question précédente, les produits y1 .y2 et y3 .y4 .
b) En déduire des expressions de y1 , y2 , y3 et y4 à l’aide de racines carrées, éventuellement
superposées.
6) Déduire enfin de ce qui précède une expression de cos ' à l’aide de racines carrées.
Solution
1) a)
Ce début n’est qu’une simple mise en appétit.
Les solutions sont les racines cinquièmes de 1 ; ce sont e2ik " / 5 avec k ! [[ 0, 4 ]].
1 1
b) 0 n’étant pas racine de (E’), ses racines z sont les solutions de z 2 + 2 +z+ + 1 = 0.
z z
1 1+ 5 5+ 5 1 1+ 5 5+ 5
z1 = +i et z2 = i ,
2 2 2 2 2 2
1 1 5 5 5 1 1 5 5 5
z3 = +i et z4 = i .
2 2 2 2 2 2
2k " 2k "
En examinant le signe de cos et celui de sin pour k ! [[ 1, 4 ]], il vient que :
5 5
2i " 4i "
e 5 = z1 et e 5 = z3 ,
c’est-à-dire :
2" 1+ 5 2" 1 5+ 5
cos = et sin = ,
5 4 5 2 2
4" 1+ 5 4" 1 5 5
cos = et sin = .
5 4 5 2 2
" 4"
Avec =" , il vient enfin :
5 5
" 1+ 5 " 1 5 5
cos = et sin = .
5 4 5 2 2
n 1 n 1
i (a +kh )
3) On a C (a, h ) + iS(a, h ) = e = e ia (eih )k . Il faut alors comparer eih et 1.
k =0 k =0
ih
On sait que e = 1 équivaut à h # 0 mod 2".
i nh i nh i nh i nh nh i h h
Avec einh 1=e 2 e 2 e 2 = 2ie 2 sin et eih 1 = 2ie 2 sin on en déduit
2 2
que :
nh
i (n 1)h
sin
C (a, h ) + iS(a, h ) = e ia e 2 2
h
sin
2
et il vient finalement :
nh nh
sin h sin h
2 2
C (a, h ) = cos a + (n 1) et S(a, h ) = sin a + (n 1) .
sin
h 2 sin
h 2
2 2
4) a)
Parmi les quatre termes de la somme x1 , seul cos 11' est négatif. On tourne la difficulté en
p+q p q
employant cos p + cos q = 2 cos cos .
2 2
On a cos 3 ' + cos 11' = 2 cos 7 ' cos 4'. Les nombres 4', 5' et 7' sont dans l’intervalle ]0, " / 2[,
donc de cosinus strictement positifs.
Il s’ensuit que x1 = cos 5 ' + cos 7 ' +2 cos 7 ' cos 4' est strictement positif.
7
b) On remarque que x1 + x2 = cos(' + 2k ').
k =0
sin(8')
Comme on a sin ' " 0, la formule de calcul de C (a, h ) donne ici x1 + x2 = sin '
cos(8').
1 16" "
Avec sin(8') cos(8') = sin(16') et 16' = =" =" ', il vient sin(16') = sin ' et
2 17 17
1
finalement, x1 + x2 = .
2
c) Pour calculer :
x1 x2 = (cos 3 ' + cos 5 ' + cos 7 ' + cos 11')(cos ' + cos 9 ' + cos 13 ' + cos 15'),
1
on utilise la formule cos p cos q = cos(p + q) + cos(p q) .
2
2 cos 3 ' cos ' = cos 4 ' + cos 2' , 2 cos 3 ' cos 9' = cos 12 ' + cos 6',
2 cos 3 ' cos 13' = cos 16 ' + cos 10' , 2 cos 3 ' cos 15' = cos 18 ' + cos 12',
2 cos 5 ' cos ' = cos 6 ' + cos 4' , 2 cos 5 ' cos 9' = cos 14 ' + cos 4',
2 cos 5 ' cos 13' = cos 18 ' + cos 8' , 2 cos 5 ' cos 15' = cos 20 ' + cos 10',
2 cos 7 ' cos ' = cos 8 ' + cos 6' , 2 cos 7 ' cos 9' = cos 16 ' + cos 2',
2 cos 7 ' cos 13' = cos 20 ' + cos 6' , 2 cos 7 ' cos 15' = cos 22 ' + cos 8',
2 cos 11 ' cos ' = cos 12 ' + cos 10' , 2 cos 11 ' cos 9' = cos 20 ' + cos 2',
2 cos 11 ' cos 13' = cos 24 ' + cos 2' , 2 cos 11 ' cos 15' = cos 26 ' + cos 4 ' .
Il s’ensuit :
2x1 x2 = 4(cos ' + cos 3 ' + cos 5 ' + cos 7 ' + cos 9 ' + cos 11 ' + cos 13 ' + cos 15')
5) On a y1 + y2 = x1 et y1 y2 = cos 3 ' cos 7 ' + cos 3 ' cos 11 ' + cos 5 ' cos 7 ' + cos 5 ' cos 11'.
En linéarisant les produits de deux cosinus, on obtient :
2y1 y2 = cos 2 ' + cos 4 ' + cos 6 ' + cos 8 ' + cos 10 ' + cos 12 ' + cos 14 ' + cos 16'
ou aussi :
2y1 y2 = cos 15 ' cos 13 ' cos 11 ' cos 9 ' cos 7 ' cos 5 ' cos 3 ' cos ' = (x 1 + x2 ),
1
d’où y1 y2 = , donc y1 et y2 sont les racines de :
4
1 1
X2 (1 + 17)X .
4 4
Avec y1 > 0, il vient :
1
y1 = 1+ 17 + 34 + 2 17
8
1
et y2 = 1+ 17 34 + 2 17 .
8
De même, on a y3 + y4 = x2 et on obtient :
1 1
y3 y4 = (x + x2 ) = ,
2 1 4
6 Suite de Fibonacci
C’est la suite (un )n !! définie par : u0 = 0, u1 = 1 et *n ! !, un +2 = un +1 + un .
$n
2) Montrer que un est l’entier le plus proche de .
5
1
3) Montrer que, pour x réel tel que x < , la suite x n un converge vers 0.
$
n
1 1 k
Pour x réel, x & , , exprimer Sn (x ) = x uk à l’aide de $, %, n et x .
$ %
k =1
1
Montrer que, pour tout x réel tel que x < , la suite Sn (x ) a une limite à préciser en
$
fonction de x exclusivement.
Solution
Partie I
1) L’équation caractéristique d’une suite récurrente linéaire double un +2 = un +1 + un est
1+ 5 1 5 1
r 2 = r + 1, de racines $ = et % = = .
2 2 $
n n
Ces suites (un ) sont donc de la forme un = ( $ + 0 % , avec ((, 0) indépendants de n .
1 1
Avec u0 = 0 et u1 = 1, il vient ( + 0 = 0 et ( $ + 0 % = 1, c’est-à-dire ( = et 0 = .
5 5
1
On a donc, pour tout n ! !, un = ($n %n ).
5
Avec u1 = 1 et u0 = 0, la propriété (Pn) : $n +1 = $un +1 + un est vraie pour n = 0.
Avec (Pn), on obtient $n +2 = $2 un +1 +$un , et, avec $2 = $+1, il vient $n +2 = $(un +1 + un )+ un +1
et un +2 = un +1 + un donne alors $n +2 = $un +2 + un +1 .
On a ainsi montré par récurrence que (Pn) est vraie pour tout n ! !.
$n %n 1 1 $n 1
2) On a = un + . Avec % < 1 et < , il vient un < , donc l’entier un est
5 5 5 2 5 2
$n 1 $n 1 $n
dans l’intervalle , + et il s’ensuit que un est l’entier le plus proche de .
5 2 5 2 5
1 1
3) On a la relation x n un = ($x )n (%x )n .
5 5
1
Pour x < , on a $x < 1, donc lim($x )n = 0.
$
On a aussi % < $, donc %x < 1 et lim(%x )n = 0.
Il s’ensuit que lim x n un = 0.
n n
1
L’expression précédente de x n un donne Sn (x ) = ($x )k (%x )k .
5
k =1 k =1
1 1 1 1 ($x )n 1 (%x )n
Avec x & $ , % , il vient Sn (x ) = $x
1 $x
%x
1 %x
.
5
1
Pour x < , on a $x < 1 et aussi %x < 1, donc lim($x )n = 0 et lim(%x )n = 0.
$
1 $x %x
Il s’ensuit que la suite (Sn (x ) admet pour limite $(x ) = .
5 1 $x 1 %x
Partie II
n
1) Avec uk = uk +2 uk +1 , on obtient uk = un +2 u2 = un +2 1.
k =1
n
Avec u2k 1 = u2k u2k 2 = u2k u2(k 1) , il vient u2k 1 = u2n u0 = u2n .
k =1
n
Avec u2k = u2k +1 u2k 1 = u2k +1 u2(k 1)+1 , il vient u2k = u2n +1 u1 = u2n +1 1.
k =1
n
2
Avec uk +1 uk 1 = uk donc uk +1 uk uk uk 1 = uk2 , il vient uk = un +1 un u1 u0 = un +1 un .
k =1
Partie III
1) Établissons une démonstration par récurrence sur p pour un divise unp .
La propriété est triviale pour p = 1. Supposons que un divise unp avec p ! ! .
On a un (p+1) = unp+n = unp un 1 + unp+1 un et on voit que un divise un (p+1) .
La propriété est donc vraie pour tout p ! ! .
De un +1 = un + un 1 , on déduit que un +1 un = un un 1 .
Il s’ensuit que un +1 un = u2 u1 donc un +1 un = 1.
Sujets d’oraux 64
A. Polynômes. Arithmétique des polynômes 64
B. Fractions rationnelles 82
Ex. 1
Soit P ! ![X ], de degré n ! 2.
1) Montrer que s’il est scindé à racines simples, alors P est scindé à racines simples.
2) Montrer que s’il est scindé, alors P est scindé.
Deux résultats sont d’usage relativement fréquents dans des problèmes de polynômes.
Autant les traiter à part dès le départ en préliminaire, au cas où...
Tout polynôme (réel ou complexe) est scindé sur " (c’est le théorème de d’Alembert). L’énoncé
prend en compte que ce n’est pas nécessairement le cas dans ![X ] !
L’outil efficace est le théorème de Rolle.
Ex. 2
Soit P un polynôme réel scindé sur ! et à racines simples et a un réel strictement positif.
Montrer que P 2 + a 2 a toutes ses racines non réelles et simples.
64 Sujets d’oraux
Supposons que P 2 + a 2 ait une racine double z : P 2 (z ) + a 2 = 0 et P (z )P (z ) = 0.
P et P 2 + a 2 n’ont pas de racine commune.
Par ailleurs, P est scindé sur ! et à racines simples (voir l’exercice précédent).
Alors on a P (z ) = 0.
On sait aussi que P admet n 1 racines réelles. Avec z racine non réelle de P , on dispose alors
de n racines pour un polynôme de degré n 1. Cette contradiction avec une propriété connue
montre que l’hypothèse de départ est absurde. En conclusion, P 2 + a 2 n’a pas de racine double.
Notons qu’il est inutile de supposer que les racines de P sont distinctes. Il suffit que P soit scindé
sur ! et pour cela il suffit que P soit scindé sur !.
Ex. 3
1) Déterminer un polynôme P de degré inférieur ou égal à 7, tel que :
(X + 1)4 divise P 1 et (X 1)4 divise P + 1.
1)
1 est racine quatrième de P 1, donc 1 est racine troisième de (P 1) = P .
On va obtenir sur P des informations utiles.
Le cadre naturel de travail est "[X ].
2)
On peut exprimer que (X + 1)4 divise P 1 et que (X + 1)4 divise P 1.
4
Il existe des polynômes R et S tels que P 1 = (X + 1) R et P + 1 = (X 1)4 S.
On peut noter que R et S sont de degré 3.
En retranchant membre à membre ces deux égalités, il vient :
2 = (X 1)4 S (X + 1)4 R .
1 1
En posant U = R et V = S, on obtient :
2 2
(X + 1)4 U + (X 1)4 V = 1.
Ex. 5
1+i 7 2 1+i 7
On considère le polynôme P (X ) = X 3 + X + X 1.
2 2
Former le polynôme unitaire Q dont les racines sont les carrés des racines de P et en déduire
une factorisation de P .
On détermine les fonctions symétriques élémentaires des racines de Q à l’aide des fonctions
symétriques élémentaires des racines de P .
2 2 2 2 1+i 7
a + b + c = (a + b + c ) 2(bc + ca + ab) = ,
2
2 2 2 2 2 2 2
b c + c a + a b = (bc + ca + ab) 2(a 2 bc + b2 ca + c 2 ab)
= (bc + ca + ab)2 2(abc )(a + b + c ),
2
1+i 7 1+i 7 1+i 7
d’où : b2 c 2 + c 2 a 2 + a 2 b2 = +2 = .
2 2 2
Ainsi les polynômes P et Q sont unitaires et leurs racines ont les mêmes fonctions symétriques
élémentaires, ils sont donc égaux.
Ce n’est pas l’expression de Q qui va permettre de factoriser P , mais c’est du fait que les ensembles
a, b, c et a 2 , b2 , c 2 sont égaux que devrait venir une aide efficace.
Notons que, dans "[X ], la factorisation de P revient à la détermination de ses racines.
2
a = a imposerait a = 0 ou a = 1 ; or abc " 0 et P (1) = i 7 montre que ni 0 ni 1 n’est racine
de P . Ainsi on a a 2 " a et de même b2 " b et c 2 " c . On a donc a 2 = b ou a 2 = c .
66 Sujets d’oraux
Il serait judicieux d’examiner si P a une racine double. Si ce n’est pas le cas, a , b et c sont deux
à deux distincts et il en est alors de même pour a 2 , b2 et c 2 . Toutefois, il n’est pas indispensable
de procéder à cette vérification.
Les éléments de $, $2 , $4 sont les conjugués de ceux de $3 , $5 , $6 . Les sommes ont donc
1+i 7
des parties imaginaires opposées. Or la somme des racines est .
2
Une représentation graphique des racines 7èmes de 1 permet de voir que c’est la partie imaginaire
de $3 + $5 + $6 qui est le plus vraisemblablement négative.
2% 4% 8% 6% 10% 12%
Numériquement, on a cos + cos + cos = cos + cos + cos # 0, 5,
7 7 7 7 7 7
2% 4% 8% 6% 10% 12%
sin + sin + sin # 1, 32 et sin + sin + sin # 1, 32.
7 7 7 7 7 7
Ex. 6
Trouver tous les polynômes réels P tels que P (0) = 1, P (1) = 1, P (0) = 0 et P (1) = 1.
Une première étape peut être de trouver une solution particulière. Avec quatre conditions
imposées, on cherche une solution de degré 3.
Ex. 7
Déterminer les polynômes P ! "[X ] tels que &x ! !, P (x ) ! !.
Ex. 8
Déterminer les polynômes P ! "[X ] tels que &z ! ", P (z ) ! !.
Il est nécessaire que &x ! !, P (x ) ! !. Le sujet précédent montre que l’on a P ! ![X ].
Mais, de là à dire que tous les polynômes réels conviennent, il y a un pas que personne n’oserait
franchir. Il faut donc tout reprendre sous un autre angle.
Notons que les nombres complexes d’emploi facile sont les racines de l’unité.
68 Sujets d’oraux
p p
Les racines complexes de 1 sont de module 1 : $p = 1 implique $p = 1 donc :
$p = 1 c’est-à-dire $p $p = 1.
q
Pour q ! #, on a $p = 1 si et seulement si q est un multiple entier de p.
Ex. 9
Soit P ! ![X ]. Montrer que la proposition : &x ! !, P (x ) ! 0 équivaut à l’existence de Q
et R dans ![X ] tels que P = Q2 + R2 .
2
b 2 ac b
1) Soit P ! ![X ], deg P = 2 : P = aX 2 + 2bX + c , a " 0. On a P = a X + + .
a a
P (x ) est positif pour tout x ! ! si et seulement si a > 0 et b2 ac ' 0.
b 2 ac b2 2
Dans ce cas, P = a X+
a
+
a
est la somme des carrés de deux polynômes
réels.
Soit P ! ![X ], de degré impair n ! # et de coefficient dominant an .
Pour x ! !, on a P (x ) ! an x n et P (x ) a + et pour limite en + et en (dans cet
ordre ou dans l’ordre contraire suivant le signe de an ).
Les polynômes cherchés sont donc nécessairement de degré pair.
Et dans ce cas, P (x ) ! an x n montre qu’il faut aussi an > 0.
2)
Le cas des polynômes de degré 2 donne une assise à une démonstration par récurrence.
Soit !n la proposition :
si Pn ! ![X ] , n ! # , deg Pn = 2n , dom Pn = an > 0, vérifie &x ! !, Pn (x ) > 0, alors il existe des
polynômes réels Qn et Rn tels que Pn = Qn2 + Rn2 .
La proposition !1 est vraie.
Pour passer du rang n au rang n + 1, il suffit de factoriser par un polynôme de degré 2.
Ex. 10
2
x 2 (k )
On pose Pk (x ) = ( 1)k ex e . Montrer que Pk est un polynôme de degré k .
Montrer que Pk +2 = 2XPk +1 2(k + 1)Pk et que Pk 2XPk + 2kPk = 0.
2
x2
L’objectif de la première partie est de montrer que la dérivée k e de e x est le produit de e
par un polynôme de degré k qui sera alors Pk lui-même au signe près.
x 2 (0) x2 x2 x2
On a e =e et e = 2xe , ce qui donne P0 (x ) = 1 et P1 (x ) = 2x .
2 (k ) x2
Supposons que, pour k ! # , e x
= ( 1)k Pk (x )e , où Pk est un polynôme de degré k .
x 2 (k +1) k x2 k +1 x2
Alors e = ( 1) Pk (x )e = ( 1) 2xPk (x ) + ( 1)k Pk (x ) e .
Pk +1 (x ) = 2xPk (x )Pk (x ) est une fonction polynôme de degré k + 1, puisque c’est la somme
d’un polynôme de degré k + 1 et d’un polynôme de degré k 1.
On a ainsi établi par récurrence que, pour tout k ! #, Pk est un polynôme de degré k .
On a en fait établi un résultat qui peut se révéler utile : Pk +1 = 2XPk Pk .
70 Sujets d’oraux
Ex. 11
P ! ![X ] admet n ! # racines réelles strictement positives, chacune étant simple.
2
On considère alors Q(X ) = (X 2 + 1)P (X )P (X ) + X P 2 (X ) + P (X ) .
Montrer que si 1 n’est pas racine de Q, alors Q admet au moins 2n 1 racines réelles positives
distinctes.
Supposons que A et B aient une racine commune strictement positive a , c’est-à-dire que :
P (a ) + aP (a ) = 0 et P (a ) + aP (a ) = 0.
P (a ) + aP (a ) = P (a ) + aP (a ) donne (1 a ) P (a ) P (a ) = 0.
a " 1 donne P (a ) = P (a ), d’où (1 + a )P (a ) = 0. Alors a > 0 donne a + 1 " 0 donc P (a ) = 0.
Il s’ensuit que a est racine commune à P et à P , ce qui impose que a est racine double de P , ce
qui est contraire à l’hypothèse qui considère que les racines strictement positives sont simples.
Avant d’envisager la borne supérieure d’une partie de !, il est indispensable de vérifier que cette
partie est majorée.
n n n
k k k
Avec P = ak X , on a P (z ) = ak z puis P (z ) ' ak z .
k =0 k =0 k =0
n
Avec z = 1, on a z k = 1 puis P (z ) ' ak , ce qui montre que P (z ) , z = 1 est une
k =0
partie non vide et majorée de !.
Un énoncé équivalent est n + 1 ' n sup P (z ) , z = 1 .
Dans l’ensemble $ des complexes de module 1, il y a les racines de tous ordres de 1.
n
k
Avec P = ak X , une hypothèse est a0 = 1. On notera M = sup P (z ) , z = 1 .
k =0
n n
Étant donné u1 , . . . , un de $, et en notant u0 = 1, on a P (u p ) ' P (up ) ' nM .
p=0 p=1
n
Il reste à trouver des uk convenables pour avoir n + 1 ' P (uk ) .
k =0
n n n n
k k
Pour tout up ! $, on a P (up ) = ak up d’où P (up ) = ak up .
k =0 p=0 k =0 p=0
n n
k
Avec u = e2i % / N , on choisit up = u p . On a alors up = (u p )k .
p=0 p=0
n n k n +1
1 (u ) 1 (u n +1 )k
Si u k " 1, on obtient (u p )k = (u k )p = k
= k
.
p=0 p=0
1 u 1 u
n
En prenant N = n + 1, on a u n +1 = 1 et u k " 1 pour tout k ! [[ 1, n ]], et il vient (u p )k = 0.
p=0
n n
0
P (up ) se réduit alors à a0 up = (n + 1)a0 en n’oubliant pas que a0 = 1.
p=0 p=0
n
p
En conclusion, u = e2i % / (n +1) donne P (u ) = n + 1, d’où :
p=0
n n
p p
n+1= P (u ) ' P (u ) ' nM ,
p=0 k =1
72 Sujets d’oraux
Ex. 13
Soit n ! #, n ! 2, a ! ! et b ! ! . Déterminer P ! ![X ] tels que nP = (X a )P + bP .
Le cas où b = 0 est celui où P divise P . Il est classique que les solutions sont les multiples
scalaires de (X a )n .
Dans le cas général b "0, on peut se restreindre aux polynômes normalisés. Il est utile d’examiner
le degré d’une solution éventuelle.
Puisque P " nP (X a )P bP est linéaire, il suffit de déterminer les solutions P qui sont
des polynômes normalisés.
On est dans un contexte de dérivation et un objectif peut être de déterminer les dérivées
successives en a , en vue d’utiliser la formule de Taylor.
Pour dériver (X q)P , la formule de Leibniz est d’actualité.
Dans ce type de problème, on commence par préciser les solutions constantes, chercher des
informations sur le degré et sur le coefficient dominant.
Ex. 15
Déterminer les polynômes P tels que P (X 2 ) = P (X + 1)P (X 1).
Le texte est évasif sur le corps de base : on se place dans le contexte naturel de "[X ].
Comme d’usage, on cherche les solutions constantes avant de chercher des informations sur le
degré et sur le coefficient dominant.
74 Sujets d’oraux
Pour orienter la suite des démarches on peut examiner les cas particuliers où deg P = 1 et
deg P = 2.
Ex. 16
Soit P ! ![X ], de degré n ! # , avec P (0) " 0, admettant n racines (xk )k [[ 1,n ]] réelles et deux
n
1 1
à deux distinctes. Montrer que = .
xk P (xk ) P (0)
k =1
n
1 (k
La fraction rationnelle F (X ) = se décompose en F (X ) = .
P (X ) X xk
k =1
1
Comme xk est racine simple, on a (k = .
P (xk )
Pour obtenir le résultat, il suffit de considérer F (0).
Ce résultat reste vrai pour un polynôme P ! "[X ] ou des racines non réelles.
Ex. 18
Pour n ! # , quel est le reste de la division euclidienne de (X n + 1)2 par (X + 1)2 ?
Quand n est impair, X n + 1 est un multiple de X + 1, donc (X n + 1)2 est divisible par (X + 1)2 :
le reste est nul.
Quand n est pair, on écrit la division euclidienne de (X n + 1)2 par (X + 1)2 : il existe Q ! ![X ]
et (a, b) ! !2 tels que (X n + 1)2 = (X + 1)2 Q(X ) + aX + b. La valeur en 1 donne 4 = a + b.
En dérivant, on a 2nX n 1 (X n + 1) = (X + 1) 2Q(X ) + (X + 1)Q (X ) + a .
La valeur en 1 donne 4n = a . Le reste est donc 4nX + 4(1 n ).
Ex. 19
n
k
Soit P (X ) = ak X ! "[X ]. Soit M ! !+ tel que &z ! ", z ' 1 P (z ) ' M .
k =0
Montrer que ak ' M pour tout k .
Parmi les z ! ", z ' 1, il y a en particulier toutes les racines de tout ordre de 1.
Une clé de la démarche pourrait être de choisir des racines de 1 qui rendent service.
76 Sujets d’oraux
n n
q q
Pour $ racine de l’unité et P = aq X , on a P ($) = aq $ . Pour «isoler» ar , il est
q=0 q=0
n
r r q r q r
judicieux de multiplier par $ :$ P ($) = aq $ = ar + aq $ .
q=0 q"r
Pour «isoler» chacun des ar , 0 ' r ' n , on a besoin de n + 1 racines de l’unité, ce qui conduit
2i %
au choix de $ = e n +1 .
2i %
Posons $ = e n +1 et $k = $k pour k ! [[ 0, n ]]. On a P ($k ) ' M pour tout k ! [[ 0, n ]].
n n n
Pour tout r ! [[ 0, n ]], on a $k r P ($k ) ' $k r P ($k ) ' M $k r = (n + 1)M .
k =0 k =0 k =0
Après cette information globale, faisons apparaître «l’isolement» de ar .
n n n n n
q r q r
P = aq X
q
donne $k r P ($k ) = a q $k puis $k r P ($k ) = a q $k
q=0 q=0 k =0 k =0 q=0
n n n n n
q r q r
ou encore : $k r P ($k ) = a q $k = aq $k .
k =0 q=0 k =0 q=0 k =0
n n n n
q r q r
Isolons ar dans le résultat précédent : aq $k = (n + 1)ar + aq $k .
q=0 k =0 q"r,q=0 k =0
n n
Avec $k r P ($k ) ' (n + 1)M , il serait agréable que $k r P ($k ) = (n + 1)ar pour en
k =0 k =0
déduire ar ' M .
n r n +1
r q r 1 ($q )
On a $qk = $k (q r)
= ($q r k
) et $q r
" 1 pour q " r d’où $k = q r .
1 $
k =0
n
Avec ($q r n +1
) = ($n +1 )q r
= 1, il vient finalement $k r P ($k ) = (n + 1)ar et pour conclure,
k =0
n n
$k r P ($k ) ' (n + 1)M et $k r P ($k ) = (n + 1)ar donne ar ' M .
k =0 k =0
Ex. 20
Trouver les nombres complexes a , b, c , de module 1 et tels que :
a + b + c = 1 et abc = 1.
On donne deux des trois des fonctions symétriques élémentaires des racines du polynôme
P = (X a )(X b)(X c ).
Il manque la troisième bc + ca + ab. Et pour cela, on donne a = b = c = 1.
1
On a z = 1 si et seulement si z " 0 et = z.
z
bc + ca + ab 1 1 1
Avec abc = 1, on a bc + ca + ab = = + + .
abc a b c
Il vient alors bc + ca + ab = a + b + c = a + b + c = 1
Ex. 21
Trouver les racines du polynôme X 4 5X 3 + 9X 2 15X + 18, sachant que deux d’entre elles
ont un produit égal à 6.
Cet exercice est une occasion de tester quelques acquis sur les fonctions symétriques élémentaires
des racines d’un polynôme. Ne boudons pas notre plaisir !
Il y a peut-être une solution plus expéditive, gardons-la pour la fin.
Ex. 22
Donner des polynômes U et V de degré minimal tel que X n U + (1 X ) n V = 1.
1
Si n = 0, Avec U = V = , on a une solution de degré minimal.
2
Dans la suite, on peut se limiter à n ! 1.
Des polynômes tels que X n U + (1 X )n V = 1 ne sont pas nuls. Par exemple V = 0 impliquerait
X n U = 1, ce qui imposerait X n inversible, donc n = 0.
Le contexte de travail est celui de "[X ].
78 Sujets d’oraux
Les polynômes X n et (1 X )n sont premiers entre eux et une égalité de Bézout est disponible.
Un premier point à éclaicir est que U et V doivent être de degrés "petits".
X et 1 X sont premiers entre eux, donc X n et (1 X )n le sont aussi.
Par le théorème de Bézout, il existe des polynômes A et B tels que X n A + (1 X )n B = 1.
Soit U le reste dans la division de A par (1 X )n . Alors A = (1 X )n Q + U , avec deg U < n ,
donne X n U + (1 X )n (X n Q + B) = 1.
En posant V = X n Q + B, on a X n U + (1 X )n V = 1. Alors (1 X )n V = 1 X n U donne
deg (1 X )n V = deg(1 X n U ) et, avec deg(1 X n U ) = n +deg U et deg (1 X )n V = n +deg V ,
on obtient deg V = deg U .
On a donc des solutions U et V , avec deg U = deg V < n telles que X n U + (1 X )n V = 1.
On peut étudier l’unicité d’une telle solution.
Supposons qu’il existe U1 et V1 , de degré strictement inférieur à n ,
tels que X n U1 + (1 X )n V1 = 1.
On en déduit (U U1 )X n = (V1 V )(1 X )n .
Avec le théorème de Gauss, il s’ensuit que X n , premier avec (1 X )n , divise V1 V .
Or on a deg V < n et deg V1 < n , donc deg(V1 V ) < n = deg X n .
Multiple de X n et de degré strictement inférieur à celui de X n , le polynôme V1 V est nécessai-
rement le polynôme nul.
Et il s’ensuit U U1 = 0, ce qui garantit l’unicité envisagée.
La solution (U, V ) est donc minimale, du point de vue des degrés.
Il reste à la déterminer explicitement. Un point de départ est X + (1 X ) = 1.
La formule du binôme donne
n 1 n 1
2n 1 k k n 1 k k
X + (1 X) = (1 X )n #2n 1 X (1 X) + Xn # 2n 1X
n 1 k
(1 k
X ) = 1,
k =0 k =0
n 1 n 1
k n 1 k k k k n 1 k
ce qui donne la solution U = #2n 1X (1 X ) et V = #2n 1X (1 X) .
k =0 k =0
Pourquoi l’exposant 2n 1 ? Un exposant plus petit ne permettrait pas de mettre en évidence
X n et (1 X )n et un exposant plus grand donnerait des coefficients de X n , et (1 X )n de
degrés trop grands.
Ex. 23
Trouver tous les couples (A, B) de polynômes réels tels que
(X 3 + 1)A + (X 2 + X + 1)B = 0.
Le théorème de Bézout s’applique à des polynômes premiers entre eux. Est-ce le cas ?
Un diviseur commun à X 3 + 1 et à X 2 + X + 1 divise aussi X (X 2 + X + 1).
Il divise donc X (X 2 + X + 1) (X 3 + 1) = X 2 + X 1, puis il divise X 2 + X + 1 (X 2 + X 1) = 2.
Il s’ensuit que (X 3 + 1) (X 2 + X + 1) = 1.
On aurait pu aussi constater que ces polynômes n’ont pas de racine complexe commune.
Il y a une solution : c’est le théorème de Bézout.
L’objet est de les déterminer tous.
La même démarche qu’à l’exercice précédent permet de voir qu’il y a une solution (A0 , B0 ) et
une seule telle que deg A0 < 2 et deg B0 < 3.
Ex. 24
On considère la suite (Pn )n !# de polynômes réels définis par
P1 = 1, P2 = X , et, pour tout n ! 3, Pn = XPn 1 Pn 2 .
80 Sujets d’oraux
Soit !(p) la propriété : pour tout n ! 2, on a Pn +p = Pn Pp+1 Pn 1 Pp .
!(1) se lit Pn +1 = Pn P2 Pn 1 P1 , c’est-à-dire Pn +1 = XPn Pn 1 , qui n’est autre que la règle
de définition de (Pn ).
Pour !(p + 1) on transforme Pn +p+1 en utilisant !(p) :
Pn +p+1 = P(n +1)+p = Pn +1 Pp+1 Pn Pp et on injecte Pn +1 = XPn Pn 1 . Il vient alors :
Pn +p+1 = Pn (XPp+1 Pp ) Pn 1 Pp+1 = Pn Pp+2 Pn 1 Pp+1 en utilisant XPp+1 Pp = Pp+2 .
On a montré que !(p) !(p + 1), la propriété !(p) est donc vraie pour tout p ! 1.
Montrons que les diviseurs communs à Pn +p et Pn ne sont autres que les diviseurs communs à
Pn et Pp .
Ex. 25
n
P
Soit P unitaire de degré n et Q = (X k ). Décomposer en éléments simples et montrer
Q
k =0
n!
qu’il existe k ! [[ 0, n ]] tel que P (k ) ! .
2n
P
Q est scindé, à racines simples et de degré n + 1. La décomposition en éléments simples de
Q
n
P (k )
est alors . Et on a Q (k ) = (k q).
Q (k )(X k)
k =0 q"k
n
P (k P (k ) P (k ) ( 1)n k
k
On a = , avec (k = n = = #n P (k ).
Q X k ( 1) n k
k !(n k )! n!
k =0 (k q)
q"k,q=0
k
Les coefficients binomiaux #n incitent à en faire apparaître la somme et, dans ce but, on peut
examiner la somme des (k .
XP (X )
est le quotient de polynômes normalisés et de même degré.
Q(X )
n
xP (x ) XP (X ) (k X (k x
Il vient alors lim = 1. Par ailleurs, on a = et lim = (k .
x + Q(x ) Q(X ) X k x + x k
k =0
n
On en déduit 1 = (k .
k =0
Pour une information concernant, de façon analogue, tous les P (k ), il est judicieux de procéder
n
k
par l’absurde. Rappelons que #n = 2n .
k =0
n
Et ce résultat est en contradiction avec 1 = (k .
k =0
n!
En conclusion, il existe k ! [[ 0, n ]] tel que P (k ) ! .
2n
82 Sujets d’oraux
Ex. 26
n
k
Soit P = ak X ! ![X ], de degré n ! 2 et admettant n racines réelles distinctes.
k =0
Montrer que :
2
pour tout t ! !, P (t ) P (t )P (t ) > 0
2 P
P (t ) P (t )P (t ) apparaît naturellement dans la dérivation de et la décomposition en
P
P
éléments simples de , avec P scindé à racines simples, doit être connue.
P
n
P 1
Notons xr , 1 ' r ' n , les n racines réelles distinctes. On a P = .
X xk
k =1
2 n
P P P 1 2
En dérivant, il vient 2 = 2
et il s’ensuit P (t ) P (t )P (t ) > 0 pour tout
P (X xk )
k =1
t ! ! , x1 , . . . , xn .
Cette preuve ne concerne que les réels t qui ne sont pas racine de P . Pour les racines, il y a lieu
de tenir compte qu’elles sont simples.
2
Pour t ! x1 , . . . , xn , on a P (t ) = 0 et P (t ) " 0, donc P (t ) P (t )P (t ) > 0.
Pour en tirer une information sur les coefficients de P , la formule de Taylor lie ak et P (k ) (0).
1 2
P (0) = a0 , P (0) = a1 , P (0) = a2 et P (0) P (0)P (0) > 0 donne a12 > 2a2 a0 .
2
2
a
Il s’ensuit a0 a2 < 21 ' a12 d’où a0 a2 < a12 .
Remarquons que l’inégalité demandée a0 a2 < a12 découle en fait d’une inégalité plus fine.
Pour passer de a0 a2 < a12 à ak 1 ak +1 < ak2 , il est raisonnable d’exploiter les dérivées successives
de P en 0.
Le polynôme dérivé d’un polynôme scindé réel, dont toutes les racines sont simples, est réel,
scindé et toutes ses racines sont simples. C’est une des applications classiques du théorème
de Rolle.
2
On applique alors à P (k ) la propriété établie pour P : P (k +1) (0) P (k +2) (0)P (k ) (0) > 0.
1 (j ) 2
Puis on utilise aj = P (0) pour en déduire (k + 1)!ak +1 > (k + 2)!k !ak ak +2 , et il s’ensuit :
j!
k+1 2
ak ak +2 < a ' ak2+1 .
k + 2 k +1
Pour k ! [[ 1, n 1 ]], on a donc ak 1 ak +1 < ak2 .
On pense a priori à une identité de Bézout et c’est bien le cas puisque Q et X 2n +1 sont premiers
entre eux.
Que ce texte soit proposé dans la rubrique "Fractions rationnelles" est une indication pour une
autre piste.
2n +1
1 X R 1 P R
L’égalité proposée s’écrit aussi Q = P + Q
ou encore 2n +1 = 2n +1 +
Q
X Q X
Comme X 2n +1 et Q sont premiers entre eux, l’existence et l’unicité de P , avec deg P ' 2n , et
1
R découle de l’existence et de l’unicité de la décomposition de 2n +1 en somme de deux
X Q
fractions, l’une de dénominateur X 2n +1 et l’autre de dénominateur Q.
Notons que l’on a alors deg R < deg Q.
La détermination de P et R dans les deux exemples proposés revient donc à préciser la décompo-
sition d’une fraction rationnelle. La méthode des développements limités est bien adaptée à la
présence d’un pôle multiple.
1
Pour Q = 1 X , on considère F = 2n +1 .
(1 X )X
2n
1 1 k 2n
Le développement limité à l’ordre 2n en 0 de est = x + o(x ).
1 x 1 x
k =0
2n
k
On en déduit que P = X .
k =0
Pour déterminer R qui, dans le cas présent, est une constante, on forme
1 (1 X )P
2n +1 = (1 X )F = + R. 2n +1
X X
En prenant la valeur en 1, il vient R = 1.
1
Pour Q = 1 X 2 , on considère F = 2 2n +1 .
(1 X )X
n
1 1 2k
Le développement limité à l’ordre 2n en 0 de 2 est 2 = x + o(x 2n ).
1 x 1 x
k =0
n
2k
On en déduit que P = X . Et on a deg R ' 1.
k =0
1 P R P a b
On a F = = + = + +
(1 X )X
2 2n +1
X
2n +1
1 X
2
X
2n +1 1 X 1+X
1 1
La valeur en 1 de (1 X )F et la valeur en 1 de (1 + X )F donnent a = et b = .
2 2
R 1 1
Alors = donne R = X .
1 X
2 2(1 X) 2(1 + X )
84 Sujets d’oraux
Ex. 28
Soit n ! # et P un polynôme de degré inférieur ou égal à n 1.
n
2) Soit ($k )k ![[ 1,n ]] la famille des éléments de $n . Pour n ! 2, calculer ($k $$ ).
k =1 $"k
1)
Le contexte de travail est évidemment celui de "[X ], ou mieux encore, celui de "(X ).
Les $k sont les racines de X n 1, qui est à racines simples.
P
P ($k ) peut apparaître dans la décomposition de n .
X 1
P
Puisque deg P < n , la partie entière de F = n est nulle.
X 1
n
On a X n 1= (X $k ), les pôles de F sont donc les $k , 1 ' k ' n .
k =1
Avec (X n 1) = nX n 1
, on obtient que la partie polaire de F relative au pôle simple $k est
n
P ($k ) P ($k )
n 1 et il vient F =
n $k (X $k )
k =1
n $nk 1 (X $k )
On remarquera que cette décomposition est valable même dans le cas où P et X n 1 ne sont
pas premiers entre-eux.
n
1
Avec $nk = 1, on en déduit F (0) = P ($k ).
n
k =1
n
P
Par ailleurs, avec F = n , il vient F (0) = P (0) et il s’ensuit que P ($k ) = nP (0).
X 1
k =1
2i %
Une autre méthode consiste à observer qu’en posant $ = e n , on a $n = $k / 0' k ' n 1 .
n 1 n 1 n 1 n 1
j
Donc, avec P = aj X , on obtient P $
k
= aj $kj et, en remarquant que
j =0 k =0 j =0 k =0
n 1 n 1
pour 1 ' j ' n 1, $kj = 0, il reste P $k = na0 = nP (0).
k =0 k =0
2)
n n
($k $$ ) invite à considérer le polynôme P = (X $$ ).
k =1 $"k k =1 $"k
Si tout va bien, le résultat précédent sera mis à l’œuvre.
n
Soit P = Pk avec Pk = (X $$ ).
k =1 $"k
Ex. 29
X
Déterminer les fractions rationnelles F telles que F (X 2 ) F (X ) = 2 .
X 1
A
Soit F = , avec A et B dans "[X ], premiers entre eux.
B
On cherche donc A et B tels que :
(X 2 1) A(X 2 )B(X ) A(X )B(X 2 ) = XB(X )B(X 2 ) (1)
86 Sujets d’oraux
Si on pose n = deg A, alors deg A(X 2 ) = 2n , alors que deg (X + 1)A(X ) = n + 1.
Il s’ensuit que, pour n ! 2, donc 2n > n + 1, on a deg A(X 2 ) (X + 1)A(X ) = 2n ! 4, ce qui est
incompatible avec deg((X ) = 1.
On a donc deg A ' 1 et A est de la forme A = aX + b, avec a et b dans ".
En reportant dans (3), on a aX 2 + b (aX + b)(X + 1) = (X , c’est-à-dire aX bX = (X , d’où
a + b = (.
a 1 1
En conclusion, on a A(X ) = a (X 1) ( et B = ((X 1) puis F (X ) =
( X 1
=k
X 1
.
Ex. 30
On considère P ! "[X ], de degré n ! 2, à racines x1 , . . . , xn simples.
n
Q(xk )
Montrer que, pour tout Q ! "[X ] tel que deg Q ' n 2, on a = 0.
P (xk )
k =1
Les racines de P sont simples, donc P (xk ) " 0 donne un énoncé sans désagrément majeur. Il est
possible que certaines racines de P soient aussi racines de Q.
Seules interviennent les racines de P qui ne sont pas racines de Q.
Q(xk )
Le terme P (xk ) au dénominateur de apparaît dans la partie polaire relative au pôle
P (xk )
Q
simple xk de la fraction .
P
Q(xk )
Pour les pôles simples xk qui ne sont pas racines de Q, la partie polaire est .
P (xk )(X xk )
Q
Avec deg Q < deg P , la partie entière de est nulle et on a donc
P
n
Q Q(xk )
F = = .
P P (xk )(X xk )
k =1
Ex. 32
n 1
1
Calculer 2k %
.
i
k =1 1 e n
1
Une solution consiste à former un polynôme dont les racines sont les .
i 2k %
1 e n
Il sera alors aisé d’en déduire la somme.
i 2% i 2k %
Posons $ = e n . Alors $k = e n , et en particulier : $n = 1.
Les $k , 1 ' k ' n 1, sont les racines autres que 1 de X n 1.
Les $k 1, 1 ' k ' n , sont les racines autres que 0 de (X + 1)n 1, c’est-à-dire de :
n (n 1)
X n + nX n 1 + . . . + X 2 + nX .
2
n (n 1)
Ce sont donc les racines de X n 1
+ nX n 2
+... + X + n.
2
n (n 1)
Leurs inverses sont les racines de l’équation : nx n 1
+ x n 2 + . . . + nx + 1 = 0.
2
n 1 n 1
n 1 1 n 1 1 n 1
Leur somme est donc , c’est-à-dire = d’où = .
2 $ k
1 2 1 $ k 2
k =1 k =1
n
1 P
Autre solution. Avec P = X n 1, de racines $k , k ! [[ 1, n ]], on a k
= .
X $ P
k =1
n 1 n 1
1 1
Notons que k
est la valeur en 1 de .
k =1
1 $ k =1
X $k
n 1 n 1 n 1
P nX 1 nX 1
Avec = n , on a = n .
P X 1 X $k X 1 X 1
k =1
88 Sujets d’oraux
nx n 1 1
Le problème revient à trouver la limite quand x tend vers 1 de n .
x 1 x 1
Une bonne façon de trouver cette limite est d’utiliser des développements limités en 1.
En posant h = x 1, on a n (h + 1)n 1
= n 1 + (n 1)h + o(h ) et :
n (n 1) n 1
xn 1 = (1 + h )n 1 = nh + h 2 + o(h 2 ) = nh 1 + h + o(h ) .
2 2
n 1
nx 1 1 + (n 1)h + o(h ) 1 n 1
Il s’ensuit n = = 1 + (n 1)h + o(h ) 1 h + o(h ) .
x 1 h n 1 h 2
1+ h + o(h )
2
n 1
nx 1 n 1 1 n 1
On en déduit n = 1+ h + o(h ) = + + o(1).
x 1 h 2 h 2
n 1 n 1
nx 1 n 1 nx 1 n 1
Finalement, on a n = + o(1) d’où lim n = et en
x 1 x 1 2 x 1 x 1 x 1 2
conclusion :
n 1
1 n 1
= .
k =1
1 $k 2
1
b) pour tout n ! # , An (X + 1) An (X ) = X n 1.
(n 1)!
a) Exprimer Sn (m ) au moyen de m , An +1 (m ) et an +1 .
b) Donner l’expression générale de Sn (m ) pour n ![[ 1, 4 ]] en factorisant en tant que polynôme
en m dans chacun des quatre cas.
Solution
a0 1 a0 a1 1
1) + a1 = 0 d’où a1 = ; + + a2 = 0 d’où a2 = ;
2 2 6 2 12
a0 a1 a2 a0 a1 a2 a3 1
+ + + a3 = 0 d’où a3 = 0 ; + + + + a4 = 0 d’où a4 = .
24 6 2 120 24 6 2 720
On en déduit :
1 1 2 1 1
A0 = 1 , A1 = X , A2 = X X+ ,
2 2 2 12
1 3 1 2 1 1 4 1 3 1 2 1
A3 = X X + X et A4 = X X + X .
6 4 12 24 12 24 720
2 Équation de degré 3
1) Justifier que l’étude d’un polynôme X 3 + aX 2 + bX + c se ramène à celle d’un polynôme
X 3 + pX + q et que l’on peut se limiter dorénavant au cas où pq " 0.
2i %
2) On considère x1 , x2 , x3 dans ". Usuellement, on note j = exp .
3
3
a) Vérifier que l’ensemble des six nombres x" + jx# + j2 x- , ", #, - deux à deux distincts
3 3
dans [[ 1, 3 ]] se réduit à x1 + jx2 + j2 x3 , x1 + jx3 + j2 x2 .
3 3
b) On pose .1 = x1 + jx2 + j2 x3 et .2 = x1 + jx3 + j2 x2 . Exprimer .1 .2 et .1 + .2 à l’aide
des fonctions symétriques élémentaires des racines x1 , x2 , x3 de X 3 + pX + q.
Former un polynôme Q unitaire de degré 2 dont les racines sont .1 et .2 .
3) a) Étant donné (U, V ) ! "2 , résoudre le système :
x1 + x2 + x3 = 0
x1 , x2 , x3 ! "3 , x1 + jx2 + j2 x3 = U
x1 + j2 x2 + jx3 = V
U V
b) En posant u = 3 et v = 3 , montrer que u + v, ju + j2 v et j2 u + jv sont les racines de
p
P = X 3 + pX + q si et seulement si uv = et u 3 + v3 = q.
3
On déduit de ce qui précède une méthode de résolution de P .
p3
Méthode. u 3 et v3 sont alors les racines de R = X 2 + qX . On prend pour valeur de u une
27
p
des racines cubiques d’une racine de R et on forme v = . Les racines de P sont alors :
3u
u + v, ju + j2 v et j2 u + jv.
5) a) Discriminant
Former une condition nécessaire et suffisante portant sur p et q pour que X 3 + pX + q ait une
racine double.
b) Déterminer ( ! " pour que l’équation x ! ", x 3 8x 2 + (13 ()x 6 2( = 0 ait une
racine double et achever la résolution.
c) On se place dans le cas où p et q sont dans !. Montrer que, si 4p3 + 27q 2 ' 0, alors
les racines de P sont réelles, et que, pour 4p3 + 27q 2 > 0, il y a deux racines complexes
conjuguées et une racine réelle.
p q
b) En posant u = rei ) , r > 0, montrer que r = et cos 3) = .
3 2r 3
c) Résoudre algébriquement et trigonométriquement x ! !, x 3 3x + 1 = 0.
Solution
1)
L’utilisation de la formule de Taylor est à préférer aux calculs par identification.
1 a
Le coefficient de (X + h )2 dans P (X + h ) est P (h ). Avec P = 6X + 2a , on choisit h = et il
6 3
vient :
2
a a 2 2 1
P X = X3 + b X+ a ab + c .
3 3 27 3
Les cas p = 0 ou q = 0 sont immédiats.
Il s’ensuit .1 .2 = 27p3 .
.1 + .2 = A3 + B3 = (A + B)3 3AB(A + B) = 27x13 + 27px1 = 27q, car x13 + px1 = q.
2 2 3
.1 et .2 sont les racines de X .1 + .2 X + .1 .2 , d’où Q = X + 27qX 27p .
3) a) (E1 ) + (E2 ) + (E3 ) donne : 3x1 = U + V . (E1 ) + j2 (E2 ) + j(E3 ) donne : 3x2 = j2 U + jV .
Et (E1 ) + j(E2 ) + j2 (E3 ) donne : 3x3 = jU + j2 V .
Il est immédiat que ces nombres conviennent.
b) X (u + v) X ( ju + j2 v) X ( j2 u + jv) = X 3 3uvX (u 3 + v3 ).
1 9 + 69
4) a) (1) : A = X 3 3X 2 + 2X 1, A(X + 1) = X 3 X 1. R = X 2 X+ admet " =
27 18
1
pour racine. Soit u la racine cubique réelle de " et v = .
3u
Les racines de (1) sont 1 + u + v, 1 + ju + j2 v et 1 + j2 u + jv.
19 23 23
(2) : B = X 3 6X 2 + 9X +
2
, B(X + 2) = X 3 3X +
2
. Soit R = X 2 + 2 X + 7 49, de racine
23 + 3 57 1
"= . On pose alors u = 3
" et v = .
4 u
Les racines de (2) sont 2 + u + v, 2 + ju + j2 v et 2 + j2 u + jv.
1 X 29 29 1
(3) : C = X 3 + X 2 + 1, C X = X3 + . Soit R = X 2 + X + , de racine
3 3 27 27 27 27
29 + 3 93 1
"= . On pose u = 3
" et v = .
54 9u
1 1 1 2
Les racines de (3) sont + u + v, + ju + j2 v et + j u + jv.
3 3 3
i % i %
(4) : l’équation x 2 x + 1 = 0, admet " = e 3 pour racine. On conclut avec u = e 9 .
7, on a c 3 = 14
3 3
b) Avec c = 5 2+7 5 2 3c .
3 3
L’équation x + 3x 14 = 0 a 2 pour racine, d’où X + 3X 14 = (X 2)(X 2 + 2X + 7).
Comme X 2 + 2X + 7 n’a pas de racine réelle, il vient c = 2.
5)
P a une racine double si et seulement si une racine de P est aussi racine de P .
On exploite les fonctions symétriques élémentaires des racines de P , sans calculer ces racines.
a) P = X 3 + pX + q, P = 3X 2 + p de racines r et s.
p 2p
Avec r + s = 0 et rs = , il vient r 2 + s2 = (r + s)2 2rs = et r 3 + s3 = (r + s)3 3rs(r + s) = 0.
3 3
4p3 + 27q 2
Alors P (r )P (s) = donc P a une racine double si et seulement si 4p3 + 27q 2 = 0.
27
25 5
Les racines de Q = 3X 2 sont .
3 3
5 10
La racine double de Q est et il vient que l’autre est ; les racines de P sont alors 1
3 3
(double) et 6.
Pour ( = 3, P = X 3 8X 2 + 16X = X (X 4)2 . Les racines de P sont 4 (double) et 0.
8 400 1 600
Pour ( = 125, P = X 3 8X 2 112X 256 et Q = P X + = X3 X .
3 3 27
400 20 40
Avec Q = 3X 2 , on voit que la racine double de Q est , l’autre est .
3 3 3
Finalement, les racines de P sont 4 (double) et 16.
6) a) Avec l’analyse précédente, on a 4p3 + 27q 2 < 0 (donc p < 0) et les racines de R sont
conjugées non réelles.
p p
b) Avec u = rei ) , on a uu = , donc r = .
3 3
3
p q
u 3 étant racine de R = X 2 + qX , on a 2 Re u 3 = q, c’est-à-dire cos 3) = .
27 2r 3
1 1 1
4) a) Soit Q = X n Tn X+ . Montrer que Q = (X 2n + 1).
2 X 2
b) En déduire que, pour tout t ! !, Tn (ch t ) = ch(nt ).
1 1 1
c) En considérant X n X Sn X , montrer que sh t Sn (ch t ) = sh(nt ).
X 2 X
Solution
Tn = ( 1)k (n 2k )ak X n 2k 1
donne XTn = ( 1)k (n 2k )ak X n 2k
0'2k 'n 2
k n 2k
et aussi Tn = ( 1) (n 2k + 2)(n 2k + 1)ak 1X .
2'2k 'n
Par comparaison des termes en X n 2k
dans (X 2 1)Tn + XTn = n 2 Tn , on obtient :
n2 (n 2k )2 ak = (n 2k + 1)(n 2k + 2)ak 1
(n 2k + 1)(n 2k + 2)
c’est-à-dire ak = ak 1 et on obtient :
4k (n k )
n !(n k 1)! n (n k 1)!
ak = 2n 2k 1 = 2n 2k 1 .
(n 2k )!k !(n 1)! k !(n 2k )!
sh(nt )
Sn (ch t ) = ,
sh t
ce qui donne les valeurs de Tn (x ) et Sn (x ) pour x !]1, + [.
e) En déduire que a = 2n .
Solution
2)
On étudie l’aspect réciproque de la partie précédente.
1
2) Montrer que up = 2
.
(ap2 1) Q (ap )
1
3) Montrer que vp = 3 2ap Q (ap ) + (ap2 1)Q (ap ) .
(ap2 2
1) Q (ap )
a) Montrer que les vp sont tous nuls si et seulement si il existe ( ! ! tel que S = (Q. Préciser
( en fonction de n .
b) Déterminer le polynôme Q tel que tous les vp soient nuls dans le cas où n = 2.
1
2) On a [(X ap )2 F (X )](ap ) = up avec (X ap )2 F (X ) = où on a posé
(X 2 1)Qp2
1
Qp = (X ak ). Il vient donc up = .
(ap2 1)Qp2 (ap )
k "p
Q = (X ap )Qp donne Q = (X ap )Qp + Qp puis Q (ap ) = Qp (ap ) et
1
up = 2
.
(ap2 1) Q (ap )
4) a) Les vk sont tous nuls si et seulement si tous les ak sont racine de S, c’est-à-dire que S est
divisible par Q.
Le coefficient de X n dans S est n (n 1) + 2n c’est-à-dire n (n + 1).
S étant de degré n , il est associé à Q et S = n (n + 1)Q.
b) Pour n = 2, on a ( = 6.
On est amené à déterminer Q = X 2 + aX + b tel que (X 2 1)Q + 2XQ = 6Q.
1 1
Par identification, a = 0 et b = , soit Q = X 2 .
3 3
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 103
Sujets d’oraux
A Borne supérieure et partie entière
Ex. 1
Soit f : [0, 1] [0, 1] une fonction croissante. Montrer qu’elle admet un point fixe.
Si f (0) = 0 ou f (1) = 1, alors f admet un point fixe. Rappelons que un est à prendre au sens de
un au moins.
On se place maintenant dans le cas où f (0) > 0 et f (1) < 1.
Considérons alors l’ensemble A = x ! [0, 1] f (x ) ! x . Il est non vide (il contient 0) et il est
majoré (par 1). Ainsi A admet une borne supérieure ; notons-la s.
On peut espérer avoir f (s) = s et pour l’établir, on peut montrer par l’absurde que f (0) " 0 et
f (0) ! 0.
Ex. 2
n
1
Étant donné x réel, on considère la suite (un )n !! définie par un = 2 E (2kx ).
n
k =1
Montrer qu’elle est convergente, de limite x .
Deux pistes sont à explorer face à un problème concernant la fonction partie entière :
la définition E (x ) " x < E (x ) + 1 ou sa variante x 1 < E (x ) " x ,
x ! E (x ) est caractérisée par $x ! [0, 1[, E (x ) = 0 et $x ! ", E (x + 1) = E (x ) + 1.
Ex. 3
x x+1
Étant donné x ! ", simplifier l’expression E +E .
2 2
Ex. 4
Étant donné n ! ! , montrer que la partie entière de (2 + 3)n est un entier impair.
On pourra vérifier qu’il existe an et bn dans ! tels que (2 + 3)n = an + bn 3.
n
k
La formule du binôme donne : An = (2 + 3)n = "n ( 3)k 2n k
.
k =0
Dans cette somme on sépare les k pairs des k impairs pour obtenir an et bn .
2k 2k +1
On a donc An = "n 3k 2n 2k
+ 3 "n 3k 2n 2k 1
, qui est de la forme :
0"2k "n 1"2k +1"n
an + bn 3, avec an et bn entiers naturels.
La clé du problème est d’utiliser (2 3)n qui est dans ]0, 1[ et qui s’exprime également en
fonction de an et de bn .
n
k
On a Bn = (2 3)n = "n ( 3)k 2n k
ou aussi :
k =0
2k 2k +1
Bn = " n 3k 2n 2k
3 "n 3k 2n 2k 1
,
0"2k "n 1"2k +1"n
donc Bn = an bn 3.
On a An + Bn = (2 + 3)n + (2 3)2 = 2an .
Et, de 0 < 2 3 < 1, donc 0 < Bn < 1, on déduit An < An + Bn < An + 1.
Alors An = (2 + 3)n vérifie An < 2an < An + 1, c’est-à-dire 2an 1 < An < 2an , ce qui montre
que la partie entière de (2 + 3)n est 2an 1, qui est effectivement un entier impair.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 105
Ex. 5
Comparer E ( n + n + 1) et E ( 4n + 2) pour n ! ! .
2 2 2
4n + 2 n+ n+1 = 2n + 1 2 n (n + 1) et 2 n (n + 1) = 4n 2 + 4n < (2n + 1)2
montre que n + n + 1 < 4n + 2. On en déduit que :
E n+ n+1 "E 4n + 2 .
On peut raisonnablement envisager que cette inégalité pourrait être une égalité.
La contradiction attendue ne semble pas encore apparue. Cependant une dernière remarque
permet de conclure.
Or tout carré d’entier ne peut avoir que 0 ou 1 pour reste dans la division enclidienne par 4. Il
suffit en effet d’examiner :
(2k )2 = 4k 2 et (2k + 1)2 = 4k (k + 1) + 1.
La décroissance stricte de (vn ) donne vn vn +1 > 0. Étant en outre de limite 0, elle est
strictement positive.
Cela donne un sens aux deux suites formées à partir de (un ) et (vn ).
De plus, cela permet de multiplier des inégalités par vn vn +1 sans en changer le sens.
un un +1
Pour tout % > 0, il existe N ! ! tel que, pour tout n ! N , on a # %< < # + %.
vn vn +1
On en déduit (# %)(vn vn +1 ) < un un +1 < (# + %)(vn vn +1 ).
p
Pour tout p > n , on forme la somme des inégalités ainsi obtenues. Il vient :
k =n
(# %)(vn vp+1 ) < un up+1 < (# %)(vn vp+1 ).
Ex. 7
n
k
Pour n ! ! , on considère la fonction fn de " dans " définie par fn (x ) = 1 + x .
k =1
Montrer qu’il existe un unique réel positif, noté an , tel que fn (an ) = 0.
Montrer que la suite (an ) est décroissante et étudier sa convergence.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 107
La convergence de la suite (an ) est immédiate. On peut s’attacher à préciser la limite.
Décroissante et minorée (par 0), la suite (an ) est convergente.
5 1
Sa limite # vérifie 0 " # < a2 et f2 (x ) = 1 + x + x 2 donne a2 = < 0, 8.
2
n
1 an
Pour n ! 2, on a 0 = fn (an ) = 1 + an d’où :
1 an
1
1 an = an ann +1 , ou encore an = (1 + ann +1 ).
2
Avec 0 < an < a2 , il vient 0 < ann +1 < a2n +1 et lim a2n +1 = 0 donne lim ann +1 = 0.
1
On en déduit que # = lim an = .
2
Ex. 8
Soit 0 < a < b et les suites (un ) et (vn ) définies par :
2 2
un vn
u0 = a , v0 = b, et $n ! !, un +1 = ,v = .
un + vn n +1 un + vn
n
k
Étudier les suites (un ) et (vn ). En déduire, pour 0 < x < 1, la limite de 1 + x2 .
k =0
1) Il est aisé de voir que l’on a un > 0 et vn > 0 et que un < vn pour tout n .
Il est aussi aisé de vérifier que (un ) et (vn ) sont strictement décroissantes.
On a u0 > 0 et v0 > 0. Il est immédiat que, si on a un > 0 et vn > 0, alors, avec :
2 2
un vn
un +1 = et vn +1 = ,
un + vn un + vn
il vient un +1 > 0 et vn +1 > 0.
En conclusion, on a un > 0 et vn > 0 pour tout n .
2 2
vn un
Pour tout n ! !, on a vn +1 un +1 =
= vn un , ce qui montre que la suite (vn un )
un + vn
est constante. D’où $n ! !, vn = un + b a , et en particulier, a < b donne vn > un .
2
un un vn
On a un +1 un = un = , d’où la stricte décroissance de (un ).
un + vn un + vn
La relation vn = un + b a montre qu’il est est alors de même pour (vn ).
Décroissantes et minorées (par 0), les deux suites sont convergentes. Attachons-nous à la déter-
mination de leurs limites.
un2 1 1
Avec un < vn et un +1 = , il vient un +1 < un d’où, pour tout n , un +1 < n u0 .
un + vn 2 2
a
Alors 0 < un < donne lim un = 0. Et ensuite, vn = un + b a donne lim vn = b a.
2n
2) L’urgence est d’établir un lien entre les deux questions pour donner un sens à l’indication
explicite : «en déduire. . . ».
2 n n
u u un u0 2 a 2
On a, pour tout n , v n +1 = 2n et il s’ensuit v = v0
=
b
.
n +1 vn n
a
Avec 0 < a < b, on pose x = b et on a 0 < x < 1.
n n
un n k uk
Alors 1 + = 1 + x 2 , et Pn = 1 + x2 se lit aussi Pn = 1+ .
vn vk
k =0 k =0
Étant donné x réel, 0 < x < 1, on note que 0 < x 2 < x et on construit les suites (un ) et (vn ) à
partir de a = x 2 et b = x .
L’étude précédente montre que tout autre choix de a et b vérifiant 0 < a , 0 < b et a = bx
permet de conclure.
Ex. 9
Pour n ! !, n ! 2, montrer que le polynôme Pn = X n 5X + 1 admet un unique zéro an dans
]0, 1[. Étudier la suite (an ).
L’existence de an vient du théorème des valeurs intermédiaires. Pour l’unicité, il faut étudier les
variations de la fonction polynôme Pn .
En conséquence, on a Pn (x ) > 0 pour tout x ! [0, an [ et Pn (x ) < 0 pour tout x !]an , 1].
Comparons alors an et an +1 ; on a ann = 5an 1 et an > 0 donne 5an 1 > 0.
Par ailleurs, Pn +1 (an ) = ann +1 5an + 1 = an (ann 5an + 1) + an (5an 1), donc :
Pn +1 (an ) = an (5an 1)
et de Pn +1 (an ) > 0 on déduit que an < an +1 .
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 109
Croissante et majorée, la suite (an ) est convergente.
Il y a lieu pour terminer de calculer cette limite. ann est vraisemblablement «petit» et on conclut
avec ann = 5an 1.
2
Avec 0 < an < 1, il vient 5an 1 = ann < 1 et il s’ensuit 0 < an < .
5
2 n 1
On a donc 0 < ann < , d’où lim ann = 0. Et finalement il vient lim an = .
5 5
Ex. 10
Soit r un réel, 0 < r < 1. On considère la suite (un ) définie par
0 < u0 < u1 et $n ! !, un +2 = un +1 + r n +1 un .
Montrer que cette suite est convergente.
Ex. 11
#n n !
On considère la suite (un )n !! définie par un = .
n
Montrer que la suite extraite (u2n ) est de limite + .
En comparant u2n +1 et u2n , montrer que (un ) est de limite + .
n
1
Montrer que la suite (vn )n !2 définie par vn = E (#n k ) est convergente.
#n n !
k =1
En donner la limite. (Ici, E est la fonction partie entière.)
2n n 2n n
1 1 1 1
Décomposons u2n en #n k = #n k + #n k . On a #n k ! 0, et,
2n 2n 2n 2n
k =1 k =1 k =n +1 k =1
2n
pour k ! [[ n + 1, 2n ]], on a #n k ! #n n donc #n k ! n #n n .
k =n +1
1
On en déduit que u2n ! #n n , et il s’ensuit lim u2n = + .
2
Une démarche analogue permettrait d’aboutir au même résultat pour (u2n +1 ). La comparaison
demandée de u2n +1 et u2n oriente vraisemblablement vers u2n +1 ! u2n .
Rappelons une règle fondamentale : si on a xn = %n + 'n avec 'n = o(%n ), alors xn ! %n .
(u2n ) étant de limite + , il en est alors de même pour (u2n +1 ) et on en déduit finalement que
(un ) est de limite + .
n 1
S’il y a un lien entre les deux parties du texte, c’est probablement en faisant apparaître =
#n n ! un
qui est de limite 0.
1 1
Il s’ensuit que 1 un
< vn " 1 et lim
un
= 0 donne alors lim vn = 0.
Ex. 12
Soit (an )n !! et (bn )n !! des suites réelles convergentes, de limites respectives % et '.
n
1
On note (cn )n !! la suite définie par : $n ! 1, cn = ak bn k .
n
k =1
Montrer que la suite (cn ) converge vers %'.
Une démarche usuelle consiste à étudier le cas particulier % = 0. Il s’agit alors de montrer que la
suite (cn ) converge vers 0.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 111
Convergente, la suite (bn ) est bornée.
n
B
Soit B > 0 un majorant des bn . On obtient alors cn " ak .
n
k =1
n
1
Comme la suite an converge vers 0, le théorème de Cesaro donne lim ak = 0.
n
k =1
cn est donc majorée par une suite de limite nulle et il vient lim cn = 0, d’où lim cn = 0.
Dans le cas général, on se ramène au cas précédent en posant an = % + dn .
Soit (dn ) la suite définie par : an = % + dn pour tout n ! !. Nous avons lim dn = 0.
n n
1 %
Pour tout n ! 1, cn = dk bn k + bn k .
n n
k =1 k =1
n
1
Le cas particulier donne lim dk bn k = 0.
n
k =1
n n 1 n
1
Avec bn k = bk , le théorème de Cesaro nous donne lim bn k = '.
n
k =1 k =0 k =1
En conclusion, lim cn = %'.
Ex. 13
Soit (un )n !! une suite de réels définie par u0 ! " et $n ! !, un +1 = un + un2 .
1 1
On suppose u0 ! , 0 . Montrer que un ! .
2 n
1
On suppose u0 > 0. Montrer que la suite (vn ), définie par vn = #n un , est convergente.
2n
On note ( sa limite.
Montrer que : $n ! !, #n un " 2n ( " #n (1 + un ) et donner un équivalent de un .
1
Donner un équivalent de un dans le cas où u0 ! , ) 1 .
2
Examinons des cas particuliers en utilisant un +1 = un (1+ un ) ainsi que la monotonie et utilisant
un +1 un .
1 1
! 1 ou encore un ! .
nun n
On suppose u0 > 0. La croissance de (un ) assure que un > u0 > 0 pour tout n .
L’absence de point fixe supérieur à u0 suffit pour affirmer que lim un = + .
1
Formons vn +1 vn = #n un +1 #n un2 . Alors un +1 un2 = un > 0 donne #n un +1 > #n un2 ,
2n +1
donc vn +1 vn > 0 et (vn ) est strictement croissante.
un +1 1 + un 1
Avec un +1 = un (1 + un ), on a 2 = , d’où #n un +1 #n un2 = #n 1 + , et il s’ensuit :
un un un
1 1 1 1 1 1
vn +1 vn = #n 1 + < < .
2n +1 un 2n +1 un 2n +1 u0
n n
1 1 1
Par suite, vn = v0 + (vk vk 1 ) < v0 + < v0 + et (vn ) est majorée.
k =1
u0
k =1
2k u0
Dans la double inégalité demandée, l’une est immédiate. Pour l’autre, il est envisageable d’étudier
1
la suite de terme général n #n (1 + un ) pour la comparer à (.
2
1 1
0 < wn vn < .
2 n un
Il s’ensuit que lim(wn vn ) = 0 et lim wn = (.
1
On a wn +1 wn = n +1 #n (1 + un +1 ) #n (1 + un )2 .
2
En remarquant que (1 + un )2 = 1 + 2un + un2 = 1 + un +1 + un > 1 + un +1 , on obtient wn +1 wn < 0,
donc (wn ) est strictement décroissante. On en déduit alors ( < wn .
En conclusion, on a #n un < 2n ( < #n (1 + un ).
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 113
De l’inégalité précédente on déduit un " exp 2n ( " 1 + un .
Avec lim un = + , il s’ensuit un ! exp 2n ( .
Les cas qui n’ont pas encore été envisagés se ramènent à un cas qui est connu en examinant u1
et en considérant la suite (vn ) avec vn = un +1 .
1 1 1 1 1
Pour u0 ! 1, , on a v0 = u1 ! , 0 , donc vn ! puis un ! ! .
2 2 n n 1 n
Ex. 14
1
Soit (sn ) une suite réelle de limite 0. et telle que sn + sn +1 ! .
n
1
Montrer que, si (sn ) est décroissante, alors sn ! .
2n
Montrer que ce résultat est en défaut dans le cas où (sn ) n’est plus supposée décroissante.
1 ( 1)n
On pourra étudier (sn ) définie par sn = + .
2n n
1 1 ( 1)n
Cependant, avec =o , on a sn ! .
2n n n
Dans ce contre-exemple, la suite (sn ) n’était pas positive et on peut craindre d’avoir une situation
peu convaincante. Abordons un autre contre-exemple avec (sn ) positive.
1 n
Considérons la suite (sn ) définie par s2n = et s2n +1 = e . Notons an = sn + sn +1 .
2n
n 1 1 1 1
Avec e =o , on a a2n ! , et de même, a2n +1 ! donc a2n +1 ! .
2n 2n 2n + 2 2n + 1
1
En final, on a bien sn + sn +1 ! n .
1
On a bien 2ns2n ! 1 mais lim(2n + 1)s2n +1 = 0 interdit à sn d’être équivalent à .
n
Par suite, on a *un ! 0 pour tout n , c’est-à-dire un ! un +1 et la suite (un ) est décroissante.
Étant en outre bornée, elle est convergente. Notons ( sa limite.
Il s’ensuit que *un = un un +1 est de limite 0.
Qu’une suite (%n ) décroissante soit de limite 0 ne suffit pas à dire que (n %n ) est de limite 0. Un
exemple en est donné par la suite (1 / n ).
L’indication est à étudier de plus près.
2n
On a *u2n " *un +k pour n + k " 2n , donc n * u2n " *u k .
k =n +1
2n
Or *uk = un +1 u2n et la convergence de (un ) donne lim(un +1 u 2n ) = 0 .
k =n +1
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 115
Il s’ensuit lim 2n * u2n = 0.
2n +1
De même, on a *u2n +1 " *un +k pour n + k " 2n + 1, donc n * u2n +1 " *uk et avec :
k =n +2
2n +1
*uk = un +2 u2n +1 ,
k =n +2
Ex. 16
n k
2 1
Pour n ! ! , on pose un = e n #n 1 + .
k
k =1
n
1
Donner la limite de (vn ) définie par vn = #n 1 + . En déduire celle de (un ).
k
k =1
En étudiant un vn , montrer que l’on a un ! vn . En déduire que un ! #n n .
C Continuité, limite
Ex. 17
Déterminer les applications f continues non nulles de ]0, + [ dans ]0, + [ telles que :
(1) pour tous x et y strictement positifs, f xf (y) = yf (x ),
et (2) f est de limite 0 en + .
En prenant les images par f des deux membres de (1), on a f f xf (y) = f yf (x ) . Alors, avec
(1), il vient f f xf (y) = xf (y). Tout xf (y) est donc invariant par f f .
Avec x !]0, + [ quelconque et y fixé tel que f (y) " 0, on obtient f f = Id.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 117
1 n 1 n
Avec 1 = n u = n f (u ) et, en appliquant (1), il vient pour tout n ! ! :
u u
1 1 1
f (1) = u n f n donc f n = n.
u u u
Pour u > 1, de lim u n = + , on déduit lim f u n = 0 et on voit une contradiction à partir
de f u n = u n .
1 1
De même, pour u < 1, on a lim =+ donc lim f = 0, pour une nouvelle contradiction.
un un
1
En conséquence, et cela pour tout x > 0, on a u = 1, c’est-à-dire $x > 0, f (x ) = . Et on a déjà
x
remarqué que cette fonction convient, c’est donc l’unique solution du problème.
Ex. 18
Un train omnibus parcourt 120 km en trois heures. Montrer qu’il existe un intervalle d’une
heure durant lequel il a parcouru 40 km exactement.
Soit f la fonction qui à t ! [0, 3], associe la distance (exprimée en kilomètres) parcourue jusqu’à
l’instant t (exprimé en heures).
g : [0, 2] ", t ! f (t + 1) f (t ) est la distance parcourue en une heure à partir de l’instant t .
Avec f (0) = 0 et f (3) = 120, il vient :
g(2) = 120 f (2), g(1) = f (2) f (1) et g(0) = f (1).
1
En ajoutant, on obtient 120 = g(0) + g(1) + g(2), ou aussi 40 = g(0) + g(1) + g(2) .
3
Le problème, avec cette analyse, est ainsi ramené à la formulation ci-avant.
Il reste à justifier que cette égalité est possible, en mettant en œuvre la continuité qui n’a pas
encore été exploitée.
1
Soit m et M les bornes de g continue sur [0, 2]. On a m " g(0) + g(1) + g(2) " M , et il reste à
3
appliquer le théorème des valeurs intermédiaires pour conclure.
Ex. 19
Déterminer l’ensemble des fonctions f ! [0, 1], " telles que f f = f.
1
Préciser cet ensemble lorsque l’on suppose en outre f de classe sur [0, 1].
1)
L’égalité f f (x ) = f (x ) se lit f f (x ) = f (x ), donc tout f (x ) est invariant par f .
Elle est vraie plus généralement pour tous les points fixes par f . Étudions cet ensemble.
L’image de [0, 1] par f est J = [a, b], avec 0 " a < b " 1. (a < b provient de f non constante.)
L’application fJ induite par f sur J est IdJ .
On a donc f (x ) = 1 pour tout x !]a, b[. Comme f est continue, on a nécessairement :
f (a ) = 1 et f (b) = 1.
Supposons que l’on ait 0 < a .
Avec f ([0, a [) # f ([0, 1]) = J , on a en particulier f (x ) ! a pour tout x ! [0, a [.
La fonction f présente alors un minimum local en a !]0, 1[, donc f (a ) = 0, ce qui est contra-
dictoire avec f (a ) = 1. On a donc a = 0.
On montre de même que b = 1.
En conclusion, f est l’identité sur [0, 1].
Les fonctions de classe 1 sur [0, 1] telles que f f = f sont finalement Id[0,1] et les fonctions
constantes sur [0, 1].
Ex. 20
Soit f ! (", ") telle que tout y ! " admet au plus deux antécédents par f .
Montrer qu’il existe un réel qui admet un antécédent et un seul par f .
Toute application injective convient. On peut se limiter à l’étude du cas où f continue n’est pas
injective.
Notons que f n’est constante sur aucun segment [a, b] tel que a " b.
Si f n’est pas injective, il existe (a, b) ! "2 , a < b, tel que f (a ) = f (b).
Notons y0 cette valeur commune.
On étudie la restriction de f au segment [a, b].
Puisque f est continue sur [a, b], il existe (m, M ) ! "2 , m " M , tel que f ([a, b]) = [m, M ], et
comme f n’est pas constante sur [a, b], on a m < M .
On peut examiner si y0 n’est pas un élément particulier de [m, M ].
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 119
Avec [c, d ]#]a, b[, y0 aurait alors trois antécédents distincts, ce qui est exclu.
On en déduit que y0 est égal à m ou à M .
Étudions le cas où y0 = m . Le cas où y0 = M ne devrait pas être bien différent.
Le minimum de f sur [a, b] est atteint en a et en b, et on a M > m .
Il faut garder présent à l’esprit que y ! [m, M ] peut avoir un antécédent en dehors de [a, b].
Ex. 21
x +y f (x ) + f (y)
Soit f ! %(", ") telle que $(x, y) ! "2 , f = (1).
2 2
Montrer que f est affine : il existe (a, b) ! "2 tel que $x ! ", f (x ) = ax + b.
On commencera par étudier le cas où f (0) = f (1) = 0.
1)
On examine le cas où f (0) = f (1) = 0. On applique alors la propriété (1) avec y = 0 puis
avec y = 1.
Soit f une fonction continue sur " qui vérifie la propriété (1).
On considère la fonction affine g définie par g(0) = f (0) et g(1) = f (1).
La fonction h = f g est continue sur " et vérifie encore la propriété (1) et on a h (0) = h (1) = 0.
La première question donne h = 0, d’où f = g, donc f est affine.
Ex. 22
Trouver les fonctions f ! (", ") telles que :
$(x, y) ! "2 , f (x + y)f (x y) = f 2 (x )f 2 (y) (1)
2
Dans un contexte de fonction f à valeurs réelles, f 2 (x ) est mis pour f (x ) .
Dans ce type de problème, on commence par préciser les solutions constantes sur " (qui sont
évidemment continues).
Les solutions constantes f = c ! " sont celles qui vérifient c 2 = c 4 . Ce sont donc les constantes
c ! 0, 1, 1 .
Dans la suite, on se limite à la recherche des solutions non constantes.
On examine maintenant des situations particulières pour obtenir quelques informations sur une
solution.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 121
Supposons qu’il existe v ! " tel que f (v) = 0. Notons que nécessairement on a v " 0.
v v v
En prenant x = y = , il vient f (v)f (0) = f 4 et on en déduit f = 0.
2 2 2
v
Il s’ensuit que, pour tout n ! !, f = 0.
2n
v
Avec lim et la continuité de f en 0, il vient f (0) = 0, en contradiction avec f (0) = 1.
n + 2n
En première conclusion, une solution non constante ne prend pas la valeur 0 sur ".
Le théorème des valeurs intermédiaires nous assure alors que f est de signe constant, donc, les
solutions telles que f (0) = 1 sont strictement positives sur ".
Le cas particulier x = 0 donne f (y)f ( y) = f 2 (0)f 2 (y) = f 2 (y).
Avec f (y) " 0, il vient f ( y) = f (y), et cela pour tout y ! ". Ainsi une solution est nécessairement
paire.
Un premier bilan : les solutions telles que avec f (0) = 1 sont strictement positives et elles sont
paires.
Puisque l’on recherche des solutions qui sont strictement positives, on passe au logarithme.
f > 0 est solution de (1) si et seulement si + = #n f ! (", ") est solution de l’équation :
pour tout (x, y) ! "2 , +(x + y) + +(x y) = 2 +(x ) + +(y) (2).
Avec f (0) = 1, on a nécessairement +(0) = 0.
La parité de f implique que + est paire, et la continuité de f donne celle de +.
Pour f non constante, la fonction + n’est pas constante, donc il existe w tel que +(w) " 0.
Si + vérifie (2), alors pour tout ( ! ", la fonction (+ vérifie (2).
Cette situation est plus simple dans la mesure où on en connaît une solution particulière.
La fonction +0 définie sur " par +0 (x ) = x 2 convient. En effet, (x + y)2 + (x y)2 = 2(x 2 + y2 ).
Le rêve serait que ce soit la seule à une constante multiplivative près.
Commençons par établir que, pour n ! ! , +(n ) est un multiple constant de n 2 .
Une simple transcription de la preuve précédente, en remplaçant +(k ) par +(kx ) et +(1) par +(x )
permet d’obtenir +(nx ) = n 2 + (x ) pour tout x ! " et tout n ! ! .
On est maintenant en mesure d’exprimer +(r ) pour tout r ! $.
p
Pour r ! $, avec r = , p ! # et q ! ! , on utilise qr = p. Avec +(qr ) = q2 + (r ) et +(p) = (p2 , on
q
déduit +(r ) = (r 2 .
Ex. 23
Trouver toutes les fonctions réelles définies sur ", continues en 0 et telles que :
$x ! ", f (2x ) = f (x ) cos x .
n
x sin x
On pourra montrer que, pour tout n ! ! et tout x &/ 0 mod ,, cos k
= x
.
2 n
k =1 2 sin n
2
x
Si x n’est pas un multiple entier de ,, il en est de même pour .
2n
Vérifions par récurrence la formule proposée.
Ainsi, (rn ) implique (rn +1 ), donc (rn ) est vraie pour tout n ! ! .
Conformément à l’indication (généreusement !) fournie, il y a lieu d’exprimer f (x ) en fonction
de Pn (x ). Après avoir fait apparaître P1 (x ) pour exprimer la définition de f (x ), on cherche à
faire apparaître P2 (x ).
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 123
Soit x " 0, x & 0 mod , : x = k ,, k ! # .
On décompose k en k = 2q (2p + 1) avec q ! ! et p ! #.
x 1
On a donc cos = cos p +
2
, = 0. Donc, n ! q + 1 donne Pn (x ) = 0, et il s’ensuit que,
2q+1
dans le cas étudié, on a f (x ) = 0.
sin x x sin x
Pour tout x /& 0, on a, pour tout n ! ! , Pn (x ) = . Alors, f (x ) = f .
n
2 sin
x 2n n
2 sin
x
n n
2 2
x
x sin x 2n
On écrit alors f (x ) sous la forme f (x ) = f x .
2n x
sin n
2
x
Avec lim = 0, on peut utiliser la continuité de f en 0.
n + 2n
sin X
La limite de quand X tend vers 0 est également utilisée.
X
sin x
En prenant la limite pour n + , il vient f (x ) = f (0)
.
x
En conclusion, la seule solution possible est la fonction f définie par :
sin x
f (x ) = f (0) pour x /& , et f (x ) = 0 pour x " 0, x & 0 mod ,.
x
La distinction de deux cas conduit à deux résultats partiels.
Il n’est pas difficile d’en donner une formulation commune.
sin x
Ces deux formules se résument en une seule : f (x ) = f (0) x pour tout x " 0.
sin x
Cette fonction est continue en 0, en conséquence de lim = 1.
x 0 x
sin 2x cos x sin x sin x
Et, pour x " 0, on a f (2x ) = f (0) = f (0) = f (0) cos x , ce qui montre que :
2x x x
f (2x ) = f (x ) cos x pour x " 0,
et cette égalité est évidemment vraie pour x = 0.
En conclusion, le problème a pour solutions les fonctions définies par leur valeur en 0 et, pour
sin x sin x
x " 0, par f (x ) = f (0) . Ce sont les fonctions x ! ( x avec ( ! ".
x
Ex. 24
Soit f une fonction réelle définie sur un intervalle I de ". On suppose que f est continue et
injective. Montrer qu’elle est strictement monotone.
Existe-t-il une bijection continue de [0, 1[ sur " ?
On peut procéder par contraposée : soit f continue ; si elle n’est pas strictement monotone, alors
elle n’est pas injective.
Le premier point est d’exprimer que f n’est pas strictement monotone.
Supposons que f , continue, soit injective de [0, 1[ dans ". Le résultat précédent montre qu’elle
est strictement croissante ou strictement décroissante.
Dans le premier cas, on a f (x ) > f (0) pour tout x ! [0, 1[. Son image n’est donc pas ".
On conclut de même dans le second cas.
Ex. 25
Quelles sont les fonctions f ! [a, b], [a, b] , avec a < b, telles que f f f = Id[a,b] .
f f f = Id[a,b] implique que f est injective. Comme elle est continue, avec l’exercice précédent,
on peut en déduire que f est strictement monotone.
La fonction f étant surjective, si elle est strictement croissante, on a f (a ) = a et f (b) = b. Les
valeurs sont échangées si f est strictement décroissante.
Supposons qu’il existe c ! [a, b] tel que f (c ) " c , par exemple f (c ) > c .
On a c = f 3 (c ) et, avec la croissance stricte de f , de f (c ) > c on déduit f 2 (c ) > f (c ), donc f 2 (c ) > c ,
puis f 3 (c ) > f (c ). Il s’ensuit f 3 (c ) > c , c’est-à-dire une contradiction.
En conclusion, la seule solution strictement croissante est l’identité sur [a, b].
Examinons maintenant le cas où f est strictement décroissante.
Examinons d’abord la double condition f (a ) = b et f (b) = a .
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 125
Ex. 26
Soit f et g, continues de [0, 1] dans [0, 1], telles que f g = g f . Montrer qu’il existe x 0 ![0, 1]
tel que f (x0 ) = g(x0 ).
Le résultat reste-t-il vrai pour des fonctions f et g dans (", ") ?
Supposons que $x ! [0, 1], f (x ) " g(x ). En application du théorème des valeurs intermédiaires,
on a :
• ou bien $x ! [0, 1], f (x ) > g(x ) ;
• ou bien $x ! [0, 1], f (x ) < g(x ).
La symétrie des rôles permet de supposer que $x ! [0, 1], f (x ) > g(x ).
La fonction f g est continue sur [0, 1], elle atteint son minimum m et on a donc m > 0.
Par suite, $x ! [0, 1], f (x ) ! g(x ) + m .
On n’a pas encore utilisé f g=g f . On cherche un lien entre f n (x ) et gn (x ).
Pour commencer, comparons f 2 (x ) et g2 (x ) comme on a pu comparer f (x ) et g(x ).
Pour avoir f g = g f , avec f (x ) " g(x ) pour tout x ! ", il suffit de choisir g = Id" et de prendre
pour f une fonction dont le graphe est strictement au-dessus de la première bissectrice, par
exemple f = exp.
Une nouvelle fois, les fonctions continues sur un segment ont des propriétés qui ne sont pas
conservées en passant à un intervalle moins particulier qu’un segment.
1) Préciser les fonctions constantes qui sont dans E . Soit f ! E , montrer que, s’il existe a ! "
tel que f (a ) = 1, alors f est constante.
2) Soit maintenant f ! E , non constante.
a) Montrer alors que f (x )!] 1, 1[, calculer f (0) et étudier la parité de f .
1 + f (nx ) 1 + f (x ) n
b) Montrer que, pour x ! " et n ! !, = .
1 f (nx ) 1 f (x )
1 + f (1)
Exprimer f (n ) pour n ! # en fonction de n et de b = 1 f (1)
, puis exprimer f (r ) pour r ! $
puis f (x ) pour x ! ".
3) Préciser l’ensemble E .
2c
1) Une fonction constante c est solution si et seulement si c = , c’est-à-dire c = 0 ou
1 + c2
c 2 + 1 = 2, ce qui correspond à c ! 1, 0, 1 .
Remarquons que le même calcul donne f (0) ! 1, 0, 1 pour tout f ! E .
Soit f ! E et a tel que f (a ) = -, - = 1. Alors on a :
f (x ) + - f (x ) + -
$ x ! " , f (x + a ) = = 2 = -.
1 + -f (x ) - + - f (x )
2) a)
x x
On précise maintenant les solutions non constantes. Pour le signe de f (x ), on utilise x = +
2 2
et pour la parité, on utilise 0 = x + ( x ) de manière à pouvoir exploiter la formule f (x + y) = . . .
x x 2f (x / 2) 2 y
Pour tout x ! ", f (x ) = f + = . Or pour tout y ! ", on a " 1, donc
2 2 1 + f 2 (x / 2) 1 + y2
avec f (x ) % 1, 1 , il s’ensuit f (x )!] 1, 1[.
Avec f (0) ! 1, 0, 1 et f (0) % 1, 1 , on obtient f (0) = 0.
f (x ) + f ( x )
On a : $x ! ", 0 = f (0) = f (x x) = , d’où f ( x ) = f (x ), donc f est impaire.
1 + f (x )f ( x )
b) 1 + f (nx )
Le résultat demandé pour est la clé de la détermination de f non constante.
1 f (nx )
La démarche est classique : déterminer f (n ) pour n entier, puis f (r ) pour r rationnel et conclure
avec la continuité. L’énoncé ne fait que rappeler cette démarche.
n
1 + f (nx ) 1 + f (x )
= est vraie pour n = 0.
1 f (nx ) 1 f (x )
Pour une preuve par récurrence pour n ! !, c’est-à-dire pour passer du rang n au rang n + 1, le
1 + f ((n + 1)x ) 1 + f (nx )
point essentiel est d’exprimer en fonction de .
1 f ((n + 1)x ) 1 f (nx )
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 127
f (nx ) + f (x )
f (n + 1)x = f (nx + x ) = donne :
1 + f (nx )f (x )
1 + f (x ) + f (nx ) + f (x )f (nx )
1 + f ((n + 1)x ) = ,
1 + f (nx )f (x )
(1 + f (x ) 1 + f (nx ) (1 f (x ) 1 f (nx )
d’où 1+f ((n +1)x ) = . De même, 1 f ((n +1)x ) = .
1 + f (nx )f (x ) 1 + f (nx )f (x )
c)
On s’attache à f (n ), et pour cela le résultat précédent s’applique avec x = 1.
n n
1 + f (n ) 1 + f (1) b 1
Alors, pour n ! !, = = bn donne f (n ) = n .
1 f (n ) 1 f (1) b +1
p
Soit r = , p ! !, q ! # . Avec :
q
q
1 + f (q p / q) 1 + f (p / q) 1 + f (q p / q ) 1 + f (p )
= et = = bp ,
1 f (q p / q) 1 f (p / q) 1 f (q p / q) 1 f (p)
q p
1 + f (p / q) 1 + f (p / q)
il vient = bp d’où = bq .
1 f (p / q) 1 f (p / q)
p
r
p bq 1 b 1
On en déduit f = , c’est-à-dire f (r ) = r pour tout r ! $.
q p b +1
bq + 1
x
b 1
Si f est supposée continue, la densité de $ dans " donne $x ! ", f (x ) = x .
b +1
x
b 1
3) Notons que, pour b ! "+ ) 1 , la fonction fb : x ! x est non constante, alors que
b +1
pour b = 1 on retrouve la fonction nulle.
Il résulte alors des questions précédentes que E est inclus dans la réunion E de fb b ! "+
et de l’ensemble des fonctions constantes 1, 1 .
1
Réciproquement, pour b ! "+ , on pose ( = #n b. On obtient fb (x ) = th((x ) et les propriétés
2
connues de la fonction th donnent que fb ! E .
Comme les fonctions constantes 1 et 1 sont dans E , on conclut que E = E .
Finalement, E est formé des fonctions constantes 1 et 1 et des fonctions x !th((x ), avec (!".
1)
L’existence de point yk tels que f (yk ) = . . . peut faire penser à la formule des accroissements
n
1
finis. Et en écrivant f (yk ) = 1, on a l’occasion d’utiliser 1 = f (1) f (0).
n
k =1
1 1
f (yk ) apparaît raisonnablement sur un intervalle de longueur .
n n
Étant donné k ! [[ 1, n ]], on applique la formule des accroissements finis sur l’intervalle
k 1 k k 1 k k k 1 1
, : &xk ! , , f f = f (xk ).
n n n n n n n
En sommant ces égalités pour k variant entre 1 et n , il vient :
n n
1
f (xk ) = f (1) f (0) = 1 c’est-à-dire f (xk ) = n .
n
k =1 k =1
Notons qu’il suffit de la dérivabilité sur ]0, 1[ avec la continuité sur [0, 1].
2) 1
apparaît à l’occasion de la dérivation de la réciproque d’une fonction dérivable dont la
f (xk )
dérivée ne s’annule pas.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 129
Ex. 29
1) Trouver les fonctions f de " dans ", dérivables en 0 et telles que :
$x ! ", f (2x ) = 2f (x ).
En se limitant à f différente de la fonction nulle sur ", il existe b ! " tel que f (b) > 0.
2 2 22
b b b b
On a f (b) = f et f = f c’est-à-dire f (b) = f .
2 2 22 22
2n 2 2n +1
b b b b
Supposons que f (b) = f . Avec f = f , il vient f (b) = f .
2n 2n 2n +1 2n +1
Il est immédiat que la fonction nulle et les fonctions x ! e%x , avec % ! ", conviennent.
Ex. 30
1 x
Trouver les fonctions f ! (", ") telles que $x ! ", f f (x ) = 3 + (1).
2
x f (x )
On montrera que, nécessairement, $x ! ", f +3 = + 3.
2 2
un
Et, pour x ! ", on pourra former la suite (un ) définie par : u0 = x et un +1 = + 3.
2
Sans indication particulière, le sujet peut laisser perplexe. Exploitons celle qui est proposée pour
obtenir des informations.
un
L’autre indication est d’utiliser une suite telle que un +1 = + 3 : il est certainement utile
2
d’étudier cette suite.
#
Si la suite (un ) est convergente, sa limite # vérifie # = + 3, d’où # = 6.
2
1 1 1
On a un +1 6= (u 6) donc un 6= (u 6) c’est-à-dire un = (x 6) + 6.
2 n 2n 0 2n
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 131
On en déduit que, pour tout x ! ", la suite (un ) est effectivement de limite 6.
Poursuivons l’étude en regoupant ces deux préliminaires.
x un
f (x ) = f + 3 pour tout x ! " donne f (un ) = f + 3 = f (un +1 ).
2 2
La suite f (un ) est constante et, pour tout n ! !, f (un ) = f (u0 ) = f (x ).
Avec la continuité de f et lim un (x ) = 6, il vient f (x ) = f (6).
n +
Toute solution f est donc nécessairement une fonction affine et il reste à étudier s’il y a des
fonctions affines qui conviennent.
Si f est une solution, il existe (a, b) ! "2 tel que $x ! ", f (x ) = ax + b, d’où :
f f (x ) = af (x ) + b = a 2 x + (a + 1)b.
Les couples (a, b) qui conviennent sont ceux pour lesquels :
x 1
$x ! ", a 2 x + (a + 1)b = + 3 c’est-à-dire a 2 = et (a + 1)b = 3.
2 2
Notons que (a 2 1)b = 3(a 1) donc b = 6(1 a ).
1 1
Les solutions (a, b) sont ,6 3 2 et ,6+ 3 2 .
2 2
Finalement, il y a deux solutions : les fonctions affines définies par ces couples (a, b).
Ex. 31
1
Soit a ! " ) 0, 1 et b ! ". Étudier l’ensemble des fonctions réelles, de classe sur ", telles
que pour tout x ! ", f f (x ) = ax + b (1).
Pour x ! ", soit (xn ) la suite récurrente définie par x0 = x et, pour tout n ! !, xn +1 = +(xn ).
Par récurrence, il vient f (xn ) = f (x ) pour tout n .
b
La fonction + admet pour point fixe c ! " défini par c = ac + b, c’est-à-dire c = .
1 a
On obtient alors xn +1 c = a (xn c ), donc xn = a n (x c) + c.
Après l’examen des solutions possibles pour f , il faut regarder celles qui conviennent.
Avec f (x ) = (x + ., f f (x ) = ax + b se lit (2 x + . + (. = ax + b.
Pour 1 < a < 0, il n’y a pas de solution.
b b
Pour 0 < a < 1, les solutions sont f1 : x ! a x + et f2 : x ! ax + .
1+ a 1 a
Pour a > 1, on se ramène au cas précédent.
f (x ) f f (x ) = 1.
2
Si f admettait un point fixe k , on aurait alors f (k ) = 1, ce qui est contradictoire.
D’autre part, on aurait pour tout x : f ( x + b) = f (x ) + b, donc :
b b b b
f = f + b soit f = .
2 2 2 2
b
Ainsi serait point fixe pour f . La contradiction établie permet de dire qu’il n’y a pas de solution
2
dans le cas où a = 1.
E Fonctions usuelles
Ex. 32
Établir une condition nécessaire et suffisante portant sur Arctan x + Arctan y pour que :
1 2(x + y)(1 xy)
Arctan x + Arctan y = Arcsin .
2 (1 + x 2 )(1 + y2 )
Exemple : exprimer le nombre 4 Arctan 4 à l’aide de la fonction Arcsin.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 133
Devant des questions portant sur Arctan ou sur Arcsin, deux pistes sont classiques : on examine
les fonctions dérivées, ou on se ramène à des questions de trigonométrie.
Dans le cas présent, la dérivation laisse prévoir des calculs un peu longs...
,
Par définition de la fonction Arcsin, on a t = Arcsin(sin t ) si et seulement si t " . Il s’ensuit
2
1 2(x + y)(1 xy)
que la relation Arctan x + Arctan y = 2 Arcsin est vraie si et seulement si :
(1 + x 2 )(1 + y2 )
,
Arctan x + Arctan y " .
4
,
L’application numérique invite à examiner le cas où y = x , avec alors Arctan x " .
8
, 1 4x 1 x 2
Pour Arctan x " , on a 2 Arctan x = Arcsin .
8 2 1 + x2
2
, ,
Pour x ! 0, la condition Arctan x " équivaut à x " tan .
8 8
, , , ,
, sin 2 sin cos sin ,
8 8 8 4
En utilisant tan = = = , on obtient tan = 2 1.
8 cos
,
2 cos2
,
1 + cos
, 8
8 8 4
, 1
Pour tout x > 0, on a Arctan x = Arctan , ce qui permet d’effacer Arctan 4 au bénéfice
2 x
1
de Arctan .
4
Ex. 33
n2
Arctan n
Étudier la limite de quand n tend vers + .
Arctan(n + 1)
Arctan n
Étudions d’abord en considérant #n Arctan n #n Arctan(n + 1) .
Arctan(n + 1)
La formule des accroissements finis est un bon début.
Ex. 34
3x + x 3
Étudier la fonction f définie par f (x ) = Argth 3 Argth x .
1 + 3x 2
La fonction Argth est définie sur ] 1, 1[. Un premier objectif est d’étudier l’ensemble de
définition de f .
3x + x 3
Soit g la fonction définie sur " par g(x ) = . Elle est impaire et de classe sur ".
1 + 3x 2
Pour en étudier les variations, on calcule sa dérivée.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 135
3(1 + x 2 ) 6x (3x + x 3 ) 3(x 2 1)2
On a g (x ) = 2 2 2 et on obtient g (x ) = 2 2 .
1 + 3x (1 + 3x ) (1 + 3x )
La fonction g est alors strictement croissante sur ". En outre, on a g( 1) = 1 et g(1) = 1.
On a donc g(x )!] 1, 1[ si et seulement si x !] 1, 1[.
En conclusion, la fonction f est définie sur ] 1, 1[. Elle est de classe .
Expression logarithmique
1 1+y
Pour tout y!] 1, 1[, Argth y = #n .
2 1 y
1 + g (x )
Pour exprimer f (x ) = Argth g(x ) 3 Argth x , calculons .
1 g(x )
1 + 3x + 3x 2 + x 3 (1 + x )3 1 3x + 3x 2 x
3
(1 x)
3
On a 1 + g(x ) = 2 = 2 et 1 g(x ) = 2 = 2 d’où :
1 + 3x 1 + 3x 1 + 3x 1 + 3x
1 + g(x ) (1 + x )3 1 1 + g(x ) 3 1+x
= puis Argth g(x ) = 2 #n 1 g(x ) = 2 #n 1 x = 3 Argth x .
1 g(x ) (1 x )3
La fonction f est donc la fonction nulle sur ] 1, 1[.
Utilisation de la dérivée
1
Pour y!] 1, 1[, on a Argth y = 2.
1 y
g (x )
Pour x !] 1, 1[, on a (Argth g) (x ) = 2 .
1 g (x )
(1 + x )3 (1 x)
3
(1 x )
2 3
Avec 1 + g(x ) = 2 et 1 g(x ) = 2 , il vient 1 g2 (x ) = .
1 + 3x 1 + 3x (1 + 3x 2 )2
2 2
3(1 x ) 3
Avec g (x ) = 2 2 , il vient (Argth g) (x ) = = 3 Argth (x ).
(1 + 3x ) 1 x2
Ainsi f est nulle sur ] 1, 1[ et, avec f (0) = 0, la fonction f est nulle sur ] 1, 1[.
Trigonométrie hyperbolique
th a + th b
Étant donné a et b réels, on a th(a + b) = .
1 + th a th b
tan a tan b
En trigonométrie : tan(a b) = est vrai pour tout couple (a, b) de réels
1 + tan a tan b
compris entre 0 et , / 2.
k k 1
Pour tout k ! ! , les réels et sont dans [0, 1]. On pose alors :
k+1 k
k k 1
a = Arctan et b = Arctan k .
k+1
k k 1
Alors tan a = et tan b = donnent :
k+1 k
1 2k
tan a tan b = et 1 + tan a tan b =
k (k + 1) k+1
1
et il s’ensuit tan(a b) = .
2k 2
,
L’égalité Arctan(tan x ) = x n’est vraie que pour x < .
2
k 1 k , ,
Comme on a 0 " < < 1, il vient 0 " b < a < , d’où 0 < a b<
k k+1 4 4
On peut alors écrire Arctan tan(a b) = a b.
k+1 k 1 1
On en déduit alors Arctan Arctan = Arctan .
k k 2k 2
Le calcul de Sn est alors immédiat par télescopage.
n
k k 1
On peut alors écrire Sn = Arctan Arctan et on en déduit :
k+1 k
k =1
n
Sn = Arctan .
n+1
,
Il vient alors lim Sn = Arctan 1, c’est-à-dire lim Sn = .
4
Ex. 36
1) Calculer Arctan 2 + Arctan 5 + Arctan 8.
5,
2) Résoudre l’équation x ! ", Arctan(x 3) + Arctan x + Arctan(x + 3) =
4
.
1)
1 ,
Deux points techniques sont utiles : pour tout x > 0, on a Arctan x + Arctan = , et, pour
x 2
x+y
xy < 1, on a Arctan x + Arctan y = Arctan .
1 xy
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 137
1 1 1 1 2
On a Arctan 2 + Arctan 8 = , Arctan et Arctan + Arctan = Arctan
Arctan
8 2 2 8 3
2
donc Arctan 2 + Arctan 5 + Arctan 8 = , + Arctan 5 Arctan .
3
, 1 2 1 ,
Avec Arctan 5 = 2 Arctan
5
et Arctan 3 + Arctan 5 = Arctan 1 = 4 , il vient :
5,
Arctan 2 + Arctan 5 + Arctan 8 = .
4
2)
La fonction Arctan est continue sur " et strictement croissante.
La fonction réelle définie sur " par f (x ) = Arctan(x 3) + Arctan x + Arctan(x + 3) est continue
et strictement croissante.
3, 3, 3, 3,
Avec lim f (x ) = et lim f (x ) = , il vient f (") = , .
x 2 x + 2 2 2
3, 3,
Tout x ! , admet donc un antécédent et un seul par f .
2 3
Il suffit alors de remarquer que Arctan 2 + Arctan 5 + Arctan 8 = f (5).
5,
La question précédente a permis de voir que f (5) = 4 .
5,
L’équation x ! ", f (x ) = a donc 5 pour unique solution.
4
F Formule de Taylor
Ex. 37
3
On considère deux fonctions f et g de classe sur un intervalle de centre 0.
(3)
On suppose que f et g sont impaires et que g (0) " 0.
f (x ) 2f (2x ) + f (3x )
Étudier la limite quand x tend vers 0 de .
g(x ) 2g(2x ) + g(3x )
f (x ) 2f (2x ) + f (3x )
Soit h : x ! g(x ) 2g(2x ) + g(3x )
.
Ex. 38
2
Soit f une fonction de " dans ", de classe .
On suppose que : $(x, y) ! "2 , f (x y)f (x + y) " f 2 (x ).
2
Montrer que, pour tout x ! ", on a f (x )f (x ) " f (x ) (1).
La conclusion souhaitée ne concerne qu’une variable alors que l’hypothèse porte sur deux
variables.
On va donc, pour x fixé quelconque dans ", exploiter l’hypothèse avec un passage à la limite
pour y tendant vers 0.
2
Comme f est de classe sur ", la formule de Taylor-Young donne, lorsque y tend vers 0 :
2 2
y y
f (x + y) = f (x ) + yf (x ) + f (x ) + o(y2 ) et f (x y) = f (x ) yf (x ) + f (x ) + o(y2 ).
2 2
f (x + y)f (x y) = f (x )2 + y2 f (x )f (x ) f (x )2 + o(y2 ).
2
f (x + y)f (x y) f (x )
On en déduit 2 = f (x )f (x ) f (x )2 + o(1), donc aussi :
y
2
f (x + y)f (x y) f (x )
f (x )f (x ) f (x )2 = lim 2
.
y 0 y
f (x + y)f (x y) f (x )2
Avec f (x + y)f (x y) f (x )2 " 0, il vient lim 2
" 0, et on obtient :
y 0 y
f (x )f (x ) f (x )2 " 0.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 139
G Développements limités, comparaison
Ex. 39
n n
1) Soit (un )n !! et (vn )n !! des suites de "+ . On pose Un = uk et Vn = vk .
k =1 k =1
Montrer que si lim Vn = + , et un = o(vn ), alors on a Un = o(Vn ).
2)
Après avoir exprimé que an ! bn , on utilise la première question.
n
On a an bn = o(bn ) et lim Bn = + . En remarquant que An Bn " an b n , la
k =1
première question donne donc :
An Bn = o(Bn ) c’est-à-dire An ! Bn .
Ex. 40
1
Étudier la suite (xn ) définie par x0 > 0 et xn +1 = xn + .
xn2
Une suite réelle croissante et strictement positive est ou bien convergente, de limite # > 0, ou
bien de limite + .
1
Si on a xn > 0, il vient xn +1 = xn + 2 > 0.
xn
Avec x0 > 0, on en déduit xn > 0 pour tout n ! !.
1
En élevant xn +1 = xn 1 + 3 à la puissance %, on utilise le développement classique :
xn
(1 + h )% = 1 + %h + o(h ).
% 1 3 3
xn%+1 = xn% 1+ 3 +o 3 = xn% + %xn% + o xn% .
xn xn
En choisissant % = 3, il vient xn3+1 xn3 = 3 + o(1), c’est-à-dire xn3+1 xn3 ! 3.
On a vu dans l’exercice précédent que l’on peut ajouter des équivalents lorsque certaines condi-
tions sont réalisées. Il est vivement conseillé de s’y reporter.
n n
Avec le résultat rappelé ci-dessus, on est en droit d’écrire (xk3+1 3
xk ) ! 3 = 3(n + 1),
k =0 k =0
c’est-à-dire xn3+1 x03 ! 3(n + 1) puis xn3+1 ! 3(n + 1).
Alors xn3 ! 3n donne finalement xn ! 3
3n .
Ex. 41
1) E désignant la fonction partie entière, montrer que pour tout %!]0, 1[, e E (x ) et ex sont
% %
équivalents en + ,
1 E (x ) E (x )
Pour tout x > 0, x 1 < E (x ) " x donne 1
< " 1, et il vient lim = 1,
x x x + x
c’est-à-dire E (x ) ! x . On en déduit que E (x )% ! x % .
+ +
1 x E (x ) 1
Examinons le cas où % = 2 . On a 0 " x E (x ) = " .
x+ E (x ) 2 E (x )
x
On en déduit que lim x E (x ) = 0, puis que e E (x ) ! e .
x + +
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 141
On examine le cas où % = 1. Remarquons que x E (x ) n’est pas de limite 0 en + .
1 1 1
En effet, pour tout n ! ! , on a n + E n+ = .
2 2 2
eE (x ) et ex ne sont donc pas équivalents en + .
u (x )
C’est un des multiples exemples où e et ev(x ) ne sont pas équivalents bien que u (x ) et v(x )
le soient.
Ex. 42
1
Soit (un ) la suite définie par u0 = 1 et $n ! !, un +1 = 1 + nu .
n
1
Prouver que $n ! ! , " un et donner un équivalent de un .
1+ n
1
Une fois envisagé l’éventualité de un " , la suite est assez facile.
n
La clé de cet exercice réside donc là et c’est ce qui le rend un peu délicat.
Ex. 43
Soit f une fonction réelle définie et deux fois dérivable sur [0, 1].
On suppose que f (0) = f (0) = 0, f (1) = 1 et f (1) = 0.
Montrer qu’il existe % ! ]0, 1[ tel que f (%) ! 4.
1
En appliquant cette même formule sur l’intervalle ,1 ,
2
1 1 1 1
& ' ! ,1 , f = f (1) f (1) + f (')
2 2 2 8
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 143
1 1
et donc, dans les mêmes conditions : 1 f < (2).
2 2
1 1 1 1
Avec (1) et (2), on obtient : 1 = 1 f +f " 1 f + f < 1.
2 2 2 2
Cette contradiction évidente montre que : & % !]0, 1[, f (%) ! 4.
Autre démonstration
Considérons l’application g de [0, 1] dans " définie par g(x ) = f (1 x) f (x ).
Elle est deux fois dérivable comme f .
On peut lui appliquer la formule de Taylor-Lagrange :
1 1 1 1
il existe c ! 0, 2 , tel que g 2 = g(0) + 2 g (0) + 8 g (c ).
Avec g (x ) = f (1 x ) f (x ) et g (x ) = f (1 x ) f (x ), il vient :
1
g(0) = 1 , g (0) = 0 , g = 0 , g (c ) = 8
2
et donc : 8" f (1 c ) + f (c ) " f (1 c ) + f (c ) .
Pour % = c ou pour % = 1 c , on a f (%) ! 4.
Ex. 44
Soit f une fonction réelle définie et de classe sur un intervalle [a, b].
Pour n ! ! , la formule de Taylor-Lagrange donne $h ! " tel que a + h ! [a, b],
n 1 k n
h (k ) h (n )
(1) & /n !]0, 1[, f (a + h ) = f (a ) + f (a ) + f a + /n h .
k! n!
k =1
1
1) On suppose f (n +1) (a ) " 0. Montrer que lim /n = .
h 0 n+1
Que dire de /n si f est une fonction polynôme de degré au plus égal à n + 1 ?
2)
Dans le même esprit, on compare les relations (1) aux ordres n et n + p.
2!3! 1
Dans ce cas n = 3, p = 2 et on a donc lim / = = .
x 0 5! 10
Ex. 45
1
Étudier la limite, quand x tend vers + , de ch x + 1 ch x x .
x +1 x x +1+ x
Avec ch x + 1 ch x = 2 sh sh , on a :
2 2
1 x +1 x x +1+ x
+(x ) = #n 2 sh sh
x 2 2
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 145
1 1 x +1 x 1 x +1+ x
d’où : +(x ) = #n 2 + #n sh + #n sh .
x x 2 x 2
#n 2
Le premier terme est de limite banale : (1) lim = 0.
x + x
x+1 x 1
Pour le second terme, on note que = donc :
2 2( x + 1 + x)
x +1 x
lim = 0.
x + 2
Alors, avec sh u ! u , il vient :
0
x +1 x 1 1
sh ! ! .
2 + 2( x + 1 + x) 4 x
Une situation usuelle à connaître : lorsque les fonctions u et v sont positives et de limites 0 ou
bien de limites + , avec u (x ) ! v(x ), on a #n u (x ) ! #n v(x ).
x +1 x 1 1 1
On en déduit #n sh ! #n et, avec #n = 2 #n 2 #n x , il vient :
2 4 x 4 x 2
x +1 x 1 1 x +1 x 1
#n sh ! #n x puis enfin #n sh ! #n x .
2 2 x 2 + 2 x
1 x +1 x
Il en résulte finalement : (2) lim #n sh = 0.
x + x 2
x+ x +1
Étudions enfin le troisième terme : #n sh .
2
1 t
Rappelons que, pour t tendant vers + , on a sh t ! e .
2
x+ x +1 1 x + x +1 x+ x +1
On a sh ! e 2 puis, avec lim sh =+ :
2 2 x + 2
x+ x+1 1 x + x +1 1 x + x +1
#n sh ! #n e 2 = #n + #n e 2 .
2 2 2
x + x +1 x+ x +1 x+ x +1
Notons que #n e 2 = et que ! x.
2 2
1 x +1+ x
On en déduit finalement que (3) lim #n sh = 1.
x + x 2
En regroupant les trois résultats établis, il vient lim #n f (x ) = 1 et donc :
x +
lim f (x ) = e.
x +
Ex. 46
sh t2 + t sh t2 t
Étudier la limite, quand t tend vers + , de 2 6
.
1 t t 2
1+ #n t
t 6
t2 + t t2 t t2 + t + t2 t
On a sh t 2 + t sh t2 t = 2 sh
2
ch
2
.
1 1
1 t 1 2 1 2
En écrivant t2 +t t2 t = 1+ 1 , avec :
2 2 t t
1 1
1 2 1 1 1 2 1 1
1+ =1+ +o et 1 =1 +o ,
t 2t t t 2t t
1 t 1 1 1 1
il vient : 2 t2 + t t2 t = +o = + o(1) ! quand t tend vers + .
2 t t 2 2
t2 + t t2 t 1
On a donc sh ! sh .
2 2
Pour le second terme du produit, on commence au contraire par un équivalent de ch :
1 u
ch u ! e .
+ 2
t2 + t + t2 t
Quand u tend vers + , on a lim =+ , donc :
t + 2
t 2 +t + t 2 t
t2 + t + t2 t 1
ch ! e 2 .
2 2
De même que ci-dessus, on obtient :
1 1
1 t 1 2 1 2 t 1
t2 + t + t2 t = 1+ + 1 = 2+o = t + o(1)
2 2 t t 2 t
t 2 +t + t 2 t
et il s’ensuit e 2 ! et .
1
Finalement, en deuxième conclusion, N ! et sh .
2
En regroupant ces deux conclusions, on conclut que, quand t tend vers + , on a :
N 1 1 1 1
! e 2 sh = (e 1). La limite cherchée est ainsi (e 1).
D 2 2 2
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 147
Thèmes d’étude - Problèmes
1 Partie entière et densité
Pour tout x réel, on pose f (x ) = x E (x ), où E (x ) désigne la partie entière de x , et on
considère l’ensemble Fx = f (nx ), n ! ! .
2) a) Montrer qu’un réel x est rationnel si et seulement si il existe un entier q non nul tel
que f (qx ) = 0.
p
b) Soit x un rationnel : il existe des entiers p et q, q > 0, tels que x = .
q
Soit n ! ! et r le reste dans la division de n par q, Montrer qu’on a f (nx ) = f (rx ).
En déduire que l’ensemble Fx est fini.
3) a) Soit x irrationnel. Montrer que Fx admet une borne inférieure, alors notée %.
b) On suppose que % > 0.
Justifier que k ! !, k % !1 admet un plus petit élément.
% +1
En notant p ce plus petit élément, vérifier que l’on a % < .
p
% +1
c) Montrer qu’il existe n ! ! tel que % " f (nx ) < p
.
4) a) Justifier que, pour tout réel ( > 0, il existe n ! ! tel que 0 < f (nx ) < (.
b) Montrer que tout intervalle ]a, b[, 0 < a < b < 1, contient un élément de Fx .
Solution
% +1
c) n’est pas un minorant de Fx donc il existe un élément de Fx qui lui est strictement
p
% +1
inférieur. Il existe ainsi n ! ! tel que f (nx ) < . Et on a bien sûr % " f (nx ).
p
4) a) ( > 0 n’est pas un minorant de Fx ; il existe donc n ! ! tel que f (nx ) < (.
On a f (nx ) ! 0 et, avec x irrationnel, on a f (nx ) " 0 (question 2/a). Il s’ensuit finalement :
0 < f (nx ) < (.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 149
2 Suites extraites monotones
Soit (un )n !! une suite réelle.
a) Montrer que, si E est une partie infinie de !, alors (un ) admet une suite extraite qui est
croissante.
b) Montrer que, si E est une partie finie de !, alors (un ) admet une suite extraite qui est
décroissante.
2) En déduire le théorème : de toute suite bornée, on peut extraire une suite convergente.
Solution
2) Soit une suite bornée de réels. D’après la question précédente, on peut en extraire une suite
monotone.
Extraite d’une suite bornée, elle est bornée. Bornée et monotone, elle est alors convergente.
1) a) Montrer que toute suite extraite d’une suite de Cauchy est une suite de Cauchy.
b) Montrer que toute suite de Cauchy est bornée puis que, de toute suite de Cauchy, on peut
extraire une suite convergente. Utiliser le problème précédent.
2) Montrer que toute suite convergente est une suite de Cauchy.
L’objet de la question suivante est d’étudier la réciproque de cette propriété.
3) Soit (un ) une suite de Cauchy. On suppose qu’il existe une suite extraite (u+(n ) ) convergente,
de limite #.
Montrer que (un ) converge vers #.
Ce théorème est qualitatif ; il n’est pas associé à une recherche ou un calcul explicite de limite.
Comme le théorème de la limite monotone, il s’applique aux suites réelles mais, par exemple,
il est en défaut pour des suites à valeurs dans $.
Solution
1) a) Soit (vn ) = u+(n ) une suite extraite d’une suite (un ) de Cauchy.
$r > 0, &p ! !, $(m, n ) ! !2 , m ! p et n ! p um un < r . Comme on a +(m ) ! m et
+(n ) ! n , il vient u+(m ) u+(n ) < r et (vn ) vérifie alors la propriété de Cauchy.
b) Soit (un ) une suite de Cauchy.
Il existe p ! ! tel que, pour tout n ! p, on ait un up < 1, d’où un < 1 + up .
En posant A = max uk , k ! [[ 0, p ]] , on obtient un " 1 + A pour tout n ! !.
On en déduit (avec le théorème de Bolzano-Weierstrass vu en thème précédent) que, de toute
suite de Cauchy, on peut extraire une suite convergente.
r
2) Soit (un ) une suite de limite # ! " : $r > 0, &p ! !, $n ! !, n ! p un # < .
2
r r
Alors, pour tout (m, n )!!2 , m ! p et n ! p um # < et un # < , d’où um un < r .
2 2
Ainsi (un ) possède la propriété de Cauchy.
3) Soit (un ) une suite de Cauchy. Il existe une suite (u+(n ) ) extraite convergente (objet de la
r
question 1)b). Notons # sa limite : $r > 0, &p ! !, $n ! !, n ! p u+(n ) # < et aussi :
2
r
&q ! !, $(m, n ) ! !2 , m ! q et n ! q un um < .
2
Pour n ! max p, q = N , +(n ) ! n donne +(n ) ! N puis un # " un u+(n ) + u+(n ) # < r.
Il s’ensuit que (un ) converge vers #.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 151
4 Inégalité des moyennes
On considère n ! ! quelconque et x1 , . . . , xn réels strictement positifs.
L’objet de ce sujet est de montrer l’inégalité : (x1 + . . . + xn )n ! n n x1 . . . xn (En )
avec égalité si et seulement si tous les xi sont égaux.
1) a) Vérifier l’inégalité (E2 ) et examiner le cas d’égalité.
b) Montrer (En ) est vraie pour tout n = 2p , avec p ! ! .
2) Montrer que, si la propriété est vraie pour n ! !, n ! 2, alors elle est vraie pour n 1.
En déduire que la propriété est vraie pour tout n ! ! .
1
3) Montrer que, pour tous y1 , . . . , yn dans "+ , on a y + . . . + yn ! n y1 . . . yn .
n 1
Solution
1
La dernière question justifie le titre de ce sujet : y + . . . + yn est la moyenne arithmétique
n 1
des n nombres y1 , . . . , yn et n y1 . . . yn en est la moyenne géométrique.
Ce type d’inégalité trouvera un traitement plus systématique et plus simple dans le contexte des
fonctions convexes.
2 2
1) a) Pour n = 2, l’inégalité (E2 ) est x1 + x2 ! 4x1 x2 ; elle équivaut à : x1 x2 ! 0.
Il y a égalité si et seulement si x1 = x2 .
b)
On examine le cas où n = 22 et on s’en inspire pour le cas général.
La clé est, pour quatre termes, de se ramener à l’exploitation de (E2 ).
4 2 2
Pour n = 22 , on a x1 + x2 + x3 + x4 = x1 + x2 + x3 + x4 .
2 2 2
Avec x1 + x2 + x3 + x4 ! 22 x1 + x2 x3 + x4 et x1 + x2 ! 4x1 x2 , x3 + x4 ! 4x3 x4 ,
il vient :
4
x1 + x2 + x3 + x4 ! 44 x1 x2 x3 x4 .
Il y a donc égalité si et seulement si chacune des trois inégalités est une égalité, c’est-à-dire quand :
x1 + x2 = x3 + x4 , x1 = x2 et x3 = x4 ,
ou encore quand les xi , 1 " i " 4, sont égaux.
De la même façon, on montre que si (E2p ) est vraie, alors (E2p+1 ) l’est aussi ce qui, avec (E2 )
vraie, établit par récurrence que (E2p ) est vraie pour tout p ! ! .
2) Pour n ! 2, on considère x1 , . . . , xn 1 et xn = x1 + . . . + xn 1.
n n 1 n n n
Alors n xn x1 + . . . + xn 1 =n x1 + . . . + xn 1 = n x1 + . . . + xn 1 d’où :
n n 1 n
n xn x1 + . . . + xn 1 = (n 1)x1 + . . . (n 1)xn 1 + xn .
n
Avec (n 1)x1 + . . . (n 1)xn 1 + xn ! n n (n 1)n 1
x1 . . . xn 1 xn , il vient :
n 1
x1 + . . . + xn 1 ! (n 1)n 1
x1 . . . xn 1 .
3) L’inégalité est évidente lorsque l’un (au moins) des yi est nul.
Lorsque les yi sont strictement positifs, on observe que (En ) donne :
n
y1 + . . . + yn 1
! y1 . . . yn donc aussi y + . . . + yn ! n y1 . . . yn .
n n 1
5 Suites et séries
Soit un n !!
une suite réelle.
n
Étudier la série un c’est étudier la suite Sn où Sn = uk .
n !! k =0
On dit que la série un converge lorsque la suite Sn admet une limite dans ".
n !!
Cette limite est appelée la somme de la série. Sinon la série un est qualifiée de divergente.
n !!
Étudier la nature d’une série, c’est étudier si elle est convergente ou divergente.
Dans ce problème, on suppose que $n ! !, un > 0.
2) On suppose qu’il existe une suite bn à termes strictement positifs telle que la suite
un
wn définie par wn = bn bn +1 converge vers un réel strictement positif.
un +1
Montrer que la série un est convergente.
n !!
un
3) a) On suppose que la suite tn , définie par tn = n u 1 , admet une limite # > 1.
n +1
1.3 . . . (2n 1)
b) Étudier la convergence de la série un lorsque un = .
2.4 . . . (2n + 2)
n !!
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 153
4) On suppose qu’il existe une suite cn à termes positifs telle que :
un
&N ! !, $n ! N , cn cn +1 " 0.
un +1
1
Montrer que, si la série est divergente, alors la série un est divergente.
cn
n !! n !!
1.3 . . . (2n 1)
b) Étudier la nature de la série un lorsque un = .
2.4 . . . (2n )
n !!
Solution
2) Soit ( ! " tel que 0 < ( < #. En utilisant # = lim wn , il existe p ! ! tel que :
$n ! p, wn ! ( d’où bn un bn +1 un +1 ! (un +1 .
n 1 n 1
On a donc (bk uk bk +1 uk +1 ) ! ( uk +1 , c’est-à-dire :
k =p k =p
n
bp up bn un ! ( uk .
k =p+1
bp up
Avec bn un > 0, il vient ( Sn Sp " bp up puis Sn " + Sp , ce qui montre que la suite
(
croissante Sn est majorée et donc convergente.
1.3 . . . (2n 1) un 2n + 4 3
b) un = 2.4 . . . (2n + 2) donne u =
2n + 1
=1+
2n + 1
d’où :
n +1
un 3n
n 1 =
un +1 2n + 1
un 3
puis lim n 1 = > 1. Il s’ensuit la convergence de la série :
un +1 2
1.3 . . . (2n 1)
.
2.4 . . . (2n + 2)
un un
5) a) Comme en 3), posons wn = n (n + 1) = n 1 1 = tn 1.
un +1 un +1
1.3 . . . (2n 1) un 2n + 2 1
b) Avec un = 2.4 . . . (2n )
on a u =
2n + 1
=1+
2n + 1
.
n +1
un 1
On en déduit que lim n 1 = < 1.
un +1 2
1.3 . . . (2n 1)
Il s’ensuit la divergence de la série .
2.4 . . . (2n )
6 Construction de fonction
à l’aide de la suite harmonique
Par étapes, on travaille dans ! puis dans $+ pour établir un morphisme de ($+ , ) dans
(", +).
À l’aide de borne supérieure, on travaille enfin dans "+ pour construire une fonction qui
ressemble étrangement, par ses qualités et propriétés, à la fonction logarithme népérien.
Ce sujet est une révision des principales démarches d’analyse vues dans les premières semaines.
n
1
Soit Sn n !!
la suite définie par Sn = . Pour n et p dans ! , on pose Lp (n ) = Snp Sp .
k
k =1
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 155
1) Dans cette question, n est un entier naturel non nul fixé.
Montrer que la suite Lp (n ) p!! est croissante et majorée par n 1.
Justifier qu’elle est convergente et que sa limite, notée L (n ), est au plus égale à n 1.
Calculer L (1) et montrer que $n ! ! , n ! 2 L (n ) > 0.
1
3) a) Montrer que, pour tous n et p dans ! , on a Lp (n + 1) Lp (n ) !
n+1
.
p p
4) a) Étant donné p, q, p , q dans ! , montrer que = L (p) L (q) = L (p ) L (q ).
q q
p
On peut alors considérer la fonction # : $+ ", ! L (p) L (q).
q
b) Montrer que, pour tous r et r dans $+ , on a #(rr ) = #(r ) + #(r ), c’est-à-dire que # est un
morphisme du groupe ($+ , ) dans le groupe (", +).
c) Montrer que la fonction # est strictement croissante.
1
d) Montrer que la suite # 1+ admet 0 pour limite.
n n !!
Solution
n (p+1)
1 1
1) Lp+1 (n ) Lp (n ) = Sn (p+1) Sp+1 Snp + Sp = .
k p+1
k =np+1
n (p+1)
1 1 1 1 1
Pour k ![[ np +1, n (p +1) ]], on a k ! n (p + 1) donc !n = , et il s’ensuit :
k n (p + 1) p+1
k =np+1
nmp p nmp np np p
1 1 1 1 1 1
2) a) Lp (mn ) = = + d’où :
k k k k k k
k =1 k =1 k =1 k =1 k =1 k =1
Lp (mn ) = Lnp (m ) + Lp (n ).
1
Et il s’ensuit Lp (n + 1) Lp (n ) !
n+1
.
1
b) En prenant la limite pour p + , il vient L (n + 1) L (n ) !
n+1
, donc L (n + 1) > L (n )
et la suite L (n ) n !!
est strictement croissante.
p p
4) a) = se lit pq = p q, d’où L (pq ) = L (p q), soit L (p) + L (q ) = L (p ) + L (q), et il vient :
q q
L (p) L (q) = L (p ) L (q ).
p p
b) Soit r = et r = , avec p, q, p , q dans ! .
q q
pp
On a #(r ) + #(r ) = L (p) L (q) + L (p ) L (q ) = L (pp ) L (qq ) = # = #(rr ).
qq
c) Avec les notations précédentes, supposons r < r , c’est-à-dire pq < p q. Comme L est
strictement croissante, il vient L (pq ) < L (p q), soit L (p) + L (q ) < L (p ) + L (q), d’où :
#(r ) = L (p) L (q) < L (p ) L (q ) = #(r ).
np+p
1 1 1
d) Soit n ! ! . On a $p ! ! , Lp (n + 1) Lp (n ) = "p = .
k np n
k =np+1
1
En prenant la limite pour p + , il vient L (n + 1) L (n ) " .
n
1 1 1
Alors L (n + 1) L (n ) > 0 et # 1 +
n
= L (n + 1) L (n ) donne 0 < # 1 +
n
"
n
, et il vient :
1
lim # 1 + = 0.
n
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 157
5) a) Il existe r ! $, 0 < r < x , donc Ax " #. Et il existe s ! ! tel que x " s, donc Ax admet un
majorant dans $+ .
b) On a #(r ) ! #(Ax ), donc #(Ax ) " #. Et, par croissance de #, on a $r ! Ax , r " s #(r ) " #(s),
donc #(Ax ) est majoré et admet alors une borne supérieure, notée f (x ).
b) Soit x et x dans " tels que 0 < x < x . Il existe des rationnels r et r tels que x < r < r < x .
Alors, $s ! Ax , on a #(s) " #(r ), d’où f (x ) " #(r ). D’autre part, r ! Ax donne #(r ) " f (x ).
La croissance stricte de # donne #(r ) < #(r ), d’où f (x ) < f (x ), ce qui montre la croissance
stricte de f .
1
c) Soit x ! "+ et - > 0. Il existe n ! ! tel que # 1 + < - et il existe r ! $+ tel que :
n
n
x < r < x.
n+1
n+1
En posant r = r , cela se lit r < x < r .
n
r 1
On a alors # = # 1+ < -, c’est-à-dire #(r ) #(r ) < -, ou aussi f (r ) f (r ) < -.
r n
Par croissance de f , il vient $t ! r, r , f (t ) f (x ) " f (r ) f (r ) < -.
En posant % = inf x r, r x , il vient $t ! "+ , t x "% f (t ) f (x ) < -, et par suite
f est continue sur "+ .
e) Pour tout n ! ! , on a f 2n = nf (2) car f est un morphisme de ("+ , ) dans (", +).
Or f (2) = #(2) = L (2) L (1) = L (2) > 0, donc lim f 2n = + . La croissance de f donne alors :
lim f (x ) = + .
x +
1
Pour tout x > 0, on a f = f (x ). Il vient alors lim f (x ) = .
x x 0, x>0
a) Montrer que, pour x > 0 fixé, il existe un rang p1 (x ) à partir duquel la suite A2n (x ) n !!
est décroissante et qu’il existe un rang p2 (x ) à partir duquel la suite A2n +1 (x ) n !! est
croissante.
b) Montrer que, pour tout x ! 0, les suites A2n (x ) n !!
et A2n +1 (x ) n !!
sont convergentes
et de même limite.
On admettra que cette limite commune est e x .
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 159
Solution
wn +1 1 n 1
3) a) De = 1+ , on déduit #n wn +1 #n wn = n #n 1 + , puis :
wn n n
lim(#n wn +1 #n wn ) = 1.
1
Il s’ensuit, avec le théorème des moyennes de Cesaro, que lim #n wn = 1.
n
1
b) En formant #n vn et #n wn , on voit que #n vn + #n wn = 0.
n
1
On en déduit que lim #n (vn ) = 1 puis que lim vn = e .
1 1 1 1
De lim zn = e on déduit (par continuité de g ) que (yn ) a pour limite # = g , puis il
e
vient xn ! 2 # n .
e 1 = g(#) se lit e 1 = #e# ou encore # = e 1 # ; # n’est autre que le point fixe a de f , et
finalement on a xn ! 2an .
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 161
8 Théorèmes classiques et applications
Ce sujet a pour objectif principal un tour d’horizon sur les premiers théorèmes classiques tels
que celui de Rolle, la formule des accroissements finis et la formule de Taylor.
Des mises en situations sans difficulté particulière sont l’occasion de les mettre en pratique.
Partie I
Préliminaire. Énoncer le théorème de Rolle.
Soit g une fonction réelle définie et continue sur [a, b], a et b réels, a < b, et dérivable
sur [a, b[. On suppose que g(a ) = g(b) = 0 et g (a ) = 0.
g(c )
Montrer qu’il existe c !]a, b[ tel que g (c ) = .
c a
Partie II
Préliminaire. Soit f une fonction réelle définie et dérivable sur un intervalle I de " et a , b deux
éléments de I . Énoncer la formule des accroissements finis qui permet de comparer f (a ) et f (b).
Dans cet exercice, f est une fonction réelle, définie et dérivable sur "+ .
On suppose que f est strictement décroissante sur "+ et que : $x ! "+ , f (x ) ! 0.
1) Montrer que : $x ! [1, + [, f (x + 1) f (x ) < f (x ) < f (x ) f (x 1).
n
2) Montrer que la suite (sn ) définie par : $n ! ! , sn = f (k ) est convergente si et
k =1
seulement si f a une limite réelle (notée #) en + .
Partie III
Préliminaire. Soit f une fonction réelle définie et deux fois dérivable sur un intervalle I de " et
a , b deux éléments de I . Énoncer la formule de Taylor-Lagrange qui permet de comparer f (a )
et f (b).
Soit f une fonction réelle, définie et dérivable jusqu’à l’ordre 2 sur ".
On suppose que f et f sont bornées et on pose M0 = sup f (x ) et M2 = sup f (x ) .
x !" x !"
2) Soit a et b réels, a < b, et f : [a, b] ", de classe %2 sur [a, b], telle que f (a ) = f (b) = 0.
On pose M = sup f (x ) et on suppose M > 0.
x ![a,b]
(x a )(x b)
a) Pour x !]a, b[, montrer qu’il existe c !]a, b[ tel que f (x ) = 2
f (c ).
(x a )(b x)
b) Montrer que $x ! [a, b], f (x ) " M .
2
2
b a b a (b a)
En déduire f (a ) " M , f (b) " M et sup f (x ) " M .
2 2 x ![a,b] 8
(x0 a )(x0 b)
c) On suppose qu’il existe x0 !]a, b[ tel que f (x0 ) = M .
2
(x a )(x b)
Montrer que $x ! [a, b], f (x ) = M . On pourra utiliser 1)b).
2
(x0 a )(b x0 )
Que peut-on dire s’il existe x0 !]a, b[ tel que f (x0 ) = M 2
?
Solution
Partie I
g(x ) g(a ) g(x )
Soit h la fonction définie sur ]a, b] par f (x ) = = et prolongée par continuité
x a x a
en a par h (a ) = g (a ) = 0.
h est continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[ et h (a ) = h (b) = 0.
g (c ) g(c ) g(c )
Il existe donc c !]a, b[ tel que h (c ) = 0, c’est-à-dire 2 = 0, d’où g (c ) = .
c a (c a) c a
Partie II
1) Pour x ! [1, + [, la formule des accroissements finis sur [x, x + 1] donne l’existence de
y!]x, x + 1[ tel que f (x + 1) = f (x ) + f (y).
Avec f strictement décroissante, on a f (y) < f (x ) d’où f (x + 1) f (x ) < f (x ).
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 163
La formule des accroissements finis sur [x 1, x ] donne l’existence de z !]x 1, x [ tel que :
f (x 1) = f (x ) f (z ).
Avec f strictement décroissante, on a f (z ) > f (x ) d’où :
f (x ) < f (x ) f (x 1).
Application.
1
a) Arctan est dérivable sur R+ et, pour x ! 0, Arctan (x ) = .
1 + x2
On en déduit que Arctan est positive et strictement décroissante sur "+ .
Comme Arctan a une limite réelle en + , on a la convergence de (un ).
1
b) La fonction f : x ! 2 1 + x est dérivable sur "+ , avec f (x ) = donc f est positive,
1+x
strictement décroissante sur "+ .
Avec lim f (x ) = + , la suite vn est divergente.
x +
Partie III
1) Appliquons la formule de Taylor entre x et x + h : il existe c !]x, x + h [ tel que :
2
h
f (x + h ) = f (x ) + hf (x ) + f (c ),
2
2 2
h h
d’où f (x ) = f (x + h ) + hf (x ) + f (c ), puis f (x ) " f (x + h ) + hf (x ) + f (c ) et il
2 2
s’ensuit :
h2
f (x ) " M0 + hf (x ) + M .
2 2
Appliquons aussi la formule de Taylor entre x et x h : il existe d !]x h, x [ tel que :
2
h
f (x h ) = f (x ) hf (x ) + f (d ).
2
2
h
Comme précédemment, il vient f (x ) " M0 + hf (x ) + 2 M2 .
2
h
2) On a donc, pour tout x ! " et tout h ! ", f (x ) " M0 + hf (x ) + 2 M2 .
2
h
M0 + hf (x ) + M est un polynôme en h positif pour tout h ! ", donc de discriminant négatif :
2 2
2
f (x ) " 2M 0 M 2 .
On en déduit que f est bornée et que M12 " 2M 0 M 2 .
Avec g(0) = 0, il vient g(x ) " 0 tant sur [%, 0] que sur [0, ']. Avec g ! 0, il vient g = 0.
c) g est décroissante sur [%, ']. Avec g (%) = 0, il vient g " 0 et g est décroissante.
Avec g(%) = 0, il vient g " 0 ; alors g ! 0 donne g = 0.
(
2) a) Soit + : [a, b] ", t ! f (t ) (t a )(t b). On a +(a ) = +(b) = 0.
2
On définit ( par +(x ) = 0.
+ est continue sur [a, x ] et dérivable sur ]a, x ]. Il existe donc u !]a, x [ tel que + (u ) = 0.
b) Pour x = a ou x = b, l’inégalité est immédiate et pour x !]a, b[, elle découle du résultat
précédent.
f (x ) f (a ) b x
Avec le a), on a, pour x > a , x a
"M
2
.
b a b a
Par la limite pour x a , il vient f (a ) " M . Et de même f (b) " M .
2 2
2
a+b (b a )
x ! (x a )(b x ) est positive sur [a, b] et son maximum, en , vaut . Il s’ensuit :
2 4
2
(b a)
sup f (x ) " M .
x ![a,b] 8
M
c) Soit g : [a, b] ", x ! f (x ) (x a )(x b).
2
M
Avec 2)b), il vient g(x ) = f (x ) + (x a )(b x ) ! 0.
2
Avec g (x ) = f (x ) M " 0, et g(x0 ) = 0, d’après 1)b), il vient g = 0. On en déduit :
M
$x ! [a, b], f (x ) = (x a )(x b).
2
M
En considérant h : [a, b], x ! 2 (x a )(b x) f (x ), on a de même h ! 0 et h " 0 puis,
avec h (x0 ) = 0, il vient h = 0.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 165
9 Autour de la fonction exponentielle
1) Soit (Pn )n !! la suite de polynômes définie par P0 = 1, Pn +1 = Pn et Pn +1 (0) = 1 :
n p
x
$n ! !, $x ! ", Pn (x ) = .
p!
p=0
p
x 1
a) Étant donné x > 0, montrer qu’il existe q ! ! tel que $p ! q, " p.
p! 2
b) Montrer que, pour x > 0, la suite Pn (x ) n !!
est convergente.
2p
x
c) Montrer que, pour x ! ", la suite est convergente.
(2p)!
2p"n
n !!
En déduire la convergence de la suite Pn (x ) n !!
pour x < 0.
Notation. On note E la fonction définie sur " par E (x ) = lim Pn (x ).
n +
2) Dérivation de la fonction E
a) Pour x fixé dans " et h " 1, on pose : 1n (h ) = Pn (x + h ) Pn (x ) hPn 1 (x ).
Exprimer 1(h ) = lim 1n (h ) à l’aide de la fonction E .
n +
1 1
c) En déduire que 1n (h ) " E ( x + 1)h 2 puis que 1(h ) " E ( x + 1)h 2 .
2 2
d) En déduire que E est dérivable en x et que E (x ) = E (x ).
5) Montrer que, pour tout x > 0, on a E (x ) > 1 et, pour tout x " 0, 0 < E (x ) " 1.
Solution
La suite Pn (x ) n !!
est donc majorée.
Croissante et majorée, la suite Pn (x ) est convergente.
2p 2p
x x (x 2 )p (x 2 )p
c) La suite est croissante et " " = Pn (x 2 ).
(2p)! (2p)! (2p)! p!
2p"n 2p"n p"n p"n
n !!
Elle est majorée car Pn (x ) est majorée pour tout x > 0 ; sa convergence en découle.
2p
x
Pour tout x , on a Pn (x ) + Pn ( x ) = 2 .
(2p)!
2p"n
E (x + h ) E (x ) 1
d) On a donc E (x ) " E ( x + 1) h , d’où :
h 2
E (x + h ) E (x )
lim = E (x ) c’est-à-dire E (x ) = E (x ).
h 0 h
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 167
10 Fonctions à dérivées successives positives
Soit f ! (I, "), où I est un intervalle non vide, non réduit à un point.
On dit que f est de type (AM) lorsque $n ! !, f (n ) ! 0, en notant f (n ) sa dérivée d’ordre
n ! !, avec f (0) = f .
1 1+x
2) a) La fonction T définie par T (x ) = #n , est-elle de type (AM) sur [0, 1[ ?
2 1 x
b) La fonction L définie par L (x ) = #n ( x ) est-elle de type (AM) sur ] , 0[ ?
Dans la suite, l’intervalle I est I = [a, b[, avec a < b, et la fonction f est de type (AM) sur [a, b[.
n n
(x a ) (n )
3) Pour n ! ! et x ! [a, b[, on pose un (x ) = f (a ) et Sn (x ) = uk (x ).
n!
k =0
Solution
b) f étant sur I , il en est de même pour f . Pour tout n ! !, on a ( f )(n ) = f (n +1) , donc :
( f ) (n ) ! 0 .
Si f est sur I , il en est de même pour f .
Avec f ! 0 et f (n +1) = ( f )(n ) ! 0, il vient : $n ! !, f (n ) ! 0.
c) f et g étant sur I et J respectivement, il en est de même pour g f .
Avec g ! 0 sur J , il vient g f ! 0 sur I , c’est-à-dire (g f ) (0) ! 0.
Pour prouver que g f est de type (AM) sur I , il nous suffit de prouver la propriété $(n ) : pour
toutes fonctions u et v de type (AM) sur I et J respectivement, avec u (I ) # J , on a :
$k ! [[ 0, n ]], (v u )(k ) ! 0.
On procède par récurrence.
Avec v ! 0 sur J , on a v u ! 0 sur I , donc $(0) est vraie.
n
(n +1) (n ) k (k ) (n k )
Avec v u = (v u )u = "n (v v) v , il vient aisément que $(n )
k =0
implique $(n + 1).
Ainsi $(n ) est vraie pour tout n ! !, et on en déduit que g f est de type (AM) sur I .
2) a) T est sur [0, 1[ et $x ! [0, 1[, 2T (x ) = #n (1 + x ) #n (1 x ).
1+x
Sur I = [0, 1[, x ! est minimum en 0 et son minimum est 1, donc T (x ) ! 0 sur I .
1 x
1 1 ( 1)n 1 (n 1)! (n 1)!
2T (x ) = + donne $n ! ! , 2T (n ) (x ) = + .
1+x 1 x (1 + x )n (1 x )n
2 (1 x )n
Il s’ensuit (1 x )n T (n ) (x ) = 1 + ( 1)n 1 .
(n 1)! (1 + x )n
1 x (1 x )n
0 < 1 x " 1 + x donne 0 < " 1 puis 1 + ( 1)n 1 ! 0 et enfin T (n ) (x ) ! 0.
1+x (1 + x )n
Ainsi, T est de type (AM).
b) On a L ( e) = 1 et L n’est pas positive sur ] , 0[.
Elle n’est donc pas de type (AM) sur ] , 0[.
c) H est sur I =] , b [.
On a lim H = (, alors H ! 0 sur I implique ( ! 0.
x
. +b(
H (x ) = 2 et H ! 0 implique . + b ( "0.
(x b)
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 169
Si ces conditions sont réalisées, alors H est croissante, de limite positive en , donc positive.
n!
Pour n ! ! , on a H (n ) (x ) = (. + b() n +1 ! 0 donc H est de type (AM) sur I .
(b x)
(x a )n +1 (n +1)
3) a) Avec la formule de Taylor-Lagrange : &c !]a, x [, f (x ) = Sn (x ) + f (c ).
(n + 1)!
Alors f (n +1) ! 0 donne f (x ) ! Sn (x ).
n
a ) (n ) (x
b) En outre, $n ! !, Sn +1 (x ) Sn (x ) =
f (a ) ! 0, donc Sn (x ) est convergente,
n!
de limite S(x ) " f (x ), et tant que suite croissante majorée par f (x ).
f (x ) Sn (x )
4) a) hn : ]a, b[, x ! n est .
(x a)
n k n 1 k
n (x a) (k ) 1 (x a) (k +1)
hn (x ) = n +1 f (x ) f (a ) + n f (x ) f (a ) ,
(x a) k! (x a) k!
k =0 k =0
n 1 k n k
(x a) (k +1) (x a) (k )
et on pose gn (x ) = (x a ) f (x ) f (a ) n f (x ) f (a ) .
k! k!
k =0 k =0
Notons que, sous cette forme, on voit que gn (a ) = 0.
b) g1 (x ) = (x a ) f (x ) f (a ) f (x ) f (a ) (x a )f (a ) = (x a )f (x ) f (x ) + f (a ).
1
Par la formule de Taylor : &c !]a, x [, f (a ) = f (x ) + (a x )f (x ) + (a x )2 f (c ), et il s’ensuit :
2
1
g1 (x ) = (a x )2 f (c ) ! 0.
2
En conséquence, on a h1 ! 0 sur ]a, b[, donc h1 est croissante sur [a, b[.
1
g2 (x ) = (x a ) f (x ) f (a ) (x a )f (a ) 2 f (x ) f (a ) (x a )f (a ) (x a )2 f (a )
2
c’est-à-dire g2 (x ) = (x a ) f (x ) + f (a ) 2 f (x ) f (a ) , et on obtient :
g2 (x ) = (x a )f (x ) f (x ) + f (a ).
1
Par la formule de Taylor : &d !]a, x [, f (a ) = f (x ) + (a x )f (x ) + (a x )2 f (d ), donc :
2
1
(a x )2 f (d ) ! 0.
g2 (x ) =
2
Ainsi, g2 est croissante sur [a, b[ et, avec g2 (a ) = 0, on a g2 ! 0, puis h2 croissante.
c) En appliquant la formule de Taylor-Young, on a :
n 1 k n k
(x a) (k +1) n 1 (x a) (k ) n
f (x ) f (a ) = o (x a) et f (x ) f (a ) = o (x a) .
k! k!
k =0 k =0
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 171
En appliquant l’inégalité de Taylor-Lagrange à f (x + h ) et à f (x h ), montrer que, pour tout
x ! " et tout h > 0, on a :
3
M3 h M0 M3 h 4M0
f (x ) " + et + 2 .
f (x ) "
6 h 3 h
En déduire de nouvelles majorations de M1 et M2 à l’aide de M0 et M3 .
n 1 1 n 1
c) Montrer que pour tout f ! &n , Mn "2 2 Mn Mn n .
1 0
k (n k ) n k k
d) Montrer que pour tout f ! &n : $k ! [[ 0, n ]], Mk " 2 2 M0 n Mnn .
Solution
2 M3 h 3
et f (x + h ) + f (x h) 2f (x ) h f (x ) "
3
f (x + h ) + f (x h) 2f (x ) M3 h M3 h 4M0
donc f (x ) " + " + 2 .
h
2 3 3 h
2
M3 h M0 3 3M0
La fonction + : "+ ", h ! + est dérivable et présente un minimum en h0 = .
6 h M3
2 2 1
1
Ce minimum vaut 3 3 M03 M33 . C’est un majorant de M1 .
2
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 173
M3 h 4M0
La fonction 2 : "+ ", h ! + 2 est dérivable et présente un minimum en :
3 h
3 3M0
h1 = 2 .
M3
1 1 2
Ce minimum vaut 3 3 M03 M33 . C’est un majorant de M2 .
3) a) f (n 2)
est de classe 2
puisque f est dans &n .
En appliquant (2) à la fonction f (n 1)
, il vient Mn 1 " 2Mn 2 Mn .
n 1 n 1 1 n 1
et il s’ensuit an " 2 2 . Il en résulte que pour tout f ! &n : Mn 1 " 2 2 M0n Mn n .
k (n k ) n k k
d) Soit ((k ) la propriété Mk " 2 2 M0 n Mnn pour 0 " k " n .
((n ) est évidente et ((n 1) est vraie d’après le c).
Supposons que ((k ) soit vraie, avec 1 " k " n . D’après le c), on a :
k 1 1 k 1
Mk 1 " 2 2 M0k Mk k
k 1 (k 1)(n k ) (k 1)(n k ) k 1
et ((k ) donne Mk k " 2 2 M0 kn
Mn n donc :
(k 1)(n k +1) n k +1 k 1
Mk 1 " 2 2 M0 n Mn n ,
ce qui montre que ((k 1) est vraie.
La propriété ((k ) est ainsi établie par récurrence descendante.
1 2
vp (x ) = 2 + cos p , (1 x) .
p p,
Par imparité, on connaît vp sur [ 1, 1].
x +2 1 2 x +2
vp (x + 2) = wp = wp + wp + wp .
0 0 1 2
2 0 0 1
Or wp = wp (2 + t ) dt = wp (t ) dt = wp (t ) dt par parité de wp et :
1 1 1 0
x +2 x x
wp (t ) dt = wp (2 + t ) dt = wp (t ) dt .
2 0 0
Il s’ensuit vp (x + 2) = vp (x ) puis la période 4 pour vp .
1 1 1 2 2
donc up (x ) = 2 + x2 1 2 2
.
p 2p 2p p ,
x +2 x x 1 x
up (x + 2) = vp (t ) dt = vp (t + 2) dt = vp (t ) dt = vp (t ) dt vp (t ) dt
1 1 1 1 1
donc up (x + 2) = up (x ) puisque vp est impaire.
2 1
7) a) M2 (p) = sup wp (x ) = 2 ; M1 (p) = sup vp (x ) = vp (1) = +2 1 ;
x !" x !" p, 2p
2 1 2 1 1
M0 (p) = sup up (x ) = up (0) = 2 2
+ 1 + 2 .
x !" p , 2p p 2p
On a donc M1 = 2M0 M2 et l’inégalité (2) est optimale, en ce sens qu’un coefficient plus petit
que 2 devant M0 M2 donnerait une inégalité fausse pour p assez grand.
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 175
x
8) Up (x ) = up (t ) dt . Il suffit de calculer Up (x ) pour x ! [0, 1].
0
3
x 1 1 2 1 2
Sur [0, 1 1 / 2p], Up (x ) =
3
+
p
2
2p 2 2 1
2p
x.
p ,
x
1
Sur [1 1 / 2p, 1], Up (x ) = Up 1 + up (t ) dt .
2p 1 1
2p
1 2
lim M0 (Up ) = lim Up (1) = lim Up 1 = .
p + p + p + 2p 3
lim M3 (Up ) = 2.
p +
lim M1 (Up ) = lim M0 (up ) = 1 et lim M2 (Up ) = lim M1 (up ) = 2.
p + p + p + p +
2
1 2 2 1 1 2 2 3
1
Il s’ensuit lim 3 3 M0 (up ) 3 M3 (up ) 3 = 3 3 2 3 = 1 = lim M1 (up ) et la majoration
p + 2 2 3 p +
est optimale.
1
1 1 2 1 2 3
2
De même, lim 3 3 M0 (up ) 3 M3 (up ) 3 = 3 3 2 3 = 2 = lim M2 (up ) et la majoration est
p + 3 p +
optimale.
f (x ) f (u ) c0 u a
b) Montrer qu’il existe c0 ! 0 tel que : $(u, x ), 1 " u " x, x u
"
x
+ .
u
f (x ) f (u ) c
4) Montrer qu’il existe c ! 0 tel que, pour tout (u, x ), 1 " u " x , " .
x u u
Solution
x
3) a) Avec ! 1, c’est-à-dire m ! 1, on applique les propriétés (1) et (2) à :
u
f (x ) mf (u ) f (x mu ) = [f (x ) f (mu ) f (x mu )] + [f (mu ) mf (u )]
et on obtient :
f (x ) mf (u ) f (x mu ) " a + (m 1)a = ma .
x
b) Posons y = m . On a 0 " y < 1 et x mu = uy.
u
f (x ) f (u ) 1 x 1
= f (x ) f (u ) = f (x ) mf (u ) yf (u )
x u x u x
f (x ) f (u ) 1
ce qui s’écrit aussi : x = f (x ) mf (u ) f (x mu ) + f (uy) yf (u ) d’où, avec la
u x
majoration du a) :
f (x ) f (u ) 1
" ma + f (uy) yf (u ) .
x u x
Avec f (uy) " (a + A)uy + B " (a + A)uy + Bu et f (u ) " (a + A)u + B " (a + A + B)u , et avec
0 " y " 1, on obtient alors :
f (x ) f (u ) m 2u
" a+ a+A+B .
x u x x
m 1 f (x ) f (u ) a uc0
En remarquant que x " u , et en posant c0 = 2(a + A + B), on obtient " + .
x u u x
Chapitre 3 - Réels, suites, limites. Continuité, dérivation. Taylor. Développements limités 177
4) Avec 1 " u " x et x " x , la majoration précédente s’applique.
u 1 a uc 1
On a x ! u 2 donc " et il s’ensuit + 0 " (a + c0 ) .
x u u x u
On conclut en posant c = a + c0 .
1 1
5) a) On a h1 (x ) ! g1 ( x ) = (f ( x ) c ) et h2 (x ) " g2 ( x ) = (f ( x ) + c ).
x x
c f (x ) f (u ) c 1 f (x ) 1
Pour u ![1, x ], on a u " x u
" d’où (f (u ) c )"
u u x
" (f (u )+ c ), c’est-à-dire :
u
f (x )
g1 (u ) " " g2 (u ).
x
f (x )
Il s’ensuit h1 (x ) " " h2 (x ).
x
b) Pour 1 " x1 " x2 , on a [1, x1 ] # [1, x2 ] d’où h1 (x1 ) " h1 (x2 ) et h2 (x1 ) ! h2 (x2 ).
f (x )
c) On a h1 (1) " h1 (x ) " " h2 (x ) " h2 (1).
x
La fonction h1 est croissante et majorée. Elle admet donc une limite en + .
La fonction h2 est décroissante et minorée. Elle admet donc une limite en + .
f (x ) f (x ) f ( x) c 2c
Avec h1 (x ) ! g1 ( x ), on a 0 " h1 (x ) " + " avec 4).
x x x x x
f (x )
Il vient alors lim = lim h1 (x ).
x + x x +
f (x ) 2c f (x )
De même, 0 " h2 (x ) " donne lim = lim h2 (x ).
x x x + x x +
g(x )
6) Soit g(x ) = f (x ) lx . On a lim = 0.
x x +
Supposons qu’il existe x0 ! 0 tel que g(x0 ) > a .
f (x + x0 ) f (x ) f (x0 ) " a donne g(x + x0 ) + (x + x0 ) # g(x ) x # g(x0 ) x0 # " a ,
c’est-à-dire g(x + x0 ) g(x ) g(x0 ) " a
Il vient alors g(x + x0 ) g(x ) ! g(x0 ) a > 0. On a donc x0 " 0.
Par récurrence, g(x + nx0 ) g(x ) ! n [g(x0 ) a ], et en particulier, avec x = 0, on obtient :
g(nx0 ) g(0) g(x0 ) a
! + .
nx0 nx0 x0
g(x0 ) a
En prenant la limite pour n , il vient 0 ! x0
> 0, ce qui est contradictoire.
Ex. 1
Soit E un espace vectoriel, p un projecteur et u un endomorphisme de E . Montrer que
p u = u p si et seulement si Ker p et Im p sont stables par u .
Comme souvent dans une équivalence de proposition, les preuves de la condition nécessaire et
de la condition suffisante s’établissent avec des arguments différents.
Pour montrer que si p et u commutent, alors Ker p et Im p sont stables par u , il n’est pas utile
de supposer que p est un projecteur.
On peut évidemment se limiter au problème particulier mais il est aussi simple de prouver que
si deux endomorphismes commutent, alors le noyau et l’image de l’un sont stables par l’autre.
Soit p et u des endomorphismes de E qui commutent.
Pour tout x ! Ker p, on a p(x ) = 0E , donc u p(x ) = 0E puis p u (x ) = 0E donc u (x ) ! Ker p.
On a donc u (Ker p) " Ker p.
Pour tout x ! Im p, il existe y ! E , x = p(y). Alors u (x ) = u p(y) = p u (y) ! Im p.
On a donc u (Im p) " Im p.
Pour la réciproque, la stabilité de Ker p et de Im p rend intéressant que, pour un projecteur, on
ait Ker p ! Im p = E .
Pour un projecteur, Im p = Inv p facilite bien la tâche.
En outre une application linéaire est caractérisée par ses restrictions à des sous-espaces supplé-
mentaires.
Supposons que Ker p et Im p sont stables par u . Comme p est un projecteur, on a :
Ker p ! Im p = E
et il suffit de comparer les restrictions des endomorphismes u p et p u aux sous-espaces Ker p
et Im p.
Pour tout x ! Ker p, on a p(x ) = 0E donc u p(x ) = 0E .
Et avec la stabilité, on a aussi u (x ) ! Ker p donc p u (x ) = 0E .
En conséquence, les restrictions p u Ker p et u p Ker p sont égales.
Pour tout x ! Im p, on a p(x ) = x , donc u p(x ) = u (x ).
Et avec la stabilité, on a aussi u (x ) ! Im p donc p u (x ) = u (x ).
En conséquence, les restrictions p u Im p et u p Im p sont égales.
En conclusion, ayant mêmes restrictions aux sous-espaces supplémentaires Ker p et Im p, les
applications u p et p u sont égales.
Ex. 2
Soit u et v des endomorphismes d’un "-espace vectoriel.
Montrer que Ker(vu ) = Ker u si et seulement si Im u # Ker v = 0E .
Montrer que Im(vu ) = Im v si et seulement si Im u + Ker v = E .
Ex. 3
Soit E un espace vectoriel réel, f un endomorphisme tel que f 3 = IdE , a ! # et u ! E .
Chercher les vecteurs x de E tels que x + af (x ) = u .
1 1
Si on a a $ 1, alors ! est bijective, d’inverse ! = IdE af + a 2 f 2 .
1 + a3
1
u ! E admet alors un antécédent unique x = u af (u ) + a 2 f 2 (u ) .
1 + a3
1
Considérons v = u af (u ) + a 2 f 2 (u ) pour a $ 1 et posons a = 1 + h.
1 + a3
On a 1 + a 3 = (1 + a )(1 a + a 2 ) = h (3 3h + h 2 ) et :
u af (u ) + a 2 f 2 (u ) = u + f (u ) + f 2 (u ) hf (u ) 2hf 2 (u ) + h 2 f 2 (u ),
c’est-à-dire u af (u ) + a 2 f 2 (u ) = hf (u ) 2hf 2 (u ) + h 2 f 2 (u ) puisque u + f (u ) + f 2 (u ) = 0.
2
Notons que u + f (u ) + f (u ) = 0 donne aussi f (u ) 2f 2 (u ) = 2u + f (u ).
1
Alors v = 2u + f (u ) + hf 2 (u ) .
3 3h + h 2
1
Avec maintenant h = 0, on est conduit à envisager x0 = 2u + f (u ) .
3
1 1
On a f (x0 ) = 2f (u ) + f 2 (u ) puis x0 f (x0 ) = 2u f (u ) f 2 (u ) .
3 3
Avec u + f (u ) + f 2 (u ) = 0, il vient x0 f (x0 ) = u , ce qui montre que x0 est solution de l’équation.
Il reste enfin à décrire l’ensemble des solutions, en s’appuyant sur cette solution particulière.
Ex. 4
Pour tout P ! #[X ], on pose !(P ) = XP P . Quels sont les éléments propres de ! ?
Les valeurs propres de l’endomorphisme ! sont les réels # pour lesquels il existe P ! #[X ] non
nul tel que !(P ) = #P .
On dit alors que P est un vecteur propre associé à #.
Ex. 5
Soit E un espace vectoriel et u ! !(E ) tel que Im u = Im u 2 . Que peut-on dire de u ?
La question «que peut-on dire de u ?» est assez ouverte. Sans autre piste plus ou moins suggérée,
il est classique de chercher des informations sur le noyau et l’image de u .
Pour tout f !!(E ), on a Im f 2 "Im f . Alors l’hypothèse Im u = Im u 2 équivaut à Im u "Im u 2 .
Ex. 6
Soit E un %-espace vectoriel. On considère f ! !(E ) pour lequel il existe a ! % tel que
f 3 3af 2 + a 2 f = 0. Montrer que Im f et Ker f sont supplémentaires.
Ex. 7
Soit p1 et p2 des projecteurs et q = p1 + p2 p2 p1 .
1)
Dans la mesure où p1 et p2 commutent, q 2 = (p1 + p2 p2 p1 )2 se développe comme (a + b + c )2
dans #.
q 2 = (p1 + p2 p2 p1 )2 = p12 + p22 + p12 p22 + 2p1 p2 2p12 p2 2p1 p22 et avec p12 = p1 , p22 = p2 , il
vient :
q 2 = p1 + p2 + p1 p2 + 2p1 p2 2p1 p2 2p1 p2 = p1 + p2 p1 p2 = q.
Il est naturel de préciser le noyau et l’image de q à l’aide de ceux de p1 et de p2 .
Rappelons que, pour tout projecteur p, le sous-espace des vecteurs invariants est égal au sous-
espace Im p.
Soit x ! Im p1 = Inv p1 .
On a q(x ) = p1 (x ) + p2 (x ) p2 p1 (x ) = x + p2 (x ) p2 (x ) = x , d’où Im p1 " Im q.
De même, on obtient Im p2 " Im q et il s’ensuit Im p1 + Im p2 " Im q et finalement :
Im p1 + Im p2 = Im q.
Soit x ! Ker q : p1 (x ) + p2 (x ) p1 p2 (x ) = 0.
En prenant l’image par p1 , et avec p12 (x ) = p1 (x ), il vient p1 (x ) + p1 p2 (x ) p1 p2 (x ) = 0, d’où :
x ! Ker p1 .
On obtient de même (avec p1 p2 = p2 p1 ) : x ! Ker q x ! Ker p2 , et finalement :
Ker q = Ker p1 # Ker p2 .
2)
Il faut prendre garde au fait que p1 et p2 ne sont pas supposés commuter. Les simplifications
dans le développement de q 2 viendont de p1 p2 = 0. Noter que l’on ne sait (provisoirement)
rien au sujet de p2 p1 .
On a q2 = p1 + p2 p2 p1 p1 + p2 p2 p1
= p12 + p1 p2 p1 p2 p1 + p2 p1 + p22 p22 p1 p2 p12 p2 p1 p2 + p2 p1 p2 p1
et avec p12 = p1 , p22 = p2 p1 p2 = 0, il vient q 2 = p1 + p2 p2 p1 = q.
Comme en question 1), on a Im q " Im p1 + Im p2 et Ker p1 # Ker p2 " Ker q.
Étudions les inclusions contraires.
Soit x ! Ker q : q(x ) = p1 (x ) + p2 (x ) p2 p1 (x ) = 0.
En composant par p1 , il vient :
p1 (x ) + p1 p2 (x ) p1 p2 p1 (x ) = 0
et avec p1 p2 = 0, il vient p1 (x ) = 0, d’où Ker q " Ker p1 .
En reportant dans p1 (x ) + p2 (x ) p2 p1 (x ) = 0, on a p2 (x ) = 0 d’où Ker q " Ker p2 , puis
Ker q " Ker p1 # Ker p2 et finalement, Ker q = Ker p1 # Ker p2 .
Pour Im q, considérons z ! Im p1 + Im p2 .
Il existe alors x ! Im p1 et y ! Im p2 tel que z = p1 (x ) + p2 (y).
On vérifie sans peine que qp1 = p1 et qp2 = p2 , d’où q(z ) = qp1 (x ) + qp2 (y) = p1 (x ) + p2 (y) = z ,
donc Im q & Im p1 + Im p2 et finalement, Im q = Im p1 + Im p2 .
Ex. 8
Soit E un %-espace vectoriel non nul. On considère des projecteurs f et g non nuls, distincts
et tels qu’il existe (#, %) ! %2 tels que fg gf = #f + %g (1).
1) On suppose # % 0, 1 .
Montrer que, pour tout x ! E , on a fg(x ) ! Im g et que Im f " Im g.
Montrer que gf = f et # + % = 0 et en déduire que fg = g et # = 1.
2) On suppose # % 0, 1 .
Montrer que le noyau de g est inclus dans celui de f .
Montrer que fg = f et # + % = 0 et en déduire que gf = g et # = 1.
1)
Pour faire apparaître fg(x ), on peut évidemment utiliser (1) directement pour x .
Dans le souci d’utiliser que g est un projecteur, on note que fg(x ) = fgg(x ) et on peut appliquer
(1) à g(x ).
Une qualité utile d’un projecteur p est que Im p est le sous-espace des vecteurs invariants.
2)
Pour exploiter x ! Ker g, on peut utiliser directement (1).
&x ! E , x g(x ) ! Ker g donne x g(x ) ! Ker f , d’où f (x ) = fg(x ), c’est-à-dire f = fg.
On a donc, en reportant dans (1), f gf = #f + %g.
En composant à gauche par f , il vient f fgf = #f + %fg, c’est-à-dire 0 = (# + %)f et donc :
# + % = 0.
(1) s’écrit alors f gf = #( f g).
En composant à gauche par g, il vient 0 = #( gf g), d’où gf = g.
On a alors f g = #( f g), et avec f g $ 0, il vient # = 1.
Ce sujet porte sur une étude sous plusieurs aspects du composé de deux morphismes.
Les différentes questions sont largement indépendantes.
1) La démarche est simple : partir de x = g f (x ) et faire apparaître un élément de Ker(IdE f g).
= IdE g f +g h IdE f g f
et, avec h (IdE f g) = IdE , il vient (IdE +g h f ) (IdE g f ) = IdE , ce qui prouve que
IdE g f est inversible à gauche.
C’est un peu un lapin sorti du chapeau d’un prestidigitateur, mais ça marche !
On vérifie de même que, si IdE f g admet un inverse à droite h , alors IdE +g h f est
inverse à droite de IdE g f .
En conclusion de cette analyse, il vient évidemment que si IdE f g est inversible, d’inverse h ,
alors IdE g f est inversible, d’inverse IdE +g h f .
1)
L’existence en dimension finie d’un supplémentaire d’un sous-espace est seulement rappelée. Il
serait prudent de vous assurer que vous êtes en mesure de le prouver sans hésitation.
r r r
a) Pour (#i )i ![[ 1,r ]] ! "r , #i (a + ei ) = 0, s’écrit aussi #i a + #i ei = 0.
i =1 i =1 i =1
r r
On a #i a ! F et #i ei ! G . De F # G = 0 , on déduit en particulier :
i =1 i =1
r
#i ei = 0, puis &i ! [[ 1, r ]], #i = 0.
i =1
La famille (a + ei )i ![[ 1,r ]] est donc libre.
b)
Pour que F et Ga soient supplémentaires, il suffit que dim F + dim Ga = dim E et que
F # G a = 0E .
Ex. 11
Soit n un entier naturel, n ' 2, et E = #n [X ] l’espace vectoriel des polynômes réels de degrés
au plus égaux à n .
On considère l’application f : E E définie par :
&P ! E , f (P ) = P (X + 1) + P (X 1) 2P (X ).
1) a) Montrer qu’une famille (Qk )k ![[ 1,r ]] de polynômes tous non nuls et qui vérifient :
&k ! [[ 1, r 1 ]], deg Qk < deg Qk +1 ,
est une famille libre.
b) Vérifier que f est linéaire.
2) Déterminer le sous-espace Im f (en précisant rg f ) et le sous-espace Ker f .
On pourra former f (X k ) pour k ! [[ 0, n ]] et préciser son degré.
3) Soit Q ! Im f . Montrer qu’il existe un unique élément P de E tel que :
f (P ) = Q et P (0) = P (0) = 0.
1) a)
Cette première question est une modeste entrée en matière. Il est classique que toute famille de
polynômes de degrés échelonnés est libre ; c’est une petite question de cours.
r
Soit #k Qk = 0 une combinaison linéaire nulle des Qk .
k =0
Supposons que les #k ne soient pas tous nuls et posons p = max k ! [[ 0, r ]], #k $ 0 .
p 1
On a alors #p Qp = #k Qk .
k =0
Avec #p $ 0 on a deg(#p Qp ) = deg Qp . Or, pour tout k ! [[ 0, p 1 ]], on a deg Qk < deg Qp donc :
p 1
deg #k Qk < deg Qp ,
k =0
ce qui fait apparaître une contradiction.
Ex. 12
Soit Q ! %3 [X ]. Montrer qu’il existe un unique polynôme P tel que Q = P + P + P .
Expliciter P lorsque Q = 1 + X + X 2 + X 3 .
Pour Q = 1 + X + X 2 + X 3 , on pose P = X 3 + aX 2 + bX + c .
On a Q = P + P + P si et seulement si a + 3 = 1, 2a + b + 6 = 1 et 2a + b + c = 1, c’est-à-dire :
a = 2, b = 1 et c = 6.
3 2
Ainsi, P = X 2X X + 6.
Ex. 13
Soit E un espace vectoriel de dimension finie et F , G des sous-espaces vectoriels de E .
Montrer que F et G admettent un supplémentaire commun si et seulement si ils ont même
dimension.
Comme bien souvent, un des deux volets (condition nécessaire ou condition suffisante) est assez
simple. Le lien entre les dimensions de deux sous-espaces supplémentaires est ici une clé.
Ex. 14
Soit E un "-espace vectoriel de dimension finie, f et g dans !(E ). Montrer l’équivalence de
(1) rg( f + g) = rg f + rg g et de (2) Im f # Im g = 0E et E = Ker f + Ker g.
On a rg( f + g) + dim Ker( f + g) = dim E donc, avec (1), rg f + rg g + dim Ker( f + g) = dim E .
On déduit dim E dim Ker f + dim E dim Ker g + dim Ker( f + g) = dim E , c’est-à-dire :
dim E + dim Ker( f + g) = dim Ker f + dim Ker g.
Par ailleurs, avec Ker f # Ker g " Ker( f + g), il vient dim Ker( f + g) ' dim(Ker f # Ker g).
On en déduit dim Ker f + dim Ker g dim(Ker f # Ker g) ' dim E , c’est-à-dire :
dim(Ker f + Ker g) ' dim E
et il s’ensuit Ker f + Ker g = E .
Pour étudier l’implication réciproque, il est vraisemblable que les outils de travail mis en œuvre
ci-dessus vont à nouveau être mis à contribution.
Ex. 15
Soit E un espace vectoriel de dimension 4 et f un endomorphisme nilpotent dont l’indice est
égal à 3. Calculer rg f .
Ex. 16
Soit E un "-espace vectoriel de dimension finie n et f ! !(E ).
Montrer que Ker f ! Im f = E Im f = Im f 2 .
Que peut-on dire si E n’est pas de dimension finie ?
2) Il semble raisonnable de construire g tel que h = fg soit un projecteur. Qu’il vérifie les conditions
demandées sera donné par surcroît !
C’est peut-être le moment d’utiliser le cadre de dimension finie.
Il est classique que Ker f + Im f = #n si et seulement si Im f = Im f 2 . (Voir l’exercice
précédent.)
En dimension finie, il est équivalent de dire que :
Ker f + Im f = #n ou que Ker f ! Im f = #n .
Il suffit de définir les restrictions de g à Ker f et à Im f .
Avec Ker f + Im f = #n , on a Im f = Im f 2 , c’est-à-dire f (Im f ) = Im f .
On peut alors considérer l’endomorphisme f de F = Im f induit par f .
Comme f est un endomorphisme surjectif, il est bijectif car Im f est de dimension finie.
Soit g l’automorphisme réciproque de f . Alors f g = gf = IdF .
Soit g l’endomorphisme nul sur Ker f et dont la restriction à F est g.
Pour tout x ! Ker f , on a gf (x ) = g(0) = 0#n et pour tout x ! Im f , gf (x ) = fg(x ) = x , ce qui
donne gf = fg. En notant h = fg, on a bien h 2 = h .
Pour x ! Ker f , on a fgf (x ) = 0 et pour x ! Im f , on a fgf (x ) = f gf (x ) = f (x ), d’où fgf = f .
Pour x !Ker f , on a g(x ) = 0E d’où gfg(x ) = 0E , et pour x !Im f , on a fg(x ) = x d’où gfg(x ) = g(x ),
et il s’ensuit gfg = g.
Ex. 18
Soit u et v des endomorphismes d’un espace vectoriel de dimension finie. Montrer que :
rg u rg v ( rg(u + v) ( rg u + rg v.
Pour guider une preuve, on peut s’inspirer d’un résultat classique dans % :
pour (u, v) ! %2 , on a u v ( u+v ( u + v.
z donne la «taille» de z ! %, de même que rg u donne la «taille» de u ! !(E ).
Ex. 19
Soit E un espace vectoriel de dimension n et f , g des endomorphismes de E tels que f + g
soit bijectif et f g = 0. Que vaut rg f + rg g ?
Cet exercice est fort classique. Il met en œuvre quelques situations simples mais fondamentales
en dimension finie.
Ex. 20
Étant donné a ! # et A ! #n [X ], montrer qu’il existe un unique P ! #[X ] tel que :
P (X + a ) + P (X ) = A(X ).
La question porte sur l’existence et l’unicité de P . En outre on donne seulement deg A ( n sans
le préciser davantage.
Il est constructif d’envisager une bijection de #n [X ] vers lui-même.
On a Ker u " Ker u 2 pour tout u ! !(E ), d’où dim Ker u ( dim Ker u 2 en dimension finie.
Pour une majoration de dim Ker u 2 par 2 dim Ker u , on peut chercher un énoncé équivalent
grâce au théorème du rang et a Im u 2 " Im u .
Notons n = dim E . Le théorème du rang donne :
dim Ker u 2 = n dim Im u 2 et dim Ker u = n dim Im u .
Un énoncé équivalent est donc n rg u 2 (2(n rg u ), ou encore rg u rg u 2 (n rg u = dim Ker u
ou aussi rg u ( rg u 2 + dim Ker u .
On a Im u 2 = u (Im u ) et Im u est stable par u .
Soit ! l’endomorphisme de Im u induit par u . On a Im u 2 = Im !.
Le théorème du rang appliqué à ! donne rg ! + dim Ker ! = dim Im u , c’est-à-dire :
rg u = rg u 2 + dim Ker !.
Il reste à examiner la majoration de dim Ker ! par dim Ker u .
Pour cela on utilise la description du noyau de !.
Or on a Ker ! = Im u # Ker u et il s’ensuit dim Ker ! ( dim Ker u .
En conclusion, on a établi la majoration dim(Ker u 2 ) ( 2 dim Ker u .
Ex. 22
Soit u un endomorphime de #3 tel que u 2 = 0.
Montrer qu’il existe a ! #3 et f une forme linéaire sur #3 tels que :
&x ! #3 , u (x ) = f (x )a .
L’exercice précédent a permis de voir qu’il existe a ! E , a $ 0E , et une forme linéaire f non nulle
telle que u (x ) = f (x )a pour tout x ! E sous la seule hypothèse rg u = 1.
Ex. 24
Soit E un "-espace vectoriel de dimension n et f ! !(E ) telle que f 2 = IdE . On considère :
g = IdE f et h = IdE +f .
Montrer que Im g et Im h sont stables par f et supplémentaires.
f est une involution. Ker g est le sous-espace des vecteurs invariants par f et Ker h est celui des
vecteurs changés en leur opposé. Il est classique que ces deux sous-espaces sont supplémentaires
dans E , hors toute considération de dimension.
Ex. 25
Soit E un "-espace vectoriel de dimension finie n et u ! !(E ). On suppose qu’il existe x0 ! E
tel que u (x0 ), u 2 (x0 ), . . . , u n (x0 ) soit une famille libre.
Montrer que x0 , u (x0 ), . . . , u n 1
(x0 ) est une base de E et que u est bijectif.
Ex. 26
Étant donné P ! #[X ], montrer qu’il existe un unique Q ! #[X ] tel que :
P (X ) = Q(X ) Q(X 1) et Q(0) = 0.
Soit ! l’application de #[X ] dans lui-même définie par ! : Q # Q(X ) Q(X 1).
Cette application est linéaire. On a !(Q) = 0 si et seulement si Q(X ) Q(X 1) = 0.
Pour tout n ! $ , on a Q(n ) = Q(n 1), donc Q(n ) = Q(0). ALors Q Q(0) admet une infinité
de racines, c’est donc le polynôme nul et Q est une constante. Ainsi Ker ! = #.
L’hypothèse Q(0) = 0 est à mettre en œuvre.
On considère alors En = #n +1 [X ] # E .
L’application fn de En dans #n [X ] induite par ! est linéaire et injective.
Rappelons que #n [X ] est de dimension n + 1.
Avec #n +1 [X ] = # ! En et dim #n +1 [X ] = n + 2, il vient dim En = n + 1.
On en déduit que fn est bijective. Par suite tout polynôme P de degré au plus égal à n admet un
antécédent Q, et un seul, celui qui appartient à #n +1 [X ].
Ex. 27
Soit E un #-espace vectoriel de dimension finie n ' 1 et u ! !(E ) tel que u 3 + u = 0.
On pose F = Ker u et G = Ker(u 2 + IdE ).
1)
u3 + u = u (u 2 + IdE ) = (u 2 + IdE ) u est de la forme u v, avec u et v qui commutent.
On note classiquement uv en lieu de u v.
Ex. 28
Soit E un #-espace vectoriel, et f , g des endomorphismes de E .
Soit # $ 0 une valeur propre de f g. Montrer que # est valeur propre de g f .
Montrer que, si E est de dimension finie, alors le résultat reste vrai pour # = 0.
b) Montrer que, pour tout (b0 , . . . , bn ) ! "n +1 , il existe un unique L ! "[X ] tel que :
deg L ( n et &k ! [[ 0, n ]], L (xk ) = bk .
c) Quels sont les polynômes P ! "[X ] tels que &k ! [[ 0, n ]], P (xk ) = bk ?
3) Soit p ! $, (x1 , . . . , xn ) ! "n une famille d’éléments deux à deux distincts et (Li ) les
polynômes de Lagrange associés à cette famille.
n n
p
Montrer que L = xk Lk est le reste dans la division de X p par (X xk ).
k =1 k =1
4) Soit E le #-espace vectoriel #[0,1] , (ai )i ![[ 1,n ]] une famille de n éléments deux à deux
distincts dans [0, 1] et F le sous-espace vectoriel f ! E, &i ! [[ 1, n ]], f (ai ) = 0 .
Déterminer un supplémentaire de F dans E .
Solution
La question d’approximation d’une fonction par une fonction polynôme est importante. Les
polynômes de Lagrange en donnent une solution simple.
Le texte proposé montre leur efficacité dans des domaines variés.
Dans toute question d’unicité de polynôme, deux points sont à examiner en priorité :
deg(P Q) < 0 P = Q,
deg P ( n et P admet au moins n + 1 racines distinctes P = 0.
1) a) Si Li et Mi vérifient les propriétés (1), (2) et (3), leur différence est de degré au plus n et
prend la valeur 0 en n + 1 éléments distincts, c’est donc le polynôme nul.
Il est immédiat que Li prend la valeur 1 en xi et la valeur 0 en xj pour j $ i .
b) L’unicité de L se prouve comme celle des Li .
Le polynôme bk Lk prend la valeur bk en xk et la valeur 0 en xj , j $ k .
n
Alors L = bk Lk convient : on a bien deg L ( n .
k =0
Pour tout j ! [[ 1, n ]], on a f (xj ) = h (xj ) h (xi )Li (xj ) = 0 puisque Li (xj ) = *i j .
1(i (n
*i j est le symbole de Kronecker : *i i = 1 et *i j = 0 pour i $ j.
Alors f est dans F . Avec g = h (xi )Li ! G et h = f + g, il vient h = f + g ! F + G .
1(i (n
On a donc E = F + G et finalement E = F ! G .
Solution
1)
Cette question naïve n’a pour objet que de rentrer dans la démarche proposée.
2)
On commence par vérifier que Im( f j ) " Im( f q ) est vrai pour tout j ' q.
De la sorte, Im( f j ) = Im( f q ) équivaut à Im( f j ) & Im( f q ).
3)
À l’aide de la question précédente, les inclusions Im( f k +1 ) " Im( f k ) sont strictes pour
k ! [[ 0, r 1 ]]. Si f était surjective, on aurait Im( f k ) = E pour tout k ! $ .
S’il existait k ! [[ 0, r 1 ]] tel que Im( f k +1 ) = Im( f k ), alors on aurait Im( f k ) = Im( f r ) = 0E .
Ce serait en contradiction avec la caractérisation de r .
Les inclusions Im( f k +1 ) " Im( f k ) sont donc strictes pour k ! [[ 0, r 1 ]].
En notant dk = dim Im( f k ) , on a donc 0 < dr 1 < . . . d1 .
3 Un sous-espace de polynômes
"[X ] est l’ensemble des polynômes sur ". Un polynôme est dit normalisé – ou unitaire –
quand il est non nul et que son coefficient dominant est 1. On considère l’application :
f : "[X ] "[X ]
P # (3X + 8)P + (X 2 5X )P + (X 2 X 3 )P
où P et P sont les premiers polynômes dérivés de P .
b) Préciser f (1), f (X ), f (X 2 ) et f (X 3 ).
3) a) f est-elle surjective ?
c) On considère l’ensemble Vf des polynômes P pour lesquels il existe un scalaire # tel que
f (P ) = #P . Montrer que Vf contient quatre polynômes normalisés.
a) Justifier que H n’est pas vide et n’est pas un sous-espace vectoriel de "[X ].
b) Exprimer les éléments de H et leurs images à l’aide des quatre polynômes normalisés
de Vf .
b) f (1) = 8 + 3X , f (X ) = 3X + 4X 2 , f (X 2 ) = 3X 3 , f (X 3 ) = X 3.
Soit P = X 3 + aX 2 + bX + c .
Avec f (1), f (X ), f (X 2 ) et f (X 3 ), il vient f (P ) = (3a 1)X 3 + 4bX 2 + 3(b + c )X + 8c .
X2
f X3 + = 0.
3
1
c) Pour # = 0, f (P ) = 0 caractérise les vecteurs du noyau d’où la solution X 3 + 3 X 2 .
Pour # $ 0 et P $ 0, f (P ) = #P implique deg f (P ) = deg P , d’où deg P = 3.
Avec P (X ) = X 3 + aX 2 + bX + c et f (P ) = (3a 1)X 3 + 4bX 2 + 3(b + c )X + 8c , on a f (P ) = #P si
et seulement si :
3a = 1 + #, 4b = #a, 3c = (# 3)b, (8 #)c = 0
3 2
c$0 # = 8 puis la solution Q8 = X + 3X + 6X + 10 ;
4 2
c = 0 et b $ 0 donne # = 3 pour la solution Q3 = X 3 + X +X ;
3
c = b = 0 donne #a = 0 donc a = 0 puis # = 1 pour la solution Q 1 = X 3 (voir alors 1)a).
Ex. 1
Soit f une fonction réelle, continue sur un segment [a, b], a < b. On suppose qu’il existe
b
k
n ! ! tel que !k ! [[ 0, n ]], x f (x ) dx = 0. Montrer que f admet au moins n + 1 valeurs
a
d’annulation distinctes dans [a, b].
La fonction nulle sur [a, b] convient évidemment. Il est légitime de se limiter à l’étude du cas où
f n’est pas la fonction nulle.
Le cas où n = 0 invite a montrer que f admet au moins une valeur d’annulation. C’est en réalité
un corollaire d’un théorème classique d’intégration.
Si f n’admet pas de valeur d’annulation sur [a, b], alors elle est de signe constant sur [a, b] en
application du théorème des valeurs intermédiaires.
La fonction f étant continue, non nulle et de signe constant sur [a, b], on aurait alors :
b b
f (x ) dx > 0 ou bien f (x ) dx < 0,
a a
b
ce qui est contraire à l’hypothèse f (x ) dx = 0.
a
Un bon moyen d’utiliser simultanément les n +1 informations est de faire intervenir un polynôme
de degré au plus égal à n .
n
k
Considérons un polynôme P ! "n [X ], P = pk X . Par linéarité de l’intégrale, on a :
k =0
b n b b
k
P (x )f (x ) dx = pk x f (x ) dx v d’où P (x )f (x ) dx = 0.
a k =0 a a
On suppose que f admet au plus n valeurs d’annulation distinctes. Il reste alors à construire un
polynôme P qui fasse apparaître une contradiction avec les hypothèses.
La fonction x ! P (x )f (x ) s’annule en chacun de ces q zéros, mais ce n’est pas suffisant pour
exploiter le théorème d’intégrale nulle pour une fonction continue.
On va prouver plus précisément que, sous les hypothèses données, f admet au moins n + 1
valeurs d’annulations telles que f (x ) change de signe en chacune d’elles.
Supposons alors que f ait au plus n valeurs d’annulation avec changement de signe, c1 , . . . cq ,
avec 1 " q " n .
Ex. 2
1
Déterminer les fonctions réelles de classe sur [0, 1] et telles que :
y
y x
pour tout (x, y) ! [0, 1]2 , f = f (x ) + f (y) , f (0) = 0 et f (1) = 0.
x 2
y
1 1
Cette expression se lit aussi f =
f (x ) + f (y) ; c’est-à-dire que la valeur moyenne
y 2 x
x
sur [x, y] (au sens de l’intégrale) est égale à la moyenne des valeurs en x et y.
Plutôt que de chercher des fonctions générales avant d’injecter les conditions particulières,
pourquoi ne pas commencer par exploiter tout de suite f (0) = 0 ?
x
1
Avec f (0) = 0, une condition nécessaire est : pour tout x ! [0, 1], f = xf (x ).
0 2
En dérivant, il vient f (x ) = xf (x ) et cette équation différentielle admet pour solutions les
fonctions f : x ! #x , avec # ! ".
On a en particulier f (1) = # et la condition f (1) = 0 donne # = 0.
La seule solution possible est la fonction nulle sur [0, 1], et il est immédiat qu’elle convient.
Ex. 3
Soit f et g des fonctions réelles continues sur [0, 1], positives et non nulles, g étant stricte-
1
n
ment positive. Pour n ! !, on pose un = f g.
0
un +1
Étudier la suite .
un n !!
1 1
n +1 n +2
On a un +1 = f g et un +2 = f g, avec g > 0.
0 0
Comme f et g sont continues, positives et non nulles, il en est de même pour f n g.
1
On a donc f n g > 0, c’est-à-dire un > 0 pour tout n ! !.
0
Les nombres un sont des intégrales de produit et l’inégalité de Cauchy-Schwarz est un des seuls
outils disponibles dans ce contexte.
Les fonctions f et g sont positives sur [0, 1]. On peut alors considérer f n g.
Appliquons l’inégalité de Cauchy-Schwarz aux fonctions f n g et f f n g.
Leur produit est f n +1 g et il vient alors, pour tout n ! !,
1 2 1 1
n +1 n n +2
f g " f g f g.
0 0 0
On a ainsi établi que, pour tout n ! !, un2+1 " un un +2 .
un +1 un +2 un +1
L’inégalité un2+1 " un un +2 donne " , donc la suite est croissante.
un un +1 un n !!
Continue sur [0, 1], la fonction f est bornée. Soit M sa borne supérieure.
1 1
n +1 n
De f " M , on déduit f n +1 g " Mf n g et il s’ensuit f g"M f g, c’est-à-dire :
0 0
un +1 " Mun .
un +1
La suite un n !!
est alors majorée par M .
Croissante et majorée, cette suite est convergente, de limite " " M .
En complément, on peut s’attacher à la détermination de cette limite.
En application du théorème des moyennes de Cesaro, on établit que, pour une suite (un )
un +1
strictement positive, si la suite est convergente, de limite ", alors la suite n un n !!
un n !!
est convergente, avec lim n un = ".
Dans le cas présent, la détermination de " peut se faire en étudiant la suite n
un n !! .
La fonction g, continue sur [0, 1], atteint sa borne inférieure m et on a m > 0 puisque g est
strictement positive.
La fonction f atteint sa borne supérieure M en un point c ! [0, 1]. En exprimant la continuité
M
de f en c , pour tout 0 < $ < 2 , il existe [a, b] # [0, 1], a < b, sur lequel f prend ses valeurs dans
[M $, M ]. On a donc, sur [a, b], f n g % (M $)n m et il vient :
1 b
f ng % f n g % (M $)n (b a )m
0 a
d’où n un % (M $) n (b a )m .
On sait que la suite de terme général n (b a )m admet 1 pour limite.
Il existe donc p ! ! tel que, pour tout n % p, on a n (b a )m % 1 $.
Il vient alors n un % (M $)(1 $) = M (M + 1) $ + $2 %M (M + 1)$.
En prenant la limite pour n + , il vient " % M (M + 1)$.
M
Et " M% (M + 1)$ pour tout $ tel que 0 < $ <
, donne " M % 0.
2
Comme on a déjà " " M , il vient finalement " = sup f (x ).
x ![0,1]
Ex. 4
1
n
Soit f ! [0, 1], " telle que la suite (un )n !! , définie par un = f , ne prend qu’un nombre
0
fini de valeurs. Montrer que f est constante sur [0, 1].
Une suite qui ne prend qu’un nombre fini de valeurs est nécessairement bornée.
La fonction f ne prend alors certainement pas des valeurs trop grandes. On peut s’en convaincre
par contraposition.
Continue sur [0, 1], f est bornée. Soit A la borne supérieure de f sur [0, 1].
Montrons que l’on a A " 1. Dans ce but, supposons que A > 1.
1
Il existe c ! [0, 1] tel que A = f (c ) . On considère # = (1 + A) ; on a A > # > 1.
2
Avec # > 1, on a lim u2n = + , donc la suite (un ) n’est pas bornée. Elle prend alors un nombre
infini de valeurs distinctes.
En conséquence, si la suite (un ) ne prend qu’un nombre fini de valeurs, alors A " 1.
Si (un ) ne prend qu’un nombre fini de valeurs, n ! u2n n’est pas injective.
Avec la condition sur (un ), il existe des entiers p et q, p < q, tels que u2p = u2q .
1
2(q p) 2p
En terme d’intégrale, cela se lit : 1 f f = 0.
0
Ex. 5
Soit f et g des fonctions continues sur un segment [a, b], a < b, et on considère la fonction h
b
définie sur " par h (x ) = f (t ) + xg(t ) dt .
a
Montrer que si f est strictement positive sur [a, b] et si h présente un minimum local en 0,
b
alors on a g = 0.
a
Le fait que la fonction f est strictement positive assure que son minimum sur [a, b] est strictement
positif.
Les fonctions f et g sont continues sur [a, b]. Elles sont bornées et atteignent leurs bornes. En
posant m = inf f (t ), on a m > 0. Considérons aussi M = sup g(t ) .
t ![a,b] t ![a,b]
b
Notons que l’on a h (0) = f (t ) dt %(b a )m , donc h (0) > 0.
a
Une petite difficulté vient de la valeur absolue sous l’intégrale. L’objectif est de trouver un
intervalle I sur lequel h soit affine.
Montrons qu’il existe un intervalle I de centre 0 tel que, pour tout x ! I , sur lequel on a :
f (t ) + xg(t ) > 0 pour tout t ! [a, b].
Ex. 6
Soit f une fonction réelle, continue sur [0, &] telle que :
& &
f (x ) sin x dx = f (x ) cos x dx = 0.
0 0
Montrer qu’il existe dans ]0, &[ deux valeurs d’annulation distinctes pour f .
On a sin x % 0 pour tout x ! [0, &]. On met à part le cas où f est de signe constant.
Le théorème des valeurs intermédiaires donnera alors une valeur d’annulation a !]0, &[.
Si f est de signe constant sur [0, &], alors il en est de même pour x ! f (x ) sin x .
Cette fonction étant continue et de signe constant sur [0, &], la condition :
&
f (x ) sin x dx = 0
0
donne : f (x ) sin x = 0 pour tout x ! [0, &].
On en déduit f (x ) = 0 pour tout x !]0, &[ puis, par continuité, f (x ) = 0 pour tout x ! [0, &].
La fonction nulle vérifie banalement la propriété attendue.
Si f n’est pas nulle sur [0, &], on en déduit qu’elle n’est pas de signe constant sur [0, &] et il existe
alors a !]0, &[ tel que f (a ) = 0 en application du théorème des valeurs intermédiaires.
On cherche maintenant une valeur d’annulation dans ]0, a [ ou dans ]a, &[.
sin(x a ) est négatif sur [0, a ] et positif sur [a, &].
Supposons que f soit de signe constant sur [0, a ] et aussi de signe constant sur [a, &].
Il s’agit de signes contraires sur ces deux intervalles.
Alors h : x ! f (x ) sin(x a ) est de signe constant sur [0, &]. Comme h n’est pas la fonction
&
nulle, on a h (x ) dx " 0.
0
Avec sin(x a ) = sin x cos a sin a cos x , d’où h (x ) = cos a f (x ) sin x sin a f (x ) cos x , il vient :
& & &
h (x ) dx = cos a f (x ) sin x dx sin a f (x ) cos x dx .
0 0 0
&
Les hypothèses donnent alors h (x ) dx = 0.
0
Ceci contredit le fait que f est de signe constant sur [0, a ] et aussi sur [a, &].
Il y a donc un de ces deux intervalles sur lequel f n’est pas de signe constant.
Le théorème des valeurs intermédiaires donne alors une valeur d’annulation pour f dans
l’intervalle ]0, a [ ou dans l’intervalle ]a, &[.
Ex. 7
Soit f et g continues, positives sur [0, 1] et telles que fg % 1.
1 1
Montrer que f g % 1.
0 0
L’intégrale ne fait pas bon ménage avec le produit. La règle fondamentable dans un contexte de
produit est l’inégalité de Cauchy-Schwarz.
2
b 2 b
2 2
Sans expliciter les conditions d’utilisation, cette règle donne uv " u v .
a a a
Ex. 8
b
dx b a
Soit a et b réels tels que 0 < a < b. Montrer que < .
a x ab
Il n’y a guère de souci à se faire, dans la mesure où l’intégrale est un logarithme bien familier. Sans
méthode imposée, il est légitime d’aborder la question sous l’aspect de fonctions numériques
usuelles.
Un petit doute subsiste : pourquoi donner le texte dans un langage d’intégrale ?...
Y aurait-il autre chose ? Une approche du problème en termes d’intégrale est proposée en seconde
solution.
b
dx
On a = "n b "n a et le problème équivaut à
a x
b a
0<a<b "n b + "n a > 0.
ab
Ex. 9
Soit n ! ! et P ! "[X ], deg P = 2n . On considère les fonctions réelles F et G définies sur "
n
par : F :x! ( 1)k P (2k ) (x ) et G : x ! F (x ) sin x F (x ) cos x .
k =0
&
Montrer que P (x ) sin x dx = F (0) + F (&).
0
a 1
On suppose que & ! #, & = avec (a, b) ! ! 2 et on considère P = X n (a bX )n .
b n!
Pour j ! [[ 0, 2n ]], calculer P (j) (0). En déduire qu’on a F (0) ! $ puis que F (&) ! $.
&
1 n n
En posant, pour n ! !, In = n ! x (a bx ) sin x dx , montrer qu’on a In ! ! .
0
Montrer que la suite (In )n !! a 0 pour limite et conclure.
1 j
pn +j = # ( 1)j b j a n j .
n! n
( 1)j (n + j)! j j n
Alors P (n +j) (0) = pn +j (n + j)! = n!
#n b a j
montre que P (n +j) (0) ! $. Il s’ensuit que :
n
F (0) = ( 1)k P (2k ) (0) est un entier.
k =0
a
Pour comparer P (x ) et P (& x ), on met en évidence & = dans x n (a bx )n .
b
n
b
P= X n (& X )n montre que !x !", P (& x ) = P (x ) d’où !k !!, ( 1)k P (k ) (& x ) = P (k ) (x ).
n!
On a donc P (2k ) (&) = P (2k ) (0). Alors F (&) = F (0) et F (&) est un entier.
In > 0 vient de l’intégration d’une fonction continue, positive et non nulle.
n
b n
La fonction x ! x (& x )n est continue, positive sur [0, &].
n!
Comme ce n’est pas la fonction nulle sur [0, &], on a In > 0.
Par ailleurs, on a In = F (0) + F (&), donc In est un entier.
En conclusion, (In )n !! est une suite d’entiers strictement positifs.
Pour étudier la limite de (In ), on cherche une majoration de la fonction intégrée.
1
La fonction f : t ! "n t est sur 0, 1 $ 1, + .
a2
2 2 dt
Pour 0 < a < 1, on a 0 < a < 1, donc a, a # 0, 1 et F (a ) = est défini.
a "n t
De même, pour a > 1, on a a, a 2 # 1, + et F (a ) est défini.
Au voisinage de 0 la fonction f est bornée et on a lim (a 2 a ) = 0.
a 0
Il s’ensuit lim F (a ) = 0.
a 0
Dans ce cas, il est un peu tôt pour se prononcer puisque f est de limite 0. On est en présence
d’une forme indéterminée qu’il faut analyser un peu plus finement.
2
1 1 a a
Pour a > 1, on a " pour tout t ! a, a 2 . Il s’ensuit que F (a ) % 2 .
"n a 2 "n t "n a
Au voisinage de + , on a :
2 2
a a a
2 !
"n a "n a 2
et la croissance comparée des fonctions puissance et logarithme nous donne :
2
a
lim =+ .
a + "n a 2
On en déduit que lim F (a ) = + .
a +
Étudions la limite de F en 1.
Compte tenu de l’ensemble de définition de F , il faut distinguer l’étude de la limite à droite de 1
et celle de la limite à gauche.
Premier cas : 0 < a < 1. Notons que l’on a 0 < a 2 < a < 1 et "n t < 0 pour t ! a, a 2 .
a
1
Écrivons F (a ) sous la forme dt pour tenir compte de a 2 < a .
a2 "n t
1
Sur l’intervalle a 2 , a #]0, 1[, la fonction ( f ) : t ! est strictement croissante.
"n t
a (a 1) a (a 1) a 1
On en déduit l’encadrement " F (a ) " " .
2 "n a "n a "n a
a 1
Avec la limite classique lim = 1, il vient que F (a ) est encadrée par des fonctions de limites
a 1 "n a
1
2
et 1 quand a tend vers 1.
On n’est pas en mesure de se prononcer sur la limite de F (a ) en 1 avec ces seuls éléments. Il est
nécessaire d’explorer une autre piste.
Majorée (sur ]0, 1[) par une fonction ayant une limite réelle en 1, la fonction F est majorée.
a2
dt 1
On a F (a ) = t et une primitive de t ! est t ! "n "n t .
t "n t t "n t
a
a2 a2
2 dt dt
En encadrant t , il vient a " F (a ) " a .
a t "n t a t "n t
a2
dt
Avec = "n "n a 2 "n "n a = "n 2, il vient a 2 "n 2 " F (a ) " a "n 2 et finalement :
a t "n t
lim F (a ) = "n 2.
a 1 a<1
Deuxième cas : 1 < a . Dans le dernier calcul, il n’y a presque rien à modifier, si ce n’est que
l’encadrement devient a "n 2 " F (a ) " a 2 "n 2, et on obtient aussi "n 2 pour limite à droite
de F en 1.
Ex. 11
&
sin x
Calculer la limite de la suite (un )n !! de terme général un = n tan dx .
0 n
sin x sin x
Pour x ! [0, &], on a 0 " sin x " 1 donc 0 " " 1, donc x ! tan est continue positive
n n
sur [0, 1].
sin x
La fonction x ! tan n’a pas de primitive connue.
n
Cherchons alors une suite (vn ) de même limite que (un ) et dont la limite soit de calcul plus
accessible.
3
& y
Pour 0 " y < , on a usuellement 0 " tan y y" .
2 3
Ex. 13
sin2 x cos2 x
Étudier la fonction f : x ! Arcsin t dt + Arccos t dt .
0 0
Pour tout x réel, on a 0 " sin2 x " 1 et 0 " cos2 x " 1. Alors t ! Arcsin t est continue sur
[0, sin2 x ] et t ! Arccos t est continue sur [0, cos2 x ].
f est donc définie et dérivable sur ".
& &
On a sin2 x = cos2 x pour x = et on calcule alors f .
4 4
1/2 1/2 1/2
& & & &
f = Arcsin t dt + Arccos t dt et il vient alors f = dt = .
4 0 0
4 0 2 4
&
En conclusion, f est constante sur ", égale à .
4
Ex. 14
y
dt
Montrer que, pour tout x > 1, il existe un unique y > 1 tel que = 1.
x "n t
Étudier la fonction f : x ! y ainsi définie et ses limites éventuelles en 1 et en + .
y y
dt dt
Cherchons quelques informations sur '(x, y) = et sur 'x : y ! .
x "n t x "n t
Pour t > 1, on a "n t > 0, donc '(x, y) < 0 pour 1 < y < x , '(x, y) > 0 pour y > x , et '(x, x ) = 0.
y
dt 1
Pour x > 1 fixé, la fonction 'x : y ! est dérivable sur ]1, + [ et 'x (y) = > 0.
x "n t "n y
1 1
Comme t ! est décroissante, on a, pour y > x , 'x (y) % (y x) .
"n t "n y
1
Avec lim (y x) =+ , on obtient lim 'x (y) = + .
y + "n y y +
Ainsi, la fonction 'x continue et strictement croissante définit une bijection de ]1, + [ sur
'x ]1, + [ . Puisque 'x ]1, + [ contient 'x [x, + [ = [0, + [, il existe un unique y > 1 tel
que 'x (y) = 1, et on a y > x .
Étudions maintenant la fonction f .
f (x )
dt
La fonction f :]1, + [ ]1, + [ est définie par = 1.
x "n t
f (x )
1 dt
Avec > 0 sur ]1, + [, on a nécessairement f (x ) > x , sinon on aurait " 0.
"n t x "n t
On vient de voir que f (x ) > x , donc f est de limite + quand x tend vers + .
Il est raisonnable d’espérer que f est dérivable. On est dans un contexte de fonction réciproque
sous-jacent.
y y x x
dt dt dt dt
Avec = , notons g(x ) = .
x "n t e "n t e "n t e "n t
f (x ) est l’unique réel y tel que g(y) = g(x ) + 1, c’est-à-dire f (x ) = g 1 g(x ) + 1 .
Comme g est dérivable, de dérivée strictement positive sur ]1, + [, sa réciproque est dérivable
et il s’ensuit que f est dérivable.
Alors " vérifie "n " " " 1 " "n ", donc "n " = " 1. On en déduit que " = 1.
Ex. 15
Étant donné une fonction réelle f continue sur [0, 1], on considère la fonction ' définie sur "
1
par '(x ) = f (t ) sin(xt ) dt .
0
Montrer que ' est continue et montrer qu’elle est dérivable ; on exprimera ' (x ) à l’aide d’une
intégrale.
En première année, aucun théorème n’est disponible pour étudier une fonction définie par une
b
intégrale de la forme '(x ) = g(x, t ) dt . Pour la continuité par exemple, il faut passer par
a
l’examen de '(x2 ) '(x1 ).
Notons que la dérivabilité dispenserait de se pencher sur la continuité. Le but visé est d’étudier
dans un cas particulier des méthodes qui pourront orienter l’étude de cas analogues.
1
Pour x1 et x2 réels, on a '(x2 ) '(x1 ) = sin(x2 t ) sin(x1 t ) f (t ) dt .
0
On a classiquement sin u sin v " u v , par exemple en utilisant le théorème des accrois-
sements finis.
1
Il s’ensuit que '(x2 ) '(x1 ) " x2 x1 t f (t ) dt .
0
Ainsi, la fonction ' est lipschitzienne sur ", elle est donc continue.
La continuité de ' ne présente ainsi aucune difficulté. En revanche, pour l’étude de la dérivabilité,
il n’y a pas d’indication fournie et on est un peu désarmé. Il reste à imaginer un résultat plausible
et à le confirmer.
Un tel résultat plausible serait que la dérivée ' (x ) soit l’intégrale de la dérivée par rapport à x
du terme à intégrer.
' (x + h ) '(x )
Dans l’espoir que ' (x ) = ((x ), on étudie ((x ).
h
' (x + h ) '(x )
Pout tout x réel et h " 0, formons )(h ) = ((x ) :
h
1
1
)(h ) = sin(xt + ht ) sin(xt ) ht cos(xt ) f (t ) dt .
h
0
On voit apparaître sin(a + *) = sin a + * cos a + . . . et une formule de Taylor semble adaptée
pour établir que lim )(h ) = 0, ce qui est l’objectif sous-jacent.
h 0
*2
Par la formule de Taylor - reste intégral - il vient : sin(a + *) sin a * cos a " " *2 , ce
2
qui donne ici : sin(xt + ht ) sin(xt ) ht cos(xt ) " h 2 t 2 .
1
2
On en déduit )(h ) " h t f (t ) dt , ce qui donne lim )(h ) = 0.
0 h 0
Ex. 16
n
1
Donner un équivalent de un = 2 2
.
k =0
k + (n k)
Que cet énoncé soit dans cette section est déjà une indication en soi. L’utilisation de sommes de
Riemann est fort vraisemblable.
n n
1 1 1 1
On a un = 2 donc nun = .
n k 2 k 2 n k 2 k 2
k =0 + 1 k =0 + 1
n n n n
n
1 1 k
En posant f (x ) = 2 2, on peut écrire alors nun = f .
x + (1 x) n n
k =0
k
La fonction f est continue sur [0, 1] et les constituent la subdivision régulière d’ordre n de cet
n
intervalle.
En application du théorème des sommes de Riemann d’une fonction continue, il vient :
n 1
1 k
lim f = f.
n n
k =1 0
1 1 1
Une primitive de 2 2 est classique : c’est Arctan (x *) .
(x *) + + + +
1 & &
Il vient enfin I = Arctan(2x 1) = . En conclusion, on a un ! .
0 2 2n
Ex. 17
n
k k
Calculer la limite de la suite (un )n !! définie par un = sin sin .
k =1
n n2
Il semble qu’une somme de Riemann ne soit pas loin, mais ce n’en est pas une !
k 1 k k
Pour tout k ! [[ 1, n ]], on a " et on a donc sin 2 ! 2 .
n2 n n n
n n
k k 1 k k
Considérons alors la suite (vn )n !! définie par vn = 2
sin = sin .
n n n n n
k =1 k =1
On reconnaît pour (vn ) la suite des sommes de Riemann sur [0, 1] de la fonction continue :
f : x ! x sin x .
La limite de (vn ) est alors aisée. La véritable question est de savoir si cette limite nous rend service
pour le calcul de la limite de (un ).
n
k k k
On a vn un = 2
sin 2
sin .
n n n
k =1
3
x
Pour x ! [0, & / 2], on a 0 " sin x " 1 et 0 " x sin x " .
6
3
k k k k 1
Notons que, pour k ! [[ 1, n ]], on a 0 < 2 " 1, donc 0 " 2 sin 2 " " 3, d’où :
n n n 6n 6 n
n n
1 k 1 1
0 " vn un " 3
sin " 3
= 2
.
n n n n
k =1 k =1
1
Avec lim 2 = 0, il vient lim(vn un ) = 0 puis enfin :
n
1
lim un = lim vn = x sin x dx .
0
Et, avec une intégration par parties, on obtient facilement :
1
x sin x dx = sin 1 cos 1.
0
Pour x ! ", on a 1 2a + a 2 " 1 2a cos 2x + a 2 et, avec a > 1, il vient 0 < 1 2a cos 2x + a 2 .
Ainsi f est de classe sur [0, &].
&
1
La valeur moyenne f est la limite de la suite des sommes de Riemann.
& 0
En l’absence de primitive connue pour f , ces sommes de Riemann sont une démarche intéres-
sante, si elle se prête bien aux calculs.
n
1 2k &
Soit Sn = n "n 1 2a cos + a 2 . On est ramené à l’étude de la limite de (Sn ).
n
k =1
2k &
La situation paraît encore bien pire. Mais en regardant 1 2a cos + a 2 comme polynôme
n
2k &
en a , la somme des racines (complexes ?) est 2 cos et leur produit est 1. Un bon point
n
d’attaque se précise.
2k &
Avec e2ik & / n + e 2ik & / n
= 2 cos et e2ik & / n e 2ik & / n
= 1, on a :
n
2k &
1 2a cos + a2 = a e 2ik & / n a e 2ik & / n .
n
Les racines du polynôme X n 1 sont les e 2ik & / n pour k ![[ 1, n ]] ; ce sont aussi leurs conjugués
e 2ik & / n .
n n
1 2ik & / n 2ik & / n 1 2ik & / n 2ik & / n
On a donc Sn = n "n a e a e = "n a e a e .
n
k =1 k =1
n n
2ik & / n 2ik & / n 1 2
Avec a e = a e = an 1, il vient Sn = "n (a n 1)2 = "n (a n 1).
n n
k =1 k =1
n
Pour a > 1, on a lim a = + , donc "n (a n 1) ! "n (a n ) = n "n a .
n +
Il vient alors Sn ! 2 "n a , ce qui est la valeur moyenne de f sur [0, &].
Ex. 19
On considère les fonctions f et g définies sur ]0, + [ par :
x x
1 + sin t cos t
f (x ) = 2
dt et g(x ) = dt .
1 t 1 t
Montrer que f et g ont chacune une limite réelle en + .
1 + sin x
La fonction f est dérivable sur ]0, + [ et, pour tout x > 0, f (x ) = 2 % 0.
x
x
1 + sin t 2 2 2
Pour tout t > 0, on a 2 " 2, d’où, pour tout x > 1, f (x ) " 2
dt = 2 " 2.
t t 1 t x
Ex. 20
Donner une primitive de sin("n x ).
F (x ) = x sin("n x ) cos("n x ) dx .
Comme souvent dans le cas de fonction à base de sinus, l’analogue en cosinus s’invite aux débats.
Ex. 21
& n
2
n 1
Soit (un )n !! la suite définie par un = x sin(nx ) cos x dx . On pose Sn = .
0 k
k =1
n
1 (1 t)
On définit la fonction fn sur [0, 1] par !t !]0, 1], fn (t ) = et fn (0) = n .
t
1 n p 1
p ( 1)
On pose In = fn (t ) dt . Prouver que In = #n et que In = Sn .
0 p
p=1
&
2
p+1 &
Montrer que, pour tout p ! ! , x sin(2px ) dx = ( 1) .
0 4p
n
p &
Montrer que #n sin(2px ) = 2n sin(nx ) cosn x . En déduire que un = n +2 Sn
.
2
p=1
Avec 1 + e2ix = 2eix cos x , il vient Vn (x ) = 1 + 2n einx cosn x , dont la partie imaginaire est :
2n sin(nx ) cosn x .
n &
1 p 2
On a donc un = #n x sin(2px ) dx .
2n 0
p=1
Ex. 22
2n
1
Étudier la limite de la suite de terme général sn = sin2 pour n ! ! .
k
k =n
1 1 2
En linéarisant : sin2 = 1 cos , on peut se laisser tenter par une somme de
k 2 k
cosinus. Toutefois, ce sont les sommes du type cos ka qui sont classiques, et on en est assez
k
éloigné.
1 1 1
Pour n " k " 2n , on a 0 < " , donc est voisin de 0 quand n tend vers l’infini.
k n k
2n
1 1 1
Alors sin2 ! conduit à examiner la somme tn = .
k k k
k =n
L’étude de (tn ) ne présente d’intérêt que si on peut donner la limite " de tn et si on peut comparer
utilement les suites (sn ) et (tn ).
2n 2n
1 1 1 1 1 1
On a tn sn = sin2 = + sin sin .
k k k k k k
k =n k =n
1 1 2
Pour x % 0, sin x " x permet d’avoir + sin " .
k k k
1 3 1 1 1
Pour x > 0, on a classiquement 0 " x sin x "
6
x , on en déduit 0 " sin " .
k k 6k k
1 1 1 1 1 1
Il s’ensuit sin2 " puis, pour n " k " 2n , sin2 " .
k k 3k 2 k k 3n 2
n+1 n+1
Il en découle tn sn " , et lim = 0 donne lim(tn sn ) = 0.
3n 2 n 3n 2
Il suffit alors d’étudier la limite de la suite (tn ).
C’est l’occasion d’exploiter la constante d’Euler , qui apparaît dans l’étude de la suite harmonique
n
1
(hn ) définie par hn = . Utilisons alors le résultat classique :
k
k =1
hn = "n n + , + o(1).
2n n
1 1 1
tn = + donne alors :
k k n
k =1 k =1
1 1
tn = + "n (2n ) + o(1) "n n + o(1) = "n 2 +
n n
et on en déduit lim tn = "n 2. En conclusion, on a établi que (sn ) admet "n 2 pour limite.
Ex. 23
n n
( 1)i +j
Calculer la limite pour n + de la somme double Sn = .
i+j
i =1 j =1
1
1 k 1
Par quel bout prendre ce sujet ? Il y a une piste : pour tout k ! ! , = t dt .
k
0
n n 1
On a Sn = ( 1)i +j t
i +j 1
dt .
i =1 j =1 0
1 n n
Par linéarité de l’intégrale, on peut écrire : Sn = ( 1)i +j t i +j 1
dt .
0 i =1 j =1
n n
( 1)i +j t i +j 1
= ( 1)i t i 1
( 1)j t j 1
t , donne : ( 1)i +j t i +j 1
= t ( 1)i t i 1
( 1) j t j 1
puis :
j =1 j =1
n n n n n 2
( 1)i +j t i +j 1
=t ( 1)i t i 1
( 1) j t j 1
=t ( 1)k t k 1
i =1 j =1 i =1 j =1 k =1
n
et ( 1)k t k 1
est une somme géométrique de raison t " 1 et de premier terme 1.
k =1
n
1 ( t )n
Elle s’écrit ( 1)k t k 1
= , et finalement :
1+t
k =1
n n
1 ( t )n 2 1
1 ( t )n 2
( 1)i +j t i +j 1
=t puis Sn = t dt .
1+t 0 1+t
i =1 j =1
Développons la fonction à intégrer, puisque sous cette forme, il n’y a pas de primitive familière.
2
Avec t 1 ( t )n = t + 2( 1)n +1 t n +1 + t 2n +1 , on a :
1 1 n +1 1 2n +1
t t t
Sn = 2
dt +2( 1)n +1 2
dt + dt .
0 (1 + t ) 0 (1 + t ) 0 (1 + t )2
1
tk
En posant Rk = dt , on a Sn = R1 + 2( 1)n +1 Rn +1 + R2n +1 .
0 (1 + t )2
t 1 1 1 1 1
Avec t = (1 + t ) 1, donc 2 =
t+1 2, on a R1 = "n (t + 1) + t + 1 = "n 2
2
.
(t + 1) (t + 1) 0
k
t 1
Pour k ! ! , et pour tout t ! [0, 1], on a 0 " " t k , donc 0 " Rk " .
(1 + t )2 k+1
1
On en déduit que lim Rn +1 = 0 et lim R2n +1 = 0, d’où lim Sn = "n 2 .
n + n + n + 2
Ex. 24
On considère des fonctions f et g définies sur ". On suppose que f est lipschitzienne et
que g est continue et périodique, de période T > 0. Montrer que la suite de terme général
T T T
1
un = f (x )g(nx ) dx admet f g pour limite.
T
0 0 0
Une intégrale sur [0, nT ] permet de décomposer en somme d’intégrales sur des intervalles de
longueur T et d’utiliser la périodicité de g. Un changement de variable est une clé.
n
1 (k 1)T
Il est particulièrement tentant d’isoler f qui est une somme de Riemann
n n
k =1
pour f sur [0, T ].
n T
1 (k 1)T
On considère la suite de terme général sn = n
f g(v) dv.
n 0
k =1
Si la limite de (sn ) est immédiate, cette suite ne se révélera utile que si on peut estimer la
différence (un sn ).
La limite de (sn ) est celle qui est attendue pour (un ). Il reste alors à prouver que (un sn ) est
de limite 0. Quand on sait où on va, il est plus facile d’orienter les calculs. À ce sujet, l’hypothèse
«f lipschitzienne» est encore inutilisée.
n T
1 (k 1)T
En écrivant sn sous la forme sn = f g(v) dv, on a :
n n
k =1 0
n T
1 (k 1)T + v (k 1)T
un sn = f f g(v) dv
n n n
k =1 0
f étant lipschitzienne, il existe # > 0 tel que f (b) f (a ) " # b a pour a et b dans ".
(k 1)T + v (k 1)T v T
On a donc f n
f
n
"#
n
" # , et il s’ensuit :
n
T T
(k 1)T + v (k 1)T T
f f g(v) dv " # g.
n n n
0 0
T
#T
Finalement un sn " g donne lim(un sn ) = 0, ce qui achève la preuve de la
n
0
proposition.
Ex. 26
Existe-t-il une fonction f continue sur [0, 1] telle que :
1 1
1 2 2
(1) : f (x ) dx = + f (x ) dx ?
0 3 0
1
La formulation n’est pas homogène en terme d’intégrales. Pour y remédier, on exprime en
3
une intégrale sur [0, 1].
2
Ici, f 2 représente la fonction u ! f (u ) .
1
1 2
Notons, classiquement, que = x dx . Un énoncé équivalent est alors :
3 0
1 1
f (x ) dx = f 2 (x 2 ) + x 2 dx .
0 0
Le changement de variable bijectif de [0, 1] sur [0, 1] défini par x = t 2 permet d’exprimer
1
f (x ) dx en une intégrale avec f (t 2 ), mieux en rapport avec l’intégrale qui figure au second
0
membre.
Supposons que f soit solution du problème.
Le changement de variable bijectif défini par x = t 2 , et avec dx = 2t dt donne :
1 1
f (x ) dx = 2tf (t 2 ) dt
0 0
1 1
et la condition devient : 2xf (x 2 ) dx = 2 2
f (x ) + x
2
dx .
0 0
1
2 2
Par linéarité, cette condition équivaut à f (x ) 2xf (x 2 ) + x 2 dx , c’est-à-dire :
0
1 2
2
f (x ) x dx .
0
Nous voilà en territoire connu : fonction positive, d’intégrale nulle. L’hypothèse de continuité
de f devient plus importante que pour la seule intégrabilité.
2
La fonction x ! f (x 2 ) x est continue sur [0, 1], positive et d’intégrale nulle. C’est donc la
fonction nulle sur [0, 1].
2
Pour tout x ! [0, 1], on a ainsi f (x 2 ) x = 0, donc f (x 2 ) = x , d’où f (x ) = x.
1
2 3/2 1 2
On a x dx = x = .
0 3 0 3
1
2 2 1
Par ailleurs, avec f (t ) = t , on a f 2 (t ) = t et f 2 (x 2 ) = x 2 , d’où f (x ) dx = .
0 3
Il s’ensuit que f définie sur [0, 1] par f (x ) = x est continue et vérifie la propriété (1). C’est
donc l’unique solution du problème.
1
dy
Il y a lieu de dépoussiérer le sujet. Sous l’apparence d’une intégrale double, 2 2
n’est là
0 x +y
que pour effaroucher à bon compte !
1
dy 1 y dy 1 1
Pour x > 0, on a 2 2
= Arctan , d’où 2 2
= Arctan .
x +y x x 0 x +y x x
r
1 1
La véritable question est donc le calcul de I (r ) = Arctan dx .
1/r x x
1 &
Une particularité de la fonction Arctan est que, pour x > 0, Arctan = Arctan x .
x 2
r r r
& dx Arctan x Arctan x
On a I (r ) = 2 dx . Posons J (r ) = dx .
1/r x 1/r x 1/r x
r r
dx
Avec = "n x = 2 "n r , on a I (r ) = & "n r J (r ).
1/r x 1/r
1 1
Un autre moyen d’éliminer dans Arctan est de procéder au changement de variable bijectif
x x
1
défini sur ]0, + [ par t = .
x
1/r r
1 1 1 1
Avec t = , donc avec dx = 2, on a I (r ) = Arctan t dt = Arctan t dt .
x t t t
r 1/r
On voit alors que I (r ) = J (r ) et, en reportant dans la première relation entre I (r ) et J (r ), il vient :
&
I (r ) = "n r .
2
Ex. 28
Soit f une fonction réelle, continue et strictement positive sur [a, b]. Son graphe dans un
repère orthonormal délimite, avec les droites x = a , x = b et y = 0, un domaine - d’aire A.
Pour n ! ! , on forme la subdivision (c0 , c1 , . . . , cn ) de [a, b] telles que les droites x = a ,
x = c1 , . . . , x = cn 1 , x = b partagent - en n parties de même aire A / n .
n
1
Étudier la suite (un ) définie par un = n f (ck ).
k =1
b
On a A = f . La subdivision .n = (ck )k ![[ 0,n ]] n’est pas régulière et un ne s’interprète pas,
a
sous la forme donnée, en une somme de Riemann. Le plus urgent est d’étudier d’un peu plus
près cette subdivision.
Le nombre un est une moyenne de f F 1 , dont la limite est la valeur moyenne sur [0, A], qui
A
1 1
est f F . Une faute serait d’oublier de diviser l’intégrale par la longueur de l’intervalle
A
0
d’intégration.
A
1
Pour le calcul de f F (t ) dt , on effectue le changement de variable bijectif défini par
0
x = F 1 (t ), soit t = F (x ) et dt = f (x ) dx . Compte tenu de F (a ) = 0 et F (b) = A, il vient :
A b
1 2 2
f F (t ) dt = f (x ) dx , où f 2 représente la fonction x ! f (x ) .
0 a
b
2
b f
En notant que A = f (t ) dt , il vient finalement lim un = a .
b
a
f
a
Ex. 29
* n
x
Étant donné * réel, 0 " * < 1, et n ! !, on pose In (*) = dx .
0 (1 x )(1 + 3x )
1) Calculer I0 (*) et I1 (*). Montrer que I0 (*) et I1 (*) ont des limites réelles, notées respecti-
vement I0 et I1 , quand * tend vers 1.
*
dx 1 x
I0 (*) = . Avec le changement de variable défini par t = , il vient :
0
1 + 3x
1 x
(1 + 3x )
1 + 3x
2
1 t 4 8t
x= 2 puis 1 + 3x = 2 et dx = dt .
1 + 3t 1 + 3t (1 + 3t 2 )2
1 *
On pose + = et il vient :
1 + 3*
+
dt 2 + 2 3(1 *)
I0 (*) = 2 2
= Arctan( 3t ) = Arctan Arctan 3 .
1 3t + 1 3 1
3 1 + 3*
2&
Il vient immédiatement I0 = en prenant la limite pour * 1.
3 3
Le même changement de variable s’impose pour le calcul de I1 (*).
2
+
t 1 2 +
3t 2 + 1 4 1 8 +
dt
De même, I1 (*) = 2 dt = dt = I (*) .
1 (3t + 1)2 2 3 1
2
(3t + 1) 2 3 0 3 1 (3t + 1)2
2
dt dt
Pour , il est classique d’intégrer par parties.
(3t 2 + 1)2 3t 2 + 1
dt t dt dt
En intégrant par parties, il vient 2
= 2
+2 2
2 .
3t + 1 3t + 1 3t + 1 (3t + 1)2 2
+ +
dt dt 1 +
On a donc 2 = + , et il s’ensuit :
1 (3t + 1)2
2
1
2
3t + 1 4 3 +2 +1
+
8 dt 2 1 4+
= I (*) + .
3 1
2
(3t + 1) 2 3 0 3 3(3 +2 +1)
1 1 1 2& 1
On en déduit I1 (*) = I0 (*) + (1 *)(1 + 3*). et il vient I1 = + .
3 3 3 9 3 3
2)
Il faut distinguer le comportement de In (*) selon que c’est * qui est variable (étude de fonction)
ou que c’est n qui est variable (étude de suite).
x n +1 xn
Pour x ! [0, 1[, on a x n +1 " x n d’où " . En intégrant sur
(1 x )(1 + 3x ) (1 x )(1 + 3x )
[0, *], il vient In +1 (*) " In (*), donc la suite In (*) n !!
est décroissante.
*
Pour 0 < * < * < 1, on a In (* ) = In (*) + fn (x ) dx avec fn (x ) % 0, donc * ! In (*) est
*
croissante sur [0, 1[.
Le passage de In (*) à In met en œuvre le théorème de limite d’une fonction monotone.
On a In (*) " I0 (*) et I0 (*) est majorée par sa limite en 1. Ainsi, croissante sur [0, 1[ et majorée
par I0 , la fonction * ! In (*) a une limite réelle en 1.
In +1 *) " In (*) donne par passage à la limite, In +1 " In . La suite (In ) est donc décroissante.
Ex. 30
Calculer la primitive nulle en 0 de la fonction ' définie sur " par :
1 + cos2 x
'(x ) = .
(1 + sin2 x )2
x
On justifiera le choix du changement de variable défini par u = tan t dans '(t ) dt .
0
x x
1 + cos2 t
' est continue sur ". Pour le calcul de /(x ) = '(t ) dt = dt , on note que
0 0 (1 + sin2 t )2
1 + cos2 t
dt est invariant par t t + &. Les règles de Bioche proposent alors le changement
(1 + sin2 t )2
de variable défini par u = tan t .
& &
Dans un premier temps, on suppose donc que x ! , .
2 2
On se met en situation de pouvoir utiliser ce changement de variable, en particulier en faisant
dt
apparaître .
cos2 t
1
1+ dt 1
cos2 t
En écrivant '(t ) dt = 2 , et en utilisant = 1 + tan2 t , il vient :
1 2 cos2 t cos2 t
+ tan t
cos2 t
2
tan x
u +2 1 tan x
2u 2 + 1 + 3
/(x ) = du = du .
0 (2u 2 + 1)2 2 0 (2u 2 + 1)2
tan x tan x
1 du 3 du
On a donc /(x ) = + .
2 0 2u + 12 2 0 (2u + 1)22
du 1
Il est usuel que 2
= Arctan(u 2).
2u + 1 2
du du
On exprime 2 2
à l’aide de avec une intégration par parties.
(2u + 1) 2u 2 + 1
du u 2u 2 + 1 1 u du du
Il vient = +2 = +2 2 ,
2u 2 + 1 2u 2 + 1 (2u 2 + 1)2 2u 2 + 1 2u 2 + 1 (2u 2 + 1)2
On aurait simplifié la tâche en notant que, puisque ' est paire, / est impaire.
&
Dans la suite, nous nous limitons à x ! "+ , et plus précisément à x ! ,+ .
2
& & x 1
Pour tout x ! ,+ , il existe n ! ! tel que n & "x + < (n + 1)& : c’est n = E + .
2 2 & 2
n 1 (k +1)& x
La relation de Chasles donne /(x ) = '+ '.
k =0 k& n&
Ex. 31
Calculer la primitive nulle en 0 de la fonction f définie sur " par :
1 + cos2 x sin x cos x
f (x ) = .
(1 + sin2 x )2 1 + 2 sin2 x
x
On justifiera le choix du changement de variable défini par u = cos 2t dans f (t ) dt .
0
Ex. 32
1
Calculer I = Arctan 1 x 2 dx .
0
Une intégration par parties permet d’effacer la fonction Arctan. Toutefois, l’intégration par
parties de u v se fait dans un contexte de fonctions u et v de classe 1 .
Effectuons le changement de variable bijectif de [0, 1] sur [0, & / 2] défini par t = Arcsin x .
On a donc x = sin t , 1 x 2 = cos t et dx = cos t dt .
&/2
Il vient alors I = cos t Arctan(cos t ) dt .
0
Sous cette forme, une intégration par parties est légitime.
&/2 &/2
sin2 t
En intégrant par parties, il vient I = sin t Arctan(cos t ) + dt .
0 0 1 + cos2 t
&/2
sin2 t &/2
1 &
Il vient I = dt et sin2 x = 2 (1 + cos2 x ) donne I = 2 dt .
0 1 + cos t 2
0 1 + cos t 2 2
Sous cette forme, les règles de Bioche préconisent le changement de variable défini par
t = Arctan u , ce qui provoque une difficulté pour la borne & / 2.
Ex. 33
2x
dt
Étudier la fonction réelle f définie par f (x ) = .
x "n (1 + t 2 )
Ex. 34
&/2
x cos x sin x
Calculer l’intégrale I = dx .
0 tan2 x + cotan2 x
Ex. 35
&
dx
Calculer l’intégrale I = .
0 2 sin x
x
Pour ce calcul de cette intégrale, les règles de Bioche préconisent d’utiliser t = tan , ce qui pose
2
un problème en &.
Commençons par la détermination d’une primitive sur [0, &[.
Sur [0, &[, considérons le changement de variable bijectif défini par x = 2 Arctan t .
2t 2(t 2 t + 1) 2 dt dx dt
Alors 2 sin x = 2 2 = 2 et dx = 2 donne = 2
.
1+t 1+t t +1 2 sin x t t+1
1 2 3 d t 2 2t 1
Avec t 2 t + 1 = t 2 + 4 , on a 2
= Arctan .
t t+1 3 3
& *
dx dx
est la limite pour * tendant vers & de .
0 2 sin x 0 2 sin x
* tan(* / 2) tan(* / 2)
dx dt 2 2t 1
Et on a = 2
= Arctan , d’où :
0 2 sin x 0 t t+1 3 3 0
*
dx 2 2 tan(* / 2) 1 &
= Arctan + .
0 2 sin x 3 3 3 3
&
dx 4&
En prenant la limite pour * tendant vers &, il vient alors = .
0 2 sin x 3 3
&
2) Montrer que !n ! ! , nIn In 1 = I1 I 0 =
2
et que la suite (In ) est décroissante.
&
Montrer que In 1 ! In puis que In ! .
+ 2n
x
3) Considérons f et F définies sur [0, 1] par f (x ) = "n (1 + x ) et F (x ) = "n (1 + t ) dt .
0
Montrer qu’il existe une liste (c1 , c2 , . . . , ck ) d’éléments de [0, 1] telle que :
1 n 1 n 1
k 1
2n f (t ) dt = 2 "n 1 + + f (ck ).
0 n n
k =0 k =0
(2n )! 1 2n + 1
En posant un = n , montrer que "n un = 2n + 2 "n 2 n + o(1) puis que un ! 2 2 e n
n .n !
(2n )! 2n + 1
et enfin que ! nn 2 2 e n. (1)
n!
(2n )! 22n
4) En utilisant l’intégrale de Wallis I2n montrer que 2 ! . (2)
(n !) n&
n
n
En déduire la formule de Stirling n ! ! 2 & n.
e
Solution
&
2
1) Pour n % 2, intégrons par parties In = sin x sinn 1
x dx .
0
Une primitive de sin est cos et la dérivée de sinn 1
est (n 1) cos sinn 2
.
& & &
2 2 2
Alors : In = sin x sinn 1
x dx = cos x sinn 1
x + (n 1) cos2 x sinn 2
x dx .
0 0 0
& &
2 n 2 2
2
Avec cos x = 1 2
sin x , on obtient : In = (n 1) sin x dx sinn x dx c’est-à-
0 0
dire :
n 1
I n = (n 1) In 2 In ou In = In 2 .
n
&
2) De nIn In 1 = (n 1)In 1 In 2 , on déduit : !n ! ! , nIn In 1 = I1 I0 =
2
&
Avec 0 " sinn +1 x " sinn x , pour tout x ! 0, , il vient 0 " In +1 " In .
2
In 1 I
In " In 1 " In 2 s’écrit aussi 1 " " n 2.
In In
I n In 1
Sachant que nI 2 = n 1
tend vers 1, il vient lim = 1 donc In 1 ! In .
n n + In +
& &
On a alors In In 1 ! In2 c’est-à-dire ! In2 d’où In ! .
2n 2n
x
3) On a, pour x ! [0, 1], F (x ) = "n (1 + t ) dt = (1 + x ) "n (1 + x ) x , donc F (1) = 2 "n 2 1.
0
k k+1
Pour tout k ! [[ 0, n 1 ]], avec la formule de Taylor-Lagrange, il existe ck ! , tel que :
n n
k+1 k 1 k 1
F F = f + f (ck ).
n n n n 2n 2
1 n 1 n 1
k 1
En sommant, il vient 2n f (t ) dt = 2 "n 1 + + f (ck ).
0 n n
k =0 k =0
n 1 1
1
Le dernier terme f (ck ) a pour limite f (t ) dt = f (2) f (1) = "n 2.
n
k =0 0
n n 1
(2n )! k k
En posant un = n = 1+ , on a "n 1 + = "n un "n 2.
n .n ! n n
k =1 k =0
En première conclusion, on a 2n (2 "n 2 1) = 2("n u n "n 2) + "n 2 + o(1) c’est-à-dire :
1 2n + 1
"n un = 2n + "n 2 n + o(1) ce qui donne un = 2 2 e n eo(1) .
2
2n + 1 (2n )! 2n + 1
Il vient alors un ! 2 2 e n et finalement ! nn 2 2 e n. (1)
n!
(2n )!
&
4) On a vu (intégrales de Wallis) que I2n = .
(2 n !) 2
n 2
c) En déduire :
2n + 2 2 J Jn 2
J Jn = W puis n +1 = .
2n + 1 n +1 (2n + 1)(2n + 2) n +1 Wn +1 Wn (2n + 2)2
Jn J
d) En déduire, pour n ! ! , une expression de Sn en fonction de et de 0 ; donner
Wn W0
J0
la valeur de .
W0
&
2) a) Justifier que, pour t ! [0, & / 2], on a t " sin t .
2
&2 &2 W n
En déduire que, pour tout n ! !, 0 < Jn " (Wn Wn +1 ) = .
4 8(n + 1)
&2
d) En déduire que la suite (Sn )n !! est convergente, de limite S = 12 .
q p q+1
x x
3) a) Montrer que : !x % 0, !q ! ! , "n (1 + x ) ( 1)p+1 " .
p q+1
p=1
q p
x
b) Pour x ! ", on pose 0q (x ) = ( 1)p+1 .
p
p=1
"n (1 + x )
'(0) = 1 et, pour x !]0, 1], '(x ) = .
x
1
En utilisant la question 3)a) et la question 2), donner la valeur de '(x ) dx .
0
1
dx
6) a) Avec, pour n ! ! , un = n , montrer que la suite (un )n !! est convergente.
0 x +1
1
b) Exprimer "n (1 + x n ) dx en fonction de un et n , et en déduire que :
0
"n 2 &2 1
un = 1 + +o 2 .
n 12n 2 n
Solution
1) a) cos2n t est continue positive, non nulle sur [0, & / 2], d’où Wn > 0.
(2n + 2)Wn +1 = (2n + 1)Wn est la classique relation de Wallis.
q+1 q+1 + p
x x x
b) "n (1 + x ) " 0q (x ) " "n (1 + x ) + donne ( 1)p+1 = "n (1 + x ).
q+1 q+1 p
p=1
q p 1 q
"n (1 + x ) x x
4) Avec 3)a), il vient ( 1)p+1 " .
x p q+1
p=1
q p 1 q q p 1 q
x x x x
( 1)p+1 " '(x ) " ( 1)p+1 + donne, en intégrant sur [0, 1] :
p q+1 p q+1
p=1 p=1
q 1 q
1 1 1 1
( 1)p+1 2 2
" '(x ) dx " ( 1)p+1 2
+ .
p=1
p (q + 1) 0 p=1
p (q + 1)2
1
&2
En prenant la limite pour q infini, il vient (fin de question 2), '(x ) dx = lim Sq = .
0 12
q np n (q+1)
x x
5) a) Avec 3)a), on a "n (1 + x n ) ( 1)p+1 " , ce qui s’écrit aussi :
p q+1
p=1
n (q+1) q np n (q+1)
x x x
"n (1 + x n ) " ( 1)p+1 " "n (1 + x n ) +
q+1 p q+1
p=1
et en intégrant sur [0, 1], on obtient :
q
1
1 ( 1)p+1 1
1
"n (1 + x n ) dx " " "n (1 + x n ) dx +
0 (q + 1)(nq + n + 1) p(np + 1) 0 (q + 1)(nq + n + 1)
p=1
+ p 1 1
( 1)
d’où, en prenant la limite pour q + , = "n (1 + x n ) dx .
p(np + 1) 0
p=1
1 1
6) a) Pour x ![0, 1], x n +1 " x n , d’où " puis un +1 " un . La suite est décroissante
1 + x n +1 1 + xn
et positive, donc convergente.
1 1 1 n
nx
b) En intégrant par parties, "n (1 + x n ) dx = x "n (1 + x n ) dx . Il vient alors :
0 0 0 1 + xn
1
"n (1 + x n ) dx = "n 2 + n (un 1).
0
1
"n 2 1
c) un = 1 + "n (1 + x n ) dx et le résultat 5)b), donne :
n n
0
"n 2 &2 1
un = 1 + +o 2 .
n 12n 2 n
1) a) Pour x ! " fixé et pour tout h ! ", former f (x + h ) f (x ) en terme d’intégrale sur [0, 1]
(1+t 2 )h 2 2 2
et justifier que e =1 (1 + t )h + (1 + t )h ' (1 + t )h où ' est une fonction continue
de limite 0 en 0.
f (x + h ) f (x )
En déduire une expression de à l’aide d’intégrales.
h
1
(1+t 2 )x
b) En déduire que f est dérivable sur " et que f (x ) = e dt .
0
Cette question n’est pas la plus facile et le résultat peut être admis.
2) a) Calculer f (0).
x (1+t 2 )
b) En majorant e , justifier que lim f (x ) = 0 et que lim f (x ) = 0.
x + x +
Solution
1
dt &
2) a) f (0) = 2
= Arctan 1 = .
0 1+t 4
2
1 + t % 1 donne, pour x % 0, x (1 + t 2 ) " x . Il s’ensuit :
1
x (1+t 2 )
3) a) f (x ) = e dt et g (x ) = 2xf (x 2 ) donnent :
0
1 1
x 2 (1+t 2 ) x2 x2t2
g (x ) = 2x e dt c’est-à-dire g (x ) = 2xe e dt .
0 0
Pour x " 0, le changement de variable défini par u = tx donne :
x
x2 u2
g (x ) = 2e e du .
0
x 2
t2
b) D’après le a), la fonction ' définie par '(x ) = g(x ) + e dt est dérivable et de
0
&
dérivée nulle. Elle est donc constante et '(0) = g(0) = f (0) = 4 donne :
x 2
t2 &
g(x ) + e dt = .
0
4
4 Intégrales et inégalités
1) Pour (a, b) ! "2 , montrer que 2 ab " a 2 + b2 et (a + b)2 " 2(a 2 + b2 ). Cas d’égalité ?
Soit I = [0, 1], (x1 , x ) ! I 2 et f ! (I, "). Montrer que :
x 2 x
f (t ) dt " (x x1 ) f 2 (t ) dt .
x1 x1
1
2) Soit f de classe sur I = [0, 1] et x , x1 dans I .
x x
2
a) Montrer que : f (x ) = f (x1 ) + f (t ) dt et f 2 (x ) " 2f 2 (x1 ) + 2(x x1 ) f (t ) dt . (A)
x1 x1
1 2
b) Soit x dans I et x1 ! , . Montrer l’inégalité :
3 3
1
4 2
f 2 (x ) " 2f 2 (x1 ) + f (t ) dt .
3 0
2/3 1
1 2 2 4 2
c) Soit x dans I . Montrer l’inégalité : f (x ) " 2 f (t ) dt + f (t ) dt . (B)
3 1/3 9 0
b) Pour quelles fonctions f de classe 1 sur I l’inégalité (II) est-elle une égalité ?
Solution
2
1) 2 ab " a 2 + b2 (i) équivaut à a b % 0 ; elle est donc vraie.
Il y a égalité si et seulement si a = b .
(a + b)2 " 2 a 2 + b2 (ii) équivaut à (a b)2 % 0 ; elle est donc vraie.
Il y a égalité si et seulement si a = b.
x 2 x x
L’inégalité de Schwarz donne f (t ) dt " 12 dt 2
f (t ) dt , c’est-à-dire :
x1 x1 x1
x 2 x
2
f (t ) dt " (x x1 ) f (t ) dt . (iii)
x1 x1
x
2) a) Avec f (t ) dt = f (x ) f (x1 ), on a :
x1
x x 2
f (x ) = f (x1 ) + f (t ) dt puis f 2 (x ) = f (x1 ) + f (t ) dt .
x1 x1
En utilisant (ii), il vient :
x 2
f 2 (x ) " 2f 2 (x1 ) + 2 f (t ) dt ,
x1
puis avec (iii), on obtient :
x
2
f 2 (x ) " 2f 2 (x1 ) + 2(x x1 ) f (t ) dt . (A)
x1
x 1
1 2 2 2 2
b) Avec x ! [0, 1] et x1 ! , , on a x x1 " et f (t ) dt " f (t ) dt .
3 3 3 x1 0
Donc (A) donne :
1
4 2
f 2 (x ) " 2f 2 (x1 ) + f (t ) dt .
3 0
e) f 2 est continue sur [0, 1]. Elle est donc bornée sur [0, 1] et atteint ses bornes.
Soit alors y ! [0, 1], f 2 (y) = sup f 2 (t ), t ! [0, 1] . (B) donne :
1 2/3 1
2 2 2 4 2
f (t ) dt "f (y) " 6 f (t ) dt + f (t ) dt .
0 1/3 3 0
L’égalité dans (I) impose alors :
1 1
2 2 2 2
f (t ) dt = f (y) c’est-à-dire f (y) f (t ) dt = 0.
0 0
Avec t ! f 2 (y) f 2 (t ) continue et positive, il vient f 2 (t ) = f 2 (y) pour tout t ! [0, 1], ce qui
nous donne que f 2 est constante sur [0, 1].
La continuité, donc la propriété des valeurs intermédiaires, fait que f ne peut pas prendre des
valeurs de signes contraires, donc f est une constante C .
L’égalité dans (I) donne alors C 2 = 2C 2 , donc C = 0 et la fonction nulle convient. L’inégalité
(I) est donc une égalité si et seulement si f est nulle sur [0, 1].
1 1 1 4
On a bien P =
et Q = .
3 6 3 3
Et, en intégrant sur [0, 1], il vient :
1 1 * 1
2 1 2 2
f (t ) dt " f (t ) dt +Q(*) f (t ) dt (II)
0 P (*) 0 0
b) Comme en 2)e), l’inégalité (II) est une égalité si et seulement si f est la fonction nulle sur
[0, 1].
Partie I
1) Montrer que F est impaire. Dans la suite, on se limitera à F (x ) pour x > 0.
2) Étudier les variations de F et montrer que, pour tout n ! ! , F admet un point d’inflexion
et un seul sur chacun des intervalles ]n &, (n + 1) & [ .
Partie II
n& &
sin t sin u
On pose In = F (n &) = dt pour n ! ! et Jk = du pour k ! ! .
0 t 0 (k 1) & +u
n
1) Montrer que In = ( 1)k 1
Jk .
k =1
sin u
b) Montrer que Jk converge vers 0. (On pourra majorer sur [0, &].)
(k 1) & +u
3) Montrer que les suites I2p et I2p+1 sont adjacentes. On notera " = lim In .
Partie III
k 1
k 1 cos kx
1) Pour k ! ! et x ! " 1 2 & $, on admet que : Sk (x ) = + (k p) cos px = .
2 x
p=1 4 sin2
2
&
Calculer Sk (x ) dx .
0
1 1
2) Calculer la limite en 0 de 2 x .
x 4 sin2
2
&
1 1 Mk
3) On pose Mk = 2 x
(1 cos kx ) dx . Montrer que lim = 0.
0 x 4 sin2 k + k
2
k&
b) En déduire la limite de L quand k tend vers + puis celle de L (B) quand B tend
2
vers + .
B
B 2 B sin x
2) a) Montrer que : L = sin2 + dx .
2 B 2 0 x
Solution
Partie I
1) f étant paire, le changement de variable x ! x donne :
x x
F (x ) = f (t ) dt = f (t ) dt = F ( x)
0 0
F est impaire.
2) La dérivée de F est f . Avec n ! !, on a f (x ) > 0 sur 2n &, (2n + 1) & et f (x ) < 0 sur
(2n + 1)&, (2n + 2) & , et f s’annule en changeant de signe en n &, n ! ! .
Il s’ensuit que F est strictement croissante sur 2n &, (2n + 1) & et strictement décroissante sur
(2n + 1)&, (2n + 2) & .
x cos x sin x 1 3
f (x ) = 2 et x cos x sin x ! x donne lim f (x ) = 0, d’où f (0) = 0.
x 0 3 x 0
F s’annule avec changement de signe pour les racines dans " de x = tan x .
F admet donc un point d’inflexion et un seul dans chacun des intervalles n &, (n + 1) & pour
n!! .
Partie II
n k&
sin t
1) La relation de Chasles donne In = dt . Le changement de variable bijectif
(k 1)& t
k =1
défini par t = u + (k 1)& donne :
k& & sin u + (k 1)& &
sin t sin u
dt = du = ( 1)k 1
du = ( 1)k 1
Jk .
(k 1)& t 0 (k 1) & +u 0 (k 1) & +u
n
On a donc In = ( 1)k 1
Jk .
k =1
sin x
2) a) Sur [0, &], la fonction x ! est continue, positive et non nulle.
(k 1) & +x
Partie III
& k 1 & k 1
k& k& k p & k&
1) Sk (x ) dx = + (k p) cos px dx = + sin px = .
0 2 0 2 p 0 2
p=1 p=1
sin2 t t
2
2) En posant x = 2t , on cherche la limite en 0 de 2 2 .
4t sin t
3 4
t t
sin t + t ! 2t et sin t t! donnent sin2 t t2 ! .
0 0 6 0 3
sin2 t t
2 1
En outre 4t 2 sin2 t ! 4t 4 . Il s’ensuit 2 2
! puis :
0 4t sin t 0 12
1 1 1
lim 2
= .
x 0 x 4 sin2
x 12
2
1 1
3) La fonction continue sur ]0, &] x ! 2 x
, prolongée par continuité en 0, est
x 4 sin2
2
1 1
continue sur [0, &]. Il existe alors A > 0 tel que 2 x
" A pour tout x ! [0, &].
x 4 sin2
2
Mk
Avec 0 " 1 cos kx " 2, il vient Mk " 2A&. On en déduit que lim = 0.
k
2t
Le changement de variable x ! donne :
k
& k& / 2
1 cos kx 1 cos 2t
2
dx = k dt
0 x 0 2t 2
&
1 cos kx k& / 2
sin2 t k&
puis 2
dx = k 2
dt = kL d’où :
0 x 0 t 2
k& &
Mk = k L .
2 2
Mk k& &
b) Avec lim = 0 il vient lim L = .
k + k k + 2 2
& &
Soit k ! ! tel que k " B < (k + 1) , on a :
2 2
k&
B
sin2 x
L (B) = L + dx .
2 k& / 2 x
2
B
sin2 x (k +1)& / 2
sin2 x (k +1)& / 2
4 2
Alors 0 " 2
dx " 2
dx " 2 2
dx = 2
donne :
k& / 2 x k& / 2 x k& / 2 k & k &
B
sin2 x &
lim 2
dx = 0 puis lim L (B) = .
B + k& / 2 x B + 2
B & 2 B
Avec lim L = et lim sin2 = 0, il vient :
B + 2 2 B + B 2
B
sin x &
" = lim dx = .
B + 0 x 2
1
3) a) Soit f dans E ; montrer que l’on a /(f ) ! [0, 1], ") et que /(f ) (0) = /( f ) (1).
1
b) Réciproquement, soit h dans E , de classe et vérifiant h (0) = h (1) ; montrer qu’il existe
f dans E telle que /( f ) = h .
1
Montrer que, !f ! E , / (f ) " f .
2
Solution
1
3) a) On a déjà dit que /( f ) est de classe .
1
Avec la formule de définition de /( f ), on a /( f )(0) = tf (t ) dt , et avec la formule établie en
0
2), il vient :
1
/( f )(1) = tf (t ) dt .
0
Solution
1) a) Avec 0 " tan x " 1 sur [0, & / 4], donc tan n x % 0, il vient In % 0.
Et on a aussi tann +1 x " tann x sur [0, & / 4], donc In +1 " In .
Décroissante et minorée, (In ) est convergente.
b) La dérivée de x ! tann +1 x est x ! (n + 1)(1 + tan2 x ) tann x = (n + 1)(tann x + tann +2 x ).
&/4 1
Il s’ensuit tann +1 x = (n + 1)(In + In +2 ), c’est-à-dire In + In +2 = .
0 n+1
1
Alors In +2 % 0 donne 0 " In " , d’où lim In = 0.
n+1
2) a) L’égalité classique (1 + u + . . . + u n 1
)(1 u) = 1 u n et 0 " u < 1 donne :
n
1 u
1 + u + . . . + un 1
= .
1 u 1 u
Avec 0 " tan x < 1, il vient alors :
tan x tann +1 x
tan x + tan2 x + . . . + tann x = .
1 tan x 1 tan x
&
La fonction tan étant croissante sur 0, , on a :
4
tann x tann t
0 " tann x " tann t et 1 tan x % 1 tan t > 0 d’où 0 " " .
1 tan x 1 tan t
b) Soit 'n définie par 'n (x ) = tan x + tan2 x + . . . + tann x .
tan x tann +1 t
On a 'n (x ) " pour tout x ! [0, t ].
1 tan x 1 tan t
t t
tan x tan x
Avec Sn (t ) dx = 'n (x ) dx , il vient :
0 1 tan x 0 1 tan x
t
tan x tann +1 t
Sn (t ) dx " t .
0 1 tan x 1 tan t
n
Or 0 " tan t < 1 donne lim tan t = 0, donc la suite Sn (t ) n !!
a pour limite :
n
t
tan x
dx .
0 1 tan x
&
3) a) ' : x ! cos x sin x est dérivable sur ". En écrivant cos x sin x = 2 cos x +
4
,
&
' est strictement positive sur 0, . Alors f = "n ' est dérivable sur cet intervalle.
4
Partie I
1) a) Les suites (Hn )n !! et (Sn )n !! sont-elles convergentes ?
2
x
b) Prouver, pour tout x ! "+ , les inégalités : x " "n (1 + x ) " x (1)
2
c) En déduire que Hn ! "n n quand n tend vers l’infini.
2) a) Exprimer gn (x ) à l’aide de fn (x ) pour tout x ! "+ .
1/ Hn Sn 1/ Hn
xHn xHn
b) En déduire, à l’aide de (1) : e dx "Un " e 2Hn e dx .
0 0
1
c) En déduire que Un ! pour n + .
Hn
1S
n
Hn e2
d) Montrer de façon analogue les inégalités : 0 " Vn " e .
Hn
1
e) Montrer que Vn = o pour n + .
Hn
1
3) À l’aide des questions précédentes, établir que : In ! pour n + .
"n n
Partie II
pn (x )
1) Soit B = (ej )j![[ 1,n ]] la famille de En définie par !x ! ", !j ! [[ 1, n ]], ej (x ) = .
x+j
j 1
c) Calculer #j en fonction de n et du coefficient binomial #n 1.
n
k 1
2) Établir la formule : In = n ( 1)k +1 #n 1 "n (k + 1) "n k .
k =1
3) Utiliser cette dernière égalité et l’équivalent de In obtenu dans la partie t I pour justifier
n
k 1
l’équivalent : ( 1)k +1 #n "n (k + 1) ! quand n tend vers l’infini.
n "n n
k =0
Solution
Partie I
1) a) Si la suite (Hn )n !! était de limite h , alors la suite extraite (H2n )n !! aurait aussi h pour
2n
1 1 1
limite, d’où lim(H2n Hn ) = 0. Or on a H2n Hn = %n = .
k 2n 2
k =n +1
Ainsi la suite croissante (Hn )n !! n’est pas convergente, donc elle a + pour limite.
n
1 1 1 1 1 1
Avec 2 "
k 1 k
pour k % 2, il vient Sn " 1 + =2 " 2.
k k 1 k n
k =2
Majorée, la suite croissante (Sn )n !! est convergente.
b) "n (1 + x ) " x découle de la concavité de la fonction "n (courbe en dessous de la tan-
gente en 1) (1)
2 2
x x
La fonction g : x ! "n (1 + x ) x+
2
est dérivable, avec g(0) = 0 et g (x ) = x + 1 % 0 et on a
donc g(x ) % 0 pour x % 0.
1 1 k+1 1 1
c) Pour tout k ! ! , " "n " donne Hn S " "n (n + 1) " Hn par
k 2k 2 k k 2 n
1
sommation pour k ! [[ 1, n ]]. On a donc 0 " Hn "n (n + 1) " Sn et, avec Sn = o(Hn ), il vient
2
Hn "n (n + 1) = o(Hn ). Donc Hn ! "n (n + 1), puis Hn ! "n n .
n n
k k
2) a) Avec gn (x ) = , on a "n gn (x ) = "n = fn (x ), d’où gn (x ) = e fn (x ) .
x +k x+k
k =1 k =1
x x
b) "n 1 + " donne fn (x ) " xHn en sommant pour k ! [[ 1, n ]].
k k
1/ Hn
xHn xHn
On a donc gn (x ) % e puis e dx "Un .
0
2 2 x2 S
x x x x
gn (x ) " e 2 e xHn .
n
"n 1 + % donne de même fn (x ) % xHn Sn d’où
k k 2k 2 2
1 1 Sn
Hn Hn
c) On a donc e 1 " Un " e 1 e 2Hn , c’est-à-dire :
Hn Hn
Sn
Hn Hn
1 e " Hn Un " 1 e e 2Hn .
Sn 1
Avec lim Hn = et lim = 0, il vient lim Un Hn = 1 puis Un ! .
2Hn Hn
x2 S 2
x 1
d) gn (x ) % 0 donne 0 " Vn . Avec gn (x ) " e 2 n e xHn et Sn " S sur [1 / Hn , 1], on a :
2 2 n
1S 1S 1S
1S 1 n n n
n xHn e2 Hn Hn e2 Hn Hn Hn e2
Vn "e 2 e dx = e e = e e "e .
1/ Hn Hn Hn Hn
1S 1S
Hn n n Hn
e) On a donc 0"Hn Vn "e e2 . En notant que e 2 est convergente et que lim e = 0,
1
il vient lim Vn Hn = 0, donc Vn = o quand n tend vers l’infini.
Hn
Partie II
n
1) a) Soit (#j )j![[ 1,n ]] une famille de réels telle que #j ej = 0.
j =1
n
Pour tout k ! [[ 1, n ]] 1 j , on a ej ( k ) = 0, et par suite #j ej ( k ) = #k ek ( k ).
j =1
n
Alors #j ej ( k ) = 0 et ek ( k ) " 0 donne #k = 0 ; la famille B est donc libre.
j =1
On a donc ek ( k ) = ( k + j) ( k + j) = ( 1)k 1
(k j) (j k ) et finalement :
1"j<k n %j>k 1"j<k n %j>k
n n 1
k 1 k
3) On a ( 1)k +1 #n 1 "n k = ( 1)k +1 #n 1 "n (k + 1) donc :
k =1 k =0
n 1 n 1
1 k 1 k
I = ( 1)n +1 "n (n + 1) + ( 1)k +1 #n 1 "n (k + 1) + ( 1)k +1 #n "n (k + 1).
n n 1
k =1 k =0
n 1 n 1
k +1 k 1 k 1
En remarquant que ( 1) #n 1 "n (k + 1) = ( 1)k +1 #n 1 "n (k + 1), il vient :
k =1 k =0
n 1
1 k 1 k
I = ( 1)n +1 "n (n + 1) + ( 1)k +1 #n + #n "n (k + 1).
n n 1 1
k =0
k 1 k k
Avec #n 1 + #n 1 = #n , on obtient :
n 1 n
1 k k
I = ( 1)n +1 "n (n + 1) + ( 1)k +1 #n "n (k + 1) = ( 1)k +1 #n "n (k + 1).
n n
k =0 k =0
n
1 k 1
Finalement, avec In ! "n n , on obtient : ( 1)k +1 #n "n (k + 1) ! quand n tend
n "n n
k =0
vers l’infini.
Partie I
1) Soit $ une fonction réelle continue sur [0, 1] telle que $(1) = 0 ; on suppose en outre que
f (1) " 0. Pour tout n ! ! , on note :
1 1 1 1
n
Jn = t n f (t ) dt , Kn = t n f (t ) dt et 2n = n t n $ (t ) dt .
0 1 1 1 1
n n
1
b) Montrer que lim 2n = 0. On pourra utiliser *n = sup $(t ) , t ! 1 ,1 .
n n
En déduire que la suite (nKn )n !! admet une limite réelle K que l’on précisera.
c) Déduire des questions précédentes un équivalent de In quand n tend vers l’infini.
2) Soit f une fonction réelle dérivable sur [0, 1], de dérivée f continue et telle que :
f (1) = 0 , f (1) " 0.
Déterminer un équivalent de In quand n tend vers l’infini, cet équivalent étant de la forme :
A
2 où A est un réel non nul à préciser.
n
Partie II
1
1) Dans le cas où f (t ) = , pour p ! ! , on pose :
1 + t2
p p
1 11
Up = ( 1)k 1
et Vp = ( 1)k .
2k 1 k
k =1 k =1
&2p
2) Dans le cas où f (t ) = sin(&t ), pour p ! !, on pose ap = ( 1)p et tp = ap I2p .
(2p)!
p 2k 1
1&
Pour tout entier p ! ! , on pose Wp = ( 1)k .
(2k )!
k =1
Solution
Partie I
1) a) Soit A = sup f (t ) , t ! [[ 0, 1 ]] .
1 1
n n A
On a In " t f (t ) dt "A t dt = , et il vient lim In = 0.
0 0 n+1 n
Partie II
1
dt &
1) a) I0 = 2
= Arctan 1 = .
0 1+t 4
1
1 2t 1 1 1
I1 = dt = "n (1 + t 2 ) = "n 2.
2 0 1+t
2 2 0 2
1 n +2 n 1
t +t n 1
In + In +2 = 2
dt = t dt = .
0 1+t 0 n+1
( 1)k 1
Pour k ! ! , on a donc = ( 1)k 1
I2(k 1) + ( 1)k 1 I2k = ( 1)k 1 I2(k 1) ( 1)k I2k
2k 1
n
et il s’ensuit Un = ( 1)k 1
I2(k 1) ( 1)k I2k = I0 ( 1)n I2n .
k =1
2) On a f (1) = 0 et f (t ) = & cos &t donc f (1) = &. On est dans le cas de la question 2).
1
n
a) On intègre t sin &t dt par parties :
0
1 1
1 & n +1
In = t n +1 sin &t t cos &t dt
n+1 0 n+1
0
1
& n +1
d’où In = t cos &t dt et on intègre à nouveau par parties :
n+1
0
1
& 1 &2 n +2
In = t n +2 cos &t t sin &t dt ,
(n + 1)(n + 2) 0 (n + 1)(n + 2) 0
& &2
d’où : In = I .
(n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 2) n +2
2k
& &2k 2
b) Pour k ! ! , on a tk tk 1 = ( 1)k I ( 1)k 1
I et il vient :
(2k )! 2k (2k 2)! 2k 2
2k 2
& &2
tk tk 1 = ( 1)k I +I .
(2k 2)! 2k (2k 1) 2k 2k 2
&2 &
Avec la relation de récurrence I2k + I2k 2 = , il s’ensuit :
2k (2k 1) (2k 1)(2k )
2k 1
& a
tk tk 1 = ( 1)k = k.
(2k )! &
p p
1
On en déduit, pour tout p ! ! , (tk tk 1 ) = ak , c’est-à-dire tp t0 = Wp , d’où :
&
k =1 k =1
tp = I 0 Wp .
c) On sait que lim I2p = 0 et que, par comparaison de suites de référence usuelles, lim ap = 0 ;
on en déduit que lim tp = 0.
Il s’ensuit que la suite (Wp ) est convergente, de limite W = I0 .
1
1 1 2 2
Or I0 = sin(&t ) dt = cos(&t ) = donc W = .
0 & 0 & &
Ex. 1
0 1 1 1
0 0 1 1 1
Soit A = . Calculer Ap pour p ! $ et calculer I4 A .
0 0 0 1
0 0 0 0
Ex. 2
Soit A ! !n (!). Montrer que A commute avec toute matrice diagonale de !n (!) si et
seulement si elle est elle-même diagonale.
Il est déraisonnable de décrire les conditions sur les ai j pour que A commute avec toute matrice
diagonale. Il faut et il suffit que A commute avec les éléments d’une base de "n (!), sous-espace
des matrices diagonales.
Considérons l’application " : "n (!) !n (!), D # AD DA.
Les règles de calcul dans !n (!) permettent de voir que " est linéaire. A commute avec toute
matrice diagonale si et seulement si " est l’application nulle. Et pour cela, il suffit d’exprimer
qu’elle prend la valeur 0 pour toute matrice de la base canonique D1 , . . . , Dn de "n (!), avec
D1 = diag(1, 0, . . . , 0), . . . , Dj = diag(0, . . . , 1en place j , . . . , 0) et Dn = diag(0, . . . , 0, 1).
La matrice ADj a la même je colonne que A et les autres sont nulles.
Ex. 3
0 a a2
1
0 a
Étant donné a réel, a > 0, calculer les puissances entières de M = a .
1 1
2 0
a a
Ex. 4
Soit A et B dans !n (!). On suppose qu’elles commutent et que B est nilpotente.
Montrer que A + B est inversible si et seulement si A est inversible.
1 1
Exprimer alors (A + B) à l’aide de A et de B.
k =0
p 1
et il s’ensuit : (A + B) 1
=A 1
( 1)k (A 1 k
B) .
k =0
Si p est pair, on a p + 1 impair et Bp+1 = 0 est encore vrai.
p
On en déduit, comme dans le cas précédent, (A + B) 1
=A 1
( 1)k (A 1
B )k .
k =0
p 1
Avec Bp = 0, il reste (A + B) 1
=A 1
( 1)k (A 1 k
B) .
k =0
Dans la formule établie, on a voulu «serrer» au plus près.
Il aurait été aussi simple d’utiliser Bq = 0 avec un entier q impair et au moins égal à p.
Ex. 5
1
Soit A et B dans !n (#), A inversible et B nilpotente. Montrer que In + A BA et In + ABA 1
sont inversibles et trouver leurs inverses.
L’indice de nilpotence de B est le plus petit entier p ! 1 tel que B p = 0. Cet indice vérifie p ( n ,
donc Bn = 0.
Pour l’inversibilité de In + C = In + A 1 BA, il suffit de mettre en évidence une matrice U telle
que In = (In + C )U et In + C apparaît dans In ( C )n .
Ex. 6
Étant donné n ! $, n ! 2, on considère la matrice A dont les termes diagonaux sont nuls et
dont tous les autres termes sont 1.
Montrer que A est inversible et calculer son inverse.
Une méthode générale consiste à montrer que tout système linéaire de matrice A admet une
solution et une seule.
Étant donné Y ! !n ,1 (!), on étudie l’équation AX = Y d’inconnue X ! !n ,1 (!).
n
On écrit le système de n équations Ek d’inconnue x1 , x2 , . . . , xn ! !n : xj = yk .
j =1
j "k
n n n n
1
Par addition, il vient : (n 1) xj = yj d’où l’équation S : xj = yj .
n 1
j =1 j =1 j =1 j =1
n
1
En retranchant Ek à S, il vient xk = n 1
yj yk .
j =1
Les méthodes usuelles de résolution d’un système linéaire montrent que le système ainsi obtenu
est équivalent au système initial.
Sans cette remarque, il faudrait vérifier que les valeurs obtenues pour les xk vérifient bien les
équations Ek, ce qui est assez facile.
Le système admet donc une solution et une seule, ce qui prouve que A est inversible.
L’inverse de A est en outre la matrice B telle que X = BY .
n n
1
Avec xk = yj (n 1)yk , on a aussi (n 1)xk = (2 n )yk + yj .
n 1
j =1 j =1
j "k
1
On a donc (n 1)B = (2 n )I n + A, et finalement, A 1 = A (n 2)In .
1 n
Une autre solution tient compte du fait que presque tous les termes de A sont égaux à 1. Plus
précisément les termes de la matrice B = In + A sont tous égaux à 1.
La matrice B = In + A vérifie B2 = nB. Alors (A + In )2 = n (A + In ) donne :
1
A2 (n 2)A = (n 1)In ou encore A (n 2)In A = In ,
n 1
1
ce qui montre que A est inversible, d’inverse A (n 2)In .
1 n
Les méthodes générales sont bonnes à connaître et il est nécessaire de savoir les mettre en œuvre.
Toutefois, face à un exemple particulier, il est utile d’en dégager des... particularités.
0 2 0 0 0 3
1) On a A = I3 + 0 0 2 + 0 0 0 .
0 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 1
En posant J = 0 0 1 , on a J 2 = 0 0 0 . Notons que J 3 = 0. On a donc :
0 0 0 0 0 0
A = I3 + 2J + 3J 2 .
a b c
Notons aussi que (I3 , J, J 2 ) est une famille libre. En effet aI3 + bJ + cJ 2 = 0 a b est
0 0 a
nulle si et seulement si a = b = c = 0.
Tout le problème gravite ainsi autour de J et de ses puissances.
Pour chercher les matrices qui commutent avec A, on ne s’embarrasse pas de fioritures : un bon
calcul rustique fera l’affaire.
M commute avec A si et seulement si M +2MJ +3MJ 2 = M +2JM +3J 2 M c’est-à-dire 2MJ +3MJ 2 =
2JM + 3J 2 M ou M (2J + 3J 2 ) = (2J + 3J 2 )M .
a1 b1 c1 0 2 3
Étant donné M = a2 b2 c2 , avec 2J + 3J 2 0 0 2 , on a :
a3 b3 c3 0 0 0
0 2a1 3a1 + 2b1 2a2 + 3a3 2b2 + 3b3 2c2 + 3c3
M (2J +3J 2 ) = 0 2a2 3a2 + 2b2 et (2J +3J 2)M = 2a3 2b3 2c3 .
0 2a3 3a3 + 2b3 0 0 0
Il vient aisément que l’égalité a lieu si et seulement si :
a3 = b3 = a2 = 0, a1 = b2 = c3 et b1 = c2 .
a1 b1 c1
Les matrices qui conviennent sont donc les 0 a1 b1 .
0 0 a1
Autrement dit, ce sont les combinaisons linéaires de I3 , J et J 2 .
n
k
2) Pour n ! $, n ! 2, on a An = I3 + (2J + 3J 2 ) = $n (2J + 3J 2 )k .
k =0
2 k k k
Pour k ! 3, on a (2J + 3J ) = J (2I3 + 3J ) = 0 puisque J 3 = 0.
n (n 1)
Il s’ensuit An = I3 + n (2J + 3J 2 ) + (2J + 3J 2 )2 d’où An = I3 + 2nJ + n (2n + 1)J 2 .
2
Cette formule est vraie pour n = 0 avec la convention A0 = I3 , et aussi pour n = 1.
1
L’inverse de A commute avec A et on donc a une idée de la forme de A .
3) Toute matrice R ! !3 (!) commute avec R 2 . Si elle vérifie R 2 = A, alors elle commute avec
A. Il s’ensuit qu’il existe (a, b, c ) ! !3 tel que R = aI3 + bJ + cJ 2 .
Avec J 3 = 0, on obtient (aI3 + bJ + cJ 2 )2 = a 2 I3 + 2abJ + (b2 + 2ac )J 2 .
Comme (I3 , J, J 2 ) est une famille libre, on a R 2 = A = I3 + 2J + 3J 2 si et seulement si :
a 2 = 1, 2ab = 2 et b2 + 2ac = 3.
Les solutions sont alors données par a = ) ! 1, 1 , b = ) et c = ).
Les racines carrées de A sont donc R1 = I3 + J + J 2 et R2 = R1 .
1
Notons que la formule qui donne R1 est celle qui donne An en remplaçant n par .
2
Ex. 8
Soit E un !-espace vectoriel de dimension finie n ! $ . Montrer que %(E ) admet une base
formée de projecteurs.
On pourra considérer, pour i et j dans [[ 1, n ]], i " j, les matrices Pi j = Ei i + Ei j ! !n (!), où
les Ei j sont classiquement les matrices élémentaires de !n (!).
Comme l’exprime l’énoncé, la recherche d’une base de %(E ) formée de projecteurs équivaut à
la recherche d’une base de !n (!) formée de matrices idempotentes.
D’ici à ce que les matrices Pi j soient idempotentes, il n’y a qu’un pas !
Soit (#i j )(i,j)![[ 1,n ]]2 une famille de n 2 scalaires telle que #i j Pi j = 0.
i ,j
Finalement, la famille des n 2 matrices Pi j est libre, c’est donc une base de !n (!) puisque cet
espace est de dimension n 2 .
Ex. 9
Soit n ! $ , x ! ! et A = ai j ! !n (!) la matrice définie par ai j = x si i + j est pair et
ai j = 0 quand i + j est impair.
Montrer qu’il existe # et $ dans ! tels que A3 = #A2 + $A.
Exploitons en premier la stabilité de & pour le produit. Les p matrices sont dans le groupe
GLn ("). C’est un exemple, dans un groupe, d’une partie finie stable pour le produit.
Pour tout q ! [[ 1, p ]], "q : Ak # Ak Aq est une application de & dans &.
"q est injective puisque Aq est inversible, donc bijective puisque & est fini.
p p p p
Il s’ensuit que A = Ak = Ak Aq . Avec Ak Aq = Ak Aq , il vient A = AAq .
k =1 k =1 k =1 k =1
Le problème reste entier : comment faire apparaître un nombre entier ?
Une première ouverture est dans le rang d’une matrice.
Une seconde ouverture est dans les projecteurs (ou les matrices idempotentes) : dans ce cas, le
rang est égal à la trace. A serait-elle idempotente ?
p p
On a A2 = A Ak = AAk .
k =1 k =1
Comme on a vu en préliminaire que AAk = A, il vient A2 = pA.
1 2 1 1
Il s’ensuit que 2A = A, c’est-à-dire que A est idempotente.
p p p
1 1 1 1
Il s’ensuit que Tr A = rg A ! $. Et pour terminer, avec Tr A = Tr A, il vient
p p p p
que Tr A est un multiple entier de p.
Ex. 11
0 1 1
Soit A ! !3 ,2 (!) et B ! !2 ,3 (!) telles que AB = 1 0 1 . Étudier BA.
1 1 2
Les trois lignes de AB ont une somme nulle, ce qui donne rg(AB) ( 2.
Avec (AB)2 = AB, on a rg(AB)2 = 2. En notant que (AB)2 = A(BA)B, on a rg(BA) ! rg(AB)2 .
On en déduit que rg(BA) = 2, c’est-à-dire que BA est inversible.
De l’égalité BA(AB I2 )BA = 0, on déduit alors BA I2 = 0, c’est-à-dire BA = I2 .
Ex. 12
Soit A = (ai j ) ! !n (!). On suppose que : %i ! [[ 1, n ]], ai j < a i i .
j ![[ 1,n ]] + i
Montrer que A est inversible.
Un exemple simple d’une telle matrice est celui d’une matrice diagonale à termes diagonaux non
nuls. Et dans ce cas, la proposition annoncée est vraie.
C’est dans cet esprit que de telles matrices sont dites «à diagonale dominante».
Avec xk ( xp , il vient ap p xp = ap k xk ( ap k xp .
k ![[ 1,n ]] + p k ![[ 1,n ]] + p
Dans ce qui précède, on n’a pas encore précisé X " 0. Si c’est le cas, une au moins de ses
coordonnées est non nulle.
Ex. 13
Soit n ! $, n ! 2, et A ! GLn ("). On suppose que tous les termes de A et de A 1 sont positifs
ou nuls.
Montrer que, dans chaque ligne et chaque colonne de A, il y a un terme non nul et un seul.
Il suffit d’établir qu’il y a un terme non nul et un seul dans chaque ligne de A.
Pour l’examen des colonnes, il suffira de considérer ensuite sa transposée t A pour laquelle on a :
t 1
A =t A 1
.
Ex. 14
On considère une matrice A ! !p (!), p ! $ , pour laquelle il existe des scalaires # et $,
# " $, tels que A #Ip A $Ip = 0. Calculer les puissances An pour n ! $ .
"(Ak +1 ) = (k # Ak )A + #Ak +1 = (k + 1) # Ak +1 .
En conclusion de cette preuve par récurrence : %k ! $ , "(Ak ) = k # Ak .
L’objectif est de montrer qu’il existe k ! $ tel que Ak = 0,
Il suffit pour cela qu’on puisse choisir k tel que " k # Id soit bijective, puisque l’on aura alors :
(" k # Id)(Ak ) = 0 Ak = 0.
Ex. 16
Soit A ! !3 (#) telle que pour tout M ! !3 (#), det(A + M ) = det A + det M (1).
Montrer que A = 0.
Étant donné C1 , C2 et C3 les vecteurs colonne de A, on pourra considérer, pour k ! [[ 1, 3 ]],
une matrice Mk ! !3 (#) dont la k e colonne est Ck .
La relation (1) permet d’obtenir det A. Ce sera une première étape qui permettra de voir
comment utiliser l’indication.
(1) avec M = A, donne det(2A) = 2 det A. Or on a det(2A) = 8 det A, il vient donc det A = 0.
Avec les matrices Mk proposées en indication, les matrices A Mk ont une colonne nulle.
On a det(A Mk ) = det Mk .
e
Par ailleurs la k colonne de A Mk est nulle, donc det(A Mk ) = 0 et il vient det Mk = 0.
Pour montrer que A est nulle, on peut procéder par l’absurde, en mettant en œuvre une matrice
M convenable en s’aidant de l’indication. Un objectif serait d’avoir une matrice du type Mk et
qui serait toutefois de déterminant non nul.
Si A n’est pas nulle, elle a une colonne, C1 par exemple, non nulle.
On complète C1 par C2 et C3 pour avoir une base de #3 .
On forme M de colonnes (C1 , C2 , C3 ). Alors on a det M " 0, ce qui est contraire au résultat
obtenu pour les matices Mk .
La contradiction impose alors A = 0.
L’éventuelle linéarité du déterminant imposerait det(A + M ) = det A + det M , quelles que soient
A et M dans !3 (#).
Mais ceci n’étant vrai que pour A = 0, la linéarité est exclue.
Ceci complète ce qui est déjà connu pour la non-linéarité avec det(#M ) = #3 det M pour tout
# ! # et toute M ! !3 (#), au lieu d’avoir det(#M ) = # det M si la linéarité était vraie.
Ex. 17
a b 0 b
b a b 0
Étant donné (a, b) ! !2 , la matrice M (a, b) = ! !4 (!) est-elle inversible ?
0 b a b
b 0 b a
Le calcul de l’inverse de M (a, b) n’est pas demandé, mais il est naturel de s’y employer.
Une méthode efficace est la résolution d’un système linéaire.
2 2
z = # 2b X abY + a 2b2 Z abT ,t = # abX + 2b Y
2
abZ + a
2
2b2 T ,
a2 2b2 ab 2b2 ab
1 ab a2 2b2 ab 2b2
L’inverse de M (a, b) est donc .
a (a
2
4b2 ) 2b2 ab a 2 2b2 ab
ab 2b2 ab a 2 2b2
0 1 0 0
0 0 1 0
Une étude matricielle serait intéressante. On utilise pour cela N = .
0 0 0 1
1 0 0 0
Pour simplifier, on notera M = M (a, b) et I la matrice unité.
Dans un premier temps, on explore les propriétés de N et de t N .
Ex. 18
1 sin a cos a
Étant donné a , b et c réels, on considère le déterminant T = 1 sin b cos b .
1 sin c cos c
Calculer T de deux façons différentes et en déduire une factorisation de :
sin(a b) + sin(b c ) + sin(c a ).
On obtient T = sin b cos c + sin c cos a + sin a cos b sin b cos a sin c cos b sin a cos c .
Le formulaire trigonométrique de base donne sin(x y) = sin x cos y sin y cos x .
Ex. 19
Étant donné trois réels non nuls a , b et c , on considère dans "3 les plans d’équations
(a + b)2 x + c 2 y + c 2 z = 0, a 2 x + (b + c )2 y + a 2 z = 0 et b2 x + b2 y + (c + a )2 z = 0.
Donner une condition nécessaire et suffisante portant sur a , b et c pour que ces plans aient
en commun le seul vecteur nul.
(a + b)2 x + c 2 y + c 2 z = 0
Le système linéaire d’inconnue (x, y, z )!"3 : a 2 x + (b + c )2 y + a 2 z = 0 admet (0, 0, 0) pour
2 2 2
b x + b y + (c + a ) z = 0
(a + b)2 c2 c2
solution unique si et seulement si a2 (b + c )2 a2 " 0.
b2 b2 (c + a )2
Une annulation demande une forme factorisée pour être facilement exploitable. Aussi la règle
de Sarrus doit être écartée comme point de départ.
Il faut chercher une forme où on pourra mettre en œuvre la trilinéarité, ce qui amorcera une
factorisation.
En retranchant une colonne aux deux autres, on va faire apparaître des différences de deux carrés.
Peut-être y verra-t-on plus clair après.
Ex. 20
Soit f et g des polynômes à coefficients complexes, de degré p ! 1 et q ! 1 respectivement.
Montrer que f et g admettent une racine commune si et seulement si il existe des polynômes
A et B non nuls, avec deg A ( q 1 et deg B ( p 1, tels que Af + Bg = 0.
Soit " de #q 1 [X ] #p 1 [X ] vers #p+q 1 [X ] définie par "(A, B) = Af + Bg. Montrer que "
est bijective si et seulement si f et g n’ont aucune racine commune.
Soit a ! #, a " 0, f (X ) = aX 2 + X 1 et g(X ) = aX 3 + aX 2 + 1. Donner la matrice de " puis
une condition nécessaire et suffisante sur a pour que f et g aient une racine commune.
" de #q 1 [X ] #p 1 [X ]
vers #p+q 1 [X ], " : (A, B) # Af + Bg est linéaire.
(A, B) est dans Ker " si et seulement si Af + Bg = 0.
Si A ou B est nul, l’autre l’est aussi puisque f et g sont non nuls.
Si A et B sont non nuls, cela équivaut au fait que f et g ont une racine commune.
En conséquence, f et g n’ont aucune racine commune si et seulement si le seul élément de Ker "
est (0, 0).
En notant que dim(#q 1 [X ] #p 1 [X ]) = q + p et dim(#p+q 1 [X ]) = p + q, l’injectivité de "
équivaut à sa bijectivité.
En conclusion, " est bijective si et seulement si f et g n’ont aucune racine commune.
Si (e1 , . . . , em ) et (f1 , . . . , fn ) sont des bases de E et F , alors une base de E F est formée des
(ei , 0F ) pour 1 ( i ( m et des (0E , fj ) pour 1 ( j ( n .
La matrice de " est naturellement donnée dans les bases canoniques de #q 1 [X ] #p 1 [X ] et
#p+q 1 [X ].
1 0 0 0
1 2a + 1 1
1 1 2a + 1 1
det A = d’où det A = 1 2a 2a .
a 1 2a 2a
a 0 a
0 a 0 a
Soit u et v les racines de f . Les polynômes f et g ont une racine commune si et seulement si :
g(u )g(v) = 0.
1
On a g(u )g(v) = a 2 (uv)3 + a 2 (u + v)(uv)2 + a 2 (uv)2 + a u 3 + v3 + a u 2 + v2 +1 et u + v = = uv .
a
En utilisant u 2 + v2 = (u + v)2 2uv et u 3 + v3 = (u + v)3 3uv(u + v), il vient :
1
g(u )g(v) = 2 4a 2 4a 1 .
a
En conclusion, f et g ont une racine commune si et seulement si 4a 2 4a 1 = 0.
Dans l’objectif de l’exemple, cette dernière méthode est très largement plus performante.
Le sujet proposé met principalement en œuvre une méthode générale d’algèbre linéaire pour
traiter un problème essentiellement algébrique.
Ex. 21
On considère le déterminant d’ordre n , où x est une variable réelle :
x 1 0 ... ... 0
2
..
x 2x 2 0 .
.. ..
x3 3x 2 6x 6 . .
Dn (x ) = .. .. .. .. ..
. . . . . 0
.. .. .. ..
. . . . (n 1)!
xn nx n 1 n (n 1)x n 2
... ... n !x
Calculer Dn (x ) en fonction de Dn 1 (x ) et en déduire Dn (x ).
Les constantes d’intégration sont définies par Dn (0) = 0 (car c1 (0) = 0).
On a D1 (x ) = x , et donc D2 (x ) = 2x , ce qui donne ensuite D2 (x ) = x 2 .
Alors D3 (x ) = 3!x 2 donne D3 (x ) = 2!x 3 .
Une formule envisageable est que Dn (x ) = (n 1)!x n . Essayons !
Si on a Dn 1 (x ) = (n 2)!x n 1
, alors Dn (x ) = n ! (n 2)!x n 1
donne Dn (x ) = (n 1)! (n 2)! X n .
C’est une éventualité à écarter. Elle serait peut-être plus vraisemblable avec
Dn (x ) = nDn 1 (x ); mais ce n’est pas le cas ici.
Pour une primitive de x n 1
, on a besoin de nx n 1
. Dans le facteur n !, il reste (n 1)!.
n 1
Hypothèse de récurrence : Dn (x ) = x n k !.
k =1
n n
Alors Dn +1 (x ) = (n + 1)!Dn (x ) donne Dn +1 (x ) = (n + 1)x n k !, d’où Dn +1 (x ) = x n +1 k !.
k =1 k =1
n 1
La formule étant récurrente, on a bien Dn (x ) = x n k ! pour tout n ! $ .
k =1
Ex. 22
Étant donné n et p dans $ , calculer le déterminant de la matrice :
1 1 ... 1
1 1 1
$n $n +1 ... $n +p
A(n, p) = .. .. .. ! !p+1 (").
. . .
p p p
$n $n +1 ... $n +p
i 1
Pour 1 ( i ( p + 1 et 1 ( j ( p + 1, le terme (i, j) de A(n, p) est $n +j 1.
i 1 i 1 i 2
En retranchant le terme (i, j + 1) au terme (i, j), on a $n +j $n +j 1 = $n +j 1, pour i ! 2.
En développant suivant la première ligne, il vient que det A(n, p) = det A(n, p 1).
1 1
On en déduit que det A(n, p) = det A(n, 1) = 1 1 = 1.
$n $n +1
Ex. 23
Étudier le système d’inconnue (x, y, z ) ! "3 , selon (p, q, r, s) ! "4 :
2y + 2z = p
2x + z = q
,=
2x y=r
x 2y + 2z = s
Première solution
Pour ce système à trois inconnues (x, y, z ) ! "3 , le plus immédiat est de considérer le système
formé par les trois premières inconnues et de voir éventuellement la compatibilité avec la
quatrième.
2y + 2z = p
0 2 2
Le déterminant du système 2x + z = q est 2 0 1 = 0.
2 1 0
2x y=r
Ce n’est pas un bon choix initial. Prenons alors le système formé des trois dernières équations.
2x + z = q
2 0 1
Le déterminant du système , = 2x y=r est 2 1 0 = 9.
1 2 2
x 2y + 2z = s
, admet une solution et une seule.
1 1 1
On obtient : x= ( 2q 2r + s), y = (4q 5r 2s), z = (5q 4r + 2s).
9 9 9
Ce triplet convient si et seulement si il vérifie aussi la première équation 2y +2z = p c’est-à-dire si
et seulement si 2(4q 5r 2s) + 2(5q 4r + 2s) = 9p, soit, finalement :
p 2q + 2r = 0.
Deuxième solution
x 2y + 2z apparaît dans le produit scalaire (dans "3 usuel) des vecteurs X = (x, y, z ) et
N = (1, 2, 2).
Le problème semble avoir une interprétation géométrique. Il reste à voir une interprétation des
trois premières équations.
Ex. 24
Soit n et p dans $ . Étudier le rang de la matrice :
p2 (p + 1)2 ... (p + n 1)2
(p + 1)2 (p + 2)2 ... (p + n )2
Mn (p) = .. .. .. ! !n (").
. . .
(p + n 1)2 (p + n )2 ... (p + 2n 2)2
p2 (p + 1)2
Alors det M2 (p) = puis on retranche la première colonne à la seconde
2p + 1 2p + 3
p2 2p + 1
pour obtenir det M2 (p) = et il vient det M2 (p) = 2p2 4p 1.
2p + 1 2
1 1
2p2 4p 1 = 0 équivaut à p2 + 2p + = 0 ou encore à (p + 1)2 = , ce qui n’a pas de solution
2 2
dans $ .
On a donc det M2 (p) " 0 et M2 (p) est de rang 2.
On ne change pas le rang d’une matrice en retranchant une ligne à chacune des autres.
Le terme (i, j) de Mn (p) est (p + i + j 1)2 et on a (p + i + j)2 (p + i + j 1)2 = 2(p + i + j) 1.
p2 (p + 1)2 (p + 2)2
Soit Nn (p) = 2p + 1 2p + 3 2p + 5 !!3 (") la matrice extraite de Mn (p) en considérant
2 2 2
les éléments des trois premières colonnes et trois premières lignes.
p2 (p + 1)2 (p + 2)2 p2 2p + 1 2p + 3
On a det Nn (p) = 2 2p + 1 2p + 3 2p + 5 = 2 2p + 1 2 2 = 8.
1 1 1 1 0 0
Nn (p) est alors de rang 3 et il s’ensuit que
Valeurs propres
Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E , réel ou complexe.
Un scalaire # est une valeur propre pour f si :
il existe un vecteur x non nul tel que f (x ) = #x .
Cela équivaut à dire que qu’il existe x " 0E tel que :
f (x ) = # Id(x ) ou encore à (f # Id)(x ) = 0E .
Et cela équivaut à dire que le noyau de f # Id n’est pas réduit au vecteur nul.
Cela équivaut enfin à dire que f # Id n’est pas injective.
Vecteurs propres
Un vecteur non nul x est un vecteur propre pour f si :
il existe un scalaire # tel que f (x ) = #x .
Soit # une valeur propre pour f . Il est immédiat que x ! E, f (x ) = #x est un sous-espace
vectoriel de E non réduit à 0E .
C’est le sous-espace propre pour f associé à la valeur propre #.
Ce sous-espace propre n’est autre que le noyau de f # Id.
Si # est une valeur propre pour f , la restriction de f au sous-espace propre V# associé à # est
l’homothétie vectorielle de rapport #.
Notons que si un scalaire $ n’est pas une valeur propre pour f , alors x ! E, f (x ) = $x est le
sous-espace nul 0E de E .
Ex. 25
Exemple de mise en pratique des notions de valeurs ou vecteurs propres
L’espace vectoriel E = "3 est rapporté à sa base canonique '. On considère l’endomorphisme
7 2 2
f de matrice A = 2 4 1 .
2 1 4
Déterminer les réels # tels qu’il existe x " 0E vérifiant f (x ) = #x .
Pour chacune des valeurs obtenues, déterminer l’ensemble des x ! E tels que f (x ) = #x .
Dire que la matrice de f dans une base ' = (u1 , u2 , u3 ) est diagonale revient à dire que u1 , u2
et u3 sont vecteurs propres pour f .
On peut s’occuper maintenant des vecteurs propres. C’est parmi eux que l’on choisira les éléments
d’une nouvelle base.
Nous disposons de trois vecteurs. Il reste à voir si ils constituent une famille libre.
1 0 1
On a det' (u1 , u2 , u3 ) = 1 1 1 = 3.
0 1 1
Il s’ensuit que ' = (u1 , u2 , u3 ) est une base de "3 .
1 0 0
Dans cette base, la matrice de f est A = 0 1 0 .
0 0 4
1 0 1
Notons que P = 1 1 1 est la matrice de passage de ' à ' .
0 1 1
x= x
x =x 1 0 0
1 1 1 1
x + 3y = y donne y= x + y et il s’ensuit P 1
= 0 .
3 3 3 3
4 2
2x + 2y + z = z 4 2 1
z= x y +z 3 3
3 3
1 1 2
1
Un produit matriciel donne alors : T = P AP = 0 1 3 .
0 0 1
T est de la forme I3 + N . Comme N est strictement triangulaire, elle est nilpotente.
Comme elle commute avec I3 , la formule du binôme donnera aisément T 3 .
0 1 2 0 0 3
Avec N = 0 0 3 , il vient N 2 = 0 0 0 puis N 3 = 0 donc N r = 0 pour r ! 3.
0 0 0 0 0 0
N étant la matrice dans la base ' de f Id, il en résulte que g = f Id est nilpotent et donc
k
A I3 = mat' (f Id) est nilpotente : A I3 = 0 pour k ! 3.
Posons B = A I3 , B et I3 étant permutables, la formule du binôme s’applique et donne :
n n (n 1) n (n 1)
A n = I3 + B = I 3 + nB + B 2 soit An = I3 + n A I3 + A2 2A + I3
2 2
et finalement :
(n 1)(n 2) n (n 1)
An = I3 n (n 2)A + A2 .
2 2
Solution
1) a) Une solution : on utilise les opérations élémentaires sur les lignes par exemple.
Après avoir prouvé que A est de rang 3, on poursuit pour en calculer l’inverse.
1 1 2 1 0 0
A= 2 1 2 I= 0 1 0
3 1 4 0 0 1
1 1 2 1 0 0
L2 L2 2L1 et L3 L3 3L1 0 1 2 2 1 0
0 2 2 3 0 1
1 1 2 1 0 0
L3 L3 2L2 0 1 2 2 1 0
0 0 2 1 2 1
1 1 0 0 2 1
L2 L2 + L3 et L1 L1 L3 0 1 0 1 1 1
0 0 2 1 2 1
Autre solution : on calcule det A puis on cherche l’inverse de A par résolution d’un système
linéaire.
1 1 2 1 1 2
En retranchant la ligne 1 aux deux autres, il vient det A = 2 1 2 = 1 0 0 = 2.
3 1 4 2 0 2
x +y 2z = a x+y 2z = a
Le système 2x + y 2z = b équivaut à x=b a en retranchant la première
3x + y 4z = c 2x 2z = c a
équation aux deux autres.
1 1 0
1 1 1 1
La solution est x = a + b, y = a + b c, z = ( a + 2b c ), d’où A 1 = .
2 1 1
1
2 2
1 # 1 2
b) A #I = 2 1 # 2 .
3 1 4 #
Une solution met en œuvre des opérations élémentaires.
En effectuant successivement C1 C1 + C2 + C3 et C3 C3 + 2C2 , on obtient :
# 1 0
1 # 1 # 2# .
# 1 2 #
# 1 0
En faisant maintenant L3 L3 L1 , on obtient 1 # 1 # 2# .
0 0 2 #
1 # 1 0
En effectuant enfin C1 C1 C2 on obtient 0 1 # 2# .
0 0 2 #
On en déduit que A #I n’est pas de rang 3 si et seulement si # ! 1, 1, 2 .
1 # 1 2
Autre solution avec det(A #I ) = 2 1 # 2 . On ajoute les colonnes 2 et 3 à la
3 1 4 #
# 1 2 # 1 2
première : det(A #I ) = 1 # 1 # 2 = 1 # 1 # 2 en retranchant
# 1 4 # 0 0 2 #
la ligne 1 à la troisième.
Il vient alors det(A #I ) = (#+2)(#2 1), donc rg(A #I ) < 3 si et seulement si #! 1, 1, 2 .
y 2z = 0
y = 2z
c) u = (x, y, z ) est invariant par " si et seulement si 2x 2z = 0 soit :
x=z
3x + y 5z = 0
Ce sont les vecteurs du sous-espace " i , avec i = (1, 2, 1).
2x + y 2z = 0
y=0
u = (x, y, z ) vérifie "(u ) = u si et seulement si 2x + 2y 2z = 0 c’est-à-dire
x =z
3x + y 3z = 0
6) a) En utilisant 4), montrer qu’il y a trois complexes # tels que M (a, b, c ) #I ne soit pas
inversible.
b) Retrouver ce résultat en calculant le déterminant de M (a, b, c ) #I .
Solution
2) a) On a UV = 3I , VU = 3I , U 2 = V et V 2 = 3U .
b) ( est un sous-groupe de (!, +), puisque sous-espace de !. En outre ( contient I .
(aI + bU + cV )(a I + b U + c V ) = aa I +(ab + a b)U +(ac + a c )V + bb U 2 + cc V 2 + bc UV + cb VU
= (aa + 3bc + 3b c )I + (ab + a b + 3cc )U + (ac + a c + bb )V.
( est ainsi stable pour le produit et deux éléments de ( commutent.
5) On a (& + 'j + .j2 )(& + 'j2 + .j) = &2 + '2 + .2 + (' & + & . + .')j + (' & + & . + .')j2
= &2 + '2 + . 2 (' & + & . + .').
On en déduit (& + ' + .)(& + 'j + .j )(& + 'j + .) = &3 + '3 + .3
2 2
3 & '..
Avec & = a , ' = b/ et . = c /2 , il vient :
a 3 + 3b3 + 9c 3 9abc = (a + b / +c /2 )(a + b / j + c /2 j2 )(a + b / j2 + c /2 j).
d (A)
4) Soit A un élément de E . On pose B = J et C = A B.
n
a) Montrer que B et C sont dans E .
b) Calculer d (B), d (C ), BC et CB.
c) Montrer que, quel que soit p dans $ , Ap = Bp + Cp .
Solution
c) Pour chacune des valeurs d’annulation précédentes (#1 < #2 < #3 ), donner une base du
noyau de f # Id, où Id est l’identité sur "3 .
1 3 12
2) a) Soit P = 1 1 16 ! !3 ("). Montrer que P est inversible.
0 2 7 x + 3y + 12z = a
b) Étant donné (a, b, c ) ! "3 , résoudre le système (x, y, z ) ! "3 : x y + 16z = b
et en déduire P 1 . 2y + 7z = c
1
3) a) Calculer la matrice D = P AP .
Solution
1) a) En développant suivant la première ligne, on obtient det A = 12, donc A est inversible.
# 3 0 # 3 0
b) det(A #I3 ) = 3 # 4 = 3 # 4 en ajoutant les lignes 1 et 2
1 1 # # +4 # +4 # +4
# 3 0 # 3 0
à la troisième. Ainsi, det(A #I3 ) = (4 #) 3 # 4 = (4 #) 1 # 4 4 puis :
1 1 1 0 0 1
det(A #I3 ) = (4 #)(#2 + 4 # +3) = (4 #)(# + 1)(# + 3).
c) (x, y, z ) ! "3 est dans Ker(f + 3 Id) ou dans Ker(f + Id) ou dans Ker(f 4 Id) si et seulement
si , respectivement :
3x + 3y =0 x + 3y =0 4x + 3y =0
3x + 3y + 4z= 0 3x + y + 4 z = 0 3x 4y + 4z= 0
x + y + 3z = 0 x + y + z= 0 x+y 4z= 0
ces sous-espaces sont donc des droites vectorielles dirigées respectivement par :
u = (1, 1, 0) , v = (3, 1, 2) , w = (12, 16, 7).
x + 3y + 12z = a x + 3y + 12z = a
b) x y + 16z = b et à L2 on ajoute L1 : 2y + 28z = a + b
2y + 7z = c 2y + 7z = c
x + 3y + 12z = a
puis à L3 on ajoute L2 : 2y + 28z = a + b
35z = a + b + c
1 1 1
On en déduit z = 35 (a + b + c ) puis y = 10 (a + b 4c ) et x =
14
(5a 9b + 12c ), d’où :
25 45 60
1
P 1= 7 7 28 .
70
2 2 2
1
3) a) La matrice D = P AP est la matrice de f dans la base (u, v, w). Il vient alors :
3 0 0
D= 0 1 0 .
0 0 4
pn 0
1
4) Avec Un = qn et U0 = 1 , on a Un +1 = 4 AUn , d’où :
rn 0
21 45 3 n + 24( 4)n
1 ( 1)n
Un = n A n U0 = 7 + 45 3n + 32( 4)n .
4 70 4n
14 + 14( 4)n
3n 1 12 16 1
Avec lim = 0 et lim n = 0, il vient lim pn = , lim qn = et lim rn = .
4n 4 35 35 5
On peut noter que pn + qn + rn = 1.
1) Montrer que & est un sous-espace vectoriel de !3 (") ; en préciser une base.
2) Exprimer B2 , C 2 , BC et CB à l’aide de I , B et C .
Montrer que & est un sous-anneau de !3 ("). Est-il commutatif ? Est-ce un corps ?
3) a) En étudiant le rang de T (a, b, c ) par opérations élémentaires sur les lignes ou les
colonnes, montrer que T (a, b, c ) est inversible si et seulement si a c " 0 et (a + c )2 2b2 " 0.
b) Former un système de trois équations, d’inconnue (a , b , c )!"3 , qui exprime que T (a, b, c )
admet T (a , b , c ) pour inverse.
c) Calculer, quand c’est possible, a , b et c en fonction de a , b et c .
1
4) Avec K = B et n ! $ , calculer K 2 , K 3 puis K n en distinguant n pair et n impair.
2
Solution
2) On vérifie que B2 = I + C , C 2 = I , BC = CB = B.
Il s’ensuit que & est stable pour le produit matriciel et que deux éléments quelconques de &
commutent. BC = B donne B(C I ) = 0 ; avec B " 0 et C I " 0, & n’est donc pas un corps.
a c b c
1 1 1
4) Avec B2 = I + C , on a K 2 = (I + C ) ; puis avec BC = B, on a K 3 = B (I + C ) = B = K.
2 2 2 2
Si K 2n 1
= K , alors K 2n +1 = K 2n 1
K2 = K K2 = K3 = K.
1 1 1 1
Si K 2n = (I + C ), alors K 2(n +1) = K 2n K2 = (I + C )2 = I + 2C + C 2 = ( I + C ) = K 2 .
2 4 4 2
On a donc, par récurrence, pour tout n ! $ , K 2n 1
= K et K 2n = K 2 .
5) a) M = T (1, 2, 0) = I + 2B = I + 2K .
n
k k k
n
b) M = (I + 2K ) = I +n
$n 2k K k = I + $n 2k K k + $n 2k K k
k =1 1(k (n 1(k (n
k impair k pair
k k
=I+ $n 2k K + $n 2k K 2
1(k (n 1(k (n
k impair k pair
k k
donc M n = I + an K + bn K 2 , avec an = $n 2k et bn = $n 2k .
1(k (n 1(k (n
k impair k pair
Partie I
1) Déterminer les valeurs propres de A.
Préciser une décomposition diagonale de A : A = P0 D0 P0 1 .
On classera les valeurs propres par ordre de valeurs croissantes et on choisira pour P0 une
matrice dont les vecteurs colonnes ont une première composante égale à 1.
2) Soit n ! $ . Déterminer deux réels &n et 'n tels que : (1) D0n = &n D0 + 'n D02 .
Que peut-on dire de An ?
Partie II
On désigne par * l’ensemble des matrices M ! ! telles que AM MA = 0 .
Partie III
B étant la matrice définie dans le préambule et t un nombre réel, on définit les matrices :
n 2k n 2k +1
t t
(2) Cn (t ) = ( 1)k B
2k
avec B0 = I , (3) Sn (t ) = ( 1)k B
2k +1
(2k )! (2k + 1)!
k =0 k =0
Partie IV
On considère le système différentiel : (4) X + B2 X = 0, où X est une application inconnue,
de classe 2 , de " dans "3 .
1) U et V étant deux vecteurs de "3 , l’application (5) X : t # C (t )U + S(t )V est-elle une
solution de (4) ?
0 0
2) On choisit U = 0 et V = 0 , et on désigne par 2 la courbe de "3 de représentation
2 0
x (t )
paramétrique : t # X (t ) = y (t ) .
z (t )
Construire la projection de 2 sur le plan Oxy et la projection sur le plan Oyz . Reconnaître la
nature géométrique de ces projections.
a &
3) Soient X0 = b et X0 = ' deux vecteurs de "3 .
c .
La formule (5) permet-elle de déterminer une solution X de (4) vérifiant de plus : X (0) = X0
et X (0) = X0 ?
On discutera éventuellement suivant les valeurs du vecteur X0 .
Partie I
1 3
2 # 1 3
2 2 2 #
1 3 2 2
1) Le déterminant de A #I est 2 # = 0 1 # 1 #
2 2 1 5
1 5 2 #
2 # 2 2
2 2
c’est-à-dire :
1
2 # 2
2
(1 #) 0 1 0 = (1 #)(#2 4#).
1
2 2 #
2
Les valeurs propres de A sont donc 0, 1 et 4.
Sous-espace propre V0 = Ker A
1 3
2x y+z=0
2 2
1 3 4x y + 3z = 0,
Le système 2x + y z = 0 équivaut à
2 2 4x + y + 5z = 0.
1 5
2x + y + z=0
2 2
C’est le sous-espace engendré par v0 = (1, 1, 1).
Sous-espace propre V1 = Ker(A I)
1 3
x y+ z=0
2 2
1 3 2x y + 3z = 0 ,
Le système 2x y z=0 équivaut à
2 2 4x + y + 3z = 0.
1 3
2x + y + z=0
2 2
C’est le sous-espace engendré par v1 = (1, 1, 1).
Sous-espace propre V4 = Ker(A 4I )
1 3
2x y+ z=0
2 2
7 3 4x + 7y + 3z = 0,
Le système 2x y z = 0 équivaut à
2 2 4x + y 3z = 0.
1 3
2x + y z=0
2 2
C’est le sous-espace engendré par v4 = (1, 1, 1).
1 1 1
Les vecteurs v0 , v1 et v4 ont pour déterminant 1 1 1 égal à 4.
1 1 1
1 1 1 0 0 0
La matrice de passage P0 = 1 1 1 donne A = P0 D0 P0 1 , D0 = 0 1 0 .
1 1 1 0 0 4
& n + 'n = 1
2) D0n = &n D0 + 'n D02 équivaut à de solution :
4 &n +16'n = 4n
4 4n 1
4n 1
1
&n = , 'n = .
3 3
Avec An = P0 D0n P0 1 , cela donne An = &n A + 'n A2 .
Partie II
2) Avec AM = MA, il vient AMX = MAX = #MX . Ainsi MX appartient au sous-espace propre V#
de A. Or V# est de dimension 1 et, puisque X est non nul, V# = Vect X . Il s’ensuit MX = $X , avec
$ ! ". Ainsi, tout vecteur propre pour A est vecteur propre pour M . Alors la matrice P0 1 MP0
est diagonale puisque P0 est une matrice formée de vecteurs propres pour M .
2 1 1 2 1 3
1 1
R1 = P0 D1 P0 1 = 2 1 1 , R2 = P0 D2 P0 1 = 2 1 3 ,
2 2
2 1 3 2 1 1
R3 = R1 et R4 = R2 .
1 0 0 0 0 0
2) C 2 (t ) + S2 (t ) = P0 0 cos2 t 0 P0 1 + P0 0 sin2 t 0 P0 1
0 0 cos2 2t 0 0 sin2 2t
1
= P0 IP0 = I.
1 0 0
3) La réduite diagonale de C (t ), à savoir 31 (t ) = 0 cos t 0 , est de classe .
0 0 cos 2t
0 0 0
On a 31 (t ) = 0 sin t 0 = D1 32 (t ) d’où :
0 0 2 sin 2t
y (t ) = sin t (1 4 cos t )
La courbe est obtenue pour t ! [0, 0]. Les dérivées sont
z (t ) = sin t (1 + 4 cos t )
1
Soit & tel que cos & = l’unique zéro de y dans ]0, 0[ ; alors ' = 0 & est l’unique zéro de z
4
dans ]0, 0[.
z
2 2
Avec y = cos t 2 cos t +1 et z = cos t +2 cos t 1, il vient
2 cos t = y + z et 2 2 cos2 t 1 = z y. Donc la courbe est
une partie de la conique d’équation (y + z )2 + y z 2 = 0, Y
qui est une parabole. Par une rotation du repère d’angle
30 1
4
, elle a pour équation Z 2 = (Y + 2).
2
y
1) Préciser f 2 et donner les éléments propres (valeurs propres et vecteurs propres associés)
de f .
2) Donner les éléments propres de g et montrer qu’il existe une base + = (V1 , V2 , V3 ) formée
de vecteurs propres à la fois pour f et pour g.
3) Soit a et b des réels. Donner la matrice de af + bg dans la base + et déterminer les valeurs
propres de l’endomorphisme af + bg.
0 0
4) En déduire les fonctions réelles x , y et z définies sur ,
2 2
, dérivables et qui vérifient :
x (u ) = (5 + 4 tan u ) x (u ) + 2y(u ) + (4 + tan u ) z (u )
(&) y (u ) = (12 + 6 tan u ) x (u ) + (3 + 2 tan u ) y(u ) + (8 + 3 tan u ) z (u )
z (u ) = (12 + 6 tan u ) x (u ) 4y(u ) (9 + tan u ) z (u )
On pourra considérer ce système différentiel comme écrit dans la base ' et l’écrire alors dans
la base + ; la résolution se ramène alors à celle de trois équations linéaires ordinaires du
premier ordre.
Solution
1 0 0 2 0 0
3) Dans +, la matrice de f est A = 0 1 0 , celle de g est B = 0 1 0 :
0 0 1 0 0 2
a + 2b 0 0
0 a+b 0
0 0 a + 2b
est alors celle de af + bg, qui a ainsi pour valeurs propres a + 2b, a + b et a + 2b.
0 0
4) Soit F la fonction définie sur ,
2 2
et à valeurs dans "3 , dont les fonctions coordonnées
sont (x, y, z ) dans la base '.
x
En posant X = y , le système (&) se lit X (u ) = AX (u ) + (tan u )BX (u ).
z
x1
Notons Y = y1 la matrice des coordonnées de F dans la base +.
z1
x1 (u ) = (1 + 2 tan u )x1 (u )
y1 (u ) = ( 1 + tan u )y1 (u )
z1 (u ) = ( 1 + 2 tan u )z 1 (u )
& eu ' .
Il vient alors x1 (u ) = , y1 = u et z1 (u ) = u 2 .
cos2 u e cos u e cos u
1 1 1
La matrice de passage de ' à + est P = 2 3 1 .
2 3 2
Avec X = PY , on obtient alors :
1 2u
x (u ) = u 2
&e + ' cos u + . ,
e cos u
1
y(u ) = u 2
2 & e 2u + 3 ' cos u + . ,
e cos u
1
z (u ) = u 2
2 & e 2u + 3 ' cos u + 2 . .
e cos u
1) On note E le #-espace vectoriel #2n [X ] des polynômes dont le degré est inférieur ou égal
à 2n , avec n ! $ .
Soit p ! $ et a ! #. On pose :
%P ! E , " (P ) (X ) = p2 X 2 P (X ) + 2(nX + a )P (X )
P (X )
a) Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle , à l’aide de an , des P (bi ) et
Q(X )
des Q (bi ).
b) On considère :
b1 &1
b2 0 &2
.. P (bi )
M=
. ! !n (#) où &i = .
.. Q (bi )
0 .
bn 1 &n 1
1 1 1 an
Montrer que det(M #In ) = ( 1)n P (#). On pourra développer ce déterminant suivant la dernière
colonne et utiliser la décomposition précédente.
0
0
T (0) ..
a) On considère S = = T . ! !n (#).
(0) 1
0
0 0 ... 0 1
1
Montrer que S est inversible et donner son inverse à l’aide de T .
On admettra qu’un produit de matrices par blocs s’effectue comme un produit de matrices
usuelles à condition :
1) de respecter l’ordre des facteurs dans les produits matriciels de blocs,
2) de veiller à ce que les tailles des blocs permettent d’en faire les produits.
1
b) On pose M = [mij ] = SMS .
TD T 1 U
Montrer que M est de la forme M = (M est écrite par blocs, de façon
V an
analogue à la matrice S ci-dessus) où D = diag(b1 , . . . , bn 1 ) ! !n 1 (#) et où U et V sont
dans !n 1,1 (#) et !1,n 1 (#) respectivement.
n 1 n
c) Calculer mii à l’aide des bi ainsi que mii à l’aide des ai .
i =1 i =1
5) Montrer – par récurrence – qu’il existe une matrice carrée d’ordre n ayant a1 , . . . an pour
éléments diagonaux et #1 , . . . , #n pour valeurs propres si et seulement si :
n n
ai = #i .
i =1 i =1
Indication. On pourra commencer par prouver que dans un espace E de dimension n , si un
endomorphisme f admet n valeurs propres distinctes, alors il existe une base de E formée de
vecteurs propres de f .
Solution
P k 2n k
P unitaire est vecteur propre pour #k si et seulement si = + , c’est-à-dire :
P X p X +p
P = (X p)k (X + p)2n p .
c) " n’est pas bijectif si et seulement si il existe x ! E , non nul, tel que "(x ) = 0E = 0 x ,
c’est-à-dire si 0 est valeur propre de ".
Ainsi " est bijectif si et seulement si 0 n’est pas valeur propre, c’est-à-dire si a n’appartient pas
à l’ensemble des (k n )p pour k ! [[ 0, 2n ]].
1
2) "(1) = 2nX + 2a conduit à choisir a = 2 .
b1 # &1
b2 # 0 &2
..
b) det(M #I ) =
.
..
0 .
bn 1 # &n 1
1 1 1 an #
b1 # 0 ... 0 0
0 b2 #
..
. 0
0 ... bi 1 # 0 0
avec 3i =
0 ... 0 0 bi +1 #
..
(0) 0 0 .
bn 1 #
1 1 1 1 1
a1 # a1 a2 #1 #2
det(M2 #I2 ) = = #2 (a1 + a2 ) # + #1 #2 = #2 (#1 + #2 ) # + #1 #2 .
1 a2 #
Les valeurs propres de M2 sont donc #1 et #2 .
On a ainsi montré que la propriété est vraie pour n = 2.
Hypothèse de récurrence :
n 1 n 1
Étant donné a1 , . . . , an 1 , #1 , . . . , #n 1 tels que ai = #i , il existe une matrice Mn 1
i =1 i =1
dont les termes diagonaux sont les ai et dont les valeurs propres sont les #i .
Ex. 1
Soit f une fonction réelle continue sur ! telle que :
x
pour tout x ! !, f (x ) = 1 (2x t )f (t ) dt . (1)
0
x2
Déterminer une telle fonction qui soit de la forme f (x ) = h (x )e 2 .
La fonction f est supposée continue. Sa dérivabilité est assez visible. Une fonction définie par
intégrale (dont une borne est variable) de fonction continue est dérivable.
x x
Avec f (x ) = 1 2x f (t ) dt + tf (t ) dt , on voit que f est dérivable et (1) équivaut à :
0 0
x x
!x ! !, f (x ) = 2 f (t ) dt 2xf (x ) + xf (x ) = 2 f (t ) dt xf (x ) , f (0) = 1. (2)
0 0
Il vient alors que f est dérivable puis que (2) équivaut à :
f (x ) = 3f (x ) xf (x ) , f (0) = 1 , f (0) = 0 (3)
Même si cela n’a pas de grande utilité pour la détermination de f , il est aisé de montrer que f est
de classe sur !.
Une solution polynomiale de degré n !" devrait vérifier n +3 = 0 (par l’examen des coefficients
dominants), ce qui est absurde. Utilisons l’indication donnée.
x2
Soit h la fonction définie sur ! par f (x ) = h (x )e 2 . On a :
2
x x2
f (x ) = h (x ) xh (x ) e 2 et f (x ) = h (x ) 2xh (x ) + (x 2 1)h (x ) e 2 .
Il s’ensuit que f est solution de (L) si et seulement si h vérifie h (x ) xh (x ) + 2h (x ) = 0.
On est confronté à une équation différentielle qui ressemble fort à (L), mais qui présente l’intérêt
d’avoir une solution polynomiale !
Sauf cas particuliers, on s’attache aux équations différentielles sous forme résolue, c’est-à-dire du
type y = F (x, y, y ). Il est alors indispensable de distinguer les intervalles ] , 0[ et ]0, + [.
Un premier point est à éclaicir : x = et semble oublier x !] , 0[.
Ex. 3
Résoudre l’équation différentielle x 2 y + 4xy + 2y = "n (x + 1).
Ex. 4
Équation de Bernoulli
Trouver les solutions ne s’annulant pas de y + y y2 = 0. (E)
Une équation différentielle est dite de Bernoulli quand elle est de la forme :
y + a (x )y + b(x )yr = 0,
où a et b sont des fonctions continues sur un intervalle I , avec r réel, r " 0, 1 .
On cherche alors les solutions dérivables sur I et qui ne prennent pas la valeur 0 sur I .
La méthode classique est simple : on divise par yr .
Ex. 5
Étant donné m réel fixé, on considère l’équation différentielle :
(E) : (1 + x 2 )2 y + 2x (1 + x 2 )y + m 2 y = 0.
1) Déterminer un changement de variable x = '(t ) qui transforme (E) en équation à coeffi-
cients constants pour la fonction z : t ! y '(t ).
2) Résoudre (E). On précisera le cas particulier m = 2.
Ce n’est pas une équation de type classique. La seule démarche constructive est de chercher (à
tâtons...) une solution particulière.
Ex. 7
1
Soit f une fonction réelle de classe sur !+ telle que :
lim f (x ) + 2f (x ) = 0.
x +
Déterminer la limite en + de f .
Autre solution
x
La résolution de y + 2y = 0 donne un rôle clé à e 2 et conduit au changement de fonction
x
inconnue défini par y = ze 2.
x
Considérons la fonction h définie sur !+ par h (x ) = f (x )e 2 .
x
On a 2h (x ) = 2f (x ) + f (x ) e 2 . Pour tout ) > 0, il existe a & 0 tel que :
x
!x & a , f (x ) + 2f (x ) * ) et donc !x & a , 2 h (x ) * )e 2 .
L’inégalité des accroissements finis nous donne alors :
x a x
!x & a , 2 h (x ) h (a ) * 2 ) e 2 e2 *2)e2,
x a x
donc : h (x ) * h (a ) + )e 2 ou encore f (x ) * f (a ) e 2 + ).
a x
Avec lim f (a ) e 2 = 0, il existe b & a tel que :
x +
a x
!x & b, f (a ) e 2 * ),
et finalement, !) > 0, +b & 0, !x & 0, x & b f (x ) * 2), ce qui montre que :
lim f (x ) = 0.
x +
Ex. 8
Soit f une fonction réelle dérivable sur ! telle que :
(#) : f 2 + (1 + f )2 * 1
Montrer que f est la fonction nulle.
Le théorème de la limite monotone montre que f admet une limite L en + et une limite L
en .
En outre, ces limites vérifient : 1 * L * L * 1.
Supposons L < 0.
2
L L
Il existe " ! ! tel que, sur [", + [, L * f (x ) < 2 donc 1 f 2 (x ) * 1 .
4
2
Alors 1+f *1 f 2 donne pour x ! [", + [:
2 2
L L
1 + f (x ) * 1 + f (x ) * 1 donc f (x ) * 1 1.
4 4
2
L
Avec A = 1
4
1 < 0, le théorème des accroissements finis donne :
pour x ! [", + [ : f (x ) f (") * A(x ") et lim f (x ) = .
x +
On arrive ainsi à une contradiction, donc L & 0.
On montre de même que L * 0.
Il vient alors L = L = 0 et la fonction f est la fonction constante nulle sur !.
Ex. 9
Résoudre sur !+ l’équation différentielle (E ) : x 2 y + xy 4y + 4x 2 = 0.
d2 y
L’équation homogène (E1 ) : 4y = 0 a pour équation caractéristique r 2 4 = 0.
dt 2
Les solutions de (E1 ) sont les fonctions : y(t ) = $e2t + %e 2t
.
Ex. 10
Montrer que toutes les solutions de l’équation différentielle :
2
(E ) : y + ex y = 0
sont bornées sur !.
Comme y est continue, il en est de même pour y et une intégration par parties du second
membre est légitime.
t t t
x2 2 x2 x2
Intégrons par parties : 2y (x )y (x )e dx = y (x )e 2xy 2 (x )e dx
0 0 0
c’est-à-dire :
t t
x2 t2 x2
2y (x )y (x )e dx = y 2 (0) 2
y (t )e 2xy 2 (x )e dx .
0 0
t t
x2 x2
Avec 2xy 2 (x )e dx &0 pour tout t ! !, il s’ensuit 2y (x )y (x )e dx *y 2 (0).
0 0
Et en reportant dans (E), il vient y2 (t ) * y2 (0) + y 2 (0) pour tout t ! !, ce qui montre que
toute solution de (E ) est bornée sur !.
Ex. 11
Soit a une fonction réelle continue sur ! et de période 1.
On considère l’équation différentielle y ay = 0 (E).
Montrer qu’il existe un unique réel " tel que, pour toute solution non nulle f de (E), la
fonction F : x ! e "x f (x ) est périodique.
Les solutions de (E) sont les fonctions multiples réels de f = eA , où A est une primitive de a ,
x
par exemple A(x ) = a (t ) dt .
0
1 x +1
On a A(x + 1) = a (t ) dt + a (t ) dt . En notant que :
0 1
x +1 x x
a (t ) dt = a (t + 1) dt = a (t ) dt ,
1 0 0
il vient : A(x + 1) = A(1) + A(x ).
Pour " # A(1), il est vrai que F n’admet pas 1 pour période. Mais ce n’est pas la question : il faut
montrer que F n’admet pas de période
Une fonction continue périodique est bornée ; cela peut être une bonne approche pour montrer
que F n’est pas périodique.
Ex. 12
e 3x
Résoudre l’équation différentielle y + 6y + 9y = .
x2 + 1
3x
e
x! étant de classe sur !, les solutions sont de classe sur !.
x2 + 1
Classiquement, on commence par chercher les solutions de l’équation sans second membre.
Le second membre n’étant pas de la forme classique x ! e"x P (x ), où P est polynomiale, il n’y
a pas de méthode standard pour trouver une solution de l’équation complète.
Dans ce cas, un changement de fonction inconnue permet de se ramener à une équation d’ordre
inférieur à 2.
Ex. 13
Déterminer les fonctions réelles, deux fois dérivables sur !, telles que :
pour tout x ! !, f (x ) + f ( x ) = x + cos x . (E)
Les équations du second ordre sont connues dans le seul cas de coefficients constants.
En l’absence d’indication, il reste comme principale ressource la recherche d’une solution parti-
culière. Une solution polynomiale serait la bienvenue.
L’examen des coefficients dominants est souvent une source d’information utile.
Les solutions polynomiales sont alors les fonctions P : x ! $(x 2 + 1) + %x , avec ($, %) ! !2 .
Pour obtenir toutes les solutions, on s’appuie sur une solution particulière. Pour un changement
de fonction inconnue, le plus agréable, quand c’est possible, est de s’appuyer sur une solution
qui ne prend pas la valeur 0.
Pour rechercher toutes les solutions, effectuons le changement de fonction inconnue défini
sur ! par : y(x ) = (x 2 + 1)z (x ).
L’équation équivaut alors à (1 x )(x + 1)z + 2x (3 x 2 )z = 0.
2 2
On est, comme c’est l’objectif usuel, ramené à une équation du premier ordre en z = Z .
Ex. 15
3 2
t 3t
Étudier la courbe paramétrée par x (t ) = , y(t ) = .
1 + 3t 1 + 3t
1 y 3
La fonction t ! x (t ), y(t ) est de classe sur ! - 3
et on a x = t .
L’étude des branches infinies donne une idée «générale» de la courbe.
Elle permet d’avoir rapidement une ébauche qu’il restera ensuite à confirmer et à affiner.
1
Branche infinie en
3
Il y a une direction asymptotique d’équation y = 9x .
1 1 2 1
Avec t = + h , il vient 3t = 1 + 3h , d’où y + 9x = 3t 2 = 1 + 3h = 2h + o(h ) :
3 3 3
1
la droite d’équation y = 9x + est asymptote.
3
La courbe est au dessus de l’asymptote pour h < 0 et en dessous pour h > 0.
Branche infinie en
y
Il y a une branche parabolique dans la direction de l’axe Ox puisque lim = 0.
t x
1
Avec h = t , on a :
2 3
1 1 h h h
y= = 1 + + o(h 3 ) ,
h h 3 9 27
h 1+
3
2 3
y 1 h h h
et x= = 1 + + o(h 3 ) .
3h 3h 2 3 9 27
1 2h h 2 4h 3 1 2 h
Alors y2 = 1 + + o(h 3 ) donne y2 3x = + + o(h ).
h
2 3 3 27 3h 9 9
y 1 1h 1 1 2
Or = + + o(h ) et il vient 3x = y2 y + h + o(h ).
3 3h 9 27 3 9 27
1 1
La parabole 3X = Y 2 Y est asymptote.
3 9
La courbe est en dessous pour t voisin de et au-dessus pour t voisin de + .
Entrons un peu plus dans les détails par l’étude des variations de x et de y.
On dégagera l’existence (éventuelle) de point stationnaire.
Dérivées
3t 2 (1 + 2t ) 3t (2 + 3t )
x (t ) = 2 et y (t ) = .
(1 + 3t ) (1 + 3t )2
Point stationnaire
L’examen des variations de x et y montre que, pour t = 0, on a un rebroussement (en l’origine,
avec tangente verticale) de 1re espèce.
On peut améliorer le tracé en s’aidant de quelques points supplémentaires.
1 1 3 2 8 4
Points particuliers : pour t = ,x = ,y= ; et pour t = ,x = ,y= .
2 4 2 3 27 3
Courbe représentative
y
O x
Ex. 16
cos .
Étudier la courbe de représentation polaire r (.) = .
1 + cos . cos 2.
La fonction r est de période 2(, elle est paire et ( n’est pas antipériode.
On étudie la courbe sur l’intervalle [0, (] et on complétera par la réflexion d’axe Ox .
Avec cos 2. = 2 cos2 . 1, le dénominateur est (cos . + 1)(2 cos2 . 2 cos . + 1), il s’annule
en (. La fonction . ! r (.) est sur [0, ([.
(
Notons aussi que l’on a r (.) = 0 pour . = .
2
Après cette étude, qui a pour objet de préciser l’intervalle utile auquel on peut se limiter, l’examen
de la branche infinie permet une ébauche du tracé de la courbe.
Branche infinie en (
cos h sin h
. = ( + h . On a r (( + h ) sin h = .
1 + cos h 2 cos3 h
O
x
( (
La fonction / est sur ! - +k , k!$ .
4 2
Elle est de période 2( et paire, et ( est antipériode.
(
On étudie la courbe sur 0, 2 et on complète par la réflexion d’axe Ox .
Le plus important est d’étudier le signe de /(.). Les informations (secteur angulaire, passage par
l’origine) qui en découlent sont importantes. Les variations de / sont souvent plus difficiles à
déterminer.
( ( (
. 0
6 4 2
/(.) 1 + 0 + + 0
Origine
(
O=/ : le signe de / montre que c’est un point ordinaire.
6
(
O=/ : la symétrie d’axe Ox montre que c’est un point ordinaire.
2
(
Branche infinie en
4
cos(3 ( / 4 + 3h ) 2 cos(3h ) + sin(3h )
/(.) = /(( / 4 + h ) = = donne :
cos(( / 2 + 2h ) 2 sin(2h )
2 cos(3h ) + sin(3h )
/(.) sin h = .
4 cos h
1
cos(3h ) + sin(3h ) = 1 + 3h + o(h ) et = 1 + o(h ) donnent :
cos h
( 2 3 2
/ = + h + o(h ).
4+h 4 4
(
Dans le repère orthonormal direct associé à l’angle polaire , la droite d’équation
4
2 1
Y = est asymptote. Dans le repère fixe, cette droite a pour équation x y + = 0.
4 2
( (
Avant 4 , la courbe est en dessous de l’asymptote ; elle est au-dessus après 4 .
Tracé de la courbe
Utilisez une calculatrice pour contrôler votre interprétation graphique ! Un tracé est proposé à
la fin de l’exercice.
En /(0), la tangente est verticale par raison de symétrie de la tangente par rapport à Ox , en
sachant que ce n’est pas un point de rebroussement.
( est antipériode et la courbe est symétrique par rapport à Ox . Il n’y a donc pas d’autre point
double que l’origine.
y
O x
Ex. 18
1
Étudier la courbe paramétrée par : x (t ) = 2t + t 2 , y(t ) = 2t 2.
t
Toute étude de courbe paramétrée commence par une analyse des fonctions :
t ! x (t ) et t ! y(t ).
C’est à la suite de cette étude qu’apparaissent les situations qui demanderont une étude particu-
lière.
Première particularité : il y a un point stationnaire ; sans qu’il soit nécessaire de le dire, les autres
sont réguliers.
Points doubles
Pour t1 # t2 , on a :
• x (t1 ) = x (t2 ) si et seulement si (t1 t2 )(2 + t1 + t2 ) = 0, et
t1 + t2
• y(t1 ) = y(t2 ) si et seulement si (t1 t2 ) 2 + 2 2 = 0.
t2 t2
Avec t1 + t2 = 2, on a t1 t2 = 1, donc t1 et t2 sont les racines distinctes de l’équation :
• X 2 + 2X + 1 = 0, qui possède une racine double 1 ; il n’y a donc pas de point double
provenant de ce cas ;
Notons que la recherche de point double nous a fait rebondir, pour ce premier cas, sur le point
de rebroussement.
Asymptote verticale
En 0, à gauche ou à droite, la courbe $ admet l’axe des ordonnées pour asymptote.
Branche infinie en
On a x (t ) ! t 2 et y(t ) ! 2t , d’où une branche parabolique dans la direction Ox .
y2 (t ) ! x (t ) conduit naturellement à préciser cette branche infinie en recherchant une parabole
asymptote.
Représentation graphique
y
O
x
Autres points
4(t + 1) 1 1 4(t + 1)
Pour t # 1, on a det F (t ), F (t ) = 3 2 3 = 4 3 + t (t 2 t + 1) .
t t t+1 t
t
2 3 2 2
3 + t (t t + 1) = t t + t + 3 = (t + 1)(t 2t + 3) et t 2 2t + 3 n’a pas de racine réelle.
Tous les points, sauf F ( 1), sont biréguliers.
Une étude de courbe paramétrée 0 régulière, avec ses aspects métriques : repère de Frenet
1
(M, T , N ), courbure 1 et rayon de courbure R = , conduit souvent à l’étude d’une nouvelle
1
courbe paramétrée.
Étant donné un point M , de paramètre t , le point I défini par MI = R N est le centre de courbure
de 0 en M .
La développée de 0 est l’ensemble des centres de courbure en ses différents points.
1 t 2 sous le logarithme est l’élément principal pour l’ensemble de définition.
( (
Arctan est une bijection de ! sur , . Sa restriction à ] 1, 1[ définit une bijection de
2 2
( (
] 1, 1[ sur , .
4 4
1 + t2
La fonction 2 : t ! 2 Arctan t, "n 2 est sur I =] 1, 1[.
1 t
x x ( (
On a = Arctan t avec ! , .
2 2 4 4
Les expressions des fonction circulaires à l’aide de la tangente de l’argument moitié doivent être
connues et reconnues !
x
x 1 + tan2 1
2
Alors t = tan donne y = "n = "n = "n (cos x ).
2 1 tan 2 x cos x
2
( (
Étude sur , de f : x ! "n (cos x ).
2 2
f est paire, de dérivée donnée par f (x ) = tan x .
La représentation graphique est immédiate.
La première question du sujet montre à l’évidence qu’il s’agit de l’étude métrique d’une courbe
dans le cas particulier de y = f (x ).
Toute étude métrique qui reviendrait à la case départ : x (t ) = ... , y(t ) = ... pourrait être
considérée comme hors sujet.
1
La tangente en M (x ) est dirigée par 1, f (x ) = (1, tan x ) = (cos x, sin x ).
cos x
( ( 1 ds 1
Avec x ! , , on a > 0, donc = et T = (cos x, sin x ).
2 2 cos x dx cos x
On utilise les notations usuelles pour l’abscisse curviligne et le vecteur normé tangent.
Classiquement, on note ' l’angle polaire de T avec le vecteur normé qui dirige l’axe des abscisses.
dy
d d x
Avec d' = dx , les coordonnées du centre de courbure sont dx
y+1
Ex. 20
t
x (t ) = "n tan + cos t
On considère la courbe plane $ paramétrée par M (t ) : 2
y(t ) = sin t
(
3) Paramétrer la développée (voir l’exercice 19) de la restriction de $ à 0, .
2
( t 1
x ( t = "n tan + cos(( t ) = "n cos t = x (t ) et y(( t ) = y (t )
2 2 tan
t
2
montre que M (( t ) et M (t ) sont symétriques par rapport à (Oy).
(
À cette symétrie près, on peut se restreindre à l’intervalle 0, .
2
1 1 1 1 cos2 t
x (t ) = sin t = sin t = et y (t ) = cos t donnent facilement
2 tan t
cos2
t sin t sin t
2 2
les variations de x et y.
( y (t ) (
En , il y a un point stationnaire et, avec = tan t , la tangente en A = M = (0, 1) est
2 x (t ) 2
dirigée par (Oy). Pour la courbe $, en tenant compte de la symétrie d’axe (Oy), c’est donc un
point de rebroussement de 1re espèce.
La représentation graphique est immédiate.
O x
2)
Venons-en au segment [MN ]. Pour une équation de la tangente, il y a lieu de distinguer le point
(
particulier A = M = (0, 1).
2
(
A=M = (0, 1) et la tangente en A coupe (Ox ) en O , donc AO = 1 est la valeur de MN pour
2
(
la valeur du paramètre.
2
(
Pour t ! 0, , la pente de la tangente est tan t .
2
La tangente en M (t ) a pour équation Y y(t ) = X x (t ) tan t .
y (t ) y(t ) 2
L’abscisse de N (t ) est donc X = x (t ) tan t
donc MN 2 = y2 (t ) + tan t
= 1.
cos t
x (t ) = cos t
( sin t
3) La restriction de M à 0, est régulière et
2 cos t
y (t ) = sin t
sin t
cos t ( ds cos t
Avec > 0 sur 0, , on a donc = et T = (cos t, sin t ).
sin t 2 dt sin t
Ex. 21
Équation intrinsèque
Donner un exemple de courbe paramétrée telle que : R 2 + s2 = a 2 ,
R étant le rayon de courbure, s une abscisse curviligne et a > 0 un paramètre réel.
Conditions nécessaires
2
Soit 0 un arc birégulier de classe paramétré par ' ! M ('), ' ! I , solution du problème.
2 2 2
La condition R + s = a donne R = a2 s2 , recherchons donc 0 tel que :
pour tout ' ! I, R = a 2 s2 .
R ne s’annulant pas sur un arc birégulier, on a nécessairement ! ' !I, a < s < a , et la condition
ds
R= a2 s2 s’écrit = d' ce qui donne :
a2 s2
s
Arcsin =' '0 puis s = a sin(' '0 ).
a
Limitons-nous alors à la recherche d’un arc tel que '0 = 0, on a :
ds
s = a sin ' donc = a cos '.
d'
dx dy
Sachant que = cos ' et = sin ', il en découle :
ds ds
dx dx ds dy
= = a cos2 ' et, de même, = a sin ' cos '.
d' ds d' d'
dx a
Avec = (1 + cos 2'), on choisit :
d' 2
a 1 a
x= ' + sin 2 ' = 2 ' + sin 2 ' ,
2 2 4
dy a
et avec d' = 2 sin 2', on choisit :
a
y= cos 2'.
4
a a
En posant , = 2', on a aussi x = (, + sin ,) et y = cos ,.
4 4
Tout cela ressemble fort à une paramétrisation de cycloïde, courbe classique incontournable. Il
reste à mieux la mettre en évidence.
a a
Posons , = t + (. Il vient x = (( + t sin t ) et y = cos t .
4 4
Un changement de repère va miraculeusement faire apparaître la paramétrisation usuelle d’une
cycloïde.
a a
Dans un repère où les coordonnées (X, Y ) sont liées à (x, y) par X = x ( et Y = y, on a :
4 4
a a
X = (t sin t ) et Y = (1 cos t ).
4 4
Remarquons de plus que pour avoir un arc birégulier de classe $2 , il faut se limiter à
t ! 2k (, 2(k + 1) ( , par exemple à 0, 2 ( , et on obtient une arche de cycloïde.
Condition suffisante
a a
Considérons la courbe paramétrée par t ! M (t ) = (t sin t ), (1 cos t ) , t !]0, 2 ( [.
4 4
a t a t t
On a x (t ) = sin2 , y (t ) = sin cos et, cet arc étant orienté dans le sens des t croissants,
2 2 2 2 2
ds a t t t ( t
il vient = sin et T = sin , cos ce qui donne ' = .
dt 2 2 2 2 2 2
D’après les conditions nécessaires, s doit s’annuler avec ', on prend donc l’origine des abscisses
curvilignes en A = M ((). On obtient alors :
t
a u t
s(t ) = sin du = a cos
( 2 2 2
ds ds t
et, avec R = d' = 2
dt
= a sin , il vient :
2
!t ! 0, 2 ( [, R (t )2 + s(t )2 = a 2 ,
d’où la conclusion.
Ex. 22
4
t
x = "n
Étudier la courbe paramétrée définie par (t 2)2
1 2
y= t (t 6)
5
16
En 2, x (t ) ! 2 "n t 2 et y(t ) ! :
5
16
asymptote y = 5 , avec lim x = lim x = + .
2+ 2
t3
En et en , x (t ) ! 2 "n t et y(t ) ! : branches paraboliques verticales.
5
t 0 2 4 +
x + 0 +
y + 0 0 +
x + + + 6 "n 2 +
16 32
y 0 +
5 5
Notons quelques points particuliers :
32 32
M ( 2) = 0, , M (1) = (0, 1), M (4) = 6 "n 2, , M (6) = (4 "n 3, 0).
5 5
d) Point stationnaire, pour t = 4, dont les coordonnées (approchées) sont (4, 16 ; 6, 4).
Les variations de x (t ) et y(t ) montrent que c’est un point de rebroussement.
m (t ) ne présente pas d’extremum en 4. C’est donc un rebroussement de première espèce. La
48
pente de la tangente en ce point est m (4) = .
5
4
e) Les variations de m (t ) montrent qu’il y a un point d’inflexion pour t = 3 . Les coordonnées
(approchées) de ce point sont (1, 96 ; 1, 66)
y
x
O
Une étude de changement de variable pour des dérivées partielles d’ordre 2 est traitée en thème
d’étude. Voir le thème d’étude 5 de ce chapitre.
De la sorte, le changement de variable proposé n’est pas l’effet d’un tâtonnement et de hasard.
1 1
Pour le changement de variable bijectif défini par u = (x + y) et v = (x y), on a :
2 2
3 1 3 3
= + ,
3x 2 3u 3v
3 1 3 3
= ,
3y 2 3u 3v
32 1 32 32 32
2
= 2
+2 + ,
3x 4 3u 3u 3v 3 v2
32 1 32 32 32
2
= 2 + ,
3y 4 3u 2 3u 3v 3 v2
Ex. 24
Déterminer les extremums de la fonction f : (x, y) ! x 2 y 3x 2 y .
La fonction f est de classe sur !2 . Les extremums sont nécessairement des points où grad f
est nul.
3f
(x, y) = 4x 3x 2 2y
3x
Le gradient de f en (x, y) est :
3f
(x, y) = 4x 2 + 2y
3y
Les points où f peut présenter un extremum sont ceux qui vérifient :
x=0 3x 2 2y = 0
ou
2 2
4x + 2y = 0 4x + 2y = 0
Il est facile de voir que l’origine est le seul point où f peut présenter un extremum.
On a f (0, 0) = 0.
La forme particulière de f (x, y) invite à examiner des paraboles.
Sur l’axe des abscisses, on a f (x, 0) = 3x 4 qui est strictement positif pour tout x # 0.
Sur la parabole d’équation y = 2x 2 , on a f (x, 2x 2 ) = x 4 qui est strictement négatif pour
tout x # 0.
Il s’ensuit, qu’en (0, 0), la fonction ne présente ni maximum ni minimum.
Il est en fait aisé de voir où on a f (x, y) > 0 et où on a f (x, y) < 0.
Il s’ensuit que f (x, y) < 0 pour tout point (x, y) compris entre % et &,
et f (x, y) > 0 pour tout point (x, y) au-dessus de & ou en dessous de %.
Ex. 25
1
Déterminer ' ! (!+ , !) pour que la forme différentielle :
y x
w(x, y) = dx + dy ' x 2 + y2 ,
1 + x2 1 + y2
soit exacte. Trouver alors une primitive de w.
Détermination de '
2 2 2 2
y' x +y x ' x +y
Écrivons w = P dx +Q dy avec : P = et Q= .
1 + x2 1 + y2
Dans le calcul qui suit, par souci d’allègement, on écrit ' et ' au lieu de :
' x 2 + y2 et de ' x 2 + y2 .
Les fonctions ' sont les solutions de l’équation différentielle linéaire du premier ordre :
2(1 + t )z + z = 0 sur [0, + [.
$ 1
La solution générale étant t ! , on peut choisir '(t ) = et :
1+t 1+t
1 y x
w= 2 dx + dy .
2
1+x +y 2 1+x 1 + y2
y cos .
y cos . 1 + y2 y d. y sin .
= donne = Arcsin .
2 2 1 + y2
1 + y2 y2 sin2 . y sin . 1 + tan2 . + y2
1
1 + y2
x xy
En notant que sin . = , on a F (x, y) = Arcsin .
1 + x2 (1 + x 2 )(1 + y2 )
Par symétrie des rôles joués par x et y, la condition :
3F x
(x, y) =
3y 1 + y2 1 + x 2 + y2
est satisfaite.
xy
Ainsi, l’application F : !2 !, (x, y) ! Arcsin est de classe 1
, elle a pour
(1 + x 2 )(1 + y2 )
différentielle dF = w.
Ex. 26
u+v
Déterminer sup .
(u,v)![0,1]2 1 + u2 1 + v2
u+v
f : !2 !, (u, v) ! est définie et continue, positive sur [0, 1]2 .
1 + u2 1 + v2
La condition nécessaire d’extremum concerne les fonctions définies sur un ouvert.
De ce fait, on étudie les extremums éventuels de f sur ]0, 1[2 , sans oublier d’étudier aussi ce qui
se passe sur le bord de [0, 1]2 .
Conclusion
1 1
En admettant le résultat évoqué ci-dessus, f présente en A = , un maximum absolu
3 3
3 3
et strict sur [0, 1]2 , de valeur .
8
Ex. 27
Étudier les extrema de la fonction réelle f définie sur !2 par :
f (x, y) = x 4 + y4 2(x y )2 .
3f 3f
(x, y) = 4x 3 4(x y) , (x, y) = 4y3 + 4(x y).
3x 3y
Examinons maintenant quels sont, parmi ces points, ceux où f présente un extremum.
En effet, f (x, x ) = 2x 4 et f (x, x ) = 2x 2 (x 2 4) montrent que, dans toute boule de rayon r < 2,
on a f (x, x ) > 0 et f (x, x ) < 0, dès que x est non nul.
Étude en A
On a f (A) = 8. Posons x = h + 2 et y = k 2. On a :
f (x, y) = 8 + 10h 2 + 4hk + 10k 2 + 4 2 h 3 k3 + h 4 + k4 ,
c’est-à-dire f (x, y) = f (A) + 8(h 2 + k 2 ) + 2(h + k )2 + 4 2 h 3 k 3 + h 4 + k 4 , donc :
f (x, y) f (A) & 8 h 2 + k 2 + 4 2 h 3 k3 .
4 2 k3 k
3
En posant 2 2 = )(h, k ), on a lim )(h, k ) = 0, donc il existe " > 0 tel que :
h +k (h,k ) (0,0)
Ex. 28
Un ouvert U de !2 est étoilé par rapport à a ! U lorsque, pour tout v ! U , le segment [a, v]
est inclus dans U .
1
On considère une fonction de classe sur U , où U est un ouvert étoilé par rapport à a ! U
et on suppose que gradfv = 0 pour tout v ! U .
Soit u ! U . En considérant la fonction ' de variable réelle définie sur [0, 1] & ! par :
'(t ) = f a + t (u a) ,
montrer qu’il existe .!]0, 1[ tel que :
f (u ) f (a ) = gradfa +.(u a) u a
et conclure.
Si f est constante, ses dérivées partielles sont nulles en tout u ! U , c’est-à-dire que le gradient
de f est nul en tout point de U . C’est la réciproque qui est l’objet de l’exercice.
Ex. 29
2
Étant donné une fonction f de classe sur ] 1, 1[, on considère la fonction g définie sur
( cos 2x
0, ! par : g(x, y) = f .
2 ch 2y
32g 32g
1) Exprimer le laplacien de g, 6g = + , à l’aide des dérivées première et seconde
3x 2 3 y2
cos 2x
de f en .
ch 2y
cos 2x
2) Déterminer parmi ces fonctions f celles pour lesquelles 6g = .
ch3 2y
1) ( cos 2x (
Pour tout (x, y) ! 0, !, on a !] 1, 1[ et 0, ! est un ouvert de !2 .
2 ch 2y 2
cos 2x t
6g = s’écrit alors : (1 t 2 )f (t ) 2tf (t ) = , après avoir multiplié par ch2 y.
3
ch 2y 4
t
f (t ) = + % + $ Argth t , avec ($, %) ! !2 .
8
Ex. 30
Soit u et v des fonctions réelles de classe sur !.
2
On considère la fonction f de ! dans ! définie par :
x +t
1
f (x, t ) = u (x + t ) + u (x t) + v(s) ds .
2 x t
3f 32 f 32f
1) Que valent, pour x ! !, f (x, 0) et 3 t (x, 0) ? Calculer (x, t ) (x, t ).
3x 2 3t 2
et, avec les autres conditions, montrer que y0 est l’unique solution du problème.
2 2
(
3 y0 3 y0
3) Pour t ! !, calculer I (t ) = (x, t ) + (x, t ) dx .
0 3x 3t
3f 1 3f
(x, t ) = u (x + t ) u (x t ) + v(x + t ) + v(x t ) donne en particulier (x, 0) = v(x ).
3t 2 3t
32f 1
2
(x, t ) = u (x + t ) + u (x t ) + v (x + t ) v (x t) ,
3t 2
3f 1
(x, t ) = u (x + t ) + u (x t ) + v(x + t ) v(x t) ,
3x 2
32f 1
et 2
(x, t ) = u (x + t ) + u (x t ) + v (x + t ) v (x t)
3x 2
32f 32f
donnent : 2 (x, t ) (x, t ) = 0.
3x 3t 2
3 y0 1
On a (x, t ) = cos(x + t ) cos(x t ) + sin 2(x + t ) + sin 2(x t ) , c’est-à-dire :
3t 2
3 y0
(x, t ) = sin x sin t + sin 2x cos 2t
3t
et il vient ensuite :
2
3 y0 1 cos 2x 1 cos 4x cos x cos 3x
(x, t ) = sin2 t + cos2 2t 2 sin t cos 2t .
3t 2 2 2
Les intégrales sur [0, (] de cos x , cos 2x , cos 3x et cos 4x sont nulles.
( 2
3 y0 (
Il s’ensuit (x, t ) dx = (sin2 t + cos2 2t ).
0 3t 2
3 y0
On a de façon analogue (x, t ) = cos x cos t + cos 2x sin 2t et il vient ensuite :
3x
2
3 y0 1 + cos 2x cos x + cos 3x 1 + cos 4x
(x, t ) = cos2 t + 2 cos t sin 2t + sin2 2t .
3x 2 2 2
2
(
3 y0 (
Il s’ensuit (x, t ) dx = cos2 t + sin2 2t et finalement, I (t ) = (.
0 3x 2
1) En exprimant les solutions de (G) à l’aide des fonctions sh et ch , déterminer les solutions
communes à (F) et (G) et les solutions communes à (E) et (G).
2) Pour résoudre l’équation (E) :
a) sur !+ et sur ! , on effectue le changement de fonction inconnue défini par :
y = ch x + z sh x .
Former l’équation (H) du premier ordre vérifiée par z .
b) Résoudre (H) sur !+ et sur ! et donner les solutions de (E) sur ces deux intervalles.
c) Trouver les solutions de (E) sur !.
Solution
1) Les solutions communes à (F) et (G) sont caractérisées par le système différentiel :
y =y
y ch x y sh x = 0 (F’)
x x
Les solutions de (G) sont les fonctions x ! = "e + #e avec (", #) ! !2 , ou encore :
y = $ sh x + % ch x avec ($, %) ! !2 .
Une telle fonction est solution de (F’) si et seulement si % = 0.
Les solutions communes à (F) et (G) sont donc les fonctions y = $ sh x , avec $ ! !.
Les solutions communes à (E) et (G) sont caractérisées par le système différentiel :
y =y
y ch x y sh x = 1 (E’)
Les solutions de (G) sont les fonctions y = $ sh x + % ch x avec ($, %) ! !2 .
Une telle fonction est solution de (E’) si et seulement si % = 1.
Les solutions communes à (E) et (G) sont donc les fonctions x ! ch x + $ sh x , $ ! !.
2) a) On a y = ch x + z sh x , y = sh x + z ch x + z sh x et y = ch x + z sh x + 2z ch x + z sh x .
y est donc solution de (E) sur I1 ou sur I2 si et seulement si :
sh x (1 + ch x ) z + 2(1 + ch x ) ch x sh2 x z = 0,
c’est-à-dire sh x (1 + ch x ) z + (1 + ch x )2 z = 0 soit :
x x
(H) z sh x + (1 + ch x )z = 0 ou encore z sh + z ch = 0.
2 2
"k 2"k
b) Les solutions z1 et z2 de (H) sur I1 et sur I2 sont zk = d’où zk = + #k .
2 x x
sh th
2 2
Solution
"n x %
d) Dans le cas a = 1, les solutions sont y = $ + 1.
x x
e $
3) a) On a f (x ) = x ($ "n x x + %), puis f (x ) = x e 1 ex e 1 ($ "n x x + %).
x
Avec f (1) = 1 + % et f (1) = e(% 1) + $ 1, la solution vérifiant f (1) = 1 et f (1) = 2e 1
est donnée par % = 0 et $ = e.
e
C’est la fonction définie sur !+ par f (x ) = x (e "n x x ).
e e
b) ' (x ) = x 1 ex e 1 (e "n x x ) = x e 1 (e 1)x e 2 "n x + e = x e 1 u (x ).
x
2 2
e (e 1)x e
u (x ) = (e 1)x e 2 "n x + e donne u (x ) = e 1 = .
x x
2 2
e e
On a u (x ) * 0 sur 0, , donc sur ]0, e] puisque 0 < e < .
e 1 e 1
Avec u (e) = 0, il s’ensuit que ' est strictement croissante.
Avec lim '(x ) = et '(e) = 0, ' est une bijection de ]0, e] sur ] , 0].
x 0
y = '(x ) ou x = g(y).
0 e
I= g(y) dy = x ' (x ) dx . On intègre ensuite par parties :
1 1
e e e
e 1 e e
I = x ' (x ) 1 '(x ) dx = 1 + x dx e x "n x dx .
1 1 1
e 2 e
1 e e 1
On a x dx = .
1 2 e
En intégrant à nouveau par parties, il vient :
e 1 e e 1 e
e e 1 e e 1 1 e
x "n x dx = x dx = 2
e 1 .
1 1 e 1 e 1 1 e (1 e)
2 e 2 e
e 1 e e
On a ainsi I = 1 + + e1 e 1 , c’est-à-dire :
2 e e 1 (e 1)2
2 e
e 1
I =1+ .
(2 e)(e 1)2
1) Étude du cas n = 0
On considère donc (E0 ) : (x 2 1)y + 2xy = 0.
a) Déterminer, pour x appartenant à l’un quelconque des intervalles ] , 1[, ] 1, 1[,
]1, + [, la solution générale de (E0 ).
b) Quel est l’ensemble Y0 des solutions sur ! de (E0 ) ?
Déterminer celle de ces solutions, p0 , telle que p0 (1) = 1.
2) Étude du cas n = 1
On considère donc (E1 ) : (x 2 1)y + 2xy 2y = 0.
a) Déterminer l’ensemble Y1 des polynômes solutions de (E1 ) sur ! et en particulier l’élément
p1 de Y1 tel que p1 (1) = 1.
b) Soit f une fonction définie sur D =] , 1[ %] 1, 1[ %]1, + [ et z une fonction définie
f (x )
sur D = D - 0 par z (x ) = .
x
Montrer que si f est solution de (E1 ) sur chacun des intervalles ] , 1[, ] 1, 1[, ]1, + [,
alors, pour tout x ! D , z vérifie une équation différentielle du second ordre, soit (E1 ), que
l’on écrira.
Donner alors, pour x appartenant à l’un quelconque des intervalles ] , 1[, ] 1, 1[,
]1, + [, la solution générale de (E1 ).
Solution
"
1) a) (E0 ) : x2 1 y + 2xy = 0 équivaut à (x 2 1)y = 0, soit y = 2 sur chacun
x 1
des intervalles ] , 1[, ] 1, 1[, ]1, + [.
x 1
Alors la solution générale de (E0 ) est y = $ "n + %, avec ($, %) ! !2 .
x +1
2) a) (E1 ) : (x 2 1)y + 2xy 2y = 0. Les polynômes solutions de (E1 ) sur ! sont né-
cessairement de degré 1 (par l’examen des coefficients dominants de x 2 1 y , de 2xy
et de 2y).
Alors P (x ) = x + a est solution de (E1 ) sur ! si et seulement si 2x 2(x + a ) = 0 pour tout x
réel, c’est-à-dire a = 0.
Les éléments de Y1 sont donc x ! $x ; en particulier, p1 : x ! x .
b) f = xz donne f = xz + z et f = xz + 2z ; alors x 2 1 f + 2xf 2f = 0 devient :
2 2
x x 1 z + 2 2x 1 z = 0.
2 2x 2 1 2 1 1 2 2x 2 1 1
Avec = , on a dx = "n .
x x
2
1 x x+1 x 1 x x
2
1 x
2
x
2
1
1
Les solutions de (E1 ) sont données par z = $ 2 2 .
x x 1
1 1 1
Avec 2 2 = 2 + 2 , il vient :
x x 1 x x 1
1 1 x 1
z=$ + "n + %, ($, %) ! !2 .
x 2 x +1
Il en résulte que sur chacun des intervalles ] , 1[ et ]1, + [, la solution générale de (E1 )
est :
x x 1
x !$ 1+ "n + %x , avec ($, %) ! !2 .
2 x +1
Une solution sur ] 1, 1[ provient du raccordement en 0 :
x x 1
d’une solution x ! $1 1 + 2 "n x + 1 + %1 x sur ] 1, 0[, et
x x 1
d’une solution x ! $2 1 + "n + %2 x sur ]0, 1[.
2 x +1
On voit facilement que ce raccordement exige $1 = $2 , %1 = %2 , et il en résulte que la solution
générale sur ] 1, 1[ est encore de la forme :
x x 1
x !$ 1+ "n + %x , avec ($, %) ! !2 .
2 x +1
P (x ) = aq x q + aq 1 x q 1 + . . . + a1 x + a0 avec aq # 0.
Partie I
f est une application linéaire de E1 vers E2 , bijective ; f 1 en est l’application réciproque
(de E2 vers E1 ).
s est un endomorphisme de E1 ; cet endomorphisme n’est pas supposé bijectif.
À tout x ! E , écrit sous la forme x = x1 + x2 avec (x1 , x2 ) ! E1 E2 , on associe :
F (x ) = s(x1 ) + f (x1 ) + f 1 (x2 ).
Partie II
E est, dans cette partie, le !-espace vectoriel des fonctions réelles de classe sur ] 1, +1[.
E1 en est le sous-espace des fonctions impaires et E2 celui des fonctions paires.
On a bien E1 % E2 = E .
Solution
Partie I
1) a) Soit p la projection sur E1 parallèlement à E2 et q la projection sur E2 parallèlement
à E1 .
L’application F se décompose en F = s p + f p + f 1 q. Somme de composées d’applications
linéaires de E dans E , F est linéaire.
Si F (x ) = 0, avec f (x1 ) ! E2 et s(x1 ) + f 1 (x2 ) ! E1 , alors E1 ' E2 = 0 donne f (x1 ) = 0
donc x1 = 0 puisque f est bijective ; il vient ensuite f 1 (x2 ) = 0 donc x2 = 0, d’où x = 0.
De noyau nul, F est injective.
b) Soit y = y1 + y2 , y1 , y2 ! E1 E2 .
1
Pour avoir F (x ) = y, il faut et il suffit que y2 = f (x1 ) et y1 = s(x1 ) + f (x2 ).
1 1
Il vient x1 = f (y2 ) puis x2 = f (y1 ) f s f (y2 ), ce qui montre que F est surjective et
on a :
F 1 = (Id f s) f 1 q+f p.
Partie II
dy dY dt 1 d2 y d 1 dt 1 sin t 1
1) a) dx = dt dx = Ẏ cos t puis 2 = dt Ẏ cos t dx = Ÿ cos t + Ẏ cos t
dx cos2 t
donc Y vérifie :
Y (t ) + $Y (t ) = 0. (2)
dY
On note souvent (comme en cinématique) Ẏ au lieu de .
dt
a) À quelle condition, portant sur les couples (", #) de réels, la fonction ' définie par :
'(x, y) = ("x + y, #x + y)
est-elle un changement de variables ?
b) Étant donné f telle que D (f ) = 0, former l’équation différentielle vérifiée par la fonction :
1
g=f ' .
2) On suppose b2 ac > 0.
32g
Montrer que l’on peut choisir " et # de manière que D (f ) = 0 = 0.
3u 3v
3) On suppose b2 ac = 0 .
32g
Montrer que l’on peut choisir " et # de manière que D (f ) = 0 = 0.
3 v2
4) On suppose b2 ac < 0.
32g 32g
Montrer que l’on peut choisir " et # de manière que D (f ) = 0 2 + = 0.
3u 3 v2
Solution
u " 1 x
1) = définit une bijection si et seulement si " # #.
v # 1 y
Elle est de classe et f (x, y) = g(u, v). Et on a :
3 3 3 3 3 3
=" +# , 3y = 3u + 3v .
3x 3u 3v
On en déduit alors :
32f 32g 32g 32 g 32g 32g 32 g 32g
=" " +# +# " +# 2 = "2 +2"# + #2 ,
3x 2 3u 2 3v 3u 3u 3v 3v 3u 2 3u 3v 3 v2
P (X ) = aX 2 + 2bX + c .
32g 32g 1 y
2
y 2y y
Alors 6g = + = +1 ' + ' .
3x 2 3 y2 x
2
x
2 x x x
6 Facteur intégrant
Objectif. On considère une forme différentielle 7 = P dx +Q dy +R dz de classe 1 sur un
ouvert U & !3 , c’est-à-dire que P , Q et R sont des fonctions de !3 dans !, de classe 1
sur U .
On dit qu’une fonction ' de !3 dans !, de classe 1 sur U , est un facteur intégrant de 7
lorsque la forme différentielle '7 = 'P dx + ' Q dy + ' R dz est exacte.
a) Vérifier que 7 n’est pas une différentielle exacte et déterminer une fonction g, réelle d’une
variable réelle, telle que la forme différentielle 71 = g(y)(1 + e y ) dx +g(y)(x 2) dy soit
exacte.
b) Déterminer alors les fonctions f : !2 ! telles que 71 = df .
Solution
3P 3Q
a) = e y et = 1, donc 7 n’est pas fermée, donc non exacte.
3y 3x
y
Posons P1 = g(y) 1 + e et Q1 = g(y)(x 2).
3 P1 y 3 Q1
On a = g (y) 1 + e g(y)e y et = g(y).
3y 3x
U étant un ouvert étoilé de !2 , 71 est exacte sur U si et seulement si elle est fermée, soit si et
3P 3Q
seulement si 3 y1 = 3 x1 , c’est-à-dire g (y) = g(y).
Alors g(y) = ey convient.
3f 3f
b) = P1 = ey + 1 donne f (x, y) = x (ey + 1) + h (y), d’où = xey + h (y).
3x 3y
3f
Avec 3 y = Q1 = ey (x 2), il vient h (y) = 2e y + k , avec k ! !.
Les solutions sont les fonctions définies sur !2 par f (x, y) = (x 2)ey + x + k .
y+z z+x x +y
2) 7 = P dx +Q dy +R dz , P (x, y, z ) = x
, Q(x, y, z ) = y et R (x, y, z ) = z .
3P 1 3Q 1
a) 3 y = x et 3 x = y suffit à justifier que 7 n’est pas fermée, donc non exacte.
3f 1 3r 3f z+x 3r 1
Alors = + et = Q1 = 2 donnent 3 y = 2 , puis :
3 y xy2 3y 3y xy z y z
1
r (y, z ) = + s(z ), avec s de classe 1 .
yz
3f 1 1 3f x +y
Enfin 3 z = 2 + 2 + s (z ) et 3 z = R1 = 2 donnent s (z ) = 0 donc s ! !.
xz yz xyz
Finalement les solutions sont les fonctions définies par :
x +y+z
f (x, y, z ) = + s, s ! ! .
xyz
dT dN
1) a) Rappeler et démontrer les formules de Frenet relatives à ds et à ds .
dI dR
b) Exprimer ds à l’aide de ds et N .
Donner une interprétation géométrique de ce résultat.
dI ds dR
2) En examinant , exprimer en fonction de R = .
d8 d8 ds
Calculer le rayon de courbure de ( en I à l’aide de R et R .
dP
3) Exprimer en fontion de T , N et R .
ds
En déduire que la tangente en P à 6 est perpendiculaire à MJ .
Solution
dT dT d'
1) a) On a d' = N , d’où ds = ds N , c’est-à-dire :
dM dN 1 dI
Alors = T et = T donnent = R N , donc, puisque R ne s’annule pas, la
ds ds R ds
tangente en I à ( est dirigée par N .
2) Comme R ne s’annule pas, on peut se placer dans le cas où R > 0. Le repère de Frenet de (
en I est alors (I, N , T ).
dI dI ds dI dI ds 1
On a = N et = . Avec = R N , il vient = .
d8 d8 d8 ds ds d8 R
dN
La courbure 1 de ( en I est donnée par = 1( T ).
d8
dN ds d N 1 1 1
Avec = = T , il vient 1 = et le rayon de courbure en I
d8 d8 ds R R RR
pour ( est RR .
1 1 1
3) Avec MP = MI = R N , on a P = M + R N .
2 2 2
dP dM 1 1 dN 1 1 1
En dérivant, il vient = + R N + R = T + R N T = ( T + R N ).
ds ds 2 2 ds 2 2 2
Le centre de courbure J est défini par IJ = RR T et avec MI = R N , il vient :
MJ = R ( R T + N ).
dP R
On en déduit MJ = T +R N R T + N .
ds 2
dP
Avec ( T T ) = (N N ) = 1 et ( T N ) = 0, il vient MJ = 0, ce qui prouve que la
ds
tangente en P à 6 est perpendiculaire à la droite MJ .
Ex. 1
Dans un espace vectoriel euclidien E , de dimension 3, on considère un vecteur p normé.
Étudier l’application f : u ! p (p u ) de E dans E .
En considérant l’application g : u ! p u , on a f = g g.
Notons qu’il n’est pas dit que f est linéaire ; il faut donc s’en charger.
f( p ) = 0 , f( q ) = q et f ( r ) = r .
Il s’ensuit que le noyau de f est la droite ! p , et que l’image est le plan engendré par ( q , r ),
c’est-à-dire p ! .
En fait l’information sur Im f est facile à préciser.
L’image de f est plus précisément le sous-espace des vecteurs changés en leurs opposés par f .
On est plus à l’aise avec des vecteurs invariants.
Ex. 2
"
E = !2 [X ] est muni du produit scalaire défini par (P Q) = P (t )Q(t ) sin t dt .
0
Former une base de E qui soit orthonormale pour ce produit scalaire.
Bien que l’énoncé déclare que l’on dispose d’un produit scalaire, il n’est pas inutile de confirmer
cela.
"2
a 2 I2 "I 1 + I = 1,
4 0
"
n
où on a posé, pour tout n " ", In = t sin t dt .
0
" "
" n 1
Pour n # 2, on a In = t n cos t 0
+n t cos t dt = "n + n t
n 1
cos t dt .
0 0
" "
n 1 "
Puis t cos t dt = t n 1
sin t 0
(n 1) t
n 2
sin t dt = (n 1)I n 2 donne :
0 0
In = "n n (n 1)In 2.
"2
Avec I0 = 2, il vient I2 = "2 4, et P1 = 1 s’écrit a 2
2
4 = 1.
2 2X "
On choisit a = , d’où P1 = .
2("2 8) 2("2 8)
P0 , P1 , X 2 étant une base de !2 [X ], on a maintenant : P2 = uX 2 + vP1 + wP0 .
1 "
2 1 "2 4 "2 4
Avec X 2 P0 = t sin t dt = I2 = , on a w = u .
2 0 2 2 2
Ex. 3
On considère E = !3 euclidien canonique orienté.
L’objet du sujet est l’étude des applications ! de E dans E telles que :
$(u, v) " E 2 , !(u ) v + u ! (v) = 0.
Montrer que ! est linéaire et donner sa matrice dans la base canonique e1 , e2 , e3 de E .
Montrer qu’il existe un vecteur & " E tel que !(u ) = & u pour tout u " E .
Pour qu’un vecteur soit nul, il suffit qu’il soit orthogonal à tout vecteur de E . C’est un moyen de
prouver que !('u + (v) = ' ! (u ) + ( ! (v).
On a donc :
!('u + (v) w = ' u + ( v ! (w ) = ' u ! (w) ( v ! (w )
= ' !(u ) w + ( !(v) w = ' ! (u ) + ( ! (v) w .
Pour (', () " !2 et (u, v) " E 2 fixés quelconques, on a :
!('u + (v) ' ! (u ) ( ! (v) w = 0 pour tout w " E .
On en déduit !('u + (v) = ' ! (u ) + ( ! (v), et il s’ensuit que ! est linéaire.
On a besoin de !(e1 ) et pour cela, il est utile de connaître !(e1 ) e1 , !(e1 ) e2 ...
Les applications qui vérifient la condition sont celles pour lesquelles on a !(u ) = & u pour tout
u " E , avec un vecteur & fixé quelconque dans E .
Alors, pour tout (u, v) " E 2 , on a :
!(u ) v = & u v = Det(&, u, v)
Ex. 4
Soit E = !2 [X ]. On considère l’application f de E 2 dans ! définie par :
$(A, B) " E 2 , f (A, B) = A(0)B(0) + A (0)B (0) + A (0)B (0).
Montrer que f est un produit scalaire sur E et déterminer l’orthogonal du sous-espace F
engendré par U = 1 + X + X 2 et V = 1 X + X 2 .
Avec U = 1 + X + X 2 , on a U = 1 + 2X , U = 2 ;
et pour V = 1 X + X 2 , on a V = 1 + 2X , V = 2.
2 1
On a U = 6 et on pose I = U.
6
1
Le projeté orthogonal de V sur !I est P = (I U )I = 6 (U V )U .
2
Avec (U V ) = 4, on a P = U .
3
V se décompose d’une manière unique en somme d’un polynôme colinéaire à U et d’un
polynôme orthogonal à U .
2 1
Q=V P=1 X + X2 1 + X + X2 = 1 5X + X 2 est orthogonal à U .
3 3
5 2 2 10
Avec Q = + X et Q = , on a Q 2 = , on prend alors :
3 3 3 3
3 1
J= Q= (1 5X + X 2 )
30 30
et (I, J ) est une base orthonormale de Vect(U, V ).
1 1 1
1 1 0 = 2 montre que 1 $ Vect(U, V ).
1 1 0
2
X +1
Le projeté orthogonal de 1 sur Vect(U, V ) est R = (I 1)I + (J 1)J , soit R = 5
.
! 1
Alors Vect(U, V ) est la droite dirigée par 1 R= 4 X2 .
5
On est dans un espace de dimension 3. L’orthogonal de Vect(U, V ) peut aussi s’obtenir par un
produit vectoriel.
Mais pour cela, il faudrait connaître les coordonnées de U et V dans une base orthonormale et
non pas dans la base canonique 1, X, X 2 .
Ex. 5
Soit E un !-espace vectoriel muni d’une norme . telle que :
$(x, y) " E 2 , x +y 2+ x y 2=2 x 2+ y 2 .
1
Soit f : E 2 x +y 2
!, (x, y) : ! x y 2 .
4
On admettra que, pour x et z fixés, l’application de ! dans ! : t ! f (tx, z ) est continue.
Montrer que :
$(x, y, z ) " E 3 , f (x + y, z ) + f (x y, z ) = 2f (x, z ),
2
puis que : $(x, z ) " E , f (2x, z ) = 2f (x, z ),
et que : $(u, v, z ) " E 3 , f (u, z ) + f (v, z ) = f (u + v, z ).
En déduire que f est un produit scalaire sur E .
Connaissant un produit scalaire, on lui associe une norme. Le problème inverse qui consiste à
examiner si une norme donnée est associée à un produit scalaire est plus difficile.
Dans le cas présent, la norme est assortie d’une propriété par ailleurs familière. C’est à partir
d’elle que l’on souhaite installer un produit scalaire.
Il est bon de dire ce qu’est une norme pour voir de quelles propriétés on dispose. L’application
x ! x est une norme lorsque cette application de E dans ! vérifie :
$x " E , x # 0 et x = 0 si et seulement si x = 0,
$(', x ) " ! E, 'x = ' x ,
2
$(x, y) " E , x + y + x + y .
1
f (y, x ) = y+x 2 y x 2 et y x = x y donne f (y, x ) = f (x, y).
4
f est donc symétrique.
Montrons que $(x, y, z ) " E 3 , f (x + y, z ) + f (x y, z ) = 2f (x, z )
2
4 f (x + y, z ) + f (x y, z ) = x +y+z x +y z 2+ x y+z 2 x y z 2
Or on a :
2 2 2 2
x +z+y + x +z y =2 x+z + y ,
2 2 2 2
et x z+y + x z y =2 x z + y .
Avec la symétrie déjà citée, f est une forme bilinéaire symétrique sur E . Pour conclure, on
forme :
4f (x, x ) = 2x 2 0 2 = 2x 2 car 0 = 0.
Ainsi f est positive et f (x, x ) = 0 2x = 0, c’est-à-dire x = 0.
Finalement la forme f est définie positive : c’est un produit scalaire sur E .
Remarque. Avec $(', x ) " ! E, 'x = ' x , on obtient f (x, x ) = x 2.
La norme x ! x est donc celle qui est associée au produit scalaire f .
Ex. 6
Soit E un espace euclidien orienté de dimension 3, et " = ( i , j , k ) une base orthonormale
directe de E .
On considère l’endomorphisme ! dont la matrice dans la base " est :
8 6 10
1
10 5 0 .
15
6 8 5
8x + 6y 10z = 0
1) a) Le système 10x + 5y = 0 équivaut à :
6x 8y + 5z = 0
4x + 3y 5z = 0
y = 2x
2x y=0 ou encore à
z = 2x
6x 8y + 5z = 0
Le noyau de ! est la droite !u , avec u = (1, 2, 2).
2) a) On prend :
1 1
e1 = u = (1, 2, 2),
3 3
1
e2 = ( 2, 0, 1) qui est orthogonal à e1 ,
5
1
puis e3 = e1 e2 = (2, 5, 4).
3 5
5 6 2
1
b) La matrice de passage de " à " est P = 2 5 0 5 .
3 5
2 5 3 4
Ex. 7
2 1 2
1
La matrice A = 2 2 1 est-elle orthogonale ?
3
1 2 2
Soit f l’endomorphisme de !3 dont la matrice dans la base canonique est A.
Cet endomorphisme est-il une rotation ?
Déterminer une base orthonormale dans laquelle la matrice de f est d’écriture plus simple.
Ce sujet est fort classique et ne présente pas de difficulté. Comme quoi on trouve aussi, aux oraux
de concours, des sujets confortables.
Notons que la formulation «plus simple» signifie en général qu’une (au moins) des colonnes
comporte un ou deux termes 0.
Il est aisé de voir que les vecteurs colonnes de A sont normés et deux à deux orthogonaux. Ainsi,
A est orthogonale.
Pour étudier si A est une matrice de rotation, on peut calculer son déterminant ; ce n’est pas
le plus simple. On peut aussi voir si f transforme une base orthonormale directe en une base
orthonormale (ce qui est déjà fait) également directe.
x + y + 2z = 0
u = (x, y, z ) est invariant par f si et seulement si 2x y+z =0
x 2y z=0
Ex. 8
Dans un espace vectoriel euclidien orienté, rapporté à une base orthonormale directe
" = e1 , e2 , e3 , étudier l’endomorphisme f dont la matrice dans " est :
13 2 3
1
A= 2 10 6 .
14
3 6 5
Un réflexe incontrôlé est d’affirmer d’emblée que A est orthogonale, en se laissant bercer par un
environnement familier.
Les vecteurs colonnes ne sont ni normés ni deux à deux orthogonaux. La matrice A n’est pas
orthogonale par surabondance de contre-indications.
En revanche, A est symétrique.
Une ressource est de chercher des vecteurs propres pour f et c’est souvent un bon moyen pour
chercher des informations.
Le calcul de A2 donne A2 = A.
f est donc un projecteur. Dans ce contexte euclidien, puisque A est symétrique, c’est un projecteur
orthogonal.
La trace de A étant 2, il s’agit de la projection orthogonale sur un plan.
Il suffit alors de préciser les vecteurs invariants par f .
x 2y 3z = 0
Les vecteurs (x, y, z ) invariants par f sont caractérisés par 2x 4y 6z = 0
3x 6y 9z = 0
Ce sont donc les éléments du plan d’équation :
x + 2y + 3z = 0,
c’est-à-dire le plan orthogonal au vecteur n de coordonnées (1, 2, 3).
Par acquis de conscience, et même si c’est inutile, on peut vérifier ces assertions par la détermi-
nation du noyau de f .
13x 2y 3z = 0 (E 1 )
Les vecteurs (x, y, z ) de Ker f sont caractérisés par 2x + 10y 6z = 0 (E 2 )
3x 6y + 5z = 0 (E 3 )
On constate que l’équation 2 (E 2) + 3 (E 3) n’est autre que (E 1), donc les éléments du
noyau sont ceux de la droite définie par :
x 5y + 3z = 0
3x + 6y 5z = 0
Cette droite est dirigée par le produit vectoriel de (1, 5, 3) et (3, 6, 5), qui est (7, 14, 21), donc
aussi par n = (1, 2, 3).
On peut préciser une base orthonormale formée par un vecteur du noyau et des vecteurs
invariants.
Un vecteur u orthogonal à n est (2, 1, 0). Et v = n u = (3, 6, 5) donne une base (n, u, v)
orthogonale directe.
Il reste à diviser ces trois vecteurs par leurs normes pour obtenir une base " = n , u , v
orthonormale directe.
0 0 0
Dans cette base, la matrice de f est A = 0 1 0 .
0 0 1
Ex. 9
Dans le plan, on considère trois points A, B, C , non alignés, d’affixes respectives a , b, c .
Soit G le centre de gravité du triangle ABC et A , B , C les points où les médianes (GA),
(GB), (GC ) recoupent le cercle circonscrit au triangle.
En notant a , b , c , g les affixes de A , B , C , G , montrer que :
1 1 1
+ + = 0.
g a g b g c
Dans ce sujet, les questions métriques sont présentes ce qui rend inévitable l’usage du produit
scalaire. Par ailleurs l’appel aux affixes est explicite. Rappelons un lien entre ces deux outils.
Étant donné des vecteurs U et V , d’affixes u et v, le produit scalaire U V est égal à la partie
réelle de u v ou de u v.
Le déterminant Det U , V est la partie imaginaire de u v.
Ainsi, lorsque U et V sont liés, on a U V = u v ou aussi U V = u v.
Pour voir comment intervient A , on note que A, A et G sont alignés. L’intervention du cercle #
circonscrit à ABC passe par le centre et le rayon.
GA GA = GP + PA GP PA = GP 2 PA2 .
Les triangles OGP et OAP étant rectangles en P , on a :
GP 2 = OG 2 OP 2 et PA2 = OA2 OP 2
et il s’ensuit que :
GA GA = OG 2 OA2 = OG 2 R2 .
Notons ) ce nombre OG 2 R2 .
Le réel OG 2 R 2 est indépendant de A. On a donc deux égalités analogues pour les deux autres
sommets B et C .
GA GA = GB GB = GC GC = ).
Nous voilà en mesure de passer aux affixes en tenant compte de GA, GA liés.
GA + GB + GC = 0 s’exprime par :
(a g ) + (b g ) + (c g) = 0 ou par a g+b g+c g = 0.
1 1 1
Et finalement, il vient + + = 0.
g a g b g c
Ex. 10
Dans le plan rapporté à un repère orthonormal direct (O, i , j ), montrer que l’application f
qui à tout point M = (x, y) associe M = (x , y ) défini par :
3 4 13
x = x+ y+
5 5 5
4 3 6
y = x + y+
5 5 5
est la composée commutative d’une réflexion et d’une translation.
Les questions de géométrie analytique dans le plan se prêtent bien à l’usage des nombres
complexes. Si tout va bien, on met en évidence une similitude z = az + b, mais...
3 + 4i 4 + 3i 13 + 6i
En posant z = x + iy , le système équivaut à z = x+ y+ .
5 5 5
4 + 3i 3 + 4i 3 + 4i 13 + 6i
En remarquant que = i , on a z = (x iy) + , c’est-à-dire :
5 5 5 5
3 + 4i 13 + 6i
z = z+ avec z = x + iy.
5 5
3 + 4i 13 + 6i
On notera que a = 5
est de module 1. Posons aussi b = 5
: z = a z + b.
Plutôt que d’aller à la devinette, cherchons des informations sur la décomposition (éventuelle)
de f .
Supposons qu’il existe une translation t , de vecteur u , et une réflexion, d’axe $, telles que :
f = s t et f = t s.
Alors f f =t s s t donne f f =t t , donc f f est la translation de vecteur 2 u .
f f (z ) = a a z + b + b = aa z + a b + b = z + a b + b montre que :
f f est la translation d’affixe a b + b.
1
L’affixe u du vecteur de la translation t est donc nécessairement u = (a b + b).
2
3 + 14i
On a a b = , puis a b + b = 2 + 4i . Il vient donc u = 1 + 2i .
5
Une seule translation est possible. Examinons si elle convient.
1
S’il existe une réflexion s convenable, c’est-à-dire telle que f = t s, alors s = t f.
1
L’expression analytique complexe de s = t f est s(z ) = a z + b (1 + 2i ), c’est-à-dire :
8 4i
s : z ! z = a z + c avec c = .
5
Ex. 11
L’espace E est rapporté à un repère orthonormal direct (O, i , j , k ).
On considère l’application f de E dans E définie analytiquement par :
1
x = (3x + 6y + 2z + 1)
7
1
y = ( 6x + 2y + 3z + 5)
7
1
z = (2x 3y + 6z + 2)
7
1) Montrer que f est un déplacement.
2) Déterminer l’angle et la direction de l’axe de la rotation vectorielle de f .
3) Justifier que f est un vissage et préciser le vecteur de ce visssage.
4) Préciser l’axe du vissage.
1
3) Soit u le vecteur de coordonnées (1, 5, 2) et t la translation de vecteur u . On a ainsi f = t !.
7
u n’étant pas orthogonal à &, f est un vissage d’angle - autour d’un axe dirigé par &.
1
Soit v le projeté orthogonal de u sur & : v = (u &)&. Ses coordonnées sont 7 (1, 0, 2).
C’est le vecteur du vissage.
Ex. 12
Dans l’espace usuel, on considère trois segments AA , BB , CC .
On suppose qu’ils sont parallèles, non réduits à un point et non coplanaires.
Donner une condition nécessaire et suffisante pour qu’il existe une droite parallèle aux trois
plans A BC , B CA et C AB .
Explorons les différentes hypothèses. La première est que les vecteurs AA , BB et CC sont non
nuls et colinéaires.
Il existe un vecteur u non nul et des scalaires %, *, ) non nuls tels que :
AA = % u , BB = * u et CC = ) u .
Étant donné un point O , on considère le repère & = (O, OA, OB, OC). On a donc :
OA = OA + % u , OB = OB + * u , OC = OC + ) u .
Considérons le barycentre G de (A, 1), (B, 1) et (C, 1).
Pour laisser aux couples A, A , B, B , C, C des rôles analogues, on peut choisir un point
O adapté à u et à G .
Ex. 13
Dans l’espace, on considère quatre points A, B, C et D non coplanaires.
Montrer que l’aire d’une face du tétraèdre ABCD est strictement inférieure à la somme des
aires des trois autres faces.
Cela ressemble assez à une situation classique dans le plan : pour un triangle non réduit à un
point ou à un segment, la longueur d’un côté est strictement inférieure à la somme des longueurs
de deux autres côtés.
Considérons le projeté orthogonal A de A sur la droite (BC ). C’est aussi le projeté orthogonal
de H sur (BC ).
BC HA AA BC
L’aire '(BHC ) est égale à alors que '(ABC ) = .
2 2
Dans le triangle AA H rectangle en H , on a AA > A H , d’où '(ABC ) > '(BHC ).
L’hypoténuse AA ne peut être égale à A H que si A = H , ce qui impliquerait que A soit dans le
plan (BCD ).
D Coniques
Ex. 14
Déterminer l’ensemble des centres, des sommets et des foyers des ellipses d’équations :
'x 2 + y2 2x = 0,
où ' décrit l’ensemble des réels strictement positifs.
' = 1 est un cas particulier. Si le centre existe bien, et si tous les points sont des sommets, la
notion de foyer est hors de propos.
1 2
'x 2 + y2 2x = 0 a pour équation réduite '2 x + ' y 2 = 1.
'
1
Le centre est .' = , 0 ; il décrit le demi-axe positif des abscisses.
'
2
Les sommets sur (Ox ) sont O et A' = '
, 0 . Le sommet A' décrit le demi-axe positif des
abscisses.
1 1 1 1
Les sommets de l’axe vertical sont B' = ' , et B' = ' , .
' '
Ils décrivent la parabole d’équation y2 = x , privée de O .
1 1
Pour ' < 1, on a > et l’axe focal est (Ox ).
' '
2 2
X Y
On a une équation réduite de la forme 2 + 2 = 1, avec a > b > 0.
a b
1 1 1 1
Les foyers F' et F' ont pour abscisses c et + c , avec c 2 = 2 .
' ' ' '
1 1 1 1 1
L’abscisse de F' est = (1 1 ') = .
' '2 ' ' 1+ 1 '
1
Alors F' décrit ]B, C [, avec B = , 0 et C = (1, 0).
2
1 1 1 1
L’abscisse de F' est + = (1 + 1 '). Alors F' décrit la demi-droite ]Cx [.
' '2 ' '
1 1
Pour ' > 1, on a < et l’axe focal est (.' y).
' '
Ex. 15
Soit ABCD un rectangle du plan. Déterminer l’ensemble des points M tels que les cercles
circonscrits aux triangles MAB et MBC aient le même rayon.
Soit O le centre du rectangle. En prenant pour axes les médiatrices des côtés, on peut choisir le
repère de façon que les sommets soient :
A = (a, b), B = (a, b) , C = ( a, b) et D = ( a, b), avec a et b strictement positifs.
Un cercle #1 contenant A et B est centré en P = (', 0) ;
un cercle #2 contenant B et C est centré en Q = (0, ().
Ces deux cercles ont même rayon si et seulement si PB = QB.
Il ne faut pas perdre de vue le cercle circonscrit à ABC .
Les deux cercles ont le point B en commun. Ils sont donc tangents ou confondus, ou bien ils ont
deux points en commun.
Sans autre précision, l’espace est rapporté à un repère (O, i , j , k ). Rien n’interdit en outre
de se placer dans un contexte d’espace euclidien et de supposer le repère orthonormal.
Les plans (1) et (3) ont des équations fortes de ressemblances, et il en est de même pour les plans
(2) et (4).
On obtient un système équivalent avec (1)-(3), (2)-(4), (1) et (2).
Ex. 17
Étudier la courbe ) d’équation x 2 + 4xy + 4y2 5y = 0.
On se place dans le plan euclidien usuel, qui est rapporté à un repère orthonormal
& = (O, i , j ).
Malgré la présence d’un terme «rectangle» en xy, il n’y a pas de difficulté.
1 2 1
Pour avoir un changement de repère orthonormal, on prend P =' .
1 2
1 1 1
Pour avoir det P = 1, on choisit ' = et P est alors orthogonale. Il vient donc :
5
1 2 1
P= .
5 1 2
3 1 1 1
Dans &, le sommet est S = , , le foyer est F = , , et la directrice a pour équation :
5 5 2 4
5
= 0. 2x y
4
On remarquera de plus que la parabole est tangente en O à (Ox ). En effet, en posant :
f (x, y) = x 2 + 4xy + 4y2 5y,
on a f (0, 0) = 0 et gradf (0, 0) = (0, 5), donc le vecteur j est normal en O à ).
) Y
F
S
x
O 1
Alors & = (O, I , J ) est le repère orthonormal déduit de & = (O, i , j ) par rotation d’angle -.
Si (x, y) sont les coordommées d’un point dans & et (x , y ) ses coordonnées dans & , on a :
x = x cos - y sin - et y = x sin - + y cos -.
Alors, avec :
x 2 = x 2 cos2 - + y 2 sin2 - x y sin 2-,
2 2
y =x sin2 - + y 2 cos2 - + x y sin 2-,
2 2
et 2xy = x sin 2 - y sin 2 - +2x y cos 2-,
il vient :
x 2 + 8xy 5y2 =
2
cos - 5 sin2 - + 4 sin 2 - x 2
+ sin2 - 5 cos2 - 4 sin 2 - y 2 + 2 4 cos 2 - 3 sin 2 - x y .
4
On choisit alors - tel que 4 cos 2 - 3 sin 2- = 0, c’est-à-dire tan 2- = .
3
2 tan -
En utilisant tan 2- = , on peut choisir tan - par la résolution d’une équation du
1 tan2 -
second degré.
4 2 tan - 1 1
Pour avoir 3 = 2 , on peut choisir tan - = 2 , puis choisir - = Arctan 2 .
1 tan -
On a :
cos2 - 5 sin2 - + 4 sin 2- = 6 cos2 - + 4 sin 2 - 5,
2 2 2
et sin - 5 cos - 4 sin 2- = 1 6 cos - 4 sin 2 - .
1 2 tan - 1
On a par ailleurs cos2 - = et sin 2- = . Il vient alors, avec tan - = 2 :
1 + tan2 - 1 + tan2 -
x2 5y2 + 8xy = 3x 2
7y 2 .
1
Pour exprimer 28x + 14y + 3, on a besoin de cos - et sin -. Le choix de - = Arctan donne
2
"
0<-< .
2
4 2 1
Avec cos2 - = , il vient cos - = puis sin - = tan - cos - = , et on obtient :
5 5 5
14
28x + 14y = ( 3x + 4y ).
5
2 14 2 8
c’est-à-dire 3 x x 7 y y + 3 = 0 ou enfin :
5 5
7 2 4 2
3 x 7 y = 4.
5 5
On arrive alors à une équation réduite d’hyperbole.
Il reste à en préciser le centre, un foyer, la directrice associée et l’excentricité.
7 4
Pour faciliter l’écriture, on peut noter % = et * = .
5 5
7 4
Soit . = , dans & .
5 5
Avec les formules de changement de re-
père, il vient . = (2, 3) dans &.
L’hyperbole a pour équation réduite : y
2 2
(x %) (y *)
2 2 = 1,
a b
2 2
avec a = et b = .
3 7
L’axe focal est (., I ).
40 .
On pose c = a 2 + b2 = .
21
c 10 1
L’excentricité est e = = . x
a 7 O
Un foyer F a pour coordonnées : 1
(% + c, *) dans & ,
et la directrice associée a pour équation :
2
a
x =%+ .
c
Dans l’exercice suivant, on mettra en œuvre une méthode qui est basée sur la mise en évidence
d’une matrice carrée symétrique.
Cette méthode se révélera bien efficace quand les lignes trigonométriques de - seront numéri-
quement lourdes.
a b x x
Avec B = , on a t B = ax 2 + 2bxy + cy2 .
b c y y
1 3
Il suffit alors de prendre a = 1, b = 3 et c = 1, soit B = .
3 1
Pour donner trouver une base adaptée à !, on recherche des vecteurs propres.
u = (x, y) # 0 est vecteur propre pour ! si et seulement si il existe ' " ! tel que !(u ) = 'u ,
c’est-à-dire si x appartient au noyau de ! ' Id.
1 ' 3
! ' Id a un noyau non nul si et seulement si = 0, c’est-à-dire :
3 1 '
'2 2' 8 = 0, ce qui donne ' = 4 ou ' = 2.
(x, y) est dans le noyau de ! 4 Id si et seulement si x y = 0 et (x, y) est dans le noyau de
! + 2 Id si et seulement si x + y = 0.
1 1
On prend alors I = ( i + j ) et J = ( i + j ) et " = ( I , J ) est une base
2 2
orthonormale directe. Dans cette base, la matrice de ! est :
4 0
B = .
0 2
Soit (x, y) et (X, Y ) les coordonnées d’un vecteur u dans les bases " et " .
x X
On a =P
y Y
t x t X t
donc = P, y
y Y
x X
c’est-à-dire t =t P 1 puisque
y Y
P est orthogonale. Il vient alors :
t x x X X
B = t P 1 BP
y y Y Y
et, avec P 1 BP = B , on a :
t x x X X
B = t B , O x
y y Y Y
d’où x 2 + 6xy + y2 = 4X 2 2Y 2 .
Dans & , la courbe ( a pour équation :
4X 2 2Y 2 + 2 2(X Y ) = 0.
Il s’agit donc d’une hyperbole, dont une
équation réduite est :
2 2 2 2 1
4 X+ 2 Y+ + = 0.
4 2 2
Dans le plan rapporté, il existe un repère orthonormal (O, i , j ) dans lequel ) a pour équation :
y2 = 2px .
2
t
Une représentation paramétrique en est x (t ) = , y(t ) = t .
2p
Les coordonnées de l’intersection I des normales en M (t ) et M (t ) distincts sont données par les
solutions de :
3
t
tx + py = + pt
2p
3
t
t x + py = + pt
2p
Avec t # t , ce système admet une solution et une seule.
1 3
On obtient t t x= t t 3 + p(t t ), c’est-à-dire :
2p
1 2 2
x= t + tt + t + p.
2p
Quand les tangentes sont perpendiculaires, c’est-à-dire tt = p2 , il vient :
4
1 p p
x= t2 + 2 + .
2p t 2
3 2
t t p
Avec tx + py = 2p + pt , en reportant la valeur de x , il vient y = 2 2t
.
vient :
p 3p
y2 = x .
2 2
y
)
I
O
x
M
+
4) Montrer que l’endomorphisme f = t + q est une rotation dont on précisera l’axe et l’angle.
2) a) On a t 2 (x ) = (x u) u = (x u )u x , d’où t 2 = q Id.
3 2
Ensuite, t (x ) = t t (x ) = (x u )(u u) x u= t (x ), d’où t 3 = t.
a2 1 ab ac
2 2
Avec t = q Id, il vient T = ab b2 1 bc .
ac bc c2 1
0 c b
Et on a T 3 = T = c 0 a .
b a 0
b) Notons que P ( ') = 0, donc P est divisible par X + '. On obtient aisément :
P = (X + ') 2X 2 2 ' X + 1 + '2 .
On a donc P (t ) = (t + ' Id) 2t 2 2 ' t + (1 + '2 ) Id .
Solution
3 Transformation orthogonale
Soit E un espace vectoriel euclidien et u , v des vecteurs normés tels que :
(u v) = cos -, avec 0 < - < ".
Pour ' et ( réels, on considère l’application f de E dans E définie par s :
f (x ) = '(x u )u + ((x v)v.
2) Montrer que les sous-espaces - et ' formés des matrices respectivement symétriques et
antisymétriques sont supplémentaires orthogonaux pour ce produit scalaire !.
3) Étant donné A = [ai j ] " *n (!), déterminer la borne inférieure de l’ensemble des réels :
2
a) ai j mi j lorsque M = mi j décrit - ;
ij
2
b) ai j mi j lorsque M = mi j décrit '.
ij
Solution
n n
1) Avec pi j = M tN , pi j = mi k nj k , on a pi i = mi k ni k d’où :
k =1 k =1
Tr M tN = mi j ni j .
i,j
Avec cette expression, la symétrie et la bilinéarité sont évidentes.
2
Pour M " *n (!), on a (M M ) = mij # 0.
i,j
2) Il est bien connu que les ensembles - et ' des matrices symétriques et antisymétriques,
sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires dans *n (!).
1 1 1 1
Pour A " *n (!), on a A = (A +t A) + (A t
A), avec B = (A +t A) " - et C = (A t
A) " '.
2 2 2 2
Étant donné U " - et V " ', on a :
(U V ) = Tr(U tV ) = Tr(UV ) et (U V ) = V U ) = Tr(V tU ) = Tr(VU ) = Tr(UV ).
Il s’ensuit (U V ) = 0. Les sous-espaces - et ' sont donc orthogonaux.
2 2 2 2
3) On a M = mij donc inf a ij mij = inf A M .
M "- M "-
i,j i,j
Soit B " - et C " ' telles que A = B + C .
a) Pour tout M " -, on a A M = (B M ) + C , avec B M " - et C " '.
On applique alors le théorème de Pythagore :
A M 2= B M 2 + C 2.
On en déduit que A M 2 est minimum quand M = B et que ce minimum est C 2 .
Solution
Alors W ('F ) = ' F, ' F + 'F , ' F + 2 ' F + 'F = ' F, 'F , 2 ' F + 'F puis :
2
W ('F ) = ' F, F , 2 ' F + 'F
2 3
et finalement W ('F ) = ' F, F , 'F = ' W (F ).
Avec G = F F et G = F F +F F =F F , il vient :
G G = F F F F donc G G = F, F , F F = W (F ) F .
Avec G = F F +F F , W (G ) = G, G , G = G G G et G G = W (F ) F , il vient :
2
W (G ) = W (F ) F F F +F F = W (F ) F F F = W (F ) .
2
3) a) W (F ) > 0 et W (G ) = W (F ) donne W (G ) > 0.
b) On a vu qu F F = G donne G G = W (F ) F .
2 1
Avec W (F ) > 0 et W (G ) = W (F ) , il vient F = G G , qui est ainsi la seule
W (G )
solution possible.
1
Réciproquement, soit F = G G.
W (G )
Étant donné G " )I , il vient :
W (G ) = G ,G ,G + G, G , G + G, G , G = G, G , G .
1 G, G , G
La dérivée de étant alors 3/2 , il vient :
W (G ) 2 W (G )
G G G, G , G
F = 3 / 2 (G G ).
W (G ) 2 W (G )
1 1
Alors, F F = (G G) (G G )= W (G )G = G .
W (G ) W (G )
1) a) Montrer qu’il existe ' " ! tel que 'Ap et 'Bp soient orthogonales ; préciser alors leurs
déterminants.
En déduire Ap 1 et Bp 1 .
b) On considère les ensembles . et / formés par les endomorphismes fp et gp respectivement,
lorsque p décrit E .
Montrer que, munis de la loi de composition des applications, ces ensembles sont des sous-
groupes du groupe (GL, ) des automorphismes des E .
2) a) Soit p " E / E1 . Montrer que gp 1 fp est une transformation orthogonale qui laisse
invariants E1 et F .
b) Soit hp l’endomorphisme de F induit par gp 1 fp .
De l’étude du noyau de gp fp , déduire les vecteurs invariants par hp .
3) Montrer que hp est une rotation de F et en déterminer l’axe et l’angle autour de cet axe.
Solution
1 1 1
Ap 1 = ' ' Ap = 't ' Ap = '2 t Ap = 2
t
Ap . De même, Bp 1 = 2
t
Bp .
p p
On calcule le determinant de Ap en développant par exemple suivant la première ligne, ce qui
ramène au calcul de quatre déterminants d’ordre 3.
Pour ce développement, les règles de calcul sont analogues à celles d’un déterminant d’ordre 3.
a d c b c d b c d b c d
det Ap = a d a b b d a b +c a d c d a d c .
c b a c b a c b a d a b
On obtient :
a d c b c d
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
a d a b = a (a + b + c + d ), b d a b = b (a + b + c + d ),
c b a c b a
b c d b c d
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
c a d c = c (a + b + c + d ), d a d c = d (a + b + c + d ),
c b a d a b
2
et il vient det Ap = a 2 + b2 + c 2 + b2 = p 4
.
On obtient la même chose pour Bp .
b) L’identité a pour matrice Ap avec p = (1, 0, 0, 0).
1 1
Ap 1 = 2
t
Ap permet de voir que c’est la matrice de fq , avec q = 2 (a, b, c, d ).
p p
De même, Bp 1 est la matrice de gq .
En formant le produit Ap Ap , on voit que c’est la matrice de fq associé au vecteur :
q = (aa bb cc dd , ab + a b + cd dc , a c + ac + b d bd , ad + a d + bc b c ).
De même on a Bp Bp = Bq .
2 2 2
Remarque. Avec det Ap Ap = det Aq , il vient q = p p # 0.
2) a) On a p = (a, b, c, d ), avec b2 + c 2 + d 2 # 0.
1
Avec ' = , 'fp et 'gp sont des transformations orthogonales. On a :
p 2
1
gp 1 fp = ' gp ' fp = t ' g p ('fp ).
2 2 2 2
a b c d
1 + 2 cos - = Tr Hp donne cos - = 2 2 2 2 .
a +b +c +d
- étant mesuré autour de p2 , le signe de sin - est celui de det e2 , hp (e2 ), p2 s’il n’est pas nul.
1 a2 b2 c 2 d 2 b
1 2a c 2 + d 2
On a det e2 , hp e2 , p2 = 2 0 2bc + 2ad c = 2 .
p p
0 2bd 2ac d
b) Justifier que 0 : E E !, (P, Q) ! (XP Q) est une forme bilinéaire symétrique sur E .
a) Montrer que, pour tout Q " En , !(Q) XQ est orthogonal à tout P " En .
3) On admet qu’il existe une base orthonormale U0 , . . . , Un de En et une famille (%i )0+i +n
de réels tels que :
$k " [[ 0, n ]], ! Uk = %k Uk .
n
a) Montrer que $(P, Q) " En En , 0(P, Q) = % k Uk P Uk Q .
k =0
a) Montrer que, pour tout k " [[ 1, n ]] et pour tout i " [[ 0, n ]], on a X k Ui = %ki )i .
En déduire que, pour tout P " En et pour tout i " [[ 0, n ]], Ui P = )i P (%i ).
b) Montrer que, pour tout i " [[ 0, n ]], le produit )i Ui (%i ) est différent de 0.
En déduire que tous les )i , 0 + i + n , sont différents de 0.
En considérant les produits scalaires Ui Rn , montrer que les réels %i , 0 + i + n , sont deux
à deux distincts.
En déduire que Rn est de degré n + 1.
Rn (X )
d) Pour j " [[ 0, n ]], on pose Lj (X ) = = (X %k ).
X %j
k "[[ 0,n ]] / j
Montrer que, pour tout j " [[ 0, n ]], il existe un réel (j tel que Uj = (j Lj .
1 Lj
Montrer les relations (j )j Lj (%j ) = 1 et )2j = .
Lj (%j )
Solution
b) Si Q est de degré +n 1, alors !(Q) XQ " En , et !(Q) XQ, orthogonal à tout P " En , est
nul car En ' En! = 0 ; donc !(Q) = XQ.
3 3
Donc M 'I3 est non inversible pour ' " 0, , .
5 5
d) La symétrie de ! découle de la symétrie de la forme bilinéaire 0.
n
3) a) La base étant orthonormale, tout Q " En s’écrit (Q Ui )Ui , donc :
i =0
n n
!(Q) = (Q Ui ) ! (Ui ) = %i (Q Ui )Ui .
i =0 i =0
n n
Pour tout P de En on a alors 0(P, Q) = P ! (Q) = P %i (Q Ui )Ui = %i (Q Ui )(P Ui ).
i =0 i =0
5) a) Si P = 1, alors P 2 = P , donc :
1 1 n n n n
2
P (t ) dt = P (t ) dt = (P P ) = (P Ui )2 = (1 Ui )2 = )i 2 = )i 2 P (%i ).
1 1 i =0 i =0 i =0 i =0
k p q
Si P = X , k " [[ 1, 2n + 1 ]], on peut écrire P = X X X , p et q dans [[ 0, n ]], ce qui donne :
1 1
p q p q
P (t ) dt = t.t .t dt = 0(X , X )
1 1
1 n n n n
p q
donc P (t ) dt = % i Ui X p Ui X q = %i %i ) i %i ) i = %i k ) i 2
= )i 2 P (%i ).
1 i =0 i =0 i =0 i =0
1 n
Les formes linéaires sur E2n +1 qui à P associent P (t ) dt et )i 2 P (%i ) prennent la même
1 i =0
valeur sur la base usuelle de E2n +1 , elles sont donc égales, pour tout P " E2n +1 , on a :
1 n
P (t ) dt = )i 2 P (%i ) (E ).
1 i =0
b) S’il existe un polynôme P de degré 2n + 2 tel que la relation (E ) soit vraie, alors :
1, X, . . . , X 2n +1 , P
est une base de E2n +2 et la relation (E ), vérifiée par tout vecteur de cette base est donc vérifiée
(raisonnement déjà fait) par tout vecteur de E2n +2 .
1 n
2 2
Notamment, avec (Rn (x ))2 on obtient Rn (t ) dt = )2i Rn (%i ) = 0, qui est absurde
1 i =0
puisque Rn n’est pas nul.
La relation (E ) est fausse pour tout polynôme de degré 2n + 2.
3 3
puis %0 = , %1 = 0 et % 2 = ;
5 5
3 3 3
puis L0 (X ) = X 2 X , L1 (X ) = X
2
et L2 (X ) = X 2 + X .
5 5 5
1 1
2 2 3 8
On obtient alors (1 L0 ) = (1 L2 ) = t dt = . (1 L1 ) = (t 2 ) dt = .
1 3 1 5 15
6 3
Et avec L0 (%0 ) = = L2 (%2 ) ; L1 (%1 ) = , il vient donc :
5 5
5 8
)20 = )2 2 = ; )1 2 = .
9 9
1
3) Préciser la podaire de # lorsque e = 2 ou e = 2.
Solution
t est nul si et seulement si sin - = 0 et e + cos - = 0, ce qui exige e = 1 (# est une parabole) et
- = " mod 2". Puisque dans ce cas 1 n’est pas défini en ", on en déduit que pour tout - " D1
(ensemble de définition de 1), on a t # 0 .
(MF t )
P est défini par MP = t .
2
t
1 e sin -
Avec MF = u , on obtient (MF t )= puis :
1 + e cos - - 1 + e cos -
1 e sin -
P= u - e sin - u- + (1 + e cos -) v- .
1 + e cos - (1 + e cos -)(1 + e 2 + 2e cos -)
1
On a donc P = (1 + e cos -) u- e sin - v- .
1 + e2 + 2e cos -
2 $
1
3) a) On étudie un cas particulier de podaire d’une ellipse 0, avec e = .
2
2
On a P = (1 + 2 cos -) i + 2 sin - j .
5 + 4 cos -
y
#
Étude géométrique de la podaire.
Soit F le second foyer de l’ellipse. Notons 2a
la longueur du grand axe. M P
Soit M un point de 0, on a MF + MF = 2a .
O
Rappelons que la tangente T en M est la bis- F F x
sectrice extérieure de MF , MF .
On obtient classiquement que le point P ap- 0
partient au cercle # de centre O , centre de
l’ellipse, et de rayon a .
2
Cette approche géométrique permet, en amenant l’origine des axes au point O = F i
3
(centre de l’ellipse), de vérifier que la courbe paramétrée par :
2
P =F+ (1 + 2 cos -) i + 2 sin - j
5 + 4 cos -
4
est le cercle de centre O et de rayon .
3
1) a) Étant donné un point M (x0 , y0 ) " 0, justifier que toute droite passant par M coupe 0
en deux points éventuellement confondus.
Préciser, par une équation cartésienne, la droite qui coupe 0 en deux points confondus.
x = a cos t
b) En utilisant le paramétrage de 0, former une équation cartésienne de la
y = b sin t
tangente en M à 0.
En conclusion, on notera que la tangente en M à 0 est la droite qui a en commun avec 0 le
point M et lui seul.
Solution
2) Condition nécessaire
La tangente en un point de 0 ne passe pas par O , d’où w # 0.
u v
La droite d’équation x y = 1 est tangente en M = (x0 , y0 ) " 0 si et seulement si cette
w w
xx yy x u y v
équation est aussi 20 + 20 = 1. On a donc nécessairement 02 = et 02 = . En
a b a w b w
reportant dans ux0 + vy0 + w = 0, il vient a 2 u 2 + b2 v2 w2 = 0.
Condition suffisante
Supposons que a 2 u 2 + b2 v2 w2 = 0, avec u + v # 0, ce qui implique w # 0.
x0 u y v
Soit alors M = (x0 , y0 ) avec 2 = et 02 = . On a :
a w b w
2 2 2 2
a u b v
ux0 + vy0 = = w,
w w
2 2 2 2
x0 y0 a u b v
donc M appartient à la droite d’équation ux + vy + w = 0 et 2 + 2 = 2 + 2 = 1, et
a b w w
par suite M appartient à 0.
xx0 yy0
Enfin, l’équation 2 + 2 = 1 de la tangente en M à 0 se lit aussi ux + vy + w = 0.
a b
3) Soit M1 = (2a cos t1 , 2b sin t1 ) et M2 = (2a cos t2 , 2b sin t2 ), des points distincts dans 0 ,
c’est-à-dire avec t1 t2 # 0 mod(2").
x 2a cos t1 2a (cos t2 cos t1 )
(M1 M2 ) a pour équation = 0.
y 2b sin t1 2b(sin t2 sin t1 )
t2 + t1
t2 t1 t t t +t
Avec cos t2 cos t1 = 2 sin
2
, sin t2 sin t1 = 2 sin 2 2 1 cos 2 2 1 et,
2
sin
t2 t1
puisque t1 t2 # 0 mod(2") implique sin # 0, en notant de plus que :
2
t2 + t1 t2 + t1 t2 t1
cos t1 cos + sin t1 sin = cos ,
2 2 2
la droite (M1 M2 ) a pour équation :
t2 + t1 t +t t2 t1
bx cos + ay sin 2 1 2ab cos = 0.
2 2 2
1) Étant donné un point M = (x, y), on note M1 son image par la réflexion d’axe (O, j ).
Donner la relation entre x et y qui exprime la nullité du produit scalaire ME .M1 E
Reconnaître l’ensemble ( des points M tels que ME .M1 E = 0.
Solution
2) La loi est interne dans (. En effet, étant donné M = (x, y) et M = (x , y ) tels que :
x2 y2 = 0 et x 2 y 2 = 1,
calculons X 2 Y2 :
(xx + yy )2 (xy + x y)2 = x 2 x 2
+ y2 y 2 x2y 2 x 2 y 2 = (x 2 y2 )(x 2 y 2) = 1
ce qui montre que ( ( & (
Notons que est commutative.
Soit M = (x, y), M = (x , y ) et M = (x , y )
Nous avons :
S=M M = (xx + yy , xy , x y)
et S M = (x (xx + yy ) + y (xy + x y), x (xy + x y) + y (xx + yy )
c’est-à-dire (M M ) M = (xx x + xy y + x y y + x yy , yy y + yx x + y x x + y xx ),
résultat invariant par permutation circulaire. La loi est donc associative.
Les coordonnées de M E sont (x, y). Ainsi E est neutre pour .
Étant donné M = (u, v) " (, cherchons M = (x, y) tel que M M = E .
ux + vy = 1 u v
Le système est de déterminant = u2 v2 = 1.
vx + uy = 0 v u
Il admet (u, v) pour unique solution et le point de coordonnées (u, v) appartient à l’en-
semble ( : l’inverse de M est son image dans la réflexion d’axe (O, i ).
a) Montrer que les courbes #k ont en commun quatre points dont on précisera les
coordonnées.
b) Pour quelle valeur de k " !, la courbe #k est-elle un cercle ?
En préciser le centre et le rayon.
c) Pour quelles valeurs de k les courbes #k sont-elles des paraboles ?
En préciser alors foyer et directrice dans chacun des cas.
4) Donner une équation de l’ensemble E des centres des courbes #k qui ont un centre de
symétrie.
Solution
(1 + 4k )x 2 + ( 4 k )y2 4x + 6ky + 4 9k = 0.
Il s’agit d’un cercle si et seulement si 1 + 4k = 4 k # 0, c’est-à-dire k = 1, pour l’équation :
3x 2 + 3y2 + 4x + 6y 13 = 0,
2 2 52 2 2 13
soit x+ + (y + 1)2 = . Le centre est , 1 et le rayon est .
3 9 3 3
2 3k
4) Les coordonnées du centre sont x = 1 + 4k et y = 4 + k .
2
Notons que l’on a x # 0 et que k # 4 donne x #
15
2 x 12 3(2 x )
2 x = 4k donne k = ; en reportant dans y = 3 , il vient y = .
4x 4+k 2 + 15x
En prenant en compte les centres de #0 et de # 7 , l’ensemble des centres des courbes #k est
32
3(2 x )
l’hyperbole d’équation y = privée du point (0, 3).
2 + 15x
1 U (k ) 4+k 5(k + 1)
5) Pour 4 < k < , on a U (k ) > 0 et V (k ) > 0 et 1= 1= .
4 V (k ) 1 + 4k 1 + 4k
1
k= 1 correspond à un cercle. On distingue 4<k< 1 et 1<k< .
4
b) Exprimer e1 et e1 en fonction de e2 , e2 et -.
4) Exemple. À la lumière de ce qui vient d’être vu, étudier la composée des transformations de
0 définies par leurs expressions analytiques dans un repère orthonormal direct (O, i , j , k )
de 0 :
3 4 6 1 2 2 8
x = x y+ z+
x = x z+ 3 3 3 3
5 5 5
f1 : y =y f2 : 2 2 1 4
y = x+ y+ z+
3 3 3 3
4 3 12
z = x z+ 2 1 2 4
5 5 5 z = x + y+ z
3 3 3 3
vecteur t .
1
Comme A1 n’est pas dans P2 , on a B1 # A1 , donc t #0 puis T # T , et finalement S2 S1 # S1 S2 .
En conclusion, dans le cas où P1 et P2 sont parallèles, les réflexions S1 et S2 commutent si et
seulement si les plans sont égaux.
1 0 0
2) a) On a 41 ( e1 ) = e1 , 41 ( e1 ) = e1 et 41 ( u ) = u , et il vient M1 = 0 1 0 .
0 0 1
On a 42 ( e2 ) = e2 et 42 ( e2 ) = e2 .
42 ( e1 ) = cos 2 - e1 + sin 2 - e1 .
1) Changement de base
On note :
0(x, y, z ) = 2x 2 + y2 4xy 4yz (2)
x
a) Soit U la matrice y des coordonnées d’un point M , dans .
z
Former A, matrice carrée symétrique réelle d’ordre 3, telle que, pour tout point M ,
0(x, y, z ) = t UA U. (3)
2) Équation réduite de
2
0(x, y, z ) = 4x +y2 2z 2 . (4)
2 4 14 2
4x +y2 2z 2
x + y z + 2 = 0. (5)
3 3 3
7
M appartient à 4X 2 + Y 2 2Z 2 = 0. (6)
2
Solution
a d e
1) a) Avec la matrice symétrique A = d b f , on a :
e f c
t
UAU = ax 2 + by2 + cz 2 + 2dxy + 2exz + 2fyz .
2 2 0
Et on a t UAU = 2x 2 + y2 4xy 4yz quand A = 2 1 2 .
0 2 0
2 ' 2 0
b) Les valeurs propres de A sont les scalaires ' tels que 2 1 ' 2 = 0.
0 2 '
Ce qui donne '3 +3 '2 +6 ' 8 = 0.
1 est solution et on a :
'3 +3 '2 +6 ' 8 = (1 ')('2 2' 8)
2
et les racines de ' 2' 8 sont 4 et 2.
Les valeurs propres sont donc '1 = 4, '2 = 1 et '3 = 2.
2x 2y = 0
Les vecteurs propres relatifs à '1 sont les solutions du système 2x 3y 2z = 0
2y 4z = 0
x = 2z
ce qui équivaut à pour les solutions z (2, 2, 1), z " !,
y= 2z
1
et on choisit le vecteur normé I = 3 (2, 2, 1).
x 2y = 0
Les vecteurs propres relatifs à '2 sont les solutions du système 2x 2z = 0
2y z=0
x = 2y
ce qui équivaut à pour les solutions y(2, 1, 2), y " !,
z= 2y
1
et on choisit le vecteur normé J = (2, 1, 2).
3
1
et on choisit le vecteur K = (1, 2, 2).
3
Les vecteurs normés I , J , K sont deux à deux orthogonaux.
On constate que I J = K et il s’ensuit que ( I , J , K ) est une base orthonormale directe
de E .
2 2 1
1
c) La matrice de passage de à est P = 2 1 2 est la matrice d’un endomor-
3
1 2 2
phisme qui donne de la base orthonormale directe une image qui est une base orthonormale
directe. C’est donc la matrice dans la base d’une rotation ,.
x + 2y + z = 0
Un vecteur u (x, y, z ) est invariant par , si et seulement si 2x 2y + 2z = 0
x 2y z=0
x z=0
ce qui équivaut à dont les solutions sont x (1, 0, 1), x " !.
y=0
1
La droite des vecteurs invariants est dirigée par le vecteur normé u = (1, 0, 1).
2
5 1
Soit - l’angle de la rotation. On a 1 + 2 cos - = Tr , = Tr P = et il vient cos - = .
3 3
2 1
1
3 2
2 2
Le signe de sin - est aussi celui de Det i , ,( i ), u = 0 0 = .
3 3
1 1
0
3 2
1
Il s’ensuit que - = Arccos mod 2".
3
x
2) a) Soit U = y . On a U = PU , donc : t U = t U t P ou aussi t U = t U P 1
z
puisque P est orthogonale. On a donc :
0(x, y, z ) = t U P 1
APU .
1
Or D = P AP est la matrice dans la base de !.
4 0 0
Avec !( I ) = 4 I , !( J ) = J et !( K ) = 2 K , on a D = 0 1 0 ,
0 0 2
4 0 0 x
2 2 2
et 0(x, y, z ) = ( x y z ) 0 1 0 y , soit : 0(x, y, z ) = 4x + y 2z .
0 0 2 z
7
3) a) Dans (., I , J ), l’ensemble 0 a pour équation 4X 2 + Y 2 = 2 .
2 2
X Y
C’est l’équation réduite 2 + 2 = 1 d’une ellipse de centre ., dans laquelle :
a b
1 7 7
a= et b = .
2 2 2
21 1 21
Avec c 2 = b2 a 2 , on a c = = .
8 2 2
L’axe focal est (., J ), les foyers sont F = . + c J et F = . cJ.
2
c 3 b 14
L’excentricité est e = b = 2 et avec d = c = 3
, les directrices sont Y = d et Y = d.
7
b) Dans (., I , K ), l’ensemble ( a pour équation 4X 2 2Z 2 =
2
.
2 2
X Z
C’est l’équation réduite 2 2 = 1 d’une hyperbole de centre ., dans laquelle :
u v
14 7
u= et v = .
4 2
42
Avec w2 = u 2 + v2 , on a w = 4
.