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UE MATH 3136: EDO/EDP

1 Équations différentielles linéaires du premier ordre


2 Équations linéaires du second ordre: Réduction de l’ordre
2.1 Wronskien
1. Le wronskien de deux fonctions f et g est la fonction notée W (f ; g) ou tout simplement W (t) et définie par

f (t) g(t)
W (t) = W (f, g) = = f (t)g 0 (t) − f 0 (t)g(t)
f 0 (t) g 0 (t)

2. L’intérêt de cette notion résulte de ce que si deux fonctions u1 et u2 sont deux solutions de wronskien non nul
2
de l’équation ddt2u + a(t) du
dt + b(t)u = 0, alors la solution générale de cette équation combinaison linéaire de u1 et
u2 .
d2 u
3. En fait le théorème d’Abel dit que si u1 et u2 sont deux solutions de l’équation dt2 + a(t) du
dt + b(t)u = 0, alors
leur wronskien vérifie l’équation du premier ordre:

W 0 (t) + a(t)W (t) = 0

2.2 Réduction de l’ordre


d2 u
On suppose connu une solution u1 de l’équation dt2 + a(t) du
dt + b(t)u = 0.
On cherche une autre solution u2 vérifiant:
• u2 (t) = v(t)u1 (t)
• u1 et u2 sont indépendantes
La fonction v satisfait lors l’équation linéaire homogène du second ordre

d2 v
 
u1 dv
+ a(t) + 2 =0
dt2 u01 dt
dv
On se ramène au premier ordre en posant w = dt .

Remarque 1 On peut vérifier que


R  Z
exp − a(t)dt
Z
W (t)
u2 (t) = 2 = dt
u1 (t) u21 (t)
W étant le Wronskien des fonctions u1 et u2 .
d2 u
La solution générale de l’équation linéaire homogène du second ordre dt2 + a(t) du
dt + b(t)u = 0 est alors:

u(t) = Au1 (t) + Bu2 (t)

3 Équations linéaires du second ordre: Variation des paramètres


On considère l’équation linéaire du second ordre avec second membre

d2 u du
+ a(t) + b(t)u = f (t)
dt2 dt
ainsi que deux solutions linéairement indépendantes u1 et u2 de l’équation homogène associée

d2 u du
2
+ a(t) + b(t)u = 0
dt dt
On cherche une solution particulière de l’équation avec second membre de la forme

up (t) = v(t)u1 (t) + w(t)u2 (t)

où v et w sont des fonctions à déterminer.


Méthode de résolution
On impose aux fonctions v et w à satisfaire la condition:

v 0 u1 + w0 u2 = 0

Le fait que up soit solution conduit à la relation

v 0 u01 + w0 u02 = f

On obtient ainsi un système d’inconnues v 0 et w0 .


(
v 0 u1 + w0 u2 = 0
v 0 u01 + w0 u02 = f

On peut vérifier que les solutions de ce système sont données par les relations:
Z Z
u2 (t)f (t) u1 (t)f (t)
v(t) = − dt w(t) = dt
W (t) W (t)

W étant le Wronskien des fonctions u1 et u2 .


4 Équations aux dérivées partielles du second ordre
On s’intéresse essentiellement aux équations aux dérivées partielles linéaires du second ordre à deux variables indépendantes
et à coefficients constants. Il s’agit donc de déterminer une fonction u = u(x, y) vérifiant:

Auxx + Buxy + Cuyy + Dux + Euy + F u = f (x, y) (1)

A, B, C, D, E, F sont des constantes réelles avec A, B, C non tous nuls.


Le terme Auxx + Buxy + Cuyy constitué de toutes les dérivées partielles d’ordre deux est appelé partie principale et
contient l’essentiel des propriétés de (1).

4.1 Classification
On pose ∆ = B 2 − 4AC: discriminant
1. Si ∆ > 0, on dit que (1) est hyperbolique.
2. Si ∆ > 0, on dit que (1) est elliptique.

3. Si ∆ = 0, on dit (1) est parabolique.

4.2 Résolution: Cas simples


1. uxx = 0. u est une fonction affine de x, les coefficients étant des fonctions de y.

2. uxy = 0. u(x, y) = f (x) + g(y), f et g fonctions arbitraires.

3. uxy = f (x, y),


uxx = f (x, y)

4. uxx + a2 u = 0 u(x, y) = A(y) cos(ax) + B(y) sin(ax)


5. uxx − a2 u = 0 u(x, y) = A(y)eax + B(y)e−ax
6. uxx + auxy = 0 On pose v = ux

4.3 Forme normale ou canonique


Il existe un changement de variables qui transforme (1) en une edp de même type et dont la partie principale possède
l’une des formes suivantes:
1. vαα − vββ ou vαβ pour une équation hyperbolique.

2. vαα + vββ pour une équation elliptique.


3. vαα pour une équation parabolique.

4.3.1 Méthode de réduction à la Forme normale ou canonique


1. Cas hyperbolique
On considère les équations √ √
dy B− ∆ dy B+ ∆
= et =
dx 2A dx 2A
dont les solutions sont de la forme

y − λ1 x = constante et y − λ2 x = constante

On pose alors:
α = y − λ1 x, β = y − λ2 x et u(x, y) = v(α, β) = v(y − λ1 x, y − λ2 x)

2. Cas parabolique On Considère


dy B
= := λ
dx 2A
On pose α = −λx + y et choisit β de telle sorte que les fonctions obtenues soient indépendantes.
β = x convient très souvent; β = y convient si B 6= 0.
3. Cas elliptique On considère l’ équation
√ √
dy B − i −∆ dy B + i −∆
= ou bien =
dx 2A dx 2A
dont la solution peut s’écrire
y + (a + ib)x = constante
On pose alors:
α = y + ax, β = bx et u(x, y) = v(α, β) = v(y + ax, bx)

Remarque
La forme canonique peut permettre de déterminer la solution générale de (1) et de déterminer dans le cas des équations
hyperboliques une solution vérifiant des conditions initiales données.

4.3.2 Exemple: Équations des ondes 1D


On considère l’équation dite des ondes ou des cordes vibrantes ou de propagation suivante

utt − c2 uxx = 0 − ∞ < xx + ∞, t > 0

où t représente le temps, x ∈ R (l’espace) et c > 0

1. Type: Hyperbolique
2. Forme Canonique: vαβ = 0, α = x − ct et β = x + ct
3. Solution générale: u(t, x) = φ(x − ct) + ψ(x + ct); φ, ψ fonctions arbitraires.
4. Interprétation physique: Superposition de deux ondes progressives se déplaçant en sens contraires.

IV.1 Formule de d’Alembert


On s’intéresse à l’équation des ondes avec conditions initiales. On obtient un problème de Cauchy.

 utt − c2 uxx =0
u(0, x) = f (x)
ut (0, x) = g(x)

Ce système peut-être considéré comme écrivant le mouvement libre d’une corde infinie, u(0, x) est la position initiale
et ut (0, x) est la vitesse initiale.
La solution unique de ce problème de Cauchy est donnée par la formule de d’Alembert:
Z x+ct
f (x − ct) + f (x + ct) 1
u(t, x) = + g(s)ds
2 2c x−ct

Preuve à connaı̂tre En effet, la démarche conduisant à ce résultat sera la même pour toute autre une équation de
type hyperbolique.

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