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et contrôle de projet
2e édition
RÉFÉRENTIEL
ERAMET
Manuel de
Conduite et
Contrôle de
Projet
Référentiel Eramet
2ème Edition - 2020
Dans ce livre nous utilisons les genres de manière alternée. L’usage du masculin
peut s’appliquer à des femmes et les références féminines peuvent également
s’appliquer à des hommes.
Fourth Revolution
Building our Future
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | III
AVANT-PROPOS 7
Première édition 7
Deuxième édition 9
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IV | Table des Matières
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | V
CHAPITRE 14 : LA PREPARATION DE
L’EXPLOITATION 135
Objectifs 135
Méthodologie 135
Points particuliers 136
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VI | Table des Matières
ANNEXES 191
Références aux annexes 192
REMERCIEMENTS 265
INDEX 267
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Avant-Propos
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8 | Avant-Propos
Christel Bories
Président-Directeur Général
Mai 2018
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 9
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10 | Avant-Propos
Kleber Silva
Directeur Général adjoint en
charge de la Division Mines et
Métaux
Août 2020
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Guide de lecture du manuel
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12 | Guide de lecture du manuel
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 13
par étape. Ils s’adressent à tous ceux qui sont impliqués dans
ces phases de projet.
Les chapitres 15 à 18 couvrent les activités de contrôle de
projet, qui sont critiques pour en conserver la maîtrise : contrôle
du référentiel technique, des coûts, du planning et gestion des
risques et des contrats.
Enfin, le chapitre 19 traite de dysfonctionnements majeurs
d’un projet. Il décrit des situations courantes, comment y faire
face et présente également les aspects à prendre en compte
afin de valoriser au mieux ce qui a été réalisé au cours du projet
si celui-ci devait être suspendu ou arrêté.
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14 | Guide de lecture du manuel
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Règles de la Gestion des
Projets chez Eramet
Gestion de projet
1. Les jalons de gouvernance de la phase de définition
(fin d’étude de cadrage, fin d’Avant-Projet Sommaire,
Initial Project Validation (fin d’Avant-Projet Détaillé), FID
(Final Investment Decision)) doivent être respectés
ainsi que leurs attendus. Une définition de niveau
Avant-Projet Détaillé doit être atteinte à la décision du
projet, sur l’ensemble du scope du projet : le facteur clé
principal de la réussite d’un projet est son niveau de
définition et de maturité au moment de sa décision.
2. La prévention des risques HSE (Hygiène, Sécurité et
Environnement) sur toutes ses dimensions (toxicologie
des produits, impact environnemental, santé et sécurité
pendant le projet et l’exploitation etc.) et RSE
(Responsabilité Sociale d’Entreprise), et d’une manière
générale la conformité à la réglementation, aux
politiques Eramet (Procédure d’intégration des facteurs
HSE/RSE dans les projets) et aux exigences des
financeurs le cas échéant doivent être prises en
compte tout au long du développement et de
l’exécution du projet, et dès son cadrage.
3. La gestion des risques et la gestion contractuelle
doivent être prises en compte tout au long du
développement du projet et dès son cadrage. Les
risques et opportunités doivent être identifiés, évalués et
des actions correctives mises en place. La stratégie
contractuelle doit être élaborée et un suivi robuste
établi.
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16 | Règles de la Gestion des Projets chez Eramet
Organisation et gouvernance
6. Une gouvernance efficace doit être mise en place sous
la forme d’un Comité de Pilotage restreint qui sait
challenger le projet. Un Sponsor du projet doit être
désigné : il sert de référent pour le chef de projet et
assure la mobilisation des ressources nécessaires pour le
projet. Une Ligne de challenge indépendante (LCI) doit
être mise en place et formuler un avis à chaque passage
de jalon.
7. Une communication régulière et transparente doit
être assurée par l’équipe projet, aux membres du
Comité de Pilotage et aux autres parties prenantes avec
une périodicité et un contenu à adapter.
8. Un mandat de projet doit être défini pour le chef de
projet pour chaque phase du projet. Il définit en
particulier les interfaces, les responsabilités respectives
vis-à-vis des autres composantes de la société et les
livrables attendus.
9. Le chef de projet est pleinement responsable de la
performance de l’exécution du projet en matière de
coût, planning, qualité, sécurité, environnement,
conformité éthique et RSE. Dans le cadre de la
gouvernance et du mandat de projet il doit, via une
délégation formalisée, prendre les décisions qui
s’imposent pour garantir le succès du projet.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 17
Processus et systèmes
14. L’équipe projet doit mettre en œuvre des processus et
des systèmes garantissant la maîtrise du projet. Les
systèmes doivent être capables de gérer le volume
d’information correspondant à la taille et à la complexité
du projet. Leur mise en place doit être anticipée dès que
le volume d’information à gérer devient conséquent et
dans tous les cas avant le début de l’implémentation.
Des processus clairs de gestion des changements et des
interfaces doivent être mis en place.
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18 | Règles de la Gestion des Projets chez Eramet
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Chapitre 1 :
Une Démarche et un Cadre
Structurés
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20 | Une démarche et un cadre structurés
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22 | Une démarche et un cadre structurés
d’Avant-Projet Sommaire (APS) et d’Avant-Projet Détaillé
(APD).
Au cours de la phase APD, la stratégie d’exécution du projet
et le plan de financement sont définis ce qui permet de lancer
immédiatement la phase d’exécution. Dans le cas où il est fait
appel à des crédits adossés à des garanties, la mise en place de
ces financements peut prendre du temps et il est usuel de
considérer les deux jalons suivants :
• IPV (Initial Project Validation) : cette date correspond
à la décision de démarrer les engagements financiers
dans le cadre d’un budget limité et prédéfini dans
l’attente de la réalisation effective du plan de
financement. C’est le cas lorsque des prêts bancaires ou
des garanties spécifiques doivent être mises en place ;
• FID (Final Investment Decision) : cette date correspond
à l’autorisation d’engager l’ensemble des activités pour
réaliser le projet, conformément au planning global de
référence.
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24 | Une démarche et un cadre structurés
atteints. L’équipe de projet est alors totalement déchargée de
ses responsabilités. A cette étape, il est nécessaire qu’un rapport
de fin d’affaires soit élaboré pour tirer les enseignements de la
phase Projet et justifier des gains apportés par rapport aux
attentes de l’investissement.
Dans la mesure du possible il est souhaitable d’identifier
dans le planning global du projet ce jalon spécifique de fin de
projet. Dans certains cas on peut le définir lorsque la phase de
montée en puissance, après la période de démarrage, est
achevée. On parle alors de PNC (Plant Nominal Capacity) :
date à laquelle la capacité, pour laquelle l’installation a été
dimensionnée, est atteinte en continu pendant une durée
déterminée. Dans d’autres cas ce jalon peut correspondre à des
essais de performance intermédiaires.
Pour les projets miniers, la conception des installations
industrielles étant dépendante d’une certaine expérimentation,
il se peut que les difficultés de montée en régime soient dues à
une expérimentation incomplète ou à des marges de design
insuffisantes pour prendre en compte la variabilité de la charge.
Selon les courbes de Mc Nulty, il s’avère que la probabilité
d’atteindre la capacité nominale sur une installation industrielle
diminue lorsque la durée de la période de « ramp-up »
augmente.
Le chapitre 2 et l’annexe [A] apportent des précisions
concernant les différentes phases du cycle de vie du projet et
mettent en exergue les jalons principaux qui correspondent à
des prises de décision par les instances de gouvernance du
projet.
Au cours de chaque phase, des jalons opérationnels sont
également définis ; ils apparaissent dans les plannings
correspondants.
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26 | Une démarche et un cadre structurés
L’annexe [E] illustre concrètement sur des exemples de
projet comment ces structures sont développées.
La WBS est utilisée pour le planning et le système
d’avancement physique tandis que la CBS est exclusivement
dédiée au suivi des coûts. Néanmoins, comme il est essentiel de
comparer l’avancement physique et l’avancement budgétaire,
les deux structures doivent être totalement cohérentes à un
niveau pertinent.
La structure OBS combine les besoins du contrôle des coûts
par nature avec les entités légales qui supportent ces coûts
(destination) de façon à permettre la consolidation avec la
situation comptable.
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28 | Une démarche et un cadre structurés
rallonger excessivement la durée du projet au risque de
dépenser trop en frais fixes de gestion de projet.
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Chapitre 2 :
Les Phases du Projet
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30 | Les phases du Projet
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32 | Les phases du Projet
bonne pour la phase suivante ; ce qui, in fine, pourrait s’avérer
être une source de surcoûts importants.
Lorsque plusieurs options stratégiques ou techniques
existent, il est indispensable de les étudier au cours de l’APS afin
de finir cette phase en recommandant l’option retenue pour les
études détaillées de la phase suivante. La décision est prise par
les instances de gouvernance en fin d’APS sur la base du rapport
de fin d’APS qui doit détailler les avantages et inconvénients des
différentes options étudiées.
En particulier, il convient de définir avec le Contract
Manager du projet la stratégie contractuelle qui sera appliquée
en termes d’allotissement et d’approche commerciale (cf.
Chapitre 9).
Au cours de cette phase, les aspects sécurité, santé,
environnementaux et sociaux seront scrutés en menant d’une
part une analyse de l’état initial du site et d’autre part en
démarrant une Etude d’Impact Environnemental et Social
(EIES) en se concentrant sur les sujets les plus critiques et les
plus différenciants selon les options retenues. L’EIES pourra
identifier de grandes contraintes environnementales au sens
large qui pourront aider à figer les options. En parallèle, les
aspects HSE seront pris en compte notamment pour assurer
une configuration adaptée de l’installation en tenant compte
des flux de matières et de transports, et pour déterminer les
exigences essentielles de conception. Cette revue HSE doit
également inclure la prévention des risques pendant
l’exécution du projet. Des analyses de risques préliminaires de
type HAZID sont menées à cet effet.
Une première réunion avec les assureurs du groupe permet
de vérifier quelles seraient les exigences de leur part et permet
de confirmer les paramètres financiers associés. De la même
manière, il est utile d’impliquer la Finance à ce stade pour
analyser les différentes options de financement et identifier leur
potentiel impact sur le projet.
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34 | Les phases du Projet
l’investissement qui doit conduire à une valeur de CAPEX à +/-
25% ; la valeur des OPEX se situant dans une fourchette +/- 10-
15%. Il est vraiment essentiel de bien couvrir l’ensemble du
scope du projet dans cette étude ; trop nombreux sont les
projets dont on oublie certaines composantes à ce stade (par
exemple, le raccordement à une installation existante ou les
modifications à réaliser à un procédé existant).
A la fin de la phase APS, il est recommandé de procéder à
une revue formelle d’évaluation de la préparation du projet
(« readiness assessment ») par une entité indépendante du
projet. Ce peut être pour de petits projets, une revue des pairs ;
ou pour de grands projets structurels, un consultant externe
habitué à de telles revues. Ces revues doivent porter sur
l’ensemble de la préparation de l’organisation à la réalisation de
l’APD et couvrir également les aspects technique, estimation
Capex, gouvernance. Les conclusions de la revue sont versées
au dossier avant le jalon décisionnel de lancement de l’APD. Un
rapport de synthèse est élaboré qui expose une préconisation
en matière de poursuite du projet et de l’option à privilégier. Le
mandat de projet de la phase APD est également élaboré en
cohérence.
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36 | Les phases du Projet
L’étude doit porter également sur les conditions de
réalisation du projet depuis les travaux préparatoires jusqu’à la
construction et la mise en service. Ces phases doivent être
particulièrement bien prises en compte dans l’étude d’impact
environnementale et sociale (EIES) qui ne doit pas porter
uniquement sur l’exploitation stabilisée de l’installation.
A ce stade, l’équipe de Maîtrise d’Ouvrage (MOA) doit être
complètement dédiée, autonome et pluridisciplinaire, intégrer
des représentants du futur exploitant et des compétences en
matière d’achats (propres aux projets, notamment
« expediting »), de HSE (incluant le suivi et l’obtention des
permis), de construction et de mise en service. Les besoins en
ressources de l’exploitant doivent être clairement identifiés
notamment pour les phases d’essais et de démarrages.
L’APD requiert de faire appel à une Maîtrise d’œuvre (MOE)
qui a une expérience suffisante dans la réalisation de projets
similaires afin que les résultats de l’étude ne soient pas remis en
question lors de la phase de réalisation, une fois que la décision
d’investir a été prise (surtout si la MOE en exécution est
différente).
Le plan d’exécution du projet imaginé lors de l’APS sera
développé substantiellement afin de déterminer la stratégie de
réalisation : allotissement, nombre de Maîtres d’œuvre, type de
contrat, schéma de financement, partenariat, etc.
Les études de type APD, qui sont réalisées de façon
forfaitaire ou « at cost », doivent être surveillées de très près par
la MOA qui engage sa responsabilité sur les options techniques
prises (implantation, standards électriques et instrumentation,
redondance d’équipement...) car elles ont un impact sur les
OPEX et les CAPEX de renouvellement futurs. Ainsi, c’est au
début de cette phase APD que l’organisation de la MOA doit
monter en puissance en se dotant en particulier de
compétences techniques adaptées et de compétences en
matière de Contrôle de Projet, notamment pour être certain
que la MOE ne commence des prestations sans accord formel
de la MOA, et pour surveiller le déroulement des études au fur
et à mesure.
La qualité des métrés (mesure des quantités à mettre en
œuvre) est essentielle dans l’estimation du coût de
l’investissement à +/-15% et c’est pourquoi les études doivent
être menées de façon rigoureuse avec éventuellement une
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La réalisation
Une fois prise la décision de réaliser le projet, concrétisée par
la validation de la demande d’investissement, la phase de
réalisation démarre. Afin que cette réalisation tienne ses
engagements en matière de budget, il est essentiel qu’elle soit
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38 | Les phases du Projet
bien préparée et qu’elle se déroule sur une durée la plus courte
possible.
Le délai de réalisation doit être crédible et l’organisation doit
être adaptée en fonction des enjeux et des risques dont
l’analyse aura été soigneusement faite à la fin de la phase
précédente.
Ainsi, un planning intégré suffisamment détaillé et couvrant
de manière suffisamment intégrée l’ensemble du scope du
projet doit être établi pour identifier les interfaces critiques
entre les différentes activités et mettre en œuvre les systèmes
appropriés de mesure de l’avancement – voir chapitre 17. Il est
important de détecter dès que possible les dérives afin de
prendre les mesures correctives qui s’imposent pour respecter
le délai final.
La façon dont cette phase démarre dépend en partie de la
façon dont le projet est financé. Ainsi, si le plan de financement
nécessite l’appel à des crédits, il est d’usage de démarrer la
phase avant que ceux-ci ne soient effectivement mis en place à
condition néanmoins que le principe de leur mise en place soit
validé. On parle de l’IPV (Initial Project Validation) puis de FID
(Final Investment Decision).
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40 | Les phases du Projet
On peut distinguer plusieurs étapes, à adapter en fonction
du contexte :
• La « Mechanical Completion », réception mécanique
effectuée par systèmes, avant tout essai ;
• Les essais à froid et à chaud ;
• La « Readiness for Startup », vérifiant la conformité de
l’installation ou d’une partie de l’installation après essais
partiels et avant introduction de matières (à noter que
cette étape peut être obtenue avant la « Mechanical
Completion » permettant ainsi de démarrer une unité
avant la fin de sa construction et donc de gagner du
temps) ;
• Le PAC « Provisional Acceptance Certificate » ou PV de
réception provisoire qui consiste en une réception de la
plupart des systèmes de l’installation avec une liste de
réserves à régler par le projet pour acter que les essais de
performance ont été réalisés (en France il s’agit du jalon
de réception) ;
• Le FAC « Final Acceptance Certificate » ou PV de
réception définitive qui intervient après la période de
garantie contractuelle (en France, il s’agit du jalon de fin
de garantie).
La mise en production
La mise en production de l’installation s’effectue sous la
responsabilité de l’exploitant tandis que les étapes de tests,
décrites précédemment s’effectuent, sauf dispositions
particulières, sous la responsabilité de l’équipe de projet.
L’exploitant prend progressivement possession de
l’installation en termes de responsabilité, une fois son équipe
pleinement constituée et formée, et la période de montée en
régime (« ramp-up ») commence. Le critère de transfert doit
avoir été établi dès le début du projet via une procédure
spécifique et une partie significative des équipes d’exploitation
(opération et maintenance) doit être impliquée dès le début de
la phase de tests pour faciliter ce processus.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 41
La clôture du projet
L’équipe projet n’est démobilisée et le projet clôturé que
quand des critères préétablis ont été atteints ou sur décision de
la gouvernance du projet. L’ensemble des réserves et actions
correctives restantes est alors transféré à l’exploitant. Il y a
généralement à ce stade un travail important à effectuer de la
part du projet en matière de gestion contractuelle, récupération
et structuration des données et de la documentation. Il est donc
essentiel de maintenir une équipe suffisante pour réaliser ces
tâches.
A ce stade il est important de prendre le temps d’établir, de
structurer et de diffuser un retour d’expérience formel sous la
forme d’un rapport de clôture de projet. Ce retour d’expérience
peut être organisé par spécialité et doit inclure notamment une
comparaison entre gains attendus au moment de la DAE et
gains estimés à la fin du projet. Il est recommandé de tenir un
séminaire pour partager le retour d’expérience et en discuter au
sein de l’équipe projet, afin de l’enrichir davantage.
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42 | Les phases du Projet
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Chapitre 3 :
Les Principes Organisationnels
d’un Projet
Généralités
Un Projet, ayant par nature un caractère temporaire,
nécessite une organisation spécifique sur une période de temps
finie (début-fin).
L’organisation de projet se caractérise par :
• Sa transversalité par rapport aux organisations de
l’entreprise (structures pérennes) : équilibre des
pouvoirs à assurer ;
• Sa durée limitée à celle du projet ;
• Son aspect évolutif au cours du déroulement du projet.
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44 | Les Principes Organisationnels d’un Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 45
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46 | Les Principes Organisationnels d’un Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 47
Etude de
Fonction APS APD Réalisation
cadrage
DAI ou DAI ou UO ou UO ou
Sponsor du Projet
direction BU direction BU Direction BU Direction BU
UO ou UO ou UO ou UO ou AMOA
Responsable Etudes AMOA EID AMOA EID AMOA EID EID ou
ou Externe ou Externe ou Externe Externe
Responsable Achats /
DA DA DA DA
Approvisionnement
UO ou UO ou UO ou UO ou AMOA
Responsable
AMOA EID AMOA EID AMOA EID EID ou
Construction
ou Externe ou Externe ou Externe Externe
Exploitant/
DAI ou UO DAI ou UO UO UO
Commissioning
HSE/RSE UO UO UO UO
Qualification produit /
DC ou BU DC ou BU DC ou BU DC ou BU
commercial
EID : Eramet Ideas dans un rôle d’AMOA ; DAI : Direction des Affaires
Industrielles Divisions ; BU : Business Units ; UO : Unité Opérationnelle ; DAF :
Direction Administrative et Financière ; DA : Direction Achats ; DC : direction
commerciale.
¹ En phase de développement (Cadrage, APS, APD), le Responsable Project
Controls est également responsable de l’estimation de l’investissement
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48 | Les Principes Organisationnels d’un Projet
Etude de
Fonction APS APD Réalisation
cadrage
Directeur Directeur Directeur Directeur
Sponsor du Projet
BU BU BU BU
Responsable Directeur Directeur Directeur
Chef de Projet
identifie nommé nommé nommé
DAI ou DAI ou
DAI ou UO DAI ou UO
Responsable UO ou UO ou
ou AMOA ou AMOA
Procédé AMOA AMOA
EID EID
EID EID
DAI ou DAI ou DAI ou
DAI ou
Responsable AMOA AMOA AMOA EID
AMOA EID
Etudes EID ou EID ou ou
ou Externe2
Externe2 Externe2 Externe2
AMOA
Responsable AMOA EID
DAF UO DAF UO EID ou
Project Controls ou DAF
DAF
Responsable
Achats / DA DA DA DA
Approvisionnement
AMOA AMOA AMOA EID
Responsable AMOA EID
EID ou EID ou ou
Construction ou Externe2
Externe2 Externe2 Externe2
Exploitant/ DAI ou DAI ou
DAI ou UO UO
Commissioning UO UO
HSE/RSE3 UO UO UO UO
Qualification
produit / DC ou BU DC ou BU DC ou BU DC ou BU
commercial
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50 | Les Principes Organisationnels d’un Projet
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52 | Les Principes Organisationnels d’un Projet
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54 | Les Principes Organisationnels d’un Projet
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56 | Les Principes Organisationnels d’un Projet
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Chapitre 4 :
La Gouvernance du Projet
Le Mandat de Projet
Le Mandat de Projet formalise les orientations retenues pour
le projet par les instances décisionnelles lors du jalon précédent
la phase et donc l’engagement pris par le Directeur/Chef de
Projet vis-à-vis du Sponsor de Projet et des instances de
gouvernance.
Un Mandat de Projet est élaboré pour chaque phase, et le
cadre général du Projet est rappelé à chaque nouveau mandat
au cours du cycle de façon à suivre les évolutions au cours du
temps, en matière d’objectifs, de coût, de délai et de risques.
C’est un document qui a pour but de définir les objectifs de
la phase à laquelle il est associé, d’expliciter les principales
activités qui seront réalisées au cours de cette phase en
précisant le « comment », le « qui » et en spécifiant dans quel
budget et dans quel délai les activités de la phase seront
menées. Dans les phases de développement (cadrage, APS,
APD), il est souhaitable que les principaux livrables qui seront
produits au cours de la phase soient précisés, en cohérence avec
les exigences standard de l’annexe [A].
Lorsque le mandat de projet s’applique à une phase qui en
suit une autre (donc dès la phase d’APS), celui-ci doit
caractériser, en référence au rapport de la phase précédente, le
niveau de développement du projet attendu, en mettant en
exergue certains sujets spécifiques qui auraient
éventuellement été traités de façon incomplète dans la phase
précédente. Le mandat doit explicitement indiquer toute
évolution des hypothèses structurantes si celles-ci ont évolué
aux termes de la phase précédente.
Il est également important que le mandat de projet fixe
clairement les objectifs en matière de préparation de la phase
de projet suivante, afin d’éviter toute discontinuité dans le
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58 | La Gouvernance du Projet
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60 | La Gouvernance du Projet
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62 | La Gouvernance du Projet
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64 | La Gouvernance du Projet
Le passage de Jalon
Il fait l’objet d‘une réunion formelle du Codir projet, qui
prend connaissance du document de synthèse de la phase
comportant la proposition de décision du Copil pour la suite du
projet ainsi qu’une proposition de mandat pour la phase
suivante, de l’avis éventuel de la LCI sur les livrables de la phase
et la proposition, et prend la décision relative au Jalon : passage
à la phase suivante avec ou sans ajustement du mandat, report
du jalon, arrêt du projet …
Il est important de préparer ces jalons suffisamment en
amont avec le Codir, afin d’anticiper toute décision qui
remettrait en cause le déroulement normal du projet. Il est
notamment recommandé d’évaluer au préalable tous les
impacts potentiels d’une décision de cette nature.
En particulier les changements de périmètre du projet
(ajout/suppression/remplacement d’une unité par exemple)
peuvent avoir des conséquences très importantes sur le projet
et l’impact de ce type de décision est souvent sous-estimé,
notamment en termes de planning.
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Chapitre 5 :
Le Business Plan
Objectif
Le plan d’affaire du Projet ou Business Plan (BP) est établi
à chaque phase pour, dans un premier temps, à l’issue des
phases de cadrage et d’APS, comparer des scénarios, puis, en fin
de phase APD, pour élaborer le référentiel économique sur
lequel sera basée la décision d’investir.
La méthode est basée sur la simulation des « Discounted
Cash Flow (DCF) » (flux de trésorerie actualisée) avec des
hypothèses de plus en plus solides à chaque nouvelle phase
pour chaque élément du diagramme ci-dessous
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66 | Le Business Plan
CAPEX
L’un des éléments clé du BP est le CAPEX initial (« Capital
Expenditure »), c’est-à-dire l’estimation du montant de
l’investissement que la réalisation du projet implique. Ce CAPEX
comprend tous les investissements nécessaires pour la
réalisation du projet et notamment la gestion de projet par la
MOA. Il comprend également les pièces de rechanges achetées
pendant la durée du projet (commissioning, pièces à deux ans
et pièces de rechange critiques à long délai de fourniture).
Ce chiffre ne comprend généralement pas les éléments
suivants :
• Les dépenses Pre-FID, relatives aux coûts des phases
précédant la réalisation (APD, APS…), qui sont
identifiées par ailleurs et que l’on peut néanmoins
décider d’intégrer ou non dans le Business Plan ;
• Les investissements au cours de l’exploitation,
appelés CAPEX de renouvellement, qui sont
également estimés séparément et intégrés dans la
simulation du Business Plan au rythme où ils seront
mis en œuvre.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 67
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68 | Le Business Plan
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 69
Le planning
Un aspect important du business plan est le planning. En
effet il est nécessaire de maîtriser les durées d’investissement et
de retour sur investissement afin de maximiser la valeur. C’est
particulièrement vrai dans une industrie cyclique comme le
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70 | Le Business Plan
La rentabilité du projet
La rentabilité économique du projet est évaluée à travers le
TRI (Taux de Rentabilité Interne) et la VAN (Valeur Actuelle
Nette).
La VAN est une mesure de la rentabilité d'un investissement
calculée comme la somme des flux de trésorerie engendrés par
les opérations au cours de la durée de vie de l’installation. Les
flux financiers sont actualisés selon un taux prédéfini et fonction
du contexte économique prévisionnel. L’investissement sera
réputé rentable si la VAN est positive.
Le TRI est un outil de décision à l’investissement. C’est le
taux qui conduit à une valorisation actuelle nette (VAN) nulle.
Un projet d'investissement sera retenu si son TRI prévisible est
suffisamment supérieur au WACC (WACC= Weighted Average
Capital Cost) d’Eramet. La différence entre le TRI et le WACC
doit tenir compte notamment de la prime de risques propre au
type de projet et au pays dans lequel l’installation sera
construite. Selon la structure de financement du projet, la
référence au WACC peut être remplacée par une référence
spécifique au coût du capital pour le projet.
Le temps de retour de l’investissement est défini comme la
durée nécessaire pour récupérer les investissements consentis,
compte tenu des flux financiers actualisés générés par
l’investissement.
La simulation des flux de trésorerie actualisés (ou DCF =
Discounted Cash Flows) permet d’établir les prévisions de
trésorerie année par année qui sont représentées
graphiquement, comme montré ci-dessous.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 71
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72 | Le Business Plan
L’analyse de sensibilité
Lorsqu’un procédé est nouveau, l’hypothèse sur les
rendements est très discriminante et plus généralement toutes
les hypothèses de dimensionnement du procédé, il est
fortement recommandé de réaliser une analyse des risques
techniques pour bien appréhender la marge d’incertitude
affectée à ces données, tout comme d’ailleurs les bilans
énergétiques qui vont déterminer le coût de l’énergie.
Si l’analyse « Monte Carlo » n’est pas faite, une étude de
sensibilité est requise pour évaluer l’influence des paramètres
clé sur les résultats. Elle se présente graphiquement comme
suit :
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 73
CAPEX surestimé de
10% 18,1% 1,2% 262 49
OPEX sous-estimé
de 10% 16,0% -0,9% 164 -49
OPEX surestimé de
10% 17,7% 0,8% 261 48
Atteinte de la
capacité nominale 15,9% -1,0% 166 -47
en retard de 6 mois
Atteinte de la
capacité nominale 18,4% 1,5% 279 66
en avance de 6 mois
Prix moyen du
carbonate de
18,9% 2,0% 338 125
lithium 10 % plus
élevé
Prix moyen du
carbonate de
14,8% -2,1% 86 -127
lithium 10 % plus
faible
Taux de
renouvellement
16,6% -0,3% 198 -15
annuel du solide
actif 5% plus élevé
Taux de
renouvellement
17,1% 0,2% 228 15
annuel du solide
actif 5% plus faible
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74 | Le Business Plan
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Chapitre 6 :
Le Financement de Projet
Partenariats
La manière la plus directe de réduire le niveau
d'engagement et de risque de la MOA est de s'associer à
d'autres parties qui peuvent avoir un intérêt dans le projet, et
apporteront un type de financement ou de garantie en échange
d'une part de la valeur future générée par l’ouvrage. Parfois, la
MOA peut même bénéficier d’un apport substantiel de la part
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76 | Le Financement de Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 77
Le financement de projet
Le financement de projet est un financement qui est garanti
par le projet et la valeur des actifs qui en résultent. Le projet peut
avoir une certaine valeur initiale (par exemple, une concession
de matières premières), une valeur d'opportunité, ou le prêt
peut être simplement garanti par les futurs revenus ou
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78 | Le Financement de Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 79
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80 | Le Financement de Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 81
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82 | Le Financement de Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 83
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84 | Le Financement de Projet
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Chapitre 7 :
Les Taxes, les Assurances et les
Garanties
Les taxes
En phase de réalisation, les principales taxes qui
s’appliquent sont :
• La TVA ;
• Les retenues à la source sur les prestations d’assistance
technique sourcées dans un pays étranger ;
• Les taxes douanières sur le matériel importé.
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86 | Les Taxes, Assurances et Garanties
Les assurances
En phase de définition, une première réunion de
présentation aux assureurs Groupe est demandée à la fin de
l’APS pour que leurs recommandations soient intégrées dans
les critères de design. Une deuxième réunion est aussi
demandée à la fin de l’APD. Ces exigences font partie de la
politique HSE/RSE dans les projets.
En phase de réalisation, une assurance TRC (Tous Risques
Chantier) destinée notamment à couvrir les dommages à
l’ouvrage en cours de construction, sera mise en place soit par
la MOA, soit par la MOE en fonction des spécificités du projet. Il
convient également de vérifier que les assurances de type
Responsabilité Civile des intervenants sont souscrites et
suffisantes et que des assurances couvrant les opérations de
transport sont en vigueur.
En phase d’exploitation, toutes les assurances nécessaires à
la couverture des risques de dommages (transport, incendies,
bris de machine, événements naturels et autres) et à la
responsabilité civile sont reprises, souscrites et/ou adaptées au
contexte.
De façon générale, le ou les assureurs procéderont à leur
propre analyse des risques pour déterminer les conditions de
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 87
Les garanties
Il s’agit d’une part des garanties associées au schéma de
financement, et d’autre part des garanties associées au
fonctionnement de l’outil industriel dans un contexte
règlementaire donné.
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88 | Les Taxes, Assurances et Garanties
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 89
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90 | Les Taxes, Assurances et Garanties
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Chapitre 8 :
Les Exigences HSE/RSE et les
Procédures Administratives
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92 | Les Exigences HSE/RSE et les Procédures Administratives
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94 | Les Exigences HSE/RSE et les Procédures Administratives
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96 | Les Exigences HSE/RSE et les Procédures Administratives
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Chapitre 9 :
Le Plan d’Exécution Projet (PEP)
et la Stratégie Contractuelle
Stratégie d’allotissement
La stratégie d’allotissement doit préciser si l’ensemble du
projet va être confié à une seule MOE ou bien s’il y aura un
AMOA ou plusieurs MOEs, pour tenir compte des spécificités
technologiques, de la taille des lots et/ou pour maîtriser certains
risques d’exécution. Elle prend également en compte
d’éventuelles contraintes ou stratégies de développement de
contenu local, lorsque les compétences et capacités locales s’y
prêtent.
Il existe plusieurs stratégies de contractualisation en termes
de périmètre, comme par exemple typiquement les contrats
suivants :
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98 | Le Plan d’Exécution Projet et la Stratégie Contractuelle
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 99
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100 | Le Plan d’Exécution Projet et la Stratégie Contractuelle
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 101
Comparaison EPC/EPCM
Le tableau ci-dessous résume les différences d’application
entre les approches EPC et EPCM.
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102 | Le Plan d’Exécution Projet et la Stratégie Contractuelle
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 103
Stratégie contractuelle
Au-delà de la stratégie d’allotissement en termes de
périmètre, la stratégie contractuelle est également importante.
Ces deux sujets ne sont pas indépendants, en fonction des
objectifs recherchés (notamment en termes de responsabilité
de performance).
Les approches commerciales les plus répandues sont
typiquement :
• Approche au forfait, sur un périmètre bien défini et a
priori bien maîtrisé par le MOE ;
• Approche en régie (également appelée re-
mesurable), le MOE ne prend des responsabilités que
sur sa productivité intrinsèque mais pas sur la
conception et les quantités.
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104 | Le Plan d’Exécution Projet et la Stratégie Contractuelle
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 105
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106 | Le Plan d’Exécution Projet et la Stratégie Contractuelle
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 107
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108 | Le Plan d’Exécution Projet et la Stratégie Contractuelle
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Chapitre 10 :
Les Etudes d’Exécution
Objectif
L’objectif principal des études est de définir avec précision
les éléments constitutifs du projet, de manière à pouvoir
procéder aux approvisionnements, aux travaux de construction
et à la mise en service.
Ces études viennent après les études dites d’Avant-Projet
(phases de développement du projet), dont la finalité est de
pouvoir évaluer le coût d’investissement (Capex) et de définir le
plan d’exécution du projet pour autoriser la réalisation. Comme
indiqué au chapitre 2, les études d’Avant-Projet se déroulent au
cours de trois phases successives : Etude de Cadrage, APS et
APD, au fil desquelles l’objet industriel est décrit et le coût
d’investissement évalué de manière de plus en plus précise.
Les études d’exécution consistent à développer dans le
détail les études de conception qui auront été effectuées lors de
l’étape APD. S’il arrivait que les études d’exécution remettent en
cause tel ou tel aspect important de l’APD, ceci conduirait à une
situation à risque pour le projet et il est essentiel pour la suite
que ces écarts éventuels soient détectés le plus tôt possible.
Dans le cas d’une stratégie d’exécution de projet qui repose
sur des contrats de type EPC confiés à une ou plusieurs MOE(s),
ces études sont intégrées dans les lots en question mais la MOA
doit être consciente que son rôle est extrêmement important
dans cette étape de réalisation. Une vigilance toute particulière
doit être portée sur le processus d’approbation des livrables qui
sont produits au cours de cette phase.
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110 | Les Etudes d’Exécution
Organisation
Les études d’exécution sont confiées par la MOA à une ou
plusieurs Maîtrises d’œuvre (MOE). Eramet, groupe privé, peut
choisir comme MOE : EID, une société d’ingénierie ou une
entreprise spécialisée, selon la nature et la complexité du projet.
La répartition des études à réaliser entre les différents MOEs
doit faire l’objet d’une « matrice de responsabilités » à établir par
la MOA, qui doit ainsi s’assurer que tous les aspects du projet
seront couverts.
Par ailleurs, les principes de coordination entre le(s) MOE(s)
en charge des études d’ingénierie d’une part, la MOA d’autre
part, doivent être définis clairement en début de projet en
termes d’implication de la MOA. En tout état de cause, la MOA
doit pouvoir accompagner les études effectuées par d’autres :
• De manière générale, en commentant (et validant pour
certains) les documents d’études suivant le rythme
requis par le planning du projet ;
• En assurant la cohérence entre les différentes MOE
(gestion des interfaces et des modifications) ;
• Plus particulièrement, en faisant intervenir le futur
opérateur sur les sujets qui le concernent directement :
procédé, contrôle-commande (philosophie),
maintenance (maintenabilité, notamment accès et
manutention).
Contenu
Etudes d’ingénierie
Les études d’ingénierie sont effectuées par discipline. On
distingue classiquement les disciplines suivantes :
• Procédé (Process) & Sécurité (Safety) ;
• Installation (Layout) & tuyauteries (Piping) ;
• Mécanique (Mechanical) & machines tournantes
(Rotating) ;
• Génie Civil (Civil) & Charpente (Steel structure) ;
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 111
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112 | Les Etudes d’Exécution
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 113
Etudes spécifiques
L’étude RAM (Reliability-Availability-Maintenability Study),
ou l’étude AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs
Effets et de leur Criticité) a pour but de vérifier que l’installation
à construire, répondra non seulement aux besoins des
opérateurs sur le plan de la sécurité et de la santé au travail mais
apportera une fiabilité opératoire suffisante, une ergonomie et
des facilités de maintenance qui rendront atteignables les taux
de marche et les cadences de production visés une fois
l’installation démarrée et réceptionnée.
Parfois, des études de stabilité du réseau électrique sont
nécessaires lorsque certains consommateurs ou producteurs
peuvent amener de fortes perturbations sur le réseau lors d’un
déclenchement inopiné ou d’une séquence de démarrage
particulière. La stabilité de la fréquence du réseau, la génération
d’harmoniques et/ou la conception de séquence de délestage
peut justifier de faire appel à un bureau d’études spécialisé qui
mettra en œuvre des logiciels capables de modéliser les
régimes transitoires.
Ces études sont à mener de façon préliminaire en APD et
finalisées lors de la phase d’études détaillées d’exécution,
lorsque les données des fournisseurs sont définitives.
Assurance Qualité
Dans la très grande majorité des cas, une MOE dispose d’un
Système de Management de la Qualité certifié ISO 9001.
Néanmoins, il est de la responsabilité de la MOA de s’assurer de
l’existence d’un tel système Qualité. L’absence de certification
ISO 9001 ne peut être tolérée que pour des projets de petite
taille, sans élément particulier de complexité.
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114 | Les Etudes d’Exécution
Contrôle Qualité
Bien évidemment, ces mesures d’organisation ne suffisent
pas et il est également nécessaire que les études soient
réalisées par du personnel qualifié et au niveau d’expérience
requis. La MOA demande souvent d’approuver le CV des
personnes clé devant intervenir dans les études, en plus de
l’équipe de management et de contrôle du projet.
Contrôle Documentaire
Un élément majeur dans la réussite des études d’exécution
d’un projet réside dans l’existence chez la MOE d’un système
performant de Gestion Electronique de Documents (GED). Un
tel système doit permettre :
• L’archivage des documents d’ingénierie aux indices
successifs ;
• La traçabilité des étapes de validation de chaque
document ;
• L’émission des bordereaux d’envoi des documents ;
• La traçabilité des commentaires de la MOA sur les
documents de la MOE et des réponses apportées par la
MOE ;
• Le suivi de l’avancement physique des études par
l’utilisation de règles de crédit liées aux divers jalons de
production de chaque document.
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Chapitre 11 :
Les Achats et
Approvisionnements
Introduction
Dans ce chapitre, on explique comment les
approvisionnements sont initiés puis suivis au cours des
différentes étapes de la réalisation. Un représentant des achats
fait partie de l'équipe de MOA.
Néanmoins, il est nécessaire de préciser ici qu’en phase
d’APD et parfois également mais dans une moindre mesure en
phase d’APS, les fournisseurs d’équipements, de « packages » et
de matériels peuvent être consultés afin d’établir ou d’affermir
l’estimation de l’investissement.
Dans un tel cas, deux situations peuvent se présenter :
• La consultation est faite uniquement pour obtenir une
estimation fiable au stade du développement du
projet ;
• La consultation est faite en vue de sélectionner le
fournisseur qui sera retenu lors de la phase de
réalisation. Ceci est souvent vrai pour les équipements
à long délai (LLI : Long Lead Item) afin de gagner du
temps dans la phase suivante.
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116 | Les Achats et les Approvisionnements
Cycle d’achat
Pour chaque lot (équipement unique, groupe
d’équipements de même type, matériels…), le cycle d’achat
comprend les étapes suivantes, qui doivent apparaitre
clairement sur le planning (niveau 2-3 du projet) :
• Liste des fournisseurs potentiels ;
• Sollicitation d’intérêt (RFI : Request For Interest) ;
• Liste des fournisseurs retenus pour la consultation
après qualification (incluant analyses RSE et
financières) ;
• Réquisition pour consultation/quotation (RFQ :
Request For Quotation) / Appel d’Offres, avec éléments
commerciaux et contractuels (CFB : Call For Bid) ;
• Réception des offres / Analyse préliminaire des Offres /
Recommandation « short list » ;
• Clarifications techniques et commerciales ;
• Etablissement des Tableaux de Comparaison technique
(TBT : Technical Bid Tabulation) et commerciale (CBT :
Commercial Bid Tabulation) / Recommandation ;
• Négociation avec le fournisseur retenu ;
• Réquisition pour commande (RFP : Request For
Purchase) = commande avec les éléments
contractuels ;
• Processus de réception, qui doit être défini dès la
commande.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 117
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118 | Les Achats et les Approvisionnements
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 119
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120 | Les Achats et les Approvisionnements
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Chapitre 12 :
Les Marchés de Travaux et la
Construction
Introduction
Ce chapitre explique les principes de contractualisation qui
sont mis en œuvre par la ou les MOE(s) afin de mettre en
exergue le rôle de la MOA et les enjeux spécifiques durant la
période au cours de laquelle les équipements et les matériels
sont mis en œuvre sur le site de montage.
Il est essentiel de mobiliser au sein de l’équipe MOA un
responsable de la construction expérimenté pour le type de
projet et le type de localisation ainsi qu’un responsable sécurité,
ayant une expérience démontrée de préparation et suivi des
chantiers de construction. Ces mobilisations doivent être
effectives dès l’APD (au moins à temps partiel) afin de vérifier les
plans d’exécution proposés et de participer aux revues de
constructibilité. Le responsable construction doit être à temps
plein au plus tard au début de l’exécution du projet.
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122 | Les Marchés de Travaux et la Construction
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 123
La construction
Le séquencement des activités de construction doit avoir
été simulé assez précisément, au moins pour les premières
étapes, avant l’ouverture du chantier.
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124 | Les Marchés de Travaux et la Construction
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126 | Les Marchés de Travaux et la Construction
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128 | Les Marchés de Travaux et la Construction
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Chapitre 13 :
Les Essais et la Mise en Service
Objectifs
Les essais, avant la mise en service de l’installation, ont pour
objectifs :
• De s’assurer que l’installation a été construite en
conformité avec les spécifications, en particulier en ce
qui concerne sa sécurité et sa performance ;
• De préparer l’installation à son fonctionnement futur en
s’assurant du fonctionnement des équipements, des
systèmes de contrôle et de sécurité, de la propreté et de
la tenue des circuits aux conditions pour lesquels ils ont
été conçus ;
• De calibrer les instruments et de purger les installations
avant d’introduire les fluides.
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130 | Les Essais et la Mise en Service
Organisation
Ces activités doivent s’enchaîner de façon harmonieuse
avec les activités de fin de construction afin que le planning du
projet soit globalement le plus court possible.
La MOA-Projet reste généralement en charge de
l’organisation et de la supervision des tâches en question
jusqu’à un jalon prédéfini dans le mandat de projet.
L’équipe MOA-Exploitant aura été mobilisée à temps partiel
dans la phase conceptuelle du projet pour s’assurer que les
besoins du futur exploitant sont bien pris en compte mais la
mobilisation à plein temps de l’équipe complète ne se
concrétise que quelques mois avant le démarrage des activités
de réception mécanique (voir chapitre 14).
Il y a lieu également de s’assurer que le futur exploitant est
formé aux opérations et à la maintenance des nouvelles
installations industrielles et, selon le cas, il peut être pertinent
de faire participer les équipes à des visites d’inspection chez les
fournisseurs et/ou prévoir un programme de formation
spécifique.
Lors des essais, avant mise en route et pendant la mise en
route, effectués sous la responsabilité du MOE ou du
Fournisseur ou de l’équipe MOA-Projet, l’exploitant devra
participer activement pour apprendre à bien connaître son
installation. L’équipe d’essais et de démarrage devrait être
constituée le plus possible par l'effectif des futurs exploitants.
La rédaction des procédures de démarrage s’effectue
durant cette phase, voire un peu avant, de façon à ce que
l’ensemble des manuels opératoires soient disponibles avant la
mise en service.
Si cela est utile il est possible de prévoir dans le planning du
projet un jalon préliminaire dit « Readiness For Start-Up» pour
vérifier que les conditions du démarrage sont satisfaites ou, si
cela n’était pas totalement le cas, pour mettre en place des
moyens de maîtriser les risques identifiés. Ce jalon peut avoir
lieu avant la Mechanical Completion de l'installation. Dans tous
les cas, une visite formelle de l’installation relative aux aspects
sécurité doit être réalisée avant de lancer le démarrage.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 131
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132 | Les Essais et la Mise en Service
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 133
Tests de performance
Il s’agit des tests qui sont effectués après le démarrage, sur
une unité seulement ou sur l’ensemble de l’installation, pour
vérifier que les performances contractuelles sont atteintes, en
régime de fonctionnement stable.
En général, les tests de performance portent
principalement sur :
• La capacité de production ;
• La qualité des produits ;
• Les consommations d'utilités.
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134 | Les Essais et la Mise en Service
© Eramet
Chapitre 14 :
La Préparation de l’Exploitation
Objectifs
La préparation de l’exploitation, comme celle de la
réalisation du projet, doit être menée suffisamment tôt
(généralement dès l’APD) et avec professionnalisme afin que la
montée en puissance se fasse dans de bonnes conditions et
dans le délai le plus court possible.
Il s’agit principalement de définir l’organisation à mettre en
place, le plan de formations des opérateurs, les procédures de
démarrage et la façon dont les risques seront gérés au cours de
la phase de transition (période de montée en régime « ramp
up »). Il faut également préparer les systèmes nécessaires à la
maintenance de l’installation (gestion automatisée de la
maintenance / GMAO), les plans de maintenance associés et
prévoir les pièces de rechange et consommables nécessaires
aux premiers mois d’exploitation, ainsi que le processus de
gestion des stocks et de réapprovisionnement.
Il est utile de mettre également en exergue ici que
l’intégration de compétences opérationnelles au cours de la
phase de définition du projet est essentielle pour que les choses
se passent bien.
Méthodologie
Comme souligné précédemment ainsi que dans le chapitre
relatif aux études, des spécialistes des opérations similaires à
celles qui caractérisent l’outil industriel, objet du projet, doivent
être mobilisées de façon ad hoc au moment des choix
structurants pour la conception des installations.
Idéalement, un ensemble de procédures et/ou de
spécifications qui définissent les besoins de la MOA en termes
de moyens de contrôle, d’information, de moyens opérationnels
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136 | La Préparation de l’Exploitation
Points particuliers
La phase de démarrage et de montée en régime (période
nécessaire avant d’atteindre la capacité nominale de
l’installation) doit faire l’objet d’une préparation soignée et c’est
au Copil qu’incombe, d’un point de vue gouvernance, la
responsabilité de vérifier que la transition entre les deux
équipes MOA et exploitant se réalisera dans de bonnes
conditions.
Le processus de transfert entre projet et exploitant doit être
clarifié au plus tôt pour éviter l’improvisation et la réalisation de
tâches dans l’urgence, mettant en péril la qualité du travail
réalisé et l’atteinte des objectifs « sécurité ». Les principes
doivent avoir été établis dans le mandat de projet et/ou son plan
d’exécution, et une procédure claire doit être établie au plus
tard dans le cadre du plan de démarrage. Le transfert doit
s’effectuer par groupements pertinents (typiquement par
systèmes). Les réserves doivent être notées avec des
responsabilités de clôture, tandis que le transfert doit être
clairement formalisé.
Un audit spécifique peut être requis pour vérifier à la fois le
degré de préparation de l’équipe MOA-Exploitant (formation,
organisation, analyse de risques…) et l’état dans lequel
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 137
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138 | La Préparation de l’Exploitation
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Chapitre 15 :
Les Activités de Contrôle de
Projet
Les activités de Contrôle de Projet ou « Project Controls » en
anglais, doivent être menées dans un cadre structuré et selon
un rythme régulier afin d’assurer le bon déroulement du projet,
quelle que soit la phase dans laquelle le projet se situe.
Néanmoins, il est bien évident qu’au cours des phases de
développement (cadrage, APS, APD), les activités étant
essentiellement des activités d’étude, le contrôle de projet est
beaucoup plus simple que lors de la phase de réalisation.
Le terme Contrôle, traduction du terme anglais
« Controls » doit être pris au sens de la Maîtrise. Il s’agit bien
de mettre en place des référentiels et des tableaux de bord
(suivi d’indicateurs) pour que la connaissance de l’objet à
construire et la maîtrise du déroulement de sa mise en œuvre
soient effectives.
Les activités en question peuvent être réalisées, selon la
taille du projet, par le chef de projet, le responsable « Project
Controls », le responsable du contrôle des coûts, le responsable
planning etc… La taille de l’équipe et la répartition des rôles
doivent être définies au cas par cas et tenir compte de la
stratégie d’exécution du projet et des risques associés. Cette
organisation doit être en place dès le début du projet et s’étoffer
progressivement pendant la phase d’étude en fonction du
besoin puis rester stable pendant la phase d’exécution.
Il est important de noter que les tableaux de bord, en plus
de se baser sur un suivi régulier et des données fiables, doivent
être pertinents et synthétiques de façon à faciliter l’analyse de
la situation à la fin de chaque mois, notamment pour la
gouvernance du projet ; la détection des dérives éventuelles par
rapport au plan doit être immédiate afin de prendre le plus
rapidement possible les mesures correctives qui s’imposent.
Tandis que les phases de développement du projet peuvent
être plus longues que prévues afin d’être sûr que les différentes
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140 | Les Activités de Contrôle de Projet
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142 | Les Activités de Contrôle de Projet
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144 | Les Activités de Contrôle de Projet
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146 | Les Activités de Contrôle de Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 147
La gestion de la correspondance
Il est également essentiel d’organiser la gestion de la
correspondance avec les parties externes au projet.
Ceci commence avec les sollicitations d’intérêt et des appels
d’offres auprès des contracteurs (y compris AMOA), fournisseurs
et des entreprises de travaux et se poursuit avec les échanges
sur les livrables et enfin la documentation finale qui sera
intégrée dans le dossier de l’exploitant.
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148 | Les Activités de Contrôle de Projet
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La gestion contractuelle
La réalisation d’un projet nécessite de faire appel à de
nombreuses parties prenantes avec lesquelles une commande,
un contrat, ou un marché sont passés. Selon qu’il s’agisse de
prestations intellectuelles, de fournitures d’équipement ou de
matériels ou bien encore de travaux, la gestion contractuelle va
être plus ou moins complexe mais il ne faut jamais oublier
qu’elle constitue une composante importante de la conduite du
projet.
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150 | Les Activités de Contrôle de Projet
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152 | Les Activités de Contrôle de Projet
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Chapitre 16 :
Le Contrôle des Coûts
Objectif
Le contrôle des coûts sur un projet ne se limite pas à
distribuer des budgets et vérifier que les dépenses enregistrées
à travers les factures sont en accord avec le budget. Il ne s’agit
pas non plus du contrôle d’un budget annuel, comme cela se
pratique en exploitation ou dans une société dont les activités
sont très récurrentes d’une année sur l’autre.
Le contrôle des coûts sur un projet est un exercice qui
requiert non seulement une bonne compétence financière
mais également une compréhension minimum des processus
d’études, d’achats et de construction afin d’être capable
d’évaluer très régulièrement ce qu’est le « Coût Final Estimé »
(CFE) ou de s’assurer que celui-ci, qu’il soit évalué par l’AMOA ou
par la MOE, est fiable.
L’exercice requiert un savoir-faire très spécifique lorsqu’il est
réalisé au sein d’une MOE dans le cadre d’un projet en clé en
mains forfaitaire mais néanmoins la Maîtrise d’Ouvrage, selon la
nature des contrats qu’elle a passés avec les tiers, doit être
aguerrie sur les principes fondamentaux qui sont explicités ci-
après.
L’objectif principal de cette activité est, pour chaque phase
du projet, de s’assurer du respect du budget ou de comprendre
pourquoi le CFE peut être différent, sachant que la durée d’une
phase ne cadre pas nécessairement avec l’exercice budgétaire
de la société. En phase de réalisation, les activités se déroulent
généralement sur plusieurs exercices.
Il est important de mettre en place, au sein des sociétés qui
portent financièrement le projet, une structuration qui va
permettre d’isoler les coûts affectés au projet afin de pouvoir
consolider globalement le montant de l’investissement
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154 | Le Contrôle des Coûts
Méthodologie
Tout d’abord, une structure spécifique doit être définie. Il
s’agit de la CBS : « Cost Breakdown Structure ».
Cette structure s’attachera à remplir les objectifs suivants :
• Permettre la comparaison entre avancement financier
et avancement physique grâce à un connexité avec la
WBS à haut niveau. Voir l’annexe [I] sur l’Earned Value
Management ;
• Permettre le rapprochement avec l’état comptable des
entités légales auxquelles les coûts sont affectés.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 155
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156 | Le Contrôle des Coûts
Consolidation
Comme indiqué ci avant, deux natures de consolidation des
coûts doivent être réalisées suivant un rythme régulier (en
principe sur une base mensuelle) :
• Le rapprochement de l’état des dépenses réelles avec
l’état comptable à la fin d’une période donnée, en
prenant en compte l’état de facturation mais
également en évaluant le coût de la réalisation
physique qui n’a pas encore pu être facturée
(« accruals ») ;
• Le rapprochement avec l’avancement physique pour
détecter les dérives et prendre les mesures correctives
qui s’imposent, ou alerter le management d’une
provision supplémentaire à prévoir pour être cohérent
avec l’estimation du coût final estimé.
Par ailleurs, il est fréquent que les coûts d’un projet soient
supportés par plusieurs entités comptables, en particulier
lorsqu’une filiale est créée dans le pays où l’installation doit être
construite. Dans un tel cas, la CBS doit clairement faire
apparaître la répartition des activités et des budgets entre les
deux entités et permettre la consolidation transverse par nature
d’activités et, le cas échéant, par devise.
Processus
Les principes de la maîtrise des coûts du projet doivent être
développés dans une ou plusieurs procédures de projet
spécifiques qui traiteront, outre les points évoqués
précédemment :
• Les délégations de pouvoirs ;
• La responsabilité budgétaire ;
• Le circuit d’approbation des engagements, selon les
montants ;
• Le circuit de validation des factures, selon que le
montant cumulé de la commande est respecté ou non ;
• Le format de reporting ;
• La validation de la situation en fin de période, avant
communication.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 157
Gestion de la « contingency »
La provision pour risques (contingency) est un poste
budgétaire unique qui vise à anticiper des coûts imprévus ou
des évènements exceptionnels dans l’exécution du projet, il ne
doit pas s’agir d’une réserve servant à combler les
dépassements de budget des activités. Il faut donc être vigilant
à ne pas le confondre avec les « design allowances » qui sont
réparties dans les lignes du budget et ne pas mélanger leurs
utilisations. Le niveau de cette provision dépend du niveau de
risque identifié sur le projet et de l’appétence au risque pour
l’entreprise.
Cette provision est particulièrement utile en fin de projet car
c’est à ce moment que les risques les plus critiques et onéreux
peuvent se matérialiser. La bonne pratique veut que moins de
20% de la provision pour risque ait été consommée à 60%
d’avancement du projet.
Bien que cette provision soit intégrée au budget, son
utilisation est demandée par le Chef de projet en concertation
avec le gestionnaire de coûts et doit être validée en Codir/Copil.
Le calcul de la provision pour risques peut s’appuyer sur
différentes méthodes :
• Analyse quantitative des risques coût et planning
(Monte Carlo) en utilisant généralement une
certitude de 80% (P80) ;
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158 | Le Contrôle des Coûts
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Chapitre 17 :
Le Contrôle de l’Avancement
Physique et le Suivi du Planning
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160 | Le Contrôle de l’Avancement Physique et le Suivi du Planning
Méthodologie
Les règles de mesure de l’avancement physiques sont
définies dans un document de référence émis par la MOE et
sont validées puis imposées par la MOA à l’ensemble des
contributeurs au projet.
La mesure de l’avancement physique s’effectue par rapport
à des informations représentatives de l’activité, ainsi pour les
activités d’études/ingénierie on établira le système de mesure
en référence aux livrables qui doivent être produits ; pour
chaque livrable, on identifiera les différentes étapes de
réalisation auxquelles une valeur d’avancement prédéterminée
sera affectée. Par exemple :
• 1ère émission du document : 30% ;
• Révision pour prise en compte des commentaires :
70% ;
• Emission finale : 100%.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 161
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162 | Le Contrôle de l’Avancement Physique et le Suivi du Planning
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 163
Consolidation
Une fois l’avancement physique déterminé conformément
à la structure WBS (voir section Planning ci-après) et à la
méthodologie expliquée dans la section précédente, on
détermine un avancement physique global pour le projet,
comme suit :
𝐴𝑣𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝐺𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙
= 𝐴𝑣𝑡. "𝐼𝑛𝑔é𝑛𝑖𝑒𝑟𝑖𝑒" × 𝐵𝐸/𝐵𝑇
+ 𝐴𝑣𝑡. "𝑃𝑟𝑜𝑐𝑢𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡" × 𝐵𝐴/𝐵𝑇
+ 𝐴𝑣𝑡. "𝐶𝑜𝑛𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛" × 𝐵𝐶/𝐵𝑇
+ 𝐴𝑣𝑡. "𝐶𝑜𝑚𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑖𝑛𝑔" × 𝐵𝐶𝑜/𝐵𝑇
Avec :
• BT : Budget global projet ;
• BE : Budget pour l’ingénierie ;
• BA : Budget pour les approvisionnements ;
• BC : Budget pour la construction ;
• BCo : Budget pour le commissioning.
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164 | Le Contrôle de l’Avancement Physique et le Suivi du Planning
Processus
La mise en place du système de mesure de l’avancement
physique demande une grosse préparation en liaison directe
avec le développement du planning intégré de référence.
Selon la phase du projet, ce dispositif est développé par la
MOA (étapes de développement amont et activités d’études
essentiellement) ou par la MOE (phase d’APD et de réalisation).
En phase de réalisation, même si la MOA n’est pas
responsable de la mise en place du système de mesure de
l’avancement physique, elle doit impérativement valider la
procédure qui explicite comment celui-ci sera calculé et
consolidé de façon à pouvoir juger de la pertinence des
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 165
Le Suivi du Planning
Objectif
Le planning d’un projet est souvent considéré comme la
« partition » du chef d’orchestre et de ses musiciens. Il définit ce
que chaque contributeur à la réalisation doit faire et quand il
doit le faire de façon à ce que l’œuvre soit réalisée de façon
harmonieuse, c’est-à-dire dans la sérénité.
En dépit du fait que de nouvelles actions doivent être
déclenchées pour faire face aux aléas du projet (changement de
cap du fait d’une nouvelle contrainte, retards pris en
exécution…), la règle d’or en management de projet est
l’anticipation et la préparation.
Une planification détaillée des activités est un préalable
pour :
• Vérifier la complétude du programme ;
• Démontrer que le planning est faisable ;
• S’assurer que le chemin critique et les interfaces sont
bien identifiés ;
• Rendre pertinente l’identification des risques et
répercuter le besoin en marges de planning.
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166 | Le Contrôle de l’Avancement Physique et le Suivi du Planning
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 167
Méthodologie
On distingue deux processus bien distincts :
• L’établissement du référentiel ;
• La mise à jour du réalisé, selon une fréquence
prédéfinie.
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168 | Le Contrôle de l’Avancement Physique et le Suivi du Planning
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 169
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170 | Le Contrôle de l’Avancement Physique et le Suivi du Planning
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 171
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172 | Le Contrôle de l’Avancement Physique et le Suivi du Planning
Dans tous les cas de figure, ceci signifie que des surcoûts
sont prévisibles. La durée de mobilisation des effectifs affectés à
l’activité sera étendue s’il n’y a pas de répercussion prévisible sur
d’autres activités, ou bien, une mobilisation complémentaire
devra être engagée si les conséquences sur le planning sont
telles que la date de fin du projet est menacée.
Ce qui précède doit être considéré comme des exemples de
vérifications et d’analyses des données mais bien évidemment
chaque situation est unique et plus ou moins complexe. Une
approche plus générale est donnée dans l’annexe [I] « Earned
Value Management »
Ce qu’il faut retenir est la nécessité de faire ce travail très
régulièrement afin de bien comprendre les effets induits par
telle ou telle dérive par rapport au plan initial ; effets qui, dans
la majorité des cas, impactent le « coût final estimé » du projet,
avec des risques sur la sécurité et la qualité.
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Chapitre 18 :
La Gestion des Risques
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174 | La Gestion des Risques
Objectif
L’objectif de la gestion des risques projet est d’identifier,
d’évaluer et de gérer les risques et opportunités du projet en
prenant les actions et décisions appropriées. Ces risques et
opportunités peuvent être de tous ordres tant qu’ils influencent
le rendement économique ou tout autre objectif du projet sur
l’ensemble de son cycle.
Le registre des risques et opportunités est établi au début
du projet et est régulièrement remis à jour (à la fois en
réévaluant les risques et opportunités déjà identifiés et en en
identifiant de nouveaux), tandis que les actions de mitigation
des risques et de renforcement des opportunités doivent être
régulièrement suivies pour d’assurer qu’elles sont prises.
Méthode générale
Identification
L’identification des risques doit se faire par la consultation
de multiples sources, l’utilisation de registres des risques de
projets similaires, et le brainstorming de groupe par l’équipe
projet (qui permet la contribution de l’ensemble des disciplines
concernées). L’objet est de couvrir le plus de champs possibles.
Tout ce qui peut influencer l’atteinte des objectifs du projet est
à considérer.
Une attention particulière doit être portée à l’identification
des opportunités, souvent psychologiquement plus difficile que
l’identification des risques. Il est recommandé de séparer les
sessions d’identification des risques et des opportunités car
elles nécessitent un état d’esprit différent et qu’il est difficile de
passer de l’un à l’autre.
A l’issue de cette phase, les risques et opportunités doivent
être :
• Listés ;
• Classifiés en utilisant l’Univers des risques du Groupe ;
• Assignés à des propriétaires ;
• Analysés, notamment leurs causes et conséquences.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 175
Hiérarchisation
La criticité des risques est évaluée en utilisant une échelle
qualitative. L’échelle de cotation utilisée par Eramet couple
d’une part, la probabilité et d’autre part, la gravité des impacts
du risque. La probabilité d’occurrence mesure la possibilité que
le risque identifié et décrit (selon le scénario choisi) se produise
avec les impacts mentionnés. Il s’agit donc de l’évaluation de sa
vraisemblance (et non d’une fréquence du risque).
La gravité s’entend selon plusieurs critères (impact
financier, sécurité, environnement, achats, réputation...).
Il est important que les seuils des impacts financiers soient
adaptés à la taille du projet et à l’appétence de l’organisation
afin de fournir un filtre effectif qui permette d’identifier un
nombre limité de risques majeurs parmi l’ensemble des risques
identifiés. La méthodologie Groupe fournit un guide de
construction des seuils financiers de CAPEX et OPEX.
Certains risques peuvent s’avérer inacceptables pour
Eramet et doivent absolument être traités pour autoriser le
projet à se poursuivre.
L’ensemble des risques et opportunités identifiés peut être
cartographié graphiquement sur la matrice d’évaluation des
risques pour donner une idée de leur répartition.
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176 | La Gestion des Risques
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 177
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178 | La Gestion des Risques
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 179
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180 | La Gestion des Risques
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Chapitre 19 :
Quand le pire se produit : savoir
limiter ses pertes
Introduction
Savoir comment limiter ses pertes est un sujet qui n'est pas
souvent abordé dans les guides de gestion de projet car cela
suppose que les conseils fournis ont échoué ! Or, dans la vie
réelle, certaines circonstances transforment des projets en
échecs abyssaux, avec de possibles conséquences significatives
pour l'organisation.
Dans ces cas, pour survivre il est capital de pouvoir limiter les
pertes suffisamment tôt. Ce n'est pas facile. Tout d'abord, il faut
détecter rapidement que le projet est voué à l'échec.
Deuxièmement, il est psychologiquement difficile de réduire les
pertes, car l'organisation sera généralement émotionnellement
engagée dans le projet auquel elle a consacré beaucoup
d'argent et d'efforts. Le syndrome des coûts irrécupérables doit
également être surmonté. Prendre la décision de limiter les
pertes demande donc du temps et des efforts.
Dans ce chapitre, nous examinons la manière de
caractériser les situations critiques et ce qui peut être fait pour
rendre le processus de réduction limitation des pertes plus
facile et plus efficace.
© Eramet
182 | Quand le pire se produit : savoir limiter ses pertes
prendre les décisions finales. Il n’est pas rare que des difficultés
majeures pendant la réalisation d’un projet soient à rattacher
principalement à un défaut dans sa gouvernance et non pas au
projet lui-même. Le spectre est large : depuis une gouvernance
inexistante et qui ne fournit aucun support au projet, en passant
par des partenaires qui entrent en conflit et fournissent des
instructions contradictoires, à une gouvernance excessivement
intrusive qui empêche le projet d’avancer. Un problème
récurrent lié à la gouvernance est le manque de compréhension
de l’impact budget/planning sur le projet de certaines décisions.
Et lorsque le projet va mal et le stress monte, les conflits latents
au sein de la gouvernance apparaissent et s’exacerbent.
Ce sont là finalement des situations dont on pourrait penser
qu’elles sont plus faciles, le problème étant interne au maître
d’ouvrage. Cependant, les problèmes sont alors souvent de
l’ordre de la politique ou de la stratégie commerciale et peuvent
nécessiter un effort important au plus haut niveau de
l’organisation pour être résolus.
Si cette situation est identifiée, il est essentiel d’abord de
nommer un sponsor du projet à l’autorité forte dont le rôle sera
d’isoler au maximum l’exécution du projet des discussions au
niveau gouvernance en ne portant qu’une voix vis-à-vis du
projet. Si la situation devient vraiment difficile il vaut alors mieux
suspendre le projet jusqu’à ce que les conflits soient résolus au
niveau de la gouvernance.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 183
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184 | Quand le pire se produit : savoir limiter ses pertes
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 185
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186 | Quand le pire se produit : savoir limiter ses pertes
1
Chiffres de l’industrie informatique où 65% des projets échouent mais
seulement 9% sont abandonnés – cité dans “Oxford handbook of megaprojects
management” (c.f. Annexe [L])
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 187
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188 | Quand le pire se produit : savoir limiter ses pertes
Résumé
Il n'est ni facile ni agréable de s'occuper d'un projet en
situation d’échec, mais cela est parfois nécessaire pour sauver
l'organisation du maître d’ouvrage. Un certain nombre de
solutions peuvent être mises en œuvre pour remplacer les
contracteurs défaillants et faire face à d'autres événements
indésirables. Néanmoins, la gouvernance de l'organisation doit
être capable de garder une visibilité claire des estimations du
projet, avec l’aide de revues indépendantes afin d'avoir une
vision objective de la situation et de prendre la meilleure
décision dans l'intérêt de la viabilité de l'organisation.
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Conclusion :
Faire Arriver un Projet
à Bon Port
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190 | Conclusion
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Annexes
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192 | Annexes
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Annexe A :
Le cycle du projet et les
exigences aux jalons
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194 | Le Cycle du Projet et les Exigences aux Jalons
Jalon Objectif
La phase initiale du Projet, une fois celui-ci initialisé par un
besoin d’extension ou de transformation dans une
installation industrielle existante (brownfield) ou bien par la
nécessité de construire une nouvelle installation
Fin d’étude de (greenfield), consiste à évaluer son intérêt économique sur
cadrage ou la base de données préliminaires de CAPEX et OPEX et
Scoping d’une première étude de marché et d’évaluer le niveau de
Study risques. Les objectifs de la phase d’APS (scope technique,
étude de marché, analyse économique…) et les différents
scénarii qui devront être étudiés dans la phase APS sont
définis.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 195
© Eramet
Fin de Cadrage Fin d'APS Fin d'APD
Analyse de la disponibilité et de technicité
Coût et productivité Benchmarks tenant compte de
Benchmarks généraux de la main d’œuvre, des services, et des
des ressources locales l’éloignement
matériaux
Espace au sol nécessaire estimé par Plan masse préliminaire de tous les
Plan masse de tous les éléments de l’usine y
Emprise au sol benchmark usines similaires et placé éléments de l’usine (localisation des
compris scopes annexes
sur le plan du site principaux équipements)
Données de sol validées – investigations
Données de sol Données générales de la région Données générales locales
géotechniques et forages sur site réalisés
Exigences
environnementales et Analyse préliminaire Recensement définitif Intégration des exigences
réglementaires locales
Facteurs de site
suivi
obtenus)
Démarrage de l’évaluation des risques et
Evaluation des risques et des impacts
Revue préliminaire des enjeux et des impacts environnementaux et
Risques et EIES environnementaux et sociaux (EIES) et
risques HSE/RSE sociaux (EIES) notamment en ce qui
plans de gestion et de surveillance associés
concerne la constitution de l’état initial
Plan d'intervention
Plan préliminaire Plan finalisé
d'urgence
Parties prenantes et Plan de dialogue en place (y compris
196 | Le Cycle du Projet et les Exigences aux Jalons
© Eramet
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Fin de Cadrage Fin d'APS Fin d'APD
Couverture du Scope Complet (y compris
Couverture du Scope Complet pour raccordements à installations existantes et
Couverture du Scope Complet (y toutes les options majeures (y compris tous travaux annexes y compris pour
Design compris raccordements à installations raccordements à installations existantes l’exécution)
existantes et tous travaux annexes) et tous travaux annexes y compris pour Ingénierie de détail des éléments critiques
l’exécution) réalisée (selon analyse de risques
techniques)
Matières premières Caractérisation Analyses réalisées Validées sur l’ensemble du flux
équipements principaux et des équipements principaux et quantités Quantités et MTO (Material Take-Off)
quantités de
quantités de matériaux matériaux préliminaires
matériaux
197
Fin de Cadrage Fin d'APS Fin d'APD
Niveau de maturité TRL 6 (validation en pilote industriel, et
TRL 5 (validation en pilote semi-industriel
(en cas de TRL 4 (validation en laboratoire) l’ingénierie de détail de l’équipement à
simulé)
développement R&D) l’échelle industrielle est réalisée)
Analyses et séminaires de Constructibilité,
Revues Revue générale par le futur exploitant
Opérabilité, Maintenabilité réalisées
Dossier de choix de l’option pour la phase
d’APD
En cas d’infrastructures d’énergie, étude
Clarté des options à considérer en APS d’un ou plusieurs scénarios permettant
Choix des options
et des objectifs à obtenir de diminuer significativement le facteur
d’émission du site (énergies
renouvelables, amélioration des
rendements énergétiques)
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Fin de Cadrage Fin d'APS Fin d'APD
Business plan Cadrage Préliminaire Final
Estimation CAPEX -30%/50% +/-25% +/-15%
Estimation du marché et des ventes,
Estimation du marché et des ventes, Estimation du marché et des ventes,
Commercial analyse de la compétition, contacts pris
analyse de la compétition discussions avancées avec clients potentiels
avec clients potentiels
Plan préliminaire de financement incluant Plan détaillé de financement et intégration
Financement Cadrage du financement une analyse des exigences des organismes des exigences des organismes de
de financement financement
Analyse mise à jour
Analyse de risques projet incluant les
Analyse des risques Analyse mise à jour Analyse des risques démarrage et
risques HSE/RSE
professionnels
o Mandat de projet o Mandat de projet pour la phase APS o Mandat de projet pour la phase APD o Mandat de projet pour l'exécution
o Stratégie de contractualisation et
o Stratégie de contractualisation et d’allotissement pour l'APD tenant o Stratégie de contractualisation et
o Contractualisation
d’allotissement pour l'APS compte de la stratégie possible de d’allotissement pour l'exécution
contractualisation pour l'exécution
o Plan de mobilisation d’une équipe o Plan de mobilisation d’une équipe
MoA restreinte pour APS (noms et intégrée MoA pour APD (noms et rôles) et o Organisation MOA et ressources pour
o Mobilisation
rôles) et identification des experts comprenant une compétence planning l’exécution (noms et rôles)
contributeurs pour l’intégration de l’ensemble du projet
o Essais
o Démarrage et montée en régime
o Opération
o Plans préliminaires
o Plan de cadrage d'exécution o Plan d'exécution préliminaire o Ressources humaines (projet et
d'exécution
exploitant)
o HSE, qualité (assurance de la qualité et
contrôle de la qualité)
© Eramet
Manuel de Gestion de Projets Eramet | 201
Maturité
du design • Conception détaillée des travaux préliminaires (early works)
Critères particuliers
En fonction des spécificités du projet, des exigences
supplémentaires pourront être ajoutées, notamment pour
couvrir un périmètre ou une contrainte supplémentaire.
Par exemple, dans le cas d’un développement minier
associé à une installation il faudra s’assurer de la maturité sur le
périmètre mine est cohérente avec celle de l’usine. La bonne
caractérisation du gisement est un prérequis indispensable au
développement de l’usine et à la définition de son business plan.
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202 | Le Cycle du Projet et les Exigences aux Jalons
un dossier plus convaincant. D’une manière générale, il n’est
pas recommandé d’accepter des passages de jalon avec
réserves ou conditions sauf s’il s’agit de sujets formels qui
peuvent être clôturés rapidement. Le passage de jalon doit être
une étape formelle importante qui doit être bien préparée et
réfléchie et ne peut être pris à la légère du fait des
conséquences potentiellement très importantes du projet sur
l’entreprise.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 203
Jalons Objectifs
Fin du ramp-up
(montée en
régime) La marche en régime nominal et mode dégradé ont été
démontrées. Les garanties sont levées. Ce jalon peut aussi
PNC : Plant correspondre simplement à la fin de la période de garantie.
Nominal
Capacity
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204 | Le Cycle du Projet et les Exigences aux Jalons
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Annexe B :
Organisation type d’une
Maîtrise d'Ouvrage
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206 | Organisation type d’une Maîtrise d’Ouvrage
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 207
Directeur/ Chef de Projet
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208 | Organisation type d’une Maîtrise d’Ouvrage
Mission Assister le Project Manager par le suivi du planning, le contrôle des coûts,
la gestion des risques et la gestion documentaire :
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 209
Responsable Planning
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210 | Organisation type d’une Maîtrise d’Ouvrage
Mission Identifier, évaluer et prioriser les risques sur l'ensemble d'un projet.
Proposer et suivre les plans d'actions et de préventions adaptés.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 211
© Eramet
212 | Organisation type d’une Maîtrise d’Ouvrage
Compétences transverses
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 213
Compétences métier
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214 | Organisation type d’une Maîtrise d’Ouvrage
Compétences métier
© Eramet
Manuel de Gestion de Projets Eramet | 215
Sponsor X X
X
Directeur de projet -
(si Capex>10M€)
Chef de projet X X
Direction de BU X -
DAI X X
Direction des achats X -
Sécurité X X
Environnement / RSE - -
Direction site X X
Finance / Contrôle de
X X
gestion
Direction commerciale - -
Ligne de Challenge
X -
Indépendant
Direction RH - -
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216 | Organisation type d’une Maîtrise d’Ouvrage
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Annexe C :
Structure type d’un Mandat de
Projet
1. OBJET
2. RÉFÉRENCES
3. DEFINITIONS, ACRONYMES ET CONVENTIONS
4. PRESENTATION GENERALE DU PROJET
4.1 Présentation générale du projet
4.2 Structuration du Projet
4.3 Planning global haut niveau
4.4 Objectifs de la phase du projet
4.5 Couverture du Mandat de Projet
5. DESCRIPTION DES PRINCIPALES ACTIVITES A
REALISER ET DES LIVRABLES ATTENDUS
5.1 Lot A
5.2 Lot B
…
5.3 Activités HSE et RSE y compris gestion des parties
prenantes
5.4 Démarches et autorisations administratives
5.5 Financement
5.6 Autres types d’activité
6. PLAN D’EXECUTION DE LA PHASE
6.1 Stratégie d’exécution
6.2 Organisation de la MOA (y.c. comité projet et
comité technique)
6.3 Planning
6.4 Budget
6.5 Risques
7. GOUVERNANCE
7.1 Sponsor et Comité de Pilotage
7.2 Délégation d’autorité au Directeur de projet
7.3 Matrice de responsabilité exploitant/projet
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218 | Structure type d’un Mandat de Projet
8. ANNEXES
8.1 Liste des livrables attendus pour la fin de la phase
8.2 Planning détaillé
8.3 Budget
8.4 Matrice des risques
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Annexe D :
Structure type d'un rapport
d'avancement de projet
1. DONNEES INITIALES
• Titre
• Objectifs, Objectif de niveau supérieur (ou lien avec une
ligne stratégique)
• Budget
• Durée / Délai
• Organisation du projet
2. SITUATION GENERALE
• Phase (Scoping, APS, APD, Execution, Exploitation, Cloture)
• Situation par rapport au délai/cout (bon, moyen,
mauvais)
• Tendance (Bon, moyen, mauvais)
3. STATUT
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220 | Structure Type d'un Rapport d'Avancement de Projet
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Annexe E :
Les structures de contrôle de
projet
Introduction
Une très grande partie de la gestion de projet consiste à
gérer les grandes quantités de données qui y sont générées de
façon efficace, en gardant le contrôle et la cohérence
d’ensemble.
Pour ce faire, un certain nombre de structures
arborescentes sont définies au début de projet. Elles
décomposent certains aspects du travail à réaliser et de
l’organisation qui le réalise. Ces structures de décomposition
arborescentes permettent de coder l’ensemble des données du
projet de manière cohérente et exhaustive. Elles donnent des
clés d’analyse de données très utiles. Ces structures doivent être
définies par la Maîtrise d’Ouvrage en début de projet et
communiquées en tant que de besoin à l’ensemble des parties
prenantes de la réalisation du projet. Elles servent notamment
à la codification des documents, des engagements d’achats et
des factures, ou encore au marquage des différents matériaux
et équipements.
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222 | Les Structures de Contrôle de Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 223
Exemples
Les pages suivantes donnent à titre d’illustration des extraits
de WBS et de CBS développées pour le projet Weda Bay.
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224 | Les Structures de Contrôle de Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 225
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226 | Les Structures de Contrôle de Projet
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Annexe F :
Règles Empiriques
de Contrôle de Projet
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228 | Règles Empiriques de Contrôle de Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 229
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230 | Règles Empiriques de Contrôle de Projet
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 231
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232 | Règles Empiriques de Contrôle de Projet
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Annexe G :
Retours d’expérience des
projets miniers
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234 | Retours d’expérience des projets miniers
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 235
PLANNING
PERFORMANCES PERFORMANCES
CAPEX (date de
Financières Opérationnelles
démarrage)
14 11 1 6
4 4 3 8
10 12 14 12
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236 | Retours d’expérience des projets miniers
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Annexe H :
Project Value Improvement
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238 | Project Value Improvement
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Annexe I :
Earned Value Management
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240 | Earned Value Management
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 241
© Eramet
242 | Earned Value Management
Notons que les courbes dans la figure sont identiques, seules les
dénominations ont changé. Nous pouvons désormais comparer
le coût réel de ce qui a été réellement effectué (travail réalisé)
avec le coût budgété qui a été planifié (travail planifié) et le coût
budgété de ce qui a été réellement effectué (travail réalisé).
La figure montre que le coût du travail réalisé jusqu’à présent
est supérieur à ce qui a été budgété pour le même travail
(CR>VA). En d’autres termes, notre lot de travail montre une
variance des coûts défavorable – un dépassement de coûts.
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 243
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244 | Earned Value Management
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246 | Earned Value Management
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 247
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248 | Earned Value Management
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Annexe J :
Structure Type de Fiche de Coût
d'Investissement
© Eramet
250 | Structure Type de Fiche de Coût d'Investissement
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Annexe K :
Niveaux de Développement
Technologiques
et Lien R&D/ Projet
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252 | Niveaux de Développement Technologique et Lien R&D – Projet
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Annexe L :
Références pour Approfondir la
Gestion de Projet
Gestion de projet
Des cadres généraux de gestion de projet ont été
développés par des associations internationales telles que le
PMI (Project Management Institute) et l’IPMA (International
Project Management Association). Ces cadres permettent de
passer des certifications. Ces référentiels sont généraux et
s’appliquent à un grand nombre d’industries, et de ce fait ne
sont pas toujours adaptés aux problématiques d’une société
comme Eramet. Néanmoins, ils fournissent une introduction
utile et reconnue aux processus de projet.
Ces standards sont accessibles sur le site du PMI
(www.pmi.org) et de l’IPMA (www.ipma.world). Ils sont
généralement payants, ou gratuits en cas d’adhésion
On peut également mentionner l’ouvrage suivant, cité dans
le chapitre 19 :
• Oxford handbook of megaprojects management,
édité par Bent Flyvbjerg, 2017.
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254 | Références pour Approfondir la Gestion de Projet
© Eramet
Annexe M :
Liste Typique des Procédures
de Gestion de Projet à Mettre
en Place
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256 | Liste Typique des Procédures de Gestion de Projet
Eléments à
Procédure transmettre
à la MOE
Gestion de Projet
Mandat de Projet
Suivi et mise à jour du planning
Règles de mesure de l’avancement physique et
X
standards de développement du planning
Gestion des Autorisations administratives
Coordination des Maîtres d’Œuvre
Transfert aux Opérations
Coordination avec les prestataires X
Gestion des Interfaces X
Communication
Matrice des rôles et responsabilités X
Gouvernance et organisation du Maître d’ouvrage
Ingénierie
Description des PBS, WBS, CBS et OBS Projet X
Gestion documentaire et validation des documents X
Gestion des données de site X
Gestion des modifications X
Identification et numérotation des équipements X
Gestion des documents fournisseurs X
Finances et Administration
Identification et Numérotation des Documents Projet X
Gestion de la correspondance sur le projet X
Reporting et interfaces avec les parties prenantes
Gestion de la Facturation X
Suivi du Budget
Contrôle des Coûts
Gestion des ressources humaines et voyages
Niveaux d’autorité et gestion de la contingence
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 257
Gestion Contractuelle
Gestion de la Confidentialité
Gestion des Changements contractuels
Gestion Contractuelle et Légale
Gestion des recours
Gestion des Risques
Gestion des Risques et Opportunités X
Achats
Gestion des achats X
Relance et Logistique X
RH
Règles de mission pour les pays étrangers
Gestion et Administration des Ressources Humaines
Qualité
Plan d’assurance et de contrôle de la Qualité X
Lessons Learned
HSE
Spécifications HSE du projet X
Visite sur Site X
Gestion de la sécurité sur site X
Construction et Essais
Gestion de la construction X
Gestion des essais X
Gestion des accès (en cas de site existant) X
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258 | Liste Typique des Procédures de Gestion de Projet
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Annexe N :
Référence au Manuel de Gestion
de la Qualité des Différentes
Divisions
Corporate Eramet
• Exigences Essentielles de Sécurité
• Charte Ethique
• Politiques :
o Sécurité
o Responsabilité environnementale
o Santé
o Changement climatique
• Procédures :
o Alerte de dispositif de gestion de crise
o Management de la sécurité
o Evaluation de la performance RSE et éthique des
fournisseurs
o Intégration HSE/RSE dans les projets
o DAE Gestion des Investissements Physiques et
Incorporels
o Projets d’Investissements et Désinvestissements
financiers (M&A)
o Délégation d’autorités
o Gestion des Risques
o Gestion des Risques Technologiques
o Gestion de projet Groupe
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260 | Référence au Manuel de Gestion de la Qualité des Différentes
Divisions
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Annexe O :
Glossaire Français-Anglais
Exécution du projet
Achats Procurement ou supply chain
management (SCM)
Affaires terminées Closed jobs
Agences de crédit export Export Credit Agency (ECA)
AMDEC (Analyse des Modes de FMECA (Failure Mode and Effects
Défaillance, de leur Effets et de leur Criticality Analysis)
Criticité)
Avant-Projet Détaillé Basic Engineering ou Front end
engineering (FEED) ou Project
Definition Phase
Avant-Projet Sommaire Preliminary Feasibility Study ou
Scope Development Phase
Bon de commande Purchase order
Bordereaux d’attachement Time sheets
hebdomadaires
Cahier des charges Scope of work
Capacité nominale de l’installation Plant Nominal Capacity
(jalon) (milestone)
Coefficient d’accrétion ou de Buy-out
réfaction
Contenu local obligatoire Local content
Contracteur Contractor
Contrôleurs de chantier Quantity surveyors
Décision Finale d’Investissement Final Investment Decision
Démarrage Start-up
Déverminage Debugging
Donneur d’ordre Owner, Client ou Company
Entrepreneur général EPC Contractor
Essais Commissioning ou Testing
Equipement à Long Délai Long Lead Items
Ingénierie de détail Detail engineering
Ingénierie simultanée Simultaneous engineering
Ingénieurs de terrain Field engineers
Installations temporaires de site Temporary Site Facilities (TSF)
Investissement Capital expenditure ou CAPEX
Limite de périmètre, de fourniture Battery Limit
Lots (découpage du projet) Work packages
Maître d’œuvre Contractor
Maître d’Ouvrage Owner
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262 | Glossaire Français-Anglais
Modification ou extension Brownfield
d’installation existante
Montée en régime Ramp-up
Opérations de raccordement Hook-up
Plan d’exécution du projet Project execution plan
Procédé Process
Provision pour charges à payer Accruals
Relance (fournisseurs) Expediting
Régime nominal Design Capacity
Registre des documents Master document register
contractuels
Registre des facturations au client Invoice Register
Registre des litiges Claims Register
Registre des variations et Change / Variations Register
réclamations
Relance (achats) Expediting
Remise à niveau d’installation Revamping
existante
Réquisition pour consultation Request for Quotation (RfQ)
Retour d’expérience Lessons learnt
Réunions de lancement Kick-off meetings
Revues de conception Design Reviews
Sollicitation d’intérêt Request for Interest (RfI)
Stratégie d’allotissement Packaging strategy
Structure de découpage des coûts Cost Breakdown Structure (CBS)
Structure de découpage du Product Breakdown Structure
produit (PBS)
Structure de découpage de Organisational Breakdown
l’organisation Structure (OBS)
Structure de découpage du projet Work BreakDown Structure (WBS)
Tableau de Comparaison Commercial bid evaluation (CBE)
Commercial des Offres
Tableau de Comparaison Technical Bid Evaluation (TBE)
Technique des Offres
Tests à chaud Commissioning
Tests à froid Pre-commissioning
Travaux anticipés Early Works
Validation interne du projet Initial Project Validation (IPV)
Terminologie contractuelle
Caution de garantie Retention bond
Caution de performance Performance bond
Caution de restitution d’acompte Advance money guarantee
Caution de soumission Bid bond
Changements Variations, changes, change
orders
Clause de rebut Reject clause
Principes contractuels standard Contracting principles
Clauses contractuelles Terms and Conditions (T&C)
Contrat de régie Pay as you go / reimbursable
Défaillance (contrat) Default
Dommage indirect (contrat) Consequential damages
Garantie de bon achèvement Advance payment bond
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Manuel de Gestion de Projets Eramet | 263
Mise en vigueur (contrat) Coming into force
Manquement aux obligations Breach of contract
contractuelles
Parallélisme des conditions Back to back conditions
contractuelles
Prix forfaitaire Lump sum price
Réception Acceptance
Réserves Punch list
Résiliation (contrat) Termination
Résolution des litiges Dispute resolution
Retenue de garantie Retention money
Transfert de propriété Transfer of ownership
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264 | Glossaire Français-Anglais
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Remerciements
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266 | Remerciements
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Index
C H
HAZID, 112
Chef de Projet, 16, 44, 46, 57
HAZOP, 38, 53, 112, 134
Commissionning, 129
HSE/RSE, 15, 32, 44, 49, 55, 86, 112,
Construction, 123
117, 140, 208, 209
Contrats, 103
sur site, 126
Contrôle des coûts, 151, 228
Contrôle Documentaire, 114, 142
Cycle d’achat, 116 I
Cycle du projet, 19, 191
Initial Project Validation (IPV), 22, 38,
87, 192
D
Dossier de Référence Technique, 139 L
Ligne de Challenge Indépendante, 61
E
Earned Value Management, 237 M
Etude de Cadrage, 19, 30, 47, 109,
191 Maîtrise d’Ouvrage, 44, 203
Etudes d’impact environnemental et Mandat de Projet, 34, 54, 57, 94, 128,
social, 32, 92 215
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268 | Index
R V
R&D, 26, 249 Valeur Actuelle Nette, 70
Rapports, 138, 217
Readiness For Start-Up, 128, 201
Références de Gestion de projet, 251
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