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COURS RÉPONSES

PÉNALES
MME LY FATIMATA
CRIMINOLOGUE SPÉCIALISTE EN
INVESTIGATIONS CRIMINELLE ET
GOUVERNANCE ET MANAGEMENT PUBLIC
PRÉSENTATION DES MODALITÉS DU COURS

● BRAINSTORMING
● QUELLES SONT VOS
ATTENTES?

2
Introduction

01 Cadre et législation
SYLLABUS
Incriminations
02

Application des lois et


03 enquêtes

Preuves électroniques et
04 justice pénale
QUI SONT
LES CYBERCRIMINELS?
• HTTPS://WWW.YOUTUBE.COM/WATCH?V=IUVB073NMGQ
POURQUOI FAUT-IL DES REPONSES PENALES
A …?
POURQUOI FAUT-IL DES REPONSES PENALES
A …?

CYBERENRICHISSEMENT,

CYBERINVESTISSEMENT
RÉPONSES PÉNALES , DÉFINITION

Délits pénaux qui sont inclus


dans le concept de la
cybercriminalité

« Délits informatiques», «
communications électroniques» «
technologies de l´information» ou Accès non autorisé à un
« criminalité utilisant les système informatique ou
technologies avancées high-tech l'interférence avec des
». données ou un système
informatique.
I. CADRE ET LÉGISLATION

- Promotion de l’économie numérique et le commerce électronique au


Niger (lancement, en juillet 2017, du plan stratégique Niger 2.0.)

- Adoption de la loi portant régulation de l’organisation de la concurrence (15


novembre 2019)
-
- Adaptation de la loi sur la protection des consommateurs au contexte du
commerce électronique (+cadre général loi du 11 mai 2015, amendée par
la loi du 21 octobre 2019)
-
- Sécurité et confiance envers le commerce électronique.
I. CADRE ET LÉGISLATION
Développement des compétences dans le
numérique:

● Formation
● Sensibilisation des parties prenantes
● Renforcement des capacités des acteurs
du secteur.
I. CADRE ET LÉGISLATION
01 Le cadre jurique du
Cyberespace
progressivement mis en
03 2018

Création Haute Autorité de Protection


place, avec les
des Données à Caractère Personnel Et
adoptions successives

02 Mai 2017 Loi portant réglementation des


communications électroniques
Loi relative à la protection
des données à caractère

04
personnel
2019

Loi n° 2019-03 du 30 avril

05
Loi n° 2019-33 du 03 juillet 2019, portant
2019, portant sur les
transactions électroniques 2019 répression de la cybercriminalité au Niger avec
la définition d’une stratégie nationale de
au Niger
cybersécurité et la création de structures de lutte
contre les cybercrimes afin de protéger les
consommateurs.
LE RÔLE DE LA LOI
• La loi n° 2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de
la cybercriminalité a été adoptée au niger en 2019.

• La présente loi a pour objet de fixer les règles applicables à


la cybercriminalité ou à tout autre fait illégal commis au
moyen d'un système informatique.

• elle prévoit les infractions et les procédures relatives aux


technologies de l'information et de la communication, dans le
respect des droits et libertés individuelles.
DESCRIPTION DE LA CYBERCRIMINALITE

les « définitions » de la cybercriminalité dépendent surtout des fins recherchées en utilisant un


terme ;

un nombre limité d´actes contre la confidentialité, l´intégrité et la disponibilité des


données et des systèmes informatiques représentent l´essentiel de la cybercriminalité ;

les actes liés à l´informatiques commis pour un profit personnel ou financier, ou pour
porter préjudice, y compris des formes de crimes liés à l´identité et les actes liés au contenu
informatique ne facilitent pas l´établissement des définitions légales du terme global ;

certaines définitions sont requises pour les principaux actes de cybercriminalité.


cependant, une « définition » de la cybercriminalité n´est pas essentielle pour d´autres finalités,
comme lorsqu´il s´agit de définir la portée des pouvoirs en matière de coopération
internationale et d´enquêtes spécialisées, qui concernent surtout les preuves électroniques
pour tout délit, au-delà d´un concept vaste et artificiel de la « cybercriminalité ».
CYBERCRIMINALITÉ COMPTEMPORAINE

le délit lié à l´informatique est un phénomène établi de


longue date, mais la croissance de la connectivité globale
est étroitement liée au développement de la cybercriminalité
actuelle ;

les activités de cybercriminalité actuelles utilisent surtout


des technologies de l´information et de la communication
globalisées pour commettre des actes criminels ayant une
portée transnationale ;

certains cyberdélits sont commis en utilisant des systèmes


informatiques autonomes ou fermés, bien que cela soit
beaucoup moins fréquent.
LA DIVERGENCE ET L´HARMONISATION DES LOIS

• LES ACTES CONSTITUANT UN CYBER DÉLIT


Catégories 1 : Actes contre la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des
systèmes ou des données informatiques

• Accès illégal à un système informatique


• Accès illégal, interception ou acquisition de données
informatiques
• Interférence illégale avec un système ou des données
informatiques
• Production, distribution ou possession d´outils informatiques
permettant un abus informatique
• Violation de la vie privée ou des mesures de protection des
données
LA DIVERGENCE ET L´HARMONISATION DES LOIS
LES ACTES CONSTITUANT UN CYBER DÉLIT
catégorie 2 : actes liés à l´informatique commis pour un profit
personnel ou financier ou pour porter préjudice

• falsification ou fraude informatique

• délit lié à l´informatique concernant l´identité

• délit lié à l´informatique relatif aux droits d´auteur et aux marques


déposées • envoi ou contrôle de l´envoi de messages non sollicités (spam)

• actes liés à l´informatique causant un préjudice personnel

• sollicitation ou « prédation sexuelle » des enfants liée à l´informatique


LES ACTES CONSTITUANT UN CYBER DÉLIT

catégorie 3 : actes liés au contenu informatiques

• actes liés à l´informatique impliquant des discours de haine

• la production, la distribution ou la possession de pornographie infantile liée à


l´informatique

• actes d´appui au délit de terrorisme liés à l´informatique


APERÇU DES INSTRUMENTS INTERNATIONAUX ET RÉGIONAUX

• Les pays peuvent considérer comme une conduite criminelle la possession ou la


divulgation de contenus par le biais de systèmes informatiques. à cet égard, il est
important de signaler que, outre le principe de souveraineté de l´Etat, un point de départ
fondamental entériné dans les traités internationaux sur les droits de l´homme, est le droit
à la liberté d´opinion et d´expression.

• A partir de ce point de départ, le droit international permet certaines restrictions


nécessaires comme le prévoit la loi.

• De plus, le droit international exige que les Etats interdissent certaines formes
d´expression, comme la pornographie infantile, l´incitation directe et publique au
génocide, toutes les formes de discours haineux et l´incitation au terrorisme.
APERÇU DES INSTRUMENTS INTERNATIONAUX ET RÉGIONAUX

• Les actes d´appui au délit de terrorisme liés à l´informatique sont inclus dans la
catégorie des cyber délits liés au contenu.

• La récente publication de l´ONUDC « l´utilisation de l´internet à des fins terroristes »


signale que les systèmes informatiques peuvent être utilisés pour une gamme d´actes
qui promeuvent et appuient le terrorisme.

• Ceci inclut la propagande (le recrutement, la radicalisation et l´incitation au terrorisme)


; le financement ; la formation, la planification (y compris par le biais de
communications secrètes et d´informations de source publique) ; l´exécution ; et les
cyberattaques.
APERÇU DES INSTRUMENTS INTERNATIONAUX ET
RÉGIONAUX
• La convention de l’union africaine sur la cyber securite et la protection des données
à caractère personnel de 2000
• (https://www.afapdp.org/wp-content/uploads/2018/06/conv-ua-cyber-pdp-2014.pdf)

• La convention de UA considère que la protection pénale du système de valeurs de


la société de l’information s’impose comme une nécessité dictée par des considérations
de sécurité ;

• Elle se manifeste essentiellement par le besoin d’une législation pénale appropriée à


la lutte contre la cybercriminalité en général et au blanchiment de capitaux en
particulier.
La convention de l’union africaine sur la cyber securite
et la protection des données à caractère personnel

La présente convention vise en droit pénal substantiel à

- Moderniser les instruments de répression de la cybercriminalité, par l’


élaboration d’une politique d’adoption d’incriminations nouvelles
spécifiques aux TIC;

- L’adaptation de certaines incriminations,

- Des sanctions et du régime de responsabilité pénale en vigueur dans les


Etats membres, à l’environnement des technologies de l’information et de la
communication.
La convention de Budapest sur la cybercriminalité

La convention sur la cybercriminalité, ouverte à la signature à Budapest, Hongrie, en


novembre 2001, est considérée comme:
- L’accord international le plus pertinent sur la cybercriminalité et la preuve
électronique.

- La convention de Budapest prévoit l’incrimination d’un certain nombre de


comportements allant de l’accès illégal et l’atteinte à l’intégrité des données et
des systèmes jusqu’à la fraude liée à l’informatique et à la pornographie
enfantine;

- Des outils de droit pénal pour enquêter dans des affaires de cybercriminalité et
recueillir et sécuriser les preuves électroniques concernant tout crime;
- Un instrument de coopération internationale efficiente.
https://rm.coe.int/t-cy-2020-16fr-bc-benefits-rep-prov-1/16809efc6c.
CHAPITRE 2: INCRIMINATION
● Ce chapitre présente une analyse comparative des délits de
cybercriminalité prévus par les lois nationales et internationales. il
démontre un certain consensus de base sur la nécessité d´incriminer
certains actes de cybercriminalité.

● Cependant, un examen plus détaillé des éléments des délits montre des
divergences entre les pays et les instruments multilatéraux sur la
cybercriminalité.

● le chapitre démontre également un effet « d´épée et de bouclier » des lois


internationales sur les droits de l´homme en matière d´incrimination de la
cybercriminalité.
AU NIVEAU NATIONAL

• HTTP://WWW.JUSTICE.GOUV.NE/IMAGES/2020/PDF/JUSTICECHIFFRES/ANNUAIRE_STATISTIQUE_DE_L
A_JUSTICE_EDITION_2020.PDF

Au Niger, les réponses pénales sont traitées et répertoriées par:

● le ministère de la justice sous forme d’annuaire statistique.

● Elle permet d’ asseoir un mécanisme de suivi-évaluation performant pour la mise


en œuvre des réformes effectuées dans le cadre de la politique nationale de la justice
et droits humains.
DÉMARCHES MÉTHODOLOGIQUES POUR L’ELABORATION DE
L’ANNUAIRE

Exploitation de tous les


rapports annuels
d’activités 2017-2018 et OPERATION DES
2018-2019 COLLECTES
COMPLEMENTAIRES

COLLECTES DIRECTES
Traitement des données
et finalisation du
document
DÉMARCHES MÉTHODOLOGIQUES POUR L’ELABORATION DE
L’ANNUAIRE

• La démarche adoptée pour l’élaboration de ce document a consisté à la mise à jour de la 7 ème édition suite à
l’exploitation de tous les rapports annuels d’activités 2017-2018 et 2018-2019 des juridictions parvenues à la
direction des statistiques (ds).

• Ensuite, une opération de collecte complémentaire a été effectuée dans toutes les juridictions n’ayant pas
transmis leurs rapports d’activités et dans les établissements pénitentiaires.

• Des collectes directes ont aussi eu lieu au niveau des services centraux du ministère de la justice et des hautes
juridictions basées à niamey. Les données ainsi recueillies sont saisies et stockées dans une base de données
excel créée à cet effet.

• L’équipe de la direction des statistiques(DS) a procédé au traitement de ces données et à la finalisation du


document en mettant à jour les tableaux existants et au besoin en y ajoutant de nouveaux. l’annuaire ainsi mis
en forme a été soumis au comité qualité des données judiciaires et pénitentiaires du ministère qui s’est réuni
du 03 au 04 septembre 2020 à liboré pour approbation. enfin, le document finalisé est transmis à l’ins pour
validation.
AU NIVEAU NATIONAL
L’INCRIMINATION AU NIVEAU INTERNATIONAL

Selon l’Etude de l’ONUDC sur la cybercriminalité, les


pays qui ont répondu au questionnaire ont décrit une
incrimination généralisée de ces 14 actes (vus au
chapitre précédent);

● A l´exception des délits de SPAM et, dans une


certaine mesure, des délits relatifs à l´usage abusif
des outils informatiques, au racisme et à la
xénophobie, et à la sollicitation ou à la prédation
sexuelle des enfants en ligne ;

• Ceci reflète un certain consensus de base sur les


conduites coupables en matière de cybercriminalité.
AU NIVEAU INTERNATIONAL

• les principaux actes de cybercriminalité contre la


confidentialité, l´intégrité et la disponibilité des
systèmes informatiques sont incriminés dans
plusieurs pays comme des cyberdélits spécifiques ;
• les délits liés à l´informatique, tels que la violation
de la vie privée, la falsification ou la fraude et les
délits concernant l´identité, sont le plus souvent
incriminés comme des infractions générales ;
• 80 % des pays d´Europe signalent que
l´incrimination des actes de cybercriminalité n´est
pas suffisante ;
• dans d´autres régions du monde, 60 % des pays
signalent que l´incrimination des actes de
cybercriminalité est insuffisante.
● Utilisation des infractions générales pour
incriminer les principaux cyber délits (tel que
l´accès illégal aux systèmes ou aux données
informatiques, l´interférence illégale avec des
données ou les dommages causés aux systèmes).

● La répartition entre les infractions générales et


les cyber délits spécifiques pour des actes
déterminés est examinée de manière détaillée
dans ce chapitre.
DES LOIS PENALES SUFFISANTES POUR LA CYBERCRIMINALITE
CHAPITRE 3: APPLICATON DES LOIS ET ENQUÊTES
Ce chapitre examine l´application des lois et les enquêtes menées en matière de
cybercriminalité selon divers points de vue, en incluant:

• Les pouvoirs juridiques pour les mesures d´enquêtes;


• La protection de la vie privée,
• Les bonnes pratiques et les difficultés en matière d´enquête,
• Les interactions entre le secteur privé et les services répressifs,
• La capacité et la formation des services répressifs.

Il démontre

● La complexité des enquêtes sur la cybercriminalité


● La nécessité de cadres juridiques efficaces
● L´obtention de ressources et de compétences pratiques pour les services
répressifs.
Application de la loi et cybercriminalité
Plusieurs pays signalent que les autorités d´application de la loi
prennent généralement connaissance des actes de
cybercriminalité par le biais de rapports présentés par des
personnes ou des entreprises qui en sont victimes ;

● Selon le Rapport de l’ONUDC, les pays estiment que la


proportion actuelle de la victimisation de la cybercriminalité
signalée à la police dépasse 1 %.

● Une enquête globale du secteur privé suggère que 80 % des


personnes qui sont victimes des principaux délits de
cybercriminalité ne signalent pas le délit à la police ;
Application de la loi et cybercriminalité

• Les autorités des services répressifs envisagent de traiter la


sous déclaration avec une série de mesures qui incluent des
actions de sensibilisation et de vulgarisation ;

• Une réponse aux incidents de cybercriminalité doit toutefois


être accompagnée d´enquêtes tactiques à long et moyen terme qui
se concentrent sur les marchés criminels et les architectes du
système criminel ;

• la proportion des actes de cybercriminalité détectés par le


biais des enquêtes proactives est faible, mais de nombreux
pays se concentrent sur des opérations stratégiques
d´infiltration.
Le rôle des services répressifs

• L´article 1 du code de conduite des Nations Unies pour les responsables de


l´application de la loi souligne que le rôle des services répressifs est de
remplir le devoir que leur impose la loi, « en servant la communauté » et
« en protégeant toutes les personnes contre les actes illégaux ».

• Ce devoir s´étend à une vaste gamme d´interdictions prévues par les lois
pénales. (code de conduite pour les responsables de l´application de la
loi, art.1. annexe à la résolution 34/169 de l´assemblée générale, 17
décembre 1979.)

• Etant donné que les actes de cybercriminalité sont de plus en plus fréquent,
les services répressifs font face chaque fois davantage à la question de la
signification de « servir » et de « protéger » dans le contexte de la dimension
internationale des délits.
A quoi la police est-elle confrontée ?
Sources des rapports sur des cyberdélits présentés à la
police
A quoi la police est-elle confrontée ?

• Sous déclaration à plusieurs facteurs;

• Manque de confiance de la population quant à la capacité


de la police pour traiter les cyber-délits;

• Manque de sensibilisation en matière de victimisation et de


mécanismes de signalement;

• Honte et l´embarras ressentis par la victime;

• Risques perçus pour leur réputation dans le cas des


entreprises.
Les mesures prises pour augmenter le
signalement des cyberdélits à la police
Aperçu des pouvoirs d´enquêtes
• Cadre juridique national insuffisant pour mener des enquêtes en matière de cybercriminalité ;

• Approches nationales en matière de pouvoirs d´enquêtes sur la cybercriminalité ont une base
commune moindre

● Variation des approches juridiques (les pouvoirs d´enquête essentiels requis incluent la
perquisition et la saisie, les ordonnances concernant les données informatiques, comme la
collecte des données en temps réel et la conservation des données ;

• Parmi dix mesures d´enquête, les pays mentionnent généralement l´existence de pouvoirs généraux
(non spécifiques en matière de cybercriminalité);

● Cyberlégislation spécifique, notamment pour garantir une conservation rapide des données
informatiques et pour obtenir les données enregistrées des abonnés ;

•Absence de pouvoirs légaux pour les mesures d´enquête de pointe, comme la criminalistique
informatique à distance (dans plusieurs pays).
CHAPITRE 4: PREUVES ELECTRONIQUES ET LA JUSTICE PENALE
Ce chapitre examine le processus de justice pénale dans les
cas de cybercriminalité, qui débute avec la nécessité
d´identifier, de collecter et d´analyser les preuves
électroniques par l´entremise de la criminalistique
numérique.

Il examine la recevabilité et l´utilisation des preuves


électroniques lors d´un procès et montre comment de
multiples difficultés en matière de poursuites peuvent avoir
une incidence sur la performance du système de justice
pénale.

Il fait le lien entre les besoins de capacités des services


répressifs et de la justice pénale, et des activités d´assistance
technique requise et octroyée.
introduction aux preuves électroniques et à la
criminalistique numérique

• Les preuves sont les faits pertinents au moyen desquels la culpabilité ou


l´innocence d´une personne est établie lors d´un procès.

Les preuves électroniques comprennent toutes les preuves existant en forme


digitale ou électronique ;

• la criminalistique numérique se rapporte à la récupération des informations


– qui sont souvent volatiles et facilement contaminées – pouvant avoir une
valeur probante ;

• les techniques de criminalistique incluent la création de copies « bit à bit »


des informations stockées et effacées, le « blocage d´écriture », afin de garantir
que les informations originales ne sont pas altérées, et des « hachages »
cryptographiques de fichiers, ou des signatures digitales, qui peuvent révéler
des changements dans les informations.
Les preuves électroniques dans les procédures pénales

● Les preuves électroniques sont fondamentales, non seulement dans le cadre


des poursuites et des enquêtes sur la cybercriminalité, mais de plus en
plus pour la criminalité en général.

● Les cadres juridiques optimisés pour les preuves électroniques, ainsi que la
capacité des services répressifs et de la justice pénale permettant
d´identifier, de collecter et d´analyser les preuves électroniques, sont donc
essentiels pour une riposte efficace contre la criminalité
Criminalistique numérique
Plusieurs formes de preuves électroniques peuvent être relativement simples,
comme, par exemple, l´impression d´un courriel facilement accessible
envoyé par un délinquant, ou les journaux de connexion IP directement
signalés par un fournisseur de services internet.
D´autres formes de preuves électroniques peuvent néanmoins requérir des
techniques sophistiquées pour récupérer les traces d´activités ou les
données des ordinateurs et des réseaux qui peuvent fournir des preuves
d´une conduire délictueuse.
La criminalistique numérique est la branche de la criminalistique qui
s´occupe de récupérer et d´enquêter sur le matériel qui se trouve sur des
systèmes numériques et informatiques. Pour découvrir ces traces, les experts
en criminalistique numérique exploitent la tendance des ordinateurs à stocker
et enregistrer les détails de pratiquement chaque action exécutée par les
usagers.
 
La criminalistique informatique

La criminalistique informatique s´occupe de l´analyse des ordinateurs


portables et de bureaux, des domiciles et des entreprises.

Les ordinateurs contiennent généralement des disques durs à haute capacité


qui stockent une grande quantité d´informations, de photos et de vidéos,
ainsi que les historiques de navigation internet et des informations
concernant les courriels et les messages instantanés. Ils utilisent
généralement un petit nombre de systèmes d´exploitation bien connus tels que
Windows, Mac OS, et Linux.
Capacité en matière de traitement de preuves
électroniques et de criminalistique numérique
Les procureurs mentionnent une gamme de difficultés pour la poursuite
fructueuse des cyberdélits, qui incluent l´insuffisance des cadres juridiques,
des difficultés pour attribuer des actes aux individus, des retards dus aux
procédures de coopération internationale et des difficultés concernant les
preuves ;

• ces difficultés sont illustrées par les statistiques disponibles sur le ratio des
suspects et des actes consignés par la police, et par les mesures d´attrition
qui comparent le nombre de condamnation au nombre d´actes consignés ;
La capacité en matière de justice pénale

Les niveaux de spécialisation des procureurs en matière de


cybercriminalité sont inférieurs à ceux des services répressifs. Environ 60
% de tous les pays ont mis en place des structures spécialisées de
poursuites pour la cybercriminalité ;
• les procureurs des pays développés ont des niveaux de spécialisations
supérieurs à ceux des pays en développement ;
• plus de 60 % des pays les moins développés ont déclaré que les
procureurs spécialisés ont des compétences basiques ou aucune
compétence de TI et un équipement informatique moyennement ou pas du
tout sophistiqué ;
• les tribunaux ont des niveaux minimes de spécialisation et seulement 10
% des pays mentionnent des services judiciaires spécialisés. La majorité
des cas sont traités par des juges non spécialisés qui ne reçoivent aucune
formation en matière de cybercriminalité dans 40 % des pays répondants.
CHAPITRE 5: LA PRÉVENTION

ce chapitre procède à un examen global de la prévention de la


cybercriminalité à partir des points de vue des
gouvernements, du secteur privé et du milieu universitaire.
Il expose des liens importants entre ces intervenants et met
l´accent sur diverses interactions entre eux qui peuvent mettre
en œuvre des mesures efficaces pour la prévention de la
cybercriminalité.
Les stratégies nationales et la prévention de
la cybercriminalité
Il existe de politiques ou de lois nationales sur la prévention de la
cybercriminalité. Des mesures sont en cours dans près de 20 % des pays ;

• les bonnes pratiques en matière de prévention de la cybercriminalité


incluent la promulgation de la législation, un leadership efficace, le
développement de la capacité d´application de la loi et de justice
pénale, l´éducation et la sensibilisation, le développement d´une solide
base de connaissance, et la coopération entre le gouvernement, les
communautés, le secteur privé et au niveau international ;

• La plupart des stratégies nationales incleunt des éléments de


sensibilisation, de coopération internationale et de capacité
d´application de la loi ; •

• Etablissement des partenariats public-privé pour prévenir et lutter


contre la cybercriminalité
Principes de la prévention de la criminalité,
organisation, méthodes et approches
Domaines de stratégies nationales contre la
cybercriminalité
SENSIBILISATION
CONCLUSIONS CLES
Afin de faire face aux menaces actuelles et émergentes en matière de
cybersécurité, les États doivent évaluer et adapter en permanence
leurs stratégies nationales de cybersécurité en fonction de l’
évolution de l’environnement des menaces.

Pour assurer la mise en œuvre efficace de la stratégie nationale de


cybersécurité, il est essentiel de définir des objectifs spécifiques et
des priorités stratégiques.

Les stratégies de cybersécurité devraient reconnaître que le respect


des droits fondamentaux, tels que le droit à la vie privée et les
libertés d’expression et de croyance, ainsi que la libre circulation
de l’information, constituent des éléments essentiels pour
promouvoir un cyberespace libre et ouvert.
CONCLUSIONS CLES
La cybersécurité est un problème qui relève de plusieurs secteurs et de
différentes responsabilités au sein des organes publics. Par conséquent, la
mise en œuvre efficace de la stratégie nationale de cybersécurité doit reposer
sur une coopération étroite entre les différentes autorités étatiques ainsi qu’avec
le secteur privé.

Afin d’élaborer des outils innovants pour parer aux nouveaux types de
cybermenaces, pour s’en protéger, les détecter et s’y adapter, les autorités
étatiques doivent investir davantage de ressources dans la recherche et le
développement.

Afin de protéger les infrastructures nationales critiques contre les


cybermenaces, il est important de commencer par définir ce qu’est une «
infrastructure nationale critique » dans un contexte donné.

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