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par quelque produit que ce soit, photographie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre
constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la
protection des droits d'auteur.
ISBN 2-85978-108-0
© 1992 (1re édition)
ISBN 2-85978-191-9
.(2' édition revue et corrigée)
resses~. ~tiona~ ....
. 28, rue des Saint-P ères"
onts ét chaussées 75007 PARIS
Département Ëdition de l'Association Amicale des Ingénieurs Anciens Ëlèves de l'Ëcole Nationale
des Ponts et Chaussées
Préface
L'Association Française des Travaux en Souterrain, dont le but est de prom ouvoir
le progrès technique dans les méthodes de construction et l'int érêt économique et
écologique de l'utilisation du sous-sol, ne pouvait se désintéresser de la parution
de ce livre.
Me serait-il permis d'en suggérer une troisième, fondée sur la forme des ouvrages ?
On pourrait distinguer les ouvrages massifs et les ouvrages linéaires, chaque
catégorie étant elle-m ême subdivisée en trois, selon que les ouvrages sont destinés
, à recevoir du public, à recevoir seulement le personnel qui doit y travailler, ou
enfin, à ne pas être utilisés normalement par des êtres vivants. Je laisse ces
considérations bien cartésiennes à l'appréciation du lecteur.
3
Quo i qu'il en soit, le spécialiste aussi bien que le généraliste trouvera grande
satisfaction à la lecture de cet ouvrage.
C'est donc avec grand plaisir que j'exprime aux auteurs mes f élicitations pour le
travail accompli et que je forme le vœu qu'il reçoive une très ample diffusion.
René WALDMANN
4
.",
~,
5
Sommaire
Pages
Préface 3
Chapitre 1 - Introduction Il
Chapitre 2 - Reconnaissances
2.1. Introduction
2.2. Articulation des reconn aissances avec les études
et les tr avaux 18
2.3. Influence des conditions naturelles sur les principaux
paramètres de définition de l'ouvrage . 20
2.3. 1. Facteurs de choix du tracé etdu profil en long 20
2.3.2. Facteurs de choix du profil en travers 20
2.3.3 . Influence de l'eau ' 23
2.4. Reconnaissances géologiques 23
2.4. 1. Objectifs 23
2.4.2. Moyens de reconna issances géologiques 28
2.5. Reconnaissances hydr og éologiques 33
2.5.1. Objectifs 33
2.5.2. Moyens de reconnaissances hydrogéologiques 34
2.6. Reconnaissances géotechniques 37
2.6.1. Objectifs 37
2.6.2. Moye ns de reconnaissances géotechniques 38
2.7. Galerie de reco nnaissance 42
2.7.1. Objet d' une galerie de reconnaissance 42 .
2.7.2. Essais et mesures in situ 43
2.7.3. Section d'essai élargie . 46
2.8. Reconnaissances spécifiques à la mécani sation
de l' excavati on 48
2.8.1. Objectifs 48
2.8.2. Moyens 48
2.9. Reconnaissances pendant l'exécution des travaux 51
2.10. Conclusions 52
7
3.5.1. Détermination du « Rock Mass Ratio » et de la classe
du ro cher 61
3.5.2 . Critère de rupture d e HOEK et BROWN 65
3.6. Méthode de N. BARTON 69
3.6.1. Origine et principe de la méthode 69
3.6.2. Calcul de l'indice de qualité Q du rocher
et autres paramètres 69
3.6.3. Pr édimensionnement du soutènement à partir de la
classification de N. BARTON 75
3.7. Classification des ro ches relative au mode d 'excavation
d 'après C. LOUIS 86
3. 8. Commentaires sur les classifications et leur utili sation
au prédimensionnement des ou vrage s souterr ains 88
8
5.2.1. Principes généraux 142
5.2.2. Règles de couverture 144
5.2.3. Conditions usuelles de non-r evêtemen t 147
5.3. Les différents types de revêtements et leurs spécifications 148
5.3.1. Introduction 148
5.3.2. Le blindage et autres revêtements imp erméables 148
5.3.3. Le béton armé ou revêtements légèrement perméables 150
5.3.4 . Le béton projeté et le béton coffr é non armé
ou les revêtement s semi-perméables 151
5.4 . Les injections 153
5.5. Calculs des revêtements cylindriques 155
5.5.1. Formules générales du tube (rappels) 155
5.5.2. Calcul d' un revêtement étanche en tenant compte
de la réaction du rocher 158
5.5.3 . Résistan ce des blind ages à la pression extérieur e 165
•
~-K 5.5.4. Revêtements perm éables : fuites et pertes de charge
.FJf. k• à tr avers le revêtement - Rôle des injections 167
.,,
.~
,\
" ,"
Chapitre 6 - Creusement
6.1. Creusement à l' explosif 175
. ".,.,. 6.1. 1. Principes généraux 175
6. 1.2. Découpage soigné à l'explosif 178
. ~
.~;
6.1. 3. Co ntrô le des ébranlement s 179
t "
u
"
u
e
6.2. Creusement mécanique des tunnels au ro cher
6.2.1. Généralités
183
183
1
~
6.2.2. Types de machines à fore r 183
•
~
6.2.3. Les différents types d' outils 189
6.2 .4. Avantages et inconv énients des machines
~ à attaque globale au rocher 190
~ 6.3. Terrassement mécani sé des tunnels dans les terrains meubles 192
~ 6.3 .1. Différents types de boucliers 192
~ 6.3 .2. Domaine d'utilisati on 194
~
s" Chapitre 7 - Soutènements
'.~
7.1. Intro duction 199
'"
..;
7.2. Mode d'action des soutènements 199
'"
"ci 7.2. 1. Classification 199
7.2.2. Construction des tunnels avec soutènement immédiat 200
i
~
7.3. Types de soutènement
7.3.1. Soutènem ent par boulons
203
205
-,'" 7.3.2. Béton projeté 212
cl: 7.3.3. Soutènement par anneaux intérieurs 216
~
~ Chapitre 8 - Construction
.~
8. 1. Intro duction 221
'" 8.2. Différents mod es de construction 222
2 8.2.1. Creusement en pleine section 222
8.2.2. Creusement par demi -section supérieure 222
, 8.2.3. Creusement en sections divisées 223
"
·;.~
8.3. Traitements spéciaux 227
.;
t 8.3.1. Générali tés 227
,
"
A"
9
8.3.2. Injections 227
8.3.3. Congélation 231
Chapitre 9 - Auscultation
9. 1. Rôle de l' auscultation dans la conception,
l' exécution et la maintenance des ouvrages souterr ains 233
9.2. Types de mesures 234
9.2.1. Mesures de convegence 234
9.2.2. Mesures de déplace ments abso lus 235
9.2.3. Mesures de pression sur le revêtement 237
9.2.4. Mesures de contrainte dan s le revêtement 237
9.2.5. Autres mesures 238
9.2.6. Mesures effectuées dans les ouvrages en service 238
9.3. Définition d'un programme d' auscultation 240
9.4. Saisie auto matique des mes ure s 242
9. 5. Interprétation des mesures 243
9.5.1. Pendant les travaux 243
9.5.2. Pendant l'exploitation 246
10
CHAPITRE 1
,.
~
~
".
Introduction
~:
i
~
ii
<n:
i
1
1
1
1
;
i Depuis que les hommes excavent et percent des galeries, les méthodes de
construction ont ' subi des transformations radicales , principalement dans les
B deux domaines suivants :
[
.. ~
~ - aux tailleurs de pierre travaillant au front d'attaque des galeries minières ou
f:
1
:.J-.
des carrières avec des burins; des marteaux et des coins de bois, ont succédé
s fi
';,."":
dans la deuxième moitié du XIXème siècle des techniques de perforation
~. e
:; mécanique et l'utilisation des explosifs, puis aujourd'hui des machines à
forer de plus en plus performantes ;
~
.,,-:
·t
- les déblais, autrefois transportés à dos d'hommes, sont désormais évacués
par train, camion ou bande transporteuse.
~~
~
~~
Aujourd'hui, la surface du sol dans les villes est de plus en plus encombrée et
.<
~{ cette surface sera de plus en plus souvent rendue aux activités ludiques. Les
il,. problèmes de circulation et d'équipements urbains peuvent être résolus par 'une
~ solution souterraine : voirie souterraine, métro, réseaux divers, parkings,. ..
I~ ~
,t
• "f.
'~
De même l'extension des voies de communications (routes, voies ferrées et
navigables) et le développement des grands programmes d'équipements hy-
.~
droélectriques et d'irrigation entrainent des franchissements souvent difficiles
"~ conduisant à la réalisation d'ouvrages d'art importants, comme les tunnels.
-
.'~
,.
':-: Des utilisations nouvelles de cavités souterraines sont en plein développement
..~
.
<
depuis quelques décennies : stockage de différents produits; en particulier dès
~~
hydrocarbures, usines, tunnels de transport de chaleur, centrales nucléaires.. .
~;
:, Enfin les travaux souterrains nécessités par les besoins de l'industrie minière
-il représentent toujours un volume considérable.
J'
11
son t constamment am éliorés , il n 'en reste pas moins vrai que cette opération
est toujours lente et onéreuse .
D ans ces conditions il faut, là plus qu 'ailleu rs, non seulement un bon projet basé
sur des reconnaissances intelligentes, mais auss i un Entr epreneur expé rime nté
et un Maitre d'Oeuvre ou d' Ouvrage « majeur ». car, enco re une fois, la
réalité qui les at tend n'est pas et ne pourra être, sauf exception , entièrement
prévue .
Plusieurs possibilités se pré sentent et on a choisi d' en présenter les deux qui
suivent :
2) Une au tre classificat ion des ' ouvrages souterrains concerne les condition s
naturelles dans lesquelles ils sont réalisés :
sol meuble ou rocher ,
faible ou for te couvertur e,
terrain hors riapp e ou aquifère ,
contraintes naturelles normales (poids de la couver ture) ou élevées
(con tra intes résid uelles).
12
J,
13
Galerie de stockage de G.P.L. à Géovexin (FRANCE)
14
Ces conditions influent non seu lement sur le choix des techniques d'excavati on et
de soutène ment mais aussi sur le choix des méthodes de calcul. · La diversité des
méth od es re flète la diversité des pro priétés mécaniques des terrains auxquelles
elles doivent s'a dapter.
Les principaux objets d'étu de dans le cadre du projet d'un ouvrage souterrain
sont abordés dans ce livre et peuvent être résumés rapidem ent comme ci-après :
- le choix d'u n site, d'un tracé , la recherche des difficultés particulières
(failles, venues d'eau , roche gonflante ,. .. ) : ce sont les objectifs des
reconnaissances ;
- le choix d'une fo rme, d'un volume , d'une section type pou r assurer la
fonc tion , la stabilité et l'économie de l'ouvrage ;
- le choix des procédés d'excavat ion et de ma rinage qui est autant techn ique
qu'économique ;
- le choix et le dimensionne men t du sout èn emen t à cou rt terme, ainsi que
celui du revêtement ou du soutèn em ent à long term e ;
- la sécuri té du cha ntier qui doit rester un souci particulier du concepteur
et du constructeur ;
- le contrôle du comportement de l'ouvrage pendant la construction puis au
cours de l'exploitati on ;
- l'estimation des co ûts, difficile pour ce type d'ouvrage, devra néanmoins
faire l'objet d'une étude détaillée et si. possible d'études comparatives ;
- l'entretien et la réparation des ouvrages seront présents à l'esprit du concep-
teur pour facilit er par la suite la tâche de l'exploitan t .
Par contre ce livre n'aborde ni les ouvrages excavés à ciel ouve rt puis re couver ts,
qui font le plus souvent appel aux techni ques de conception et d'exécution
des excavations à l'air libre , ni les galeries et cavités d'exploitation mini ère à
caractère temporaire qui font appel à des techniqu es spéciales aux mineurs.
Ce livre n'aborde pas non plus les questions relatives à l'établissement d'un
marché de tunnels. Le lecteur devra alors se reporter au fascicule 69 du CCfG
Travaux (Ministère de l'Urbanisme et du Logement France) qui donne en tre
autres un CCIP type et un bordereau de prix type.
15
CHAPITRE 2
Reconnaissances
2.1. INTRODUCTION
Les conditions géologiques et hydrogéologiques sont, plus que tout autre, des
facteurs déterminants du degré de difficulté et du coût de réalisation d'un
ouvrage souterrain . Non seulement ces conditions ont une grande influence
sur le choix des méthodes d'excavation, des soutènements et des revêtements
mais de plus, se trouver face à un problème imprévu comme par exemple la
traversée d'un accident géologique avec venues d'eau sous forte pression, est
ce qui peut arriver de pire au concepteur d'un ouvrage. Cette imprévision peut
bloquer les travaux plusieurs mois, mettre en cause la sécurité du chantier,
voire même 1a faisabilité de l'ouvrage.
Par contre, dûment averti des problèmes potentiels, le concepteur doit pouvoir,
et cela dans des conditions normales de marché, proposer des solutions qui
permettent de modifier le tracé ou la géométrie de l'ouvrage et d'adapter
les soutènements, le drainage et/ou les traitements spéciaux aux conditions
susceptibles d'être rencontrées.
Il est donc nécessaire de prévoir, dès l'origine du projet, tous les moyens pour
obtenir une image, aussi complète que possible, des caractéristiques du massif
rocheux à traverser : matériels et techniques adéquats, hommes compétents
(géologues , hydrogéologues, géotechniciens), délais suffisants pour réaliser les
travaux de reconnaissance souvent caractérisés par des accès et des conditions
de réalisation difficiles. .
Enfin on n'insistera jamais assez sur la nécessité d'un travail d'équipe tout au
long des reconnaissances pendant les diverses phases du projet : « Une erreur
commune est de laisser le géologue travailler seul. TI est alors tenté de fournir,
17
selon son tempérament , soit un modèle d'a pparence sure et entièrement défini
où les hypothèses de travail sont dangereusement masquées par des coupes
convaincantes, soit à l'inverse un rapport trop chargé de mises en garde contre
le pire et qui , de ce fait, n' est plus utilisable. La vérité d'une étu de géologique
exploitable est entre ces deux extrêmes. Et pour y arriver, il n'y a qu'une
méth ode : la concertation, tout au long de la reconnaissance, en tre le géologue
et le concepteur du tunnel. Alo rs les propriétés géotechn iques significatives
pour l'ouvrage seront mises en lumière plus vite, les incertitudes du modèle
géologique seront délimitées, la part de risque irréductible sera connue et dans
l'ensemble les aléas du projet seront réduits. C'est-à-dire que le proj et sera
meilleur " (P . LONDE, 1977).
Signalons aussi qu e le groupe de travail n ° 7 de l' AFTES pr épare actuellement
un texte de Recommandations pour le cho ix des paramètres et essais géotechni-
ques utiles à la conception, au dimensionn ernent et à l'exécution des ouvrages
souterrains.
18
Tableau 2.1
Objec tifs et moyens d'une campagne de reconnaissance
.19
8 % du coût d'e~timati on on limite au maximu m les aléas sans
inversement avec. to US les mau vais sor ts et se trouver à l' abri de tous les risques
. rel .
pour cela conj v e' otech ll1ques.
. l ogiques
geo ' et f:J
d.
. es et études géologiques, hydrogéologiques et géotechniques
Les reconnaisSllJ1CcOlTlplémentaires de la .reconnaissance et de j'étude du massif
sonttrois aspectSr l'ouvrage. po~r des raisons de clarté, ces points -sont abordés
que doit traverse; t égale ment ·traitées sépa.rément les reconnaissances propres à
séparément. SO~écanisée et les reconnaissances en cours de -travaux. .
une excavatioO . .
CE DES CONDITIONS NATURELLES SUR 'LES
2.3. INFLUel"lpARAMÈTRES DE DÉFINITION DE L'OUVRAGE
PRINCIPAU,c
rs de choix du tracé et du profil en long
2.3.1. FacteLJ
. le profil en long d'un tunnel de transport (routier, ferroviaire)
t
Le tracé en plaJ1 e 'ven t respecter les conditions imposées par l'utilisation future
• 1 t d' . .
ou hydraulique) dais ils sont ega emen con monnes par :
01
20
De façon géné rale, un profil circulaire ou s'en ap prochant est le plus favorable.
Mais si le gab arit est rect angulaire , un tel profil n'est pas toujours économique
car la section à excaver est alor s bien plus importante que la section utile .
Par ailleurs , les facteurs suivants peu vent imposer un profil circulaire ou pseu do-
circulaire :
la présence d'une forte charge piézornétrique ,
la méd iocrité des caractéristiques des terrains traversés (« terrains pous -
sants »).
. :..
21
1 - Pendage subhorizontai hors-profils et risques d'effondrement de la voûte
(boulonnage)
- - - - - S::S::::~~
- ---,J,
1
1
:
2 - Galerie en direction : a) Pendage oblique - b) Pendage vertical
hors-profils importants
flexion des couches minées tangentes à la paroi (boulonnage)
risque d'effondrement de panneaux importants dans le c,as de pendage vertical
1
a b
----..r.
.... - - --- ....
, " ,:>.-- -
, , ,
-c
1 \
, 1
1
1
22
2.3 .3. Influence de l'eau
Des venues d'eau imp ortantes posent toujours des probl èmes aux conséquences
souvent très lourdes.
Dans le cas des sols, la présence d'une nappe peut entraîner :
• l'instabilité de l' excavation provoquée par un gradient hydraulique élevé au
voisinage de la paroi (venues d'eau, débo urrages, ...) ;
• des diminutions rapides des caract éristiques du sol;
• des tassements sous les piedroits ; .
• des tassements de surface dus au rabattement de la nappe.
Dans le cas des roches, on peut craindre :
• des venues d 'eau abondantes et des. débourrages dans les roches très fissurées
et les zones broyées ;
• des venues d'eau brutales et des débourrages provenant de réseaux karstiques;
• l'altération rapide de la roche excavée;
• le développement de pressions de gonflement dans certaines roches au contact
de l'eau (anhydrite, certaines marnes et argiles) ;
• les réactions physicochimiques de certaines roches en présence d'eau (cargneules,
gypse, anhydrite, ...) nécessitant des soutènements importants et des traitements
spéciaux.
23
Tableau 2.2
Classification A.F.TES. selon l' état d'altération du massif rocheux
Note 2 - Lorsque cela est possible, on précisera s'il s'agit d'une altération essen-
tiellement météorique ou d'une altération d'origine profonde, hydrotherrhale.
Tableau 2.3
Classification A.F.TES. selon l'intervalle entre les discontinuités
24
Tableau 2.4
Classification A.F.TE S. selon l' orientation des discontinuités
Classe (OR 1)
Famille de discontinuités subhorizontales
tb ~
Classe (OR 4b)
Famille de discontinuités rencontrées en
direction, pendage fort, à gauche
A
~
Classe (OR 2b)
CD A
Famille de discontinuités rencontrées en
travers-bancs, contre le pendage
~.
tb
Classe (OR 2a)
Famille de discontinuités rencontrées en
travers-bancs avec le pendage ~
Fig. 2.2 -lIIustra tion schématique de quelques classes d'orientation (OR) du tableau 2.4
25
Tableau 2 .5 .
L Classification A.F.TE S. selon le nombre de familles
1
!. de discontinuités
CLASSE DESCRIPTION
o
N
CLASSE lN 1)
1 FAMILLE N
PRINCIPALE
et des discontinuités
diffuses
® CLASSE lN 2b)
2 FAMILLES
PRINCIPALES CLASSE l N 30)
3 FAMILLES
PRINCIPALES CLASSE l N 4b)
et des discontinuités diffuses
26
· Pour chacune des fa~,iIles, l'APTES donne un~ classif~c~!ion selon, I'espace-
. ment des dis continuit és (S) et dans des massifs stratifies selon 1 epaisseur
' :::cdes bancs (E),
Tableau 2.6
Classification A.F.TES, selon l'intervalle entre les discontinuités
de chaque famille
S4 E4 6 à 20 cm discontinuités bancs
rapprochées minces
27
IMBRI QUEES
PL ANES ) · Lisses
E2C1J DESIMBRIQUEES
Rugueuses
FEB:3 l"i'f@3i
Lisses
~~
ONDULEES
Rugueuses
~§*
IRREGULERES
Lisses
~~
Rugueuses
~~
EXEMPLE:
28
2.4.2.2. Levé géologique de surface
Le géologue doit l'effectuer avec le plus grand soin. Ceci permet souvent d'éviter
des travaux d'investigations coüteux et permet une interprétation optimum des
' -.' .
résultats de ces investigations . L' étendue de la zone à lever dép end de la
complexité de l'environnement géologique de l'ouvrage .
-- " .
•....
2.4.2.3. Géophysique
· Les résultats devront être systématiquement étalonnés par des sondages . R .V.
/ MOSSMA N et G .E . HErM (1972) ont examiné les divers types de pro spection
· géophysique applic ables aux projets d'ouvrages souterrains. Le ta bleau 2.7
'. résume leur étu de.
L es valeurs des profond eurs d'investigations sont celles indiquées par les sociétés
spécialisées dans ce type de reconnaissances. De l'avis des auteurs , les résultats
sont difficilement interprétables et utilisables efficacement au-delà de quelques
. centaines de mètres de profondeur.
Les méthodes les plus couramment employées dans le cadre du projet d'ouvrage
souterrain sont la sismique réfraction et la résistivité électrique . D es applications
de ces méthodes sont utilisées en sondage . Voir 2.6.2.
29
Tableau 2.7
Techniques de propection géophysique pour l'étude
des ouvrages souterrains
(d'après R.V. MOSSMAN et G.E. HE/M)
ENVIRON·
METHODE PRINCIPE NEMENT UTILISATIONS LIMITES
GEOLOGIQUE
GRAVI· Mesure des va· Tout. Pro fon - Essentiellement Ne donne pas
METRIE riations de l' ln- deu r effec tive localisation des de mesure di-
tensit é de la jusqu' à 1 000 m cavités souter- rect e de la géo-
pesanteur en environ. L'inten- raines naturel- métrie du mas-
des points de sit é du signal les. sif .
station avec une décroît avec le
pr écision de carré de la pro-
l'ordre du 10-7 fondeur.
gal.
MAGNETO- Mesure des Principalement Recherche de la Ne donne pas
METRIE intensités ma- roches érupti- présence de de mesure di-
gné tiques en ves. L'intensité corps métalli- recte de la géo-
gammas du du champ dé- ques(conduites métrie du mas-
champ total. du c roit avec le enterrées). fail- sil.
champ vertical, carré de la dis- les et intrusions
du champ hori- t ance depu is éruptives.
zontal. l' observateur.
RESISTIVITE Mesure de la Principalement Re c onna is- Résultats sou-
ELECTRIQUE condu ctiv i té pour les terrains sance des gise- vent ambigus .
électrique rela- de couverture et ments de mine-
tive des roches l'eau sou ter- rais. Recherche
en ohm. Pros- raine . Prof on- des nappes.des
pection linéaire deur effe ctive dépôts g rave·
sur des courtes jusqu'à 1000 m. leux et du subs-
distances. dépendant du tratum rocheux.
type de séd i- ,
ments et de
l'appareil utilisé.
ELECTRO- Mesure de l'am- En superficie. Recherche des Utilisation res·
MAGNETIQUE plitude et de la nappes. tre inte et résul-
fréquence élec- tats ambigus.
tro-magnétique.
MAGNETO· Mesure d e la P r o f o n d e u r Recherche de Interprétation
TELLUR IQUE résistivité appa- théoriquement cavités superfl- difficile quand
ARTIFICIELLE renteen cornpa- illimitée lors· cielles . Carte- le sig nal est
rant les valeurs q u'on fait un graphie de con- pe rturbé pa r
du champ élee- "sondage" . tacts con tras- des courants
trique horizontal tés. vagabonds . des
et de la compo- Trava il en fi· lignes haute
sante horizon- nesse pour re- tens ion . des
tale du champ cherches super- lignes télépho-
magnétique liée ficielles, ou de niques ....
à la circulation con tacts bien
des courants cont rastés.
telluriques émis
par un émetteur
radio artificiel.
30
Tableau 2 .7 (suite)
ENVIRO N·
METHODE PRINCIPE NEMENT UTILISATIONS LIMITES
.. GEOLOGIQUE
,.. Notamment : méthodes des « cross-hale lt , « up-hole lo , « down hale » ; méthode des ce panneau x
sismiques » (voir § 2 .6.2.2).
31
2.4.2.4. Télédétection
Son but est la recherche, d'une manière générale, de toutes les informations de
caractère structur al telles que failles anciennes ou actives, zones myloniti sées,
anomalies mécaniques, cavités souterraines naturelles, etc. . .
2.4.2.5. Sondages
Les renseignements tirés des sondages (en particulier des sond ages carottés)
sont des plus précieux car ils permettent de voir la roche et de prélever des
échantillons. Mais ils ne fournissent que des informations ponctuelles qui sont
en général insuffisantes . En effet le nombre des sondages est forcément limité
vu leur coût élevé, surtout lorsque la couverture dépasse plusieurs centaines
de mètres . L'exécution des sondages doit être envisagée en liaison étroite avec
le levé géologique et les prospections géophysiques. ils restent utilisés seuls
quand on ne peut effectuer ni levé de surface ni géophysique, par exemple
en zone très urbanisée .
Dans les cas les plus fréquents, les résultats des sondages doivent permettre,
avec un maximum d'efficacité, la confirmation des hypothèses concernant la
structure du massif faites à partir du levé de surface et l'étalonnage de la
géophysique .
De plus les sondages permettent de prélever des échantillons aux fins d'essais
de laboratoire et d'effectuer un certain nombre d'essais in situ (diagraphies,
mesures de la perméabilité in situ, mesures des modules et des contraintes,. . .) .
,
Géologiquement parlant les sondages sont directement utilisés pour déterminer
la nature du sol ou de la roche et le degré de fissuration des roches : relevé
détaillé des carottes, détermination du RQD (Rock Quality Designation -
D . DEERE), photographies couleurs des caisses de. carottes, interprétation de
l'enregistrement des paramètres de forage, . . .
et pour la nature :
carottés en totalité (faible à moyenne couverture) ou partiellement (forte
couverture) ;
destructifs avec enregistrement des paramètres de forage: vitesse instantanée
d'avancement de l'outil, poussée appliquée sur l'outil, couple du moteur
32
de rotation (forages réalisés en rotation ou rotopercussion), pression du fluide
de de forage, vibration réfléchie (pour les forages réalisés par percussion). En parti-
culier grâce à la numérisation des résultats d'enregistrement, l'interprétation a
pu fair e de gros progrès jusqu'à des corrélations avec les caractéristiques géo-
techniques des terrains reconnus .
que 'En terrain difficile ou mal reconnu on effectue aussi des sondag es à l' avance-
de · .ment. Ceux-ci sont généralement destructifs avec enregistrement de paramètres
· et sont effectués pendan t un poste d'entretien du matériel.
mée
leur
33
Tableau 2.9
Classification A.F.TE S. selon la perméabilité
• Documents et études donnant des indications sur les nappes et les ca-
ractéristiques hydrauliques des terrains dans la zone concernée (sondages
antérieurs, pompages, banque de données BRGM pour la piézométrie,
documents IFP,.. . ) ;
• Inventaire des circulations souterraines (banque de données BRGM, expé-
rience des clubs sp éléo locaux ,. .. ) ; ..
• Documents climatiques et météorologiques ;
• Archives de construction d'ouvrages souterrains dans des conditions analogues
ou situés à proximité, puits de pompage en site urbain ,. ..
34
2.5.2.3. Géophysique
~.
',.
. La méthode de résistivité électrique (voir tableau 2.7) peut servir pour la
, recherche des nappes , pour la recherche de la profondeur et de la continuité
": d'un horizon étanche (argileux ou marneux) sous une formation perméable
(calcaire ou gréseuse par exemple) . L'interprétation des données électriques
.:
3'
-
~-
est délicate. Elles doivent être étalonnées par sondages.
2.5.2.4. Sondages
.Les sondages, quelque soit leur type, vont permettre d'effectuer des observa-
tio ns et des mesures in situ très utiles à la compréhension de l'environnement
hydrogéologique de l'ouvrage projeté. Il s'agit principalement :
- d'observati ons pendant l' exécution du sondage comme pertes partielles ou
totales du fluide de forage, venues d ' eaù dan s le forage, traces de circulation
d'eau repérées sur les carottes...
'. - de la pose de piézomètres (ou.même de cellules de mesure de pression inter-
stitielle) pour préciser les niveaux de la ou des nappes, leur interd épendance
éventuelle, la réa ction aux agents atmos phériques ;
- d'essais in situ pour quantifier les caractéristiques des terrains (perméabilité)
et de la nappe (extension, coefficient d 'emmagasinement, transmissivité,.. .) ;
Ces essais sont décrits rapidement dans le paragraphe qui suit.
- citons également les essais au micromoulinet en forage, qui donne une vision
continue de la perméabilité tout le lon g du forage ;
- et, pour mémoire, les essais en vraie grandeur (galerie d'essai en charge).
Les mesures de perméabilité se font par injection d' eau (Lugeon - Lefranc -
Nasberg) ou par pompage (Dup uit par exemple).
La perméabilité Lugeon demande la mesure du débit qui s'écoule sous une pres-
sion effective de 1 MPa et sur une longueur de 1 m à travers les parois d'un forage
(diamètre généralement compris entre 70 et 80 mm). L 'unité Lugeon
(l litre/ mètre/minute) correspond grossièrement K = 10-7 rn/s. L'essai s'effec-
tue en général sur une tranche de forage de 3 à 5 m de longueur.
35
Q
K=
C. dH
47f
avec c
~ . (LOge !:.-) _ _1
L r 2H
L'essai Nasberg mesure la ' perméabilité des alluvions au-dessus de la nap pe,
D ans un forage de diamètre 2 T, on envoie dans le tubage prolongé par une
"
Enfin , l' essai de pompage (Dupuit par exemple) consiste à pomper, par un puits
crépi né de ra yon r, l'eau qui baigne le terrain perméable adjacent supposé repo -
ser sur une couche imperméable constituant le fond de la crépine et l'origine des
cotes de nappe. H étant la cote de la nappe à une distance R du centre du puit s
et ho étant la cote à laquelle le pompage d'un débit Q maintient l'eau dans ce
puits, la formule de Dupuit, en nappe libre,s ' écrit :
;
" i i
! :
2 Q L og -R
H 2 - ho=-
7fK e T
36
':2.6. RECONNAISSANCES GÉOTECHNIQUES
~.
~2.6. 1 . Objectifs
Tableau 2.10
Classification A.F.TES. selon l'indice de qualité la
~.,
- '. Classe Résistance Rc en MPa Description
CN 1 > 4 faible
eN 2 4 à 2 moyen
CN 3 < 2 fort
j ,!' .
i Mi
r i -
l" , ' Tableau 2.13
h,;
,1;,.....
: Classification A.F.T.E.S. selon le module de déformabilité
'~~;" l !"
r ..
Il'i'
".: ,
1 Classe Module E(t) en MPa Description
:,1 ,",
:1 i ~
l' '
:
'1
" ' • 1 1 E (t) est dét ermin é par un essai à la plaque (§ 2.7 .2). Il corresp ond à la tangente
',:, " à l a courbe enveloppe des courbes effort-d éplacement établies au cours de
.:
i'! .'iI:" :, cycles de chargement susccessifs cr oissants.
J
,l, i'::'1
l ':.' 2.6.2. Moyens de reconnaissances géotechniques
! )
, .'
2.6.2.1. Inventaire des données existantes
• Documents et étu des donnant des ind ications sur les car actéristiques mécaniques
des sols et des r oches dans des conditions analogues ;
• Archives de constru cti on d'ouvra ges souterrains situés à proximi té ou dans des
ma ssifs similaires.
38
.6.2.2. Géophysique
t~s mo dules dynamiques sont reliés aux vitesses sismiques des onde s longitu-
àirîàles et transversales. Ils peuvent être déterminés par des essais sismiques
siinples à l'échelle de la dizaine de mètres par les métho des « cross-hole » ,
<~Tdown-hole » et « up-hole » entre deux forages.
"i, 'méthode « cross-hole » pe rmet de mesurer, ent re deux poin ts situés à la
"êfue 'cote dans deux forages, les vitesses des ondes longitudinales et transversales
et : Ùci ,sur toute la profondeur des fora ges. On détermine ainsi les modules
4YnJimiques et le coefficient de Poisson suivant la direct ion hori zonta le.
""e; ,'méthodes « down-hole » et « up-hole » permettent de mesurer entre deux
ior~ges ces mêmes vitesses avec des trajets proches de la verticale . Le « down-
fio le » est caractérisé par un sens émission-réception de haut en bas. On
détermine alors les modules dynamiques et le coefficient de Poisson suivant la
,dit èction verticale.
ift~ ,~ éthode des « panneaux sismiques » (ou « tomographies sismiques ») est le
} déve!op pement bidimensionnel des m éthodes pr écédentes avec traitement infor-
~i'hi.ati que des données . Cette méthode donne la carte des vitesses d' ondes entre
"Ues deux forages . Elle détecte notamment les zones fracturées ou faillées, les vides
,",i mportants ou, au contraire, les noyaux durs (boulders .. .).
,~bLa Petite Sismique, méthode particulière, mise au point par B. SCHNEIDER
;') (1 967), est généralement effectuée dans les galeries de reconnaissance s (voir para-
,;< ;graphe 2.7.2.).
~f'2 . 6 . 2 . 3 . Sondages
.';
i-:
Ils vont permettre d'effectuer des me sures in situ et, éventuellement, des pr él ève-
ments d'échantillons (cas des sondages carottés) pour des essais de laboratoire.
Les principaux essais et mesures in situ sont :
.:-"
, - pour mémoire, l'établissement du RQD, l'interprétation des enregistrements
des paramètres du forage , les essais sismiques « cross-hole » « down-hole »
et « up-hole », les panneaux sismiques;
- les mesures de contraintes in situ soit par sur carott age, soit par fracturation
hydraulique (voir aussi § 2.7.2) ;
les diagraphies instantanées (paramètres de forage) ;
les diagraphies différées en forage: elles donnent des informations sur les
paramètres physiques des terrains. Elles sont décrites dans le tableau 2.14
suivant.
Le principal intérêt des diagraphies est d'effectuer de nombreuses corrélations,
par exemple pour localiser des accidents particuliers ou préciser le détail de
structures, à des prix bas (coût relativement peu élevé des sondages destruc-
tifs et des diagraphies et rapidité d 'exécution des uns et des autres) ;
l'essai de pénétration statique peut donner des informations utilisables dan s
le cas d'un tunnel for é dans un salau une roche meuble et sous faibl e couver-
ture et pour le dimensionnement des ouvrages de tête situés dans des sols ;
39
Tableau 2.14
Résumé des diagraphies
, ,
PRINCIPALES
DIAGRAPHIES APPAREILS
INFORMATIONS
FOURNIES
CAROTTAGE
ÉLECTRIQUE
• Résistivité (normale et · U mite des couches • Dispos itif quadripôle
latérale) • Résistivité des couches
CARROTTAGE
RADIOACTIF
NATUREL:
• Rayon gamma • Distinction des couches • Sonde munie d'un comp-
argileuses teur à scintillations
PROVOQUÉ :
• Rayon gamma-gamma • Mesures de la densité
et porosité des roches -sourca radioactive plus
• Neutron - neutron • Mesure de la teneur en détecteur
eau volumique des ro-
ches
CAROTTAGE \
SISMIQUE
,
• Log sismique • Vitesse longitudinale • Emetteur de choc
-Arnortissement
,
'.
1: ,
!l
: l' 1
'l' :i !i
" 1
i :I I
:!
i
, '
40
':{ians les sols et les roches tendres, l'essai pressiométrique permet de définir
. ~ois param ètres qualitatifs des terrains , à savoir le module de déformation,
1tpression de fluage et la press ion limite ; bien qu e non normalisés, les essais
$cy cle(s) semblent prometteurs car ils permettent la détermination d' un module
"'élastique » de déchargement (parallèlement à ce qui est pratiqué avec le dila-
frtètre et les essais à la: plaque pour les roches) ,
~ns les roches, l'essai de déformabilité au dilatomètre mesure la variation
ali.,diamètre d'un forage sous j'effet d'une pression radiale.
':~é'ssai est conduit par cycles successifs croissants et les courbes effort dé-
'him ation permettent de déterminer le module du rocher (premier charge-
nent, rechargement, fluage, etc . . .). Son interprétation est du même type
~e celui de l'essai à la plaque (§ 2.7.2).
Essais de laboratoire
i !:i se bornera à citer les essais les plus utilisés dans le cadre des reconnaissances
des ouvrages souterrains.
"il Sols
l\.~,~
i ssais d'identification : masse volumique, teneur en eau naturelle, indice des vides,
•'? "ies d'Atterberg, granulométrie et sédimentométrie, essai au bleu, minéralogie.
:·,p our déterminer les caractéristiques mécaniques des sols et calculer la déforma-
,tHon de surface: essais de cisaillement à la boîte, essais triaxiaux, essais oedom é-
,itriques, essais de gonflement, essais de compression simple, . ..
v-v., ~--: ."'
;.<.• -
.<.:' ~ Roches
';.- . D~nsité sèche, porosité, teneur en eau naturelle, min éralogie, pétrographie sur
" lame mince, vitesse du son, essais de compression simple, mesures du module
;d'Young et du coeffi cient de Poisson, essais Franklin et brésilien pour la dét er-
' mination des caractéristiques mécaniques de la roche.
Essais de cisaillement à la boîte pour la détermination des caractéristiques de joint.
" .Essais triaxiaux, oedométriques, essais de gonflement , essais d'altérabilité, analyses
. minéralogiques pour les roches tendres et susceptibles d'évoluer rapidement (ma r-
nes, anhydrites, .. .).
Essais particuliers (abrasivité, forabilité, .. .) nécessaires à l'étud e d 'emploi de machi-
:nes à forer (voi r paragraphe 2.8.).
: Il faut retenir que la validité des résultats de tous ces essais est liée à la qualité
, des échantillons pr élevés et à leur représentativité. Les spécifications techniques
,concernant ces prélèvements (par exemple utilisation du double ou triple carot-
tier , ou carottier à câble, ... ) doivent donc être clairement définies dès le début
,
des reconnaissances.
.: .
41
2.7. GALERIE DE RECONNAISSANCE
42
. également de la solution la plus économique ;
<:::. :lâ'- galerie est préférable pour les tunnels au rocher sous très forte couverture ,
::t'f~ëc de nombreuses incertitudes, où les sondages carottés sont très onéreux.
. ~,. ,
~t
&.:;: ~" .
m :t.:Essais et mesures in situ
n peu( utiliser la galerie de reconnaissance pour réaliser des essais et mesures in
itû~~mloumiront des données géotechniques des plus utiles pour l'établissement
i(f.".. . •• ..
- st J?! ~t .
~ parements .
:ci
.'li{it également effectuer des essais de fracturation hydraulique dans des forages
és depuis la galerie de reconnaissance.
43
Galerie de reconnaissance - Section d'essai
44
• Mesures de déformabilité du rocher
Biles sont réalisées par l'essai à la plaque . La déformabilité est déterminée à partir
:. de la mesure des déplacements de différents points du rocher sous l'influence
". d1une charge appliquée par l'intermédiaire d'une plaque rigide. L'examen de la
forme des courbes effort-déplacement des cycles de chargem ent-déchargement
est sans doute encore plus important et plus utile que les valeurs des modules de
.déformation tirées de l'essai; l'essai à la plaque étant un essai de chargement
.: et non pas de déchargement, il ne peut renseigner sur le comportement du
rocher antérieur à l'essai, qui est en fait le seul à avoir une signification pour
"le projet du tunnel. Cet essai, relativement coûteux, doit donc être réalisé
à bon escient avec comme but l'étude de nombreux critères, autres que les
': simples modules . TI permet en particulier une classification des massifs rocheux
, comme le propose par exemple B. SCHNEID ER (figure 2.5).
Charg e JI!
~
P • 1 g; 1
1 =>
8p
Cp f-i~1
cp=- - 1ë 1
.... .;
r P ma x o
a. -u 1 ..E 11 Déformat i ons
;:;; o ~
irréversibles
0.1...
P max t - -- - ---,.,r
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E
10
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..
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I 2<:: 1 0
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-:r
1! ~
Q
.l=
0 ,1 1 Déform ations
2 élastique s
gl
a:
c
's
-,
0,01 1 1
o 1 Déplacement 0 4 10 20 30 Cg
8p C
45
La figur e 2.7 permet de détermi ner d' une part l'état de « compacité» du terrain
(ro cher normalement compact ou état neutre, rocher desserré, décomprimé, rocher
comprimé à fortes contraintes internes) et d'autre part le type de soutènement
à mettre en place dans une gal erie de 6 m de diamètre enviro n. Les deux paramè-
tre s sont l'indice scléro métrique caractérisant la matrice ro cheuse et la vitesse de
la deuxième arrivée d' onde caractérisant la densité de fr acturation du massif
rocheux.
li. BAN
15000
10000
*TCH
/:
5000
__ L"'~ __
! MBR
ILl MLP
"'cv
o soo 1000
Fréq uence de la 2 ...... arri vée ( Hz)
La « petite sismique », qui ne demande qu'un matériel léger, est une méthode
rapide et économique d'identification-du massif étudié à l'échelle des dimensions
intéressant l'ingénieur, mais nécessite pour ce faire une galerie de reconnaissance.
46
J . PKL
1 50 ,/
f
~
•ft Ml
~
30
20
3000 _
o 1000 2000
VItessede la 2- asrtvée d'onde( m I s )
O Profil incfrviduerdansunezonesanssoutènement
~O.u~,Q9!lner toute son efficacité à cette section d'essai, diverses mesures pourron t
étre}'éffectuées telles que mesures des pressions de terrain (cellules de pression
tai!:), mesures de convergence, mesures de déformation à l'intérieur du massif
ext.
.. ç. . psomètres
;. en forage) , essais d'arrachement de boulons,. ..
-c;:i>~ divers types de mesures, qu i peuvent d'ailleurs être égale ment effectuées
.. ~'iâ·.·galerie de petit e section, sont décrits au chapitre 9 « Auscultation » .
47
!
1
2.8. RECONNAISSANces SPÉCIFIQUeS A LA MÉCANISATION
DE L'EXCAVATION
il
2.8.1. Objectifs
Dans le cas de terrains très déformables sous forte couverture, les risques de
coincement de la jupe doivent être étudiés et la réalisati on d'une surcoupe par
un outil périphérique ne ,suffit pas toujours à éliminer ce risque .
2.8:2. Moyens
48
N ESSAI FRA NKLI N
Abaque de correcnon en foncl ion du 0
l
[te
......: ...... --
i'. .........
ui r""': ..... t-.
lir ....... -t--
..... r-t--
e E31'--- r- t--r-
o ~ -r--t--
"o r--- ...
0-
~
e..·
(
"""'-
r-..... --
---
, ............
,
<,
<, ...... - r--
,. 0,3
30 40 50 60 70 80 90 100
s. Diomël re de la car ot t e en mm
~.
1 1 1 1 1 1
.' AW BW NW HW PW
15 (50 )
l1i'Jmëtres normalisës
49
• Résistance à la fragmentation pa r chocs : l'essai Los An geles permet
tester la fragili té e t la broyabilité de la roche ; l'essai de « fragmen tat
dynamique » du LCPC peut le re mplacer.
j.1
,1 ..
! • Au tres essa is: l'AFTES propose l'utilisation du test de dureté du CERCHA
de l'essai de forabilité de Toulouse et de l'essai de ténacité de Toulo u
Tableau 2.15
Valeurs maximales de la vitesse du son sur échantillon
(d 'après recommandations du groupe 4 de J'AFTES)
:i
i 'j
4
:1 Type de roche vi (mis)
l"'
,
.1 GABBROS (roches silicatées, basiques) 7 000
1 BASALT ES 6500à7000
CALCAIRES 6000 à6500
QUARTZITES 6 000
GRANITES ET ROCHES GRANITIQUES 5500 à 6 000
Plus lQ est faible et plus la roche est affectée par des disco ntinuités qui fave
sent le travail des outils.
50
de 2.9 . RECONNAISSANCES PENDANT L'EXÉCUTI ON
ion DES TRAVAUX
:K .S. LANE (1975) et P. LONDE (1977) ont largement insisté sur les buts
:R, . recherchés par les reconnaissances et les mesures à exécuter pendant les travaux.
se. P. LONDE (1977) les définissait ainsi :
r ". ' "Prévenir suffisamment à l'avance pour qu'une intervention corrective soit
1, possible et éviter des désordres, notamment des ruptures, et leurs cons ë-
i· . ";~<' quences désastreuses sur la sécurité du personnel et sur le prix des travaux .
ent
" Z~;,1: Contrôler certaines données spécifiques, soit qu'elles aient une signification
e'·t· - contractuelle (débit des venues d'eau, justification des hors profils, tassements
• admissibles de la surface du terrain naturel , intensité de la précontraint e,
.... . quantité de boulons, etc.), soit qu'elles soient nécessaires à mieux connaitre
.".'.
'
:les
' ~é _<;,, : , pour y adapter le projet (traversée d'une zone de faille, d'une roche
"",. .. gonflante, etc.), soit qu'elles méritent d'être bien connues en prévision
d'un litige, soit enfin que leur mesure améliore nos connaissances pour
une bonne maintenance de l'ouvrage en service ou pour un meilleur projet
de ......1','... d'ouvrages futurs.
~ '). , : Réduire les incertitudes relat ives aux hypothèses faites sur les paramètres
<, <~ ./ du projet ; ce qui augmente la confiance qu'on a en définitive dans le
.n' . comportement du tunnel en service ; ce qui évite les dépenses inutiles d'un
il . , ~; c:..projet surdimensionné ; ce qui permet de ne pas tout fixer à l'avance et de
1 . prendre les décisions quant aux détails d'exécution en toute connaissance
>.",:: de cause.
Economiser en faisant des travaux « sur mesure » , qui sans cela seraient
nécessairement surdimensionnés.
te
.t , • Crédibiliser les méthodes modernes de construction des tunnels, à l'aide de
le données chiffrées convaincantes (par exemple, la réduction des convergences
ID- par le soutènement immédiat) ."
.~s
Les reconnaissances que l'on peut effectuer en cours de travaux sont du même
type que celles décrites précédemment. li s'agit principalement :
des sondages à l'avancement qui donnent des informations sur les terrains à
traverser et les venues d'eau éventuelles dans le ou les jours qui suivent, et qui
préviennent ainsi des accidents géologiques repérés antérieurement ou non ;
de la galerie pilote dont l'objectif est le même que ci-dessus, qui est exécutée
dans les cas où elle est utile à l'exploitation de l'ouvrage futur , et dans
les cas de terrains prévus difficiles.
.On peut citer comme exemples la galerie sous le massif de BELLEDONE de l'amé-
nagement Arc-Isère, où les difficultés énormes rencontrées pour la traversée de
plusieurs accidents ont imposé la mise en oeuvre de sondages à l'avancement. La
galerie de service du projet TRANSMANCHE LINK a servi de galerie pilote
puisqu'elle précéda de 1 000 rn minimum le creusement des deux tunnels princi-
paux. Dans cette galerie pilote, des sondages en direction des futurs tunnels ont
51
été exécutés pour reconnaître, not amment, les limite s (toit et base) de la craie ;
bleue dans laquelle ils devaient être excavés.
Les mesures que l'on peut effectuer dans une galerie pilote et dans le tunnel .c.'
proprement dit, sont décrites au chapitre 9 « Auscultation » ,
2.10. CONCLUSION
Il faut retenir que l'arsenal des moyens de reconnaissances est considérable, ..;
mais que la caractéristique principale d'une campagne de reconnai ssances utile
est le choix à bon escient des moyens nécessaires et complémentaires pour
atteindre les objectifs recherchés.
Enfin ce sont toutes les observations et constatations effectuées sur les chantiers
qui forment l'expérience, condition principale d'études à la fois réalistes et bien
faites.
52
'aie CHAPITRE 3
~
hel
r
Classification des massifs
A-ocheux et
[e, \:prédimensionnement des
",~o u vrag es souterrains
"3.1. INTRODUCTION
~ Austade des études préliminaires, on dimensionne fréquemment les ouvrages
souterrains à partir des classifications des massifs rocheux ; ces méthodes sont
en effet rapides d'emploi, donc économiques.
53
,
_.
Ces méthodes sont quelque peu dépassées actuellement du fait que les techniques ···
1 ·.·· ;
d'exécution ont beaucoup diminué les effets de décompressi on. De plus à grande
profondeur les effets de décompression élastiques préd ominent (voir§ 4.3.) et
ce type de méthode n'est pas applicable .
B = Largeur de la galerie .
Ht = Hauteur de la galerie .
, i:
:. ,
Ht
54
Tableau 3.1
Hauteur de terrain dé comprimé au-dessus d'un tunnel
(d'après M. PROCTOR et K. TERZAGHI)
55
3.2.2. Méthode de M. PROTODIAKONOV
D'autres auteurs on t proposé par la suite d'a utres formules pour des domaine:
d'emploi plus spécifiques.
C'est le cas de la méthode découlant de la théorie de M. PROTODIAKONO\
qui s'est généralisée grâce aux bonnes expériences faites pendant la constructior
des tunnels du métro soviétique . Elle est basée sur la recherche de la forme dt
la vo ûte de terrain décomprimée au-dessus de l'excavation. Selon cette théorie
cette vo ûte est de for me parabolique. Sa hauteur Hp vaut
b
Hp = 2f
où :
• b est la base de la parabole (fig. 3.1) . La valeur de b est donnée par la formule:
b= B+2Ht tg (~ - ~)
• f est un coefficient de résistance , fonction des caractéristiques du matér iau .
Les valeurs de f en te rrai n rocheux sont indiquées dans le tableau 3.2.
En terrain granulaire , M. PROTODIAKONOV considère que f = tg é ,
,.
1 Résistance moyenne Schistes divers - 2,4-2,6 3
1
Mames compactes
Sols argileux
56
r
~.
Cette méthode serait satisfaisante pour les tunnels situés à une profondeur H
telle que
nes b b
~. -2f < H <-f
vv·
f; -
Ion : Lorsque la hauteur de couverture est plus faible, le soutènement devrait ëtre
de ~: :d imensionn é
en tenant compte de la pression gëostatique totale (Pv = "tH)
r{~,
" Les deux méthodes précédentes ne sont plus guère utilisées à l'heure actuelle,
, ~aU:f éventuellement dans le cas de calcul de cintres lourds, notamment avec
'Ia m éthode des réactions hyperstatiques (§ 4.4) pour des tunnels peu profon ds
, en rocher altéré ou très fracturé (certains tunnels de métro par exemple) .
..
,.'
~
- la portée active, c'est-à-dire la plus petite des longueur s suivantes que l'on
peut laisser sans soutènement :
• soit la dimens ion maxim ale de l' excavation,
• soit la distance entre le front de taille et le soutènement ;
- le temps de tenue du terrain sur cette portée.
:-
SOUTÈNEME NT P LACÉ L OI N DU FR ON T
ôCJI
SOU TÈ NE ME NT PLA CE P RÈ S OU F R ONT
u
"
o Scut ên ement
b) Diagramme de classification
QlI lC~ 10 0 ons
57
Les méthodes modernes de classification ont pour la plupart conservé la notion
de ces deux paramètres . Les progrès ont porté sur la méthode de classification
elle-même et sur les recomman dations de soutènement qui en découlent.
Pour classer le rocher, il fau t définir un certain nombre de para mètres quantifiables
qui puissent recouvrir toutes les qualités de rocher .
D . DEERE (1964, et al, 1966, 1970) et d'aut res comme A . MERRITT (1968)
basaien t leur méthode de classification des ouvra ges souterrains principalement
sur ce paramètre (figure 3.3).
ROD 0/0
100
Pas de soutènement
50
60 Boulons d'ancrage
40
20
Cintres
5 10
PORTEE DU TUNNEL
Actuellement , d'autres paramètre s ont été ajoutés tels qu e par exemple la résis-
tance de la matrice rocheuse, la nature et le degré d 'altération des discontinuités ,
leur pendage vis-à-vis de l'ouvrage, etc .
De façon générale la difficulté est grande de classer le rocher sur des paramètres
aussi quantitatifs que possible et surtout d'en déduire le mode, voire même la
quantité de soutènement nécessaire à la stabilité de l'ouvrage.
58 .J
Aucune méthode ne peut garantir les recommanda tion s de soutènement aux
~':. quelles elle aboutit. Aussi doivent-elles être utilisées avec prudence, l'idéal étant
~, . d'appliquer simultanément plusieurs méthodes et d'en confronter les résultats .
;""Ces méthodes sont commentées globalement au paragraphe 3.8.
...•
"; '-e R.Q.D. fut proposé par D . DEERE en 1964. il est déterminé à partir
des observat ions faites sur les échan tillons prélevés dans un sondage carotté .
,~\ Par longueur des morceaux d'une dimension supérieure à 10 cm, il faut
~,::; entendre morceaux de roche saine. Par exemple, on peut extraire des
• <l.
'''';':"carottes de plusieurs décimètres dans de la mylonite ; un tel échantillon
i"/ " 'ne peut être considéré co mme morceau de plus de 10 cm.
..,...'\C"
~-
•
Tableau 3.3
Classification du rocher en fonction du R.Q.D.
(d'après D. DEERE)
R.O.D. Désignation
o. 25 Très médiocre
25 - 50 Médiocre
50 - 75 Moyen
75 - 90 Bon
90 - 100 Excellent
59
3.4. RECOMMANDATIONS DE L'AFTES
Le groupe de travail n" 1 de l'AflES (géologie-géotechnique) a établi en
1978 un texte de recommandations pour la description des massifs rocheux en
s'inspirant des définitions proposées par la SIMR . Les paramètres de classification
corre spondant sont donnés au chapitre 2 (§ 2.4 .1, 2.5.1 et 2.6.1) .
Le groupe de travail n? 7 (Soutèn ement et revêtement) a , de son coté , établi un
texte de recommandations portant sur « le choix d'un type de soutènement en
galerie » à parti r de la description du massif rocheux (1974, 1982), succinctement
présenté ici.
Pour chaque critère de classification et pour tous les types de soutènement un
tableau indique en fonction de la valeur du paramètre qui caractérise le critère
en question, si le soutènement considéré est particulièrement recommandé,
possible, mal adapté ou en principe impossible.
Le tableau 3.4 est donné ici à titre d'exemple . La superposition des résultats rela-
tifs à chacun des critères doit permettre de sélectionner le type de soutènement
le plus approprié. Co ntrairement aux méth odes de N. BARTON et Z. BlE-
NIAWSKI, que l' on examinera dans les par agraphes qui suivent , les rec omman-
dations de l'AFTES abouti ssent à un choix de type de soutènement et non à un
dimen sionn ement.
Tableau 3.4
Exemple de recommandations de l'AFTES relatives
au ch oix du type de soutènement en fonction
de la valeur des paramètres décrivant les discontinuités
h . .... 1
.' < !, .... I.u
• .. .. . '•
Cllltr es ... ..n -s
o ~
~~
s ., •
~
· , . .-. : ..
~~
Di .c on t inuit •• g,i;
. ;: < .~
.. U. g :; ; , .
(C.. .... I . . . . -_ _ ....I __
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0 o. = 5. 0
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.m; ~ ~ l ~: .~
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Il 1Ie' •• _ • •_ ..... 1. ' ••• ' ~ o .• CD 1;1 0 m 0 0
~ 3 cS
~ o· - ~ ~ 8
•• 0 0
No lTbre cM
famIlles Or le"l ~l . ol'l esœ cereem 0 Ci CS ~ ~ O cs 'J F= 0- dJ
N' '" '" l'X
• X X X 0< Y >< ><
Na
N'
Or2 ewOr3
.,
. 1' .3 •
•
X
X
X
X X
X X IX
x 1><
X
X
X X
X ><
•• • • X X X- l'>< X x X-
"3 .. .. . 1~0fl ..... 53 • • X Y 0< >< X
Gu N 4 54 X • • • • 1'><
y
>< X
5S X • X ~- Il:-- X X
N' 0 X • X >< • • • X • X X
60
.1
i 3.5 ~ MÉTHODE DE Z. BIENIAWSKI
r"' n ':'3.5.1. Détermination du « Rock Mass Ratio" et de la classe
~->
n - de rocher
, , . ,._ .
on •
,~ ,
.'Z: BIENIAWSKI (1973, 1983) utilise cinq paramètres pour classer les roches
'h'; 'la résistance à la compression simple ou essai Franklin (pour les roches dures).
'_ 2~ + le R.Q.D, pour caractériser la qualité du rocher (§ 3.3).
_'3t2l' espacement des joints. Le terme joint comprend tous les types de dis-
. ~ t continuités (stra tification, schistosité, fractures, diaclases) .
'4' iïit nature des joints.
:-:- i L _' . ' 0"
: ~ 1Oa ·'~~~-E~§~~~~;;~~.y
i ::> BOlIoNE
mes
BONNE
10m
Sm
:g e H~-+--+--\--+':lr" ROCHE ROCHE 6m
5 H~-+--+--+7' Sm
.- r~
.' Cf)
Cf)
.•.,-+--+-..--,.;
4 H ' -r- 2 m
. III 3 ·H ..,;....-+-+ -7" 3m
I
ü '
o 2 H-'-V 2m
a:
:5
III lm
Q
III
'llJ
l- 5
a: O.5m
' 0
n,
10 102 103
TEMPS DE TENUE EN HEURES
Fig. 3.4 • Classification de Z. BIENIA WSKI
Tenue de l'excavation suivant la classe de rocher
61
•
Tableau 3.5
Méthode de Z. BIENIAWSKI
Paramètres de classification des roches et notes de pondération
PARAMETRES COEFFICIENTS
Indice IndiceFranklin
Résis· > 8MPa 4·8MPa 2·4MPa 1·2 MPa
Franklin non utilisable
tance
1 Résistance
de la 10-25 3-10 1·3
roche àla > 200MPa lDo-2ooMPa 50-1ooMPa 25-SOMPa
MPa MPa MPa
compression
Note 15 12 7 4 2 1 0
, .]
"
. fl:I'i,
,,~,
'.!'~'. if'
,lf.
•.. •' -;",.1.":"
: La note globale obtenue permettant de connaître la classe de rocher est courarr
:r i: . ! ~ :' . ment appelée « Roc k Mass Ratio » ou « R. M. R . ».
'.
i.: ..1:, .
i.·l Pour chaque classe de rocher , Z. BIENIAWSKI propose également des recom
'1' .' ..
t.: mandations sur le soutènement à mettre en place (tableau 3.8).
;;1u:1 ;' .'.,
,.. ~
. n'I i ,,:
i~li :.,: 'j : '
~~ '" , , ,. .
~~Ji. j / 1 62
'li,.1! 1'1j'l'
t 1
,l..1
.,. "''1··l l ;j,j!
Tableau 3.6
Note d'ajustement pour J'orientation des joints
~...
rt,
r-··
Direction parallèle à
_,'0Direction perpendiculaire à l'axe du tunnel
" axe du tunnel
Creusement du tunnel Creusement du tunnel
~ dans le sens dans le sens inverse
_-- - du pendage du pendage Pendage Pendage Pendage
45-90° 20-45° 0-20°
j Pendage Pendage Pendage Pendage
t:45-90° 20-45° 45-90° 20-45°
~Très Défavo- Très Défavo-
Favorable Moyen Moyen
fàvorable rable défavorable rable
o -2 - 5 - 10 - 12
Tableau 3.7
Classe de rocher suivant la classification de Z. BIENIAWSKI
après eppuoeüon de la note d'ajustement
1 2 3 4 5
Très bon Bon Rocher Rocher Rocher très
rocher rocher moyen médiocre médiocre
63
Tableau 3 .8
Recommandations d'avant-p rojet sommaire du soutènement
d'ap rès Z. Bieniawski
(tunnels de 5 à 12 m de p ortée, excavés à l'explosif)
TYPE DE SOUTENEMENT
BOULONS CINTRES
BETON PROJETE
Classe D'ANCRAGE (1) METALLIQUES
de la
roche Complé-
Complé-
Espa- Pié- ment de Espa-
ment Voûte Type
cement droits soutè ne- cement
d'ancrage
ment
1 G E N ERA LE ME N T P AS N E C E S SAI R E
Occasion-
nellement
2 1,5-2,0 m treillis 50 mm néant néant non rentable
soudé en
voûte
treillis
soudé + occasion-
30 mm de nellement
1,O-1,5 m béton pro- 100m m 50 mm treillis et cintres
3 1,5-2,0 m
jeté en légers
boulons si
voûte si nécessaire
nécessaire
treill is
treillis
soudé + Cintres
soudé et
30-50 mm moyens +
boulons de
4 O,5-1,Om de béton 150mm 100 mm 50 mm de 0,7-1 ,Sm
1,5 à 3 m
projeté en béton
d'espace- ;
voûte et en projeté
ment
piédroits ,
Immédiate-
ment 80 mm
treillis de béton
soudé bou- projeté puis
5 Non recommandé ~OOmm 150 mm Ions et cln- cintres O,7m
tres légers lourds à
l'av ance-
ment
(1) diamètre des boulons 2Smm, longueur 112 diamètre du tunnel, scellement réparti à la
, :1
résine
l'
i
64
5.2. Critère de rupture de HOEK et BROWN
I E~ 1988, E. HOEK et E .T. BROWN ont établi une corrélation empirique entre \
',j les paramètres m et s et la valeur du coefficient RMR calculé avec la méthode
l de Z. BIENIAWSKI.
,
1 ',; 3.5.2.2. Critère de rupture
,'1
~
,1
! :- ~L' équation de base définissant ce critère de rupture est la suivante :
i., uj = uj + -Jm . Re . uj + s . R~
,
" . où: 1..-0 .
la
~ uj est la contrainte effective principale majeure à la rupture ;
uj est la contrainte effective principale mineure à la rupture ;
m et s sont deux paramètres caractérisant le massif rocheux ;
Re est la résistance maximale en compression d'un échantillon de roche saine
(carotte de 50 mm de diamètre d'élancement 2, sans joint ni plan de foliation).
65
On en déduit :
la résistance à la compression simple de la masse rocheuse :
R e masse = Re {S
RMR - 100)
m mi exp (
28
RM R - 100 )
s = exp (
9
mi est la valeur de m pour la roche intacte. Elle peut être déterminée à partir de
la nature de la matrice r ocheuse comme indiqué ci-après.
Valeur de
Nature de [a matri ce roch euse
~i
66
1
1
tement po ur l'orientation des joints (tableau 3.6). En effet, E. HOEK et E.T.
BROWN estiment que si on veut prendre en compte dans un modèle mathémati-
que l'orientation des joints ou la présence d'eau, il convient d' effectuer une appro-
che complémentaire à celle qu'ils proposent.
Les valeurs équivalentes de la cohésion c' et de l'angle de fro ttem ent cp' dans le
critère de MOHR-COULOMB ·peuvent être déterminées comme la tangent e au
critère de rupture de HOEK-BROWN.
On trouvera ci-après les équations permettant de calculer c' et cp' dans deux cas :
- pour une valeur donnée de la contrainte effective u~ ;
- pour une valeur donnée de la contrainte effective principale mineure uj.
16 (mu~ + S Re)
h = 1 +
3 m' Re
e= _1 (90 + arctan 1 )
3 V h3 - 1
1
V4 h 2 cos- 0 - 1
(ui - u:îF
u~ = ui + - - - -- - - -- - -
2 (ui - u:î) + mR e
2
7~ = (u~ - 1+ m Re
2 (ui - u:î)
67
'P' 90 - arcsin ( 2 T~ )
aJ-a]
Les auteurs de cet ouvrage ont estimé utile d'indiquer les formules qui sont cou
ramment utilisées en avant-projet à l'étranger. Ils recommandent de ne les utili
ser qu 'au stade des études préliminaires ou lorsque trop peu de données géotech
niques sont disponibles pour connaître plus précisément les caractéristiques d'ui
massif rocheux.
68
';6., MÉTHODE DE N. BARTON
:iF
Y6;1. Origine et principe de la méthode
'. BARTON a analysé plus de 200 cavités existantes, pour la plupart en
.urope et en Scandinavie (O. CECIL, 1970). Il s'est en particulier intéressé à
:·~';tabilité de l'excavation en fonction de la qualité du rocher selon un indice
Jartir
n?i( 'définit lui-même, des dimensions de la cavité ainsi que de la destination
rl.:...;·",· . :.
ë -l'Çluvrage (et al, 1974a, 1974b). Cette analyse lui a permis de classer ces
:r e le \~~~ges en un certain nombre de catégories (38 au total) dont il décrit le
I1R: oiHèriement (et al, 1974b, 1975).
-~f~ :'; '
.insi le projeteur peut désormais par cette méthode se référe r à des ouvrages
XJstimts similaires placés dans des conditions de roches similaires à celles qu'il
"él1'êoritre in-situ.
La classification aboutit donc à des recommandation s en matière de soutènement
qu'il convient néarun oins , comme pour les autres classifications, d'utiliser avec
:ou- la plus grande prudence. Le plus souvent , elle aboutit à un sur dimensionnement.
tili-
:ch-
'un ,3 .6.2. Calcul de l'indice de qualité Q du rocher et autres
: paramètres
.,',
:' ",
Q = R .Q.D. . Jr. Jw
ln la 8RF
R.Q.D. est le « Rock Quality Designation » (paragraphe 3.3;). Lorsque le
,
R .O.D. est inférieur à 10, une valeur nominale de 10 est utilisée pour
i:t, le calcul de Q.
~
~. r:;'
Jr est représentatif de la rugosité des joints les plu s faibles:
tableau 3.10 (I :;;; Jr :;;; 4),
t~
.', Ja est représentatif du degré d'altération des joints ou des caract éristiques
du matériau de remplissage:
tableau 3.11 (0,75 :;;; Ja :;;; 20),
J» est représentatif des conditions hydrogéologiques :
tableau 3.12 (0,05 :;;; Jw :;;; 1),
SRF (Stress Reduction Factor) est représentatif de l'état tectonique du massif:
tableau 3.13 (0,5 :;;; SRF :;;; 20).
69
.
L e quotient Jn
R .O.D . caract érise
. approximanvement
.. 1a ta i·11e des blocs roche ux,
-Jr 1a r ésistance
· . ·11ement des blocs en tre eux et SJ wF 1es cont ramtes
au crsai .
h " R
et forces actives.
Les valeurs à donner à ces param ètres sont définies dans les tableaux a nnoncés.
Après avoir calculé par la formule précédente l'indice de qu alité Q du ro cher,
les dimensions et la de stination de l'ouvrage aboutissent à l' un des 38 numéros
de catégorie d'ouvrages et de leurs soutènements (utilisation de la figure 3.6). Le
coefficient supplémentaire ESR (Excavation Support Ratio défini au tabl eau 3.14)
qui apparaît sur cette figure dans le terme des ordonnées est un coefficient
corr ecteur de di mension qui var ie de 0,8 à 3, 5 selo n la nature de l' ouvrage et
le caractère temporair e ou perm anent du soutènement à pr édime nsionner. A
partir de ESR, N . BARTON définit la dim ensi on équivalente de l' ouvrage :
_ largeur, diamètre ou hauteur (en m)
De - ESR
Les descriptions des 38 différentes catégories de soutènement envisagées par
N. BARTON sont décrites au paragraphe 3.6.3.
lMo)Ie~!
w ElceptionneHement Extrêmement Tr ès Pcrtrcct! Excepl
e mau vaise mauva ise Tres médiocre Médiocre Bonne bonne bonn e bonne 1
:;; /0 0 00
E
c
• 50 50
• 40 40
:: 30 30
lU 20
24 15 6 :..- 1
20
~
-- ~
>- 3 32 1- 23
i:: 14 L--
~
10 3 1o
-'
<{
!!t
> 5 5
:>
4 4
o 3
..... ~ ...... 3
lU
z
2
"'""[;;;
--- 29 1--
SOUTENEMENT ~N ,
INDI S PENSA B '
2
52
<Il
Z
1
---
lU
:l;
o J.-
I--' "
70
Tableau 3 .9
Paramètre Jn description et indices
l .' · -
" •., .
71
Tab leau 3.10
Paramètre Jr - Description et indices
Note : 1 - Jr (et Ja du tableau suivant) doit être évalué pour la famille de joints la
moins résistante présente dans la zone étudiée. Cependant si la famille
qui présente la plus faible valeur Jr/Ja, est orientée favorablement pour la
stabilité de l'ouvrage, il se peut qu'une autre famille, moins favorablement
orientée, soit plus significative et il convient alors de considérer la valeur
de Jr/Ja de cette deuxième famille même si elle est plus élevée.
La valeur de Jr/Ja adoptée sera celle correspondant à la surface qui a la
plus grande probabilité d'amorcer la rupture.
A. Joints discontinus 4
B. Join ts ondulés , rugueux ou irrégu liers 3
C. Joints ond ulés, lisses 2
D. Joints ondulés , striés (lisses, luisants, polis) 1,5
E. Joints plans, rugueux ou irréguliers 1,5
F. Joints plans, lisses 1,0
G. Joints plans, striés 0,5
:
Indice de rugosité des joints Jr
Note : 4 - Jr = 0,5 si les joints plans et stri és comportent des Iinéations et que ces
Iinéations sont orientées de telle sorte qu'elles peuvent amorcer une rupture.
72
Tableau 3.1 1
Paramètre J a - Description et indices
Notes : 1 - Les indices C à F sont des estimations grossières. Prendre une valeur Jw
plus élevée dans le cas de la mise en place d'un dispositif de drainage
2 • Les problèmes particuliers liés à la formation de glace ne sont pas pris
en compte
Tableau 3 . 13
Paramètre SRF (Stress Reduction Factor)
Description et indices
·
"
'Notes : 1 - Réduire l'indice SRF de 25 à 50 % si les zones de cisaillement influent sur l'exca-
vation mais ne la traversent pas.
2 - Dans les cas des massifs rocheux contenant de "argile, il convient d'évaluer \
l'indice SRF pour les charges de décompression. La résistance de la matrice
rocheuse est alors peu significative. Par contre, dans le cas des massifs très
peu fracturés et sans argile, c'est la résistance de la matrice qui peut consti-
tuer « le plus faible maillon ", la stabilité dépend alors du rapport : con-
trainte/résistance du rocher (voir tableau 3.13 (b) et note 3).
75
Tableau 3. 13 (suite)
77
On obtient ain si l'indice de qualité en piédroits Qp qui remplace la valeur de Q
sur la figur e 3.6. Pour le calcul de la dimension équivalente De, on considère
la hauteur de l'excavation.
• Soutènement provisoire
N. BARTON pense que l'on obtient une estima tion réaliste en remplaçant
ESR par 1,5.ESR
Q (voüte) par 5.Q (voûte)
Qp (piédroits) par 5. Qp (piédroits) .
78
Tableau 3 .15
Méthode de N. BARTON
Soutènement des massifs de qualité "excellente, extrêmement bonne,
très bonne, bonne" Q = 1 000 à 10
Facteurs déterminants
Catégorie Voir
Ra O Jr Soutènement
Soutènement -Portée
- Notes
Jn Ja ESR
1· - - - sb (utg) -
2· - - - sb (utg) -
3· - -
.
- sb (utg) -
4· - - sb (utg) -
5· - - - sb (utg) -
6· - - - sb (utg) -
7· - - - sb (utg) -
8· - - - sb (utg) -
9 ;;. 20 - - sb (utg)
.{ "
< 20 - - B (utg) 2,5-3 m -
10 ;;. 30 - - B (utg) 2-3 m -
< 30 - - B (utg) 1,5-2 m -
+ clm
11· ;;. 30 - - B (tg) 2-3 m -
< 30 - - B (tg) 1,5-2 m -
+ clm
12· ;;. 30 - - B (tg) 2-3 m -
< 30 - - B (tg) 1,5-2 m -
+ clm
13 ;;. 10 ;;. 1,5 - sb (utg) 1
;;. 10 < 1,5 - B (utg) 1,5-2 m 1
< 10 ;;. 1,5 - B (utg) 1,5-2 m 1
< 10 < 1,5 - B (utg) 1,5-2 m 1
+ S 2-3 cm
14 ;;. 10 - ;;. 15 m B (tg) 1,5-2 m 1.11
+ clm
< 10 - ;;. 15 m B (tg) 1,5-2 m 1.11
+ S (mr) 5-10 cm
B (utg) 1,5-2 m 1.111
- - < 15m + cl m
• Estimation des auteurs, documentation insuffisante ne permettant pas une estimation sûre
du soutènement nécessaire.
79
Tab leau 3 .15 (s uite)
Facteurs déterminants
Catégorie Voir
RaD Jr Portée Soutènement
Soutènement Notes
Jn Ja ESR
15 > 10 - . B (tg) 1,5-2 m LlLIV
+ clm
,,;; 10 - - B (tg) 1,5-2 m LlI.IV
+ S (mr) 5-10 cm
16' > 15 - - B (tg) 1,5-2 m I.V.VI
Voir note XII + clm
,,;; 15 - - B (tg) 1,5-2 m I.V.VI
+ S (mr) 10-15cm
80
Tabl eau 3 .16
Méthode de N. BARTON
Soutènement des massifs de qualité " moyenne » et " médiocre »
Q = 10 à 1
Facteurs déterminants
Catégorie Voir
RaD Jr Portée Soutènement
Soutènement Notes
Jn Ja ESR
17 > 30 - - sb (utg) 1
~ 1 0,';;; 30 - - B (utg) 1-1,5 m 1
< 10 - ~6m B (utg) 1-1,5 m 1
+ S 2-3 cm
< 10 - < 6m S 2-3 cm 1
18 > 5 - ~ 10 m B (tg)1-l ,5m 1.111
+ clm
> 5 < 10 m B (utg)1-1,5 m 1
+ clm
';;; 5 - ~ 10 m B (tg) 1-1,5 m 1.111
+ S2-3cm
';;; 5 < 10m B (utg) 1-1,5 m 1
+ S2-3 cm
19 - - ~ 20 m B (tg) 1-2 m 1.11.1V
+ S (mr) 10-15 cm
- - < 20m B (tg) 1-1,5 m 1.11
+ S (mr) 5-10 cm
20" - - ~ 35 m B (tg)1-2m LV.VI
Voir note XII + S (mr) 20-25 cm
- - < 35 m B (tg) 1-2 m LI1.1V
+ S (mr) 10-20 cm
21 ~ 12,5 ,;;; 0,75 - B (utg) 1 m 1
+ S2-3cm
< 12,5 ,;;; 0,75 - S 2,5-5 cm 1
- > 0,75 - B (utg) 1 m 1
22 >1 0, < 30 > 1,0 - B (utg) 1 m 1
+ clm
,;;; 10 > 1,0 - S 2,5-7,5 cm 1
< 30 .;;; 1,0 - B (utg) 1 m 1
+ S (mr) 2,5-5 cm
~ 30 - - B (utg) 1 m 1
23 - - ~ 15 m B (tg) 1-1,5 m 1.ILlV.VII
+ S (mr) 10-15 cm
- - < 15 m B (utg) 1-1,5 m
+ S (mr) 5-10 cm 1
24" - - ~ 30m B (tg) 1-1,5 m LV.VI
Voir note XII + S (mr) 15-30 cm
- - < 30 m B (tg) 1-1,5 m I.II.1V
+ S (mr) 10-15 cm
• Estimation des auteurs, documentation insuffisante ne permettant pas une estimation s'Ore.
81
, 'l ,
Tableau 3.17
Méthode de N. BARTON
Soutènement des massifs de qualité « très médiocre »
Q = 1,0 à 0,1
Facteurs déterminants
Catégorie Voir
ROO Jr Portée Soutènement
Soutènement Notes
Jn Ja ESR
25 > 10 > 0,5 - B (utg) 1 m 1
+ mrou clm
,;;; 10 > 0,5 - B (utg) 1 m 1
+ S (mr) 5 cm
- ,;;; 0,5 - B (tg) 1 m 1
+ S (mr) 5 cm
26 - - - B(tg)1m VIII.x.XI
+ S (mr) 5-7,5 cm
- - - B (utg) 1 m
+ S 2,5-5 cm I.IX
27 - - ", 12 m B(tg)1m I.IX
+ S(mr) 7,5-10 cm
- - < 12m B (utg) 1 m I.IX
+ S (mr) 5-7,5 cm
- - > 12m CCA 20-40 cm VIII.x.XI
+B(tg)1m
- - < 12m S (mr) 10-20 cm VIII.x.XI
+ B (tg) 1 m
28 * - - ", 30 m B (tg) 1 m
Voir note XII + . S (rnr) 30-40 cm I.IV .V.lX
- - ( ", 20 rn, B (tg) 1 m
< 30 rn) + S (mr) 20-30 cm I.II.1V.JX
- - < 20m B (tg) 1 m I.II.1X
+ S (mr) 15-20 cm
- - - CCA (sr) 30-100 cm IV.VIII.
+B(tg)1m x.xi
29 * > 5 > 0,25 - B (utg) 1 m -
+ S 2-3 cm
';;; 5 > 0,25 - B (utg) 1 m -
+ S (mr) 5 cm
- ,;;; 0,25 - B(tg)1m -
+ S (mr) 5 cm
* Estimation des auteurs, documentation insuffisante ne permettant pas une estimation süre.
82
Tableau 3.17 (suite)
Facteurs déterminants
Catégorie Voir
RQD Jr Portée Soutènement
Soutènement Notes
Jn Ja ESR
30 ;;;' 5 - - B (tg) l m IX
+ S 2,5-5 cm
< 5 - - S (mr) 5-7,5 cm IX
- - - B(tg)lm VIII.x.XI
+ S (mr) 5-7,5 cm
31 >4 - - B(tg)l m IX
+ S (mr) 5-12,5 cm
~4,~1, 5 - - S (mr) 7,5-25 cm IX
< 1,5 - - CCA20-40cm IX
+ B(tg) l m
- - - CCA (sr) 30-50 cm VII.x.XI
+ B (tg) 1 m
32 - - ;;;, 20m B (tg)lm II.IV.IX
Voir note XII + S (mr) 40-60 cm
- - < 20m B(tg)lm III.1V.IX
+ S (mr) 20-40 cm
- - - CCA (sr) 40-120 cm IV.VIII.
+B(tg)lm X.XI
~ ~!
. r~
i~
. -"
: .. , 1
, 1
Tableau 3. 18
! Méthode de N. BARTON
Soutènement des massifs de qualité
" extrêmemen t médiocre, exceptionnellement mauvaise " Q = 0,1 à 0,001
• Estimation des auteurs, documentation insuffisante ne permettant pas une estimation süre.
84
Notes complémentaires aux tableaux 3.15 à 3.18
IV · l'action des boulons est souvent complétée par la mise en place de câbles
précontraints • écartement courant 2 à 4 m.
VI · l 'action des boulons est souvent complétée par la mise en place de câbles
précontraints • écartement courant : 4 à 6 m.
85
1
1
des boulons à l'aide de résines à prise rapide. En cas de problèmes très
J]
aigus de gonflement ou de fortes poussées, il faut prévoir de bétonner près ,l-,
du front d'attaque au besoin à l'abri d'un bouclier. Le front lui-même doit
parfois être également soutenu. ,
XII - Pour des raisons de sécur ité, le percement , ainsi que la mise en place du ~J
revêtement se fera souvent à l'aide de plusieurs galeries pilotes. Concerne ~
[es catégories 16, 20, 24, 28, 32 et 35 uniquement pour Portée/E8R > 15 m.
- .~
J
~
XIII - En cas de fortes poussées, il est normalement nécessaire de procéder
par galeries pilotes multiples pour le percement et la mise en place du
revêtement (voûte, piédroits, radier). Concerne la catégorie 38 uniquement
pour Portée/E8R > 10 m.
La fracturation peut être caractérisée soit par le R .Q.D. soit par le module
de fra cturation Mf qui est la distance moyenne entre fractures .
86
Indic:e de traction
E o
less oi ent re pointes . It(M Po 1
.-
Fig. 3.7 Diagramme ' de classification des roches pour l'abattage en souterrain
(d'après C. LOUIS).
87
3.8. COMMENTAIRES SUR LES CLASSIFICATIONS ET LEUR ·
UTILISATION AU PRÉDIMENSIONNEM ENT DES OUVRAGES
SOUTERRAINS
L'avantage principal de ces méthodes est d'obliger le géologue et le projeteur
à recenser et quantifier tous les paramètres géotechniques qui peuvent influer
sur l'équilibre de l'ouvrage souterrain .
Ce coefficient unique doit être utilisé avec beaucoup de prudence car il ne peut
pas rendre com pte , à lui tout seul, de la diversité des caractéristiques du rocher.
Il peut masquer une caractéristique prédominante pour le dimensionnement de
l'ouvrage.
Pour l'une ou l'autre méthode il est néces saire de juger avec l'expérience et au
cas par cas la validité du soutènement recommandé vis-à-vis de chacun des para-
mètres pris séparément et de compléter le projet s'il y a lieu. C'est ce que recom-
mande d'emblée l'AFTES qui s'est refusée à toute combinaison de paramètres.
C'est relatif à la valeur prise par chacun d'eux que sont données les recomman-
dations de type de soutènement. La superposition de ces recommandations pour
l'ensemble des critères doit permettre de sélectionner le type le plus approprié.
En outre, l'AFTES aboutit à recommander un type de soutènement mai s ne donne
aucun dimensionnement.
88
FI CHAPITRE 4
S
;
Ir
,i,
1
.r
Calcul des ouvrages
1
t
1
souterrains
•
f
f
1
r
4.1.INTRODUCTION
La vérification de la stabilité d'un ouvrage souterrain et la détermination des carac-
téristiques de son soutènement et de son revêtement est un problème particulière-
"
"
ment ardu. Les comportements des matériaux naturels sont extrêmement variés
et souvent complexes, les modèles mathématiques ne les représentent qu'impar-
faitement. C'est pourquoi l'expérience et l'appréciation de l'ingénieur de génie
civil sont ici, plus qu'ailleurs, nécessaires pour compenser le manque de règles
précises en la matière.
Une autre méthode calcul, très spécifique aux ouvrages souterrains, dont il sera
également question ici - car elle est encore souvent utilisée bien que dans des domai-
nes plus restreints qu 'autrefois - est la méthode de calcul des revêtements dite
89
« aux réactions hyperstatiques » qui ne con sidère que le revêtement , celui-ci étant
soumis à des actions extérieures (poids du rocher) et à des réactions (réaction de
butée du rocher , généra lement en piédroits).
Le présent chapitre les abordent séparément et indique les conditions dans les-
quelles il y a lieu de les appliquer .
Ez = 0
pour r = R : ar = 0 et TrO = 0
90
Milieu élastique - contraintes initiales isotropes
1 11111 CONTRAINTES
2
SOL UTI ON EN CON T RAIN T ES· o- r = O' ° ( I - O(
( en p OS OIl : «: , ..fi.
r
1 O""g. :;: (J o (1 +<::>< 2
O"~ :;: (J o
o, = Uo - (U o _ p) ",2
ue = Uo + (Uo _ p) ", 2
91
4.2.1 .2. Milieu élastique - contraintes initiales anisotropes
Dr + ~ + F ) cos 2 s-
. r2
R
SOLUTION E N CONTRA INTES ( en posent sc = - )
r
crr = J... (rr,0 + cr; )( i _ C'- 2 ) _.L (cr ° _ cr ° )( 1+ 3 "" 4 A 0< 2) cos 2 &-
Z 2 1 2
cr" =t ( cr,o + crt )( 1''''' Z) +i- (0-1' _ croZ )( 1-1 3 e<.
4
) cos 2 e-
pou r o= "'
2 : (J ". = ( 3 Ka _ l ) 0:°
1 =30:°
2
_30:°
,
Z ONE EN TRA CTI ON : pour K o < J... i l opporo il une zone en i rc ct ion dens les
3
d ire c tions voisin es de cell e de 10 contre inte initi al e maximale
92
4.2.1.3. Milieu élasto-plastique - cont raintes initiales isotropes
( l) et ( 2) don n e 1 "équati on r ~+ a» ( 1 _ k p ) - R e :: O
dr
On r ésoud alors en considéra nt tes condit i ons ~U ll. li m i t e s (r :: R : U'_=0 , r ro :Œ'r :: (T g- :: (70
et 10 cond it ion de cont inuité tO"r) . ..:: {crr l _
r=rp r e rp
/(3)\,
....
/'
( ~r \ 0-0
\
\ 1 Re
\ /
"
-; _--.,../ /
r T c
":'.-
::r,' SOLUTION E N CONTRAINT ES
\
O' r = (]"o _ f ( CT O) rp 2 o-r ~ ~
kp _, R
r2
( .ao> ao +f (CTO) !.E..-
2
.zs, [kP(!.R jkP_I
CT{>- kp. 1 - 1
]
. r 2
93
Equa t ion d' équil ibr e do-r + o-r-o- ~ = 0
dr r ,. .
.~ .
Cr i t ère d e r upture , ( 0-1 - 0- 3) = 0 0-3" • Re
- - "<,
" 0-8
(0J
/' <.> 1
0::
G° -11 - - - - - - - - - -
---<,
.--'
/ 0- r f
0 R rf r
0- & = 0- 0 ( l • .!.!l-
2
o- rf .!.! 2
r 2
0-9 =[ O( I-n ) In ~]~ [
, + ,
\1-n)LnL
]
r
R
ou o- rl = [O(I-nl L n r:],'_n
vo leur de rl : elle est donnée par l ' équati on ,(o-&-)r= r ( - (o-9-) r =rf - = Rc
1
so i t fa
L
( I -n) L n r
RflJ
1- n
[ 2 +' 1 =
(l -n )Ln!..!J
20-°-R e
94
, Remarques générales
"
. jr.~ ;
't partir des résultats présentés précédemment on peut faire les remarques
"vantes :
;,j~ . .
-),}: ;-; ~
, .' La distribution des contraintes dan s le massif ne dépend pas des caractéristi-
'{.\ ques de déformabilité du milieu élastique linéaire (ceci n'est plus vrai en élas-
';,: tiéité non linéaire ou lorsque la galerie est revêtue), Lorsqu 'il y a rupture du
_;::;,C'terrain, la distribution des contraintes dépend par contre des caractéristiques
j .-;/'~' de résistance du milieu.
! i : 1'~-
.~~~' Lorsque les contraintes géostatiques initial es ne sont pas isotropes, il appa-
FJ· raît pour Ka = (J~ 1 ur > 1/ 3 des zones en traction dans les directions voisi-
'nes de celles de la contrainte initiale maximale (voir § 4.2.1.2.). La contrainte
de compression tangentielle à la paroi varie de 2(JY (pour K a = 1) à 3<JY (pour
Ka = 0), C'est pourquoi pour dégros sir un problème d'excavation, un des
premiers critères de stabilité d' un tunn el peut êtr e la comparaison de la résis-
tance à la compression simple de la roche à 2 ou 3 fois la contrainte géostati-
que maje ure,
Lorsqu 'il y a formation d'une zone plastique ou rompue, les fortes compres-
sions sont repo rtées plus loin à l' intérieur du massif, c'est-à-dire à l'extérieur
de la zone ro mpue. Le terrain continue ainsi à participer à 1'« effort de
soutènement » .
1.10 ·;La contrainte az, perpendiculaire au plan de calcul varie elle aussi. En
~,; i:"., élasticité et en déformation plane , sa variation est liée aux variations des
deux autres contraintes a; et ao et au coefficient de Poisson v par la
relation :
On voit que cett e variation n'est nulle que dans le cas d'une galerie circulaire
en milieu élastique linéaire avec contraintes initiales isotropes. Cette contrainte,
généralement intermédiaire, est souvent ignorée dans les calculsbidimensionnels
de stabilité. Les calculs automatiques (éléments finis entre autres) en tiennent
généralement compt e, .
Dans le cas de sections elliptiques il est montré que pour éviter les fortes
concentrations de contraintes dans les zones à faible rayon de courbure , il faut
95
'9
! ! !! !
-- --
-- ~ - _ (J O
- ttttt-
Fig. 4.1- Galerie circulaire revêtue sous contrainte isotrope
96
de la En outre cette méthode de calcu l a l'intérêt de pouv oir se présenter graphiqu e-
ment de façon simple comme on le verr a plus loin (figure 4.2) .
ç: que
ie la .La méthode conduit à un prédimensionne ment satisfaisant du soutènement dans
" e
hètt "les cas de galeries circulaires à profondeur moyenn e ou grande, où les contrain-
,
.'
{'<';1 't ës peuvent être considérées isotropes et homogènes. Dans les autres cas, elle oriente,
.:, aù stade de l'avant-projet, le choix des caractéristiques de soutèneme nt et donne
on
f,,.
: . l'ordre de grandeur des déformations à attendre . Elle perm et enfin la compré-
laire
~, liension et la sélection des facteurs déterminants à introduire dans un calcul plus
jales .élaboré.
r',;
:.tIon
~es La méthode convergence-confinement s'est développée parallèlement à l'utilisa-
tion de la « Nouvelle Méthode Autrichienne » (ou « méthode de creusement avec
r
' soutènement imm édiat » selon les termes recommandés par l' AFTES) qui assur e
la participation effective du terrain à sa propre stabilité : le but du soutènement
"ne consi ste généralement pas à s'opposer à la déformation du terrain autour de
sÙe la cavité mais à limiter celle-ci ainsi que l'extension de la zone dite « plastique »
~ .. ::p our aboutir à un équilibre satisfaisant .
Les principes généraux sont exposés ci-après ainsi qu 'un certain nombre de cas
d'application courante .
97
pratique, la cavité nécessite également un soutènement lorsque la valeur du dépla-
cement correspondant à l'équilibre théoriqu e p = 0 est grande ou lorsque le phé-
nom ène de rupture autour de la cavité s'étend profondément à l'inté rieur du massif.
1111
.,-. = ,
---
,G -
p~ '
l '
CT·
\ u
/1
Q.
Comportement
élastique linéaire
IdeAàBl
-
-- ~
CT·
- - - -,1B~ 7:::
\.{
M , Lim it e de pression du soutènement
~"".~:~
t ~
o
Usa
Y
4 \\
\
U~
DEPLAC EMENT RADIAL U
ta >:D
c
98
Définitions préliminaires
J
. .3.4.1.Calcul
, analytique
99
C et cp , par les relations :
2C cos cp ( 7l" cp )
R. = l- sin cp
= 2C tg -4 + -2
kp = t g2(7l"/4+t/>/2) = l+ s~n :
l -sm
O
- Contraintes initiales homogènes et isotropes U
a) Milieu élastique
Si if < K I 2 (cf. 4.2. 1.), ou si if < C lorsque cp = 0, le creusement n'entraîne
que des déformations élastiques. La courbe caractéristique du terrain est une droite
qui recoupe l'axe des déplacements en un point d 'abscisse (figure 4.3) :
l+v ~oR
Ue = E v
Remarque :
La raideur du terrain étant définie par la formule Ap - ~AU (voir § 4.3 .3),
on remarque que dans le cas d'un milieu élastique
E
k = = 2G
l+v
où G est le module de cisaillement du terrain .
b) Pression d'apparition de la zone en état limite de rupture (figure 4.3)
Si U O > Rc/ 2 le début de la déforma tion s'opère de façon élastique , comme dans
le cas précédent, tant que la pression fictive du sou tènement reste supérieure
à Pa, pression d'apparition d'une zone en état limite de rupture à la paroi
de l'excavation . Lorsque p est inférieur à Pa, il se développe autour de .la
cavité une zone en état limite de rupture (ou « plastique ») qui est circulaire.
Nous appellerons Tp son rayon . Lorsque p diminue, Tp augmente (voir § c)
ci-après). .
Si le critère de résistance maximale est par exemple de type Mohr-Co ulomb, cri-
tère homogène et isotrope qui s'écrit en fonction des contraintes principales majeu-
. res et mineures al et Œ3 :
soit UI = lep. U3+Rc .
soit UI - U3 UI + u3 . '" G th
2 = 2 sm ,/,+ . cos .
100
Le taux de d éconfinement à l'a pparition de la rupture vaut :
Àa -
avec Ue =
".'
1 111
o
-e
ffi
"ii:'z"
§ ÀQ
B Pressicn doppcriticn
Pq~(I-Àg) o" • • / dûne 2008 en ètct
t t t t 1
1); Q
ur \ limite derupture
". '
Q
\ \,,(rp-Rl
":>
;0 Comportement ccrès rupture
\ (rp> R J
u, u'
PDEPLACEMENT RADIAL U
101
avec
ET =
l +v ,
- E A aU
°+""'ET
A
1
etsiÀ=l
R
le déplacement à la paroi de l'excavation est donné par :
,
s
J
Cette dern ière formule permet de tracer point par point la courbe caractéristique]
U = j(p) pour p < Pa, }
. 1
u(À) = Ua' (
Tp
~
(À»)2
d) Autres types de comportement apr ès rupture
Les recommandations de l'AFTES indiquent d' autres formules applicables dans r
102
Cire de mieux élastoplastiques pa rfaits ou de milieux élastofragiles. Il s' agit par
'èmple de la for mule empirique de LABASSE (194 8 ?) qui introduit un coeffi-
teht de foisonn ement mesurant l'augmentation de volume de la roche avec sa
écompression. Ce coefficient est difficile à appréhender d'autant qu'il semble
" enter avec la déformation plastique. D'autres formules élastoplastiques sont
. ement données.
roi
appelons également le critère de rupture de HOEK-BROWN (1980, 1988) avec
uel le critère de plasticité n'est pas une droite, comme dans le critère de MOHR-
6 ÙLOMB, mais une parabole. Les paramètres m et s dépendent notamment
"T'état de fracturation du massif rocheu x (voir § 3.5 .2).
103
;:
p ,
o A
CT
Pg = 't ( r p - R )
.... ~ / vo u..te
Piédroi ts_
------
U
Fig. 4.4 - Prise en compte de l'effet de la gravité
dans le calcul de la courbe caractéristique du terrain
104
la part de convergence déjà acquise au moment de la pose du sout ènement
conduit non seulement à surest imer l'effort de soutènement mais aussi à trahir
le comportement du massif et son équilibre final.
. ...
La courbe caractéristique du terrain perm et de connattre la valeur correspon-
dante du déplacement à la paroi u .
À=.JL
Ue
--===~ o
o 1
-2 - 1 o 2 XI
R
Fig. 4.5 - Variation du tau x de déconfinement À en fonction
de la distance x du front (cas du comportement élastique)
On relève notamment sur cette figure qu'au droit du fro nt cie taille le taux de
décon finement est égal à 0,26 5. On retient souvent la valeur voisine de 0,3 ou
de 113 lorsque le soutènement est mis en place à proximité immédiate du fr ont
de taille. La vale ur de À augmente cependant très vite avec x.
"~
; -~\1
. '1, ,
; 1 ~> 1
j
1
j
On retient également que la valeur de À po ur une section situ ée à un diamètre '
du fro nt de taill e vaut À = 90 070. !
, ~
En milieu élastoplastique parfait avec des critères de plasticité de type Druck--, :'
Prager, F . CORBETTA et al. [1 9911 donnent une bonne approximation de la
déformée à une distance d du fro nt par la formule :
avec:
Une part des déformations du massif peut se produire très rapidement mais
souvent la convergence, peut encore se manifester pendant longtemps, même
lorsque le front de taille est très éloigné ou ne progresse plus. Il s'agit là de
déformations différées qui vont agir sur le revêtement.
106
- d'autre part par l'intermédiaire des propriétés rhéologiques du matériau ca-
ractérisées, le plus souvent, par un temps de re laxation v.
Le tracé exact de la courbe de convergence pren ant en compte cet effet du temps
est cependant délicat; il f ait encore à l' heure actuelle l'objet de recherch es, ne
~erait-ce que sur la détermination du temps de relaxation « in situ » du maté riau .
On peut cependant préciser que la courbe se situe à l'intérieur d'un faisceau déli-
mité par les deux courbes « idéales » suivantes (fig . 4.6) :
AA' correspond au comportement instantané; la courbe B o est représentative
de la déformabilité des parois lorsque l'ouvrage est creusé « instantanément » ,
AA" correspond au comportement à très ' long terme ; la courbe Boo est
alors représentative de la déformabilité des parois lorsque le creusement
est mené assez lentement pour que la totalité des déformations puissent se
produire,
:li.
A l'intérieur de ce faisceau , à chaque historique creusement-sout ènement corres-
pond une courbe. La courbe ABCDA", tracée à titre indicatif, correspond à un
i
'.
tunnel non soutenu creusé avec un arrêt de chantier dans la zone d'influence du
front de taille.
AB
BC
creusement à vitesse constante
arrêt de chantier
CD ' creusement à vitesse constante
DA" : convergence liée uniquement aux propriétés rhéologiques et qui se
produit hors de la zone d'influence du front de taille.
107
p
A
Ail
D u
Fig. 4.6 - Courbes caractéristiques du terrain en fonction du temps
D.p - k.
- · D.u
R
108
Fig. 4.7 - Revêtement en béton coffré ou projeté
à " Raideur
" iili,} Sformules géné.rales du tu~e sont présentées ~e fa çon plus complète au § 5.5.1. ,
s- ~ seilles les expressions des raideurs sont donnees ci-apres.
.' 'f;>'~'" .
lu .~~:'-Cas
:t." . :
du 'revêtement mince:
' J'ta raideur kb du revêtement en b éton s'écrit sous la forme simplifiée suivante
n .ou encore
k. = E• . e
R
., -
c Remarque : choix du module du béton
Dans le cas du béton coffré et surtout du béton projeté, qui est mis à proximité
du front, le choix du modu le E. est délicat. En effet, celui-ci augmente avec la
prise du béton ; dans ce même temps, le fro nt s'éloigne, le soutènement en béton
se charge et par là-même flue, et cela d 'autant plus vite qu'il est encore frais.
On peut faire l'étude du comportement du béton en fonction du temps et de la
vitesse d'avancement du front. On aboutirait à un module fictif équivalent (figure
4.8) qui, dans les cas les plus courants, se tr ouverait être assez peu dépendant
des différents param ètres susceptibles d'intervenir.
."
C'est pour tenir compte forfaitairement de ces facteurs, qu'il est courant de prendre
pour le béton pro jeté un module à court terme voisin de 10000 MP a, même si
les caractéristiques demandées pour celui-ci à quelques jours sont beaucoup plus
élevées (voir aussi R. POTTLER [1 990] qu i préconise un module de 7 000 MPa
et même une contrainte limite à court terme assez faible).
On peut aussi, parce qu'elles sont mal app réhend ées, négliger les caractéristiq ues
du béton projeté dans les premières heures et choisir un module plus élevé; le
taux de confinement À2 à la mise en place effective du béton en tiendra com pte
.(il sera plus élevé que dan s le cas précédent ; voir figure 4. 10).
0.5
u
o U 50 1 Uso2
110
b?- Pression maximale de soutènement
lité ',l 'pression maximale que peut développer un anneau mince vaut :
.~,
: la ab max·e
~on ' Pb m ax =
'.
us,
R
la
!Te 'ù ·a. max est la contrainte limite admissible du béton.
pt "';i
il pression maximale que peut développer un anneau épais peut être détermi née
i: :Tpartir des formules indiquées au § 5.5.1.1. a. Elle vaut , en utilisant les nota-
.rlons du paragraphe pré cédent :
R ' -R'
Pb max = R' + R Î a max
(H
,.:
·',· c
" a) Raideur
, La raideur k c d'un cintre calé de façon continue à la paroi est donnée par la '
1
>
relation:
,
!.-~
.- !1p = k'!1 u avec k; E•. S
R e. R
R rayon de l'excavation
e espacement longitudinal des cintres
S section du cintre
Ea module d'élasticité de l'acier
Le cas du cintre noyé dans le béton projeté a une raideur comoosite donnée
au paragraphe 4.3.5.6.
III
b) Pression maximale de soutènement
La pression maximale que peut dévelo pper le cintre vaut
S .Cfa
Pe max = -R .e
où :
Cfa = résistance de l'acier
R , e, S = mêmes notations que ci-dessus.
où
Psmax -
112
,: où T br est la charge résistante ultime du boulon telle qu'elle résulte d'un
"essai d'a rrachage dans une roche similaire à celle pour laquelle le système de
' 'boulonnage est prévu.
.•. : Selon la plupart des auteurs l'action du soutènement de ces bou lons réside dans
.un renforcement interne de la roche. La présence des boulons limite en particu-
lier les effets de dilat anc e.
R
U = Ual+ -
k 81
P pour Ual < U < u a2
R
U a 2+ pour u> Ua2
U -
k 81'+ k 82 P
113
P
Pmax2
o u
Fig. 4.9 - Combinaison de plusieurs éléments de soutènement simultanés
ou successifs
114
où À 80 est le taux de confinement atteint au moment
de la mise en place du soutènement
k8 la raideur du soutènement
•f· 2G = E /1 +v la raideur du terrain
115
soutènement nul
_ l+tJ a oR
ue E
p =
{ U =
(
UO - Rc)_2
2 kp+l
= (u o- Rc) (l _
2
si n é
. 'i"+"
'" C cos cf; =
kp -l+Rc/uo
Àa - - SlO
a kp+l
avec
116
·.Etape nO 2 : Convergence acquise à la paroi au moment de la mise en place
. ~, soutènement
de l'extrados du tunnel.
nt
,'intersection de la courbe caractéristique du terrain et de la courbe caractë-
,..ristique du soutènement donne la pression de soutènement à l'équilibre à court
. ' terme puis à long terme.
"1"": : , -
li'.! ' ~.
J 18
TIent (a )
, des
tres,
ren, '
nent ·' ·
tion
ions
de
site
ieté
( b)
..
•
tee
ou ct .
}~JT1 odélisation du soutènement ou du revêtement
lte
~"'ei (b) poussées actives du terrain ne dépendant pas de la déformation de (S)
ter
>r~action hyperstatique du terrain: elle s'ajoute à la poussée active et vaut en chaque
s. "I.n, t de (S) : q = K.u
e, "II u est le déplacement du contact soutènement-terrain vers l'intérieur du massif
le J'> (butée). Si u est négatif (convergence du revêtement ou décompression du
rit- terrain), la réaction hyperstatique est généralement nulle par hypothèse.
IS ù ' K est est le coefficient de raideur du terrain, il dépend des caractéristiques du
" terrain et de la forme de l'excavation,
iF
,
s, Détermination des charges actives
~.
...s . ' 4.4.3.1. Introduction
~
Les charges actives sont celles qui agissent directement sur le soutènement.
;Elles dépendent de la profondeur de l'ouvrage, de ses dimensions et surtout de
', la qualité du rocher. Elles ne dépendent pasde la déformation du soutènement ,
?c'est-à-dire qu'elles ne sont pas fonction de l'état d'équilibre atteint par celui-
/ ci. Dans le calcul du revêtement elles seront introduites comme des forces
' externes.
119
,
cohérent ou fluant) ; mais elle est inférieure à la contrainte géostatique verticale
si la décompression n'intéresse qu'un volume limit é. Les charg es au-dessus de
cette zone sont alors reportées de part et d' au tr e de l'ouvrage.
Des formules ont été proposées par différents auteurs. Ces formules sont dédui-
tes de théories et/ou d'expériences. Le plus souvent la charge est donnée en fonc-
tion d'une classification de rocher. On trouvera l'expression empirique de ces char-
ges actives au chapitre 3 notamment au § 3.2. (méthodes de TERZAGHI et de
PROTODIAKONOV).
b ('Y-f) -ZHtg<P ]
2 tg cp [ l -e b
ou P. = H['Y _ 2; ] lorsque cp = O.
120
~i cal e 'én aucun cas inférieur e à -y. b ;
1S de ' " si H > 2,5 b et si If' n'est ni nul ni faible, P , tend vers une valeur limite
ilpérieure :
P, = -y b - 2C
2 tg If'
Des formul es existent également pour le cas des roches (N. BARTON , 1974, par
du exemple).
Terrain naturel
nce
one
ne Pv H Pv
de
ids J.. J.. J.. . LI~ J.. J.. J.. J.
ti-
/E b ~1
c- ~--
r-
II i'
Ie - +-
4 2
;t
b=B+2 Ht tg (~ - ~)
121
a - Dans le cas général où le coefficient des terres au repos K 0 est inférieur
à 1, on ne tiendra compte d'une charge horizontale active que si le mode
d'exécution du soutènement, du revêtement et des injections de bourrage est
tel que le contact terrain-revêtement est assuré :
• avec suffisamment d'efficacité pour que les vides résiduels soient peu im-
portants et relat ivement bien répartis ;
b - Lo rsque le revêvement est au moins aussi perméable que le terrain ces dispo-
sitions ne sont plus applicab les et une étude particulière doit être faite pour
définir les pressions de percolation (voir auss i § 5.5.4 .).
122
ur 4.4.3.5. Autres charges actives
de
sst D'autres charges doivent être prises en compte s'i! y a lieu, telles que charges et
. surcharges à la surface du sol (le coefficient de majoration dynamique pour les
charges usuelles n'est à prendre en compte que si la hauteur de la couverture est
inférieure à 3,50 m) , le poids propre du revêtement (négligé pour les couvertures
importantes) les charges et surcharges d'exploitation (galeries hydrauliques en
charge par exemple) , charges dues aux procédés de construction (air comprimé,
injections de blocage, etc.).
4.4.4.1. Généralités
Pour évaluer ces réactions il faut en particulier répondre aux questions suivantes
1 -Quelle est la valeur du « module de réaction » du terrain, c'est-à-dire
quelle est la relation entre le déplacement normal à la ligne moyenne du
revêtement et la réaction opposée à cette déformation ?
Les différentes méthodes dépendent des hypothèses faites pour répondre à ces
questions.
c_
'i' .
123
Modélisation
,
1
,
,1
1
,
4 13
- +-
Courbe des moments f1échissants correspondants
124
4.4.4.2. Module de réaction du terrain
K , comme pour les semelles de fonda tion, n'est pas une caractéristique du
seul terrain encaissant, mais du couple terrain/soutènement.
Cette valeur peut être déterminée à partir d'essais in situ (essais à la plaque
notamment) qui, connaissant ou supputant le coefficient de Poisson v , donnent
un module d'Young E dans la mesure où un tel module peut être défini
(comportement supposé élastique linéaire). Dans le cas d'un tunnel circulaire
•
de rayon R, les calculs élastiques .montrent que
K = E
(H v) ' R
Pour des formes très différentes de la section circulaire d'autres formules peuvent
être utilisées.
125
4.4.5. Méthode usuelle
On admet souvent que la valeur de K est constante tout au long du contour:-
extérieur du revêtement.
Le revêtement est modélisé comme un arc ou un portique à l'aide d'« éléments ~
finis » (généralement des éléments de type « poutre »} formant un système '1
polygonal dont les « nœuds » s'appuient sur des « ressort s » dont l'élasticité .,
correspond au module de réa ction du terrain . '
On peut distinguer les réactions normales et les réactions tangentielles (fig. 4.14).
On vérifiera alors que la résul tante générale des charges à chaque sommet fait
avec la normale à l'arc un angle inférieur à l'angle de frottement .
"
126
. La réaction du terrain n'est mobilisée que lorsque le sens de la déformée du
'revétement met le terrain en butée si bien que la rigidité des ressorts est nulle
ans le sens de l'extension.
. 1iIisé.
(4). ..'.
127
[K ] est une matrice carrée appelée matrice de rigidité.
Une fois déterminée la mat rice de rigidité [K] du système, tout problème
consiste donc généralement à résoudre le système linéaire :
{F} = [K ]{ U }
où les inconnues sont les composantes U du déplacement des nœuds (si l'une de
ces composantes est imposée par des conditions aux limites elle est remplacée
par la réaction qui en résulte).
Tout chargement se traduit par des forces aux nœuds. Lorsqu'il s'agit d'incré-
ment de charge, les déplacements obtenus sont des incréments de déplacement
qui s'ajoutent aux déplacements obtenus lors de l'incrément précédent. Il en est
de même pour les contraintes. La matrice de rigidité [K] peut varier elle aussi
en fonction des étapes de calcul (excavation ou suppression d'éléments, soutène-
ments ou adj onction d' élément s) ou en fonctio n de l' état de contrainte atteint.
- la bi ou tridimensionalité du problème,
l'état d'équilibre naturel du milieu (ou état de contrain te initial),
la géométrie de l'excavation ,
les propriétés de déformation du terrain et son hétérogénéité éventuelle ,
les caractéristiques géom étriques et mécaniques des éléments du soutènement
ainsi que la nature de son contact avec le terrain,
les techniques de réalisation de l'ouvrage , les différentes phases d'exécution
des travaux , en particulier la non-simultanéité de l'excavation et la mise
en place du soutènement,
enfin l'évolution dans le temps des pressions exercées par le terra in sur le
soutènement.
Contrairement aux méthodes explicitées dans les paragraphes précédents, la
méthode des éléments finis, principalem ent grâce au traitement incrérnenta l,
permet de tenir compte simultanément de tous ces paramètres. La difficulté vient
généralement de la connaissance incomplète que l'on a des conditions naturelles
du milieu et de son comportement. C'est donc à ces derniers paramètres que
se réfèrent encore les principales hypothèses .
Mais elle remplace avantageusement les méthodes antérieures là où celles-ci
ne peu vent plus s'appliquer.
Les calculs bidimensionnels élastiques ou même élastoplastiques à plusieurs
phases modélisant les étapes de construction de l'o uvrage sont maintenant
cour amment effectués, de même que les calculs tridimensionnels.
128
Grâce aux pré- et post-traitements (maillage automatique, interpré tat ions gra-
phiques des résultats. .. ) les prix de revient de ces calculs ont beaucoup
diminué .
Pour réduire enc ore le coût de certains calculs complexes, on peut utiliser la
métho de des éléments finis, après avoir né anmoins effectué auparavant des
ana lyses paramétriques à l'aide de modèles plus souples d'emploi , tels que ceux
proposés par exemple par la méthode convergence-confinement.
Les différents programmes de calcul aux éléments finis diffèrent généralement
les uns des autres par leur capacité à introduire des types d'éléments plus ou
moins élaborés et des lois réhologiques variées, par leur capacité incrémentale
ainsi que par le développement de leurs pré- et post-traitements.
129
Fig. 4.15 - Maillage bidimensionnel pour l'étude de l'interaction
de deux tunnels sous un versant (document Coyne et Bellier)
Fig. 4.16 - Tracé d 'un maillage tridimensionnel sur les parois d'une cavité
(demi-modèle) (document Coyne et Bellier)
130
4.5.3.2. Loi rhéologique des matéri aux
1) L'état initial
L'état initial des contraintes est à définir car c'est lui qui conditionne le char-
gement de l'ouvrage souterrain. il peut être connu par une relation simple (par
exemple Uv = -y.H et UH = Ka.uv), par des mesures in situ ou par un cal-
cul « éléments finis » sur le modèle lui-même (par exemple application de la
pesanteur pour le calcul de contraintes sous un versant).
2) Les chargements
Dans certains cas le chargement peut consister à appliquer les contraintes ini-
tiales sur les limites du modèle initialement non chargé mais il ne faut pas ou-
blier que les déplacements obtenus ont alors pour origine l'état correspondant à
un état de contraintes nulles et non {UO} et qu'une correction s'impose. Si de
plus le modèle comporte déjà le revêtement du tunnel, ce mode de chargement
ne convient pas. Le chargement équivalent à l'excavation consiste à appliquer
à l'intérieur des éléments à excaver des contraintes égales et de signe opposé
à l'état de contraintes qui existe à l'intérieur de ces éléments avant excavation
(la résolution du système s'effectue bien sûr après avoir annulé la rigidité de
ces éléments, et en tenant compte le cas échéant des éléments de soutènement).
131
L 'intégration de ces contraintes sur l' ensemble des éléments à excaver conduit
à des forces no dales qui s' appliquent sur le conto ur de l'excavation vers le vide
qui étaient les forces inte rnes de soutènement du noyau no n excavé (figure 4.17).
~'- .............
f _----. t t. ",......'/
Etat initial non excavé : équilibre des Forces d'excavation correspondant à
contraintes initiales sur le tracé l'ex- la de demi-section supérieure
cavation
Fig. 4.17 - Forces d 'excavation
• Ilol:,. . .... .
U ' I. W " & "',>1 u ou» ." • ,"""
01..-."
CONTR AI NTES DEFORMAT IONS
MAUNG UNDERGROUND POWERSTATION MAUNG UNDERGROUND POWERSTATION
[ OiELLE • 0 .(011)0 l CM' 5 .000 Iof'A [ OiELLE • 0 .00100 • DEPlA CEMENT X PAR: . 50 . 00
3) La résolution du sytème
Chaque phase de chargement est appliquée sur un système dont la matrice de
rigidité peut évoluer en fonction des étapes d'excavation (des éléments voient
leur rigidité se modifier ou s'annuler, d'autres sont introduites) .
Des cas simples peu vent être abordés par l'analyse comme celui d'une galerie
circulaire creusée dans un massif homogène obéissant à la loi de Darcy . On
peut calculer ainsi les gradients autour de l'excavation, les débits à pomper,
133
..
; ;
; l
. ;
éventuellement le rab attement de la nappe causée par la galerie. Ces calculs
sont présentés.au chapitre 5, § 5.5.4.
est d'a illeurs très discutable en mécanique des roches. Elle suppose en particulier
que les grains solides sont indéformables vis-à-vis du milieu poreux .
Des relations plus générales ont été établies par différents auteurs (en particulier
O. ZIENKIEWICZ, 1958 ; A. SKEMPTON, 1961). On écrit plus généralement
la relation sous la forme :
où Ti = 1 -KIKm
K est le module de compressibilité du solide poreux pour u - 0
Km est le module de compressibilité du solide matriciel.
L'étu de de l' écoul ement et des contraintes autour d'une galerie a en particulier
été faite par]. SCHLEISS (1986).
134
4.7. CAS DES TUNNELS EN ROCHE GONFLANTE
La déterminati on des pressions qui s' exercent sur le revêtement d'un ouvrage sou- .
terrain en roche gonflante nécessite des essais spécifiques de laboratoire sur le
terrain concern é (principalement des essais oedométriques). C'est pourquoi les
méthodes empiriques de dimensionnement ne donnent pas ou peu d'indications
dans ce cas . La méthode de N. BARTO N et celle de l'APTES donnent quelques
recommandati ons général es.
Les méthodes de calcul telles que la méthode des réactions hyperst ati ques ou la
méthode aux « éléments finis » peuven t être utilisées à conditio n de tenir compte
du phénomène. Des méthodes spécifiques ont été proposées par différents auteurs
(H. EINSTEIN et N . BISCHOFF, 1975 ; W . WITIKE, 1976, 1979).
4.8.1 . Généralités
La sollicitation d'un ouvrage souterrain dépend de l'état de contraintes g ëos-
tatiques du massif c'est-à-dire l'état des contraintes existant avant le creusement
du tunnel. Les méthodes de calcul des ouvrages souterrains supposent qu'il
est connu . Or la prévision des contraintes naturelles se heurte à de grandes
difficultés et il faut bien reconnattre que les progrès dans ce dom aine sont
encore minces. Les considérations théoriques ne sont pas d'un grand secours
et ne permettent au mieux qu'à fournir a posteriori des tentatives d'explication.
Seules les mesur es in situ permettent de conna ltre l'état de contraintes .cll!!lS un
massif. Mais ces mesures sont difficiles, d'interprétation souvent délicates et les
résultats souvent très dispersés. Elles po sent toutes le problème de la significa-
tion à l'échelle de l'ouvrage des mesur es locales qui ont été faites (§ 2.7 .2.) .
lT~ = l h
i(h).dh
et la contrainte horizontale
135
-
Lorsque Ka n'est pas mesuré in situ , on considère parfois les formules suivantes :
dans un milieu élastique , qui au rait été chargé vert icalement sans déformation
latérale :
v
Ka -
l -v
v est le coefficient de Poisson de ce milieu . Puisque 0 < v < 0,5 on voit que
0 < Ka < 1 et que pour v = 1/3 Ka = 0, 5
Cette formule est applicable pour les bassins sédimentaires récents n'ayant pas
subi de déformation tectonique mais elle est très discutable pour les roches
surtout à forte profondeu r.
- dans les ter rains anciens on peut imagi ner que les contraint es déviato riques
se sont évanouies dans le temps et que Ka tend vers 1. On dit que les contraintes
ten dent à s' homogénéiser .
Dans les terr ains où la schistos ité est très marquée, les contraintes princi pales sont
généralement inclinées par rappor t à la verticale. C'est également le cas des ter-
rains sous versant vu au paragraphe suivant.
aO _ ~ ""zcos 2 R
x I -v 1 fJ
136
T~y = ,,/Z s in {3 cos {3
bl Dans un milieu pulvérulen t en état limite de ruptu re qui forme les versants
naturels ({3 = cP), les cont raintes principales u~ et u~ font respectivement
avec j'ho rizontale des angles de :
-
a) milieu élastique v = 1/3
y
/
/
/ .,
c) hypothèse de la relaxation complète
b) milieu pulvérulent en équilibre limite .8 = 'P (d'après J. Goguel)
137
CHAPITRE 5
Les puits et galeries hydrauliques ne sont pas nécessairement revêtus même pour
de très fortes charges (jusqu'à 780 m pour un puits en Norvège, E . BROCH,
1982) si la qualité du rocher et la couverture respectent certaines conditions (voir
paragraphe 5.2.3) . Des fuites peuvent être acceptées si elles sont , bien entendu,
limitées, si elles ne provoquent pas d'insta bilité ni dans le terrain ni dans les
ouvrages, et si les accepter permet de faire des économies substantielles par
ailleurs. Le diamètre de la galerie non revêtue doit généralement être augmenté
pour tenir compte des pertes de charge par frottement sur les parois rugueuses
du rocher. Néanmoins l'utilisation de plus en plus fréquente de machines
foreuses (§ 6.2) laissant des parois lisses a beaucoup réduit cet inconvénient.
Lorsque les galeries doivent être revêtues ce revêtement peut être: du simple
béton projeté armé ou non, du béton coffré, doublé ou non d'une peau
d'étanchéité, du béton armé, ou un blindage. Le revêtement peut également
être constitué de voussoirs préfabriqués, en fonte ou en béton, fréquemment
utilisés en terrain meuble et pour les galeries d'assainissement.
139
un e réparation, après coup, cont e toujours beaucoup plus cher que la même
prestation mise en œuvre aux premiers travaux alors que tou t existe sur
le chantier. De plus, la réparation consiste le plus souvent à blinder la
partie endommagée ce qui aurait pu être évité par un bon dimensionnement
initial ;
enfin et surtout la réparation nécessite généralement un arrêt d'exploitation
pour plusieurs mois, voire plus d'une année, d'où une perte économique
qui peut être plus importante encore que le cout direct des tra vaux.
Une galerie est dite à faible charge si celle-ci est inférieure à 100 m (typiquement
40 à 100 m) .
Elle est dite à forte charge si celle-ci est supérieure à 300 m. Dans les puits,
les charges atteignent parfois 1 000 m, voire 1 500 m.
Sauf conditions exceptionnelles déjà évoquées, les galeries doivent être blindées :
pour les très fortes charges (partie inférieure des conduites forcées par exemple),
lorsque les fuites doivent être limitées pour des raisons économiques et bien sûr
lorsque le blindage est nécessaire pour des raisons de sécurité et de stabilité (à
la sortie aval de la galerie, à proximité des galeries d'accès, des chambres de
vannes ou de l'usine souterraine, et d'une manière générale lorsque la galerie
est sous faible couverture). Les règles appliquées sont analysées au § 5.2.2.
Les changements de section, lorsqu'on ne peut les éviter, sont progressifs dans
la mesure du possible pour minimiser les efforts axiaux dans le revêtement.
Sinon, et s'il est nécessaire d'éviter que le revêtement ne se fissure à cet
endroit, le revêtement doit être armé, parfois même blindé.
a) à la mise en eau
- si le revêtement est imperméable ou si la mise en eau est rapide
· la pression hydrostatique interne,
• une variation de température par rapport aux conditions « à vide »,
,
·la réaction du rocher si celle-ci peut être mobilisée (pour les revêtements
en béton, même si le terrain « pousse », cette poussée n'est généralemen t
140
pas prise en compte ; quant aux blindages, la poussée du terrain n'est jamais prise
<0--
en compte),
01'1 p ression hydrostatiqu e de .l:eau dans le terrain s'il en existe et si elle a
eu le temps de se rétablir après l'effet de drainage causé par la galerie elle-
même pendant ·J'excavation,
La mise en eau a tout intérêt à êtr e progressive et par paliers pour éviter le déve-
loppement de fissure s préjudiciables à la tenue et à l' éta nchéité de l' ou vrage. ElIe
peut être contrôl ée en parti culier par mesures piézom étriques. Dan s les tronçons
où le revêtement est perméable, les fuites les plus imp ort antes sont à attend re
à la mise en eau sans que pour autant cette situat ion soit préoccupante : il s'agit
simplement de « regarnir » le massif auparavant saturé d'eau puis drainé par l'exca-
vation (voir en particulier les essais de la galerie de Dixence - Bagnes - B ull. techn.
de la Suisse R omande, jan vier 1958 - et de la galerie de Roselend - P . JACQUIN
et E. CHARDONNET , 1962).
b) en exploitation :
o la pression hydrostatique intérieure, soit en exploitation norm ale (pression
permanente), soit de courte durée (oscillations de masse et coup de bélier),
o la pression hydrostatique extérieure, soit de J'eau naturelle dans le terrain
si le revêt ement est étanche , soit provenant des percolations à trav ers le
revêtement si celui-ci est perméable,
o une variation éventuelle de temp érature,
o la réaction du rocher si celle-ci peut être mobilisée (pour les revêtements
en béton , même si le terrain « pousse » , cette poussée n'est généralement
pas prise en compte quant aux blindages, la poussée de terrain n'est jamais
prise en compte) .
c) en vidange :
o la pression hyd rostatique interne qui diminue puis s'annule,
o la poussée du terrain si elle existe (sauf pour. les blindages qui n'ont pas
à reprendre cette poussée),
o une variation de température,
o la pression hydrostatique externe qui est la plus grande des deux pressions
suivantes si elles existent : la pre ssion de l'eau dans le terrain à son niveau
maximum (généralement pris au niveau du terrain naturel, à moins d'être
drain ée par une galerie spéciale , ou par le revêtement s'il est perméable) ,
ou la pression existant à l'extrad os du revêtement qui s'est établie au cours
141
du régime permanent du fait des filtrations à travers celui-ci. C'est pour
cette raison qu'il est recommandé d'effectuer les vidanges progressivement
et par paliers , à une vitesse qui est fonction de la perméabilité relative
revêtement-terrain, afin de pouvo ir compter sur un effet de drainage à
travers le revêtement .
Des forages drainants ont déjà été envisagés dans les revêtements, avec clapets
ant i-retour pour les revêtements étanches , mais ces drains sont obturables par
formation de calcite , ils gênent les injections et accélèrent le lessivage du béton.
Etant peu fiables ils ne sont pas recommandés et d'ailleurs plus guère utilisés.
Dans certains cas, pour des tronçons de longueurs limitées, des galeries spéciales
de drainage avec auréoles de forages en direction de la galerie sont prévues
pour réduire les pressions dues à la nappe extérieure alimentée ou non par
la galerie hydraulique . Les pressions interstitielles à l'extrados du revêtem ent
doivent alors pouvoir être mesurées et la galerie être visitable pour permettre
l'entretien et une réfection éventuelle des forages drainants.
Dans tous les cas il convient d'assurer un bon contact entre le revêtement et le
terrain, d'une part pour bénéficier de la réaction du terrain et l'uniformiser tout
autour de l'excavation, d'autre part pour limiter les fuites et les mises en charge
par cheminement parfois très loin de leur point d'origine et en des endroits
indésirables pour la stabilité de l'ouvrage. On y parvient par des injections
de bourrage au mortier complétées par les injections de collage aux coulis de
ciment ou bentonite-ciment ainsi que par des injection s de consolidation du
rocher si celui-ci est fracturé et perméable (voir § 5.4 .) .
Si la galerie traverse une faille supposée active en pays sismique des dispositifs
spéciaux permettant le jeu de la faille doivent ~~e prévus .
Ces tr ois conditions seront d'un grand poids dans le choix du tracé et du type
de revêtement. En effet :
142
1 - Si la pression naturelle de l'eau dans un massif au droit du tracé est to ujours
supérieur e à la pression interne de la galerie, il n'y aura ni fuites ni problèmes
particuliers de stabilité en exploitation. Un revêtement ne sera nécessaire que
s'il faut soutenir le rocher pendant les travaux et pendant les vidanges de la
galerie, ou encore s'il convient d'améliorer les caractéristiques d'écoulement
et de minimiser la section. Ce revêtement , s' il existe, sera alor s généralement
en béton projeté, armé ou non, en béton coffré ou en voussoirs ; ce sont des
revêtements perméables. On a do nc toujours intérêt à rechercher, sauf cas
particuliers, un tracé de la galerie respect ant cette condition.
3 - Si l'une des contraintes " 1, "2, "3, est inférieure à la pression interstitielle créée
par l'eau en charge dans la galerie, il faut alors un revêtement parfaitement
étanche, obtenu dans pre sque tous les cas par un blindage; sinon , une fuite
risquerait d' entraîn er le « claquage » du rocher, c'e st-à-dire l' ouvertur e des
fissures et la propagation de la pr ession d'eau à l'intérieur du massif. Il pour-
rait également se pr oduire des renar ds (rupture par entraînement de matériau
le long de cheminements constitués de matériaux désagrégés ou déconsolidés)
ou encore des glissements de versant par augmentation de la pr ession intersti-
tielle sur des lignes de rupture potentielles.
Les autres caractéristiques du rocher qui peuvent avoir une influence sur le
tracé mais qui en ont surtout une sur le dimensionnement du revêtement choisi,
sont :
la perméabilité déjà évoquée pour évaluer les fuites (ou les apports d'eau)
et, si nécessaire, pour déterminer les moyens de les limiter (en particulier
en déterminant l'injectabilité du rocher). Dans le cas des revêtements per-
méables, la connaissance des perméabilités permet également de déterminer
le champ de pression interstitielle dans le massif, notamment celle qui
s'établit au .contact rocher-revêtement ; le paramètre important est alors
la perméabilité rela tive du revêtement vis-à-vis du terrain K r/Kt (voir §
5.5.4) ;
les caractéristiques mécaniques du rocher (état de fracturation, résistance ,
raideur) non seulement pour déterminer les conditions d'excavation et de
soutènement mais aussi pour évaluer la capacité du rocher à participer à la
résistance du revêtement vis-à-vis de la pression intérieure (voir § 5.5.2 .).
Avec ces idées directrices, les reconnaissances à effectuer deviennent plus claires.
143
En premier lieu il convient de mesurer la cote de la nappe à l'inté rieur du
massif par des mesures piézométriques ainsi que ses variat ions saisonnières.
Des mesure s de perméabilité sont alors effectuées par la même occasion (en
général des essais Lugeon § 2.5.2.5) .
Dans le cas contraire la stabilité mécanique n'est assurée que, si en tout point
du massif traversé par la galerie, chacune des contraintes principales 0") ,0"2 ,0"3,
est supérieure à la pression interstitielle engendrée par les percolations d'eau
en provenance de la galerie en charge.
144
int érieure de la galerie (H) et qu'elle ne l'est pas si le poids de la couverture
b . Z) est inférieure à cette pression .
En considérant que la densité du rocher est le plus souvent proche ou supérieure
à 2,5, cette dernière règle conduit à vérifier une épaisseur minimale de couverture
de :
Z > 0,4H
Cette con dition est nécessaire, mais n'est suffisante que si la perméabilité de la
couverture est ho mogène. C'est en pa rticulier le cas du rocher norvégien où cette
règle est couramment appliquée (D . DEERE, 1983).
Par contre si le massif rocheux comprend des niveaux de perméabilités différen tes, .
il peut se produire des zones où la pression interstitielle est supérieure au poids du
terrain situé au-d essus (figure 5.1). Il convien t alors de retenir la règle suivante :
pente l pente'
Fig. 5.1 - Répartition dans le plan vertical passant par la galerie de la p ression
interstitielle pi dans le terrain alimenté par la galerie (H h <Z <H)
Sous un versant , la couverture doit être plus importan te . Pendan t longtemps
la règle suivie en terrain homogène é tait :
145
:\'" e- .~ x
~-.
':
.' s: ,
Fig. 5.2 - Galerie sous versant notations géométriques
L> H
- ï cos {3
H
qui s'écrit aussi: Z > -- -
ïcos2 {3
Cette formule est équivalente aux premières règles sauf pour les versants de
plus de 50° pour lesquels elle est plus sévère.
Comme on l'a déjà vu, ces formules ne sont applicables qu'en rocher massif et
homogène et sous contraintes in situ « normales » c'est-à-dire qu'il ne doit pas y
avoir de contraintes inférieures à celles que l'on estime empiriquement. Les règles
de couverture ne considèrent en effet que le paramètre« contrainte verticale » ,
sous-entendant que les contraintes principales dans les autres directions sont
en rapport « normal ». En particulier il ne doit pas y avoir de joints ouverts
parallèles au versant.
146
En pratique, les règles usuelles de couverture des zones à blinder (en particulier
aux extrémités des galeries aval en charge) sont les suivantes (D . DEE RE ,
1983) :
à l' extrémité d'une section blindée la cou verture verticale doit être au moins
de 0,8 H et la couvert ure horizontal e de 2,0 H ;
la section blindée doit être prolongée par un revêtement en béton ar mé jus-
que sous un e « couvertur e» verticale de 1,3 H.
Lorsque des essais de fracturation hydraulique ont été effectués in situ , la règle
à suivre considère que la pression de claquage doit atteindre au moins
120 % de la charge à la limite du blindage ;
140 % de la charge à la limite du tronçon revêtu en béton arm é.
147
0j."-"
Le béton enrobant le blindage est un béton supposé fissuré qui n'a aucune
raideur circonféren tielle. TI ne fait que transmettre la pression du blindage au
rocher. Ses caractéristiques sont généralement assimilées à celles du rocher
encaissant.
Le béton armé précontraint par câbles actifs est également utilisé (P.E . ROELLI,
1982) ainsi que le béton coffré « post-eontraint " par injections sous forte pression
entre le béton et le terrain (G . SEEBER, 1985). Néanmoins l'expérience montre
que la précontrainte ainsi obtenue s'estompe dans le temps et n'assure plus à
la longue j'étanchéité demandée au revêtement.
où:
150
Les armature s sont généralement placées en une seule couche, à environ 10, par-
fois 15 cm du parement ; en effet, même avec une seule couche d' armature s, il
est difficile de mettre en place le béton et de le vibrer , si bien que des vides et
des ségrégations peuvent en résulter. Les conditions de travail en galerie son t en
effet très difficiles et les bétons obtenus ne sont jamais aussi bons qu 'à l'air libre .
Pour éviter que les percolations d'eau provenant des fissures du rocher ne
délavent le béton frais, les venues d'eau seront collectées au mieux et drainées
par des canalisations en plastique flexible scellées au rocher . Ces canalisations
ne doivent pas réduire la section de béton.
Les joints de bétonnage sont généralement tra versés par les armatures. Si les
armatures ne traversent pas les joints, ceux-ci doivent en principe être traités
ultérieurement. Ils le seront d'ailleu rs en partie par les injections de collage
et de consolidation. Les joints type waterst op ne sont guère utilisés, tout du
moins en galerie, car ils sont « encombrants » et il est rare que l'é paisseur de
béton perme tte de bien les enro ber. Les vides et les défauts de joints peuvent
être repris avec un mortier époxy. .
1-',' Le béton projeté peut être non armé ou renforcé d'un treillis soudé , ou même
de fibres d'acier ou plastiques (polypropylène). Utilisé comme soutènement,
151
il peut avoir été associé ou non à du boulonnage. Une secon de couche peut
y être ajoutée avant mise en eau pour compléter ce type de revêtement et
ré duire les irrégularités du parem en t.
Lorsque le béton fait pri se, la température peut monter jusqu ' à 55° ou 65° dans
les 18 heures qui suivent sa mise en oeuvre . Lor sque le béton refroi dit il s'y
produit des tensions du fait de l'adhérence du revêtement au rocher (moins
fortes cependant dans le cas de galeries creusées à la machine foreuse). Des
fissures circonférentielles s'étendant sur tout le pourtour du tunnel apparaissent
'régUlièrement réparties tous les 4 à 9 m ; de même des fissures longitudin ales
aux parois et en voûte peuvent s'étendre sur plusieurs dizaines de mètres. Si
les fissures n'apparaissent pas, le béton reste sous tension ce qui réduit d'autant
sa résistance à la pression intérieure. Ou encore le béton en se contractant
peut avoir décollé du rocher (cela peut se produire lorsque les parois sont
lisses du fait de l'utilisation d'une machine foreuse).
On peut limiter les effets du retrait par l'utilisation de ciment à faible chaleur
d'hydratation, un faible dosage en ciment, des agrégats frais (non chauffés
par le soleil) et de l'eau froide (ou même de la glace pilée) . L'épaisseur du
revêtement doi t être minimal e et il faut éviter les sur-épaisseurs (donc les
hors-pro fils). Si de telles précautions sont prises la température de pris e du
béton peut être ramenée à 30 ou 35° , les fissures seront ainsi réduites voire
complétement éliminées .
Si le rocher est étanche et non soluble il n'y a pas lieu de traiter les fissures. La
plupart seront d'ailleurs remplies par les injections de collage et de consolidation,
s'il en est prévu, Seules les plus fines (moins de 0,3 mm) ne seront traitées
que très partiellement.
Les joints de bétonnage, qui peuvent être soit verticaux ou en pente naturelle,
sont traités ou non comme les fissures .
152
se produire aux naissances ou dans des positions intermédiaires montrant ainsi
une butée latérale plus forte.
Les fuites à travers de telles fissures sont beaucoup plus importantes qu'à travers
celles du béton armé qui sont beaucoup plus fines et uniformément réparties.
En effet le débit de percolation à travers une fissure est proport ionnel à la
puissance 3 de son ouverture. Or les fissures des revêtements non arm és sont
couramment de 0,5 à 5 mm voire même parfois beaucoup plus. Les fuites sont
également fonction de la perm éabilité du rocher et du risque de fract urat ion
hydraulique dans celui-ci.
Dans la plupart des cas le revêtement en béton coffré non arm é est considéré
comme un revêtement semi-perrnéable.
L'importance des inj ections est également financière, car ce chantier constitue
souvent une grande part du coû t global des travaux .
Les principes généraux d'injection font l'o bjet du paragraphe 8.3 .2. de ce livre.
Des précisions concernant la méthodologie particulière appliqu ée en galerie
sont données ici.
Outre les injections de bourrage qui visent à combler les 'vides subsistant
généralement en calotte après bétonnage et effectuées au mortier de ciment
sous faible pression (environ 0,3 MPa), on distingue les injections de collage
et les injections de consolidation du roch er . Celles-ci sont à effectuer le plus
tard possible pour compenser au maximum les effets de retrait du béton du
revêtement. Elles sont effectuées généralement avec du coulis de ciment (ou
ciment bentonite) à des pressions pouvant être plus élevées, du moins pour les
injections de consolidation (2 à 5 MPa, voire 10 MPa). La pression d'injection
est limitée par la résistance du rev êtement (blindage et/ou béton) et par la
contrainte in situ du rocher.
153
Les injections de consolidation s'effectuent à une pression telle qu'elle met
le revêtement en compression init iale pour compenser les effets ultérieurs du
retrait, les effets de la baisse de tem pérature à chaque mise en eau (effet
similaire à celui d'un retrait), pour prévenir tout décollement du revêtement
et du rocher, voire même précon traindre le revêtement pour augmenter sa
résistan ce à la pression intérieure (tout du moins au début de la vie de l'ouvrage,
cette préco ntra inte ayant tendance à disparaître dans le temps) . D'autre part
l'étanchemen t du rocher par injection n'est efficace que si l'on atteint la pression
de refus.
Les injections de collage béton -rocher sont effectuées en premier à partir de forages
courts pénét rant d' environ 20 cm dan s le rocher. La pression d' injection est com-
prise entre 0,3 et 1 MP a (voire 2 MPa) selon la résistance du revêtement. S'il y
a un blindage, des tr ous auro nt été prévu s et pro visoirement fer més par des bou-
chons vissés pendant le bétonnage. Ils seront dévissés penda nt les travaux d'injec-
tion sous pr ession pour que la pression établie entre rocher et béton ne s'établisse
pas entre béton et blindage et ne provoque pas le flambage de la tôle.
Les trous effectués dans les revêtements en béton pour faire les injections
doivent être soigneusement rebouchés (généralement au mortier d' époxy).
154
5.5. CALCULS DES REVËTEMENTS CYLINDRIQUES
5.5.1. Formules générales du tube (rappels)
5.5.1.1. Tube épais
Les formules du tube épais concernent rarement les revêt ements qui peuvent
généralement être considérés comme des tubes minces (voir paragraphe suivant) .
Les formules données ci-dessous sont néanmoins utiles par exemple pour tenir
compte d'une zone déconsolidée tout autour de la galerie ou au contraire d'une
zone injectée . Elles jouent un rôle également dans le calcul des revêtements
composites .
Convent io n de signe !
155
"
<-,
,"
.:
déplacement radial :
M = t uo(r - a;b}r -
1
-2ab(Pi -Pe)(2ab
1-
b2-a2
Ln-b)
a
T=O
b) Contraintes et déplacements en contraintes planes
L'hypothèse de contraintes planes (uz = 0 , c'est par exemple le cas des tubes
à l'air libre avec joints souples) conduit à la solution suivante :
contraintes : Ur et Uo identiques à la solution en déformation plane/uz = 0
déplacement radial :
- déformation longitudinale
8z =
156
r
1
.,
1: 2 Tu be mince
5.5. 1.. '
Convention de signe :
e
pression et compression nègatives
traction positive
t Nota : lorsque v est faible (cas du béton) on considère souvent, comme en con-
traintes planes (voir plus loin) que :
R
Uz = v (Pe- Pi )-
e
uCR)
- déformation longitudina le en containtes planes (uz - 0)
v (Pe- Pi)R
E e
uo(r = a) e
--"-'-----;7
~ 1+-
uO(r = b) - .R
Les relations qui suivent ici ont été développées en déformation plane en
supposant que les matériaux sont élastiques et isotropes (revêtement et rocher)
et que le milieu rocheux dans lequel est creusé la galerie est infini.
158
Le revêtement est cylindrique, mince, de rayon externe R, assimilé au rayon
moyen, et d'épaisseur e (figure 5.5 .).
Les conventions de signe sont celles de la mécanique générale. Ainsi les pressions
hydrauliques Pi et Pe sont affectées du signe - , à moins d'être en présence
d'une dép ression dans la galerie, la réaction du rocher est nulle ou affectée
du signe - , et 0"] est généralement affecté du signe + (traction) . Lorsque le
revêtement est en béton armé et que le béton est fissuré, la déformation et la
résistance son t contrôlées par les seules armatures. Le prob lème est ramen é à
celui du blindage en répartissant uniformément la section d'acier : R est alors
le rayon de courbure des armatures et e est la section d'acier par unité de
longueur de revêt ement.
e
- -
Pe + r- --
----
j
! Fig. 5.5. - Revêtement et rocher - Notations
1
1 L'équilibre du milieu composite s'écrit par les deux relations suivantes qui
j
traduisent l'égalité du déplacement u au contact rocher-revêtement en fonction
des pressions en jeu :
l+v
pour le rocher (voir paragraphe 4.3.3 .) - -p (1)
R E
pour le revêtement (voir par. 5.5.1.2 .) -
I-vi
- - 0"] (2)
R E]
R
avec a] - - (Pi-Pe- P) (3)
e
159
,
.-"
I - vî
i
On en déduit que la réaction du rocher s'écrit
E' u - El
P - -0"1 (4)
R Er
avec
R
al.. . - - (P;-Pe- p)
e
d'où
El R
--
E" e
P - k,
R(Pi-Pe) (5)
1+--
E'/1 e
et
R
al - ~I R(Pi-Pe) (6)
1+--
E"1 e
160
OÙ (Jt sera la contr ainte de dimensionnement en traction du revêtement, inférieure
ou égale à la contrainte admissible.
Dans le cas du béton coffré non armé la réaction limite du rocher (4) avant
fissuration du béton est beaucoup plus faible: si l'on se place dans le même type
de rocher moyen que précédemment (E' = 10000 MPa), les caractéristiques
de béton non fissuré (par exemple E'f. = 20000 MPa,lTb adm = 1 MPa en
traction) impliquent une réaction limite du rocher valant 0,5 MPa (50 m d'eau)
soit 10 fois plus faible que pour l'acier dans les mêmes conditions. Cette
réaction est cependant suffisante pour les galeries à faible charge. Dans du très
bon rocher la réaction mobilisable peut être beaucoup plus importante ce qui
montre qu'il n'est pas toujours nécessaire d'armer le béton pour lui conserver
une bonne étanchéité intrinsèque, si toutefois les précautions déjà mentionnées
au § 5.3.4 . pour limiter les effets du retrait ont été prises et si les injections
du contact ont été correctement effectuées.
Remarque : les relations données ci-dessus ne tiennent pas compte des effets
de température. Le refroidissement de la galerie à la mise en eau provoque
une contraction du revêtement (blindage ou béton) ainsi qu'une rétraction du
rocher (augmentation du diamètre de l'excavation qu'il est difficile d'évaluer).
Ces phénomènes diminuent la réaction du rocher et augmentent par conséquent
l'effort repris par le revêtement lui-même. La prise en compte des effets
de température peut être forfaitaire en réduisant par exemple les contrain-
tes admissibles du revêtement d'une quantité correspondant au x contraintes ther -
miques équivalentes.
161
- - - - - ......
..- LU
10° 20° 30° C
70 t---'-r-'-----",rr-----,,----,---r----r--r--r--~
K g/ cm~
... 50 +----+ il
~
o Tt _..f... J!..
o... -l+V R
::l
e Ea u e
c 30 !'a=H1'R R
o a
III Pi.=f'a
'l-
+ ----
III
...
Q) Iclfl - -
c,
10 -
'0::
a> 0
Cl
0 10 15 Ll 20·xr 4
"0
.5 10 R
..0
-
.!!!
...
0 .1 0.005
c.
...
a>
"0
1
.,.>
n,
c: 30
...c.a> Il0
... e,
a>
-0
c:
0
' êij 50
III
...
a>
n,
Kg/cm'2-
70
0 .. 1000 3000 4000 Kg/cm'2-
6a
162
• Abaque de H. LAUFFER et G. SEEBER
H. LAUFFER et G. SEEBER (1961) ont établi un abaque (figure 5.6) permet-
tant de déte rminer les caractéristiques d'un blindage (épaisseur et contrainte) en
fonction du module du rocher. Cet abaque permet de plus de tenir compte de
la courbe expérimentale pression-déformation du rocher telle qu'elle a pu être
mesurée en place par des essais au vérin.
La limite élastique de l'acier utilisé est de 4 000 kglcm2 soit compte tenu d'un
coefficient réducteur de 1,72, une contrainte de traction admissible
Ua adm = 2 325 kglcm2 •
163
A cette pre ssion correspond une épa isseur de blindage
~ = 0,0215 soit e = 0, 0215 X 155 = 3, 33 cm
soit encore e = 3,4cm
Les formules n'ont pas été développées ici. On les obtiendrait de la meme
façon que précédemment en appliquant les conditions aux limites adéquates
à chacun des contacts des matériaux en présence (voir O. FREY - BAER,
1944).
164
Il serait ainsi montré que les aciers ne diminuent pas sensiblement la traction
du béton et donc n'empêchent pas les fissures de se produire (le role des
armatur es est donc seulement de répartir les fissures).
Pour une conduite à l'air libre la pression extérieure est égale à la dépression cr éée
par la vidange brusque de la conduite (en général la pression atmosphérique).
Pour une conduite lisse (sans raidisseurs) à l'air libre, la pression critique de
flambage est donnée par l'expression
Per -
Dans le cas de conduite lisse enrobée de béton, plusieurs formules ont été pro-
posées (E. AMSTUTZ, 1950 et 1953 . H. JUILLARD, 1952 . E . VAUGHAN,
1956 . H . BOROT, 1957 . R. MONTEL, 1960 . S. JACOBSEN, 1974.. .) .
165
La formule la plus utilisée car donnan t des résultats sanctionnés par l'expéri ence
est due à E . AMSTUTZ (voir en particulier E . AMSTUTZ , 1970, et les
rec ommandations du Comité Européen de la Chaudronnerie et de la .Tôlerie
« pour l'étude, la fabrication et le m ontage des conduites forcées en acier de
construction soudée destinées aux installations hydro-électriques »} ,
La contrainte circonférentielle critique de flambage O'CT est solution de
l'expression :
i..
( R+ El!
';CT)(l 12R20'CT)3 /2 _
+ e2 Ef1
R ) 2( O'cT+E" Rj )(O'cr)3/2
12 ( -; El! = O'e-CTCT
166
Le coefficient de sécurité recommandé vaut 1,6. Il dépe nd en fait de la précision
des valeurs attribuées aux différents paramètres.
167
de per méabilités très faib les éga lement (inférieurs à 0,01) . C'est donc le plus
souvent le rocher qui impose sa déformation au rev êtement perméable et non
le contraire , d'où l'importance des in j e ction s de contact et/o u de consolidation
et de la pression à laqu elle elles s ont effectuées pour éviter ce déco llement
théorique ou plutôt , ce qui se prod uit dans la p ratique , pour éviter la fissuration
du béton .
,. Nous ne reprod uirons pas ici le s é quation s d'équilibre avec écoulement qui
1
permettraient de dét erminer une réaction du rocher dans les cas où il y en
aura it un e et nous no us limiterons à donner quelques éléments concern ant les
pertes de charge à travers les différents milieux en présence perm ettant de
dimensionner le revêtem ent . Les fuites sont également calculées .
Signalons aussi que de nombreux e ssais en vraie grandeur ont été effectués
confirmant ces conclusions.
Citons en particulier :
les essais de la galerie en charge de Dixence-Bagnes (Bull.techn . de la
Suisse Rom ande - Jan vier 1958) ;
l'essai de mise en pression de la galerie en charge de R oselend
(P. JACQUIN et E. CHARDONNET, 1962).
a) En terrain sec
On suppose que l'écoulement est radial (la pesanteur est négligée) et que le
terrain autour de la galerie se sature progressivement. R est le rayon de la
limite de saturation et croît avec le temps.
L'étude des forces de courant et des contraintes dans les différents milieux
p oreux (revêtement, zone injectée, rocher. . .) a été faite par J . SCHLEISS
(1986) déj à mentionné plus haut.
K2
" Ho KI
- 1+ R
HI Ln
RO 1
i
ii, i RI
Ln
RO
168
où Ho est la pression à l'intérieur de la galerie de rayon R o
H l est la pression à r = RI, limite extérieure de la zone de perméabilité
1 KI
R limite atteinte par la sa turation, R crott en fonction du temps
·1 K2 pe rméabilité du massif po ur r > R I
i H
Ho
Q = K2Ho
R (K2
Ln-+ - - 1) Ln-RI
Ro KI Ro
R
Ln-
H'I - Ho RI
R
Ln-
Ro
K2Ho
Q' - R
Ln-
Ro
169
et les rapports
RI
H'l Q' (K2 )Ln"&
Hl - Q - 1+ Kl- l R
Ln-
Ra
b) En terrain saturé
2K!1H
Q-
H [
Log Ra
(
1+ 1- ;;2
R 2)1/2]
170
1
1
.....-1--- <,
1 /,,,, 1 ...... 1
\\
\ ~-
....."\" l
..., <,
11
1
-: --t-' \
l
/ / ·-1,....-, .....\...-lI,--1--
1
-,-1.
<,
1 .....'
'\
\
1
11
Q - K:» (1)
171
D'après M . BOUVARD (1975), si l'axe des x est vertical orienté vers le bas,
l'axe des y horizon tal, l'origine étant le centre de la galerie , l'éco ulement peut
être caractérisé par la fonction de la variable complexe z = x+iy :
Une fois donc connu le rapport Ho[R (donnée du projet) il est simple de
déterminer a par l'expression précédente et par suite le débit de fuite Q.
0/2 0 /2
IX
Fig. 5.10 - Ecoulement autour de la galerie
Le ré sultat précédent peut être étendu au cas d'une galerie creusée dans un
terrain caractérisé par plusieurs per méabilités sous réserve que celles ci soient
homogènes dans un cylindre de rayon défini (fig. 5.11) .
172
"...- - - - - - <,
// <,
/
/ "- \
1 \
1 \
1 \
1 1
\ .~-.J- Revélement
\ perm60biüte Ka
\
\
-, ~
'..... ..... ...- " Zone injec1èe
- -- - - permiobilité Kl
" - - Rocher non injecté
perrntobjijtè K 2
La perte de charge totale à travers les horizons successifs est alors égale à :
Ho Q Ln R I _ Q Ln Q
2IIKo Ro 2IIKI IIKIRI
173
ou enco re
2H a Q . KI Ln R I = Q Ln Q
RI nKIRI Ka Ra ' nKIRI nKIRI
Q
soit, en posant À = n KIRl' à résoudre une équation du type
a - bÀ = ÀLnÀ
Si le massif est injecté (figure 5.11) les relations s'établissent de la même façon
et l'on dét ermine le débit de fuite et la perte de charge à travers le revêtement
ainsi qu 'a u besoin la perte de charge à travers la zone injectée.
174
CHAPITRE 6
Creusement
Un plan de tir satisfaisant en tunnel doit avoir pour résultat une fissuration
minimale du rocher en parements, un découpage du rocher proche du profil
théorique (pour limiter les ho rs-profils) et une fragmentation suffisante des
produits de marinage.
La première étape d'un plan de tir consiste à créer une cavité initiale en
direction de laquelle on pourra abattre la roche : c'est le rôle du tir du
bouchon . De nombreux modèles de bouchons ont été utilisés. Les bouchons
à trous parallèles tendent à se généraliser en raison de la simplification du
travail de foration d ü au parallélisme de tous les trous d'une volée (exemple
de la figure 6.1) et parce que les machines actuelles de foration (les jumbos)
qui équipent la plupart des chantiers de tunnels l'imposent pratiquement.
175
:
;
~
: - _.
3
.
\
', ,
s
.
-. • "
s •
,
,
:e 7
O::u.--o C 0 0 0
1 3 20 .... 3 .2011\
Caractéristiques de la volée :
TOTAL 70 308 n kg
176
La section est ensuite élargie par étapes successives avec les forages de dé-
graissage. Enfin on procède au découpage du pare ment en voûte, piédroits et
radier avec les forages de réglage et de relevage.
Pour les tirs en galerie, on utilise habituellement des retards ordinaires (intervalle
de 0,5 s entre numéros consécutifs). Pour les tunnels de grande section, on ut ilise
également des microretards (intervalle de 25 ms entre numéros consécutifs) .
le mineur a ainsi à sa disposition un plus grand nombre de type de retards .
177
La position des forages de relevage dans la séquence des mises à feu détermine
en partie la position et la forme du tas des produits de marinage . Ain si, un
cycle foration, tir , marinage, mise en place d' une première couche de béton
projeté en voû te immédiatem ent après le tir , nécessite généralement un tas
de déblais élevé permettant d'accéder à la voûte. Les forage s de régla ge en
voû te doivent alors être tirés après les forages de relevage.
L'établissemen t d'un plan de tir est un tra vail de Spécialiste . Aussi, il y a tout
in térêt à fair e appel à des entre prises spécialisées pour les plans de tir soumis
à des contraintes spécifiques (ouvrages existants à proximité , recherche d'un
découpage soigné des parements dans un terrain difficile ou recherche d'une
granulométrie particulière des matériaux de marinage) .
Enfin il convient de souligner qu'un plan de tir est d'autant plus efficace que
les trous sont parallèles et à l'e mplacement prévu . Ce travail est facilité par
l'utilisation d'un ju mbo.
On effectue le tir simultané des forages de réglage en voûte et piédroits dans des
conditions telles que seule la fissure reliant les forages tirés simultanément puisse
se développer. Ceci nécessite des forages parfaitement parall èles, rapprochés
et peu chargés.
Avec le pr éd écoupage , les forag es de réglage sont mis à feu après le tir d'un
bouchon élargi et avant le tir principal (forages de dégraissage). Le succès de ~
cette méthode , qui donne en général de bons résultats à l'air libre , nécessite en
souterrain des trous de gros diamètre très rapprochés pour pouvoir s'opposer
à l'état de contrainte du rocher et pour permettre le développement de la
fissure.
Avec le « smooth blasting » , les forages de réglage sont mis à feu après les
forages de dégraissage comme dans un plan de tir classique; mais ils sont plus
' (,,"
rapprochés et moins chargés. L'effet bénéfique est moins spectaculaire qu'avec
li le préd écoupage , mais il est suffisamment marqué pour que ce procédé soit
t:l, "
de plus en plus fréquemment utilisé sur les chantiers de tunnels. il se traduit
par un accroissement modéré du travail de foration facilement compensé par
, Il ' l: ,
1, 1
Il
178
les économies sur les dispositifs de sécurité, le soutènement et le revêtement.
L'espacement entre fora ges périphériques est habituellement de 15 à 16 fois
le diamètre du forage . La distance entre la ligne des forages de réglage et la
. surface libre après mise à feu des forages de dégraissage est de 1,2 à 1,3 fois
cet espacement.
Pour les forages périphériques de réglage, E. HOEK (1980) reprend les re-
commandat ions suivant es pour l'utilisation du « smooth blasting » en souterrain .
,
.. Dans les spécifications techniques des chantiers français, le Maitre d'Oeuvre
1
ee.
.% . impose généralement à l'en trepreneur de ne pas dépasser un espacement de
1
r 0 0
0,5 m et de retrouver en parement la trace d'au moins 80 % des cannes de
foration .
"
La longueur des forages, donc des volées, est généralement limitée à un
maximum de 3 ou 4 m, 3 m étant applicable aux tunnels de faible section
(20 m2 ou moins) et 4 m aux tunnels de grande section (50 m2 et plus).
A partir d'un tir , une fraction de l'énergie cédée au terrain se propage sous
forme vibratoire , tant dans les fluides (air, eau) que dans les solides. Cette
vibration transitoire sollicite les structures sur son passage et y déclenche divers
types de vibrations. Lorsque les efforts engendrés par ces vibrations excèdent
localement la résistance des structures, il peut y avoir apparition de dommages.
Les vibrations transmises par l'air (onde aérienne) n'ont pas d'action sensible
sur les constructions, sauf sur les voiles minces (et particulièrement sur les
vitres). Il ne s'agit dans la suite que de vibrations transmises par le sol.
Des recherches réa lisées dans plusieurs pays ont montré que l'apparition de
dégâts était essentiellement liée à la vitesse particulaire de vibration du sol et
à l'ouvrage concerné. Aussi la mesure de la vibration en cours de travaux est
179
devenue classique . Elle permet un contrôle efficace de la nocivité des chantie rs
d'a battage dans les zones construites .
Plusieurs auteurs ont proposé des valeurs seuil au-dessous desquelles l'apparition
de dégâts parait très improbable. Ces valeurs sont généralement assez différentes
les unes des autres. La notion de seuil est en effet assez difficile à définir. Elle
varie suivant le type de construction et la position du point de mesure . D'autre
part les expériences n'ont jamais mis en évidence un seuil de vitesse limite
net : il existe toujours un intervalle assez large où coexistent les exemples avec
et sans dégâts.
Les ouvrages sont classés également en trois catégories suivant leur qualité
180
Sur ces bases, l'AFTES résume ainsi le niveau maximum de vibration admissible
Terrains VL= 1 500 mis 0,25 cm/s 0,75 cmls 2,5 cmls
Par son choix d'un critère faisant intervenir simultanément les qualités du terrain
et de l'ouvrage, l'AFTES élargit très sensiblement la four chette des valeurs
maximales admissibles qui s'étend de 0,25 cmls dans le cas le plus défavorable
à 7,5 cmls dans le cas le plus favorable. Cette fourchette est probablement
trop importante dans la plupart des cas usuels, ce qui justifie les propositions
de P. CHAPOT.
Les capteurs sont scellés ou encastrés et non posés. Ils sont disposés sur les
murs principaux, au voisinage des fondations, de préférence sur le cote orienté
vers le tir. Si possible, les capteurs sont placés suivant les trois directions Ox,
Oy et Oz .
Certains paramètres du plan de tir ont également une influence plus ou moins
directe sur l'amplitude de la vibration recueillie.
181
de retard des détonateurs). Par contre, avec des micro-retards, il peut y avoir
interférence entre les coups succe ssifs. Par ailleurs, l'amplitude de la vibration
n'est pas seulement fonction de la charge, mais également de la géom étrie du
plan de tir . En particulier lors du tir d'une volée, l'amplitude ma ximale de la
vibration correspond généralement au tir du bouchon (tir en milieu confiné),
même si la charge correspon dante est sensiblement plus faible que les charges
d'abattage .
Lors d'essais préliminaires, il y a donc lieu de port er une attention particulière sur
la disposition des charges d'essai, afin de respecter une similitude géométrique .
Pour prédire sur un site donné les effets d'un tir en un poin t donné il convient
alors de déterminer la relation mathématique entre la quantité d'explosif utilisée
et la vitesse de vibration résultante au poin t considéré , ce qui permet d'adapter
le plan de tir à l'environnement.
La seule façon appropriée de définir cette relation est de prévoir sur le site des
tirs expérimentaux où l'on fait croître la charge et où l'on me sure la vitesse
de vibration correspondante.
182
6.2. CREUSEMENT MÉCANIQUE DES TUNNELS AU ROCHER
6.2.1. Généralités
L'a batta ge mécanique des tunnels au rocher, c'est-à-dire l'abattage sans utilisation
d'explosif, s'est développé principalement à partir de 1950. Depuis 1970, les
machines correspondantes, appelées machines à forer , sont devenues capables
d'excaver les roches les plus dures.
Les caractéristiques des machines à forer existantes sont très variées. La plupart
d'entre elles ont un domaine d'emploi physiquement limité par la nature de
leurs outils et la puissance disponible, et même à l'intérieur de ce domaine,
elles peuvent rencontrer des limitations économiques si leur rendement est trop
faible ou si l'usure des outils est trop forte .
Les machines à attaque globale (cas 1 de la figure 6.2) attaquent en une seule
passe la totalité de la section. La plupart sont une adaptation en position
horizontale des systèmes de forage des cheminées (cas 3 et 4 de la figure 6.2) .
Ces machines sont conçues pour excaver des galeries circulaires avec un diamètre
déterminé .
Lorsque le plateau est fermé, ce qui est généralement le cas pour les roches
dures , l'accès au front de taille est difficile (elle se fait généralement par un
trou d'homme) et son observation est impossible pendant le fonctionnement
de la machine.
183
,.,.
[
'i
-- --
~ ......
1 - Machine à attaque globale (tunnel boring machine)
2 - Machine à attaque partielle ou ponctuelle (boom type machine)
3 Forage de puits descendant (shaft boring)
4 - Forage de cheminées et montages (raise boring)
S'il s'agit de terrain peu résistant (roches de type marneux ou crayeux par
exemple), il est nécessaire d'utiliser un anneau de réaction qui est bloqué au
terrain sur tout e sa périphérie et sur lequel s'appuient les vérins longitudinaux.
Cet anneau est génér alement const itué par le revêtement préfabriqué (voussoirs)
mis en place à l'avancem ent.
Et ant donné le domaine d'u tilisation des machines à attaque globale (galeries
relativement longues), l'évacuation des déblais s'effe ctue le plus souvent par
rails. Les fragments de roche produ its par le trava il des outils (granularitë
0/20 cm maximum) sont généralement collectés au front de taille par un système
à cuillères et convoyeur à courroie ou à chaine chargeant les trains de berlines .
184
Tunnelier RaBBINS modèle 189229
Aménagement de Calaveras, Californie
: (document RaBBINS)
185
Tunnelier BOUYGUES TB480
(document BOUYGUES)
186
Les machines à forer équipées de molettes permettent techniquement, tout
au moins celles qui ont la puissance nécessaire, d'attaquer les ro ches les plus
dures. Une comparaison économique avec une solution traditionnelle (abattage
à l'explosif) doit néanmoins être faite prenant en compte l'usure impor tant e
des outils dans les roches dures et abrasives.
Les machines à forer qui n'abattent qu'une partie de la section à la fois sont dites
« machines à attaque partielle » ou encore « machines à attaque ponctuelle »
(cas 2 de la figure 6.2),. Elles s'inspirent directement du mode de travail du
mineur : la tête, de faible dimension par rapport à la section à excaver est
munie des pics d'abattage. La tête est située à l'extrêmité d'un bras mobile
qui permet d'excaver progressivement toute la section.
Les bras et les organes de foration sont portés par un chassis automoteur le
plus souvent mü par des chenilles.
L'expérience montre que l'emploi des machines à attaque ponctuelle qui sont
généralement équipées de pics doit se limiter à l'excavation des roches de
dureté moyenne (résistance à la compression simple maximum de 50 ou 80 MPa
suivant la puissance de la machine et l'état de fracturation du massif rocheux) .
187
l ,,,
;',1 ·'
188
6.2.3. Les différents types d'outils
Les machines à forer au rocher emploient deux types principaux d'outils :
les pics qui creusent un sillon dans la roche sous l'effort oblique qui leur
est appliqué (voir figure 6.3 dans le cas d'un pic haveur).
Les pics équipent la plupart des machines à attaque ponctuelle.
les molettes constituées d'un disque qui roule librement sur la roche en
exerçant un effort norma l très élevé. Sous cet effort, la molette pénètre
dans la roche avec départs d'éclats successifs et crée ainsi un sillon (fig.
6.4) . Les molettes, seuls outils capables d'excaver les roches dures, équipent
la plupart des machines à attaque globale au rocher.
-- -
+
a l
189
Tra ce de
A B
1!
l'
l
,,Î.
190
montrent un mauvais terrain systématique , le choix .peut se porte r sur une
machine conçue spécialement à cet effet. Par contre le problème est différen t
lorsqu'il s'a git de mauvais terrain accidentel , rencontré inopinément au cours
.d'une perforation en bon terrain . Les cas ne sont pas rares où , une machine
se trouvant bloquée, on a dû poursuivre la perfora tion par des méthodes
tra ditionnelles.
1981·1982 15 7 18 34
1980 13 6 13 26
1978-1979 8 10 15 40
1973-1978 21 5 12 27
i
1970-1972 3 5 12 17
Une analyse de ces chantiers montre que la vitesse d'avancement ne varie pas
sensible ment suivant le diamètre de l'excavation . Par contre elle est plus élevée
dans les roches tendres (craie, grès tendre) que dans les roches dures (granit,
gneiss).
191
6.2.4.3. Hors-profils - Soutènements
Avec une machine à attaque globale, les hors-profils sont très réduits , voire
pratiquement éliminés dans les bons terrains. Il s'ensuit une réduction notable
du volume de déblais et des bétons en hors-profils, ce qui est source d'économie.
Par contre, chacune de ces machines étant conçue pour excaver une galerie de
diamètre prédéterminé, il n'est pas possible de modifier le diamètre d'excavation
suivant la qualité du terrain comme on peut le faire en méthode plus traditionnelle
(avec abattage à l'explosif ou avec une machine à attaque ponctuelle). Lorsque
dans un tronçon donné on veut accrottre la résistance du revêtement définitif, on
est conduit soit à augmenter l'épaisseur du rev êtement et à diminuer la section
finie du tunnel , soit à modifier les caractéristiques du revêtement (ferraillage
plus dense ou béton à plus haute résistance).
Les machines à attaque globale ne peuvent pas être employées pour les tunnels
de trop grands diamètres, suite à l'accroissement très rapide de la puissance
à développer par la machine lorsque le diamètre s'accroit.
Actuellement les plus grands tunneliers construits concernent des tunnels dont
le diamètre d'excavation ne dépasse qu'exceptionnellement 11 à 12 mètres.
Les machines conçues pour forer les tunnels dans les sols et les terrains meubles
et aquifères sont appel ées « boucliers ». Elles comportent un système de
protection des parois de l'excavation entre le front de taille et le revêtement
qui doit ëtre mis en place immédiatement derrière. Ce revêtement est le plus
souvent constitué de voussoirs préfabriqués.
192
}.L a progre ssion de la machine est généralement assurée par une série de vérins
prenant appui sur le revêtement posé à l'arrière. Pour les autres boucliers,
','appelés bou cliers doubles, la prise d'appui s'effectue sur un bouclie r auxiliaire
1-expansif, dont la grande surface, dimensionnée en fonction des caractéristiques
.du terrain, permet de réduire la pression de contact .
~l-a partie avant du bouclier est munie d'une trousse coupante destinée à pénétrer
'ftans le terrain au pourtour de l'excavation .
a' -les boucliers ouverts laissant le front visible et accessible . Le front peut
.. alors être attaqué sélectivement par un outil d'abattage tel qu'une fraise
< ou un bras excavateur équipé d'un godet de pelle, etc... Si nécessaire,
des interventions manuelles au front demeurent possibles. Cependant , la
stabilité du front de taille dans les terrains de tenue médiocre n'est a priori
pas améliorée par ce type de boucliers. C'est pour cette raison que certains
d'entre eux sont équipés de panneaux mobiles plaqués contre le front de
taille , ce qui assure un blindage partiel du front.
,].> -Ies boucliers rotatifs équipés d'une tête rotative pleine section. La pression
.. de la tête sur le terrain contribue au maintien du front de taille, et ceci
d'autant plus que la dimension des ouvertures dans le plateau frontal est
plus limitée . Certains boucliers rotatifs ont une tête (ou plateau) fermée
qui frotte sur le terrain pour ne laisser pénétrer à l'intérieur qu'un mince
« copeau de sol » à travers des fentes étroites. Ces machines sont bien
adaptées au forage dans les argiles. Par contre la présence de blocs durs et
trop gros pour passer dans les ouvertures soulève de grosses difficultés, car,
la tête étant fermée, l'accès au front de taille est pratiquement impossible .
I~ .les boucliers à air comprimé pour lesquels l'air comprimé améliore la stabi-
. lité du front de taille et limite le débit d'exhaure lor sque la foration a lieu
sous la nappe. L'expérience montre que ce type de bouclier reste difficile à
utiliser dans les terrains perméables et peu cohérents sous la nappe (sables
et graviers). Avec certains types de boucliers à air comprimé, la surpression
est limitée au front de taille, avec d'autres à l' ensemble du chantier d'avan-
cement. Dans ce dernier cas, des inconvénients supplémentaires sont à
signaler: surveillance médicale rigoureuse du personnel liée au travail en
atmosphère comprimée - délais de manutention allongés par suite du passage
dans des sas .
j~ .,
.d -Ies boucliers à bentonite pour lesque ls une boue bentonitique en pression
. . assure à la fois la stabilité du front de taille et le transport des déblais. Ils ont
été conçus pour éliminer les inconvénients de l'air comprimé. Leur domaine
d'utilisation privilégié semble être les terrains aquifères et relativement
perméables (voir tableaux 6.1) . Leurs inconvénients principaux sont liés à
193
leur cout ainsi qu ' à la difficulté de recycler la boue bentonitique suite au
mélange avec des éléments fins des débla is provenan t de l'excavation.
Dans les sols où une tenue satisfaisante du front est escomptée, on peut avoir
recours aux boucliers ouverts ou aux boucliers rotatifs à plateau ouvert.
Dans les sols fins de mauvaise tenue , les boucliers rotatifs à plateau fermé
peuvent être utilisés. A signaler l'existence de boucliers à sol confiné où le débit
d'extraction des déblais est contrôlé, ce qui permet d'exercer une surpression
sur le front par les déblais eux-mêmes.
Dans les sols perméables sous la nappe, lorsqu'il est nécessaire de limiter les
venues d'eau , on procède généralement à un traitement préalable du sol par
injection ou congélation, ou à un rabattement de la nappe. On peut également
utiliser les boucliers à bentonite ou à air comprimé qui exercent de plus une
pression de confinement sur le front.
194
Schéma du bouclier (document SEMALY)
195
T ab lea u 6. 1 a
Choix d'un bouclier en fonction du comportement
mécanique du terrain (hors napp e)
Stabilisation du
Boucliers ouvert s Bouclie rs rotatifs
fro nt
Nature du terrain à bras
plateau plateau à bento- à sol
à fraise excava-
ouvert fer mé nite confiné
teur
Marnes sableuses
ou argileuses - S 2 1 2 2 2
sables marneux
Allu vions grave-
leuses , sables 2 1 1 2 2 1
argileux
Arg ile - sables
1 2 2 1 1 2
fins argileux
Silts ou vases peu
consolidés - sables S S S 1 2 2
fins sans cohésion
Terrain hétérogène
(blocs emballés)
2 1 S S 2 S
Tableau 6.1 b
Choix d'un procédé de stabilisation du front
en fonction de l'hydrogéologie dans un sol ou une roche meuble
K < 10-6 1 2 1 2 2 S
H < SOm 10-6 < K < 1Q-4 2 1 1 1 1 2
K > 10" 3 2 1 1 2 1
K < 10-6 2 2 1 2 2 S
H > SOm 10-6 < K < 1Q-4 S S 2 1 1 S
K > 10" S S S 1 2 S
196
Remarques sur le tableau 6.1 b
197
CHAPITRE 7
Soutènements
7.1. INTRODUCTION
La détermination du soutènement constitue l'un des éléments essentiels du
projet et de l'exécution des tunnels. Il s'agit là d'un problème particulièrement
complexe en raison de l'influence de très nombreux paramètres. Le choix
d'un type de soutènement doit donc toujours être à la charge d'un ingénieur
expérimenté, que ce soit pendant les études ou pendant les travaux.
Bien souvent, plusieurs types de soutènement peuvent être envisagés pour des
tunnels présentant des conditions similaires (en dimensions , situation géologique
et hydrogéologique). Le choix doit alors prendre en compte les conditions
économiques, y compris l'influence des aléas d'exécution et les sujétions résultant
de l'organisation et de la sécurité du chantier.
Les principes de dimensionnement des soutènements ont été décrits aux chapitres
3 et 4 précédents.
199
association avec des ancrages qui servent également d'ar-mature au terr .
enca issant, que lquefois en association avec des cintres . am
L'action de supp orta ge se caractérise par une plus forte =résistance relativ
des éléments de soutènement. Elle privilégie la résistances, du soutèneme ~
par rapport aux capacités de résistance propre du terrain. A...u contr aire da~
l'action de confinement, le terrain joue le role essentiel. Le rôIe du soutèn~men~
se limite à développer sur les parois de l'excavation une COIl:drainte radiale de
confinement permettant au terrain de se soutenir lui-mëme ,
Cette classification doit être considérée comme une représentaltion quelque peu
caricaturale de deux méthodes de construction des tunnels, .appelées couram.
ment il y a une dizaine d'années « méthode traditionnelle die soutènement »
et « no uvelle méthode autrichienne » . Depuis, les différence::s entre ces deux
approch es se sont amenuisées, les différents types de soutë nerrs, ent étant souvent
utilisés simultanément : par exe mple cintres métalliques lour ds associés à du
béton projeté.
A préciser enfin que le terme « no uvelle méthode autrichienne .> n'est désormais
plus utilisé en France. On lui pr éfère le terme de « méthode de const ruction des
tunnels avec soutènement immédiat » qui regroupe l'ensemble des méthodes moder.
nes où le soutènement agit par confinement.
Pourvu que le soutènem ent soit suffisamment résistant, l'équilibre s'établit entre
la dem ande de pression radiale de la part du terrain (courbe ca ractéristique du
terrain) et l'offre de pression radiale du soutènem ent (courbe caractéristique
,.
, 1
du sout ènement) .
l; l On constate tout d'abord que les « poussées » de terrain quï s'exercent sur
le soutèn ement sont d'autant plus élevées que le soutènement . est plus rigide.
Un soutènement souple (pa r exemple par ancrages et béton p :.-ojeté) reprend
donc une « poussée » des te rres plus faible qu'un soutènement ]plus rigide (par
exemple cintres lourds) .
200
" avec la déformation du terrain obtenue avant mise en place du soutènement
'(déformation du terrain avant le passage du front et déformation du terrain
,avant que le soutènement ne soit mis en place et ne devienne effectif).
Ceci se traduit par une courbe caractéristique du terrain différente qui nécessite
pour assurer sa stabilité une pression radiale du soutènement plus importante.
'Par contre, si un revêtement définitif est prévu, celui-ci peut, dans la plupart
.des cas, n'être mis en place qu'en fin de chantier de creusement.
' Les travaux d'excavation d'un tunnel au rocher, surtout s'ils sont mal conduits,
: ébranlent le massif rocheux et diminuent ses caractéristiques. Le soutènement
:' nécessaire sera d'autant plus important que l'ébranlement est plus violent
.,' (§ 6.1.2. et § 6.2.4 .3.) .
.,' Un autre cas est celui des tunnels forés avec une machine à attaque globale
; l'encombrement de la machine et la mécanisation du chantier imposent bien
~,' souvent un type de soutènement adapté au type de machine retenu (voussoirs
, préfabriqués par exemple pour les tunnels dans les roches meubles ou les sols).
201
a - un découpage soigné du terrain soit à l'explosif (§ 6.1.2.), soit avec une ma chine
à attaque ponctuelle. On rechercher par là même à limit er l' ébranlement du
massif et à avoir des parement s cour bes et découpés régulièrement ;
b - la mise en place d'une première couche de béton projeté de quelques centimè-
tres d'épaisseur sitôt l' excavation terminée et avant marinage. Cette cou che
permet de protéger immédiatement le terrain découvert et de limiter sa décom-
pression ;
202
c - la mise en place le plus rapidement possible du soutènement complémen-
taire (pa r exemple béton projeté armé d'un treillis soudé et ancrages).
Le sou tènem ent doit être continu , adhérer au terrain encaissant et rester
suffisamment souple pour s'adapter sans dommage aux déformations du
massif jusqu'à ce que l'équilibre soit atteint et que le terrain se soutien ne
lui-même.
La stabilité de l'excavation "est nécessairement contrôlée in situ par une aus-
cultation fiable (auscultation pendant les travaux) réalisée traditionnellement
par des mesures de déformations. Le paramètre important est l'accélération des
mouvements mesurés (§ 9.4) qui doit toujours être négative (ralentissement).
Si ce n'est pas le cas, il convient alors de compléter le soutènement (boulons
complémentaires par exemple).
10 à 50 m 1 à 2 cm 2 à 5 cm
50à500m 2 à 6 cm 10 à 20 cm
>500 m 6 à 12 cm 20à40cm
203
.~
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Liqnes Ael E
&
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Bêla n coff ré
Limite sup. du sfrou
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Coupe type du soutènement provisoire et du revêtementj roche calcaire peu fracturée "
l'
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7 11 8 C1 n tnl {l~s0Z5
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IO" {I ue,,' S,OOm.
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~ &""Il.IS
204
les soutènements par anneaux qui sont placés à l'intérieur de l'excavation
pour constitu er le soutien des parois et qui travaillent en quelque sort e
comme une « peau de protection » ou une « coque » (cintres, voussoirs).
1 0 Les boulons à ancrage ponctuel comportent une tige qui est tendue entre
l'ancrage en fond de trou et la tête bloquée en parement. L'ancrage est
couramment un ancrage à expansion constitué de deux demi-coquilles qui se
bloquent au terrain en s'écartant. La mise en tension du boulon (précontrainte)
est obtenue par serrage de l'écrou de tête. Pour procéder à une bonne mise
en tension, l'emploi d'une clé dynamométrique est très souhaitable.
205
leur résistance au cisaillement. De même, dans une roche compacte découpée
par une fracture principale le long de laquelle un bloc rocheux est susceptible de
glisser ou de tomber, le boulon, par sa tension, maintient le bloc en place. Dans
ce dernier cas, la force de précontrainte sera égale au poids du bloc instable
si le bloc risque de tomber, inférieure au poids s'il risque de glisser ;
- assurer la sécurité du personnel contre les chutes de pierres ou de petits blocs
rocheux. TI s'agit là d'une utilisation très fréquente des boulons à ancrage ponc-
tuel auxquels on associe alors un grillage de protection.
2° Les boulons à ancrage réparti comportent une barre nervurée (par exemple
acier à haute adhérence) scellée sur toute sa longueur dans le forage. Il existe au ssi
des boulons en fibre de verre pour assurer, par exemple, la stabilité d'un fro nt
de taille ou pour toute autre zone devant ultérieurement être démolie. Suivant
la nature et le mo de de mise en œuvr e du produit de scellement , on distingue
plusieurs types de boulons :
206
.ANCRAGE MECANIQUE TENDU
ET INJ EC T E
~~.
.. ~~';;"
t tçe ner vurée
. .
PlOQue d'appu i
Mor r ier rtlO\ll e Quand 10
borre est ",!reduiTe
Des mortiers secs, prêts à l'emploi, sont actuellement disponibles sur le marché .
La technique de mise en place s'apparente alors à celle du scellement à la résine.
Les cartouches, remplies d'un mortier avec ciment à prise rapide, doivent être
humidifiées quelques minutes avant d'être introduites dans le trou de forage.
207
!1
1
208
b - Espacement maximum des boulons
le plus contraignant de :
2 à 2,5 m
- 0,5 fois la longueu r des boulons .
Diamètre de la tige en mm 16 20 25
Les boulons proprement dits, dont il a été question précédemment, sont des
- tiges d'acier de 16 à 25 mm de diam ètre et de 1,5 à 6 m de longueur.
Pour des longueurs plus importantes, dont l'emploi peut ëtre nécessaire dans
les cavités souterraines de grande dimension , on utilise de préférence des barres
à plus haute résistance, Dywidag par exemple, ou des câbles tendus. Leur
mise en œuvre doit être conforme aux règlements relatifs aux tirants d' ancrage
au rocher.
209
Be t on proje t e ( e = 15 cm)
et tr eilli s sou d e .
·~
210
L ig ne
Bou lon s à ancrages ponctuels
L ignes A et ~--- en fonctio n de la fra ct uration
L ig ne
/ / Sét on cof fré
L i gne I Sét on co f f ré
L ig ne E
L ig ne A
L igne J
L ig ne E ~ Béton co f f r é
L igne A
Cint re HES 120 et béton projeté
Ligne B ( épa isseur moye nne 15 cm)
2 11
Les boulons ne doivent donc être e mployés seu ls que si les blocs rocheux
pote ntiellement instables ont une dimension voisine ou supérieure à la maille
du boulonnage (espacement des fissures au moins égal à l'espacement des
boulons). Dans les autres cas, ils sont utilisés en association avec un autre
type de soutènement.
Les boulons à ancrage réparti sont généralement utilisés dans le cadre des
méth odes de construction des tunnels avec soutènement immédiat (§7.2.2.).
Les boulons sont alors associés à un béton projeté armé ou non d'un treillis
soudé . Pour les grandes cavités ou dans les terrains où l'emploi de ces méthodes
s' avèrent limite , on y ajoute quelquefois des cintres légers ou des cintres réticu-
lés. Ces cintres sont main tenus au rocher par les boulons et con stituent une peau
plus résistante qu 'un simple béton projeté (voir figure 7.3).
Le béton mis en place ne peut s'appliquer sur une certaine épaisseur (en
particulier en voûte) que si sa prise est accélérée. Cela nécessite presque
toujours l'emploi d'un adjuvant accélérateur de prise et de durcissement. TI faut
par ailleur s qu e le pourcentage de sable soit asse z élevé et que la granulométrie
des agrégats ne comporte pas de discontinuités importantes.
Le béton projeté armé d'un treillis soudé est couramment utilisé en association
avec un autre type de soutènement. TI peut s'agir de boulons à ancrage réparti
en application des méthodes de construction des tunnels avec soutènement
immédiat (§7.3.1.2.) ou de cintres métalliques (§7.3.3.1.).
212
Le béton est quelquefois em ployé sans cintres ou sans boulons. Il s'agit en par-
ticulie r des tunnels de section modeste dan s des terrains altéra bles susceptibles de
se déliter par modifications thermiques, hydrométriques ou par action mécanique
(ouverture de discontinuités par suite de la modification de l'état de contra in-
tes). D ans ce cas les parois de l'excavation doivent être découpées le plus soi-
gneusement possible et présen ter une courbure régulière .
les rebondissements, donc les pertes qui sont très importantes (25 à 40 % du
mélange) ;
la production de poussière à la projection. La formation de poussière peut
être réduite en partie si l'on utilise le procédé appelé « voie sèche avec
prémouillage » pour lequel l'eau est incorporée au mélange par un anneau
de prémouillage situé 3 à 4 m en amont de la lance.
213
puis transporté dans la conduite . La propulsion du mélange mouillé est assu-
rée soit par air comprimé (le flux est dilué) soit par action d'une pompe à bé-
ton (le flux est dense ).
Les adjuvants liquides (notamment l'accélérateur de prise) sont introduits à la
lance.
PROJECTION
PAR Séton f rais mouillé
VOIE MOUIL L EE
A FLU X DILU E
mélon . dons flo t '0;r..6.= = = = =::::7
214
Au titre des inconvénients, il convient de no ter que la comp acité et l'a dhérence
du béton en place est moins satisfaisante qu 'avec la voie sèche .
7.3.2.4. Armatures
L'am élioration du comport ement à la traction est couram ment obtenue par une
arma tur e en treillis soudé. Mais la présence de l'armature pose des problèmes
à la mise en œuvre du béton. Le béton projeté a tendance à s'accrocher
sur tou s les objets rencontrés. Il en résulte que le treillis soud é tient lieu
d'écran gênant la pénétration de bét on, ce qui peut avoir pour conséqu ence 'de
créer des défauts de remplissage. C'est pour l'éviter que la maille des treillis
généralement utilisés est supérieure ou égale à 15 cm.
Pour éviter ces difficultés, des utilisateurs proposent le béton proj eté armé de
fibres. Il s'agit généralement de fibres métalliques de 2 à 6 cm de longueur,
mélangées aux agrégats avant projection (0,5 à 1,5 % en volume). Les essais
réalisés montrent que cette technique est intéressante et prom etteuse. Cependant
le malaxage et la projection d'un béton arm é de fibres nécessitent une technique
spécifique et délicate à mettre en œuvre, si l'on veut obtenir un sout ènement
satisfaisant, sans que les fibres ne s'agglomèrent .
215
7.3.3. Soutènement par anneaux intérieurs
Parmi les différents soutènements entrant dans cette catégorie, on utilise le
plus fréquemment les cintres métalliques et les voussoirs.
Les cintres constituent une ossature en forme d'arc ou de port ique disposée
selon la section transversale du tunnel. Ils peuvent être constitués en bois , en
profilés métalliques, en treillis métalliques , etc. Les cintres les plus utilisés en
travaux souterrains sont les cintres en profilés métalliques HEB ou TH. On
ne s'intéressera qu'à ce type de cintres par la suite.
Pour que les cintres soient en mesure de jouer leur rôle de soutènement, il
est indispensa ble de veiller à la qualité du blocage du cintre avec le terrain.
Traditionnellement, le blocage était réalisé suivant l'une ou l'autre des méthodes
suivantes : dans les terrains nécessitant un blindage entre cintres , des plaques
de blindage étaient placées longitudinalement entre les cintres ; un béton de
bourrage (quelquefois des pierres sèches) comblait le vide entre le blindage et
le terrain . Dans les terrains de meilleure tenue, des cales disjointes en bois
ou en métal assuraient directement le contact entre le terrain et les cintres.
Actuellement, il est de plus en plus fréquent de réaliser le blindage avec un bé-
ton projeté armé d'un treillis soudé. Cette méthode de soutènement où les cin-
tres métalliques traditionnels sont associés au béton projeté limite la décompres-
sion du terrain après excavation et augmente l'efficacité du soutènement.
On peut remarquer à cette occasion que les cintres ne sont pas jointifs et
constituent un soutènement discontinu du terrain . Un des intérêts d'utiliser le
béton projeté comme blindage entre cintres est de rendre plus efficace l'action
du soutènement.
L'espacement entre les cintres est généralement compris entre 0,8 et 1,5 m.
Il est fonction de la capacité de résistance du cintre comparée à la valeur des
poussées des terres. Il est par ailleurs limité à la longueur maximum de la
passe de terrassement qui doit rester autostable le temps de placer le cintre.
Dans les terrains de très mauvaise tenue où la stabilité de la voûte avant mise
en place d'un cintre n'est pas garantie, même en réduisant la longueur de
la passe d'excavation , on prévoit un enfilage sur cintres. L'enfilage peut être
constitué de plaques métalliques, de rails, de tubes perforés (vo ûte parapluie) .
Il prend appui sur les cintres à l'arrière et pénètre dans le terrain en avant
du front de taille . Le terrain est ainsi soutenu au fur et à mesure de son
creusement avant la mise en place d'un nouveau cintre au front.
216
CADRE DE BOISAGE
EnfilOQe Coin Foux cnœecu Etresilon
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1
Jombe__'
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semelo,.1
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CINTRE H.E.B
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- l Profilê en U soudê Platine soudée
=[o\~o.oJ =I l
B _ OET~ IL O·ASSEMBL AGE PAR PLATINES
D.PIECE D'APPUI
l
" /~
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Poids par mêtre I nëoire r 2· Couche cie B.P 12 cm
~·Co uche de BP5c m
. :0.
•"n
.
·Ecrou de Serrage
10 !i 1O olm I
217
a - Les cintres métalliques légers présentent une capacité de portance relati-
vement limitée. Leur faible poids rend leur maniement et leur mise en place
beaucoup plus aisés qu 'avec des cintres lourds. Ils ne peuvent être utilisés qu'au
titre de protection provisoire du personnel. Leur inertie est insuffisante pour
qu'ils jouent un rôle majeur dans le soutèn ement de l'excavation. Depuis le
développement du boulonnage et du béton projeté qui représente une solution
beaucoup plus efficace et économique , ils ne sont plus employés que pour des
applications spécifiques :
• dans les tunnels de petit diamètre (5 à 10 m excavé) où le chantier est peu
mécanisé et dans les galeries de reconnaissance où l'on veut pouvoir observer
les parements ;
• en association avec les ancrages et le béton projeté (§ 7.3.1.2.) ; le cintre (gé-
néralement TH 29 kg/m) est alors suspendu aux ancrages et son role consiste
essentiellement à répartir les efforts entre les têtes de boulons.
b - Les cintres métalliques lourds qui sont conçus comme un soutène ment par
supporta ge (§ 7.2.).
Leur fort e inertie leur permet, s'ils sont correctement appu yés et bloqués au
terrain , de stabiliser les parois de l'excavation . Chaque cintre se compose de
plusieurs éléments dont le nombre peut varier de deux à une dizaine suivant les
dimensions de la galerie . Les dimensions des éléments de cintres sont définies
en fonction des encombrements maximum admissibles pour leur transport et
leur mise en place et en fonct ion du mode de réalisation de l'ouvrage (par
exemple pattes d'éléphant pour les tunnels réalisés en double section - voir
illustration au début du paragraphe 7.3).
218
A titre indicatif, on peut noter que les profilés ci-après sont les plus fréquemment
utilisés comme cintres lourds à la traver sée des zones fracturées et broyées
dans les tunnels au rocher :
L 'espacement des cintres est dicté par la qualité du terrain et sa tenue au cour s
d'un cycle (phases successives d'excavation, marinage, soutènement) . JI est géné-
ralement compris entre 0,80 m et l,50 m.
Les profilés plus lourds que les HEB 220 sont rarement utilisés dans les tunnels
par suite de leur difficulté de façonnage et de mise en œuvre. Pour la même
raison, les cintres lourds sont rarement utilisés dans les cavités souterraines
d'un diamètre d'excavation supérieur à 12 ou 13 m.
Les voussoirs préfabriqués sont assemblés pour constituer des anneaux circulaires
faisant fonction de soutènement et/ou de revêtement définitif.
Leur domaine d'emploi privilégié correspond aux tunnels creusés avec une
machine à attaque globale dans les roches meubles et les sols. Les voussoirs
assurent alors d'une part l'appui de la machine lui permettant de forer le terrain,
et d'autre part le soutènement des parois du tunnel immédiatement à l'arrière.
Le vide annulaire entre la paroi de l'excavation et l'extrados des voussoirs
est comblé par injections de bourrage. Il est recommandé de procéder à ces
injections immédiatement en arrière du bouclier ou de la jupe de la machine
foreuse .
Un anneau de voussoirs comporte le plus souvent six à dix voussoirs, dont un
voussoir de clé et le complément en voussoirs courants sensiblement identiques
entre eux (figure 7.4) .
Le voussoir de clé est conçu pour constituer le clavage de chaque anneau.
Les voussoirs adjacents de part et d'autre sont appelés « voussoirs de contre-
clés » .
Les voussoirs existants diffèrent par le matériau dont ils sont constitués (béton
armé ou fonte), par leur forme et le disposit if d'assemblage (voussoirs évidés
ou non - voussoirs droits ou biais - type du boulonnage entre voussoirs) et
par le type de traitement de l'étanchéité des joints entre voussoirs .
219
SECTION T YPE T YP ES VOUSSOIRS
e-
N
~ !
220
CHAPITRE 8
;,Co nstruction
. Chaque chantier est en effet un cas d'espèce qui dépend non seulement des
': conditions locales, mais également du type de matériel utilisé .
f 0 Opération n 0 1 : creusement
~. Le creusement peut être exécuté mécaniquement avec une machine à attaque
-: ponctuelle (§ 6.2.2.2.) ou à l'explosif ( § 6,1.1.). Dans ce dernier cas, cette
opération se décompose ellemême en phases successives: perforation (exécution
des trous de mines) - chargement des trous à l'explosif abattage (tir).
221
le temps nécessaire pour placer le soutènement . Ainsi, lorsque des cintres "
Le présent chapitre ne traite pas de la construction des tunnels creusés avec une
machine à attaque globale au rocher (§ 6.2.2.1) ou avec un bouclier (§ 6.3.). l
On peut souligner que l'é tude détaillée des métho des d'exécution est tradition-
nellement du ressort des entreprises.
Dans les tunnels de plus de 40 ou 50 m' de section, elle nécessite de gros engins
dont l'amortissement suppose en général des chantiers d'une certaine longueur
(plusieurs kilomètres). Elle suppose d'autre part un bon terrain systématique, la
mise en place des cintres métalliques à l'avancement devenant très difficile pour
des sections aussi grandes.
Dans les tunnels de plus faib les sections, elle est la méthode d'exécution habi-
tuelle, tout au moins dans les terrains dont la tenue est suffisante pour permettre
la mise en place du soutènement.
A la limite, dans les tunnels de très faible section (10 à 15 m' de section), elle
constitue, quelque soit le terrain, le procédé habituel de contruction .
222
L'excavati on du stross est effectuée suivant une méthode semb lable à celle des
terrassements à ciel ou vert. Elle peut être réalisée une fo is le creusemen t du tunnel
'( en demi-section supérieure terminé, ou avec un certain décalage (20 m à plu sieurs
centaine s de mètres).
':: Son application est longue et conteuse. Elle ne se justifie que s'il n'est pas
" possible d'utiliser une autre méthode.
.;La position par rapport au tunnel fini de la première galerie excavée ainsi que
'\1a succession des phases d'excavation suivantes peuvent être très variées. Elles
(d oivent être adaptées à la situation de l'ouvrage, à sa forme et au matériel
idisponible .
223
un mode de creusement possible consiste à creuser dans une première phase
une galerie de faît e en clé de voût e, puis à l' élargir latéralement pour achever
la demi-section supérieure de l' excavation finale . Le terrassement de la demi-
section inférieure peut ensuite être réalisé par tranches horizontales à l'abri
du soutènement de la voûte;
une autre méthode consiste à commencer par deux galeries de base au niveau
des piédroits pour constituer les appuis rigides du soutènement et permettre
l'abattage ultérieur de l'ensemble de la section.
Dans chacune de ces méthodes, la première galerie excavée peut et doit être
utilisée comme galerie de reconnaissance.
Ci nt re H EB 180 el be l on
Si n èces sa ire confo r tem e nt p r oj e t é ( 20 c m moye n )
c omp lemen ta ire pa r an crage s 1
p l u s t r eill i s soud e .
"25 - lon gu eu r 2 ,5 0 m i
i
224
225
®
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Cl)
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®
2040m
226
8.3. TRAITEMENTS SPÉCIAUX
8.3.1. Généralités
Lorsque l'eau sous pression est associée à un terrain meuble (zone broyée,
sol sans cohésion), les méthodes d'exécution classiques ne permettent pas de
maintenir la stabilit é de l'excavation.
On trouvera ci-après quelques notions de base sur les traitements par injection
et congélation .
8.3.2. Injections
\
8.3.2.2. Coulis
227
COUP E HORIZON TALE DANS L' AXE DU TUNNEL
Lim ite théoriqu e d e " inj ect io
~I
Forages d' in jecti on
~/
~~=:3
o 2 4 m.
Limit e théorique A
de l'inject ion B
C
Foroges droinants
o
0
'"
E
F
G·
H
1 1
2 3 5 6
228
Un text e de recommandations du gro upe de travail n° 8 de l' AFTES précise le
domaine d ' appli cation des coulis :
Les couli s de ciment pur sont peu utilisés. lis permettent la consolidation des roches
fissurées avec fissures plus ou moins ouvertes.
Les suspensions de ciment stabilisées par un ap port de bentonite ou d'argile
représentent les coulis économiques de base des tr aitements de terrain par injection.
li s sont imployés seuls pour la consolidation ou l' étanchement des ro ches fissu-
rées et des terrains granulaires grossiers. Dans les terrains fins ou les ro ches broyées,
ils sont utilisés comme injection de 1re phase en association avec d'autres coulis
plus fluides (silicate de soude, en général).
Dans le cas de volumes importants à remplir, on peut obtenir un produit plus
écono mi que que les deux coulis précédents en remplaçant une partie du ciment
par un sab le naturel, du filler calcaire ou des cend res volantes provenant de cen-
trales therm iqu es. L'aspect remplissage doit alo rs être prépond érant sur l' aspect
consolidatio n.
L'injection de coulis à base de silicate de soude est utilisée lorsque la perméabilité
du terrain est trop faible pour permett re l'injection d'u n coulis bent onite-ciment.
Suivant la fOrmule employée, le gel de silice aura des pro priétés d 'étanchemen t
ou de consolidation provisoire ou permanente.
Les résines injectées sont des solutions de produits organiques. Le temp s de prise
est contrôlé par les proportions de réa ctif ou des consti tuants mis en présence.
Les résines sont utilisées aussi bien pour l'étanchement qu e pour la consolidation,
lorsque aucun autre coulis n 'est inj ectable. Elles sont beaucoup pl us chères que
l es coulis précédents .
Parmi les résines, on peut distingu er :
les résines acryliques où la polymérisation est provoquée par l'addition de
catalyseurs ;
les résines phénoliques pour lesqu elles le durcissement est obtenu par addition
d'un réactif alcalin ;
les rés ines polyuréthanes qui réagissent avec l'eau du site pour former une
mousse . Ces dernières son t utilisées pour le colmatage des venues d'eau .
L'AFfES propose le tableau 8.1. indiquant le domaine d'applicati on des coulis
usuels dans les terrains meubles en fonction de la perméabilité du terrain.
On peut rappeler la formule de H A ZEN in diquant un ordre de grandeur de la
perméabilité des sables propres (en mis) en fonction du diamètre des grains les
pl us fins constituant 10 0J0 en poids de l'ensemble (d 10 en mm).
229
Table au 8.1
Domaines d 'applications des coulis en terrains granulaires (d'après l'AFTES)
Consolid.. tlon (Cl ~ d"..,I .... d ' ,"p pHc " t i on I:O\lnlnt
ï " ccous
E] li .,; t ll p/>r ID pr lx de ( ov i.. nl
Cl "ENT
ARGILE -CIMENT
GEl D'ARGILE
S: NTONl TE d6tlocu l6e rigidif iée
El4.JLSIOH DE erree
,. =neentl"è C
AŒYt.IÇtJE
);ESl~S f--------+-
R-E NOLI QUE
Pe rll..,bilité
initiale
CARACTERISnQLE S ~'=
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" __...L_--l.._--.l._ _L _ t -_.L_.L_ --j
' . Al luv i o ns grO!ô:lières . p r/itroit6es Ter l1l1ns 9l"O!1sitt rs .
AlluvlOt1S Unes (grllvi"rs .. 1 éboulis
5 I1bl• • 5eb165. see re.. SiLIII"") Alluvions grossiè r e<>
230
',!
Un traitement par claquage contrôlé à la bentonite-ciment peut néanmoins s'appli -
qu er dans des milieux peu perméables en masse où les injectio ns assurent alors
un serrage du terrain, sans étanchement vraiment efficace. Lor sque le traitement
est effectué en plusieur s passes, les claquages peuvent prendre plusieurs direc-
tio ns et constitu er ainsi une « réticulation » du terra in en vu e de l'étancher.
L 'injection sous pre ssion d'un coulis à base de ciment (au besoin stabilisé à la
bentonite) dans une fissure produit son essorage. Le blocage progressif de la fis-
sure fait monter la pression. C'est pour cette raison que le p aramètre important
pour l'injection d'un milieu fissuré est la pr ession de refus. L'expérience montre
l'intérêt de fixer la pression de refus à la valeur maximum compte tenu de l' envi-
ronnement et de la situation de la tranche injectée (pour éviter les résurgences
de coulis). Pour les tunnels sous forte couverture, la pression de refus peut dépasser
10 MP a .
Lorsque les fissures sont larges, un coulis à base de ciment même épaissi peut
". être injecté longtemps avant que l'on atteigne le refus par essorage . TI y a
alors intérêt à procéder en première phase à une injection avec un coulis stable
argile-ciment. Cette injection préliminaire est soumise à des critères semblables
à ceux des terrains meubles.
8.3.3. Congélation
Congeler un sol, c'est transformer en glace l'eau contenue dans ce sol.
Cette technique ne s'applique donc que dans les terrains aquifères. Elle permet
de former autour de la future excavation une paroi gelée dure et imperméable.
L'apport de froid au terrain peut se faire :
soit par circulation d'un liquide refroidi en circuit fermé, en principe la
saumure à une température de -20 à - 30°. Cette méthode "nécessite des
installations de surface importantes. La formation de la paroi gelée demande
3 à 4 semaines ;
soit par circulation "d'azote liquide, dont la détente (ébullition à -196°
C) produit directement du froid. La circulation se fait en circuit ouvert ,
l'azote gazeux s'échappant dans l'atmosphère. L'azote liquide est apportée
en camion-réservoir, si bien qu'aucune installation au sol n'est nécessaire.
La formation du mur de glace est rapide et ne demande que quelques
jours.
Dans la pratique et pour des raisons économiques, la congélation à l'azote
liquide est réservée aux interventions rapides , nécessitant une congélation de
231
courte durée et la congélation à la saumure aux travaux de longue durée à
poste fixe.
232
. CHAPITRE 9
i'A uscultation
.'auscultation joue un rôle tout au long de la vie du projet. Elle doit être pensée
~ès l'élaboration de celui-ci. Elle fait partie intégrante des ouvrages.
233
L'auscultation permet de contr ôler ainsi la validité des modèles de dimensionne -
ment et des paramètres qui y sont introduits. Parmi ces modèles, la méthode
convergence-confi nement (voir § 4.3) est sans do ute la méthode la plus souple
qui apporte à l'ingénieur de chantier le support théoriqu e dont il peut avoir besoin
pour ada pte r le projet aux conditions in situ . Le retour d'expérience est obtenu
et pris en compte immédiatement.
Pour atteindre ces ob jectifs , l'auscultation pendant les travaux se doit de répon-
dre au mieux aux con ditions suivantes:
- simplicité de fonctionnement du capteur;
- possibilité et facilité d'installation des appar eils ;
robustesse et protection, d'autant plus que les appareils sont généralement
posés au front de taille ;
sensibilité et précision, pour déceler dès le déb ut une évolution (car le facte ur
important est la mesure de la vitesse et de l'accélération des phénomènes) ;
lecture rapide et interprétation immédiate, d'une part pour ne pa s rompre
le ryth me normal du chanti er, d'autre part pour intervenir rapi dement sur
les travaux ;
les qua ntités mesurées ne doivent pas être trop dispersées. Ce dernier point
résulte des qualités de sensibilité et de précision déjà exigées.
L' au scultation perm et d' assurer la sécur ité de l' ouvrage en exploitat ion . On dis-
tingue alors les mesu res périodiques et les systèmes d'alarme. Les premières sont
assez semblables aux mesures faites pendant l' exécution mais s'étendent à la durée
de vie de l' ouvrage, les secondes doivent permettre une interventio n imm édiat e
en cas de compo rte ment anor mal (arrê t du t rafic pa r exemple). Cette ausculta-
tion concerne au ssi bien les ouvrages récents que les ouvrages 'anciens.
On mesure, généralement à l'aide d'un fil invar maintenu à une tension constante
par un dynamomètre, le rapprochement de deux points situés sur des parois
opposées de l'ouvrage. Comme le déplacement d'un point de la paro i intègre
la déformation de l'ensemble du massif les résultats ne sont ainsi pas trop
dispersés. C'est pourquoi les mesures de convergence constituent le moyen de
contrôle par excellence du bon comportement de l'ouvrage. Selon l'importance
du tunnel, la section de mesure comprend une ou trois bases de mesures
(piédroits et vo ûte) ou plus (piédroits, reins, vo ûte,. . .). La précision demandée
est souvent de l'ordre de quelques centièmes de mm pour les ouvrages en
exploitation et de l 'ordre du dizième de mm pendant les travaux.
-,"
234
Les matériels à ru ban , moins précis que les matériels à fil, peuvent être utilisés
quand la précision exigée est moind re.
Effectuées le plus tôt possible à partir du front de taille, les mesures de
'. convergence donnent la déformée de la section et surtout son évolution dans
. le temps (évolution due à l'éloignement du front de taille, au fluage du ter rain
ou à l'action du soutènement).
l
2 3
Distomatic
/
4 5
Bottier de commande
Fig. 9.1 Mesures de convergence au fil invar (Distomètre_Distomatic)
235
po ints de mesure le plus fréquent est de 3 pour les tunnels et de 4 à 6 pour les
grande s cavités souterraines . La longueur de l' extensom ètre est généralement un
peu supérieur à la longueur des anc rages (voir § 7. 3.1. 1. les critères utilisés pour
déterminer la longueur des ancrages).
Lorsque les extensomètres sont placés depuis l'intérieur de l'excavation , leur
mode d'interprétation est similaire à celui des mesures de convergence. Ils
peuvent en outre être maintenus en place pendant l'exploitation de l'ouvrage,
les mesures ne nécessitant pas d'interrompre le trafic.
Lorsqu'ils sont placés depuis la surface (si la couverture n'est pas trop importante)
ou depuis une excavation voisine (fig. 9.3) ils donnent le déplacement absolu
à partir de l'état vierge du terrain et permettent en particulier de mesurer la
part de convergence atteinte au passage du front de taille.
.-.' ..
4
DI5 TO fOR
EXTENSOMETRE EN FORAGE (ANCRAGE EN T ET E )
BOREHOLE EX TENSOME TER ( HEAD ANCHOR)
1 / 2.00
1
Jl
12.00
2;
2 eme tub e en cours
2; o
Extensomètre en forage o
2i oo
ci 3 c apt eurs
~ ~ecreusement 20 2i 2i
21
li 21
•oS 2i a
.& 2i 2Î
B C ~
<9 , . " 21 2i
2i
t-«: --\ il
\ '
2i 2]
---t--- }
1
• • MESURES DE DEFORMATION
-le 30 .00 1 EN PROFONDEUR
236
9.2.3. Mesures de pression sur le revêtement
Les pressi ons sur un revêtement peuvent être mesur ées par des cellules de
pression totale placées entre le revêtement et le terrain. li s'agit de vérins
plats remplis d'un fluide dont la pression est transmise à un manomèt re (type
GLOETZL) ou à une corde vibrante (type TELEMAC). La mise en place est
délicate car il faut assurer un contact parfait entre la cellule et les maté riaux
encaissants et l'appareil ne doit pas perturber la répartition de pression sur le
revêtement. En outre, il s'agit d'une mesure locale qui est donc soumise à la
nature discontinue du milieu .
Pour toutes ces raisons, les valeurs des pressions obtenues sont souvent dispersées . .
Par contre l'intérêt réside dans le fait que l'on peut suivre l'évolution de chaque
mesure en fonction du temps.
On peut aussi lorsque le nombre d'extensomètres est suffisant, s'en servir pour
mesurer le raccourcissement total de l'anneau. Les extensomètres à corde vibrante
sont très résistants et supportent" sans difficulté les sollicitations résultant de la
mise en place du béton projeté. Ils peuvent être mis en place dans ce type de revê-
tement et non uniquement dans du béton coffré. Il en est de même pourles vous-
soirs préfabriqués mis en place à l'arrière des tunneliers dans les roches meubles
et les sols (voir § 7.3.3.2). Ceux-ci peuvent être équipés d'extensomètres lors de
leur préfabrication (par exemple le tunnel de Villejust, le tunnel sous la Manche). ·
237
Sèton projetè
,1
Sèton cof f rè
40 cm. IOcm
30cm
Les systèmes d'alarme ne sont pas très courants et restent à développer : des
fils parcourus par un courant électrique peuvent être tendus en voüte du tunnel
(utilisé par la SNCF pendant des travaux de confortement) : la chute d'un
bloc et la rupture d'un fil provoque une alarme. Les capteurs de déplacement
peuvent également être équipés d'alarme, bien que la valeur d'un seuil soit
difficile à appréhender.
238
Mise en place d'un Distofor dans un
.ioreç e situé au front de taille.
Galerie Arc-Isère EDF - France
(document TELEMAC)
Centrale d'acquisition
programmable
(document TELEMAC)
239
9.3. DÉFINITION D' UN PROGRAMME D'AU SCULTATION
Les modèles num ériques actuels font intervenir de nombreux paramètres liés
à l'équilibre initial du massif rocheux (les contraintes naturelles) ;
au comportement du massif rocheux (ses caractéristiques de déformabilité
et de résistance) ;
aux méthodes d'exécution (en part iculier comporte ment du soutènement) .
Dans le cas de difficulté locale particulière, on peut ëtre amené à utiliser des
instruments spéciaux. Des instruments complémentaires peuvent également être
placés pour améliorer nos connaissances et nos moyens de calcul. On utilisera
alors des extensomètres dans le soutènement ou le revêtement, des cellules de
pression, etc.
La fréquence des mesures pendant les travaux dépend du terrain, ·mais sur tout
de la distance au front de taille (ouverture de la calotte, puis abattage dl! stross).
Au début, les mesures sont au moins journalières, ·pour devenir hebdomadaires
ou plus, sauf si une anomalie apparatssait, auquel cas une fréquence plus élevée
serait reprise.
240
0
,.t' Ex tensomet re
A en fo r age
0 o
1
"
B
c
t
~
2 Soutènement provisoire
( bét on projeté arm é de
ci ntres métalli qu e s)
1 1
\
\ Ra direr provisorre
" 1/
en vou te inversée
<,
....
, ô
-c-, ----
3 numérot ati on des extensomètres en f or age
--
O rE
E Extensomètre 0°2
OA _
<i
lr AO
5
BC
--- F M A M J J A 5 0
o E E xtensomètre nO3
E
-a BC
5 AB·
/ OA
J F M A M ·J J A S 0
b) Déplacements mesurés
241
L ig n e d 'intrado s du
3
r evê t em e nt .
Mesures du 24 /"176
Mesures du 2 9 / 0 6 177
Mesures du 19/04/78
Mesure s du 07/ 02/79
o X
Echelle des deforrnotions
0123 4 5mm
OX d irection de 10 bose 5 -1 , ! , r ! ,
Référ ence 1
o mil ieu de 10 bose 5 -1
b) Déplacements mesurés
Fig. 9.6 - Exemple de section de mesures de convergence relative
pendantl'exploitation d'un tunnel autoroutier (docu mentCETE d'Aix-en-Provence)
.
1
1
Le nombre des intervenants lors de la mise en place et de l' exploitation d'un système
d'auscultation est tel que les risques de perte d'informatique sont élevés et que
i l'on est obligé de limiter la collecte des info rmations. Ceci est particulièrement
'1 sensible dan s les opérations de saisie et de traitement des lectures des appareil s.
i D'autre part, ces mêmes opérations exécutées par du personnel sont longues et
i coûteuses. Les progrès de la micro-informatique ont facilité la réalisation de maté-
i riels simples et robustes qui permettent de saisir l'information au niveau du cap-
,1
. 242
teur et de le centrali ser sur le site ou de le transmettre à n 'importe quelle distan ce
du site pour y être traitée et stockée. On rédu it ainsi la distance et le temp s entre
la prise d'information et son exploitation. Le pilotage en temps réel des travaux
est alors possible, ce qui est pa rticulièrement intéressant dans le cas des travaux
souterrains compte tenu des méthodes de creusement employées. A long terme,
ces systèmes permettent ensuite une saisie qui peut être modulée en fonction d'une
interprétation qui doit être associée de façon continue .
La figure 9.7 présente un exemple récent d'un tel système qui montre capteurs
utilisés, implantations, matéri el de saisie et constit ution du réseau. L'évolution
des te chniques, des norm es en cours d' élaboration et la nature même des travaux
empêchent de donner des règles simples pour concevoir des systèmes analogues
dont des app lications identiques à tous les ouvrages de génie civil se développent
avec succès.
243
.._". ~~ .-,::.:-=.~ ._ ' _~~4l'J"I:'!.""~~~-:;''''k ''',t~:~:::':~ If".':.';:!i;:~, ..i_ .. ~.• ·.,:!tt':i&l''.l'~ ;;;; ii '''''-'''''''''-=.;:nQ~:i:''iJ ~ :"t _A ,·. " ·· :oj~_,,"!,;;;'~: '':~~''fI~Ii; ;''';~'oil'#têi' '''''~:::'~"~=~:~~' ''!~__ .; .•"(~" " ,:l~',p'" . -. __ ..,. ,.... _ ....
- SECTIONS T YPES
INSTRUMENTÉES
AUTOMATIQUES
PRIMAIRE COURANTE
W
PRIM. CONTRE VOUTE
~.
RE NFORCEE
l{_
Dlltofors. 3 (3) Dlslofors , 3 (3)
Extensomètres , 26 O!stofor s . 6 ( 4)
l '
Ext8nso~et res ,4 Z
~
Extensomètres 1 15
Dm :30 usa 175 475600 550 600 1000 1540rll
IlrIl
1 co
DEMULTIPLEXEUR 1 co m
MODEM OLiTEC ,
. . ~ Port poroUille ~ ~ 120 0 / 30 0 Baud
Li gne spécialisée bifilaire 0: " m
l ' MUX 1
MODEM OL ITEC 1200 Boud
1 MD ~~ 8. .
~ . COMPACQ PC 50 3 8 6
1
:J"'~
.fi COMPACQ 286 PORTA 8LE
t 2 DMCH X
I/k- / I ,~u
et MODEM 1200 Bouc
1
'~
- GesUon globale
, ~ âtockoçe
- pllatag.
- Exploitation
- TfJlê.tronsmlssfon
UNITE
CENTRALE
1 MD ~
Llone RS 232
Ii:i
MODE M KORTE X 1200 Baud
1
téléphonique 'com'mulé
-
1
1
1
1 r- --- l 1
D 1 1 1c)1 ,
1 '---
I ~. [. 11
CLAVIER
ECRAN NEC FL OPPY ?ISQUf; DUR TR ACEUR
Commande et so tste
~
VGA P 220 0 1,2 Ma 1 40Mo HP 7 4 75
monuelledes avancements
500000 mesures J
et mesures
1
( Document Scetauroute )
"
, vitesse de déplacement est maximum au passage du front dans le plan
(le mesure. Si l'on reprend les recommandations données à ce sujet par C.
' ~UIS , on peut admettre que le déplacement journalier admissible est de
l,ordre de 114 du déplacement total prévu au passage du front et doit descendre
n-dessous du 1120 après un délai de .l'ordre d'une semaine.
<Accélération du déplacement
]accélération est le critère de base utilisé pour l'interprétation des mesures de
éplacement. TI est généralement admis qu'une accélération des déformations
onduit à la rupture. En réalité, il apparalt que pour éviter à coup sür la
.'pture , il faut constater qu'il n'y a pas « accélération » dans un graphe où
245
l'échelle des temps n'est pas linéaire, mais logarithmique, c'est-à-dire qu'il faut
un certain degré de décélération.
L'influence du soutènement doit également être prise en compte pour une bonne
interprétation : quand a-t-il été installé et quel est l'effet de son renforcement.
Une décélération non marquée ne peut être acceptée que dans les uns ou deux
jours qui suivent le passage du front (ouverture de la calotte ou abattage du
stross).
d) Gradient de déplacement
" ,Î
Le gradient des déplacements dans le terrain autour de la cavité indique
l'importance de la zone décomprimée et de la zone d'influence du creusement.
j ::
Cette valeur doit être comparée aux résultats du calcul.
Pour les tunnels sous faible couverture en site urbain, des difficultés supplé-
mentaires résultent de l'incidence des travaux sur les ouvrages environnants,
généralement situés en surface .
L'auscultation en site urbain est donc principalement axée sur le contrôle des
mouvements et des désordres en surface (tassements, fissuration d'ouvrages,
etc .).
A titre indicatif, on peut noter les limites généralement retenues par la RATP
en France:
_ amplitude maximale de l'affaissement de 1 à 2 cm selon la nature et la qua-
lité des constructions ;
- pente maximum de la dépres sion de 11300.
246
On a déjà recommandé de conserver les mesures dans les tunriels à long terme
concernant la convergence abso lue (extensomèt res en forage), les extensomètres
dans le revêtement du béton et les cellules de pression cont re le revêtement.
Dans le cadre d'une analyse globale, appliquée aux tunnels avec un logiciel adapté,
on séparera :
- l'effet irréversible de la convergence du tunnel pour lequel une loi aura été
aju stée, lors des mesures faites pendant le creusement et qui sera affinée tout au
long du recueil des nouvelles mesures ;
- les effets dus à l'hi stoire du chantier creusement de la calotte, puis du stross,
et enfin du revêtement ;
- les effets de la température dans le tunnel surtout dans le cas des extensomè-
tres et des cellules de pression dan s le béto n;
- les effets de retrait du béton .
Tout résidu pourra être relié à un phénomène qui n'avait pas été détecté à la pré-
cision près des appareils.
Des recherches sont effectuées dans ce sens notamment chez Coyne et Bellier.
Elles ont pour but de faciliter ainsi l'interprétation des mesures effectuées en tunnel.
247
:'stimation des coûts
nb.1. INTRODUCTION
j'estimation du coüt des ouvrages souterrains est une préoccupation des maîtres
tl.'ouvrage et des concepteurs. Or son analyse se pose de manière très particulière
n raison:
du rôle principal que prennent les facteurs liés à la nature du terrain et
à la présence d'eau ;
du pourcentage élevé d'aléas qui en résulte pour les estimations ;
du niveau généralement considéré a priori comme trop élevé du coût
de construction des ouvrages souterrains par rapport aux autres types de
construction.
249
les couts du génie civil proprement dit (creusement, soutènement et revê-
tement définitif de la cavité souterrain e),
les coûts liés à l'utilisation de la cavité qui comprennent du génie civil
de second œuvre (blindage métallique des galeries hydrauliques à forte
charge, structure interne des usines souterraines,conduits de ventilation
pour les tunnels routiers. ..) et des équipements (éclairage, ventilation,
conditionnement d'air, etc .).
Il ne faut citer que pour mémoire les travaux d'exécution des têtes des ouvrages.
Leur coût peut varier de quelques pour cent à environ trente pour cent du cotit
total du génie civil. Cette amplitude importante a pour origine la longueur du
tunnel , la manière d'entrer dans le sous-sol, la nature des terrains rencontrés.
250
, Le génie civil proprement dit comprend donc le creusement, le soutènement et
tle revêtement. Les deux premiers postes constituent l'élément le plus important
du cout ; ils représentent en général 60 à 75 du coat total du génie civil et
peuvent représen ter la quasi-totalité de ce co ût dans le cas ' des tunnels non
revêtus,
Il est intéressant de compar er la part relative des trois postes cités ci-dessus,
,d'une part, dans une méthode moderne tendant à conserver la qualité du
ro cher, d'autre part , dans une méthode traditionnelle d'exécution utilisant des
cintres, pour des ouvrages de mêmes dimensions situés dans des terrains rocheux
moyennement difficiles, Le co ût supplémentaire total lié à l'emploi de méthodes
traditionnelles peut atteindre 50 % environ dans des situations extrêmes.
Creusement 42 %
• Méthode dite moderne Soutènement 23 %
Re vêtement 35 %
100 %
' es travaux préparatoires (traitement de ter rain par inj ection, congélatio n, ...)
"euvent représenter jusqu'à 50 070 du coût du génie civil dans les cas très dé fav o-
'ables (très mauvais terrains avec charge d'eau importante en site urb ain , traver-
sées d' accidents géologiques).
:"' .
. ans les sols, où le creusement est effectué au bouclier, le revêtement peut
représenter plus de la moitié du coût du génie civil.
0,
On peut dire que si l'on prend pour référence le co üt moyen d'exécution d'un
!ilomètre courant de tunnel creusé en bon rocher :
• le coût du génie civil en site terrestre rocheux peut varier dans une fourchette
; de 1 à 6,
il en site terrestre dans les sols, ce coût peut varier dan s la fourchette de 5 à 10,
il en site subaquatique dans les sols, où l'emploi de l' air comprimé ou de la boue
.est nécessaire, on se trouve dan s un e fourc hette de 7 à 14.
251
10.2.2. Part des équipements
Par exemple, pour un tunnel routier , les équipements à prévoir comprenne nt
l'éclairage dont une partie est indépendante de la longueur (renforcement
aux entrées) et une autre proportionnelle à la longueur. Son coût dépend
du niveau d'éclairement choisi ;
la ventilation dont la nature varie en fonction de l'importance du trafic, de
la pente du tunnel, de la proportion de poids lourds, et de la longueur.
La ventilation nécessite des investissements de génie civil de second œuvre ,
voire une augmentation de la section creusée ;
des équipements nécessaires à la sécurité et l'exploitation, qui sont fonction
du niveau de service demandé.
Pour l'exemple d'un tunnel urbain , le total des équipements représente par
rapport au génie civil seul :
avec éclairage seul : 30 à 20 % (tunnel de courte longueur)
avec ventilation longitudinale: 34 à 30 % (tunnel jusqu'à 1000 m de longueur)
avec une ventilation semi-transversale : 67 à sa %
avec une ventil ation transversale : 90 à 80 % .
Cette méthode est rapide et simple. Elle prend en compte les aléas moyens des
chantiers et peut être utilisée dès les études préliminaires sous réserve d'être
appliquée par des ingénieurs expérimentés.
252
10.3.2. La méthode des séries de prix
Une série de prix est établie sur la base des définitions des prix utilisés dans
les marchés. Pour chaque prix, une valeur est attribuée . Le détail estimatif
dé l'ouvrage en résulte.
253
la courbe C correspond au prix moyen en terrain difficile avec soutènement
traditionnel (cint res lourds) ;
la courbe D correspond au prix moyen en mauvais terrain nécessitant
l' enfilage à l'a vancemen t.
La figure 10.2 fou rnit les prix de creusement des grandes excavations souterraines
il n'y a pas de courbe correspondant aux mauvais terrains. En effet le proje-
teur localise généralement, autant que faire se peut, les grandes excavations
souterraines dans des terrains de bonne ou moyenne tenue.
Le coût d'un tunnel aut oroutier court à 2 voies dans un bon terrain, se situe
à l'heure actuelle (janvier 1986), aux environs de 32 000 F/m .
Pour les longs tunnels routiers , les équipements tendent à augmenter les coûts
dans des proportions importantes. Par exemple le co ût actualisé du Tunnel
du Mont Blanc (11,6 km) serait de 180 000 F/m environ, y compris les frais
financiers . Celui du tunnel de Fréjus (12,9 km ) de 190 000 F/m environ, y
compris les frai s financiers.
254
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Fig. 10.1 - Coût de creusement d'un tunnel
(Prix Janv. 1986)
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256
CHAPITRE 11
INTRODUCTION
n effet il est le plus souvent bien difficile de connattre l'état réel de ces
,ouvrages car :
on ne peut observer de visu que l'intrados du revêtement ;
les documents d'archives (en particulier pour les tunnels anciens) ne per-
mettent pas toujours de savoir comment ont été dimensionnés et réalisés
les revêtements ;
il n'est pas possible de connaître avec précision l'état de chargement et la
capacité de résistance d'un revêtement plus ou moins dégradé.
Il résulte de ces diverses raisons que les travaux de remise en état des tunnels
sont en général très coûteux .
257
principales sociétés et admin istrations françaises exploitants de tunnels et galeries
(EDF, R ATP, SNCF, Services de l'Equipement. . .) ont fait de très gros effo rts
pour mettre en place une politique d' entretien qui comprend la surveillance des
ouvrages, les mesures de sécurité imposées pour certaines avaries, la remise
en état des ouvrages dégradés. Cette politique s'est largement j nspir ée des
recommandations de la Commission d'enquête désignée par le ministère des
Transports à la suite de l'accident du tunnel de Vierzy (1972).
Dans la suite de ce chapitre, on se bornera à donner un rapide aperçu des prin-
cipales causes d'évolution des tunnels, des méthodes d'établissement d'un dia-
gnostic (voir aussi le§ 9.2.6) et des principaux types de travaux d'entretien et
de réparation . Pour plus de précision, le lecteur pourra se reporter avec inté-
rêt aux ouvrages et articles cités dans la bibliographie, en particulier aux Re-
commandations du Groupe de Travail n" 14 de l'AFTES.
258
11 .2.2. Evolution du revêtement
Les causes d'évolution du revêtement sont très nombreuses et peuve
bien provenir de la conception même de l'ouvrage que des effets ~ a uss i
exploitation : e SOn
concepti on inad aptée aux conditions du site, méthodes de const .
anciennes (percement par parties, revêtements en maçonnerie, qualr:uctlon
matériaux,. ..) , modification des caractéristiques durevêtement (ébranllté des
parfaits de guerre, rescindements, abaissement de plate-forme, .. .). ernents
modifications des conditions d'exploitation des galeries hydraUliqu' (aug_
mentation du déb it, augmentation de la charge,. .. ) ; es
aggravation des défauts de construction ;
désagrégation des mortiers et bétons due au vieillissement des li
drauliques (chaux , ciment) ; ants h y,
fatigue due à l'excès de sollicitations (éclatement, fissuration des 111 II
.
écaillage .. . .) ; ~œs ,
259
f.
.
'
11.3.2. Visites sur les sites
dans le tunnel (avaries, infiltrations,. . .)
sur les ouvrages de tête, sur la couverture du tunnel et dans sa zone
d'influence y compris les ouvrages voisins.
11.3.4. Investigations
La première phase concerne l'ensemble du tunnel et peut comprendre des
sondages , des essais en laboratoire sur échantillons (revêtement et terrain) ,
des reconnaissances et études géométriques, des mesures simples. L'inter-
prétation de ces investigations permet de définir un programme de travaux de
remise en état, ou si les résultats sont douteux et insuffisants un programme
d'investigations complémentaires et un programme de surveillance.
La deuxième phase d'investigations, si elle est nécessaire, concerne les
zones critiques et peut comporter des sondages complémentaires, des fe-
nêtres, des essais in situ, des mesures régulièrement espacées (convergence,
extensométrie en forage , piézométrie, . . .).
11.3.5. Diagnostic
Le diagnostic est basé sur les données recueillies, les visites effectuées sur le
site et les résultats des investigations. Il doit préciser :
• la nature des désordres et les risques qui en résultent ;
• les remèdes proposés qui sont fonction de l'importance des dégradations
et de l'utilisation de l'ouvrage ;
• la mise en place des mesures de sécurité éventuellement nécessaires.
260
11.4. TRAVAUX D'ENTRETIEN ET DE RÉPARATION
Ces travaux sont peu coûteux et nécessitent peu de moyens et de technicité; ils
peuvent comprendre le maintien en état des dispositifs d'étanchéité d'intrados ,
des dispositifs de captage et d'évacuation des eaux, le nettoyage des ouvrages
en radier et des piédroits, le rejointoiement et le remplacement de moellons,
l'entretien des ouvrages de tête .
Le tableau 11.1 est extrait des recommandations du groupe de travail n" 14 de
l'AFTES . Ce tableau résume succinctement les divers types de travaux envisa-
geables selon les stades des opérations d'entretien et de réparation et il attribue à
chaque rubrique une cote d'importance (A : très favorable, à E : très défavorable)
permettant de caractériser les études préparatoires, les investigations préalables ,
la facilité de mise en œuvre, l'efficacité durable et le coût relatif. Il est bien évident
que ce tableau ne peut avoir la prétention d'être un catalogue exhaustif fournissant
la « solution » à chaque problème rencontré; en effet chaque ouvrage constitue
un cas particulier et rien ne pourra remplacer l'art et l'expérience de l'Ingénieur.
11.5. CONCLUSION
Le lecteur devra retenir de cet aperçu des solutions aux problèmes posés par la
maintenance des ouvrages souterrains, que, s'il n'existe pas de solution miracle,
l'entretien des tunnels requiert une méthodologie ordonnée :
surveillance régulière pour assurer la sécurité et détecter les avaries ;
analyse des causes d'avaries ;
réparations adaptées aux dégradations.
Il faut, bien entendu, toujours garder à l'esprit les questions économiques qui
pèsent de tout leur poids ; l'exploitation de l'ouvrage en est un des facteurs
prépondérants.
261
Tableau "11.-1
Travaux envisageables selon le stade des opéretions
OI"ERA, TIONS ESSAIS FAC ILIT E DE EFf iCACITE COUT.
1PR
F ETUDES
ET ~~~~S~~IV~ON ~h~~v~~
DURABlE R E1.ATlF
·.'j' 3 · M!: T H ES DI:. NFD A 1 N' vr 0'"
EPAAA TOIFlES
:t.
3.1 . Cales A Variable A 0 A
3.2. Mise sur cintr es B A C B venabre
3.3 c e cee.s JOln lif Ou non join tif B A B B C
a .a E la lS B Var ia bl e B C B
J. 5. 6 u l o n5 B Varia bl e B C B
3.6 Boulonnage dv le r,a"" Va ria bl e B B B C
37. Ancr'g e du reve lemenl ou de c,ntres V ari abl e B B B C
3.8. COrlge la l io n du t errain V ilriab le C 0 Var iab le E
3' Re:;.araltons somma Ires B B B C C
,.
53 BelO<'! pro,ete
E ~ e c u l,o n (fu n revè temeru
3
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Pro f il r elevé
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Achevé d'imprimer
sur les presses de
l'Imprimerie Graphique de l'Ouest
Le Poiré-sur-Vie (Vendée)
N° d'imprimeur: 9:159
Dépôt légal: Décembre 1992
OUVRAGES SOUTERRAINS
CONCEPTION RÉALISATION ENTRETIEN
L'ingén ieur doit égaleme nt in té gre r des exigences fonctionnelles liées à la destination
de l'ouvrage (tunnels de circulation, galeries hydrauliques , usines so ute rraines, cavi-
tés de stockage,...) avec des conditions nat urelles souvent encore difficiles à paramé-
trer. Or ce s derniè res jouent, là plus q ue pour to ut a ut re type d'ouvrage, un rô le
déterminant qui n'est jamais parfaitement prévisible, d 'où l'indisp ensable interaction
ent re l'expérience et les sup ports th éoriques dont cet ouvra ge se veut le reflet.
Les auteurs de ce livre ont étudié notamment au se in du burea u d'Ingén ieurs Conseils
COYNE et BELLIERplus de 250 km de tunnels et excavations soute rraines de toutes
dimension s da ns les terrain s les plus variés. Ils participent et ont participé à plusieurs
groupes de travail de l'Association Française des Travaux en Souterrains (AFTES ).