Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Douane Européenne Driss
Douane Européenne Driss
Européenne
la déclaration de détail,
la présentation des marchandises à la douane,
l’évaluation et le paiement de la dette douanière.
La déclaration de détail
La déclaration dite de « détail » peut-être remplacée par une déclaration sommaire, dans le
cadre de nouvelles procédures permettant l’accélération et la simplification des opérations
B. Le déclarant
toute personne physique ou morale établie dans l’Union européenne, l’expéditeur réel
ou le destinataire réel de la marchandise ;
ou leur représentant légal ;
Dans tous les cas le déclarant est responsable de l’exactitude des déclarations fournies et
notamment de tous les éléments de droit qui serviront à établir la taxation : origine, valeur en
douane, espèce tarifaire.
C. La procédure D48
Dans l’hypothèse où l’importateur ne peut pour une raison quelconque fournir au moment du
dédouanement soit un document, soit une information devant être contenue dans la déclaration
(ex. : manque le certificat d’origine), il est toutefois possible d’effectuer la déclaration et de
disposer de la marchandise en utilisant la procédure D48. Le déclarant remplit ce formulaire et
s’engage à produire dans un délai d’un mois le document manquant. À défaut la douane
percevra le montant des taxes et des pénalités.
L’espèce tarifaire est la dénomination qui est attribuée, en fonction de ses caractéristiques, à
une marchandise dans le tarif douanier commun (TDC).
Le rôle du tarif douanier commun est d’harmoniser les droits de douane pour toutes les
importations des 28 Etats membres, quel que soit le point d’entrée en Union européenne.
Le Système Harmonisé (SH) est révisé environ tous les 5 ans. La dernière révision a eu lieu le
1er janvier 2017.
Du 1er au 8ème chiffre :
Constitué par la NC + 2 chiffres, le TARIC est une codification qui permet d’appliquer les
mesures réglementaires communautaires comme les droits de douanes, les contingents
tarifaires, les licences, les droits antidumping, etc…
Les importations et les exportations sont à déclarer sur le DAU (Document Administratif
Unique) en case 33 selon la nomenclature TARIC.
L'origine est un critère fondamental dans les échanges internationaux qui, couplé au code
tarifaire douanier, détermine les conditions d’importation (taux de droits de douane, quotas
applicables etc.) ou d’exportation des produits (production de documents d’origine, visas de ces
documents …). Deux définitions de la notion d’origine coexistent dans le système juridique de
l’Union européenne (UE) et répondent à des objectifs différents : l’origine préférentielle et
l’origine non préférentielle. La complexité des règles, la coexistence de nombreux accords
internationaux ainsi que la multiplication des échanges rendent la détermination de l'origine
parfois difficile. Aussi, pour déterminer l’origine d’un produit il faut :
- s’assurer du bon classement tarifaire du produit fini (code douanier) car les règles sont
susceptibles d’être différentes d’un code douanier à un autre
- en fonction des règles applicables, connaître le code douanier, l’origine et la valeur des
différents composants utilisés pour la fabrication
- connaître le lieu de fabrication du produit
- appliquer, soit les règles de l’origine préférentielle définies dans le protocole « origine » de
l’accord concerné, s’il existe un accord signé entre l’Union européenne (UE) et le ou les
pays tiers concernés, soit les règles de l’origine non préférentielle dans les autres cas.
Les règles d’origine non préférentielle sont définies aux articles 59 à 63 du Code des Douanes
de l’Union (CDU) ainsi que dans les actes délégués (AD) et les actes d’exécution (AD).
Tout produit a une origine non préférentielle (ONP). A l’importation dans l’UE, les règles de
l’origine non préférentielle permettent l’application éventuelle de mesures de politique
commerciale (droits antidumping, quotas, embargos etc.) et s’appliquent pour déterminer le
marquage d’origine sur le produit : « made in ».
A l’exportation, en pratique elles s’appliquent notamment lorsque le pays de destination n’a pas
signé un accord préférentiel avec l’UE.
Selon l’article 60§2 du nouveau Code des Douanes de l’Union (CDU) applicable depuis le 1er
mai 2016 : « les marchandises dans la production de laquelle interviennent plusieurs pays ou
territoires sont considérées comme originaires de celui où elles ont subi leur dernière
transformation ou ouvraison substantielle, économiquement justifiée, effectuée dans une
entreprise équipée à cet effet et ayant abouti à la fabrication d'un produit nouveau ou
correspondant à un stade de fabrication important. »
La notion d’origine préférentielle est utilisée pour déterminer, dans le cadre des relations
préférentielles existant entre l’UE et certains pays tiers, si les produits obtenus dans l’UE ou le
pays partenaire pourront bénéficier du régime préférentiel de droits de douane prévu dans
l’accord concerné.
L’exportateur doit donc analyser les règles décrites au protocole « origine » liant l’UE et le
pays de destination pour déterminer si son produit peut être considéré comme originaire à titre
préférentiel.
La preuve de l’origine préférentielle dans le cadre des accords bilatéraux se matérialise par la
production d’un EUR-1 ou EUR-MED (cumul pan-euro-méditerranéen-Paneuromed) visé par
les douanes au moment de l’exportation.
Lorsque l’accord le prévoit, la Déclaration d’Origine à apposer sur la facture ou tout autre
document commercial est utilisée en lieu et place de l’EUR-1 pour des envois de faible valeur
(inférieur à 6000 € généralement) ou pour les exportateurs réguliers bénéficiant du statut
d’exportateur agréé (quel que soit le montant).
Provenance : cette notion géographique ne fait qu’exprimer le pays à partir duquel le produit
est expédié.
A. Définition
La valeur en douane est le troisième élément clé pour l’application des mesures douanières et
notamment pour l’opération de taxation. Elle sera également utile pour la mise en œuvre de
cautions dans le cadre des régimes douaniers, et déterminera l’application éventuelle de
mesures de contrôle du commerce extérieur.
La valeur en douane de marchandises achetées ou vendues est basée sur le prix effectivement
payé ou à payer (valeur transactionnelle).
En d’autres termes, c’est la valeur CPT/CIP qui est donc retenue pour la valeur en douane
Exemples :
Dans le schéma représenté ci-dessous, A vend les marchandises à B qui les revend à C.
C’est le prix de vente entre B et C qui doit être retenu pour déterminer la valeur en douane car
il correspond à la vente intervenue immédiatement avant l’introduction des marchandises sur le
territoire douanier de l’UE.
Dans le schéma représenté ci-dessous, A vend les marchandises à B qui les revend à C.
C’est le prix de vente entre A et B qui doit être retenu pour déterminer la valeur en douane, car
il correspond à la vente intervenue immédiatement avant l’introduction des marchandises sur le
territoire douanier de l’UE.
Lorsque des marchandises sont placées en entrepôt douanier sans qu’une vente ne précède leur
introduction sur le territoire douanier, et que la vente a lieu alors que les marchandises sont
stockées dans l’entrepôt, la valeur transactionnelle est basée sur le prix de cette vente.
Exemples :
Dans le schéma représenté ci-dessous, A transfère des marchandises lui appartenant dans un
entrepôt douanier, et les vend à B alors qu’ils y sont stockés.
C’est le prix de vente entre A et B qui doit être retenu pour déterminer la valeur en douane car
la vente a lieu dans l’entrepôt douanier.
Dans le schéma représenté ci-dessous, A vend les biens à B qui les place immédiatement dans
un entrepôt douanier, puis les vend à C alors qu’ils y sont stockés.
C’est le prix de vente entre A et B qui doit être retenu pour déterminer la valeur en douane, car
il correspond à la vente intervenue immédiatement avant l’introduction des marchandises sur le
territoire douanier de l’UE.
Lors de la déclaration en douane, différents documents doivent être joints au DAU. Il s’agit de :
- la facture
- les documents justifiant l’origine de la marchandise (certificat d’origine, EUR1…)
- les certificats sanitaires ou phytosanitaires si besoin
- les documents de transport
- les documents d’assurance…
En fonction de la marchandise, tous les bureaux de douane ne sont pas compétents. A titre
d’exemple, les produits pétroliers devront être déclarés dans des bureaux de douane spécialisés.
En principe, la marchandise est dédouanée dès son entrée sur le territoire communautaire.
Toutefois, il est possible de procéder à des formalités de transit pour permettre la circulation de
la marchandise sans qu’elle ait fait l’objet d’une procédure de dédouanement. Cette circulation
se fera en suspension de droits sur le territoire communautaire.
Ainsi les formalités douanières pourront se faire dans un bureau de douane plus proche du lieu
de l’entreprise. Pour cela, une personne désignée comme « principal obligé », s’engagera à
effectuer les opérations de transit communautaire et répondra de l’exécution régulière des
opérations douanières. Le service des douanes exigera également des garanties financières par
le biais d’une caution.
I. Le certificat EA
Le statut EA est une autorisation donnée par la douane à une entreprise exportatrice afin de lui
permettre des facilités au niveau des formalités d’export notamment quand elle doit attester de
l’origine préférentielle des produits qu’elle expédie dans les pays tiers ayant signés des accords
commerciaux avec l’Union européenne. L’entreprise atteste elle-même l’origine préférentielle
des produits sur ses factures. Elle est ainsi dispensée d’établir l’EUR1
Avec le Code des Douanes de l’Union (CDU), le statut OEA est désormais placé au cœur du
système de dédouanement afin d’assurer la sécurité et la régulation des échanges en instaurant
un partenariat entre les entreprises et l’administration douanière.
Label de qualité pour les entreprises, le statut d’OEA est aussi pour les administrations
douanières européennes garant du respect de la réglementation douanière et de la fiabilité de
l’entreprise en matière de sécurité-sûreté.
En fonction de la nature des activités et de la chaîne logistique, trois statuts sont proposés :
Lors d’échanges au sein de l’Union européenne, le principe général est la libre circulation des
biens et des services. Dans ce cadre, il n’y a donc pas de formalités douanières, ni dans le pays
de départ, ni dans le pays d’arrivée.
N’ayant pas d’harmonisation fiscale au sein de l’Union européenne, ce sont les règles des
échanges avec les pays tiers qui s’appliquent, c’est-à-dire que la TVA est perçue dans le pays
d’arrivée dans le cadre de commerce interentreprises.
Pour les ventes aux particuliers, c’est la TVA du pays de départ qui s’applique.
Si dans les échanges avec les pays tiers, c’est l’administration douanière qui gère la perception
de la TVA à l’entrée dans l’État membre de destination à travers le DAU, il en est tout
autrement dans les échanges intracommunautaires.
Si les flux physiques et les flux financiers sont gérés par l’administration douanière en dehors
de l’Union européenne, dans les échanges entre les États membres, ces flux sont gérés par les
entreprises qui en communiquent le détail aux administrations concernées, à savoir les ventes et
les achats de marchandises et/ou de services à travers la déclaration mensuelle de chiffres et la
liquidation de TVA nationale (CA3) pour la partie fiscale et à travers deux documents mis en
place au sein de l’UE pour la gestion des flux physiques de marchandises (DEB), et des ventes
de services (DES).
Il est à préciser que l’administration des douanes continue d’assurer deux fonctions en matière
intracommunautaire : l’établissement des statistiques du commerce intracommunautaire et la
surveillance du respect des règles fiscales concernant la TVA.
Remarque :
Les factures sont établies HT et doivent comporter la mention « Exonération de TVA
selon l’article 262 ter I du Code Général des Impôts ». Les numéros d’identifiant du
vendeur et de l’acheteur doivent être spécifiés sur la facture commerciale.
Les numéros d’identifiant du vendeur et de l’acheteur doivent être spécifiés sur les
factures.
Le vendeur doit s’assurer que le numéro d’identifiant TVA de son client est bien exact
L’entreprise est amenée à réaliser une Déclaration d’Echanges de Biens (DEB) pour toutes les
opérations commerciales de marchandises lors de flux intracommunautaires.
Ce document a une double finalité :
- l’établissement des statistiques du commerce extérieur et le suivi par la Com- mission
Le vendeur est tenu d’établir cette déclaration, dès la première vente réalisée au sein de l’Union
européenne.
L’acheteur sera soumis à cette obligation déclarative, sous certaines conditions, en tenant compte
du montant des achats intracommunautaires dans le tableau récapitulatif ci-après :
Ce document est une obligation déclarative et doit être produit par l’entreprise tous les mois
auprès de l’administration des douanes, qui assure la collecte de ces informations. Une déclaration
séparée doit être établie pour chaque type de flux (flux à l’expédition, flux à l’introduction). Cette
déclaration est effectuée en ligne sur le site Pro-Douane.
Sont exclus de la Déclaration d’Echanges de Biens : les échanges entre États membres de
marchandises tierces non mises en libre pratique, les expéditions et introductions temporaires de
biens dans le cadre de foires, salons, expositions, pour effectuer un essai, pour la réalisation de
travaux, les échantillons commerciaux gratuits, les flux d’introduction et d’expédition de biens
pour réparation.
Les entreprises françaises fournissant des services à des sociétés établies dans d’autres États
membres de la Communauté européenne, doivent remplir une Déclaration Européenne de
Services reprenant mensuelle- ment l’ensemble des prestations réalisées au cours du mois.
Cette déclaration DES concerne les prestations de services entre sociétés assujetties à la TVA et
doit être transmise à l’administration des douanes sur le site Pro- Douane selon un calendrier.
C’est l’administration des douanes qui assure la collecte de ce document, dont la finalité est de
permettre le contrôle de la taxation à la TVA des prestations de services au sein de l’Union
européenne.
Toute entreprise fournissant des services intracommunautaires à l’exception des services suivants
: services des agences de voyage, services se rattachant à un immeuble, prestations de transport de
passagers, prestations consistant à donner accès à des manifestations culturelles, artistiques,
sportives, éducatives, scientifiques, de divertissement ou similaires, telles que les foires et les
expositions, les ventes à consommer sur place, locations de moyen de transport de courte durée, les
services bénéficiant d’une exonération dans l’État membre du preneur.
Si une entreprise facture conjointement des prestations matérielles et de services, elle doit établir
une DEB, si le montant des marchandises est supérieur au montant de la prestation de services ou
une DES, si le montant de la prestation de services est supérieur au montant des marchandises.
Si l’entreprise facture ces prestations de façon séparée, à la fois une DEB et une DES doivent
être établies.
La valeur en douane est la valeur de la marchandise qui sera prise en compte pour l’application
de la TVA dans le pays de consommation du produit.
Les marchandises de l’UE ou ayant acquis le caractère communautaire doivent être dédouanées
lorsqu’elles quittent le territoire douanier.
Le DAU fait apparaître la valeur en douane à des fins statistiques (valeur de la marchandise au
point de sortie du territoire national. La TVA n’est pas applicable aux marchandises quittant le
territoire national puisque celles-ci ne sont pas consommées sur place. L’exemplaire EX3 du
DAU visé par le bureau de douane de sortie est remis à l’exportateur et sert de justificatif fiscal.
De plus, l’entreprise déduit la TVA sur les consommations intermédiaires nécessaires à son
activité quelle que soit leur origine (française, UE ou pays tiers).
B. L’importation définitive
1. Le régime de « mise en libre pratique » (MLP)
En principe, lorsqu’une marchandise pénètre sur un territoire douanier, elle peut être
mise en vente sur le marché dès le paiement des droits et taxes. Or, au sein de l’Union
européenne, il existe une spécificité : si les droits de douane sont exigibles à l’entrée du
territoire communautaire, la TVA n’est payable qu’au moment de la commercialisation
dans un État membre. En effet, la TVA est un impôt national sur la consommation.
Une marchandise japonaise arrive par bateau à Rotterdam, à destination de Paris. Deux
solutions sont possibles: première solution: dès son entrée sur le territoire douanier, la douane
néerlandaise procède à l’établissement de la déclaration, au paiement des droits et de la TVA ;
deuxième solution (la plus usitée): le dédouanement aura lieu à Paris. La marchandise
voyagera donc accompagnée d’un titre de transit (T1). Les droits et taxes seront acquittés en
France
ils permettent de mieux gérer les flux logistiques de l’entreprise et de transporter les
marchandises non dédouanées en suspension de droits et de taxes et de toute mesure de
politique commerciale, d’un bureau de douane de départ à un bureau de destination.
1
- DAU : Document Administratif Unique
2
- DOM : départements d’outre-mer : Les DOM-TOM, ce sont les Départements et les Territoires d’Outre-Mer, en clair, des
petits morceaux de France dispersés dans tous les océans de la planète. regroupe les pays la Guadeloupe, La Réunion,
Mayotte, la Guyane et la Martinique
3
- AELE L’Association européenne de libre-échange: L’AELE est une organisation intergouvernementale qui vise à
promouvoir le libre-échange et l’intégration économique au profit de ses quatre Etats membres que sont l’Islande, le
Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
Exemple
C. L’admission temporaire
Les entreprises peuvent importer pour une durée limitée des marchandises, les utiliser et les
réexporter en l’état, en bénéficiant d’une suspension totale ou partielle des droits et taxes qui
seraient normalement dus dans un régime définitif.
Une entreprise située dans un état membre importe pour une durée de huit mois un four de
cuisson industriel d’une valeur à l’importation de 20 000 €. Le taux de droits est de 5,7 %. La
taxation partielle se calcule comme suit :
- droits de douane, 3 % par mois d’utilisation des droits normalement dus : 20 000 × 5,7 % ×
3 % × 8 = 273,6 € ;
- TVA immédiatement exigible dès le placement sous le régime : 20 273,6 € × 19,6 % = 3
973,63 €.
1. PERFECTIONNEMENT ACTIF
Exemple
Le régime du perfectionnement passif a été mis en place pour répondre au développement des
activités de sous-traitance entre l’Europe et les pays tiers. En effet, quand
la transformation de la marchandise a lieu dans un pays tiers, l’exportation peut être
considérée comme temporaire puisque l’entreprise exporte des marchandises communautaires
en vue de les faire transformer ou réparer dans un pays tiers.
La réimportation des produits se fait alors en exonération partielle d’imposition, puisque
le calcul se fait sur la base de la plus-value réalisée à l’étranger par le sous-traitant hors
Union européenne.