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écos-
seul réveille à l'instant le souvenir du grand romancier
sais, d'Élisabeth et de sa charmante rivale , Anly; Kenilworth,
le séjour de la joie, le théâtre des galants festins de Leicester,
n'existe plus guère que de nom : ses murs crevassés et ses tours
foudroyées s'écroulent de toutes parts.
Le château de Kenilworth fut fondé par Geoffroy Clinton, pre-
mier juge de l'Angleterre, du temps de Henri le'
Comme toutes les autres grandes forteresses anglaises, Kenil-
worth figura dans les guerres civiles que suscita la lutte de la
noblesse anglaise avec la royauté.
Le château de Kenilworth était plutôt pittoresque que beau:
il était formé de parties construites à toutes les époques, depuis
le temps dellenri 1" jusqu'à celui d'Élisabeth ; on aurait pu y
suivre toutes les modifications qu'avait subies le style architec-
tural du pays , depuis les formes pesantes des architectes nor-
de la Reine
mands jusqu'aux bizarres fantaisies des architectes
vierge.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'histoire des
châteaux de Warwick et de Kenilworth, on peut consulter avec
Antiquiiies of Warwickshire,
fruit les travaux de Dugdale,
1656, fol. ; et l'ouvrage plus moderne
de Pugin, Exemples of
EXCURSION
gcthic Architecture , vol. II.

.DANS LES ENVIRONS DE BIRMINGHAM. ILION CHER DÂLY,

Vous désirez que je vous fasse le récit de ma dernière excursion


(ANGLETERRE.) dans l'espoir (le vous
aux environs de Birmingham, et je m'y décide,
donner l'envie de faire cette charmante promenade quand l'orcasion
s'en présentera.
Birminghaml.
La lettre de M. J. M..... , que nous donnons ici , ne man- Un jour donc, profitaet d'un assez beau temps (pour
le docteur R..... et moi nous nous perchâmes sur
quera pas d'intéresser un grand nombre de nos lecteurs; mais mon excellent ami
l'historique des l'outside d'une diligence, et, du haut de ce poste élevé, qui n'est nas
comme l'objet de l'auteur n'a pas été de donner savez, nous vîmes bientôt défiler une à une
monuments qu'il a visités, mais seulement d'en décrire som- sans péril, comme vous Birmingham à Warwick,
toutes les cheminées de la ville enfumée. De
mairement l'état actuel , nous croyons qu'il ne sera pas entière- (30 ou 22 milles, je crois); mais la diffé-
faire précéder sa lettre de quelques mots sur la distance n'est pas grande transporté dans un autre
ment inutile de rence l'est tellement, qu'on peut se croire
l'état ancien des châteaux de Warwick et de Kenilworth. bruit d'abord, plus de boue, plus de cheminées;
hémisphère. Plus de
L'origine du château de Warwick est inconnue; on sait seule- cette petite rivière, L'AVON,
et puis.... de l'eau! une petite rivière! et
ment qu'elle date d'une époque antérieure à la conquête, et que le plus grand nom de l'An-
qui murmure tout de suite à vos oreilles
du temps de Guillaume IC`, qui y ajouta des constructions nou- gleterre.... Mais j'anticipe.
velles, Warwick fut considéré comme l'une des plus importantes L'église de R'arwick est naturellement toute pleine des souvenirs
de remarquable à l'exté-
places fortes du royaume. et des cendres des Warwick. Elle n'a rien
ce beau été brûlée plusieurs fois. Ces divers incendies ont, par
Devenu la propriété de la famille des Beauchamp , rieur. Elle a Beauchamp
sous les règnes d'Édouard Iii et de bonheur, respecté le pourtour du chaeur et la célèbre
monument fut encore agrandi fut construite d'après les dernières volontés de
Richard II; et ces additions, qui ont été bien préservées jusqu'au- chape!, chapelle qui Earl of Warwick, père du faiseur de rois, qui
jourd'hui, comptent parmi les plus beaux restes de l'architec-
Richard Beauchamp, du testament du noble
de nos jours. La tour du nord- mourut en France vers 1460. Les exécuteurs ses dernières inten-
ture féodale qui se voient encore Earl n'épargnèrent rien pour remplir dignement les différents ou-
est, élevée par Thomas Beauchamp, Earl de Warwick, grand les marchés passés avec
1393, est un tions, ainsi que l'attestent du fondateur durent être parfaites. Le
amateur d'architecture, et qui fut terminée en vriers. La chapelle et la tombe
Cette tour, qui est à douze pans, d'après des modèles
morceau vraiment superbe. marbrier, le fondeur, le vitrier, ne firent rien que
de les deux premiers, et sur papier
a près de cent pieds anglais de hauteur, sur environ quarante qui leur furent donnés, en bois pour fut de belles dalles de marbre
de cham-
diamètre , et coûta 10 000 francs ; elle a quatre étages pour le dernier. Le pavé de la chapelle
Guy, en mémoire de Guy de Warwick, blanc et de marbre noir taillées en losanges. On recommanda au fon-
bres, et porte le nom de
géant da- deur que tout le travail en métal fait autour de la tombe fût, non pas
qui, d'après la légende , tua en combat singulier un faire ressortir les lettres
à Winches- en gravure, mais bien sculpté en relief, pour
nois nommé Colbrand, en présence du roi Athelstane, à n'employer que du verre venu
ter en 926. Les modifications et
les additions que le luxe et le curieusement. Le vitrier s'engagea bleu, jaune, rouge,
d'au-delà des mers, des plus belles couleurs,
enmfortable modernes ont rendues nécessaires, ont été généra- écarlate et violet, et à enrichir et embellir
les Images c 1 Inc
lement exécutées d'une manière intelligente, et sans porter u at- furent désignées par les exécuteurs, sur pat-
débris des temps passés. I histoires, ainsi qu'elles
teinte trop notiible aux vieux en p1Pier.
Malheureusement , le château de Kenilworth ,
dont le nom terns in paper, maquettes
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T. u
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Cette tombe est admirable en effet Le Earl repose là sous la forme excellent compagnon de voyage, pour qui 'il est encore douteux qne et se relire ou reste à table, selon le nombre des pulsations par minute. malheur, la femme de chambre au pied léger, qui vous empêche de
d'une magnifique figure de bronze, dans sacongnlèle armure, la tête rien de semblable soit jamais arrivé. Je vous épargne la description de De la villa du docteur J.... au vieux château de Warwick, que de siècles voir ces merveilles, vous laisse à peine le temps de vous y arrêter;
hue, appuyée sur un heau casque surmonté d'un cygne pour cimier. tous les autres Warwick qui out là leur tombeau et leur statue, le traversés en trois milles, en une heure! et par malheur encore, les épaisses murailles des vieux châteaux,
A ses pieds, chaussés de longs souliers à la poulaine, sont accroupis Warwickqui fut l'un des assassins de Gaveston, le favori d'Édouard ll, La grande porte du château de Warwick vous sera ouverte par un leurs profondes embrasures, ne sont nullement calculées pour des ga-
un grilrou et l'ours des Warwick ( the bear et ru,ged staff) , l'ours et le Dudley - Warwick, duc de Northumberland, beau - père de Jane suisse à hallebarde, qui vous mènera à la vieille femme qui doit être leries de tableaux. Les jardins n'ont rien de bien remarquable; la
le béton raboteux. Autour du socle, l'histoire du monument; puis un Grey, etc., etc. J'en passe, et des meilleurs, s'il y en eut jamais un votre premier cicérone. Vous la suivrez vers une petite loge, à gauche serre serait même d'une pauvreté insigne, si, à défaut de plantes et
;rand nombre de weepers ( pleureurs), figurines en relief,.d'abbés, seul de bon parmi ces terribles gens... L'ours de la cotte d'armes du en entrant, où se trouvent de vieilles armes de différentes époques de lieurs rares, on n'y trouvait e l'Ire Warwick vase, n ce beau vase
d'abbesses, de guerriers, de magistrats, de pèlerins, avec les cos Warwick d'Édouard li n'est pas muselé. Celle addition aux armes des et de différentes nations; mais, entre autres et par-dessus toutes au- de marbre dont vous vous rappelez avoir vu la copie en bronze dans
tumes de leur temps et de leur condition, plus distincts que je ne les Warwick n'eut lieu que sous le faiseur de rois, pour le punir d'avoir tres, la cuirasse et l'épée à deux mains de Guy of Warwick; la pièce les magasins de sir Thomasson, à Birmingham Ce vase fut envoyé
ai, je crois, jamais vus. Ce sont là les images, en relief, de seigneurs osé frapper le pauvre diable de fleuri VI. de fer qui couvrait la croupe de son cheval; et enfin son porrige-.pot d'Italie au conte de Warwick par le chevalier llamillon, l'époux de
"l de darnes en costumes divers, appelces weepers, que le fondeur s'était On ne peut visiter le fameux château de Warwick que de midi à (son pot à soupe, à brouet, tout ce qu'il vous plaira). Ce Guy of l'exécrable matlresse de Nelsot. Enfin , votre quatrième guide vous
engagé à placer dans les niches aulour du tombeau. Le tomheau est quatre heures, de sorte que ce que vous aurez de mieux à faire après Warwick appartient aux temps fabuleux de l'histoire d'Angleterre. fera grimper au haut d'une belle vieille tour où le pavillon anglais (lotte
surmonté d'un baldaquin ( la herse ) en bronze, autour duquel pendait avoir visité l'église, ce sera de choisir deux bons cigares, et d'aller 11 existe à son sujet une ballade et un conte dont la substance est quand la famille est au chàteau.
autrefois une draperie en velours. Il s'est élevé une grande discussion vous asseoir sur une pierre au bord de l'eau, d'où vous admirerez tout que : n c'était un riche baron et un géant qui, fatigué du monde, se Ce n'est pas seulement au sujet des anciens Warwick qu'il existe
au sujet du métal qui fut.employé pour ce monument. On ne s'est pas le flanc gauche du chàteau, parfaitement conservé, parfaitement en- relira un beau jour au milieu de rochers, à un mille environ de des histoires merveilleuses. Il circule quelques anecdotes conlempo-
entendu sur la signification du mot latlen ( laten, laton; en français, tretenu, parfaitement pur.,., n'étaient quatre grandes fenêtres carrées Warwick, où il se creusa une spacieuse caverne, dans laquelle il raines passablement singulières. Les Warwick actuels sont pauvres
leton, laiton), que portent les conventions faites avec le fondeur. à guillotine, toutes neuves. Quand vous aurez fait celle découverte, vécut en ermite, rien sortant que lorsqu'il s'agissait de délivrer le (pauvreté comparative, bien entendu), et ils l'ont été plus encore à
Britton s'arrête à d'opinion que ce métal est un mélange de cuivre et tournez-lui le dos, et regardez l'eau qui coule à vos pieds, mais regar- pays de quelque monstre parent et contemporain des Gargouilles, une certaine époque. Ils abandonnèrent leur manoir etleur patrie pen-
de calamine...... Quoi qu'il en soit, on mit aussi le plus grand soin à dez-la surtout couler enhe les admirables piliers et fragments d'arches bêtes du Gévaudan, etc., etc.o La loge où sont les armes de Guy of dant plusieurs années, n'ayant laissé à Warwick qu'une vieille gou-
choisir ce métal. L'effigie, ainsi que les nombreux écussons et orne- du vieux pont. Admirez ces belles ombres sur l'eau, les beaux dessins Warwick possède aussi une corne de (ho dumb cow (la vache enragée), vernante, à laquelle ils envoyaient par an une somme qu'ils savaient
ments, et la large table de latlen sur laquelle est couchée la statue, que font sur le ciel ces vieux massifs de lierre; écoulez tous ces bruits qui avait tué et dévoré une foule d'individus, lorsque Guy of Warwick bien eux-mêmes être insuffisante pour entretenir la moindre partie
durent être du plus beau et du plus épais Cullen,plate, le lallen de de la campagne, suivez les glissades des insectes sur la rivière, fumez l'arrêta, d'un seul coup de bâton, dans la carrière de ses dévasta- du château ou du domaine. Mais la bonne femme avait pour ses mal-
Cologne étant, à ce qu'il paratt, le plus estimé dans ce temps. Malgré' en paix., et pensez à moi. lions. Il y a aussi un nom de femme (malheureux! je l'ai oublié!) Ires un dévouement à la Caleb. Elle fit si bien que, avec ce qu'elle
le plâtre, les briques etc., qu'on est toujours sûr de rencontrer en Le lendemain malin, en attendant l'heure de l'ouverture du chà- mêlé à cette rude légende. On montre, à Guy's Cii[f, au-dessus de la tira des visiteurs du château et des produits desjardins, elle pourvut
pareil cas, on distingue encore la tribune particulière des Warwick teau, vous irez visiter la jolie petite ville de Leamington, qui n'est caverne, un sentier où la fille de Guy allait, dit-on, chercher un air à l'entretien de tout, et noème amassa une somme d'argent consi-
( où l'on voit pour toute curiosité un vieux casque qui porte encore qu'à 3 ou 4 milles de Warwick; ville d'eaux minérales, ville aristo- plus pur, et aussi; je l'espère du moins; une compagnie plus agréable dérable. Elle mourut peu de temps après le retour de-ses maîtres, et
quelques traces de dorure ) ; l'étroite galerie par laquelle les uonnes cratique, ville fashionable, où il est de bon ton, pour le moment, que celle de son père l'ermite, sa caverne et son porrige-pot. Il est leur laissa une vingtaine de mille livres sterling, qu'ils voulurent
se rendaient au confessionnal; une petite, froide et humide tribune, d'aller se marier. Celte charmante ville, lavée, dallée, parée comme certain que les formidables dimensions de ce dernier, de la fourchette bien accepter. Cette condescendance de la part des Warwick me rap-
avec quatre bancs, où elles attendaient leur tour; le confessionnal lui- Brighton, avec ses jolies visiteuses, ses rookeries (1), ses fiacres aui en fer qui l'accompagne, ainsi que celles de la cuirasse et (le l'épée pelle une importante recommandation que j'allais oublier de vous
même tout en pierre, comme dans toutes ces vieilles églises (1), des ne sont autre chose que de jolies calèches conduites par des postillons (le Guy, donnent l'idée d'une taille et d'un appétit de géant. J'essayai faire : s'il vous venait quelque scrupule sur la question d'offrir quelque
stalles de pierre à droite et à gauche de l'autel, etc. en grande livrée, Leamington exhale un certain parfub d'élégance et de soulever l'épée de Guy, mais il faut un géant pour la manier uni chose aux quatre individus qui vous pilotent dans ce beau domaine,
,l'oubliais de vous dire la modeste devise des Warwick, via, eanostra d'aristocratie qui repose de Birmiugham l'enfumée. Leamington est peu dignement; et un géant, eu effet, le fameux Louis, qui fit, il y rappelez-vous l'histoire du legs de la vieille gouvernante, et donnez
coco, qui,jointe au cygne de leur casque, donnerait d'eux une idée une ville qui doit sa splendeur, et même en quelque sorte son exis- a quelques années, l'admiration de l'Europe, est le dernier qui se votre obole hardiment.... elle sera revue de même. Toutefois, quoi-
presque pastorale, à moins qu'on pe paraphrase cette devise, comme tence, au docteur Jeffson, lequel doit, en retour, à Leamington, quinze
le fil B,.....: (( Je ne sais pas jusqu'à quel poinl ceci est à moi; mais
soit trouvé à la hauteur d'une pareille tàche. La bonne femme nous que le nombre des visiteurs soit vingt fois plus grand aujourd'hui que
ou dix-huit mille livres sterling par an, et toutes les inef tbles délices assura que celte épée, qui a au moins cinq pieds de haut, et pèse sous l'administration de la vieille intendante, il n'est pas probable
eu attendant....... e Du reste, en prêtant à ce Warwick, ou à quel- attachées à la position de pet-doclor (2). Le docteur Jeffson, ayant, bien' cinquante livres, paraissait un fleuret dans la large main de qu'on ait à citer à l'avenir un autre exemple de serviteur enrichi et
qu'un des siens, le moindre sentiment d'honnêteté ou de modestie, on affaire surtout à des maladies aristocratiques, c'est-à-dire à ces innom- louis. Il la mania et la fil tourner en moulinet pendant cinq minutes, de Warwick condescendant. Les trois pauvres diables (j'excepte la
ti a qu'à faire le tour de la chapelle où sont les tombeaux de cette brables et inexprimables variétés d'indispositions d'esprit et de corps sans la moindre apparence de fatigue. Il essaya aussi la cuirasse de femme de chambre ) que vous verrez là ne sont évidemment que des
famille, pour concevoir que l'idée du vix ea nosira voco ait pu venir à produites par la fatigue du bal, la paresse, l'ennui, le spleen, etc., etc., Guy, qui lui alla fort bien. Depuis Guy, son porrige-pot a été remis collecteurs, et vous pourrez voir qu'on exerce sur eux un certain
çuetqu'un d'entre eux. En effet, le nom même de Warwick a été répond à ces fantastiques maladies par des ordonnances non moins en activité quatre fois, et chaque fois il a été trois fois rempli de contrôle, au moyen du registre sur lequel on exigera que vous mettiez
successivement porté, par suite de concession royale, par quatre ou fantastiques, dit-on. On cite de lui (comme, au reste, de tous les mé- punch, distribué aux gens, fermiers, tenanciers et autres. La pre- votre nom. Quand vous aurez vu l'air de bureau du corridor où se
cinq familles différentes n'ayant absolument rien de commun l'une decins fameux) des traits de cynisme et de brutalité(( qui font frémir, mière fois , ce fut à l'occasion d'une guérison de Ceorge 111; la seconde trouve ce registre, l'aplomb de la femme de chambre à vous demau
avec l'autre. Le faiseur de rois n'était déjà plus un Warwick primitif; ma chère.» L'Ilippocrate.de Leamington n'est pas du tout un médecin fois, à la naissance du père du Warwick actuel; la troisième fois, à der votre nom, volte canne, etc., vous serez de mon avis et de l'avis
c'était un Beauehamp (prononcez Ilitcham ). Avant les Beauchamp, d'eau douce, et pas plus pour son compte que pour celui de ses ma- sa majorité; et la quatrième fois, à la majorité du jeune Earl of W'ar- général, sans avoir besoin pour cela de faire le simple calcul que les
il y avait eu les Neubourg, etc., etc. Le titre s'éteignit, avec les Beau- lades; car c'est un excellent convive qui, en fait d'eaux minérales, wick, il y a quelques mois seulement. J'ai oublié l'effroyable quan- recettes suffiraient pour entretenir vingt-cinq domestiques en livrée
ehamp, sous Élisabettn, qui le fit revivre en faveur de Leicesler. Le préfère une bouteille d'old poil-wine à un verre d'eau du WELL f la tité de sucre, d'eau-de-vie, de rhum et de citrons que la bonne femme superbe, au lieu des cinq ou six journaliers que vous apercevrez là.
dernier Leicester-Warwick fut un pauvre petit bonhomme de luit source minérale). ll a une singulière habitude, qui prouve, du reste, me dit ( fort exactement pourtant) avoir été engloutie par ce pot Le Guy's CIii est une assez belle maison moderne construite au-
ans qui se trouvait, à cet âge, chargé d'une longue kyrielle de que son sang-froid , sa self possession, ne l'abandonne jamais , même à monstre.
titres et de huit comtés ou duclnés,j'oublielesquels.Tout cela devait près du CIif(roc),où finit ses jours le géant Guy of W'arwick. Les
table. Le docteur J..... ne boit pas à l'heure, comme on dit que l'on fait Une allée sablée vous conduira , entre deux vieux murs décorés de traces du géant sont une large excavation dans le roc, formant une
retourner à la couronne apr.ès la mort de cet enfant. 11 mourut, Il est dans les cabarets des barrières; il boit d la minute, c'est-à-dire que lierre, en vue du chàteau. Au haut de l'escalier, une immense et pièce à peu près carrée entourée d'une galerie. Je ne puis m'empé
là en belle statue de marbre, orné d'une robe à riches dessins; il a quand il suppose qu'il pourrait bien avoir assez bu, il se tâte le peuls, magnifique toile vous frappera les yeux : c'est le Charles 1 de Van cher de penser que Guy of Warwick a voulu donner à ce trou la
ses jolies petites mains jointes, et un délicieux sourire brille sur sa
Dyke. Un corridor, orné de tableaux plus ou moins indifférents, vous forme d'une chapelle, d'une sorte de crypte. Quoi qu'il en soit, il a
ronde, blonde et franche figure , comme s'il priait en dormant. La vue (1) On appelle Rookery un groupe plus ou moins nombreux de vieux arbres conduira au Hall, salle immense, superbe, dont les murs sont cou- fallu une grande persévérance pouraccomplir cetravail , tout informe
de ce bel enfant repose l'imaginatiou, fatiguée des idées de trahisons dans les cimes desquels une quantité quelquefois innombrable de corneilles verts d'armes, d'armures et de costumes militaires de toutes les na qu'il est; et c'est précisément à cette persévérance qu'il m'est im-
et de meurtres que rappellent les tombeaux des nobles brigands qui font leurs nids, vivent et s'ébattent, de temps parfois immémorial, Une belle
l'entourent.
lions et de toutes les époques, depuis le glaive romain jusqu'au possible de trouver d'autre motif que la religion, le repentir, etc., etc.;
rookery est pour ainsi dire un apanage naturel de tout chàteau ayant quelque
casque, le propre casque de Cromwell, des cottes de mailles, des ar- peu importe. En côtoyant la rivière, vous rencoulrerez une petite
Le titre de Warwick se trouvant éteint une troisième ou quatrième prétention à l'aristocratie. Je pourrais vous nommer plus d'un digne country-
fois gentleman qui vous pardonnerait facilement de lui tuer son plus beau faisan,
balètes, des Bu/j'-Jacks, etc., etc. Le salon est moins vaste que ce chute d'eau que deux jeunes gens eurent, ii y a vingt ou trente ans,
Jacques fer te fit revivre en faveur de la famille Brooke les
mais qui vous reprocherait éternellement la mort de la plus vieille corneille Hall; mais quelle délicieuse pièce ! Tous les meubles sont en bois noir la fantaisie (fantaisie tout anglaise) de sauter en canot. Ils périrent
WAnw'ICIi actuels !!! Leicesler est aussi là, couché auprès de sa femme,
de sa rookery. Il y a une rookery au beau milieu de Leamington, en face d.a incrusté de cuivre. Les regards ne rencontrent que de beaux bustes tous deux, ainsi quel attestent de pitoyables vers latins écrits sur'
yue sa superbe couronne de clinquant me fit d'abord prendre pour la
plus bel hôtel de la ville, et les habitants ne manquent jamais de citer aux onde beaux tableaux : une Minerve, un Scipiou, un Auguste, un une muraille. et fort heureuserneut cachés sous des masses de lierre...
reine, énormité d'indécorum dont je fus quelque peu tancé par mon
étrangers cette merveille et cet avantage de la localité. Trajan, l'admirable Ignace de Loyola, de Van Dyke; les deux Lion- Mais vous êtes las, n'est-ce pas, des Warwick, géants, faiseurs de
(?) Un pet-doclor, c'est un médecin favori, un médecin à la mode, ranz ceauxjouanl, de Bubens; plusieurs portraits par cesdeux mailres; rois, tueurs de rois; remettons-nous eu route, et laissons-les tous une
;1) La cathédrale de Chester, par exemple. qu'on appelait jadis coqueluches des dames. deux Rembrandt; un petit Paysan riant, de Murillo, etc., etc. Par, bonne fois,,... Mais bon! car il y avait encore un Warwic;z dans la'
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3; J
B y a un imbécile qui a écrit là : ( LEWIS Lave, (rom Brompton to sur la farade septentrionale de l'hôtel-de-ville. Le prétendu pupitre
a:rgl::tsle action que rappelle la croix de pierre que vous voyez pois, sans autre ornement que le rugged stafen relief, de distance en hdra(ord, (or the sole purpose o( visiting Shahespeare's place. (Venu de de Shakspere est tellement douteux qu'il n'y a rien à en penser ni
(,.niée entre des rochers, au haut d'uu monticule, à gauche de la distance.
Le second groupe des ruines de Renilworth se compose d'une $, à S. dans l'unique dessein de visiter...) e à en dire..... Et maintenant mettons-nous en route pour Charlecottc-
route en allant à henilworth. Il y n un autre malheureux (hélas! serait-ce un compatriote?) qui
grande masse de murs; d'arches, de contre-forts, etc., où l'on retrouve Hall, le château des descendants du fameux Thomas Lucy, celui à
les traces de plusieurs des Halls, le Wbite-Iiall, le Great-tlall. Celle a CL le courage d'orner le registre de l'inscription suivante qui R'ill Shakspere fit l'honneur de lui voler un daim, et d'éterni-
In the hollow of this rock
partie du château faisait face au lac. Elle se composait de grandes Merci, Shakespeare, ser sa mémoire sous la burlesque figure de Justice Shallow, entre
was beheaded on the first Juty 1312,
fenêtres et de portes gothiques qu'on ne fait guère que deviner, com- pour tes pensées que tu m'inspires,
autres.
by barons lawless as hiniself
l'icrs Gaveston, cari of Coruwall, blées qu'elles sont depuis plusieurs siècles, peul-être, par de grosses E. A41AYn, (non des Muses, assurément) 8 août 1837. La première chose dont on,est frappé, en arrivant à Charleeotle.-
the nitnion of a hateful king pierres cimentées qui forment, à cette partie des ruines, une enve- llait, c'est le grand nombre de daims qu'on voit dans le parc. Puis,
Enfin (jusqu'où ne va pas l'audace de l'annonce?), sous le nom de le grand nombre de notices, sévères menaces contre les trespassers
in life and death, loppe de 7 à 8 pieds d'épaisseur. Ce remplissage fut évidemment
Sir James Mackinlosh, vous lisez :WALTEn Porren, esq. spirit merehant (intrus); il y cu a presque à craque arbre. Celle double circon-
a memorable instance of misrule. imaginé afin de pouvoir défendre plus facilement ce côté du château.
(o histUajesly. Mais aucune inscription n'égale en singularité celle-ci, stance reporte tout d'abord vos souvenirs sur le petit èrénement,
A droite et à gauche sont la tour de Clin(on et la tour de Leicester.
que je transcris lettre pour lettre : a Thomas Shakespeare hart, 11m 8 connu aujourd'hui de fout le monde civilisé. Telle mie peut être ce-
11 y a quelque chose de triste, de lugubre, dans l'aspect du lieu où La première est une énorme tour normande, raide et toute d'une decendeand from Shakespeare,february'I827.e pendant l'intention du Thomas Luey actuel. Car une des choses les
ce meurtre fut commis, comme dans l'épitaphe qui en perpétue le pièce, comme devait être Geoffroy tic Clinton, le baron normand, re- La maison où Shakspere finit ses jours, et qu'il appela monds- plus remarquables de Cbarlecolte-Rall, c'est l'abaenc' de la moindre
souvenir : c'est une page du A1V siècle , fidèlement, vigoureuse- vêtu de son armure. La seconde , de plusieurs siècles plus moderne, tement.New-Place, au lieu tic Great-House, nom qu'elle portait au- allusion à l'anecdote qui fait que tout le monde sait le nom des pro-
ment écrite, ou plutôt sculptée. Le gascon Piers Gaveston fut ce perd tous les jours quelque partie de son élégante architecture. C'est paravant, n'existe plus depuis longtemps, non plus que le fameux priétaires do ce domaine. Et, à ce sujet, nous chines un moment iii 4
favori d Édouard II, que le père de celui-ci, Edouard I, lui avait fait le favori d'Élisabeth dépouillé pièce à pièce de son riche costume..... mûrier. Tous deux furent détruits par le révérend F. Gastrell, vicaire fusion assez singutière. A gauche, en entrant chus le hall, il y a ur.
jurer de ne pas rappeler de l'exil où il l'avait condamné. Edouard I Mais assez et trop sur Kenilworth, pour qui a lu Walter Scott de Frodsham, le dernier et indigne propriétaire de ces saintes reli- tableau dont la figure la plus ressortante est un daim mort Un in-
n'eut pas plutôt fermé les yeux, que Gaveston fut rappelé; et Edouard (et qui ne l'a pas lu?). Et maintenant, à Stratford-upon-Avon. Mais ques. Le mùrier fut la première victime de la barbarie du révérend, stant, une seconde, nous crûmes que nous aurions là toute la far
se livra plus que jamais aux débauches infâmes qui durent contri- ici encore, je rencontre (et je n'en suis que médiocrement fâché) or parce qu'il l'assujettissait à de nombreuses visites. Un peu plus lard, mense scène; mais non.,, ce n'est qu'un bon tableau de gibier mort;
buer à précipiter la reine, Isabelle de France, dans la carrière de obstacle à la velléité de procéder par descriptions : Washington ]rving trouvant mauvais qu'on lui Ut payer la taxe des pauvres pour cette et après l'inspection la plus scrupuleuse, et aussi les informations
désordres et de crimes qui la font figurer dans l'histoire comme le a décrit Stratford-upon-Avon , et les émotions qu'il y a éprouvées maison qu'il n'habitait pas (et il faut encore lui savoir gré de les plus positives, nous eùmes la conviction que les propriétaires ae-
pendant de notre Isabelle de Bavière. Forcé par une révolte des ba- dans ses trois pèlerinages. Par bonheur , les impressions qu'on res- n'avoir point ajouté à ses méfaits celle dernière profanation, qui luels de Charlecotte avaient assez peu de goût pour être importunés
rons de chasser de nouveau Caveston, Edouard Il le rappela bientôt, sent là sont si vives et si variées, qu'en un instant tout souvenir des eût été la pire de toutes), il la fit abattre. Un horloger de Strat- du souvenir de la rencontre du juge sir Thomas Lucy et du bracon-
cl, dans une révolte qu'occasionna ce rappel, Caveston fut pris par descriptions s'efface, et l'on est rendu, comme par enchantement, à ford, M. Sharp, acheta la plus grande partie du fameux mûrier, dont nier 1V'id Shakspere. Ce hall, entièrement moderne, est ma,-gni0-
un des barons, qui le conduisit dans son fort. Ce baron, l'un des toute son individualité. Et c'est la un grand privilége de l'individua- il fit faire une multitude de tabatières, étuis, gobelets, etc., etc. A.
que. On y voit d'assez curieux portraits de famille, celui, ente
plus cruels ennemis du favori, fut plusieurs fois pressé par les autres lité : grâce à lui, et malgré toutes les descriptions passées et futures une certaine éPoque, il y eut en circulation un tel nombre de ces autres, d'une jolie femme, veuve d'un capitaine Lucy, et depuis du-
l'

de leur livrer son prisonnier, afin d'avoir la satisfaction de l'expédier de la chambre où est né Shakspere, de la maison où il a fini ses jours, petites reliques, que M. Sharp fut accusé d'avoir fait des (ameus' chesse de Norlhuoberland, une des beautés tic la cour de Charles II.
ensemble. Mais, soit qu'il fût jaloux de sa proie et qu'il ne voulût la de l'église où reposent ses cendres, chacune des stations de ce sndriers, comme on a fait des robes de Babelais , des cannes de Vol- qui perdit au jeu une grande partie tics ferres de Charleco'le, les-
partager avec personne, soit que ce baron fût un peu moins lawless pèlerinage inspirera des émotions toujours profondes, toujours hou taire, etc. Mais M. Sharp s'en défendit toujours avec énergie, et quelles s'étendaient alors, dit-on, jusqu'à 1Varwick. On scoute que
que les autres, et qu'il désirât faire juger Gaveston, il refusait sans velles. j'ai lu avec admiration et attendrissement, dans son testament, la l'on fut obligé, une nuit, de la faire enlever de la salle de jeu par
cesse de s'en défaire. Enfin, un jour qu'il était hors de son château, Vous savez combien est humble le berceau de Shakspere. Vous clause suivante .... I do hereby declare and take my solcnn des laquais, sans quoi elle se serait ruinée complélement...., Adieu.
les barons, un 1Varwicli à leur tête, y pénétrèrent, enlevèrent Ga- savez que la personne qui avait cette chambre à loyer avant Aime ( oath upon lime four evangelists, iu lime preseuce of atrniglty God, Quand nous verrons toutes ces belles choses ensemble, vous aurez
veston, et, l'ayant traîné jusqu'à ces rochers, ils le décapitèrent, Court, la propriétaire actuelle, furieusede se voirenlever celte source ( that 1 never lad vorked, sold or subsliluted any other wood (han oublié, Dieu merci, jusqu'au moindre mot de tout ce que je viens de
a et restèrent là longtemps à se repaitre de la vue de l'objet de leur h-ès-féconde de revenu, lava à la chaux, en une nuit, les murs qui a wlrat came from and was part of the said Iree, as or for mulberry vous dire, et moi j'aurai tant de plaisir à faire cette excursion avec
(I haine, échangeant des regards de joie féroce et des plaisanteries étaient couverts de noms, dont un grand nombre des plus illustres du, n wood 14 oclob,1799. e vous, que je croirai tout voir pour la première fois.
n grosssières.» monde. Les noms qui décorent aujourd'hui ces murs ont été écrits La maison où sont les registres antérieurs à ceux ouverts par Anne J. M.
Du creux de rocher où repose Gaveston au château où Leicester depuis quarante années environ , époque à laquelle remonte la pro- Court, est meublée d'une foule de trumperics, parfaitement dépour-
brilla dans toute sa gloire, il n'y a que quelques milles. lienilworth ! priété d'Anne Court. Les registres ne datent que de 1821; mais il y a vues d'authenticité. On vous montre avec un sérieux imperturbable
N'ayez pas peur de Walter Scott, d'Amy Itobsart, etc., etc. Je vous dans une autre maison deux autres registres qui vont jusqu'à 1813 ou l'épée de Shakspere, les boucles de souliers de Shakspere, etc.,
dirai tout simplement que les ruines de Kenilworth sont magnifiques; 1814,. Voici les principaux noms que j'ai trouvés là, et que je vous jusqu'à la petite chaise d'enfant de Shakspere. Sur votre chemin,
que, depuis Cromwell et grâce aux anti-romantiques compagnons donne dans l'ordre dans lequelje les ai lus. vers l'église, n'oubliez pas d'entrer chez un libraire qui vous fera Il

de Cromwell, le beau lac en question est une vaste prairie; que IÇenil- Edmond Iiean, le grand acteur. Il a écrit sur la muraille : Edmond voir, entre autres dessins fort curieux, une esquisse de ce qu'on ap- ,

wm'th consiste en deux groupes de ruines principaux. Le premier se Iiean s'est agenouillé ici pour inscrire son nom.-Le duc de Chartres
(1829), le général Baudrand et U. Boismilon. ( Le duc et la duchesse
pelle le pupitre de Shakspere (sii ...'s ilesk). Cette esquisse est de Iq -... I
. '.
compose de ce qui reste de Ventrée principale : deux tours assez bien la main du révérend Nixou, le prototype du docteur Syntax. Vous
conservées et quelques arches. On a ménagé là une ferme; des pi- d'Orléans visitèrent aussi celte chambre, ruais avant qu'il y eùt uu ne manquerez pas 11011 plus d'aller au presbytère de Stratford, où
geons habitent les tours, et au-dessus de la voûte du porche on lit registre). - Le prince et la princesse Galiizin. - Charles Mathews, vous trouverez (je le désire de toute mon âme) le révérend et véué-
Cheese-room (chambre aux fromages). Par compensation à cette in- le fils du célèbre auteur comique, et Eltsa restris, la belle actrice de fable M. Davenporl, qui, malgré ses 89 ans, m'a aidé avec tant de
scription , qui vous rejette si brutalement clans le monde positif et Covenl-Garden, - Nina Sontag. - IIdlène, grande duchesse de Russie, patience et de bonté à feuilleter les registres de la paroisse où voua
matériel, on en trouve bientôt une autre sous un porche latéral , la- -Leprince Gagarin. - La comtesse Ncsselrode. - Le marquis Fis- chercherez ces deux dates
quelle vous introduit de nouveau dans le royaume des illusions poé- conti.-Le comte Alexis de Saint-Priest.-Pesta .-Grisi.-llruller Scou tt2t
Naissances. -1501 april2h, Gutieluhusfilius Johannes Shakspere
tiques, des jouissances d'antiquaire. Je dis qui vous introduit, car, et Washing(on Iroing, trois fois à trois époques différentes. W. (rving tql A
(il était né le 23.)
en elle-mênhc, celle inscription n'a rien de bien poétique. La voici a laissé là de fort mauvais vers, à mon avis. - Sir James )Iackintosh.
(, Tue chimuey-ptnce to be seen here for six pence. (C'est ici qu'on - Sir Robert Peel. - Lady Horgan. - .111on1yomnury, le poile de
voit le chambranle de la cheminée pour six pence). I) Ce chambranle Sheffield. - Foresl, l'acteur américain. - C. IV. Schiller (ions Ger-
Enterrements. 90t0, april25, will Shakspere gent.
(il était mort le 23). W
a été enlevé de l'une des salles du château et transporté dans celle où many. - Van-Bul'Cn.- Dlacrready,-Iiean le jeune.-Georges P. R., Shakspere, comme vous le voyez, a perdu le beau nom latin
Gulielmus pour devenir tout simplement II'ill, mais, en revanche, il FRAGME\1'S DE SERRURERIE DU MOYEN-4GE.
il se trouve aujourd'hui; il esteumarbre blancdélicieusementscuplté. le prince régent. - Roméo Coates, ce singulier original qui dépensa
Au haut (les piédroits sont sculptées les initiales, d'un coté E. R. la majeure partie d'une belle fortune à se faire moquer de lui comme a conquis la qualité de gent, (gentleman).
(Elisabeth Regina), et de l'autre R. D. (Robert Dudley), Sur la bande acteur-amateur dans plusieurs rôles de Shakspere, et surtout dama Maintenant, si ce n'est l'épitaphe de Shakspere, il n'y a plus à
transversale, la devise des Dudley, n Droit et loyal,e dont les lettres, Roméo et clans Richard III. Anne Court se rappelle qu'il vint vicier Stratford rien de remarquable louchant la mémoire du grand poëte. I)e grands architectes ont eu pour principe, dans leurs enmpn-
formées de diverses combinaisons du rugged staff, sont sculptées avec la chambre de Shakspere en costume complet de Roméo. - Le duc Son buste, dans l'église, est mine misérable chose. J'en dis autant tic suions, d'orner la construction, non de la dissimuler, et cr pcie
un goût enquis. Ce chambranle est surmonté de jolies sculptures en de Clarencc (Guillaume IV). - Lord Byron. - Le duc de VVellrngtan. la statue ofîerl.e par Garrick, tors clu jubilé de 1769, fête annuelle cipe a été riche et fécond en résultats heureux. Ce principe gui-
buis de chènc très-ornées; et toute la salle est lambrissée du même - Le docteur Lardner; Ccucyclopédiste. - Lady F. Lamb, etc., etc. 'AUi se célèbre à Stratford en 1honneur de Shakspere, et placée dait les architectes de l'aniqui'.é, et, n'en déplaise a certain`'
363
364 365 366
les architectes du Moyen-Age l'ont aussi tenu en grande révé-
tion a lieupar immersion ; elle peut d'ailleurs être accélérée par système, en sorte que ce que nous dirons de l'un s'applique en-
rence. Beaucoup d'artistes modernes prétendentobéir à la même
impulsion, mais ils n'en subissent l'influence que dans les la compression, à laquelle on ne recourt que dans les cas ex- tièrement à l'autre, aux dimensions des arcs près. Nous allons
PONTS-VIADUCS, EN PIERRE ET EN BOIS,
ceptionnels. décrire celui qui traverse la vallée de l'Ouse-Burn, petit ruisseau
grandes dispositions de leurs projets. Ainsi la serrurerie est, en
Dans les cas ordinaires, on construit en bois un vaste réser- voisin de Newcastle; nous le choisissons de préférence au Wil-
général, disposée au rebours du principe que nous proclamons. iTAIL15
Pourtant, quedecharmants enseignements sur cette spécialité ne voir, au-dessous duquel on place une caisse de même matière, lington-Dean, qui a cependant des arcs de plus grande portée,
trouvons-nous pas dans les débris de l'architecture du Moyen-Age!'
réglée dans ses dimensions par la longueur des bois que l'on à cause des accidents qui sont survenus au commencement de
SUE LE RAILlVtAY DE IEIVCASTLE A AOETll-SDIELDS (i),
veut préparer. sa construction, et aussi parce que sa proximité de Newcastle
Aujourd'hui les pentures des portes et les serrures sont dissimu-
On emploie une livre (0 k. 45) de sublimé corrosif pour 10 nous a permis d'en faire une étude plus attentive et plus com-
lées avec soin et logées dans l'épaisseur du bois; autrefois elles
Opérations préliminaires, gallons (45litres) d'eau. Le sublimé est d'abord dissous dans une plète.
formaient des sujets d'ornementation qui ajoutaientunairdefini
petite quantité d'eau chaude, puis versé dans le réservoir, qu'on Le pont d'Ouse-Burn devait se composer, dans l'origine, decinq
et une grande grâce aux meubles, aux portes et aux fenêtres.
Le bois est peu employé en Angleterre dans la construction achève de remplir avec de l'eau froide, en ayant soin d'agiter piles en pierres surmontées par des arcs et un tablier en char-
Nous avons récemment entretenu nos lecteurs des belles pen-
le liquidede temps en temps. pente, et terminées par des culées et des murs en aile en maçon-
tures des portes de Notre-Dame de Paris, et nous avons fait re- des ouvrages d'art des chemins de fer. La facilité avec laquelle
La solution une fois prête, on range dans la caisse les pièces nerie. Une petite arche oblique, ménagée dans la culée de
marquer l'utilité des riches ramifications qui s'étendent sur on se procure des briques sur tous les points où se trouvent de
de bois à préparer et on laisse écouler du réservoir une quantité gauche, devait conserver aux piétons des faubourgs de New-
toute la face des vantaux; dans la Pl. 12 nous avons donné grands travaux à effectuer, l'abondance et le bon marché de la
Fig. 1, 2 et 3, trois nouveaux modèles de pentures d'un style fonte, sans doute aussi l'abondance des capitaux, motivent suf- de dissolution suffisante pour les recouvrir de 3 à 4 pouces castle un sentier étroit coupé par le chemin de fer.
d'eau. On ferme la caisse avec un couvercle. Le dessin du pont une fois arrêté , un devis fut dressé par
moins riche, moins monumental que celui des pentures de Notre- fisamment la préférence que l'on accorde aux matériaux résis-
Le temps de l'immersion dépend de la nature du bois et de MM. Green et accepté par deux entrepreneurs associés ,
1)ame, mais, par cela même, pouvant devenir d'un usage plus tants. Le bois, en effet, qui, par sa légèreté, permet de donner
sa forme. MM. Jolm et Sos. SVelch , qui se chargèrent de construire le
habituel. Ces trois figures offrent trois systèmes de ramifications aux piles et aux culées des ponts dans lesquelles on l'emploie
En général, une pièce de bois pont à forfait , et pour la somme estimative de 471 547 francs
très-différents, et peuvent faire comprendre quelle variété et une masse peu considérable , a été entaché jusqu'à ce jour d'un
de 3 pouces (0m 076) d'épaisseur..,, demande 4 j, d'immers. 60 centimes.
quelle grâce il serait possible d'introduire dans cette partie de vice originel qui l'a fait rejeter autant que possible de toutes
la serrurerie. Les Fig. 4, 5 et G représentent des heurtoirs de les constructions définitives. Abandonné aux intempéries de de 4 id. (0 101) à 6 p. (0m 152) id. 7 id. Cette somme était ainsi divisée:
de 6 id. (0 152) à 8p. (0 203) id. 10 id. Fondations et établisse-
portes qui méritent d'être reproduits ou imités, Les Fig. 7, 8, l'air, il subit une décomposition qui en détruit promptement le
9 et 10 représentent des serrures. On rencontre encore beaucoup tissu fibreux et en nécessite le renouvellement à des intervalles de 8 id. (0 203) à 10 p. (0 253) id. 14 id. ments des piles ....... 211288fr.60
de serrures très-riches et très-belles ; dans les Exemples de Pugin, de temps assez rapprochés. C'est ainsi, par exemple, que les tra- de 10 id. (0 253) à 12 p. (0 304) id. 18 id. Culées .......... 29 926 75
Le temps nécessaire pour la saturation écoulé, on pompe Murs en aile et arcade
on en voitune d'une merveilleuse beauté; on en voit aussi plu- vaux d'art du canal Érié, exécutés en bois, ont dû être renou-
l'eau de la caisse dans le réservoir; on remplace les pièces de oblique à la gauche du pont. 34 711 50
sieurs dans Slaaw'sAncient Furniture,etc., et dans la belle collec- velés après une période de dix années. Lesbois européens, plus
bois par d'autres pièces , et on recommence , en ayant soin Murs en aile à la droite
tion de M. Dusommerard il y en a un fort grand nombre d'une
grande richesse
lents à se développer que les bois américains, durent aussi quel-
ques années de plus. de maintenir toujours la dissolution au même degré de satu- du pont...... ... . 21310 30
ration. Parapets en maçonnerie . 3 551 80
Au commencement du XVP siècle , la fabrication des La destruction des bois a lieu par l'action des vers, qui nais-
C'est par ce procédé qu'ont été préparés tous les bois qui ont
serrures était portée à un tel degré de perfection, et leur or- sent intérieurement sous l'influence de l'humidité et de la cha- Total de la maçonnerie . 300 788 rr 95 300 788fr 95
nementation était tellement soignée, que certaines serrures leur réunies, et dévorent le bois qui les entoure. pour en absor- servi à la construction des magnifiques ponts en bois que
étaient considérées comme des objets-meubles, et que, de même ber les parties solubles dans lesquelles ils puisent leur sub-
MM. John et Benjamin Green, architectes et ingénieurs de Ferrures attenantes............. 10 301 30
Newcastle, ont établis sur le chemin de fer de Newcastle à North- Charpente en bois et cintrement ...... 154 882 15
que les verres des fenêtres (Vo)'. Voyage d'un architecte en An- sistance.
I)es essais nombreux ont été tentés depuis peu d'années pour Shields. Fer employé dans la charpente ....... 5 575 20
gleterre, vol. Pr de la Revue, p. 157), elles étaient emportées
d'un lieu à un autre comme aurait pu l'être tout autre meuble conserver le bois en détruisant le germe des vers qu'il contient,
La configuration du terrain au travers duquel est tracé ce Total général........ 471547frGOc.
chemin de fer exigeait l'érection de deux ponts-viaducs gigan-
précieux; toujours est-il, du moins, que, d'après les comptes et tout récemment M. Boucherie vient de donner à cette ques- Suivant l'usage établi en Angleterre, au devis était annexé un
tesques. Le chemin de fer de Newcastle à North-Shields, en con-
des dépenses privées du roi IIenri VIII d'Angleterre, les ser- tion si importante une solution admirable d'économie et de sim-
currence d'un côté avec la rivière leTyne, de l'autre avec le chemin bordereau de prix qui devait servir de base au règlement des
rures de sa chambre à coucher étaient confiées à la garde de son plicité. Le procédé Boucherie laisse bien loin derrière lui tous
de fer de South-Shields, réclamait avant tout des travaux peu coû- à-comptes mensuels, et à celui des travaux extraordinaires ou
serrurier particulier, qui l'accompagnait dans ses voyages, et ceux qui l'ont devancé, et le procédé connu sous le nom de imprévus non compris dans le forfait et qui pourraient être
teux, et ne pouvait supporter les frais énormes qu'auraient en-
qui emportait toujours ces serrures avec lui. Les dessins de Rayan's patent, comparé à celui de notre intelligent compatriote,
traînés deux ouvrages aussi considérables sion les eût construits exigés de l'entrepreneur pendant le cours du travail. Cette mé-
pentures et de heurtoirs de la P1.12 ont déjà été publiés à une peut paraître barbare. Cependant , nous croyons devoir dire
en pierre ou en fonte. L'emploi des arcs et des tabliers en char- thode est de beaucoup supérieure à toutes celles que l'on peut
assez grande échelle par M. E. Botticher, architecte, dans un quelques mots de ce dernier, qui est très-généralement employé
pente restait donc seul possible, et l'on doit s'en féliciter quand employer, quand on rencontre, comme en Angleterre, des entre-
ouvrage allemand d'une très-belle exécution, et intitulé Die en Angleterre aujourd'hui, et qui a beaucoup contribué à faire
on voit le parti que MM. Green ont su en tirer. preneurs riches et intelligents.
Ilolxarclliteclur des Alittelalters, etc., Berlin, 1839. Les Fig. 7, adopter les plans de MM. Green par les directeurs du chemin Le gouvernement belge, après avoir successivement essaye
Les deux ponts-viaducs de Willington-Dean et d'Ouse-Burn
8, 9 et 10 représentent des serrures du château de Nurem- de fer de Newcastle à North-Shields.
de l'exécution en régie et de l'exécution sur bordereau de prix,
sont composés, le premier, de sept arches en charpente ayant
berg, et sont entièrement inédites. Ces serrures datent évidem- Le procédé bayant fait pénétrer dans le bois une dissolution a fini par recourir au système anglais, dont il a obtenules meil-
126 pieds (38m 43) d'ouverture chacune, avec piles et culées en
ment du milieu du XIVC siècle. de sublimé corrosif, de manière à former avec les éléments so-
maçonnerie, supportant un tablier muni de deux voies de chemin leurs résultats.
Il està craindre, sil'on se décide à revenir un peu à l'usage de lubles de ce corps végétal un composé insoluble. La pénétra- Le paiement des contrats anglais s'effectue de deux manières:
de fer. Le pont a une longueur de 1050 pieds (320 mètres), et
rendre la serrurerie plus apparente et de l'embellir, qu'on ne une hauteur de 82 pieds (25 mètres) au-dessus du niveau du ou bien l'on convient par avance qu'après l'achèvement de por-
veuille faire les pentures en fonte, afin d'économiser les dé- (1) Dans le cours de cet article ,et pour éviter des fractions fatigantes é sdl. Le deuxième pont, l'Onse-Bttrn, a cinq arches en char- tions déterminées du travail l'entrepreneur recevra une somme
penses. Ce danger nous semble surtout imminent dans le cas où l'oil , on a conservé les mesures anglaises en ayant soin d'indiquer, entre pente, de 116 pieds (35m 38) d'ouverture chacune, terminées de..:.., ou bien, et c'est ainsi que l'on a procédé dans l'exécu-
l'on voudrait enrichir de cette façon les portes des petites églises parenthéses, la valeur en décimale. On a employé les mesures métriques, par !t arches en maçonnerie de 45 pieds (13m 72) d'ouverture, tion du pont d'Ouse-Burn , un état précis des progrès des Tra-
toutefois, pour les planches.
quel'onconstruitchaqueannéeen province. Il vaudrait infiniment Les conversions mit été faites d'après les bases suivantes placées deux par deux en avant des culées, le tout supportant, vaux, comprenant le métré des maçonneries ou charpenteries et
mieux renoncer entièrement à cc genre d'ornementation, que Pour un yard anglais........ Om 91!s0 sur une longueur de 920 pieds (280m 41), une double voie de la valeur assignée à ces métrés dans le bordereau de prix, est
de l'abâtardir ainsi. Reproduire de telles formes par la fonte,
se- Pour un pied anglais ........ 0 3050 chemin de fer et un passage pour les piétons. Le niveau des dressé chaque mois par l'ingénieur surveillant, certifié par l'in-
rait un non-sens, car elles appartiennent essentiellement à un Pour un pouce............ 0 O.2. rails est à 108 pieds (32m 932) au-dessus du sol. génieur en chef, et adressé à la direction. Ce métré, remis à l'en-
métal malléable. Pour un cwt (quintal) ....... 50s 7800
C. D. I'our une livre...... ... . 0 430 Ces deux ponts sons d'ailleurs construits d'après le même trepreneur, devient entre ses mains une facture qui lui est payee,
s

368 369 370


367

céper les pilots au milieu des eaux; de là résulta un excédant de vaux divers, dont le détail serait ici sans intérèt, on formera le 24 221 fr. 70 c., y compris le transport des bois au réservoir de
sauf retenue d'un dixième servant de cautionnement, et qui ne total des travaux de maçonnerie extraordinaires, qui s'élèvent
dépense de 12 500 fr. 50 e. hyanage avec retour à pied d'ceuvre.
lui et délivré qu'après l'achèvement complet de son contrat.
Voici l'aperçu de cette dépense Cn somme à 128167 fr. 60 e., et qui sont presque entièrement Le pont, entièrement achevé, coûte donc 601560 fr. 50 c. soit
Construction die pont. 96 pilots cubant 12 pieds, soit 1152 pieds cu- dus à des difficultés locales qu'il était impossible de prévoir. Les environ 2000 fr. par mètre courant. Le viaduc de Wellington,
bes à 6 fr. 875 e ........... . . 7920f. ))C. dépenses imprévues de charpenterie et de l'errements n'étaient qui n'a pas rencontré de difficultés particulières dans le terrain
Les travaux de fondation furent commencés. Au-dessous de la 280 pieds cubes de chapeaux pas soumises à ces éventualités, aussi ont-elles été seulement de sur lequel il est établi, ne coûte que 1075 fr. par mètre.
vallée de l'Ouse-Burn règne une couche d'alluvion quia une de 14 X 8 pieds de 630 p. c. a 5 fr. 3150 u
épaisseur variant de 4m 50 à 14 mètres, et qui est formée de section. DÉTAIL DRS DÉPENSES DE CHARPENTERIE ET DE FERRURE EEFECTUGES POUR LE PONT D'OUSE-BURN.
quatre couches superposées de sable et de terre végétale; le 350 p. cubes de plancher.
fond solide commence par une couche de sable compacte qui re- 25 cwt de socles et de ferrures à 32 fr. 50 e..
couvre un banc d'argile dure.
Les premiers sondages démontrèrent qu'au milieu de la val-
Épuisement de l'eau ..............
Batardeau ...................
81
1375
875
50
n

D ÉSIGNATION DES l'IRCES.


SECTION
en pouces
total,)
en mesures
ITE)

lolaies
par unité par unité TO1'AL .
en mètres. mesures
nglais. PARTIES.
lée, aux points où sont situées les piles n° 3 et n° 4 (1), la couche Saignée provisoire peur l'écoulement de l'eau . 500 » anglaises. françaises

d'alluvion est trop profonde pour être entièrement enlevée sans


14 632 f. 50 c. p. p. nI. nI. PC)). do.
une dépense assez considérable. MM. Green se décidèrent en A déduire pour économie de maçonnerie sur le
c. c. e.
Pieds courants de planches pour arcs........ 3X11 0.076 X 0.28 098
conséquence à remplacer la fondation sur fonds solide, d'abord devis primitif ..... ............ 2132 n Id, de poteaux pour gardes-fous... 6.5X3 0.105 X 0.076
projetée, par une fondation sur pilotis. a
Plancher ................................... u) 1516. U1
Par suite do ce changement , le devis primitif fut ainsi mo- 12 500f. 50e.
Planches de Ih' 076 pour remplir l'intervalle les
difié plecesdc tout ..:........................ n n 2
Des difficultés d'un autre ordre surgirent dans les travaux de
Demis primitif de la fondation de la pile n° 4. fondation des piles n° 2 et n° 5.
Lisses et main-courante..................... 3X3 0.076 X 0.076 520

Au-dessous de la pile n° 5 on découvrit un vieux puits de Planches pour recouvrirlesjointuresdu plancher. rl 9 030
c. r.
16m 20 de profondeur, qu'il fallut vider d'abord, remplir ensuite Longerons.. 13X13 0.33 X 0,33 2 424p 08.03 150.10
PRIX
TOTAL. avec de la maçonnerie, ce qui causa une dépense assez considé-
QUANTITR. Poutres du tympan.. ]d. Id. 623 Id,
PAR USIT>.
rable et força MM. Green à descendre la fondation de leur pile pour les culées..................... Id. Id.
de 2m 20 plus profondément qu'ils ne l'avaient d'abord projeté.
1782 Yards cubes de terre 3 fouiller... 1 fr. 87 3 fr.15e. Contrefiches. 13X6 0.33 X 0.L2 831 S4
Ces travaux figurent au compte des dépenses imprévues pour
4896 Pieds cubes de maçonnerie de la somme de 6512 fr. 50e. d'une part, etde 3069 fr. de l'autre, Contrevents. 13X7 0.33 X 0.178
5 610 nn
pierre de taille ............... 1 15
formant un total de 9581 fr. 50 e. Entretoises................................ 13X6 0.33 X 0.152
1836 Pieds superficiels de repiquement. 0 312 00
Sous la pile n° 2 on rencontra une ancienne galerie qui avait Contrefiches du tympan ........:............ Id. Id. 00
5240 Pieds cubes de maçonnerie de
moellons ... . . .............. o 833 4 360 65 servi à l'exploitation du charbon de terre. l'outres placées entre les extrémités des poutres
Cette galerie , située à 9 mètres au-dessous du sol, s'étendait de tympans ..:.......................... 13 X 13 0.33 X 0.33
2 50 00
44 Yards cubes de béton...........
parallèlement à l'axe du pont au-dessous de la pile n° 1, et au- de a 2 9 055.20

TOTAL .......... ............. 11000fr.80c. dessous des culées sur une longueur d'une centaine de mètres. Longrines portant les rails................... u » 977 07.66 3.60 I7 .15 3 51.7.20

Il fallut en conséquence la combler avec de la maçonnerie, et Bois pour blocs............................. 13 X 13 0.33 X 0.33 60 1.70 4.60 162.46 276.00
descendre la fondation de la pile n° 2 de 3'° 60 plus profondément
Kyanage........... ................... a ,r 3 620 1028.36 0.75 2.65 2 725.00
Dépense dans le système exécuté. qu'on ne l'avait projeté; de là une dépense supplémentaire de
5275 fr. d'une part, et de 8788 fr. 75 e. de l'autre, formant un f r. fr.
TOTAL DE LA CDAEPENTE..... 157 889 07 157 889.0c7
90 pilots de 24 pieds de total de 14 063 fr. 75 e.
long cubant Spieds Ces obstacles imprévus démontraient que la vallée de l'Ouse- cI t. fr. e. fr. c. fr.

chacun...... 720 p. c. Fonte pour socles des arcs................... v s !50 22S8 16.66 32.80 7 500.00
Buru avait été tourmentée sur plusieurs points, et ils pouvaient
I 1 chapeaux de 28 pieds Fer forgé pour crampons, brides, etc......,... n n 90 45.71 31.25 61.52 2 812.00
faire craindre que sur d'autres points non explorés elle ne fût
de longueur ayant hérissée d'excavations semblables. Liens et écrous en fer....................... n 140 71.11 32.50 63.98 4 550.00
une section de Or, dans une vallée aussi étroite et aussi profonde que celle- Boulons avec écrous destinés â assujettir les
8 X 10 pieds, et piécesde polit............................ a 2,21 1.93 40.00 78.74 80.71
ci, si les versants formant point d'appui n'étaient pas solides, la
cubant 15 pieds 112 1720.00
pression des culées aurait pu causer un glissement dans les Clous de 0m 038 de diamètre, dont 40 au quintal. n n 43 21.84 40.00 78.71

cubes chacun ... 470 couches de terre des versants, et compromettre la solidité du Pointes.................................... n n 5rr 27.43 25.00 49.21 1350.00
1180 pieds carrés de plan- pont. C'est pour prévenir ce désastre que MM. Green se déci- fr, c.
cher de 4 pouces . 360 dèrent à faire précéder les culées de deux arcades en pierre de TOTAL DE LA SERRURERIE.... 18 012.71 18 012.71

1250 pieds cubes à 5 fr. 6 250 f. 10m 85 d'ouverture.


Cette modification causa une dépense supplémentaire 'de 8750.00
16 cwt de sabots pour pilots .......... 520 Cinlrement et décintrement .................... .....................,,................................

75 750 fr. ainsi répartie : 37 000 fr. à l'extrémité occidentale, et Goudron, papier gris, chevilles en chêne ............... .................................................. 1 387.00
6 770
38 750 fr. à l'extrémité orientale. Total : 75 750 fr. Maison du receveur pour la partie du pont destinée an passage des piétons ....................................................... 4372.25

Economie obtenue par suite du changement.. 7 230 f. 80 c. Si l'on ajoute à ces sommes diverses, 2705 fr. 60 e. pour la ..... ^....... 4 569.22
le passage des piétons, 3 000 fr. Frais de route aux directeurs, et menus frais ...............
La pile n° 3 était située au bord du ruisseau d'Ouse-Burn; il construction d'un escalier pour
à la culée de l'ouest,
fallut construire un batardeau, faire quelques épuisements, re- pour la construction d'un contre-fort laissées dans les piles TOTAL GCNHIrA L ........ ...................................................................... 194 580.25
10116 fr. pour boucher les ouvertures
(1) Les piles sont ici comptées en prenant de droite a gauche.
après enlèvement des échafauds, enfin, 7950 fr. 30 e. pour tra-.
T. H. 2i
37 373 37't
371

écartées de 4 pieds (1m 22) les unes des autres, et assez longues Les rails sont élevés au-dessus du plancher sur des poutres
Description du Pont-Viaduc.
pour traverser trois planches. longitudinales qui ont 12 pouces (0' 31) de large et 6 pouces NOUVEAU CIMETIÈRE DE GLASGOW.
L'extrémité de chaque arc est renfermée dans un grand sabot (9m 15) de haut (Fig. 17).
en fonte (Fig. 3, 4, 7, 8, 9 et 10), assujetti sur les ailes ou im- Un fort contre-rail en bois de 12' X 12' (0m31 X 0m31) rend
Les Pi. 13 et 14 représentent dans tous leurs détails le plan, postes des piles par quatre forts écrous en fer, et scellé avec d'ailleurs impossible la sortie de la voie.
(ÉCOSSE.)
de
l'élévation, la coupe des arches du pont jeté sur la vallée
du plomb. Ce sabot, représenté en coupe Fig. 9 et Fig. 10, pèse La largeur du pont, prise en dehors des garde-fous, est de
l'Ouse-llunn. Nous y avons joint une petite vue perspective qui Deux ordres d'exigences ont dû avoir de tout temps une in-
761 k. 70. 28 pieds (8m 55) ; d'axe en axe des garde-fous, elle est de 26 pieds
donnera une idée de l'apparence majestueuse de ce bel ouvrage. Les vides qui existaient entre le sabot et l'arc ont été garnis fluence presque absolue sur la manière de disposer des morts
(7m 94). Sur cette largeur, 21 pieds (6e' 41) sont consacrés à la
La Fig. I représente l'élévation de face générale d'une demi-
d'une pile suivant un plan vertical avec le plus grand soin de papier goudronné, pour éviter en ce la double voie, 5 pieds (1m 53) au passage des piétons (Fig. 2). les exigences de l'hygiène et celles de la religion. En Egypte,
arche , ainsi que la coupe les morts étaient embaumés, et les corps des riches étaient dépo-
forment une point l'action pernicieuse de l'humidité. La longueur totale du pont est de 920 pieds (280m 41).
passant à égale distance de deux des trois arcs qui
La pose de ces arcs immenses s'est, d'aitleurs, effectuée de la La nécessité de laisser un passage pour les piétons a empêché sés dans des sépulcres spéciaux, élevés par les amis des défunts,
arche du pont; manière la plus simple; il a suffi pour cela d'exécuter un vaste tandis que les corps des pauvres étaient rangés dans les hypo-
de poser les deux voies symétriquement par rapport aux arcs
La Fig. 2 donne l'élévation latérale d'une pile;
cintre semblale à tous ceux qu'on emploie dans l'érection des (Voy. Fig. 2), ce qui peut sembler un grand inconvénient, à gées, vastes cimetières publics creusés sous terre, où on les
La Fig. 3 est une projection de la pile avec ses arcs, qui montre
ponts en pierre. Le cintre une fois dressé, on a immédiatement cause du poids énorme des trains qui passent chaque demi-heure trouve encore après quelques milliers d'années. On ne connaît
le système d'entretoises et de tirants en fer employés pour
construit l'arc sur place, et sans rencontrer aucune difficulté. sur le railway. Il n'est cependant résulté, jusqu'à ce jour, aucune que peu de chose sur les cimetières publics des Grecs. Mais ce
rendre les arcs solidaires entre eux, les dispositifs relatifs à la La poutre du tympan (Fig. 1, 2, 19) a 13 X 13 pouces (33 déflexion de cette répartition inégale. Le passage des convois sur qui est certain, c'est que les Grecsélevaientdes tombeauxà leurs
pose du tablier et à celle de la voie.
X 33 centimètres) de section, et elle se relie: à l'arc, par des le Pont ne produit qu'une oscillation légère peu sensible, même hommes célèbres le long desgrandes routes, à l'entrée des villes.
Les Fig, de la planche 13 indiquent le mode d'assemblage des
contre-fiches normales à l'arc, assemblées par tenons et mor- lorsqu'on se place au centre de l'arc du milieu. Les Étrusques paraissent avoir mis un grand luxe dans leurs
pièces de bois entre elles et avec la maçonnerie. Là Fig. 20 est
taises; au tablier, par des contre-fiches verticales assemblées de Le pont d'Ouse-Burn n'est pas encore passé en couleur. tombeaux; celui de Porsenna, décrit par Pline d'après Varron,
une section du parapet des culées du pont.
la même manière. Des chevilles, des liens et des clefs en fer MM. Green pensent qu'il est bon de le laisser deux années à semble avoir été un ouvrage considérable. On a trouvé aussi
La base des piles est évidée au-dessous de la ligne de plus
établissent une solidarité parfaite entre les longerons, les pou- l'air pour que la dessiccation de la charpente devienne complète. des hypogées ou cimetières souterrains étrusques, mais aucun
grande pression, ainsi que l'indiquent la Fig. I qui représente
tres du tympan et les arcs. Ces divers assemblages sont repré- ils l'enduiront alors d'un liquide goudronné. des peuples de l'antiquité n'éri,ea de plus nombreux et de plus
la section d'un des vides, et la Fg. 2 dans laquelle les vides
sentés en détail : Fig. 5 et 6, assemblage de l'arc avec la contre- Les travaux du pont ont commencé le 7 avril 1837; le pre- fastueux tombeaux que les Romains. Les tombeaux d'Auguste,
sont indiqués par deux lignes ponctuées. Les vides sont remplis
fiche du tympan; Fig. 16 et 17, assemblage des deux contre- mier mètre a eu lieu le 5 mai de la même année; la pose de la d'Adrien, de SeptimcSévère , etc., rivalisèrent très-certaine-
avec du béton. fiches du tympan entre elles et avec la poutre du tympan ; Fig.18, ment avec les pyramides égyptiennes et le monument sépulcral
charpente le 2 mars 1838. Le 1r` février 1839 ce magnifique tra-
A la hauteur à laquelle les arcs et les poutres du tympan
assemblage de la contre-fiche du tympan avec le longeron, vail était entièrement achevé, et livré à la circulation des con- du roi Mausole. Les Romains, comme les Grecs, élevaient des
viennent s'appuyer sur la pile, se trouvent des crampons inté- la poutre du tympan; tombeaux de chaque côté de la voie publique, à l'entrée des villes.
1 pouce 1/2 (Om 0381) d'épaisseur, et Fig. 14 et 15, assemblage de l'arc avec vois, sans qu'aucune épreuve eût été faite pour en constater la
rieurs en fer malléable de Fig. 12 et 13, assemblage direct de l'arc avec la poutre du tym- Avec le triomphe du christianisme un autre ordre d'idées
solidité (1).
destinés à augmenter la résistance de la pile dans les points qui prévalut : les chrétiens voulurent que leurs dépouilles mor-
pan et le longeron. L'expérience a, d'ailleurs, prouvé que cette solidité était par-
supportent la plus forte pression. Le longeron est encastré dans la pile, et maintenu dans sa po- telles, destinées à se ranimer au jour du jugement dernier,
faite. Depuis une année le chemin de fer de Newcastle à North-
Chaque arche en charpente est formée de trois arcs (Fig. 3), pussent reposer, en attendant ce grand et solennel événement,
sition par un écrou en fer de Om 05 de diamètre, qui s enl'onco Shields est en exploitation sur une seule voie; deux convois par
reliés entre eux par des entretoises et par des tirants en fer.
verticalement à 8 Pieds ( 2m 1) de profondeur dans la maçonne- heure ont donc passé chaque jour sur un même côté du tablier à l'ombre des églises et des lieux saints ; et les cloîtres, les cryp-
Chaque arc est composé de planches de Dantziclc dressées sur
rie (Fig. 17). Les poutres de pont sont écartées de 4 pieds du pont d'Ouse-Burn, sans déterminer dans la charpente la dé- tes et les intérieurs même des églises furent successivement en-
leurs deux faces, posées à plat les unes sur les autres, et dis-
)) l'une de l'autre , et dépassent d'environ 2 pieds (0' 6'1)
(1m -,. flexion la plus légère. vahis pour le service des morts. Maisdansla suite, le niveau des
posées de manière à ce que les joints se trouvent toujours al-
les longerons auxquels elles sont fixées par des pointes en fer de 11 n'en a pas été tout a fait de même sur le viaduc de 1Vil- cimetières communs établis au pied des édifices sacrés s'ex-
ternés. Chaque planche a 3 pouces (Om 076) d'épaisseur, et de
18 Pouces (0' !t.6) de long, et de 3/tr de pouce (0'n 019) de diamè- lington. Du 23 février, époque de l'achèvement des travaux, au haussa à tel point par l'accumulalien séculaire des cadavres, que
20 à 45 pieds (Gm 10 à 13m 73) de longueur. 15 planches forment
tre (Fig.11 et 13). Elles sont arrondies sur les côtés extérieurs du 12 mars, on observa un atîaissement de Om 14; ce mouvement les églises commencèrent a se trouver enterrées à leur tour, et
la hauteur d'un arc (Voyez Fig. 4, G, 12 et 15). La première les miasmes que cette terre putride exhalait au milieu des villes
pont, et mortaisées de manière àrecevoir les poteaux du ga brde-fou. diminua graduellement jusqu'au mois de septembre, époque à
couche inférieure de l'arc est formée de trois planches placées
Le vide que les poutres de pont laissent entre elles est rempli laquelle il devint insensible. L'affaissement total s'élevait alors à rendirent enfin nécessaires des mesures sanitaires, et dans plu-
bout à bout, et dont les joints sont couverts par mie semelle et
avec des planches posées de champ et assujetties avec de forts Om 2413.
sieurs pays les cimetières publics furent transportés en dehors
serrés sur l'arc et la poutre du tympan par un étrier ii clef des villes. En France, on s'est bien trouve de ce changement,
clous (Fig.18). En même temps, une déflexion latérale de gauche à droite de
en fer de 0m0635 X Om 0190 de section (Voyez Fig. 14 et 155) Le plancher est composé de planches de sapin de Dantzick et le cimetière du Père-Lachaise surtout, dont la réputation est
Om 254, s'était effectuée.
La largeur d'un arc est égale à celle de deux planches de 11 européenne, n'a pas été sans quelque influence sur les nouveaux
d'un pied (Om 30) de largeur sur 3 pouces (0m 076) d'épaisseur, EDMOND TEISSERENC.
pouces (0m 28) chacune. assemblées avec joints alternés. cimetières anglais et écossais, dont nous allons parler.
La première couche est, en effet, composée de deux planches Chaque planche est fixée par des pointes de 7 pouces (0m 18) Dans les pays protestants, où la prière adressée aux saints en
juxtaposées; la seconde, d'une planche posée sur le milieu du
de long et de 1/2 pouce (0m 013) de diamètre. On met deux (1) En 183't , un modèle; exécutéau douzième de nature, fut chargé d'un vue de leur intercession en faveur des morts, est considérée
joint de la couche inférieure , et de deux demi-planches placées comme une pratique superstitieuse, là aussi où le luxe des cé-
pointes sur chaque solive, et quatre dans les points de réunion. poids de 1600 kilogrammes, sans éprouver ta plus légere dé0eaion. La section
à droite et à gauche (Voyez Fig. 5, 13 et i'a), La troisième est de l'arc du modèle étant la cent quarante-quatriitme partie de la section du rémonies de l'Eglise catholique est condamné comme une ten-
Le garde-fou a 4 pieds (1m 22) de hauteur ; les poteaux ont un
en tout semblable à la première; la quatrième est construite pont exécuté, on était autorisé à conclure que celui-ci pourrait recevoir sans
dance à l'idolâtrie l'art religieux doit nécessairement souffrir;
équarrissage de 6 pouces X 3 pouces (0m 15 X Om 076), et ils sont
comme la seconde, et ainsi de suite. La face supérieure de l'arc effort un poids de ?30 tonnes de 1000 kilog. Si l'on recourt au calcul et que
les églises et les cimetières ne peuvent avoir aucun caractère
écartés de 9 pieds (fin' 75). l'on considère les arcs comme faits d'une seule piéce de bois, Inpoihèsc assez
est recouverte par une planche saillante à face supérieure in- La main courante (Fig. 11 et 13) s'assemble avec les poteaux rationnelle, puisque l'arc en planches n'est coniposé que de pièces de bois de de grandeur, rien qui puisse émouvoir vivement l'urne, rien qui
clinée en forme de toiture (Fig. 4 et 5), échancrée à son centre
par tenons et mortaises; elle a 1. pouces (0m 10) sur 3 pouces première qualité, et ne contient aucun nmud ou partie faibte comme le ferait puisse l'impressionner. Aussi les églises et les cimetières anglais
pour recevoir un chapeau formant main-courante; ce chapeau par entaille et inévitablement une seule pièce, on arrive à ut chiffre bien plus considérable et écossais qui ont été construits depuis la Réforme sont-ils
( 0'" 076) . Les rayons intermédiaires, assemblés
protège l'arc contre la pluie. De plus, pour empêcher l'action de 3 pouces X 3 pouces (Om 07G X encore. d'une parfaite nullité ou d'une parfaite inconséquence. Wren,
cloues dans les poteaux, ont
l'humidité et rendre le contact des planches plus parfait, on a en construisant Saint-Paul, s'inspira de Saint-Pierre, et l'on peul
0m 076).
placé entre chacun des joints une feuille d'un papier gris épais, dire que dans ses plus belles compositions religieuses, l'artiste
Les jambes de force sont en fer rond de 1 pouce 1J4 (Om 0317)
imbibé de goudron. Enfin, on a rendu les glissements latéraux s'est trouvé constamment en désaccord avec le protestant.
de diamètre; elles sont serrées contre le garde-corps par des
impossibles, et complété la solidarité des éléments de l'arc au Mais en Écosse, le puritanisme protestant fut de tout k mp
vis à écrou de 3! 4 de pouce (0m 0158) de diamètre.
moyen de chevilles en chêne enfoncées normalement à l'arc,
0
u e

375 376
373
377
farouche, et depuis que le sauvage Jean Knox, prêchant du des habitants qui y sont enterrés, et dont presque toutes les lombes
haut de son balcon de IIigh StreetàEdirnburg, se contenta pour sont couvertes d'une pierre sépulcrale. On n'y voit pas ces touffes de été convertie en église, et l'on y avait placé des bancs. Celte partie brouste y a fait élever. Nous tenons aujourd'hui celte promesse,
abri du firmament, les sévères ministres de l'église écossaise se gazon qui décorent ordinairement une grande partie de la surface de des voûtes ainsi occupée, quoique capable de couleur une assemblée et la 1'I. I6 représente a la fois I cisemble de celte charriante
sont toujours disiinoués par leur haine de toute hiérarchie et de ces lieux, où le méchant cesse de pouvoir nuire, et où le malheureux de plus de mille personnes, n'était point propm tiounée avec les ca- composition et les divers détails d'assemblage et de niise en
toute pompe. Le peuple «Écosse, sobre, sévère, laborieux, trouve enfin le repos. Les pierres tumulaires sont si rapprochées les veaux plus sombres et plus vastes qui s'ouvraient autour de ce qu'on place que nous avons jugés devoir être utiles.
mies des autres qu'elles semblent fumier une espèce de pavé, qui l'oubli,
s'est fait une religion en harmonie avec l'aridité et la sauvage pourrait appeler l'espace habité. Uaus ces régions desertes (le Les candélabres du pont de la Concorde présentent dans leur
bien que la voùle céleste soit le seul toit qui le protège, ressemble à de sombres bannières et des écussons brisés indiquaient les tombes situation et dans leu rforme, que cette situation même a motivée,
âpreté de son pays.
llepuis quelques années pourtant une modification s est opé-
celui de nos vieilles églises de l'Angleterre, où les inscriptions sont de ceux qui avaient sans Boule été princes dans Israël , et des in- de notables dill'èrences avec les candélabres ordinaires employés
si multipliées. Le contenu de ces tristes registres de la mort, les re- scriptions que pouvait à peine déchiffrer le laborieux antiquaire. in-
rée, d'abord au nom de l'hygiène, et ensuite au nom du goût. à l'éclairage de la voie publique au lieu d'être tout siniple-
grets inutiles qu'ils retracent, le témoignage qu'ils rendent au néant vitaient le passant à prier bleu pour les âmes de ceux dont elles cou-
A Londres, à Liverpoot , et dans d'autres grandes villes de l'An trient scellés dans le> pavés de la rue ou sur les trottoirs, ils sont
de la vie humaine, l'éleudue du terrain qu'ils couvrent, l'utifornité vraient les dépouilles mortelles.
gleterre, on a voulu faire cesser l'usage d'enterrer les morts mélancolique de leur style, tout inc rappela le tableau du Prophète, posés sur la balustrade du pont, et il a fallu, par conséquent
autour des églises, et des compagnies particulières de spécula- écrit en dehors et en dedans, et dans lequel on lisait : Lamentations, La porte représentée Pl. t5 se trouve à l'extrémité «un pont adopter un autre mode de scellement que celui généralement
teurs y ont trouvé l'occasion d'inventer une nouvelle industrie regrels et malheur. jeté sur le cours d'eau dont il a été parlé plus haut; ce pont sert usité.
en établissant des cimetières en dehors des villes, où elles louent La majrstéde la cathédrale ajoute à l'impression causée par ces ac- de prolongement à la voie publique, qui longe le mur droit du La hauteur des becs de gaz étant fixée en général à 4°' ou à
pour une somme déterrninée, à terme ou à perpétuité, un der- cessoires. On en trouve le vaisseau un peu lourd , nais on sent en vieux cimetière, de sorte qu'on peut péuelrer dans le nouveau 4m 5O du sol, et la balustrade du pont ayant au moins I mètre
nier abri pour les morts. L'exemple des Anglais a fini par émou- mérmn lemps que s'il était construit dans on style d'architecture plus cimetiere sans passer par l'ancien. d'élévation , il ne restait plus qu'environ 5 mètres pour le can-
voir les Ecossais cux-mêmes, et la ville de Glasgow a son nou- lé_cr et plus orné, l'effet en serait délruit. C'est la seule église ca- Le style de l'architecture de cette porte est ce que les Anglais délabre lui-même. Ensuite le conduit du gaz devant être intro-
IhGlrnle d l';cosse, si l'on en excepte celle de l{irkwall, dans les lies appellent TlicwCIhan, c'est-à-dire le style de l'architecture du duit dans le candélabre par le fond et verticalement il était
veau cimetière assis sur une hauteur, au pied de laquelle s'élève ,

th'ca(ies, que la Béformalion ait épargnée. André vit avec orgueil teml s d'Llizabeth, tin du Al'L'siccle, etqui succéda à cette belle nécessaire que le candélabre fùt foré de part en part et n'eut
l'ancienne cathédrale gothique de Glasgow, entourée du vieux l'impression que faisait Sur moi la vue de cet édifice, et nie rendit
cimetière catholique. Les deux cimetières sont séparés par une e.t pittoresque architecture (les'l'udorsqui faittant«honneuraux pas de fond plein, ce qui lui enlevait une partie de sa stabilité,
compte, ainsi qu'il suit, de sa con ervatiom.
coupure étroite et profonde, au bas de laquelle se glisse un petit architectes anglais contemporains de la Renaissance française. puisqu'il ne pouvait plus reposer sur la p!ale-forme, de sa base.
C'esf Ià une belle église, me dit-il; on n'y trouve pas de vos l.izar-
cours d'eau ; ils forment un singulier contraste : dans l'un, des ces colifichets et enjolivements. C'est un bitlimenl solide, bien con- La porte de Glasgow est toute de fantaisie et de caprice; elle Les candélabres ordinaires scellés en terre ont un fond qui leur
tombeaux neufs, frais et propres, sont entourés de jardinets de stutt, et qui durera autant que le monde, sauf la poudre à canon et sert d'entrée à un cimetière, elle aurait pu servir d'entrée à tout donne une assiette naturelle et faciliteles scellements rit moel-
petites maitresses; dans l'autre, tout est sombre et décrépit, la la main rlcs méchanlS. Il a couru de grands risques lors de la Réfor- autre monument, et on y reconnaît fort peu d'égard pour la lui lons et maçonnerie ; puis le conduit du gaz est introduit hori-
mousse croît sur les tombeaux ruinés, dont les fragments sont à mation, quand on détruisit féglise de l'erlh et celle de Saint-André, des convenances Si rigidement observée dans l'architecture clas- zontalement dans le candélabre par des ouvertures praliquées
moitié cachés par les hautes herbes. parce qu'on voulait se +léburrasser une bonne fois du papisme, de l'i- sique. Est-ce la faute de M. Llamilton, l'auteurde cetleporte, ou sur le liane de la base. [ci, pour assurer une solidité complète,
Le vieux cimetière accompagne dignement la vieille cathé- dolâtrie, des images, des surplis, et de tous les haillons de la grande est-ce le propre du style même quil o adopté? Pourquoi donc on a dù adapter à la base deux scellements qui forment, pour
drale abandonnée, et cet ensemble a si bien inspiré Walter Scott Prostituée qui s'asseoir sur sept collines, corme si mie seule colline choisir ce style de préférence ù tout autre? - C'est qu'il -st essen- ainsi dire, deux oreilles au plan , et qui , dans l'étératiou , sont
ne suilisait pas ire cou vieux derrière ('I) I.es Imhilauts du bourg de tiellement pittoresque, et, il faut en convenir, l'ensemble, de cette recouverts par des espèces d'emboîtures qui concourent à la
dans son Rob-Roy, que nous ne pouvons mieux faire que d'en re-
Benfrew, des faubourgs et de la baronnie de Gobals et de tous les composition monte de la régularité dans ses grandes h_nes, et décoration de la base. Cette disposition, qui est d'un heureux
produire ici ce qu'il en dit, en faisant observer toutefois que la environs, se réunirent pour purger la cathédrale de ses impuretés
scène décrite par D'alter Seott nous reporte à un peu plus d'un 0 rtant rien n'est moins monolone. Ce n'est certes as une effet, nous paraît présenter toute la sûreté désirable. Elle a per-
papales; mais ceux de Glasgow pensèrent que tant de médecins don-
siècle dans le passé, que par conséquent la cathédrale et le ci- neraient au malade nue médecine un peu trop forte: ils sonnèrent la
architecture bien pure, mais il s'y trouve de jolis détails et mis de ne pas entailler profondément la balustrade du pont, qui
metière sont actuellement en moins bon état qu'ils n'ont dû cloche et ha ltirent te tambour. Ileureuserneut le digne Jacques Rabat beaucoup de mouvement Lorsquon entreprend une composi- conserve toute sa force; et si, pour des réparations on par suite
l'être dans ce temps-là: était alors le doyen de la corporation de Glasgow. tl était lui-méme tion de ce genre et qu'un y réussit, c'est bien; trais ce ne doit de quelque accident imprévu , il était nécessaire d'enlever un
bon macon, ete'était une raison de plus pour qu'il désirât conser- pas être un encouragement pour d'autres à courir les mêmes candélabre, il serait facile d'en démonter toutes les parties en
.... Escorté du fidèle André, je me mis en marche pour l'église de ver l'église. Les métiers s'assemblèrent et dirent aux communes risques : l'immense majorité y succomberait. un instant.
la Baronnie. Un guide ue m'était pourtant pas Irès-nécesaire en cette qu'ils se battraient plutôt que de laisser raser leur église comme on en Le style d'Elizabelh est une taduclion anglaise de l'archi- Chaque candélabre pèse environ 630 kilogrammes, et a coûté
occasion; la foule qui se pressait dans mie rue étroite, escarpée et avait rasé tant d'autres. Ce n'était point par amour du papisme. Non, lecture de Ilenri IL 590francs. Lescandélahresdu pont.sontau nombre de vingt-huit.
mal pavée, pour aller entendre le prédicateur le plus populaire de non; qui aurait pu dire cela des métiers de Glasgow`!-lls en vinrent Dans le nouveau cimetière de Glasgow il se trouve beaucoup Les lanternes qui surmontent les candélabres sont en bronze,
toute l'Ccosse occidentale, m'y aurait oilratué avec elle. Eu arrivant donc bientôt à un arrangement. On convint de dénicher les statues de tombeaux exécutés dans le mémé style, et dans le vieux et elles ont coûté chacune l9 francs. Elles sont à plan carré;
au sommet de la hauteur, nous lournàmes à gauche, et une grande idolâtres des sainls ( la peste les étouffe! ), et ces idoles de pierre fu-
porte, dont les deux ha (nuls étaient ouverts, nous donna entrée dans cimetière il s'en trouve aussi un grand nombre exécutés du mais leur couronnement est octogonal conune la base des can-
rent brisées, selon le texte de I'I critu me, et jetées dans l'eau du Mo- temps d'Elizabeth: nous avons dessiné plusieurs de ces mor- délabres.
le grand cimetière qui entoure l'église cathédrale de Glasgow. Cet liudinar (2), et la vieille église resta debout et appropriée comme un
édifice est i1'uu style d'architecture gothique plutôt sombre et massif chat à qui on vient d'ôter les puces, et tout le moule fut couteul. El
ceaux, nous les donnerons sans doute un jour : c'est peut-être four l'avantage de l'éclairage, etc'est ce que l'on doit néces-
qu'élégant ; mais il a un caractère particulier, et il est si bien conservé le seul slyle qui ne figure pas au Père-Lachaise. sairement considérer tout d'abord lorsqu'il s'agit de faire une
j'ai enlcndu dire à des gens sages que si on en avilit fait autant pour
et tellement en harmonie avec les sujets qui l'entourent, que l'ira-, orles les églises «Écosse, la Réforme en serait tout aussi pure, et En résumé, quelque reproche que l'on veuille adresser au lanterne, la forme quadrilatérale est supérieure à la forme octo-
pression gdil produit sur ceux qui le voient pour la première fois nous aurions plus de véritables églises de chrétiens; car j'ai été si style adopté par M. Ilamilton, il fautconvenir qu'une foisadopté, gonale généralement adoptée, parce, que, ne représentant que
est imposante et solennelle au plus haut degré. J'en fus tellement lmigtonps en Angleterre que rien ne rn'ûlerait de la tête que le che- cet artiste a su en tirer un bon parti. quatre angles en métal, la lumière rencontre moins d'obstacles,
frappé, que je résislai quelques inslauts ;t ton; les efforts que faisait uil d'Osbaldiston-llall vaut mieux que la plupart des maisons de C. P. et il y a moins d'ombre projetée sur le sol.
André pour m'eut orner dans linlérieur de l'église, tant j'étais occupé Lieu qu'on voit en Écosse.... n Il rie conduisit alors vers une petite Quant ù l'effet que produisent ces lanternes comme objet
à en exauniuerles dehors. porte cintrée, gardée par un honnie à figure grave, qui semblait sur d'ornement, nous remarquons avec satisfaction que tout en
Situé taus le centre d'une ville aussi grande que peuplée, cet édi- le point de la fermer au verrou, et nous desceudtmes un escalier par remplissant fort bien toutes les conditions matérielles de l'éclat-
fice parait être dans la solitude la plus retirée. De hautes murailles le lequel nous arrivâmes sons l'cglise, local singutièremeul choisi , je ne rage, elles satisfont à merveille aux plus rigoureuses exigences
séparent des maisons d'un côté, de l'autre il est borné par une ravine, sais pourquoi, pour l'exercice du culte presbytérien.
au fond de laquelle coule un ruisseau inaperçu, et dont le murmure de l'art; on n'y voit plus les éternels chapiteaux qui assimilaient
liguiez-vous, moi ami, une longue suite de voùtes sombres et les candélabres à des colonnes; les formes de chaque partie
ajoute encore à la solennité de ces lieux. Sur l'autre bord de la ra- basses, semblables à celles qui servent de sépultures dans d'autres (AADI LÀBRES DU POST DE LA CONCORDE.
vine s'élève une allée touffue de sapins, dont les rameaux étendent sont en parfaite harmonie avec leur destination. ],'ensemble est
pays, et consacrées ici depuis longtemps à cet usage. Une partie avait
jusque sur le cimetière une ombre mélancolique. Le cimetière lui- d'un effet riche et animé ; les profils sont à la fois fermes et dé-
même aun caractère qui lui est propre; car, quoiqu'il soitvérilablement (1) André parle ici de l'église de Rome. Nous avons déjà entretenu nos lecteurs de l'éclairage du pont' licats, et les détails d'ornementation d'une grande gra1ce. La
d'une grande étendue, il ne l'eut pas proportionnellement au uonbre (2) Petite rivière passant 5 Glasgow, de la Concorde et nous prîmes alors l'engangement de leur don Plalt uemême qui ferme l'ouverture par laquelle on ouvre et l'on
ner le dessin des nouveaux candélabres en fonte que M. H. La- ferme le conduit du gaz est «un goùt charmant, et vient confir-
381 3S?
3,J 380

gu fièrement chaque année depuis dix ans. L'érection de ces


mer ce que nous avons déjà dit dans un autre article de ce nu- La même cause produit les mêmes effets dans les redresse- C'est en
ments. mâts est maintenant partie obligée de la cérémonie.
méro relativement à la serrurerie du Moyen-Age. M. Duban,
Ces graves inconvénients d'exécution ont, dans plusieurs quelque sorte aujourd'hui un symbole consacré, et
Nous regrettons de dire que ces candélabres d'un si beau des- de Paris ces trois
circonstances, motive l'emploi de la presse hydraulique; les qui , le premier, a eu l'idée d'élever au centre
sin, qui ont été exécutés dans les ateliers de M. Muel, laissent à de cette idée;
bannières nationales , doit être félicité de nouveau
désirer sous le rapport de la beauté de la fonte. Un jour nous résultats en ont été satisfaisants, mais n'ont pumodifier l'emploi essayées par
des coins et rossignols. c'est la seule, en effet, qui soit restée de toutes celles
ferons un examen des travaux d'art en fonte exécutés dans divers doute,
bien des architectes depuis dix ans, et elle le méritait sans
ateliers, afin de classer ces ateliers sous le rapport de la beauté Un procédé qui nous paraît d'une grande simplicité et qui re- des plus heureu-
médie aux inconvénients que nous venons de signaler, vient car la situation de ces bannières nationales est
de leurs produits. Ce sera un utile avis pour les artistes. et de no-
d'P.tre employé rue des Beaux-Arts, n. 12, par M. E. Moll, ar- ses et l'effet en est toujours remarquable de simplicité
Mais puisque nous parlons du pont de la Concorde , il nous de fêtes,
blesse. C'est peut-Aire la seule chose, en fait de travaux
vient tout naturellement à la pensée de demander pourquoi on chitecte, pour surélever un corps de bâtiment construit en pans dix ans, n'ait pas en-
qui , bien que répétée chaque année depuis
n'achève pas la décoration de ce pont, qui occupe une position de bois et élevé de cinq étages. Fig. 5, 0, 7, 8,
core lassé le public. Nous donnons ici, PI. 17,
si importante et qui pourrait tant ajouter à l'effet de la place de Ce procédé consiste a remplacer les coins par une vis de l'assemblage de ces grands m(lts.
0m 30 cent. de longueur, placée à l'extrémité d'une couche sur 9, 10 et 11, les dimensions et
la Concorde et de la Chambre des Députés. La décoration de sui-
laquelle elle est maintenue par un tasseau; à l'aide d'une clef Quant à la décoration de la base, elle varie chaque année,
la place est terminée depuis longtemps, et on enlève en ce mo- Nous dirons même
vant le goût de l'architecte chargé des fêtes.
ment l'atelier suspendu qui a servi à l'exécution du fronton de on tourne la vis, et on fait avancer le pied de l'étai graduelle- à regretter qu'on n'ait pas conservé l'idée
en passant qu'il est
la Chambre des Députés. Reste donc , pour qu'il n'y ait plus ment et sans secousse. à celles qu'il
entière de M. Duban; les bases qu'on a substituées M. LEBAS ET SON CouRs D'HISTOIRE DE L'ARCIIITECTuRE.
rien ù désirer dans cet ensemble immense, à décorer le pont de On conçoit, à l'inspection des Fig. I, 2, 3 et 1, Pl. 17, tous de la direction
les avantages qui résultent d'un pareil moyen. La Fig.I représente avait exécutées la dernière fois qu'il fut chargé
la Concorde. Des essais ont été faits, des projets ont été présen- bien en-
une coupe de la maison de la rue des Beaux-Arts, dans laquelle des fêtes de Juillet, n'ont jamais été, à notre avis, aussi
tés : pourquoi ne se décide-t-on pas? La décoration adoptée tous les
tendues. Mais puisqu'on élève ces mats régulièrement
(iiCOLE DES BEAUX-AIITS,)
pour ce pont lors des funérailles de Napoléon avait générale- on distingue la disposition générale des étais. La Fig. 2 repré- ne se décide pas à les établir, une
ans, comment se fait-il qu'on
ment satisfait; les journaux d'art y avaient donné leur appro- sente le plan de la rnôme maison, et les chiffres 1, 2 et 3, mon-
fois pour toutes, d'une. manière permanente et monumentale?
bation sans réserve, et nous demanderons, aujourd'hui comme trent les plans des étais. La Fig. 3 représente les détails de beau Depuis la mort de M. Auyot, le cours d'histoire de l'archi-
Si l'on avait adopté cette mesm'e il y a dix ans, on aurait un
alors, pourquoi ne l'exécuterait-on pus? Espérons qu'on y re- l'appareil à l'aide duquel on raidit les étais, et la Fig. à repré- delà de ce tecture qu'il faisait à l'école des Beaux-Arts se trouvait fermé, et
monument de plus, sans avoir dépensé beaucoup au
viendra. Ce projet permettait de faire l'emploi de belles matières sente la clef avec laquelle on fait maneeuvrer la vis. A l'aide de ghiers malgré la nomination récente de M. Lebas, beaucoup de gens
qu'ontdéjà coule les travaux provisoires pour cetobjet.M.
que possède la France, et cela sous les yeux des représentants l'appareil de M. Moll, on obtient un effort simultané sur tous lés avait chargé prétendaient encore qu'il ne serait pas ouvert de sitôt; quelques-
points, et sur chaque point un effort proportionnel à la cour- avait exprimé le désir de voir se réaliser ce projet, et
du pays il promettait du travail aux architectes , aux ornema- les dessins. L'instabilité des minis- uns même soutenaient que celte chaire, une des plus iniporlan-
M. Duban de lui en soumettre
nistes, aux sculpteurs; cela méritait aussi d'être pris en considé- bure, si le tassement est inégal. idée, sur laquelle nous tes, sans contredit, de toutes celles qui sont ouvertes aux
ration. Des trottoirs commodes ont été établis l'année dernière Le corps de bâtiment dont il s'agit avait été fondé sur un tères a fait oublier momentanément cette
de revenir; car ces mâts, Petits-Augustins, se trouvait moins occupée que jiiniais depuis
sommes très d'avis qu'il conviendrait
sur ce pont; un brillant éclairage y a remplacé d'ignobles réver- terrain d'alluvion; la charge supérieure avait produit un enfon- un cette nomination. Nous avions refusé jusqu'ici de croire à cette
par leur position sur le terre-plain du Pont-Neuf, produisent
bères. Reste la décoration monumentale du pont. cement dans le sol de Om 15 cent. à une extrémité, et de Om 05 cent. dans allégation , que nous avions attribuée à la malveillance ; mais il
C. D. à l'autre. effet extrêmement pittoresque, et jettent du mouvement
l'aspect de tout ce qui les entoure. Ils pourraient être exécutés semble que M. Lebas ait voulu justifier lui-même les affirma-
Le hors de niveau des planchers rendait les appartements fonte tions de ses détracteurs. En effet, après avoir fait annoncer, au
en bois avec des bases en bronze, ou bien entièrement en
presque inhabitables. commencement de l'année , l'ouverture de son cours pour le 13
de fer. Les mâts seuls, en fonte de fer, ne coûteraient guère au
- - - E}c----- Le point extrême a été relevé de 10 centimètres sans que les
delà de 7 à 800 francs chacun, soit au plus 1000 francs.
Si on se du mois de juin, il a jugé à propos de se dispenser de paraître
plafonds aient été rompus. Quelques disjonctions seulement se bois, ce serait une raison de plus pour les ce jour-là à l'école. Cependant les élèves, qui avaient pris au
contentait de mats en
remarquent au droit des cloisons légères.
établir à demeure, car ils se conserveraient tout aussi bien sur sérieux le programme du cours de M. Lebas, étaient arrivés au
Les résultats que nous constatons nous paraissent assez sa- jour et à l'heure dits pour assister aux leçons du nouveau pro-
NOUVEL F TAI POUR REDRESSER LES MAISONS. le Pont-Neuf que dans les magasins de l'État; on éviterait les
tisfaisants pour que nous croyions devoir appeler l'attention des fesseur. Ils attendirent longtemps avec une patience admirable,
frais de pose, qui se renouvellent chaque année, et on ajouterait
constructeurs sur ce moyen très-simple, qui satisfait à la fois sans voir paraître ni lui ni personne de sa part. Enfin , au bout
un pittoresque au Pont-Neuf , qui serait du meilleur effet.
aux conditions d'économie, de précision et de sûreté. C. D.
d'une heure, ils se décidèrent à s'informer des causes d'un retard
Parmi les causes de destruction des maisons particulières, nous Les locataires des 3e et 5e étages n'ont pas quitté leurs appar- aussi prolongé. On leur dit alors que M. Lebas ne devait pas
devons signaler comme une des plus nombreuses, le peu depré- tements pendant l'opération du redressement de la maison. faire de cours cette année, et que si l'on n'avait pas jugé à propos
cautionsprisespour asseoir leursfondationssur un terrain solide, de les informer de cette détermination, c'est qu'on avait présumé
soit naturel, soit artificiel. qu'ils auraient oublié l'annonce qui avait été faite.
Les surélévations surtout, lorsque des sondages préalables Nous nous abstenons pour aujourd'hui de toute réflexion à
n'ont pas été faits pour s'assurer de l'état des murs, occasion- ce sujet, parce que nous nous proposons d'examiner prochai-
nent souvent des tassements à la suite desquels les planchers nement la nécessité d'un cours d'histoire de l'architecture comme
et les baiesse trouvent hors de niveau, et exigent, sinon des re- complément de l'étude de cet art, et que nous aurons occasion
MATS DU PONT-NEUF.
constructions, du moins des réparations souvent considérables. alors de revenir sur les réflexions pénibles que la conduite in-
Les moyens employés le plus ordinairement pour remédier explicable de M. Lobas ne peut manquer d'inspirer. Ajoutons
aux tassements ou pour opérer des redressements, consistent (FÊTES DE JUILLET.) seulement que si M. Lebas est un professeur sérieux , s'il a l'am-
dans la pose d'étais placés sur couche et raidis au moyen de bition de jamais ouvrir sérieusement son cours, il nous semble
leviers en fer ou de coins frappés à coups de masse. qu'il aurait été convenable qu'il traitât ses futurs élèves avec
Au désavantage qui résulte d'appliquer sur une suite de Il n'a été rien fait de nouveau cette année pour la célébration plus de dignité et moins de sans-façon.
points à relever, quand il s'agit de tassements, un mode d'ac- des fêtes de juillet. Une illumination brillante dans les Champs- Nous reviendrons sur ce sujet, qui est de la plus haute im-
tion dont il est impossible de mesurer exactement la puissance, 1lysées et un feu d'artifice près la Chambre des Députés, voilà portance pour l'avenir des élèves actuels de l'École des Peaux-
se joint l'ébranlement causé par la succession des coups de tout. Remarquons cependant que l'on continue chaque année à Arts.
masse. élever sur le Pont-Neuf les trois grands mâts qu'on y élève ré-
3S3 385 3SG
38'c

dcpefl(lafces considérables cu dehors dt l'enceinte fortifiée. Aujour- et renfrognée , Babelais cessa d'en vouloir. 11 avail quitté ce moule .
Ainsi donc, Monsieur, si vous voulez bien m'abandonner les fossés,
d`nui qu'on s'occupe activement de la défense de Paris, les servi- quand le conseiller Anne Dubonrg reprocha à Ileori l I , en plein nar-
je vous quitterai sans peine les poOIS-lotis. Supposez, au lieu de la
RGPLIQUE A LA CRITIQUE FAITE PAR LA REVUE DE tudes militaires s'éleudront dans un rayon considérable. Si des cou- le nient, le désordre de sa vie privée. Ou trouve bien , dans 'J'lièlènie
herse, un pont fixe et d'une belle proportion architectonique, qui
L'ARCHITECTURE SUR LA RESTITUTION DE donne entrée à l'édifice, vous ne serez pas loin de la vraisemblance. slructions s'élèvent sur ces terrains frappés de servitude , ce ne sera une légère teinte de puritanisme, mais pas plus qu'il n'en fallait Mur
L'ABBAYE DE THÉLÈME. qu'in litre précaire, et à la condition de disparaître au premier danger, que la cour de France acceptât la réforme, ainsi qu'une croyance coru-
Quant aux fâcheuses visites dont Rabelais lient à garantir son abbaye,
vous pourrez remarquer que la plupart de ces hôles importuns, tisu- à la première sommation du Génie. Croyez-vous, Monsieur, que cette mode et de 1)011 goût.
riers, hypocrites et gens de loi, soit de longue robe, et que la recette prescription empêche de mettre à profit des terrains favorables à l'in- Vous l'avez en effet remarqué avec raison, Monsieur, Babelais
MONSIEUR,
pour leur faire poisser l'envie (li revenir a été donnée pan l'auteur de dustrie? Seulement ou évitera les constructions durables et coûteuses; chasse la débauche de Tliélème; je dirai qu'il eu est de mème de
on ne bâtira qu'en appentis. Il en était absolument de mème chez nos l'Oracle de la dire bouteille: On ne peut le consulter qu'en mettant du
En rendant compte, avec une bienveillance dont je vous remercie Panlagruel, livre IV, chap. Alll-\V, Comment... le seigneur de Basclrè pères. Le système de la défense exigeait mm grande concentration pampre dans ses souliers et se couronnant de lierre, pour «signifi-
cordialement, de ma Beslilulion de l'Abbaye de Thélèrne, vous avez lotie ses gens ; continua(ion des chicquanous dnulbés en la maison de Bas- dans les bâtiments; c'est pourquoi, en temps ordinaire, on se soula- a talion évidenle que le vin VOus est enmespris et par tous conculqué at
relevé daIS ce travail mie erreur qui, proportion gardée, serait elfcc- clué , etc.,... Les rassolés maslins de l'analhénie écrit sur la porte de eeait de tous les ernharras iulérimms, eu distribuant dans le circuit « subjugué. u Et, dans le fait, Babelais m'a toujours semhlé n'avoir
liveinent assez rave; en méme temps, vous avez posé quelques l'abhaye, ne me semblent pas non plus très-dangereux, bien que l'au-
exlerue, des constructions de peu d'importance. L'arsenal des'Iour- élé un grand buveur qu'en paroles: véritable épicurien, c'est-à-(lire
questions qui ressortent du sujet, et dont vous croyez que j'aurais dû teur les traite de séditieux mutins. Quant aux gens (le guerre, les deux
battants leur sont ouverts. Ou accueille avec joie et sans défiance uelles était en dehors du palais et de la Bastille; il en était de mème partisan de la volupté modérée. Aussi n'y a-t-il pas lieu de nous
plus sérieusonerit m'ingntiéten.
au Louvre. Supposez um danger menacaut opine Louvre ('opine étonner qu'il soit si peu question (le burine chiure dans la description
Je vous demanderai la permission de répondre en peu de mols à la tous nobles chevaliers : ils entrent de pair avec les
pour Théléme, on se hâte de vider les lieux qui ne sont pas suffi- de'fhélènie. Quels sont ceux que nous voyons baiicgaelanl, dans le
critique et aux questions. En reconflaissafli vous-même quelque im- dames de hauh parage, sanmicnt protégés; on accumule tout derrière les murs, jusqu'aux livre (le Rabelais? les vieillards, comme Graudgousio; les moines
portance au sujet que j'ai traité, vous avez justifié d'avance l'inlérét Fleurs de beauté, â céleste oisage. eltetalnx, qui auront bien leur place provisoire sous les portiques de déhognés, connue frère Jean; les agréables coupeurs de bouse,
peul-être exagéré que J'y attache. Ile plus, s'il ne s'agissait que de
la basse-cour, et au moyen desquels les religieux pourront faire de connue Paflu;e; tout au plus les gens (le guerre, couve Gaz nul0a,
l'auiour-propre du conuueulaleur, je le sacrifierais volontiers au pro- Quant aux chevaliers non nobles, ou tout simplement aux coureurs de
brillantes sorties. Je ne discute pas si c'est là «rote science bien em- Pantagruel et leurs principaux serviteurs, Mais Itabelais s'est bic ii
fit que je dois retirer de vus observations; mais l'arlicle qui nie con- grand chemin, Rabelais n'en tonnait pas. N'oublions pas que notre
bryonnaire de l'ail de défendre les places; e je complète le roman à gardé de nous représenter les amoureux à table; et'17iélème ne ren-
cerne dans la R(cet de t'Archdeclure a déjà plusieurs mois de date, et philosophe, impitoyable pour le clergé, et la magistrature, ne parle
l'aide des faits, et voilà fout. ferme que des amoureux. Et d'ailleurs, une salle à manger à l'he-
la sensibilité de pion épiderme littéraire a dû s'émousser dais l'in- jamais de la noblesse qu'avec une tendre indulgence: c'est là le mau-
Une observation assez importante, et que j'aurais dû faire, c'est lème où chacun ne mange qu'à ses heures, n'est-ce pas encm'e un
tervalle. Si donc je crois avoir encore quelque chose à répliquer, mes vais côté de Rabelais; notre philosophe est un franc Laridon.
Mais'l'hélènae doit devenir l'asile et la bastille des nouveaux prédi- que Rabelais, dans son utopie, ne se préoccupe pas un seul iiis(aiit souvenir trop proche du couvent? cela ne sent-il pas son réfce(onr
arguments doivent avoir une autre cause que le léger l'roisserneut
cateurs, des lulhéricrts, fli plus ni moins: de la vue. Ce genre d'agrément, auquel on fait, de nos jours, tant (le Il suffit doue, pour les repas ordinaires , des grandes salles voisines
que ressent tout auteur passant par les matins de FAristarque le plus
modéré. sacrifices, ne paraît pas avoir exercé la moindre influence sur nos des appartements, dont Babelais parle à plusieurs reprises, et ne
Cy entrez, vous, qui le saint L'vangile plus, je soupçonne les religieux de Thélèrne, tout honneur gardé ,
Vous ne voulez pas, Monsieur, que l'abbaye de Thélèrne ait eu des
ancêtres. Si l'on plaçait des clièteaux sur les hauteurs, c'était uni-
Eu scus agile, anuoucez, quo) qu'on gronde.
fossés et des ponts-levis; vous me contestez l'expression gué T'hélènie
quement par des motifs de sùreté; les abbayes, protégées par leur d'avoir connu les cabinets particuliers.
Céans aurez ung refuge, et BASTILLE
Conn'e l'hostile erreur, qui tant liosiille
caractère sacré, étaient d'ordinaire en plaine ou dans le fond des Ce que je viens de dire de Tliélème habité exclusivement par des
(trait été bdlic pour lu guerre. Quant û ce dernier point, vous auriez (lù
Par son l'aulx si le empoisonner le monde: vallées. Les châteaux occupaient la même place, quand on avait à sa amotueux, doit, je pense, servir de réponse au reproche que vous
inc passer l'emphase de l'expression. Aujourd'hui, je ne sais pour-
Untrcz, qu'on fonde ici la foi profonde. dislnosition un cours d'eau ou un étang pour la défense. Babelais choi adressez, non pas à mai, c.nétif, mais à Rabelais lui-méme, quand
quoi , les mots emphase et emphatique ue sont plus pris qu'en mauvaise
part; niais autrefois, l'emphase était Siuplcrrient une figure de rhéto- Puis, qu'on eoul'arule, et par voix et par roue, sit de mème le plat pays pour assiette à son abbaye; rien ne lui élail vous lui demandez compte ale l'absence du cinieli n'e dans l'énuméra-
tique. Or, ayant dit auparavant pour quel genre de guerre il me sen.-
Les ennemis de la saincte parolle. plus facile, s'il y avait songé, que de développer sa façade sur la ri- (ion (les dépendances de l'abbaye. Eh! bon Dieu! est-ce qu'on meurt
blait que Théléme avait été bâtie, peut-èlre en avais-je assez fait Ihne bastille, sans poul-levis! allons, vous inc passerez bien encore vière; mais point! il n'en approche que par un des angles de son è'l'hélerne? on n'y admet, vous vous en souvenez, «.sinon les belles,
pour qu'on ne prit pas ma phrase dans un sens général et absolu. Au hexagone. Dans le YVI° siècle, dès que l'anéantissement à peu près « Lien formées et bien naturées; et les beaulx, bien formez et bien
la herse et les ponts-levis.
a\1° siècle, toute construction ressemblait encore ii une forleresse; complet en France ef en Angleterre du droit de guerre privée eut ré- naturez. ii Joignez à cela un bon régime et point de souci, Itabelais
Je comprends d'ailleurs ce qui a pu vous faire illusion; et pour que
Itabelais, iimigiuant un lieu de délices, aurait dû, ce semble, eflàcer tabli quelque sécurité, on se htlta d'abandonner les hauteurs, pour le docteur est certain d'avoir fermé la porte aux maladies. Quant à
le lecteur puisse bien juger notre dilférenrl, je rappellerai lexluelle-
de son édifice tout ce que le besoin journalier de la défense imposait s'étendre dans quelque planleurcuse campagne; c'était le nec pies ultra la maladie inévitable, à la vieillesse , ses elfels ne se fout point sen-
ment vos expressions : « llans'l'hélème, tout était constitué au rebours
(le dispositions incommodes; mais quelques progrès qu'il eût déjà faits du bien-être et de l'agrément. Le site de Chambord, triste et monu- tir à Tliélème : bien longtemps avant qu'elle ait pu faire entendre
a des usages adoptés dans les monastères et abbayes ordinaires. Si
dans la voie du comforl, nou-seule ienl ses yeux n'étaient pas dés- tone au suprême degré , ne fut adopté qu'en vue de la chasse. A la ses désagréables avertissements, chaque religieux a déguerpi on
« donc les maisons religieuses et les habitations princières se ressem-
hahilués des formes militaires (le l'époque, niais encore la prédiction méme époque, le cardinal \Volsey, qui pouvait choisir entre les dé- compagnie d'une religieuse, et vit honuètemeit dans son ménage,
a blaieul acci(leflteileineflt par quelque côté, Rabelais était très-cer-
mélancolique qui lermine la desciptiofl de Tliélème indique que le licieuses collines doit Londres est environnée, préféra la plaine où attendant la mort
a tain, eu prenant le contre-pied des maisons religieuses, ale s'éloi-
philosophe épicurien avait lu dans l'avenir (les guerres de religion. s'élève encore aujourd'hui le palais de llampton-Court. La'l'amisc
« piler du rnêno coup de l'architecture royale et princière de son Sans la désirer ni la craindre.
C'est pnur cal;t que les leurs me semblent un Irait caracléristique de coule au sud, niais sans liaison avec la disposition de l'édifice, et
« temps, et c'est ce qui est arrivé, flous pensons, à propos des fossés,
presque comme un accident. Enfin, Monsieur, vous paraissez regreller «que je n'aie pas ajouté
la description, h.nsuile u'oublious pas que des tours sans fossés au- « qui sont implicitement mis au bau avec les murailles d'enceinte que
raidit été alors une chose absolument insolite. A la rigueur, on con- le ]nommais vous reprocher, Monsieur, de n'avoir pas rendu com- a en appendice à l'Abbaye de Théléme, la restitution du temple de la
a Gargantua proscrit si formellement. o il est vrai, Babelais pro-
cetrait des tours assises â sec sur' nue hauteur; mais Tliélème est plétement nia pensée relativement à l'absence dippe alise dans le « Bouteille, qui clôt la cinquième série des OEuvres de Bubelais. e Je
cède tout au rebours des usages adoptés quand il s'agit des maisons
dans la plaine; la rivière (le Loire coule au nord de l'ahbaye; elle plan de Tliélème; mais je n'en reconnais pas nnoius ici une erreur suis extrêmement sensible à ce que ce regretad'honoable pourmoi:
religieuses ; niais il est plus timide et moins novateur s'il est ques-
fournit ses eaux aux bains et natatoires : n'est-il pas tout naturel ale nia part, que je m'empresse de constater. Loin de reprocher à Ra- niais je ne crois guère ui à la possibilité, ni à l'utilité de celte resli-
tion de l'arcliileclure royale et princière. En proscrivant les murs, lIa-
qu'elle alimente aussi les fossés? Si Babelais u'eu parle pas, c'est belais l'avoir s01iprimé l'église, je supposais, au coilraime, que cet tubiofl. D'abord l'ornemeutalion sculpturale tien( la plus grande place
belais a supprimé toute apparence de clôture monastique; mais on ne
qu'il est loin d'avoir parlé de bout. Sa description cesserait d'être lit- doit pas confarnire les murailles, qui formaient la cldlure, avec les fos-
écrivain n'avait pas osé exprime toute sa pensée, et que, pour la dans la description (lu temple de la Dire Bouteille et de ses abords;
téraire, s'il s'élait i:uposé la lui de ne rien laisser à l'imagination du compléter, on devait admettre, dans l'abbaye, l'existence d'un prêche ensuite le peu (le dispositions architectoniques que cette description
sés, qui défendaient les habitants d'un château contre les agressions
lecteur. On ne peut me conlester les tours, et je prétends que les lubliérieii. Mais il n'y a rien, sous ce rapport, à ajouter ni à changer renferune a bien plus pour objet de réaliser certaines propositions de
du dehors, sans porter aucune atteinte à leur liberté. Ce qu'il y a de plus
fossés sont la conséquence des tours, d'autant plus que les fossés, au lexie (le Babelais. Quand cet écrivain favorisait la réforme, elle géométrie, que d'obéir à l'inspiration du gout. Ici Itabelais tonifie
curieux dans la fantaisie de Rabelais, c'est qu'évitant le type menas
dans beaucoup de cln teaux qui subsistent, forment encore un objet tique, il verse, pour ainsi dire, dans le type féodal. Celle observation,
n'avait pas encore, dans notre pays, revêtu l'apparence d'un culte dans une bien vieille erreur : comme Pytliagore et Platon, il cherche
(l'agrénieml. Les (ours avaient été appropriées à la (lécoratiom des public; ce n'était qu'une religion de chambre. On se réunissait chez à élever les vérités mathématiques au niveau des vérités morales ;
vraie en ce qui concerne Tliélème, s'étend à tout le livre, â toute la
édifices qu'elles protégeaient; il en était de mène des fossés. Un fossé Marguerite de Navarre ou chez les princes de la maison de Cl èlillon, d'autant plus porté à le faire, que n'ayant à proposer d'autre foi re-
philosophie de son auleur. Dansce oointdevue, les fossés, conséquence
sec se transformait eu un jardin ; un fossé plein d'eau devenait un directe des tours, fle sont pas un des détails les moins curieux du pour chauler, sur des sirs connus, les psaumes de Mazot, encore ligieuse que l'illusioiu nuitesrlle du bouddhisme, il cherche à douer
canal, dans lequel ou se promenait en batelet, respirai(( la fraiclieur tableau. inoins par dévotion, que pour faire la nique au culte dominant A une à l'homme ainsi réduit è une uégalion désolante, la satisfaction do-
peudaut l'été, ou se doumanl le plaisir de la pêche. Les peintures des Quant à votre dernière objeclion, donsieur, tirée de la situation tette religion, la chapelle de chaque appartement suffisait de reste. gueil que procure la science, le Selbslgenuglhuung,du docteur Strauss.
manuscrits fournissent de nombreux exemples de ce double emploi sans défense qu'occupaient les riches communs de l'abbaye, je croyais Je n'ai pas courais une si grande irrévérence cuvera les novateurs de Vous le voyez, Monsieur, les illusions sont aussi vieilles que le soleil;
des fossés; il n'y a donc pas un si grand crime à en avoir supposé y avoir répondu par avance, en rappelant l'exemple des palais de la cour de François Irr, quand j'ai comparé ces chapelles privées à des et celles qu'on cherche â mettre à la place des convictions religieuses.
l'existence autour de l'abbaye de Théléme. boudoirs. Dès que laréLrme, guidée par Calviuet Faret,deviut austère rejetées mille fois par la conscience humaine; n'en sont pas moins pé
Blois, du Louvre et des Tournelles, où l'on voyait se déployer des
T. U. J
389 x,90
3S7 Jss
indéfiniment le terme des paiements d'intérêts de la rive gauche,
riodiquenlent reproduites, tantôt par des écrivains de génie comme Les Travaux furent repris, [nais lion pas terminés, et lorsque la com- pendant que la rive droite est contrainte de solder ses créanciers à
Rabeuus, aiii t par des pédants comme le docteur Strauss. Mais j'ou- paguieeut épuisé ses dernières ressources elle mit SOU chemin en jour fixe? L'intérêt public est-il intéressé à l'existence du chemin de NOUVELLES ET FAITS DIVERS
blie que ce que je dis là n'est plus de l'architecture; aussi me bàté-je exploitation, s'eforcuat de faire disparaitre, é force de zèle et d'an;' fer de la rive gauche? Voilà ce qu'il faudrait se demander avant de
de clore cette lettre déjà trop longue, eu vous remerciant , au nom livilé, IC caractère menaçant de quelques-uns de ses travaux provi- orner la main sur un contrat qui doit être respecté, et qui ne l'est pas.
de Banefais, de l'attention dont vous avez honoré une production que soires. Telle a été la vigilance déployée par la direction et par les in- Nous souhaitons que les chemins (le fer de Versailles sortent heu-
j'aurais voulu rendre plus digne et de mon auteur et de vous. génieurs du chemin de la rive gauche , que le service des transports reusernent de la situation fàcheuse qu'ils se sont faite; mais nous vou- l'Anis. - Embellissrmenls de la Pille : Discours de M. te Préfet de la Seine relan{
Agréez, etc. lois qu'ils puisent dans la poche de leurs actionnaires l'appoint né- aux travaux d'embellissements exécutés dans Paris. - Bâtiments des Archives.
s'est effectué jusqu'à ce jour d'une manière généralement salisfak Rue Rambuleau. - L'Odéon. - Nettoiement de la Ville. - t'ont suspendu de l'tlu
Cm. LENORMANT. saule vis -é-vis du public; mais il n'en a pas été de même vis-û-vis cessaire pour terminer leurs arrangements; concurrents ou réunis, Saint-Louis et de l'ancienne île Louviers. - Palais de Justice. - Dnulevard Ma-
desaclionuaires. Du 10septembre 1840au 3l mai 1844, les recetteset- qu'ils prospèrent et qu'ils vivent, c'est notre vou; mais qu'ils vivent lesberbes, - Rue Joquelet. - Des échafaudages. -Monument de Matière.-DE-
fectuées n'ont pu couvrir les dépenses d tnhelien et d'amélioration et prospèrent par leur industrie, et non pas aux dépens du 'trésor. PAnrEME;as. - Fortifications de Viucennes.- Des nicherons infidèles.-Inaugu-
Au résmné, la tolérance de l'administration envers la compagnie ralion de fa statpe de Latour d'Auvergne à Carltaix, et de la Colonne de l'a Grande
=gym ©at-- indispensables; et dans ce moment, le chemin e la rive gauche se
trouve eu présence de 1 83? 000 fr. de dettes immédiatement de la rive gauche ne fait que prolonger l'agonie des chemins de fer Armée à Boutogne. - Chapelle de Sain(-Genoux menacée d'être démotie. -Ba-
leaux â vapeur entre Marseille et Alger. - Marche rapide du Marre-eI-Guadeloupe.
exigibles, et d'un terme d'intérêts échus qu'elle ne peul solder au de Versailles; elle entretient la lutte de deux sociétés qui ont tout - itechereines des débris du vaisseau le Itoyne. - Chemins de fer de Colmar à
'trésor. intérêt à s'unir; elle consacre un mauvais emploi de l'impôt, et, qui BouITach; de Valenciennes â la frontière belge; de Montpellier â Nimes; de la
CHRONIQUE DÈS TRAVAUX 1?UELICS. La compagnie (le la rive droite, de soh côté, n'est pas dans une si- pis est, elle ôte aux engagements contractés vis-à-vis de l'État le ca- Loire; d'.Andrézieux i Roanne; de Paris à Versailles (rive droite) ; de l'ans à
ractère sérieux qu'ils devraient toujours avoir. Le gouvernement Saint-Germain; de Paris à Conceil; de Bâle à Strasbourg. - ETRAx6En. - Che-
tuation blefl florissante; seule !a exploiter la circulation entre Paris mins de fer de illagdebourg à Brunswick; de Leipsick à Augsbourg; de Ih=rlin à
et Versailles pcndahl huit munis de I8if0, elle n'a donné à ses action- serait coupallleau premier chef de prtlonger plus longtemps une pa- Antan; de Vienne à ltaab. - iltnnvement sur les chemins de fer de l'.Alleumyne.
Au commencement de l'année 837, le gouvernement présenta aux naires qu'un dividende de 17 fr. par action de 500 fr. Cete année, reille situation.
Chambres le projet d'un chemin de fer de Paris à Versailles, s'em- qu'elle subit les eiets désastreux de la concurrence , elle obtiendra L'intelligente persévérance de M. Casimir Leconte porte ses fruits.
branchant sur le chemin de fer de Saint-Cerrnain et suivant la rive tout au plus 2 pour cettt de revenu après le paiement des intérêts de Le chemin de fer d'Orléans à Vierzon, unanimement appuyé par les
droite de la Seine. Les promoteurs de cette entreprise offraient toutes son emprunt. Leurs souffrances mutuelles ont rapproché les deux cou départements du centre, vient de subir favorablement l'épreuve des Panrs.-Ernbeliisscnents de la ville,- Nous extrayons le passage suivant
les garanties désirables. Le tracé qu'ils choisissaient les dispensait pagnies et remis en question la fusion ém une seule des deux socié- enquêtes, et tout fait présumer que cet utile prolongement sera pré- du discours adressé par M. le préfet de la Seine aux membres récemment élus
d'établir à l'intérieur de Paris une nouvelle station, et venait en aide lés. Par ce moyen, et outre des réductions assez notables dans les senté aux Chambres à l'ouverture de la session prochaine. Le devis, du tribunal de Commerce, relatif aux travaux d'embellissement exécutés dans
à une compagnie digne d'intérêt, puisqu'elle n'avait pas reculé devant frais d'administration et d'omnibus, on pourrait, eu alternant les con- arrêté sur des séries de prix assez élevés pour ne permettre aucun Paris durant ces dernières années, et à ceux nouvellement projetés:
n Je sais, àessieurs, avec quelle sollicitude vous suivez les travaux d'utilité
les coûteuses expériences de l'inconnu. Le succès du projet ministé- vois d'été sur les deux rives et conservant ainsi un même nombre de mécompte, porte la dépense du chemin à double voie, avec soi rac-
ou d'embellissement qui sont exécutés à Paris; aussi je ne laisserai jamais
riel semblait donc certain, lorsque l'on fit intervenir des questions départs entre Paris et Versailles, diminuer de moitié le nombre des cordement à la ligne d'Orléans et son matériel, à la somme de échapper l'occasion de vous en dire quelques mots.
mesquines de personnes et de quartier; une vive opposition s'organisa trains qui parcourent chacun des chemins de fer, et réaliser une éco- 15565 000 fr.; mais si l'on ajournait le raccordement, fort coûteux, «Les bàliments de la nouvelle Douane, près de l'Entrepôt de la rue des
contre le chemin de fer de Versailles, rive droite, l'Institut porta à la nomie annuelle de 500 000 fr., sans diminuer les revenus. soit en raison de sa longueur, soit à cause de la traversée de la Marais, sont .terminés , et le commerce en prendra possession au mois t'oc-
tribune ses chiffres, l'Observatoire ses sinistres prédictions; le gou- Les deux compagnies ont donc le plus grand intérêt à s'entendre ; Loire, ainsi que la pose de la seconde voie, la dépense serait ré- tobre prochain. Le quai de l'hôtel-Dieu et le quai de Momebello, qui est à la
l'@rhement, ébtanlé,prit le 1)011 sens public pour juge du débat. Deux les pourparlers ont commencé sur cette base. Suivant l'usage, c'é- duite à 10 050 000 fr., somme dans laquelle le matériel est compris suite, vont être livrés a la circulation. C'est une des phis utiles améliorations
tracés, dirigés , l'un par la rive droite, l'autre par la rive gauche taient les contribuables qui devaicint payer les frais de la récon- pour 2 OSA 500 fr. de ces dernières années. Ainsi se truuvera eumpléte ht ligne des quais de la
furent mis cu adjudication le 26 avril de la même année. ciliation. On demandait au 'l'résor de renoncer aux intérêts des Le chemin de fer d'Orléans à Vierzon a réuni en ce moment des rive gauche, depuis la barrière de la Gare jusqu'à celte de la Cunette.
garanties d'intérêt sur un capital de 7 080 000 fr. Cette somme rece- e Le gvtaa et le port de file Louvie.rs, entrepris à la fin de l'année dernière,
La spéculation privée ratifia le choix du gouvernement; la lutte cinq millions qu'il a prêtés; le gouvernement, tout disposé, dit-on, à
s'engagea exclusivement sur le chemin de fer de la rive droite, qui concéder cette faveur, n'a pu cependant prendre d'engagement déf- vra sans doute une augmentation notable dans la session des conseils- avancent rapidement'. Ces travaux, pour la réalisation desquels il a falluroute
resta adjugé à la compagnie d'abord présentée par l'administration. nilif avant la réunion des Chambres; les négocialionsont été rompues, généraux qui va bientôt s'ouvrir; mais, fût-elle seulement portée à la persévérance de l'administration municipale, ont pour but de compléter,
non-seulement le système de nos ports, mais encore d'appeler la population
Tel était cependant alors le vertige de spéculation qui s'était répandu et la compagnie de la rive gauche a annoncé l'émission d'un nouvel 8 millions, elle correspondrait à l'établissement de la :voie, et dès
sur des points importants. Le port de file Louviers, par son voisinage du ca-
dans le pays, que le chemin de fer de la rive gauche fut soumissionné emprunt de deux millions portant 6 pour. 100 d'intérêt. lors le chemiu de Vierzon pourrait être autorisé. Le matériel serait, nal Saint-Martin, est destiné à devenir un des centres les plus actifs du com-
par un des concurrents écartés de la rive droite. La rivegauche eut Cet emprunt, dût-il trouver des souscripteurs, améliorera-t-il la dans celle hypothèse, obtenu au moyen d'un emprunt.. merce parisien.
dort aussi son adjudicataire. situation de la compagnie de la rive gauche? C'est ce qui nous parait Du reste, les résultats statistiques recueillis par M. Leconte et R Dun autre côté, Messieurs, nous ne continuons pas avec moins (lactivité
Les travaux commencèrent de part et d'autre avec une égale célé- au moins douteux. Sans doute, il permettra à cette société d'acquitter par M. Floucaud doivent donner toute sécurité aux communes et aux les travaux d'élargissement de la soie publique. Ces améliorations, si néces-
rité; mais les fonds sociaux étaient insuffisants, il fallut recourir aux ses dettes les plus criardes, d'augmenter son matériel, d'améliorer départements qui garantissent des intérêts. Eu appliquant le tarif de saires pour la salubrité et la circulation, sont destinées a renouveler peu a
la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans au seul mouvement peu l'aspect du vieux Paris, en lui rendant l'air et la lumière. Chaque année,
capitalistes. Le temps et la réflexion n'avaient fait que fortifier les quelques parties défectueuses de son chemin; mais il n'apportera
des personnes et des choses existant aujourd'hui, on obtient un pro- l'administration constate des faits nouveaux, qui établissent que ces travaux,
premières impressions du public. Pendant que le chemin de la rive aucun accroissement dans les recettes, aucune réduction sensible que l'on louvait naguère comme impraticables, peuvent devenir de plus en
droite plaçait sans effort ses obligations, la compagnie de la rive dans les frais d'exploitation. Or, dans les huit mois qui se sot t écou- duit brut de 2 100400 fr., qui, après déduction faite de 50 p. 010 de
plus faciles, Je ne vous citerai qu'un de ces faits, qui vientd'avoir lieu récem-
gauche, ne pouvant trouver de prêteurs, appelait le Trésorà son dide. lés du 10 septembe 1844 au 31 mai 18441, le chemin de fer de la rive frais, laisse un bénéfice de 1 050 000 fr., représentant 10 p, 00 du
ment. Il s'agissait do la nouvelle voie de communication que l'on ouvre en ce
Cette intervention de l'État en faveur de l'une des deux parties avait gauche a fait une recette brute de 719 070 francs; ce qui, en mettant capital employé. Que serait-ce donc si l'on adoptait le principe una- moment depuis la place de la Bastille jusqu'à la pointe Saint-L'ustache, et qui
ses inconvénients, mais elle était justifiée par des considérations pu- toutau mieux, permet d'espérer une recettede 1 ?00 000 francs pour nimement admis et toujours vérifié de la multipliealion des voya- est destinée à donner la vie et le mouvement à toute cette partie de la ville
bliques fort graves. Les propriétés de la rive gauche de la Seine ve- l'année, el, après déduction faite de 60 p. 0/0 de frais, laisse un geurs? Espérons que ces chiffres auront quelque poids auprès des connue sous le nom du Marais. Il était nécessaire (abattre les maisons n°' 17,
naient d'âtre bouleversées au nom de l'utilité générale; le chemin bénéfice net de 480 000 francs. C'est avec cette somme qu'il faudra communes, et décideront promptement l'exécution du chemin de fer 10, 31 de la rue des Ménétriers. Personne ne s'étant présenté pour cette opé-
restant inachevé, ne faudrait-il pas niveler le sol et dépenser dans ce se libérer envers le gouvernement et envers les prêteurs privés, ce de Vierzon à Orléans; car, il faut bien le répéter, partout la question
ration,,la ville a été obligée d'acheter ces maisons; elles lui ont été adjugées
travail une somme égale à celle que demandait la compagnie? Si en qui est matériellement impossible. des chemins de fer fait les plus rapides progrès.. Pendant qu'en pour la somme de 138 000 francs.. La superficie du terrain était de 422m 31 ; ou
Allemagne le projet de réunit' Francfort à Leipzig par une liane di- en a retranché pour la rue 82m 63, et le reste, qui était de 339" 08, s'est re-
droit on pouvait laisser les travaux dans l'étal où ils se trouvaient, ll nous répugne d'admettre que le guuvernenlent soit disposé à
recte est résolu d'une manière définitive, l'Angleterre pose les der- vendu 153 000 francs. Ainsi, l'élargissement de la voie publique sur ce point
n'était-ce pas prononcer l'arrêt de mort de l'esprit d'association, que renoncer plus longtemps aux intérêts de son emprunt : il ne peul le n'a rien coûté, et la ville a fait, en outre, un bénéfice de f5 000 francs, tant
deconserver ainsi aux portes de Paris une immense ruine? D'ailleurs, faire sans manquer à la fois aux principes les plus élémentaires de niers rails de l'immense réseau qu'elle a si rapidement créé. Dans
est grande la valeur créée pour ces belles et utiles opérations (élargissement
rtl ne s'agissait que d'un prêt. Les promoteurs de l'entreprise affir- l'équité et de la bonne administration de la fortune publique. le courant (lu mois dernier, le chemin de fer de Londres à Brighton a
et d'ouvertures (le rues. Espérons que tous les propriétaires comprendront en-
maient de la manière la plus formelle que les intérêts seraient inté- Le gouvernement est le tuteur de fous les intérêts sociaux; sa qua- été ouvert jusqu'à llayward's-Ileath , sur une langueur de 60 kilo- fin leurs véritables intérêts à cet égard, et que, loin de meure en avant des
gralement, ponctuellement payés; que les cinq millions avancés par le lité particulière de créancier de la rive gauche ne peut en rien dimi- mètres. Le Greal-Wesleru-Railway, celte magnifique conception de prétentions exagérées, qui viendraient arrêter les progrès les pins importants,
'l'résor, joints aux deux millions de réserve que fournirait la compa- nuer ses devoirs vis-à-vis de la rive droite; toute faveur accordée à M. Brunel, a été inauguré sur toute son étendue, qui n'est pas moin- ils favoriseront de tout leur pouvoir les elforls de l'administration,
gnie, suffiraient largement pour terminer le chemin. La Chambre, dé- l'une des deux entreprises est une injustice criante vis-à-vis de l'autre dre de 189milles, et qui est franchie en moins de quatre heures. Un H Les éludes du Palais-de-Justice, suspendues par la mort de l'architecte (1j,
cidée par ces arguments, consentit le prêt, et, comme compensation Le gouvernement est en même temps te gardien des deniers de perfectionnement qui trouve une si grande sympathie chez tous les sont reprises avec activité; les expropriations se poursuivent, et incess
de son intervention en faveur de la rive gauche, elle permit à la rive l'État : il ne doit les aliéner qu'à bon escient, ou quand l'intérêt peuples ne peut, sans péril pour la France, nous trouver froids une
droite d'élever sou tarif, fixé à 7centimes par le marché d'adjudi- général le commande d'une voix impérieuse. année de plus. En. TEISSERENÇ, (t) M. Uuyot.
CüIi011, Est-ce faire la part égale aux deux compagnies , que de reculer
393 39
391 393

placée dans la niche sur un piédestal demi-circulaire, sera assise dans l'atu- que l' fnanguration de la colonne de la grande armée, à Boulogne-sur-Mer,
houchG de la rue de Seine plus facile. Nous avions, dans notre nunéro dejan-
ment la ville sera propriétaire de l'emplacement nécessaire. On est au moment. tude de la méditation. De ehuque côté de ItIolière, eu avant des colonnes, se aurait lieu le I5 aoùt prochain. Bu cmrséquence, la Statue de l'Empereur,
('adjuger les travnu> le la lion vcilo rua 501m des prévenus; l'emplacement a été vicrlSil(i), proposé un moyen qui saisfai=ait à toutes les exigences, qui conel-
liait tous les interèts. Son exécution , moins coùteuse que celle d'aucun des trouveront des figures allégoriques, les ailes déployées. Quant au soubas- , due au eiseau de M. Bozio, et qui doit étre placée sur la cabotine, a été em-
chois! prés du pont d'Austerhtz. C'e't dans cette nouvelle prison que l'on doit sement, il sera orné aussi de riches sculptures, et se composera do deux
projets proposés, il esuit avoir pour résultat d'élargir le quai de deux voies, de barquee pour sa destination.
faire la première application du système, cellulaire de jour et de nuit. Ce sys- mascarons énormes qui jetteront de l'eau dans un bassin. Les principales in-
tème doit olîrir, surtout pour les prévenus, de grands avanlages; il était rè- donner à la rue du Seine une nouvelle issue pour les voitures sur la place de. - A Selles-Saint-Denis, village voisin de Romorau!n, s'élève truc intéres
l'Institut, et de rendre pins l'acile sa couuuuuication à angle droit avec le quai scriptions qni achèveront de l'aire connaitre l'objet du monument seront,
clamé depuis longlemps par tous les Ymmmes éclairés. saute CIaapelle dédiée ¢ saint Genoux. Cet édifice, qui est du XYa siécle,
iIalaquais.
d'abord sur le fronton, ces mots: d .Volière; ensuite, à l'un descôlés du
a Quant aux travaux de l'llôtel-de-Ydle, vous savez, Messieurs, s'ils mar- est peint de trente-quatre tableanxà fresque qui occupent la nef entière et qui
piédestal : a1'é d Prnis le 15 février 1034; et à l'autre côté : Mort d Paris le
chent rapideureml. II n'est personne d'entre vous, il n'est pas un habitant de - Ou vient de renouveler les marches du périslgle de l'Odéon. Elles en représentent les principaux événements de ba vie de suint Nicolas, et peut-
17 féw'ier 1073. Enfin, sur le piédestal morne, seront inscrits les litres des
Paris, qui ne suive avec un véritabie intérêt l'achèvement de ce beau, et sur- avaient grand heso!u; cor sous les pieds des passants, elles as;nieut fini par se ètre ilu patron saint Genoux. Il est question de démolir ce petit mouument
principaux ouvrages de l'illustre auteur. On pense que ce mou mmcnt pourra
tout de cet utile monument, digne enfin d'être l'hôtel-de-ville de notre grande creuser en forme de gouttières, l'uisqu'orr faisait les frais de ce travail, il est étre inauguré le 17 février 1314,100° anniversaire de' la mort de Molière.
que recommandent des peintures si rares en France, pour faire passer sur
cité. Tous les lrasaux de grosses constructions commencés en 1837 seront ter- à regretter qu'on n'ait pas ennplolé une pierre plus dura que celle dont l'es- son emplacement un chemin de grande commuuicalion de Ronnoranlirr à San-
- On enlève en ce rnoment l'atelier suspendu qui a servi à l'exécution du
minés cette année. On avait mis soixante ans a construire ces anciens bâti- péricuceavait démontré l'insuffisance; dans quelques umiuées le travail sors à cerre. Des réclamations viennent d'être adressées à ce sujet par M. Duchalais,
fronton de la Chambre des Députés. Le bas-relief de co fronton est sans con- élève de l'Ecole des Chartres, et M. Didrmu, secrétaire du Comité des Arts et
ments, qui tic soit plus maintenant que la cinquième partie de l'ensemble. me l'a ire.
trulit un des ouvrages de sculpture les plus importants des temps modernes, Mouuments.-On espère que l'administration des l'onts-et-Chaussées accueil-
A la fin de 4S'tl,Plusieurs des adhninistrations particulières, et quelques-uns - L'adjudication de l'entreprise il ii stet(ojement de la ville de Paris a eu
des bureaux dépendant de la préfecture de la Seine, qui, jusqu'à ce jour, et M. Corlot, sculpteur et membre de l'Institut, à qui il fut confié, nous pa- lera les observations qni lui sont adressées, et fera passer la route sur un em-
lieu. Trois sounrissiorauiires se sont présentés, savoir: M. Oulric, au prix rait avoir complétenusnt réussi dans son entreprise. Déja à l'époque de la
égaient disséminés dans des maisons à loyer, pourront être réun!s dans les lo- de 533 000 francs; M ., 1lphmrse Lescuyer, au prix de 5Y 000 fr.; et 11.11. 'Pes-
placement voisin qui est libre, et qui n'obligerait, dit-on, qu'à un très-faible
translatimr aux Invalides des restes de Napoléon, ce bas-relief avait été dé- détour.
carnxqui leur sont destinés; le public et l'adrninistration retireront de notables u!éres et 'l'erral, au prix le 505000 francs. ?il, Oulric a été proclamé adju- couvert, et l'on avait pmu alors se faire une idée de ce travail. M. Co'tot aura
avantages de cette réunion, et ainsi se trouvera atteint le but que s'était pro- dicataire par 11, le préfet de polio. - Une communieation directe par bateaux à vapeur a été ouverte, le 40 rte
sans doute prolité de cette circonstance pour examiner de loin son immense
le avant tout, le Conseil numicipal. ce mois, entre Marseille et Alger. Cette entreprise, qui doit rapprocher notre
- Des ingéuje ii rs étudient les projets de construetion d'un pont suspendu bas-relief, en juger l'effet, et y apporter les modifications qui lui amroot paru
Les bassins de la rue du Faugirard sont terminés, et ont eonnnencsi leur colonie de la métropole en plaçant Alger à quarante-huit heures de Marseille,
service. Ceux de l'Estrapade sont en cuirs d'exécution; 2O bu ru es- Cou [aines qui joindra lite Saint-Louis aux terrains de l'ancienne ile Louvions. huti utiles.
a été formée par une compagnie particulière.
seront posées dans le courant de cette année; et, c( 15+3, nous aurons ter- de ces projets placerait le 1)11)11 au bout de la rue Saiut-Louis, à plomb de Ce bas-relief complète la décoration du grand édifice où s'assemblent les
Le Plaaramond fera le service de Marseille à Alger.
miné, sur la rive gauche de la Seine, la distribution des eaux, dont la rive l'axe du courant du bits du lieuse. ])ans ce système, la passerelle DanrictlO députés, et ajoute un éclat de plus à l'ensemble des décorations diverses exé-
droite est déja eu possession. Le puits artésien de Grenelle est destiuié, à cet serait supprimée. Le second donnerait au pont la direction de la rue Saiut- cutées depuis dix ans sur ce point ale la capitale. - La traversée la plus rapide qui ait été encore effectuée de la Ilavane au
égard, à fournir des ressources précieuses.
Louis; il laisserait subsiste' cette passerelle. Le troisième aboutirait au quai - M. Ilhppolyte Dnrand, architecte, vient d'obtenir une médaille d'or pour havre, vient d'être accomplie par le Maure-et-Guadeloupe, sons le comman-
xr Les travaux pour les égouts ne se poursuivent pas avec moins de rapidité; Béthune et au nouveau quai. Ces trois projets seront soumis au Conseil royal les étimdes archéologiques qu'il avait exposées au Salon de cette année, dement du capitaine G. Pasquier, qui rléjiu nous a fourni plusieurs exemples
nn en fera prés de 5,000 métres dans le courant de cette unnée, qui verra des ponts-et-chaussées, qui décidera lequel de ces projets présente le plus de célérité. 1'ingt et uu jours lui ont suffi pour accomplir un ttnjet de qua-
- On dit que M. Dubois, l'un des successeurs du savant et habile Alavoine,
aussi se lernnlner l'assainissement (le lu Bhèvre,qui aura coùlé1500000 francs. d'asuntage sous le rapport de la circulation et de la navigation. torze cents lieues, an tiers plus long que le retour de New-York, et parsemé,
achitecte ries Arcln!se s du roi' amu uue et de la bihIiothèque de l'Arsenal, vient
L'abaissement du boulevard I3onneAuuvelle va avoir lieu ; l'assainissement - La prétectrme de la Seine a fait des offres de prix aux propriétaires des sans contredit, de plus de difficultés.
d'èlre révoqué de ses fonctions. Il parait que quelques personnes attachées aux
des boulevards extérieurs du nord et des boulevards intérieurs du sud se pour- maisons qui doivent élre acquises pour l'agrondis,eenxent du Palais de Jus- Le Havre-et-Guadeloupe, qui apporte à son bord trente-cinq voyageurs et
Archives auraient fait en vain des observations à M. Dubois relativement aux
suit. D'ici a deux amis, cette opération sera terminée. tice. Ces o0'res ont presque toutes été refusées. Il va être procédé bientôt it dix millions de cigares, a parfait son voyage complet, y compris deux charge-
dispositions de son projet, qu'ils jugeaient contraires aux besoins auxquels
uLa place de la Bastille est au moment d'être achevée; celle de la barrière du l'expropriattmt de ces maisons, sises rue de la Barillerie et cour de la Sainte- ments, dans le court espace de soixante-dix-huit jours.
l'édifice devait sati.sfuirc. Ces plaintes étaient-elles tordes fondées et sontelles
'l'rône va être mise en état; les Champs-Elysées reçoivent le dernier complé- Chopelle. la cause de la disgràce de M. Dubois? nous l'ignorons. Toujours est-il que - Depuis quelque temps , lM. Abbinet s'ocçupe avec succès à recouvrer les
mreut du systéine d'eubellissemcut qui y u étd introduit, a M. Dubois est très-aimé et estimé de ses eomfréres, autant pour sa probrte que débris du vaisseau le Bogne. Le S juillet, drue chm'ges de poudre, l'une de
- Le projet de création du boulevard .lfaleslrerbes, qui doit, comme rut
- Les nouveaux Bdlianmmis des Archives du royaume seront bientôt sait, partir de la Nudeleiuc, au coin de la rime de Surèue, pour aboutir jus- pour son talent et sa modestie. cent livres, l'autre de soixante, ont été introduites dans l'arrière du vaisseau,
achevés. La grosse maçonnerie des bàtiments de droite, du côté de la rue qu'à ,lionceaux, vient d'être nais en cours d'exécution. Les travaux se pour- et l'explosion qui en est résultée a fait appaai4'e mer l'eau une assez grande
iYécrologie. - La science vient de faire une perte fort regrettable dans
des Quatre-Fils, est entiérement terminée; les toits sont couverts en zinc et le suivent avec une grande activité; les ouvriers travaillent fétes et dimanelaes a quantité de pièces de bois. Le lendemain, les plongeurs ont ramené, au
la Persomitic de 1I. Savary, nuenbre de l'Académie ries sciences et dn bureau
corps de logis du fond de la cour sera lui-méirre bientôt élevé. Dans ces la maison de l'angle de la place, qni est déjg montée jusqu'au ml euxiémue étaie. moyen d'une machine construite à cet effet, divers objets en foot en bois, et
des longitudes, professeur de géodésie à 1'Gcole Polytechnique, mort il y a
constructions, on a copié fidèlement les bàtiments auxquels elles forment pen- entre autres un canon qni porte l'inscription suivamle : drec l'aide de bien,
- La rue ,loqualet était, il n'y a pas encore hien longlemps, une des rues quelques jours, à un dge peu avatueé,
dant, et qui furent construits pour l'hôtel de Soubise au commencement du pris par Charles SIl à la bataille de Clitaot, le 0 juillet' 1704. Cette ha-
les plus sales et les plus danger:uses pour la circulation des voitures qu'il y DÉm',tnTr:unsrs. - Les travaux de forli(icaliats de Vincenues se pour- taille fut livrée par Auguste, roi de Pologne, à Charles, roi mie Suéde, daris
dix-huitième siècle par l'architecte Lemaire. cùt autour de la Bourse. Grmice ù la démolition des maisons qui obstruaient snivenl avec une grande activité; on construit des casemates le bong des quatre les plaines qui s'étendent outre Cracovie et Yarsovic, le premier ayant vingt-
- l'rès des Archives et en prolongement de la rue de Pondis s'ouvre la rue l'emréc de cette rue par la rue lfontrnurtre, et. an remalement qui s'opère, côtés éu fart, qni pourra fournir des logements pour -I 000 hommes. On re- gnaire m ille hommes sous ses ordres, et le second rut peu moins de la amitié
lirrurbut eau,dont les travaux de percement ont à peine atteint la rue Sa!mt- actuellenaentsur la maison occupée par l'administratioudes 17rbaines,tonte la construit aussi les écuries qui étaient en fort mauvais état, et qui pourront de ce nombre; ce qui ne l'empêcha pas de remporter une victoire signalée.
(lariin. Depuis la rime du Chaume jusqu'à la rue Beaubourg, elle est entière- rime Jrrquclet. si' trouvera sur Falignenncnt arrêté par la voirie, et offrira des recevoir 1?00 chevaux; enfin on a détumit la séparation qui se trouvait cotre III. Abbiuet pouwit'les opérations du sauvetage du Bogue. Saus doute, le
ment percée, bàtir et livrée au public. Sa largeur est rie 13 mètres, avec dés abords aussi propres que commudes aux piétons et aux voitures qui débou- la cour d'honneur et celles out sont placés les bàtiments de service. Extérieu- canon qni on a recueilli avait été pris par le Bogno à la Guadeloupe, car lors-
trottoirs de :" O. Les premières maisons élevées dans celle rue avaient été chent de cette rue sur la place de la Bourse. renrmut on a normé beaucoup ale développement aux ouvrages de défense, et que ce vaisseau fut brûlé et tomba sur nos côtes, il avait à bord un grand uom-
comaruites en moellons, ruais bientM les terrains ayant augrnenté considérahle- leur élcndae etleu nouvelle disposition ontoblige de faire décrire un circuit à bre de trophées qu'il avait emportés de cette !le.
-Un ous'rier est Lanibé avec mpartie
inc des éckafaudapes servant à réparer
nnentdevaleur, las constructions angmentèrentaussid'importance. Depuis la rue, la route de Strasbourg, qui passait sous les murs du fort. Il n'est pas exact,
le palais de l'Institut, duramit une rlcs séances do l'Académie des Sciences, On - Dimanche 4 juillet, on o fait une course d'essai sur la partie du Chemin
;3eaabourgjusqu'ala rue Saint-Martin, des constructions neuvess'élèventder- comme on l'avait prétendu, que la chapelle ait été menacée par les nouvelles
avait accusé, à ce sujet, l'innprévoyance des arehhteetes qui dirigent les m'a- tic Per tic Calmar d Bonffaclr. 8T, le préfet, M. l'ingéuieur en chef, M. le
riére l es masures qni Fomnajeut la rue des i\ énétriers, et que l'on démolit en eonstructious.
vaux de l'Instil nt, ?,l. Lebas o répondu a ces reproches pur nue lettre adressée nuire de Colmar et d'autres personnes invitées faisaient partie du convoi. On
re mnonncnt pour établir lesol ml ela nouvelle rue. Nous avions déjà insisté l'an
a 311. le Directeur des monnmenis publics, dans laquelle il impute cet aCCi- a l'ait le trajet entier (I3 kilomètres) en rlix-neuf minutes.
dernier ( I ) sur la nécessité de limiter le prolongement de cette ruejusqu'à la - Un fait grave vient de se passer sur l'ernplaeement dn mur d'enceinte
dent a l'iugnudence mème des ouvriers qui en ont été victimes, Les travaux des britiments de service de Colmar avancent également; on
pointe Saiut-Eustaehe, et nous avions formulé l'espoir de voir du moins corn- en avant de Belleville. Plusieurs tâcherons, auxquels l'enlreprcucur smumis-
Presque en nméme temps, pendant les forts m'aghs qui ont éclaté sur Paris doute cependantqu'ilss'achèvent pour l'époque oit la ligne entière de Suas-
na+ucer cette aminée les travaux de cette partie de la rue; notre espoir a été sionnaire, M. Motard, avait fait des avances sur leur demande, et clans la
vers le milieu de ce mois, un éclmfnudage placé au deuxième, étage de la bourg à BGIe sera livrée à la circulation.
trompé, et les huiles atteudémit triujoms le débouché si nécessaire qu'on leur croyance que les smnmes qu'il leur remettait étaient distribuées à titre
rnaison m0 '1, du boulevard l'oissonnière, a cédé sous l'action du s'eut. Un
promet depuis assez longtemps. Pendant que fadmiuistralion épuise ses reve- eompte aux ouvriers, ont disparu au moment de faire la paie et de régulariser - Les pluies abondantes et continuelles qui délayent les terres dans le
ouvrier m,içon, qui travaillait en ce moment, a été enlruiué; mais sa chuto
nus pour semer un salle uni sous les pieds des oisifs du boulevard élégant, le compte des terrassiers, maçons et manmuvres, quils avaient employés. nord de la France surtout, depuis six semaines , contraient beaucoup les ef-
s'est trouvée auurtie par la banne d'un magasin de connestibles sur laquelle
elle oublie que chaque jour les accidents se renouelten t dans ces quartiers Déjà des manifestaijolis oieuaçantes avaient en lieu, et le génie avait dit forts des entrepreneurs du Chemin de Fer de Valenr jeu ues à la frontière de la
il est tombé, et il n'u reçu que de légères contusions.
cornmcçauts et populeux , dont les rues sont si étroites et si difficiles. Un intervenir, lorsque l'entrepreneur soumissionnaire, M. Motard, pour éviter Belgique; néanmoins, les trrn'aux sont commencés, et ils nnarebeut avec taule
N'y aurait-il pas quelques nouvelles mesures de police à prendre relative-
éIéneiii eii t déplorable dont la rue de Seine a dernièrement été le théàtre, toute récrimination et prévenir peut-èU'e une collision déplorable, par mufle la rapidité qu'a Pli permettre le peu ale temps écoulé depuis les adjudicalious.
meut a la construetior) des éehafaudages? détermiua!on d'autant plus honorable qu'elle a été spontanée, a fait e(l'ec- Les ateliers de fabrication de briques formés sur taule la ligne vin chemin dn
sied malheureusement donner une nouvelle forte à nos réclamations. Un ern-
fuii t de t rois ans a été renversé et écrasé par une voiture (taus cette parlie si - I)eptiis longtemps le public s'étonnait de ne pas voir s'avancer les Ira- tner le paiement intégral des sommes réclamées par les ouvriers,
fer out élu organisés aec activité, bien que le ternes ait été très-défavorable
étroite et si dangereuse de la rue qui avoisine les quais. 11 serait bien urgent vaux rlu monument de tilolière; il parait (limon s'est enfin décidé à s'y remet- La perte que la disparition frandmuleuse des licherons occasionne à l'en- ponds confection et la dessierat on des briques; cependarit les briqueteries
que l'admmistratiun s'occupiil catin de rendre plus praticable cette issue si Lre, et voici ami exposé du plauu définitivement arrèté etapprou'é par le Conseil trepreneur est approxinnativenient évaluée à 45 000 francs. Les Iravaux, de- sont en feu en ce momenfsur plusieurs pnints.31) 000 mètres cubes de salle
fréquentée du faubonr; Saint-Germain; il parait décidé quo les façades des municipal. Ce monrinucnt, dmrt 1LYisconti est l'arclnitecle, se composera d'mne [(ma lors, ont été repris, et se poursuivent avec autant d'ordre que d'activité.
sont menés dn Cieux-Conrlé à la station du Illanc-Misseron; c'est un convoi
deux pavillons de l'institut seront reculées pour élargir le quai, rimais on aura vaste uiche à deux colonnes, détachées de chaque côté, que surmontera un - l.'!nam2nralion de la Statue de la l'amie d':lurergne a en lieu Ir continu de tomhereatx qui circulent sur la roule de Condé à Quiévr;ain par
beau porter un marteau mutilateur sur ce monument avant de rendre le dé- fronton orné de sculptures et d'attributs dramatiques. La statue de Malière, 37 juin à Corhaix. Une papulatiou bunnense, arcourue des villes et des cum-- Tlaiveoceilcs et Crépira.
pagnesvoisines, assistait à cette solotuitu. Le gotvemcmert vient de décider T,es tm'avaux de terrassement s'opèrent par qu,:t:'C ut' Crs d'ouvriers, le
(C C' I. ('L, !cr otume. t (I) Col. 31.
336 397 CHEMINS DE FEIi DES ÉTATS-UNIS DE L'AMERIQUE DU NORD, 398
395
Catculés d'après des tableaux du Raihoay Magazine.)
côté de Leipsick, de Nuremberg et de 1lunicb, et que l'an se prupose de poire.
premier dans Tes marais de Saint-Saulve, entre le vieil' Escaut et le canal, con-
ser sur tous les points avec la plus grande activité.
tient 80 terrassiers; le second est placé dans le marais d'Onnaing; le troisième
Dans la soirée, toutes les maisons de notre ville avaient été spontanément "11ea8 POIDS
à Quaroube, et le quatrième vers la station du Blanc-Misseron. Les ouvrages aune
E 8
illuminées, mlgoeI+
de terrassement ne sont pas considi rables; il n'y a pas de déblais de plus de d et et n ETAELISSEMEKT

2 à 3 mètres ni de remblais au delà de 4 mètres. Les expropriations sont pres-


que toulesacquittées; il en aéré mandè pour plus (le 900 000 fr. par le préfet du
- On écrit de Berlin, le 2 juillet
hier malin, à huit heures, on a ouvert à la circulation la première sec-
dans lesquels
DES CI1E111\S,
les aheinin s
mrt eté
r 2
E
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dimell- nolubre
de
p h S11111S

Nord. Les paiements en retard n'ont de rapport qu'à des propriétés grevées tion du Chemin de Fer gui joindra Berlin à Anhalt. Cette section, qui va , RE CII EaI1N9 3 our -
de notre ville à Juterbock, a une longueur de S railles 319 de Prusse, qui - _
G
des ltymot;ris
de charges hypothécaires ; les fonds, au reste, sont déposés.
forment un peu plus de 72 kilomètres. Le premier convoi, qui était remorqué
sont Sltnés,
=
c
F
- - nxII.S, emplerees.
la ligne â
Nimes va étre.in-
- L'établissement du Chemin de Fer de hioratpellier à par la locomotive le Courrier, et qui se composait de huit voitures remplies
û cutiere.
cessamment continué. Un arrêté de M. le préfet, en date du 6 juillet, invite de voyageurs et d'un wagon rempli de marchandises, a fait le trajet en trne
MM. les maires des communes dont le territoire doit ètre traversé par ce heure trois quarts. Le transport consistait en 8 wagons portant chacun 13i kilom. milt,
chemin, a prêter l'appui de leur autorité aux ingénieurs et agents chargés Nexv-Ymk .. . . . . . and Hudson ..................... 4852 (5 97 28 97 6 27 2 ( 29 5053058 20470» D âSc lleneelady,
voyageurs.
+
2 Pl. iucl.
de la direction des travaux. Les plans comprenant les propriétés à occuper :.......,, Saraloga and Schenect:rl.....,........,, 1831 Go 2 4 785 ne 566

par le chemin de fer sont déposés à la mairie de Nimes. - Le Chemin de Fer nouvellement ouvert de Vienne à Raab est fré-
Trc and Ballston ....................... 1853 1835 X 46 2
quenté presque taus les jours par 17 à 20000 personnes. A Baden et e Mod-
- La Compagnie reconstituée du Chemin de Fer de la Laire,. d'André- ling, l'affluence des voyageurs a fait, vendredi dernier, craindre un instant Saraloga and Whîlchall.,.....,,......,.,, 1837 » n » etsuspendu.
cieux à banne, dans son assemblée générale, tenue le 17 juin 1841, anommé pour la tranquillité politique. La recette de la première semaine est évaluée e 5 ... ,,,,,,,,, Ulica and SchenecLidy .................. 67 X
à l'unanimité, pour directeur, M.:lugusle Michelot, un de ses principaux ac- 70 000 fr.
8

x
5 4 5 r
v9 0-a
a_
and
tionnaires, et président 'du Conseil d'administration.
STATISTIQUE. - Mouvements des Chemins de Fer de l'Allemagne. - De 7' ................. AuburhandSyracusc., ..,..,........... 1835 1550 5784 51.84 5.50 505.0 3' X 10 3 id.,.... 3 286 676 78 031
- La circulation sur les Chemins de Per de Paris à Saint-Germain et Vienne à Brunn, du ter au 30 juin : voyageurs, 22128. 11 e été payé, pour ..... Skaneateles .......................,...... 1836 5 8.45 11 30.50 183.0 » Chevaux.. 153 559 18705 Rails en bois.
Versailles (rive droite), a donné les résultats suivants dans le mois de juin les voyageurs, 45.621 florins 7; idem pour 8.2206 quintaux de marcloudises,
9 ... .. ...... Syracuse and Onandao^o .................. +836 1837 7.2.1 7,24 95.00 GL03 58 X se ld..... 2°-1 407 ô0593 Conduisant à des car-
dernier: Voyageurs. Recettes. 25073 8.52. Total : 71301 fi. 50.
. . .
rières.
Auburn and Rocllesler................... 1836 11 123.52 n 5.70 2!iS.0 50 kit, n 7777778 61 927
Saint-Germain ............. 113 4?S - 129 691fr.70e. De Munich à Augeboury,. du ter au 30 juin : voyageurs, 25 0a7. Il. a été
payé, pour les voyageurs, 2r 897 Il. 38; id. pour marchandises , 31170 0. 10. 11 ,,,,,,, loualvuda.......,,.........,...,...,.... 1834 1857 51.30 51.30 8.32 457.5 64 X ii 5locomot. 257743t 50141 Rochesteràllalavia.
Versailles (rive droite)...... 136 010 - 142 41l 25
Total : 20 565 B. 98. 42 .................. ltoclieslcr ............................... 4833 1835 8.83 5.83 u » 51 X 45 Chevaux.. 155559 35208 11ochesleràCartha e
2.9 438 - 272132 fr.0 5e. De Manheim à lleidelberg, du ter au 30 juin : 29909 voyageurs. l.es Id.... 165916 15880 Sans fer.
,,,,,,,......... Scottsville and Caledonia.................
.
t836 1838 12.87 12.87 0.86 566.6 »

- Dans le mois de juin dernier, le Chemin de Fer de Pa ria' à Corbeil a recettes sont inconnues. Id.,.,. 5130 Id. de Médina à Penl-
De Deisseldorff à Elber(eld (jusqu'à Bohwinkel), du 28 mai, jour (le rotr-
n .
....,.,... . .. .... Medioa and Daricn ...................... 1835 1836 52.19 52.19 10 95 » n 100800
broke.
transporté 89 811 voyageurs, 98 voitures de poste et 63 cheva ux, q ui ont pro 13 .... ............. Buttalo aux chiites du Niagara...,.....,.. 1831 1837 55.72 55.72 15.20 422.0 3t X ce a tocmnot. 1 011099 43923
108 3132 fr. 50e. verture, jusqu'au 30 juin , 31 72't voyageurs. Le 21 décembre 1838 e té ou- .

nuit une recale de ..................... 8.92 4.92 » » 31 X 15 Chevaux., 4e0800 20439


vert l'embranchement de Dusseldorfî à Eikrath, jusqu'au 23 mai de CCIIC ts ... .............. ItulTalo and Blackrock............,....,..' 1855 4836
Transport de bagages, articles de messageries et marchan-
dises ...............................................
6 OS année, ce chemin e transporté 102000 voyageurs. 17..,,.,...,,,,.,, LockpoolauxchutesduNiagara,...,.,,.. 1857 4857 38.85 58.83 9.58 76.3 58 X te Otocomot. 831100 26026
De Nuremberg à Frul h, du 28 mai au ter juillet : voyageurs, 95. 017; re- 48 ... .. . ... ........
1.- Lewislon hranch......................... 1855 1857 4,36 4.56 "_8.50 » e7 X 16 Chevaux., 1612()0 °_8978 De L et N. Baihvay à
119669fr.53e. I.ew Iston .
Total....,, cettes, 5213 B. 3lL IS58 18;5 42,27 16,47 -70 7.f2.4 55 %; 16 1toc. etch. 2 985 579 64 497 2 Plans iuclinrs.
19 ... ... . .....,..., Zthaca and Owrgo.....
o ..............,,,,,
De Leipsich i Dresde, du 30 mai au 3juillet : voyageurs, 502'x9; recette 60660;3 49770t Chemin de fer
- Le nombre des voyageurs qui ont été transportés, pendant le mois de pour voyageurs, 38 881 rixdalers; id. pour marchandises, 13 250. 20
1

. .. . ... . . . .. ...... New-York and Harlem.......,.....,...., 4831 1859 12.57 12,47 7.60 18.50 6.q X ie 41oc.etch. le phis
couleux des E.-U.
juin , sur le Chemin de Fer de Bile àSlrasbourg, s'est élevé à 52 883, dont De Dlaydeboury à Leipsich, du 30 mai an 211 juin : voyageurs, 57 229. 21 ,..,.,,........., New-Yorkanrt Albany .............,,....., 1852 n 226.48 926.48 5 70 457.5 » » 14596514 63400 Commencé sculemeni.
37 099 sur la section de KnigsholTen à Colmar, et 15 781 sur la section de 51 III 688 42568 En exécution.
Recettes inconnues. 22 ................. N ev- York and Eri e. . . . . . .. . ,.. , .., . . , ,.. 4832 » 750.61 » 11.40 503.0 » »
Mulhouse à Saint-Louis. La moyenne des voyageurs a (lotit été de 1702 par De Berlin à Posldam, du ter an 28 juin : voyageurs, 67 299. Recettes in- 25 ................ .Drooklyn and Jamaica.......,....,......, 1852 1856 17.70 f7,70 15.00 4220.0 19 kit. 2477783 t22 97G
jour, dont 1236 sur la section de EmnigsholTcn , et 526 sur celle de Saint- connues. Le mois de mai e produit, pour transport de 73 718 voyageurs,. 5 locomot.
Louis; 2065 voyageurs ont été transportés par les berlines et les diligences, 21 .................. Long-Island ............................. 4851 1857 435.57 29.67 5.05 4747.7 27.75 id. 1 8215905 61473 JamaïqueàGreenporl,
20 809 thalers. 67410 18608
1G 182 par les chars-à-bancs, 39 630 par les wagons. De Mayence à Francfort, du ter mai au 30juin : voyageurs, 82326; re- 25 ................. Hampsteadbranch..,,.................,, » 1839 5.62 5.62 » » 38 X 16 0hevaux.,
Quant au mouvement du chemin de fer de Mulhouse à Thann pendant le 26 ................. lludsonandBerluhire,.................,, 1852 1838 55.92 55.02 13.00 025.0 65 X 16 5locomol. 2799997 30033 11udsoniWeslorkbridge.
cettes, 43 24G ff.
mois de juin, nous n'en connaissons pas encore le résultat. Le total des voyageurs qui ont été transportés sur tous ces chemins de fer, 58 X ie I id..... 5040000 43476
27 ................. Catskill and Canapharie..,..,.....,,.,,,,
. u 1859 115.87 '24.14 15,20 123.0
l TRAnGErr. - La Société d'actionnaires établie à Mngdebourg, qui, l'année do fer au 30juin, est de 1 503 758. 28 New-En o glaud..., Quincy .................................. » 1827 13.48 6.48 5.13 11 69 X 15 Chevaux.. 302400 46960 Le plus ancien chemin
des E: U.
dernière, a obtenu du gouvernement de Prusse et de celui du duché de Bruns- De Cologne à Aix-la-Chapelle, le nombre des voyageurs et des recéttes
29 ................. Boston and Lowell. ,...,,,,.....,,....... +850 1835 41.44 41..45 1.90 885,5 -
29 kil. 7 locomot. 9 356100 235 407
wick , l'autorisation d'établir une Route en fer de Magdebourg, par llal- inconnu.
berstadt, à Brunswicl(, vient de prendre toutes les mesures nécessaires pour De Berlin à Anhalt, jusqu'au ter juin : voyageurs, 24 f462. 50 .
................. . . Charleslown branch.......,........,..... n 1839 2.45 2,45 2.66 467.8 20 id, » 518 515 261 511 Du B. et L. Raihray à
Charies lawn,
.. ............... Nashua and Lowelt...................,.... 1835 4838 22.93 22.95 2.66 274.5 27,50 id. 54oomot 1801 573 7905
en commencer irnmédiatement la construction. Ce rail-road, dont l'étendue De Vienne à Raab. Ce chemin a été ouvert, dans le courant (le mai, jusqu'à 51

totale sera de 12 milles et demi, qui forment à peu prés 26 lieues de Franre, Baden, et le 20 juin, jusqu'à Neustadt. Le 27 juin, ce chemin a transporté 32 . ..... .... ....... BostonandPortland.............,........ .1833 1830
. 5178 31.78 11 » 20 id. 3 id..... 75870 8565.4 B. et L.Railwaràluligne
de N. Ilamp»hirr.
doit étre achevé, aux termes de l'autorisation des deux gouvernements, avant 17 000 personnes, et le 29 du mime mois, 20 000. 53 ................. Boston and Maine....,....,....,,.,..,.,, 1838 1830
. 21.14 15.48 » » » » 1217400 51645 Ncw_IlampshireaUxeter.
la 0n de 18's. De Lintx à liadweis, au mois de mai,1003 voyageurs; transport de mar- Boston Neavbury l'crl
34 , Eas lern (N a ssachu sc u s ) . . . . . . . . . . . . . , ... 1856 1859 . 61.15 40.24 6.63 805.2 22.50 kil. 8locomot.
ut
à
à 5.a IigueueNctr-
chandises, 22 650 quintaux, 7439010 113630
-Le fer juillet on a commencésolennellement à Altembourg les travaux du 53 ................. Marhlcbezd brandi....':.................. . » 4859 4.83 4.85 » » » Chevaux.. llauglshire.
Chemin de Fer saxon-bavarois qui ira de Leipsich, par Altembourg et De Lents à Smunden, au mois de mai; 11 061 voyageurs, et transport. ...

56 ................. Eastern New-Bam shir0 ... .4836 e 24.95 n 6.65 1640.5 22.50 kil. » 1562400 62600
de 46 43't quintaux de marchandises.
Nuremberg, à Augsboury, eu il s'embranchera sur celui déjà existant entre
De Presbourg à Tyrnaur, le premier des chemins de fer de la Ilongrie: 57 ................. Boston and Providence........,.......,., 1831 183i, 67.59 67.59 6.93 1 830.0 27.50 id. IIiocom.
cette dernière ville et Munich. -
10 093 621 442493
voyageurs depuis le 28 septembre 18W jusqu'au 30 avril 18H, 25132; re- 58 ................ Drdham branch.................,........ » 3.23 5.22 6.27 249.5 53 X ce Chevaux..
A cette occasion, les membres du Conseil des ministres et tous les fonc- 11

cettes , 5167 0. 76 106 6ransfield â Taunton.


tionnaires civils et militaires d'Altembourg s'étaient rendus, dès sept heu- 39 ......:°......... Taunton bratell .............",,,,,,,...,., » 4836 17.70 17.70 5.51 » 57.50 kil. e locomot. 4 528 074
Durant le mais de mai dernier, il ya eu un grand mouvement sur le Chemin
res du matin,, sur l'emplacement osi doit être construit l'embarcadère et ou se 60 ................ New-Bebforrl and T'aunton ............... 4838 » 52 x_.19 n » » 27.50 id. » 2016 000 62 600
de Fer de Milan à Monta; le nombre des voyageurs s'y est élevé à 38 42r, '
trouvait déjà réunie une foule immense. Le ministre dirigeant, M. le comte de 4{ ,,,,,,,,,,,,,,,,, INew-York Providence and Boston .........
I

1852 1837 5.70 915,0 29id. 6locomot. 12 965 540 1612 489 1Providence àStonington
et le produit à 37193 livres autrichiennes. Le jour de la Pentecôte, 30 mai, 76.44 76.44
Braun, a prononcé un discours dans lequel il a. exposé les plus grands avan-
tages qui doivent résulter de la nouvelle voie (le communication qui va être
et le lundi 31, le parcours a été de 7893 individus , et le produit de 7761 42 ........... .. Boston and Worcester.................... 1831 1835 50.81 70,81 5,70 291.0 19.25 id. 10 id....
9582109 126036
i
livres 50, 63 ................. lilburybranch................,......... I

e e 5.23 5.23 e » » Chevaux,.


tréée pour le commerce et l'industrie de toute l'Allemagne centrale. A. ce dis-
cours, tous les assistants ont répondu par les cris de vivat, en l'honneur de -Le roi de Hollande vient de signer un arrêté qui prescrit le creusement .L6 , .................. .Wcslcrn...,............................. 331850 9
IBaa 188.26 87.71 15.20 27 75 kd.
517.84 27.75 I o t.
8 poco 11 22 203 155 118 210 lvorcester à Westock.
bridge.
chacun des trois souverains qui ont fait établir le rail-road en question; sa- d'un canal par lequel trois des provinces de ce pays, l'Overyssel, le Drenthe /u., .................. Norwich aisé Worcesier.................. 1852 1870 94.95 99.95 5.80 503.0 28.00id. 8 id..... 7648009 80505
voir : Ieroi de Bavière, le roi de Saxe et le duc de Saxe-Altembourg, puis,, sur et Groningue', se trouveront unies entre elles et avec la mer.. 46 1 ................. INen-Bavanand id.... 3888865 65270
Barlford............... . 183.3 1'4859 50.55 60.55 n n n /i
un signal donné, et au bruit du canon et des fanfares, dix-huit cents ouvriers,
tous en habits de fète et armés de pioches et de houes, ont commencé les tra- I
aaux de construction, qui, plis tard, seront aussi exécutés simultanément du
Areporter......... 1.... .... 2908,49 1606.74 1,,,,, ,,,,,, ,,,,,,,,, I45locom, 211976930
399

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amides
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39

47 1Vew-LnRland....
o Ilousalonle . . . ... ......... ,,,,,,,,,, ,,,, SSG I39
8 117.4.8 7.60 303.0 4locomol. 5 S77238 la limite N.
Connecticut.
Etaldu Moine.
1

48 1

................ Danger and Orono....................... n 16.09 » » » » 000

49 \elv-Jersey...... \ew-Jersen .............................. 1832 4.91 kll. ot. 753 a V. Bruns-


50 I' aterson and Hudson ...... ... .... ... ... .. 1851 X 4 id. 200 600
51 ................. ]Marris and Essex ......... :. ............ 9555 1837 01.02
'
37.03 _ 0 . 4 6 0' 13.5 ,8 X 6 1

5 id...., 1 758 800 46 930 arkoMu


PIevv ark à Rlorristovvu.

52 ................. Elizabelhtown and Somerville.... .. ..... 1851 1890 41.85 35.41 8.55 Il 1 61 X 16 1
2 Id..... 1 814 914 35 550

53 ........... ..... Ca mden and Ambon ..................... 1859 1855 98.17 93.17 8.36 025.7 1

19.00I:il.
} 17 id. .... 13 999 986 91 510. Bordenlown à Trenton et
1

55 ............... Camden and Ambon brandi . . .... ... . ... - 1839


1877 49.1
89 49. 89, G. G.ï n38.8 X _5.00 id. ) P. Bruuswiek.

53 Camd en and Woodburn . Il 1855 11.27 11.271: » » 2 529 200 46 950


. . ... . . . . . . . . .... » id.....

56 P ensnlvanie ..... Philadelphia and Columbia ............... 1828 1855 151.96 151.96 8.53 176.9 20.50 14. 56 id..... 20739600 157079 Ouvrage du Goue., 2 111
' inrl.
57 I Alleghany Portage . . . ... ... .......... ... 1851 1834 59.01 59.01 3.99 » 19.75 id. 17 id..... 9 591 130 162 417 J , il il istowu à L'oIlidavs-
boni. 10 PI. iuci.
58 7.60 52 259 Branche du
Mest Chester . . ... . ... . . ... . ...... . ... . .. » 1834 14.48 14.48 162.1 58 X 16 Chevaux.. 467 208 Colombin
llallmav.
59 » 52.59 n 6.84 » » » » Branche du Colonlbia
Volley ................................... 1831 »
Rail`V'av.
60 Philadelphi a Germaulowu and iSorristown. » 1857 52.59 52.59 9.12 215.5 20.00 kit. 3 locomot, 5 Mi 280 174 967
61
Philadelphia and lteadi ng.............. . 1835 1859 104.12 87.71 4..' 259.8 02 50 Id. 7 Id..... 5' 3 861 90-9 144 919 Philadelphie à Mont-Car- l

bon.
62 Trenton ............... »
Philadelphia and 1832 1835 48.28 48.28 » S X 16 5 id...., 2 075 708 112 908

63 I liiladelphia and \i-ilnlinglon. .. ... . ... . . n n 45.06 45,06 » » 3 X 46 !4 id..... 2592574 57498 Formant partie du Pbil.
lllll. et 1,ali. hall\vav.
64 llarrisburg and 1R;? 4657 .x7.94 57.94 7.98 0 58 :. 16 s id..... A 461 0015 76967
63 Cumberland Volley. .
C . . ... ........ .. ... . . » » 74.03 73.05 58 X 16 8 id..... 5125 309 42 255 Harrisburg 4 Chambers-
burgh.
66 ... . . . . . .. .. . . .. Franklin . ............. . . . . . . . . . . . . ..... Il 1559 58.65 16.90' > » » I id..... » » Chanwersbm'gh à M ii-
liaulspurt.
67 York and \Vrighlsville . . . . .. ... . . .. . . . ... n » 20.9 2 20.9.3 » n 20.00 M. 1 id..... » »

68 ..................llauch Chunk..... . ...... . . ... . . . ... ..... Il 1827 14.48 44.48 '58.00 » 51 X 15 Mules .... 518 490 55 776 2e railway construit aux
69 ..... Usent run . . .... . . ............ . ...... .... » 1833 8.05 8.05 9.88 » 51 X 45 Mules.... 777798 96 607 MauniiCI,unckau' llouil-
lèrrs, 4 Pl. inlI.
70 , , , , ... . . . .... ... Beaver llleadow ............ ............. 1830 1836 41.8.5 41.85 I8.2.1 79.5 58 X 16 6 locomot. 1 866 690 44 587 lleavcr-lllcaduo ii l'arry-
ville.
71 ...............
.. llazleton brandi.. . . . . . . . . . . . ... . ........ n 1838 16.09 46 09. » » 58 X 16 3 id..... 622440 38 65G llarldtou au Braver-Mca-
duw Itall\vav.
72 ..............., . Sugar-loal Summil, etc . .... . . . .. . . . .. .. .. » 4839 655 1

5.23 » » 58 X 16 1 id..... 207698 52259 Enibr. du Braver-Mea-


duw ILailwav.
75 ................. 1lountain . ... ....... .... . . . . . . ..... » » 6.98 » » » 19.0111cil.
, » 515616 74558 Des Ilouill4res a la ri-
vi4re Lchigh.
74 ....... ........ ... Susquchannah and Lchigll . ..... .... . . ... 1837 » 54.00 n 11.40 505.0 8. 50 id.
2 » 5166000 156500' \V'ilkcsbarre a Whileha-
veu , 5 l'I. iucl.
75 ***'"',"*«*''*,* Lillle Schuylkill. .. . . ......... . ..... . . ... n 1831 46.67 55.41 6.65 122.0 51 X qi 5 locomot, 2592828 55 526 port Clinton à 'lamaqua
76 ................. Lutte Schuylki11a0d Susquehannah..... .. 1850 » 62.76 » 12.54 452.5 25.00 kil. » » » Catawissa à Tam aqua.
77 ................. Braver Meadow extension . ......... ... . . 1830 » 20.31 » 40.07 152.5 5 r116 812 Reconissanlle N- 70à76.
.
25,00 01.
9 592 753
7S ................ Schuylkill Vallon ............ ... ..... . . ... » 9830 16.09 46.09 » » 39 X 10 Chenaux. l 20930 PortCarbon à Tuscarora.
7 9 .......... ...... » 1830 8.05 8.05 » » 39 X
X 40 Id..... 357 176 28955 Port Carbon aux llouil-
_
80 ................ Braudnes te botte ..... .. .... . . . . . ....... .. » » 20.51 n_0.31 » » 39 i 40 L1...... 253 100 14 493
!ères .

Si ................. llount Carbon................,.......... » 1831 12.27 42.27 n » 58 X 46 Id...... 270972 55 536 Mont Carbon à Mine-Ilill.
82 ................. West brandi...................... . . ... .. » 1851 28.96 28.961 5.70 422.0 17.50 kil. Id...... 611 856 56484 Schuylkin llaven àMine-
11111.
83 ................. Poltsville and Danville................... » 1858 68.39 47.4810.07 445.5 58 X 16 2 locomot. 1 63568-2 65 318 l'otsville à Sunbury. 6Il-
el.
84 ................. \Villiamsport and Ebnira.................
1

1859 120.70 40.24 6.03 289.8 58 X 19 id..... 62 600 Williamsport à Elmire.

86 .
Il 1 4 510 800
85 ................. Blossburg and Corning................... 1828 1840 64.57 64.37 7.41 203.1 0.4 X 7 2 id..... 7 560 000 52259

Carbondale ........................ . ..... 1826 1829 20.55 26.5510.200 01.5 64 X 7 Chevaux.. 2076480 58531 Carbondalc à IIonesdale,
9 PI. iucl.
87 .. ........... Pille Grove .................... .... ... ... » 1850 6.44 6.45 » » Id...... 1555092 93900 Union Canal aux llouil-
lères.
» 1830 26.ë5 26.55 » » » Id...... » » illillerssborgairs MI'ies.
89 ................. » » 6.!15 » » » .> » » » Embr. sur PoWsville et
Danville liailvily.
90 ................. » » 16.09 n 10.83 » » » » 151 200 Phil. et Col. Iltiilway à la
rivière schuylkill.
» n 9.66 9.66 n 38 X 16 Chevaux.. 1 512 000 156500 9tailwa}'s da as l'nlt. de la
ville.
_l reporter......... .... 4 769.62 3 003.48 ..... ......... 289 locow. 'I;t ' eug l

La suite au 1)roctlclin numéro.) ÉsA11 1):1L , Directeur, Rédacteur en cite!


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