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Notation. Nous allons dénoter par L l’opérateur différentiel défini par
et
L[y](t) = 0. (3.23)
Preuve. On a:
y (t) = c1 y1 (t) + c2 y2 (t) et y (t) = c1 y1 (t) + c2 y2 (t). (3.25)
L[y](t) = c1 y1 (t) + c2 y2 (t) + p(t)[c1 y1 (t) + c2 y2 (t)]
+q(t)[c1 y1 (t) + c2 y2 (t)]
= c1 [y1 (t) + p(t)y1 (t) + q(t)y1 (t)]
+c2 [y2 (t) + p(t)y2 (t) + q(t)y2 (t)]
= c1 · 0 + c2 · 0 = 0, (3.26)
Preuve. Par la proposition précédente, on sait que y(t) est une solution
de (3.18). Il faut choisir c1 et c2 de façon que
c1 y1 (t0 ) + c2 y2 (t0 ) = y0 ,
c1 y1 (t0 ) + c2 y2 (t0 ) = y0 . (3.28)
où c est une constante (par rapport à t) qui peut dépendre des fonctions
y1 et y2 . Notons que l’on déduit de la formule précédente que W (y1 , y2 )
est différent de 0 pour tout t dans l’intervalle considéré (si c = 0), ou
est identique à 0 (si c = 0), tel que mentionné ci-dessus.
Considérons l’équation d’Airy:
y (t) = ty(t).
Exercices
3-5. (a) Calculer le déterminant wronskien W (y1 , y2 ) des solutions
de l’équation différentielle
y (t) = y(t).
Nous avons considéré dans la section 3.1 le cas où les racines m1 et m2
de l’équation caractéristique (3.8):
m2 + p0 m + q0 = 0,
Remarque. En fait, nous devrions dire que les racines m1 et m2 sont des
nombres imaginaires distincts. En effet, les nombres complexes incluent
les nombres réels. Cependant, on utilise souvent le mot complexe pour
désigner un nombre imaginaire. De plus, un nombre complexe dont la
partie réelle est nulle est dit purement imaginaire. Enfin, les nombres
m1 et m2 sont ici des nombres complexes conjugués.
Posons que
1 1
α = − p0 et β= 4q0 − p20 . (3.35)
2 2
C’est-à-dire que α est la partie réelle de m1 , et β sa partie imaginaire.
Alors on peut écrire que
m1 = α + iβ et m2 = α − iβ. (3.36)
Nous avons donc deux solutions, em1 t et em2 t , qui sont des fonctions
à valeurs complexes. Cependant, nous cherchons plutôt à obtenir des
solutions qui sont des fonctions à valeurs réelles. Pour ce faire, il suffit
d’additionner et de soustraire les fonctions em1 t et em2 t , en utilisant la
formule d’Euler. En effet, on obtient:
et
em2 t = exp{(α − iβ)t} = eαt [cos(βt) − i sin(βt)] , (3.39)
de sorte que
m2 − 0,2m + 4 = 0,
20
10
0 5 10 15 20 25 30
–10
–20
s = ln t ⇐⇒ t = es .
dy dz ds 1
y (t) = = = z (s) = z (s)e−s
dt ds dt t
et
d(dy/dt) d (z (s)e−s ) −s
y (t) = = e = z (s) − z (s) e−2s .
dt ds
racines doubles et réduction d’ordre w 65
Exercices
3-8. Trouver la solution générale des équations différentielles suivantes,
et déterminer le comportement des solutions si on choisit les constantes
c1 = c2 = 1:
(a) 4y (t) + 8y (t) + 5y(t) = 0;
(b) 16y (t) − 8y (t) + 5y(t) = 0.
3-9. Trouver la solution générale de
Il nous reste à considérer le cas où le discriminant p20 − 4q0 est nul, de
sorte que l’équation caractéristique (3.8):
m 2 + p0 m + q 0 = 0
où u(t) est une fonction (non constante) qui doit être choisie de façon
que y2 (t) soit également une solution de l’équation différentielle (3.6).
On a:
y2 (t) = emt u (t) + mu(t) (3.48)
et
y2 (t) = emt m u (t) + mu(t) + u (t) + mu (t)
= emt u (t) + 2mu (t) + m2 u(t) . (3.49)
Il s’ensuit que
où on a utilisé le fait que m = −p0 /2 et p20 = 4q0 , ce qui implique que
les coefficients de u (t) et u(t) sont nuls.
On peut donc écrire que
u(t) = k1 t + k2 , (3.51)
Ainsi, on a:
1
y(t) = (1 + 3t)e−t
2
(voir la figure 3.2). ♦
68 w é quat ions diffé r e n t i e l l e s
0.6
0.4
0.2
0 2 4 6 8 10
et
d
y2 (t) = u (t)y1 (t) + u(t)y1 (t)
dt
= u (t)y1 (t) + 2u (t)y1 (t) + u(t)y1 (t). (3.56)
est
y1 (t) = t3 .
Pour en obtenir une deuxième, on peut résoudre [car p(t) = 1/t]
1 7
t3 v (t) + (6t2 + t2 )v(t) = 0 ⇐⇒ dv = − dt,
v t
d’où l’on déduit que
1000
800
600
400
200
0 2 4 6 8 10
Exercices
3-11. (a) Résoudre l’équation différentielle ordinaire
1
y (t) + y (t) + y(t) = 0 pour t ≥ 0,
4
sous les conditions
y(0) = 1 et y (0) = 2.
(b) Vers quelle valeur tend y(t) lorsque t tend vers l’infini?
3-12. Utiliser le fait qu’une solution de l’équation différentielle ordi-
naire