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Les souvenirs sont encore frais. Et l'émotion aussi.

Il y a quelques jours, Béatrice Pinta-


Loitière se trouvait aux côtés des enfants de la Maison Ambinintsoa, des soeurs et de
l'équipe qui les encadrent, dans la ville d'Ambositra, sur l'île de Madagascar.

En novembre, la présidente de l'association Missions Jeanne Delanoue avait déjà


séjourné sur place. Un voyage réalisé pour la première fois seule, sans son époux.

« Avant sa disparition, je me suis engagée auprès de lui à poursuivre ce qui avait


été entrepris. Une relation de confiance et des liens très forts se sont tissés, depuis
2011, avec nos interlocuteurs malgaches. L'objectif est de continuer à faire vivre ce
projet, dans le même esprit », confie-t-elle.

Ouvert en septembre 2012, l'orphelinat accueille aujourd'hui cinquante-cinq jeunes, âgés


de 3 à 16 ans pour l'essentiel.

« Il s'agit d'enfants des rues ou sans ressources, qui ne pourraient pas survivre
autrement. Ils sont repérés par les sœurs de la Congrégation Jeanne Delanoue
», explique Béatrice Pinta-Loitière.

Nouveau cap : l'autosuffisance financière

Nourris et logés, tous suivent une scolarité, hors les murs. « Il y a quatre ans, aucun
n'était jamais allé à l'école. Aujourd'hui, les deux tiers ont de très bons résultats
scolaires. » Le dernier séjour a permis de faire le plein de bonnes nouvelles.

Un nouveau cap sera bientôt franchi, pour atteindre le prochain objectif : l'autosuffisance
financière. « On y arrive doucement ! Aujourd'hui, la communauté produit elle-même
les fruits, les légumes et la viande qu'elle consomme. » La création d'un élevage de
400 poules pondeuses et l'achat d'une vache permettront de fournir des ressources
supplémentaires.

« Les œufs et une partie du lait seront vendus. L'argent servira à financer certaines
denrées qui ne peuvent pas être produites en interne, comme le riz. Il en faut six
tonnes par an, pour nourrir la maisonnée. Cette dépense représente 1 100 €,
l'équivalent de trente mois de salaire. »

Le budget nécessaire pour un enfant s'élève à 750 € par an. La récolte de dons reste une
priorité, pour l'association. « On cherche aussi des personnes prêtes à s'engager et à
réaliser des actions, pour récolter des fonds. Tout est ouvert ! »

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