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KB Gynécologie Obstétrique 2017
KB Gynécologie Obstétrique 2017
,2011
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- 1
Pr Blandine COURSIERE
Professeur des Universités - Praticien Hospitalier (PU-PH)
JLJc._J
Gynepole Marseille
Université Aix - Marseille
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Pr Xavier CARCOPINO
Professeur des Universités - Praticien Hospitalier (PU-PH)
r= Gynepole Marseille
Université Aix - Marseille
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99 bd de l'Hôpital
75013 PARIS - Tél. : 01 44 24 13 61
1
www.vg-editions.com
MOTS CLES
- Travailler
Comprendre
Synthétiser
- Souffler
- Travailler
lebouquinrose@gmail.com
1. INTRODUCTION
La gynécologie obstétrique est souvent présentée comme une « grosse » matière, parfois obscure et
difficile à synthétiser pour l'examen national classant. Ce polycop est là pour tenter de vous démontrer
le contraire, et ceci, avec l'aide de notre mascotte Louise Terrusse, et de son amant Jojo le
spermato.
ATTENTION REFLEXE
Tout ce que vous lirez dans ce type de cadre doit rester gravé à vie jusqu'à l'examen national
classant (et plus longtemps si affinités).
Ce polycop est une rerererereremise à jour depuis la première version de 2003 (faites gaffe aux
versions Vintage en vente sur internet, certaines sont totalement dépassées).
Cette nouvelle édition a été revue en fonction du tout nouveau programme pour l'iECN. Comme
toujours, nous avons inclus les dernières nouveautés et recommandations en Gynécologie
Obstétrique (en particulier celles de l'HAS et du Collège national des Gynécologues Obstétriciens
Français - CNGOF). Cependant, un polycop n'est pas un blog, et il est possible que des choses
changent entre le temps de l'impression et celui où vous décidez de vous pencher sur cette vaste et
noble matière. Mais, pour être bien classé à l'iECN, on ne vous demandera pas le dernier traitement à
la mode, mais plutôt de ne pas passer à côté d'une grossesse extra-utérine. Par pitié, apprenez la
base avant les détails (pour jouer du Chopin, il faut commencer par le solfège).
D'autre part, afin de vous permettre d'aller chercher les infos à la source, on a cru bon de vous mettre
certaines références indispensables d'où sont issus les cours. Cela vous permet de voir nos sources
et vous donne quelques références pouvant être utiles à votre pratique future. De manière générale,
nous vous conseillons le site internet du Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français
•
(CNGOF) www.cngof.asso.fr Vous y trouverez toutes les recommandations et mises à jour pour la
pratique clinique.
Les s_uggestions et critiques des étudiants Marseillais que nous avons à l'hôpital et en cours nous ont
permis de reformuler certains chapi"res (d'ailleurs, nous les remercions au passage). Comme les avis
des étudiants du « Nord » de la France (c'est-à-dire au dessus de Marseille) peuvent aussi être
intéressants, vous pouvez nous envoyer vos suggestions et remarques par email à l'adresse suivante
lebouquinrose@gmail.com. Dans la mesure du possible, on essaiera de vous répondre si vous avez
des questions, critiques (constructives) et suggestions à nous faire. Vous étiez nombreux à demander
plus d'illustrations et cette nouvelle édition est largement enrichie en iconographie.
...
• 111 • •••• ••••••••• •••••••••••••••• •••••••••••• ••• ••••
...
... POUR LES FUTURS GYNECOS:
.
: Vous allez être drôlement content, parce qu'on vous donne du « rab ». Certains chapitres ne sont
: pas au programme, mais nous semblent indispensa�le� pour bien_ déma�rer_ dans la vi_e si vous
: décidez de vous orienter vers la gynécologie obstetrique (Ex : 1mmunisat1on sanguine fœto
: maternelle).
: En revanche, à force de vouloir faire bien, peut-être qu'on en fait trop avec la décision de mettre
: des cours utiles pour votre culture médicale mais hors programme pour l'iECN (ex : préservation de
: la fertilité féminine, fièvre Q). N'hésitez pas à nous donner vos impressions pour la future
: . rererereremise à jour !
•••••• • •••••••••• ••• • • ••••••• • • • • b . . ..... . ...... . ... . ...... ......................... .. ... . . ..... Il •••••••
..
A RETENIR
=:> SYNTHETISEZ : retenez au moins ce qu'il y a à retenir !
=:> SOYEZ SIMPLE : retenez ce qui est important. Beaucoup d'étudiants ont l'art de retenir la
pathologie rarissime avant de connaître le principal (Ex : dans les causes de métrorragies du
troisième trimestre de la grossesse, ne parlez pas de l'hémorragie de Benckiser avant de
parler du placenta prœvia ou de l'hématome rétro-placentaire).
=:> STRU CT UREZ VOSREPONSES: soyez systématique et carré comme nos tableaux !
=:> D EDRA MA T ISEZ: l'iECN, c'est facile si vous acceptez les règles du jeu (faut juste un peu
travailler ... ) .
...t, Comme nous ne sommes pas sur facebook ni sur meetic pour vos suggestions:
lebouqinrose@gmail.com (SVP, évitez les blagues pourries ... ). '
SPECIAL S DEDICACES
Nous remercions tout particulièrement pour leur expertise et leur aide à la relecture et à
l'optimisation de cet ouvrage
Mr le Pr Aubert AGOSTINI
Mr le Docteur Elie AZRIA
Mr le Pr Marcos BALLESTER
Mr le Professeur Léon BOUBLI
Mme le Pr Nathalie CHABBERT-BUFFET
Mme le Docteur Elisabeth CHEREAU
Mme le Docteur Lola COHEN
Mrle professeur Charles COUTANT
Mr le Professeur Claude D'ERCOLE
Mr le Docteur Raoul DESBRIERE
Mr le Professeur Gilles HOUVENAEGHEL
Mr le Pr Cyrille HUCHON
Mr le Pr Dominique LUTON
Mr le Pr Jacky NIZARD
Mme le Pr Marie-Dominique PIERCECCHI
Mr le Pr Didier RIETHMULLER
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UNITE D'ENSEIGNEMENT 2 : De la conception à la naissance •
Pathologie de la femme • Hérédité - L'enfant • L'adolescent
Chapitre
1 L'examen gynécologique
2 Examen prénuptial / Bilan préconceptionnel 6
Grossesse normale 10
3
D iagnostiquer une grossesse : Les tests de 28
4
grossesse
Principales complications de la grossesse
Hémorragie génitale au cours de la 31
5 61
grossesse
6 67
Fièvre et grossesse
7 Hypertension artérielle et grossesse 82
8
Menace d'accouchement prématuré et
rématurité
9 Immunisation sanguine fœto-maternelle 95
10 Le rythme cardiaque foetal 105
11 Grossesse extra-utérine 109
12
D ouleur abdominale aiguë chez une femme 121
enceinte
Prévention des risques fœtaux:
Infections:
13 - T oxoplasmose 125
14 - Rubéole 131
15 - Exanthèmes fébriles de l'enfant et 135
grossesse 138
16 - Hépatite B 141
17 - Hépatite C 143
18 - VIH 147
19 - CMV 151
20 - Herpès génital 154
21 - Syphilis 158
22 - Listériose 162
23 - Streptocoque B 165
24 1 Parvovirus B 19 167
25 - Varicelle 171
26 T uberculose 173
27 Médicaments
28 T oxiques:
- T abac 179
- Alcool 184
- D rogue 187
29 Irradiation 190
30 194
•
Infection urinaire au cours de la grossesse
31 Principaux risques professionnels pour la 205
maternité
32 Retard de croissance intra-utérin 210
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
33 219
34 239
35 244
36 248
37 Allaitement et complications 261
Suites de·· couches pathologiques : pathologie 272
38 maternelle dans les 40 jours
39 Anomalies du cycle menstruel. Métrorragies 280
40 Contraception 291
41 Interruption volontaire de grossesse x 323
42 Interruption médicale de grossesse 333
43
Stérilité du couple : conduite de la première
335 ./
consultation
Assistance médicale à la procréation : principaux
44 351
aspects biologiques, médicaux et éthiques
45 Préservation de la fertilité féminine 367
46 Algies pelviennes de la femme 371
47 Aménorrhée 384
Hémorragie génitale chez la femme
48 ,400
Troubles du cycle
49 Troubles de la statique pelvienne : les prolapsus 408
50 Tuméfaction pelvienne chez la femme
Problèmes posés par les maladies génétiques à
propos:
51
-=(> D 'une maladie chromosomique : la trisomie 416
52 21
53
-=(>D 'une maladie génique : la mucoviscidose 425
-=(>D 'une maladie d'instabilité : le syndrome de 430
l'X fra ile
54 435
v
Puberté normale
55 Puberté patholo i ue 442 .. ·
Chapitre
56 T roubles psychiques
post-partum
••
V
�
Chapitre
57 Ménopause
58 Analgésie obstétricale 471
61
62 Diabète et grossesse 506
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
Chapitre
- ..-
1- 1- 1-
:, :,
---
Chapitre Objectif N °
Titre du chapitre correspondant 0 0 0
Pages
"'"" N C")
72 8 Ethique médicale • •
73 10 Violences sexuelles 638
Chapitre
74 INDEX 1 646 1 1 1 1
•
MOTS-CLES
- Interrogatoire
- Examen des seins
- Palpation abdominale
- Inspection vulvaire
- Examen au spéculum
- Frottis cervico-utérin
- Toucher vaginal
Juste un rappel sur l'examen gynécologique de la femme en dehors et pendant la grossesse. C'est la
base indispensable à connaitre et à relire avant une garde...
1. INTERROGATOIRE
1.1. ANTECEDENTS
ères
- Age des 1 règles
GYNECOLOGIQUES - Durée habituelle et régularité du cycle
- Déroulement des règles (durée, douleur, abondance, syndrome
prémenstruel)
- Age des 1 ers rapports sexuels -=(> pas d'examen gynécologique de principe
chez la femme vierge
- Contraception (préciser le type, la durée, la tolérance et l'observance)
- Date des dernières règles (DDR)
- Antécédents particuliers : kyste ovarien, torsion d'annexe, salpingite,
grossesse extra-utérine (GEU), endométriose ...
- Age de la ménopause, prise ou non d'un traitement hormonal de la
ménopause (THM)
-�
\ _,, J
./
ATTE 'ITION REFLEXE� NOMBRE DE GESTES & NOMBRE DE PARES
Permet de préciser le statut obstétrical d'une patiente.
Exemples:
Une femme qui a eu 2 enfants, un avortement spontané précoce et une IVG est G4P2.
Une femme qui a eu des jumeaux est G1 P2.
Une femme qui a un enfant mort-né après 22 SA et un enfant par césarienne est G2P2.
2. L'EXAMEN CLINIQUE
Quelques règles de base
� Respectez la pudeur de votre patiente et la laisser se déshabiller seule avant de l'installer en
position gynécologique.
-=<> L'examen clinique commence toujours par le poids, la taille (et le calcul de l'indice de Masse
Corporelle ou IMC), puis la mesure de la tension artérielle.
� L'examen gynécologique comprend l'examen des seins.
-=<> On ne se précipite pas sur le spéculum et le doigtier. On commence d'abord par l'examen du
ventre (présence de cicatrices ?) et la palpation abdominale avant d'examiner au spéculum puis
de faire un toucher vaginal.
� ATTENTION REFLEXE
� DEROULEMENT DE L'EXAMEN CLINIQUE EN GYNECOLOGIE
Interrogatoire , .
Examen général avec calcul de I IMC, prise de la TA
Examen des seins
Palpation abdominale
•
Inspection vulvaire
Examen au spéculum
Frottis cervico-utérin
Toucher vaginal
iKB iKB Gynécologie · Obstétrique · édition 2017
L'examen gynécologique
Toute femme doit avoi, un examen des seins, et ce quel que soit son âge et le
L'EXAMEN mo·if de la con3uitation.
DES SEfiJS
Bilatéral et comparatif.
(Examen 1- Inspection : patiente assise, aspect global des seins, de l'aréole,
sénologique) régularité de contours et de la peau.
2-· a!pa ion ; patiente assise puis en décubitus dorsal.
3- Aires ganglionnaires (axillaires et sus-claviculaires).
PALPATION Recherche une douleur provoquée, une éventuelle masse palpable, une
ABDOMINALE défense, voire une contracture (enfin là, c'est que votre patiente a une
péritonite ...).
Utilise les 2 mains : 1 main réalise le toucher vaginal proprement dit (2 doigts
TOUCHER intra-vaginaux), l'autre main, la « main abdominale » palpe la région
VAGINAL hypogastrique ainsi que les fosses iliaques. Les organes pelviens sont ainsi
« coincés » et leur palpation devient aisée : palpation du col, des culs-de-sac
vaginaux, de l'utérus, des ovaires et de la cloison recto-vaginale.
��·\J;JIr
-,- ATTENTION REFLEXE
Ne faites pas comme les 3/4 des externes de garde I Chez une femme en dehors de la grossesse,
on ne précise pas la position, la longueur, la consistance, ni l'ouverture du col. Ces termes sont
réservés au suivi de la femme enceinte. Ils n'ont d'intérêt qu'en Obstétrique.
3. EXAMEN C!-INIQUE AU COURS DE LA GROSSESSE
Le plan est le même. Quelques détails supplémentaires
r----------,--------------------------·---�
Préciser le terme exact de la grossesse en semaines d'aménorrhée (SA).
Faire préciser le suivi de la grossesse, les examens biologiques et les
échographies.
INTERROGATOIRE
Rechercher l'existence de
- Signes fonctionnels urinaires
- Leucorrhée
- Métrorragies
- Pertes liquidiennes
- Douleurs pelviennes
- Contractions utérines (préciser leur fréquence et leur régularité)
- Mouvements actifs fœtaux perçus par la mère (à partir du
2 ème trimestre).
� ATTENTION REFLEXE
Réaliser une bandelette urinaire 1 fois par mois � recherche une
infection urinaire, une glycosurie, une albuminurie .
•
iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
L'examen gynécologique
• Ce score évalue les conditions locales d'une femme en fin de grossesse, pour savoir si le col est
: favorable ou non à la mise en travail (par exemple, si on envisage un déclenchement artificiel du travail).
: Il est noté de O à 10.
: Col « favorable » Bishop � 6.
: Col « défavorable » Bishop < 6.
..
..... i--------
COL
--.:........:...-1-c'--"-__:;_::_::;_____::,; :.:.._�L__::=::i;......�=--�=-�=.;_.__. ------1 :.
��;:o...:c...---Centré
.
... Position
.
Postérieur Intermédiaire
Longueur Long Mi-long Court
Consistance Mou ..
i------------+
Ouverture
---------
0
+--------
1 doigt
Dur
-----1------------------i
2 doigts et plus
Souple
:
Présentation Haute et mobile Appliquée Fixée
...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
EXAMEN PRENUPTIAL
{ « has been »)
UE 2
Item 21 BILAN PRECONCEPTIONNEL
« UP TO DATE»
MOTS-CLES
Certificat prénuptial supprimé
Bilan préconceptionnel
- Dépistage, prévention
Acide folique
Sérologies
Vaccins : rubéole, varicelle,
coqueluche
Sevrage tabagique
- Mesures hygiéno-diététiques
Pour éviter de vous faire perdre votre temps, nous avons remplacé ce cours par une mise au point sur
le bilan préconceptionnel, indispensable à connaître par tout futur médecin et médecin digne de ce
nom.
1. INTRODUCTION
-=<> Le certificat prénuptial était obligatoire pour le mariage civil jusqu'en 2007.
-=<> Les objectifs de l'examen prénuptial étaient:
Bilan médical de chacun des futurs époux.
Prévention obstétricale : dépistage des situations à risque d'infection congénitale (rubéole et
toxoplasmose +/- VIH, syphilis et hépatites virales), et d'immunisation sanguine fœto
maternelle.
Education du couple sur l'hygiène de vie, les infections sexuellement transmissibles (1ST), les
méthodes contraceptives, la grossesse.
•
<�
�/ ATTENTION REFLEXE
Bien que le bilan prénuptial ne soit plus prévu par la loi, Certains réflexes sont bons à conserver
@) chez une femme qui se met en couple et désire une grossesse, comme par exemple la vérification
C)
> de sa sérologie rubéole, un éventuel bilan 1ST, une supplémentation vitaminique en acide folique et
"'
C:
une aide au sevrage tabagique.
iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 21 1 Examen prénuptial / Bilan préconceptlonnol
2. BILAN PRECONCEPTIONNEL
,r� ;;v,r
mais aussi rougeole, varicelle, coqueluche et grippe
1
3. MESURES PRECONCEPTIONNELLES
VACCINATIONS
0 ATTENTION REFLEXE � VACCINATIONS
V
�
ARETENIR
L'obligation d'un examen prénuptial avant le mariage civil a été supprimée par la loi.
Cependant, un médecin dont une patiente se met en couple avec un désir de grossesse doit
continuer à remplir une mission de prévention et de dépistage en réalisant un bilan 1ST et un bilan
préconceptionnel auprès de patientes ayant un désir de grossesse:
Recueil des facteurs de risque pouvant avoir un impact sur la fertilité ou sur la survenue de
complications obstétricales (interrogatoire +++, examen clinique (TA, IMC) et gynécologique
(FCU))
Mise à jour des vaccinations
o Vaccination contre la rubéole chez la femme si sérologie négative et éviter toute grossesse
dans les 2 mois suivant la vaccination
o Vaccination contre la varicelle en l'absence d'antécédent de varicelle, contraception de
3 mois après chaque dose de vaccin (2 doses au total)
o S'assurer d'une vaccination efficace du couple contre la coqueluche, et envisager un
rappel de vaccination dans le cas contraire.
Régime amaigrissant en cas de surpoids ou obésité
Arrêt des toxiques : alcool, tabac, cannabis et limiter la consommation de caféine.
Prescription d'une supplémentation vitaminique de la femme par acide folique (0,4 mg par jour
en l'absence d'antécédents) pour la prévention des anomalies de fermeture du tube neural.
S'assurer de l'absence de contre-indications à une grossesse : équilibre pré-conceptionnel d'un
diabète préexistant (Hb glycosylée < 6,5 %), absence de traitement tératogène en cours.
Orientation si besoin vers une consultation pré-conceptionnelle spécialisée · en cas
d'antécédents spécifiques (ex : maladie chronique, infertilité, antcédents de grossesse
pathologique)
REFERENCES
Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer, HAS 2009.
www.has-sante.fr
Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2011 selon l'avis du Haut Conseil de la
Santé Publique. BEH 2011 ; 10: 103-154.
1
UE 2
Item 22
�----�-J
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(),,
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1:Jr� � MOTS-CLES
- Datation (longueur cranio-caudale)
- Age gestationnel
7 consultations prénatales
Sérologies obligatoires
- Groupe sanguin, Rhésus
- Dépistage prénatal de la trisomie 21
3 échographies (12, 22, 32 SA)
Prévention
- Consultation post-natale
1. INTRODUCTION
=e> La grossesse n'est pas une maladie : on estime que 95 % des grossesses sont à « bas risque » de
pathologie maternelle eUou fœtale.
=e> La qualité de la surveillance de· 1a grossesse est importante pour permettre le dépistage précoce
des grossesses à risques.
.
.
A SAVOIR =e> MODIFICATIONS PHYSIOLOGIQUES PENDANT LA GROSSESSE
• @)
g
L� grossesse va entraîner des modifications physiologiques importantes qui permettent à la fois le
devel�ppement et la croissance du fœtus et la préparation de la mère à l'accouchement. La
c?nna1�sance de ces modifications physiologiques
.
d1stmct1on entre ce qui est normal et ce qui
est importante pour permettre de faire la
ne l'est pas.
Ill
iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 22 1 Grossesse normale
Chez les femmes en bonne santé, une prise de poids progressive est le
POIDS témoin d'une bonne adaptation à l'augmentation des besoins
énergétiques entrainés par la grossesse. Le poids doit être suivi tous
les mois.
!fi A SAVOIR
=:> PRISE DE POIDS CONSEILLEE PENDANT LA GROSSESSE
< 18,5
18,5- 24,9
25- 29,9
>30
ffi =e,
A SAVOIR
LE SYNDROME DE COMPRESSION AORTO - CAVE
., �
� ATTENTION REFLEXE
A partir du deuxième trimestre, la femme enceinte doit être considérée
comme ayant un estomac plein, et ce même après une période de
jeune
0
"'C:N - Oedèmes du visage et des extrémités
MODIFICATIONS - Angiomes stellaires
VASCULAIRES - Erythème palmaire
(J)
. . . . ..
C:
0
1
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 22 \ Grossesse normale
- Congestion vulvaire
MODIFICATIONS - Epaississement de la muqueuse vaginale
GYNECOLOGIQUES - Augmentation des leucorrhées physiologiques
- Diminution du pH vaginal avec modification de la flore vaginale
- Augmentation du volume mammaire
� ATTENTION REFLEXE
La limite inférieure acceptée au cours de la grossesse est de 11 g/dl
pour l'hémoglobine et de 32 % pour !'hématocrite.
� ATTENTION REFLEXE
� ATTENTION REFLEXE
: 28/1 2/1 4 =(> terme théorique (vous ajoutez 9 mois ou, vous pouvez aussi retrancher 3 mois et
ajouter 1 an) : 28 / 09/ 201 5.
=(> Datation échographique avant 14 SA (classiquement lors de l'échographie du premier
trimestre) par la mesure de la longueur cranio-caudale (LCC) de l'embryon estimant l'âge
gestationnel à +/- 3 jours. Au 1 r trimestre, la croissance embryonnaire est la même pour tous
e
les embryons. C'est le moyen le plus fiable pour dater une grossesse.
Le taux quantitatif d'hCG plasmatique ne permet pas de dater une grossesse, et son dosage n'a
plus aucun intérêt à partir du moment où une grossesse clinique intra-utérine est visible à
l'échographie.
En pratique, si la LCC a été correctement mesurée avant 14 SA, la datation échographique
devrait être retenue pour déterminer la DDG, quel que soit l'écart par rapport à la date présumée
par la patiente ou estimée d'après la DDR. Si les critères de qualité de la mesure de la LCC
mesurée avant 1 4 SA ne sont pas présents, la DDG devra être déterminée à partir de la DDR. Les
grossesses obtenues par FIV échappent à cette règle et la DDG est alors définie par la date de
ponction d'ovocytes et leur mise en fécondation. En l'absence d'échographie avant 1 4 SA, si la
DDR n'est pas connue ou que les cycles sont irréguliers, on estimera l'âge gestationnel à partir des
mesures échographiques du pôle céphalique fœtal (périmètre céphalique et/ou diamètre bi pariétal
avant 1 8 SA).
LCCfüfüO/,; .. -�d:erC$�J:�. :
10 7
17 8
25 9
33 10
43 11
55 12
0
Cf>
Concordance entre la
mesure. de la LCC et le
0
N terme de la grossesse
:!!; Echographie du premier trimestre, mesure de la
(/)
C:
0
.:, longueur cranio-cauda/e (LCC).
1
@
lllD ITEM 22 \ Grossesse normale
.
réalisation d'un frottis cervico -utérin (Cf. A SAVOIR)
- En cas de femme rhésus négatif, proposer un génotypage du rhésus D fœtal
sur sa�g maternel (Cf. Chapit�e lmmu �isa!ion sanguine foeto-maternelle)
_ ._
- Prescription de I echograph1e du 1 trimestre dite « de datation » à réaliser
entre 11 SA et 13 SA + 6 jours, avec mesure de la clarté nucale.
.
1
- Information sur le dépist�g� combiné9�e la trisomie 21 avec prescription du
_
dosage des marqueurs seriques du 1 trimestre, qui doit être réalisé entre 11
et 13 SA+ 6 jours (Cf. Chapitre Trisomie 21)
�'·�J
�/ ATTENTION REFLEXE
Depuis 2009, la législation prévoit pour toutes les femmes enceintes un
dépistage combiné de la trisomie 21 au 1er trimestre incluant dans le calcul
l'âge maternel, la mesure de la clarté nucale (effectuée dans des conditions
réglementées par des praticiens agréés) et le dosage des marqueurs sériques
du 1 er trimestre de la grossesse (prélèvement réalisé entre 11 SA et 13 SA + 6
j). Le calcul du risque combiné est réalisé par un biologiste agréé à l'aide d'un
logiciel agréé.
,; Q
� ATTENTION REFLEXE
maternofoetales.
•
V,
C:
0
:,::;
@
iKB
iKB Gynéco l o g i e - Obstétri q u e - édition 201 7
ITEM 22 1 Grossesse normale
2
ème - Examen général, poids, tension artérielle.
consultation - Bandelette urinaire : g lycosurie, albuminurie.
- Auscu ltation des bruits du c�ur fœtal (BDC), mouvements actifs fœtaux (perçus le
ème eme
4 mois plus souvent à partir de la 20 SA).
- Hauteur utérine, palpation abdominale.
(16- 20 SA) - +/-Toucher vaginal : à ce terme, le col est normalement long , postérieur et fermé.
- Sérologie toxoplasmose en cas de sérologie antérieure négative. Elle doit ensuite
être répétée tous les mois.
- Prescription de l'échographie du 2 e trimestre, qui doit être réal isée à 22 SA.
•. • • • • • . . . . • . . . • • • • . . . . • . • • . . . • . . • • . . . . . . . • • • • • . . . . • • . . . . . . . . . . . . . . . . . • • . • . . • . . . . • . . •
...
..
f!j;? POUR LES FUTURS GYN ECOS -<> LE TO U C H E R VAG I NAL
Si un examen gynécologique complet est bien évidemment indispensable en
début de grossesse, la répétition du toucher vaginal lors de toutes les
consultations de suivi de grossesse est inuti le en l 'absence de contractions
utérines. On le fera en revanche en fin de g rossesse pour s'assurer de la
1
présentation du fœtus et de l'ampliation du segment inférieur.
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ··
A SAVOIR
er
Lorsque la patiente n'a pu bénéficier du dosage des marqueurs sériques du 1
trimestre, il est possible d'estimer un risque de trisomie 2 1 par le dosage de
marqueurs sé riques maternels au cours du deuxième trimestre de la grossesse
(hCG + alpha-fœto protéine et/ou œstriol à doser entre 14 et 17 SA + 6j)
couplé à l'âge maternel. Le dépistage séquentiel intégré au 2 ème trimestre est
toujours possible pour les patientes ayant eu une mesure de clarté nucale, mais
qui n'ont pas eu la prise de sang avant 13 SA + 6j.
En cas de risque 2: 1/250, la CPAM prévoit le remboursement d'un caryotype
fœtal. Le caryotype fœtal est le seul examen permettant de faire le diagnostic
anténatal de trisomie 2 1.
ème
3 - Examen général, poids, tension artérielle, hauteur utérine.
consultation - Bandelette urinaire : glycosurie, albuminurie.
- BDC, mouvements actifs fœtaux.
5ème mois - +/-Toucher vaginal.
- Résultats de l'échographie mo rphologique du 2 eme trimestre (22 SA).
(21- 24 SA) - Sérologie toxoplasmose (si négative).
. )
� A SAVOIR � LE CO N G E MATERN ITE
Paiement d'indemnités journalières par la sécurité sociale. L'employeur
complète pour permettre à la femme de toucher 100 % de son salaire.
ème
Pour un premier et un 2 enfant : retenir 6 semaines de congés prénatals
(moyen mnémotechnique : même nombre que le nombre de lettre dans
CONG ES) et 10 semaines de congés postnatals ( 10 lettres dans
MATERN ITES).
Possibilité de bénéficier de 14 jours supplémentaires en cas de grossesse
pathologique (total de 8 semaines de congés prénatals).
ème
Sa durée augmente pour le 3 enfant ou en cas de grossesses multiples.
� Le congé paternité prévoit pour le père 11 jours payés par la sécurité sociale
(1 8 jours en cas de naissances multiples).
Consultation - Elle est obligatoire et doit avoir lieu dans les 8 semaines suivant
post-natale l'accouchement. Elle est prise en charge à 100 %.
- Elle comporte une évaluation de l'état psychologique de la mère (recherche d'un
syndrome dépressif), un examen clinique général et plus particulièrement un
examen du périnée (cicatrisation de !'épisiotomie) et des seins (bon déroulement
d'un éventuel allaitement).
- Réalisation d'un frottis cervico-utérin s'il n'a pas été fait dans les 3 ans.
- Prescription de séances de rééducation abdominale et périnéale ( 1 0 séances).
- Prescription d'une contraception.
1
d
/ff;J// A SAVOIR -<> LE PLAN DE PERINATAL ITE 2005-2007
Le plan de périnatalité 2005-2007 « Humanité, proxim ité, sécurité, qualité » a prévu de mettre en
de
place pour toutes les femmes enceintes et futurs parents, un entretien individuel de début
méd ical
grossesse, d it « du 4ème mois ». Cet entre tien doit être proposé en complément du suivi
réalisé le
de la grossesse et de la préparation à la naissance. Sa durée est d'au moins 45 min et est
plus souvent par une sage-femme.
Extrait choisi
les femm es
« Un entretien individuel et/ou en couple sera systématiquement proposé à toutes
eux les meilleures
enceintes, aux futurs parents, au cours du 4ème mois, afin de préparer avec
pour object if de
conditions possibles de la venue au monde de leur enfant. Cet entret ien aura
de leur projet, de leur donne r les
favoriser l'expression de leurs attentes, de leurs besoins,
ispose r pour le mener à bien et
informations utiles sur les ressources de proxim ité dont ils peuvent d
périna tal les plus
de créer des liens sécurisants, notamment avec les partenaires du réseau
avec la future
appropri és. Il doit être l'occasion d'évoquer les questions mal ou peu abordé es
ations de
mère lors des examens médicaux prénatals : questions sur elle-même, sur les modific
son corps, sur son environnement affectif, sur sa vie professi onnelle, sur l'attitude à adopter vis-à-vis
des autres enfants de la famille, sur la présence ou non de supports familiaux après la naissanc e ».
œ
n 10112 01
Premier examen mcdical prcnatal.
(,1 arlressl'r ,1 l'or(JdIUSm<' ch;ugc drs Pre<;f.Jt1ons FamJ/,,1.Jl'ç)
==7-,-----:------------
,... c:1o11 1 \btre nom _______ -. ,...nom _______
Le nom de votre époux (s'il y a lieu) ____________
\bs lieu et data de naissance ________ LLJ LLJ l.!ili_LJ
Monsieur
\t)trv nom ----- """' ix<nom _______
·-·
0-Ue .., TOtre
-·-lie ?
Modama
\b� profeuton -----'---
'hua êtes : 0 Salari,e
a Non ..iartM
O A,grlcole O Non agricole
o Sana activl." professionnelle
o Autre, prec:iaez : -------
Monsieur
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....... oroi.uton __________ Q_ ONon-
'A>ua •1•• : D Sala.rié D Sana � PtOfealormeDe
D Non Nlarl' O Autn, preqNa : ________
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• SI OlR quel est vocr. nunwtO d':tmrnarrlcu1al? '--
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Quel Hf l'orva.nisme qui voua wrN le• pr9stationa Maladle-Malemi1' ? _ ----
(Maladie-Malernit,)
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D PersoMe vtvan1 marttalement o Autr., pr90&Mz : _______
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Premier volet du formulaire de déclaration de grossesse.
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iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - éd ition 201 7
ITEM 22 1 Grossesse normale
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A SAVOIR � LE DEPI STAGE COMB I N E DU 1 ER TRIM ESTRE POUR LA TRI SOM I E 2 1
0
Les modalités d u dépistage combiné d u 1 er trimestre pour la trisomie 2 1 ont été réglementées en
Fra nce par un arrêté datant du 29 Juin 2009. Ce dépistage doit être proposé à toute femme enceinte.
L'éva luation statistique du risq ue de tris omie 21 repose sur la combinaison de l'âge maternel, du
dosage des m a rqueurs sériques du 1 e r trimestre assoc iés à une mesure de la cla rté nucale entre
1 1 et 13 SA + 6 jours . Pour celles qui n'auraient pas pu bénéficier du dosage des marqueurs sériq ues
du 1 er trimestre, il sera proposé un calcul de risque séquentiel intégré reposan t sur la mesure de la
clarté nucale et le dosage des marqueurs sériques du 2ème trimestre. En ca s de risque è!:: 1 1250 , la
CPAM prévoit le remboursement d'un caryotype fœtal , réalisé après prélèvement ovulaire (biopsie de
trophoblaste ou amn iocentèse). Le ca ryotype fœtal est le seul examen permettant de faire le diagnostic
anténatal de trisomie 2 1 . I l faut savoir que :
- Ce dépistage n'est pas obligatoire.
- Mais, le couple doit obligatoirement recevoir une information complète sur les possibilités et les
limites de ce dépistage (décret n ° 95 - 559 du 6 mai 1 995).
- Comme tous les tests de dépista ge , la sensibilité et la spécificité ne sont pas parfa ites : le seuil
fixé de 1 /250 pe rmet le dépistage de 90 % des trisomies 2 1 au prix de 5 % d'amniocentèses.
Tous les em bryons présentent au n iveau de la nuque une fine collection de liquide sous-cutané se
traduisant échographiquement par une clarté nucale. La clarté nucale est présente de ma nière
physiolog ique au 1 er trimestre de la grossesse puis dispa raît ensu ite au cours du deuxième trimestre du
fait du développement des muscles et des tissus sous-cutanés.
1
diag nostique est de réaliser un caryotype fœtal par biopsie de trophoblaste (> 1 1 SA) ou a m n iocentèse
(> 1 5 SA). En cas de caryotype normal, il a été mo ntré chez ces fœtus une a u g mentation du risque de
malformations congénitales dont des cardiopath ies, ainsi que des syndromes géniq ues. La surveillan ce
de ces grossesses sera donc étroite avec une échocardiograp hie fœtale s pécia lisée vers 22 SA.
•
C"
Cependant, en cas de ca ryotype normal, la majorité des grossesses aura un devenir favorable.
J1
:... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . ... . . .... .. ... . .... ... . . . ... .... . .
.
1. � POU . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..... :
... R LES FUTU RS GYN ECOS LE SCOR E DE H ERMA N s>
.
: �e s c �e - ermet d e valid
� � e r, sur une échelle de o à 9, la qualité de la mesure de la cla rté nucale et �
: o n c uti lise r la m e sure pris e pour le dépistage combiné du premier trimestre. Il est calculé sur :
I' a n a lyse de 6 critè r
: e s. U n score inférieur à 4 ne permet pas de considérer la mesure de la clarté :
: n u cale co m m e acce ptable pour son utilisation pour le dépistage combiné. Pour être optimale, la :
m e s u re doit réu n ir l e s cond itions su ivant
es :
I mag e e n cou pe sagittale stricte (2 poi nts)
Bon positionn e ment des curseurs de mesure (2 poi nts)
Visibilité jusqu'au dos du fœtu s de la continuité de la ligne hyperéchogene de la peau (2
poi nts)
I mage fœtale suffisamment agrandie (occupant au moins les % d e l'image) (1 point)
M e mbran e amn iotique vis ible (1 point)
Tête fœtale e n position neutre (1 poi nt)
.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
,. • • • • . • • . . . . . • . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • . • • • • . . • • . . • • • .
...
...
...
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� POUR LES FUTURS GYNECOS -<> L E CARYOTYPE FOETAL
Il e xi ste 2 techn iques de prélèvement ovula ire pou r réalis e r un caryotyp e foetal:
: - La biopsie de trop hoblaste (= prélèvement d e villosités chorial e s), réalisabl e à partir d e 1 1 SA.
• Elle présente l'avantage d'obtenir un résultat en moins d'u n e s e main e . Les c e llules des villosités
: choriales sont en effet d'origine zygotiqu e et ont le s mêmes caracté ristiques cytogénétiqu e s que
: les cellu les fœtales.
: - L'amniocentèse, réalisable à partir d e 1 5 SA. C' est la ponction écho-guidé e de la cavité
: amniotiq ue en vu e d'un prélèvem e nt de liquid e amn iotique. Avant 1 5 SA, il y a u n risque trop élevé
: de fausse couche spontanée précoce, ainsi que d'avoir un liqu id e amniotiqu e pauvre e n cellules
qui ne permettra pas la culture d e s c ellul e s fœtal e s. Le résultat du ca ryotype e st généralem e nt
obtenu en 2 à 3 semaines.
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEM 22 1 Grossesse normale
Schématisation de la réa lisation d'une amniocentèse : La cavité amniotique est ponctionnée sous contrôle
échographique pour prélever du liqu ide amn iotiq ue.
� ATTENTION REFLEXE
La réalisation d'e mblée d'un prélèvement ovulaire pour caryotype foetal pou r les fem mes âgées de 38
ans et plus, sans offre de recours préalable au dépistage, n'est plus justifiée ni rem boursée . Cependant,
la CPAM prévoit la prise en charge d'un caryotype fœtal « uniquement à titre exceptionnel si la patiente
n'a pu bénéficier d'aucun des dépistages de la trisomie 2 1 prévus par l'arrêté du 23 Juin 2009 ». (Cf.
Chapitre Trisomie 2 1 ).
1
V LES ASTUCES DE LOUISE TERUS ... LA HAUTEU R UTERINE
Comment la calculer ?
o Entre 4 et 7 mois : on multiplie par 4 par le nombre de mois
ème
o 8 et g mois : (terme en mois x 4) - 2 cm
•
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1 iKB Gynécologie - Ob stétriq u e - é d ition 201 7
ITEM 22 1 Grossesse normale
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V
A SAVOIR � LES ECHOGRAPHIES ANTE NATAL ES
•
Elles ne sont pas obligato ires, mais doivent être obligatoirement proposées à la patiente. 3 écho gra phies
sont remboursées à 1 00 % pour une g rossesse normale. En cas de pathologie g ra vidique, les
échograp hies s upplé mentaire s sont p rises en charge.
BIP DAT LF
Ligne médiane Côte
Thalamus
______ __--
•-
....___ _;..
\ Fémur
M
Fosse postérieure Cavum du septum Q)
(cervelet) pellucidum
Estomac Veine ombilicale
.ë.
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(.)
A RETENIR
°
J 1 : 1 ' jour des dernières règles
D R..,.+_
Date des dernières règles (DDR)
1.-_D_G
_ =_D
__ 1- __
4 jo u_
rs___.]
J 1 4 : fécondation -<> début de grossesse (DG)
1 1 SA - 1 3 SA+6 :
Echographie de datation du 1 "'
4 SA : absence de règles tri mestre -<> Clarté n ucale
Evaluation biolog ique du risque de
trisomie 21 (marqueurs du 1 ° '
tri mestre)
Génotypage Rhésus D fœtal si mère
rhésus n égatif
1 4 SA : date limite légale de l'IVG en France Sérologies +/- glycémie à jeun si FOR
22 SA : échographie morphologique
24 - 28 SA : dépistage du diabète
gestationnel si facteur de risque
28 SA : Gam maglobulines anti-D chez
les femmes rhésus n égatif dont le
génotypage R H O fœtal est positif
28 SA : supplémentation en vitamine D
(25) à 37 SA : période de prématurité
. ..
Terme : 41 SA
42 SA :
Dépassement de terme
Il
iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
ITEM 22 1 Grossesse normale
REFERENCES
,. Plan de périnatalité 2005-2007 « Humanité, proximité, sécurité, qualité » , disponible sur www.sante.gouv.fr
• Détermination p rénatale du génotype RHD fœtal à partir du sang maternel, rapport d'évaluation de l'HAS ,
201 1
,., Dépistage p rénatal de l'hépatite B, rapport d'orientation de l'HAS, 2009 (disponible sur www. has-sante.fr).
>< La compression médicale en prévention de la thrombose veineuse, Bon usage des technologies de santé,
HAS, Décembre 2 0 1 0 (disponible sur www.has-sante.fr).
,. Recommandations pour la pratique clinique. Grossesse prolongée et terme dépassé. CNGOF 201 1
(disponible sur www.cngof.asso .fr)
•
UE 2
Item 22
MOTS-CLES
0
hCG
Test plasmatique qualitatif
Test plasmatique quantitatif
1. INTRODUCTION
Les tests de grossesse sont basés sur la détection de l'hCG (human Chorionic Gonadotrophin). En
pratique, il existe des tests urinaires vendus en pharmacie sans ordonnance et non remboursés. Le test
de référence reste le test sanguin basé sur le dosage plasmatique de l'hCG.
Le rôle physiologique de l'hCG est de stimuler le corps jaune nécessaire au maintien de la grossesse,
•
jusqu'à ce que le placenta puisse prendre le relais par ses propres sécrétions de progestérone et
d'œstrogènes
@
iKB. . . . . . . ................ . ................ iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
: ................................................................ .
ITEM 22 / Diagnostiquer une grossesse
,.........................................................................................................
• 8 jours selon la dose injectée.
1
Ce sont des tests immunologiques basés sur le dosage plasmatique de l'hCG.
Le test qualitatif ne renseigne que sur la positivité ou la négativité du test. L e
test quantitatif renseigne sur le taux exact d'hCG plasmatiques (UI/L).
TEST PLASMATIQUE
DE GROSSESSE
� MOTS-CLES
- hCG quantitatif
- Groupe sanguin Rhésus et RAI
- Métrorragies
- Test de Kleihauer
- Gamma-globulines anti-D
- Premier trimestre
- Deuxième trimestre
- Troisième trimestre
Ce chapitre a été entièrement revu en fonction des dernières recommandations pour la pratique
clinique de décembre 2014
1. INTRODUCTION
-=(> Toute hémorragie génitale au cours de la grossesse doit faire éliminer quelques diagnostics
graves en priorité.
-=(> La prise en charge doit être systématique : examen clinique complet + examens
complémentaires ciblés (échographie systématique).
-=(> Les étiologies à évoquer dépendent du terme de la grossesse.
ATTENTION REFLEXE
Hémorragie génitale de la femme enceinte ..,:;. demander le Groupe sanguin et Rhésus de la
patiente. Si patiente Rhésus D négatif et fœtus Rhésus D positif (dont la détermination est possible
à partir de 11 SA sur sang maternel) ou Rhésus foetal inconnu ..,:;. injection de Gamma-Globulines
anti-D dans les 72 heures suivant le saignement (Cf. Chapitre Immunisation sanguine foeto-mat).
1
<
L'examen au spéculum est fondamental. Il précise l'origine des saignements :
.... i
HEMORRAGIE GENITALE AU COURS DE LA GROSSESSE
Métrorragies Métrorragies
du premier trimestre du troisième trimestre Cancer du col
Cervicite
Polype accouché par le col
Lésion traumatique
Métrorragies
du deuxième trimestre Perte du bouchon muqueux (au
troisième trimestre)
iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 23, 28, 339 1 Principales complications de fa grossesse j Hémorragie génitale au cours de la grossesse
- Cancer du col
- Fausse couche tardive (FCT) - Cervicite
DEUXIEME - Menace de fausse couche tardive - Lésion traumatique cervicale et/ou
TRIMESTRE - Placenta prœvia vaginale
- Hématome rétro-placentaire - Polype cervical accouché par le col
- Hématome décidual marginal
1
·
... :·�·,···:c..:�;·�:��tlMETRORRAGIES DU
· ,...-·� ....·:··_\(;t!.;i!'···.· __ . �;-;-.r�'.'"---�··":·.:•.;,.·�·f.*..:. ·-.
� MOTS-CLES
- Métrorragies
- Grossesse extra-utérine
Fausse couche spontanée précoce
- Groupe sanguin et Rhésus
Gamma-globulines anti-D
- Echographie endovaginale
- Cinétique du taux d'hCG quantitatif.
1. INTRODUCTION
C'est le premier motif de consultation aux urgences gynécologiques (20 à 25 % des
grossesses).
=t>
50 % de ces femmes auront une évolution défavorable et feront une fausse couche spontanée
précoce.
=t>
ATTENTION REFLEXE
Tout femme consultant pour de� métrorragies du premier trimestre de grossesse a une grossesse
extra-utérine (GEU) jusqu'à preuve du contraire .
. .
L'échographie pelvienne endovaginale est l'examen de référence pour la prise en charge initiale des
patientes présentant des métrorragies du premier trimestre de la grossesse. Elle permet de localiser
la grossesse et d'en préciser l'évolutivité. Le dosage du taux d'hCG plasmatique ne sera demandé
qu'en deuxième intention en cas de grossesse de localisation indéterminée ou d'évolutivité incertaine.
A l'échographie pelvienne par voie endovaginale, un sac gestationnel apparait dès 4SA.
L'embryori commence à être visible par échographie endovaginale à partir de 5 SA + 1j et a la
=t>
CLINIQUE:
GROSSESSE - Métrorragies de faible abondance et isolées.
INTRAUTERINE - Abdomen souple et indolore.
EVOLUTIVE . Toucher vaginal indolore, utérus augmenté de volume, dont la taille
correspond au terme théorique. Le col est fermé.
GROSSESSE
-:;J
�
INTRAUTERINE
ARRETEE A SAVOIR°"' DEFINITION DE LA GIU A R RETEE
CLINIQUE:
- Métrorragies généralement de faible abondance et isolées (mais parfois
la grossesse s'arrête sans qu'il y ait de saignements).
- Abdomen souple et indolore.
- Toucher vaginal indolore
,fi} A SAVOIR
La grossesse peut s'être arrêtée quelques jours à quelques semaines
avant l'apparition des métrorragies. Pour cette raison, l'âge
gestationnel théorique calculé à partir de la date des dernières règles
ne correspond pas toujours aux mesures échographiques du sac
gestationnel et de l'embryon.
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iKB Gynécologie - Obstétrique · édition 2017
iKB ITEMS 23, 28, 339 / Principales complications de la grossesse / Hémorragie génitale au cours de la grossesse
fiii
GROSSESSE INTRA
UTERINE
D'EVOLUTIVITE A SAVOIR-<> DEFINITION DE LA GROSSESSE INTRA
INCERTAINE UTERINE D'EVOLUTIVITE INCERTAINE
CLINIQUE:
- Métrorragies de faible abondance et isolées.
- Abdomen souple et indolore.
- Toucher vaginal indolore, utérus augmenté de volume, dont la taille
correspond au terme théorique. Le col est fermé.
� ATTENTION REFLEXE
� DOSAGE DU TAUX D'HCG PLASMATIQUE
�
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") �) '1
\i> J ATTENTION REFLEXE
CLINIQUE:
- Parfois, métrorragies de faible abondance et isolées.
- Abdomen souple et indolore.
- Toucher vaginal indolore. Le col est fermé.
.---)0 . j,_�
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...:......\_/' .
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ATTENTION REFLEXE
!!fi RAPPEL
Au début d'une grossesse normale, le taux d'hCG plasmatique double
toutes les 48h(Cf. Chapitre test de grossesse).
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
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ITEMS 23, 28, 339 I Principales corn P 1cat·ions de 1 a grossesse 1 Hemorrag1e · ·
gemtale au cours de la grossesse
A SAVOIR
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ATTENTION REFLEXE
Chez une patiente avec une GLI, un dosage quantitatif du taux d'hCG
plasmatique au dessus de 3510 UI/L permet d'éliminer le diagnostic de
GIU évolutive et doit faire fortement suspecter une GEU.
DEFINITION : Une FCSP est défini par l'expu lsion d'un fœtus avant qu'il ne soit
DEFINITION ET viable (pour l'OMS, viabilité à partir de 22 SA). On distingue les FCSP du 1 e
r
GENERA LITES trimestre (< 1 4 SA) (ou avortement spontané précoce), et les fausses couches
tardives du 2 ème trimestre(� 1 4 SA et <22 SA).
CLINIQUE :
- Métrorragies de sang rouge et d'abondance variable, parfois cataclysmiques,
aboutissant à l'expulsion de l'œuf.
- Dou leu rs pelviennes à type de crampes.
- Disparition des signes sympathiques de grossesse (nausées, tension
mammaire . . . )
- Toucher vaginal indolore avec un col modifié (ouvert) si la patiente est vue après
l'expulsion de l'œuf
EXAMENS COMPLEMENTAIRES :
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TRAITEMEN T .;t-::: ._ff)
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ATTENTION REFLEXE
Une aspiration endo-utérine sera indiq uée en urgence e n cas d'avortement
spontané précoce hémorragique .
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.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ,. • • • • • • • 11 • • • • • • • • • • • • • • • ,. ,
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(!j;1 POU R LES FUTU RS INTERNES D E GYNE CO
9> GROSSESSE APRES UNE FCSP
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:
: :
� Après un avortement spontané précoce , aucun délai particulier n'est :
; recommandé avant de démarrer une nouvelle grossesse. Certains :
; gynécologues prescrivent une pilule oestroprogestative pendant 1 à 3 mois :
: après une FCSP: ça n'a aucun intérêtK . N�œ�aaa�Aemu�•a•a•• �gmn •�
:
� R � D a n R � � n � � - H � � � A � � o � n • � n a � n r1 � n � � � " � � � n � • a � � � S ft � w u a a o �
LYSE D'UN Cause rare de métrorragies du premier trimestre. Se rencontre dans les
JU MEAU grossesses multiples multichoriales, lors de l'arrêt de l'évolutivité d'un embryon.
(cause rare) Le pronostic est dominé par le risque de fausse couche globale.
CLINIQUE :
- M étrorragies répétées plus ou moins abondantes.
- Signes sympathiques de grossesse exacerbés (nausées et
vomissements incoercibles, tension mammaire importante) par
hyperproduction d'hCG.
- TV: utérus mou, anormalement volumineux pour le terme. Les ovaires
�,
peuvent être augmentés de volume et sensibles.
O> ""
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PHYSIO PATHO LOGI E
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Les signes cliniques s'expliquent par une production exagérée d' hCG:
2
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C
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iKB ITEMS 23, 28, 339 J Princi pales complications de la grossesse
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
J Hémorragie génitale a u cours do la grosso o
TRAITEM ENT
� Aspiration endo-utérine sous contrôle échographique avec analyse
anatomo-pathologique du produit d'aspiration permettant la confirmation
diagnostique.
� Contrôle de la vacu ité utérine par une échographie pelvienne à J7-J 1 4
� Surveillance hebdomadaire de la décroissance du taux d'hCG jusqu'à
négativation , suivie de contrôles répétés classiquement pendant u n a n en
raison du risque de dégénérescence en choriocarcinome. Pendant tout le
temps de la surveillance, la patiente doit avoir une contraception
efficace.
.· ·· ·· ·· · · · · · · ·· ···· · ·· ·· ··· ········ ··· ·· ·· ·· ······· ··· · ·······�···· ·-· ·······.
: f!j;1
j
POUR LES FUTURS GYNECOS
..
La persistance d'une rétention intrautérine significative (> 1 7 mm) à
• l'échographie de contrôle à J7-J 1 4 indiquera la réalisation d'une seconde
• aspira tion intra-u térine. •
• • • • • J11 1:
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • lil • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • o • • • • • ,..
••• •
.
• a W • • S • a a a a a a • C a a a a a a a a a a II a a a # # a
.
a a a a a li a a a a a • a a # a a a Il a a a a a a a a a a a # Il a a a a a a • a II a c # ,I
1•
maladie trophoblastique. Ce centre recense les cas identifiés et g u ide les
médecins dans la prise en charge thérapeutique en fonction de
. . . ..
l'anatomo-pathologie, le suivi et l'accompagnement de ces patientes.
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • If . . .. . . . . .. . . . ..
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
1 fj;1 1
• • - • • • • • • 11 • • • a 11 • ti1 • • • • 11 • • • • • • • • • s • • 1t • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • a • • • R • • • • - • • • • • t11 • • • •
est une :
: exception en médecine puisqu'il ne repose pas su r l'examen :
: anatom opathologique d'une biopsie ou d'une pièce opératoire mais :
: uniquement sur l'évolution de la cinétiq ue d 'hCG plasmatique au cours :
: de la su rveillance. Le d iagnostic de tumeur trophoblastiq u e sera posé :
: chez une patiente traitée pour maladie gestation nelle gravid ique devant : :
: la stag nation du taux d'hCG sur au moins trois dosages consécutifs
.
:
:
hebdomadaire
la réascension du taux d 'hCG sur au moins 4 dosages consécutifs •
.
:
:
hebdomadaires
la persistance d 'hCG positifs plus de 6 mois après l'aspiratio n i n itiale
.
:
:
: Le diag nostic de tu meur trophobl astique im pose la réa l isation d ' u n bilan :
: d 'extension pour la stad ificatio n de la tu meur selon la cl assification de
: FIGO et l'adaptation thérapeutique ultérieu re :
: - une échog raphie pelvienne cou plée au doppler cou leur
: - une IRM pelvienne et cérébrale
: - un scanner thoraco-abdomin al et u n e rad iographie d e thorax.
: Le traitement repose sur le M ETHOTREXAT E . M ais les tu m e u rs à h a ut :
..
: risque im poseront la réa lisation d ' u n polychi m iothérapie.
au•G&��a• �Gsa••m•�•a•u••••••mm••�•asaaa�auaam�c• u•
:
..
aa aaamaema ��•Q&aa •a• •••••�
.
A SAVOIR =:> L'ASPIRATION EN DO-UTE R I N E
Canule d'aspiration
Schématisation d'une
aspiration endo-utérine
L'aspiration en do-uté
_ rin e se fa it à l'a id e d' une . . ..
perm et la vid ang e du contenu utér , can u le d ' asp 1rat1 on rel lee à un « asp irate u r » . Elle
un curetag e qui se _
in et 1 et des saig nem ent s. Atte
A
. -w
ITEMS 23, 28, 339 / Principa les compl ications de l a grosses
se / Hémorr agie gén itale au cours de la grosses se
: . ..... ... . .. . .. . . . .. . .. .. .. .... . . . . . . .. . ... ...... ....... ..... . ..... . .... .. . .. .... . ... . .... ... . . . ....... ..
POU R LES FUT U RS GYN ECO S
=e> COM PLIC ATIO NS DE L'AS PIRA TION ENDO UTERI N E
Hémorragie
Echec et rétent ion partiel le de débris tropho blastiq ues
•: - Infections (endométrite)
- Perforation utérine avec risque de plaie digestive imposan t une cœliosc
opie exploratrice
: - Complications liées à l 'anesthé sie général e
Allo-immunisation Rhésus e n l'absence de prévention par Gamma- Globulines anti-D chez une
femme Rhésus négatif.
: - I nfertilité par synéchi e endo-ut érine (Cf. Chapitre Aménorrhée seconda ire).
.w
,• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
•
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Il • • • • • • • • • • • • •
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • :.
1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • s • • • • • • • • • • • • • • • ••
E n cas d'hémorragie génitale au premie r trimestre de 1 � gr�s� es �e -=e> Vérifier le Grou �e sang� in
et Rhésus d e l a patiente. Si patiente Rhésus D négatif -=e> 1niect1on de Gamma-G lo bulines a nt1-D
d ans les 72 heures suivant le saignem ent.
La détermin ation d u Rhésu s fœtal sur sang maternel n'aura généralement p� s en ?ore été réalisée
à ce stad e précoce de la g rossesse et on fera donc d1_ �ectement une 1nJect1on .
de G � m � a
. ,
G lob ulin es anti-D dans les 72 heures suivant le saignement a toutes les patientes Rhesus negat1f.
- .. .. " .. • ,. li · · • • 11111 .
•••• . . ., .... . ...................... . ............... .
�4
. . . . . . .. . .
• • • • • • • a • • •
• • • • • • • • • • •
• •• •
. w PO U R LES FU TU RS GY
FAU SSE COU CHE A NE CO S ={>
• R E P ET I TI O
•. N D E F I N ITION ·. Surve nue
E lle s p e u ve nt
d'au moins 3 FCSP consécuti VEs ( 1 er trimestre) .
:. être :
• - Pri m aire s , lo rsqu ··1I s survienne
: _ . nt chez u ne patiente n 'ayant pas encore d'enfa nt.
" _S eco nda i res , lorsqu' ils survienn ent chez une femme ayant déjà au moins un enfant.
E nv i ro n 25 % des fem m
: es feront dans leur vie au moins une FCSP. En comparaison , les fausses
.
cou ches spo nta nés à répétitio
: n sont beaucoup plus rares ( 1 à 5 % des couples fertiles) .
: B I LA N ETIOLO G I Q U E : Si aucun bilan
n'est justifié après une fausse couche spontanée, la
s u rv enue de fausses couches à répétition indique la réal isation d'un bilan étiologique complet. Dans
:
..
: la g ra n d e m ajorité des cas (près de 70 %), aucune étiologie n'est retrouvée .
•
... EXAMENS COMPLEMENTAIRES ETIOLOG IE RECH ERCHEE
...
... Echographie pelvienne par voie endo- Malformation utérine ou anomalie acqu ise :
.". .. vagin ale, idéalement 30
Evaluation de la cavité utérine :
- Malform ation (utérus
bicorne ou un icorne . . . )
cloisonné, utérus
..,..
" - Myome intracavitaire ou sous-m uqueux
. hystéroscopie diagnostique. L'hystérosalpin
gog ra phie a des performances inférieures et - DES syndrome (Cf. Chapitre MAP)
.. n'est pas recomma ndée dans cette
u
a
.". ind ication.
...
"
" translocation
Si réalisable Ana lyse cytogénétique du rec1proque équilibrée ou
..
0
prod u it de fausse-couche (en pratique c'est robertson ien ne chez un des partenaires.
..n d ifficile)
• TRAITEMENT PREVENTI F : La m ise en évidence d 'une des étiologies ci-dessous impose la mise
0
O> : en route d'un traitement adapté. Si aucune cause n'est retrouvée, il n 'est pas recom mandé de
prescrire de l'aspirine, des HBPM ou des immu noglo bulines intra veineuses pour prévenir les
a,
"'
a, récidives. Il est recommandé de prescrire un traitement associant de l'a sp irine et une HBPM
"'c::
0
N • u niquement en cas de SAPL. Pour les patientes aya nt une thrombophilie génétiqu e mais sans
: manifestation clinique personnelle, l'association de l'aspirine et d'une H B P M n 'est pas
"'c::
..
: recommandée pour prévenir les récidives.
� • • • • • • • • • • • • • • • • � • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • � • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • m • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • - • • • • ••
©
iKB Gynécologie - Ubstemque - e u i u u 1 1 L.u , ,
iKB ITEMS 23, 28, 339 1 Prin cipales comp lications de la g rossesse I Hémorragie gén itale a u cours de la grosso sso
-
Q ,
A RETENIR
Des métrorragies du premier trimestre doivent faire évoquer deux d iagnostics en priorité
Grossesse extra-utérin e (premier diagnostic à éliminer) -=<> To ute femme consultant pour des
métrorragies du premier trimestre de grossesse a une GEU jusqu'à preuve du co ntraire .
• Avorte ment spontané précoce
L'examen au spéculum est indispensable -=<> éliminer une ca use cervicale et /ou vaginale.
L'échographie pelvienne endovaginale est indispensable -=<> recherche un sac gestationnel endo
utérin, la présence d 'un embryon visible avec mesure de la LCC et recherche d'une activité cardiaq ue
Echographie pelvienne
endovaglnale +/- suspubienne
Sac gestatio
�
el endo-utérin
l
GEU Grossesse de localisation
r
Indéterminée (GU)
Embryon visible
Cinétique d'hCG à 48h
Oui
�� M OTS-CLES
- Urgence
- Hématome rétro-placentaire
- Placenta prrevia
- Hémodynamique maternelle
- Echographie obstétricale
- Rythme cardiaque fœtal
- Groupe sa nguin , Rhésus et RAI
- Gamma-globulines anti-0
1 . INTROD UCTION
"Y �
� ATTENTION REFLEXE
Le toucher vaginal (TV) est contre-indiqué en ca s de métrorragies non d iag nostiquées d u troisième
trimestre de la g rossesse. Il ne sera autorisé qu'après une échographie éliminant u n placenta
prrevia (risque d'hémorrag ie cataclysmique déclenchée par le TV).
ATTENTION REFLEXE
Toujours éval uer le retentissement des sa ignements s u r la mère , mais aussi sur le fœtus.
Mis e en jeu d u pronostic maternel : risqu e de choc hémo rragique � pouls, tension artérielle.
Mis e en jeu du pronostic fœtal : risque de s ouffran ce fœtale anoxique � enreg istrement d u
ryth m e cardiaque fœtal.
� I N TERROGATO I R E :
EXA M E N C LI N I Q U E - Groupe sanguin et Rhésus.
- Antécédents m éd ico -chirurgicaux et gynéco-obstétricaux.
- Terme précis de la g rossesse.
- S u ivi de la grossesse, notamment suivi échographique.
I l précise également
- Le mode de s u rve n u e des saignements , spontanés ou provoqués
(ex : rapport sexuel).
- L'existence de contractions utérines associées.
- L'existence de douleurs abdomin ales associées dont on précise
les caractéristiques.
� EXAM EN C L I N I Q U E
- Tension artérielle, pouls � recherche u n contexte hypertensif, un
choc hém orragique. Le risq ue est de sous-esti mer le saigne ment
car le volume de sang extériorisé ne présage parfois pas de son
abonda nce (des métrorragies minimes peuvent s'accompagner
d'un choc hypovolémique par hémorragie intra-utérine).
Palpation abd omi nale � mesure de la hauteur utéri ne (HU) et
appréciation du tonus utéri n.
Exa men au spéculum � élimine une cause cervico-vaginale et
précise l'orig ine du saignement.
Toucher vag inal prudent, réalisé ap rès l'échographie.
,ii
0
Cl
0
A SAVOIR
� D IAGN OSTICS A EVOQU ER EN CAS D E M ETRO RRAG I ES DU TRO I S I E M E TRIM ESTRE :
N
GJ
>
•
(/)
c:: U n hé matome rétro-placentaire
E
'c U n place nta prrevia
@ - Un hématome décidual marginal
- Très exceptionnellement : hémorragie de Benckiser, rupture utérine
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEMS 23, 28, 339 1 Principa les complications de la grossesse I Hémorragie gén itale au cours de la grossesse
ECHOGRAPHIE
�i-f.t
l
. �f ATTENTION REFLEXE
Le diagnostic d'HRP est avant tout clinique. L'échographie, si elle est
réalisée, ne doit pas retarder la prise en charge thérapeutique.
•
Elle permet :
_ D'éliminer un placenta prcevia (principal diagnostic différentiel).
_ De confirmer le diagnostic d'HRP � image anéchogène en lentille
biconvexe située entre le placenta et l'utérus.
- De rechercher une activité cardiaque (mort fœtale in utero fréquente
au moment du diagnostic).
ue. 1 1 mont rerait de s
E LE CTRO I l ne doit pas retard er la prise en charg e théra peuti �
CAR DIOTOCOGRA PHIE anom al ies du rythm e cardi aque fœta l et des signe s de souffra nce
E XT ERN E fœta le aiguë asso ciés à u ne hype rtonie utérin e.
Urgence vitale
TRAITEMENT
=:> Extraction fœtale en urgence par césarienne
=:> Réanimation maternelle : rem pl issage vascu laire, prise en charge
d 'une éventuelle coagu lopathie associée .
-
C
"' cataclysmique).
C
g
'a
Signe négatif : Pas de contexte hypertensif et utérus souple.
©
iKB Gynécologie - Obstétrique • édition 2017
iKB ITEMS 23, 28, 339 1 Principales complications de la grossesse I Hémorragie génitale au cours de la grossesse
Segment
inférieur
Isthme utérin
: anomalies du
ELECTRO Recherche des signes de mauva ise tolérance fœtale
CA RDI OTO COGRAP HIE rythme cardiaque fœtal.
EXTERNE
L.-.
f?;iJ A SAVOIR as, LES COMPLICATI ONS D U PLACENTA P RAEVIA
C O M P LICATIONS MATER N ELLES :
H émorragies récidivan tes, parfois cataclysmique =(> choc hémorragique voire décès
Alloimmunisation fœ to-matern elle si la mère est Rhésus négatif
Placen ta accreta à rechercher en cas de placenta praevia antérieur sur utérus cicatriciel
(Cf. Chapitre hémorragie de la dél ivrance)
Post-partum : carence martiale, augmentation du risque thrombo-e m bolique
Souffran ce fœ tale aigü e par hypoxie aiguë due à l ' interruption des échanges m aterno-
COM PLICATIONS FŒTALES :
ATTENTION REFLEXE
Le toucher vagin al est con tre-indiqué chez une fem m e ayant u n place nta pr<Bvia . I l risque
d'aggraver l'hémorragie ou de provoquer une h émorragie cataclysmique.
e
ech ograph1e par voie abdominale et endovaginale afin d'éli m i ne r un éventuel placenta pr.Bvia.
; Devant . des m �trorragie � du 3 tri mestre , le TV sera systématiq u e me nt p récédé d 'une
•
en
c::
0
:;,
'o
LJ.J
@
iK B ITEMS 2 3 ' 28 , 339 1 P rrn
. c1p
. a lcs com plic atio
i K B Gyné colo g i e - Obs tétri que - éd ition 20
ns d c la g rosse sse J
17
Hémo rragie génita le au cours de la gros• o:iso
P lacenta recouvrant :
Le placenta recouvre e n totalité l'orifice i nterne du col .
Si hémorragie m aternelle
. -c, Extraction fœta le par césarienne
importante et/ou anomalies
du ryth me cardiaque fœtal
� ATTE NTION REFLEXE
Placenta prrevia = risque de prématurité induite <34 SA = corticoth érapie prénatale.
Placenta prrevia chez une mère Rhésus D négatif dont le fœtus est Rhésus D positif = risque
d'immunisation fœto-maternelle (prévention par injection de G amma - globulines anti-D dans les
72 heures suivant un saignement).
Indications de césarienne
Hémorragie maternelle incontrôlée.
Mauvaise tolérance fœtale (anomalies du rythme cardiaque fœtal).
P lacenta prrevia recouvrant.
Très rare. Risque vital m ajeu r pou r le fœtu s (mortalité proche de 1 00 %).
Placenta
Col
1
iKB ITEMS 23, 28, 339 / Principa les compr,ca ions de 1a r
grossess e / Hemorrag
·
iKB Gynécologie - Obstétrique - éd ition 201 7
ie gén itale a u cours de la grossess e
.
- Anomalies sévères du rythme cardiaque fœtal.
·o
.. .
F • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • m • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •,
.
A RETENIR .
....
: Prise en charge systématique et rapide des métrorragies du 38 trimestre. L'examen au
: spéculum est indispensable pour éliminer une cause cervicale et /ou vaginale. Le TV ne sera
• autorisé qu'après la réal isation d'une échograph ie ayant éliminé un placenta prrevia (risque
d'hémorragie cataclysmique).
.
2 diagnostics
Hématome rétro-placentaire extraction fœtale en urgence par césarienne
c,(> .
Placenta prawia =e, ind ications de césarienne si hémorragie importante, souffrance •
materno-fœta le, placenta recouvrant.
2 exam ens :
Echographie obstétricale par voie abdominale et vag inale.
Enregistrement du rythme cardiaque fœtal.
�e nser à la corticothé ra pie prénata le et au transfert matern o-fœta l dans toutes les situati ons à •
..
risqu e de prém aturité induite avant 34 SA. :
·
G rou pe sa ngum, recherche d'aggl utinines irrégu lières. Si mère Rhésus D négatif et
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...... ... ...... ...... ...... ...... .............. . ...... ..... . ....
,
rh esus, .
· 0 d ans 1es 72 h eures .
fœtus R hés us o positi f =C> inject ion d e Gam m a - Glob uline s ant,- •
Visualisation échographique d'un hématome retro-placentaire (HRP) : image anéchogène en lentille
biconvexe (flèche) située entre le placenta et l'utérus.
0
Cl
(l)
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en
(l)
..0
0
N
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C:
w
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Exemple de cotylédon aberrant relié à la masse placentaire principale par un vaisseau (flèche) dont
C:
Dans environ 1 / 3 des cas, a u c u n e cause n'est retrouvée � Situation ayant le meilleur pronostic.
L'existence de métrorragies a u cours du deuxième trimestre est un facteur mauvais pronostic pour la
grossesse e n cours, avec des risques de :
Fausse couche tardive
Prématu rité
Hypotrophie fœtale
Le risque de mortalité périnatale est également plus important pou r ces g rossesses.
,,
�l ATTENT ION REFLEXE
� P REVE N T I O N D E L' I M M U N ISATIO N SAN G U I N E FO ETO-M ATERN ELLE
Métrorrag ie du deuxième trimestre chez une mère Rhésus D négati � don � le fœtu s est Rhésus D positif
_ _ _
ou de Rhésus inco n n u = risque d ' i m mun isation fœ�o-mate rnelle (prevent1on par mJect1on de Gamma -
g lobul ines anti-D dans les 72 heures suivant un saig nement).
•
D i a g nosti c d iffére nti e l
CAU S E S C E RVICO-VAG I NALES
: Le ur diag nostic repose sur l' examen au spéculum, qui doit être systématique.
Elles sont le plus souvent bénignes et
doivent être éliminées de principe.
Les prin cipa les étiologies sont
Les saignements sont dus à une inflammation locale. Le col est inflammatoire,
CERVICITE saignant au moindre contact. La glaire cervicale peut être louche.
Le traitement repose sur les antiseptiques loca ux (type Polygynax®).
POLYPE ACCOUCHE Pathologie bénigne sans aucune incidence sur le bon déroulement de la
PAR LE COL grossesse. Il ne faut pas y toucher � Risque h émorragique.
LES ION
Plaie cervicale eUou vaginale. On retrouve parfois un corps étranger.
TRAU MATIQUE
•
UE 2
Item 23
MOTS-CLES
Contage
Listériose
Pyélonéphrite
ECBU
Hémocultures
AMOXICILLINE
1. INTRODUCTION
��
',W'
ir. 0•
,.
ATTENTION REFLEXE
Toute fièvre au cours de la grossesse est une listériose, jusqu'à preuve du contraire.
!fi A SAVOIR
� LA TEMPERATURE MATERNELLE DOIT ETRE PRISE DANS LES SITUATIONS SUIVANTES:
=t> Examen clinique complet qui sera orienté en fonction des signes
d'appels (urinaires, ORL, pulmonaires ...).
=* Examen gynéco-obstétrical :
- Mesure de la hauteur utérine (HU)
- Palpation utérine : tonus utérin
- Examen au spéculum =t> recherche d'un écoulement de liquide
amniotique, de métrorragies
- Toucher vaginal =t> appréciation du col de l'utérus, recherche d'une
modification du segment inférieur faisant évoquer une MA.
iKB ITEMS 23, 28, 339 1
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
Principales complications de la grossesse I Fièvre et grossesse
.
'Y,• �
(
La sérologie listérienne est à proscrire car inutile. Elle est, selon les
réactifs, soit trop peu sensible, soit trop peu spécifique pour apporter
une aide réelle au diagnostic.
!fi ASAVOIR
mat��nel : .
Au cours de la grossesse, il existe des modifications physiologiques du bilan bi�logi�ue
_
- Hyperleucocytose physiologique. Un taux de globule s blancs ne sera mqu1et ant qu a partir
3
de 15.000/mm
sse car elle est
La vitesse de sédimentation (VS) est ininterprétable pendant la grosse
ine (CRP ).
physiologiquement augmentée. Si besoin, on utilise la C-réactive proté
1
4. �TIOLOGIES
Une fièvre au cours de la
grossesse doit faire évoquer 3 étiologies en priorité
- La listériose (étiologie la plus redoutée)
La pyélonéphrite aiguë (étiologie la plus fréquente)
La chorioamniotite suite à une rupture prématurée des membranes.
T•)- (•�;{
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5. TRAITEMENT
� ATTENTION REFLEXE
Toute fièvre de la femme enceinte est une listériose jusqu'à preuve du contraire et doit être prise en
charge comme telle.
SU RVE ILLA NCE Le traitement est adapté secondairement en fonction des résultats des
examens complémentaires et de l'étiologie de la fièvre.
CO
. 4--,r
ç
. • I
/
(/
ATTENTION REFLEXE
.a
; f!èvr � peut donner des contractions utérines. En cas de contractions utérines dans un contexte
e b �il e: il �aut t?ujou�s penser�
rechercher une menace d'accouchement prématuré secondaire par
1 a reallsat1on d une echograph1
e du col utérin (cf. chapitre Menace d'accouchement prématuré).
Q
-=e,
ARETENIR
Retentissement au cours de la fièvre :
Maternel : retentissement dépendant de l'étiologie de la fièvre
Obstétrical : la fièvre peut entraîner des contractions utérines et est un facteur de risque
d'accouchement prématuré
Fœtal : selon l'étiologie de la fièvre � embryo-fœtopathie, mort fœtale in utero, infection
néonatale.
� Devant une fièvre de la femme enceinte, vous devez vous poser les questions suivantes:
Y a-t-il une notion de contage?
Y a-t-il un signe clinique évocateur d'une étiologie en particulier?
Quel est le statut sérologique maternel ?
Y a-t-il une rupture prématurée des membranes?
Comment le fœtus tolère-t-il cette fièvre?
Y a-t-il une menace d'accouchement prématuré associée?
'f:f.Pl
y_\
. ATTENTION REFLEXE
Toute fièvre au cours de la grossesse est une listériose, jusqu'à preuve du contraire. 1
Le but est de démarrer un traitement probabiliste efficace, entre autres, sur l'infection à Listeria.
Conduite à tenir:
Bilan infectieux en urgence avant de démarrer !'antibiothérapie: hémocultures avec
recherche de Listeria monocytogenes, ECBU et bilan biologique maternel (NFS, CRPK )
Antibiothérapie orale débutée en urgence : AMOXICILLINE (Clamoxyl® 1 g x 3/jour
pendant 10 jours, à adapter en fonction de la clinique et des résultats bactériologiques
Mesures associées : traitement antipyrétique, bonne hydratation
Surveill ance.
UE 2 & 11 HYPERTENSION ARTERIELLE
Items 23 & 339
ET GROSSESSE
MOTS-CLES
- Insuffisance utéro-
placentaire
- HTA gravidique
- Prééclampsie
- Protéinurie
- Uricémie
- Signes de sévérité
- Retentissement
multiviscéral
- Retard de croissance
intra-utérin
- Doppler ombilical et
cérébral
- Hématome rétro
placentaire
- Syndrome HELLP
OBJECTIFS iECN
1. INTRODUCTION
�n abordera plus spécifiquement dans ce chapitre l'HTA gravidique et la prééclampsie (Cf. Objectifs
1ECN). Pour la même maladie, vous entendrez parler dans les services, de prééclampsie, mais aussi
de dysgravidie ou de toxémie gravidique. En gros, ces 3 termes sont synonymes, mais pour l'iECN, il
faut utiliser le terme actuel de prééclampsie.
'
1
. ATTENTION REFLEXE
�CONNAITRE LES DEFINITIONS(Conférence
d'experts, 2009)
f!/?
•
•
•
••• POUR LES FUTURS GYNECOS
•
•• Dans certains cas, la protéinurie est parfois
•
• initialement absente et n'apparaît que secondairement.
• Il faudra donc suspecter le diagnostic de prééclampsie
: devant l'apparition d'une HTA gravidique associée à
: l'un ou l'autre des signes suivants:
: Oedèmes d'apparition brutale ou rapidement
: aggravés
: Hyperuricémie > à 350 µmol/L
: Cytolyse hépatique avec augmentation des
: ASAT au-delà des normes du laboratoire
3
: Thrombopénie(plaquettes < à 150.000/mm )
: Retard de croissance intra-utérin (RCIU)
•
••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ••••••••
2. PHYS IOPATHOLOGIE
La physiopathologie de la prééclampsie est complexe, mais des notions sont indispensables pour en
comprendre les conséquences cliniques.
Lors d'une grossesse avec placentation normale, les villosités trophoblastiques envahissent l'utérus
et les artères spiralées jusqu'au tiers interne du myomètre. Ceci entraîne la disparition des fibres
musculo-élastiques dans la media des artères spiralées, aboutissant à une augmentation
importante de leur calibre (perte de leur élasticité), et à une insensibilité aux substances
vasopressives. Le but de ces modifications physiologiques est une augmentation de la perfusion
utérine, en particulier en diastole.
Dans la maladie hypertensive gravidique, il existe un trouble précoce de la placentation avec une
anomalie de colonisation des artères spiralées utérines par les cellules trophoblastiques, donnant
des artères spiralées étroites et sensibles aux substances vasopressives. Les artères utéro
placentaires conservent de ce fait un certain degré de contractilité. Il en résulte une inadaptation
de la perfusion placentaire avec insuffisance du débit utéro-placentaire pour les besoins de
la grossesse.
•
En résumé:
Insuffisance du débitsanguin
utéro-placentaire
Ischémie placentaire
RETENTISSEMENT FŒTAL
RETENTISSEMENT MATERNEL
Défaut d'apport des substances nécessaires à la
croissance fœtale et diminution de l'oxygénation L'ischémie placentaire entraîne la libération
fœtale =:> hypoxie fœtale chronique de substances à l'origine d'une altération
=:> Le fœtus doit « s'adapter » à une hypoxie des endothéliums maternels et fœtaux.
chronique:
- Retard de croissance intra-utérin (RCIU) (Cf.
Chapitre RCIU).
- Oligoamnios (par diminution de la diurèse
fœtale).
d
i§"1!jj- A SAVOIR
-
N
C
>
u,
Ainsi, le seul traitement étiologique de cette pathologie est l'arrêt de la grossesse et la délivrance du
<=
0 placenta.
©
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ITEMS 23, 28, 339 1 Principales complications de la grossesse I Hypertension artérielle et grossesse
- Primiparité
- Primipaternité (grossesse avec un nouveau partenaire)
FACTEURS DE RISQUE
- Période d'exposition préalable au sperme du père courte
IMMUNOLOGIQUES changement récent de partenaire, utilisation prolongée de
préservati fs
- Grossesse obtenue par insémination avec sperme de donneur
(IAD)
Examen clinique :
Dépistage par la prise mensuelle de la pression artérielle (indispensable .
chez toute femme enceinte à chaque consultation prénatale).
Pression artérielle prise au repos, chez une patiente assise ou allongée,
avec un brassard adapté (ex : obèse) et vérifiée à 6 heures d'intervalle.
Rechercher l'absence d'anomalies associées : céphalées, phosphènes
acouphènes, œdèmes, hauteur utérine insuffisante pour le terme.
ATTENTION REFLEXE
A
EXAMENS.
P RACLINIQUES
Le bilan biologique est normal : protéinurie < 0,30 g/24h, uricémie, bilan
hépatique, NFS.
Echographie obstétricale : biométries et vitalité fœtale normales, liquide
amniotique normal, doppler ombilical normal.
a
En cas d'HTA gravidique isolée sans signes de complications
Arrêt de travail
Traitement antihypertenseur si besoin (cf infra).
Surveillance clinique et biologique régulière rigoureuse, le plus souvent en
ambulatoire. Au moindre signe de sévérité =s> hospitalisation.
5. DIAGNOSTIC DE PREECLAMPSIE
ATTENTION REFLEXE
En cas d'HTA gravidique, l'association à une protéinurie 2: 0,3 g/24 h (300 mg/24h) ou > à 2
croix à la bandelette urinaire signe le diagnostic de prééclampsie, même en l'absence
d'œdèmes (les œdèmes ne sont ni diagnostiques, ni pronostiques).
Penser à éliminer une infection urinaire associée (par un ECBU) qui pourrait être à l'origine de la
protéinurie.
En cas de prééclampsie, les signes suivants doivent être systématiquement recherchés. Notez qu'il
ne s'agit ni plus ni mois que des critères diagnostiques de prééclampsie sévère. La présence d'un
seul de ces critères impose un transfert immédiat dans un service spécialisé
0
Cl
SIGNES Retentissement fœtal ave c:
"'"' ECHOGRAPHIQUES - R tard de croissance intra-
� utérin (Cf. Chapitre RCIU)
..0 - Ohgoamnios
- Doppler ombilical et cérébr
al ano rma l
C
'O
w
iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 23 ' 28 • 339 1 Principales comp1·1cat1ons
· de la grossesse I Hypertension artérielle et grossesse
CLINIQUE:
BILAN - Contrôle de la pression artérielle initiale (courbe de tension)
MATERNEL - Recherche des signes de sévérité
- Prise du poids �œdèmes des membres inférieurs, des mains, du visage)
_
- Recueil des urm�� (pour mesure de la diurèse horaire, de la protéinurie des 24
h, et ECBU pour ellminer une infection urinaire surajoutée)
BIOLOGIE:
- N FS (hémolyse), plaquettes (thrombopénie), TP, TCA, fibrinogène (CIVD)
_ ,
- Bilan renal: créatinémie, urée
- Uricémie
- L � dosa9e d� la fibronectine plasmatique est ici inutile (Cf. A savoir)
- Bilan hepat1que: SGOT, SGPT (cytolyse hépatique), bilirubine totale et libre,
LDH (hémolyse)
- Recherche de schizocytes et/ou dosage de l'haptoglobine (hémolyse).
· ·
- ECBU, protéinurie des 24 heures · .
- Groupe rhésus, RAI (dans la perspective d'une naissance)
. .
naamamaaamaamm a amm a a n aan ma ana a m wmsaeam n m m man aaaua a • ••• m •m•••••a••••• ••••••••
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• • 11 • n • • • •
a • a • a n a • n a a 11 a � a n 11 11 a D 11 11 a • a • o 11 w a 11 • • • • • • • • a 11 a a a • • • • • • r1 • • • • " • • • • • 11
".
"
•
POUR LES FUTURS GYN ECOS � PLAC E DU DOPPLE R EN OBSTETRIQU E :
••
L� ? 0 PP ler est réalisé au cours de l'échog raphie, sauf dans le suivi des g rossesses à bas risqu e :
: � u il n'e st pas indiqué . Il :
permet d 'étudier la vitesse de l'écou lement sanguin dans les vaissea ux
" et�_d ié s, et peut fou rnir des informations indirectes sur le bien-être fœta l. Dans la prééclampsi e, :
on •
u t ilise :
•
•
•
LE D OPPLE R DES ARTERES UTERINES MATERN E LLES :
1 1 est in diqué e n dépistage chez des patientes à h aut risque de retard de croissance intra-uté rin :
( RC I U ) et de prééclampsie o u en cas de bilan étiologique d'un petit poids pour l'âge :
gestati onnel (PAG) à la recherche d'une cause vascul aire. Son but est de dépister la :
mal placentation, en renseignant su r l'état anatom ique des a rtères sp iralées (persistance de :
fibres élastiques dans la media donnant u n spectre doppler ca ractéristique, le « notch » ). Dans :
Q
une population à risque, un doppler utérin normal permet de rassurer un peu •
" •
"
n •
LE DOPPLER OM BILICAL : Le placenta éta nt u n système vascu laire à basse résistance, les •
vitesses d u fl ux sanguin sont élevées en diastol ique et en systolique dans les artères ••
Il
•
ombilicales. L'altération du placenta dans la préécla mpsie va a ugm enter les résistances :
a
Il
Il
" placentaires, « freinant » le fl ux dans les a rtères ombilicales, d iminuant essentiellement les :
a
a vitesses en d iastole, lorsque la pression est la plus basse. A l'extrême, le fl ux peut même :
• s'inve rser en diastole alors qu'il passe dans le bon sens e n systole (« reverse flow » ). Un :
Il
• doppler ombilical pathologique est corrélé à une augmentation de la mortalité et de la :
a
a
n
morbidité périnatale. :
" •
a ••
LE DOPPLER DES ARTERES C ERE BRALES : Normalement, les résistan ces vasculaires
Il
" ••
sont élevées dans les a rtères cérébrales. En cas d'hypoxie fœtale, le fœtus préserve le plus
" •
IJ longtemps possible l' irrigation de son cerveau, avec la mise en place d'une circulation •
a
• « d'épargne » redistribuant les fl ux sanguins ve rs son ce rveau. Ce phénomène d'adaptation de
••
• la circu lation cé ré brale a l'hypoxie entraînera a u doppler u n e d i m in ution des résista n ces, d'où ••
•
• une élévation des vitesses en diastole. :
a
• •
• •
• •
•
a
•
•
••
•
•
•
•
•
•
•
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•
a
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•
•
•
••
•
•
• •
••
••
•
••
•
•
•
•
•
•
•
•
•
••
• Exemple de doppler ombilical pathologique (diastole nulle)
•
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •••
1
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEMS 23, 28, 339 1 Principales complications de la grossesse I Hypertension a rtérielle et grossesse
=
du pronost ic vital materne l et fœtal .
Tableau clinique : crises convulsives tonico-cloniques généralisées
survenant par accès, suivi d'un état comateux. L'écl ampsie est souvent
ECLA MPSIE précédée de prodromes : aggravation de l'HTA, de la protéinurie, des
oedèmes, céphalées inten ses « en casque », somnolence, troubles
=
sensoriels (phosphènes, acouphènes), douleur épigastrique, ROT vifs.
Physiopathologie mal con nue : vasos pasme cérébral ? œdème
cérébral ? m icrothromboses cérébrales ? encéphalopathie
=
hypertensive ?
Risques maternels : état de mal convu lsif, compl ications cérébrales
(hémorragie, œdème, infarctus et nécrose), asphyxie, œdème
pulmonaire, décollement de rétine.
= Risques fœtaux : hypoxie aigue (avec encéphalopathie anoxo
=
- Récidive possib le dans les 48 h d u post-partu m (30 % des crises
d'éclampsie survien nent dans le post-partum) Surveillance
rapprochée ..
=.
des prééclampsies sévères : constitution d'un hématome plus ou moins
HEMATOM E
RETRO vo lumineux e ntre le placenta et l'utérus interru ption des échanges
PLACENTAIRE materno-fœtaux.
Le d iagnostic classique est cliniqUe dans un contexte de prééclampsie :
(HRP)
- Douleur abdominale brutale « en coup de poig nard » .
Métrorragies d e sang noir.
- Etat de choc (pâleur, hypotension, tachycardie).
Hyperton ie utérine permanente ( « ventre de bois » ).
- Augmentation trop rapide de la hauteur utérine.
- Anomalies sévè res du RCF voire mort fœta le in utero.
==
a boutissant parfo is au décès-maternel.
Complications fœtales +++ : asphyxie aigue, mort fœtale i n utero.
Condu ite à tenir : si les bru its du cœu r sont présents, extraction .
fœtale en u rgence par césarienne.
�'
tfi,ffy A SAVOI R
50% des H R P survien nent hors contexte d'HTA
1
S Y N D R OM E HEL LP c· e �t � n syndrome d'extrême gravité pou r la mère et le fœtus do nt la
. .
d ef1 � 1t1on est purement biologique, et qui témoigne de la micro.
.
ang1opath 1e thrombotique.
Il com ?liqu� env! ron 1 0 % des prééclampsies sévères, mais il peu t
appara 1 �re d emblee sans HTA dans 1 0-20 % des cas (piège diag nostique).
11 peut egalement survenir dans les 48 premières heures du post-partum
chez des patientes ayant une préécl ampsie sévère.
w.'· �
':"-!,_�--1,;:üi
.VPfY
ATTE NTION REFLEXE ce? D E F I N ITION
Association d'u ne hé molyse, d'une cytolyse hépatique et d' une
thrombopénie.
- H (Haemolysis) = hémolyse (augmentation LDH, baisse de
l' hémoglobine, de l'haptoglobine, présence de schizocytes).
- EL (Elevated Liver enzyme) = cytolyse hépatiq ue (augmentation
des transa minases).
- LP (Low Platelets) = thrombopénie (< 1 00 ou 1 50G/I selon les
définitions).
ce? Complications
- I mportante mortal ité maternelle (2 à 1 0 %) et fœtale (1 0 à 50 %).
- Crise d'éclampsie plus fréquente dans ce contexte.
- CIVD associée.
- Hématome sous-capsulaire du foie, avec risque de rupture spontanée
d u foie entraînant un choc hémorrag ique (complication heureusement
exceptionnelle).
TROU BLES DE LA Une coagu lation i ntravasculaire d isséminé e (CIVD) peut compliq uer un
COAGU LATION H RP, une crise d'éclamps ie, un H ELLP syndrome . Le diagnostic de C � VD
est biolog ique avec l 'effondrem ent de l'activité des facteurs de co3agulation ,
du fi brinogè ne (< 1 g/L), des plaquettes (< 50 000 / mm ), et de
l'antith rombin e (< 70% ), a insi q ue l 'apparition de complexes solub le s et
l'éléva tion des D-Dim ères.
0
C>
a,
c'.3
en - Accident vascula ire cérébral, hémorrag ie cérébro -méningée.
0 AUTRES - Décollement de rétine.
COMPLICATIONS - Œdè me aigu du pou mon .
è;;
>
en
C:
- I nsuffisance rénale aiguë avec anurie (parfois nécrose cortical e rén ale).
2
=o
U,.J
iKB
iKB Gynéco logie - O bstétriq ue - édition 201 7
ITEMS 23, 28, 339 1 Principales comp lications de la grossesse I Hypertens ion artérielle et grossesse
��
. ::)0 ;/ ATTENTION RE FLEXE =:> SURVEI LLANCE DANS LE POST PARTU M
1 /3 des préécla mpsies sévères, des H E LLP syndrome et des . éclampsies survien n ent dans I ?
post partum . D'où l'importance de la surveillance rapprochée dans cette période pour les fem mes a
risq ue .
ème
- Retard de croissance intra-utérin. Il apparaît le plus souvent a u 3
HYPOXIE FOETALE trimestre de la grossesse. Le diagnostic va être clinique (stagnation de la
CHRONIQUE hauteur utérine) et échographique (cassure ou stagnation des biométries
fœtales).
- O ligoamn ios : La diminution du liquide amniotique est liée à la
diminution de la diurèse fœtale due à l'hypoxie fœtale chronique.
HYPOXIE FŒTALE Survenue possible d'une hypoxie aiguë surajoutée en cas d'hématome
AIG UE rétro- placentaire, d'une crise d'éclampsie.
MORT FŒTALE Dans 2 à 5 % des prééclampsies, après une longue évolution de d' hypoxie
IN UTERO fœtale chronique ou brutalement a u cours d'une complication aiguë.
7. TRAITEMENT DE LA PREECLAMPSIE
�i',: F.;--
�#
!?flr ATTENTION REFLEXE
•
La pression artérielle ne doit pas être baissée au-dessous de 1 40/90
m m H g . Une hypotensi ? n maternelle importante risque d'agg raver
l'hypoperfuslon placentaire, avec des effets délétères pour le fœtus.
-
Plusieurs antih yper tens eurs sont auto risé s :
n®)
- Inhi bite u rs calc ique s : N I CAR D I P I N E ( Loxe
)
- Vas odil atateur : D I HYD RAL AZ I N E (Né pres sol® , .
(Te nor min e®)
- � -bloquan ts . LAB ETA LOL (Tra n date®), AT ENO LOL
(Ca ta p ress an®)
- Ant i hyp erte nse urs cen trau x : CLO N I D I N E
M ETHY LDOP A (Aldo met®)
crise d ' écla � psie par
En cas de signe s neurologi ques , préve ntion de_ l a
su lfate de Magn és i u m (MgS 04) IV sous surve illa nce
ra ppro chee .
li/
� "
t� d,� A SAVOIR
M ESURES �
ASSOCI EES ·""i·� .,...:"'""J
'· '.
·1
P
•0 ATTENTION REFLEXE
2. Surveillance biologique:
- Hémoglobine, plaquette, TP, TCA, fibrinogène, créatinine, uncem,e,
SGOT, SGPT, LDH, bilirubine totale, haptoglobine, schizocytes.
- Protéinurie des 24 heures
=t>SURVEILLANC E FŒTALE
- Enregistrement du rythme cardiaque fœtal 2 ou 3 fois/jour
- Evaluation quotidienne des mouvements actifs fœtaux (ressentis par la
patiente)
- Echographie obstétricale 1 à 2 fois/semaine:
- Vitalité fœtale (score de Manning)
- Quantité de liquide amniotique
- Doppler ombilical + cérébral
La BR OMOCRIP TINE (B romokin®) est un agoniste dopamin ergique, de la famille des dérivés de
l' ergot de seigle, pouvant être utilisé pour inhiber la lactation après l'accouchement (Cf. Chapitre
Allaitement). En post-partum, des accidents graves ont été décrits après administration de
bromocriptine : il s'agit d'hyperte nsion a rt� ri� lle, de convulsion �, d'ac idents ischémiques
�
(myoca rdiques et cérébraux) et neuropsych1atnques. Pour ces raisons, 1 ANSM rappel le que
« l' utilisa tion d'un médicament inhiba nt la lactation doit être réservée aux situations où l 'inhibition de
la la cta tion est souhaitée pour raison médicale et la prise systématique d'un médicament inhibant la
•
la �ta tion pour prévenir ou traiter l 'inconfo rt ou l'engorg ent p uvant s� rveni lors � e la montée
�� � _ � _ .
la iteuse n'est pas recommandée. » En plus d etre deconse1llee, 1 adm1nistrat1on de
B RO M OCR IPTI NE (B romo kin®) est contre-i ndiquée après une prééclampsie.
B. D EV EN I R ET PR EV EN IO
T N
SJ p ersi sta nce de l' HTA et de la protéinurie à 3 mois - Avis spécialisé pour bilan vasc ulo .
re na l co m pl et .
En cas de préé clampsi e sévère et précoce (< 32 SA) - Recherche r des anti corps
a ntiph osp olipid es + bilan de thrombophilie congén itale (déficit en anti-thrombine, protéin e S,
p rotéi ne C , résistance à la protéine C activée, m utation du facteur V Leiden, du facteu r 1 1 )
Risqu e d e récidive lors d'une procha ine grossesse inférieure à 1 0 % . Ce risque est cependant plus
élevé chez des patientes ayant une néphropath ie, une thrombophilie ou une pathologie pro
throm botique sous jacen te.
REFERE N C ES
0
0,
(1)
Cf
..0
(/)
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2
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E
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(1)
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iKB ITEMS 23, 28, 339 1
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
Principales complications de la grossesse I Hypertension artérielle et grossesse
Q
1 1 / --
A RETE N I R
"* Rôle centra ! et initiate �r de l_'i.schémie utéro-placentaire (conséquence d'un trouble précoce de
la placentation) dans I apparition des manifestations maternelles et fœtales : c'est l'insuffisance
placentaire qui est responsable de l'HTA et non l'inverse !
� Définition � � l'H_TA gravidique : TA systolique ï::: 1 40 mmHg et/ou TA diastolique ï::: 90 mmHg
sans protemune.
"* Tableau classique de la prééclampsie :
ème
Patiente primipare, au 3 trimestre de la grossesse présentant des œdèmes.
Diagnostic : PA systolique i::: 1 40 m mHg et/ou TA diastolique ï::: 90 mmHg + protéinurie
i::: 0,3 g/24 h ou > à 2 croix.
Rechercher des signes clin iques, biologiques et échographiques de sévérité.
� Complications fœtales :
Retard de croissance intra-utérin dysharmonieux, avec oligoamnios
Mort fœtale in utero (souffrance fœtale chronique/ aiguë)
Prématurité induite dans le cadre d'un sauvetage materno-foetal
-<> Urgences vitales pour la mère et/ou le fœtus :
Eclampsie
Hématome rétro placentaire
Syndrome HELLP (hémolyse/ Cytolyse hépatique/ thrombopénie)
'0.·, a
� - ATTENTION REFLEXE
Devant un diagnostic de prééclampsie avant 34 SA, il faut absolument penser à réaliser une
corticothérapie prénatale en raison d'un risque importa nt de prématurité induite si un sauvetage
materno-fœtal oar césarienne s';:ivérnit indisoensable.
• ' J '•
r·, ;..
� MOTS-CLES
- Etiologie
Contractions utérines
- Echographie du col
Transfert materno-fœtal
- Tocolyse
Corticothérapie prénatale
OBJECTIFS iECN
1. INTRODUCTION
� �
� ATTENTION REFLEXE
1
La naissance prématurée est la cause la plus importante de mortalité et de morbidité
périnatales : plus de 60 % des décès périnataux et 50 % des séquelles neurologiques
néonatales sont dus aux accouchements survenant avant 32 SA.
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 23, 28, 339 J Principales complications de la grossesse I Menace d'accouchement prématur6
fil A SAVOIR
La définition légale de la viabilité pour l'OMS est un terme supérieur ou égal à 22 SA ou un poids
supérieur ou égal à 500 grammes. En pratique, un nouveau-né n'est jugé « réanimable » qu'à partir
de 24SA et d'un poids supérieur à 500g. Cependant, ce seuil peut varier d'une équipe à l'autre en
France.
=::- Hydramnios (excès pathologique de li� uide amniot ique dont les pri�� i pales
.
ét iologies sont: diabète, malformations fœtales comme I atres1e de
!'oesophage, immunisation foeto-maternelle)
2.3. IDIOPATHIQUES
d )
� ASAVOIR
En résumé, en dehors des facteurs de risque épidémiologiques, tels que l'âge
maternel, le niveau
socio-économique, etc, on peut classer les causes en fonction d'une
origine du contenant
(malformation, incompétence cervicale, utérus Distilbène...) ou du conten
u (trop volumineux, comme
en cas de grossesse multiple ou d'hydramnios, ou trop irritant
comme en cas d'infection ou de
saignement).
0
C>
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.c
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iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 23, 28, 339 1 Principales complications de la grossesse I Menace d'accouchement prématuré
• •• • •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
•••••••••• ••• • •••
f
•
"� POUR LES FUTURS GYNECOS"" LE DISTILBENE® •1
•
•
: Le Distilbène® (DES) est un œstrogène de synthèse qui a été largement prescrit en France •
: jusqu'en 1977 dans diverses indications obstétricales dont la prévention des fausses couches,
: sans preuve de son utilité.
: 11 a été interdit lorsqu'il a été démontré que les filles nées de mères ayant pris du DES,
: présentaient diverses malformations utérines et cervicales (hypoplasie utérine, utérus en « T »,
: adénose cervicale, béance cervico-isthmique) à l'origine de complications obstétricales (fausses
: couches, accouchement prématuré, prééclampsie). L'exposition in utero de DES est aussi un
: facteur de risque de cancer du vagin.
: Dans le monde 1,5 millions de fœtus féminins ont été exposés in utero au DES (80 000 en
: France). Ce problème reste d'actualité chez les patientes nées avant 1977 .
•
• •
•
•
•
•
•
• Cliché d'hystérosalpingographie
•
• typique d'un utérus Distilbène ®
•
•
•
•
•
••
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
• •
•
•
• Trompe gauche perméable
•
•
•
•
•
•
•
Col utérin
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
1
3. DIAGNOSTIC DE LA MENACE D'ACCOUCHEMENT PREMATURE
fiiJ A SAVOIR
Au cours de la grossesse, le col de la nullipare est normalement long, postérieur, fermé et de
consistance dure ( « comme un nez » ). En cas de contractions actives sur te col, celui-ci va se
raccourcir, se centrer, se ramollir et s'ouvrir. Au tou cher, l'impression est à peu près la même que
lorsque vous touchez une bouche. Il faut savoir qu'il existe, tout au long de la grossesse des
contractions « physiologiques », irrégulières et indolores ne modifiant pas le col. Ainsi, ce n'est pas
parce que une femme a des contractions qu'elle a forcément une menace d'accouchement
prématurée. Au moindre doute en cas de contractions, faîtes une échographie du col.
1
iKB ITEMS 23, 28, 339 1 Principales complications
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
de la grossesse I Menace d'accouchomont pr6m:itur6
Echo raphie du col utérin par voie endovaginale : elle permet la mesure
_ �
ObJect,ve de la longueur cervicale (examen systématique car de référence
pour le diagnostic).
w
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • Il . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.. • • • • • • • • • • • • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
. ;,7�j �
POUR LES FUTURS GYNECOS =e, L'ECHOGRAPHIE DU COL :
•••
• Cet examen permet de mesurer la longueur cervicale de manière objective. Quand en présence de ••
contractions, la longueur du col est inférieure à la valeur seuil (25 mm le plus souvent) ; le diagnostic ••
• de MAP est posé, et la patiente traitée comme telle. ••
••
Lèvre antérieure
••
••
•
ex1eme •••
••
••
•••
Tête ••
fœtale
••
Lèvre postérieure ••
•• ••
••
interne
••
•• •
•• .
: Image échographique d'un col normal. L'écho du col permet:
: - de réaliser une coupe sagittale du col
•
•• .
:
:
de visualiser l'orifice interne et l'orifice
de mesurer la longueur cervicale en
externe
dehor s et penda nt la contra
.
ction (1c1
. .
38, 6 mm). •
• .
•• •
•• •••
•• ••
••
••
••
•
••
•• .
••
••
•
••
••
••
Lèvre postérieure ••
••
cervicale mesurée à
••
1m le cas d'un MAP (longueur
: age échog raphique d'un col raccou ��·· d ns
(l()
Par ailleurs, il y a beaucoup d'autres situations qui sont encore plus à risque d'accouchement
prématuré, mais qui ne sont pas des MAP, selon la nosologie que nous employons en médecine. Il
s'agit de la rupture prématurée des membranes avant terme, la patiente qui arrive avec un col dilaté et
une poche des eaux bombante dans le vagin sans contractions utérine< 37 SA, etc ... Ce ne sont pas
des MAP, par définition, et leur prise en charge est différente, même s'il y a un réel risque de
prématurité
=
0
(l) - Mouvements actifs fœtaux.
BILAN FŒTAL - Rythme ca�dlaque f�tal (électrocardiotocographie externe)
- Echograph1
_ e �bstétn�ale_ : présentation fœtale, vitalité (score de Manning),
_
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0
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biométries, liquide amniotique, position du placenta.
N
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iKB ITEM S 23, 28, 339 1 Princ ipa les
i K B Gyné colo gie - Obst étri q u e - é d i t
com plica tions de l a g ross esse I Mena ce d'acc
i o n 20 1 7
ouch emen t prém aturé
TRAITEMENT
Traitement systématique de toute infection maternelle (bactériurie
ETIOLOGIQU E
asymptomatique, infection cervico-vaginale, dentaire, infection systémique).
inté rêt d'une tocolys e prolong ée dans la prolong ation de la grosse sse.
��
,/ .
,!Y)''�
ATTEN TION REFLE XE
CORTICOTH ERAPIE
PRENATALE
0 , ATTENTION REFLEXE
Ava nt 34 SA, il faut réaliser une injection immédiate de corticoïd es
devant toute situation exposant au risque de prématurité.
\':
L-, � A SAVO I R
=(> LA CORTICOTH ERAPI E PRENATALE PERM ET :
- M at ura t·on
• pul mona ire fœtale avec diminution du risque de
syndro m e de détresse respiratoir e (par st1mu · 1 a t·10n d e I a syn th e· se
de surfacta nt). .
. . · et d e 1 a
- · u t·10n du r·, sque d'hémorragie mtra-ventnculaire
D1 m m
m o rbid ité n eurolo gique à long terme .
D .1mmu
•
- · t·on
I d u risque d 'entérocol ite ulcéro-néc rosante.
- Diminut ion de la mortalité et de l a mor b"d"t ·
• • e' neona t a 1 e.
=(> · -. 2 ·nJ
Moda l·tI es 1 · ectio ns intramusculaires à 24 heures d ' intervalle de
B ETAM E THASONE (Célesténe®). Les autres co rt·1co"d ' �s �e t raversen t
pas 1 e p 1 acen ta et ne sont donc pas utilisables d ans ce tt e in d 1ca t·10n.
CIO
·a.
SU LFATE DE C. . 1
o:(> Chez les patientes Rhésus négatif (dont le fœtus est Rhésus positif
MESURES ou à titre systématique si le Rhésus fœtal n'a pas été déterminé) :
ASSOCIEES prévention de l ' allo-imun isation foeto-maternelle par injection de
gamma-globulines anti-D (Rhophylac®) (Cf. Chapitre I FM)
o:(> Prévention des complications thrombo-emboliques :
- Bas de contention
s:. Rencontre avec l'équipe pédiatrique
o:(> Soutien psychologique si besoin
. �'-
)'
,l' ''3;S A SAVOIR s:. QU ELQ U ES G É N É RALITES S U R LA TOCO LYS EK
C HOIX DE Tous les tocolytiques ont une efficacité comparable dans la prolongation
L 'AGENT de la g rossesse. Du fait des effets secondaires des �2 mimétiques, ils ne sont
quasi ment plus utilisés.
-
T OCOLYTI QUE
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C:
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g
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEMS 23, 28, 339 1 Pri ncipales complications de la grossesse J Menace d'accouchement prématuré
lf'j HIBITEURS CALCIQUES Blocage des canaux calciques de Cé phalées, rougeur du visage
type I l présents entre autres dans Hypotension maternelle exceptionnelle
NIFEDIPINE (Adalate®) les cellules musculaires lisses aux doses utilisées
par voie orale utéri nes : in hibition de la contraction 1 cas décrit d'infarctus du myocarde
de la fibre musculaire lisse.
La forme intraveineuse, Tocolytique le plus prescrit. N'a pas
NICARDIPINE (Loxen®), n'est l'AMM mais fait partie des
pas recommandée en première recom mandations pour la pratique
intention clinique d u CNGOF.
•
/,
, ·1
AG E
. J ATT E NTION REF LEX E � I N D ICAT I O N S D U C E RCL
Le cerclag e est indiqu é dans un but préve ntif dans les deux _sit� ation s : uivan tes : . .
_ A la fi n du premie r trimest re en cas d'au moins 3 antece dents d acco uch ements prem atures ou
de fa usses-c ouches ta rd ives.
_ Avant 24SA chez une patiente ayant un _ou deux ant � c � d.� nts d'acc� uchement� prématurés ou
de fa usses-couch es tardives et un co l qui se raccou rcit a I echog rap h1e de surveillance
1" .;;
A SAVOIR � LE CERCLAGE
Utérus
Le principe du cerclage est de mettre un « nœud »
(flèche) autour du col de l'utérus dans le but
d'e mpêcher mécaniquement son ouvertu re et de
prévenir une fausse couche ta rdive ou un
accouchement prématu ré. Il est le plus souvent placé
en début de grossesse et retiré en fin de cell e-ci pou r
permettre l'accouchement.
Attention, le cerclage n'est pas un traitement de la MAP
mais une mesure préventive pouvant être indiquée
chez des patientes identifiées comme étant à risq ue
(Cf. Cadre ci-dessous)
. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . .. . ... . . . . . . . . . . . ..
j
•
:
-w P OU R LES FUTU RS GYNE C OS
s> LA R U PT U R E PREMATUR EE DES MEM BRAN ES (RPM
)
•1
•:
•
Défi nition : rupture des membranes survenant avant le début du travail. Elle concern e 5 à :
1 O % des grossesses. Attentio n, ici , le terme « prématu ré » veut dire avant l'entrée en travail, le :
plus sou vent au moins 1 2H d'interva lle. On disti ngue les ru ptu res prématu rées ava nt terme (< 37 :
SA) et les RPM à terme (2: 37 SA).
•:
•
Prin cipa les étio logies : infections (surtout quand le terme est précoce), placenta praevia ,
hyd ramnios, béance cervicale, amn iocentèse tardive , trau matisme abdominal , tabacK •:
•
•
••
• Risques de la RPM pou r le fœtus : Les mem branes et le liquide amniotique sont une protection :
•
• isola nt le fœtus d u milieu extérieu r. Le fœtus se trouve dans un milieu stérile. En cas de rupture :
•
• des membranes, il existe un risque d'infections de l'œuf par voie vaginale ascendante. :
•
• • Chorioamniotite avec infection périnatale
•:
•
• • Prématurité ind uite selon l 'âge gestationnel de la rupture •
•
• • En cas de RPM précoce avec oligoamnios sévère : hypoplasie pulmonaire , déformation s :
•
• des membres et de la face
•:
•
• • Décol lement placenta ire ••
• •
•
•
• Diagnostic de la RPM : écou lement liquid ien à l'interrogatoire et au spéculum, associe a une :
• quantité de liquide a m n iotique diminuée à l'échog raphie et un test biochimique recherchant des :
composants du liqu ide am niotiq ue dans le vagin (test à la diamine oxydase ( DAO), Amn iocator®,
•:
Prom Test®, ou autres) positif.. •
•
•
Dans tous les cas de RPM : év iter le toucher vaginal (pour limiter les risques d'infections); :
recherche des signes clin iques (fièvre, tachycardie fœtale) et paracliniques de chorioamniotite :
(NFS, CRP, p rélèvement vag inal, bacté riolog ie de liquide amniotique si écoulement).
•:
•
•
•
•
- Tra nsfert m aterno-fœta l selon l'âge gestationnel. •
RPM AVANT - Hospita l isatio n , repos a u l it, toilettes vulvaires stériles. •
•
• 34 SA •
- Corticothérapie systématiqu e et immédiate. •
•
- Antibiothéra pie de cou rte d u rée. •
- S u rveillance q uotidienne (pouls, température , mouvement s actifs fœtaux, •
•
RCF) et 2 fois par semaine de la NFS, CRP, prélèvem ents bactér�olo � iques. •
•
- En ca s de signes de chorioamniotite s> extracti_o � fœtale p_ar c�sarrenne . •
•
- En l 'absenc e de critères infectieu x clinique s, b1olog1q ues et •
•
bactéri olo giques , la condu ite à ten i r est affaire d'école : cert� ines éq uipes •
•
tenten t de gagne r le plus de temps possib le (attitud e expect ative) avec plus •
_ •
de risq ue de chorio amnio tite ; d'autr es vont préférer un � extract, � n fœt� I � •
•
rapide après 48 heure s (après la cortico thérap ie) e � préfer ant la prema
_
tunte
logiq ues
• •
aux risq ues infect ieux et à ses possi bles conse quenc es neuro •
(leucoplasie). •••
•
•
•
•
RP M A P R E S le risque lié à la préma turité est suffisa mmen t faible , pour j ustifier une •
(décle nche ment du travai l en foncti on du contexte
•
34 SA naissance rapide •
obstétrica l ) ••
••
• • •••••••• • • • •
• • • • • • •• • • • • • • ••••• • •••••• • •••• • ••• • •••• • •• • • • • • ••••• • • • • • • • • • • •••
1
/
Q
l 1
A RETEN IR
DIAG NOSTIC D E LA MAP : contractions u térines associées à des modifications d u col (touch er
vaginal, échographie du col ) après 22 SA et avant 37 SA
La prématuri té (spontané e et induite) est la première cause de morbidité et de m o rta l i�é périnatale.
La prévention de la prématurité spontanée passe par le dépistage des facteu rs de risques lors de la
première consultation prénatale.
Il est indispensa ble de rechercher une étio logie (infection urinaire+++ )
Hospitali sation en centre de médecine périnatale adapté à l 'âge gestati on nel (à l'a ide s i besoin
d'un transfert materno-fœta l )
Repos
- Traitement étiologique (i nfections+++)
- Traitement symptomatique : tocolyse pendant 48 heures
- Corticothérapie prénatale +/- sulfate de Mag nésium IV les heures précédent la na issa nce si
< 32 SA
- Gamma-g lobulines anti-D si Rhésus D maternel négatif et Rhésus D foetal négatif ou inconnu
- Survei llance materno-fœta le
,=(> Après 34 SA : repos à domicile (aide-ménagère ) , traitement étiologiq ue, su rveillance (sage-femme
à domicile). Pas d'agents tocolytiques ni de corticothérapie.
,=(> Oubli de la c?rticoth érapie préna tale avant 34 SA -=t> zéro à l a q uestio n et
. retou r e n 5 ème année .
_L� d1ag � ostic de MAP sous- enten d q u e les memb ranes foeta les
_ sont intactes. Sinon c'est un
d1ag�o st1c de rupture prématu rée des memb ranes.
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IMMUNISATION SANGUINE
· FŒTO-MATERNELLE
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.
Cette question n'est pas à propreme nt parle r au p�o gra :7 me de l ,.iE�N, m�· ,s des connaissances
r ,
minimales nolis semble nt indispensables pour .la preven ,o n de I allo-,mm umsation fœto-maternelle
anti-0. Alors au boulot f
MOTS-CLES
Rhésus D maternel négatif
Rhésus D fœtal positif
Détermination rhésus D fœtal
sur sang maternel
- Agglutinines irrégulières
Allo-anticorps anti-D
- Titrage et dosage pondéral
Hémolyse fœtale
- Anasarque fœto-placentaire
Prévention
- Gamma-globulines anti-D
Nous remercions le Pr Claude D'ERCOLE (Se rvice de Gynécologie Obstétrique, Hôpital Nord,
Marseille) pour avoir relu e t corrigé ce chapitre.
1. INTRODUCTION
=:> Environ 15 % des femmes enceintes sont rhésus D négatif (environ 170 000 femmes / an).
L'incidence de l'allo-immunisation fœto-maternelle est estimée à 0, 9 grossesses sur 1000, soit
environ 750 cas annuels en France, le plus souvent dans le système Rhésus D.
y a introduction de globules
=:> La production d'anticorps maternels peut survenir chaque fois qu'il
sanguine, toxicomanie...
rouges « étrangers » dans sa circulation : grossesse, transfusion
,� �'.I
·y� �
O-IMMUNISATION ANTl-0
,.·, 0S
A SAVOIR= PHYSIOPATHOLOGIE DE L'ALL
, porteuses d'un fœtus Rhésus positif.
EIIe s, observe chez Ies femmes Rhésus négatif
· · e grossesse, lors du passage ace,'den teI d'h.emat·1es fce ta Ies Rh + dans la
Pendan t une premier . . .
· · rnelle • la mère va fabriquer des allo-antic orps ant1-D, surtout de type lg
circu 1 at·10n sanguine mate
M (qui ne passent paserela barri ère hémato-p
·
1 acen ta,· re). L' aIlo-1mmu
_
·
n·isat1on n , aura aucune
la(es) su!vante(s).
conséquence sur cette 1 grossesse mais sur , .
Lors de la prochaine grossesse avec un fœtu � Rh + : 11 Y a u� _
e sy�these rapide �t importante
d'allo-anticorps anti-0 de type lg M, et lg G (qui passent la barnere hemato-placenta,re)
Les allo-anticorps maternels traversent alors le placenta et vont se fixer sur les hématies
fœtales, et entraîner une hémolyse fœtale (au niveau des macrophages de la rate et du foie)
avec une anémie fœtale, et une accumulation de bilirubine dans le liquide amniotique.
En réaction à l'anémie, une érythropoïèse fœtale compensatrice se produit au niveau du foie
avec pour conséquences une hépatomégalie, une augmentation des ilôts hématopoïétiques
=
hépatiques à l'origine d'une souffrance hépatocytaire par compression des hépatocytes et
vaisseaux diminution de synthèse des protéines hépatiques.
_ Tous ces mécanismes concourent à une diminution de la pression oncotique (anémie,
hypoprotidémie) et à une hypertension portale avec une évolution vers l'anasarque fœto
placentaire, pouvant aller jusqu'à la mort in utero si l'anémie n'est pas corrigée.
De plus, à la naissance, il n'y aura plus d'élimination possible de la bilirubine dans le liquide
amniotique. Ainsi une hyperbilirubinémie peut être à l'origine d'un ictère nucléaire chez l'enfant,
pouvant avoir, en l'absence de prise en charge, des conséquences neurologiques graves.
2. DEPISTAGE
-{cd
C:.<jff ATTENTION REFLEXE= RHESUS FŒTAL SUR SANG MATERNEL
L'HAS recommande la détermination du rhésus fœtal sur sang maternel pour les femmes
rhésus négatif non immunisées dont le géniteur est rhésus positif. Ce test consiste en une
amplification par PCR d'une séquence génique du gène Rhésus D. Il peut être réalisé dès 11-12
SA (date à laquelle la quantité d'ADN fœtal est suffisante). Il doit être vérifié par précaution 15 jours
plus tard si le rhésus fœtal est négatif. Chez les femmes chez qui le dépistage du Rhésus D
fœtal est négatif, il n'y a pas d'intérêt à réaliser des injections prophylactiques de gamma
globulines anti-0.
',
� f
��·
�)-�/
\:© ATTENTION REFLEXE = RAI
Le dépistage d'une incompatibilité fœto-maternelle par la recherche d'agglutinines irrégulières
(RAI) est légalement obligatoire (décret de 1992):
= Chez les femmes Rhésus négatif: 1 ère consultation, 5èm e, 8ème , g èm e mois de grossesse, et le
jour de l'accouchement. Mais depuis les recommandations de 2005 indiquant la réalisation
systématique d'une injec�ion de gamma-globulines anti-0 à 28 SA (7 ème mois), la réalisation
d'une RAI des 8éme et geme mois devient inutile (sauf à but prétransfusionnel) car elle sera par
conséquent positive.
= Chez les femmes Rhésus positif: 1 re consultation, et aux 5ème , 8ème , 9ème mois de grossesse
è
•
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
Immunisation sanguine fœto-maternelle
,.
��ENTIFICATION DE L'AGGLUTININE IRREGULIERE
.
Def1nissant le type d'anticorps grâce à un panel d'antigènes
� ,,
Anticorps anti-L, e, Anticorps anti-E, C 1 Anticorps anti-D, c, Kell, E 1
a-b,JKa-b, P1, H1 isolés, Fya-b, S-s, M
PAS DE RISQUE
l
Risque d'ictère
Détermination rhésus D fœtal sur
sang maternel
E
� ATTENTION REFLEX
En cas d'allo-immunisation anti-
évidence un taux d'anticorps
0, un dosage pondéral mettant en
anti-D > .1 µg (ou > 250 unités CHP ou
5 UI) impose une surveillance fœt
ale stricte
•
Réalisée au minimum tous les 15 jours, recherche des signes indirects
ECHOGRAPHIE d'anémie fœtale, réalisant au maximum un tableau d'anasarque :
OBSTETRICALE - Hydramnios
COUPLEE AU - Epanchement des séreuses (ascite, épanchement péricardique, pleural),
DOPPLER œdème cutané
OBSTETRICAL - Hépatosplénomégalie
- Augmentation de l'épaisseur du placenta
- Diminution de la vitalité fœtale (score de Manning)
Ces signes sont cependant tardifs et révèlent une anémie sévère
. (J)
·: ·-'·)J!f/
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CEREBRALE MOYENNE
ATTENTION REFLEXE =t> DOPPLER DE L'ARTERE
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Exemple de rythme sinusoïdal
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iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
Immunisation sanguine fœto-maternelle
A SAVOIR
La plupart des équipes spécialisées ont abandonné la pratique de
l'amniocentèse, et utilisent le doppler de l'artère cérébrale moyenne.
Lorsque le doppler montre des signes indirects d'anémie fœtale (par
modification de la viscosité sanguine), ils réalisent alors directement une
ponction de sang fœtal à but diagnostique et thérapeutique.
Elle sera discutée en fonction de l'âge gestationnel, et de la sévérité de l'anémie fœtale (estimée
par amniocentèse, échographie, doppler de l'artère cérébrale moyenne).
•-
l'extraction fœtale est possible.
---�--___ J____ ____ __ ___ ____________,
_ __ __ _
- Geste plus complexe dont le but est de changer le sang fœtal aprè s
EXSANGUINO ponction au niveau du cordon ombilical.
TRANSFUSION - Avantages : épuration des globules rouges fœtaux, moins de risque de
IN UTERO surcharge transfusionnelle, meilleure tolérance hémodynamique fœtale.
Inconvénient: acte hyperspécialisé, durée : 30 à 45 minutes.
- Cet acte est répété toutes les 3 semaines environ, jusqu'à un terme où
l'extraction fœtale est possible.
c\�-d
\.� i,_�-H
\__;� i/ ATTENTION REFLEXE� GAMMA-GLOBULINES ANTI-D
La prévention n'est possible que pour l'allo-immunisation anti-D. Elle repose sur l'injection de
gamma-globulines anti-D chez les femmes Rhésus D négatif, enceintes d'un fœtus Rhésus D
positif. Elle doit être systématiquement réalisée au moindre risque de passage d'hématies fœtales
dans la circulation sanguine (hémorragie fœto-maternelle) d'une femme Rhésus négatif.
Dans le cas ou la détermination du Rhésus fœtal sur sang maternel n'a pas été réalisée, l'injection
de gamma-globulines anti-D devra être réalisé de manière systématique.
Une allo-immunisation peut survenir en cas d'hémorragie fœto-maternelle chez toute femme
enceinte Rhésus D négatif, porteuse d'un fœtus Rhésus D positif ou de Rhésus négatif dans les
situations suivantes
.. ?
� ATTENTION REFLEXE
s> RECOMMANDATIONS POUR LA PRATIQUE CLINIQUE (Novembre 2005)
Chez toute femme enceinte Rhésus négatif dont les RAI sont négatifs et dont le foetus est Rhésus
D positif ou inconnu, la prévention de !'allo-immunisation anti-D repose sur:
- Une injection systématique d'une dose de gamma-globulines anti-D (Rhophylac ® 200 µg) le
plus tôt possible, dans les 72 heures suivant une situation à risque d'allo-immunisation fœto
maternelle au premier et deuxième trimestre de grossesse et après l'accouchement d'un
enfant Rhésus positif.
- Une injection systématique d'une dose de gamma-globulines anti-D (Rhophylac ® 300 µg) à
28 SA.
C'est pour prévenir cette situation qu'une injection systématique de gamma-globulines ant!-D est
recommandée à 28 S A chez toutes les femmes Rhésus négatif porteuses d'un fœtus Rhesus D
positif dont les RAI sont négatifs.
1
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
••
. VI
�
ATTENTION REFLEXE
La RAI est systématique ava nt l'injection p rophylactique de gamma-globulines. Si la RAI est positive
avec ide ntification d'anticorps anti-D, la prophylaxie n'est plus à fa ire, car la patiente est déjà
immunisée.
�···········································································
-w
I m m u n isation sanguine fœto-maternelle
,.
•
•
•
•
•
POU R LES FUTU RS GYN ECOS "" REC OMMA N DAT I ONS DU C NGOF (2006) •
•
• •
•
•
" C e ta bl ea u n'est s u rto ut pas à reten ir po u r l'EN C , m a is po u rra être u tile aux méd e c ins et a u x ••
: i ntern es q u i n o u s l is e nt . . . •
• •
•
- Fa u ss e c o uc h e spo n tanée •
•
pré co ce , I VG, G E U , I MG •
•
: - Métro rra g i e s •
•
: - Gross e ss e môla i re •
I n j ectio n IV de 200 µg •
: < 1 5 SA - Ré u t on embryonnaire Pas d e test •
d c i d e Rhophylac® dan s •
- C e rcl a ge d u col utéri n de Kl e iha u er •
: l es 72 heure s •
• - Tra umatism e a b d ominal •
• •
: - Ponction amniotiq u e •
•• •
- B i opsi e d e trophoblast e •
• •
• Risque élevé d'HFM : I nj ec ti on I V d e 200 µg •
• •
• - Fa u ss e co uc h e tard i ve d e Rh o phylac® d a n s •
• Te st d e •
• - Ac c o u chem e n t les 72 h e ure s •
• Kleiha u er •
• - IMG, MFI U •
• n é cessa i re ndment •
- Tra u matism e ab d omin o -p e lv i e n ( d ose 2 a d aptée •
: •
• 1 5-27 SA - Pré lèvem e nt ov u laire au Kl e ihau e r) •
• •
Risque fa i ble d'HFM : •
: •
- Amnio ce n tèse I nje ct ion I V de 200 µg •
: Pas de test •
- MAP d e Rhophyl ac® d ans •
d e Kleiha u er •
: - Mét rorrag i e s l e s 72 heures •
•
: L------+=--� C�e� ag
�l�
rc l:ie�d�u�c�o�I �u� �r..'..'..i n.'.._____-t-------t-T.::�������
té •
•
• I nj ect io n I V ou IM d e 1 •
• Pas d e test •
27-29 SA Prév e ntion systématiq u e 300 µg d e •
d e K I e 1'h auer •
Rh o phylac® •
Risque élevé d ' H FM (que la •
I nj ect i o n I V d e 200 µg •
prévention systématique ait •
• de Rh o phylac® d a n s •
• été réalisée ou non) Te st d e •
• l e s 72 h e ures •
- Vers i on par manœ u vre externe Kleihau e r •
• •
• n écessa i re •
• - MF I U ( d os e 2
ndment
a d a ptée •
1
- Traumat i sm e ab d o mi n o-pelv i en •
1
a u Kl e iha u er) •
1
- Pon ct ion ov u la i re ou fœ ta l e •
1 •
1
Risque faible d'HFM (et •
1 •
1
prévention systématique non •
1
29 SA I nje ct i on IV d e 200 µg •
réalisée) : Pas de test •
d e Rhophyl a c® dan s •
: Accouchement
•1 - MAP de Kleihau er les 72 h eu res
•
•
•
- Mét rorra g ies •
- Amnioce ntès e •
•
Risque fai ble d'HFM (et •
•
prévention systém atique •
•
P a s de test •
réalisée) : Abste nti o n •
d e Kleihauer •
- MAP •
- Métrorra g ies •
•
- Amnio centèse •
I njecti on IV de 200 µg •
•
de Rhophyl a c® dans •
Te st de •
les 72 h e ures •
•
Accouchement Kleihauer ••
•
Si n o u veau-né Rhés u s-D positif
n écess a i re ndment
(d ose 2 a d aptée •
•
au Kl e ih aue r) •
•
HF M : H e m o rra gie Fœto-m ternelle
a
:
O n Peut s'a bste n de :
i r d e re n ouvele r l a proph yla x i e d a n s u n déla i :
: · 9 se m ain es après un e injectio n de 200 µg
•• • 1 2 :
• • • • • • s•e mai n e s a près u n e injection d e 300 µg • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
A
V A R ETE N I R
=<> L'immunisation sanguine foeto-maternelle anti-D se man ifeste chez des femmes Rhésus négatif
par l'acqu isition d'a nticorps dirigés con tre les globu les ro uges fœtaux, à l'origine d'une
h ém olyse et d'une anémie fœtale, puis d'un anasarque fœto-placentaire pouvant entraîner
u n e mort fœta le in utero en l'absence d'intervention.
-=l> Circonstances de survenue:
- To ut au long de la g rossesse : toute cause d'hémorragie fœto-maternelle (grossesse extra
utérine, fausse couche, IVG, amn iocentè se, placenta praevia), traumatisme a bdominalK
En cas d'antécédents de tra nsfusion sanguine de sang non phénotypé, toxicomanie
-=l> Dépistage :
Dès 1 1 -1 2 SA, déterm ination du rhésus fœtal sur sang materne l pour les femmes rhés us
négatif non immun isées dont le conjoint est rhésus positif.
Recherche d'agglutinines irrégulières (RAI) systématique pendant la grossesse à la 1 ère
ème
consultation puis au 7 mois
Si RAI + : identification de l'anticorps puis, en cas d'anticorps h émolysant, titrage et dosage
pondéral
-=l> Surveillance d'une al lo-immunisation anti-D :
- Gé notypage fœta l sur sang maternel pour savo ir si le fœtus est rhésus positif. S'il est négatif,
la présence d'a nticorps maternels n'aura aucune conséquence sur la g rossesse
- Titrage et dosage pond éral de !'allo-anticorps tous les 1 5 jours
- Surveillance échographique (signes d'anasarque) associé à une étude doppler de l'artère
cérébrale moyenne. L'augmentation de la vitesse du flux sanguin en systole est corrélé
à la gravité de l'anémie fœtale (techn ique ayant supplanté l'amn iocentèse).
- Surveillance du rythme card iaque fœtal (rythme sinusoïd al pré-mortem)
=t> En cas de signe d'an�mie sévère :
Extraction fœta le si le terme l e permet (avec exsanguinotra nsfu sion à la naissance)
- Si le terme empêche l'extraction par risq ue de prématu rité induite trop importante :
transfusion in utero ou exsanguinotransfusion in utero dans un centre spécialisé (n'oubliez
pas la corticothérapie prénatale !).
Nécessité d'une prévention systématique de !'allo-i mmun isation anti-D chez toute femme
encei nte Rhésus D négatif dont le fœtus est Rhésus D positif ou inconnu : i njection intra-veineuse
d'une dose de gammaglobul ines anti-D (Rophylac ® 200 µg) dans les 72 heures su ivant une
situation à risque d'allo-immunisation fœto-mate rnelle et systématiquement à 28 SA. Chez les
femmes chez qui le dépistage du Rhésus D fœtal est négatif, il n'y a pas d'intérêt à réaliser des
injections prophylactiques de gamma-globulines anti-D.
Evaluation de la qualité de la prévention par test de Kleihauer avant l'injection ou dosage des
anticorps passifs _48 heures après la -prévention .
•
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REFERENCES
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<fen
a,
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"'
N
Prévention de !'allo-immun isation Rhésus-D fœto-maternelle. Recommandations pour la pratique
-
c::
eu
> cliniqu e. Collège National des Gynécologues et Obstétriciens França is (CNGOF). Détermi natio n
préna tale du Rhésus fœtal D à partir du sang maternel, Note de cadrage, HAS 2009 (disponib le s ur
en
c::
�
0
'ë
w
www.has-sante.fr).
©
Capteur du tonus utérin
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�,_;';:Ji/·
�)j MOTS-CLES
Capteur du rythme - Cardiotocographie
cardiaque fœtal - Bien être fœtal
- Rythme de base
- Oscillations
- Réactivité
- Accouchement
1. INTRODUCTION
-=<> L'enregistrement du rythme cardiaque fœtal permet l'évaluation du bien être du fœtus. ·
-=<> Il se fait à partir de 25 SA. Avant 25 SA, il est très difficilement enregistrable.
-=<> Il se fait grâce à un appareil qui enregistre de façon concomitante le RCF et le tonus utérin :
cardiotocographe.
-=<> Il est systématiquement réalisé pendant le travail.
=() Le but de la surveillance fœtale pendant le travail est de prévenir la survenue d'une acidose
métabolique et d'une asphyxie fœtale perpartum, qui peut être à l'origine de complications
gravissimes telles qu'une encéphalopathie voire un décès néonatal.
=()
L'existence d'anomalies sévères du RCF fait craindre l'existence d'une hypoxie foetale.
Pour une femme dont la grossesse se déroule normalement, il est inutile d'enregistrer le RCF avant
qu'elle ne se mette en travail.
Le RCF sera
- Sy enregistré :
stématiquement au cours du travail.
A Partir de 25 SA, d evant tout signe faisant craindre une anomalie du déroulement de la
gr ossesse: diminution des mouvements actifs fœtaux ressentis par la mère, métrorragies,
hypertension et prééclampsie, douleurs abdominales...
4. LE RCF NORMAL
Sur la ligne du haut s'inscrit l'enregistrement du RCF, et sur la ligne du bas le tonus utérin. Le RCF
normal est caractérisé par :
Un rythme de base normalement compris entre 120 et 160 battements par minute (bpm).
Des oscillations dont l'amplitude est normalement comprise entre 5 et 25 bpm.
Une réactivité= périodes d'accélérations du RCF.
1
RCF
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5. ANOMALIES DU RCF
=:> Bradycardie fœtale : RCF < 120 bpm pendant une période de plus
ANOMALIES OU
de 10 minutes.
RYTHME CARDIAQUE
=:> Tachycardie fœtale : RCF > 160 bpm pendant une période de plus
DE BASE
de 10 minutes
-
DIMINUTION DES
OSCILLATIONS OU �ythme mini ou micro-oscillant =:> amplitude des oscillations inférieure
a 5 bpm. Un rythme plat correspond à une perte totale des oscillations.
RCF
-
DIMINUTION DE LA Diminution voir disparition des périodes d'accélération normales du RCF.
0
O>
Q)
REACTIVITE OU RCF
V)
Q)
=(>Ryth me de base à 150 bpm, mini oscillant, non réactif, avec 2 décélérations contem
poraines de
contractions utérines.
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� Rythme de base tachycarde à 160_ bpm, normo oscillant, présence de 2 décélérations sévères
(ralentissement de 3 à 4 minutes jusqu'à 60 bpm) contemporaines d'épisodes d'hypertonie uté'rine.
1
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•
•
•
•
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POUR LES FUTURS GYNECOS"" LE SCORE DE MANNING
•
•
••
•
•1
•
S_core biophysique mis au point par le Professeur Manning, visant à évaluer le bien-être fœtal. 11 se :
: _
• realise au cours d'une échographie, qui va rechercher 5 critères sur une période de 30 minutes. :
: Un critère prés ent compte pour 2 points (et O s'il est absent). :
• •
• •
• •
•
•
"
•
PARAMETRES NORMAL (2 POINTS) ANORMAL (0 POINTS) •
•
• •
• •
••
•
• MOUVEMENTS absent
• 1 épisode
2: •
• •
•••
• RESPIRATOIRES durant 2: 30 sec
•
•
• •
• •
• MOUVEMENTS 3 mouvements corporels :s 2 mouvements en •
• 2:
• FŒTAUX GLOBAUX ou des membres en 30 min 30 min
1
• 1
•
••
1
•
• •
•
• 1 épisode d'extension active
1
• 2:
•
1
•••
1
ou du tronc 1
• •
•
•
1
•
1
2:2 épisodes d'accélérations
•
1
•
1
•
1
•
1
• •
1
• •
•
1
•
•
•
QUANTITE DE
LIQUIDE AMNIOTIQUE
2: 1 citerne de liquide amniotique 2: 1 cm absent •••
dans 2 diamètres perpendiculaires ••
•
• •
• •
• SCORE DE MANNING NORMAL� 8/10 •
• •
• Un score :s 4/10 est une indication à l'accouchement •
• •
•
••
• Un score de O est une urgence périnatale
............................................................................
•
�
n
V ARETENIR
Le RCF normal est compris entre 12.0 et 160 bpm, oscillant et réactif, sans aucune période
de décélération.
L'enregistrement du RCF se fait systématiquement pendant le travail, et après 25 SA devant tout
signe faisant craindre pour le bon déroulement de la grossesse.
Pour analyser un RCF, le plan à suivre sera toujours le même :
1. RCF:
0
Quel est le RCF de base?
Le RCF est-il oscillant et réactif?
o>
a,
uelle sévérité)?
Existe-t-il des anomalies (décélérations dont on précise l'évent
<'.3
J,
.0
� 2. Contractions utérines : préciser leur fréquence, leur
durée et leur intensité.
er la possibilité d'une hypoxie fœtale.
Des anomalies sévères du RCF doivent faire évoqu
>
(/)
C:
0
UE 2
Item 24
� MOTS-CLES
- Urgence
- _Salpingite
- Tabac
- Douleur pelvienne
- Retard de règles
- Métrorragies
hCG quantitatif
- Echographie pelvienne
- Groupe sanguin Rhésus
Cœlioscopie
- Methotrexate (MTX)
- Gammaglobulines anti-D
1. INTRODUCTION
-=t> DEFINITION : C'est l'implantation et le développement d'une grossesse en dehors de la
cavité utérine.
-=t> l'incidence de la grossesse extra-utérine (GEU) est estimée à 1 à 3 % des grossesses.
-=t> Une GEU peut mettre en jeu le pronostic vital, par le biais d'une rupture tubaire entraînant
un hémopéritoine, voire le décès par choc hypovolémique.
-=t> A ce titre, une GEU constitue une urgence thérapeutique.
� AITENTION REFLEXE
On ne vous le répètera jamais assez : toute femm';l �n âge de procr�.er ayant des métr�rragies et/ou
des douleurs pelviennes a une grossesse extra-uterrne (GEU) Jusqu a preuve du contraire.
2. UN PEU DE PHYSIOPATHOLGIE
�)
&, \� RAPPEL
va en�uite . chemin�r
La fécondation se fait dans l'ampoule d'une des deux trompes. L'œu� fé�ondé
dans la lumière tubaire, jusque dans la cavité utérine où se fera la nida� 1on. C �tte m1�rat1on se fait
la fecond at1on, quel que
grâce à la motilité tubaire physiologique. La nidation se fait 7 jours apres
soit l'endroit où se trouve l'œuf.
Tous les facteurs perturbant la motilité tubaire et empêchant la migrati�n d� l'œuf �avorisent la GEU:
- Les traumatismes tubaires : antécédent de salpingite, de ch1rurg1e tubaire...
Les facteurs ralentissant la progression de l'œuf dans la trompe comme le tabac,
certains médicaments (pilules contraceptives micro progestatives).
f
3. LES FACTEURS DE RISQUE DE LA GEU
-:,,,'•
-��-·'
� ATTENTION REFLEXE
� LES FACTEURS DE RISQUE DE GEU comprennent toutes les pathologies et/ou tous les
antécédents altérant la qualité des trompes, ou tout ce qui ralentira la progression de l'œuf dans la
trompe:
� Contraception par dispositif intra-utérin : le DIU n'est pas réellement un facteur de risque
«classique» de GEU. En fait, il prévient moins bien la GEU que la grossesse intra-utérine,
car il empêche la nidation mais pas la fécondation.
� L'antécédent de DIU est un facteur de risque de GEU.
Le risque d'être enceinte sous DIU est très faible mais en cas de grossesse, il y une forte
probabilité que ce soit une GEU. Ainsi par rapport à une population désirant une grossesse ou
une population ayant une contraception inefficace ou la survenue d'une grossesse est important
avec un risque classique de GEU, le risque de GEU sera moins important dans la population
avec DIU car le risque de grossesse est très faible.
� Assistance médicale à la procréation. Après fécondation in vitro, un ou deux embryons sont
0
O>
Cl)
<'.3
.;, transférés dans la cavité utérine avec risque de passage rétrograde dans les trompes. C'est
QJ
.0
0
après le transfert de deux embryons que la grossesse hétérotopique (association GIU-GEU),
"'C:
N
normalement exceptionnelle, est possible. Les GEU représentent 4 à 5 % des grossesses
�"' obtenues par FIV, soit un peu plus que pour la population générale.
C:
g
'ë
u.J � Contraception par pilule microprogestative : les microprogestatifs ralentissent la motilité
1
(Q)
tubaire, sans inhiber l'ovulation.
V
ITEM 24 1 Grossesse extra-utérine
AMPULLAIRE 60 %
Pavillonnaire 10 %
!
Développement de la grossesse
�
DISTENSION progressive de la trompe HEMATOSALPINX
(accumulation de sang dans la trompe)
Erosion des vaisseaux tubaires
------ -----
- --- --. SYND ROME FISSURA/RE
(Exacerbation des signes
-
---- - cliniques faisant craindre la
RUPTURE TUBAIRE rupture tubaire)
Plusieurs mécanismes:
alplnx
- Dilatation massive due à l'hématos
par le trophoblaste
Envahissem nt de la paroi tubaire
;
1 HEMOPERITOINE � C
hoc hypovolémique -. / _o E E
._
__,
_ _c_ _s
Il
a t �?outir à. la guérison sp� �tanée d� la
ExceptionnellemLe_n_t _· _a_v_o- _ _e_n_t _t_u _b _o--a-b-d-om l n al pouv �
rt_e m
I orifice tubaire dans a cav1 te abdom1no-
Patie nte. Il est du à l'expu 1 s1on • spontanée de l'œuf par 1
Pelvienne.
6. COMMENT EN FAIRE LE DIAGNOSTIC ?
Le tableau clinique est parfois trompeur. Tout peut se voir, de la patiente asymptomatique à la
patiente arrivant en choc hypovolémique.
�
Echographie pelvienne
6.1. CLINIQUE
� ATTENTION REFLEXE
0
"'
Cl) d'hCG couplé à l'échographie pelvienne par voie abdominale et endovaginale.
....
"'
0
g
iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 24 1 Grossesse extra-ut6rlnc
Endomètre ép ·s,
gravide
Vacuité utérine
Image annexielle : sac gestationnel contenant
l'embryon et la vésicule vitelline
�
if'�-,:-·
�--; A
(•) •,/1
\§) j ATTENTION REFLEXE
1 l
••••••••••••••• ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• •••••••••••••••••••••••
•
•
� POUR LES FUTURS GYNECOS •
• PIEGE CLASSIQUE DE L'ECHO =e> Le pseudosac gestationnel (ou faux sac) intra-utérin. •
• •
•
: Il est dû à une accumulation de sang dans la cavité utérine. Le risque est de le prendre pour un sac
• gestationnel et de méconnaître une GEU. C'est le piège classique du jeune interne. C'est une
•
• lacune anéchogène, hypotonique, à contours irréguliers, et sans couronne trophoblastique
• hyperéchogène. Il n'y a pas d'embryon, ni de vésicule vitelline visibles.
•
•
•
••
••
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
• Endomètre
•
•
• •
• Pseudosac
•
•
Utèrus gestationnel
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•• Exemple d'une image de pseudosac gestationnel à l'échographie pelvienne
�,
••••• •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
: rl'11nP. nRfiP.ntP. RvRnt 11nP. r,F/ J
TRAITEMENT
CHIRURGICAL
� ATTENTION REFLEXE
Av�nt une c�lioscopie pour suspicion de GEU, toujou préven
rs ir la
patiente du risque de salpingectomie et du risque de conversion en
laparotomie en cas de saignements et/ou de difficultés per
opératoires.
IL Y A 2 METHODES CHIRURGICALES:
- Cœlioscopie (traitement chirurgical de référence)
- Laparotomie
IL Y A 3 TEMPS OPERATOIRES:
- Diagnostique=:> Visualisation et localisation de la GEU.
- Pronostique pour la fertilité ultérieure =:> exploration pelvienne :
visualisation de l'état de la trompe atteinte et de la trompe
controlatérale. Recherche des lésions associées (ex : séquelles de
salpingite).
- Thérapeutique=:> traitement chirurgical de la GEU.
IL Y A 2 ALTERNATIVES THERAPEUTIQUES
. ,; �
m
Le traitement chirurgical par coeliochirurgie est recom andé dans les
situations suivantes:
_ Hémodynamique instable
_ hCG > 5000 m Ul/ml
_ Hématosalpinx > 4 cm à l'échographie
_ Contre-indication au traitement médical
_ Impossibilité d'un suivi ambulatoire
Les seules indications actuel les de la laparotomie sont les co ntre
indications générales et locales de la cœl ioscopie, les convers ion s
secondai res pou r difficulté d'hémostase et un hémopéritoine im portant a vec
hémodynamique insta ble.
�
�(\- ---4;..�
• �; ,7
1.§) J ATTENTION RE FLEXE
- Le t ra itement médical i mpose une surveillance prolongée de la
décroissance du taux d'hCG j usqu'à négativation .
- E n cas d'échec : cœl ios copie.
9
iKB
:w . . . . . . . . . . . . . . . . . ·:
iKB Gynécolo gie - Obstétriq ue - édition 20 1 7
ITEM 24 1 G rossesse cxtra -u t6 rin o
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
• •
• •
: P OU R LES F UTU RS GY N ECO S :
• •
• •
Le_ M ET_� OTREXA! E (MTX) � st u n agen _t a ntin � oplasiq ue antimitotique. Les effets indésir ables,
me m e s1 ils sont tres ra res, existen t. U n bilan pre thérap eutiqu e ains·, qu'un e surve,-11 ance a d ap te, e •:
:
est don c nécess aire . •
•
•
BILA N PRE THERAP E U T IQ U E : N F S , bilan hépatiqu e, l onog ramme sanguin et fonction rénale. •
,'© •;)
�
A SAVOIR
Pronostic dominé par :
=:> Le risq ue d e récid ive dont il faut i nformer la patiente ( 1 0 à 30 % selon la durée d u suivi)
et qui indique u n e consu ltatio n précoce avec réalisation d'une échographie pelvienne dès le
début d'une n o uvelle g rossesse.
=:> Le risque de stéri l ité tubaire.
P en sez à conseille r l'arrêt du tabac qui est u n facteu r de risque dose dépenda nt de G E U .
9. QUE LLE CON TRA C EPT ION PRE SCR IRE APR ES UNE GEU ?
Etan t don né le risque élevé de récidi ve, il faut préfé�er une métho de �ontrac eptive capab le de
bloq ue r l' ovulatio n . L'idéa l est de presc rire une contra ceptio n œstro proge stat,ve .
Le dis p ositif intra-utéri n et les m icrop roge s tatifs sont � lassi que � ent à évit� r mai� ne sont pas
1
fo rm ell e ment contre-indiq ués. Ces méth odes contr ac eptive s n empe chent pas I ovula tion.
Da n s to u s les ca s u n e fem me ayan t des a ntéc éde nts de g. ross esse .extra -uté rine et ayan t choi si u n e
con traceptio n par dispo sitif i ntra- utéri n o u m icrop rog estat 1f doit. avoir reçu une ·in farma t·10n c1 aire
• et
co rn P 1 ete
· sur les risques e n co u rus.
�
� A RETE N I R
=t>Toute femme en âge de procréer ayant des métrorrag ies et/o u des dou leurs pelviennes
a une grossesse extra-utérine ( G E U ) jusq u'à preuve du contraire.
=t> Utéru s « vide » + hCG 2: 351 0 UI / L = G E U (ou fa usse couche sponta née précoce)
TRAI TEMENT :
U rgence vitale, risque de décès par choc hypovolémique (rupture tubaire et hémopéritoine).
M ise en condition : bilan préopératoire, voie veineuse périphériq ue, patiente à jeun , m ise en
réserve de culots globulaires.
Rem ise à la patiente d'une information orale et écrite sur les princi pes du geste chiru rg ical, les
obj ectifs de la cœlioscopie, et sur les risq ues de salpingectomie et de laparoconvers ion.
0
Ol REFERENCES
9
a,
(/')
a,
.0
0
"'
N
C:
Pertes de grossesse. Recommandations pour la pratique clinique. CNGOF 20 1 4 .
a:; http://www.cngof.asso.fr/data/RCP/CNGOF 20 1 4 pertes grossesse.pdf
:::>
(/')
C
._g
'i5
LU
,n.
ïKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEM 24 1 Grossesse extra-utérine
!
hCG
quantitatifs '
NEGATIF POSITIF
Diagnostic éliminé
Echo pelvienn � et endovaginale ·
Grossesse intra-utérine
/ hC G a:1 5 1 0 UIIL /
/ G ro
�sS� 10,al;saUon
in d éterminée (G U)
/
Masse latéro-utérine ·
!.
· Information patiente
Traitement : Cœlioscopie ..,. _ _ _ _ _ _ _
.
Cinétique d es hC G
Echo vaginale
ou MTX
-=:> Devant une fem.me présen.t ant un taux d'hCG ?: 351 0 UI / L avec un uté'rus viêfe à· 1\�éï-1ographie,
le diagnostic de GEÜ est probable (sauf si c'est une grossesse gémellaire;, ae qui seràit d'!. vi�e
dans un dossier d'iECN). · - · · ·· - ·
" · - · ·;
Pince
Collection sanguine au dessus Trompe droite
du ligament rond gauche Utérus
MOTS-CLES
Grossesse extra-utérine
- Hématome rétro-placentaire
- Menace d'accouchement prématuré
- Examen clinique
- Echographie
1. INTRODUCTION
La douleur abdominale au cours de la grossesse doit faire éliminer plusieurs diagnostics pouvant
mettre en jeu le pronostic materno-fœtal.
�� ,
• 0•
it <� ATTENTION REFLEXE
Toute douleur abdominale aiguë de la femme enceinte survenant en début de grossesse est une
grossesse extra-utérine (GEU) jusqu'à preuve du contraire.
Une douleur abdominale aiguë de la femme enceinte survenant au troisième trimestre de grossesse
doit faire évoquer un hématome retro-placentaire (HRP).
3. ETIOLOGIES
-- --------- -
CAUSES
OBSTETRICALES � ATTENTION REFLEXE
-
C
<Ü
;:>
en
et la réanimation maternelle.
En cas de doute, le diagnostic de certitude repose sur l'échographie
obstétricale en urgence, mais elle ne doit pas retarder la césarienne .
0
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 25 1 Douleur abdominale aiguë chez une femme enceinte
A RETENIR
Eliminer en priorité les étiologies pouvant mettre en danger l'évolution de la grossesse.
� MOTS-CLES
- Sérologie mensuelle
- Transmission materno-fœtale
- Mesures hygiéno-diététiques
- Toxoplasmose congénitale
- Echographie obstétricale
- Amniocentèse
- Rovamycine
1. INTRODUCTION
=t> Infection parasitaire à Toxoplasma Gondii.
=t>
En France, environ 50 % des femmes sont immunisées contre la toxoplasmose. L'incidence de la
séroconversion pendant la grossesse est d'environ 1,5 %.
=t>
Une toxoplasmose maternelle au cours de la grossesse peut être transmise au fœtus par voie
hématogène et diffusion transplacentaire. On parle alors de toxoplasmose congénitale, parfois
responsable de malformations (essentiellement oculaires et neurologiques).
<=(>
L'atteinte fœtale est d'autant plus sévère que l'infection survient tôt dans la grossesse.
<=(>
C'est une des seules infections pour laquelle il existe un traitement anténatal.
-
,
.
· J ATTENTION REFLEXE
La primo-infection à Toxoplasma Gondii est le plus souvent asymptomatique (90 %). Dans les autres
cas, la symptomatologie est le plus souvent pauvre et aspécifique : fébricule, syndrome
mononucléosique, syndrome grippal, polyadénopathie indolores cervico-occipitales ...
Le diagnostic de certitude d'une primoinfection maternelle repose sur la sérologie (apparition d'lgM
spécifiques).
Le tableau suivant vous résume comment interpréter les résultats de la sérologie toxoplasmique :
············································································�•
•
•
• ••
• ••
•••
•
•
• � POUR LES FUTURS GYNECOS-<> DATATION DE LA CONTAMINATION
• •
•• ••
La datation de la contamination peut se faire à l'aide de : ·
L'avidité des lgG •
•
=
-=C>
L'évolution des sérologies sur 2 prélèvements à 3 semaines d'intervalle: ••
Elévation des lgG et lgM -=<> contamination récente < 2 mois à la date du premier :
prélèvement
Taux stable d'lgG -=<> contamination > 2 mois • •
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ••••••••••••••••••••••••••••• • • • • • • • • •
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 26, 160, 164, 165 1 Prév
ention des risques fœtaux I Infections I Toxoplasmoso
�f:;-/:
�f
rl'
ATTENTION REFLEXE
Le risque de transmission materno-fœtale (TMF) est trés faible en début de grossesse. Il augmente.
avec le terme et est maximal en fin de grossesse. Les répercussions d'une infection fœtale sont
maximales en début de grossesse (fœtopathie) et minimales voire absentes en fin de grossesse.
-niF
.......... , ...
...
... ...
( er
P?ur schématiser, le risque de transmis�ion fœtale (TMF) augm�nte tout _a_u Ion� de 1� gro_ss�sse 1
trimestr e . 1 o, eme .
. 5 ,o, 2 tr im estre .. 30 01
10,
3eme trim estre : 90 % ), mais la gravite de I rnfect1on drmrnue.
si �
•
� ATTENTION REFLEXE
. . n toxop1 asm·ique maternel e
Deva nt une seroconversro l � mise en route en urgence d'un traitement
. · ·
Par SPI RA .
M'.CINE (Rov� m ycrne® 3MUI x 3 / jour) pour d1mrnuer de 50 o,o, e1 r isque d e passage
trans Ia des explorations pour rechercher une infection
P centa
fceta le· ___�1re du parasite. 1 1 esRt ensuite réalisé
���� ���� �������---'
�� � �� �� ����
:_:: ::_
èvement de liquide _amniotique �
Le diagnostic de toxoplasmose congénitale repose sur le prél
aines après la séroconvers1on maternelle.
proposer une amniocentèse dès 18 SA et au moins 4 sem
Informer la patiente du risque de perte fœtale de 0, 5 à 1 %.
Elle permet :
- La recherche par PCR de l'ADN de Toxoplasma gondii. .
ers1o n
.
a 4-6 sem
.
aine s et de
e d'un e séro conv
Le test d'inoculation à la souris avec recherch
est plus sensible que la PCR et permet
kystes toxoplasmiques à la dissection cérébrale. Ce test
de « rattraper » quelques faux négatifs.
� �
V/ ATTENTION REFLEXE
Séroconversion maternelle =(> traitement par SPIRAMYCINE -=ç, proposer une amniocentèse
4 semaines après.
La sensibilité globale de l'amniocentèse n'est que de 63 %, ainsi 1/3 des diagnostics d'infection fœtale
par le toxoplasme ne sont pas faits ! Même en cas de résultats négatifs lors de l'amniocentèse, il faut
rester vigilant et continuer la surveillance fœtale.
l
POSITIF grossesse est poursuivie, traitement curatif jusqu'à
l'accouchement avec maintien de la surveillance échographique :
- PYRIMETHAMINE (Malocide®) 50 mg/jour.
- SULFADIAZINE (Adiazine®) 3 g/jour.
- Supplémentation en Acide Folinique.
� A RETENIR
Femmes séronégatives =l> surveillance mensuelle de la sérologie et mesures hygié no.
diététiques.
Femme enceinte
Sérologie toxoplasmique
maternelle (dosage des lgM
Patiente immunisée et lgG spécifiques) Sérologie NEGATIVE
- Sérologie toxoplasmique
répétée tous les mois
jusqu'à l' accouchement
SEROCON VERSION ------ - Education de la patiente:
ou infection évolutive Mesures hygiéno
diététiques
POSITIF NEGATIF
ACCOUCHEMENT
0
=
a,
0 =:> Suivi post-natal pendant au ACCOUCHEMENT
J,
a, moins 1 an: Demande
0 Examen cérébral et oculaire d'IMG
recevable
N
-
ro
C - Sérologies
- Echographie transfontanellaire
"'
C =:> Traitement curatif =:> Suivi post-natal pendant au moins 1 an.
0
·.::; =:> Pas de traitement.
:;s
u.J
Q
UE 2 & 6 Items INF·ECTION ET
26 &160
I
GROSSESSE:RUBEOLE
� MOTS-CLES
- Sérologie maternelle
- Bilan préconceptionnel
- Rubéole congénitale
- Vaccination
OBJECTIFS iECN
1. INTRODUCTION
� La primo-infection rubéoleuse d'une femme enceinte au cours des premiers mois de grossesse
peut être responsable d'une embryofœtopathie grave : la rubéole congénitale. Le risque pour
l'enfant à naître est quasi-nul si l'infection survient après 18 SA.
� La prévention repose avant tout sur la vaccination (importance du bilan préconceptionnel). On
ne devrait plus voir de femme enceinte non immunisée contre la rubéole dans les pays
développés. Ce n'est malheureusement pas le cas.
� La sérologie
rubéoleuse doit obligatoirement être réalisée en début de grossesse.
� En France :
90 % des femmes adultes sont immunisées contre la rubéole. L'incidence de
l'infection rubéoleuse maternelle en cours de grossesse est de 5 / 100 000 naissances. et celle
de la rubéole congénitale de 0, 14 / 100 000 naissances. En 2001, 38 femmes françaises non
vacci née s ont fait une rubéole pendant leur grossesse.
La ru béole est u
ne infection virale à transmission respiratoire. Le tableau clinique variable et peu
Spécifiqu e : incubation de 14 à 20 jours, suivie d'une phase éruptive inconstante (50 %) :
ér upti?n démarra
nt au visage, s'étendant au tronc et au_x ex_trémités avec une t�ndance c�nfluente.
Elle disparaît spontanément en 3 jours sans laisser de cicatrices. Les adénopathies sont frequentes,
-
l a fièvre La guérison est spontanée en quelques jours. Les
est inconstante et modérée.
complicatio lite, purpura thrombop énique, myocarditeK )
ns sont exceptionnelles (encépha
2. DIAGNOSTIC
Le tableau clinique n'étant pas spécifique, le diagnostic repose sur la sérologie maternelle. 11 fa ut
savoir que les anticorps apparaissent 15 jours après le contage.
ATTENTION REFLEXE
Le diagnostic de primo-infection rubéoleuse repose sur la sérologie présence d'lgM et
augmentation du taux des lgG entre 2 prélèvements à 15 jours d'intervalle.
·lfi) A SAVOIR
� CIRCONSTANCES IMPOSANT LA REALISATION D'UNE SEROLOGIE RUBEOLEUSE:
4. RISQUES NEONATALS
Le risque est l'infection fœtale in utero par passage viral transplacentaire à l'occasion d'une virémie
maternelle. Cette infection fœtale peut aboutir à un syndrome de rubéole congénitale : tableau
0
0)
d'embryofœtopathie parfois très sévère, le fœtus pouvant être atteint de :
a.,
Retard de croissance intra-utérin (76 %)
en
a., Cardiopathies (50 %)
0
N Anomalies cérébrales : microcéphalie (35 %), calcifications intracrâniennes, retard mental. ..
Anomalies ophtalmologiques: microphtalmie (33 %), cataracte, glaucome...
ro
C
.;;
>
en Surdité d'origine centrale (94 %)
-
C
0
-::;
-w
I Rubéole
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
�ATTENTION REFLEXE
Les conséquences d'une infection fœtale varient énormément en fonction du terme de la grossesse.
Rubéole maternelle Risque malformatif
avant 13 SA MAJEUR.
entre 13 et 18 SA Risque de surdité
après 18 SA Aucun risque malformatif
L� demande d'interruption médicale de grossesse (IMG) peut être recevable d'emblée en cas de
Primo-infection maternelle avant 13 SA (risque majeur de rubéole congénitale).
6. PREVENTION
�,t� C:)
� ATTENTION REFLEXE
•
La Prévention rep filles �n âgE: de proc�é�r (vaccin
ose sur la vaccination des enfants et d�s je�ne�
recom m andé jeunes f mm s e onegativ es doivent etr� va�c1�ees avant
mais non obligatoire). Les � � �
. �etre real1see
de tomber enceinte. ion doit dans le post-partum 1mmed1at.
A défaut, la vaccinat
11 �·agit d'un
vaccin viral vivant atténué qui est formellement contre-indiqué pendant la grossesse et
qui doit être
réalisé sous contraception efficace les deux mois suivants sa réalisation chez la femme
en age de
procréer.
-
Q
=t>
A RETENIR
La primo-infection rubéoleuse maternelle au cours des premiers mois de grossesse peut être
responsable d'un tableau polymalformatif fœtal : la rubéole congénitale dont la gravité dépend du
terme de l'infection.
=t> La prévention repose sur la vac cination des enfants et des jeunes filles (vaccination
recommandée mais non obligatoire) : vaccin viral vivant atténué formellement contre-indiqué
pendant la grossesse et devant être réalisé sous contraception efficace les deux mois suivants sa
réalisation chez la femme en âge de procréer.
., ' -----..- . . � -=- U.:.. ••. -
UE 6 EXANTHEMES FEBRILES DE
Item 160
L'ENFANT ET GROSSESSE
� MOTS-CLES
Recommandations du calendrier
vaccinal
Rougeole / Rubéole =
Vaccination préconceptionnelle
Rougeole = Immunoglobulines
polyvalentes
Rubéole = risque < 18 SA
Streptocoque pyogenes
Sécrétions oro-pharyngées ·
Complications post
streptococciques
Antibiothérapie
Hygiène
En cas de contact d'un cas confirmé de rougeole avec une femme enceinte no n
vaccinée et sans ATCD personnel de rougeole:
- Administration d'immunoglobulines polyvalentes (400 mg/ Kg en dose
unique) dans les 6 jours après exposition.
- Informer de la possibilité d'échec du traitement préventif avec nécessité de
consulter en cas de fièvre et / ou de signes respiratoires.
- Vérification du statut vaccinal de l'entourage
En cas de contact étroit avec un enfant dans les 48 heures ayant précé dé
l'éruption et avant les 48 h de traitement efficace
.-----------r-cs;-.-:p::y:::o::g=e::n =-es
=- =- -------------------------,
.
Surveiller l'apparition de signes cliniques chez la patiente et son entourage
Pas d'antibioprophylaxie systématique
� ATTENTION REFLEXE
� MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR
REFERENCES
Rougeole et grossesse - Avis du Haut conseil de santé publique, avec participation du CNGOF, sur
"la problématique de la rougeole chez la femme enceinte" - Mai 2011
Avis du conseil supérieur d'hygiène publique de France section maladies transmissibles relatif à la
conduite à tenir autour d'un ou de plusieurs cas, d'origine communautaire, d'infections invasives à
Streptococcus pyogenes (ou streptocoques du groupe A), 18 Novembre 2005. Consultable sur
n!!Q://www.hcsp.fr/docspdf/cshpf/a mt 181105 streptococcus.pdf
Il
UE 2 INFECTION ET
Item 26
GROSSESSE : HEPATITE B
MOTS-CLES
- Contamination périnatale
- Ag HB s
- ADN viral
- Sérovaccination du nouveau-né
- Hépatite néonatale
1. INTRODUCTION
=e> En France, 1,5 % des femmes enceintes sont Ag HBs positives.
=e> Il n'existe pas d'embryofœtopathie liée au virus de l'hépatite B. Le risque est lié à une
contamination périnatale dont les manifestations surviendront plus tard dans la vie de l'enfant.
=e> La prévention repose sur la sérovaccination des nouveaux-nés de mère Ag HBs +.
2. DEPISTAGE MATERNEL
ATTENTION REFLEXE
°
Dépistage obligatoire chez la femme enceinte =e> Recherche de l'Ag HBs au 6 mois de grossesse.
En pratique, la sérologie de l'hépatite B est en général demandée dès la première consultation de
grossesse.
•
Sérologies VHC, VHD et proposer une sérologie VIH.
Bilan de l'entourage.
3. R ISQU E S N EONATALS
Le risque est la transmission périnatale du virus de l'hépatite B et l'infection chronique de l'enfant.
La transmission par voie transplacentaire au cours de la grossesse est très rare (moins de 5 % des
cas). L'enfant s'infecte donc le plus souvent au moment de l'accouchement:
Par exposition au sang maternel et aux sécrétions génitales maternelles contenant du virus.
Par voie hématogène transplacentaire (microlésions placentaires).
Le risque d'infection périnatale est étroitement lié à la charge virale maternelle.
ATTENTION REFLEXE
-<> Il n'y a pas d'embryofœtopathie liée à l'hépatite B. Le risque est l'hépatite néonatale
� _:_:T:_-:__IT.:...:E=-N EONATA E
�...:....:R:.=
E..:...: ENT
V ::.'. � �IO E PA
�N�D�E�L:_'.' H�::.: ::....::... =- _ _ _ _ _L_________
;{, �
Q
.... · ""!'"
.....,..._ - ·-..---- ., � -· - · - ·- .. �. �• ..,
ARETENIR
Dépistage maternel obligatoire au cours de la grossesse : recherche de l'Ag HBs au 68 mois de
grossesse.
REFERENCES
MOTS-CLES
- Contamination périnatale
- Charge virale
- Co-infection VIH
1. INTRODUCTION
� Moins de 1 % des femmes enceintes sont atteintes de l'hépatite C.
� Infection souvent associée au VIH qu'il faut savoir rechercher car une co-infection avec le VIH
augmente le risque de transmission.
!fi RAPPEL
Infection due à un virus à RNA à tropisme hépatique. Transmission par voie essentiellement
sanguine (toxicomanie+++), plus rarement sexuelle et périnatale.
�DEPISTAGE MATERNEL
4. PREVENTION
Avant la naissance, on évalue le risque de contamination périnatale par mesure de la charge virale. Si
la charge virale est positive, un traitement par Interféron peut être discuté. La Ribaravine est contre
indiquée au cours de la grossesse (produit fœtotoxique).
La césarienne prophylactique n'est pas justifiée.
La désinfection cutanée du nouveau-né est réalisée en salle de naissance.
� ATTENTION REFLEXE
L'allaitement n'est pas contre-indiqué, sauf en cas de crevasse ou de saignement du mamelon.
-�- --- --
'. Q A RETENIR
Dépistage maternel non obligatoire au cours de la grossesse. Une sérologie VHC (Ac anti-VHC) sera
prescrite pour les patientes à risques (toxicomanie, antécédents de transfusion, séroposivité pour le
VIH, patiente provenant d'une zone d'endémie).
Le risque d'hépatite C néonatale est d'autant plus élevé que la charge virale est importante et qu'il .
existe une cc-infection au VIH.
REFERENCES
0
O>
œuvre devant un risque de transmission du VHB et du VHC par le sang et les liquides biologiques.
V)
Cl)
� MOTS-CLES
- Transmission materno-fœtale
- Charge virale
- Traitement antirétroviral
- Co-infections
OBJECTIFS iECN
1. INTRODUCTION
� En France, O, 1 à 0,2 % des femmes enceintes sont VIH+.
� La sérologie VIH doit être obligatoirement proposée au cours du suivi d'une grossesse. Elle ne
sera réalisée qu'avec l'accord de la patiente.
� Le princip
al risque est la transmission materno-fœtale du virus.
fii A SAVOIR
La g ro sses
se ne modifie pas l'évolution d'une infection maternelle par le VIH, et ceci quel qu'en
soit_ son s
tade d'évolution.
2. RISQUES FŒTAUX
L e VIH ne semble pas avoir d'influence néfaste sur le déroulement de la grossesse: Le. ris ue
q
prin cipa l est la transmission materno-fœtale du VIH En dehors de toute mesure prevent,ve, c
. e
risque est évalué à 15-20 % antirétrovir aux pendan t la grossesse p e
. L'utilisation des traitements . er m t
de réduire ce risque à environ 1 %. La transmission se fait essentiellem nt en fin de �rossesse et au
�
moment de l'accouchement. Le risque de transmission materno-fœtale n est pas le meme pour toutes
les patientes, il varie en fonction de plusieurs facteurs
Dans tous les cas, il faut penser à la prévention du partenaire : sérologie, rapports protégés...
(/)
(1)
Par une équipe pluridisciplinaire : obstétricien et infectiologue -=:> suivi de
grossesse rapproché avec une surveillance régulière :
- De la charge virale (dosage de l'ARN viral)
0
-
"'
N
C SUIVI DE LA
>
<I)
GROSSESSE - Du taux de lymphocytes CD4.
C
§
'ë
u.J Mise en place d'un traitement antirétroviral dans le but d'obtenir une
Q char e virale indétectable
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 26, 160, 164, 165 1 Prévention des risques fœtaux I Infections I VIH
� ATTENTION REFLEXE
c:(> ALLAITEMENT MATERNEL
ATTENTION REFLEXE
La prise en charge d'une grossesse chez une patiente HIV+ a pour objectif de prévenir un e
éventuelle transmission materno-fœtale.
Prescription d'un traitement antirétroviral pour obtenir une charge virale indétectable.
Suivi de grossesse pluridisciplinaire rapproché.
UE 2 I N FECTION ET GROSSESSE
Item 26
ÇYTOM EGALOVI RUS ( CMV)
MOTS-CLES
- Contage
- E nfant en bas âge
- Hand icap neurologique congén ital
- P révention .
1 . INTRODUCTION
c(> C'est l'infection materno-fœtale la plus fréquente (0,5 à 2 % des nouveaux-nés).
c(> Le mode de contamination le plus fréquent est le contact avec les enfants en bas âge
(personnel de crèche, mères de fam i lle).
c(>
Le CMV est la première cause de handicap neuro logique congénital d'origine infectieuse.
c(> En France, 50 % des femmes sont immunisées. Mais cette immunité est imparfaite et la
réinfection est possi ble.
;y (;:)
� ATTENTION REFLEXE
En l'a bsen ce de traitement, le dépistage systématiq ue de l'infection à CMV pendant la
gros sess e n'est pas justifié, mais une information concernant les mesures d 'hygiène universelle
doit être donnée aux fem mes enceintes.
Un e sérol og ie positive est d'interpr étation d ifficile, et pose plus de problème s qu'elle n'en résout.
El le n'e st de mandée q u'en cas de signes d'a ppel échogra phiqu e.
� N ERAL ITE S
?, 'est u n virus à ADN d u g roupe des herpes v iridre. La �o_ntamin � ti ? n est (nt�r�humai ne par
s, 1ons nasales,
�interm édi aire des sécrétions infect ées (salive , � rine, . sécret1_o ns � enitale secret
� ng) . Le s e nfan ts e n b as ag reser vo1r. U n tiers d entre eux sont porte urs de ce
viru s - e en sont le princ ipal
P ri m o-I n
fe ction .
• Le Plu s so uvent asympto matique (90 % ) .
. . ue . synd rome pseu do g rippal.
m p to ati ..::, sym ptom atolo gie aspé c1f1q .
Sy m que ( 1 0 %)
La re· c u rren ce e· t en t
d' une infection à CMV est asym ptomat ique chez le sujet immun ocomp
.
l''rn fec tio n fœ tal e se · gèn e tran spla cen t aire . Contra1rem e nt à l a
tox op las rn ose,
fa1 t pnnc1pa . he· mato
. . 1 emen t pa r voie ,• ·
le taux de transmission matern o-fœta le ne dépen d pas de I age gest a t'ionne 1
Risque de Risq ue de
--
Fréquence transmission handicap neuro-senso riel
- materno-fœta le
- Primoinfection sympto matiqu e : 3 0 à 60
P RIMO IN FE CT IO N %
M ATE R N ELL E AU 1 ,5 % 35 % + risq ue de décès néonata l
CMV - Primoinfection asymptomatique : 5 à 1 5
%
3. RISQ U ES FŒTA UX
Une i nfection congénitale peut entraîner des lésions fœta les , essentiellement cérébrales et des
séquelles à type de handicap neurologique de sévérité variable (su rdité +++).
Na issance
Nouveau-né Nouveau-né
ASYMPTOMATIQUE (90 %) SYMPTOMATIQUE ( 1 0 %) :
Nouveau-né
ASYMPTOMATIQUE
0
1 5 % de
séq u elle s
- Retard de croissance
- Microcéphalie
- Hépato-splénomégalle 30 % de
séquelles
.�
Ol
<l) - Thrombopénle 5 % de séquel les mineures
- Choriorétlnite (surdité partielle)
- Calclflcatl ons Intracérébrales
0
N - Anémie
- Thrombopénle
>
(/)
C:
0
:€
-0
u.J 30 % de décès 60 % Séquelles
1
© neurologiques graves
iKB ITEM S 26, 1 60,
iKB Gy n écologie - Obstétrique - éditio
1 64, 1 65 1 Préventio n des risqu
n 2017
conduite à ten ir
� Réalisation des sérologies mater n elles (cinétique de lgG et lgM et étude de l'avidité des lgG
pour
dater la séroconver sion).
� Confirm ation de l'infection congénitale par am nioce n tèse et recherche du virus par PCR. Une
a mniocentèse positiv e affirme l'infect ion du fœtus, mais n'est pas synonyme de lésion fœtale .
� surveil lance échographique mensu elle, même si l'amniocentèse est négative:
Recherche de signes échogra phiques en faveur d'une infection congén itale
Recherche de signes de gravité pouvant amener les parents à demande r une interruption
médicale de grossesse (IM G).
�········ · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·············································�
: � POU R LES FUT U RS GYNECOS 1
•
Les signes échographiques à rechercher sont :
_ Retard de croissance intra-utérin (prédominant sur le pole cephal
. .lque)
�
Ol igoamnios
Anasarque fœto-pl acentaire
• Lésions digestives: splénomégal ie, hyperéchogénicité intestinale, calcifications
intrapéritonéales , ascite ...
Anomalies cérébrales (microcéphalie, dilatation ventriculaire, hypoplasie du cervelet,
calcifications intracérébrales.. . )
L'IRM cérébrale fœtale P eut Comple. ter l'e·chograph ie en ca s de suspicion d'une atteinte fœtale
� ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sévère.
•••••••••••�••••••••�••••••
5. PREVENTION
. .
Des mesures d'hygiè n e doit être co � s �1 11 ees a, to tes les femme s encein tes, car un tiers des enfants
. �
en ba s â ge est porteur de ce virus_ (se_c�et1 ons , bue ales na sales et lacrymales, urines):
- Evite r tout co n tact avec les secret1o n s d e nf� n ts �.n bas âge : ne pas embrasser sur la bouch e,
.
.
ne pas prendre de ba1�s ens em bl e ( onta minat1on urinaire ) . .
. . d'urine
. ·eter rapid eme nt les couches soU1llees s.
Se laver les mains apres avoir change � un .
bebe . et J
- Désinfection quotidienne du pot.
s de l'enfant avec sa
Utilis ation de couverts séparés penda nt les repa s. Ne jama is goûter les repa
cuillère.
Ill
�
� A RETE N I R
=t> L'infection à CMV est la première cause de handica p neurolog ique congéni ta l d'origine
infectieuse.
=t> En l'absence de traitement, le dépistage sérologique maternel systématique n'est pas justifié
au cours de la grossesse.
_=t> Un tiers des enfants en bas âge est porteur du virus (sécrétions buccales, nasales et
lacrymales, urines).
=t> Prévention primaire : mesures d 'hygiène visant à éviter tout contact avec les sécrétio ns
d'enfants en bas âge
REFERENCES
MOTS-CLES
- Excrétion asymptomatique
- Herpes néonatal
- Prévention
OBJECTIFS iECN
°
UE 2 - Objectif N 26 : Expliquer les éléments de prévention vis-à-vis des infections à risque
fœtal
U E 6 - Objectif N ° 1 64 : Infections à herpès virus du sujet immunocompétent - Connaître
les risques en cas d'infection chez la femme enceinte, le nouveau-né · ·
1. INTRODUCT ION
=(>
L'herpès génital est une des 1ST les plus fréquentes (20 % des femmes).
=(>
Infection virale le plus souvent due à HSV2, parfois à HSV1.
=(>
Un herpès génital maternel doit faire craindre la survenue d'un herpès néonatal: complication
rare mais gravissime (risque de décès fœtal ou de séquelles neurologiques graves).
=(>
La contamination survient surtout lors de l'accouchement par contact avec les sécrétions
génitales maternelles. L'excrétion maternelle d'HSV peut être asymptomatique.
=(> Fréquence de l'herpès néonatal = 15 à 50 cas par an.
��
, �/ ATTENTION REFLEXE
L'he rpès néonatal survient dans 2 cas sur 3 en dehors de tout antécédent d'herpès maternel connu
(excrétion virale asympt omatique). Cependant le dépistage de l'infection à HSV pendant la
grossesse n'est pas recommandé.
2. MODE DE CONTAM INAT ION
Mode de contamination fœtale
-
Statut infectieux maternel
lors d'une virémie mater nelle a u
AU COURS DE LA Par pass age trans place ntaire (e� c_eptionnel)
pet 1qu e
G ROSSESSE cours d'u ne primo-in fec tion her
APRES La contamination peut être aussi postnatale par contact avec un sujet porte ur
L'ACCOUCHEMENT d'un herpès labial.
3. R ISQUES NEONATALS
Récurrence
herpétique dans la - Traitement maternel antiviral
Moyen (2 à 5 %) - Césarienne prophylactique.
semaine précédant
l'accouchement
-
- Accouchement par voie basse avec mesures d'asepsie
ATCD d'herpès (désinfection génitale maternelle à la Bétadine®).
génital chez la Bas ( 1 / 5000) - La pratique de recherche virale systématique par culture
patiente chez des patientes asymptomatiques n'est pa s
recommandée.
�
-
Aucun ATCD
d'herpès génital Très faible Mesures de prévention des 1ST au cours de la grossesse.
Q
(2/3 des cas)
--
iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 26 • 160 , 164, 165 1 p revent,o
· · n des risques fœtaux I Infections I Herpès génita l
.
0: ATTENTION REFLEXE c=t> MESURES PREVENTIVES CHEZ LE NOUVEAU-NE
Interdire tout contact direct avec un sujet porteur d'herpès labial .
Q
1 1 I
A RETE N I R
L'herpès génital maternel expose le fœtus au risque d'herpès néonatal , principalement par
contamination lors de l'accouchement par voie basse.
Cependant, 2/3 des herpès néonatals surviennent chez des femmes n'ayant aucun antééé�ent
clinique d'herpès génital (excrétion asymptomatique) et échappent donc à toute mesure préventive.
La recherche virale systématique par culture n'est pas recommandée ..·: chez
·
.asymptomatiques ayant un antécédent d'herpès génital.
REFERENCES
ACOG Committee on Practice Bulletin s. ACOG Practice Bulletin. Clinical management guidelines for
obstetrici an-gynecologists. Management of herpes in pregnancy. Obstet Gynecol. 2007
Jun ; 1 09 (6): 1 48 9-98.
•
UE 2 I N F E C T IO N E T
Ite m 26
G RO S S E S S E : S Y P H IL I S
MOTS-CLES
- Dépistage obligatoire
- Treponema pallidum
_ Contamination hématogène
- 4 8 mois
- Syphilis congénitale
- Antibiothérapie
- Bilan 1ST
- Partenaire(s)
1 . I NTRODUCTION
·� Le dépistage sérologique de la syphilis est obl igatoire en début de grossesse.
�
t'f"'0f- A SA VO IR
L a transm ission s e fait par voie hématogène transplacentaire , classiquem ent après 1 6-1 8 SA
(4
ème
mois) . La grossesse ne modifie ni la symptoma tologie, n i l'évolution de cette maladie.
1
En dehors de tout traitement, le risque de transmission materno-fœtale est de 30 à 60 % . La syp hilis
mate rnelle expose l'enfant à naitre au risque de syphilis congén ital e . 11 n 'y a pas
d'e mbryofœtopathie ni d'augmentatio n du risque de fausse couche spontanée précoce due à la
syp hilis . ème
En revanche, après le 4 mois, la syphilis peut entrainer une fausse couche tardive, u n
accou chemen t prématuré, voire une mort fœta le in utero.
i KB
iKB Gynécol ogie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 26, 1 60 , 164, 1 65 1 Prévention des risques fœtaux I Infections I Syphilis
3. DE PISTAGE
+ Sujet atteint de syphilis. Le stade de la maladie sera précisé grace aux valeurs
+
quantitatives du TPHA et du VDRL.
- +
Sérologie faussement positive : lupus , dysglobulinémie, cirrhose , infection virale
( mononucélose, hépatite, VIHK ), sclérodermie, parasitose ou autre
tréponématose.
Plusieurs possibilités
+ - - Syphilis débutante (FTA-abs précoce permet la confirmation diagnostique).
- Cicatrice sérologique.
- Faux positif du TPHA (exceptionnel car TPHA = réaction à antigène spécifique)
1
4. RISQUES FŒTAUX
8
AVANT LE 4 MOIS DE Pas d ' infection fœtale
e
GROSSESSE Le tra itement prescrit avant le 4 mois évite tout risque d 'atteinte fœtal e
Dépistage maternel Obligatoire pour toute femme enceinte TPHA et VDRL au premier
trimestre de grossesse.
. �
�/'���
' 0�Il
fi ATTENTION REFLEXE
Prise e n charge adaptée En salle de naissance : examen clinique complet, examen bactériologiqu e
du nouveau-né de mère du placenta et d'éventuelles lésions cuta nées, sérologies fœtales sur
syphilitique prélèvement de sang au cordon (FTA-abs et recherche d'lgM).
U ne syphilis congénitale devra être traitée par a ntibiothérapie.
lfil RAPPEL
U ne réaction d'Herxei mer est possible dans les premières heures suivant le début du traite me nt.
•
E lle se man ifeste par une fièvre, avec une éruption cutanée, des polyadénopathies et une baisse de
la pres sio n artériel le. Elle serait due à une réaction al lergique secondaire à la lyse des tréponèm es .
1 KB
iKB Gynécologie - Obstétrique - éd ition 201 7
ITEM S 26, 160, 164, 1 65 1 Prévention des risques fœtaux I Infections I Syphilis
Q A RETE N I R
1ST due à un spiro chète : le Treponema pallidum.
Le dépistage de la syphilis maternelle est obligatoire chez la femme enceinte : TPHA et VDRL au
premier trimestre.
La tran smissio n se fait par voie hématogène transplacentaire, classiquement après 1 6-1 8 SA
(4
ème
mois). En dehors de tout traitement, le risque de transmission materno-fœtale est de 30 à
60%.
La syphilis maternelle expose l'enfant à naître au risque de syphilis congénitale. Il n'y a pas
d'embryofœtopathie ni d'augmentatio n du risque de fausse couche spontanée précoce dû à la
syphilis. em e
En revanche , après le 4 mois , la syphilis peut entraîner une fausse couche tardive , un
accouchement prématuré , voire une mo rt fœtale in utero.
1
UE 2 INFECTION ET GROSSESSE :
Item 26 LISTERIOS E
M OTS-C LES
Fièvre m aternelle
Chorioa m n iotite
Fa usse couche spon �née
fébrile
Hémocultures
- Antibiothérapie
Déclaration obligatoire
Mesure s h ygiéno-diététiques
1 . I NTRO D UCTION
� C'est une maladie due à la Listeria monocytogenes, fréquente chez les an imau x et
transm issible à l'homme par l'ingestion d'aliments conta m i n és (anthropozoonose)
� ATTENTION RE FLEXE
Toute fièvre chez une femme enceinte est une listériose jusqu'à preuve du contraire .
Du fait de la diminution des défenses immunitaires au cours de la grossesse, la femme ence i nte est
partic ulièrement sensible à cette infection. Cette sensibilité et d'autant plus grande que le term e est
ava ncé (maximale au troisième trimestre). Les signes cliniques sont souvent pauvres, voire abse nts :
syndro me pseudo-g rippal avec fièvre et frissons, asthénie, myalgies, céphalée s, troubles digestifs. �a
fièvre est le symptôme le plus fréquent (70 % des ·cas). La listériose chez la mère est une m a l a die
e
bana le, mais peut être responsable d'une chorioamniotite pouvant entraîne r selon le term e , un
fauss e couche spontanée fébrile ou un accouchement prématuré fébrile avec un risque de mé ningo
encép halite et de septicémie. La mortalité néonatale est dans ce cas très élevée.
1
1 KB ITEMS 26, 1 60, 1 64,
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
1 65 1 Prévention des risques fœta ux I Infections I Listériose
3. RIS QU E S FŒ TAU!_�
La co nta mination se. fait in utero
. par voie he' ma togene
, transpl acenta 1re. La listériose en cours de
grosse sse peut avoir des conseque nces g raves
_ Chorioam n iotite .
Fausse couc he spon tanée fébri le, pour les infec tions surve nues
au 1 er et 2 e trimes
· t re.
Accouchement prématu ré fébrile
Mort fœtale in utero dans 20 à 30 % des cas.
Listériose néon atale avec risqu e de méni ngo-e ncép halite et de septic
émie .
4. PRISE EN C HARGE
� ATTENTION REFLEXE
La sérologie listé rienne est à proscrire ca r inutile. Elle est, selon les
réactifs, so it trop peu se nsible soit trop peu spécifique pour apporter
une aide rée lle au diagnostic.
Au moment de l'accouchement :
- Examen anathomopathologique du placenta recherchant des
abcès listériens (parfois visibles à l'examen macroscopique).
- Exa men bactériologique des loch ies et du placenta .
Pour certains, l'AMOXIC I LLI N E doit être continué jusqu'à l'accouchem ent.
Certains associen t un aminosid e, par exemple : G ENTAMI CINE 3mg/kg/j par
voie parenté rale intravei neuse (une injection par jour) pendant 5 jours.
En cas d'allerg ie à la pénicilli ne : TRI M ETHOP RIM E-SULFAM E THOXAZOLE
(Bactrim®).
es
Au cou rs de la grosses se, on conseille certaines mesures préventiv
PR EV EN TI ON hyg ién o-d iététiqu es : . , .
_ Resp ecte r les règle s élém enta 1re.s d hyg1è n � . .
Eviter la consom mation des aliments à risque (charcute rie, pate,
A •
_
from age s au lait cru , frui ts de � er ).
_ Bien cuire les vian des et les p� 1sso ns. , . . . .
_ Nettoyer régulièrement le réfrigérate ur � 1 ea.u _Javell1see (risque de
).
contamin a tion par cont act avec un prod uit � ouille
_ Resp ecte r les date s limite s de cons omm ation .
�
'<J·
-,-:) (�/
�i
'& J ATTE NTION RE FLEXE
Toute fièvre chez une femme enceinte est une listériose jusqu'à preuve d u contraire.
=(> Hémocultures avec recherche spécifique de Listeri a mon ocytogenes.
=(> Antibiothérapie orale par AMOX I C I L L I N E (Clam oxyl®) 3 g/j pen dant 1 0 jou rs.
• ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• • • • • • •• • • • • • • • • • • • • • • • • •••••••••••
•
•
•
•
f!J;1#
•
•
• POU R LES FUTU RS INSPECTEURS DE LA DDASS
•
•
•
•
•
• Dès que le diagnostic est posé , le cas de
! ,LW� . !!j
•
• listériose doit être signalé à la DDASS du
•• département où réside le patient. j ...,..,.�
;;;;.::.,�!:';';::;:;::;a;::;
......,...
--·�·:,,..,....-� .......
,,..�rt•·r•<t
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,..-., ,....J.,�_..,,,..., .,C,IA...,......_, ...,,.,..I.,.,.
,.,.....,. T"""c,p"'
: médecin clinicien est envoyée au médecin C•Kt61'1,�, .. ...._,.. .., • .._.,.....__ 1'11 1'._;t.r----... .. 1 ,-;..:
: inspecteur de santé publique de la !,,i-..., . C>.1t11 "-�1u ....
.c.: l-L.....L..-J.._...__J
:::=:...
0........-.........�"'........ l
-
: l'interrogatoire alimentaire est de pouvoir . 11-..clol!....
M_.,...,•
�
LC.ll /lu:re.. - :
(aliments, chaîne de magasin ... ) entre des �._ aoMci••• .i l .-. CM .i .._ r� twld ,-
patients infectés par des souches ,w _,,, .. � .. .......... .. ..... ........ � .... ... .. ,.Jt,wt,
•Cll.,.....11-.� 1
1
•
similaires, afin de pouvoir remonter à une
n ...... ,..
....�. �------- ---------------··········-·······-·······-······--····-·-·"··-·····--····· •••
O o., Il *"
---...........
1 1 , 1 , , 1 t
•
...
......
contamination.
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
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C
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2
iKB Gynécologie - Obstétrique - éd ition 20 1 7
ITEMS 26, 160, 164, 165 1 Prévention des risques fœtaux 1. Infecti ons I Li sté rio e
A RET E N I R
To ute fiè vre pend ant la grossesse est une listériose jusqu'à preuve d u contraire
M aladie due à la Listeria monocytogenes � tran smission à l'homme par ingestion d'aliments
con ta min és
L a listé riose en cours de grossesse sem ble être u ne maladie anodine pour la mère (syndrome
pse udo-grippal), mais peut avoir des conséquences d ramatiques pou r le fœtus :
- Chorioamniotite.
e e
Fa usse couche spontanée fébrile, pou r les infecti ons survenues au 1 r et 2 tri mestre.
Accouchement prématuré fébrile
Listériose néonata le avec risq ue de méningo-encéphalite et de septicémie.
Mortalité fœtale et périnatale élevée
Le diagnostic repose sur les hémocultures avec recherche spécifique de Listeria monocytogenes. La
sérolog ie listérien ne est à proscrire car in uti le.
Traitement par AMOX I C I LL I N E 4 semaines (voire jusq u'à l'accouchement) +/- GE NTAMICINE
5 jours.
Prévention par :
Respect des mesures hygiéno-diététiques.
Réalisation d'hémocultures et antib iothérapie systématiques devant toute fièvre a u cours
de la grossesse.
-
UE 2 IN FE CT IO N ET G RO SS ESS E :
Item 26 ST RE P TO CO QU E B
M OTS-C LES
- I nfection néonatale
- Dépistage systématique
- Prélèvement va ginal
Antibiopro p hylaxie per-partum
- Pénicil line G ou amoxicilline
1 . INTRODUCTION
� Sa prévalence en France : 1 0 % des femmes e nceintes (soit au moins 75 000 fem mes/an).
� La prévalence de ses conséquences lors d es accouchements à terme qui en fait u n probl ème de
santé publique : chorioamniotites, i nfections néon ata les, endométrites d u post-partu m .
� L'efficac ité de l'anti bioprophylaxie per-pa rtum : réduction de p l u s d e s o/.i d u risque infectie ux
néonata l et maternel d u post-partum.
N e co nfo ndez pas les Streptocoques A et B. Le portage maternel asymptomat ique d u Strepto coque
B est fréquent pendant la grossesse et fait surtout craindre une possible infectio n néo nata le s a n s
réel danger pour la mère en exposa nt au risque d 'une infection néonata le. L'i nfection mate rne ll e à
Stre ptocoque A est exceptionnelle. Cependant, elle est particuliè rement redou tée d u fait de sa
g ra vité : elle peut entraîn � r le décès maternel par choc avec d é.faillance multiviscérale (syndro m e d e
1
ch oc toxique streptococc1que) (Cf. Chap. Post-partum pathologique).
iKB ITEMS 26 160 , 164 165
' , ·
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
j p revent1
· on des risques
. fœtaux I Infections I Streptocoque B
2. DEPISTAGE MATERN E L
w�J
., · �/ ATTENTION RE FLEX E
ATTENTION REFLEXE
� COLONISATION URINAIR E GRAVIDIQ UE A STREPROCOQUE B
Le traiteme n t a n tibiotique d'une colo n isatio n uri n aire gravidique à streptocoque B (2: 105 UFC / ml)
ne doit pas être probabiliste mais doit être adapté aux résultats de l 'antibiogr��me. La pr�se� ce
d'un streptocoque B sur u n prélèveme n t uri n aire lors de la grossesse est as�oc1e a_ une c�l� nisat1o n
vaginale, et requiert u n e prop hylaxie systématique en per-partum (meme s1 ·le preleveme n t
vaginal est n égatif).
3. PRIS E EN CHARGE
Il
�
, �.r "' ''vJ
-.:..r- � r·
':) y 7
J!; 1 ATTENTION REFLEXE
L'antibioprophylaxie per-partum en cas de portage maternel du streptocoque B doit être débutée le
p lus précocement possible au cours du travail ou en cas de rupture prématurée des
membranes , car son efficacité n'est optimale qu'à partir de la 2
ème
injection.
� A RETENIR
Dépistage systématique du portage de streptocoque d u groupe B par prélèvement vaginal
recommandé en fin de grossesse, idéalement entre 34 et 38 SA.
REFERENCES
Recommandati ons pour la Pratique Clin ique, Prévention anténatale du risque infectieux bactéri en
néo natal précoce, ANAES Septembre 200 1 .
Q
UE 2 I N FE CT ION ET G RO SS E SS E
Item 2 6
PA RVOVIR US 81 9
� MOTS-CLES
- Anémie fœta le
- Anasarque fœto-plaèenta ire
- Pas de prévention
1 . INTRODUCTION
� 60 % des femmes sont immunisées contre le Parvovirus B 1 9 (PVB 1 9 )
� Situation fréq uente : 1 % des femmes enceintes séronégatives font une primo-infection à PVB 1 9.
� 11 n'existe aucune mesure préventive.
La s y mp to mat
ologie est pauvre, associa nt des symptôm es peu spécifiqu es : fébricule , éruption
c ut? ée avec
� rougeu r des pommette s (mégalérythèm e ou "cinquiè me maladie "), arthrites K La
gu e n so n est
spon ta née en quelqu es jours.
2. CIRCONSTANCES DU DIAGNOSTIC --- -- -- ----
. . deva nt :
Chez une femme enceinte il faut évoquer une primo- i nfect ·i on a, PVB 19
.
' , fo rtu ·i te (conséquence de
Une anasarque fœto-placentair e de découverte echograph1 que
l'aném ie fœtale par sidération médullaire). .
. , e
U ne symptomatologie clinique maternelle évocatr i ce : erupt 1on mal d e' ter miné
U ne notion de contage ou d'épidémie.
3. RISQUES FŒTAUX
La primo-infection à PVB19 est sans gravité pour la mère (sauf patie� te i � munodéprimée), mais
.
expose le fœtus au risque d'infection in utero dans 30 % des cas. L i nfect i on fœtale se fa i t par
.
passage hématogène transplacentaire . Elle entraîne une anémie fœta le pouv� nt abouti r, dans les
.
formes graves, à une anasarque fœto-placentaire avec risque de mort fœta le in utero. S1 le fœtus
passe le cap de l'anémie qui est transitoire, l'infection fœtale guérit sans séquelles.
Le diagnostic de l'infection fœtale repose sur l'amniocentèse et la ponction de sang fœta l au cordon
(cordocentèse) permettant la recherche du ADN viral par PCR et la mesure du taux d'Hb fœtale.
4. PREVENTION
Il n'existe pas de moyen de prévention primaire pour l' infection à parvovirus B19.
En cas de séroconversion pendant la grossesse, il faudra réaliser u ne s urveillan ce
échographique rapprochée pendant trois mois à la recherche de signes indirects d'anémie
(doppler de l'artère cérébral moyenne, épanchements des séreuses-Cf. Chapitre immunisation
foeto-maternelle).
L'infection fœ.tale in utero par le t arvovirus B 1 9 peut entraîner une a. nimle fœtale tfansttolra par
atteinte des précurseurs méaul.la1res. . .
. \
Les formes sévères se ca(actërisen � par un tableau d'anasarq ue fGt.to•placentalNI pa�vant évoluer
· vers la m.o rt fœtale ln utero. La prise en charge est puremen t sy"'ptomatlque. .. eue repose sur ta
tran.sfuslo.n ln utero.
En cas de survie -c> pas de risques de séquelles pour le fœtue, avec aucun Nsq ue d'e malformation,
� MOTS-CLES
- Contage
Varicelle congénitale
(< 20 SA)
Varicelle néonatale
Pneum opathie varicel leuse
Bilan préconceptionnel
Vaccination
1 . INTRODUCTION
=:, La varicelle est une infection virale (VZV) extrêmement contagieuse mais rare à l'âge adulte.
=:, 95 % des femmes sont immunisées depuis l'enfa nce.
=:, Le risque de primo-infection chez la femme enceinte est fàible : 7 / 1 0 000 grossesses . .
=:, La varicelle maternelle au cours de la grossesse avant 20 SA doit faire craindre une varicelle
cong én ita le.
=:, La varicelle en fin de grossesse (va ricelle contractée 5 jours avant et 2 jours après
l'accouchement) expose à un risque de varice lle néonatale grave.
ffi RAPPEL
In fectio n viral e à tra nsmission inter humaine directe
Pri nci palement par inhalat ion de fines particu les infectie use.
Pl us rarement par contact avec des lésions cutanée -muque uses d'un sujet malade .
L'i n cu ba tio n, habituellement asympto m atique, est en moyen ne de 14 jours. La varicelle se
m a nifeste par une éruption m acule-papuleu se pru �igineuse, avec int� rval les d � pe � u saine
de_ m arra nt a u
thorax et à la face . La g uérison est habituelle ment spontane e en 1 0 a 1 5 Jours. La
contag io sité
dure 5 à 7 jou rs : 2 jours avant l'éruption jusqu'à la fin des lésions actives.
•
L� dia g n ostic
est avant tout clinique . En cas ° de doute � Sérolog ie à la recherch e d'une
seroco nvers
ion (lgM a nti-VZV détectables dès le 5 jour).
2.
- --- RISQ
- - · ·- - .. U ES
-
MATE RN EL S
, · pathie varicelleus e
C hez l'ad u lte ' la complication la plus fréquente et la plus seve re e st la pneumo . .
. · • son t rares . Le nsq u e,
p o uva nt enga ger le pronostic vital. Ces compl1cat1on s pu 1 monai res existen t m a i s
e st plus g ra nd chez la fumeuse et au cours du troisièm e trimest re de g ross esse.
3. RISQU ES FŒTAUX
Risq ue d e
.., Varicelle congénitale
llll contamin ation fœta le ___,.
Avant 20 SA ----+
(2 %)
(8 % )
Varicelle Risqu e d e
1 semaine avant ___,.
.., Risqu e de décès
m atern e l le _,. Varicelle néonatale
l'acco uchement
ere
Zona dans la 1
an née d e vie
� ATTENTION REFLEXE
=e- Prise en charge fœtale : repose avant tout sur l'échographie spécialisée
répétée. Elle recherche des signes échograph iques évocateurs
d'embryofœtopathie : retard de croissance intra-utérin (RCIU), hydramnios,
ascite fœtale, zones hépatiques hyperéchogènes, microphtalmie , microcéphalie ,
calcifications intra-cranien nes.. .
Varicelle
-Eventuellement : tocolyse pour tenter de retarder l'accouchement et gagner
maternelle au
les 5 jours permettant à la mère de produire des anticorps.
voisinage du
-Traitement maternel antiviral par ACICLOVIR (Zovirax®).
terme
5. PREVENTION
_.,._
� , , , · Ile, e·v·i ter tout contact penda nt la grossesse avec des sujets
En I absence d'antecedents de varice
porteurs de lésions varicelleuses. . te atte,n .
et> Eviter d 'hospitaliser u ne femme encein te de varicelle dans une matern ité (risque
contagie ux +++)
et> Le vaccin contre la varicelle est un vaccin viral vivant attén ué. contre-indiq ué pendant la
grossesse.
1
Q A RETE N I R
Pour une va ricelle materne lle avant 20 SA, il existe u n risque d e varicelle congénitale, qui e st
minim e (2 %). La prise en charge repose sur :
- Prescription d'AC ICLOVI R (Zovi rax®).
- Surveillance échographique mensuelle
Vaccination des fe mmes en âge de procréer n'ayant pas d'a ntécédents de varicelle.
REFERENCES
Avis du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de Fran ce ( C S H P ) d u 19 M a rs 2004
Recomma ndations du calen d rier vaccinal 2008, extrait du B E H n ° 1 6-1 7/2008 d u 2 2 avri l 2008
UE 2
Ite m 26
INFEC TION ET. GROSSESS E :
TU BERC U LOSE
MOTS-CLES
- Bacille de Koch
- Contage
- Tri thérapie antituberculeuse
- Tuberculose néonatale
1 . I NTROD U CTION
=:> Mal � die à transm ission respiratoire due à une mycobactérie, le Mycobacteri um tuberculosis
(bacille de Koch ou BK).
=:> Maladie à déclaration obligatoire.
=:> Elle n'est pas exceptionnelle. Chez la femme enceinte, i l faut savoi r l'évoq uer devant :
- Notion de contage
Fièvre maternelle prolongée et inexpliquée
Altérati o n de l'état général : asthénie, anorexie, amaigrissement
2. TRAITEMEN T
� ATTENTION RE FLEXE
On évite de prescr ire de la RIFAM P I C I N E penda nt le premie r trimestre de grosse sse.
Le tra ite ment antitu berculeux doit durer 9 mois. Penda nt le premi er trimestre : Bithér apie
an titubercule use orale assoc iant l'ISON IAZI D E (Rim ifon®) et l'ETHA MBUTOL (Myam butol® ). Penda nt
les 2 e et tri mest res, on pass era à une trithé rapie en rajou tant la R I FAM P I C I N E (Rifad ine®) .
3e
Su rve ill an ce de la toléra n ce du traite ment .=:, Exam en cliniq ue comp let, exam en ophta lmolo gique
(acuité vis uelle
et vision des cou le u rs), bilan hépatiq ue.
Su �eill a nce de
l'efficacité d u traite ment �
A m el io ratio n de reche rc he de BK sur les expec torations à
l'état géné ral néga tivati on de la
1 P uis à 3 mois
Il
.
3. RISQU ES NEONATALS
été correc tement tra ité e et
Le risque est la tuber culose néona tale. Ce risque est élimin é si la mère a
ccou chem ent :
qu'elle n'est plus bacill ai re . Si la mère est enco re bacill aire a u mom ent de l ' a
Isolement du nouvea u-né.
Contre-ind ication de l'alla itement.
Bilan néonatal complet et vaccination précoce du nouvea u-né par le BCG.
A
V A RETE N I R
=(> Risque de tuberculose néonatale.
=(> Traite ment par trithérapie antituberculeuse
=(> Maladie à déclaration obligatoire.
=(> Si la patiente n'est pas traitée au moment de l'accou chement : isole m e nt d u nouvea u-né et
contre-ind ication de 1 'allaitement.
0
Cf>
�
.;.,
(.!:l
O.>
.a
"'c::
0
N
Q)
>
(fJ
c::
§
�
UE 2
Item 26
MOTS-CLES
- Tératogénicité
- Bénéfices/Risques
Centre de Référence sur les
Agents Tératogènes (CRAT)
1. INTRODUCTION
� 2 à 4 % des enfants naissent porteurs d'une malformation (mineures et majeures) c,::, les causes
médicamenteuses ou toxiques représentent environ 5 % des cas.
� La plupart des médicaments administrés à une femme enceinte passe la barrière placentaire.
· > 1� SA : période fœtale c:(> Les organes sont formés, �ais leur dévelo�pemen! continue
(croissance . _
, maturation histologique et enzymatique). Il n y a plus de risque teratogene.
Cependant, _
les m édicaments peuvent freiner le développement et la maturation fœtale.
-
UAT�ONS
2. MEDICAMENTS ET GROSSES�E · ��FFE�E�T_ES _SIT
r---------r-------------
ternel le �oins nocif pour
BUT .· Choisir le traitement ma
me enceinte.
DEMARCHEPREVENTNE le fœtus sans sous-tra1·ter I a fem
au cours de la
Nécessité de la prise d'un Ch01s · le médicament le plus. connu
· 1r
t .
ee.
traitement grossesse pour la patho_logie pres�n
entre la gross esse
par une femme enceinte Rechercher les interactions possibles
et la pathologie ( ex : épileps ie). . . . .
men t au long cour s (d1ab ete, ep1leps1. e):
En caS de traite
rogrammer si possible la grossesse et pre'f'erer le
iraitement le moins tératogène.
surveillance orientée de la mère et de l'enfant.
············································································�;
Pour tout renseignement sur la tératogénicité d'un médicament, vous pouvez consulter le site
internet du CRAT (le Centre de référence des agents tératogènes). L'adresse est: www.lecrat.oI9.
Ce site est libre d'accès et donne une information objective et complète sur les risques pendant la
grossesse et l'allaitement des médicaments, vaccins, radiations et dépendances.
•• •• • • •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• • ••••••••••••• ••
iK B
iKB Gynécologie - Obstétrique - éditi
on 2017
ITEMS 26, 160, 164,
165 1 Prévention des risques fœtaux I
Médicaments
_ Les plus jeun es patie ntes exposé es in utero étant nées en 1977, les conséquences obstétricales du
o.E.S pourront encore être obse rvées jusqu'en 2015 !
ATTENTION REFLEXE
Tout médicament pris pendant la grosse sse est potentiellement t �ratogène, et peu t avoir des
répercussions immédiates ou tardives s ur le fœtus et le nouve au-ne.
4.1. EN DERMATOLOGIE
, ·
- Kératolytique : retino · d'iqué dans les formes sévères de psoriasis résistant
1 e in
"d
ACITRETINE aux autres tr�iteme � ts.
Soriatane® - Effet tératog_ene m�Jeur (s st èm e nerveux central,
cœur, squelette)
Y ' toire mois avant, et 2 ans après l'arrêt du
- Contraception efficace obliga 1
traitement.
- . diqué 1 an après l'arrêt du traitement.
Don de s ang contre-in
1
4.2. EN NEUROLOGIE
est multiplié
A NTIEPILEPTIQUES . . . . e de malformation
Pour tout anti-ep1lept1que, le ns�u énérale
par 2 ou 3 par rapport à la population 9
-
ines K et D.
- Actions sur le me. tabo 1-isme des vitam.
ue précoce parfois mortel
LES IND UCTEURS - .
R1sque de sy� drome hémorragiq
heures de vie du nouveau-né,
EN ZYMATIQUES pendant le travail et les 24 premi'ères
par déficit en vitamine K. .
- PHENOBARBITAL - Anomalies du bilan phosphocalcique
{Gardenal®)
- PHENYTOÏNE a
{Dihydan®) -��
- CARBAMAZEPINE
{Tegretol®) �f ATTENTION REFLEXE
En cas de traitement par inducteur enzym_atiq�e pendan_t la
grossesse � complém entation maternelle en vi tamin e K (_ 10 _a 20
mg/j) par voie orale le dernier mois de la g�o ssesse, � t e n v1 tam1ne D
le dernier trimestre de la grossesse (1 000 a 1 500 UI/J) .
4.3. EN PSYCHIATRIE
ANTI-DEPRESSEURS
sq
I M I PRAMIN I QUES(Anafranil®) : �� �:�;f��t�I i dét�esse respiratoire , _hyperexcitabilité
_ I NH I BI TEURS DE LA u a en fin de grossess
e (risque de souffrance
s
fœtale)
RECAPTURE DE LA
SEROTONINE (Prozac®)
_____ ________
·
pas d'arrêt brutal ( ris P ogie en fin de gross se ai
que de syndrom es m s
avec souffrance fœtale) e de sevrage in, utero
___..__
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 17
ITEMS 26, 160, 164, 165 1 Prévention des risques fœtaux I Médicaments
4.4. EN CARDIOLOGI E
'
�
. t� . '\d
•
-
4.6 ANTIBIOTIQU
ES (ATB) ET GROSSESSE ---
- Pénicillines
ATB DONT - Céphalosporines
L'INNO CUITE - Macrolides
EST E TABLIE - Pristinamycine
- Polypeptides
eme
- Nitrofuranes au 2 trimestre
- Rifampicine au 2 et me trimestre
t
3eme trimestre
-
- lmidazolés au 2 et
�e lait) .
- Tétracyclines (coloration des dents .
ATB THEORIQUEMENT - (ototoxicité en cas de pris e pro long ee de stre ptomycine,
Am inosides
CONTRE-INDIQUES et de kanamycine)
- Quinolones (risque d'atteintes articulaires)
en cas de prise
- Sulfamides (risque d'hémolyse et d'ictère nucléaire
en fin de grossesse)
5. VACCl�S ET GROSSESSE
-----·----·
- Tétanos
- Grippe
- Méningocoque
VACCINS AUTORISES
- Antipolyomélique inactivé (voie injectable}
Rage (à titre curatif)
HPV
ATTENTION REFLEXE
� LES VACCINATIONS DANS LE POST-P ARTUM (CaIendner va
ccinal 2008)
Plusieurs vaccinations sont recommandées dans le post-par tum.
Vaccinat!on ant!-rub�oleuse en cas de sérologie nég ative pe�dant 1 � grossesse
vaccina tion ant1-vancelle chez les femmes n'ayant J·am ais ta·I t 1a varicell
•
• tion ·
ant1-coque 1 uche chez les femmes n'ayant pas ét,e e
Vaccina vacc..
rn�e s dans les 1 O derniè res
années. Cette vaccination est également conseillée pour l'entourage direct de l'
enfant.
41, REFERENCES
TABAC ET GROSSESSE
MOTS-CLES
- Complications doses dépendantes
- Carboxyhémoglobine
- Tabagisme passif
- Dépendance (nicotine)
- Consultation spécialisée anti-tabac
- Sevrage tabagique
1. INTRODUCTION
� Augmentation du tabagisme féminin : à 18 ans, 1 femme sur 2 fume. Une femme enceinte sur 4
fume, tous niveaux socio-économiques et tous âges confondus. 20 % des femmes enceintes
poursuivent leur tabagisme pendant leur grossesse, malgré les conseils qu'elles peuvent recevoir.
� Problème de santé publique dans tous les pays industrialisés étant donné la fréquence des
complications per-gravidiques.
"'(>
�es complications sont significativement diminuées par un sevrage tabagique, même si celui-ci est
reali_sé en cours de la grossesse.
Plus de 4
000 substances toxiques ont été identifiées dans la fumée du tabac. Les principaux
"'(>
constituants
de la fumée du tabac passent la barrière placentaire et constituent donc un risque
Pour le fœtus. Les éléments principaux de la toxicité du tabac sont les substances cancérigènes et
les irritants
présents dans les goudrons, le CO et la nicotine.
� Le m on oxy e
de de carbone a une affinité pour l'hémoglobine supérieure à celle de l'oxygèn et
entraîn e la hypoxi e fœtale avec un effet
formation de carboxyhémoglobine à l'origine d'une
do se dépen
dant chez le fœtus.
� La d en • t·
. ép dance tabagique est due a· 1 a nrco me.
2. RISQUES LIES AU TABAC PENDANT LA GROSSESSE
ACCOUCHEMENT
=:> Risque relatif moyen x 2
PREMATURE
RUPTURE PREMATUREE =:> Risque relatif moyen x 3 avant 34 SA
DES MEMBRANES
s important.
"' - A nomalles de cicatri plL.15
sation cutanée après
C
0 fréquentes. césarienn e
-0
u.J
(Q)
ïKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 26, 160, 164, 165 / Prévention des risques fœtaux / Toxiques / Tabac
3. Rf�Q�E§ N�ON�T�
- !-S
La morbidité et l'incidence de la mort subite du nourrisson sont nettement plus élevées chez les
enfants exposés aux effets du tabagisme passif et qui ne bénéficient pas des effets protecteurs de
l'allaitement maternel. 11 vaut mieux fumer et allaiter que fumer et ne pas allaiter! Dans ce cas,
conseiller à la mère de ne jamais fumer en présence de son bébé et de ne pas fumer dans les 2
heures précédant une tétée.
, �1
'-
!) @ A SAVOIR
Les risques liés au tabac pendant la grossesse sont significativement diminués par un sevrage
tabagique, même si celui-ci est réalisé en cours de la grossesse. Il faut donc encourager le
sevrage quel que soit le stade de la grossesse en l'orientant si besoin vers une consultation de
tabacologie.
4. SEVRAGE TABAGIQUE
-----
�,
• 0•
.;-��f[ff· ATTENTION REFLEXE
L'arrêt du tabac doit intervenir de préférence avant la conception, sinon le plus tôt possible pendant
la grossesse. Il reste utile tout au long de la grossesse et même après l'accouchement.
REFERENCES
fiii
fumer!
Test de Fagerstrôm: testez-vous, et arrêtez de
• Oui 1
• Non 0
• La première 1
• N'importe quelle autre 0
• 10 ou moins 0
• De 11 à 20 1
• De 21 à 30 2
• 31 ou plus 3
• Oui 1
• Non 0
Fumez-vous même quand vous êtes si malade que vous devez rester au lit
presque toute la journée ? ·
• Oui 1
• Non 0
1
f.)1"��
� MOTS-CLEFS
_ Tératogène
Neurotoxicité
Syndrom e d'alcoolisation fœtale
(ô Retard de croissance
Dysmorphie crânio-faciale
Retard mental
Prévention
Objectif zéro verre
1. INTRODUCTION --
=l> En France, le nombre de buveurs excessifs est estimé à 4 500 000, avec 2 millions d'alcooliques
dont 600 000 femmes (évaluation statistique difficile). . .
=l> Entre 25 et 34 ans, 1 femme sur 4 boit 1 à 2 verres par jour. 5 % d'entre elles boivent au moins 3
verres par jour.
=l>. En cas d'alcoolisation féminine, le déni est quasi constant.
fii
-
UN PEU DE PHYSIOPATHOLOGIE
L'alcool traverse le placenta.
- L'activité de détoxication hépatique (réalisée par l'alcool déshydrogénase) est très réduite
chez le fœtus (10 % des capacités maternelles) =l> la concentration en alcool dans le liquide
amniotique peut être dix fois supérieure à l'alcoolémie maternelle.
- Effets toxiques de l'alcool directs et indirects par l'intermédiaire de son méta bolite.
!'acétaldéhyde. Il ne semble pas exister de seuil.
- L'alcool a un effet tératogène et neurotoxique sur les structures cérébrales fœtales à tous
les stades du développement.
i�
f@ ASAVOIR
Une consommation, même ponctuelle ou modérée, d'alcool pendant la grossesse n'est pas ano dine
et peut entraîner des risques importants pour l'enfant à naitre.
•
Effet pathogène dérnonlr6 à partir do 3 vorres pnr jour (30 g d'alcool) et probablement moins.
Une intoxication aiguë ot tronsitoiro (> 5 vorros) somblo égnloment être dangereuse .
iKB
iKB Gynéco l o g ie - Obstétrique - éditi o n 20 1 7
ITEMS 26, 1 60, 1 64, 1 6 5 / Prévention des risques fœtaux / Toxiques / Alcool
R ETA RD DE CROIS SAN C E L' ( mporta_nce du RCI U est fonctio n de la dose ingérée , toucha nt à la
INTRA -UTE RIN fo is le poids , la taille et le périmètre crâni en.
HARM ONIE UX Le défaut de croissa nce du périmètre crânien est le
reflet de
l'insuffisance du dévelo ppeme nt cérébr al -=:> Retard menta ultérie
l ur.
ANOMALIES NEURO Ces anomalies sont parfois aggravées par l'environnement socio
COMPORTEM ENTALES culturel :
- Possibilité d'un syn drome de sevrage : hyperexcitabilité, troubles
du sommeil, troubles de la succion
Trou bles du tonus, de la motricité fine, de l'attention et de la
mémoire avec un retard des acquisitions (langage, lecture)
Instabilité psycho-motrice (enfants agités, irritables)
Retard intel lectuel d'a utant plus important que l 'hypotrophie et la
dysmorphie sont marquées (7 points de QI pour une
consommation de 3 verres/jour
•
plus spé cifique que la Gamm a GT. Il se norma lise
PR ISE E N - Con sulta tions spé ciali sée s, asso ciati ons anti- alcool
CHAR GE - Pris e e n c h a rge par un psych olog ue
4. PR EVENTI O �
RET E N I R
� L'alcool traverse l e pl acenta et a u n effet tératogène et neurotoxi q u e s u r les structu res cérébr ales
fœta les à tous les stades du développement
=e, U ne consom mation, même ponctuelle ou modérée, d'alcool pend a nt l a g rossesse n'est pas a nodi ne
et peut entraîner d es risq ues im portants pou r l' enfant à naître.
c,::, SYN DROME D'ALCO O LI SATION FŒTALE : C'est l a p remière cause d e retard mental de l' enfant
d'origine non gé nétique . I l associe :
- U n retard de croissan ce intra-uté rin harmonie ux
- Une dysmorphie cranio-facial
Des malformations congén ita les
- Des anomalies neuro-comporteme nta les
..
'Q A SAVOI R c,::, M ESURES D ' I N FORMAT I O N ET D E PREVE N T I O N
V,
C
.g
-5
·
iKB
iKB Gynécologie - Obstétri que - édition 20 1 7
ITEMS 26, 1 60, 1 64, 1 65 1 Prévention des risques fœtaux I Toxi ques I Drogue
� MOTS-C LES
Passage de la barrière hé mato
placenta i re
P roblèmes psych o-sociaux
Poly-intoxication
Syndrome de sevrage
Services de PMI
1 . INTRODUCTION
=:> L a consommation d e d rogues pendant l a grossesse peut avoir des conséquences
catastrophiques pour la mère et son fœtus, avec risques de séquel les chez l'enfa nt.
=:> Ces grossesses sont à risque élevé, d'une part sur le plan pharmacologique, mais aussi sur les
plans psycholog iques, soci aux, et infectieux.
=:> Nécessité d'une prise en c h a rge multidiscipl inaire la plus précoce possible, e n collaboration avec
un centre de soins spécialisé pour toxico manes en vue de li miter les morbid ités associées.
R I S Q U E OBSTETRI CAL
� Risques fœtaux :
Morph ine - Reta rd d e croissance i ntra-utérin (rôle direct de l'héroïne, mais aussi
d 'autres facteu rs souvent associés : tabac, maln utrition)
Problème des périodes de « manque » chez la femme
encei nte toxicomane à l'héroïne: augmentation des contractions utérines
et du risque d'accouchement p rématuré.
Par le biais d'un « stress » fœtal, risque de souffrance fœtale et de mort
fœtale i n utero.
Augmentation de la mortal ité péri natale (3 % )
Non tératogène : p a s d e risque accru d e malformations fœtales
RISQUE NE ONATAL :
•
- Tro ubles respira toi res : tachypn ée , apnées
_ Trou bles neurologiqu es : trémulations, convulsio ns, troubl es du
comportem ent (agitation , troubles du som meil), difficultés de déglut ition .
_ Trou bles di gestifs : di arrhée avec risque de déshyd r atation
c:o
N
P R I S E EN CHA RGE :
al
_ Prise en charge mult idisc iplin aire , si poss ible e n cent re s s péci isés.
_ En cas de toxico manie à l'h éroïn e : mise e n route d'un traitem e d e
nt
HI N E (S bu x® ).
su bstit ution par M ETH ADO NE o u B U P RE N O RP � ��
_ Conte xte socio- écono mique en géné � _ a l d éfavo rable ( m a rg m a l lte, pro stit ut io n ,
)
avec des g rosse sses souv ent mal su1v1 s
� . . . . .
,
_ Souti en psych osoci al ind ispens able ainsi q u u n e a nt1c1 pat1on de la so rt ie d e
l ' hôpital avec organis ation d u retou r à domici l e =t> p ris� en charge par les
servic es de la PMI (Prote ction M aterne lle et I nfa nti le) co mpo rta nt des
assist antes social es, méde ci ns, sages -fe m mes, p u é ricultr ices.
RISQUE OBSTETRICAL
=(> Risques maternels :
- Augmentation d u risq ue de fa usses couches s po ntanées
- Augmentation d u risque d e p réécl a m psie
- Augmentation d u risque d'hémato m e rétroplacentaire
- Risques propres à la prise de cocaïne : i nfa rctus d u myocarde, AVC,
OAP . . .
=(> Risques fœtaux :
- Risque de malformations (effet neurotoxiqu e d i rect, mais aussi,
variations de perfusion placentaire, avec risq ue d ' hypoperfusion àe
certains organes fœtaux au cours de l ' organogen èse fœtale).
- Retard de croissance intra-utéri n ( hypoperfusion pl acentai re, e ffe t
anorexigène de la cocaïne)
Augme ntati on du risque d'accouchement prématuré
RISQU E NEONATAL :
- Compli �ations neurolog iques (si atte i nte d u système nerveux cen tra l) :
.
convul sions, sequel les psycho -motric es.
- Risque lié à la présenc e d 'éventue lles mal formatio n s (face, memb res , c œ u r)
- Syndrome ?e manq ue (moin s im portan t que pour les opiacés )
_
- Augmen tation du risque d'entéro col ite ulcéro-n écrosan t e d'in fa rct us
mésen tériqu e.
- Augm ent ation du risqu e de mort subite cl u nourr isson
- Pa ss age de l a cocaïne dans le l a it m ntern el Rv e c risqu e d'i ntoxi cat i o n du
nouveau-né
- Cons éque nces dos pAtho logie s i n fectie
r-----1----------------------- uses a ssoc iées ( H IV)
ECSTASY - Hallu cino gène , dont la con som mati on est e n prog
- ress ion.
Augm enta tion du risqu e de malforma tions (cœ ur, sque
lette )
0
o,
Q)
- Autre .,,, risqu es, mal évalu és nctue llom e nt.
t'.3
en
c:;
i KB ITEM S 26, 1 60 ' 1 64
i KB Gynécologie - Obstétrique
' 1 65 j Prev
- édi tion
. ent1 on des risq ues fœta ux j Tox
201 7
i q ues j Drog ue
R I S Q U E S OB ST ET RICAU
- Eff ets tératog . nes mrs . X po � r _des grandes consommations de cannabis
en evr dence che z l'animal :
�
- Re ta rd d e croissance intr
a-u térin
Pré ma turité plus fré qu ente
- Trou bles d u emp ortement
.� les premiers jours après la naissance
hyp ere xc1t. ab1_ hte , troubles du som :
me il
- Risq ue plus _ important pou r ces enfa
nts de développer une leucémie non
1 ymp hobl ast1q ue
A RETE N I R
� La consommation d e drogues pendant la grossesse peut avoir des conséquences
catastrophiques pour la mère et son fœtus, avec risques de séquelles chez l'enfant.
' � Prise en cha rge :
- Prise en charge multidisciplinaire, si possible en centres spécialisés.
En cas de toxicomanie à l'héroïne : mise en route d'un traitement de substi tution par
METHADON E ou BUPREN O RPH INE (Subutex®).
Soutien psychosocial indispensable ainsi qu'une anticipation de la sortie de l'hô pital avec
organisation du retour à domicile s> prise en charge par les services de la PMI (Protection
Maternelle et Infantile) comportant des assistantes sociales, médecins, sages-femmes,
puéricultrices.
"' ... ' � _,,.,.......
_,__. ..... ... -.... ::.......-- �-.... ..:.-�----·
- ,. '
•
- .. , "'
.. .:.__r,-;::..:·7�� :··.,··:• , -
..:�}:-:·�/�.-�-:-_<�.'�., ...�
UE 2 · ... PREVENTIO� DE RISQUES FŒTAu"
Item 26 IRRADIATION ET GROSSESSE
/
MOTS-CLES
Radiosensibilité maximale entre 4 et 10
SA
Dose-gonade de 10 cGy
Risque tératogène
Risque carcinogène
Retard mental
°
OBJECTIFS iECN.: UE 2 - Objectif N 26
Donner une information sur les risques liés à l'irradiation maternelle pour la mère et le fœtus
1. INTRODUCTION
-=e, La réalisation d'examens radiologiques à visée diagnostique en cours de grossesse suscite en
général beaucoup de stress et de discussions entre médecins. En préambule, il n'a pas été
observé plus de malformations congénitales chez les enfants exposés in utero aux
bombardements atomiques à Hiroshima et Nagasaki. Les effets observés chez ces enfants ont
été une diminution des taux de Quotient Intellectuel.
-=e, Un exàmen radiologique en cours de grossesse est licite en cas de nécessité médicale et
obstétricale et si aucun autre examen non irradiant ne peut le remplacer.
-=e, 11 est toutefois recommandé, surtout par principe de précaution, d'éviter de réaliser des examens
radiologiques pendant la grossesse et chez la femme allaitante.
certains rayonnements sont plus efficaces que d'autres pour produire des effets stochastiques. Pour
en tenir compte, �ne autre grandeur a été introduite. C'est la dose équivalente qui est la dose
moyenne absorbee par un organe multipliée par un facteur de pondération radiologique
adimensionnel . P_our �resque tous les rayonnements utilisés en médecine, le facteur de pondération
radiologique_ �st egal a � d� sorte que la dose absorbée et la dose équivalente sont numériquement
égales. L'urnte de dose equ1valente est appelée le sievert (Sv).
Pour simplifier un peu le problème, nous utiliserons dans ce cours le cGy. En effet, selon les
documents, certains parlent en Sv et en mSv, d'autres en Gy, cGy et mGy, et à la fin on s'y perd ...
f;•�0.-i;
,;:;;: .
� ·1. A SAVOIR=:> LE RISQUE DEPEND DE L'AGE GESTATIONNEL
Ces risques s'observent en cas d'irradiation massive in utero (ex: radiothérapie pelvienne)
Il
teratovigilance,
pour rendre un avis qui sera le plus souvent rassurant.
· En France, le centre de référence est le CRAT (Centre de �ense1gnei:nents sur les :6-gent�
Tératogènes), situé à !'Hôpital Armand Trousseau à Paris (Renseignement a garder de cote et qui
Pourra vous être
très utile quand vous serez interne).
�
'· J,'/'.
.
�l.
:J _i;.;
....
�f ATTENTION REFLEXE
vec une dose-gona de < 10 cGy, les risques de malformatio ns
Pour des .i rrad.1at·ions fa'i bles a . . . if
. 1gn
t ms
. ts.
. 1an
uits son
congen i a I es et de cancer radio-ind
, ·t . . ·· · ·
. de préca ution, il faille ev1ter I' expos1t1on aux ra d.1a t·ions ionisantes pendant
Bien que, par pnn . cipe . ·
-1
1 n 'y a pas lieu en theone
. . de contre-. ind.1quer un examen ra d'10 1og1qu • e ch ez
1a
1a gro sse sse , . .
ein te si son eta t de san te le rend nec essaire.
femme enc
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ••••••••••••••••••••••••••••••••• ...'
10 cGY ....
�A. '°'. ·
SAVOIR-<> IL N'Y A PAS DE RISQUES FŒTAUX POUR:
1
• L'IRM : utilisation de champs magnétiques
KB DES -
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 26, 160, 164, 165 1 Prévention des risques fœtaux I Irradiation
-- ISA-TION
5. U- TIL -
PRO
--
DUITS
-
DE
- CONTRASTE
QARETENIR
- Les radiations ionisantes pendant la grossesse ont deux types d'effets :
o Effets déterministes à partir d'une dose-gonade seuil (risque malformatif pendant la
période d'organogenèse, risque de retard mental pendant la péri ode de neurogenèse)
o Effets stochastiques pro portionnels à la dose reçue (pas de dose seuil) : risque de
cancer radio-induit.
-=-(> Il n'y a cependant pas lieu de contre-indiquer formellement un examen radiologique si l'état de
- Les examens radi o logiques à visée diagn ostique ont en général pour co nséquence une faible
niveau d'irradiation.
- Pour des irradiations faibles avec une dose-gonade < 10 cGy, les risques de malformations
congénitales et de cancer radio-induits sont insignifiants.
REFERENCES
Radioprotection 100. Recommandations pour ln protection dos enfants n naître et des nourrisso ns
1
irradiés lors d'expositions dos pnrents à dos fins môdlcalos. Commission Européenne. 2000.
.;.·tlfflil':
'.
..
.., '"'."'··. -�
.�
.. -·"""".'
.
. UE 2 INFECTION:;lÎJ�R'.ÎNAIRE
Item 27
AU COURS DE LA GROSSEss�j
�
� MOTS-CLES
d
- Escherichia Coli
Dépistage systématique
Bandelette urinaire
- ECBU
- colonisation urinaire gravidique/
Bactériurie asymptomatique
- Cystite aigüe gravidique
Pyélonéphrite aiguë gravidique
- Risque d'accouchement prématuré
- Sepsis maternel
1. INTRODUCTION --
<=C> C'est l'infection la plus fréquente au cours de la grossesse.
<=C> Elle peut être à l'origine de complications materno-fœta les (pyélonéphrite aigüe, seP 515
maternel, accouchement prématuré) justifiant son dépistage systématique mensuel par
bandelette urinaire.
es
<=C> La difficulté est de traiter une femme enceinte en utilisant un arsenal antibiotique réduit par l
s
contre-indications et adapté à l'épidémiologie microbienne (surtout que dans les dossiers, le
femmes enceintes des énoncés sont très souvent allergiques à la pénicilline !).
<=C> Les germes incriminés sont les mêmes que dans la population générale :
//a
- Bacilles Gram-négatifs : Escherichia Coli (75 %), Proteus Mirabilis, K/ebsie
Pneumoniae...
- Cocci Gram-positifs (5 %) : Entérocoque, Streptocoque B, Staphylocoque...
'-9' On distingue trois situations par ordre croissant de gravité :
- La colonisation urinaire gravidique (ou bactériurie asymptomatique, c'est la même chose)
- La cystite aigüe gravidique
- La pyélonephrite aigüe gravidique
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 27 1 Infection urinaire au cours de la grossesse
L'étirement des uretères chez la femme enceinte peut entraîner un reflux vésico
urétéral et favoriser la pyélonéphrite qui sera plus fréquente à droite.
FAC TEURS Progestérone =e, Diminution du péristaltisme urétéral et hypotonie des voies
HORMONAUX urinaires favorisant la stagnation et le reflux des urines.
3. DIAGNOSTIC
L'infection urinaire de la femme enceinte peut être, par ordre croissant de gravité:
COLONISATION
URINAIRE
GRAVIDIQUE �ATTENTION.REFLEXE-<> DEFINITION (.HAS 2007)
= BACTERIURIE
ASYMPTOM ATIQUE La colonisation urinaire gravidique correspond à la présence d'une
(BA) bactériurie .i:: 10 5 UFC/ml à l'ECBU (UFC veut dire « unité formant
colonie ») chez une patiente asymptomatique
Le seuil de .!: 1 o UFC/ml est plus élevé que cel�i défi�issant l'infection
5
•
inations dues a un
asymptomatiques les colonisations vraies des contam
prélèvement de mauvaise qualité.
Chez les femmes enceintes à haut risque d'infections urinaires gravidi ques
(uropathie, atcd de cystites récidivantes, diabète), le dépistag e de la
colonisation urinaire gravidique se�a réalisé d'emblée par un ECBU au 1 er
e me
trimestre puis mensuel à partir du 4 mois (recommandations HAS 2007).
1
mo \.::Jyneco1og1e - Obstétrique - édition 2017
ITEM 27 1 Infection urinaire au cours de la grossesse
� ATTENTION REFLEXE
Touj ?urs éliminer un obstacle sur les voies excrétrices urinaires (qui
�era1t une �rge�ce urologique avec indication de drainage des urines):
echographre renale et des voies urinaires avec doppler des jets
urétéraux.
!fi RAPPEL
=:> La bandelette urinaire est un bon moyen de dépistage d'une éventuelle colonisation urinaire
gravidique. La présence d'une leucocyturie et/ou d'une bactériurie (présence de nitrites) lui
confère une bonne sensibilité (92 %) et une excellente valeur prédictive négative (2: 97 %). La
valeur prédictive positive est médiocre (30 à 60 %). Toute bandelette urinaire suspecte ou
anormale doit faire prescrire un ECBU de contrôle.
=:> L'ECBU doit être réalisé le matin après une toilette vulvo-périnéale. On recueille l'urine de milieu
de jet dans un récipient stérile. Il existe une infection urinaire avérée en cas de leucocyturie 2:
4
10 leucocytes/ml d'urine et d'une bactériurie
°4
significative (2: 10 3 germes/ml d'urine pour E. coli
et Staphylococcus saprophyticus /;;;: 10 pour les autres ). Enfin, l'ECBU permet l'identification
du germe et la réalisation d'un antibiogramme.
1
doser _
La VS est physiologiquement élevée. Ça ne sert donc à rien de la t on.
de l'inflamma i
grossesse. Au cours de la grossesse, on utilise la CRP comme marqueur
11 existe une dilatation physiologique des voies urinaires.
0
M
4. EVOLUTION ET COMPLICATIONS MATERNO-FOETALES
En l'absence de traitement :
ique,
- Sans traitement, contrairement au contexte non gravid I;,
colonisation urinaire persiste si elle n'est pas traitée.
COLONISATION
- Risque d'évolution vers une pyélonéphrite aigüe (20 à 40 %).
URINAIRE
_ Le rôle de la colonisation urinaire gravidique comme étiologie isolée d�
GRAVIDIQUE ET
prématurité est controversé, car son traitement ne diminue pas I;
CYSTITE AIGUE
prématurité (mais il diminue le risque d'évolution en PNA).
5. TRAITEMENT
=(> Traitement antibiotique débuté dès que possible après la réception des
COLONISATION résultats de !'antibiogramme
URINAIRE =(> Traitement antibiotique de 7 jours
�_J
li' T.Wf ATTENTION REFLEXE� LE PER PARTUM
•
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 27 1 Infection urinalro au cours do la gros osso
. �
:.,::;_ç --::t. ,(
l:) -- • i
�., !;' ATTENTION REFLEXE-(> RECOMMANDATIONS 2015
CYSTITE AIGUE
GRAVIDIQUE
.�-&:ri r 0 ATTENTION REFLEXE
�w.�
� ECBU de contrôle 8-10 jours après la fin du traitement puis ECBU
mensuel.
.; �
r;.." • •
ATIONS 2015
0 ATTENTION REFLEXE� RECOMMAND
en charge des _cystites
Les recomma. ndations concernant la prise
. .. . ngé réce mment (attention aux
a,gues gravi d 1ques ont b eaucoup cha . . .
prev oi�nt un traitement
vieux livres et aux vieux dossiers !) et
de cystite est fait, sans
•
probabiliste dès que le diagnostic
attendre les résultats de l'ECBU.
· résultats de !'antibiogramme
Le tra1tement sera ensu·ite adapté aux
au bout de 48 heures.
�----------------
'"'-1. ·1
��•
•. :-{.-
/i
TROMETAMOL
=t> Traite ment proba biliste de 2
ème
i ntent i on : P �V M E C I L LINAM
proba bili ste de 3 eme inte ntion :
=t> Traite ment
N ITRO F U RANTOÏ N E
=t> Traite ment proba biliste de 4
ème
i ntenti o n : C E F I X I M E ( C3G) ou
CI PROFL OXAC I N E (utilisat ion possibl e d ' u n e F l u o roqu inolo ne en
dernière i ntention !)
�
"'
C:
g
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©
B iKB Gynécologie - Ob stétrique - éd itio n 20 1 7
ITEM 27 1 Infection urinaire au cours d e la g rossesse
� 0
11
<�
•
0• ATTE NTION RE FLEXE � RECOM MANDAT l o' N S 20 1 5
�__J
1
"--�/ ATT E NTIO N REF LEX E
giqu � e t impo �e
U n e pyél onép hrite obst ructi ve e st un e urg e nce urolo
e s par n e phro stom ie
une dériv ation des uri n e s e n urg e nce d es urin
p e rcuta né e ou monté e d'un e sond e doub l e J .
•
ATTENTION REF LEXE
Une infecti on urinaire de la femme encei nte peut être à l'origine d'une menace d 'acc ou c h e me n
t
prémat uré. Dans ce cas, en plus du tra itement antibi otique, une tocolyse m aternelle est néc ess air
e
pend ant 48 heures ainsi q u 'une corticothérapie prénatale (Cf. Menace d 'accouchement pré ma tu ré)
.
� • • a a a n a a a a m n a a n a a a a a s a a a � a a a a� n � n a na a Q a a o n e e o a a w n a a an a a a a na a n a a n a a a a a a•••••
S i nécessaire, u n uroscanner peut être ré al isé e n cou rs d e g rossesse. 1 1 est i ndiqué e n cas de
suspicion de col ique néphrétique fébri le (recherche d'un obstacle sur les vo ies u rina ires). Afin de
limiter l'irradiatio n fœtale et le risque de dysthyroïd ie fœtale, on réalise de préférence un
u roscan ner à basse dose sans injection de prod u it de co ntraste. Cette dernière ne sera réalisée
que si elle est jugée indi spensable.
P 11 11 a a • a a a Il • a a a a a a a a • • 11 a II a • a • • s • • 11 • a a a a n a a a a • 11 • 11 1:1 a a II a a II n a Cl a 11 11 a a a D a a a El a a m a • • • 1 1 1
a
• Apparente aux 11-
• PIVMECILLINAM 400 mg X2 /j PO
lactam ines
••
Il
•a AMOXICI LLI N E
•• Pénicil lines
1 g X3 /j PO
•
• AMOXICILLI N E-AC I D E CLAVU LAN I Q U E
•• 1 g X3 /j PO
•• -
•• CEFIX I M E 200 mg X2 /j PO
••
• Céphalospori nes CE FTR IAXON E
•• 1 à 2 g X 1 /j IV ou IM
••
-
CEFOXITI N E ·1 à 2 g X3 /j IV ou IM
••
••
-
2 g X3 /j I V ou I M
•• Monoba ctam AZTREONAM
•
•
•
••
F l uoroq u i nolone CI PROFLOXAC I N E 500 mg X2 /j PO , 40 0
mÇJ X2 /j IV -
•• Aminosides AM IKAC INE 1 5 mg/kg X 1 /j IV ou I M
••
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
KB i KB Gynéco l o g i e - O bstétriq u e - édition 201 7
·n
ITEM 27 I I nfection u rinaire au cours de la g rossesse
�- A RETEN I R
S i g nes Fièvr e et
fon ct i o n n e l s D o u l e u rs Bi lan
biologique Traitem ent
urinaires lom baire s
Probabil iste 48 h PO
Prése nts 1 ) FOSFOMYCINE-
TROMETAMOL (1 jour)
Pollakiurie
2) PIVM ECILLINA M (7 J)
CYSTITE A I G U E B rûlures et
Absents Normal 3)N ITRO FURANT OÏNE (7J )
GRAVIDIQUE dou leurs
4) CEFIXIM E (C3G) ou
mictionnel les
C I PROFL OXACI NE (7 J )
M ictions
Adapt ation PO à
i mpérieuses
!'anti biogramm e
1
em lée par un ECB U
antécédent de cystites récidivantes , dia bète), le dépistage sera réal isé d ' b
mensuel.
----�---------�---·
REFERENCES
Infections urinaires a u cours de la g rosse � se, � eco m m a ndatio � s de bonne pratiq ue, Soci été de
Path ologie Infectieus e de Langue Fra nçaise Decembr e 20 1 5. Lien
http: //www. i nfectiolog ie. com/U serl�ïles/� ile/spil �lre_cos/infections-u ri na! res-g rosse sse-s pilf-20 1 5 _
df
Diagnostic et antibiothérapie des 1nfect1ons urina ires, Reco m ma ndat ions pour la p ratiqu e clin i �u
e
AFSSAPS 2008 (www.afssaps.fr )
- N itrofurantoïne - Restriction d'utilisation en raison d'un risq ue de s u rven ue d'effets ind ésira
bles
g raves hépatiques et pulmonaires - Lettre aux professionne ls de santé ( 1 2/03/20 1 2 ) . Dis p
oni ble
sur www.ansm .fr
UE 2
Item 28
��
�,cj MOTS-CLES
Code du travail
Evaluati on des risques
Emplo yeur
- Agent repro toxique
- C onditions de travail
Médecin du travail
- Protection des femmes enceintes
- Reclassement pro fessi onnel
Connaître les principaux risques professionnels pour la maternité, liés au travail de la mère
=:> Les femmes représentent environ 46 % de la populati on active en France. Environ 3/4 des femmes
enceintes s'arrêtent de travailler, souvent sans que le médecin du travail n'en ait été informé et sans
qu'une tentative de réaménagement de poste n'ait été proposée.
=:> On estime qu e 13 % de la population active française (2,37 Millions de salariés) seraient expo sés à
au moins un agent cancé rogène dans le cadre de son activité professionnelle.
=:> Les secteurs d'activités les plus exposés aux pro duits to xiques sont l'agriculture, le travail en
laboratoires de recherche, le service (maintenance, netto yage), le secteur du bâtiment et les travau x
du verre et métaux,
P_ub lics, l'industrie chimique et pharmaceutique, la métallurgie, l'industrie
l'industrie pétrolière, du bois, du cuir, du caoutchou c...
� Certains agents chimiques ou physiques et/ou les conditions générales de tra�ail peuvent entrainer
des risques profess ionnels s pécif iques chez la femme enceinte avec des ri sq�es � our elle et/ou
son futur enfant (ex : fau sse couche spontanée précoce, risque tératogène, petit poids pour l'âge
gestationnel, menace d'accou chement prématurée....).
ATTENTION REFLEXE
=:> L'employeur a l'obligation de reclasser une salariée enceinte lo�squ'elle est exp osée à
certains risques professionnels déterminés par décret (cf. tableau ci-dessous).
=:> Si le reclassement est impossible, le contrat de travail est suspendu. Dans le ca s spécifique
d'une exposition professionnelle à un risque réglementé, la salariée bénéficie d'une garantie de
rémunération composée de l'allocation journalière (versée par la sécurité sociale) et d'une
indemnité complémentaire à la charge de l'employeur. Dans ce cas, l'arrêt de travail devra
indiquer« Arrêt de travail pour grossesse avec exposition à risque réglementaire identifié ».
. . ;, )
1r - ��
-�
0:- A SAVOIR =C> LES RISQUES PROFESSIONNELS DETERMINES PAR DECRET
0
�----------j-----------------------------
Charge physique : Port de charges lourdes (> 25 Kg) ou de
Cl
CONDITIONS DE
"'"' TRAVAIL brouette > 40 Kg, usage du diable interdit
"' Travail de nuit : affectation possible le jour sur demande de la
"' patiente ou sur recommandation du médecin du travail (le travail d
e
0
-
C:
�
"' nuit n'est plus interdit aux femmes enceintes - au nom de la non
discrimination liée au sexe).
C:
0
·.;:;
'c
w
g
'r
,!
�,)
}�tl7)
& \§
'1 A SAVOIR� LA CLASSIFICATION CMR, C'EST QUOI DON
C?
certains agents chimiques peuvent avoir à moyen ou long terme des effets cancérogènes, mutagènes
ou toxiques pour la reproduction. En cas d'identification d'un agent CMR, l'employeur a le devoir -
lorsque cela est techniquement possible - de le supprimer ou de le substituer par un autre agent.
Dans le cas contraire, il doit mettre en place des mesures de prévention visant à diminuer le risque
d'exposition professionnelle de ses salariés (ex : travail en système clos, équipements de protection
individuelle).
lfii� A SAVOIR
J
1
et b"ol
chimiques (produits de nettoyage, peintu�e, s�lvant, colle,
pesticides, teintures), exposition à agents 1nfect1eux, contact
avec jeunes enfants, des malades...
- Pénibilité du travail, stress
Attention, la patiente peut être exposée à un risque pour s
a
grossesse du fait de ses activités extra-professionnel le s (ex:
jardinage, sport à risque).
---
=t> Contacter le médecin du travail, qui évaluera le risque d u Post
EVALUATION DES RISQUES de travail et qui proposera le cas échéant un aménagement d:
PROFESSIONNELS poste.
�w1
1..:) • 1
0 !/ ATTENTION REFLEXE
d nt le
L'employeur n'a pas le droit de licencier une salariée pendant la grossesse , ni pen a
0
c:;,
(l)
c:3
<i, congé maternité et les 4 semaines qui suivent, sauf :
.c
0 En cas de faute professionnelle grave non liée à son état de grossesse
"' En cas de licenciement économique
N
c::
-
·r
(Ü
>
t 1es 4
Cependant, dans ces 2 cas, le licenciement ne peut prendre effet pendant le congé matern1 e e
t/)
c::
g
semaines suivantes.
'ë
Ll.J
(Q)
iK
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 28 J Principaux risques professionnels pour la matcrnit6
A
v· A RETENIR
-=:> Certains agents chimiques ou physiques eUou les conditions générales de travail peuvent
entrainer des risques professionnels spécifiques chez la femme enceinte avec des risques
pour elle et/ou son futur enfant (ex : avortement spontané précoce, risque tératogène, petit poids
pour l'âge gestationnel, menace d'accouchement prématurée.... ).
-=:> La femme enceinte n'a pas l'obligation d'informer son employeur de son état de grossesse, sauf
au moment de son départ en congé maternité. Il est cependant conseillé aux femmes
enceintes de se rapprocher du médecin du travail, qui est tenu au secret professionnel vis
à-vis de l'employeur.
-.,:__r)-�
\ .·�· /'
• ,'�
I"'\ --- .,
-
,,,,
� '� �I- ;
ATTENTION REFLEXE
L'employeur a l'obligation de reclasser une salariée enceinte lorsqu'elle est exposée à certains
risques professionnels déterminés par décret. Si le reclassement est impossible, le contrat de
travail est suspendu. Dans le cas spécifique d'une exposition professionnelle à un risque
réglementé, la salariée bénéficie d'une garantie de rémunération composée de l'allocation
journalière (versée par la sécurité sociale) et d'une indemnité complément�ire à la charge de
l'employeur. Dans ce cas, l'arrêt de travail devra indiquer « Arrêt de travail pour grossesse avec
exposition à risque réglementaire identifié ».
REFERENCES
Renseignements pour les patientes sur le site de !'Assurance Maladie : http://www.ameli.fr/assures/droits
et-demarches/par-situation-personnelle/vous-allez-avoir-un-enfant/vous-etes-enceinte-votre-conge
maternite/en-cas-de-travail-de-nuit-ou-a-risques.php
Salariées en état de grossesse, Aide mémoire juridique, 2008. C. Soudry. Dispo�ibl� �vec pleins ?'aut�es
docum ents très intéressants sur le site de l'Institut national de recherche et de securite pour la prevent1o n
des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) http://www.inrs.fr
•
RETARD DE CROISSANCE INTRA ·
UE2 UTERIN: FACTEURS DE RISQU�
Item 29
,/
ET PREVENTION
1/
f.J'$�
V
/
v
1/ V
f-+--f-+--H-H-H-H-H-H-H-+-h�--
v 7��- /1
�çf
>-+-+--+-+--+-+--+-+--+-.-.-.-.-.-.-- 1/ /
V V/ vv MOTS-CLES
- Datation exacte de la grossesse
V 1/ 1//
v
1/
1. INTRODUCTION - DEFINITIONS
n
=(> Les dernières recommandations 2013 du Collège National des Gynécologues Obstétricie �
.
Français (CNGOF) utilisent la terminologie des anglo-saxons, réservant ainsi le terme de Reta;
_ sance intra-utérin (RCIU) aux fœtus de petit poids pour l'âge gesta�ion�el (PAG� �
�e crois
a un defaut de croissance patho logique. En effet, un groupe d'enfants de petit poids po ur 1 A
(PAG) est constitué de 50 à 70 % de fœtus constitutionnellement petits en bonne santé, les a utres
e c un
étant d?s reta�ds de croissan
ce intra-utérins (RCIU). Il est aussi possible qu'un fœtus av
RCIU ait un poids proche du 10° percentile sans être PAG. Vous nous suivez?!?!
� Le reta r� de croiss l
ance intra-utérin (RCIU) est la 3 ème cause de mort périnatale (aprè s a
�ématu�ité et les malformations le
congénitales). Sa morbidité est liée à la prématurité induite pa l e
r
�a t
� gn? ,
st c de R CIU et aux f
poxie ce a
c ronique dans les insu risques propres à chaque étiologie de RCIU (exemple: h y
•
ffisances placentaires).
@
1KB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 29 1 Retard de croissance intra-utérin
-<> La morbi-mortalité est plus élevée chez les nouveau-nés PAG avec un risque de mortalité
néonatale 2 à 4 fois plus élevé que chez les prématurés ou les nouveau-nés à terme non PAG :
augmentation du risque d'anoxo-ischémie périnatale chez le nouveau-né à terme, de complication
postnatales précoces (hypothermie et hypoglycémie) et tardives en cas de prématurité (dysplasie
bronchopulmonaire, HTAP, entéropathie).
..:, Après la naissance, les enfants PAG/RCIU rattrapent en général leur poids à 6 mois et leur taille
en 1 an. Ils présentent un risque plus élevé de déficits cognitifs minimes, de symptômes
d'hyperactivité, de troubles de l'attention et les études à 8 ans montrent plus de difficultés
scolaires. Ils présentent aussi le risque de développer à l'âge adulte des maladies
cardiovasculaires, des risques d'HTA, de diabète, de dyslipidémie et d'obésité .
..:, Le terme d'hypotrophie fœtale doit être abandonné!!!! Mais vous verrez dans les services, le
« mauvais » langage médical à la vie dure : dysgravidie, « lancer» un bilan, « tomber »
enceinte ... C'est le poids fœtal estimé à l'échographie et non plus les biométries qui
définissent les PAG et les RCIU. L'interprétation de la croissance fœtale doit être réalisée de
façon dynamique sur des échographies, au mieux réalisées à 3 semaines d'intervalle. D'autre
part, le poids fœtal dépend du sexe fœtal (les garçons sont plus gros que les filles pour le même
âge gestationnel), de la taille et du poids de la mère, de la parité et de son origine ethnique. Il est
ainsi recommandé aux échographistes d'utiliser des courbes de croissance ajustées sur ces
différents critères avant de poser un diagnostic de PAG.
NOUVEAU-NE DE FAIBLE Nouveau-né avec poids de naissance < 2500 g quel que soit
POIDS DE NAISSANCE l'âge gestationnel
-
PAG con sLtutionnels
RCIU etPAG
Schématisation de la nuance entre PAG et RCIU: Un schéma simple vaut mieux qu'un long bla-bla
(d'après Ego A, RPC du CNGOF 2013)
Quand on estime le poids fœtal d'un fœtus à l'échographie, on a l'habitude de le comparer aux
poids foetal d'une population « normale » de fœtus. Ceci permet de savoir si le fœtus que l'on
examine a un poids « normal », ou s'il est au contraire trop gros (macrosomie) ou trop petit (Petit
poids pour l'âge gestationnel ou PAG) par rapport au fœtus du même âge.
En statistique, une population normale suit la loi de Laplace-Gauss. Considérons l'étude d'une
population entière, la valeur centrale de la population est la moyenne, et correspond aussi dans une
population normalement distribuée à la médiane (la moitié des mesures de la variable est inférieure
à la médiane et l'autre moitié est supérieure à la médiane).On peut ainsi définir des percentiles en
partageant l'ensemble des mesures de la population en 100 sous-groupes de poids différents.
- 80% de la population des fœtus est COflSidéré comme ayant un poids fœtal estimé normal :
eme
population comprise entre le 10 et le 90 percentile.
Population> 90 °p: 10 % de la population est considérée comme trop grosse (macrosomie)
Population < 10 ° p : 10 % de la population est considérée comme ayant un petit poids pour
l'âge gestationnel (PAG). Le PAG sévère correspond à un PAG < au 3
ème
percentile, c'est à
dire à 3 % des fœtus pour un âge gestationnel donné.
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10"p 50°p 90"p Percentiles
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 29 1 Retard de croissance intra-utérin
3. DIAGNOSTIC ANTENÀTAL
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�0Jfl
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0
• ATTENTION REFLEXE� BILAN DE PAG (RPC 2013)
Le bilan de PAG doit avoir pour but de modifier la prise en charge de la grossesse afin de diminuer
la morbi-mortalité périnatale et à long terme.
•
Les 2 objectifs principaux de ce bilan sont :
1· L'évaluation de la vitalité foetale et les possibilités de poursuite de la grossesse dans des
conditions de sécurité pour la mère et le fœtus, idéalement au moins jusqu'à 32 �A,. .
2· La réalisation du bilan étiologique du PAG. Le bilan est à envisager lorsque I estimation de
_
poids foetal est < 1 Oe percentile.
=::> Au cours d'une des 7 consultations prénatales obligatoires : hauteur
CIRCONSTANCES utérine insuffisante par rapport à l'âge gestationnel (Cf. chapitre
DE DECOUVERTE Grossesse normale)
=::> Au cours d'une échographie obstétricale : découverte d'un poids fcetal
e
estimé < 1 O percentile
=::> Au cours de la surveillance ou de la découverte d'une pathol ogie
maternelle: prééclampsie, LED, cardiopathie ...
=::> L'âge gestationnel au moment du diagnostic de PAG peut orie nter vers
une étiologie
er
- 1 trimestre : trisomie 13, 18
- 2 ème trimestre : anomalies chromosomiques, infections, mala
dies auto.
immunes, malformations fœtales
- 3 ème trimestre : insuffisance utéro-placentaire (Cf. Cha pitre
Prééclampsie)
ECHOGRAPHIE OBSTETRICALE
CONFIRMATION
ECHOGRAPHIQUE =:> Contrôle des biométries fœtales (Diamètre bi-pariétal, périmètre
DU PAG céphalique, diamètre abdominal transverse, périmètre abdominal, fémur)
et estimation du poids fœtal, ces mesures seront comparées à des
courbes de référence.
•
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iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 29 1 Retard de croissance intra-utorin
�� ATTENTION REFLEXE
BILAN MATERNEL:
BILAN Interrogatoire complet
ETIOLOGIQUE Taille du père et de la mère
Résultats des tests de dépistage des anomalies chromosomiques
marqueurs sériques maternels et mesure de la clarté nucale
Examen clinique complet avec en particulier: courbe de tension
artérielle, recherche d'œdèmes, bandelette urinaire
Bilan infectieux maternel en l'absence de cause vasculaire évidente :
sérologie CMV, toxoplasmose, rubéole, herpès
NFS +/- électrophorèse de l'hémoglobine
Fibronectine plasmatique maternelle (Cf. Chapitre Prééclampsie)
élément prédictif de survenue d'un syndrome prééclamptique par
insuffisance placentaire.
Protéinurie des 24 heures
- Selon le contexte : bilan immunologique à la recherche d'une trombophilie
- Doppler des artères utérines (Cf. Chapitre Prééclampsie)
BILAN FŒTAL:
Echographie obstétricale avec étude du doppler ombilical et cérébral
+/- Amniocentèse (précédée d'un conseil génétique et d'une discussion
dans un Centre Pluridisciplinaire de Diagnostic Prénatal) pouvant être
proposée en cas de RCIU sévère, précoce, sans arguments en faveur
d'une cause vasculaire (Liquide amniotique normal, dopplers normaux)
pour : caryotype fœtal, bilan infectieux sur liquide amniotique (recherche
par PCR du CMV, toxoplasmose, rubéole)
Etude du squelette fœtal par scanner fœtal osseux en cas de suspicion
de nanisme
5. PREVE NTION
ère
I m portance de l a 1 consu ltation prénatale pour rechercher des antécéde nts
PREVENTION et/ ou facteurs de risque de RCIU et conseiller la pati ente
PRI MAI RE - Poser un objectif d ' I M C préconceptionnel < 30 kg/m2 et > 1 8 kg/m 2
ère
Avant la 1 - Insister sur l a nécessité de l'a rrêt d u tabac, de l'alcool , des drogues
grossesse - Lutte contre les i nfections materno-fœtales : vaccin ation préconceptionnelle
contre la rubéole et la va ri celle (Cf. Chapitre Infection et grossesse), conseils
hygiéno- diététiques en· cas de sérologie toxoplasmique négative
Chez les femmes à risque augmenté de RCI U en cas de maladies chroniques
(diabète , lupus, HTA chronique ; en particulier en cas d'atteinte rénale), prévoir
une consultation préconception nelle m u ltidisciplinaire pour adapter les
traitements et programmer la grossesse au meilleur moment de la maladie.
Respecter u n délai de 1 8 à 23 mois après une gro ssesse compliq uée d 'un
PREVENTION RC I U
. SECONDAIRE Rechercher des antiphospholi pides (anti -cardiolipines, antico ag ul an t
En cas d'ATC D · circulant, anti-bêta2-G P 1 ) en cas de · RCI U sévère (< 3e percentil e) ayan t
de RCIU entraîné une n aissance avant 34 SA
Le repos n'est pas recommandé dans la prévention des RC I U
ATTENTION REFLEXE
1
iKB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 29 1 Retard de croissa nce intra-utérin
Q
l 1 /
A RETENIR
RETARD D E Fœtus o u nouvea u-né PAG dans la majorité d e s cas avec des
CROISSANC E I NTRA- arguments en faveur d'un mécanisme path o logique
UTERIN (RCIU) (infléchissement ou arrêt de croissance, anomalies d u bien-être
fœtal : Doppler ou oligoam nios)
-��
�f ATTE NTION REFL EXE
� E L I M I N E R U N E ERREUR DE TERME
"*
prém aturité (dysplasie bronchopulmonaire, HTAP, entéro path ie).
-:> Imp orta nce de la 1 ère consultation prénatale (préven tion) .. .
ATCD de RCIU < 58 percenti l e d 'origine vasculai re ou de preeclam ps1 e ava nt 34 SA :
Asp egic 1 00-1 60 mg l e soir, dès l e 1 •r trimestre de gross esse
1
REFERENCES
Recomma ndat ions pour la pratiq ue clinique. Le retard de croissa nce intra-utéri n. C N G O F 2 0
13
(disponible sur www.cngof. asso.fr)
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UE 2 ,-: . . . ACCOUCHEMENT NORMAL
Item 30 ET DELIVRANCE
MOTS-CLES
- Travail
Présentation céphalique fléchie
- Confrontation fœto-pelvienne
- Contractions utérines + dilatation
cervicale
- Engagement de la présentation
- Descente
- Dégagement
- Délivrance
- Rythme cardiaque fœtal
Nous remercions le Pr Didier RIETHMULLER (Hôpital Jean Minjoz, Besançon) pour avoir relu et
corrigé ce chapitre.
1. INTRODUCTION
-=o Lors de l'accouchement, le fœtus doit franchir trois obstacles : le col de l'utérus, le bassin et le
périnée. Le principal obstacle est le bassin maternel.
-=o Les contractions utérines sont le « moteur » de l'accouchement.
-=o Le travail comporte 3 stades :
- Premier stade : dilatation du col de l'utérus.
- Deuxième stade : progression
du fœtus dans l'excavation pelvienne. Ce stade est divisée en
trois phases : engagement, puis descente et rotation de la présentation dans l'excavation
pelvienne et enfin dégagement.
- Troisiè me stade
: délivrance (expulsion du placenta et des membranes) .
tt nti n vous verrez qu'on
� � � . parle ici des stades du travail et non des phases. du travail com�e dans
l intitul. e de la question du programme de l'iECN, mais c'est le terme consacre et la formulation de la
question de l'iECN est erron
ée.
�--R�PPEL ANATOMIQUE
L' accouchement ·
bassin osseux. C e co urt
rappel d'anato normal résulte de la confrontation du mobile fœtal et du
mie est indispe nsable pour bien comprendre les bases de la mécanique obstétricale. Il
faut savoir ce qu'est un bassin normal avant d'envisager de comprendre l'accouchement. Alors prene z
votre courage à deux mains pour lire ce chapitre.
Avant rentrer dans les détails, prenez le temps de vous remettre en tête le schéma suivant.
Globalement, le bassin est formé de 4 os : 2 os iliaques, le sacrum et le coccyx. Ce schéma vous
montre les repères importants à connaître : le promontoire, la ligne innominée, les épines sciatiques,
la symphyse pubienne...
OS ILIAQUE
SACRUM
Ligne innominée
Épine sciatique
Symphyse pubienne
Les diamètres obliques (0) droit et Ils vont de l'articulation sacra-iliaque au pubis en passant
par le milieu du transverse médian.
gauche, ou obliques médians
Leur valeur moyenne est de 120 mm.
ATTENTION REFLEXE
� LE DETROIT . 1 de dé gagement de
INFERIEUR : Il forme l'orifice inférieur du bassin et le Pan . . .
• ntat1.
1a prese .. 1 osan ·
giq ue Ses 11m1tes sont .
on. C'est un orifice ostéo-fibreux de forme gross1ere ment
En avant : le bord inf érieur de la symphyse pubienne.
En �rrière le sommet du coccyx. . biennes, le bord
L. ater
· alement et d'avant en arri ère : le bord inférieur des branches .ischio_ pu. m ts sacro-
· en
m feneur des tubérosités ischiatiques, et le bord ·m f,eneur · des gra nds , 19 a
sciatiques.
Promontoire
Petit ligament sacro-sciatiq ue
Le détroit inférieur
La mesure principale du détroit inférieur est le diamètre bi-ischiatique, tendu entre les deux
tubérosités ischiatiques. Sa valeur moyenne est de 110 à 120 mm.
Symphyse pubienne
Tubérosité ischiatique
Promontoire
Grand ligament sacra-sciatique
Coccyx
a s
� LE PETIT BASSIN : aussi appelé excavation pelvienne. C'est la région anatomique d n
le
laquelle la présentation effectue sa descente et sa rotation. C'est dans cette zone que se tro uve
détroit moyen. Ses limites sont:
L� mesure principale du, d�troit m_o en est le diamètre bi-épineux ou bisciatique qui corr espond à la
�
distance entre les de ux ep1nes sc1at1ques. Sa val e ur moye nne est de 100 à 11 o mm.
Le diamètre bisciatique
iv/
ç;y(
ATTENTION REFLEXE
N e pas confondre le diamètre bisciatique, distance entre le s deu x épin es sciatiqu es . et le
diamètre bi-ischiatique, distance entre les deux tubérosités ischiatiques . Le diamètr e bisciatique
fait partie du détroit moyen, il correspond à la zone de rétrécissem ent de l' e xcavation p elvi enne ,
tandis que le diamètre bi-ischiatique fait partie d u détroit inférieur.
:-••••••••••••••••••••••••••••••••••••a•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
................................................................................
•
• 1
•
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 30 1 Accouchement, délivrance et suites de couches normales I Accouchement normal et délivrance
Le type de présentation du fœtus sera appréciée par l'examen clinique (toucher vaginal) et pourra être
précisée par une échographie de présentation.
•
/,ffiiii RAPPEL c<> RAPPELS ANATOMIQUES DU CRANE FŒTAL
Au moment de la naissance, les os du crâne du fœtus ne sont pas soudés. Entre ces os existent
des espaces: les sutures (une suture longitudinale et deux sutures transversales) et les deux
fontanelles (antérieure et postérieure).
AVANT
Fontanelle antérieure
(BREGMA)
Os pariétal droit
Os pariétal gauche
Fontanelle postérieure
(LAMBDA)
Os occipital
ARRIERE
Le crâne est la partie la plus volumineuse du corps du fœtus. Il est le principal obstacle au bon
déroulement du travail. Du fait de sa forme ovoïde, le diamètre céphalique varie avec le degré de
flexion de la tête sur le tronc. Le plus petit diamètre est obtenu quand le fœtus a la tête en flexion
maximale sur le tronc. On parle de présentation céphalique fléchie : dans ce cas, c'est le
diamètre bipariétal qui va être le plus grand ; et qui va conditionner l'engagement.
Le schéma ci-dessous vous montre comment le diamètre céphalique varie en fonction du degré
de flexion du crane du fœtus. Ce diamètre est minimal quand la· tête est bien fléchie, et maximal
en déflexion. L'accouchement sera d'autant plus facile que la tête est bien fléchie.
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ITEM 30 1 Accouchem ent, délivra nce et su ites de couches normales \ Acco uchement normal et dél ivran ce
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•
P O U R LES F UTU RS GYN ECOS •
• •
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• Le tabl eau ci-des sous énumère les différents types de présentat i on céphalique en fo nction d u degré •
: de flexio n de la tête fœtale.
•
•• •
•
• •
• •
• P résenta tion P résentation d u P résentati o n d u P résentation d e l a •
• •
• cé phaliq ue du sommet ---- B
_ _
R_E_G M_A
___ _:_F_:_R..:..:O
=..:N
:...:.T-=---
----1 FACE •
•• i r_ __
•
(h yper fl éch ie) (tota lement défl é c h i e) •
• •
• Flexion intermédiaire •
• •
•
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• •
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• •
• •
• •
• •
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•
• •
• •
• •
•• •
•
• •
• •
• Accouchement par voie Accouchement par voie Accouchement voie •
•
•• Accouchement normal basse d ifficile basse impossible =:> basse possible •
•
•
• Césarienne •
•
,. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :
•
3 . L'ACCOUCHEM ENT
. --..-·*----·- N O RMAL
. ---------------- ---------------
Même si l ' acco uchement vous semble résulte r d e phénomènes compliqués, il n'y a fi nalement que
p eu de choses à comprendre et à retenir. Le mieux est d'aller voir pendant vos gardes ! Le travail se
décompose en 3 stades :
, v( �
�: 'f.1��
{� � ATT ENTIO N REFLEXE ac(> D E F I N ITION D U TRAVA I L
Le travail est défin i par l'ass ocia ion de :
t .
· C o ntrac tio .
' ns ut é nnes .
douloureuses, rapprochees et regu 1 1eres, don t la fréq uen ce et la d uree
1
a ug men tent grad uell eme ·
- •
nt , · ·, 1
1 1cat ·1ons du col de l 'utérus : Le col se raccourc i. t, se centre , se ra m a llit ' et s ouvre Jusqu a a
- M. 0 d'f'
dila tatio n com plète du col d e l'uté rus ( 1 0 cm).
N
...
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• • • • • • • • •••• •
. .. :
DEFINITION : franchissemen t du détroit supérieur par le plus g rand dia mètre d e la présentation.
U ne fois la présentation engagée, elle amorce sa descente dans l'excavatio n pelvienne.
Le s aires d'eng agement : Elles sont imposées par la forme du détroit supérieur et de la tête fœtale.
L a tête fœta le utilise les aires du détroit supérieur lui offrant le plus de place, à savoir les dia mètres
obliqu es.
Engagement oblique
c(>Il existe donc 4 va riétés de positions d 'e n gagement. Elles sont caractérisées en fonction de la
position de l'occiput du fœtus (local isé au toucher vag inal g râce à la palpation de la fontanelle
postérieure appelée « Lambda » ). Ces variétés sont détaillées dans le tableau ci-dessous. Chaque
schéma représente le bassin d'une femme en position gynécolog ique. Le fœtus étant en
présentation céphalique bien fléch ie (présentation du sommet), on ne palpe que la fontanelle
0
,--......
postérieure (lambda). La fo rme du détroit supérieur est marquée en poi nti llés.
\,-.../
I '
I '
I \
OIGA = Occipito-lliaque gauche antérieure 1 1
, _,-- .....
\ J
(la plus fréq uente 57 % ) �-/
,-- .....
l'occiput fœtal est orienté vers l'avant et l a
0
gauche d e l a patiente
OIDP
./ '\\
Occipito-ll iaque droite postérieure 1
1
,_,-- ..... __
1
\ I
( 33 %) /
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OIGP I '
: I '
\
I
Occipito-ll iaque gauche postérieure 1 1
(6 %)
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,_,--,--/- .. '• I
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O I DA I '
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Occip ito-lliaque droite antérie ure
,,e;s
-- -...
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.... .._ _ /
(4 % )
b) LA DESC ENTE ET LA ROTATION : Deuxième temps d u second stade d u trava i l .
Après l'engagement, la présentation descend dans l 'excavation pelvienn� jusqu'au pla n d u dét
ro i
inférieur où elle s'appuie sur le péri née. En même tem ps q u e l a présentation descend , ell e e ffe ct t
u
u n mouvement de r otation. La rotation s'explique par 1 � f� it q �� l'engagem ent s fait e
. _ � en
p résenta tion oblique ou tra nsverse alors que la fo rme du detro1t infeneur (losang1q ue) i mp o s e
la
présentation antéro-postérieure pour le dégagement.
Ainsi , u ne occi pito-iliaque g auche antérieure ( O I GA) va effectuer une rotation de 45 pour deve n ir
°
u ne occipito-pu bienne (OP). Une va riété postérieure ( O I D P ou O I G P) devra effectuer une rotation
plus im porta nte ( 1 35 ° ) et donc plus d ifficile, pour arriver à u ne O P .
/GJ'
',1'/
�
/
�
pubienne (OP)
La fo rme d u détroit supérieur im pose à la tête Lors du dégagement, la forme losa ngique du
fœtal e une va riété oblique ou tra nsve rse. Ici, détroit i nférieu r i m pose à la tête fœtale une
u ne OIGA (cas le plus fréq uent). p résentation vertica le : le plus souvent en OP.
A l a fi n de la descente , la tête fœtale s'appuie sur le périnée. La patiente a alors envie de pousser.
Le dégagement se fa it sous l' action des contractions utéri nes ( C U ) renforcées par les effo rts de
poussée abdominale (efforts expulsifs maternels) : la fe mme pousse lors d e chaque CU. Le périné e
et l a vulve se distendent. La zone sous-occipitale de la tête fœtal e vient se bloque r con tre la
symphyse pubienne, facilitant le mouvement de déflexion de l a tête et sa so rtie .
Lors d u dégagement de l a tête, l e mouvement doit être contrôlé et progressif. L'acco u che ur . d oit
regarder le périnée postérieur en permanence afin de prévenir une éventuelle déchirure p érin e a le.
U n e épisiotomie peut être nécessaire.
t
Pend ant l e dégagement de la tête, les épaules du fœtus s'eng agent . Comme lors de l 'en ga ge m en
e
de la tête , les épaules (dia mètre bi-acromial) franchissent le détroit supérieur selon un ax e o b liqu
es
ou transver sal alors que la tête a un axe vertical . L'acco ucheur devra ai der au déga ge m en t d
la
épaule s en leur donnant un axe vertical leur pe rmetta nt de franchir le détroit inféri eur. C' es t e
res titution de la tête en mento - pubien q u i permet le dégageme nt des épau l es . Une trac tio n vers�
bas permet ensuite de dégager l ' épaule antérieure, vient ensuite l' épaule postérieur e , le re s te u
� corps et les memb res inférie urs.
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Les effort s expulsifs ne doivent pas dépasser 30 min utes. Au-delà, on parle d'effo rts ex p u
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
ITEM 30 1 Accouchem e nt, délivra nce et su ites de couches normales J Accouchem e nt normal et dél ivrance
•••• ••• • • • • • a • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •• •• • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • •• • • ••
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pe au, la paroi � aginale et 1 � fai scea u pubo-rectal . L'épisiotomie méd i ane est moins util isée (risque :
d'atteinte des fibre s d u sphincter a nal). .
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•
••
••
••
••
, .... ..... ....... ....... ........ .......... .................... ....... ........ . •
Deuxième phase
DESCENTE ET ROTATION
Troisième phase
D EGAGEMENT
1
déflexion g râce au blocage sous
la symphyse de la zone sous
occipitale.
3.3. TROI S I E M E STA D E D U TRAVAI L : LA D E LIVRA N C E
D E F I N I TION : Ensemble des phénomènes a boutissant à l'expulsion d u place nta e t des me mb ra n e s .
La dél ivrance se fait e n 3 phases
EXP U LSION � Sous l'action des contractions u téri nes et des efforts expulsifs maternels
� L' utérus d i minue alors de taille (son pôle s u périeur passe sous l'ombilic) et
il durcit. C'est le g l obe utéri n dit de sécurité.
Le ri sque est l'hémorra gie de la dél ivra n ce (Cf. Cha pitre) exposant au ri sque de décès maternel
par choc h émorragique. L' accoucheur devra donc être particu lière m e nt vigilant a u bon déroulement
de stade de l 'a ccouchement.
La dél ivran ce n e doit pas d u rer pl u s de 30 minutes . S i c'est le cas , on réa l i se ra une délivran ce
a rtificielle s u ivie d'une révision utérine ( DARU) Cf. « Cha pitre Hé morragie d e la délivrance » .
Après l a délivra nce, on réal isera u n examen systémati que d u pl acenta et des mem branes afin de
n e pas méconnaître une dél ivra nce i ncomplète (réte ntion i ntra-uté ri n e de m e mbranes et/ou d'un
fragme nt de placenta) i mposant l a réal isation d'une révision u térine (RU).
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iKB Gynéco logie - O bstétrique - édition 20 1 7
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ITEM 30 1 Acc o u c h e m ent, dél ivra nce et s u ites de couches normales I Acco uchement normal et délivrance
-. • • • • • • • • • • • • • • a • • • • • • • • a 11 a a • a a
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• • • • • • • • • • • • •• •
.
•
•
•
•
POUR LES FUTU RS GYN ECO S •
•
=e> EXA M E N D U P LACE NTA ET DES M EM B RANE S •
•
•
•
Exam en des mem branes : appréci e leu r intégrité , recherc he d'un va isseau accesso ire ••
pou va nt témo igner d e l'existen ce d'un cotylédo n placenta ire aberrant •
.
Exa men d u cordon ombilic al : 1 veine et 2 artères =e, Moyen mnémotechnique : « tu as de la •:
veine d'avoir 2 a rtères » . •
•
• Examen d u pl acenta : •
• •
• Face fœtale =e, I nsertio n d u cordon ombilical sur la plaque choriale. •
• •
• Face maternelle (gâteau placentaire) =e> � résence de tous les cotyl édons.
• :
•
•
: Si placenta et/ou m e m branes incom plets =e> révision utérine (RU) •
••• •••
•
Membranes •
•
• •
• •
• •
• •
• •
•
•• •
•
•
• Cotylédon •
• •
•
•
•
•
•
•
•
••
•
•
•
•
•••
Schématisation de la face matern elle du placenta
(gâteau placentaire)
•
•
•
• •••
•••
Membranes
•
• •
• •
• •
• •••
••
• •
• •
• •
• Cordon •
• •
• ombilical
••
••• •
• ••
•
: Face fœtale du placenta Schém atisation de la face fœtale du placenta •
,. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
• •
•
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ITEM 3 0 1 Accou cheme nt, déliv ra nce e t su ites
iKB Gynécologie - Obstétriq ue - édi tion 2 0 1 7
de couches normales I Accouche ment normal et délivranc e
e
Illustrations montrant le déroulement du dégagement (3 et dernière phase du second stade du travail)
lors d'un accouchement normal
A : fin de la descente de la tête fœtale qui s 'appuie sur le périnée, la patiente a alors envie de
pousser ; B : début des efforts expulsifs maternels (efforts de poussée concomitants des
contractions utérines) ; C : Le périnée et la vulve se distendent, la zone sous-occipitale de la tête
fœtale vient se bloquer contre la symphyse pubienne, facilitant le mouvement de déflexion de la tête
et sa sortie ; D et E : l'opérateur retient la tête fœtale et dirige progressivement le dégagement de
celle-ci en surveillant le périnée pour é viter une é ventuelle déchirure (si nécessaire, un épisiotomie
pourra dans certains cas être pratiquée) ; F : le dégagement de la tête fœtale est maintenant
terminée ; G et H : restitution de la tête fœtale en mento-pubien permettant de donner un axe
�-ertica l aux épaules du fœtus leur permettant de franchir le détroit inférieur ; I et J : dégagement de
1 epaule fœ tale antérieure ; K dégagement de l'épaule fœtale postérieure ; L : dégagement du reste
:
du corps du fœtus
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• 0 • �$ ATTENTION REF LEXE
� P RE V ENTIO N SYSTE MAT I Q U E D E L'HE MORRAG I E D E LA DELI VRANCE
1
;e. � nt d u d é g a g e m ent des é paules d u fœt u s o u rap id
hv ra nce si e lle n'a pas été réa l isée ava n t) .
4. S U RVEI L LA N C E D E LA PATIE NTE ET D U FŒT U S AU C O U RS DE
L'AC C O U C H E M E N T
Q
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A RETE N I R
=(>BASSIN MATERNEL
Détroit supérieur = pla n de l'engagement.
Détroit inférieur = pla n du dégagement.
Excavation pel�ien ne = zone comprise entre le détroit supérieur et le détroit inférieur du bassin.
Région anatomique dans laquelle la présenta tion effectue sa descente et sa rotation. Elle a une
forme de segmen t de tore.
=t> TRAVAIL : U ne femme encei nte est en travail lorsqu'elle présente l'association de contractions
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Périnée
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Couleur du
liquide
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UE 2 �-:,:..--�-:<iieCOUCHEMENT INOPINE
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A DOMICILE
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Item 30
�J
�efY MOTS-CLES
- Accouchement immine nt
Périnée
Hypothermie du nouve au-né
Libération des voies aériennes
Délivrance dirigée
Nous remercions le Pr Didier RIETHMULLER (Hôpital Jean Minjoz, Besançon) pour avoir relu et
corrigé ce chapitre.
Voilà une bonne raison de v enir e n s tag e d e Gynécologie-Obs tétrique et d'y apprendr e à faire un
accouchement !
1. INTRODUCTION
Si vous êtes appelés pour une patiente e n travail à son domicile , il faut systématiquem ent et en
priorité faire préciser par l'interrogatoire quel est le degré d'immin ence de l'accouchement :
La date prévu du terme ou celle du début de grossesse, pour savoir si vous avez affaire à un
accouchement prématuré (SAMU pédiatrique +++).
La parité, car l e travail est d'autant plus rapide que la parité es t élevée .
L'horaire de survenue d es contractions utérines régulières.
Les caractéristiques des contractions utérines : durée des contractions (moins ou plus d'une
minute ) et intervalle de temps entre les contractions.
Sensation d'envie de pousser ou non : un e réponse positive signe l'immin ence de
l'accouchem ent.
L r�pture ou non de la poche des eaux, et dans ce cas la couleur du liquide amniotique.
�
L ex istence éventue U e de saignements.
_modifi�ations du col e t
�i vous êtes sur place , l'idéal est de faire un toucher vaginal pour évaluer les
1 éta t d avancement du travail : si vos doigts r encontrent immédiatement la prese �tation fœtale avec
'
un col complètement d ilaté, c'est que votre patiente va accoucher sous peu.· .A l in�erse , vous avez
largement le temps de roc e si le col est long,
transférer votre patiente vers la maternité la plus p h ,
Postérieur et fermé.
ç �! ATTENTION REFLEXE
Dans tous les cas il faudra si possible organiser le transfert vers la maternité la plus proche qui a
ur
été prévenue au préalable de l'arrivée de la patiente. Un accouchement est ïugé im min ent si
0�
estime qu'il va se produire dans l'heure. Selon le délai estimé de transfert a_ la maternité la
pl us
proche, il va fall oir vous retrousser l es manchesK
2. CONDUITE A TENIR
---
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11
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•
0., ATTENTION REFLEXE
Si vous vous trouvez là par hasard et que vous n'êtes pas médecin du SAMU, prévenez le SAMU
pour anticiper le transfert de la mère et de l'enfant.
Si vous êtes paniqué(e), surtout ne tirez jamais sur un fœtus pour l'extraire, a fortiori sur une
présentation du siège : un accouchement inopiné est souvent eutocique et très rapide. Laissez
fa i re Dame nature. Vous risqueriez de créer une dystocie par une manœuvre obstétricale
inopportune.
DIRIGER LES
EFFORTS
EXPULSIFS ATTENTION REFLEXE
=:> A QUEL MOMENT DIRIGER LES EFFORTS EXPULSIFS?
Au moment du dégagement de la
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
1 Accouchement, délivrance et suites de couch
es normales I Accouchement inopiné à domicile
&1:�- ,;:..,,,.,.f,
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1
� �v ,
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A SAVOIR=:> CALCULER UN SCORE D'APGAR
Le Score d'Apgar est calculé à partir de 5 critères cliniques côtés de O à 2 et est évalué à 1, 5 et
10 minutes de vie.
Moyen mnémotechnique : « Rêve (Respiration) Qui (Cœur) Colore (Coloration) Ton (Tonus) Ré ve il
(Réactivité)».
0 1 2
Respiration Absente Irrégulière Régulière
Fréquence cardiaque 0 < 100 bat/min > 100 bat/min
Coloration cutanée Blanche Extrémités bleues Rose
Tonus 0 Flexion des extrémités Mouvements actifs
Réactivité 0 Grimace Cri
ATTENTION REFLEXE
Une hémorragie de la délivrance engage le pronostic vital de la patiente. Il faut agir vite et bien...
Mise en place d'une deuxième voie veineuse périphérique et perfusion de sol utés
macromoléculaires.
Si la délivrance n'a pas encore eu lieu, réaliser une délivrance artificielle suivie d'une révision
utérine (DA-RU) dans les meilleures conditions d'asepsie possibles. Si la patiente s'est �é!à
délivrée, réaliser une révision utérine (RU). La DA-RU ou la RU sera réalisée sous analgesie
efficace (drogues disponibles si déplacement en camion SAMU).
Massage doux de l'utérus et perfusion d'agents ocytociques (1 o UI de Syntocinon® en IVL).
Si possible, sondage urinaire à demeure.
la
Transférer en urgence la patiente vers le centre le plus proche (averti au préalab le de e
op
situation) avec une surveillance maternelle rapprochée (pertes sanguines, sc
cardiotensionnel).
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B iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 30 / Accouchement, délivrance et suites de couches normales I Accouchement inopiné à domicile
1 •
�y.
-�
� A RETENIR
Chez une patiente en travail à domicile, il faut faire préciser :
Le terme de la grossesse
La parité
Les caractéristiques des contractions utérines
La sensation d'envie de pousser (signe d'imminence de l'accouchement)
La rupture ou non de la poche des eaux, et dans ce cas la couleur du liquide amniotique
L'existence éventuelle de saignements.
CONDUITE A TENIR:
Installation de la patiente et si possible pose d'une voie veineuse périphérique
Direction des efforts expulsifs maternels et dégagement du nouveau-né en surveillant le
périnée
Ligature / clampage et section du cordon ombilical
Premiers soins du nouveau-né avec libération des voies aériennes supérieures
Eviter l'hypothermie néonatale : sécher et couvrir le nouveau-né
Délivrance dirigée du placenta sans tirer de façon intempestive sur le cordon
Transfert de la mère et l'enfant vers un service de Gynécologie-Obstétrique
UE 2
Item 30
:-�
t MOTS-CLES
Globe utérin
- Température
Diurèse
Montée laiteuse
Risque thromboembolique
- Anémie
Retour de couches
- Vaccinations
1. INTRODUCTION
·--------- ---------
DEFINITION : Période allant de l'accouchement jusqu'au retour de couches (retour des règles).
2. PHYSIOLOGIE DU POST-PARTUM
--
t
--
UTERUS Involution utérine : l'utérus diminue de taille jusqu'à reprendre ses dimensions e
caractéristiques habituelles on environ 2 rr1ois.
3. LES TROIS
----- --
ETAPES DU POST-PARTUM ��---�--�---
.sf� - ,:,:t
1;·-. 0 ·1 ATTENTION REFLEXE
Rhésus positif -<>
s,.. · · s ne·gatif et nouveau-né
mere Rhesu
. Glob .
uline s · o dans les 72
ant,-
1 nJect,on maternelie de Gamma
heures suivant l'accouchement.
DE J2 SURVEILLANCE
A JS - Pouls, TA, Température.
- Globe utérin.
- Lochies.
- Mictions, transit, fonctions sphinctériennes.
- Périnée : cicatrisation d'éventuelles déchirures ou d'une
épisiotomie. Traitement d'éventuelles hémorroïdes
- Palpation des mollets.
- Examen des seins.
- Evaluation de l'état psychique.
Evolution normale :
POST-PARTUM - Involution utérine sur environ 2 mois.
TARDIF - Lochies pendant 2 à 3 semaines.
- Reprise de l'activité sexuelle.
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• •••••••••••••••••••••
•
•
•
•
•
• � POUR LES FUTURS GYNECOS
•
•
: L'involution utérine se fait sur 2 mois et s'accompagne de douleurs à type de contra ctions : les
•
• tranchées
• J1 : Utérus sous l'ombilic.
•
• J8 : Utérus à mi-distance pubis-ombilic.
• •
•
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa11I •• •••
•
'ëi
UJ années. Cette vaccination est également conseillée pour l'entourage direct de l'enfant.
©
iKB �----------------------------,
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 30 1 Accouchement, délivrance et suites de
couches normales j Suites de couches normales
, 0
La période de s�ites de ?ouc�es es� une période à risque d'accidents thromboemboliques dont la
prévention doit etre systemat1que. L HAS recommande le port de bas de contentions pendant 6
semaines suivant l'accouchement en cas d'accouchement par voie basse et 6 mois en cas de
naissance par césarienne. La prescription d'une anticoagulation préventive sera indiquée en cas de
césarienne et se limite généralement à la période d'hospitalisation en suites de couches.
. .
V ARETENIR
Période à risque de complications =C> surveillance rapprochée.
Les risques de complications sont d'autant plus importants que le post-partum est précoce.
Surveillance pluriquotidienne
- Pouls, TA, Température.
SUITES DE COUCHES
- Globe utérin.
- Périnée.
- Lochies.
- Mictions et transit.
- Palpation des mollets.
- Examen des seins et qualité de la lactation.
- Evaluation de l'état psychique.
Prescription d'une contraception adaptée . .
Prévention des accidents thromboembol1ques : bas de contention
+/- anticoagulation préventive
·- -- -· -· --
Proposer une rééducation périnéale.
- --
REFERENCES
f{JY
�
MOTS-CLES
Urgence vitale
Révision utérine
- Globe utérin
- Groupe Rhésus RAI
- Atonie utérine
Facteurs de risque
- Délivrance dirigée systématique
1.·-INTRODUCTION
-----------------------------------
DEFINITION : Hémorragie d'origine utérine survenant dans les 24 premières heures sui va nt la
rle
naissance et dont les pertes estimées dépassent 500 ml (limite arbitraire fixée par l'OMS). On p a
d'hémorragie sévère à partir de 1000 ml.
=:> En France, c'est la première cause de mortalité maternelle. En France, le risque de décès pa
r
1
=:> Toujours rechercher une autre cause d'hémorragie (parfois associée) : plaie vagin a le etfoU
cervicale.
iKB-------- --------------------i
iKB Gynécologie - Obstétrique • édition 2017
ITEM 33 1 Hémorragie de la délivrance
rca.J
""'
tf \fif- A SAVOIR
Nous avons choisi d'utiliser le �erme d'hémorragie de la délivrance. Vous entendrez probablement
. _
également le terme d hemorrag1e du post-partum (HPP) ; c'est exactement la même chose.
2. ETIOLOGIES
---- ----- ·---- -------------
. (;;)
P
�- P)
·>�f ATTENTION REFLEXE
Une anomalie d'une ou de plusieurs de ces conditions risque d'entraîner une hémorragie de la
délivrance.
Délivrance -=:> vacuité utérine -=:> rétraction utérine: globe utérin « de sécurité», (cliniquement
palpation de l'utérus rétracté en sous-ombilical) -=:> La rétraction et la contraction du myomètre
compriment les vaisseaux utérins restés béants dans l'ancienne zone d'insertion placentaire
(phénomènes de « ligatures vivantes »)-=:> hémostase physiologique.
L� rétraction utérine
1
nécessaire à une bonne hémostase n'est possible que si l'utérus est totalement
vi de Pou r
7 vul gariser à l'extrême, l'utérus gravide est un gros muscle hypertrophié et
h�pe�ascularis
é. Tout ce qui va l'empêcher de bien se contracter, va empêcher son auto
he rnostase-:-P
ar exemple, on peut imaginer qu'il est épuisé après un travail long, distendu par une
rnacrosomie, c'est
l'inertie ou atonie utérine . De même, tout « corps intra-utérin » comme un
co!ylédon, un
fragment de membranes, voire des fibromes l'empêcheront de se contracter sur lui
rnerne.
Les principales étiologies d'une hémorragie de la délivrance sont :
L'atonie utérine.
La rétention placentaire totale ou partielle.
Les troubles de la coagulation.
Facteurs favorisants:
- Travail prolongé (épuisement musculaire) ou au contraire trop rapide
Surdistension utérine (grossesse multiple, hydramnios, macrosomie
fœtale)
Multiparité
- Age maternel > 39 ans (dégénérescence fibreuse du myomètre).
Utérus fibromateux ou malformé
Utilisation récente de tocolytiques
Anesthésie profonde par halogénés
Utilisation excessive d'ocytocique pendant le travail
Fièvre et/ou infection maternelle
·v
., �
:� "'.\,).
�, •0 ATTENTION REFLEXE
L'examen minutieux du placenta après la délivrance doit être
systématique (Cf. Chapitre Accouchement).
Au moindre doute� Révision utérine
Situations favorisantes:
- Prééclampsie
- Infections graves
- Hématome rétroplacentaire . ue
- Embolie amniotique (complications rarissime, mais à très h aut nsQ
vital pour la mère)
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 33 1 Hérnorraglc de la dollvranco
UN PEU DE PHYSIOLOGIE
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h�W' A SAVOIR
3. LE PLACENTA ACCRETA
DEFINITION : Anomalie de l'implantation du placenta.
Les villosités pénètrent de manière excessive dans
l'épaisseur du myomètre. Il n'y a pas de plan de clivage
utérus / placenta au moment de la délivrance, du fait de
l'absence de caduque basale qui ne va pas s'interposer
entre le placenta et le myomètre.
Les villosi tés peuvent pénétrer sur toute l'épaisse ur du
rnyornètre, parfois jusqu'aux organes avoisinants
(vessie): on parle alors de placenta percreta.
Image échographique d'un placenta praevia recouvrant antérieur (coupe sagittale). Le placent a est
antérieur et inséré sur le segment inférieur de l'utérus (sous la limite supérieure de la vessie) et
recouvre l'orifice cervical interne (non visible ici). Les lacunes vasculaires visibles en Doppler
(flèche) traduisent l'existence d'un placenta percreta (vaisseaux transfixiants jusque dans la vessie).
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C,
o.,
c'.3
Exemple de placenta praevia recouvrant percreta. On réalise ici un traitement conservateu r au ca1
o., s
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0
duquel on fait une césarienne en incisant l'utérus loin du placenta (ici incision utérine postéri� ;�rus
N
C
u
� s
pour extraire l'enfant et éviter une hémorragie. Le but est de laisser le placenta en plac� �a� �e 1
et d'attendre son involution (qui peut prendre des mois... ). On visualise le segment mfeneur e
</)
C
0
·.;:,
4. PRIS
--- --- --- -- -- -----
L'hémo� ragi e de la _déliv rance e st une urgence
obstétricale engageant le pronostic vital. Le
pronostic mat e rnel d e p e nd avan t tout de la rapidité de la prise
en charge.
� ATTENTION REFLEXE
Parfois, ces mesures sont insuffisantes, il faut alors passer rapidement à un traitement de deuxième,
voire de troisième intention. Bi en que le s détails de la prise en charge soit limite hors-programme , on
préfère vous e n parler...
•
nelle de culot globulaires et de
_ Prévenir le labo (commande prévisio
PFC ..) ..
_ Feuille de surveillance spécifique
. obe utér in, arrêt des saignements) avec
Surveillance rapproche. e (gl . es (dispositif de recueil ).
guin
quantification des pertes san
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""
'
·"1' f'vJ,
'°�
��/
-Q A SAVOIR� DELAI DE PRISE EN CHARGE
.:P(J/
"�,-Q A SAVOIR� TAMPONNEMENT INTRA-UTERIN
Le principe du tamponnement intra-utérin repose sur la mise en place
d'un ballon dans l'utérus (ballonnet de Bakri®), dont le gonflement
permet la compression intra-cavitaire à visée hémostatique par
obturation des vaisseaux notamment au niveau du lit placentaire et du
segment inférieur.
"' maternel vers une autre structure de soins pour la réalisation d'une un e
C>
0)
c'.5
"' radio-embolisation ou d'un geste chirurgical.
.c
"'
0
N
C
L'utilisation du ballonnet est contre-indiquée en cas de chorio-amniotite.
j
"'C Et bien évidemment, sa mise en place ne doit pas retarder la prise en
='5
••
0
charge de l'hémorragie de la délivrance
w
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i KB Gynécolog ie - Obstétrique - édition 201 7
ITEM 33 1 Hémorragie de la déli vrance
� ATTENTION RE FLEXE
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
•
•••
•••
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•
P O U R LES FUTURS GYNECO S
=:> RAD I OEMBO LISATI O N S ELECT IVE DES ARTER ES UTERIN E�
: Cette techni que consiste au cathét érisme sélectif des a �.è�es utérine s
: par voie fém orale (artério g raphie ), perme ttant d 1 nJ� cter ?es
�r
: partic ules e mboli satric es résorb ables . C�ci . perme t . d .e mbolls :
d1m1 nuer le deb1t sang u in
:• t les a rtères utéri nes et de
•
ie 1 nconv • •
en1e nts ·
. nécessité •
• utérin , le temp s de stopp er l'hém orrag .. . •
4 et de la stab1l 1te
: d ' u n pl ateau techn ique a?apté dispo nible 24h/2 :
: hém ody na miq ue de la pati ente . :
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Exemple de radioembolisation sélective de l'artère utérin e (ici à gauche). Dans un premier temps (A),
réalisation d'une angiographie avec injection dans l'artère hypogastrique gauche permettant de
repérer le départ de l'artère utérine ga uche (flèche). Puis, cathétérisme de l'artère utérine gauche pour
injection sélective de particules embo/isa trices résorbables permettant l'arrêt temporaire du flux
sanguin (B) .
Exemple de ligature bilatérale des artères utérines (flèches) sur /es faces latérales de l'uté ru s a u
niveau de l'isthme utérin
iKB Gynécologie - Obstétri que - édition 20 1 7
ITEM 33 1 Hémorragie d e la délivrance
Hystérectomie d'hémostase réalisée au décours d'une césarienne. L 'utérus est ici basculé en avant
après la ligature et la section des ligaments ronds, des trompes, des ligaments utéro ovariens. Les
pédicules utérins ont également été ligaturés et sectionnés. Les deux pinces visibles ici tiennent les
ligaments utéro-sacrés qui ont été sectionnés et vont être ligaturés. Il n 'y a plus ensuite qu'à ouvrir le
vagin pour terminer l'intervention.
w
::,
0
j:: Prise en_ charge OBSTETRICALE avec dans l'ord re
::> 1 . Révision utérine (RU) si la patiente est déjà délivrée ou DARU si elle ne l'es t pa s
o..
<( encore
et: 2 . Examen sous valve à l a recherche d ' u n saignement cervico-vaginal + suture
UJ
....:c
épisiotomie
3. Perfusion d'Ocytocine et massage utérin
en
o..
2: En même te mps et pour tout le reste de la p rise en charge : REANI MATIO N MED ICALE
w Pose d'une seconde voie veineuse
t-
a::
-
Oxygénothérapie
UJ · Bilan biologique (NFS et hémostase)
Expansion volé mique (cristalloïdes)
�
a: Mise en réserve de culots globulaires +/- tra nsfusion sanguine
o.. Prise en charge d'une éventuelle coagulopath ie
Surveillance et quantification des saignements
0
0,
0
N
CO
C:
�
Cl)
C:
2
'c
ATTENTION REFLEXE
Une pla ie d � col _o u du_ � agin, doit � t�� é�oquée devant la pers i stance d'une hémorragie, malgré
une bon� e retract 10� utenne , �t la venf1c at 1 ? n de la vacui té utérine. Ces l és ions peuvent survenir
spontan� ment, ou etr� dues a une extract ion in st rumenta l e ( s patule s, ventou s e
s , forcep s). Leur
diagnos ti c repo se s ur l _ ex a !11 en �� u _s val � e permettant de vis uali ser le col, les cul s -de- sac vagi naux
_
et le vagin. 1 1 faut s avoir qu une ep1 s 1otom1e peut a elle s eule beaucoup s aigner.
,....•.....•.•.........•.•.•.•..............................................
n pu etre evitee P
évitable. On estime que 80 % de s mort s maternelle s dans ce conte�te auraie t
une prévention adaptée et une pris e en charge plu s rapide et/ou optimale.
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
1
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� A RETE N I R
D E F I N ITION : Hémorragi e d 'orig i ne utéri ne surven ant dans les 24 premières heures su iva nt la
nais sance et dont les pertes estimées dé passent 500 m l .
Eti ologies:
- Atonie utérine
Rétention placentaire partielle ou tota le
Tro u bles de l'hémostase
Cas particu li er : le placenta accreta (insertion an ormale d u placenta dans l'épaisseur du m yo m ètre )
� Dél ivrance impossi ble, risq ue d'hémorragie de la délivrance cataclysmique.
REFERENCES
Rapport d u com ité d'expert sur la mortal ité m aternelle . I n stitut N ational de Veille Sanita ire (IN VS ).
Décembre 2006
MOTS-CLES
- Colostrum
e
- Montée laiteuse (3 jour)
- Bénéfices
Lien mère - enfant
Information
Prévention des complications
- Conseils de puériculture
- Agoniste dopaminergique
MAMA
1. INTRODUCTION
=:> La fonction essentielle de la glande mammaire est de nourrir le nouveau-né. Le lait maternel
contient tous les éléments nutritionnels dont il a besoin.
=:> Le lait maternel évolue quantitativement et qualitativement au fil des heures et des semaines
pour satisfaire au mieux les besoins nutritionnels de l'enfant. Il est démontré que le lait maternel
apporte de nombreux facteurs pouvant participer à une meilleure protection contre les maladies
de l'enfance et de l'âge adulte. Il est aussi un des supports fondamentaux du lien mère-enfant.
=:> Depuis les années 80, l'Organisation Mondiale de la Santé se mobilise pour promouvoir
l'allaitement maternel. La promotion de l'allaitement maternel est justifiée par des
arguments scientifiques médicaux, économiques et écologiques. En France, la prévalence et la
durée de l'allaitement maternel sont parmi les plus basses d'Europe avec un taux d'initiation
d'allaitement maternel d'environ 60 % ; 5 % des enfants sont toujours allaités à 4 mois.
----- --------
r---=---:-_---===------===;::======--======-=----------
2. PHYSIOLOGIE
ue . de �uelques canaux
EN DEHORS DE LA La glande mammaire n'est co�posée �
tissu s conJonct1f et adipeux.
GROSSESSE galactophoriques dispersés dans les
f----------+-----------------------------
v
Sous l'influence des hormones de la grossesse, la glande mammaire a
PENDANT LA subir une intense transformation :
GROSSESSE _ Les canaux galactophoriques s'allongent et se ramifient puis se divisen t à
leur tour en de nombreux canalicules.
_ A l'extrémité de chaque canalicule, les cellules sécrétrices prolifèrent
s'organisant en petits sacs arrondis : les alvéoles qui sont les unité�
sécrétoires. Les cellules myo-épithéliales contractiles se multiplient à la
surface des alvéoles. A leur périphérie, se développe un important
réseau de vaisseaux sanguins et lymphatiques.
_ Les hormones placentaires, en particulier la progestérone, bloque nt la
fonction de lactation et d'éjection du lait jusqu'à l'accouchem ent. Le
colostrum commence à être fabriqué dès le milieu du deuxième trim estre.
- Pour la pratique, certaines femmes présentent des écoulements de
colostrum pendant la grossesse : c'est un phénomène normal qui ne doit
pas inquiéter.
Muscle
aréolaire
Sinus
lactifère
Canal
lactifère
Aréole Mamelon
Coupe sagittale
de la glande La plaque aréolo
mammaire mamelonnaire
!fi ASAVOIR
«. Le� _rec�erches épidémiologiques montrent que le lai� huri:,ain__ et l'allaite�ent... induisent une
b ai
s1gnif1cat1ve de la prévalence de nombreu ses maladies a1gues et chroniques du nourrisson. sse
Les études effectuées aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et dans les autres pays occidentaux
sein de populations de milieu socio-éco nomique le plus souvent moyen, ont nettement démontr é' au
u
l'alimentation par le lait humain diminue l'incidence et/ou la sévérité des diarrhées, des infecti� e
ns
respiratoires basses, des otites, des septicémies, des méningites bactériennes, du botulisme d
s
infections urinaires et de l'entérocolite ulcéronécrosante. De nombreuses études suggèrent q�e �
lait hum�in puisse protéger vis-à-vis _de 1� mort s�bite du nourrisson, du diabète in�ulino-dépen dan t, d:
la maladie de Crohn, de la recto-colite hemorrag1que, du lymphome, des pathologies allergiques et de
diverses autres pathologies digestives chroniques. Il semble aussi que l'allaitement permette un meill eur
développement cognitif».
---
ITEM 32 1 Allaitement et complications
1
complications infectieuses. L'inflammation est strictement localisée au tissu
lymphatique : les alvéoles et les canaux excréteurs ne sont pas touchés. Le
lait n'est pas contaminé par des germes et ne présente aucun risque pour
l'enfant.
TABLEAU CLINIQUE:
°
Fièvre à 39-40 C.
Douleur mammaire intense avec des seins très tendus et durs.
Zone inflammatoire, indurée et douloureuse sur un quadrant du sei
n
(souvent supéro-externe) associée à des adénop�thi�s axillaires.
_
Il n'y a pas de pus dans le lait (signe de Budin negat1f).
Arrêt temporaire des tétées jusqu'à guérison (lait tiré et jeté). Ne doit
s>
GALACTOPHORITE pas faire abandonner l'allaitement de façon définitive.
TABLEAU CLINIQUE :
Contexte clinique de lymphangite préalable
Fièvre à 39° C
Mastodynie
Lait souillé de pus (signe de Budin positif) examen
cytobactériologique du lait : staphylocoque aureus +++
Le _ lait recueilli sur une compresse laisse une auréole jaune, signant la
presence de pus dans les galactophores
TRAITEMENT AMBULATOIRE :
s> Traitement étiologique : antibiothérapie per os active sur le
Sta�hyloc�que aureus, par exemple : OXACILLIN
E (Bristopen®) per os
2 gelule� a 500 mg matin, midi et soir, penda
nt 1 O jours, à adapter
secon_ ?aire�ent à la clinique et aux résultats des prélèvements
bactenoloq1ques.
ïK B
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 32 1 Allaitement et complications
=t> La p remière tétée est une activité réflexe qui doit avoir lieu dans les 30 à 60 minutes suiva nt la
naissa nce . Le nouveau-né cherche insti nctiveme nt à téter et est guidé par les odeurs séc rétées
par des glandes odoriférantes de l'aréole de sa mère. La ré ussite de la première tét ée v a
conditionner la réussite des tétées su ivantes. Il faudrait idéalement reporter tous les soin s qui
peuvent attendre (pesée, mensurations, soins de cordon, toil ette ou collyre) après la pre mière
tétée.
=t> La m ontée la iteuse a lieu 48 à 72 heures après l'accouchement, elle s'accom pagne parfois d'une
fièvre à 38-38,5 ° C.
ATTENTION REFLEXE
Une fièvre au 3 jour d u post-partum ne pou rra être attribuée à la montée laiteuse qu'en
ème
=t> Les tranchées (q uestion tom bée en 2000 à l'i nternat, à l'époque l ' E N C n'existait pas encore) sont
des contractions u térines, parfois très douloureuses, s u rvenant au cou rs des tétées (du fait de la
sécrétion d 'ocytocine. Elles sont plus fréque ntes chez la multipare et participent à l'i nvolution
utérine.
=t> Le rythme des tétées se fait à la demande d u bébé. L' enfa nt doit être posi tio n né
co rrectement, afin de lutter contre les compl ications mammaires locales (rô le ess en ti el
d ' i nformation et d'accom pagnement des sages-femmes et des puéricultri ces). Les de ux
seins sont don nés à chaque tétée. Ensu ite, il faut nettoyer et sécher les ma melons.
=t> Les bibe rons de complément doivent être évités. Un nouvea u-né n'a normalement ni besoi n
d'eau n i de glucose pendant la période d'i nstallation de l'allaitement.
=t> La poursuite de l'allaitement - six mois excl usifs puis pendant deux ans en complém ent de la
d iversification - est recom mandée par l'OMS, l 'Académie América ine de Péd iatrie, le Co mité d e
N utrition de la Société Française de Péd iatrie et les Académ ies pédiatriques de nombreux pays.
KB iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEM 32 1 Allaitement et com pl ications
d
�
-0,; A SAV OI R =t> L E S CO NTRE - I N D I CATI ONS D E L'ALLAITE MEN T SON T RARE
S!
l'enzyme de conversion . . .
6. ALLAITEMENT ARTI F I C I E L
Pour les fe mmes q u i n e veulent o u n e peuvent pas allaiter, i l fa udra i nhiber l a lactation et instaurer
un allaitement artificiel
La montée laiteuse a longte m ps été inh ibée juste après l'accouchement par la prescription d'un
médicament agon iste dopam inergiqu e, inhibant la sécrétion de prolactine : BROMOCRI PTIN E
(ex : Parlodel® 2 cp par jour pendant 3 semaines).
Par sécurité, pour les ra isons sus-citées, il est recommandé de prescrire d'a utres agonistes
dopaminerg iques q u e la BROMOC RIPTINE : LIS U R I D E ou CAB ERGOLINE. Le bandage
compressif des seins n'est pas recommandé en ra ison de son inconfort.
Bien que l'allaitement maternel soit à promouvoir, l'allaitement artificiel peut être un choix délibéré
de la part de la femme. I l fau t savo i r le respecter, et surtout ne pas culpabiliser la mère .
.
A SAVO I R =t> S EVRA G E TAR D I F DE L'ALLA ITEMENT
1
Po ur les fem me s q u i veulent a rrêter d 'allai ter plus d'un mois après la m is� en route de la lact atio n ,
le s a gonistes dopam i nergiqu es sont inefficaces car la glande mammai re est « a utono m e » : l e
sevrage se dérou lera alors de fa çon progre ssi ve e n dimin uant la fréque nce des tétées .
:· · ·· ····································································
;
� � POUR L ES FUTURS GYNECOS � P E UT-ON ENCOR E PRESC RIRE DE": ·
•• B R OMOC R I PT I N E PO U R I N H IBER LA MONTEE LAITE U S E ???
A l ' heure où on écrit ce chapitre (Ao ût 20 1 3 ), l'ANSM stipule clairemen t que « Dans l'att e nte de
s
conclu sions de l a réévalu ation européenne du rappo rt bénéfi ce/risque de ces médicam e nts d an s
l'inhib ition de l a lactation, les prescripteurs sont invités à ne plus initier de traitement co ntena nt
de la bromocriptine dans cette indication.
Les p rescripteu rs souhaitant initier un traitement par la bromocrip tine po u r inh iber la lactatio n doive nt
être particulièrement attentifs aux facteurs de risque ca rdio-vas culaire , neurolog ique et psyc hia tri qu e
de la patiente et au respect de la posolog ie. L'ANS M rappelle q u 'il existe des alte rn ati ves
thérapeuti ques à la bromocriptine si l'inhibition de la lactation à l 'aide d'un médica me nt est
nécessaire » . Affaire à su ivre K
En cas d'all aitem ent exclusif jour et nuit (pas d'intervalle de plus de six h e u res entre deux tétée s,
a u moins 6 tétées longues ou 1 0 tétées courtes chaque jour) avec persistan ce de l'aménorrh ée
(pas de retour de couches), l 'al laitement a u n bon effet contraceptif avec u n risq u e de grosse sse
pratiqu ement n u l les 3 premiers mois. Si une seule des conditions n 'est pas remplie, une
ovulation (donc une g rossesse) peut survenir avant même tout retour de couches, et il est
préférable de prescrire une contraception
=:> Les � icroprog� s�ati�s sont une con � r� ceptio � de choix pendant l'allaitem ent. Cepen dant ils pe �ve n t
e�tra mer une d1mrnut1on de la quant1te de lait et leur prescrip tion est pl utôt recomm andée a p re s la
5 eme semaine du post-partum .
=:> L a contraception locale par préser�atifs , s � ermicide s , ou diaph rag m es est adaptée à u n e uti li s atio n
ponctuelle, notam m ent lors des premie rs mois après la naissa nce.
=:> La pose d'un dispositif intra-utér in peut être envis agée dès l a 4ème sema ine
du post- p artu m .
1KB
iKB Gynécologie - O bstétrique - édition 201 7
n
ITEM 3 2 1 Allaitement et com pl ications
v__A RETE N I R
All ait� men ! � aterne l exclus if à promo uvoi r et recom mandé par l 'OMS pendan t 6 mois.
. _
Prem rere tetee e n salle de naissance.
Evo lution quantita tive et qualitat ive du lait a u fil d u temps adaptée aux besoins n utritionne ls
du nourrisson : colostru m / m ontée de lait au 3 ème jour.
l nfor111 ation de _la . patiente (r? le primordial des sages-fem mes et puéricultrices): positions
correctes du bebe pour la pnse d u sein, prévention des complicat ions afin de permettre u n
· bon déroulement de l'allaitement maternel.
B E N E F I C ES D E L'ALLAITEMENT MATERNEL
E N FANT M ERE
=(> Intérêt nutritionnel +++ =(> Relation mère-enfant
=(> Protection contre les =(> Protection contre le
infections cancer du sein
=(> Relation mère-enfant =(> Bénéfice économique
Si là patiente ne désire pas allaitér avec une prescriptièn mêdica.le d'une inhibition de la montée
laiteuse : Lisuride ou Cabergoline. Eviter la B ROMOCRIPTI N E (Parlodel®) en rasions des effets
'indésirables cardiovasculaires et neuropsych iques
Contraception du · post-partum e n ca·s d'allaitement: MAMA · 1es 3 premiers mois,
microprogestatifs_ à 6 semaines (pilule / implant sous cutané) / contraception loc�le / DIU à 4
semaines). Pas d'oestroprogestatifs en cas d'allaitement.
REFERENCES
All aite ment maternel . M ise en œuvre et poursuite dans les six premiers mois de vie de l'enfa nt.
1
Recom mandations pour la pratique clinique 2002 . httg://www.cngof. asso.fr
B ro mocr iptine ( Parlodel® et Bromocrl pt l ne Z ent l va®) : le rapport bénéfice/risqu e n'est plus favor able
d a ns l'inh ibition de la lactation - Point d'inform ation de l 'A NS M , 2 5/0 7/20 1 3. http://www . ansm . sante . fr
UE 2
Item 33
� MOTS-CLES
- Température
- Seins
- Globe utérin
Lochies
- Cicatrice
Hémorragie
Endométrite
Accidents thromboemboliques
- Troubles psychiques
Prévention
1. INTRODUCTION -------·
DEFINITION : La période des suites de couches débute deux heures après l'accouchement et se
termine par le retour des menstruations (retour de couches).
Le post-partum est une période à risque de complications
Mammaires en cas d'allaitement maternel (Cf. Chapitre Allaitement et complications)
Hémorragiques
Infectieuses
Thromboemboliques
Troubles psychiques (Cf. Chapitre Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum)
L'accouchement par césarienne est plus à risque de complications du post-partum que
l'accouchement par voie basse. Le risque de complication est d'autant plus important que le post
partum est précoce =e> Surveillance clinique rigoureuse et rapprochée des suites de couches
'�
Depuis 1 o ans, le taux de mortalité maternelle en France est estimé à 9 à 13 décès pour 100 000
naissances vivantes soit environ 75 décès par an. Les causes de décès maternels sont, par ordre
1
n
de fréquence décroissant: les hémorragies de la délivrance, les complications de l'hypertensio
artérielle, les accidents thromboemboliques, les embolies amniotiques et les infections. Le risque de
mort maternelle augmente avec l'âge maternel (risque 3 fois plus élevé à 35 - 39 ans et 8 fois plus
élevé à 40 -44 ans en comparaison, avec la tranche d'âge 20 -24 ans).
iBB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 33 1 Suites de couches pathologiques
- Hémorragie génitale
PERIODE - Infections puerpérales : infection urinaire, endométrite,
D'HO SPITALISATION EN infection de cicatrice (abcès de paroi sur cicatrice de césarienne)
SUITES DE COUCHES· - Accidents thromboemboliques
- Complications de l'allaitement
- Anémie
- Troubles psychiques du post-partum
- Troubles génito-sphinctériens (ex : crise hémorroïdaire)
- Complications de l'allaitement
POST-PARTUM TARDIF - Anomalies de la cicatrisation (épisiotomie, cicatrice de césarienne)
- Retour de couches hémorragique
- Troubles génito-sphinctériens (ex: incontinence d'urine d'effort)
- Aménorrhée du post-partum (Cf. Cours Aménorrhée secondaire)
��
Qu'elles soient précoces ou tardives, les hémorragies du post-partum ne doivent pas être prises en
charge par une aspiration endo-utérine. Réalisée dans ce contexte, l'aspiration endo-utérine expose
à un risque important de synéchie utérine et doit être proscrite au profit d'un traitemen t
médicamenteux.
0
0,
o.>
�-----ef ATTENTION REFLEXE � LES PRINCIPALES ETIOLOGIES A EVOQUER
DEVANTUNE FIEVRE DU POST-PARTUM SONT:
c'.5
U)
e
.0 Montée laiteuse du 3 jour (diagnostic le plus fréquent mais d'élimination).
2
Endométrite aigue.
"' Infection urinaire.
c::
�
0 Complications thromboemboliques.
"O
UJ Complications de l'allaitement.
@
Anomalie de cicatrisation d'une cicatrice d'épisiotomie ou de césarienne.
Il
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 33 1 Suites de couches pathologiques
'� �
� ATTENTION REFLEXE
c=(> CONDUITE A TENIR DEVANT UN TABLEAU INFECTIEUX DU POST-PARTUM
Elle repose sur un examen clinique complet avec en particulier: une inspection cutanée et des
P oints de perfusion, une auscultation cardio-pulmonaire, une palpation abdominale et pelvienne, une
palpation des mollets. Les prélèvements bactériologiques sont indispensables : ECB U,
hémocultures répétées +/- prélèvement vaginal. Le traitement antibiotique doit être démarré
im médiatement sans attendre les résultats des examens à visée bactériologique. 11 sera adapté
secondairement
- Crevasses du mamelon
COMPLICATIONS DE Engorgement mammaire
L'ALLAITEMENT Lymphangite
Cf. Chapitre Allaitement Galactophorite
Abcès du sein
=:> Traitement martial à dose curative (200 mg/j de fer). Par exemple
Tardyféron® 2cp / jour pendant 3 mois jusqu'à normalisation de la
ferritinémie.
TROUBLES Une incontinence urinaire et/ou anale sont possibles dans le post
S PHINCTERIENS partum immédiat. Ces troubles sont souvent transitoires.
1
7. ABSENCE DE RETOUR DE COUCHES -···-··-----·------
� ATTENTION REFLEXE
Aménorrhée du post-partum s> Dosage systématique de I' hCG.
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
n
ITEM 33 1 S u ites de couches pathologiques
V A RETE N I R
� La péri ode des suite� d e couch es débu te deux heu res après l'acco uchem ent et se termi ne par le
reto ur des menstruation s (retour de couche s)
� C'e st une p � riode à risque de comp licatio ns (surtou t en cas de césari enne) avec une morbid ité
ll}ate rnelle importa nte : '
Endométrite aigue
COMPLICATIONS Infection u rinaire
INFECTIE USES Complications infectieuses de la lactation : galactoph orite,
abcès mammaire.
Infection de cicatrice
Im portance de la prévention « en· àm�:mt » �es co_m plications des suites de couche :
Prévent ion des complications hémorragiques : dépister les patientes à risque d'hémorragie
de la délivrance (Cf. chapitre), délivrance dirigée, examen systématique et consciencieu x du
place nta après la délivrance , surveillance de la bonne rétraction utérine (globe utéri n ),
utéroto niq ues.
Prévention des complications infectieuses : mesures d 'asepsie strictes en salle de naissance
et en salle de césarienne (ex : port du masque, lavage des mains, sondage urinaire), lutte contre
les infections nosocom iales, antibioprophylaxie systém atique contre le streptoc oque B
(Cf. chapitre ) .
Préven tion des complications thromboemboliques : lever précoce, traitement d ' une ané mie
surajoutée, si facteurs favorisants : bas de contention, HBPM.
1
t - -: _:.-:�:? '·�7-��?\:·�; . . : ' ...�;c.� �:;i/�':
UE 2 . AN.OM_�L,�§�D�ftC�ClE MENSTRlJ
- �
Item 34
METRORRAGIES
MOTS-CLES
- Oestrogènes
- Progestérone
- Métrorragies
- hCG
- Ménorragies
- Anémie ferriprive
- Echographie pelvienne
- Hystéroscopie diagnostique
- Biopsie d'endomètre
- Fonctionnel
- Organique
- Maladie de Willebrand
1. INTRODUCTIO N
Les troubles du cycle sont définis par les perturbations de la régularité menstruelle, car les
règles sont la seule manifestation « visible » de l'existence d'un cycle menstruel. Ils sont le plus
souvent dus à une anomalie de l'ovulation, soit à cause d'un fonctionnement ovarien an ormal,
soit à cause d'une perturbation de la commande hypothalamo-hypophysaire.
L'écoulement menstruel est principalement la conséquence des variations du taux d'oestro genes
sur l'endomètre. Les oestrogènes ont une action proliférative sur l'endomètre.
La progestérone provoque des modifications endométriales et vasculaires conditionnant la
desquamation hémorragique de l'endomètre caractérisant les règles.
5
Tous les troubles du cycle ne doivent pas être traités : bien que préoccupants pour la patiente, 11
sont le plus souvent dus à des perturbations bénignes.
•
ne
La physiologie du cycle menstruel est assez complexe. Ce chapitre n'a pas vocation de vous don �
on
un savoir encyclopédique, mais juste de vous donner les bases et des repères qui vous perrnettr
de mieux comprendre certaines pathologies et l'action des traitements hormonaux en gynécolo gie.
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 34 1 Anomalies du cycle menstruel. Métrorragies
!fi A SAVOIR
A la puberté, il existe environ 400 000 follicules primordi_aux dans
l'ovaire. Un follic u le primordial renferme u n ovocyte encore immat u re,
bloqué au stade de la prophase de 1� �remièr� méiose. C�t. ovocy�� ne
pourra achever sa mat u ration, c'est a dire terminer sa deux1eme m_e1ose
qu'en cas de fécondation. Seulement 500 ovocytes sont ov u les a
u
cours d'une vie génitale, en vue d'une fécondation. Tou� les autres
co u rs
s'atrésient avec un développement plus ou moins avance, � u
h
c_ aque cycle, e viron 50�
duquel ils sécrètent des oestrogènes. A �
nt, mai n se �
follicu les primordiaux commencent leur développeme � u
, . , . · nt , puis le follicu le pre-
sera select,onne pour devenir le fo11.,e u 1e domina
ovulatoire appelé aussi follicule de De Graaf.
Schématisation de la folliculogenèse.
�
Croissance folliculaire basale Croissance folliculaire terminale
,. f
�.,?,/
0
C, 'i'..
1('
:_,-:.e ,.""'
'f!f.P/
(l)
C!Î
V)
ATTENTION REFLEXE
"'
0
N
-
C
�
(/)
L'ovulation a lieu 36 heures après le pic sécrétoire de LH
C
:"'O
�
w
iKB
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 34 1 Anomalies du cycle menstruel. Métrorragies
œstradiol
Hormones
Progesterone
Follicule de
Degraaf Corps jaune
��@)C@)Q)
L'ovule dans
l'ovaire
Cicatrice du
Ovulation corps jaune
La muqueuse
utérine
(endomètre)
�··············································••••••••••••••••••••••••••••••••
•••
•
••
A E
� POUR LES FUTURS GYNECOS-<> LE FOLLICULE PRE-OVUL TOIR
Le follicule pré-ovulatoire fait saillie a. la surface de I'o�ai·re_ et mesure en
.
viron 20 mm de diamètre, à
la différence d'un kyste ovarien qui est défini ar un d ametre d au ' 30 mm de diamètre Il est
. -� 1 A :t�: us devenez un J·our ·J·eune
d
. onc b1en v1s1 · h ograph"1e vers te milieu du cycl e. I ors,
· ·ble a· I' ec
interne de gynécologie, ne prenez pas un folh. ule pre. -ovulatoire pour un kyste ovarien . Le ter me de :
Biologie : hCG plasmatique au moindre doute pour éliminer une grosses se,
EXAMENS NFS plaquettes à la recherche d'une anémie
PARACLINIQUES Si ATCD personnels ou familiaux d'hémorragie : TP, TCA à la recher ch e
d'une anomalie de l'hémostase
Echographie pelvienne par voie sus-pubienne et endovaginale qui
recherche d'une lésion intra-cavitaire (ex: polype, fibrome sous-muqueux)
Hystéroscopie diagnostique éventuellement complétée par une biopsie
de l'endomètre réalisée en première partie de cycle pour éliminer une
pathologie endocavitaire (ex: polype, fibrome).
Pas d'IRM pelvienne en 1 ere intention. IRM parfois utile pour la cartogra phie
de volumineux fibromes (en pré-opératoire).
ATTENTION REFLEXE
,. .,,-------,.
.
A SAVOIR� DEFINITION DES METRORRAGIES
1
souvent inconnue. Il peut être la conséquence d'affections générale s (ex :
hypothyroïdie), de traitements (ex: neuroleptiques), de perturbations
psychologiques.
ique sera it n:i � n � p h a s i
D IAGN OSTIC : Si elle était réalis ée, la cou rbe t � er � qu
iles. I l faut ellm in er to e
(anov ulation ) . Les dosag es horm ona ux s ? nt inu � ut
s u rvenan t � ur pl u si e e
lésion organ ique évent uelle . E n cas de met �? rra � ies _ , u rs
ion est I ec h og ra ph
cycle s, l 'exam en comp lémen taire de prem 1ere intent ie
p e lvien ne.
TRAITEM ENT
E n cas de désir de grosse sse, le traitem e n t vis� à int rod uire la
proges térone manqu ante afi n de m i�� r l a � h a s e l uteale , et a rrête r le
saignem ent par une action endometriale d i recte. U n p rog estatif ora l
pourra être prescrit du 1 5
ème
au 25
ème
d u cycle _ pour cr� er d es cycles
,
a rtificie ls. Ce traitem ent n'emp êche pas I ovulat ion , et n est do n c pa s
contra ce ptif, il ne Je sera que si o n prescr it u n progestatif pen da nt
20 jours par cycle (Cf. Chapit re Contra ceptio n).
En l'absence de désir de grosses se, m ise en place d'un disp ositif i ntra.
utérin libéran t un proges tatif, le lévono rgestr� I (Miren a®).
M ETRORRAGIES
ORGAN IQUES
ATTENTION REFLEXE
To ute métrorragie est d'a bord une grossesse jusq u 'à p re uve du contraire
mil ieu _ .de � haqu � . cycle au moment de l ' ovulation. Elles sont _s ou�es
N
C:
êi3 PARTICU LIERS
assoc1ees a un ep1sode douloureu x pelv i en, d u à la ponte ovu l a i re. de
•
>
"'
métrorragies ne sont pas pathologi ques et ne néces site nt pa s
C:
0
:;:;
i5
u.J
©
traitement.
i K B Gynécologie . Obstétrique · édition 20 1 7
ITEM 34 1 Anomalies du cycle menstruel. M6trorragios
.� �
Les ménorragies sont d ites fonctionnelles quand aucune lésion organique n'est
MENORRAGIES à l'origine de ces saignements, et que seule est en cause un déséquilibre des
FONCTIONNELLES sécrétio n s en œstrogènes et progestérone sur la muqueuse endométriale.
C'est souvent le cas en période de pré-ménopause par hyperœstrogénie
relative liée à l'insuffisance lutéa le.
·r
�
�y.c ,;;,.�
,> • 0 ATTE NTIO N REFL EXE
En cas d'anémie ferriprive associée à des ménorragie s, pe nse r à
prescrire un traitement martial associé.
1
Les causes su ivantes doivent être éliminées avant d'affirmer le caract
è re
M E N O R RAG I ES fonctionnel des ménorragies
ORGANIQUES Les causes hématologiques avec les trou bles d e l'hémostas e , la P ri s
e
d'un traitement anticoagulant.
Les causes endo-utérines : port d' � n stéril �t en c � ivre, fibro m e , po l
_ ype
endométrial, hyperplasie atyp ique de I endometre, adenomyose.
Le traitement des ménorrag ies o rganiqu_es est �e l_ ui de la caus e : rés e cti o
n
hystéroscopique de polypes, de fibromes i ntracav1ta 1 res . . .
---
3.4. LES AUTRES TRO U B LES D U CYC LE
-
C'est l'absence de règles chez une fe mme e n période d ' a ctiv ité
AMENORRHEE génita le. Elle peut être primaire ou secondaire . Elles font l'o bjet d e
chapitres à part (Cf. cours Aménorrhée).
�
''/,·,
',--{� - . -.I -
0: /
f ATTENTI O N R E FLEXE
La première cause d'aménorrhée secondaire est la grossesse =(>
Maintenant, vous connaissez ce qu 'il y a sa voir sur les troubles du cycle menstruel. Il traîne
cependant dans certains bouquins des listes interminables de définitions des troubles du cycle comme
la polyménorrhée, l'oligoménorrhée . . . En pratique, ces termes ne sont quasiment jamais employés.
-
début de celles-ci.
-
N
,
;;; CLINIQUE - Signes neu ro-psychiques avec des troubles de l'h umeu r (irrita b il lte
>
c e s
Cl)
C: fatigabilité, syndrome dépressif), une dimin ution des pe rfo rm a n
:2
� intellectuelles, voire des troubles du comportement.
g
:J.;111
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
ITEM 34 1 Anomal ies du cycle menstruel. Métrorragies
•
n
v� A RETEN IR
� Retenir un brin de physiologie :
gènes sur l'endo mètre :
L'écou lement menstr uel est la conséq uence des variatio ns du taux d 'œstro
_ Les oestrogènes font proliférer la muque use endomét �ial � pendan t la p � a� e ,folli � ulai re.
La progestérone prépare l'endom ètre à u n e éventue lle nidatio n . Elle est secretee uniq ue me n t
par le corps jaune pendan t la phase lutéale. Elle n'a une actio n sur l'endom ètre que s'il a été
auparav ant sous influence oestrogé nique (Notion impo rta nte pour compren d re le test au
progesta tif (Cf. cours aménorrh ée seconda ire). E n l 'absence de féco.ndatio n , la chute des tau x
de progestéro ne et d'œstrogè nes entraînen t les menstrua tions par desqua mation
hémorrag ique de l'endomètre.
ATTENTION REFLEXE
Toute anomalie des règles est une grossesse jusqu'à preuve du contraire.
MENORRAG IES La mén orragie est une hémorragie d'origine utérine coïncidant avec
le moment des règles . En pratique, c'est quand les règ les d'une
femme deviennent n ettement plus abondantes (> 80 ml) et prolongées
(> 7 jours) qu'à l'ordinaire.
AMENORRHEE C'est l'absence de règles chez une femm e en pério de d'act ivité
génitale. La première cause d'aménorrhée seco ndaire est la
grossesse. L'aménorrhée peut être primaire ou secondaire (Cf. Cou rs)
0
o,
Q)
Cf
(/)
.aa
Q) REFERENCES
"'
N
C
>
Recommandations pour la Pratique Cllnique : Prise en charge des ménométrorrag ies en
(/)
C
a prémén opause, Mises à jour en Gynécologle Obstétrique, CNGOF 2008. (www.cngof.ass o.fr )
:;:,
'6
w
@
UE 2
ftem 35
MOTS-CLES
Efficacité / Indice de Pearl
Contre-indications
Tolérance/ Observance
Oestroprogestatif: pilule/ anneau vaginal/
patch
Accident thromboembolique
Information des patientes
Microprogestatifs/ implant sous-cutané
Dispositif intra-utérin
Contraception d'urgence
Préservatif/ 1ST
Vaccination anti-HPV
Stérilisation contraceptive
1 er
No te� des auteurs : La prescription en Dénomination Commune (DC) est obligatoire depuis le
comme certaines
J�nv,er 2015 sauf pour ce rtaines spécialités (liste d'exclusion publiée par la HAS)
nt selon le jour de prise
pilules contraceptives dont les dosages en œstrogène et progestérone diffère
(ex: TR!NORD!OL q ui est une pilule triphasique). En théorie, on n'a donc pas le droit de vous mettre
s des conflits d'intérê t avec l'industrie
de nom s de pilules contraceptives, au risque d'ê tre accusé d 'avoir
risque vite d'être insupportable
�h�rmaceutique. L e problème, c'est q u'avec /es OC de pilu les, le cours s donner des exemples avec
lr ue de vou
a , e et à apprendre. Nous avons donc décidé de prendre le risq
s n q le p harmacien pourra ��bstituer avec un
d� . ?m s de contraception très u tilisés, en sachan t ue
és et mis à jour régul,erement sur le site
genenque. Tous les noms de contraceptifs ora ux sont répertori ous vous avons
et des produits de santé). N
d� l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du M édicame nt
m,s le tableau officiel du site en annexe.
1. GENERALITES
--------
. .
c<> Un �in1m�m de legi . . 1a contracept ion a été légalis ée e n France e n 1967 par la loi re lativ
, .sl�tion
La loi relative à l'accès à la contracept� a
la regulat1on des nai ssanc� s (« Loi Neuwirth » ). 1
2001 ' la lo i prévoit la possibilité d'un a ?n
d'urgence a été promulguee en 2 000 · 0 ep uis . . cces
anonyme et gratu1·t d es mm · eurs à la contraception, sans autorisation parentale.
c<> Le but de la contraception est de prévenir la survenue d'u ne . grossesse no� désirée. P ourtant,
. . par an e n Fran ce, environ 330 000 d e ntre elles ne
sur 1 m, 1110 n de grossesses survena nt . . . . . sont
pas . prevues.
. 213 des grossesses non . prevues surv1endra1ent maigre . la prise d'une
..
contracept.10n. Ces échecs de con. t raception sont souvent d u s a. une mauvais· e · utili sati
· o n du
moyen de con traception (oubli de pilule+++ : 1 femme sur 5 oubl'1era1t· un comprime de pilule au
moin s une fois par mois ).
c<> Selon les critères initiaux de l'OMS, u ne contraception doit être temporaire et réversible, bien
tolérée pour permettre une bonne ob�ervance, sans risques �ajeur� P?Ur la patie�t� et peu
.
coûteuse. Aujourd'hui on utilise toutefois le terme de contraception def1rnt1ve pour designer les
gestes de ligature tubaire ou de pose d'implants tubaires ( système ESSURE®), dont la
réversibilité est limitée à nulle.
c<> Son efficacité est évaluée essentiellement par l'indice de Pearl exprimé e n pourcentage années
/ femme (% AF) = nombre de grossesses surve nues chez 100 femmes exposées pendant 1 an.
�'
!§W A SAVOIR={> UN PEU DE LEGISLATION
« Les centres de planification ou d'éducation familiale sont autorisés à délivrer, à titre gratuit, des
médicaments, produits ou objets contraceptifs sur prescriptio n médicale, aux mineurs désirant
garder le secret ain si qu'aux personnes ne bénéficiant pas de prestations maladie, assurées par
un régime légal ou réglementaire. Dans ces cas, les frais d'analy ses et d'examens de laboratoire
ordon nés en vue de prescriptions contraceptives so nt supportés par les cen tres de planification ou
d'éducatio n familiale. »
Les sages-femmes sont habilitées à réaliser des consultations de contraception avec prescription
de pilules , pose de DIU et d'implant sous-cutané, ai nsi que le suivi gyn écologique de prévention, sous
réserve d'adresser la femme à u n médecin en cas de situatio n pathologique.
Les infirmières scolaires sont habilitées à délivrer une contraception d'urgen ce y compris en dehors
du contexte de l'urgence depuis 2016.Les pharmaciens sont habilités à délivrer sans ordonnance une
contraception d'urgence progestative (levon orgestrel) et à délivrer, sur la foi d'un e ordonna nce
périmée, une contraception hormo nale sans excéder 6 mois.
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METHODES NATURELLES
Retrait, méthode Ogino-Knaus, courbe
1à9
de température, méthode de Billing
- Progestatif pur
CONTRACEPTION D'URGENCE
(LEVONORGESTREL, Norlevo®)
- Ulipristal d'acétate (Ellaone®)
- Dispositif intra-utérin
1
ption oestroprogestative existe sous 3 formes (pilule, annea� vagr �I, n patc h, ) qui seront
� �
et es n ayant p as de couple
oestrop
patien
pt o
a
n rog
!
estative et
ll r et les
contrac
ées
i
i particulie
t la e
z
par la suite. Che les adolescentes en
associan
d
t dra préconiser une méthode double
le Prés rvatif (préve
sa bl e, il fau
e ntion des 1ST+++).
CONTRACEPTION Avantages Inconvénients
OESTROPROGESTATNE
---------
- Coût : Les pilules dites de 2ème - Sur risque thrombo embol iqu
PILULE OESTRO- génération sont rembo ursées veineux de la pilule OP x 3 Pare
PROGESTATIVE (prescription de première rapport à la population génér ale .
intention) ce risque est plus important pou;
- Possibilité d'adapter la dose certaines pilule� OP cont ena nt un
eme u 4 eme
d'oestradiol et le.typ e de progestatif de 3 o
progestatif (en 2 m intention) pour
e e génération.
une meilleure tolérance - Problème de l'observance : 1
femme sur 5 oublierait un
comprimé de pilule au moins une
fois par mois !
- Risque d'inefficacité en cas de
vomissements, diarrhée
-
- Bonne observance : 1 anneau - Présence d'un progestatif de 3 ème
ANNEAU VAGINAL pendant 3 semaines génération. Surrisque
OESTRO-PROGESTATIF - Bonne tolérance locale thromboembolique yeineux x 3 à
(NUVARING®) - Délivrance d'une faible dose 5 (contraception de 2 m intention)
e e
r--------.-----------------------------�--
a) La pilule œstroprogestative (Pilule OP)
1
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 35 1 Contraception
!fi ASAVOIR
Les résultats d'études épidémiologiques ont montré une augmentation du
risque d'accident thrombo-embolique veineux (phlébite, embolie
pulmonaire) chez les utilisatrices de contraception OP.
Ce risque:
Est maximal la première année d'utilisation et diminue avec la durée
d'utilisation.
Diminue avec la diminution de la dose d'éthinyl-estradiol à 20 ug
Est moins important si l'éthinyl-estradiol est associé à un qes
eme
progestatifs suivants : le levonorgestrel qui est un « progestatif de 2
génération» (ex: Minidril®, Leeloo®, Lovavulo®, Optilova®, Ludéa®I),
ère
la noréthistérone (progestatif de 1 génération présent dans la pilule
Triella®, à 35 ug d'EE), et le norgestimate (progestatif de 3ème
génération = Triafemi®, dosée à 35 ug d'EE, seule pilule ayant l'AMM
pour une contraception associée à une acné)
Il
,;j A SAVOIR"" RISQUE D'ACCIDENT THROMBO-EMBOLIQUE
VEINEUX (ATEV) ET POP (Source ANSM 2014)
Pilule OP contenant :
re
-Noréthistérone (Pg 1: génération) 5 - 7 / 10 000 femmes
eme
- Lévonorgestrel (Pg « 2 génération »)
- Norgestimate (Pg « 3 e m e génération)
ème
Contraception OP de « 3 génération » :
désogestrel, gestodène 9 - 12 / 10 000 femmes
eme
Pilule OP de « 4 génération »
drospirénone
1
veineuse (phlébite profonde, embolie pulmonaire)
iKB--
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ITEM 35 / Contraception
- Ant� �éd e nts person nels ou fam
i l iaux au 1 er degré avant 60 ans d e thrombose
a rte n e l l e (pa � exemp le : i nfarctu s du
myocarde) ou signes pré curseu rs (par
exe � � l e : angi ne de poitr ine, accid ent
- isch é miqu e trans itoire )
Ante ce d ents pers onne ls ou famil iaux d e
troub les vasc ulaires céré braux
P ré sence d ' u n facte ur d e risque s é rieux ou
d e plusie urs facteu rs d e risque d e
thro mbo se art é rielle , n otam men t :
1 . Diab ète avec sym ptôm es vasc u laire s
2. Hype rtens ion sévè re
3 . Dyslip op rotéiné mie sévère (LOL-c holesté rol >2,20
g/L ; triglycé ri dé m ie
>2,00 g/L)
P ré dis position génétiq ue ou acquise aux thromb oses veineus es ou
artér ielles : ré sistance à la proté ine C activé e ; d éficit en antithromb ine I l l , en
protéine C , en proté ine S, hyperhomo cysté in é mie et le syn d rome d es
a ntipho spholipi d es (anticorps anti-cardiol ipine, lupus anticoagulan t), mutation
d u facteu r I l ou d u facteu r V Lei d en
P ré sence ou a nté céd ents d e pancréatite, si associ é e à une hypertriglycéri dé mie
sévère
M ig raines avec a ntécéd ents d e symptômes neurologiques focaux (aura)
�w1
/
•
d'inte rrom pre la contra ceptio n OP au mo
_
ins qua �re sem � 1nes avant et � � n � l a
apres reprise d u n e mob11i sat1on
1
-
� M o d ificati ons m i n imes d u m éta b o l i s m e g lu c i d i q u e Dans certain es
EFFETS études : dimi nution d e l a tolérance au gl ucose, élévation d e l'insuli né mie par
SECONDA I RES diminution de la g lycogénolyse et i n s u l i norésistance périp héri qu e.
Cependant, la C O P n ' a u g m e nte pas l ' i nc i d e n ce d u d i abète da ns un e
popu lation de femmes n o n d iabétiq u e , et n e modifi e pas l 'éq uilib re
glycémique des femmes d iabéti q ue s .
� Métabolisme l i pidique : L'éth inyl-estradiol mod ifie les paramètres lipidiques
(contra irement aux œstrogènes naturels) : a u g m e ntatio n des trig lycérides
(arrêt de la contraception si 2!: 2 g/L) , du H D L-cholestéro l , ba isse du LDL
cho lestérol.
� Hém ostase : L'éthinyl-estradiol provoque u n e hypercoag ulabilité par :
- Hyperagrégabilité plaquettaire
- Augmentation de certains facteurs de l a coag u l ation
- Diminu tion des inhibiteurs de la coagulation ( P rot C et S, Anti thrombine)
- Anomalies de la cellule endothéliale
/ f
V
e·
0
� Hypertension artérielle par le biais d'une activation du systè me ré n in s
d e
angiotensine-aldostérone. Une HTA peut a p paraitre chez 0,6 à 2 , 8 %
Cl
a,
'f"'
a,
..0 patientes sous OP.
en
"'
2 ""'° Saignements inter menstruels (spottings) assez fréquents, nota mme nt e
-
cas de prise irrégulière. Possibilité de diminution de la libido , s é c h e re �d s ,
C s
ci5
>
"'
c:: vaginale, troubles digestifs, mastodyn ies, céphalées, prise de po
i
0
:;::,
u
LL.J
dépression . . .
0
iKB-------,------------------------------,
iKB Gynécologie - Obstétriq u e - é d ition 20 1 7
ITEM 3 5 1 Contraception
� bondan c� des règles, dysmén orrhée) permettront d'adap ter la prescrip tion
a la patient e en terme d'observance et d'évent uels bénéfic es non
contraceptifs (effet sur la régularis ation des cycles). Vérifica tion du statut
vacc inal HPV de la patie nte .
�
,(.,
.� �--l
i/' • 0 ·7 ATTENTION REFLEXE =:> EXAM ENS BI OLOG I Q U E S
Un b i l a n sa nguin n'est pas nécessaire avant d'instaurer u n e contrace ption
par pilule O P si la fe mme n'a pas d'a ntécédent ou de risque métabolique
particulier (ex : obésité), ma is il sera prescrit dans les 3 à 6 mois suivant le
' début de la prise (HAS 2004 ).
- C hol estérol, HD L-cholesterol , triglycérides sanguins
- Glycém i e à jeu n
Le FCU de dépistag e sera réal isé à partir de 25 ans chez les patientes
ayant déjà eu des rapports sexuels (Cf. Cours Ca ncer du col)
=:> Modalités de prescri ption d'une P O P classi que à 21 compri més (ex :
Pilule à 20 µg + progestatif de 2 génération, type Le � lo �®· Lovav � lo®)
La première fois : 1 er comprimé classique ment le premier Jour des reg les
ème
.______________________________
com plémentaire ( préservatifs) pendant les 7 jou rs q u i s u ivent.
___. 1
-� �
��M
r,· �f ATTENTION RE FLEXE � Q U E FAI R E E N CAS D'OU BLI ?
� Oubli d e moins d e 1 2 heu res : prend re l e comp ri mé dès le constat de
l'oubli, et continuer la plaquette (2 com primés peuvent être pris le même
jou r). La p atiente continue à être p rotégée.
-
comprlm6 de pilule > 1 2 heures).
iKB Gynécologie - Obstétriq u e - édition 20 1 7
ITEM 35 1 Co ntraception
---- =:> 1 ere vis ite de contrôle 3 à 6 mois après la 1 ère p rescription avec bilan sangui n
SURVEI L LANC E (glycémie à jeun, cholestérolémie, triglycéridémie). Mesure de la tension
REGU LIERE artérielle +++
=:> Puis vi site annuelle : tolérance et observance de la pilule, quantification d ' u n
éventuel tabagisme e t information avec aide a u sevrage tabagique, poids,
tension artérielle, pal pation du foie, examen gynécologique complet, sans
oublier l'examen des seins.
=:> Réévaluation de l a méthode contraceptive à chaque renouve l lement de
prescri pti on.
=:> En deh ors de signe d'appel, le bilan sanguin ne sera fait que tous les 5 ans.
�ffll
. .
,,
,
·� 0
�
La prescription d'une contraception chez la femme jeune est l'occasion d e proposer d e réa liser u n bilan
de dépistage des 1 ST chez la patiente et son partenaire. I l associe :
Une sérologie VI H
Le dépistage par PCR d'une infection à Chl amyd iae Trachomatis sur 1 er jet d' urines, su r auto
prélèvement vu lve-vag inal ou sur prélèvement cervico-vaginal réalisé après la pose d'un
spéculum (la PCR sur urines ou sur auto-prélèvement sont parfaitement adaptées au dépistage)
Une sérologie hépatite B
Une sérolog ie syphilitique
0 1 /09/20 1 6
Alternative : O P T I LOVA ® 1 cp/j en continu sans arrêt entre les p laq uettes (plaquette de 28
comprimés avec 7 jours d e placebo)
2) NOR LEVO : si oubli d'un comprimé de pilule > 1 2h, prendre 1 comprimé de Norlevo le plus
tôt possible en cas de rapport non protégé dans les 5 jours précédant l 'oubli.
1
-w
� • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••• • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • • a • • • • • • • • • • • •••-•••• •• ••
• • •
1
1 POU R LES FUTU RS GYN ECOS -<> POURQUOI Y-A- T-I L P LUS D • • :
: TH R OM B O S E S V E I N E U S E S AVEC CERTAI N ES CONTRAC EPTIONS OP D ITES D E « 3 EM E
ET D �
: 4 EME G E N E RATI O N » ????
•
•
: Ce sont les oestrogènes, et en particulier l'éth inyl-estra diol q u i aug mentent le risq ue thro m b
o.
: e m b o l i q u e des contraceptions oestro-progestatives par mod ification des param ètres d e
la
: coag u l atio n via une augm entation de la S H B G hépatique : f Facteu rs 1 1 , VI I I , Fibrinog ène ; t p roté in
S , résista nce à la protéine C activée. e
:
: L 'E � est associée selon les contrace ptions à différents types de progestatifs, baptisés 1 ère . ime . irne
: et 4 eme génération par l'ind ustrie pharmaceutique en fonction de leur d_ate de m ise en place sur l
e
: m a rché. Par un mécan isme mal expliqué, certains progestatifs de 3 et 4 eme gé né ration . au gm en ten t l
eme a
: biodispon i bil ité de l'EE par ra pport à d'autres progestatifs comme ceu x de 2 généra ti on
• (Levonorgestrel = LNG) et contrent moins bien l' effet pro-thrombotique de l'EE que les POP à base de
: LNG.
•• En revanche, si le risque th rom botique artériel (I D M , AVC) est a u ss i aug menté par les o estro-
: progestatifs, il n'a pas été dém ontré de différence de risque en fo nction d u type de prog estatif,
: n i de la dose d ' E E dans les p i l u les < 50 ug d'EE .
•
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• •• •• • •
Génération Dénomination
Phases Dosage Spécialités · Posologiê
oroaestatif comm une (DC) ' .. �
ère Noréthistérone 500 puis 750
1 Noréthistérone Triphasique Triella 2 1 cp (+ 7 j d'arrêt)
µg puis 1 000 µg, EE 35 u a
Minidril - Ludéal -
Lovapharm
Lévonorgestrel 2 1 cp (+ 7 j d'arrêt)
Lévonorgestrel 1 50 µg,
Ethinylestradiol
EE 30 µg
1 50/30 Mylan / Teva
21 cp actifs + 7
Optidril
Monophasique olacebo
Leeloo - Lovavulo -
Lévonorgestrel
ème Lévonorgestrel 21 cp ( + 7 j d'arrêt)
2 Lévonorgestrel 1 00 µg, Ethonylestradiol
EE 20 µg Zentiva 1 00/20
2 1 cp actifs + 7
Optilova
olacebo
. Lévonorgestrel 1 50 puis 200 21 cp (7+ 14) + 7 j
Biphasique Adépal - Pacilia
µçi, E E 30 puis 40 µg d'arrêt
Lévonorgestrel 50 puis 7 5 Trinordiol - Amarance
2 1 cp (6+5+ 1 0) + 7 i
Triphasique puis 1 25 µg, EE 30 puis 40 - Daily - d'arrêt
puis 30 µg Evanecia -
Noraestrel Monophasique Norçiestrel 500 ua, EE 50 µg Stédiril 21 co (+ 7 i d'arrêtL
- -
-·. - · Merci Ion ·- Désobel ·
i 1 50/20
Désogestrel 1 50 µg, 21 cp (+ 7 j d'arrêt)
--
Désogestrel
EE 20 µg
Ethinylestradiol 1 50/20
-· Biogaran / Zentiva
Varnoline - Désobel
Désogestrel Monophasique
1 50/30 _.
21 cp (+ 7 j d'arrê t)
--
·, Désogestrel
Désogestrel 1 50 µg,
Ethinylestra diol 1 50/30
EE 30 µg
3ème Biogaran / Zentiva
21 cp actifs + 7
Varnoline continu placebo ----
0
O> Mélodia - Minesse -
Optinesse
Cl)
9 Gestodène 24 cp actifs � 4
V)
Cl)
..0 Gestodène 60 µg,
Gestodène Monophasique Ethinylestradiol 60/15 placebo
�
"'C: EE 1 5 µg Blogaran / EG / Teva /
Zentiva /
V)
C:
. .. Mvlan
'ë
UJ
1
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEM 35 1 Contraception
�
. :·�e:t
·. 0 . ATTE NTION REFLEXE =:> CONTRE- I N D ICATIONS
Les con tre-in dications du patch contraceptif et de l 'anneau vaginal sont exactement les mêmes que
celle s de la pilule œstrop rogesta t ive.
!fi A SAVO I R
Les patchs contraceptif combinent d e l'éthi nyl-estradiol à u n progestatif de
3ème génération. Le patc h a u g m e nte par 2 le risque d ' acc.i dent throm bo
embolique veineux par rapport à une pilu le OP de 2
eme
génération.
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (AN SM) soulig ne que les
thromboses veineuses avec le patch restent rares mais en l'absence d'études
com paratives montra nt un bénéfice supplémentaire pour le patch contraceptif,
la prescription d'une pilule OP de 1 è re ou de 2ème génération contenant du
lévonorgestrel est reco mmandée e n prem ière intention, lorsqu'une
contraception hormonale combinée a été choisie. » Point d'information,
Février 20 1 3. Le patch est donc u n moyen de contraception de 2
ème
-�------+----------------------------------�
=:> Il s'agit d'un anneau en plastique souple, placé dans le vagin, qui délivre u n e
L'AN N EAU dose continue d'œstroprogestatifs p a r voie muqueuse transvaginale.
VA GINAL =:> L'absorption vaginale permet le passage immédiat des hormones d a n s la
( Nuvari ng®) circulation sanguine en évitant le premier passage hépatique. Le but e st d e
permettre une meilleure observance et tolérance métabolique et ten sio n n e lle e t
d'éviter les intolérance s « digestives » des contraceptifs oraux.
=:> Par pitié, ne confondez pas l'anneau vaginal avec le diaphrag me ! L'a n n e a u
vaginal n'est p a s u n e contraception locale mais u n e _ contracep tio n h o rm on a l e
œstroprogesta tive à diffusion tra nsvaginale. Le risque thro m bo -e rnbo l i Q u e
2 eme
l à celui des pilules O P de gé nératio n
de I anneau va g1_· na 1 ,est au mo i ns éga
,
pend an t trois sem i a nes (intérê t +++ po u r 1 �
=:> L'an neau est a1sse en P lace
l · s
leur pilule t'on)
, en c�s d e �a Iab sorp . 1 . puis est r eti ré
P atien tes oubli ant souv. ent
une hemo rrag1e de pr ivation . Un no uvel
pen dan t une semain e , . entraî nant
.
ann eau est posé la semaine suiv ante
(Jfj A SAVO I R
L'OMS a signalé une augmentation du risque de can cer du sein chez les patientes ayant une
contraception œstroprogestative. Cependant, ce sur-risque est faible (RR = 1 , 07 ; Oxford Collaborative
Study, Lancet 1996) comparé au risque normal de 1 . Ces cancers du sein seraien t découverts à un stade
plus précoce et aucune différence n'a été observée en terme de mortalité. Ce risque d isparaît dix ans
après la fi n de l'utilisation .
De la même façon que le risque th rombo-embolique, ce risque cancérigène, réel mais extrêmement faible,
doit être mis en balance avec les effets bénéfiques non contraceptifs des oestroprogestatifs
Diminution de moitié du risque de can cer de l'endomètre (persistant 10 à 15 ans après l'arrêt d e la
contraception) · .
Diminution de moitié du risque de can cer de l'ovaire après 5 ans d'utilisation , persistant 1 5 à 20 ans
après l'arrêt de la contraception .
Diminution du risque d e cancer colorectal
Diminution des grossesses extra-utérines, des fausses-couches, d es IVG et de leurs complications
Diminution des interventions pour kystes fonctionnels de l'ovaire et pathologies bénignes du sein
Autres : diminUtion des dysménorrhées, réduction des ménorragies, effet bénéfique sur l'acné
Diminution des pathologies génitales sévères du fait du suivi médical régulier de ces patie ntes, d es
examens systématiques
L'abandon de la contraception OP par peur du cancer ne protègerait pas contre le cancer du sein , en
au�mentation dans nos pays, du fait de l'al l ongement de la durée de vie, du recul de l'âge à la premiè re
naissan ce , de nos h �bi !ud � s alimentaires . Compte tenu de la balance bénéfice/ risque favorable, les � p
ne sont pas contre-md 1quees chez les femmes jeunes à haut risque de can cer du sein et de l 'ova ire
(recommandations de l'I NCA 2 0 1 6).
1iB
iKB Gynécologie • Obstétrique - édition 201 7
ITEM 35 1 Contraception
. .
2 2 L ES P ROG ESTAT I FS
� L' e ffet c o ntrace ptif e st o bte n u par utilisati o n d e fa i b les doses en conti nu de
N E RA LIT ES prog estatifs seuls
GE
� C' e st classiqu e m e nt u n e méth o d e c o ntraceptive d e deuxiè me inte nti o n en cas
de contre-ind ication cardiovasculaire ou métabol ique à la contraception
œstroprogestative. En e ffe t, l e s co ntre -indicati o ns d e s m icropro g e statifs s o nt
rare s, car ils n'ont pas d' effets métaboliques. Actuell em ent, l'avèn e m e nt de
pro gestatifs plus antig o nadotro p e s e t d e n o uv e aux co nd iti o nn em ents (ex :
implant, d isp o sitif intra-utérin) t e ndent à m odifi e r l e s pre scripti o ns, e t un e
co ntrace ption par prog e statifs p e ut parfo is être pre scrite e n pre m ière inte nti o n
( e x : désir d 'a m é n o rrhé e par la pati e nt e ).L e urs principaux inco nvénients s o nt la
néce ssité d'une bonne o bs e rvance e t un mauvais contrôle du cycle
me nstruel (sa i g nements inopinés).
� L e s d e ux typ e s d e micro pilul e s pro gestativ e s actu e ll eme nt pre scrite s sont :
- Micro val ® = 30 ug d e Levon o rg e stre l (dos e et type d e pro g e statif à titre
d'infor m ati o n , pas à appre n d re ), la plus anci e nn e , m auvais indice d e pe arl ( 1
%), contra ignante (faibl e to lérance à l' o ubli = 3 h e ure s m axi m u m ). S o n s e ul
intérêt était d'être re m b o ursé par la CPAM . Ma intenant que les
mi c roprogestatifs au Desogestrel sont gé nériqués et re mboursés, on ne
voit pas bien l ' i ntérêt de prescrire encore du Microval. . .
- DESOG ESTREL 0,075 m g (Céraze tte ® e t s e s m ultipl e s génétiqu e s
re m b o u rsés : Antig o n e®, Opti m izette®, Clare al Ge, etc . . . ). Le D e sog e stre l e st
e
un pro g e statif de 3 générati o n , m ais sans risqu e de thro m bose car n o n
ass o cié à u n e stro gèn e ), av e c u n bo n indice d e P e arl (0,5 %) car inhib e
l 'o vulati o n av e c u n e to léranc e à l' o ubli d e 1 2 h e ure s (co m m e l e s pilul e s OP).
, �
-----L�===============---------i
touj o u rs l' o vulatio n .
1
_ hépa tiqu sévè r , tant q u les param ètres de la fonct i o n hepa trq u e ne
I N D I CATIO NS Path o logie e e e
d'A TEV. C'est l'estradiol qui « fait » thro m boser, pas le p rogestatif !
f--------.1---------------------------------
Troubles du cycle, pa rfois mal tolérés: métrorragies, spotting,
----
EFFETS Kystes fo nctionnels
I N D ESIRABLES
�c-J
r;-��, ATTENTION REFLEXE
Les pil ules au DESOGESTREL 0,075 m g en continu entrainent de façon très
fréquente une a m énorrhée. L'amén orrhée n'est pas un effet ind ésirable, et est
parfois recherchée chez des patientes qui ne souhaitent plus avoir de règles ou
chez qui l'a bsence d'hém orragie de privation va être recherchée (ex : migraines
cataméniales, dysmén orrhée). 11 existe encore beaucoup d'id ées reçues sur les
règles (« ça nettoie l' utérus », « ça éva cue le mauvais sang, ça pu rifie » K ). Les
règles correspondent à une desq uamation h émorragique de la co uche
fonctio nn elle de l'endomètre. Il n'y a aucun risque à évite r les règles par une
atrophie de la couche fonctionn elle de l'end omètre (la couche basale restant
intègre). Sachez rassurer vos patientes !
1 com primé par jour à heure fixe , tous les jours , même pendant les règles. Au débu t,
MODALITES DE pour Microval®, adjonction d'une contraception locale pendant les deux premières
. PRESCRIPTION semaines, ca r l'efficacité contraceptive n'est obtenue qu'a près la prise des 1 4 premiers
comprimés. Pour les microprogestatifs au DESOG ESTREL, l'effet contraceptif est
immédiat et la tolérance maximale à l'oubli de 1 2h.
y ç;,
·y
' .� -0_,j_
If' . 0 ATT ENT ION REF LEX E -<> Q U E FAI RE EN CAS D'O U BLI
?
En cas d'� ubli > 1 2 heur: de la pilule micro proge
_ � stativ e a u DES O G ES TR E �
� , 075 mg. p rend re 1m � ed1at eme nt le com prim é o u blié, contin uer la p ris e a
1 h � ure habi tuelle en �Jouta nt ne cont race ption
� loca le pend ant les 7 j ou rs
suiv ant On peut cons eille r la prise imm édia
te d'un e con trac eption d'urgen ce
en cas de rapp o rt sex uel dan s les 5 jours
p récé den ts.
iKB Gynéc ologie - O bstétri q u e - édition 201 7
ITEM 35 1 Contraception
Certains médicaments inducte urs enzymatiques dimin uent la biodisponibilté et donc l'efficacité de la
contraception hormonale
Certains anticonvulsiva nts : Carbamazé pine (Tégrétol®), Phénytoïne (Dila ntin®),
Phénobarbital (Garden al®)
Rifampicine +++
Antifongique : Griséofu lvine
Certains antirétrovi raux : lopinavir, nelfinavir, ritonavir
Préparation à base de millepertuis (util isation en phytothérapie pour traiter les états dépressifs)
Les méc anism es d'actions les effets i ndésirables et les rares contre-ind ications sont les mêmes que celles
d es micro prog estatifs : ac;idents thromboemboliques veineux évolutifs, affection hépatique sévère tant q ue
le s para mètres ne sont pas normalisés, tumeur progestérone-dép enda nte.
---
c) Les macroprogestatifs
! I �· a g ! t de prog estatifs de synth è se (par exemple : Lutény l ® , Lutéran®, Surges_to � e® ) , ?lass iq ue m ent
m d.1q u es dans le traiteme nt des troubles de la périménopaus e liés à l'hyperoestrogerne relat ive, e t da n
s le
tra i tement h ormonal substitutif de la ménopause.
=(> Prescrits du 5 e au 25 e jour du cycle, ils ont une action antigonadotrope assurant un vrai blocag e de
l'ovulation.
=(> I ls sont contre-indiqu és en cas d'a ntécédent d'accident throm bo-em bolique de moins de trois moi s et
d'a ltération grave de la fonction hépatiq ue.
=(> Même si ils sont largement employés, les macroprogestatifs n ' ont pas l'a utorisation de mise sur
l e m a rché (AMM) comme co ntraceptifs.
C'est une m éthode employée pour les patientes en périménopause, pu isqu'elle permet, en plus de l'action
contraceptive, de pallier l'hyperœstrogénie relative liée à l'insuffisa nce lutéale (Cf. Chapitre ménopaus e ).
Ce m oyen contraceptif (acétate de médroxyprogestérone) i njecté tous les 3 mois par voie intra
m u sculaire est trè s peu utilisé, nota mment en raison du risque d 'ostéopénie en cas d'utilisation
pro lon gée et de sa mauvaise tolérance (prise de poids, troubles du cycle . . . ).
=(> R_ecomman dations de l'HAS : Les dispositifs intra-utérins représente nt une méthod e contrac eptiv e de
1
ere
intention , et ne sont pas uniquement destinés aux multipares. Si c'est la méthode contracep ti ve de
choix de l a femme ayant déjà eu un ou plusieurs enfants, un D I U peut cependant être mis en place
chez une femme nullipare.
=(> Il vaut mieux éviter le mot de « stérilet » , car ce terme peut être m a l interprété par les patientes q_u i
entendent le mot « stérile » et vont craindre ce type de contraception. C'est une contraception tres
efficace, de longue durée d'action (5 ans voire 1 0 ans pour certains D I U au cu ivre) sans risque
ca ncéreux ou cardio-vasculaire.
Malad i � i nfla mmatoi re pelvienn e lié à la pose d'un D I U est avéré au cours des semain
Le ri sq ue de _ 3 es
ui su ive nt son 1 n se rt1o n . Cependa nt, aucun risque de stérilité tubaire n'a été démontré
�ci e n tifiq ue ment. _ u n_ D I U peut être P? Sé chez toute femme à condition d'avoir évalué les risques
poten tiels de sa lpin g ite e � � e. G E U et d en _ avo_i r i n'.or� é au préalable la patie nte (en particulier chez les
nu llipa res). Le DIU sera ev,te en cas de s1tuat1on a risque de salpingite ou de GEU (ex : a ntécédent de
traitem e nt chirurgical conservateur de G E U ) .
1 1 existe plusieurs types de dispositifs intra - utérins dont la forme et la taille sont
GE NE RA LIT ES ada ptées à celles de l' utérus. Deux classes de DIU sont disponibles sur le
marc h é :
- Les D I U au cu ivre, à prescrire en première intention (recommandations
HAS 20 1 3)
- Les D I U dél ivrant u n prog estatif, le Lévonorgestrel (LNG) (Mirena®,
entraînant une atrophie endométriale permettant de lutter contre les
phénomènes hémorragiques et de renforcer l'efficacité contraceptive. Ce
ere
D I U a des ind ications non contraceptives et est recommandé en 1
intention pour le traitement médical des ménorragies fonctionnel les (Cf.
Cours Troubles d u cycle). Un D I U plus petit au LNG (Jaydess®) a été
co m m e rcialisé en 20 1 3, plus adapté aux nullipares, mais de d u rée
d'effi cacité de 3 ans. Pour l'HAS, les D I U au LNG ne sont à proposer qu'en
ème
2 intentio n , en cas de mauvaise tolérance au DIU au cuivre (ex :
ménorrag ies).
Technique de pose :
PR ES CRIPTION - Dans des conditions d 'asepsie rigoureuses. . .
- Pas d'i ntérêt d'une a ntibiopro phylaxie systéma tique. Ma is, s1 f� ct� urs de
risque infectieu x Ueu n e âge, ATCD d'IST, pr�tiqu � s sexuelle s a risques) ,
recherch er chlamyd iae trachom atis e t du ne1ssena gonorrho ea avant l a
pose. . .
•
_ Réalisation préalabl e d'un examen clinique (TV) avec une hystero metri e
(mesure de la hauteur de la cavité utérine). , .
_ Pose pendan t les règles (col ouvert) ou a tout moment dans les 7 Jou rs
qui suiven t le début des règles . ,
_ Consu ltation de contrôle 1 a 3 mois après la pose (pou r vérifie r l a
bon ne place d u D I U ) puis tous les ans.
______Jl-------------------_J_
�'f.Jrl f ATT ENT ION REF LEX E
"(jf
tages et des ris q u e s
La patie nte doit avoir été inform ée . d_es avan
asso ciée s au D I U avan t la pose de celu 1-c1 ------
L'..����.::..:..:=--=..:..:..:..�_:__----- ------
\------_J_-----------------------
CON TRE - I N D ICAT I O N S ABS OLU ES :
CONTRE
c<>
- Gros sess e exist ante ou soup ço n n ée
I N D ICATIONS - I nfect ion génitale ha ute actu elle ou récen te ( 3 mois )
<
- Cervicite purulente
_ Malformati on utérine majeure comprometta nt la possibilité d'in sé re r le
DIU
- Saignement utéro-vag i n a l non exploré
c<> Contre-ind ications spécifiques du D I U a u LNG :
- Cance r du sein
- Accident thrombo-embolique évol utif (mais pas les a ntécédents . . . )
_ Pathologie hépatique sévère , tant que les paramètres de la fo ncti on
hépatique ne sont pas normalisés
(�
�� A SAVOIR � Q U ELQ U E S I D E ES RECUES A BAN N I R
La p ris e d'AI NS � 'intera� it pas avec l a co � tr� ceptio n p a r D I U et n'es � donc pas contre-i � d iq u � e:
un e v alvu lopa th1e cardiaque ne con tre-indique pas la contraception par D I U (il train e 1'1d ee d u
ris q u e th éoriq u e d'endocard ite sur D I U). L e D I U peut être utilisé sans restri ction d a n s les
valv ulop athie s non compliq u ées (recommanda t ions OMS).
Le DIU n'est pas co ntre-ind iqué chez la n ullipare (ANAES 2004 ).
un épi sode de salpingite chez une femme porteuse d 'un DIU n'i mpose pas nécessairement son
retrait (OMS 2005) bien q ue ce soit souvent fa it en pratique (et recommandé par le CNGOF 201 2).
Pour l'iE CN, à notre avis, en cas de salpingite, vaudra mieux cocher l'item « en lever le DIU » K
MECAN ISME Toxicité directe du cu ivre sur Mod ification de la glaire cervicale
D'ACTION les spermatozoïdes Atrophie endométriale
EFFICAC ITE
0,6 0, 1
(Indice de Pearl)
Troubles du cycle
EFFETS Ménorragies - Spottings
INDESIRABLES Anémie fe rriprive - · Métrorrag ies (premiers mois d'utilisatio n+++)
Dysménorrhée Plus ra rement : acné
NB : le préservatif fém inin, qui se place dans le vagin avant le rapport, est très peu
employé en France.
C'est un dôme en latex qui doit être placé au fond du vagi n , avant le rappo rt, et qui
DIAPHRAGM E obstrue l'orifice cervical externe. Son efficacité médiocre est aug mentée si son
utilisation est couplée à celle d'un spermicide. Il ne p révient pas les 1ST.
METHODE OGINO-KNAUS A ?stin,e nce pen? ant les jours de fécon dabilité théorique (J7 à J21 )
C est a cette meth ode qu'on doit le baby -boom de 1 945.
9
0
J.J
1
1lB
iKB Gynéco logie - Obstétriq u e - é d ition 201 7
ITEM 35 1 Contraception
A RTIC U LIERS
6, cAS P
6 .1 . CONTRAC E P TION D' U RGE N C E
r u n e grosse�se a près_ u n �apport sexuel possible ment féconda nt (ex : a bsence d e
""' s ut : Evite
apres u n oubli de pilule OP > 1 2h).
co n tra ception, rapport
Au m om ent de la prescript ion d'une pilule contrace ptive, étant donné la fréquenc e d es ou blis de comprim és
ou d e retard à la prise de comp ri més, toute fem m e doit être informée de la possibilité d'une contracept ion
d'urg en ce. En prévision d'un o u bli possible, une ordonnanc e de contracept ion d'urgence peut être associée
à la pre scripti on d'une pilule OP ou m icro p rogestative .
DIS P OS ITIF INT RA Pose d'un D I U au cuivre dans les 5 jours suivant le rapport à risque. Le taux
UT ERIN (D I U ) d'échec est de O, 1 % . La nulliparité n'est pas une contre- indication.
?
1
,v,;
{
!� A SAVO I R
IJJ �
bien qu'il soit reconnu que les m icroprogestatifs pu issent être util isés sans
IMPLANT PROGESTATIF
incovénient ni pour l'allaitement ni pour le n ouvea u-né.
SOUS -CUTA N E
s> I n convénients : trou bles du cycl e , m auva ise o bservance fréquen te des
mi croprogestatifs par voie ora l e
C ONTRAC EPTION I l s sont intéressa nts dans le post-part um car c'est souvent une péri od e d e
LOCALE relat ive a bstin ence sexuelle (ex : cicatri ce d 'é pisiotom ie doulo u re u se ) . 115
Préservatifs / Spermicides / peuvent être prescrits comme méthode contracep tive transitoi re en atte n d a nt
une contra ceptio n « classiq ue » (oestroprog estatifs, D I U).
,-------,--------------�----------
Diaphragmes vaginaux
Q U ES S ITUATI O N S C L I N I Q U E S PA RT I C U L I ER ES
7 . QU EL
dité des fiches mémo s issues des recom ma ndatio ns de l'OMS pour f .
L· H AS a é . aire
. face
. a, p 1 ems d e
en cas d e contra ception chez l a .
femme à risque card·1ovascu 1 aire. Le cours etant deJa . . ,
si·tu ation s . . long
v o us a pas tout mis mais sache z que ça existe PO':)_!' p�uvo ir y recourir u n jo�_._ '
-� ne
La p resc �iption d'une con ! raception en cas de diabète doit tenir compte du risque
_
DIA BETE metab ? hque � t vasculaire chez ces patientes. Elle doit aussi être adaptée de
�açon a obteni r. une bonne observance; étant donné que les g rossesses doivent
etre progra m m ees pour obtenir un équili bre glycémique optimal.
� D I A B � T E I N S ULI NO-DEPEN DANT (TYPE 1 ) : Le dispositif intra-utérin est
la methode contraceptiv e de choix. Les microproge statifs peuvent
égale ment êtr� utilisés. Une pilule œstro-proges tative minidosée (20 µg) ne
_
peut etre prescrite que sous certaines conditions
- Bilan lipidique normal
- Te nsion artérie lle normale
- Absence de néphropathie diabétique
- Pas de tabagisme
- Dia bète de type 1 évoluant depuis moins de 1 5 ans
Dans tous les cas, une surveillance ra pprochée est nécessaire
� D IABETE NON I N SULI NO-DEPENDANT (TYPE 2) : Il s'agit généralement de
femmes plus âgées et ayant déjà eu des enfants. Le dispositif intra-utérin
est la méthode contraceptive de choix. Les microprogestatifs peuvent être
utilisés.
=::. ATCD D E D IAB ETE GESTATIONNEL : En l'a bsence de facteurs de risque
vascu laire veineux ou artériel sign ificatif, il n'y a aucune contre-indications aux
oestro-progest_a tifs en cas d'antécédent de diabète gestation nel
(recomma ndations Société Fra nça ise d'Endocrinologie, Consensus 20 1 0)
Les œstroprog estatifs sont formel lement et définitivem ent contre-indi qués.
ANTEC EDENT On pourra utiliser :
D'ACCIDENT - U n d ispositif intra-utér in (au cuivre ou à la progesté rone)
THROMBO - Les microprogestatifs
EMBO LIQUE - L'implant sous-cuta né
- Les contraceptifs locaux (préservatifs)
- U n seul macrop rogesta tif n'est pas contre-i ndiqué de façon a bsolue en cas
d'antéc édents thromb o-embo liques (Lutera n®), mais il n'a pas l 'AMM comme
contraceptif.
•
œstro proge stat,ve . Mars, le ris que thro mbo-
TABAGISME presc ription d'une contra.ce �! ion
1 p he p ar 20.
e mbo liqu e est alors mult
Ch ez une femme tabagiqu e, il faut arre � viter au .�ax,mum d � pre scrire u ne p ilule
pr ferera. une pilule faible m ent dos ée
œstro p roge stative. Dans le cas cont� : on �
devra etre rnformee du risque auq uel elle s 'exp os
en œs trog ènes, et la patiente e.
Les fem mes obèses ont quatre fois plus de ris q u e d 'avoi r une g ro s se s
OB ESI TE non désirée que les fem mes non obeses .
.
. L e ra ,sonne m e � t es t a. p e u p rè s e
s 1
même que chez une femme tabag ique. I l est cependant possible de pre scrire e
contraception oestro-proges tative à une fem m e dont l ' I M C est > 30 kg /m 2 s i e l � e
n
a
moins de 35 ans et pas de facteur de risq ue cardio-vas cula ire asso cié. S i n e
préférer une pilule microprogestative, ou si possible u n d ispositif intra- u téri n on, au
cu ivre ou à la progestérone .
Après chirurgie ba riatrique type bypass ou dérivation bilio-p a n créati qu e e ntrai n
une malabsorption, éviter les contraceptifs oraux ! S ont possibles : co ntrace pt�
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iKB Gynécologie - Obstétri q u e - édition 201 7
ITEM 35 1 Contraception
Q
I I I ,.,.
A RETENIR
---
Méth od e co ntraceptiv e Patiente cible Avantages Inconvénients
-Pilu le œ stro-progestative
- Fe m me jeune sans - Efficacité - Respect des contre-indications
enfant et sans contre- - Faci lité de la prise - Risque d'accident thrombo-
indication (facteurs de - Bénéfices non embolique veineux et artériel
risque thrombo- contraceptifs - Mauvaise observance (oubli
emboliques) ( dysménorrhée, fréquent)
diminution flux
menstruel, acné)
- Techniques de
contraception à - Peu efficace
Méthodes naturelles Suites de couches - Basées sur l'abstinence
déconseiller
....__
Con trace ptio n d'u rge nce - Eviter une grossesse - Méthodes de rattrapage
- Rapport sexuel non
Norlevo® protégé (absence de non désirée encore mal connue par défaut
- Possible dans les 72 h d'information des femmes
Ellao ne ® cont race ption , mau vais e (Norlevo®) et jusqu'à 5
DIU obs erva nce d'un e pilu le jours (Ellaone®, D I U )
contraceptive) Pas d e contre - indication
-
-
•
REFERENCES
Tout savoir sur les pilules oestropro gestatives et le risque throm botique sur le site d e l'Agence Nationale
de Sécurité d u Médicame nt (ANSM). Toutes les mises à jour des recomman d atio ns sur
www. ansm.sante.fr
Sur le site de l'HAS : plein de fiches mémo pour les professio n nels
http://www. has-sante.fr/portail/jcm s/c_1369193/fr/co ntraception-fiches-memo
Législation française :
- Loi n ° 67-1176 du 28 décembre 1967 relative à la rég ulation des naissances et a brogeant les articles
L. 648 et L. 649 d u code de la santé pu blique
Loi n ° 2000-1209 d u 13 déce mbre 2000 relative à la contraception d 'urgence
Loi n ° 2001-588 du 4 juillet 2001 relative à l'interruption volontaire de grossesse et à la contraception .
Contraception hormonale chez la fe mme à risque vasculaire et métabolique : Reco m mand ations de la
Société fra nçaise d'endocrinologie, 201O. Dispo ni ble sur internet sur le site de la S F E .
Stratég ie de choix d � s méthodes contraceptives chez le fem me. ANAES, Déce m bre 2004.
Bulletin médical de l' IPPF (I ntern ational Pla nned Pare nthood federatio n). I PPF ; 37 (2), Avril 2003.
Oxford Collaborative Study. Brest cancer and hormonal contraceptives. Lan cet 1996; 34 7: 1713-27 .
Collaborative group on epidemiological studies of ovarian cancer. Ovarian cancer and oral
contraceptives. Lancet 2008; 371: 303-14.
lfi A SAVOI R
Le Ministère de l a Santé et l' IN PES ont mis à disposition d u pu blic u n site d'information dédié à la
contraception : www.choisirsacontraception.fr q ue vous pouvez conseiller à vos pati entes .
Le site de l'AN S M propose aussi un document d'aide à la prescription ainsi que des inform atio ns
destinées aux patientes sur les risques des contraceptifs orau x combinés. www.ansm.sante.fr
iKB Gynécologie • Obstétrique • édition 201 7
ITEM 35 / Contrace ption
La stéri lisation tubaire ne peut en théorie pas être considérée comme une contraception d u fait de
son caractère généralement i rréversible. Cependant, la stéril isation fé minine ou masculine peut parfois
être une solution contraceptive dans certaines ind ications médicales ou sociales. La stéril isation a
comme avantage de n'avoir a u c u n e contre-i n d i cati o n .
Débutée dans les an nées 1 960, la stéril isation contraceptive a longtemps été
considérée en France comme un acte de mutilation : sa réal isation engageait
la responsabilité pénale du médecin qui la pratiquait.
LEGISLATION
Elle a été dépénalisée en France par la loi sur l'avortement de Juillet 200 1 .
Actuellement, environ 50 000 actes de stérilisation tu baire sont réalisés en
France par an, et cette technique est le premier moyen de contraception
dans le monde.
Sttrms:a.tîon
«·vrs�
1fi
co�tracep tive
� ,J .
--
.�
.
1
'.� _-:::;:_
-.- . .. E n F ra nce, la stérilisation fém inine n'est légalement envisagea ble q ue
sous certaines conditions
.,,
Personne majeure
- Acte pratiqué dans u n établissement de santé et aprés u n e
consultation auprès d'un médecin.
Demande écrite et s ignée de la patiente et du médecin
I nformation écrite et orale de la patiente sur la tec hni que, les
risques et son caractère irréversible . Prévenir d u ris q u e
exceptionnel d'échec (0,5 %) avec risque d e grosses se i nt ra o u
extra-utérine.
Remettre à la patie nte le livret d'informati � n du m i n i stère de la
santé ainsi qu'une attesta tion de consul tation.
Délai de réflexion de 4 mois entre la demande et la réali sa tio n d e
Il
l a stérilisation.
Dans les recommandations de l' HAS (2005), il ne fa ut envisager la
stérilisation chez les fe mmes jeunes ou n u l l ipares qu'avec la plus grande
réserve et la plus g rande p récaution. Le risque de reg rets est d'autant plus
élevé que la fe mme est jeune et qu'elle a peu d'enfa nts au moment de la
stéril isation . On évitera de la p ratiquer dans le post-partum i mmédiat.
=e- Soit une l i g ature +/- section des trom pes, en général sous cœlioscopie
- Ligature-section tu baire bi latérale
- Electrocoag ulation tubaire bi latérale
- Pose de clips ou d'anneaux s u r les tro m pes
REFERENCES
Éval uation des techniques de stérilisation chez l a fem me et chez l'homme. H AS 2005
=
0
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9
"'
(/)
.n
0
N
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g
C
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C"
i KB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
ITEM 35 J C ontracepti o n
cité le Dr KK KKK KKK KKK KKK · · · · · · · afin qu'il réalise sur moi u n e stérilisation tubaire
a vo ir s olli
dont nous avons d iscuté en co nsultation le K K K K K K K K K K
pou r le s rais ons
avoi r reç u une information réelle et bien compris e , notamm ent sur :
les différe nts m oyens contrace ptifs ada ptés à mon cas, a insi que sur les stérilisatio ns masculine et féminine.
les diffé re ntes tec hniques de stérilisation fém inine, en sachant qu'il s'agit d'une obturation ou d'une section
des deux trompes, véritable i ntervention ch iru rgicale nécessitant une anesthésie géné rale, au cours de laquelle
très exceptionnellement (0, 5 à 1 pour 1 000), des p la ies des organes internes de l'abdomen (i ntestins, vaisseaux
sanguins et voies urin aires notamme nt) peuvent se produire et nécessiter la réalisation dans le même temps
opératoire d'une ouverture de l'abdomen comportant très exceptio nnellement un risque vital ou de séquelles
graves.
la possibilité excepti onnelle d' échec de la méthode qui peut se solder quelle que soit la technique utilisée par
une grossesse intra ou extra-utérine (dans environ 0,5 % des cas suivant les statistiques mondiales).
accepter pleinement et e ntièrement le caractère définitif de la stérilisation sachant qu'une reperméabilisation n'est
qu'hypothétique (grossesse obtenue dans 60 à 70 % des cas seulement) et envisageable dans des circonstances
exceptionnelles.
avoir comp ris la technique e nvisagée dans mon cas, ainsi que ses avantages et inconvénients , en sachant que des
difficultés tech niques ou des con tre-i ndications découvertes e n cours d'i ntervention peuvent imposer l'abstention de
l'opérateur ou une intervention à ventre ouvert.
enfin, avoir cons enti li brement à cette stéri l isation en réitérant ma demande après quatre mois de réflexion
(dans le respect des termes l'article 26 de la loi no 2001 - 5 88, du 4 jui llet 2001 ).
2. Je soussigné, Do cteu r . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ,
certifie avoir don né u n e information loyale et complète concern ant cet acte avant d'accepter de le réaliser, après un délai de
réflexion de quatre mois, dûment écoulé.
ltii
STE RI LISATION A VISEE CONTRÀCEPTIVE
C H EZ L' HOM ME : VASECTOMIE
=C> La vasectomie est une technique perman ente et irréversible, consista nt en la section ou obturation
des canaux déférents. Le risque de grossesse est de 0, 1 5 / 1 00 femmes.
=(> Ra�surer le patient car une vasectomie n'a pas d'incidence n i sur l'éjaculation n i le plaisir.
=(> I nformer que le seul moyen de prévention des 1ST est le port d u préservatif.
� ATTENTION RE FLEXE
Après vasectomie, il faut attendre 8 à 1 6 semaines et environ 20 éja cu lations avant d 'observer une
azoosperm ie =(> Moyen de co ntraceptio n com pléme nta ire jusqu'à azoosperm ie au spermogramme.
MOTS-CLES
- Cancer
- Traitement gonadotoxique
- Agents alkylants
- Follicules primordiaux
- Insuffisance ovarienne prématurée
- Stérilité
- Vitrification ovocytaire
- Cryoconservation de tissu ovarien
- Greffe de tissu ovarien
OBJECTIFS iECN
Ce chapitre n'est pas au programme de l'iECN. La seule chose que vous devez garder dans un coin
de neurone, est qu'en cas de traitement anticancéreux utilisant des traitements toxiques pour les
gonades, il faut tenter de préserver au mieux la fertilité ultérieure de votre patient(e) (c'est la loi!) :
Chez l'homme pubère, c'est facile : il faut prévoir une autoconservation de sperme avant de
débuter le traitement (y penser en cas de dossier de Maladie de Hodgkin ... c'est un classique).
Chez la femme, c'est plus compliqué: c'est pourquoi on vous en parle un peu ici pour votre
culture générale et au cas où vous deveniez oncologues quand vous serez grand ...
1. INTRODUCTION
=:>
Les progrès en cancérologie ont permis l'amélioration spectaculaire de la survie après cancer. Un
adulte sur 250 serait un survivant d'un cancer traité dans l'enfance.
=:> Les ovaires sont très sensibles à certains traitements anticancéreux, tels que les
chimiothérapies à forte dose (principalement les agents alkylants) eUou la radiothérapie pelvienne
ou corps entier (pratiquée avant les greffes de moelle osseuse pour hémopathie). Ces traitements
peuvent entraîner chez la femme une insuffisance ovarienne prématurée (vulgairement
appelée ménopause précoce) par destruction des follicules ovariens et une stérilité définitive.
=:> D'autre part, certaines pathologies non cancéreuses (ex: lupus, sclérodermie) peuvent parfois
_
fa!re indiquer des traitements par des agents alkylants, avec des doses cumulées totales
_ parfois
tre� ele vées. Ces patientes doivent être informées du risque d'insuffisance ovarienne
Prematu rée du fait de ces traitements.
2. LA LOI DE BIOETHIQUE -----
��-w/
� er la Loi .. .)
ETH IQ UE (et, nu I n 'est censé ignor
A SAVOIR=:> LA LOI DE BIO
. . .· « Toute perso nne dont la
· en 2006 ' la 101 stipu1 e que
Depuis 2004 ' avec un décret d'appli·cation ·1 · ·
e
·
risque
1 1 é' ou dont la fert1 1t e re
d'�t
pr ise en charge médicale est susc e�f1 ble d'altér.er la fert'l't n de ses ga':11 ète
. s o de
v atio
prém aturément altérée ' peut bénéficier du recueil et d I a conser c e med 1cale � a
a
. l'sat . u re d'une assistan
ion ulte�rie
l
ses tissus germinaux, en vue de 1 a rea I
p rocréation ou en vue de la préservation et de la resta� r� ion de r sa ferti lité ». Le plan C ance r 2009
1
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
Préservation de la fertilité féminim
•
• • • • • • • • •
•
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
La préservation des gamètes chez le garçon pré-pubère est enc o re plus compli�uée car
s chématiquement la spermat o genèse future dépend d'un di�lo g�e ent�e le� sperm� to g o nies e� le�
cellules de Sertoli. La conservatio n du tissu testiculaire par b1o ps1e testiculaire P.e�� etr� �r?���ee a •
d es enfants avant la mise en place de traitement s jugés stérilisants. Cette .a�t,v,te a �te m1t1ee en
che chniq�e .n�t1o�al . avec la
• France au CHU de R ouen au sein d'un pr ojet ho spitalier de reche�
: participatio n de plusieurs centres en France. En 2016, aucune n�1ssan�e. n a ete de?n!e da ns
: l'espèce humaine suite à la réutilisati on de tissu testiculaire pré-puber�. D1fferentes strateg1es. sont
: actuellement explorées en recherche : maturation in vitro, transplantation des cellules germinales,
•• greffe tissulaire .
.•......................................................•.•••...•......•.••
·v
�
r .-
1�
ARETENIR
c,::,. Certains traitements anticancéreux sont gonadotoxiques (agents alkylants à forte dose
comme le cyclophosphamide) et détruisent de façon dose-dépendante la réserve ovarienne
folliculaire (follicules primordiaux +++). La réserve ovarienne étant définie dès la naissance
sans possibilité de « régénérence » des gamètes, ces traitements peuvent entraîner une
stérilité par insuffisance ovarienne prématurée chez des patientes parfois encore très
jeunes.
c,::,. Chez la femme, la technique de référence est la vitrification d'ovocytes matures (technique
particulière de cryoconservation), obtenus après stimulation ovarienne et ponction folliculaire.
• c,::,. La cryoconservation ovarienne permet de conserver à tout âge du cortex ovarien riche en
follicules primordiaux. La greffe de cortex ovarien a permis l'obtention de plus d'une dizaine de
naissances dans l'espèce humaine. La technique de greffe, bien que prometteuse, est encore
expérimentale.
. .
,............. �.... · .. ---�·. ·-----�- t·�- ··�--...:....,.. -------=...:.....
REFERENCES
0
a,
Arrêt é du 11 Avril 2008 relatif aux règles de bonnes pratiques cliniques et biologiques d'assistance
Q)
c'.3
"'
médicale à la procréation (disponible sur www.legifrance.gouv.fr)
Q)
..ci
0
N
ro
E
"'C Conséquences des traitem�nts des cancers et préservatio n de la fertilité, février 2013. Téléchargeable
du Cancer. (ra�port com�un réalisé avec l'INCa et !'Agence de l a
:2 sur le · site de l'Institut Nati onal
. http ://www .e -cancer.fr/pub hcat1 ons/71-so ins/661-co nsequences-des-traitements-d �
·-5
w b iome decine)
fe ,
rtTt, e
Q
cancers-et- preservation-de-la-
>
UE 2
.�,t'I:·; ;� ...
A.: . :--.··_··. .- .
ALGIES PELVIENNES
1teJ11 3
9 CHEZ LA FEMME
MOTS-CLES
- hCG
- Grossesse extra utérine
- Douleurs aiguës
- Douleurs cycliques
Douleurs chroniques
- Organique
- Fonctionnel
- Endométriose
- IRM +/- Cœlioscopie
ATTENTION REFLEXE
To�t� d?uleur pelvienne aigüe chez une femme en âge de procréer est une grossesse extra-
utenne Jusqu'à preuve du contraire. .
e,
- 1er trimestre de la grossesse : métrorragies d'abondance variabl
FAUSSE COU CHE douleur pelvienne à type de « colique expulsive »
SP ONTANEE - Echographie : expulsion du sac embryonnaire, +/- débris intra-u térins.
En cas de grossesse non visible à l'échographie (« GLI » Grossesse
=
P RECOCE -
.Cf. cours de Localisation Indéterminée) = décroissance du taux d'hCG en 48
heures
1
- hCG négatif
de �·ovaire . . .
Torsion survenant en général sur un kyste
intense, lateral1see avec
TORSION D'ANNEXE Syndrome abdominal aigu : douleur brutale,
Cf. cours Kystes de défense abdominale, vomissements.
eux kyste ovarien
l'ovaire hCG négatif+ échographie évocatrice : volumin
douloureuses brèves,
parfois, torsion subaiguë avec des crises
spontanément résolutives.
Image
cœlioscopique d'une
torsion de I 'annexe
droite
� ATTENTION REFLEXE
ffiJ A SAVOIR
1
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 39 J Algies pelviennes chez la fomm
t� A SAVOIR
j-� A SAVOIR
Comme pour la rupture hémorragique d'un kyste de l'ovaire,
l'hémorragie intrakystique complique le plus souvent un kyste
fonctionnel du corps jaune et survient donc typiquement en seconde
partie de cycle
TORSION D'UN
FIBROME SOUS- ·
Tableau rare (voire exceptionne 1) en comparaison avec son diagnostic
SEREUX PEDICULE différentiel majeur, la torsion aiguë d'annexe.
,. ............................................................................ ·�
1
� POUR LES FUTURS GYNECOS
La physiopathologie exacte des dysménorrhées fonctionnelles est inconnue. Plusieurs hypothèses
ont été évoquées
- Hypercongestion pelvienne menstruelle.
- Déséquilibre dans la production locale des prostaglandines, avec augmentation de la contractilité
_ utérine, à l'origine de douleurs.
- Dérèglement du jeu-ouverture/ fermeture de l'endocol utérin (sous influence hormonale) ave c gêne
à l'élimination des débris menstruels, d'où la régression fréquente après le 1 er accouchement
- Insuffisance vasculaire du myomètre avec ischémie douloureuse lors des contractions utérines,
physiologiques pendant les règles.
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• •••••• 1
Pii A SAVOIR
Avant de poser le diagnostic de dysménorrhée « fonctionnelle », assurez-vous qu'il n'y ait pas �e
pathologie organique sous-jacente, comme de l'endométriose. Ne pas non plus tomber dans l'exces
inverse en proposant une IRM pelvienne et une cœlioscopie diagnostique à toutes les femmes et en
particulier les adolescentes qui présentent une dysménorrhée. Les signes associés et votre examen
clinique seront importants dans votre démarche diagnostique. Un traitement médical d'épreuve est
licite en première intention et sans coelioscopie préalable chez les femmes jeunes suspecte s
•
d'endométr iose : contraception oestroprogestative, progestatifs en continu , dispositif intra-utérin au
Levonorgestrel (recommandations européennes ESHRE 2013).
�p
�NNES CHRONIQUES(> 6 MOIS)_______
________________________
3.
--
_,
qASAVOIR
La �émarch e dia�nostiqu� d�vant un: doul��r pel�ienn e chroniqu e est difficile, car :
_ c est un symptom e subJ ectif,_ �ont I inten_s1te va e tr e fonction du s euil (individuel) à la douleur. Il faut
tenir co�pte d e la p e rsonn�lite d� la pati e nte, sans être t enté d e « psychiatris er » à outranc e K
_ Il faut faire la part . entre I organique et l e fonctionnel, à l'aid e de l'interrogatoire de l'examen
clinique, e t de c ertains e xamens complém entaires. '
_ Il faut être pr ud e nt dans l e s indications chirurgical es « primum non nocere
» (en premier, ne pas
nuire)
ENDOMETRIOSE
Cf. Pour les futurs
gynecos lii -0; A SAVOIR� DEFINITION
1
la cloison r ecto-vaginale, masse annexielle ( endométriome)
Intérêt de l'IRM p elvienne même si théoriqu ement la coelioscopie
diagnostique reste encor e le gold-standard pour stadifier une
e ndométriose (Cf. cadre pour l e s futurs gynecos).
ADENOMYOSE
A SAVOIR =t> DEFINITION
L'adénomyose correspond à la présence de foyers d'endomètre à
l'intérieur du myomètre (véritables « diverticulose » de l'utérus)
�
/J'W� A SAVOIR
L'infection à Chlamydiae Trachomatis est fréquente et souvent
asymptomatique et peut entraîner des lésions tubaires irréversibles
pouvant entraîner une GEU ou une infertilité d'origine tubaire.
r
SYNDROME DE Déficit sévère des moyens de fixité de l'utérus avec déchirure du ligament
MASTERS E T ALLEN large, imputé aux traumatismes obstétricaux.
Examen : mobilité anormale du col par rapport au corps utérin
Réparation chirurgicale difficile, très discutée car pour beaucoup de
gynécologues, ce syndrome n'existe pas .. .
CON GESTION
PELVIENNE
Absence physiologique de valvules sur les veines du petit bassin, pouvant
être à l'origine de troubles de la circulation avec varicocèle lombo-ovarien
douleurs.
1
CAU S ES E XT RA Douleurs ostéo-m usculaires
---
G E N ITALES Ca uses digestives, urinaires
t�
IJJ� \§)
• -0; 'j) A SAVO IR =t> LES DYS PAR E U N I ES
D E F I N ITION : douleurs survenant lors des rapports sexuels
Symptôme assez fréquent (3 % des couples)
On d istingue 3 types de dyspareunie
w
ITEM 39 1 Alg ies pelviennes chez la fcmmo
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • a • • a • • • s • • • a a • • • • • • m • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
•••• ••• •
: S a ns être malignes, les cellu les endométriosiques ectopiques ont en effet beaucoup de
• ca ractéristiq u es avec les cellu les cancéreuses : elles sont capables d'adhére r, d'envahir et de
: proliférer sous infl uence hormonale. La physiopathologie de l 'endométriose reste mal expliquée et
: est prob a blement multifactorielle. :
• Plusieurs théories ont été avancées : :
Théorie de l' implantation : il existe u n refl u x menstruel tubaire rétrograde chez toutes les fem m es :
pendant les règles. C hez certaines femmes prédisposées (sur le plan génétique ? :
immu nologique ?), ces cellules endométriales vont être ca pables de « s u rvivre » à l'apoptose, :
puis d' a dhérer au péritoine o u aux organes pelviens avant de s'implante r, d'envahir et de
proliférer. Cette théorise explique l'endométriose péritonéale superficielle et les endométriomes.
Théorie de la métaplasie cœlomique avec métaplaise du péritoine en cellules endométriales,
ceci pourrait expliquer les rares cas d'endométriose pleurale
Théorie de la d issémi nation lymphatique et vasculaire qui pourrait expliquer d'exceptionnelles
loc al isations « à distance »
Théorie des cellules wolfiennes résidu elles, qui pourrait expl iquer les cas exception nels
d'endométriose chez des hommes
Malgré certaines local isations très étonnantes d'endométriose q u i sont pl utôt des « histoires de
chasse » (ex : le pneumothorax cataménial), retenez que les localisations endométriosiques sont
l arg e ment préd ominantes au niveau d u pelvis (péritoine et organes pelviens) et des ovaires.
•
Le tiss u endo métrial ectopique se comporte comme l'endomètre, et subit les influences :
h orm � nale s du cycle
menstruel expliquant la symptomatologie : douleurs et saignements lors :
d �s re les. Au fu r
� et à mesure des cycles, les lésions d'endométriose risquent de progresser et :
• � entra i er des lésio ns de
� _ l'appareil génital, expliquant alors l'infertilité pouvant être associée à :
en do metnose. Ainsi, en
cas d'endo métriose , i l est conseillé « d'a rrêter » les règles chez ces
fem m s p our oulag
� er leurs douleurs g râce à des traitements hormonau x : pilule oestroprogestative
(p arfois pre �
scrite en conti nu), progestatifs en continu, dispositif intra-utérin au Levonorge strel.
�e t ag nostic d'endo métriose repose sur l'i nterrogatoire (caractéristiques et retentissement des
ou eu rs, rech e che d'une
•
'. dyspareun i e profonde, d'une douleur à l a défécation), l'examen clinique et
r _ la p araclt_ nique :
/
5 so échographi e pelvienne (visualisation des endométriomes), I RM pelvienne
� , ns . d'en domét riose p rofonde, endométriomes, ad hérences). En fonction du motif de
c ns ul:at, o n (algi
es pelvie nnes résistantes au traitement médical hormon a l , infertilité), il pourra être
• di s ute d fa
: � � ço n multidiscip l inaire de réaliser une cœlioscopie diagnostique pour faire u ne
c 0 ap h e des
t lésions d ' endométriose avec stadification et pour traiter les lésions par une exérè se
: c� rnprete dans
: un souci d'éparg ne ovarien ne en cas d'endom étriomes associé s.
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
Ligament rond
Ovaires
Vessie
Ligaments utéro-sacrés
Col utérin
Rectum
Cloison recto-vaginale
Schématisation des localisations les plus fréquentes des foyers d'endométriose sur une coupe
sagittale du peti t bassin
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en
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:.'3
"'u,
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::3
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E
Vue co elioscopique de lésions d'endométriose péri tonéale inter-vesico-u térine (]), infiltration du ligam ent
OJ
>
u,
utéro-sa cré droit ® expli quant que l'utérus ai t l'air d'être « attiré » vers la droite, obli téra tion du cul de sa c
c::
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:.::,
LJ.J
� de douglas par des adhérences denses ®, implant ovari en droi t associé à un endométriome droi t @.
1
i K B Gynéc o l o g i e - O bstétri q u e - éd ition 2 0 1 7
ITEM 39 1 Algies pelviennes chez la femmo
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1
C la ssifi cati on AFS «
historique » de l'endométriose à réaliser au cours d'une cœlioscopie (America n
Fertility Soci ety). L e problème de cette classification est qu'elle n e tient pas compte d e s lésions
d'e ndo m étriose profonde. La sévérité des lésions n'est pas corrélée à l a sévérité des symptômes .
..,... • • •
..• . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • • • • • • • • • • • • • • • • • ,. • • • • • • • • • • • • • • • • " Il ..
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• Endo m étriose minime (stade 1 ) avec en illustration des implants péritonéaux superfici els
•
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•
• Endométriose modérée (stade Il) avec en illustration une infiltration du ligament utéro-sacré droit
•
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• •
•
• Endométriose moyenne (stade Ill)
•
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•
• Endométriose sévère (stade IV) •
• • • •... .• •.. . • • • .....• ................
.•••.••.•..•..•.••...•.•.............
•
•,
i KB Gyné col ogie - Obstétri que - édition 201 7
ITEM 39 \ Algies pelviennes chez l a femme
n
V A RETE N I R
,;> Toute doul eur pelvienne aigüe chez une fe m m e en âge d e procréer est une grossesse extra
utéri ne jusq u'à preu ve d u cont ra i re.
d e douleur : aiguë / cycl ique / chronique et rechercher des
,;> In terro gato ire +++ pou r définir le type
s ignes ass oci és
,;, Prin cipa les étio log ies :
REFERENCES
f;;�
�<j MOTS-CLES
- Grossesse
- Galactorrhée
- Hirsutisme
- hCG
- Test aux progestatifs
- Echographie pelvienne
- FSH, LH, œstradiolémie
- Prolactinémie
Dans ce cours, on ne parlera pas de l'aménorrhée secondaire survenant de façon physiologique chez
la femme de plus de 45 ans et qui ne nécessite pas de bilan paraclinique : la ménopause !
2. DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
-� �
� ATTENTION REFLEXE
La première cause d'aménorrhée secondaire est la grossesse
Le principe du test aux progestatifs est d'adminisfrer un progestatif pendant 10 jours et d'observer
ce qui se passe à l'arrêt du traitement:
- La survenue d'une hémorragie de privation dans les 2 à 3 jours suivants l'arrêt des progestatifs
permet de conclure que la sécrétion d'œstrogènes est suffisante (> 50 pg/mL) pour permettre la
croissance d'un endomètre réceptif.
- L'absence d'hémorragie de privation (test au progestatif « négatif ») traduit une carence
œstrogénique ou une anomalie de l'endomètre.
C'est un test de première intention, très très utile en pratique gynécologique et endocrinienne
quotidienne, facile à réaliser et peu coûteux (et à ne pas oublier le jour de l'ECN).
ovulatoire. Elle doit être prise par voie rectale, tous les matins, au réveil, avant le lever, pendant 2 à
3 cycles.
- . L'aspect biphasique de la courbe avec un plateau thermique témoigne de l'ovulation et oriente
vers une étiologie utérine-=? explorations utérines.
- Une courbe plate, monophasique, sans plateau thermique traduit l'absence d'ovulation et oriente
vers une cause ovarienne ou hypothalamo-hypophysaire -=? bilan hormonal (FSH, LH,
œstradiolémie, prolactinémie ).
La courbe de température est un examen qui apparaît être comme « fondamental » dans beaucoup
de cou�s de Gynéco logie sur les aménorrhées secondaires. Certes, c'est un examen simple, mais,
eme
au XXl siècle, à l'heure de l'obligation de moyens, il nous semble difficile de demander à une
patiente de revenir 3 mois plus tard avec une courbe de température avant d'envisager un bilan
paraclinique ! De plus, si la courbe est plate, signant une anovulation, cela ne vous aidera pas à
différencier une cause haute hypothalamo-hyposaire d'une cause basse ovarienne ! Bref, en
pratique, on ne connaît pas beaucoup de praticiens qui demandent une courbe de température pour
une aménorrhée secondaire. En revanche, elle garde des indications dans le bilan de première
intention de l'infertilité du couple, et encore ... en effet, des tests d'ovulation détectant la LH urinaire
,et donc le pic de LH et donc l'ovulation, sont maintenant disponibles en vente libre et sont
largement utilisés par les patientes ... Mais là, on s'égareK
ilB . El!QLOGIES
ITEM 40 1 Aménorrh6c
3
-- �-------------- -------------- --- ----i
fii ASAVOIR
=t> Synéchie utérine : c'est un accolement entre les parois utérines qui est
responsable d'une diminution voire d'une disparition de la cavité utérine.
Elle est favorisée par les gestes traumatiques endo-utérins (aspiration
curetage endo-utérin, hystéroscopie opératoire, myomectomie, révision
utérine). Exceptionnellement, elle peut être due à une tuberculose
génitale. Le traitement est difficile. Il repose sur l'hystéroscopie opératoire
permettant l'effondrement de la synéchie. Pour la tuberculose génitale, le
traitement est médical par antibiothérapie antituberculeuse.
•
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 40 J Am6norrhéo
Les deux diagnostics suivants trainent dans les livres, mais sont
exceptionnels, donc à oublier pour l'ENC:
� ATTENTION REFLEXE
Une hyperprolactinémie doit systématiquement être évoquée devant
l'association : aménorrhée - galactorrhée.
1
qu'en cas de macroadénome ou de tumeur de taille assez importante.
=e. Syndro me de Sheeha n : Nécros e ischém ique de l'anté-h ypop h � se,
secondai re à un choc hémorragique , le plus souven t dans le cadre d u n e
hémorr agie de la délivran ce (Cf. Cours). C'est u � syn_d ro m e deve nu rare
avec les prog rès de l'anesth ésie-réa n i m atio n , mais � u 1 peut se renco ntrer
sous une forme partielle (donc plus difficile à diag nost1 � uer).
Tableau d'ins uffisa nce hypoph ysaire globale associa nt :
_ U ne insuffisa nce corticotr ope avec des signes d ' i nsuffisan ce surrén ale
_ U ne insuffisan ce lactotrope : il faut savoir être alerté par u n e absenc e de
montée de lait dans le post-pa rtu m .
_ U ne insuffisa nce gonadotro pe : s'alerter devant u n e absence de reto ur
de couc hes.
- Une in suffisance thyréotro pe : tableau d ' hypothyroïd ie.
Le traitement repose sur un e hormo nothérapie de su bstitution associant
des minéralocorticoïdes, des glucocorti coïdes, des hormones thyroïdiennes
et des œstro-prog estatifs.
0
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C:
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i K B Gynéco l o g ie - O bstétriq u e - édition 2 0 1 7
ITEM 40 1 Am6norrh6o
A R ET E N I R
absen ce d e règles depuis plus de trois mois chez une femme antérieureme nt
� DE FIN ITIO N :
régl ée .
•1 • •
��
� 0 � ATTENTION RE FLEXE
La première cause d'aménorrhée secondaire est la grossesse
A PART : L E SYN D R O M E DES OVAIRES - Morp hotyp e souve nt typiqu e : obési té gynoï de
POLYKYSTI QUES avec signe s d' hype rand rogé nie.
P�r con sensu s, il est défini par la présence de 2 _ Irrégu larités mens truelle s voire amén orrhé e par
cri tères suivants / 3 (Références : Critères de dysovulation , infer tilité_. ..
Rotterda m, 2003) : - Syndro me métabo lique souven t associ e :
- An ovul ation ou oligoanovulation, à l'origine d'une intolé rance aux glucid es, dyslip idém ie, HTA
spanio ménorrhée voire d'une a ménorrh ée. - Test aux prog estatifs positif
- Hyperan drogénie clinique et / ou biologi que _ Bilan hormona l (peu utile au diagnost ic): FSH et
- Ech ographie pelvienne : au moins 1 2 petits LH normaux ou modérémen t élevés,
œstradiolémie normale.
1
foll icu les de moins de 1 o mm / ovaire, souvent
dispo sés en couronne périphé rique. - Pensez à éliminer de principe un bloc
enzymatique incomplet en 21 -hydroxylase
devant une aménorrhée avec hirsutisme par l e
dosage de l a 1 7-hydroxyprogestérone !
..-::=-------------------'-----------------'
� M OTS -CLES
Ménarche
Cara ctè res sexuels seco nd aires
Sta de pu bertaire
Courbe de cro issance
Ag e os se ux
Anosmie
FS H , LH
Prolactin é m ie
Echographie pelvienn e
Ca ryotype sa nguin
1 . I NTRODUCTION
� D E F I N ITION : Absence de ménarche (apparition des premières règles) chez u n e jeune fille de plus
d e 1 6 a n s.
E n F ra n ce , l'âge moyen de la ménarche est de 1 2 ans �- C'est pourq u o i , certains auteurs indiquent
u n e exploration pour aménorrhée primaire à partir de 1 5 ans, voire 1 4 ans si cette aménorrhée rentre
d a n s le cad re d'un retard pu bertaire (Cf. Cours).
- Age
· I NTE RROGATOIRE - Antécéd ents personn els médicau x : a ntécéde nt de tu berculose , m ala die
endocrinienne ou généra le, chimio théra pie, radioth éra pie . . .
- Antécé dents person nels chiru rg icaux : chiru rgie d u petit bassin . . .
- Antécéde nts personne ls gynécolo gique s : activité sexuelle, pos sib ilite
d'une g rossesse.
- Antécéd ents familiaux : âge de la puberté chez le père et de la
ménarch e chez la mère et les éventuel les sœurs, patholog ie fam ilia le. · ·
0
- Prise médicamen teuse (ex : neuroleptiq u es).
"'
0,
Existence d'éventue ls signes fonction nels associés : ano sm ie
c'.3
"'
J, (syndrome de Kallmann de M orsier). céphalée s et troubles vis ue l s
(patholog ie hypophys aire), galactorrhée (hyperprola ctin é mi e ),
� dou leurs pel v iennes cycliqu es (hématocolpos , hémato métrie).
"'E
:>
"' Contexte n u tritionne l (comport eme nt alimenta ire sélectif, a n o rex ie ) et
psychologique, entourage familial.
C
0
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-
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U,J
g
iKB Gynécolog ie - Obstétrique - édition 2 0 1 7
ITEM 40 1 Am 6n orrh 6o
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� ,::.J
.>- • 0 •r ATTEN TION REFLEXE
à
En cas d'amé norrhé e primai re, le premie r exame n paracl inique
deman der est u n e radiog raphie de la main et du poigne t gauch e
ce, quel que
pour déte r m ine r si l'âge osseux de 1 1 ans est atteint , et
soit l'âge ch ronolo giq u e .
�F.;--
?.rj
.. �/ ATTE NTION RE FLEXE
· ·
. E n cas d 'aménorrhée primaire, -11 faut e· value r en pre mier l 'appa rition ou non des caractè re s
sexuels secondaires
c'.5
��J
î;-· r.zy/ ATTE N TION REFLEXE
.0
0
"'CN
=:> En l'absen ce de caractè res sexuels second ai res :
�
•
V,
�}
tf\ff PO UR COMPRE N DRE � L'AGE OSSEUX
CAUSES ACQUISES :
- Tume ur de la régio n hypothalamo-hypophysa ire : penser au
une
cranio pharyngiome +++, à un adénome hypop hysaire, à
(ex :
lésion infiltrative ou inflammatoire de l'hypophyse
êtr�
sarcoïdose, tuberculose) . Une aménorrhée primaire peut
(soit d'orig ine tumor ale so t
due soit à une hyperprolac tiném ie _ �
la tige pituita ire) soit à un defic1t
indirecte par compression de
1
la selle
gonadotrope lésionnel en cas d'envahissement de
turcique. Pour mémoire, il faut une destru ction d'au moins :5 %
de l'hypophyse pour entra îner un . hypog onad1 sme
hypogonadotrope.
_ _
___________.....l______________________
___ _ _.
peut entra in er u n e
_ Tout e caus e d' hype rpro l a cti n é m i e
hy otha la mo- hypo phy s � 1r� .
amé norr hée p rima ire : tume ur �
g ross esse, cause iatrog ène (neurolep tiques +++), hypothy ro1.d 1e
sévère . ) .
_ Radi othé rapie encé phal ique (d'au moin s 50 Gy)
de Il nJ1wc.ce , 22 .ir.s
I' . . . -- -· ·-- ..,
·�-· - -· /fi�
� . ... �,o. ' �/:l��:· · :�
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prépube rtaires (réalisée surtout pour rassurer la patie nte s u r
.0 la « normalit é » de son appa reil génital)
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pubertaire simple, et demander systématiq uement une IRM
,,,., hypoph saire qui sera normale.
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iKB Gynéc ologie . O bstétri que · édition 20 1 7
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u re r l e ( l a ) p at i e n t ( e ) e t se s p a re n ts _
- 7ï
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b e --:-
ITEM 40 / Am0n orrh6,
rt é
démar rera spontanément sans tra i tement, avec u n e
accé l érat i on d e l a v i tesse d e croissance qu i coïncidera avec le
début de la pu berté (p i c statu rai pubertaire). Les premières
r� g l es surviendront 1 à 2 ans après l 'apparition des premiers
sig nes du déve l oppement pubertaire. I l est cependant lég i time
de prescri re u n traitement hormonal (œstroprogestatifs) pour
� e _ P � s pr? longer l a durée du retard p ube rt aire et statural à
1 orig ne d une souffrance
� psycho l og i que fréquente e n raison
du deca lage avec les ado l escen tes du mêm e âge.
�-. �
• 0•
1
'i' �
� ATT E NTIO N REF LEXE
1
P RE PU BE RTAIRE - L'exp l oration endo-utérine par hystéroscopie.
(rari ssi me) - La réal i sat i on de biops i es de l'endom ètre pour analyse s histolog ique s et
bactériologiques. .
Le tra i tement repose sur !'ant i biothérap i e antituberculeuse . Le pronostic est
mauvais, la synéch i e étant habituellement i rréversible .
3. 3 . S I G N ES D' HYP E RAN DROG E N I E
�$ ATTENTION RE FLEXE
To u te hype ra ndrog énie sévère peut être responsable d'une aménorrhée. Les étiologies orga niq u es
sont d 'origine ova rienne ou surrénalienne.
Ce syndrome (ancien n ement appelé « testicule fé mi nisant » ) est présent dans tous les livres de
p réparation à l'ENC, donc on se sent obligé d'en parler . . . bien que l'incidence de ce syndrome soit
esti mé entre 1 /7000 et 1 /20000 (vous n'en croiserez pas tou s les jours d a n s le bus) .
•
Ce syndrome, ré cessif lié à l'X, est d û à une a nomalie des réce pte urs aux a ndrogène s entraîn an t
u n déficit d 'action des androgènes a u n iveau des tissus cibles : le caryotype est mascul in 46 XY,
e
les testicules sont n o rmalement différenciés (en position abdominale ou ingu inale ), mai s l
m o rp h otype est fém i n i n ou seulement partiellement m asculinisé (pseud o-he rmap hro � dis e
1e
m a s c u l i n ) . S u r l e plan bio logique, l a fonction endocrine testiculaire est n ormale (testostéro né m
n o rm ale ou élevée), avec des taux normaux ou élevés de FSH et L H .
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
ITEM 40 1 Aménorrh éG
Q
1 1 I
A RETEN I R
1 A M E N O R R H E E PRI MA IRE
,,
EXA M E N C LI N IQUE : cara ctère s sexu els
seco ndai res ?
B I LAN DE PRE MIER E INTE NTIO N
- (Cou rbe de te mpé rature , class ique mais peu utile).
- Dosag es hormo naux : F S H , LH et Prolac tine.
- Echogra phie pelvienn e. 11
- Age osseux.
- Test de g rossesse au moindre doute
Caractères sexuels
/.----i..._
Sig nes d'hyperan drogénie Absence de caractères sexuels secondaires
secondaires normaux
� Retard pu bertaire
,, ,,
- Anomalies utéro - H yperpl asie cong énitale ,,
vaginales des su rrénales 1 Taux de FSH et de LH 1
- Tuberculose ' - Tumeu r virilisa nie de
/1
génitale Il
l'ovaire ou de la su rrénale
prépubertaire 11 - Syndrome des ovaires
polykysti ques
...
1 ELEVES
.___,----.
D I M I N U ES ou N l
« Cause h aute»
« Cause basse » -<> Insuffisance de sécrétion
-<> Anomalie gonadique de gonadotrophines
-<> CARYOTYPE -<> IRM hypohysaire
- - - • .,
1
.: ,;F?�,-- HE�ÎiR- GÎIÈ GENITALE
CHEZ LA FEMME
UE 2 "". ..
. .. ' •. •· ..
Item 41
MOTS-CLES
- hCG
- Métrorragies
- Ménorragies
_ Grossesse extra-utérine
- Fonctionnel
- Organique
1. INTRODUCTION
� L'hémorragie génitale peut être d'origine utérine (ménorragies, métrorragies), vaginale ou
vulvaire.
� C'est un symptôme fréquent, dont les étiologies sont nombreuses. Les étiologies à évoquer sont
différentes selon la période de la vie génitale de la patiente (période pubertaire, période d'activité
génitale, période post-ménopausique).
ATTENTION REFLEXE
Toute anomalie des règles est une grossesse jusqu'à preuve du contraire.
Bilan sanguin
EXAMENS - Groupe ABO, rhésus et recherche d'agglutinines irrégulières (RAI).
COMPLEMENTAIRES - NFS, plaquettes, bilan de coagulation.
- Dosage quantitatif des hCG en période d'activité génitale.
pelvienne.
ATTENTION REFLEXE
L'hémorragie gén itale de la femme en période d'activité génital e doit faire éliminer
en priorit é une
grossesse extra-utérine (GEU).
CAUSES - Vulve-vaginite
INFECTIEUSES - Cervicite : le col es
t inflammatoire, saignan
contact avec une leucorrh t au
ée. La cervicite survient le
plus souvent sur un ectro
pion.
- Infections utéro-anne
xielles (endométrite, salpi
infection génitale profon ngite)
de entraînant parfois des
métrorragies, le plus so
uvent de faible abonda
associées à une leucorrh nce et
ée purulente.
Cf
"'
V,
CAUSES Elles sont dues à un déséquilibre hormonal
.0 (œstrogène/progestérone) avec
0
"'
N FONCTIONNELLES des répercussions sur l'endomètre. C'est un
E diagnostic d'élimination que l'on
"' ne peut retenir qu'après l'élimination formelle
-
> d'une cause organique (Cf.
V,
Chapitre troubles du cycle menstruel) .
-
C
.g
"O
lJ.J
�
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 41 1 Hémorragie génitale chez la femme
q i attei�t
Cancer de la trompe : pathologie rari�sime �
CAUSES préférentiellem ent la femme m�nopausee. Le d_1agnost1c
.
TUBAIRES 1 1c11 e. Les métrorragies sont classiquement
est d·tt·
associées à une hydrorrhée.
1
. To ute tumeur ovarienne de
Tumeur ovan�nne se. �:. tan te.
CAUSES la femme me� opa_us est suspe cte et n écessite une
e (Cf. Chapitre). Elle peu t
OVARIENNES exploration chirurgicaIe �apid
donner des saignemen ts · . .
- Tumeur dite endo crin e féminisa� te .
mo ra1 qui de vie nt
_ M odification du strama · péntu
fonctionnel.
. . exceptionnelles chez
CAUSES Les infections· ute· ro annexielles sont . ·
INFECTIEUSES la femme menopausée . Par co ntr e , la cerv1c1te et la
. .
· i·te sont possible.s .et favo nsees par I'atroph'1e
vulvo-vag1n
muqueuse (carence œstrogen1que).
-=r=--= -
.Q
1 ! 1 /-
A RE TE NIR
à évoq uer sont différnntes selon �es périodès de l a vie génitale :
Les étio logies
-=(> To ute anomalie des règles est une grossesse jusqu'à preuve d u
PE RIO D E contraire, e t doit fai re élimi ner une grossesse extra-utérine.
PUB E RTA IRE -=(> Causes fonctionnel les par déséquilibre des sécréti ons en œstrogènes
et progestérone sur la muqueuse endométriale.
-=(> Causes organiques tra umatiques, infectieuses, troubles de l'hémostase.
1
. _ . . . . .
C hez la femme ménopa usée u ne hémorr� g1e genitale . d? 1t toujours faire evoquer un cancer
de l'e ndo mètre et nécess ite une exploration endo-u tenne .
-� ·,,:-:.::·�:-->:·:\-::'· .�?;t.,�f"!:.> ·. �... � s;,�,l},J1.! )'a ...�:�' •• ':. .
· · · ..TROÎ!JBLÉS·�oE·.-LA STATIQUE
PELVIENNE: LES PROLAPSUS
/
� MOTS-CLES
Facteurs de risque obstétricaux
Ménopause
Plancher pelvien
- Colpocèle
Hystérocèle
- Cystocèle
Rectocèle
Insuffisance urinaire d'effort
Même s'il existe des liens entre l'existence d'un prolapsus génital et une incontinence urinaire d'effort, ·
les deux ne sont pas nécessairement liés. Voilà encore une question qui ne figure pas officiellement
au programme de l'iECN. Néanmoins, il s'agit d'une pathologie fréquente et vous trouverez dans ce
chapitre toutes les bases dont tout médecin a besoin. C'est inutile d'en connaître plus pour l'instant.
1. INTRODUCTION
DEFINITION : Un prolapsus est la chute d'un organe ou d'une partie d'un organe par suite du
relâchement de ses moyens de fixité.
� Les troubles de la statique pelvienne entraînent des prolapsus concernant les organes pelviens :
utérus, vessie.et rectum.
� C'est une pathologie fréquente chez la femme ménopausée.
� Un prolapsus pelvien et une incontinence urinaire d'effort sont souvent associés, mais ne sont pas
indissociables.
� Le diagnostic est essentiellement clinique.
Utérus
Rectum
Cul-de-sac de
Vessie Douglas
1
i,e
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
Troubles de la statique pelvienne : los prolapsus
2. DEFINITIONS
CYSTOCELE
Prolap sus vésical.
HYSTEROCELE
Prolapsus utérin.
ELYTROCELE
Prolapsus du cul-de-sac de Douglas.
RECTOCELE
Prolapsus du rectum.
Il existe une co
lpocèle postérieure contenant le rectum.
� Prolapsus de l'étage postérieur du périnée.
1
3. FA�T�URS DE RISQUE DE PROLAPSUS GENITAL
Il recherche
INTERROGATOIRE - Un terrain prédisposant (facteurs de risque).
- Des signes fonctionnels spécifiques : sensation de perte des organes
pelviens, tuméfaction vulvaire.
- Des signes fonctionnels aspécifiques : signes fonctionnels urinaires
(incontinence urinaire d'effort 70 % cas), pesanteur pelvienne,
troubles du transit... Une incontinence anale aux gazs et/ou aux
matières sera systématiquement recherchée.
(:)
t/T"'"- • • ;_,
�f.flt,;';\
0 ATTENTION REFLEXE
Chez une femme présentant un prolapsus génital et ce, quel qu'en soit
la gravité =::> toujours rechercher une incontinence urinaire d'effort
(IUE) associée
ATTENTION REFLEXE
1
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201
Troubles de la statique pelvienne : les prolap
,iiASAVOIR
6. TRAITEMENT
11 dépend de la gêne ressentie, des troubles associés (urinaires), de l'âge et de l'état général.
TRAITEMENT:
i, 11 dépend principalement de la plainte fonctionnelle de la patiente.
l En l'absence de gêne fonctionnelle =t> abstention thérapeutique.
, Gêne importante : ·
1 - Traitement médical : mesures hygiéno-diététiques, THS et rééducation pelvi-périnéale.
, - Traitement chirurgical : il peut être proposé après l'échec de la rééducation pelvi-péri néale ou :
t bien d'em blée (prolapsus sévère et/ou gêne fonctionnelle importante);
f
L-·=···-·-�--�� -"-' -·-..-..�-...: --·-�-·- ·-·----��--.:, ...-.-·--·- .. .. -· -� -· •.:"�·----�·--=·
Ill
UE 2
item 42
� MOTS-CLES
- Examen clinique
Echographie pelvienne
1 RM pelvienne
- Fibrome utérin
- Cancer de l'ovaire
Devant une tuméfaction pelvienne chez la femme, argumenter les principales hypothèses
diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents
1. INTRODUCTION
Les circonstances de découverte d'une tuméfaction pelvienne sont multiples :
Tu méfaction découverte par la patiente.
Tuméfaction pelvienne découverte à l'occasion d'un examen gynécologique ou d'une
échographie abdomino-pelvienne.
*r1l
�,. ,,/ ATTENTION REFLEXE.
�ne !uméfaction pelvienne de la femme ménopausée doit faire éliminer en priorité un cancer de
1 ovaire.
2. DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
� ATTENTION REFLEXE
Au moindre doute, le bilan minimum associe
- Echographie pelvienne par voie abdominale et endovaginale
11
- Dosage quantitatif du taux de hCG -
!fi ASAVOIR
Le toucher vaginal permet de faire la différence entre une masse utérine et une masse
annexielle (tubaire ou ovarienne). Une masse utérine est solidaire des mouvements donnés à
l'utérus. Seul le fibrome sous-séreux pédiculé est une exception cette règle.
1
1,e
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 42 1 Tuméfaction pelvienne chez la femme
GIES
3 ETIOLO
�
=:> Fibrome utérin (Cf. Chapitre) il peut être unique ou multiples (utérus
MASSE polymyomateux). C'est la cause la plus fréquente de tuméfaction pelvienne.
UTERINE =:> Sarcome utérin : Tumeur maligne de mauvais pronostic dont le diagnostic est
souvent fortuit, à l'occasion de l'analyse anathomopathologique d'une pièce
opératoire (myomectomie, hystérectomie). Il doit être évoqué de principe
devant tout fibrome utérin augmentant rapidement de volume, surtout après la
ménopause.
=:> Cancer de l'endomètre (Cf. Chapitre) : il est exceptionnel qu'un cancer de
l'endomètre soit découvert devant une tuméfaction pelvienne. Ceci n'est
envisageable que pour les tumeurs évoluées et négligées.
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
MOTS-CLES
- Age maternel
Dépistage anténatal
Dépistage combiné du 1er trimestre
- Clarté nucale
- Marqueurs sériques maternels
Calcul de risque
1/250
Conseil génétique
Biopsie de trophoblaste
Amniocentèse
Caryotype fœtal
1. INTRODUCTION
La trisomie 21 est la plus fréquente des trisomies. Sa fréquence à la naissance était de 1
nouveau-né sur 839 en 1997 et a diminué depuis la mise en place d'une politique de
dépistage dans la population générale (1 / 1430 naissance en 2005).
La trisomie 21 correspond le plus souvent à une anomalie du nombre de chromosomes
(aneuploïdie): présence de 3 chromosomes 21 au lieu de 2, par non disjonction des
chromosomes, le plus souvent au moment de la première méiose maternelle. Elle entraîne de
nombreuses fausses couches précoces.
Le seul facteur de risque reconnu est l'âge maternel. Actuellement, le pourcentage des
parturientes de plus de 38 ans augmente en France.
1
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 43 1 Problèmes posés par les mal adie s génétiques à propos d'une mala die chromosomique : la tris omlo 2·
�}
lFef. A SAVOIR "'° LE RISQUE DE TRISOMIE 21 AUGMENTE AVEC L'AGE MATERNEL:
AGE RISQUE
20 ans 1/1500
30 ans 1/1000
35 ans 1/400
38 ans 1/200
40 ans 1/100
45 ans 1/30
En cas de diagnostic prénatal de trisomie 21, toutes les solutions de prise en charge et d'�ccueil
des enfants atteints de trisomie 21 doivent être préservées et systématiquement proposees.
,��
, • 0• ATTENTION REFLEXE
es enceintes quel que soit leur
- Le dépistage prena · om·,e 21 concerne toutes les femm
· t aI d e Ia t ns
�ge, m ais n'est pas obligatoire. De la même façon, si la pa!ient� a�part·1ent a· �n gr?upe « a· h aut
risque » de trisomie 21, un caryotype foetal doit être prop�se mais� est pas �bhgato1re.
- C . ...
ependant, le couple doit obligatoiremen t recevoir une mformat,on complete sur les poss1b1htes
et les limites de ce dépistage (décret n ° 9�-559 d� 6 mai. 1�95). .
_ En cas . .
de diagnostic prénatal de trisomie 21, l 1nterrupt1on med1cale de grossesse est un choix
formulé par le couple, et non pas une obligation. .
_ Le dépi . . , .. . . , .
stage de la trisomie 21 a pour objectif principal « d organiser la poss1b1hte d un choix pour
toutes les femmes » (HAS 2007).
Le dépistage prénatal de la trisomie 21 permet de définir parmi les femmes enceintes une population
à haut risque de trisomie 21. C'est à cette population que l'on proposera le test diagnostique de la
trisomie 21 : caryotype fœtal réalisé sur prélèvement ovulaire (biopsie de trophoblaste à partir de 11
SA ou amniocentèse à partir de 15 SA).
ATTENTION REFLEXE
Depuis 2009, la législation prévoit pour toutes les femmes enceintes un dépistage combiné de la
trisomie 21 au 1 er trimestre incluant dans le calcul l'âge maternel, la mesure de la clarté nucale
(effectuée dans des conditions réglementées par des praticiens agréés) et le dosage des marqueurs
sériques du 1 er trimestre de la grossesse (prélèvement réalisé entre 11 SA et 13 SA + 6 j). Le
calcul du risque combiné est réalisé grâce à un logiciel agréé par un biologiste agréé.
En cas risque combiné positif (� 1/250), il sera proposé à la patiente un caryotype fœtal soit par
biopsie de trophoblaste soit par amniocentèse.
L'âge maternel à lui seul est un mauvais outil de dépistage, car ce seuil
AGE MATE�NEL arbitraire a une mauvaise sensibilité. Il ne permettrait le dépistage que de
> 38 ANS 30 % des trisomies 21.
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N
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-2
'6
u.J
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
posés par les maladies génétiques à propos d'une maladie chromosomique : la trisomie 21
ITEM 43 1 Problèmes
1
de �rossasse plus pr � c� d trauma t1san te pour 1 a
patiente. Cette strategie e dép i stage comb i né au 1er tr i mes tre de la
. ·
grossesse est remboursée par la CPAM depu is fin 20 09 .
mar�ueurs sér i ques du
Lorsque la pat i ente n'a pu bénéf i cier du d_osage des_
DOSAGE DES 1er trimestre il est ·possi ble d'estimer un risque de triso rr�� 21_ par le dosage
' · 2 trimestre de la
MARQUEURS de marqueurs senques maternels au cours du . • , ,•
ol), coup 1e a I age
grossesse (hCG + alpha-fœtoprotéine et/ou œstn
ème
SERIQUES AU 2
TRIMESTRE maternel. è me .
Le dép i stage séquent i el i ntégré au 2 trimestre est poss i ble pour 1es
s qui n'ont pas eu la
pat ientes ayant eu une mesu�e de clarté nucale, ma i
14 SA - 17 SA + 6 J pr i se de sang avant 13 SA+ 6J.
oursement d'un
En cas de risque > 1/250, la CPAM prévo i t le remb
caryotype fœtal. Le caryotype. fœt�I est le seul exam en permettant de
faire le diagnost i c anténatal de tnsom1� 21. , ..
p
D'autre part, une augmentation isolee du taux d alpha-fœto roteme �st
un facteur de r i sque d'anomalies de fermeture _du tube neural (ex: sp1na
b i fida) et devra or ienter l'échograph i e morphologique.
è e
Les échographies obst�trical�s du � et 3 � tr i m:stre de grossesse
_
ECHOGRAPHIE permettent parfo i s de decouvnr des signes d appel echograph1ques de
MORPHOLOGIQUE trisomie 21, qu i justif ient la réal i sat i on d'un caryotype fœtal:
OBSTETRICALE malformations cardiaques (canal atr i o-ventricula i re+++ ), digestives (atrésie
duodénale)...
•
�------·--·--�----•--••••• • -•- •-• � a•• • -• •• a••- • • •-• •- •--•••-•-• • ••• • • ••-----••
- une procha i ne grossesse est estimé à 1 %. Un membre de la fam ille n'aura pas de r i sque
augmenté de tr i som i e 21.
- Trisomie 21 par translocation : caryotype à 46 chromosomes. Le chromos ome 21 surnuméra i re
est le plus souvent transloqué sur un chromosome acrocentr i que (translocation robertsonienne
avec un chromosome 13, 14, 15 ou avec Un chromosome 21 ou 22). Il faut réalise
r le caryotype
parental, à la recherche d'une translocation équilibrée chez un des paren
ts (caryotype à 45
chromosomes).
Trisomie 21 en mosaïque : rare, du à un accident m i toti que au cours
des premières d i v i s i ons du
zygote. La proport i on de cellules tr i somiques et de cellules normales
va être variable
Trisomie 21 partielle (except i onnel) : présencè en triple exemplai
re du segment d i stal du bras
-•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
long du chromosome 21.
•••••••••••••••••••••••••••• ••••••
=
0
Q)
Cf
<f)
.0
Q)
0
N
E
Q)
>
<f)
c::
0
E
-0
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 43 1 Problème s posés par les maladies génétiques à propos d'une maladie chromosomique : la trisomie 21
•
,•
4. DIAGNOSTIC
1
,,; �
"'
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0
� ATTENTION REFLEXE
-
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N
�
"'
c:: urgence en vue d'une annonce précoce du diagnostic aux parents.
:§
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1 1iB---�-------r--------------------------------,
iKB Gyné colog ie - Obsté triq u e - éditio n 201 7
ITEM 43 J Prob lèmes posés par les maladies génétique s à propos d ' u n e maladie chromoso mique : la
trisomie 21
s. EVOLU TION (qui sera déta i l lée dans vos cours de péd iatrie)
RETARD - Retard menta l constant, variable, s'accentuant avec l'âge (QI moyen : 50 à
PSYCHOMOTEUR 5 a n s)
- Retard de langage
- Retard des acqu i sitions motrices (marche vers 2 ans)
- Affectivité et soci abil ité e n général préservées
COMPLICATIONS - Augmen tati o n de l a sensibi l ité �ux. i nfec!i o � s (�RL '.. broncho -pulmon aires)
- Augme ntation d u risque de leucem 1e myelo1 de a1gue (RR x 20)
. ..
- Hypot hyroïd ie d 'origi n e périphé rique fréque nte . ,
hyperl ax1te): l uxat 1on at101d o-
_ Comp l icatio ns ortho pédi q ues (par _
scol_1 ose . . .
axoïd ie n n e , luxatio n d e l 'épau le, instab ilité des hanch es,
e
_ Com plications ophta lmolo gique s : cataracte, strabi sme, myopi
aggra vant le retard des
_ Tro u bles de l'aud ition (par i nfect ions O RL)
a cq uisitions
6. PRISE EN CHARGE
- Pri se en cha rge adaptée et p récoce
Dép ista ge et traitement des complications médicales .
- . . .
Ins erti on en crèche, à l 'école materne lle, puis e n structure éducativ e spec1all see
In sertion familial e, prise en charg e d es parents (associatio ns+++)
RETEN I R
e d u dépi stage
La fré qu ence de la triso mie 21 à la naiss ance a dimi nué depu is l a mise e n plac
anté n atal en 1997.
=t> Le risque de trisomie 21 augmente avec l'â g e mate r nel. ,. . ère ...
u e ( 1 me 1o se
=t> Le plu s so uvent : trisomie 21 libre (47 chrom osom es) par non disjo n ctio n meiot iq
m ate rn é l le +++) � Risque de récurre nce lors d'une procha ine g rosses s e : 1 %
I N F ORM ATIO N OBLIGATOIRE DU COU PLE SUR LES POSS IBI LIT E S , LES LIMIT ES , ET
21
LES IM PLI CATI ONS D ' U N DEPI STAG E PREN ATAL D E LA T RISO M I E
l
D E P I STAGE VISANT A D E F I N I R U N E POPULATION A HAUT RISQUE D E T R I SO M I E
2 1 (RISQ U E ;;?: 1 /250) - dépistag e combiné au 1 tri m estre de l a g rossess e tenant
er
.,
I N l=ORMATION SUR LA PRISE EN CHARGE ET L'ACCU EIL DES EN FANTS ATTEINTS DE
TRISOM IE 2 1 .
0
O>
Q.)
Cf)
Q.)
�
E
a REFEREN CES
Evaluation des Stratég ies d e dépistage d e la trisomie 21 . Recommandatio n en santé publique . Ha ute
> Autorité de Santé. Juin 2007 (d isponible sur www.has-s ante.fr).
Arrêté du 23 Juin 2009 relatif à l'information, à la demande et au consenteme nt de l a femme en ceinte
Cf)
c:::
:e
0
-0
uJ à la réalisation du prélèvement et des analyses en vue d'un diagnostic prén atal in utero prévu es à
© l'arti cle R.21 31-1 du code de la Santé Publique. JO du 3 Juillet 2009.
1
�1!t>: )j' j,lOB(EMES POSES PAR LES
�'{<'.�·-·, :,M Ati� D I ES G ENET I Q UES A PROPOS
UE 2 .. ·· · -·.. · . ·. . . '): '
Item 43 D U N E MALA D IE G ENE T I Q U E :
LA MUCOVISCI D OSE
MOTS-CLES
- Maladie autosomique récessive
- Mutation �F 508
- Maladie du « mucus visqueux »
- Test de la sueur
- Biologie moléculaire
- Conseil génétique
- Diaanostic anténatal
1 . INTRODUCTION
� La mucoviscidose est l a plus fréquent e des maladies géniques , avec une incidence de 1 /2500
nais sances dans les populations caucasien nes (sex ratio = 1 ) . . .
� Elle résulte d e m utation s au niveau d u gène cod ant pour la protéin e CFTR (Cyst1c F1brosis
Tra nsme mbrane Condu ctance Reg ulator) au niveau du chromosom e 7. . , . ,.
� Tra nsmi ssion sur le mode autoso mique récess if, c'est-à- dire que la maladi e ne s exprime qu a
l'état homozygote .
· · · ·· · · ·······
#· · ·· ··········· ······· ································ ··· ·· · ·· •
• •
• •
•
•
•
•
•
• � POUR LES FUTURS GENETICIENS
••
: Le gène CFTR local isé sur le bras long du chromo so me 7, code pour une protéi ne C FTR. C' est
: une protéine tr�nsm embran aire, qui se compo rte nt comme un ca nal chlore, et q u i est située au
: n ivea u du pôle apical des ce llules épithélia les (dont les cellules pan créatiqu es, inte�tinal es,
: respiratoires, et celles des canaux excréto ires des glandes sudoral es). Elle a donc un role da ns
••l'élab oration des sécrétio ns : éq uilibre hydroél ectrolyti que, état d'hydra tation des sécrétio ns . Par
: conséquent, les sécrétio ns vont être déshydr
atées, « visqueu ses » et obstruc tives. •
•
: Actuellem ent, plus de 700 mutations responsa bles de la mucovisc idose ont été dénombré e s au
: niveau du gène CFTR. La mutation la plus fréquente (> 60 % des cas) est l a m utation �F 508
: (délétion de 3 nucléotides, dont la conséquen ce est la perte d'un résidu phénylalan ine en position
: 508).
•
•
: Ces mutations ne sont pas visibles sur un caryotype . Leur mise en évidence nécessite des
: tech niques de biologie molécu laire.
•
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
•
2. D IAGNOSTIC
Les germes en causes sont pri ncipalement : Haemoph ilus i nfl ue nzae,
Staphylococcus a u reus et surtout Pseu domonas aeruginosa.
1
i KB Gyn éco logie - Obstétr ique - édition 20 1 7
iJB----------r�
ITE M 43 1 Problèmes posés par les maladies gé néti q ues à propos d ' u n e maladie génique : la m ucovis cldoso
===============================================:--i
�
, . .
t(�
· 0 I'.:\· ATTENTION REFLEXE
-fii A SAVOI R
· t·10 n de · signes
·
Le diagnostic de mucoviscidose repose su r I assoc ia .
clini ques évocateurs et de deu x tests si.Jd or? ux �
ertu rbes . Il pou rra
1re.
être confirmé par les examens en biologie molecula
de certitude en cas
Biol ogie mol écu laire : permet le diagnos�ic des
_
tions
muta
d'ho mozygotie ou de double h.étérozygot1 e , pour .
· · ozyg ot1e pou r la
·
repe rtonees. L'anomalie la plus frequente est . I hom
---
tions sont recherchees.
·
mutat ion .1.F 508. Plus d 'une trentaine de muta
3. PRON_O
_ST_IC
=--------
------ --
Le p ronostic est dominé par l ' i nsuffi s a n c e re s p i ra t o i re c h r o n(q �=� e n t sy m p to m ati q u e , a v ec u ne
Le t�a item ent actuel de la mucoviscidose est ? ctue l_le men t
_ �:��pie g éni q u e .
med1an e de survie de 30 ans. L'avenir est represe nte pa r la
�
-0, A SAVOI R � P R I N C I P ES D U TRAIT EME� T
. de P édiatrie)
(Pour plus de détails, se repo rter a vos l iv res
La descendance � ·un sujet malad � avec u n sujet sain ne sera compo sée que d ' étérozygotes.
h
Mais en cas d'u nion entre un suiet malade et un sujet hétéro zygote , le risque d 'avoir un enfant
attei nt sera de 1 /2 .
1
F réq uence des hétéroz ygotes dans l a p o pulation généra le : 1 /25
( 4 % de la popul ati on
g én érale)
iKB Gyné colog ie - Obstétriqu e - éditio n 201 7
se
ITEM 43 \ Problèmes posés par les maladies génétiques à propos d'une maladie génique : la mucoviscido
CONSEIL G E N ETIQUE
l 1 / '
Q '. A RETENIR
- La mucoviscidose est la plus fréquente des maladies géniques dans la race caucasienne (1 /2500
naissances) =l> Transm ission autosomique récessive
CHROMOSOM E ?
i
· utation a u niveau du gêne CFTR
M
(+++ M utation Delta F 508)
!
« Défaut » de la protéi ne CFTR
au n iveau des cellules épithéliales
(tractus respiratoire, canaux pa�créatiques, intestin, glandes sudorales)
Mucus « visqueux »
'',
par dysfonctionnement des canaux chlore des épithéliums glandulaires
i
Atteinte pulmonaire et digestive préférentielle
Médiane de survie : 30 ans
!
�iag n? stic : sympto matologie clinique + 2 tests de la sueur pathologiques + biologie moléculaire
al �d1 e acce.ssible au conseil génétiq u e et au diagnostic prénata l grâce à la biologi e
rn ot ec ulai re , p ermettant la recherche des mutations géniques les plus fréquentes
1
-f� t.."-!)''
...• • ;o,•·�-:- :-· _ · ' � .• ..
·
UE 2
MALADIES" GENETIQU ES A PROPos
Item 43 D'UNE MALADIE D'INSTABILITE :
LE SYN DROME DE L'X FRAGILE
M OTS-CLES
Retard mental lié au chromosome X
Mutation instable
Gène F M R 1
Prémutation, mutation complète
Femmes vectrices
Garçons
Retard mental
- Syndrome dysmorph ique
Diag nostic moléculaire
Expliq uer les bases du conseil génétiq ue, les possibilités de diagnostic prénata l (modalités et
options de prise en charge dans le cad re d'une maladie d'une particul ière g ravité)
Expliq uer la prescription des tests génétiques : organisation et aspects rég lementaire s
- Expliq uer les prob lèmes l iés à la maladie et les rete ntissements de l'arrivée d'un enfant souffrant
de maladie génétique sur le co uple et la fa mille
1 . I NTRODUCTION
=t> Le syndrome de l'X fragile est la cause la plus fréqu ente de retard mental héréditaire, avec
une incidence de 1 /4000 garçons. Il est aussi responsable d e retard mental léger à modéré chez
1 /7000 femmes.
=t> I l est du à une mutation instable au n iveau du gène FMR1 (Fragile X Mental Retardation)
localisé sur le chromosome X en Xq27 . 3 . Cette m utation instable correspond à une répétition
a normale de trip lets nucléotidiq ues CGG (Cytosine - Guanine - Guan ine) local isé au niveau de
l'exon (non traduit) du gène FMR1 entraînant l'inactivation de ce gène.
=t> L'expression phénotypique est constante chez l e garçon avec une triade clinique retard
mental + dysmorphie + macro-orchidie. I l existe cepe ndant une grande variabilité de l'expression
clinique.
=t> Les femmes hétérozygotës-·conductrices ont un morph otype normal, mais 40 à 6 0 % d 'entre
elles ont un retard mental léger, dominé par u n reta rd de langage.
c=(> E n cas de découverte chez un enfant d'un syndrome de l'X fragile, une enquête fa miliale doit être
p roposée à tous les mem bres d e la famille, en vue d'un conseil génétique. Le dépistage des
s ujets transmetteurs est effectivement possible, afi n de prédi re une récurre nce.
1
i KB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
1�8
posés par les maladies génétiques à propos d'une maladie d'instabil ité : l e syndrome de l'X fragile
ITE M 43 1 P robl èmes
To ut retard menta l , en particul ier chez u n garço n , et en cas de forme famil iale, doit faire évoquer
un synd rome de l'X frag ile.
I
p• • • • • • a • • • • • • • a • a a a m a a a a a a a a a a a a a a • a • • • • • • • • a • • • • • • • • • • • • •
••• • • • • • • • a • • • • •�
\ t!J?
1
1
POUR LES F U T U RS G E N ETICIENS
: =:> I l existe dans la popul ation générale une répétition polymorphe des triplets CGG, mais
toujou rs en dessous d 'u n seuil [n = 6 à 50 triplets CGG]. La tra nsmission de la répétitio n est ici
stable au cou rs de générations.
=:> Au delà de ce seu il [n > 50 CGG], il y a i nstab ilité avec risque d'amplification du nombre
de triplets CGG lors le transmission à la descendance :
Entre 50 et 200 CGG : c'est une prém utation. Les individus porteurs sont
phénotypiq uement sains. La prémutati on n'entraînetW pas la maladie mais se mble la
favoriser. U ne p rém utation est retrouvée chez les hommes transmetteu rs sains et les
1
1
femmes vectrices sans retard menta l.
1 > 200 C G G jusqu'à plus d e 1 000 CGG, associé à une méthylation anormale de la
•
1
répétitioi:1 CGG et d e s séq uences ADN environnantes : c'est une mutation complète , :
1
• avec ap parition d u phénotype. Ceci entraîne u n retard mental chez 1 00% des ••
•
• hommes et 40 à 60 % des femmes hétérozygotes . •
• •
• =:>
1
La transmission du synd rome de l'X frag ile a lieu selon un mode dominant lié au •
•
• chromosome X, mais qui à pour parti cularités l 'existence de prém utations et une pé nétrance •
• •
variable. •
•
=:> Quand la mère transmet la séquence : il existe en général une augmentation du nombre de •
triplets : il y a alors soit une augmentatio n d e la taille de la prémutation , soit u n passage de
prém utation à u ne m utation com plète. I l existe u n risque sur 2 de transmettre le gène anormal
à sa descendance.
c(> Quand le père tra nsmet la séquence, elle est tra nsmise de façon stable. Un père
• transmetteur porteu r de la p rémutatio n la transmettra inchangée à ses filles, qui seront alors
••
vectri ces. Le ri sq ue d ' avoir u n enfant atteint n 'apparaîtra qu'à la génération suivante .
••
• •
• •
•• ••
• •
•• •
•
•• � ATTENTION REFLEXE •
•
•• •
•
: Le p as sa ge d'une prém utation à une m utatio n comp lète ne peut surven ir que par une :
.•
:
�
trans mis sion m ater nelle.
.•
:
•••• ••• • •• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
2. D IAGN OSTIC CLINIQ UE C H EZ LE GA�Ç
----- ---
ON
---· - ---- --·-
- 1 1 est possible d'identifier le site fragile en Xq27 . 3 chez les hom mes porteurs de la mutation
complète. Ceci nécess ite un caryotype ré al isé en milieu révélateur, pauvre en acide fol ique.
L'identification cytogénétique n'est actuellement plus util isée à but diag nostic.
=
0
Q)
c'.3
J,
Q)
0
N
ro
c::
:>
(/)
s;:
,,. ITE M 43 1
Le co ns eil gén éti q ue do ( t ê tre p roposé à tous les membres d ' une fam i l le d ' u n sujet atteint pour un
dép istag e de la p remutat1on o u de la m utation.
' ,r ...
Présence chez le fœtus
- Allèle non muté Fœtus mâle 46 XY Fœtus de sexe fé minin
- Prém utation + Mutation complète 46 XX + mutation complète
- Prém utation : amplifica tion interméd iaire [n = 50 à 200 CGG] non m éthylée s> phénotype
normal
MUTATION 1 risque sur 2 de tra nsmission de l'X avec la m utation comp lète :
C H EZ LA M ERE - 1 00 % des garçons seront attei nts
- 40 à 60 % des filles auro nt u n retard me ntal léger
PRE MUTATION - Transm ission stable de l a pré m utatio n à toutes ses fi lles
C H EZ LE PERE - G a rçon s sains (chromosome Y du père, X d e la mère)
- Aucun enfant clin iquement atte int
Identification d i recte de la m utation possible g râce aux techn iques de biologie moléculaire à
partir d'u n échantillon d'ADN (prélèvement sanguin, biopsie de villosité choriales, a mniocentèse).
UE 2
Item 47
MOTS-CLES
Axe gonadotrope
Caractères sexuels secondaires
Stades de Tanner
Pubarche
Ménarche
Croissance pubertaire
Age osseux
1. INTRODUCTION
DEFINITION : Etape de changements physiques marquant le début de l'adolescence.
Pour votre culture générale, le mot provient du latin pubertas, issu de mots se rapportant à la fois au
passage à l'âge adulte et au poil (pubes).
ri
�
.
A SAVOIR � L'AGE OSSEUX
�e début de la puberté est mieux corrélé à l'âge osseux qu'à l'âge civil. L'âge osseux donne une
infor mation sur le niveau de maturation global de l'organisme.
L'âge osseux se détermine sur une radiographie de la main gauche (Atlas de Greulich et Pyle).
Le début de la puberté se situe au moment d'un âge osseux de 11 ans chez la fille et de 13 ans
chez le garçon, correspondant à l'apparition de l'os sésamoïde du pouce.
2. RAPPELS SUR L'AXE GONADOTROPE CHEZ LA FILLE__
-
Présence de neurones sécréteurs fonctionnels, qui ont migré pendant la vie
HYPOTHALAMUS embryonnaire de la placode olfactive vers !'hypothalamus (notio� importante si
vous vous intéressez un jour au Syndrome de Kallman de Mors1er - Cf. Cours
puberté pathologique). Au moment de la puberté, ces neurones vont _ démarrer
une activité pulsatile, et libérer de la GnRH (Gonado trop1n Releasing
Hormone) dans le système porte hypotha lamo-hy pophysa ire.
� A SAVOIR-> LA FSH ET LA LH
•
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 47 1 Puberté normale
HYPOTHAL AMUS
w�
(Neurones sécrétant de la GnRH)
Rétrocontrôle
+/-
HYPOPHYSE
Cellules gonadotropes)
Rétrocontrôle
+/-
FSH & LH
Œstrogènes
&
Progestérone
- .
TISSUS CIBLES
Utérus, endomètre,
seins ...
PREMIERES REGLES Elles surviennent en moyenne vers 12 ans % [10-16 ans], soit
= MENA RCHE environ 2 ans après le début de la puberté.
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
: '' "
: . .
•
!fi
.. ,
•
• -0;
POUR LES FUTURS ENDOCRINOLOGUES
•
• <=l> LA CLASSIFICATION DE TANNER
•
•
• •
•
• P1 Absence de pilosité.
•
• PILOSITE PUBIENNE P2 Quelques poils longs sur le pubis.
•
• (fille / garçon) P3 Pilosité pubienne au dessus de la symphyse.
•
• P4 Pilosité pubienne fournie.
•
• PS Pilosité s'étendant à la racine de la cuisse, et vers l'ombilic
•
• chez le garçon.
•• '
•
•
•
• S1 Absence de développement mammaire .
•
• DEVELOPPEMENT S2 Petit bourgeon mammaire avec élargissement de l'aréole.
•
• MAMMAIRE S3 La glande mammaire dépasse la surface de l'aréole .
•
• S4 Saillie de le l'aréole et du mamelon sur la glande. Apparition
•
• d'une sillon sous-mammaire.
•
• SS Aspect adulte. Disparition de la saillie de l'aréole .
•
•
•
•
0
• G1 Testicules et verge de taille infantile.
•
O>
<l)
•
Cl)
C
• Le volume des testicules peut se mesurer au cours de l'examen
'6 •
w • clinique avec un orchidomètre.
© •
.•.........................................................................
•
�
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 47 1 Puberté normale
••••• ······································································�•
•
•
,;f)
•
•
•
POUR LES FUTURS ENDOCRINOLOGUES •
� LA CLASSIFICATION DE TANNER CHEZ LA FEMME: ILLUSTRATIONS
••
••
••
••
••
••
••
•
• •
•
••
P3 Pilosité pubienne au dessus de la symphyse P4 Pilosité pubienne fournie ••
53 La glande mammaire dépasse la surface de l'aréole S4 Saillie de l'aréole sur le mamelon ••
•
•
•
••
•
•
••
•
••
• ••
•
•
••
1
PS Pilosité s'étendant à la racine des cuisses
•
• 55 Aspect adulte, disparition de la saillie de l'aréole
•...........•............................. � ................................. �
:································�···········································
•
•
•
••
•
••
••
• !fi
9)
POUR LES FUTURS ENDOCRINOLOGUES
LA CLASSIFICATION DE TANNER CHEZ L'HOMME ILLUSTRATIONS
•
••
••
••
••
••
••
•
••
•
•
•
•••
•
•
•
•
•
•
•
••
••
•
• P2 Quelques poils pubiens P3 Pilosité pubienne au dessus
•••
P1 Absence de pilosité
G1 Testicules et verge de taille G2 Augmentation du volume de la sy mphyse
• infantile testiculaire G3 Augmentation du volume
• testiculaire et de la verge
•
•
••
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
..
•
1
•
1
•• 1
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1
•• ..••
• •
• •
•
•
•
•
••
•
•
•• P4 Pilosité pubienne fournie
G4 Augmentation du volume
P5 Pilosité s'étendant vers l'ombilic
G5 Aspect adulte
•
•• testiculaire et de la verge
-
n
·v ARETENIR
_ Le dé but de la puberté est corrélé à un âge osseux de 11 ans chez la fille et de 13 ans chez le
gar çon (radiographie de la main gauche) et correspond à l'apparition de l'os sésamoïde du
pouce.
Le stade pubertaire est coté selon les stades de Tanner: stade 1 (impubère) au stade 5 ·
' · (puberté achevée):
MOTS-CLES
Age osseux
Stade pubertaire
Courbe de croissance
FSH, LH, estradiolémie
Retard pubertaire simple
lmpubérisme organique
Anosmie
IRM hypothalamo-hypophysaire
1. RETARD PUBERTAIRE
=C> Chez la fille : Absence de règles (ménarche) à l'âge de 16 ans (15 ans pour certains auteurs) ou
absence de signes pubertaires à 14 ans. En France, l'âge moyen de la ménarche est de 12 ans
!'2. C'est pourquoi, certains auteurs indiquent une exploration pour aménorrhée primaire à partir de
15 ans, voire 14 ans si cette aménorrhée rentre dans le cadre d'un retard pubertaire
=e> Chez le garçon : Absence d'augmentation du volume des testicules après 14 ans.
L'absence de survenue de la puberté à un âge normal correspond soit à un retard pubertaire simple
(diagnostic le plus fréquent), soit à un impubérisme organique (diagnostic pour lequel il ne faut pas
diagnostiquer à tort une retard pubertaire simple. . . ).
ATTENTION REFLEXE
1
C'est le dosage plasmatique des gonadotrophines (FSH et LH) qui permettra de distinguer
une cause « haute » (hypogonadisme hypogonadotrope) d'une cause « basse »
(hypogonadisme hypergonadotrope).
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 47 1 Puberté pathologique
physi ologique de l'organisme peut être appréciée par l'âge osseux. Le début de la
La maturat ion
corrélé à l'âg�. osseux qu'à l_'âge civil. C'est ai_nsi que le début de la puberté
puberté �st mieux
8 et �4 ans d age chronologique) correspond a un âge osseux de 11 ans (13
chez la fille (entre .
ez le garço n) �·a�� ?sseux se dé.termine à partir d'une radiographie de la main et du
ans ch
poigne t gau che (cote defin1 par convention) notamment par l'ossification de l'os sésamoïde du
pouce (Atla s de �r��lic h �t Pyle). . ..
Un âge oss eux infen eur a 11 ans s1gnif1e que la maturation physiologique de l'enfant est encore
in suffisante pour que la puberté s'installe. Le plus souvent, ce tableau est associé à un retard
statural et à un infantilisme, correspond à une puberté différée (retard pubertaire simple).
et
Il faut cependant savoir rechercher des causes organiques éventuelles qui ont freiné la maturation
physiologique : maladies débilitantes chroniques, maladies métaboliques, conditions hygiéno
diététiques défectueusesK
D'autre part, une cause organique hypothalamo-hypophysaire peut aussi être à l'origine d'un
retard pubertaire avec hypogonadisme hypogonadotrope : certains auteurs préconisent donc une
IRM hypophysaire systématique avant de conclure à un retard pubertaire simple.
-
�
-··1
., ...3
1.2. ETIOLOGIES
. . .
gona d'1que dans le cadre d'anomalies
Dysgenes1e I e /
X) chez la fll
CAUSES GONADIQUES = chromosomiques: Syndrome de Turner (45
garçon , . .
HYPOGONADISME Syndrome de Klinefelter (47 XXY) chez le t d ong�ne
ésie gon adiq ue, sou ven
HYPERGONADOTROPE Autres causes de dysgén ova ne
dév�loppem�nt
( « cause basse ») génétiques à l'origine d'une absence de �
à par tir de la gon ade bi-p oten t1ell e (ex . femme 4
t FSH et LH, ou testiculaire
lmpubérisme ou XY avec absence du gène SRY)
.
développement pubertaire Anorchidie chez le garçon · .
1?n trau m �t,q�e a u
ioth éra pie , cas trat
Acquis : chimiothérap· ie - rad
1
incomplet · hite ourlienne b I laterale,
chirurgicale, post-mfect1eux (ore
rarissime)
=e, CAUSES CONGENITALES D'ORIG I N E GENETIQUES (rares) :
- Syndrome de Ka llman n-De Mo rs ier (Cf. Pour les futur s
endocrinologues)
- Autres ca uses génétiques fam iliales ou sporadiques (ex :
syn d rome de résistance aux androgènes, mutation du
récepteur à la GnRH, Syndrome de Prader-Wi lli)
o ·
"'Ol
"'
25
"'
.0
"'
0
N
C:
>
u,
C Courbe de croissance « typique » d'un retard pubertaire simple
g
ï:i
UJ
1
u e - éd itio n 20 1 7
iKB Gy néc olo gie - Ob sté triq
� ATTENTION REFLEXE
Le d iagnostic de retard p ubertaire est un diagnostic d'exclusio � ,
qui n e pourra être confirmé qu'après le démarra ge de la puberte.
Devant un retard p ubertaire avec hypogon adis me
hypogo nad otrope, il faut réaliser au moindre do �te
(systém atiquement pou r certains auteurs) une I RM hypophys a ire
à la recherche d'une tumeur hypothalam o-hypo physaire.
•
•
� LE SYN DRO M E D E KALLMANN - D E M O RSIER •
1
: Ce synd ro me est une des passions des endocrinologues pour les patholog ies rares (surtout qua
nd :
: c'est des Françai s qui en découvrent les g ènes responsables . . . ) ! C'est pourquoi, on préfère qu
e
: vous en ayez entendu parler a u moins une fois ava nt d'aller passer l'iECNK
: N ormal ement, pendant la vie fœtale, les neurones à G n Rh m ig rent des bulbes olfactifs vers
: !'hypot hala m u s médiobasal . Le syn drome de Kallman n-De Mo rsier ou dysplasie olfacto-gé nita le
: corre spond à une anomalie de migration de ces neurones à G n-Rh vers !'hypothalamus : il n'y aura
• donc jamais de puberté (impubérisme) en raison d'un hypogonadisme hypogonadotrop e. Le s
•
• troubles plus ou moins complets de l'odorat (hyposmie ou anosmie) sont une des anomalies
: classiquement associées à ce syndrome en raison d'une hypoplasie ou d'un e aplasie des bulbes
: olfactifs associée. D'au tres anomalies peuvent être associées en fon ction de la mutation génétique
: en cause : agénésie rénale, fente palati ne, agénésie de nta ire, mouvements en miroir (synci nésies
: d'i mitation )K De nombre ux facteurs génétiques sont su scepti bles d'être à l'origine de ces troubles
: de la m ig ration neuronale. En 2008, 4 gènes respon sables (appelés respectivement KAL 1 , 2, 3 et
: 4 de tra nsmission génétique d ifférentes) ont été identi fiés donnant des tableaux cliniq ues
• sensibl ement différents. On ne vous en dira pas plus, car après ça touche à l' hyperspécial isation, et
•
• vous n 'en croiserez pas tous les jours (prévalence estimée à 1 /8 000 garçons et 1 /40 000 fi lles)K
....................................................................•..•• ..
•
�
0
en
<l) EXAMENS IRM hypophysaire s i hypogon adisme hypogonadotrope ( F S H e t LH
25
u, PARACLINIQUES normale ou 1 )
0
N
DE 2EME Caryotype sanguin si hypogonad is me hypergonadotro pe (FS H e t
ro
INTENTI ON LHî)
a,
>
u,
C
Tests olfactifs de perception d e s odeurs en c a s d e doute sur l a qualité
§ de l'odorat (Syndrome de Kallmann).
'o
UJ
g
i K B Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEM 47 1 Puberté pathologique
2 . P U BERTE PRECOC E
fiP A SAVO I R
La puberté précoce est une pathologie rare, mais évolutive et pa rfois d'origine organique. Elle
s'accom pagne d'une accélération de la vitesse de croissance et d e la maturation osseuse. Le
risque principal, outre les répercu ssions psychologiques, est u ne petite taille définitive , due à une
soudure prématurée des cartilages d e conjugaison.
2. 1 . D E F I N ITION
Développement des ca ractères sexuels secondaires
avant 8 ans chez la fille
avant 1 0 ans chez le garçon
._____________L__________________________-
Q A RETE N I R
RETARD PUBERTAIRE
Absence de signe pubertaire à 14 ans
Interrogat oire +++ : ATCD familiaux de retard pubertaire , troubles du comporte ment alimentaire,
pathologi e chronique , signes associés +++ : troubles de l'odorat (anosmie ) avec tests olfactifs de
perception des odeurs en cas de doute
Examen clinique : Morphotyp e, syndrome dysmorphi que, signes d' hypera n d rogénie, stade pubertaire
(Classification de Tanner), Courbe de croissance
Radiographie de la main et du poig net gauche : Age osseux
Bilan hormonal : LH, FSH, oestradiolém ie s i fi lle / testostéronémie chez garçon
Echographie pelvienne
,r
� �·
CAUSES GONADIQUES CAUSES « HAUTES
� MOTS-CLES
Dépistage des facteurs de risque
Syndrome du 3ème jour
Dépressions post-natales précoces
Psychose puerpérale
- Auto et hétéroagressivité
Risque suicidaire
Lien mère-enfant
Prise en charge multidisciplinaire
1. INTRODUCTION
La grossesse est à l'origine de modifications psychoaffectives et somatiques diverses. Ces
modifications peuvent influencer ou déséquilibrer l'état psychique de la femme enceinte.
La mort par suicide est un événement rare, _mais qui représente 10 % du total des décès chez les
femmes âgées entre 25 et 34 ans. Les tentatives de suicide sont 10 fois plus nombreuses que le
nombre de suicides réussis. La grossesse et le post-partum sont habituellement des périodes de vie
he ureuse et il y a statistiquement moins de suicide pendant cette période. Toutefois, médecins et
sages-f emmes devraient être formés au minimum au dépistage des idéations suicidaires c ez es
. _ � )
Pat ientes présentant un trouble psychiatrique, en cas d'un événement de vie majeur (deces d un
pr oche, divorce), de situation sociale précaire
(chômage, stress, isolement familial) ou en cas de
verbalisation par la patiente d'idéations
suicidaires.
Les premières semaines du post-partum
sont plus à risque de décompensation psychiatrique que
la grossesse. L'incidence de la dépression peut
atteindre jusqu'à 15 % des femmes.
En cas de troubles psychiatiques
. antérieurs à la grossesse, il ne faut pas arrêter brutalement le
tr ait ement lors du diagnostic de grossesse. Une femme enceinte devra continuer à être traitée
ef:ic acement sans
diminuer les doses si un traitement anxiolytique et/ou neuroleptique est
necessaire.
':i',:fPI ATTENTION REFLEXE
Pendant la grossesse, il faut rechercher des facteurs de risque de survenue de trou bles
psychiatriques
SYNDROME
Il est souvent d'intensité modérée
DEPRESSIF
1
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 67 1 Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum
Cette phase est souvent culpabilisante pour la mère, elle associe anxiété et
_
humeur depressive : sentiment d'incapacité (peur de ne pas savoir s'occuper
du b�bé), irritabilité, labilité émotionnelle, troubles du sommeil, plaintes
somatiques ...
� DEPRESSION « SIMPLE »
DEPRESSION DU - Elle peut s�rvenir au décours d'un post-partum blues, ou après une période
pQST-PA RTU M normothym1que de 2 à 8 semaines après l'accouchement. La
ou sy�ptomatologie peut être d'évolution insidieuse, masquée par la fatigue des
Dépressions post suites de couches.
natales précoces Tableau clinique : il est neurasthéniforme avec des plaintes somatiques
(asthénie, troubles du sommeil, humeur labile, douleurs...). L'association à
des phobies d'impulsion de blesser l'enfant et des conduites d'évitement
est évocatrice.
Conduite à tenir : la prise en charge psychothérapeutique maternelle,
associée à un traitement antidépresseur, doit être précoce pour préserver la
relation mère-enfant (travail multidisciplinaire entre psychiatres, obstétriciens ·
et pédiatres).
� DEPRESSION MELANCOLIQUE
- Elle survient dans les semaines ou mois qui suivent· l'accouchement et
constitue parfois un épisode inaugural d'un trouble bipolaire.
- Tableau clinique : Tableau mélancolique typique avec signes somatiques et
caractéristiques psychotiques (anorexie, troubles du sommeil, culpabilité
excessive, humeur triste et aréactive) dont la thématique principale est la
culpabilité anxio-délirante centrée sur l'enfant : conviction délirante de la
mère d'être incapable de s'occuper de l'enfant, sentiment de culpabilité
concernant sa responsabilité envers la mort ou un malheur le concernant. ·
- Risque suicidaire eUou d'infanticide important.
- Conduite à tenir : hospitalisation en milieu psychiatrique, en unité mère-
enfant de préférence, traitement antidépresseur.
Le début est souvent brutal, dans les 3 semaines après l'accouchement avec
PSYCHOSE un pic de fréquence au 1 O ème jour. Il est souvent précédé par des manifestations
PUERPE RA LE rappelant le syndrome du ime jour (sentiment d'épuisement, irritabilité, labilité
CONFUSO émotionnelle..), mais décalé dans le temps. Le diagnostic est à envi: ager
DELIRANTE devant un post-partum blues atypique avec confusion mentale vesperale,
associé à un désintérêt pour le nouveau-né.
Évolution : . .
_ Elle est en général favorable (70 % de guerison) avec une prise en charge
adaptée. L'épisode peut rester isolé. . . .
_ Risque important de récidive lors d� gro�sesse� ulteneures (30 a 50 Yo).
0
Tableau clinique d'un épisode maniaque associant une humeur exaltée une
ACCES accélération psychomotrice, une insomnie sans fatigue, et parfois des idées
MANIAQUE DU délirantes congruentes à l'humeur (délire de grandeur , mégalomanie,
POSTPARTUM surpuissance),
� ATTENTION REFLEXE
� ATTENTION REFLEXE
•
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 67 \ Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum
� i-
�- ARETENIR
� Rechercher systématiquement des facteurs prédisposants psychopathologiques,
psychosociaux et gynéco-obstétricaux.
e(>
Savoir dépister les idéations suicidaires chez les patientes à risque
e(> Risque de passage à l'acte auto et/ou hétéro-agressif (risque suicidaire et/ou d'infanticide)
pour:
- Dépressions de type mélancolique avec thématique centrée sur l'enfant (conviction
délirante d'incapacité et d'indignité)
- Psychose puerpérale confuso-délirante avec délire oniroïde avec thèmes centrés sur ·
l'enfant (filiation extraordinaire, déni de l'accouchement).
'=(> Suspendre l'allaitement en cas de traitement psychotrope (contre indication des agonistes
dop aminergiques pour inhiber la montée laiteuse)
Imp ortance d'une prise en charge multidisciplinaire pour favoriser le lien mère-enfant: unités
mère-enfant, hôpital de jour.
UE 5
Item 120
MOTS-CLES
- Physiologique
- Aménorrhée secondaire
- Syndrome climatérique
Carence œstrogénique
- Ostéoporose
- THM
- Facteurs de risque cardio-
vasculaires
Mammoqraphie
1. INTRODUCTION
DEFINITION : C'est la disparition définitive du cycle menstruel, secondaire à l'arrêt de l'activité
ovarienne par épuisement du capital folliculaire ovarien.
·
� C'est une étape physiologique du vieillissement normal de la femme.
� Elle survient en moyenne à 50 ans. Elle est confirmée après 1 an d'aménorrhée.
� Rappelons que l'ovaire contient à la naissance un stock définitif de follicules primordiaux, qui
, correspond à la réserve ovarienne folliculaire. La ménopause est due à l'épuisement du
stock des follicules primordiaux des ovaires, survenant au terme de la vie génitale de la
femme suite à des cycles ovulatoires et a des phénomènes d'atrésie folliculaire. Elle entraîne
une carence œstrogénique définitive responsable de différentes manifestations cliniques.
� L'insuffisance ovarienne précoce (terme préféré à celui de ménopause précoce) peut être :
Primitive (ex: formes familiales d'origine génétiques, Syndrome de Turner en Mosaïque).
Secondaire à une destruction des follicules primordiaux d'origine iatrogène (chimiothérapie,
radiothérapie, ovariectomie bilatérale).
Secondaire à une pathologie auto-immune (ovarite auto-immune exceptionnelle).
� La carence hormonale et ses conséquences peuvent être prises en charge par différents
traitements, dont le traitement hormonal de la ménopause (THM).
� ATTENTION REFLEXE
Le diagnostic de la ménopause est clinique. La ménopause est certaine quand il existe une
aménorrhée d'au moins 12 mois chez une femme d'un âge compatible éventuellement associée à
un syndrome climatérique.
Au départ, l'aménorrhée traduit la disparition des fluctuations des taux d'œstrogènes sur
l'endomètre (Cf. Physiologie du cycle menstruel). Avant la carence œstrogénique définitive, il peu t
parfois survenir encore quelques épisodes de reprise menstruelle, parfois associés à une ovulation.
C'est pourquoi, on estime qu'il faut un an d'aménorrhée pour confirmer la ménopause, et surtout
·
affirmer l'absence de risque de çirossesse.
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
i gB
2. LA PERIME
NOPAUSE
ITEM 120 1 Ménopause
une
m énopause confirmée n e s'i nstalle pas brutalement. Elle est généralement précédée par
perturb ation du cycle : la périménopause. Elle dure environ une dizaine d'année.
�:riode de
Pour obte nir en plus un effet contraceptif, l e progestatif sera prescrit sur une
durée plus longue (20 jours): du 5e au 25 e jour du cycle (bien que largement
utilisés, les progestatifs macro-dosés n'ont pas d'AMM en tant que
contraceptifs).
--------c--1.------------------------�
,; �
� ATTENTION REFLEXE
Des méno-métrorragies en période de périménopause doivent toujours
faire évoquer la possibilité d'un cancer de l'endomètre
Echographie pelvienne par voie abdominale et endovaginale avec
mesure de l'épaisseur de l'endomètre
Hystéroscopie diagnostique et biopsies dirigées pour examen
histologique au moindre doute.
3. LA MENOPAUSE
Elle survient en moyenne vers 50 ans (45-55 ans). Elle se caractérise par un arrêt définitif du
�,
fonctionnement ovarien : aménorrhée secondaire, anovulation et par la fin de la vie reproductive
physiologique de la femme.
'--
!J 1.JF UN PEU DE PHYSIOLOGIE
Les phénomènes observés au cours de la période de périménopause s'aggravent et l'épuisement
de la réserve folliculaire ovarienne entraîne l'arrêt du fonctionnement des ovaires :
- Effondrement de la sécrétion ovarienne en 17B-Œstradiol (E2).
- Augmentation réactionnelle des taux de gonadostimulines, (FSH +++).
- La synthèse des androgènes (t-..4-Androsténedione èt testostérone) persiste après la
ménopause. Les androgènes proviennent principalement de la sécrétion des
corticosurrénales, mais aussi encore des ovaires.
Le seul œstrogène dont la synthèse persiste est l'œstrone (E1 ). Il provient de l'aromatisation
périphérique des androgènes surrénaliens au niveau des tissus graisseux.
AMENORRHEE Elle est définitive. La carence œstrogénique est complète. Cette aménorrhée
SECONDAIRE ne répond pas au test aux progestatifs (Cf. chapitre aménorrhée).
>
en
C:
être dyspareuniante.
=
uJ
(!}
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 120 1 Ménopause
- Age .
- Antécédents personnels médico-chirurgicaux, gynécologique s (FCV,
INT ERROGATOIRE
mammographi e), obstétricaux e t familiaux (âge d e la ménopause de la
mèr e ).
- Re ch erch e d'un e éventue ll e contre-indication à un traitement hormonal
substitutif (THM) : ATCD de cancer du sein, ATCD thrombo-emboliques.
- Date des dernières règles e t existence de troubles du cycle ayant pu
précéder l'aménorrhée (e x: ménorragie , spanioménorrhée).
- Existence d'un éventue l syndrome climatérique dont on précise la
sévérité, et la tolérance .
<e---J
�I
EXAMENS
COMPLEMENTAIRES ATTENTION REFLEXE
La pratiqu e d'un bilan hormonal par dosage des taux de FSH, LH et de 17�
oestradiol (E2) n'est justifiée que dans ce rtaines indications :
- Dout e ou difficulté diagnostiqu e (ex: patient e ayant eu un e
hystér ectomi e , pris e d'une contraception œstroprogestative).
- Suspicion d'insuffisance ovarie nne précoce (âge< 40 ans).·
c::)
� ATTENTION REFLEXE
En l'absence de mammographie récente mammographie de
dépistag e bilatérale et comparative .
Elle con cerne moins d e 5 % de la population féminin e. L e diagnostic est confirmé par les dosages
hormonaux. L'int errogatoire retrouve fréqu emm e nt d es antécédents familiaux de m . nopau�e
�
Précoce. Dans d'autres cas, e lle p eut être s econdair e à un e castration médicale : vanectomre,
�
destruction ovari enn e par radiothérapie pe lvi enne ou chimiothérapie agressive (agents
alkylants+++ ), atteinte auto-immune...
��,
JV Q
A SAVOIR =e, LE BILAN HORMONAL
On se permet encore une fois d'insister : le diagnostic de la ménopause est avant tout clinique.
Les dosages hormonaux doivent être d'indication exceptionnelle. La réalisation d'un bilan hormonal
chez une femme ménopausée retrouverait un tableau biologique d'insuffisance ovarienne non
spécifique
Taux d'œstradiol effondré (E2 � 50 pg / ml)
Elévation des gonadotrophines concernant surtout la FSH (> 20 mUI / ml) et la LH.
Insuffisance lutéale avec taux de progestérone indosable.
Hyperandrogénie relative.
Le profil hormonal diffère selon que la patiente est en périménopause ou en ménopause confirmée :
•
VASCULAIRE mod1f1cations du metabollsme llp1d1que et de certains facteurs de la coagulation.
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
igB
-------,------------- ---------------,
ITEM 120 1 Ménopause
�11�?<---J
��1 • 0•. ATTENTION REFLEXE
La ménopause est un facteur de risque .
. d,atherosclerose
. . coronarienne et
done d, acc i dent card"i o-vascu 1 aire
• (prem1ere
., cause de décès chez les
.
femmes françaises).
" �
os �f;�
�1
0 ;, ATTENTION REFLEXE
(THM)
3.4. LE TRAITEMENT HO RMONAL DE LA MÉNOPAUSE
sée
Le THM permet d'agir de façon satisfaisante sur le syndrome climatérique de la femme ménopau
en luttant contre la carence hormonale.
Actuellement, sa prescription n'est indiquée que pour le traitement des_ troubles du climatère
(bouffées de chaleur sudations nocturnes) jugées gênants par la patiente. Outre le syndrome
1
cli�atérique, il a aussi 'un effet bénéfique dans la prévention primaire de l'ostéoporose. Cependant la
Prevention de l'ostéoporose n'est plus une indication de THM à elle seule (Cf. Pour les futurs
_
9Ynecos : la polémique et les recommandations de l'HAS).
,l'.(°�<P! ATTE NTION REFLEXE
La pre scri ption d'un THM impose le respect de quelques règles élémenta ires :
e d o !t P.a s � tre
Le traitement doit être propo sé e n cas de p l ainte fo nct i o n n e l le et �
i nfo rmat 1�n obJect,ve a l a
p rescrit de façon systé matiq ue. Le méde cin doit donne r une
utique s avec leurs
patiente sur les consé quences de la ménop ause, les possib il ités thérap e
risques et leurs avantages.
Respect des contre-indications.
Surveil lance régulière de la patiente (mammogra p h ie+++).
Rééva luation rég u l iè re a n n uelle de l'i ntérêt du ma intien du traitem ent.
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · �•
••
•
•
••
� P O U R LES F U T U RS GYN ECOS : La controv erse du T H M
1 . « L'âge d'or » : Pendant longtemps , l e T H M a été prescrit à pratiquem ent toutes le_s �emme�
ménopa usées sur de longues périodes, par les gynécologu es, rh u matologues , et eta1t aussi
encouragé par les cardiologues. Les principales cibles du T H M étaient :
A cou rt terme, la lutte contre le syndrome cl imatérique.
A long terme, la prévention de l'ostéoporose et des maladies cardiovascu la ire s
2. « La diabol isation du T H M » : Le THM a commencé à être rem is e n cause e n 2002 par une •
étude américaine prospective ra ndom isée. Aux Etats-Unis, l'étude W H I (Women's H e a lth I nitiative)
a en effet été arrêtée précocement car le risque de continuer le traitement était trop i m portant par
rapport au bénéfice.
L'étude W H I avait pour but d'étudier les risques et bénéfices des œstrogènes et de la p rogestérone
chez des femmes en post-ménopause. De cette étude, il ressorta it que :
• Le THM augmentait le risque de cancer d u s e i n mais de façon non s i g n ificative par rapport au
g roupe non traité.
Le THM était à l'origine d'accidents card io-vas c u l a i res, surtout lors de la p re m iè re a n n ée de
tra itement.
E n revanche , le THM diminuait le risque fràctura i re osseux d 'origi n e ostéoporo tiqu e et le risque
de cancer d u côlon.
•
M a l g ré des biais i mportants comme l'i nclusion de patiente s présent ant des contre-i nd i cations au
TH � : âge d�s patiente0s él�vé (63 , � ans � n �?yenne ), obésité (34 , 2 % ) et facteu rs d e risque
card1ovascula1res _ (35, 7 % d HTA, 4 % de d1abet1q ues) p résents a u m o ment d e l ' in stau ration du
T H M K ) et �e fait qu� 1 � TH� �t�dié n'était pas le même que cel u i uti l isé e n France , cette étude,
dont les resultats eta1ent d1fflc1le ment extrapo lables à l ' E u rope , a e ntraîn é u n
r82 -d e _ m arée
m e· d ·1a t·,que , et pra t·1quemen t p I us aucun e pa t·1en t e en France n e vou lait d e T H M K
•
>
= ). res ulta t non s i g n ifi catif
(/)
(p 0,06
Pas de d i m i nution du risque de cancer colorecta l .
C:
'o
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
w
© •
• • • • • • • • • • • • • • ••
iKB Gynécologie - Obstétriq u e - éditi o n 20 1 7
118· · · · · · · · · • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · - · · · ·
ITEM 1 2 0 1 Ménop ause
•••
'' WHI 2002 WHI 2004
Fracture c o l fém u r 0.66 0.61
Fracture vertébrale 0.66 0 .62**
Cancer du colon 0.63 1 . 08
Maladie coron arienne 1 .29* 0 .91
Malad ie thrombo-embo lique •
veineuse 2.1 1 1 .33
AVC 1 .41 1 .39
Cancer du sein 1 . 26 0 . 77
Lithiase b i l iaire
Cancer de l'endomètre 0.83
• • • • • • ••
• • 1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
•
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• •
.,; . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .•
..•
.• T H M ET Ce
• risque est actuellement discuté , car les oestrogènes aura ient un effet •
.• R I S Q U E délétère surpréventif
bén éfique sur des vaisseaux sains , tandis qu'ils a u raient un effet :
les vaissea ux , une fo is que l a plaque d 'athérome est déj à :
• CAR D I O- constit uée. •
• ••
• VAS C U LA I R E •
•
• Le THM est associé à une aug mentation du risq ue ca rd iovasculaire , lorsqu'il
•
• est débuté tardivement , c' est à d i re plus de 1 0 ans après le début de la
.
•
•
ménopa use el/ou chez des fe mmes de plus de 60 ans (effets
prothrombotiques des oestrog ènes sur les plaques d'athérome) .
•
•
•
• E n revanche , chez les femmes ménopa usées depuis moins de 1 0 ans, sans
•
• antécédents cardiovascu la ires, le risque d'accidents ca rdiovasculaires
•
..• diminue sous THM .
....
" Une étude d'observation fra n ça ise (étude ESTH ER) a en outre mo ntré que les
•
• estrogè nes par voie orale augmente nt le risque de maladie veineuse
• thrombo-embolique contrairement à la voie c utanée .
•
: . . . . . . . . . . . . .... .................... ............ ••••••••••••••.... •.. •••.••:
3 . 5 . LES M O DALITES D E P R ESC R I PT I O N D U T H M
-�� l)
/i/1.ff A SAVO I R � LES RECOMMA N DAT I O N S DE l'ANAES (2004)
Comme vous l' avez com pris, le THM a été à l'origine de g rands débats, non seulement entre
g y nécol ogues, mais aussi dans les médias.
•
iKB Gynéc ologie - Obstétri q u e - édition 201 7
ITEM 1 20 1 Ménopause
1
J30/31 J
;ffj . .
• <éZ • A SAVOIR ""' ADAPTATIO N DU TH M
1 - ŒSTR OD OS E 1 flac on
2 P_res � ions p � r jour du prem ier au 25e jou
r du
m � 1 s , a a ppl ique r sur les avàn t-bra s ou
les
cu isse . Ne pas l'a ppliq uer sur les sein s.
DR Anasthasie LOCALE
Les situ ations cliniques j u stifiant la p rescription d'une ostéodensit ométrie osseuse sont :
Pati ente ayant des facteu rs d e risque d'ostéopo rose : l'ostéoden sitométrie osseuse permet de
co nfirm er le risqu e fractu ra ire et de documen ter le suivi de la patiente.
P atie nte aya nt u n e fracture supposé e de fragilité : l'ostéod ensito� étrie permet _de confirme r la
fra gilité osseuse et d'établi r u n point de repère permett ant üne surveil lance second aire.
=:> Autres (molécules dont les effets e t prescriptions sont très discutées)
- Phyto-œstrogènes : effet bénéfique inconstant sur les bouffées de
chaleur. Pas d'effet prouvé sur les sécheresses vagi n ales ou les troubles
de l'humeur (prescription non recommandée par l'ANAES).
B-alanine (Abufene®) : 1 à 2 comprimés par jour par cures de 5 à 1 0
jours jusqu'à diminution des symptômes (effet très très inconstant).
Veralipride (Agréai®) : 1 gélule par jour pendant 20 jours . Notez que c'est
un neuroleptique avec toutes les co ntre-indications et effets secondaires
qui vont avec. Sa durée de prescription est li mitée au maximum à 3 mois .
Clonidine (Catapressan®) : prescription hors A M M , parfois efficace.
DYSPAREUN IES Œstrogènes par voie vag i nale (ex : COLPOTRO P H I N E®) ayant un effet
trophique local sur le vagin et la vulve, avec u n bénéfice s u r les dyspareunies.
Ce supplément n 'est absolument pas à retenir pour l'iENC. Cependant, nous sommes aussi lus par de
jeunes internes à qui ces informations pourront être utiles.
a) TIBOLONE (Livial ®)
Membre de la fa mille des Stéroïdes d'Action Sélective. C'est un modulateur séle ctif
P HARMACOLOGIE des récepteurs des œstrogènes.
JB
--
-------,-
--- -
---- --
' T_
-- --------------
-
M_1_
E_ __
o_l_M
2_ e· n_p_
o_ a uso
1
Les unique s effets positifs reconn us sont:
p R O P R IETES - C l i m atéri ques : Efficacité démontrée sur les bouffées de chaleur, les troubl es
de la conce ntratio n et de l'hum eur.
- Action trophiqu e génito- urinaire : amélioration de la sécheresse vagin ale
supé rieure au T H M .
Il agit comme un agon iste sur l'os, mais . pas sur l'hypoth alamus ou l'utérus ou le
sein. I l n'a pas d'activité agon iste œstrogénique intrinsèque sur le tissu mammaire.
Les effets positifs sont osseux : u ne rédu ction significative de l'i ncidence des
PROPRIETES fractures vertébrales, mais non du col fémoral, a été démontrée. Il préserve la
masse osseuse et augmente la Densité Minérale Osseuse (OMO).
c) P hyto-Œstrogènes
ppem � nt a été
M édicam ents dérivé s de nutrim ents d'origi ne végéta le. Leu � dévelo
P HARMAC OL OG IE gies dans
basé sur des constatations de faible inciden ce de certain es patholo
e
certai nes régions du monde . Ils ont une action par similitud structurale avec
l'œstradiol .
Problème posé par l'absence d'études fiables et la grande disparité des produits
sur le marché.
L'ANAES (2004) rappelle que « si les phyto-œstrogènes peuvent être efficace sur
les bouffées de chaleur, ils possèdent probablement les mêmes effets indésirables
des œstrogènes. Les risques de ces produits ne sont donc pas contrôlés ni
évalués ( ... ) »
!I
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEM 1 20 1 Ménopauso
A RE TE N I R
La ménopause e�t u n phé � omèn � p hysiologique due à un épuisement progressif d u capitai
folliculaire ovarien, aboutissant a une carence œstrogénique.-
ME NO PAU S E Elle survient vers 50 ans. Elle est liée à l'àrrêt du fonctionnement ovarien
par é puise�ent du capital folliculaire ovarien . Les manifestations cliniques
sont dues a la carence oestrogénique : aménorrhée secondaire définitive
e � syndrome cli matérique (bouffées de chaleur, sudations nocturnes,
secheresse vag inale).
Le diagnostique de la ménopause est clinique avec u ne aménorrhée d'au
moins 12 mois chez une femme d'un âge compatible .
Les effets à long terme d e l a ménopause sont d u s à l a carence
œstrogénique : ostéoporose, augmentation du risque d'accident cardio
vascu �aire_ , séch : resse_ et atrophie vulvo-vaginale, amincissement et fragilité
cutanee, involution adipeuse des seins, prise de poids, involution utérine,
troubles psychiques . . .
- " ,
�� ATTENTION REFLEXE
'
1
Dans le suivi d'une femme ménopausée, toujours penser à fa ire un examen clinique des seins et 11
une mammogra phie.
11 existe 2 schémas thérapeutiques associant u n œstrogène et u n progestatif selon que l'on souhaite
ou non mimer le cycle menstruel : schéma séquentiel « avec règles » & schéma combiné continu
sans règles. En cas d'antécédent d'hystérectomie, p rescription uniquement d 'œstrogènes
L a mis e en route d'un THM impose une surve illance cliniqu e e t biolog ique régu lière :
• Evalu ri
ation de l a toléra nce et de l 'effica cité du traitem ent sur le syndro me climaté que.
Rec hercher des signes de s u rdosag e ou au contra ire, de sous-d osage œstrog énique
Exa men gynécologiq ue (sein s) et généra l (card iovas culaire+++)
Bil an à 3 puis à 6 mois : ch olestérol + HDL, triglycéride s, g lycémie à jeu n . U ne mammo graphie
de d épistage doit être deman dée tous les ans.
Réévalu atio n tous les ans de l ' intérêt du traitement à l'aide d 'une fenêtre théra peutique, et
p res criptio n limitée à 5 a n s .
1
REFERENCES
ANAE S/AFS S AP S,
Les traitements hormo naux su bstitut ifs de la méno pause . Rappo rt d 'orien tatio n .
200 4.
- "L'étude WHI 2002": Writi ng Group for the Women's Health I n itiative l nvestig ators. Risks and
benefits of estrogen plus progestin in healthy postmenopausal wo men: principal results F rom the
Women's Health In itiative randomized controlled trial. Jama 2002; 288: 32 1 -33.
- "L'étude WH I 2004": The Women's Health In itiative Steering Comm itte . Effects of conjug ated
equine estrogen in postmenopausal women with hysterecto my: the Wo men's H ealth I n itiative
randomized controlled trial. Jama 2004; 29 1 : 1 70 1 - 1 2 .
- "L'étude E3N": Fournie r A, Berri no F, Riboli E, Avenel V, Clavel-C hapelon F . B reast cancer risk in
relation to different types of hormone replacement therapy in the E3N-EPIC coh o rt. l n t J Ca ncer.
2005; 1 1 4: 448-54.
- "L'étude ESTH ER": Canon ico M, Oger E, Plu-Bureau G, Conard J, Meyer G , Lévesque H , et al.
Estrogen and Thromboembolism Risk (ESTHER) Study G rou p . Hormone therapy and venous
throm boembolism among postmenopausal wo men: impact of the route of estrogen a d m i n i stration
and p rogestogens: the ESTH ER study. Circulation 2007; 1 1 5: 840-5.
- Collaborative g roup on epidemiological stud ies of ova rian ca n ce r. Ovari a n cancer and oral
contrace ptives. Lancet 2008; 371 : 303- 1 4 .
- Serai et al. Ovarian cancer and hormone replacement therapy i n the m i llion women study. Lancet
2007; 369: 1 703- 1 0 . .
UE 5
Item 133
� MOTS-CLES
-Modifications anatomiques de
la femme enceinte
- Analgésie péridurale
- Rachi analgésie
- Consultation d'anesthésie
- Anesthésie générale et
Syndrome de Mendelson
- Bien être fœtal
j. INTRODUCTION
,::, Le simple fait qu'une patiente demande à bénéficier d'une analgésie obstétricale représente une
indication de la lui administrer.
-::> Les objectifs sont d' offrir une analgésie maternelle efficace tout en préservant le bien être fœtal
ment du travail et de l'a ccouchement.
et en n'interagissant pas avec le déroule
' anesthésie générale en urgence (pour une césarienne
ca(>
Le but est aussi d é viter de réali�er une
i men te l es n s �ues p our la mè�e (plus _de risque d'inha lation chez la femm
par exemple) qu aug e
i ur le œ tus ( ri sque de d é pressi on respiratoire t'l la naissance).
enceinte) mais auss po f
' vl 70 % des accouchements bénéficient d'une analgésie péridur .
-::> En France, on estime qu en ron ale
r>.� E
ATTENTION REFLEX "" ANA
LGESIE PERIDURALE
C'est la méthode d'analgé sie de référence en termes d'efficacité et de sécurit é pour la parturient
e et
le fo etus.
'
r,
L'anesthésie générale (AG) es possible au cours de la grossesse, mais impose une vigilance et une
surveillance spécifique en raison des modiflcatior s physiologiques liées à la grossesse et en raison
d'un sur risque d'accouchement prématuré établi pour toute intervention chirurgicale au cours de la
grossesse. Cependant. tout doit être fait pour éviter une AG en urgence au moment de la
naissance qui augmente les risques pour la mère mais aussi le fœtus. Il faut savoir que la femme
enceinte est considérée comme ayant l'estomac plein avec plus de risque d'inhalation lors d'une AG
(syndrome de Mendelson). L'intubation est plus difficile. Enfin les produits administrés à la mère lors
d'une anesthésie générale passent la barrière placentaire et peuvent compliquer la prise en charge
initiale du nouveau-né, qui peut nécessiter une ventilation et une prise en charge néonatale adaptée.
i
-- (
3
)
l \.s>
(_;�;
ATTENTION REFLEXE
La circulation utérine représente à terme environ 1 O % du débit cardia que
et dépend directement de la pression artérielle maternelle. Toute cause
d'hypotension artérielle notamment dans le cadre d'une anesthésie
pé�idurale, entraîne une hypoperfusion fœtale avec le risque d'hypoxie
qu! en découle. En cas d'hypotension marquée et d'autant plus qu'il
existe des anomalies du rythme cardiaque foetal, le recours aux
vasopresseurs doit être rapide (par exemple Ephédrine) et combiné à un
remplissage vasculaire.
. �
�k-P.f/,
: �f ATTENTION REFLEXE
A partir du deuxième trimestre, la femme enceinte doit être considérée
comme ayant un estomac plein, et ce même après une période de jeune
Il
échelle quantita ti ve, _
la doul �ur obstétricale est plus importante que celle
ent atteint de canc _ �r de s!ade avancé. Une des rares
ressentie par un pati est celle entrain
soit plu s for te ee par I amputation d'un doigt
douleurs qui à vif.
-
Elle résulte de l'effet combiné des contractions utérines, de la dilatation du col et
MECANISMES de la filière génitale et de la stimulation des structures anatomiques avoisinantes
� ATTENTION REFLEXE
=(> Elle est habituellement réalisée au cours du troisième trimestre de grossesse en cas de grossesse
normale. E lle devra être réalisée plus tôt en cas de patho logie maternelle. El le sera réalisée en
urgence chez toute patiente présentant une complication obstétricale exposant au risque de
prématurité induite ou spontanée : prééclampsie, menace d'accouchement prématuré etc ...
=(> Son but est de planifier avec la patiente une stratégie optimale d'analgésie au moment de la
naissance
=(> E l le recherche des éventuelles contre-indications et des antécédents susceptibles de modifier la
prise en charge analgésique obstétricale
=(> Remise d'une information orale et écrite à la patiente sur les modalités de l'analgésie obstétricale,
ses avantages et ses risques
=::> Si la réalisation d'une analgésie obstétricale n'est pas du tout ob ligatoire et est laissée au libre
souhait de la patiente, il est en revanche nécessaire que la patiente fasse sa consultation
d'anesthésie prénatale ; même si el le pense ne pas souhaiter avoir d'analgésie obstétricale. La
consultation d'anesthésie prénatale permet alors d'anticiper une analgésie pouvant être rendue
nécessaire par une urgence obstétricale : césarienne en urgence, extraction instrumental e...
5. ANALGESIE PERIDURALE
0
c:n
Q)
=(> Elle consiste en la pose d'un cathéter dans l'espace péridural au niveau
:'.:i de l'espace intervertébral lombaireL3-L4 ou L4-L5 permettant l'injection
J,
� de produits anesthésiants itératifs.
"'
C:
=::> Seul un médecin anesthésiste réanimateur est habilité à mettre en place
"' le cathéter d'analgésie péridurale. L'infirmer anesthésiste peut assurer
-
C:
•
j)
B ----
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 133 1 Analgésie obst6trlc:1lo
l
............
t à un opioïde.
...
INJECTES
1
:-
�PO�����-��-;�����-������:�:��···......
• •
: La morphine n'est pas utilisée
dans l'analgésie obstétricale car elle met du :
• te mps à agir et ses effets secondaires sont importants. On utilisera plutôt •
: des opioïdes lipos olubles comme le FENTANYL ou le SUFENTANYL qui :
: permettent de réduire les doses d'anesthésiques locaux tout en :
cons ervant la même efficacité . Cette stratégie permet de réduire la toxicité
•
: •
: des anesthésiques locaux, de prolonger la durée de l'analgésie, de réduire :
: le bloc moteur et d'améliorer la satisfaction des patients, par rapport à une :
: administration d'anesthésique local seul. :
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
,;iJ A SAVOIR
La pose d'une analgésie péridurale ne sera parfois pas possible en cas de
travail très rapide tout simplement parce qu'on n'aura alors pas le temps de
la poser. C'est parfois le cas chez les multipares
Refus de la patiente
CONTRE Patiente agitée ou non coopérante
INDICATIONS Infection localisée à proximité du point de ponction
Infection généralisée
Hypertension intracrânienne . .
c
_ Allergie aux anesthésiques locaux ou aux opia es
1
sthes, . �
e generale en obstetnque. En particulier il
- E 'te les risques liés à l'ane
e foetal des produi ts injectés et donc pas d 'effet
n'� a pas de risque de passag
-
sur le foetus.
- Bloc moteur
INCONVE NIENTS - Prolongation modérée de l a durée de la 2
ème
phase du trava il
- Augmentation du taux d'accouchement par extraction instru mentale
• • • • • • n n a a tt • U1 • li • u: n n • a u a a m a a � a SJ lil n � 11 P1 • :J n :c u n a Cl ,, a a. • a • • • • •a •
•
<l 11
D
• \y
..
a
•
•
•
•
Il
�Ç,�'
injection intravasculaire accidentelle
6\Î' •, f_�j
,,
J' \§> A SAVO I R � H YPOTEN S ION MATE RN ELLE
!� -�
[#ij A SAVOIR �
'<'.); BRECHE DU RE-MERIENNE
Son incidence est d'e nviron 1 ,5 % . Elle est évoquée devant l'existence de
céphalées postu rales (déclenchées par la position debout et calmées par
le décu bitu s) invalidantes non calmées par les antalgiques usuels. Elles
sont dues à la fuite de liquide céph alo-rachidien par une plaie de la dure
mère . Sa prise en charge repose dans certains cas sur la réalisation d'un
blood patch : injectio n de 1 5 à 25 ml de sang prélevé directeme nt à la
patiente dans l'espace péridural permettant de « colmater » la brèche.
L---------1-----------------------------
B i K B Gynécologie - Obstétrique - édition 20 1 7
ITEM 1 3 3 \ Ana lgésie obstétricale
0.,
w
.. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 11 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • m • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 11 11 • • • • • • • a1
•
•
•
�
•
•
Il
-=:> Elle consiste en l ' i njecti on i ntra-thécale des prod u its a nesthésiants
RACH IANALG ESIE
-=:> L'inje ction se fait en u n e seule fois car a ucun cathéter n'est laissé
en place dans l'espace intra-théca l .
-=:> Elle permet une analgésie efficace d'i nstallation très rapide et s a n s
bloc moteur, parfaitement adaptée p a r exemple à la réalisation d ' u n e
césarienne. M a i s son efficacité est limitée d a n s le temps e t d u fait
.
de l'absence de la mise en place d'un cathéter, il est i m possible d e
prolonger s o n action en réinjectant d e s produits.
=e> L'an al gési � � st indui_te P.a � une rachia nalgés ie, puis pours uivie p a r
PE RI-RAC H I COM BI N E E une analges 1e p a r voie pendu rale.
=e> L'u til is ation de cette techn iq ue dépe nd des p référ ence s des
pra tic iens e t du contexte obstétric al
1
A SAVO I R -<> L'ANALG ESI E P E R I D U R,1-\ LE
Elle consiste en la pose d'un cathéter dans l'espace pé ridu ral mis en place pa r voie postérieure au
niveau de l'espace intervertébral L3-L4 ou L4-L5. Le cathéter de péridurale est mis en place à l'aide
d'un trocart spécifique (aiguille de Tuohy) qu i est ensuite retiré pou r ne laisser que le cathéter
permettant l'injectio n des produits analgésiants. Le cathéter peut être laissé en place tant que
l'analgé sie est nécessaire.
Espace péridural
(mgris)
L3
L4
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
. • . . . . • • . . . . . . . • . . • . . . . . . • . • • . • • . . . . . . . . . . • . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • ••
Ce mode d'analgésie péridurale est aujourd'hui celui qui doit être privilégié
�
iKB Gynécologie - Ob stétrique - édition 20 1 7
ITEM 1 33 1 Analgésie obst6trlcalo
. Mis e en place d'une analgésie péridurale : l'anesthésiste commence par repérer l'espace
tn terverteb
ral (A). Après la mise en place de l'aiguille de Tuohy, il repère l'espace péridural caractérisé
Par un e perte de résistance à l'injection de serum physiologique (8 et C) et monte ensuite le cathéter
4
dans celui-ci (D).
7 . ALTERNATIVES A L'ANALG ES I E P E R I M E D U LLAI R E
Ces méthodes d'analgésie sont une alternative à l'analgésie périmédullaire lorsque celle-c i est co ntre
indiquée ou indisponible.
M ETHODES NON s> Il peut s'agir de méthodes telles que l'hypnose, l'acupuncture, la
PHARMACOLOGIQUES psychoprophylaxie . . .
s> Ces méthodes n'ont pas de réelle action analgésiante et perm ett ent
surtout aux patientes de mieux gérer leur douleur
•------------------
KB iKB Gynécologie - Obstétri q u e - édition 201 7
ITEM 1 3 3 1 Ana lg6slo o bst6trlcafo
A R ETE I R
-=:> u� cJoulE -. :r ressentie par une patie nte lors d'un accouchement est une des douleurs les plu s
intenses q u ' u ne fe1 n m e ressentira au cours de son existence.
=:> Le s0L.'t 1 ail émis par une patiente de bénéficier d'une analgésie o bstétricale est la meilleure
ind:ca'.:on ci' a n a ,gésie obstétricale
=:> Le b u t e,'t d'éviter a u max i m u m de réaliser une anesthésie générale en u rgence (pour une
césarienne par exemple) qui au gmente les risques pour la mère mais aussi pour le fœtus.
La c o n s ultati o n d 'a n es t h és ie est classiquement réalisée au cours du troi sième trimestre de
la gro s s e s s e en cas d e grossesse normale. Elle est obligatoire avant tout geste d'anesthésie.
c.)
°Y'
,;,
Lorsque l'an a lgésie périmédu llaire est contre indiquée ou indisponible, la principale a lternative est
l'admin istration intraveineuse d 'opioïdes par PCA.
- ·----, _____ .......... .................. ...... ---·� ,-� ·-��--•--'"-'-'--·--- - -
_.
- - -------�--�
REFERENCES
1
UE 6
Item 158
�.
- 1 - - .. /)
• ,·,
,
, ·; --·çj· MOTS-CLES
1 nfection utéro-annexielle
Chlamydiœ trachomatis
Infection sexuellement transmissible
Douleur à la mobilisation utérine
Biantibiothérapie prolongée 2 sem
Cœlioscopie
Traitement du partenaire
1 nfertilité tubaire
.� ···;_· -----------------------------------,
1. INTRODUCTION
DEFINITION : Infection d'une ou des deux trompes de Fallope, le plus souvent associée ·à une
infection utérine (endométrite). Les salpingites aiguës, qu'il est donc préférable de dénommer
"infections utéro-annexielles" sont des infections viscérales, profondes et graves (100 à 200.000 cas
par an en France).
� Elles font, de plus, souvent suite à une infection génitale basse sexuellement transmissible.
� Urgence diagnostique et thérapeutique
� L'altération des trompes expose au risque de stérilité tubaire et de grossesse extra-utérine.
� Les signes cliniques sont le plus souvent peu intenses et trompeurs, rendant le diagnostic difficile.
� Cette pathologie est fréquemment sous-estimée et mal traitée.
Il faut comprendre que la salpingite n'est pas une infection isolée d'une trompe, mais une infection
génitale haute. L'infection touche l'ensemble de l'appareil génital : l'endomètre et les deux trompes.
2. UN PEU DE PHYSIOPATHOLOGIE
L'infection tubaire se fait le plus souvent par voie ascendante, et par transmission sexuelle.
•
PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE DE SALPINGITE
- Femme jeune
- Précocité des premiers rapports sexuels
- Bas niveau socio-économique
- Partenaires multiples
..
@
C)
- Antécédents d'infection sexuellement transmissible (1ST)
>
C
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
Pr incipaux ge
rmes .incriminés ·
TRANSMISSION - Ch la m
ydiae trach om atis 60 10•
SEXUELLE - Ne1. sser · a gonorrh o,
85 <;1o des cas _ 8 ac � ea e (G on oc oq ue) 1 O %.
!ero1des fragilis.
- Enterobactéries , pr· • • • • • ·
· a1 ement Eschench1a
inc1p Coll mais aussi p roteus
et Klebsielles.
Plus rarement
- Mycoplasm
a hominis et Ureaplasma urealyticum.
- Streptocoq
ues et staphylocoques...
Transmission par
contiguïté Exceptionnellement à partir d'une appendicite, d'une sigmoïdite.
3. DIAGNOSTIC
Il est difficile car le tableau clinique est souvent incomplet et trompeur et les formes asymptomatiques
sont fréquentes. Le diagnostic de certitude repose sur la cœlioscopie.
Recherche:
INTERROGATOIRE - Les ATCD médico.,.chirurgicaux et gynéco-obstétricaux.
- Les facteurs de risque de salpingite.
- Le mode de contraception.
_ Des ATCD de geste invasif endo-utérin récent: pose de DIU, IVG...
Précise les signes fonctionnels
_ Douleurs pelviennes (90 % des cas) dont on précise la localisation,
l'horaire, l'intensité et les éventuelles irradiations....
- Leucorrhée (50 %).
- Métrorragies (40 %).
_ Signes urinaires (uréthrite).
Recherche de signes fonctionnels chez le partenaire.
1
Temps essentiel de l'examen clinique. Il recherche :
EXAMEN AU - Une leucorrhée typiquement purulente et nauséabonde.
SPECULUM - Une cervicite ou tout simplement une glaire cervicale louche.
- Des métrorragies.
Il recherche
TOUCHER VAGINAL Une douleur à la mobilisation utérine.
Une douleur à la palpation d'une ou des annexes.
Un empâtement douloureux d'un ou des culs-de-sac vaginaux.
:••••aaaa•aaaaamnaaaaaaaa�acn�cuDaaanagaaQDannca��acoua�aaaaamaaa••••••••••••• �
·.l �
CŒLIOSCOPIE ç �j
") .:; .,
,.; :/ ATTENTION REFLEXE
Patiente prévenue des
risques éventuels de La coelioscopie diagnostique n'est pas recommandée en première
laparoconversion. intention, mais elle constitue l'examen de référence en ca s de doute
diagnostique persistant
Plusieurs intérêts :
=:> Diagnostique : seul examen permettant de poser le dia gnostic de
certitude : trompes œdématiées inflammatoires. Exploration pelvienne
complétée d'une explora tion de l'�nsemble de la cavité péritonéale, en
pa rticulier de l a région hép atique (recherche un syndrome de Fitz-Hugh
Curtis). Prélèvements bactériologiques: cul-de-sa c de Dougl as et
trompes. Vérifier que l'appendice est sa in !
=:> Pronostique pour l a fertilité ultérieure : éva lue la sévérité des lésions
tub a ires et pel viennes (risque de stérilité tuba ire).
=:> Thérapeutique : destruction atraumatique d'éventuelles adhérences
péri-tube -ova riennes ( a dhésiolyse), drainage d'un pyosalpinx, toilette
péritonéale.
lfi ASAVOIR
Bien que ce soit souvent fait en pra tique, un épisode de salpingite chez une femme porteuse d'un DIU
n'impose p a s nécessa irement son retrait (OMS 2005).
�V' ,,
1ST
• 0 •.
,,' {f{,/ ATTENTION REFLEXE =:> BILAN DE PREMIERE LIGNE D'UNE
ïi
"',..
,;j A SAVOIR"" LE SYNDROME DE FITZ-HUGH-CURTIS
C'est une péri-hép atite (inflammation de la capsule de Glisson du foie) mimant un tableau clinique de
cholécystite aiguë : douleurs de l'hypochondre droit + fièvre.
Adhérence inter-hépato-diaphragmatique
en corde de violon
Coupole diaphragmatique
Foie
iKB Gyn éco logie - Obstétriqu e - édition 2017
ITEM 158 1 1 nf ect1ons génitales de la femme : 1ST et Salpingite
4. COMPLICATIONS
� •.•.........•.....••...........•..................•..........................•
NECOS l
� POUR LES FUTURS GY
par leur latence et leur persistance. Ce :
•
Les affections à Chlamydia trachomatis sont caractérisées
•
tion inflammatoire à l'état de corps élémentaire altéré :
ué par la réac
�erme intracellulaire peut être bloq trompe. Ceci entretient une réaction :
inclus dans les cellules, en particulier au niveau de la
va altérer la muqueuse tubaire, obturer : l
inflammatoire et la sécrétion permanente de fibrine qui
les trompes, et créer des adhérences. C'est pour cela
, qu'une salpingite chronique, même bien :
:
traitée, ne guérit pas toujours.
•
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• • ••
5. T RAITE M E NT
Ir::< �).
t)- ,-1
'0: A SAVO I R c;) EXEMPLE D'ANTI BIOTH ERAPI E
,.,.�..�
� A SAVOI R
§!{-��M
�
, , �f ATTENTION REFLEXE
Rap ports sexuels protégés ju sq u 'à l a fin du t raitement et vérification
microbiologiqu e d e la g uéris on.
� AT TE NT ION RE FLEXE
est la grosses s e intra -uté rine évol utive .
Le m e ill e u r critè re de gué rison d e la s alpin git e
•
nt :
Les me sures de pré ven tion des 1ST sont sim ples et com bine
ne con nais sant pas le statut de leur( s)
• L'u tilisation systéma tiqu e d u prés erva ti f des patie ntes
ou les autres 1ST .
pa rtenaire(s ) en term e de con tam inat ion par le VIH
t d arrê ter d 'utilis er le prés ervatif avec u n
· Le dép i stag e rég ulier des 1ST et e n particuli er a_van :
suJe ts à risq ue.
nou veau partena ire rég u l ier ma is éga lem ent des
• Le part ena ire(s ) en cas de diag nost ic d'un e 1ST.
trai tem ent des patie nts et du(d es)
, . . � '
ATTE NTI O N R E F L E X E
La préventio n des l �T repose sur l'éducation d e s pat ientes, et c e d è s le début d e leur sexua lité , aux
mesu res de prévention que sont le port du p réservatif et la ré alisat:on de tests de dépistage.
. /·,
'.) 1
I l associe :
U ne sérolog ie VIH
Le dépistage par PCR d 'une infection à Chla mydiae Trachomatis su r 1 er jet d'urines, sur
au to-prélèvement vu lvo-vaginal ou sur prélèvement cerv ico-vaginal réal isé après la pose
d ' u n spéculum (la PCR sur urines ou sur auto prélève ment sont parfaitement adaptées au
dépistage)
Une sérolog ie hépatite B
U n e sérologie syphilitique
.... ,-
'
)
1i \� - (' ,) .'
' .
A SAVO I R � I N D ICAT I O N S D E PRESCRI PTION D ' U N B I LAN D'IST
l ., , '\,
A SAVOIR
� CAS PARTICULI E R D U DEP ISTAG E DE L'I N FECTION A C H LAMYDIAE TRACHOM ATIS
0
gine
L'infectio n à Chlamydiae Trachomatis est fréquente et souvent asym ptomatique. Elle est à l 'ori e
O')
C)
c'.5
e.
d e lésion s tubaire s i rréversibles pouvant e ntraîne r une GEU o u une infertilité d'origine tuba i � J�e t
ti,
par P C R sur pr m i e r
0
N plus, elle peut facilement être tra i tée. Pour ces raisons, le d épistage e
"'
>"' urina i re peut être propo sé (ANA ES 2003) :
Aux fem m es de moins de 25 ans et aux hommes d e moins de 30 ans
•
ou aya nt u n
C:
A SAV OI R � LE S C E N T
RES DE D EP I STAG E ANON YMES ET G RATU ITS
Le dépistage d e l'infection à H PV n'a aucun i ntérêt chez la femme jeune et ne doit pas être réali sé
en pratique c a r il s 'agit d'une infection extrêmement fréquente , banale et le plus souvent tran s itoire,
san s co n s é q ue nce clinique et pour laquelle il n'existe aucun traitement.
En reva nche, on doit dépi s ter le s lé s ion s préca n céreuse s et cancéreuse s du col de l'utéru s , q u i sont
la con s équ en ce d ' u n e i nfection à H PV persistante, par la réali s ation d'un frotti s cervico-utérin de
dépistage tou s le s 3 a n s chez le s fem m e s de 25 à 65 a n s aprè s deux frottis normaux à u n an
d'intervalle.
•
A RET E N I R
Infection utéro-a nnexielle le plus sou,;ent sccond&i r -:, 2 u n .:; infcct;on gén i·ale basse sexu elle me nt
tra n smissible � tra n s m is s i o n sexu e l l e dE-1 ,1 s f.. S % ci :-:"' cas
B I LAN :
� Pré l èveme nts cervico-vaginal permettant
Examen direct : recherche de leu cocytes alté rés et a utres anomal ies
(tri chomonase,vaginose)
Recherche de Chl amydiae trachomatis par PCR.
Recherche de Neisseiria gonorrhoeae par PCR
- Analyse bactériolog ique (germes aérobies et a naérobies)
� Bilan 1ST com plet : sérologie V I H , Syphilis et V H B
� NFS e t C RP
� Echographie pelvienne +/- scanner abdomi no-pelvien si do ute diagnostique
La cœliosco pie ne sera indiquée en pre mière intention qu'en cas de doute diagnostique ou de
salpingite compliquée
D EMARC H E THERAPEUTIQUE
Hospitalisation dans les formes aiguës
- Triple antibothérapie seconda irement adaptée aux résultats bactériologiques pou r une d urée
_
de 2 semaines : C3G ( « contre » gonocoque) + cycline ( « contre » ch lamydiae trachomatrs) +
metro nid azole ( « contre » anaérobies)
- +/- cœlioscopie à visée diagnostique, thérapeutique et pronostique
- Mesures a ssociées
- Surveillance
� ATTENTION RE FLEXE li
Ga lla y A et al. Les infecti ons à Neisseria gonorrhoeae en France en 2006 : progression impo rtante
ch ez les fe mme s et augmentat ion persistante des résistances à la ciprofloxacin e. B ull Epidemio l Hebd
20 08 ; 5- 6 : 33 -6 .
Roy al Col lege of O°bstetrician s and Gynaecologists. Management of acute pelvic i nfl ammatory
dis ease . Guideline N 32 ; 2003.
Walker C K and Wiesenfeld H C . Antibiotic therapy for acute pelvic inflammatory disease : the 2006
centers for disease contrai and prevention sexualy tra nsmitted diseases treatment g uidelines. Clin
I nfect Dis 2007 ; 44 : 1 1 1 - 1 22 .
Pelvic inflammatory disease. Guidelines 2006. Mi se à jour d'Avril 2007 . Center for Disease Co ntrai
(www.cdc.gov)
Dépistage et prise en charge de l'infection à Ne isseria gonorrhoeae : état des lieux et propositions.
HAS 20 1 O . www . has-sante .fr
Évaluation a priori du dépistage de la syphi lis en France . HAS 2007 . www.has-sante .fr
É valuation d u d épistage des infections uro-gé nitales basses à Chlamydia tracho matis e n F rance.
ANAES 2003. www. has-sa nte .fr
Dépistage d e l ' i nfection par l e VIH e n F rance stratégies et dispositif de dépistage . H AS 2009.
www.has-sante.fr
(.f -,;'\ ;b
ti _['I'?,
(,-:--/S MOTS-CLES
Leucorrhée physiologique
- Vulvo-vaginite à Candida
Infection sexuellement transmissible (1ST)
Partenaire
1. INTRODUCTION ·
DEFINITION : Ecoulement non sanglant provenant de l'appareil génital féminin. Tout le monde dit
« des leucorrhées », éthymologiquement il faudrait dire une leucorrhée.
Elle peut être
Physiologique-=(> par sécrétion endocervicale (glaire cervicale) et desquamation vaginale.
Pathologique témoin d'une infection.
-=(>
On précise:
INTERROGATOIRE Les caractéristiques de la leucorrhée abondance, aspect, odeur,
-=(>
1
-=(>
=c, Mesure de
la
EXAMEN CLINIQUE =c, l nspe.ct!on température
de la vulve =:> reche
un e les1on. rche une inflammation locale (vulvite),
=c, Exa�en vag
- Visu inal au spéculum :
alisation de la leucor
rhée
- A:Ppréc!ation de l'aspect de la muqu
signes inflammatoi euse vaginale, recherche de
res locaux (vaginite), de lésions vaginales.
E�a�en_ du col utérin (ce
rvicite).
Real1sat1on de prélèvem
=c, Toucher vaginal en ts vaginaux
lffJ
=C>
UN PEU DE PHYSIOLOGIE
Caractéristique s du milieu vagina ! :
elée flore de Dëderlein
- L e vag .in e st colonisé normalement par une flore bactérienne app .. . .
. 1 · Elle. constitue une barner e ant1-bact e nenn e . Tout e
(bacille s e t coccobac11les gram-posi'ffs) .
. ion.
perturbation d e cett e flore favorise une infect . .
. e st due
) � p r t cti n du vagin contre les infections. Cette ac1d1te
pH acide (entre 3, 8 et 4, 5 o e o
d
lactique du fait de l'action d e la flor Dod erlein
à la transformation du glycoge � e e n acide
e e
et de l'imprégnation e n œ�trog
�n e s
:
=C> Origine d e la le uc�rrhé e phy� iol ogiq
e
�
- Sécrétion au n ive au cerv ica, par es· c ellul es de l'endocol (glaire).
- D esquamatio n vaginale.
4. LEUCORRHEE PATHOLOGIQUE
°'11· 'rs--M�
, '�j ATTENTION REFLEXE
� L'infection à Candida Albicans n'est pas une maladie sexuellement transmissible. Le bilan
1ST est inutile. Penser à rassurer le couple.
� Modifications hormonales:
- Grossesse � l'hyperacidité vaginale due à l'imprégnation œstrogénique
de la grossesse favorise les infections mycosiques.
- Ménopause � déséquilibre de la flore locale par atrophie vulve-vaginale
(carence œstrogénique).
-=:> Pathologies générales : diabète, immunodépression, hyperthyroïdie.
-=:> Certains traitements: antibiothérapie (déséquilibre de la flore de Doderlein,
très fréquent +++), pilule œstro -progestative, corticothérapie et
anticholinergiques (par sécheresse des muqueuses), traitement progestatif
(par atrophie muqueuse).
-=:> Hygiène locale inadaptée : les toilettes excessives (avec douches
vaginales) ou l'utilisation d'antiseptiques locaux altèrent la flore de Doderlein,
et favorisent l'infection.
-=:> Causes locales favorisant la macération : pantalons trop serrés, sous
vêtements en fibres synthétiques, piscine.
TRAITEMEN T AN
TIFONGIQUE LOCAL:
TRAITE;/Ef,JT
=::. Ovul e an ff1 ong,q ue, par
l"' b,era t·io n p rolo n gée exemple .· traitement par Monazol® 1 ovule à
intra-vaginal.
=(> � o n:i made vulvaire
a ppl1ca t1o n
antifongique, par exemple : Monazol crème ® 1
matin et soir 10 j.
MESURES ASSOCIEES
S av o n alc alin pour toilette intime (ex: Gynhydralin®) ou savon neutre (ex :
M? na gy n®). Attention, pas de toilette vaginale ! Cela perturbe la flore de
_
Doderlein et favorise les infections !
Lutt e contre les facteurs de risque : éviter les pantalons trop serrés, port
de sous-vêtements e n coton, pas d'hygiène locale excessive, équilibre d'un
dia bète éve ntuel ...
Tra itement d u part enaire n on systém atique : pommade antifongique au
n ivea u du sillon balanopréputial pendant 1 O jours si le partenaire est
symptomatique (balanite) ou en cas de mycose récidivante
0
0) ·v
";f
t1f.r-§fJ1
Cl)
ci
r ATTENTION REFLEXE
1
Cl)
0
N /' �-
cc
C:
� Bilan 1ST pour la patiente mais aussi le ou les partenaire(s): Sérologie HIV, sérologie hépatite
•
(/)
C:
0
:;:;
B, sérologie syphilis (TPHA-VDRL), PCR Chlamydia.
© � Rapports protégés jusqu'à la fin du traitement et vérification microbiologique de la guérison.
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 158 1 Infections génitales de la femme: Leucorrhée
4.3. GARDNERELLA
VAGINALIS
c'est un Bacille Gram-négatif qui peut . . . . ·
eut devenir pélthogène
etre cons1d ere comme un hôte normal de la flore vaginale. Il
parle a�ors de vaginose b
�vaqué ô 1 'examen clini q'uZ�· 1 eucorrhee abonda actérienne. Le diagnostic est facilement
nte, grisâtre, et nauséabonde.
Le diagnostic
_
de certitude repose sur :
. Test a l a potas�e positif (odeur de poisson
_ pourri') .
. PH vaginal alcalin.
. Présence de Clue cells à l'examen extemporane
(pathognomonique).
Le traitement repose sur le SECNIDAZOLE (Secnol®) per os en traitement monodose (2 g). Le
_ .
traitement du partenaire est discuté car ce n'est pas une 1ST à proprement parler.
Q
-
�
A RETENIR
Savoir différencier une leucorrhée physiologique d'une leucorrhée pathologique.
-
V� MOTS-CLES
Alimentation équilibrée et diversifiée
Adaptation de l'organisme maternel
Acide folique
- Vitamine D
- Alimentation riche calcium et en iode
Dépistage carence martiale
1. INTRODUCTION
� Importance d'une alimentation équilibrée et diversifiée.
� Dépistage des situations à risque de carence d'apports : niveau socio-économique défavorisé,
alcoolo-tabagisme, régime végétarien, régions peu ensoleillées (vitamine D), certains
antécédents (anomalies de fermeture du tube neural, antécédent de chirurgie bariatrique) ou
pathologies (épilepsie traitée, syndromes de malabsorption).
� Cependant, il faut savoir que, dès le 2 ème trimestre de grossesse, le métabolisme maternel
s'adapte physiologiquement à l'augmentation des besoins liés à la croissance du foetus:
augmentation spontanée de l'appétit et de la consommation alimentaire (d'où augmentation aussi
des apports en vitamines et minéraux), adaptation métabolique, augmentation de l'absorption
intestinale du fer (x 5 à 9 en fin de grossesse) et du calcium. Le placenta a un rôle de
« captation » des vitamines et minéraux ; le statut vitaminique du fœtus étant assez indépendant
de celui de la mère.
1JB-�:.
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ssesse
ITEM 252 \ Nutrition et gro
APPORTS -��_Q�MANDES
� ATTENTION REFLEXE
=e> SUPPLEMENTATION SYSTEMATIQUE EN ACIDE FOLIQUE dès
qu'une grossesse est envisagée, au moins 4 semaines avant la conception,
jusqu'à 8 semaine s aprè s:
- 0,4 mg/j pour les femmes sans antécédents particuliers.
- 5 mg/j pour les femmes à risque élevés (antécédents d'anomalie s de -
fermeture du tube neural, traitement anti-épileptique (phénobarbital,
valproate), alcoolisme, tabagisme, grossesses multiples.
L'alimentation maternelle est souvent pauvre en Vitamine D. Sous les climats peu
VITAMINE D ensoleillés de la France, la majorité des nouveaux-nés sont carencés (surtout
quand la grossesse se termine pendant l'hiver ou au début du printemps), avec un
risque d'hypocalcémie néonatale. La vitamine a un rôle très important dans la
minéralisation du squelette fœtal.
-{, �
.:,C ;:-:-.,,J,
' e.)
�\k 4
''/;'
i..:_; • /'
0 :/ ATTENTION REFLEXE
ATTENTION REFLEXE
=C> PAS DE SUPPLEMENTATION SYSTEMATIQUE EN FER
ATTENTION REFLEXE
recommandee . r
U ne supplémenta ion
.
en iode de 100 à 150 µg / jour n'est théoriquement
.
que dans des s1tuat1o . ns de risque de carence avérée (et
ceci con
. . tre 1, avis
• de
nombreux endocrinologues) Les zones à risque sont :
- Reg1ons tra d1l1onnelles françaises du goitre .
.
p yrene. s, endémique (massif central,
� A lpes, Jura, V osges),
- Populat1ons
_ ou groupes à risque : les immigrés, surtout de la zone sub
sahane nne comme le M ali.
. �
, .• 0 •
�� 1 ATTENTION REFLEXE � SU PPLEMENTA TION EN
VITA MINE KENCAS DE TRAITEMENT IND UCTEUR ENZYM A TIQUE
APPORTS Importance d'une bonne hydratation au cours de la grossesse pour éviter les
HYDRIQUES infections ou une lithiase urinaire � 1,5 à 2 litres d'eau par jour.
'* Chez les femmes en bonne santé, une prise de poids progressive est le témoin d'une
bonne adaptation à l'augmentation des besoins énergétiques entrainés par la grossesse.
Le poids doit être suivi tous les mois.
Première moitié de grossesse : 4-5 Kg
En fin de grossesse : 1-2 Kg / mois
normale pendant la grossesse est de 12
Pour une femme de poids normal, la prise de poids
Kg (+4-5 Kg si grossesse gémellaire)
1
En cas d'excès pondéral / obésité avant la gross sse : il faut limiter la prise de poids pendant la
"'(>
. �infén.eur à 7 Kg.
grossesse, mais la prise de poids ne doit pas e!re . , .
12 Kg sera favorable a la croissance
"'(>
En cas de maigreur avant la grossesse, une pnse de poids >
fœtale.
d
A SAVOIR� PRISE DE POIDS CONSEILLEE PENDANT LA GROSSESSE
------ -
IMC AVANT LA ! ,) :�:�i:: Dr.: POIDS CONSEILLEE
'HecüiT,rnandations de l'US institute of Medicine)
1
GROSSESSE 1
REFERENCES
Rasmussen KM & Yaktine AL (eds.), US lnstitute of Medicine (2009). Weight gain during pregnancy:
reexamining the guidelines. Washington, US: http://www.iom.edu/Reports/2009/Weight-Gain-During
Pregnancy-Reexamining-the-Guidelines.aspx
0
O>
a,
"'
a,
0
"'
N
C:
"'C:
�
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 252 1 Nutrition et grossesse
K f::
fSi5i �.
r
,:::;-•
A RETENIR
ème
VITAMINE D: supplémentation à 28 SA (début du 7 mois de
grossesse: 1 dose unique de 100 000 ui (Uvedose®) � Prévention de
l'hypocalcémie néonatale
Fer
PAS DE Calcium
SU PPLEMENTATION Fluor
SYSTEMATIQUE Oligoéléments
Polyvitamines
1
UE 8
Item 252
2 CAS DE FIGURES
DIABETE GESTATIONNEL
DIABETE PREEXISTANT
A LA GROSSESSE s> DEFINITION : Trouble de la tolérance glucidique
conduisant à une hyperglycémie de sévérité
Situation se rencontrant chez des variable diagnostiqué pour la première fois
patientes atteintes d'un diabète pendant la grossesse.
de type 1 ou 2. Cette définition englobe 2 entités différentes : soit un
s> Nécessité d'un équilibre diabète préexistant à la grossesse (+++ de type 2)
glycémique anté et méconnu jusqu'à celle-ci, soit une anomalie de la
pé riconceptionnel. tolérance glucidique apparue en cours de
s> Risque malformatif. grossesse et disparaissant en post-partum.
� Suivi rapproché. s> Importance du dépistage
s> Prévention des complications par équilibre du diabète.
1
d'un
maternelle entraînera donc une hyperglycémie fœtale, qui sera alors à l'origine
hyperinsulinisme fœtal.
e, par
� Une glycosurie peut s'observer de manière physiologique pendant la grossess
abaissement du seuil de réabsorption rénale du glucose.
[B i KB Gy nécolo gie . Obs tétr ique - éd itio n 201 7
ITE M 252 1 D iab ète et
gro sse sse
!
liJ. l l
. BE-i
. .E G ES TAT I O N N
.' . .
EL
MOTS-CL ES
=l> Dia bète de type 2 méconnu
=l> Facteurs de risque
=(>Dépistage ciblé
=l> Glycémie à jeun (1 er tri mestre)
=(>
HGPO 75 g (24-28 SA)
=l> Macrosomie,
=(>Hypoglycémie néonatale
=:> Régime
=:> Autosurveillance glycémique
=:> I nsuline
1 . I NTRODU CTION
=(> D � F l � l ! ION (OMS) : Trouble de la tolérance g l ucidique condu isant à une hyperg l ycémie de
_ _ •• ·
seve nte variab le • débuta nt ou d"a 1 gnos t·1que· pour 1 a prem1ere fois pendant la grossesse,
. . ,
quels que soient le traitemen t necessaire et l'évolution dans le post partum.
=(> Le di � bète g es t� ti? nne l est une affection fréquente compliquant 2 à 6 % des grossesses à des
_ _ _
deg res de sevente variable. Sa prévalence augmente avec l'âge (< 1 % avant 30 ans, 5 % à 45
ans).
=:> La d éfi nition O M S d u dia bète gestationnel englobe en fait deux entités tota l ement
d ifférentes
-,p r-,
��F.-i�'I
··-:vil ATT E NTIO N REF LEX E � Ne vous méla ngez pas
les pince aux !
l
D E P ISTAGE DIAB ETE G ESTATI O N N E L
ER
A U 1 TRIM ESTRE (G LYC E M I E A J E U N)
d
l�'i,ff/, · A SAVOI R
Une glycosurie est recherchée obligatoirement de façon mensuelle pendant la grossesse. La
présence d'une glycosuri e pendant la grossesse est parfoi s physiologique , et sa seule
présence ne permet pas le diagnostic de di abète gestationnel.
Un peu d'histoi re de la médecine : Pendant longtemps, il n'a pas existé de consensus sur les
modalités de dépistage du diabète gestationnel , et les étudiants s'arrach aient les cheveux. Selon les
h abitudes des équipes, on disposait de 2 tech niques de dépistage :
- Une stratégie en « 2 tem ps » basée sur l'utilisation du test de dépistage de Q'Sullivan : la patiente
0
Ol
(l) ingérait 50 g de gl ucose. Si la glycémie à 1 h était supérieure à 1 ,40 g/L, la patiente avait à
�
"' nouveau droit une Hyperglycémie Provoquée par voie orale avec 1 00 g de glucose.
Une stratégie de dépistage en un temps préconisée par l'OMS q u i est maintenant (enfin ) celle qur
(l)
0
0
:sl
C est officiellement recommandée en raison de sa meilleure toléra nce, de la réduction du délai de
êü
>
"'
prise en charge et d'une meilleure observance. (NDLA : Et en plus, elle est plus logique et plus
C
0 facile à apprendre)
2
C
.LJ
iKB Gyn écol ogie - Obstétriq u e - é d ition 201 7
ITEM 252 1 Diabète et grossesse
A SA ./O ! R
A SAVOIR
grossesse doit être réalisé chez toutes les fem mes encei ntes présentant au moins un facteur de
risque de dia bète gestationnel.
f\'' r,/
_:rr '\,,;
On diagnostique un diabète g e stationnel si au moins une r.le., val eurs ci-dessous est constatée :
G lycé m ie à j e u n 2: 0,92 g/L (5,1 r: m o l/ L)
G l y c é m i e à 1 h e u re ;:::: 1 , 80 g/L ("1 0 mrnol/L)
Glycé m ie à 2 h e u re .?: 1 , 53 g/L (8,5 mmo l/L)
!!il' A SAVO I R -<> L'étud e HAPO 2008 (Hyperglycemia and Adverse Pregnancy Outcomes)
N Engl J Med 2008 ; 358 : 1 991 -2002.
L'étu d e HAPO est une étu de prospective observationnelle qui a été réal isée chez 25 505 femmes
enceintes d a n s 9 pays . Cette étude s·�st i ntéressée à l'i mpact mate rn o-fœtal des différents niveaux
3 eme
d'i ntolérance au glucose pendant le trimestre de la grossesse . Une hyperglycémie provoquée
par voie orale à 75 g de glucose a été réalisée systématiquement entre 24 et 32 SA. L'étude en
« aveugle » a été l evée pou r les patientes ayant une glycémie a jeun 2: 1 , 05 g/1 ou 2: 2 , 00 g/1 à 2
heures, et qui nécessitaient une prise en charge thérapeutique. Cette étude a confirmé le
co nti n u u m entre les glycémies maternelles et la morbidité fœto-maternelle pendant la
g rossesse : macrosomie fœta le, risq ue de césarienne, hypoglycémie néonatale. Il a été montré
que des troubles apparaissent à des va leurs glycémiques qui étaient jusqu'a lors considérées
comme normales chez la femme enceinte. Par exemple, une glycémie a jeun entre 0,95 et 1 g/1
m ultiplie par 4 à 6 l e risque de macrosomie.
Cette étude a donc conduit à une rév ision du seuil g lycém ique pour le d iagnostic de diabète
gestationnel (consensus intern atio nal de l' IAD D P S G - I nternational Association of Diabetes
P reg n a n cy Study G roup).
=(>
Hypo gly cém ie néonatale en cas d'hyperglycémie chez la mère, entraîn ant
RISQUES _
� n hyp_errns ulinisme néonatal. A la naissance, après le clampa g e d u cordon ,
N N TALS
EO 1 h�perrn s ulinisme du bébé persiste tandis que « l'apport en suc re de sa
_
me re est inte rrom pu » .
=(>
Détres se resp i ratoire par maladie des membran e s hya li nes
(L'hype rinsulini sme fœtal freine la synthèse de surfactant pulmon aire).
' => Problè mes cardiaque s : cardiomyopathie hypertrophique, prédom inant
sur le septum inter ventriculaire (et régressant en quelques semain es).
=(> Hyperb ilirubiném ie et Ictère néonat al .
-
RISQ U ES =(>
Augmentatio n d u risque de prééclampsie ; c e risque est d'autant plus
MAT ERN ELS augmenté que le diabète gestationnel est associé à une surcharg e
pondérale ( I M C ;;: 2 5 ) , q u i est un facteur de ri sque indépendant d e
prééclampsie et d e césarienne . .
=(>
Risques infectieux : urinaires +++, endométrite du post-partum.
=(>
Compl ications obstétricales théoriques de la macrosomie fœtale :
- Risque plus élevé de césarienne par disproportion fœto-pelvienne
- Traumatismes de la filière génitale : déchirures cervico-vag i nales,
périnéales
- Travail plus long, et surdistension utéri n e par macrosomie fœtale eUou
hydram nios augmentant le risque d'hémorragie de la délivrance par
atonie utérine.
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
•
•
MATERN ELLES Lésion s cervico-vaginales eUou périnéales
1
- Lésions du plexus brachial par élongation ou rupture avec risque d e
FŒTALES d éficit m oteur du membre supérieur.
- E ncéphalopathie anoxique.
- Mort fœtale par a noxie.
•• ••••••••••••••••••••• ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• • •• • • • • • 1
1
1
5. P R I S E EN C HARGE D U D IAB ETE G ESTATIO EL
e.)
PRISE EN CHARGE ' .r ./' ;"\ '
D I ETETI QUE �.- r: ) c:-:t
+++ ' -� ./ ATTENTION REFLEXE
�
�r'-
INSULINOTH ERAP I E
8 .
':'�I"-"-B
"i
® J ATTENTION REFLEXE
L'insuline n'est utilisée que lorsque les objectifs g lycé miques ne
sont pas atte ints après 7 à 1 O jours de règ les hygiéno
diététiques.
0
0,
o., ,. �
c'.3
J, �B-!?f!
0
N .--- �/ ATTENTION REFLEXE
>
(/)
C Les antidiabétiques oraux sont contre-ind iqués pendant la g rossesse
-5
w
'
7
iKB Gy n écologi e - Ob sté triq ue - édi tio n 201
ITEM 252 1 Diabète et grosse sse
=:> Dépi stage de la macro somie fœtale par une échogra phie pro che d u
S LI R\/Ei LLAN C E term e (en plus d e celle d e 32 SA) .
OSS1T:T�ICALE =:> .
Surveillan ce fœtale par enregistrement du rythme cardia que fœtal
au � approches du terme en cas de diabète désé quilibré.
=:> Poids , TA et protéinuri e maternelle à chaque visite prénatal e
=:> En cas d'obésité, surveilla nce rapprochée pou r dépi stage d'une
préé clamp sie .
=:> Extraction fœtale par césarienne prog rammée en cas de poids fœtal
estimé > 4250 - 4500g à terme.
�
tff,&f;'�, A SAVOIR
Du fait du déséquili bre glycémique qui peut en découler, on fera attention lors de :
La tocolyse : Eviter u ne tocolyse par �2 miméti qu es et préférer une tocolyse par anti
calciques ou antagon istes de l'ocytocine (Cf. Chapitre MAP)
La corticothérapie pour maturation pulmonaire fœtale : Cel le-ci est réalisable, sous
condition d'une surveillance glycémique ra pprochée +/- d'une insuli nothérapie. Après une
injection de glucocorticoïdes, attendre plusieurs jours avant de réa liser un dépistage d u diabète
gestationnel par H G PO.
\�{;,.. '"' r
!, ·rff! ATT E NTION REFLEX E --<> CO NTR ACEPTION DU POST-PARTU M
La contraception œstropro gestative est contre-indiqu ée dans le post-partum i mmédiat des
patie ntes ayant fait u n dia bète gestationne l. Elle peut ensuite êtr� prescrite � n cas d � retour à une
g lycorégulation normale. Cependa nt, en cas de facteurs de risque cardiovasc ul a ires associés
co mm e une surcharg e pondé rale, une dyslipidémie ou une HTA, on contre-ind iquera les
oestrop rogestatifs a u profit d 'une contraception « neutre » su r le plan métabolique : contraception
rni cropro gestative, disposi tif intra-utérin, implant sous-cutané.
7. P RONOSTIC A LON G TERM E
�----------,---------------- -------- ---- ------------
.,!/;.ff.P/
,
ATTENTION REFLEXE
En ca s de diabète g estationnel, il est ind ispensable d ' i nformer la patiente d e s ri sques élevés de
déve lopper u n dia bète de type 2 à distance et sur la nécessité de poursu ivre les règles
hy giéno-d i ététi q u es (acti vité physiq ue régul ière, alimentation équil ibrée).
Le dépistage d u dia bète de type 2, soit par d osage d 'u ne glycémie à jeu n soit par HGPO. est
recommandé
Lors de la consu ltation post-natale
En préconceptionnel, avant u n e nouvelle g rossesse (ce q u i impose la progra m mation des
grossesses u ltérie u re s )
P u is tous l e s 1 à 3 a n s en fo nctio n d e s facte u rs de risq ue pendant a u moins 25 a ns.
Cette prévention s'a ssocie à l a prise en c h a rge des fa cte u rs de risque card iovascu la ires
associés : rég i me en cas d e s u rcharge pondérale , arrêt du ta bac. tra itement d'une HTA ou d'une
dysl ipidémie.
iKB Gynécologie - Obstétrique - é dition 201 7
ITEM 252 1 Dia bète et g rossesse
"ETE N I R
� L e cli �b �t� �: s�� tio n n e � reg roupe 2 t pes de diab èt , qu'il convie nt de disting uer :
y _ :
_ --0 , , ·, 1 , • • ·- n o � 1,d
, ie
de la tolera n ce g l u c1d1que apparue en cours de g rossesse , le plus
:.::c ,_:\'E i: t � P 0_rt1r de 2 4 SA , et qui, à court terme, disparaîtra après l 'accouche me nt .
:: ait un d :J b e . e p réexist a nt à l a g rosses se et méco n n u , en généra l de type 2.
� Modalités du dépistage pour les patie ntes ayant au moins u n facteur de risque :
er
1 . Au 1 trimestre : G lycémie à jeu n
2 . Entre 2 4 e t 28 S A : dépistage e n un tem ps avec H G P O à 75 g d e glucose
=:> Les compl ications obstétri cales à connaître sont : macrosomie fœtale et ses complications
obstétricales (dystocie des épaules, augm entation du risque de césarienne), mort fœtale i n
ute ro, hypoglycémie néonatale, détresse respiratoire, prééclamps ie.
c,::, Prise en charge m u ltidisciplinaire c,(> objectifs glycém iques : < 0,95 g/1 à jeun ; < 1 ,20 g/1 à 2
heures en post-prandial.
- Mes u res hyg iéno-diététiques : rég ime à 1 600-2000 Kcal/j, activité sportive adaptée .
- Insuli nothéra pie s i échec d u régime (3 à 4 injections/jour).
- Autosurveillance g lycémique par glycémies ca pillaires pluriquotidiennes.
- Education de la patiente.
- Surveilla nce mu ltidisciplinaire endocrin ologique et obstétricale ra pprochée. ·
Dépistage du d i abète de type 2 à long terme, par d osage d'une glycémie à jeun ou par HGPO : (1 )
Lors de la consu ltation post-natale, (2) En précon ception nel, avant u n e nouvelle g rossesse, (3)
tous les 1 à 3 ans en fo nction des facteurs de risque pendant au moins 25 ans.
REFERENCES
'� MOTS-CLES
=e, Dia bète de type 1
=e, Dia bète de type 2 , parfois méconnu
=e, Equil ib re glycé mique périconceptionnel
=e, M alfo rm ati ons
=e, I nsuline
1 . I NTRODUCTION
cac, U n diabète prééxistant à la grossesse correspond :
- Soit à un dia bète de type 1 .
- Soit à un dia bète de type 2 , parfois méco n n u et dépisté qu'à l'occasion de l a grossesse. Il
existe actuellement une augmentation de la prévalence d u dia bète de type 2 chez les femmes
enceintes (âge maternel plus élevé, obés ité). Ces g rossesses sont à haut risque fœtal, surtout
si le diabète était méconnu avant la grossesse.
� ATTENTION RE FLEXE
Une hyperg lycémie périco nceptionnelle augmente la fréquence des m alformations g raves et des
avortements spontanés précoces. En cas de diabète préexistant à la g rossesse, il faut
prog rammer la grossesse en vue d ' obtenir le meilleur é q u i l ib re g lycémique possible en
période péricon ceptionnelle ( H b glycosylée < 6,5%).
� Au g m e nta tio n . • .
. . glob. a l e d e 1 a morta hte
RISQUES � Hyp o g l yc em re ne neona tale (malfo rmati ons).
N E O !;\ T L S � . on ata le.
D etress e resp·rra t orre
· P r
� Prob lèm es card iaqu _ � �� ladre des membra nes hya l i nes.
es . liees a u n e malforma tion ou à une
ca rd "rom yo p ath ie hy pe
�
rtrop hiq ue .
Autres ·· hyp oc a 1 cem 1e,
• • .1c t ere
. neon atal, polyg lobu lie . . .
- --
� Ag gravation des complicati o
RISQUES _ ns d'une microangi opathie préalable
( n �� h rop ath ie, réti nop ath ie).
MATERNELS P reec l a m psie (risq ue m u ltipli é par 2).
� M enac e d ' acco uche men t prém aturé.
�
_
Risq ues infectie ux : urinaire s++, endom étrite du post-pa rtum .
SURVEI LLAN C E =t> Autosurve i l lance g lycémique par des glycé m ies capillaires
STRICTE pluriquotid iennes, reportées sur un ca hier de surveilla nce.
=t> Consu ltations rég ulières avec un dia bétologue pou r adaptation du
traitement.
=t> S u rveillance obstétricale rapprochée.
4. S U ---·
--- RVEI L LANC E OBSTETRICALE
3 EME =(>
septale.
=(>
=c- Doses d 'i nsuline réd u i tes aux doses pré-conception nelles.
POST-PART U M =<> H ypoglycé mia nts oraux con tre-i n d i q u é s e n cas d'al laiteme n t maternel.
=(> Contraception œstroprogestative co ntre-i n d i q uée.
20 1 7
i KB G ynécolo g ie - Ob sté triq u e · éd itio n
ITE M 25 2 1 Dia bète et g ros se ss e
Prise en cha rg e m u lti discip l in aire =e, objectifs g lycémiq ues ·' .
M e s u res hyg iéno-d iététiques : rég ime à 1 800 Kca l/j en 3 repas et 2 collations.
I n s u l i nothéra p i e (3 à 4 injections/j ou r, parfois pompe à i nsuline).
- Auto s u rve i llance g lycémique par g lycém ies ca pill aires pluriq uotid iennes (carnet
d'a uto-surveillance).
- Surveill a n ce obstétricale rap p rochée avec dépistage d es malformations.
-��------ -- -- .
UE 6 & 9
Items 158, 287
& 297
OBJECTIFS iECN
UE 6 - Objectif N ° 158 : Connaître les principes de prévention et dépistage des infections à HPV,
frottis et vaccination.
UE 9 - Objectif N ° 287: Épidémiologie, facteurs de risque, prévention et dépistage des cancers
- Connaître et hiérarchiser les facteurs de risque de ces cancers
- Expliquer les principes de prévention primaire et secondaire
- Argumenter les principes du dépistage du cancer du col utérin
UE 9 - Objectif N ° 297: Diagnostiquer une tumeur du col utérin
Par souci de clarté, et pour éviter toute confusion, nous divisons ce chapitre en 2 parties :
1. Les lésions (ou néoplasies) intra-épithéliales (LIE) du col de l'utérus= état précancéreux
2. Les cancers invasifs du col, après que les cellules cancéreuses aient franchi la membrane basale
de l'épithélium cervical
1
Histoire naturelle ( surtout pour les LIE de haut grade)
Pas de risque métastatique
Diffusion métastatique
-
Chirurgical (conisation) Radiothérapie
Traitement
Chirurgie
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 158,287,297 1 Tumeurs du col utérin
ATTENTION REFL
EXE
Les lésions intra-épithéliale s pparais
� sent au niveau de 1 a one
uonction entre l'é P ith e· 1·iu m cylindrique de l'endocol et pavi_ z de Jonction pavimento-cylindrique
menteux de l'exoc ol).
i---;----=========-
UN PEU DE PHYSIOLO
GIE � HISTOIRE NATURELLE ET GENERALITES
. .- � 1 an
,., .�,�,';---__...
a, } ----LIEBG (5 ans)
• .,!: ::......!.:._:.:..:.:=,;!.....___________.
J .1 :� ,;
--------�C�a�n�c::e:..
r �d� col
� �d�e�I�' u�té
! ru�s_((1
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� o�-�13�
a�ns)� �
--
infection à HPV
LIEBG LIEHG
70%
Co-facteurs
Virus : type, var1ant, charge virale, Intégration
Host : Immunité, type Hl.A
Env lrnnnement : tabac, hormones, parité,
_
Clairance de nutrition...
l'infection à HPV
Col normal
Le principal facteur de risque du cancer du col est l'infection à Papillomavirus humains (HPV) de haut
nsque (HPV 16, 31, 33, 35, 52, 58, 18, 39, 45, 59, 51, 56, 66, 68 et 73). Cette infectio n e st très
_
fre quente. Elle sera l e plus souvent transitoire sans aucune conséquence clinique. Ell e régresse
�pontaném ent d a ns plus d e 80 % d es cas (cla irance virale). Seule la persistance de l' inf ection à HPV
a � au t risque expose au risque de développer u ne lésion intraépithéliale (LIE)' cervicale (lésion
Precancér euse ), voir e un cancer du col.
ur la clairance viral e,
M ais les LIE ne progres sent pas sy stém atiquement vers un canc er. Comm po
e
t pl marq é qu e la LIE est de f aible
les LIE conservent u n potentiel d e régre ssion spontanée d'auta n us u
sévérité. Ainsi une LIE de bas grade (LIEBG) régr essera sponta n ém e n t dans près de 70 % d es cas
L EHG ég ss d moin s de 30 % des
sur une période d e 2 ans al ors qu'une LIE de hau t grad I e r re era ans
1
d on pr end en cha g un e ? atien � e aya n t un � LIE, ce n' est
cas sur l a mêm e période. Finalement, quan
r e
non en cha ge m i isq e d voi r cette lésion
Pas u ne lésion à proprement parler que nous pr e
s r a s un r u e
me l sq de p ogre s o ve u n canc er est
Pr o gresser v ers un cancer du col de l'utérus. Com
e ri ue r si n rs
thé rapeutiqu e est recomma ndée. Ce risque es t p�r c on � r e b � auco u p � �lu impo rtan t p ou r u ne LIEHG
.• 1 �
•
•
.
... 1?, /
\..' POUR LES FUTURS GY IECOS ·�L'ECTROPION •
• •
.
• •
•
•
•
: On se permet de vous parler de ça maintcnc nt I ême si ç, v u� s8mble n juste titre complètement •
•
: hors sujet. Seulement, comme vous s mblez avoir du mal ô comprendre ce phénomène, il nous •
: semble important de prendre le temps d'éclaircir tout ça ... Et puisqu'on en est à parler du colK •
•
• •
• •
: L'ectropion est un phénomène physiologique. C'est le résultat de l'extériorisation de la •
•
: muqueuse glandulaire endocervicale. La zone de jonction pavimento-cylindrique se trouve alors •
•
: extériorisée, à distance de l'orifice cervical. L'épithéliun, endocervical normal n'a pas du tout le •
•
• même aspect que celui de l'exocol classique. Il est plus rosé, semble granuleux et peut inquiéter à •
• •
• tort un examinateur inexpérimenté. Avec le temps, cet épithélium va se transformer en un •
•
• •
• épithélium pavimenteux normal (métaplasie). Cette zone de remaniement métaplasique •
" physiologique est appelée zone de transformation. A la fin de ce processus, la zone de jonction •
• •
• pavimento-cylindrique va retrouver sa situation habituelle et le col son aspect clinique habituel. •
• •
• •
•
: Parfois, l'ectropion peut s'infecter ou s'irriter et se manifester par des métrorragies minimes. Ce •
•
: phénomène n'a aucune gravité, et sa prise en charge repose sur la prescription d'antiseptiques •
•
: locaux. •
• •
• •
• •
• •
• •
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• •
• a
•
•
• a
•
• •
• •
• Epithélium pavimenteux
•
• exocervical normal •
• •
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•
• a
•
• •
• •
•
• Epithélium cylindrique Jonction pavimento-cylindrique Ectropion = extériorisation :
• endocervical normal
• physiologique de l'épithélium •
• cylindrique endocervical normal :
•
•
•
• Schématisation de la formation d'un ectropion sur une coupe frontale du col de /'utérus .
•
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• 1
• 1
• 1
• 1
• 1
•
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•
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•
•
•
•
• Muqueuse endocervicale
•
• normale extériorisée
•
•
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"' • Aspect clinique d'un ectropion
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 158,287, 297 i Tumeurs du col utérin I Etats précanc éreux du col de l'utérus
1. INTRODUCTION
c<> Les lésions intra-épithéliales (LIE) du col sont le plus souvent des anomalies de l'épithélium
pavimenteux. Elles naissent au niveau de la zone de jonction entre les épithéliums
pavimenteux/ malpighien (de l'exocol} et cylindrique/ glandulaire (de l'endocol}.
c<> Cette zone de jonction est particulièrement fragile et sensible aux infections par le
Papillomavirus Humain (HPV), principal facteur de risque des lésions intra-épithéliales
cervicales.
c<> Les lésions intra-épithéliales du col de l'utérus sont des lésions pré-cancéreuses. On les
appelle aussi dysplasies ou néoplasies cervicales.
·?::�Il
. �
Le dépistage repose sur le frottis cervi�o-u!érin (FCU): 11 pe:met le dépi_stag� des l�si�ns intra
épithéliales. La politique de dépistage systemat1que a p�rm1s une 1�p_o�ante reduction de l 1nc1dence et
de la mortalité des cancers du col utérin dans les pays ou elle est reahsee.
A SAVOIR
.
Le prem e frott'
1 s ansi � squ ��
rvico utérin doit être réalisé à 25
age d� 65 ans (HAS 201 O). Il f
a �:
JU survenue d 'un cancer du col est de 10
3 et la
a� HPV
aut
à
ans, contrôlé un an plus tard puis réalisé tous
savoir
12 ans
que le délai moyen entre la contamination
en moyenne.
1
'l:t'
Q>I
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1
2.2. LE FROTTIS CERVICO-UTERIN (FCU)
Le FCU est réalisé au mieux avec une cytobrosse. Il doit être réalisé en dehors des règles, en
l'absence d'infection cervico-vaginale, après la pose d'un spéculum.
Le FCU est fait au niveau de l'orifice cervical, en prenant bien soin de prélever au niveau de la zone
de jonction (zone de développement d'une éventuelle lésion intraépithéliale). Le prélèvement est
ensuite étalé sur lame (frottis conventionnel) ou plongé dans un milieu liquide (frottis en phase
liquide) et adressé au laboratoire d'anatomo-pathologie.
C'est un examen cytologique, permettant l'analyse des cellules prélevées au niveau du col utérin.
- �
'1
� r':\0"-�
'. \._.) • iÏ
6W) Il ATTENTION REFLEXE
=::. LE FCU EST EXCLUSIVEMENT UN EXAMEN DE DEPISTAGE
Le FCU n'est qu'un examen de dépistage et en aucun cas un examen diagnostique. Seule l'analyse
anatomopathologique d'une biopsie cervicale permet d'affirmer le diagnostic de lésion intra-épithéliale
(LIE) ou de cancer du col de l'utérus.
En pratique cela signifie qu'un FCU n'est indiqué et ne doit être réalisé que dans le cad re du
dépistage, c'est à dire tous les 3 ans entre 25 et 65 ans chez une patiente asymptomatique. Un FCU
ne doit pas être réalisé devant un symptôme (métrorragies, douleursK ) ou lorsque le col est
cliniquement suspect. Ces situations imposent une prise en charge diagnostique. En particulier, la
suspicion clinique d'un cancer du col ne doit pas faire réaliser un FCU mais une biopsie cervicale.
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEMS 158, 287, 297 J Tumeurs du col utérin J Etats précancéreux du col de l'utérus
.••..
Qualité optimale de l'étalement
cellulaire
.
FCU en phase
Possibilité d'utiliser le même Coût plus élevé
.•
liquide
prélèvement pour faire une recherche
...............................................................................••
pourra confirmer ... )
..
••
f!J;1 POUR LES FUTURS GYNECOS-,, LES RESULTATS DU FCU
•
•••
Ils doivent être exprimés selon la classification de Bethesda. Le frottis peut être Normal - Absence :
de lésion intraépithé liale ou de malignité (un FCU inflammatoire est à considérer comme normal) ou :
Anormal, avec des anomalies qui sont alors caractérisées : :
AGC - Atypie des cellul es glandulaires :
ASC-US - Atypie des cell ules malpighiennes de signification indéterminée (3-5% des FCU) :
ASC-H - Atypie des cellules malpighiennes ne permettant pas d'exclure une LIEHG :
LIEBG (ou LSIL) - Lésion intraépithéliale de bas grade (2% des FCU) :
LIEHG (ou HSIL) - Lésion intraépithéliale de haut grade (0.45% des FCU) :
•••
..
Le FCU n'est qu'un examen de dépistage et non de diagnostic. La corrélation entre les résultats du •
FCU et de l 'analyse histologique finale est donc imparfaite.
••
•
•••
Résultats de l'histologie (biopsie cervicale ou conisation)
Résultats
du FCU Normal LIEBG -
LIEHG Cancer •••
••
�1
90% 5-10% 5-10% <1%
ASC-US
50% 20% 28 % 2%
LIEBG ••
••
..
20% 15 % 50 % 15 %
LIEHG
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
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C'est un frottis pour leq uel le cytologiste ne peut se prononcer : ASC-US (Atypic al Squa mou s C ell � �
Undetermined sig n ifiance). C'est le « joker » du cytolog iste . Il faut savoir qu'en cas de FC U AS C t '
t 5
le col est normal dans 80 % des cas, mais qu'une lésion cervicale est possible dans les 20 % res an
avec 5 à 1 O % de lésions intraépithél ilales de haut g rade.
iKB Gynécologie - Obstétri que - édition 20 1 7
ITEMS 1 58, 287, 297 1 Tumeurs d u col utéri n I Etats précancéreux d u col de l' utérus
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Scl1ém atiquement, on peut dire que tout FCU anormal nécessite l a réalisation d'une col poscopie.,_
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: · c-;�-i; j ATTENTION REFLEXE
La colposcop ie n'est satisfaisante que s i la tota lité d e l a jonction pavi mento-cylindrique (zone de
développement d'un e éventuel le lésion intraé pithéliale) est visualisée.
=t> Exa men réalisé à l'aide d'un col poscope (sorte de loupe binoculaire ) (Cf. Cadre sur la
colposcopie). Il permet d e visualiser le col , de m ettre en évidence une éventuelle anomalie et de
réaliser u n e biopsie d e la(es) zone(s) su specte(s) pour examen a n atomopathologique
=t> La colposcopie est un examen qui est p ratiqué e n ambulatoire, d i rectement en salle d e consultation
et qui ne nécess ite pas la réa lisation d'une a nesthésie
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V P O U R LES F U T U RS GYNECOS =(> LA COLPOSCO P I E
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• •
•
• En permettant u n examen détaillé du col de l'utérus, la visual isation d'éventuelles zones anorm ales et :
: la réalisation de biopsies dirigées, la c o l p o s copie est l' e;�arn e n diagnostic de référence . Elle est :
: indiquée devant tout frottis cervico-uté rin a n ormal. ••
•
• •
: CD L'examen sans préparation éva lue l'aspect du col et recherche des anomalies évocatrices de •
• •
•• cancer : bourgeonnement, ulcération , vaisseaux anormaux. . . ••
• •
•
• @ L'examen ap rès application d'acide acétique entraîne la coagu lation des protéines qui sont ••
: présentes au niveau des cellules immatures de l a zone de transformation (Cf. cadre sur l'ectrop ion) :
: et des lésions intraépithéliales. Ce phénomène va se traduire par l'apparition d'une zone bla nche dite ••
: acid o p h i l e . L'acid e acétique permet ainsi de repérer la zone de transformation et sa limite supérie ure
••
: correspondant à l a jonction entre l'épithélium pavimenteux non kératinisé de l'exocol et l'é pithé lium •
: glandulaire de l'endocol. Il permet également de repérer une éventuelle lésion intraépith éliale. ••
• •
: @ L'examen après appl ication de lugol montre une coloration des cellu les contenant du g lycog ène. :
: Ainsi , l'épithélium pavimenteux non kératinisé de l'exocol va prendre une coloration brûnatre. •
: L'épithélium glandulaire, pauvre en glycogène n'est pas coloré par le lugol tout comme la zone de :
: transformation ou encore une lésion intraépithéliale (zone iodonég ative). La zone identifiée comme :
: anormale est biopsiée (Cad re rouge). :
• •
• ••
• Zone anormale à biopsier (LI EHG) ••
•"
• ( Zone acidophile ••
• Zone iodonégative '\
• Orifice cervical après application après application de ••
1
•• d'acide cétique lu ol
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Epithelium glandulaire
•• de l'endocol
• Exocol •
• Zone acidophile et ••
•• iodonégative
••
Epithélium pavimenteux ••
non kératinisé de l'exocol ••
•
••
• •••
: © Tout examen colposcopique doit être ••
: consigné par écrit avec un dessin daté. Celui-ci •••
schématise les lésions observées et en cas de
•••
:
Q
0 • biopsie, montre où celle(s)-ci a(ont) été
••
0)
(l)
réalisée(s) (cadre rouge). La zone de jonction
en
0,
(repérée à l'acide acétique @) est dessinée en ••
"'"' trait continu. L'épithélium endocervical normal est ••
>
(l) schématisé par des hachures verticales. Les ••
zones qui blanchissent à l'acide acétique sont ••
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P O U R LES F U T U RS G
YN Ecos =:> LA PRISE EN CHARGE D U FCU ASC- U S
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E n prati q ue (ANA ES 2 002 ) la pris e e c h arge •
d u n FCU de type ASC -U S pe u t se faire a u choix : •
� S oit par FC U de co ntrô le à 6 mo� s .
i , ! a persista nce de l'ASC-US o u u n FCU de contrôl e anorm a l :•
indique la réalis atio n d ' u ne co I pos cop •
. 1e
� S oit par c o lpos cop ie d'em blée +/- b'1ops1 · .es . •
� S o1·t , e t pre· fere
· nt1e . llem ent che z u
ne femme de plus de 30 ans : test HPV à la recherche d' u ne
• infection à H PV de haut risq . ue ·
Si la rech erch e d'HP V à h · t . .
de 1 00 % et perm et d'éli miner � u risq u e _ e � t neg at .�ve : la valeur prédictive négative est proche
u ne les1on cerv1c� le. On peut rass u rer la patiente et refaire le
proc hain FCU 1 an P I us tard puis _
. to u s les 3 ans s1 le FCU de contrôle est normal
S 1 1 a rec h erche d ' H PV à haut r"isq u e st pos1t1ve .
. : la possibil ité de mécon naître u ne lésion
intra-épith e· r, a I e d e haut g rade (exception nellement u n cancer invasif) indiq u e la réalisation
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.
d' u ne co 1 poscop1e +/- bio psies.
-�t1�
i1v A SAVOIR c<> LES PAPILLOMAVI RUS (HPV)
1
'0::
Les HPV sont de � virus à ADN à transmission directe par contact cutané ou muqueux (rapports
sex u els+++). 11 existe ne nom breux types d ' H PV. Parmi eux, ce rtains types sont considérés comme
étant à haut risque pour le col de l ' u tér u s : 1 6, 1 8 , 3 1 , 33, 35 . . . Ces HPV sont le princi pal facteur de
risque d e lésion i ntra-épithéliale de haut grade et de cancer du col utérin. Les H PV à haut risque
sont retrouvés d a n s 99,7 % des cancers du col. D'autres types d ' H PV (6, 1 1 . . . ) sont à bas risque
pour le col de l'utérus et peuvent se manifester par des « verru es gén itales » ou condylomes
ac u minés.
Cette infectio n est extrêmement fréq uente. O n estime qu'à 25 ans, p rès de 80 % des femmes ont
déjà été i nfectées par l' H PV. Elle sera le plus souvent transitoire sans aucune conséquence clinique.
Elle rég resse spontanément dans plus de 80 % des cas (clairance virale). Le virus est alors éliminé en
quelques m o i s sans qu'une lésion apparaisse. Ce n'est donc pas parce qu'il existe u ne infection à
HPV à haut risque q u'il y a u ra obl igatoirement u n cancer d u col . L'infection à H PV est une
condition nécessaire mais pas suffisante. Seule la persistance de l'i nfection à H PV à haut risq u e est
à risq ue de développer u ne lésion intra-épithéliale de haut grade, voire un cancer du col. C'est
pourq uoi on p réfère l'utiliser chez la fem m e de plus de 30 ans dont la probabilité d'être H PV positive
est bea uco u p p l u s fa ible (moins de 5 %) et a u n e plus grande signification clinique.
Le test H PV consiste à rechercher la présence d'AD N vi ral des H PV d e haut risque sur un
prélèvement cervical. L e principal intérêt du test H PV est son excel lente valeur prédictive négative
(proche de 1 oo
% ). Ainsi, l'absence d'infection à H PV à haut risque permet de considére r la patiente
comme ayant un col n o rmal avec u n e probabilité de se tromper < 1 %. A l'inverse, la valeur prédictive
positive est m a u va ise, car u n e infection à HPV est le plus souvent transitoire et sans conséquence
clinique. L'inté rêt du test H PV est actuellement recon n u pour la prise en charge des FCU ASCU S de
la femm e d e plus d e 30 ans (ANAES 2 � 02J (� f. Cadre le FCU ASC-US). Le test H PV n'est d'aille u rs
re mbo u rs é p a r l a C PAM q u e d a n s cette ind1cat1on .
1
4. LES RESU LTATS D E L� �IOPSI E : CLASSIFI CATION
Différentes cla ssifications s e sont succédées depuis celle d e la pre mière d e l ' O M S ( 1 952), celle de
Rich art (1 968), et la dernière de l ' O M S (20 1 4) q u i sépare les lésions intra - épithéliales e n 2 g rands types
: celles de bas g rade et celles de haut g cad?. . D'où, l'impression que vous avez de ne rien
comprendre , car vou s entend rez souvent utilise r au cours de vos stages les termes des différentes
classifications. Mais c'est plus facile que ça en a l'air . . .
Classiquement, on utilise la classification de Bethesda pour les résultats du FCU (an alyse cytologique).
La classification de l ' O M S est aujourd'hui utilisée pour les rés u l tats de l'analyse histologique des
biopsies et des pièces opératoi res .
L'abréviation CIN (Cervical l ntraepithélial Neopla sy) correspond e n fra nçais à N I C (Néoplasie
intraépithéliale cervicale).
Bon alors, on respire un grand cou p , mais vous allez encore très probablement lire et entendre parler
de CIN et i l e st important que vou s soyez fa � ili arisés avec ces terme s . Pend ant d e s années, les
résultats de l'analyse histologique des biopsies ·c ervicales et des pièces opératoires ont été exprimés
en utilisant la cla ssification de Richart. Les lésions intra épithéliales cervicales étaient classées alors
en C I N 1 , 2 et 3 selon leur sévérité . Depuis 20 1 4 , cette classification a été abandonnée et on ne parle
maintenant plus que de lésion intraépithéliale.
Les lésions i ntra épithéliales de bas grade (LIEBG) correspondent e n fait à une C I N 1 (c'est la mêm e
chose). En p ratique, ces lésions sont caractérisées par l a présence d e cellules néop lasi que s
atteignant moins d u 1 /3 d e l a hauteur de l'épith élium ce rvica l. Les lésions intra épithé liale s de hau t
g rade (LIEHG) correspondent à u ne CIN2 ou 3 et se tradui sent p a r l'atteinte des 2/3 ou plus de la
hauteur de l'épithélium cervical .
. . é d ition 20 1 7
iKB Gyn é cologi e - Obste tnqu e -
l ' uterus
ITEM S 1 58, 287, 297 1 Tumeurs du col utérin \ Etats précance. re ux d u col de
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: Vous ve rrez souvent ap paraît re d a n s les co mptes re ndus d'analys e histol ogique de biops ies :
: cervica les le résu ltat de l a re cherche de la p 1 6 . Pour fa ire simple, l a p 1 6 est u n bioma rque ur :
• moléculaire q u i témoig ne de l 'expression de la protéi ne E ? , q u i est u n on cog ène produit par l ' H PV à :
•
•• l'origine de l'a p paritio n des L I E . Pour fa ire s i m p l e , la prése n ce de la p 1 6 témoigne d' une infection :
• virale à H PV tra nsform ante et signe la nature dysplasique de la ce l l u l e exprimant cette protéin e. La :
•
• recherche de la p1 6 se fa it en i m m u n o h istoch imie à l'aide d'a nticorps spécifiques marqués . Les :
•
Il
anatomopatholog i stes util isent ce marquage q u i pe rmet d e co lore r les cellules p 1 6 pos itiv es :•
• (néop lasiques) qui sont donc facilement visualisées .
•
Il
• •
: La p 1 6 est donc schématique ment le « surlig neur fluo » de l'ana path q u i l u i permet de voir facilem ent :
: des cellules néoplasiques et donc d'amél iorer l a qualité de son di ag nostic qui sinon repose :
: excl u s ivement s u r l'aspect morpholog i q u e des cellu les de l'épithélium ana lysé. En pratique, la :
: recherche de la p 1 6 perm et surtout de mieux diffé re ncier les L I E B G des L I E H G quand l'analyse :
: morphol ogique d e l' épithél i u m est douteuse. Les L l E H G sont donc touj ours p 1 6 pos itives sans que :
• cela cha n g e q u o i q u e ce soit au pron ostic.
• •
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•
• Exemple de marquage positif par la p 1 6 sur une biopsie cervicale d'une patiente atteinte d'une
• •
•
•
LIEHG. Les cellules cervicales dysplasiques sont colorées et facilement identifiables. ••
•
•• • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • •• • • • • • • • • • • •• • • • • • •• • • • • • • • • • • • • • • a•• • • • • • a • •• •••••••••
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(8 IT E MS 1 58, 2 87, 297
i KB Gy néc ologie - Obstétriq u e - éditi o n 201 7
/ Tu meu rs du col utéri n
/ Etats p récancéreu x du col de l' uté rus
5. P R IS E E C HA RG E_ _D ES !.I E B G
ET D� S J:.IE_HG H IST O LO G IQ U ES
UE:...,G �·
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..c"G·
=e, S u rvei l lance par FCU et col poscopie 6 à g mois plus tard. Les LIEBG
disparaissent spontanément dans 2/3 des cas en 2 ans. Dans 1 /3 des
cas, la lésion persiste, ou plus rarement, évolue vers une C I N 2 ou 3.
=e, Traitement un iquement si la lésion persiste au moins 1 8 mois ou si la
surveillance de la patiente est difficile (patiente ind isciplinée). On
privilégie alors le traitement destructeur : vaporisation au laser
(inconvén ient : ne permet pas une étude histologique / Avantage : pas de
morbid ité obstétricale).
=e, L'aggravation de la LIEBG en LIEHG indiq uera bien entendu son
tra itement, classiquement par conisation (recommandations pour la
pratique clinique du CNGOF 2007)
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LIEHG �'Yi' "\ ;
��r.r}·
. e:_�J ATTENTION REFLEXE
Une L I E H G documentée par analyse histolog ique im pose la réalisation
d'une con isation.
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SAV O I R =s> LES ENJE U X D E LA S U RVEILLANCE POST THERAP EUTIQ U E
U n � pati � nte ay_a n t été tra ité e (conisation) pour une LIEHG n e peut plus être considérée comme u n e
pat ien te a b a s nsq � e et ne relève donc plus du simple dépistage. S o n risque de récidive oscille entre
5 et 1 5 % et son risqu e de développer un jour un cancer du col reste plus important que celui de l a
pop ulation générale .
Elle repose idéalement sur l 'association : F C U + test HPV. Ces examens seront réalisés à 3-6 m ois , et
à 1 8 mois. L'anomalie d'un de ces tests doit faire réaliser une colposco pie +/- biopsies et une prise en
charge adaptée ( recommandations pour la pratique clinique du CNGOF 2007). E n revanche, un frottis
normal et un test H PV négatif valident le succès thé rapeutique et la colposcopie devient alors i n utile .
Ensuite , u n F C U sera réalisé tous les ans pendant a u moins 1 0 ans.
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�" .! ATTENTION REFLEXE =s> LES RECOMMA N DATIONS DU CNGOF DE 2007
La surveillance post-thérapeutique d'un LIEHG repose sur le FCU et l e test HPV réali sé s à 3-6 mois
et à 1 8 mois, puis s u r u n FCU a n n uel (et non plus tous les 3 a ns).
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& © A SAVOI R c;> AP P O RT D U TEST HPV DANS LE S U IVI P O ST TH E RAP E U T I Q U E
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I
Ces va cci ns sont préparés à partir de particules virales non i n fecta ntes (virus-l ik e particu les L 1 ou
VLP). Ils sont remboursés par la CPAM
En France, i l est recommandé d e vacciner co ntre l ' H PV les jeunes filles de 1 1 à 14 ans (cible
vaccinale prio rita i re). Un va ccin atio n de rattrapage peut être proposée entre 1 4 ans la fin de la 1 geme
a n n ée s i elle n 'a pas été fa ite ava nt.
E n Fra n ce, en prévenant une infection à HPV 1 6 et 1 8 , on estime que la vaccination anti-HPV
permettra it de p réven i r au moins 50 % des lésions in tra épithéliales de haut g rade et 70 % des cancers
invas ifs du col de l'utérus. Le vaccin permettrait également de p révenir d'a utres ca ncers indu its par les
H PV tels que les cancers ORL, le ca ncer de l'anus, le cancer du pénis, de la vulve ou du vag in. Le
Gardasil® perm ettrait en plus de préve nir l 'apparition de verru es g é n itales (condylomes acuminés) pour
lesq uelles les HPV 6 et 1 1 sont impliqués.
La vacci nation n 'est recommandée q u e po u r les jeu nes fem mes n 'éta nt pas susceptibles d'avo ir été
infectées par l ' H PV.
���r
-cw,
1
n
� - A PE E 1 I R
,=(> 2 type s de lf si:::r,s i ntra-épithéliales :
- i.0 ...,ioil 1.-,lr2- épithéliale de bas grade (LI EBG) à faible risque d'évolution cancéreuse
ssion inlt ô-épithéliale de haut grade (LIEHG) à haut risque d'évolution cancéreuse
,=(>
Ce sont d:-;2 ié�iu 1 s asym pto matiq ues dues à l'i nfection à Papillomavirus Humain (HPV)
,=(> Zone cibi:2 = .\. , tction pavi .ento-cy l i n d rique (JPC)
l l
Normal Anormal
COLPOSCOPIE
Nouveau FC U 3 ans plus tard + Biopsies des zones su spectes
i
Jonction pavimento-cylindrique
/
Entièrement visi ble
�-
Non entièrement visible
/
et FCU de type LI EHG
�
LIEBG LIEHG
Exérèse chirurgicale
=e> CON ISATION
i
Examen anatomo pathologique
REFERENCES
Préve ntion du cancer du col de l'utérus. Recommand ations pour la pratique clinique. CNGOF 2007.
Dép ista ge du cancer du col de l'utérus. HAS 201 O.
Vv H o cla ssification of tumours of the uteri ne cervix. p 1 72-1 81 , IARC 201 4.
1
i KB Gynécologie - Obstétri q u e - édition 201 7
ITEMS 1 58, 287, 297 1 Tumeurs d u col utérin I Cancer d u col utérin
� MOTS-C LES
- H PV de haut risq ue
- Carcinome épidermoïde
- Métrorrag ies provoquées
- Paramètres
- Réunion de comite pluridisciplinaire
- Radiothérapie
- Chirurgie
1 . EPIDEM IOLOGIE
me
=::> Le ca ncer du col est le 1 1 è ca ncer de la fe mme en Fra nce (3000 nouveaux cas par an) et le
1 2eme le _plus meurtrier ( 1 000 décès par an).
C'est le 4
eme
=::> cancer de la femme dans le monde
=::> Répartition géographique : ce cancer est plus fréquent dans les pays en voie de développement.
Plus le produit national brut est élevé , plus l'incidence du ca ncer du col est basse.
=::> Son incidence dans les pays développés a largement diminué grâce au dépistage cytolog ique
(FCU) des lésions intra-épithélia les préca ncéreuses (CIN) . La mortalité a également diminué, avec
un taux de survie tous stades confondus de 66 % à 5 a n s et de 59 % à 1 O ans.
=::> L'incidence est exception nelle avant 25 ans, puis augmente progressivement jusqu'à 70 ans
=::> En France, l'âge moyen du diagnostic est de 54 ans
=::> Ce cancer n 'est pas hormonodépendant.
2. FACTE U RS D E RISQUE
=(> Le principal facte ur de risque du cancer du col est l'infection à HPV de haut risque (Human
Papilloma Virus). Certains virus de cette fa mille sont des agents oncogènes, responsables de
l'in itiation du processus aboutissant à la transformation cancéreuse (Cf. cadre les· papillomavirus).
: �=:
�
·pal
1
l
=:> Constitution d'une lésion intra-épithéliale cervicale (membrane basale non franchie) au niveau de
la jonction entre les muq ueuses exocervicale et endocervicale Uonction pavimento
cylind rique ).
=:> Puis, processus d'invasion par étapes, à partir de la rupture de la membrane basale :
- Invasion stromale débutante ne dépassant pas 1 mm avec u n risque d'envahissement
ganglionnaire nul (traitement conservateur possible).
- Puis, ca ncer micro-invasif (stade 1 a) avec un risque d'envahissement ganglionnaire de 5-6 %.
- Quand l'invasion stromale dépasse 5 m m = cancer i nvasif vrai (stade 1 b).
!fi A SAVOIR
Le délai moyen entre u n e l'apparition d ' une lésion i ntraépithéliale (CI N ) et celle d'un cancer i nfiltrant
du col de l'utérus est de 1 0 ans.
=:> Les cancers invasifs du col de l'utérus ont une exte nsion s u rtout l ocorégionale et lymphatique:
- Extension locale
- vers le vagin et, plus rarement vers le corps utéri n
- latéralement vers les paramètres (pouvant comprimer les u retères)
- en ava nt vers la vessie
- en arrière vers la cloison recto-vaginale et le rectum
- Extension lymphatiqu e vers les chaînes iliaques externes, iliaques p rimitives , puis vers les
ganglions lombo-aortiques.
- Métastases viscérales très tardives (foie, pou mons).
Schématisation de la présentation clinique d'un Exemple de cancer du col. Notez la zone ulcéro
1
cancer du col bourgeonnante péri-orificielle
i K B Gynéco l o g i e - O bstétri q u e - é d i t i o n 201 7
ITE MS 1 58, 287, 297
j Tumeurs du col utérin j Cancer d u col utérin
5. D I AG N OS TI C D ' U N C AN C ER INVAS IF
DU CO L
Mé � rorrag ie s de sang rouge , indolo
res, parfoi s abondantes,
typ ique m ent prov oq uées (rapp ort sexu el).
C I R C f l S TAN C ES Pertes muco -purul entes (par infect ion assoc iée) et nausé
D E D EC OUVERTE abondes.
D � n � les formes avancées : complications urologiq
_ ues par envahis sement
u retera l (obst ructio n) et doule urs pelvie nnes .
1----·----------i---------------�
=:> Spéculu m : exa men normal si cancer m icro-invasif (stade IA). Mais le plus
souve nt : tumeur bourgeonna nte, friable ou u lcérée, saignant a u
EX AM EN C L I N I Q U E c o n tact, avec u n e base i n du rée (stade � I B )
=:> Toucher rectal : recherche u n e atteinte des paramètres qui ne peut être
identifiée correctement au TV
w
histologique
.,/
r •
/
·-c ps G''! i
1 ..
IRM pelvienne en coupe axiale (A) et sagittale (B) d'une patiente présentant un cancer du col utérin
(flèche) avec atteinte vésicale (stade /VA)
� • • • • m • • • n • • • • • • • • a s a a m n a a a a • a • a a o a n a a a a a a a a a a a m m a a a a a a a a a a a a a a a a a • • • • • • • • • • • •�
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•• � POU R LES FUTU RS GYN ECOS
• � QUAND FAI RE UNE LY MP HADENECTOMIE LOMBO-AORTIQUE ?
•
•
: Même si on ne vous pos�ra jamais cette question à l'iEC N , vous avez généralement beau co u p d e
: mal à compren dre ce point. Donc pour ceux que ça intéresseK il fau t comprend re que dans tou tes
• les situations dans lesquelles on sait que la patiente va bénéficier d'une irradiatio n pelvie n ne
ar
(g énéraleme nt dans le cadre d'une radiochimiothérapie concomitante), u n curage lombo aorti q u e p .
it
coelio scopie préalable est indiqué pour s'assurer de l'absence. d'atteinte ganglionnaire qui in diq u e r a
d'éten dre l'irradia tion en plus du pelvis à l'axe lombo aortique. C 'est le cas pou r les tumeu rs d e sta d �
q t
à partir d u stade IB2 ou bien s'il existe un ganglion pelvien métastatiq ue identifié par le TEP TOM �
11
fait craind re une atteinte lombo aortiq u e non identifiée par le TEP TOM . Ceci se justifie par le fa it q u
existe des faux négatifs du TEP TOM et qu'une radiothéra pie étendue est morbide (surtou t au ni��
a u
al e
dige stif). Ce curage n'a pas de rôle thérapeutique mais permet uniquement une stad ification in iti
de l a maladie .
1 . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • 1 • ••
�
iKB Gyné cologie - Obstétrique - éditi o n 20 1 7
ITEM S 1 5 8, 287, 297 1 Tume urs d u col utérin I Cance r du col utérin
r--=�=�==�=
. .:o.,
c; :·�
TEP TOM d'une patiente présentant un cancer du col limité au col utérin sans atteinte ganglionnaire
identifiée : foyer d'hyperfixation cervicale isolé (flèche)
Cette classification , basée sur l'examen clinique et surtout sur les résultats de l ' I RM pelvien ne. Elle est
la référence anatomo-clinique pour poser une indication thérapeutique.
•
IVA : extension aux organes pelviens adjacents.
IVB : extension aux organes à distance.
7 . TRAITE M ENT
La décisio n thérapeutique sera systé matiq uement prise et validée en réun i on de RCP.
Risq ue d'atteinte
TRAITEMENT
ganglionnai re
0
=C> I rradiation exclusive : radiothérapie externe associée à une curiethérapi e
0\
C) utéro-vaginale.
V,
Q)
•
(/)
C
g et lymphadénectomie pelvienne si celle-ci n'a pas déjà été fa i te
u
UJ
@
'�Il
1
---r==---�======�--i · ··
1KB Gyné cologie - O bste triqu e • é d i tio
ITE MS 1 58, 287, 297
1 Tumeurs du col utéri n 1
n 201 7
Ca nce r du c o l
ut6ri n
A S AVO I R
Ch � z l s atie
� � ntes traitée s par chirur gie évent uell emen t pré céd ée d'u ne
cun eth era p1e • et ·
. . prese
· nta nt un envahissement ganglionnai re ou des marges
p os1 1 ive s · u ne rad · · ·
ioc h"1 m ·1ot h erapie
· concomitante complémenta i re sera in d '1que e.
-----,-----========================================�
=:> Ra d i o c i m iot é apie
_ � � � concom itante (RCC). De nombreuses étu ? es ont
STADE 1 82-IVA prou v � 1 a soc1at1 on synergi
� que d'une chimiothérap ie à base de Cisplat1ne avec
la rad 1ot herapie , avec bénéfice
sur la survie et les récidives locorégionale pour
les cance rs du col de mauvais
pronostic. Cette rad iochimi othérapie
conco m1ttante est actuellem ent le traitement de référence dans cette i ndication .
=:> +/- Traitement chirurgical (> 6-8 semaines après) : elle n'est pas
systématique et les pratiques sont très variables d'une équipe à l'autre. Les
indications et modalités de la chirurgie (hystérectomie jusqu'à l'exentération
pelvienne) sont à discuter au cas par cas en RCP.
Stade IVB Situation rare . L'attitude thérapeutique sera discutée au cas par cas en R C P .
�;)
6
J�\!jj; A SAVOI R � MESURES ASSOC IEES
.,ç, Surveillance régulière : exa men c l i n ique (tous les 6 mois), +/- complétés par des examens
d'i magerie (IRM, TEP)
.,ç, Affection de longue d u rée (prise en charge à 1 00 %) .
.,ç, Prise en charge p sychologique .
.,ç, Pas de contre-ind ication théorique à un traitement hormonal substitutif ultérieu r.
8. PRONOSTIC
Le pro nostic du cancer du col est conditio nné par :
Le stade clinique . .
L'éta t ganglionnaire : u n e attei nte gangllonna1re métastatique divise par 3 les chance s d e
guérison
Le v olume tumo ral : T > 4 cm de mauv ais prono stic
Exi stence d'emb ols tum oraux lymph atique s ou vascu laires
� . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . • • . . . . • • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . • . . . . �•
•
•
••
POU R LES FUT URS GYN ECO S -<> S U RVIE A 5 ANS •
� •
•
•
1·
1 00 % pou r les can cers in situ :
80-9 0 % a u stad e 1
60-9 0 % a u stad e 1 1 :.
30- 5 0 % a u sta de 1 1 1
. · · ·· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :
:
1 5- 30 % a u sta de IV • �
.... .. �-
'(J
O n appelle pa ramètres, les tissus situés de part et d'autre de l' isth me uté ri n et co ntenant la portion
distale des u retè re s . Un envah issement d es paramètres fait donc craindre une com pression extrinsèque
des uretères avec un ris q u e de retentissement s u r les cavités pyélocalicielles.
Articulation coxo-fémorale
Isthme utérin
Rectum
Portion distale de l'uretère gauche
0· R Eï E N I R
m:;����=
ce>
e de 40- 60 ans
ce> Le p r in cipa l fact eu r d
st i n e ction
ce> L � sig n e d ' a p pel = � l' f . à H PV de haut risque
p o v oquee � (lors d � s rapports sex ue l s )
ce> B 1 l � n : ! RM pe l vi � n n e + T E P -�; � : lym phaden
ectom1e cœlioscopique
ce> V� l1 d�t 1 o n d u t raitem en t en RC P
ce> Princ i pe s d u traite men t d u canc er du col inva
s if :
R E F E R E N C ES
MOTS-CLES
Carcinome endométrioïde
Métrorragies post-ménopausiques
Biopsie d'endomètre
IRM pelvienne
Invasion myométriale
Emboles lymphovasculaires
Bilan d'opérabilité
Chirurgie
Réunion de comité oluridisciolinaire
Nous remercions le Pr Marcos BALLESTER (Service de Gynécologie Obstétrique, Hôpital Tenon, Paris)
pour avoir relu et corrigé ce chapitre.
1. INTRODUCTION
� C'est, après le cancer du sein, le cancer de la femme le plus fréquent. Il devance actuellement en
France le cancer du col (incidence: 13,6 nouveaux cas pour 100 000 femmes/ an).
� Il survient 8 fois sur 10 chez des femmes ménopausées (âge moyen de diagnostic: 68 ans).
� La survie relative à 5 ans est globalement de 76 %. Elle est de 95 % pour les cancers localisés à
l'utérus (près de 70 % des diagnostics).
� Le diagnostic est le plus souvent fait à un stade précoce. Le signe d'appel classique est la survenue
de métrorragies post-ménopausiques.
� Il n'existe pas actuellement de test de dépistage reconnu du cancer de l'endomètre.
�
�---M
.
•
@
(!)
>
"A SAVOIR-<> CLASSIFICATION HISTOLOGIQUE DE L'OMS
Le type histologique le plus fréquent de cancer de l'endomètre est le carcinome endométrioïde (type
1 ). Le terme d'adén?carcino�e endo�étrioïde de l'e�?omètre a été supprimée dans la nouvelle
.
r/1
C classification histologique de I OMS et n est donc plus utilise
0
;:;
�
w
iKB Gynécologie - Obstétrique - e· d'I t'ion 2017
trci
IT EMS 158, 287, 297 1 Tumeurs du corps utérin I Cancer do l'ondomô
- Nu lliparité
HYPEROESTROGENIE - Puberté précoce (augmente la durée d'exposition aux
, D'ORIGINE œstrogènes)
ENDOGENE
- Ménopause tardive (augmente la durée d'exposition aux
œstrogènes)
- Obésité (augmentation du taux d'œstrone plasmatique par
aromatisation de l'androsténedione et des androgènes dans le
tissu adipeux)
- Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
� HTA et diabète : Ce sont des facteurs de risque démontrés, même s'ils n'ont aucune action
directe sur l'endomètre.
� Lésions endométriales précancéreuses: hyperplasie endométriale atypique, pouvant être
considérée comme une dysplasie sévère, véritable précurseur d'un cancer invasif.
� Antéqédent d'irradiation pelvienne
- _____.... _,, . ., - . ·- ' -- -_
... .
3. CLASSIFICATION HISTOLOGIQUE
Ce sont:
TYPE 2 _ Les carcinomes à cellules claires
HISTOLOGIQUE _ Les carcinomes papillaires séreux
1
_ Les carcinosarcomes
Ils ne sont pas hormonodépendants
�--- -__l ----------:----- -- -------J
4. DIAGNOSTIC
:•rç-- r
0V·11
':J
1
ATTEf\'TION REFLEX�
Toute métrorragie post-ménopausique doit fairn évoquer et éliminer l'existence d'un cancer de
l'endomètre et faire indiquer la pratique d'une exploration endo-utérine.
ç,_i
4.-.�
Examen général
- Poids, TA, état cardiovasculaire et métabolique
- Examen abdomino-pelvien et ganglionnaire (sus-claviculaire+++)
- Examen au spéculum : recherche une extension de la tumeur au col de
l'utérus � biopsie cervicale au moindre doute
- Touchers pelviens
� Toucher vaginal : il recherche une extension extra-utérine du cancer
� Toucher rectal : il recherche une atteinte des paramètres et/ou une
-
atteinte rectale
- Examen systématique bilatéral et comparatif des seins
-
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition
2017
l'cndom6tro
ITEMS 158,287,297 1
Tumeurs du corps utérin \ Cancer de
ë. ;.\MENS Echographie
- Augmentatio n anorm
cor.�P:...:r.1E1 TAIRES ale de l'épaisseur de l'endomètre.
- Evalue le degré d'infiltrat
ion du myomètre.
- Au doppler couleur: vascu
larisation anormale au niveau du cancer.
Recherche une lame d'ascite
(rare)
- Aspect des ovaires (extension extra-utérine)
Schématisation
du curetage-biopsique
1
recherche une anomalie endométriale évocatrice (tumeur
bourgeonnante irrégulière e! hémorragi�ue�. Elle ne �écessite pas
. 1
Exemple d'une hystéroscopie diagnostique à l'aide d'un hystéroscope souple (A) et d'une
hystéroscopie opératoire permettant la réalisation de biopsies dirigées de l'endométre (B).
.,;. �
� ATTENTION REFLEXE
L'IRM abdomino-pelvienne est l'examen d'imagerie de référence pour
l'évaluation initiale et la stadification du cancer de l'endomètre.
�
;� dosage �u CA 125 (et de tous les autres marqueurs tumoraux) ne
ait pas partie du bilan d'extension systématique mais peut être discuté
en c�s d� suspicion d'extension régionale (stade Ill et/ou atteinte
ganglionnaire ou plus), d'atteinte ovarienne ou de type 2 histologique .
.•-. ·2:,;
v,1'.• '
.-'
•l•'
'-°'
1 \) V�
(1 \..,_0., A SAVOIR� MARQUEURS TUMORAUX
Il n'existe pas de marqueurs tumoraux spécifiques du cancer de
l'endomè tre
, ·, �
· ·0�t
,,r. /' '"\
Ne pas oublier :
Bilan d'opérabilité chez des patientes ayant souvent un mauvais
état général (obésité, diabète, HTA)
- Mammographie bilatérale de dépistage (si mammographie > 2
ans) éliminant un cancer du sein associé (terrain d'hyperœstrogénie).
Le signe d'appel le plus fréquent du cancer de l'endomètre est la présence de métrorragies post
ménopausiques chez une patiente ayant un utérus de dimensions normales ou modérément
augmenté de volume. Même si c'est possible, un cancer de l'endomètre est beaucoup plus rarement
découvert devant un utérus augmenté de volume.
Echogr aphie
.
p � lv,e
.
nn e e c ou e sagittale (A) et axiale (8) montr
ant une volumineuse tumeur
_ _ 7 di 50 % du myomètre et semblant atteindre la séreuse utérine (Stade
endométriale envah1ssant ,c, P s ée par l'/RM pelvienne.
1
1mp ressio; devra être confirm
li/a). c e tte �
.
.. , . ...... �·--- . ..
' '·.'
. _:
..,. '.
. :"' . . .. ·.. •1 �
. · _-.:
•' - •
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.· , •I •
..
/'
.. .
-=e, Le cancer de l'endomètre naît le plus souvent au niveau du fond utérin ou d'une corne utérine.
-=e, Son évolution est longtemps locorégionale :
- I l reste longtemps limité à l'endo mètre, avec un risque d'extension vers le col utérin.
- Lente invasion en profondeur du myomètre (invasion de plus de 50 % d u myomètre = mauvais
pronostic).
-=e, La dissémination extra-utérine est tardive vers les chaînes ganglion naires (ganglions iliaq ues
externes -=e, lombo-aortiques), le vagin, les an nexes, le péritoine.
-=e, Les métastases sont rares (foie, poumon, cerveau).
c(> Stade Il Atteinte d u stroma cervical sans atteinte extra-utérin e associée. Absence
d'envahissem ent ganglionnaire ou de métastase à d istance.
0
� Stade Ill Extension extra-utérine. Absence de métastase à distance.
IIIA Atteinte de la séreuse du corps utérin et/ou les annexes. Absence d'envahissement
9 ganglionnaire.
e
0 1118 Atteinte vaginale et/ou paramétrlale. Absence d 'envahissement ganglionnaire .
C:
li;
,1 IIIC1 Envahissement ganglionnaire pelvien mals sans atteinte des ganglions para-aortique.
>
(/)
il IIIC2 Envahissement ganglionnaire para-aortique.
C: 11
0
:;:;
� Stade IV Atteinte de la muq ueuse vésicale et/ou rectale et/ou ganglionnaire inguinale et/ou
1
@
métastase à distance
IVA Atteinte de la muqueuse vésicale et/ou rectale sans métastase à distance.
IVB Métastase à d istance.
..
L e ca n ce r de l'en dom ètre est le 1 us u ent
1 1\ ts l.:iyn éco l ogie . Obs tétr ique - é d iti o n :t U " I
ITE MS 1 58 , 287 , 297 1 Tume u rs du corp s utér in
1
'
mèt re
l i mité es a u cor ps uté ri n ) rep rése� ten t�o �Yo desi canc
ers d e l'end omè tre.
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, ; ,. ,...-; 1
' 1,
A SA VO I R �
, (_)
� I. /-
/,'.)
) ..... '/,
su RVI E A 5 A N S EN FONCTI ON D U STAD E DE FIGO
L FIGO
L S u rv i e à 5 a n s
Il 111 1 IV
80 % 60 % 30 % 1 10 %
8. TRAITEMENT
. �
Oui, le traitemen t du cancer de l'endomètre ne figure pas au programm e de l'iECN. Si vous ne devez
retenir qu'une chose c'est que le traitement du cancer de l'endomètre repose principalem ent sur
l'association d e l a chiru rgie et de la radio théra pie.
, • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .•
1
S
\ � PO U R LES FUT URS GY NDEECO STAD E I E N FONC TION DU RISQ UE DE RECI DI VE
: s> STA D I F I CATI ON DES CANC ERS
le meille �r pron�s tic , leur pron� stic varie
Si les tume urs de stade I sont celles qui ont théor iquem ent 1
1
inter méd iaire : stade IA de type 1 et de G3 ou stade IB de
Cancers de stad e I à risqu e de récid ive
type 1 et de G 1 ou 2 . ,
1 de G3 ou prese nce d e mbo l e s
_ Cancers de stad e I à risqu e élevé de récid ive : stad e IB d e type _ et
•• lymphovasc ulai res, m a i s aus si l e s cancers de type 2 que l q u e s01t le stade ( I A o u IB)
•
.• • . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . • • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . • • . . • . . • • • • �
- Hystérectomie totale avec an nexectomie bilatérale
RIS QUE BAS
- Pas de traitement compléme ntaire sauf une
STADE I _ IA, type 1 , G 1 ou 2
____________c_u_r_ ie_th
__e· _
ra�p_
ie_e_
n cas d'envahissement myométrial
;....-
RISQUE I N TERMED IAIRE - Hystér clomie to ale avec annexectomie bi latérale
- IA, type 1 , G3 - +/- Lymphad é n ectom ie pelvienne si IB grade 2 ou
envahissement myométrial
- IB, type 1 , G 1 ou 2
1 - Curiethérapi e post o pératoire
- H ystérectomie totale avec annexectomie bilatérale et
lymphadén ectomie lombo-aortique
RISQUE ELEVE - Radiothérapie exte rne pelvienne post opératoire
- IB , type 1 , G 3 ou - +/- curiethérapie post opératoire
emboles Pour les types 2 , on ajoutera : lymphadénectomie
- Type 2 (IA ou IB) pelvien ne, omentectomie infracol ique, cytologie et
biops ies péritonéales +/- chi miothérapie adjuvante
séquentielle
- Hystérectomie totale +/- élargie avec annexectomie
bilatérale
STADE Il -Lymphadénectomie pelvie n n e +/- lom bo-aortique si N+
TYPE 1
en pelvien
- Radiothérapie exte rne pelvi enne post opératoire
- Curiethérapie post opératoire
A ce qui est recommandé pour les types 1, on ajoutera :
lymphadénectomie lom bo-aortique, omentectomie
TYPE 2
infracolique, cytologie et biopsies péritonéales +/
chi miothérapie adjuvante séquentielle
- Hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale
- Lymphadé nectomie pelvienne et lombo-aortique
STADE Ill - Omentectomie infracolique et cytologie péritonéale
IIIA - Radiothérapie exte rne pelvienne post opératoire
- +/- curiethérapie post opératoi re (attei nte cervicale)
- +/- chi m iothérapie adjuvante séquentielle (atteinte
an nexielle)
- Radiothérapie exclusive : radiothérapie externe
pelvienne et curiethérapie post opératoire
1118 - +!- lymphadénectom ie lom bo-aortique initiale
- +/- chimiothérapie concomitante de la radiothérapie
- +/- chirurgie de cloture
- Hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale
- Lymphadénectomie pelvienne et lombo-aortique
IIIC - Radiothérapie externe post opératoire
- Curiethérapie post opératoire
+/ - chi m iothérapie adjuvante séquentielle
- Radiothérapie exclusive : radiothérapie externe et
curiethérapie
STADE IV IVA - +/- chi m iothérapie concomitante
- Chirurgie (exentération pelvien ne) si échec de la
radiothérapie
- Chirurgie de cytoréduction complète si carcinose
péritonéale réséquable sans métastase à distance
..,
0
Cl IVB - Chimiothérapie concomitante
- Hormonothérapie si récepteurs hormonaux positifs
..,
en
Radiothérapie externe sur la tumeur primitive
0
"'
N
C
U)
C
.g
iKB Gyné cologie • Ob sté trique · édition 20 1 7
IT EM S 1 5 8 , 287, tre
297 1 Tumeurs du corps utérin I Cance r de l 'e ndomè
i.•:
A S AV O IR �
M ES UR E S ASSO
CIEE S
P rév e n tio n per et p o . .
st-operato i re des complications thrombo
H B P M , l ev � r p ré co ce) -emboliques (bas de contention,
_
C o n tre - i n d 1 cat i o n u lte ·
. . u re abs olue et d · t·
. ne ·
Af.1 cct1on de lo ngue d ur . e 1 m·t·ive a un traitement hormonal subst1tut1· t
ee (pri. se en charge à 1 00
S0t 1 tien psy cho log ique %).
A SAVOIR
Pou r les patientes i nopé rables, on propose une radiothérapie
exclusive associant une radiothérapie
externe et une curie théra pie utéro-vagi nale.
,=(> La surveillance post thérapeutique des patientes traitées pour un cancer de l'endomètre repose
su r l'examen c l i n i q u e
- Examen gynécologique complet avec examen de la totalité du vagin
- Touchers pelviens
- Palpation des aires ganglion naires.
,=(> Il n'y a pas d'indication pour des examens d'imagerie, de biologie ou des frottis du fond vaginal
systématiques.
,=(> La fréquen ce du suivi dépend du stade FIGO : tous les 4 à 6 mois les 3 premières années (stade I et
1 1 ), ou les 5 p remières an nées (stade Ill), puis tous les ans ensuite.
a
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IB
tte
l
Joc
.
e a �e � a nn �
int
al1s
e s
xectom ie bilaté
e a u n,ve a u
rale réalisé e ch ez un e patie nte ayant un cancer de
du fond utérin (atteinte de plus. .
, L 'utérus est ouvert
e. re us e.1-
sur sa fac e an t
de 50 % du myomètre sans
ene ure.
•
' �· . '.
-·. · ..
" • • ,·• • ' • f
Autre exemple de pièce d'hystérectomie totale a ve c annexectomie bilatérale réalisée chez une patiente
ayant également un cancer de l'endomètre de stade 18 localisé au niveau du fond utérin (atteinte de plus
de 50 % du myomètre sans atteinte séreuse). L a tumeur est ici plus volumineuse et plus facilement
visible à l'œil nu. L 'utérus est également ouvert sur sa face antérieure.
Cancer de l'endomètre
Dernier exemple de pièce d'hys�érectomie totale a vec annexectomie bilatérale réalisée chez une patiente
ayant également un cancer de I endomètre de stade Il atteignant /'isthme et le strama cerv1ca1. L a tum eur
· ,
, ·1emen t vIsi'b/e à I ,cm/. nu · L 'utérus est égaletnent ouvert sur sa ,ace
es t voIummeuse et ,ac, ç · · re.
anteneu
1
iKB Gynéco logie - Obstétriq u e - é d i t i o n 20 1 7
ITEMS 1 58, 287, 297 1 Tu me urs du corps utérin \ Cancer de l 'cn d o m ôt rc
REFERENCES
Cancer de l'endo mètre. Les Standards, Options et Recommandations (SOR) de la Fédération Nationale
des Centres de Lutte Contre le Ca ncer (FNCLCC). 2000. www.fnclcc.fr
'r___
-, . ) (.
Le mécanisme de formation des fibromes reste mysté rieux. I l existe un facteu r hormonal avec un
rôle favorisant des oestrogènes
- Pas de fibrome avant l a puberté.
Leu r volume augmente lors de la g rossesse, de la peri-ménopause (par hyper-œstrogénie
relative) ou lors de la prise d'un traitement œstrogénique.
- Leur volume régresse après la ménopause.,_
11 est important de noter que, du fait de ce déséquilibre physiopathologique, il existe souvent une
hyperplasie endométriale associée, responsable de troubles hémorragiques. Contrairement � ce
q u e l'on entend parfois, ce n'est pas « le fibrome qui saigne » , mais l'hyperplasie endométriale qu, e�t
Il responsable d'une augmentation du flux menstruel. Le fibrome est à l'orig ine du saignement rorsqu ''
_
est de local isation endocavitaire (ex : fibromes sous-muqueux, i ntra-cavitaires) et entra ine des
m étrorragies d'origine mécanique par « abrasion » de l'endomètre.
B ITEMS
i KB Gynéc o l o g i e - Obstétrique - édition 20 1 7
1 58, 287, 297 1 Tumeurs d u corps utérin I F i b romes utérins
; .
__., -�
.
,........., ;
RAP PEL
les œstrogènes ont une action proliférative sur l'endomètre.
I l existe éga lement u n fact e u r ethnique (fréquence particulière chez les femmes originaires d'Afrique
noire) et un facteur héréditaire (fréquence dans certaines familles).
3. L OCA LI SAT I O N S
-- -·--- ---- - -----
LOCALISATIONS
- Dével oppement · dans l' épaisseur du
FIBROME myomètre, qu'il va déformer.
- Aspect d' utérus bosselé.
INTERSTITIEL
ou =e> entraîne plutôt des ménorragies par
INTRA-M U RAL hyperplasie endométriale associée.
La sym ptomatologie varie donc selon la loca lis ation des fibromes et l e contexte . Les fibromes
sous-séreux ne peuvent donc pas entraîner de métrorra g ies .
Pièce d'hystérectomie totale chez une patiente présentant un fibrome interstitiel du fond utérin
(flèche). L 'utérus est ici ouvert en deux sur sa face antérieure.
4. DIAGN OSTIC
ATTENTION REFLEXE
L'examen clinique doit être complet avec examen des seins et du col
•
(B
iKB Gynéco logie - Obstétri q u e - édition 201 7
ITEMS 1 58, 287, 297 1 Tumeurs du corps utérin I Fibromes utérins
-�r-'>��
..........-;_
....-. 1 ;
t,t°"
> • •
10
--!v/
� A SAVOIR =s> RECOMMANDATIONS POU R LA PRATIQU E
CLI N I Q U E D U CNGOF 2000
Il n ' y a plus d' indicatio n à l' hystérographie dans le bilan diag nostique d u
fibrome utérin e n dehors d ' u n contexte d'infertil ité.
/
=s> I R M : Elle n'est pas indiquée dans un bilan de routine de fibromes utérins.
Elle peut être indiquée pour préciser les caractéristiques de fi bromes (taille et
nom bre) avant une intervention chirurgicale ou bien avant une embolisation
sélective des artères utérines ou e·n cas de susp icion d e sarcome utérin .
�
�'-\p.
r'
--�l
�/f; ATTENTION REFLEXE
Exemple d'image échograp hique sagittale d'un fibrome sous-muqueux de la paroi utérine postérieure.
1
5. C O M P LI CAT I O N S
Les fibromes utérins évoluent lentement e t sont le plus souvent asymptomati q u e s , mais des
com pl ications peuvent survenir :
SARC Qf/i / 1· E LJ S E
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r.a • Il a "' • • a a. Il • D a • Il
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: (f P O U R LES F U T U RS GYN ECO S :
•
,. La dégén ére s cence maligne d'un fibrome en s arcome e st trè s di s cutée. :
" � n pratiqu e c'est s u rtout qu'un s arcome peut être pri s à tort pour un :
: f1b �� me utéri n . De manière générale, i l faudra s avoi r évoquer u n s arcome :
• uter �n d eva nt u n « fibrome » aug me ntant de volume de façon :
: ex � re mement ra pide , s urtout s i cette augmentati on s urvient aprè s la :
: menopau s e . De manière gé nérale, le s arcome utéri n e s t une pathologie :
n ra re mais de prono s tic très s ombre •
11 D
11 !I • " a • a :a n A a q a Il R a n a l't n n u " • a D n a • 1::1 • a a • g n a • 11 a o n n u a n a • a a n a a r:1 a a •
Certain s fib rome s s ont découverts à l'occa s ion d'une con s ultation pour
I N F ERTILITE i nfe rtilité. De façon générale, l'étiologie fibromateu s e d'infertilité est u n
diagno s tic d'élimi nation e t n e doit être retenu qu'aprè s u n bilan d'infertilité d u
couple complet e t négatif.
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'<?���
�-?_,/ ATTE NT ION RE FL EX E
ctom ie) est con tre-i ndiq ué au _cou rs � e
Tou t ges te chir urgi cal (myome
d'un e césa rienn e (inte rven tion tres
1 a g ross es Se Ou au cours , ,
g ique , et l e fibro me va i nvo luer apre s I acc ouc hem ent) .
h ém o rra
6. TRAITE M ENT
�
ABSTENTION ( /"
� ..
-� '
• -1
=(> P rogestatifs
TRAITE M E NT - But : utilisation de prog estatifs à forte action atrophia nte pour réduire
ME DICAL l' hyperplasie de l'endomètre respon sable des ménorragies.
- I ndication : prise en charge des troubles hémorragiques associés aux
fibromes dus à une hyperpl asie de l'endo mètre.
- Ils ne permettent pas de réduire le volume des fibromes.
ème
- ex : PROMEGESTO NE (Surgestone®) du 1 5 au 25 jour du cycle.
!fi A SAVOIR
"'"' I ndications
TRAITEMENT - Fibrome intra-cavitaire ou sous-muqueux à développement intra-cavitaire
-
>"'"' C H I R U RGICAL symptomatique ou avant une prise en charge en Assistance Médicale à la
c:: procréation.
.g
'5 - Ménorragies fonction nelles résistantes au traitement médical.
@
Il iKB Gynécologie - Obstétrique - é d iti on 201 7
ITEMS 1 58, 287, 297 \ Tumeurs d u corps utérin \ Fibromes utéri ns
T R AIT E M E NT
C O N S E RVAT EU =:> Myomectomie en cas de myome volumineux
R et unique , par laparotomie ou coelioscopie.
gui dé p ar le dés ir de
la p atie nte de
prése rver sa fe rtilité =:> Hystéroscopie opératoi re : résection
endosco-pique possible pour les fibromes
intra-cavitai res et sous-muqueux
symptomatiques, dont la taille est inférieure à 4
cm, et de développement majoritairement
intra-cavitaire.
HYSTERECTOMIE TOTALE
T RAITEM ENT =:> lnter-annexielle si fem me non ménopausée.
RAD ICAL =:> Avec annexectomie bilatérale après 50 ans.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...
�• � POUR LES FUTU RS GYN ECOS l•
• =:> AVANTAG ES ET INCONVENI ENTS ••
• •
•
d'évit er une :
: =:> Avan tages : traite ment conse rvateu r perme ttant
emen ts t
� ? r ducti on de 1� taille :
: chiru rgie, avec dispa rition des saign
auss i etre propo see en :
: des fibro mes. Tech nique pouv ant
pour dimin uer le risqu e
: préo pérato ire sur un gros fibro � e :
1
: hém orra giqu e lors d e l a myo mectom � . . , . . . . . :
ients : doul eur post -emb ohsa t1on (d angi ne 1sch em1que), :
• =:> I ncon vén
tech niqu e à évit�r chez � ne fe_mme
: infection s. L'em bolis ation est une :
gros �ess� , en r� 1 � on , d u n _ns � u e
: jeun e aya nt u n dés ir d � :
ree s1 du mat ene l d emb o hsat 1on
: d'i nsuff is anc e ova rien ne prem atu :
:
.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · �
tou che la vas cul aris atio n ova
rien ne. :
- Ne pas oublier d'associer u n traitement m a rtial de l a probable a némie
J U STE U N E MISE associée en cas de mé norragies (surtout avant u n e chirurg ie p rog ra mmée)
AU POINT . . . _ Il n'y a pas d e co ntre -i n d ication à l a contra cepti on orale en cas de
fibrome utérin.
_ Seuls les g ros fibromes sous-muqueux et l' utérus polymyomateux sont une
contre-indication aux d isposit;fo i n tra-utéri ns.
Il n 'y a pas de contr1�·-i ndic;:itions au traitement hormonal de la ménopause.
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' i K B Gynécologie - Obstétri q u e - édition 201 7
ITEMS 1 58, 287, 297 1 Tu meurs d u corps utéri n j Fi bromes utéri ns
Exemple d'embolisation d'un fibrome utérin symptomatique : L 'IRM initiale en coupe axiale (A) et
sagittale (B) met en é vidence un volumineux fibrome intramural de la paroi utérine postérieure. Les
clichés d'angiographie soustraite de face a vec injection dans l'hypogastrique gauche (C et D) mettent
en évidence l'opacification des branches de l'hypogastrique dont l'utérine gauche avec image
"d'encorbellement" vasculaire du myome. Après embolisation, l'IRM (D et E) illustre la
dégénérescence nécrotique du fibrome.
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., r,µ.... .:1
, \'v �<.:>1
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t.., ,'"' \@ A SAVO I R � L'HYST EROS C O P I E
L e principe de l'hystéroscopie es· d e visualiser l a cavité utéri ne à l 'aide d ' u n systèm e opti q u e
écla i rant : l 'hystéroscop e , qui e s t introduit dans l'uté,us via le ca nal cervical . L'image est visibl e s u r
u n mon iteur.
Il existe des hystéroscopes rig ides et des souples dont l'extrémité est fl exible et dirigeable.
L'hystéroscope souple n e permet q u' u n geste diag nosti q u e et peut être pratiqué sans an esthésie.
Pour la réa l isation d'une hystéroscopie opératoire, on utilise un hystéro scope rigide de plus gros
dia mètre à l'extrém ité duquel est pl acée u n e anse diathermique perm etta n t par exemple, la
résecti on d'un fibrome endo-cavita i re.
Ca méra reliée à
l' hystéroscope
Utérus
deux petits
fibromes sous
muqueux de la
paroi antérieure
Cavité utérine
Hystéroscopie diagnostique :
visualisation de deux petits fibromes
sous-muqueux de la paroi antérieure Schématisation
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a,
a,
c'.3 Ostium tuba ire gauche
ci,
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Hystéroscopie diagnostique, plan plus
u,
e::: rapproché : visualisation du petit fibrome sous
muqueux gauche de la paroi antérieure
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iKB Gynécologie - O bstétrique - édition 20 1 7
ITEMS 1 58 , 287, 297 1 Tumeurs du co rps utérin I Fi bromes uté rin
ETE I R
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le fib , n m e u t � i n est la t u m e u r b é n i g n e la plus fréque nte chez la femme en âge de procréer (c'est
<< la yrBin cle beauté de l 'utérus ») et la première ind ication d ' hystérectom ie chez les femmes e n
pé1 i- rn é nopa use.
=:> Symptôme le plus fréq uent : mén orragies (hyperpl asie endométriale associée).
TRAI TE M E N T :
REFERENCES
m andati ons pour la Pratiqu e Cliniqu e. Col lège Nation al
P nse
· en c h a rg e d es f'1 brome s ute· rins • Recom • •
onib le sur www .cngof.asso . fr
.
2000 Disp
des Gyn écolog ues Obstétric iens Fran çais (CNG OF)
UE 9
Item 303
MOTS-CLES
Kyste fonctionnel
Kyste organique
Cancer de l'ovaire
Echographie pelvienne
Cœlioscopie
1. INTRODUCTION
Le terme de tumeur de l'ovaire englobe plusieurs pathologies allant du simple kyste fonctionnel
bénin lié au fonctionnement normal des ovaires, au kyste organique potentiellement malin.
Même si le tableau clinique couplé à l'échographie pelvienne oriente souvent vers une tumeur
bénigne ou maligne, le diagnostic de certitude repose sur l'examen anatomopathologique, et donc
sur la chirurgie (cœlioscopie ou laparotomie).
1
ascite sont fortement évocateurs d'une tumeur maligne. L'existence d'une
éventuelle altération de l'état général est un argument supplémentaire.
- La découverte est possible au décours d'une complication (Cf.)
@
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
Tumeurs de l'ovaire
-·----r-----------------,
ITEM 303 1
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e-6:
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�c"',.,.'
••
,�· J
IJj � A SAVOIR-<> L'ECHOGRAPHIE PELVIENNE
Elle est suffisante pour caractériser un kyste ovarien uniloculaire
liquidien pur de moins de 7 cm de diamètre
6�
j '& A SAVOIR� LE CA 125
C'est le marqueur spécifique du cancer de l'ovaire. Son dosage n 'est
pas recommandé e� premiè�e intention à but diagnostique chez une
femme adulte non menopausee
r'\. I
�
·. � .!
.�, I
SCH EMATISATION
DE L'ASPECT
ECHOGRAPHIQU E
Végétation exo
Parenchyme ovarien normal kystique
Taille < 7 cm
Parois Fines
Contours
Contenu
Vé étations
Cloisons Non
Do Ier Pas de vascularisation anarchi ue
Signes associés Aucun A rechercher : ascite néoplasique,
nodules de carcinose péritonéale,
métastase(s) hépatique s)K
Les KFO sont le plus souvent asymptomatiques et régressent spontanément pour disparaître en
quelques semaines sans complications. Ainsi, devant un kyste de l'ovaire d'aspect fonctionnel, il faut
contrôler la disparition spontanée de ce kyste par une échographie pelvienne 3 mois plus tard. Si le
kyste persiste, il faut remettre en cause son caractère fonctionnel et évoquer un kyste organique.
Bien que décrit dans de nombreux livres et largement prescrit, il est maintenant prouvé que le
traitement médical par une pilule œstroprogestative pendant 3 mois n'est pas plus efficace que
l'abstention thérapeutique. Il faut savoir que la contraception oestre-progestative bloque l'ovulation
mais n'empêche pas le développement de follicules. Ceci explique pourquoi on peut observer un
kyste fonctionnel chez une femme qui prend la pilule .
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
0
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N
"' POUR LES FUTURS GYNECOS -<> ON DISTINGUE :
C
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C
- Le kyste folliculaire, développé en première partie de cycle (avant l'ovulation) à partir d'un
=c follicule.
- Le kyste lutéal, développé en deuxième partie de cycle (après l'ovulation) à partir du corps jaune.
uJ
19
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
li.a
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 303 1 Tumeurs de l'ovaire
Chacun des trois tissus composant l'ovaire peut donner naissance à une prolifération tumorale
bénigne ou maligne. On distingue donc trois types anatomopathologiques différents de tumeurs
ovariennes organiques, par ordre de fréquence :
- Les tumeurs d'origine épithéliale qui proviennent du mésothélium recouvrant la surface ovarienne.
- Les tumeurs d'origine germinale dérivées des cellules germinales ovariennes.
- Les tumeurs d'origine stromale dérivées du stroma gonadique. Ces tumeurs reproduisent les
structures endocrines ovariennes ou testiculaires qui ont la même origine embryologique. On parle
parfois de "tumeur endocrine".
Toutes ces tumeurs peuvent être de nature bénigne (le plus souvent), maligne (cancer de l'ovaire),
ou frontière (Tumeur ovarienne à la limite de la malignité= TOLM = Tumeur borderline).
Végétation endo-kystique
Néovascularisation
anarchique au doppler
Volumineux kyste ovarien à paroi
épaisse, à contours irréguliers,
cloisonné et à contenu hétérogène
4. DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
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..,-·. 0• .
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ATTENTION REFLEXE
T/ êLEAU Femme jeune en période d' acr,v,·te· genitale.· . Aspect de kyste ovarien simple :
Cllf 'iQUE ET uniqu e u I a t. 1
ra_' d_
� contenu purement liquidien (anéchogène), avec des
p ' �
ECH:', GRAPH!OUE arois fi ne.: e regulieres, souvent de diamètre < 7 cm (Cf Tableau asp ect
e. c hograph1que).
..._..... - ---·--1---___________J
. .
Il faut différencier un kyste fonet·1onnel (bemn . .
. et d1spara1ssant spontanément
CONDUITE apre_s quelques cycles) d'un kyste organique (potentiellement malin et
A TENIR persistan t)
=:> �e ?locage ovarien par une pilule œstroprogestative pendant 3 cycles est
1nut1le et n'est pas recommandé.
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·2- .• A SAVOIR =:> ABSTENSION THERAPEUTIQUE
Chez la femme adulte sans antécédent de cancer, l'abstention
thérapeutique est possible en cas de kyste uniloculaire liquidien pur
asymptomatique de moins de 10 cm
. .
a a a • a a a a •a a a• a a a a a a a aa a a aa a •a • • a a a •• a • a • a • • •• • •
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Une tumeur ova rienne est suspecte de malignité s'il existe au moins un des
signes cliniques eVou échographiques suiva nts
TAB LEAU - Patiente ménopausée.
C L I N I Q U E ET _ Kyste ova rien persistant après sur1ei! a nce pendant au moins 3 mois.
E C H O G RA P H I Q U E _ Kyste h étérogène avec images de végétations endokystiques ou
exokystiques, prése nce de cloisons i ntra kystiques.
- Parois épaisses et irrégul ières.
- Diamètre du kyste > 6 cm .
- Tumeur ova rienne bilatérale.
· �
r:,
' �P.;--c?ff
' Vt ATTENTION REF LEXE
La découverte d'un can cer de l'ovaire à l'exa men extemporané i m pose la
conversion en laparotomie xipho-p u b i e n n e pour l a réal isati on d ' u ne
ch iru rgie de réd uction tumora l e com plète.
Le poids du kyste ovarien peut e ntraîner une torsion d e l'ovaire autour de son
TORSION pédicule vasculaire nourricier (kystes dermoïdes +++).
D'ANN EXE
Le tableau clinique est bruyant, d'apparitio n brutale
- Douleur pelvienne violente, i ntolérable car d'origine ischémique et résistante
aux antalgiques.
- Palpation abdominale très douloureuse, défense en regard de la torsion.
- Touchers pelviens très douloureux. Ils permettent parfois de palper la
torsion : masse latéro-utéri ne douloureuse plus ou moins fixée.
0
Les r!.hCG plasmatiques sont négatifs éliminant une grossesse extra-utérine
(principal diagnostic différentiel devant une douleur pelvienne brutale chez une
1 femme jeune).
0
•
g kyste ovarien volumineux. Le doppler peut montrer un arrêt de la
vascularisation.
IQ)
iKB Gynécologie . Obstétrique - édition 20 1 7
ITEM 303 1 Tumeurs do l 'ova lrc
C'es t u ne u rg ence · . . , ·
c h 1rurg
. 1cale car 11 existe un risque de nécrose de I ova ire
en l ' a b se nce d'in . . . .
terv enfion d ans les 6 heures =(>cœlloscop1 d1agn ost1q ue et
op érato i re : e
��J
, ,· �, ATTENTION REFLEXE
Avant une coeli oscopie pour susp1c1on de torsion d'annexe, toujours
informer la patiente du risque d'an nexectom i e en cas de nécrose
ovarie nne et des risques de conversion en laparotomie en cas de
difficultés techniq ues.
Elle se manifeste par une douleur pelvienne latéra lisée d'instal lation brutale.
HEMORRAG IE L'examen clinique retrouve une douleur provoquée latéro-utérine. Le toucher
INTRA-TUMO RALE vag inal peut palper une masse latéro-utérine douloureuse.
( Aussi a ppelée
hémorragie intra Le d iagnostic repose sur l'échographie pelvienne et endo-vaginale qui montre
kystique) une image de kyste ovarien de contenu hétérogène (sang). En cas de doute,
une I RM abdomino-pelvienne peut être indiquée.
La rupture d'un kyste ovarien est possible (parfois suite à un rapport sexuel . .. ).
RUPTU RE D ' U N
KYSTE c:::, Douleur pelvienne d'apparition brutale de résol ution spontanée et complète
en quelques jours. L'échographie ne retrouve le plus souvent qu'une lame
liquidienne au niveau du cul-de-sac de Douglas, témoin de la rupture, avec des
ovaires le plus souvent normaux.
La prise en charge est sym pto mati q u e antalgiques et repos avec
surveilla nce systématique et ra pprochée du pouls et de la tension artérielle et
du taux d'hémoglobine.
Beaucoup plus rarement, la ru ptu re est h é m orrag ique .=e, tableau péritonéal
d'i nsta l l ation bruta le pouvant aller jusqu'au choc hémorragique par
hémo périto ine massif. Elle peut être spontanée ou déclenchée (rapport sexuel).
En l'absence de signes de mauvaise tolérance h émodynamique .=e, prise en
charge symptomatique. U n e prise en cha rge ch irurgi cale (coelioscopie) sera
in diquée en cas de mauvaise tolérance hémodyn amique ou de persi sta nce de
l'h émorragie
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"0',.. ,�. A SAVOI R .=e, H I ST O I R E NATU RELLE D E LA RUPTURE
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Dans la grande majorité des cas, l'hémo rragie ne sera que tra nsitoire et
s'arrêtera spontan ément. La prise e n charge chirurgicale est donc le plus
souvent inutile et l ' hémopéritoine se résorbera s pontanément.
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• P O U R L ES F U T ••
• U R S GY N EC OS LA CŒ LIO SCO P I E
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• L e princip e e st de cré e r ••
u n p neu � ope. n. to .i ne pour
: !'ë:i c1� d'une cam éra L a p permettre l 'exploration abdom in opelvi enne à •
• , · a t·1e n t e doit toui· ou rs e1 re ·
• en 12paroto m i e e n cas d' asp preve nue au préalable du risque de convers ion ••
ect perop ératoire suspect du kyste ou de difficultés techniques
: opé �atoi res.
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• Av a ntages et inc on vé nie nts d
e la cœl1. oscop 1e
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Il
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• Meilleure visibilité .
•
•• AVANTAGES
Plus grande précision des gestes .
• Diminution du risque adhérentiel post-opé ratoire .
•
• Complications infectieuses exceptionnelles (risque proche de O % ) .
•
• Intervention de plus courte durée .
m
• Diminution significative de la morbidité post-opératoire (douleurs
•
• pariétales moindres, reprise plus rapide du transit et des activités) .
• Durée d'hospitalisation plus courte (avantage économique) .
• • a
• Bénéfice esthétique évident. ••
•
• ••
•
• •
•
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Il
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• (rare mais pouvant être responsable d'une hémorragie
•• cataclysmique)
• - Plaie digestive pouvant avoir de graves conséquences si elle est
•
• négligée (péritonite) .
••
•
a
•
• La cœl ioscopie po u r tumeur ovarienne im pose des recommandations strictes visant à éviter, en cas
•• de tu m e u r maligne, l a dissémi nation des cellules cancéreuse s : ••
: Tout kyste doit être considéré comme potentiellem ent malin. •
••
: Cytologi e péritoné ale systémat ique au début d e l'intervention. •
: M a nipulatio n douce et la moins traumat ique possible du kyste. ••
: E n cas d e kyste bénin, le traitement doit être conservateu r et consiste en u n e kystectomie •
intrapé ritonéa le a près ponctio n à l'aiguill e ou réalisé e à kyste fermé. :
:
: Extractio n d u kyste protégé dans un sac en dehors d e l'abdome n à travers un orifice de :
•
: tro ca rt.
re . ••
• Exam en a n atom opath ologiq ue extem poran é au moind doute •
"•
•
Ligament rond Caméra permettant l'exploration ••
Fond utérin de la cavité abdomino-pelvienne •
Ligament large
Cu l-de-sac Patiente en
de Douglas position de
• Trendelenburg
•
•
• Ovaire
•• Anses digestives
vis
• Vue cœ lios cop iqu e du pel
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
•• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • •• • •
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\à A RETE N IR
Son existence est liée au fonctlo nnemeïlt n ormal de l'ovaire sain au cours
KYSTE du cycle menstruel. Le plus souvent, il disparaît spontanément au bout de
F O N CTIO N N EL q u elques cy cles. Il prend l'aspect d ' u n kyste ovarien simple isolé, de petite
taille (::; 7 cm), à parois fi nes et à co ntenu anéchogène (liquidien).
Le kyste fo nctionnel est toujo u rs b é n i n .
TUMEUR OVARIENNE
- .. . . ·-..- ;. .
" TUMEUR OVARIENNE TUMEUR OVARIENNE· . . :.· · cA·N éËR oË 'L·ôvA1RE
PROBABLEMENT BENIGNE SUSPECTE '.·-· -:-.
'�:cuN làUÉMENr" EVIDENT'
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Echographie de contrôle 3
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C: Fin de traitement Cancer.de l'ovalr:e
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UJ lumo·rale complète
1
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;K iKB Gy nécolog ie - Obstétrique - éditi on 201 7
ITEM 303 1 Tumeurs de l'ovaire
REF ER E NC ES
°
OBJ ECTIFS i E C N : U E 9 - Objectif N 303
Diag nostiquer une tumeu r de l'ovaire
1 . INTRO D U CTION
e
s> En F rance (2005) : 4 400 nouveaux cas et 3 200 décès, 5 cancer de la femme.
s> I l concerne prin cipalement les femmes de plus de 4 5 ans. Il est rare chez la fe mme jeune.
s> Le diagnostic de certitude repose sur l'examen a n atomopathologique.
s> Le cancer de l'ovaire est une maladie longtemps asym ptomatique ce qui rend le diagnostic
précoce très difficile. Il n'y a q u'au sta de avancé que le diagnostic est facilement évoqué :
masse ova rienne avec altération d e l'état généra l , ascite et carcinose péritonéale.
-=(> 75 % des cancers de l'ovaire sont d iagnostiqués à u n stade évolué ( 1 1 1 ou IV de FIGO).
s> I l n'existe actuellement aucun test de dépistage satisfaisant.
=:> Le pron ostic est sombre, lié avant tout à la précocité d u d iagnostic et de la prise e n charge.
=:> L'évolution d'un cancer de l'ovaire se fait essentiellement par envahissement péritonéal
(carcinose) et extension lymphatique (adénopath ies).
2. FACTEURS DE RISQU E
1
H EREDITAIRES
o Syndrome sei n-ovaire ( chromosome 1 7 : mutation B RCA 1 +++ et BRCA2)
o Syndrome de Lynch (association fam iliale de cancers de l'ovaire , de
l'endomètre, du colon et du sein).
o Synd rome de Li-Fraumeni.
j
iKB Gynécologie . Obstétriq u e - édition 201 7
ITEM 303 \ Cancer de l'ovaire
· n ,est
Le can cer de I' ovaire pas un cancer hormono dé pendant.
� Extension péritonéal e : les cellules tumorales malignes se fixent très facilement sur la surface
d u péritoine pour donner des nodules tumoraux et une carcinose péritonéale (envahissem ent
tumo ra l métas tatiqu e du périto ine).
Ceci expliq ue que
_ On démarre toujours l'exploration chiru rg icale d 'une tumeur ovarien ne par une cytologie
péritoné a le (recherche de la présence de cellules tumorales malignes dans le liquide
péritoné al). U ne cytologie péritonéale positive témoigne d'une dissémination tumorale
intrapér itonéale et est donc un facteur de mauvais pronosti c.
_ L'exploration chiru rg icale d 'une tumeur ovarienne (potentiellem ent maligne) doit toujours être
prudente . La rupture peropératoir e de la tumeur risque d'entraîner un ensemencem ent
tumo ral mas sif du péritoine .
les
� Extension lymphati que : elle se fait vers les ganglions i l iaques (externes et primitifs) et
ganglions lombo- aortiques. La fréquence de l'envahisseme nt ganglionnaire augmente avec le
stade.
4. B I LAN C LI N I Q U E ET PARAC L I N I QU E
Marqueu rs tumora u x :
BILAN - CA 1 25 +++
B IOLOGIQU E - ACE et CA 1 9 .9
- a-Fœtoproteïne (aFP), lnhibine et �HCG =:> marqueurs spécifiques des tumeurs
embryonnaires.
..
C:
d'implants péritonéaux, d'une carcinose péritonéale, d'une atteinte digestive
CJ)
C:
eUou du mésentère eUou du grand épiploon, d'adénopathies suspectes, de
'ë
métastases à distance, d'un épa!1_chement pleural
UJ
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i KB Gyn écologie - Obsté trique - é ditio n 201 7
ITE M 303 J Can cer de l 'ov aire
.
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-..;� .i ATTE NT ION RE FL EX E
l'I RM est l'exa m en complé men
ta ire de référen ce pour la caractérisation des
mas ses ova rien nes .
i�
.;a c • a • a a a • • • • • • • 11 • • • a • • • • a a 11 11 11 • 11 • • •
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.. -.·- ��
BILAN \·) • ,j
ONCO ,:-:, ) ATTENTIO N REFLEXE
GENETIQUE
Quel que soit l'âge de la patiente, la survenue d'un cancer de l'ovaire impose la
réalisation d'une co nsultation d'oncogénétique et la recherche d 'une mutation
BRCA1 et 2
1
Exemple d'IRM pelvienne d'un volumineux kyste organique à priori bénin.
f,
=:> Le CA 1 25 est le marqueur de référence pour le cancer de l'ovaire de type séreux. 11 n'est pas
employé comme test de dépistage diagnostique car sa sensibilité et sa spécificité sont insuffisantes.
Par contre, on l'utilise pour la surveillance d'un cancer de l'ovaire traité.
Le premier dosage devra être fait avant l'intervention chirurgicale, chez toute patiente présenta� t
une tumeur de l'ovaire suspecte. Si l'étiologie cancéreuse est confirmée, il sera ensuite répété apres
la chirurgie d'exérèse tumorale, puis régulièrement au cours de la chimiothérapie. Le taux de CA
1 25 est directement lié avec le volume tumoral. Sa valeur normale est inférieure à 35 Ul/ml. Après
un traitement chirurgical efficace, le taux de CA 1 25 doit se normaliser. Une persistance d'un taux
élevé de CA 1 25 témoigne d'une exérèse incomplète. Sa réascension au cours de la surveillance
fait craindre une récidive tumorale ou l'existence d'une métastase.
•.
tumeurs germinales) .
iKB Gyné cologie - Obstétr iq u e - édit ion 201 7
ai r
ITE M 303 \ can cer de l'ov
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5. TRAITEMEN T -------
---- - - - ---�
Il repose sur l'association excl usive de la chirurgie et de la chi miothérapie.
=e, Coelioscopie initiale : elle est réalisée en première intention devant toute
tumeur ovarienne suspecte, mais également en cas de tableau évident de
cancer de l'ovaire (Cf. Cadre Place de la coelioscopie).
Elle permet :
- La confirmation diagnostiqu e (biopsies permettant un examen
anatomo patholog ique extempo rané et définitif).
- Le bilan de résécabil ité en fonction duquel dépendra le choix entre une
chirurgie de réductio n tu morale maximal e (classiqu ement par
laparoto mie xipho-pu bienne) ou une chimioth érapie néoadjuv ante suivie
d'une chirurgie d'inte rvalle (Cf. Cadre s).
Second te mps (après coi fi rm2tion du d iag nostic par l'examen anatomo
patholog ique 8:.<temporané) : chiru rgie de réduction tumorale maximale :
Hystérecto ï , i e tota le avec annexectomie bil atérale, omentectomie
(ablation du q ra d épiploon), c u rage ganglionnaire pelvien bilatéral et
l o m bo -aorf que, append icectomie (systématique en cas de tumeur
mucineuse pou r ne pas confondre avec une tumeur appendiculaire
primitive) et biopsies péritonéa les m u ltip les systématiq ues (recherche
d'une atteinte péritonéale microscopique). Une chirurg ie él argie peut
parfois être nécessaire (résecti on digestive, résection périto néale eUou des
co upoles diaphragmatiques, splén ectomie . . . ). Dans tous les cas
évaluation du résidu tumoral en fi n d'intervention (facteur pronostic+++).
Les chirurgies incomplètes laissant un résidu tumoral en place, quelle
qu'en soit la taille, même minime, ne sont pas recommandées, sauf à titre
symptomatique.
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·�
••
•
•
•
•
� POUR LES FUTURS GYN ECOS .s, PLACE D E LA
COELIOSCO P I E DANS LA CH IRURGIE D U CAN C ER D E L'OVAIRE
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iK iKB Gy néc ol og i e . Obs tétr ique · édit io n
ITEM 303
201 7
1 Cancer de l'ova i re
Le cancer de l'ovaire est l'une des tumeurs solides de l'adulte les plus
CHIM IOTH ERAPIE chimiosensibles. On réalise classiquement 6 cycles de polychi miothérapie
adjuvante. Elle doit être démarrée le plus tôt possible. La référence actuelle
est l'association Taxol et sel de platine (Cisplati ne, Carboplatine . . . )
éventuellement associés à des antiangiogéniques (Bevacizumab).
Dans le cas ou la coelioscopie constate la non résécabilité initiale de la
tumeur, on optera pour la réalisation d'une chimiothérapie néoadjuvante afin
de réduire la masse tu morale et de permettre une réduction tumorale complète
par chiru rgie d'intervalle (Cf. Cadre).
La réalisation d'un chiru rgie initia le conservatrice peut s'envisage r : exploration péritonéale
complète a ve c cytologie péritonéale , annexectom ie unilatérale, omentectom ie, appendicec tomie et
vérification de l'ovaire controlatéra l. Une lymphadéne ctomie pelvienne et lombo-aorti que sera
indiquée s'il s'agit d'une tumeur maligne, mais pas pou r une TOLM.
Une hystérectom i e totale avec annexectomi e complémenta ire est recommandé e et doit être 1
discutée avec la patiente après la ou les grossesse( s) ou après 40 ans.
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• .
/ ')
· 1. .
Nodu les de
carcin os e
pé rito néa le
: ·. '·- · .
'·· ', , ·.
: �- .... . ..... :
Tumeur
ova rie n n e
--�---------------�
=:> Stade 1 : La tumeur est limitée aux ovaires.
IA : 1 seul ovaire atteint sans tumeur visible à sa surface, ni rupture capsu laire, cytologie
péritonéale négative.
IB : 2 ovai res atteints sans tumeur visible à leur surface , ni rupture capsul aire, cytologie
péritonéale négative . .
IC : Tumeur limitée à un ou aux deux ovaires avec :
IC1 : rupture capsulaire peropératoire
IC2 : rupture capsulaire préopératoire ou tumeur visible à la su rfa ce de l'ovaire
IC3 : cytologie péritonéale positive
=:> Stade Il : Tumeur ovarienne uni ou bilatérale étendue à au moins un organe pelvien.
I IA : Atteinte de l'utérus eUou de la trompe, cytologie péritonéale négative.
IIB : Atteinte d'autres organes pelviens : vessie, sigmoïde et rectum , cytologie péritonéale
négative.
IIC : Tu meu r de stade IIA ou I I B avec cytologie péritonéale positive.
=:> Stade Ill : Tumeur ovarien ne uni ou bilatérale avec implants péritonéaux extra-pelviens
histologiquement prouvés et/ou métastase(s) gan glionnaire(s) retro-péritonéale(s) ou
ingùinale(s) et/ou atteinte de l'intestin grêle ou du grand épiploon.
II IA : Tumeur apparemment li mitée au pelvis, absence de métastase gang lionnaire, implants
péritonéaux histologiquement prouvés , ou atteinte de l'intesti n grêle ou du mésentère
histologiquement prouvée(s).
IIIB : Implants péritonéaux h istologiquement prouvés s 2 cm, absence de métastase
ganglionnaire.
IIIC : Implants péritonéaux extra-pelviens histologiquement prouvés > 2 cm et/ou métastase(s)
ganglionnaire(s) retro-péritonéale(s) ou inguinale(s)
0
C)
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r.:, -=C> Stade IV : existence de métastases à distance.
.0
2
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jf( iKB Gynécologie - Obstétri que - édition 2\ 1 7
ITEM 303 j Cancer d e l'o,; e in
7. S U RV E I L L ANC E
---- -- --- -·--- ----- - -·---· -
Elle doi t être rég uliè re et inT1 ra 1 emen t rapproch · · tous les 6 mors ·
pen dan t 3 ans ' pur• s a n nue lle Eli ee : tous les 4 mois pendant 2 ans purs
· , · ·
e repos e sur I exam en clinrque · 1 ·
(C � 1 25+++) . Auc u n ex am en radio complet et les marqueurs bro ogrq ues
. logique systéma tique n'est indiqué, hormis une échog rap hie
pel 11enne sus-pu bi_ enne et endov ag
inale pour les patient es ayant bénéficié d'un tra item ent
con ervateur
E n cas de suspic ion de récid ive, le premi
er exame n à prescr ire est le sca n n er abdom i n o-pe lvie n .
�)
iS Vj A SAVOIR <=C> LES P R I N C I PAUX FACTEURS P RONOST I Q U E S
R é d uction tu m o ra le compl ète : c'est le pri ncipal facteu r pronostique du cancer l'ovaire. Plus
le résidu tumora l est fa ible après chirurgie, plus la survie g lobale et sans rechute est longue .
. Stade selon la cl assifi cation de F I G O
Type histolog ique : l e s tumeurs ovariennes malignes mucineuses, endométrioïdes, ou à
cellules clai res sont de meilleur pronostic que les tumeurs malignes séreuses.
G rade d e différenciation histologique : les cancers indifférenciés ont un mauvais pronostic.
Répo nse d e la tumeur à la chimiothérapie
Cinétique du CA 1 25 : il doit se normaliser à 3 mois si la réduction tumorale a été totale.
Age d e la patiente
Etat gén é ral
1 FIGO 1 1 Il 1 111 1 IV l
1 Survie à 5 ans 1 89 % 1 66 % 1 34 % 1 18 % j
Le cancer de l 'ovaire a u n e fa ible prévalence. Son évol ution est souvent rapide
et imprévisible. N i la clinique, ni l 'échog raphie, ni le CA 1 25 ne peuvent être
utilisés en test de dépistage
�
RECH E R C H E �/'� --1
ONCO • 0 .'j ATTENTI O N REFLEXE
G E N ET I Q U E
Quel que soit l'âge de la patiente, la survenue d'un ca ncer de l'ovaire
im pose la ré al isation d'une consultation d 'o ncogénétique et la recherche
d'une m utation B RCA 1 et 2
REFERENCES
How is ovarian cancer staged ? American Cancer Society. 2009. www.cance r.o rg
ALD n ° 30 - Liste des actes et prestations sur l e cance r d e l'ovaire - Actualisation mars 201 1
� Staging classifica tion for cancer of the ovary, fallopian tube, and peritone um. lnt J Gynecol Ob stet
� 20 1 4 ; 1 24 ( 1 ) : 1 -5 .
..
!!!
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©
i iKB Gynécologie • O bstétrique - édition 'l 1 7
ITEM 303 1 Ca ncer d e I' se in
.,,,., Le plus souvent : cystadén ocarc i nome de type séreux (tumeur épithéliale
)
�ë- 7:5 % des cancers de l'ovai re sont diagnostiqu és à un stade évolué ( I l l ou IV d e F I GO) .
....,, c.� urvie g loba le à 5 ans = 30 % .
• :, L'évolu tion d ' u n cancer d e l'ovai re s e fait essentiellemen t par envahissement péritonéal
(carcin ose) et exten sion lymph atique (adén opathi es).
- �· -
- - -
Cytologie péritonéa le. . · .
Biopsie tumorale pour examen extem��ra né_ _ .
-- - -- - -
Exploration complète de la cav1te pentoneale · (bilan_
d'extension) Chirurgie d'intervalle
, · . · · ·. ,
Chirurgie de réductio n tumorale c<>mplet e: Hys!erectorl)1e.
Laparotomie xypho-pubienne
totale avec annexectomie bilatéral e, omel")te�to.m1_e;. �u_ra�e
Cytologie péritonéale.
iliaque· externe bilatéral et lombo-aortique, .!3�p_ e_n9i�ectom1e
Exploration complète de la cavité péritonéale
et biopsies péritoné ales multiple � et réséctjon d_� r�utes_ l�s
. ' Chirurgie de réduction tumorale maximale
lésions visibles ' ,
Hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale,
�·
omentectomie, curage iliaque externe bilatéral et lombo-
aortique, appendicectomie et biopsies péritonéales ,
-- -··
multiples et résection de toutes les lésions visibles
1
Schéma détaillé des lésions.
Classification selon FIGO et
Résu ltats anatomopathologiques
., ·- .,...,_.,._
----- -
- H ---
1 1
.
- ,-
..
.
Polychimiothérapie
Traitement ad}uvant : POLy·c HIMIO,T HERAPIE �
_ -
1
x (CA 1 25 +++). U n scanner
, n clini q ue et le dosage régulier des marqueu rs tumorau
SURVEILLAN CE : Elle re_p ose sur I e ame clinique et/ou de réascen cion du CA 1 25.
� qu 'en cas de point d'appel
abd omin o-pe lvien ne sera ema ndé ..._
l
UE 9
Items 287 & 309
�----\/----L,-/ -
��<�
�{-1:'JY
@(J MOTS-CLES
Adénocarcin ome canalaire infiltrant
- Cancer hormona-dépendant
Dépistage clinique et
mammographique
Microbiopsie / macrobiopsie
Radiothérapie
- Chimiothérapie
G
- Hormonothérapie
- Thérapie ciblée : TRASTUZUMAB
Réunion de comité pluridisciplinaire
- Mutation BRCA1 et 2
- Oncogénétique
OBJECTIFS iECN
UE 9 - Objectif N ° 287
Décrire l'épidémiologie du cancer du sein, incidence, prévalence et mortalité.
Connaître et hiérarchiser les facteurs de risque de ces cancers.
Expliquer les principes de prévention primaire et secondaire.
Argumenter les principes du dépistage du cancer du sein
UE 9 - Objectif N ° 309
Diagnostiquer une tumeur du sein
- Planifier le suivi du patient
Nous remercions le Pr Charles Coutant (Centre régional de lutte contre le cancer Georg es-F rançois
Leclerc, Dijon) pour avoir relu et corrigé ce chapitre.
1. INTRODUCTION · EPIDEMIOLOGIE
3
=t> Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers de l a femme en France : 48 76
nouveaux cas par an (2012) ; à l'origine de 11 886 décès/ an (2012).
=t> Une Française sur 9 risque d'en être atteinte au cours de son existence
=t> Le cancer du sein est en augmentation dans les pays développés, du fait de l'allongement de la
1
durée de vie, du recul de l'âge à la première naissance et des habitudes alimentaires.
=t> L'âge médian au diagnostic est de 61 ans
=t> 25 % sont diagnostiqués avant 50 ans, 10 % avant 40 ans et 30 % après 70 ans.
iK iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 1)17
ITEMS 287, 309 1 Tumeurs du sein I Cancer dlsein
i:
/ @[Jf/ ATTENTION REFLEXE
L'existence d'un seul antécédent familial de cancer du sein survenu
après 40 ans ne doit pas faire �on�idérer cette famille com�e étant à
_ _ .
risque de cancer du sein et n indique donc pas la real1sat1on d une
consultation d'oncogénétique ni une surveillance particulière.
�
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· �)
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�J -si
A SP\ \/OIR =s> LA CONSULTATION D'ONCOGENETIQUE
,ii A SAVOIR
c'9 CONTRACEPTION OESTROPROGESTATIVE ET RISQUE DE CANCER DU SEIN
1
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7
dition 201
j , . que - e,
iKB Gynécologie - Obstetn
ITEMS 287, 309 1 Tumeurs
er du soin
du sei• n 1 c
an c
3. ANATOMOP
ATHOLOGIE
-- - -
ADENOCARCINOME Ce type est rencontré plus·· rarement : cancers souvent bilatér aux et/ou
LOBULAIRE INFILTRANT multicentriques.
FORMES PLUS RARES ... - Carcinome mucineux, carcinome médullaire, papillaire, tubuleux K
- Sarcome, lymphomes
4. DIAGNOSTIC
ffl A SAVOIR
O
� 2 TYPES DE DEPISTAGES MAMM GRAPHIQUES
1
in.
risque de cancer du se
INTERROGATOIRE : facteurs de risque, antécédents familiaux
gynécologiques (ménopause ? THM ?) et obstétricaux, dat�
d'apparition de l'anomalie ...
EXAMEN CLINIOUE : bilatéral et comparatif (patiente assise puis
DIAGNOSTIC couchée), noté sur un schéma daté (siège, quadrant du sein), taille (T
CLINIQUE de la Tf\JM), mobilité, adénopa hies ...
. :, Inspection: rechE:rche une ride, un méplat, un capiton, une
rétraction du mamelon
··v Palpation : Nodule dur, irrégulier, indolore avec recherche:
D'une adhérence cutanée spontanée ou provoquée (apparition
d'une ride, d'un capiton en refoulant la tumeur et en la pinçant
entre le pouce et l'index)
D'une adhérence au muscle grand pectoral (manœuvre
d'adduction contrariée de Tillaux)
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c<,��--� �!.
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\."> .'l ATTENTION REFLEXE
EXAMENS
COMPLEMENTAIRES
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b , .,.:p
r
. � A SAVO IR
=:> I MAGES SU SPECTES EN MAMMOGRAPHIE
�� -
5. LA MAMMOGRAP H I E
C'est une radiographie des seins. Le sein est écrasé entre
2 plaques, permettant d'étaler la glande mammaire pour
une étude plus précise de celle-ci.
� a a m a a a g a m n a a a n a m a a a na a a a a a a n � a a m a m a m a a n n s a a g a n a • a a • on�a a •a a • • • • • • • • • • • • • • • • •
1
a
a
•
fJ:1 POU R LES FUTURS GYN ECOS
� I N D ICATIONS D E L'ECHOGRAPH I E MAMMAIRE
1•
•
••
•
a
" Systématique en cas d'anomalie mam mographique � ACR 3 :
• Détermination de la nature liquid ienne ou solide d'une opacité mammogra phique et évaluation :
a
• :
• des arguments en faveu r de la malign ité
• Recherche d'une lésion sous-j acente à u n e anomalie ma mmographique de type distorsion :
•
• architectu rale et hyperdensités local isées :
•
••
.
Seins de densité élevée :
••
.
a
• - Anomalie clinique sans anomalie mam mog raphique associée
• • • • • • • a a • • • • • • a • • • • • • • • • • • •••••••••••••••••a••••••••••••••••••••••••••••••••
.
1 a a a • a • • a • a • • • a a 11 • • a • • • • a a • • • 11 • 11 • a • 11 a • • • • a • 11 a • 11 a 11 • a • • • a • a • a a • a • a • a • • a • • a • a • • •
i
•
•
fJ:1 POUR LES FUTURS GYN ECOS -<> I N D ICATIONS DE L'IRM MAM MAIRE
• - Discordance entre la clinique, la mammographie et l'échog raphie
•
• pouvant entraîner une modification de la prise en charge thérapeutique
•
• IN DICATIONS - Choix thérapeutiques difficiles (chirurgie oncopl asti que, traitement
•
• I NDISCUTAB LES
• conservateur ou mastectomie)
•a - Avant de démarrer un traitem ent néoadiuvant
•
• - Femmes de moins de 40 ans
• INDICATIONS
• - Cancer de type lobulaire
• POTENTIELLEMENT - Tu meur m ultifocale ou suspecte de mu ltifocalité
•
• UTI LES
•• - Surveillance post thérapeutique difficile
•
: Par ailleurs , une I R M mammaire annuelle fait partie du bilan systématiqu e chez les patientes
: présentant une m utation BRCA 1 /2 ou, si une mutation n 'a pas été mise en évidence, considérée à
haut risque (> 20%) d'avoir un cancer d u sein. Cette I RM est toujours couplée à une
.· · · · · · · · · · · · · · · · · · · � · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·.
:
: m a mmog ra phie et à une échogra phie mamma ire.
.
,·.
Dans le détail, le dépistage organ isé du cancer du sein repose sur les éléments s uivants :
- Envoi d'un cou rrier d'invitation personnalisé tous les deux a n s aux femmes âgées de 50 à 74 ans
- Ce courrier invite les femmes à se rend re chez u n radiologue agréé de leur choix parmi ceux
dont les coordo nnées fig urent dans la liste jointe au cou rrier
- Réalisation d'une mammographie bil atéra le avec deux clichés (face et oblique)
- Réalisation d'un examen clinique des sein s lors de la visite de dépistage pour éviter de ne pas
diagnostiquer un cancer rad io-occulte
- Prise en charge à 1 00 % par l'assurance maladie, sans a va nce de frais
- Double lecture des mammographies de dépistage avec relectu re des mammographies par u n
radiologue expert si aucune anomalie n ' a été décelée à la première lectu re
- Prise en charge diagnostique immédiate e n cas d'anomalie mammaire identifiée (clichés
complémentaires, échographie mammaire, biopsie . . . )
Il faut savoir que lorsque la mammographie est réalisée e n dehors du dépistage o rg a n isé et qu'elle
est par exemple prescrite d ans u n · but de dépistage par le médecin traitant ou par le gynécologue,
on parle alors de dépistage individuel. Les mesures s us-citées ne sont alors pas m ises en place. En
particulier, il n'y aura pas de double lecture de la mammographie dont le but est de rattraper des
diagnostics de cancers précoces non diag nostiqué à la première lectu re. Le d épistage individuel est,
pou r cette raison, moins performant que le dépistage organisé. A titre d'exemple, en 20 1 0, la
seconde lecture a permis la détection de 6,2 % des cance rs dépistés.
�tl• 0l . '/;
ATTENT ION REFLEX E -=(> LE D E P I STAG E O RGAN I S E S'ADRESS E AUX
FEMMES ASYMPT OMATIQU ES ET N'AYANT PAS DE R I SQ U E ACCRU DE CANCE R DU SEIN
De par sa fréquence (1 femme sur 9 ), l'existence d ' u n seul antécédent familial de cancer du sein
survenu apr� s 40 a � s �� doit pas faire considérer u n e femme com m e étant à risque accru de
1
cancer du sein et ne Just1f1e donc pas la modification d u dépistage.
j iKB Gynéc ologie - Obstétriqu e - éditi on 20 1 7
ITEM S 287, 309 1 Tumeurs du sein I Cance r du s e i n
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;, P O U R L ES F U T U RS GY N
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par cœu r pou r l'ENC ·, ce tte cIass1,1cat1o •
. t ·'"· · n pourra utile :
� a u.'{ m ern es et aux mé decins. cependant être
; i�t�.C�RQI====�--�����������=------���·--.---------,:
•
· •
c - Imag es mam. mograp h iques .
" 1 De s inv est ig atio ns corn p 1
/ . _ 1 Interprétation et attitu de •
�• m entaires sont necessa ires : compara ison avec les docume nts antérieurs :
inc ide nces co m ple' m en taires · ·
0 éch ograph ie, etc . C'e st u n '
clich. és cent . rés , co m primes, �gra � d'_ 1sseme�t d� microcalcifications,' ••
:P e �lassificat ion « d attente » , q u i s . ut1l1se e n s1tuat1on d e dépistage ou •
�
r·
d a n s l'attente d,.' u n secon d
avis, avant �ue le second avis soit obtenu ou que le bilan d'imagerie soit :
: co m olété et a u I , s perm ettent une •
.: ,-ro�·it·���=���---;��----_j____�----J ·
classif ication définit ive.
"., 1 - Ma m m ogr aph ie normal e :
- paci_e r�nde avec m acroca •
lcificat ions (adénofibrome ou kyste)
,, - G a nglio n 1ntra - m a m m aire :•
: - ?pacité (s) _ronde( s) correspondant à un/des kyste(s) typique en
(s) ••
• echograph1 e •
• - lmage(s)_ de densité g raisseuse ou mixte (lipome, hamartom e, ••
•
: galact ocele, kyste huileux ) Anomalie bénigne ne •
•
- Cicatrice(s ) connue(s) et calcification (s) sur m atériel de sutu re nécessitant ni surveillance •
: 2
- M � croc_a lcification s sans opacité (adénofibro m e, kyste, ni examen complémentaire •
•
: ad1ponecro se, ectasie canalaire sécrétante, calcifications •
• •
•
:
a
vasculaires, etc.)
- Microcalcifications annulaires ou arciformes, semi-lunaires, • •
•
: sédime ntées, rhomboédriques •
- Calcifications cuta nées et calcifications punctiformes régulières •
: •
•• t----t-----:- diffuses
:--:-:-- -:-:-:--.---------,-----------------+-----------� :•
• - Microca lcifications rondes ou punctiformes régulières ou
•
: pu lvére nte s , peu nombreuses, en petit amas rond isolé •
Anomalie probablement •
: - Petit(s) a m as rond(s) ou ovale(s) d e calcifications amorphes, peu •
• nombreuses, évoquant un début de calcification d'adénofi brome bénigne pour laquelle une •
•
: 3 - Opacité(s) bien circonscrite(s), ronde(s) o u ovale(s) ou surveillance a court terme •
: d iscrètement polycyclique(s) sans microlobulation, non est conseillée ou vérification :
• calcifiée(s), non liq uidien nes en échographie histolog ique :
• •
• - Asymétrie focale de densité à limites concaves et / ou mélangées •
à de la qraisse •
: •
- Microcalci fications punctiform es régulières nombreus es et / ou •
: •
• groupée s e n amas aux contou rs n i ronds, n i ovales •
- M i crocalcifi cation s pulvérul entes groupée s et nom breuses
•
: •
- Microca lcificatio ns irréguliè res, polymor phes ou granula ires, peu •
: •
•
• · n o mbreuses Anomalie indéterminée ou •
suspecte qui indique une •
• - l mage (s) spicu lée(s) sans centre dense
4 ) aux contour s vérification histologique
: _ Opa cité(s) non liquidie nne(s) ronde(s ) o u ovale(s
• o u masq ué, o u ayant augm enté de volum e
• lobulé s,
n e cicatric e con n ue et
•
• _ Distor sion a rchitecturale en dehors d'u
• stable
é é(s) à limites
: _ Asym étrie(s ) o u surcroît(s) de densit localis
• conv exe s o u évo lutif( s)
• vermi culaire s, a rbores centes ou
• _ M i crocal cificat i o n s
orphes ou g ranula ires,
: m icroca l cificati ons irrégul ières, polym
: n o mbreus es et grou pée s
leur
• _ Groupe m ent de microca lcificatio ns q uelle que soit
rap ie est galac to horiq u e Anomalie évocatrice d'un
: morp holo gie, dont la topo.� � � _ .
cancer
1ees a u n e anom alie a rchitec turale ou a
: 5 _ Micro cal cifications assoc
: u n e o pacit é
enté en nomb re ou dont
• _ M icroca l cificatio n s group ées ayant augm
a distrib ution sont deve nues pl us � uspec tes
: la morph ol ogie et l _ _
scrite aux conto urs flous et 1rregu llers
: _ Opacité mal circon
• _ Ooa cité spicu lée à centr e dens e
'. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . •.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Traitement adapté
•: 6 _ Can cer prou vé histo logiq uem ent •
Exemple de mammographie normale - A CR 1 (comparaison de deux clichés en incidence cranio
caudale à gauche et en incidence oblique externe à droite)
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
ITEMS 287, 309 \ Tumeurs d u sein I Cancer d u sein
6. 1 . C LASS I FI CATI O N T N M
METASTASES (M) - Mx Rense ig nemen ts insuffis ants pour classe r les m étasta ses à d i stance
- MO Pas de méta stas e s retro uvée s
- M1 Métastases
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=:> I NT E R ETS DU GANGLION SENTI N ELLE : CONC EPT D'ULTRAST AD I F I CATION
Le co ncept d u g a nglion sentinelle permet de ne reti rer que quelq ues ganglions (en moyenne 2 par
patiente) et d 'é viter un curage axillaire et la m orbidité qui en découle.
CANCER DU SEIN Rare ( < 1 % des cancers d u sein), mais le d iagnostic d o it être évoqué devant
CHEZ L'HOMME une tumeur irrégulière , indolore , rétroma melonnaire a p p a ru e chez un hom me.
� n . recherche de m utation génétique (le plus so uvent B RCA2) est
indispensable de même q u ' u n examen p rostatiq u e à l a recherche d'un cancer
d e l a prostate (examen cli nique, dosage PSA)
i iKB Gynécologie - Obstétri que - édition 201 7
ITEMS 287, 309 1 Tumeurs du sein I Cancer du sein
8� �A CT EU RS DE MA UVAIS PR ON
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F@ A SAVO IR
=:> LES FACTE U RS D E MAUVA IS PRONO
STIC D U CANCE R D U S E I N NON METASTATIQU E
La re c h e rch e d e s fa cte urs d e m a uvais · . . .
. d, pronostic a pour but d'ev a luer le risque de mét a sta s e s
_ oc � ultes , afin adapt e r l e traitem e nt e n pa rticu l i e r e n pos a nt
. l'indication d'un e chimiothérapie
� OjUV-� n ! e . D a ns l e can ?e r du sein, le s mét a stases sont souvent précoces, e t souve n t à un st a de
inf�a - c l i n i qu e I l fa ut bi e n distingu e r la prév e ntion du risque
_ _ : de m étastase (indic ation de
chimi � t h e ra pi e , ? , h o � mon oth éra pi e e t d e thé ra pies ciblé e s), du risque
de récidive l ocale (qu a lité
du trai te m e nt c h 1rurg 1cal e n p a rticu l i e r d e s m a rg es d' exérèse , ra diothéra pie).
FACT E U R DE RISQU E D E R EC I D IVE LOCALE : Limi tes d 'exérèse chiru rgica le non saines ou
marges i nsuffisantes =:> une repris e chirurgic a l e e st ind ispens a ble car l a ra diothéra pie seule n e s e ra
p a s suffis a nte.
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C: reconstruction immédiate peut être réalisée.
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ITEMS 287, 309 1 Tumeurs du sein I Cancer du sein
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l POU R LES FUTURS GYN ECOS ;
"a LA C H I M IOTH ERAP I E N EOADJ UVANTE ••
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Une chimiothérapie pré-opératoire, dite néo - ad1·uvante peut être proposée
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pou r perm ettre une réduction tumorale. Elle est su ivie d'un tra itement
.,
conservate u r lorsq u 'il est possible en limites d'exérèse sa ines. La a
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"•chim iothérap ie néoadjuvante permet une diminutio n de 50 % des •
a
c mastecto mies. Ce pendant, elle entraîne une augme ntation d u risque de ..
: récid ive locale sans toutefois de diffé rence sur la survie globale. :
P n a a a a a 11 • a r1 • a 11 11 11 11 a • c • • a tt a a • 11 a a • a 11 11 • 11 a a • a a 11 • • 11 • • • 1.1 • • a • • 11 • • • a •
=e, L'exérèse du ganglion senti nelle (GS) axil laire qui est maintenant le
standard pour les tumeurs unifocales de moinsde 5 cm
=e, Le curage ganglion naire axi l laire en cas d e tumeurs > 5 cm, ou
multifocale, ou T4 ou N+.
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C,
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!fi . �, A SAVO IR =:> LE GANG LION S ENTIN ELLE AX I LLAI RE
�
"' L'examen anatomopathologique du(des) ga nglio n (s) sentinel le(s) reflète le
c
a,
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On ne réa lise pas d' irradi ation du creux axill aire après un curage
axil laire : le risque de « gros bras » par lymphœdème est trop important
sans bénéfice théra peutique.
=:> Com plications majeures (exceptionnelles depuis les amél iorations des
tech niques de radiothéra pie)
- Sclérose du pecto ra l (limitation de l'abduction)
- Plexite post-rad iothéra pique avec troubles neurolog iques sensitivo -
moteurs du mem bre supérieur
- Fracture de la clavicule
- Pneumothérapie radique ( « Poumon radique »)
- Cardiopathies ischémiques
Pour fa ire simple, la chim iothérapie est in diq uée en cas de risq � e de
C H I MIO THE RAP I E métastase s occultes c'est à dire s ' i l existe des facte u rs de risq ue
ADJ U VA TE métastat i q u e (Cf. facteu rs de mauvais pronostic).
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n POUR LES F U T U RS GYN ECOS "
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" =s> I N D ICAT I O N S D E LA C H I M I OTH ERAP I E "
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� I l n 'existe pas d e con sensus. Cependan t, sché � at ïque_me � t, les_ critè res •
a
: suivants do ivent fa ire discuter en RCP u n e ch 1m _1oth e rap1e adJuvante : n
Il
: tumeurs triple négative , tumeurs l u m inale B , tu meu_rs � u rexp ri_mant / •
ampl ifiant HER2 (associatio n chimiothé ra pie + th erap1e c1 ? lee par
Il
� "
âge de la patie nte < 35 ans , enva � 1ss_em � nt
Il
� trastuzuma b),
� ganglionna ire ;:::: pN2. U n cancer inflammatoi re (T4d) e st u n e 1nd 1cat1on •"
"
� forme lle de chim iothérapie néoadju va nte .
•
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P a a u a rJ a 11 a a n a a a a o: a a a o n a a a a • D a n a D a a c D i::1 o t1 D a o o n t1 • r:11 a a n n a a • a n a •n
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fi ATTE NTION R E FLEXE
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� -0; A SAVOI R =s> TYP E S D E C H I M IOTH E RAPIES UTILIS EES
DANS LE CAN C E R DU S E I N
fij)
J -0, A SAVOI R =s> LE CAS PART I C U L I E R D U TRASTUZUMAB
Le TRAST UZUMA B (Hercep tin®) est un a n ticorps monocl onal q u i inhibe la
prolifération des cellules tumora l es humain es surexpr imant / amplifiant
H ER2 (réce pteur 2 des facteu rs d e croissa n ce épiderm ique h u ma ins). S es
ind ications sont
- Cancer d u sein en situatio n a djuva nte avec
surexpression tu morale de
H ER2, a près chiru rgie, chimiot héra pie (néo-adj uvante o u adjuvan te) et
radiothérapie.
- Cance r du sein m étastat ique, avec surexp ression
tumora le d e H E R2
• 1
i iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
ITEMS 287, 309 1 Tumeurs du sein I Cancer du sein
. e.)
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. �·1 =e,
ATTENTION REFLEXE
LES DIFFERENTS TY PES DE C H I M IOTH ERAP I E
- Chim iothérapie adjuvante : elle est prescrite pour réduire le risque de
récidive métastatique (avec une augmentation de la survie globale)
- Chimiothérapie néoadjuvante : c'est une ch imiothérapie prescrite
avant la ch irurgie dont le but est de diminuer la taille de la tumeur pour
aug menter les possibilités de traitement chirurgical con servateur
- Chimiothérapie en situati on métastatique : le but est d'améliorer la
survie globale et sans progression tout en maintenant une bonne
qualité de vie. Les guérisons sont exceptionnelles
�f.r!.J r
�I ATTENTION REFLEXE
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;:5,r
( \§1) _, A SAVO I R
� E F F ETS S E C ON DA I R E S DES ANTIAROMATAS ES
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ITEMS 287, 309 Tumeurs du sein I Cancer du s e i n
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N REFL EXE =(> CONT RACEP TION ET CANCER DU S EIN
Chez une pati ente en âge d e · . n reste ind
procreer , une contrace ptio ispensab le y compris pour les .
pa t.ien tes aya nt une amé norrh ee . . . '
pas t -c h'
1m10 th .
erap1e . La contracept ion œstroprog estative est
. . .1t1vem
form e_11 eme_n t � t defin .
e nt contr
. e-ind iquée . Les possi bilités sont limitées
D1sp os1t 1f i ntra -uté rine a u CU1vre
=(>
· (sans h ormone ) , attentio
ind . . chez les
. ique · n, le D I U a· la progesterone est contre-
patie ntes ayan t un ATCD de canc er du sein
=;, Co n ��ac � ption local e (prés ervat if, sper micid
_ esK )
=(> Stenl1 sat1on contra ceptive chez les fe mmes ne désira
nt plus d'enfa nts
Le cancer du sein est un ensemble très hétérogène de pathologies si bien qu'on doit pa rler non pas
du cancer du sein mais des cancers du sein . Actuellement, on distingue 4 entités définies selon une
classification génomique
TU MEURS Tumeurs qui expriment fortement les récepteurs aux œstrogènes (ER+)
et à la progestérone (PR+) et qui sont peu prol iférantes . Ce sont les
LUMINAL A
tumeurs ayant le meilleur pron ostic.
Tumeurs qui expriment plus ou moins inten sément les récepteu rs aux
œstrogènes et à la progestérone. Ce sont des tumeurs le plus souvent
TU MEURS proliféra ntes. Schématiquement, on considère que ce sont les tumeurs
L U M I NAL B E R+ qui ont un pronostic plus défavorable. Elles peuvent ou non
surexprimer H E R2. On parle alors de tumeurs Luminal 8 non H ER2 ou
H E R2 surexprimées
TUMEURS NON
Elles sont non Luminal (RE- et RP-) et surexpriment HER2. Leur
LUMINAL pronostic au trefois extrêmement défavorable est m eilleur depuis
S U REXPRIMANT l'avènement de la thérapie ciblée anti H ER2.
HER2
Il existe de grandes différences entre ces différents types de tumeurs sur les sites de métastases, le
profil évolutif, la réponse aux tra itements .
=(> Les tumeurs E R positives (luminal A et 8) ont un risq ue de récidive et de métastase qui se
prolonge jusqu'à 1 0- 1 5 ans. Les tumeurs l u m inal A donnent ra rement des métastases. Lorsque
ces tu meurs (luminal A et 8) donnent des m étastases, elles sont osseuses dans plus de la
m oitié des cas. Dans plus de 50% des cas, elles sont de faible grade histolog ique ce qui
explique une réponse très modeste voire n u lle à la chim iothérapie. Par contre, elles ont une
excellente réponse à l'hormonothérapie
=(> Les tu meurs E R nég atives (Basal) et les tumeurs H E R2 ont u n risq ue de récidive et de
er
m étastase qui est maximal dans les 3 p remières années. Le 1 site métastatique est le pou mon
o u le foie dans 80 % des cas (8 % l'os). Dans 85 % des cas, elles sont de g rade h istolog ique
élevé ce qui explique une chim iosensibilité élevée.
1 0 . S U RVEI LLANCE POST-TH ERAP EUTIQU E
Le but de la surveillance post-théra peutique est l a mise en évidence d'éventue lles rech utes de la
mala die qui peuve nt être
Rechute locale (sein traité)
Rechute ganglionnaire (axilla ire, sus ou sous cl aviculaire)
Ca ncer du sein controlatéral
- Rechu te métas tatique : os, poum on, systèm e nerve ux centra l , foie et pe �_u . . .
I l fa ut savoir que le risq ue de rechute est m ax i m a l pendan t les deux p re m 1ere a n nees du su1v1 post-
théra peutiq ue. Ce risque diminu e ensuite et se stabil ise a p rès 5 a n s .
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C foncti �n du résult at (risqu e ostéo porotique)
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Il "Îî?: P O U R LES F U TU RS GYNECOS � PRISE EN CHARG E DU LY M P H Œ D E M E
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" Le l y m p hœdème de bras est u n e des compl ications les plus redoutées du curage axil laire , causé :
n par u ne stase l y m p hati q u e . 1 1 n 'existe pas de traitement curatif. Le traitement est unique ment :
.
:; s y m p tomati q u e , avec des résultats souve nt décevants : :
" Port d ' u n e manche de com pression la j o u rnée •
�
� Kinésithérapie du mem bre su périeur avec drainage lym phatique, élévation du membre atte i nt. :
P réve ntion des compl icati o n s infectieuses (lymphang ite) : antisepsie précoce des pla ies d e •
,1 a
a ce bras , éviter les prises d u sang.
: - M e s u res hygiéno-d i ététi ques : n e pas dorm i r s u r ce bras , pas de p rise de te nsion artérielle, n e :
� pas l'exposer au soleil ni à la chaleur, ménager le bras touché (ne pas porter d'obj ets l ou rds, de :
: sacs e n bandoul ière du côté atteint, ne pas fa ire de mouvements brusques et/ou répétitifs) ; :
a
r, éviter l e tabac et l 'alcoo l . :
a
" I n uti l ité d ' u n rég ime pauvre en protéines , d es d i u rétiques �
" P rise en charge psychologiq u e d ' u ne affection chro nique invalidante :
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a n Q a q n a a a a a c c a a a a a a a c c a a a a a a a a D a a c a a a a a a n a a a c a a a a • a a a a B a a a n a a a n D a a a
REFERENCES
Cancer du sei n . Les Standards, Options et Recommandations (SOR) de la Fédération N ationale des
Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC). 2007 . www.fnclcc.fr
Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique : Cancer du sei n . Haute
Autorité de Santé . J anvier 20 1 0 (disponible sur www.has-sante.fr) .
Place de l ' irm mammaire dans le bilan d'extension locoré g ionale préthérapeutique d u cancer du s e i n .
Haute Autorité de Sa nté . Mars 20 1 0 (disponible sur www.has-sante.fr).
Org a n isation d 'un dépistage organ isé en Fra nce; a 1cc nw m m ogra p h i e tous les 2 a n s chez
l es fem m e s de 50 à 74 ans : cl ichés bilatéra ux et comparatifs avec 2 incidences cranio
caudale et oblique externe, et dou ble lecture des clichés par 2 radiologues différents.
B u t d u traitement ;
- Co ntrôle local de la maladie (chiru rgie [tu meur, ga nglions axillaires] + radioth érapie).
- Tra itemen t précoce des métastases occu ltes (chimiothérapi e + hormonoth érap ie si
présence de récepteurs · hormonaux + TRASTUZUMAB (Herceptin®) si surexpres sion de
H ER2)
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i KB Gynécologie - Obstétriq u e - édition 20 1 7
ITEMS 287, 309 1 Tumeurs d u sein I Cancer d u sei 1
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' 0-- � A RETEN I R cO STRATEG I E TH ERAPEUTIQUE
EXERESE CHIRURG ICALE avec lim ites d'exérèse saines (tumorectomie / zonectom ie /
mastectomie) avec examen anatomopathologique extemporané puis définitif
ADEN OCARCINOME CANALAIRE I N F I LTRANT
.. ..
,
C U RAGE AXILLAIRE HOMOLATERAL A LA TU M E U R
OU GANGLION SENTINELLE en c a s de tumeur unifocale < 5 0 m m
!
HORMONOTHERAPIE
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HERCEPTIN®
Femme non-ménopausée : TAMOXI FENE
Femme ménopausée : Anti-aromatase
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TYP E D E HORMONO
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ANATOi\/iOPAT H O LO G I Q' E
CANCER D E P E N DANT TU MORAL TH ERAPEUTIQUE
LE PLU . FREQUENT
C h i ru rgie
Adénocarci nome canala ire Radioth érapie
SEIN OUI 0 +/-Chimi othérapie
infiltrant
+/-Thérapie ciblée +/-
Hormonothérapie
Radiothérapie
COL NON Carcinome épidermoïd e +/- sec Chiru rgie
C h i ru rgie
OVAIRE NON Cystadénocarcinome séreux CA 1 25
Chi miothérapie
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UE 9
Item 309 i {;:· , · LE S ION S BE NIG NE S DU SE IN
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MOTS-C LES
- Clinique
- Mammographie
Echographie mammaire
- Cytoponction / microbiopsies
- Fi broadénome
- Kyste
- Mastopath ie fibro - kystiq ue
1 . INTRODUCTION
Les lésions bénignes du sein sont un motif de consu ltation très fréquent en gynécologie.
!fi A SAVOI R
=t> Marqueurs de ri sque de ca ncer du sein (à ne pas confondre avec une lésion pré
cancé reuse· ! )
- M astopath ie fibro-kystique avec hyperplasie épithéliale atypiq u e
- Néoplasie lobu laire in situ (de découverte histolog ique fo rtu ite ca r p a s de s ig n e cli n ique ni
mam mog ra.phique)
UE 1
Item 8
·-t:' 1
ETHIQUE MEDICALE
�� MOTS-CLEFS
- Autonomie
- Bienfaisance
Non-Malveillance
- Justice
- Loi de Bioéthique
Nous remercions le Dr Elie AZRIA (Hôpital Saint-Joseph, Paris) pour avoir relu et corrigé ce chapitre.
1. INTRODUCTION
=:> Aborder les « principes éthiques et l'argumentation d'une décision d'interruption volontaire ou
médicale de grossesse et les questions posées par le diagnostic prénatal et le diagnostic
préimplantatoire» peut amener rapidement à la question hautement sensible du statut de
l'embryon dans notre société.
=:> Juridiquement, l'embryon n'est pas un sujet de droit, le code civil stipulant par exemple
qu' « aucune action n'est reçue quant à la filiation d'un enfant qui n'est pas né viable" ('article 311-
4 ). En revanche, pour certains, l'embryon est un être humain dès sa conception et l'intérêt
supérieur de l'enfant (apparaissant dans la convention internationale des droits de l'enfant) devrait
être pris en compte avant sa naissance. Pour d'autres, l'embryon est un amas de cellules dans les
premiers stades de développement. Entre ces deux positions extrêmes, le Comité Consultatif
d'Ethique avait définit l'embryon comme une « personne humaine potentielle ».
=:> Pour vous faire une idée du niveau des débats, vous pouvez saisir les mots clefs « embryon et
éthique » ou « embryon et statut juridique » sur un moteur de recherche. En bref, ça n'a pas été
simple de faire ce cours, et on ne voit pas ce qui pourrait tomber en QCM à part les principes
fondamentaux de l'éthique médicale rapportés à ces situations.
2. LES 4 PRI CIPES FONDAMENTAUX EN ETHIQUE MEDICALE
La Loi 2002 6303 du 4 Mars 2002 relative aux droits des malades et à la
RESPECT DE qualité du système de santé a eu dans ses objectifs de développer la
L'AUTONOMIE DU démocratie sanitaire. Cette Loi permet par exemple aux patients d'accéder
PATIENT à leur dossier médical, et stipule qu'« aucun acte médical ni aucun
�.,
traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et
éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout
moment».
·�
� � {/ A SAVOIR =s> L'INFORMATION DU PATIENT
PRINCIPE DE NON « Primum non nocere ». L'objectif est d'éviter un préjudice pour le
MALVEILLANCE patient (ex : effets secondaires d'un traitement)
Toutes les patientes dans des situations semblables doivent avoir une
PRINCIPE DE JUSTICE
égalité de soins.
-
décider et d'agir librement en Cependant, un médecin peut refuser de pratiquer une IVG (clause de
toute autonomie. conscience), mais doit en informer la patiente dès la première visite et
l'orienter vers un établissement la pratiquant.
2017
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition
ale
ITEM 8 1 Ethique médic
BIENFAISANCE 2014 pou r l'égalité réelle entre les femmes et les hommes supprime
Promouvcir ce qui sera le plus la notion de détresse des conditions de recours à l'IVG et étend le
a\'anta9 ux pour le patient,
délit d'entrave à l'IVG à l'accès à l'information sur l'IVG.
« faire c'u bien ci /'autre J> en
prenant en compte ses plaintes, Le délai de réflexion obligatoire de sept jours entre la première et
.
la balance bénéfices/ risques la deuxième visite médicale pour une IVG a été supp rimé par le vote a
1 d'une intervention. l'Assemblée Nationale du 9 Avril 2015.
Entretien psychosocial obligatoi re pour les mineu res, proposé aux
femmes majeures
PRINCIPE DE JUSTICE L'article L.2212-1 du Code de la santé publique permet à toute femme
Egalité de soins dans des enceinte, majeure ou mineure, qui ne veut pas poursuivre une
situations semblables grossesse de demander à un médecin l'interruption de sa grossesse
IVG prise en charge à 100% par la CPAM pour toutes les femmes
résidant sur le territoire Français, quelle que soit la méthode
(instrumentale ou médicamenteuse).
Le droit légitime à l'objection de conscience du médecin ne doit pas
mener à une situation où les soins médicaux ne seraient plus garantis
aux femmes qui demandent une IVG.
5. DIAGNOSTIC PREN�T,l\!::_(DJ:>N)
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1
i iKB Gynécol ogie - Obstétri que - édition 20 1 7
ITEM 8 1 Eth ique médicale
PRINCIPE D U Le DPI n'est pratiqué que pour des i ndications médicales bien
D IAG NOSTIC précises.
PREI MPLANTATOIRE (DPI)
Loi de bioéthique d u 6 Le DPI a pour o bjectif d'éviter à des couples de transmettre à leur
août 2004 mod ifiée d u 7 e nfant u n e maladie génétique reco n n ue comme étant d'une
Jui llet 201 1 · particulière g ravité (ex : myopathie de Duchenne, mucoviscidose,
drépan ocytose, hémophilie, maladie de Huntington). Le D P I permet
aux cou ples d'éviter la souffrance engendrée par un DPN et une IMG.
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
ITEM 8 1 Ethique médicale
L'ind ication de DPI doit avoir été vali dée au préalable par un Centre
Plurid isci plinaire de Diag nostic Prénatal (CPDPN) qui doit attester que
le cou ple a une forte probabil ité de donner naissance à un enfa nt
atteint d'une maladie génétique d'une particulière gravité reconnue
comme incurable au moment d u diagnostic.
Le co uple doit aussi remplir les conditions d'accès à une AMP, avec
co mme facte ur limitant la réserve ovarienne chez la fe mme et la
prése nce de sperm atozoïd es chez l'homme. La réserve ovarienne doit
être suffisa nte pour permettre une réponse ovarienne à une stimulation
ovarienne et recueillir suffisamment d'ovocytes pour avoir assez
d'embryons dispon ibles pour faire un D P I et avoir des cha nces d'avoi r
un embryon i ndemne de l a maladie (Cf. Chapitre AMP).
QUELQUES QU ESTIO NS Il n'existe pas de liste formelle « d 'affections d ' une particul ière
ETH IQUES P OUVANT SE gravité ». Par exemple, le débat (a) fait rage sur l'indication on non de
POSER. . . . DPI pour la mutation BRCA qui prédispose au cancer du sein et de
l'ova ire . Malgré la g ravité des formes héréditaires de cancers, ce sont
D'a p rès les états généraux de la souvent des maladies à pénétrance incomplète, entrainant une
bioéthique incertitude concernant le risque de maladie et sa gravité pour chaque
www.etatsgenerauxdelabioethique.fr
ind ividu . Beaucoup ne jugent pas recevable l'indication de DPI pour les
personnes porteuses de gènes de préd isposition. En pratique, la
gravité de chaque situation familiale est en général traitée au cas par
cas.
Peur par certa ins de ! ' instru mentalisation des e mbryons via le
DPI : le « bébé médicament » ou « bébé du double espoir ». Depuis
2004, la loi autorise le D P I pour aider à concevoir un enfant à la fois
indemne de la maladie, mais aussi H LA com patible, capable d'aider à
traiter g râce à u n prélèvement de cel lules souches du sang du cordon
à la naissance, un enfant déjà né et atteint d'une maladie génétique
incurable (ex : allog reffe de cellules souches à un enfant
d répanocytaire ).
couple s.
Le temps d'atte nte est actuel lemen t de 1 à � ans pour ! es
de la
Hors la réuss ite d ' u n D P I dépe nd de la reserve ovarie nne
entra iner une perte de chanc e
fem� e · un délai de deux ans pouv ant
pour l a femm e si elle a plus de 35 ans. � ·autr� part, ce n'est � as par �e
s de I anom alie
qu'il y aura des embr yons à transferer m ? emn �
a une gross esse
redou tée qu'ils s'imp lante ront et évolu eront Jusqu
fe d'en:ibryon s
cliniq ue. De plus, un D P I ne perm et parfo is pas le trans �
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Avis sur les problèmes éthiques li és aux d i ag nostics anténata ls : le di ag nostic prénatal et le
di agnostic préimplantatoire, Avis n ° 1 07 du Comité Consultatif N ational d ' Ethique, 1 5/1 0/2009.
www. ccne-ethique.fr
Azri a E, Grangé G . Diag nostic pré-impla ntatoire. Consi dérations d'ord re éth iq ue. Gynecol Obstet
Fertil. 2007 ; 35(6): 504-6.
N isand 1 . Le di ag nostic préimplantatoire ( D P I ) : entre fa ntasm e et i m p récation ! 2007 ; 35 : 1 27 1 -
1 273.
Fagn ieza PL, Loriaua J , Tayara C. Du bébé médicament » au « bébé d u double espoir. Gynecol
Obstet Fertil 2005 ; 33 : 828-832.
Diagnostic prénatal, i nterru ption médicale de grossesse,diag nostic pré- i m pla ntatoire et formes
héréd itaires de cancers . Rapport coordonné par le Pr Dominique Stoppa-Lyonnet rédigé à la
demande de !'Agence de la Biom édeci ne et d e l ' I nstitut National d u Ca ncer. http://www. agence
biomedecine.fr/l MG/pdf/rapport-di agn ostic-prenatal-i nterruption-medical e-de-grossesse
diagnostic-pre-implantatoire-et-formes-hered itaires-de-ca ncers .pdf
iKB G y nécolo g ie - Obstétri q ue - édition 201 7
ITEM 8 1 Ethique médicale
Principe 4. Le médeci n tient com pte du cadre de vie et de travail du patient comme élém ents
déterm inants de sa santé.
Principe 5. Le médecin est le confident nécessa ire du patient. Il trahit sa confia nce en révélant ce
qu'il a appris de l u i .
Principe 6. L e médecin util ise ses conna issa nces professionnelles pour améliorer ou maintenir l a
santé de ceux q u i s e confient à l u i , à leur demande ; en aucun cas i l n e peut agi r à l e u r détriment.
P ri nc i pe 7 . Le médecin fait appel à toutes les ressources des sciences médicales pour les
appliquer d'une manière adéquate à son patient.
P ri nc i pe 1 0. Le médecin n'ad met pas des actes de torture ou autre forme de traitements cruels,
i n h u m a i n s ou dégradants quels q ue soient les argu ments , et ce, dans toutes les situations y
compris e n cas de confl it civil ou mil itaire. Il n'y assiste jamais, n i n'y participe .
Principe 1 1 . Le médecin , q u'il i ntervien ne com me simple praticien au près d'un m alade, com me
expert o u co mme membre d'une institution, veille à la plus grande tra nsparence sur ce qui
appa raîtrait comme un conflit d'intérêt et agit e n toute indépendance morale et technique.
P rincipe 1 3. Lorsqu'u n médecin décide de participer à un refu s col lectif organ isé de soins, il n'est
pas dispensé de ses obligations éthiques vis-à-vis des malades à qui il garantit les soins urgents et
ceux nécessaires aux malades en traitement.
P rincipe 1 4. Le médecin n'a pas à satisfaire des demandes de soin qu'il n'approuve pas.
Cependant, l'exercice de la médecine implique le respect de la vie, de l'autonomie morale et du
libre choix du patient.
P ri ncipe 1 5. Le médecin exerce sa profession envers lui-même et autru i, avec conscience, dignité
et i ndépendance.
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t_�(j MOTS-CLES
Abus sexuel
Absence de consentement
Viol
Prise en charge immédiate
d'un viol= urgence
être écouté Preuve médico-légale
êtrea· é Sanctions pénales
7 jours sur7 Soutien psycho-médico-social
Certificat médical
Prévention des séquelles
•
"""' Pour résumer, tout acte de nature sexuelle ou tentative pour obtenir un acte sexuel sans le
consentement de la personne est considéré comme un abus sexuel. Ces actes sont passibles de
poursuites et de sanction pénale.
� Il existe plusieurs types d'abus sexuels, souvent classés en 3 groupes : viol, abus sexuel avec
contact sexuel sans pénétration, abus sexuel sans contact physique.
� Dans un livre de gynécologie, on parle évidemment avant tout des femmes. Il ne faut pas oublier
@ que les hommes et en particulier les enfants sont aussi victimes de violences sexuelles .
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 10 1 Violences sexuelles
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·-��-&
�I ATTENTION REFLEXE
Le viol est la forme la plus grave des agressions sexuelles. Un viol récent
est une urgence médico-légale.
'
personne vulnérable (personne handicapée, femme enceinte)
� ASAVOIR
Les tentatives d'agression sexuelle sont passibles des mêmes peines que
les agressions sexuelles.
2. EPIDEMIOLOGIE
�·après l'OMS (www.who.int), une femme sur 4 serait exposée à un moment de sa vie à de la
violence sexuelle à son encontre. Dans certains pays, 1/3 des adolesce
ntes subissent une initiation
sexuelle forcée. Dans le monde, des centaines de milliers de
femmes sont vendues à des réseaux
d� pr?stitution. Le viol est utilisé comme arme de guerre
dans de nombreux conflits. Bref, la
s1tuat1on dans le monde concernant la violence sexuelle
faite aux femmes est dramatique. Sans
parler de la violence sexuelle exercée sur les enfants des
deux sexes ...
De nombreuses v!cti�es de �iolences sexuelles ne portent pas plainte
_ ; les raisons étant multiples :
0
0,
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systemes de soutien 1nadaptes, honte, crainte de représailles...
Cf"' En France, l'enquête « Contexte de la_ Sexualité en France » menée en
2006 a rapporté que 6,8 %
.c0
a,
des femmes et 1, 5 % des hommes avaient subi des rapports sexuels forcés, qui avaient eu lieu
"'
N
C
pour la plupart avant 18 ans (Bajos et Bozon, 2008). Les plaintes pour agression sexuelle
�V) augmentent en France, traduisant la reconnaissance sociale pour les victimes avec une diminution
•
C:
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du seuil de tolérance à l'égard des violences sexuelles et des agresseurs ; ce qui libère la parole
'ë
w des victimes.
@
________________
....:.___
iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 2017
ITEM 1 O I Violences sexuelles
ATTENTION REFLEXE
� � cas d'agression sexuelle, éviter de se laver, garder les vêtements portés pendant l'agression et
tel��honer / se rendre au commissariat le plus proche afin de porter plainte contre l'agresseur. Un
officier de Police Judiciaire requerra alors un médecin afin d'établir un certificat médical, ce dernier
sera ensuite transmis aux policiers chargés de l'enquête.
=:> Cet accueil doit pouvoir se faire 24h/24 par une équipe pluridisciplinaire
ACCUEIL associant médecins, psychologue et assistante sociale.
=:> Accueil et informatio_n de la victime et de ses proches
PSYCHO
MEDICO-
SOCIAL _.,,,..;:
r:-:-l
i;1);<;J)
,, \§) VIOLENCES SEXUELLES "'* TENIR COMPTE DU CONTEXTE
POUR PERMETTRE UNE PRISE EN CHARGE OPTIMALE DE VOTRE
PATIENTE
t·�
J� A SAVOIR� L'HYMEN.
Eviter à la victime des examens répétés. Le seul examen génito-anal qui doit
être réalisé est celui au cours duquel seront aussi fait les · prélèvements,
après une réquisition de !'Officier de la Police Judiciaire.
� Les prélèvements doivent être réalisés idéalement le plus tôt possible après
l'agression, avant toute toilette et en vue d'une pose de scellés
- Faire 4 prélèvements par site (pour permettre une contre-expertise), les
étiqueter, les numéroter et les décrire sur le certificat médical.
- Recherche de sperme : écouvillons secs (qu'il faut faire sécher au moins 30
0
0,
minutes à température ambiante), et si possible étalement sur lame.
9
a,
Prélèvements orientés en fonction des circonstances (col, vagin, urètre,
e
U)
anus, pharynx ...) pour analyse génétique, par écouvillons secs, prélevés
avec des gants et scellés par les officiers de la police judiciaire.
.0
1
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iKB Gynécologie - Obstétrique - édition 201 7
ITEM 1 O I Violences sexuelles
- Prélève ment de sang de la victime pour identifica
tion ADN
- Les vêtements tachés de sang eUou de sperme seront mis sous scellés et
conservés à tempér ature ambian te.
.
,i,y;: ·
�
· ,P��Pl
J
Vous ne devez pas non plus fa ire fig urer l'identité d e l'agresseur qui vous aurait éve ntuellement été
don née par la victime. Seule l'enquête jud icaire déterm inera qui est l'agresseur présumé.
\1
Je, soussign é , Dr James Le Golfe, Médecin dans le Service de Gynécologie du Centre Hospitalier
du Practice, certifie avoir examiné le 30 Février 20PI à 3h 1 5 Mme Stacey Unemovaisejournée, née
le X/X/X, en présence de l'infirmière de garde Mlle Jeanne et sur réq uisition de !'Officier de Police
J u d iciaire.
La victime allègue avoir subi « description des violen ces sexuel les allég uées » / la raison de la
plainte est normalement écrite sur la réquisition de justice.
L'examen m éd ica l a constaté : descriptio n détaillée + schéma +/- photogra phies
Des prélèvem e nts à l'écouvillon sec ont été r�� lisés � u � i �eau �� �a � i � , de l' � nus et du pharynx
- .
(préciser les n u m éros de prélèvements) et ont ete confies a I autonte Jud1c1a ire p resente.
Certificat établi pour servir et fa ire valo ir ce que de droit, remis aux autorités req uérantes
A Grines,
=C> Tout a cte de n ature ·-ex u t ! :2 :; _1 ie n'.ativ -2 p .�: r obi·c niï u n acte sexuel s a n s l e consentement
de l a pe rs o n n e esi considér:. co111rr,e u n 5bus soxueL
=C> Schématiquement, 3 ty, ,es ue violenr::es s s,'uelles : viû!; abus sexuel avec co ntact sexuel sans
pén étration , abus sexu el S3ilS con· aG: r. hysiq ue.
>
...
©
iKB Gynécologie - Obstétrique - éditio n 201 7
ITEM 1 0 1 Violences sexuelles
REFERENCES
Pleins de s ites destinés à aider les victimes : www.justice.gouv.fr / www.stop-violences
femmes.gouv.fr / www. infofem mes.com / www.inavem.org (institut national d'aide aux victimes et
médiation)
Chevra nt-Breto n 0, Co iffic J , Paysant F, Lei ngre- Marion C, Poulain P. Conduite à tenir en cas
d'agression sexue lle. Publié le 3/1 2/1 997, disponible sur cngof.fr
Ba los N, Bozon M, équipe CSF. Les viole nces sexuelles en France : quand la parole se libère, Mai
2008 ; I S S N 0 1 84 77 83, téléchargeable sur www.ined.fr.
B riat F, Benali L, Gro m b S. Exa men de l ' hymen chez les mineures dans un contexte d'agression
sexuelle. Gyneco Obst Fertil, 201 2 : 1 29-1 33.