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Aucune inscription n’est placée au hasard (oasis=oas). Le mot vie revient souvent (j’ai envie,
Las Vegas, Riviera)
Quand il allait chez les gens, Godard se dirigeait tout de suite vers leurs bibliothèques, il
prenait un livre, en lisait deux trois pages, puis en prenait un autre.
Samuel Fuller (qui apparaît dans le film) est un réalisateur américain ; un des Auteurs de la
nouvelle vague pour Godard.
Tirade de Fuller dans le film : « le cinéma c’est l’amour, la haine, l’action, la mort,
l’émotion. » Ce sont tous les ingrédients de Pierrot le fou.
C’est un film qui parle de cinéma, de littérature, de peinture. La nature est aussi présente avec
une forte présence de la mer (même fin que dans Le mépris).
Elie Faure, Histoire de l’art (très bon passage sur l’Atalante de Vigo)
La citation sur Vélasquez démarre le film. Godard filme l’espace, la mer, comme s’il voulait
faire du Vélasquez.
Peinture : plein de reproductions. Picasso, Modigliani, Renoir, Van Gogh. Nom de la fille :
Marianne Renoir. Des reproductions de Pierrot.
Les couleurs : les couleurs primaires, qui sont associées à la fin (renvoient à la statuaire
classique). Beaucoup de rouge.
Plein d’apartés, de choses qui n’ont rien à faire là-dedans : c’est de la pure provocation.
Bourré de références et de citations. Exemples : séquence de Raymond Devos ; partie de
tennis au tout début (hommage à Truffaut pour Les Mistons) ; référence à Johnny Guitare ;
Godard s’autocite ; passage qui n’a rien à voir avec le film lors de la séquence du bar où un
homme vient dire à Belmondo qu’il a couché avec sa femme.
Rouge, vert, bleu : les voyelles de Rimbaud, I, U, O. Tout le film renvoie à Rimbaud : désir de
l’aventure ; ne pas travailler ; je est un autre ; dernière phrase du film.
Le film se construit par collage, comme la peinture moderne.
Les Frères Lumière, c’était très beau, ils faisaient parallèlement de la photographie, des
autochromes en couleur, ils étaient artistes.
Tics de la Nouvelle Vague : faux raccords au début, quand il marche soudain il revient en
arrière.
Pour Godard le spectateur ne doit pas être passif, pour cela il faut le provoquer par des
ruptures sonores et visuelles.
Des images, des sons, de la musique : surtout ne pas séparer les trois pour Godard (cf.
réplique de Belmondo sur la machine pour voir, pour entendre, pour parler).
Pieds Nickelés : ce sont des anarchistes, comme les personnages du film qui rejettent la
société.
Pierrot est associé à Venise, Florence, Athènes ; c’est l’immobilisme. Marianne agit,
l’entraîne, est associée à Chicago, Monte-Carlo, Las Vegas, quand elle l’entraîne c’est
Ferdinand. Quand il écrit c’est Pierrot.
L’une des plus belles scènes d’amour de l’histoire du cinéma, pourtant très simple : « je mets
ma main sur ton genou » ; « moi aussi ». Se comprendre par les mots. « Ce que t’es belle ma
pépé » avec gros plan sur Anna Karina : déclaration d’amour de Godard à Karina.
Les chapitres donnent une structure littéraire au film. D’abord dans un ordre croissant, puis
apogée, puis compte à rebours.
Voir Alphaville.