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Financements Bancaires

Techniques de Banques et de Crédit

Master I – Finance

HATIM ALAMI
Intérêt de la matière
Techniques universelles non limitées géographiquement
Techniques évolutives suivant l’ingénierie financière – le marketing bancaire – la
réglementation en vigueur
Intérêt certain pour :
— Les futurs banquiers
— Les futurs entrepreneurs et administrateurs de sociétés
— Les futurs directeurs financiers
— Les futurs responsables de Département Import ou Département Export de sociétés
nationales ou multinationales
Objectifs pédagogiques
— Appréhender l’environnement bancaire général à travers des notions
fondamentales
— Maitriser les techniques de financement des entreprises
— Maitriser les techniques de commerce international
Le tout à travers une double dimension :
— Conceptuelle
— Pratique et technique
Méthodes de travail
L’enseignement est présenté en un volume horaire de 24 heures à raison de 3 heures par séance

Aspects conceptuels : notions fondamentales - énumération des différentes techniques et leur champ d’application
— Support : présentation du cours – résumé
— Méthode : présentation incitative – questions / réponses à préparer (recherche) – vérification des connaissances – synthèse

Aspects pratiques : familiarisation avec la documentation pratique, à des schémas techniques opérationnels et surtout à des
études de cas réels – travail de groupe auquel chaque étudiant devrait participer

— Support : cas réels – documents réels – schémas de déroulement d’opérations


— Méthode : passage des étudiants sur le cas – analyse – solution – questions / réponses
Evaluation des étudiants
Chaque épreuve intra / finale respecte le principe de cet enseignement à savoir :
— Evaluer la capacité de l’étudiant à restituer les connaissances conceptuelles
— Tester l’utilisation pratique des techniques enseignées
— Apprécier la qualité d’analyse des cas
Contenu de la 1ère séance
Quelques notions fondamentales de la gestion bancaire
— Définition réglementaire d’un établissement de crédit
— Le compte en banque
— Les emplois et les ressources de la banque
— Principaux ratios prudentiels
— Obligations légales pour la banque
— Notion de rupture ou de soutien abusif
— Le processus de prise de décision
— Organigramme simplifié du processus de prise de décision
— Distinction entre les crédits de fonctionnement et les crédits d’investissement
— Distinction entre les crédits de trésorerie et les crédits par signature
Définition des établissements de crédit et de leurs
opérations
Est considéré comme établissement de crédit toute personne morale qui effectue, à
titre de profession habituelle, l’une des opérations suivantes :
— La réception de fonds du public;
— La distribution de crédits;
— La mise à disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion
Fonds reçus du public
— Dépôts en comptes courants à vue
— Dépôts avec un terme
— Dépôts avec affectation stipulée
— Dépôts donnant lieu à la délivrance d’un bon de caisse ou certificats de dépôts
portant intérêt ou non
Une opération de crédit
Tout acte par lequel une personne :
— met ou s’oblige à mettre, à titre onéreux, des fonds à la disposition d’une autre
personne, à charge pour celle-ci de les rembourser
— prend dans l’intérêt d’une autre personne un engagement par signature tel
qu’un aval, un cautionnement ou toute autre garantie
Sont assimilées à des opérations de crédit :
— Les opérations de location assortie d’une option d’achat : leasing – crédit bail
— Les opérations de vente avec faculté de rachat d’effets de commerce ou de
valeurs mobilières
— Les opérations d’affacturage
Les moyens de paiements
Tout instruments permettant de transférer des fonds quelque soit le support
— Papier : chèque – effet – virement - …
— Monétique : carte de crédit
— Électronique : paiement par internet
Autres opérations connexes effectuées par les
banques
— Les opérations de change
— Les placements, la souscription, la gestion de valeurs mobilières ou tout produit
financier
— Le conseil en matière de gestion de patrimoine
— Le conseil en matière d’ingénierie financière
— Location bail ou leasing
Le compte en banque
C’est une convention liant un établissement bancaire dépositaire ou pourvoyeur de
fonds à son client (personne physique ou morale) déposant ou emprunteur

C’est aussi un tableau qui présente chronologiquement :


Au débit : toute opération de retrait ou de prélèvement de fonds
Au crédit : toutes les opérations de versement
Les différentes catégories de comptes
— Les comptes à vue : comptes courants – comptes chèques – comptes sur carnet
— Les comptes à terme : comptes rémunérés bloqués jusqu’à une échéance fixée au
moment de l’ouverture (min 3 mois)
— Les comptes spéciaux : provisions – comptes d’attente – compte pivot – comptes
de personnes étrangères - …
Les conditions d’ouverture de compte
La connaissance de l’identité du client et son domicile selon la nature du client :
— Personnes physiques : carte d’identité – carte de séjour – passeport
— Personnes morales : dossier juridique relatif à la création et le fonctionnement de
la personne morale
Pièces constitutives du dossier juridique d’une
personne morale
Sociétés de Sociétés de capitaux Société civile Association Etablissements
personnes publics
SARL

•Statuts •Statuts •Statuts •Acte •Acte constitutif


•Extrait de •Extrait de •PV de réunion d’association (dahir ou décret)
registre de registre de des associés ayant •Certificat de •Actes
commerce commerce nommé les dépôt de cet acte réglementaires
•Exemplaire du •Exemplaire du personnes auprès des ayant nommé les
bulletin officiel ou bulletin officiel ou habilitées à faire autorités représentants
du journal du journal fonctionner le compétentes légaux
d’annonces légales d’annonces légales compte •Liste des •L’identification
•PV de •PV d’assemblée dirigeants de ces
délibération des générale ayant habilités à faire représentants
associés pour nommé les fonctionner le
nomination de administrateurs compte
gérant •Identification des •Leur
•Identification du administrateurs identification
gérant •Identifiant fiscal
•Identifiant fiscal •Patente
•Patente
La connaissance du client dépasse la notion des documents obligatoires à
recueillir, elle doit constituer une motivation pour le banquier pour :
— Saisir les opportunités commerciales
— Éviter les risques latents
— Eviter le risque pénal (blanchiment, terrorisme, …)

Obligation de formaliser l’entretien d’ouverture de compte par un compte rendu


qu’il convient de mettre à jour tout au long de la vie de la relation
Les ressources d’une banque
Ce sont les moyens permettant à la banque d’exercer son activité :
— Fonds propres
— Quasi-fonds propres
— Emprunts
— Les dépôts à terme
— Les dépôts à vue
Gestion des ressources
Deux principaux soucis:
Volume : à maximiser
Coût : à réduire
L’enjeu :
Développer les ressources les moins couteuses possibles
Avoir le moindre coût de l’argent
Améliorer la compétitivité sur le marché

La contrainte : la stabilité des ressources


Les ressources les moins chères (DAV) sont les plus volatiles
Exemple de calcul du coût des ressources pour une
banque
Les composants du passif d’une banque se présentent comme suit :

Nature des % du total Coût


ressources ressources
Fonds propres 20% 8%
Quasi-fonds 10% 3%
propres
Emprunts 10% 5%
Dépôts à terme 30% 3,5%
Comptes sur carnet 10% 2,5%
Dépôts à vue 20% 0%
Coût moyen 100% 3,70%
Les emplois de la banque
Ce sont essentiellement les crédits octroyés par la banque

Deux principaux soucis:


Volume : à gérer
Rentabilité : à maximiser

L’enjeu :
Sélectivité en matière d’octroi de crédit
Minimiser le taux de crédit douteux
Dégager la meilleure rentabilité possible
Le Produit Net Bancaire
Le produit net bancaire = La marge d’intermédiation + commissions et autres
produits
= La différence entre le coût des ressources et la rentabilité des emplois

Plus la marge est intéressante , les fonds propres de la banque auront tendance à se
développer et sa capacité à octroyer du crédit aussi
Les principaux ratios prudentiels
— Ratio de solvabilité COOKE : Fonds propres/ Engagements pondérés > 8%

— Ratio MC DONOUGH : Fonds propres >8% des risques de crédit (85%) + risque
de marché (5%) + risque opérationnel (10%)
disposition Bale II
— Coefficient de division de risque : Engagement avec une seule contrepartie /
Fonds propres < 10%

— Coefficients de limitation de risque de change :


— Position sur une seule devise / fonds propres < 10%
— La somme des positions de change / fonds propres < 20%
— Coefficient de liquidité : actif disponible et réalisable / exigibilités à court terme >
60%
— Règles de provisionnement des créances en souffrances:
— Au bout de 3 mois, créances pré-douteuses : provision de 20%
— Au bout de 6 mois, créances douteuses : provision de 50%
— Au bout de 12 mois, créances compromises : provision de 100%
Ces ratios rendent compte qu’une bonne gestion du risque de crédit permet une
meilleure capitalisation de la banque et par conséquent une plus grande capacité
à accroitre son activité
Notions de rupture ou de soutien abusif
Soutien abusif
Lors de l’octroi du crédit, le banquier doit observer un certain nombre
d’obligations professionnelles, sous peine d’engager sa responsabilité civile :

Ø Devoir d’information : dossier de crédit mis à jour – éléments d’appréciation recueillis –


analyse - …
Ø Devoir de discernement : ne pas se contenter d’une réception passive des renseignements
- vigilance - vérification
Ø Devoir de conseil : selon le degré de compétence et d’initiation du client en matière bancaire :
attirer l’attention du postulant au crédit sur les risques techniques
- mise en garde si l’endettement envisagé constitue un risque
financier anormal et disproportionné par rapport aux capacités de
l’emprunteur

Ø Devoir de non-ingérence ou de neutralité : ne


pas se prononcer sur
l’opportunité des opérations réalisées
Aux risques traditionnels que comporte l’octroi d’un crédit, peut s’ajouter le
risque pour la banque de voir sa responsabilité mise en cause, tout
spécialement pour soutien abusif de crédit

Pour la maîtrise de ce dernier risque, la banque doit faire preuve de clairvoyance


et de discernement, tant au moment de l'instruction du dossier et au cours du
crédit, que dans le cas où elle décide de se désengager
Pour ce faire, la banque doit prendre les précautions suivantes :

- s'informer en exigeant du client les états de synthèse de préférence certifiés par le commissaire aux
comptes lorsque l'entreprise est en dotée

- surveiller les engagements par l'examen approfondi et l'exploitation de l'historique et du


mouvement du compte du client qui sont de véritables clignotants de sa situation et des états de
suivi appropriés

- rechercher la cause des dépassements sur les autorisations (difficultés éprouvées par le client ou au
contraire, besoins mal évalués, ou financement d'opérations étrangères à l'affaire)

- vérifier la bonne formalisation des garanties et leur renouvellement

- être attentif aux opérations initiées au sein du groupe tel que le suivi du papier remis à l'escompte
(qualité et solvabilité des tirés, effets de cavalerie, tirages croisés ou tirage creux non causé)
La rupture abusive de crédit
Article 63 de la loi bancaire
Tout concours sans échéance fixe consenti par un établissement de crédit, ne
peut être réduit ou interrompu que sur notification écrite et à l’expiration d’un
délai de préavis fixé lors de l’octroi du concours…
Article 525 du code de commerce : « L’ouverture de crédit à durée illimitée, expresse ou tacite, ne peut être résiliée ou
réduite que sur notification écrite et à l’expiration d’un délai fixé lors de l’ouverture de crédit, ce délai ne peut être
inférieur à 60 jours.

L’ouverture de crédit à durée limitée prend fin de plein droit au terme fixé, sans que la banque ait l’obligation d’en
avertir le bénéficiaire.

Qu’elle soit à durée limitée ou illimitée, l’établissement bancaire peut y mettre fin sans délai en cas de cessation
notoire de paiements du bénéficiaire ou de faute lourde commise à l’égard dudit établissement ou dans l’utilisation
du crédit.

Le non respect de ces dispositions par l’établissement bancaire peut engager sa responsabilité pécuniaire. »
Le processus de prise de décision
Organigramme simplifié : agence – groupe – région – réseau – direction des
risques – comité de crédit
— Mode de gestion collégiale
— Les attributions de pouvoirs et d’habilitations
— La défaillance de l’entreprise
— Définition
— Causes

— Etude préalable à l’octroi de


— Critères objectifs
— Critères subjectifs
— Méthodologie du rating

— Les garanties
Défaillance de l’entreprise
Définition économique :

L’entreprise ne parvient pas à réaliser de manière continue ses objectifs économiques : valeur, emploi, fiscalité, absence de rentabilité et d’efficacité
de l’appareil de production

Définition financière :

Problème de rentabilité et de liquidité

Problèmes de trésorerie et de remboursement

Définition juridique :

Les entreprises en redressement judiciaire

Les entreprises déclarées en faillite ou en liquidation judiciaire


Les causes de la défaillance
La construction des modèles capables de prévoir le risque de défaillance
présuppose une analyse détaillée des causes de la défaillance d’entreprise.

Cette analyse permettra par la suite de développer des modèles de prévision


plus réalistes et plus proches de la définition qualitative de la défaillance.
Causes premières de la défaillance Fréquences

Réduction de l’activité 33%

Problèmes de management 23%

Problèmes spécifiques de trésorerie 19%

Réduction des marges et de la rentabilité 18%

Causes accidentelles 7%
Etude préalable à l’octroi de crédit
Le dossier de crédit se compose de 7 volets :
1. Dimension humaine : histoire de l’entreprise – ses fondateurs – son management –
son organisation – implantations – actionnariat – climat social - …

2. Facteurs techniques : moyens matériels pour produire et vendre – politique


d’investissement – propriété ou location – valorisation des actifs immobilisés - …
3. Relations avec les partenaires économiques : marché – concurrents – fournisseurs –
administration – mode et délais de règlements – produits finis – sous-traitance –
Dépendance - …
4. Relations avec les partenaires financiers : banque – leasing – bourse - … :
autorisations – conditions – validité – taux – consultation contrôle bureau –
mise à jour du rapport BAM (Incidents de paiements) – mouvement confié
retraité et répartition par banque – solde moyen - …
5. Analyse de l’activité et de la rentabilité sur la base des états financiers des 3
derniers exercices : explications réelles aux différents ratios (exemple compte
de résultat)
6. Analyse de la structure financière : relation fondamentale de trésorerie –
(exemple dépouillement actif – passif – ratios complémentaires )…
7. Chiffres prévisionnels : budget de trésorerie – CEG prévisionnel pluriannuel - …
Critères de base
Critères objectifs : quantifiables basés sur des études et analyses
— L’étude de marché permet d’évaluer la faisabilité d’un projet, le volume d’affaires
prévues, la rentabilité potentielle, l’acuité de la concurrence, …
— L’analyse financière : c’est l’épine dorsale du dossier de crédit
— Analyse du volet technique : renouvellement du matériel, aspects techniques
voire technologiques, …
— Analyse du volet social : tension, grèves, baisse significatives des charges du
personnel, …
— Aspects juridiques : forme juridique de la société (société de personne ou de
capitaux), appartenance à un groupe, organismes publics ou semi-publics,
personnes influentes dans le tour de table, …
— Suretés et garanties : consistance, valeur, perspectives de réalisation en cas de
problèmes, …
Critères subjectifs : ils permettent d’apprécier le volet personnel non quantifiable
du client, et sont très présents dans l’esprit du banquier

— Expérience des promoteurs


— Surface patrimoniale personnelle
— Moralité et honorabilité
— Historique
Méthodologie du rating
La notation financière ou notation de la dette ou rating (dans le monde anglo-saxon) est
l'appréciation, par une agence de notation financière, du risque de solvabilité financière :
— d’une entreprise,
— d’un État (« notation souveraine ») ou d’une autre collectivité publique, nationale ou locale,
— d’une opération (emprunt, emprunt obligataire, opération de financement structurée,
titrisation, etc.),

La notation consiste à attribuer une note correspondant aux perspectives de remboursement


des engagements de l’entité appréciée envers ses créanciers : fournisseurs, banques, détenteurs
d’obligations, etc.
Les principes de la notation :

— Horizon temporel
— La démarche qualitative et prospective
— L’analyse en termes de flux de trésorerie
L’horizon temporel
Une démarche prospective et qualitative
Une analyse en termes de flux de trésorerie
La notation des entreprises industrielles et
commerciales
Le risque industriel
Le risque financier
Croissance et rentabilité
Exemple de compte de résultat retraité
Ratios de rentabilité par niveau de note : S&P
Les échelles de notation financière (A – D) sont devenues des références obligées
des marchés financiers pour l’établissement de primes de risques.
L’échelle des primes de risque n’est :
— ni figée : et on assistera selon les circonstances économiques soit à un
élargissement ou à un rétrécissement des primes de risques
— ni unique : si un secteur d’industrie est perçu par le marché comme plus risqué,
la prime pour un emprunteur de ce secteur sera plus élevée
Cependant, on constatera que l’échelle respectera
toujours cette règle élémentaire : plus la notation
financière est basse, plus la prime sera élevée
Economie globale = risque global

On constate que les agences de notation sont devenues tellement incontournables


que des régulateurs imposent leur utilisation aux acteurs de marché

L’exemple le plus frappant en est l’évolution de la réglementation bancaire


internationale :
L’accord « Bâle II » transcrit une directive aux banques de recourir à la notation pour
apprécier et gérer le risque de crédit
— Les garanties
— Les garanties liquides
— Les garanties réelles
— L’hypothèque
— La caution hypothécaire
— La caution bancaire à première demande
— Les nantissements
— Les différents nantissements
— Limites des nantissements
— Les garanties solidaires
— Portée
— Limite
Les garanties
Justifiées par plusieurs raisons :

— Nombre important de clients donc difficile à connaitre personnellement


— Diversité des secteurs d’activité
— Complexité des opérations
— Conjoncture économique mondiale instable
— Asymétrie de l’information
— Effet de levier actionné de façon exagérée
— Volonté d’optimiser le ratio de solvabilité de la banque en pondérant les
engagements
— Pratiques prudentielles édictées par le système financier international
Un surcroît de sécurité quant au dénouement des engagements
Un moyen de pression sur le client douteux
Un moyen de couverture de l’insolvabilité du client
Les garanties liquides
Affecter des dépôts d’argent liquide en garantie des engagements pris par une
société
Plusieurs cas :
— La société garantit une opération par ses propres fonds: généralement , c’est un
déposit constitué temporairement soit en attendant le dénouement de l’opération
en question, soit en attendant une meilleure rotation de la ligne de crédit
(provisionner les prochaines tombées) – exemple
— Les dirigeants ou actionnaires de la société affectent des fonds personnels en
garantie des engagement de leur affaire
— Pour des raisons fiscales
— Le fait que ces fonds appartiennent réellement à la société (caisse parallèle)
La garantie liquide est matérialisée par un acte de nantissement de bons de caisse ou de dépôts à
terme

NB : dépossession obligatoire

C’est une garantie très prisée car :


— Elle est la plus facile à réaliser en cas de problème
— Agit positivement et doublement sur le tableau de bord de la banque : dépôt et engagement
Les garanties réelles
Elles occupent le deuxième rang par ordre d’importance :

— La garantie bancaire à première demande


— L’hypothèque
— La caution hypothécaire
La garantie bancaire à première demande
C’est un acte par lequel une banque garantit les engagements d’une société auprès d’une autre banque

Technique très utilisée par les groupes étrangers qui s’installent au Maroc à travers des filiales

C’est une garantie près prisée mais à condition de quelques vérifications d’usage :

— La validation du texte par la direction juridique : mise en jeu non conditionnée

— La validation du risque de la contrepartie bancaire par la direction des risques : rang de la banque étrangère et sa surface financière

— Tenir compte du risque de change lors de la détermination du montant de la caution

— Vérifier la validité de la caution, tenir un échéancier, respecter le préavis en cas de mise en jeu ou de demande de renouvellement
L’hypothèque
C’est l’inscription d’un droit réel immobilier sur les immeubles affectés à l’acquittement d’une obligation

La société affecte un bien immobilier lui appartenant en garantie des autorisations de crédit

Le bien en question doit être évalué par un expert agrée par le tribunal (surtout si montant > 1 MMAD

La date de l’inscription détermine le rang de privilège au cas ou plusieurs créanciers sont inscrits sur le même titre
foncier (l’accord d’adhésion est tout de même obligatoire ou les inscriptions secondaires)

Validité : jusqu’à la main levée du bénéficiaire


La caution hypothécaire
Une personne physique ou morale qui affecte un bien immeuble en garantie des engagements
pris par une autre personne vis-à-vis de la banque

Technique répandue car les associés garantissent souvent les crédit contractés par leur affaire par
des biens personnels

C’est une garantie moins forte que l’hypothèque car sa mise en jeu suppose la défaillance du
débiteur principal

Les autres caractéristiques sont inchangées


Les nantissements
Le nantissement : un contrat par lequel le débiteur affecte une chose mobilière ou
immobilière ou un droit incorporel à la garantie d’une obligation et confère au
créancier le droit de se payer sur cette chose par préférence sur les autres
créanciers au cas ou le débiteur manquerait à le satisfaire
— Nantissement de fonds de commerce : 5 ans renouvelable plusieurs fois
— Nantissement du matériel et outillage : 5 ans renouvelable une fois
— Nantissement de marchandises
— Nantissement de titres
— Nantissement d’effets de commerce
Limites des nantissements
— Amortissement et dévaluation dans le temps
— Souvent sans dépossession
— Réalisation de la garantie difficile : cas des stocks et du matériel et outillage
— Valeur intrinsèque incertaine
— Obligation de renouvellement – risque opérationnel de louper le renouvellement
— Les garanties personnelles et solidaires
— Cautionnement simple : ne peut être mise en jeu que lorsque le débiteur
principal est déclaré défaillant définitivement
— Cautionnement solidaire : la caution peut être appelé à payer à la place de
l’emprunteur dès que ce dernier est défaillant en renonçant à tout droit de
discussion

— Portée : possibilité de toucher l’ensemble du patrimoine de la caution


— Limite : appréciation du tribunal – défaillance du débiteur principal – risque de
vider le patrimoine de la caution
— D’autres suretés

— Caution d’organisme ou caisse de garantie


— Blocage CCA
— Deposit pariel
— Engagement d’augmentation du capital
— Plafonnement entre les lignes
— Restriction dans l’utilisation de certaines lignes EPC / certains tirés uniquement

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