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1
Source Wikipedia :
The Times They Are a-Changin' (1964) est le troisième album de Bob Dylan, auteur-compositeur-interprète
américain de folk-rock.
La chanson la plus connue, The Times They Are a-Changin', exprime bien l’état d’esprit des années 1960 qui a
conduit à la contestation contre l’ordre établi.
Extrait de : http://www.music-story.com/
Sorti en janvier 1964, huit mois après The Freewheelin’ Bob Dylan, The Times They Are A-Changin’
consacre Bob Dylan comme le leader incontesté du courant protestataire du folk américain.
Si l’album offre plusieurs « protest songs » définitives, il marque une évolution subtile vers une écriture plus
introspective. Dès cette époque, le rôle d’oracle dans lequel les mouvements progressistes le cantonnaient le
restreignait dans sa liberté d’artiste. L’assassinat du président démocrate John Fitzgerald Kennedy en novembre
1963 le choqua beaucoup et le questionna sur le pouvoir de la musique à influencer le cours du réel.
Même si la chanson titre, sorte d’ode aux idées nouvelles, se réfère plus à des passages de la Bible qu’à
l’actualité brûlante du moment, Bob Dylan y sous-entend que s’il y a révolte contre l’ordre ancien, elle n’est
possible qu’à partir d’une décision individuelle aboutissant à un mouvement collectif exempt de suivisme.
« With God On Our Side », qui a été son morceau le plus repris dans les années 60, est un autre classique de la
chanson engagée. Elle raconte les multiples conflits de l’histoire des Etats-Unis où le nom de Dieu fut invoqué
pour justifier des attaques sanglantes. L’astuce suprême de Bob Dylan est de donner à ce titre des airs de
cantique religieux sur fond d’une mélodie et d’une partie du texte empruntés au « Patriot Game » de l’irlandais
Dominic Behan (1957).
« When The Ship Comes In » fait appel à des références religieuses venant directement de la Bible (« la
Genèse ») puisque le navire évoque l’arche de Noé. Cette ode à la défaite du mal deviendra un hymne traduit en
plusieurs langues et son vers « le monde entier nous regarde » sera chanté par les manifestants gauchistes lors de
la Convention Démocrate de Chicago en 1968.
« Only A Pawn In Their Game », seule « protest song » traitant de l’actualité, est une évocation brûlante de
l’assassinat de Medgar Evers, responsable pour le Mississippi de l’Association Nationale pour la Défense des
Gens de Couleur. Le propos original du chanteur est de démontrer qu’assassins et victimes sont tous deux
victimes du système mis en place par ce Sud si foncièrement raciste. La solution radicale pour Bob Dylan ne
peut venir que de la suppression totale de la politique ségrégationniste.
Dans ce contexte engagé, on trouve quelques chansons d’amour qui traitent de sa relation avec Suze Rotolo sa
petite amie de l’époque. La première, « One Too Many Mornings » est une ballade mélancolique où par une nuit
d’angoisse, Bob Dylan réfléchit à la fragilité du lien amoureux. La voix est toute en retenue comme accablée par
la tristesse. La seconde, « Boots Of Spanish Leather » nous montre un Dylan dépité par le long voyage de Suze
en Italie. Cette période de solitude le rendra extrêmement prolifique puisqu’il va composer en quelques années
plus de 200 chansons.
L’album se ferme sur l’étrange « Restless Farewell » où le jeune Dylan fait un bilan contrasté de son parcours
de chanteur engagé. La déclaration d’indépendance de Dylan « rester ce que je suis, dire adieu et m’en ficher
complètement » préfigure l’oeuvre à venir où des thèmes plus personnels vont supplanter progressivement les
préoccupations militantes.
S’il demeure plutôt austère par son ton parfois messianique, l’album conforte la maîtrise par Bob Dylan d’un
folk habile où, à l’inverse de la plupart de ses collègues, il évite la grandiloquence et réussit à rester sobre et
incisif, en un mot universel.
2
The Times They Are A-Changin'
Come gather 'round people
Wherever you roam
And admit that the waters
Around you have grown
And accept it that soon
You'll be drenched to the bone.
If your time to you
Is worth savin'
Then you better start swimmin'
Or you'll sink like a stone
For the times they are a-changin'.
3
Your old road is
Rapidly agin'.
Please get out of the new one
If you can't lend your hand
For the times they are a-changin'.
4
The Times They Are A-Changin'
Words and music Bob Dylan
Released on The Times They Are A-changin' (1964), Greatest Hits (1967) and Biograph
(1985), in alternate versions on Bootleg Series 1-3 (1991) and Love And Theft (limited edition,
2001), and live on At Budokan (1978), Unplugged (1995) and Live 1964 (2004)
Tabbed by Eyolf Østrem
Chords:
G 320033
D2/c x30230
G/b x20030
The Bootleg Series version is the same as below, only played at the piano, and with pianistic
instead of guitaristic chords in the descent at the end.
The Unplugged version is also the same as below, only with a capo on the 2nd fret.
G Em
Come gather 'round people
C G
Wherever you roam
G Em
And admit that the waters
C D
Around you have grown
G Em
And accept it that soon
C G
You'll be drenched to the bone.
G Am D
If your time to you Is worth savin'
D D2/c
Then you better start swimmin'
G/b D/a
Or you'll sink like a stone
G C *) D G . . *) Not played in the first
verse
For the times they are a-changin'.
G . . | Em . . | C . . | G . . | . . . | . . . | . . .
5
THE TIMES THEY ARE A-CHANGIN' (1963)
Un résumé de l'humeur des années 60, qui devint un hymne de la jeunesse de l'époque, qui croyait sincèrement
que les choses allaient changer. La chanson fut abondamment reprise et traduite en français, en serbe, en hèbreu
et bien d'autres langues. L'imagerie est simple et de nombreux vers ont une consonnance biblique: "Les temps
sont proches...,Les premiers seront les derniers...".Les eaux du déluge montent. La grande bataille, c'est
l'Armageddon...
Au milieu du défi, Dylan offre au parents, critiques, écrivains et hommes politiques une chance de rejoindre le
flux changeant.
L'interprétation qu'on dirait chantée les dents serrées, la cadence et le ton messianique des paroles donnent à la
chanson un air d'exhortation.
Mais, plus de trente après, les temps n'ont pas changé...et on ne chante plus ce genre de chanson.
6
Votre vieille route
Est en train de vieillir rapidement.
Ne restez pas sur la nouvelle
Si vous ne pouvez pas nous aider,
Car les temps sont en train de changer.
7
Ballad Of Hollis Brown
Hollis Brown
He lived on the outside of town
Hollis Brown
He lived on the outside of town
With his wife and five children
And his cabin fallin' down
8
Your grass it is turning black
There's no water in your well
Your grass is turning black
There's no water in your well
You spent your last lone dollar
On seven shotgun shells
9
Ballad of Hollis Brown
Words and music Bob Dylan
Released on The Times They Are A-changin' (1964)
Tabbed by Eyolf Østrem
Double dropped D tuning (D-A-d-g-b-d, i.e. tune the 1st and the 6th strings down one whole
step).
Capo 1st fret (sounding key Eb minor)
: . . . : . . .
|---0--keep--------|-----------------|
|---3-strumming----|-----------------|
|---2--------------|-----------------|
|---------0------3-|-0-------0-----3-|etc.
|-------3----------|-------3---------|
|-0----------------|-----------------|
Dm
Hollis Brown
/c Dm
Hollis Brown
/c Dm
10
And his cabin broken down
. . :
|---0---0-|---0---
|---3---3-|---3---
|---2---0-|---2---
|---------|-------
|-3---2---|-------
|---------|-0-----
11
BALLAD OF HOLLIS BROWN (1963)
Tirée d'un fait-divers réel, une ballade néo-folk qui puise largement dans les éléments traditionnels, avec une
mélodie évocatrice de la tristesse. Un véhicule musical fort pour une narration poignante sur la misère en milieu
rural et le désastre. Une notion de solitude prévaut, et la désespérance du foyer se construit autour de la
chronique des rats dans la farine, d'un cheval mort, de l'herbe qui noircit et de la fontaine asséchée.
L'arme du crime nous amène à ces vers :"Sept coups résonnent comme le rugissement de l'océan". Au moment
du tableau de la mort, sept nouvelles naissances ont lieu quelque part au loin. Est-ce un signe d'espoir, ou pour
laisser entendre que sept autres humains connaîtront peut-être semblable destin?
12
Tu as dépensé ton dernier sou
Pour un fusil à sept coups
13
With God On Our Side
Oh my name it is nothin'
My age it means less
The country I come from
Is called the Midwest
I's taught and brought up there
The laws to abide
And that land that I live in
Has God on its side.
Oh the Spanish-American
War had its day
And the Civil War too
Was soon laid away
And the names of the heroes
I's made to memorize
With guns in their hands
And God on their side.
14
The Germans now too
Have God on their side.
15
With God on Our Side
Words and Music Bob Dylan (but strongly based on Dominic Behan’s The Patriot Game)
Released on The Times They Are A-Changin' (1963) and in live versions on Unplugged
(1995) and Live 1964 (2004)
Tabbed by Eyolf Østrem
Album version
The * denotes the G - G6 - G7 figure that Dylan is so fond of:
G 320003
G6 322003 or 3x2003
G7 323003 or 3x3003
C F Em
G * C
F Em G C
F C
F Em G C
F C
16
The laws to abide
F Em
G * C
17
WITH GOD ON OUR SIDE
Dylan met en pièces les mythes de l'Amérique de l'époque. Ceci précéda la remise en cause de l'éducation et des
livres scolaires.
La chanson est coulée dans un moule folk. Un gars naïf et humble décrit son éducation et sa scolarité qui
prônaient sans réserve le mythe de l'approbation divine pour toute guerre "juste". Après avoir fait passer la
caution de Dieu de notre côté à celui de Judas, le dernier couplet assène en conclusion la nouvelle façon de voir
les choses du narrateur.
Oh la guerre Hispano-Américaine
A fait son temps
Et la guerre de Sécession
Fut vite aussi oubliée
Les noms des héros
J'ai dû apprendre à les retenir
Ils avaient l'arme à la main
Et Dieu de leur côté.
18
Si une guerre à nouveau éclate
Ce sont eux que nous devrons combattre
Les détester, les craindre
Courir et se cacher
Et accepter tout cela courageusement
Avec Dieu de mon côté.
19
One Too Many Mornings
Down the street the dogs are barkin'
And the day is a-gettin' dark.
As the night comes in a-fallin',
The dogs 'll lose their bark.
An' the silent night will shatter
From the sounds inside my mind,
For I'm one too many mornings
And a thousand miles behind.
20
One Too Many Mornings
Words and music Bob Dylan
Released on The Times They Are A-changin' (1964) and in live versions on Live 1966 (1998)
and Hard Rain (1976)
Tabbed by Eyolf Østrem
The song is played in open A tuning: E-A-c#-e-a-c#' (tune down the fourth string a semitone
and the three highest strings to the same tones as the three lowest; this is the tuning that was
used for Wichita Blues, with the exception of the highest string), and with a capo on the 3rd
fret (sounding key C major).
If you're not comfortable with open tunings, it is of course possible to play it in standard
tuning, either with ordinary chord shapes, or with the chords suggested below, which come
close to the sound of the open A version.
Chords:
Open A Standard
========================
C 000000
Cv 500500
G9 021000 3x303x
C Cv Em/b
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
21
|-0---------0-----|-----------0-----|-----------------|-----0-----------|
|-----------------|-----------------|-----------5-----|-----------4-----|
|-----0-------0---|-----0-------0---|-----0-------0---|-----0-------0---|
|-0---------------|-0---------------|-----------------|-----------------|
|---------0-------|---------0-------|-5-------5-------|-4-------4-------|
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|---------------0-|-----------------|-----------------|
|-----------------|-----0-----------|-----------------|-----------------|
|-2---------2-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------------|
|(1)--1-------1---|-----3-------3---|-----3-------3---|-----3-------3---|
|-----------------|-4---------------|-----------------|---------5-------|
|-2-------0-------|---------0-------|-0-------0-------|-0---------------|
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----0-----------|-----0-----------|-----0---------0-|-----0---------0-|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----3-------3---|-----3-------3---|-----1-------1---|/----3-------3---|
|-4---------------|-----------------|-2---------------|/4---------------|
|---------0-------|-0-------0-------|---------0-------|---------0-------|
22
G9 C Em/b F/a
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----0-----------|-----------------|
|-----0-----------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----------0-----|-----5-----5-----|-----------4-----|-2---------2-----|
|\----1-------1---|-----0-------0---|-----0-------0---|-----1-------1---|
|\2---------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|---------0-------|-5-------5-------|-4-------4-------|-2-------0-------|
And the silent night will shatter from the sounds inside my
: . . . : . . . : . . . : . . .
|---------------0-|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----0-----------|-----------------|-----------------|-----0-----------|
|-----------0-----|-----------0-----|------------ ----|-----------0-----|
|-----3-------3---|-----3-------3---|-----3-------3---|-----3-------3---|
|-4---------------|-----------------|---------5-------|-4---------------|
|---------0-------|-0-------0-------|-0---------------|---------0-------|
G9 C/g G9 C
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----0---------0-|-----0-----------|-----0-----------|-----0-----------|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----1-------1---|/----3-(\1)--1---|-----0-------0---|-----0-------0---|
23
|-2---------------|/4-----(\2)------|-0---------------|-----------------|
|---------0-------|---------0-------|---------0-------|-0-------0-------|
[Harp verse:]
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|------------------|
|-----------------|-----0-----------|-----------------|------------------|
|-----------5-----|-----------4-----|-2---------2-----|------------0-----|
|-----0-------0---|-----0-------0---|(1)--1-------1---|(/3)--3-------3---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-/4---------------|
|-5-------5-------|-4-------4-------|-2-------0-------|----------0-------|
G9
: . . . : . . . : . . . : . . .
|----(0)----------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----3-------3---|-----3-------3---|-----3-------3---|-----1-------1---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-2---------------|
|-0-------0-------|-0-------0-------|-0-------0-------|---------0-------|
C Em/b F/a
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----------------|-----------------|-----0-----------|-----------------|
24
|-----------0-----|-----------5-----|-----------4-----|-2---------2-----|
|-----1-------1---|-----0-------0---|-----0-------0---|(1)--1-------1---|
|-2---------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|---------0-------|-5-------5-------|-4-------4-------|-2-------0-------|
: . . . : . . . : . . . : . . .
|------------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|------------------|-----------------|-----0-------0---|-----0-----------|
|------------0-----|-----------0-----|-----0-------0---|-----0-----0-----|
|(/3)--3-------3---|-----3-------3---|-----3-------3---|-----3-------3---|
|-/4---------------|-----------------|-4-------5-------|-4---------------|
|----------0-------|-0-------0-------|-----------------|---------0-------|
G9 C F/a C
: . . . : . . . : . . . : . . . :
. . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|--
---------------|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----
0-----------|-----0-----------|
|-----------0-----|-----------------|---0-------2-----|-----------
0-----|-----------0-----|
|-----1-------1---|-----0-------0---|-----0h1-----1---|-(p0)0-------
0---|-----0-------0---|
|-2---------------|-
0---------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|---------0-------|---------0-------|-2-------2-------|-0-------0-------|-
0-------0-------|
C Em/b
25
Down the street the dogs are barking
F/a C/g
G9 C/g G9
C Em/b
F/a C/g
Csus4 C/e
G9 C/g G9 C
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One Too Many Mornings – 1964
Un matin de trop
Dans la rue les chiens aboient
Et le jour s'obscurcit.
A mesure que la nuit tombera,
Les chiens cesseront d'aboyer.
Et les bruits dans ma tête
Feront voler en éclats la nuit silencieuse,
Car je suis un matin de trop
A un millier de kilomètres derrière.
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North Country Blues
Come gather 'round friends
And I'll tell you a tale
Of when the red iron pits ran plenty.
But the cardboard filled windows
And old men on the benches
Tell you now that the whole town is empty.
28
They complained in the East,
They are paying too high.
They say that your ore ain't worth digging.
That it's much cheaper down
In the South American towns
Where the miners work almost for nothing.
29
North Country Blues
Words and music Bob Dylan
Released on The Times They Are A-changin' (1964)
Tabbed by Eyolf Østrem
Intro:
: . . : . . : . . : . .
|-----0---0---|----0-0-----|-----0---0---|-----0---0--
|-----1---1---|----1-1-----|-----1---1---|-----1---1--
|-----2---2---|----2-2-----|-----2---2---|-----2---2--
|-----2---2---|----2-2-----|-----2---2---|-----2---2--
|-0-----------|------------|-0-----------|-0----------
|-------------|-0------3---|-------------|------------
Come...
Am
Am G Am
30
Am G Am
31
North Country Blues - 1963
Cette chanson qui met en scène une femme retraçant son destin malheureux
- l'adoption d'un point de vue féminin, chose assez rare dans la discographie de Dylan, se doit d'être souligné -
possède une résonance biographique particulière.
En effet, le Nord dont il est question est celui dans lequel le jeune Robert Zimmerman a grandi : le Mesabi
Range, une des principales régions minières du Nord-Est américain, réputée pour son minerai de fer, et qui
devait subir les terribles conséquences de la désindustrialisation. Dans la deuxième des '11 Outlined Epitaphs',
qui figurent
sur la pochette de l'album, Dylan évoque ainsi Hibbing :
" [...] la ville dans laquelle j'ai grandi est celle / qui m'a légué son héritage de visions / ce n'était pas une ville
riche / mes parents n'étaient pas riches / ce n'était pas une ville pauvre / car mes parents n'étaient pas pauvres /
c'était une ville à l'agonie [...] ".
Le blues du Nord
32
Pour dire que dans une semaine
Le numéro onze allait fermer.
Je me tenais à la fenêtre
Pendant que lui parlait tout seul,
Le silence nouant nos langues ne faisait que croître.
Puis un matin au lever,
Je trouvai le lit vide,
Et je restai seule avec trois enfants.
33
Only A Pawn In Their Game
A bullet from the back of a bush took Medgar Evers' blood.
A finger fired the trigger to his name.
A handle hid out in the dark
A hand set the spark
Two eyes took the aim
Behind a man's brain
But he can't be blamed
He's only a pawn in their game.
From the poverty shacks, he looks from the cracks to the tracks,
And the hoof beats pound in his brain.
And he's taught how to walk in a pack
Shoot in the back
With his fist in a clinch
To hang and to lynch
To hide 'neath the hood
To kill with no pain
34
Like a dog on a chain
He ain't got no name
But it ain't him to blame
He's only a pawn in their game.
35
Only a Pawn in Their Game
Words and music Bob Dylan
Released on The Times They Are A-changin' (1964)
Tabbed by Eyolf Østrem
The figure C /b /a G which at every transition from C to G through the whole song, is played:
C/b/a G
. |
|-0-----|-3--
|-1-----|-0--
|-0-----|-0--
|-2-0-0-|-0--
|-3-2-0-|-2--
|-------|-3--
Verses 3-5 are played as the second verse, with the Bm' chord x04430 in the first line
G C /b /a G C /b /a G
G C /b D/a
/c /b G C /b /a G
C G
C G
36
Two eyes took the aim
C G
C G
G /b C D C /b G
G Bm' Am C G
G C /b D
/c /b G C /b /a G C G
You're better than them, you been born with white skin," they explain.
Is used it is plain
As he rises to fame
37
Only A Pawn In Their Game (1963)
Le meurtre en 1963 de Medgar Evers, leader noir du Missouri, fut un choc pour la nation. Dylan utilise le
meurtre pour montrer les racines du mal.
Confusion entre les victimes et celui qui fait les victimes: "Le pauvre blanc sert d’outil entre leurs mains".
Dans le racisme du Sud de l’époque, le "diviser pour régner" a maintenu le Blanc et le Noir dans le même
dénuement.
38
Aujourd'hui, Medgar Evers est mort de la balle qui l'a frappé.
Ils l'ont fait descendre comme un roi.
Mais quand l'ombre tombera sur celui
Qui tira le coup de feu
Il verra près de sa tombe
Sur la pierre qui restera
Gravé à côté de son nom
Cette simple épitaphe :
Rien qu'un pion dans leur jeu.
39
Boots Of Spanish Leather
Oh, I'm sailin' away my own true love,
I'm sailin' away in the morning.
Is there something I can send you from across the sea,
From the place that I'll be landing?
No, there's nothin' you can send me, my own true love,
There's nothin' I wish to be ownin'.
Just carry yourself back to me unspoiled,
From across that lonesome ocean.
40
And yes, there's something you can send back to me,
Spanish boots of Spanish leather.
41
Boots of Spanish Leather
Written by Bob Dylan
Released on The Times They Are A-changin' (1964)
Tabbed by Eyolf Østrem
G 320003
C/g 3x2013
Em9 05403x
D7/F# 20021x
Em 022000
G 320003
C/g 3x2013
"D" x54030
C x32010
Em 022000
The theoretically inclined may note the interesting change that the third chord has undergone,
mainly because of the change in what follows.
The chords are the same as for Girl From the North Country.
G C/g G Gsus4 G
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----0--(1)----1-|-----1---------0-|-----0h1-------0-|-----0-----------|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
42
|-----0-------2---|-----2-------0---|-----0-------0---|-----0-------0---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------3-------|
Em9 D7/f#
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----0-----------|-----3-----------|-----3-----------|-----1-----------|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----0-------0---|-----4-------4---|-----4-------4---|-----0-------0---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-3-------3-------|-0-------0-------|-0-------0-------|-2-------2-------|
G C/g G Em9
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----0---------1-|-----1---------0-|-----0-----------|-----3-----------|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----0-------2---|-----2-------0---|-----0-------0---|-----4-------4---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------3-------|-0-------0-------|
I'm a - sailing a-
D7/f# G C/g G
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
43
|-----0---1-------|-----3---------1-|-----1---------0-|-----0-----------|
|-----------------|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----0-------0---|-----0-------0---|-----2-------0---|-----0-------0---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-0-------2-------|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------3-------|
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----0---------0-|-----0-----------|-----1---------0-|-----0---------1-|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----2-------2---|-----2-------0---|-----2-------0---|-----0-------2---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-0-------0-------|-0-------0-------|-3-------3-------|-3-------3-------|
G Em9 D7/f#
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----1---------0-|-----0-----------|-----3-----------|-----1---------0-|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----2-------0---|-----0-------0---|-----4-------0---|-----0-------0---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-3-------3-------|-3-------3-------|-0-------0-------|-2-------2-------|
44
C/g G D7/f# G
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----1---------0-|-----0---------0-|-------1-------0-|-----0-----------|
|-----------0-----|-----------0-----|---0-------0-----|-----------0-----|
|-----2-------0---|-----0-------0---|-----0-------0---|-----0-------0---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------2-------|-3-------3-------|
landing
: . . .
|-----------------|
|-----0-----------|
|-----------0-----|
|-----0-------0---|
|-----------------|
|-3-------3-------|
No, there's...
G C/g G
Em9 D7/f# G
Em C/g G
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Is there something I can send you from across the sea
46
BOOTS OF SPANISH LEATHER (1963)
Cette chanson, bien que romancée, reste très autobiographique et retrace un épisode douloureux de la relation
qu’eut Dylan avec Suze Rotolo. Partie pour un long voyage en Italie, Dylan finit par vouloir la rejoindre la
première semaine de 1963. Il y écrira cette chanson mais Suze était entre temps repartie pour New-York.
Composée sous la forme d’une correspondance, on voit au fil des échanges que l’amour du jeune homme ne
retrouve pas le même écho. Les bottes de cuir pouvant être interprétées comme une métaphore du voyage qu’il
devra désormais faire de son côté pour l’oublier.
Ce texte, bien que personnel, garde toutefois un caractère très universel : Dylan dira simplement de cette chanson
"C’est l'histoire d’une fille qui quitte un garçon".
47
Et oui, il y a bien quelque chose que tu puisses m'envoyer,
Des bottes espagnoles faites en cuir d’Espagne.
48
When The Ship Comes In
Oh the time will come up
When the winds will stop
And the breeze will cease to be breathin'.
Like the stillness in the wind
'Fore the hurricane begins,
The hour when the ship comes in.
49
Oh the foes will rise
With the sleep still in their eyes
And they'll jerk from their beds and think they're dreamin'.
But they'll pinch themselves and squeal
And know that it's for real,
The hour when the ship comes in.
50
When the Ship Comes In
Words and music Bob Dylan
Released on The Times They Are A-changin' (1964)
Tabbed by Eyolf Østrem
C/e (30)2010
G Bm'
C/e G
Em C G
G Bm'
C G
G D G
Bm'
Am7 G
Bm' Am7 G
51
G Bm'
Am7 G
G /b /c D /c /b-a G
Em C G
G /b C /b D /c /b-a G
52
And the boat drifts on to the shoreline.
Em C G
G /b C /b D /c /b-a G
53
When The Ship Comes In
Dylan est déchaîné, "Le Prophète" ( comme il refuse qu’on le surnomme) s’en donne à cœur joie. A grands
coups de métaphores et allusions vengeresses pour le jour où le mal sera détruit. Le bateau est le symbole du
salut, la musique puissante évoque le gospel des noirs sur fond d’images de l’ancien testament.
Comme beaucoup d’autres, cette chanson a été reprise par des centaines d’artistes du monde entier et adaptée
avec plus ou moins de bonheur dans de nombreuses langues. La version française d’Hugues Aufray a été chantée
par tous les mouvements de jeunesse pendant plusieurs générations.
Oh le temps viendra,
Quand les vents s'arrêteront
Et que la brise cessera de souffler.
Comme le vent se calme
Avant l'arrivée de l'ouragan,
A l'heure où le bateau viendra.
54
Mais ils se pinceront et hurleront
Et comprendront que c'est pour de vrai,
A l'heure où le bateau viendra.
55
The Lonesome Death Of Hattie Carroll
William Zanzinger killed poor Hattie Carroll
With a cane that he twirled around his diamond ring finger
At a Baltimore hotel society gath'rin'.
And the cops were called in and his weapon took from him
As they rode him in custody down to the station
And booked William Zanzinger for first-degree murder.
But you who philosophize disgrace and criticize all fears,
Take the rag away from your face.
Now ain't the time for your tears.
56
Stared at the person who killed for no reason
Who just happened to be feelin' that way without warnin'.
And he spoke through his cloak, most deep and distinguished,
And handed out strongly, for penalty and repentance,
William Zanzinger with a six-month sentence.
Oh, but you who philosophize disgrace and criticize all fears,
Bury the rag deep in your face
For now's the time for your tears.
57
The Lonesome Death of Hattie Carroll
Words and music Bob Dylan
Released on The Times They Are A-changin' (1964) and on Biograph (1985) and in live
versions on Live 1975 (2002) and Live 1964 (2004)
Tabbed by Eyolf Østrem
In most live renditions, he ends each phrase of the verse with a G chord.
The place marked with *) is often embellished with the following figure:
G G6 G7
|-------------|
|-------------|
|-------------|
|-0---2---3---|
|-2-----------|
|-3-----------|
C Am Em
C Am Em
C Am Em
C Am Em
And the cops was called in and his weapon took from him
58
C Am Em
C Am Em G
F G *) C Am F G *) C
F G *) C Am
F G *) C
59
The Lonesome Death of Hattie Carroll
Tirée comme Hollis Brown d'un fait-divers réel, cette chanson est sans doute la plus désespérée de cet album.
Elle illustre un thème récurrent chez Dylan, le peu de confiance accordée aux juges, et aux pouvoirs en place en
général.
J'y ressens également un thème qui sera exploré dans les albums suivants :
"La vie n'est qu'une farce".
Dylan semble tenir particulièrement à ce morceau, puisqu'il l'a souvent repris en concert, et encore aujourd'hui
au moins une fois par tournée.
60
Et il condamna fermement, en punition et repentir,
William Zanzinger à une peine de six mois.
Oh, mais vous qui raisonnez sur la honte et critiquez les peurs,
Cachez votre visage dans ce mouchoir
Voici venu le temps des pleurs.
61
Restless Farewell
Oh all the money that in my whole life I did spend,
Be it mine right or wrongfully,
I let it slip gladly past the hands of my friends
To tie up the time most forcefully.
But the bottles are done,
We've killed each one
And the table's full and overflowed.
And the corner sign
Says it's closing time,
So I'll bid farewell and be down the road.
62
Oh a false clock tries to tick out my time
To disgrace, distract, and bother me.
And the dirt of gossip blows into my face,
And the dust of rumors covers me.
But if the arrow is straight
And the point is slick,
It can pierce through dust no matter how thick.
So I'll make my stand
And remain as I am
And bid farewell and not give a damn.
63
Restless Farewell
Written by Bob Dylan (but heavily based on the trad. The Parting Glass)
Released on The Times They Are A-changin' (1964)
Tabbed by Andrew Mullins
Chords:
C/g 332010
G6 3x200x
G7 3x300x
Csus4 x33010
F/c x33211
Am/g 3x2210
C/g F C/g
G G6 G7 Csus4 C Csus4 C g
C Csus4 C F C/g
64
G G6 G7 C Csus4 C
C F/c C C/g F C
/b Am Am/g f G G6 G7 C g
C F C/g F C/g
F C G G6 G7 C Csus4 C
65
Restless Farewell
Un adieu vagabond
Oh tout l'argent que dans ma vie j'ai dépensé,
Qu'il ait été bien ou mal acquis,
Je le mettrais volontiers dans les mains de mes amis
Pour saisir le temps qui passe avec plus de force.
Mais les bouteilles sont vides,
Nous les avons cadavérisées
Et la table en est recouverte.
Et le signal du coin
Dit que c'est l'heure de fermer,
Alors je dis adieu et pars sur la route.
66