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The Freewheelin’ (1963)

1. Blowin' In The Wind


2. Girl From The North Country
3. Masters Of War
4. Down The Highway
5. Bob Dylan's Blues
6. A Hard Rain's A-Gonna Fall
7. Don't Think Twice, It's All Right
8. Bob Dylan's Dream
9. Oxford Town
10.  Corrina Corrina
11. Talkin' World War III Blues
12.  Honey, Just Allow Me One More Chance
13. I Shall Be Free

Musiciens ( source Wikipedia )

Bob Dylan - Guitare, Harmonica, Claviers, Chant


Bruce Langhorne - Guitare
Howard Collins - Guitare
Leonard Gaskin - Basse
George Barnes - Basse
Gene Ramey - Contrebasse
Herb Lovelle - batterie
Dick Wellstood - Piano

1
Extrait de : http://www.music-story.com/

Après un premier album éponyme où il posait ses fondations, Bob Dylan assume un parti pris d’auteur
compositeur en signant de sa plume les 13 morceaux de The Freewheelin’ Bob Dylan. Déçue par les ventes de
Bob Dylan, la maison de disque lui fait enregistrer un single folk rock (trois ans avant les Byrds) « Mixed Up
Confusion - Corrina Corrina ». Les ventes sont médiocres car peu conformes au nouveau profil de
commentateur social que souhaitait John Hammond le découvreur de l’artiste. Un morceau de cette veine «
Talking John Birch Paranoid Blues », censé figurer sur l’album, est censuré par Columbia et par l’émission de
télé Ed Sullivan Show de peur d’un procès de la part de la John Birch Society, du nom du militaire et
missionnaire baptiste d’extrême droite assassiné en 1945 par des communistes. Bob Dylan en profite pour placer
quatre nouveaux titres dont les classiques « Masters Of War » et « Girl From The North Country ». Sorti après
ces péripéties en mai 1963, The Freewheelin’ Bob Dylan est plébiscité par les critiques, les radios et le public :
10 000 exemplaires sont vendus en un mois, et 200 000 avant la fin de l’Eté.

Le premier titre est « Blowin’ In The Wind » : La force de cette chanson réside dans cette suite de questions sans
réponses qui véhiculent les inquiétudes sociales du moment et notamment la question des droits civiques
(qu’aborde aussi « Oxford Town »). Son universalité réside dans le fait qu’elle ne donne pas de solutions toutes
faites contrairement à la plupart des « protest songs ». Il est aussitôt repris avec succès par le trio folk consensuel
de Peter, Paul and Mary, et se vend jusqu’à 300 000 exemplaires.

« Masters Of War » plus frontale, représente la chanson anti-militariste par excellence. C’est une dénonciation
vive de l’industrie de l’armement soutenue fortement quel que soit le gouvernement en place. Le texte, au vu des
guerres lancées depuis par les Etats-Unis, reste aujourd’hui d’une pertinence intacte.

« Girl From The North Country », évocation pudique et tendre de sa première petite amie Echo. Celle-ci obtient
un succès en France dans l’adaptation « La fille du Nord » qu’en donne Hugues Aufray (texte de Pierre Delanoë)
qui rencontra Dylan à ses débuts. Dans un registre plus acide, « Don’t Think Twice, It’s All Right » est une belle
chanson personnelle exprimant sa déception et son amertume face à son actuelle compagne Suze Rotolo. Le ton
sardonique et cruel (« Tu m’as fait perdre un temps précieux ») est assez nouveau pour l’époque dans une
chanson d’amour.

« Bob Dylan’s Dream » est une complainte nostalgique sur la perte de la jeunesse et de l’innocence et la
nostalgie du temps qui passe. Avec la mélodie empruntée à la ballade anglaise « Lord Franklin », c’est un
constat assez stupéfiant de sagesse quand on connaît l’âge du chanteur.

Bob Dylan rend hommage aux « Talking Blues » de Woody Guthrie dans « I  Shall Be Free » et « Talkin’
World War III Blues ». S’il garde à l’esprit l’humour ravageur de son maître, il y met une touche personnelle en
adjoignant des situations grotesques où le délire est omniprésent. « I Shall Be Free » est une manière d’affirmer
qu’il refuse l’étiquette de chanteur sérieux.

La ballade « A Hard Rain’s A-Gonna Fall », un des plus bouleversants pamphlets écrit contre la guerre est un
condensé impressionnant de la maturité d’écriture de Bob Dylan. Composée pendant la crise de la « Baie des
Cochons » en mai 1962, catastrophe nucléaire avortée entre les blocs américains et soviétiques, « A Hard Rain’s
A-Gonna Fall » est l’histoire d’un soldat qui, rentrant voir sa mère, lui raconte  les horreurs qu’il a vu. C’est
l’évocation d’un conflit nucléaire avec une accumulation d’images choquantes, poignantes dont l’étrangeté
évoque une apocalypse à la Jérôme Bosch : Bob Dylan a puisé abondamment dans Rimbaud et Villon, lus grâce
à Suze Rotolo. La composition  bouleverse tous les chanteurs de folk et l’on dit même que c’est ce titre qui
décida le poète Léonard Cohen à devenir chanteur.

A partir de cet album, le nom de Bob Dylan circule à travers les milieux étudiants du monde entier lui conférant
un rôle de porte parole engagé de la jeunesse. Les autres sont touchés par la poésie très fine et maîtrisée de ce
jeune homme de 22 ans qui s’exprime comme un vieux sage. Par sa diversité, The Freewheelin’ Bob Dylan est
indispensable à qui veut mesurer la première contribution à la musique populaire américaine.

2
Blowin' In The Wind

How many roads must a man walk down


Before you call him a man?
Yes, 'n' how many seas must a white dove sail
Before she sleeps in the sand?
Yes, 'n' how many times must the cannon balls fly
Before they're forever banned?
The answer, my friend, is blowin' in the wind,
The answer is blowin' in the wind.

How many years can a mountain exist


Before it's washed to the sea?
Yes, 'n' how many years can some people exist
Before they're allowed to be free?
Yes, 'n' how many times can a man turn his head,
Pretending he just doesn't see?
The answer, my friend, is blowin' in the wind,
The answer is blowin' in the wind.

How many times must a man look up


Before he can see the sky?
Yes, 'n' how many ears must one man have
Before he can hear people cry?
Yes, 'n' how many deaths will it take till he knows
That too many people have died?
The answer, my friend, is blowin' in the wind,
The answer is blowin' in the wind.

3
BLOWIN' IN THE WIND (1962)

Avant la parution de l'album de Dylan, Peter, Paul & Mary avaient déjà fait un énorme tube de cette chanson qui,
à la crête du mouvement pour les droits civiques, résumait les passions et les questions du temps. Certains la
trouvèrent faible parce qu'elle posait des questions sans y répondre. "Le meilleur moyen de répondre à ces
questions... c'est de les poser. Mais un tas de gens ont d'abord besoin de trouver le vent." (Bob Dylan)
On peut relier la métaphore centrale de cette chanson à une réplique du film sur l'holocauste nucléaire.
La chanson, eut une double vie de modèle de la musique pop et d'hymne pour les droits civiques. Dans l'année
qui suivit, il s'en enregistra près de soixante autres versions: (Marlène Dietrich, Trini Lopez, Duke Ellington,
Spike Jones, etc....). Plus d'artistes encore la chantèrent sans l’enregistrer. Elle fut traduite et interprétée dans
presque toutes les langues. Entre 1962 et 1978, Dylan lui-même l’enregistra six fois, en changeant le tempo, le
rythme, l'intonation, la voix,... mais jamais les paroles.

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

Soufflée dans le vent

Combien de routes un homme doit-il parcourir


Avant que vous ne l'appeliez un homme?
Oui, et combien de mers la blanche colombe doit-elle traverser
Avant de s'endormir sur le sable?
Oui, et combien de fois doivent tonner les canons
Avant d'être interdits pour toujours?

Refrain :

La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent,


La réponse est soufflée dans le vent.

Combien de fois un homme doit-il regarder en l'air


Avant de voir le ciel?
Oui, et combien d'oreilles doit avoir un seul homme
Avant de pouvoir entendre pleurer les gens?
Oui, et combien faut-il de morts pour qu'il comprenne
Que beaucoup trop de gens sont morts?

Refrain 

Combien d'années une montagne peut-elle exister


Avant d'être engloutie par la mer?
Oui, et combien d'années doivent exister certains peuples
Avant qu'il leur soit permis d'être libres?
Oui, et combien de fois un homme peut-il tourner la tête
En prétendant qu'il ne voit rien?

Refrain 

4
Girl From The North Country

Well, if you're travelin' in the north country fair,


Where the winds hit heavy on the borderline,
Remember me to one who lives there.
She once was a true love of mine.

Well, if you go when the snowflakes storm,


When the rivers freeze and summer ends,
Please see if she's wearing a coat so warm,
To keep her from the howlin' winds.

Please see for me if her hair hangs long,


If it rolls and flows all down her breast.
Please see for me if her hair hangs long,
That's the way I remember her best.

I'm a-wonderin' if she remembers me at all.


Many times I've often prayed
In the darkness of my night,
In the brightness of my day.

So if you're travelin' in the north country fair,


Where the winds hit heavy on the borderline,
Remember me to one who lives there.
She once was a true love of mine.

5
GIRL OF THE NORTH COUNTRY - (1963)

Poème d'amour tendre et nostalgique, sans message. Dylan se fait juste plaisir.
Une version très touchante est celle d'Hugues Aufray, "La Fille du Nord", sur l'album Aufray chante Dylan.

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

La fille du pays du nord

Si tu voyages dans le beau pays du nord,


Où les vents soufflent fort à la frontière,
Rappelle-moi à quelqu'un qui vit là.
Elle fut jadis mon véritable amour

Si tu vas quand les neiges tempêtent,


Quand les fleuves gèlent et que l'été s'achève,
Regarde si elle a un manteau assez chaud,
Pour la protéger des vents qui hurlent.

Regarde pour moi si elle porte encore ses cheveux longs,


S'ils roulent et coulent sur sa poitrine,
Regarde pour moi si elle porte encore ses cheveux longs,
C'est ainsi que je me souviens le mieux d'elle.

Je me demande si elle se souvient encore un peu de moi.


Tant de fois j'ai souvent prié,
Dans l'obscurité de mes nuits,
Dans la clarté de mes jours.

Alors, si tu voyages dans le beau pays du nord,


Où les vents soufflent fort à la frontière,
Rappelle-moi à quelqu'un qui vit là.
Elle fut un jour mon véritable amour.

6
Girl of the North Country
Chords (Freewheelin' version):

G 320003
C/g 3x2013
Em9 05403x
D7/f# 20021x
Em 022000

Freewheelin' version
Capo 3rd fret (sounding key Bb major)
More or less standard fingerpicking with this basic pattern:

: . . .
|-----------------|
|-----0---------0-|
|-----------0-----|
|-----0-------0---|
|-----------------|
|-3-------3-------|

Intro:

G G/g G C/g G C/g G


: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----3-----------|---------------3-|---------------3-|---------------3-|
|-----0---------1-|-----1-----------|-----1-----------|-----1-----------|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----0-------2---|-----0h2-----0---|-----2-------0---|-----2-------0---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------3-------|

C/g G
: . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------||
|-----------------|-----------------|-----------------||
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----||
|-----2-------0---|-----0-------0---|-----0-------0---||
|-----------------|-----------------|-----------------||
|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------3-------||

7
Verse:

Em9 D7/f#
: . . . : . . . : . . .
||-------------------|-----------------|-----------------|
||-*-----3-----------|-----3-----------|-----1-----------|
||-------------0-----|-----------0-----|-----------2-----|
||-------4-------4---|-----4-------0---|-----0-------0---|
||-*-----------------|-----------------|-----------------|
||---0-------0-------|-0-------0-------|-2-------2-------|
If you're travelin' in the north country
G C/g G
: . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-------------------||
|-----0---------1-|-----1---------0-|-----0-----------*-||
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-------|| x2
|-----0-------2---|-----2-------0---|-----0-------0-----||
|-----------------|-----------------|-----------------*-||
|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------3---------||
fair

Em C/g
: . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----0-----------|-----0---------1-|-----1---------0-|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----2-------2---|-----2-------0---|-----2-------2---|
|-----------------|-----------------|-----------------|
|-0-------0-------|-0-------0-------|-3-------3-------|
(Re)member me to one who lives

G C/g G
: . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|
|-----0---------1-|-----1---------0-|-----0-----------|
|-----------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----0-------2---|-----2-------0---|-----0-------0---|
|-----------------|-----------------|-----------------|
|-3-------3-------|-3-------3-------|-3-------3-------| D.C.
there

Em9 D7/f# G
If you're travelin' in the north country fair,
Em9 D7/f# G
Where the winds hit heavy on the borderline,
Em C G
Remember me to one who lives there.
Em9 D7/f# G
She once was a true love of mine.

8
Masters Of War
Come you masters of war
You that build all the guns
You that build the death planes
You that build the big bombs
You that hide behind walls
You that hide behind desks
I just want you to know
I can see through your masks

You that never done nothin'


But build to destroy
You play with my world
Like it's your little toy
You put a gun in my hand
And you hide from my eyes
And you turn and run farther
When the fast bullets fly

Like Judas of old


You lie and deceive
A world war can be won
You want me to believe
But I see through your eyes
And I see through your brain
Like I see through the water
That runs down my drain

You fasten the triggers


For the others to fire
Then you set back and watch
When the death count gets higher
You hide in your mansion
As young people's blood
Flows out of their bodies
And is buried in the mud

You've thrown the worst fear


That can ever be hurled
Fear to bring children
Into the world
For threatening my baby
Unborn and unnamed

9
You ain't worth the blood
That runs in your veins

How much do I know


To talk out of turn
You might say that I'm young
You might say I'm unlearned
But there's one thing I know
Though I'm younger than you
Even Jesus would never
Forgive what you do

Let me ask you one question


Is your money that good
Will it buy you forgiveness
Do you think that it could
I think you will find
When your death takes its toll
All the money you made
Will never buy back your soul

And I hope that you die


And your death'll come soon
I will follow your casket
In the pale afternoon
And I'll watch while you're lowered
Down to your deathbed
And I'll stand o'er your grave
'Til I'm sure that you're dead

10
Masters of War
The source of the melody is the folk tune Nottamun Town (Roger McGuinn's
did this)

Capo 3rd fret (sounding key F minor, but it is tuned a bit low on the
record)

Dropped D tuning (DAdgbe')

Chords:

Cadd2 030030
Dm/f 003230 or 003030
G/b 020030

Occasionally the G/b chord is inserted in the return from Cadd2 to Dm.
At *) a Cadd2 is inserted in some of the verses.

Intro and recurring rhythmical pattern:

Dm Cadd2 Dm Cadd2
: . . : . . : . . : . .
|-1---1-1-1-1-|-1---1-1-0---|-0h1-1-1-1-1-|-1-----1-0---|
|-3---3-3-3-3-|-3---3-3-3---|-3---3-3-3-3-|-3-----3-3---|
|-2---2-2-2-2-|-2---2-2-0---|-0h2-2-2-2-2-|-0h2---2-0---| etc.
|-0---0-0-0-0-|-0---0-0-0---|-0---0-0-0-0-|-0-----0-0---|
|-0---0-0-0-0-|-0---0-0-3---|-0---0-0-0-0-|-0-----0-3---|
|-0---0-0-0-0-|-0---0-0-0---|-0---0-0-0-0-|-0-----0-0---|

Dm
Come you masters of war

You that build the big guns

You that build the death planes


Cadd2 Dm
You that build all the bombs

You that hide behind walls


*)
You that hide behind desks
Cadd2
I just want you to know
Dm
I can see through your masks

You that never done nothin'


But build to destroy
You play with my world
Like it's your little toy
You put a gun in my hand
And you hide from my eyes
And you turn and run farther
When the fast bullets fly

Like Judas of old

11
You lie and deceive
A world war can be won
You want me to believe
But I see through your eyes
And I see through your brain
Like I see through the water
That runs down my drain

You fasten the triggers


For the others to fire
Then you set back and watch
When the death count gets higher
You hide in your mansion
As young people's blood
Flows out of their bodies
And is buried in the mud

You've thrown the worst fear


That can ever be hurled
Fear to bring children
Into the world
For threatening my baby
Unborn and unnamed
Dm/f
You ain't worth the blood
Cadd2 Dm
That runs in your veins

How much do I know


To talk out of turn
You might say that I'm young
You might say I'm unlearned
But there's one thing I know
Though I'm younger than you
Cadd2
Even Jesus would never
G/b Dm
Forgive what you do

Let me ask you one question


Is your money that good
Will it buy you forgiveness
Do you think that it could
I think you will find
When your death takes its toll
All the money you made
Will never buy back your soul

And I hope that you die


And your death'll come soon
I will follow your casket
In the pale afternoon
And I'll watch while you're lowered
Down to your deathbed
Dm/f
And I'll stand o'er your grave
Cadd2 Dm
'Til I'm sure that you're dead

12
MASTERS OF WAR

Cette condamnation des profiteurs de la guerre ne demande pas de commentaire. La chanson parle d'elle même.
Dans sa version, Judy Collins supprima le dernier couplet, le jugeant trop "dur".
Dans une interview publiée en septembre 2001, Dylan dit: "Chaque fois que je la chante, quelqu'un écrit que
c'est une chanson anti-guerre. Mais cette chanson ne contient aucun sentiment anti-guerre. Je ne suis pas un
pacifiste. Je ne pense pas l'avoir jamais été. Si vous examinez attentivement cette chanson, elle parle de ce que
Eisenhower disait sur les dangers du complexe militaro-industriel dans ce pays. Je crois fermement que chacun a
le droit de se défendre par tous les moyens nécessaires".
La mélodie étrange, tirée d'une vieille mélodie anglaise, attira des ennuis à Dylan. Une action en justice fut
introduite contre lui, mais il parvint à démontrer que sa variante et ses paroles originales constituaient une
chanson nouvelle.

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)


Maîtres de la Guerre

Vous, maîtres de la guerre


Qui fabriquez toutes ces armes,
Construisez les avions de la mort
Et fabriquez ces grosses bombes
Qui vous cachez derrière des murs,
Vous abritez derrière des bureaux
Je veux que vous sachiez
Que je vois au travers de vos masques

Vous qui n'avez jamais fait


Que construire pour démolir
Vous jouez avec le monde
Comme si c'était votre petit jouet
Vous nous procurez des armes
Et puis disparaissez de notre vue
Pour vous éloigner et vous cacher
Quand les balles sifflent

Comme Judas autrefois


Vous mentez et trompez
Vous voulez nous faire croire
Qu’une guerre mondiale peut se gagner
Mais je vois à travers vos yeux
Et je vois à travers vos cerveaux
Comme je vois à travers les eaux
Qui s'écoulent dans nos égouts

Vous tendez la gâchette


Pour que les autres tirent
Puis vous vous retirez et regardez
Alors que le nombre de morts empire
Vous vous cachez dans vos demeures
Alors que le sang des jeunes
S'écoule de leur corps
Et se fond à la boue

Vous avez jeté la plus terrible peur


Qui puisse exister
Celle de mettre des enfants
Au monde
Parce que vous menacez mon enfant
Qui n'est pas encore né et n'a pas encore de nom

13
Vous ne méritez pas le sang
Qui coule dans vos veines

En sais-je assez
Pour prendre ainsi la parole
Vous pouvez dire que je suis jeune
Vous pouvez dire que je manque d'expérience
Il y a cependant une chose dont je suis sûr
Bien que je sois plus jeune que vous
C'est que même Jésus ne voudra
Jamais pardonner ce que vous faîtes

Permettez-moi de vous poser une question


Votre argent sera-t-il suffisant
Pour acheter votre pardon
Le pensez-vous réellement 
Je crois que vous constaterez
Quand l’heure de votre mort sonnera
Que tout le fric que vous avez amassé
Ne pourra jamais racheter votre âme

Et j'espère que vous mourrez


Et que votre mort sera proche
Je suivrai votre cercueil
Dans la pâleur du jour
Et je serai là, quand on vous abaissera
Sur votre lit de mort
Et resterai auprès de votre tombe
Jusqu'à ce que je sois sûr que vous n’êtes plus de ce monde.

14
Down The Highway
Well, I'm walkin' down the highway
With my suitcase in my hand.
Yes, I'm walkin' down the highway
With my suitcase in my hand.
Lord, I really miss my baby,
She's in some far-off land.

Well, your streets are gettin' empty,


Lord, your highway's gettin' filled.
And your streets are gettin' empty
And your highway's gettin' filled.
Well, the way I love that woman,
I swear it's bound to get me killed.

Well, I been gamblin' so long,


Lord, I ain't got much more to lose.
Yes, I been gamblin' so long,
Lord, I ain't got much more to lose.
Right now I'm havin' trouble,
Please don't take away my highway shoes.

Well, I'm bound to get lucky, baby,


Or I'm bound to die tryin'.
Yes, I'm a-bound to get lucky, baby,
Lord, Lord I'm a-bound to die tryin'.
Well, meet me in the middle of the ocean
And we'll leave this ol' highway behind.

Well, the ocean took my baby,


My baby stole my heart from me.
Yes, the ocean took my baby,
My baby took my heart from me.
She packed it all up in a suitcase,
Lord, she took it away to Italy, Italy.

So, I'm a-walkin' down your highway


Just as far as my poor eyes can see.
Yes, I'm a-walkin' down your highway
Just as far as my eyes can see.
From the Golden Gate Bridge
All the way to the Statue of Liberty.

15
Down the Highway
Words and music Bob Dylan
Released on Freewheelin' (1963)
Tabbed by Eyolf Østrem

Double drop D tuning (D-A-d-g-b-d')


Capo 5th fret (sounding key G major)

Chords:

D7 000210
G 5----- or a full 500003
A 20---- or 20222x

Recurring riff:

|------------------------------0--
|-111111111--------------------3--
|-222222222--------------------2--
|-000000000-3p0----------------0--
|---------------3p0------------0--
|-------------------3---3---0--0--

An occasional flourish:

. . . .
|-------3-0--
|------------
|------------
|------------
|------------
|---3-0------

D7
Well, I'm walkin' down the highway

With my suitcase in my hand.


G
Yes, I'm walkin' down the highway
D7 (riff)
With my suitcase in my hand.
A
Lord, I really miss my baby,
(riff)
She's in some far-off land.

16
Down The Highway -

Cette chanson se rattache à la famille des blues sur les routes 49, 51, ou 61. Le texte de Dylan part de ses
problèmes personnels avec sa petite amie d'alors, Suze Rotolo, et les regarde de l'extérieur en adoptant un point
de vue plus général. Il s'agit du premier blues complètement original de Dylan, les textes des précédents étant
largement copiés. On peut dire qu'il a complètement assimilé cet idiome, et c'est justement ce moment qu'il
choisit pour l'abandonner - momentanément - et se tourner vers le "protest-song".

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)


En descendant la route

Oui, je descends la route


Ma valise à la main.
Oui, je descends la route
Ma valise à la main.
Seigneur, ma chérie me manque tant,
Elle est dans un pays au loin.

Oui, tes rues se vident,


Seigneur, ta route se remplit.
Et tes rues se vident,
Et ta route se remplit.
Mais, la façon dont j'aime cette femme,
Je jure ça va finir par me tuer.

Oui, j'ai joué si longtemps,


Seigneur, il ne me reste plus grand'chose à perdre.
Oui, j'ai joué si longtemps,
Seigneur, il ne me reste plus grand'chose à perdre.
Là maintenant j'ai des ennuis,
Je t'en prie, ne m'enlève pas mes chaussures pour la route.

Oui, va falloir que j'ai de la chance, chérie,


Ou va falloir que j'essaie à en crever.
Oui, va falloir que j'ai de la chance, chérie,
Seigneur, Seigneur va falloir que j'essaie à en crever.
Bon, viens me voir au milieu de l'océan
Et nous laisserons cette vieille route derrière nous.

Oui, l'océan m'a pris ma chérie,


Ma chérie, elle m'a volé mon cœur.
Oui, l'océan m'a pris ma chérie,
Ma chérie, elle m'a pris mon cœur.
Elle l'a empaqueté dans une valise,
Seigneur, elle l'a emporté en Italie, Italie.

Alors, je descends ta route


Aussi loin que mes pauvres yeux peuvent porter.
Oui, je descends ta route
Aussi loin que mes yeux peuvent porter.
Partant du Golden Gate Bridge
Jusqu'à la Statue de la Liberté.

17
Bob Dylan's Blues
Well, the Lone Ranger and Tonto
They are ridin' down the line
Fixin' ev'rybody's troubles
Ev'rybody's 'cept mine
Somebody musta tol' 'em
That I was doin' fine

Oh you five and ten cent women


With nothin' in your heads
I got a real gal I'm lovin'
And Lord I'll love her till I'm dead
Go away from my door and my window too
Right now

Lord, I ain't goin' down to no race track


See no sports car run
I don't have no sports car
And I don't even care to have one
I can walk anytime around the block

Well, the wind keeps a-blowin' me


Up and down the street
With my hat in my hand
And my boots on my feet
Watch out so you don't step on me

Well, lookit here buddy


You want to be like me
Pull out your six-shooter
And rob every bank you can see
Tell the judge I said it was all right
Yes!

18
Bob Dylan's Blues
Words and music Bob Dylan
Released on Freewheelin' (1963)
Tabbed by Eyolf Østrem

Capo 2nd fret (sounding key A major)

G
Well, the Lone Ranger and Tonto

They are ridin' down the line

Fixin' ev'rybody's troubles


C
Ev'rybody's 'cept mine
G
Somebody musta tol' 'em
C (C/b) D/a G
That I was doin' fine
[1 verse harmonica solo:

G' . . . | G' = xxx087


G' . . . | G7'= xxx065
G' . G7'. |
C . . . |
G . D . | G]
Oh you five and ten cent women
With nothin' in your heads
I got a real gal I'm lovin'
And Lord I'll love her till I'm dead
Go away from my door and my window too
Right now

Lord, I ain't goin' down to no race track


See no sports car run
I don't have no sports car
And I don't even care to have one
I can walk anytime around the block

Well, the wind keeps a-blowin' me


Up and down the street
With my hat in my hand
And my boots on my feet
Watch out so you don't step on me

Well, lookit here buddy


You want to be like me
Pull out your six-shooter
And rob every bank you can see
Tell the judge I said it was all right
Yes!

19
Bob Dylan's Blues -
ALBUM : "THE FREEWHEELIN' BOB DYLAN". - 1963

Comme son nom l'indique, cette chanson est une composition originale de Dylan, et ne doit pas grand'chose à ses
prédécesseurs.

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

Le blues de Bob Dylan

Ouais, le Lone Ranger et Tonto


Ils chevauchent le long des rails
Ils règlent les problèmes de tout le monde
Tout le monde sauf moi
Quelqu'un a dû leur dire
Que j'étais en forme

Oh vous les femmes à deux sous


Avec rien dans la tête
J'ai une vraie fille que j'adore
Et Seigneur je l'aimerai jusqu'à ma mort
Tirez-vous de ma porte et de ma fenêtre aussi
Tout de suite

Seigneur, j'vais pas descendre au circuit


Pour voir les voitures de sport tourner
J'ai pas de voiture de sport
Et je me fiche pas mal d'en avoir une
Je marche quand je veux pour faire le tour du quartier

Ouais, le vent souffle toujours sur moi


Du haut en bas de la rue
Mon chapeau à la main
Et mes bottes aux pieds
Attention à pas me marcher dessus

Ouais, écoute voir, mon pote


Tu veux être comme moi
Sors ton six-coups
Et vole toutes les banques que tu vois
Dis au juge que j'avais dit que c'était ok
Oui!

20
A Hard Rain's A-Gonna Fall
Oh, where have you been, my blue-eyed son?
Oh, where have you been, my darling young one?
I've stumbled on the side of twelve misty mountains,
I've walked and I've crawled on six crooked highways,
I've stepped in the middle of seven sad forests,
I've been out in front of a dozen dead oceans,
I've been ten thousand miles in the mouth of a graveyard,
And it's a hard, and it's a hard, it's a hard, and it's a hard,
And it's a hard rain's a-gonna fall.

Oh, what did you see, my blue-eyed son?


Oh, what did you see, my darling young one?
I saw a newborn baby with wild wolves all around it
I saw a highway of diamonds with nobody on it,
I saw a black branch with blood that kept drippin',
I saw a room full of men with their hammers a-bleedin',
I saw a white ladder all covered with water,
I saw ten thousand talkers whose tongues were all broken,
I saw guns and sharp swords in the hands of young children,
And it's a hard, and it's a hard, it's a hard, it's a hard,
And it's a hard rain's a-gonna fall.

And what did you hear, my blue-eyed son?


And what did you hear, my darling young one?
I heard the sound of a thunder, it roared out a warnin',
Heard the roar of a wave that could drown the whole world,
Heard one hundred drummers whose hands were a-blazin',
Heard ten thousand whisperin' and nobody listenin',
Heard one person starve, I heard many people laughin',
Heard the song of a poet who died in the gutter,
Heard the sound of a clown who cried in the alley,
And it's a hard, and it's a hard, it's a hard, it's a hard,
And it's a hard rain's a-gonna fall.

Oh, who did you meet, my blue-eyed son?


Who did you meet, my darling young one?
I met a young child beside a dead pony,
I met a white man who walked a black dog,
I met a young woman whose body was burning,
I met a young girl, she gave me a rainbow,
I met one man who was wounded in love,
I met another man who was wounded with hatred,

21
And it's a hard, it's a hard, it's a hard, it's a hard,
It's a hard rain's a-gonna fall.

Oh, what'll you do now, my blue-eyed son?


Oh, what'll you do now, my darling young one?
I'm a-goin' back out 'fore the rain starts a-fallin',
I'll walk to the depths of the deepest black forest,
Where the people are many and their hands are all empty,
Where the pellets of poison are flooding their waters,
Where the home in the valley meets the damp dirty prison,
Where the executioner's face is always well hidden,
Where hunger is ugly, where souls are forgotten,
Where black is the color, where none is the number,
And I'll tell it and think it and speak it and breathe it,
And reflect it from the mountain so all souls can see it,
Then I'll stand on the ocean until I start sinkin',
But I'll know my song well before I start singin',
And it's a hard, it's a hard, it's a hard, it's a hard,
It's a hard rain's a-gonna fall.

22
A Hard Rain's A-Gonna Fall
Words and music Bob Dylan
Released on Freewheelin' (1963) and on Greatest Hits II (1971) and in live versions on Live 1975
(2002) and Live 1964 (2004)
Tabbed by Eyolf Østrem

Dropped D tuning (D-A-d-g-b-e')


Capo 2nd fret (sounding key E major); Live 1964: capo 3rd fret

Chords:

D 000232
G 020033
A 202220
G/d 000433
A/d 000655
*) 000030

D G D

D G D
Oh, where have you been, my blue-eyed son?
D A
And where have you been, my darling young one?
G/d A/d D
I've stumbled on the side of twelve misty mountains,
G/d A/d D
I've walked and I've crawled on six crooked highways,
G/d A/d D
I've stepped in the middle of seven sad forests,
G/d A/d D
I've been out in front of a dozen dead oceans,
G/d A/d D
I've been ten thousand miles in the mouth of a graveyard,
*) D A D G
And it's a hard, and it's a hard, it's a hard, and it's a hard,
D A D
And it's a hard rain's a-gonna fall.

23
A HARD RAIN'S A-GONNA FALL (1963)

Une chanson de son album le plus engagé, le plus "Protest-songs". Vision d'apocalypse en une série d'images
grotesques sur fond de guerre. La réponse du "fils aux yeux bleus" est devenue une réponse à la guerre nucléaire,
la "pluie dure" symbolise les tapis de bombes ou les retombées radioactives. Les vers dépeignent les ruines de la
guerre. Bien que le titre soit de l'argot moderne, la diction fait penser à Lorca et à Rimbaud. C'est "Hard rain"
qui donna au poète canadien Léonard Cohen l'idée d'écrire des chansons. Une date dans l'écriture de la chanson
d'actualité fondée sur le folklore. Ici éclot la fusion entre la poésie, le folk, le rock, et la chanson"engagée".

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

Une pluie dure va tomber

Où as-tu été, mon fils aux yeux bleus?


Où as-tu été, mon cher petit?
J'ai trébuché sur le bord de douze montagnes brumeuses,
J'ai marché et rampé sur six chemins tordus,
J'ai pénétré au cœur de sept forêts tristes,
J'ai été à la rencontre d'une douzaine d'océans morts,
J'ai marché dix mille miles dans la bouche d'un cimetière,
Et c'est une dure, et c'est une dure, c'est une dure, c'est une dure,
Et c'est une pluie dure qui va tomber.

Qu'as-tu vu, mon fils au yeux bleus?


Qu'as-tu vu, mon cher petit?
J'ai vu un nouveau né entouré de loups du désert,
J'ai vu un chemin de diamants avec personne dessus,
J'ai vu une branche noire dégoulinante de sang,
J'ai vu une pièce pleine d'hommes avec leurs marteaux qui saignaient,
J'ai vu une échelle blanche toute couverte d'eau,
J'ai vus dix mille bavards dont la langue était cassée,
J'ai vu des fusils et des épées effilées dans les mains de jeunes enfants,
Et c'est une dure, et c'est une dure, c'est une dure, c'est une dure,
Et c'est une pluie dure qui va tomber.

Qu'as-tu entendu, mon fils aux yeux bleus?


Qu'as-tu entendu, mon cher petit?
J'ai entendu le son du tonnerre, rugir un avertissement,
Entendu le hurlement d'une vague qui pourrait noyer le monde entier,
Entendu cent batteurs dont les mains étaient en flamme,
Entendu dix mille chuchotements que personne n'écoutait,
Entendu une personne affamée, et entendu beaucoup de gens rire,
Entendu la chanson d'un poète qui mourait dans le caniveau,
Entendu le cri d'un clown qui pleurait dans la rue,

24
Et c'est une dure, et c'est une dure, c'est une dure, c'est une dure,
Et c'est une pluie dure qui va tomber.

Qui as-tu rencontré, mon fils aux yeux bleus


Qui as-tu rencontré, mon cher petit?
J'ai rencontré un jeune enfant aux côtés d'un poney mort,
J'ai rencontré un homme blanc qui promenait un chien noir,
J'ai rencontré une femme dont le corps brûlait,
J'ai rencontré une jeune fille qui m'a donné un arc-en-ciel,
J'ai rencontré un homme qui était blessé par l'amour,
J'ai rencontré un autre homme qui était blessé par la haine,
Et c'est une dure, c'est une dure, c'est une dure, c'est une dure,
C'est une pluie dure qui va tomber.

Que vas-tu faire, mon fils aux yeux bleus?


Que vas-tu faire, mon cher petit?
Je vais sortir avant que la pluie ne commence à tomber,
Je vais marcher au plus épais de la plus noire et épaisse forêt,
Où les gens sont nombreux et ont les mains vides,
Où les boulettes de poison ont envahi leurs eaux,
Où la maison dans la vallée ressemble à la prison sale et humide,
Où le visage du bourreau est toujours bien caché,
Où le désir est laid, où les âmes sont oubliées,
Où noire est la couleur, où zéro est le nombre,
Et je le dirai et je le penserai et je le raconterai et je le soufflerai,
Et je le projetterai de la montagne pour que chacun puisse le voir,
Et puis, je resterai sur l'océan jusqu'à ce que je commence à sombrer,
Mais je connaîtrai bien ma chanson avant de commencer à chanter.
Et c'est une dure, c'est une dure, c'est une dure, c'est une dure,
C'est une pluie dure qui va tomber

25
Don't Think Twice, It's All Right

It ain't no use to sit and wonder why, babe


It don't matter, anyhow
An' it ain't no use to sit and wonder why, babe
If you don't know by now
When your rooster crows at the break of dawn
Look out your window and I'll be gone
You're the reason I'm trav'lin' on
Don't think twice, it's all right

It ain't no use in turnin' on your light, babe


That light I never knowed
An' it ain't no use in turnin' on your light, babe
I'm on the dark side of the road
Still I wish there was somethin' you would do or say
To try and make me change my mind and stay
We never did too much talkin' anyway
So don't think twice, it's all right

It ain't no use in callin' out my name, gal


Like you never did before
It ain't no use in callin' out my name, gal
I can't hear you any more
I'm a-thinkin' and a-wond'rin' all the way down the road
I once loved a woman, a child I'm told
I give her my heart but she wanted my soul
But don't think twice, it's all right

I'm walkin' down that long, lonesome road, babe


Where I'm bound, I can't tell
But goodbye's too good a word, gal
So I'll just say fare thee well
I ain't sayin' you treated me unkind
You could have done better but I don't mind
You just kinda wasted my precious time
But don't think twice, it's all right

26
Don't Think Twice, It's All Right
Freewheelin' version

Capo 4th fret (sounding key E major)

Standard fingerpicking

Intro:
C G7 Am C/g F
: . . . : . . . : . . . : . . .
||-----------------|-------0h1-------|-----------------|-----------------|
||---------------1(|p0)------------1-|---------------0h|-1-----1-------0h|
||-----------0-----|---0-------0---(0|h2)2-------0-----|---2-------2-----|
||-----2-------2---|-----0-------0---|-----2-------2---|-----3-------3---|
||-3---------------|-----------------|-0---------------|-----------------|
||---------3-------|-3-------3-------|---------3-------|-1-------0h1-----|
C/g G7 C/g
: . . . : . . . : . . . : . . .
|--------0---------|-------0h1-------|-----------------|-----------------||
|-h1-------------0-|---------------1-|-------1---------|-------1-------1-||
|----0-------0-----|---0-------0-----|---0-------------|---0-------0-----||
|------2-------2---|-----0-------0---|-----2-------2---|-----2-------2---||
|------------------|-----------------|---------3-------|-----------------||
|--3-------3-------|-3-------3-------|-3---------------|-3-------3-------||
Verse:
C G Am C/g
: . . . : . . . : . . . : . . .
||-----------------|-------0h1-------|-----------------|-----------------|
||---------------1-|-----------0--(1)|---1-----------1-|---------------0-|
||-----------0-----|-----------------|-----------------|-----------0-----|
||-----2-------2---|-----0-------0---|-----2-------2---|-----2-------2---|
||-3---------------|-----------------|-0-------0-------|-0---------------|
||---------3-------|-3-------3-------|-----------------|---------3-------|
F C/g G7
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-------0h1-------|
|-------1-------1-|-----------1-----|---------------0-|---------------1-|
|---2-------2-----|---2---0h2-------|-----------0-----|---0-------0-----|
|-----3-------3---|-----3-------3---|-----2-------2---|-----0-------0---|
|-----------------|---------3-------|-3---------------|-----------------|
|-1-------1-------|-1---------------|---------3-------|-3-------3-------|
C G7 Am C/g
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-------0h1-------|-----------------|-----------------|
|---------------1-|-----------------|---1-----------1-|---------------1-|
|-----------0-----|---------------0-|h2---------2-----|-----------0-----|
|-----2-------2---|-----0-------0---|-----2-------2---|-----2-------2---|
|-3---------------|-----------------|-0-------0-------|-0---------------|
|---------3-------|-3-------3-------|-----------------|---------3-------|
D7/f# G G6 G7
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-------0h2-------|-----------------|-----------------|
|-------1-------1-|---------------0-|-------0-------0-|-------0-------0h|
|---0h2-----2-----|---2-------2-----|-----------0-----|---0-------0-----|
|-----0-------0---|-----0-------0---|-----0--(2)--2h3~|-----3------(0)--|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-2-------2-------|-2-------2-------|-3-------3-------|-3-------3-------|

27
C/g C7
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|h1-----1-------1-|-------1-------1-|-------1-------1-|-------1-------0h|
|---0-------0-----|---0-------0-----|---3-------3-----|---3-------3-----|
|-----2-------2---|-----2-------2---|-----2-------2---|-----2-------2---|
|-----------------|-----------------|-3-------3-------|-3-------3-------|
|-3-------3-------|-3-------3-------|-----------------|-----------------|

F D7/f#
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|---------------2-|------h2---------|
|h1-----1-------1-|-------1-------0-|h1-----1---------|---------------1-|
|---2-------2-----|---2-------2-----|---2-------2-----|---2-------2-----|
|-----3-------3---|-----3-------3---|-----0-------0---|-----0-------0---|
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|-1-------1-------|-1-------1-------|-2-------2-------|-2-------2-------|

C/g G7 Am C/g F
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-------1---------|-----------------|-----------------|
|-------1-------0-|-----------------|-------1-------0-|h1-----1-------0-|
|---0-------0-----|---0-------0--h2-|---2-------0-----|---2-------2-----|
|-----2-------2---|-----0-------0---|-----2-------2---|-----3-------3---|
|-----------------|-----------------|-0---------------|-----------------|
|-3-------3-------|-3-------3-------|---------3-------|-1-------1-------|

C/g G6 G7 C
: . . . : . . . : . . . : . . .
|-----------------|-----------------|-----------------|-----------------|
|h1-----1-------0-|-------0-------1-|---------------1-|---------------1-|
|---0-------0-----|---0-------0-----|-----------0-----|-----------0-----|
|-----2-------2---|-----2--(3)--3---|-----2-------2---|-----2-------2---|
|-----------------|-----------------|-3---------------|-3---------------|
|-3-------3-------|-3-------3-------|---------3-------|---------3-------|

C G Am /g
Well, it ain't no use to sit and wonder why, babe
F C G
Iff'n you don't know by now
C G Am /g
An' it ain't no use to sit and wonder why, babe
D7/f# G (G6-G7)
It'll never do somehow
C C7
When your rooster crows at the break of dawn
F D7/f#
Look out your window and I'll be gone
C G Am /g F
You're the reason I'm trav'lin' on
C G C
Don't think twice, it's all right

C G Am /g F C

28
DON'T THINK TWICE, IT'S ALL RIGHT - (1963)

Tirée en single de l'album, cette chanson fut un de ses premiers tubes commerciaux, largement repris. Il y est
clairement question de Suze Rotolo, son premier grand amour à New York, qui pensait à le quitter. Joan Baez la
chanta à Newport en 1964 en l'introduisant comme "une chanson sur une relation qui a duré trop longtemps".
Le ton sardonique de Dylan contraste avec la plupart des enregistrements par d'autres, qui insistaient sur la
douceur et ignoraient l'amertume.

La mélodie a été transposée à partir d'une chanson du folklore, "Scarlet ribbons".

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

N'y repense plus, tout va bien

Ca ne sert à rien de rester à se demander pourquoi, mignonne


Cela n'a aucune importance.
Ca ne sert à rien de se demander pourquoi, mignonne
Si tu n'as pas encore compris.
Quand le coq s'égosille à la cassure de l'aube
Regarde par la fenêtre, je serai parti
Et c'est toi la raison de mon départ.
N'y repense plus, tout va bien.

Ca ne sert à rien d'allumer ta lumière, mignonne


Cette lumière que je n'ai pas connu.
Ca ne sert à rien d'allumer ta lumière, mignonne
Je suis sur le côté sombre de la route.
Pourtant je voudrais que tu trouves quelque chose à dire ou faire
Pour me faire changer d'avis, et rester.
Nous n'avons jamais beaucoup discuté,
Alors n'y repense plus, tout va bien.

Ca ne sert à rien de crier mon nom, petite,


Comme tu ne l'as jamais fait avant.
Ca ne sert à rien de crier mon nom, petite,
Je ne peux déjà plus t'entendre.
Je pense et je m'étonne tout le long du chemin.
Naguère j'ai aimé une femme, une enfant disait-on.
Je lui ai donné mon cœur, elle voulait mon âme.
Mais n'y repense plus, tout va bien.

Je descends cette longue route solitaire, mignonne


Vers où, je n'en sais rien.
Mais bonsoir est un mot trop bon, petite,
Alors, je dirais plutot adieu.
J'peux pas dire qu' tu n'as pas été gentille avec moi,
Tu aurais pu faire mieux, mais tant pis.
Tu m'as fait perdre mon temps, c'est tout.
Mais n'y repense pas, tout va bien.

29
Bob Dylan's Dream
While riding on a train goin' west,
I fell asleep for to take my rest.
I dreamed a dream that made me sad,
Concerning myself and the first few friends I had.

With half-damp eyes I stared to the room


Where my friends and I spent many an afternoon,
Where we together weathered many a storm,
Laughin' and singin' till the early hours of the morn.

By the old wooden stove where our hats was hung,


Our words were told, our songs were sung,
Where we longed for nothin' and were quite satisfied
Talkin' and a-jokin' about the world outside.

With haunted hearts through the heat and cold,


We never thought we could ever get old.
We thought we could sit forever in fun
But our chances really was a million to one.

As easy it was to tell black from white,


It was all that easy to tell wrong from right.
And our choices were few and the thought never hit
That the one road we traveled would ever shatter and split.

How many a year has passed and gone,


And many a gamble has been lost and won,
And many a road taken by many a friend,
And each one I've never seen again.

I wish, I wish, I wish in vain,


That we could sit simply in that room again.
Ten thousand dollars at the drop of a hat,
I'd give it all gladly if our lives could be like that.

30
Bob Dylan's Dream
Words and music Bob Dylan
Released on Freewheelin' (1963)
Tabbed by Eyolf Østrem

G Am
While riding on a train goin' west,
C/g D/f#
I fell asleep for to take my rest.
C /b G C/g G
I dreamed a dream that made me sad,
D C /b G
Concerning myself and the first few friends I had.

31
BOB DYLAN'S DREAM -

Cette chanson reprend la mélodie de "Lord Franklin", qui elle-même s'inspire d'une ballade irlandaise du 19ème
siècle. "Lord Franklin" raconte la tragédie d'une expédition arctique de 1845, dont personne ne revint vivant.
Lady Franklin y affirme qu'elle offrirait dix mille livres pour apprendre que son mari vit encore, phrase que
Dylan a transformé, comme il a récrit le reste du texte, faisant de cette chanson une œuvre personnelle.

Le rêve de Bob Dylan

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

Au cours d'un voyage dans un train vers l'ouest,


Je me suis endormi pour prendre un peu de repos.
J'ai fait un rêve qui m'a rendu triste,
Un rêve sur moi et mes premiers amis.

Les yeux à demi-humides j'ai regardé la pièce


Où mes amis et moi avons passé maints après-midi,
Où ensemble nous avons essuyé maints orages,
Riant et chantant jusqu'aux premières heures du jour.

Près du vieux poêle à bois où nous accrochions nos chapeaux,


Nous parlions, nous chantions nos chansons,
Nous ne désirions rien et étions satisfaits
Parlant en plaisantant du monde extérieur.

Le cœur tourmenté, qu'il fasse froid ou chaud,


Nous croyions que nous ne vieillirions jamais.
Nous pensions que nous serions toujours ensemble à rire
Mais en fait nous n'avions qu'une chance sur un million.

Aussi facilement qu'entre le blanc et le noir,


Nous faisions la différence entre le bien et le mal.
Nos choix étaient limités et il ne nous est jamais venu à l'esprit
Que nos chemins un jour se sépareraient.

Combien d'années ont passé et ont été oubliées,


Combien de parties ont été gagnées et perdues,
Et combien de routes ont été prises par tant d'amis,
Et aucun que j'ai jamais revu.

J'aimerais, j'aimerais, j'aimerais, mais en vain,


Que nous puissions nous asseoir encore dans cette pièce.
Dix mille dollars au fond d'un chapeau,
Je les donnerais volontiers si nos vies pouvaient être comme ça.

32
Oxford Town
Oxford Town, Oxford Town
Ev'rybody's got their heads bowed down
The sun don't shine above the ground
Ain't a-goin' down to Oxford Town

He went down to Oxford Town


Guns and clubs followed him down
All because his face was brown
Better get away from Oxford Town

Oxford Town around the bend


He come in to the door, he couldn't get in
All because of the color of his skin
What do you think about that, my frien'?

Me and my gal, my gal's son


We got met with a tear gas bomb
I don't even know why we come
Goin' back where we come from

Oxford Town in the afternoon


Ev'rybody singin' a sorrowful tune
Two men died 'neath the Mississippi moon
Somebody better investigate soon

Oxford Town, Oxford Town


Ev'rybody's got their heads bowed down
The sun don't shine above the ground
Ain't a-goin' down to Oxford Town

33
Oxford Town
Words and music Bob Dylan
Released on Freewheelin' (1963)
Tabbed by Eyolf Østrem

Open D tuning (D-A-d-f#-a-d')


Capo sixth fret (sounding key Ab major)

Chords [As John Hammond said immediately after the recording: “Don't tell me that's all?”]:

D 000000
D3 004300 or 004350
G 020100

Intro and recurring pattern in and between the verses (continuous strumming throughout, but
only the chord changes have been noted):

D D3 G D G D D3 G D
| . . . | . . . | . . . | . . .
|-----------------|-0-----------|-0-0-------------|-0------------|
|-----0---0------0|-0-0---------|-0-h5---------0--|-0-0----------|
|-----0h3-3------1|-0-h1--------|-0-h3---------1--|-0-h1---------|
|-----0h4-4------0|-0-0---------|-0-h4---------0--|-0-0----------|
|-----0---0------2|-0-h2--------|-0-0----------2--|-0-h2---------|
|-0---0---0------0|-0-0---------|-0-0----------0--|-0-0----------|

D3 G D
Oxford Town, Oxford Town
G D
Ev'rybody's got their heads bowed down
G D
The sun don't shine above the ground
G D
Ain't a-goin' down to Oxford Town

34
Oxford Town –

Cette chanson se réfère à un épisode de l'intégration des noirs dans les universités américaines du Sud des Etats-
Unis : Le 20 octobre 1962, l'étudiant noir James Meredith s'inscrivit à l'Université du Mississippi à Oxford,
voyant cela les étudiants blancs voulurent l'en empêcher, et cela dégénéra en une émeute que la police ne parvint
à contenir qu'à grand'peine et qui fit deux morts. Dylan se démarque du "protest song" typique en ne donnant
aucun nom à part ceux des lieux, et en ne prenant pas parti : C'est aux auditeurs de décider ce qu'ils veulent
penser.
La mélodie est "un air de banjo joué à la guitare", comme le dit Dylan dans les notes de l'album, sa vivacité
contraste avec le sujet supposé sérieux de la chanson. A notre connaissance, celle-ci ne fut jouée en public
qu'une seule fois en 1990, justement à Oxford, à la grande surprise et joie des spectateurs, dont certains étaient
peut-être les enfants des émeutiers de 1962.

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

La ville d'Oxford

La ville d'Oxford, la ville d'Oxford


Tout le monde y a la tête baissée
Le soleil n'y brille pas sur son sol
J'vais pas descendre à la ville d'Oxford

Il descendit à la ville d'Oxford


Des armes et des cannes l'y suivirent
Tout ça parce qu'il avait le visage brun
Mieux vaut s'éloigner d'la ville d'Oxford

La ville d'Oxford après le virage


Il vint à la porte, il ne put entrer
Tout ça à cause de la couleur de sa peau
Qu'est-ce que tu penses de ça, mon ami?

Ma copine et moi, et son gosse


On a été présenté à une bombe lacrymo
Je ne sais même pas pourquoi on est venu
On est reparti d'où on venait

La ville d'Oxford dans l'après-midi


Tout le monde chante un air triste
Deux hommes sont morts sous la lune du Mississippi
Quelqu'un ferait bien d'enquêter au plus tôt

La ville d'Oxford, la ville d'Oxford


Tout le monde y a la tête baissée
Le soleil n'y brille pas sur son sol
J'vais pas descendre à la ville d'Oxford

35
Corrina Corrina
Corrina, Corrina,
Gal, where you been so long?
Corrina, Corrina,
Gal, where you been so long?
I been worr'in' 'bout you, baby,
Baby, please come home.

I got a bird that whistles,


I got a bird that sings.
I got a bird that whistles,
I got a bird that sings.
But I ain' a-got Corrina,
Life don't mean a thing.

Corrina, Corrina,
Gal, you're on my mind.
Corrina, Corrina,
Gal, you're on my mind.
I'm a-thinkin' 'bout you, baby,
I just can't keep from crying.

36
Corrina, Corrina
Trad., arr. Bob Dylan
Released on Freewheelin' (1963)
Tabbed by Eyolf Østrem

The tab is based on the outtake without the band, where Dylan's guitar can be heard more
clearly. It may not fit the album version exactly, but it ought to be good enough to give an
idea about the playing style. It is played in open D tuning (D-A-d-f#-a-d') (Thanks to Jeff
Kokosinsky for notifying me). The outtake version is in F# major, but the album version is in
F major, so the capo would be in the 3rd fret.

The second guitar seems to be playing with a capo in the 5th fret in standard tuning, over
chords from the C - F - G group.

E A E A
: . . . : . . . : . . .
|-----0-----0-----0-----0-|-----0---0-------0-----0-|-----0-----0-----0---0---|
|-------------------------|-------------------------|-------------------------|
|-------------------------|-------1---1-0-----------|-------------------1---1-|
|-------5-----4-----2-----|-0-----------------------|-------------------------|
|-------------------------|-------2---2-0-----------|-------------------2---2-|
|-0-----5-----4-----2-----|-0-----------------5-----|-4-----2-----0-----------|
E A B A
: . . . : . . . : . . .
|-----0-----0-----0-----0-||-----------0-------------|-----------------0-----0-|
|-------------------------||-------------------------|-------------------------|
|-0-------0---------------||-----------------------1-|-------------3-----1-----|
|-------------------------||-------------------------|-------------------------|
|-0-----------------------||-----------------------2-|-------------4-----2-----|
|-------0-----0-----0-----||-0-----0-----0-----0-----|-0-----0-----------------|
Corrina corrina gal where you been so
E A E A E
: . . . : . . . : . . .
|-----0-----0-----0-----0-|-----0-----0-----0---0---|-----0-----0-----0-----0-|
|-------------------------|-------------------------|-------------------------|
|-0-----1-----0-----------|-0-----------------1---1-|-0-----------------------|
|-------------------------|-------------------------|-------------------------|
|-0-----2-----0-----------|-------------------2---2-|-0-----------------------|
|-------------------5-----|-4-----2-----0-----------|-------5-----4-----2-----|
long
A E A B A
: . . . : . . . : . . .
|-----0---0-------0-----0-|-----0-----0-----0-------|-0-----0---------0-----0-|
|-------------------------|-------------------------|-------------------------|
|-------1---1-0-----------|-1---------------------3-|-----3-----3-1-----1-----|
|-------------------------|-------------------------|-------------------------|
|-------2---2-0-----------|-2-----2-----2-----2---4-|-----4-----4-2-----2-----|
|-0-----------------0-----|-------------------------|-------------------------|
Corrina, corrina, where you been so
E A E A E
: . . . : . . . : . . .
|-----0-----0-----0-----0-|-----0-----0-----0---0---|-----0-----0-----0-----0-|
|-------------------------|-------------------------|-------------------------|
|-------1-----0-----------|-------------------1---1-|-0-----------------------|
|-------------------------|-------------------------|-------------------------|
|-------2-----0-----------|-------------------2---2-|-0-----------------------|
|-0-----------------5-----|-4-----2-----0-----------|-------5-----4-----2-----|
long
A E B A B
: . . . : . . . : . . .

37
|-----0---0-------------0-|-----0-----4-----0-0-----|-----------------0-----0-|
|-------------------------|-------------------------|-------------------------|
|-------1---1-0-----------|-3-----3-----3-----3---1-|-----------1-3-----3-----|
|-------------------------|-------------------------|-------------------------|
|-------2---2-0-----------|-4-----4-----4-----4-----|-2-----2-----4-----4-----|
|-0-----------------0-----|-------------------------|-------------------------|
I been worr'in' about you baby, baby, please come
E
: . . . : . . .
|-----0-----0-----0-----0-|-----0-----0-----0-
|-------------------------|-------------------
|-------1-----0-----------|-------------------
|-------------------------|------------------- etc.
|-------2-----0-----------|-------------------
|-0-----------------5-----|-4-----2-----0-----
home

E
Corrina, Corrina,
A B A E
Gal, where you been so long?
A B A E
Corrina, Corrina, Gal, where you been so long?
B
I been worr'in' 'bout you, baby,
A B E
Baby, please come home.

I got a bird that whistles,


I got a bird that sings.
I got a bird that whistles,
I got a bird that sings.
But I ain' a-got Corrina,
Life don't mean a thing.

Corrina, Corrina,
Gal, you're on my mind.
Corrina, Corrina,
Gal, you're on my mind.
I'm a-thinkin' 'bout you, baby,
I just can't keep from crying.

38
Intro in standard tuning:
: . . . : . . . : . . . : . . .
|---0--0--0--0|---0-0---0--0|---0--0--0-0-|---0--0--0--0|
|-------------|-------------|-------------|-------------|
|-------------|----2-21-----|----------2-2|-1---1-------|
|----7--6--4--|-2-----------|-------------|-------------|
|-------------|------42--0--|----------4--|-2-----------|
|-0--5--4--2--|-0-----------|-4--2--0-----|----0--0--0--|

: . . . : . . . : . . . : . . .
|------0------|---------0--0|---0--0--0--0|---0--0--0-0-|
|-------------|-------------|-------------|-------------|
|------------2|-------4--2--|-1--2--1-----|-1--------2-2|
|-------------|-------------|-------------|-------------|
|------------4|-------6--4--|-2--4--2--0--|----------4-4|
|-0--0--0--0--|-0--0--------|-------------|-4--2--0-----|
Corrina.. girl.. been.. long

: . . . : . . . : . . . : . . .
|---0--0--0--0|---0-0---0--0|---0--0--0---|-0--0----0--0|
|-------------|-------------|-------------|-------------|
|-1-----------|----2-21-----|-2----------4|---4--42--2--|
|-------------|-------------|-------------|-------------|
|-2--0--------|----4-42-----|-4--4--4--4-6|---6--64--4--|
|-------4--2--|-0--------0--|-------------|-------------|
Corr.. where..

: . . . : . . . : . . . : . . .
|---0--0--0--0|---0--0--0-0-|---0--0--0--0|---0-0------0|
|-------------|-------------|-------------|-------------|
|----2--1-----|----------2-2|-1-----------|----2-21-----|
|-------------|-------------|-------------|-------------|
|----4--2--0--|----------4-4|-2--0--------|----4-42-----|
|-0-----------|-4--2--0-----|-------4--2--|-0--------0--|
long I'm a-

: . . . : . . . : . . . : . . .
|---0--4--00--|---------0--0|---0--0--0--0|---0--0--0
|-------------|-------------|-------------|----------
|-4--4--4--4-2|------24--4--|----2--1-----|----------
|-------------|-------------|-------------|---------- etc.
|-6--6--6--6--|-4--4--6--6--|----4--2--0--|----------
|-------------|-------------|-0-----------|-4--2--0--
thinkin' just..keep cryin'

39
Corrina, Corrina

Une chanson traditionnelle des années 1920, reprise des dizaines de fois avant et après la version de Dylan. Sa
version fait des emprunts aux textes du bluesman Robert Johnson, renouant avec les racines bluesy de cette
chanson et se démarquant des versions pop ou country.

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

Corrina, Corrina

Corrina, Corrina,
Ma fille, où étais-tu tout ce temps?
Corrina, Corrina,
Ma fille, où étais-tu tout ce temps?
J'me suis fait du souci pour toi, chérie,
Chérie, je t'en prie rentre chez nous.

J'ai un oiseau qui siffle,


J'ai un oiseau qui chante.
J'ai un oiseau qui siffle,
J'ai un oiseau qui chante.
Mais j'ai pas Corrina,
La vie ne veut rien dire.

Corrina, Corrina,
Ma fille, je pense à toi.
Corrina, Corrina,
Ma fille, je pense à toi.
Je pense à toi sans arrêt, chérie,
Et je ne peux m'empêcher de pleurer.

40
Talkin' World War III Blues
Some time ago a crazy dream came to me,
I dreamt I was walkin' into World War Three,
I went to the doctor the very next day
To see what kinda words he could say.
He said it was a bad dream.
I wouldn't worry 'bout it none, though,
They were my own dreams and they're only in my head.

I said, "Hold it, Doc, a World War passed through my brain."


He said, "Nurse, get your pad, this boy's insane,"
He grabbed my arm, I said "Ouch!"
As I landed on the psychiatric couch,
He said, "Tell me about it."

Well, the whole thing started at 3 o'clock fast,


It was all over by quarter past.
I was down in the sewer with some little lover
When I peeked out from a manhole cover
Wondering who turned the lights on.

Well, I got up and walked around


And up and down the lonesome town.
I stood a-wondering which way to go,
I lit a cigarette on a parking meter
And walked on down the road.
It was a normal day.

Well, I rung the fallout shelter bell


And I leaned my head and I gave a yell,
"Give me a string bean, I'm a hungry man."
A shotgun fired and away I ran.
I don't blame them too much though,
I know I look funny.

Down at the corner by a hot-dog stand


I seen a man, I said, "Howdy friend,
I guess there's just us two."
He screamed a bit and away he flew.
Thought I was a Communist.

Well, I spied a girl and before she could leave,


"Let's go and play Adam and Eve."
I took her by the hand and my heart it was thumpin'

41
When she said, "Hey man, you crazy or sumpin',
You see what happened last time they started."

Well, I seen a Cadillac window uptown


And there was nobody aroun',
I got into the driver's seat
And I drove 42nd Street
In my Cadillac.
Good car to drive after a war.

Well, I remember seein' some ad,


So I turned on my Conelrad.
But I didn't pay my Con Ed bill,
So the radio didn't work so well.
Turned on my player-
It was Rock-A-Day, Johnny singin',
"Tell Your Ma, Tell Your Pa,
Our Loves Are Gonna Grow Ooh-wah, Ooh-wah."

I was feelin' kinda lonesome and blue,


I needed somebody to talk to.
So I called up the operator of time
Just to hear a voice of some kind.
"When you hear the beep
It will be three o'clock,"
She said that for over an hour
And I hung it up.

Well, the doctor interrupted me just about then,


Sayin, "Hey I've been havin' the same old dreams,
But mine was a little different you see.
I dreamt that the only person left after the war was me.
I didn't see you around."

Well, now time passed and now it seems


Everybody's having them dreams.
Everybody sees themselves walkin' around with no one else.
Half of the people can be part right all of the time,
Some of the people can be all right part of the time.
But all the people can't be all right all the time
I think Abraham Lincoln said that.
"I'll let you be in my dreams if I can be in yours,"
I said that.

42
Talkin' World War III Blues -

Un "blues parlé" à la Woody Guthrie, une satire qui lance ses flèches à la ronde: la guerre, les médecins, les
amis, l'auteur lui-même, l'anti-communisme primaire de l'époque, la politique, la société de consommation.
Abraham Lincoln et une femme tirent leur épingle du jeu, mais l'humour est acerbe.
Cela reste la dernière oeuvre de Dylan dans le style du "talking blues", et son sujet de peur de la bombe atomique
fait penser à "Let Me Die In My Footsteps".

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

Le blues parlé de la troisième guerre mondiale

Il y a quelque temps un rêve dingue m'est venu,


Je rêvai que je me promenai dans la 3ème Guerre Mondiale,
Le lendemain-même je me rendis chez le médecin
Pour voir ce qu'il pourrait en dire.
Il me dit que c'était un mauvais rêve.
Quoique je n'avais pas à m'inquiéter,
Ces rêves étaient miens, et seulement dans ma tête.
"Attendez, doc, une guerre mondiale m'a traversé le cerveau".
Il dit : "Infirmière, préparez une cellule, ce garçon est fou",
Il m'attrapa par le bras, je criai "Aïe!"
Je me retrouvai sur le canapé du psychiatre
Qui me dit : "Parlez-moi de cela".
Bon, la chose a commencé à 3 heures en avance,
Au quart c'était terminé.
J'étais dans les égouts avec une petite amie
Je risquai un œil par une plaque
Me demandant qui avait allumé la lumière.
Alors, je me levai et partit me promener
Du haut en bas de la ville solitaire.
Je me demandai quel chemin emprunter,
J'allumai une cigarette sur un parcomètre
Et me remis en marche le long de la route.
C'était un jour normal.
Puis, je sonnai la cloche de l'abri des retombées
Je penchai ma tête et je poussai un hurlement :
"Donnez-moi un haricot, je suis un homme affamé".
Un fusil fit feu et je m'enfuis.
Je ne leur en veux pas trop cependant,
Je sais que j'ai l'air bizarre.
Au coin de la rue, près d'un stand de hot-dogs,
Je vis un homme et dit : "Salut l'ami,
Je crois qu'il ne reste plus que nous deux".
Il poussa un cri et s'enfuit.
Il a dû croire que j'étais un communiste.
Je repérai une fille et avant qu'elle puisse fuir,
Je lui lançai : "Si on jouait à Adam et Eve?"
Je la pris par la main et mon cœur s'emballa
Lorsqu'elle dit : "Hé mec, tu es fou ou quoi,
Tu vois ce qui est arrivé la dernière fois qu'ils ont essayé".
En ville je vis une vitrine de Cadillac
Et il n'y avait personne aux alentours,
Je m'installai à la place du conducteur
Et descendit la 42ème Rue
Dans ma Cadillac.
Une bonne voiture à conduire après une guerre.

43
Je me souvins avoir vu une annonce,
Alors j'allumai mon transistor.
Mais je n'avais pas payé ma note d'EDF,
La radio ne fonctionnait pas bien.
Je mis en marche mon tourne-disque
C'était Johnny "Un rock par jour" qui chantait :
"Dis à ta maman, dis à ton papa,
Que notre amour va grandir Ooh-wah, Ooh-wah".
Je me sentais seul et cafardeux,
J'avais besoin de quelqu'un à qui parler.
J'appelai l'horloge parlante
Juste pour entendre une voix.
"Quand vous entendrez le bip
Il sera trois heures",
Elle répétait ça depuis une heure
Quand je raccrochai.

C'est à ce moment que le docteur m'interrompit,


Il dit : "Hé j'ai déjà eu ce genre de rêve,
Mais le mien était un peu différent, voyez-vous.
J'ai rêvé que le seul qui restait après la guerre c'était moi.
Je ne vous ai pas vu".
Maintenant le temps a passé et il semble
Que chacun a ses propres rêves.
Chacun se voit tout seul allant son chemin sans personne.
La moitié des gens peuvent avoir en partie raison tout le temps,
Certaines gens peuvent avoir entièrement raison de temps en temps.
Mais tous les gens ne peuvent pas avoir entièrement raison tout le temps
Je crois qu'Abraham Lincoln a dit cela.
"Je vous laisserai être dans mes rêves si je peux être dans les votres",
J'ai dit cela.

44
Honey, Just Allow Me One More Chance
Honey, just allow me one more chance
To get along with you.
Honey, just allow me one more chance,
Ah'll do anything with you.
Well, I'm a-walkin' down the road
With my head in my hand,
I'm lookin' for a woman
Needs a worried man.
Just-a one kind favor I ask you,
'Low me just-a one more chance.

Honey, just allow me one more chance


To ride your aeroplane.
Honey, just allow me one more chance
To ride your passenger train.
Well, I've been lookin' all over
For a gal like you,
I can't find nobody
So you'll have to do.
Just-a one kind favor I ask you,
'Low me just-a one more chance.

Honey, just allow me one more chance


To get along with you.
Honey, just allow me one more chance,
Ah'll do anything with you.
Well, lookin' for a woman
That ain't got no man,
Is just lookin' for a needle
That is lost in the sand.
Just-a one kind favor I ask you,
'Low me just-a one more chance.

45
Honey, Just Allow Me One More Chance
Words and music Bob Dylan
Released on Freewheelin' (1963)

Tabbed by Eyolf Østrem

Chords:

A7 002223
G7 320001

G C G

G
Honey, just allow me one more chance
C G
To get along with you.
G
Honey, just allow me one more chance,
A7 D
Ah'll do anything for you.
G
Well, I'm a-walkin' down the road
G7
With my head in my hand,
C
I'm lookin' for a woman
A7
Needs a worried man.
G D G C
Just-a one kind favor I ask you,
G D G
'Low me just-a one more chance.

[1 verse harmonica solo]

46
Honey, Just Allow Me One More Chance –

L'origine de cette chanson remonte à la fin du 19ème siècle, même si la première version enregistrée, qui fut
celle dont Dylan s'est inspiré, l'a été par un bluesman né en 1875, Henry Thomas, plus connu pour ses titres
"Fishin' Blues" et "Bullfrog Blues", repris par de nombreux musiciens.

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

Chérie, accorde-moi encore une chance

Chérie, accorde-moi encore une chance


De m'entendre avec toi.
Chérie, accorde-moi encore une chance,
Je ferai tout avec toi.
Ouais, je marche le long de la route
La tête dans les mains,
Je cherche une femme
Qui veut un homme inquiet.
Rien qu'une dernière faveur à te demander,
Accorde-moi encore une chance.

Chérie, accorde-moi encore une chance


De monter sur ton avion.
Chérie, accorde-moi encore une chance
De monter en passager sur ton train.
Oui, j'ai cherché partout
Une fille comme toi,
J'ai trouvé personne
Alors va falloir faire avec toi.
Rien qu'une dernière faveur à te demander,
Accorde-moi encore une chance.

Chérie, accorde-moi encore une chance


De m'entendre avec toi.
Chérie, accorde-moi encore une chance,
Je ferai tout avec toi.
Ouais, chercher une femme
Qui n'a pas d'homme,
C'est chercher une aiguille
Qui est perdue dans le sable.
Rien qu'une dernière faveur à te demander,
Accorde-moi encore une chance.

47
I Shall Be Free
Well, I took me a woman late last night,
I's three-fourths drunk, she looked uptight.
She took off her wheel, took off her bell,
Took off her wig, said, "How do I smell?"
I hot-footed it . . . bare-naked . . .
Out the window!

Well, sometimes I might get drunk,


Walk like a duck and stomp like a skunk.
Don't hurt me none, don't hurt my pride
'Cause I got my little lady right by my side.
(Right there Proud as can be)

I's out there paintin' on the old woodshed


When a can a black paint it fell on my head.
I went down to scrub and rub
But I had to sit in back of the tub.
(Cost a quarter And I had to get out quick . . .
Someone wanted to come in and take a sauna)

Well, my telephone rang it would not stop,


It's President Kennedy callin' me up.
He said, "My friend, Bob, what do we need to make the country grow?"
I said, "My friend, John, Brigitte Bardot,
Anita Ekberg, Sophia Loren."
(Put 'em all in the same room with Ernest Borgnine!)

Well, I got a woman sleeps on a cot,


She yells and hollers and squeals a lot.
Licks my face and tickles my ear,
Bends me over and buys me beer.
(She's a honeymooner A June crooner
A spoon feeder And a natural leader)

Oh, there ain't no use in me workin' so heavy,


I got a woman who works on the levee.
Pumping that water up to her neck,
Every week she sends me a monthly check.
(She's a humdinger Folk singer Dead ringer
For a thing-a-muh jigger)

Late one day in the middle of the week,


Eyes were closed I was half asleep.

48
I chased me a woman up the hill,
Right in the middle of an air raid drill.
It was Little Bo Peep!
(I jumped a fallout shelter
I jumped a bean stalk
I jumped a ferris wheel)

Now, the man on the stand he wants my vote,


He's a-runnin' for office on the ballot note.
He's out there preachin' in front of the steeple,
Tellin' me he loves all kinds-a people.
(He's eatin' bagels
He's eatin' pizza
He's eatin' chitlins
He's eatin' bullshit!)

Oh, set me down on a television floor,


I'll flip the channel to number four.
Out of the shower comes a grown-up man
With a bottle of hair oil in his hand.
(It's that greasy kid stuff.
What I want to know, Mr. Football Man, is
What do you do about Willy Mays and Yul Brynner,
Charles de Gaulle
And Robert Louis Stevenson?)

Well, the funniest woman I ever seen


Was the great-granddaughter of Mr. Clean.
She takes about fifteen baths a day,
Wants me to grow a cigar on my face.
(She's a little bit heavy!)

Well, ask me why I'm drunk alla time,


It levels my head and eases my mind.
I just walk along and stroll and sing,
I see better days and I do better things.
(I catch dinosaurs
I make love to Elizabeth Taylor . . .
Catch hell from Richard Burton!)

49
I Shall Be Free
Words and music Bob Dylan
Released on Freewheelin' (1963)
Tabbed by Eyolf Østrem

Open D tuning (D-A-d-f#-a-d')


Capo 4th fret (sounding key F# major)

Chords:
D 000000
A 002100 or 002102
A/e 200100 or 202100
G 020100

Intro and between verses:

D . |A . . . |A . . |D G D G |D G D G |D .

A/e
Well, I took me a woman late last night,
D A/e D A/e D
I's three-fourths drunk, she looked alright.
A/e
Til she started peelin' off her onion gook,
D G D
Took off her wig, said, "How do I look?"
G D G D G D G D
I's hot-flyin'. . . bare-naked . . .
G D A
Out the window!

50
I Shall Be Free -

Dans cette chanson dont l'air primesautier, lancinant et répétitif, fait penser aux comptines enfantines, Dylan
règle encore des comptes avec les femmes de sa vie, la politique, les lois, la façon de vivre américaine. Toujours
d'une façon surréaliste, en jouant avec l'absurde.
L'origine de cette chanson est le traditionnel "We Shall Be Free", spiritual du 19ème siècle qui fut repris par
Woody Guthrie. Curieusement, les paroles officielles différent de celles chantées par Dylan sur l'album.

Traduction (source http://www.bobdylan-fr.com/trad/)

Je serai libre

J'me suis levé une femme la nuit dernière,


J'étais aux trois-quarts saoul, elle avait l'air énervée.
Elle enleva son volant, enleva sa sonnette,
Enleva sa perruque et dit :"Qu'est-ce que je sens?
Je me précipitai... nu comme un ver...
Par la fenêtre!

Bon, des fois je peux avoir bu,


Marcher comme un canard et puer comme un putois.
Ca ne me fait pas de mal, ne blesse pas ma fierté
Parce que j'ai ma petite amie à mon côté.
(Juste là
Fière comme un paon)

J'étais dehors repeignant le vieil abri de bois,


Quand une boîte de couleur noire me tomba sur la tête.
Je descendis me briquer et me récurer
Mais je dus m'asseoir derrière pour un bain.
(Ca m'a couté un quarter Et j'ai dû sortir vite...
Quelqu'un voulait entrer pour un sauna)
.
Mon téléphone sonne il n'arrête pas,
C'est le Président Kennedy qui m'appelle.
Il dit : "Mon ami Bob, Que pourrions-nous faire pour faire croître le pays?"
Je répondis : "Mon ami John, Brigitte Bardot,
Anita Eckberg, Sophia Loren".
(Mettez-les toutes dans la même pièce qu'Ernest Borgnine!)

Oui, j'ai une femme qui dort sur un lit de camp,


Elle hurle et braille et couine sans arrêt.
Elle me lèche le visage et me chatouille l'oreille,
Me fait des courbettes et m'achète de la bière.
(Elle est jeune mariée Chante l'été Mange mâché
Leader née)

Oh, ça ne sert à rien que je travaille tant,


J'ai une femme qui travaille dès lever.
A pomper de l'eau jusqu'en haut de son cou,
Chaque semaine elle m'envoie mon chèque du mois.
(Elle est terrible Chante du folk
Sonne à mort Pour un petit verre de ce truc)

Tard un jour au milieu de la semaine,


Les yeux clos, j'étais à moitié endormi.
Je courai après une femme sur la colline
Au beau milieu d'un exercice de tir aérien.
C'était la Petite Bergère!

51
(J'ai resquillé à un abri anti-atomique
Sauté un rang de haricots Resquillé à une grand'roue)

Maintenant l'homme du stand il veut mon vote,


Il se présente pour le poste du scrutin.
Il est dehors à prêcher devant le clocher,
Disant qu'il aime toutes sortes de gens.
(Il mange des bagels Il mange des pizzas
Il mange des tripes Il mange des merdes!)

Je m'étale devant le poste de télévision,


Je me branche sur la quatrième chaîne.
Sortant de la douche arrive un homme adulte
Avec une bouteille d'huile capillaire à la main.
(Gamin plein de graisse.
Ce que je veux savoir, Monsieur le Footballeur, c'est :
Que fais-tu de Willy Mays et Yul Brynner,
Charles de Gaulle Et Robert Louis Stevenson?)

Oui, la femme la plus drôle que j'ai jamais vue


C'était l'arrière-petite-fille de Monsieur Propre.
Elle prend environ quinze bains par jour,
Et veut que je me laisse pousser le cigare.
(Elle est un peu lourde!)

Demande-moi pourquoi je suis saoul tout le temps,


Ca me nivelle la tête et me calme l'esprit.
Je ne fais que me balader, flâner et chanter,
Je vois les jours en mieux et fais de meilleures choses.
(J'attrape des dinosaures
Je fais l'amour à Elizabeth Taylor...
Je m'attire l'enfer de Richard Burton!)

52

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