Vous êtes sur la page 1sur 45

Lpc

LABORATOIRES DES
PONTS ET CHAUSSr:ES

La recomnaissance
des sols
Tracés
Gisements de matériaux
Fondations d'ouvrages d'art

NOTE D'INFORMATION TECHNIQUE

AOUT 1969
LA RECONNAISSANCE
DES SOLS
Sommaire
général

a-tracés 5

b - gisements de matériaux 19

c - fondations dJouvrages dJart 29

annexes 37

'.
'" .
A - TRACÉS

SO:VIM A IRE

3,3. b:t ude ~pe('ifiqul' de:, ti:l l u:-;

3.3. 1. Que~tions à se pose l


3.3.2. Eléments nécessaIres all laboratoire
2. ;~TLJDE PRÉLIM I NA IRE 3.3.3 . Méthode::; et moyens d'étude
3.3.4. Conc lu sions des études
2. 1. Q u est ion..,; à se poser
2.2. Element:- nécessa ires au JabOl' ..tlOl I"(' 3.4. Etude s péc ifique des versants instab le..,;
2.3 . MHhodes el moye n s d'é t udt'
2.4 . ConcJllsions des études
3.5. b.:t u de spécifique des zone::; compressibles
3.5.1. Questions à se poser
:1. ÉT UDE DÉTA I LLF.E
3.5.2. Elemen ts nécessaires au l<.1bol'u l oi l'l'
3.5.3. Méthodes et moyens d'étude
3.5.4. Conc lusions de" études
3. 1. Recunnaissance gé n é r ale
3 . 1. 1. Quest.ions à se poser 3.6 . Etude spéc ifique de:, tunneb
3. 1.2 . E léments nécessaire::; au Jaboratui rt·
3.1.3. Methodes e t moyens d'ét u de 3.6 . 1. Ques t ion s à se poser
:3. 1.4. Conclusions des études 3.6./'. Elements nccessaire .:-: au ]'lbl)J"atuÎ n ·
3. 6.3. Mé thodes l~ t mo.v en:, d'étude
3.6.4 . Concl u:,ion:-: d e:, Ê' tudes
:~ . 2 . Et u d e spécifique des terrassemenL:,
3.2 . 1. Questions à se poser 3.7. ~tude specifique de .. .: .~ i:'L' tnenb (p.m . )
3.2 .2. E lements nécessaire s au labo r illoil"P
3.2.3 . Method e s e t moyens d ·etudf'
;l .2. -l . C onclu s ions des é tu des 3.H. Et udl' nes rondat.io n:, (r()uvra ~: es ct·art (p .m.)

;1
l BUT DU DOCUMENT
Ce document a pour but de rappeler aux ingénieurs maîtres d'œuvre les problèmes
qu'ils peuvent rencontrer à l'occasion d'une étude de tracé et d'indiquer l'aide que
peuvent apporter les laboratoires.
Il précise la façon dont ces problèmes doivent être posés aux laboratoires.
A chaque phase de l'élaboration du projet correspondent des étapes dans les études
de laboratoire :
étude préliminaire.
étude détaillée, subdivisée elle-mème en
• reconnaissance générale, et
• études spécifiqu es.
Chaque étape appor te une conna issance des sols plus complète que celle qui la
précède. Au stade des études spécifiques, chaque problème particulier, chaque
ouvrage, chaque déblai, chaque remblai élevé est étudié séparément.
Attirons dès maintenant l'attention sur le fait qu'un des buts essentiels de l'étude
préliminaire est de déceler les passages difficiles qui peuvent constituer un élément
décisif du prix et par suite du choix du tracé, et de les étudier sa ns attendre d'une
façon plus approfond ie.

2 ÉTUDE PRÉLIMINAIRE
L'étude préliminaire permet à l'ingénieur de fixer le meilleur tracé et de faire
une éva lu ation sommaire du coût des travaux.
Ce choix du trace est é laboré prog-ressivement. Il do it tenir compte de nombreuses
données autres que les caractér istiques des so ls; il importe cependant que tet
élémen t du choix soit pris en considération dès le début de l'étude. Ceci ne pourra
s. fa ire que par un dialogue constan t entre le projeteur, d'une part, et un géologue
et un ingénieur géotechnicien connaissant particulièrement bien à la fois les sols
de la région et les problèmes posés par la construction des routes, d'autre part.
Ce dialogue peut devenir plus précis dès que le projeteur a fixé son choix sur un
nombre li mité de tracés possibles. Le géologue et l'ingénieur géotechni cien peuvent
a lors préciser leur appréciation par des visi les sur le terrai n, l'examen de cartes
géologiqu es, etc.
Il n'est pas possible de codifier la première phase de l'élaboration de l'étude préli-
minaire, dans la1uelle trop de paramètres interviennent.
Le choix s'étant fixé sur un tracé, avec éventuellement quelques var ian tes, il devient
effec:ivement possible po ur le laboratoire d'en faire une étude géo logique et géo-
technique plus complète.
C'est cette étude que nous décrivons ci-apl'es.

2.1. - Questions à se poser

Il s'agit â ce stade de connaître, de manière dégrossie, les traits caractéristiques des


terrains traversés et en particulier
la nature des sols constituant les grandes masses de déblais et de remblais,
- les passages difficiles.

Les passages difficiles les plus couramment rencontrés concernent


• le franchissement de zones de sols compressibles,
• les déblais profonds .
• les remblais de grande hauteur,
• les ouvrages situés sur des versants naturels instables,
• les grands déblais dans le rocher,
• les tunnels,
• les grands ouvrages d'art ou les ouvrages présentant des sujétions particulières
du point de vue de leurs fondations.
A un stade un peu plus avancé de i'étude préliminaire, il convient de se préoccuper
des emprunts susceptibles de fournir des matériaux de remblais el de couches de
forme, et des carrières ou ballasti~res susceptibles de fournir des matériaux de
chaussées.

2.2. - Eléments nécessaires au laboratoire

L'ingénieur doit donner au laboratoire tous les plans qui lui sont nécessaires pour
reporter les indications géologiques et géotechniques, et en particulier des plans
au 1/10000 et au 1/20000 ou au 1/25000.
Dés qu'une ébauche du projet est établie. il doit en donner les profils en long et
en travers.
Dans les zones difficiles que l'ingénieur demandera d'étudier plus en detai!. il
conviendra qu'il donne également au laboratoire tous les plans et coupes de détail
qui lui sont nécessaires.

2.3. - Méthodes et moyens d'étude

Les études géologiques jouent un role essentiel au stade de l'étude préliminaire. Elles
doivent cependant s'appuyer. autant que nécessaire, sur des sondages et des études
géophysiques destinés à recouper et compléter les observations sur affleurement.
Le géologue utilise, pour son travail, les cartes et mémoires géologiques, l'examen
de photographies aériennes, et effectue des visites sur le terrain . Il s'appuie en tant
que de besoin sur le géotechnicien.
/1 11( · 1)('/(1 /:/"{/i 111('11 1 lil"/" !J(I/"ti dl' G('.'; éléments }JOIII" III solufioll dcs jlrn/JII"'II/{'s (11f; lui S01l1
pl/.~·r;.~· (tif(' s/I (/ 1111(' solide' ('.r"ùicJ1l.;(, d"~ ("('s l'ro''It"'IIIf'S.

Une grand~ attention doit êt.re portée à l'hydrogéologie, c·est -à~dire a la position
des nappes, il leur fluctuation et â leur mouvement.
Dans toutes les zones difficiles où une étllde nlus detaillél: est demandée par lïngé~
!lieur, on utilisera d'une façon plus ou moins complète les Il'ldhodcs décrites dans
le cadre des études détaillées.

"
u
2.4. - Conclusions des études

Les résultats sont rassemblés sous forme :


d'une carte et de coupes géologiques à des échelles adaptées à la précision que
l'on recherche (par exemple: 1/20000 ou 1/25000 pour les cartes générales,
1/10000 pour la zone du tracé, 1/5 000 pour les zones difficiles) . La carte géologique
doit dé border largement le tracé (un ou deux kilomètres de part et d'autre);
d'un rapport géologique. Ce rapport doit, non seulement, donner à l'ingénieur les
éléments nécessaires à l'établissement de l'étude préliminaire, mais également
proposer les lignes directrices des études ultérieures.
Ces documents sont complétés par des rapports particuliers pour chaque zone
difficile. Le volume et le contenu d e ces rapports dépendent de l'importance que
doit prendre l'étude de ces zones.

3 ÉTUDE DÉTAILLÉE

L'étude d éta illée doit permettre à l'ingénieur de définir les caractéristiques du


projet, avec une précision telle qu'il puisse déterminer exactement les emprises et
faire une estimation aussi juste que possible.
Du point de vue des études de laboratoire, ainsi que nous l'avolls indiqué, l'étude
détaillée se décompose en deux phases:
la reconnaissance générale,
- les études spécifiques.

3.1. - RECONNAISSANCE GÉNÉRALE

Elle a pour but d'obte nir une bonne connaissance d'ensemble des caractéristiques
géologiques et géotechniques des sols intéressés par le tracé, y compris de celles des
zones d'emprunt.
Cette reconnaissa nce n'est pas spécialisée, en ce sens que les informations qu'e lle
donne pourront être utilisées pour l'étude de chacun des problèmes spécifiques
(terrassements, ouvrages d'art, ta lus, etc.).

3.1.1. - Questions à se poser

Ce sont sensiblement les mêmes qu'au stade de l'étude préliminaire. Du fait des
moyens plus importants qui peuvent être mis en œuvre, l'étude pourta cependant
être beaucoup plus approfondie.

3.1.2. - Eléme nts nécessa ires au labol'atoi re

Le maître d'œuvre doit donner a u laboratoire tous les plans, coupes, etc., établis
au cours de l'étude préliminaire, ou qu'il établira au cours de l'étude détaillée.
Il est commode d'utiliser, pour les longueurs du profil en long, la même échelle que
pour le plan et une échelle des ha uteurs dilatée. On peut utiliser, par exemple, des
plans au 1/5 000 et des profils e n long au 1/5 000-1/500.

9
Dans la mesure où il en dispose. il donne également les photographies aériennes
de la zone du tracé.
Il donne, au fur et à mesure de leur détermination, toutes les informations sur les
volum es de déblais et de remblais correspondant à chaque zone.
Il signale, dès que possible. les contraintes d'emprise qui peuvent amener il modifier
certaines solutions techniques, en particulier dans le cas de talus importants.

3.1.3. - Méthodes et moyens d'étude


Le laboratoire dispose d'un certain nombre de méthodes de reconnaissance. Leur
utilisation est, évidemment, fonction des possibilités d'accès sur le terrain , des
donn ées géologiques de base et de l'efficacité de chaque méthode, et peut se faire
en plusieurs étapes.
Ces méthodes sont les suivantes
1" Traînés de résistivité, qui donnent au géologue une vision globale du terrain
et lui permettent de distinguer les zones homogènes. Ces profils de résistivité per-
mettent d'implanter il bon escient les sondages et de mieux les interpréter (la
maille peut être, par exemple, de 50 mètres avec des profondeurs d'exploration
de l, 3, 5 et 8 mètres).
2' Profi ls sismi ques, particulièrement bien adaptés aux terrains rocheux.
3' Sondages Highway de 6 mètres ou de 12 mètres, suivant la profondeur des déblais.
Ils sont implantés il l'i ntersection a"ec les voies existantes et dans toutes les
zones où le géologue l'esti me nécessa ire.
4" Puits de reconnaissance, qui permettent une reconnaissance à vue fort utile.
5" Sondages carottés il l'emplacement des ouvrages d'art.
6" Essais in si tu à J'emplacement des ouvrages d'art ou dans certaines zones parti-
culières (sols compressibles).
Les échantillons de so ls remaniés extraits font l'objet d'essais systématiques d'identi-
fication et de mesure de teneur en eau. Des uiézomètres sont installés dans tous les
sondages où l'on a relevé la présence d'eau. .
L'ensemble des études doit étre suivi de très près il la fois par le géologue et par le
géotechnicien .

3.1.4. - Conclusions des ét udes

A :i\ssue de la reconnaissance générale, les documents su ivants sont établis


un rapport géologique très complet avec coupes géologiques detaillées,
des profils de résistivité et éventuellement de sismique,
des coupes géotechniques sommaires. Les coupes et profils en long divers peuvent
être, par commodité, il échelles déformées; mais cette distorsion est il éviter pour
un profil en travers, pour une coupe de détail ou pour exprimer une allure
générale.
un cahier des résultats d'identification par sondage,
un bordereau récapitulatif par sol type, dans lequel le laboratoire s'efforce de
définir un nombre limité de types de sols par la valeur moyenne et les intervalles
de variations de certaines caractéristiques d'identification,
un rapport géotechnique.

10
Les rapports géologique et géotechnique doivent s'ettorcer de tir er lLn certain nombre
de premi ères conclusions destinées ft orienter au mi e ux les études spécifiques ulté·
rieures, Ils doive nt, en particulier, a ttirer l'attention sur les zones qu'il co nvient
d'étudi e r en pre mi e r,

:l.2. - ÉTUDE SPÉCIFIQUE DES TEUUASSEMENTS

L'étude spéci fiqu e des terrassements es t effectuée CI\'el' les lllernes mo~'ens que la
reconnaissa nce géné r a le, utilisés d'une faço n plu!' intense dans toutes les zones de
déblai, Il n 'est d'ailleurs pas possible de donn er des indications précises sur la maille
de sondage ft adopter, qui d épelld fortement d es caractèrbtiques généra les des
terrains,
Les sols existants fo nt d 'a utre part l'objet d'essais compli-rnentaires destinés cl en
préciser le co mp ortem e nt pendant et arrès les tra\'iHIX .

:3. 2. 1. - Questions il se poser

L'ingénieur, ayant fait un e premiere estimation des cubatures des d iffé rents terrClins,
doit e ns uite s 'efforcer de les classer e n C'éltégories .
Plusieurs types d e classifications doivent etH.' en n?Rlite etablis
l ' S";O/'" h'., rI;ff;nrll';.,· '(".rll'wli"". il doit s 'eltorcer de distinguer, pour 1" bonne
preparation des appels d'offres. les catégor ies s ui\'antes:
déblais e n terrain meuble,
déblais en r oc he r s non COl11p~cts n&('es~ital1t lïnten'c llti(1n de rippers mais ne
nécessitant pas l'usage d'explosif!),
déblais en roch e rs compacts nécess i tant l'usage d 'e xplosi t's .
t SII;CO/ii rof/l'c/ol;,"/. cert aines parties des "emblais nécessitent des terrains sé lec-
tionnés, C'est ai nsi qu'on pe ut citer:
les matériaux pour couche de form e,
- les matériaux pour remb la i;.; derrière les ouvrages d 'art.
- d es remblais particuliers tels que remb la is rour zones inon dable"'s, elc.
3 " SII;er'/i1/,'s ('(/"rI;I;""s ri" mis,. "/1 (('Ile,.,'. l'ingé nieur doit s'etl'orce r de classer les
terrains en :
te rra ins r é ulili sab l ~s IXl r tous les t e m ps.
- terrains inutiiisab]es, à mettre sys téma tiqw-' menl a la dÉ'charge .
- terra ins a utiliser ou à ne pas utiliser s uivant J e~ con d itions a t mosp hériques
Comp te tenu des besoins en matériaux de remblais, e t de~ quanti tes qu'il est prévu
d e mettre systé m a tiquem ent ou éve ntuellement cl la déchélrgc. l'in gé ni eur doit prévoir
les quantités d'emprunts équ iva len tes. Ct::s enlprun ts doivent ëtrc évidemment
co nstitu és de matériaux auss i peu sl:'ns ibles quc possib le ilUX intempéries.

3.2.2. - Elémcnts nécessaires au lahunttoirt,

Ce so n t ceux qui ont ete:. ment ionnes ;:Ill sujet dE' l'p tlld e !J1"C~ l illljllai l"e. Nous rappel-
lerons seu lemen t que pou r Je probl~me p;ntirl.llier des tel'~ ' éls:"wmen t s, des ind ica t ions
précises sur les vo lum es de déblais et rif' remLdrli." pr0\'l1." di\n~ chaque zone sont
nécessaires au laboratoire,

3.:L3 . - Méthooes et 1ll0'\'l' ns d'étudt·

Ce sont . pour l"essentiei. ceux qui {lnt pte n\('ntiolll1t·'S <l prOplJS dt, I~I reconnaissrll1ce
gén é rale. La maille des sonda ges doit être cependant forte ment resserrée dan s les
zo nes de dé bla i.
Une étude Proctor-C.B .R de ch aque famille de sols permet de complé ter la fi che
sig na létique pa r famille.

A chac un e des question s mentionn ées précédemme nt on pe ut faire corres pondre les
moye ns d 'étude suivants
e1ifficl/ltés d 'extradÎ(J1l
1" C ltI.I;Se l1leH/ .\ 'lI; (;(/1l1 i es
On se base essentie lle ment sur l'é tude sismique complétée da ns un sta de ultérie ur
par l'exécuti on de puits ou de sondages qui perme ttent de voir le te rra in e t d'e n
a pprécier la dureté.
On tie nd ra compte éga lement de la façon dont se présentent les fi ssures, et en
particulie r de le ur orientation , a in si que de la m a ille de ces fi ssures qui donnent
des indication s sur la dimension d es dalles et des blocs extra its.
:2'" C/0 .\"8(, 1/11:11 1 .mj {j {lIll raflee/nfjoll
Il est fait essentie ll e me nt sui va nt les r ésultats des essais d 'identifica tion.
:3" (: /o .l;.I;(;II/{'1I1 .v //;/;(Illf ft 's Ct mdil i oll s d,· /,(;"ti!i.w/!iOI1
Il n 'exist e actuelle ment aucune doctrine bien définie dans ce domaine.
L 'ingé nieur doit se baser essentie llement sur les résultats des essais d 'ide ntifica tiun ,
su r des essa is Proctor-C.B.R. et sur les valeurs des tene urs en eau nature lle à
différe ntes saison s. Rappelons, en particulier, qu'une teneur en ea u dépassant la
limite de plasticité rend géné ralement le matéria u difficile à compac ter .
In sistons e ncore sur le fait que la bonne conna issa nce du climat e t des sols de
la r égion doit étre la base de ce classemen t.

3.2.4. - Conclusions des études

Pour l'essentie l, les rés ultats de l'étude de terrasse me nt sont présentés comme ce ux
de la reconnaissance générale . Les fiches signalétiques par famille sont complé tées
pa r les études Proctor-C.B.R
Le ra pport géotechnique est complété pa r le classement des sols suiva nt les diffi-
cultés d'extraction , l'a ffectation, les conditions d e ré utilisation.

:U - ÉTUDE SPÉCIFIQUE DES TALUS

Tout talus de gra nde hauteur, tout ense mble de ta lus même de faible ha uteur da n s
une couche géologique déterminée doivent fa ire l'obj e t d 'une é tude spécifique. C'est
un des dom a ines dans lesquels les Hudes sont actue lle ment notoirement insuffisa ntes
e t il en résulte, sur de nombre u x chantie rs, de t rès gra ves mécomptes.

3.:L 1. - Questions à se poser

De u x gra ndes ca tégori es de ta lus doive nt ètre di stin guées :


- les talus de remblais,
- les ta lus de débla is.
Les ta lus de re mbla is de fa ible ha ute ur créent gén é ra le ment pe u de problèm es. P a r
contre, 1//1 /,(, 11ll, /ai d e f..! l'fInde IUI/fl e llr ('si Ifli r-àitalJ/ l.' Ollfï'(I.!..!.(' d 'ort el il importe (/"l[

12
lus.';(' (uhiet (r(~ffldes extn;mel1lent soignées. On appliquera pour ces études les méthodes
utilisées pour l'étude des talus de déblai dans les sols.
Nous classerons donc les questions à se poser suivant les deux catégories:
talus dans les sols,
- talus dans le rocher.

1"' 'J'allls dlln') les sols

Le problème est de choisir un profil de talus et d'adopter toutes dispositions utiles


avant, pendant et après la construction pour que le talus reste stable.
Parmi les dispositions à prendre, il faut inclure la vitesse d'exécution du talus,
le drainage des terrains avant, pendant et après l'exécution, l'exécution de certains
dispositifs spéciaux tels que masque de butée, mur de pied, etc.
Il convient d'attirer l'attention sur le fait que l'exécutio// dll r!mil/o .!!J' efficacc' est
souc('n! Ifil (;Ihl/('III IJIIIS importullt de fa stallilifé lfU(, le clwi.r IJWI)/"('I1Wllt dit dit profil
dit lalus.

:2" TollIs dans le rucll('1"

Deux catégories de problèmes se posent:


- les problèmes de stabilité profonde,
- le3 problèmes de stabilité superficielle.
La stabilité profonde n'est compromise généralement que par l"existence de
réseaux de discontinuité (failles, diaclases, etc.). La connaissance de cette dis·
continuité est donc un élément important.
Les problèmes liés à une instabilité superficielle sont beaucoup plus fréquents.
Cette instabilité peut provenir d'une altérabilité du matériau, d'une sensibilité
au gel, à l'érosion, etc . Il importe de connaître la sensibilité du matériau à tous
les facteurs d'évolution .
Nol/.\" (/ffirol/s rtlf/r'lI/ioll dl's ill:.!.('"inlrs .'illr le: fail (/IIC r(:üOllltioll sll/wrliciclle des (ullls
('.\.{ln;.\" f/"(:r///('IIII1Wllf Ii(:(' (1I1X (:o"difiolls ({('.rh;;/f;"" (utilisation intempestive de
charges trop importantes d'explosifs).

:1.3.2 .. Elémcnts nécessaires au laboratoire

Le laboratoire a besoin, pour l'étude des talus, de plans et de pronIs en long au


1/2000 ou au 1/500 et de profils en travers tres détaillés. avec échelle non déformée
au 1/200 au moins, car la géométrie exacte de la coupe est importante.
Il doit connaître les contraintes d'emprise pouvant modifier la solution, surtout
lorsque le talus est important.

3.3.3. - Méthodes ct moyens d'étude

1" C(/S des fullls d(/m' 1('.') sols

L'étude de stabilite est essentiellement baser: .


d'une part. sur l'execution d'essais de cisaillement (au triaxial ou il la bo ite) sur
échantillons intacts, donc basee sur la technique de prélèvement,
et d ·autre part; sur la connaissance du régime hydra~dique et la prévision de son
évolution après l'ouverture de la fouille, nécessitant j'installation de nombreux
piezomp.tres dans les trous de sondage, ces piézomètres étant suivis pendant
une période d'au moins une année.
En outre, il est souvent recomm~mdé d'effectuer des essais de perméabilité.

13
2" Talll s tla!!.,; l e w cll er
L'étude de la fissuration de la masse roche use est faite par le géolog ue qui se ba se
sur des reconna issan ces sur le terrain. sur l'e xa men des ca rottes e xtraites des
sondages, sur l'examen des fo uilles qu'il est intéressant d'ouvri r pour reconnaître
les terrains en vue d e J'e xéc ution des te rrasseme nts.
L 'étude de la stabilité supe rfici elle est basée sur l'examen des ta lus dans les
form a tions a nalogues de la région , sur la détermina tion pétrogra phique des roches
extraites sur carottes, sur l'e xécution d 'un certain nombre d 'essa is d'évolution
(mesure de la gé livité, de l'alté rabilité. e tc. ) .

Certains élé ments détermina nts pour la sta bilité des talus n e pe uve nt être déce lés
qu 'a u moment de l'exécuti on . Il import e dom; ll'l(' J'exéc utio/l dcs ta fil s d e {.!. /'(/I/(/(' hUllt l' lI /"
soit sui vi e d e Ir(~.\· }J/"(~s JUI/" 1(' :.!éot n'/lIliciell fllli l es fi étru!if.s, de façon qu'on puisse
prendre e n cours d'exécution toutes les décisions qui pourraient s' imposer , et en
particulie r d'e xécute r tous les drainages qui n 'a vaient pu être pré vus.

3.3.4. - Conclusions des études

Les rés ul ta ts sont présentés sous forme de coupes géologiques et géotechniqlles,


faisant appa ra ître les ca ra ctéristiques de frottem ent des ma téri aux , ainsi que les
circula tion s d 'eau .
Les échelles déformées doivent ê tre exclues, ca r il est essenti el d 'a voir un e re pré-
senta tion fid èle des pentes de pa re ment, de l 'inclina ison des couches, de la form e d e
la nappe e t d 'un glisseme nt supposé.
Ces échelles, les plus gra ndes possibles e n fon ction des dime nsions du ta lus et du
problè me spécifique, doive nt donner des form a ts de coupes pra tiques pou r le mait re
d'œuvre.
Si l'ingénie ur le souhaite, le la boratoire pe ut égale ment effectue r une étude de
stabilité des talus sur la base des profils prévus.
Il est essentiel de noter que da ns le cas de talus rocheux, dont la sta bilite profonde
n'est pas e n cause, leur profil doit ê tre choisi en fon ction de nombreux impératifs
(securite, facilite d 'entre tie n, esthétique, coût) . Ce choi x doit être fait pa r l'ingéni eur
et non par le la boratoire qui pourra seule ment le conseiller.

3.4. - ÉTUDE SPÉCIFIQUE DES VERSANTS INSTABLES

Le tracé peut avoir à tra ve rser des versants qui sont naturelle ment à la limite
d 'equilib re. Ces zo nes sont touj ou rs éminemm ent difficiles. L'exécution de re mblais
peut conduire à des ruptures e n grande masse. L 'e xécution de déblais, mê me de très
faible ha ute ur, pe ut a men er , pa r un phe nomè ne de g lissem ent régressif, d es g lis-
seme nts d 'ensemble très importants.
Ces ve rsa nts in stables se trouvent générale me nt so it dans les zon es m ontagn euses,
soit da ns les zon es où il ex iste une circulation d 'ea u sous un mantea u d'éboulis ou
d'altéra tions.
La mise e n évide nce des circula tions d 'eau est touj ours un élé me nt t rès important
de l'étude de ces versants. Le drainage de ce r ~ai nes zones constitue la so luti on la
plus fréquemme nt utilisée, mai.\· il doit ( :/f( ' ('ff ed l/l; Iml !! IC'l1Ip", a l"fll1l Il' dt:/"" du
c!llIlllil'l" (plus ie urs a nnées, pa r fois) .

Les mé thodes d'é tude de ces zon es sont les mêmes que cell es de l'ét ude des zo nes
de débla i.

14
3,5, - t;TUDE SI'ÉCIFIQU~; DES ZONES COMPRESSIBLES

Il s'agit id du cas des remblais placés sur des terrains susceptible., de tassements
importants.

3.5.1. - Questions il se pOst'!'

La gamme de solutions pour traverser rie telles zones est tres étendue. Il y a tout
d'abord un problème de choix entre la solution" remblai» et la solution « ouvrage
d'art », Les conditions d'exécution des rf'mblëlis peu\'ent elles-mêmes varier d'une
façon très importante .
Le choix des méthodes d'exécution suppose que l'ingénieur ait les rcnseignen1ents
suivants sur les sols qui supportent le remblai:
limite de chaque couche;
compressibilité des sols de chacune de ces cOllches, la compressibilité étant elle-
même caractérisée par deux éléments: importance des tassements sous une charge
donnée, importance des temps nécessaires pour la réalisation de ce tassement:
-,- stabilité du sol de chacune des couches, c'est-il-dire aptitude il résister au poin-
c.;onnement exercé par le remblai.
La connaissance de la perméabilité des sols en place complète souvent heureusement
les indications du laboratoire. En effet, cette perméabilité en place, très anisotrope ,
est souvent assez mal caractérisée par un essai a l'œdomètre .

3.5.2. - Eléments néc:('ssaircs ail laboratoire

Plan d'ensemble au 1/2000 - 1/200 et profil en travers detaille avec échelles non
déformées au I/oQO ou 1/200 de la zone et du remblai em'isagés,

3.5.3. '"' Méthodes et Illo:.ens d'étudl'

Le~ indications sur la compressibilité ne peu\'ent être genéralement obtenues que par
des essais en laboratoire .
Les indications sur le temps de consolïdation sont déduites des mêmes essais ou de
l'exécution d'essais de perméabilité en place,
Les conditions de cisaillement peuvent être obtenues soit par l'exécution d'essais de
cisaillement en laboratoire (triaxial ou boite de cisaillement) , soit par l'exécution
d'essais en pl~ce.
Ces essais en place peuvent être, suivant les cas, des essais au scissomètre. au péné-
tromètre, au pressiomètre. Le choix entre ces différents types d'essais ne peut être
fait que par le spécialiste du laboratoire, compte tenu de la nature particuliere du sol.
Précisons que ces études doivent être abordées le plus tôt possible car elles sont
souvent longues. et d'autre part certaines méthodes d'exécution nécessitent de
commencer l'ouvrage très longtemps Rvant sa mise en service (plusieurs anrLées
généralement) ,

3.5.4. - Conclusions des étud<.'s

Les résultats sont présentés sous forme:


de coupes géologiques et géotechniques mettant en é\'irlence les limites de l'ou che.-
homogenes . Lorsque la géométrie des couches présente un certain intérêt, eviter
les échelles déformées; ,
des ca ractéristiques de compressibilité et de permeabilité de chacune de ces
couches;
des caractéristiques de cisaillement.
A la demande du maitrc d'œu\'fe, le laboratoire peut faire des études détaillées de
stabilité et de tassement du remblai. Il ne peut le faire que sur la base des indications
que lui aura données le maître d'œuvre sur les caractéristiques envisagées pOUl' le
remblai ainsi que sur les méthodes d 'exécution qu'il prévoit. Un dialogue étroit est
nécessaire entre le maître d'œuvrE" et le laboratoire, ce dernier ne disposant pas
de tous les éléments économiques permettant de comparer les différentes solutions.

3.6. - ÉTUDE SPÉCIFIQUE DES TUNNELS


Les tunnels constituent souvent des ouvrages difficiles.

3.6.1 . ~ Questions à se poser

Le profil en long étant supposé détermin('·. les questions a se poser sont essentiel-
lement les suivantes:
- forme de la section transversale.
- méthodes d'exécution.
A noter que la forme de la section et les conditions d'exécution sont deux élément~
très liés.
Bien que le choix des méthodes d'exécution soit du ressort de l'entreprise, il est
important que l'ingénieur ait étudié il l'ava nce d'une façon détaillée les différentes
possibilités. Cette étude est d'ailleurs léJ base nécessaire d'une évaluation correcte.
Parmi les éléments qui peuvent conditionner les méthodes d'exécution, la nature du
sol ou de la roche et le régime des eaux constituent les deux éléments déterminants.
Dans des terrains difficiles. des solutions peLl\'ent être trouvées par drainage ou par
d'autres traitements convenablt,s du terrain (injections, etc.). Dans toute la mesure
du possible, ces procédés devront avoir étÉ> expérimentés avant l'établissement des
dossiers d'appels d'offres,
Les deux tètes du tunnel constituent souvent des zones éminemment difficiles. Du
fait de leur position, elles commandent le déroulement du chantier,

3.6.2. - Elémcnts nécessaires au laboratoire

Le laboratoire a besoin de tous les plans et coupes que peut lui donner l'ingénieur.

3.6.3. ~ Méthodes cl Illo,\'ens d'étud . .·

Les méthodes et moyens à mettre en œuvre dépendent très fortement des caracté-
ristiques du tunnel et en particulier de l'épaisseur du recouvrement.
La géologie constitue généralement la partie principale de ces études. Compte tenu
du coût des sondages pour les tunnels profonds, on est en effet amené â.. essayer
de prévoir les conditions qui règnent cl j'intérieur du massif, à' partir de J'étude de
la surface et de quelques sondages assez dispersés.
La géophysique. qui permet d'explorer des volumes importants et profonds et de
mettre en évidence les structures. donne souvent des éléments fort utiles. C'est géné-

IIi
ralement la sismique qui est employée, soit sous la forme sismique-réfraction, soit
sous la forme de mesure en transmission directe entre trous de sondage et la
surface.
Les sondages sont souvent très coûteux du fait de leur profondeur. Il est souvent plus
avantageux d'exécuter une galerie de reconnaissance, qui donne une information
beaucoup plus complète et peut contribuer au bon déroulement du chantier (exécution
des drainages et des injections) . On a généralement intérét ;\ placer cette galerie
en dehors de la section du tunnel.
Pour les tunnels dans les sols, les caractéristiques d'identification des matériaux, leur
résistance à la compression, leur perméabilité. la position des nappes sont les
éléments les plus importants.
Pour les roches, leur dureté (qui conditionne la foration l, leur état de fractura tian
(qui conditionne la stabilité), le régime des nappes, l'existence éventuelle de karst
et de circulations d'ea u souterraines, sont les éléments les plus importants.
Pour les tunnels à grande profondeur, la résistance à la compression simple de la
roche est un élément intéressant car elle conditionne lél tenue des parois après
J'excavation .

3.6.4. - Conclusions des études

Elles sont présentées sous forme de coupes géologiques et géotechniques mettant en


évidence les limites des couches et précisant toutes les caractéristiques connues des
matériaux qui les constituent.
Il imJlorte llU 'CHI il/(/iqu l.' ff(~.~· IIc.'ft emelit. sl/r c:e.\· {:(Jupes et (fulls les ftll'/Ulf/s tl"i les
an:o ml'lI{.!.li e llt , ce qui eNt ccrfillU/e cl ce ll"; e.lil h,,,JOfhè.\·e .

Dans les zones oû on a très peu d'informations, il con\'ient d'essayer de préciser


au maximum les parties du tracé où des difficultés pourraient étre rencontrées. Elles
devront étre délimitées assez largement et l'ingénieur pourra, au moment de
l'exécution, effectuer dans toutes ces zones les sondages à l'avancement qui seraient
nécessaires.

3.7. - ÉTUDE SPÉCIFIQUE DES GISEMENTS

Pour mémoire, ce probléme étant traité par ailleurs.

3.8. - ÉTUDE DES FONDATIONS D'OUVRAGES D'ART

Pour mémoire. ce problème étant traité par ailleurs.


B - GISEMENTS DE MATÉRIAUX

SOMMAIRE

\. BUT DU DOCUMENT 3.1. l!;mprunls pour rembletb


3.1.1. Quest ions à se pose r
3.1.2. Elém ents nécessaires au labol'Cltoi re
2. ÉTUDE PRÉLIMINAIRE 3.1.3. Méthodes et moye ns d'étude
3.1.3.1. Giseme nts de sa bles e t gravie rs
2. 1. Emprunts pour remb la is 3,1.3.2. Giseme n ts rocheux
3. 1.3.3. Gisements d 'altération ou
2.1.1. Ques lions à se pose r irrég uliers
2.1.2. El éme nts nécessaires au labul'illtli l " 3.1.4. Conclusions des études
2.1.3. Méthodes et moyens d'étud e 3.1.5. Problèmes spéCiaux
2. 1.4. Concl usion:-; de:; études

3.2. Couches dt· form e


2.2. Cha ussees
2.2.1. Questions à se pose r
2.2-.2. Eléments nécessaires au labol' atoil'l' 3.3. Cha ussées
2.2.3. Méthodes e t moy ens d'é tude
2.2.4. Conc lu sions d e;\ études
3.3. 1. Ques tions il se poser
3.3.2. E lém e nt:-; nêce ~sai r es <t U laboratoi rl'
3.3.3. Méthod es et moyens d'étud e
3. ÉTUDE DÉTAILLÉE 3.3 .4. Conclus ions d es études

19
"

\
1 BUT DU DOCUMENT
Ce docu ment a pour but de décrire les études à effectuer pour la recherche et la
reconnaissance de gisements de ·matériaux.
Il se place dans l'hypothèse où ces matériaux seront utilisés ,pour la çonstructioll
d'une autoroute, mais les indications qu'il donne sont transposables à d'autres natures ·
de travaux.

Dans tous les cas, l'étude doit étre décomposée en deux stades: l'étude préliminaire
et l'étude détaillée, Lorsqu'elle est liée à la reconnaissance d 'un tracé d'autoroute,
l'étude préliminaire se place au stade de J'avant-projet sommaire et l'étude détaillée
au stade de l'avant-proj et détaillé.

2 ÉTUDE PRÉLIMINAJRE
A ce stade, il s'agit de recenser des zones susceptibles de fournir des matériailx en
quantité nettement surabondante, ce qui permettra par la suite de sélectionner
certains d'entre eu x, compte tenu de leur qualité et des problèmes économiques liés
à leur exploitation . Les prix des matériaux sont en effet variables suivant les régions
et les distances de transport; dans certaines vallées, il suffit de prendre des matériaux
d'excellente qualité pour constituer les remblais, dans d'autres zones il est nécesRaire
de traiter les limons faute de mieux.
Des problèmes psychologiques peuvent se poser à l'occasion d'un remembrement. de
l'exploita.tion des nappes, d'un aménagement, etc.

2.1. - EMPRUNTS POUR REMBLAIS

2.1.1. - Questions à se poser

Le ma itre d'œuvre doit envisager et comparer les différentes possibilités qui s'offrent
à lui :
- quelles sont les zones susceptib les de fournir dès matériaux de remblai?
- quelle est la nature de ces matériaux, quelle utilisation pourra en , être faite,
compte tenu de certaines conditions de réemploi (conditions atmosphériques
locales en particulier) ?
- com ment seront-ils extra its, quels problèmes poseront-ils à la mise' en œuvre
(extraction sous l'eau - traitement du rembla i) ?
- que lle est la distance de ces zones par rapport au tracé, quels sont les mo.\ 'en.
de communications?

21
2. .1.2. - E lé mcn ts n éct'ss~ i rcs a u la ho ra loi rt.'

Lc! rlICl iL!'e d 'Œllvre doit définir, à l'échelle ciu 1/:20000, le tracé ou lé! zone .III trace.
ses varianles possibles el, sï l le peul, les zones 0\:' il pense a voi r iJC'soin de
:1\'('<..:
m;!.lériaux, les conditions particulières d'utilisé'llion (rembl<Ji dans une zone inondable,
elc. ), un ordre de gr.1 nrlellr des qUJlIlités nrcessaircs dans ch.1que tccm:on unp
idée de la zone dans laq uell e il env isage d 'cxpl.:) ile r dps emprunts.

:~ . J . :~ . - Mé thu fh's e t mO ,\'l'IlS d 'é tud e

l.'étude commence par l'éta blissement d'une l'ill"te el d'une l"l,Iupe géo logiquL's (l:die
t:Hrte est d'ailleurs celle qui est fa ite pour l"étude du tracé). Elle doit ~lrc étendue
;'1 \lne certaine zone de part et d 'autre du tracé. Le lever de cette CCI rte s'appu ie,
bien entendu, sur la carte géologique générale de le région (d u 1/50000 nu 1/80000) .

,•. /' /' Ofll.!!../"{/ /J/' il ·.\· uhit ' III1l'.'i

Leur étude se [ai t en morne temps que le lever de la ca r te géologique. Elle permet
souven t d'établir des corrélatio ns avec les données de la géolog ie, donc une meilleure
délimitation des contours géologiques. Elle permet, à partir de l'é tude de la topo-
graphie et des' formes du rélief, de prévoir les caractérist iques des roches, de déceler
la forme des st ructures géologiques, l'emplacemen t d la natu re des accidents qu i
les affecten t.

Certa ins reliefs t rès fa ib les sont visib les sur photographie aérienne a lors qu 'ils
écha p pent à l'observation au sol (ressaut de topograph ie dù il un nh'eau de sab le
dans une zone argileus.e,. cône de déjection, b ras mort , et c.).
Elle permet enfin le repérage d'anc ien nes ex t ractions ou d 'affleuremen ts.

- Hf ' /f.W ·;J.! lI l'IIH'lIfs rO{"(/f/.\"

A ce stClde: il est souvcnt très uti le de connait re :


les anciennes exploitations: (\iti li sation, caractéristiques);
les exploitatiu ns ac tu elles: (u tilisa ti on, mo.vens d'ex ploitation et réset"Ves):
les sondages eft"ectués pl)Ul' d'autres bu ts.

0 11 peut il ce stade, et suivant lL's cas, e ffe ct uer que lques sondages rapides ù la
tal'Ïere (ùétin ition du niveau, épaisseur, qualité du ma tériau dél ns une ancienne
e xploitation) .

2. .1.4. - Cunclu sions des études

A la fin de l"é tudc, faite en généra l en même tc'mps que ccl le clu tnlcé, le laboratoire
fOllrnit au maître d'œuvre les documents suiva nts :
Cilrte géologique d.i stinguant la nature lithologique' d('g sols et des roches afnclI -
rants lZO~.A d'argile, zon'e de sable, e tc .) . il J'éche lle 1/'20000 cie prérérence:
sur la tnt'rne carte ou sur un document specia l. l"E'prr;1gc dcs afflcLlïcrnenls, car-
rièrl ' ;-i ('t l{isements pOUl' lesquels on a une irlt~e des quantités cxploitab lcs el
eg? le n1l'nt oes indi ces potenti els qui guideront une prospection complémentaire
évenl!IE'Jle:
rcnseignell1Cnls connus (granularitê, t1 t i l j ~; :l! i on élctl :el1c) .

22
La I.>rcci s ion ('st \'ariable et dépend rie chaque C"'1S, du mflleriRll, des possib iliLés
d e prélt.'vements , des connaiSSélnCeS que J'on ~l sur la n'gion.
(\'[1 cr rs,

To us ces ï~ n se i g n e nlent s o nt. pour hui une premiè re estirnntion du coù t des emprunts.

2.2.1... Questions il se puscr

QUé..1ntite et qualile nécessaires des matériaux pour Ch;Hlssées . A ce stade, le choix


entre un e chaussée de type. noir )) ou ~ blanc n'cst pr.ts fait et il fnul envisager
Il

les deux solutions .


Quelles sont, dans la zone du tracé, les carrieres et gravières déjà connues et
exp loitées; qu e lle est la q U<llile des matér iaux qui en proviennent et la quantité
disponible?
Ces matériaux poseronL-ils cles problèmes spéciaux il l'exploitation ou à l'utilisa-
t ion (ess')rage, poilution , etc ,) '!

2.2.2. - Elémcnts nét'('ssa ircs au lahuratoirl!

le plan du trace;
les quantités et caractéristiques des matériallx recherchés.

Le maître d'œuvre doit. dans la mesure où cela lui est possible, poser par couche les
problèmes de materiaux et distin~uer les quantités dont il a besoin, leurs qualités
minimales pour c hacune d'elles (surface , base, fondation, forme) ,

2.2.3 . - Méthodl'S ct Illuycns d'étude

Ce travail consiste en un recensement. commun avec celui qui a été décrit au ~ 2.1.3.
et basé sur les é léments su iva nts:
carte geologique ;
_.- photographies aériE'nnes:
- renseignements locaux - connaissance régiona le des gisements exista nts .
On peu t proceder il quelques essais de qualite s ur des matériaux prélel'és,

2.2.4. - Conclusiuns des études

Elles sont presentées sous la même forme qu'au ~ 2. 1.4. et l'ensemble des documents,
é laborés pour l'étune préliminaire des gisements, participera au recensement des
possibilités de la region ,

3 ÉTUDE DÉTAILLÉE
Le trace est a lors fixe à que lqu es dizaines de mètres pr;'s. Il 'agit. dans les zones
d 'empru nts chois ies apres l'A.P,S., de dennir et de verifier les quantités et les qua lités
des matériaux que l'on pourra ex traire.
P OLIr chaque gisement, il faut vérifier que les quantités sont plus importantes que
celles qui seront nécessaires.
~.l. - EMI'IWNTS POUR REMBLAIS

:t1.1. - Questions à se poser

Choix des zones d'emprunts, qualités des matériaux et quantités disponibles.


Renseignements influant sur l'exploitation (structure, épaisseur, hétérogénéité,
problèmes particuliers, présence de nappe, blocs, couverture, etc.).
Problèmes annexes (zones d'amenagement, problèmes agricoles, remembrement),
qu'il faut étudier dès ce stade .

3.1.2. - Elémcnts nécessaires au lahoratoire

Définitions des zones ou des besoins importants se font sentir; si possible même.
répartition des besoins en quantité et en qualité. bien que ceci soit souvent diffic ile,
l'étude de terrassement n'étant pas terminée.
A ce stade, une discussion approfondie entre le maitre d'œuvre et le laboratoire est
nécessaire ca r souvent un choix s'impose entre différentes possibilités et il faut donc
définir un ordre dans les études.

3.1.3. - Méthodes et lIIoyens d'étude

Les moyens à mettre en œuvre dépendent de la nature du matériau à l'état naturel


et du type de g isement. On doit distinguer :
!.!iSf'II/f'111 dC' slIhlr.'s ct f.!..raGÎr·/'s. d'origine alluvi onnaire (alluvions récentes ou
anciennes des cours d'eau) ou d'origine marine et éolienne (sables fins , tertiaires
par exemple).
!.!.isl.'IIIC!11 1 ro che/I.\' (craie, calcaire tendre . marne , grès ) ,
.!.!.i.\·('/III'llf d'ul lém/ill/' 0/1 iff(;f.!. III;('I" (arène, lentilles de sab le. silex) .
Les moyens d'etude sont d'ailleurs difficilps il définir a priori et chaque gisement est
souvent un cas d'espèce .

:U.:U. - Gisements de sables et graviers

L'étude préliminaire a permis de définir une zone étendue contenant en certains


points des gisemen ts, a priori favorables.

EI/I(I( , .!..!I ;(II1hysilllll'

Son but est de degrossir le problème par un ensemb le de mesures peu onéreuses et
commodes. Elle permet d'interpoler entre les données des sondages.
En général, la résistivité donne de bons résultats dans les zones de sables et de graves,
en permettant de faire la différence entre les matériaux argileux de couverture et
les matériaux alluvionnaires, d'apprécier l'hétérogénéité du gisement. et dans certains
cas sa puissance.
La présence de la nappe phréatique peut poser des problèmes dans une telle étude
et enlever de la préc ision à ces methodes.
Les mesures doivent toujours débuter par des éta lonnages sur des carrières existantes
ou des sondages connus. Si ce n'est pas possible. il faut alors procéder il des sondages
d'étalonnage.

24
La campagne consiste en général en un trainé de résistivité à maille plus ou moins
lâche qui peut être resserrée dans les zones intéressantes (carte de résistivité).
La sismique réfraction peut donner des éléments quand la résistivité ne permet pas
de faire des différences (définition du niveau de l'horizon rocheux sous un gravier).
Dans certains cas, elle permet de préciser le niveau de la nappe.

S(Hldat!es

Il s'agit de reconnaissance à la tarière Highway fournissant des échantillons remaniés


en quantité suffisante pour effectuer une étude de qualité (teneur en eau, limites
d'Atterberg, granulométrie, pollution, aptitude au compactage) .
Ces sondages doivent être suivis de très près par le laboratoire et les coupes de
sondages doivent différencier les matériaux en fonction de leurs caractéristiques
géotechniques.
Souvent, la présence de nappe ou de matériaux non cohérents conduit à adopter la
technique des tarières hélicoïdales continues qui peuvent descendre sous la nappe ·
et donnent une coupe du gisement et sa puissance. Les prélèvements obtenus sont
plus ou moins représentatifs suivant la granularité. Seuls, les forages tubés en
gros diamètre donnent des résultats indiscutables, et le laboratoire peut être conduit
à en demander un certain nombre pour préciser les premières données sur le
gisement.

3.1.3 .2.. Gisements rocheux

La définition de tels gisements se tait à partir de la géologie et des connaissances


régionales. Une étude géologique précise et localisée doit alors être faite pour définir
les conditions de gisement (pendage. fracturation, altération, etc.) .
Elle conduit en général à retenir une zone qui est la meilleure. compte tenu de
différents éléments: couverture, fissuration, etc .

Etude t.!.éophY·\·ÎlJ'U;
Elle est conduite par rétraction sismique. Cette méthode permet en général de
déterminer à quelle profondeur se rencontrera la roche saine sous la zone d'altération
ou de recouvrement. Elle pourra éventuellement indiquer, dans un massif rocheux,
les passages de zones fissurées .

Sondllg('s dt' r;hific.:al;(l1I


Le mode de sondage dépend de chaque cas. Pour des terrains relativement friables
ou fissurés, des trous à la pelle mécaniqu~ donnent une bonne idée du matériau.
Si le matériau est plus dur, quelques sondages carottés. en général en petit diamètre
(0 50 mm environ), sont plus adaptés.

Il est difficile de connaitre à j'avance les problèmes que peuvent poser les matériaux
rocheux. Une tranchée d'essai permet alors, pour un prix relativement faible par
rapport au coût d'exploitation du gisement, de connaitre les conditions d'exploitation ,
de préciser les problèmes de terrassement et de réutilisation, et, d'une façon générale,
de relier aux mesures faites par le laboratoire les caractéristiques d'exploitation et
de mise en œuvre. Il convient en effet d'attirer l'attention sur l'importance que
peuvent avoir sur une exploitation industrielle des facteurs tels que l'épaisseur des
bancs, les fissures, les bancs argileux. même de faible épaisseur.
Une tranchée qui permet de répondre à ces problèmes est toutefois à réserver, soit
pour des gisements importants, soit pour un ensemble de gisement~ dans le même
matériau .

3.1.3.3. - Gisements d'altération ou irréguliers

Leur étude est un cas d'espèce. Elle commence, en général. après une étude géolo-
gique, par un dégrossissage géophvsique.

Ellir/l' gé0l'''ysic/lIl'

Dans les gisements d 'altération sur place comme les arènes granitiques et les grès
décomposés, on obtient avec des méthodes sismiques de bons résultats pour déter-
miner l'épaisseur d'altération.
Dans le cas de certaines lentilles de sable ou de concentrations dans l'argile , c'est la
résistivité qui permet de dégrossir le problème. Pour que de telles poches soient
prospectables, il faut qu'elles aient une certaine étendue (de l'ordre de 1 ha) .

Ces sondages peuvent être faits par des moyens tres divers: tariere Highway, pelle
mécanique, bulldozer, etc ., ou par une association de ces moyens.
Leur but est de vérifier et de préciser les résultats de la géophysique et d'effectuer
une étude de qualité.

3.1.4. - Conclusions des études

Elles concernent la structure, l'étendue, la qualité des matériaux et les problèmes


que peuvent poser leur extraction ou leur emploi.
La précision dépend des moyens employés et. surtout, des difficultés rencontrées.
Elle doit être suffisante pour permettre une bonne appréciation des caractéristiques
du gisement, afin d'éviter que le maître d'œuvre soit amené à demander un
complément d'information .

S/I'/U; tf//'l'

Le laboratoire fournit une série de profils en travers sur lesquels sont reportées
les différentes couches. permettant d'apprécier les variations d'épaisseur de chaque
couche (quantités).

()//{tliff;

Le matériau ou les matériaux sont groupés par familles et les essais géotechniques
en définissent la qualité: courbes granulométriques - limite à'Atterberg - équivalent
de sable - critères de compactage - nature des matériaux.
La qualité de la couverture doit aussi être considérée. car c'est un élément important
dans l'économie de l'exploitation du gisement. Est-elle utilisable? et dans quelles
conditions " (coefficient d'homogénéité).

3.1.5. - Problèmes spéciaux

Il s'agit de la présence d'une nappe et de ses caractéristiques, du probleme de


l'essorage des matériaux. de l'ex istence de rognons pouvant gêner l'exploitation ou
de poches d'argile à éliminer.

26
Dans certains cas, ces problemes peuvent faire l'objet d 'une étude spéciale qui sort
du cadre de ces recommandations (nappe, pompage. craies, réutilisation d'arène,
limons à traiter) .

3.2 - COUCHES nE FORME

Le processus est le méme que ci-dessus, mais il faut s'assurer que le matériau sera
tel que ses qualités conviend ront à son utilisfltion e n ('ouche de forme.
Le choix d'une doctrine n'est pas encore fait et les critères demandés à un tcl
ma té riau sont souvent mal définis et peu précis.

:u. - CHAUSSÉES

3.3.1. - Questions il sc poser


En partant de l'étude préliminaire, étude des difJérente:-; possibilités.
Où prendre les matériaux? quantités dispunibles.
Qualité et continuité de la qualité.
Utilisation (processus de traitement. etc.!.

3.3 .2. - Elemcnts nécessaires au laboratoire

Il s'agit essentie llement de choisir entre les différentes possibilités en\'isagees Cl


l'A.P.S ., et pour ce lle qui aura été retenu e, de fair~ une étude détaillée du gisement.
Bien entendu, cette étude devra tenir compte de la technique d'utilisation envisagée
(assise non traitée, traitement au laiti er. au cim ent, etc .) .

3.:t3. - Méthodes ct moycns d 'é tude

l)rt ' llIit~,.(' "I/tIsC' dl' 1'( ;'lId( ' : call~pat{ne de cl ég ross issHge par géophysique, sondages,
comme pOUl' un remblai .
Dl ' I/xii:" /{, l'//(/.\'i ' : il s'agit de préciser surtout la qualité et l'homogénéité du gisement :
d 'o u la nécessité d'une campagne de sondages (Highway , Benoto ou carottés), per-
mettant de connaitre, outre la 'coupe, la qualité (essais de qualité en laboratoire
dont le Los Angeles et l'équivalent de sable - définition de la pollution) et d'envisager
les modes d'extraction et de reconstitution éventue ls d'un produit élaboré.
Certaines méth odes, comme la diagraphie, semb lent capables, dans un proche avenir,
d'apporter des précisions ù.
'j'/'(Ii.\·i(~ II/(, "I/(/ .w': é\'en tuellement, essai cI'abattage ou d'exploitation pour tester le
gisement.
Essa i d e conca ssage .
Dans le cas de g isements al lu viClux, une tranchée donne une coupe et une idée
précise de la config urati o n du gisement.

La diagraphi e t:st l'e nr eg is trement de certa ine . . propr ie tê :s phy:; iq ul's db tcn ' llil}!' ( res isli,·ite.
radioél cti"i té naturellc ... ) dan:; uo sondage. Ces ('nregi s trcmen\ ~ permettant des corrélatio ns
ent re di lr êren l ~ nive aux cl ce:; methoclcs (don t l'utili :-: atinn n'cs\ pas courante cl dont
l 'in \ c rpr ~ tillinll IÙ.'S t p<lS encore compll.'lem e nt résol ue il l'(' t' helle' dc's travaux publi c~l.
perl1\('ttronl pro h.Jblen1C'l1\ !'O ll ~ peu de pr éc ise r de!' do nné C'i' ('omme la pollution. ln fra c tll -
j'al i on. CI l',
3.3.4. - Conclusions des études

Comme dans les autres cas, il s'agit d'abord des quantités et qualités des matériaux,
mais dans une optique d'exploitation et d'utilisation (structure - problemes parti-
culiers liés à l'extraction ou au réemploi).

"

Bien entendu, la reconnaissance proprement dite du gisement ainsi exposée doit


être complétée par des études détaillées des matériaux, adaptées à l'utilisation que
l'on compte en faire (étude de formule d'enrobé, étude de traitement au laitier,
au ciment, etc.) .
Des informations plus développées sur cette reconnaissance proprement dite sont
exposées dans le document " Recommandations pour la Reconnaissance Géologique et
Géotechnique des tracés d'Autoroutes " édité par le Laboratoire Central des Ponts
et Chaussées.
C - FONDATIONS D'OUVRAGES D'ART

SO MM A I RE

1. BUT DU DOCUMENT 2.3.2 . ~tude géuphys iQu e


2.3.3. Etude hydrologiqu e
2.3.4. Etude géotechnique da n ~ le l'a:, de:;
so ls.
2. ETUDE PRELIM INAIRE OU DETA ILLEE a Identification des so ls
b - Essais SUl' éc h anlil l·)ns inta cb
~. 1. Q u es ti on s à se poser c - Essais en place
2.3.5. Etude gé'o techn ique dans le ca:; d e~
2.2. Elements n eces.sH Îr es ël U lilburato Îrc roc hes
2.3 .6. Etude des accès
3.3. Méthodes et mO,vens d 'é tu de
2.3.1 Etude géologique 2.4 . Con clusio n s des etud e:-.

29
l BUT DU DOCUMENT

Si, dan s ce docu ment , il est SUI!qu l q uest ion des fondations, il faut ra ppeler de
prime nbord qu 'un ouvrflge d'art est c(Jn ~ titllé de rp.n~emb!e superstructu re et fonda·
t ions e t que l'in gé ni eur doit a horder et résoudre les de ux problemes. sans en
~O lls ··estlm e r élLI('I.lI1 . Il doit penser aussi, dès le dé but d'une é tude. aux: p]'oblemes
pé. l'fois très importants que pe uvent poser les a ccès.
Nuus suppnsons d a ns ce doc um e nt que J'implanlatjrln de l'ouvrage est de lc ,'lIli nec.
ce qui est le CHS le plus fréquent. Da ns le cas con t raire, la reconna issnn ce d ev ra être
étenduE' à t.outes les zones ou
l'ouvrél ge est susceptible d'être impianté et. dans
to ule la mesure du possible, on tiendra compte des résultats d e ce tte r cconna i s~:iél n ce
da ns le choi x final de l'implantation .

Il est sou h ~ it H bl e de procéder il. une étude pou :-;sée du sol "vfllll de l::\ nt:e r les flppe ls
il. IfI concurrence . Si la position des fondati ons es t fixée a priori. ceci ne so ult:ve
pas de dirncultés. Si l'a ppel d 'offre laisse il l'e ntre prise le choix de l'implantation
des appuis. il conviendra:
- de faire une é tude assez compl e te pour gflra ntir q u 'a ucu ne des solutions possible:-;
ne conrluira à de graves difficultés de fond éü;nn ,
de \'e iller il ce qu e soient final e ment effcctuéps il ~ ' ernplace ment de chaque
fondation, et avant le début d'exéc ution de ]'ou\'rn gc. la totalité des études
décrites dans ce document.
Compte te nu de la diversité des ca s possihles, il a paru s tll'lïsant de décrire l'ense mble
des études qui d.oi ve nt être effectuées, en tout é tat de cause. sans distingu€i" le~
différentes poss ibil ités dl'! répartition de ces études d,H1S le temps. ou entrC' le mHÎti"C
d'œuvre et J'entrepreneur .

2 tTUDE PRtLIMINAIRE OU DtTAILLtE

2.1. . QVES'fION ~ A SE POSER

1" <)"d n " Il ' .\"(/I? 1.(' sll l l'0.,.,.·I-i l d('s JU'phl'"'I1/{"s d{,.;ri!, 's .".J c!c j \"pnt pl n' néces:~; l in ' Illent
les premi è res ques ti ons avant le choix du t.vpe de l'onci atio n , qui sera fonr tinn de
la nature du sol. Trop Sa livent encore, le maître d'œuvre c.:hoisit lin t.\ 'pe de
fond ation . en particulier les fondati ons profondes , à partir d'une étude des ~ols
fait e sa ns idées directri ces, et pô'lrfc Îs m0 tll f! sans avoir fai t d'étude p ré alable.

Dan s n' l'ta in s cas. le ch oix dl1 t~' IW d'ollvral.{e ll1i ·· mê me peut dl'pt'nctre de 1[1 nalure
du sol.

11
_ {'ii , JI.i .-III 'YII(' dl' !ol/(/ol;(1II (semelles, pieux battus, pieux forés , puits, caissons,
e tc. ), et du niveau sur lequel on s'appuie. étant en tendu que les deux problèmes
ne sont pas indépendants.
3 · .\lo(/C" (/"cxrcrtlÎrm rit' /0 !(III(/(/fiOlI, étant entendu que les possibilités d'exécution
interviennent dans le choix du type et du niveau de fondation et que ces deux
questions doivent s'étudier simultanément. Trop souvent, les risques possibles
encourus à l'exécution, du fait des fouilles mal conduites (éboulement, renard,
décompactage des sols, remaniement en fond de fouille par circulation intem-
pestive ou intempéries, etc.), du battage de palplanches ou de pieux (faux refus,
destruction au battage, éboulement de constructions voisines, etc.), de l'existence
d'une nappe phréatique (re nard , difficulté ou impossibilité d'épuiser la fouille,
eaux agressives), etc., ne sont pas appréciés à temps ou sont sous-estimés. De
même sont trop souvent sous-estim és les travaux nécessaires à la réalisation de
batardeaux, de caissons, etc.
4·' J);1J/CII ,'·;OII1H'u/CIII dl' /ll !mu /afin/! , qui pose lui-même un problème de stabilité
(coefficient de sécurité vis-à -vis de la rupture du sol) , e t un problèm e de tas-
sement (compatibilité des tasseme nts prévisibles avec la structure envisagée, les
tasse ments admissibles étant par exemple plus grands pour un ouvrage isostatique
que pour un ouvrage hype rstatique ) .

2.2. - ÉLÉMENTS NÉCESSAmES AV LABORATOIRE

Sauf pour de nombreux ouvrages courants (Réf. FOOT 57) ''', le maître d'œuvre ne
peut souvent indiquer dès le début toutes les caractéristiques de l'ouvr,age, en
particulier les efforts exercés. L'information du laboratoire et par conséquent les
études qu 'il effectuera seront ,d onc progressives et suivront l'avancement du projet:
emp lacement de l'ouvrage, position de la ligne rouge;
type d 'o uvrage envisagé, tassernent~ admissibles:
emplace ment des appuis quand il pe ut être prédéterminé. Zones d'implantation
possibles dans le cas contraire ;
e fforts exercés par l'ouvrage;
dans le cas d'un ouvrage e n si te aquatique avec fond aftouillable, impératifs liés
aux conditions d'affouillement ;
plans et coupes divers,

2.3 . - MÉTHODES ET MOYENS D'ÉTUDE

Plusieurs cas doivent être considérés.


Cas l - OI/t;"(I~!.f'S ;IIIJIIII ·/OII/ S, dont le prix impose des investigations très compl.êtes.
Cas II - Oll/; rages CO/fmll/S, se plaçant cians le cadre d'un projet plus géné ra l et
important e nglobant d'autres types d'ouvrages (ponts d'une autoroute de liaison ,
par exemple l .
Cas III - 0/1 fm,!!.('.\' ('O /Il l/ll/s isole :,,', pour lesqu els on ne peut consentir, pour la recon-
naissance, de dépenses très im por ta ntes,
Il est bien entendu que dans chaclln de ces trois cas, les études effectuées et les
dispositions retenues au projet doivent ass ure r le bon comportement de l'ouvrage,
Le choi x des moyens â mettre en œuv re ne peut être défini que dans chaque cas
particulier, par une discussion e ntre le labora toire et le maître d'œuvre ou l'auteur

Ce document " Fondations des ouv rages tYPl'~ ~ est une annexe au catalogue des ouvrages
d'art des autol'oules de li a iso n, publié par l'ancien Servicf' Spécial dc~ Autorout es {actue l
SETRA 1.

32
du projet, sur la fa~'o n d'obtenir à meilleur compte cette assurance, soit par unl:
etude plus détaillee, et des coefficients de securite plus réduits, soit par une investi-
gation plus sommaire, et des coefficien ts de sécurité plus importants (surdimension-
nement des seme lles, par exemp le).
Il importe d 'en tenir compte pour l'utilisation des é lé ments don nés ci-a(J res.

2.3.1 . - Etudc géologiquc

Dans tous les cas, il convient d 'avoir des informations sur la geo logie de la zonf:'
où l'ouvrage sera fondé.
Le géologue doit e n particulier s'attacher à don ner au ,g eotechnitien des indicatiun:-
sur les points suivants:
nature et disposition des couches successives:
continuité de ces couches;
présence ou absence de cavités souterra ines:
réseau de diaclases dans le cas d'un ouvra ge fU!lci é su r le rocher.
Dans le cas l , cette connaissance est acquise par une étude géo logique specia le qui
doit d'ail1eurs déborder la zone précise ou est implanté l'ouvrage .
Dans le cas II , on benéflcie de l'etude geologique genera le.
Dans le cas III, il convient éga lemen t de demander l'avis d'un géo logue, qui inter-
viendra d'autant plus efficacement et à moindre frais qu'il co nnait ra mieux la
g éologie de la region et les problèmes de l'ingenieuf.
On doit, bien entendu, tenir compte de toutes les informations recueillies il !"occasiun
de la construct.ion d'olJvrages voisins.

2.3.2. - Etude géuphysi'l"e

Elle peut préciser les données de la géo logie. Elle peut parfois do nner à l'ingénieul
certains éléments importants de décision (profondeur d'un horizon roc heux sous
des a lluvions, par exemp le).
L'intérêt de son utilisation est une question de cas particuliers.
Dans tous les cas, la géophysique devra p.lre éta lonn êe (affleurements, sonda.g es l ct
interprétée par le géologue.

2.3.3 . - Etude hydrologique

Il importe de déterminer le niveau de la nappe phré::ltiql'e, ainsi que ses fluctuations.


qui peuvent avoir une incidence sur le dimensionnement de la fondation et slIr le
choix des méthodes d 'exécution.
Compte tenu du type de fondation retenu par le maître d 'œuv re, il peut être I1l'CCS-
saire d'aller plus loin : analyse chimiq ue dp l'eau, permeabi lite en place (essais
Lefranc et Lugeon), déplace ments de l'eau (lignes de piézometres. etc.l .

2.;~ . 4. - Etude géotcchnÏtllw dans le eus des sols

Dans tous les eas, l'êtud e doit comporter des sond ages avec préle\'(..'ments (re<:han-
tillons, permetta nt au moi ns u n examen visuel et une identifica tion dll sol. Ll·
sondage doit descendre en-dessous du niveau de Fond ation.
Lorsque l'on n'a pas de très fortes présomptions sur la régularité des couches, on
devra prévoir au moins un sondage par appui, dépassant le niveau d'appui d'une
profondeur égale à, au moins, trois fois la largeur de la base de la fondation.
Il faut tenir compte, pour le choix des méthodes d'étude, du fait que les essais en
place et de laboratoire font partie d'un même ensemble: il ne faut pas les opposer,
ni même les dissocier. Ils doivent se compléter:
- en fonction des limites de chacun et de leur domaine préférentiel d'utilisation,
- en fonction de l'importance économique du probleme,
- afin d'effectuer les recoupements nécessaires.
Aussi, toute utilisation systématique et sans discernement de ces essais est à proscrire.
Des recommandations et des modes opératoires concernant chaque type d'essai en
laboratoire ou en place, aideront à résoudre le difficile problème du choix de l'essai
en mécanique des sols et aideront à bien les pratiquer.

On peut envisager les différents types d'études géotechniques suivants:

a) Identification des sols


Lorsque l'étude se place dans le cadre d'un projet plus général, on dispose habituel-
lement d'une certaine quantité de résultats d'essais d'identification.
Lorsque l'ouvrage est isolé, les échantillons remaniés prélevés dans le sondage
doivent faire l'objet d'essais d'identification , indépendamment des essais sur échan-
tillons intacts évoqués en b).

Ces essais peuvent permettre à un spécialiste expérimenté de la mécanique des sols,


soit de faire un premier dégrossissage du projet, soit. au moins, d'éviter de faire de
grosses erreurs dans le sens d'une sécurité excessive, ou au contraire nettement
insuffisante.
En aucun cas, ils ne peuvent suffire à eux seuls et il faut .au moins les compléter
par des essais en place.

b) Essais sur échantillons intacts


Ce sont essen tiellement les essais de cisaillement (triaxial, boîte de cisaillement),
qui renseignent sur la stabilité, et les essais de compressibilité (œdomètre), qui
permettent de prévoir les tassements.
Le prélèvement d'échantillons intacts est coûteux, l'exécution de ces essais égale-
ment. Ils ne sont utilisables que s'ils sont effectués sur plusieurs échantillons pour
chaque horizon.
Si l'exécution de ces essa is est indispensable pour des ouvrages importants, on
pourra souvent s'en dispenser pour les ouvrages moins importants et les remplacer
par des essais en place , complétés par l'examen et l'identification des échantillons
prélevés dans chaque couche.

c) Essais en place
Ils sont décrits en annexe VI, ainsi que leur domaine d'utilisation. L'essentiel est
de les utiliser à bon esc ient, en fonction de l'importance de l'ouvrage et du
problème posé, et par rapport aux essais sur échantillons intacts, en laboratoire.
Rappelons que les essais en place sont vabbles pour les problèmes de stabilité mais
bien moins adaptés aux problèmes de compressibilite (tassements) .
Rappelons aussi que pour:
{es !()/l(/afifll/s J)rnfolt(fn· . le critere de sta bilité est essentiel d'ou l'utilisation des
essais en place.

34
les !cH/dat.iol/s sl-l}Jerfic.:ielle.\· :
• si le sol est peu compressible. les essa is en place donnent de bonn es indi cations ;
• si le sol est compressible, le critère de tasse ment est essentiel, d'où l'utilisa tion
de l'œdomè tre car on ne peut pas évaluer les tassements à pa rtir d'essais en
place.

Ces différents types d'essais seront associés de la faç on suivante:

CAS DES OU VRAG ES IMP O RTANT S

Fom/aliolls ]lmfondes: pressiométre ou péné tromè tre (et scissomètre, s'il e xiste des
couches molles, pour les ouv rages d'accès e t les poussées latérales sur les pieux ),
essais d'identification et essa is de laboratoire sur échantill ons intacts.
F01ulatiol1 s slIJwrficieIJcs: pressiomètre (e t scissomètre, s'il existe des co uches molles
en profond eur), essais d'identifica tion et essais de laboratoire comportant néces-
sairement des essa is de compressibilité à l'œdomètre sur échantillons intacts.

CA S II D'UN C ERT AIN NO MBRE D'OUVRAGES CO URA NT S

Fondal io li s JJmf(J/ldes : comme dans le cas I, ma is avec des essais sur échantillons
intacts en nombre très limité.
FO/u/alions slIperfic.:ie/Jes: essais en place (le pressiomètre essentie llement), utilisables
pour déterminer directement les carac téristiques du sol ou pour extra poler des
essais effectués sur échantillons intacts (en nombre plus limité que da ns le cas I) .
Ainsi, il y a intérêt, dans la plupa rt des cas, à commencer l'ét ude pa r les essais
en place, qui seront touj ours nécessaires, s'ils ne sont pas suffisa nts . D'autant plus
qu'ils peuvent, d'une façon toute empirique, donner une indication sur l'i mportance
des tassements, indi cation grossière mais perm e ttant de conclure si la solution est
acceptable, si elle exige une étude plus com plèt e ou s'il fau t la modi fie r .

C AS III D'UN O UVRAGE CO UR A NT ISOLÉ

Essais en place et essais d'identifica tion ,

Lorsque les fondations profo ndes sont nombreuses, on peut être amené, au stade de
l'exécution, à procéder à un essa i de chargement de pieux, en vue de dé terminer
de fa çon plus précise la force portante des pi eux,
Ces essa is sont coûte ux, leu r exécution diffic ile, leur interpréta ti on déli ca te, Il est,
en conséquence, fortement conseillé aux maîtres d' œu vr e qui so uhaiteraient exéc uter
de te ls essa is de prendre l'av is des laboratoires spéciali sés.

2.3.5. - Etude géotechnique dans le cas des roches

S i l'on excepte la zone d 'a lté ration, qui s'étudie pa r les méthodes précédemment
décrites, les fonda tions dans le rocher ne posent des problèmes que da ns le cas
où un dièdre peut glisser le lon g d'une discontinuité sous l'e ff et des forces exercées
par l'ouv r age.
L'étude consistera donc essenti e llement à reconnaît re la pos ition et l'or ientation des
disconti nuités, à dé terminer le coe Hicient de frottemen t le long de ces discontinuités.
Dans un premier temps, le maître d'œuvre peut se baser sur un coe ffici ent de
frottement approxim atif. Ce n'est q ue si l'éq uilibre pa raît me nacé q u'il convient
de fai re une dé terminati on plus précise par essa i de cisa il1 ement en laboratoire
su r un e machin e adaptée, ou par un essai de c isaillement en place.

35
2.3.6. - Etude des accè~

Soulignons que l'étud e de l'ouvrage ne peu t être dissociee de ce lle de ses accès e l
que la stabilité de l'ouv rage peut dépe ndre fo rte ment du co mportemen t du sa) sous
le remb la i d'acces.
D.lns le cas fr équent où les co uches s upe rncielles so nt compressibles, il es t souvent
necessaire de construire le rem blc:li d'accps plu sieurs années aWln t l'ou vrage, pour
liuite r l'influ e nce des ta ssemen ts dus au re mblai s ur le comportement de J'ouv ra ge
lui ·même (problèmes de froltement négatif e t de pOll ssée laté ra le, etc.).

~.4 . - CONCLUSIONS IJ~;S ~~ TUnES

Le labo ra toi re présente les résul lats des études qu'i l a efrect uées so us form e de
co upes géologiques et .f:rêo techniqu es, de rêsul tats d 'essais en laboratoire e l e n place.
de gra phiques, de rapports d'accompagne ment.
Les coupes doivent fair e appa raî t re tres r1aire ment , mais d'u ne fa~' on sy nth ét ique.
la s uccession des couc hes, le ur épaisseur , le ur na ture, le urs carac ter is tiques géo-
tech niques.
Les rapports. g ra phiq ues, tab leaux de résu ltats, font appar:litre :
l'i de ntification des so ls,
leurs ca r<lcteristiqu es de cisa ill ement.
le urs ca ractéristiques de compress ibilité,
les caractéristiques déterminées par chaque méthode d'essais en place .
les résultats des essais de chargemen t éventue ls.
Sur la base de ces résu ltats et des indications pr ov isoires qu'il a rc<.;ues du maitre
d'œuvre sur la fonda t ion e nvisagée, le laboratoi re do nne il ce lu i-ci une éva lu ation
de la fo rce portante, des tassemen ts et des temps de tassements p re\· jsib les.

:.W
ANNEXES

1. E lll d~s geulogiqut!!i i. Sondages

~. Etudes géop hysique.s 5. Essais de sul

3. Diagl'a phies 6. Essa is en place


1. - ÉTUDES GÉOLOGIQUES

En s'a ppuyant s ur l'hi stoire de la formation des so ls e t des roches et de le ur évo lution. e n
ét udi a nt le ur environneme nt., la géologie donne des éléments essenti els pour le dégrossissage
des prob lèmes, j'organisa tion des étud es, la synthèse de leurs résultats.
Elle permet, en particulier, de prévoir la c:m rtilll/ité de bancs el de situer le urs ,/i.~("·(I/I /;lIl1irl ;.,· .
no tion s indispensables pour l' interpréta ti on de to ule étude géotechnique.
E ll e ne pe ut ê tre u tilisée que pa r des géo logues qui s' appuient sur un certain nombre de donn ées
et de méthodes.

Documentation
La plus importante est co nstituée par les cartes géologiques, les thèses et les mém oires, les
a rchives du B.R.G .M. (Code minier), les ren seignem en ts loca ux (anciennes exp loitations, etc.).

Photographies aé rienn es
EUes permettent une reconn a issa nce générale de chaque zon e, le repérage d es affleurement s,
de reliefs caractéristiques et d 'associations végétales (falaises, bras morts, marécages, etc ... )
s usceptibles de rense igner sur la na ture e t la structure du terrain.

Lever géologique
Toute étude géologiqu e de détail suppose un e exp loration minutieuse du tprrain, l'examen de:"
aff leurements , la mes ure des pendages, etc .

Hydrogéologie
La plupar t des prob lèmes majeurs de génie civil étant liés à la présence d'eau, l'étude du
régime des nappes et des écou lemen ts a une grande impor tance et constitu e, à elle se ul e, une
de ~ branches de la géologie.

2. - ÉTUDES GÉOPHYSIQUES

Les é tudes géophysiques visent à explorer des vo lumes de sol qu'elles caractérise nt pa,. des
grandeurs ph ys iqu es en relation p lus ou moins d irec te avec les p rob lèmes de l' ingénie u r.
Deux gra.n.d es catégories de méthodes sont utili sées dans le génie civil :

La méthode électrique
On inj ecte le courant dans le sol par deux électrodes. on mesure la diffé rence d e potentiel
entre deux au tres é lectrodes. En faisant var ier la géométrie du di spositif, il est poss ible- de
déterminer l'eJlllis.wmf et la rési.'iticite de chaque co uche.
Cette dern iè re est liée à la teneur en ea u et à la min éralisa tion de ,'ea u. Les sols les plu!'i
argileu x ont les plus fa ibl es résistivités.

La s is mique réfraction
On m esure le temp3 que met une impul sion so nore (martea u ou ex plosif) pour aller d'un
point à un autre. En faisant var ier l'éc artement des deux points, on d étermine l' é l l(li.~" \' l' I/" des
couc h es et III l' ife.'ise cie W H dan s chaq ue couch e.
Cette dernière est e n re lation gross ière avec la n at u re du so l, avec la dureté de la l'ache et so n
é tat de fractura tion ; e lle permet de prévoir appro ximativement les condition s d'extraction
(ma tériau m eubl e, rippable , nécessit ant l'explosif) .
La méthode ne peut explorer que des co uch es de cé lérit é cro issa nt.e vers le bas: une couche
dure interd it l'exploration des couches so us·j acentes.

39
3. - D1AGRAPHIES

On désigne, par ce terme, l'ensemble des méthodes permettant d'explorer les trous de sondage.
Le résultat de la mesure est appelé « log ~.
D'utilisation récente dans le génie civil, et bien qu'il n'existe actuellement en France que très
peu d'équipements de diagraphie, ces méthodes seront probablement appelées à se développer.
C'est pourquoi, nous avons estimé utile d'en parler.
Les logs les plus importants pour le génie civil sont :
LuJ,.! ~·(/lIilflle. qui donne la vitesse du son de la paroi du sondage.
LilI!. électriqu e, qui donne sa résistivité.
LoI!. pO[(/l'isulicl/I splmtrmée, qui traduit l'effet de pile entre les couches, lié à des contl'astes
de nalure (argile au contact de sable, par exemple),
Loi!. radioactivité /latureLle, qui donne la radioactivité naturelle du so l, liée à la présence de
certains isotopes radioactifs ("'K adsorbé par les argiles, par exemple). Cette méthode
permet des corrélations entre sondages.
LuI!, YY. utilisant la diffu sio n de rayons y qui donne une indication sur le poids spécifique
du sol.
Log nel/troll, qui permet, pa! ralentissement de ne utrons, d'apprécier la teneur en eau
vOlumique du matériau.

4. - SONDAGES

Il importe de distinguer plusieurs catégories de sondages dont le prix est très différent. On
choisira dans chaque cas le type de sondage le mieux adapté, compte tenu des objectifs
recherchés.

Prélèvement d'échantillons remaniés


Effectué, généralement, avec des engins du type tarière (à main, mécanique, légère ou lourd e,
à mèche hélicoïdale continue, etc.). Dans certains terrains ou sous la nappe, l'utilisation de
sondeuse à benne preneuse (type Benoto) peut être nécessaire.
Les échantillons prélevés, étant importants, se prêtent bien aux essais d'identification à
condition qu'ils soient représen tatifs, c'est-à-dire qu'il n'y ait aucune perte significative
d'éléments (fines des graves prélevées sous l'eau) ni de contamination.

Prélèvement d'échantillons intacts


Effectué, pour 1.a plupart des so ls, avec une sondeuse rotative munie d'un carottier, il ne donne
d'échantillons intacts que s'il est fait avec un outil approprié (carottier avec enveloppe inté-
rieure réceptic.nnant l'échantillon, évitant ainsi la manutention), manipulé et stocké d'une
façon convenable. L'échantillon doit être de dimension suffisante pour pe'r mettre les essais en
laboratoire (90 à 110 mm de d iamètre convient en général, mais toujours préciser qu'il s'agit
du diamètre de l'échantillon 'il non pas celui du carottier).
Dans les so ls mous, on utilise des carottiers à piston et notamment à piston stationnaire.
enfoncés par battage ou vérinage.
Dans tous les cas, les résultats de sondages ne peuvent être considérés comme sûrs que si
ceux-ci ont été suivis de très près par un technicien ayant de bonnes connaissances en
géOlogie, en géotechnique et SUl' les sondages (si possible en permanence sur le chantier) .

40
5. - ESSAIS DE SOL

On dis tin g ue d eu x grand es ca tégo ri es d' essa is :


les essa is sur éclumUllo/lS remaniés
les essais s ur échantillons În t(/ct.'i.
Parmi les premiers fig urent les essa is d'ide ntification (granu lométries, équi valents de sable,
limites d'Atte rberg, teneurs en eau na ture lle, teneurs en carbonate), les essa is Proctor et
C,B.R., enfin, et se ulem ent pour les matéria ux gra nul a ires des tinés aux ass ises de ch aussée, les
essa is d e qualités (DevaI, Los Angeles),
Les essais les plus importants de la deuxièm e catégorie sont les essais de cisa illement (lriaxial.
boîte de cisaillement) et les essais de compressibilité (œdomè tre et éventuellement triaxiaI) ,
Ils n'ont de sens que si l'éc hantillon est effectivem ent intact, c'est-à-d ire s i les condition s de
pré lève ment, de transport et de stock age sont convenables.
A noter qu e, compte ten u de l'hétérogén éité des sols, il importe de multiplier les essa is d'iden·
tification à chaque niveau pour être assu ré d'avoi r des va leurs représentati ves. Pour les échan.
tillons intacts, il s'agit de pratiquer, en plus des essa is ci-dessus mentionnés, d e nom breux
essais simpl es et rapides d e laboratoire tels que compression simple, pénétromètre de poche,
sc issomètre de labora toire, pénétromètre de con sistance , etc. qui permetten t, avec des essa is
en place, de prépare r les essais plus complexes et d'en ex trapol er les résultats.

6. - ESSAIS EN PLACE

L' ava ntage d es essais en pl ace es t qu'il s sont rapides et peu onéreux, si on les compare aux
essa is d e laboratoire. Par contre, leu r interprétation est so uvent délicate; aussi le plus grand
soin est exigé da ns leur ma ni ement et il ne fmlt pas slU:rifi(.'r lu !JI/ulité (/ 1/ wofi' dit rtJtldement .
Les essais en pl ace ne permettent pas d e r ésoudre tous les problèmes de mécanique des sols.
En particulier, il est imposs ibl e, à partir des résultats de ces essais, d e donner la valeur des
ta ssements SO 'J S une fondation, particuliè rement lorsque ces tassemen ts sont importants. En
gros, les rés ultats des essais en place actue llement utilisés en France (pénétromètre, pressio-
mètre, scissomètre) co nce rn ent un comporteme nt à co urt terme du sol.
On peu t donner quatre utili sation s d es a ppare ils d 'essa is en pl ace , dans les limi tes de leur
domaine d' applica tion et de leurs s ujétions:
1" Ge so nt de bons appare ils d e reconnaissance qui pe rmettent de dégrossir et d e mettre
ai nsi en év id ence les prOblèmes spécifiques (tassem ents, etc.).
Cependant, il est nécessaire de conj uguer leur 1ltilisation avec le prélèvement
d' échantillons r emaniés et d es essa is d'identifica tion . Il fUllt lIb.mllllJHmt wir le sol.
2' Il s permettent d 'in terpoler les résultats obtenu s en certains points du site à partir
d' essais en laboratoire sur éc hanti ll ons intacts et d 'avoir ainsi une idée de l'homo-
généité ou d e la non homogén éité d es co uches.
3" Il es t poss ibl e. à partir des résultats de ces essa is, de donner les vale u rs des pressions
lilllit e.~· ~'O IlS le.\· f.ondutiom . Cependant, il faut remarquer que la pression limite n'est
pas le taux de travail, lequel est souvent limité par des critè res de tassem ents, surtout
pour les fondation s superficiell es.
4" Dans les cas où il est difficile de pré lever des êchantill ons intacts (sol s fissurés, par
exemp le), ces essais so n t les plus adaptés et parfois les se ul s poss ibles.
Selon la n ature et l'importance d e l'o uvrage' projeté, suivant la préc ision rech erch ée sur la
valeur du ta ux de travail (compatibilité avec les tasse ments ad miss ib les), ces essais seront
ou non utilisés en m ême temps que des essa is en laboratoire sur éc h an tillons intacts. Pour les
pe tits ouvrages, et lorsque les tassements son t peu importants, des essais en place avec des
prélèvements d' échantillon s remaniês et d es essa is d'identification so nt gén éra lem ent su ffisants.

41
SCISSOMÉTRE DE CHANTIER

Le moment maximal du couple, nécessaire à la rotation de pales enfoncées dans le sol, est
fonction de la cohésion non drainée du sol.
Mise en œuvre simple, sans problèmes d'accès, à des profondeurs atteignant 15 à 20 mètres.
Rendement élevé (15 à 20 mesures par jour); est très adapté pour les études spécifique~
des sols plastiques compressibles.
N'est pas praticable dans les argiles trop consistantes ou dam; les sols non argileux. Nf'
mesure que la cohésion non drainée.

PÉNÉTROMÈTRE DYNAMIQUE

Interprétation du nombre de coups d'une masse tombante, qui enfonce un ensemble tige-
pointe conique d'une profondeur donnée .
Rendement élevé, forte puissance de penétration, problèmes d'acces, en général simples.
Utilisé pour la reconnaissance sommaire, en particulier dans les sols grossiers, et en cas
de battage de pieux.
Mais ne donne qu'une caricature du terrain et exclut toute possibilité d'en chiffrer avec
précision ses caractéristiques mécaniques.

PÉNÉTROMETRE STATIQUE

Mesure séparée (qui peut être simultanée) de l'effort total d'enfoncement (jusqu'à 10 tonnes)
et de la résistance de pointe d'un tube et d'une pointe conique. enfoncés par vérinage lent
et continu.
Rendement élevé. Utilisé pour la reconnaissance rapide quantitative des sols fins et pour
l'étude de la stabilité des fondations sur pieux, il donne un ordre de grandeur de la
cohésion et permet d'interpoler des mesures plus fines. Son interprétation est d'autant
meilleure que la vitesse de pénétration est faible (ne pas dépasser quelques mm/s).
Mais sa théorie est mal connue et son exploitation est empirique. Pose des problèmes
d'accès parfois difficiles. Risques d'arrêts sur des blocs ou des couches compactes pouvant
surmonter des matériaux plus médiocres. Se prête mal aux sols grossiers et n'est pas destiné
aux problèmes de tassements et à la mesure de l'angle de frottement interne.

PRESSIOMÈTRE MENARD

Mise en œuvre par battage ou par forage préalable. Gonflement d'une sonde cylindrique
tricellulaire dans le sol, dent on mesure les variations de volume correspondantes et de ce
fait obtention d'une relation pressions-déformations en place.
Permet, par battage ou forage, une reconnaissance sommaire du sol, y compris dans les
conditions d'accès difficiles. Avec 5 à 10 essais par jour, à une profondeur d'investigation
courante de 20-30 mètres, est destiné à la reconnaissance rapide quantitative des sols et à
l'évaluation de l'hétérogénéité des matériaux sableux ou sablo-graveleux. Adapté aux
problèmes de stabilité (fondations superficielles ou prOfondes).
Mais sa théorie est complexe et mal connue, et son exploitation est empirique. Les essais
sont possibles dans tous les terrains, mais avec des précautions parfois difficiles. Est
inadapté aux problèmes des tassements importants, les phénomènes de consolidation n'étant
pas mis en évidence, Ne mesure pas l'angle de frottement interne.

42

Vous aimerez peut-être aussi