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www.camionblanc.com
ISBN physique : 978-2-35779-926-4
ISBN numérique : 978-2-35779-927-1
Dépôt légal : février 2017
Avant-propos
Lorsque les Editions Camion Blanc déposèrent dans ma bo
ît e à messages le projet pharaonique de Dominique Grandfils
j’ai éprouvé non pas une appréhension mais un vertige bien
réel face au texte qui me défila it sous le regard. Certes, ce ne
sont guère les encyclopédies ni les anthologies qui font défaut
dans le paysage musical ; quasi la majorité des genres – Hard
Rock, Blues, Metal, Progressif, Chanson française ou autres – a
été traitée de la sorte. Mais qui aurait eu l’audace de s’attaquer
à la nébuleuse du rock français ?
Il eut été impensable, voire insensé, de s’atteler à un tel
chantier sans une armada de personnes de contact – musiciens,
journalistes, hommes de radio, etc –, sans la facilité
rédactionnelle de l’auteur, sans un esprit d’entreprise à toute
épreuve, sans une abyssale documentation, sans les qualités
d’un archéologue assidu mais surtout sans cette passion
dévorante qui déplace les montagnes.
Et de passion il en est question chez Dominique Grandfils.
Son travail ne consiste pas en l’élaboration d’une simple « liste »
des artistes du rock français. À travers son texte, il piste les
groupes ou les individualités : dans cet ouvrage, un musicien de
l’un peut se retrouver chez l’autre. Les parcours se croisent,
balisés par d’abondantes références à des vinyles, CD, EP ou
45 tours. L’autre mérite de Dominique Grandfils réside dans les
liens qu’il a tissés avec ses héros – nos héros –, ne rechignant
pas à avaler un nombre de kilomètres considérable pour
assister, parfois dans quelque recoin de France ou de Belgique
et dans des salles parfois exiguës, aux concerts de ses
« poulains ».
Un seul nom manque curieusement à l’appel dans le
répertoire « G ». Celui de Dominique Grandfils.
Chapeau bas…
Jean-Marie Vandersmissen
Directeur d’ouvrages
jm.vandersmissen@hotmail.fr.
Introduction
Depuis toujours la France entretient une relation compliquée
avec le rock. Problème culturel ou d’oreilles. De nombreux
concitoyens ne supportent pas cette musique rythmée jouée
parfois trop fort. Le rock français est également victime d’un
rejet des amateurs de productions anglo-saxonnes. Il est
moqué, raillé et de toute évidence sous-estimé. On prête à
John Lennon, des Beatles, cette phras e assassine : « Le rock
français, c’est comme le vin anglais, ça n’existe pas. ». Pourtant,
le pays a livré de fabuleux solistes et des compositeurs de
talent qui mériteraient une écoute plus objective. Et,
heureusement, ce style est apprécié par un large public de tous
âges.
L’histoire du rock hexagonal commence quasiment par une
plaisanterie. De retour d’un séjour aux Etats-Unis, au printemps
1956, le compositeur Michel Legrand fait écouter des disques
de rock’n’roll à son ami Boris Vian . L’écrivain, féru de jazz,
n’est guère impressionné par ce genre qui fait fureur
outre-Atlantique. Les deux compères décident pourtant de créer
« Rock and Roll Mops » et « Rock Hoquet », avec la complicité
d’Henri Salvador. Des jazzmen comme Mac Kac et Alix
Combelle tentent alors de percer sur cette nouvelle tendance.
Il faut avouer qu’à la fin des années cinquante, c’est
surtout l’accordéon qui domine dans les bals du samedi soir et
peu de foyers possèdent un électrophone pour diffuser des
disques. Quelques jeunes privilégiés découvrent les sons venus
d’outre-Atlantique dans les bases américaines de province ou
dans les clubs de jazz parisiens. De surcroit, une grande partie
de la jeunesse se retrouve en Algérie, engluée dans un conflit
qui va s’étendre jusqu’à l’indépendance du pays, en 1962.
Influencés par les Shadows, les musiciens français créent
des groupes de guitares, dès la fin des années cinquante. Déjà
démodés au Royaume-Uni, ils perdurent pendant quelques mois
dans l’Hexagone. Puis, émergent de vrais orchestres comme les
Chaussettes Noires et les Chats Sauvages , ainsi qu’un jeune
rocker qui va écraser la concurrence : Johnny Hallyday .
En juin 1963, le magazine Salut Les Copains célèbre son
premier anniversaire avec un grand concert place de la Nation.
150 000 jeunes grimpent dans les arbres et sur les toits de
Paris pour écouter leurs nouvelles idoles. Le pouvoir et le
général De Gaulle n’y comprennent rien et s’inquiètent de cette
jeunesse qui veut simplement s’amuser.
Les yéyés, comme les surnomme le sociologue Edgar Morin
dans le journal Le Monde , vont dominer les hit-parades
pendant quelques années en adaptant les succès anglo-saxons
dans la langue de Molière. Peu de réelle créativité, mais la
jeunesse apprécie et s’amuse.
Il faut attendre l’avènement de la Pop française, en 1966,
pour connaître une véritable évolution du rock hexagonal.
Jacques Dutronc et Michel Polnareff savent écrire des chansons
originales avec un talent qui ne tarde pas à éclater. Le public
peut véritablement écouter de nouvelles créations et ne plus se
contenter d’adaptations souvent indigestes. Les beatniks donnent
libre court à leur inspiration du moment et revendique une
totale liberté.
Pourtant, le rock français va totalement manquer la
révolution de Mai 68. Johnny Hallyday avait lancé le débat en
1965, avec « Cheveux longs et idées courtes », en réponse aux
« Elucubrations » d’Antoine : « Crier dans un micro : «Je veux
la liberté !» » Assis sur son derrière avec les bras croisés Nos
pères et nos grands-pères N’y avaient pas pensé Sinon
combien de larmes Et de sang évités ? ». Pourtant la jeunesse
veut s’émanciper d’une société qui la maintient en respect.
Le début des années 70 devient planant. Dans la lignée de
Genesis, Pink Floyd, les musiciens français se laissent pousser
les cheveux et explorent un rock plus progressif. C’est une
période riche artistiquement, mais relativement méconnue du
grand public. Ange est l’un des meilleurs représentants de ce
mouvement et ses chansons vont faire le bonheur de millions
de lycéens.
Le mouvement punk va révolutionner l’univers de la
musique, dès 1976. En France, le phénomène est moins brûlant
qu’au Royaume-Uni, mais il permet l’éclosion de groupes
comme Starshooter , Téléphone et Bijou , même si on ne peut
pas vraiment leur coller l’étiquette punk. Le grand public
découvre le phénomène avec le belge Plastic Bertrand et « Ca
plane pour moi ».
Après l’émergence de la New Wave et la révélation d’
Indochine , les maisons de disques veulent toutes signer leurs
groupes à synthés. Certains connaîtront le succès en flirtant
avec la variété. En résistance à ce système, les musiciens créent
leurs propres structures et réseaux pour pouvoir jouer. Le
mouvement alternatif est né avec ses fers de lance : Bérurier
Noir , Les Garçons Bouchers et Wampas . Mais les majors
veillent et ne tardent pas à débaucher les meilleurs
représentants du phénomène : Mano Négra , Satelittes, VRP .
Finalement, les contraintes économiques auront raison du
courant alternatif, au milieu des années 90.
En 1986, le rock s’institutionnalise avec la création du
Centre d’Information du Rock et des variétés qui deviendra
l’IRMA. Jack Lang, ministre de la Culture entre 1989 et 1993,
va même créer un poste de Monsieur Rock. Le rock français
devient subventionné comme les agriculteurs accablés par les
charges. Mais seuls les plus malins (ou les plus doués) profitent
de cette manne.
Dans cette période trouble, on relève les réussites de Noir
Désir et de Louise Attaque , mais également quelques tubes
comme « Daniela » d’ Elmer Food Beat et le stupéfiant
« Mangez-moi ! Mangez-moi ! » de Billy Ze Kick . Toujours dans
l’esprit rock’n’drôle bien français.
Avec l’avènement d’Internet, le marché de la musique va se
déliter. Les jeunes découvrent qu’ils peuvent télécharger leurs
chansons favorites sans débourser le moindre centime et ne
s’en privent pas. En 2003, le chiffre d’affaires des labels baisse
de moitié et les ventes s’effondrent. Les majors se retrouvent
dans la tourmente. Les artistes aussi.
Paradoxalement, il est désormais plus facile de pouvoir
enregistrer sa musique avec les nouvelles technologies, mais
quasiment impossible de pouvoir en vivre. Pourtant, chaque
année, de nouveaux orchestres tentent courageusement
l’aventure… simplement pour le plaisir et l’amour du rock. La
notoriété se mesure à coups de vues sur You Tube ou
d’écoutes sur les plateformes de streaming qui rapportent une
misère, mais permettent parfois d’être repéré.
Le 13 novembre 2015, des terroristes pénètrent dans le
Bataclan et tirent sur les spectateurs venus applaudir le groupe
américain Eagles Of Death Metal, tuant 90 personnes et en
blessant plusieurs dizaines. Ce terrible soir, le rock paye un
lourd tribut, mais se relève avec fierté pour continuer en
mémoire des victimes de la barbarie.
Annoncé mort depuis le début des années 2000, le rock a
encore de beaux jours devant lui. Tant que des jeunes auront
envie de brancher leurs guitares, de compter jusqu’à trois et
d’envoyer le son comme leurs glorieux anciens…
A
AaRON
Duo de pop alternative fondé en 2004 par Simon Buret
(chant / piano / violon) et Olivier Coursier (piano / guitare /
batterie).
Olivier est le guitariste de Mass Hysteria et Simon,
comédien. Ils se retrouvent occasionnellement pour créer des
chansons comme « Little Love » qui figure sur la bande
originale de Dans tes rêves de Denis Thybaud.
En 2006, Buret participe au tournage de Je vais bien, ne
t’en fais pas de Philippe Lioret et lui propose le titre « U-Turn
(Lili). Le film est un succès et la chanson, largement diffusée,
devient numéro 1 sur iTunes pendant un mois.
En janvier 2007, les deux musiciens publient Artificial
Animals Riding On Neverland dont AaRON est l’acronyme. Ils
partent en tournée et se produisent à l’Olympia, en novembre
2007.
En 2010, AaRON produit son second disque Birds in the
storm avec des sonorités plus électroniques et de superbes
mélodies comme sur « Rise ». Ils enchaînent avec un tour de
cent dates qui sillonne la France, mais également l’Allemagne, le
Canada, New York et Londres. Ils composent et enregistrent
« La place du vide » pour Zazie.
En 2011, le live Waves from the road propose des
interprétations différentes de leurs morceaux captées pendant la
série de concerts « Unplugged & Waves » à la salle Pleyel.
En septembre 2015, AaRON revient avec We cut the night
qui amorce une incursion vers l’electropop.
Abject
Groupe niçois fondé en 1977 par Mathias (guitare / chant),
Olive (batterie) et Pala (basse).
Si Mathias ne sait quasiment pas jouer de son instrument,
il compense par une énergie incroyable et peut compter sur
ses deux compères Olive et Pala pour assurer une rythmique
d’enfer.
Mathias signe un classique psychepop déjanté : « J’me fous
d’elle en société ». Mais quand il s’agit de les enregistrer, c’est
Seni qui le remplace à la guitare.
Leur réputation sulfureuse leur ferme les portes des clubs
d’Antibes et de Cagnes sur Mer. Les azuréens finissent par
renoncer.
On retrouve deux de leurs titres sur la compilation Les 30
plus grands succès du punk : « Regard sur l’après-midi » et
« Rien de nouveau à l’est ».
Les Ablettes
(Thierry Leray)
Groupe rennais formé en 1983 par Thierry « AE » Leray
(guitare / claviers), Didier Perrichon alias DPdieR (clavier) et
Éric Trochu alias ERT (chant).
Dans la mouvance de la cold wave, End of Data effectue
ses débuts sur la scène de l’Ubu, à Rennes avant de se
révéler aux Transmusicales . En 1984, le trio enregistre l’album
Sahrah et engage Pascal Des A (basse) et Pascal Bence
(batterie) pour créer le spectacle Quartz avec la troupe de
danse contemporaine de Gigi Cacciulianu. Ce show sera
présenté pendant deux ans, en France et en Allemagne.
La production du second disque s’avère compliquée avec le
californien Damon Edge, au studio Chien Jaune, à Paris. Elle se
poursuit à St Nom La Bretèche, en mars 1985, mais le groupe
refuse un son trop proche de la variété. Dans votre monde
arrive tout de même dans les bacs et contient huit titres dont
« Movies Drama », « Symphonie » et « Venice ».
End of Data prépare un nouvel album entièrement en
anglais, mais le projet n’aboutit pas. La formation se sépare
quelques mois plus tard.
On retrouvera Thierry Leray avec Complot Bronswick , puis,
quelques années plus tard, au sein de Charles de Goal .
Endorphyn
Groupe formé à Rouen (76), fin 2011 par Julien Féré
(chant / guitare), Arthur Grimbert (guitare), Jean-Baptiste Leroy
(guitare), Benoit Cauchois (basse), Florian Fourneaux (batterie).
Leurs influences vont de la pop anglo-saxonne au metal, mais
leur musique est sombre et mélancolique.
Après quelques concerts, Endorphyn publie son premier EP
éponyme, en 2012. Il reçoit des critiques positives et le stock
s’écoule en quelques mois. En 2013, le style devient plus
agressif comme en atteste le single « Tomorrow » enregistré
avec Sébastien Langle. En avril 2014, ils récidivent avec Rebirth
.
L’Enfance Eternelle
Groupe lyonnais fondé en novembre 1983 par Jérôme
Margotton (claviers), Franck Biasini (batterie), Denis Lecarme
(chant) et Fabrice Della-Malva (basse).
En 1985, ils font l’acquisition de plusieurs caves qu’ils
aménagent en local de répétition. L’année suivante, ils publient
Le jour des fous , un mini LP de six titres enregistré live et
autoproduit.
Si dans la région Rhône-Alpes, la réputation de l’Enfance
Eternelle est établie, les musiciens ont du mal à s’exporter en
dehors de leurs frontières locales.
En 1986, Jérôme Bideaux (guitare), Pierre-Étienne Michelin
(batterie) et Thierry Cottin intègrent la formation.
En 1988, ils commercialisent La Terre des Innocents , mais
tardent à trouver un distributeur.
En décembre 1990, alors qu’ils travaillent sur un nouveau
titre, avec Christophe Neau (batterie), les gones décident de se
séparer.
Les Enfants Terribles
Groupe de Tours (37), fondé en avril 1985 par Nicolas
Glorion (chant), Antoine Coinde (guitare), Olivier Descroix
(batterie) et Xavier Monjanel (guitare).
Dans un premier temps, ils optent pour le nom Another
Country avant de choisir les Enfants Terribles.
En septembre 1989, leur premier disque Paths of Glory est
un hymne à Stanley Kubrick. L’album Another Country est
enregistré au Berry Street Studio de Londres avec un son brut.
Les Enfants Terribles se séparent quelques mois après sa
publication.
Enhancer
Groupe de nu metal fondé en 1996, à Andresy, dans les
Yvelines par les frères Gitlis : David (chant / guitare) et
Johnatan (batterie) qui sont les fils du violoniste Ivry Gitlis. Ils
sont accompagnés par William Bastiani (chant / programmation),
Robby (chant), Matthieu Piques (guitare), Marc Meli (basse) et
Frédéric Goubet (guitare).
En 1997, Enhancer publie un premier EP Boys Band
Creator . Leur synthèse du rap et du hardcore est confirmée
sur Biatchs également autoproduit.
En 1998, Toni Rizzotti remplace Robby et Étienne Bouet
est recruté quelques mois plus tard pour s’occuper des
machines. Ils sortent leur album Et le monde sera meilleur , en
2000 et se produisent aux Eurockéennes de Belfort.
Désobéir est le quatrième et ultime disque d’Enhancer. Le
guitariste Davy Portela (ex- Pleymo ) a rejoint la formation qui
vit ses derniers moments.
Avec Street Trash et Electrochoc , les Franciliens oublient le
rock dur pour un hip hop plus commercial.
Les frères Gitlis créent leur maison de production
audiovisuelle qui va proposer des clips aux artistes français
comme Jennifer, Marc Lavoine ou Booba et des spots de
publicité.
Les Ennuis Commencent
Groupe de Decazeville dans l’Aveyron, fondé en 1995 par
Atomic Ben (chant / guitare), Patrick Vilbert (batterie) et Patrick
Bony (basse).
Le premier album Tacos en Burger , publié en 1997 est
encore influencé par le punk. Quand le contrebassiste Gus
Tatoo remplace Bony, deux ans plus tard, il entraîne les
Ennuis vers le rockabilly. Boo-boo Jam Rockabilly confirme cette
orientation.
En 2002, Les Ennuis commencent publient Los Muertos
Confederados qui reprend tous les titres chantés en espagnol
pendant leurs concerts.
En 2008, Hugo Le Kid remplace Vilbert à la batterie, alors
qu’Arno KLX renforce la formation à la guitare lead pour les
sessions de Superfriends qui sort en 2010.
En 2015, Les Ennuis commencent publient Love-O-Rama
qui rend hommage à leurs racines rockabilly avec des reprises
dont le « Teenage Queen » de Jezebel Rock .
Entracte Twist
Groupe parisien de pop mécanique fondé en 2013 par Stan
(guitare), Maxence Tomasso (guitare / chant), Étienne Chuc
(basse), Ilhan Palayret (claviers) et Sam Ramon (batterie).
Influencé par la new wave, le Velvet Underground et Marie
et les Garçons , Entracte Twist propose un rock ambitieux et
novateur avec des titres comme « Christine Young » et
« Terminator 2 ».
Erga Omnes
Groupe d’Evreux (27), fondé en 1987 par Vincent Pelcot
(batterie), Abel Boeno (basse), Pierre Champenois (chant) et
Didier Sabater (guitare).
Erga Omnes pratique un rock sombre avec une tonalité
mélancolique. En 1988, ils enregistrent le simple « The waiting
game » avec la participation de Philippe Sanci aux claviers. Le
disque sort suite à une souscription et un coup de pouce de la
ville d’Evreux.
En 1989, les Ebroïciens changent de chanteur et semblent
décider à progresser. Mais ils disparaissent quelques mois plus
tard.
En 2013, la formation originale se reforme pour un concert
au Green Café d’Evreux, avec Bruno Le Bourhis, à l’harmonica.
EDC (Esprit du Clan)
Groupe de hardcore de Seine-Saint-Denis fondé en 1995
par Arsène Le Corre (chant), Shiro (chant), Tnt (batterie), Ben
(guitare) et Chamka (guitare).
Après des années d’apprentissage et un « Chapitre 0 », en
2000, l’Esprit du Clan publie son premier véritable album
Chapitre 1 , en 2002.
Sur scène, les Franciliens délivrent un show impressionnant,
dans un déluge de métal. Chapitre 2 sort en 2005, avec le
nouveau batteur Bastos, puis Chapitre 3, Corpus Delicti, en
2007.
Peu médiatisé, EDC possède pourtant un public fidèle et
revient en février 2009 avec Chapitre 4 .
Julien (basse) a intégré l’Esprit. Le Chapitre 5 arrive en
2011. Ils se produisent au Hellfest 2012. Chapitre 6 est
commercialisé au printemps 2016.
Steve Estatof
Steve Estatof est né en octobre 1972, à
Saint-Martin-d’Hères, près de Grenoble. A 15 ans, il découvre la
guitare et la batterie.
En 1993, Steve devient le chanteur de Frénégonde qui est
influencé par le grunge. Ils remportent un concours avec
Skyrock et se produisent Place de la Bastille, à Paris.
En 1999, Estatof rejoint le groupe de metal Soundfix qui
autoproduit un album. En 2001, il participe à l’émission Rêve
d’un soir, animée par Arthur. Il collabore avec Pep6 et Space
Call.
En 2004, Steve remporte la Nouvelle Star et peut
enregistrer son premier disque A l’Envers qui s’écoule à plus
de 100 000 exemplaires. Il effectue une tournée à travers la
France avec des passages en Suisse et en Belgique.
Estatof part à Los Angeles pour les sessions de son second
opus. Mike Fraser (Aerosmith, AC / DC) assure le mixage du
CD Le Poison Idéal qui reçoit un bon accueil en 2008.
Le chanteur a des difficultés pour se faire accepter par un
milieu qui lui reproche d’avoir réussi par un télé-crochet. Il
disparaît de la scène et monte sa propre société de production.
En 2015, il dévoile de nouveaux titres autoproduits.
Etron Fou Leboublan
Groupe de rock progressif parisien fondé en 1973 par
Chris Chanet (chant / saxophone), Claude Achard (claviers),
Ferdinand Richard (guitare / basse) et Guigou Chenevier
(batterie). Etron Fou joue en première partie de Magma en
décembre 1973.
Achard quitte rapidement ses acolytes qui poursuivent leurs
expérimentations musicales. En 1976, devenus Etron Fou
Leboublan, ils enregistrent Batelages qui sort en 1977.
Chanet part à son tour et le saxophoniste Francis Grand
intègre l’orchestre pendant quelques mois, avant d’être remplacé
par Gérard Bôle du Chaumont. Etron Fou Leboublan publie
Les Trois Fous perdégagnent , en 1978.
En novembre 1979, le groupe part à New York avec un
nouveau saxophoniste, Bernard Mathieu et enregistre En public
aux États-Unis . L’année suivante Jo Thirion (chant / claviers /
trompette) rejoint la formation et participe aux sessions pour
Les Poumons Gonflés qui est commercialisé en 1982. Ils
tournent aux États-Unis.
Pour le disque suivant Les Sillons de la Terre , Bruno
Meiller est recruté au saxophone. Mais, en 1984, il devient très
difficile de percer avec une musique aussi décalée et un univers
délirant. Le trio Richard, Chenevier et Thirion publie un ultime
Face aux éléments déchaînés avant de se séparer en 1986.
EV
Groupe nantais fondé en 1980 par Joël Perche (batterie),
Sylvain Chevalier (claviers) et Jari Perche (basse / chant). Après
plusieurs essais, c’est finalement Gweltaz Adeux qui s’installe à
la guitare. Le nom du groupe tire son origine du terme
etrevroadel, qui signifie « international » en breton.
EV qui chante en breton et français sort le 45 tours
« Nouveaux décors », en 1983. Skorn est autoproduit en 1987
et ils jouent au Printemps de Bourges et à l’Olympia. Laurent
alias M. Burzo remplace Sylvain aux claviers.
Elmer Food Beat assure les chœurs sur « Shamaani », en
1988. Avec Laurent Grippay (claviers), EV enregistre Distruj
avec des titres en français. En 1992, Reuz est produit par
Théo Hakola ( Passion Fodder ).
En 1994, la chanson « Keltia » devient l’hymne de l’équipe
de football du Stade Rennais. Les disques s’enchaînent, ainsi
que les concerts avec Simple Minds et Tri Yann.
Joël Perche, souffrant, est remplacé à la batterie par Sylvain
Pernel. Il succombe d’une leucémie, le 24 avril 1997. Pemp lui
est dédié en 2001.
Lassés de ne pas être soutenus par leur maison de
disques, les membres d’EV poursuivent pourtant leur carrière
en se produisant régulièrement en Bretagne. En 2007, ils se
séparent définitivement.
Chris Evans
Christian Voron est originaire de Saint-Etienne (42).
Passionné de rock’n’roll, il forme son premier groupe en 1977 :
Rocky.
Le 10 mars 1978, Rocky remporte le tremplin du Golf
Drouot . Ils assurent la première partie de Téléphone .
En 1979, Voron entame une carrière solo sous le
pseudonyme de Chris Evans. Il ouvre pour Memphis Slim et
John Lee Hooker. Il enregistre son premier album Original
Rockabilly avec Patrick Verbeke , Jean-Yves d’Angelo et
Jean-Jacques Milteau . Le disque sort en 1980 et le 30 juin,
Chris est à l’Olympia avec Vince Taylor.
En juin 1981, Evans présente un second disque avec le
titre « Ma pin up est une grosse truie » qui marque les esprits.
L’année suivante, il fonde son propre label Sunrise qui
commercialise Bouc Boogie en 1983.
En 1988, Chris ouvre la boutique de disques de collection
Mélody, dans sa ville de Saint-Etienne. En 1990, Chez les yéyés
rend hommage à ses idoles de jeunesse.
Chris Evans continue de chanter le rock’n’roll sur les
scènes de France et publie régulièrement des enregistrements.
Evariste
Joël Sternheimer est né en janvier 1943, à Montluel, dans
l’Ain. Après de brillantes études en physique nucléaire, il part à
Princeton et devient assistant à l’université.
En 1966, son poste est supprimé et Joël revient en France.
Inspiré par le succès des « Elucubrations d’Antoine », il écrit ses
premières chansons. En 1967, sous le pseudonyme d’Evariste, il
publie « Connais-tu l’animal qui inventa le calcul intégral ? » qui
suscite la curiosité. Le jeune homme surprend également avec
sa longue chevelure.
Sternheimer pense en rester là et reprendre ses activités
dans la recherche, mais les évènements de Mai 68 l’inspirent à
nouveau. Le producteur Lucien Morisse n’ose pas sortir ses
chansons engagées « La Révolution » et « La faute à
Nanterre », mais lui donne tous les moyens pour autoproduire
le 45 tours. Evariste sort deux albums en 1969 et 1970.
Après un ultime single « Reviens Dany, reviens », Joël
Sternheimer abandonne la musique et reprend la recherche sur
les particules élémentaires. En 1985, il devient conseiller
scientifique à la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette.
Joël décroche le prix Philips en 1999.
Evy
Né en décembre 1945, à Angers, Evelyne Verrechia a 17
ans quand elle enregistre son premier simple « La Rentrée »
publié en août 1963. Sous le nom d’Evy, elle propose un
mélange rock-twist qui ne laisse pas insensible la jeunesse
française. Le disque suivant « J’ose te l’écrire », entre au
hit-parade.
On peut l’applaudir au Golf Drouot et à la Locomotive
alors qu’elle poursuit avec les EP Viens, viens, viens et Quel
genre de filles. Le 20 octobre 1964, Evy est sur la scène de
l’Olympia, avant le concert des Rolling Stones. En 1965, elle
récidive au Palais des Sports avant les Beatles.
Toujours en 1965, la jeune femme s’installe à Rome et
signe chez RCA pour quelques singles : « Giochi proibiti », « L’
abito non fà il beatnik » et « Il mondo sarà nostre mani », en
1967.
En 1969, Evelyne part vivre à Londres. On la retrouve en
1976, au sein de Belle Epoque, un groupe de disco, dans
lequel elle chante sous le nom d’Evelyn Lanton. Son frère
Albert produit le projet qui publie trois albums entre 1977 et
1979, avec quelques hits comme la reprise de « Black is black »
et « Stranger once again ».
On retrouve Evelyn Lanton en solo et dans un registre
rock avec « Dans mon délire », en 1982, mais le succès n’est
pas au rendez-vous.
En 2006, la chanteuse sort un album avec Belle Epoque
pour le trentième anniversaire du disco.
Les Exemples
Fontenay-Sous-Bois en 2016
Groupe corse de Calenzana fondé en 2014 par les frères
Sol : Luigi (guitare / chant) et Fiurenzu (batterie / chant). Chloé,
la bassiste, les abandonne dès leur première tournée. Ils
poursuivront donc en duo. Leur nom évoque la note de
musique sol (G en anglais) et leur nom de famille.
Avec leur père guitariste, ils découvrent le rock des années
70 et commencent à composer. En avril 2015, The G publie
un premier EP de quatre chansons enregistré à Paris. En
2016, l’album Straight surprend par les riffs des adolescents et
des titres qui évoquent les White Stripes.
En juillet 2016, The G ouvrent la Nuit de la Guitare de
Patrimonio.
Gaby Blues Band
Groupe nantais fondé en novembre 1976 par Dominique
Joly (guitare), Patrick Boltz (basse), Bernard Grosmolard
(guitare / chant), et Jérôme Gasmi (Batterie).
Gaby Blues Band se produit régulièrement dans la brasserie
nantaise La Duchesse Anne . En 1977, ils ajoutent une section
cuivre composée de Philippe Corcuff (trompette), Pierre
Bremond (saxophone) et Yannick Jaworski (trombone). Noël
Ferrones les rejoint brièvement à la guitare. Cette nouvelle
formation joue dans les festivals bretons et fait le tour des
MJC. Ils ouvrent pour Sugar Blue, Luther Allison et John Lee
Hooker.
En 1979, Gaby Blues Band enregistre son premier 33 tours
Short Blues dans les studios Iris de Nantes. Le résultat,
encensé par la critique, n’a rien à envier aux spécialistes du
genre. Mais tout cela reste confidentiel et les musiciens
retournent vite dans l’anonymat. L’orchestre poursuit, parfois
sans sa section de cuivres, pour le simple amour du blues.
D’autres musiciens arrivent au fil des années : Christian
Cordonnier (batterie), Louis Bleunnwen (guitare), Patrick
Stanislawi (basse) et Franck Thomelet (batterie).
En 2015, il ne reste que Dominique Joly et Philippe Corcuff
de la formation originale. Ils sont accompagnés par Christian
Leveillé (guitare / chant), Hilaire Rama (basse), Jean-Louis
Suschetet (batterie), Didier Narcy (trombone) et Guy Renaudin
(saxophone).
Serge Gainsbourg
Lucien Ginsbourg est né en avril 1928, à Paris, de parents
russes. Son père pianiste l’initie à l’instrument. Après
l’occupation et des études ratées, Lucien s’inscrit aux
Beaux-arts. Pendant son service militaire, en 1948, il découvre
l’alcool et la guitare. A partir de 1954, il devient à son tour
pianiste de bar.
Après des années de galère, Lucien se fait connaître à l’âge
de 30 ans, sous le nom de Serge Gainsbourg. Son premier
disque remporte le prix de l’Académie Charles Cros en 1958. Il
s’impose alors comme un auteur-compositeur de talent et un
interprète à succès avec « Le Poinçonneur des Lilas » et « La
Javanaise ».
A partir de 1966, Gainsbourg part à Londres pour obtenir
un son pop. Cela donne « Qui est in, qui est out »
Alors qu’il collabore avec Brigitte Bardot, il lui offre « Harley
Davidson » qui est déjà teintée de rock. Mais c’est avec sa
compagne Jane Birkin qu’il électrise sa musique. La magnifique
Histoire de Melody Nelson est pourtant boudée par le public.
Terrassé par une crise cardiaque, en 1973, il retrouve la forme
rapidement et son Rock around the Bunker ne manque pas
de surprendre.
En 1979, il part en Jamaïque enregistrer un album reggae
avec Sly Dunbar et Robbie Shaekespeare, les musiciens de
Peter Tosh. « Aux Armes et Caetera » fait scandale. Il s›agit,
en effet, d›une version reggae de la « Marseillaise ». Menacé
par les parachutistes, Gainsbarre ne cède pas et récidive. Il
collabore avec Bijou pour le titre « Betty Jane Rose ».
En 1981, il poursuit son aventure reggae avec Mauvaises
Nouvelles Des Etoiles . Il égratigne au passage ses « amis
parachutistes » dans « La Nostalgie Camarade ».
En 1984, Serge collabore avec Billy Rush, le guitariste de
Southside Johnny pour un disque de funk rock décapant :
Love on the beat . Il se produit au Casino de Paris, à
l’automne 1985.
Il poursuit dans la même veine avec « You’re under arrest
», en 1987. Deux ans plus tard, on lui retire une partie du
foie et Gainsbarre doit s’arrêter de boire et de fumer.
En 1990, Serge écrit les textes du second disque de
Vanessa Paradis Variations sur le même t’aime. Il est terrassé
par sa cinquième attaque cardiaque, le 2 mars 1991, alors qu’il
s’apprête à enregistrer un nouveau disque.
Son fils Lucien, né en 1986 a débuté une carrière de
musicien avec From Gainsbourg to Lulu .
The Game
En 1988, ce groupe emmené par le chanteur Marc
Dimitriévitch (chant) tente d’imposer une New wave déjà
vieillissante. Patrick Larrieu, son complice guitariste, a travaillé
avec la célèbre Nico (Velvet Underground). Jacques-Laurent
Lardaud (basse), Hervé Lorthioir (guitare), Dominique Cointre
(claviers) et Thierry Niro (batterie) complètent The Game.
Le premier album Walk Away est publié en 1988 perce les
marchés espagnol et allemand.
Produit par Chris Nagle (New Order, Simply Red), Under
The Bible Law connaîtra une belle carrière en Allemagne, en
1989, mais restera assez inaperçu en France. The Game is
over en 1990.
Gamine
Au début des années 80, Paul Vincent Visconti (chant /
guitare) et Paco Rodriguez (guitare / chant), deux jeunes
lycéens, discutent de musique dans un café bordelais.
Visiblement sur la même longueur d’ondes, ils décident de
former le groupe Gamine avec Nito Suarez (guitare) et Didier
Bessaguet (batterie). Ils donnent leur premier concert dans ce
même café, avant d’écumer les salles de Gironde en reprenant
« Harley Davidson » de Gainsbourg et « I can’t explain » des
Who. Leur slogan : « Gamine, le rock de l’apéro, le groupe qui
vous fera sauter un repas sans que vous le regrettiez ! ».
En 1982, le groupe change de musiciens et autour de
Visconti et Rodriguez, on retrouve Jean-François Braar
(batterie), Fred Spinder (guitare), Guillaume Bacou (basse) et
Georges Baux (claviers). Un premier simple « Fille du Soir » est
autoproduit et attire l’attention du label bordelais Snapshot en
1983. Ils apparaissent sur une première compilation, avant de
sortir un mini-album. Les années passent et Gamine murit en
faisant ses gammes chez diverses petites maisons de disques
avec le simple « Julie, Julie » et la reprise de « Harley
Davidson » de Gainsbourg .
En 1986, Jean-Claude Bourchenin arrive à la batterie.
Lassés par les galères, ils partent à la recherche d’un label
sérieux. Barclay est séduit et leur fait enregistrer Le Voyage ,
avec le producteur de Wall of Voodoo, Jim Hill. L’entente est
bonne et l’équipe enchaîne avec l’album Voilà les Anges , en
1988. La chanson titre va connaître une belle carrière sur les
radios et attirer le public aux concerts de Gamine. On leur
prédit un bel avenir. Bruno Saunier s’installe à la batterie, en
1989.
On retrouve la trace des Gamine en 1990 avec le disque
Dream Boy . Enregistré en prise directe et mixé en moins de
dix jours par Craig Leon qui a officié avec Suicide et Jesus
Jones. L’album surprend par un son brut et une reprise de
Léo Ferré « Pauvre Rutebeuf ». Si Gamine est attachée aux
racines de la chanson française, les titres de Dream Boy sont
pour une bonne moitié en anglais. Le groupe s’internationalise
et joue en Angleterre, à Prague et en Espagne.
Tout le monde pensait que Gamine était bien parti pour
faire une belle carrière, mais les Girondins se sabordent en
1991, sans fournir beaucoup d’explications. Paco Rodriguez
fondera quelques années plus tard Mr Kuriakin et Paul-Félix
Visconti jouera avec Real Atletico avec Norbert Monod et Serge
Landau (ex- Cri de la Mouche ). Il partira ensuite la méditation
en devenant bouddhiste.
Ganafoul
Basés à Givors, dans le Rhône, cinq jeunes jouent du
blues-rock. Réduit à un trio, Ganafoul commence à se faire
connaître, en 1974. Jack Bon, le guitariste-chanteur, éructe des
textes en français et anglais, accompagné à la basse par
Jean-Yves Astier et Yves Rotacher, à la batterie. Les premiers
concerts sont difficiles, le public n’adhère pas à ce son brut, ce
rock sidérurgique qui collent bien à cette région industrielle.
Désespérés, les musiciens se séparent, mais Jean-Yves et Jack
Bon, le guitariste continuent ensemble et décident de garder le
nom de l’orchestre.
Après avoir assuré la première partie de son spectacle à
Lyon, les Ganafoul sympathisent avec Little Bob . Le Normand
est séduit par le son du groupe qui a dévié vers le blues. Il
les recommande au label Crypto qui leur propose un contrat,
sans hésiter.
Le premier album Saturday Night , au son brut, se vend à
5000 exemplaires. Ganafoul n’a aucune expérience du studio,
mais c’est sur les scènes de France qu’il défend le mieux son
disque. Ils ont définitivement décidé de chanter dans la langue
de Shakespeare et y parviennent sans difficulté. Un live restitue
d’ailleurs l’ambiance des concerts. Rotacher s’en va suite à des
problèmes avec les autres musiciens. Il est remplacé par
Bernard Antoine à l’été 1978.
Pour Full Speed Ahead qui sort fin 1978, Ganafoul soigne
la production. Little Bob et Fabienne de Shakin’ Street
participent aux chœurs. Le résultat est plus abouti et le combo
draine alors de plus en plus de spectateurs à ses concerts. Ils
assurent la première partie d’AC / DC, à Aix les Bains, en août
1979 et tournent avec Little Bob.
En septembre 1979, Ganafoul est au château d’Hérouville
pour l’enregistrement de son quatrième opus. Les mélodies se
font plus accrocheuses et les musiciens se laissent même tenter
par un reggae.
Durant l’été 1981, sort un disque au titre évocateur : T’as
bien failli crever ! En effet, Jean-Yves Astier, chanteur et
membre fondateur du groupe est parti et sans lui, Ganafoul
n’avait plus de raison de continuer. C’était sans compter sur la
persévérance de Jack Bon qui devient le leader et recrute
Franck Argento et Hervé Corsos. T’as bien failli crever ! reflète
d’ailleurs une certaine tristesse et le blues y est très présent.
Malgré les efforts de Jack, Ganafoul finira par disparaître, mais
aura, par sa bonne volonté et son blues-rock, marqué le rock
français.
Astier se retire dans le Sud-ouest et Jack Bon poursuit
dans le blues et créera le Jack Bon Slim Combo, avec Chris
Michel (basse) et Laurent Falso (batterie).
Ganafoul se reforme en avril 1998 pour enregistrer le live
Crossroads . Ils récidiveront en juillet 2013, près de Givors
devant un public heureux de les retrouver.
Gang +
Groupe parisien fondé en 1987 par Gangster (chant /
basse) et Martial (batterie).
Gang se produit à plusieurs reprises dans des salles de la
capitale et bénéficie rapidement d’un soutien médiatique
intéressant.
En 1989, Gang + publie Black out… dans le ventre de la
ville , un mélange de funk et de rock avec des guitares heavy,
qui ne trouve pas son public et provoque l’arrêt de la
formation.
Garlic Frog Diet
Groupe lyonnais formé en 1991 par Hugo Maimone (ex-
Parkinson Square / batterie), Thierry Holweck (guitare / chant)
et Fabrice Della Malva (basse / chant).
Ces anciens de la scène punk présentent désormais un
power pop décapant sur leur EP Smells like Yeti qu’ils
autoproduisent sur leur label Rotation Sound.
En 1993, Garlic Diet Frog sort Democrisis , puis 12 killer
disco tunes , l’année suivante.
En 1996, les rhodaniens partagent un EP avec le combo
américain Samiam. Pourtant, Holweck cède la place à Gilles
Arrigos. Un dernier disque Girls just hate garlic arrive avant le
split qui survient en 2000.
Les Garlic Frog Diet se retrouvent parfois sur scène
comme en mai 2015, au Blacksheep de Montpellier.
Jesse Garon
Bruno Fumard est né en août 1962, à La Rochelle (17).
Au début des années 80, il se lance dans la musique et en
guise de pseudonyme, il prend le prénom du frère jumeau
mort-né d’Elvis Presley.
Son premier album Jesse Garon et l’âge d’or se fait
remarquer avec le succès « C’est lundi » qui passe énormément
en radio. Il revient l’année suivante avec Hommage . On le
découvre également au cinéma, dans A nous les garçons de
Michel Lang.
En 1986, il réalise Prince du Rock’n’Roll où il chante des
rocks à la limite du cliché, tout en gardant un côté variété bien
franchouillarde et compose la bande originale du film d’Hervé
Palud Les Frères Pétards , avec Gérard Lanvin et Jacques
Villeret. En 1988, il publie l’album Etre jeune qui est un échec
commercial. Jesse ne réapparait qu’en 1993, avec Complèt’ment
chiffré et un nouveau pseudonyme Jessé Garon’, avant de
disparaître à nouveau. Il va reprendre ses études à la
Sorbonne pour obtenir une licence en sciences médiévales.
Il faut attendre 2004, pour retrouver Jesse Garon sur un
nouveau disque Je crois en la vie, avec des reprises de « La
ballade irlandaise » de Bourvil et du « Petit Jardin » de Jacques
Dutronc . En 2012, il commercialise Live Rock’n’roll aux
Issambres , enregistré en 2006 à Roquebrune sur Argens.
Les Garçons Bouchers
Alors qu’il sévit déjà dans Pigalle , François Hadji-Lazaro
décide de créer un nouveau groupe au son plus rock. Les
Garçons Bouchers naissent en août 1985 avec Éric Liszt
(chant), Blank (guitare) et Riton (basse). Daniel les rejoint à la
guitare, dès janvier 1986.
Le premier simple « La Bière » devient rapidement l’hymne
du mouvement alternatif. En 1987, ils publient leur album
éponyme sur le label de François : Boucherie Productions.
Béatrice Dalle, la sulfureuse actrice de « 37.2 Le Matin »,
participe au clip de « Carnivore » dont les images fortes vont
marquer les esprits. Pierrot Sapu ( BB Doc ) remplace Liszt, au
chant.
Les Bouchers enchaînent les tournées dans les pays
francophones et sortent Tome 2 en 1988 où figure « Le Rap
des Garçons Bouchers ». En 1989, ils participent à la Fête de
l’Humanité et y enregistrent un disque live. François ajoute des
cuivres au son du combo avec Toto (trompette), Steff
Gotkowsky (saxophone). Ils revisitent « No Milk Today » qui
devient « Du Beaujolais ».
En 1990, On a mal vieilli… met la voix de François en
avant pour permettre à l’auditeur de bien comprendre les
textes. Les Bouchers reprennent « Je ne suis pas bien
portant » et « Je m’éclate au Sénégal » puis adapte la
« Lambada » à leur sauce.
En 1992, Jean-Charles Boucher (basse), Moby Dick
(guitare) et Jean-Philippe Motte (batterie) rejoignent les Garçons
Bouchers pour les sessions de Vacarmélite ou la nonne
bruyante .
En 1995 Ecoute, Petit Frère ! , avec sa superbe pochette
signée Topor, sera la dernière production des Garçons
Bouchers qui s’arrêtent quelques mois plus tard.
Gégène et les N*
(Philippe Géhin)
Groupe lorrain de Longwy (54), formé en 1985, avec
Philippe Géhin alias Gégène (chant), David Gruska alias Gruss
(basse), Frédéric Ernwein (ex- No Class / guitare), Daniel
(guitare) et David Sguera alias Mouss (batterie).
Dans la mouvance du punk rock alternatif, Gégène et les
N* commencent à écumer les scènes de Meurthe et Moselle.
Le chanteur n’a que seize ans, mais déjà une sacrée énergie.
Ils parviennent à passer en première partie des vedettes
parisiennes du mouvement comme Béruriers Noirs , Les
Wampas ou la Mano Negra .
Il faut attendre 1989 pour écouter Halte La !! , leur premier
disque qui égratigne Jean-Marie Le Pen. Par manque de
moyen, Gégène et les N* ne publient que deux 45 tours. Leur
album, pourtant enregistré, ne sortira jamais.
Le groupe se sépare en 1992 et quelques musiciens se
retrouvent dans Electro’geg. Fin 2013, Gégène a créé Myndodz.
Gélou
Née à Lille, en août 1938, Geneviève Cognet entre au
conservatoire d’art dramatique, à la fin des années 50 et y
obtient le premier prix de comédie. Elle intègre ensuite le cours
Simon, à Paris et, à la suite d’un pari, elle remporte un
concours de chant organisé par Europe 1.
Geneviève signe chez Barclay et prend le pseudonyme de
Gélou. Après deux disques qui la déçoivent, la lilloise décide de
former un groupe : Gélou et le Machiavel Rock, avec André
Crudo (batterie), Robert Gros Peigne (guitare) et Jean-Louis
Licart (basse). Après leur participation à un concours organisé
au Tabarin, la presse commence à s’intéresser à cette première
rockeuse tricolore qui ne manque pas de classe.
La chanson « Salomé » connaît un petit succès puis suivent
quelques EP. Viens Twister , Délivre-moi , Notre Amour renaîtra
, en 1962 puis Oublie ton chagrin , en 1965.
Gélou poursuit en parallèle sa carrière de comédienne et
commence à écrire ses premières chansons. En 1967, elle
remporte le prix Paul Fort avec « La Mer du Nord » : son
ultime récompense, puisqu’elle arrête de chanter afin d’écrire
pour les autres.
Dans les années 2000, on peut la croiser au CIDISC de
Paris, rendez-vous des collectionneurs de disques. Alors qu’elle
a participé à l’hommage à Henri Leproux, avec les anciens du
Golf Drouot , le 29 septembre 2014, elle décède subitement,
moins de deux mois plus tard.
Generals
Groupe d’Avignon (84), fondé en 1985 par Phil (guitare),
Teurba (batterie), Manto (guitare / chant) et Fred (basse).
Après des débuts sur les bancs du lycée, les membres de
Generals sillonnent les routes de France à bord de leur Ford
Transit. En 1989, ils enregistrent leur premier album Another
way to see , en une dizaine de jours. Ils donnent 54 concerts
en Angleterre où ils reçoivent un accueil chaleureux.
En 1990, Generals grave sa version de « Jumpin’Jack
Flash » des Rolling Stones et participe à la finale nationale du
tremplin Yamaha Nescafé, au Casino de Paris.
En novembre 1990, le label Commando Rock réédite le
premier disque complété de quatre inédits sous le titre Between
4 white walls .
Generals tente de produire des titres en français, sans Phil
et Teurba. Mais cela ne fonctionne pas et l’histoire s’achève en
1995.
Danyel Gérard
Danyel Gérard, Vigon, Paul Loup Sulitzer, Michel Jonasz Paris
2014 (Dominique Grandfils)
Né à Paris, en mars 1939, Gérard Daniel Kherlakian, fils de
diplomate arménien, passe une partie de son enfance à Rio de
Janeiro, au Brésil. A treize ans, il intègre les Petits Chanteurs à
la Croix de Bois et à seize, il apprend la guitare.
C’est l’un des pionniers du rock français en débutant en
septembre 1958, sous le nom de Danyel Gérard, avec le disque
comprenant « Tais-toi » et « D’où reviens-tu Billie Boy ?», une
adaptation d’un morceau traditionnel américain signée Boris
Vian . Il devient, selon sa maison de disques Barclay, un
« chanteur par suffocation » tant il paraît essoufflé quand il
interprète ses morceaux.
En 1962, Gérard suit la vague du twist en enregistrant
« La Leçon de Twist » et « Le Marsupilami ». Il décroche un
énorme succès avec « Le Petit Gonzales ». Il confirme en 1964
avec « D’accord, d’accord ». Il part en tournée avec Les
Fantômes puis avec Les Champions , mais l’artiste s’éloigne
alors du rock et écrit « Les Vendanges de l’Amour » pour
Marie Laforêt.
En 1969, il décide de se couvrir d’un chapeau et sort son
plus grand succès « Butterfly ». Danyel Gérard poursuit sa
carrière et publie quelques albums jusqu’au début des années
90. Il revient sur scène, en 2007, grâce à la tournée Âge
Tendre et Tête de Bois.
Gestalt
Groupe lyonnais créé en 1982 par Thierry Cottin (guitare),
Jacques Bourguignon (chant), Philippe Estève (batterie), Gilles
Pollet (basse) et Vincent Dubois (claviers).
L’univers de Gestalt est sombre mais pourvu d’un souci
esthétique permanent.
En 1987, ils sortent un mini album Le Sommeil du Singe
qui est remarqué par la critique, mais ne leur permet pas de
signer sur un label important.
Ironie du sort, Gestalt, très inspiré par Berlin, se sépare
quelques semaines avant la chute du mur.
The Gift
Trio nantais fondé en 2013 par Julien (chant / guitare),
Virginie (basse) et Simon (batterie).
En juillet 2015, The Gift produit un EP trois titres Golden
Gate . La presse salue leur pop garage où se mêlent riffs et
mélodies.
Gisor
Originaire de l’Yonne, Dominique Petit prend le pseudonyme
de Gisor pour se lancer dans une new wave à la française.
Il signe chez Epic pour son premier 33 tours L’Heure du
Taureau qui sort en 1981. L’illustration de la pochette est
signée Razzia. Le titre « Partir » reçoit un bon accueil, mais
Gisor utilise la provocation pour masquer une timidité
persistante. Les médias apprécient moyennement et trouvent les
textes trop sombres.
Dominique Petit retourne dans l’anonymat, tout en
continuant à faire de la musique. Il décède en septembre 2000
d’un cancer du poumon. Des maquettes de nouvelles chansons
restent inédites. Gisor a fortement marqué Dominique A qui a
repris ses titres sur scène.
Glasgow
Groupe lyonnais composé, en 2006, de Sophie Sahacic
(guitare) et Christophe Tanzilli (chant). La jeune femme
compose, le garçon écrit et l’ensemble donne un rock ciselé
aux influences anglo-saxonnes. Sur scène, ils sont accompagnés
par Romain Cottet-Puinel (batterie) et Ghislain Celle (basse).
En 2012, ils publient un premier album Le sexe des anges
qui a été enregistré au studio de l’Hacienda, à Tarare (42).
L’acteur Bruno Solo les parraine en participant au clip de
« Chien et Chat ». Il lui arrive également de jouer de la batterie
avec eux.
Au printemps 2015, Glasgow produit un EP Anthropocène –
Episode 1 réalisé par Paul Reeve qui a travaillé avec Muse,
Razorlight et Supergrass.
Les Gloires Locales
Groupe de Rouen (76), formé en 1980 par Gilles Tandy
(chant), Antoine Massy-Perier (guitare), Romain Denis (batterie)
et Christian Rosset (basse).
Les Gloires Locales publient un EP à la fin de l’année
1980 qui comprend quelques brûlots comme « Le Rasoir » ou
« La fille de l’infirmerie ».
L’orchestre punk se dissout quelques mois plus tard et
Tandy fonde les Rythmeurs.
Go-Go Pigalle
Groupe punk parisien constitué en 1977 par Hugo Beaulieu
(guitare / chant), Nicolas Hilling (basse), Coco Charnel (guitare),
Lindo Vegas (batterie) et Ray Deauville (saxophone).
Go-Go Pigalle arrive en plein renouveau du rock français et
donnent leur premier concert à la Boule Noire. Ils possèdent
une rythmique rockabilly sur laquelle ils greffent des ingrédients
modernes. Ils obtiennent un contrat discographique pour
enregistrer leur unique disque Côté cœur , en 1979. Douze
titres contrastés avec des instruments exotiques et variés.
François Dumy remplace Lindo Vegas à la batterie alors que
l’orchestre adopte un nouveau look avec des vestes de satin
blanc.
Après le split de Go-Go Pigalle, on retrouvera Hilling et
Dumy avec Extraballe . En 1981, Dumy partira en tournée avec
Taxi Girl .
Gogol Premier
(Dominique Grandfils)
Situé rue Drouot, à deux pas des grands boulevards, cet
établissement est le seul golf miniature de Paris, à la fin des
années cinquante. Grâce à la passion d’un jeune barman, Henri
Leproux, il ne va pas tarder à devenir un des endroits
mythiques du rock français. Henri installe un juke-box qui
distille les tubes de Bill Haley et de Buddy Holly. Aussitôt, les
jeunes Parisiens investissent ce lieu où l’on peut écouter de la
bonne musique. Un des clients du Golf ne tarde pas à faire
parler de lui. Il s’agit de Jean-Philippe Smet, plus connu sous
le nom de Johnny Hallyday , qui deviendra une énorme
vedette.
Leproux a alors l’idée de créer une sorte de concours
ouvert aux groupes amateurs. Le Tremplin du Golf Drouot
débute le 6 avril 1962 et va accueillir toutes les grandes figures
du Rock national. Beaucoup de gagnants ne feront qu’une
modeste carrière, mais d’autres comme Jacques Dutronc ,
Michel Polnareff , Triangle , Martin Circus , Little Bob Story ,
Trust , et Oberkampf connaîtront le succès. Près de 6000
orchestres passeront sur la petite scène du club.
La belle histoire du Golf s’achève le 20 novembre 1981.
L’établissement doit fermer ses portes à la suite d’un problème
de licence de débits de boissons. Malgré la mobilisation des
vedettes et des médias, Henri est contraint de mettre la clef
sous la porte.
A l’automne 1988, grâce à une agence de publicité et une
grande marque de bière, Henri Leproux reprend du service et
organise chaque semaine de nouveaux tremplins au Bus
Palladium. Jusqu’en juin 1989, les meilleurs groupes du
moment dont Elmer Food Beat , No Man’s Land et les Loups ,
retrouvent les sensations des anciens. La finale est remportée
par une formation Marseillaise, Love Bizzare , qui rafle la prime
de 250.000 francs. L’édition suivante sera de moindre qualité
et Isidore Ducasse, vainqueur à la Cigale en juin 1990, ne fera
plus jamais parler de lui.
Malgré cette éphémère résurrection, le Golf Drouot reste un
des lieux historiques du rock français et Henri Leproux a
contribué à faire connaître bon nombre de ses représentants.
Le 24 février 2014, une plaque commémorative est
inaugurée au 2 rue Drouot, à l’endroit où se dressait le Golf.
De nombreuses personnalités sont présentes : Michel Jonasz,
Alain Chamfort, Danny Boy , Hector , Danyel Gérard , Bébert
des Forbans , Richard Dewitte, mais pas Henri Leproux trop
faible pour faire le déplacement. Il est représenté par son fils
Robin, mais ce bel hommage l’a ému. Henri Leproux décède le
12 juin 2014, à l’âge de 86 ans.
Gong
En 1967, le guitariste et chanteur australien Daevid Allen
joue avec Soft Machine. En octobre 1967, il se réfugie à Paris
après s’être vu refuser l’entrée en Angleterre pour trois ans.
Allen forme une première version de Gong, en décembre
1967, avec Gilli Smyth (chant), Ziska Baum (chant), Loren
Standlee (flûte) et Natch Depoit (flûte). Pendant les évènements
de mai 68, David doit s’exiler à Majorque.
Le premier 33 tours de Gong est enregistré à l’automne
1969, avec Didier Malherbe (flûte), Rachid Houari (batterie) et
la chanteuse galloise Gilli Smyth. Magick Brother sort en février
1970. Ils tournent avec Ange et Magma et se produisent à
Glastonburry et à Amougies.
Le bassiste Christian Trisch apparaît sur le second disque
studio Camembert électrique. Des musiciens anglais comme
Kevin Ayers et le batteur Laurie Allan font un passage dans
Gong.
En janvier 1973, les sessions de Flying Teapot débutent à
Oxford, avec Steve Hillage à la guitare. Ce disque marque le
début d’une trilogie qui sera complétée avec Angel’s Egg et You
qui voit le départ de Gilli, remplacée par Miquette Giraudy, la
compagne de Steve Hillage.
En avril 1975, Allen quitte Gong, suivi par Hillage et
Giraudy à l’automne. Malherbe poursuit avec le batteur Pierre
Moerlen, son frère Benoît (vibraphone), Mino Cinelu
(percussions), Francis Moze (ex- Magma / basse) et Allan
Holdsworth (guitare / violon). Gazeuse ! qui paraît en 1976
marque un virage jazz-fusion.
Le 28 mai 1977, Gong se réunit pour jouer à
l’Hippodrome de la Porte de Pantin. Ce concert mémorable est
enregistré pour le live Gong est mort .
Gong se démultiplie ensuite en plusieurs entités : Pierre
Moerlen’s Gong, Mother Gong, avec Gilly Smith, Planet Gong
puis New York Gong avec Daevid Allen.
A partir de 1992, Gong se reforme autour d’Allen, Smyth
et Malherbe. Hillage revient jouer de la guitare, en 2009. Gilli
Smyth est décédée le 22 août 2016.
The Gorgons
Groupe garage parisien fondé en 1988 par Le Nob
(batterie), Le Bousquet (basse), Big Niet (chant) et Mitch
(guitare).
The Gorgons jouent pour la première fois à Châtillon (92),
en mars 1989. Leur rock punk-sixties inspiré ne laisse pas
insensible.
En juillet 1992, The Gorgons partent au Red Studio, dans
le Kent, pour enregistrer leur album Number One . Si le tempo
est enragé, la production n’en est pas moins soignée.
En 1994, Push That Sputnik In , toujours mis en boîte
dans le Kent, confirme les qualités des Parisiens qui pourtant
se retrouvent sans label et autoproduisent quelques singles
comme « I can’t be true », en 1996.
The Gorgons disparaissent après un dernier concert à
Paris, en novembre 2000.
Les Goulues
Groupe parisien créé en 1983 par Katy (batterie), Aline
(basse), Frédérique (guitare / chœurs) et Véronique alias
Eugénie Bastille (chant).
Les quatre filles placent leur titre « Les Poseurs » sur la
compilation W.W du Quai de la Gare, en 1984. Mais Aline et
Frédérique quittent l’aventure.
Katy et Frédérique décident de continuer et embauchent
deux garçons dont Kriss (ex- Gogol ) à la guitare. Lorsque son
acolyte finit par partir à son tour, trois jeunes filles sont
recrutées : Katharine (chant), Véronique (basse) et Sylvie
(saxophone).
Les maisons de disques leur refusant l’accès au vinyle, Les
Goulues casse leur tirelire et enregistre Autour de mes nuits au
studio Scopp de Clarat, en 1987. Il sera distribué par Musidisc,
mais passera inaperçu et provoquera l’inéluctable rupture.
Les Goths
Groupe de Gisors (27), formé en 1965 par Bruno Frascone
(guitare), son frère Gino (guitare), Bernard Faucher (basse) et
Philippe Sauteur (batterie). Ce dernier est évincé rapidement car
il a des soucis pour se déplacer. Bruno le remplace à la
batterie et l’orchestre abandonne le nom Welkins pour les
Goths.
Le trio répète ardemment son blues rock psychédélique et
se produit sur les scènes locales. Ils enregistrent un premier 45
tours « Les jours étaient gris », en 1968, puis entrent en studio
pour l’album Rêve de silence . Malheureusement, un litige
financier provoque le pilonnage du disque. En 1969, Gino est
appelé sous les drapeaux et annonce qu’il ne reprendra pas
avec les Goths. C’est la fin du groupe et il faut attendre 2011
pour découvrir leur album enfin édité sur le label allemand
Shadok.
Bruno Frascone travaillera ensuite au Château d’Hérouville
avec Dominique Blanc-Francard.
GPS
Groupe de Sèvres (92) formé en 1980 par Thierry Gesteau
(chant / guitare), Thomas Darnal (guitare), Pierre Leloup
(batterie / chant) et Mark Upson (basse).
Après avoir enflammé le Gibus, Garage Psychiatrique
Suburbain sort un single « Quand revient l’été », en 1982 puis
son premier 33 tours Bien dans la Ville , en 1983. Ils ont la
pêche et de l’humour et leurs morceaux sont bien speed, mais
le succès est modeste.
Après un simple « Panique sur la plage », en 1985, GPS
commercialise un second album En attendant la prochaine
guerre qui ne convainc pas plus et provoque l’arrêt de la
formation.
On retrouvera Thomas Darnal dans la Mano Negra et
Gesteau connaîtra un grand succès sous le nom de Thierry
Hazard avec « Le Jerk ».
Grand Blanc
Groupe fondé à Metz (57), en avril 2011 par Benoît David
(chant / guitare), Camille Delvecchio (chant), Vincent Corbel
(guitare / basse) et Luc Wagner (percussions).
Grand Blanc pratique un electro-punk inspiré de la cold
wave. Les textes poétiques de Benoît traduisent une certaine
anxiété.
En septembre 2014, ils publient un EP avec « Degré Zéro »
et « Samedi la nuit » produit par Adrien Pallot, avec la
participation de Louis Delorme à la batterie. Quelques mois plus
tard, le single « Montparnasse » confirme les qualités du
quartette.
L’album Mémoires Vives est disponible en février 2016.
La Grande Sophie
Sophie Huriaux est née en juillet 1969, à Thionville (57).
Elle passe sa jeunesse près de Marseille et s’installe à Paris, en
1990.
Huriaux commence à jouer dans le réseau Life Live in the
Bar, muni de sa guitare et sa grosse caisse. Elle devient La
Grande Sophie. Après quelques années à sillonner les bars et
les scènes de France, elle publie son premier disque « La
Grande Sophie s’agrandit ».
Sa « kitchen miousic » séduit le public et un label qui
produit Le Porte-bonheur , en 2001. Et si c’était moi , en mai
2004, obtient un vrai succès populaire avec 130 000 ventes et
une victoire de la musique de la révélation scène.
La Suite…, en octobre 2005, sonne plus rock et permet à
la jeune femme de tourner longuement avec des passages à
l’Olympia et au Zénith de Paris. En juillet 2007, elle se produit
au Francofolies de La Rochelle avec soixante musiciens.
En février 2008, La Grande Sophie publie un EP qui
contient des versions acoustiques de ses chansons puis part en
tournée seule comme à ses débuts. Pour Des vagues et des
ruisseaux commercialisé en janvier 2009, elle a travaillé avec
Edith Fambuena. Le disque obtient le Grand Prix de l’Académie
Charles-Cros, en janvier 2010.
En août 2011, Sophie retourne en studio pour les chansons
de La Place du fantôme qui abordent les thèmes de la solitude
et de la mort et sont enregistrées avec Vincent Taurelle
(claviers), Vincent Traeger (batterie) et Ludovic Bruni (guitare).
En 2015, La Grande Sophie revient avec Nos Histoires
produite avec la même équipe. La chanteuse s’éloigne de ses
influences rock pour flirter avec une pop subtile comme elle l’a
déjà pratiqué auparavant.
Granville
Paris 2013 (Dominique Grandfils)
Groupe de Caen (14), fondé en 2011 par Mélissa Dubourg
(chant), Soharrafi (guitare / clavier) Nathan Bellanger (basse) et
Arthur Allizard (batterie).
Fortement influencé par la musique des sixties, Granville se
fait connaître avec ses premiers titres « Le Slow » et
« Polaroïd ». C’est avec « Jersey » que le combo conquiert le
public et commence à tourner à travers la France. Nathan
Bellanger quitte le groupe avant que le succès n’arrive.
L’album Les Voiles est commercialisé en février 2013 et
charme les critiques avec ses chansons pop parfois désuètes.
Manu rejoint Granville pour jouer de la basse durant les
concerts.
Bruno Green
En 1984, le rennais Bruno Green joue dans Réseau
Komintern qui se sépare par manque de structure et de
moyen. Fin 1989, Bruno retrouve l’envie de continuer et
rencontre des musiciens dont Franck Ollivry (basse).
Il enregistre un mini CD autoproduit qui sort en novembre
1990. Le batteur Pierre Thomas participe à la tournée qui suit.
En 1992, à Rennes, Green récidive avec Strange Moody
Times avec les Easy Sliders composé de Franck Ollivry (basse
et harmonica), Claude Bourges (guitares) et Yves-André
Lefeuvre (batterie). Quelques musiciens intègrent également à
l’aventure : Craig Snyder, Sam Manson, Chris Georgelin, Arnaud
Foulquier, Lionel Scanf, Alain Pennec et Vincent Sizorn. Un
disque technique avec des sons de guitares exceptionnels.
Pour Digging for Happiness , mixé par Gilles Martin, en
1994, Green vire les Easy Sliders et s’entoure d’Olivier Mellano
et Yves-André Lefeuvre ( Complot Bronswick ) pour un résultat
surprenant.
Green abandonne finalement le devant de la scène. Il
devient un technicien de studio recherché et crée le groupe
Santa Cruz. En 2004, il revient avec Horse Mood , premier
volume de The blue void trilogy .
En 2013, Bruno Green apparaît aux claviers sur l’album de
Détroit, le projet musical de Bertand Cantat. Il participe
également à la tournée qui suit.
The Grief
Trio de Saint-Malo (35), formé en 1984 par Jean-Louis
Morgère (basse), JPG (chant) et JYD (chant).
Après trois cassettes et un LP autoproduit, The Grief publie
le coffret Huit Clos chez Danceteria.
En 1987, ils s’exilent à Londres en compagnie de Paul
Rendall (Jesus & Mary Chain) qui remixe Kyn pour des titres
plus dansants.
The Grief ne survit pas à la faillite du label Danceteria, en
1991, après la publication de Deadalus .
Grimaldi / Zeiher
Bernard Grimaldi est né en 1952, à Alger. A 14 ans, il
apprend la batterie et plus tard il découvre la basse et la
guitare. En 1974, il rencontre Bernard Zeiher, un Parisien qui
joue de la guitare et du piano.
Les deux hommes unissent leurs talents pour composer
des chansons et recherchent un label. En 1978, RCA les envoie
à Hollywood pour enregistrer avec les meilleurs musiciens :
John Guerin (batterie), Wilton Felder (basse) et Larry Carlton
(guitare) sont dans l’orchestre de Michaels Franks alors que
Peter Christlieb joue du saxophone ténor au sein de Steely
Dan.
Dans une telle atmosphère, le résultat ne peut être
qu’excellent. Grimaldi et Zeiher parviennent à produire de la
pop californienne à la française et Season va plaire aux radios.
En 1980, un second album Récidive est enregistré dans les
mêmes conditions, avec cette fois les musiciens de Toto : Steve
Lukhater (guitare), Jeff Porcaro (batterie), épaulés par Jim
Keltner (batterie), Rick Vitto (guitare), Abraham Laboriel sr
(basse) et Lee Ritenour (guitare).
Malheureusement, le public français passe à côté de ces
pépites et l’expérience musicale tourne court. Grimaldi travaille
alors pour la publicité avant d’offrir ses talents pour le cinéma,
avec Fabien Onteniente ( Tom est tout seul , People ) et la
télévision. Bernard Zeiher s’est retiré à Royan, près de l’océan.
Guerre Froide
Eric Gallot
Jean-Philippe Smet est né en juin 1943, à Paris. Pendant
son enfance, il se produit sur scène avec sa cousine Desta et
son mari Lee Halliday. En 1955, il apparaît dans le film
d’Henri-Georges Clouzot Les Diaboliques .
Le rock n’en est encore qu’à ses balbutiements, quand le
jeune Jean-Philippe Smet et son ami Christian Blondieau
commencent à fréquenter le bar du Golf Drouot , où Henri
Leproux, le barman, a rempli son juke-box de disques de Bill
Haley et d’Henri Cording. Jean-Philippe se prend de passion
pour cette nouvelle musique et adopte alors le pseudonyme de
Johnny Hallyday, le nom de son oncle Lee qui va lui trouver
ses premiers contrats. Son passage au Moulin-Rouge n’est
guère convaincant, mais Johnny et Lee gardent espoir.
La persévérance finit par payer et Jean-Philippe signe un
contrat au tout début de l’année 1960. En mars, le public peut
entendre « Laisse les Filles » et « T’aimer Follement », le
premier 45 tours de Johnny. « Souvenirs, Souvenirs » confirme
et les premiers fans commencent à donner de la voix pendant
ses passages à l’Alhambra. Pourtant, des problèmes naissent
avec Vogue, sa maison de disques. Il la quitte rapidement pour
Philips qui va revoir l’image du jeune rocker. Le Twist vient de
faire son apparition et l’on propose alors à Hallyday de chanter
une adaptation d’un morceau américain : « Viens danser le
Twist ».
Dès le début de son aventure, Johnny s’entoure des
meilleurs musiciens. C’est ainsi qu’on retrouve Georgie Fame
l’un des grands spécialistes anglais des claviers. Hallyday est
imprégné de musique américaine, Philips n’hésite donc pas à
l’envoyer à Nashville d’où il revient avec Sings America’s
Rockin’ Hits . Le Français n’est pas très à l’aise dans la langue
de Shaekespeare et se retrouve davantage dans son élément
quand il adapte le « Something Else » d›Eddie Cochran qui
devient « Elle est terrible » ou pour le répertoire des Beatles,
alors inconnus en France, en transformant « I saw her
standing There » en « Quand je l’ai vu devant moi ». Johnny
participe au concert de la Nation, le 22 juin 1963.
Le 8 mai 1964, le soldat Smet rejoint le 43 ème régiment
d’infanterie d’Offenburg, en Allemagne. Comme son idole Elvis,
le service national du chanteur est médiatisé. Il enregistre « Le
Pénitencier » pendant une permission et apparaît en uniforme
sur la pochette de l’album Hallelujah qui sort en juillet 1965.
Le 12 avril 1965, il épouse Sylvie Vartan, autre idole des
yéyés. L’année 1966 est difficile entre ventes décevantes et
tournées difficiles. Il est moqué par Antoine dans « Les
Elucubrations ». Il réplique avec « Cheveux longs, idées
courtes » ! Johnny s’accroche et adapte un répertoire inspiré du
rock anglais.
En août 1966, dans une boîte de Londres, il découvre un
jeune guitariste américain. Il lui propose de l’emmener en
tournée. Jimi Hendrix restera quelques mois avec Hallyday et
enregistrera « Hey Joe », énorme tube des deux côtés de la
Manche, surtout en France, avec l’adaptation de Johnny.
A l’automne 1967, Hallyday entre dans sa phase hippie
pour l’adaptation de « San Francisco ». Jimmy Page (futur
guitariste de Led Zeppelin) apparaît sur « Mon fils » et
« Psychedelic ».
L’année suivante, il explore le psychédélique avec « Jeune
Homme » et « Rêve et amour ». Après un malaise au Palais
d’Hiver de Lyon, il s’impose un repos forcé puis recrute le
batteur Tommy Brown et le guitariste Mick Jones qui, bien des
années plus tard, connaîtra la gloire avec son groupe Foreigner.
En 1969, « Que je t’aime » triomphe au Palais des Sports.
Il enregistre « Rivière… ouvre ton lit » en compagnie de Steve
Marriott et Peter Frampton. Philippe Labro écrit les paroles de
« Jésus Christ » qui choquent lorsque le rocker affirme que le
Christ serait un hippie. Le 45 tours est censuré par les radios
et certains magasins refusent de le vendre. Il apparaît dans le
western spaghetti Le Spécialiste de Sergio Corbucci.
En 1971, « Oh ma jolie Sarah » obtient le succès et
précède l’album Flagrant délit écrit par Labro. Michel Polnareff
l’accompagne au piano pendant les concerts de l’automne, au
Palais des Sports.
En 1972, Johnny participe au tournage de L’aventure c’est
l’aventure de Claude Lelouch. Il organise une tournée d’été
sous chapiteau. Le Johnny Circus, dont la première se déroule
sur la pelouse de Chantilly, est un fiasco financier.
Dans les années 70, il multiplie les hits : « La Musique que
j’aime », « J’ai un problème », en duo avec Sylvie Vartan, « La
Terre Promise », « Requiem pour un fou », « J’ai oublié de
vivre » et l’énorme « Gabrielle ». Hallyday avoue être un
chanteur de rock revu et corrigé par la variété. Il connaît
quelques échecs notamment sur l’opéra-rock « Hamlet ».
Le 26 novembre 1979, Johnny termine sa série de concerts
au Pavillon de Paris et fait monter son fils David sur scène.
Pour A partir de maintenant , en juin 80, Hallyday crée « Je
ne suis pas un héros » œuvre de Daniel Balavoine.
Divorcé de Sylvie Vartan, le chanteur flirte avec le hard
rock sur « Lady Divine », extrait de l’album En pièces
détachées , en 1981. Le début des années 80 est difficile avec
des disques sans réussite, malgré le talent de Pierre Billon. En
juillet 83, Johnny doit se faire poser une prothèse de la
hanche. En novembre, c’est la naissance de sa fille Laura, issue
de son union avec l’actrice Nathalie Baye.
1984 marque le retour aux sources du rock’n »roll. Il
enregistre à Nashville avec Pierre Billon, Éric Bamy, Charlie
McCoy et Tony Joe White. Les séances sont diffusées dans
l’émission Les Enfants du Rock. Le chanteur revient au cinéma
dans Détective de Jean-Luc Godard qui sera présenté au
festival de Cannes 1985.
Johnny fait appel à Michel Berger, qui survole la production
française avec son épouse France Gall, pour composer de
nouveaux titres. L’enregistrement de Rock’n’Roll Attitude débute
début 85, entouré de Jannick Top (basse), Chris Spedding
(guitare), Michel Berger (piano) et Peter Frampton (guitare).
Berger a parfaitement saisi la personnalité du chanteur et cette
collaboration marque le grand retour du rocker, sur des succès
comme « Quelque chose de Tennessee » et « Le chanteur
abandonné ».
En 1986, c’est un Hallyday amaigri et aux cheveux
peroxydés qui tourne dans le film Terminus de Pierre-William
Glenn. La critique éreintera ce « Mad Max franchouillard » qui
sera un échec en 1987.
A l’automne 86, Johnny retourne en studio pour Gang
écrit par Jean-Jacques Goldman. Le disque contient les tubes
« Je te promets », « Laura » et « J’oublierai ton nom », en duo
avec la chanteuse anglaise Carmel. Avec ses deux derniers
opus, Hallyday redevient le taulier du rock hexagonal et élargi
son public. En septembre 1987, il triomphe à Bercy, soutenu
par Norbert Krief, le guitariste de Trust qui l’accompagnera
pendant plusieurs années.
Pour « Cadillac » sort en juin 1989. Les textes ont été
confiés à Étienne Roda-Gil. David Hallyday a composé
« Mirador » seul véritable hit de cette production. En novembre,
Johnny participe à la première tournée des Enfoirés, au profit
des Restos du Cœur, en compagnie de Véronique Sanson et
Eddy Mitchell.
En juillet 1990, Johnny épouse Adeline, la fille de son ami
Long Chris. Cette union tumultueuse va faire les beaux jours
de la presse à sensation pendant plusieurs années. Il triomphe
à nouveau Dans la chaleur de Bercy , en septembre.
En 1991, les sessions de Ça ne change pas un homme se
déroulent à New York, sous la direction de Mick Lanaro. Le
chanteur a fait appel à Patrick Bruel, Art Mengo, Kent (
Starshooter ), Mort Shuman et Philippe Labro pour l’écriture
des chansons.
En juin 1993, Hallyday fête ses cinquante ans, au Parc des
Prince, avec Sylvie Vartan, son fils David, Paul Personne ,
Michel Sardou et Eddy Mitchell. C’est un triomphe pour la star
qui a vendu plus de 100 millions de disques et se lance un
nouveau défi : enregistrer un disque en anglais.
Rough Town conçu à Los Angeles est un échec relatif car
la notoriété de Johnny ne dépasse guère les frontières de la
francophonie Lorada , capté dans sa somptueuse villa de
Ramatuelle, en 1995, comprend « J’la croise tous les matins »
de Goldman. En mars 1996, il épouse la jeune Laeticia
Boudou.
Le 24 novembre 1996, Johnny chante à Las Vegas au
casino Aladdin, devant sept mille spectateurs dont la plupart
sont venus de France.
Pour son 41 ème album studio, le chanteur fait appel à
Pascal Obispo. Ce que je sais sort en janvier 1998 et contient
quelques réussites comme la chanson titre, « Seul » et « Allumer
le feu » écrite par Zazie, Pierre Jaconelli et Obispo qui va
devenir l’un des grands moments de ses futurs concerts. En
septembre Johnny est au Stade de France, pendant trois soirs,
avec le batteur Abe Laboriel Jr et le guitariste Brian Ray qui
joueront ensuite avec Paul McCartney.
Son fils David compose tous les morceaux de Sang pour
Sang qui sort en 1999 et se vend à plus de 2 millions
d’exemplaires avec des hits comme « Vivre pour le meilleur » et
« Un jour viendra ». En 2000, Hallyday célèbre ses quarante
ans de carrière et fait le show au pied de la Tour Eiffel,
devant cinq cent mille spectateurs.
Après sa participation au rallye Paris-Dakar, en 2001,
Johnny enregistre A la vie, à la mort qui contient « Marie »,
composée par Gérald de Palmas.
A l’issue de la tournée de 2003, le chanteur annonce qu’il
rompt son contrat avec Universal sur un ultime disque Ma
vérité disponible en novembre 2005.
En 2006, plus d’un million de fans participent au
« Flashback Tour ». L’année suivante, Yvon Cassar réalise « Le
Cœur d’un homme », avec Paul Personne , Brian Ray, Abraham
Laboriel Jr, Laurent Vernerey (basse) et Claude Angel (guitare).
Johnny Hallyday annonce que son « Tour 66 » sera le dernier.
Alors que la tournée a débuté, le rocker est hospitalisé le
24 juillet 2009 pour une opération du côlon. Le 26 novembre,
il est opéré d’une hernie discale, puis prend l’avion pour Los
Angeles, six jours plus tard. Le 7 décembre, Johnny doit être à
nouveau opéré au Centre médical Cedars-Sinai. Ces
complications médicales vont faire l’objet d’une large couverture
médiatique.
Rétabli, Hallyday travaille avec Matthieu Chedid pour
« Jamais seul » qui sort en mars 2011. En septembre, il fait
ses débuts au théâtre Edouard VII dans Le Paradis sur terre ,
la pièce de Tennessee Williams.
Johnny reprend sa tournée en avril 2012 et enflamme à
nouveau le Stade de France. Alors qu’il vient de commencer
les sessions de son 48 ème album, avec Yvon Cassar et Brian
Ray, il est hospitalisé au CHU de Pointe-à-Pitre pour une crise
de tachycardie alors qu’il se reposait dans les Caraïbes. Le 7
septembre 2012, il retourne en Californie pour travailler.
L’Attente dont beaucoup de textes ont été écrits par
Miossec, sort en novembre 2012 et s’écoule à plus de 600 000
exemplaires. Le 15 juin 2013, Hallyday souffle ses 70 ans au
cours du Born Rocker Tour , sur la scène de Bercy, puis au
Théâtre de Paris, avec Brian Setzer des Stray Cats.
En avril 2014, il débute une tournée en Amérique du
Nord, puis en novembre, il se produit à Bercy avec ses amis
Eddy Mitchell et Jacques Dutronc , sous le nom des Vieilles
Canailles. Rester vivant , produit par Don Was sort le 17
novembre 2014.
En 2015, Johnny travaille avec Yodelice qui écrit les
chansons du 50 ème album studio « De l’amour », dont « Un
dimanche de janvier » inspirée par les tueries de janvier 2015.
Le disque est commercialisé le 13 novembre, alors que de
nouveaux attentats meurtriers frappent Paris. Le chanteur
participera à l’hommage populaire aux victimes, place de la
République, en interprétant « Un dimanche de janvier ».
Le 22 janvier, Johnny Hallyday reprend son « Rester
Vivant Tour » et chante à Bercy, devenu Accor Hotel Arena.
En juin 2017, Johnny retrouve les Vieilles Canailles pour
une tournée française.
Hanky Panky
Groupe metal de Calais (62), fondé en 1988 par Carl
Langlet (chant / basse), Thierry (guitare) et Graisseux (batterie).
En 1989, Hanky Panky sort un EP éponyme avec « Voici
la guerre » et « Perestroïka ».
En 1993, L’Homme contient huit titres produits par un
label lillois. Ce sera leur unique album.
Happy Drivers
Groupe qui voit le jour en juin 1985, à Villevêque, près
d’Angers (49), avec Jean-Christophe Jehanne (chant / guitare),
Frankie « l’Iguane » (contrebasse) et Thierry Petel (batterie).
Leur répertoire est alors constitué de morceaux rockabilly et
des standards des années cinquante. Sur scène, ils sont habillés
en marin.
En 1987, ils enregistrent le 45 tours « Jump Baby Jump »,
puis Frankie quitte le groupe et c’est Mickey le supplée à la
contrebasse pour l’album We’ll be going on .
L’année suivante, Alain Marietti (ex- Wampas , Carayos et
Mano Negra ) intègre les Happy Drivers à la contrebasse. Avec
son expérience et ses goûts, il va modifier le style du trio qui
s’oriente vers un speed-trash-rockabilly. Les Mainoligériens
sortent un LP de six titres Indians on the road , en 1988. Sur
War paru en 1990, ils reprennent « La Isla Bonita » de
Madonna et « I shot the Sherrif » de Bob Marley. Le public
des Happy Drivers change, mais s’élargit davantage.
En 1991, les musiciens publient Toowoomba qui contient
quatre titres live enregistrés pendant une tournée en Australie.
Celle qui suit les emmène au Canada puis aux États-Unis.
En 1994, les Happy Drivers sortent Epica Carmina qui
contient 19 morceaux dont le prémonitoire « Tchao les Mecs »,
puisque le trio se sépare quelques mois plus tard.
Heavy Moonshine (Century)
Groupe fondé à Boulogne-sur-Mer (62), en 1968 par Guy
Feuillye (chant / guitare), Jean-Paul Mercier (batterie), Robin
Crommar (basse) et Alain Crepin (guitare).
Heavy Monnshine sert un blues-rock très apprécié du
public du Golf Drouot où ils effectuent plusieurs passages. A
l’été 1969, ils s’installent pendant deux semaines au Casino des
Sables d’Olonne.
En 1970, les garçons signent un contrat discographique,
mais doivent changer de nom. Ils deviennent Century et
enregistrent un 45 tours « Woody Woody », avec les guitaristes
Jean-Marc Goldstein et Paul Farges (ex- Triangle ). L’histoire
s’achève quelques mois plus tard.
Alain Crepin intègrera Présence .
Hector (et ses Médiators)
Jean-Pierre Kalfon est né en octobre 1946, à Paris. Sous le
pseudonyme d’Hector, il débute sa carrière à l’âge de 16 ans
et se fait remarquer, dès 1963, avec ses cheveux longs.
Hector et son incroyable tignasse s’avère être le plus
excentrique des rockers hexagonaux. On retrouve le « Chopin
du Twist » dans les fontaines de la Place de la Concorde ou à
dos d’éléphant, Hector est prêt à tout pour secouer le public.
Même à aller se faire cuire un œuf sur la flamme du Soldat
Inconnu, à l’Etoile, suite à la proposition de Jean Yanne qui lui
écrira « Je vous déteste ». Mais c’est tout de même quand il
interprète « Peggy Sue », en 1963, qu’il est le plus convaincant.
Il est accompagné par les Médiators : William Roudil
(batterie), Serge Mosiniak (basse), Marc Schlech (guitare) et
Gilbert Kravetz (guitare). Mais Hector laisse son orchestre en
1964 et poursuit l’aventure seul.
Sans doute arrivé trop tôt sur la scène musicale, Hector
renonce et devient directeur artistique pour plusieurs maisons
de disques, puis travaille dans la pub et dans le dépôt de
marques.
Dahiell Hedayat
Daniel Théron est né à Paris, en juin 1947. Il commence à
écrire des critiques de disques dans le magazine Rock & Folk
puis se lance dans le rock.
En 1969, Daniel publie son premier disque La Devanture
des Ivresses sous le nom de Melmoth. Il obtient le grand prix
de l’Académie Charles-Cros.
Deux ans plus tard, il prend le pseudonyme de Dahiell
Hedayat en hommage au romancier Dahiell Hammet et à
l’écrivain iranien Sadegh Hedayat. Il enregistre Obsolette avec
les membres du groupe Gong . Les ventes sont très faibles et
Daniel Théron se consacre uniquement à l’écriture sous le nom
de Jack-Alain Léger.
Monsignore , paru en 1976 sera vendu à 350 000
exemplaires. En 1993, Jacob Jacobi remporte le Prix Renaudot
des lycéens. Daniel Théron s’est suicidé le 17 juillet 2013.
Hedika
Sylvie Hedika Penzès-Csakvary est née à Budapest, en
Hongrie, en 1946. Elle joue du piano, de la guitare et danse
merveilleusement. A 15 ans, elle se lance dans le rock avec
« Hey Pony » et se produit dans l’émission d’Albert Raisner
Âge tendre et tête de bois .
Hedika, la nymphette du rock, poursuit avec « L’amour
c’est tout ou rien » et « Croque la pomme ». Elle assure la
première partie de la tournée de Johnny Hallyday , mais
l’accueil du public est plus que mitigé. La jeune fille va tenter
une carrière d’actrice en Turquie, avant de se marier.
Heldon
Projet musical parisien né dans l’esprit du guitariste Richard
Pinhas, en 1974, avec un premier album Electronique guerilla .
Pas de formation type pour Heldon, mais des musiciens qui
collaborent sur un ou deux disques, comme Alain Bellaïche
(guitare), Didier Batard (basse), Alain Renaud (guitare), Georges
Grunblatt (guitare), François Auger (batterie), Patrick Gauthier
(claviers), Bernard Paganotti (basse), Michel Ettori (guitare),
Antoine Paganotti (batterie) et Benoit Widemann (claviers).
En 1975, Pinhas élabore Allez Teia qui installe son rock
électronique où les machines tiennent un rôle central. Les
disques se suivent sur le propre label du musicien : Disjuncta.
Le dernier enregistrement Stand By , en 1979, bénéficie de la
participation de Klaus Blasquiz, au chant.
Pinhas poursuit alors en solo, avant d’interrompre la
musique pendant sept ans pour se consacrer à la philosophie
et au parachutisme.
Heldon renaît en 2000, pour Only Chaos is real , avec
Bellaïche , Widemann, les frères Paganotti et David Korn au
chant. Deux albums live seront réédités en 2006.
Hélios Mortis
Groupe de Bédariddes, dans le Vaucluse, fondé au début
des années 90 par Frédéric Tanari (basse / chant), Jean-Michel
Bourroux (batterie) et Alain Lagrèse (guitare).
Hélios Mortis publie son album éponyme, en 1993, chez
Barclay.
En 1996, Le jour va se lever est produit par Clive Martin
avec la participation de Christel Collin (violoncelle) et Manfred
Kovacic (orgue / bandonéon et clarinette).
Hélios Mortis se sépare quelques mois plus tard. On
retrouve Bourroux avec Tanger , Christophe et Zimmer Lane,
depuis 2007.
Hems
Groupe de Thionville (57) fondé en 1991 par Vincent
Ramseyer (chant), Pierre Kremer (guitare, Manuel Tichy (basse)
et Alexandre Becker (batterie).
En 1993, Hems publie Idreamitwamyowncage , un CD de
neuf titres taillés dans le noise et la dureté de la Moselle
industrielle.
En 1994, Hems sort un second opus Lourd comme l’air ,
toujours aussi expérimental, mais plus aérien. Ce disque aux
arrangements electro austères ne trouvera pas son public et
provoquera le split des Lorrains.
Les Heroics
Nora Bourdeaux
Groupe parisien créé en 1987 par Nora Stark (chant),
Emmanuel Karsen (guitare), Joe Blando-Paice (batterie) et Titi
Gomes-Lô (basse).
Les Heroics publient le single « Crucifiée », en 1989. Ces
sociétaires du Gibus parviennent à obtenir quelques apparitions
à la télévision.
Ils enregistrent un mini-album au Studio Milkshake de
Paris. Les Enfants du Déclin sort en 1989. Les Heroics
poursuivent les concerts dans le circuit indépendant.
L’histoire s’achève en 1997. Emmanuel Karsen se concentre
sur son métier de comédien avec de nombreuses apparitions
dans des séries télévisées (Navarro, Engrenages, Les Cordier,
juge et flic). Spécialiste du doublage, il est la voix française de
l’acteur américain Sean Penn. Karsen a réalisé le documentaire
The Flesh of the Gods qui retrace le parcours des Heroics.
Izia Higelin
Fille de Jacques Higelin, née en septembre 1990, Izia
enregistre avec lui « L’Hélicon », une reprise de Bobby Lapointe
pour un projet collectif.
Elle découvre Nirvana et Led Zeppelin et commence à
apprendre la guitare. A treize ans, Izia commence à écrire ses
premières chansons en anglais. En 2004, elle interprète « Life is
going down » au Cabaret Sauvage et se produit au Festival du
Vent de Calvi. Elle s’entoure alors de musiciens dont le
guitariste Sébastien Hoog et le bassiste Antoine Toustou.
En 2006, Izia se produit au Printemps de Bourges et
décide d’interrompre sa scolarité pour se lancer dans le rock.
Elle ouvre pour Iggy Pop, au Palais des Sports. Quatre titres
sont mis en ligne sur Internet. En 2007, la jeune fille rejoint
son père et son frère Arthur H, au Bataclan, pour la chanson
« Tête en l’air ».
Le premier album éponyme arrive en juin 2009. Il a été
enregistré live en studio pour préserver le son de la scène. Les
radios jugent l’ensemble trop rock et rechignent à diffuser ses
chansons. Après avoir remporté deux Victoires de la musique,
Izia obtient un disque d’or, le 29 mars 2010. Le 14 novembre,
elle chante pour la première fois à l’Olympia.
En 2011, Izia Higelin devient actrice pour le film de Patrick
Mille Mauvaise fille qui sort en novembre 2012. Elle décrochera
le César du meilleur espoir féminin en février 2013. Après le
tournage, elle enregistre son second disque So Much Trouble ,
au studio du Hameau, dans l’Orne, avec son groupe composé
de Sébastien Hoog (guitare), Arnaud François (basse), Louis
Delorme (batterie) et Guillaume Zeller (claviers).
En 2014, elle revient au cinéma avec Samba d’Éric
Toledano, aux côtés d’Omar Sy. Elle décide de surprendre avec
son troisième opus La Vague , en février 2015. Neuf titres en
français sur un son électro-pop déconcertant pour les fans des
débuts. On y retrouve même « Les ennuis » avec le featuring
du rappeur Orelsan.
Jacques Higelin
Jacques Higelin est né en octobre 1940, à Brou sur
Chantereine (77). Il débute au cinéma à l’âge de 14 ans dans
le film d’Henri Decoin Nathalie au 4e Top . A 16 ans, il
partage son temps entre le théâtre et la guitare. De retour du
service militaire en Algérie, il apparaît dans quelques pièces de
théâtre et fait la connaissance de la chanteuse Brigitte Fontaine.
Le tandem va fonctionner le temps de quelques albums. En
1969, il enregistre un disque avec son camarade de régiment
Areski Belkacem qui deviendra le compagnon de Fontaine.
Le bouillonnant Jacques ne flirtera avec le rock qu’en 1974,
avec son album BBH 75 avec Simon Boissezon (basse /
guitare) et Charles Benarroch (batterie / harmonica). Les
premiers admirateurs d’Higelin sont perturbés par ce
changement de cap, mais le chanteur trouve dans le rock une
énergie qui colle parfaitement avec ses textes. Pour Irradié , il
donne sa chance à un futur guitar héro Louis Bertignac qui
amène toute sa fougue, avant de connaître la gloire avec
Téléphone . C’est d’ailleurs avec ce nouveau groupe et
Starshooter qu’Higelin tourne après la sortie de No Man’s
Land.
La suite sera moins mouvementée, avec de bons morceaux
qui figurent sur Champagne pour tout le Monde et Aï . En
1985, il réalise un tour de force en investissant le gigantesque
Bercy avec un show digne des grandes stars. Il est
accompagné, entre autres, par l’harmoniciste Diabolo et le
bassiste Éric Serra , futur compositeur des films de Luc Besson.
Depuis, le rock est toujours présent dans les œuvres de ce
baladin qui sait se faire plus tendre, mais c’est surtout sur la
scène qu’Higelin se révèle un homme de spectacle au charisme
incontestable. En 2005, il rencontre Rodolphe Burger ( Kat
Onoma ) qui produit Amor Doloroso . En 2013, Higelin sort
Beau repaire avec la participation d’Edith Fambuena ( Les
Valentins ) et son vieux complice Dominique Mahut
(percussions).
En octobre 2016, Jacques publie Higelin 75 dans lequel il
revendique une liberté absolue.
Hoax
Groupe brestois fondé en 1989 par deux ex-membres d’Al
Kapott : Olivier Votelet (guitare) et Frédéric Le Goff (batterie).
John Haest (guitare), Dominique Spetier (chant) et Richard
Bertrand (basse) complètent le line up.
Hoax apparaît dans la sélection du FAIR 1990. Ils publient
« Ego Eater », un disque de hardcore vitaminé.
En mars 1991, ils entament une tournée européenne. Puis,
Hoax s’étoffe avec les arrivées d’Éric Fontaine (chant), Bruno
Morvan (batterie) et Laurent Bizet (guitare). La musique dévie
vers un metal plus classique sur l’album Pressure , puis
Brainstorm at dawn, en 1995.
En 1997, Grégory Abitbol s’installe à la batterie pour les
derniers mois d’existence de Hoax. En 2001, Éric Fontaine
rejoint Burning Heads . Olivier Votelet participe à la reformation
de Metal Urbain , en 2003. Grégory Abitbol jouera dans No
One is Innocent et Superbus .
Holden
Concept pop conçu en 1997 par le guitariste Dominique
Dépret alias Mocke et la chanteuse Armelle Pioline. Ils le
nomment en référence au personnage Holden Caulfield créé
par J.D. Salinger.
Pour enregistrer leurs premiers titres, ils recrutent Richard
Cousin (basse), Evan Evans (claviers) et Pierre-Jean Grapin
(batterie). L’Arrière-Monde sort en 1998 et révèle des chansons
abouties et pop à souhait dont la majorité est écrite en
français.
En 2001, Holden se concentre sur l’usage de sa langue
natale dans ses compositions et retourne en studio pour
Pedrolira mixé par l’Allemand Atom qui réside au Chili. Le duo
connaît d’ailleurs un grand succès en Amérique du Sud.
Après avoir composé la musique du film Parentesis de
Pablo Solis, Holden prépare Chevrotine à Santiago du Chili,
avec le bassiste Christobal remplacant de Cousin, en 2005.
Holden poursuit son parcours brillant, mais trop méconnu
dans son propre pays. Armelle Pioline s’est lancée en solo sous
le nom de Superbravo.
Ticky Holgado
Joseph Holgado voit le jour à Toulouse, en juin 1944. A
16 ans, il monte son premier groupe de rock : Ricky James et
les Candies. Un soir, au casino d’Arcachon, le présentateur se
trompe et annonce Ticky au lieu de Ricky. Le pseudonyme
sera adopté pour lancer sa carrière.
Les Candies passent dans l’émission d’Albert Raisner « Âge
Tendre et Tête de Bois » et interprètent « Baby Twist ». Ticky
chante faux, mais assure l’ambiance.
Très vite, le Toulousain monte à Paris, devient secrétaire
particulier de Claude François, puis des Chats Sauvages et, plus
tard, de Johnny Hallyday . Il travaillera également aves Martin
Circus .
Ticky continue de chanter avec le groupe toulousain
DoCDail pour trois 45 tours : « Sad Harold », en 1969, « Stone
Me », en 1970 et « Emmène-moi loin d’ici ». En 1971, Ticky
collabore avec le guitariste de Doc Daïl, Claude Olmos. Deux
singles sont commercialisés : « He Hi He Ho » sous le nom de
The Foxes et « Santa Monica » sous le pseudo de Watson.
Puis, sous le sobriquet de Léon, il commet deux disques
humoristiques « C’est chouette les clubes », en 1974 et « Rugby
Twist », en 1979.
En 1980, Holgado débute une carrière d’acteur dans Putain
d’histoire d’amour de Gilles Béhat, avec Richard Berry. Il va
devenir l’un des meilleurs seconds rôles français avec plus
d’une soixantaine de long-métrages tournés avec Henri Verneuil,
Jean-Pierre Jeunet, Josiane Balasko, ou Claude Lelouch.
En novembre 1999, Ticky réalise son premier album avec
les Clap Shooters : Barock’N’Drole , qui bénéficie de la
participation de Johnny Hallyday .
Un cancer du poumon vient troubler une carrière
exemplaire. En 2003, il annonce une rémission de la maladie et
reprend les tournages, mais la rechute survient et Ticky
Holgado succombe le 22 janvier 2004.
Les Homards Violets
Groupe lyonnais fondé en 1963 par J.C Gaudron (chant),
Serge Chaillou (guitare), Baby Benabed (batterie) et Yves Argant
(claviers), Georges Morel (bassiste).
Les Homards Violets enregistrent un 45 tours à… cinq
exemplaires…après un concours remporté dans une MJC. En
1965, Charlie Di Gaetano devient le nouveau guitariste soliste,
avant leur premier séjour en Angleterre.
En avril 1966, Michel Cayrol rejoint les Homards à la basse
et Chaillou revient à la guitare. Gaurdon se laisse pousser les
cheveux et commence à jouer en solo. Ses amis ne
comprennent pas ce changement d’attitude. Pourtant, Yves,
Baby et Richard Weiss (basse) l’accompagnent pour un
nouveau périple anglais.
Michel Cayrol (basse) et Alain Cornet (guitare) prennent
part aux sessions d’enregistrement sur un deux pistes.
En 1967, ils publient leur unique EP Le Sadique . Un tel
titre n’a aucune chance d’être diffusé en radio. Pourtant, le
rock psychédélique des Homards est talentueux comme sur
« Le clodo », mais c’est trop précoce pour un pays encore
imprégné par les yéyés.
Déçus et rattrapés par le service militaire, les Homards
Violets se séparent. Leur EP est réédité en vinyle violet, en
2016.
Hot Bugs
Groupe brestois formé en 1987 par Éric Conq alias
Rackam Maldone (chant), Jean-Yves Pleyber (guitare), Guillaume
Jouan alias Elliot Bugs (guitare), Éric Stéphan (guitare), Sandro
(basse) et Nino alias Poum Clac Bugs (batterie).
En novembre 1988, ils enregistrent le 45 tours « Pitch no
Pitch » au studio Amadeus de Brest.
En 1989, ils se produisent au Printemps de Bourges dans
le cadre des Découvertes et atteignent la finale du tremplin
Band Explosion qui se déroule le 23 septembre, à la Cigale de
Paris.
Malgré des débuts prometteurs, Hot Bugs disparaît après
une dizaine de concerts.
Éric Stéphan joue avec Deep Inside de 1991 à 1994.
Guillaume Jouan rejoint les Locataires et enregistre le premier
album de Miossec Boire . Jean-Yves Pleyber est décédé en
octobre 2013. Éric Conq s’est éteint en mars 2014.
Hot Pants
Groupe parisien fondé en 1984 par Manu Chao (chant /
guitare), Santiago Casariego (batterie), Jean-Marc Despeignes
(basse) et Pascal Borne (guitare). Leur nom est inspiré par un
titre de James Brown de 1971.
Après la séparation de Joint de Culasse, Manu, Santi et
Jean-Marc se retrouvent dans Hot Pants pour un rockabilly
punk chanté en espagnol. Chao compose beaucoup de
chansons dont « Mala Vida » qui deviendra le premier succès
de Mano Negra .
En 1985, Hot Pants publie un premier simple « So many
nites » et tourne à travers la France avec la participation de
Margot Cassila aux chœurs. Sur scène, la fête prime avant tout.
Dans Loco Mosquito , en 1986, émotion et énergie se
mêlent dans une ambiance latino. Le public est emballé, mais
Hot Pants a déjà disparu car Chao souhaite échapper au
carcan rhythm’n’blues. Manu et Santi formeront la Mano Negra
, en 1988.
Housse de Racket
Pierre Leroux (guitare / claviers) et Victor Le Masne
(batterie) sont originaires de Chaville, dans les Hauts-de-Seine.
Ils ont joué avec Air et Phoenix. En 2005, ils décident de
créer leur propre duo : Housse de Racket.
Après un premier EP éponyme, ils assurent la première
partie de Phoenix. En octobre 2008, l’album Forty Love , mixé
par Renaud Letang, est publié. Le titre « Oh Yeah ! » est utilisé
pour plusieurs publicités notamment pour Lacoste, comme
générique du Grand Journal de Canal + et dans le jeu Guitar
Hero. Kanye West vante les qualités de « Synthétiseur » sur les
réseaux sociaux.
En 2011, Alesia est produit par Philippe Zdar qui a travaillé
avec les Beastie Boys, Cassius et Phoenix. On trouve des
compositions en anglais et « Roman » est emprunté pour
Peugeot et le jeu vidéo Uncharted 3 : L’Illusion de Drake.
Housse de Racket débute une série de concerts, avec des
passages en Australie, au Japon et en Corée du Sud, qui va
s’achever en mai 2013. Puis les deux amis retournent en studio
pour peaufiner leur nouvelle production.
Le 30 octobre 2015, The Tourist est commercialisé. Il a été
inspiré par les visiteurs du Sacré Cœur que les musiciens
regardaient depuis l’appartement de Pierre dans le 18 ème
arrondissement.
Howlin’ Jaws
Trio créé en février 2011, à Vincennes (94), par Djivan
Abkarian (chant / contrebasse), Lucas Humbert (guitare) et
Baptiste Léon (batterie). Auparavant, ils pratiquaient le
punk-rock au sein de Mad Mouse avant de s’orienter vers le
rockabilly.
Après avoir écumé les bars parisiens, Howlin’Jack enregistre
son album éponyme pour le label Rock Paradise. Ils refusent
de tourner dans le circuit rockab pour élargir leur public.
En 2016, les « mâchoires hurlantes » présentent leur single
« Tough Love ».
Human Spirit
Groupe de reggae parisien fondé en 1986 par Jam (chant),
Gaby Amireille (basse), Magic Malik (flûte), Denis Guivarc’h
(saxophone), Hubert Motteau, Didier Bolay, Serge Lavalette,
Yann Batisse.
Human Spirit donne son premier concert en 1987 au Parc
d’Evry. Ils deviennent des pensionnaires du squat de l’Hôpital
Ephémère, dans le 18 ème arrondissement avec FFF et les
Coquines.
En 1989, ils sortent Blackboots , avec Malka Family. Sur
scène, ils sont désormais treize et leurs concerts sont très
remarqués. Il faut attendre 1992 pour écouter No Pasaran .
Thierry Negro prend le poste de bassiste.
En 1993, L’esprit humain marque les critiques, mais reste
boudé pas le public. Human Spirit, lauréat du FAIR 1994,
bénéficie d’une aide financière et de conseils en management
de la structure financée par le ministère de la Culture.
Human Spirit se sépare en 1998 après avoir produit un
ultime disque Partisan .
Hydravion
Trio parisien formé en 1976 par Philippe Besombes
(claviers), Cookie Rhinoceros (guitare et Chris Saint Roch
(basse).
Hydravion peut réunir douze personnes sur scène dont les
batteurs Pierre Bataillet et Dominique Esnault. Le guitariste
Patrick Verbeke participe aux sessions du premier album
éponyme, en 1978. La pochette est signée par Jean-Baptiste
Mondino et les morceaux instrumentaux séduisent les radios et
les chaînes de télévision qui vont les utiliser en génériques
notamment pour les élections présidentielles de 1981.
Besombes fait appel à l’ancien mannequin Dolores de las
Palmeras (chant) pour enregistrer un second disque en
remplacement de Saint Roch. Après 500 heures
d’enregistrement, Hydravion sort Stratos Airlines , en 1979. Un
ensemble angoissant où se mêlent progressif et disco.
Le résultat est moins convaincant. Besombes met un terme
à cette aventure et produit quelques disques en solo avant de
se consacrer à la production.
Hyphen Hyphen
Paris 2016 (Dominique Grandfils)
Groupe de pop electro niçois fondé en 2010 par Samanta
Cotta alias Santa (chant / claviers), Laura Christin (basse),
Romain Adamo (guitare / claviers) et Zaccharie Schutte
(batterie).
Les quatre membres d’Hyphen Hyphen se sont connus au
lycée et jouent un mélange subtil entre pop, rock et electro.
Après quelques tremplins, ils ouvrent pour Gaëtan Roussel et
Lilly Wood & The Prick . Leur premier EP leur permet
d’effectuer plus de 200 dates.
En 2015, ils se produisent au Printemps de Bourges , puis
aux Francofolies de La Rochelle. L’album Times , enregistré à
Bruxelles par Erwin Autrique, sort le 22 juin 2015. Hyphen
Hyphen remporte la Victoire de la musique de la révélation
scène de l’année 2016.
I
Ici Paris
En 1978, Hervé Crost Flament, alias Shere Kahn (guitare),
Philippe Becquelin (guitare), Jean-Claude Cottet, alias Din o
Lamour (basse) et Pascal Courtinel (batterie) sévissent dans
Gare du Stade, un groupe de Colombes (92). Alors qu’ils sont
en première partie de Gazoline , à la Boule Noire, en décembre
1980, ils font la connaissance de Marie-Christine Alcaraz.
Au cours de l’été 1979, le groupe Ici Paris se forme avec
Marie au chant. Un de leurs premiers titres « Le centre du
monde » est retenu pour le générique du film La Brune et Moi
de Philippe Puicouyoul. Le label Gaumont les signe pour un 45
tours. Ici Paris assure la première partie de la tournée française
des Ramones.
Pour l’album Twist à Paris enregistré en 1981, Vincent
Palmer ( Bijou ) vient jouer quelques parties de guitare. Les
critiques sont élogieuses, mais l’orchestre ne parvient pas à
décoller. La chanteuse Marie part et créera Hou La La. C’est
l’actrice Anicée Shahmanesh alias Anicée Alvina qui la remplace
pour « Maman, je n’veux plus aller à l’école », en 1983. Olivier
de la Celle (alias Le Baron) a supplée Becquelin à la guitare.
Après un ultime 45 tours « Si tu m’aimes encore », Ici
Paris se sépare. Flament crée la pochette du disque de Jad
Wio , Cosmic Show , en 1994.
En 2004, Anicée propose à Shere Kahn de reformer le
groupe, mais la maladie va emporter la comédienne en
novembre 2006. C’est sa fille Azadée qui la remplace au sein
de la nouvelle formation d’Ici Paris avec Jéronimo à la guitare,
Brice à la basse et toujours Pascal à la batterie. Elsa rejoint la
formation aux claviers. En 2012, un EP « Princesse » est édité.
En 2016, Ici Paris Circus , dédié à Anicée, contient une
nouvelle version du « Ver Interplanétaire » avec Le Baron et
Jim Diamond pour le mixage.
Identité
Groupe du Nord fondé en 1980 par Jean Luc D.
(guitare / chant), Pich (batterie) et J-P-A. (basse).
Identité écume les scènes régionales pendant plusieurs mois.
En 1984, ils produisent le 45 tours « Sous-sol », avec « Le
garçon d’ascenseur » en face B. Identité disparaît en 1985.
Indochine
Paris 2014 (Dominique Grandfils)
Groupe parisien formé en mai 1981 par Nicolas Sirkis
(chant), Dominique Nicolas (basse), Stéphane Sirkis (claviers) et
Dimitri Bodianski (saxophone).
Après un premier passage au Rose Bonbon, le 29
septembre 1981, Indochine décroche un contrat et enregistre
« Dizzidence politik ». Ils ouvrent pour Depeche Mode et Taxi
Girl .
L’album L’Aventurier sort en novembre 1982 et le single
du même nom s’écoule à plus de 500 000 exemplaires. Ces
débuts fracassants sont ponctués par le Bus d’Acier 1983.
En novembre 83, Le Péril Jaune , très influencé par l’Asie,
comporte les succès « Kao Bang » et Miss Paramount ».
Indochine tourne pendant l’année 1984.
En 1986, Indochine réalise 3 , avec Arnaud Devos
(percussions) et obtient toujours autant de succès avec « Trois
nuits par semaine », «3 ème Sexe » et « Canary Bay ».
Téléphone ayant décidé de raccrocher, le groupe de Nicolas
Sirkis devient le meilleur représentant du rock hexagonal. Le
concert du Zénith, d’octobre 86 est publié en CD et se vend à
plus de 350 000 exemplaires.
Le disque suivant, 7000 Danses , capté en partie à
Montserrat, dans les Caraïbes et à Londres, se vend à
400 000 exemplaires. C’est un semi-échec pour Indochine qui
en avait écoulé deux fois plus avec le précédent. Cependant, le
tour qui passe par le Canada et le Pérou remporte toujours
autant de suffrages. Diego Burgard (basse) rejoint le line up de
scène.
En 1989, Dimitri Bodianski quitte Indochine qui poursuit en
trio pour les sessions du disque Le Baiser . Avec leur
producteur Philippe Eidel présent également aux claviers, ils font
appel à des musiciens additionnels : Martin Hanlin (The
Silencers / batterie), Mammoud Tabrizi Zadeh (santour), Claire
Julien de la Ferriere (clarinette) et Florence Augustin
(violoncelle). Juliette Binoche pose sa voix sur « Punishment
Park ». Malgré « Des Fleurs pour Salinger » et « Le Baiser »,
les ventes déclinent encore. Marc Eliard devient le nouveau
bassiste pour le Birthday Tour qui marque les dix ans de la
formation.
En 1993, Indochine revient avec Un jour dans notre vie ,
mixé par Nick Launay (Midnight Oil, Kate Bush, Eric Clapton).
Les ventes sont décevantes (moins de 100 000 copies) et les
détracteurs prévoient déjà la fin du combo. La tournée de
mars 1994 s’achève par plusieurs dates à l’Olympia et le départ
de Dominique Nicolas. Les frères Sirkis doivent reconstruire leur
orchestre. Ils font appel à Jean-Pierre Pilot (claviers), Alexandre
Azaria (guitare) puis Xavier Géronimi (guitare) et Yann Cortella
(batterie).
En 1996, Wax se révèle plus pop que ses prédécesseurs et
déroute les derniers fans d’Indochine. C’est le plus grand échec
commercial des musiciens qui continuent pourtant de rassembler
les foules. Indo Live est une réussite avec plus de 300 000
ventes. Boris Jardel devient le nouveau guitariste.
Alors que les sessions de Danceteria ont débuté, Stéphane
Sirkis décède d’une hépatite foudroyante, le 27 février 1999.
Nicolas fait appel à Oliver Girard alias Oli dE SaT qui lui a
proposé des remixes et va arranger le son du disque qui sort
en août 99 et comporte de beaux hommages à Stéphane
comme « Atomic Sky ». Danceteria marque le début d’une
renaissance et la série de concerts qui suit est triomphale.
Après la tournée Nuits intimes , Pilot est remplacé par OLi dE
SaT.
En 2002, Paradize relance définitivement Indochine avec le
titre « J’ai demandé à la lune » écrit par Mickaël Furnon de
Mickey 3D . Il comprend également « Le Grand Secret », en
duo avec Melissa Auf der Maur (Hole / Smashing Pumpkins) et
« Mao Boy ». Aux fans des premiers jours qui ont vieilli avec
leurs idoles se mêle désormais un jeune public qui remplit le
Palais Omnisports de Paris Bercy, le 3 juin 2003, à l’issue du
Paradize Tour avec François Soulier alias Mr Shoes (batterie) et
Frédéric Helbert (claviers).
En 2005, Alice & June bénéficie de la collaboration de
Brian Molko de Placebo et de Didier Wampas . Les ventes
n’atteignent que 450 000 exemplaires dans un marché
gangréné par le téléchargement illégal, mais la tournée regroupe
plus de 600 000 fans avec deux concerts à Hanoï, au Viêt
Nam, en juin 2006. François-Régis Matuszenski (claviers) a
rejoint l’orchestre.
Après une tournée gigantesque, Indochine retourne en
studio pour La République des Meteors réalisé par OLi dE SaT
et mixé par Gilles Martin. Le disque qui évoque la rupture
amoureuse devient triple platine. Le Meteor Tour débute à
l’Olympia, le 26 juin 2009 et s’achève le 26 juin 2010 au
Stade de France, avec les Wampas et la présence de Dimitri
Bodianski et Lou Sirkis, la fille de Stéphane qui joue avec
Toybloïd .
A l’été 2013, Indochine débute les sessions de Black City
Parade . Quelques titres seront captés à Berlin et Bruxelles.
« College Boy » évoque le harcèlement subi en internat par un
jeune homosexuel, mais le clip réalisé par Xavier Dolan est jugé
trop violent par le conseil supérieur de l’audiovisuel. Le « Black
City Tour » démarre le 12 mars 2014, à Bruxelles et passe à
nouveau au Stade de France pour deux concerts grandioses.
Sirkis et ses amis utilisent au maximum les capacités du lieu
pour offrir un spectacle hors normes aux fans.
En janvier 2015, Indochine annonce un Europe City Club
qui passera par Barcelone, Amsterdam, Milan, Berlin et Oslo.
Ce sera sans François Soulier et François-Régis Matuszenski qui
sont remplacés par Ludwig Dahlberg (batterie).
En mai 2015, Dominik Nicolas publie son premier album
solo La Beauté de l’Idée .
Le 9 décembre 2015, pour célébrer la sortie du DVD du
« Black City Concert au Stade de France », Indochine donne un
concert gratuit au Trianon, à Paris, qui est retransmis en direct
sur le site de téléchargement légal Tidal. Quelques jours après
le massacre du Bataclan, Sirkis rend hommage aux victimes et
affirme que personne ne les empêchera de vivre et de rêver
fort.
Les Infidèles
Groupe de Lons le Saunier (39), fondé en 1983 par
Christophe alias Jo Matiss (batterie), Olivier Derudet (basse) et
Jeannot Rigot (guitare / chant).
Pour expliquer son nom, le trio explique qu’il ne veut être
fidèle à aucune vague. Les Infidèles publient un Live , en 1985,
puis un single « Toutes les nuits, toute ma vie », l’année
suivante. Annette Bailly les rejoint aux claviers.
« Mon héroïne » connaît les frémissements du succès, en
1989, mais la confirmation arrive avec « Rebelle » taillé pour les
hit-parades. Fabrice Ragris remplace Bailly aux claviers.
En 1993, Héritage produit par John Brand (The Cult, Ruts)
est l’album de la maturité avec « Des larmes des maux » qui
atteint la neuvième place du Top 50. Les tournées s’enchaînent
avec quelques incursions à l’étranger.
En 1994, les Infidèles poursuivent avec Human Way of Life
produit par Mark Opitz. Olivier Derudet s’en va et Jean-Cyril
Masson le remplace à la basse.
Après la sortie d’ Ailleurs , la formation se sépare, en 1997.
Fabrice Ragris est retrouvé mort dans sa voiture le 19 janvier
2005. Jean, Olivier et Jo lui rendent hommage en remontant
sur scène, puis relancent les Infidèles avec un maxi Circus , en
2007 et Turbulences , en 2010.
Infraktion
Groupe punk parisien formé en 1992 par Face (ex- Dileurs
/ guitare), Lourip (basse), Vérole (ex- Cadavres / chant),
Rouseman (batterie) et Kristophe (guitare).
Un premier EP Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras
est réalisé en 1995.
Infraktion publie en 1996 Sous les Pavés, La Rage , un
brûlot où personne n’est épargné : McDonald, la police, la télé
et la Société en général. Ils reprennent même le « Sois
Fainéant » de Coluche, en guise de conseil à la jeune
génération.
Alors que les fans attendent leur second album, les
membres d’Infraktion se séparent en 1999.
Les Injectés
Groupe garage de Carpentras (84), fondé au début des
années 80 par Franck Bilella (guitare / chant), Lucien Lefèvre
(basse), Philippe Vincent (batterie) et Alexandre Weissberg
(guitare).
Les Injectés publient un 45 tours autoproduit en 1983 :
« Rue de la Sardine ».
Leur album La fille du croquemort réalisé par Jean-William
Thoury ( Bijou ), au studio Dagobert à Annecy, sort chez
Romance Records, au printemps 1984.
En 1985, ils placent « Quitte à vendre mon âme au
diable » sur la compilation Romance 85 , avant de se séparer.
Les Innocents
(Philippe Juteau)
Jean-Yves Liévaux a débuté une carrière de chanteur en
1973 avec quelques singles et l’album Comme avant , en 1976.
En 1978, Jean-Yves fonde Liévaux-Transfo, un groupe de
rock progressif, avec Jean-Claude Touzet (guitare), Philippe
Juteau (batterie), Régis Gaubert (claviers) et Philipppe Germain
(basse).
Au début de l’année, l’orchestre se fait voler son matériel
après un concert. Ils publient leur premier 33 tours Passage
public qui contient « Le sauras-tu un jour ».
Un second disque Porte 50 , enregistré au Québec, paraît
en 1981. Malgré un mastering raté, le son progressif est
toujours là, mais on sent que le leader veut expérimenter des
sonorités plus actuelles. Liévaux dissout la formation et reprend
sa route en solo. Son single « C’est pas difficile » (composé
avec Touzet), en 1982, séduit les radios et le public. Ce sera
son seul hit malgré plusieurs disques commercialisés jusqu’en
1999.
Depuis 2002, Jean-Yves sévit dans Alcaz avec Vyvian Cayol.
Lili Drop
Olivier Caudron habite le même quartier de Neuilly sur
Seine (92) que le jeune Louis Bertignac (futur Téléphone ). A
l’âge de 14 ans, ils fondent leur premier groupe, Masturbation,
dans lequel on retrouve Max qui jouera plus tard avec Diesel .
Bien plus tard, il joue dans Diesel , puis rencontre Violaine
(batterie) dans un concert. En 1979, ils décident de fonder Lili
Drop avec Körin Ternovtzeff (bassiste) et un autre ami de
Bertignac , Lionel (guitare). Celui-ci disparaît après le premier
concert.
Réduit à un trio, Lili Drop lance sa carrière avec son
premier 45 tours « Sur ma mob ». Le titre fonctionne auprès
d’une jeunesse qui adopte ses paroles simples et efficaces.
Malgré une large diffusion en radio, le disque ne se vend qu’à
35 000 exemplaires à cause d’une distribution déficiente. Le
groupe publie l’album Monde Animal en 1980. Il contient « Oui,
oui, oui », le premier conte érotique du rock français et de
bons titres comme « Clean Magic » et « Speedoux ».
En 1981, le maxi Agent secret est commercialisé, avant le
33 tours N . Le simple « T’oublier » bénéficie d’une bonne
diffusion en radio et télé.
Olive devient difficile à gérer avec ses problèmes de drogue.
En 1980, il révélait que Lili Drop, c’était lui, plus une sonorité
féminine, un côté vedette drôle, plus poudre en verlan. Quelque
chose d’ambigu et peut-être dangereux. En 1982, Körin s’en va
et Léonie Mirabel (ex- Contagion ) la remplace. Sur l’album N ,
Olive joue avec les mots et livre ses blessures. Après le concert
au Printemps de Bourges , en 1983, Lili Drop se sépare.
En 1988, Olive recrute d’autres musiciens pour un concert
à Paris. Il recommencera en 2005, quelques mois avant son
décès, en janvier 2006. Entre temps, il aura enregistré son
album solo, produit en 1990 par Richard Kolinka, avec les
participations de Körin, Violaine et Kent.
Körin devient Enzo Enzo et poursuit une belle carrière
dans la chanson française.
Lilly Wood and the Prick
(Catherine Gali)
En 1983, le rennais Philippe Pascal, qui fut le chanteur des
défunts Marquis de Sade , revient sur la scène avec un
nouveau groupe Marc Seberg composé de Pierre Thomas
(batterie), Gilles Rettel alias Anzia (guitare) et Pierre Corneau
(basse).
La musique du premier album est volontairement brute et
minimaliste, avec des textes essentiellement en anglais. Philippe
veut faire passer un autre aspect du rock. Celui-ci se veut
davantage artistique, proche de la littérature.
Le deuxième album Le Chant des Terres paru en 1985,
marque l’arrivée de Pascale Le Berre aux claviers. La musique
devient plus colorée et aboutie alors que le groupe trouve un
certain équilibre. Marc Seberg commence alors une tournée
baptisée Autres Chants qui présente un véritable spectacle avec
décor, maquillages et éclairages spécifiques.
Pour le troisième disque, Marc Seberg fait appel à John
Leckie, le producteur de PIL et des Simple Minds pour un
mois de travail au studio ICP de Bruxelles. Le résultat Lumière
et Trahison surprend en 1987 et, d’après Philippe Pascal, il
marque la fin de la période de l’introspection. Ce changement
se ressent avec Le Bout des Nerfs sur lequel l’orchestre a
élargi son champ d’action. Ainsi sur « Si c’est un Homme »,
l’auteur rend hommage à l’écrivain italien Primo Lévi, qui dans
le livre du même nom racontait son expérience dans les camps
de concentration.
Philippe publie ensuite un recueil de textes de ses chansons
intitulé Lignes de Fuite et repart en tournée avec Marc Seberg.
Sait-il alors que ce sera la dernière fois, où est-ce que la
lassitude va venir après ce long tour de France qui se termine
à l’Olympia le 30 octobre 1990. Le groupe se sépare en ne
laissant qu’un mini-album live, unique testament scénique.
Philippe Pascal entre alors dans un grand silence qui
prendra fin en décembre 1993, quand il réapparaît aux
Transmusicales de Rennes . Son association avec Le Berre
débouche sur l’album Philippe Pascale , en 1994.
Pascale Le Berre collabore ensuite avec Alan Stivell et Alex
Beaupain.
Sylvie Maréchal
Chanteuse parisienne qui débute sa carrière discographique
en 1988, avec le 45 tours « Mercedes rouge ». Elle va
réenregistrer la chanson pour son premier album J’ai l’rock,
t’as l’blues , en 1990. Francis Cabrel chante sur « Jour de
pluie ».
En 1992, Sylvie propose « Voie lactée » produit par Dave
Stewart (Eurythmics) et Johnny Turnbull. Une version anglaise
est enregistrée, mais la maison de disques veut que Maréchal
chante en français. Les textes sont signés par Buzy , mais le
résultat déçoit l’interprète. La version originale ne sortira jamais.
Malgré une tournée en première partie de Deep Purple, le
disque ne perce pas et le troisième opus, pourtant enregistré,
ne sera jamais commercialisé.
Sylvie Maréchal rencontre le musicien Jack Tocah qui va
partager sa vie et collaborer à ses nouvelles productions dont
Otcha , en 1999. La jeune femme connaît alors une période de
dépression et se lance dans la peinture.
En 2008, Sylvie travaille à nouveau avec Jack sur des
compositions entre rock et blues expérimental. Le résultat
Providence est commercialisé en 2013.
Sylvie Maréchal est décédée en mars 2016.
Marie et les Garçons
(Emmanuel Nivelle)
Groupe punk de Courvilles (28), formé en 1989 par Olivier
Nivelle (chant, Dominique Rivière (basse) et Emmanuel Nivelle
(batterie).
The Wait remporte le deuxième tremplin rock de Chartres.
Le premier simple « Cold Monday » est produit à 1000
exemplaires, en 1990. L’Australien Kent Steedman produit
l’album 15 lies qui sort en 1993. Les mu siciens décident de
construire leur propre home studio. Frédéric Masson (guitare) a
renforcé le combo qui sort un EP (I got a) Block on my mind
, en 1995.
En 1997, avec Older than tomorrow the Wait prouve
qu’avec un seul accord, on peut tout carboniser.
Suite à des problèmes personnels, Olivier s’éloigne de The
Wait pendant trois ans. Après son retour, Masson part et le
trio d’origine reprend la route jusqu’en 2007.
En 2012, Rivière et Manu Nivelle ont créé The Big Toaster.
Olivier Nivelle sévit dans Two Headed Dogs.
Wall Of Death
Trio parisien fondé en avril 2010 par Gabriel Matringe
(guitare / chant), Brice Borredon (claviers / chant) et Adam
Ghoubali (batterie).
Wall Of Death se revendique de la nouvelle scène
post-psychédélique européenne. Le premier album Main
Obsession sort en 2012. Le disque est noir et permet au
groupe de tourner en Europe et aux États-Unis, avec les
texans de Black Angels.
En mars 2016, Wall Of Death publie Loveland produit par
Hanni El Khatib. Les guitares sont en retrait au profit des
claviers, dans une ambiance californienne mêlée de new wave.
Les Wampas