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THESE
présentée
/^'•'l.
par
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- v '/
Monsieur Athanasios BARBAS
SUJET DE LA THESE :
M. FRÉMOND Président
F. SCHLOSSER Rapporteur
u.'
BAGUELIN }
M. BATISSE > Examinateurs
R. SIESTRUNCK J
R. FRANK )
J.-C. PARRÍAUD > Invités
D. VALALAS )
AO
REMERCIEMENTS
Que tous ceux qui m'ont apporté leur aide pour la réalisation de ce travail trouvent
ici l'expression de ma profonde gratitude.
L'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées qui m'a accueilli comme élève-cheraheur-
boursier et le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées qui a mis à ma disposi-
tion tous les moyens nécessaires au bon déroulement de cette recherche.
Messieurs :
Monsieur S. AMAR, Chef de la Section des Fondations, qui m'a reçu dans sa section,
et dont le soutien chaleureux et amical m'a beaucoup aidé pour cette recherche.
Monsieur R. FRANK, mon conseiller d'étude, qui a montré tant d'attention, de pa-
tience, d'intérêt, et une inlassable disponibilité pour m'aider dans ce travail
tant du point de vue scientifique que du point de vue pratique. Je le remercie
également pour son amitié et pour son esprit de coopération fraternel et solidaire.
Tous les membres des Sections des Fondations et des Modèles Numériques en Géomé-
canique, et particulièrement Messieurs A. DUBOUCHET et M. KUTNIAK qui m'ont beaucoup
aidé pour la mise en oeuvre et l'exécution matérielle des calculs.
INTRODUCTION
1.1, INTRODUCTION 4
1.2, GENERALITES SUR LE COMPORTEMENT ELASTOPLASTIQUE 5
1.2.1. Critères de plasticité 5
1.2.2. Calcul des déformations plastiques.
Loi d'écoulement 12
1.4. CONCLUSION 61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63
2.1. INTRODUCTION 70
2.2. PRESENTATION DE LA STRUCTURE GENERALE DU PROGRAMME
D'ELEMENTS FINIS ROSALIE 72
5. 1 Introduction 86
5 .2 Position du problème 86
5 .3 Algorithme IFR0PL 1 86
5.4 Algorithme IFR0PL 2 87
,5.5 Comparaison des algorithmes IFR0PL 1 et IFR0PL 2 90
2.6. CONCLUSION 95
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 96
INTRODUCTION 99
La mécanique des sols repose bien souvent sur des approximations en ce qui con-
cerne le comportement du matériau et ceci pour les deux seuls aspects qu'elle examine, à
savoir, schématiquement, la capacité portante et le tassement. Ainsi fait-on l'hypothèse
d'un comportement rigide-plastique pour le premier, et l'hypothèse d'un comportement élas-
tique linéaire pour le second.
Cette manière unique de voir est de plus en plus remise en question pour plu-
si eurs rai sons :
- les sols ont un comportement plus complexe,qu ' il apparait nécessaire, de plus,
de suivre tout le long de la déformation. Ainsi fait-on appel de plus en plus
à des modèles élasto-plastiques, plus ou moins élaborés, ou à des modèles
visco-élastiques , voire visco-élasto-plastiques.
La recherche entreprise ici s'est concentrée, d'une part sur le comportement des
sols pulvérulents et d'autre part sur la résolution par éléments finis, en petits déplace-
ments des problèmes de contact couplés avec 1'êlasto-plasti ci té des massifs de sol.
Ainsi, la première partie est-elle une synthèse bibliographique qui fait le point
des connaissances actuelles sur les modèles élasto-plastiques avec écrouissage utilisés pour
représenter le comportement des sables. Cette partie est donc l'occasion de présenter un
certain nombre de modèles développés récemment et de réfléchir à leur capacité à représenter
d'une façon pratique certains aspects du comportement réel des sols pulvérulents.
1
A V E R T I S S E M E N T
2
PARTIE I
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
d £ S
ij = ijdX
où
e.. est le tenseur des déformations
->.. est le tenseur dëviatorique des contraintes
dx est un seal ai re
Les équations de Lévy ne trouvèrent pas une large diffusion en dehors de la France
jusqu'en 1913 où Von Mises les formula indëpendemment. L'inconvénient des équations de
Lévy-Mises qui supposaient un matériau fictif à déformations élastiques nulles fut levé par
Prandtl en 1924 pour le problème plan et par Reuss en 1930 pour le problème tri-dimension-
nel. Reuss écrivit :
d e P . . = S..dx
ou
e i l est le tenseur des déformations plastiques,
4
1.2. GENERALITES SUR LE COMPORTEMENT ELASTOPLASTIQUE
Un corps est dit avoir un comportement "élastoplastique" quand au-delà d'un certain
niveau de chargement il présente des déformations réversibles (élastiques) mais aussi des d é -
formations irréversibles (plastiques) et que ces déformations et les contraintes obéissent à
des lois bien précises. Notons que la considération d'un corps élastoplastique se fait en
excluant l'influence du paramètre temps.
On définit d'abord un critère de plasticité qui est une fonction des contraintes,
éventuellement écrouissable avec les déformations. Ce critère ne peut être dépassé en aucun
point. Lorsqu'il est atteint, débutent les déformations irréversibles ou plastiques. Ces dé-
formations sont, elles, régies par une loi dite loi d'écoulement. Pour un comportement élasto-
plastique, on écrit :
de = d e B + d e p
1.2.1.1. Introduction
On peut assimiler en général la courbe BCDEF à la droite DGH et admettre que les dé-
formations sont reversibles le long de cette ligne. Le nouveau seuil de plasticité est alors
le point H qui est plus élevé que le précédent. Cette élévation du seuil de plasticité s'appel-
le écrouissage.
D'une façon plus générale et pour les cas tridimensionnels, le seuil de plasticité est
remplacé par une fonction f dite "fonction de charge" ou critère de plasticité telle que
Cette fonction décrit dans l'espace des contraintes-déformations une surface dite com-
munément en Mécanique des Sols "surface d'état limite" dont la projection dans le plan des
contraintes est une courbe dite "courbe d'état limite".
Le critère de plasticité f est une fonction du tenseur des contraintes ( a. ¡)et des
paramètres d'écrouissage (k). On écrit donc f (a. ., k) (Hill 1950). Notons ici que le paramè-
tre d'écrouissage le plus utilisé pour les sols l'été la déformation volumique plastiquée .
i) Celle de la théorie de 1'écrouissage "isotrope" de Taylor et Quinney (1931) qui admet que
dans le domaine élastique intérieur au critère de plasticité se transforme par homothétie
de centre 0 pendant 1'écrouissage (fig. 2 ) ,
ii) et celle de la théorie de 1'écrouissage cinématique de Prager (1955-1958) qui propose que
le domaine élastique se translate dans l'espace des contraintes (fig. 3 ) .
Notons enfin que la tendance aujourd'hui est une combinaison de deux théories pour
créer un modèle "isotrope cinématique" ou encore "anisotrope cinématique" (voir plus bas
§ 1.3.9).
L'allure de la courbe (a,e) donnée dans la figure 1 est valable pour un écrouissage
positif. Il y a des matériaux qui, sous un certain chemin de charge et au-delà d'un certain
pic présentent du ramollissement, c'est-à-dire un écrouissage négatif (fig. 4 ) .
6
Fig. 4. - Courbe contraintes-déformations avec écrouissage négatif.
>£
Plusieurs critères de plasticité parfaite ont été initialement développés pour les
métaux et puis ont été utilisés pour les sols, notamment en tant que critères de rupture.
a) Critère de Coulomb
7
F i g . 6. - C r i t è r e de Coulomb.
b) Critère de Tresca
2 k (2)
CT a
°1 > 2 » 3 et k est une constante, (cohésion du soi:
Remarquons que la contrainte principale intermédiaire ne joue aucun rôle comme dans le
critère de Coulomb.
8
F i g . 8a. - Représentation du c r i t è r e de Tresca F i g . 8b. - Section du prisme sur l e plan IT
dans l'espace ö i a 2 ° 3 . CT a a
I + 2 + 3 = 0.
Jzet J'3 sont les deuxième et troisième invariants du tenseur des contraintes déviato-
riques .
c) Critère de Mohr
0. Mohr (1900), inspiré par les critères de Coulomb et de Tresca, a proposé une géné-
ralisation sous la forme :
a
g (°, + 3 ) = (3)
f i g . 9 . - Courbes i n t r i n s è q u e s du m a t é r i a u .
9
d ) Critère de Von Mises
Le fait que les critères précédents ne prennent pas en compte la contrainte principa-
le intermédiaire est une faiblesse et pour la surmonter, Von Mises (1913) a proposé que la
plastification ne commence que quand le deuxième invariant du tenseur déviatorique (3')
atteint une valeur limite, c'est-à-dire :
où k est une constante. On peut remarquer facilement que pour un matériau sous une contrainte
de cisaillement seule (o¡ = -02 , 03 = 0 ) , on a Î
J' = cz - k2
z 1
donc l a c o n s t a n t e k r e p r é s e n t e la contrainte maximale a d m i s s i b l e en c i s a i l l e m e n t pur.
Fig. 10a. - Représentation du c r i t è r e de Von Mises f i g . 10 b . - Projection du cylindre sur le plan ir.
dans l'espace c1 0 2 a 3 ,
f (a ) = J ; a Ji = 0 (7)
<r,=a 2 =o^.
Nelson et Baron (1968) ont proposé une modification du critère de Driîcker-Prager pour
le rendre indépendant de Jx aux grandes sollicitations, ce qui est parfois le cas pour les
sols. Cette version modifiée du modèle s'exprime par les équations (fig. 12) :
v0? |.
Drucker Prager
<xc - - ^Drucker Prager modifié
K+
2
K ^^íarctg« i
c Ji
Fig. 12. - Critère de Drucker et Präger modifié.
11
f ) Critère parabolique
R R
C - T R
n-RT
f = J' J, - = o (9)
g ) Critères anisotropes
Un matériau est isotrope s'il n'y a pas une orientation définie de ses cristaux mais
s'ils sont orientés au hasard. Son critère de plasticité dépend seulement des invariants des
contraintes, des déformations et de son histoire de déformation, et on peut dire que les ca-
ractéristiques de plasticité du matériau sont isotropes (Fung 1965). C'est le cas des critè-
res précédemment définis.
Pour les matériaux qu'on ne peut pas considérer comme isotropes, Hill (1950) a propo-
sé un critère qui, l'hypothèse simplificatrice de 1'orthotropie étant faite (3 plans de symé-
trie orthogonaux entre eux), admet l'expression suivante comme fonction de charge :
Une première hypothèse qu'on va introduire est celle de Hill (1950) dite du "travail
12
maximal".
f(o- l j / k) = 0
On o b t i e n t donc :
3f
À » 0 (11)
' i j 3 a.
i j
3q (12)
X S. 0
1J
3o\
i j
où g est le potentiel plastique. Dans ce cas, on parle d'une loi d'écoulement non associée,
13
f (a.. ,K. ) s 0 =4f = F ^ ^ +|I_ ;. s o (12a)
On fait l'hypothèse des petites déformations et l'on peut décomposer le tenseur des
déformations totales e.. en deux parties, l'une (eJj qui représente les déformations élas-
tiques, et l'autre (e?. qui représente les déformations plastiques. On peut écrire :
o-ij = E ê^ (12c)
= E (è (12d)
"ij ij - ^ V
On posE
3 <. l
e t on o b t i e n t finalement :
L £
0
Œ ij
i,i (12g)
A+
3f E
3f
Sa..
°aij
On peut faire le même calcul en utilisant la notation matricielle qui est plus facile
à utiliser par la méthode des éléments finis et on arrive à l'expression suivante pour X
FT ED
X = — 2 1= (12h)
A+ F EF
a a
FT ;
A : - -JS— (12i)
ou
D désigne la matrice des vitesses de déformations totales
F la matrice 3f et
3
°ij
F la matrice 3f
K - K
14
Notons que si on n'admet pas la loi de normalité et en conséquence on utilise (12) à
la place de (11), on trouve facilement :
X = F T ED/ÍA + F T E G J (12j)
G est ls matrice 3q
3a
ij
(a - a* ) ¿P. > 0
J
j îj
sont des matériaux avec écrouissage positif dits stables. Les matériaux pour lesquels
p
(a.
11
. - a*.)é
i J • •
= 0
J
j îj
(a. . - a* . ) e p < 0
J J
ij
Que ce soit tant l'élasticité linéaire isotrope utilisée pour le calcul des déforma-
tions que les critères classiques utilisés pour les calculs à la rupture (par exemple critèr
de Coulomb pour sols frottants et fins cohérents à long terme et Tresca pour sols fins cohé-
rents à court terme), on a affaire à des comportements idéaux et simplistes.La Mécanique des
Sols fait de plus en plus appel à des calculs qui suivent toute la déformation. Ceci est ren
du possible grâce à l'évolution des méthodes numériques et aux ordinateurs.
On assiste alors à la mise au point de modèles de plus en plus compliqués qui tenten
de modéliser de plus en plus fidèlement le comportement des sols.
Ainsi, Drucker Gibson et Henkel (1957) ont proposé un modèle, dont le domaine élasti
que était fermé. Cette modification a influencé presque tous les modèles élastoplastiques mi
au point depuis, comme les modèles de Cambridge, de Di Maggio-Sandler, de Vermeer, etc...
Le fait que toute forme analytique ne peut être qu'approximative pour décrire un mat
riau aussi compliqué que le sol a poussé divers chercheurs à déterminer le critère de plasti
cité expérimentalement cas par cas.
Ici, en va présenter les principaux modèles existants qu'on peut classer comme suit
15
4. Modèle de Frydman et al 1973, Monnet et Gielly 1977-1979
5. Modèle de double écrouissage de Vermeer 1978
6. Modèle de P. Wilde 1977-1979
7. Modèle de Nova et Wood 1979
Ces modèles sont basés sur les concepts classiques de 1 ' élastoplasticité et ils admet-
tent tous un écrouissage isotrope.
Citons d'autre part que Duncan et Chang (1970) ont proposé un modèle élastique non
linéaire dit hyperbolique. Ce modèle prévoit une expression analytique pour approcher la loi
de comportement. La représentation de cette expression dans l'espace contraintes-déformations
est une hyperbole. Ce modèle a été très utilisé.
1.3.1.1. Introduction
Les modèles Cam-Clay ont été créés par l'équipe de Mécanique des Sols de l'Université
de Cambridge. Ainsi, Roscoe, Schofie ld ,Poorooshasb,Wroth et Thurairajah (1958-1968) partis des
idées de Rendulic (1936) ; Hvorslev (1936), ont mis au point la première version du modèle.
Burland (1965) et Roscoe et Burland (X968) modifient cette version. One nouvelle révision a
été proposée par Burland en 196S. Ces travaux repris par Prévost et Höeg aboutissent à une
autre version du modèle (,1975a et b) .
q = Mp (13 )
r : e + U n (p/pi) (14)
qui dans l'espace (p,q,e) définissent une courbe dite couibe d'état critique (C.E.C.) (fig.15
et fig.16) .
16
Fig. 15. - Projection dans le plan ( e, lnp) de la C.E.C.
en outre ,
Pi représente une contrainte moyenne de référence
e est l'indice des vides
M, X, T sont des constantes du matériau
On appelle, dans le plan (e;p), courbe (X) ou courbe de consolidation vierge (fig.16)
la courbe qu'on obtient pendant un essai de première compression isotrope, et dans le même
plan, courbes k ou courbes déchargement-rechargement (Flg. 16) les courbes qui schématisent
un cycle de déchargement-rechargement. Les aquations de ces courbes sont :
où e, et e. correspondent aux points des courbes obtenues pour une valeur de référence p j
Dans les coordonnées (e, lnp) figure 15, ces courbes sont des droites.
WK = M p eK
17
WP est l'incrément d'énergie dissipée
et e , e p représentent les incréments de déformations plastiques volumiques et de cisail-
P
v c
lement'respectivement
e- = ei+ 2 e 3
v
(ei- e 3 )
e^ = 2
c
mur élastique
surface d'état limite &e.l.
b) Critère de plasticité
Pour l a v e r s i o n originale
g.
ë - + lnp = lnpr (19)
Mp
18
- Pour la v e r s i o n modifiée
(q/p)2+ M2 l (20)
P 2
M J
Ces équations sont obtenues par intégration de la condition de normalité en utilisant
les expressions de l'énergie dissipée. L'équation (19) représente des courbes en forme d'aman-
de et l'équation (20) des courbes en forme d'ellipse (fig. 17a et 17b),
PQ/2,7 P0 P P0/2 Po P
Fig. 17a - Courbe d'état limite pour la ver- Fig. 17b - Courbe d'état limite pour la
sion originale version modifiée
Ces courbes sont valables pour un p 0 donné ou pour un e. donné. En faisant varier p 0 ,
on obtient une surface dite surface d'état limite (fig.16). Elle représente un critère de plas-
ticité avec écrouissage, le paramètre d'écrouissage pouvant être n'importe quelle grandeur
fonction des déformations plastiques.
et
U n+
_k)( _ ln £_ ) + ek _ex = o ;2i) q
ou n = _
pour la version originale
et
(A-k) ln[ S- ( i + IL.)] + e, (22)
Pi M2 K
L'équation de la surface d'état limite dans l'espace (p,q,e) figure (16) est obtenue
en remplaçant
r e. par e + k ln *— (23), soit :
' k Pi
19
et
2
f = (X-k) In L (1 + 2- ) + e + k In Ê e, =0 (25)
Pi M2 Pi X
+
e'v
ï i r $ê ^ - ^ ?P] <26>
e
p
î1- x)( 2 ?-r ) i' ( ' - n p l + ' p l l (28)
M 2 +n 2 l J P
La déformation correspondante de cisaillement est la somme des deux composantes, e" ,
donné par l'équation 29 et £P qui dépend seulement du rapport q/p et qui est indépenSànt
de la variation volunique plaSéique. On l'otrfcient awscnanerbannô-approximation par une re-
lation entre q/p et ÉP donnée par un- essai triaxial non drainé.
C 2
P
e0 1 = - 2 -^ (êP - . ¿ ) Burland (1969) (29)
M 2 -q 2 u
l + e p
Prévost et Höeg (1975a) ont repris cette constatation pour proposer un modèle bapti-
sé "Effective Stress-strain Strength model for Soils". Leur modèle prévoit comme les autres
Cam-Clay une C.E.C. définie par l'équation q = M p et deux surfaces d'état limite, une pour
les déformations volumiques et de cisaillement et une autre pour les déformations de cisail-
lement uniquement (fig. 18). Ce modèle suppose que le matériau qu'ils vont décrire est isotrope
et non dilatant.
20
f1 = q + M 1 p = N1(eÇ/£?)
A P
f2 = q = H (ËP , eP ) (31)
On peut maintenant, en dérivant les équations des surfaces d'état limite (loi de 1E
normalité) aboutir aux relations contraintes-déformations plastiques :
3fi 3f 2
deP
. = dX
— . + d
Y — . (32)
ij iJ iJ
où dX et dy sont deux fonctions qui dépendent des contraintes, des déformations et de l'his-
toire des déformations.
Les auteurs (Prévost, Höeg, 1975b) ont étendu leur modèle du côté instable (écrouis-
sage négatif au-dessus de la C.E.C. dans le diagramme p,q). Ils y ont en effet rajouté une
"branche" de critère définie par (fig. 19)
q - Mp = N (33)
21
Fig. 19 - Version Prévost-Hoè'g généralisée, (d'après Prévost et Hoëg, 1975b)
Après Wroth et Bassett(1965) qui ont proposé des équations constitutives pour un mo-
dèle de sables, Simpson (1973) se basant sur le travail expérimental de Stroud (1971), a pro-
posé deux modèles pour décrire le comportement des sables de Leighton Buzzard, les-LBS 1 et
LBS 2.
Adachi-Qkano (1974) ont formulé des équations générales qui décrivent le comportement
de l'argile normalement consolidée comme un matériau écrouissable, sensible à la vitesse d'ap-
plication des charges et doué de dilatance. Les auteurs considèrent que l'argile saturée se
comporte comme un milieu élasto-viscoplastique dont la viscosité est une fonction de la quan-
tité d'eau qui se trouve dans le sol.
Tavenas F. et Leroueil S.(1977), d'après de nombreux essais sur des argiles de St.
Alban (Québec) ont défini expérimente lement ses courbes d'état limite. Ils ont alors observé
que leur forme et leur position ne coïncidaient pas avec celles théoriquement prévues par les
modèles Cam-Clay. Ainsi, la courbe d'état limite expérimentale a une forme elliptique avec
pour axe la ligne k et non la ligne de compression isotrope (q = 0) (fig. 20). Les auteurs
expliquent cette divergence par le fait que le Cam-Clay fait l'hypothèse d'isotropie des ar-
giles.
Les modèles Cam-Clay ont été utilisés à l'aide de la méthode des éléments finis
(Simpson, 1973, ûang, 1977). Ils ont donné des résultats satisfaisants tant pour des modè-
les réduits (Simpson et Wroth, 1972) que pour des constructions réelles comme le cas du remblai
Kings Lynn (tfroth et Simpson, 1972) pour lequel on a utilisé le modèle Cam-Clay, le remblai M.I.T.
où on a appliqué le modèle Cam-Clay modifié (Wroth, 1975) ou encore comme le remblai expérimen-
tal B de Cubzac-les-Ponts (Dang Minn Truong, 1977).
Citons en outre les travaux expérimentaux (appareil triaxial) sur les argiles molles
de Bangkok, de Balasubramanian-Chaudhry (1978) qui ont trouvé que le modèle Cam-Clay (initial)
présente une surestimation des déformations, tandis que le Cam-Clay modifié présente une meil-
leure concordance.
D'après Simpson (1973), les conclusions sur les domaines d'application des diverses
versions que nous avons décrites sont les suivantes :
- Le modèle Cam-Clay (initial) est utile pour prédire le comportement des argiles norma-
lement consolidées, sauf pour le cas des petites contraintes.
Ce modèle proposé par Di Maggio et Sandler est un modèle élastoplastique avec écrouis-
sage. Son domaine élastique est fermé (Cap model) et les auteurs admettent la loi de normalité.
Il est appliqué essentiellement pour prédire le comportement des sols pulvérulents.
a ) Critère de plasticité
fi ( J ! , V J T ) = 0 (34)
Le critère est combiné avec une fonction supplémentaire (f 2 ) qui achève de délimiter
le domaine élastique (fig. 21) et qui est définie par l'expression :
Le modèle prévoit que la branche (f 2 ) du critère de plasticité soit mobile pour pou-
voir décrire le phénomène d'écrouissage. Sa position alors est liée à l'histoire des déforma-
tions plastiques et elle est définie d'après une loi d'écrouissage pour laquelle Sandler et
Baron (1979) proposent l'expression suivante, vérifiée expérimentalement pour un certain nom-
bre de sols :
= W [l - exp (-3 D p )] (36)
23
y ligne Drucker Prager
ns du mouvement
P
bL P
b Jl
Fig. 21 - Critère de plasticité.
(d'après Di Maggio et Sandler, 1971)
où W et D sont des constantes du matériau.
Les auteurs ne proposent pas une méthode pour la définition analytique de deux bran-
ches fi et f2 du critère de plasticité, mais ils les laissent être définies par les utilisa-
teurs selon leur cas ; ainsi, pour le cas de Me Cormick-Ranch-Sand (Di flaggio- Sandler, 1971 ) ,
les auteurs définissent le critère en faisant une approximation sur f ¡ d'après les données
expérimentales (essais triaxiaux) sous la forme :
|_A - C e x p ( B J i )J = 0 (37)
où A,B,C sont des constantes du sol et pour ce cas !
A = 0,25 = 0,67 C = 0,18 quand Ji J2 sont exprimés en kip/in2 (1 kip 1000
pounds ) .
24
f 2 a été définie avec quelques hypothèses simplificatrices, comme par exemple que f 2 soit, une
ellipse dont l'axe OJi soit le grand a x e , etc..., et des données expérimentales sous la forme
f 2 (J
V7¡ = 1 (38)
L p p J L
L(e )-X(e ) A - C exp[BL (ep)J
Les auteurs (Di Maggio, Sandler, Baladi, 1976) proposent les relations incrémentales
entre contraintes et déformations suivantes :
kk
( a. . - ¿ J ,ij a..)
. "kk' (39)
X
J 9k ^ 7. G ij
3F si F = 0
dX
•Sj 3aij
(40)
l si F < 0
ij = 0
Nota : Une autre formulation, très proche du modèle a été donnée par S.E. Yamada et A.S. Abou-
Sayed (1979).
Le modèle a été vérifié sur les sables de Me Cormick Ranch (Di Maggio, Sandler, 1 9 7 1 )
et il a donné des résultats en général assez bons (fig. 23a et 2 3 b ) .
Les figures 23a et 23b comparent les résultats expérimentaux (appareil triaxial) et
les prévisions du modèle. Nous constatons une assez bonne concordance surtout pour les petites
contraintes radiales a = 0,1 ksi.
r
Trois séries d'essais triaxiaux faits sur les sables d'Ottawa (U.K. Khosla, l.H. Wu ,
1976) montrent aussi une bonne concordance entre modèle et expérience (fig. 2 4 ) ,
Notons enfin que récemment, des algorithmes ont été développés pour l'application du
modèle sur ordinateur (Sandler I.S., Rubin D, 1 9 7 9 ) , et aussi que l'on a introduit l'effet du
25
temps pour le rendre visqueux (Sandler,Baron, 1979).
», à. o. D E S S A I S i»,-O',
rv\oc>Ei-
expérimentale—calculap „ expérimentale.
: 5¿37_KPa 600
600' S=137KP a A R
ss 20 calculée
500
400 <Jc=081KPá ^
300. "ofc=137KFb
'300;
p-% >t • - ofc=050KPa
*£ Z V.
20 ¿0
i.3.3.1. Introduction
Il s'agit d'un modèle basé aussi sur les principes d'élastoplasticité qui a été mis
au point en 1975 par Lade et Duncan et qui a été révisé en 1977 par Duncan, Ozawa, Lade et
Booker.
a) Critère de plasticité
f (
I'M'"} ) = k - k.
m + bh
= 0 (Al)
où
k : J1/J3 (Ji : ai + a 2 + a3 et J3 = 0^203)
k. est la valeur initiale de k
m, b sont des constantes du matériau
h est un paramètre d'écrouissage défini par W
(42)
1 °3 \1
*a^ pr
a
w est le travail plastique total qui a "produit" les déformations plastiques. On écrit
WP = F(k)
où F est une fonction positive monotone déterminée empiriquement en calculant le travail
plastique en fonction de k
p est la pression atmosphérique
1 est un paramètre empirique.
Dans l'espace 0^203, la surface définie par le critère de plasticité est un cône
(fig. 25). Cette surface est écrouissable et se dilate isotropiquement jusqu'à atteindre la
surface de rupture.
*2sJl'J3
Jf /-h
Comme les auteurs n'admettent pas la loi de normalité, ils proposent un potentiel
plastique déterminé par l'équation :
g = J 3 (k - 2 7 ) a (43)
Q2P1
E - Q2P2 Q2P3 Q2P* Q2P5 Q2P6
N N N N N
- Q3P5
Q3P1 QjPi Q
3P?
E - - Q3P4 - Q3Pç
[cep] = N N N N
GUPi Q5P3 E
2Í£A
N - QsP* - Q5P5 - QSP<¡
N N
QsPi
28
et ( P | = E ( F l f F î t F,, ± F,, I F 5 > \ F6 )
(48)
inl - F ("G G G I G I G I G J
3 5
IUI - t l 1, 2, 'Y "* ' ? ' Y
1 J 3m
ni 3a3
3 Ji - k (ayaz - rxy) (m+bh)2 03 3ax
3 Ji - k (azax - T 2 xy) +
J 3m • ni 3a3
(m+bh)2 03 3ay
w J3
3 Ji - k (axay - T 2 X y ) + J am
—*
(m+bh)2
J 3m
ni
03
ni
3a 3
3az
3a3
(49)
J 3m hl 3a 3
-2 k ( T X Z xxy - tyzax) +
(m+bh)2 03 3xyz
J3m hl 3a 3
-2 k (xxy xyz - xzxay) +
(m+bh)2 a3 3xzx
3 J2 - k2 (ayaz -x2vz)
1
3 J - k2 (azax -T2ZX)
1
{G}
- 2 k 2 ( xyz xzx - xxyaz)
Ai =1- ¿
27
A2 = —
b = ( 02 - a 3 )/(a2- a3)
29
1.3.3.3. Vérifications_expérimentales du modèle
Lade et Duncan (1975) ont testé leur modèle sur le sable Monterey n° 0 et ils ont trou-
vé une concordance très intéressante entre modèle et essais (fig. 26).
Q2
a3
CTl a3
3 . 4 O I 2 3
Sables denses
La f i g u r e 27 donne l e s p r i n c i p a u x r é s u l t a t s de c e s e s s a i s . On c o n s t a t e d o n c une c e r -
t a i n e c o n c o r d a n c e e n t r e r é s u l t a t s e x p é r i m e n t a u x e t p r é v i s i o n s t h é o r i q u e s . Les d i f f é r e n c e s
e x i s t a n t e s p e u v e n t ê t r e e x p l i q u é e s ( L a d e , D u n c a n , 1 9 7 5 ) p a r l e f a i t que l e s c o n t r a i n t e s ne
s o n t pas u n i f o r m e s .
<7yzff Z 3 O.Skg/cm2
2
Txy<ko/em )
1.5 o Sab l e d e n s t
1
J=3L • Sable lâche
J
y
0 1 I *y % k
Le modèle a été introduit dans des programmes sur ordinateur pour l'étude des problè-
mes bi ou tridimensionnels. Ces programmes d'éléments finis peuvent être utilisés pour ana-
lyser le comportement d'un sol (relations contraintes-déformationsj déplacements) sous une
charge déterminée et pour des conditions aux limites arbitraires.
Ainsi, Ozau/a et Duncan (1976) ont présenté un programme, EPLP2C, avec lequel ils
ont étudié un mur de soutènement. Leurs résultats comparés avec ceux cbtenus en utilisant le
modèle hyperbolique ont montré que le modèle de Lade et Duncan approche mieux la réalité pour
les sables.
Une autre publication récente, es*- celle de Aubr-y et Ph„ Des Croix (1979) qui prend en
pte les révisions que Lade (19-77) a apporté en introduisant une surface d J état limite complé-
mentaire. Ils proposent un autre algorithme pour appliquer le modèle de Lade Duncanà la mëtho
de des éléments finis.
1.3.4.1. Introduction
Le modèle est basé sur les travaux et un modèle original de Frydman, Zeitlen, Alpan
(1973) et Frydman (1974). Ces auteurs expriment l'énergie de déformation du sol en faisant
intervenir le frottement intergranulaire. Ils aboutissent à une loi d'écoulement non associée
la déviation par rapport à la normalité étant égale à l'angle de frottement intergranulaire.
Frydman et al (1973) ont montré après de nombreux essais triaxiaux réalisés sur sols
pulvérulents qu'après la première étape de faibles sollicitations qui produisent des déforma-
tions élastiques, si on augmente les contraintes de cisaillement, apparaissent des déforma-
tions irréversibles, lorsque le rapport T oct dépasse la valeur limite tq d> , où d> est
l'angle de frottement grain sur grain du maïëriau.
Ils ont montré encore qu'en admettant que l'énergie de déformation plastique est due
uniquement à un frottement intergranulaire de valeur <f> , on arrive à
oct de
= + tg oct
(52)
de .P
oct ""- oct
fJ(ai-o2)2 + (a 2 -a 3 ) 2 + {o,-ax)z
oct
? ( Ol+02+Q3)
oct
de
oct = 4 ( dep + dep + dep )
•> 1 2 3
31
b. Critère de plasticité
d e , Poct. / deoct
p
, =-tg
y 6 =-f
k (53)
c. Loi d'écoulement
Les auteurs admettent, d'après Nadai (1963) que la déformation de cisaillement de' p
est colinéaire à la contrainte de cisaillement. °
de dX T , ( oct (56)
oct - tg * u )
oct a oct
On peut donc définir la déformation plastique {dep}dans le système local (plan octa
édrique) par les coordonnées :
J
oct
oct.
- tg \ir
32
, 1 ei 1
2 at 2
dU =
dX (58d)
( IS«!! _ t g ^ )
oct a
oct
a = 45°
cos ( H +
2
¡)
vr
tg Y
VS~(o2-a.,)
2ffi-02-ff3
Le p r o c e s s u s m a i n t e n a n t c l a s s i q u e ( v o i r Z i e n k i e w i c z ( 1 9 7 1 ) c o n s i s t e à c a l c u l e
v a l e u r de l a f o n c t i o n f o o u r t o u s l e s p o i n t s du m o d è l e d ' é l é m e n t s f i n i s . Quand f > 0 ,
un é t a t des c o n t r a i n t e s a e t un r a p p o r t des d é f o r m a t i o n s p l a s t i q u e s c o r r e s p o n d a n t e s
e f f e c t u e l e r é é q u i l i b r a g e ' e n c a l c u l a n t l e s v a r i a t i o n s des c o n t r a i n t e s { S a } t e l l e s que
33
Monnet et Gielly ont trouvé pour le scalaire dX la valeur
fCo^k)
dx"= (6o;
iv)T [tl{|I}. iv}T i f = p ^ f
d. Etat ultime.
Le comportement que nous venons de décrire est valable tant que la matériau n'a pas
atteint un état ultime défini par le critère de Mohr-Coulomb avec angle de frottement f.
Pour cet état les auteurs CHonnet et Gielly, 19791 appliquent les lois de la plasticité
parfaite mais avec loi d'écoulement non associée. En effet, après analyse d'essais tria-
xiaux, les auteurs, proposent de prendre le vecteur incrément de déformations plastiques
perpendiculaire à la droite de pente >f " dans le repère (T , <r0 , avec :
Des vérifications du modèle ont été faites par comparaison des résultats expérimentaux
sur appareil triaxial et des résultats calculés par éléments finis. Monnet et Gielly se sont
servis des essais de Oarmar et Plessiet réalisés sur sables (1964) et des essais de Newland et
Allely (1957) sur des billes de plomb (essais de cisaillement à l'appareil triaxial).
La figure 29a compare pour les essais de Darmar et Plessiet les courbes dâviateur-déform
tion calculées par la méthode des éléments finis en utilisant le modèle (en traits continus)
et les résultats expérimentaux (en pointillés). Mous constatons une bonne coïncidence pour
les trois courbes.
34
Notons que les essais sont faits sous trois étreintes latérales : 98 kPa, 196 kPa et
294 kPa.
La figure 29 c compare les courbes contraintes-tassement pour les essais de Newland
et Allely. Ici, la coïncidence est en générale assez bonne sauf pour le cas 4 où il y a une
certaine divergence expliquée par les auteurs comme étant due à l'expérience, l'échantillon
ayant cédé plus tat que ns le prévoi.t le critère de Mohr Coulomb.
Vi
1.3.5.1. Introduction
P.A. Vermeer a mis au point en 1978, un modèle de double écrouissage. Son modèle est
surtout destiné à décrire le comportement des sols pulvérulents sous chargement initial, sous
déchargement et rechargement. Ce modèle élastoplastique divise les déformations plastiques en
deux parties : l'une, la plus importante, décrite à l'aide de la surface limite de cisaille-
ment et de l'équation de contrainte-dilatance de Rome (1962) pour les variations de volume
et l'autre qui est purement volumique.
a. Critère de plasticité
Le modèle prévoit deux surfaces d'état limite, l'une de cisaillement et l'autre seu-
lement volumique.
i. Surface d'état limite de cisaillement
200 400
A KPa
1 -V
(p = (ai+a2+a3)/3 q - -=. [(ai-a 2 ) 2 + (a2-a3)z + (a3-<7i)2 J 2 )
V2
L'expression mathématique qui approche les surfaces d'état limite est la suivante
P P H (q/p) (63)
p
r est une constante et la fonction constante H est adimensionnelle.
o
ÍS-I«?-«,B> :%.*.-100 K P a
H et a, sont constantes,
o f
L'expression (63) est écrite sous la forme inverse pour représenter d'une façon
plus générale le comportement du sol (et notamment le cas de 1'écrouissage négatif qui en-
traîne deux valeurs possibles de déformation pour une valeur de contrainte)
.1 .B,„e,
U = q/p - H (kj.p^/p* (65;
L'équation (65) définit pour les diverses valeurs de kj des surfaces d'état limite
f1 = 0 (fig. 32). Ainsi, fj = 0 peut être considérée comme un critère de plasticité avec
écrouissage.
ligne de rupture
Pour les conditions qui ne sont pas les conditions d'essai triaxial, l'auteur du modè-
le propose pour critère de plasticité la fonction j
9, J - \s
; V ) - 30 ( (67a)
4 4>J2 4 ^ pJ; PJ:
-: I 3.
b
a p
hP r
(67b)
2
et ki =
;
= /I l< j. d t avec l<i =r-=r [ ( ^p
e H _- e; pP )w2 + U H
eP)2 + UF ;p) iH (63)
1 3 2
VF
On définit le tenseur :
3f i , 8f!
; (69)
kl 3a k l 3ki
37
Si f! < Q on se trouve dans le domaine élastique et K[ : 0
On a donc
:i ai (70)
= *kl °kl
domaine élastique
ou
a e s t une c o n s t a n t e expérimentale
P,
et e 2 s o n t les d é f o r m a t i o n s p l a s t i q u e s volumiques associées à c e t t e s u r f a c e d ' é t a t limite,
kk
b. Calcul de déformations
.P . P2
¿
r
e i (71)
e + e + e
ij iJ ij ij
i. Calcul du e
ij
Comme le matériau est supposé isotrope, on applique la loi de Hooke
38
í±- 6. . p) (72)
IJ V-n
G =G (
° k)1_É (73)
^ — 5.. ] ô
kl a
kl
(74)
CT +
ij ,ß
2G iJ
J
2G 3p ij ij
1+v
l
e = l<! Y (75)
ij ij
•P
(76)
ij ij kl kl
Y. . = W. . + - Y,. 5. . (77)
1 3f i_5.
(78)
ij 3 3 3a kk U
°ij
39
et on trouve finalement :
W
ij = W ij / (
\ W
kl Hkl> (79)
•P .p
= e ' + 2 e l (80)
kk 1 3
et (81)
= e
•P -P •P -P
e l + 2 el = ( e l - e l ) f 11 (82)
1 3 1 3
x
0 et e = e (déformations plastiques totales)
ij
et (82) devient :
1 + 2 e^ / e K
3 1 _ m (83)
U
1 - |P / |P "
3 1
- 2 £ P / E P : R/k
3 1
R = a 1/0-3
et k une constante
(83) alors devient :
k - R
Y 11 = (84)
, 1 D
k + — R
L'auteur remarque que l'utilisation de la loi de normalité pour les déformations vo-
lumiques serait en fait une idéalisation pas très réaliste et elle conduirait à une suresti-
mation de la dilatance.
iii. Calcul de €
ij
Le tenseur e.. , qui ne comprend que des déformations volumiques, se met sous la
forme :
± e,.,2. « (85)
ij kk "ij
P P
2
E est mesuré pendant des essais de compression isotrope où la dilatance e,l est égale
kk
a o.
P, • -P
Si f¡ : 0 et en plus p 5. 0 ^ e 2 résulte
r i o i i U s de
rla l'équation
1 I < S , I I I . I 4- i n n f
F.2 =
- 0,
CI sinon
„ -i „ „ „ e,- 2 _ Q
kk kk
•P2 3f2 •
(86)
e a2
kk - —r^
•P,
L'équation finale qui donne e est :
ij
•P2 a
aß pß , . • (87)
e á
ij = * — 7 ij ó kl %1
^ o
1.3.5.3. Applications
Le modèle a été incorporé dans un programme d'ordinateur pour résoudre des problèmes
de conditions aux limites en déformation plané. L'auteur l'a testé sur deuK -problèmes : l'un,
très simple, était un essai oedométrique et l'autre, était une fondation sur caisson.
1.3.6.1. Introduction
41
1.3.6.2. Description du modèle
1, Formulation générale
a. Critère de plasticité
L'équation (88) fait l'hypothèse d'un écrouissage isotrope, hypothèse dont l'auteur
admet le caractère approximatif, mais qu'il fait pour des raisons de simplicité.
'i.
2
Dans l ' e s p a c e (J J ) (88) le c r i t è r e de p l a s t i c i t é est représenté comme l e montre
lJ 2
la f i g u r e 3 4 .
b. Lois d'écoulement
e - D" a (89)
ij i j r s rs
D. . est la matrice d'élasticité et(un tenseur de déformations plastiques e'3 qu'il cal-
J
cule d'après l'équation : ij
i is-
)a
(90)
1J iJ
42
g est le potentiel plastique et X est une fonction scalaire qu'on peut calculer d'après
l'équation (12j)
X = -22 (91)
dO 3(7
On a donc ici
I ( IL 'kk
IL N ) (93)
d£ii 3N
3 f
= A (94)
3a
ij ij
L'équation (88) étant une fonction de charge très générale, P. Wilde fait l'hypothèse
d'une forme plus simple :
r --V7T + <f
(J, ,e M
l
, N ) = o (95)
' ii
Pour cette forme du critère de plasticité, on obtient :
A =• 3 - — — cos x (96)
3e . 3J, 3N
i1 '
S..e.. sont respectivement les tenseurs déviatoriques des contraintes et des déforma-
^ 1J tions plastiques.
La conséquence de cette simplification est que l'on peut calculer facilement l'expres-
sion 3f :
3a,
ij
43
* -
1 Sx
1 S
1 y
3f _ 3(^ 1 sz
0 2a xy (97a)
3a. . 3J X '2VTT
0 2a
yz
0 2a
zx
3f
3 A (97b)
3Ji
a. Concepts de base
A = . 3 * _ 3 !*- (99)
3eP 3Jx
ii
Cette équation de la courbe d'état critique est analogue à celle des modèles Cam-Cl
M,-\/T2 =0
J est une constante qui a les dimensions d'une contrainte et qui est la valeur de Ji
1
pour la surface initiale d'état limite (fig. 35)
A 3
MJ ^n (102)
Ji
3. Modèle d ' écrouissage contrôlé par deux invariants du tenseur des déformations
a. Critère de plasticité
Le modèle de simple écrouissage qu'on a déjà décrit a le défaut d'admettre qu'il n'y
a pas de déformations volumiques pendant l'écoulement plastique parfait*pour l'améliorer,
P. Wilde propose de prendre en compte le deuxième invariant du déviateur du tenseur des dé-
forma tions.
i ;— Ji k
f = y J' + MJ fin -T e P - g ( N )] (103a)
2
' Ji M ii
g(N) est une fonction à déterminer expérimentalement. Du fait qu'il n'y a pas assez de
données expérimentales, l'auteur admet pour g(N) une forme linéaire et arrive finalement à
l'expression suivante pour la fonction de charge :
b. Loi d'écoulement
Dans cette version, pour calculer les incréments des déformations plastiques, P. Wilde
utilise l'expression :
s • Mj, - V T a + j .i (105)
1J 1J 2 VJ¿" i:
3. Vérification du modèle
Le modèle a été vérifié grâce à la méthode des éléments finis (Walter, 1979) sur un
modèle de mur de soutènement dont les contraintes ont été mesurées.La figure 36 présente la
comparaison des résultats qui montre une bonne concordance.
u r 2mm
5 „ 7M9M9IHÎU1 * 0C J*»*«*?***
a
X * •
% X«
o
X* o valeurs mesurées
o x valeurs calculées
e
—i 1 1 - —l 1 1 i i i _
01 0.2 0.3 A6XX ¡kC/cm^j -0.02-0.01 0 00' 0.02 003 Txy [kC/cm^]
46
1.3.7. M o d è l e de R. Nova et P.M. Wood
1.3.7.1. Introduction
I n s p i r é s p a r le modèle C a m - C l a y ou p l u s g é n é r a l e m e n t p a r la c o n c e p t i o n d'un d o m a i n e
é l a s t i q u e f e r m é , N o v a et Wood ( 1 9 7 9 ) p r o p o s e n t un modèle é l a s t o p l a s t i q u e , é c r o u i s s a b l e avec
une loi n o n a s s o c i é e . Le modèle e s t d e s t i n é à r e p r é s e n t e r le c o m p o r t e m e n t d e s s a b l e s .
1.3.7.2 D e s c r i p t i o n du modèle
a. Considérations générales
Les a u t e u r s f o n t les h y p o t h è s e s s u i v a n t e s :
í
02 =03 et p : — , q = ai- a 3 , e K = et+ 2e 3 e^ - (ei-e 3 ) (106)
2 v c 3
(positifs en compression)
q/p (107)
- Les déformations totales sont la somme des déformations élastiques et des déformations
plastiques :
' 'e 'p
e =c + e
Comme les auteurs n'admettent pas la loi de normalité, ils proposent deux fonctions
différentes pour le critère de plasticité et le potentiel plastique. Ainsi :
Les d é f o r m a t i o n s p l a s t i q u e s a p p a r a i s s e n t quand f = 0 et s i m u l t a n é m e n t f = 0
IL
3p
3f
3T.i i
(110)
Hi p lli p (111)
u
3£P 3e p c
et comme
ÜL et X (112)
3p - 3q
f.= * ( a y i
2 3 fi la ) (113)
3eh 3p 3q
47
donc :
3 f ô ^ 3f A
(114)
15 p * âïï q
3f (Hi. _3 la )
3T; 3eh 3p + m. 3q
Se?
et ici X est exprimé en fonction des incréments des contraintes (par opposition à la forme
classique écrite en fonction des incréments de déformation vair(5 1.2.2.).
On écrit aussi :
f
'x = 1 ( il- p + 3 A Ji
q (115)
A 3p 3q
m
A = -Z
3f .a^i
la_ +
a fi 12 ) (116)
3T, 3e^ 3p 3eh 3q
3p 3p
IL la (117)
\3p 3q
Il ne reste alors qu'à définir les fonctions g, f et A ainsi que les paramètres qui
caractérisent le comportement élastique.
1181
et ils supposent que la relation contraintes-di1atance issue des essais de Stroud (1971) et
Smith (1972) sur sables en déformation plane reste valable pour les conditions de l'essai
tri axi al (a. a,j Ils écrivent donc
n = M - yd 119)
y et M sont des constantes.
48
La projection du potentiel plastique dans le plan (p,q) est une courbe (q = q (p,x. )
telle que pour chacun de ses points :
(120)
3p
13. - _3_ _ H-
3p -pp "y (121)
Mp
(l-u)/u
q = (121a)
1-U ug
Notons que la forme de l ' é q u a t i o n (121a) est très proche de c e l l e du modèle Cam-Clay,
On trouve que
c = M 2 /4u (123)
et la valeur de transition de r) est n. = M/2. Pour n < ri. le potentiel plastique se met
sous la forme :
2 »V^ M2 ^ (124)
q + .r 4y c
m est une constante pour une certaine densité du sable. Si p est le point d'intersec-
tion entre la droite n = M et la fonction de charge f, on obtient :
H + mlnp = M + mlnp
ou
n = M - mlnf>/pu) (126)
expression très proche des expressions du modèle Cam-Clay original (où m = M ) .
En comparant (108) et (126), nous constatons que le seul paramètre Y. que l'on utili-
se est p . On peut alors écrire (114) comme suit :
50
3f
A 3f
A (127)
3f/3q 3pu _3_ä 3pu
3 P „ U P 3er 3q 3e k
Les auteurs remarquent que l'équation (125) proposée parPoorooshasb ne peut pas être
confirmée avec précision pour les basses valeurs de n. D'autre part, l'expression proposée
pour le potentiel plastique a été basée sur le fait que le comportement plastique du sable
pour le domaine des basses valeurs de n est dû plus à une rupture des contacts entre grains
qu'à un glissement macroscopique. Cette considération concerne les métaux et les sables et
en conséquence on peut les traiter d'une façon analogue. On suppose donc que pour ri < n
peut appliquer la loi de normalité et que f = g . Cette hypothèse a été en outre vérifiée tr
expérimentalement par HolubeC (1966).
La figure 39 montre la forme finale d'une surface d'état limite pour une certaine pres-
sion de préconsolidation p .
r
c
On obtient facilement :
-M/2
(128)
VT + y
d. Calcul de A
3P, 3p
r 3p
u "c
(129)
de' 3p 3er
c v
51
Expérimentalement, on observe qu'il y a une relation unique entre e / n et p
qu'on peut exprimer comme
(130)
S |,=o - * -t
où ^ est une constante.
P.
= k (131)
n=o P
donc
= (l-k) (132)
n=o
et comme e = 0
3p p
*c c
(133)
H
3e v £-k
et
e 2m P p
3Pu c r
u (134)
3eh VTH £-k £-k
D est une constante positive pendant un écrouissage positif et nulle pendant un écrouis-
sage négatif.
Nous pouvons maintenant calculer aisément la valeur de X pour les divers cas :
n < n, = M/2 écroui ssage positif
X : dp + g £¿k. et d = — (136)
p
(n+d)(d+D) 4n
52
M^ n écrouissage négatif
e%l
• Expérimentale
cCalculée»"-0OO477
C a l c u l é e ' ' -O
-0-5-
C c - O 00477TJ = Tn
Fig. 40 a Essais sur sables lâches avec a' constante (Nova et Wood, D979)
a
»\»
10 Jïxpé r imen t a i e
(Calculée r«0 00477
Calculée r . o
os
/ ^ \ -
os io is a-o
53
1.3.8. Loi increméntala da Boulon-Chambon-Darve
CDarve, 1974, Boulon, Chambón at Oarve, 19771
1.3.8.1. Introduction
Il s'agit d'un modèle basé sur la loi rhéologique incrémentale valable pour les milieux
pulvérulents. Les paramètres utilisés résultent d'essais triaxiaux de traction ou de compres-
sion conventionnels. Le modèle englobe beaucoup de phénomènes comité la dilatance, la variation
du module d'Young ou du coefficient de Poisson. Il est valable en "charge"ou en"décharge", il
rend compte du caractère irréversible des déformations d'un matériau pulvérulent, etc...
de : [M] da (139)
- Hypothèses fondamentales
dei i 0 0 0 daj i
de 2 2 0 0 0 da2 2
de 3 3 0 0 0 da33 (140)
de23 2G 0 0 da 2 3
des i 0 2H 0 da 3 1
de 1 2 0 G 2J dai 2
La deuxième hypothèse que les auteurs ont faite est d'admettre l'existence de huit
'zones tensorielles". On appelle "zone tensorielle" l'aire de l'espace des sollicitations in-
crémentales où Ql] a la même valeur pour une certaine histoire des sollicitations.
da: i 0 0 0
0 da2 2 0
0 + 0 + da3 3 + 0
0 0 0 dai 3
0 0 0 da3 i
0 0 0 jai 2
54
°"2 i
Ao«r m A
* u
(*) 1 AB = AAX + AiA 2 + A 2 B.
0 >
S i donc on a p p l i q u e la s o l l i c i t a t i o n suivante
dai i
0
[da i] = 0
0
0
0
de1
11
de1
2 2
(141)
I>e l 3 = de'1
3 3
0
0
0
d e = da i i
ii II i
2
de da i
22
1 3 1
de
V den
i
ui
55
Par superposition, nous obtenons :
i i
den i 1/U l -V2/U 2 -V3AI 3 dan
2 2
de2 2 -Ul/U 1 1/U 2 -V3/U 3 da2 2 (142)
3 3
de33 -Vl/U i -V2/U 2 1/U 3 da3 3
"k
3f
3e
< /aj a
L Wl °J G
L
l3-\ constants
>H 3e
k/0j oL
°j °L
k,j,L = 1,2,3 k / j i L
e, = htej
J
«A
Neuf des douze é l é m e n t s non n u l s de [ñj o n t é t é c a l c u l é s d ' a p r è s une s é r i e de chemins
particuliers de s o l l i c i t a t i o n ( c h e m i n s p o u r l e s q u e l s une s e u l e c o n t r a i n t e p r i n c i p a l e varie
et les autres restent constantes) ( f i g . 42).
•£3
Ei 0 El
Les trois autres paramètres à déterminer G, H, J sont très difficiles à mesurer expé-
rimentalement car il faut réaliser une distorsion sur un échantillon qui doit rester homogène,
Utilisant le fait expérimental mis en évidence par Boehler (1968) que le module
d'Young d'un corps orthotrope élastique varie suivant une loi ellipsoïdale suivant la direc-
tion sur laquelle on le mesure, les auteurs ont obtenu finalement les expressions suivantes
pour G, H, 3 :
56
V«. ) 2
+ (U3) 2
J12. ( V3 - 1) + U3(V2 - 1)
U2 U3 VT~ U2 U3
v< u , )
2
+ (ui) 2 U3Í
3
Vi - 1) + U i(
1
V3- D->
U3 U2 vr- 4 U3 Ul
(143)
v<„, )
2
+ (l,2)
2
l.l( V2 - 1) + HZ(
2
Vi- 1)
/
Ul l|2 » 2 4 ui u
Pour vérifier le modèle, des courbes contraintes-déformations calculées ont été com-
parées è des courbes expérimentales obtenues par des essais triaxiaux.
Les figures 42 montrent quelques résultats qui sont en général très bons,
C,-(Jj(daN/cm2) c
.
6
-ç-oi q
; 0. 75,
3
S !^ - \ _ 1 <V 5
x
S \ ; |
V^ 1
ni I 1 1 0. 55
! 1
2 "\ ^
s. !
3 \
4
X! B : 0,15
5 , _.__ -1*
= 0,560
6 1 1 \
7
s
1 |1 11 \
£j,£]("/•)
v- ¡
1
i " :
• ;
Fiq. 42a - Comparaison des résu ltats expérimentaux avec des résultats calculés
par le modèle (sable s denses). (Boulon, Chambón et Oarve, 1977).
57
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1-0 íp¿
Fig. 42b - Comparaison des résultats expérimentaux avec des résultats calculés
par le modèle (sables lâches et denses).(Boulon, Chambón et Oarve, 1977)
1.3.8.4. Applications du modèle
Le modèle utilisé dans un programme de calcul basé sur la méthode des éléments finis,
a été utilisé pour traiter des problèmes tels que :
Le fait que quand les déformations plastiques apparaissent les cristaux du matériau
s'orientent dans des directions "privilégiées" ne permet pas d'admettre que l'écoulement
plastique soit isotrope (Hill, 1950). A i n s i , d'après les travaux de Mróz (1967) sur l'écrouis-
sage des métaux, Mróz et al (1978, 1 9 7 9 ) , Prévost (1977-1979 ) et Ghaboussi 3, Momen H.(1979)
ont proposé des modèles qui tentent de représenter le caractère anisotrope du comportement
des sols.
Les principes d'écrouissage isotrope (Taylor et Qu inney, 1931) et cinématique (Prager, 1956,
195P) (cf. §. 1.2.1.) n'étant pas satisfaisants, surtout quand on veut modéliser des charge-
ments et déchargements répétitifs (cycles) où l'hysteresis est importante, Mroz et al et
Prévost ont proposé pour leurs modèles des critères de plasticité avec écrouissage anisotro-
pe, c'est-à-dire une combinaison d'un écrouissage isotrope et d'un écrouissage cinématique.
Les positions et les grandeurs initiales de ces surfaces reflètent l'histoire des re-
lations contraintes-déformations du matériau et plus particulièrement leurs translations ini-
tiales sont une expression directe de la "mémoire" du matériau (Prévost, 1 9 7 9 ) .
58
(•»-».)
>P'(*t»3*t)
1.3.10 Modèle d'écrouissage anisotrope pour sols (Mroz Z, Norris V. A. , Zienkieuicz O.C.,1978)
1.3.10.1 Introduction
Pour surmonter les problèmes d'hystéreris qui apparaissent quand un sol se trouve sous
charges cycliques, les auteurs proposent un modèle qui prend en compte 1'écrouissage anisotro-
pe des sols. Ils formulent leur modèle en admettant les concepts généraux donnés au § 1.3.8.
1. Critère de plasticité
59
2. Loi d'écoulement
i
""• c
1J
. ) (145)
H 3a, . 3a.
3. Evolution du modèle
1.4 CONCLUSION
BO
Il est peu p r o b a b l e q u ' o n puisse a u g m e n t e r la p r e s s i o n i s o t r o p e i n f i n i m e n t sans
s o r t i r du d o m a i n e é l a s t i q u e donc le p r e m i e r g r o u p e de m o d è l e s semble ê t r e plus r é a l i s t e pour
les p r o b l è m e s les plus g é n é r a u x d ' o u v r a g e s de m é c a n i q u e des s o l s . T o u s les m o d è l e s déjà
mentionnés a d m e t t e n t que le d o m a i n e é l a s t i q u e est é c r o u i s s a b l e mais seul Mróz et a l . et
P é v o s t le c o n s i d è r e n t a n i s o t r o p e . L ' h y p o t h è s e d ' i s o t r o p i e d ' é c r o u i s s a g e que les a u t r e s
a u t e u r s font ne p e u t être j u s t i f i é e q u ' a p p r o x i m a t i v e m e n t . E l l e est e n c o r e plus c o n t e s t a b l e
quand il s'agit des c h a r g e m e n t s c y c l i q u e s ( t r e m b l e m e n t s de t e r r e , c o n s t r u c t i o n s o f f - s h o r e
etc) .
En ce qui c o n c e r n e j u s t e m e n t le c a l c u l des d é f o r m a t i o n s p l a s t i q u e s on d i s t i n g u e
trois c a t é g o r i e s de m o d è l e s . Ceux qui comme de Cam-Clay,, le m o d è l e de Oi M a g g i o et S a n d l e r
et de W i l d e qui a d m e t t e n t la 1oi de-normal i té ; ceux qui ne l ' a d m e t t e n t pas comme celui de Lade
et D u n c a n (prenant un potentiel p l a s t i q u e d i f f é r e n t de la f o n c t i o n de c h a r g e ) de F r y d m a n et
al. et M o n n e t et G i e l l y et enfin ceux comme les m o d è l e s de V e r m e e r et de Nova et W o o d , qui
l ' a d m e t t e n t p a r t i e l l e m e n t . Il s e m b l e , mais ceci dépend é v i d e m m e n t de la f o n c t i o n de c h a r g e
r e t e n u e , que la loi de n o r m a l i t é c o n d u i s e en général à une d i l a t a n c e e x c e s s i v e .
61
Le cas du m o d è l e de V e r m e e r est très i n t e r e s s a n t du fait qu'il est r e l a t i v e m e n t
complet du point de vue t h é o r i q u e e t ^ q u o i q u e m o i n s p r a t i q u e à u t i l i s e r que les précédents^,
qu'il ne dépend pas de trop de p a r a m è t r e s .
62
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58
PARTIE II
Ainsi -surtout après le récent développement des grands calculateurs et des méthodes
numériques- nombreux sont les chercheurs q u i , ces dernières années, ont mis au point des
algorithmes de résolution par la méthode des éléments finis qui permettraient la solution du
problème des contacts. Citons les travaux de
- R.E. GOODMAN, R.L. TAYLOR et T.L. BREKKE (1968) qui ont proposé, pour simuler le contact,
un élément de massif spécial d'une longueur L et d'une épaisseur nulle (Fig. 1 ) .
•y*
• ^>=o
"t
Fig. 1 Elément de contact de GOODMAN et al. (1968)
Cet élément, muni d'une rigidité normale ( K n n ) et d'une rigidité de cisaillement ( K s s ) , a été
montré comme généralement efficace pour la simulation des fissures des roches. Il a été
complété, en outre, par R.E. GOODMAN et J. DUBOIS en 1972 par une loi de dilatance pour mieux
représenter certains types de fractures fermées de roches. Notons enfin que R.E. GOODMAN et
C. ST-JOHN (1977) ont présenté une dernière version du modèle qui comprend, en plus, la
notion de rigidité rotationnelle qu'on peut évaluer en considérant le moment de rotation
quand les noeuds I et J sont fixés et que l'on applique une force sur le noeud K ou L.
- 0. HUNGR et D.F. COATES (1978) qui, en se servant du modèle de R.E. GOODMAN et al. (1968-
1 9 7 7 ) , ont étudié la déformabi1 i té des joints et leur relation avec les tassements des
fondations sur du rocher fracturé.
- O.C. ZIENKIEWICZ, B. BEST, C. DULLAGE et K.G. STAGG (1970) ont proposé, pour les milieux
stratifiés, l'utilisation d'éléments semblables à ceux de GOODMAN et al. qu'ils étendent au
cas des massifs discrétisés en éléments courbes isoparamétriques.
- J. GHABOUSSI, E.L. WILSON et J. ISENBERG (1973) ont utilisé un élément de massif pour
lequel les déplacements relatifs servent comme degré de liberté pour la formulation de sa
matrice de rigidité. Ainsi, ils ont donné la formulation explicite de la matrice de rigidité
de l'élément de continuité pour les problèmes plans et à symétrie axiale. Leur élément
permet la dilatance.
- G.N. PANDE et K.G. SHARMA (1979), s'inspirant des travaux de ZIENKIEWICZ et al. (1970) et
de GHABOUSSI et al. (1973) ont développé et programmé un élément isoparamétrique parabolique
de contact à huit noeuds (Fig. 2 ) .
„'.'." Í
¿?J
71
2.2. PRESENTATION DE LA STRUCTURE GENERALE DU PROGRAMME D'ELEMENTS F I N I S HE ROSALIE
76),
if
Groupes
1, 3 , 5 , 6, 7
9, 15, 1
CALCUL groupe n 1
sorties imprimées et éventuellement per-
~" forées ou écrites sur un support magné-
tique
TRACE groupe n" i - sorties graphiques
Fi
S- 3 Structure du programme ROSALIE. (Guellec, 1976)
- GR0UP5 qui comprend les sous-programmes qui concernent la gestion du calcul comme l'organi-
sation des données, calcul et stockage de la matrice de rigidité globale, ainsi que certains
sous-programmes secondaires ;
- PLAN5 ou AXIS5 qui regroupent les sous-programmes qui sont influencés par le fait que le
problème traité est plan ou à symétrie de révolution ;
72
- CALCUL5 qui regroupe le reste des sous-programmes nécessaires à la résolution numérique ;
ÍM • KS • Kî
où }F| est la matrice des forces généralisées
Les éléments utilisés par GR0UP5 pour le massif sont des triangles à 6 noeuds T6
ou des quadrilatères à 8 noeuds Q8. Ce sont des éléments isoparamétriques avec interpolation
quadratique pour les déplacements. GR0UP5 utilise aussi des éléments de continuité à deux noeuds
CT1 et des éléments raidisseurs à 3 noeuds.
73
GROUP 5
Encrée
CONTA 5
Lecture et préparation des données
et des caractéristiques du calcul
CONTB 5
NON
Transformation des chargements
F 500 imposés en système des forces
nodal es .
T
FODEP .Modification des forces en cas de
déplacements imposés non nuls.
—r
Test sur la nature du Calcul du critère de plasti-
probième PLASTO PLASTl cité et des éventuelles con-
traintes de correction
*1 Programm e pilote pour les problèmes élasto-
I plas t ques
iqu .
Test sur la nature de
l'itération
SORTIE
en convergence en divergence
Un nouvel algorithme a été mis au point,, basé sur l'algorithme qui a été créé en 1977
par R. FRANK, P. GUELLÉC, P. HUMBERT. Disons tout d'abord que, comme dans tout problème non li-
néaire, le chargement total est appliqué pas à pas par un certain nombre d'incréments de char-
gement. A l'intérieur de chaque incrément est effectué jusqu'à convergence'un certain nombre
d'itérations pour satisfaire aux différents critères. Dans cette méthode initiale, on revenait
en début d'incrément à chaque itération, c'est-à-dire que les déplacements calculés à l'ité-
ration sont relatifs à l'incrément considéré et on essaye de nouvelles valeurs de rigidités et
forces à chaque itération jusqu'à satisfaction des critères de contact désirés. Cette méthode
' interdisait, une fois la rigidité réglée, sa remise en question à cause des corrections de
forces. Le couplage avec 1 ' élasto-plasti ci té dans le massif a nécessité que 1'algorithme uti-
lisé soit rendu incrémental à chaque itération, c est-à-dire que les déplacements calcules
tant lors d'une itération de rigidité que lors d'une itération de force puissent être ajoutés
aux déplacements des itérations précédentes de l'incrément considéré.
Le long d'une discontinuité entre deux domainés,diffêrents états sont possibles. Tout
d'abord les deux domaines peuvent être en contact dans les deux directions (normale et tangen-
ti e11e * afu plan de la discontinuité) : on parle alors d'état collé pour lequel les déplacements
sont continus dans les deux directions. Les deux domaines peuvent également être en certains
points en état dit de "glissement" l'un par rapport à l'autre. Seuls les déplacements normaux
y sont alors continus. Enfin les deux domaines peuvent être "décollés" l'un par rapport à
l'autre ; les déplacements sont alors discontinus dans les deux directions.
Le problème consiste à déterminer l'état final en tout point à partir d'un état ini-
tial donné et des conditions de chargement des deux domaines, en tenant compte bien évidem-
ment de critères de contact, c'est-à-dire de critères de glissement et de décollement.
Ces lois de comportement sont définies dans le cadre de la plasticité, d'une part
par les critères de contact, d'autre part par les lois d'écoulement.
a - r. £ 0 ,
où r. est la résistance à la traction.
L'état de décollement est donné dès que :
a = rt
et l'on doit vérifier alors a = T = 0.
Si le critère de Coulomb est atteint, on n'autorise que des déplacements relatifs
tangentiels Au et les déplacements relatifs normaux Av sont nuls. Si le critère de résistance
à la traction est atteint il y a décollement et le déplacement relatif AU est quelconque alors
que le déplacement relatif AV a un signe imposé, indiquant que les domaines s ' "éloignent"
l'un par rapport à l'autre. L'interpénétration est en effet interdite. Le contact est dit
"unilatéral" (voir Frémond, 1980). Les lois d'écoulement sont donc non associées par rapport
aux critères de plasticité. Le potentiel plastique est celui de l'interface lisse avec décolle-
ment (voir Salençon, 1978). La figure 5 représente ces deux critères ainsi que les directions
de déplacements A U et A V .
75
«P 7 ^ pot<?t»tiel plastique
/û
Lr_*
Au.
C ^ y j ' ^
^S^
Pour modéliser une discontinuité dans un massif par la méthode des éléments finis
R. FRANK et„aj.., (1977) proposent le dédoublement des noeuds du massif le long de la discon-
tinuité et l'association de chaque noeud du milieu M} avec "son double" du milieu Mo pour
former un élément de contact (figure 6 ) . Ainsi, on schématise la surface de discontinuité
par l'ensemble des couples de noeuds dédoublés.
Suivant l'état de contact de l'élément considéré, on impose deux, une ou aucune conti
nuité de déplacements. Ainsi, pour les éléments de contact qu'on considère comme liés, on
impose la continuité des d é p è c e m e n t s suivant les axes locaux T et N ; pour les éléments
considérés en état de décollement, on n'impose aucune continuité de déplacements e t , e n f i n ,
pour les éléments qui glissent, on impose seulement la continuité des déplacements suivant
l'axe N.
—
- F, M 0 -M 0 U
l
0 N 0 -N V
Ni l
M 0 M 0 U
(i:
""T2 2
0 -N 0 N V
2
Les déplacements (U, V) et les forces (F,, F,,) dans le repère local (T, N) sont liés
respectivement aux déplacements (u, v) et aux forces ( f t , f n ) dans le repère global (x, y)
par les relations :
U = ucos 6 + vsi n 6
V =-usi n 9 + veos 6
F M = - f-j-sin 9 + f^cos
7 7 2 2
-Mcos 6-sine + Nsin 6 cos 6
Heos e + Nsin 8 Mcos8 sine - N sine c o s e -Mcos 6'- Nsin 6
k = 10 5 E R
ryg. max
est en
où ^rva > principe, le rapport des modules d Young des deux milieux M. et M~ (< 1
Les différents critères qui permettent, en fonction des caractéristiques des élé-
ments de contact et du chargement, de déterminer l'état final sont écrits en fonction des
forces (ou de déplacements) et non des contraintes. Ce choix est justifié par le fait que dans
un modèle d'éléments finis "déplacement" comme c'est le cas pour ROSALIE, les contraintes sont
dérivées à partir des déplacements et en conséquence la continuité des contraintes normale et
tangentielle au contact n'est pas assez précise pour le traitement du problème délicat que
1 on se pose. Les forces de contact sont, elles par contre évidemment continues.
iii. Le caractère unilatéral du contact impose que pour les joints décollés l'on
ait : ,,
V2 < e
1
où e est l'ouverture initiale du contact, (e = o pour des joints initialement
en contact et qui se sont décollés).
FN
cS+FNtg¥>
décollés
V •r t S
v
2 J
1 "2
- c S -F N tg<p
78
iiii. A part ces critères il faut définir la loi de glissement (avec frotte-
ment) qui s'applique uniquement aux points qui glissent l'un par rapport à l'autre. Elle
impose la force de contact tangentielle égale à la force de frottement limite de Coulomb.
F T = F T 2 = (S-C + F N tg*)
Le frottement empêche les points de glisser parfaitement, il tend a ramener un
point vers l'autre. Les forces de frottement sont donc des forces de rappels et F „ est de
même signe que U, - U . - A u . p ; J ûup s^nt égal à (Uj - U 2 )p, gl i ssement relatif plastique à
la fin de l'incrément précédent. On peut noter ici que contrairement aux critères énoncés
plus haut, la loi de glissement ne provoque pas un changement de rigidité. Son application
n'apporte que des corrections de forces dans un état donné (de glissement). Notons de plus
que si U, " U - Aup change de signe par rapport à F il y a alors arrêt de glissement,
(cas de déchargement par exemple) et l'on rétablit M = 1.
c
- il92 r lî!] m §_iQÇCt m ËQΧl_à_çhague_itérat2on
Selon l'état initial des éléments de contact - liés (type 1 ) , en glissement (type
2), décollés (type 3) - on met deux, un, ou on ne met aucun des ressorts; On détermine ensuite la
rigidité initiale du système {R 0 } et les variations du champ de déplacements { A U 1 } dues aux
chargements de l'incrément en question. Si le champ de déplacements initiaux est {u°} on a :
On test alors si :
79
Pour toutes les possibilités énoncées un changement de rigidité est nécessaire
dû à l'enlèvement ou à l'addition d'un ou deux ressorts. En conséquence la rigidité du
système change et l'itération qu'on fait dans ce cas s'appelle "itération de rigidité".
Le schéma (fig. 9 ) résume les possibilités des itérations de rigidité.
*• type 6 type 3
type 2
*• type 8 -*• type 1
80
2.4. ALGORITHME UTILISE DANS ROSALIE POUR LA MODELISATION DU COMPORTEMENT ELASTOPLASTIQUE
DES SOLS (PLAST0)
La méthode qui a été choisie dans ROSALIE pour résoudre les problèmes des milieux
élastoplastiques est la méthode des contraintes initiales (o.e. Zienkiewicz, 1971. ;
A. Ricard, 1975).
a 1 J ,j + F 1 » 0 dans £2
u
i = ui sur Su
.1),
a1j',j nj = T 1 sur Sa
où F sont les forces de volume
T sont les forces de surface appliquées sur Sa
û sont les déplacements imposés sur Su
.P x .e
E
ij - e ij + E
ij
¿ = Eè
ij ij
Si f(c, k,) = 0
et f(o, k. ) = 0
i -P ,• 3f X >, 0
m,
a l0rs £.. = x ___1J
Dans les autres cas è ij 0 (ou X = 0]
81
d ' o ù X est donné par l'équation
af r •
X = avec A i îf ;
A Jï- E 3f 1
+ 3a • •
1J
3
°ij
1^7
ou en n o t a t i o n matricielle
X = Fa ED
' i t FT E F avec A = - - F^ K
• K
<5up (u ,dx) =0
T
6JJn = /de ESedn - /dxF Esedn + Ja.JSeáa - /F áudfl - ÍT SudS l ( I I )
p
a a « n 5a
f
( a . + E d e - dxEFo.K) « 0
au (u,AA) = 0 (1)
o
- Pour le système III on commence par une valeur initiale AX = 0. De (1)TTT et
;2) )n trouve A E ' d'où :
III
a = a.
I
+ EAE
Aux points du massif où f (a ,K) > 0 (plastification), on cherche alors AA > o tel que
ffa 1 - A A ^ F a . K ) = 0 (3)'iII
2
- Avec l e AA d é t e r m i n é on r é s o u t à nouveau (1)TTJ pour en d é d u i r e AE q u i donnera
un nouveau a^ t e l que c e l a :
2 2 1 1
a = ai + EAe - AA EF*
2
( Ae est la déformation totale depuis le début de l'incrément).
2
D'où l'on déterminera un AA autant de fois qu'il faut pour que f(a,k) devienne suf-
fisamment petit.
Cette méthode est une méthode de "contraintes initiales" car le terme - AAF E dans
les équations III intervient comme une contrainte initiale a .
Avant de retourner dans GR0UP5 on fait un test sur la convergence qui indique si
l'on doit continuer les itérations (indicateurICHIN = 2 ) , si l'on a convergé, et il ne faut
pas plus d'itérations (ICHIN = 1 ) , ou si le calcul diverge ( ICH IN = 3 ) , et on doit l'arrêter.
Dans le cas où l'itération précédente s'est terminée avec ICHIN = 2 , une nouvelle ité-
ration est faite. Elle se déroule avec la même rigidité { R } , calculée pendant la première
itération avec les caractéristiques élastiques, et elle consiste à calculer par l'intermé-
diaire du sous-programme F500 (Fig. 4) les forces nodales { F p } de rééquilibrage qui corres-
pondent aux corrections des contraintes initiales {a } calculées lors du passage dans
PLAST1 pendant l'itération précédente, et à résoudre ensuite le système
{F} = {R G } {Au Q }
pour calculer les déplacements {AUg} dus aux corrections plastiques. Dans l'étape suivante
on transforme par le sous-programme CONTR les déplacements {AU,,} en contraintes correspon-
dantes { A } qui vont être ajoutées aux contraintes totales précédentes :
83
PLASTO
4J O
84-
er = a + a + ùa
pour nouveaux tests dans PLASTO.
Si, par contre, on a épuisé toutes les itérations prescrites, et il existe encore
des points où F(I) > e le programme admet quand même la convergence, si les dernières forces
de rééquilibrage ne sont pas trop fortes par rapport à celles des itérations précédentes.
- le critère de Drucker appliqué aux problèmes de la mécanique des roches et des sols,
- le critère parabolique utilisé* pour les bétons,
- le critère de Von Mises pour les métaux et pour les sols,
- le critère de résistance en traction selon une direction et le critère de résistance
au cisaillement selon une direction donnée utilisés pour certains cas spéciaux.
Tous ces critères, sauf les deux derniers, sont programmés avec l'hyposthèse de la
normalité des déformations plastiques.
PLAST 1 - Entrée
suivant le critère
de plasticité choi-
si
X
Retour à PLASTO
2.5.1. Introduction
Les algorithmes qui vont être présentés ont été développés dans le cadre du sys-
tème d'éléments finis ROSALIE. Ils consistent à permettre le calcul des contacts par l'algo-
rithme FROTTA tout en autorisant les corrections plastiques dans le massif par l'algorithme
PLASTO (voir § 2.3 et 2 . 4 ) .
Deux algorithmes, appelés IFR0PL1 etIFR0PL2, ont été élaborés. La différence de ba-
se entre ces deux algorithmes réside dans le moment choisi pour calculer et appliquer les
corrections plastiques. Ils ont été appliqués tous les deux aux problèmes plans et aux pro-
blèmes à symétrie axiale.
2.5.2. Position du problème
Soit les solides a, et flp des frontières S, et S 2 qui peuvent être en contact le long
d'une surface l (fig. 1 4 ) .
Le problème que l'on se pose est de déterminer dans le cadre des conditions mécaniques
et des hypothèses faites sur le comportement de n,, Sî2 e t s ^ e s champs de contraintes et de
déformations dans fi-,, Sly et sur z.
Si par contre une modification de rigidité était nécessaire (ITRI = 1) on n'entre pas
dans PLASTO mais on considère que la 1ère itération de décollement-frottement et élastoplas-
ticité est terminée et on remonte à l'étape 3 du calcul pour l'itération suivante.
Itérations suivantes
Les itérations suivantes débutent soit avec l'exécution de l'étape 3 s'il s'agit d'une
Iteration de rigidité soit de l'étape 5 s'il s'agit d'une Itération de forces. Sans le pre-
mier cas les étapes 3 et 4 sont exécutés de la même manière que pendant la première itération.
La Sème étape est exécutée seulement si ICHIN = 2 c'est â dire s'il y a eu dans
l'itération précédente des points plastifiés pour lequels on a calculé des contraintes de
correction. Dans ce cas l'étape 5 consiste à calculer les forces nddales {Fpi dues à ces
contrai ntes .
Ensuite on incremente le tableau des forces {Fp} (éventuellement nulles) des forces
de frottement-décollement {Ff},nulles si ITRI = 0 et ainsi on obtient le tableau final des forces
Le processus d'un calcul couplé par l'algorithme IFR0PL2 ressemble du point de vue
construction à l'algorithme IFR0PL1, mais en diffère du point de vue de l'agencement des
différentes corrections. Ainsi les étapes 1, 2 de la préparation du calcul et les étapes 3,
4, 5, 6, / et 8 de la première itération du premier incrément sont les mêmes.
La différence des deux algorithmes consiste dans le fait que l'algorithme 2 per-
met l'exécution de l'étape 9 .(entrée dans PLASTO, calcul des éventuelles corrections plas-
tiques) même si on n'a pas convergé sur la rigidité du système (ITRI = 1 ) .
87
Début du calcul
Préparation du calcul
initialisation des tableaux
lecture des données générales
ITRI - 0
ICHIN => 1
C0NTB5
RIGID
DEPRÖ-
ICHAR 10
ICHIN - 2 î PUT
rp}
contraintes initiale::
NON de correction CT
F 500 X
FORCE 5
ITRI » 0 ? NON
M - Up) + [?f]
ftTTT 60
•H
l-l
RESOL
FROTTA
Ä
u u + Au
CONTR
CT a + ACT
o
ITRI = 1 OUI
NON
PLASTO
Calcul de CT,
i
NON ITRI - 0
et
-« ICHIN = 1
,. I .OUI
fin de
1'incrément
convergence
' a I gori thme
Fig. 15a- Organigramme de
IFR0PL1 ,
88
Début du calcul
Préparation du calcul
initialisation des tableaux
lecture des données
ITRI = 0
ICHIN = 1
C0NTB5
RIGID
r i g i d i t é et des forces
DEPRG
ICHIN = 2 ? OUI
ICHAR = 10
NON
F 500
ITRI = 0 7
I n t ê r a ion (
NON _,
FORCES 5
OUI ÍF^ = \Hv\ + \H
1 •u
RESOL
FROTTA
u = u + Au
'CONTR
1
a *> o + a + Aa
0
PLASTO
calcul de a
0
1
iTRi = r ? OUI ,
NON
NON ITRI = 0
et ?
ICHIJÍ = 1
OUI
fin de
1'incrément
convergence
39
E n s u i t e la c o n t i n u a t i o n du calcul se f a i t , soit comme par I F R 0 P L 1 , si ITRI ¿ 1,
soit par l'adjonction des forces de r é é q u i l i b r a g e p l a s t i q u e s c a l c u l é e s aux f o r c e s de correc-
tion de f r o t t e m e n t - d é c o l l e m e n t après c h a n g e m e n t de rigidité de s y s t è m e (ITRI = 1 ) .
i 4
3
9
©>6 <sf
K
13 (5/18
19
<ê
2<
23
29 34
&2B& 33 & 38
,39
df
44
43
2.5 1 12 3 22 5
32 7
r 2 '42
1 11 17 21 27 31 37 41
nW fm J(9f Ar n& ÍW7
Les é l é m e n t s q u i c o n s t i t u e n t l e m a i l l a g e s o n t de t y p e Q8 ( q u a d r i 1 a t è r e s - à 8 noeuds)
pour l e m a s s i f e t de t y p e C T 1 p o u r l e s é l é m e n t s de c o n t a c t .
90
Pour chaque chargement ont été faitstrois calculs : Un, qui ne prenait pas en
CO mpte la plasticité dans le massif (désigné pour des raisons de simplicité IFR0PLO) et
De ux autres avec les algorithmes IFH0PL1 et IFR0PL2. ' 'e c
6 10 16 20 26 30 36 40 46
+ point plastifié
tout au long du
5 i 15 • 25 35 45 calcul
4 14 :
34°-,:,39l° o point initiale-
,9 , .19 ,24 r29Ír i 44 ment plastifié
'3 8 ' 13 18 23 28* 3 3 v 38 v 43 4 mais considéré
i"'--*
"*^#rVnà£-','**""î^°*' '
'f?.-'~'-}...----- "
finalement en
ëlastici té
2 12 il- • 22^ r-:'-' 3 2*" .._.-•;- 42'
Zones plasti-
1 7 11
r ., 2lt 27 31 37 . 41 fiées corres-
pondant aux
poi nts + et 0.
10 16 20 26 30 36 40 46
» -
15 ,15 25 35 45
12 1 2 ^ . ^ 42+
c s k - Ä - >_•>•> •>.* t. .-
10 16 20 20 30 36 40 46
10 16 20 26° 3 0 ° 36° 40 46
i _
5 • 15 25! . 3S°-X
or —,
14 19 x z\ 2 4 " : ' 2. o9 —. -3 4°-39°l 44
3 13 16 23 T T s ^ .
42 12 32*
1
JL 3^»
'. 2Ï1V2"7°
-
31 ¡?3¿f3 41
42"
en
Fig. 18b - Zones p l a s t i f i é e s sous chargement de 240 u<2
un i n c r é m e n t ; s o l u t i o n avec IFRJ3PL2.
92
La solution obtenue p a r IFR0PL1 par contre est pratiquement la même e
concern e 1 es zones plastiques n ce qui
quel que soit le " d é c o u p a g e " du c h a r g e m e n t . L' explication
du raeil leur c omportement de l'algorithme IFR0PL1 est q u e , comme il impose d'abo
ment d' une bo nne partie du problème de la r i g i d i t é , on n'apporte des correction rd 1 e régi e-
que sur un sy stême de rigidité presque définitive et non pas sur un système don s plastiques
dite ri sque d e changer encore b e a u c o u p . Il faut noter q u e l'application des cor t la rigi-
olastiq ues ri sque de provoquer elle même des changements de rigidité mais ils s rections
d'une i mporta nce beaucoup plus petite que ceux provoqués pour l'incrément de c ont toujours
lui mêm e, et de toutes façons la méthode utilisée pour régler le problème de fr h a r g e m e n t
décol1e ment p ermet» elle» un retour en arrière si des é l é m e n t s de contact ont été o t t e m e n t -
corri gë s et m o d i f i é s . Si m a i n t e n a n t on applique un chargement suffisamment déco indûment
petits-i ncrëme nts (par exemple une pression de 80 découpé en 6 i n c r é m e n t s ) , on o upé en
pour le s deux algorithmes des résultats identiques, ce qui -se comprend a i s é m e n t btient
19b) ( F i g r 19a et
6 10 16 '20 26 30 36 40
5 t 15 i
25 • 35 45
4 -9 , 14 19 24 ,.29r 34*..33 , 44
3 8 13 18 23 29 33jT 38 43
L
2 < 12 •22 32 t'-J 42°
1 7 11 17 21 27 31 37J1. 41 +
10 16 20 26 30 36 40 46
\ 5 15 45
4 14 19 &.4g?39 44
13 18 33$ 38 43
12 e
'42
11 17 37* ¿1
Le s dépla cements h orizontaux (U) obte nus p our les trois calculs (IFR0"PL 0,1,2) et
pour la près s i o n 240 en six i ncréments , ont été comp ares. Le s zones où les différences sont
1 es plus ace entuées sont les zones plas tiques 1 es pi us proch es du point d'application du
charg ement. Les fig . 20a et 20b represe ntent D O ur ce s zones les déplacements obtenus par les
trois a 1 g o r ithmes. La differ ence entre IFRUPL1 et IF R0PL2 ne dépasse jamais 2 à 3 % quand
la di fférenc e^entre IFR0PLO et IFRjBfPL 1 et 2 es t de 1'ordre de 10 à 25 % dans les zones
plast iques Pour le même cha rgement mai s en un seul i ncrémen t les différences sur les dépla-
cernen ts entr e 1 es solutions IFRßTPLl et IF FtaTP L 2 augme ntent lé gèrement mais pour un charge-
ment de 80 e n six i ncréments elles dev1 ennent p resqu e nulles . L'explication de ce comporte-
ment se trou ve dans le fait que 1 ' al gorîthme IF ROTL2 n'est p as adapté au traitement d'incré-
raents r e l a t i vement 1 grands ca r, comme on l'a vu, i 1 p rovoque des corrections plastiques là
où fi nalemen t il n aurait pas dû en fair e (voir fia. 17b..18b et 19b) .
T 36
IFRETPL1
3Ü
IFR2TPL2
* \ — 33
•N•N \ \
N\
*.\\
32
"A
31. •u.
,1. . -m
Fig. 20a - Déplacements horizontaux sur la ligne verticale 31-36
de 240 en six incréments.
t¿6
-AS
«V'
LU
43
kl
k\
-»u.
Fig. 20b - Déplacements h o r i z o n t a u x s u r la l i g n e v e r t i c a l e 4 1 - 4 6
d e 2 4 0 en s i x i n c r é m e n t s .
94
Le mêmes c o m m e n t a i r e s p e u v e n t être faits pour les d é p l a c e m e n t s v e r t i c a u x ( V ) ( f i g .^
21a et 2 1 b ) où de plus les s o l u t i o n s IFRjBTPLl et IFR0PL2 sont en pratique confondues p o u r le
c h a r g e m e n t de 240 en 6 i n c r é m e n t s . Les seuls p o i n t s où une d i f f é r e n c e de l'ordre de 3-4
a été r e m a r q u é e sont les points 45 et 4 3 / 4 4 .
25.
IFROPLO
JFROPL.1,2
L 9 % 19 2U 29
!
i^T^ > ^ ^
i
8 13 18 23 28
^^^rr^
______ H
' - - • — ¡
—.
Fig. 21a et 2 1 b - D é p l a c e m e n t s v e r t i c a u x sous un c h a r g e m e n t
de 240 en six i n c r é m e n t s .
2.6 CONCLUSION
95
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
(PARTIE II)
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97
PARTIE I I I
APPLICATIONS
INTRODUCTION
Après la p r o g r a m m a t i o n sur le système des é l é m e n t s f i n i s ROSALIE des a l g o r i t h m e s d é -
crits dans la partie I I , p e r m e t t a n t le c o u p l a g e du f r o t t e m e n t et d é c o l l e m e n t de c o n t a c t avec
1 ' é l a s t o - p l a s t i c i t é du m a s s i f , le p r o g r a m m e a été u t i l i s é pour traiter p l u s i e u r s cas r é e l s
t o u c h a n t au d o m a i n e du G é n i e C i v i l .
Q u a t r e a p p l i c a t i o n s sont ainsi p r é s e n t é e s dans c e t t e p a r t i e . La p r e m i è r e c o n c e r n e la
g é o t e c h n i q u e r o u t i è r e . Il s'agit du p r o b l è m e de l ' i n t e r a c t i o n entre un c y l i n d r e de c o m p a c t a g e
et le sol .
La seconde répond â un p r o b l è m e d ' o u v r a g e d ' a r t , à s a v o i r le p r o b l è m e de l ' a n c r a g e de
câble de p r é c o n t r a i n t e a d d i t i o n n e l l e par b o s s a g e r a p p o r t é .
99
3.1. ETUDE DE L'INTERACTION SOL-CYLINDRE DE COMPACTAGE
3.1.1. Introduction
Le programme couplé de frottement décollement avec 1 ' élasto-.plasticitë dans le mas-sifque
nous avons élaboré a été utilisé (Farzaneh, 1981) pour une étude de 1 ' -interaction entre un
rouleau de comDactage ( "bille") et le sol sous-jacent. Cette cecherche comprend, en ce qui
concerne ce problème particulier, une série d'essais en vraie grandeur (réalisés au centre'
d'expérimentations rotttières de Rouen) sur des sols limoneux et une partie théorique réali-
sée au Laboratoire Central des Ponts et Chaussées.
La bonne connaissance de l'empreinte est un problème complexe du fait que les mesu-
res expérimentales sont très délicates, (pour plus de détails, voir 0. Farzaneh, 1981). En
ce qui concerne les calculs théoriques la solution analytique (H. Herz (1881) cité par S.
Timoshenko (1948)) existe seulement pour un massif semi-infini élastique, ce qui n'est qu'une
approximation grossière pour le sol et la géométrie du problème réel. D'où la nécessité et
l'intérêt de calculs en élasto-plasticité qui permettraient d'obtenir l'empreinte et les dé-
flexions avec une précision acceptable.
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00°C8 o
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101
De plus le calcul est mené en déformation plane et l'on ne s'intéresse qu'à la moi-
tié du modèle, le problème étant symétrique par rapport au plan vertical de symétrie du cy-
lindre.
La profondeur choisie est de 65 cm et on a supposé un substratum rigide et frottant
(u = v = o ) . Des calculs avec un modèle sur appuis élastiques correspondant à la rigidité
réelle du substratum n'ont pas donné de différences significatives pour les empreintes et
les déplacements verticaux.
Les caractéristiques des matériaux ont été les suivantes :
- pour la bille de compactage et pour tous les calculs on a imposé un comportement
élatique très rigide : ¡.
Module d'Young E = 2.1CT MPa
Coefficient de Poisson V = 0.25
pour le massif de sol on a choisi :
Module d'Young : E = 20 MPa, mesuré par essais DYNAPLAQUE
Coefficient de Poisson \> = 0.35, choisi approximativement
Trois calculs ont été faits avec respectivement les données de plasticité suivantes avec
loi de normalité :
102
0 . 1 0 E 0 1 rULLiriETRE
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10
103
o.toeo4 MIULIMBTB.6
104
• * * — * — * -
*5(—*—M * Sf-
a--o 11*0
u=v=0
200.00
S 10 (daN/cm)
D 20
H 30
El 40
Sur la Figure 7 on peut remarquer que, malgré un certain écart observé entre les
résultats expérimentaux et calculés en ce qui concerne l'empreinte, il existe un très bon
accord en ce qui concerne les deflexions V. Ceci s'explique par le fait que la largeur de
l'empreinte dépend considérablement de paramètres "secondaires" tels que le frottement entr
la bille et le sol et la dilatance éventuelle au voisinage de la bille qui ne sont pas du
tout pris en compte par le critère de contact ou le critère de Von Mises tandis que les dé-
flexions dans le massif en sont relativement indépendantes.
105
cm
/
•— -résultat expérimental
/ o— -modèle élastique li-
neal re
20
1 A -modèle élastoplastique
Ol 2 x—•
4-> 16 3 +
tu
s 12 1 critère Mohr-Coulomb
Ol •p' = 30° , c' = 45 KPa
2 critère Von Misés
-o
Í1 = 0 , c u = 45 kPa
3 c r i t è r e Von Misés
* = 0 , c u = 35 k.Pa
10 20 30 40 cLaN/
ucm
Charge t o t a l e a p p l i q u é e Mjg
L
F i g . 6 - Largeur d ' e m p r e i n t e en f o n c t i o n de l a
charge t o t a l e a p p l i q u é e ; comparaison
des r é s u l t a t s t h é o r i q u e s avec l a cour-
be e x p é r i m e n t a l e ( 0 . Farzaneh 1981).
,
'doN/on
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3
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a. 30
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v
. .
12
F i g . 7 - Déplacement v e r t i c a l du c y l i n d r e
( 0 . Farzaneh 1981).
106
3.2. ETUDE D'UN BOSSAGE D'ANCRAGE D'UN CABLE DE P R E C O N T R A I N T E ADDITIONNELLE
3.2.1. Introduction
Cette étude fait partie de la recherche e f f e c t u é e pour la r é p a r a t i o n du pont de
Lestelle (bipoutre biais à trois travées c o n t i n u e s ) (J.N. T h e i l l o u t , 1981 a ) . Elle comprend
une partie de calculs par éléments finis (J.N. T h e i l l o u t , 1981 b) qui c h e r c h e à définir la
tenue du contact entre un bossage d e s t i n é à l ' a n c r a g e d'un câble de p r é c o n t r a i n t e a d d i t i o n -
nelle et l'âme de la p o u t r e sur l a q u e l l e il est c l o u é .
3.2.2. Position du p r o b l è m e
L'apparition des fissures liées aux p r o b l è m e s de c o n c e p t i o n du t r a c é des câbles de
p r é c o n t r a i n t e du pont de Lestelle a n é c e s s i t é son r e n f o r c e m e n t . Comme moyen de r e n f o r c e m e n t ,
une p r é c o n t r a i n t e a d d i t i o n n e l l e a été c h o i s i e . Du fait du biais de l'ancrage cette p r é c o n -
trainte a é t é ancrée à l'aide des b o s s a g e s cloués sur des âmes des p o u t r e s .
X
rr h-
¡il.SS
3 28.oo
„ _ ^ -
Ces blocs de béton ont été c l o u é s sur l'âme de la poutre à l'aide de 14 barres D i -
widag 0 3 6 . Une telle opération de c l o u a g e p o s e , d'une part le problème du comportement du
contact entre le bossage et l'âme de la poutre pour pouvoir d é t e r m i n e r la force de p r é c o n -
trainte m a x i m a l e que l'on peut a p p l i q u e r aux c â b l e s fonction de la force de clouage et,
d'autre part le problème de la diffusion de l'effort dans la s t r u c t u r e .
107
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La différence des Modules d'Young s'explique par la prise en compte d'une différence de sou-
plesse des structures elle-même due à la différence des épaisseurs.
Le critère de plasticité utilisé pour les deux massifs a été le critère parabolique
avec loi de normalité (résistance en traction R. = 3.MPa et résistance en compression
R c i 30. M P a ) .
Les éléments de contact ont été supposés liés au.dêiut du calcul et les
caractéristiques du contact choisiesont été : cohésion c = 0, angle de frottement Cp = 45°
et résistance en traction r. = 0.
Le calcul a été fait en cinq étapes. La première est la mise en place du clouage qui
équivaut à l'application de pressions sur la partie extérieure du bossage (Fig. 1 1 ) . La deu-
xième étape et les trois suivantes correspondent à la mise en place progressive de la pré-
contrainte : force horizontale de 1,661 MN, 3,391 MN, 5,222 MN . 6,001 MN respectivement ap-
pliquée sous forme de pression latérale au bossage (voir Fig. 1 1 ) . Ces paliers de chargement
correspondent aux paliers des expérimentations qui ont été faites sur le pont pour le suivi
du comportement in situ du bossage. L'algorithme IFREfPL 1 a été choisi.
Nous présentons ici, Fig. 12, sur le maillage déformé sous la charge totale de pré-
contrainte (6 MN) de la cinquième étaoe, la distribution des points plastifiés du massif.
Il est également possible de distinguer sur cette figure les éléments de contact qui se sont
décollés et ceux qui ont glissé. Cet état de décollement ou de glissement avec frottement cor-
respond bien aux observations expérimentales.
La Figure 13 présente pour cinq incréments la distribution des contraintes a , a et
y
T dans le bossage, le long du contact avec l'âme. On peut remarquer le d é p l a c e m e n t
y
du "pic" des contraintes tangentiel1 es T suivant l'évolution du décollement et du
xy
glissement au contact du bossage avec la poutre. Le déplacement du pic est en accord
avec les mesures expérimentales.
109
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PLAN DE JONCTION COTE BOSSAGE
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DISTANCE C-D EN HETRE DISTANCE C-D EN 11ETRE
112
3.3. PIEU SOUS CHARGE VERTICALE
3.3.1. Introduction
Il s'agit de la continuation de l'étude théorique de R.Frank (1974) qui examinait
le mécanisme du frottement latéral des pieux soos charge verticale dans sa phase initiale de
mobilisation. Ici on examine la "saturation" du frottement le long du pieu et le début de la
plastification sous la pointe. Le problème complet du poinçonnement de la pointe ne peut,
lui, être traité d'une manière :réaliste que par un modèle prenant en compte les grands
déplacements.
3.3.2. Modélisation du problème
La figure 14 montre le maillage choisi pour la modélisation de ce problème â sy-
métrie de révolution ainsi que les données géométriques. Il représente une coupe radiale du
modèle (sol et pieu) et il est très resserré dans les zones de contact sol-pieu. Il comprend
1 109 points, 336 éléments de massifs dont : 12 type C6 de ROSALIE (triangles à 6 noeuds),
324 de type Q8 (quadrilatères â 8 noeuds) et enfin 38 éléments de contact de type CT1(liné-
aires à 2 noeuds).
Les caractéristiques mécaniques choisies sont les suivantes :
- pour le matériau du pieu : module d'Young E = 30 000 MPa, coefficient de Poisson
M = 0 ,30
113
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114
3 . 3 . 3 . C o m p a r a i s o n des résultats obtenus
La c o m p a r a i s o n des c a l c u l s (2) et ( 3 ) , calculs de f r o t t e m e n t - d é c o l 1 e m e n t u n i q u e -
ment avec les r é s u l t a t s des c a l c u l s (4) et (5) calculs c o u p l é s c o r r e s p o n d a n t .montre pour
la charge totale que les r é s u l t a t s sont très v o i s i n s . Ainsi les d é p l a c e m e n t s h o r i z o n t a u x
et v e r t i c a u x des c a l c u l s (2) et (4) sont q u a s i m e n t i d e n t i q u e s (fig. 15a et 15b, 16a et 16b)
ainsi que ceux des calculs (3) et (5) (fig. 17a et 17b, 18a et 1 8 b ) . T o u t au plus n o t e - t - o n
u n e l é g è r e d i f f é r e n c e en p o i n t e , les d é p l a c e m e n t s dans les cas des cal cul s coup!es é t a n t plus
grands du fait de la p l a s t i f i c a t i o n du sol sans la p o i n t e .
3 . 3 . 4 . Concl us i on
115
DEPLACEHENT HORIZONTAL (U) EN OoOSEOO níLLIHETBE
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DEPLACEHENT HORIZOMTAL (U) EM 0 o 05E00 rULLIHETRE
-0-5 9=5
117
DEPLACEHENT VERTICAL (U) EM 0=20E00 HILLTnETBE
-0o5 9=5
118
DEPLACEHEIMT UEBTICAL (U) EN 0.20E00 niLLTHETRE
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121
DEPLACEHENT UERTICAL (U) EN 0 = 20E00 niLLIflETRE
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-Oo5 9o5
122
DEPLACEHENT UERTÍCAL (U) TOUS LES 0o20E00 HÍLLIHETRE
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-0 = 5 9=5
123
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Fig. 22a - C o u r b e s de c h a r g e en t ê t e , de f r o t t e m e n t l a t é r a l
e t de c h a r g e en pointe en f o n c t i o n des déplacements
en t ê t e p o u r l e c a l c u l ( 3 ) («f" = 3 5 ° , massif é l a s t i q u e , Q = 320 kN).
c h a r g e en
-+ *— tête calcul (?)
charge en pointe
127
DEPLACEflENT HORIZONTAL (U) EN 0=05E00 flILLiriETRE
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130
3 . 4 . ETUDE DU COMPORTEMENT D'UN REMBLAI SUR VERSANT INSTABLE
3.4.1. Introduction
Pour répondre aux problèmes de construction d'ouvrages en terre sur des versants i n s -
tables les Laboratoires des Ponts et Chaussées ont lancé en 1974 (P. POUGET, 1975(i )-1976(i))
une expérimentation en vraie g r a n d e u r . Après la construction d'un premier remblai experimental
(remblai 1) sur versant naturellement instable à Sallèdes (Puy-de-Dôme) et sa r u p t u r e , un d e u -
xième remblai (remblai 2) a été construit â côté du remblai 1 pour préciser et concretiser
ï « observation!; et les conclusions tirées du remblai 1 (P. POUGET (,) 1978, P. MORIN 1979,
F. FLONDEAU ET P. MORIN 1 9 8 0 ) . Notons q u ' à l'heure a c t u e l l e le remblai 2 n'a pas été encore
monté jusqu'à la rupture.
Le but de l'étude présente est essentiellement la comparaison de deux m é t h o d e s de m o -
délisation des d i s c o n t i n u i t é s , à savoir : la méthode de frottement-décollement couplé avec
1'élastoplasticité dans le m a s s i f décrite plus haut et la méthode élastoplastique classique
mais avec critère de plasticité de massif orienté (A. GUENOT 1 9 8 0 ( i ) , R. FRANK-A.GUENOT-P.
HUMBERT 1980) (Voir § 2 . 1 . ) .
COUPE GEOLOGIQUE
déduite des sondages à La tarière
coUuvionsf^ipnèijSe
Mastiques secHes
marnes remaniées
131
Des mesures par inclinomëtres ont montré l'existence d'une surface de glissement
préexistante et, ont permis une estimation de sa localisation. Elle est située au contact
entre les marnes remaniées et les marnes conpactes.
Le problème qui se pose donc est de modéliser cette discontinuité préexistante et
de calculer l'effet de la construction d'un remblai sur le versant par la méthode des élé-
ments finis.
Le massif du versant est modélisé par le maillage de la Fig. 26. Il s'agit d'un
maillage de 1 182 points, 322 éléments de type Q8 de ROSALIE modélisant le massif et de 141
éléments de continuité de type C T 1 . Le problème est considéré à déformation plane.
Pour des raisons de simplicité du maillage les surfaces de séparation des diffé-
rentes couches du versant, modélisêes par des éléments de continuité, ont été prises planes.
C - c F ' t g <p>
avec : c' =0
*' =10°
et e -7,3333
T et ai contrainte tangentielle et normale sur le plan incliné a 9
9
par rapport à l'horizontale
où e est l'angle qui définit la direction du cisaillement T ainsi que la_
direction imposée des déformations plastiques de cisaillement, 8 coïncide
ici avec l'angle de la pente de la zone B.
Lors de ce calcul, tous les points des éléments de continuité sont constamment liés.
Le deuxième est un calcul de frottement-décollement couplé avec 1 ' élastoplasti ci té
du massif (2). Pour ce calcul les éléments de continuité qui séparent la zone B de la zone C
ont servi comme éléments de contact pour représenter la zone de glissement. Ainsi, les points
de ces éléments, liés au début du calcul, peuvent par la suite glisser avec frottement l'un
par rapport à l'autre. Les points des éléments de contact qui séparent les autres zones ont
été comme pour le calcul(1), liés constamment lors du calcul. Les caractéristiques de la zone
d'éléments de contact sont :
c' = 0, <f¿ = 1 0 ° , r t = 0
132
m
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8°92 Q QEÛ
Fig. 26 - Ma i l i a g e du v e r s a n t .
133
L'algorithme IFRJZTPL2 a été choisi pour ce calcul, pour comparaison plus stricte
avec la calcul il). Certains essais ont d'ailleurs été faits avec IFR0PL1 et n'ont pas montré
ici, de différences significatives.
Le critère de COULOMB (avec loi de normalité) a été choisi pour les deux calculs
et pour les zones A , C, D avec respectivement c' = 25 kPa et <¿> ' = 3 5 ° , c' = 0 et f ' = 2 5 e ,
c' = 25 kPa et <t' = 21°.-Pour la zone 3 et le calcul (2) les caractéristiques de plasticité
sont les mêmes que pour la zone A.
Pour les deux calculs les conditions aux limites ont été v = 0 pour le bord infé-
rieur du maillage et u = 0 pour les deux bords verticaux.
La présence d'une nappe d'eau statique dans le versant, à une profondeur d'un mè-
tre du terrain naturel, a été prise en compte.
Les contraintes initiales communes pour les deux calculs ont été calculées sous un
poids volumique total y = 17 kN/m 3 , avec le même maillage et les mêmes caractéristiques élas-
to-plastiques, mais avec v = 0,49 partout, afin d'obtenir à peu près K = 0,5 en contraintes
effectives.
Enfin la mise en place du remblai, qui n'est pas maillé, est prise en compte par
l'application d'un chargement de forces de surface. Deux incréments de calculs ont été faits
dans tous les cas. Le premier correspond à une hauteur de remblai de 3 m sous crête, le se-
cond à une hauteur de 5 ra. Les pentes sont de 2/3 (voir Fig. 2 6 ) .
Les fig. 27 et 28 représentent les points plastiques (o) obtenus par les calculs
(l)et(2)à la fin du second incrément.
Les points notés par "x" dans la fig. 28 représentent les éléments de contact
trouvés en état de glissement avec frottement à la fin du calcul (2).
On peut remarquer que la zone en état de glissement du calcul (2)concorde bien avec
la zone plastifiée, dans la couche B, obtenue par le calcul (1],
D'autre part, l'allure générale de la plastification dans le massif des deux cal-
culs est sensiblement la même et elle est proche de l'idée que l'on peut s'en faire par les
mesures expérimentales.
La comparaison des Fig. 29 et 30 qui représentent pour le calcul 11) et pour le cal-
cul (2) le maillage déformé à la fin du deuxième incrément montre un très bon accord en ce qui
concerne les déplacements verticaux et un accord raisonnablement bon en ce qui concerne les
déplacements horizontaux. Ainsi le déplacement horizontal du point situé en pied aval du rem-
blai est respectivement de 7,6 cm pour le calcul 11) et 9 cm pour le calcul (2). Les mesures sur
le remblai 1 ont donné 20 cm environ mais ceci pour une hauteur de 5,8 m, la rupture s'étant
produite autour de 5,4 m. Tenant compte de plus de l'incertitude sur les modules d'Young pris
en compte et les conditions aux limites l'accord entre expériences et calculs peut être jugé
comme satisfaisant. On notera de plus que l'on obtenait à la fin du premier incrément res-
pectivement 2,4cm pour le calcul (1) et 1,8 cm pour le calcul (Z), les mesures ayant donné, elles,
3,3 cm environ pour une hauteur de 3,3 m.
134
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138
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
(PARTIE III)
BLONDEAU F. MORIN P. (1980) "Rupture d'un remblai expérimental sur versant dans le P u y - d e -
Dôme" Bull, liaison L a b o . P. et Ch. 106 Inf. 2444 Mars-Avril 1980.
FRANK R. GUENOT A. HUMBERT P. (1980) "Etude par éléments finis de quelques critères de plas-
ticité o r i e n t é s " . Congr. • G.A.M.N.I. , Paris.
MORIN P. (1979) "Etude du comportement avant rupture d'un remblai expérimental sur versant
à Sallëdes ( P u y - d e - D ô m e ) " Thèse de D o c t e u r - I n g é n i e u r Ecole Nationale des Ponts et C h a u s s é e s .
139
CONCLUSION GENERALE
Les conclusions que l'on peut tirer de cette recherche sont les suivantes :
Il ne faut pas cependant oublier que tous ces modèles sont d'une façon générale
beaucoup moins grossiers que les modélisations utilisées auparavant pour représenter le
comportement des sols.
Ainsi, en l'état actuel des choses, les modèles de Vermeer et de Nova et Wood
paraissent les plus intéressants de par leur formulation théorique relativement satisfaisante.
En ce qui concerne le deuxième axe de cette recherche, elle aboutit d'une part à
la mise au point d'un algorithme de frottement-décollement d'interfaces, procédant par
itérations de rigidité et de forces mais incrémental à chaque itération et, d'autre part,
à deux algorithmes qui permettent le couplage de ce problème de contact avec l'êlasto
plasticité dans le massif. La comparaison de ces deux algorithmes, qui permet de définir
les conditions d'utilisation de l'un ou de l'autre, a été l'occasion de mettre en lumière
certains aspects du traitement des comportements non linéaires par la méthode des éléments
finis. Le programme issu de ces algorithmes devrait s'avérer extrêmement utile pour les
calculs de mécanique des sols par la méthode des éléments finis, ou même pour d'autres
domaines comme en témoignent les applications qui ont déjà été réalisées et qui sont
décrites dans la dernière partie.
140