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Pierrot le fou, Jean-Luc Godard

A sa sortie, interdit aux moins de 18 ans pour anarchisme moral et intellectuel.

Aucune inscription n’est placée au hasard (oasis=oas). Le mot vie revient souvent (j’ai envie,
Las Vegas, Riviera)

Godard prend des éléments d’un roman noir, Le démon de 11h.

Quand il allait chez les gens, Godard se dirigeait tout de suite vers leurs bibliothèques, il
prenait un livre, en lisait deux trois pages, puis en prenait un autre.

Samuel Fuller (qui apparaît dans le film) est un réalisateur américain ; un des Auteurs de la
nouvelle vague pour Godard.
Tirade de Fuller dans le film : « le cinéma c’est l’amour, la haine, l’action, la mort,
l’émotion. » Ce sont tous les ingrédients de Pierrot le fou.

C’est un film qui parle de cinéma, de littérature, de peinture. La nature est aussi présente avec
une forte présence de la mer (même fin que dans Le mépris).

Deux thèmes musicaux : thème de Ferdinand ; thème de Pierrot.

Louis Ferdinand Céline (Guignol’s band)

Elie Faure, Histoire de l’art (très bon passage sur l’Atalante de Vigo)
La citation sur Vélasquez démarre le film. Godard filme l’espace, la mer, comme s’il voulait
faire du Vélasquez.

Peinture : plein de reproductions. Picasso, Modigliani, Renoir, Van Gogh. Nom de la fille :
Marianne Renoir. Des reproductions de Pierrot.

Les couleurs : les couleurs primaires, qui sont associées à la fin (renvoient à la statuaire
classique). Beaucoup de rouge.

« La civilisation athénienne, la Renaissance, la civilisation du cul » : l’époque moderne est un


appauvrissement considérable. Godard est un observateur de la société, les hommes parlent de
bagnole, les femmes parlent de l’apparence, du sexe. La séquence de la publicité est coupée
par l’intermède Samuel Fuller : le vrai cinéma n’est pas tombé là-dedans.

Plein d’apartés, de choses qui n’ont rien à faire là-dedans : c’est de la pure provocation.
Bourré de références et de citations. Exemples : séquence de Raymond Devos ; partie de
tennis au tout début (hommage à Truffaut pour Les Mistons) ; référence à Johnny Guitare ;
Godard s’autocite ; passage qui n’a rien à voir avec le film lors de la séquence du bar où un
homme vient dire à Belmondo qu’il a couché avec sa femme.

Belmondo balance de la tarte à la crème : burlesque, Laurel et Hardy ; il faut revenir au


cinéma primitif, Godard détestait les grosses productions américaines.

Rouge, vert, bleu : les voyelles de Rimbaud, I, U, O. Tout le film renvoie à Rimbaud : désir de
l’aventure ; ne pas travailler ; je est un autre ; dernière phrase du film.
Le film se construit par collage, comme la peinture moderne.

Les Frères Lumière, c’était très beau, ils faisaient parallèlement de la photographie, des
autochromes en couleur, ils étaient artistes.

Citation de Belmondo sur le rêve : Louis Aragon.

Tics de la Nouvelle Vague : faux raccords au début, quand il marche soudain il revient en
arrière.

Pour Godard le spectateur ne doit pas être passif, pour cela il faut le provoquer par des
ruptures sonores et visuelles.

Des images, des sons, de la musique : surtout ne pas séparer les trois pour Godard (cf.
réplique de Belmondo sur la machine pour voir, pour entendre, pour parler).

Godard veut filmer ce qu’il y a entre les gens.

Pieds Nickelés : ce sont des anarchistes, comme les personnages du film qui rejettent la
société.

Attraction et répulsion par rapport aux Etats-Unis.

Histoire des cosmonautes : renvoie dos-à-dos les Etats-Unis et l’URSS.


Glissement sémantique : Pierrot lunaire descend de la lune pour voir Marianne.

Pierrot est associé à Venise, Florence, Athènes ; c’est l’immobilisme. Marianne agit,
l’entraîne, est associée à Chicago, Monte-Carlo, Las Vegas, quand elle l’entraîne c’est
Ferdinand. Quand il écrit c’est Pierrot.

L’une des plus belles scènes d’amour de l’histoire du cinéma, pourtant très simple : « je mets
ma main sur ton genou » ; « moi aussi ». Se comprendre par les mots. « Ce que t’es belle ma
pépé » avec gros plan sur Anna Karina : déclaration d’amour de Godard à Karina.

Les chapitres donnent une structure littéraire au film. D’abord dans un ordre croissant, puis
apogée, puis compte à rebours.

Voir Alphaville.

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