Vous êtes sur la page 1sur 7

Mars 2017

LES ECONOMIES D’ENERGIE :

LES BONNES PRATIQUES

Louis Boris DONDASSE


Ingénieur des Techniques en Electronique

1ère édition : mars 2017


boris.dondasse@gmail.com

SOMMAIRE

A. Les appareils domestiques : achat et utilisation intelligente ......................................... 2

B. « Coût énergétique » des appareils domestiques ............................................................ 3

C. Bilan énergétique de la maison et dimensionnement des disjoncteurs ........................ 4

D. Mauvais dimensionnement, Délestage, Baisse chronique de tension et facture


élevée : Quels liens ? ................................................................................................................. 4
1. Mauvais dimensionnement (sous-estimation) du disjoncteur ................................... 4
2. Délestage, Baisse chronique de tension ....................................................................... 5
3. Pourquoi aurait-on une facture plus élevée en souscrivant à 10A au lieu de 15A .. 6

LES ECONOMIES D’ENERGIE : LES BONNES PRATIQUES 1


boris.dondasse@gmail.com

ECONOMIE D’ENERGIE : LES BONNES PRATIQUES

A. Les appareils domestiques : achat et utilisation intelligente


Tous les appareils électriques de bonne facture sont munis d’une « plaque signalétique ». C’est
souvent une petite plaque métallique ou un simple autocollant sur lesquels l’on peut trouver
entre autres les informations suivantes :

La fréquence de fonctionnement : 50 ou 60Hz


La tension de fonctionnement : 110V ou 220-240V
L’intensité de fonctionnement : exprimée en Ampères (A)
La puissance consommée : exprimée en Watts (W)

Fig.1 : Extrait d’une plaque signalétique

Ces informations sont les plus importantes pour le calcul de la consommation des appareils ;
celles-ci permettent également de comparer les appareils de même type entre eux avant l’achat.
Cet appareil a un besoin théorique maximum de 8A (2000 / 230).
Pour les profanes, il est souvent collée une étiquette avec des lettres qui virent du vert au rouge ;
la classement va des appareils qui consomment le moins (A+++) à ceux qui sont énergivores
(D) :

Fig.2 : Niveau de consommation d’un appareil électrique

LES ECONOMIES D’ENERGIE : LES BONNES PRATIQUES 2


boris.dondasse@gmail.com

Sur l’exemple ci-dessus, l’appareil a un niveau de consommation acceptable ; cependant si,


dans le même rayon, d’autres appareils ont plutôt un niveau A+++, il est FORTEMENT
conseillé d’acquérir ce dernier car il consomme moins même s’il coûte plus cher.
Avant d’acheter donc un appareil électrique, il faudrait avoir le réflexe de regarder la
consommation ce dernier. Sachez entre autres ceci :
➢ 1 fer à repasser électrique à vapeur consomme autant que :
o 2 Climatiseurs d’une puissance de 1 cheval chacun
o 17 TV LED de 50’’
o 13 réfrigérateurs de 330 litres (dont sont pourvus la plupart des ménages)

➢ 1 TV plasma de 40’’ consomme autant que :


o 3 TV LED de 50’’
o 2 réfrigérateurs de 330 litres

B. « Coût énergétique » des appareils domestiques


Un décodeur satellite : 9 - 15W
Une lampe à gaz néon « courte » (60cm) : 18W
Une lampe LED T8 (60cm) : 9 – 10W
Une lampe à gaz néon « longue » (120cm) : 36W
Une lampe LED T8 (120cm) : 18 – 20W
Un ventilateur sur pied 16’’ à pales en plastique : 50W
Un ventilateur sur pied 16’’ à pales métalliques : 75W
Un ventilateur de type plafonnier (grandes pales) : 75W
Une TV LED de 40’’ : à partir de 70W
Une TV LED de 50’’ : à partir de 140W
Une TV plasma de 40’’ : 280 – 400W
Un réfrigérateur de taille moyenne (2 portières, 330 litres) : 175W
Un congélateur de taille moyenne (380 litres) : 250 – 350W
Un système home cinema de base 3.1 : 200 – 400W
Un ordinateur portable 15,6’’ : 180W
Un ordinateur de bureau : 300W
Un fer à repasser sec : 1200W
Un fer à repasser à vapeur : 2200 – 2600W
Un climatiseur 1cv : 900 - 1200W

LES ECONOMIES D’ENERGIE : LES BONNES PRATIQUES 3


boris.dondasse@gmail.com

C. Bilan énergétique de la maison et dimensionnement des disjoncteurs


Pour déterminer la puissance (plutôt le nombre d’ampères) pour laquelle il faut souscrire auprès
de la société de distribution de l’énergie électrique (SONABEL, SBE, CIE…), il faut faire un
bilan énergétique de la maison. Ce bilan consiste à faire une simple sommation de la puissance
nominale des différents appareils électriques présents dans la maison.
Prenons l’exemple d’une maison équipée comme suit : 3 chambres, 1 salon, 2 salles d’eau, 1
cuisine, 1 réfrigérateur, un téléviseur de type LED 40’’, 1 home cinema, 1 décodeur satellite, 2
climatiseurs de 1cv chacun, 1 fer à repasser électrique à vapeur. Nous considérerons que seuls
le salon et la terrasse ont des lampes de type LED 120cm ; les autres pièces sont pourvues de
lampes de type LED 60cm ; de plus il y a un ventilateur de type plafonnier dans chaque chambre
et au salon.
Le bilan énergétique théorique de la maison est le suivant :
2x18w + 6x10w + 175w + 80w + 300w + 9w + 2x900w + 2200w + 4x75w = 4864w
Ce nombre représente la puissance consommée par la maison si tous les appareils électriques
fonctionnaient tous en même temps et à pleine puissance (peu probable) ; le besoin « idéal » en
termes de « puissance » chez l’opérateur est de 21,1A. Il est admis que l’on ne retient que les
¾ de la puissance totale lors la détermination de la « puissance » nécessaire lors de la
souscription ; ce qui nous ramène à un besoin de 3648w, soit 15,8A.
Il faudra alors souscrire pour une « puissance » de 15A pour un besoin théorique de 20A.

D. Mauvais dimensionnement, Délestage, Baisse chronique de tension et


facture élevée : Quels liens ?

1. Mauvais dimensionnement (sous-estimation) du disjoncteur


Il est bon de savoir comment un compteur électrique fonctionne. Un compteur électrique
ordinaire ou classique est pourvu d’un disque métallique qui tourne grâce à un champ
électromagnétique induit. Alors que qui parle d’induction, parle d’intensité ; c’est dire alors que
c’est en réalité l’intensité « aspirée » par les différents appareils qui fait tourner plus ou moins
rapidement le disque. Il faut savoir aussi que le nombre de tours effectués par ce dernier
détermine le nombre de kilowatts-heure (kwh) consommés alors que ce sont ces derniers qui
sont facturés par la compagnie distributrice d’énergie électrique. En résumé, plus vite tournera
le disque, plus de kwh seront consommés et plus élevé sera le montant de la facture d’électricité.
En conclusion, si dans notre exemple précédent nous souscrivons pour 10A de « puissance »,
le disjoncteur risque de ne pas se déclencher, mais il se passera le phénomène de la sous capacité
du disjoncteur, ce qui entrainera une vitesse de rotation du disque très élevée. A la fin du mois,
le disque aura fait plus de tours que si l’on avait souscrit pour 15A de « puissance » ; par
conséquent il y aurait plus de kwh consommés, donc une facture plus élevée pour un même
nombre d’appareils qui seraient utilisés à l’identique.

LES ECONOMIES D’ENERGIE : LES BONNES PRATIQUES 4


boris.dondasse@gmail.com

Il est donc PRIMORDIAL de toujours faire un bilan énergique avant de souscrire à une
quelconque « puissance » ; de même quand on fait l’acquisition d’un équipement ou appareil
électrique de grande puissance, il faudrait s’assurer que l’on ne se retrouve pas dans une
situation de sous capacité du disjoncteur ; auquel cas, revoir son abonnement auprès de
l’opérateur.
L’effet mécanique de l’augmentation de la « puissance » souscrite au niveau du compteur est
que le ressort soutien le disque sera plus tendu, donc moins souple, ce qui aura pour
conséquence une tendance à retenir le disque, ce qui fera tourner ce dernier plus lentement.
Alors que moins rapidement il tournera, moins il y aura de kwh de comptés et moins élevée
sera facture.

2. Délestage, Baisse chronique de tension


En période délestage, l’on observe une baisse de la tension électrique fournie par l’opérateur
car la demande en énergie est très forte. De même il existe des zones géographiques où cette
baisse de la tension électrique est quotidienne ; celle-ci survient généralement entre 13h et 15h
17h et 22h. Ce sont des heures où en général les gens sont à la maison, ce qui fait augmenter la
demande. Cette forte demande entraine au mieux des cas une baisse de la tension électrique
jusqu’à parfois 160V au lieu de 230V. Quelles en sont les conséquences sur la facture
d’électricité ?
Tout d’abord ce qu’il faut savoir : Les appareils électriques, pour fonctionner, ont besoin d’une
certaine puissance. Cette dernière est indiquée sur la « plaque signalétique » qui se trouve
généralement au dos ou sous ledit appareil. Prenons l’exemple d’un réfrigérateur de 330l qui a
besoin, en général, de 175w, soit 0,76A et 230V pour fonctionner.
Quand la tension baisse jusqu’à 190V par exemple et que le réfrigérateur arrive à fonctionner,
voici le prix à payer pour ce faire : quand il fonctionne, le réfrigérateur consomme 175w pour
230V alors qu’on lui fournit 190V. Il va alors compenser cette baisse de tension en augment
l’intensité pour atteindre les 175w ; l’intensité passera donc de 0,76A à 0,92A. Rappelez-vous
que c’est l’intensité qui est facturée ; par conséquent, pour la même durée de fonctionnement
et pour le même appareil, la facture ne sera pas la même que quand on a une tension normale
de 230V.

LES ECONOMIES D’ENERGIE : LES BONNES PRATIQUES 5


boris.dondasse@gmail.com

3. Pourquoi aurait-on une facture plus élevée en souscrivant à


10A au lieu de 15A pour la même consommation ?
Les disjoncteurs sont pourvus de fusibles qui provoquent leur déclenchement en cas de court-
circuit ou en cas de surcharge. Une sous-estimation de la charge (puissance des appareils
électriques de la maison) peut entrainer des déclenchements intempestifs du disjoncteur au
mieux des cas. Plus la charge est grande, plus la demande en puissance est grande ; cela aura
alors pour conséquence une accélération de la rotation du disque dans le compteur. Quand la
vitesse de ce dernier sera trop élevée, le disjoncteur déclenchera. Mais si la vitesse n’est pas
suffisamment élevée pour le déclenchement du disjoncteur, le disque restera à vitesse élevée.
Juste un rappel : plus il y a des appareils électriques en fonctionnement, plus il y a de la demande
de puissance, donc plus d’intensité, et partant, plus vite tournera le disque du compteur, et plus
de kwh seront comptés et cela se verra sur la facture.
Mais s’il y a adéquation entre la « puissance » souscrite et les besoins de la maison, le disque
du compteur tournera moins vite, c’est-à-dire à vitesse normale ; les factures seront donc
« équilibrées ».

LES ECONOMIES D’ENERGIE : LES BONNES PRATIQUES 6

Vous aimerez peut-être aussi