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Points forts

A la fin 2016, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a entrepris un
programme de transfert monétaire axé sur les adolescents afin d'appuyer l'éducation
des enfants qui passent de l'école primaire à l'école secondaire. Le programme de
transferts monétaires Let Us Learn (LUL) est un transfert supplémentaire qui aide les
enfants de 11 à 18 ans à poursuivre leur scolarisation. L'UNICEF a conçu le
programme LUL en réponse à l'augmentation des taux d'abandon scolaire à partir de
l'âge de 11 ans environ. L'UNICEF Madagascar a chargé les American Institutes for
Research (AIR) de concevoir et de mettre en œuvre une évaluation de l'impact du
programme. Le but de l'évaluation d'impact est d'identifier les effets du programme
sur les bénéficiaires et de fournir des preuves à l'UNICEF, au Ministère de la
Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSPF) et
au Fonds d'Intervention pour la Développement (FID) pour la prise de décision
concernant l'avenir du programme. Cette étude estime les impacts du programme
par le biais d'une expérience randomisée et évalue l'efficacité du programme dans la
réalisation de ses objectifs.

Le contexte : Madagascar a souffert de la détérioration des conditions


socioéconomiques au cours de la dernière décennie. Après l'instabilité politique de
2009, l'aide étrangère s'est raréfiée et les résultats en matière de développement ont
diminué. Le système éducatif est particulièrement déficient à Madagascar, tout
comme les autres systèmes d'aide à l'enfance. Moins de 40 % des enfants achèvent
l'école primaire, environ 47 % des enfants souffrent de malnutrition chronique et 28
% sont engagés dans le travail des enfants (UNICEF, 2015).

Les écoles publiques constituent la principale infrastructure éducative de


Madagascar. Parmi les enfants scolarisés, 71% fréquentent les écoles publiques et
29% les écoles privées. Le Ministère de l'éducation nationale supervise les quatre
niveaux de l'enseignement public à Madagascar. Ces quatre niveaux sont les
suivants : (a) primaire, (b) secondaire inférieur, (c) secondaire supérieur et (d)
universitaire. Les élèves doivent réussir un examen national après chaque niveau
d'études s'ils veulent passer au niveau suivant.

L'abandon scolaire est un problème grave à Madagascar, où de nombreux enfants


quittent l'école avant de passer d'un niveau à l'autre. Environ 79 % des enfants
s'inscrivent à l'école primaire dans l'ensemble du pays, alors que le taux de
scolarisation n'est plus que de 27 % dans l'enseignement secondaire (UNESCO,
2015). De plus, le redoublement est fréquent dans les écoles malgaches et est
susceptible d'entraîner l'abandon scolaire (Wills, Reuter, Gudiel, Hessert, & Sewall,
2014).

Ce rapport a été rédigé par l’American Institutes for Research (AIR) sous contrat
avec l'UNICEF Madagascar.

Points forts

Ce document constitue l’une des analyses qui explorent dans quelle mesure le
budget national répond aux besoins des enfants de moins de 18 ans à Madagascar.
Les analyses concernent la taille et la composition des allocations budgétaires de
l’éducation nationale qui affectent les enfants au cours de l’exercice 2019, ainsi que
des informations sur l’efficacité, l’efficience, l’équité et le caractère adéquat des
dépenses passées. Les principaux objectifs sont de synthétiser des
informations budgétaires complexes afin d’être facilement comprises par les parties
prenantes et de formuler des recommandations pratiques susceptibles de rendre les
processus de prise de décisions financières mieux adaptés aux besoins des enfants
et des ménages pauvres. Concernant l’éducation nationale à Madagascar, ce
secteur demeure un enjeu majeur au vu du faible taux d’achèvement et de la
baisse de la qualification des élèves. Le taux d’achèvement est passé de 74% (2009)
à 68% (2016) tandis que la proportion des élèves ayant les compétences minimales
requises en Mathématiques et Français a diminué en passant respectivement de
58% et 54% (1998) à 21% et 17 % (2015).

Compte tenu de la priorisation annoncée par le gouvernement pour la petite enfance


et de l’importance des mille premiers jours reconnue internationalement, les
allocations pour l’éducation préscolaire doivent être augmentées pour optimiser les
chances de réussite des enfants. Cela permettra de satisfaire les besoins identifiés
dans le Plan Sectoriel de l’Education (PSE).

La déconcentration et la décentralisation du budget de l’éducation nationale doivent


être concrétisées pour qu’il y ait un réel impact sur les élèves qui se trouvent au
niveau des structures locales. Actuellement, le taux de déconcentration est estimé à
moins de 10% du budget total de l’éducation nationale.

Si des efforts ont été constatés au niveau des allocations, la répartition économique
et celle entre les programmes doivent respecter les prévisions du Plan Sectoriel de
l’Education (PSE) pour que l’on puisse espérer atteindre les résultats attendus. Les
besoins de financement des investissements, et ceux des différents programmes
stipulés dans le PSE doivent aussi être satisfaits si nous voulons atteindre les
objectifs de ce plan.

La planification doit être revue de manière concertée pour permettre l’utilisation


optimale des nouvelles allocations. En effet, à partir de 2020 les prévisions
d’allocations budgétaires du Cadre de Dépenses a Moyen Termes (CDMT) sont
supérieures aux besoins prévus dans le PSE.

Auteur
CCOC, UNICEF Madagascar
Date de publication
août 2019
Langues
Français
Points forts

Dans un monde idéal, les pouvoirs publics financeraient entièrement toutes les
composantes du secteur éducatif.

Cependant, les réalités budgétaires contraignent parfois les décideurs à privilégier


différentes parties du système. Lorsque les pouvoirs publics sont confrontés à ce
dilemme, l’enseignement préprimaire est trop souvent perdant. Il est urgent
d’améliorer l’accès à un enseignement primaire, secondaire et tertiaire de qualité,
cela ne fait aucun doute. Toutefois, les données montrent tout aussi clairement que
l’investissement en faveur de l’enseignement préprimaire engendre des retombées
positives importantes. Les élèves ayant bénéficié d’une éducation préscolaire de
qualité sont mieux préparés à atteindre des niveaux d’enseignement élevés et à
réussir sur le marché du travail.

Un enseignement de qualité dispensé pendant les premières années de vie prépare


les enfants au succès tout au long de leur éducation. De nombreuses études
réalisées au niveau national ont montré que les élèves bénéficiant d’un
enseignement préprimaire présentent moins de risque de redoubler une classe et ont
plus de chances de terminer leur éducation primaire et secondaire, de savoir lire et
compter, et de connaître un meilleur développement social et émotionnel.
L’ensemble de ces données montre qu’un enseignement préprimaire de qualité
permet à chaque pays d’atteindre, à terme, ses objectifs en matière d’enseignement
primaire, secondaire et supérieur.

Les élèves obtenant de bons résultats progressent plus efficacement dans le


système éducatif. Ainsi, les investissements en faveur de l’enseignement au cours
des premières années de vie d’un enfant pourraient permettre de réaliser des
économies lors des étapes ultérieures de son éducation. En Sierra Leone, par
exemple, où seulement un tiers des enfants de 4 ans bénéficie d’un enseignement
préprimaire, le taux d’élèves redoublant la première année d’école primaire atteint le
chiffre effarant de 18%. En réduisant le nombre d’élèves qui redoublent, qui ont
besoin d’une attention particulière ou qui abandonnent leurs études, un système
d’enseignement préprimaire solide permet de dégager des fonds pouvant être
répartis sur l’ensemble du système par la suite.
Auteur
UNICEF
Date de publication
avril 2019
Langues
Français,
 
Anglais

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