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Chapitre 4 : Direction

La Souterraine

Son chapeau gris pale, brodé d’un fil doré « Stetson » était impeccable, et semblait venir d’une autre
époque tant il contrastait avec le décor. Sa veste en cuir, où brillaient quelques médailles, ses bottes
militaires et son treillis blanc taché de bleus verdâtres, ainsi que sa démarche rapide et assurée venait
confirmer le fait qu’il n’avait rien à faire dans cet endroit.
Par terre étaient disposées des planches, pour la plupart pourries, de façon à ce que la boue
n’empêche pas la circulation des rares habitants des environs. Des murs suintaient une matière visqueuse,
semblable à de la bave, qui semblait provenir des pierres formant des amas cristallins qui défilaient dans le
bord de son champ de vision.
Les couloirs étaient étroits, et pouvaient atteindre moins d’un mètre de large par endroits. Les
galeries étaient nombreuses, creusées dans une roche granitique, et soutenues par d’immenses poutres
métalliques prises dans la pierre, comme les racines d’un arbre.
L’air était chaud et humide. Evidemment, respirer sans un masque à oxygène était impossible,
l’air était vicié, et très mal aéré. Une odeur rance et acide avait imprégné l’endroit.

L’écorce terrestre était devenue un refuge, puis un nid, et finalement, une fourmilière. Tout était réparti
par niveaux, et chacune des quarante-six millions d’âmes qui peuplaient La Souterraine connaissaient leurs
tâches quotidiennes selon leur emplacement de naissance.

Les ruines de l’Ancienne, New Delhi, étaient parsemées de campements aux airs paramilitaires qui
couvraient les entrées de la cité.
Des miliciens améliorés étaient présents en masses, et la majorité portait le blason des Commandos, un ex-
gang trans-humaniste aux activités plus ou moins douteuses qui cherchait à améliorer leur capacités
physiques et sensorielles, avec comme unique objectif la survie.
Dorénavant, ce groupe était utilisé comme protection par les Dirigeants, ce qui avait eu pour
mérite de mettre fin aux crimes divers perpétrés sur des sans-abris, devenus les cobayes des niveaux
inférieurs…

Le premier niveau était consacré aux Nomades, dédiés à la recherche de ressources, ainsi qu’au repérage et
à la gestion des mines d’Améthyste. Ces derniers n’étaient pas très heureux d’avoir vu arriver des miliciens
criminels à l’extérieur pour assurer leur protection.
Tout ce qui était ramené du Premier devait passer par un contrôle de sécurité et une mise en
quarantaine au Second, ou les Savants devaient identifier et archiver les objets ayant besoin de leur
expertise. C’était aussi le pôle politique et juridique de la cité, les Dirigeants résidaient à l’Assemblée du
Savoir, d’où émanaient toutes leurs décisions, tandis que les Gardiens jugeaient les criminels au temple des
Justes.
Ensuite, le Troisième, le plus grand des étages, était consacré à l’exploitation des minéraux nécessaires à la
fabrication d’énergie Oméga, qui étaient envoyées au laboratoire du Second pour être transformées, et
stockées de nouveau au Troisième.

Le Quatrième était une prairie souterraine, un vrai bijou d’agronomie qui permettait aux habitants d’avoir
des récoltes suffisantes pour non seulement nourrir la population mais également pour faire des réserves,
ce qui permettait une capacité de survie non négligeable. C’était cette prairie qui avait fait grimpé la
population de la Souterraine en flèche, et avait permis son développement extrêmement rapide.

Le Cinquième, prévu pour le logement et le commerce de proximité des ouvriers, fut supplanté très
rapidement par le Sixième, conçu pour les mêmes raisons. Puis les niveaux inférieurs furent créés.
Le Septième et le Huitième n’étaient pas une initiative des Dirigeants.

Les habitants les plus pauvres s’étaient mis en tête de creuser de nouvelles galeries eux même, afin de
construire leurs habitations. Malheureusement, l’écroulement d’une artère principale du Sixième arriva
bientôt, due à l’erreur d’un sans-abri un peu trop ambitieux. Les Dirigeants décidèrent alors d’appeler la
population à contribution pour construire le Septième.
Les Commandos investirent beaucoup dans le projet, et si on salua leur geste généreux, ce ne fut que de
courte durée. Au bout de deux mois après la fin de travaux bâclés, la première vague de séquestrations
sévissait déjà.
Les procédures judiciaires à l’encontre des responsables ne furent engagées que six années
après, lorsque que les autorités trouvèrent leur laboratoire, et des corps déformés, sur lesquels des
expériences inhumaines avaient été menées. Certains n’étaient même plus identifiables, tant ils
ressemblaient à des monstres.

Entre temps, pour échapper au gang, certains avaient creusé des galeries extrêmement rudimentaires et
bien cachées, ou ils vivaient désormais en reclus. Ce fut la naissance du huitième. On les voyait rarement
monter jusqu’au Sixième, seulement pour acheter des stocks de nourriture avant de retourner se cacher. La
grande majorité d’entre eux étaient reconnaissables aux mutilations, aux prothèses monstrueuses ou aux
malformations qui marquaient leur corps déjà meurtri par leurs conditions de vie miséreuses.
Certains étaient devenus agressifs, à cause d’une nouvelle drogue de synthèse, probablement diffusée par
les Commandos pour toute vengeance. Plusieurs tueries et meurtres de sang-froid avaient déjà été
recensés au Septième, et tous les agresseurs avaient étés abattus. Les consommateurs semblaient pris
d’une rage meurtrière qui leur faisait oublier toute sensation de peur ou de douleur une fois en état de
manque. Seule une blessure fatale les arrêtait.

Pourtant, il avançait, dans les galeries mal éclairées du Huitième, droit, sûr de lui, ses deux Makarov sur ses
côtés, harnachés à son buste. Son regard était vif, perçant, mais reflétait le calme. Sa barbe et sa longue
moustache rousse lui bouffaient le visage. Il ne s’était pas rasé depuis quelques années maintenant. En
même temps, avoir l’air propre au Huitième était non seulement inutile, mais risquait également de
compromettre sa couverture.
Une des galeries qu’il emprunta semblait être écroulée, et il s’arrêta devant l’amas de débris en tous genres
qui trainaient sur le sol boueux, remua quelques décombres de vielles poutres en bois, quelques morceaux
de toile, jeta un coup d’œil discret derrière lui, et souleva la trappe toujours couverte par un épais filet de
camouflage. Cette dernière se referma automatiquement après son passage dans un cliquetis mélodieux
qui indiquait la présence d’un verrou solide et inviolable.

Le passage était encore plus étroit que les galeries. C’était une cheminée d’au moins cinq mètres qu’il
devait descendre à l’aide de la petite échelle taillée dans la roche. Il finit par déboucher sur une salle en
forme de cloche, remplie de matériel informatique, éclairée par un lustre d’où émanait une lumière violette
caractéristique de l’énergie Oméga.
Des câbles trainaient par terre et au plafond, quant aux murs, ils étaient recouverts d’un planisphère
étrange, encore vierge par endroits, recouvert de fils de différentes couleurs, de punaises, de notes et
autres gommettes.
Un petit escalier menait à une estrade, ou étaient disposés une chaise, un bureau, une étagère, un frigo,
un réchaud, un lit et une table basse.

Le lieutenant-colonel Lyame était enfin chez lui.


Il déposa ses courses fraichement achetées aux Producteurs du Quatrième, et posa ses deux
pistolets sur le dossier de la chaise, avec précaution. Il s’assit, et fouilla dans le sac pour en sortir son
contenu. Des conserves de légumes en tout genre, un jambon, des confitures, du pain, des pâtes, du lait, de
la farine, des œufs, des capsules d’eau, une boite de cigarettes et de la bière. Il s’affaira à ranger sa
nourriture et ses boissons dans le frigidaire, puis se dirigea, une aqua-capsule en bouche, vers les écrans, et
la radio qui constituaient son centre de commandement.

Ceux qui étaient de simples Nomades n’avaient que quelques jours, tout au plus, pour effectuer leur
mission avant de rentrer à La Souterraine. Leur objectif principal était de récupérer des ressources à
l’extérieur de la cité, et de les ramener, avec, si possible, des informations sur les éventuelles mines
exploitables de la région.
Cependant, son unité était composée de l’élite des Nomades. Des Explorateurs. Leur objectif était différent
selon leur unité et leur position, et tous avaient leur domaine de compétence bien spécifique.
Recensement des espèces, disparues, en voie d’extinction, ou mutante ; analyse
topographique au sol, et géographique depuis les airs, avec en option : observation du climat, et de la
composition de l’atmosphère ; observation des zones d’activités hors clôtures, et renseignements sur les
tribus Déformées ; prises d’échantillons spécifiques au sol, puis analyse de minéraux, végétaux et animaux
mutants ; étude des différents écosystèmes, de leurs mutations et enfin ; élaboration d’un antidote
stabilisant l’évolution du pathogène.
Voilà autant de missions que seuls trente Explorateurs devaient mener à bien.
Six unités de cinq Explorateurs, tous travaillant à un endroit spécifique du globe, mais en
contact radio permanent avec le reste de leur unité.
Quant à lui, Edwin Johnson Lyame, il devait diriger ses troupes du mieux possible, depuis les tréfonds de la
Souterraine, pour arriver à obtenir un maximum d’informations vitales à la survie de l’Humanité.

L’époque où il n’était qu’un jeune officier du Renseignement Mondial lui semblait lointaine à présent, mais
il se rappelait avec une précision étonnante du jour de l’annonce de son départ pour la Souterraine. Il
s’était senti fier, honoré de la confiance que le Sénat Global lui témoignait.
Il devait partir de rien, et tout construire pour une mission décisive. Le projet « E.V.O.L.V.E. »
ayant dû être arrêté, du fait de la perte du Flotteur en 2081, ainsi que de la majeure partie de l’équipe, un
nouveau projet devait remplacer l’ancien, malgré les efforts incroyables du professeur Falchet, ce dernier
n’était plus en mesure de répondre aux attentes d’une telle mission.
Ed devait recruter des membres pour son équipe. Des personnes de confiance, capables, physiquement,
mentalement et intellectuellement de remplir des missions spécifiques. La Souterraine n’était pas un
endroit bénin pour établir un quartier général.
Pour commencer, sa planque était parfaite, ensuite, les meilleurs savants étaient à La Souterraine, et la
capacité paramilitaire de la cité n’était pas négligeable. Il avait l’abri, et la main d’œuvre à proximité. De
nombreux candidats se présentèrent, et le recrutement se termina rapidement, sans attirer l’attention,
dans le plus grand secret.

Il avait toujours vu ça comme une chance, même après vingt années de service au Huitième, avec des
reclus drogués, modifiés et agressifs pour seuls voisins, il le savait : si l’Humanité avait un espoir, c’était lui,
et ses unités.
Tout n’avais pas été simple, loin de la même. La perte tragique de certains Explorateurs l’avait contraint à
affiner son recrutement, pour essuyer le moins de sang possible sur sa conscience déjà bien entachée.
C’est lors du troisième recrutement qu’il avait rencontré Liz. Une des meilleures Exploratrice que cette
planète abritait, sans aucun doute. Elle n’avait pas dix-huit ans quand elle s’était présentée à l’entretien.
Pourtant, elle avait battu les records de deux des huit épreuves physiques, cinq records sur huit épreuves
mentales, et le troisième meilleur quotient intellectuel de toutes ses recrues. Aussitôt, il l’engagea, et
commença sa formation de deux ans sur le terrain. Elle avait été formée aux Sciences par une personne de
sa famille, une personne importante, qui faisait partie de la cellule « E.V.O.L.V.E », le professeur
Workensen, physicien, chimiste, éthologue, inventeur, géologue, philosophe et agronome. Un des plus
grands scientifiques que le monde ait porté, souvent comparé à Einstein dans les années 2060, pour son
travail sur l’extraction et la transformation de la citrine issue de l’améthyste, ayant permis la découverte de
l’énergie Oméga.
Son arrière-petite-fille avait, de toute évidence, héritée des attributs intellectuels de son aïeul.
A la fin de sa formation, après deux années de terrain avec un Explorateur aguerri, elle avait conçu un
ballon sonde dirigeable, totalement autonome en énergie, et équipé d’appareils photos assez puissants
pour cartographier la Terre depuis les airs, ce qui avait permis une avancée considérable des recherches,
ainsi que la découverte des villages Déformés et d’espèces animales et végétales encore inconnues.
Le lieutenant-colonel alluma une cigarette, pris une énorme bouffée, et laissa la fumée s’échapper
lentement de son nez et de sa bouche. Il était penseur.
Liz était devenue comme une fille pour lui, et lui comme un père pour elle. Les Explorateurs étaient une
famille. La survie avait la faculté de rendre les liens entre humains extrêmement puissants, dans l’amour
comme dans la haine. Lorsque les Explorateurs se retrouvaient seuls, en mission, avec pour seul contact
avec le reste de leur équipe une radio, ces liens devenaient primordiaux, et indestructibles.
Une sonnerie sortit le militaire de ses songes. La radio de Marcus, Explorateur dont la mission
était l’observation et le renseignement concernant les tribus Déformées du Grand Désert, était en train
d’émettre. La réunion quotidienne n’était prévue que deux heures plus tard. Et Marcus était un soldat,
ponctuel, avisé, et un stratège militaire hors pair. Son appel n’avait rien de normal.
Ed se dirigea vers une console remplie de boutons, et appuya sur celui, clignotant, qui
correspondait à la radio de l’Explorateur. La voix sèche, grave et tendue de Marcus résonna dans la salle.
-…state un déplacement anormal des populations Déformés. Des colonnes de plusieurs centaines
d’individus semblent se diriger vers la Citadelle. Impossible de connaitre leurs intentions, mais cette
formation rappelle celle d’une armée en marche rapide, ou un déplacement de réfugiés. D’après leur
vitesse, j’estime leur arrivée d’ici quarante-huit heures. De plus, les Déformés résidants dans le Grand
Désert semblent se regrouper, tout en se dirigeant vers la Centrale. Là encore, impossible de connaitre
leurs intentions, aucune formation de déplacement n’est mise en place, c’est totalement anarchique, mais
leur vitesse est conséquente. Je pense qu’ils seront à la Centrale d’ici soixante-douze heures au maximum.
A vous.
- Une idée de la cause de leurs déplacements ? A vous. Demanda son supérieur.
- Pour ceux du Grand Désert, je n’ai aucune explication à vous fournir, mais certains villages portent des
traces de combats violents. Aucune idée sur ce qui a pu attaquer ces villages, mais ceux du Grand Désert
auraient été incapables de faire des dégâts pareils. Je pense qu’il y a des réfugiés, mais je n’ai aucune
certitude sur ce point. Il est également possible que les réfugiés soient tous morts, ou enrôlés de force dans
une armée. A vous. Répondit Marcus à travers les enceintes qui grésillaient.
- Si des réfugiés Déformés se rendent à la Citadelle, ils ne trouveront que la mort. Et je pense qu’ils s’en
doutent, c’est pour cela qu’ils ne sont jamais rentrés en contact…alors pourquoi se déplaceraient-ils
maintenant, si ce n’est pour attaquer ? A vous.
- Pour fuir mon Lieutenant, annonça du tac au tac la voix du stratège. Mais je ne suis pas certain de leurs
intentions, et je n’ai pas d’informations suffisantes pour identifier la menace. A vous.
- Bien, très bon boulot Marcus. Restez en dehors du conflit, ces informations sont suffisantes pour le
moment. Et faites attention à vous. On se retrouve pour la réunion afin de trouver une solution avec le
reste de votre équipe. Je vais contacter les autres, la réunion est avancée, dans H moins un. Terminé.
- Bien reçu, terminé.

La radio grésilla, et la transmission fut coupée. Sa cigarette, préalablement allumée, était déjà consumée
d’un tiers. Il retira dessus, puis l’écrasa encore fumante dans le cendrier.
Il appuya sur un nouveau bouton, et pris la parole.

« Ceci est un message pour l’unité de Renseignements et d’Observation, réunion avancée à H moins un, ne
soyez pas en retard les enfants ! Terminé. »

Puis il se laissa tomber, perplexe, sur l’assise de son fauteuil.


C’était la première fois que les Déformés quittaient leurs villages, il y avait forcément une
raison. Et surtout, pourquoi marchaient-ils vers la Citadelle et la Centrale, après plusieurs dizaines d’années
sans même une tentative de contact ?
Il espérait que Marcus trouve une réponse en moins d’une heure pour avoir de nouvelles informations lors
de la réunion, mais il savait qu’il était impossible que l’Explorateur puisse y arriver. Et il lui avait demandé
de rester prudent, hors du conflit.
Il se leva de nouveau, et s’approcha de l’énorme carte d’explorations.

Il analysa le planisphère une bonne dizaine de minutes, dans l’espoir de trouver une réponse dans l’amas
de notes punaisées en annexes, sur le mur. Mais rien. Tout ce que son équipe avait rapporté n’expliquait en
rien ce comportement nouveau. De plus, si les Déformés du Grand Désert n’étaient pas responsables des
attaques sur les villages, alors qui ? Ou quoi ?

Aucun Gouvernant, de toutes les Cités-Etats du monde, n’étaient au courant de l’emplacement de ces
villages, et seule quelques dirigeants de la Centrale étaient au courant de leur existence. Ce n’était donc
pas une attaque décidée par la Citadelle, ou la Centrale, ce qui aurait expliqué un mouvement en direction
de ces villes.
Est-ce qu’un prédateur encore inconnu aurait pu déloger les Déformés de leurs villages ? Il en doutait fort.
Les Déformés étaient les seuls habitants du Grand Désert, et ils étaient établis là depuis des dizaines
d’années. Qu’une créature, ou même une meute de créatures mutantes puisse les faire fuir n’avait aucun
sens.
Et quelle mission donner à ses troupes ? Est-ce qu’il n’était pas temps de regrouper les unités ?
Non, ça ralentirait le rythme des explorations, et leur travail était fructueux, tous les jours des nouvelles
arrivaient, avec des progrès dans chaque unité. La Centrale était satisfaite de leur travail, ils ne pouvaient
pas se permettre de ralentir maintenant. Et puis, la Citadelle était lourdement armée, et la Centrale bien
protégée. Ils n’avaient pas besoin d’équipe d’Explorateurs dans ce conflit. Mais qui d’autre qu’un
Explorateur pouvait arriver à comprendre ce qui se passait. Et le regroupement des unités augmentait leurs
capacités d’action et de réflexions.

L’heure passa très vite, au rythme des interrogations inextricables qui chahutaient les neurones du
lieutenant-colonel Lyame. Il alluma une nouvelle cigarette, et s’assit de nouveau devant la console. Il
appuya sur le bouton qui relayait ses communications à l’ensemble de l’unité Renseignement et
Observation, afin qu’il puisse faire leurs réunions, une fois par semaine, dans des conditions optimales.
« Unité R/O, au rapport. » Annonça-il avec une voix protocolaire.

Une voix grave et féminine fut la première à répondre, suivie de près par ses camarades.

- Jess, au rapport mon Lieutenant.


- Sulvin, au rapport mon Lieutenant.
- Wilzon, au rapport mon Lieutenant.
- Mina, au rapport mon Lieutenant.

Un silence pesant s’installa, et se transforma, au fil des secondes, en malaise clairement visible sur le visage
d’Edwin. La voix tremblante de Jess résonna dans la salle.

- Où est Marcus mon Lieutenant ? A vous.

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