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Chapitre 3 : METHODES DE TRANSMISSION DES DONNEES

I- Méthodes de transmission
Le signal pour être transmis doit être adapté au support. Selon la nature du signal, on utilisera
des codes spécifiés pour optimiser la transmission. Il y a deux principales méthodes de
transmission selon les deux natures d’un signal qui sont :
- La transmission en bande de base
- La transmission large bande

1- Transmission bande de base ou Transmission numérique


Elle consiste à transmettre directement sur le support, les signaux numériques sans autres
modifications. L’information numérique initiale sera transcrite dans un autre code numérique
pour être moins perturbé dans sa transmission.
La codification permet donc d’assurer la bonne transmission de longues suites de ̏ 0 ̋ et de ̏ 1 ̋.
L’organe de transmission est appelé Bande de base ou Codeur. Cette méthode de transmission
est rencontrée essentiellement dans les réseaux locaux d’entreprise (RLE). Plusieurs méthodes
de codage sont utilisées depuis les signaux bivalents jusqu’aux signaux multivalents. Nous
avons entre autres :
 RZ
 NRZ
 NRZI
 Manchester
 Miller

a- RZ (Return to Zero)
C’est un code valable pour les signaux bivalents. C’est un signal à 2 états significatifs obtenu
en faisant correspondre (par exemple) –V au ̏ 0 ̋ logique et +V au ̏ 1 ̋ logique. Lorsqu’on
représente un élémentaire binaire, il faut nécessairement revenir à 0 (axe de temps) avant de
coder un autre.
Représentation en RZ de la suite binaire : 11011000100

b- NRZ (No Return to Zero)


Le NRZ est un signal dont la représentation ne nécessite pas de retour à 0 (axe de temps). Ce
codage est utilisé aussi bien pour les signaux bivalents que pour les signaux multivalents.
Les principales caractéristiques du codage NRZ sont :

 Une bonne résistance au bruit


 Une mauvaise adaptation au support (spectre centré sur la fréquence nulle)
 Peu de transitions, donc difficulté de synchronisation d'horloge

c- NRZI (No Return to Zero Inverted)


C’est un code concernant uniquement les signaux bivalent.
Ici la représentation d’un bit dépend de l’état du bit précédent.
Lorsqu’il s’agit de coder un ̏ 1 ̋ logique, il faut changer de niveau par rapport au niveau du bit
précédent.
Lorsqu’il s’agit de coder un ̏ 0 ̋ logique, il faut conserver de niveau par rapport au niveau du bit
précédent.

L'avantage essentiel de ce codage par rapport au précédent se manifeste dans les transmissions
où le signal reste de longues périodes à 0. Dans ce cas, il y a injection de transitions qui facilitent
la synchronisation de l'horloge du récepteur.

d-Code biphase ou code Manchester


Pour augmenter les changements d’états, une transition systématique est réalisée au milieu de
chaque bit du signal binaire : une transition négative lorsque le signal est à 1 et une transition
positive lorsque le signal binaire est à 0.

Caractéristiques de ce codage :

 Bonne résistance au bruit (2 niveaux)


 Bonne adaptation aux supports à bande passante large
 Beaucoup de transitions, donc facilité de synchronisation d'horloge
Le principal inconvénient de ce code réside dans la grande largeur de son spectre, ce qui le
confine aux supports à large bande comme les câbles coaxiaux

e-Code biphase différentiel ou Manchester différentiel


Une transition systématique est réalisée au milieu de chaque bit. Pas de transition pour coder
un bit a 1, une transition pour coder un bit à 0.

2- Transmission large bande ou Transmission analogique

La transmission en bande de base ne peut pas être mise en œuvre dans tous les cas, notamment
lorsque le signal doit transiter sur des supports de transmission prévus pour les signaux
analogiques à haute vitesse et/ou longue distance (lignes téléphoniques, faisceaux hertziens,
etc.).
Par conséquent, il faut transformer le signal numérique en signal analogique type alternatif par
modulation avec une porteuse analogique; on obtient ainsi un seul signal analogique mais
porteur d’informations de par modification de ses caractéristiques dans le temps (fréquence,
amplitude, phase).
Ce type de transmission est dite alors large bande.

2-1 Notion de porteuse


La transmission par modulation consiste à envoyer une onde sinusoïdale appelée porteuse. En
fonction de la donnée à transmettre, l’ETCD modifie l’un des paramètres de la porteuse
(fréquence, phase ou amplitude). Le signal analogique le plus élémentaire est l’onde sinusoïdale
dont l’équation est:

2-2 Types de modulation


a) Amplitude
Cette modulation, appelée saut d’Amplitude (ASK Amplitude Shift Keying), s’appuie sur
l’utilisation de deux amplitudes coder les deux valeurs du signal. Dans ce cas une seule
fréquence est utilisée pour transmettre l’information.
b) Fréquence
Cette modulation, appelée saut de fréquence (FSK Frequency Shift Keying), s’appuie sur
l’utilisation de deux fréquences pour représenter les deux valeurs binaires.

c) Phase
Cette modulation, appelée saut de phase (PSK Phase Shift Keying), utilise la phase du signal,
mais surtout de déphasage afin de coder les différentes valeurs du signal.

II- Catégories de liaison de transmission des signaux

L'information élémentaire à transmettre est le mot (4, 8, 16, n bits). Il existe 2 grandes catégories
ou modes de transmission des données :
 Transmission Parallèle si tous les bits d'un même mot sont transmis en même temps.
 Transmission Série si tous les bits d'un même mot sont transmis successivement.

1- La transmission parallèle
La transmission parallèle est caractérisée par un transfert simultané de tous les bits d'un même
mot. Il existe plusieurs types de liaisons :
 Une liaison asymétrique nécessite autant de conducteurs qu'il y a de bits à transmettre
et un conducteur commun.
 Une liaison symétrique nécessite autant de paires de conducteurs qu'il y a de bits à
transmettre.
 Un conducteur de synchronisation, peut être utilisé pour transmettre un signal qui
assurera la synchronisation entre les intervalles d'émission et ceux de réception. La
synchronisation peut aussi être obtenue par lecture des transitions du signal reçu.
# Transmission parallèle

Performances :
La transmission parallèle autorise une grande vitesse de transmission (débit).
La transmission parallèle à un coût plus élevé (nombre de conducteurs).
La transmission parallèle a une portée limitée.
Ainsi la transmission parallèle est utilisée pour :
Une liaison de processeur à processeur.
Une liaison d'hôte à hôte.
Une liaison d'imprimante à ordinateur.

# Principe d’une Transmission Parallèle


Résumé :
Cette technique met en œuvre la transmission de plusieurs bits simultanément. Elle offre un grand débit
mais ne peut pas être utilisée que sur une courte distance car elle nécessite un nombre important de
support de transmission.

2- La transmission série

Performances :
La transmission série nécessite une interface de conversion pour sérialiser les bits en
émission (conversion parallèle/série) et les désérialiser en réception (conversion
série/parallèle).
La transmission série ne nécessite, pour la transmission des données, que deux
conducteurs.
La transmission série d'un coût moins élevé, elle est utilisée pour les transmissions sur des
distances importantes.
Résumé :
Cette technique met en œuvre la transmission bit par bit de l’information. Elle nécessite un seul
support de transmission réduisant ainsi les couts du matériel. Elle est utilisée sur de grandes
distances mais offre un faible débit.
Il existe 2 types de transmission série :
- La Transmission Série Asynchrone ou Arythmique
- La Transmission Série Synchrone

a- La transmission série asynchrone (Transmission Start-Stop)


En transmission série, les bits d'un même caractère sont régulièrement espacés, mais l'intervalle
qui sépare deux caractères peut être variable, transmission asynchrone ou arythmique.
En transmission asynchrone les caractères sont délimités au début par un bit de start et à la fin
par un ou plusieurs bits de stop.

Les horloges émetteur et récepteur doivent être, au temps de propagation près, en phase.
Cette obligation s'appelle la synchronisation des horloges.
Les bits de stop correspondent à un temps minimal de repos du système entre l'émission ou
la réception de deux caractères successifs.

Exemples de protocoles asynchrones :

Remarque : Ces protocoles mettent en jeu un nombre réduit de commandes :


Start ou début.
Stop ou fin.
ACK ou accusé de réception
NACK ou non accusé de réception.

Résumé :
Elle est aussi appelée transmission caractère. Les caractères sont émis de manière irrégulière
c’est-à-dire l’intervalle de temps entre l’émission de 2 caractères consécutifs est aléatoire. Il y
a cependant synchronisation pendant la transmission des bits composant l’information. Pour
terminer la transmission, chaque caractère est encadré par des bits d’information qui sont : Bit
Start (pour commencer la transmission) et Bit Stop (pour terminer la transmission). Un bit de
contrôle est ajouté avant le bit stop. Ce bit est appelé bit de parité.

b- La transmission série synchrone (Transmission Bit)


Lorsque tous les bits d'un même message sont régulièrement espacés, on parle de transmission
synchrone. Elle est aussi appelée transmission bit. Les bits sont émis de manière régulière
sans séparation entre les caractères. L’horloge à la réception est en phase avec l’horloge
d’émission. Cette méthode de transmission permettre des bits plus importants.
En transmission synchrone, les caractères à transmettre sont regroupés pour former des
blocs.
La transmission des différents blocs (ou trames) peut être arythmique (asynchrone).

Les blocs doivent être délimités par des caractères spéciaux (fanions de début et de fin).
Le fanion de début peut servir de fanion de fin du bloc précédent.

La trame est constituée de plusieurs champs et sa longueur est variable. Les champs sont:
- Le champ de synchronisation, qui indique le début de trame, sa longueur est de 1 octet
- Le champ de service ou d’adressage, contenant l’adresse de l’émetteur, du récepteur, des
informations sur le type de trame ou sur la longueur du message, sa longueur est de 2 à m octets
(m > 2)
- Le champ de données, contenant réellement le message à transmettre, sa longueur est de n
octets
- Le champ de contrôle et de fin de trame, qui détecte les erreurs de transmission et contient
le caractère de fin de trame, sa longueur est de 2 octets

Exemples de protocoles synchrones :

III- Sens de transmission


L’exploitation d’une voie (ligne) de transmission peut s’effectuer suivant différents
Sens de transmission. On observe 3 grands sens de transmission.

1- Le mode Simplex
Dans ce type de communication (transmission), l’information est toujours dirigée dans le même
sens c’est-à-dire d’un émetteur vers un récepteur. L’émetteur demeure toujours émetteur et le
récepteur toujours récepteur. Ce mode est caractérisé par une Transmission unilatérale ou
unidirectionnelle.
Exemples : la télévision, la radio

2- Le mode Semi-Duplex ou Half Duplex

Avec le mode Half-Duplex, la communication se fait dans les 2 sens mais de manière alternée.
On parle parfois de Transmission bilatérale alternée ou bidirectionnelle alternée.
Exemple : le Talkie-walkie (Radio de transmission)

3- Le mode Full Duplex

Ici l’information peut circuler dans les 2 sens en temps (c’est-à-dire, de manière simultanée).
On parle parfois de Transmission bilatérale simultanée ou bidirectionnelle simultanée ou
Duplex intégral.
Exemple : le téléphone

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