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© Camion Blanc

www.camionblanc.com
ISBN physique : 978-2-35779-926-4
ISBN numérique : 978-2-35779-927-1
Dépôt légal : février 2017
Avant-propos
Lorsque les Editions Camion Blanc déposèrent dans ma bo
ît e à messages le projet pharaonique de Dominique Grandfils
j’ai éprouvé non pas une appréhension mais un vertige bien
réel face au texte qui me défila it sous le regard. Certes, ce ne
sont guère les encyclopédies ni les anthologies qui font défaut
dans le paysage musical ; quasi la majorité des genres – Hard
Rock, Blues, Metal, Progressif, Chanson française ou autres – a
été traitée de la sorte. Mais qui aurait eu l’audace de s’attaquer
à la nébuleuse du rock français ?
Il eut été impensable, voire insensé, de s’atteler à un tel
chantier sans une armada de personnes de contact – musiciens,
journalistes, hommes de radio, etc –, sans la facilité
rédactionnelle de l’auteur, sans un esprit d’entreprise à toute
épreuve, sans une abyssale documentation, sans les qualités
d’un archéologue assidu mais surtout sans cette passion
dévorante qui déplace les montagnes.
Et de passion il en est question chez Dominique Grandfils.
Son travail ne consiste pas en l’élaboration d’une simple « liste »
des artistes du rock français. À travers son texte, il piste les
groupes ou les individualités : dans cet ouvrage, un musicien de
l’un peut se retrouver chez l’autre. Les parcours se croisent,
balisés par d’abondantes références à des vinyles, CD, EP ou
45 tours. L’autre mérite de Dominique Grandfils réside dans les
liens qu’il a tissés avec ses héros – nos héros –, ne rechignant
pas à avaler un nombre de kilomètres considérable pour
assister, parfois dans quelque recoin de France ou de Belgique
et dans des salles parfois exiguës, aux concerts de ses
« poulains ».
Un seul nom manque curieusement à l’appel dans le
répertoire « G ». Celui de Dominique Grandfils.
Chapeau bas…
Jean-Marie Vandersmissen
Directeur d’ouvrages
jm.vandersmissen@hotmail.fr.
Introduction
Depuis toujours la France entretient une relation compliquée
avec le rock. Problème culturel ou d’oreilles. De nombreux
concitoyens ne supportent pas cette musique rythmée jouée
parfois trop fort. Le rock français est également victime d’un
rejet des amateurs de productions anglo-saxonnes. Il est
moqué, raillé et de toute évidence sous-estimé. On prête à
John Lennon, des Beatles, cette phras e assassine : « Le rock
français, c’est comme le vin anglais, ça n’existe pas. ». Pourtant,
le pays a livré de fabuleux solistes et des compositeurs de
talent qui mériteraient une écoute plus objective. Et,
heureusement, ce style est apprécié par un large public de tous
âges.
L’histoire du rock hexagonal commence quasiment par une
plaisanterie. De retour d’un séjour aux Etats-Unis, au printemps
1956, le compositeur Michel Legrand fait écouter des disques
de rock’n’roll à son ami Boris Vian . L’écrivain, féru de jazz,
n’est guère impressionné par ce genre qui fait fureur
outre-Atlantique. Les deux compères décident pourtant de créer
« Rock and Roll Mops » et « Rock Hoquet », avec la complicité
d’Henri Salvador. Des jazzmen comme Mac Kac et Alix
Combelle tentent alors de percer sur cette nouvelle tendance.
Il faut avouer qu’à la fin des années cinquante, c’est
surtout l’accordéon qui domine dans les bals du samedi soir et
peu de foyers possèdent un électrophone pour diffuser des
disques. Quelques jeunes privilégiés découvrent les sons venus
d’outre-Atlantique dans les bases américaines de province ou
dans les clubs de jazz parisiens. De surcroit, une grande partie
de la jeunesse se retrouve en Algérie, engluée dans un conflit
qui va s’étendre jusqu’à l’indépendance du pays, en 1962.
Influencés par les Shadows, les musiciens français créent
des groupes de guitares, dès la fin des années cinquante. Déjà
démodés au Royaume-Uni, ils perdurent pendant quelques mois
dans l’Hexagone. Puis, émergent de vrais orchestres comme les
Chaussettes Noires et les Chats Sauvages , ainsi qu’un jeune
rocker qui va écraser la concurrence : Johnny Hallyday .
En juin 1963, le magazine Salut Les Copains célèbre son
premier anniversaire avec un grand concert place de la Nation.
150 000 jeunes grimpent dans les arbres et sur les toits de
Paris pour écouter leurs nouvelles idoles. Le pouvoir et le
général De Gaulle n’y comprennent rien et s’inquiètent de cette
jeunesse qui veut simplement s’amuser.
Les yéyés, comme les surnomme le sociologue Edgar Morin
dans le journal Le Monde , vont dominer les hit-parades
pendant quelques années en adaptant les succès anglo-saxons
dans la langue de Molière. Peu de réelle créativité, mais la
jeunesse apprécie et s’amuse.
Il faut attendre l’avènement de la Pop française, en 1966,
pour connaître une véritable évolution du rock hexagonal.
Jacques Dutronc et Michel Polnareff savent écrire des chansons
originales avec un talent qui ne tarde pas à éclater. Le public
peut véritablement écouter de nouvelles créations et ne plus se
contenter d’adaptations souvent indigestes. Les beatniks donnent
libre court à leur inspiration du moment et revendique une
totale liberté.
Pourtant, le rock français va totalement manquer la
révolution de Mai 68. Johnny Hallyday avait lancé le débat en
1965, avec « Cheveux longs et idées courtes », en réponse aux
« Elucubrations » d’Antoine : « Crier dans un micro : «Je veux
la liberté !» » Assis sur son derrière avec les bras croisés Nos
pères et nos grands-pères N’y avaient pas pensé Sinon
combien de larmes Et de sang évités ? ». Pourtant la jeunesse
veut s’émanciper d’une société qui la maintient en respect.
Le début des années 70 devient planant. Dans la lignée de
Genesis, Pink Floyd, les musiciens français se laissent pousser
les cheveux et explorent un rock plus progressif. C’est une
période riche artistiquement, mais relativement méconnue du
grand public. Ange est l’un des meilleurs représentants de ce
mouvement et ses chansons vont faire le bonheur de millions
de lycéens.
Le mouvement punk va révolutionner l’univers de la
musique, dès 1976. En France, le phénomène est moins brûlant
qu’au Royaume-Uni, mais il permet l’éclosion de groupes
comme Starshooter , Téléphone et Bijou , même si on ne peut
pas vraiment leur coller l’étiquette punk. Le grand public
découvre le phénomène avec le belge Plastic Bertrand et « Ca
plane pour moi ».
Après l’émergence de la New Wave et la révélation d’
Indochine , les maisons de disques veulent toutes signer leurs
groupes à synthés. Certains connaîtront le succès en flirtant
avec la variété. En résistance à ce système, les musiciens créent
leurs propres structures et réseaux pour pouvoir jouer. Le
mouvement alternatif est né avec ses fers de lance : Bérurier
Noir , Les Garçons Bouchers et Wampas . Mais les majors
veillent et ne tardent pas à débaucher les meilleurs
représentants du phénomène : Mano Négra , Satelittes, VRP .
Finalement, les contraintes économiques auront raison du
courant alternatif, au milieu des années 90.
En 1986, le rock s’institutionnalise avec la création du
Centre d’Information du Rock et des variétés qui deviendra
l’IRMA. Jack Lang, ministre de la Culture entre 1989 et 1993,
va même créer un poste de Monsieur Rock. Le rock français
devient subventionné comme les agriculteurs accablés par les
charges. Mais seuls les plus malins (ou les plus doués) profitent
de cette manne.
Dans cette période trouble, on relève les réussites de Noir
Désir et de Louise Attaque , mais également quelques tubes
comme « Daniela » d’ Elmer Food Beat et le stupéfiant
« Mangez-moi ! Mangez-moi ! » de Billy Ze Kick . Toujours dans
l’esprit rock’n’drôle bien français.
Avec l’avènement d’Internet, le marché de la musique va se
déliter. Les jeunes découvrent qu’ils peuvent télécharger leurs
chansons favorites sans débourser le moindre centime et ne
s’en privent pas. En 2003, le chiffre d’affaires des labels baisse
de moitié et les ventes s’effondrent. Les majors se retrouvent
dans la tourmente. Les artistes aussi.
Paradoxalement, il est désormais plus facile de pouvoir
enregistrer sa musique avec les nouvelles technologies, mais
quasiment impossible de pouvoir en vivre. Pourtant, chaque
année, de nouveaux orchestres tentent courageusement
l’aventure… simplement pour le plaisir et l’amour du rock. La
notoriété se mesure à coups de vues sur You Tube ou
d’écoutes sur les plateformes de streaming qui rapportent une
misère, mais permettent parfois d’être repéré.
Le 13 novembre 2015, des terroristes pénètrent dans le
Bataclan et tirent sur les spectateurs venus applaudir le groupe
américain Eagles Of Death Metal, tuant 90 personnes et en
blessant plusieurs dizaines. Ce terrible soir, le rock paye un
lourd tribut, mais se relève avec fierté pour continuer en
mémoire des victimes de la barbarie.
Annoncé mort depuis le début des années 2000, le rock a
encore de beaux jours devant lui. Tant que des jeunes auront
envie de brancher leurs guitares, de compter jusqu’à trois et
d’envoyer le son comme leurs glorieux anciens…
A
AaRON
Duo de pop alternative fondé en 2004 par Simon Buret
(chant / piano / violon) et Olivier Coursier (piano / guitare /
batterie).
Olivier est le guitariste de Mass Hysteria et Simon,
comédien. Ils se retrouvent occasionnellement pour créer des
chansons comme « Little Love » qui figure sur la bande
originale de Dans tes rêves de Denis Thybaud.
En 2006, Buret participe au tournage de Je vais bien, ne
t’en fais pas de Philippe Lioret et lui propose le titre « U-Turn
(Lili). Le film est un succès et la chanson, largement diffusée,
devient numéro 1 sur iTunes pendant un mois.
En janvier 2007, les deux musiciens publient Artificial
Animals Riding On Neverland dont AaRON est l’acronyme. Ils
partent en tournée et se produisent à l’Olympia, en novembre
2007.
En 2010, AaRON produit son second disque Birds in the
storm avec des sonorités plus électroniques et de superbes
mélodies comme sur « Rise ». Ils enchaînent avec un tour de
cent dates qui sillonne la France, mais également l’Allemagne, le
Canada, New York et Londres. Ils composent et enregistrent
« La place du vide » pour Zazie.
En 2011, le live Waves from the road propose des
interprétations différentes de leurs morceaux captées pendant la
série de concerts « Unplugged & Waves » à la salle Pleyel.
En septembre 2015, AaRON revient avec We cut the night
qui amorce une incursion vers l’electropop.
Abject
Groupe niçois fondé en 1977 par Mathias (guitare / chant),
Olive (batterie) et Pala (basse).
Si Mathias ne sait quasiment pas jouer de son instrument,
il compense par une énergie incroyable et peut compter sur
ses deux compères Olive et Pala pour assurer une rythmique
d’enfer.
Mathias signe un classique psychepop déjanté : « J’me fous
d’elle en société ». Mais quand il s’agit de les enregistrer, c’est
Seni qui le remplace à la guitare.
Leur réputation sulfureuse leur ferme les portes des clubs
d’Antibes et de Cagnes sur Mer. Les azuréens finissent par
renoncer.
On retrouve deux de leurs titres sur la compilation Les 30
plus grands succès du punk : « Regard sur l’après-midi » et
« Rien de nouveau à l’est ».
Les Ablettes

En 1978, quatre jeunes de Fumel, dans le Lot-et-Garonne,


décident de se lancer dans l’aventure du Rock en créant Les
Ablettes Masquées. En 1981, le groupe décide de casser sa
tirelire et autoproduit son premier 45 tours «Spontanéité Zéro ».
Après s’être fait les dents sur les scènes françaises, les Ablettes,
qui ne sont plus que trois, signent avec Réflexe et enregistrent
une version décapante du « Tu verras, tu verras » de Claude
Nougaro.
Sollicités par plusieurs maisons de disques, Philo Fournier
(basse et chant), Bebeck Lacoste (guitare) et Pascal Batista
(batterie) acceptent l’offre de Polydor et sortent «Jacky s’en
fout». Le 45 tours fait mouche et grimpe vers les sommets du
Top 50. Forts de leur réussite, les jeunes gens enregistrent un
premier album qui bénéficie d’une production de qualité.
Malheureusement, les fans des débuts acceptent mal le succès
populaire et les boudent.
En 1991, Les Ablettes repartent à la conquête de leur
public avec «Art Commando», un disque plus musclé et une
tournée française. Le résultat est assez mitigé et Pascal, le
batteur, quitte le groupe. Philo fait alors appel à sa sœur «La
Mite» qui assurera les claviers et Franck Flies à la batterie.
Pendant trois mois, les Ablettes «nouvelle formule» enregistrent
de nouvelles chansons. Le ton est toujours assez dur, tout en
flirtant avec la mélodie. En avril 1993, ils empruntent le mot le
plus long du dictionnaire français «Anticonstitutionnellement»
pour baptiser le nouveau disque, et réinvestissent les scènes de
l’Hexagone.
Après un dernier single, en 1995, le groupe disparaît en
2000 et Philo Fournier poursuit avec le Manifeste Zaârma et
en solo, en s’accompagnant au piano. Il s’essaye également à
l’écriture et réalise en 2006 le documentaire Fumel, 480
patrons en bleu de travail .
Absinthe (Provisoire)
Trio de Montpellier fondé en 2000 par Guillaume Allory,
Christophe Devaux et Sylvain Etchegaray. Ils pratiquent un post
rock noisy dans une ambiance mélancolique.
Absinthe (Provisoire) fait son apprentissage sur les scènes
de France et, dès 2002, le groupe part conquérir l’Europe.
Leur premier album est publié en novembre 2003 et leur
permet de se produire à nouveau sur scène, notamment en
première partie de Party of One et de Cheval de Frise.
En 2006, Alejandra est enregistré par l’Anglais Neil Conti
qui a travaillé avec David Bowie. Une tournée européenne suit
la sortie du disque. Les musiciens travaillent ensuite pour des
musiques destinées à des spectacles théâtraux.
En 2009, Absinthe (Provisoire) décide d’autoproduire III . Il
s’agit d’un triptyque composé de trois disques qui seront
finalement mis en ligne sur Internet.
Après un long silence, les héraultais semblent reprendre du
service, en 2016.
Jeanne Added
Multi-instrumentiste rémoise formée à l’école du jazz avec
des passages au Conservatoire National de Paris et la Royal
Academy of Music de Londres . Elle troque son violoncelle
contre une basse et forme Linnake, un trio post-grunge, avant
de se lancer en solo.
Jeanne Added écrit ses textes en anglais, français et
allemand dans un style minimaliste, mais toujours riche en
harmonie. En décembre 2011, elle publie un premier EP de
cinq titres de cold wave et d’électro belliqueux produit par
Gilles Olivesi.
En juin 2015, Jeanne livre son premier album Be
Sensational enregistré avec Olivesi et Maxime Delpierre et
produit par Dan Levy (The Do). Ses textes interrogent sur son
engagement dans la société et dans sa vie. La tournée de
présentation passe par le Divan du Monde et le Printemps de
Bourges .
L’Affaire Louis Trio

Cleet Boris (Jean-Luc Vinson)


En 1979, les deux frères, Hubert et Vincent Mounier
fondent le groupe Cleet Boris qui pratique un hard rock
mélodique. Hubert adopte le pseudonyme de Cleet Boris, alors
que Vincent devient Karl Niagara. En 1981, ils décident de
s’associer avec François Lebleu, alias Bronco Junior, qui tâte
des claviers, et fondent l’Affaire Louis Trio, l’année suivante. Le
style a changé pour s’orienter vers un « rock rigolo tendance
cha-cha ». Pendant trois années, les Lyonnais donnent quelques
concerts et enregistrent leurs premières maquettes. En 1986,
après un passage au Printemps de Bourges et un single « Ce
Soir », ils signent avec Barclay. Le premier album, Chic Planète
est un succès populaire avec «Tout mais pas ça » et la
chanson titre. Après avoir assuré la première partie d’Alain
Chamfort au Casino de Paris, L’Affaire Louis Trio est élu
meilleur groupe aux Victoires de la musique de 1987.
Le deuxième album, Le Retour de l’âge d’or contient les
mêmes éléments qui ont fait la réussite du premier. Le public
apprécie « Bois ton Café » et « Succès de Larmes » et la Sacem
décerne au groupe son Grand Prix. Pourtant, Cleet Boris et ses
amis ne sont guère satisfaits de l’image de joyeux drilles que
les gens peuvent avoir d’eux. En 1991, ils décident de changer
de cap avec le troisième disque Sans Légende . Les textes sont
plus graves, la musique moins enjouée. La chanson « Balle
Perdue » est un hommage au père de Cleet et Karl, tué lors
d’une fusillade dans un bar de Lyon, en 1976. La tournée qui
suit les transporte au Québec et au Japon.
Pour le quatrième volet de ses aventures, l’Affaire Louis
Trio rend hommage au Capitaine Nemo, le héros de Jules
Verne et lui emprunte sa devise « Mobilis in Mobile ». Le
groupe délaisse les cuivres qui ont fait son succès et travaille
les harmonies vocales. Le résultat est salué par la critique et le
public qui apprécient ce changement de cap. Les Lyonnais
terminent l’année 1993 par une tournée française qui les
ramène au Casino de Paris. L’Affaire Louis Trio se sépare
ensuite de ses musiciens de scène.
En 1994, le groupe travaille sur de nouvelles chansons,
Bronco Junior s’installe à la batterie, alors que Karl Niagara
joue de plusieurs instruments (basse, guitare, claviers) sur les
titres. Colin Moulding, bassiste d’XTC et le batteur Richard
Kolinka (ex- Téléphone ) participent aux sessions. Le résultat,
L’Homme aux mille vies , est sans doute l’album le plus élaboré
des Lyonnais avec des mélodies ciselées et des textes aboutis.
Le grand public boude pourtant cette merveille et Karl Niagara
décide de quitter l’Affaire Louis Trio.
Le 28 mars 1997, Cleet et Bronco publient l’album
éponyme L’Affaire Louis Trio qui marque par sa simplicité et
ses sonorités pop. Après une dernière tournée et une
compilation de leurs meilleurs titres, en 1998, le groupe
disparaît.
Cleet Boris redevient Hubert Mounier et publie un premier
album solo, Le Grand Huit , réalisé par Benjamin Biolay, grand
fan de l’Affaire. Le chanteur récidive avec un second opus
Voyager Léger et revient sur scène, en 2006, après huit
années d’absence.
Son frère Vincent devient guitariste d’ Étienne Daho et
travaille sur l’album de ce dernier Réévolution , publié en
novembre 2003. François Lebleu accompagne le chanteur Kent
à la batterie, mais décède subitement, des suites d’une attaque
cérébrale, en 2008.
Mounier renoue avec sa passion pour la bande dessinée et
publie quelques albums sous le nom de Cleet Boris (Créatures,
en 2003). Il mélange musique et dessin en 2011 avec La
Maison de pain d’épice , en présentant un disque et le journal
de celui-ci en BD. Il récidive en février 2014, avec Le Nombril
du Monde , un livre accompagné d’un CD regroupant ses
meilleurs titres en versions acoustiques. Hubert Mounier décède
brutalement d’une rupture aortique, le 2 mai 2016.
Agressor
Groupe de death metal d’Antibes, fondé en 1986 par
Alexandre Colin-Tocquaine (chant / guitare), Jean-Luc Falsini
(batterie) et Jean-Maurice Libeer (basse).
Après une cassette démo, Agressor enregistre un split LP
avec les Nordistes de Loudblast Licensed to Trash . Il faut
attendre 1990 pour découvrir le véritable premier album Satan’s
Sodomy .
Agressor souffre de nombreux changements de musiciens.
Joël Guigou prend le poste de bassiste et Stéphane Guégan,
celui de batteur, en 1991, pour Towards Beyond.
Après Symposium of Rebirth , en 1994, la formation
azuréenne connaît un break discographique dû à cette
instabilité chronique et son éloignement géographique.
En 2000, Agressor revient avec Medevial Rites . En 2002,
Alexandre Colin-Tocquaine collabore avec Loudblast .
En 2004, les démos d’origine sont disponibles sur The
Merciless Onslaught . Agressor publie Deathreat , en 2006 avant
une nouvelle mise en veille.
En 2011, Alexandre annonce le retour d’Agressor avec
quelques concerts. En 2014, Kevin Verlay (guitare) et Kevin
Paradis (batterie intègrent le combo.
Air
Groupe versaillais fondé en 1995 par Jean-Benoît Dunckel
(claviers / chant) et Nicolas Godin (guitare / basse / claviers /
batterie / chant).
Le duo enregistre un mini album Premiers symptômes en
1997 qui regroupe les trois singles et qui va devenir le brouillon
d’une future grande carrière.
Ils enregistrent Moon Safari à Saint-Nom-la Bretèche, dans
un studio abandonné, avec Beth Hirsh qui chante sur deux
morceaux et Éric Regert à l’orgue. Françoise Hardy vient
chanter sur « Jeanne » qui figurera sur le maxi de Sexy Boy .
Le disque rencontre un succès étonnant et Air part en tournée
avec des musiciens américains dont Brian Kehew aux claviers.
Les concerts aux Etats-Unis leur ouvrent les portes de la
notoriété et Sofia Copolla leur propose de composer la bande
originale de son film Virgin Suicides . Ils remportent la victoire
de la Musique de l’album techno / dance de l’année 1999.
En 2001, 10 000 Hz Legend est enregistré dans un studio
parisien avec un son plus expérimental et l’apparition de Beck.
Le public semble moins adhérer à cette musique plus
compliquée. Pour le suivant, Air fait appel au producteur Nigel
Godrich qui leur demande d’utiliser leurs propres voix
non-filtrées par des machines. Talkie Walkie sort en 2004.
L’année suivante, Nicolas et Jean-Benoît reçoivent le titre de
chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres. En 2006, ils
collaborent à l’enregistrement du disque 5 :55 de Charlotte
Gainsbourg.
Sur Pocket Symphony , en 2007, le duo se laisse influencer
par le Japon. Jarvis Cocker (Pulp) participe aux sessions.
Quelques mois plus tard, leur Atlas Studio est terminé. C’est
dans leur nouveau domaine situé à Paris qu’ils concoctent Love
2 avec Stéphane Briat au mixage. Le disque sort en octobre
2009. Pour la série de concerts qui suit, Air recrute le batteur
Alex Thomas.
En 2012, pour la réédition du film de Georges Meliès Le
Voyage dans la Lune , Air compose une nouvelle bande
originale de 31 minutes. En 2014, Air publie Music for Museum
à la demande du Palais des Beaux-Arts de Lille. Le disque
vinyle est tiré à seulement 1000 exemplaires.
En 2015, Nicolas Godin revisite Jean-Sébastien Bach avec
son ami Vincent Taurelle sur l’album Contrepoint .
Alan Jack
En 1960, Jacques Braud qui habite Tours forme son
premier orchestre : les Gentlemen. Le répertoire est quasiment
composé de chansons d’Elvis Presley. Trois ans plus tard,
devenu Alan Jack, le jeune homme tente sa chance dans les
clubs anglais et rencontre Julie Driscoll.
Alan Jack Group se produit au Golf Drouot , en 1965, puis,
l’année suivante à l’Alhambra où il ouvre pour Bill Haley.
Epaulé par le batteur René Guérin, il se produit en Grèce et
en Italie.
Devenu Alan Jack Civilization, en 1969, l’orchestre
comprend Richard Fontaine (basse), Jean Falissard (batterie) et
Claude Olmos (guitare). Ils enregistrent l’album Bluesy Mind et
le 45 tours « Shame on you ».
L’année suivante, Jacques se retrouve seul et publie le
single « N’y change rien ». Puis, il retourne en Touraine pour
vivre en communauté avec quelques musiciens dont Patrick
Verbeke et Benoit Blue Boy .
En 1974, le chanteur-organiste lance Alan Jack Mutation
avec Jean-Jacques Guerbé (basse), Jeannot Padovani (batterie),
Corinne (chant), Roger Banquillo (guitare).
Alan Jack forme Magnum, en 1976, avec Patrick Verbeke ,
Jo Lebb et Jackie Chalard.
Au début des années 80, il soigne ses addictions dans une
communauté puis lance deux nouvelles formations qui jouent
des reprises de rhythm’n’blues.
En 1992, c’est Alan Jack Post Civilization, avec sa
compagne Mis Pierô au chant, qui enregistrent un album en
français.
Jacques Braud décède à Tours, le 21 novembre 1995, à
l’âge de 51 ans, des suites d’une longue maladie.
Albert et sa Fanfare Poliorcertique
Groupe fondé par des étudiants marseillais au début des
années 70, avec Georges Ohanessian alias Rocky Gonzales
(chant), Albert Ayler (clarinette), Fred Chichin (guitare)
En 1971, Albert et sa Fanfare publient La Malédiction des
Rockers , enregistré au Château d’Hérouville. Un opéra-rock qui
rend hommage aux pionniers du rock et surtout à Gene
Vincent, idôle de Rocky Gonzales.
Le disque est réédité dans une version épurée sous le nom
des Chacals de Béthune. La formation reste dans la marginalité
et privilégie les concerts de proximité avant de se séparer.
Ohanessian poursuit sa carrière en solo sous le nom de Jo
Corbeau, en mariant le dub à l’accent provençal. Fred Chichin
formera Rita Mitsouko .
Aline (Young Michelin)
En 2009, Young Michelin est composé de Romain Guerret
(chant), Arnaud Pilard (guitare), Vincent Pedretti (batterie),
Laurent Maudoux (claviers) et Romain Leiris (basse). Ils
proposent deux singles en format numérique en 2009, puis un
quatre titres en vinyle, l’année suivante.
En 2011, le groupe doit changer de nom sous les
injonctions de la firme clermontoise Michelin. Les jeunes
Marseillais décident de se rebaptiser Aline, puis rencontrent
Anne Claverie qui a travaillé avec É tienne Daho . Laurent
Maudoux ne participe pas à ces sessions et Jérémy Monteiro
le remplace.
En 2012, un EP est commercialisé avec Je bois et puis je
danse . Aline publie enfin son premier opus Regarde Le Ciel en
janvier 2013 dans lequel ils adoptent les codes de la New
Wave française sans toutefois sombrer dans la caricature.
Romain Guerret veille à ce que l’intention vocale reste sobre et
ne veut pas induire un surplus de sentimentalité.
Aline revient en 2015 avec La Vie Electrique , un disque
enregistré par Stephen Street qui collabora avec The Smiths et
sur lequel on trouve un dub nonchalant et des synthés bien
dosés.
Les Alligators
Groupe de rockabilly de Caen, formé en 1976 par Alain
Chennevière (chant), Gilles Cantini (batterie), Pascal Hervé
(claviers), René Bigot (basse) et Bertrand Chennevière (guitare).
Un premier 45 tours est édité en 1977 : « Wild blue cat ».
L’année suivante, Marc Periz entre dans l’orchestre à la guitare.
En 1978, les Normands montent à Paris et remportent le
tremplin du Golf Drouot .
Au printemps 1979, le batteur doit partir faire son service
militaire. Pascal Periz, le frère de Marc intègre les Alligators à la
guitare. Jacky Guérard les rejoint souvent sur scène.
En 1980, ils publient un EP Rockabilly gator et quelques
mois plus tard, des reprises des Chaussettes Noires. Ils assurent
la première partie d’ Eddy Mitchell, pendant un mois, à
l’Olympia. En 1982, c’est le simple « Minuit Blues » et une
tournée d’été entre Arras et Bayonne.
Après deux autres 45 tours « Ça cogne » et « Dactylo
Rock », les Alligators se séparent en 1984. On retrouve Alain
Chennevière et Pascal Periz dans Pow Wow qui rencontre le
succès dans les années 90.
Les Ambassadeurs
En 1962, Pierre Salkazanov et Michel Pépion prennent
ensemble des cours de guitare. Ils décident de former un
groupe pour reproduire la musique des Shadows. Michel
Sarrazin se joint au groupe comme bassiste. Un voisin de
Michel, Jean Pierre Josse devient le batteur.
Plus tard, les Ambassadeurs seront rejoints par un clavier,
puis en 64 / 65 par un chanteur guitariste qui permettra
d’élargir le répertoire vers un style plus pop.
Après quelques concerts dans la région parisienne, le
groupe se séparera en 1967, à cause du départ de certains
membres pour le service national.
Sous le nom de Zanov, Pierre Salkazanov produit trois
albums : Green Ray , en 1976 ; Moebius , en 1977 et In course
of time en 1983. Il tourne en France durant cette période sans
jamais atteindre la grande notoriété alors que sa musique n’a
rien à envier à celle de Tangerine Dream ou de Klaus Schulze.
Ambulances
Groupe de Nogent Le Rotrou (28), fondé en 1987 par
Loul (basse), Tot (chant / guitare), Marco (chant / guitare) et
Poup (batterie).
Ambulances envoie du rock garage et se fait remarquer
par le label clermontois Spliff Records qui produit le vinyle
Short Stories , en 1989.
Réduit à un trio après le départ de Tot, Ambulances sort
Brave New World , en 1993, avec en bonus les huit plages de
Short Stories . La séparation arrive quelques mois plus tard.
Les Amis d’ta femme
Groupe de Nancy formé en 1996 par David Vincent
(chant / guitare), François Colson (guitare) et Guillaume Oesterlé
(contrebassine).
Le trio commence à se produire dans la rue et Cyril
Battaini intègre la formation avant qu’Oesterlé décide de partir,
en 1997.
Les Amis d’ta femme sort un premier disque Faut qu’ça
lime , en février 1998, sur leur propre label Mort aux Cons
Productions.
Pour le second CD Lave-toi la bouche , ils signent chez
AND Music, en 2000. Trois ans plus tard, ADTF sort un live
avec les Fils de Teuphu : 1 air 2 bœufs .
Sur le disque en public de 2005 …Font la différence , le
trio offre ses meilleurs titres. La même année, ils reprennent
des chants anarchistes dans « Noir… et rouge aussi un peu ».
Les Amis d’ta femme se séparent après la tournée qui suit.
Ange
En 1969, retranché dans le Territoire de Belfort, Christian
Décamps décide de former un nouveau groupe après avoir
joué dans les bals. Jean-Michel Brézovar (guitare), Gérard
Jelsch (batterie), Francis Décamps (claviers) et Patrice
Kachanian (basse) l’accompagnent dans ce projet.
Ange tente d’innover en matière de musique. Nous sommes
à l’aube des années 70 et le rock français reste pour le
moment très timoré.
Ange surprend avec La Fantastique Epopée du Général
Machin , un spectacle antimilitariste joué à Belfort en 1970.
C’est ensuite la victoire au tremplin du Golf Drouot , l’année
suivante, qui leur permet de signer un contrat discographique.
Daniel Haas remplace Kachanian, à la basse.
En 1972, l’album Caricatures impose un rock progressif,
plus élaboré et peu courant en France. La notoriété ne tarde
pas à arriver, grâce à la tournée en première partie de Johnny
Hallyday et le plébiscite pour le disque suivant Le Cimetière des
Arlequins qui couronne l’écriture de Décamps. En 1974, Au-delà
du Délire confirme le talent d’Ange qui devient le groupe que
la France attendait.
Le succès se confirme avec Emile Jacotey et Par les fils de
Mandrin , en 1976. Jean-Pierre Guichard prend place derrière
la batterie.
L’explosion des groupes comme Téléphone , Starshooter et
Bijou marque un coup de frein dans l’évolution d’Ange. Le
rock est devenu plus agressif et les textes de Décamps
deviennent soudain peut-être trop compliqués. Le groupe
s’impose une pause et fête ses dix années de carrière. Autour
de Christian et de son frère Francis, de nouveaux musiciens
ont remplacé les anciens usés par une décennie de tournées.
Ange ressurgit en 1980 avec de nouveaux musiciens :
Jean-Pierre Guichard (batterie), Didier Viseux (basse) et Robert
Defer (guitare). Vu d’un chien prouve que la formation a
encore de la vitalité. Pourtant, le rock progressif n’a plus la
cote auprès des médias et du grand public, mais les frères
Décamps ne renoncent pas. En 1987, Haas et Brézovar
reviennent pour les sessions de C’est pour de rire . Defer les
rejoint pour Sève qui peut , en 1989.
En 1995, Francis Décamps décide de quitter Ange après la
tournée A… Dieu qui se termine en décembre au Zénith de
Paris. Tristan (claviers), le fils de Christian intègre la formation
à partir de 1999 pour le disque La Voiture à eau . Depuis
2003, Hassan Hadji (guitare), Benoit Cazzulini (batterie) et
Thierry Sidhoum (basse) complètent le line up.
Ange poursuit son aventure discographique et surtout
scénique. Ils ont vendu plus de trois millions de disques. Leur
dernière production Emile Jacotey Résurrection date de 2014.
Angel’s Whisper (Isis Child)
Groupe de Montmédy, dans la Meuse, fondé en 2007 par
Freddy Mazzucco (guitare), Nathalie Pellissier (chant) et Vincent
Racelle (guitare). Mazzucco a passé 12 années sur la côte est
des Etats-Unis et a compose des chansons dans la veine du
rock US.
Ils se baptisent Isis Child et publient un premier album
Ailleurs , en 2008. L’année suivante, le trio décide de produire
un disque en anglais. Isis Child commence à enregistrer aux
Noise Factory Studios, en Belgique, avec quelques musiciens
additionnels : David Zecca et Chris Drouin (batterie), Alain
Rinallo, Hugo Adam et Mathias Lechartier (basse), Robert
Geoffroy et Julien Spreutels (claviers), Magali Luyten et Alex
Perdriel (chœurs). Strange Days est commercialisé en 2011 et
leur permet de tourner dans le grand est de la France, en
Belgique et au Luxembourg.
En 2015, l’orchestre meusien est contraint de changer de
nom car ISIS est l’acronyme anglais de l’Etat Islamique et ils
n’ont plus aucune visibilité sur Internet. Ils optent pour Angel’s
Whisper et, même si cette mésaventure leur a donné beaucoup
de tracas, elle leur a surtout mis un formidable coup de
projecteur.
Animo
Groupe parisien fondé en 1985 par Alain Magallon (chant),
Frédéric Vial alias Daddy (batterie), José Matia-Baltazar (basse)
et Yves Marie (guitare). Ils commencent à jouer du punk-rock
sous le nom de Veuve Mao. Après deux ans de concerts, ils
optent pour Animo.
En 1987, leur premier 45 tours « Mannequins » passe
totalement inaperçu. Alain écrit le texte du morceau « Des gens
stricts » qui va devenir un des hits de 1988. Du punk clean
qui semble plus accessible aux médias et au grand public.
Avant de disparaître en 1991, Animo produit deux autres
singles « Voyage à l’envers » et « Bandit Bandit ». En 1992,
Magallon sort un album en solo A 2 pas du ciel . Installé à
Londres, il s’est reconverti dans la peinture.
Richard Anthony
Ricardo Anthony Btesh est né en janvier 1938, au Caire,
en Egypte. Il passe une partie de son enfance en Angleterre et
étudie au collège de Brighton où il intègre la chorale. Il arrive
en France à l’âge de treize ans. Quand ses parents partent en
Italie, Richard préfère rester à Paris, devient représentant en
réfrigérateurs et joue du saxophone dans les clubs de jazz.
En 1958, il adapte le « Peggy Sue » de Buddy Holly et
« You are my destiny » de Paul Anka. Il devient Richard
Anthony avec ce premier simple qui passe inaperçu. C’est avec
son troisième disque « Nouvelle Vague », reprise des Coasters,
que le chanteur décroche son premier hit, en 1959 (150 000
exemplaires vendus).
Anthony récidive en 1960 avec « Tu parles trop » et
« Fiche le camp, Jack » de Ray Charles, en 1961. Il adopte la
danse à la mode avec « Let’s twist again » et « La leçon de
Twist » puis reprend Elvis pour « Sa grande passion ».
En 1962, Richard interprète la chanson du film Le Train
sifflera trois fois . « J’entends siffler le train » est un énorme
succès avec 700 000 ventes. En 1963, il reste une grande
vedette avec 100 000 disques par mois et se retrouve
surnommé « père tranquille du twist » ou « Tino Rossi du
rock ». Un soir au Palais des Sports, il se fait sortir de scène à
coups de bouteilles, à l’occasion d’un festival.
Anthony délaisse le rock et continue d’adapter les grands
succès de Bob Dylan, Burt Bacharach, Del Shannon, des
Beatles ou de Donovan. En 1969, il triomphe avec « Le sirop
Typhon » reprise de « Lily the Pink » des Scaffold, groupe de
Michael McCartney, le frère de Paul.
En 1978, Richard Anthony part s’installer à Los Angeles.
Quand il revient, en 1982, il est poursuivi par le fisc et se
retrouve en prison à Pontoise, pour quatre jours, l’année
suivante. Ses disques sont régulièrement réédités et le chanteur
célèbre ses quarante ans de carrière au Zénith, en 1998. En
2006, il intègre la tournée « Age tendre et têtes de bois » dans
laquelle il se produira pendant cinq ans.
Après avoir souffert d’un cancer du côlon, en 2010,
Richard Anthony s’éteint le 19 avril 2015, à Pégomas, à l’âge
de 77 ans.
Anthracite
Groupe de hard rock de Saint Raphaël (83), créé en 1983
par les frères Rossi (Hervé à la basse et Pascal à la batterie),
Jeff Roux (guitare) et le chanteur Jean-Marc Brondello.
Dans la grande tradition du heavy metal, Anthracite adopte
un look qui ne laisse pas insensible le public. Mais pour exister,
il faut monter à Paris et ce sera sans les frères Rossi. Marc
Roman (batterie) et John Mc Nally (basse) les remplacent,
alors que Carol Vaney est engagé comme chanteur puisque
Brondello se concentre sur son jeu de guitare.
Anthracite publie Plus précieux que l’or , en 1987, mais en
autoproduction.
Le groupe devient Brondello et change son répertoire… en
vain.
Les Apaches
Groupe punk bordelais fondé en 1994 par Popo (chant),
Didier (guitare), Benoit (basse), Fred (guitare) et Laurent
(batterie).
Après quelques démos et un split 45 tours, les Apaches
publient leur premier album : En colère , en 1999. La
composition du groupe a changé autour de Popo et Fred, avec
les arrivées de Charly (basse), Vincent (batterie) et Alex
(guitare).
En 2002, Agitateur est le second opus des Apaches qui
tournent en Belgique, Suisse et Québec. Fin 2003, Loic
remplace Alex à la guitare.
Le live 1994 / 2004 retrace les dix ans de carrière du
combo. Il faut attendre 2008 pour entendre le disque suivant
Peinture de guerre .
Les Apaches donnent leur concert d’adieu au Breizh
Disorder, le 3 décembre 2011. Cette ultime prestation est captée
pour un CD live.
Archimède
Groupe originaire de Laval (53), fondé en 2004 par
Frédéric Boisnard (guitare) et son frère Nicolas Boisnard
(chant).
Après avoir tourné pendant plusieurs années dans l’ouest
du pays, Archimède enregistre son premier album éponyme, en
2008, avec David Tessier (ex- Why Ted / batterie) et
Christophe Chauvel (claviers).
La pop bien ciselée et le chant des deux frères Boisnard
séduit un large public. Ils confirment avec leur second essai
Trafalgar produit entre Paris et Bruxelles, avec Thomas Cordé
(basse) et Guillaume Payen (guitare). Emmené par « Le
Bonheur », le disque est un succès qui leur permet d’être
nommés au Victoires de la musique 2012.
En juin 2014, Arcadie est le fruit d’une collaboration avec
le groupe A.L.B.E.R.T composé de Vincent Taurelle (claviers),
Ludovic Bruni (guitare) et Vincent Taeger (batterie). Avec « Ça
fly away », Archimède se moque de leurs confrères qui
s’évertuent à chanter en anglais et sur « Dis-le nous », ils
évoquent, avec pudeur, la difficulté d’être homosexuel, en
province.
Les Aristocrates
Les Aristocrates débutent à Paris, au début des années 60,
avec Michel Levieuge, alias Mick Harvey, au chant, Michel
Guillaneuf (guitare solo), Georges Tournay, alias Johnny Guitare,
Dominique Delancray (basse) et Jean-Pierre Guillaneuf (batterie).
En mai 1962, ils commercialisent un super 45 tours « C’est
pas méchant / Oh Susannah / Le chemin de la joie / Hou !
hou oui », puis un second « Citoyen de l’Espace ». Le succès
est modeste et la séparation inévitable. Levieuge monte
immédiatement les Nouveaux Aristocrates, mais malgré quelques
passages au Golf Drouot , la formule ne prend pas.
Delancray jouera de la basse pour Christophe. Michel
Guillaneuf accompagnera Sylvie Vartan.
Armens
Quand Armens apparaît sur la scène rock en 1995, sous
l’impulsion de son leader Alex Sagnet (chant / guitare) et Didier
Doridor (guitare), on craint qu’un énième groupe breton ne soit
de trop. Pourtant grâce à la qualité de leur album Six
Différents et leurs performances scéniques, le groupe du
Morbihan arrive à tirer son épingle du jeu.
Armens est invité à la grande fête bretonne de Bercy avec
Alan Stivell et Tri Yann au printemps 1998, preuve que le
groupe est reconnu par les aînés. Le second disque Une
Ombre , en 2002, est plus posé, alors que la formation connaît
quelques changements. Fabrice Nabat (batterie) et Gwendal
Courtoux (basse) ont quitté l’aventure alors que le
chanteur-guitariste Alex Sagnet, le violoniste Benoit Tilizien,
l’accordéoniste Yohann André et le guitariste Gwenn Mercier
sont toujours présents.
Après le live Sans Contrefaçon , en 2003, Armens quitte
Columbia pour intégrer un label régional et proposer trois
autres opus : C’est ainsi , en 2005, Live 2.0 en 2007 et A Tort
et à Travers , en 2009.
Arrakeen
Groupe progressif d’Aix en Provence (13), fondé en 1985
par Éric Bonnardel (claviers), Marie-Claude Taliana alias Maïko
(chant), Dan Andriani (guitare / chant), André Voltz (batterie)
et Yves Darteyron (basse). Leur nom est inspiré du livre Dune
de Franck Herbert.
Après quelques années d’existence, Arrakeen connaît
quelques mouvements de personnel. Sylvain Gouvernaire
remplace Dan à la guitare, puis Gauthier Mejanel arrive à la
batterie.
Arrakeen produit une cassette Folle Marie , en 1988. Leurs
concerts sont théâtralisés et leur réputation passe les frontières.
En octobre 1989, ils assurent la première partie de Marillion, à
Vitrolles. Les deux formations sympathisent et les Provençaux
enchaînent avec la tournée Season’s End du combo britannique
avec une date au Zénith de Paris. Le premier album
d’Arrakeen Patchwork sort en 1990.
Malgré des critiques élogieuses et de bonnes performances
scéniques, la renommée d’Arrakeen ne décolle pas et
Gouvernaire part s’installer à Londres. Il est remplacé par Cyril
Achard pour les sessions de Mosaïque qui est publié en 1992.
A l’issue de la tournée, avec un concert au théâtre Dunois, à
Paris, Arrakeen annonce sa séparation.
Art Zoyd
Groupe de Valenciennes, formé en 1969 par Rocco
Fernandez (guitare), Gérard Hourbette (violon), Jean-Pierre
Soarez (percussions) et Thierry Zaboitzeff (basse). Les jeunes
gens tentent une fusion entre le rock progressif, le jazz et la
musique contemporaine, avant de s’essayer au hard entre 1972
et 1975. Patricia Diallo les rejoint au piano.
Alain Eckert remplace Rocco Fernandez juste avant les
sessions du premier disque d’Art Zoyd : Symphonie pour le
jour où brûleront les cités qui paraît en 1976. Ils récidivent en
1978, avec Musique pour l’Odyssée puis Génération sans futur ,
en 1980, qui reprend le thème de l’environnement du premier
opus.
En 1982, Art Zoyd produit sa pièce maîtresse Phase IV ,
un double disque qui reflète parfaitement son style. Les
musiciens apprivoisent les synthétiseurs Yamaha DX7 qui leur
permettent d’explorer d’autres possibilités comme sur Les
Espaces Inquiets , en 1983.
En 1985, ils composent la musique du ballet de Roland
Petit Le Mariage du Ciel et de l’Enfer . Le spectacle est monté
à Marseille avec les musiciens qui jouent en live sur scène.
Art Zoyd multiplie les productions et travaille sur des
musiques de films allemands comme Nosferatu ou Faust , en
1993.
En 1997, Thierry Zaboitzeff quitte le groupe pour s’installer
à Berlin. Art Zoyd se tourne alors définitivement vers la
musique électronique.
Artcane
Groupe progressif de Clermont-Ferrand (63), fondé en 1975
par Jacques Mlynski (guitare / chant), Daniel Locci (batterie),
Alain Coupel (claviers) et Stanislas Belloc (basse).
En 1977, Artcane publie Odyssée , un disque prometteur
réalisé par François Wertheimer et Alain Vigne, au studio
Ferber. Les amateurs de musique planante apprécient les six
titres majoritairement instrumentaux qui font penser à Klaus
Schulze et King Crimson.
Curieusement, ce bel essai n’aura pas de suite.
Artefact
Groupe parisien formé en 1977 par Maurice G. Dantec
(clavier), Éric Vennettilli (batterie), Marc L’Azou (basse). A
l’origine, ils sévissent sous le nom d’Etat d’Urgence.
Devenus Artefact, ils proposent un électro pop ou un funky
synthétique qui ne laisse pas indifférent. Marc, jugé trop faible
est remplacé par Jean-Paul Ruard. Ils se produisent
régulièrement au Rose Bonbon, à Paris.
Leur album Agit’ Pop paraît en 1979. Ils reprennent
« L’Internationale » de manière déjantée et surprennent avec
leur « Be Bop A Logic ». Jean Ternisien rejoint le combo, à la
guitare, mais sera remercié quelques mois plus tard après avoir
donné une interview au magazine Actuel sans prévenir les
autres musiciens.
En 1980, Dantec dépose l’intégralité des droits d’auteur à
son nom et vire les autres membres d’Artefact qui disparaît.
Dantec se consacre à l’écriture, mais revient à la musique, en
1997, avec No One is Innocent , puis avec Richard Pinhas sur
le projet Schizotrope, dès 1999. Installé au Québec depuis 1998,
Maurice G. Dantec est décédé le 25 juin 2016, à Montréal.
A.S. Dragon
Groupe parisien fondé en 2000 par Bertrand Burgalat , du
label Tricatel, pour accompagner, sur scène, l’écrivain Michel
Houellebecq qui a publié un album Présence Humaine . Les
musiciens sont Fred Jimenez (basse), Michael Garçon (claviers),
Stéphane Salvi (chant), Peter Von Poehl (guitare) et Hervé
Bouétard (batterie).
Burgalat les conserve pour sa tournée solo et le live
Bertrand Burgalat meets A.S. Dragon est commercialisé en
2001. Jimenez et Von Poehl quittent l’orchestre et David
Forgione (basse) fait son entrée pour collaborer avec Alain
Chamfort, Jean-Louis Murat et Jacno .
Ils recrutent la chanteuse d’origine russe Natacha Le Jeune
afin d’enregistrer leur premier véritable opus Spanked qui sort
le 23 avril 2003 chez Tricatel. Pendant la tournée qui suit, la
jeune femme fait sensation par son jeu de scène et ses tenues
légères.
En 2006, A.S. Dragon sort Va chercher la police , un
disque plus rock qui met en valeur la voix de Natacha.
Pourtant celle-ci quitte le groupe quelques mois plus tard.
Les musiciens se lancent dans diverses collaborations et se
retrouvent pour accompagner Bertrand Burgalat sur Toutes
directions , en 2012. Le live La nuit est là est disponible, en
2014.
Asphalt Jungle
Groupe punk parisien formé en 1976 par Patrick Eudeline
(chant) et Éric Feidt alias Rikky Darling (guitare). Autour de ce
duo, une série de musiciens va se succéder (Chino, Skunky,
Did, Mental Job).
Au cours du festival de Noisy Le Sec, Eudeline se prend
une volée de boîtes de bière et l’une d’elles vient lui entamer
le cuir chevelu. Belle manière de se faire remarquer.
La formation publie deux 45 tours en 1977 :
« Déconnection » et « Planté comme un privé ». Asphalt Jungle
participe à la seconde édition du festival punk de
Mont-de-Marsan. Quand ils tournent en province, ces pionniers
du punk sont souvent pris pour des martiens.
Un troisième single « Polly Magoo » est commercialisé en
1978. On découvre d’autres morceaux d’Asphalt dans les
compilations Commando et Rock d’ici à l’Olympia puis, plus
rien. Le combo se sépare à la fin de l’année 1978.
Eudeline exerce son métier de critique rock, depuis 1974.
Louis De Prestige, alias Mental Job, ancien bassiste d’Asphalt a
publié deux 33 tours dont Le Monde est rock », en 1980.
Mauvaise Etoile , en 2006, regroupe les morceaux enregistrés
par Asphalt Jungle.
Assez
Formation parisienne née en 1989, pendant le festival de
Tamaris avec des transfuges de la Mano Negra , O.T.H , les
Naufragés et Karoth Rapées.
Le groupe comprend Tchak (guitare / chant), Zaclo (basse),
Sad (batterie), Pas Triste (piano), Peter Chanteau (saxophone),
Charly Doll (percussions) et Fanch (chœurs).
Assez enregistre un unique album au studio du Chesnay,
avec Alain Aime et Christophe Masson. Dans mon garage est
publié en 1990.
Astonia
Trio constitué en 2003, au Havre (76), de Jérémie Isaac
(guitare / chant), Sylvain Del Cul (basse) et Frédéric Laignel
(batterie).
Fortement influencé par The Cure et Placebo, Astonia
balance un rock rageur et mélodique. Ils réalisent Superficiel un
maxi 4 titres quelques mois après leur création.
Après avoir tourné sur les scènes de France, les Normands
enregistrent un premier album Encore qui sort en 2006.
Astonia retourne en studio pendant un mois pour élaborer son
second opus Le bal des masques publié fin 2007.
Le combo continue sa progression et enregistre Boulevard
de l’instant , en 2011. Le 13 décembre 2013, Astonia célèbre
ses dix ans d’existence au Magic Mirrors, au Havre.
Astonvilla
Groupe créé en janvier 1994, à Ivry sur Seine (94), par
Frédéric Franchitti (chant / piano), Hocine Hallef (guitare) qui
jouaient dans Dagstaff, Jean-Baptiste Mory (basse), Franck
Pilant (guitare) et Laurent Muller (batterie).
Leur nom vient évidemment du club anglais de football
Aston Villa. Ils assurent la première partie des Silencers au Plan
de Ris Orangis et on les entend aux Transmusicales de Rennes
en décembre 1994.
Le premier album éponyme arrive en avril 1996 et permet
à Aston Villa de tourner dans les pays francophones. Mais avec
seulement 15 000 exemplaires vendus, la formation est
congédiée par BMG.
Le second opus Extraversion sort en avril 1999, avec une
reprise de « J’aime regarder les filles » de Patrick Coutin , mais
il ne va toucher qu’environ 20.000 acheteurs. Franck Pilant
quitte Aston Villa et est remplacé par le frère de Laurent :
Nicolas Muller. Quelques mois plus tard, c’est Hocine qui s’en
va.
En janvier 2001, l’orchestre s’installe à la Scène Bastille
pour enregistrer un disque live acoustique avec trois musiciens
additionnels Eduardo Tomassi (percussions), Wayne Jowandi
Barker (boomerang) et Morteza Esmaili (didjeridoo /
guimbarde). Live Acoustic sort en avril 2001 et se vend à plus
de 20 000 exemplaires.
En janvier 2002, Aston Villa joue au Zénith pour
l’association Attac qui lutte contre l’hégémonie de la finance et
la marchandisation du monde. Ils sont récompensés aux
Victoires de la musique avec le trophée de l’artiste découverte
de l’année.
Le combo devient Astonvilla et les musiciens retrouvent
Franck Pilant qui va produire l’album Strange qui contient un
hommage à la gastronomie française « Slowfood » sur lequel
figurent Jean-Louis Aubert , Alain Bashung , Zazie, Jean-Pierre
Coffe et l’acteur Maurice Barthélémy. Les frères Muller quittent
l’aventure et sont remplacés par Manu Baroux (guitare) et
Greg Baudrier (batterie). En 2005, que le précédent. De jour
comme de nuit produit par Dan Presley, sonne plus électrique
En 2009, le groupe décrète une pause, après un CD live
et une tournée et ne revient qu’en octobre 2013 avec
l’annonce de nouveaux titres. Ils font appel à leurs fans pour
financer le disque Joy Machine , publié en juin 2014.
Asyl (Lescop)
Groupe de La Rochelle (17), formé en 1995 par Benjamin
(batterie), Nicolas Freidline (guitare), Antoine Rault (basse).
Mathieu Peudupin devient fan d’Asyl, puis, rapidement, il
devient leur chanteur. Il va également écrire les textes des
chansons. Il prend le pseudonyme de Matthieu Lescop.
En 2002, ils éditent Maquillage, substance et modernité qui
leur permet de démarcher des labels et commencent à faire
sensation sur scène. Ils passent au Printemps de Bourges et
aux Francofolies.
En 2005, ils publient un premier EP chez Because Music
Hiroshima mis à mort et assurent les premières parties d’
Indochine et des Stranglers. L’album Petits cauchemars entre
amis produit par Andy Gill, avec la participation de Nicolas
Congé, alias Johnny Hostile aux claviers.
Après Brûle, brûle, brûle , dernier opus d’Asyl, en 2009,
Lescop décide de débuter une carrière solo. Il collabore avec
Johnny Hostile et Gaël Etienne.
Un premier EP est édité en 2011. Sa musique n’a plus la
rage de celle d’Asyl et le chanteur la définit comme une
« variété bipolaire ». L’album La Forêt est salué par la critique.
En octobre 2016, Lescop publie Echo .
Asylum Party
Groupe de Courbevoie fondé en 1985, par Philippe
Planchon (guitare / chant) et Thierry Sobézyk (basse / chant).
Leurs influences proviennent de la new wave et du gothic.
En 1986, leur premier titre « White Light » sort sur une
cassette compilation « Der Bau ». Ils se produisent au Cithéa, à
Paris.
Asylum Party se revendique du mouvement Touching Pop
avec Little Nemo .
En 1988, Asylum publie le mini LP Picture One enregistré
au studio Goldust, dans le Kent.
Pascale Macé (claviers) les rejoint pour les sessions de
Borderline qui se déroulent au studio Pyramyd, à Bruxelles. Ce
second album contient six titres en anglais et deux en français.
Il est suivi par le maxi What will you learn , en 1989.
Un ultime disque Mère est réalisé en 1990. Ils publient
également une reprise du « Ticket to Ride » des Beatles et
pastichent la photo de la pochette de Help .
Les Atlas
Robert Carpentier quitte Alger en 1962 et s’installe avec sa
famille à Angers (49). En 1963, il devient le chanteur des
Rainbows et participe à la finale de la coupe Âge Tendre.
L’année suivante, il fonde les Atlas avec Maxime Gérard
(trompette), Yann Richer (batterie), Claude Dupuis (guitare),
Alain Lirola (basse), Jacques Laure (saxophone) et Christian
Boutin (claviers).
Après avoir écumé les scènes de l’ouest de la France, les
Atlas enregistrent, en 1967, leur unique EP avec « Maryanne »,
« Merci Jimmy » et « Le Galérien ». L’aventure s’arrête
pourtant. Carpentier poursuit une carrière solo et remporte le
Prix d’interprétation de la Rose d’Or d’Antibes, en 1973. Il
produit quelques disques sans décrocher de véritable succès.
Atoll
Groupe de rock progressif fondé à Metz (57), en 1972, par
André Balzer (chant), Luc Serra (guitare), Alain Gozzo (batterie)
et Francis Paul (basse).
Après un premier single « Je t’aime quand je te vois », en
1973, Atoll engage Michel Taillet aux claviers puis Jean-Luc
Thillot à la basse et enregistre l’album Musiciens magiciens
disponible en 1974. A la fin de l’année 74, André Balzer quitte
l’orchestre et c’est Luc Serra qui devient chanteur pour
quelques mois, avant de partir à son tour. Jean-Claude Monnet
assure un court intérim avant l’arrivée de Chris Beya à la
guitare et… le retour de Balzer au micro.
L’Araignée-Mal , avec la participation du violoniste Richard
Aubert, est l’un des disques majeurs de 1975 avec de
magnifiques arrangements. Pourtant Alain Gozzo s’en va et
Didier Hoffman, le remplace derrière les fûts.
En 1977, Atoll confirme ses aptitudes avec Tertio et le
morceau « Paris c’est fini ». Le disque plaît au Japon avec plus
de 30 000 exemplaires vendus. Gozzo réintègre le groupe.
Rock Puzzle , enregistré au Studio Gang de Paris, par Jehol
Van Bay, en 1979, propose une musique plus variée avec
l’apport de cuivres et de chœurs.
Atoll se sépare en 1981 alors qu’il devait sortir « Aura »
avec la participation du bassiste anglais John Wetton et du
guitariste Jean-Jacques Fléty (ex- Véronique Sanson ).
En 1987, Chris Beya relance Atoll, mais avec d’autres
musiciens : Raoul Leininger (chant), Gilles Bonnabaud (batterie),
Nathalie Geschir (claviers) et Jean-Pierre Klares (basse), alors
que Michel Taillet et André Balzer contre-attaquent avec Atoll
Sud.
En 2013, le André Balzer’s Atoll Tribute et Chris Beya
Attoll sont toujours en concurrence pour faire revivre ces
beaux moments de musique.
Atomic Kids
Groupe de fusion de Nancy (54), formé en 1991 par Dee
Doo, Djidje, Yvain von Stebut alias FLX, Montherfonky.B et P.
One.
En 1994, Atomic Kids sort Space Invaders Try To Boycott
My Plans Level capté au studio SRC de Nancy.
En 1996, La Face Cachée est un disque incisif, mordant et
séduisant. Malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous
et les Nancéens se séparent.
Attentat Rock
Groupe d’Avignon (84), fondé en 1980 par Didier Rochette
(chant / guitare), Alain Soler (batterie) et Pierre Bremond
(basse).
Attentat Rock publie un 45 tours « Blouson Noir », en
1980. Soler est remplacé par Martial Van Zerger et Hervé
Raynal arrive au poste de second guitariste.
Le premier album de neuf titres est encensé par la critique,
mais ne récolte pas les suffrages du public.
Thierry Gaulme s’installe à la batterie et Attentat Rock sort
Le gang des saigneurs dans un style plus hard.
Didier Rochette quitte la formation et Marc Quee le
remplace. Ce jeune Suédois va chanter en anglais et ouvrir de
nouvelles perspectives aux Vauclusiens qui sont rejoints par
Fabrice Fourgeaud à la guitare pour les sessions de Strike qui
débutent en novembre 1984.
A la sortie de cette nouvelle publication, Attentat Rock
entame une tournée avec les Mama’s Boys accompagné par
Stéphane Bonneau qui a remplacé Raynal à la guitare.
Au début de l’année 1986, les musiciens retournent en
studio, mais Bonneau part pendant les séances d’enregistrement.
Bremond et ses acolytes décident alors de changer le nom du
groupe et deviennent Pink Rose. Ils commercialisent Just what
you needed . L’année suivante, Quee retourne en Suède et
l’aventure s’achève.
Attentat Rock se reforme en 2008 pour un concert à la
Locomotive avec Marc Quee, Hervé Raynal, Thierry Gaulme et
Fabrice Fourgeaud. Depuis, ils jouent régulièrement, comme au
Hellfest, en juin 2013.
Au Bonheur des Dames
Eddick Ritchell (chant) et Rita Brantalou (guitare / basse)
forment le groupe parisien Au Bonheur des Dames à la fin de
l’année 1971, afin de pouvoir participer au fameux tremplin du
Golf Drouot . Ils sont accompagnés par Ramon Pipin (guitare /
basse / claviers / chant), Shitty Telaouine (basse) et Jimmy
Freud (chant / harmonica). Avec de tels pseudonymes, il est
évident que le groupe va faire de la dérision son fond de
commerce.
En mai 1972, ils assurent la première partie du spectacle
de Dick Rivers à l’Olympia. Leur premier disque Twist marche
très fort et « Oh les Filles » amuse les Français. Le deuxième
Coucou Maman se fait plus discret, mais c’est sur scène qu’Au
Bonheur des Dames s’exprime pleinement.
Après Halte-Là , le groupe se sépare en 1978, mais la
plupart des joyeux lurons se retrouvent dans Odeurs , autour
de Ramon Pipin. En 1987, ils cèdent à la mode des
reformations et enregistrent Jour de fête d’où est extrait
l’hilarant « Roulez bourrés ».
Ce retour est éphémère et il faut attendre 2006 pour
retrouver Eddick Ritchell avec Sharon Glory (chant /
percussions), Fabrice des Dieux (guitare), Lucky Gordini
(guitare / claviers), Abraham Hautfond des Bois (saxophone /
claviers), Rose Paul Pote (basse) et Junior de Quisuisje
(batterie). Deux disques voient le jour : Metal Moumoute , en
2006 et Quart de Touist , en 2007.
Au Bonheur des Dames a démontré que le Rock pouvait
faire preuve d’humour et a ouvert la voie à une vague de
groupes qui pratiquent le « Rock n’Drôle » !
Jean-Louis Aubert

Radio France 2014 (Dominique Grandfils)


Dès la séparation officielle de Téléphone , le 21 avril 1986,
Jean-Louis lance Aubert N Ko, avec le batteur Richard Kolinka.
Après un premier single « Juste une illusion », Aubert
enregistre Plâtre et ciment , produit par David Tickle, avec
Daniel Roux (basse), Marine Rosier (clavier), Feedback
(percussions) et la participation de Wendy et Lisa, musiciennes
de Prince sur le titre « Tel est l’amour ». Le disque se vend à
plus de 150 000 exemplaires, en 1987.
Préoccupé par la défense de l’environnement, Jean-Louis
sort Bleu Blanc Vert, en 1989, avec la même équipe de
musiciens, renforcée par Le Baron (claviers / guitares). Il adapte
le texte de Boris Vian « Il casse le monde ». Le titre « Voilà
c’est fini » devient l’un des incontournables du chanteur.
En 1992, Aubert s’installe dans le squat de l’hôpital
Ephémère de Paris pour enregistrer H , avec Paul Personne
(guitare) et Fred Montabord (claviers). Porté par « Temps à
nouveau », le CD se vend à plus de 400 000 copies.
En 1997, avec Stockholm Aubert cherche une unité dans
un mélange d’influences rock noisy, techno et funk. La
chanteuse Barbara signe deux de ses derniers textes, avant de
décéder quelques mois plus tard. « Le jour se lève encore »
deviendra l’un des grands moments de ses concerts. Pourtant,
les ventes sont décevantes (115 000 exemplaires). L’année
suivante, Concert privé qui comprend un duo avec Louise
Attaque , est disponible.
Comme un accord , publié en novembre 2001, se révèle
plus apaisé avec son titre phare « Alter Ego ». Le batteur
Fabrice Moreau, le bassiste Laurent Vernerey et Albin de la
Simone ont participé aux sessions. Puis, Jean-Louis collabore
avec Raphael pour « Sur la Route » qui connaît un succès
considérable.
En 2005, Aubert a cinquante ans et publie Idéal Standart ,
mis en boîte avec Gonzales (claviers / effets), Thomas Semence
(guitare) et Pierre Guiard (basse).
En 2009, 1 er prise contient des reprises dont le « Dis
quand reviendras-tu » de Barbara. Un an plus tard, Roc’Eclair
devient triple disque de platine, grâce à des titres comme
« Demain sera parfait » et « Maintenant je reviens ». Aubert
obtient sa première Victoire de la musique, en 2012, pour la
tournée Roc’Eclair .
Jean-Louis décide d’adapter les poèmes de l’auteur Michel
Houellebecq. Les Parages du vide sort en avril 2014. Le public
est décontenancé par l’univers de l’écrivain qui va créer la
polémique, en 2015, avec son ouvrage Soumission . Les ventes
sont plus laborieuses, mais les fans hissent le disque au rang
de platine.
En septembre 2015, Aubert annonce qu’il reprend les
concerts avec Louis Bertignac et Richard Kolinka. Leur nouveau
groupe se nomme les Insus.
Ausweis
Groupe formé en 1981 par des jeunes de
Fontenay-Sous-Bois (94) : Michel (guitare), Luz (basse), Hugo
(chant) et Janko (batterie).
En 1983, ils répètent au quai de la Gare, à Paris et
rencontrent Marsu qui manage Lucrate Milk . Ils enregistrent
leur premier titre « Dr Diktature » pour la compilation 91 quai
de la Gare . L’année suivante, la publication de leur album est
compromise par la fermeture des studios WW, mais Murnau
sort en autoproduction sur un label havrais : l’Invitation au
Suicide.
En 1985, Patrick James devient le manager d’Ausweis qui
part à Londres pour produire le maxi Victimes . Michel, le
guitariste quitte le groupe et sera remplacé par Fiflo aux
claviers. L’année suivante, alors que Haine a été enregistré à
nouveau dans la capitale anglaise, c’est le batteur Janko qui
part. Il sera remplacé par une boîte à rythme.
En 1987, la collaboration avec Puppa Leslie engendre le
disque Dub Action qui se veut revendicatif et militant après les
manifestations étudiantes de 1986.
Ausweis disparaît en 1988 après un ultime gig à l’Elysée
Montmartre et le départ de Croc et Luz. Les musiciens restants
poursuivent l’aventure sous le nom de Gom Jabbar.
Autour de Lucie
Groupe parisien fondé en 1993 par Valérie Leulliot (chant),
Olivier Durand (guitare), et Fabien Dumont (basse).
Autour de Lucie signe rapidement avec Village Vert et
prépare un premier album enregistré en octobre 1993, avec
Paco Rodriguez (ex- Gamine ). En janvier 94, le single « Les
Ciels de traîne » est présenté au public.
L’Echappée Belle paraît en novembre 1994, mais Olivier
Durand qui travaille pour une maison de disques ne peut plus
concilier ses deux activités et doit abandonner. Il est remplacé
par Jean-Pierre Ensuque et le batteur Bruno Saunier qui
accompagnait déjà la formation depuis plusieurs mois. L’accueil
de l’album est très satisfaisant, notamment au Japon et en
Amérique du Nord.
Le second disque est enregistré à Bruxelles, en août 1996
avec Gil Martin. Immobile est commercialisé en mars 1997 et
présenté au Café de la Danse, à Paris et au Printemps de
Bourges . Pendant l’été, Autour de Lucie se produit au Lilith
Fair Festival, aux Etats-Unis. Ils vont d’ailleurs passer une
bonne partie de l’année 1998 à jouer en Amérique du Nord et
en Argentine.
En 1999, Valérie et ses amis travaillent sur leur troisième
opus qu’ils mettent en boîte à l’automne. Faux mouvement sort
au printemps 2000 et surprend avec ces samples qui font leur
apparition. C’est la dernière participation du bassiste Fabrice
Dumont qui est remplacé par Sébastien Lafargue. La tournée
française qui suit comprend plus de cent dates. Frédéric
Fortuny a intégré l’orchestre aux claviers.
Après une pause, le groupe retourne en studio en 2003,
avec Stéphane Briat qui a travaillé avec Air . Ce nouvel essai
éponyme sort en mars 2004.
Valérie Leulliot est alors tentée par une carrière solo et
publie Caldeira , en 2007. Autour de Lucie disparaît des ondes
pour finalement revenir en 2012 avec uniquement Valérie et
Sébastien Lafargue. Un 45 tours est publié pour le Disquaire
Day, en avril 2013. Il comprend l’inédit « Ta Lumière
Particulière » et « Eyes without a face », reprise de Billy Idol.
L’album Ta Lumière particulière sort le 27 avril 2015.
Antoine Kerninon (batterie) a participé aux sessions et les
rejoint sur scène. Valérie Leulliot participe au projet Frère
Animal de Florent Marchet et Arnaud Cathrine.
Les Avions
Groupe pop parisien fondé en 1979 par Jean-Pierre
Morgand (chant / guitare), Jean Nakache (guitare), et Jérôme
Lambert (percussions). Ils se nomment alors Brain Trust et
sont rejoints par Pierre Sonigo (synthétiseur). L’avènement du
groupe Trust de Bernie Bonvoisin les contraint à changer de
nom. Ils deviennent donc les Avions, en janvier 80
Patrice Brochery arrive à la basse alors que Sonigo part
faire de la biologie moléculaire. Les Avions passent au Gibus et
au Rose Bonbon et commencent à acquérir une notoriété avec
des titres comme « Albert », « Mission Spéciale » et « 403 ».
En 1982, les musiciens publient leur premier album chez
Underdog. Leur chanson « Trio » passe sur les premières
radios libres. Les bandes du disque disparaitront dans l’incendie
du studio. Les Avions décollent pour une tournée et se
produisent à Paris avec les Rita Mitsouko .
L’année 1984 marque une transition et Brochery décide de
partir. Il est remplacé par Pierre-André d’Ornano. Influencé par
quelques nuits dans les boîtes de Lisbonne, les Avions créent
« Nuit Sauvage » qui séduit CBS. Le single sera l’un des tubes
de 1986 et permet aux Parisiens de travailler sur leur 33 tours
Fanfare , une belle collection de titres pop. Le clip de la
chanson titre est filmé lors de la première partie de George
Michael, à Bercy, en mai 1988. Ils se produisent au Gymnase
Marie Bell avec la fanfare des PTT.
Olivier Assayas sollicite les Avions pour composer une
chanson de son film Désordre . Ce sera « It’s for you ».
En 1988, Morgand et ses amis enregistrent leur troisième
opus Loin , avec Joe Barbaria (Joe Jackson, The Cars), dans
les conditions du live au studio plus 30, à Paris et près de
Barcelone. Le premier extrait « Tous ces visages » plaît aux
fans, mais le reste du disque est plus déconcertant.
Sylvain Pauchard (claviers et Laurent Vernerey (basse)
rejoignent la tournée qui suit. Loin est un échec commercial et
les Avions sont remerciés par CBS, mais continuent l’aventure.
4 , qui sort en 1992, est un album très mélancolique qui
reçoit un bel accueil des critiques, mais passe inaperçu. A
l’issue d’une tournée en Russie, les Avions se séparent.
B
Babel 17
Les Parisiens Jean Franceschi (basse / chant), Vincent Porte
(guitare) et Vincent Perret (claviers) sévissent ensemble dans
diverses formations. Les jeunes gens fondent Acid Rain, mais
optent finalement pour Babel 17, en 1988. Leur nom fait
référence au roman de science fiction de l’auteur Américain
Samuel R. Delany.
Ils participent au nouveau tremplin du Golf Drouot , au Bus
Palladium, après quelques passages au Gibus. Puis, ils montent
leur propre structure B17 Productions et enregistrent leur
premier disque Celeano Fragments sur un huit pistes. Lively Art
leur offre la possibilité de le commercialiser, en 1990.
Shades est commercialisé en 1991. Franck Meissonnier
(guitare / basse) est engagé pour les concerts. En 1992, Babel
17 se rend au Studio Val d’Orge pour les sesssions de
Shamanik Tales . Malheureusement, le label Lively Art dépose le
bilan et ce troisième opus ne sera pas publié. Cette déconvenue
provoque la séparation.
Babel 17 revient en 2003 et donne quelques concerts
jusqu’en 2006. Franceschi et Meissonnier poursuivent l’aventure,
et publient deux nouveaux disques : The Ice Wall , en 2009 et
Leviathan , en 2013.
Babylon Fighters
C’est en 1983, à Saint Etienne (42), que Babylon Fighters
voit le jour avec Birdy (chant), Fred Denis (guitare), Patrick
Bylebyl (basse), Olivier Denis (batterie), Jean-Luc Aube
(claviers), Jean-Pierre Guillot (saxophone). Ils proposent un
reggae urbain qui fait sensation sur scène et dénonce
l’intolérance et le racisme, sans être militant.
Ils apparaissent sur la compilation Les héros du peuple
sont immortels , en 1985 ainsi que sur les Kronstadt Tapes. Le
premier maxi You talk about it arrive en 1986 Puis New Lago
et No System Dom Tom , en 1987. Philippe Comte remplace
Olivier Denis à la batterie et Babylon Fighters publie le LP
Radical System , enregistré live pendant deux jours, en 1988.
En 1989, ils débarquent chez Bondage qui réédite Radical
System et produit avec Jean-Pierre Spirli Position Crash , avec
le single « Fuck You ». Les Stéphanois qui tournent avec tous
les orchestres du mouvement alternatif ont du mal à
comprendre pourquoi on les écarte.
En 1991, le groupe a signé chez la major BMG et
enregistre Shut up, don’t shut down qui comprend le simple
« Extreme terror voice ». Malgré des moyens plus conséquents,
Babylon Fighters finit par splitter en 1992.
Bacchus
Groupe de rock sudiste de Saint Dizier (52), fondé en 1973
par Christian Nicolas (chant), Michel Giraldi (batterie), Christian
Savenay (guitare) et Denis Blanchard (basse).
Bacchus tourne dans l’est de la France et se fait surtout
remarquer par sa capacité à ingurgiter une grande quantité
d’alcool. Après un concert à Thionville, les musiciens boivent
onze litres de côtes du Rhône et les gendarmes doivent les
empêcher de reprendre leur camion. En 1978, Jean-François
Didelot (basse et chant) et Patrick Poinsot dit Ninin ont intégré
l’orchestre.
Après des années d’attente, Bacchus enregistre le single
« Le Beaujolais nouveau est arrivé » chez Big Beat Records.
Pourtant, la séparation intervient quelques mois plus tard.
Après une éphémère reformation en 1991, Nicolas relance
Bacchus en 2005 avec Sylvain Denni (batterie), Gilles Thiébault
(basse) et Giovanni Natale (guitare).
En 2006, ils commercialisent un CD de onze titres Bacchus
& Friends .
Backsliders
Après le split de Fixed Up , le Havrais François Lebat
(chant / guitare) fonde Backsliders avec Éric Vaubourg (basse)
et Zoot (batterie), en 1988.
Le trio balance un rock sans concession et publie Impose
the worst , en 1990. Deux ans plus tard, Gooloo s’installe à la
batterie et Pascal Lamy est engagé à la guitare.
Pour les sessions de Rock against the clock , produit en
1996 par Jérôme Soligny et Florent Barbier, Backsliders revient
en formule trio avec Laury Picard à la basse. L’année suivante,
Christophe Paillette devient le nouveau bassiste pour Band of
stand .
En 1999, Olivier Fontaine est l’ultime batteur de Backsliders
qui signe No way , en 2001, avant de se retirer, trois ans plus
tard.
Backstage
Après la séparation de Bracos Band, Pierre-Paul Roux, alias
Paul Personne fonde Backstage, un quatuor influencé par le
blues-rock, avec Daniel Antoine (claviers), Jean-Lou Pecetto
(basse) et Jean François (batterie). Les débuts sont difficiles
avec peu d’occasions de jouer et un désintérêt de la presse.
Pourtant, en pleine période punk, les musiciens parviennent
à imposer leur style et à signer pour un premier album sur
lequel Paul chante en anglais. Backstage est publié en 1979.
Après une tournée de 45 dates, la formation retourne en
studio, en 1980, pour un second 33 tours enregistré aux
Studios Sidney Bechet, à Villetaneuse (93).
Malgré de bons concerts et d’élogieuses critiques, dont celle
du journal Melody Maker, le groupe n’évolue plus et leur
maison de disques ne fait rien pour arranger les choses. Paul
Personne décide donc de tenter sa chance en solo.
Baden Baden
Groupe francilien fondé en 2008 par Éric Javelle (chant /
guitare), Julien Lardé (guitare) et Gabriel Vigne (batterie).
Baden Baden se fait remarquer avec un premier single
« Anyone » et sort un EP de six titres 78 , en 2010.
Après avoir signé chez Naïve Records, en 2012, le trio sort
l’album Coline qui contient douze perles pop chantées en
anglais et en français comme le superbe « Evidemment ».
Baden Baden est à l’affiche du Printemps de Bourges et des
Francofolies de La Rochelle.
En juin 2014, les musiciens retournent en studio à
Saint-Maur-des-Fossés pour enregistrer les onze plages de Mille
Eclairs avec Frédéric Lefranc. Le disque, disponible en février
2015, se révèle plus cohérent, avec des chansons uniquement
interprétées dans la langue de Molière. En décembre 2015, la
tournée française s’achève à la Cigale de Paris.
Badge
Groupe parisien formé en 1979 par Pascal Garret (chant)
et Patrick Baldran (guitare), Marcel Dumur (guitare), Bernard
Oger (basse) et Vico Rebibo (batterie).
En 1981, Badge sort un EP Quelqu’un et tourne en
première partie de Silvertrain, à l’automne. Leur producteur est
Patrice Boutin, le patron du mensuel Best . Ils ouvrent
également pour la tournée française de Scorpions au printemps
1982. Ils récidivent avec le single « Non retour », mais leur
hard ne convainc pas et la formation se dissout.
Badge revient en 1987 avec Garret et Baldran accompagnés
par Éric Vedrenne (batterie) et Jean Lançon (basse / claviers),
dans un style plus pop. Mais la sauce ne prend pas et Badge
disparaît définitivement.
Patrick Baldran a fondé le Révérend Black Network.
Bahamas
En 1976, Roger Rizzitelli (batterie), Dominique Perrier
(claviers), Didier Batard (basse) et Patrice Tison (guitare)
accompagnent depuis quelques mois le chanteur Christophe.
Ces requins de studio parisiens décident de créer Bahamas
et d’enregistrer un disque de rock progressif : Le Voyageur
immobile.
Ce brillant essai n’aura pas de suite, mais Perrier et
Rizzitelli vont créer Space Art , tout en continuant à jouer pour
les autres.
Bangkok
Trio parisien fondé en 2014 par Barthélémy d’Ollones
(chant / claviers), Melchior d’Ollones (chant / claviers) et Antoine
Clément-Bollée (chant / claviers).
Leur premier EP réalisé par Pierrick Devin (Phoenix, Lili
Wood & The Prick ) est disponible en octobre 2015. A l’écoute
de titres comme « Jungle of Mania » et « Maya Girls », on
constate que ces jeunes gens savent composer de bonnes
chansons.
Sur scène, le trio est accompagné par Edouard Polycarpe
(basse) et Arnaud Gavini (batterie / machines).
Bangkok Paddock
En 1986, deux anciens musiciens des Voyoux, Dominique
Audoux et Patrick Treguer reviennent dans leur bonne ville de
Poitiers (86) pour former un nouveau groupe. Ils rencontrent
Brigitte Amédomé, qui a vingt ans, n’a qu’une expérience très
limitée de la scène rock, mais est dotée d’un charisme certain.
Pour développer son organe vocal, elle décide d’apprendre le
chant lyrique.
Remarqués par Boucherie Productions, ils enregistrent Pogo
della Luna où se mêlent valse, rock et reggae. Brigitte n›hésite
pas à chanter en français, en anglais, mais aussi en espagnol
et en allemand. Après quelques concerts mémorables, ils
remplacent leur boîte à rythmes par un vrai batteur Olive qui
va donner plus de poids à la musique des Bangkok Paddock.
Le deuxième album Ping Pong Planetoïde , en 1993,
confirme leur talent, mais les Poitevins ne parviennent pas à
convaincre le grand public. Brigitte Amédomé rejoint Ezekiel, en
1994.
Banlieue Est
Groupe parisien fondé en 1977, par José Garcia (guitare),
Dominique Gaudin (batterie) et Pierre Sangra (guitare / chant).
En 1978, l’ex- Frenchies Morgan Davies rallie Banlieue Est,
mais l’expérience tourne court. L’année suivante, Éric de
Amorin (basse) et Gérard Coulondre (ex- Rock’n’Rollers -
batterie) stabilisent le line up.
Banlieue Est signe avec Pathé Marconi et enregistre un
album éponyme qui sort en 1981 avec le single « Un autre
mec ». Malgré des qualités évidentes, le disque est un échec qui
provoque la dissolution du quatuor.
Pierre Sangra débute une carrière solo et écrit des
chansons pour Julie Pietri et Marisa Berenson. En 1992, il
devient le guitariste de Thomas Fersen.
Baroque Bordello
Groupe parisien fondé en 1981 par Catherine « Weena »
Truscelli (chant), Alain Frappier (guitare), Gilles Bourges (basse)
et Gilles Pradinas (batterie). Le nom du groupe est inspiré par
une chanson des Stranglers.
Lol Tolhurst de Cure produit leur premier EP Today , en
1984. Puis, Baroque Bordello modifie sa section rythmique avec
les arrivées de Michael Rushton (batterie) et Patrick Griffith
(basse) et accueille Pascale Meunier aux claviers. Un mini
album Via est enregistré au studio Garage, en 1985. Mais c’est
surtout sur scène que l’énergie du groupe est palpable.
En 1986, Patrick Lambert devient le batteur de Baroque
Bordello pour l’ultime disque Paranoïac Songs . La formation
décide de changer de nom (Baroque) et se sépare, en 1988.
On retrouvera Rushton avec Les Innocents .
Barricades
Groupe punk de Montereau Fault Yonne (77), formé en
2008 par Ced (batterie / chant), Dom (guitare), Jess (ex- Rats
/ guitare / chant) et Norb (basse).
Les Barricades écument les pubs et les festivals. En 2013,
ils autoproduisent Le son des Barricades qui comprend onze
titres aiguisés avec des textes sombres. En 2014, Laurent
remplace Norb à la basse.
Jacques Barsamian
Jacques Barsamian est né en 1943, à Nice (06). Dès 1962,
il intègre la rédaction du magazine Disco Revue et commence à
relater l’histoire du rock. Il participe également à la création de
Rock & Folk , en 1966.
En 1971, Barsamian enregistre le 45 tours « Mauvaises
Pensées » au château d’Hérouville avec quelques amis dont
Jean-Pierre Domboy (basse), Alain Weiss (batterie), Dominique
Blanc-Francard (guitare) et Sacha Reins (chœurs) Les paroles
sont écrites par son confrère François Jouffa qui assure
également les chœurs avec son épouse Sylvie.
Jacques poursuit sa carrière de chanteur avec
« Donnez-nous la paix », en 1972, puis « Rêvons » et le
décapant « Rock and Roll Dream ». Mais le succès n’est pas au
rendez-vous. Il se produit en concert avec les Rock and Roller ,
en 1974.
Barsamian tente à nouveau sa chance, en 1977. Au studio
du Chesnay, il enregistre six titres de sa composition, avec
Vincent Palmer de Bijou . Haute Tension est autoproduit et ne
bénéficie donc pas d’une bonne diffusion.
Jacques écrit de nombreux ouvrages consacrés au
rock’n’roll et notamment plusieurs sur Johnny Hallyday . En
2003, il retourne en studio pour le plaisir, avec Vigon , Patrick
Verbeke et Chris Evans .
Alain Bashung
Né en décembre 1947, Alain Baschung arrive à Paris, en
1959, en provenance d’Alsace. Tout en apprenant la
comptabilité, il commence à jouer dans des groupes et reprend
Hugues Aufray et Hank Williams.
A 16 ans, Alain décide de vivre de son art et joue avec
des potes dans des brasseries, ou des cabarets de strip-tease.
En 1966, il publie son premier EP Pourquoi rêvez-vous des
Etats-Unis ?, mais le public reste de marbre. Le musicien
découvre le monde du show business avec des producteurs qui
lui disent comment jouer et chanter. Les 45 tours suivants ne
connaissent pas de meilleurs destins.
En 1969, on veut lancer Baschung comme le Tom Jones
français avec des singles comme « La Rivière » et « Simplement
quelques jours ». Mais ça ne fonctionne toujours pas et le
moral du chanteur est au plus bas.
Tout en tentant de sortir de nouveaux titres, parfois sous
des pseudonymes, comme David Bergen, Alain travaille avec
Dick Rivers pour trois albums entre 1972 et 1974. En 1976, il
devient Hendrick Darmen pour chanter avec le groupe Monkey
Bizness. Toujours sans succès.
Devenu Bashung, le chanteur rencontre le parolier Boris
Bergman avec qui il réalise l’album Roman-photos , en 1977. Le
tournant musical est flagrant, mais c’est une nouvelle désillusion.
Roulette russe , en 1979, est plus rock, mais ne perce pas
dans une période pourtant plus propice. C’est alors qu’Alain
publie en 1980 le single de la dernière chance : « Gaby oh
Gaby » qui ne figure pas sur le 33 tours. C’est un énorme
succès avec un million de vente et « Roulette russe » est
évidemment rééditée avec cette chanson.
Enfin reconnu, Alain Bashung publie l’année suivante
« Pizza » et confirme avec l’extrait « Vertige de l’Amour ». Alain
est arrivé au studio anglais avec une idée de son bien précise
pour les guitares. Pourtant l’association Bergman Bashung va
cesser à cause d’une brouille entre les deux hommes. On
retrouve Alain au cinéma, dans le rôle de Bo Cradoque, un
chanteur qui a perdu les pédales, dans Nestor Burma, avec
Michel Serrault.
En 1982, il collabore avec Serge Gainsbourg pour Play
blessures qui est mal perçu mais sera pourtant reconnu comme
un disque majeur, bien plus tard. En 1983, Figure Imposée
reste confidentiel, mais le single « S.O.S Amor », quelques mois
plus tard, relance sa carrière. En 1985, il interprète « Touche
pas à mon pote » pour SOS Racisme.
Alain renoue avec Bergman et le succès, en 1986, avec
Passé le Rio Grande et son single « L’Arrivée du Tour ». Il est
récompensé aux Victoires de la musique. Novice , en 1989,
s’avère plus sombre. Un nouveau parolier débarque dans
l’univers du chanteur : Jean Fauque.
En 1991, Bashung retrouve le grand succès avec Osez
Joséphine qui se vend à 350 000 exemplaires et contient le
superbe « Madame rêve ». Trois ans plus tard, Chatterton est
qualifié par son créateur comme un disque de country new
age. « Ma petite entreprise » connaît un bel engouement
populaire, même si la plupart du public ne comprend pas le
véritable sens du texte. Le double live Confessions publiques
retrace la tournée triomphale qui a suivi.
Après plusieurs incursions au cinéma dont Ma sœur
chinoise d’Alain Mazars et Attends-moi de François Luciani,
Alain retourne en studio pour finaliser Fantaisie militaire qui
sort en 1998. La nuit je mens est certainement l’une de ses
plus belles réussites. Il reçoit trois Victoires de la musique, en
1999. Quelques mois plus tard, Climax contient de nouvelles
versions de ses chansons avec quelques invités dont Rachid
Taha, Matthieu Chedid , Noir Désir ou Rodolphe Burger.
Pour L’impudence , en 2002, Alain prend le risque de
surprendre avec des textes majoritairement parlés et un son
électro. Il enregistre Le Cantique des Cantiques avec sa nouvelle
épouse Chloé Mons et sort un nouvel opus live : La Tournée
des grands espaces .
Bashung multiplie les expériences et les collaborations, avec
des concerts à la Cité de la Musique de Paris, à la Salle Pleyel,
avec Christophe, Jean-Louis Aubert , Daniel Darc et Dominique
A.
En 2008, il retrouve l’ex-chanteur de Taxi Girl pour un
duo étonnant : « L.U.V. », puis sort Bleu pétrole , sur lequel
Gaëtan Roussel a collaboré. Déjà malade et sous traitement de
chimiothérapie, Bashung se produit à l’Olympia, à partir du 10
juin 2008.
Récompensé par le grade de Chevalier de la Légion
d’Honneur et trois Victoires de la musique, le 28 février 2009,
il doit annuler ses concerts prévus quelques jours plus tard.
Alain Bashung décède le 14 mars 2009, d’un cancer du
poumon. Les artistes français et le public lui rendent un vibrant
hommage.
Jacques Bastello
Originaire de Montélimar (26), Jacques Bastello fonde son
premier groupe à 14 ans. Il passe son Bac C et commence
des études de biologie qu’il abandonne très vite. Après le
service militaire, il monte à Paris et fonde David et ses
Croquettes. En 1985, ils publient le 33 tours Faut rigoler chez
Reflexes.
L’aventure ne dure pas et Bastello part démarcher les
labels avec ses chansons. Il signe chez WEA, en 1987 grâce à
son titre « Envie de Partir ». Il débute également une
collaboration avec Kent sur l’album Le Mur du son .
Il récidive en 1989 avec A quoi tu penses ? , avant
d’abandonner le devant de la scène pour accompagner Kent
sur scène et composer avec lui.
Baston
Groupe rennais fondé en 2013 par Samuel (batterie), Max
(basse) et Kev (guitare).
Baston propose une pop garage bien troussée. En 2014, ils
produisent un premier single « Alamo ».
En septembre 2015, ils publient l’EP Gesture qui décèle de
bonnes mélodies et contient une reprise de « Little Honda »
des Beach Boys.
The Batmen
Groupe de Grenoble (38), formé en 1984 par Roberto
Lozano (ex-The Interimers-guitare / chant), Patrick Muin (basse)
et Christian Vitto (batterie).
The Batmen publient leur premier album éponyme en 1985,
avec « Do the swamp rock », un morceau teigneux emmené
par une basse bien en place. L’année suivante, ils embauchent
un guitariste supplémentaire Miguel Mougier.
En 1987, The Batmen sortent un autre simple : « Get on
your knees » qui leur permet de faire quelques plateaux de
télévision et de tourner en Suisse et en Espagne. Quelques
mois plus tard paraît « Bubble skies » qui sera le chant du
cygne des Grenoblois qui se séparent en 1988. Can you feel it
burning regroupe leurs morceaux, en 1989.
The Batmen se reformeront pour un concert exceptionnel à
Fontaine, le 20 novembre 2010.
Axel Bauer
Axel Bauer est né en avril 1961, à Paris. Au début des
années 80, le jeune homme est un guitariste qui s’est déjà
taillé une solide réputation. Avec son groupe les Actionnaires, il
fréquente le Rose Bonbon, le club rock parisien et travaille sur
des morceaux originaux.
C’est en démarchant une maison de disques pour son
orchestre, qu’Axel décroche finalement un contrat d’artiste solo.
En 1983, la réussite est fulgurante, puisque son premier 45
tours « Cargo de Nuit » est un énorme tube. Le vidéo-clip de
la chanson est signé Jean-Baptiste Mondino qui deviendra
rapidement un spécialiste de renommée internationale.
Difficile de rebondir quand la gloire arrive trop vite. Axel
Bauer signe avec EMI International et s’installe à Londres pour
fuir le show-biz français. En 1987, il y enregistre son premier
album Les Nouveaux Seigneurs , sur lequel il explore des sons
variés, allant du rock au folklore gitan. Le succès est bien plus
modeste que pour Cargo et Bauer revient en France pour y
retravailler ses arpèges.
Pour son deuxième album qui paraît en 1990, il fait appel
à quelques connaissances comme Catherine Ringer, Boris
Bergman, Christine Lidon et Jean-Louis Aubert . Sentinelles ,
malgré ses incontestables qualités, ne fonctionne pas. Le
musicien qui n’a jamais joué sur une scène, décide de partir
en tournée. Il y découvre d’autres sensations et le contact du
public.
C’est en 1992 que Phonogram décide de faire enregistrer
une nouvelle version de « Eteins la Lumière » qui figurait sur
Sentinelles. Le 45 tours fait un carton sur les radios et relance
la carrière de Bauer qui repart en tournée.
Après six ans de silence discographique, Bauer publie
Simple Mortel . Malgré le superbe « Laisse venir », le disque ne
rencontre pas son public. Son successeur « Achille » semble
connaître la même désillusion, mais le second single « A ma
place » enregistré avec Zazie se vend à plus de 600 000
exemplaires et relance la carrière du disque.
Après la compilation La Désintégrale , en 2003, Axel met
en boîte « Bad Cowboy » révélé en 2006. Toujours plus à
l’aise pour concocter des titres comme « Tu me tues », l’artiste
ne marque pas le public.
Après avoir publié son autobiographie « Maintenant, tu es
seul », Bauer retourne en studio en 2012, pour Peaux de
serpent , un disque introspectif entre rock et variété. Gérard
Manset et Brigitte Fontaine signent quelques textes et
Jean-Louis Aubert l’accompagne sur « Tous les hommes à la
mer ».
BB Brunes
Groupe parisien fondé en 2004 par Adrien Gallo (chant /
guitare), Raphaël Delorme (basse), Félix Hemmen (guitare) et
Karim Réveillé (batterie).
Après avoir commencé leur carrière sous le nom de
Hangover, les jeunes gens optent pour BB Brunes. Claude
Sitruk (ex- Costars ) leur fait enregistrer leurs premiers
morceaux, avant de démarcher des labels. Delorme est
remplacé par Bérald Crambes.
En 2005, ils participent au tremplin Emergenza, au Gibus
et atteignent la finale nationale qui se déroule à l’Elysée
Montmartre. Un an plus tard, leur premier simple « Le Gang »
est réalisé, avant l’album Blonde comme moi , en mars 2007.
Le titre « Dis-moi » séduit les radios et propulse la formation
sur le devant de la scène. Pourtant, ils sont parfois mal perçus
par le public rock comme au festival de Dour, en Belgique, où
ils se font chahuter.
Après leur Victoire de la musique en 2009, dans la
catégorie révélation scène, les BB Brunes retournent en studio
pour Nico Teen Love qui sort en novembre. Porté par la
chanson titre et « Lalalove you », le disque s’écoule à plus de
300 000 exemplaires.
Adrien Gallo, créateur des chansons, décide d’effectuer un
virage pop pour le troisième opus des BB. Long Courrier est
capté au Eatcote studio de Londres, par Alan O’Connel. Le
premier single « Coups et Blessures » est une parfaite synthèse
du rock français, pourtant le disque fonctionne moins bien que
les précédents.
En novembre 2014, Adrien Gallo publie un premier album
solo Gemini , subtil mélange entre pop, soul et chanson
française, enregistré avec sa compagne Ella Waldmann.
B.B Brune
Éric Brunel est né en 1956 à Versailles (78). A 14 ans, il
apprend la guitare et, trois ans plus tard, il crée son premier
groupe : les Chaussettes Molles, avec son frère Pascal à la
batterie.
Devenus Les Strapontins Volants, les musiciens se
produisent en région parisienne et partent faire la tournée des
plages. A La Rochelle, le bassiste meurt d’une overdose et Éric
décide de partir quelques mois à Londres. Il rentre en France
et multiplie les expériences musicales.
En 1979, Brunel forme B.B Brune avec Jocelyn Cambier
(guitare), Christophe Bouvet (basse / guitare), et Gérard Gomez
(batterie). En 1980, ils enregistrent « Insecure your life » au
Studio des Dames, à Paris. Le single passe en radio et se vend
bien (5000 exemplaires).
En octobre 1980, ils enregistrent une douzaine de
morceaux assez différents qui sont regroupés dans City Watch ,
en 1981, dernière année du renouveau du rock français. Brunel
dissout le groupe pour tenter une carrière sous son vrai nom,
avant d’abandonner le métier.
BBC
Trio rock fondé à Rouen (76), en 2002 par Didier Bocquet
(guitare / chant), Vince (batterie) et Chris (basse), après avoir
sévit dans diverses formations normandes.
Fortement influencé par la pop anglo-saxonne des
mid-sixties, BBC assure de nombreuses premières parties ( Kent
, Marc Minelli, Hushpuppies, Eiffel et les Shades ). En 2011, ils
publient un premier album de sept titres dont le pressage sera
intégralement vendu à l’occasion des concerts du groupe.
En octobre 2013, BBC sort Get Closer produit par Closer
Records, avec des compositions énergiques.
En 2016, BBC retourne en studio pour un nouveau LP.
BB Doc
Groupe parisien fondé en 1985 par Pierre Favre alias
Pierrot Sapu (chant), Drunk d’Alençon (guitare), Riton (basse),
Kim (guitare) et Roland (batterie).
En 1986, BB Doc apparaît sur la compilation Cornettos
pour dégonflés avec quelques titres dont « J’aime pas les
bébés ». Ils publient leur premier EP L’heure de la mort , avant
d’intégrer Boucherie Productions pour « On est laid ».
Gros Lolo remplace Riton parti chez les Garçons Bouchers .
Xavier Mesa s’est installé derrière la batterie, alors que Kim
quitte le combo.
En 1989, BB Doc sort Jazz , produit par Didier
Lemarchand ( Trust ). Bonne collection de titres au vitriol, avec
une reprise de Lio revisitée : « Les burnes comptent pas pour
des prunes ».
Le guitariste Christian Huet alias Docteur Jovial les rejoint
pour le second album Désintegraal , commercialisé en 1992.
BB Doc connaît encore des changements avec les arrivées
de Moby Dick (guitare) et Boubouche (basse).
En 1997, BB Doc produit Rage de Raison , un album au
gros son où la voix de Pierrot Sapu se fait plus claire, même
si la rage est toujours présente.
Après le départ de Pierrot pour le sud de la France, BB
Doc disparaît discrètement après avoir placé quelques titres sur
des compilations. En 2002, Pierrot publie un album solo
Sapuland . Redevenu Pierre Favre, il est bénévole pour le
Secours Catholique et s’est réfugié dans la spiritualité. Il a
publié le livre La Foi dans la peau , en 2012.
Alain Bellaïche
(1975)
Alain Bellaïche est né en Tunisie en 1951. Après avoir
passé trois ans à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, il part aux
Etats-Unis.
Le guitariste figure sur le 45 tours « Higway song » de
Calliope avec Clément Bailly-Hadjibeyli, Pascal Arroyo et Alain
Renaud (ex- Triangle ).
Il connaît les débuts du groupe de Richard Pinhas, Heldon,
qui enregistre son premier 33 tours Electronique guérilla , en
1974. Puis Alain s’expatrie aux Etats-Unis et enregistre avec
Alain Renaud Metropolitan qui comprend un morceau de Steve
Winwood « Can’t find my way home ». Le guitariste Nils
Lofgren participe aux sessions en 1974.
Bellaïche récidive en septembre 1975 au Bell Sound studio
où il travaille avec John Hicks Fabiano (batterie / percussions),
Warnell Jones (basse) et Jerry Goodman (violon). Le résultat
Sea Fluorescent , commercialisé en 1976, est beaucoup plus
funky que le précédent.
En 1980, Alain joue des percussions sur le premier disque
de Patrick Gautier Bébé Godzilla , avec Dominique Bertram
(basse), David Rose (violon), Richard Pinhas (guitare / moog) et
Christian Vander ( Magma / batterie). Son dernier disque
Kirlian Effect avec Steve Robbins, Allan Smallwood, Georg
Wadenius, Fernando Saunderset Tony Smith, date de 1981.
En 1993, Bellaïche apparaît sur l’album Sur les flots
verticaux de Patrick Gautier. Il concocte des bandes-son pour
des films, documentaires et spectacles.
The Belmondos
Groupe parisien fondé fin 2007 par les faux frères
Belmondos : Luc (chant / guitare), Brian (batterie), Eliott (basse)
et Tristan (guitare).
Dix jours après leur création, The Belmondos donnent un
premier concert et reproduisent le rock garage des sixties. En
juin 2008, ils livrent leur premier single sur internet.
En mars 2010, ils présentent Always Rumble ! , leur album
dont les bases ont été enregistrées en live. Leur musique se
fait connaître aux Etats-Unis et les Franciliens tournent en
France.
En octobre 2016, The Belmondos publient Good Mistakes
qui confirme leurs bonnes dispositions.
Benjamin
Dans le sillage du succès d’Antoine, la maison de disques
Vogue tente de dénicher un nouveau beatnik. Ce sera le
Parisien Louis Benjamin qui a 21 ans, en 1966 et chante pour
la première fois une chanson de Jacques Lanzmann et Jacques
Dutronc : « Cheveux longs ».
Son premier EP sort sous le nom de Benjamin et contient
« Mon ami d’autrefois », « Au gré du vent », et « Un train »
qui sont de sa composition. Le jeune homme écrit également
les paroles de « Il est parti comme il était venu » pour Zouzou
, également en 1966.
Le succès est modeste et Benjamin disparaît de la scène
musicale. La fin est plus sinistre puisqu’il se retrouve à la rue,
abandonné de tous et décède dans les années 90.
Bernadette Soubirous et ses Apparitions
Groupe punk parisien formé en 1982, par Kroll (chant),
David (batterie), Begos (saxophone), Pierrot (basse) et
Jean-Philippe R. (guitare), membres des Scandales qui vont
cesser de jouer quelques mois plus tard.
Cette formation va traverser les années 80, sans vraiment
concrétiser les espoirs entrevus lors des nombreuses premières
parties qu’elle assure. On doit se contenter du 45 « Gégène »
en 1988 et des morceaux « Ballade pour une sans-culotte » et
« A la Bastille », en 1989. Ils se produisent au Fahrenheit avec
Steff Gotkovsky ( Garçons Bouchers ) au saxophone.
Leur album Je vous salis ma rue paraît en 1992 avec la
participation des musiciens de la Mano Negra et de nombreux
amis. La version de « Non, je ne regrette rien » d’Edith Piaf
surprend, mais cet orchestre n’est définitivement pas comme les
autres.
Depuis, pas beaucoup de nouvelles, mais Kroll alias Coq est
toujours prêt à ressortir ses Apparitions.
Louis Bertignac

Zénith Paris juin 2016 (Dominique Grandfils)


Louis Bertignac est né en février 1954, à Oran, en Algérie.
A dix ans, il découvre la guitare, à Paris. Il se révèle
rapidement doué et quelques années plus tard, il séduit les
jeunes filles en leur jouant quelques solos. En 1970, Bertignac
a la révélation pendant un concert des Rolling Stones. Son
héros s’appelle Keith Richards et Louis va travailler dur pour
lui ressembler. Dès l’âge de 16 ans, il réalise ses premières
maquettes et se produit alors avec divers groupes.
En 1973, grâce à son ami Olive qui formera plus tard Lili
Drop , il rencontre Jacques Higelin qui lui donne l’opportunité
de jouer avec lui. Jacques convainc les parents du jeune
guitariste de le laisser entamer une carrière de musicien
professionnel. Louis découvre alors le travail de studio et
apprend son métier dans de bonnes conditions. Les routes d’
Higelin et de Bertignac se séparent en 1975 et Louis va alors
tenir la guitare dans le groupe de Fabienne Shine, Shakin’
Street .
Il fait ensuite la connaissance de Jean Louis Aubert avec
qui il fonde le groupe Téléphone . Dès le premier album le
succès est fulgurant. Pourtant Louis supporte mal d’être
cantonné au rôle de guitariste. Il compose pas mal de
chansons, mais ne peut en placer qu’une ou deux par album.
Sur Dure Limite , Bertignac délivre « Cendrillon » saluée par les
critiques et très appréciée quand Téléphone la joue en public.
Malgré la gloire et son rang de groupe numéro 1, Téléphone
se sépare en 1986. Les problèmes d’égo et la lassitude
l’emportent sur leur volonté de continuer.
Avec Corine, la bassiste, il fonde alors les Visiteurs. Un de
ses amis, l’acteur Serge Bret lui propose de jouer de la guitare.
Le groupe est complété par Loy Ehrlich (ex-Touré Kunda) aux
claviers et Afid Saidi, un jeune batteur. Le premier album des
Visiteurs se retrouve en concurrence avec celui de Jean Louis
Aubert , mais c’est Louis qui tire son épingle du jeu avec « Ces
idées-là », une ballade qui passe beaucoup sur les radios. Il
remet ça quelques mois plus tard avec le 45 tours « Jack » qui
entre au Top 50.
Les Visiteurs partent en tournée, mais Louis n’est pas
satisfait par l’orchestre qui l’accompagne et qui n’est pas assez
rock à son goût. La première mouture des Visiteurs se sépare
et seule Corine reste près de Louis pour la suite des
événements. Nicolas, un jeune guitariste est recruté, ainsi que
l’ancien batteur des Clash, Topper Headon. L’Anglais ne restera
que quelques mois avec Louis, car son comportement inquiète
vraiment les petits Français. C’est Hervé Verne qui lui succède
et débute les sessions d’enregistrement de Rocks . Celles-ci ont
lieu à Memphis, avec le producteur Jimmy Gaines, puis à
Bruxelles. Au studio belge d’ICP, les Visiteurs retrouvent Richard
Kolinka, l’ancien batteur de Téléphone qui produit l’album d’
Olive . Richard participe alors à l’enregistrement de « Qu’ils nous
parlent » et l’on retrouve à l’occasion les trois quarts du groupe
qui a tant fait vibrer la France.
Après l’enregistrement, Corine donne naissance à son
premier bébé et Louis part faire une tournée des petites salles,
avec Hervé et Nicolas. Pas de chansons des Visiteurs au
répertoire, mais des reprises des Beatles, des Rolling Stones et
de Jimi Hendrix. Ce n’est qu’en octobre 1990 que la vraie
tournée des Visiteurs débute véritablement. Ce sera la dernière
et Louis Bertignac décide de commencer une carrière sous son
propre nom.
Depuis quelques années, Louis travaille sur son ordinateur
et cherche le meilleur moyen de bien faire sonner sa guitare. Il
demande également à son ami Olivier Dorsac de mettre des
paroles sur ses mélodies. Il contacte ensuite Tony Visconti qui a
notamment produit les Rita Mitsouko . Louis a d’ailleurs joué
quelque temps à Essaouira, avec Fred Chichin et Catherine
Ringer, mais leur association n’a pas duré. Le producteur
l’invite alors à venir à New York pour enregistrer. Manu
Katché assure les parties de batterie et Vanessa Paradis vient
un après-midi au studio pour enregistrer quelques chœurs. Sa
maison de disques demandera ensuite que son nom ne figure
pas sur les crédits de la pochette et seule la mention
« Vanessa » y sera imprimée. Le hasard veut qu’une chanson
soit justement intitulée « Vanessa ». La lolita de la chanson
française est très émue quand elle découvre cet hommage
insolite.
Louis a bien digéré la séparation de Téléphone et n’hésite
plus à rejoindre Jean Louis Aubert sur scène. Mais quant à
reformer le groupe, c’est une autre histoire.
En 1997, pendant la tournée, un album live est enregistré.
Il est disponible au printemps 98 et contient 24 titres dont
quelques-uns de Téléphone et des reprises.
En 2002, Louis produit le disque solo de Corine
Marienneau et le premier album de Carla Bruni qui va
rencontrer un énorme succès. En février 2005, l’ex-mannequin
signe dix des douze textes de Longtemps que Bertignac
enregistre avec Richard Kolinka et le producteur Bruno
Delporte. Pour la tournée qui suit, il joue en power trio avec
Hervé Koster (batterie) et Cyril Denis (basse). Un double CD
live sort en 2007, alors que Sylvain Joasson remplace Koster
derrière les fûts.
Après avoir repris sa casquette de producteur pour le
second essai de Carla Bruni et la révélation de Joyce Jonathan,
Louis enregistre Grizzly (ça c’est vraiment toi) qui comporte des
textes de Boris Bergman, mais ne le satisfait pas vraiment.
Après sa commercialisation, en 2011, il est nommé chevalier
dans l’ordre des Arts et des lettres.
En 2012, il assure la première partie de la tournée
« Jamais seul » de Johnny Hallyday et devient juré dans le
télé-crochet The Voice.
Pour Suis-moi qui est publié en septembre 2014, Bertignac
envoie ses maquettes chantées en yaourt à plusieurs auteurs
pour qu’ils placent leurs textes. Il gardera ceux qui collent à sa
personnalité pour une alternative pop mélodieuse. Sur « Je dis
Oui », l’actrice Mélanie Laurent vient chanter avec le guitariste.
En septembre 2015, il retrouve Jean-Louis Aubert et
Richard Kolinka dans les Insus.
Bérurier Noir
Olympia 1989 (Catherine Gali)
En 1982, François Guillemot et Loran Katrackazos sévissent
dans le groupe parisien Bérurier. Le 19 février 1983, les deux
jeunes se produisent pour la première fois sous leur nouveau
nom : Bérurier Noir. En guise de batteur, ils utilisent une boîte
à rythmes nommée Dédé.
Après une série de concerts, ils publient Macadam
Massacre , un disque sur lequel ils évoquent l’anarchie, la
guerre et la violence. Soucieux de leur indépendance, ils
refusent de signer un contrat discographique et jouent dans
des squats ou dans la rue. En 1985, ils se produisent sur un
bus pour soutenir une manifestation de chômeurs et sont
interceptés par les forces de l’ordre.
Commercialisé par label alternatif Bondage, Concerto pour
détraqués », en 1985, contient des titres marquants comme
« Porcherie », « Le Renard », Hélène et le sang » et « Petit
agité ». Sur scène, le duo est accompagné par Pascal Kung Fu
(saxophone), Helno, Ritier, Laul, et les deux Titi (chœurs).
En 1986, leur single « L’Empereur Tomato Ketchup » passe
en radio (même sur NRJ !). Bérurier Noir profite de cette
notoriété pour multiplier les concerts et sort Abracadaboum ,
l’année suivante. Ce disque est la fusion de leur côté noir, de
l’aspect militant et de l’esprit tribal. Masto (saxophone /
tambour) rejoint la troupe, en 1987.
En avril 1988, les Bérus remportent le Bus d’Acier avec 10
voix contre 8 pour Noir Désir . Après un bref discours dans
lequel ils affirment n’avoir rien à cirer de ce prix, ils s’éclipsent
rapidement.
En 1989, les Bérus quittent Bondage en très mauvais
termes. Depuis la sortie de Abracadaboum , les rapports entre
les musiciens et le label n’étaient pas au beau fixe. François et
Loran livrent alors un nouvel album Souvent Fauchés Toujours
Marteau qui est distribué par New Rose. On les voit également
dans un court métrage Deux Clowns réalisé par Rémi
Giordano.
Du 9 au 11 novembre 1989, les Bérus investissent l’Olympia
pour leurs concerts d’adieu qui sont filmés par François
Bergeron et sortiront en vidéo. Loran et François jettent
l’éponge après une belle aventure et un gros pied de nez au
show business.
François forme Molodoï et Loran sévit dans Ze6,
Tromatism et les Ramoneurs de menhirs.
Le 4 décembre 2003, Bérurier Noir renaît aux
Transmusicales de Rennes, alors que le coffret Même pas mort
est disponible. Ils jouent ensuite au Québec, où François s’est
réfugié, puis au festival de Dour, en Belgique. Un CD-DVD
L’Opéra des loups retrace ces concerts.
Considérant que l’aventure bérurière entre 1983 et 1989 est
restée dans le cœur de tous comme une époque héroïque,
empreinte d’amitié et de solidarité, et qu’elle doit être préservée
et considérant également que le retour du groupe entre 2003
et 2006 fut provisoire et qu’il ne s’agissait pas d’une
reformation classique, le groupe Bérurier Noir décide de
s’auto-dissoudre en mai 2006.
Un ultime disque Invisible sort en décembre 2006. François
Guillemot qui a obtenu un doctorat d’histoire, en 2003, est
chercheur au CNRS.
Les Bérus se sont retrouvés pour enregistrer un titre inédit
au lendemain des attentats du 13 novembre et de l’attaque du
Bataclan pendant le concert d’Eagles Of Death Metal. Créée
après la tuerie de Charlie Hebdo, « Mourir à Paris » était restée
secrète.
Les Betteraves
Groupe punk parisien fondé en 1999 par Meuh (chant /
guitare), Maël alias Nounours (batterie) Mr PouetPouet
(trompette) et Hamster (basse).
Les Betteraves commencent à se faire un nom en jouant
partout où ils le peuvent (café, squat, rue…). Eponge (guitare)
intègre brièvement la formation qui se stabilise avec l’arrivée de
Kojack, le bassiste.
En mars 2002, l’album Beaucoup de bruit pour (presque)
rien augmente la notoriété des Betteraves qui enregistrent un
titre entre les deux tours de l’élection présidentielle : « Un
couscous pour Jean-Marie », avec trois membres du groupe La
Raïa.
En décembre 2002, ils sortent un split single avec La
Raïa : « Le punk est mort », avec une reprise de « Si j’avais
un marteau » de Claude François.
Les Betteraves décident de se séparer et publient
Vide-ordure et Sabordages qui contient deux disques avec des
inédits et l’enregistrement du dernier concert du 27 janvier
2013. Meuh et Kojack poursuivent au sein de Guerilla Poubelle.
Betty Boop
Groupe féminin dijonnais, formé en 1986, avec Ariane
Lauberty (chant, guitare), Zohra Harmandia (batterie), Caroline
Huguenin (guitare), Fanny Sylvestre (basse) et Hadda Hakar
(percussions, chœurs).
Influencées par la soul, le rhythm’n’blues et le rock, les
jeunes femmes animent les scènes hexagonales dès 1987, en
tournant avec les Wampas , Devo, Lou Reed, les VRP et
Nirvana.
Il faut attendre 1991 pour entendre leur musique gravée
sur le disque Salam à Lékoum chez Boucherie Productions.
Betty Boop récidive en 1993 avec 1001 Nuits sur lequel on
retrouve Camille Bazbaz ( Le Cri de la Mouche ).
Elles reprennent Ike et Tina Turner avec « Gonna Have
Fun » et rendent hommage à Charlie Chaplin en adaptant un
texte extrait du « Dictateur ».
Ces 1001 Nuits seront les dernières pour Betty Boop
puisque les jeunes filles se sépareront quelque temps plus tard.
Beurk’s Band
Groupe d’Aubervilliers (93), formé en 1983. Neuf musiciens
autour du chanteur Daddy Franky : Kômar (basse), Christian
(percussions), Kim Anh (batterie), Mad Q1 (guitare), Arto Skee
(claviers) et la section de cuivres composée par Marco, Twist et
Chiffo.
En 1988, Beurk’s Band enregistre au studio Garage un
premier album sur lequel figurent ses titres phare « Police,
menotte, prison », « Z’y vas » et « Tempo ». On les retrouve en
concert avec les vedettes du moment ( Mano Negra , Bérurier
Noir , Ludwig Von 88 ) et accompagnent Laurel Aitken pendant
ses tournées françaises de 1990 et 1991.
Le second album ne verra pas le jour et ce combo
prometteur finit par disparaître.
Les Bidochons
Groupe parodique parisien fondé en 1988 par Thierry Wolf
(chant), Bernard Cade (guitare), Denis Ferré (basse) et Karim
Benzerzour (batterie). Leur nom est évidemment un hommage
à la bande dessinée de Christian Binet.
En 1988, ils reprennent les Sex Pistols avec « On s’en bat
les couilles ». Les Sex Bidochons ne font pas dans la
demi-mesure avec « Gode save the Gouine » ou « Zob
Mission ».
En 1990, les pasticheurs s’attaquent à un gros morceau. Ils
entreprennent de revisiter le répertoire des Rolling Stones. Arno
C (basse), Laurent Montagne (Ukulélé) et Mike Wanter
(batterie) participent aux sessions. L’album Sales Gueules
propose les meilleurs titres de Jagger et Richards. « Sympaty
for the Debile », « Jumpin’ Jack Flasque » ou « Laisse Pas de
Nappe sous les Fleurs » sont de brillantes réussites. Sur la
pochette, ils n’ont pas pu mettre les visages de l’Ayatollah
Khomeiny et de Jean-Marie Le Pen.
En 1993, avec Christophe Dubois à la batterie, ils
deviennent Beadochons et adaptent les succès des Beatles :
« Comme tu dégueules », « Les pt’ites bites », « Pas d’papier
water ». Pour la pochette des 4 Beadochons dans le vent , ils
détournent la pochette du célèbre Sgt Pepper’s Lonely Hearts
Club Band . Ce n’est pas du goût des Beatles survivants et des
ayant-droits de Lennon qui assignent les Français au tribunal
de Grande Instance de Paris, le 29 septembre 1993 pour
contrefaçons et adaptations non autorisées. La liberté
d’expression finira par triompher et le disque pourra être
distribué.
La marque de camembert Président les attaque à son tour
pour le packaging de leur compilation Le très meilleur des
Bidochons à cause du packaging du disque.
En 1997, les Bidophones revisitent le répertoire de
Téléphone avec Cache ton machin . On retrouve « Sale c’est
vraiment toi » et « Cendrillon » devient « Cendrier ».
En janvier 1997, les Bidochons se produisent au Divan du
Monde en shorts et tabliers de cuisine. Ils exécutent leurs
meilleurs pastiches des Pistols à Téléphone.
Après une longue absence, les Bidochons adaptent les tubes
dansants dans Disco Bidochons avec les succès de Village
People et Boney M.
En 2006, le live Made in Japan comprend une reprise de
Cheap Trick « Je te veux dans mon lit » et « La poupée qui
fait non » de Polnareff .
Bijou

En 1974, le guitariste Vincent Palmer est contacté par


Philippe Dauga qui jouait avec lui, quelques années plus tôt,
dans le groupe Mind Blower. Après avoir écouté une maquette
de « Garçon fragile », Vincent accepte de créer un nouveau
combo. Pura Vida devient rapidement Bijou. Le batteur
Dynamite Yan et le chanteur Alain Salain complètent la
formation.
Bien que très influencés par la musique anglo-saxonne, les
Franciliens décident de chanter en français. Bijou se contente
de maigres cachets et les musiciens utilisent le système D pour
survivre. Salain succombe à l’alcoolisme et c’est Palmer qui
devient alors chanteur guitariste. Emmené par son manager et
parolier Jean William Thoury, le trio se fait remarqué et sort
Danse avec moi . Le public adhère aux compositions musclées
et aux textes simples et efficaces.
Serge Gainsbourg est touché par leur reprise des
« Papillons Noirs ». Il les rejoint fréquemment sur scène et leur
écrira par la suite « Betty Jane Rose ».
En 1980, Bijou publie son album En public qui contient les
versions live de ses meilleurs titres. Ils accompagnent Gérard
Depardieu dans le film de Claude Berri Je vous aime . En
1981, c’est la sortie de Bijou Bop . Le trio, qui veut partir en
beauté, enregistre sur un huit pistes son testament musical.
A l’automne 1988, Palmer et Dauga créent la surprise en
reformant Bijou. Un 45 tours est enregistré, mais sans
Dynamite. Malgré une mélodie aguicheuse, « Lola » ne
parviendra pas à remettre le groupe sur les rails du succès et
les musiciens mettront de nouveau la clef sous la porte.
On retrouve les deux compères en 1993, mais c’est cette
fois séparément. Philippe Dauga sort un album, Pile ou Face
très prometteur… mais qui passe inaperçu, tandis que Vincent
Palmer s’illustre avec le légendaire Link Wray pour un concert
aux Transmusicales de Rennes .
En 2005, Dauga fonde Bijou SVP (sans Vincent Palmer) et
sans Dynamite.
Les quatre albums de Bijou sont réédités dans un coffret
en 2015.
Bill Baxter
Groupe de Sceaux (92), formé en 1977 par Joe Cool
(guitare), Luis Primo (chant), Chris Marlow (guitare), Gaston
Béton (batterie) et Bo Geste (basse).
Ils réalisent un premier single « Petit avec de grandes
oreilles », en 1982, puis le mini LP La Belle Vie , en 1983.
En 1984, Bill Baxter est au bord du gouffre. Chris et
Gaston ont pris la clef des champs et l’avenir semble bouché.
On leur propose alors d’adapter en français la comédie
musicale américaine Kiss Me Stupid . Ils travaillent alors avec
un certain Patrick Timsit qui assure la mise en scène et
deviendra une énorme vedette dans les années 90.
Le premier mai 1986, ils jouent pour la première fois la
comédie musicale Embrasse-Moi Idiot , au Bataclan. C’est un
gros succès tout comme la chanson du même nom. Les Bill
Baxter s’éloignent du rock. En 1987, Bill Baxter publie
Bienvenue à Paris avec le chanteur britannique Tippa Irie. Ils
récidivent, en 1988, avec El Secundo qui ne soulèvera pas les
foules.
Les membres du groupe travaillent maintenant dans l’ombre
et composent pour les autres ou pour des génériques de
télévision. On leur doit « Reviens JPP, reviens » et « La
combine à Nanard » pour les Guignols de l’Info.
Billy Ze Kick et les Gamins en folie
Groupe rennais fondé en janvier 1988 par Nathalie Cousin
(ex-Les Passants et Kâ / chant), Mr Bing (basse) et Bobby T.
Bang (guitare).
En 1989, Billy Ze Kick publie le 45 tours « Timbre de
Pop ». BMG leur fait signer un contrat d’édition, mais après
trois ans de tergiversation, aucun disque n’est enregistré. Ils
doivent donc autoproduire leur premier album, en 1993. Il
contient le hit « Mangez-moi ! Mangez-moi ! » qui est en fait
une apologie des champignons hallucinogènes, mais les jeunes
auditeurs ne le relèvent pas. Le single s’écoulera à 600 000
exemplaires. Polygram ressort le disque qui se vend à 400 000
exemplaires. L’autre single « OCB » évoque également les joints
et un policier Nantais finit par déposer plainte pour incitation à
la consommation de drogue. Elle est classée sans suite par le
parquet.
Billy Ze Kick revient en 1996 avec Paniac , mais il s’agit
d’un album solo de Nathalie Cousin car elle s’est séparée de
ses musiciens. Mathieu Chédid ( M ) participe à l’enregistrement.
Elle reprend la chanson des Poppys « Non, non, rien n’a
changé », mais les ventes sont modestes avec 15 000
exemplaires. Polygram lui rend son contrat.
Pour Verdure et Libido , en 2001, Nathalie retrouve ses
partenaires des Gamins en folie. Sans label, les titres sont
autoproduits et distribués par M10. 15 000 fidèles achètent le
CD, mais cela n’est pas suffisant pour éviter la nouvelle
séparation du groupe.
En 2014, Nathalie Cousin reprend Billy Ze Kick, mais
seule…
Ronnie Bird
Ronald Méhu est né en avril 1946, à Boulogne-Billancourt
(92). En 1961, il forme le groupe les Blazers, puis rejoint les
Rebelles avant de commencer sa carrière solo en 1964, sous le
pseudonyme de Ronnie Bird.
Il enregistre « Adieu un ami », en hommage à Buddy Holly,
son idole de jeunesse. Il récidive avec le EP Elle m’attend ,
puis, en 1965, avec le percutant « Où va-t-elle ? » qui est un
succès. Son style vestimentaire (pantalon de velours, gilet de
cuir et boots), et sa coupe de cheveux détonnent dans un
paysage yéyé moribond. Il part en tournée avec Françoise
Hardy et Hugues Aufray et ouvre pour Chuck Berry à
l’Olympia, en février 1965.
Ronnie va même jusqu’à assurer la première partie de la
tournée européenne des Rolling Stones, en 1966. Mais l’accueil
du public est assez dur notamment en Belgique et en Hollande
où il se fait jeter de scène.
Alors Bird quitte Decca pour Philips et change de style en
interprétant des titres plus rythm’n’blues. Deux EP sont
publiés : Chante , N’écoute pas ton cœur , en 1966.
Le chanteur poursuit en 1967 avec « Tu en dis trop »,
« La surprise » et surtout « Le pivert » qui connaît un succès
au début de l’année 1968, avec Mick Jones (futur Foreigner).
A la fin de cette année révolutionnaire, Ronnie Bird publie un
45 tours en anglais « Sad Soul ». Il se consacre ensuite à la
comédie musicale Hair jusqu’en 1972, puis disparaît du paysage
musical.
En 1983, un 33 tours comprenant des extraits de concerts
est commercialisé. Ronnie écrit les paroles de « Precious
Things » qui sera interprété par Ray Charles et Dee Dee
Bridgewater. Il revient sur le devant de la scène avec un CD
en anglais One world , mais son retour n’intéresse que les
journalistes et se montre trop discret. Installé à New York,
Ronnie Bird a fait le deuil de sa carrière musicale.
Black Maria
Groupe d’Evreux (27), fondé en 1987 par Olivier Delacroix
(chant), Nicolas Levacher (batterie), Philippe Némmar (guitare)
et les frères Franck et Gaël Guillotin respectivement bassiste et
guitariste. Repérés lors d’un festival, ils signent avec le label
Crammed Discs.
Black Maria publie un premier album éponyme, en 1990.
Le single « Les Enfants loups » est diffusé en radio et
l’orchestre se lance dans une longue tournée. L’année suivante,
Christophe Moulet s’installe à la batterie.
En 1992, Poison vert confirme les bonnes dispositions
décelées sur le disque des débuts avec « Deep Angel » et
« Courir le long des terres mortes ». Cependant, Black Maria
souffre d’une ressemblance de style avec Noir Désir .
En 1994, ils publient Les traces , un album enregistré à
Bruxelles. La production de Denis Moulin met les guitares en
valeur. Delacroix alterne les textes en français et anglais et
reprend « 2000 light years from home » des Rolling Stones.
Suite à des désaccords musicaux, les frères Guillotin quittent
le groupe en 1995. Ils sont remplacés par Frédéric Pruchon
(basse) et Didier Fouilleul (guitare).
La nouvelle formation entre en studio pour Cent nuits
disponible en 1996 et ultime trace discographique de Black
Maria qui disparaît sans bruit. Olivier Delacroix poursuit en solo
tout en travaillant pour la télévision (Dechavanne, Karl Zéro,
Canal + Sport). Depuis 2009, il propose des documentaires sur
France Télévision avec des communautés en marge (gothiques,
les tatoués ou les schizophrènes).
Blackrain
Groupe de glam metal d’Annecy (74), formé en 2002 par
Swan Hellion (chant / guitare) et Max 2 (guitare).
Ce n’est qu’à partir de 2004 que Blackrain trouve Kenny
Snake, son batteur et Matt, son bassiste. Une première démo
de cinq titres Twilight, Rain and Darkness est réalisée.
En 2006, ils tournent au Japon et publient un premier
album éponyme qui ne retranscrit pas l’énergie de la scène. En
août 2007, les Français partent aux Polar Studios, en Suède
pour les sessions de License to Thrill . A sa sortie, en
novembre 2008, l’opus est encensé par la critique spécialisée.
Iann Lewis est devenu le nouveau batteur pour le tour qui
sillonne l’Europe.
Blackrain change de label et License to Thrill est réédité en
novembre 2009, avec une chanson bonus. Frank F prend
place derrière la batterie, en 2010. Ils ouvrent pour Alice
Cooper et Scorpions puis produisent Lethal Dose of… qui
comprend le puissant « Heart Screams ».
En août 2012, le producteur Jack Douglas (Aerosmith, The
Who, John Lennon) vient à Paris pour travailler sur It Begins .
Il donne à Blackrain un son accrocheur sur « Black Me Up »
et « Nobody but you ».
En décembre 2012, Blackrain parvient à diffuser son metal
pendant l’émission « La France a un incroyable talent » et
termine quatrième de la finale.
En mars 2015, Released prouve que Blackrain est devenu
l’un des fers de lance du metal hexagonal avec une belle
notoriété à l’étranger.
Gérard Blanchard
Gérard Blanchard est né en février 1953, à Tours (37). Il
décroche le premier prix d’accordéon au conservatoire
d’Issoudun, puis pratique la bande dessinée et publie Tête à
claques qui est présenté à Angoulême.
Blanchard se lance dans l’aventure punk avec BB Phoque,
mais avec son accordéon, il vole rapidement la vedette à ses
petits camarades qui en prennent ombrage. Il part donc faire
du café-théâtre à Orléans avant de gagner la capitale. Il joue
où il peut et finit par se faire repérer avec son morceau
« Rock Amadour ». Ça sent le tube et Barclay le signe.
L’album Troglo dancing sort en 1981. Comme prévu « Rock
Amadour » est un triomphe avec 1,7 millions d’exemplaires
vendus. Blanchard réconcilie la France profonde avec le
rock’n’roll.
Le second disque Matinée et Soirée remporte le Grand Prix
du Festival de Spa, en Belgique. En 1984, on voit Gérard dans
le film Charlots Connection , avec les Charlots. Il enregistre sa
Version pauvre du Lac des Cygnes , à Londres, mais c’est un
échec commercial. Il écrit la musique du film de Josiane
Balasko, Sac de nœuds.
Après une pause, Blanchard revient avec Amour de Voyou
qui contient le hit « Elle voulait revoir sa Normandie ».
L’accordéoniste retrouve la notoriété et repart en tournée, en
1988, avec un passage à la Fête de l’Huma.
En 1989, après Moteur la Vie , il reprend la route avec
une soirée aux Francofolies de La Rochelle. Il expose ses
dessins à Paris.
Dans les années 90, Blanchard sort trois disques qui ne
rencontrent pas leur public. En 1997, il enregistre un album en
public, au studio Davout, qui contient tous ses succès.
Délaissé par les labels, l’artiste poursuit sa carrière en
indépendant. En 2013, un coffret regroupe ses quatre premiers
disques.
Blankass

Originaire du Berry, Blankass débute en 1990, avec les


frères Johan et Guillaume Ledoux, respectivement guitariste et
chanteur, Nicolas Combrouze (guitare), Philippe Ribaudeau
(cuivres / harmonica) et Charlie Poggio (batterie). Ils seront
rejoints en 1994 par Bruno Marande (basse) et Olivier
Robineau qui remplace Charlie à la batterie.
Le groupe succède à Zéro de Conduite créé au début des
années 80 et qui a produit cinq singles dans un style très
punk. Guillaume s’accompagne désormais avec un accordéon et
la formule rencontre l’adhésion du public. Après plus de 200
concerts, Blankass publie son premier album éponyme, en 1996
puis est remarqué avec le titre « La Couleur des Blés » qui les
conduits à une nomination pour les Victoires de la musique.
Le disque suivant L’ère de rien présente des guitares plus
saturées et davantage de rage. La maison de disques ne croit
guère au potentiel de cette œuvre, mais pourtant, le groupe
remplit toujours les salles. Blankass veut quitter Universal et
retrouver sa liberté. L’affaire se termine au tribunal après
quatre longues années de procédure. Libres, les musiciens
proposent L’Homme Fleur , en 2003, avec des textes plus
apaisés et intimes.
En 2005, Elliott est un véritable virage pop et bénéficie de
la production de John Hanlon qui travailla avec Neil Young et
de Ian Caple ( Bashung et Tricky). C’est surtout le disque sur
lequel les musiciens montrent leurs véritables influences qui vont
de Bruce Springsteen à Jacques Brel, en passant par les Who,
les Clash ou Serge Gainsbourg .
En 2007, un disque est enregistré pendant le concert au
Théâtre de Verre, à Chateaubriant. Il est disponible l’année
suivante avec un DVD qui dévoile des archives personnelles du
groupe. En 2009, les frères Ledoux prennent une pause pour
des projets en solo et se réunissent à nouveau pour composer
les titres d’un nouvel album Les Chevals qui sera publié le 6
février 2012. Sur la pochette, Johan et Guillaume apparaissent
seuls en gros plan. Ils sont pourtant accompagnés de nouveaux
musiciens : Cédric Milard (claviers), Nicolas Bravin, Pierre Simon
(guitare), Sabine Quinet (basse) et Charlie Poggio qui a repris
sa batterie depuis 2006.
En avril 2014, Blankass revient avec Je me souviens de
tout , une compilation de ses meilleurs titres et des inédits
comme « A Changing of the Guards » avec Mike Scott des
Waterboys.
Blessed Virgins
Trois jeunes de Pontoise (95) décident de monter leur
groupe après avoir découvert les Sex Pistols et la vague punk.
Frédéric Lebovici (basse / chant), Éric Viali (guitare) et Vincent
Schmitt (batterie) donnent leur premier concert dans leur ville
d’origine, en mai 1978. En novembre 80, ils remportent le
tremplin du Golf Drouot puis assurent la première partie de
Starshooter , en février 1981.
En mai 1981, leur premier single « Echec aux dames /
Passage piétons » est commercialisé.
Les Blessed Virgins partent en Angleterre, au Wessex
Studios, là-même où les Clash ont enregistré leurs plus grands
morceaux. Ils en ramèneront leur premier album qui sortira en
1982. Sur ce disque figurent « Jean-Pascal et la France » et
« Écoute Cochran », une reprise survitaminée du « Summertime
Blues » du grand Eddy C.
En 1985, le groupe apparaît dans le film Moi vouloir toi ,
avec Gérard Lanvin, pour lequel il signe le titre « Je les
regarde encore » produit par Louis Bertignac et Corinne
Marienneau (ex- Téléphone ).
En 1987, Blessed Virgins publie un album live Jour de Fête
qui ne s’impose pas et entraîne la dissolution de l’orchestre.
Lebovici et Viali forment Le Train, une nouvelle formation qui
n’arrivera pas à produire de disque. Frédéric travaille ensuite
avec Bertignac et apparaît sur le live 98 . Il propose ensuite
ses services d’auteur-compositeur et signera « Mon Pays » pour
Faudel.
Bleu de Chauffe
Groupe du Puy-de-Dôme composé, en 1992, de Claude
Dechelle (batterie), David Audinet (basse), Ariel Tomé (chant /
harmonica), Fred Ibanez et Philippe Prebet (guitare).
Après quelques années à tourner dans leur région, Bleu de
Chauffe décide d’enregistrer un album. Avec l’aide d’un studio
local et du Conseil Général, la précieuse galette métallisée voit le
jour.
La musique de Bleu de Chauffe est de facture assez
classique et les textes toujours bourrés d’humour.
Ce premier essai, à défaut d’avoir ouvert des portes au
combo, aura eu le mérite d’exister. Mais le groupe ne se
décourage pas et autoproduit Coup de Grisou , en 1995.
L’album En concert est publié en mars 1997. En 1999,
c’est le 3 ème Round , mais le succès reste local. Prebet
formera Jack Dupon en 2004.
Blonde Amer
Trio francilien composé des frères Santelli, Bernard (basse),
Jérôme (chant, guitare, claviers) et Vincent Jany qui sévissaient
auparavant dans Perle Noire.
En 1993, Blonde Amer sort son premier album enregistré
avec Martin Rushent à la production, avec la participation de
Jean-Jacques Milteau et Carole Fredericks.
Profitant d’une promotion appuyée, le rock sophistiqué de
Blonde Amer parvient à se hisser dans le Top 50 avec le
single « Si Jamais », bien que les radios rechignent à diffuser la
chanson. Le groupe assure la première partie de la tournée
française de Bob Dylan, puis ouvre pour Status Quo, The
Silencers et Charlélie Couture .
La production d’un second album est alors lancée, mais la
maison de disques ne croit plus au potentiel de Blonde Amer
et sabote le travail. L’affaire se terminera au tribunal avec un
procès remporté par les musiciens.
Les frères Santelli enregistrent Dieu que la Terre est belle
avec Nicolas Garin. Le disque sort en 2001, sous le nom de
Jérôme Santelli, mais sans promotion, c’est un échec. Blonde
Amer se reforme alors avec le batteur Alain de Campos et
publie On verra bien demain , en 2004.
Lucky Blondo
Gérard Blondiot est né en juillet 1944, à Paris. Il débute sa
carrière dans les cabarets de Saint Germain des Prés et
enregistre, en 1962, sous le pseudonyme de Lucky Blondo, le
super 45 tours « Betty et Jenny » chez Fontana. La même
année, il récidive avec « Multiplication » et surtout « Jolie Petite
Sheila » qui est un hit.
Lucky Blondo s’oriente alors vers une carrière de chanteur
de charme, dès 1963, avec « Au cœur du silence », même si
« L’autre nuit » possède de bons riffs de guitare. Il obtient un
beau succès avec « Sur ton visage une larme », version
française de « Una lacrima sul viso » du rocker Italien Bobby
Solo et enchaîne les singles et les 33 tours avec plus ou moins
de bonheur, jusqu’en 1969. Mais Lucky a un problème : il est
terrorisé à l’idée de monter sur scène et, pendant toutes ces
années, il n’a pu défendre ses chansons devant le public.
Gérard Blondiot abandonne donc le métier de chanteur
pour se reconvertir dans la publicité. Il revient pourtant, en
1977, avec l’album To Elvis from Nashville , enregistré aux
Etats-Unis avec The Jordanaires qui avaient accompagné
Presley. L’année suivante, c’est Ce vieux cowboy sur lequel il
adapte des standards américains comme « Chantilly lace » qui
devient « Les petites dentelles ».
Après un dernier 33 tours Je roule à côté de mes pneus ,
en 1979, Lucky raccroche à nouveau le micro et reprend son
travail dans la pub. On lui doit le fameux slogan : « Chez
Casto, y a tout ce qu’il faut. ».
Les Blousons Noirs
Groupe bordelais composé de Sammy (chant / guitare), Jo
(guitare), Did (batterie) et Claude (contrebasse).
Les Blousons Noirs publient un premier EP, en 1961 avec
des reprises de « Be Bop A Lula », « Hey Pony », « Eddie sois
bon ». La technique du groupe est très rudimentaire, mais leur
enthousiasme fait oublier leurs lacunes.
Un an plus tard, les Blousons Noirs récidivent avec un
second EP consacré au twist, avec « Twist again » et l’inévitable
« Twist à St Tropez ». Alors que de bonnes formations
commencent à se faire connaître, les Blousons Noirs
abandonnent le Rock à jamais.
The Blow Up

Paris 2013 (Dominique Grandfils)


Groupe originaire de Marseille, mais basé à Paris, fondé en
2010 par Florent Kvaternik (chant / guitare), Romain Lavielle
(claviers / chœurs), Gilles Amore (basse) et Florent Mira
(batterie).
The Blow Up se définissent comme le groupe Mod que le
rock psychédélique n’attendait plus. Entre chœurs acides et
énergie garage, larsens et bruitages s’entrechoquent autour de
mélodies entêtantes et inspirées. Ils assurent les premières
parties de The Pretty Things, Stuck in the Sound, Naive New
Beaters et même de Razorlight à l’Olympia.
En mars 2013, ils enregistrent, à Salernes et à Marseille,
leur premier CD six titres qui contient le superbe « Your truth
is only mine ».
En octobre 2013, aux studios Montorgueil, The Blow Up
débute les sessions d’un nouvel EP Taste like desire , avec une
nouvelle version de la chanson titre déjà présente sur le
précédent.
En mars 2016, la section rythmique des Blow Up change
avec les arrivées de Franck Mary (batterie) et Yves Billaud
(basse). Ils se produisent au Cavern Club de Liverpool.
Benoit Blue Boy
Benoît Billot est né en 1946, à Paris. C’est en 1958, à l’âge
de 12 ans que le jeune garçon découvre son instrument de
prédilection : l’harmonica. Cinq ans plus tard, il fonde son
premier groupe et joue dans les clubs parisiens. Après quelques
années d’activité, il rejoint Alan Jack Civilisation, où il croise un
certain Richard Bohringer.
En 1971, il part à New York et entame sa découverte du
pays du Blues. A Los Angeles, il joue dans les clubs, en
compagnie d’Albert King. Après un an d’exil volontaire, il
revient s’installer en Bretagne, où il monte quelques groupes
avec le guitariste Patrick Verbeke .
Avec son orchestre, Plus tard dans la Soirée, qu’il fonde
vers 1978, il enregistre un disque de Chicago Blues comme il
les aime. Puis il repart avec son harmonica et sa légendaire
casquette écumer les scènes de France. Il sort un deuxième
album Original , en 1980, puis un suivant, en 1982 : Plaisir
Simple . Il s’en suit un silence discographique de quatre longues
années qui s’achève avec la sortie de Tortillages .
Benoît poursuit sa route et produit quatre albums pendant
les années 90 dont Plus tard dans la soirée , en 1993, avec les
Tortilleurs. En 2001, il est récompensé pour En Amérique :
meilleur compositeur et meilleur album de blues.
En 2004, il réalise Maux d’absence avec les Tortilleurs. La
même équipe publie Funky Aloo , en 2010. Le quatorzième
album de l’harmoniciste Papa, fais pas ça est sorti en 2013.
Benoît Blue Boy est devenu, avec Jean-Jacques Milteau ,
l’harmoniciste français de référence qu’il est de bon ton
d’inviter sur scène, ou en séance de studio.
Blue Valentine
Groupe fondé à Laval (53), en 1985 par Nazim Jamel
Mokhnachi (chant / guitare), Jean-Michel Prioux (basse), Yacine
(guitare) et Mouss (batterie).
Blue Valentine a tiré son nom d’une chanson de Tom
Waits et propose un rock classieux et étonnant. Un premier 45
tours « Always the same » est commercialisé, en 1988.
Déjà aux manettes pour le single, Kid Pharaon produit
l’unique album éponyme des Lavallois qui ne parviennent pas à
imposer leurs qualités. Blue Valentine se sépare en 1990.
Nazim sort un disque sous le nom de NJM, en 1994.
Bluegrass Connection
Jean-Marie Redon est un joueur de banjo réputé qui a
joué avec Alain Bashung et fondé le Bluegrass Flingou 37,5. En
1972, il crée Bluegrass Connection avec Mick Larie (mandoline)
Éric Kristy (guitare) et Claude Lefebvre (guitare).
Pas facile de faire accepter ce style musical jugé trop
américain par un public français sectaire. Il est alors plus
simple de s’exiler aux Etats-Unis pendant quatre mois.
Bluegrass Connection sort un premier album en 1974, puis un
second Bluegrass Français , en 1975.
Le groupe se sépare alors que Redon et Larie poursuivent
l’aventure avec Bluegrass Long Distance accompagnés par
Hervé Sere (basse), Dani Vriet (violon) et Jean-Louis Mongein
(harmonica). Ils publient trois albums jusqu’en 1979.
Jean-Marie Redon s’est produit à plusieurs reprises aux
Etats-Unis et a rédigé plusieurs ouvrages pédagogiques
consacrés au banjo.
Après avoir travaillé avec Richard Gotainer, Éric Kristy a
publié plusieurs romans et est devenu scénariste pour la
télévision (Une femme d’honneur, Julie Lescaut, L’Instit, Doc
Martin). Il a écrit le scénario de Brassens, la mauvaise
réputation, un téléfilm diffusé en octobre 2011. Il est décédé en
février 2016.
Blues Convention
En 1968, de jeunes parisiens forment Blues Convention.
Klaus Blasquiz est au chant, Richard Pinhas, à la guitare, Jean
Altana, à la batterie ainsi que les frères Garagnani, Alain aux
claviers et Jacques à la basse. Comme son nom l’indique, le
groupe joue du blues à la Tour de Nesle, mais un an plus
tard, Blasquiz et Pinhas s’en vont pour former Stuff.
Jean-Pierre Sicart les remplace au chant et à la guitare.
Blues Convention se produit au festival d’Amougies et
enregistre, en 1970, le 45 tours « Si je n’avais pas » dans un
style plus progressif. Ils poursuivent l’année suivante avec
« L’aveugle », puis « L’oiseau est mort », en 1972. Après un
ultime single « Le dada du dandy », la formation se sépare
dans l’indifférence.
Bruno Blum

2014 (Dominique Grandfils)


Bruno Blum est né en octobre 1960, à Vichy (03). Il se
retrouve à Londres, en 1977 et fait ses débuts, à la basse,
dans un groupe punk local Private Vice avec Christophe Rühn
(guitare / chant), Antoine Heidler (batterie) et Christopher
McCullough (guitare). Ils enregistrent deux titres en avril 1979 :
« Paris 84 » et « Total Control ». Après une série de shows au
Gibus de Paris, Private Vice disparaît.
Bruno est également le correspondant du magazine rock
Best et, chaque mois, il raconte la vie musicale londonienne
dans la rubrique « In the City ». Bruno rencontre tous les
acteurs majeurs du rock et également du reggae comme Bob
Marley et Peter Tosh. Private Vice se reforme brièvement en
juillet 1981 avec Chris Carter au chant et enregistre une
version de « Sister Ray » du Velvet Underground.
En 1982, Blum revient à Paris pour poursuivre ses activités
journalistiques tout en composant des chansons. En 1984, il
s’associe à son collègue Youri Lenquette pour le duo les
Manches avec la reprise de « These boots are made for
walking » de Nancy Sinatra, sur la compilation Week-end à
Nice .
Il publie le 45 tours « Des couleurs », en 1989, puis son
premier album chez New Rose.
Après cette expérience, Blum continue à écrire pour Best
qui cesse de paraître en 1995. En 1997, Bruno enregistre War
qui est un discours du Négus Hailé Sélassié, vénéré par les
rastas. La traduction française est publiée sous le pseudonyme
de Doc Reggae.
En 2001, il réalise Nuage d’Ethiopie , avec Nicolas
Thouroude (basse), Denis Jeanniard (claviers), Norbert Nobour
(batterie) et la participation d’Annabelle Mouloudji (chant). Il
récidive l’année suivante avec Think Different qui comporte des
versions reggae de « Et moi et moi et moi » de Dutronc et de
« La Mauvaise Réputation » de Brassens.
En 2003, Blum collabore avec Amala pour Welikom 2
Lay-Gh-Us! et reprend ensuite l’écriture avec des ouvrages
remarqués consacrés à Lou Reed, Bob Marley, le phénomène
punk, le reggae ou le cannabis.
Végétarien convaincu, Bruno publie De viandard à Vegane ,
en avril 2016, avec une préface de Paul McCartney.
Blut Aus Nord
Groupe de black metal de Caen (14), fondé en 1993 par
Vindsval (chant / guitare) et W.D Feld (batterie /
programmation).
Ogat rejoint Blut Aus Nord (BAN), en 1995, à la basse et
apparaît sur le premier CD Ultima Thulée . Pour Memoria
Vetusta I et Fathers of the Icy Age , l’année suivante, c’est Ira
Aeterna qui tient la basse.
En 2001, les metalleux enregistrent The Mystical Beast of
Rebellion , avec Nahaim à la guitare. En 2003, Ghöst intègre le
trio à la basse pour les sessions de The work which transforms
God , auxquelles participe également Taysiah au chant. BAN se
produit peu sur scène et préfère explorer son metal industriel
en studio comme pour Metamorphosis of realistic theories , en
2006 et Odinist- the destruction of reason by illumination ,
quelques mois plus tard.
En 2009, BAN offre un second volume de Memoria
Vetusta baptisé Dialogue with the stars .
En 2011, les Normands se lancent dans une trilogie
baptisée 777 . Il s’agit d’un mix d’electronica, de dark ambient,
d’abstract hip-hop, de dub lourd et macabre et sans aucune
guitare Sect(s) , The Desanctification et Cosmosophy , en 2012.
En 2014, BAN revient avec le troisième volet de Memoria
Vetusta : Saturnian Poetry
The Bogeymen
Groupe d’Angoulême (16), fondé en 1990 par Laurent
Bauer (chant / guitare / claviers) , Olivier Quinot (batterie) et
Yves Le Diraison (basse).
Influencés par The Creeps, un groupe garage suédois et les
Small Faces, The Bogeymen propose un rock sixties imprégné
de sons britishs avec quelques morceaux de soul à l’intérieur.
En 1992, ils livrent leur album Introducing the Bogeymen .
Ils se produisent aux Transmusicales de Rennes . En 1993,
Fabrice Fasquel (batterie) et Frédéric Conil (claviers)
apparaissent sur un EP avec « Let me give you my love ».
Le second disque Action Time arrive en 1995 et reçoit un
bon accueil. Une version vinyle est pressée en édition limitée.
En 1996, Laurent Bauer met un terme à l’aventure des
Bogeymen et fonde The Lost Minds.
Les Boots
Groupe parisien fondé en 1965 par Robert Fitoussi (basse /
chant), Farid Khaldi alias Denis Pépin (chant / guitare), Joël
Rive (guitare) et Jean-Claude Barre (batterie). Leur nom est
inspiré de la chanson de Nancy Sinatra « These boots are
made for walking ».
Après avoir enregistré un EP sous l’identité des Trèfles, les
musiciens enregistrent au Studio des Dames, à Paris, leur
premier disque « Laissez briller le soleil ». Les Boots se
produisent au Bus Palladium puis sortent un second super 45
tours « Vingt ans » / « Les gens sont méchants ». Leur grande
qualité est de signer eux-mêmes leurs compositions. Ils
accompagnent Gilbert Safrani qui interprète leurs chansons
comme « Mais que fait-il ? » et « Je t’attendrai ».
Malgré leur brio, les ventes sont décevantes et leur contrat
est annulé. Les Boots sont contraints de se séparer.
Robert Fitoussi travaille avec Joël Rive avant de rejoindre
les Variations . Sous le nom de F.R David, il signe le tube
« Words », en 1982. Denis Pépin connaît le succès, en 1975,
avec un disque sur lequel il reprend quelques titres de Georges
Brassens. Il est décédé en janvier 2010.
Pierre Bondu
De formation classique, le Nantais Pierre Bondu découvre la
musique pop vers l’âge de 20 ans.
Il abandonne ses études pour accompagner Dominique A le
temps d’une tournée.
Son talent de musicien et de fortes prédispositions le
poussent à enregistrer un premier essai en solo. Il invite Julie
de Cornu sur « Raisonnable » . Bondu a essayé de croiser un
format pop avec des arrangements aboutis, tout en voulant que
chaque chanson soit différente des autres. Ramdam sera bien
accueilli par la critique.
Il récidive, en 2004, avec Quelqu’un quelque part où il
confirme ses talents de compositeur et d’arrangeur.
En avril 2008, il surprend en publiant Réaction A sous le
pseudonyme de Daven Keller. C’est sous cette identité qu’il
poursuit sa carrière et travaille avec Arielle Dombasle et Philippe
Katerine .
En juin 2012, le musicien compose Réaction B , œuvre
instrumentale pour quatuor à cordes, clavecin et piano.
Bonneville
Groupe savoyard formé en 1977 par Alain Guinguené
(guitare), Patrick Allal (guitare / chant), Patrick Marsault
(claviers), Philippe Aboukrat (batterie) et Philippe Dothée
(basse). Ils décident de porter le nom de leur localité d’origine :
Bonneville.
Au pied de leurs montagnes, les musiciens exécutent un
rock west coast que ne renieraient pas des spécialistes
américains. Ils enregistrent Here and dare , en 1978, au studio
Ferber. Neuf titres avec un équilibre soigné de tempos et des
influences entre Eagles et Allman Brothers. Les critiques sont
unanimes pour saluer ce disque, avec des perles comme
« Freight Train » et « Roll On ». De la musique yankee produite
par des frenchies.
En janvier 1979, Bonneville se produit au Théâtre de
l’Empire pour l’émission de télévision Chorus, d’Antoine de
Caunes. L’année suivante, Jean-Claude Poligot remplace
Aboukrat à la batterie, avant les sessions de Give the good
guys a break . Ce second essai de huit titres est
magnifiquement produit, mais certainement trop élaboré pour le
public français. L’aventure se termine au début des années 80.
Jean-Claude Poligot travaillera avec The Liquid Gang,
Calcium, Jacno , Zouzou et Johan Asherton.
Bernie Bonvoisin
Bernard Bonvoisin est né en juillet 1956, à Nanterre. En
1977, il fonde Trust avec le guitariste Norbert Krief. Dès le
premier album, en 1979, le hard engagé du groupe va toucher
le public.
En 1986, Trust n’est plus qu’un bon souvenir qui ne s’est
pas bien terminé. La petite entreprise qui employait une
cinquantaine de personnes a mis la clef sous la porte. Bernie
Bonvoisin, le chanteur qui éructait les textes du groupe de
Nanterre, décide de rebondir. Il enregistre un premier album
solo « Couleur Passion ». Malgré « Jennifer », le 45 tours qui en
est extrait, les ventes ne décollent pas et les fans de Trust ne
se reconnaissent pas dans cet exercice de style si différent.
Bernie tire les leçons de cette première tentative et décide
de se consacrer au Rythm & Blues. Il convoque les cuivres de
Graham Parker, les Rumours. Nono et Vivi, ses deux compères
de Trust sont également de la fête. L’enregistrement se déroule
sans problème et tous sont très enthousiastes. Pourtant, cet
engouement n’est pas partagé par les directeurs des maisons
de disques qui boudent ce deuxième essai. Bernie ne se
décourage pas, mais il commence à être agaçé par le Show
Business. Bonvoisin se découvre des talents de comédien et
après Une Nuit , un court métrage de Viviane David, il éclate
dans Hiver 54 de Denis Amar.
Alors que Bernie se demande si son album sortira un jour,
la carrière de Trust est relancée par le groupe américain
Anthrax qui reprend le fameux « Antisocial ». Les Français
reprennent du service pour la tournée Monster of Rock et en
profitent pour enregistrer un album live Paris by Night . 70
000 copies seront vendues et la carrière de Trust reprend de
plus belle. Celle de Bernie également, puisqu’il parvient à
imposer En avoir ou pas , son album. Le temps de quelques
concerts, dont un passage au Bataclan et Bernie doit se rendre
à l’évidence que le succès lui tourne le dos.
Bernie réapparait en 1993 avec Etreinte dangereuse ,
enregistré dans un studio du New Jersey, mais qui est un
nouvel échec.
Après quelques expériences d’acteur, Bernard Bonvoisin
passe derrière la caméra avec Les Démons de Jésus qui est
une belle réussite cinématographique. Il récidive avec Les
Grandes Bouches , en 1999, avec Thierry Frémont à l’affiche.
Son troisième essai Blanche , en 2002, ne connaîtra pas le
même succès. Après quelques apparitions dans des films de
Samuel Benchetrit et Antoine de Caunes, il réalise Les Huns ,
en 2011.
Depuis 2003 et la parution de Vous êtes faite de peines
étranges , Bernard Bonvoisin a entamé une carrière de
romancier : cinq ouvrages dont le dernier : Le bel enfer , en
2010.
Bernie n’oublie pas la musique avec deux expériences pour
le Kollectif AK47 avec l’ancien guitariste Moho Chemlekh, puis
la énième reformation de Trust en 2006.
Bonvoisin produit un nouvel album solo Organic en 2010 et
prouve que sa rage et son envie restent intactes.
Boochon
Ex-bassiste de Dirty Hands , l’angevin Alain « Bouchon »
Lardeux décide de se lancer en solo, en 1996.
Après un 45 tours autoproduit, Boochon réalise Les
femmes préfèrent prendre le bus . Mais la production ne lui
convient pas.
En 1998, il sort Prise de Tête sur lequel il assure
quasiment tous les instruments à l’exception de la batterie tenue
par Patrice Cottenceau. Son inspiration se trouve dans les films
à sketches italiens. Mais tout cela reste malheureusement trop
confidentiel.
On retrouvera Boochon dans le projet L’épicerie musikale
et dans divers projets musicaux de sa région.
Mathieu Boogaerts
Né à Fontenay-sous-Bois (94), en novembre 1970 et
originaire de Nogent sur Marne, Mathieu Boogaerts surprend
tout le monde avec sa chanson « Ondulé » et surtout son clip
vidéo qui sort en novembre 1995. Sur les images, on découvre
le jeune homme qui se fait raser la tête tout en chantant.
L’effet est garanti et permet au chanteur de se faire connaître.
Son premier album Super qui sort en février 1996 reçoit
un accueil chaleureux de la critique. Le son minimaliste laisse
entrevoir une créativité immense.
Il entame sa première tournée en juin 96 qui se prolonge
pendant plus d’une année avec quelques dates en compagnie
de Dick Annegarn.
En juin 1998, Boogaerts réalise un cinq titres Version
simple qui est suivi par quelques concerts.
En octobre 1998, Mathieu revient avec J’en ai marre d’être
deux . L’album reprend les mêmes recettes que son
prédécesseur, même si cette fois, le chanteur est parti en
Suède pour enregistrer avec des musiciens locaux. Il se permet
une nouvelle version très personnelle de « Beat It » et « Billy
Jean « de Michael Jackson. Ce deuxième opus ne bénéficiera
pas de l’effet de surprise du premier et passera assez inaperçu.
Les 11 et 12 septembre 1999, il enregistre un album live au
studio Ferber, à Paris, devant 70 personnes. Pour la pochette
du CD qui sort en novembre, il a fait photographier le public
présent.
Son label le remercie et le troisième disque 2000 sort
finalement en 2002 chez Tôt ou Tard. Boogaerts entame alors
une longue tournée en solo et assure la première partie d’Alain
Souchon, au Casino de Paris.
Mathieu réalise ensuite Michel , en 2005 et I Love You ,
enregistré à Bruxelles, en 2008. En 2009, il se produit à La
Java, à Paris, avec Zaf Zapha (basse). Ces concerts sont gravés
sur un CD qui sort en novembre 2010. Le musicien publie
également son premier livre Je ne sais pas qui explique la
conception de ses chansons.
Entre octobre 2011 et mai 2012, l’artiste donne tous les
mercredis soir un concert à La Java et joue de nouvelles
chansons qu’il enregistre avec Zapha et Fabrice Moreau
(batterie). L’album éponyme sort en octobre 2012.
En 2014, Boogaerts compose la bande originale du film
d’Arnaud Viard Arnaud fait son deuxième film . Il collabore
également avec la chanteuse Luce.
Les Bourgeois de Calais
Comme leur nom l’indique, les Bourgeois de Calais sont
originaires du Pas-de-Calais. Claude et Pierre Lachèvre (guitare),
André Vasseur (chant), Jean Guinet (batterie) et Patrick Legros
(basse) débutent sur les rares scènes régionales. Très vite, Jeff
Parker remplace Vasseur au chant et le groupe enregistre un
premier EP, en 1962, avec deux chansons dont « J’ai besoin
d’amour » et deux instrumentaux. Le disque se vend à plus de
100 000 exemplaires et Joël Parmentier supplée Jean Guinet
alors que les Bourgeois commencent à travailler à Paris.
En 1963, les Nordistes publient un second EP Rue de
Tristesse , puis Round and round avant que les jeunes gens ne
soient appelés sous les drapeaux. Le groupe revient en 1966,
avec Legros, Parmentier, Jacques Gressier, Claude Lachèvre et
Jean-Pierre Castellain pour un nouvel EP Talking about my girl
.
En 1967, le groupe change de formule et devient Fleur de
Pavot. Trente ans plus tard, Jeff Parker et Pierre Lachèvre
relancent les Bourgeois de Calais avec Jacques Dusautoir
(basse), Francis Leroy (batterie) et Ian Pierce (claviers). Ils
sortent l’album Souvenirs et se produisent à l’Olympia, en
2004.
Boxer
Quatuor parisien formé de Frédéric Guillemet (ex- Trust) /
basse et chant), Pascal Dacasa (guitare), Bruno Recrosio
(guitare et chant) et Vincent Jany (ex- Blonde Amer / batterie),
Boxer pratique un rock classique à tendance heavy avec un
gros son de guitare.
En 1998, Boxer annonce la couleur : Touche c’est du rock .
Ces vieux routiers proposent des morceaux sans prétention
mais non moins dénués d’humour comme « Pif le Chien ». Ils
savent se faire nostalgiques avec « 20 ans après » où se
dévoilent leurs influences : Hendrix, Deep Purple, Ten Years
After, Doors, Dutronc , Gainsbourg .
Hervé Raynal remplace Dacasa à la guitare alors que Gilles
Villeroy est embauché aux claviers.
En 2002, Boxer publie Carton Rouge avec une reprise de
Gaby, le tube d’Alain Bashung . Norbert Krief de Trust est
invité sur quelques titres à la guitare.
Ils assurent la première partie de Status Quo à l’Olympia,
mais la carrière de Boxer va s’arrêter quelques mois plus tard.
Brats
Groupe de Saint-Maur-des-Fossés (94), créé en 2004 par
Niki Demiller (chant / guitare), Youri Asantcheef (batterie) et
Makcim Peloni (basse).
Brats pratique un rock garage efficace et, en 2006, le trio
engage JB Cornette puis Vlad. Avec deux guitares
supplémentaires, leur son s’étoffe. Ils émergent de la nouvelle
scène parisienne avec Naast et les Plasticines.
Pourtant, Brats ne semble pas convaincre les maisons de
disques et doit se résoudre à autoproduire son album
éponyme, réalisé par Yarol Poupaud ( FFF ). Cornette quitte le
combo.
En 2010, on retrouve leur titre « Je suis une fille » dans la
bande originale du film de Cyril Bodin Bus Palladium. Mais
Brats a déjà disparu.
Jean Bretonnière
Jean-Marcel Bretonnière est né en octobre 1924, à Tours
(37). Il fréquente les théâtres parisiens et devient figurant sur
quelques tournages.
En 1951, Jean Bretonnière apparaît dans le film de Julien
Duvivier Sous le ciel de Paris et interprète la chanson titre qui
va devenir un grand succès. Il récidive avec Ma petite folie de
Maurice Labro.
En 1956, le chanteur tente l’aventure rock avec « Dédée
cœur de rock », une reprise de « Rock hearted Mama » de
Dick Williams et une chanson originale de Jacques Datin et
Hubert Giraud : « « 1.2.3.4.5 ».
L’EP Je t’ai dit oui contient « D’où reviens-tu Billy Boy ? »
adapté par Boris Vian . Avec l’orchestre d’Adolfo Waitzman,
Jean enregistre « Pour ta fête » et une reprise de « Diana » de
Paul Anka. En octobre 1956, il explique comment danser le
rock’n’roll aux lecteurs de Cinémonde, avec sa partenaire et
future épouse Geneviève Kervine.
La parenthèse rock est de courte durée et Bretonnière
retourne au théâtre. Il reçoit un César d’honneur, quelques
jours avant son décès, en mars 2001.
Billy Bridge
Jean-Marc Brige est né à Cherbourg (50), en décembre
1945. Arrivé à Paris, en 1962, il signe avec Odéon pour son
premier disque « Surboum » enregistré avec le guitariste Mickey
Baker qui a travaillé avec Ray Charles et connu le succès avec
le duo Mickey & Sylvia.
Sous le nom de Billy Bridge, le chanteur popularise la
nouvelle danse à la mode : le madison avec deux EP Le grand
M et Madison flirt .
Bridge se produit à l’Olympia, en septembre 1962, en
première partie des Shadows et publie un 25 cm. L’année
suivante, il sort deux nouveaux EP Notre amour renaîtra et
Les Teen-agers .
Déjà démodé, Billy sort deux derniers disques en 1964 :
« Une lettre pour vous » et « Ne la fais pas souffrir ». Il tente
un come-back sous le nom de Michel Sorel, en 1969 avant de
se relancer en Angleterre sous le pseudonyme de Black Swan.
« Echoes and rainbows » connaît le succès, en 1971, suivi par
« Da Ga De Li Da ».
Jean-Marc Brige retourne dans l’ombre pour écrire des
chansons pour Dick Rivers , Karen Cheryl et Cliff Richard. Il
continue de se produire sur scène pour les nostalgiques des
sixties, avant son décès en novembre 1994.
The Brigades
Groupe de punk rock parisien formé en 1982 par Tony
Aigri (batterie), Jean-Yves Prieur alias Kid Bravo (guitare),
Saveriu Chatterton (basse) et Vlad Dialectics (chant).
Pour produire son premier 45 tours, le groupe n’hésite pas
à constituer son propre label indépendant Rock Radical Records
et devient ainsi l’un des précurseurs du rock alternatif.
The Brigades publie un mini LP Bombs and Blood and
Capital , en 1983. Pourtant, le groupe ne joue quasiment qu’à
Paris, dans le milieu des squats.
Après le maxi Ready Steady Go , Kid Bravo et Tony Aigri
quittent The Brigades et sont remplacés par Cleaz et Miguel.
Avec ce nouveau line-up, ils vont avoir une vraie vie de groupe
et tourner en Angleterre, en Allemagne et en Pologne.
En 1987, ce sont deux albums qui sont produits : Costa del
Dole et Yours negatively . Les musiciens se lassent pourtant de
jouer devant de maigres publics dans les petites salles de
province. Ils ont l’impression de n’avoir aucun retour par
rapport à l’énergie qu’ils donnent. Ils décident donc de se
saborder après un ultime concert au Cirque d’Hiver, avec
d’autres formations dont Nuclear Device , en 1989.
Bukowski
Trio parisien créé en 2007 par Mathieu Dottel (chant /
guitare), Nicolas Nottey (batterie) et Julien Dottel (basse), après
le split de Wünjo.
Bukowski propose un rock musclé efficace et enregistre un
premier album Amazing Grace , en 2009. L’accueil de la presse
et du public est enthousiaste. Ils tournent en Europe et
Argentine, avec Therapy ?, Mass Hysteria et Gojira .
En septembre 2011, Francis Caste réalise The Midnight
Sons qui permet à Bukowski de jouer au festival Sonisphère
avec Metallica et Megadeth, ainsi qu’au Hellfest, en 2012 en
compagnie de Mötley Crüe, Ozzy Osbourne et Guns N’ Roses.
Fred Duquesne renforce la formation à la guitare alors que
Thibault Morin remplace Nottey derrière les fûts pour les
sessions de Hazardous Creatures .
Fin 2014, Timon Stobart devient le nouveau batteur de
Bukowski qui retourne en studio pour On the Rocks .
Bulldozer
Groupe punk parisien créé par le chanteur Gérard Pisani
rebaptisé Gerry Zipanar, avec les musiciens qui sévissaient avec
lui dans Martin Circus , Paul-Jean Borowsky (claviers) et Bob
Brault (basse). Ils recrutent le guitariste Lolita Carabine (ex-
Extraballe ).
Bulldozer se démarque très vite par la qualité de ses
interprétations car la plupart des musiciens punks ne sont pas
des virtuoses. Leurs textes sont cyniques et humoristiques. Une
bonne manière de faire passer un message. Le premier album
éponyme, en 1979, se fait donc remarquer avec des titres
comme « Corned Beef », « L’enclume des jours » et « Il était
une tranche de foie dans l’Ouest ».
Le second 33 tours, Des gamelles et des bidons , en 1979,
est un échec car le public punk les snobe en raison de leur
passé avec Martin Circus . Bulldozer cesse donc d’exister peu
après.
On retrouvera Lolita Carabine dans le groupe de l’émission
Nulle Part Ailleurs , sur Canal Plus, sous le nom de Lol.
Bertrand Burgalat
Bertrand Burgalat est né en juillet 1963, à Bastia (20). La
famille suit les affectations du père qui est sous-préfet. Le jeune
homme passe une bonne partie de sa scolarité à Colmar, où il
apprend la musique.
Après s’être intéressé à la politique, il part en Yougoslavie
et rencontre le groupe Laibach, en 1987 puis devient leur
producteur. De retour en France, il travaille sur des bandes
originales de films comme celle des Nuits Fauves de Cyril
Collard, en 1992.
En 1995, Burgalat fonde le label Tricatel dont le nom est
tiré du film L’Aile ou la Cuisse , de Claude Zidi. Il produit les
albums d’April March, de l’écrivain Michel Houellebecq, d’Ingrid
Caven et de sa compagne Valérie Lemercier dont il se sépare
en 1997.
En 1999, Bertrand réalise son premier disque The Genius
of Bertand Burgalat , rapidement suivi de The Sssound of
Mmmusic qui comprend dix instrumentaux, en 2000. Pour la
tournée qui suit, il travaille avec le groupe A.S. Dragon . Le live
Bertrand Burgalat meets AS.Dragon est disponible en 2001.
En 2005, Burgalat sort Portrait-Robot considéré pour
beaucoup comme son chef-d’œuvre avec la chanson « Ripples ».
En 2007, il travaille avec Christophe Willem sur l’écriture et
la production du single « Elu produit de l’année ». Le grand
public découvre ainsi la musique de cet artiste marginal. La
même année, il réalise Chéri B.B avec la participation de Robert
Wyatt et une compilation de titres inédits.
Burgalat poursuit ses expérimentations avec Toutes
Directions , en 2012. En 2014, il publie le live La Nuit est là et
est promu officier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Jean-Jacques Burnel

Nogent-sur-Marne 2016 (Dominique Grandfils)


Fils de restaurateurs de Caen (14) qui ont émigré à
Londres, Jean-Jacques Burnel naît en février 1952. Il doit
souvent se battre à l’école contre ses camarades qui se
moquent du petit frenchie .
Installé dans le restaurant familial, près de Guilford,
Jean-Jacques apprend la guitare et les arts martiaux. En 1974,
il rencontre le guitariste Hugh Cornwell qui lui propose de
rejoindre son groupe The Stranglers, après le départ du
bassiste.
Les Stranglers publient leur premier 33 tours Rattus
Norvegicus , en avril 1977. Les relations avec la presse et
certains spectateurs sont parfois houleuses et Burnel n’hésite
pas à se battre pour défendre sa musique. Les « Etrangleurs »
veulent simplement chambouler les cervelles des gens qu’ils
jugent trop inertes.
En juin 1979, les Stranglers ligotent le journaliste Philippe
Manœuvre au premier étage de la Tour Eiffel, alors que celui-ci
venait les interviewer. La même année Burnel sort son premier
disque en solo : Euroman Cometh sur lequel il se montre très
pro-européen.
Tout en poursuivant sa carrière avec les Stranglers,
Jean-Jacques produit divers artistes comme Lizard, Polyphonic
Size, Taxi Girl ou The Revenge.
En 1981, les Stranglers amorcent un virage pop avec La
Folie et le superbe « Golden Brown ». Sur Dreamtime , en
1986, on trouve « Always the Sun » qui sera leur plus gros
succès en France. Pourtant les dissensions entre Cornwell et
Burnel ne cessent de croître. Le second reproche au premier
de s’être trop embourgeoisé.
Jean-Jacques sort un nouveau projet solo Un jour parfait ,
en 1988. Il revient ainsi à ses racines françaises. Il a d’ailleurs
accompagné Jacques Dutronc , l’année précédente, sur
CQFD…utronc . Il enregistre ensuite deux disques avec les
Purple Helmets.
Hugh quitte les Stranglers en août 1990. Il est remplacé
par le guitariste John Ellis et le chanteur Paul Roberts. La
nouvelle formation publie plusieurs disques, mais ne retrouve
pas le même engouement du public. Malgré ces difficultés, ils
tournent toujours avec le chanteur Dave Greenfield et le
guitariste Baz Warne.
Tout en poursuivant sa route avec le groupe, Burnel
s’autorise quelques escapades comme avec Dani , en 1993 et
2010. Il aime également passer l’été dans sa propriété du sud
de la France.
Burnin’ Jacks
Quintette parisien formé en février 2009 par Syd Alexander
(chant), Antoine Richter (guitare), Karl Macumba (basse), Félix
Béguin (guitare) et Jeremy Norris (batterie). Leur musique : du
rock’n’roll pur jus dans la veine des Ramones ou des Stooges.
Après une centaine de concerts en région parisienne et un
premier EP Noise en 2013, Burnin’ Jacks étend son territoire à
la province et aux scènes de Londres et de Berlin.
En 2015, ils reviennent avec le single « In / out » et une
tournée française.
Burning Heads
En 1988, des musiciens d’Orléans (45), venus de diverses
formations, se réunissent pour former Burning Heads fortement
influencé par le hardcore mélodique. Pierre Mestrinaro (guitare /
chant), Philippe Agogue (guitare), Thomas Viallefond (batterie) et
Patrick Jalau (basse).
Le groupe se fait connaître avec des prestations live
puissantes, en première partie de Noir Désir et des Thompson
Rollets . Burning Heads enregistre quelques singles dont « Hey
You » puis signe pour son premier album qui est mis en boîte,
en janvier 1992 par Donnell Cameron qui a produit Bad
Religion, Rancid et Blink 182. On y retrouve une reprise de
« Making plans for Nigel » de XTC. Le disque ne sort qu’en
1994, alors que Jalau est remplacé par Jyb (ex-DDT).
Dive , produit par Jack Endino (Nirvana, Soundgarden)
prouve que Burning Heads est l’un des champions d’un rock
musclé et sans compromission. Super Modern World , en 1996,
confirme que le groupe maîtrise l’excès sonore et la frénésie
rythmique.
En 1998, Burning Heads publie Be one with the flames
suivi en 1999, de Escape . Produit par Jack Endino de Seattle,
le son des Burning Heads n’a justement rien à envier aux
productions venant de la même ville. Dans ces deux opus, le
son reggae commence à percer et cette orientation va se
confirmer avec Opposite , en 2001 qui contient de l’électro dub.
Le guitariste Phil quitte le groupe après avoir assuré ses parties
de guitare en studio. Il est remplacé par Éric « Fonfon »
Fontaine.
En 2004, Burning Heads opte pour l’autoproduction et crée
Opposite Prod pour réaliser Bad time for human kind , en
2006, puis Opposite 2 , l’année suivante. En 2009, l’album
Spread the fire marque les esprits et sort aux États-Unis. Il
sera suivi par Hear This , en 2011.
Bus d’Acier
Trophée musical créé en 1981 par Sylvie Jouffa avec le
concours de la Sacem et du Bus Palladium, célèbre club
parisien. A l’instar des prix littéraires, le Bus d’Acier est attribué
par un jury de quarante journalistes et de représentants des
médias.
Le premier récipiendaire est Alain Bashung , enfin reconnu
après des années de galère. En 1982, CharlElie Couture lui
succède pour Poèmes Rock . Indochine est couronné l’année
suivante après le raz-de-marée de « L’aventurier ».
Les lauréats suivants, Lizzy Mercier Descloux et Étienne
Daho , sont moins rock, mais terriblement tendance. En 1986,
le Suisse Stephan Eicher s’adjuge le Bus d’Acier.
En 1987, Gogol Premier dérobe la statuette destinée à
Carte de Séjour pendant le déjeuner du jury. Il la remet le
soir au groupe de Rachid Taha, sous les yeux de Jack Lang
qui devait leur remettre officiellement. Bérurier Noir est tout
aussi irrévérencieux, 12 mois plus tard, en refusant le trophée
et adressant un doigt d’honneur aux organisateurs.
En 1989, Noir Désir qui commence à connaître le succès
est récompensé. Mano Negra remporte la statuette, en 1990
avec Puta’s Fever , alors que Rita Mitsouko se voit décerner le
Bus d’Acier de la décennie.
Paul Personne est primé en 1991 pour La route de la
chance et les Innocents , en 1992 avec Fous à lier . Puis, c’est
le funk-rock de FFF qui est à l’honneur avant une interruption
de la cérémonie en 1994 et 1995.
Le Bus d’Acier revient pour une ultime fois, en 1996. Kat
Onoma est le dernier lauréat.
Buzy
Marie-Claire Girod est née en février 1957, à Metz (57).
Après des années de pensionnat et le bac en poche, la jeune
femme file à Paris pour des études de lettres, mais surtout
apprendre les claquettes, puis tenter sa chance dans la
musique.
Marie-Claire est engagée dans la comédie musicale The
Rocky Horror Picture Show qui va la révéler. Devenue Buzy,
elle publie son premier single « Dyslexique » qui se vend à
500 000 exemplaires. En 1981, son album « Insomnies » est un
énorme succès.
En 1983, Adrian confirme le talent de la Lorraine et, deux
ans plus tard, Serge Gainsbourg assure le mixage de I Love
You Lulu .
Son « Body Physical » est son dernier grand hit, en 1986.
Rebel , capté au studio du Palais des Congrès contient
« Rebel » et « Keep Cool ».
Dans les années 90, bien qu’elle publie Rêve éveillé et
Délits , Buzy disparaît du devant de la scène. Elle écrit des
chansons pour Sylvie Maréchal .
En 2004, Marie-Claire Buzy publie son autobiographie
Engrenages et revient à la musique avec « Borderlove »
composé par Jay Alanski, Alice Botté et Daniel Darc .
En 2009, Buzy produit Au bon moment, au bon endroit ,
avec Rodolphe Burger ( Kat Onoma », Yan Péchin (guitare),
Arnaud Dieterlin (batterie), Claude Sacre et Dennis Hemmer
(basse). Gérard Manset a collaboré à l’écriture de Les Fleurs
me parlent .
En octobre 2011, l’album hommage Tous Buzy comprend
des titres enregistrés par Ann’so M, Clarika, Karton, Clarys ou
les Figurants.
Buzz
Groupe lillois fondé en 1983 par Jean-Christophe Van
Thienen.
Buzz propose une cold wave teintée d’electro. Les musiciens
se succèdent autour Jean-Christophe : Dragan Vujcic, Jim
Boquet, Sylvestre Vanuxem, Vincent Stévenin, Franck
Moorthamer, Olivier Gruy, François Borne, Bruno Delemarle,
Jean Sailly, Jeff De Saint-Ghislain, Xavier Robert, Nathalie
Vanstaevele, Martine Van Biervliet, Martine Felgines, Béatrice
Bostyn, Jose Luis Prieto.
En 1986, le premier EP Kennedy est rapidement épuisé
avant d’être réédité.
En 1987, leur maxi Marinetti marque les esprits des
amateurs du genre. Buzz ouvre pour Anne Clark, Minimal
Compact et Neon Judgment.
Buzz disparaît en 1989, mais Van Thienen relance la
machine en 2006 avec la compilation Buzz 1984-89 et avec
Jim Boquet (vee jay), Jean Sailly et Dragan Vujcic, réalise trois
albums. Depuis 2010, Jean-Christophe est accompagné par
Oliver Thibaut.
C
Cachemire
Groupe nantais fondé en avril 2012 par Freddy Batard
(chant / guitare), Teddy Pogu (guitare), Sébastien Le Pallec
(batterie) et Farid Chahnih (batterie). Leur nom est un
hommage à Led Zeppelin et au rock des seventies.
Cachemire sort un premier EP, en septembre 201 2 et
remporte divers tremplins avec aisance. Ils ouvrent pour Cali, la
Rue Kétanou , les Sales Majestés et Aloé Black.
Sur l’album Photochope-moi qui sort en 2015, Cachemire
délivre un rock musclé et pas avare en riffs avec des textes
surprenants ou plus simples et efficaces comme «Oh la Lola ».
Ils revisitent le « Banana Split » de Lio.
Sur le titre « Qu’est-ce qu’on attend ? », ils invitent Didier
Wampas et Dick Rivers pour lancer le message : le rock en
France résiste et restera toujours vivant !
Les Cadavres
Groupe de punk rock parisien et lorrain, créé en 1979 par
Vérole (chant), Krapo (guitare), Magouille (basse) et Gil
(batterie).
Ils dérobent tout le matériel nécessaire dans une fête et
commencent à répéter dans un garage d’Orsay. L’apprentissage
est difficile et malgré des concerts dans les MJC de banlieue et
au Gibus et un 45 tours autoproduit, en 1982, les Cadavres ne
sont pas des virtuoses. Ils vont mettre quatre ans pour savoir
jouer correctement, mais ils se séparent en 1984.
En 1986, Vérole relance le projet avec Manevy (guitare),
Éric (batterie) et Jérôme (basse).
Alors que Cyril les a rejoints à la guitare, les Cadavres
doivent attendre 1989 pour publier leur premier album
Existence Saine qui comporte une reprise remarquée des
« Copains d’abord » de Georges Brassens devenus « Les
Salauds vont en Enfer ». Ils participent aux concerts d’adieu
des Béruriers Noirs , en novembre 1989.
En 1991, ils sortent Le bonheur c’est simple comme un
coup de fil , puis une cassette Economise et crève , l’année
suivante.
Éric quitte les Cadavres en 1993. Il est remplacé par Titi à
la batterie pour L’Art de mourir . Manevy abandonne le navire
en 1994. Après Autant en emporte le sang , le groupe se
sépare en 1996 car chacun était cloisonné dans son truc. Ils
devenaient presque une parodie d’eux-mêmes.
Vérole relance la machine en 2000, avec Cyril, Titi et
Jérôme. La compilation Cocktail lytique reprend tous les titres
sortis sur les premiers disques.
En 2009, Manevy revient à la guitare et les Cadavres
enregistrent un concert à Nancy qui sera publié en CD : La
catastrophe n’est plus à venir… elle est déjà là .
Depuis 2013, Ben remplace Manevy pour les sessions de
Au teminus de l’histoire .
Les Cafards
Groupe punk d’Epinay sur Seine (93) formé en 1982 par
Bruno Lefloch (chant), Philippe Cadiot (batterie), Philippe Besson
(guitare), Fred Daubisse (basse) et Lojik (claviers).
Au début de la FM, ils animent des émissions de radios,
tout en répétant leurs premiers morceaux. Leur premier EP
Chômage pour tous est publié en 1984, puis c’est l’album Vive
les vacances , en 1986. Les Cafards passent régulièrement à
l’Usine de Montreuil et organisent eux-mêmes des concerts à
Epinay et sortent l’EP Des goûts et des couleurs , en 1988.
Après « Il reste encore des Bastilles », en 1989 et quelques
concerts l’année suivante, les Cafards sont éradiqués de la
scène rock française.
Café Bertrand
Groupe de Haute-Savoie fondé en 1992 par Wather Gallay
(chant / guitare).
Café Bertrand se produit plus de 200 fois et atteint la
finale du tremplin pour le Printemps de Bourges , en 1995.
Gallay a des difficultés pour maintenir un line up stable et doit
faire face à de nombreux changements de personnel.
En 1995, Café Bertrand enregistre son premier album Fils
du vent , puis ouvre pour Noir Désir , les Négresses Vertes et
Maceo Parker.
En 1997, Walther Gallay est victime d’un grave accident de
la route et le groupe est alors mis en sommeil. Café Bertrand
revient au début 2000 avec de nouveaux musiciens : Manu
Lamic (batterie), Stéphane Honde (guitare), Dominique Landoni
(guitare) et Alain Perusini (basse) et s’installe dans la région de
Manosque. Café Bertrand produit Les Airs empruntés , en
2005. En 2006, ils ouvrent pour John Fogerty, au Palais des
Congrès puis la tournée française de Deep Purple. Le DVD
Chapitre III retrace ces moments live.
L’Art délicat du Rock’n’roll est enregistré aux studios
Ferber, à Paris et mixé par Roger Glover de Deep Purple. Il
est commercialisé en mai 2008. L’année suivante, Café Bertrand
assure la première partie d’AC / DC à Marseille et au Stade de
France, puis est à l’affiche du Festival de Montreux.
En 2010, les frères Quintero rejoignent le groupe (Yuri à la
batterie et Nicolaï à la guitare). Ils enregistrent Les Mains dans
l’encre à Manosque qui sort en mai 2012. Pour son vingtième
anniversaire, une compilation est commercialisée en vinyle
picture disc.
Cédric Toqué (guitare) remplace Nicolaï en 2013 alors que
Walther Gallay enregistre son premier disque solo Stigmates
avec Roger Glover et Don Airey de Deep Purple.
Café Bertrand publie son cinquième album Suites Logiques ,
en décembre 2015.
Les Calamités
Originaires de Beaune (21), Caroline Augier (basse / chant),
Odile Repolt (guitare / chant) et Isabelle Petit (guitare / chant)
aiment le rock. A l’aube des années 80, elles décident de se
lancer dans la grande aventure musicale. Elles recrutent Mike
Stephens à la batterie.
En 1984, elles sortent A Bride Abattue , un mini-album
produit par Lionel Hermani, sur lequel on retrouve Dominique
Laboubée des Dogs . Leurs apparitions scéniques sont
remarquées, pourtant le groupe se sépare après la sortie d’un
maxi 45 tours, en 1985.
Isabelle et Odile reviennent en 1987 pour reprendre les
Calamités alors que Caroline qui vit à Londres y renonce. Les
deux jeunes femmes enregistrent le titre « Vélomoteur » avec
Daniel Chenevez ( Niagara ) En 1988, la chanson se hisse à la
treizième place du Top 50 (350 000 exemplaires vendus).
Malgré ce succès, l’aventure s’arrête définitivement car les filles
reprennent leurs études et placent sagement l’argent rapporté
par leur tube.
Calc
Calc, c’est avant tout Julien Pras, un jeune
multi-instrumentiste bordelais qui écrit des chansons dans sa
chambre.
L’adolescent sort un premier album Something Sweet en
1999. Il est accompagné par David Argelliès (guitare) Hugo
Berrouet (batterie) et Mathieu Le Gall (claviers), mais il a
quasiment enregistré toutes les prises seul. Pras profite de sa
structure indépendante pour chanter en anglais avec un résultat
plus que correct qui sera reconnu par la critique.
En 2005, Calc sort Twelve Steps To Whatever , puis
quelques mois plus tard Real To Real produit dans des
conditions artisanales mais avec talent.
En 2007, Calc réalise son sixième et ultime disque : Dance
of the Nerve . Julien Pras entame une carrière solo et lance un
nouveau projet : Mars Red Sky qui livre un superbe Apex III ,
en 2016.
Les Caméléons
Groupe de rock-ska nantais formé en 1991 par Jean Jean
(chant) et Vincent (guitare)
Ce n’est qu’en 1993, qu’ils trouvent le nom des Caméléons
et, deux ans plus tard, ils publient Viva la Fiesta qui s’écoule à
10 000 exemplaires.
En juillet 1997, sort ! Hay La frita ! . Les cuivres
débarquent avec Samuel Dekyndt (trompette) et Olivier Jeudy
(saxophone). Le line-up se stabilise pour quelque temps avec
Tony Grolier (guitare) et Anthony Picoron (batterie).
Les Caméléons enchaînent avec Chaleur , Todos et Joyeux
Bordel , en 2003. Ils publient un live, en 2005, avant de
produire Pas de Concessions , en novembre 2006.
Sans véritable soutien médiatique, les Caméléons poursuivent
leur carrière avec deux autres opus : Ya Basta ! , en 2009 et
un album éponyme, en 2013.
Canada
Groupe marseillais, fondé en 1984 par Jacques Venerusso
(guitare), Gildas Arzel (chant / guitare), Erick Benzi (claviers /
saxophone / percussions), Gwenn Arzel (batterie) et Robert
Prud’homme (basse).
Alors qu’ils tournent dans le sud de la France sous le nom
d’Alenda, les musiciens décident de monter à Paris et de
devenir Canada. Après avoir signé chez EMI, ils publient un
premier 45 tours « Les yeux dans les yeux » qui ne marque
pas les esprits. Ils récidivent l’année suivante avec « Touché au
cœur ».
Gildas Arzel propose alors la ballade « Mourir les sirènes »
qui contient un arrangement de cornemuse. La maison de
disques est plus que frileuse, mais se décide à la sortir fin
1986. C’est un succès qui reste quatorze semaines dans le Top
50 et atteint la 27 ème place (300 000 exemplaires vendus).
Le 10 mai 1987, Canada se produit à l’Olympia et
Jean-Jacques Goldman et Michael Jones les rejoignent pour les
rappels avec des reprises « Rockin’ all over the world » et
« Sweet home Chicago ».
L’album Les Traces sort en 1988 alors que Jean-Jacques
Goldman les invite à assurer la première partie de sa tournée.
Après un dernier simple « Ne m’oublie pas », la séparation
intervient.
Gildas Arzel débute une carrière solo avec quatre disques
entre 1991 et 2001. Erick Benzi débute une collaboration avec
Goldman pour l’écriture de chansons. Il convie Veneruso et
Arzel sur la production de Céline Dion 1 fille & 4 types avec
Jean-Jacques.
Candie Prune
Trio rennais composé en octobre 1995 de Saholy Diavolana,
Laureline Prom (basse) et Arnaud Keb (batterie).
Influencé par les Pixies, Candie Prune participent aux Bars
en Trans, à Rennes, en 1995. On leur colle l’étiquette de
power pop qui leur convient finalement bien.
Leur premier EP autoproduit est enregistré en quatre jours.
Après un passage au Off du Printemps de Bourges , ils
enregistrent un premier EP, en 1996.
En 1997, Candie Prunes part à Londres pour les sessions
de l’album Absurde . Avec des titres efficaces comme « L’Effet
Eiffel » et « Alcool et Limonade », ils se font remarquer.
On retrouve les membres de Candie Prune, sauf Kreb,
dans le projet Andice Rupen et le CD Garage Sessions , en
2000. Gilles Morillon, le batteur présent sur le disque
accompagnera Prom dans The Dude après la séparation finale.
Un 45 tours est rapidement enregistré avec Serge Danot, le
créateur du « Manège Enchanté ».
« J’attends qu’elle ait ses 15 ans » et « T’entendras parler
de moi ». L’essai n’est pas transformé et les musiciens se
séparent. Trente après, les musiciens remettent les mains dans
le Cambouis pour de nouvelles aventures musicales. Trécan,
Chotard, Choisnet et le batteur Yannick Brondy ont retrouvé
l’envie de rejouer du rock’n’roll.
Canelle
(Jean-Luc Leray)
Groupe de Laval (53), fondé en 1977 par Jean-Luc Leray
(guitare / voix), Claude Renon (guitare / voix), Robert Le Gall
(basse / guitare / violon), Paul Faure (claviers) et Francis Petit
(chant).
Entre 1978 et 1982, les musiciens de Canelle enregistrent
des chansons à Angers et Rennes, avec les participations des
batteurs Bertrand Renaudin et Pierre Marcault. Après la
parution de leur unique album, ils se séparent.
Jean-Luc Leray partira à Paris pour travailler à Radio
France. Claude Renon deviendra professeur de musique à
Laval.
Cap Horn
Groupe parisien formé à la fin de l’année 1978 par Serge
Leupe (guitare / chant), James Benattou (basse), Alain Goumas
(guitare) et Richard Goumas (batterie).
Après des heures de répétitions, Cap Horn se produit au
Rose Bonbon et au Gibus. On les voit également aux Festivals
d’Orléans et d’Orange.
Les musiciens enregistrent une maquette d’une douzaine de
titres pour WEA, mais le label ne donnera malheureusement
pas suite.
En 1981, Patrick Henry remplace Alain Goumas à la guitare
lead. Cap Horn enregistre le single « On n’attend plus que toi »
au studio Davout. Ce sera leur seule trace discographique.
Jean-Patrick Capdevielle
Jean-Patrick Capdevielle est né en décembre 1945, à Paris.
Il devient journaliste pour Salut les Copains , Mademoiselle Âge
Tendre , puis Actuel . Il rencontre les Beatles, les Rolling Stones,
Jimi Hendrix et Eric Clapton.
En 1970, Capdevielle part à Ibiza, aux Baléares où il
commence à composer et peindre. En 1978, ses premières
maquettes sont prêtes et le 45 tours « Solitude » est publié.
Jean-Patrick signe alors un contrat avec CBS qui publie en
août 1979 Les Enfants des ténèbres et les Anges de la rue .
Le single « Tout au bout de la ville » est envoyé aux radios,
mais les programmateurs lui préfèrent sa face B « Quand t’es
dans le désert » qui va devenir un tube alors que c’est une
critique sévère du Président Valery Giscard d’Estaing et de son
Premier ministre Raymond Barre. 450 000 exemplaires de
l’album sont vendus.
Capdevielle récidive en 1980 avec Deux dont sont extraits
« C’est dur d’être un héros » et « Oh, Chiquita » qui
connaissent un grand succès. L’année suivante le troisième 33
tours Le long de la jetée est éreinté par la critique, mais le
chanteur repart en tournée et se produit au Palais des Sports.
Jean-Patrick publie un album chaque année : le live Dernier
rappel , en 1983, Mauvaise fréquentations en 1984, Planète X ,
en 1985, mais le grand public n’adhère plus à ses chansons
engagées.
Il revient en 1988, avec Nouvel âge qui, malgré quelques
passages en radio, passe inaperçu comme son successeur Vue
sur cour , en 1990. Le compositeur part à Nashville pour
enregistrer Vertigo dont le blues-rock ne marquera pas 1992. Il
part étudier le cinéma en Californie pendant deux ans.
En 1997, il compose et produit un disque d’opéra Carmine
Meo pour Emma Shapplin qui se vend à deux millions
d’exemplaires. Il coproduit l’album Pop Tasty du groupe
Montparnasse, en 2005, puis écrit six textes pour David
Hallyday , en 2007.
Capdevielle revient en 2007, avec Hérétique 13 bien accueilli
par la critique, mais boudé par les radios. Pas découragé, le
musicien continue de composer des maquettes avec son fils
Jonathan. En 2015, il fait appel à un système de crowdfunding
pour produire son nouvel album Bienvenue au Paradis et
récupère les fonds en quelques jours. Il invite certains
contributeurs à faire les chœurs sur un des titres.
Cape Noire
Derrière Cape Noire se cache une jeune francilienne qui
souhaite garder l’anonymat mais qui veut faire sa musique
noire et mélodique.
En 2014, elle présente un EP Ad Nauseam enregistré seule,
en prenant ses responsabilités. Elle réalise également le clip de
« Fire » en descendant dans une cave.
Cape Noire s’est créé un univers très particulier qui ne
laisse personne indifférent.
Captain Kid
Depuis 2003, le Parisien Sébastien Sigault expérimente sa
musique pop folk psyché.
Il faut attendre 2012 pour le découvrir sous le nom de
Captain Kid, avec son album 67 songs , produit par Julien
Ribot, qui recèle de superbes pépites. Jérôme Pichon (guitare) a
participé aux séances.
Captain Kid revient en 2016 avec X or Y et treize titres
bricolés avec classe. Au printemps de la même année, il assure
la première partie de Mickey 3D .
Los Carayos
Groupe parisien fondé en 1985 par Schultz (guitare), Manu
Chao, Alain Marietti (contrebasse) et Antoine Chao
(percussions). François Hadji-Lazaro (violon / accordéon / banjo)
les rejoint quelques mois plus tard.
Los Carayos c’est un savant mélange de rockabilly, de
chansons folkloriques et de punk. Ils placent un premier titre
« Hot Chicas » sur une compilation, en 1985. Puis c’est un
premier 45 tours live « Ils ont osé ! », l’année suivante.
En 1987, ils s’associent avec le Professeur Choron pour le
single « Les Pages Rouges du Bottin » puis sortent leur premier
album Persistent et signent .
En 1990, alors qu’ils enregistrent Au prix où sont les
courges , Manu Chao, qui commence à cartonner avec la Mano
Negra , annonce qu’il ne peut plus jouer dans deux groupes à
la fois et qu’il doit arrêter Los Carayos. Ses amis décident de
dissoudre la formation.
Carol / Cambouis
Groupe nantais composé de Jean-Luc Trécan (guitare /
chant), Marcel Chotard (basse), Philippe Ménard (guitare) et
Jean-Luc Dagu (batterie) qui ont tous fait leurs preuves dans
des orchestres de bal.
Ils commencent à se faire connaître dans leur région avant
de tenter leur chance au tremplin du Golf Drouot , en
novembre 1974, avec, en prime, le premier prix remporté avec
brio.
Carol s’oriente vers une musique basée sur des rythmes
d’acier et des harmonies vocales de qualité. Sans oublier de
jouer quelques reprises de Chuck Berry en rappel.
Ménard est remplacé par Hervé Joly et Dagu par Jérôme
Gasmi, alors que Bruno Sabathé vient ajouter ses claviers. En
1978, Carol devient Cambouis avec Albert Choisnet Dubignon au
chant.
Carpe Diem
Groupe de rock progressif niçois créé en 1970 par
Christian Truchi (claviers), Alain Bergé (basse), Gilbert Abbenanti
(guitare) et Claude Méchard (batterie). Carpe Diem publie un
premier single « Le mangeur d’herbe », en 1970.
En 1974, Alain Faraut remplace Méchard à la batterie alors
que Claude-Marius David intègre la formation avec son jeu de
saxophone et de flûte étonnant de finesse.
En 1975, Carpe Diem sort En regardant passer le temps ,
une des meilleures productions de la scène de l’époque. La
musique de Cueille le jour , en 1976, est plus léchée, mais les
compositions manquent de force et d’élan.
En 1977, Gérald Macia et Georges Ferrero remplacent
Abbenanti et Bergé aux guitares. Un nouveau 33 tours est en
préparation, mais après un ultime passage dans une émission
de télévision, Carpe Diem se sépare, en 1979. Claude-Marius
David, malade, décède quelques mois plus tard.
Carte de Séjour
Groupe lyonnais fondé en 1980 par Rachid Taha (chant),
Éric Vaquer (guitare), Brahim M’Sahel (percussions), Djamel Dif
(batterie) et Mokhtar Amini (basse).
Carte de Séjour propose une fusion entre le raï et le rock
avec l’arrivée de Jérôme Savy qui supplée Vaquer à la guitare
et d’Abdelhak Jallane au banjo et luth. Ils réalisent un maxi 45
tours avec « Zoubida » et « La Moda ». Après une première
partie de Téléphone , ils jouent à la Bastille, à la fin de la
Marche des Beurs, en décembre 1983.
Fin 83, Djamel Dif quitte Carte de Séjour. En 1984, leur
Rorhomanie se fait remarquer, mais c’est avec 2 et ½ et leur
reprise de « Douce France » que les Lyonnais touchent le
grand public. Sur leur disque, ils ont gravé : « La France aux
Français et la Bourgogne aux escargots ». Ils remportent le Bus
d’Acier 1987.
Carte de Séjour tourne jusqu’en 1990 avant de se séparer.
Rachid Taha débute une carrière solo avec l’album Barbès .
France Cartigny
Fille de musicien, née dans le nord de la France, France
Cartigny débute à douze ans sous le pseudonyme de France
Toutou avec la chanson « Le Yoyo ».
A 23 ans, elle apprend la batterie et se fait remarquer
rapidement derrière les fûts. Sa petite silhouette frêle ne
l’empêche pas de maltraiter son instrument avec fougue.
Elle enregistre son premier album chez Doc Matéo (Lily
Margot). Les morceaux sont coécrits avec Daniel Roux, son
guitariste. Le disque est salué par la critique au printemps
1999. Malgré un son assez minimaliste, le rock de Cartigny
surprend par son style et les textes de la jeune femme.
En 2000, France participe à l’enregistrement des Petits
Papiers avec Blankass , Noir Désir et Rodolphe Burger.
En 2004, elle publie un second album En place , sur un
label indépendant. L’année suivante, son frère Christian intègre
son groupe qui devient les France Cartigny. Leur disque Les
Meilleurs sort en 2008.
En 2009, elle est invitée à chanter sur le premier album
solo de Gaëtan Roussel, le chanteur de Louise Attaque . En
2013, Sylvain et France Cartigny collaborent avec Joseph Dahan
(ex- Mano Negra ) sur le disque de ce dernier. Au moment de
la publication de Ma langue aux Anglais , ils se retrouvent pour
quelques concerts.
Cascadeur
Alexandre Longo est originaire de Metz (57). Il apprend le
piano à l’âge de huit ans et joue avec ses parents musiciens.
En 2008, Alexandre devient Cascadeur et propose une pop
expérimentale très élaborée. Il décide d’adopter une tenue de
scène constituée d’un casque blanc et d’une combinaison de
motard comme celle d’un jouet qu’il possédait. Il avoue ne
pouvoir chanter à visage découvert. Trop émotif, il lui faut
projeter une image.
En mars 2011, Cascadeur présente « Into the wild » extrait
de son album The Human Octopus dans lequel il compile le
meilleur de ses années obscures. La presse ne tarie pas
d’éloges sur les capacités de ce jeune musicien.
Cascadeur récidive, en 2014, avec « Ghost Surfer » qui a
été conçu à la guitare et qui a bénéficié de la participation du
chanteur Christophe.
Cascadeur a troqué son casque pour un masque de
catcheur mexicain pour se produire sur scène.
Casino Music
Groupe parisien fondé en 1978 par le journaliste de Best ,
Gilles Riberolles (guitare / chant) et Éric Weber (basse), Didier
Esteban et Philippe Chany. Mais très vite, le concept va tourner
autour du duo entre Gilles et Éric.
Fin 1978, Casino Music publie le 45 tours « Burger city »
sur le label Vid’Ordur » d’Alain Maneval. Leur musique s’avère
assez funky et envoutante. Puis les garçons signent avec ZE
Records et enregistrent à New York avec Chris Stein (Blondie).
Jean-Michel Lemeur (batterie) et Anatole Mundi (claviers)
ont rejoint Casino Music. Ils sont épaulés par les Américains
Allen Wentz (claviers), Ron Rogers (piano) et Tom Malone
(cuivres).
L’album sort en 1979 avec deux versions : la Française
Amour Sauvage et l’Anglaise Jungle Love . Les critiques sont
élogieuses et Casino Music ouvrent pour Blondie et les B52’, à
Paris, mais les ventes sont très en deçà des espérances.
Après un ultime single « Go Go Word, Encore Hardcore »,
en 1981, l’histoire s’achève.
Les Casse-Pieds
Groupe parisien fondé en 1986 par Jo Dahan (guitare),
Philippe Teboul (batterie), Manu Layotte (chant / claviers),
Laurent Bougon (chant), Daniel Jamet (guitare) et Tomas
(basse).
Les Casse-Pieds commencent à jouer leurs chansons dans
le métro et dans les squats. Manu Chao, qui sévit alors avec
les Hot Pants , fait parfois le bœuf avec eux dans les stations.
En 1987, Chao fonde La Mano Negra et recrute Dahan,
Teboul et Jamet qui quittent donc les Casses-Pieds. Il
empruntera également leur morceau « Darling Darling » pour
l’album Patchanka .
Layotte et Bougon engagent Mama (basse), Mr Carlotti
(percussions), Nasser (guitare), Ramponno (batterie), Truffy
(guitare) et Chiffo (saxophone) pour poursuivre l’aventure.
Au début des années 90, les majors tentent d’attirer les
groupes alternatifs et c’est ainsi que le producteur Paul
Lederman propose un contrat aux Casse-Pieds pour un album.
Les musiciens entrent en studio pour enregistrer leurs
morceaux fétiches comme « Le Métro », « Darling Darling » et
« Zorro ». « Steak your body » sort en 1991 et les Casse-Pieds
ont les honneurs du journal de TF1.
Ils sont invités sur le podium de TF1 pour la Fête de la
Musique, le 21 juin 1991. Ils déroulent alors une banderole :
« Le play-back qu’elle arnaque » et chantent « Le Métro ».
Le show business ne leur pardonnera pas cette
impertinence. Sans label, les Casse-Pieds survivent jusqu’en
1995, avant de se séparer.
Les Castors
Originaires du Nord, quelques copains fréquentant le Cercle
Ste Germaine à Coudekerque, forment les Castors. L’orchestre
est composé d’Yves Delpierre à la guitare solo, Philippe Delporte
à la guitare rythmique, Bernard Spiliaert à la basse et Francis
Picavet à la batterie.
Ils donnent leur premier concert en mai 1962, puis vont
participer à de nombreux festivals, concours d’orchestres et
vont remporter plusieurs coupes. En octobre 1963, avec le
chanteur Gilles Jolissaint dit « Willy Morgan », le groupe monte
à Paris pour enregistrer son premier EP.
En mai 1964, l’ensemble passe au tremplin du Golf Drouot .
Au fil du temps, il connaît quelques changements avec les
arrivées de Richard Simon au chant, Albert Le Duizet à la
basse, Jean Louis Blanchet à la batterie, Bernard Baelen au
clavier, Michel Calcoen au saxophone. Vers la fin des années
60 et jusqu’en 1972, les Castors se produisent essentiellement
en Bretagne. En août 1972 à Rennes, ils vont faire la première
partie du spectacle de Johnny Hallyday en remplacement du
groupe Ange .
Après diverses séparations et recompositions, notamment
sous le nom de Modus Vivendi qui n’obtiendra pas le succès
escompté, les Nordistes se sépareront avant la fin des années
70, après dix-sept ans de carrière. Ils se reforment en 1997, à
Dunkerque, pour un concert unique.
Catharsis
Formation parisienne créée en 1969, avec Roland Bocquet
(claviers / chant), Yves de Roubaix (guitare / basse / chant),
Patrick Moulia (guitare / scie musicale / harmonica) et Charlie
Eddie (batterie).
Inspiré de Pink Floyd, Catharsis sonne moins rock mais ne
manque pas d’originalité. L’orgue de Roland Bocquet prédomine
dans cette musique médiévale moderne qui étonne.
Catharsis publie un premier 45 tours « C’est ma planète »,
en 1971, avant le premier album Masq qui ne comprend que
quatre longues plages de musique.
L’année suivante, le groupe confirme avec Les Chevrons ,
hommage au château sarthois dans lequel ils vivent et
enregistrent. Le disque contient six morceaux.
Catharsis ne produit ensuite qu’un 45 tours : « Styx
Tango », en 1974 car, le groupe doit faire face à quelques
départs. Il change de registre pour adopter un style plus jazzy
avec un orgue farfisa très présent. Charlotte (chant / violon),
Niles Brown (guitare) et Alain Geoffroy (piano / charango)
intègrent l’équipe pour l’album Illuminations. L’époque
progressive française se termine et l’orchestre produit un ultime
45 tours « Dis oui », en 1977.
Après la séparation de Catharsis, Roland Bocquet va
composer quelques musiques pour des films (La Balance de
Bob Swaim) et de séries. Il va également fabriquer des jingles
pour les médias.
Cats on Trees

Nina Goern et Yohan Hennequin forment Cats on Trees,


en 2007, à Toulouse (31). Le duo se fait rapidement
remarquer par son mélange subtil entre la voix de la jeune
femme, son jeu aux claviers et l’habillage rythmique de Yohan.
Ce dernier joue également avec My Own Private Alaska dans
lequel on retrouve le compagnon de Nina.
En 2010, ils remportent le tremplin des découvertes du
Printemps de Bourges et commencent à rencontrer des
producteurs.
Nina et Yohan travaillent en studio avec Jean-Christophe
Urbain ( Les Innocents ) et Pierre Rougean pour les parties de
guitares. Albin de la Simone écrit les arrangements de cordes
qui apporteront tant aux compositions.
Il faut attendre 2013 pour découvrir le premier album de
Cats on Trees. L’ensemble est brillant et emmené par la
chanson « Siren Calls » qui passe régulièrement sur les ondes.
Le groupe trouve son public et part sur les routes avec un
quatuor de cordes. C’est un triomphe au Trianon, pendant
deux soirs de novembre 2014, puis la formation va se rendre
en Belgique et en Allemagne.
En 2015, Cats on Trees enregistre une nouvelle version de
« Jimmy », en duo avec Calogero.
Don Cavalli
Fabrice Cavalli a passé son enfance à Bonneuil-sur-Marne
(94). D’origine italienne, il apprend la guitare en autodidacte et
découvre le gospel et la soul de Memphis.
Après avoir joué avec The Blue Cats et The Two Timers, il
débute une carrière solo sous le nom de Don Cavalli. En
2003, il sort son premier disque De Profundis , enregistré sur
deux vieux magnétos posés dans son appartement.
La notoriété arrive en 2007, avec Cryland qu’on jurerait
sorti du delta du Mississipi. Don Cavalli est invité à assurer la
première partie des Black Keys, de Ben Harper et de Jack
Johnson.
En février 2013, Temperamental confirme le talent de
Cavalli qui sait surprendre avec la participation de la chanteuse
chinoise Xiao Li Zahn sur « The Greatest ». Rosemary Standley
de Moriarty a enregistré « Say Little Girl », petit moment de
grâce dans ce déluge de blues-rock.
En 2016, De Profundis est réédité par Because Music.
100 000
Ce trio formé de Samya Kaboub (basse et chant), Olivier
Rodriguez (chant et guitare) et Gilles Rozec (batterie) se
retrouvent au début des années 90 sous le nom de 100 000
Indécis. Ils sillonnent les scènes indés et placent leurs morceaux
sur des compilations underground.
Un premier EP sort en mai 1996. Vox servira de carte de
visite au groupe. Puis 100 000 enregistre l’album Dance Floor
à l’automne 1996, au Studio le Chalet de Bordeaux. Le mixage
est confié à l’Anglais Harvey Birrell qui a travaillé avec
Therapy?. Le mélange entre pop et sons plus expérimentaux
est subtil. Les textes sont loin d’être désuets.
Malgré d’évidentes qualités, 100 000 disparaît.
Century
Groupe parisien créé en 1985 par Jean-Louis Rodriguez
alias Milford (chant / clavier) et Jean Duperron (clavier) qui
jouaient ensemble depuis plusieurs années. Ils recrutent
Jean-Yves Brard (basse), Pierre Gauthé (guitare) et Christian
Portes (batterie).
Le premier 45 tours « Lover Why » reste sept semaines à
la première place du Top 50 et se vend à plus de 700 000
exemplaires. Un succès délicat à gérer pour des musiciens
encore inconnus quelques mois plus tôt. Ils récidivent avec
« Jane ».
Au printemps 1986, Duperron est remplacé par Jean-Do
Sallaberry puis, ÉricTraissard et Laurent Cokelaere intègrent
Century à la place de Gauthé et Brard. Cette équipe travaille
avec le parolier Paul Ives sur l’album And soul it goes à
Bruxelles. Le disque, qui reprend ses deux premiers simples,
permet à la formation de percer au Portugal et en Amérique
du Sud.
En 1987, la tournée européenne débute au Portugal, mais
Century est victime d’une escroquerie et doit stopper les
concerts. Milford prend en mains les destinées de l’orchestre
qui voit s’envoler l’opportunité de tester le marché américain.
Is it red sort en 1988 et devient numéro 1 au Portugal
alors qu’il ne sort pas en France. Cokelaere et Portes s’en vont
et sont remplacés par Fred Payonne et Jean-Jacques Grall.
Des titres sont maquettés avec la participation de Frédéric
Thibaut aux claviers, mais à l’été 1989, la séparation est
inévitable.
Dans les années 90, Milford retrouve Duperron et relance
Century avec Rumours of yesterday , en 1992 et Century IV ,
en 1996.
En 2000, nouvelle formule avec Thomas Richard (guitare)
et le double Timeless qui ne sort toujours pas en France.
Jean-Louis, miné par des problèmes de santé jette l’éponge.
La Chair
Trio parisien composé de Pierre Fierre Favard (chant /
guitare), Samuel Lenglet (basse) et Ariski Lucas (batterie).
En 1995, la Chair enregistre un album de sept titres
composés par Favard, dont deux enregistrés par Ian Burgess,
l’architecte du son punk de Chicago, au studio Ornano.
En mai 1996, La Chair assure la première partie de la
tournée de Frank Black (Pixies).
Malgré des critiques élogieuses, le disque passera inaperçu
et provoquera la disparition du combo.
Les Champions
Orchestre parisien formé en 1961 par Jean-Claude Chane
(chant), Claude Ciari (guitare), Willy Lewis (batterie), Alain
Santamaria (guitare) et Benoît Kauffman (basse).
William Taïeb, alias Willy Lewis, ex-batteur des Chats
Sauvages quitte les Champions, en octobre 1961, suite à une
altercation en studio au sujet d’une prise de son. Il est
remplacé par Yvon Ouazana.
Le groupe se produit au Palais des Sports en novembre
1961 et sort un premier EP avec « Ne me dis pas non » et
« Bye bye mon amour ». Le second disque comprend « Le
coup du charme » et « Petit Gonzalès ».
Les Champions effectuent quelques tournées en France
pendant l’année 62 et proposent deux autres 45 tours : « Ma
mélodie » et « Vénus en blue-jeans ». Jean-Claude Chane, le
chanteur, s’en va et les musiciens décident de continuer en
formule instrumentale. Ils accompagnent le grand Gene Vincent
au théâtre de l’Etoile, en octobre 1962.
Les premiers instrumentaux « Poupée brisée » et « T-shirt »,
arrivent en 1963. Un album Pan dans le 1000 est également
commercialisé.
Après l’enregistrement de « Cruel Sea », en 1963, Claude
Ciari quitte les Champions et tente une carrière solo avec le
superbe « La Playa » interprété à la guitare sèche. Il partira
s’installer au Japon, en 1975.
Tony Harvey (ex- Playboys ) remplace Ciari pour les ultimes
disques du groupe « Les Revenants » et « Des filles comme
ça ». Après l’arrêt des Champions, il travaillera avec Joe
Dassin.
Fred Chapellier
Frédéric Chapellier est né en juin 1966, à Metz (57). Dès
1978, il apprend à jouer de la batterie, puis de la guitare et
découvre le blues.
En 1992, le musicien intègre le groupe Kashmir puis forme
Men in Blue, cinq ans plus tard. En 1999, c’est la création du
Fred Chapellier blues band qui enregistre Blues Devil , en 2003,
avec Johan Dalgaard (clavier) et la section de cuivres de
Bonny Fields.
En 2004, le guitariste élargit son répertoire et ne se
cantonne plus au blues. Aux Trophées France Blues, il reçoit le
prix du meilleur guitariste et de la révélation. En 2005, il
retourne en studio pour L’œil du blues .
En 2007, Fred rend hommage à l’un de ses héros avec A
tribute to Roy Buchanan . Deux ans plus tard, il s’associe avec
Billy Price, le chanteur de Buchanan pour Night Work .
Quelques musiciens français participent aux sessions : Abder
Benachour (basse), Damien Cornélis (claviers), Pat Machenaud
(batterie) et Julien Matthieu (tambourin). Cette production se
hisse à la première place des charts blues américains.
En 2010, Chapellier part en tournée avec Jacques Dutronc .
L’année suivante, il produit le Live at chez Paulette avec le
guitariste Tom Principato. En 2012, c’est Electric Fingers dédié
à Gary Moore, décédé quelques mois plus tôt.
En novembre 2014, Fred accompagne les Vieilles Canailles (
Hallyday , Dutronc , Mitchell) pour leur série de concerts à
Bercy.
En avril 2016, Fred Chapellier publie It never comes easy
et se produit au New Morning, à Paris.
Marc Charlan
Jean-Marc Vignon est né à Rothéneuf (35), en juillet 1949.
En 1968, il débarque à Paris et fait un stage de journalisme à
RTL. Il anime ensuite des émissions sur Radio Monte Carlo et
reçoit Jimi Hendrix.
En 1973, il tente sa chance dans la musique sous le
pseudonyme de Marc Charlan. Après son premier 45 tour
« Petite Amie » et « Moi je m’en fous (bye bye Suzie Q) », il
balance un rock efficace avec « Ma p’tite Irène ». Il récidive
avec « Zezette » qui rencontre moins de suffrages.
« C’car de Stains » évoque le président Giscard d’Estaing,
élu quelques mois plus tôt. En 1976, Charlan proclame « J’suis
français ». Deux ans, plus tard « J’ai la fièvre » sonne comme
une résistance à la vague disco.
Après « Olivia », en 1979, il tente une seconde carrière sous
le nom de Rocky Chignolle. En 1990, Charlan revient une
ultime fois chez Virgin avec « Hola que tal ? ».
Charles De Goal
Paris 2012 (Dominique Grandfils)
A la fin des années 70, le Parisien Patrick Blain est le
bassiste du groupe punk C.O.M.A. qui sort un album éponyme,
en 1979. Il décide de se lancer dans un projet solitaire.
Il soumet ses chansons aux responsables de New Rose qui
lui trouvent son nom de scène : Charles De Goal. Algorithmes
sort en 1980 et les morceaux post-punk comme « Modem »,
« Radio On » et « Exposition » séduisent 15 000 acheteurs. Un
beau résultat pour l’époque.
Patrick entretient le mystère autour de Charles De Goal et
publie Ici l’Ombre , en 1982. C’est une nouvelle réussite avec
« Kling Klang ».
L’album 3 , enregistré aux studios WWW par Patrick
Woindrich, est édité en 1984 et comprend « Technicolor » et
« Soupirs ».
Il faut attendre 1985 pour découvrir Charles De Goal sur
une scène. Ses anciens partenaires de C.O.M.A. Philippe Huart
(guitare / claviers) et Claude Lamamy (batterie) l’accompagnent
en live.
En 1986, Double Face contient deux disques avec « Retour
au dancing » et « Nuit Noire ». Mais malgré quelques concerts,
le succès n’est pas au rendez-vous. Blain met Charles De Goal
en sommeil. Il fonde Monkey Test et travaille pour New Rose.
Entre 1989 et 1991, il élabore de nouvelles compositions de
Charles De Goal, mais son label disparaît et les autres maisons
de disques ne se montrent pas intéressées par sa production.
Patrick pratique la musique pour le plaisir, tout en continuant
ses activités professionnelles.
En 2005, Algorithmes est réédité et Blain est sollicité pour
un retour sur scène. Il demande à ses amis de Monkey Test,
Etienne Lebourg (basse) et Jean-Philippe Brouant (batterie) de
l’accompagner et fait la connaissance de Thierry Leray (ex- End
Of Data / guitare / claviers). Les premiers concerts sont des
réussites et Charles De Goal renaît de ses cendres.
Après de nombreux shows en France et en Europe, la
nouvelle équipe enregistre Restructurations , en 2008.
L’ensemble sonne plus rock avec « Passion / Eternité »,
« Décadence » et « Régularisez-moi ». Les textes traitent
essentiellement du questionnement sur l’identité et du rapport à
la mort.
En 2009, la compilation Expositions, a tribute to Charles De
Goal est l’hommage de la jeune génération (No Tears, Martin
Angor, Femme Fatale, Andromax…) à l’œuvre du Général.
Charles De Goal joue régulièrement en France, Italie,
Angleterre et Allemagne jusqu’en 2014. Etienne Lebourg est
remplacé par Vincent Guilly. Le décès brutal de Jean-Philippe
Brouant plonge la formation dans un deuil douloureux.
Leray et Blain peaufinent les titres enregistrés par la
formation, quelques années auparavant et décident de les
publier en février 2016 sous la forme d’un double album vinyle
Mobilisation / Résistance . Le bassiste Vincent Guilly apparaît sur
quelques titres, ainsi qu’Omer Leray, le fils de Thierry, à la
guitare. Depuis juin 2015, Mathieu Autin les accompagne à la
batterie.
Les Charts
Groupe d’Echirolles, près de Grenoble (38), fondé en 1986
par les frères Maurici : Calogero alias Charly (chant / basse) et
Gioacchino alias Jacky (claviers). Ils sont accompagnés par
Francis Maggiulli (claviers) et Frédéric Mattia (claviers). Ce
dernier ne reste que quelques mois.
Avec la participation de France Gaillard et du producteur
Philippe Gaillard, les Charts enregistrent leur premier album
L’Océan sans fond . Le titre « Je m’envole » est largement
diffusé en radio.
Le second disque Notre Monde à nous est publié en 1991
et se vend à plus de 180 000 exemplaires. Les jeunes gens
jouent la carte du charme pour séduire un public adolescent
avec une pop synthétique bien troussée.
En 1994, Hannibal est bien produit, mais ne contient pas
de titre fort. L’année suivante, les Charts présentent un disque
live Acte 1 .
En 1997, « Changer » est l’ultime trace discographique du
trio qui se sépare. Calogero entame une brillante carrière solo
alors que son frère Gioacchino forme Pure Orchestra puis
Pimigi. Francis publie, quant à lui, deux disques dont Central
Park , en 2006.
Le trio poursuit une collaboration d’écriture sous le nom de
Calogero Bros.
Les Chats Sauvages

Trois jeunes Niçois décident de se lancer dans le rock, à la


fin des années cinquante. Hervé Fornieri, le chanteur, prend le
pseudonyme de Dick Rivers et les frères Jean-Claude et Gérard
Nencioni tiennent les guitares. En 1961, le trio s’installe à Paris
pour trouver une maison de disques et embauche Gérard
Jacquemus à la basse et William Taïeb à la batterie.
Le 12 mai 1961, Les Chats Sauvages publient un premier
EP Le jour «J» (I’ve got you) / En avant l’amour (Cannot find
a true love) / Ma p’tite amie est vache (Mean Woman Blues) /
J’ai pris dans tes yeux » qui se vend à 200 000 exemplaires.
On les voit à la télévision et en tournée à travers la France.
Dans le Sud-ouest, ils se font virer de scène par des paysans
excédés par leur musique. Les Chats n’adoptent pourtant pas la
tenue des rockers, mais préfèrent se produire en costumes ou
en pull. En octobre 1961, le batteur Armand Molinetti remplace
Taïeb. Le premier album du groupe Est-ce que tu le sais
comporte dix titres et leur permet de se produire au Palais des
Sports.
Pour le second disque Oh Oui , ils décident d’adapter
plusieurs chansons de Gene Vincent avec des textes de Pierre
Saka, Jacques Plante et Henri Ithier. Le son des guitares se
durcit, même si l’inspiration reste l’amour. Après
l’enregistrement assuré par le batteur anglais Dean Smoby, ils
embauchent André Ceccarelli qui deviendra un grand virtuose
du jazz.
Dick est le plus jeune membre du groupe, mais sa forte
personnalité se heurte à la tutelle de ses aînés. A l’issue d’une
vive discussion en patois niçois, Dick Rivers décide de quitter
l’orchestre, à l’été 1962 et lance sa propre carrière.
Les Chats Sauvages poursuivent avec le chanteur Thierry
Thibault qui assure quelques galas, mais ne peut continuer car
il est déjà sous contrat avec un label. Le groupe auditionne
alors le Toulousain Michel Simonet qui a pris le pseudonyme
de Mike Shannon et sévissait dans les Flammes Bleues, avant
de monter à Paris. En quinze jours, il apprend le répertoire
des Chats et se fait accepter par les musiciens.
Dès le premier simple « Derniers Baisers », en octobre
1962, Shannon impose son style et sa personnalité et les ventes
explosent (200 000 exemplaires). Le succès de ce titre plus
calme va orienter les Chats Sauvages vers un style slow-rock.
L’album n° 3 – Venez les filles sera le dernier, avec un
nouveau passage au Palais des Sports et au concert de la
Nation. Au début de l’année 1964, Shannon et Ceccarelli jettent
l’éponge et les musiciens enregistrent une version du « Boys »
des Beatles (Seul)… qui ne sortira pas.
En 1981, les Chats Sauvages ressortent leurs griffes pour
un nouvel album de dix titres inédits avec Dick Rivers et la
participation de Jacques Mercier à la guitare.
En 1987, une nouvelle reformation se produit autour de
Mike Shannon pour un disque qui comprend une nouvelle
version de « Derniers Baisers ». En 1999, les frères Roboly
ressuscitent à nouveau le groupe avec quelques amis. Rivers
intente une action en justice pour interdire l’emploi du nom
« Chats Sauvages », mais il est débouté par le tribunal de Nice.
Les Chaussettes Noires
Pendant l’été 1960, le Parisien Claude Moine en a assez de
chanter dans des dancings et sur les scènes de bals. Il
rencontre Aldo Martinez (basse), Jean-Pierre Chichportich
(batterie), William Benaïm (guitare) et Tony d’Arpa (guitare) et
leur propose de former un groupe de rock. Baptisés dans un
premier temps les Five Rock, les cinq garçons se mettent en
quête d’une maison de disques.
C’est Eddie Barclay qui les signe, séduit par le jeu de
scène de Claude et par l’énergie du groupe. Il leur propose
d’enregistrer un 33 tours, mais les Five Rocks sont très lents
et ne peuvent composer que quelques chansons. Ils se mettent
au travail et parviennent à réaliser « Tu parles trop », « Tant
pis pour toi » et une reprise de « Be Bop A Lula » de Gene
Vincent.
Sans leur demander leur avis, Eddie Barclay les rebaptise
les Chaussettes Noires, suite à un accord avec le fabricant de
chaussettes Stemm qui va donc parrainer le groupe. Il leur
porte chance, puisque « Daniela » sortie en février 1961 est un
énorme succès. Les premières tournées virent à l’hystérie et les
Chaussettes Noires deviennent rapidement tête d’affiche.
En juin 61, Claude, devenu Eddy Mitchell et ses amis
enfoncent le clou avec « Dactylo Rock ». Son groupe est le
numéro 1 et pendant leurs spectacles, les fauteuils volent dans
la salle. Les organisateurs sont peu habitués à une telle folie et
commencent à se faire des cheveux blancs.
Le twist fait son apparition et les Chaussettes Noires
s’engouffrent dans cette mode. Ils se retrouvent même avec le
célèbre Maurice Chevalier pour le surprenant « Twist du
Canotier ».
Alors que le groupe nage en plein succès, Eddy doit partir
faire son service militaire, en mars 1962. L’ambiance de la
caserne de Montlhéry (91) est bien différente de celle des
studios, mais dès qu’il le peut, le chanteur retrouve les
Chaussettes pour un show. C’est au tour de ses camarades de
remplir leurs obligations militaires et Eddy se retrouve sans
groupe. Il se fait accompagner par Les Fantômes pendant l’été
1962.
Une fois rentrés du service, les Chaussettes Noires sont
confrontées à des problèmes internes. Eddy Mitchell reproche à
ses musiciens d’être toujours des amateurs et de ne pas
vouloir progresser. En janvier 1964, après un concert
catastrophique à Lyon, Eddy claque la porte et annonce son
départ du groupe. La nouvelle est dure à avaler pour Aldo,
Gilbert, Tony et William, mais aussi pour leurs parents qui
attaquent Claude Moine en justice. En effet, quand les
Chaussettes Noires signèrent leur premier contrat avec Eddy
Barclay, ils étaient tous mineurs et c’était donc leurs pères ou
mères qui prirent la responsabilité de leur carrière et qui
maintenant se retournent contre le chanteur.
L’affaire traînera en justice jusqu’en 1966 et affectera
Mitchell qui poursuivra une brillante carrière en solo.
Cheap Riot
Groupe punk parisien fondé en 2013 par Sir Emmanuel
(chant), Margot (batterie), Antoine (basse / guitare) et Jake
(guitare).
Cheap Riot pratique le part-time punk et écrit des chansons
qui sont les portraits de personnes réelles. Ils publient un 45
tours « Time Vacancy » pour se faire connaître.
Ils enregistrent leur premier opus Ballroom Portraits , à
Toulouse, avec Lo Spider. Le disque sort à l’automne 2015 et
comprend des titres efficaces comme « Yasmine » et
« Boredom ».
Chelsea
Groupe de Tours (37), formé en 1990 par Emmanuel
Tellier (chant / guitare), Olivier Descroix (batterie), Etienne Dutin
(guitare) et Pierre Palmieri (basse).
Chelsea débute dans la mouvance pop avec un single
« L’ange que j’étais », puis l’album Réservé aux clients de
l’établissement , en 1991.
Le second CD Tramway , produit par Pat Fish, est
commercialisé en 1992. Il contient « Sur les traces de Pat
Hobby ».
En 1994, Chelsea délivre son troisième opus Nouvelles du
paradis qui est accompagné d’un disque bonus de sept titres
acoustiques. Ils se produisent au Passage du Nord-Ouest, à
Paris.
L’aventure s’achève avec le départ d’Olivier Descroix. Les
autres musiciens poursuivent leur chemin en créant Melville.
Les Cherche Midi
Pierre Souchon et Julien Voulzy se connaissent depuis leur
plus jeune âge. Ces « fils de » se lancent sous le nom de
Cherche Midi, en 1993.
Leur premier album suscite la curiosité et « Ce n’est pas
vrai » passe sur les ondes. Le clip de la chanson « Les gens
qu’on aime » bénéficie de la participation de l’actrice Julie
Gayet.
En 1995, les Souchon-Voulzy pères et fils enregistrent
ensemble « Combien d’amour c’est trop » pour le projet « Sol
en Si ».
Les Cherche Midi sortent « Les lendemains » en 1998, avec
« Avant toi » écrit par Jacques Lanzmann et le simple « Je
l’aime ». Le succès est plus modeste que pour leur première
tentative. Le tandem se sépare, mais l’amitié perdure.
Pierre Souchon enregistre son premier disque solo en
2004. Julien Voulzy poursuit sa carrière sous le pseudonyme
de June.
En 2014, les Cherche Midi se reforment pour célébrer les
vingt ans de leur duo.
Pierre Chérèze
Pierre Chérèze a passé son enfance à Paris. A douze ans,
il veut être Elvis Presley et commence à apprendre la guitare.
A partir de 1970, il commence à accompagner divers
artistes comme Diane Dufresne, Pierre Groscolas, Catherine
Ribeiro et surtout Jacques Higelin sur Alertez les bébés et No
Man’s Land . Surnommé le « Jeff Beck français », Chérèze fait
ses débuts en solo, en 1980, avec un album très rock Ecorché
vif .
Chérèze récidive en 1981 avec On dit qu’une pensée est
profonde parce qu’on n’arrive pas à tomber dans le ciel qui
marque moins les esprits.
Le guitariste termine son contrat avec CBS par De l’autre
côté du mensonge . Il poursuit ses sessions avec Louis Chédid,
Khaled et Gérard Manset .
En 2009, Chérèze publie Ultime décision . Il se consacre
essentiellement au style country rock.
Cherokees
Groupe punk parisien formé en 1983 par Pierre Emery
(chant), Gérard Gagliati (guitare), Cyril (basse) et Ketal
(batterie).
En 1985, les Cherokees enregistrent un premier EP
Sometimes tiré à 1000 exemplaires. Ils donnent une seconde
vie au punk rock en pleine période New wave et deviennent
les précurseurs du mouvement alternatif qui va émerger
quelques années plus tard.
Ils enregistrent l’album Scalping in the street au R.M.S.
Studio de Londres, en juillet 1987. Après Gumbopan , en 1988,
Pierre Emery quitte le groupe et part vivre à Los Angeles. Les
Cherokees réapparaissent en 1991 avec un line up entièrement
remanié : Éric Le Bras (basse), Frédéric Moulin (chant), Vincent
Gornot (batterie) et les frères Lemordan à la guitare : Frédéric
et Patrick. Ils réalisent Winchester 73 en 1994, puis l’orchestre
disparaît définitivement.
Pierre Emery a formé Suspense Rubberband puis Ultra
Orange, en 1992.
Chicken Diamond
One man band fondé en 2010, à Thionville (57), par
Charles Diamond (guitare / basse / claviers / chant).
Chicken Diamond pratique un raw blues avec une voix
rocailleuse et des guitares carbonisées. En 2011, il réalise seul
son premier disque éponyme sur lequel il reprend « Sister
Ray » du Velvet Underground. Il récidive, l’année suivante, avec
II , un opus puissant et sale.
My name is Charles ‘Chicken’ Diamond arrive en 2014 et il
est difficile d’imaginer qu’un seul homme peut être responsable
d’autant de sons. Il faut une bonne dose de talent pour
concocter ces morceaux.
En mars 2016, Chicken Diamond produit The Night has a
thousand eyes avec la participation du saxophoniste Pierre Rault
et de Diable Noir aux claviers.
Chicken Pox
Groupe punk du sud de la France fortement influencé par
Fugazi. Fondé au début des années 90, Chicken Pox ne
marquera pas les esprits, mais son chanteur Benjamin Cohen
alias Benjamin Diamond formera le groupe éphémère Stardust
avec Thomas Bangalter de Daft Punk qui commettra le tube
planétaire « Music sounds better with you ». Diamond entame
alors une carrière dans la musique électronique avec l’album
Strange Attitude , en 2000.
Chihuahua
Groupe parisien fondé en 1980 par Napo Romero
(guitare / chant), Polit Olive (chant), Red Creek (batterie) et
Ricky (basse). Emmanuel Cabut, alias Mano Solo (guitare) les
rejoint quelque temps plus tard.
Chihuahua vit l’aventure alternative et joue partout où cela
est possible. On les entend même dans les facs occupées par
les étudiants en grève.
En 1985, Polit Olive est parti quand sort l’EP éponyme.
Mano part tenter sa chance en solo.
En 1987, ils publient Fiesta de la mort qui contient leur
fameuse version de « Porque te vas ». Le line up a changé
avec Tchak (guitare), François Matuszenski (claviers), Antoine
Chao (trompette), Mama (saxophone) et Peter (saxophone).
En 1990, Chihuahua cède aux charmes de la major Epic et
sort Nomad Land produit par Jeremy Green (Sex Pistols,
Clash), dans une prise live qui favorise la spontanéité. Ils se
produisent au festival de Glastonburry et sillonnent l’Angleterre
et l’Ecosse.
L’aventure s’achève en 1993. Tchak rejoint Shaltaï, en 1996.
Napo collabore avec Mano Solo avec qui il fonde les Frères
Misères , avec Matuszenski.
Christine and the Queens
Héloïse Letissier est née à Nantes (44), en juin 1988.
Après de brillantes études (Hypokhâgne, Khâgne et Ecole
Normale Supérieure), elle s’installe à Paris pour se consacrer à
un projet qui va mêler musique, danse, vidéo et le dessin. Fin
2010, Héloïse rencontre des drag-queens à Londres et décide
d’adopter un look androgyne et de créer Christine and the
Queens.
Elle sort son premier EP Miséricorde , en 2011, puis un
second Mac Abbey , l’année suivante. On la découvre en
première partie de The Do et Woodkid.
Christine and the Queens remporte le prix Découverte du
Printemps de Bourges en 2012, puis signe un contrat avec le
label Because Music. Son troisième EP Nuit 17 à 52 est
disponible en juin 2013. Sur scène, elle est accompagnée par
des danseurs pour une véritable performance scénique qui ne
laisse pas indifférent.
L’album Chaleur Humaine est commercialisé en juin 2014.
Après une prestation aux Vieilles Charrues et plusieurs passages
à la télévision, il obtient un disque d’or en octobre 2014.
Christine and the Queens remporte quatre Victoires de la
musique : artiste féminine et meilleur vidéo-clip pour « Saint
Claude », en 2015 et concert de l’année et meilleur vidéo-clip
pour « Christine », en 2016.
Christophe J.
John Christopher Jacq est parisien et joue de la guitare et
de la basse. Avec son camarade de classe, Jay Alanski, il fonde
The Beautiful Losers, en 1974. En 4 jours, ils enregistrent
l’album Nobody knows the Heaven sur un magnéto quatre
pistes. Le disque ne perce pas et le groupe est dissout.
Au début des années 80, on découvre John Christopher
au Gibus avec son groupe Deuxième Sous-Sol qui joue un
répertoire pop.
Le jeune homme décide de tenter sa chance en solo sous
le nom de Christophe J. et démarche le label RCA qui l’envoie
enregistrer aux studios Chiswick de Londres avec The Inmates.
On retrouve également le tchèque Jim Smetana, ex-DJ du
Gibus qui signe deux titres dont « The Wall of Kampa »,
hommage au mur Lennon de Prague dont on découvre une
photo au dos de la pochette de Sons Of Waterloo qui sort en
1983.
Cette collection de neuf titres aux influences Beatles
évidentes ne trouvera pas son public. John Christopher Jacq
s’éloigne de la musique pour devenir traducteur. Son disque est
réédité en 1990.
Chrysis
Groupe de hard rock de Reims (51), fondé en 1976 par
Patrick Gestède (chant), Frédérick Neuville (basse), Dominique
Melin (guitare) et Pascal Porchedda (batterie).
Influencé par Iron Maiden, Judas Priest et Kansas, Chrysis
développe un hard mélodieux qui a du succès dans l’est de la
France.
Ils publient leur premier single « Nightlights » en 1980, puis
recrutent un second guitariste Bruno Dandrimont qui ne restera
qu’une année.
Chrysis est contacté par des labels qui souhaitent les faire
chanter en français. Les Rémois refusent catégoriquement et
restent indépendants. Ils enregistrent des titres en 1984, avant
de se séparer, qui sont regroupés sur un CD en 2008. Début
2009, Patrick Gestède, Dominique Melin, Pascal Carré et Pascal
Porchedda reforment le combo et publie un EP Here we are ,
en 2010. Ils enregistrent régulièrement des chansons disponibles
en téléchargement.
Ciné Palace
Groupe parisien formé en 1977 avec Lou Demontis (chant),
Yves Danacker (guitare), Pecos (basse) et Thierry Danacker
(batterie).
En plein revival du rock français, Ciné Palace signe chez
Philips et publie l’album Cocktail . Le titre « 1 h du mat’ »
marque les esprits et le groupe participe au concert French
Rock Mania du Palais des Sports, le 9 juin 1979. Lou, le
chanteur assure bien sur scène, alors que les groupes
précédents se sont fait jeter à coups de canettes. Pourtant,
alors que la partie semble gagnée, un spectateur lui balance un
gros pot de moutarde ouvert sur son costume blanc. Ciné
Palace termine courageusement sa prestation.
Un autre disque éponyme sera commercialisé en 1981, mais
l’aventure s’arrêtera quelque temps plus tard.
Lou Demontis continue de jouer et chanter le rock tout en
enseignant la musique. Il a publié Living the Dream au
printemps 2015.
City Kids
Groupe du Havre (76), fondé en 1980 par Dominique
Comont (ex- Little Bob Story / chant / claviers), Éric
Houllemare (basse), Pascal Lamy (guitare) et Stéphane
Lesauvage (batterie).
Les City Kids partent en Angleterre, en 1981 pour assurer
la première partie de Doctor Feelgood. Ils enregistrent leur
premier album à la salle Franklin du Havre. Name of the game
sort en 1983.
L’année suivante, ils entrent en studio avec l’Australien Rob
Younger pour le 33 tours éponyme. En 1985, la tournée les
fait voyager en Espagne, Hollande et Italie.
En 1986, City Kids met en boîte The Orphans Parade
pour Musidisc. On les voit en ouverture d’Iggy Pop au Zénith
de Paris. En 1987, Christophe Paillette remplace Houllemare à
la basse.
1000 soldiers , en 1989, regroupe les meilleurs titres du
combo havrais. Le cinquième opus Third Life , mixé par Alan
Thorne, à Sidney, est publié en 1993 et permet au groupe de
tourner à l’étranger.
En 1993, City Kids tourne avec Noir Désir et enregistre un
ultime City Kids Live , à Royan. Le groupe se sépare à la fin
de l’été 1995.
En 2008, les Havrais se retrouvent pour un concert
unique, à Orléans.
Les Civils
En 1979, les Civils répètent dans le sous-sol d’un magasin
de musique de Sartrouville (78). Leur chanteur et saxophoniste,
Vincent Ferniot croit en son groupe qui comprend également
Yvon Labrot (basse), Franck Kutner (guitare), Fabrice Coroneos
et Jean-Marc Dubois (claviers).
Ils décrochent le gros lot avec « la Crise » qui devient un
hymne pour les radios libres qui fleurissent un peu partout en
1982. La pochette du disque est signée Jean-Baptiste Mondino
qui va connaître par la suite une superbe carrière
internationale.
Les Civils sont invités à jouer en première partie de
Téléphone , à l’Hippodrome de Vincennes. Pour la première fois
et la dernière, ils ont l’occasion de jouer devant des dizaines de
milliers de spectateurs. Après un second maxi La peur du loup
, le groupe finira par se séparer en 1983 et on retrouvera
Vincent Ferniot quelques années plus tard, à la télévision, où il
animera une rubrique culinaire à Télé matin. Franck Kutner
rejoindra Pijon de 1985 à 1987, puis accompagnera Rachel des
Bois, en 1987.
Civils Radio
Groupe d’Orléans (45), formé en 1981 par Jean-Pierre
Triquet (ex- La Souris Déglinguée / harmonica), Benoit Bartoletti
(guitare), Gérard Dauphin (basse) et Philippe alias Gégène
(batterie).
En 1982, Civils Radio autoproduit une version française de
« Midnight Hour » de Wilson Picket et un titre en anglais en
face B : « Nobody talk ». L’année suivante, le groupe est repéré
par un label américain, mais les morceaux enregistrés ne
sortiront pas.
En 1984, Civils Radio sort l’album 404 sur le label de
Chartres Romance Records. Un disque mixé par Jean-William
Thoury ( Bijou ) qui mèle rythm’n’blues et textes humoristiques.
Ils partent en tournée avec The Fleshtones.
Civils Radio disparaît en 1985. Jean-Pierre Triquet est
décédé en 1987 et Benoit Bartoletti en 2011.
Clair Obscur
Groupe de Creil (60), constitué en 1981 par les frères
Demarthe : Christophe (chant) et Nicolas (guitare). Thierry
Damerval les accompagne à la basse.
Clair Obscur autoproduit « La Cassette Noire », en 1982. Le
premier album The Pilgrim’s Progress , arrive en 1986.
En 1990, ils sortent Rock avec les frères Laurent et Nicolas
Miguene aux guitares, Hélène Audinat (violoncelle), Nicolas
Gorge (batterie), Djamel Alouache (basse) et Aline Montfort
(flûte). Cela donne une musique violente et romantique et
surtout avant-gardiste. Ils se produisent au Café de la Danse, à
Paris.
Sans Titre , en 1992, est bourré de clins d’œil et
extrêmement varié. Antigone , en 1996, marque la fin d’une
production continue.
Clair Obscur ne disparaît pas pour autant et revient en
2008 avec un live enregistré en 84 et 86, puis We gave a
party for the gods and the gods all came . En 2010, ils
participent à l’hommage au chanteur de Joy Division 30 years
with (out) Ian Curtis Transmission , avec Little Nemo , Complot
Brunswick et Charles de Goal .
Les Clam’s
Groupe de Javarock de Lorient (56), fondé en 1991 par
Christian Hervé (accordéon), Pascal Rault (chant), Georges
Pruvost (contrebasse) et Angelo Di Prima (batterie).
En 1991, Les Clam’s autoproduisent leur premier album
Java faire mal et se font remarquer par le titre « Jean-Marie et
Marie-Jeanne » qui sera repris dans certaines manifestations
contre le Front National. Ils parviennent à faire écouter de
l’accordéon dans des salles de rock et imposent leurs
compositions décapantes.
Les Clam’s signent chez EMI pour Histoire qu’on qui sort
en 1994. L’année suivante, Christian Hervé quitte le quatuor et
Serge Le Clanche le remplace à l’accordéon pour les sessions
de Pauvre terrien qui paraît en 1996.
L’album live A Run Ar Puns reflète les centaines de
concerts donnés par les Morbihannais qui se séparent en 1998.
Clandestins
Groupe d’Uzès (30) formé en 1989 par François Lopez
(chant / guitare), Éric (basse), Pascal (batterie) et Phil (guitare).
Après avoir commencé sous le nom de Moisissure, depuis
1983, Clandestins tente un nouveau départ. Ils placent le titre
« Un héros de BD » sur la compilation Mon petit frère est un
rocker : la relève .
En 1992, Clandestins publie son unique album éponyme.
L’histoire s’achève deux ans plus tard. François Lopez fonde
ensuite Guerilla et Suprematic, avant de se lancer dans
l’électronique avec Burden.
Claude et ses Tribuns
Groupe parisien créé en 1962 par Claude Couchet (chant /
guitare), Jacky Courtillat (guitare), Fernand Cafiero (basse) et
Jean Haumont (batterie).
Claude et ses Tribuns signent assez facilement avec le label
Pacific et publient leur premier EP Annie reviens , avec « Le
twist familial », en mai 1962.
En septembre 1962, ils récidivent avec le madison « J’en ai
assez » et « Avoue que c’est formidable », une reprise des
Shadows. Le troisième EP J’aime la vie comme ça contient un
hommage au Golf Drouot : « Au Golf ».
Jacky et Fernand doivent effectuer leur service militaire et
sont remplacés par Jean-Pierre Trochu et Christian Humbey.
Claude et ses Tribuns sortent un ultime disque avec Les
Cavaliers du feu , mais le cœur n’y est plus. Couchet
abandonne la musique. Courtillat reprend sa carrière de sportif
et remporte des titres au fleuret.
Jean-Pierre Trochu accompagne Annie Cordy , puis entame
une carrière de chanteur en 1967, sous le pseudonyme de
Grégory. Dans les années 70, il participe aux comédies
musicales Gospell , Jesus Christ Superstar et Mayflower .
En 1981, Trochu forme le duo Chagrin d’Amour avec Valli
et enregistre le tube « Chacun fait (c’qui lui plaît) ». Il décède
en avril 1996, des suites d’un cancer.
Claudia & ses Guépards
Claudia Colonna est italienne. Elle arrive à Paris en 1963,
prend des cours de chant et tente sa chance dans la chanson.
En 1971, on la voit interpréter « Si j’avais un marteau » à
la télévision. Elle sort ses premiers simples « Un clown qui
sourit » et « L’hiver, l’été, l’amour ». « Rock’n’roll woman », en
1975, marque la fin de sa période solo.
A la fin des années 70, Claudia revient avec ses Guépards,
Marc Daenen (guitare), Laurent, Yves Brunisholsz (basse),
Patrick Meytonnin (batterie) et s’engouffre dans le créneau du
rockabilly. Les simples « Be my baby » et « Vespa » sont
commercialisés. Le 33 tours Boo Hoop A Doop sort en 1983.
En 1987, Grégoire Garrigues joue de la guitare sur « Rockabilly
en Télé » et la reprise de « Crazy Man Crazy ».
En 1991, on retrouve Claudia Colonna & ses Guépards,
avec « Love me » et « Un garçon rock ». Puis suivent La
fureur de vivre et Hommage à une légende vivante du
rock’n’roll .
En 2002, Claudia publie « Money, Sex, Rock’n’Roll » en
solo, avec un clip très kitch et outrancier. Grégoire Garrigues a
fondé les Socquettes Blanches puis Super Wagner dont l’album
Voyage au Pays des Vivants est sorti en 2016. Marc Daenen
est décédé en mai 2013.
Cocoon
Marc Daumail Paris 2012 (Dominique Grandfils)
Groupe fondé à Clermont-Ferrand (63), en 2005 par Marc
Daumail (guitare / claviers) et Morgane Imbeaud (chant).
Cocoon joue une pop acoustique mélodique qui ne laisse
pas insensible. Ils remportent de nombreux tremplins et, en
2006, ils sont les lauréats du concours des Inrockuptibles.
En avril 2007, Cocoon publie un EP From Panda
Mountains puis le premier album My friends all died in a plane
crash . Leur chanson « Chupee » est utilisée pour des spots
publicitaires et dans le film L’Arnacoeur de Pascal Chaumeil.
C’est un succès mondial qui révèle le duo avec un concert à
l’Olympia, en janvier 2009.
En 2010, Cocoon tourne aux États-Unis, en Europe et en
Chine. Where the Oceans end est commercialisé en octobre.
Même s’il ne comporte pas de tube, il est certifié disque de
platine. En avril 2011, le disque est réédité avec un EP Covers
qui contient une superbe version de « American Boy » d’Estelle.
En 2012, Cocoon se met en pause. Marc Daumail conçoit
Speed of Light , magnifiquement produit, mais qui ne récolte
pas le succès mérité. Morgane Imbaud crée Peaks puis Un
Orage. En 2015, elle signe avec Jean-Louis Murat le conte
musical Les Songes de Léo .
Daumail relance seul Cocoon en 2016 avec un disque
enregistré entre Bordeaux et Richmond, en Virginie, après un
crochet par Berlin. Marc travaille avec le producteur Matthew
E. White et la chanteuse Nathalie Prass.
Les Collabos
Groupe punk de Brest (29), constitué en 1982 par Raskal
(chant), Hervé (basse), Stéph (guitare) et Fred (batterie).
Les Collabos éditent une cassette avec trois titres, en 1983,
puis apparaissent sur la compilation Chaos en France avec le
titre « Sylvain Bergaste ». Ils récidivent l’année suivante avec
« Agenouillé dans les W.C », « Eté 69 » et « Bop ! Pap !
Labidoup ! », avant de sortir un premier album éponyme.
Les Collabos se séparent en 1985. On retrouvera Raskal
avec les VRP qui reprendront la chanson « Ta Sœur », en
1990.
Collection D’Arnell-Andréa

Paris 2015 (Dominique Grandfils)


Groupe de dark wave fondé en 1986 par Jean-Christophe
d’Arnell (claviers / percussions) Chloé St Liphard (chant) et
Pascal Andréa (chant / guitare). Ce dernier, qui donne pourtant
la moitié du nom à l’orchestre, part avant leur premier concert.
Les membres de Collection D’Arnell-Andréa sont obsédés
par le passé et plus précisément le début du XXème siècle.
Après un premier mini LP, le duo enregistre Un Automne à
Loroy . Peter Rakoto (basse), Charlotte (violoncelle) et Thierry
Simonet intègrent la Collection pour l’enregistrement de Au Val
des Roses .
Nouveaux changements de musiciens avant les sessions du
disque Les Marronniers , avec Carine Grieg (claviers) et Franz
Torrès-Quévédo (basse / guitare).
En 1994, Villers-aux-Vents (février 1916) plonge l’auditeur
dans l’horreur de la Grande Guerre, dans un rythme lancinant
et obsédant.
Collection D’Arnell-Andréa électrise sa musique avec Vincent
Magnien (guitare) et Stephen Kehlsen (basse) pour Cirses des
champs , en 1996.
Peu médiatisé, Collection D’Arnell-Andréa poursuit son
chemin en publiant régulièrement des albums dont le dernier
Vernes-Monde date de 2010. La musique puise son inspiration
à la source d’une cold néo-classique romantique.
Colm
Groupe fondé en 1990, à Fontenay aux Roses (92), par
Colm Boyce (guitare), Daniel Dauxerre (chant / guitare), Vincent
(batterie).
Colm enregistre un EP 45 , en 1992. Le disque est
remarqué par le Melody Maker .
L’Irlandais Boyce, qui a baptisé la formation avec son
propre prénom abandonne ses camarades, suivi par le bassiste
qui part avant l’enregistrement de Serum qui sort en 1993.
Colm joue à Paris en décembre 1993, avec les Skippies et
Burning Heads , puis se dissout.
Alix Combelle
Alix Combelle est né en juin 1912, à Mantes (78). Il
apprend la batterie, avant de découvrir le saxophone dont son
père joue au sein de la Garde républicaine.
Dès 1931, il joue dans les clubs parisiens avec Django
Reinhardt et Stéphane Grappelli. En studio, Alix va côtoyer les
plus grands : Benny Carter, Lionel Hampton, Charles Trenet et
Ray Ventura.
En 1957, il enregistre quelques rocks sur l’EP New Sound
dont la pochette est illustrée par une photo de Jane Mansfield.
Il récidive avec Rock a gogo et Rock at the Apollo , qu’il
compose et enregistre au studio Apollo, situé au 20 rue de
Clichy, à Paris.
Alix Combelle reprend ensuite sa carrière de chef
d’orchestre. Il est décédé en mars 1978.
Complètement
Groupe de Troyes (10), formé en 1988 par Ramon
Alcatraz (chant), Walt Spidey (guitare), Franky Tapdop
(batterie), Monsieur Roger (basse), Manfried Zigouni
(saxophone), Valérie et Christine Complète (chœurs).
Pour rompre la monotonie de leur jeunesse troyenne, les
jeunes gens décident de se lancer dans la musique en
reprenant Sheila et Dick Rivers . Ils se produisent pour la
première fois avec les David Vincent . De concerts en concerts,
ils s’améliorent et parviennent à enregistrer un 33 tours, avant
de disparaître au début des années 90.
Complot Bronswick
Groupe formé à Vannes (56), en 1981, par Arnaud Le
Brusq (chant), François Possémé (guitare), Yves-André Lefeuvre
(batterie) et Maurice Chesneau (peintre / compositeur).
Les Morbihannais participent aux Transmusicales de Rennes
puis, en 1982, ils publient leur premier disque L’Image Oubliée
et partent en tournée. L’année suivante, après une série de
concerts en France et à Fribourg, en Allemagne de l’Ouest,
Arnaud quitte le groupe et est remplacé en décembre 1983 par
Patrick Chevalier. Jacques Duval (basse) et Claude Gorophal
(claviers) intègrent Complot Bronswick avant les Transmusicales .
Maïakovsky sort en avril 1984 et fait l’objet d’une création
de spectacle à l’Ubu de Rennes puis d’une tournée française.
En 1985, Hervé Pouliquen rejoint l’orchestre aux claviers
pour l’élaboration de Darkroom’s Delight à Bruxelles, avec le
bassiste Pascal Humbert et la production de Gilles Martin. A
l’issue de la série de shows qui suit, Complot Bronswick
connaît une crise interne qui mène aux départs de Chevalier,
Duval et Gorophal.
En 1988, Possémé, Chesneau et Pouliquen reprennent en
main le destin du groupe en s’installant à Paris. Pour
l’enregistrement de Iconoclasmes , ils font appel à plusieurs
chanteurs : Chelsea ( Norma Loy ), Fanou Le Bras, Richard
Dumas et Xarrax Becker (futur Dominique Dalcan).
En 1990, Complot Bronswick présente en concert Kind of
Blue dans la cave du magasin Etablissement Phonographique de
l’Est. Thierry Leray (ex- End of Data ), déjà présent sur
Iconoclasmes , a rejoint le groupe qui se produit chaque soir
pendant trois semaines consécutives.
L’année suivante, les musiciens participent à la création du
spectacle Radix avec Jean-Michel Bruyère et Pascal Letellier. Il
sera présenté à Leningrad, Sarrebruck et la Grande Halle de la
Villette.
En 1995, Complot propose des rythmiques électroniques
avec une présence de machines qui se mêlent aux instruments
pour un résultat élaboré. Trois ans plus tard, les musiciens se
réunissent pour la réalisation de spectacles, Les Taches sombres
et Les Arnaqueurs . Il s’en suit un silence de sept années.
En 2005, Complot Bronswick se retrouve pour revisiter le
titre « La guerre est déclarée » pour la compilation Echo
Location . Puis, les musiciens travaillent à nouveau pour une
performance scénique : Iceman , avec la Compagnie Jean
Beaucé, à Rennes.
Il faut attendre 2009 pour écouter une véritable nouvelle
production Rouge Rêve en édition livre CD limitée. Complot
Bronswick récidive avec De l’autre côté en 2012.
Condense
Groupe lyonnais fondé en 1990 par Marc Prempain
(chant), Varoujan (guitare), Maïe Perraud (chant), Fabrice
(basse), Seb (batterie) et Wilo Siméan (guitare).
Condense s’oriente vers un rock noisy assez efficace. Leur
premier EP Air arrive en 1993. Ils tournent en Europe et
ouvrent pour Fugazi et Jesus Lizard.
Genuflex , en 1995, surprend par ses compositions et ses
constructions rythmiques. Placebo confirme ses qualités, l’année
suivante, mais Condense souffre d’un anonymat de la part des
médias qui cause sa perte après ce disque.
Connection
Groupe parisien formé en 1978 par Pierre Meige (chant /
claviers), Martine Kaufmann (basse), David Jefferys (batterie) et
Claude Letienne (guitare).
Connection joue un rock funky sur les scènes du Rose
Bonbon et du Golf Drouot , avant d’évoluer vers une musique
plus modulée avec des influences sixties (Kinks, Who).
Pierre Meige compose et écrit des chansons inspiré de son
vécu et Connection publie un premier simple « Dans la ville »,
en mai 1980. En septembre 1980, est enregistré l’album Toute
la nuit qui sort en 1981.
L’aventure s’arrête quand Pierre Meige débute sa carrière
solo en 1981. Pourtant, Martine Kauffmann continue de jouer
pour lui, avec Éric Serra (basse) et Jacky Boudaloux (batterie).
Après plusieurs 45 tours, Meige réalise son premier 33 tours
Les Années futures , en 1984. Il a publié plusieurs recueils de
poésie et des romans depuis 2001.
Contagion
Trio parisien crée en 1978, par l’ex- Semolina , Fred
Profano (chant / guitare), Léonie Mirabel (basse) et Gilles
Durand (batterie).
Contagion se produit au tremplin du Golf Drouot , en 1979
et se fait remarquer par le label Carrere, plus spécialisé dans la
variété. En 1980, ils publient Roxa , mais le succès n’est pas au
rendez-vous. Durand quitte le groupe et c’est Gilles Campeaux
de Minuit Boulevard qui le remplace pour les sessions du
second opus Hantise , un album 100% rock avec des réussites :
« Docteur Feelgood », « Dur comme la pierre » et « Le fils du
fakir ».
En 1981, Daniel Roux remplace Léonie à la basse et Gilles
Durand reprend sa place derrière les fûts. Pour quelques mois
seulement car la Contagion cesse en 1982.
Léonie Mirabel rejoindra brièvement Lili Drop , en 1982.
Daniel Roux sévira avec Aubert ’n’Ko, France Cartigny et Even
If. Il décédera en décembre 2009.
Contre Jour
Groupe de cold wave niçois, fondé en 2009 par Roxy
(chant), Christof (basse / claviers) et Manu (guitare).
Les influences de Contre Jour vont de Depeche Mode à
Arcade Fire en passant par Einstrürzende Neubauten. Après
avoir débuté sous le nom de Neptüne, ils autoproduisent One
night at the station , en 2010, avant que le label Infrastition ne
le commercialise à son tour, quelques mois plus tard. Contre
Jour part jouer en Allemagne, en 2011.
Pour Passion and fall qui sort en 2013, Christof a
beaucoup composé aux claviers.
En 2014, Abîme regroupe des chansons non utilisées pour
les deux albums, dont « Illusions ».
Manu et Christof sévissent également dans Garçons
Coiffeurs.
Corman et Tuscadu
Duo nîmois constitué en 1987 par Marc Simon et Claude
Saut. Corman et Tuscadu est l’anagramme des noms et
prénoms des deux protagonistes qui jouent de quatorze
instruments.
En 1989, Corman et Tuscadu se produisent aux
Transmusicales de Rennes .
En 1990, ils sortent leur album éponyme chez New Rose
et qualifient leur musique de rock oblique. Leur univers est
vraiment particulier et ils chantent en français, anglais, allemand
et italien.
Le batteur Max Solia les accompagne sur scène et les
concerts bénéficient du travail de l’ingénieur du son Bruno Rey.
En 1992, Corman Tuscadu publient Pestacle enregistré au
studio Hôpital Ephémère et au Blow Up avec Giorgio Canali
(basse / claviers). Le disque reprend les grandes chansons de
film comme Le tourbillon de Jeanne Moreau et Lili Marleen de
Dietrich.
Un ultime disque Jaune et Noir sort en 1993. Dans les
années 2000, Claude Saut et Marc Simon travaillent avec
Giorgio Canali.
Cornu
Groupe formé par Julie Bonnie, (ex- Forguette Mi Note ),
(chant et violon), son frère Alex (basse) et Ben Bernardi
(batterie).
Après quelques concerts remarqués, ils publient un premier
album Cornu , en février 1998. Ils assurent les premières
parties de Louise Attaque et Dyonisos .
Pour leur second essai, A 3 , ils font appel au producteur
de Placebo Téo Miller. Yann Tiersen joue du violon sur le titre
« Que cet amour ». Le disque sort en avril 2000, mais malgré
de bons concerts, le succès n’est pas au rendez-vous et Cornu
se retrouvent sans maison de disques alors que les maquettes
d’un troisième album sont prêtes. Julie Bonnie poursuit en solo
en 2001, avant de se reconvertir dans une carrière d’infirmière
puéricultrice.
Les Coronados
Groupe de Limoge (87), fondé à la fin des années 70 par
Yves Calvez (basse), Bernard Lepesant (chant / guitare), Berko
(batterie) et Dominique Especel (guitare).
Les Coronados autoproduisent leur premier EP en 1981
puis signent chez Celluloïd pour un autre single « Voix blanches
et idées noires » alors que Dilip Magnifique rejoint les
Coronados, à la batterie.
On ne compte plus leurs passages au Gibus. En 1984, ils
réalisent leur album N’importe quoi…. mais pas n’importe
comment . L’ironie du sort est que le mixage a été totalement
raté suite à un problème technique, provoquant la colère du
groupe. Quelques mois plus tard, Dominique Especel s’en va et
n’est pas remplacé.
Les Coronados travaillent pendant trois années sur les
chansons de leur second opus Un lustre qui sort en 1989. Les
critiques sont unanimes, mais les ventes décevantes. Musidisc
les remercient et les musiciens qui ne trouvent pas de nouveau
label doivent se résoudre à jeter l’éponge.
En 1993, Yves Calvez réalise, avec Arnold Turboust, l’album
de sa compagne Lina Dans cinq minutes, je suis prête .
Cosmic Wurst
Groupe de hardcore parisien fondé en 1987 par Piotr
Karczewski (guitare) et Nicolas Baby (basse).
En 1988, Cosmic Wurst publie un EP Carlos Rodriguez is
back .
En 1990, Cosmic Wurst sort son premier opus Mental
Experiments for Missile Sensations dans lequel il introduit des
rythmiques expérimentales dans son vacarme punk.
Leurs bidouillages électroniques restent trop marginaux pour
leur permettre de continuer. Le duo se sépare en 1991.
Les Costars
Groupe parisien créé en 1977 par Claude Sitruk (chant) et
Georges Fiaux (ex-Ramon Pipin / guitare), Serge Bellaïche
(basse) et Jacques Ehrart (batterie).
Les Costars revisitent le rockabily et signent chez
Phonogram Fontana. Après deux 45 tours, ils enregistrent leur
33 tours Pour me remplir les poches , au studio Super Bear,
dans l’arrière-pays niçois.
Alors que le groupe doit partir en tournée, en 1982,
Georges Fiaux meurt des suites d’une overdose. Ses amis lui
rendront hommage avec le sept titres Le Kid , en 1983. Le
guitariste Chris Berry prend sa place pour la tournée, mais
n’intègre finalement pas l’équipe. Les Costars flirtent ensuite
avec la musique country sur le single « Fille de la Lune ».
Leur label leur demande de revenir au rock rétro pour
concurrencer Les Forbans , mais les musiciens refusent.
L’aventure cesse en 1986, avec un ultime enregistrement Rue
des Cœurs cassés . Sitruk poursuit sa carrière dans l’industrie
musicale.
Patrick Coutin
Patrick Coutin est né à Sfax, en Tunisie, en mars 1952.
Après des études de philosophie et d’arts plastiques, il devient
chroniqueur dans plusieurs magazines musicaux, dont Rock &
Folk .
En 1981, il publie son premier 33 tours Coutin enregistré
au château d’Hérouville et qui contient le hit « J’aime regarder
les filles » dont les maisons de disques ne voulaient pourtant
pas.
L’album suivant Un étranger dans la ville enregistré avec
Dan Ar Braz et les musiciens de Jacques Higelin , passe
inaperçu. L’Heure bleue , en 1985 contient « Rend-moi mon
cœur gamine » qui connaît un petit succès. Coutin disparaît des
écrans, mais continue à peindre des toiles et à réaliser des
clips pour d’autres artistes.
En 1991, Coutin Live , enregistré à Lille contient quelques
chansons inédites.
En 1994, le chanteur sort Aimez-vous les uns les autres ,
mais le label FNAC fait faillite peu de temps après. Il récidive
en 2000 avec Industrial Blues . Il réalise l’album country-rock
Plein Soleil pour Dick Rivers .
Ses deux dernières productions sont Le Bleu , en 2010 et
Babylone Panic , en 2012.
En 2014, Patrick Coutin rejoint la tournée Stars 80.
Charl É lie Couture
Bertrand Charles É lie Couture est né à Nancy (54), en
février 1956. Dès l’âge de six ans, il apprend le piano avec sa
grand-mère. A l’adolescence, il commence à peindre et à jouer
de la musique. Il est diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux
Art.
En 1978, sous le nom de Charl É lie Couture, il autoproduit
son premier album 12 chansons dans la sciure . Après Le
Pêcheur , il est remarqué par le label Island qui sort Pochette
surprise et Poèmes Rock enregistré à New York. Le 45 tours
« Comme un avion sans aile » révèle le chanteur lorrain qui
reçoit le Bus d’Acier , en 1982. En 1980, son frère Jean a
commencé à enregistrer des disques sous le pseudonyme de
Tom Novembre.
En 1983, Couture compose la bande originale du film
Tchao Pantin qui révèle Coluche dans un rôle dramatique.
Charl É lie enchaîne les productions avec la collaboration du
guitariste Alice Botté. En 1987, Solo Boys précède Solo Girls qui
contient la ballade « Aime moi encore au moins » et « Elle
n’aime pas ça ». Puis, c’est un voyage en Australie qui inspire
Melbourne Aussie et Victoria Spirit , en 1991.
Les disques se suivent sans grand succès, sauf pour
« Jacobi marchait » sur Les Naïves , en 1994. En 2004, il
s’installe à New York et obtient la nationalité américaine, en
2011. Il a créé « THE RE GALLERY », à Manhattan, en 2009.
En 2014, Benjamin Biolay réalise ImMortel qui sort en
septembre 2014.
En décembre 2015, Couture part en Louisiane et enregistre
avec des musiciens locaux Louisiane .
Charl É lie Couture est l’un des rares artistes complets
français qui passe d’une discipline à l’autre avec aisance et
talent.
Cowboys from Outerspace
Groupe marseillais formé en 1997, par Michel Basly (chant /
guitare), Mr Henri (batterie) et Bazile Gonzales (basse).
Cowboys from Outerspace publie un premier disque
éponyme en 1998. Les enregistrements s’enchaînent sans que
le trio ne connaisse une trajectoire à la mesure de son crédit.
Il poursuit sans se décourager et sort de petites merveilles
comme Sleeping with Ghosts , en 2006 et « Super Wight, Dark
Wight », en 2009.
Fin 2012, Mr Henri quitte la formation et Éric Lenoir, alias
The Master, prend sa place derrière les fûts. En 2014, Matt.M
devient le nouveau batteur.
Cowboys from Outerspace revient en 2015 avec Exile on
the rising house sur lequel on retrouve Lucas Trouble aux
claviers et à la composition de quelques titres. Un septième
album où les riffs se mêlent aux hurlements de Basly.
Les Crabs
Groupe lyonnais de psychobilly fondé en 1985 par
Véronique Tallois (contrebasse), Payrat (chant), Yvanovitch
(batterie), François (orgue) et Bruno Biedermann (guitare).
Les Crabs livrent un rock psyché efficace avec des textes
qui ne manquent pas d’humour comme « Ivanhoé ». Ils sortent
leur unique album en 1986 chez Boucherie Productions.
Les Crabs apparaissent sur des compilations de leur label :
Le jerk des crétins , en 1989 sur Concert à la boucherie et
Mort au volant , en 1990 pour Rock’n’Horreur . Après avoir
tourné à travers la France, les musiciens se séparent à l’aube
des années 90.
Bruno s’occupe désormais du magasin Dangerhouse
Records à Lyon et Véro joue toujours de la contrebasse sur
l’île de Saint Martin.
Edith Crash
Edith Crash est une Perpignanaise qui a la bougeotte. Elle
joue seule une musique qu’elle qualifie de dark folk.
Installée en Espagne, en 2010, elle publie ses premières
chansons dans Des Mots . Elle récidive l’année suivante avec le
CD De l’autre côté .
En 2013, Edith revient à Perpignan pour les sessions d’
Inonde , avec Alex Augé (saxophone / claviers) et Florencia P.
Marano (percussions). Elle s’installe en Californie.
Après le décès de sa mère, la jeune femme compose les
titres de Partir réalisé par Alain Johannes (Queens Of The
Stone Age), en 2015.
Le Cri de la Mouche
Groupe parisien fondé en 1986 par Thomas Kuhn (chant /
guitare), Camille Bazbaz (claviers), Alexandre Azaria (guitare),
Serge Landau (basse) et Norbert Monod (batterie).
La bande de copains aux cheveux très longs décide de
faire du bruit sur des instruments. Le Cri de la Mouche est
donc né, alors que la plupart de ses membres sont encore au
lycée. Ils sont rapidement repérés par le label Tréma qui a plus
une vocation variété que rock. Résultat : un premier 45 tours
raté « Plus fort que le vent » et les premières désillusions.
En 1989, Le Cri de la Mouche sort son premier album
porté par le single « J’aime les escalators ». La formation peine
à percer dans un paysage rock fortement marqué par le
mouvement alternatif.
Le second opus est mis en boîte avec Rod O’Brien, au
studio Konk, à Londres. Insomnies sort en 1991 et contient
une reprise de « La Mouche » de Polnareff .
En 1992, Kris Sanchez remplace Azaria à la guitare. Mais
Le Cri de la Mouche vit ses dernières heures. Thomas Kuhn
forme Tomawak et sort un disque chez Virgin. En juin 1996, à
l’issue d’un concert à l’Erotika, il se tue en tombant d’un toit.
Camille Bazbaz multiplie les collaborations : les Satellites ,
Sandrine Kiberlain, Gérard Darmon, Brigitte Fontaine. Il publie
plusieurs albums solo. Alexandre Azaria joue sur Wax d’
Indochine .
Le réalisateur Christopher Thompson, qui a connu les
musiciens au lycée, s’est inspiré de leur histoire pour son film
Bus Palladium, en 2010.
Croaks
Groupe du Havre (76), fondé à la fin des années 80 par
Vincent Le Bodo (guitare / chant), Pitchou (chant), Pépé
(guitare) et Pascal Lebigre (contrebasse).
Croaks commence à jouer du rock à l’ancienne dans les
rues de Normandie et de Bretagne. En 1990, le combo publie
un album chez New Rose et effectue une tournée française. Le
public est surpris de ne pas voir de batteur, mais Pascal, alias
Big Basket, tient le rythme avec sa contrebasse. Les Normands
assurent la première partie des Creatures et de Mano Negra .
Malheureusement, Croaks n’aura pas l’occasion de sortir un
autre disque et l’aventure s’arrête en 1996.
Vincent Le Bodo reprend son activité de comédien et
forme Chantyman Express. Pitchou a tenu la basse dans les
Sardines et se produit désormais avec Idem.
Cruciferius
Groupe parisien fondé en 1967 par François Bréant
(claviers), Christian Vander (batterie), Marc Perru (chant /
guitare), Bernard Paganotti (basse).
Ces quatre brillants solistes débutent l’histoire de Cruciferius
Lobonz De Prazdek avec l’enregistrement d’un 45 tours de
Paganotti sous le pseudonyme de Fatty Nauty. Christian Vander
part en Italie, avant de fonder Magma . Il est remplacé par
Patrick Jean, l’ex-batteur du King Set de Michel Jonasz.
En 1968, ils accompagnent ensuite Ronnie Bird et
David-Alexandre Winter. L’année suivante, devenus sobrement
Cruciferius, ils partent au Japon avec Vanilla Fudge. Le simple
« Mister Magoo » est commercialisé. Ils apparaissent également
sur Original Pop Corn avec Vigon .
La séparation arrive en 1970, avant que leur album A nice
way of life ne soit publié. François Bréant devient l’un des
meilleurs arrangeurs français. Bernard Paganotti intègre le
groupe de Francis Cabrel. Marc Perru collabore avec Alan
Stivell, Renaud, et John McLaughlin. Il décède en 2009.
Crusher
Groupe de death metal de Mulhouse (68), fondé en 1987
par Pierre Goldbach (guitare), Michael Da Silva alias Crass
(chant), Raphael Jouguet (basse), Charly Moniz (batterie) et
Pascal Thomas (guitare). Les musiciens jouaient déjà ensemble
depuis 1987, sous le nom de Frayeurs.
Après trois cassettes démos, Crusher est signé par FNAC
Music pour l’album Corporal Punishment . Qualifiés,
d’extrémistes du mouvement death, les Crusher ont des
difficultés à se faire une place aux côtés de Massacra et
Loudblast .
En 1995, les Alsaciens se séparent. Ils se retrouvent en
2015 pour quelques concerts.
Cry Babies
Groupe de pop garage d’Orléans (45), formé en 1988 par
Laurent Lhuillier (chant), Franck Marville (basse), Alain Lhuillier
(guitare), Gilles Faizeau (batterie) et Éric Porcher (guitare).
Luc Renard remplace Faizeau en 1989 et Cry Babies
enregistre son premier album Pop goes the Cork , en décembre
1990. Le disque sort sur le label Boom Rang de Thierry
Chassagne, à Tours et reçoit un accueil bienveillant des
critiques.
Quand Chassagne (futur président de Warner France) est
engagé par Sony Music pour fonder le label In Fact, il fait
naturellement signer Cry Babies qui sort Running on the Outer
Space , en septembre 1992. Ils sont sélectionnés par le FAIR
qui prend en charge la moitié de l’achat du matériel et la
location du camion pendant la tournée.
Les musiciens partent enregistrer Elsewhere en Angleterre.
Les fans des débuts sont déroutés par ce dernier opus du
combo qui sort en septembre 1994.
A l’issue d’une tournée européenne et d’un dernier concert
parisien, Cry Babies se sépare en décembre 1995.
Cut The Navel String
Groupe de post metal punk d’Angers (49), créé en 1991
par Denis Massadier (chant), Franck Briclet (basse), Frédéric
Arnoux (guitare), Mathieu Rousseau (batterie) et Pascal Meunier
(guitare).
A ses débuts, la musique de Cut The Navel String est
froide avec des rythmes industriels obsessionnels. Après
quelques concerts, ils se produisent aux Transmusicales de
Rennes .
Après deux cassettes démos, ils produisent leur premier
disque Serial Killer volume 1 , en 1993.
En 1994, Cut The Navel String récidive avec A wild state
of noise & disorder .
Takis , enregistré au Pays de Galles, en 1995, prouve que
Cut reste bien rock avec une approche industrielle.
Malheureusement, les Angevins décident de se retirer après
cette production.
Cyclope
Trio parisien fondé en 1979 par Gérard Cousin et les frères
Austry : Philippe (basse) et Didier (batterie / chant). Cyclope
publie un EP de trois titres en 1982 : Song without message .
Sur leur premier album, en 1984, ils revisitent « L’hymne à
L’Amour » d’Edith Piaf. La reprise fait mouche et devient la
carte de visite du groupe.
En 1985, ils réalisent leur second disque T’inquiète Pour Ce
Soir . Le son est plus incisif et, en onze titres, le power trio
impose son rock. Sur scène, Cyclope surprend par une énergie
à toute épreuve.
Avec Sans sel et sans sucre , en 1988, Cyclope tient sans
doute son meilleur album avec des titres percutants comme
« Wen Story », libre adaptation du thème de Love Story.
En 1990, Cyclope tourne au Viêt Nam et au Cambodge. Ils
reviennent en 1991 avec Hey , publié chez New Rose.
En 1992, Patrick Perrot remplace Philippe Austry à la basse
pour « Les Daltons ». Cyclope se sépare après un ultime Live
autour du monde , en 1993.
Gérard Cousin accompagnera le chanteur Christophe, en
2001.
D
Da Capo
Groupe du Puy-en-Velay (43), fondé en 1995 par Alex
Paugam (chant), Luc Pays (claviers), Nicolas Paugam (guitare).
Auparavant, ils étaient les Syncop’s.
Très influencé par la pop anglaise et les Beatles, Da Capo
signe un titre sur le single club du label Lithium. Leur album
Minor Swing sort en 1997.
En 2001, The Fruit est plébiscité par la presse, mais les
ventes sont modestes. Da Capo poursuit son chemin et produit
toujours des disques dont Out of Spain , en 2013.
Alexandre Paugam compose également des musiques pour
le théâtre et le cinéma.
É tienne Daho
Étienne Warren Daho est né à Oran (Algérie), en janvier
1956. En 1964, il part vivre à Reims, puis en Bretagne. Après
deux ans de conservatoire à Rennes, le jeune homme
abandonne ses rêves de cinéma et se lance dans la musique.
Après le groupe Entre les deux fils dénudés de la dynamo,
É tienne se lance en solo, en 1980. Il enregistre cinq titres avec
l’aide des musiciens de Marquis de Sade . En décembre, il se
produit aux Transmusicales de Rennes .
Signé par Virgin, Daho enregistre Mythomane avec Jacno à
la production. Le disque reçoit de bonnes critiques, mais les
ventes sont modestes. C’est avec le 45 tours « Le Grand
Sommeil » que le chanteur se fait remarquer.
Franck Darcel produit La Notte, la notte qui sort en mars
1984. La galette contient le tube « Week-end à Rome » qui va
faire décoller les ventes (double disque d’or). Le 18 avril 1985,
Étienne triomphe à l’Olympia et reçoit le Bus d’Acier quelques
jours plus tard. L’EP Tombé pour la France est un nouveau
succès.
C’est avec Pop Satori qu’ Étienne va enfoncer le clou. Sur
ce disque, il a recherché des sons et essayé de développer la
pop en l’arrangeant. Cette prise de risque s’avère payante
puisque l’album fait un carton. Paradoxalement, c’est avec
« Duel au Soleil », une chanson qu’il n’apprécie guère, qu’il
obtient le plus de suffrages. Il se retrouve parachuté idole des
jeunes filles et ne quitte plus la une des magazines pour
adolescentes. Daho est très embarrassé par cette situation bien
déstabilisante. Après une tournée triomphale, il décide de se
faire oublier pour quelque temps.
Il revient en 1988, avec Pour nos Vies Martiennes dont la
pochette est signée par Guy Pellaert qui s’est déjà distingué en
travaillant pour les Rolling Stones et David Bowie. Edith
Fambuena des Max Valentins a composé « Carribean Sea » et
Étienne interprète « Stay with me », la dernière chanson
d’Oliver North des Comateens, décédé quelques mois
auparavant. La tournée qui suit démontre que Daho est
toujours l’idole des jeunes filles.
On découvre ensuite une autre facette du Rennais, puisqu’il
produit plusieurs artistes qui viennent d’horizons bien divers.
Après l’Anglais Bill Pritchard, il travaille avec… Sylvie Vartan. On
le retrouve ensuite avec l’ex- Taxi Girl , Daniel Darc et la
chanteuse Lio.
Pendant l’été 1991, Daho est à New York pour
l’enregistrement de Paris Ailleurs . Il est accompagné par Edith
Fambuena qui co-produit l’album. Il fait également appel à
Peter Sherrer qui joue des claviers avec Laurie Anderson et à
des chœurs gospel. Après deux mois et demi aux U.S.A., il
revient à Paris pour mixer le disque. Malgré trois années
d’absence en studio, Daho a retrouvé le feu sacré.
En 1992, Étienne organise la compilation Urgence 27 artistes
pour la recherche contre le sida et reprend « Dommage que tu
sois mort » de Brigitte Fontaine. Puis, il dépoussière « Mon
manège à moi » d’Edith Piaf qui rencontre un succès
conséquent.
Après avoir produit Brigitte Fontaine et Jacno , Daho
enregistre Reserection avec le groupe britannique Saint Etienne,
en 1995. Le titre du disque est un pied de nez aux rumeurs
qui l’annonçaient malade du sida ou déjà décédé.
Toujours à Londres, le Rennais crée Eden , avec Arnold
Turboust . Eli Medeiros vient chanter sur « Me manquer » et
« Rendez-vous au jardin des plaisirs ». Le disque est
relativement mal accueilli par le public.
En 2000, Étienne commercialise Corps et Armes , mis en
boîte à Londres, Paris et New York, avec les Valentins. La
tournée de l’été sans fin est captée pour un Daho Live .
Quelques mois plus tard, il reprend « Comme un Boomerang »
avec Dani .
Pour Réévolution , en 2003, Daho revient au rock, avec
Vincent Mounier (ex- L’Affaire Louis Trio / guitare), Matthieu
Rabaté (batterie), Mars (basse) et Christian Fradin (claviers).
Nommé officier des Arts et Lettres, Étienne enregistre
L’Invitation , avec Edith Fambuena, qui sort en 2007 et obtient
la Victoire de la musique dans la catégorie album Pop / Rock.
En 2008, la compilation hommage Tombés pour Daho
comprend des reprises par Benjamin Biolay, Dominique Dalcan,
Jacno ou Jean-François Coen.
En 2010, après quelques collaborations, Daho travaille avec
Jeanne Moreau pour Le Condamné à mort qui adapte le
poème de Jean Genet. Des représentations se déroulent au
Théâtre de l’Odéon et au Festival d’Avignon.
Suite à sa participation à l’album hommage à son ami
Jacno disparu, il publie la compilation Monsieur Daho à
l’occasion de ses trente ans de carrière.
Étienne produit Lou Doillon et se rend aux studios Abbey
Road pour Les chanson de l’Innocence retrouvée dont le titre
est une référence au poète William Blake. La publication est
retardée au 18 novembre 2013, car le chanteur doit être opéré
d’une péritonite. Rétabli, il entame le Diskönoir Tour à la Cité
de la Musique de Paris.
Dani
Danièle Graule est née en octobre 1944, à Castres (81).
Après avoir passé une partie de son enfance à Perpignan, la
jeune fille part à Paris, à l’âge de 19 ans pour suivre les cours
des Beaux-Arts.
Devenue mannequin, elle enchaîne les apparitions au
cinéma. En 1965, on la voit dans le scopitone de « Tout se
passe dans les yeux » de Dick Rivers . L’année suivante,
devenue Dani, elle publie son premier EP Garçon manqué . Elle
poursuit avec des titres rock comme « La fille à la moto »,
« La machine » ou « Petit taureau ».
En 1968, Dani décroche son premier hit avec la chanson
humoristique « Papa vient d’épouser la bonne ». Son album
éponyme obtient le Grand Prix du disque de l’Académie Charles
Cros, en1970.
Dani organise sa carrière entre tournages et
enregistrements. On la retrouve même meneuse de revue à
l’Alcazar. En avril 1974, elle doit représenter la France au
concours de l’Eurovision, mais sa participation est annulée, suite
au décès du Président de la République Georges Pompidou. En
1977, son second 33 tours Les Migrateurs passe inaperçu.
Dani ouvre la boîte de nuit l’Aventure, à Paris qui devient
l’un des lieux branchés de la capitale jusqu’au début des
années 80. En 1987, elle publie le livre Drogue, la galère dans
lequel elle raconte son combat contre les paradis artificiels. Elle
se lance dans le commerce de fleurs avec sa boutique
parisienne, Au nom de la rose.
En 2001, Étienne Daho lui demande de reprendre avec lui
« Comme un Boomerang » de Serge Gainsbourg . Dani publie
ensuite une compilation de ses meilleurs titres et l’intégrale avec
trois inédits. En 2003, Tout dépend du Contexte marque son
vrai retour à la chanson. Il est suivi par Laissez-moi rire , en
2005 et Le Paris de Dani , en 2010.
Danny Boy et ses Pénitents
Le Parisien Claude Piron, commence sa carrière en 1958
en chantant au Drap d’Or des titres comme « Viens », « Mon
cœur bat » ou « Docteur Miracle ».
Ses ventes de disques sont très modestes et, en 1960, il
devient Danny Boy et forme le groupe les Pénitents avec Little
Bruno (guitare), José (batterie), Didier (basse) et Ralaï (guitare).
Les musiciens jouent avec une cagoule sur la tête et la légende
veut que la raison soit une recherche d’anonymat car ils sont
fils de diplomates.
Danny Boy tient la vedette et impose ses chansons « Un
collier de tes bras », « Croque la pomme », « Twistez », « Le
twist de Schubert » et « Le Locomotion ». En 1962, l’orchestre
se produit pendant huit mois avec le Cirque Pinder. On le
surnomme alors l’archange du Twist, à cause de son smoking
blanc. Chaque jour, les employés doivent réparer les bancs
cassés par les fans du rocker. A la fin de cette tournée, les
Pénitents réclament une augmentation de salaire à leur leader
qui… les congédie.
Danny trouve de nouveaux musiciens qu’il baptise Les
Pingouins . Sa maison de disques Ricordi fait faillite et le
chanteur trouve refuge chez Barclay où il chante des titres
moins rock. Danny sort un dernier EP avec « Chips » et « Je
ne voudrais pas changer d’air ».
Il tente sa chance au cinéma dans La difficulté d’être
infidèle de Bernard Toublanc-Michel, en 1964. Il participe à la
tournée L’Epopée du Rock , avec Vince Taylor, avant de
reprendre son ancien métier de poissonnier, en Normandie, dès
1968. Surfant sur la vague de la nostalgie des Sixties, Danny
reprend les concerts en 2004, avec le groupe Guitar Express.
Danse Macabre
Projet éphémère né en 1982 de la rencontre de Philippe
Huart (basse / guitare) et de Louis Thévenon (batterie), le
co-directeur du label New Rose. Les autres musiciens sont
Patrick Blain ( Charles de Goal , chant / guitare / basse),
Philippe Ross (ex-C.O.M.A., guitare), Pearl Cholley (chœurs) et
Claude Lamamy (chant).
Danse Macabre publie son unique maxi de six titres, en
1983. Avec un puissant « Crucifixation » et des morceaux
expérimentaux quasiment improvisés et dont le mixage ne met
pas les voix en valeur. Néanmoins, cet essai unique marquera
les amateurs de post punk et reste un disque très recherché
par les collectionneurs.
Daran et les Chaises
Groupe parisien fondé en 1992 par Jean-Jacques Daran
(chant / guitare), Jean-Michel Groix (batterie), Éric Sauviat
(guitare) et Roberto Briot (basse).
En septembre 1992, Daran et les Chaises sortent J’évite le
soleil enregistré avec Franck Langolff (claviers / harmonica) et
Franck Pillant (guitare).
En 1994, Daran et les Chaises publient huit barré qui
contient la chanson « Dormir dehors » largement diffusée sur
les ondes. Arnaud Giroux (basse) et Judge Fredd (claviers /
guitare) ont rejoint la formation.
Après le succès de ce second essai, Daran dissout les
Chaises et poursuit en solo avec Déménagé , en 1997. Il réalise
régulièrement des albums, écrit pour Johnny Hallyday ,
Maurane et Sylvie Vartan et collabore avec Miossec et Polo
(ex- Satellites). Il compose également des bandes originales de
film comme celle de Monsieur Papa , de Kad Merad, en 2011.
Les Dauphins
Orchestre composé de Gérard Chatelain (chant), Alain
Martin (guitare), Guy Sabellico (claviers), Henri Evieux (batterie)
et Robert Chatelain (basse).
Les frères Chatelain ont quitté Oran, en Algérie, en 1962 et
sont installés à Toulouse (31). Ils décident de se lancer dans
l’aventure du rock avec leurs amis et publient un premier EP
Je veux, je veux , en 1964. Les Dauphins récidivent en 1965
avec « Petite Fille » et « Tu marches et tu pleures », chez
Columbia.
En 1966, ils produisent « Priez pour moi », mais les temps
sont durs pour les groupes. Les jeunes gens ne se
découragent pourtant pas, bien que leur maison de disques les
ait laissé tomber. Ils reviennent en 1969 sous l’appellation « Les
Dauphins avec Gérard Chatelain » et le simple « Ob la di, ob la
da », reprise des Beatles, enregistrée au Trident Club.
Les Dauphins se séparent en 1970, alors que leur chanteur
enregistre dix titres des Beatles sous le pseudonyme de Gérard
Saint Paul. Il reprend ensuite sa véritable identité et sort
quelques singles sans grand succès. Son frère Robert travaillera
avec Johnny Hallyday .
Les David Vincent
Groupe de Troyes (10), fondé en 1986 par Jean-Michel
Moinelet (chant), Pascal Dekogel (harmonica / saxophone),
Jean-Marc Fédida (batterie), Richard Peyrié (basse), Thierry
Baumann (percussions) et Simon Pontier (guitare).
Les David Vincent enregistrent le single « Hide and see »
en octobre 1987 au studio Antenna de Paris.
En 1990, Les David Vincent publient Ourouni qui contient
l’entraînant « Bayou » qui figurait sur leur 45 tours.
Marc Gulbenkian, alias Kemar remplace Jean-Mi qui part
pour des motifs personnels.
En 1992, après leur tournée Tribal, Les David Vincent se
séparent pour des raisons diverses liées à la vie de chacun.
Kemar fonde No One is Innocent .
Dazibao
En 1983, Jamil Saïarh (chant), Jean Zundel (basse), Pierre
Biss (claviers) et Paul Dufayet de la Tour (batterie) fondent
Dazibao. Ils font leur premier concert avec les Béruriers Noirs
qui débutent également.
Les Parisiens sortent un premier 45 tours « Les tambours
lointains » puis « Dah kin », en 1984. Lucas Zabojnik intègre la
formation à la guitare. Dazibao peine à se faire connaître car il
se différencie des autres groupes de l’époque. Jamil chante ses
textes en français, anglais et arabe comme sur l’EP Sahd , en
1986.
En 1987, ils sont signés par V.I.S.A. qui publie leur premier
album Les musiques de la honte , puis le remarquable Amok .
Bliss quitte Dazibao et Thierry Bertomeu le remplace à la
guitare et aux samplers.
Après un ultime disque Shems - Soleil , en 1991, le groupe
se sépare deux ans plus tard, lassé des galères et du manque
de moyens.
En 2010, le coffret de 4 CD Complete Works (1983-1993
permet de redécouvrir l’œuvre de ce groupe atypique.
The Dedicated Nothing
Originaires de Biarritz, Greg (guitare et chant), Franck
(batterie), Clément (guitare) et Matt (basse) forment The
Dedicated Nothing en décembre 2010.
Fortement inspirés par la culture surf, ils se produisent aux
Arènes de Bayonne en septembre 2012 et sortent un EP
Running Away , en février 2013. Ils enregistrent leur premier
album dans un home studio, au bord de l’océan Atlantique.
Dawn to Dusk est publié en octobre 2014.
En février 2016, The Dedicated Nothing commercialisent
l’EP Out of Control .
Jean-Bernard De Libreville
Chaib Bouri est né en 1949. Il écrit ses premières
chansons dès 1965 et, l’année suivante, il signe un contrat,
avec l’autorisation de ses parents car il est mineur. Vogue
produit un EP 10 minutes 35 secondes d’hyperno-music de
celui que son directeur artistique a rebaptisé Jean-Bernard De
Libreville.
Ses titres « Juxtaposition 210 », « En Chômage » et « Le cri
du cimetière » sont très avant-gardistes et mal compris par le
public. Le jeune homme se brouille avec son directeur artistique
et se retrouve sans maison de disques.
En 1969, De Libreville enregistre, au studio Burq, avec les
Haricots Rouges, des chansons inspirées par l’érotisme. Christian
Fechner prévoit de publier un single et un album, mais il se
lance dans le cinéma et le projet est enterré.
Deux ans plus tard, deux 45 tours sont enfin
commercialisés avec quatre de ces titres : « Sexo-phone », « Les
Pipes », « Allons-y gaiement » et « Du Miles Davies ».
En 1977, Bouri décide de changer de pseudonyme et
devient Cyril Savine pour trois singles sans succès. Il tente
même de percer sous son véritable prénom Chaib.
Le disque oublié de 1969 est enfin édité en 2015 par le
label belge Veals and Geeks.
De Medicis
Groupe de Grenoble (38), fondé en 1986 par Jean-Michel
Larue (guitare), Jérôme Planchenault (chant / basse) et
Bertrand Hetzel (batterie).
Bertrand se reconvertit dans la photographie et laisse la
place de batteur à Japy Lo Pinto.
En 1991, De Medicis sort Prologue qui contient six titres
live, puis enregistre son album éponyme au studio ICP de
Bruxelles, avec Bruno Donini.
Les ventes sont décevantes, mais De Medicis continue avec
son roadie Double D qui s’installe à la batterie. Ils se séparent
en 1993.
Graziella de Michele

Paris 1993 (Dominique Grandfils)


Née à Lyon, Graziella de Michele est infirmière dans un
hôpital psychiatrique quand elle commence à enregistrer ses
premiers titres : « Let’s fall in love » et une reprise de « Sweet
Jane » du Velvet Underground, en 1985 puis « Le Pull-over
blanc » qui connaît un franc succès sur les ondes. Le clip
vidéo est réalisé par Cyril Collard. La chanson suivante « Cathy
prend le train » ne rencontre pas son public, bien qu’elle soit
celle que Graziella affectionne particulièrement.
En 1989, de Michele publie son premier album Le clown
d’Alicante , clin d’œil à son père disparu quand elle avait cinq
ans.
En 1993, Graziella présente un second disque Les terres
mouillées avec les chansons « Vision d’Amsterdam », « 17 ans »
et « Le jeune homme de Berlin ». En 1995, elle enregistre la
chanson « Ce garçon qui s’en va », en hommage au fondateur
d’Act Up Cleews Vellay.
Dans les années 2000, elle s’éloigne de la musique, mais
apparaît sur l’album Emilyandlwe du romancier Emmanuel
Tugny.
Dennis Twist
Groupe parisien fondé en 1986 par les auteurs de bande
dessinée : Dodo (chant), Frank Margerin (batterie), Denis Sire
(guitare), Philippe Poirier, Jean-Claude Denis, Philippe Guyot
(basse), Dominique Nicoli et Vuillemin.
Dennis Twist décroche le succès dès son premier titre « Tu
dis que tu l’M ». Ils publient un mini-album éponyme dans la
foulée avec « Des bises de moi pour toi », reprise du « From
me to you » des Beatles.
En 1988, Dennis Twist sort l’album Play Back chez Vogue.
Puis chacun retourne à ses planches de dessin.
Dentist
Groupe punk niçois fondé en 1977 par François Albertini
(chant), Philippe Lejeune (batterie), Jean-Marc Seni (guitare),
Franck Durban (basse), et Pierre Nègre (guitare).
Dentist tente de vivre l’aventure punk sur la Promenade
des Anglais, ce qui n’est pas une mince affaire. Le combo
obtient quand même une bonne réputation.
En 1979, Pierre Nègre part créer Strideur qui sortira le
maxi Magazine , en 1981. Dentist poursuit en quatuor, dans un
registre plus sixties et avec quelques textes français, mais se
sépare quelques mois plus tard.
Leurs morceaux ont été regroupés sur une compilation
publiée en 2009.
Deportivo
Trio formé en 2003, à Bois d’Arcy (78), par Jérôme
Coudanne (chant / guitare), Richard Magnac (basse) et Julien
Bonnet (batterie).
Deportivo se fait rapidement remarqué par Barclay et sort
un premier maxi La Salade , à l’automne 2003. L’album Parmi
Eux réalisé par Arnaud Bascunana est commercialisé en mai
2004. La tournée qui suit et les premières parties des Wampas
sont triomphales. Les Inrockuptibles les qualifie de « plus belle
expérience sonique française depuis Noir Désir » et le disque
se vend à plus de 60 000 exemplaires.
Pour leur second disque, les garçons travaillent avec
Gordon Raphael qui a produit The Strokes et le violoniste de
Louise Attaque , Arnaud Samuel. Deportivo est disponible en
octobre 2007 et ne déçoit pas les critiques et les fans qui se
ruent aux concerts. Le 21 juin 2008, Deportivo joue devant
plus de 20 000 personnes, place Denfert-Rochereau, à Paris.
Gaëtan Roussel ( Louise Attaque ) produit le troisième opus
des Franciliens Ivres et débutants qui est publié en mars 2011
avec le single du même nom. Une tournée de plus 70 dates
suit, avec la participation Philippe Almosnino des Wampas .
Après avoir quitté Barclay et fondé son propre label Titanic
Records, Deportivo propose Domino , le quatrième volet de leur
carrière discographique, en octobre 2013. Un résultat superbe
porté par l’osmose entre textes et musiques et des chansons
incisives.
En 2015, ils se produisent à La Maroquinerie, à Paris, dans
le cadre de la tournée 10 ans parmi eux .
Bill Deraime

Champigny-sur-Marne 2014 (Dominique Grandfils)


Alain Deraime est né à Senlis (60), en 1947. Au début des
années soixante, il découvre Ray Charles et se rebaptise
rapidement Bill.
Deraime voue une véritable passion pour le blues. Après
avoir été le guitariste de Wandering, Cargo et quelques
orchestres sans importance, Bill travaille ses compositions avec
son guitariste Mauro Serri et décroche le succès en 1980, avec
« Faut que j’me tire ailleurs ». Il impose son blues-rock qui est
souvent accompagné de textes humoristiques. Il se produit à
l’Olympia et tourne pendant deux mois à travers la France.
En 1981, il confirme avec Qu’est-ce que tu vas faire ? qui
contient le fameux « Babylone tu déconnes ». Les concerts
s’enchaînent de nouveau, puis le chanteur s’accorde une pause
de quelques mois.
Après quelques disques moins fructueux, l’artiste quitte le
label RCA et produit La Porte , en 1987.
Steve Cropper autorise son adaptation de « Sitting on the
dock of the bay » immortalisé par Otis Redding. En 1989,
« Assis sur le bord de la route » sera le dernier titre de Bill
Deraime à être largement diffusé en radio.
En 1991, La Louisiane , avec Cyril Neville (Neville Brothers),
retrace le voyage de l’artiste dans l’état américain. Après Tout
recommençait , en 1994, la production discographique se fait
plus rare, mais Bill continue de se produire régulièrement en
concert.
Les Désaxés
Groupe parisien fondé en janvier 1981 par Ydeux
ex-Boppin’ Cats : Yannick Musy (basse) et François Montgaillard
(batterie) accompagnés par Hervé Zerrouk (chant / guitare).
Une association de jeunes gens charmeurs et sentimentaux, à
but lucratif.
Les Désaxés se produisent au Gibus le 15 avril 1982 et
reprennent T Rex, Dutronc et Gainsbourg (« Harley
Davidson »). Deux mois plus tard, ils recrutent le guitariste
Pierre Mikaïloff.
Après avoir tourné en province, l’orchestre sort un premier
45 tours « Juste 15 ans ». Leur style fait penser à la pop
légère des sixties qui plaît aux filles.
Fin 1984, leur second single « Tout ce que je veux » se
révèle très efficace. A l’été 85, un mini-album live de sept titres
est disponible.
En 1987, les Désaxés signent avec Philips pour le simple
« Celle que je préfère », enregistré au Jacobs Studio sur un 32
pistes digital. Pourtant, ils ne parviendront pas à enregistrer un
album.
La séparation arrive en 1990, au grand regret d’Hervé
Zerrouk qui reviendra en solo à la fin des années 90. Pierre
Mikaïloff est devenu écrivain, avec plusieurs ouvrages consacrés
à la musique.
Noël Deschamps
Né en juin 1942, à Villefranche sur Saône (69), Noël
Deschamps suit ses parents à Drancy et apprend le métier
d’ajusteur. Après avoir espéré percer dans le football, le jeune
homme forme un premier groupe : Jimmy Dan et les Diables
Rouges, mais il doit partir faire ses 18 mois de service militaire
et ne revient qu’en août 1962.
Noël se produit alors avec les Atomes et se fait remarquer
au Golf Drouot fin 1963. Il signe un contrat chez RCA et sort
son premier EP qui comporte « Ce n’est jamais assez » et « Ne
prends pas cet air-là », en juillet 1964.
Deschamps enchaîne les disques et détonne avec son
costume acheté aux Puces et son tambourin. Il adapte les
chansons des Animals, des Yardbirds et des Moody Blues. Son
titre le plus remarquable sera « Oh la hey » écrit avec Alain
Bashung , en 1966. Il ouvre pour les Rolling Stones lors d’un
concert en Belgique.
Le succès semble fuir le chanteur dont la production se
raréfie après 1968. En 1984, il revient avec « Noir mon frère ».
Desperados
Groupe parisien formé en 1980 par deux ex-membres de
Metal Urbain : Pat Luger (guitare) et Hermann Schwartz
(guitare). Ils sont rejoints par Pierre-Jean Cayatte (ex- Gasoline
/ basse) et Tommy Edwards (batterie / chant).
Fin 1980, Desperados sort son unique maxi qui contient
sept titres dont « Someday you’ll pay » et une reprise de
« Honey Don’t ». L’aventure ne dure qu’un été, après quelques
prestations au Gibus.
Diabologum
Groupe toulousain fondé en 1993 par Michel Cloup (chant /
guitare), Arnaud Michniak (chant / guitare / piano), Pierre Capot
(basse) et Anne Tournerie alias Mademoiselle Ange (chant /
guitare / piano).
Diabologum propose un mélange de pop et sons noisy,
avec des collages expérimentaux. Le premier album C’était un
lundi après-midi paraît en 1993. Il est rapidement suivi par Le
goût du jour , l’année suivante, mais cet essai se distingue par
une pop maladroite malgré des réussites comme la reprise
« Aussi belle qu’une balle » de Taxi Girl .
#3 fait l’effet d’une bombe incendiaire dans le rock français
de 1996, d’après le magazine Les Inrockuptibles . Deux ans
plus tard, Diabologum s’arrête avec le départ d’Arnaud
Michniak qui va créer Programme avant de débuter une
carrière solo. Michel Cloup fonde Expérience.
En octobre 2011, Diabologum se reforme pour un concert
unique au Rockmotive de Vendôme. #3 est réédité en 2015,
avec des titres bonus.
Die Bunker
Groupe new wave de Saint Mandé (94), fondé en 1983
autour d’Olivier Timarche et Benoît Loridan.
Die Bunker produit une première cassette live, en 1983.
Dès le départ, le duo décide de proposer un véritable spectacle
avec une troupe de comédiens qui les rejoint sur scène.
En 1988, Nicolas Demarthe participe aux sessions de
Dreams are not free .
En 1990, Die Bunker sort Mother dont l’enregistrement a
été supervisé par l’ex- Metal Urbain , Éric Debris.
Le projet survit jusqu’en 1996, en plaçant quelques titres
sur des compilations. Olivier Timarche rejoint Clair Obscur .
Mother sera réédité avec, en bonus, un CD de quinze
titres live enregistrés en 1992.
Die Form
Projet élaboré en 1977 par Philippe Fichot, de Bourg en
Bresse (01), qui est également photographe.
Die Form présente un rock gothique dès son premier
album Die Puppe .
En 1987, Die Form publie Poupée Mécanique avec des
textes imprégnés de sado-masochisme. Eliane P. (chant) rejoint
Fichot pour les sessions de Corpus Delicti commercialisé en
1991. Sur le suivant Confessions , le titre « Silent Order »
connaît un petit succès dans quelques clubs allemands.
Fichot imagine alors une trilogie des passions qui débute
avec Suspiria de Profundis , en 1994, puis Rose au Cœur Violet
et L’âme électrique , en 1995.
Die Form poursuit ses expérimentations et se tourne
naturellement vers l’electro, en 2009 avec Noir Magnétique . En
2011, le double CD Ambient & Film Music 1+2 est édité.
Diesel
Groupe de Levallois Perret (92) fondé en 1977 par Antoine
Mattéodo (chant), Olivier Caudron alias Olive (guitare), Frantz
Magloire (guitare), Max Picout (basse) et Alain Plume (batterie).
Diesel se classe second au tremplin du Golf Drouot en
novembre 1978. Les tensions commencent à arriver entre Olive
qui souhaite s’orienter vers le punk et Antoine et les autres
musiciens attachés à un rock plus traditionnel. Fin 78, Caudron
quitte le groupe et va lancer Lili Drop . Jean-François intègre la
formation au piano.
Diesel est signé par Polydor et publie son unique album
éponyme en 1979. Pour assurer la promotion, les garçons
décident d’aller taguer les murs de Paris. Ils devront s’en
expliquer dans plusieurs commissariats.
Le single « Barbès Pigalle » et son ambiance ska bénéficie
d’une bonne diffusion radio, mais c’est insuffisant pour récolter
le succès. Antoine Mattéodo quitte le groupe. La chanteuse Dani
le remplace quelques mois, mais ne se sent guère à l’aise et
Diesel se sépare avant la parution du simple « Mille
Morceaux ».
Alain Plume rejoindra Olive et Lili Drop , en 1982. Frantz
Magloire jouera avec Little Bob Story , en 1982 et collaborera
avec Françoise Hardy. Max Picout est décédé en novembre
2011.
Dileurs
Groupe de punk rock de Vitry sur Seine (94), créé en
1987 par Face (guitare), Éric (chant / guitare), Ralph (basse) et
Laurent (batterie).
Dileurs commencent à jouer dans le circuit punk francilien
et sortent deux cassettes avec leurs premiers titres. En 1989,
leur titre « Tout ce fric à côté » figure sur la compilation Cons
Baroques . Leur chanson fétiche « Dis leur » apparaît sur Buttle
was innocent.
En 1990, Dileurs publient enfin leur unique album Mangeur
d’images avec onze titres bien énervés. Lassés par les galères,
les musiciens se séparent en 1992. Face poursuivra sa carrière
avec Infraktion . Éric est décédé en 2012.
Dionysos
Alors qu’il se destine au tennis, Mathias Malzieu se blesse
au genou et voit tous ses espoirs s’envoler. En 1993, il se
raccroche alors à la guitare et forme Dionysos avec trois
copains de son lycée de Valence (26) : Éric Serra-Tosio
(batterie), Michael Ponton (guitare) et Guillaume Garidel (basse).
Leur nom est inspiré d’une tragédie de Nietzsche étudiée en
cours de philosophie.
Le groupe apprend vite et remporte un tremplin rock. Il
passe la vitesse supérieure en enregistrant quelques maxis puis
l‘album autoproduit Happening Songs en 1996. Elisabeth Ferrer
renforce la formation en assurant le violon et les claviers. Sur
The Sun is blue like eggs in the winter , Malzieu place, pour la
première fois, des textes en français.
Le groupe part à San Francisco pour y enregistrer Haïku
qui sera la meilleure carte de visite de Dionysos et l’une des
révélations de 1999.
En 2002, « Song for Jedi », tiré de Western sous la neige
réalisé par Steve Albini, est leur premier succès. Dionysos
décroche un disque d’or et se retrouve nominé aux Victoires
de la musique. Wathever the Weather regroupe deux CD et un
DVD d’un concert enregistré à La Laiterie de Strasbourg.
Mathias Malzieu écrit également des romans et propose des
concepts entre écriture et musique. En 2005, Monsters in Love
, produit par John Parish (PJ Harvey, Eels), évoque
« Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi » rédigé après
le décès de sa mère.
En 2006, Les Métamorphoses de mister chat inspirent
deux maxis avec les participations de Deportivo , Cali et Olivia
Ruiz. Dyonisos se produit avec un orchestre symphonique aux
Eurockéennes de Belfort et au Zénith de Paris. Babet Ferrer
publie son premier disque solo Drôle d’Oiseau , en mars 2007.
En novembre 2007, La Mécanique du cœur est un roman
et un disque sur lequel figurent Alain Bashung , Arthur H, Éric
Cantona et Jean Rochefort. Le projet sera adapté en film 3D,
en février 2014 : Jack et la Mécanique du cœur .
En octobre 2009, une tournée acoustique s’arrête au
Théâtre Marigny alors que Old School Recordings regroupe des
inédits de Dyonysos ». En 2011, les musiciens installent leur
studio d’enregistrement dans leur ville de Valence. Ils mettent
en boîte Bird’n’Roll qui retrouve un son rock.
En 2014, Malzieu, qui souffre d’une aplasie médullaire,
poursuit son travail d’écriture et créé le label Eggman Records.
Guillaume Garidel quitte Dionysos.
En 2016, le livre Journal d’un vampire en pyjama raconte
le parcours de Mathias à l’hôpital.
The Dirteez
Groupe formé à Paris en 1989 par Clint Lha Zar (chant),
Wild Cat Lou (guitare / chant) et Jacques Redrum (basse).
The Dirteez pratiquent un psychobilly déjanté et enregistrent
leur premier single « UFO », en 1989.
The wild side of love est produit par Chris Wilson
(ex-Flamin’ Groovies), en 1990. La suite est une succession de
galères et de rendez-vous manqués, mais la troupe, basée
désormais à Marseille, ne renonce jamais.
Il faut attendre 2000 pour découvrir un nouveau disque :
How I lost my fur and became an angel . Le second album
Labyrinth arrive en 2001. Don Donuts les a rejoint à la
batterie.
Talisman , en 2003, est fabriqué sans grands moyens, mais
avec beaucoup de cœur et d’inspiration. En 2006, A Fistful of
Blue Spells réalisé par Lucas Trouble apporte enfin un son à la
hauteur de leurs ambitions.
Leur dernière trace discographique Undead stories est
autoproduite en 2009.
Dirty District
Groupe de Sèvres (92), fondé en 1990 par les membres
de Great Gangsters From The Dirty District qui sévissaient
depuis 1985 et avaient collaboré avec Manu Chao, en 1988 :
Denis alias K-shoo (chant / guitare), Geo (claviers), Fred
(basse) et Doc (batterie).
Après avoir raccourci leur nom, les Dirty District sortent
Pousse au crime & longueurs de temps , en 1990. Yvo Abadi
devient le second batteur de la formation alors que Philippe
Lenzini arrive à la guitare, en 1991. Gilles Rodriguez (basse) les
rejoint en 1992.
En 1993, Life in the Dirty District , produit par Dennis
Morris, est la fusion du ragga dub et du rock.
En 1995, Dirty District réalise un dernier EP Welcome to
the next level , avant de splitter l’année suivante.
Dirty Hands / Mains Sales
Groupe formé à Angers (49), en 1989 par Gilles Moret
(chant / guitare), Patrice Cottenceau (batterie), Dominique
Pasquini (guitare) et Alain Lardeux (basse).
En 1990, Dirty Hands publie le single « Gimme Love ».
Leur album est enregistré en trois jours à Liverpool par Steve
Whitfield qui a œuvré avec Cure.
En 1991, Dirty Hands sort Letter for Kings capté au Chalet
de Bordeaux par Ted Niceley.
Bleus , leur troisième essai, en 1994, produit par Ian
Burgess, fait preuve d’une habileté mélodique.
Moret et Pasquini décident de chanter en français et de
changer de nom. Ce sera Les Mains Sales. En 1998, ils signent
De sang-froid sur lequel ils adaptent les Ramones et Christophe
avec « J’lai pas touchée ». Ils assurent la première partie de la
tournée des Belges de K’S Choice, à l’hiver 1999, avant de se
séparer. Gilles Moret est devenu le speaker du stade Jean
Bouin, à Angers.
Dirty Rats Rappers
Groupe cannois créé en 1988 par Philippe Coriat (chant),
Serge Francastel (guitare), Fred Rebboh (batterie). Ils chantent
en anglais, espagnol et arabe et pratiquent une fusion entre
rock et rap.
Les Dirty Rats Rappers participent au tremplin Nescafé
Yamaha et atteignent la finale qui se déroule à la Cigale en mai
1990. La compilation offerte à cette occasion comporte l’unique
titre enregistré par la formation au studio des Mouchettes :
« Dirty Rats Rappers ». Ils partent à Tokyo pour disputer le
concours international.
Le décès accidentel de Serge Francastel met un terme
définitif à cette aventure musicale. Philippe Coriat se consacre
alors à la peinture et à la sculpture.
Dirty Side
Groupe de hard cannois fondé en 1988 par Serge Rolland
(guitare), Olivier Gavelle (batterie) et Emmanuel Cottalorda
(guitare).
En 1989, leur album éponyme contient onze titres bien
envoyés et spontanés. Dirty Side part jouer en URSS avec cinq
dates mémorables à Leningrad devant plus de 10 000
personnes. Pourtant l’histoire s’achève en 1990.
The Distance
Groupe parisien constitué en 2007 par Mike (chant /
guitare) et Sylvain (guitare). La formation est stabilisée avec
l’arrivée de Duff (basse), en 2009.
En avril 2012, The Distance publie Spin the black circle
enregistré au Studio Plus avec la participation de Dina Bergeron
sur « No Regrets ». Dagulard les rejoint ensuite à la batterie. Ils
assurent la première partie de Life of Agony, en Angleterre.
En avril 2016, Radio Bad Receiver est un subtil mélange de
rock et de grunge.
Jerry Dixie
Gérard Sublard est né en janvier 1949, à Sartrouville. A la
fin des années soixante, il se produit avec quelques groupes
locaux. A partir de 1971, il commence à travailler sa voix et se
spécialise dans le rockabilly. Il devient Jerry Dixie.
En 1975, le rocker fait l’acquisition d’un magnétophone et
commence à s’enregistrer. Tout en poursuivant sa carrière
d’employé au bureau d’aide sociale, Jerry sort deux 45 tours
sur un petit label de Bagnolet.
En 1978, il sort le single « Rockin’ at the 93 » qui sonne
vraiment comme un authentique rock dans l’esprit des années
50. Le 93 est tout simplement le numéro de la maison dans
laquelle il vit.
En 1980, Jerry Dixie Originals contient dix compositions du
Francilien dont « Hey mister songwriter » et « Turn away from
me ». Patrick Verbeke a participé aux sessions à la guitare,
avec Jacky Guérard (piano), Alain Briaud (batterie) et Bernard
Werber (basse).
En 1983, il produit un EP avec des reprises de « Blue
Moon of Kentucky », et Be bop a lula ».
Redevenu essentiellement employé de mairie, Jerry poursuit
modestement sa quête musicale. En 2004, il publie « Dixie
Rockabilly & Country » sur un label suisse.
The Do
Groupe parisien fondé en 2005 par Dan Levy (claviers /
guitare) et Olivia Merilahti (chant). Leur nom est simplement
composé des deux initiales de leurs prénoms.
The Do publie un premier EP avec « The Bridge is
broken ». Après la signature de leur contrat discographique, leur
titre « On my Shoulders » est utilisé pour une publicité pour les
cahiers Oxford. L’effet est immédiat et l’album A Mouthful se
place à la première place des ventes en France, dès sa sortie,
en janvier 2008.
The Do entreprend une grande tournée avec Fanny Rome
(claviers), José Joyette (batterie) et Jérémie Pontier (guitare). Ils
se produisent aux États-Unis et en Australie.
Both Ways Open Jaws est enregistré dans une maison du
Lubéron. L’ambiance est plus sombre et moins accessible au
grand public. Une autre version est captée en live au studio
Pigalle : Both Ways Open Jaws Extended
Pierre Belleville (ex- Lofofora / batterie), Bastien Burger
(guitare / basse / claviers) et Marielle Chatain (claviers /
saxophone / percussions) accompagnent The Do sur scène.
The Do effectue un virage synthétique minimaliste réussi
avec Shake Shook Shaken , en 2014, grâce à titres efficaces :
« Despair, Hangover & Ectasy » et « A mess like this ». Ils
remportent la Victoire de la musique du meilleur album rock
2015.
Doc Lebrun
Groupe parisien créé en 1982 par Jean-Claude Nurbel
(guitare), Jean-Luc Delove (ex- 12°5 / harmonica), Roland
Nurbel (chant / guitare), Éric Ohnet (basse) et Maxime
Cottereau (batterie). Auparavant, Roland, Maxime et Éric
sévissaient sous le nom de Planning Familial.
Doc Lebrun écume les salles de la capitale et ouvre pour
Téléphone , Bijou et Lili Drop . En 1984, Steph rejoint
Ventilator.
En 1985, Doc Lebrun sort le 45 tours « Pas faite pour
moi », enregistré au Château d’Hérouville, avec Colo à la
guitare. Ils assurent la première partie de Renaud, à Moscou,
puis se produisent au Canada, en Suisse, en Algérie et au
Brésil.
Le single « Jack et Suzie » est autoproduit en 1988. Du 14
novembre au 19 décembre 1988, Doc Lebrun se produit au
Sentier des Halles avec des invités : François Hadji Lazaro,
Benoit Blue Boy , Dominique des Dogs et Daniel Jeanrenaud de
Kingsnakes .
Doc Lebrun n’est pas parvenu à passer le cap pour
devenir l’un des groupes majeurs de la scène hexagonale et
s’est finalement séparé en 1992. Max Cottereau fonde Jetsam,
en 2008. Éric Ohnet est décédé en août 2015.
Les Dogs
Formé à Rouen (76), en 1973, le groupe de Dominique
Laboubée (chant / guitare) comprend Paul Péchenart (guitare /
chant), François Camuzeaux alias Zox (basse) et Michel Gross
(batterie).
Les Dogs décident de chanter en anglais et reprennent des
titres du Velvet Underground et d’Alice Cooper. On les voit
souvent en première partie de Little Bob , le héros local. Ils
participent au tremplin du Golf Drouot , mais ils se font
expulser après avoir mangé leur diplôme.
En 1976, Zox et Paul quittent le groupe. Quelques mois
plus tard Hugues Urvoy de Portzamparc arrive à la basse
avant que Jean-Yves Garin prenne le poste de guitariste.
Il faut attendre 1977 pour entendre leur premier 45 tours
trois titres enregistré grâce à un disquaire rouannais, Lionel
Hermani. Garin s’en va car il estime que l’évolution du groupe
n’est pas assez rapide.
Pourtant, les Dogs profitent de l’explosion du rock français
pour signer chez Phonogram. Ils parviennent à enregistrer en
anglais, à une époque où l’on est prestement invité à chanter
dans la langue de Victor Hugo. Après deux albums excellents
mais aux résultats commerciaux décevants, le groupe se
retrouve sans contrat, mais est rapidement repêché par CBS
qui croit au potentiel musical des Normands.
En 1982, Too Much Class for the Neighourhood , avec
Tony Truant à la guitare, est encensé par les critiques et la
tournée qui suit emmène les Dogs en Angleterre et en
Scandinavie. Le disque suivant Legendary Lovers est produit
par Vic Maile (The Who, Motörhead).
En 1985, après la sortie de Shout , les Dogs enchaînent les
concerts en France, Scandinavie, Allemagne et Japon. « More
More More » bénéficie de l’apport des cuivres de The Rumour.
Changement de rythmique en 1989 avec Bruno Lefaivre
(batterie) et Christian Rosset pour les sessions de A million
ways ok killin’ time . En 1993, le groupe de Laboubée produit
Three is a crowd .
En 1996, le guitariste Laurent Ciron intègre les Dogs et
enregistre 4 of a kind qui sort en septembre 1998, puis A
Different Kind (4 of a kind vol.2) , l’année suivante.
Malgré l’intérêt des médias et des salles bondées, le groupe
ne parviendra jamais à obtenir un franc succès. Dominique
Laboubée poursuit tout de même l’aventure des Dogs avec des
musiciens qui passent au fil des albums, mais une musique qui
n’a jamais dévié du Rock’n Roll. Le 9 octobre 2002,
Dominique Laboubée s’écroule sur la scène de Worcester,
pendant un concert dans le Massachusetts. Une place de
Rouen porte son nom depuis juillet 2007.
Lou Doillon
Fille de Jane Birkin et Jacques Doillon, la jeune Lou, née
en septembre 1982, se destine tout naturellement vers le 7 ème
Art. C’est pourtant son père qui lui fait découvrir Bob Dylan,
David Bowie et Patti Smith.
Après avoir tourné dans quelques longs-métrages, Lou
Doillon enregistre des chansons avec Étienne Daho qui la
pousse à les présenter à un label. En septembre 2012, Places
reçoit d’élogieuses critiques et devient double platine. Après des
concerts à La Flèche d’Or et aux Transmusicales de Rennes ,
elle part en tournée et reçoit la Victoire de la musique 2013 de
l’artiste féminine.
En 2015, Lou publie Lay Low , un second opus enregistré
à Montréal, avec Taylor Kirk de Timber Timbre, qui comporte
des titres supplémentaires à Londres et Paris avec François
Poggio (guitare), Franck M’Boueké (batterie), Pierre Lavandon
(basse), Nicolas Subréchicot (claviers) et Marcello Giulliani
(basse). Les arrangements sont plus dépouillés et la jeune
femme s’essaie à la guitare électrique.
Dolce Vita
Groupe parisien fondé en 1980 par Olivier Huret alias Di
Roma (ex- Extraballe / basse / chant), Philippe Arnould
(guitare), Simon Cloquet (piano) et Frédéric Bouveron (batterie).
Inspirés par la musique psychédélique anglaise de 68 à 72,
les membres de Dolce Vita composent une musique basée sur
la mélodie et la spontanéité. Ils se produisent en première
partie de Paul Collins Beat au Bataclan.
Ils passent trois semaines en studio pour enregistrer leur
premier single « Dolce Vita » qui se vend à 1500 exemplaires.
En septembre 1980, les garçons entrent en studio pour
travailler les chansons d’un album qui ne verra jamais le jour.
En 1981, le 45 tours « Radiophonic » est commercialisé
chez Carrère. Il sera suivi par un autre « Photographie ». En
1982, les musiciens désertent un à un le navire.
Olivier Huret remontera une énième version d’ Extraballe
avant de diriger les éditions EMI et travailler dans la
production.
Dolly
Groupe nantais créé en 1995 par Emmanuelle Monet alias
Manu (guitare / chant), Thierry Lacroix (batterie), Michaël
Chamberlin (basse) et Nicolas Bonnière (guitare).
En 1997, Dolly sort son premier album, produit par Clive
Martin, qui se fait remarquer avec le titre « Je ne veux pas
rester sage ». Ils décrochent un disque d’or avec plus de
170 000 exemplaires écoulés.
Dolly enregistre un EP qui contient un duo avec Kelly
Jones des Stereophonics. Le second opus, produit par Al Clays
(Pixies) est commercialisé fin 99. Le son est soigné avec
l’introduction de cordes et de claviers.
Clive Martin supervise les deux derniers disques de Dolly :
Plein Air , en 2002 et Tous des stars , en 2004. Ils assurent
l’Europe 2 Campus Tour avec Luke .
La 25 mai 2005, Michaël Chamberlin meurt dans un
accident de voiture. Ses camarades décident de ne pas
poursuivre sans lui. Manu débute une carrière solo, en 2007,
avec l’aide de Nicolas Bonnière.
Julien Doré
Né en juillet 1982, à Alès (Gard), Julien Doré s’inscrit aux
Beaux-Arts de Nimes, puis, en 2002, il devient le chanteur de
Dig Up Elvis, sous le pseudonyme de Julian Goldy. Le reste du
groupe est composé de Julien Francioli (basse), Guillaume de
Molina (guitare) et Céline Linsay (tambourin). Le batteur
Baptiste Tise les rejoint quelques mois plus tard.
En 2006, Doré et de Molina lancent le projet The Jean
D’ormesson Disco Suicide qui reprend les grands succès
comme « Born to be Alive ». L’année suivante, Julien participe
au télé-crochet Nouvelle Star et surprend immédiatement par
son style si particulier et un charisme certain. Sa victoire lui
ouvre les portes d’une maison de disques et son premier
album Ersatz est publié en 2008. Le jeune homme n’est pas
dupe. Il est entré dans le système et il se sert de lui comme
le système se sert de lui.
Doré récidive en 2011 avec Bichon , mais c’est avec Love ,
en 2013, qu’il va véritablement s’installer comme l’un des
acteurs principaux de la scène française.
En juillet, 2016, Julien Doré présente le single « Le Lac »,
extrait de son nouvel album.
Dorian Pimpernel
Groupe parisien fondé en 2004 par Benjamin Esdraffo
(claviers), Hadrien Grange (claviers), Jérémie Orsel (guitare /
chant), Johan Girard (guitare / chant) et Laurent Talon (basse).
Leur premier EP sort en 2006 sur un label japonais. Leur
pop élaborée semble familière aux fans des Beatles.
Le 30 mars 2014, Allombon est un album brillant qui
comporte des titres travaillés avec soin par des musiciens qui
ont pris le temps de bien faire.
A l’occasion du Disquaire Day 2016, Dorian Pimpernel
figure sur le projet Moonshine Volume 1 avec Forever Pavot et
Julien Gasc d’Aquaserge.
Double Nelson
Duo de Nancy (54) constitué en 1986 par Catherine
Hubert alias Gaze (chant / guitare / basse / batterie /
programmation) et Pascal Hubert (chant / guitare / basse /
batterie / programmation).
Double Nelson propose un funk-indus-post-punk
abondamment bidouillé. Ils impressionnent sur scène en arrivant
avec deux basses pour des lives metalliques.
En 1989, Double Nelson sort son premier album Ceux qui
l’ont fait , un mélange de rock, punk et rap. Il est suivi par
Mange, mange, mange , en 1992.
Les disques s’enchaînent et évoluent vers un electro déjanté
fait de bric et de broc. Leur dernier opus Un sentiment
étrange est paru en 2013.
12°5
Groupe parisien fondé en 1978 par Josse Tissandier
(chant), Olivier Emery (guitare), Jean-Luc Delove (basse),
Jean-Christophe Budan alias Bud (guitare) et Franck Gliksman
(batterie).
12°5 remporte brillamment le tremplin du Golf Drouot le 26
janvier 1979 grâce à la présence scénique de Josse, sorte de
féministe en cuir noir.
Leur premier 33 tours éponyme, produit par Michel Zacha
est commercialisé en 1980. Il comporte de belles réussites
comme « Gilbair (je te déteste) » et « Nana Mec ». On les voit
sur scène avec Téléphone , Trust , Bernard Lavilliers ou Metal
Urbain .
Le second disque Entre-temps est enregistré en 1981, à
Seattle et à Londres, avec le producteur John Brand.
12°5 se sépare quelques mois après la publication de cet
album totalement boudé par les médias. Delove rejoint Doc
Lebrun . L’orchestre se reforme le 13 janvier 2004 pour un
concert à la Maroquinerie, puis un second le 17 avril 2005.
The Drift
Groupe d’Angers formé en 1988 par Fabrice Nau (guitare /
chant), Laurent Audouin (basse) et Guillaume Colas (batterie).
The Drift (la Dérive en anglais) reprennent des morceaux
de Cure pendant leurs premiers concerts. En 1989, le guitariste
Franck Bergère intègre la formation.
Très vite, ils enregistrent un titre pour une compilation
nantaise, puis ils sont remarqués par Rosebud le label rennais.
Les quatre membres de The Drift partent en Angleterre où ils
enregistrent Never So Loud avec Steve Withfield (The Cure,
Thugs , Dirty Hands ).
En 1994, le second opus Liquid Times , toujours produit
par Withfield est un cocktail de pop-songs énergiques.
Jean-Michel Audoire a pris la place de batteur. The Drift
disparaît deux ans plus tard.
Dum Dum Boys
Groupe niçois fondé en 1985 par Karim Badi (chant),
Didier Balducci (guitare), Charly Malnuit (batterie) et Jean-Luc
Chatain (claviers).
Dum Dum Boys réalise un premier EP Nothing means
nothing . L’album In a cotton candy world arrive en 1992. Ces
fans de Suicide pratiquent un rock garage artisanal qui séduit
les amateurs.
En 1996, X-Perimental Zebra Phonic est enregistré dans un
appartement sur un quatre pistes et pourtant le son est
épatant comme sur « Down » ou « Hypnovista ».
Les disques s’enchaînent et, en 1995, les azuréens
enregistrent la bande originale du film Pornovista . Après Kiss
me deadly , en 2003, Dum Dum Boys entre en sommeil.
En 2011, Badi et Balducci relancent le projet avec Pascal
d’Ornano (batterie) et Olivier Nemejanski (guitare). Felsh !
Trash ! Heat et Alive in the Echo Chamber prouve qu’ils n’ont
rien perdu de leurs qualités.
Duroc
Groupe parisien constitué en 1978 par Philippe Bedos
(chant), Thierry Delettre (basse), Laurent Vinges (guitare),
Jean-François Nahmani (guitare) et Moza (batterie).
Après quelques mois de répétitions et des concerts en Ile
de France, Duroc doit enregistrer son premier disque avec le
producteur Pierre Lattès, fin 1979. Mais la maison de disques
refuse ce choix et impose Michel Zacha qui ne va pas parvenir
à trouver le son idéal pour l’orchestre. La pochette un peu
kitsch est signée Jean-Baptiste Mondino.
Alors que Duroc s’apprête à défendre son album éponyme
sur scène, Philippe Bedos se fait agresser et reste immobilisé
pendant deux mois. Puis, ce sont les voisins du Bataclan qui
porte plainte pour tapage et empêche leur passage dans la salle
parisienne. C’en est trop pour les pauvres musiciens qui
préfèrent jeter l’éponge.
Moza rejoindra Ricky Amigos dans les années 80. Fils
adoptif de Guy Bedos et Sophie Daumier, Philippe décède en
décembre 2010 de la maladie de Huntington.
Jacques Dutronc
Ce jeune étudiant aux Arts Décoratifs, né en avril 1943,
intègre la bande de la Trinité qui est menée par un certain
Jean-Philippe Smet. Alors que ce dernier commence à se
distinguer sous le nom de Johnny Hallyday . Jacques, qui est
un excellent guitariste, accompagne Vince Taylor et Teddy Raye
pour quelques tournées.
Dutronc devient ensuite le guitariste d’El Toro et les
Cyclones qui passent souvent au Golf Drouot . Ils sont surtout
connus pour leur reprise de « Twenty Flight Rock » d’Eddie
Cochran. Le groupe enregistre deux disques en 1962, mais
Jacques doit partir faire son service militaire en Allemagne et
l’histoire s’interrompt momentanément.
A son retour, il accompagne quelque temps Eddy Mitchell ,
avant de devenir directeur artistique chez Vogue. Il compose
quelques titres pour les vedettes du label. Puis, c’est la
rencontre avec le romancier Jacques Lanzmann qui se charge
de mettre des paroles caustiques sur les musiques de Dutronc.
Celui-ci décide de chanter lui-même ces morceaux et sort un
premier disque en 1966. Coup de maître, « Et Moi et Moi et
Moi », ainsi que « Mini Mini Mini » sont immédiatement des
succès et apportent un peu de fraîcheur dans un paysage
musical français qui s’entête à adapter les succès anglo-saxons.
Il confirme avec « Les Cactus », mais c’est avec « Les Play
Boys », une chanson un peu plus calme, qu’il obtient le plus de
suffrages. Dutronc se range, mais enchaîne des titres comme
« J’aime les Filles » et « Il est cinq heures, Paris s’éveille » en
1968. Les textes se font plus humoristiques, mais la musique
tourne franchement vers la variété.
Dans les années 70, on découvre Jacques Dutronc au
cinéma. Jean-Marie Perier, qui fut le photographe des yéyés, lui
propose un rôle dans Antoine et Sébastien . C’est une
révélation et il enchaîne avec L’important c’est d’aimer de
Zulawski, en 1974. Bien que sollicité par bon nombre de
réalisateurs, il prend le temps, en 1975, d’enregistrer un disque
avec la complicité de Serge Gainsbourg . Il tourne avec les plus
grands, de Claude Sautet à Godard et obtient un César pour le
meilleur second rôle dans Mado en 1976.
En 1980, il revient à la musique avec Gainsbourg pour
Guerre et Pets . Il reprend « Le Temps de l’Amour » qu’il avait
composé au début des années 60 pour sa compagne Françoise
Hardy. Mais c’est encore l’acteur qui domine, avec L’Ombre
Rouge et Y-a-t-il un français dans la salle ? de Jean-Pierre
Mocky. En 1982, l’album C’est pas du Bronze déçoit. Il faut
attendre 1984, pour entendre « Merde in France » un 45 tours
décapant, avec Vincent Palmer (ex- Bijou ) à la guitare et un
texte en yaourt comme dans la grande tradition des yéyés.
Dutronc jette son dévolu sur la Corse et y coule une
semi-retraite tranquille. Il s’extirpe de l’Ile de Beauté pour
enregistrer un nouvel album, sur lequel il est accompagné par
le bassiste français des Stranglers Jean-Jacques Burnel et Earl
Slick qui fut le guitariste de David Bowie. Il s’entoure du
groupe corse I Muvrini pour un hommage à son île favorite
« Corsica ».
Les années 90 commencent bien pour Dutronc. Au cinéma,
avec Van Gogh de Maurice Pialat, dans lequel il explose et
obtient le César du meilleur acteur, puis sur scène, au Casino
de Paris, où il fait un remarquable retour en novembre 1992.
Il reprend ses plus grands succès et sort rapidement un disque
de ses concerts Dutronc au Casino . Il part ensuite en tournée
à travers la France et revient, en mai 1993, dans un Casino de
Paris toujours complet.
En 1995, Dutronc propose Brèves Rencontres enregistré
avec son fils Thomas qui se lancera plus tard dans une
brillante carrière de chanteur. Le titre « A part ça » est
largement diffusé en radio. En 2003, Jacques retrouve
Lanzmann, son auteur fétiche pour Madame l’Existence , avant
de reprendre sa retraite en Corse.
En 2010, Dutronc se lance dans une tournée de 80 dates
qui s’achève à la Fête de l’Humanité. Le DVD Et vous, et
vous, et vous a été capté pendant ces concerts. En 2014, il se
retrouve sur scène à Bercy avec les Vieilles Canailles : Johnny
Hallyday et Eddy Mitchell.
Dynastie Crisis
Groupe parisien de rock progressif fondé en 1968 par
Jacques Mercier (chant / guitare), Jacky Chalard (basse), Geza
Fenzl (batterie), Philippe Lhommet (claviers).
Tout en peaufinant leurs compositions, les musiciens
accompagnent Freddie Meyer sous le nom de The Soul
Company jusqu’en 1969. Après l’inévitable passage au Golf
Drouot , Dynastie Crisis publie son premier simple « Everything
Everybody Everywhere », en 1969, suivi d’un premier LP
éponyme, en 1970. Il est produit par le journaliste Pierre
Lescure (futur patron de Canal Plus) et de l’ex-chanteur des
Pingouins , Thierry Vincent. Toujours en 1970, le 45 tours « Le
Corbeau et le renard » reprend la fable de La Fontaine dans
un rap très précurseur pour l’époque. Pourtant, le contrat avec
leur label est rompu et la formation doit patienter une année
pour signer chez EMI.
En 1972, Dynastie Crisis publie Chante, fais ce qu’il te plaît
puis Faust 72 avec qui il remporte la Rose d’Or d’Antibes. Le
disque suivant Rock & Roll dans la rue est un flop. EMI leur
demande de reprendre le titre « Jezabel » popularisé par
Nicoletta. La proposition est acceptée avec réticence et ce sera
la plus grosse vente de l’orchestre avec 23 000 copies.
Dynastie Crisis se produit sur les scènes françaises alors
que le management de Michel Polnareff leur propose
d’accompagner le chanteur pendant sa tournée Polnarevolution .
Les musiciens habillés par Paco Rabanne sont présents à
l’Olympia, du 6 au 22 octobre 1972, pour l’enregistrement de
l’album live, mais ils ne seront pas crédités sur la pochette.
Toutefois, ils auront pu jouer leurs propres morceaux en
première partie de la vedette. Toute la troupe part se produire
au Japon.
En 1973, Mercier et ses camarades retrouvent Polnareff
pour assurer sa première partie à l’occasion du nouveau show
Polnarêve , à l’Olympia, au Japon, puis à la Réunion et sur l’Ile
Maurice. Pour l’occasion, ils ont publié un nouveau single « Je
suis l’homme » qui leur attire les foudres du Mouvement de
Libération des Femmes.
Entre ces concerts, Dynastie Crisis a pris le temps
d’enregistrer un album, à Boulogne Billancourt. Malgré tous
leurs efforts, ils ne parviennent pas à reproduire le son de la
scène sur disque.
En 1974, Michel Polnareff quitte précipitamment la France
car le fisc lui réclame de gros arriérés d’impôts. Dynastie Crisis
se retrouve sans activité et Geza quitte son poste de batteur.
Marcel Engel le remplace pour l’enregistrement de J’ai brisé la
chaîne publié sous le nom de Dynastie. Mais le cœur n’y est
plus et l’histoire s’arrête là.
Jacques Mercier compose pour la comédie musicale Gomina
puis publie quelques disques sous le nom de Bold Jack, avant
de former Captain Mercier. Jacky Chalard sort des 45 tours,
avant de rejoindre Magnum puis de fonder Big Beat Records.
E
Ecoute Maman
Groupe parisien fondé en 1978 par Gilles Bejblum (guitare),
Éric Walther (guitare / chant), Frédéric Bazin (batterie) et Pierre
Delavie (basse).
Ils enregistrent leur unique album à Londres, en 1979.
Comment va le sexe , publié en 1980, ne marque pas les
esprits malgré des titres efficaces comme « Quand m’aime ».
Ecoute Maman ne survit pas à l’échec de ce premier essai.
Edith Nylon
En 1977, de jeunes lycéens parisiens, Mylène Khaski, son
frère Isaac, alias Zako à la guitare, leur cousin Albert Tauby à
la batterie, Laurent Perez à la basse et Christophe Boutin à la
guitare décident de fonder le groupe The Worms.
Alain Maneval, animateur sur Europe 1 devient leur
manager et leur propose de changer de nom. Ce sera donc
Edith Nylon. Après un concours sponsorisé par CBS et une
marque de chewing gum, ils ont l’opportunité d’enregistrer un
disque. L’album éponyme paraît en 1979, alors qu’ils sont
toujours au lycée. Les membres d’Edith Nylon vendront plus
de 30 000 albums. On les voit au Palace, au Pavillon de Paris
et au Bataclan.
En décembre 1979, Edith Nylon part à Londres pour
enregistrer le maxi Quatre essais philosophiques . Le groupe
retourne dans la capitale anglaise pour son second album. Au
Wessex studio, Clash travaille sur Sandinista . Mick Jones et
Topper Headon sympathisent avec les frenchies et participent à
l’élaboration de deux chansons « Johnny Johnny » et
« Taïwan ».
Johnny Johnny sort en janvier 1981 et s’avère plus rock
que son prédécesseur, mais sans doute assez inégal. CBS finit
par les lâcher après un concert au Palace. Zaco et Albert
quittent alors l’aventure, bien qu’un nouveau contrat soit signé
avec le label anglais Chiswick. De nouveaux musiciens sont
embauchés : Bernard Meyer (guitare), Yann Le Ker (basse),
Frédéric Noyé (claviers)
Le double album « Echo Bravo » paraît en 1982, mais ne
convainc pas le public. Après une ultime tournée, Mylène et ses
camarades se séparent.
Mylène Khaski ne tentera pas une carrière solo. Elle
terminera de brillantes études à Sciences Po où elle retrouvera
comme professeur le futur président de la République, François
Hollande. Elle partira à Singapour, où elle dirigera le bureau
local d’une compagnie aérienne, avant de s’installer à New
York. Le rock mène à tout, même aux affaires !
Edition Spéciale
Goupe parisien fondé en 1975 par Marius Lorenzini (ex-
Triangle / guitare), Ann Ballester (chant / claviers),
Jean-François Bouchet d’Angely (batterie), Josquin Turenne des
Prés (basse).
Edition Spéciale publie Allée des Tilleuls, en 1975. L’album
est une réussite avec des musiques oscillant entre progressif et
jazz-rock et des textes recherchés.
Pour Aliquante , en 1977, Alain Gouillard s’installe à la
batterie. On y trouve de belles pièces comme « So deep inside
», mais l’ensemble ne semble plus contrôlé. Josquin, le bassiste
quitte la formation pour rejoindre Magma .
Edition Spéciale engage François Grillot à la basse et
Mireille Bauer (ex- Gong ) aux percussions et enregistre sa
dernière œuvre Horizon digital. L’ensemble tire vers le
jazz-rock avec beaucoup de virtuosité. Malheureusement, le
public n’adhère pas en masse à cette musique exigeante et les
musiciens tentent d’enregistrer de nouveaux titres avec Fernand
Pena (ex- Tac Poum Système ). Finalement, la séparation
devient inévitable en 1980. Les morceaux inédits avec Pena
seront disponibles sur la réédition d’ Horizon digital, en 2007.
Ann Ballester poursuit une carrière dans le jazz, tout
comme Marius Lorenzini, décédé en décembre 2014.
Edouard
Jean-Michel Rivat est né en avril 1939, à Vesoul (71).
Monté à Paris, il commence à écrire ses premières chansons.
En 1966, les « Elucubrations d’Antoine » l’inspirent et, sous
le nom d’Edouard, il publie un EP qui comporte « Les
hallucinations d’Edouard ». Le producteur d’Antoine crie au
plagiat et fait saisir le disque. Edouard réplique avec « N’aie pas
peur Antoinette ».
Rivat met fin à la carrière d’Edouard et se consacre à
l’écriture de chansons pour Richard Anthony , Hugues Aufray,
Alain Chamfort, Joe Dassin, Michel Delpech, Françoise Hardy et
Stone et Charden (L’Aventura).
Eiffel
Formation bordelaise fondée en 1998 par Romain Humeau
(chant / guitare), sa sœur Estelle (basse / claviers / guitare /
flûte), Damien Lefèvre (basse) et Nicolas Courret (batterie), suite
à la séparation d’Oobik & the Pucks.
Après quelques mois d’activité, Eiffel enregistre un premier
maxi L’Affaire qui est disponible en janvier 1999. Le groupe est
indépendant et chaque membre participe à son développement.
En mai, ils sont choisis pour accompagner l’écrivain Michel
Houellebecq qui se lance dans la musique. Romain, Nicolas et
Damien sont invités aux sessions de Présence Humaine et
signent deux morceaux.
Eiffel signe un contrat en mai 2000 et produit un autre
maxi Abricotine & Quality Street . Puis, en janvier 2001, les
musiciens sortent leur premier album Abricotine avec « Te
Revoir » et « J’voudrais pas crever » sur un texte de Boris
Vian . Romain Humeau réalise les arrangements de cordes du
titre de Noir Désir « Des visages et des figures ».
Le second disque Le quart d’heure des ahuris est
enregistré en février 2002 avec des textes assez sombres et
des guitares saturées. Peu avant sa publication, en septembre,
le batteur Nicolas Courret est remplacé par Xavier Bray. Après
une tournée, Eiffel assure la première partie de Nada Surf.
En avril 2003, Bray cède sa place à Emiliano Turi, un
batteur de jazz. Un CD live à la Maroquinerie est capté en
décembre avec des cordes et des hautbois. Damien Lefèvre
part enregistrer le second disque de Luke , puis en 2005, son
départ d’Eiffel est officialisé. Il est remplacé par Hugo Cechosz
qui participe à l’enregistrement de Tandoori . Le disque sort en
janvier 2007, alors que la batterie est confiée à Christophe
Gratien pour la tournée qui suit.
Alors qu’un quatrième opus est prévu chez EMI, Eiffel
préfère rompre son contrat pour retrouver sa liberté. Le 12
novembre 2008, le public découvre Le Temps des cerises,
enregistré par Romain et Estelle Humeau, Bertrand Cantat et
Serge Teyssot-Gay de Noir Désir .
Cantat s’invite aux sessions de A tout moment avec Nicolas
Courtet qui retrouve son poste de batteur. Le résultat paraît le
5 octobre 2009 et Nicolas Bonnière est choisi pour jouer de la
guitare pendant la tournée qui débute en Suisse.
En 2011, Eiffel retourne en studio avec Bertrand Cantat qui
travaille sur le titre « Lust for Power ». Foule Monstre surprend
les auditeurs, en septembre 2012 avec un son plus pop. A
l’issue d’un tour de 120 dates, l’orchestre s’offre une pause
pour permettre à ses membres de se consacrer à des projets
personnels. Romain Humeau publie Mousquetaire #1 , en
septembre 2016.
Les Ejectés
Groupe de Limoges (87), fondé en 1988 par Steff Tej
(chant / guitare), Philippe (basse), Franck (batterie), Fred
(claviers), Franck (saxophone), Laurent (chant), Kix (trompette)
et Michel Geflot (trompette).
Les Ejectés proposent un rock festif teinté de ska et de
reggae. Ils se produisent pour la première fois, en juin 1988, à
la Fête de la Musique. Ils ont ensuite l’occasion d’ouvrir pour
Les Wampas , à Limoges, en janvier 1989.
En 1990, les Ejectés sortent Glauque City Tej , produit par
Zara (ex- Shifters ). En 1994, Ragga Protest Songs précède une
tournée qui passe par l’Italie, l’Allemagne et la République
Tchèque.
En 1997, Gangsta Skaka contient « No coke no dope » et
« Bad Boy ». Les musiciens changent autour de Steff Tej qui
poursuit la mission musicale des Ejectés.
En 2010, une nouvelle formule baptisée Steff Tej et les
Ejectés enregistre To the Roots, puis Dr Rocksteady , en 2013.
Electric Callas
Groupe lyonnais fondé en 1976 par Jangil Callas (chant),
Gilles-Alexandre de Chanel (batterie), Gino Ferrucci (basse) et
Jean Carlier alias Johnny Fame (guitare).
Fortement influencé par Bowie et Roxy Music, Electric
Callas publie So Chic , un premier EP.
Jangil Callas est interpellé en avril 1980 pour détention de
stupéfiants. Il est retenu quelques jours à la prison St Paul de
Lyon avant d’être relâché juste à temps pour assurer un
concert. Mais sa coupe de cheveux a changé car les matons
n’ont pas apprécié sa longue mèche et l’ont coupée.
En 1980, Marie Girard (ex- Marie et les Garçons -batterie)
rejoint le groupe avec Jean-Marc Vallod (basse). Éric Fitoussi,
ancien collègue de Marie, vient plaquer quelques accords sur de
nouveaux titres qui vont apparaître sur le second maxi Winner
dont la photo de pochette est signée par Gilles Riberolles.
Electric Callas se dissout peu après.
Elixir
Groupe parisien formé en 1978 par Marc David (chant),
Jean-Claude Charrin (ex-Sade / basse), Thierry Huylbroeck
(guitare) et Bertand Peyrat (batterie). (Jean-Claude Charrin)
Elixir se produit au Golf Drouot et décroche le grand prix
qui récompense la révélation des tremplins de la saison 1979 /
1980. L’orchestre qui vient de signer chez Phonogram se
produit en vedette chez Henri Leproux le 6 juillet 1980 et
publie son premier 33 tours deux mois plus tard. L’important
c’est la fête a été enregistré au Studio 20 avec le saxophone
de Philippe Botta.
Elixir revient en 1981, avec Gyrophare . Ce second opus ne
convainc pas et le split est inévitable.
Elmer Food Beat
Groupe nantais fondé en 1986 par Manou Ramirez (chant),
Vincent « Twistos » Lemoine (guitare / chant), Pascal Ambroset
alias Kalou (basse), Vincent Nogue (batterie) et Luc « Kelu »
Boisseau (ex- Ticket / guitare / chant).
Elmer Food Beat débute timidement sa carrière autour du
grand ouest.Un an plus tard, pendant la première tournée
d’été, le chanteur Manou commence à exhiber son slip
kangourou et son épuisette qui vont devenir ses ustensiles de
scène et faire la légende d’Elmer.
Ils sont sélectionnés pour participer, au mois d’avril 1989,
aux Découvertes du Printemps de Bourges , où ils
représenteront leur région nantaise. Dès leur arrivée, les
membres du groupe placent dans toutes les toilettes du festival
des autocollants : « Elmer Food Beat vous souhaite un bon
pipi » et « Un bon caca ». Quand arrive l’heure de leur
passage, la salle est pleine et s’enthousiasme pour les cinq
compères qui chantent « La Caissière de chez Leclerc » et
« Daniela ». Manou et ses amis restent dans la cité berrichonne,
où ils multiplient les contacts avec la presse et les organisateurs
de concerts. Ainsi, ils sont invités à participer aux sélections du
nouveau tremplin du Golf Drouot .
C’est sans problème qu’ils accèdent à la finale, en juin
1989 et c’est une surprise pour tous, quand le jury désigne…
Love Bizzare vainqueur. Elmer Food Beat se console
rapidement et reprend les concerts. En décembre 1989,
pendant les Transmusicales de Rennes , ils signent leur premier
contrat discographique.
L’album 30 cm sort au printemps 1990. On y trouve les
tubes qui font la renommée d’Elmer Food Beat, notamment
l’époustouflant « Est-ce que tu la sens ? » reprise en chœur par
les 1200 spectateurs de l’Escall à Nantes. La presse ne fait pas
de cadeau aux Elmer et leur reproche de taper un peu trop
sous la ceinture. Qu’à cela ne tienne, puisque le public répond
présent. Et l’Olympia est bien trop étroit pour les accueillir en
décembre.
En 1991, il faut confirmer le triomphe hexagonal de 30 cm
. Pour « Je vais encore dormir tout seul ce soir… » Elmer
reprend la recette du disque précédent en y apportant des
nuances. Kelu et Twistos, les deux guitaristes commencent à
chercher d’autres sujets que la gaudriole. Le succès est encore
au rendez-vous et avec ses deux premiers albums, Elmer Food
Beat totalise plus de 700 000 ventes. De quoi donner le
tournis !
Fin 1992, La Vie n’est pas une Opérette surprend tout le
monde. Elmer Food Beat a pris un an pour le travailler, en
profitant d’un peu de repos. Le ton se montre plus grave et
les radios cherchent désespérément le successeur de « Daniela »
Le disque passe pratiquement inaperçu et les Nantais se
demandent s’ils n’ont pas été trop rapides dans leur ascension.
Ils se produisent à Londres et au CBGB de New York,
avant de se séparer après l’été 1993.
En 2001, Manou et Twistos relancent Elmer Food Beat
avec Laurent Lachater alias Grand Lolo (guitare), Vincent
Nogues et Kalou. Ils jouent à l’Olympic de Nantes, en
décembre. En décembre 2006, les tournées reprennent dans
l’ouest, avec quelques incursions dans d’autres régions et à
Paris.
En 2010, 25 cm contient six titres et, trois ans plus tard,
Elmer enregistre « Les Rois du bord de mer ».
En avril 2016, Elmer Food Beat commercialise A poil, les
filles ! et sillonne le pays.
End of Data

(Thierry Leray)
Groupe rennais formé en 1983 par Thierry « AE » Leray
(guitare / claviers), Didier Perrichon alias DPdieR (clavier) et
Éric Trochu alias ERT (chant).
Dans la mouvance de la cold wave, End of Data effectue
ses débuts sur la scène de l’Ubu, à Rennes avant de se
révéler aux Transmusicales . En 1984, le trio enregistre l’album
Sahrah et engage Pascal Des A (basse) et Pascal Bence
(batterie) pour créer le spectacle Quartz avec la troupe de
danse contemporaine de Gigi Cacciulianu. Ce show sera
présenté pendant deux ans, en France et en Allemagne.
La production du second disque s’avère compliquée avec le
californien Damon Edge, au studio Chien Jaune, à Paris. Elle se
poursuit à St Nom La Bretèche, en mars 1985, mais le groupe
refuse un son trop proche de la variété. Dans votre monde
arrive tout de même dans les bacs et contient huit titres dont
« Movies Drama », « Symphonie » et « Venice ».
End of Data prépare un nouvel album entièrement en
anglais, mais le projet n’aboutit pas. La formation se sépare
quelques mois plus tard.
On retrouvera Thierry Leray avec Complot Bronswick , puis,
quelques années plus tard, au sein de Charles de Goal .
Endorphyn
Groupe formé à Rouen (76), fin 2011 par Julien Féré
(chant / guitare), Arthur Grimbert (guitare), Jean-Baptiste Leroy
(guitare), Benoit Cauchois (basse), Florian Fourneaux (batterie).
Leurs influences vont de la pop anglo-saxonne au metal, mais
leur musique est sombre et mélancolique.
Après quelques concerts, Endorphyn publie son premier EP
éponyme, en 2012. Il reçoit des critiques positives et le stock
s’écoule en quelques mois. En 2013, le style devient plus
agressif comme en atteste le single « Tomorrow » enregistré
avec Sébastien Langle. En avril 2014, ils récidivent avec Rebirth
.
L’Enfance Eternelle
Groupe lyonnais fondé en novembre 1983 par Jérôme
Margotton (claviers), Franck Biasini (batterie), Denis Lecarme
(chant) et Fabrice Della-Malva (basse).
En 1985, ils font l’acquisition de plusieurs caves qu’ils
aménagent en local de répétition. L’année suivante, ils publient
Le jour des fous , un mini LP de six titres enregistré live et
autoproduit.
Si dans la région Rhône-Alpes, la réputation de l’Enfance
Eternelle est établie, les musiciens ont du mal à s’exporter en
dehors de leurs frontières locales.
En 1986, Jérôme Bideaux (guitare), Pierre-Étienne Michelin
(batterie) et Thierry Cottin intègrent la formation.
En 1988, ils commercialisent La Terre des Innocents , mais
tardent à trouver un distributeur.
En décembre 1990, alors qu’ils travaillent sur un nouveau
titre, avec Christophe Neau (batterie), les gones décident de se
séparer.
Les Enfants Terribles
Groupe de Tours (37), fondé en avril 1985 par Nicolas
Glorion (chant), Antoine Coinde (guitare), Olivier Descroix
(batterie) et Xavier Monjanel (guitare).
Dans un premier temps, ils optent pour le nom Another
Country avant de choisir les Enfants Terribles.
En septembre 1989, leur premier disque Paths of Glory est
un hymne à Stanley Kubrick. L’album Another Country est
enregistré au Berry Street Studio de Londres avec un son brut.
Les Enfants Terribles se séparent quelques mois après sa
publication.
Enhancer
Groupe de nu metal fondé en 1996, à Andresy, dans les
Yvelines par les frères Gitlis : David (chant / guitare) et
Johnatan (batterie) qui sont les fils du violoniste Ivry Gitlis. Ils
sont accompagnés par William Bastiani (chant / programmation),
Robby (chant), Matthieu Piques (guitare), Marc Meli (basse) et
Frédéric Goubet (guitare).
En 1997, Enhancer publie un premier EP Boys Band
Creator . Leur synthèse du rap et du hardcore est confirmée
sur Biatchs également autoproduit.
En 1998, Toni Rizzotti remplace Robby et Étienne Bouet
est recruté quelques mois plus tard pour s’occuper des
machines. Ils sortent leur album Et le monde sera meilleur , en
2000 et se produisent aux Eurockéennes de Belfort.
Désobéir est le quatrième et ultime disque d’Enhancer. Le
guitariste Davy Portela (ex- Pleymo ) a rejoint la formation qui
vit ses derniers moments.
Avec Street Trash et Electrochoc , les Franciliens oublient le
rock dur pour un hip hop plus commercial.
Les frères Gitlis créent leur maison de production
audiovisuelle qui va proposer des clips aux artistes français
comme Jennifer, Marc Lavoine ou Booba et des spots de
publicité.
Les Ennuis Commencent
Groupe de Decazeville dans l’Aveyron, fondé en 1995 par
Atomic Ben (chant / guitare), Patrick Vilbert (batterie) et Patrick
Bony (basse).
Le premier album Tacos en Burger , publié en 1997 est
encore influencé par le punk. Quand le contrebassiste Gus
Tatoo remplace Bony, deux ans plus tard, il entraîne les
Ennuis vers le rockabilly. Boo-boo Jam Rockabilly confirme cette
orientation.
En 2002, Les Ennuis commencent publient Los Muertos
Confederados qui reprend tous les titres chantés en espagnol
pendant leurs concerts.
En 2008, Hugo Le Kid remplace Vilbert à la batterie, alors
qu’Arno KLX renforce la formation à la guitare lead pour les
sessions de Superfriends qui sort en 2010.
En 2015, Les Ennuis commencent publient Love-O-Rama
qui rend hommage à leurs racines rockabilly avec des reprises
dont le « Teenage Queen » de Jezebel Rock .
Entracte Twist
Groupe parisien de pop mécanique fondé en 2013 par Stan
(guitare), Maxence Tomasso (guitare / chant), Étienne Chuc
(basse), Ilhan Palayret (claviers) et Sam Ramon (batterie).
Influencé par la new wave, le Velvet Underground et Marie
et les Garçons , Entracte Twist propose un rock ambitieux et
novateur avec des titres comme « Christine Young » et
« Terminator 2 ».
Erga Omnes
Groupe d’Evreux (27), fondé en 1987 par Vincent Pelcot
(batterie), Abel Boeno (basse), Pierre Champenois (chant) et
Didier Sabater (guitare).
Erga Omnes pratique un rock sombre avec une tonalité
mélancolique. En 1988, ils enregistrent le simple « The waiting
game » avec la participation de Philippe Sanci aux claviers. Le
disque sort suite à une souscription et un coup de pouce de la
ville d’Evreux.
En 1989, les Ebroïciens changent de chanteur et semblent
décider à progresser. Mais ils disparaissent quelques mois plus
tard.
En 2013, la formation originale se reforme pour un concert
au Green Café d’Evreux, avec Bruno Le Bourhis, à l’harmonica.
EDC (Esprit du Clan)
Groupe de hardcore de Seine-Saint-Denis fondé en 1995
par Arsène Le Corre (chant), Shiro (chant), Tnt (batterie), Ben
(guitare) et Chamka (guitare).
Après des années d’apprentissage et un « Chapitre 0 », en
2000, l’Esprit du Clan publie son premier véritable album
Chapitre 1 , en 2002.
Sur scène, les Franciliens délivrent un show impressionnant,
dans un déluge de métal. Chapitre 2 sort en 2005, avec le
nouveau batteur Bastos, puis Chapitre 3, Corpus Delicti, en
2007.
Peu médiatisé, EDC possède pourtant un public fidèle et
revient en février 2009 avec Chapitre 4 .
Julien (basse) a intégré l’Esprit. Le Chapitre 5 arrive en
2011. Ils se produisent au Hellfest 2012. Chapitre 6 est
commercialisé au printemps 2016.
Steve Estatof
Steve Estatof est né en octobre 1972, à
Saint-Martin-d’Hères, près de Grenoble. A 15 ans, il découvre la
guitare et la batterie.
En 1993, Steve devient le chanteur de Frénégonde qui est
influencé par le grunge. Ils remportent un concours avec
Skyrock et se produisent Place de la Bastille, à Paris.
En 1999, Estatof rejoint le groupe de metal Soundfix qui
autoproduit un album. En 2001, il participe à l’émission Rêve
d’un soir, animée par Arthur. Il collabore avec Pep6 et Space
Call.
En 2004, Steve remporte la Nouvelle Star et peut
enregistrer son premier disque A l’Envers qui s’écoule à plus
de 100 000 exemplaires. Il effectue une tournée à travers la
France avec des passages en Suisse et en Belgique.
Estatof part à Los Angeles pour les sessions de son second
opus. Mike Fraser (Aerosmith, AC / DC) assure le mixage du
CD Le Poison Idéal qui reçoit un bon accueil en 2008.
Le chanteur a des difficultés pour se faire accepter par un
milieu qui lui reproche d’avoir réussi par un télé-crochet. Il
disparaît de la scène et monte sa propre société de production.
En 2015, il dévoile de nouveaux titres autoproduits.
Etron Fou Leboublan
Groupe de rock progressif parisien fondé en 1973 par
Chris Chanet (chant / saxophone), Claude Achard (claviers),
Ferdinand Richard (guitare / basse) et Guigou Chenevier
(batterie). Etron Fou joue en première partie de Magma en
décembre 1973.
Achard quitte rapidement ses acolytes qui poursuivent leurs
expérimentations musicales. En 1976, devenus Etron Fou
Leboublan, ils enregistrent Batelages qui sort en 1977.
Chanet part à son tour et le saxophoniste Francis Grand
intègre l’orchestre pendant quelques mois, avant d’être remplacé
par Gérard Bôle du Chaumont. Etron Fou Leboublan publie
Les Trois Fous perdégagnent , en 1978.
En novembre 1979, le groupe part à New York avec un
nouveau saxophoniste, Bernard Mathieu et enregistre En public
aux États-Unis . L’année suivante Jo Thirion (chant / claviers /
trompette) rejoint la formation et participe aux sessions pour
Les Poumons Gonflés qui est commercialisé en 1982. Ils
tournent aux États-Unis.
Pour le disque suivant Les Sillons de la Terre , Bruno
Meiller est recruté au saxophone. Mais, en 1984, il devient très
difficile de percer avec une musique aussi décalée et un univers
délirant. Le trio Richard, Chenevier et Thirion publie un ultime
Face aux éléments déchaînés avant de se séparer en 1986.
EV
Groupe nantais fondé en 1980 par Joël Perche (batterie),
Sylvain Chevalier (claviers) et Jari Perche (basse / chant). Après
plusieurs essais, c’est finalement Gweltaz Adeux qui s’installe à
la guitare. Le nom du groupe tire son origine du terme
etrevroadel, qui signifie « international » en breton.
EV qui chante en breton et français sort le 45 tours
« Nouveaux décors », en 1983. Skorn est autoproduit en 1987
et ils jouent au Printemps de Bourges et à l’Olympia. Laurent
alias M. Burzo remplace Sylvain aux claviers.
Elmer Food Beat assure les chœurs sur « Shamaani », en
1988. Avec Laurent Grippay (claviers), EV enregistre Distruj
avec des titres en français. En 1992, Reuz est produit par
Théo Hakola ( Passion Fodder ).
En 1994, la chanson « Keltia » devient l’hymne de l’équipe
de football du Stade Rennais. Les disques s’enchaînent, ainsi
que les concerts avec Simple Minds et Tri Yann.
Joël Perche, souffrant, est remplacé à la batterie par Sylvain
Pernel. Il succombe d’une leucémie, le 24 avril 1997. Pemp lui
est dédié en 2001.
Lassés de ne pas être soutenus par leur maison de
disques, les membres d’EV poursuivent pourtant leur carrière
en se produisant régulièrement en Bretagne. En 2007, ils se
séparent définitivement.
Chris Evans
Christian Voron est originaire de Saint-Etienne (42).
Passionné de rock’n’roll, il forme son premier groupe en 1977 :
Rocky.
Le 10 mars 1978, Rocky remporte le tremplin du Golf
Drouot . Ils assurent la première partie de Téléphone .
En 1979, Voron entame une carrière solo sous le
pseudonyme de Chris Evans. Il ouvre pour Memphis Slim et
John Lee Hooker. Il enregistre son premier album Original
Rockabilly avec Patrick Verbeke , Jean-Yves d’Angelo et
Jean-Jacques Milteau . Le disque sort en 1980 et le 30 juin,
Chris est à l’Olympia avec Vince Taylor.
En juin 1981, Evans présente un second disque avec le
titre « Ma pin up est une grosse truie » qui marque les esprits.
L’année suivante, il fonde son propre label Sunrise qui
commercialise Bouc Boogie en 1983.
En 1988, Chris ouvre la boutique de disques de collection
Mélody, dans sa ville de Saint-Etienne. En 1990, Chez les yéyés
rend hommage à ses idoles de jeunesse.
Chris Evans continue de chanter le rock’n’roll sur les
scènes de France et publie régulièrement des enregistrements.
Evariste
Joël Sternheimer est né en janvier 1943, à Montluel, dans
l’Ain. Après de brillantes études en physique nucléaire, il part à
Princeton et devient assistant à l’université.
En 1966, son poste est supprimé et Joël revient en France.
Inspiré par le succès des « Elucubrations d’Antoine », il écrit ses
premières chansons. En 1967, sous le pseudonyme d’Evariste, il
publie « Connais-tu l’animal qui inventa le calcul intégral ? » qui
suscite la curiosité. Le jeune homme surprend également avec
sa longue chevelure.
Sternheimer pense en rester là et reprendre ses activités
dans la recherche, mais les évènements de Mai 68 l’inspirent à
nouveau. Le producteur Lucien Morisse n’ose pas sortir ses
chansons engagées « La Révolution » et « La faute à
Nanterre », mais lui donne tous les moyens pour autoproduire
le 45 tours. Evariste sort deux albums en 1969 et 1970.
Après un ultime single « Reviens Dany, reviens », Joël
Sternheimer abandonne la musique et reprend la recherche sur
les particules élémentaires. En 1985, il devient conseiller
scientifique à la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette.
Joël décroche le prix Philips en 1999.
Evy
Né en décembre 1945, à Angers, Evelyne Verrechia a 17
ans quand elle enregistre son premier simple « La Rentrée »
publié en août 1963. Sous le nom d’Evy, elle propose un
mélange rock-twist qui ne laisse pas insensible la jeunesse
française. Le disque suivant « J’ose te l’écrire », entre au
hit-parade.
On peut l’applaudir au Golf Drouot et à la Locomotive
alors qu’elle poursuit avec les EP Viens, viens, viens et Quel
genre de filles. Le 20 octobre 1964, Evy est sur la scène de
l’Olympia, avant le concert des Rolling Stones. En 1965, elle
récidive au Palais des Sports avant les Beatles.
Toujours en 1965, la jeune femme s’installe à Rome et
signe chez RCA pour quelques singles : « Giochi proibiti », « L’
abito non fà il beatnik » et « Il mondo sarà nostre mani », en
1967.
En 1969, Evelyne part vivre à Londres. On la retrouve en
1976, au sein de Belle Epoque, un groupe de disco, dans
lequel elle chante sous le nom d’Evelyn Lanton. Son frère
Albert produit le projet qui publie trois albums entre 1977 et
1979, avec quelques hits comme la reprise de « Black is black »
et « Stranger once again ».
On retrouve Evelyn Lanton en solo et dans un registre
rock avec « Dans mon délire », en 1982, mais le succès n’est
pas au rendez-vous.
En 2006, la chanteuse sort un album avec Belle Epoque
pour le trentième anniversaire du disco.
Les Exemples

1983 (Patrick Furt)


Groupe bordelais créé en 1982 par Thierry Duvigneau
(chant / guitare), Laurent Jouannaud (basse), Bernard (batterie).
Les Exemples répètent pendant une année puis participent
au tremplin Electrique, avec le bassiste Patrick Furt et terminent
seconds. On trouve un de leurs titres sur un EP qui regroupe
également les Stilettos et les Scurs. Nicolas Saubade supplée
Furt parti au service militaire, en décembre 1983.
Jean-Marc Sigrist (basse) et François Borne (saxophone)
intègrent les Exemples pour l’enregistrement de Paris, Londres
ou Berlin commercialisé en 1985. Alain Perrier remplace Sigrist,
à la basse. Saubade s’est installé à la batterie.
Mais Duvigneau veut chanter en anglais. Il le fera sous le
nom de Kid Pharaon , accompagné par Nicolas Saubade.
Extraballe
Groupe parisien fondé en 1978 par Jean-Robert Jovenet
(chant) et Michel Peyronel (batterie).
Jovenet a déjà une bonne expérience puisqu’il a joué avec
Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka, Asphalt Jungle et Alain
Kan . Sa voix rappelle celle de Ronnie Bird .
Avec Peyronel, il part à Londres pour enregistrer le
premier EP d’Extraballe. Murray Ward (basse) et Nick Sykes
(guitare) apportent leur contribution, mais ne peuvent venir en
France pour la tournée. Lolita Carabine est enrôlé à la guitare
et Olivier Huret à la basse. L’album éponyme est enregistré en
1979.
Murray Ward fait son retour à la basse, en 1980 pour
Sales Romances produit par Robin Milar qui vient de perdre la
vue.
Abandonné par ses musiciens, Jovenet embauche Philippe
Loiseau (guitare), Nicolas Hilling (basse) et François Dumy
(batterie) pour un dernier album réalisé à nouveau par Milar.
Jean-Robert Jovenet continue la musique dans diverses
formations. En 1995, il s’installe en Irlande et décède à
Londres, en décembre 2011.
Eye 2 Eye
Groupe de rock progressif francilien fondé en 2003 par
Philippe Bénabès (claviers), Didier Pègues (batterie / claviers),
Benoît Derat (chant / guitare), Médéric Colas (guitare) et Cécile
Carretero (basse).
Eye to Eye tente de reproduire les morceaux de ses
disques favoris, notamment ceux de Pink Floyd, mais Colas
quitte le groupe. Il est brièvement remplacé par Bruno Pègues,
puis par Amirouche Ali Ben Ali, en 2004.
One in every crowd est publié en octobre 2006, alors que
Cécile et Benoît Derat viennent de quitter la formation. Jacques
Daly, un nouveau chanteur, fait son apparition, ainsi qu’Aymeric
Delteil à la basse. En 2008, le nom de l’orchestre doit alors
être modifié car un autre combo a déjà adopté ce patronyme.
C’est donc désormais Eye 2 Eye qui poursuit sa progression et
sort After All … , en février 2009 qui est nommé aux Prog
Awards Italiens.
Des divergences au sujet d’un nouvel album surviennent en
décembre 2009 et provoquent le départ de Daly, remplacé par
Djamel Zaidi (Transperception). The Wish , inspiré du roman
d’Oscar Wilde The picture of Dorian Gray est disponible en
décembre 2011, alors qu’Étienne Damin vient d’arriver à la
basse. Elise Bruckert participe également à l’aventure avec son
violon.
Zaidi quitte Eye 2 Eye en mai 2012. Le groupe est alors
mis en veille.
F
Factory
En 1975, des jeunes jouen t du rock dans la salle
municipale de Givors, dans le Rhône. Autour du chanteur, Yves
Matrat, on retrouve Chris Rothacher à la basse, son frère Yves
et Antoine « Baps » Alba à la batterie et deux guitaristes,
Edouard Gonzalès et Lahmi « Puce » Saïbi. Ils adoptent le nom
de The Factory.
Après un concert dans leur ville devant 1500 personnes, le
groupe est signé par le label Cézame-Cobra. Malheureusement,
les frères Rothacher quittent le groupe ainsi qu’Edouard
Gonzalès. Denis Fusi est embauché à la guitare avec Philippe
« Fourmi » Veau (ex- Ganafoul ) à la basse. Désormais baptisé
simplement Factory, le combo rentre en studio à Feucherolles
pour son premier album Black Stamp qui est commercialisé en
octobre 1977. On y trouve des boogies, des ballades comme
« Loneliness Gate » et un disco « Jackie » avec la participation
de Rido Bayonne à la basse et Spheroe aux percussions.
Le groupe part en tournée, mais Denis Fusi se lasse et
part après un court intermède. Les ventes sont faibles et
Factory quitte sa maison de disques alors qu’Yves Rothacher
qui jouait avec Ganafoul reprend sa place à la batterie en
remplacement de Baps. Gianni Usaï s’installe au poste de
guitariste.
Le groupe décide d’interpréter des titres en français avec la
participation de l’écrivain Jean-Patrick Manchette. Ils signent un
nouveau contrat avec Pathé-Marconi et se retrouvent en juillet
1979, en studio à Boulogne-Billancourt avec les Rolling Stones
qui enregistrent Emotional Rescue . Cache ta joie sort en
octobre 1979 et Factory tourne jusqu’en janvier 1980. La pièce
de théâtre du même nom, écrite par Manchette utilisera leurs
chansons. Rothacher quitte une nouvelle fois le groupe et est
remplacé par Farid Mezazigh. Les Rhodaniens se rendent au
château d’Hérouville, en juin 1980, pour les sessions de Sur le
Côté qui sort en octobre avec la participation de Jack Bon (
Ganafoul ).
Factory signe la bande originale du film Le Bahut va
craquer avec Michel Galabru et Dary Cowl dont le talent ne
permet pas de sauver un scénario inexistant. L’album suivant
Roulez Jeunesse sort en avril 1982 et permet à l’orchestre de
tourner. Alors qu’ils viennent d’enregistrer une version reggae
d’ « A la claire fontaine », les musiciens perdent leur guitariste
Philippe « Fourmi » Veau qui se tue en voiture, le 13 décembre
1982.
Factory ne se remettra jamais de cette disparition. Malgré
un retour en studio, en 1984 pour des titres qui resteront
inédits jusqu’en 1992, le groupe se sépare puis tente un
nouveau départ, deux ans plus tard, avec l’apport de Gil
Coquard (basse), Stanislas Pierrel (guitare), Denis Martin
(batterie) et Éric Moulin (claviers). Après un ultime concert à
Péage-de-Roussillon, dans l’Isère, en 1988, les musiciens tirent
le rideau.
The Falcon’s
Groupe de Sarralbe, près de Sarreguemines (57), fondé en
1963 par Daniel Annweiller (chant), Claude Kopp (guitare),
Roland Lebron (basse) et Jean-Claude Auert (batterie). Ils se
produisent sous le nom des Faucons, mais le public leur lance
souvent des quolibets genre « vrais cons ». Ils décident donc
d’opter pour la version anglaise : the Falcon’s. Roger Jourdain
les a rejoint à l’orgue.
The Falcon’s font le show sur les scènes d’Alsace et de
Lorraine avec du matériel bricolé sur des postes de radio. Ils
reprennent les tubes comme « Apache » ou « Kili Watch ». Mais
Kopp et Lebron décident de partir. Philippe Beckrich prend le
poste de bassiste, puis Michel Perraut arrive à la guitare.
La nouvelle formation participe à un concours national dont
la finale se déroule à Courbevoie. Ils terminent sixièmes alors
que les Piteuls de Serge Koolen remportent le premier prix.
Impressionnés par le succès des Beatles, les Falcon’s
s’orientent vers la pop et s’achètent les instruments des Fab
Four (basse Höfner, batterie Ludwig et guitare Gretsch). Leur
style plaît et les Mosellans se produisent à Berlin, Paris et en
Espagne. En 1966, ils assurent la première partie des Kinks, à
la Locomotive. Roger Jourdain doit partir effectuer son service
militaire et sera remplacé par Bruno Masselon.
En 1967, le groupe est signé par les Disques Young, en
Suisse et enregistre son premier simple avec des compositions
originales comme « Please understand me » et « Geneviève ».
The Falcon’s connaissent ensuite plusieurs changements de
personnel : Beckrich est remplacé par Sylvain Simon. Puis, les
écossais Bill Thompson et Allan Rogers sont intégrés. En 1971,
ils publient le 33 tours The Falcon’s Fever sur le label Hansa.
Quelques singles s’ensuivent sur des labels allemands puis les
tournées s’enchaînent jusqu’en Espagne et la séparation en
1974. Ils se retrouveront en 2003 sous l’impulsion de Roger
Jourdain.
Les Fantômes
Le Parisien Dany Marrane (basse) forme Les Fantômes et
leur Big Sound Guitare, en 1961, avec Dean Noton (guitare
solo) et Jacques Pasut (guitare).
Les musiciens sont hébergés par les parents de Dany qui
leur achètent également une voiture. Comme il leur manque un
batteur, ils vont débaucher Charles Benarroch chez Jacques
Dutronc (El Toro et les Cyclones)
Fortement inspirés par les Shadows, les Fantômes
deviennent le premier groupe instrumental de rock français.
Après avoir rencontré Eddie Barclay, ils signent finalement un
contrat avec Vogue. En janvier 1962, le premier EP est publié
et contient « Le diable en personne » et « Fort Chabrol »
composé par Jacques Dutronc qui est proche des musiciens. Il
est suivi par « Shazam », « Twist 33 », avec la voix de
Jean-Claude Darnal et « Watch your step ». En mars 1962, ils
sont à l’affiche de l’Olympia, avec Brenda Lee et les
Champions. Ils reviennent le 28 novembre pour un Musicorama
avec Adriano Celentano. Le 25 cm Tête à tête avec les
Fantômes regroupe dix titres parus sur les EP.
Pendant l’année 1963, Bernard Ferraro remplace Jacques
Pasut parti faire son service militaire. Les Fantômes
accompagnent Petula Clark et Danyel Gérard . Avec ce dernier,
le passage à Perpignan tourne à l’émeute. La formation rejoint
alors Eddy Mitchell.
Les Fantômes sont licenciés par Eddy Mitchell, en
septembre 1964 pour non-respect des horaires. En fait, ils ont
eu un accident en allant à Bordeaux et la vedette n’a pas
voulu participer aux réparations. Le groupe se sépare.
Noton reste dans l’orchestre de Mitchell jusqu’en 1971, puis
ouvre une agence immobilière tout en travaillant en studio avec
Serge Reggiani. Il revient comme directeur artistique et collabore
avec Johnny Hallyday , Martine Clemenceau et Renaud.
Dany Maranne ouvre un garage puis effectue un séjour en
prison entre 1970 et 1974. Il monte ensuite une entreprise de
couverture. Le 16 juin 1988, il est assassiné devant son
domicile, à Alfortville.
Les Fatals Picards
Groupe fondé à Paris par Ivan Callot (chant / guitare),
Thierry Manière (chant), Bertand Leroy (chant) qui avaient
débuté sous l’entité Les Fourmis Violentes.
En 1998, Les Fatals Picards autoproduisent Les onze y
trônent . Deux ans plus tard, ils poursuivent avec Amiens c’est
aussi le tien , avec Laurent Honel (guitare), Éric Charpentier
(basse), Gilles Di Giovanni (batterie).
Les Fatals Picards manient décalage, humour, le second
dégré et le concernement politique pour des titres décapants de
Navet Maria , en 2001.
En 2002, le batteur Jean-Marc Sauvagnargues rejoint
l’orchestre. Il leur permet de multiplier les concerts et
d’enregistrer Droit de Veto qui contient les premiers succès :
« Goldorak est mort » et « Chasse, pêche et Biture ».
Début 2005, Paul Léger (chant) et Jonathan Bénisty
(basse) intègrent les Fatals Picards.
Olivier Delafosse alias Oldelaf joue de la guitare sur Picardia
Independenza qui est disponible en mars 2005. Yves Giraud
(basse) participe à la tournée. Ils jouent en faveur du non au
référendum français sur le traité pour la Constitution
Européenne.
En mars 2007, Les Fatals Picards sont sélectionnés pour
représenter la France pour le 52 ème concours Eurovision, avec
la chanson « L’amour à la française ». Ils termineront
avant-derniers au classement final, le 12 mai 2007.
En décembre 2007, Ivan Callot part pour débuter une
carrière solo. On l’entend une dernière fois sur « Public »
disponible en mars 2008.
En mars 2009, Le Sens de la gravité ne contient pas le
titre « Le jour de la mort de Johnny » car leur maison de
disques Warner (qui est également celle de Johnny Hallyday ) a
souhaité l’exclure. Elle sera diffusée sur internet avant d’être
retirée.
Coming Out , élaboré en Belgique, est commercialisé en
mars 2011. Les Fatals Picards entament une tournée d’environ
200 dates.
En 2013, Septième ciel évoque les femmes battues, les
Roms et les punks du Liechtenstein. Les Fatals Picards
continuent de sillonner le pays pour diffuser leur bonne
humeur.
Fatidic Seconde
Groupe parisien de new wave fondé en 1985 par
Dominique Rabillier (chant / batterie), Pascal Geneix (basse) et
Vincent-Marie (claviers).
Ils enregistrent leurs premières démos avec Mirways et
Laurent Sinclair de Taxi Girl .
Fatidic Seconde produit un premier simple « Metropolis »
avec Simon Raoult aux claviers et Laurent de Gaspéris
(guitare). La chanson a été préparée alors que les musiciens se
trouvaient chez Coluche.
En 1988, Jérôme Lemonnier (claviers) rejoint le trio pour
le 45 tours « Les enfants de la nuit », bien produit, ne
décroche pas le succès espéré.
Fatidic Seconde récidive avec « Les Intouchables » et la
participation de Pierre Jaconelli à la guitare. Ils sont à l’affiche
du concert de SOS Racisme, à Vincennes, le 18 juin 1988.
Lassés d’attendre la production de leur album pourtant
envisagée par leur label, les musiciens abandonnent, en 1989.
En 2016, Pascal et Dominique envisagent de relancer Fatidic
Seconde.
Fauve
Groupe formé à Paris, en 2010 par Quentin Postel (chant),
Pierre Cabanettes (guitare), Simon Martellozo (basse), Stéphane
Muraire (batterie). Le projet s’inscrit bien au-delà de la musique
puisqu’il s’agit d’un véritable collectif d’une vingtaine de
personnes (acteurs, vidéastes, photographes, illustrateurs,
auteurs…).
Les Parisiens publient un premier EP Blizzard en mai 2013
et commence à se faire connaître sur les réseaux sociaux. Ils
refusent de se lier à un label ou un manager et ne trace pas
de plan de carrière.
Fauve utilise la technique du talk-over et adopte une
attitude censée exprimer le mal-être de la jeunesse de 2014.
Pourtant le public adhère à ces textes noirs et la publication de
l’album Vieux Frères- Partie 1 , en février 2014, attise la
curiosité des médias.
C’est surtout sur scène que les jeunes gens impressionnent
en offrant un véritable spectacle vivant. Ils donnent vingt
concerts au Bataclan, à guichets fermés.
En février 2015, Vieux Frères, Partie 2 a des accents moins
sombres et s’avère plus rock.
Les Fêlés
Groupe punk fondé par quatre lycéens parisiens, en 1978 :
Barnabé (basse), le tueur (guitare), Benoît Bule (chant), Super
Ban (clavier) et P’tit Bob (batterie).
Le frère de P’tit Bob joue dans un groupe et les ados
âgés de treize ans s’amusent avec le matériel. Les Fêlés
commencent à répéter dans la cave de Harry Cover, le
magasin de tee-shirts rock de la rue des Halles. C’est alors
qu’Alain Manneval les découvre et leur propose de signer sur
son label.
Ils enregistrent leur unique single « Rouge Sang » sur lequel
ils s’attaquent au Père Noël. « Mon lycée » sur la face B est
un brûlot punk sur leur établissement, le prestigieux lycée
Charlemagne. La presse s’intéresse à ces gamins dévergondés
qui fument et font du bruit avec leurs instruments. On les
remarque dans l’émission d’Antoine de Caunes Chorus , même
s’ils ne sont pas satisfaits de leur prestation.
Trop jeunes et rapidement dépassés par les évènements, les
Fêlés voient leur prometteuse carrière s’achever et s’en
retournent à leurs études.
La Femme
Groupe parisien fondé en 2010 par Sachat Got (guitare),
Marlon Magnée (claviers), Noé Delmas (batterie), Clémence
Quélennec (chant) et Sam Lefevre (basse).
En 2010, La Femme sort un premier EP sur un label
digital, puis « Le Podium », l’année suivante. Le public les
découvre au festival des Inrocks et accueille positivement leur
musique inspirée par la cold wave, Jacno , ainsi que Marie et
les Garçons .
Après un nouvel EP éponyme, Psycho Tropical Berlin est
disponible en avril 2013. En février 2014, ils remportent la
Victoire de la musique dans la catégorie album révélation.
A l’automne 2016, La Femme commercialise Mystère ,
précédé par les singles « Sphynx » et « Où va le monde ». Ce
second volet contient plus de soixante-dix minutes de musique.
Nino Ferrer
Nino Agostino Ferrari est né en août 1934, à Gênes, en
Italie. Il passe une partie de son enfance en Nouvelle-Calédonie,
avant d’arriver à Paris, en 1947. Il se passionne pour la
peinture et la musique et poursuit ses études à la Sorbonne.
Après avoir fait le tour du monde à bord d’un cargo, Nino
débute sa carrière musicale, en 1959, comme contrebassiste des
Dixies Cats, puis en tant que bassiste des Gottamou. Au début
des sixties, il accompagne Nancy Holloway et parvient à
enregistrer un premier EP Pour oublier qu’on s’est aimé qui
passe relativement inaperçu.
Le succès arrive avec « Mirza », en 1966 et Nino Ferrer
devient, malgré lui, un chanteur rigolo. Il entretient ce style en
produisant les tubes « Les cornichons », « Oh ! hé ! hein bon ! »
et « Le téléfon ». Ses œuvres plus sombres se retrouvent en
face B. En 1966, il produit également « Je veux être un noir »,
hommage sincère aux musiciens américains qu’il admire.
En 1967, Nino s’exile en Italie, mais continue à produire
des disques humoristiques tels que « Je vends des Robes » qui
plagie « Les cornichons ».
De retour en France, en 1970, Ferrer s’installe dans le
Quercy où il élève des chevaux. Il entre en studio en mai 1971
pour enregistrer Métronomie avec Slim Pezin (guitare), Donald
Rieubon (batterie), Bernard Estardy (claviers), Lucien Dobat
(batterie) et les membres du Système Krapoutchik aux chœurs.
Le son du disque oscille entre jazz rock et progressif, bien
dans son époque. Il comporte une chanson plus
conventionnelle : « La maison près de la fontaine », suite du
morceau précédent « Cannabis ». Nino est contrarié que le
public et les critiques ne retiennent que ce titre.
En 1972, le chanteur rencontre le musicien irlandais Micky
Finn qui va réaliser l’album Nino Ferrer & Leggs épaulé par
Dominique Blanc-Francard, à la prise de son et les musiciens
qui allaient devenir les Heavy Metal Kids, deux ans plus tard.
En 1973, Ferrer produit Nino and Radiah avec la chanteuse
américaine Radiah Frye. Ces chansons en anglais n’intéressent
guère le public français. Pourtant « The South » sera adapté
pour devenir l’énorme hit « Le Sud » qui se vend à plus d’un
million d’exemplaires.
L’artiste fait installer son propre studio dans sa demeure
du Quercy Blanc, mais les disques suivants Suite en œuf ,
Véritables variétés verdâtres et Blanat , en 1979, sont des
échecs commerciaux. Il remonte sur scène après dix ans
d’absence pour retrouver le public qui semble adhérer à sa
musique pop.
Nino continue de peindre pour le plaisir et crée des albums
sans réussite, pendant les années 80. En 1993, La désabusion
séduit la jeunesse.
En 1995, Ferrer enregistre un disque en Concert chez
Harry qui regroupe ses meilleurs titres et lui permet de revenir
dans la lumière.
En juin 1998, sa mère Mounette décède à l’âge de 86 ans.
Deux mois plus tard, le 13 août 1998, déprimé, Nino Ferrer se
tire une balle dans le cœur, dans un champ de blé.
Feu ! Chatterton

Paris 2016 (Dominique Grandfils)


Groupe parisien fondé en 2011 par Arthur Teboul (chant),
Antoine Wilson (basse), Raphaël De Pressigny (batterie),
Clément Doumic (guitare / claviers) et Sébastien Wolf (guitare /
claviers).
Après avoir beaucoup tourné, Feu ! Chatterton publie un
premier EP grâce à un financement participatif. On les voit à
Rock en Seine, au Printemps de Bourges et en première partie
de Fauve .
En trois ans, Feu ! Chatterton a su créer une émulation
autour de son univers musical. L’album Ici le jour (a tout
enseveli) arrive en octobre 2015 et révèle un vrai travail de
création avec des perles comme « Ophélie », « La Malinche » et
« Harlem ».
FFF
En 1987, le chanteur Marco Prince rencontre le comédien
Nicolas Baby qui est également bassiste. Le guitariste Yarol
Poupaud les rejoint et ainsi naît Fédération Française de Fonck
(FFF). La batterie est tenue par Dr L qui sera remplacé par
Krichou Montieux. Le groupe répète à l’Hôpital Ephémère dans
le 18 ème arrondissement de Paris et vont se faire remarquer
aux Transmusicales de Rennes de 1990. FFF signe un contrat
chez Epic, en 1991 et sort son premier album Blast Culture ,
enregistré à New York, avec Bill Laswell. Ils tournent avec
George Clinton et son Parliament Funkadelic et assurent la
première partie de Keith Richards au Zénith de Paris, en
décembre 1992.
Le second disque, produit en Angleterre, au Ridge Farm
Studio, avec Mark Wallis (U2, Talking Heads) s’intitule Free For
Fever . Mais c’est le troisième essai, sobrement intitulé FFF ,
avec un passage remarqué à l’Olympia, qui leur permet de
décrocher une Victoire de la musique en 1997 (meilleur
concert). L’album live Vivants publié la même année restitue la
puissance scénique du groupe.
Changement de label, en 1999 et FFF présente un ultime
album Vierge en mars 2000, avec la participation de Camille
Bazbaz aux claviers. Les musiciens sont déçus par le résultat et
se séparent. On les retrouve lors d’un concert exceptionnel en
juillet 2007 pour Solidays. En octobre 2013, FFF remet le
couvert au Bus Palladium, au profit du Secours Populaire et
annonce une reformation durable.
La Fiancée du Pirate
Duo parisien constitué par Lola Jeannel (chant) et Michel
Peteau (ex-Pierrot Le Fou / guitare).
Le couple qui vient d’avoir un bébé enregistre Ta guitare ,
en 1989. Trois singles en sont extraits dont deux vont bien
fonctionner en radio : « C’est quand même pas à cause » et
« Tout et tout de suite ».
La Fiancée du Pirate revient en 1991 avec un album
éponyme et une pochette signée Elli Medeiros. Mais le succès
n’est plus là et la maison de disques les abandonne pour le
projet de leur troisième production. Le duo se sépare à la
scène comme à la ville.
Lola se lance dans la peinture et reprend la musique à la
fin des années 2000 avec le duo pop Charlo.
Les Fils de Joie
Groupe toulousain, fondé en 1978 par Olivier Hébert-Blin
(chant / guitare), Alain Gérard (batterie) et Christophe
Bonnebouche (basse / guitare / claviers).
Les trois élèves du lycée St Sernin commencent à jouer
dans leur région, mais Les Fils de Joie ne prennent leur envol
qu’en 1980, avec les arrivées de Daniel Costa (basse) et
Christophe Jouxtel (saxophone). Ils décident d’adopter le
patronyme « de joie ».
Ils autoproduisent leur premier 45 tours « Adieu Paris », en
1982. La chanson fait le bonheur des radios libres naissantes.
Ils placent trois titres sur Ephémère compilation, en 1983.
Dorian Chaillou s’installe derrière les futs à la place d’Alain
Gérard et Marc Gourmelen devient le nouveau saxophoniste.
En 1984, Jello ( Starshooter ) produit le maxi Tonton
Macoute dont le funk exotique séduit les programmateurs et le
public.
L’année suivante, Franck Darcel ( Marquis de Sade )
supervise la production de la nouvelle version d’ « Adieu Paris ».
Mais l’histoire s’achève quelques mois plus tard.
Dorian et Christophe rejoignent Les Bandits puis travaillent
avec Graziella de Michele .
Olivier Hébert continue de composer et a formé la
Collective.
Fin de Siècle
Groupe marseillais fondé en 1986 par Farid Bouachera
(chant / claviers), Jean-Noël Stretti (basse), Jean-Yves Del Volgo
(guitare) et Vincent Sermone (batterie).
Fin de Siècle pratique un rock hypnotique sur des textes
qui évoque le mal-être avec une forme de dérision intéressante.
Un premier 45 tours « Manque de mots » est édité en 1987
avec le concours de la ville de Marseille et l’Office Régional de
la Culture / PACA.
Les phocéens participent aux découvertes du Printemps de
Bourges 1989. Ils bénéficient d’une bonne exposition médiatique
et décident de s’installer à Paris pour poursuivre leur aventure
musicale. Ils démarchent les labels avec une cassette de quatre
titres.
Fin de Siècle va jouer dans la prison de Fleury-Merogis.
Une expérience qui va marquer les jeunes musiciens et qui est
immortalisée par les caméras de M6.
En avril 1994, Fin de Siècle autoproduit Crise de foi et
s’oriente vers un rap / fusion, mais toujours avec des textes
corrosifs. Ce nouvel essai n’aura pas de suite.
Fisc
Groupe de hard rock originaire de Metz (57), avec Alain
Baltzer (chant), Jean-Michel Mauffray (guitare), Pierre Bechet
(basse), Alain Aimé (guitare) et Dominique Henry (batterie).
En 1982, Fisc enregistre une démo de trois titres dont
« Rêve pas trop » pour démarcher les labels. C’est pour une
firme luxembourgeoise qu’ils produisent leur premier 33 tours
Tracker , en juillet 1984. L’accueil est assez mitigé. Baltzer cède
sa place à Alain Duva pour les sessions de Break Out , en
1985. Les critiques spécialisés voient en Fisc un combo capable
de rivaliser avec les anglo-saxons. Ils tournent à travers la
France et assurent la première partie de Def Leppard, dans
leur ville de Metz.
Duva quitte à son tour le poste de chanteur à la fin de
l’année 1986. Le Luxembourgeois Jimmy Martin reprend le
micro pour Too hot for love . La production est une nouvelle
fois saluée pour sa qualité. Fisc signe un contrat de distribution
qui lui garantit une diffusion mondiale et souhaite s’attaquer au
marché américain.
Fisc enregistre Handle with care en Californie, pendant
deux mois de l’année 1988. Scott Gorham de Thin Lizzy vient
jouer quelques parties de guitare.
Cette production américaine doit définitivement assoir la
carrière des Lorrains, mais Jimmy Martin décide de partir et
scelle le sort de Fisc.
Alain Aimé démontre toutes ses qualités de guitariste sur
son disque en solo de 1989. Jimmy Martin représente le
Luxembourg au concours Eurovision 1993 et Jean-Michel
Maufray ouvre son studio d’enregistrement à Metz.
Dany Fischer
Ange-Daniel Bocobza est né à Tunis, en juin 1944. Il arrive
à Paris et devient coursier pour la maison de disques Polydor.
Il est remarqué pour son joli timbre de voix et on lui propose
de tenter sa chance dans le rock.
Bocobza emprunte le pseudonyme Dany Fischer au
personnage incarné par Elvis Presley dans le film King Creole .
Il enregistre d’ailleurs une adaptation d’un titre du King « Je ne
veux plus être dragueur », en 1961. Deux autres EP suivent la
même année : Surpat et Quand le film est triste .
Le benjamin du rock et du twist poursuit en 1962 avec
« Kissin’ twist ». C’est lui qui fait la voix du « Petit Gonzales »
sur le tube de Danyel Gérard . Dany se produit à l’Olympia, à
l’Alcazar de Marseille, mais également à Dakar, Abidjan et
Tunis, sa ville natale.
Le succès s’interrompt et Dany redevient Daniel Bocobza
qui va se reconvertir dans le commerce et s’installer à
Périgueux.
Fixed Up
Trio havrais formé en 1982 par François Lebas (guitare /
chant), Mephisto (basse) et Sylvain (batterie). Auparavant,
François et Sylvain sévissaient dans Teenage Riot. Ils donnent
leur premier concert le soir de Noël 82.
Après avoir écumé les scènes de Normandie, Fixed Up
publie, en 1983, un premier EP Take a look at me produit par
Barry Sage qui a travaillé avec les Rolling Stones. Les concerts
s’enchaînent avec parfois la participation de Marc Minelli, à la
guitare.
Le premier 33 tours paraît en 1984, avec Larry Wallis à la
console. En juillet 1985, ils sont à l’affiche du festival Elixir avec
Clash et Midnight Oil, alors que sort le EP live Nomads .
En juin 1986, le groupe se produit à la salle Franklin du
Havre en vue de récolter des fonds pour partir enregistrer son
second album « Vital Hours », en Australie, avec Jim Dickson et
Younger (New Christs). En faisant de chaque obstacle un défi,
ils ont transformé leur rhythm’n’blues en pur rock’n’roll.
Pourtant, après deux derniers singles en 1987, les Havrais
renoncent. François Lebas forme les Backsliders , en 1988.
Flamingos
Groupe nantais fondé en 1982 par Alain Boisseau (chant),
Serge Sornay (basse), Roger Burdy (guitare) et Laurent
Boisseau (batterie).
Les Flamingos sont influencés par le son british des Kinks
et le blues de Bo Didley. On les découvre aux Transmusicales
de Rennes , en décembre 83 et au Gibus, avec les Coronados .
Côté disque, on doit se contenter du seul maxi Shining , en
1984. Après une première partie des Fleshtones, en mars 85,
Flamingos disparaît.
Les Flamants Roses
Groupe originaire de Cayenne, en Guyane, fondé au début
des années 80 par Bobby (contrebasse), Ted (chant), Nicki
(guitare) et Tintin (batterie).
Basés dans le 18 ème arrondissement de Paris, les Flamants
Roses choisissent de s’engouffrer dans le créneau du revival
rockabilly. Ils s’achètent des costumes et chantent en français.
Leur premier simple « Allo Betty », en 1984, leur permet
d’effectuer quelques passages en télévision. L’album Boum chez
les Flamants Roses paraît en 1985.
Après un dernier 45 tours « Elle est belle, elle est femme »,
en 1987, l’orchestre guyanais se dissout.
Flan System
Groupe savoyard d’Ugine, fondé à la fin des années 80
par Marco Molo (chant), Mike Speed (basse), Van Ovrin
(batterie), Bèb (guitare), Phil (trombone), Le Gosse (saxophone),
Tello (trompette), Lou (saxophone) et Bénazir (guitare).
Extra Special Braindamage sort en 1991. Avec sa section de
cuivres, Flan System est inévitablement comparé à la Mano
Negra , mais ne bénéficie pas de la même couverture
médiatique.
One More Anymore , enregistré à Lyon, pendant l’été 1993,
confirme les qualités des musiciens. Leur dernière production
Live au Perroquet paraît en 1996.
Flitox
Groupe punk d’Emerainville (77), créé en 1986 par
Stéphane Cressend (basse), Laurent Portes (guitare), Éric
Dagorn (chant) et Philippe Hamelin (batterie).
Leur premier concert se déroule à l’Usine de Montreuil, le
1 er mars 1986. Puis Flitox publie son premier 45 tours.
Philippe et Éric n’acceptent pas l’orientation hardcore
préconisée par Stéphane et Laurent et partent, en juin 1986.
Ils sont remplacés par Peewee (ex- Cadavres / batterie) et Ian
M. (chant).
En 1987, Flitox enregistre son premier album aux Southern
Studios de Londres. Après sa publication, en novembre, ils
tournent en France et en Europe. Ils rencontrent Dave Grohl,
futur batteur de Nirvana, qui joue avec les Américains de
Scream.
Les sessions de Radio TV Active se déroulent à Paris. Une
nouvelle tournée suit la sortie en octobre 1988. L’année
suivante Ian M quitte l’orchestre et Mike le remplace au chant.
Hervé arrive à la seconde guitare, mais après la tournée Rollins
Band et la parution du CD Ultramix , Flitox se sépare.
En 2008, ils reviennent pour trois concerts à l’occasion de
la publication de l’intégrale de leurs enregistrements.
Flor Del Fango
Groupe éphémère fondé en 1997 par d’anciens musiciens
de Mano Negra , Chihuaha et Parabellum : Daniel Jamet
(guitare), Philippe Teboul (Batterie / chant), Napo Romero
(chant / guitare), Sven Pohlammer (guitare), Patrick
Lemarchand (batterie), Alejandro Marassi (basse), Marucha
Castillo (chant) et Ana Carril Obiols (chant).
Flor Del Fango voit le jour en novembre 1997, à l’occasion
d’un concert de soutien au Indiens du Chiapas. Leurs
prestations scéniques font sensation et ils se produisent, en
juillet 1999, aux Francofolies de La Rochelle.
L’album éponyme est commercialisé en 2000. Un mélange
de musique latine et de rock qui colore la grisaille ambiante. Le
collectif disparaît après une reprise de « Sidi ‘ H’ Bibi », avec
Arnaud Samuel ( Louise Attaque ) sur la compilation hommage
à Mano Negra , en 2001.
Flush
Groupe lyonnais formé par Serge Pugnat (chant), Zeu
(basse), Olivier Masselot (claviers), Nano (batterie) et Jean
Soulier (guitare / chant).
En 1979, Flush remporte le tremplin organisé par CBS,
RTL et une marque de chewing-gum. Ils décrochent un contrat
discographique, mais ne gardent pas un souvenir impérissable
de ce concours.
Flush enregistre son album éponyme qui contient des
morceaux de funk vitaminé et des mélodies accrocheuses. Nono
de Trust vient jouer sur « Rendez-vous pour un concert ». Le
guitariste Pierre Lardan participe également aux sessions.
Comme ils le chantent, les Lyonnais ne veulent pas faire peur,
mais juste donner un peu de bonne humeur.
Le 33 tours est un échec commercial qui amène la fin de
Flush. Olivier Masselot travaille en studio avec Alain Souchon,
Maxime Le Forestier et Chagrin d’Amour pour le tube
« Chacun fait c’qui lui plaît ». Jean Soulier joue avec Sheila,
puis devient producteur pour les hits « Etoile des neiges » de
Simon et les Modanais ainsi que « Les autres sont jaloux » de
Yianna Katsoulos.
Flyin Saucers Gumbo Special
Groupe de blues composé de Fabio Izquierdo (chant /
accordéon), Anthony Stelmaszack (guitare), Stéphane Stanger
(batterie), Jean-Charles Duchein (basse) et Cédric Le Goff
(claviers). Les musiciens éparpillés entre Rennes et Toulouse se
retrouvent, dès 1997, pour jouer leur musique largement
influencée par celles de Doctor John, Clifton Chenier et The
Meters.
En 1998, Flyin Saucers Gumbo Special réalise son premier
disque Blues Attack , puis Bon Ton Roule , l’année suivante. Ils
ouvrent pour des têtes d’affiches américaines pendant leurs
tournées françaises.
En 2002, ils autoproduisent Radio Gumbo qui est écoulé
pendant leurs concerts. Fabrice Joussot (chant / guitare)
remplace Stelmaszack pour les sessions de Raw & Spicy Covers
, en 2007.
En 2010, Crawfish Groove mélange le zydeco de Chenier et
le son de la Louisiane.
A l’automne 2014, Flyin Saucers Gumbo Special publie
Swamp It Up! enregistré avec Jimmy Burns, Sugaray Rayford
et la chanteuse Loretta.
Les Forbans

Bébert des Forbans Paris 2014


Groupe francilien fondé en 1978, avec Albert « Bébert »
Kassabi (chant), Jean-Louis Bergerin (guitare), Michel Papain
(batterie), Dominique Lupo (guitare), Christophe Camillote
(guitare) et Michel Pin (contrebasse). En hommage aux Pirates ,
les adolescents d’Ivry sur Seine décident de s’appeler les
Forbans. Ils répètent au garage de Charly Papain, le père de
deux des musiciens.
En 1981, Philippe Masse remplace Camillotte à la guitare,
alors que le premier 45 tours « Le Rock des Copains » est
commercialisé.
Après quelques simples sans succès, les Forbans décrochent
un hit avec « Chante », en 1982. Le groupe enchaîne les
passages à la radio et les apparitions à la télévision. Les
maisons de disques veulent dénicher un groupe de rockabilly
comme ces gamins d’Ivry.
Quelques mois plus tard, les Forbans participent à une
tournée avec d’autres artistes, mais le promoteur prend la fuite
avec la caisse. Bébert et ses amis vivent mal cette arnaque et
voient beaucoup de monde leur tourner le dos.
Le 16 avril 1984, l’orchestre se relance avec un concert au
Casino de Paris et le 45 tours « Flip Flap ». L’équilibre reste
fragile et les Forbans se séparent en 1987.
Trois ans plus tard, ils se reforment en quatuor, avec
Michel Pin à la contrebasse et écument les routes de France.
Après des ennuis judiciaires, Bébert reprend la route avec
son groupe à l’été 2003.
En 2006, les Forbans s’associent avec Jesse Garon pour
l’album D’un commun accord qui reprend leurs meilleurs titres
respectifs (Didier Collet aux claviers).
En 2009, ils publient Léo, Alain, Serge et les Autres en
reprenant les titres de Gainsbourg , Ferré, Bashung , Joe
Dassin, Jean Ferrat…
En décembre 2012, les Forbans doivent se justifier dans la
presse après avoir accepté de jouer à la Mutualité, après le
conseil national du Front National, à Paris. Bébert explique alors
qu’ils tentent simplement de vivre et même de survivre pour
payer leurs impôts démesurés.
Forguette Mi Note
Groupe de Tours fondé en 1989 par Claire Diterzi (chant /
guitare), Julie Bonnie (violon / chant), Ben Bernardi (batterie),
Rod Chambaud (percussions) et Sylvestre Perrusson
(contrebasse).
Forguette Mi Note apparaît sur la compilation Contresens ,
en 1991. Le premier album Gargouillis est enregistré en 1993.
Ils partent en tournée à travers la France et les pays voisins.
Ils découvrent les plus beaux squats d’Europe, de Berlin à
Rotterdam, où ils préfèrent s’installer entre deux concerts.
Le second disque, Cruciforme sort en novembre 1994. A
force d’essayer d’être originaux et surprenants à tout prix, les
choses finissent par mal tourner.
Les tensions apparaissent entre les deux filles, Claire et
Julie. La séparation est inévitable. Julie et Ben forment Cornu .
Claire Diterzi poursuit une brillante carrière solo.
Le Fracas
Groupe d’Orange (84) qui apparaît en 1978, avec Bruno
Eychenne (basse / chant), Marc Damien (guitare), Denis Eyraus
(basse), Pierre Viaud (batterie) et Marcel Eychenne (guitare /
chant).
Le Fracas reprend le répertoire sixties (Who, Stones,
Coasters) et possède des compositions originales accrocheuses.
En 1979, leur titre « Nous en avons marre » figure sur la
compilation 125 grammes de 33 1 / 3 tours qui regroupe
également Ecoute Maman , A 3 dans les WC et Strychnine .
Les frères Eychenne recrutent le batteur P. Barbero et
poursuivent en trio. Lassés de rechercher un label, les sudistes
produisent eux-mêmes leur EP en 1983, avec « Quelle joie
d’être riche » et « Quelque chose en moi ». Ils abandonnent
quelques mois plus tard.
Fragile
Groupe lyonnais formé en janvier 1980 par Lydia (chant),
Bernard (guitare), Philippe Arsane (basse), Olivier Arsane
(batterie) et Éric (guitare).
Fragile fait son entrée dans la scène rock française en
première partie de Marquis de Sade et des Inmates. La
présence de la chanteuse Lydia rappelle Chrissie Hynde des
Pretenders et leur musique peut s’apparenter à celle des
Talking Heads.
Après le départ de deux musiciens, Lydia et les frères
Arsane poursuivent en trio. Leur premier 45 tours « Pile ou
Face » desservi par une mauvaise production ne permet pas à
l’orchestre de bien débuter. Le mini-album Insomnie est un peu
plus convaincant, mais Fragile ne parvient pas à passer au
niveau supérieur.
En 1984, Je veux m’évader souffre encore d’une
production trop propre, proche de la variété. Dommage pour la
voix de Lydia qui méritait un meilleur traitement. S.O.S sort
dans l’anonymat en 1985, mais marque la fin du contrat avec
EMI.
Après avoir créé son propre studio d’enregistrement, à
Lyon, en 1986, Fragile signe chez Carrere pour le single
« Pars » qui est un nouvel échec commercial. Après un ultime
concept-album en anglais The Dreamside , le groupe se dissout.
Olivier Stahl a publié le livre J’ai des nouvelles pour vous ,
en 2007.
Fred de Fred
Guitariste originaire du Languedoc. Il travaille avec Hector
Zazou, Victor Lazlo et Joseph Racaille.
En 1983, Fred de Fred publie un premier album Etat de
chose et tas d’esprit , avec François Delage (basse), Manfred
Kovacic (claviers), Luc Heller (batterie) et Philippe Draï
(percussions / batterie). Il adapte déjà un texte du poète
Lacenaire : « Cher Pluton ».
Il revient en 1991 avec Treize en vie . Après sa rencontre
avec le texan Calvin Russell dans un bar de Pigalle, Fred part
à Austin avec sa guitare sous le bras et enregistre Lacenaire
enfin vengé avec des musiciens locaux. Les textes de
Pierre-François Lacenaire sont mis en musique par le Français.
Certains comme « Ma conversion » sont toujours très actuels.
Installé à Sheffield, en Angleterre, Fred fonde The Lovers
avec Marion Benoist. En 2006, ils enregistrent la chanson
« Fred de Fred » écrite par Jarvis Cocker (Pulp).
Freedom For King Kong
Groupe de Lorient (56), fondé en 1994 par Bring’s
(chanteur), Djey (guitare), Bux2 (basse) et Régis (batterie).
Leur but : réveiller et libérer le primate qui est en vous.
Freedom For King Kong sort un EP en 1997, puis l’album
Citoyens du Monde , en 1999. Le mélange de dub, ska, rock et
techno fonctionne et leur permet d’être repérés. Ton’s intègre la
formation aux claviers.
En 2001, Primate diplomate surprend par un ton festif,
tout en gardant de la gravité sur « Deo Miso ».
Marche ou rêve , en 2003, est plus posé et les textes sont
davantage élaborés et jouent avec les mots.
FFKK publie son ultime disque en studio Issue de ce corps
, en 2006. Les Bretons se séparent en 2007 et publient La
DER-Live au manège (Lorient) , l’année suivante.
Les Frelons
Groupe de ska parisien fondé en 1986 par Éric (basse),
Stéphane (guitare), Didier (chant / harmonica), Amar (chant),
Alan (batterie), Lionel (saxophone), Olivier (claviers) et Xavier
(trompette).
Les Frelons commencent à se produire au New Moon, au
Gibus et participent à la « Kompil Ska Paris 88 » avec deux
titres : « C’est du Ska » et « Les Marginaux ».
En 1989, leur premier album six titres Mouvement Non
Stop est disponible et recèle des morceaux efficaces comme
« Tous les matins » et « Les politiciens ». Les Frelons sont
invités dans des festivals à Londres et en Allemagne. Ils
figurent dans les découvertes du Printemps de Bourges et sont
demi-finalistes du nouveau tremplin du Golf Drouot .
L’année suivante, il est question d’enregistrer un nouveau
disque, mais le groupe est victime d’intermédiaires peu sérieux
et le projet tombe à l’eau. Après quelques démos, les Frelons
s’arrêtent au printemps 1991.
Les Freluquets
A Perpignan (66), Philippe Lavergne passe de la batterie à
la guitare pour venir sur le devant de la scène. Il forme une
première version des Freluquets et enregistre à Toulouse un
premier 45 tours « De nos jours ». Lavergne décide de
continuer à Paris, mais ses compagnons refusent de le suivre.
Il retrouve un chanteur Stoyan C., le batteur Rodolphe Vassails
et le guitariste Denis Colson.
Ils réalisent enfin leur premier mini LP La Débauche , en
1990. Six titres très pop et quelques instrumentaux qui laissent
présager une belle aventure. La presse voit même en Stoyan C.
le nouveau Philippe Pascal et Vogue courtise les musiciens, en
vain. Rien n’est simple dans le rock. En 1991, ils se produisent
à l’Elysée-Montmartre, dans le cadre de Rock en France.
Le chanteur Stoyan sombre dans la boisson et les paradis
artificiels et finit par en succomber. Lavergne s’essaye alors au
chant pour le second essai Discorama , en 1992. Le résultat
honorable ne convainc pas le public et les Freluquets sont
lâchés par leur label Rosebud.
Lavergne se lance dans une nouvelle expérience : Qu4tre
avec Patrice Alidra, Thierry Volver (guitare) et Pierre-Jean
Grappin (batterie). Le groupe sort un mini Lp Un jour, j’irai
en Norvège . Quatre ans plus tard, en 1996, les musiciens se
séparent alors que Lavergne et Vassails créent Bassmati, puis
Aujourd’hui Madame, en 2000, avec le bassiste François
Jazkarze, le guitariste Fabrice Vidal et Pascal de Mars. Nouvelle
séparation en 2006, quand Philippe Lavergne part aux
États-Unis avec sa famille.
Les French Lovers
Groupe de punk guinguette parisien formé en 1988 par
Bruno Roy (chant / accordéon), Alain Viart alias Captain
(chant / accordéon) et Pierrot (batterie).
Jean-Michel Dercourt le contrebassiste des Hellscrack est
invité à venir effectuer un remplacement de trois semaines.
Finalement, il reste dans le groupe avec Shuman (batterie) et
Semoul (guitare).
En 1992, les French Lovers publient leur unique album
Dans les rues d’ici , enregistré par Clive Martin, qui contient
« Le Corbeau », « Le roi des toros » et une reprise décapante
de « One Step Beyond de Madness. Ils participent au
Printemps de Bourges 1993.
Jean-Michel participe avec quelques amis au périple en train
à travers la Colombie avec la Mano Negra .
Après cinq ans de longues heures de route, de métro
parisien, de malbouffe, de cuites et drogues douces, mais
surtout de concerts et rencontres incroyables, les French Lovers
se séparent, début 1994.
Depuis 2002, Dercourt travaille avec Manu Chao. Bruno
Roy joue dans les bars avec son accordéon, Captain continue
avec Cheli.
Les Frenchies
En 1974, le jeune Parisien Jean-Marie Poiré mène une
carrière de scénariste de cinéma et chante avec les Frenchies.
Pour l’occasion, il se rebaptise Martin Dune, mais il n’en est
pas à sa première expérience, puisqu’il a été l’un des membres
de Crouille Marteau, la formation de l’acteur Jean Pierre Kalfon
. Le reste du groupe est composé de Michael Memmi (basse),
Oliver Legrand (batterie), Lin Lingreën (guitare) et Morgan
Davis (guitare).
Très inspirés par les New York Dolls, les Frenchies portent
cheveux longs et pantalons brillants. Ils n’hésitent pas à se
maquiller les yeux et les ongles, ce qui ne manque pas de les
faire remarquer. Leur rock est violent, mais on essaye de les
lancer, en vain, comme un groupe vedette. Le public n’est pas
encore prêt pour ce genre de frasques. L’album Lola Cola
passe inaperçu.
Malgré la participation temporaire de l’Américaine Chrissie
Hynde (Pretenders), en 1975, les Frenchies se séparent et
Jean-Marie Poiré reprend sa carrière cinématographique qui le
mènera au triomphe des Visiteurs , en 1993, avec Christian
Clavier et Jean Reno.
Frères Misère
Groupe parisien fondé en 1996 par Mano Solo (chant /
guitare), Napo Romero (guitare / chant), Léon Kouame
(batterie), Vlatcheslav Beriaguine (basse), Pierre Gauthé
(trombone), Jean-Marc Labbe (saxophone), Jean-Luc Degioanni
(trompette), François Matuszenski (claviers).
En 1996, Manu et Napo, ex- Chihuahua , lancent Frères
Misère dans un esprit punk revival avec l’album éponyme. La
critique n’est pas tendre avec les brûlots de Solo qui déclare
cracher ses textes à la façon d’éditos. Il milite pour freiner
l’extrême droite avec intelligence.
Frères Misère disparaît et Mano Solo reprend sa carrière
dans la chanson. En 2008, il annonce le retour du projet avec
Daniel Jamet, Hervé (basse), Bayrem Benamor (guitare) et
David (batterie). Malheureusement, Mano décède en janvier
2010, avant d’avoir pu concrétiser la reformation.
Frogeaters
Groupe parisien créé en 1967 par Érick Bamy (chant),
Daniel Baudon (batterie / claviers), Daniel Darras (claviers),
Jean-Pierre Baraldo (basse), Ralph Galliot (guitare).
Sur le single « I feel so lonely now », en 1968, on
découvre la section de cuivres composée de Jean-Louis Dagot
(trompette), Jacky Léger (saxophone), Joss Mahaut (trompette)
et Guy Legouty (saxophone).
En 1969, les Frogeaters participent à la tournée Age
Tendre et Tête de Bois présentée par Albert Raisner, avec
Dany Logan .
Les Frogeeaters se séparent en 1972. Bamy apparaît dans
le film Far West de Jacques Brel, sous le pseudonyme d’Éric
Stevens. En 1975, il devient le choriste de Johnny Hallyday . Il
accompagne le rocker français jusqu’en août 2000. Il décède
en novembre 2014.
On retrouve Darras et Baudon dans Presence . Les
Frogeaters se sont reformés en septembre 2003 pour se
produire à la Fête de l’Humanité.
Froggies
Groupe parisien fondé en 1983 par Johan Asherton
((chant / guitare), Philippe Heuman (basse) et Philippe Bedfert
(batterie).
Avec peu de moyens et quelques problèmes de line up, le
groupe parvient à jouer et à enregistrer un premier essai
discographique : « Hour of the Froggies », en 1984, avec la
participation d’un ex-membre des Dogs , Paul Pechenaert Mais
les Froggies ont du mal à évoluer sereinement. Faute de
concert, ils se séparent quelques mois.
Asherton pense alors enregistrer un disque sous son nom,
mais finalement il reforme les Froggies avec Jay Ryan (basse),
Paul Pechenaert (guitare) et Pascal Woyciechowski (batterie). Le
bassiste américain Jim Lowry remplacera Ryan quelques mois
plus tard, l’album Get Frogg’d sort à l’automne 1985 et sa
pochette assez hideuse surprend. La musique est pourtant du
meilleur cru. Les Froggies ne parviendront pas à s’imposer et
Johan Asherton poursuivra une carrière solo très honorable dès
1986, tout en formant The Liquid Gang avec Lowry et le
batteur Jean-Claude Poligot (ex- Bonneville ).
Frustration
Groupe punk parisien formé en 2002 par Fabrice Gilbert (
ex-Teckels / chant), Emmanuel Blevarque (basse), Fred Campo
(claviers), Nicus Duteil (guitare) et Marc Adolf (batterie).
Frustration publie un premier EP, en 2004, suivi de Full of
Sorrow , en 2006.
Il faut attendre 2008 pour découvrir l’album Relax qui se
distingue par des escapades electro et une colère diffuse.
Frustration partage souvent l’affiche avec ses amis de Charles
de Goal .
En 2012, Uncivilized est publié alors que Frustration est
parvenu à fédérer un public large et fidèle. Patrice Dambrine
remplace Blevarque à la basse.
En 2016, Frustration publie le 45 tours « Autour de toi »,
avec, pour la première fois, un chant en français. « « Empire of
Shame » est disponible en octobre 2016.
Fuzzy Vox
Trio de Joinville-le-Pont (94), fondé en janvier 2011 par
Hugo Fabbri (chant / guitare), Clément Bourlier (batterie) et
Grégoire Dessons (basse).
En 2012, Fuzzy Vox présente deux maxi Off The Beaten
Track et Technicolor . Nicolas Maia s’est installé derrière les
fûts.
En 2014, Fuzzy Vox publie son premier album On Heat
avec les percutants « 1789 » et « Man Of Solution ».
No Landing Plan , enregistré à Los Angeles, est
commercialisé en février 2016. Le batteur Jeremy Norris
remplace Nicolas.
Fuzzy Vox assure la première partie de Johnny Hallyday ,
au stade de Sedan, devant plus de 17 000 spectateurs.
G
The G

Fontenay-Sous-Bois en 2016
Groupe corse de Calenzana fondé en 2014 par les frères
Sol : Luigi (guitare / chant) et Fiurenzu (batterie / chant). Chloé,
la bassiste, les abandonne dès leur première tournée. Ils
poursuivront donc en duo. Leur nom évoque la note de
musique sol (G en anglais) et leur nom de famille.
Avec leur père guitariste, ils découvrent le rock des années
70 et commencent à composer. En avril 2015, The G publie
un premier EP de quatre chansons enregistré à Paris. En
2016, l’album Straight surprend par les riffs des adolescents et
des titres qui évoquent les White Stripes.
En juillet 2016, The G ouvrent la Nuit de la Guitare de
Patrimonio.
Gaby Blues Band
Groupe nantais fondé en novembre 1976 par Dominique
Joly (guitare), Patrick Boltz (basse), Bernard Grosmolard
(guitare / chant), et Jérôme Gasmi (Batterie).
Gaby Blues Band se produit régulièrement dans la brasserie
nantaise La Duchesse Anne . En 1977, ils ajoutent une section
cuivre composée de Philippe Corcuff (trompette), Pierre
Bremond (saxophone) et Yannick Jaworski (trombone). Noël
Ferrones les rejoint brièvement à la guitare. Cette nouvelle
formation joue dans les festivals bretons et fait le tour des
MJC. Ils ouvrent pour Sugar Blue, Luther Allison et John Lee
Hooker.
En 1979, Gaby Blues Band enregistre son premier 33 tours
Short Blues dans les studios Iris de Nantes. Le résultat,
encensé par la critique, n’a rien à envier aux spécialistes du
genre. Mais tout cela reste confidentiel et les musiciens
retournent vite dans l’anonymat. L’orchestre poursuit, parfois
sans sa section de cuivres, pour le simple amour du blues.
D’autres musiciens arrivent au fil des années : Christian
Cordonnier (batterie), Louis Bleunnwen (guitare), Patrick
Stanislawi (basse) et Franck Thomelet (batterie).
En 2015, il ne reste que Dominique Joly et Philippe Corcuff
de la formation originale. Ils sont accompagnés par Christian
Leveillé (guitare / chant), Hilaire Rama (basse), Jean-Louis
Suschetet (batterie), Didier Narcy (trombone) et Guy Renaudin
(saxophone).
Serge Gainsbourg
Lucien Ginsbourg est né en avril 1928, à Paris, de parents
russes. Son père pianiste l’initie à l’instrument. Après
l’occupation et des études ratées, Lucien s’inscrit aux
Beaux-arts. Pendant son service militaire, en 1948, il découvre
l’alcool et la guitare. A partir de 1954, il devient à son tour
pianiste de bar.
Après des années de galère, Lucien se fait connaître à l’âge
de 30 ans, sous le nom de Serge Gainsbourg. Son premier
disque remporte le prix de l’Académie Charles Cros en 1958. Il
s’impose alors comme un auteur-compositeur de talent et un
interprète à succès avec « Le Poinçonneur des Lilas » et « La
Javanaise ».
A partir de 1966, Gainsbourg part à Londres pour obtenir
un son pop. Cela donne « Qui est in, qui est out »
Alors qu’il collabore avec Brigitte Bardot, il lui offre « Harley
Davidson » qui est déjà teintée de rock. Mais c’est avec sa
compagne Jane Birkin qu’il électrise sa musique. La magnifique
Histoire de Melody Nelson est pourtant boudée par le public.
Terrassé par une crise cardiaque, en 1973, il retrouve la forme
rapidement et son Rock around the Bunker ne manque pas
de surprendre.
En 1979, il part en Jamaïque enregistrer un album reggae
avec Sly Dunbar et Robbie Shaekespeare, les musiciens de
Peter Tosh. « Aux Armes et Caetera » fait scandale. Il s›agit,
en effet, d›une version reggae de la « Marseillaise ». Menacé
par les parachutistes, Gainsbarre ne cède pas et récidive. Il
collabore avec Bijou pour le titre « Betty Jane Rose ».
En 1981, il poursuit son aventure reggae avec Mauvaises
Nouvelles Des Etoiles . Il égratigne au passage ses « amis
parachutistes » dans « La Nostalgie Camarade ».
En 1984, Serge collabore avec Billy Rush, le guitariste de
Southside Johnny pour un disque de funk rock décapant :
Love on the beat . Il se produit au Casino de Paris, à
l’automne 1985.
Il poursuit dans la même veine avec « You’re under arrest
», en 1987. Deux ans plus tard, on lui retire une partie du
foie et Gainsbarre doit s’arrêter de boire et de fumer.
En 1990, Serge écrit les textes du second disque de
Vanessa Paradis Variations sur le même t’aime. Il est terrassé
par sa cinquième attaque cardiaque, le 2 mars 1991, alors qu’il
s’apprête à enregistrer un nouveau disque.
Son fils Lucien, né en 1986 a débuté une carrière de
musicien avec From Gainsbourg to Lulu .
The Game
En 1988, ce groupe emmené par le chanteur Marc
Dimitriévitch (chant) tente d’imposer une New wave déjà
vieillissante. Patrick Larrieu, son complice guitariste, a travaillé
avec la célèbre Nico (Velvet Underground). Jacques-Laurent
Lardaud (basse), Hervé Lorthioir (guitare), Dominique Cointre
(claviers) et Thierry Niro (batterie) complètent The Game.
Le premier album Walk Away est publié en 1988 perce les
marchés espagnol et allemand.
Produit par Chris Nagle (New Order, Simply Red), Under
The Bible Law connaîtra une belle carrière en Allemagne, en
1989, mais restera assez inaperçu en France. The Game is
over en 1990.
Gamine
Au début des années 80, Paul Vincent Visconti (chant /
guitare) et Paco Rodriguez (guitare / chant), deux jeunes
lycéens, discutent de musique dans un café bordelais.
Visiblement sur la même longueur d’ondes, ils décident de
former le groupe Gamine avec Nito Suarez (guitare) et Didier
Bessaguet (batterie). Ils donnent leur premier concert dans ce
même café, avant d’écumer les salles de Gironde en reprenant
« Harley Davidson » de Gainsbourg et « I can’t explain » des
Who. Leur slogan : « Gamine, le rock de l’apéro, le groupe qui
vous fera sauter un repas sans que vous le regrettiez ! ».
En 1982, le groupe change de musiciens et autour de
Visconti et Rodriguez, on retrouve Jean-François Braar
(batterie), Fred Spinder (guitare), Guillaume Bacou (basse) et
Georges Baux (claviers). Un premier simple « Fille du Soir » est
autoproduit et attire l’attention du label bordelais Snapshot en
1983. Ils apparaissent sur une première compilation, avant de
sortir un mini-album. Les années passent et Gamine murit en
faisant ses gammes chez diverses petites maisons de disques
avec le simple « Julie, Julie » et la reprise de « Harley
Davidson » de Gainsbourg .
En 1986, Jean-Claude Bourchenin arrive à la batterie.
Lassés par les galères, ils partent à la recherche d’un label
sérieux. Barclay est séduit et leur fait enregistrer Le Voyage ,
avec le producteur de Wall of Voodoo, Jim Hill. L’entente est
bonne et l’équipe enchaîne avec l’album Voilà les Anges , en
1988. La chanson titre va connaître une belle carrière sur les
radios et attirer le public aux concerts de Gamine. On leur
prédit un bel avenir. Bruno Saunier s’installe à la batterie, en
1989.
On retrouve la trace des Gamine en 1990 avec le disque
Dream Boy . Enregistré en prise directe et mixé en moins de
dix jours par Craig Leon qui a officié avec Suicide et Jesus
Jones. L’album surprend par un son brut et une reprise de
Léo Ferré « Pauvre Rutebeuf ». Si Gamine est attachée aux
racines de la chanson française, les titres de Dream Boy sont
pour une bonne moitié en anglais. Le groupe s’internationalise
et joue en Angleterre, à Prague et en Espagne.
Tout le monde pensait que Gamine était bien parti pour
faire une belle carrière, mais les Girondins se sabordent en
1991, sans fournir beaucoup d’explications. Paco Rodriguez
fondera quelques années plus tard Mr Kuriakin et Paul-Félix
Visconti jouera avec Real Atletico avec Norbert Monod et Serge
Landau (ex- Cri de la Mouche ). Il partira ensuite la méditation
en devenant bouddhiste.
Ganafoul
Basés à Givors, dans le Rhône, cinq jeunes jouent du
blues-rock. Réduit à un trio, Ganafoul commence à se faire
connaître, en 1974. Jack Bon, le guitariste-chanteur, éructe des
textes en français et anglais, accompagné à la basse par
Jean-Yves Astier et Yves Rotacher, à la batterie. Les premiers
concerts sont difficiles, le public n’adhère pas à ce son brut, ce
rock sidérurgique qui collent bien à cette région industrielle.
Désespérés, les musiciens se séparent, mais Jean-Yves et Jack
Bon, le guitariste continuent ensemble et décident de garder le
nom de l’orchestre.
Après avoir assuré la première partie de son spectacle à
Lyon, les Ganafoul sympathisent avec Little Bob . Le Normand
est séduit par le son du groupe qui a dévié vers le blues. Il
les recommande au label Crypto qui leur propose un contrat,
sans hésiter.
Le premier album Saturday Night , au son brut, se vend à
5000 exemplaires. Ganafoul n’a aucune expérience du studio,
mais c’est sur les scènes de France qu’il défend le mieux son
disque. Ils ont définitivement décidé de chanter dans la langue
de Shakespeare et y parviennent sans difficulté. Un live restitue
d’ailleurs l’ambiance des concerts. Rotacher s’en va suite à des
problèmes avec les autres musiciens. Il est remplacé par
Bernard Antoine à l’été 1978.
Pour Full Speed Ahead qui sort fin 1978, Ganafoul soigne
la production. Little Bob et Fabienne de Shakin’ Street
participent aux chœurs. Le résultat est plus abouti et le combo
draine alors de plus en plus de spectateurs à ses concerts. Ils
assurent la première partie d’AC / DC, à Aix les Bains, en août
1979 et tournent avec Little Bob.
En septembre 1979, Ganafoul est au château d’Hérouville
pour l’enregistrement de son quatrième opus. Les mélodies se
font plus accrocheuses et les musiciens se laissent même tenter
par un reggae.
Durant l’été 1981, sort un disque au titre évocateur : T’as
bien failli crever ! En effet, Jean-Yves Astier, chanteur et
membre fondateur du groupe est parti et sans lui, Ganafoul
n’avait plus de raison de continuer. C’était sans compter sur la
persévérance de Jack Bon qui devient le leader et recrute
Franck Argento et Hervé Corsos. T’as bien failli crever ! reflète
d’ailleurs une certaine tristesse et le blues y est très présent.
Malgré les efforts de Jack, Ganafoul finira par disparaître, mais
aura, par sa bonne volonté et son blues-rock, marqué le rock
français.
Astier se retire dans le Sud-ouest et Jack Bon poursuit
dans le blues et créera le Jack Bon Slim Combo, avec Chris
Michel (basse) et Laurent Falso (batterie).
Ganafoul se reforme en avril 1998 pour enregistrer le live
Crossroads . Ils récidiveront en juillet 2013, près de Givors
devant un public heureux de les retrouver.
Gang +
Groupe parisien fondé en 1987 par Gangster (chant /
basse) et Martial (batterie).
Gang se produit à plusieurs reprises dans des salles de la
capitale et bénéficie rapidement d’un soutien médiatique
intéressant.
En 1989, Gang + publie Black out… dans le ventre de la
ville , un mélange de funk et de rock avec des guitares heavy,
qui ne trouve pas son public et provoque l’arrêt de la
formation.
Garlic Frog Diet
Groupe lyonnais formé en 1991 par Hugo Maimone (ex-
Parkinson Square / batterie), Thierry Holweck (guitare / chant)
et Fabrice Della Malva (basse / chant).
Ces anciens de la scène punk présentent désormais un
power pop décapant sur leur EP Smells like Yeti qu’ils
autoproduisent sur leur label Rotation Sound.
En 1993, Garlic Diet Frog sort Democrisis , puis 12 killer
disco tunes , l’année suivante.
En 1996, les rhodaniens partagent un EP avec le combo
américain Samiam. Pourtant, Holweck cède la place à Gilles
Arrigos. Un dernier disque Girls just hate garlic arrive avant le
split qui survient en 2000.
Les Garlic Frog Diet se retrouvent parfois sur scène
comme en mai 2015, au Blacksheep de Montpellier.
Jesse Garon
Bruno Fumard est né en août 1962, à La Rochelle (17).
Au début des années 80, il se lance dans la musique et en
guise de pseudonyme, il prend le prénom du frère jumeau
mort-né d’Elvis Presley.
Son premier album Jesse Garon et l’âge d’or se fait
remarquer avec le succès « C’est lundi » qui passe énormément
en radio. Il revient l’année suivante avec Hommage . On le
découvre également au cinéma, dans A nous les garçons de
Michel Lang.
En 1986, il réalise Prince du Rock’n’Roll où il chante des
rocks à la limite du cliché, tout en gardant un côté variété bien
franchouillarde et compose la bande originale du film d’Hervé
Palud Les Frères Pétards , avec Gérard Lanvin et Jacques
Villeret. En 1988, il publie l’album Etre jeune qui est un échec
commercial. Jesse ne réapparait qu’en 1993, avec Complèt’ment
chiffré et un nouveau pseudonyme Jessé Garon’, avant de
disparaître à nouveau. Il va reprendre ses études à la
Sorbonne pour obtenir une licence en sciences médiévales.
Il faut attendre 2004, pour retrouver Jesse Garon sur un
nouveau disque Je crois en la vie, avec des reprises de « La
ballade irlandaise » de Bourvil et du « Petit Jardin » de Jacques
Dutronc . En 2012, il commercialise Live Rock’n’roll aux
Issambres , enregistré en 2006 à Roquebrune sur Argens.
Les Garçons Bouchers
Alors qu’il sévit déjà dans Pigalle , François Hadji-Lazaro
décide de créer un nouveau groupe au son plus rock. Les
Garçons Bouchers naissent en août 1985 avec Éric Liszt
(chant), Blank (guitare) et Riton (basse). Daniel les rejoint à la
guitare, dès janvier 1986.
Le premier simple « La Bière » devient rapidement l’hymne
du mouvement alternatif. En 1987, ils publient leur album
éponyme sur le label de François : Boucherie Productions.
Béatrice Dalle, la sulfureuse actrice de « 37.2 Le Matin »,
participe au clip de « Carnivore » dont les images fortes vont
marquer les esprits. Pierrot Sapu ( BB Doc ) remplace Liszt, au
chant.
Les Bouchers enchaînent les tournées dans les pays
francophones et sortent Tome 2 en 1988 où figure « Le Rap
des Garçons Bouchers ». En 1989, ils participent à la Fête de
l’Humanité et y enregistrent un disque live. François ajoute des
cuivres au son du combo avec Toto (trompette), Steff
Gotkowsky (saxophone). Ils revisitent « No Milk Today » qui
devient « Du Beaujolais ».
En 1990, On a mal vieilli… met la voix de François en
avant pour permettre à l’auditeur de bien comprendre les
textes. Les Bouchers reprennent « Je ne suis pas bien
portant » et « Je m’éclate au Sénégal » puis adapte la
« Lambada » à leur sauce.
En 1992, Jean-Charles Boucher (basse), Moby Dick
(guitare) et Jean-Philippe Motte (batterie) rejoignent les Garçons
Bouchers pour les sessions de Vacarmélite ou la nonne
bruyante .
En 1995 Ecoute, Petit Frère ! , avec sa superbe pochette
signée Topor, sera la dernière production des Garçons
Bouchers qui s’arrêtent quelques mois plus tard.
Gégène et les N*

(Philippe Géhin)
Groupe lorrain de Longwy (54), formé en 1985, avec
Philippe Géhin alias Gégène (chant), David Gruska alias Gruss
(basse), Frédéric Ernwein (ex- No Class / guitare), Daniel
(guitare) et David Sguera alias Mouss (batterie).
Dans la mouvance du punk rock alternatif, Gégène et les
N* commencent à écumer les scènes de Meurthe et Moselle.
Le chanteur n’a que seize ans, mais déjà une sacrée énergie.
Ils parviennent à passer en première partie des vedettes
parisiennes du mouvement comme Béruriers Noirs , Les
Wampas ou la Mano Negra .
Il faut attendre 1989 pour écouter Halte La !! , leur premier
disque qui égratigne Jean-Marie Le Pen. Par manque de
moyen, Gégène et les N* ne publient que deux 45 tours. Leur
album, pourtant enregistré, ne sortira jamais.
Le groupe se sépare en 1992 et quelques musiciens se
retrouvent dans Electro’geg. Fin 2013, Gégène a créé Myndodz.
Gélou
Née à Lille, en août 1938, Geneviève Cognet entre au
conservatoire d’art dramatique, à la fin des années 50 et y
obtient le premier prix de comédie. Elle intègre ensuite le cours
Simon, à Paris et, à la suite d’un pari, elle remporte un
concours de chant organisé par Europe 1.
Geneviève signe chez Barclay et prend le pseudonyme de
Gélou. Après deux disques qui la déçoivent, la lilloise décide de
former un groupe : Gélou et le Machiavel Rock, avec André
Crudo (batterie), Robert Gros Peigne (guitare) et Jean-Louis
Licart (basse). Après leur participation à un concours organisé
au Tabarin, la presse commence à s’intéresser à cette première
rockeuse tricolore qui ne manque pas de classe.
La chanson « Salomé » connaît un petit succès puis suivent
quelques EP. Viens Twister , Délivre-moi , Notre Amour renaîtra
, en 1962 puis Oublie ton chagrin , en 1965.
Gélou poursuit en parallèle sa carrière de comédienne et
commence à écrire ses premières chansons. En 1967, elle
remporte le prix Paul Fort avec « La Mer du Nord » : son
ultime récompense, puisqu’elle arrête de chanter afin d’écrire
pour les autres.
Dans les années 2000, on peut la croiser au CIDISC de
Paris, rendez-vous des collectionneurs de disques. Alors qu’elle
a participé à l’hommage à Henri Leproux, avec les anciens du
Golf Drouot , le 29 septembre 2014, elle décède subitement,
moins de deux mois plus tard.
Generals
Groupe d’Avignon (84), fondé en 1985 par Phil (guitare),
Teurba (batterie), Manto (guitare / chant) et Fred (basse).
Après des débuts sur les bancs du lycée, les membres de
Generals sillonnent les routes de France à bord de leur Ford
Transit. En 1989, ils enregistrent leur premier album Another
way to see , en une dizaine de jours. Ils donnent 54 concerts
en Angleterre où ils reçoivent un accueil chaleureux.
En 1990, Generals grave sa version de « Jumpin’Jack
Flash » des Rolling Stones et participe à la finale nationale du
tremplin Yamaha Nescafé, au Casino de Paris.
En novembre 1990, le label Commando Rock réédite le
premier disque complété de quatre inédits sous le titre Between
4 white walls .
Generals tente de produire des titres en français, sans Phil
et Teurba. Mais cela ne fonctionne pas et l’histoire s’achève en
1995.
Danyel Gérard
Danyel Gérard, Vigon, Paul Loup Sulitzer, Michel Jonasz Paris
2014 (Dominique Grandfils)
Né à Paris, en mars 1939, Gérard Daniel Kherlakian, fils de
diplomate arménien, passe une partie de son enfance à Rio de
Janeiro, au Brésil. A treize ans, il intègre les Petits Chanteurs à
la Croix de Bois et à seize, il apprend la guitare.
C’est l’un des pionniers du rock français en débutant en
septembre 1958, sous le nom de Danyel Gérard, avec le disque
comprenant « Tais-toi » et « D’où reviens-tu Billie Boy ?», une
adaptation d’un morceau traditionnel américain signée Boris
Vian . Il devient, selon sa maison de disques Barclay, un
« chanteur par suffocation » tant il paraît essoufflé quand il
interprète ses morceaux.
En 1962, Gérard suit la vague du twist en enregistrant
« La Leçon de Twist » et « Le Marsupilami ». Il décroche un
énorme succès avec « Le Petit Gonzales ». Il confirme en 1964
avec « D’accord, d’accord ». Il part en tournée avec Les
Fantômes puis avec Les Champions , mais l’artiste s’éloigne
alors du rock et écrit « Les Vendanges de l’Amour » pour
Marie Laforêt.
En 1969, il décide de se couvrir d’un chapeau et sort son
plus grand succès « Butterfly ». Danyel Gérard poursuit sa
carrière et publie quelques albums jusqu’au début des années
90. Il revient sur scène, en 2007, grâce à la tournée Âge
Tendre et Tête de Bois.
Gestalt
Groupe lyonnais créé en 1982 par Thierry Cottin (guitare),
Jacques Bourguignon (chant), Philippe Estève (batterie), Gilles
Pollet (basse) et Vincent Dubois (claviers).
L’univers de Gestalt est sombre mais pourvu d’un souci
esthétique permanent.
En 1987, ils sortent un mini album Le Sommeil du Singe
qui est remarqué par la critique, mais ne leur permet pas de
signer sur un label important.
Ironie du sort, Gestalt, très inspiré par Berlin, se sépare
quelques semaines avant la chute du mur.
The Gift
Trio nantais fondé en 2013 par Julien (chant / guitare),
Virginie (basse) et Simon (batterie).
En juillet 2015, The Gift produit un EP trois titres Golden
Gate . La presse salue leur pop garage où se mêlent riffs et
mélodies.
Gisor
Originaire de l’Yonne, Dominique Petit prend le pseudonyme
de Gisor pour se lancer dans une new wave à la française.
Il signe chez Epic pour son premier 33 tours L’Heure du
Taureau qui sort en 1981. L’illustration de la pochette est
signée Razzia. Le titre « Partir » reçoit un bon accueil, mais
Gisor utilise la provocation pour masquer une timidité
persistante. Les médias apprécient moyennement et trouvent les
textes trop sombres.
Dominique Petit retourne dans l’anonymat, tout en
continuant à faire de la musique. Il décède en septembre 2000
d’un cancer du poumon. Des maquettes de nouvelles chansons
restent inédites. Gisor a fortement marqué Dominique A qui a
repris ses titres sur scène.
Glasgow
Groupe lyonnais composé, en 2006, de Sophie Sahacic
(guitare) et Christophe Tanzilli (chant). La jeune femme
compose, le garçon écrit et l’ensemble donne un rock ciselé
aux influences anglo-saxonnes. Sur scène, ils sont accompagnés
par Romain Cottet-Puinel (batterie) et Ghislain Celle (basse).
En 2012, ils publient un premier album Le sexe des anges
qui a été enregistré au studio de l’Hacienda, à Tarare (42).
L’acteur Bruno Solo les parraine en participant au clip de
« Chien et Chat ». Il lui arrive également de jouer de la batterie
avec eux.
Au printemps 2015, Glasgow produit un EP Anthropocène –
Episode 1 réalisé par Paul Reeve qui a travaillé avec Muse,
Razorlight et Supergrass.
Les Gloires Locales
Groupe de Rouen (76), formé en 1980 par Gilles Tandy
(chant), Antoine Massy-Perier (guitare), Romain Denis (batterie)
et Christian Rosset (basse).
Les Gloires Locales publient un EP à la fin de l’année
1980 qui comprend quelques brûlots comme « Le Rasoir » ou
« La fille de l’infirmerie ».
L’orchestre punk se dissout quelques mois plus tard et
Tandy fonde les Rythmeurs.
Go-Go Pigalle
Groupe punk parisien constitué en 1977 par Hugo Beaulieu
(guitare / chant), Nicolas Hilling (basse), Coco Charnel (guitare),
Lindo Vegas (batterie) et Ray Deauville (saxophone).
Go-Go Pigalle arrive en plein renouveau du rock français et
donnent leur premier concert à la Boule Noire. Ils possèdent
une rythmique rockabilly sur laquelle ils greffent des ingrédients
modernes. Ils obtiennent un contrat discographique pour
enregistrer leur unique disque Côté cœur , en 1979. Douze
titres contrastés avec des instruments exotiques et variés.
François Dumy remplace Lindo Vegas à la batterie alors que
l’orchestre adopte un nouveau look avec des vestes de satin
blanc.
Après le split de Go-Go Pigalle, on retrouvera Hilling et
Dumy avec Extraballe . En 1981, Dumy partira en tournée avec
Taxi Girl .
Gogol Premier

1985 (Catherine Gali)


Un des pionniers du rock alternatif, puisque Jacques
Dezandre, alias Gogol Premier sort son premier disque Vite
avant la saisie , en septembre 1982. Avant cela, Gogol était le
batteur de 15 / 95.
En novembre 82, Gogol se produit pour la première fois
au Gibus. Il est accompagné par la Horde composé de Patrice
Diaw (guitare), Denis Diaw et Richard Alexandre.
Après la vente des 10 000 premiers exemplaires de l’album,
celui-ci est à nouveau pressé avec l’ajout « déconseillé aux
personnes sensibles » sur la pochette. En 1983, Gogol Premier
change de label et sort Ce que je veux faire quand je serai
grand avec le single « La Bombe ». Quelques mois plus tard,
c’est Hencor’pir dont certains titres seront utilisés sur la BO de
Tchao Pantin . Le groupe apparaît dans le film.
En 1984, Gogol change de musiciens et engage les
Electrodes avec Paul Correa (guitare), Gangster (basse) et
Martial (batterie). Ce dernier sera remplacé par Cambouis.
Lors d’un passage à l’Olympia, en juillet 1988, il demande
au vieil anarchiste Mouna d’assurer la première partie.
Gogol multiplie les disques aux titres percutants : « Travail,
famille, patrie », « Pénétrez », « Et si Dieu n’était pas un sujet
sérieux », « La planète des dingues » ou le live « Gogol Premier
fracasse la Tannerie ».
Provocateur avant tout, Gogol Premier n’hésite pas à se
présenter aux élections présidentielles de 1995 avec un
programme assez simple : « Redistribution du temps de travail
pour une société de loisirs et de plaisir, sur des principes
d’écologie et de respect de la personne humaine, pluralité,
gratuité des soins médicaux, bien-être de l’individu. ».
Evidemment, il n’obtiendra pas les 500 signatures d’élus
requises. L’année suivante, Gogol revient en musique avec La
Planète des Dingues où il retrouve sa verve et égratigne les
habitants des beaux quartiers avec « Blues du Seizième ».
Pendant sa tournée de 2002, Gogol fait chanter au public
« Sarkozy petit zizi ». Quelques temps après, il fait l’objet d’une
saisie avec la présence de policiers qui embarquent meubles et
sculptures.
Gogol Premier sait désormais être plus posé dans ses écrits
quand il publie Changer le monde par la spiritualité et le
plaisir. Il ne boit plus, ne fume plus, fait du yoga et regrette
que les gens ne voient en lui qu’un keupon. Il propose
pourtant son Kabaret Punk , en 2012.
Gojira
Groupe de metal fondé à Bayonne (64), par Joseph
Duplantier (chant / guitare), Christian Andreu (guitare),
Alexandre Cornillon (basse) et Mario Duplantier (batterie).
Sous le nom de Godzilla, les Basques enregistrent plusieurs
démos, mais en 2001, ils optent pour Gojira pour publier leur
premier album Terra Incognita . Jean-Michel Labadie devient
leur nouveau bassiste. Bien que pratiquant un metal extrême, ils
parviennent à faire passer des messages écologistes et spirituels
dans leurs morceaux. Ils récidivent avec The Link , en 2003,
suivi de sa version live.
From Mars to Sirius , commercialisé en 2005, leur ouvre
les portes du marché américain. Gojira tourne aux Etats-Unis
avec les finlandais de Children of Bodom. Joseph s’installe à
New York où le groupe installera son propre studio.
En août 2011, Gojira se rend à Los Angeles pour les
sessions de L’Enfant Sauvage qui sort l’année suivante sur le
label américain Roadrunner. Ils sont invités au Hellfest 2013 et
sillonnent la planète jusqu’en octobre 2015.
En juin 2016, Gojira édite Magma et se produit au
Download Festival de Paris.
Golf Drouot

(Dominique Grandfils)
Situé rue Drouot, à deux pas des grands boulevards, cet
établissement est le seul golf miniature de Paris, à la fin des
années cinquante. Grâce à la passion d’un jeune barman, Henri
Leproux, il ne va pas tarder à devenir un des endroits
mythiques du rock français. Henri installe un juke-box qui
distille les tubes de Bill Haley et de Buddy Holly. Aussitôt, les
jeunes Parisiens investissent ce lieu où l’on peut écouter de la
bonne musique. Un des clients du Golf ne tarde pas à faire
parler de lui. Il s’agit de Jean-Philippe Smet, plus connu sous
le nom de Johnny Hallyday , qui deviendra une énorme
vedette.
Leproux a alors l’idée de créer une sorte de concours
ouvert aux groupes amateurs. Le Tremplin du Golf Drouot
débute le 6 avril 1962 et va accueillir toutes les grandes figures
du Rock national. Beaucoup de gagnants ne feront qu’une
modeste carrière, mais d’autres comme Jacques Dutronc ,
Michel Polnareff , Triangle , Martin Circus , Little Bob Story ,
Trust , et Oberkampf connaîtront le succès. Près de 6000
orchestres passeront sur la petite scène du club.
La belle histoire du Golf s’achève le 20 novembre 1981.
L’établissement doit fermer ses portes à la suite d’un problème
de licence de débits de boissons. Malgré la mobilisation des
vedettes et des médias, Henri est contraint de mettre la clef
sous la porte.
A l’automne 1988, grâce à une agence de publicité et une
grande marque de bière, Henri Leproux reprend du service et
organise chaque semaine de nouveaux tremplins au Bus
Palladium. Jusqu’en juin 1989, les meilleurs groupes du
moment dont Elmer Food Beat , No Man’s Land et les Loups ,
retrouvent les sensations des anciens. La finale est remportée
par une formation Marseillaise, Love Bizzare , qui rafle la prime
de 250.000 francs. L’édition suivante sera de moindre qualité
et Isidore Ducasse, vainqueur à la Cigale en juin 1990, ne fera
plus jamais parler de lui.
Malgré cette éphémère résurrection, le Golf Drouot reste un
des lieux historiques du rock français et Henri Leproux a
contribué à faire connaître bon nombre de ses représentants.
Le 24 février 2014, une plaque commémorative est
inaugurée au 2 rue Drouot, à l’endroit où se dressait le Golf.
De nombreuses personnalités sont présentes : Michel Jonasz,
Alain Chamfort, Danny Boy , Hector , Danyel Gérard , Bébert
des Forbans , Richard Dewitte, mais pas Henri Leproux trop
faible pour faire le déplacement. Il est représenté par son fils
Robin, mais ce bel hommage l’a ému. Henri Leproux décède le
12 juin 2014, à l’âge de 86 ans.
Gong
En 1967, le guitariste et chanteur australien Daevid Allen
joue avec Soft Machine. En octobre 1967, il se réfugie à Paris
après s’être vu refuser l’entrée en Angleterre pour trois ans.
Allen forme une première version de Gong, en décembre
1967, avec Gilli Smyth (chant), Ziska Baum (chant), Loren
Standlee (flûte) et Natch Depoit (flûte). Pendant les évènements
de mai 68, David doit s’exiler à Majorque.
Le premier 33 tours de Gong est enregistré à l’automne
1969, avec Didier Malherbe (flûte), Rachid Houari (batterie) et
la chanteuse galloise Gilli Smyth. Magick Brother sort en février
1970. Ils tournent avec Ange et Magma et se produisent à
Glastonburry et à Amougies.
Le bassiste Christian Trisch apparaît sur le second disque
studio Camembert électrique. Des musiciens anglais comme
Kevin Ayers et le batteur Laurie Allan font un passage dans
Gong.
En janvier 1973, les sessions de Flying Teapot débutent à
Oxford, avec Steve Hillage à la guitare. Ce disque marque le
début d’une trilogie qui sera complétée avec Angel’s Egg et You
qui voit le départ de Gilli, remplacée par Miquette Giraudy, la
compagne de Steve Hillage.
En avril 1975, Allen quitte Gong, suivi par Hillage et
Giraudy à l’automne. Malherbe poursuit avec le batteur Pierre
Moerlen, son frère Benoît (vibraphone), Mino Cinelu
(percussions), Francis Moze (ex- Magma / basse) et Allan
Holdsworth (guitare / violon). Gazeuse ! qui paraît en 1976
marque un virage jazz-fusion.
Le 28 mai 1977, Gong se réunit pour jouer à
l’Hippodrome de la Porte de Pantin. Ce concert mémorable est
enregistré pour le live Gong est mort .
Gong se démultiplie ensuite en plusieurs entités : Pierre
Moerlen’s Gong, Mother Gong, avec Gilly Smith, Planet Gong
puis New York Gong avec Daevid Allen.
A partir de 1992, Gong se reforme autour d’Allen, Smyth
et Malherbe. Hillage revient jouer de la guitare, en 2009. Gilli
Smyth est décédée le 22 août 2016.
The Gorgons
Groupe garage parisien fondé en 1988 par Le Nob
(batterie), Le Bousquet (basse), Big Niet (chant) et Mitch
(guitare).
The Gorgons jouent pour la première fois à Châtillon (92),
en mars 1989. Leur rock punk-sixties inspiré ne laisse pas
insensible.
En juillet 1992, The Gorgons partent au Red Studio, dans
le Kent, pour enregistrer leur album Number One . Si le tempo
est enragé, la production n’en est pas moins soignée.
En 1994, Push That Sputnik In , toujours mis en boîte
dans le Kent, confirme les qualités des Parisiens qui pourtant
se retrouvent sans label et autoproduisent quelques singles
comme « I can’t be true », en 1996.
The Gorgons disparaissent après un dernier concert à
Paris, en novembre 2000.
Les Goulues
Groupe parisien créé en 1983 par Katy (batterie), Aline
(basse), Frédérique (guitare / chœurs) et Véronique alias
Eugénie Bastille (chant).
Les quatre filles placent leur titre « Les Poseurs » sur la
compilation W.W du Quai de la Gare, en 1984. Mais Aline et
Frédérique quittent l’aventure.
Katy et Frédérique décident de continuer et embauchent
deux garçons dont Kriss (ex- Gogol ) à la guitare. Lorsque son
acolyte finit par partir à son tour, trois jeunes filles sont
recrutées : Katharine (chant), Véronique (basse) et Sylvie
(saxophone).
Les maisons de disques leur refusant l’accès au vinyle, Les
Goulues casse leur tirelire et enregistre Autour de mes nuits au
studio Scopp de Clarat, en 1987. Il sera distribué par Musidisc,
mais passera inaperçu et provoquera l’inéluctable rupture.
Les Goths
Groupe de Gisors (27), formé en 1965 par Bruno Frascone
(guitare), son frère Gino (guitare), Bernard Faucher (basse) et
Philippe Sauteur (batterie). Ce dernier est évincé rapidement car
il a des soucis pour se déplacer. Bruno le remplace à la
batterie et l’orchestre abandonne le nom Welkins pour les
Goths.
Le trio répète ardemment son blues rock psychédélique et
se produit sur les scènes locales. Ils enregistrent un premier 45
tours « Les jours étaient gris », en 1968, puis entrent en studio
pour l’album Rêve de silence . Malheureusement, un litige
financier provoque le pilonnage du disque. En 1969, Gino est
appelé sous les drapeaux et annonce qu’il ne reprendra pas
avec les Goths. C’est la fin du groupe et il faut attendre 2011
pour découvrir leur album enfin édité sur le label allemand
Shadok.
Bruno Frascone travaillera ensuite au Château d’Hérouville
avec Dominique Blanc-Francard.
GPS
Groupe de Sèvres (92) formé en 1980 par Thierry Gesteau
(chant / guitare), Thomas Darnal (guitare), Pierre Leloup
(batterie / chant) et Mark Upson (basse).
Après avoir enflammé le Gibus, Garage Psychiatrique
Suburbain sort un single « Quand revient l’été », en 1982 puis
son premier 33 tours Bien dans la Ville , en 1983. Ils ont la
pêche et de l’humour et leurs morceaux sont bien speed, mais
le succès est modeste.
Après un simple « Panique sur la plage », en 1985, GPS
commercialise un second album En attendant la prochaine
guerre qui ne convainc pas plus et provoque l’arrêt de la
formation.
On retrouvera Thomas Darnal dans la Mano Negra et
Gesteau connaîtra un grand succès sous le nom de Thierry
Hazard avec « Le Jerk ».
Grand Blanc
Groupe fondé à Metz (57), en avril 2011 par Benoît David
(chant / guitare), Camille Delvecchio (chant), Vincent Corbel
(guitare / basse) et Luc Wagner (percussions).
Grand Blanc pratique un electro-punk inspiré de la cold
wave. Les textes poétiques de Benoît traduisent une certaine
anxiété.
En septembre 2014, ils publient un EP avec « Degré Zéro »
et « Samedi la nuit » produit par Adrien Pallot, avec la
participation de Louis Delorme à la batterie. Quelques mois plus
tard, le single « Montparnasse » confirme les qualités du
quartette.
L’album Mémoires Vives est disponible en février 2016.
La Grande Sophie
Sophie Huriaux est née en juillet 1969, à Thionville (57).
Elle passe sa jeunesse près de Marseille et s’installe à Paris, en
1990.
Huriaux commence à jouer dans le réseau Life Live in the
Bar, muni de sa guitare et sa grosse caisse. Elle devient La
Grande Sophie. Après quelques années à sillonner les bars et
les scènes de France, elle publie son premier disque « La
Grande Sophie s’agrandit ».
Sa « kitchen miousic » séduit le public et un label qui
produit Le Porte-bonheur , en 2001. Et si c’était moi , en mai
2004, obtient un vrai succès populaire avec 130 000 ventes et
une victoire de la musique de la révélation scène.
La Suite…, en octobre 2005, sonne plus rock et permet à
la jeune femme de tourner longuement avec des passages à
l’Olympia et au Zénith de Paris. En juillet 2007, elle se produit
au Francofolies de La Rochelle avec soixante musiciens.
En février 2008, La Grande Sophie publie un EP qui
contient des versions acoustiques de ses chansons puis part en
tournée seule comme à ses débuts. Pour Des vagues et des
ruisseaux commercialisé en janvier 2009, elle a travaillé avec
Edith Fambuena. Le disque obtient le Grand Prix de l’Académie
Charles-Cros, en janvier 2010.
En août 2011, Sophie retourne en studio pour les chansons
de La Place du fantôme qui abordent les thèmes de la solitude
et de la mort et sont enregistrées avec Vincent Taurelle
(claviers), Vincent Traeger (batterie) et Ludovic Bruni (guitare).
En 2015, La Grande Sophie revient avec Nos Histoires
produite avec la même équipe. La chanteuse s’éloigne de ses
influences rock pour flirter avec une pop subtile comme elle l’a
déjà pratiqué auparavant.
Granville
Paris 2013 (Dominique Grandfils)
Groupe de Caen (14), fondé en 2011 par Mélissa Dubourg
(chant), Soharrafi (guitare / clavier) Nathan Bellanger (basse) et
Arthur Allizard (batterie).
Fortement influencé par la musique des sixties, Granville se
fait connaître avec ses premiers titres « Le Slow » et
« Polaroïd ». C’est avec « Jersey » que le combo conquiert le
public et commence à tourner à travers la France. Nathan
Bellanger quitte le groupe avant que le succès n’arrive.
L’album Les Voiles est commercialisé en février 2013 et
charme les critiques avec ses chansons pop parfois désuètes.
Manu rejoint Granville pour jouer de la basse durant les
concerts.
Bruno Green
En 1984, le rennais Bruno Green joue dans Réseau
Komintern qui se sépare par manque de structure et de
moyen. Fin 1989, Bruno retrouve l’envie de continuer et
rencontre des musiciens dont Franck Ollivry (basse).
Il enregistre un mini CD autoproduit qui sort en novembre
1990. Le batteur Pierre Thomas participe à la tournée qui suit.
En 1992, à Rennes, Green récidive avec Strange Moody
Times avec les Easy Sliders composé de Franck Ollivry (basse
et harmonica), Claude Bourges (guitares) et Yves-André
Lefeuvre (batterie). Quelques musiciens intègrent également à
l’aventure : Craig Snyder, Sam Manson, Chris Georgelin, Arnaud
Foulquier, Lionel Scanf, Alain Pennec et Vincent Sizorn. Un
disque technique avec des sons de guitares exceptionnels.
Pour Digging for Happiness , mixé par Gilles Martin, en
1994, Green vire les Easy Sliders et s’entoure d’Olivier Mellano
et Yves-André Lefeuvre ( Complot Bronswick ) pour un résultat
surprenant.
Green abandonne finalement le devant de la scène. Il
devient un technicien de studio recherché et crée le groupe
Santa Cruz. En 2004, il revient avec Horse Mood , premier
volume de The blue void trilogy .
En 2013, Bruno Green apparaît aux claviers sur l’album de
Détroit, le projet musical de Bertand Cantat. Il participe
également à la tournée qui suit.
The Grief
Trio de Saint-Malo (35), formé en 1984 par Jean-Louis
Morgère (basse), JPG (chant) et JYD (chant).
Après trois cassettes et un LP autoproduit, The Grief publie
le coffret Huit Clos chez Danceteria.
En 1987, ils s’exilent à Londres en compagnie de Paul
Rendall (Jesus & Mary Chain) qui remixe Kyn pour des titres
plus dansants.
The Grief ne survit pas à la faillite du label Danceteria, en
1991, après la publication de Deadalus .
Grimaldi / Zeiher
Bernard Grimaldi est né en 1952, à Alger. A 14 ans, il
apprend la batterie et plus tard il découvre la basse et la
guitare. En 1974, il rencontre Bernard Zeiher, un Parisien qui
joue de la guitare et du piano.
Les deux hommes unissent leurs talents pour composer
des chansons et recherchent un label. En 1978, RCA les envoie
à Hollywood pour enregistrer avec les meilleurs musiciens :
John Guerin (batterie), Wilton Felder (basse) et Larry Carlton
(guitare) sont dans l’orchestre de Michaels Franks alors que
Peter Christlieb joue du saxophone ténor au sein de Steely
Dan.
Dans une telle atmosphère, le résultat ne peut être
qu’excellent. Grimaldi et Zeiher parviennent à produire de la
pop californienne à la française et Season va plaire aux radios.
En 1980, un second album Récidive est enregistré dans les
mêmes conditions, avec cette fois les musiciens de Toto : Steve
Lukhater (guitare), Jeff Porcaro (batterie), épaulés par Jim
Keltner (batterie), Rick Vitto (guitare), Abraham Laboriel sr
(basse) et Lee Ritenour (guitare).
Malheureusement, le public français passe à côté de ces
pépites et l’expérience musicale tourne court. Grimaldi travaille
alors pour la publicité avant d’offrir ses talents pour le cinéma,
avec Fabien Onteniente ( Tom est tout seul , People ) et la
télévision. Bernard Zeiher s’est retiré à Royan, près de l’océan.
Guerre Froide

Paris 2015 (Dominique Grandfils)


Groupe de cold wave de Lille, créé en 1980 par Yves
Royer (chant) et Gilbert Deffais (électronique).
Après une première cassette « Cicatrice », en 1980 et
l’intégration du bassiste Jean-Michel Bailleux et de Marie-José
Deffais aux claviers, Guerre Froide publie un maxi qui contient
« Demain Berlin » et « Mauve ».
Les Nordistes se séparent prématurément, en 1982, alors
que « Demain Berlin » devient un titre culte de la vague froide.
Royer relance le projet musical en 2006 et sort Angoisses
et divertissement , l’année suivante. Guerre Froide reprend les
concerts sur des projections vidéo, dans une atmosphère
répétitive et hypnotique.
Abrutir les masses , enregistré à Marcq en Baroeul, avec
Richard Gellée (chant), Fabrice Fruchart (guitare /
programmation) et Samuel Druon (basse) est commercialisé en
mai 2010. Il fait l’objet de critiques élogieuses.
Guerre Froide revient en 2014 pour Avant-dernière Pensée
qui bénéficie de l’apport vocal de Claudine Sabatel, la bassiste
chanteuse de Cheshire Cat. Elle participe à quelques concerts,
dont celui du Petit Bain, à Paris, avec Little Nemo et Charles
de Goal , en décembre 2015.
Guesch Patti
Patricia Porasse est née en mars 1946, à Paris. Filleule de
l’acteur Bernard Blier, elle devient petit rat de l’Opéra, à l’âge
de 9 ans, puis, s’oriente vers la danse contemporaine et
travaille avec Carolyn Carlson.
En 1964, Patricia tente sa chance dans la chanson, avec
Yves Gilbert, pour quelques 45 tours : « Il est bleu, il est gris »,
« Dès que tu me tournes le dos » et « Voyager ».
Patricia revient à la musique en 1984 avec le groupe
Dacapo et le single « Somnifères ». Mais c’est sous le nom de
Guesch Patti qu’elle va décrocher le jackpot avec le tube
« Étienne » dans lequel elle évoque la fellation avec beaucoup
de lyrisme et devient disque d’or en 1988 grâce à un clip
sulfureux. « Let be must the queen » se classe à la 25 ème
place du Top 50 et permet à l’album Labyrinthe de bien
fonctionner.
En 1990, Nomades conduit la chanteuse à tourner en
Europe et en Amérique du Nord. Puis, elle part enregistrer à
Minneapolis, dans les studios de Prince. Mais Gobe produit par
Bobby Z, en 1992, est un échec.
Avec Blonde , en 1995, Patti explore de nouvelles sonorités
et collabore avec Étienne Daho et Françoise Hardy. Peter
Greenaway sélectionne trois extraits de l’album pour son film
The Pillow Book , en 1996.
Le dernier disque de Guesch Patti Dernières Nouvelles sort
en 2000, mais passe inaperçu. Elle apparaît ensuite dans
quelques films de Claude Lelouch et de Gabriel Aghion.
Guilty Razors
Groupe punk parisien formé en 1977 par Tristan Nada
(chant), José Perez (basse / chant), Jano Homicid (guitare) Djill
Bourezak (batterie) et Carlos Perez (guitare).
Guilty Razors publie le 45 tours « I don’t wanna be rich »,
en 1978. Mais les jeunes se font remarquer par leurs frasques :
mise à sac de salons de cocktails du show business, vols de
mobylettes et surtout le braquage d’un directeur artistique de
Pathé Marconi. Ils s’en prennent également au chanteur /
acteur américain George Chakiris qui a fait des avances à l’un
d’eux. Conséquence directe : Polydor fait retirer le single des
Guilty de la vente et le fait pilonner.
Ils participent au festival Rock d’Ici, à l’Olympia et
contribuent largement à la destruction de quelques sièges. Ils
partent ensuite enregistrer des titres en Espagne, mais
finalement la séparation est inévitable en 1979.
Des chansons inédites seront retrouvées et un album
remasterisé par Michel Zacha sera enfin disponible, en mars
2006.
Tristan a signé le tube « Bonne Humeur ce matin » en
1988. Les autres membres du groupe ont fondé Bandolero et
rencontré un énorme succès avec « Bandolero », en 1983.
Les Gypsys
Groupe de Clamart (92), fondé en 1965 par Jean-Pierre
Hipken (basse / chant), Jacky Pujol (guitare / chant), Serge
Doudou (guitare) et Gérard Fettinger (batterie).
Les Gypsys commencent à se produire en concert, puis
passent l’été 66 en Dordogne à répéter. De retour à Paris, ils
remportent le tremplin du Golf Drouot et décident de devenir
professionnels.
En février 67, les Gypsys jouent pendant plusieurs soirées à
la base américaine d’Orléans, puis assurent la première partie
des Pretty Things, à l’Omnibus. Ils ouvrent également pour
Johnny Hallyday et Michel Polnareff .
A l’issue d’un concert avec Mungo Jerry, un directeur
artistique propose un contrat aux jeunes banlieusards. Ils
enregistrent leur unique 45 tours dans les studios de Loulou
Gasté, le mari et producteur de Line Renaud.
La maison de disques assure peu de promotion de
« Prolétaire » et dépose le bilan quelques mois plus tard. Les
Gypsys continuent la scène pour gagner chichement leur vie.
En septembre 1967, Danny Boy leur demande de
l’accompagner pour sa tournée avec Johnny Hallyday . Ils
participent également à l’épopée du Rock avec Vince Taylor.
Lassé par la situation précaire de l’orchestre, Jacky Pujol
décide d’abandonner la musique, en novembre 1967. C’est
Lionel Elfassi (guitare / claviers) qui le remplace, puis Jean-Loup
Besson s’installe derrière la batterie.
Pendant les évènements de Mai 68, les Gypsys décident
d’arrêter.
H
Haine et ses Amours
Groupe parisien créé en 1988 par Hervé Haine après
l’arrêt de Haine et les Héritiers Enervés qui n’a sorti qu’un
unique 45 tours : « Le chant du pavé ». Il est accompagné de
Masto (ex- Lucrate Milk et Bérurier Noir ), Myriam ( French
Lovers ) et Jeannot des Endimanchés.
Un premier titre « La taupe laisse le taupe niveau » paraît
sur la compilation Nos Amies Les Bêtes, en 1988. Ils
reviennent avec « 89 sur le zinc » pour Sang neuf en 89, à
l’occasion du bicentenaire de la prise de la Bastille.
Un album est enregistré avec plusieurs invités : Schultz (
Parabellum ), Napo et Lolo ( Chihuaha ), Lavoisin (futur 10
Petits Indiens ) et Rytier (Les Héritiers Enervés). Il contient un
bel hommage à Jean Gabin et Serge Gainsbourg : «
Gabins’bourg ». Le disque sort en 1990 chez FNAC Music qui
est racheté quelques semaines plus tard. Le contrat est rompu
et l’aventure s’achève en 1992, après quelques concerts
mémorables.
David Hallyday
Fils de Johnny Hallyday et de Sylvie Vartan, le jeune
David, né en août 1966, est très vite en admiration devant le
batteur de son père. C’est donc tout naturellement qu’il va
apprendre à jouer de cet instrument. Il n’a que douze ans
quand il se produit pour la première fois derrière Johnny à la
Porte de Pantin en 1979.
Après le divorce de ses parents, il suit sa mère en
Californie où il poursuit sa formation musicale et joue avec les
Weekenders.
En 1986, il apparaît dans le film He’s my girl et signe trois
titres sur la bande originale. Ses premiers enregistrements ont
une couleur très rock FM et connaissent un grand succès.
L’album True Cool contient le simple « High » qui atteint le
sommet des charts. David écrit des chansons pour sa mère et
son père, dont « Mirador », en 1988. Il adapte le titre en
anglais pour son second album Rock’n Heart , en 1991.
A l’issue d’une tournée et du live On the Road , Hallyday
fonde Blind Fish, avec le guitariste Erik Godal. 2000 BBF sort
en 1993, mais les ventes sont décevantes.
En 1997, David présente le projet Novacaïne , un disque
ambitieux, avec Erik Godal (guitare), Jimmy Di Grasio (batterie),
Bill Bieschke (basse) et Phil Gough (guitare). Le résultat,
honnête, passe totalement inaperçu.
En 1999, David revient à la langue française pour Un
paradis / un enfer et le single « Tu ne m’as pas laissé le
temps » qui se vend à plus d’un million d’exemplaires.
Les disques suivants Révélation et Satellite, en 2004, ont
davantage de difficultés à séduire le grand public. Hallyday
devient pilote et participe à plusieurs éditions des 24 Heures de
Mans, dès 2003.
En 2015, David revient en trio accompagné par le
groupe Mission Control et chante, à nouveau en anglais, sur
l’album Alive . En 2016, il présente Le temps d’une vie qui
contient « Comme Avant » signé Arno Santamaria.
Johnny Hallyday

Eric Gallot
Jean-Philippe Smet est né en juin 1943, à Paris. Pendant
son enfance, il se produit sur scène avec sa cousine Desta et
son mari Lee Halliday. En 1955, il apparaît dans le film
d’Henri-Georges Clouzot Les Diaboliques .
Le rock n’en est encore qu’à ses balbutiements, quand le
jeune Jean-Philippe Smet et son ami Christian Blondieau
commencent à fréquenter le bar du Golf Drouot , où Henri
Leproux, le barman, a rempli son juke-box de disques de Bill
Haley et d’Henri Cording. Jean-Philippe se prend de passion
pour cette nouvelle musique et adopte alors le pseudonyme de
Johnny Hallyday, le nom de son oncle Lee qui va lui trouver
ses premiers contrats. Son passage au Moulin-Rouge n’est
guère convaincant, mais Johnny et Lee gardent espoir.
La persévérance finit par payer et Jean-Philippe signe un
contrat au tout début de l’année 1960. En mars, le public peut
entendre « Laisse les Filles » et « T’aimer Follement », le
premier 45 tours de Johnny. « Souvenirs, Souvenirs » confirme
et les premiers fans commencent à donner de la voix pendant
ses passages à l’Alhambra. Pourtant, des problèmes naissent
avec Vogue, sa maison de disques. Il la quitte rapidement pour
Philips qui va revoir l’image du jeune rocker. Le Twist vient de
faire son apparition et l’on propose alors à Hallyday de chanter
une adaptation d’un morceau américain : « Viens danser le
Twist ».
Dès le début de son aventure, Johnny s’entoure des
meilleurs musiciens. C’est ainsi qu’on retrouve Georgie Fame
l’un des grands spécialistes anglais des claviers. Hallyday est
imprégné de musique américaine, Philips n’hésite donc pas à
l’envoyer à Nashville d’où il revient avec Sings America’s
Rockin’ Hits . Le Français n’est pas très à l’aise dans la langue
de Shaekespeare et se retrouve davantage dans son élément
quand il adapte le « Something Else » d›Eddie Cochran qui
devient « Elle est terrible » ou pour le répertoire des Beatles,
alors inconnus en France, en transformant « I saw her
standing There » en « Quand je l’ai vu devant moi ». Johnny
participe au concert de la Nation, le 22 juin 1963.
Le 8 mai 1964, le soldat Smet rejoint le 43 ème régiment
d’infanterie d’Offenburg, en Allemagne. Comme son idole Elvis,
le service national du chanteur est médiatisé. Il enregistre « Le
Pénitencier » pendant une permission et apparaît en uniforme
sur la pochette de l’album Hallelujah qui sort en juillet 1965.
Le 12 avril 1965, il épouse Sylvie Vartan, autre idole des
yéyés. L’année 1966 est difficile entre ventes décevantes et
tournées difficiles. Il est moqué par Antoine dans « Les
Elucubrations ». Il réplique avec « Cheveux longs, idées
courtes » ! Johnny s’accroche et adapte un répertoire inspiré du
rock anglais.
En août 1966, dans une boîte de Londres, il découvre un
jeune guitariste américain. Il lui propose de l’emmener en
tournée. Jimi Hendrix restera quelques mois avec Hallyday et
enregistrera « Hey Joe », énorme tube des deux côtés de la
Manche, surtout en France, avec l’adaptation de Johnny.
A l’automne 1967, Hallyday entre dans sa phase hippie
pour l’adaptation de « San Francisco ». Jimmy Page (futur
guitariste de Led Zeppelin) apparaît sur « Mon fils » et
« Psychedelic ».
L’année suivante, il explore le psychédélique avec « Jeune
Homme » et « Rêve et amour ». Après un malaise au Palais
d’Hiver de Lyon, il s’impose un repos forcé puis recrute le
batteur Tommy Brown et le guitariste Mick Jones qui, bien des
années plus tard, connaîtra la gloire avec son groupe Foreigner.
En 1969, « Que je t’aime » triomphe au Palais des Sports.
Il enregistre « Rivière… ouvre ton lit » en compagnie de Steve
Marriott et Peter Frampton. Philippe Labro écrit les paroles de
« Jésus Christ » qui choquent lorsque le rocker affirme que le
Christ serait un hippie. Le 45 tours est censuré par les radios
et certains magasins refusent de le vendre. Il apparaît dans le
western spaghetti Le Spécialiste de Sergio Corbucci.
En 1971, « Oh ma jolie Sarah » obtient le succès et
précède l’album Flagrant délit écrit par Labro. Michel Polnareff
l’accompagne au piano pendant les concerts de l’automne, au
Palais des Sports.
En 1972, Johnny participe au tournage de L’aventure c’est
l’aventure de Claude Lelouch. Il organise une tournée d’été
sous chapiteau. Le Johnny Circus, dont la première se déroule
sur la pelouse de Chantilly, est un fiasco financier.
Dans les années 70, il multiplie les hits : « La Musique que
j’aime », « J’ai un problème », en duo avec Sylvie Vartan, « La
Terre Promise », « Requiem pour un fou », « J’ai oublié de
vivre » et l’énorme « Gabrielle ». Hallyday avoue être un
chanteur de rock revu et corrigé par la variété. Il connaît
quelques échecs notamment sur l’opéra-rock « Hamlet ».
Le 26 novembre 1979, Johnny termine sa série de concerts
au Pavillon de Paris et fait monter son fils David sur scène.
Pour A partir de maintenant , en juin 80, Hallyday crée « Je
ne suis pas un héros » œuvre de Daniel Balavoine.
Divorcé de Sylvie Vartan, le chanteur flirte avec le hard
rock sur « Lady Divine », extrait de l’album En pièces
détachées , en 1981. Le début des années 80 est difficile avec
des disques sans réussite, malgré le talent de Pierre Billon. En
juillet 83, Johnny doit se faire poser une prothèse de la
hanche. En novembre, c’est la naissance de sa fille Laura, issue
de son union avec l’actrice Nathalie Baye.
1984 marque le retour aux sources du rock’n »roll. Il
enregistre à Nashville avec Pierre Billon, Éric Bamy, Charlie
McCoy et Tony Joe White. Les séances sont diffusées dans
l’émission Les Enfants du Rock. Le chanteur revient au cinéma
dans Détective de Jean-Luc Godard qui sera présenté au
festival de Cannes 1985.
Johnny fait appel à Michel Berger, qui survole la production
française avec son épouse France Gall, pour composer de
nouveaux titres. L’enregistrement de Rock’n’Roll Attitude débute
début 85, entouré de Jannick Top (basse), Chris Spedding
(guitare), Michel Berger (piano) et Peter Frampton (guitare).
Berger a parfaitement saisi la personnalité du chanteur et cette
collaboration marque le grand retour du rocker, sur des succès
comme « Quelque chose de Tennessee » et « Le chanteur
abandonné ».
En 1986, c’est un Hallyday amaigri et aux cheveux
peroxydés qui tourne dans le film Terminus de Pierre-William
Glenn. La critique éreintera ce « Mad Max franchouillard » qui
sera un échec en 1987.
A l’automne 86, Johnny retourne en studio pour Gang
écrit par Jean-Jacques Goldman. Le disque contient les tubes
« Je te promets », « Laura » et « J’oublierai ton nom », en duo
avec la chanteuse anglaise Carmel. Avec ses deux derniers
opus, Hallyday redevient le taulier du rock hexagonal et élargi
son public. En septembre 1987, il triomphe à Bercy, soutenu
par Norbert Krief, le guitariste de Trust qui l’accompagnera
pendant plusieurs années.
Pour « Cadillac » sort en juin 1989. Les textes ont été
confiés à Étienne Roda-Gil. David Hallyday a composé
« Mirador » seul véritable hit de cette production. En novembre,
Johnny participe à la première tournée des Enfoirés, au profit
des Restos du Cœur, en compagnie de Véronique Sanson et
Eddy Mitchell.
En juillet 1990, Johnny épouse Adeline, la fille de son ami
Long Chris. Cette union tumultueuse va faire les beaux jours
de la presse à sensation pendant plusieurs années. Il triomphe
à nouveau Dans la chaleur de Bercy , en septembre.
En 1991, les sessions de Ça ne change pas un homme se
déroulent à New York, sous la direction de Mick Lanaro. Le
chanteur a fait appel à Patrick Bruel, Art Mengo, Kent (
Starshooter ), Mort Shuman et Philippe Labro pour l’écriture
des chansons.
En juin 1993, Hallyday fête ses cinquante ans, au Parc des
Prince, avec Sylvie Vartan, son fils David, Paul Personne ,
Michel Sardou et Eddy Mitchell. C’est un triomphe pour la star
qui a vendu plus de 100 millions de disques et se lance un
nouveau défi : enregistrer un disque en anglais.
Rough Town conçu à Los Angeles est un échec relatif car
la notoriété de Johnny ne dépasse guère les frontières de la
francophonie Lorada , capté dans sa somptueuse villa de
Ramatuelle, en 1995, comprend « J’la croise tous les matins »
de Goldman. En mars 1996, il épouse la jeune Laeticia
Boudou.
Le 24 novembre 1996, Johnny chante à Las Vegas au
casino Aladdin, devant sept mille spectateurs dont la plupart
sont venus de France.
Pour son 41 ème album studio, le chanteur fait appel à
Pascal Obispo. Ce que je sais sort en janvier 1998 et contient
quelques réussites comme la chanson titre, « Seul » et « Allumer
le feu » écrite par Zazie, Pierre Jaconelli et Obispo qui va
devenir l’un des grands moments de ses futurs concerts. En
septembre Johnny est au Stade de France, pendant trois soirs,
avec le batteur Abe Laboriel Jr et le guitariste Brian Ray qui
joueront ensuite avec Paul McCartney.
Son fils David compose tous les morceaux de Sang pour
Sang qui sort en 1999 et se vend à plus de 2 millions
d’exemplaires avec des hits comme « Vivre pour le meilleur » et
« Un jour viendra ». En 2000, Hallyday célèbre ses quarante
ans de carrière et fait le show au pied de la Tour Eiffel,
devant cinq cent mille spectateurs.
Après sa participation au rallye Paris-Dakar, en 2001,
Johnny enregistre A la vie, à la mort qui contient « Marie »,
composée par Gérald de Palmas.
A l’issue de la tournée de 2003, le chanteur annonce qu’il
rompt son contrat avec Universal sur un ultime disque Ma
vérité disponible en novembre 2005.
En 2006, plus d’un million de fans participent au
« Flashback Tour ». L’année suivante, Yvon Cassar réalise « Le
Cœur d’un homme », avec Paul Personne , Brian Ray, Abraham
Laboriel Jr, Laurent Vernerey (basse) et Claude Angel (guitare).
Johnny Hallyday annonce que son « Tour 66 » sera le dernier.
Alors que la tournée a débuté, le rocker est hospitalisé le
24 juillet 2009 pour une opération du côlon. Le 26 novembre,
il est opéré d’une hernie discale, puis prend l’avion pour Los
Angeles, six jours plus tard. Le 7 décembre, Johnny doit être à
nouveau opéré au Centre médical Cedars-Sinai. Ces
complications médicales vont faire l’objet d’une large couverture
médiatique.
Rétabli, Hallyday travaille avec Matthieu Chedid pour
« Jamais seul » qui sort en mars 2011. En septembre, il fait
ses débuts au théâtre Edouard VII dans Le Paradis sur terre ,
la pièce de Tennessee Williams.
Johnny reprend sa tournée en avril 2012 et enflamme à
nouveau le Stade de France. Alors qu’il vient de commencer
les sessions de son 48 ème album, avec Yvon Cassar et Brian
Ray, il est hospitalisé au CHU de Pointe-à-Pitre pour une crise
de tachycardie alors qu’il se reposait dans les Caraïbes. Le 7
septembre 2012, il retourne en Californie pour travailler.
L’Attente dont beaucoup de textes ont été écrits par
Miossec, sort en novembre 2012 et s’écoule à plus de 600 000
exemplaires. Le 15 juin 2013, Hallyday souffle ses 70 ans au
cours du Born Rocker Tour , sur la scène de Bercy, puis au
Théâtre de Paris, avec Brian Setzer des Stray Cats.
En avril 2014, il débute une tournée en Amérique du
Nord, puis en novembre, il se produit à Bercy avec ses amis
Eddy Mitchell et Jacques Dutronc , sous le nom des Vieilles
Canailles. Rester vivant , produit par Don Was sort le 17
novembre 2014.
En 2015, Johnny travaille avec Yodelice qui écrit les
chansons du 50 ème album studio « De l’amour », dont « Un
dimanche de janvier » inspirée par les tueries de janvier 2015.
Le disque est commercialisé le 13 novembre, alors que de
nouveaux attentats meurtriers frappent Paris. Le chanteur
participera à l’hommage populaire aux victimes, place de la
République, en interprétant « Un dimanche de janvier ».
Le 22 janvier, Johnny Hallyday reprend son « Rester
Vivant Tour » et chante à Bercy, devenu Accor Hotel Arena.
En juin 2017, Johnny retrouve les Vieilles Canailles pour
une tournée française.
Hanky Panky
Groupe metal de Calais (62), fondé en 1988 par Carl
Langlet (chant / basse), Thierry (guitare) et Graisseux (batterie).
En 1989, Hanky Panky sort un EP éponyme avec « Voici
la guerre » et « Perestroïka ».
En 1993, L’Homme contient huit titres produits par un
label lillois. Ce sera leur unique album.
Happy Drivers
Groupe qui voit le jour en juin 1985, à Villevêque, près
d’Angers (49), avec Jean-Christophe Jehanne (chant / guitare),
Frankie « l’Iguane » (contrebasse) et Thierry Petel (batterie).
Leur répertoire est alors constitué de morceaux rockabilly et
des standards des années cinquante. Sur scène, ils sont habillés
en marin.
En 1987, ils enregistrent le 45 tours « Jump Baby Jump »,
puis Frankie quitte le groupe et c’est Mickey le supplée à la
contrebasse pour l’album We’ll be going on .
L’année suivante, Alain Marietti (ex- Wampas , Carayos et
Mano Negra ) intègre les Happy Drivers à la contrebasse. Avec
son expérience et ses goûts, il va modifier le style du trio qui
s’oriente vers un speed-trash-rockabilly. Les Mainoligériens
sortent un LP de six titres Indians on the road , en 1988. Sur
War paru en 1990, ils reprennent « La Isla Bonita » de
Madonna et « I shot the Sherrif » de Bob Marley. Le public
des Happy Drivers change, mais s’élargit davantage.
En 1991, les musiciens publient Toowoomba qui contient
quatre titres live enregistrés pendant une tournée en Australie.
Celle qui suit les emmène au Canada puis aux États-Unis.
En 1994, les Happy Drivers sortent Epica Carmina qui
contient 19 morceaux dont le prémonitoire « Tchao les Mecs »,
puisque le trio se sépare quelques mois plus tard.
Heavy Moonshine (Century)
Groupe fondé à Boulogne-sur-Mer (62), en 1968 par Guy
Feuillye (chant / guitare), Jean-Paul Mercier (batterie), Robin
Crommar (basse) et Alain Crepin (guitare).
Heavy Monnshine sert un blues-rock très apprécié du
public du Golf Drouot où ils effectuent plusieurs passages. A
l’été 1969, ils s’installent pendant deux semaines au Casino des
Sables d’Olonne.
En 1970, les garçons signent un contrat discographique,
mais doivent changer de nom. Ils deviennent Century et
enregistrent un 45 tours « Woody Woody », avec les guitaristes
Jean-Marc Goldstein et Paul Farges (ex- Triangle ). L’histoire
s’achève quelques mois plus tard.
Alain Crepin intègrera Présence .
Hector (et ses Médiators)
Jean-Pierre Kalfon est né en octobre 1946, à Paris. Sous le
pseudonyme d’Hector, il débute sa carrière à l’âge de 16 ans
et se fait remarquer, dès 1963, avec ses cheveux longs.
Hector et son incroyable tignasse s’avère être le plus
excentrique des rockers hexagonaux. On retrouve le « Chopin
du Twist » dans les fontaines de la Place de la Concorde ou à
dos d’éléphant, Hector est prêt à tout pour secouer le public.
Même à aller se faire cuire un œuf sur la flamme du Soldat
Inconnu, à l’Etoile, suite à la proposition de Jean Yanne qui lui
écrira « Je vous déteste ». Mais c’est tout de même quand il
interprète « Peggy Sue », en 1963, qu’il est le plus convaincant.
Il est accompagné par les Médiators : William Roudil
(batterie), Serge Mosiniak (basse), Marc Schlech (guitare) et
Gilbert Kravetz (guitare). Mais Hector laisse son orchestre en
1964 et poursuit l’aventure seul.
Sans doute arrivé trop tôt sur la scène musicale, Hector
renonce et devient directeur artistique pour plusieurs maisons
de disques, puis travaille dans la pub et dans le dépôt de
marques.
Dahiell Hedayat
Daniel Théron est né à Paris, en juin 1947. Il commence à
écrire des critiques de disques dans le magazine Rock & Folk
puis se lance dans le rock.
En 1969, Daniel publie son premier disque La Devanture
des Ivresses sous le nom de Melmoth. Il obtient le grand prix
de l’Académie Charles-Cros.
Deux ans plus tard, il prend le pseudonyme de Dahiell
Hedayat en hommage au romancier Dahiell Hammet et à
l’écrivain iranien Sadegh Hedayat. Il enregistre Obsolette avec
les membres du groupe Gong . Les ventes sont très faibles et
Daniel Théron se consacre uniquement à l’écriture sous le nom
de Jack-Alain Léger.
Monsignore , paru en 1976 sera vendu à 350 000
exemplaires. En 1993, Jacob Jacobi remporte le Prix Renaudot
des lycéens. Daniel Théron s’est suicidé le 17 juillet 2013.
Hedika
Sylvie Hedika Penzès-Csakvary est née à Budapest, en
Hongrie, en 1946. Elle joue du piano, de la guitare et danse
merveilleusement. A 15 ans, elle se lance dans le rock avec
« Hey Pony » et se produit dans l’émission d’Albert Raisner
Âge tendre et tête de bois .
Hedika, la nymphette du rock, poursuit avec « L’amour
c’est tout ou rien » et « Croque la pomme ». Elle assure la
première partie de la tournée de Johnny Hallyday , mais
l’accueil du public est plus que mitigé. La jeune fille va tenter
une carrière d’actrice en Turquie, avant de se marier.
Heldon
Projet musical parisien né dans l’esprit du guitariste Richard
Pinhas, en 1974, avec un premier album Electronique guerilla .
Pas de formation type pour Heldon, mais des musiciens qui
collaborent sur un ou deux disques, comme Alain Bellaïche
(guitare), Didier Batard (basse), Alain Renaud (guitare), Georges
Grunblatt (guitare), François Auger (batterie), Patrick Gauthier
(claviers), Bernard Paganotti (basse), Michel Ettori (guitare),
Antoine Paganotti (batterie) et Benoit Widemann (claviers).
En 1975, Pinhas élabore Allez Teia qui installe son rock
électronique où les machines tiennent un rôle central. Les
disques se suivent sur le propre label du musicien : Disjuncta.
Le dernier enregistrement Stand By , en 1979, bénéficie de la
participation de Klaus Blasquiz, au chant.
Pinhas poursuit alors en solo, avant d’interrompre la
musique pendant sept ans pour se consacrer à la philosophie
et au parachutisme.
Heldon renaît en 2000, pour Only Chaos is real , avec
Bellaïche , Widemann, les frères Paganotti et David Korn au
chant. Deux albums live seront réédités en 2006.
Hélios Mortis
Groupe de Bédariddes, dans le Vaucluse, fondé au début
des années 90 par Frédéric Tanari (basse / chant), Jean-Michel
Bourroux (batterie) et Alain Lagrèse (guitare).
Hélios Mortis publie son album éponyme, en 1993, chez
Barclay.
En 1996, Le jour va se lever est produit par Clive Martin
avec la participation de Christel Collin (violoncelle) et Manfred
Kovacic (orgue / bandonéon et clarinette).
Hélios Mortis se sépare quelques mois plus tard. On
retrouve Bourroux avec Tanger , Christophe et Zimmer Lane,
depuis 2007.
Hems
Groupe de Thionville (57) fondé en 1991 par Vincent
Ramseyer (chant), Pierre Kremer (guitare, Manuel Tichy (basse)
et Alexandre Becker (batterie).
En 1993, Hems publie Idreamitwamyowncage , un CD de
neuf titres taillés dans le noise et la dureté de la Moselle
industrielle.
En 1994, Hems sort un second opus Lourd comme l’air ,
toujours aussi expérimental, mais plus aérien. Ce disque aux
arrangements electro austères ne trouvera pas son public et
provoquera le split des Lorrains.
Les Heroics

Nora Bourdeaux
Groupe parisien créé en 1987 par Nora Stark (chant),
Emmanuel Karsen (guitare), Joe Blando-Paice (batterie) et Titi
Gomes-Lô (basse).
Les Heroics publient le single « Crucifiée », en 1989. Ces
sociétaires du Gibus parviennent à obtenir quelques apparitions
à la télévision.
Ils enregistrent un mini-album au Studio Milkshake de
Paris. Les Enfants du Déclin sort en 1989. Les Heroics
poursuivent les concerts dans le circuit indépendant.
L’histoire s’achève en 1997. Emmanuel Karsen se concentre
sur son métier de comédien avec de nombreuses apparitions
dans des séries télévisées (Navarro, Engrenages, Les Cordier,
juge et flic). Spécialiste du doublage, il est la voix française de
l’acteur américain Sean Penn. Karsen a réalisé le documentaire
The Flesh of the Gods qui retrace le parcours des Heroics.
Izia Higelin
Fille de Jacques Higelin, née en septembre 1990, Izia
enregistre avec lui « L’Hélicon », une reprise de Bobby Lapointe
pour un projet collectif.
Elle découvre Nirvana et Led Zeppelin et commence à
apprendre la guitare. A treize ans, Izia commence à écrire ses
premières chansons en anglais. En 2004, elle interprète « Life is
going down » au Cabaret Sauvage et se produit au Festival du
Vent de Calvi. Elle s’entoure alors de musiciens dont le
guitariste Sébastien Hoog et le bassiste Antoine Toustou.
En 2006, Izia se produit au Printemps de Bourges et
décide d’interrompre sa scolarité pour se lancer dans le rock.
Elle ouvre pour Iggy Pop, au Palais des Sports. Quatre titres
sont mis en ligne sur Internet. En 2007, la jeune fille rejoint
son père et son frère Arthur H, au Bataclan, pour la chanson
« Tête en l’air ».
Le premier album éponyme arrive en juin 2009. Il a été
enregistré live en studio pour préserver le son de la scène. Les
radios jugent l’ensemble trop rock et rechignent à diffuser ses
chansons. Après avoir remporté deux Victoires de la musique,
Izia obtient un disque d’or, le 29 mars 2010. Le 14 novembre,
elle chante pour la première fois à l’Olympia.
En 2011, Izia Higelin devient actrice pour le film de Patrick
Mille Mauvaise fille qui sort en novembre 2012. Elle décrochera
le César du meilleur espoir féminin en février 2013. Après le
tournage, elle enregistre son second disque So Much Trouble ,
au studio du Hameau, dans l’Orne, avec son groupe composé
de Sébastien Hoog (guitare), Arnaud François (basse), Louis
Delorme (batterie) et Guillaume Zeller (claviers).
En 2014, elle revient au cinéma avec Samba d’Éric
Toledano, aux côtés d’Omar Sy. Elle décide de surprendre avec
son troisième opus La Vague , en février 2015. Neuf titres en
français sur un son électro-pop déconcertant pour les fans des
débuts. On y retrouve même « Les ennuis » avec le featuring
du rappeur Orelsan.
Jacques Higelin
Jacques Higelin est né en octobre 1940, à Brou sur
Chantereine (77). Il débute au cinéma à l’âge de 14 ans dans
le film d’Henri Decoin Nathalie au 4e Top . A 16 ans, il
partage son temps entre le théâtre et la guitare. De retour du
service militaire en Algérie, il apparaît dans quelques pièces de
théâtre et fait la connaissance de la chanteuse Brigitte Fontaine.
Le tandem va fonctionner le temps de quelques albums. En
1969, il enregistre un disque avec son camarade de régiment
Areski Belkacem qui deviendra le compagnon de Fontaine.
Le bouillonnant Jacques ne flirtera avec le rock qu’en 1974,
avec son album BBH 75 avec Simon Boissezon (basse /
guitare) et Charles Benarroch (batterie / harmonica). Les
premiers admirateurs d’Higelin sont perturbés par ce
changement de cap, mais le chanteur trouve dans le rock une
énergie qui colle parfaitement avec ses textes. Pour Irradié , il
donne sa chance à un futur guitar héro Louis Bertignac qui
amène toute sa fougue, avant de connaître la gloire avec
Téléphone . C’est d’ailleurs avec ce nouveau groupe et
Starshooter qu’Higelin tourne après la sortie de No Man’s
Land.
La suite sera moins mouvementée, avec de bons morceaux
qui figurent sur Champagne pour tout le Monde et Aï . En
1985, il réalise un tour de force en investissant le gigantesque
Bercy avec un show digne des grandes stars. Il est
accompagné, entre autres, par l’harmoniciste Diabolo et le
bassiste Éric Serra , futur compositeur des films de Luc Besson.
Depuis, le rock est toujours présent dans les œuvres de ce
baladin qui sait se faire plus tendre, mais c’est surtout sur la
scène qu’Higelin se révèle un homme de spectacle au charisme
incontestable. En 2005, il rencontre Rodolphe Burger ( Kat
Onoma ) qui produit Amor Doloroso . En 2013, Higelin sort
Beau repaire avec la participation d’Edith Fambuena ( Les
Valentins ) et son vieux complice Dominique Mahut
(percussions).
En octobre 2016, Jacques publie Higelin 75 dans lequel il
revendique une liberté absolue.
Hoax
Groupe brestois fondé en 1989 par deux ex-membres d’Al
Kapott : Olivier Votelet (guitare) et Frédéric Le Goff (batterie).
John Haest (guitare), Dominique Spetier (chant) et Richard
Bertrand (basse) complètent le line up.
Hoax apparaît dans la sélection du FAIR 1990. Ils publient
« Ego Eater », un disque de hardcore vitaminé.
En mars 1991, ils entament une tournée européenne. Puis,
Hoax s’étoffe avec les arrivées d’Éric Fontaine (chant), Bruno
Morvan (batterie) et Laurent Bizet (guitare). La musique dévie
vers un metal plus classique sur l’album Pressure , puis
Brainstorm at dawn, en 1995.
En 1997, Grégory Abitbol s’installe à la batterie pour les
derniers mois d’existence de Hoax. En 2001, Éric Fontaine
rejoint Burning Heads . Olivier Votelet participe à la reformation
de Metal Urbain , en 2003. Grégory Abitbol jouera dans No
One is Innocent et Superbus .
Holden
Concept pop conçu en 1997 par le guitariste Dominique
Dépret alias Mocke et la chanteuse Armelle Pioline. Ils le
nomment en référence au personnage Holden Caulfield créé
par J.D. Salinger.
Pour enregistrer leurs premiers titres, ils recrutent Richard
Cousin (basse), Evan Evans (claviers) et Pierre-Jean Grapin
(batterie). L’Arrière-Monde sort en 1998 et révèle des chansons
abouties et pop à souhait dont la majorité est écrite en
français.
En 2001, Holden se concentre sur l’usage de sa langue
natale dans ses compositions et retourne en studio pour
Pedrolira mixé par l’Allemand Atom qui réside au Chili. Le duo
connaît d’ailleurs un grand succès en Amérique du Sud.
Après avoir composé la musique du film Parentesis de
Pablo Solis, Holden prépare Chevrotine à Santiago du Chili,
avec le bassiste Christobal remplacant de Cousin, en 2005.
Holden poursuit son parcours brillant, mais trop méconnu
dans son propre pays. Armelle Pioline s’est lancée en solo sous
le nom de Superbravo.
Ticky Holgado
Joseph Holgado voit le jour à Toulouse, en juin 1944. A
16 ans, il monte son premier groupe de rock : Ricky James et
les Candies. Un soir, au casino d’Arcachon, le présentateur se
trompe et annonce Ticky au lieu de Ricky. Le pseudonyme
sera adopté pour lancer sa carrière.
Les Candies passent dans l’émission d’Albert Raisner « Âge
Tendre et Tête de Bois » et interprètent « Baby Twist ». Ticky
chante faux, mais assure l’ambiance.
Très vite, le Toulousain monte à Paris, devient secrétaire
particulier de Claude François, puis des Chats Sauvages et, plus
tard, de Johnny Hallyday . Il travaillera également aves Martin
Circus .
Ticky continue de chanter avec le groupe toulousain
DoCDail pour trois 45 tours : « Sad Harold », en 1969, « Stone
Me », en 1970 et « Emmène-moi loin d’ici ». En 1971, Ticky
collabore avec le guitariste de Doc Daïl, Claude Olmos. Deux
singles sont commercialisés : « He Hi He Ho » sous le nom de
The Foxes et « Santa Monica » sous le pseudo de Watson.
Puis, sous le sobriquet de Léon, il commet deux disques
humoristiques « C’est chouette les clubes », en 1974 et « Rugby
Twist », en 1979.
En 1980, Holgado débute une carrière d’acteur dans Putain
d’histoire d’amour de Gilles Béhat, avec Richard Berry. Il va
devenir l’un des meilleurs seconds rôles français avec plus
d’une soixantaine de long-métrages tournés avec Henri Verneuil,
Jean-Pierre Jeunet, Josiane Balasko, ou Claude Lelouch.
En novembre 1999, Ticky réalise son premier album avec
les Clap Shooters : Barock’N’Drole , qui bénéficie de la
participation de Johnny Hallyday .
Un cancer du poumon vient troubler une carrière
exemplaire. En 2003, il annonce une rémission de la maladie et
reprend les tournages, mais la rechute survient et Ticky
Holgado succombe le 22 janvier 2004.
Les Homards Violets
Groupe lyonnais fondé en 1963 par J.C Gaudron (chant),
Serge Chaillou (guitare), Baby Benabed (batterie) et Yves Argant
(claviers), Georges Morel (bassiste).
Les Homards Violets enregistrent un 45 tours à… cinq
exemplaires…après un concours remporté dans une MJC. En
1965, Charlie Di Gaetano devient le nouveau guitariste soliste,
avant leur premier séjour en Angleterre.
En avril 1966, Michel Cayrol rejoint les Homards à la basse
et Chaillou revient à la guitare. Gaurdon se laisse pousser les
cheveux et commence à jouer en solo. Ses amis ne
comprennent pas ce changement d’attitude. Pourtant, Yves,
Baby et Richard Weiss (basse) l’accompagnent pour un
nouveau périple anglais.
Michel Cayrol (basse) et Alain Cornet (guitare) prennent
part aux sessions d’enregistrement sur un deux pistes.
En 1967, ils publient leur unique EP Le Sadique . Un tel
titre n’a aucune chance d’être diffusé en radio. Pourtant, le
rock psychédélique des Homards est talentueux comme sur
« Le clodo », mais c’est trop précoce pour un pays encore
imprégné par les yéyés.
Déçus et rattrapés par le service militaire, les Homards
Violets se séparent. Leur EP est réédité en vinyle violet, en
2016.
Hot Bugs
Groupe brestois formé en 1987 par Éric Conq alias
Rackam Maldone (chant), Jean-Yves Pleyber (guitare), Guillaume
Jouan alias Elliot Bugs (guitare), Éric Stéphan (guitare), Sandro
(basse) et Nino alias Poum Clac Bugs (batterie).
En novembre 1988, ils enregistrent le 45 tours « Pitch no
Pitch » au studio Amadeus de Brest.
En 1989, ils se produisent au Printemps de Bourges dans
le cadre des Découvertes et atteignent la finale du tremplin
Band Explosion qui se déroule le 23 septembre, à la Cigale de
Paris.
Malgré des débuts prometteurs, Hot Bugs disparaît après
une dizaine de concerts.
Éric Stéphan joue avec Deep Inside de 1991 à 1994.
Guillaume Jouan rejoint les Locataires et enregistre le premier
album de Miossec Boire . Jean-Yves Pleyber est décédé en
octobre 2013. Éric Conq s’est éteint en mars 2014.
Hot Pants
Groupe parisien fondé en 1984 par Manu Chao (chant /
guitare), Santiago Casariego (batterie), Jean-Marc Despeignes
(basse) et Pascal Borne (guitare). Leur nom est inspiré par un
titre de James Brown de 1971.
Après la séparation de Joint de Culasse, Manu, Santi et
Jean-Marc se retrouvent dans Hot Pants pour un rockabilly
punk chanté en espagnol. Chao compose beaucoup de
chansons dont « Mala Vida » qui deviendra le premier succès
de Mano Negra .
En 1985, Hot Pants publie un premier simple « So many
nites » et tourne à travers la France avec la participation de
Margot Cassila aux chœurs. Sur scène, la fête prime avant tout.
Dans Loco Mosquito , en 1986, émotion et énergie se
mêlent dans une ambiance latino. Le public est emballé, mais
Hot Pants a déjà disparu car Chao souhaite échapper au
carcan rhythm’n’blues. Manu et Santi formeront la Mano Negra
, en 1988.
Housse de Racket
Pierre Leroux (guitare / claviers) et Victor Le Masne
(batterie) sont originaires de Chaville, dans les Hauts-de-Seine.
Ils ont joué avec Air et Phoenix. En 2005, ils décident de
créer leur propre duo : Housse de Racket.
Après un premier EP éponyme, ils assurent la première
partie de Phoenix. En octobre 2008, l’album Forty Love , mixé
par Renaud Letang, est publié. Le titre « Oh Yeah ! » est utilisé
pour plusieurs publicités notamment pour Lacoste, comme
générique du Grand Journal de Canal + et dans le jeu Guitar
Hero. Kanye West vante les qualités de « Synthétiseur » sur les
réseaux sociaux.
En 2011, Alesia est produit par Philippe Zdar qui a travaillé
avec les Beastie Boys, Cassius et Phoenix. On trouve des
compositions en anglais et « Roman » est emprunté pour
Peugeot et le jeu vidéo Uncharted 3 : L’Illusion de Drake.
Housse de Racket débute une série de concerts, avec des
passages en Australie, au Japon et en Corée du Sud, qui va
s’achever en mai 2013. Puis les deux amis retournent en studio
pour peaufiner leur nouvelle production.
Le 30 octobre 2015, The Tourist est commercialisé. Il a été
inspiré par les visiteurs du Sacré Cœur que les musiciens
regardaient depuis l’appartement de Pierre dans le 18 ème
arrondissement.
Howlin’ Jaws
Trio créé en février 2011, à Vincennes (94), par Djivan
Abkarian (chant / contrebasse), Lucas Humbert (guitare) et
Baptiste Léon (batterie). Auparavant, ils pratiquaient le
punk-rock au sein de Mad Mouse avant de s’orienter vers le
rockabilly.
Après avoir écumé les bars parisiens, Howlin’Jack enregistre
son album éponyme pour le label Rock Paradise. Ils refusent
de tourner dans le circuit rockab pour élargir leur public.
En 2016, les « mâchoires hurlantes » présentent leur single
« Tough Love ».
Human Spirit
Groupe de reggae parisien fondé en 1986 par Jam (chant),
Gaby Amireille (basse), Magic Malik (flûte), Denis Guivarc’h
(saxophone), Hubert Motteau, Didier Bolay, Serge Lavalette,
Yann Batisse.
Human Spirit donne son premier concert en 1987 au Parc
d’Evry. Ils deviennent des pensionnaires du squat de l’Hôpital
Ephémère, dans le 18 ème arrondissement avec FFF et les
Coquines.
En 1989, ils sortent Blackboots , avec Malka Family. Sur
scène, ils sont désormais treize et leurs concerts sont très
remarqués. Il faut attendre 1992 pour écouter No Pasaran .
Thierry Negro prend le poste de bassiste.
En 1993, L’esprit humain marque les critiques, mais reste
boudé pas le public. Human Spirit, lauréat du FAIR 1994,
bénéficie d’une aide financière et de conseils en management
de la structure financée par le ministère de la Culture.
Human Spirit se sépare en 1998 après avoir produit un
ultime disque Partisan .
Hydravion
Trio parisien formé en 1976 par Philippe Besombes
(claviers), Cookie Rhinoceros (guitare et Chris Saint Roch
(basse).
Hydravion peut réunir douze personnes sur scène dont les
batteurs Pierre Bataillet et Dominique Esnault. Le guitariste
Patrick Verbeke participe aux sessions du premier album
éponyme, en 1978. La pochette est signée par Jean-Baptiste
Mondino et les morceaux instrumentaux séduisent les radios et
les chaînes de télévision qui vont les utiliser en génériques
notamment pour les élections présidentielles de 1981.
Besombes fait appel à l’ancien mannequin Dolores de las
Palmeras (chant) pour enregistrer un second disque en
remplacement de Saint Roch. Après 500 heures
d’enregistrement, Hydravion sort Stratos Airlines , en 1979. Un
ensemble angoissant où se mêlent progressif et disco.
Le résultat est moins convaincant. Besombes met un terme
à cette aventure et produit quelques disques en solo avant de
se consacrer à la production.
Hyphen Hyphen
Paris 2016 (Dominique Grandfils)
Groupe de pop electro niçois fondé en 2010 par Samanta
Cotta alias Santa (chant / claviers), Laura Christin (basse),
Romain Adamo (guitare / claviers) et Zaccharie Schutte
(batterie).
Les quatre membres d’Hyphen Hyphen se sont connus au
lycée et jouent un mélange subtil entre pop, rock et electro.
Après quelques tremplins, ils ouvrent pour Gaëtan Roussel et
Lilly Wood & The Prick . Leur premier EP leur permet
d’effectuer plus de 200 dates.
En 2015, ils se produisent au Printemps de Bourges , puis
aux Francofolies de La Rochelle. L’album Times , enregistré à
Bruxelles par Erwin Autrique, sort le 22 juin 2015. Hyphen
Hyphen remporte la Victoire de la musique de la révélation
scène de l’année 2016.
I
Ici Paris
En 1978, Hervé Crost Flament, alias Shere Kahn (guitare),
Philippe Becquelin (guitare), Jean-Claude Cottet, alias Din o
Lamour (basse) et Pascal Courtinel (batterie) sévissent dans
Gare du Stade, un groupe de Colombes (92). Alors qu’ils sont
en première partie de Gazoline , à la Boule Noire, en décembre
1980, ils font la connaissance de Marie-Christine Alcaraz.
Au cours de l’été 1979, le groupe Ici Paris se forme avec
Marie au chant. Un de leurs premiers titres « Le centre du
monde » est retenu pour le générique du film La Brune et Moi
de Philippe Puicouyoul. Le label Gaumont les signe pour un 45
tours. Ici Paris assure la première partie de la tournée française
des Ramones.
Pour l’album Twist à Paris enregistré en 1981, Vincent
Palmer ( Bijou ) vient jouer quelques parties de guitare. Les
critiques sont élogieuses, mais l’orchestre ne parvient pas à
décoller. La chanteuse Marie part et créera Hou La La. C’est
l’actrice Anicée Shahmanesh alias Anicée Alvina qui la remplace
pour « Maman, je n’veux plus aller à l’école », en 1983. Olivier
de la Celle (alias Le Baron) a supplée Becquelin à la guitare.
Après un ultime 45 tours « Si tu m’aimes encore », Ici
Paris se sépare. Flament crée la pochette du disque de Jad
Wio , Cosmic Show , en 1994.
En 2004, Anicée propose à Shere Kahn de reformer le
groupe, mais la maladie va emporter la comédienne en
novembre 2006. C’est sa fille Azadée qui la remplace au sein
de la nouvelle formation d’Ici Paris avec Jéronimo à la guitare,
Brice à la basse et toujours Pascal à la batterie. Elsa rejoint la
formation aux claviers. En 2012, un EP « Princesse » est édité.
En 2016, Ici Paris Circus , dédié à Anicée, contient une
nouvelle version du « Ver Interplanétaire » avec Le Baron et
Jim Diamond pour le mixage.
Identité
Groupe du Nord fondé en 1980 par Jean Luc D.
(guitare / chant), Pich (batterie) et J-P-A. (basse).
Identité écume les scènes régionales pendant plusieurs mois.
En 1984, ils produisent le 45 tours « Sous-sol », avec « Le
garçon d’ascenseur » en face B. Identité disparaît en 1985.
Indochine
Paris 2014 (Dominique Grandfils)
Groupe parisien formé en mai 1981 par Nicolas Sirkis
(chant), Dominique Nicolas (basse), Stéphane Sirkis (claviers) et
Dimitri Bodianski (saxophone).
Après un premier passage au Rose Bonbon, le 29
septembre 1981, Indochine décroche un contrat et enregistre
« Dizzidence politik ». Ils ouvrent pour Depeche Mode et Taxi
Girl .
L’album L’Aventurier sort en novembre 1982 et le single
du même nom s’écoule à plus de 500 000 exemplaires. Ces
débuts fracassants sont ponctués par le Bus d’Acier 1983.
En novembre 83, Le Péril Jaune , très influencé par l’Asie,
comporte les succès « Kao Bang » et Miss Paramount ».
Indochine tourne pendant l’année 1984.
En 1986, Indochine réalise 3 , avec Arnaud Devos
(percussions) et obtient toujours autant de succès avec « Trois
nuits par semaine », «3 ème Sexe » et « Canary Bay ».
Téléphone ayant décidé de raccrocher, le groupe de Nicolas
Sirkis devient le meilleur représentant du rock hexagonal. Le
concert du Zénith, d’octobre 86 est publié en CD et se vend à
plus de 350 000 exemplaires.
Le disque suivant, 7000 Danses , capté en partie à
Montserrat, dans les Caraïbes et à Londres, se vend à
400 000 exemplaires. C’est un semi-échec pour Indochine qui
en avait écoulé deux fois plus avec le précédent. Cependant, le
tour qui passe par le Canada et le Pérou remporte toujours
autant de suffrages. Diego Burgard (basse) rejoint le line up de
scène.
En 1989, Dimitri Bodianski quitte Indochine qui poursuit en
trio pour les sessions du disque Le Baiser . Avec leur
producteur Philippe Eidel présent également aux claviers, ils font
appel à des musiciens additionnels : Martin Hanlin (The
Silencers / batterie), Mammoud Tabrizi Zadeh (santour), Claire
Julien de la Ferriere (clarinette) et Florence Augustin
(violoncelle). Juliette Binoche pose sa voix sur « Punishment
Park ». Malgré « Des Fleurs pour Salinger » et « Le Baiser »,
les ventes déclinent encore. Marc Eliard devient le nouveau
bassiste pour le Birthday Tour qui marque les dix ans de la
formation.
En 1993, Indochine revient avec Un jour dans notre vie ,
mixé par Nick Launay (Midnight Oil, Kate Bush, Eric Clapton).
Les ventes sont décevantes (moins de 100 000 copies) et les
détracteurs prévoient déjà la fin du combo. La tournée de
mars 1994 s’achève par plusieurs dates à l’Olympia et le départ
de Dominique Nicolas. Les frères Sirkis doivent reconstruire leur
orchestre. Ils font appel à Jean-Pierre Pilot (claviers), Alexandre
Azaria (guitare) puis Xavier Géronimi (guitare) et Yann Cortella
(batterie).
En 1996, Wax se révèle plus pop que ses prédécesseurs et
déroute les derniers fans d’Indochine. C’est le plus grand échec
commercial des musiciens qui continuent pourtant de rassembler
les foules. Indo Live est une réussite avec plus de 300 000
ventes. Boris Jardel devient le nouveau guitariste.
Alors que les sessions de Danceteria ont débuté, Stéphane
Sirkis décède d’une hépatite foudroyante, le 27 février 1999.
Nicolas fait appel à Oliver Girard alias Oli dE SaT qui lui a
proposé des remixes et va arranger le son du disque qui sort
en août 99 et comporte de beaux hommages à Stéphane
comme « Atomic Sky ». Danceteria marque le début d’une
renaissance et la série de concerts qui suit est triomphale.
Après la tournée Nuits intimes , Pilot est remplacé par OLi dE
SaT.
En 2002, Paradize relance définitivement Indochine avec le
titre « J’ai demandé à la lune » écrit par Mickaël Furnon de
Mickey 3D . Il comprend également « Le Grand Secret », en
duo avec Melissa Auf der Maur (Hole / Smashing Pumpkins) et
« Mao Boy ». Aux fans des premiers jours qui ont vieilli avec
leurs idoles se mêle désormais un jeune public qui remplit le
Palais Omnisports de Paris Bercy, le 3 juin 2003, à l’issue du
Paradize Tour avec François Soulier alias Mr Shoes (batterie) et
Frédéric Helbert (claviers).
En 2005, Alice & June bénéficie de la collaboration de
Brian Molko de Placebo et de Didier Wampas . Les ventes
n’atteignent que 450 000 exemplaires dans un marché
gangréné par le téléchargement illégal, mais la tournée regroupe
plus de 600 000 fans avec deux concerts à Hanoï, au Viêt
Nam, en juin 2006. François-Régis Matuszenski (claviers) a
rejoint l’orchestre.
Après une tournée gigantesque, Indochine retourne en
studio pour La République des Meteors réalisé par OLi dE SaT
et mixé par Gilles Martin. Le disque qui évoque la rupture
amoureuse devient triple platine. Le Meteor Tour débute à
l’Olympia, le 26 juin 2009 et s’achève le 26 juin 2010 au
Stade de France, avec les Wampas et la présence de Dimitri
Bodianski et Lou Sirkis, la fille de Stéphane qui joue avec
Toybloïd .
A l’été 2013, Indochine débute les sessions de Black City
Parade . Quelques titres seront captés à Berlin et Bruxelles.
« College Boy » évoque le harcèlement subi en internat par un
jeune homosexuel, mais le clip réalisé par Xavier Dolan est jugé
trop violent par le conseil supérieur de l’audiovisuel. Le « Black
City Tour » démarre le 12 mars 2014, à Bruxelles et passe à
nouveau au Stade de France pour deux concerts grandioses.
Sirkis et ses amis utilisent au maximum les capacités du lieu
pour offrir un spectacle hors normes aux fans.
En janvier 2015, Indochine annonce un Europe City Club
qui passera par Barcelone, Amsterdam, Milan, Berlin et Oslo.
Ce sera sans François Soulier et François-Régis Matuszenski qui
sont remplacés par Ludwig Dahlberg (batterie).
En mai 2015, Dominik Nicolas publie son premier album
solo La Beauté de l’Idée .
Le 9 décembre 2015, pour célébrer la sortie du DVD du
« Black City Concert au Stade de France », Indochine donne un
concert gratuit au Trianon, à Paris, qui est retransmis en direct
sur le site de téléchargement légal Tidal. Quelques jours après
le massacre du Bataclan, Sirkis rend hommage aux victimes et
affirme que personne ne les empêchera de vivre et de rêver
fort.
Les Infidèles
Groupe de Lons le Saunier (39), fondé en 1983 par
Christophe alias Jo Matiss (batterie), Olivier Derudet (basse) et
Jeannot Rigot (guitare / chant).
Pour expliquer son nom, le trio explique qu’il ne veut être
fidèle à aucune vague. Les Infidèles publient un Live , en 1985,
puis un single « Toutes les nuits, toute ma vie », l’année
suivante. Annette Bailly les rejoint aux claviers.
« Mon héroïne » connaît les frémissements du succès, en
1989, mais la confirmation arrive avec « Rebelle » taillé pour les
hit-parades. Fabrice Ragris remplace Bailly aux claviers.
En 1993, Héritage produit par John Brand (The Cult, Ruts)
est l’album de la maturité avec « Des larmes des maux » qui
atteint la neuvième place du Top 50. Les tournées s’enchaînent
avec quelques incursions à l’étranger.
En 1994, les Infidèles poursuivent avec Human Way of Life
produit par Mark Opitz. Olivier Derudet s’en va et Jean-Cyril
Masson le remplace à la basse.
Après la sortie d’ Ailleurs , la formation se sépare, en 1997.
Fabrice Ragris est retrouvé mort dans sa voiture le 19 janvier
2005. Jean, Olivier et Jo lui rendent hommage en remontant
sur scène, puis relancent les Infidèles avec un maxi Circus , en
2007 et Turbulences , en 2010.
Infraktion
Groupe punk parisien formé en 1992 par Face (ex- Dileurs
/ guitare), Lourip (basse), Vérole (ex- Cadavres / chant),
Rouseman (batterie) et Kristophe (guitare).
Un premier EP Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras
est réalisé en 1995.
Infraktion publie en 1996 Sous les Pavés, La Rage , un
brûlot où personne n’est épargné : McDonald, la police, la télé
et la Société en général. Ils reprennent même le « Sois
Fainéant » de Coluche, en guise de conseil à la jeune
génération.
Alors que les fans attendent leur second album, les
membres d’Infraktion se séparent en 1999.
Les Injectés
Groupe garage de Carpentras (84), fondé au début des
années 80 par Franck Bilella (guitare / chant), Lucien Lefèvre
(basse), Philippe Vincent (batterie) et Alexandre Weissberg
(guitare).
Les Injectés publient un 45 tours autoproduit en 1983 :
« Rue de la Sardine ».
Leur album La fille du croquemort réalisé par Jean-William
Thoury ( Bijou ), au studio Dagobert à Annecy, sort chez
Romance Records, au printemps 1984.
En 1985, ils placent « Quitte à vendre mon âme au
diable » sur la compilation Romance 85 , avant de se séparer.
Les Innocents

Paris 2015 (Dominique Grandfils)


Jean-Philippe Nataf, alias Jipé (guitare / chant) fonde les
Privés alors qu’il est encore au lycée. En 1982, le groupe
devient les Innocents avec Bertrand Sansonetti (guitare), Pierre
Morin (batterie) et Richard Ganivet alias Rico (basse). Ils
commencent à se faire un nom sur les scènes parisiennes et
réalisent un premier 45 tours autoproduit « Pamela ».
Les Innocents enregistrent des maquettes avec Jay Alanski
et sont signés par Virgin. Leur premier simple « Jodie », en
1986, est un succès avec 150 000 ventes. Après leur second
single « Et le temps n’attend pas », en 1988, Sansonetti quitte
l’orchestre. Il remplacé par Jean-Christophe Urbain qui avait
joué des claviers avec eux, au Palace.
Pierre Morin part juste avant que le groupe ne se rende à
Bruxelles pour enregistrer Cent mètres au paradis , en
décembre 1989. Le disque est un échec commercial, malgré
une longue tournée. Les Innocents sont certainement boudés à
cause de leur passage au Top 50. Pour les fêtes de 1989, ils
publient un EP Saint Sylvestre avec des reprises de chansons
de Noël de Slade et Barbara.
En 1990, Michael Rushton (ex- Baroque Bordello ) est
recruté à la batterie. La formation retourne en studio avec
Philippe Delettrez et Patrice Blanc-Francard (mixage) pour Fous
à lier qui sort en 1992. Grâce à « L’Autre Finistère » et « Un
homme extraordinaire », le disque est un succès et reçoit le
Bus d’Acier , puis une Victoire de la musique, en 1994.
Les Innocents reviennent en 1995, avec Post Partum , mais
le bassiste Rico quitte le groupe après l’enregistrement réalisé
par Blanc-Francard. C’est encore une réussite avec « Un
monde parfait » et « Colore » qui est chanté par Jean-Chri. Les
Innocents se produisent trois soirs à la Cigale, en mai 1996.
En 1999, on découvre une nouvelle formation. Autour de
Jipé et Jean-Christophe Urbain, on trouve toujours Michael
Rushton à la batterie, mais aussi Bernard Vigulé à la basse et
Christopher Board aux claviers. La troupe part aux studios Real
World de Peter Gabriel. Ils en reviennent avec un album
toujours aussi pop. Jipé et Jean-Chri se partagent toujours la
tâche de chanteur et composent chacun dans leur coin leurs
titres.
Malgré un bon premier single « Le Cygne » porté par un
clip efficace, l’album ne décolle pas au niveau des ventes.
L’année suivante, Le départ d’Urbain provoque la séparation
des Innocents. Jipé Nataf entame une carrière solo pour Plus
de sucre . En 2009, il retrouve Jean-Chri pour enregistrer son
second album Clair et jouer sur scène.
Depuis 2013, les Innocents se sont reformés pour quelques
concerts. Jean-Christophe et Jipé retournent en studio pour
l’album Mandarine publié le 1 er juin 2015. Ils se produisent au
Trianon en novembre et remportent la victoire de la Musique
de l’album rock de l’année 2016.
The Inspector Cluzo
Duo de Mont-de-Marsan (40), formé en 2008 par Laurent
Lacrouts alias Malcom (guitare / chant) et Mathieu Jourdain
alias Phil (batterie).
The Inspector Cluzo mélange le rock et le funk dans une
fusion étonnante pour une formation réduite et sans artifice. En
2008, ils produisent un EP Cluzo puis un album éponyme qui
pose les bases de leur univers.
Le disque est écouté au Japon où on les invite au Fuji
Rock Festival. Ils deviennent de véritables vedettes au pays du
Soleil Levant et la chanson titre de The French Bastards figure
en bonne place dans les charts nippons, en 2010.
En février 2012, Malcom et Mathieu réalisent un bd-album
The 2 mousquetaires
En 2013, les deux musiciens achètent une ferme landaise
où ils élèvent 200 oies qu’ils nourrissent au maïs bio. Ils
partagent désormais leur temps entre le rock et l’exploitation
agricole et refusent les concerts entre octobre et janvier pour
se consacrer au gavage et préparer le foie gras et les produits
dérivés qu’ils vendent sur les marchés avec leurs disques.
Gasconha Rocks , commercialisé en 2013 contient des titres
engagés comme « Move over Monsanto ». Ils revendiquent leur
attachement à la Gascogne et à l’alter mondialisme. Dans leur
travail, ils ne refusent pas le tracteur, mais détestent l’usage des
ordinateurs dans leur musique, car c’est comme mettre de la
sauce sur le foie gras.
The Inspector Cluzo se retrouve à Nasville pour les
sessions de Rockfarmers mixées par Van Powells, adepte de
l’analogique. En intro, on entend le cacardement de leurs oies.
En 2016, ils poursuivent leur tournée qui les mène aux
Eurockéennes de Belfort.
Henri Paul et Les Intouchables
A quinze ans, Henri Paul Tortosa apprend la guitare, puis
fonde son premier groupe, les Rockets. En 1977, le Français
traîne à Londres avec Sid Vicious (futur-Sex Pistols) et joue
avec les Maniacs. Henri Paul participe au festival de Mont de
Marsan.
Il rencontre Johnny Thunders, des New York Dolls et
devient son guitariste dès 1978 pour l’album So Alone .
En 1982, Tortosa fonde son propre groupe les
Intouchables, avec la chanteuse Charlotte et Jean-François
Juvanon.
Après plusieurs concerts, les Intouchables entrent en studio
et enregistrent leur premier album. Celui-ci ne sortira jamais en
raison d’une brouille avec leur manager. Henri-Paul rejoint
Thunders pour une nouvelle tournée à travers le monde. En
1983, ils montent ensemble Cosa Nostra avec Jerry Nolan et
Bill Rath (Heartbreakers). On retrouve cette troupe dans le film
Mona et moi de Patrick Grandperret.
Tortosa restera fidèle à son mentor jusqu’à la mort de ce
dernier, en 1991. Ensuite, il disparaît du devant de la scène
pour soigner ses addictions.
Les Invendables
Groupe parisien fondé en 1987 par Blank (ex- Garçons
Bouchers - chant / guitare), Grioux (basse), Philippe Griotte
(batterie), Charles Petglaoui (saxophone) et Charly Pouet Pouet
(saxophone).
Les Invendables traînent du côté de la Divette de
Montmartre et sortent leur premier simple « Ripa Ripo », en
1988. Ils récidivent avec un « God shave the skins » qui
annonce la couleur, même si l’ensemble est joyeusement
brouillon.
En 1989, les Invendables réalisent « Dallas sur Seine ». Il
faut attendre 1992 pour écouter leur CD Le rêve Parisien
avant la séparation de ces poètes du béton.
J
Jacno
Denis Quilliard est né à Paris, en juillet 1957. En 1976, il
devient Jacno et fonde les Stinky Toys avec Elli Medeiros.
En 1980, Jacno poursuit en solo avec Rectangle qui impose
son style synthétique et devient numéro 1 des ventes en
France. Le succès se poursuit avec Elli & Jacno qui signent
quelques tubes jusqu’en 1985. L’année précédente, le musicien
avait enregistré seul « Tant de baisers perdus », sur un texte
de Françoise Hardy.
Jacno travaille également pour les autres sur la production
des premiers albums d’ Étienne Daho et de Daniel Darc ( Taxi
Girl ).
Jacno enregistre T’es loin, t’es près , en 1988 et réalise
« Tombé du ciel » pour Jacques Higelin. En 1991, Une idée
derrière la tête contient des réussites comme « Y’en a là-d’dans
» et « Jolie Fantôme ».
Il écrit pour Paul Personne et les Valentins puis réalise
Faux Témoin en compagnie de Daho , en 1995.
En 1999, Jacno sort La part des anges qui contient « Pour
seule mémoire » dédié à sa compagne Pauline Lafont ,
tragiquement disparue en 1988.
Arthur H compose « Les Objets » qui figure sur French
Paradoxe , en 2002. Jacno apparaît dans le film L’Auberge
espagnole de Cédric Klapisch ».
En 2006, il publie un livre d’entretiens avec Albert Algoud,
Jacno, itinéraire du dandy pop et son ultime disque Tant de
temps .
Atteint d’un cancer, Denis Quilliard s’éteint à Paris, le 6
novembre 2009. En juin 2011, la compilation Jacno Future
rend hommage à son œuvre avec des reprises interprétées par
Étienne Daho , Jacques Higelin, Alex Beaupain, Benjamin Biolay
et Miossec.
Jad Wio
Paris 2016 (Dominique Grandfils)
Christophe K-Bye et Denis Bortek se rencontrent au Maroc,
où leurs parents travaillent. Quelques années plus tard, ils se
retrouvent à Paris et fondent en 1983 le duo Jad Wio. A cette
époque, ils ne savent pas composer de chanson, mais jouent
partout où ils le peuvent. En 1986, la musique prend forme et
un premier album est mis en boîte.
C’est avec le suivant, Contact que Bortek et K-Bye sont
remarqués. Le disque est très imprégné de sexe et les concerts
de Jad Wio, devenu un véritable groupe, sont assez torrides.
Le label Squatt leur propose un contrat discographique et
ils débutent les sessions de Fleur de Metal . Pour l’occasion, ils
reprennent « Contact » de Gainsbourg , clin d’œil au disque
précédent et « S.O.S Mesdemoiselles » de Ronnie Bird .
L’ambiance est assez mystérieuse et au cours de leurs
spectacles, les Jad Wio apparaissent avec des perruques et des
lunettes noires. Christophe part avant la fin de la tournée Fleur
de Metal . Olivier Le Baron le remplace. Le live Cosmic Show ,
en 1994, retrace l’ambiance de ce tour.
Après Monstre toi , Jad Wio se sépare et Denis Bortek
publie un album solo, en 1997.
En 2005, Bortek et K-Bye relancent l’expérience avec
Tristan Abgrall (guitare), Nicolas Combe (batterie) et Michel
Sanchez (basse). Ils produisent Nu Cle Air Pop , puis Sex
Magik , en 2007.
Denis Bortek crée un projet vaudou underground Mr D &
the Fangs et retrouve régulièrement Christophe pour les
concerts de Jad Wio.
JC Satan
Groupe bordelais fondé en janvier 2010, par Arthur
Larregle (guitare), Dorian Verdier (claviers), Paula Scassa
(chant), Alice Ronzini (basse) et Romain Boutin (batterie).
Arthur raconte que JC Satan est le fourre-tout de tout ce
qu’il ne pouvait pas faire dans ses premiers groupes avec des
influences comme les Beatles, Gainsbourg ou les Pixies.
Les deux premiers disques, Sick of love , en 2010 et Hell
Death Samba. l’année suivante passent relativement inaperçus. Il
faut attendre Faraway Land , en 2012, pour que les
franco-italiens soient reconnus.
JC Satan fréquente les festivals (Eurockéennes,
Rock-en-Seine, Garorock, Printemps de Bourges ). Après trois
simples « The Moon / the sun », « Ballades à la barrière » et «
Italian Summer ».
En 2015, JC Satan publie un disque éponyme sur lequel
les musiciens laissent libre cours à leurs expérimentations. Paula
chante dans sa langue natale « Ti amo Davvero ».
Jeannie’s Beau
Formation originaire de Metz (57) fondé en 1980 par
Christian Placzek (basse), Sam Spiegel (chant / claviers),
Jean-Pierre Serrier (batterie) et Daniel Guareschi (guitare).
Les Lorrains partent à Londres dans une camionnette qui
leur sert de logement pendant le début de leur séjour. Après
avoir écumé les pubs british, Jeannie’s Beau signe avec le label
indépendant Sedition Records. Après quelques mois, Serrier
rentre en France.
En 1986, ils sortent le single « Hauting my house » et
recrutent Hue (claviers) et Mike (batterie).
Jeannie’s Beau enregistre des chansons en studio, mais
l’album tant attendu ne sortira pas. Après une tournée
française, la séparation devient inéluctable en 1990.
Sam Spiegel est resté en Grande Bretagne où il continue à
écrire des chansons et mène une carrière d’acteur. Daniel
Guareschi est professeur d’anglais, à Calais. Jean-Pierre Serrier
s’est tué en voiture, en 1998. Christian Placzek est décédé des
suites d’une longue maladie.
Jessica93
Geoffroy Laporte commence à faire de la musique dans sa
chambre à Montreuil, en Seine Saint Denis. A 25 ans, il se
décide à tenter sa chance au sein de quelques formations
(Louise Mitchels, Missfits, Mobylette Facile et Besoin Dead),
avant de très vite débuter en solo Jessica93, en 2010.
Le jeune multi-instrumentiste propose une coldwave /
shoegaze, avec des chansons construites autour de boucle de
guitare ou de basse, sur des boîtes à rythme statiques. Après
un EP, en 2012, il publie son premier disque Who Cares dont
l’ambiance est plombante avec de longs morceaux aux
stridences électriques. Le musicien se produit en première partie
de Kas Product et de Tuxedomoon.
Jessica93 réapparaît en novembre 2014 avec Rise , un
disque de sept titres aux sonorités moins sombres sur lesquels
on semble retrouver le Cure des débuts 80.
La musique de Jessica93 séduit et le musicien se produit
en Allemagne, en Russie, en Pays-Bas et en Scandinavie.
Jesus Volt
Groupe parisien fondé en 1998 par Xavier Cottineau
(ex-Shitbone / chant / harmonica), Jacques Méhard-Beaudot
(guitare) et Lénine MCDonald (basse).
En 2000, Jesus Volt publie son premier album Always
Drunk, Never Sad . Il remporte le trophée France Blues de la
meilleure révélation, l’année suivante.
Electro Button Funky Coxxx , produit en 2003 par
Jean-Marie Aerts (TC Matic, Urban Dance Squad), leur permet
d’aller jouer en Australie.
In Stereo , édité en 2006, leur ouvre les portes du marché
mondial. Ils jouent dans le célèbre programme de télévision
allemand Rockpalast.
En 2008, Julien Boisseau devient le bassiste de Jesus Volt
qui sort le live Hallelujah Mother Fuckers !
En 2011, Olivier Hurtu prend place derrière la batterie et
Jesus Volt invite l’Australien Mark Opitz pour réaliser Vaya con
Dildo qui sort en mars 2013.
En 2016, le disque éponyme est à nouveau élaboré par
Opitz, à Angers. C’est une synthèse de blues heavy.
The Jet Boys
Groupe parisien formé en 1984 par Freddy Lynxx (chant /
guitare), Vic Vixen (guitare), Poker Alice (basse) et Nicky Hell
(batterie).
Les Jet Boys balancent un heavy rock glamour qui plaît au
Gibus où ils côtoient Johnny Thunders. En 1989, leur premier
EP Just wanna talk to you est édité en vinyle rose. Il est suivi
par l’album Larger than life . Leur séparation surprend tout le
monde l’année suivante.
En 1992, les Jet Boys se reforment pour une tournée qui
visite la France, la Belgique et l’Espagne. Quelques mois plus
tard, leur 33 tours est réédité en CD, au Japon. Après une
ultime tournée US, la dissolution finale arrive.
En 1996, Freddy Lynxx autoproduit un vinyle avec une
face 45 tours et une autre 33 tours. En 1997, le chanteur
publie The Courageous Cat .
Pendant l’été 99, Freddy enregistre « Bloodied up » avec le
Corner Gang.
Les Jets
Formés à Cannes (06), en 1963 Les Jets sont les
musiciens du chanteur Monty. Christian Bertochi à la basse,
Gilbert Einaudi (ex- Chats Sauvages ), à la batterie et Stany
Perrichet à la guitare solo et Henri Boutin qui sera remplacé
par Miki à la rythmique.
Le groupe débute en formation instrumentale avant de
signer quelques singles chez Barclay pour « Notre Amie Suzie »
et leur hit « La Cornemuse », en 1966. Les Jets apparaissent
dans le film de José Varela Mamaïa , en 1967, avec
Jean-Pierre Kalfon , Pascal Aubier et Adriana Bogdan.
Einaudi se lancera dans une carrière solo avec un album
éponyme en 1977, puis J’fais des chansons drôles , en 1978 et
un dernier essai en 1981. Il participa au projet MEKS, en
compagnie de Serge Koolen , Jacky Mercier et Richard Dewitte.
Jezebel Rock
Groupe de rockabilly fondé à Rodez (12), en 1977 par
Jean-Jacques Moncet (guitare / chant), Gérard Moncet
(batterie), Marcel Fermoso (guitare) et Denis Rebeillard (basse).
Après un passage remarqué au Golf Drouot , en 1978, ils
enregistrent leur premier simple « Can you feel it babe », pour
un label toulousain. Guy Lassale remplace Fermoso à la guitare
pendant quelques mois.
En 1980, Marc Police (guitare / chant) rejoint Jezebel Rock
pour l’album Routes of Rock . En 1982, ils publient le mini LP
Rockabilly Stress qui ne contient qu’une composition originale
« Down the line ».
En 1984, Jezebel Rock apparaît dans le film d’Ariel Zeitoun
Souvenirs Souvenirs dans lequel ils interprètent « Apache » des
Shadows qui est publié en single.
Quelques mois plus tard, l’orchestre se sépare. On retrouve
Marc Police avec les Pasadenas et les Wampas .
Jezebel Rock revient à la vie sous l’impulsion de
Jean-Jacques Moncet et Denis Rebeillard, accompagnés par
Pascal Bost à la batterie. Ils planchent alors sur des reprises de
Buddy Holly. Buddy’s Project sort en 2010.
Jil is Lucky
Jil Bensénior est né à Nice (06), en 1984. Il commence à
jouer, en 1996, avec son frère Julien dans les bars. Il
rencontre ses musiciens : Steffen Charron alias Superchneider
(guitare / basse), Arnaud Crozatier alias The Steamroller
(violoncelle), Antoine Kerniron alias the Black Rabbi (batterie) et
son frère Julien alias La Véga (guitare / claviers) qui va
entamer une carrière solo sous le nom de Bensé. Ils adoptent
le nom de Memphis Deputies.
Jil is Lucky publie un premier maxi en janvier 2008 et la
chanson « The Wanderer » sera choisie pour la publicité du
parfum Flower by Kenzo. Le premier album éponyme, en mars
2009, permet au groupe de tourner en 2010, en France, en
Belgique, mais également en Espagne et à Londres.
Le second album In Tiger’s Bed est commercialisé en
février 2013 pour des chansons plus personnelles. Bensénior
aime l’idée d’un art en mouvement perpétuel et souhaite ne
jamais proposer la même chose.
En avril 2016, Jil is Lucky réalise « Manon », premier
disque chanté entièrement en français. Bensénior rend
hommage à la poésie avec des chansons parfois déstabilisante.
Jo Sevilor et ses Royal Cônes
Groupe de Guingamp (22), formé en 1982 par Philippe
Becker (batterie), Callaghan (guitare / chant), Boizard (basse /
chant) et Beef (clavier / chant).
En décembre 1982, Jo Sevilor et ses Royal Cônes se
produisent aux Transmusicales de Rennes . Ils commercialisent
un 45 tours « Mon Teppaz est naze » qui contient trois titres.
Ils passent à la télévision et apparaissent dans le film Zone
Limite .
Malgré l’estime de la presse et du public, les Bretons se
séparent. Avant de jouer de la batterie, Philippe Becker fut
champion de Bretagne de biniou kozh, en 1982.
Jocelyne

Jocelyne Esther Journo est née en août 1951, en Tunisie.


Elle suit ses parents qui s’installent à Paris, à la fin des années
cinquante.
Elle n’a que douze ans quand elle enregistre son premier
disque « Il a tout pour lui », en 1964. Elle enchaîne les succès
avec « Les Garçons » et « Je suis seule ». On la baptise la
« Brenda Lee française » quand elle adapte son « Lonely lonely
me ».
En 1965, on l’envoie en studio à Londres pour les sessions
de « Tu n’as pas de cœur » et « C’est le moment ».
En avril 1966, Jocelyne figure sur la célèbre photo de
Jean-Marie Périer pour le magazine Salut les Copains . Elle se
produit également à l’Olympia.
En 1967, abandonnée par Barclay, Jocelyne part tenter sa
chance au Canada. Après deux singles dont « Crois-tu
vraiment », la chanteuse revient au pays, en 1970.
Jocelyne est morte le 25 juin 1972, dans un accident de
moto. Elle venait d’enregistrer une version de « My Way » et
« Qui la nuit » d ’Alain Bashung qui seront commercialisés dans
un 45 tours posthume.
Johnny Rock « guitare » et ses Rock’n’rollers
Marcel Bianchi est né en août 1911, à Marseille. A l’âge de
sept ans, il commence à jouer de la mandoline et du violon. A
douze ans, il apprend seul la guitare et devient un véritable
virtuose qui fait le bonheur des bars du Vieux Port.
Un marin lui apprend la technique du bottleneck et Bianchi
devient un spécialiste de la slide-guitare. Dans les années trente,
il découvre Django Rheinardt et s’initie au jazz-manouche.
En 1937, Marcel monte à Paris et joue dans les cabarets.
En 1939, il est mobilisé et fait prisonnier par les troupes
allemandes. Il parvient à s’évader et retourne à Marseille, avant
de s’installer en Suisse.
Après la libération, Marcel Bianchi reprend sa carrière de
musicien et enregistre ses premiers disques chez Barclay. Il
joue avec Michel Legrand et obtient le grand prix de
l’Académie Charles Cros pour « Train Boogie », en 1952.
En 1956, il devient Johnny Rock guitare et, avec l’orchestre
de Franck Pourcel, il enregiste « Cocotte Boogie », « Big Bang
Blues », « Trudie », « Rue Saint-Rock ou « Hoopa Hula ». La
plupart de ces titres sont créés avec Pierre Gossez.
Comme beaucoup de jazzmen, la parenthèse rock est de
courte durée pour Bianchi qui poursuit sa carrière avec sa
compagne Denise Varène. Il est décédé en 1998.
Frankie Jordan
Claude Benzaquen est né en juillet 1938, à Oran, en
Algérie. Tout en poursuivant ses études de médecine à Paris, le
jeune homme commence à chanter ce rock frémissant en 1958
en s’accompagnant au piano électrique.
Sous le pseudonyme de Frankie Jordan, il publie ses
premiers EP chez Decca : « Tu parles trop », « J’aime ta façon
de faire ça » avec la jeune Sylvie Vartan et « Elle est passée ».
Il participe au premier festival de rock au Palais des Sports de
Paris. Sur scène, il est accompagné par les Jordanettes.
Jordan sort encore deux disques : « Le chemin de la joie »,
en 1962 et « Marche tout droit » l’année suivante, avant de se
consacrer à son activité de chirurgien-dentiste. Il sera également
enseignant en faculté.
Ses chansons ont été rééditées en format CD, en 2003.
Juliette et les Indépendants
Alors que Taxi Girl connaît de sérieux problèmes, Mirwais
Ahmadzaï rencontre Juliette Desurmont, un mannequin qui
cherche à se recycler dans la musique. Elle pousse le guitariste
à abandonner son groupe, c’est chose faite en 1986. Ils
composent ensemble quelques chansons et sortent un premier
45 tours « La Vie en Noir », sous le seul nom de Juliette. Les
textes de la jeune femme se marient parfaitement avec les
mélodies de Mirwais. Un premier album paraît chez New Rose,
mais le duo se fait discret. Mirwais enregistre alors un album
en solitaire, mais continue de composer avec son égérie.
Les temps sont durs et le couple est contraint de travailler
dans un organisme de sondage pour pouvoir survivre. Après
trois années de silence, Juliette et les Indépendants réalise un
deuxième disque 14 Juillet qui sort en octobre 1993. Le ton y
est très intimiste et les atmosphères variées. Juliette et les
Indépendants sont définitivement à classer dans la catégorie des
élégants du rock français.
Mirwais travaille alors pour Ann’so, Carole Laure, Sutra.
Puis il réalise son second album solo Production , en 2000.
Madonna entend ses maquettes et l’engage pour la production
de Music . Mirwais participera à trois disques de la star
américaine et deviendra un producteur recherché. Juliette a
abandonné la musique, mais travaille toujours avec Mirwais au
sein de sa société de production.
Jungle à Ferraille
Groupe de Lons Le Saunier (39), formé en 1977 par
Patrick Martin (chant / guitare), Marc Joubert (guitare),
Frédérick Wilhem (batterie) et Gigi Mercier (basse).
Après avoir sévi sur les scènes locales et participé au
festival de l’INSA en juin 1979, les jurassiens parviennent à se
faire remarquer par CBS qui cherche à surfer sur le revival du
rock français. En 1980, leur album éponyme contient des
morceaux sur lesquels la basse de Gigi est mise en valeur et
les guitares sont affutées.
Le 7 mars 1980, Jungle à Ferraille se produit au Pavillon
Baltard de Nogent sur Marne, avec Téléphone et 12,5 .
Malheureusement, la maison de disques ne soutient guère cette
formation prometteuse et après un dernier simple « Isabelle »,
en 1982, l’histoire s’arrête.
Joubert, Mercier et Wilhem poursuivent ensemble dans
E127 et publient un superbe 45 tours « Changer de peau »,
injustement méconnu. Patrick Martin fonde Martin Pat avec les
futurs Infidèles : Christophe Matisse, Jean Rigo et Olivier
Derudet.
The Juanitos
Groupe de Chambéry (73), formé en 1991 par Juan
Naveira (chant / orgue), Chang (guitare), Lester Mizzi (batterie)
et Pat Calmeron (basse).
The Juanitos explorent la face exotique du rock’ n’ roll de
série B. Leur premier album Surfin’Matador surprend par sa
spontanéité du live en studio.
En 1995, Jyle Malone (batterie) et Dave (basse) et le Blob
(guitare) intègrent le combo pour le Cobra Tour qui suit la
sortie de Do the Cobra . Les disques se succèdent jusqu’à
Exotica , en 2001.
En 2003, The Juanitos effectuent un virage en flirtant avec
l’acid jazz et la soul sur Soul & Roots vol 1 , suivi d’un second
volet l’année suivante. La qualité des interprétations leur ouvre
les portes de l’international. La formation est mise en sommeil
jusqu’en 2010.
En 2011, The Juanitos publient « Welcome in the House of
Fun », un morceau dansant puis un live, l’année suivante.
Juniore
Groupe parisien fondé en 2012 par les Niçoises Anna Jean
(chant / guitare), Laurence Thonon (guitare) et Samy Osta
(batterie)
Anna souhaitait monter une équipe de filles débutantes.
D’où leur nom : Juniore. Leur musique est teintée d’une
mélancolie sixties psychédélique. Le single avec « Christine » et
« Dans le noir » est réalisé en 2013.
En 2014, leur second EP La fin du Monde est enregistré
par Jérôme Echenoz.
Marabout sort en janvier 2016 et contient le délicieusement
rétro « A la plage ».
K
Jean-Pierre Kalfon
Né à Paris, en 1938, Jean-Pierre Kalfon joue de la guitare
à la terrasse des cafés parisiens puis commence à travailler aux
Folies Bergères, avant de débuter au cinéma, en 1962. Il
tourne avec Bénazéraf, Godard et Lelouch.
En 1965, il publie un premier disq ue sur lequel figure « La
chanson hebdomadaire » sur laquelle il se moque des stars du
moment et de l’église. Puis il fonde Le Loukoum, avec Frédéric
Pardo (basse), Pierre Clementi (saxophone), Yves Beneyton
(batterie) et Armik Ayramdjian (guitare).
Le projet musical évolue et devient Crouille Marteau, grâce
aux arrivées de Simon Boissezon (basse) et Denis Petitmermet
(batterie). Valérie Lagrange et Kalfon font partie de la bande la
Coupole. La chanteuse et l’actrice Tina Aumont participent
parfois aux concerts. L’aventure s’arrête en 1971. Jean-Pierre
poursuit sa carrière cinématographique, mais ne lâche pas la
musique et créé Sugar Baby Bitch, et les Super Goujats avec la
collaboration de Louis Bertignac et Simon Boissezon avant que
ces derniers n’accompagnent Jacques Higelin.
En 1978, il apparaît sur la compilation Skydog Commando
avec son groupe Kalfon Rock Chaud puis fonde un énième
combo : Monsieur Claude.
Dans les années 80, le sida fait des ravages et Kalfon
enregistre « L’amour à la gomme », ode au préservatif salvateur
qui connaît un succès d’estime. Auparavant, on l’avait vu dans
Rue Barbare de Gilles Béhat, dans le rôle de Rocky le Rouge,
aux côtés de Bernard Giraudeau.
En 1993, Jean-Pierre enregistre l’album Black Minestrone .
Pour l’occasion, il a fait appel à des auteurs de prestige comme
Boris Bergman et Jean-Loup Dabadie, mais il a également
contribué à la composition de quelques titres. Patrick Mathé, le
boss de New Rose vient jouer de l’harmonica.
L’acteur continue de chanter pour le plaisir et propose des
concerts rock’n’blues, en 2012.
Finalement, la grosse voix de Kalfon restera plus reconnue
sur les pellicules de film que sur les disques. Pourtant, ce
spécialiste des seconds rôles ne décrochera pas de César,
malgré quelques nominations.
Alain Kan
Alain Kan, né à Paris, en 1944, débute sa carrière de
chanteur pendant la période yéyé avec le single « Si l’amour »
puis le EP Tu le sais . Sa sœur Véronique épouse Christophe,
l’interprète du tube « Aline ».
Après quelques disques parus en 1964, Kan n’a visiblement
pas convaincu le public et fait une pause forcée. On le retrouve
en 1969, avec Régine pour le succès « La grande Zoa » et
l’année suivante, sous le pseudonyme d’Amédée pour le 45
tours du même nom puis avec les Pingouins et « Mon homme
à moi… c’est toi ».
Entre 1971 et 1973, Alain, fortement inspiré par David
Bowie, publie quelques titres : « Pauv’ Pomme », « Je n’ai plus
envie sans toi », « Au pays de Pierrot », « Star ou rien » et
« City Palace » et deux albums Et Gary Cooper s’éloigna dans
le désert et Heureusement en France on ne se drogue pas .
En 1977, le chanteur travaille avec le groupe Gazoline sur
deux simples : « Sally » et « Killer Man ». Il reprend sa carrière
solo dans un style punk avec le 33 tours Whatever happened
to Alain Z. Kan , avant une nouvelle période de silence pendant
laquelle il écrit des chansons avec Christophe et enregistre
quelques titres avec Laurent Sinclair ( Taxi Girl ).
Alain Kan revient en 1986 avec l’album Parfums de Nuit ,
mais le succès n’est toujours pas au rendez-vous. Le 14 avril
1990, le chanteur disparaît à Paris. Malgré des recherches, on
ne retrouvera jamais son corps. Cette situation alimentera
quelques rumeurs, entre suicide et règlement de compte.
Kaolin
Groupe de Montluçon (03), fondé en 1999 par Guillaume
Cantillon (chant / guitare), Ludwig Martins (guitare), Olivier Valty
(batterie), Vivien Bouchet (basse) et Julien Cantillon (guitare).
Kaolin publie un premier EP Purs Moments , en 1999 et
enchaîne les concerts. Les Bourbonnais reviennent en 2001
avec Bienvenue dans les criques. En 2002, ils enregistrent leur
album Allez salué par les critiques.
Malheureusement, le second opus De retour dans nos
criques connaît un succès mitigé et Barclay rompt le contrat
discographique. Kaolin signe chez At(h)ome² et réalise Mélanger
les couleurs qui sort en septembre 2006. Le CD contient le hit
« Partons vite » fortement inspiré par le « I want you » de
Bob Dylan. Le succès populaire est incontestable et la chanson
squatte les ondes françaises.
En septembre 2008, Guillaume Cantillon publie son premier
disque solo Des ballons rouges , puis Kaolin travaille sur de
nouvelles compositions avec Jean-Louis Piérot. Un album
éponyme est commercialisé en octobre 2010.
En septembre 2013, Un souffle sur la roche est disponible,
mais Kaolin semble bien à bout de force. La séparation devient
effective le 5 juin 2014.
Karbalâ 413
Groupe punk parisien créé en 1989 par deux ex-
Parabellum : Géant Vert (chant), Jean-François Juvanon alias
Cambouis (batterie) avec Vuillemin (guitare) et Denis (guitare).
Après avoir placé quelques titres sur des compilations,
Karbalâ 413 sort son premier et unique album : De la rage, du
folk, de la fureur , en 1989.
Géant Vert avouera que Karbalâ 413 était plus un caprice
ou un passe-temps qu’un groupe à part entière. Peu à l’aise
sur scène, il décide de retourner à l’écriture. On retrouve
Patrick Cambouis avec Les Vierges .
Karoline
Orchestre niçois fondé en 1979 par Serge Tafini (chant),
Jeff Castaldi (guitare), Vincent Bommarito (basse) et Daniel
Aprosio (batterie).
Karoline profite de l’émergence du hard tricolore pour
signer chez WEA. Les musiciens enregistrent un premier 33
tours éponyme qui démontrent d’évidentes qualités. La publicité
dans les magazines spécialisés annonce « enfin un groupe de
rock français qui décoiffe vraiment !!!! ». Malheureusement, le
grand public reste hermétique à leurs chansons.
Karoline joue en première partie d’AC / DC, en 1981. Mais
l’aventure s’achève car la maison de disques refuse la
production d’un second disque.
Kas Product
Mona Nancy 1985 (Catherine Gali)
Duo nancéien créé en 1979 par Mona Soyoc (chant) et
Daniel Favre alias Spatsz (guitare / claviers).
Kas Product publie un premier 45 tours 4 titres « Mind
Seven », en avril 1980, chez Punk Records et leur musique
minimaliste et hypnotique interpelle immédiatement. La presse
musicale britannique parle du disque. Mona est américaine et
n’a donc pas de complexe pour chanter en anglais. En
septembre 80, un autre EP est commercialisé : Take me tonight
.
En 1981, ils accompagnent Marquis de Sade pendant leur
tournée pour assurer la première partie. Puis, en mai, Mona et
Spatsz entrent en studio pour enregistrer les onze titres de leur
premier album Try Out .
En avril 1983, Kas Product commercialise By Pass réalisé à
New York. Bien que salué par la critique, leur travail n’est pas
suffisamment reconnu par le public français. Après Ego Eye
paru en 1987, le duo arrête en 1988, mais continue
d’expérimenter de la musique sans la commercialiser. Spatsz
travaille également avec Bashung et avec Laurent Petigand pour
deux films de Wim Wenders.
Le groupe se reforme épisodiquement comme aux
Eurockéennes de Belfort, en 2005 ou pour un festival, à
Nancy, en 2011. Mona installée aux États-Unis et Spatsz ont
alors l’envie de revenir sérieusement. Les disques de Kas
Product sont réédités et une tournée est mise en place, en
2012. Grâce aux évolutions de la technologie, leur musique
prend une nouvelle dimension sur scène.
Kat Onoma
Groupe strasbourgeois fondé en 1986 par Rodolphe Burger
(chant / guitare / claviers), Pierre Keiling (basse), Pascal Benoit
(percussions), Guy Bickel (trompette) et Philippe Poirier
(guitare / contrebasse / saxophone). Ils jouaient ensemble depuis
1981 dans Dernière Bande.
Après un EP enregistré à Bruxelles, Kat Onoma dévoile son
premier album Cupid , en 1988. La critique est unanime et
encense cette production qui sort vraiment de l’ordinaire et
évoque le Velvet Underground.
En avril 1990, les Alsaciens récidivent avec Stock Phrases
qui confirment leur identité avec un blues underground et des
reprises audacieuses de « Be Bop A Lula » et « C’mon
everybody ».
Billy The Kid est produit en 1992 autour de l’œuvre du
poète américain Jack Spicer. Mais leur rock intelligent laisse de
marbre une bonne partie du public. Burger et Benoit signent
leurs premiers disques en solos.
En 1995, Kat Onoma publie Far from the pictures qui
contient onze titres clinquants et trois autres plus timides dont
« La Chambre » magnifiquement susurrée par Burger. Ils
reçoivent le Bus d’Acier 1996 et enregistrent un live, l’année
suivante.
Rodolphe Burger s’accorde une pause pour travailler avec
Bashung et mettre en boîte un nouvel opus solitaire, en 1998.
Il retrouve ses camarades dans un studio des Vosges pour
l’album éponyme qui arrive en 2001.
Après une ultime tournée, Kat Onoma disparaît
officiellement en 2004. Burger continue en solo et travaille avec
Françoise Hardy, Jacques Higelin et Jeanne Balibar. Guy Bickel
est décédé en 2014.
Manu Katché
Né en octobre 1958, à Saint-Maur-des-Fossés (94), Manu
Katché commence à apprendre le piano dès l’âge de sept ans,
avant de découvrir la batterie et les percussions. Son talent le
mène au Conservatoire National Supérieur de Musique, à Paris
où il s’apprête à devenir percussionniste au sein d’un orchestre
symphonique.
Pourtant, son jeu si particulier va le mener au jazz, puis
au rock. En 1977, Manu participe aux sessions de Typharet de
Zao qu’il vient d’intégrer. Malheureusement, le groupe se
dissout quelques mois plus tard. Katché apparaît sur First Step
de Jean-Michel Kadjan, en 1979 puis sur No Sex ! de Ramon
Pipin’s Odeurs . En 1980, il rencontre Michel Jonasz sur la
bande originale du film Clara et les chics types , avec Isabelle
Adjani. Les deux hommes se retrouvent en novembre 1982
pour enregistrer Tristesse .
Manu travaille également avec Buzy , le guitariste Marcel
Dadi, Jakie Quartz, Dominique Bertram, Sheila et Jean-Jacques
Goldman pour l’album Positif , en 1984. Il retrouve Jonasz pour
L’Uni vers l’uni , le disque de tous les succès pour le chanteur.
Ils triomphent au Palais des Sports, en février 1985.
En 1985, Manu travaille avec Simon Le Bon, Nick Rhodes
et Roger Taylor de Duran Duran sur le projet Arcadia et
l’album So Red the rose . C’est sa première véritable expérience
internationale.
En 1986, il forme le trio Preface, avec Jean-Yves D’Angelo
(claviers / voix) et Kamil Rustam (guitare / voix), ses partenaires
dans l’orchestre de Jonasz. Le single « Palace Hôtel » connaît
un succès modeste. Manu tient la batterie sur Nuit magique de
Catherine Lara, et apparaît sur les albums de Maxime Le
Forestier, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday et Patrick Bruel.
Peter Gabriel, l’ex-chanteur de Genesis, fait appel à lui pour
enregistrer son chef d’œuvre So . Cette participation va lancer
la carrière internationale du batteur français. En 1987, Katché
travaille avec Axel Bauer ainsi que sur l’album de Michael
Jones And the Swinglers. Il enchaîne ensuite les collaborations
prestigieuses : Sting, Robbie Robertson, Véronique Sanson , Joni
Mitchell, Joan Armatrading, Youssou N’Dour, Francis Cabrel,
Simple Minds, Tears For Fears. En 1989, il retrouve Peter
Gabriel pour la bande originale du film La dernière tentation du
Christ de Martin Scorsese.
Manu Katché devient le batteur incontournable et travaille
énormément, au début des années 90, pour Paul Young, Dire
Straits, The Christians, Sting, Laurent Voulzy, Louis Bertignac ,
Michael McDonald, Stephan Eicher, Al Di Meola et Éric Serra
sur la bande originale de Léon de Luc Besson.
Il poursuit, en 1995, avec Joe Satriani, Rick Wright (Pink
Floyd), Nigel Kennedy, Tori Amos, Johnny Clegg, Sinclair , les
Bee Gees, I Muvrini, Yves Simon et Beverley Craven.
Depuis 1989, Manu Katché collabore régulièrement avec le
saxophoniste de jazz Jan Garbarek. Il a réalisé quelques
disques sous son propre nom depuis It’s about time , en 1991
jusqu’à Unstatic , en 2016. Il a été fait Chevalier des Arts et
des Lettres, en 2004.
Philippe Katerine
Philippe Blanchard est né en décembre 1968 à Thouars
(79). Il commence à écrire ses premières chansons à l’aide
d’un magnétophone. Objecteur de conscience, il devient
projectionniste de cinéma rural dans le Maine et Loire. Il
adopte le pseudonyme de Katerine.
En novembre 1991, Katerine publie Les Mariages Chinois ,
un disque minimaliste qu’il a enregistré chez lui.
Le suivant L’Education Anglaise , en 1994, contient des
compositions étoffées, de véritables instruments et les voix de sa
sœur « Bruno » et de sa compagne Anne. En 1996, après Mes
mauvaises fréquentations , il réalise le disque de Mercedes
Audras.
En 1999, il sort un double CD : les Créatures et L’Homme
à Trois Mains . Les deux disques sont totalement différents et
révèlent les diverses facettes de Katerine. Les radios diffusent
son irrévérencieux « Je vous emmerde » alors que Philippe
travaille avec l’actrice Anna Karina.
Katerine partage son temps entre des rôles dans les films
de Jonathan Demme et des frères Larrieu et la musique. Il
obtient un large succès avec « Louxor j’adore », extrait de
Robots après tout . Il tourne avec quelques membres des Little
Rabbits .
Philippe Katerine continue de surprendre avec des idées
toujours saugrenues. Son dernier disque Le film est sorti en
avril 2016.
Kaviar Special
Groupe garage rennais fondé en 2012 par Adrien Allio
(basse / chant), Leo Beaulieu (guitare / chant), Jeremy Faludi
(batterie) et Vincent Henri (guitare / chant).
En 2013, Kaviar Special publie un premier opus éponyme
ravageur qui mèle riffs et mélodies.
On les retrouve sur un split LP avec Regal, en 2015, ainsi
qu’avec un EP quatre titres qui leur permet d’être à l’affiche
des Transmusicales de Rennes .
En 2016, Kaviar Special confirme avec #2 qui contient des
morceaux puissants comme « Sleep Thougts » et « Morning
Light ».
Keith Richards Overdose
Groupe marseillais fondé en 2009 par Pascal Pachuro
(guitare), Huggie (chant), Guillaume (batterie) et Nasser (basse).
Keith Richards Overdose joue un rock inspiré de Johnny
Thunders, tout en sauvagerie. Après un premier disque
éponyme, en 2011, ils publient le single « Bambino Boogie », en
2013.
En 2015, « Kryptonite is allright » est mixé par Jim
Diamond.
Kheops
Groupe créé à Vaires-sur-Marne (77), en 1984 par Xavier
Terrasa (chant / guitare / saxophone), Nor-Eddine B (guitare),
Lionel Tridon (batterie) et Yonis Balmayer (basse).
La musique de Kheops est influencée par Echo and the
Bunnymen et Marquis de Sade . Ils écument les petites salles
de concert et enregistrent des cassettes de démos. En
novembre 1989, ils participent au nouveau tremplin du Golf
Drouot .
En 1991, Kheops enregistre son premier album avec Jean
Labbé ( Mano Negra , VRP ), au studio Mix’It. Un CD trois
titres avec « Francisca » et « Hiro » est distribué avec le
magazine Premonition.
Repéré par Albert Rosse des Eurockéennes de Belfort et
Didier Varrod, Kheops signe chez Polydor et enregistre à
nouveau les chansons créées par Terrasa au studio ICP de
Bruxelles, avec Phil Délire ( Bashung , Noir Désir ).
Gloire au Silence , est commercialisé au printemps 1992. Le
disque souffre d’un déficit de promotion et ne remporte pas le
succès escompté. L’aventure s’achève en 1993.
Terrasa entreprend l’étude du hautbois, puis des hanches
doubles anciennes et des flûtes médiévales et Renaissance. Il
joue depuis un répertoire de ménestrel avec La Maurache et a
enregistré six disques.
Kickback
Groupe de hardcore parisien fondé en 1991 par Stephen
Bessac (chant), Fabrice Fortin (batterie) et Patrick Vandewalle
(guitare).
Après des démos et un EP No one gets out alive , en
1992, Kickback publie Cornered , en 1995.
Considéré comme le meilleur combo de sa catégorie, il
enchaîne avec Forever War , en 1997, puis Les 150 passions
meurtrières , en 2000.
En 2007, Bessac rencontre de nouveaux musiciens : Pascal
Pastore (basse), Warner (guitare), Hervé Gordaou (batterie) et
Damien d’Arkhon Infaustus (guitare). La nouvelle équipe entame
les sessions de No Surrender qui sort en 2009. Il est suivi par
Et le Diable rit avec nous , en 2011.
Kid Pharaon
En 1986, le Bordelais Thierry Duvigneau devient Kid
Pharaon et forme son groupe The Lonely Ones avec Nicolas
Saubade (batterie) et Alain Perrier (basse) qui étaient dans les
Exemples avec lui.
Un premier maxi Walking my way est édité en 1986.
En 1987, Kid Pharaon publie Love Bikes alors que Philippe
Charpentier, qui était à l’Ecole Normale avec Duvigneau, a
rejoint l’orchestre à la guitare.
Kid Pharaon, en solo, sort un double album Hands
enregistré au studio Le Chalet.
Quelques mois plus tard, Kid Pharaon ne garde que
Charpentier quand il lance The Mercenaries avec Stéphane
Reynaud (batterie) et Laurent Pardo (basse). Ils enregistrent le
single « If I was a woman », une reprise de Ian Dury avant
d’être rebaptisés Merry Go Round pour Deep Sleep , en 1991.
En quelques années, Kid Pharaon est devenu l’une des
références du rock français, même si son travail reste méconnu
du public. En 1993, il tente une nouvelle formule avec The
Underbeat Station et What’s your dream today .
Après quelques années de silence occupées par la
production et son métier d’instituteur, Thierry revient avec The
Electric Fresco et un mini-album, en 2003. Il assure les
premières parties de Miossec et Mickey 3D .
Kid Vynnyl
Véritable enfant du rock, le jeune Dan se retrouve à l’âge
de dix ans dans le studio parisien des Metal Urbain pour
enregistrer du rock comme il en écoute depuis qu’il est né.
En 1988, il publie, sous le nom de Kid Vynnyl, un
mini-album de six titres : L’Etalon Rock . Nul doute qu’il sait se
servir de la guitare que le Père Noël a glissé sous le sapin. Il
n’hésite pas à squatter la scène d’Annecy en première partie
de Parabellum , des Maniacs et des Béruriers Noirs , avant de
retourner à ses chères études.
Kill The Thrill
Groupe de rock indus marseillais fondé en octobre 1989
par Nicolas Dick (chant / guitare), Marylin Tognolli (basse /
chant) et Thierry (guitare).
Kill The Thrill fait son apprentissage sur les scènes du sud,
avant d’ouvrir pour Killing Joke ou Noisy Gate. En août 1991,
Patrick Allard remplace Thierry à la guitare.
Après avoir placé quelques titres sur des compilations, les
Phocéens enregistrent Dig , un CD huit titres qui sort en 1993.
Ils sont de retour, quatre ans plus tard, avec Low .
En 1999, Kill The Thrill s’installe aux Studios SPA de New
York pour les sessions de 203 barriers .
Tellurique , en 2005 permet au guitariste Frédéric De
Benedetti de faire son entrée dans le trio. Mais c’est la dernière
trace discographique de cette formation.
Nicolas Dick se lance dans l’ambient avec Une belle journée
, en 2009.
Killdozer
Groupe lyonnais formé en 1978 par Robert Lapassade
(chant), Edouard Gonzales (ex-Factory – guitare), Christian
Rotacher (basse) et Patrick Brondel (batterie). Leur nom est
emprunté à une nouvelle de science-fiction de Théodore
Sturgeon.
Killdozer joue un funk rock peu courant pour l’époque
dans l’esprit de James Brown ou du J Geils Band. Leur
premier morceau apparaît sur une anthologie du label Crypto.
Au printemps 1979, Christian Rotacher est remplacé à la
basse par Phil Panchionne qui assure les chœurs et un second
guitariste est intégré : Jean-Pierre Gouillon.
Le 22 juin 1979, Killdozer participe à un festival à L’INSA,
à Lyon, avec Jungle à Ferraille , Equivoc, Dyalix et Dernier
Recours. Ils font une bonne impression devant une salle
conquise par les talents locaux. CBS leur propose un contrat
pour un album.
Killdozer part enregistrer à Londres avec une section de
cuivres et Jean-Noël Ogouz à la réalisation. Le résultat est
assez bluffant de crédibilité et n’a rien à envier à une
formation américaine avec un son qui fusionne le metal et le
swing. L’ensemble sera sans doute trop brillant pour un public
français qui va passer totalement à côté.
Les musiciens se séparent sur cet échec commercial. Pierre
Lapassade fonde les Snappin’ Boys qui enregistrent quatre
albums, puis Lapassenkoff avec Jacky Yantchenkoff (claviers /
guitare).
Kim
Kim Stanislas Giani est un touche-à-tout de génie qui sévit
dans la région de Bordeaux depuis l’âge de quinze ans. En
1996, il présente son premier album Our Dolly Lady Lane in
Mk Land sur lequel il joue une quinzaine d’instruments alors
qu’il n’a que 19 ans.
Artiste indépendant, il sort un double album conceptuel
Radio Dub en 1998. On le retrouve également sur de
nombreux projets de groupe : Lemoncurd, Peggy, Fandor,
Nuer, Pull, Dave’s Infusion, El Boy Die, Olivia Ruiz, Philippe
Uminski et depuis 2002, Coktails Bananas.
En 2000, Kim élabore un disque plus acoustique Metallic
Sane . Enregistré chez lui, dans le plus grand dépouillement,
mais avec beaucoup de talent.
Il a produit pas moins de vingt-cinq albums alors qu’il n’a
que trente-sept ans.
En 2013, il réalise l’album de Carmen Maria Vega qui
deviendra la vedette de la comédie musicale Mistinguett .
L’année suivante. Kim devient musicien de la troupe du
spectacle.
King Size
Groupe fondé en 1984, à Villers sous St Leu, dans l’Oise
par Pierre Chevalier (guitare), Philippe Nicole (basse / chant),
Christophe Gillet (guitare), Stéphane Vergriete (batterie) et
Jocelyn Godard (claviers).
Le premier concert des King Size se déroule à Amiens, en
décembre 1984. Ils multiplient les shows, mais il faut attendre
1990 pour découvrir leur album More Soul .
En 1992, le live Disfit for a king est capté à la salle Louis
Jouvet de Rouen. Ian Burgess produit Between Love and Hate
qui sort en 1996.
Le combo maintient le cap en 1998 avec Drought , un
vingt titres produit en collaboration avec Peter Deimel.
L’inspiration est toujours au rendez-vous pour le plus grand
bonheur des fidèles de King Size. Le combo poursuit ses
tournées inlassablement à travers l’hexagone et enchaîne avec
Wake up et White lies, white beats , en 2002.
En 2004, pour célébrer leurs vingt ans de rock, les King
Size enregistrent Another Melody… Another Cigarette au studio
L’Ouvre-Boîte de Beauvais.
Pierre Chevalier revient en 2007 pour l’ultime disque The
King is dead car les picards tirent leur révérence.
The Kingsnakes
Groupe formé à San Francisco, en 1980 par Daniel
Jeanrenaud (guitare / chant), Karl Malinowski (guitare), José
Moita (basse) et deux ex-Flaming Groovies : Dany Mihm
(batterie) et James Ferrel (guitare).
Daniel Jeanrenaud, installé aux États-Unis depuis 1978 et
ses amis commencent à tourner dans les clubs de Frisco et de
Californie. Ils enregistrent leur premier single « How Tuff », en
1983 au Denmark Studios de Londres. Le magazine Rolling
Stone les considère comme l’un des groupes les plus
intéressants du moment.
En 1984, The Kingsnakes sortent un mini LP chez New
Rose et effectuent une tournée française. Michel Aguet, ami
d’enfance de Daniel, remplace Ferrel à la guitare.
En 1986, Malinowki abandonne The Kingsnakes.
Jeanrenaud rentre en France et recrute les membres des Hot
Pants : Manu Chao (guitare) et son cousin Santi Casariego
(batterie). Chao n’assure qu’un court intérim et ne participe pas
à la tournée en Amérique du Sud. Il est remplacé par Philippe
Topol aux claviers.
Santi part retrouver Manu qui a formé Los Carayos . José,
Michel et Dany se retirent également. Jeanrenaud et Topol
doivent alors enrôler Pascal Borne (guitare) et Jean-Marc
Despeignes (basse). C’est cette formation qui produit l’album
More , en 1988, avec l’aide de Santi à la batterie.
En 1990, les Kingsnakes publient un ultime maxi Makin’
Money .
Ils se produisent une dernière fois, en 1999, à l’Olympia
avec Screamin’ Jay Hawkins. Daniel vit désormais à Londres et
continue de jouer du rock’n’roll.
Klaxon
Groupe marseillais créé au début des années 80 par Régis
Lesieur (chant), Johnny Van-Hooland (batterie), Christian Polloni
(guitare) et Bernard Marocchino (basse). Klaxon se fait
rapidement une solide réputation de groupe de scène
notamment en assurant la première partie du groupe américain
Foreigner, à Paris, en mai 1982.
Alors qu’elle sort un premier album Musique dans la peau ,
en 1982, la formation connaît une série de mésaventures. Le
directeur artistique qui les avait signés se fait licencier et leur
disque se retrouve aux oubliettes malgré de bonnes critiques.
Puis, leur chanteur Régis Lesieur les quitte pour tenter sa
chance en solo sous le nom de Régis Larko.
Klaxon ne se décourage pas et propose à Nina Scott qui
chantait avec Lawlessness de reprendre le micro. Le hard-rock
du groupe est enrichi par les claviers d’André Thus et quelques
percussions. Le groupe renaît donc en 1985 et reprend la
route pour quelques mois, avant de séparer définitivement.
Klone
Groupe de metal progressif formé à Poitiers (86), en 1995,
par Guillaume Bernard (guitare), David Ledoux (chant), Julien
Gretz (basse) et Laurent Thomas (batterie).
Klone prend son temps pour assimiler ses différentes
influences et élaborer un son personnel. En 1999, Michael
Moreau (guitare) et Matthieu Metzger (saxophone / samples)
rejoignent le combo qui publie son premier album Duplicate ,
en 2003.
L’année suivante, Julien, Laurent et David ne peuvent plus
concilier leurs activités avec le planning de Klone. Ils sont
remplacés par Hugues (basse), Florent Marcadet (batterie) et
Yann Ligner (chant) pour les sessions du EP High blood
pressure , en 2005.
Klone monte en puissance avec All Seeing Eye , en 2008
et Black Days produit par Franck Hueso enfonce le clou, deux
ans plus tard.
En 2012, The dreamer’s hideway apporte une nouvelle
notoriété aux Poitevins. Aldrick Guadagnino (guitare) remplace
Mika Moreau pour les sessions de Here comes the sun qui se
révèle plus aérien et intense. Klone se produit au Gibus, le 16
avril 2016.
Kni Crik
Groupe de Nancy (54), fondé en 1984 par Bezak
(saxophone), Jean-Michel Roux (guitare), Olivier Colé (batterie)
et Alain Juteau (cuivres).
Il faut attendre 1987 pour découvrir leurs premiers
morceaux de punk tribal sur une cassette. Dès juillet 1990, Kni
Crik débute les sessions de l’album Le Massacre du Printemps
qui sort en mars 1991.
Kni Crik se produit aux Transmusicales de Rennes , en
décembre 1990. Vêtus en indiens et teints en rouge, les quatre
protagonistes font sensation.
Un autre disque Popocatepetl est enregistré et finalisé en
1998. Il ne sera pas édité car le groupe n’existe plus. Il faudra
attendre 2015 pour retrouver tous les titres de Kni Crik sur
Foudre .
Kni Crik se reforme en 2006 et en septembre 2010 avec
la chanteuse Margot Vignat (Jah Wobble) et le batteur de
Dazibao , Paul Dufayet.
Komintern
Groupe parisien fondé en 1970 par deux ex- Red Noise :
Serge Catalano (batterie) et Francis Lemonnier (chant /
saxophone) Ils sont rejoints par Olivier Zdrzalik-Kowalski
(chant / basse / claviers), Richard Aubert (violon), Pascal
Chassin (guitare) et Michel Muzac (guitare).
Komintern fait la tournée des MJC et signe un contrat
discographique assez rapidement. Le Bal du Rat Mort sort en
novembre 1971 et reçoit un bel accueil de la critique.
Pourtant le mélange entre le free-jazz et le rock n’est pas
très accessible. En 1972, Komintern participe à la pièce de
Fernando Arrabal Bella ciao, la guerre de 1000 ans , au TNP,
à Paris.
En 1973, Catalano et Chassin sont remplacés par Gilbert
Artman (batterie) et Michel Bourzeix (batterie). Aubert part à
son tour, l’année suivante et sévit dans Atoll . En 1975,
Komintern disparaît définitivement.
En 1982, Olivier Kowalski publie Photocopies un album de
qualité co-écrit avec Hugues de Courson.
Serge Koolenn
Originaire de Colombes (92), le guitariste Serge Koolenn
intègre les Piteuls, formation inspirée par les quatre garçons de
Liverpool dans laquelle joue son ami d’enfance Richard Dewitte
(batterie), Jean-Pierre Demetri (piano) et Henri « Riquet » Séré
(basse). On retrouve Serge et Richard avec les Jelly Rolls de
Jacques Mercier. Ils adaptent le « Try a little Tenderness »
d’Otis Redding qui devient « Je travaille à la Caisse ». Les deux
compères accompagnent Charles Trenet, le temps d’une
tournée, Henri Salvador, puis, en 1970, ils jouent avec Michel
Polnareff .
Les Franciliens rencontrent Joëlle Mogensen, à Saint Tropez
et décident de créer Il Etait Une Fois, en 1971, avec Lionel
Gallardin, à la guitare. Le succès ne tarde pas avec « Rien
Qu’un Ciel » composé par Richard Dewitte et le groupe devient
très populaire grâce au charme de Joëlle. En 1975, le titre
« J’ai encore rêvé d’elle » fait un carton dans les hit-parades,
alors que la maison de disques ne croyait guère au potentiel
de la chanson que les musiciens appelaient « J’ai encore des
bretzels » ! Koolenn écrit les paroles du tube « Maman n’aime
pas ma Musique » pour Dick Rivers .
Les succès et les tournées s’enchaînent jusqu’à l’album
Pomme , en 1978.
Cette même année, Koolenn retrouve ses anciens amis
Jacques Mercier, Gilbert Einaudi et Henri Seré pour le projet
MEKS (qui reprend les initiales de leurs quatre noms), dans
une ambiance très Crosby, Still, Nash & Young. Serge et Joëlle,
qui vivaient en couple, se séparent et Il Etait Une Fois cesse
d’exister en 1979. Joëlle sort deux albums en solo, mais elle
meurt le 15 mai 1982, d’un œdème pulmonaire. Richard
Dewitte publie quelques 45 tours qui ne rencontrent pas le
public, puis travaille sur des génériques pour la télévision (La
Magicien d’Oz, Spectreman), alors que Serge enregistre un
album mélancolique en Louisiane avec Bill Payne et Albert Lee.
Son second essai Paris-Hollywood contient des textes plus
légers, mais ces deux disques sont des échecs commerciaux.
En 2001, Koolenn et l’ex-claviériste d’Il Etait Une Fois
produisent leurs filles respectives Kim et Leslie pour un medley
des chansons du groupe. Mais comme le rappelle Serge :
« Quand les souvenirs te font plaisir, ça n’est pas de la
nostalgie ».
Serge Koolen décède le 28 avril 2015, après avoir
courageusement lutté contre le cancer.
Krêposuk
Groupe fondé en 1996, au Mans (72) par Jérôme Houlbert
(chant / guitare), Sébastien Bart (basse), Arnaud Patard
(batterie), Ludovic Fabre (violon), Elie Gaulin (guitare) et
Gurvan L’Helgoualc’h (bombarde).
Après les années d’apprentissage et un passage au
Printemps de Bourges , Krêposuk publie Kanivo , en 2000. Le
public adopte ce rock celtique festif aux textes abrasifs.
De toute façon et A la dérive , en 2005 confirment les
bonnes dispositions des sarthois qui écoulent leurs disques dans
le grand Ouest.
Après des années de concerts et un live en 2008, la
lassitude arrive et provoque la séparation, en novembre 2011.
Kyo
Groupe de Verneuil-sur-Seine dans les Yvelines, fondé en
1994 par Benoît Poher (chant / guitare), Florian Dubos
(guitare / chant), Nicolas Chassagne (guitare) et Fabien Dubos
(batterie). Les quatre amis fréquentent le même collège et
organisent leurs premiers concerts dans la salle de
l’établissement.
Après un tremplin, Kyo signe un contrat d’édition avec
Sony, en 1997, mais ils ne décrochent un contrat
discographique que trois ans plus tard. Le premier album
éponyme s’écoule à 40 000 exemplaires.
La seconde tentative sera la bonne. Le Chemin
commercialisé en janvier 2003 comprend « Dernière Danse »,
« Je Cours » et la chanson titre, en duo avec Sita. Il rapporte
trois Victoires de la musique dans les catégories de révélations
et se vend à plus d’un million d’exemplaires. Kyo se lance dans
une tournée triomphale qui est fixée sur le DVD « Kyosphère
», en février 2004.
Les musiciens enregistrent 300 lésions qui sort en
décembre 2004. Florian Dubos chante sur trois titres dont
« Révolutions ». Le ton est plus rock et le succès plus estompé,
bien que le disque se vende à plus de 500 000 exemplaires.
En 2005, Kyo part à nouveau en tournée et écrit des
chansons pour la comédie musicale Le Roi Soleil, la chanteuse
Jennifer et Johnny Hallyday : « Ma religion dans son regard ».
Les Franciliens annoncent alors une pause pour leur formation
qui va leur permettre de se lancer dans de nouveaux projets.
Benoît et Florian forment Empyr avec Frédéric Duquesne (
Watcha / guitare), Benoit Juliard ( Pleymo / basse) et Jocelyn
Moze (Vegastar / batterie). Ils publient un CD The Peaceful
Riot , en mai 2008.
Kyo n’en est pas pour autant enterré et son retour est
annoncé après le second disque d’Empyr Unicorn , en 2011. Le
quatuor entre en studio avec le producteur américain Mark
Plati (The Cure, David Bowie, Rita Mitsouko , Bashung ), en
juillet 2013.
Dès la diffusion du nouveau single « Le Graal », en 2014,
le succès est à nouveau au rendez-vous. L’album L’Equilibre se
classe second des ventes en France pour sa sortie, en mars
2014. Kyo lance son Graal Tour en octobre 2014.
L
Lafayette
Frédéric Lafayette est né en 1984. Après avoir sévi dans le
groupe One-Two, il lance son projet solo et réalise ses premiers
titres, dès 2011 : « Les dessous féminins » et « Eros
Automatique ».
Lafayette pratique une pop synthétique et se définit comme
un jeune homme moderne à la mélancolie légère. Ses chansons
sont astucieusement illustrées par des vidéos avec de belles
jeunes femmes.
Lafayette est également reconnu comme un remixeur de
talent. Il a travaillé avec Alexandre Chatelard et Jérôme
Echenoz. En 2015, il signe la musique de la publicité pour la
Citroën DS3.
En mai 2016, Lafayette sort La mélancolie française .
Pauline Lafont
Pauline Aïda Medveczky naît en avril 1963 à Nîmes (30).
C’est la fille de l’actrice Bernadette Lafont.
Elle décide de devenir comédienne sous le nom de sa
mère. Elle apparaît dans la série Merci Bernard , en 1982 puis
enchaîne les rôles : Papy fait de la résistance , Vive les femmes
, Le thé à la menthe , Poulet au vinaigre , La galette du roi …
Son talent éclate dans L’été en pente en douce de Gérard
Krawczyk, en 1987.
Au printemps 1986, Pauline Lafont entre en studio avec
Jacno et Vincent Palmer ( Bijou pour enregistrer des chansons.
Étienne Daho signe « M’oublie pas » avec Jacno qui cosigne la
face B du single « Oh la la » avec Elli Medeiros.
Pauline Lafont revient en 1988 avec « Privée d’épices », un
45 tours plus variété. La jeune femme est victime d’un accident
de la route dans les Cévennes, en juillet 1988. Son corps et le
véhicule disparaissent dans un ravin sans témoin. La disparition
est signalée et les interrogations et rumeurs persistent jusqu’au
21 novembre quand un berger retrouve son corps.
La voix de Pauline figure sur la chanson « La réponse est
non » de Jacno , en 1989.
Valérie Lagrange
Danielle Charaudeau est née en février 1942, à Paris. Elle
fait ses débuts au cinéma dans La Jument Verte de Claude
Autant-Lara, avec Bourvil et prend le pseudonyme de Valérie
Lagrange.
En novembre 1963, Valérie Lagrange pose pour la
couverture du premier numéro du magazine Lui. Elle
commence à enregistrer quelques disques dont « Pour te
plaire », en 1963 et Serge Gainsbourg lui offre « La Guerrila »,
en 1965.
Elle enchaîne également les tournages et apparaît
notamment dans Les Tribulations d’un chinois en Chine, avec
Jean-Paul Belmondo et Ursula Andress.
Après mai 68, elle découvre les paradis artificiels et
fréquente les hippies. En 1970, Valérie travaille avec les
musiciens d’Elton John pour Si ma chanson pouvait . En 1972,
elle tourne avec Barbet Schroeder et Jean-Pierre Kalfon La
Vallée . Quelques mois plus tard, elle rencontre le guitariste
anglais Ian Jelfs avec qui elle fait la manche tout en continuant
son métier d’actrice occasionnellement.
En 1979, Lagrange et Jelfs présentent leurs maquettes à
Richard Branson, patron du label Virgin. Le disque est
enregistré à Londres avec The Sinceros. Il contient le futur hit
« Faut plus me la faire » qui la propulse à nouveau sous les
projecteurs.
Ce succès lui permet de produire plusieurs disques, mais la
réussite n’est plus là. Après Rebelle , en 1985, Valérie se
retrouve sans contrat. Elle se console au théâtre et au cinéma,
mais en décembre 1989, Ian sombre dans le coma après une
surdose d’alcools et de médicaments. Elle reste près de son
compagnon qui retrouve lentement ses facultés.
Valérie Lagrange revient à la musique, en 2000, avec
Benjamin Biolay qui lui concocte Fleuve Congo .
En 2005, Valérie Lagrange a raconté ses souvenirs dans le
livre Mémoires d’un temps où l’on s’aimait .
Laid Thénardier
Groupe formé à Juvisy-sur-Orge (91), en 1984 par Buz
Barbar (chant), Mox (guitare), Sinus (claviers), Tony Aigri
(batterie) et Docteur Justice (basse). Tony, déjà le batteur des
Brigades , ne reste que six mois et est remplacé par une boîte
à rythmes.
Laid Thénardier se revendique 50% rebeus, 100 % relous
et pas autant à gauche que certains veulent le croire. Leur
premier maxi Le cou tranché, sourire kabyle sort en 1987.
Laid Thénardier enchaîne avec Voyez comme on s’haine
qui évoque les incidents de Nouvelle Calédonie d’avril et mai
1988, avec la prise d’otages d’Ouvéa et la mort de 19 kanaks.
Ce disque marque un virage avec l’arrivée d’une section de
cuivres et une orientation reggae.
En 1990, Laid Thénardier publie Il pleut des coups durs
dans lequel il évoque l’ « Intifada » et le « Couscous Sismique ».
Doc Justice doit partir à l’armée et ses amis décident
d’abandonner.
Manu Lanvin
Emmanuel Lanvin est en novembre 1973, à Suresnes (92).
Il est le fils de l’acteur Gérard Lanvin et côtoie de nombreux
musiciens comme Paul Personne et Bernie Bonvoisin ( Trust )
pendant son enfance.
Manu apprend la guitare et forme son premier groupe
Caïman, à l’âge de treize ans. On le retrouve plus tard dans
un projet electro : Songe Black.
En 2000, Lanvin publie un album solo : Venir au monde .
Il récidive avec Les temps mauvais , en 2004 et Faible humain
, en 2007. Mais c’est en 2007 qu’il rencontre Calvin Russell et
le blues. Il écrit et produit le disque du chanteur américain
« Dawg eat Dawg », commercialisé en 2009.
En 2012, Manu réalise Mauvais casting , emmené par le
titre « Sur la route sixty one » et se produit au festival de
Montreux.
Après la publication de Son(s) of the Blues , il part
représenter la France au Blues Challenge de Memphis.
En 2015, il se produit en trio avec Antonella Massa
(contrebasse) et Jimmy Montout (batterie) et assure la première
partie de Johnny Hallyday .
En septembre 2016, Manu Lanvin and the Devil Blues
publient Blues, Booze & Rock’n’roll .
Lard Free
Groupe progressif parisien, formé en décembre 1970 par
Gilbert Artman (batterie), François Mativet (guitare), Dominique
Triloff (claviers), Jean-Jacques Miette (basse) et Philippe Bolliet
(saxophone / clarinette).
Lard Free explore les territoires de la musique
expérimentale et synthétique. En 1971, ils participent au tremplin
du Golf Drouot et remportent une séance studio. Robert Wood
(vibraphone) collabore aux sessions éditées en CD, en 1997,
sous le titre Unnamed .
En avril 73, le premier album de Lard Free est enregistré
aux studios Island, à Londres, avec Hervé Eyhani, à la basse.
En 1975, Artman s’entoure d’Alain Audat (claviers /
saxophone) et Antoine Duvernet (saxophone / flûte) pour une
nouvelle version de Lard Free qui crée I’m around about
midnight avec la participation de Richard Pinhas ( Heldon ) et
Jean-Jacques Birgé (claviers / saxophone).
L’année suivante, Gilbert Artman fonde Urban Sax qui ne
comprend que des saxophonistes. Il poursuit avec Lard Free
jusqu’en 1978. Le dernier disque Spirale Malax est élaboré avec
Yves Lanes (claviers), Jean-Pierre Thirault (clarinette) et Xavier
Baulleret (guitare).
Las Aves
En 2004, Géraldine Baux (chant), Jules Cassignol (guitare),
Vincent Argiolas (guitare) et Adrien Cassignol (batterie) se
rencontrent au collège et forment The Dodoz, un groupe qui
flirte avec le punk.
Après dix ans de tournée et deux albums, les Toulousains
décident de changer de formule et deviennent Las Aves. Le
nom vient d’un archipel d’îles à l’ouest du Venezuela.
Leur musique est devenue pop, plus aboutie, derrière une
apparente nonchalance stylistique.
En mai 2016, Las Aves publie Die in Shangai produit par
Dan Levy ( The Dø).
Las Aves joue à Solidays, aux Eurockéennes et aux Vieilles
Charrues.
Last Train
Groupe de Mulhouse (68), fondé en 2005 par Jean-Noël
Scherrer (chant / guitare), Julien Peultier (guitare), Antoine
Bashung (batterie) et Tim Gerard (basse).
Quand ils débutent, les jeunes n’ont que onze ans, mais
tentent de reproduire les morceaux de Green Day et Sum 41.
L’apprentissage est long, mais porte ses fruits.
En 2014, les Alsaciens créent leur propre label Cold Fame
Records pour produire leurs propres disques.
Last Train remporte le prix des Inouïs au Printemps de
Bourges 2015 et passe à Rock en Seine. Quand ils sont sur
scène, ils cherchent une interaction avec le public.
Après un premier EP, ils publient l’album Holy Family et la
presse salue la révélation de l’année 2015. Last Train assure
une tournée de quarante dates à l’automne. En janvier 2016,
ils ouvrent pour Johnny Hallyday à l’Accorhotels Arena, à
Paris.
Bernard Lavilliers
Bernard Oulion est né en octobre 1946 à Saint É tienne
(42). A 13 ans, il commence la boxe. Deux ans plus tard, il se
retrouve en maison de correction puis devient apprenti
tourneur et adhère au parti communiste. Au lieu de partir au
service militaire, il file au Brésil. Quand il rentre un an plus
tard, il est incarcéré à la forteresse de Metz.
Libéré, Oulion devient Bernard Lavilliers et commence à
chanter dans les cabarets de la rive gauche, à Paris. En 1968,
son premier album Chanson pour ma mie le révèle. En mai, il
chante dans les usines occupées.
Après quelques années de galère, Lavilliers publie Les
Poètes , en 1972 et commence à s’imposer. En 1976, il met du
rock dans sa musique. Le succès du 33 tours Les Barbares lui
permet de passer à l’Olympia. Il confirme avec 15 e Round ,
composé avec François Bréant, qui comprend le tube « Juke
Box » et « L’amour et la mort ». En 1978, le live T’es vivant ?,
enregistré à l’Olympia, restitue l’ambiance des concerts de
Bernard.
En 1979, Lavilliers s’installe aux Studios de la Grande
Armée avec Pascal Arroyo (basse), Jean-Paul Drand (guitare),
Emmanuel Lacordaire (batterie) et François Bréant (claviers).
Pouvoirs est un disque plus engagé que le public ne saisit pas
malgré des réussites comme « Bats-toi » et « Fortalerza ».
Lavilliers part en Jamaïque, au Brésil puis à New York
pour O Gringo qui se vendra à plus de 400 000 exemplaires
grâce à « Traffic », « La Salsa » et « Stand The Ghetto ».
La suite est moins rock, mais Bernard sait trouver les mots
justes pour émouvoir et concocte quelques succès (« Pigalle la
Blanche », « Idées noires », « Betty », « Noir et Blanc », « On
the Road Again », « Melody Tempo Harmony » avec Jimmy
Cliff).
En 2015, il revisite ses meilleurs titres en acoustique avec
Jean-Louis Aubert et Catherine Ringer.
Lawlessness
Groupe marseillais formé en 1980 par Corinne Reynaud
alias Nina Scott (chant), Jenny Jones (chant), Michel Pineda
(guitare), Serge Bertrand (basse), Christian Polloni (guitare) et
John Erickson (batterie).
René Martella (guitare) et Alain Marie (batterie) remplacent
Polloni et Erickson.
Lawlessness ne passe pas inaperçu avec ses deux
chanteuses qui n’exploitent pas toujours leurs possibilités
vocales. Suffisamment toutefois pour se faire remarquer et
enregistrer un premier single « Don’t follow me », en 1982.
Nina est invitée à jouer dans le film de Peter Del Monte
Invitation au voyage . Deux titres de Lawlessness figurent sur la
bande originale du long métrage qui est présenté à Cannes, en
mai 1982 et obtient le Prix de la meilleure contribution
artistique.
Lawlessness publie son album On the Run enregistré au
studio Davout, en 1983. Il s’écoule à 3000 exemplaires. En
1985, RCA propose à Nina de rejoindre Klaxon . Ce départ
provoque la fin du groupe phocéen.
Leda Atomica
Groupe marseillais fondé en 1980 par Phil Spectrum
(chant / claviers), Pascal Ferrari (basse / percussions), Nicolas
Zaroff (violon), Joël Baumier (basse) et Noël Busano (batterie).
Leur nom est emprunté à un tableau de Salvador Dali.
Leda Atomica publie le simple « Docteur Jeckyll et Mister
Hyde », en 1982.
Après « Marseille, bouche de Vieille », Marie Demon
(chant / percussions) rejoint la formation en 1988.
En 1990, Leda Atomica produit Bizarre puis devient un
label et un espace de création pour favoriser la production de
spectacles. L’important c’est de ne pas se laisser abattre sort
en 1993.
Victor Leed
Laid Hamdani est né en septembre 1950 à Aourir, en
Kabylie. Sa famille part à Paris, alors qu’il n’a que trois mois.
Laid grandit à Ménilmontant et découvre le rock’n’roll d’Elvis
Presley.
Hamdani devient batteur et en 1976, il monte un groupe
avec Tony Marlow. Devenu Victor Leed, il obtient un contrat
avec Big Beat Records pour le 33 tours Thank’s Rock and Roll
, en 1980. Il participe au premier festival de rockabilly de
Toulouse et se produit à l’Olympia.
L’année suivante, Victor chante en français pour le 45
tours « Marie, Marie ». Il revient avec « Hop que c’est fou !»,
mais le succès n’est pas là.
Victor continue de vivre sa passion du rock et se produit
dans les guinguettes. La maladie ne lui laisse alors que
quelques années de répit. Il s’éteint en octobre 1994.
Les 5 Gentlemen
Les Ambitieux étaient un groupe corse composé de Jean
Fredenicci (basse, chant), Guy Matteoni (claviers), Claude Olmos
(guitare), Michel Donat (batterie) et François Paoli (guitare). En
1965, ils publient « Danse, danse encore », avant de s’installer à
Marseille et de changer de nom : Les 5 Gentlemen.
En 1966, ils produisent quelques EP dont Dis-nous Dylan
connaît un modeste succès commercial. Leur carrière se
poursuit en Angleterre et en Italie où ils sortent des disques
sous le nom de Darwin’s Theory, puis s’achève en 1968, après
un dernier EP Twiggy . Une compilation de leurs chansons sera
éditée en 2007.
Le guitariste Claude Olmos jouera avec Alan Jack
Civilisation et Magma .
Christine Lidon (Les Bandits)
Paris 1993 (Dominique Grandfils)
C’est à Nice (06), en 1981, que la jeune Christine Lidon
fait ses premières armes musicales après avoir été choriste de
Nameless. Elle prend la basse, au sein des Bandits, avec
Jean-Marc Mannucci (guitare / chant), Thierry Niro (batterie) et
Bernard Segard (guitare / chant). Des musiciens bien décidés à
brûler leur jeunesse sur les planches.
Ils enregistrent leur single « Le Millionaire » sur un Revox 2
pistes et le vendent pendant leurs concerts où le public vient
en masse. Ils tournent pendant une vingtaine de dates avec
Téléphone .
En 1983, Patrick Giordano remplace Mannucci à la guitare.
Le groupe signe chez Reflexes Records et publie un second
single « Barbe Bleue ». Dorian C., qui est le petit ami de
Christine, remplace Patrick pour certains concerts et,
rapidement, des tensions surviennent au sein de la formation.
Alors qu’ils travaillent sur les compositions de leur premier
album, les Bandits ne s’entendent plus et se séparent. Christine
Lidon continue et enregistre en 1987 « Au Fond des Routes »,
avec Dorian et Thibault Abrial (guitare). Ce 45 tours est suivi
par un premier album Avalanches , en 1989. Réalisé par le
producteur de Blondie, Richard Gottehrer, le disque ne trouve
pas son public, malgré quelques prestations scéniques
remarquées.
Pas découragée, Lidon prend sa plume et écrit des textes
pour les autres, comme Marc Minelli ou Axel Bauer qui l’invite
sur un des titres de son album. Mais c’est avec « Si la vie
demande ça » qui révélera le duo féminin Native que le talent
de parolière de Lidon est découvert par le grand public.
Christine profite de sa notoriété revenue pour revenir en
solo. Elle décide de troquer sa lourde basse contre une guitare
scintillante, mais elle aime aussi se retrouver au piano. Feu
paraît en avril 1994 et allie la douceur de la jeune femme et
l’énergie des riffs de guitares. Malheureusement, ce Feu est vite
étouffé par l’indifférence et Christine Lidon se consacre alors à
l’écriture de textes pour les autres : David Halliday, Calogero,
Lara Fabian ou… Mireille Mathieu.
Alors qu’elle a retrouvé la ville de Nice, Christine Lidon
forme Les Blondes, en 2013, avec Farida Tadgène (batterie) et
Isabelle Marceddu (basse). Elles enregistrent un premier EP à
Brighton, avec Henri Padovani (ex-The Police).
Liévaux-Transfo

(Philippe Juteau)
Jean-Yves Liévaux a débuté une carrière de chanteur en
1973 avec quelques singles et l’album Comme avant , en 1976.
En 1978, Jean-Yves fonde Liévaux-Transfo, un groupe de
rock progressif, avec Jean-Claude Touzet (guitare), Philippe
Juteau (batterie), Régis Gaubert (claviers) et Philipppe Germain
(basse).
Au début de l’année, l’orchestre se fait voler son matériel
après un concert. Ils publient leur premier 33 tours Passage
public qui contient « Le sauras-tu un jour ».
Un second disque Porte 50 , enregistré au Québec, paraît
en 1981. Malgré un mastering raté, le son progressif est
toujours là, mais on sent que le leader veut expérimenter des
sonorités plus actuelles. Liévaux dissout la formation et reprend
sa route en solo. Son single « C’est pas difficile » (composé
avec Touzet), en 1982, séduit les radios et le public. Ce sera
son seul hit malgré plusieurs disques commercialisés jusqu’en
1999.
Depuis 2002, Jean-Yves sévit dans Alcaz avec Vyvian Cayol.
Lili Drop
Olivier Caudron habite le même quartier de Neuilly sur
Seine (92) que le jeune Louis Bertignac (futur Téléphone ). A
l’âge de 14 ans, ils fondent leur premier groupe, Masturbation,
dans lequel on retrouve Max qui jouera plus tard avec Diesel .
Bien plus tard, il joue dans Diesel , puis rencontre Violaine
(batterie) dans un concert. En 1979, ils décident de fonder Lili
Drop avec Körin Ternovtzeff (bassiste) et un autre ami de
Bertignac , Lionel (guitare). Celui-ci disparaît après le premier
concert.
Réduit à un trio, Lili Drop lance sa carrière avec son
premier 45 tours « Sur ma mob ». Le titre fonctionne auprès
d’une jeunesse qui adopte ses paroles simples et efficaces.
Malgré une large diffusion en radio, le disque ne se vend qu’à
35 000 exemplaires à cause d’une distribution déficiente. Le
groupe publie l’album Monde Animal en 1980. Il contient « Oui,
oui, oui », le premier conte érotique du rock français et de
bons titres comme « Clean Magic » et « Speedoux ».
En 1981, le maxi Agent secret est commercialisé, avant le
33 tours N . Le simple « T’oublier » bénéficie d’une bonne
diffusion en radio et télé.
Olive devient difficile à gérer avec ses problèmes de drogue.
En 1980, il révélait que Lili Drop, c’était lui, plus une sonorité
féminine, un côté vedette drôle, plus poudre en verlan. Quelque
chose d’ambigu et peut-être dangereux. En 1982, Körin s’en va
et Léonie Mirabel (ex- Contagion ) la remplace. Sur l’album N ,
Olive joue avec les mots et livre ses blessures. Après le concert
au Printemps de Bourges , en 1983, Lili Drop se sépare.
En 1988, Olive recrute d’autres musiciens pour un concert
à Paris. Il recommencera en 2005, quelques mois avant son
décès, en janvier 2006. Entre temps, il aura enregistré son
album solo, produit en 1990 par Richard Kolinka, avec les
participations de Körin, Violaine et Kent.
Körin devient Enzo Enzo et poursuit une belle carrière
dans la chanson française.
Lilly Wood and the Prick

Paris 2016 (Dominique Grandfils)


Duo parisien fondé en 2006 par Benjamin Cotto (guitare /
claviers) et Nili Hadida (chant / claviers / percussions).
En 2008, Lilly Wood and the Prick présentent leurs
premières démos sur MySpace, puis apparaissent sur la
compilation Folk & Proud . En 2009, le premier EP Lilly who
and the what ? est disponible.
L’album Invincible Friends sort en mai 2010. « This is a
Love Song » est choisi par Guerlain pour la publicité du
parfum Idylle. Virgin Radio sélectionne « Down the Drain »
pour un spot TV. Ces expositions mettent en lumière Benjamin
et Nili qui remportent une Victoire de la musique 2011 dans la
catégorie révélation du public. En juin 2011, Lilly Wood and the
Prick se produit à l’Olympia.
Mathias Fish (batterie), et le producteur Pierre Guimard
(basse / claviers / guitare) participent aux sessions de The Fight
qui est commercialisé en novembre 2012.
En 2014, le DJ allemand Robin Schultz remixe le titre
« Prayer in C », extrait de Invincible Friends . Cette nouvelle
version connaît un énorme succès à travers le monde et
accélère la notoriété de Lilly Wood and the Prick.
Pierre Guimard réalise partiellement Shadows dont certains
extraits sont captés à Bamako avec des musiciens maliens.
Clément Fonio (guitare), Mathias Fish (batterie) ont collaboré au
projet. Le disque arrive dans les bacs en novembre 2015.
En 2016, leur version de « Kokomo » des Beach Boys est
utilisée pour une publicité pour Evian.
The Limiñanas
Duo de Cabestany près de Perpignan (66), fondé en 2009
par Marie (chant / batterie) et Lionel (guitare / claviers).
The Limiñanas bidouillent des chansons psychédéliques,
sombres ou délicieusement ironiques comme « Je ne suis pas
très drogue » qui figure sur le premier album éponyme, en
2010. « Down Underground » est sélectionné pour la série
Gossip Girl .
Le couple récidive en 2012 avec Crystal Anis qui rappelle
Gainsbourg avec ses voix parlées et ses ambiances psyché.
En 2015, ils s’associent à Pascal Comelade pour Traité De
Guitares Triolectiques (À L’usage des portugaises ensablées).
Paradoxalement, ils deviennent plus connus aux États-Unis
qu’en France où ils jouent rarement.
En 2016, The Limiñanas publient « Malamore », avec la
participation de Peter Hook de New Order à la basse.
The Linkers
Combo de néo-garage de Bordeaux (33), fondé en 1991
par Thierry Arrigossi (basse), Jean-Michel Fauché (chant),
Fabrice Fenouillet (guitare), Jean Rouch (orgue) et Daniel
Texier (basse).
The Linkers enregistrent « Voodoo Eyes », en 1995, puis
« Pillow of Ice » commercialisé en vinyle rouge.
The Linkers restent très lucides quant à leur situation de
groupe garage de province. Ils préfèrent jouer à leur rythme et
pour le plaisir. Leur seul véritable album Dusty Memory Lane
sort en 1999.
Malheureusement leur label fait faillite et les musiciens ne
parviennent qu’à récupérer leur stock de disques invendus en
guise de dédommagement. Ils ne survivent pas à cette
déconvenue.
Les Lionceaux
Groupe fondé à Reims (51), en 1961 par Alain Hattat
(guitare), Jean-Louis Percy (guitare), Max de Shutter (batterie)
et Jean-Claude Dubois (basse). Michel Thaymond (guitare).
En janvier 1962, Michel Taymont et Pierre Sainz remplacent
Jean-Louis et Max qui partent au service militaire. Il ne leur
manque qu’un chanteur. Ce sera Alain Dumont alias Willy.
Après des spectacles dans leur région, les Lionceaux se
produisent au Golf Drouot , le 1 er juin 1962. Deux mois plus
tard, Bruno (guitare) et Michel Mathieu dit Bob (batterie)
intègrent la formation.
En avril 1963, Les Lionceaux affrontent Les Bourgeois de
Calais dans l’émission Age Tendre et Tête de Bois, d’Albert
Raisner. Ils remportent plusieurs fois ce concours télévisé.
Avec Jean-Claude Bourgeois alias Dan (basse), Les
Lionceaux vont accompagner Johnny Hallyday et enregistrer
leur premier EP Ton nom chez Mercury. Sur le second, ils
adaptent « It Won’t be long » qui devient « Le temps est
long ». Plus tard, ils rendent hommage aux « Quatre garçons
dans le vent » sur la musique de « A Hard Day’s Night ».
Les disques se succèdent jusqu’en octobre 1965 avec « Slc
Jerk », l’indicatif de l’émission de Daniel Filipachi. Herbert
Léonard intègre l’orchestre qui vit ses derniers mois.
Une tentative de formation a lieu en 1992. En 2004, Alain
Dumont publie l’histoire du groupe qui se réunit l’année
suivante sous le nom des Lionceaux Revival avec Guy Follereau
(basse), Martial Henzelin (claviers), Michel Millerioux (batterie)
Roger Soly et Pierre Pamart (guitares). Ils enregistrent plusieurs
albums dont un hommage à Cliff Richards et les Shadows, en
2014.
Little Bob (Story)
Roberto Piazza est né à Alessandria, en Italie, en mai 1945.
Sa carrière débute en 1963 quand, arrivé au Havre avec ses
parents, il regarde de l’autre côté de la Manche et comprend
que la musique qu’il aime vient de là-bas. Sa petite taille lui
vaut naturellement le surnom de Little Bob. Passionné par les
Indiens, il baptise son premier orchestre les Apaches, alors qu’il
n’a que dix-sept ans mais n’en paraît seulement douze. Il
fonde alors une multitude de groupes et c’est ainsi qu’on le
voit au Golf Drouot en 1965, avec les Red Devils. Il devient
d’ailleurs un habitué du célèbre club parisien.
Jusqu’en 1974, le parcours reste modeste, mais avec la
création de Little Bob Story et l’enregistrement de « Don’t let
me be misunderstood », Roberto passe à la vitesse supérieure
et devient professionnel. Le premier album High Time paraît en
1976 et dès lors, Little Bob Story enchaîne albums et tournées
infernales. Little Bob a choisi d’emblée de chanter en anglais et
cela s’avère payant. Son groupe passe régulièrement en
Angleterre et tourne avec Motörhead et les Stranglers.
Les albums s’enchaînent et les musiciens se croisent au
sein de Litlle Bob Story. 1979 marque les arrivées de Jean Lou
(guitare) et Dominique Comont (piano). 1982, sera consacrée à
la sortie de Vacant Heart et une tournée britannique en
compagnie de Mink De Ville. Bob élabore ensuite Too young to
love me à New York, avec le célèbre Southside Johnny.
Reconnu par tous les spécialistes comme un grand de la
musique, Little Bob et ses musiciens ne parviennent pas à
obtenir un succès populaire et les médias les boudent.
Après la sortie de l’excellent Ringolevio et une énième
tournée, Roberto tourne la page de la Story et démarre sa
propre carrière. Il part à Los Angeles et enregistre
Rendez-Vous in Angel City avec le producteur Jeff Eyrich et
une brochette de musiciens de grand cru, parmi lesquels, Steve
Hunter et Kenny Margolis. Les Américains n’hésitent pas à
franchir l’Atlantique pour accompagner Bob sur scène. L’album
en public Alive or Nothing reste le souvenir de ce cocktail
détonnant.
En 1993, Little Bob est toujours de la partie et sort son
treizième disque, Lost Territories, encore produit par Eyrich en
Californie. Pour la première fois, il dévie du rock pur et ajoute
à sa musique un soupçon de saxophone et d’accordéon. Il
entame ensuite un nouveau tour de France avec toujours le
même enthousiasme et le respect du public.
En 1997, Little Bob invite Serge de Noir Désir sur deux
morceaux de Blue Stories .
Dans les années 2000, le rocker signe quatre disques :
Libero , Lost in town , The Gift et Time to blast .
En 2012, c’est la création de Little Bob Blues Bastard qui
commet Break Down The Walls et part en tournée.
En 2015, Little Bob Blues Bastards sort Howlin’ alors que
High Time et Living in the Fast Lane sont réédités.
En 2016, des concerts sont organisés pour les 40 ans de
scène de Little Bob, comme celui du 14 juillet dans sa ville du
Havre.
Little Buddy and the Kids
Groupe de punkabilly parisien formé en 1977 par Fabrice
Nataf, alias Little Buddy (chant), Ritchie Ginnaro (guitare),
Sonny Rizzo (batterie), Franckie Morales (saxophone), Chris
Berry (guitare)
Little Buddy and the Kids publient le single « At my front
door ». Ils récidivent avec «Hang Out ». Little Buddy rejoint
Trust sur scène à Aubenas pour reprendre « Twenty Flight
Rock » de Cochran. Le groupe refuse l’offre de Vogue qui veut
les pousser dans le créneau du Revival.
En 1979, Little Buddy enregistre l’album Punkabilly Boogie .
Malheureusement, le 33 tours ne sera jamais commercialisé. Au
printemps 1980, après trois années de fun, de voyages et de
déceptions, l’orchestre décide de splitter.
Fabrice Nataf fera carrière dans le business de la musique
et deviendra PDG de Virgin France, Vogue et directeur général
d’EMI Music Publishing France.
Little Nemo
Paris 2016 (Dominique Grandfils)
Olivier Champeau rencontre Vincent Le Gallo à la fac
d’Orsay (91), en 1983. Ensemble, ils enregistrent quelques titres
sur un magnéto 4 pistes et se baptisent Little Nemo, en
hommage à la bande dessinée de Winsor Mac Cay. Ce n’est
qu’en 1986 que les choses sérieuses démarrent avec l’arrivée
de Nicolas Dufaure, le bassiste et la création de leur propre
label Artefact. Le groupe ne se fait guère d’illusions et pense
que sa musique très influencée par Joy Division et les Pink
Floyd de Syd Barrett n’intéressera pas les maisons de disques.
Pourtant, New Rose est séduit par le EP Private Life et
leur propose de créer un nouveau label : Lively Art pour
l’album Sounds in the attic , en 1989. Celui-ci regroupera tous
les groupes qui pratiquent la Touching Pop, nouveau courant
musical dans lequel figurent également Asylum Party et Mary
Goes Round .
En 1990, Little Nemo sort Turquoise Fields enregistré par
Jean Taxis ( Complot Bronswick, Norma Loy ) et Jean-Luc
Tytgat (Neon Judgement).
A l’automne 1990, Little Nemo devient un groupe à
géométrie variable, puisque trois nouveaux musiciens viennent
se greffer au trio originel : Yves Charreire (batterie), Ronan Le
Sergent (claviers) et Georges Remiet (guitare). Mécontent des
prestations scéniques du groupe, Vincent Le Gallo décide de ne
plus jouer en concert. Il est toutefois présent pour les sessions
de The World is flat qui est commercialisé en 1992.
Quelques mois plus tard, Little Nemo se sépare. En 2008,
Le Gallo relance le projet, sans Olivier Champeau qui s’est
reconverti dans l’electro avec Doctorlive.
The Little Rabbits
Groupe fondé à La Gaubretière, en Vendée, en 1988 par
Federico Pellegrini (chant / guitare), Gaëtan Chataignier (basse),
Stéphane Louvain (chant / guitare), Olivier Champain (claviers)
et Éric Pifeteau (batterie).
Les Littles Rabbits jouent dans les bars de leur région et
vendent leurs cassettes. Ils assurent la première partie de
Throwing Muses.
En 1991, les Littles Rabbits publient Dans les faux puits
rouges et gris qui démontre l’enthousiasme et la spontanéité
des musiciens. Le second opus Delalus est réalisé par Roger
Packhamm (Hinnies).
En 1996 Grand Public est produit par Jim Waters à
Tucson. Les musiciens diffusent une pop mélancolique, avec des
moments de grâce comme « Weather Propeth ».
En 1998, ils sortent Yeah , un album encore enregistré en
Arizona, à l’automne 1997. Ils alternent les morceaux en anglais
et en français et reprennent « Roller Girl » de Gainsbourg . Les
machines de Laurent Allinger ont intégré la troupe. Le single
« La Piscine » avec la participation d’Angela Bowie, connaît un
succès modeste, mais les Little Rabbits deviennent l’un des
groupes majeurs du pays.
Après une compilation de titres remixés, en 1998, ils
reviennent avec La Grande Musique , en 2001. La chanson
titre est assez virulente, mais le reste du disque est moins
écorché. Pellegrini reconnaît que le fait d’écrire en français a
modifié leur approche de la musique.
En 2004, les Little Rabbits écrivent la bande originale du
film Atomic Circus de Didier et Thierry Poiraud, avec Vanessa
Paradis qui pose sa voix sur six titres.
Le 26 octobre 2005, un communiqué annonce la
séparation des Little Rabbits. On les retrouve accompagnateurs
de Katerine . En 2006, Pellegrini fonde French Cowboy avec
Chataignier, Pifeteau et Louvain.
Lobo
Groupe de Grenoble (38), fondé en 1986 par Jérôme
Moret (guitare), Olivier Perret (batterie) et Patrick Manon
(basse).
Lobo produit quelques cassettes pour se faire connaître et
finit par enregistrer Confusion Club en 1991, avec Hervé De
Caro. Leur musique sombre attire les amateurs.
L’année suivante, Lobo sort un second disque Stress
Culture avec des textes en français, puis disparaît, peu après.
Les Locataires
Groupe de Brest (29), fondé à l’été 1989 par Bruno
Leroux (guitare), Serge Leroux (saxophone), Karine Tiffany
(basse) et Bruno Falc’hun (batterie).
Les Locataires se font connaître sur les scènes bretonnes
(Apéro-Trans, Hespérides, Coatelan). Ils élaborent une cassette
de six titres au Studio Bleu de Guiclan, avec leur nouveau
batteur Éric Miallon et le guitariste Éric Morizur.
En juillet 1990, la formation accueille Phil Guennou
(saxophone), Guillaume Jouan (trompette) et Erwan Le Brousse
(batterie). Ils partent à Liverpool pour travailler des maquettes
avec Hermann St John (Jam). Le producteur leur propose de
revenir enregistrer leur album éponyme en mai 1992.
La critique qualifie la musique des Locataires de soul
urbaine, mais le succès n’est pas au rendez-vous. Après
Geraldine’s Lovers , autoproduit en 1993, les Brestois jettent
l’éponge. Guillaume Jouan et Bruno Leroux accompagnent
Christophe Miossec pour sa première œuvre Boire .
Lofofora
Groupe de metal parisien, formé en septembre 1989 par
Reuno (chant), Phil Curty (basse), Éric Rossignol alias Ragout
(batterie) et Karl Shneider (guitare).
Lofofora enregistre des maquettes au studio Luna Rossa et
commence à se produire sur scène, en 1990. Pascal Lalaurie
remplace Karl à la guitare. En 1992, Edgar Mireux succède à
Ragout à la batterie.
En octobre 1993, Lofofora met en boîte un cinq titres qui
contient une reprise de « Zobi la Mouche » des Négresses
Vertes . On les voit en première partie d’Iggy Pop. L‘orchestre
se rend à Genève, en octobre 1994, pour enregistrer un
premier album qui sort en mars 1995, chez Virgin. La tournée
qui suit est triomphale avec 115 dates dont la Fête de
l’Humanité. Farid Tadjène a remplacé Lalaurie.
Lofofora élabore son second opus au cours du premier
semestre 1996, au studio Hautregard. Peuh sort en août, alors
qu’ils ont joué à New York et au Québec.
En 1998, Lofofora dévoile Dur comme fer , un disque
sombre aux tempos lourds. A l’automne 2001, Tadjène cède sa
place à Daniel Descieux pour les répétitions du nouveau disque.
En juin 2002, le batteur Edgar Mireux part et Pierre Belleville
passe derrière la batterie pour les Eurockéennes de Belfort.
En 2003, Le fond et la forme montre un combo renouvelé
prêt à retrouver son public. Deux ans plus tard, Les choses
qui nous dérangent recèle de compositions plus punk. Lofofora
tourne avec Parabellum .
En octobre 2008, Mémoires de singes , enregistré par
Laurent Extremendi se revèle plus lisse et très produit. Lofofora
célèbre ses vingt ans avec un coffret regroupant cinq disques.
En mars 2009, Pierre Belleville va fonder The Do et Vincent
Hernault prend les baguettes.
En 2011, Lofofora retourne à Genève pour les sessions de
Monstre Ordinaire , un opus noir et metal. Toujours présents
sur la scène française, les Franciliens publient L’épreuve du
contraire en septembre 2014.
Dany Logan et Les Pirates

Groupe parisien fondé en 1960 par Daniel Deshayes alias


Danny Logan (chant), Jean-Pierre Orfino (guitare), Jean Veidly
(basse), Jean-Pierre Malléjac (guitare) et Jean-Pierre (batterie).
Danny Logan et les Pirates publient leur premier EP Oublie
Larry qui contient également « Je bois du lait ». Michel Oks
devient leur nouveau batteur.
Après un passage obligé au Golf Drouot , ils jouent à
l’ABC, puis quelques soirs à l’Olympia en octobre 1962 pour
leurs albums Salut les amis et Milk Shake .
La tournée de décembre qui se déroule sous un chapiteau
est un véritable cauchemar pour les Pirates transis de froid.
Après un dernier concert à la Mutualité, en mars 1963,
Dany Logan quitte les Pirates pour lancer sa carrière solo qui
va se résumer à trois EP.
Le chanteur Tony Morgan est recruté pour un ultime
disque avec « C’est elle » et « Joli cœur », en juin 63. Après
quelques galas, les Pirates se séparent en janvier 1964.
Logan, Veidly et Malléjac se retrouvent en 1979 pour
enregistrer le 33 tours Quelques années plus tard .
Dany Logan sombre dans l’alcool et la suite de son
parcours est bien triste. Usé par la vie, il décède en 1984.
L’intégrale des Pirates est rééditée en CD, en 1998.
En 2004, Jean Veidly forme les Corsaires avec Michel Oks
et de jeunes musiciens. Ils reprennent les chansons des Pirates
et se produisent régulièrement au Petit Journal ou au CIDISC.
Lolitas
Groupe fondé à Berlin par Françoise Van Hoke (chant /
batterie), Coco (guitare) et Michele Tutti Frutti (basse / guitare).
Après avoir tourné en Allemagne, Lolitas enregistre son
premier album éponyme pour un label de Hambourg. L’année
suivante, New Rose les signe pour Séries Américaines sur lequel
ils reprennent « Cannelle » d’Antoine.
L’Allemande Olga intègre Lolitas à la basse alors que Tutti
Frutti passe à la seconde guitare. En 1988, ils partent à
Memphis pour travailler avec Alex Chilton sur Fusée d’Amour.
Après des concerts aux États-Unis, la formation retourne en
RFA pour mettre en boîte Hara Kiri avec Andy Jung, en
1989. Pendant les séances, Tutti Frutti est remplacé par Tex
Morton.
Lolitas repart aux États-Unis pour peaufiner Bouche baiser
avec Chris Spedding qui sort en 1990. Deux ans plus tard,
c’est la séparation.
En 1993, Françoise Van Hoke crée Stereo Total avec
Friedrich Ziegler. Ils enregistrent plusieurs CD dans un style
electro minimaliste et leurs chansons sont utilisées pour des
publicités (Dior, Sony).
Long Chris
Christian Blondieau est né en janvier 1942, à Paris.
Membre de la bande de la Trinité, avec Johnny Hallyday , c’est
tout naturellement qu’il tente sa chance en formant Long Chris
et les Daltons, avec Claude Hampel (batterie), Richard Muller
(basse) et Jean-Pierre Bordy (guitare). Ils publient un premier
EP, en 1962, avec « Je reviendrai » et « Comme l’été dernier »
puis l’instrumental « Dalton City », « Hello Joséphine », puis
« Ma Verte Prairie » et « Si tu crois ».
Après « Ma guitare et mes bottes », en 1963, le groupe se
disloque car les musiciens doivent partir au service militaire.
Long Chris poursuit avec les Cowden et édite « Je suis un
cavalier solitaire ». Le chanteur poursuit en solo avec « Ballade
à Michelle », en 1964, puis « Le rebelle », extrait de l’album
Chansons bizarres pour gens étranges, en 1966.
Curieusement, la chanson « Haschish » n’effraie pas la
censure et se retrouve même publiée sur un EP. Christian
abandonne sa carrière de chanteur après le 45 tours « Paris se
saborde », en 1968.
Dès 1965, il écrit pour son ami Johnny Hallyday : « La
génération perdue », « Je suis né dans la rue » puis plus tard
« La fille de l’été dernier », « Gabrielle » et « Joue pas de
rock’n’roll pour moi.
Dans les années 70, Blondieau devient antiquaire et
spécialiste d’objets militaires. En 1986, Long Chris raconte ses
souvenirs dans le livre « Johnny à la cour du roi ». La même
année, l’idole des jeunes, fraîchement séparé de l’actrice
Nathalie Baye, vient s’installer chez lui. Il restera une année.
Le 9 juillet 1990, sa fille Adeline, âgée de 19 ans, épouse
Johnny Hallyday . Une union mouvementée qui s’achèvera
définitivement en mai 1995 et éloignera les deux amis de la
Trinité.
Long Chris continue de se produire dans les clubs
parisiens.
Les Lords
Groupe de Caen (14), fondé en 1979 par Éric Dujardin
alias Britz Notre Dame (chant), Richard Bodet (guitare),
Laurent Locher (basse), Denis Houlette (batterie) et Yann (sax).
Auparavant, ils officiaient dans le très punk RAS.
Les Lords amorcent un virage mod dans le sillage des
Jam. Le public keupon n’accepte pas ce changement et des
bagarres éclatent pendant les concerts. Ils terminent derniers du
tremplin du Golf Drouot . Jean-Philippe Depas alias Fifi,
s’empare de la guitare.
Grâce à une de ses amies qui connaît les parents de Paul
Weller, Laurent Locher rencontre le groupe Jam. Weller lui fait
enregistrer un texte en français à la fin de Scrape Away : « La
puissance, c’est tout. C’est de puissance dont tu as besoin ». Le
morceau sort sur Sound Affects , en 1980. Un souvenir
extraordinaire pour le bassiste.
Après quelques mois à démarcher les labels, les Lords se
déchirent. Fifi et Laurent montent une autre formation. Britz
s’installe à Paris et Richard Bodet le remplace. Christophe
Véron arrive à la basse.
Le rock dandy et prolétaire de Basse-Normandie ne
parvient pas à percer et l’histoire se termine en 1982. Il faut
attendre 2013 pour entendre les chansons des Lords rééditées.
Les Lou’s
Groupe féminin parisien créé en 1975 par Pamela Popo
(guitare / chant / claviers), Tolim Toto (basse), Raphaëlle
(guitare) et Sacha (batterie).
Les Lou’s ne passent pas inaperçues, mais veulent avant
tout être reconnues pour leur musique. En 1976, Chrissie
Hynde (futur-Pretenders) vient vivre chez Sacha, pendant six
mois, après le split des Frenchies .
Les Lou’s participent au festival de Mont de Marsan, en
1977 et décrochent un contrat avec CBS France. Pourtant, les
jeunes femmes ne parviennent pas à s’entendre avec le label
quant au son de leur futur disque. Les Lou’s veulent
enregistrer en Angleterre et s’installent à Londres. En 1979,
elles participent au film La Brune et moi de Philippe Puicouyoul
en interprétant « Take a Ride ».
Finalement, l’expérience tourne court et on ne retrouve
trace des Lou’s que sur quelques compilations dont Le rock
d’ici à l’Olympia .
Pamela et Tolim fondent Les Rois Fainéants qui enregistrent
« Tome 2 » en 1983 et « Social Case », en 1984.
Loudblast
Groupe de death metal formé à Lille (59), en 1984, par
Stéphane Buriez (guitare / chant), Joris Terrier (batterie),
François Jamin (basse) et Nicolas Leclerc (guitare).
Après des démos, Loudblast publie un split LP Licensed to
trash avec Agressor, en 1986. En 1989 on découvre le premier
album Sensorial Treatment . Thierry Pinck devient le nouveau
batteur.
Pour le second disque, Loudblast part au Morrisound
Studios, en Floride, le temple du death, pour travailler avec
Scott Burns. Disincarnate publié en 1991 les révèle et leur
permet de jouer à travers l’Europe. Hervé Coquerel arrive à la
batterie.
Sublime Dementia , élaboré également à Tampa, en Floride,
sort en 1993. Ils jouent au Marquee de Londres et au
Printemps de Bourges , en ouverture d’Iron Maiden.
Loudblast regroupe ses meilleurs titres live sur The Time
Keeper , en 1995. En 1998, Fragments sonne plus heavy et se
classe dans les meilleures ventes metal en France. Pourtant les
Nordistes se séparent en 1999 après la compilation A taste of
Death.
La rupture est de courte durée, car ils se retrouvent pour
un concert en 2002 et un CD Planet Pandemonium .
Alexandre Colin Tocquaine (guitare) a rejoint le groupe.
En 2010, avec une nouvelle formation comprenant Drakhian
(guitare) et Alexandre Lenormand (basse), Loudblast se produit
dans plusieurs festivals. En 2011, sort Frozen Moments Between
Life and Death . L’actrice de film X, Nina Roberts participe au
tournage du clip de « Emptiness crushes my soul ». En
décembre 2011, Loudblast se produit pour la première fois aux
Etats Unis.
En mai 2014, le septième disque Burial Ground est
commercialisé.
Louis Philippe
Philippe Auclair est né à Yvetot (76), en juin 1959. Après
des études à Paris, il devient professeur de philosophie, mais
constate rapidement qu’il n’a pas la vocation. En 1985, il part à
Bruxelles où il travaille pour un label et dans une brasserie, en
tant que cuisinier. Il produit son premier EP The Border Boys .
En 1986, Auclair s’installe à Londres et devient journaliste
sportif. Il commence à enregistrer des chansons largement
inspirées par Brian Wilson et les Beatles.
Appointment with Venus arrive en 1987 sur El Records.
Philippe opte pour le pseudonyme de Louis Philippe. Il participe
aux autres productions du label en qualité de musicien, choriste
ou arrangeur.
Avec Ivory Tower et Yuri Gagarin , Louis Philippe devient
une vedette au Japon. Quand El Record disparaît, ce n’est pas
en France que l’artiste trouve refuge, mais au pays du soleil
levant avec le label Trattoria. Il produit plusieurs albums sur
lesquels Dave Gregory (XTC) et Cathal Coughlan (Microdisney)
viennent jouer par amitié. Bertrand Burgalat est aux manettes
pour Sunshine , en 1994.
En 1999, Philippe Auclair devient correspondant à Londres
pour le magazine France Football, puis, en 2003, il travaille
également pour RMC. Il devient l’une des grandes voix de la
station et le spécialiste du football britannique. Il continue de
composer de petites perles pop inconnues du grand public
français, mais appréciées de ses fans.
Louise Attaque

Paris 2016 (Franck Haegelin)


En 1994, quatre jeunes franciliens se font connaître dans
les bars sous le parrainage de l’association Life Live in the Bar.
Gaëtan Roussel (chant / guitare), Alexandre Margaff (batterie),
Arnaud Samuel et Robin Feix (basse).
Après avoir écumé les petits endroits à travers la France,
ils sont remarqués par un émissaire d’une maison de disques.
Belle récompense au bout de trois années de galère en tout
genre, ils enregistrent un premier album, en 1997. Pour la
production, ils proposent Gordon Gano, le chanteur de Violent
Femmes, dont ils sont des fans absolus. Après la sortie du
disque, ils reprennent la route inlassablement. Résultat : en
moins d’un an, ils jouent dans un Bataclan plein à craquer et
commencent à être connus. Avec plus de trois millions de
disques vendus, Louise Attaque s’impose d’entrée sur la scène
rock hexagonale.
En 1999, ils retournent en studio et élaborent Comme on a
dit avec Françoiz Breut qui chante sur « La Plume ». Ils font
appel à David Eugene Edwards au bandonéon sur la chanson
titre et Philippe Teboul aux percussions sur « Pour un oui,
pour un non ». Ils remportent la Victoire de la musique du
meilleur album rock, en 2001. Cependant, des tensions
apparaissent et Louise Attaque est mis en veille. Roussel et
Samuel créent Tarmac alors que Feix et Margraff s’associent
dans Ali Dragon.
Les musiciens se réunissent en 2005 pour les sessions de
A plus tard crocodile qui se déroulent en partie à New York,
avec Mark Plati (The Cure, Bashung , Rita Mitsouko ). Porté
par le single « Depuis toujours », le disque se hisse à la
seconde place des ventes à sa sortie. Après une longue
tournée, chacun retourne à ses projets personnels. Gaëtan
Roussel publie son premier album solo Ginger en mars 2010.
C’est un énorme succès avec le titre « Help Myself » et une
tournée triomphale.
En 2011, le trio se retrouve pour la chanson « Du monde
tout autour » qui figurera sur leur compilation. Les retrouvailles
ne sont guère convaincantes et Gaëtan doit reprendre sa
tournée solo.
A l’été 2015, Louise Attaque annonce son retour en studio
pour un nouvel album. Ce sera sans Margraff qui est remplacé
par Vincent Taeger (batterie) pendant les séances. Anomalie
sort en février 2016 et la tournée débute en avril avec un
passage au Printemps de Bourges . Nicolas Musset (batterie) et
Johan Dalgaard (claviers) renforcent le trio.
Les Loups
Groupe parisien fondé en 1988 par Ludovic Triaire (chant),
Stéphane Thévenin (claviers), Jacques Gavard (guitare), Luc
Hermel (basse) et Éric Menu (batterie).
Ils atteignent la finale du tremplin du Golf Drouot qui se
déroule en juin 1989, à la Cigale. Bien qu’ils ne le remportent
pas, les Loups sont approchés par BMG qui les signe pour
l’album éponyme qui sort en 1990.
Leur musique flirte parfois avec un musette ou une java
comme sur « La Fille en couleurs ». Mais, ils savent également
la jouer plus rock avec « Néandertal ». Le succès n’est
malheureusement pas au rendez-vous.
En novembre 1992, Thévenin accompagne les Innocents sur
la scène du Bataclan. Ludovic Triaire sort un album solo en
1994. Les Loups se séparent deux ans plus tard.
Les Loups Garous
Groupe créé à Nice (06), en 1960, par Richard Pasero
alias Ricky Sailor (chant), Alain Bettini (guitare), Francis Frati
(guitare), Pierre Carmignani (batterie) et Hank Fila (basse).
Pendant l’été 1961, les Loups Garous se produisent sur la
Côte d’Azur avec Richard Anthony et les Pirates .
En avril 1962, ils sont les premiers vainqueurs du tremplin
du Golf Drouot et Paul Lederman devient leur manager.
Quelques jours plus tard, ils enregistrent leur premier disque
sur un Revox 2 pistes. La galette des Loups Garous avec
Ricky Sailor sort en mai et contient un titre signé Henri
Leproux : « Cocktail Boum ».
L’histoire des azuréens se poursuit avec un second EP qui
paraît en novembre 1962. Ils cèdent à la mode du madison,
sans oublier le « Summer Twist ». Malheureusement, les garçons
doivent partir au service militaire et l’aventure s’achève
prématurément.
Love Bizarre
Groupe composé par quelques exilés Marseillais à Paris,
autour de Philippe Begin (guitare / chant), Fabrice Dumont
(basse), Gilles Lovighi (batterie) et Frédéric Fortuny (guitare /
claviers).
Les Love Bizarre participent à la résurrection du tremplin
du Golf Drouot et remporte la finale, à la Cigale, en juin 1989,
devant Elmer Food Beat . Ils raflent les 250 000 francs (38 112
euros) offerts par le sponsor Kanterbräu. En 1991, Love
Bizarre assure la tournée Rock en Facs pour des concerts
dans les universités de Lyon et Bordeaux.
Ils enregistrent leur premier album Melting Pop , au studio
Polygone de Toulouse, avec le producteur Clive Martin. Deux
singles en seront extraits, en 1992 : « Tout recommence » et
« Trop d’amour ».
Le second disque de Love Bizarre est enregistré au studio
Davout avec Sophie Masson et de nouveaux musiciens :
Dominique Escoffier (basse) et Serge Lissonde (guitare). La
chanson « Paris sur mer » est porté par un clip novateur et
permet à la chanson de connaître un succès modeste.
En 1997, le groupe se sépare car la maison de disques ne
souhaite pas produire un troisième album. Begin est devenu
concepteur musical et DJ. Il travaille pour des grandes marques
et pour les Masters de Tennis de Bercy. Fortuny créé Tango
puis produit et écrit pour Jenifer et Julie Zenatti.
Lover’s Love
Pendant l’été 1968, des jeunes de Cannes et Golfe Juan
(06) se réunissent pour former Lover’s Love. On retrouve
Marc Attali (batterie / chant), Gilbert Courtois (guitare / chant),
Richard Sanderson (claviers / chant) et Bernard Baverey
(basse / chant).
En 1970, Lover’s Love se produit au Pancho, une
discothèque Cannoise fréquentée par des marins de la 6 ème
flotte US. Un directeur artistique les engage pour enregistrer un
45 tours. Les azuréens montent à Paris poursuivre leur carrière
et s’installent dans un local de répétition rue St Denis. Ils
recrutent un nouveau guitariste Michel Toscano.
En janvier 1971, le groupe se produit au Golf Drouot puis
enregistre « Youth has gone » et « After Yours », quelques jours
plus tard. En juillet 71, on les retrouve au Whisky à Gogo de
Juans les Pins, puis à Tignes, début août pour une vingtaine
de concerts. Gilbert Courtois doit alors se faire opérer suite à
des crises de sinusite, mais le groupe est également au bord
de la rupture. Attali poursuit l’aventure avec d’autres musiciens
pendant une brève période.
Alors qu’il avait fondé The Barracuda en décembre 1971,
avec Éric Fletcher (basse) et Pascal Woyciechowski (batterie),
Gilbert Courtois décide finalement de reformer Lover’s Love
avec Sanderson, et Baverey en ajoutant Woyciechowski et un
nouveau chanteur : Elie Sarda. Ils sortent le 45 tours « Le
Balayeur de Harlem » qui sera repris par la chanteuse Esther
Galil sous le titre « Harlem Song ». Leur carrière s’achève
quelques mois plus tard.
Marc Attali fonde les Visitors puis devient choriste de
Claude François en 1975. En 1984, il compose le succès « T’as
le look Coco » pour Laroche Valmont (plus d’un million de
disques vendus). Dans les années 90, il prend le virage techno
et se produit sous divers pseudonymes. Gilbert Courtois tente
une carrière solo avant de devenir ingénieur du son pour Marc
Tobaly, Alain Bashung et Desireless pour son hit « Voyage
voyage ». Le batteur Pascal Woyciechowski jouera avec Martin
Circus et The Froggies .
Richard Sanderson se lance également en solo et remporte
un énorme succès
avec la chanson « Reality » pour le film La Boum , en 1980
(8 millions de 45 tours vendus).
LT-NO
A l’origine, en 1982, le groupe originaire de Réville, dans la
Manche, s’appelle les Tétines Noires. Il est composé de William
Lamy alias Goliame (clavier / séquencer / aboiements) et
Emmanuel Hubaut alias le Comte d’Eldorado (guitare / chant /
flûte).
Après plusieurs années d’expérimentations, ils signent un
premier album chez Boucherie Productions, en 1990 : Fauvisme
et pense-bête avec quelques titres datant de 1986.
En 1995, les Tétines Noires publient 12 Têtes Mortes . Une
musique ordonnée qui part dans tous les sens. Le plasticien
Joël Hubaut, père d‘Emmanuel signe les pochettes de ces deux
premiers disques.
Devenus LT-NO, les protagonistes multiplient les expériences
musicales différentes et surtout scéniques, toujours prétextes à
des délires créatifs. Ils sont rejoints par Emmanuel Mahieu
(batterie), David Husser (basse) et Stéphane Genz (guitare).
Deux disques sont produits : Global cut , en 2000 et Sea, sex
and burn , en 2004.
Emmanuel Hubaut part à Berlin où il fonde Dead Sexy
Inc.
Lucrate Milk
Groupe punk parisien, fondé en 1979 par Raoul Gaboni
(batterie), Nina Childress (chant / claviers), Laul Lombrick
(basse), Masto (saxophone) et Helno Rota (chant).
A l’origine, les Lucrate Milk sont des graffeurs qui décorent
les murs de Paris. En 1981, ils enregistrent leur premier 45
tours « Lustiges Tierquartlett ». Ils récidivent, deux ans plus
tard, avec « Nepla relou » également autoproduit.
Managés par Marsu (futur dirigeant de Bondage records),
ils se retrouvent sur un split LP avec les MKB .
Leurs concerts sont des happenings joyeusement
bordéliques. Mais après un dernier gig au Forum des Halles,
Laul décide de s’arrêter. Lucrate Milk ne lui survit pas mais
aura ouvert la voie aux jeunes de la scène alternative qui vont
lui succéder.
On retrouvera Laul, Masto et Helno dans Bérurier Noir et
Raoul Gaboni avec MKB .
Ludwig Von 88
Fête de l’Humanité 2016 (David Copin)
Groupe punk formé à Paris, en 1983 par Olaf (guitare),
Fabrice Barthelon (chant), Laurent Manet (basse) et Laurent
Portes (guitare).
Barthelon est rapidement remplacé par Karim Berrouka,
avant de revenir en 1984, alors que Bruno Garcia arrive à la
guitare. Un premier simple est autoproduit en 1985. Si les
Bérurier Noir affichent leur engagement politique, les Ludwig
Von 88 développent l’aspect rigolo.
Houlala est disponible en 1986. Ils revisitent Walt Disney
avec « Les 3 petits keupons » qui ont affaire au grand méchant
Pasqua.
En 1987, il ne subsiste qu’un trio avec Karim, Bruno et le
bassiste Gondrax. Ils rendent hommage au champion cycliste
« Louison Bobet for ever ». Houlala II la mission sort en
novembre 1987. Il contient 19 morceaux courts et efficaces
comme « Guerriers balubas » et « Les allumés de Krishna ».
Charlu remplace Gondrax à la basse pour les sessions de
Ce jour est plein d’allégresse , en 1990.
Les disques se succèdent avec notamment le live Houlala
III l’heureux tour , en 1998. Quand Bruno fonde Sergent
Garcia, les Ludwig Von 88 entrent en sommeil après La
révolution n’est pas un dîner de gala , en 2001.
Karim Berrouka écrit des romans fantastiques. Ludwig Von
88 se reforme pour participer au Hellfest et à la Fête de
l’Humanité, en 2016.
Luka
Stéphane Metzger est le fils du pianiste des Frères Jacques,
Hubert Degex. Il apprend le piano et intègre le groupe Stamp.
Il prend le pseudonyme de Luka.
En 1996, Luka s’enferme en studio avec des musiciens
anglais et le producteur Volodia pour l’album De Vénus à
Neptune .
Malgré un succès honorable, Luka retourne dans l’ombre et
écrit pour les autres (Michal et Axelle Lenoir).
Stéphane Metzgzer est devenu professeur de tennis en
Bretagne.
Luke
Groupe bordelais fondé en 1998 par Thomas Boulard
(guitare / chant), Christophe Plantier (guitare), Stéphane Bouvier
(basse), Cyril Guillanneuf (claviers) et Ludovic Mourillon
(batterie).
Luke autoproduit un CD sept titres pour démarcher les
labels. Signé chez Village Vert, l’orchestre sort un premier maxi
Je n’éclaire que moi , en 2000.
En octobre 2001, Luke publie La Vie presque , un album
remarqué grâce à son chanteur Thomas. Ces bonnes
dispositions sont confirmées par « La Tête en arrière » et son
single « La Sentinelle » qui est largement diffusé en 2004.
Pourtant, les musiciens sont partis et Damien Lefèvre (ex- Eiffel
/ basse), Bayrem Benamor (guitare) et Romain Viallon les ont
remplacés autour de Boulard.
En 2007, Luke retourne en studio avec Jean-Pierre
Ensuque (guitare) pour les sessions du disque Les Enfants de
Saturne . Malgré de bons titres comme « La Terre Ferme »,
cette production est moins médiatisée. Le live Où en est la nuit
est édité en novembre 2008.
En 2009, Luke travaille sur son quatrième opus en studio
avec Cyril Guillaneuf qui est de retour aux claviers. D’autre part
sort en février 2010.
En 2013, Boulard signe sa première œuvre en solo Shoot ,
sous le pseudonyme de Thomas B.
Luke revient en octobre 2015 avec Pornographie , un
disque engagé avec l’hyper réaliste « C’est la guerre ». Boulard
s’est entouré de nouveaux collaborateurs : Cyrille Nobilet
(guitare), François Bonnet (guitare / claviers) et Loïc Maurin
(batterie).
M
M (Matthieu Chedid)
Matthieu Chedid, né à Boulogne-Billancourt (92), en
décembre 1971. Petit-fils d’Andrée Chédid et fils du chanteur Lo
uis Chedid, il apprend rapidement la guitare et acquiert un bon
niveau.
Il débute sa carrière en accompagnant son père, mais aussi
Mathieu Boogaerts et Sinclair.
Il crée ses premières compositions et s’invente un
personnage : M. Le coup d’essai est réussi et son premier
album Le Baptême finit par avoir du succès grâce à ses
concerts où il fait preuve de brio et d’innovation avec ses
décors et déguisements.
En 1999, il présente Je dis Aime , un disque plus abouti et
enregistré sans pression, dans son studio à la campagne. Il
reprend « Close To Me » de Cure, mais ce sont ses titres
« Monde virtuel », « Onde Sensuelle » et « Mama Sam » qui
marquent le public.
Il repart à l’assaut des scènes avec son groupe composé
de Cyril Atef (batteur), Vincent Segal (violoncelle / basse) et DJ
Shalom. Chedid travaille avec Vanessa Paradis sur Bliss qui est
édité en 2000.
Après la musique du film Toutes les filles sont folles et
l’expérimental Labo M , Matthieu produit Qui de nous deux ?,
en novembre 2003. Sébastien Martel (ex- Vercoquin / guitare)
rejoint le groupe de la tournée qui passe au Caire, en Egypte,
pays d’origine de sa famille paternelle.
Chedid compose la musique du film de Guillaume Canet Ne
le dis à personne , tourne avec Sean Lennon. En 2007, il
réalise Divinidylle de Vanessa Paradis et participe à la tournée
en tant que guitariste.
M revient en septembre 2009 avec Mister Mystère , un
disque accompagné d’un DVD qui illustre chaque chanson.
Matthieu abandonne le look et la coupe de cheveux de son
personnage. Sur scène, il est désormais accompagné de sa
sœur Anna (claviers / basse), son frère Joseph (guitare /
basse), Elise Blanchard (basse) et Pierre Cohen (guitare). En
2011, Matthieu écrit et réalise Jamais seul pour Johnny
Hallyday .
En 2012, Chedid travaille à Los Angeles sur la production
de l’album Îl qui sort en novembre avec son single « Mojo ».
En 2013, il repart en tournée en trio avec Brad Thomas
Ackley (basstar) et Lawrence Clais (batterie).
Au printemps 2015, il participe à la tournée de la Famille
Chédid avec, son père, sa sœur et son frère.
Machin
Groupe franc-comtois fondé par Alain Carbonare (claviers),
Jean-Pierre Robert (chant / guitare) et Tony Carbonare (chant /
basse). Machin donne son premier concert à la MJC
d’Audincourt (25), à l’automne 1975.
Gilles Kusmeruck (claviers) et Jean-Paul Simonin (batterie)
intègrent la formation en 1976. Alain Carbonare décide de
quitter Machin afin de devenir luthier. Robert et le parolier
Angel Carriqui écrivent la chanson « Moi, je suis folkeux ».
Machin travaille avec Hubert-Félix Thiéfaine et l’accompagne
pour quelques concerts. A l’automne 1976, les musiciens signent
un contrat discographique. Moi, je suis folkeux est
commercialisé en décembre.
En 1977, Machin tourne dans sa région et en Suisse.
Pendant l’été, ils enregistrent leur second disque Tout Folkant .
A la fin de l’année, ils retrouvent Thiéfaine en studio pour son
premier album. L’année suivante, ils tournent dans toute la
France et mettent en boîte le second opus de Thiéfaine et leur
troisième 33 tours Rales folk .
En 1980, une compilation de Machin est commercialisée
alors que les musiciens travaillent sur la troisième galette
d’Hubert-Félix. En juillet 81, Tony Carbonare quitte l’orchestre
de Thiéfaine pour devenir son manager. Machin se sépare car
Kusmeruck et Simonin décident de continuer leur collaboration
avec le chanteur qui commence à connaître un grand succès.
Jean-Pierre Robert sortira deux albums en solo.
En 1998, Hubert-Félix demande au groupe Machin de se
reformer pour le concert anniversaire de Bercy.
Dès 2002, les musiciens de Machin se retrouvent pour
répéter et ils donnent un premier concert à Beaucourt, le 3
octobre 2003. Les spectacles suivants sont enregistrés et un
album live publié en 2005.
Mac Kac
Baptiste Reilles est né à Toulouse (31), en 1920, dans une
famille gitane. Il devient batteur de jazz et fréquente les clubs
parisiens.
En 1956, il participe à l’enregistrement de Salvador plays
the blues sous la direction de Boris Vian , pour le chanteur
Henri Salvador.
La même année, Baptiste prend le pseudonyme de Mac
Kac et devient l’un des premiers à enregistrer quelques
morceaux de rock’n’roll écrits par Moustache et Sacha Distel :
« J’vais m’en j’ter un derrière la cravate », « Eh ! Là-bas »,
« T’es partie en socquettes » et « T’es pas tombé sur la
tête ? », reprise du « See you later Alligator » de Bill Haley.
Il revient aux débuts des sixties pour le label Fontana avec
un EP La complainte de Mackie au goût assez douteux
puisqu’il apparaît avec un chapeau haute-forme, une canne et
une banane à la main. Pour son dernier EP Zou Bisou Bisou ,
écrit par Pierre Delanoë, il utilise son véritable nom : Baptiste
« Mac Kac » Reilles.
Baptiste revient au Jazz et deviendra directeur artistique du
Club Saint Germain. Il décède en 1987 et repose au cimetière
de Sète, à deux pas de la tombe de Georges Brassens.
Mad Pop X
Trio composé d’Olivier Petit-Dangeon (guitare / chant),
Christophe Frappa (basse) et Sylvain Joasson (batterie), en
1992. Les essonniens publient Yormca , en 1995, un véritable
hommage au son grunge qui a marqué le début de la
décennie. Ils se produisent aux Eurockéennes de Belfort, en
1997.
Mad Pop X va réaliser, en 1998, un second album HAPPY
d’où se dégage une énergie assez forte. Superbement produit,
le CD est un coup de maître, mais le public ne sera pas
vraiment au rendez-vous et l’aventure s’achève en 2000, après
un ultime concert au port de la Bastille.
Christophe Frappa et Sylvain Joasson continuent de jouer
ensemble au sein du groupe Le Minimum avec Chantal Dayan
(chant) et Jean-Paul Mori (guitare).
Olivier Petit-Dangeon a formé Kiss Me et enseigne le chant
à Salies-de-Béarn (64).
Madame Bovary
Duo de Montauban (82), fondé en mars 1983 par les
frères Alzieu : Jean-Philippe (claviers / chant / batterie) et Pascal
(basse).
En avril 1984, Madame Bovary enregistre le 45 tours « Be
my friend (in spite of all) », au studio Isis de Bordeaux, avec
Christophe Boulet à la guitare. Ils signent un contrat à
maquette avec CBS. Après deux ans d’hésitation, le label se
rétracte.
Leur premier LP Leave The Kids Alive , qui comporte six
titres, arrive en 1986. Leur musique est inspirée de la Cold
Wave et des œuvres de Marquis de Sade ou Orchestre Rouge .
Sur scène, le sonorisateur Frédéric De Mata suit les
improvisations de Jean-Philippe et devient un véritable membre
du groupe.
En janvier 1992, Madame Bovary élabore La Cour des
Miracles à Toulouse et disparaît quelques mois plus tard.
The Madcaps
Groupe rennais fondé en 2013 par Thomas Dahyot
(chant / guitare), Glen Millar (basse), Vincent Henri (guitare) et
Rémi Peltier (batterie).
The Madcaps commencent à répéter un rock garage avec
des guitares et une voix saturées. Mais à force de jouer
ensemble, les jeunes gens évoluent sur un son plus rock et
rhythm’n’blues.
Le premier album éponyme sort en mars 2015. Il a été
mis en boîte à l’Abri 101, à Bédée (35), par Arthur Paichereau.
Glen est remplacé par Bastien Bruneau Larche à la basse.
En juillet 2015, les Madcaps retournent en studio avec
Christophe Chavanaon. Ils ont organisé un financement
participatif sur Internet pour produire le disque Hot Sauce qui
sort début 2016. Léo Beaulieu (batterie) et Wenceslas
Dominguez (basse) intègrent l’orchestre pour la tournée.
Mademoiselle K

Groupe parisien fondé en 2006 par Katerine Gierak


(chant / guitare / basse), David Boutherre (batterie), Pierre-Louis
Basset (basse) et Pierre-Antoine Combard (guitare).
Alors qu’elle termine ses études de musicologie, Katerine
Gierak écrit ses premières chansons et les enregistre avec ses
musiciens. Ca me vexe produit avec Antoine Gaillet, en 2006,
est porté par la chanson titre qui va se retrouver sur le jeu
vidéo « Guitar Hero ».
En 2008, Jamais La Paix est plus rock et surréaliste dans
les textes. L’année suivante, un CD live restitue l’ambiance de
la tournée.
En 2010, le single « Jouer dehors » annonce l’album du
même nom. Le titre « Me taire te plaire » sera enregistré à
nouveau, en duo avec Zazie.
Katerine souhaite enregistrer en anglais malgré les menaces
de sa maison de disques qui lui rend finalement sa liberté.
Hungry Dirty Baby sort en janvier 2015 et Mademoiselle K se
produit à la Cigale. Basset et Boutherre sont partis et Colin
Russeil s’est installé à la batterie.
Magma
Né à Nogent-sur-Marne (94), en février 1948, Christian est
le fils de Maurice Vander, un pianiste de renom qui
accompagne souvent Claude Nougaro. Pourtant, Christian
Vander jette son dévolu sur la batterie et le jazz de John
Coltrane.
Dans les années soixante, il joue avec le guitariste Christian
Grégoire dans les Wurdalak. Sa musique va évoluer d’une
curieuse façon et aboutir sur le projet Magma, en 1969. Il
entreprend l’élaboration d’un premier double album avec
Laurent Thibault, le guitariste Claude Engel, Klaus Blasquiz,
François Cahen et quelques autres. Ici, pas de chanson en
français ou en anglais, mais un nouveau langage : le kobaïen.
De nombreux auditeurs sont déconcertés, mais rapidement,
Magma séduit son public.
Avec Mekanïk Destruktiv Kommandöh , en 1973, le groupe
marque les esprits et va même tourner aux États-Unis. Autour
de Christian Vander, les musiciens ne font souvent que passer
et Magma souffre de cette instabilité. Le bassiste Jannick Top
apporte toute l’étendue de sa technique. Les disques se
succèdent, mais le grand public reste hermétique aux délires
musicaux de Vander.
Magma fête ses dix ans à l’Olympia avec les anciens
membres qui se joignent à l’actuelle formation. En 1984, après
Merci , Vander se lance dans un nouveau projet acoustique :
Offering .
Magma ne revient qu’en 1992 pour Les Voix , un live
enregistré à Douarnenez avec Stella et Julie Vander (chant).
Dissout, puis reformé à maintes reprises, au bon gré de
Christian Vander, Magma existe toujours et publie Slag Tanz en
2015. Magma retrouve ses fans à l’Olympia, en février 2017.
Mahogany Brain
Projet expérimental qui débarque en 1970, avec Michel
Bulteau, un étudiant en lettres Parisien et le saxophoniste
Patrick Geoffrois, Thomas Messagier (guitare), Jean-Pierre
Gardille (batterie) et Mine (guitare).
Le premier et unique concert de Mahogany Brain se
déroule au théâtre du Lucernaire, en 1971. Bulteau jette des
briques sur les quelques spectateurs interloqués.
En 1971, inspirés par le Velvet Underground et les drogues
qu’ils consomment, ils présentent le déroutant With
(Junk-Saucepan) When (Spoon-Trigger) avec une pochette
entièrement noire.
Un second disque est enregistré l’année suivante, mais il
n’est publié qu’en 1977 et s’intitule Smooth sick lights .
Entre-temps, Bulteau a poursuivi sa carrière d’écrivain et de
cinéaste.
A la fin des années 70, Patrick Geoffrois part s’installer à
New York où il décède en 1994.
Bulteau relance le projet en 2005 avec Some cocktails
suggestions , un disque plus accessible pour l’auditeur.
Jean-Louis Mahjun
Jean-Louis Lefebvre est un violoniste-chanteur qui forme le
groupe Mahjun, à la fin des années soixante, avec Jean-Pierre
Arnoux (batterie), Alain Roux (chant) et Cyril Lefebvre (guitare).
Ils publient un premier album Vivre la mort du vieux monde ,
en 1970.
Devenu Mahjun, la formation publie deux autres disques
chez Savanah, entre 1973 et 1974. Mais leur musique inspirée
de Zappa et Captain Beefheart ne conquiert pas le public.
En 1977, Jean-Louis Mahjun revient en solo avec un style
rénové et plus punchy sur Happy French Band . Il récidive,
deux ans plus tard, avec Par les temps qui courent , avant de
décrocher son unique hit « Baby-sitter », en 1980. Le clip vidéo
de la chanson est filmé au Golf Drouot .
Ce succès est suivi de deux autres productions : Un
homme sur deux , en 1982 et Ce n’est que moi, en 1984.
Puis, c’est un silence forcé après la compilation 7 ans de
Mahjun , en 1986 et un dixième disque qui ne sortira
finalement pas.
A l’aube des années 90, Mahjun rencontre le guitariste de
blues Alain Giroux et entame une nouvelle aventure avec
Rencontre du 2 e type . D’autres albums suivent : Just a matter
of time , Double jeu , Jail for love et Two for the show , en
2004.
Ses filles Flora et Léa ont publié un album sous le nom de
Célène, en 1998.
Les Malades
Groupe de Lille, créé en 1981 par Bruno Cheynier (chant /
trombone), Thierry Cailliez (guitare), Thierry Barrois
(saxophone), Abel Chakleb (batterie) et Jean-François Declercq
(basse). Leur nom est un hommage au groupe Madness qu’ils
apprécient.
Après avoir tourné dans le Nord, les Malades enregistrent
un 45 tours : « Le Pacha », en 1983 puis apparaissent sur la
compilation lilloise Repérage.
Ils publient un autre simple « Ecrivez-moi des lettres »,
capté en 1985 au studio Lillois de la Péniche. Dans le même
lieu, ils travaillent sur leur album Chaud devant commercialisé
en 1986 et sur lequel figurent « Blériot » et des reprises de
« Carol » de Chuck Berry ainsi que « Baby come back » des
Equals.
Guéri des Malades, Bruno Cheynier rechute ensuite avec
Braise Cendars.
Malicorne
Groupe parisien fondé en septembre 1973 par Gabriel
Yacoub (chant / guitare), Hugues de Courson (basse / guitare),
Laurent Vercambre (violon / harmonium / mandoline) et Marie
Yacoub (bouzouki / vielle).
Malicorne pratique une musique folk inspirée d’airs
traditionnels. Le nom est inspiré par celui d’une commune de
la Sarthe où le couple Yacoub est passé par hasard. Max
Picout (basse) les rejoint pour la tournée bretonne en octobre
1973, mais il ne participe pas aux sessions de Malicorne 1 qui
sort en octobre 1974.
Malicorne 2 (le Mariage Anglais) , en novembre 1975, est le
disque qui installe la formation dans le paysage musical français
avec 100 000 ventes. Le tour les emmène jusqu’au festival folk
de Cambridge, en Angleterre.
En 1976, Malicorne publie Almanach qui décline les
pratiques magiques qui sont en rapport avec les mois de
l’année. Ce sera leur plus grand succès avec 500 000
exemplaires vendus.
En 1977, Olivier Zdrzalik-Kowalski (basse) participe à
l’enregistrement de Malicorne 4 (nous sommes des chanteurs de
sornettes) .
En 1979, après le disque En public , de nouveaux
musiciens intègrent Malicorne : Patrick Le Mercier (violon),
Dominique Refef (vielle / violoncelle), Jean-Pierre Arnoux
(batterie) et Brian Gulland (vents). Ils réalisent deux opus Le
Bestiaire et Balançoire en feu , en 1981.
A la fin de l’année 81, Gabriel Yacoub arrête Malicorne
pour se consacrer à sa carrière solo. Une reformation a lieu
entre 1984 et 1988 avec le disque Les Cathédrales de
l’industrie .
Le 15 juillet 2010, les membres originels de Malicorne se
retrouvent enfin sur la scène des Francofolies de La Rochelle.
Le concert est enregistré pour un CD et DVD.
Gabriel Yacoub et son ex-épouse Marie Sauvet ont relancé
Malicorne avec de nouveaux musiciens.
Mama Béa Tékielski
Béatrice Tékielski est née en août 1948, à Avignon (84).
Fortement inspirée par Barbara, Jacques Brel, Janis Joplin et
Léo Ferré, elle débute sa carrière de chanteuse à la fin des
années soixante et enregistre son premier disque Je cherche
un pays , en 1971.
Les seventies sont propices au rock et la jeune fille devient
Mama Béa. En 1976, elle produit La Folle , puis Faudrait
rallumer la lumière dans ce foutu compartiment . Ces deux
galettes surprennent le public. En 1978, Béa reçoit le prix du
meilleur disque étranger, en Italie, puis celui de l’académie
Charles Cros avec Pour un bébé robot .
Elle enchaîne les disques : Le Chaos , en 1979, Pas peur
de vous , en 1980 et Aux alentours d’après minuit , en 1981.
Claude Lelouch fait appel à Mama Béa pour son film Edith
et Marcel afin d’interpréter certaines chansons de Piaf. Le
challenge est relevé avec brio par l’artiste. En 1984, après Où
vont les stars puis les singles « Survivants » et « Mes chansons
d’amour », son contrat discographique avec RCA est rompu.
La chanteuse revient en 1986 avec La différence qui
contient un duo avec Little Bob : « By’n’by ». En 1987, elle
triomphe au Théâtre de la Ville, à Paris et publie Violemment la
tendresse , l’année suivante.
En 1991, Béa créé son label Mafalda Connection et
l’inaugure avec No Woman’s land En 1994, Ma compilation
regroupe 25 titres parus entre 1976 à 1981.
En 1998, elle enregistre Indienne , dans un studio
d’Avignon. Elle y rend hommage à son père dans « Le
Voyageur ». A l’heure du téléchargement, Béatrice Tékielski n’a
pas encore terminé sa quête musicale.
Mano Negra
Groupe formé à Sèvres (92), en 1987 par José-Manuel
Chao (chant, guitare), Santiago Casariego (batterie), Joseph
Dahan (basse), Thomas Darnal (guitare / claviers), Daniel Jamet
(guitare), Philippe Teboul (batterie) et Antoine Chao (trompette).
Né de la fusion de membres de Los Carayos , des Casses
Pieds et de Chihuahua , Mano Negra enregistre son premier
album Patchanka qui est publié en 1988. Le titre « Mala Vida »
est largement diffusé en télévision et radio.
Courtisé par Virgin, Mano Negra devient le premier combo
alternatif signé par une major. Les fans du début n’en
tiendront pas rigueur aux musiciens. Pierre Gauthé (ex- Têtes
Raides / trombone / guitare) intègre la Mano, en 1989 pour
les sessions de Puta’s Fever qui sort en septembre 1989.
« King Kong Five » et « Pas assez de toi » sont des succès,
mais le troisième simple « Sidi’h’Bibi », chanté en arabe, est
censuré par les radios pendant la première Guerre du Golfe.
Récompensés par le Bus d’Acier 1990, les Franciliens
partent aux États-Unis pour assurer la première partie d’Iggy
Pop. L’expérience s’avère décevante. La troupe part à Cologne
pour produire King Of Bongo commercialisé en avril 1991.
Porté par « Out of Time Man » et la chanson titre, le disque
n’a pas le même impact malgré ses qualités.
Pour célébrer le 500 e anniversaire de la découverte de
l’Amérique par Christophe Colomb, la Mano Negra et la troupe
du Royal de Luxe embarquent à bord d’un cargo, en mars
1992. Ils se produisent dans sept ports d’Amérique latine. La
Mano enregistre le live In the Hell of Patchinko , au Japon.
Après ces périples éprouvants, Jo Dahan, Daniel Jamet et
Antoine Chao quittent l’orchestre, début 93. Ils sont remplacés
par Gambeat, le bassiste des French Lovers et Madjid Fahem
(guitare).
En novembre 1993, la Mano Negra part en Colombie pour
une nouvelle tournée. Après deux semaines, Santi, Philippe,
Pierre et Jean-Marc (cuivres) rentrent en France. Manu est
accompagné par Tom et les membres des French Lovers .
Casa Babylon qui est commercialisé en mai 1994, est le
disque d’un collectif disloqué et augure de la future carrière
solo de Manu Chao. Il a été enregistré entre Paris, New York
et Buenos Aires. Après quelques mois de tractations, la société
Patchanka qui gère la Mano Negra annonce sa dissolution
définitive.
Manu Chao s’installe deux ans à Madrid et monte le
groupe Radio Bemba, qu’il laisse en sommeil pour voyager en
Amérique du Sud. En 1998, il publie Clandestino , son premier
album solo, qui connaît un grand succès. En juin 2001, il
confirme avec Próxima Estación … Esperanza et le single « Me
gustas tu ».
On retrouve Joseph Dahan et Daniel Jamet sur l’album
Ginger de Gaëtan Roussel. Dahan a réalisé son premier album
solo, en 2014.
Gérard Manset
Gérard Manset est né à Saint-Cloud (92), en août 1945.
Après avoir échoué au bac, il entre à l’Ecole nationale des arts
décoratifs de Paris. Il partage son temps entre le dessin et la
musique avec le piano et la guitare.
Manset commence à écrire des chansons et se décide à
lancer sa carrière d’interprète avec « Animal on est mal », en
mai 68. Le titre est largement diffusé sur les radios en grève.
Son album sort en fin d’année et dévoile un auteur talentueux
et aux préoccupations parfois mystiques.
En 1970, Gérard publie un oratorio rock : La Mort d’Orion
qui révèle son originalité. Sans doute l’un des premiers
concepts-albums français. Deux ans plus tard, Manset est une
belle collection de chansons que son auteur semble renier. Il a
d’ailleurs refusé qu’il soit réédité et a fait détruire les matrices.
Gérard possède son propre studio où il élabore les titres
de son disque éponyme. « Il voyage en solitaire » figure sur
une face B d’un disque promotionnel qui s’avère être une
merveille. Un 45 tours est édité et s’écoule à 300 000
exemplaires. L’artiste se retrouve invité sur les plateaux de
télévision et n’apprécie guère l’exercice qui lui inspire l’album
Rien à raconter .
En 1978, Manset flirte avec le rock progressif sur 2870 .
Le morceau titre qui dure plus de 14 minutes est une véritable
prouesse artistique. Le suivant Royaume de Siam , en 1979, est
une réussite commerciale avec la chanson titre largement
diffusée sur les ondes.
Il poursuit avec « Marin’bar » sur L’Atelier du crabe , en
1982. Mais le succès populaire l’embarrasse et le compositeur
va s’attacher à créer des pièces moins accessibles car il se
considère comme un être de refus et d’échec.
Manset traverse les années 80 en écrivant des romans,
exposant des toiles et enregistrant quelques disques. En 1989,
Matrice est un chef d’œuvre de réalisme noir acclamée par la
critique.
Après La Vallée de la Paix , en 1994, les artistes français
lui rendent hommage avec Route Manset qui comprend des
interprétations d’ Alain Bashung , Dick Annegarn, ou Françoise
Hardy.
Gérard compose pour Bashung , Florent Pagny, Raphael,
Axelle Red et produit régulièrement des albums comme
Opération Aphrodite , en 2016.
Gérard Manset n’a jamais chanté sur une scène et cela ne
lui manque pas car il trouve cela impudique et ridicule. Il reste
l’un des auteurs les plus doués de sa génération.
Mansfield TYA
Duo fondé entre Nantes et Paris, en 2002 par Carla
Pallone (violon) et Julia Lanoë (chant / guitare / claviers). Leur
nom est inspiré par June Mansfield, épouse de l’écrivain Henry
Miller.
Mansfield TYA propose des moments de grâce musicale
dans des ambiances électriques ou acoustiques. Les deux jeunes
femmes définissent leur style comme de la chanson progressive
populaire et mélodramatique.
Après, un premier EP May , elles publient leur premier
disque June , en 2005. Quatre ans plus tard, elles produisent
Seules au bout de 23 secondes .
Leur notoriété grandit et en 2011, les Nantaises enregistrent
Nyx , un opéra nocturne ensorcelant où le duo se démarque
d’une chanson française trop réaliste.
En 2015, Mansfiled TYA sort son quatrième disque Corpo
Inferno avec le superbe « Bleu Lagon »
La Marabunta
Groupe parisien formé en 1986 par Kolonel Metche (chant),
Julien Chauveau (guitare), Denis Baudrillart (batterie), Véronique
Valentino (chant), Christophe Baudrillart (basse), Tubard
(trombone), Toto (percussions) et Philippe Andrieu alias
Androuze (trompette).
La Marabunta est influencé par le ska de Desmond
Dekker. Ils placent deux titres sur la compilation Ska Paris 88 .
En 1989, la Marabunta publie son album éponyme avec de
bons titres comme « Well Red » et « Long Shot » puis disparaît
après 1992.
Les Maracas
C’est à Montpellier (34) que les cinq Maracas ont
commencé à faire parler d’eux, en 1985. Trois garçons :
Laurent Roche (chant), Thierry Vianey (batterie), Jean-Philippe
Freu (guitare), deux filles : Patrice Carrie, alias Patou (basse),
Caroline Lunel (batterie) et surtout une musique en marge de
toute la production française.
Après cinq années de concerts et de travail acharné, les
Maracas enregistrent un premier album, en 1990. Les réactions
sont très partagées. Certains sont agacés par la voix de
Laurent Roche qui rappelle la Brigitte Bardot de la fin des
années 60 et un son résolument kitsch, d’autres apprécient au
contraire les compositions du groupe
Ils reçoivent les encouragements d’ O.T.H , le groupe
numéro 1 de Montpellier. Bien que très différents, les deux
orchestres s’estiment et, sur leur deuxième album Vivants! , les
Maracas reprennent « La France dort », un des hymnes de
leurs ainés.
Ce deuxième essai, qui sort au printemps 1993, reprend les
ingrédients du précédent en y ajoutant un peu de
psychédélisme. Pour la pochette, ils demandent au peintre génial
Robert Combas de leur faire la primeur d’une de ses œuvres.
L’artiste écoute les démos de l’album Un peu trop Stone et
réalise la couverture de Vivants .
Les Maracas participent ensuite à une tournée organisée
par Ricard, sur laquelle ils partagent la vedette avec Les
Infidèles . Puis… plus rien !
Marauders
Groupe strasbourgeois fondé en 1990 par Éric T. Lurick
(chant / guitare), Mr. Fuzz (guitare), Scirroco (basse),
Poumtchac Glitter (batterie).
Les Marauders sont influencés par le rock des Sixties et
poursuivent un honorable parcours musical, tout en ayant un
travail régulier, le reste de la semaine.
Deux CD sont produits : Over Here , en 1994 et The
Puppet String’s Too Tight , en 1999.
En avril 2015, Marauders sort The Strasbourg Tapes , un
EP bourré de rock garage mélodique.
Marc Seberg

(Catherine Gali)
En 1983, le rennais Philippe Pascal, qui fut le chanteur des
défunts Marquis de Sade , revient sur la scène avec un
nouveau groupe Marc Seberg composé de Pierre Thomas
(batterie), Gilles Rettel alias Anzia (guitare) et Pierre Corneau
(basse).
La musique du premier album est volontairement brute et
minimaliste, avec des textes essentiellement en anglais. Philippe
veut faire passer un autre aspect du rock. Celui-ci se veut
davantage artistique, proche de la littérature.
Le deuxième album Le Chant des Terres paru en 1985,
marque l’arrivée de Pascale Le Berre aux claviers. La musique
devient plus colorée et aboutie alors que le groupe trouve un
certain équilibre. Marc Seberg commence alors une tournée
baptisée Autres Chants qui présente un véritable spectacle avec
décor, maquillages et éclairages spécifiques.
Pour le troisième disque, Marc Seberg fait appel à John
Leckie, le producteur de PIL et des Simple Minds pour un
mois de travail au studio ICP de Bruxelles. Le résultat Lumière
et Trahison surprend en 1987 et, d’après Philippe Pascal, il
marque la fin de la période de l’introspection. Ce changement
se ressent avec Le Bout des Nerfs sur lequel l’orchestre a
élargi son champ d’action. Ainsi sur « Si c’est un Homme »,
l’auteur rend hommage à l’écrivain italien Primo Lévi, qui dans
le livre du même nom racontait son expérience dans les camps
de concentration.
Philippe publie ensuite un recueil de textes de ses chansons
intitulé Lignes de Fuite et repart en tournée avec Marc Seberg.
Sait-il alors que ce sera la dernière fois, où est-ce que la
lassitude va venir après ce long tour de France qui se termine
à l’Olympia le 30 octobre 1990. Le groupe se sépare en ne
laissant qu’un mini-album live, unique testament scénique.
Philippe Pascal entre alors dans un grand silence qui
prendra fin en décembre 1993, quand il réapparaît aux
Transmusicales de Rennes . Son association avec Le Berre
débouche sur l’album Philippe Pascale , en 1994.
Pascale Le Berre collabore ensuite avec Alan Stivell et Alex
Beaupain.
Sylvie Maréchal
Chanteuse parisienne qui débute sa carrière discographique
en 1988, avec le 45 tours « Mercedes rouge ». Elle va
réenregistrer la chanson pour son premier album J’ai l’rock,
t’as l’blues , en 1990. Francis Cabrel chante sur « Jour de
pluie ».
En 1992, Sylvie propose « Voie lactée » produit par Dave
Stewart (Eurythmics) et Johnny Turnbull. Une version anglaise
est enregistrée, mais la maison de disques veut que Maréchal
chante en français. Les textes sont signés par Buzy , mais le
résultat déçoit l’interprète. La version originale ne sortira jamais.
Malgré une tournée en première partie de Deep Purple, le
disque ne perce pas et le troisième opus, pourtant enregistré,
ne sera jamais commercialisé.
Sylvie Maréchal rencontre le musicien Jack Tocah qui va
partager sa vie et collaborer à ses nouvelles productions dont
Otcha , en 1999. La jeune femme connaît alors une période de
dépression et se lance dans la peinture.
En 2008, Sylvie travaille à nouveau avec Jack sur des
compositions entre rock et blues expérimental. Le résultat
Providence est commercialisé en 2013.
Sylvie Maréchal est décédée en mars 2016.
Marie et les Garçons

Patrick Vidal Paris1993 (Dominique Grandfils)


Ce groupe lyonnais, fondé en 1976, se fait immédiatement
remarquer grâce à Marie Girard (batterie), Éric Fitoussi
(guitare), Jean-Marc Vallod (basse) et Patrick Vidal (chant).
Découverts en même temps qu’ Electric Callas et Starshooter ,
ils éclatent au festival de Mont de Marsan.
En 1978, après un premier 45 tours, Marie et les Garçons
s’envolent pour New York, où ils se retrouvent en studio avec
John Cale, la figure mythique de Velvet Underground. Même si
ce dernier n’est pas très en forme à la suite d’une cure de
désintoxication, les Français enregistrent Re Bop qui malgré des
paroles plus que succinctes, deviendra la chanson la plus
célèbre du groupe. Ils profitent de leur passage new-yorkais
pour jouer au CBGB, le célèbre club, en compagnie de X-Ray
Spex.
De retour à Paris, ils assurent la première partie de Patti
Smith, aux Abattoirs de la Villette. Malgré ces quelques faits
d’armes, Marie et les Garçons ne parvient pas à se faire
connaître du grand public comme Starshooter ou Bijou .
L’aventure n’aura duré que quelques mois.
Marie Girard quitte les Garçons qui continueront un
moment sans elle dans un style plus disco. Marie travaillera un
temps avec Electric Callas et Starshooter , puis sortira le maxi
Les Indiens , produit par William Sheller.
Marie et les Garçons reviendront en 1988, le temps d’une
nouvelle version de Re Bop enregistrée avec quelques acteurs
du rock français, comme Lizzy Mercier Descloux , Kent et bien
d’autres. En novembre 1991, le groupe se retrouve à nouveau
sur scène pour les dix ans de New Rose, mais ces retrouvailles
resteront exceptionnelles et sans lendemain.
Patrick Vidal sortira un album solo à la fin des années 80
avant de devenir DJ en 1983.
Marie décédera d’une rupture d’anévrisme, en 1996 en
laissant ses garçons seuls pour de bon. L’unique 33 tours du
groupe est réédité fin 2014 avec en bonus les deux singles et
un concert enregistré au Théâtre Mouffetard en 1977.
Marie France
Marie-France Garcia est née à Oran, en février 1946.
Transsexuelle, elle est engagée à l’Alcazar, en 1969 et débute
une carrière d’actrice. En 1976, elle interprète une chanteuse
dans Barocco d’André Téchiné. L’année suivante, elle sort son
premier simple « Daisy ».
En 1981, Marie France collabore avec le groupe Bijou pour
39 de fièvre , un album 100% rock. En 1982, elle sort le 45
tours « Je ne me quitterai jamais » qui ne fonctionne pas. La
chanson ressortira en 1987 avec de nouvelles paroles « Je
casse tout ce que je touche » interprétée par Lio.
En 1986, Marie France enregistre le passage parlé en
français sur « Girls and Boys » de Prince. Elle sort un CD
éponyme en 1997 et se produit sur scène avec le guitariste
Yan Péchin.
En 2009, Marie France reprend les chansons de Brigitte
Bardot, puis sort Kiss , en 2012. Elle a raconté ses souvenirs
dans son autobiographie Elle était une fois , en 2003.
Marie-Laure et Lui
Duo lyonnais constitué en 1985 par Marie-Laure Béraud et
son compagnon Philippe Bourgogne (guitare).
Marie-Laure et Philippe commencent à travailler des démos
assez jazzy avant de s’orienter vers le rock.
Après avoir signé chez WEA, ils se retrouvent en studio
avec Mike Ronson, le guitariste de David Bowie et Raoul
Esmerode (percussions) pour « C’est pas le Pérou ».
Marie-Laure et lui déplorent d’être souvent comparés à Rita
Mitsouko et essaient de s’en démarquer avec le second single
« Salamanca ». Le disque est produit par Jeremy Spencer
Green avec Jean-Marc Fort (basse), Martial (batterie) et
Jérôme Lemonnier. L’échec commercial provoque la fin du duo.
Marie-Laure Béraud va travailler avec le chanteur belge
Arno puis se lance en solo, dans un style moins rock. Elle
publie également des nouvelles et des recueils de poésies.
Alain Markusfeld
Alain Markusfeld est né en avril 1950, à Paris. Pendant son
adolescence, Alain monte deux groupes : les Don Dièses et les
Alizées. Il fréquente régulièrement le Golf Drouot .
A 18 ans, il est engagé par Coluche pour chanter à La
Méthode Ancienne, un cabaret de la rue Descartes. En 1970, il
enregistre son premier 33 tours Le Monde en étages avec
Jean Schultheis (batterie), Denis Lable (guitare), Jean-Claude
Michaud (basse) et Jean-Pierre Azoulay (guitare). Il pratique un
rock progressif de qualité, bien dans l’air du temps.
En 1971, son second disque Le Son tombé du ciel est
enregistré au Château d’Hérouville par Dominique
Blanc-Francard, avec Joël Dugreno (basse), Geza Fenzi
(batterie) et Laurent Thibault (piano). Il se produit à la Fête de
l’Humanité avec Schultheis et Michaud.
Après avoir composé la bande originale du film La
Cravache de Pierre Kalfon, il sort le single « Le Gluemour » qui
sera choisi comme indicatif de l’émission de Sam Bernett
« Super Club », sur RTL, en 1973.
En 1976, Markusfeld enregistre des titres aux studios
l’Aquarium et Damiens qui ne seront jamais édités. L’année
suivante, il publie Le Désert Noir avec Jean-François Leroy
(batterie), Didier Alexandre (basse) et Patricia Markusfled
(chant). Alain intègre le groupe de Joan Pau Verdier avec qui
il participe à la première édition du Printemps de Bourges et à
la Fête de l’Humanité.
En 1978, Platock est conçu avec Jean Schultheis
(percussions) et son épouse Patricia (chant). Sans doute le
meilleur disque de Markusfeld avec les évolutions des studios et
notamment la technique du re-recording. En 1979, il joue de
tous les instruments sur Contemporus .
Alain Markusfled live , en 1981 regroupe ses meilleurs titres
sur scène. Plus qu’un virtuose, le guitariste est avant tout un
compositeur qui recherche des atmosphères et qui crée des
mélodies raffinées.
En 1984, Alain sort « Les Rêves de Calypso », avant un
long silence discographique qui s’achève en 2012 avec une
compilation d’inédits et de vieux morceaux.
Marousse
Groupe parisien de ska-punk, fondé en 1995 par Marina
Casariego (chant / saxophone), Fred (guitare), Mathias (batterie),
Cyrille (basse), Benoît (guitare) et Arto (claviers).
Marousse publie Interdit à la vente , en 1995, dans une
ambiance bordélique et sympa. Avec L’Heure H , un an plus
tard, Marina s’affirme comme une véritable chanteuse de rock.
Santi, ex- Mano Negra et frère de Marina prend le poste
de batteur. Marousse produit SkankaFe , en 1999, sur lequel ils
reprennent « Je m’éclate au Sénégal » de Martin Circus .
En 2003, Marousse enregistre Hara Kiri dans les conditions
du live. Ce sera leur dernier disque. En 2012, Marina forme
Motocult.
Marquis de Sade
En 1977, le rock français est en pleine résurrection. A
Rennes, quatre Bretons décident de se lancer dans l’aventure,
mais en y apportant une touche très différente. Fanck Darcel
(guitare), Christian Dargelos (chant / basse), Pierre Thomas
(batterie) et Alain Potier (claviers) commencent à répéter.
Philippe Pascal, le chanteur de Penthotal Lethaly, est approché,
mais il décline la proposition dans un premier temps.
En novembre 1977, Potier abandonne la formation alors
que Philippe Pascal accepte finalement de changer de groupe
avec Michel Rouillé qui prend la guitare. En 1978, un 45 tours
est enregistré « Air tight cell », mais rapidement l’orchestre se
retrouve réduit à un trio composé de Darcel, Pascal et Éric
Morinière qui vient d’arriver à la batterie.
L’album Dantzig Twist est enregistré à Rennes avec Daniel
Paboeuf (saxophone) et Arnold Turboust (piano). La musique
de Marquis de Sade détonne par sa gravité et les textes
torturés de Philippe Pascal ne tardent pas à se faire
remarquer. Une tournée nationale permet aux Bretons de se
faire connaître. Frédéric Renaud (guitare) et Thierry Alexandre
(basse) les ont rejoints.
En février 1980, Philippe Herpin intègre Marquis de Sade
au saxophone alto, avant les sessions de Rue de Siam qui
débutent à Paris. Les tensions arrivent en studio et Philippe
part seul à Londres pour enregistrer les voix. Le 33 tours ne
connaîtra qu’un succès critique et sera ignoré du grand public.
En avril 1981, Marquis de Sade se sépare car les différends
deviennent trop importants. Pascal enchaînera avec Marc
Seberg , tandis que Franck Darcel et Éric Morinière créeront
Octobre .
En 2013, le projet de reformation pour les Transmusicales
est finalement annulé suite au décès du guitariste Frédéric
Renaud.
The Married Monk
Groupe rennais formé en 1993 par Christian Quermalet
(ex- LTNO , basse), Philippe Lebruman (guitare) et Franck
Dorange (batterie).
Pendant l’été 1993, ils enregistrent There’s a Rub avec peu
de moyens. Le disque est salué par la critique qui y voit une
œuvre digne de rivaliser avec les productions d’outre-Manche.
L’année suivante, ils produisent un EP Get On .
En 1996, The Married Monk publie The Jim Side . Franck
laisse sa place de batteur à Jean-Michel Pires.
En 2001, R / O / C / K / Y est enregistré à Tucson
(Arizona) avec Cyril Quermalet, Fabio Viscogliosi, Yann Tiersen
et Joey Burns du groupe Calexico.
La formation propose deux autres disques : The Belgian
Kick en 2004 avec la participation de Zoé Inch sur « Bird on
Bord » puis Elephant People aux rythmes plus dansants, en
2008, avant de disparaître.
The Married Monk effectue un retour sur scène en 2012,
avec Quermalet, Lebruman, Étienne Jaumet et Nicolas Courret.
Martin Circus
Baptisé à l’origine Lupanar, c’est en 1970 que Martin
Circus émerge d’une scène rock très timide pour l’époque.
Emmené par Bob Brault (basse) et le saxophoniste Gérard
Pisani, qui a joué avec Johnny Hallyday , le groupe parisien
possède une solide base avec Jean-François Leroi (batterie),
Paul-Jean Borowsky (chant / claviers) et Patrick Dietsch (chant /
guitare).
Le premier album En Direct du Rock n’ Roll Circus
comporte des morceaux intéressants, à cent lieues de l’époque
des yé-yés pas si éloignée et qui colle encore à la peau des
musiciens français. Toutefois, leur maison de disques leur
demande de composer quelques chansons qui pourraient plaire
au grand public.
De nouveaux membres rejoignent le Martin Circus en
1971 : le guitariste Alain Pewzner (ex- Pat Winther & The
Sounders ) et le batteur René Guérin (ex- Alan Jack Civilization
). Puis le clavier Sylvain Pauchard (ex-Storm) et le
guitariste-chanteur Gérard Blanc. Ils parviennent au succès, sans
trop se compromettre, avec « Je m’éclate au Sénégal ».
En 1972, Acte II est un double LP qui obtient le Grand
Prix de la Pop Music Française, remis au Golf Drouot, le 2
janvier 1972.
Ticky Holgado , ex-secrétaire particulier de Johnny Hallyday
devient leur manager de 1972 à 1974. Martin Circus participe à
l’opéra-rock La Révolution Française , au Palais des Sports.
Après quelques albums intéressants et des changements de
personnel, la musique de Martin Circus tourne à la variété,
même quand ils reprennent « Barbara Ann » des Beach Boys
qui devient pour la circonstance « Marylène ». Le succès est là,
mais plus l’esprit.
Brault rejoint Daniel Balavoine, en 1982 et, finalement, le
groupe se sépare en 1985. Son chanteur, Gérard Blanc, entame
une carrière de chanteur de variété avec un gros hit : « Une
Autre Histoire », en 1987.
Martin Circus ressuscitera le temps d’un concert au Zénith
à la fin des années 80 et d’une reprise improbable
d’ «Antisocial » de Trust , en 2001.
Gérard Blanc décède le 24 janvier 2009, des suites d’un
malaise cardiaque, à l’âge de 61 ans.
Martin Dupont
Groupe de new wave marseillais fondé en 1982 par Alain
Seghir (basse / guitare / claviers / chant), Brigitte Balian (chant /
guitare / basse / claviers) et Catherine Loy (chant / synthés).
Rapidement, ils publient un premier single « Your Passion ».
Martin Dupont pratique une musique électronique assez
mystérieuse sur Just Because , en 1984. Beverley Jane Crew
(chant / clarinette / saxophone / claviers) intègre la formation,
mais Loy préfère partir après le premier concert de cette
nouvelle formule.
L’album Sleep is a luxury sort en 1985. Les critiques
saluent le talent du trio phocéen, mais cela reste très
confidentiel. Deux ans plus tard Hot Paradox vient confirmer
leurs qualités avec cette pop synthétique mélodieuse, drapée de
ténèbres.
Lassés du peu d’intérêt du public, Martin Dupont disparaît
et devient culte. Les disques sont réédités dans les années
2000 puis le chanteur britannique Tricky sample « Just
Because » sur son titre «Something in the way », en 2014.
Mary Goes Round
Cécile de Mary Goes Round 1988 (Catherine Gali)
En 1986, Cécile Balladino, qui jouait des claviers dans
Brigade Internationale, décide de former un nouvel orchestre
avec le batteur Gilbert Correy. Le duo a alors l’opportunité de
jouer en première partie de Sonic Youth (sous le nom de Red
Light) et recrute à la hâte le guitariste Jérôme Avril et Maurice,
le bassiste de Laid Thénardier .
Après avoir enregistré un premier morceau « The Shelter »
pour une compilation, ils se baptisent Mary Goes Round.
Gilbert abandonne le groupe et est remplacé par une boîte à
rythme. Jérôme et Cécile se retrouvent seuls et attaquent
l’enregistrement de leur premier album au Studio Val d’Orge.
En avril 1989, Mary Goes Round sort un premier mini LPde 7
titres Sunset , bientôt suivi d’un album 70 Suns in the Sky . Le
duo sympathise avec Asylum Party et Little Nemo et se
revendique donc de la mouvance Touching Pop.
En juin 1990, c’est la sortie d’un nouveau maxi Hot Shots
in Space . Si le groupe utilise plus aisément la langue anglaise, il
essaie de composer également en français. Ainsi sur l’album
Mary in Wonderland qui sort en 1991 on retrouve des
ambiances à la Taxi Girl . Mary Goes Round se détache alors
de la Touching Pop, avant de disparaître en 1993.
Mass Hysteria
Groupe de metal parisien fondé en 1993 par Mouss Kelai
(chant), Erwan Disez (guitare) et Stéphane Jaquet (basse).
Raphaël Mercier (batterie) les rejoint quelques mois plus tard.
En 1995, Mass Hysteria apparaît sur la compilation Hostile .
Yann Heurtaux (guitare) et Pascal Jeannet (samples et
programmations) intègrent la formation. Leur premier disque Le
bien-être et la paix arrive en 1997. L’année suivante, un live
est capté au Spectrum de Montréal.
Disez quitte Mass Hysteria qui sort Contraddiction , en
1999. C’est avec ce CD qu’ils imposent leur fusion éclectique.
Olivier Coursier (guitare / sample) remplace Jeannet, en 2000,
avant les sessions du projet De cercle en cercle .
Après un silence de quatre ans, les parisiens produisent un
disque éponyme, puis Une somme de détails , en 2007, alors
que Nicolas Sarrouy (guitare) pallie au départ de Coursier.
Stéphane Jaquet jette l’éponge après la parution de Failles ,
en septembre 2009. Il est remplacé par Vincent Mercier sur
L’armée des ombres , en 2012. En avril 2013, les 20 ans du
combo sont célébrés par un concert à l’Olympia.
En 2015, Mass Hysteria sort Matière Noire , avec Frédéric
Duquesne à la guitare.
Massacra
Groupe de metal de Franconville (95), fondé en 1986 par
Fred Duval (chant / guitare), Chris Palengat (batterie), Pascal
Jörgensen (basse) et Jean-Marc Tristani (guitare).
Massacra enregistre plusieurs démos jusqu’en 1989 avant
de publier Final Holocaust , en 1990. Les Franciliens
s’engouffrent dans le death metal et enchaînent avec Enjoy the
Violence , en 1991.
Massacra, signé par Phonogram Allemagne, réalise Signs of
Decline et s’impose comme l’un des combos les plus violents
du mouvement. Matthias Limmer a pris la place de batteur.
En 1995, Björn Crugger intègre Massacra pour le dernier
disque Humanize Human . En juin 1997, Fred Duval meurt
d’un cancer et Massacra ne lui survit pas.
Matador’s
Groupe de Sens (89), fondé en 1983, par Arqué De
Amaro (basse), Arca De Amaro (chant) et Éric Huot (guitare)
Rom (batterie), Thierry Roblin (guitare). Les jeunes gens se
sont connus dans leur cité de la ZUP.
Les Matador’s adoptent le slogan suivant pour la sortie de
leur single « Canaille » en 1987 : « Après la valise en carton !!!
Voilà la guitare en béton… ».
En 1988, ils reviennent avec « Reviens-moi », un rock
débarrassé de l’influence lusitanienne. Ils remportent le trophée
de meilleur groupe dans un tremplin organisé à Val d’Isère et
sont de nouveau courtisés par les maisons de disques.
Ils récidivent en 1990, avec Spaghetti 4 étoiles , avec
Christophe Garnier (claviers) et Jean-Marc Pantzer (batterie).
L’équipe retourne en studio avec l’Américain Stiv Bator qui leur
répète souvent : « No compromise no regret ». Pas de
compromis, pas de regret, cela ferait un bon titre d’album,
mais les tensions provoquent la séparation des Matador’s et les
bandes restent inédites.
On retrouvera les frères De Amaro dans le groupe Newton
à l’occasion d’un hommage à Alain Bashung dont les Matador’s
reprenaient le « Gaby ».
Matchboxx
Trio parisien constitué en 1996 par Claire Deligny (basse /
chant), David Courtin (chant) et Benoît Bonté (claviers /
machines).
Matchboxx pratique une pop kitsch et humoristique
concrétisée par un premier EP Le chemin de la route , en
1997. Ils se produisent sur scène en cols roulés flashy.
Matchboxx publie son premier album Une Carrière en
Plomb , en 1999, sur lequel figure le chanteur Dave.
En 2003, Matchboxx place quelques titres sur des
compilations, avant de se séparer. Claire Deligny accompagne
quelques artistes comme Polo ( Satelittes) et chante également
en solo. David Courtin publie régulièrement des disques.
Mathématiques Modernes
Duo new wave parisien fondé en 1979 par Edwige Grüss
alias Edwige Belmore et Claude Arto.
Fabrice Emaer leur confie les clefs de son club Sept, rue
Sainte Anne, pour qu’ils puissent répéter leurs premiers
morceaux.
Mathématiques Modernes publie son premier single « Disco
Rough », produit par Jacno , en 1980.
Hervé Zénouda, l’ex-batteur des Stinky Toys participe à
l’enregistrement de l’album Les Visiteurs du soir qui distille une
pop synthétique douce.
Le duo se sépare en 1982. Edwige partira s’installer à New
York. Claude Arto a fondé Electromenagex avec Jean Néplin. Il
est décédé en août 2013. On a appris la mort d’Edwige en
septembre 2015.
Matmatah
Groupe fondé à Brest (29), en 1995 par Tristan Nihouarn
alias Stan (chant / guitare / claviers / flûte), Éric Digaire (basse /
guitare / piano), Cédric Floc’h alias Sammy (guitare) et
Jean-François Paillard (batterie).
En 1997, Matmatah sort un single « Lambé An Dro » qui
remporte un grand succès en Bretagne. Il est diffusé sur les
radios nationales et permet aux musiciens de se faire connaître.
Curieusement, ils ne parviennent cependant pas à sortir de la
sélection régionale pour les Découvertes du Printemps de
Bourges . Les Bretons se rendent malgré tout dans le Cher
pour jouer dans les bars et assurer leur promotion.
Matmatah enregistre son premier album La Ouache en
Angleterre avec Claude Chamboisier qui sévissait dans le Club
Dorothée sous le nom de Framboisier. Porté par « Lambé An
Dro » « Emma » et « L’Apologie », c’est un énorme carton avec
plus de 800 000 copies vendues. La tournée de 1999 leur
permet de jouer dans tout l’Hexagone.
Les quatre membres du groupe sont condamnés le 19 juin
2000 à 15 000 francs (2286 euros) d’amende chacun, pour
provocation à l’usage de stupéfiants par le tribunal correctionnel
de Nantes. Matmatah avait annoncé être dans le collimateur de
la justice pour deux de ses textes dont « L’Apologie » et pour
avoir lancé au public lors d’un concert : « Vous pouvez vous
asseoir et fumer un joint. ». Cette mésaventure leur inspire
« Quelques Sourires » qui figure sur Rebelote , en 2001. Avec
ce second essai, réalisé par Jesus Presley, producteur de Faith
No More, les Brestois abandonnent l’étiquette rock celtique qui
devenait trop pesante. DJ Pone s’invite sur deux morceaux.
Matmatah est invité dans les grands festivals d’été (Solidays,
Eurockéennes, Vieilles Charrues) et Lust for a Live sort en
2002, avec une reprise de « Toujours un coin qui me
rappelle » d’Eddy Mitchell. Benoît Fournier remplace Paillard à
la batterie pour les sessions de Archie Kramer . En octobre
2004, ce disque est lancé par le single « Au conditionnel »
largement diffusé sur les ondes. Le tour qui suit les emmène
jusqu’en Russie et en Inde.
En août 2006, Matmatah s’installe au Studio Vega de
Carpentras pour travailler sur les chansons de La Cerise . Le
dernier opus de l’orchestre sort en mars 2007. Une édition
limitée contient un CD enregistré à l’Olympia, le 31 octobre
2005.
Le 6 novembre 2007, Matmatah publie un communiqué qui
annonce sa séparation prochaine. Le dernier concert se déroule
à Plougastel-Daoulas, le 30 août 2008.
En 2015, le coffret Antaology contient les meilleures
chansons, des inédits et des versions live.
Matmatah se reforme à l’été 2016 pour enregistrer de
nouvelles chansons dans le Yorkshire.
Le Maximum Kouette
Groupe parisien, fondé en janvier 1993 par Sister Moon
(chant), Coxs (basse), Virginie (batterie) et Gen (guitare). Paka
(guitare) arrive quelques mois plus tard.
Le Maximum Kouette concocte un mélange festif de punk,
funk et reggae avec un engagement féministe. Les filles
écument les bars, dès 1993 et apparaissent sur les compilations
de Radio Nova et de Life Live in the Bar. Courtisées par les
labels, les musiciennes optent pour l’indépendance. Elles
autoproduisent un CD de cinq titres En Concert , en 1996.
En 1998, David (batterie) est le premier garçon à intégrer
la formation. Ben (trompette) et Robby (trombone) le rejoignent
peu après.
En 2000, Le Maximum Kouette publie enfin son premier
album Lundi je m’y mets qui alterne rock, ska et reggae.
Robby est remplacé par Marco (saxophone).
En 2002, Moi j’aime ça met en valeur la voix de Sister
Moon sur des titres comme « J’ai un démon » et « C’est
promu ». En 2004, One Two très fort, live commémore
l’ambiance festive de leurs concerts.
Depuis 2006, après l’album Et alors , il n’existe plus de
trace discographique du Maximum Kouette.
Mazerno
Duo de Cergy-Pontoise (95), fondé en février 1988 par
Nathalie Drouet (chant / claviers) et Serge Gallo.
En 1989, après quelques concerts, Mazerno autoproduit
Pulmonerfs .
En 1991, on retrouve leur titre « Backstairs » sur le maxi
Five Babies in the same cradle . Ils s’installent au Man Machine
Studio de Paris, avec leur réalisateur Pascal Magnier pour
capter les treize titres de Battle Horse qui sort en 1992. Ce
sera leur dernier disque.
MeeK
Stéphane-Franck Pascal est né à Montmorency (95), en
février 1971. Pendant sa jeunesse, il découvre la musique et
devient multi-instrumentiste. Il prend le pseudonyme de MeeK
pour lancer sa carrière.
Après un long séjour à Londres où il a joué avec des
formations locales, MeeK commence à composer et présente
ses premières œuvres sur internet. En 2002, il publie l’album
Psychotique sur lequel il a joué de tous les instruments. Le
disque est commercialisé au Japon où il remporte le succès.
Influencé par les Beatles, il reprend quatorze titres du groupe
de Liverpool sur Sleeping with Big Ben réservé au marché
nippon.
En 2004, MeeK traduit l’ouvrage de Paul McCartney et
Barry Miles Many Years From Now . Il sort également
Margaret et ses bijoux qui contient des sucreries pop comme
« A we sail across the sea » et « Les Vestiges du Caire ».
En 2008, MeeK retourne en studio avec trois guitaristes :
Joseph Chédid), Cyril Morana et Pierre Cohen (guitare). Sortie
de secours est coproduit par Maxime Monégrier du Sorbier. Le
titre « Six Feet Under » qui fait référence à la série américaine
du même nom est largement diffusé sur des radios
indépendantes.
En avril 2011, MeeK débute les sessions de Aristocracy sur
des magnétophones analogiques 24 pistes. Deux titres sont
dévoilés avant sa publication : « So Fresh » et « Monolith # 6 ».
L’œuvre finale n’est disponible qu’en téléchargement en avril
2015.
Mellow
Patrick Woodcock poursuit des études d’architecture, à
Versailles (78) et rencontre Nicolas Godin (futur Air ). Tous
deux partagent l’amour de musique et des instruments vintage.
Patrick participe aux prémices de Air avec les
enregistrements de Premiers Symptômes , puis décide de former
son propre groupe. En 1997, il fait la connaissance de Pierre
Bégon-Lours et Stéphane Luginbühl, deux ingénieurs du son et
ce trio va élaborer le son de Mellow.
Leur premier concert a lieu au théâtre Concorde de
Brighton avec trois autres musiciens pour exécuter fidèlement
leur musique. On les découvre au festival des Inrockuptibles, en
novembre 1998. Un maxi générique les met en lumière.
Leur premier album Another Mellow Spring est publié en
janvier 1999. Ils demandent à Roman Coppola de réaliser la
vidéo de la chanson titre. En retour, le fils de Francis-Ford
leur propose d’écrire la bande originale de son film CQ . Ils
récidivent avec un titre pour Novocaine de David Atkins, en
2001.
Désormais en duo, après le départ de Luginbühl, Mellow
sort Perfect Colors , en 2004. Ils tournent avec les membres
de Syd Matters.
Woodstock et Bégon-Lours créent leur propre studio, à
Saint-Cloud (92). Ils travaillent sur divers projets et
commercialisent City Lights , en 2014.
Stéphane Luginbühl a travaillé avec Dee Dee Bridgewater et
Gaëtan Roussel ( Louise Attaque ) pour l’album Ginger .
Melville
Né des cendres de Chelsea, en 1995, Melville est composé
d’Emmanuel Tellier (chant et guitare), Pierre Palmieri (basse),
Luc Durand (batterie) et Étienne Dutin (guitare).
Leur premier album Est-ce que l’Amour restera ?, enregistré
au studio The Chapel dans le nord-est de l’Angleterre, sort en
février 1998. Il est salué par la critique qui juge l’un des siens
puisque Tellier travaille aux Inrockuptibles.
Melville joue aux Eurockéennes de Belfort, à la Route du
Rock et dans d’autres festivals. Mais, alors que la production
du second disque est déjà entamée, un changement de
direction intervient au sein du label V2 et le groupe est prié de
trouver une autre maison de disques. Après un dernier concert
à l’Elysée Montmartre, Melville disparaît. Tellier et Durand
travailleront à nouveau ensemble, en 2005, sur un autre
projet : La Guardia.
Mémoriance
Groupe de rock progressif du Havre (76), formé en 1975,
par Didier Guillaumat (chant / guitare), Jean-Pierre Boulais
(guitare), Michel Aze (basse), Jean-François Périer (claviers) et
Didier Busson (batterie). Ces jeunes gens pratiquent une
musique exigeante et écrivent des textes cohérents.
Mémoriance publie Et après , en 1976, dont le morceau
titre dure plus de dix minutes. Les fans de musique planante
apprécient cette production.
En 1979, Pascal Liberge (claviers) et Christophe Boulanger
(batterie) sont intégrés dans l’orchestre avant les sessions de
L’Ecume des Jours , inspiré de l’œuvre de Boris Vian .
Après six années d’activité, Mémoriance se sépare en 1981.
Mendelson
Groupe parisien fondé en 1995 par Pascal Bouaziz (chant /
guitare) et Olivier Féjoz (contrebasse). Le nom est adopté après
avoir écouté une œuvre de Mendelssohn à la radio.
Mendelson publie son premier album L’Avenir est devant et
impose une chanson monocorde et hypnotique.
Quelque part , en 2000, est enregistré avec le batteur Meir
Cohen. La chanson se mêle au rock improvisé et au free-jazz.
Il est suivi par Seuls au sommet réalisé en 2003. Après ce
disque, Féjoz abandonne la musique pour travailler dans
l’édition.
En août 2007, le quatrième opus Personne ne le fera pour
nous ne trouve pas de distributeur et Bouaziz doit le vendre
via son site Internet. Devant l’engouement du public, un label
ressort le CD qui obtient d’élogieuses critiques.
En 2013, le triple album Mendelson est disponible. En
2015, Bouaziz et le batteur Jean-Michel Pirès enregistrent Bruit
noir .
Lizzy Mercier Descloux

Elisabeth Mercier est née en décembre 1956, à Paris, mais


c’est à Lyon qu’elle passe sa jeunesse. Elle revient dans la
capitale pour entrer aux beaux-arts et découvre le mouvement
punk. Avec son compagnon, Michel Esteban, qui tient la
boutique Harry Cover, rue des Halles, Elisabeth part à New
York, en 1975 et écoute la scène locale au CBGB. Elle raconte
ses aventures dans des articles pour le magazine Rock News.
Elle publie également un premier livre Desiderata qui mélange
poèmes, dessins et photographies.
La jeune femme apprend la guitare seule et commence à
jouer dans les clubs newyorkais. En 1978, elle enregistre un six
titres Rosa Yemen sous le nom de Lizzy Mercier Descloux, puis
l’album Press Color , l’année suivante avec des reprises de
« Fire » d’Arthur Brown et du générique de « Mission
Impossible ». Le succès reste confidentiel.
En 1981, la Parisienne sort Mambo Nassau , enregistré aux
Bahamas, qui comporte du rock, du funk et de la soul. Lizzy a
signé chez CBS France. En 1983, elle part en Afrique et se
promène entre l’Ethiopie et l’Afrique du Sud.
En 1984, Mercier Descloux revient de Soweto où elle a
enregistré un disque au cœur du ghetto black, bien avant que
d’autres artistes ne s’intéressent à cette culture. Elle va casser
la baraque avec le tube « Mais où sont passées les Gazelles »
et remporter le Bus d’Acier .
Pour « One For The Soul » qui paraît en 1986, Lizzy est
partie au Brésil où elle s’est laissé aller à des rythmes plus
soul. A la fin du disque, elle reprend « My Funny Valentine »
avec Chet Baker en personne, à la trompette, qui joue sur
cinq morceaux. Deux ans plus tard, Suspense sera produit à
Londres, avec Mark Cunningham.
Lassée de vendre peu de disques, Lizzy quitte le paysage
musical et se retire en Corse pour écrire et peindre. Elle
disparaît en avril 2004, des suites d’un cancer. Son premier
album est réédité en 2015, avec des titres bonus.
Mercyless
Groupe de death metal de Mulhouse (68), formé en 1987,
par Max Otero (guitare / chant), Stéphane Viard (guitare),
Gérald Guenzi (batterie) et Boris Mandavy (basse).
Ils optent pour le nom de Merciless avant de découvrir
qu’une formation suédoise l’utilise déjà. Ce sera donc Mercyless.
En 1990, leur premier EP Vomiting Nausea est terminé.
Deux ans plus tard, Rade Radojcic remplace Mandavy à la
basse pour Abject Offerings , un disque 100% death metal
enregistré sur un seize pistes par Colin Richardson (Napalm
Death, Massacra ).
En 1993, un nouveau bassiste, Didier Strenz, arrive pour
Coloured Funeral , suivi par deux tournées européennes.
Pourtant, leur label les abandonne en 1994.
L’année 1995 apporte de nombreux changements dans le
line-up : Pierre Lopès (basse), David Kempf (batterie) et Tom
Smith (claviers). Le style change également avec des
compositions plus sombres. C.O.L.D. sort en 1996, mais ne
bénéficie d’aucune promotion et disparaît des bacs. Cette
mésaventure provoque la mise en veille du combo.
C.O.L.D. ressort chez le label allemand Impact Records et
les Alsaciens enregistrent Sure to be pure , mais le disque est
un échec qui conduit à la séparation de Mercyless, en 2000.
En 2011, Mercyless se reforme avec Laurent Michalak
(batterie), Max Otero (guitare / chant), Stéphane Viard (guitare)
et Matthieu Merklen (basse).
Merzhin
Groupe fondé à Landerneau (29), en 1996 par Pierre Le
Bourdonnec (chant / guitare), Damien Le Bras (basse), Vincent
L’Hour (guitare), Ludovic Berrou (claviers / bombardes /
cuivres), Stéphane Omnes (guitare) et Mathieu Person (batterie).
Merzhin s’inspire du folk-rock, du punk et surtout du
folklore breton. En 2000, après deux EP, ils publient leur
premier album Pleine Lune avec quelques invités : Wig a Wag
et Jean-Pierre Riou ( Red Cardell ). Ils récidivent en 2002, avec
Adrénaline . Merzhin est convié à de grands festivals. En 2005,
Christophe Rossini remplace Person, à la batterie, pour les
sessions de Pieds nus sur la braise qui sort en 2006. Un live
est capté pendant la tournée qui suit.
Au printemps 2008, Jean-Christophe Colliou devient le
nouveau batteur pour le projet Merzhin Moon Orchestra avec
Baptiste Moalic (accordéon), Pierre-Antoine Colas (trompette) et
Emmanuel Chobriat (trombone).
Merzhin produit deux autres disques. Plus loin vers l’Ouest ,
en 2010 et l’excellent Des heures à la seconde , en 2014.
Los Mescaleros
Groupe fondé à Vienne (38), en 1986 par Jean-Paul Casas
(chant), Antoine Casas (basse), Alain Casas (guitare) et Georges
Casas (batterie).
Los Mescaleros publient le simple « She hits me », en 1987
chez Gougnaf. Les frères Casas, fils d’immigrés espagnols
apportent un son latino très apprécié, à la fin des années 80.
L’année suivante, le 25 cm « Little Big Horno » est
disponible. Les Casas enregistrent ensuite l’album Sangre de
fuego .
Peter Zaremba (Fleshtones) produit When the tiger kills the
dear , en 1991.
Le guitariste Charly Markarian les rejoint pour les sessions
de Modern Voodoo qui sort en 1994. Malgré de bons titres
comme « Histoire de loup », le disque se vend mal et les
Mescaleros se séparent. Les frères Casas formeront la Grizzly
Family.
Mescalito
Groupe bordelais formé en 1991 par Gilles Benedetto
(chant / harmonica), Alain Cozzoli (guitare), David Lavaud
(batterie), Xavier Barut (guitare), Fred Conchy (basse) et Phil
Davaud (claviers).
Mescalito autoproduit le maxi Fooling Myself , en 1992. Ils
pratiquent un rock classique honnête et apprécié du public
girondin.
Ils reviennent l’année suivante avec Rainy Afternoon . On
les retrouve une dernière fois en 1994, sur la compilation Coup
de Pouce .
Messageros Killers Boys
Groupe parisien fondé en 1981 par François J. Ossang
(chant), Jack Belsen (guitare), Gina Lola Benzina (claviers) et
Mr Nasti (batterie).
Messageros Killers Boys publie un premier simple « MKB
Provenance » et l’album Terminal Toxique , en 1982. Ossang,
son chanteur se distingue également dans la littérature et dans
le cinéma comme acteur, mais surtout en tant que réalisateur.
En 1984, ils s’associent avec Lucrate Milk pour Morituri .
En 1988, MKB sort Hôtel du Labrador , un disque de rock
hargneux et combattif.
Ossang utilise la musique de son orchestre pour ses films
Le Trésor des Iles Chiennes , Docteur Chance .
Après un dernier live, en 1996, Ossang met MKB en
sommeil et poursuit ses activités cinématographiques.
Metal Urbain
Groupe parisien créé en 1976 par Éric Daugus alias Éric
Debris (chant / machines), Claude Perrone (chant), Éric Feidt
alias Rikky Darling (guitare), Jean-Pierre Zing (machines)
Metal Urbain est bien décidé à mettre le pied dans la mare
d’un rock français en pleine léthargie. Leur passage au Golf
Drouot se termine par une bagarre générale et le public est
surpris par leur originalité. Pour une fois, les synthétiseurs ne
sont pas utilisés pour une musique planante, mais Metal Urbain
sait les faire sonner rock comme sur Panik , en 1977.
En 1978, Zing, Peronne et Rikky Darling sont partis. Debris
continue avec Jean-Louis Boulanger alias Hermann Schwartz
(guitare) et Patrick Boulanger alias Pat Lüger (guitare) pour le
single « Hystérie Connective ».
Le groupe reste désespérément parisien, malgré une
escapade en Angleterre, où ils enregistrent les prestigieuses
sessions de John Peel. Malheureusement, cette expérience ne
sera pas suivie d’effet, car le groupe manque de structure.
Metal Urbain ne gagne pas d’argent, mais les musiciens
continuent à s’amuser en inventant des variantes du groupe
comme Dr Mix et Metal Boys.
En 1980, Metal Urbain disparaît. On retrouvera Éric Debris
à la tête du label Bondage et du studio Mix it.
Metal Urbain se reforme en 2003, avec Vott (guitare) et
Jérôme Solo (machines) en renfort. En juillet 2015, ils se
produisent à Austin (Texas) avec Jello Biafra (Dead Kennedys).
Mickey 3D

A St Germain en Laye septembre 2016 (Tom Gardes)


Projet fondé en 1996, à Montbrison dans la Loire, par
Mickaël Furnon. Le jeune homme qui est le guitariste du
groupe 3dK, enregistre seul des démos jusqu’à l’arrivée
d’Aurélien Joanin (basse / batterie).
Mickey 3D publie ses enregistrements sur Mistigri Torture ,
en 1999. Ils assurent la première partie de Louise Attaque .
La persévérance paie, puisque le groupe, signé chez Virgin,
ressort Mistigri Torture à l’automne 2000. Mickey 3D enchaîne
avec une tournée et une participation au festival Inrockuptibles.
Les textes de Furnon séduisent par leur pertinence et leur style
original. Najah El Mahmoud arrive aux claviers pour les
sessions de La Trêve qui se déroulent à Genève et Avignon.
Le disque s’écoule à 80 000 exemplaires, en 2001.
Nicolas Sirkis choisit d’enregistrer « J’ai demandé à la
Lune » de Furnon pour l’album d’ Indochine Paradize . Le
single se vend à plus d’un million d’exemplaires, relance
Indochine et met le talent de Mickaël en lumière. Ce dernier
enchaîne avec Tu vas pas mourir de rire , en 2003.
« Respire » qui interpelle sur l’écologie est une nouvelle réussite
et le disque décroche le grand prix de l’Académie Charles Cros,
le prix Constantin et une Victoire de la musique.
Le bassiste Gregory Romestein rejoint Mickey 3D pour la
tournée qui suit avec le concert de Saint-Étienne capté pour le
CD – DVD live, avec l’inédit « Johnny Rep », hommage à
l’attaquant hollandais des verts.
Au début de l’année 2005, Furnon et ses amis débutent le
travail sur Matador . Le ton est plus léger et moins engagé
alors que la production est plus aboutie. Ils obtiennent un
disque de platine grâce aux ventes et tourne jusqu’à l’été 2006.
Une pause est décrétée pour permettre à chacun de se
consacrer à des projets personnels. En octobre 2008, Furnon
qui vient de sortir son premier opus solo, annonce que Mickey
3D n’existe plus car des tensions sont apparues entre les
musiciens. Il relance pourtant la machine, quelques mois plus
tard, avec de nouveaux collaborateurs : Fred Monaco (batterie),
Cécile Hercule (claviers / chant) et Manu Ventre (basse). Ils
réalisent La Grande Evasion publiée en septembre 2009.
En 2015, Furnon retrouve Najah El Mahmoud et recrute
Sylvain Gras (guitare), Guillaume Poty (basse) et Xavier Granger
(batterie) pour Sebolavy qui sort au printemps 2016.
Mikado
Duo parisien constitué en 1982 par Pascale Borel (chant) et
Grégori Czerkinsky (claviers / guitare).
Grégori et Pascale présentent leur premier maxi Par Hasard
, en 1982. Leur musique pop minimaliste est appréciée au
Japon où ils effectuent trois tournées.
Mikado revient à Paris pour enregistrer des chansons sous
le contrôle de Haruali Hosono (ex-Yellow Magic Orchestra).
L’album éponyme, en 1985, marque les esprits avec des clips
étonnants et les photos du duo par Pierre et Gilles.
Pascale se retire quelques années pour donner naissance à
deux enfants. En mai 1990, Mikado propose les maquettes de
sa nouvelle production. L’enregistrement est prévu en
septembre, mais leur directeur artistique est remercié par CBS
qui refuse alors de produire le disque. Le duo ne survit pas à
cette déconvenue.
Pascale Borel travaille alors avec Étienne Charry ( Oui Oui )
puis enregistre un disque en solo, en 2005 : Oserai-je t’aimer .
Grégori Czerkinsky a publié un album solo, en 1998 qui
comprend « Natacha » et « Les sacs plastiques ». Il signe les
bandes originales de quelques films dont Le Derrière et Adieu
je reste .
Les Milkmen
Les Rouennais Fabrice (chant / guitare) et Jean-Marie
(guitare / basse) jouent ensemble depuis 1982, avec Borstal,
puis les Koalas, en 1985. En mars 1989, ils poursuivent
l’aventure sous le nom des Milkmen, avec Xavier (basse) et
Alain (batterie).
Le changement de nom coïncide avec la sortie du 45 tours
« Salvation » qui leur permet d’être invités sur France 3
Normandie. Ils assurent la première partie de Kid Pharaon au
Petit Quevilly (76).
Après quelques concerts, Fabrice et Jean-Marie doivent
abandonner les Milkmen à cause de leurs obligations
professionnelles.
Jean-Jacques Milteau
Jean-Jacques Milteau est né à Paris en avril 1950. Ce
jeune homme de la Porte d’Italie découvre le blues et
l’harmonica avec les disques de Sonny Terry.
Au début des années 70, Milteau commence à enregistrer
avec de nombreux artistes (Barbara, Bill Deraime , Renaud,
Jean-Jacques Goldman). Il publie son premier disque Special
Instrumental , en 1973. En 1975, il accompagne Eddy Mitchell à
l’Olympia et joue pour l’occasion avec Charlie McCoy, l’un de
ses maîtres.
En 1996, sur Merci d’être venus , il réunit la crème de la
chanson française avec Francis Cabrel, Florent Pagny, Charles
Aznavour ou Eddy Mitchell.
En 1999, il sort l’album Bastille Blues et se produit à
l’Olympia. En 2003, Gil Scott-Heron et Howard Johnson
l’accompagnent sur Blue 3rd .
Milteau poursuit sa route entre collaborations et projets en
solo. En 2015, il présente Lead Belly’s Gold , avec Eric Bibb.
Marc Minelli

Après avoir été le leader de Vynil Street, le Havrais Marc


Minelli entame une carrière solo en 1981. Il sort un premier 45
tours, « Stranded in The City », enregistré à New York avec la
complicité de Willy Loco Alexander, un ancien du Velvet
Underground et des Taxi Boys.
En 1988, Minelli sort Faces , réalisé par Jérôme Soligny ,
avec la participation de Guy-Georges Gémy ( Little Bob Story ) :
onze titres qui reflètent les palettes sonores de l’artiste. Le
single « Love Atomic » lui permet de passer à la télévision.
En 1991, il présente Casiorchestra Kitchen Music Vol 1 , un
album de démos enregistrées à la maison sur son clavier et
destinées à démarcher des maisons de disques. Il ouvre pour
Jean-Louis Aubert et Chris Isaak.
En 1994, Marc publie un CD avec les Tziganes Turcs
d’Istambul, son nouveau groupe. Il reprend « Temptation » de
Tom Waits.
En 2001, Marc initie le projet Electro Bamako qui célèbre
la musique malienne. Plusieurs disques seront édités. Il revient
au rock avec Echelle Humaine , en 2004.
En 2010, Minelli mixe Muddy Waters , à New York, avec
Florent Barbier ( Roadrunners ). Il collabore avec Dominic Sonic
et se produit seul sur scène avec sa guitare et son laptop
commandé au pied.
Minimum Vital
Groupe de rock progressif de Bègles (33), fondé en 1985,
après la séparation de Concept par Jean-Luc Payssan (guitare),
Christophe Godet (batterie), Éric Rebeyrol (basse) et Thierry
Payssan (claviers).
Minimum Vital publie une cassette Envol Triangles qui
sonne plutôt jazz-rock.
Dans leur premier disque Les Saisons Marines , en 1988, le
quartette réussit une ambitieuse fusion entre le jazz, le rock
progressif et le classique. Ils assurent la première partie de
Ange , à Bordeaux.
Pendant l’été 1989, ils enregistrent Sarabandes à Château
L’Evêque (24). L’album sort en CD l’année suivante. En 1992,
Minimum Vital se produit à Paris et travaille sur La Source au
studio Pro System.
En 1994, Sonia Nedelec devient la chanteuse de l’orchestre
et Charly Bernat remplace Christophe à la batterie. En 1997,
Esprit d’Amor est disponible. Les disques s’enchaînent au gré
des disponibilités des musiciens. Sur Capitaines , en 2007, on
retrouve les frères Payssan et Rebeyroll. Leur dernière
production Pavanes est sortie en 2015.
Minuit
Groupe parisien créé en 2013 par Simone Ringer (chant)
et Raoul Chichin (guitare), Joseph Delmas (guitare), Tanguy
Truhé (batteur) et Clément Aubert (basse).
Quand on entend le chant de Simone, on retrouve les
intonations de sa mère Catherine Ringer et le jeu de guitare de
Raoul rappelle celui de son père Fred Chichin ( Rita Mitsouko ).
Minuit propose une pop de qualité et ne se pose pas de limite
pour faire ce qui lui plaît.
Ils sont invités à se produire au Printemps de Bourges , en
avril 2015. Après le single « Flash », ils sortent un EP de cinq
titres en septembre 2015.
Au lendemain de la mort de Prince, le 22 avril 2016,
Minuit lui rend hommage sur la scène du Grand Journal de
Canal + avec une reprise de « Kiss ».
Minuit Boulevard
Groupe d’Asnières sur Seine (92), formé en 1977 par
Jacques Manoukian (chant / guitare), Yves Jaget (guitare),
Fabrice Blareau (basse), Gilles Campaux (batterie) et Guerdjou
Boudjman (chant).
Les Franciliens suivent le parcours classique avec le passage
obligé au Golf Drouot , en 1977 et les premières parties avant
de signer chez Pathé Marconi. En 1979, Minuit Boulevard
publie Service Compris qui contient des titres percutants comme
« Je marche seul », « Lisa » et « Tu risques ta peau ». Comme
ils le définissent eux-mêmes, le côté Minuit, c’est la fête et le
côté Boulevard, c’est la violence.
Fin 1979, le groupe connaît un changement de personnel.
Autour de Boudjman, on retrouve Jack Ballester (batterie),
Patrick Mullot (basse), C. Martens (guitare) et Rebel (guitare).
Minuit Boulevard ne bénéficie pas de la même promotion
que Téléphone , mais l’orchestre aura une seconde chance, en
1981, avec un second disque Automatick Rock qui passera
inaperçu et sonnera leur glas.
Misanthrope
Groupe de hard rock de Livry-Gargan (93), fondé en 1988
par Philippe Courtois de l’Argilière (chant) et Charles-Henri
Moreac (guitare).
En 1991, Misanthrope publie le split « Hater of Manking »
avec les Chiliens de Torturer. Leur premier véritable album
Variation on inductive theories arrive en 1993.
L’année suivante, ils sortent Miracles : Totem Taboo qui
comporte trois parties : « L’Héautontimorouménos », « Evangile »
et « The Mandrake », avec Jean-Jacques Moreac (basse) et
Alexandre Iskander (claviers). Ils enchaînent avec 1666…
Theatre Bizarre , en 1995.
En 1997, trois nouveaux font leurs débuts sur Visionnaire :
Alexis Phelipot (batterie), Sergio Gruz (claviers) et Jean-Baptiste
Boîtel (guitare).
En 2002, Gaël Ferret (batterie) et Anthony Scemama
apportent un peu de stabilité à un line up toujours perturbé
par les mouvements de musiciens. Sadistic Sex Daemon est
suivi, en 2004, par Misanthro-Thérapie : 15 années d’analyse ,
une compilation live avec des reprises de « L’Elite » de Trust et
de « Reborn through hate » de Coroner.
En 2008, IrremeDIABLE est inspiré par l’œuvre de Charles
Baudelaire.
Misanthrope poursuit sa quête d’un metal sans concession
destiné à un public de connaisseurs avertis. En 2013, Ænigma
Mystica est disponible dans un format double CD et DVD.
Les Missiles
Groupe d’Oran, en Algérie, formé au début des années
soixante par Bernard Algarra (chant), Robert Suire (guitare),
Bernard Ségura (batterie) et Emmanuel Gonzalez (guitare). Leur
carrière débute véritablement quand les garçons se retrouvent
après leur départ forcé vers la France, en 1962.
En 1963, après le premier simple « Le roi des fous », les
Missiles décrochent un hit avec « Sacré dollar », une reprise du
Kingston Trio qui plaît au public. Leur force repose sur des
harmonies vocales efficaces. Ils enchaînent avec « Je sais que
tu triches » et « Tu chang’ras d’avis » qui sort également au
Canada.
Les Missiles multiplient les disques : « Quand on est jeune »
avec le poignant « Quand il faut s’en aller » qui touche les
rapatriés d’Algérie, « Fume, fume, fume », reprise des Beach
Boys, « Pas aujourd’hui » et « Cache-toi vite ». Ils
commercialisent également un 33 tours.
En 1965, les Oranais publient trois EP : Je n’en veux pas
d’autres que toi , avec la reprise de « Boum ! Boum » de
Muddy Waters et « Il faut oser » des Beatles (I’m a loser),
« Une porte ouverte » et « C’n’est pas nécessairement ça ».
Les Missiles se séparent, en 1967, après un ultime disque
« Deux mois, c’est long ». Un second déchirement pour les
musiciens.
Mistral
Groupe de Saint-Jean-Cap-Ferrat (06), fondé en 1977 par
Jean-Pierre Bruno (chant), Benjamin Laplace (guitare / chant),
Jean Sovieri (basse) et Didier Claes (batterie).
Les sudistes montent à Paris pour jouer au Golf Drouot ,
puis enchaînent au Gibus, Rose Bonbon et la Main Bleue. Ils
décrochent un contrat d’édition et signent pour enregistrer
l’album Sexy Beau , en 1979. Les garçons se sentent plus
proches de la New wave que du rock’n’roll. Le 28 mars 1979,
Mistral ouvre pour Scorpions, au Stadium, porte d’Ivry. Leur
morceau « Fils de l’acier » fait un bel effet sur scène. La
tournée triomphale de 1979 s’achève par la chute de
Jean-Pierre Bruno qui se retrouve avec une jambe dans le
plâtre.
En 1980, Mistral enregistre le 45 tours « Unisex » et assure
la première partie du jeune groupe irlandais U2. Puis, Jean
Sovieri quitte l’orchestre et André le remplace à la basse, alors
que Florence Berthault est engagée comme choriste.
Benjamin part vivre à Londres avec sa compagne. Il sera
rejoint par Jean-Pierre et, quelques années plus tard, les deux
amis créent Ménage à trois avec une boîte à rythme. Ils
publient le simple « Amants d’un jour ».
Eddy Mitchell

Paris 2016 (Josette Roubaud)


Claude Moine est né à Paris, en juillet 1942. Après le
certificat d’études, il a quitté l’école pour entrer dans la vie
active et profite de ses déplacements de coursier du Crédit
Lyonnais pour se rendre au Golf Drouot où il écoute tous les
bons disques de rock.
Claude décide rapidement de devenir chanteur sous le
pseudonyme d’Eddy Mitchell et se retrouve avec les Five Rocks,
rapidement rebaptisés Chaussettes Noires pour des raisons
publicitaires.
Le succès du groupe ne cache pas ses limites et après un
premier disque en solo Voici Eddy… c’était le soldat Mitchell, le
chanteur décide de se séparer de ses musiciens le 31 décembre
1963. Il part en Angleterre et enregistre Eddy in London dans
lequel il rend hommage à Buddy Holly et Eddy Cochran avec
« J’avais deux Amis ».
Comme la plupart des yéyés, Mitchell adapte les tubes
anglo-saxons avec bonheur. « Repose Beethoven » sur
« Panorama » et « Toujours un coin qui me rappelle » sur
« Toute la ville en parle… Eddy est formidable » sont plébiscités.
Dès 1965, sa musique flirte avec le rhythm’n’blues. En
1967, il repart en Angleterre et s’envole vers l’Alabama et
revient avec De Londres à Memphis qui contient le hit
« Alice ».
Jean Giraud dessine la pochette de Sept colts pour Schmoll
, en référence aux héros de western d’Eddy.
Il connaît une courte traversée du désert, au début des
années 70. Alors qu’on ressort les tubes des Chaussettes Noires
, Eddy décide de s’immerger aux sources du rock’ n roll, à
Nashville. L’album Rocking in Nashville , en 1974, est une
véritable surprise et remet le chanteur en selle.
En 1980, il fête ses vingt ans de carrière, et le slow
« Couleur Menthe à l’Eau » est un immense succès. Il cumule
alors les casquettes d’acteur ( I Love You, La Totale ),
présentateur de la Dernière Séance et chanteur à succès pour
« Le cimetière des Eléphants », « Nashville ou Belleville » et
« Lèche-bottes Blues », en 1989.
En décembre 1993, Mitchell s’attaque à un pari insensé : se
produire dans plusieurs salles parisiennes, en interprétant dans
chaque endroit un répertoire différent. Au Casino de Paris, c’est
un big band qui l’accompagne, alors qu’à l’Olympia, il chante
ses rocks les plus célèbres. Au Zénith, il présente un tour de
chant plus proche de la variété, avec ses fameuses ballades et
au Palais Omnisports de Bercy, il reprend l’intégralité des trois
spectacles pour une soirée marathon.
Au printemps 1994, c’est en romancier qu’il réapparaît. Pt’it
Claude , largement autobiographique, raconte le Paris des
années 50.
Eddy mène sa carrière entre disques et concerts, mais en
octobre 2010, il débute son ultime tournée Ma dernière séance
qui se termine en septembre 2011. Il continue de produire des
disques avec Héros , en novembre 2013.
En 2014, Eddy et Johnny Hallyday sont à l’affiche de
Salaud on t’aime de Claude Lelouch. On les retrouve en
novembre, sur la scène de Bercy, en compagnie de Jacques
Dutronc pour les concerts des Vieilles Canailles.
En octobre 2015, Mitchell publie Big Band et se produit au
Palais des Sports en mars 2016.
Mocking Birds
Groupe parisien fondé en 1995 par Matthieu Hérin
(guitare / chant), Laurent Madera (basse), Olivier Viellefond
(guitare) et Pascal Smolarski (batterie).
Mocking Birds pratique une pop influencée par les Beatles
et Joy Division. Ils publient leur premier disque Contradictions ,
en 1996 avec la participation d’Éric Martin à l’harmonica.
Un second disque Ascendancy paraît en 1998, mais les
musiciens constatent rapidement les limites de leur projet et se
séparent en mai 2000. Hérin intègre Vendetta avec Sylvie
Hoarau (future Brigitte), puis joue pour Frandol (ex-
Roadrunners ).
Modern Guy
Groupe parisien créé en 1979 par Jean-François Cohen
(basse), Guillaume Israël (chant), Yan Leker (guitare) et Philippe
Férin (saxophone).
Modern Guy devient l’un des piliers du Rose Bonbon où il
partage l’affiche avec Taxi Girl.
En 1980, ils partent ensuite enregistrer à New York Une
nouvelle vie produit par John Cale (Velvet Underground).
Modern Guy sort le simple « Electric Sylvie » dont la musique
flirte avec le disco.
Malgré une intense énergie, Modern Guy se termine en un
grand gâchis humain et artistique. Jean-François Cohen se met
alors à écrire des chansons pour les autres et lui-même. Cela
lui prendra dix longues années pour réaliser un album sous le
nom de Jean-François Coen. Malgré un clip génial, « La Tour
de Pise » ne connaîtra qu’un succès… d’estime. Yan Leker
jouera avec Lio. Guillaume Israël est décédé en 1987.
Moderne
Groupe fondé à Tours (37), en 1979 par Gérard Lévy et
Thierry Teyssou, membres de Rouge Baiser . Ils rencontrent le
chanteur Bernard Guimond qui remplace Dominique Marchetti
et le vidéaste Patrick Millérioux pour vivre pleinement la
technologie des années 80.
Moderne travaille ses morceaux sur un Oberheim, des
séquenceurs, des boîtes à rythmes et un mini moog. Le
résultat séduit le label Arabella et le premier album est
enregistré en 1980 et mixé à Düsseldorf par Joschko Rudas.
Le titre Indicatif connaît un succès d’estime, mais le 33
tours est trop novateur pour atteindre le grand public. Un
second disque est produit l’année suivante : L’espionne aimait la
musique qui contient « Mercenaire solitaire ».
Ce nouvel essai est un échec qui précipite la fin de
Moderne. Les deux galettes deviennent des pièces de collection
très recherchées. Ils seront réédités en 2009, sous la forme
d’un double LP.
Les Molards
Groupe punk de Montpellier (34), formé en 1995 par Nico
(chant), Titi (basse), Christian (batterie) et Julien (guitare).
Leur nom est inspiré du livre de Boris Vian « J’irai cracher
sur vos tombes ». Ils suivent tout naturellement la voie tracée
par les glorieux anciens ( O.T.H et les Sheriffs ). Libertaires, ils
chroniquent le monde sur des riffs acérés et des refrains
motivants.
Les Molards sortent Persiste et saigne , en 1999, puis
Tremblement de tête , en 2002. Tout en poursuivant leurs
activités professionnelles, les musiciens continuent leur
engagement contre le libéralisme.
En 2006, leur troisième album Des sourires et des armes
est toujours aussi virulent.
En 2013, les Molards réalisent leur premier live Utopistes à
suivre . Ils considèrent d’ailleurs qu’ils sont meilleurs sur scène,
soutenus par le public.
Molodoï
Paris 1993 (Dominique Grandfils)
Groupe parisien fondé en septembre 1990 par François
Guillemot (chant), Nanouche (basse), Spirou (guitare) et Nino
(batterie).
Après la saga Bérurier Noir, François fonde un véritable
combo qui va fédérer ses anciens fans. Irrécupérables évoque
les orphelinats roumains, les « Politichiens » et la chute de
Saïgon, le « 30 avril 1975 ».
En 1991, Dragon Libre est conçu dans l’espoir qu’il porte
chance aux peuples encore sous le joug du communisme.
Tours engagé, François évoque également les Harkis, les jeunes
irlandais et la violence. Pascal Kung Fu les rejoint sur scène
avec son saxophone.
Consécutivement à l’arrêt de New Rose, dont François était
salarié, Molodoï signe chez Squatt, un label de Sony Music.
Royaume de Jeunesse est publié en 1992. Vincent remplace
brièvement Nino à la batterie, avant l’arrivée de Fred.
Suite au live « On est là » enregistré à Agen, Molodoï
retrouve Patrick Duffy (The Ruts) pour enregistrer Tango
Massaï avec les claviers de Seamus (Madness).
Molodoï se sépare le 20 septembre 1996, six ans, jour
pour jour après sa création.
Mome Rath
Groupe parisien de cold wave, constitué en 1982 par Pat
Nevero (chant / guitare), Éric Éric (basse), Crik (guitare) et
Laurent Petersen (batterie).
Mome Rath autoproduit son premier 45 tours « Advising »
avec un tirage à 200 exemplaires.
En 1985, Mome Rath publie Apratima puis débute
l’enregistrement de Sarasvati . Quand l’album sort près de deux
ans plus tard, seuls Pat et Éric sont encore présents, mais
pour quelques mois seulement, avant le split final.
Mona Lisa
Groupe de rock progressif d’Orléans (45), fondé en 1973
par Dominique Le Guennec (chant), Pascal Jardon (guitare),
Jean-Luc Martin (basse), Francis Poulet (batterie) et Jean-Paul
Pierson (claviers).
Un premier album Escapade est produit en 1974 par
Jean-Michel Brézovar, le guitariste d’ Ange . C’est donc tout
naturellement que Mona Lisa va se retrouver en première
partie des vedettes de Belfort.
Ils poursuivent l’année suivante avec Grimaces , puis Le
petit violon de M. Grégoire , en 1976. Sans doute leur meilleure
production. Sur scène, Mona Lisa n’hésite pas à donner un
show théâtral comme ceux de la première formule de Genesis,
avec Peter Gabriel.
En 1977, Avant qu’il ne soit trop tard clôt le chapitre
progressif de Mona Lisa. Le Guennec et Jardon partent et
Francis Poulet prend le micro, alors que Michel Grandet est
enrôlé aux claviers.
Vers Demain , publié en 1979, marque un virage rock FM,
avec le batteur Patrick Morinière et le bassiste Jean Betin. Le
public ne se reconnaît pas dans cette évolution, même si les
compositions sont brillantes. L’échec commercial est fatal à la
formation qui se sépare.
En 1998, Dominique Le Guennec ressuscite Mona Lisa avec
de nouveaux musiciens : Philippe Maury (basse), Benoît de
Gency (batterie), Alain de Lille (claviers) et Guillaume de la
Pilière (guitare). Ils produisent l’album De l’ombre à la lumière ,
puis un live Progfest 2000 enregistré aux États-Unis.
Montecarl
Groupe parisien formé en 1996 par Philippe Uminski
(guitare / chant), Jérôme Gout (basse), Stéphane Salvi (guitare)
et Hervé Bouétard (batterie).
Montecarl ne se sent pas porté par un courant particulier
et pense qu’il peut y avoir un rock français qui intègre des
éléments sixties et punk mis au goût du jour. Les musiciens
considèrent que tous les morceaux doivent être conçus comme
des singles à l’ancienne, mais sans « putasserie ».
Après quelques concerts, ils enregistrent Quatuor sonique
qui sort en 1998. Les critiques sont élogieuses, mais les ventes
restent modestes.
Alors que Montecarl prépare son second disque, les
tensions arrivent et les quatre jeunes gens abandonnent. Salvi
et Bouétard poursuivent leurs carrières avec A.S. Dragon , alors
qu’Uminski débute une carrière solo et se lance dans la
production avec Johnny Hallyday , en 2008. A l’automne 2016,
il présente son deuxième opus Au Rythme de la Vie .
Montparnasse
Le Parisien Philippe Deyrieu (guitare / chant) s’entoure de
musiciens pour créer Montparnasse. Finalement, le projet
devient personnel et son voisin Jean-Patrick Capdevielle produit
les premiers titres de Anachronique réalisé en 2007 par Ken
Ploquin.
Pour le second disque, Deyrieu s’installe à Abbey Road
avec Chris Bolster (McCartney, Oasis, Coldplay) et l’intitule
naturellement Studio d’eux , en référence aux Beatles. Sur
l’album, publié en octobre 2013, figure le titre « Quand j’étais
Jean-Paul Belmondo » et Montparnasse se retrouve invité dans
l’émission de Michel Drucker consacré à l’acteur. .
En 2014, Philippe Deyrieu compose la bande originale du
film Le Cœur des hommes 3 et reprend une tournée. En 2016,
il fait appel au financement participatif pour sa nouvelle
production.
Moriarty
Groupe franco-américain fondé en 1995 par Charlène
Dupuy (chant), Médéric de Vanssay (batterie), Thomas
Puéchavy (hamonica), Arthur B. Gillette (guitare / piano),
Stephan Zimmerli (contrebasse / guitare), Charles Carmignac
(guitare / dobro) et Davide Woods (saxophone).
Leur nom est une référence à l’un des héros de Sur la
route de Jack Kerouac : Dean Moriarty. Les jeunes gens
commencent par reprendre des standards de blues pendant
quelques années. Ils décident ensuite de composer leurs
propres morceaux, mais Charlène, Davide et Médéric vont
quitter l’aventure.
La chanteuse Rosemary Standley rejoint Moriarty en 1999.
Il faut attendre 2005 pour entendre leur premier CD
autoproduit de huit titres : The Ghostless Takes . Leur univers
musical s’apparente au folk américain, mais ils piochent
également dans les autres folklores. La même année, ils
rencontrent les metteurs en scène Jérôme Deschamps et
Macha Makeïeff (Les Deschiens) qui vont co-produire leur
véritable premier album, en 2007, Gee Whiz but this is a
lonesome town qui deviendra disque d’or. Moriarty se produit
au Printemps de Bourges , aux Eurockéennes de Belfort et à
Solidays, en 2008. Ils reprennent « Enjoy the silence » de
Depeche Mode pour une compilation.
En 2009, les musiciens composent pour des spectacles de
Deschamps et Makeïeff et celui d’Agnès Obadia. L’année
suivante, ils décident de fonder leur propre label Air Rytmo
pour ne plus subir les pressions de délai et se réconcilier avec
leur propre lenteur.
En mars 2011, Moriarty est sur la scène du Trianon pour
présenter The Missing Room publié quelques semaines plus
tard. Une tournée emmène la troupe d’Europe en Australie, en
passant par le Canada et le Japon. Vincent Talpaert et Éric
Tafani accompagnent le quintette à la batterie et aux
percussions.
En 2013, deux disques sont élaborés : Moriarty meets
Mama Rosin , enregistré avec les suisses de Mama Rosin, au
Studio Pigalle, qui sort en vinyle pour le Disquaire Day. Avec
Fugitives, ils reprennent onze classiques du répertoire du folk
américain des années vingt et trente. L’occasion pour Rosemary
de chanter en français avec « Belle », une chanson du créole
cajun.
En 2015, Moriarty conçoit Epitaph , où se mêlent
harmonieusement l’acoustique et l’électrique pour sublimer le
chant de Standley, sur ces compositions produites par Renaud
Letang.
Jacky Moulière
Jacques Moulières est né en avril 1944, à Villeneuve-le-Roi
(94). En 1955, il apparaît au cinéma, dans « Chiens perdus
sans collier » de Jean Delanoy. On le retrouve dans d’autres
films où il interprète des rôles d’enfant.
En 1962, Moulières est un guitariste de rock dans « Un
clair de lune à Maubeuge », aux côtés de Sylvie Vartan. Ce
rôle de composition l’amène à signer avec le label d’Henri
Salvador qu’il a rencontré pendant le tournage.
Devenu Jacky Moulière, il publie son premier EP « A deux
pas d’un ange » et « Tu me rappelles ma mère ».
Au printemps 1963, il adapte les Crystals avec « C’est la
seule fille que j’aime », puis décroche un tube avec sa
composition « Valérie ».
En 1964, Jacky est déjà un ancien, malgré ses vingt ans et
doit lutter contre la concurrence des yéyés. Il parvient à obtenir
un dernier succès avec « Drôl’ment sympa ! », pendant l’été.
En 1966, Moulière change de label, mais ses titres « Tu dis
oui », « Pas n’importe quoi » et « Accident d’été » sont des
échecs.
Un ultime 45 tours « Chaque fois » est publié en 1969,
avant que Jacky ne renonce à la musique.
Moulière attaque Christophe pour plagiat car il estime que
la chanson « Aline » ressemble trop à « La Romance » sortie
en 1963. Vainqueur en première instance, il est débouté en
appel, à la fin des années 70. Jacky s’est installé au Québec.
Moustique
Michel Grégoire est né à Paris, en août 1942. Il s’initie à
l’accordéon, mais sa mère lui offre une guitare, en 1958.
Dès 1962, Michel forme un groupe et se produit au Golf
Drouot . Il choisit le surnom de Moustique qui lui était déjà
donné à l’école, en raison de sa petite taille. Il remporte le
concours de la guitare d’Or et publie son premier 45 tours
« Je suis comme ça », reprise du « My Way » d’Eddie Cochran.
La presse s’intéresse à ce jeune phénomène, mais veut
absolument l’opposer à Johnny Hallyday . On raconte même
qu’il fréquente des gangsters, et il passe quelques jours à la
prison de la Santé après s’être bagarré avec un policier.
Son image est écornée et sa carrière va en pâtir. Lors
d’un spectacle organisé à la salle Wagram, le public, bloqué par
la police, ne peut entrer. Le 23 juin 1963, le chanteur doit
participer au fameux concert de la Place de la Nation, mais
Lucien Morisse, d’Europe n°1, refuse de le laisser monter sur
scène. Ses disques se vendent mal et Moustique estime que
Barclay s’est mal comporté avec lui et lui a gâché sa carrière.
Le chanteur publie un autre EP en 1964, avec « Joy Joy
Joy » et « Donna », mais le mal est fait et Michel Grégoire
rentre dans l’ombre.
Moustique revient en 1975, avec le single « Mister Gene
Vincent » et une nouvelle version de « Je suis comme ça ».
C’est malheureusement un échec commercial. Michel ouvre une
guinguette avec sa mère, sur les bords de Marne, mais
l’établissement est ravagé par un incendie, en 1991. Il faut
attendre 1994 pour retrouver les chansons de Moustique sur
un CD.
En 2005, Moustique chante avec Little Richard, à l’Olympia.
Il continue de se produire sur scène dès qu’il le peut, mais
avec la sensation qu’on lui a volé les plus belles années de sa
vie d’artiste.
Movement
Groupe new wave fondé à Aix en Provence (13), en 1982
par Éric Simonet (guitare / chant), Joachim Cohen (basse),
Gilles Pradel (batterie) et Frédéric Elfassy (claviers).
Movement bénéficie des textes de l’Anglais Ian Harris qui a
travaillé avec Joy Division. En janvier 1983, ils remportent le
tremplin du Grand Odéon de Montpellier devant Reflex.
Quelques mois plus tard, ils produisent le premier single
« Perfect Day » et passent au Printemps de Bourges .
Repéré par le label indépendant Contorsion, Movement
publie un mini LP éponyme en 1984.
L’année suivante, l’orchestre connaît un important
changement de personnel et Simonet recrute Matthieu Rabaté
(batterie), Luc Dumouchet (basse) et Richard Lee (claviers).
Cette formation enregistre l’album Movement en 1987 avant
de disparaître quelques mois plus tard. Éric Simonet est devenu
ingénieur du son.
Moving Gelatine Plates
Dès 1965, Didier Thibault et Gérard Bertram jouent de la
guitare ensemble. Après avoir sévi dans The Lines, ils fondent
Moving Gelatine Plates avec Gérard Pons (batterie) et Maurice
Helmlinger (claviers / saxophone / flûte / trompette). En juillet
1969, la formation répète assidûment et donne son premier
concert à la MJC de leur ville : Sartrouville (78).
En mars 1970, Moving Gelatine Plates fait sensation au
festival Music Evolution qui se déroule au Bourget avec Pink
Floyd, Ginger Baker Airforce, Procol Harum et Kevin Ayers.
Après avoir joué sur une petite scène, ils sont plébiscités pour
se produire avant les Pretty Things. Les Franciliens remportent
aisément le tremplin du Golf Drouot .
En juillet 1970, Moving Gelatine Plates joue au festival
Riviera de Valbonne, avec Frank Zappa, Magma ,
Crouille-Marteaux et Gong . Fort de ces passages, le groupe ne
laisse pas insensibles les labels et signe chez CBS. Il enregistre
un premier single en décembre 1970 puis un album éponyme
au studio Davout après une semaine de sessions. Cette
première production, en juin 1971, contient de superbes plages
instrumentales qui évoquent le rock progressif de Soft Machine.
Moving Gelatine Plates retourne vite concocter de nouveaux
titres au studio des Dames. The world of genius Hans paraît
en février 1972 et confirme les bonnes dispositions du quartette,
malgré un échec dû à une absence de promotion et une
commercialisation défaillante. Philippe Patron intègre le groupe
aux claviers alors que le batteur Gérard Pons est remplacé par
Alain Clarel (ex- Michel Polnareff ).
Le 4 juin 1972, Moving Gelatine Plates donne son dernier
concert à Sartrouville. En août, ils acceptent un contrat pour
jouer des reprises dans un hôtel d’Honfleur, mais au bout de
trois jours de pluie continue, ils doivent rentrer à Paris. Ils
revendent leur camion et la sono et décident d’arrêter.
En 1978, Thibault lance Moving avec de nouveaux
musiciens, mais l’album de 1980 passe inaperçu. Une nouvelle
tentative sous le nom original et Removing ne rencontrera pas
plus de succès. Le premier disque de 1971 est réédité en 2014
avec un vinyle rose translucide et le 45 tours regroupant les
premiers enregistrements.
Mr Hyde
Groupe de Saint Malo (35), fondé au printemps 1979 par
Yannick Sandoval (chant), Hervé Chevrinais (guitare), Phlippe
Davaux (basse) et Philippe Leberichel (batterie). On les
découvre en première partie de Renaud, à Rennes, en mai 79.
En septembre 1979, Mr Hyde enregistre une démo de trois
titres à Melesse. A la fin de l’année, les deux Philippe sont
remplacés par Jacques Gicquel (basse) et Philippe Thierry
(batterie).
En avril 1980, le 45 tours autoproduit « Trop Belle » est
commercialisé. En août, Mr Hyde réalise « Trop Chère pour
toi » pour la compilation Rock’n’Rennes, puis se produit au Golf
Drouot en octobre.
En novembre 1980, les malouins sont de retour en studio
pour travailler sur un 33 tours qui ne verra jamais le jour. Mr
Hyde disparaît en 1981.
En mars 2015, Mr Hyde revient sur scène à la Nouvelle
Vague de Saint Malo et un album de treize titres est enfin
pressé à 300 exemplaires.
Mr Yéyé
Projet musical initié en novembre 2011 par Yéyé Liquini,
auteur, compositeur, chanteur, multi-instrumentiste.
Inspiré par Muse, Linkin Park et Shaka Ponk , Mr Yéyé
interprète un rock mordant et créatif avec des textes
percutants. Sur scène, il est accompagné par Maxime Le Gall
(batterie), Axel Palcy (basse) et Baptiste Gontier (guitare).
En 2015, Mr Yéyé participe au tremplin Emergenza et
atteint la finale nationale à l’Alhambra. En février 2016, l’album
Cabaret Noir est disponible
Mud
Trio parisien composé, en 1995, de Yarol Poupaud (chant /
batterie / guitares), le comédien Melvil Poupaud (guitare /
claviers) et Hopi (basse / claviers).
Fort de sa jeune expérience avec FFF , Yarol produit
lui-même le premier disque de Mud en 1995. Le son est
résolument rock tout en gardant une certaine simplicité. Ce
premier opus est salué par la critique.
Malgré des emplois du temps chargés, les trois compères
se retrouvent pour enregistrer Mud Pack , le deuxième volet de
leur discographie. Pour l’occasion, ils font appel à Camille
Bazbaz (ex- Cri de la Mouche ) et à divers musiciens. Les
textes sont surtout chantés en français, ce qui constitue un
gros changement par rapport au premier CD. Plus élaboré et
mélodique, Mud Pack passera malgré tout assez inaperçu et
n’aura pas de suite.
Les Murators
Groupe du Val d’Oise fondé, en 1964, de Richard Simon
(guitare / chant), Alain Truffaut (batterie / chant), Daniel
Boulard (basse), Alain Legovic (claviers / chant) et Pierre
Chevalier (guitare / chant).
Très inspirés par le répertoire des Beatles, les jeunes gens
se produisent régulièrement le dimanche après-midi, à La Porte
St Germain, une salle d’Argenteuil, avant de devenir des
sociétaires du Golf Drouot .
En 1966, Légovic quitte le groupe pour intégrer les Mod’s.
Les Murators intègrent alors un nouveau chanteur Nicolas Nils,
ainsi que Noel Fajerman (claviers), Tony Barjo (saxophone),
Francis Streckar (trompette).
En 1967, Jean-Philippe Bourre succède à Alain Truffaut à
la batterie. Josiane Grizeau intègre le groupe, au chant, avant
de tenter sa chance en solo, sous le nom de Céline, dès 1967,
puis celui de Séverine. Elle remportera le Grand Prix de
l’Eurovision, en 1971, avec la chanson « Un banc, un arbre ou
une rue », en représentant Monaco.
Daniel Boulard accompagnera Johnny Hallyday , en 1969,
alors qu’Alain Légovic deviendra Alain Chamfort et connaîtra le
succès sous la houlette de Claude François, avant de travailler
avec Serge Gainsbourg .
Mush
Combo punk bordelais formé en 1990 par Bruno Coq
(chant / guitare), Éric Ferrer (basse), Bruno Cornet (batterie) et
Stéphane Dory (guitare).
Mush tourne beaucoup et assure de nombreuses premières
parties et une tournée avec les Burning Heads . En 1992, ils
publient un EP Big gang band , puis signent chez PIAS pour
un premier album Ex-Colibris qui est commercialisé en 1994. Ils
reviennent en 1996 avec Monde Ouvert , mais après plus de
150 dates et près de neuf années de service, les musiciens
abandonnent le projet, sans toutefois annoncer officiellement la
fin du groupe.
En janvier 2015, Mush revient à Bordeaux pour célébrer
les vingt ans de l’album Ex-Colibris .
Les Mustangs
Groupe parisien créé en 1958 par François Rolland
(guitare), Michel Souillac (basse) et Jacques Logel (guitare).
Ce trio de guitaristes accompagne le chanteur Gilbert
Sammt à un radio-crochet qui se déroule à Montreuil. Ils
remportent le premier prix. Influencé par les Shadows, ils
travaillent leurs gammes et recrutent Aldo Sciortino (batterie).
En 1961, une audition échoue pour l’émission d’Albert Raisner
Âge tendre et tête de bois.
Devenus les Mustangs, ils accompagnent Billy Bridge et
ouvrent pour les Shadows, en septembre 1962. Ils enregistrent
leur premier EP avec « La main du diable » et « Rinky Dink »
avec l’Américain Mickey Baker qui a composé les titres. Après
une tournée française, ils sont invités à Rome pour une
émission avec Adriano Celentano.
Pierre Sainz remplace Aldo à la batterie pour un second
EP Drums qui contient une adaptation du thème du Lac des
Cygnes de Tchaïkowsky. Le disque, enregistré en trois heures,
obtient un petit succès. La mode des groupes de guitares est
passée.
Billy Bridge poursuit sa carrière de chanteur alors que les
musiciens doivent partir au service militaire. C’est la fin des
Mustangs.
Dans les années 2000, c’est la reformation avec Logel,
Souillac, Sainz, Rolland et le chanteur Bruno Cassus.
N
Naast
Groupe créé à Joinville-le-Pont (94), en 2004 par Gustave
Rambali (chant / guitare), Nicolas Ballay (batterie). Quelques
mois plus tard, Jeff (basse / claviers) et Lucas (guitare) les
rejoignent.
En 2006, Naast publie un premier single vinyle « Mauvais
Garçon ». Ils bénéficient du soutien du magazine Rock & Folk ,
dont le père de Gustave, Paul Rambali fut l’un des
collaborateurs. Leur album Antichambre produit par Julien
Delfaud, sort en janvier 2007.
En mars 2007, au cours d’un concert à Bègles, près de
Bordeaux, Gustave se fait agresser et réplique en plantant une
fourchette dans l’œil et le corps du bassiste d’un orchestre
local. Le public devient agressif et Naast souffre d’un
anti-parisianisme notoire qui provoque finalement sa séparation,
début 2009.
Natchez
Groupe champenois fondé en avril 1987 par Thierry
Aeschbach (guitare / chant). La formation se stabilise en 1992
avec André Dufour (basse), Emmanuel Aeschbach (guitare /
chant) et Charles Monzat (batterie). Ils sont très influencés par
le rock sudiste (ZZ Top, Lynyrd Skynyrd).
En 1995, Natchez produit un premier CD éponyme. Du
blues rock bien gras et une voix rauque qui éructe des textes
en français. Deux ans plus tard, Damien Brouillard remplace
Monzat à la batterie pour les sessions de Infernal .
Pendant l’année 1998, Natchez connaît quelques
perturbations dans son line-up. Mathieu Harlaut fait un court
passage aux claviers, alors que Brouillard laisse brièvement sa
place derrière les fûts à Romain Darbon, avant que Benjamin
Proy ne s’y installe définitivement.
En 1999, un album live et un EP Chaman sont
commercialisés. Dans les années 2000, Natchez sort six disques
et un DVD live 20 years later , en 2008.
En 2012, le combo célèbre ses 25 ans de rock’n’roll et
continue de tourner dans le grand est du pays.
Les Naufragés
Groupe de Montpellier (34), constitué en 1986 par deux
membres d’ O.T.H , Jean-Michel Poisson alias Spi (chant /
guitare) et Phil Messina (basse), avec également Samy Poisson
alias le Crabe ( Les Vierges - batterie).
Les Naufragés publient leur album éponyme en 1989. L’idée
consiste à faire cohabiter sur une même scène des instruments
électriques et des éléments traditionnels comme l’accordéon. Les
disques s’enchaînent pour une incursion vers la musique du
Moyen Âge avec A contre courant , en 1992. Pascal « Fanfan »
de Franceschi (accordéon / chant) a intégré la formation pour
cet opus.
C’est surtout sur scène que les Naufragés s’expriment
pleinement. En concert , enregistré au Rockstore de
Montpellierest disponible en 1995.
Les Naufragés tirent leur révérence en 2000, avec Namasté
. Spi, Sam et Fanfan relancent le projet en 2013 avec Gaëtan
Traina (basse) et Herbert Rossi (mandoline / guitare). Ils sont
rejoints par David Schittulli (guitare), en 2014.
En 2015, Alexandre Roux (guitare) arrive pour la tournée
qui suit la publication de Libertalia
The Needs
Groupe d’Aix en Provence (13), fondé, en 1989 par Dey
(chant), Vince Shambles (guitare), Henri Costa (batterie), Patrick
Bacara (guitare) et Rebel Truce (basse).
The Needs publient leur premier album Dyin’ on Blue
Pebbles , en 1992 et impose son rock garage produit par Lucas
Trouble.
B.B Lopez prend la basse sur As the wreck knows the
waves , enregistré à l’automne 1992.
En 1994, The Needs sortent Hatemarket réalisé en trois
jours par Lucas Trouble. Ils reprennent « Don’t fall down » de
Roky Erickson.
Lassés par le manque de succès, les Needs se séparent,
quelques mois plus tard. Ils se retrouvent en 2004 pour
rendre hommage à leur producteur Henri Gauby décédé en
2003. Pendant plusieurs mois, ils enregistrent Songs from the
Grave .
Dey et Shambles continuent avec Fred Friendrich (basse),
Antony Tony (batterie) et Diego Lopez (guitare / claviers). Ils
produisent Santa Rita , en 2008.
Les Négresses Vertes
En 1987, quelques artistes venus d’horizons bien différents
se réunissent pour former les Négresses Vertes. Stéphane
Méllino (guitare) a fait quelques tournées avec le cirque
équestre Zingaro, tandis qu’Helno Rota (chant) a accompagné
la bande des Bérurier Noir pendant quelques années. On
trouve également Matias Canavese (accordéon), Jean-Marie
Paulus (basse), Laurent Gabriel (batterie), Mathieu Paulus
(trombone), Joël Ruffier (piano / guitare) et les choristes Iza
Mellino et Julo(t).
Dès leurs premières prestations, les Négresses Vertes
séduisent le public. On les voit un peu partout, des petits bars
parisiens à la Fête de l’Humanité. Le manager d’Off The Track,
Peter Murray, leur propose d’enregistrer l’album Mlah qui sort
en 1989. La France découvre alors les chansons colorées des
Négresses et danse au son de « Zobi la Mouche » et « Voilà
l’Eté ». 400 000 albums sont vendus et l’étranger fait les yeux
doux à la bande à Helno. Après l’Angleterre séduite par les
frenchies, c’est au tour du Japon et des États-Unis d’ouvrir
leurs portes. Le mélange d’accordéon, de flamenco et de rock
fonctionne à merveille. José s’installe à la batterie.
Malheureusement, les Négresses Vertes connaissent des
démêlés avec leur maison de disques et portent l’affaire devant
les tribunaux. Après de longs mois de procédures, le groupe
retrouve sa liberté et jure « qu’on ne l’y reprendra plus ». Il
autoproduit en 1991 « Famille Nombreuses », le nouveau disque
qui reprend les recettes du précédent. Méllino partage le chant
avec Helno. Les Négresses repartent en tournée, avec toujours
la même réussite.
Le destin rattrape alors Helno qui brûle sa vie comme
beaucoup de ses congénères. On le retrouve mort à son
domicile du 19e arrondissement de Paris, un soir de janvier
1993. Beaucoup pensent alors que l’orchestre est terminé, mais
sous l’impulsion de Matias et Méllino, les Négresses continuent
avec Iza, Paulus et Michel Ochowiak (basse / trompette /
guitare) déjà présent sur Familles Nombreuses .
Zig Zague ne sort qu’en 1995, mais ne contient pas
vraiment de succès. En revanche, leur version de « La
Gadoue » en compagnie de Jane Birkin fait un carton.
Avec Trabendo , en 1999, les Négresses Vertes mêlent
musiques électroniques et méditerranéennes avec Howie B
(Björk, U2, Tricky). Mais l’esprit des débuts n’est plus là et la
fin arrive en 2001.
Stéphane et Iza poursuivent leur carrière dans Mellino. Ils
ont commercialisé un live en 2015. Redevenu Mathieu Crespin,
Canavese continue de jouer pour divers artistes.
Neurones en Folie
Groupe de punk-rock et ska formé à Athis-Mons (91), en
1986 par Baxter (chant / guitare), Big Noise (chant / basse),
Hulk (batterie) et Marc (batterie).
Leur devise est : « Sortons de l’indifférence en faisant la
fête. ». Après quelques concerts, ils enregistrent quelques titres
qui resteront inédits. En 1990, Mc Stobal les rejoint au
saxophone. Puis ce sont Bertrand (saxophone), Rabby
(trompette) et Skal (percussions) qui sont intégrés.
Neurone en Folie débarque en 1991, avec 18 Grands Airs
Populaires , un album qui sortira chez Division Nada le label de
François ( Molodoï ) et enregistré par Spirou du même groupe.
La section de cuivres apporte beaucoup au combo, surtout sur
scène où les Neurones explosent vraiment.
Hulk est remplacé par Marcus pour les sessions de
Dancing qui sort en 1993. Leur tournée les emmène jusqu’au
Québec. Les Neurones finissent par splitter car les musiciens ne
vivent pas correctement de leur passion. Ils se reforment pour
un concert à Brétigny sur Orge, en 1998.
Neutral Project
Groupe de Melun (77), créé en 1984 par Yvon Million
(chant / claviers) et Dominique Oudiou (guitare / claviers).
Après plusieurs années d’apprentissage, Neutral Project
adhère au mouvement Touching Pop et Olivier Champeau,
chanteur de Little Nemo , les aide à produire leur première
cassette « Comme un oiseau de proie… » Ils évoquent le mal
de vivre et la recherche d’un idéal encore inconnu.
Plusieurs maxi sont autoproduits et leurs chansons
apparaissent sur diverses compilations. En 1991, Kristian
Dernoncourt est recruté à la basse. Le décès d’Yvon Million, en
2001, provoque l’arrêt de Neutral Project.
New Délit
Après le split de Bleu de Nuit, Christophe Miquel (chant) et
Jean-Pierre Garat (claviers / guitares) lancent New Délit, en
1986.
Garat échantillonne ses sons puis réalise les premières
chansons du duo sur un Fairlight et un mini ordinateur Atari.
Il. Une maquette est envoyée à Mute, le label de Depeche
Mode qui les signe.
Le single « Lysa » enregistré au studio Oncle Sam, sort en
1987 et leur permet de passer à la télévision.
L’année suivante, New Délit publie « Comme un fou », mais
la new wave est déjà passée de mode et le duo disparaît.
Niagara
Muriel Laporte, jeune étudiante en histoire de l’Art
rencontre le musicien Daniel Chenevez, à Rennes, en 1982. Ils
fondent l’Ombre Jaune avec José Tamarin à la guitare. En
1984, le trio se rebaptise Niagara, en référence au film avec
Marylin Monroe. La chanteuse adopte le pseudonyme de Muriel
Moreno.
L’année suivante, ils sont sélectionnés parmi les lauréats du
concours « Coup de talent dans l’hexagone » et signent chez
Polydor. Leurs premiers morceaux très pop et festifs font
mouche d’entrée. « Tchiki Boum », « L’amour à la plage » et Je
dois m’en aller » sont de grands succès de 1986. Daniel
Chenevez réalise lui-même des clips d’une grande créativité.
Tamarin quitte le groupe avant la sortie du premier album
Encore un dernier baiser .
En 1987, Niagara se lance dans une tournée française qui
les emmène au Printemps de Bourges , aux Francofolies et à
l’Olympia. Ils sont accompagnés par Jerry Bédouchat (basse),
Michael Sala (batterie), Martin Lazar (claviers), Fred Ouallich
(saxophone), Thierry Gaster (guitare), Christian Le Chevretel
(trompette) et Frank Michiels (percussions). En avril 1988, Quel
Enfer prouve que le duo a effectué un virage très rock, mais
le single « Assez » entre malgré tout au Top 50. Une longue
tournée de cinq mois passe par les grandes villes européennes.
En 1990, Niagara publie Religion sur lequel les synthétiseurs
ont quasiment disparus et reprend la tournée. A Moscou, ils
jouent dans un stade avec 15 000 spectateurs.
En 1992, Niagara édite La Vérité . On ne le sait pas
encore, mais ce disque sera le dernier du duo. Après une
ultime tournée, Daniel et Muriel se tourneront vers des projets
solos en laissant toujours la porte ouverte à une éventuelle
reformation de Niagara.
Chenevez propose Excentrique , en 1996, puis Hypnose aux
sonorités plus électroniques, en 1999. Les deux disques sont
des échecs commerciaux.
Moreno signera Toute seule , en mai 1996 puis deux
œuvres électro Required elements et Surviving the day . Au
début des années 2000, elle créé le groupe Dynamo avec
Marc Collin et publie deux maxis. Muriel assure également des
sets en qualité de DJ.
Nightmare
Groupe de metal de Grenoble (38), créé en 1979 par Yves
Campion (basse), Étienne Stauffert (chant), Hervé Mosca
(guitare) et Loïc Ribaud (batterie).
En 1981, après deux années d’apprentissage, Yves Campion
engage Jo Amore (batterie), Roland Fontana (chant), Éric
Caneiro (guitare) et Nicolas de Dominicis (guitare). En 1983,
Nightmare assure la première partie de Def Leppard, et connaît
encore des changements avec les arrivées de Christophe
Houpert (chant) et Olivier Haurillon (guitare).
En 1984, Nightmare publie Waiting for the Twilight qui est
distribué au Japon et en Grèce. Jean-Marie Boix remplace
Houpert pour chanter sur « Power of the Universe », en 1985.
Après un changement de label, les Grenoblois doivent à
nouveau trouver un nouveau chanteur car Jean-Marie Boix a
des problèmes de santé (il décédera en 1999). Tom Jackson
prend le micro, en 1987, mais des dissensions provoquent une
première séparation, en 1988. Amore fonde Temple .
Nightmare est relancé en 1999 par Nicolas De Dominicis
alors que Jo Amore devient chanteur et laisse la batterie à son
frère David. Jean Stripolli (guitare) et Stéphane Rabilloud
complètent ce nouveau line-up. Le concert donné le 30 octobre
au Summum de Grenoble est immortalisé dans le double Live
Deliverance .
Patrick Rondat est invité pour les sessions de Cosmovision
qui sort en 2001. Rabilloud et Stripolli quittent l’aventure et
Alex Hilbert arrive à la guitare. En 2003, Silent Room est un
album-concept qui leur permet de tourner en Europe. Fin
2004, De Dominicis est remplacé par Franck Milleliri.
Les disques s’enchaînent et JC Lefèvre est engagé suite au
départ d’Hilbert, en 2008. Le 31 octobre 2009, Nightmare
célèbre ses trente ans à Grenoble. Le concert sera disponible
en DVD.
Après The Burden of God , en 2012 et The Aftermath , en
2014, la motivation semble disparaître. Les frères Amore
décident de partir en juillet 2015. Nightmare poursuit avec
Magali Luyten (chant) et Olivier Casula (batterie).
Nightrider
Groupe originaire de la Vallée de Chevreuse, fondé en 1977
par Bob Salazar (chant), Charles Aiellaud (guitare), Hervé Guido
(claviers), Jean-Louis Bianchina (batterie) et Fred Rossoni
(basse).
Nightrider répète studieusement son rock qui oscille entre
hard et progressif avec des textes écrits par l’Anglais Salazar.
Ils jouent pour la première fois à la MJC de Bures-sur-Yvette
et sont signés par CBS, en 1978. Charles Aiellaud doit
abandonner pour raison de santé alors qu’il a composé une
bonne partie des morceaux. Yann Benoit assure un bref
intérim, avant qu’Olivier Marina de Skryvania ne prenne le
poste de guitariste. Pourtant, ce dernier ne jouera pas sur
l’album puisque c’est John Woolloff qui est appelé par la
production. Les musiciens apprennent le décès d’Aiellaud qui
s’est suicidé.
Le 33 tours de Nightrider arrive dans les bacs à l’automne
1979 et surprend par sa qualité et l’aisance vocale de Salazar.
10 000 exemplaires seront vendus.
Les méridionaux Christian Banet (basse) et André Roé
(guitare) intègrent la formation qui joue à l’Université Paris
Dauphine, le 9 janvier 1980. La maison de disques exige alors
que Nightider chante en français et produise une musique plus
commerciale. Les musiciens refusent et se séparent en 1981.
Bob Salazar sort A kids trick , en 1982. André Roé monte
le groupe FFI avec le batteur Jean-Emile Hanela (ex- Trust ). Il
joue ensuite avec CharlElie Couture et Enzo Enzo. En 1990,
Roé signe le tube de l’été avec « Soledad ».
Nihil
Groupe créé à Epernay (51), en 1986 par Jean-Jacques
Phal (chant / guitare), P. Taillandier (batterie) et T. Bernier
(basse).
Nihil pratique un punk-rock avec un second degré efficace.
Ils publient le 45 tours « Contrôle », en 1987. Signés par le
label espagnol Marylin, ils produisent Dérapage , en 1989.
Malgré de bons titres comme « Cérébral » et « La Femme des
autres », le disque passe inaperçu. E. Bouchez remplace Bernier
au poste de batteur.
En 1990, Nihil sort Chez Charles Henry sur lequel les
jeunes gens égratignent les douaniers, les vignerons champenois
et les habitants du 16 ème arrondissement de Paris. Les
musiciens ne parviennent pas à émerger et se sabordent.
Jean-Jacques Phal sévit ensuite dans Casareccio et Ciao
César.
Nihil
Groupe de metal fondé à Bordeaux, en 1997 par Yves
Davo (chant), Pierre Tabel (guitare), John Doé (batterie) et
Djigemeff (machines).
Nihil pratique un rock costaud avec une ambiance
particulière. En 1999, ils sortent un premier EP Born qui leur
permet d’être signés sur le label M10.
L’album 1 :00 AM est publié en 2000 et contient des
réussites comme « Deus Pendulum » et « p.o.p » et sa
complainte arabisante.
En 2002, Nihil connaît quelques changements avec les
arrivées de Jonathan Lamarque (batterie), Nicolas Monge
(claviers) et Yoann Roy (basse). Avec Davo et Tabel, ils
enregistrent Pandora’s box dont le ton est plus apaisé.
Le dernier opus, édité en 2006, Figures & Creatures ne
parvient pas à convaincre et les musiciens se séparent en
2008.
Nilock
Nicolas a 14 ans quand il reçoit sa première guitare. Un
an plus tard, il commence le piano.
A 20 ans, il arrive à Paris. Élève du Big Band du
conservatoire de Montreuil, il travaille le piano solo jazz avec
Frédéric Sarfati qui l’encourage à composer. Ses premières
œuvres sont pour des spectacles vivants.
Nico monte son propre groupe : Nilock et les Lascars. Il
publie Les échappés , en Octobre 1994, chez Tristar / Sony. Le
disque passe relativement inaperçu.
Au début des années 2000, Nilock redécouvre sa guitare.
En juin 2012, il produit un nouvel album éponyme. En 2015, il
forme le Nilock Band avec Bastien Chevillard (batterie), Benoït
Bol (guitare) et Frédéric Coache (basse).
No Class
Groupe constitué en 1982, dans la ville de Longwy (54),
ébranlée par la crise de la sidérurgie. Il comprend Yac au
chant, Frédéric Ernwein alias Derf à la guitare, Mastache à la
basse et Brags à la batterie.
Ils apparaissent sur la compilation Chaos en France vol.1
avec « On est baisé », en 1983. No Class récidive sur le second
volume avec « Liberté, égalité, fraternité ». Brags quitte le
groupe et Mastache le remplace à la batterie, alors que Laurent
intègre l’orchestre.
En 1984, c’est la sortie de l’EP Rien à faire , avec une
photo de pochette réalisée par Richard Bellia. Malgré de bonnes
critiques, No Class disparaît de la scène lorraine.
Magali Noël
Magali Noëlle Guiffray est née en juin 1931, à Izmir, en
Turquie où elle passe toute son enfance. Fille d’expatriés, elle
prend des cours d’art dramatique à Paris et débute une
carrière d’actrice sous le nom de Magali Noël, avec Demain
nous divorçons de Louis Cuny, en 1951. Son talent éclate dans
Du rififi chez les hommes de Jules Dassin, en 1955.
Elle chante également dans les cabarets. En 1955, Magali
enregistre son premier disque « Johnny Guitar » avec l’orchestre
de Michel Legrand. L’année suivante, elle devient la première
chanteuse de rock’n’roll française avec « Fais-moi mal Johnny »
écrit par Boris Vian et composé par Alain Goraguer. Le titre
connaît quelques soucis avec la censure qui interdit sa diffusion
en radio. Il figure sur l’EP « Rock and Roll » qui comprend
« Strip-Rock », « Alhambra Rock » et « Rock des petits
cailloux ».
La suite est plus jazzy puis tourne à la variété. Magali Noël
continue sa carrière d’actrice avec Sacha Guitry, Edouard
Molinaro, Costa Gavras, Federico Fellini et Andrzej Zulawski.
Magali Noël est décédée le 23 juin 2015.
No Man’s Land
Paris 1993 (Dominique Grandfils)
A l’origine, le groupe de Gennevilliers (92) se forme autour
de Georges Roig, son chanteur, avec Frédéric Roulance
(guitare), Hervé Grégoire (guitare), Philippe Bouquerelle (basse)
et Jean-Pierre Copin (batterie).
Après 1987, le guitariste Sami Chabbi prend le chant et
Roig devient le manager de No Man’s Land. Dès 1983, les
banlieusards ne manquent aucune occasion de se produire sur
scène. Tremplins, première partie, fêtes étudiantes, tout est bon
pour se faire connaître, mais pourtant aucune maison de
disques ne s’intéresse à eux. Pas assez alternatif pour les labels
indépendants et trop rock pour les multinationales, No Man’s
Land est condamné à faire ses gammes sur scène.
Il faut attendre 1991, pour entendre le premier album de la
bande de Sami. Mais la malchance continue, puisque leur label
les abandonne quand le disque est édité. No Man’s Land doit
assurer sa promotion auprès des médias. Soutenu par Ouï FM,
la station parisienne, l’orchestre vend ses disques en Ile de
France, mais a du mal s’imposer en province.
En 1993, le ton de No Man’s Land se durcit. Encouragés
par le mouvement Grunge de Nirvana et consorts, les NML
ont électrifié davantage leur musique. Cela séduit le label XIII
Bis qui leur propose d’enregistrer un autre album. Conteste sort
au printemps 1994 et est salué par des critiques
dithyrambiques.
Le troisième opus B.attitude est publié en octobre 1996.
Sans une volonté de fer et beaucoup d’opiniâtreté, No Man’s
Land serait resté un orchestre de scène apprécié qui aurait jeté
l’éponge, après quelques années de galère.
En janvier 1998, La mémoire longue 1990-1998 regroupe
les meilleurs morceaux d’un ensemble qui vit ses derniers
instants.
No One is Innocent
Après le split des David Vincent , le chanteur parisien Marc
« Kemar » Gulbenkian fonde No One is Innocent, en mars
1993, avec Jérôme Suzat (basse), Guy Perot (guitare) et
Thierry Molinier (batterie).
Trois jours au Studio Ornano suffisent pour mettre en
boîte un premier EP qui contient « Another Land » et « Le
Feu ». Leur tournée passée en Vendée, dans le Nord et sur la
scène off des Francofolies de La Rochelle leur apporte de
conséquentes précommandes.
En 1994, No One is Innocent sort son album éponyme
enregistré à Ornano et mixé Porte de la Chapelle. Kemar y
évoque le génocide arménien qui a touché sa famille et le
brassage des cultures. En 1995, David Defour (guitare) et
Spagg (samples) intègrent la formation.
En 1997, Utopia marque une évolution naturelle et alterne
des envolées planantes, des embardées dévastatrices et des
élans plus pop. Après la sortie du disque, les musiciens
abandonnent Kemar et No One is Innocent est mis en
sommeil.
Après avoir tenté sa chance en solo, le leader ressuscite le
combo avec de nouvelles têtes : François Maigret (guitare),
Yann Coste (batterie) et Julien Reymond (basse). La production
s’avère plus soignée sur Revolution.com . Le ton est toujours
virulent sur « Où étions-nous ? » qui rappelle la présence de
Jean-Marie Le Pen, au second tour de l’élection présidentielle
de 2002.
Grégory Abitbol (batterie) et K-Mille (basse / claviers)
participent à la tournée et aux sessions de Gazoline qui sort en
2007. « Salut l’artiste » est un clin d’œil grinçant à la fin du
quinquennat de Jacques Chirac.
Bertrand Dessoliers (basse) arrive en 2010 pour travailler
sur Drugstore dont le son vire à l’electro grâce aux machines
de Ludovic Mazard et Gaël Chosson (batterie).
En 2015, No One is Innocent commercialise Propaganda
avec Bertrand Laussinotte à la guitare. Ils assurent la première
partie d’AC / DC au Stade de France.
No Return
Groupe de trash metal fondé en 1989, à Mériel(95), par
Alain Clément (guitare), Phil Ordon (chant), Didier Le Baron
(batterie), Laurent Jaunaut (basse) et Éric Le Baron (guitare).
La plupart des membres évoluaient auparavant au sein d’Evil
Power.
No Return enregistre Psychological Torment , en Allemagne,
en 1990. Le second disque Contamination Rises , en 1992,
sonne plus death, bien que les Franciliens gardent un sens
profond de la mélodie. Sur scène, No Return ne parvient pas
à confirmer ses qualités. Le chanteur Phil est remplacé par
Tanguy Bourgeois qui est présent pour les sessions de Seasons
of soul , en 1995. No Return participe au Brutal Tour, avec
Massacra et Loudblast .
Steeve Petit (chant) et Benoit Antonio (guitare) arrivent en
1999. Machinery , en 2002, est l’un des albums les plus aboutis
qui bénéficie d’une distribution mondiale. La bassiste Olivia
Scemama intègre le groupe.
En 2006, seul Alain Clément reste le dernier membre
d’origine. No Return est mis en boîte avec Moreno Grosso
(chant) et Dirk Verbeuten (batterie). Nicolas Coudert (guitare),
Boban Tomic (batterie) et David Barbosa (basse) figurent dans
les crédits de Manipuled Minds , en 2008.
En avril 2010, Grosso annonce son départ. Chuck D le
remplace pour Inner Madness , en 2012. Nouveaux
changements en 2013, avec les arrivées de Mick (chant),
Jérôme Point-Canovas (guitare) et Joël Barbosa (batterie). No
Return célèbre ses 25 ans d’existence par une série de
concerts, puis enregistre Fearless Walk to rise qui sort en mars
2015. Point-Canovas quitte la formation quelques mois plus tard.
Noir Désir
Au début des années 80, le jeune Bertrand Cantat éructe
déjà sa rage avec Psychose. Né au lycée, ce groupe ne tardera
pas à se rebaptiser Noir Désir. Denis Barthe à la batterie et
Frédéric Vidalenc à la basse assurent déjà la rythmique d’enfer
de ce combo bien décidé à faire parler de lui. De tremplins
rock en concerts surprenants, Noir Désir se fait rapidement un
nom en Gironde. La musique a délaissé les sons New wave
des débuts, pour se durcir au fil des années. En 1985, Serge
Teyssot-Gay qui jouait avec Boîte à Musique rejoint Noir Désir
qui est près de la maturité.
Balancés entre le mouvement alternatif qui s’organise de
mieux en mieux et la volonté de signer chez un véritable label,
Noir Désir opte finalement pour Barclay. La maison de disques
parisienne a aimé la cassette envoyée par les Bordelais et,
après Gamine , autres groupe régional, ils sont engagés. Un
premier disque de six titres est mis en chantier avec la
production de Théo Hakola, le chanteur de Passion Fodder . Le
résultat Où veux-tu qu’je r’garde surprend le public guère
habitué à ce genre de son.
Après une nouvelle série de concerts mémorables, Noir
Désir est prêt à confirmer ce premier essai discographique. Au
printemps 1989, Veuillez rendre l’Ame (à qui elle appartient)
marque le début de la notoriété pour le groupe de Bertrand
Cantat. Tout s’enchaîne très vite.
Noir Désir obtient le Bus d’Acier 1989 et le premier 45
tours « Aux Sombres Héros de l’Amer » entre au Top 50. Les
Bordelais tentent de canaliser toute cette folie. Ils refusent
catégoriquement de passer à Sacrée Soirée sur TF1 et gardent
leur énergie pour leur harassante tournée.
Malgré le succès populaire, souvent fatal pour beaucoup,
Noir Désir devient le groupe numéro 1 et attend la suite avec
impatience. Le retour sera pourtant assez difficile. Avec Du
Ciment sous les Plaines qui sort en 1991, Noir Désir ne connaît
pas le même bonheur. Malgré « En Route pour la Joie » le
disque ne réalise pas les scores de son prédécesseur. Mais Noir
Désir s’en moque pas mal et entame une tournée qui passe
par l’Elysée-Montmartre de Paris pour une série de concerts à
couper le souffle et… la voix à Bertrand Cantat. Du coup, la
tournée est prématurément annulée et on annonce les
musiciens au bord de la rupture.
Les quatre Girondins résistent aux pressions et enregistrent
dès septembre 1992 un nouveau disque au studio anglais
Outside. Tostaky surprend par sa rage, mais rentre dans tous
les Tops. Le public, familiarisé au grunge-rock de Nirvana,
accepte sans problème les riffs de Tostaky . Revoilà Noir Désir
sur le devant de la scène, mais cette fois, ils savent gérer le
succès. Ils repartent pour une nouvelle série de concerts dans
les clubs, puis une tournée de 120 dates d’où ils capteront
Dies Irae l’album live qui sort début 1994.
Frédéric Vidalenc quitte Noir Désir. Jean-Paul Roy qui
s’occupait des guitares de l’orchestre devient le nouveau bassiste
sur 666.667. Club , sorti en novembre 1996. Porté par « Un
jour en France » et « L’Homme pressé », le disque se vend à
plus d’un million d’exemplaires. Faute de véritable concurrence,
Noir Désir devient le groupe phare du rock français.
En 1998, le réalisateur Henri-Jean Debon qui suit le groupe
depuis 1989 et a clippé leurs chansons sort une vidéo
documentaire On est au monde qui restitue bien l’univers de
Noir Désir. One Trip / One Noise propose des remixs de titres
des Bordelais par Sloy , Yann Tiersen ou Treponem Pal .
A l’automne 2000, Serge Tayssot-Gay sort son deuxième
opus solo au livre d’Hyvernaud La Peau et les Os . On le
retrouve également dans le projet Zone Libre .
Le funeste 11 septembre 2001, sort Des visages des figures
, sixième album studio de Noir Désir. Le ton est plus calme à
l’image du single « Le vent nous portera » largement diffusé.
Manu Chao (ex- Mano Negra ) est venu jouer de la guitare
sur ce titre. Les Victoires de la musique 2002 consacrent à
nouveau la bande de Cantat qui fustige les multinationales qui
se sont emparées des maisons de disques.
Le destin du groupe bascule en même temps que celui de
son chanteur arrêté le 27 juillet 2003, à Vilnius, en Lituanie,
après avoir tué sa compagne Marie Trintignant. Ses camarades
musiciens lui rendent souvent visite en prison et travaillent sur
le CD Noir Désir en public . Cantat est libéré le 15 octobre
2007, mais reste sous contrôle judiciaire jusqu’en juillet 2010.
Les spéculations sur le retour de la formation girondine
vont bon train, mais il faut se contenter de deux morceaux mis
en ligne en novembre 2008 : « Gagnants / Perdants » et « Le
temps des cerises » reprise de la chanson écrite par
Jean-Baptiste Clément en 1868.
Bertrand Cantat remonte sur scène avec Eiffel , le 2
octobre 2010. Noir Désir annonce sa séparation le 29
novembre 2010, après le départ de Serge Teyssot-Gay
officialisé, la veille. Bertrand Cantat fonde Détroit avec Pascal
Humbert et publie Horizons , en 2013.
Norma Loy
Chelsea (chant) et Usher (guitare / claviers) se rencontrent
à Dijon (21), en 1977 et créent un groupe punk Metal Radiant,
puis Coït Bergman à tendance plus électronique.
En 1981, ils forment Norma Loy dont le nom est inspiré
par Alan Vega. Les frères Scavone les rejoignent : Hervé
(basse) et Fred (batterie). Ils sortent un maxi en 1982 dans un
style proche de la cold wave.
En 1984 les musiciens fondent leur propre label CPM pour
commercialiser leur second maxi Psychic Altercation . En 1986,
Norma Loy publie son premier album Rewind / T.Vision chez
Madrigal, avec de nombreuses références à William S
Burroughs et au mouvement dada.
Sacrifice est publié en 1988 et contient une version de
« L’homme à la moto » d’Edith Piaf. En 1990, le groupe
propose le dernier volet de sa trilogie avec Rebirth qui est
dédié aux étudiants chinois du Printemps de Pékin. Ils se
produisent au Printemps de Bourges . Les frères Scavone
quittent la formation.
En 1991, les fans de Norma Loy sont désorientés par
Attitudes aux sonorités différentes. L’année suivante, le groupe
se sépare après un dernier concert en Allemagne. Chelsea et
Usher se consacrent aux arts numériques, la photographie et
composent quelques musiques pour divers projets.
En 2000, Norma Loy se relance timidement avec
l’enregistrement de quelques maquettes. Il faut attendre juillet
2006 pour revoir la formation sur scène, au festival Dark
Omen. En 2007, le DVD de ce show est commercialisé avec
de nombreuses archives live.
Le groupe entre en studio en 2010 avec de nouveaux
musiciens : Guillaume (batterie), Mika Chrome (guitare) et
Scavone H (basse). UN / REAL est un voyage au cœur de
l’inconscient.
Nox
Trio fondé à Metz (57), en 1982 par Gérome Nox (chant /
guitare / claviers / trompette), Cécile Babiole (basse) et Arno
(guitare).
Nox participe au festival Nuit & Brouillard, à Paris avec Die
Form . La musique de Nox est qualifiée de rock préhistorique
et mène à la transe. Ils publient une première cassette, en
1984. En 1986, Laurent Perrier (guitare / percussions) prend la
place d’Arno. Le premier album Sessions 84 /86 est disponible
sur un label allemand, en 1987.
En 1988, Nox sort le vinyle Crowd 33 / 45 RPM sur un
label de Nancy. La face A se joue en 33 tours et la B en 45
tours. Sylvain Eskilat (percussions) a participé aux sessions.
Quelques mois plus tard, la première cassette est éditée en LP
sous le nom Acte 1 : Back to the Roots !
En 1989, le percussionniste Laurent Pernice renforce Nox.
Le Live à la Manufacture de Nancy est édité alors qu’il a été
capté sur un walkman stéréo. Il est suivi par le 25 cm « Rut »
sur lequel n’apparaissent que Gérome et Perrier.
Nox propose son ultime disque Killin’ Drive Power , en
1990. Cécile Babiole part pour se consacrer à des projets
audiovisuels. Elle est rapidement imitée par Pernice.
Gérome et Laurent retournent en studio, mais les morceaux
produits ne sortiront pas. Nox disparaît en 1994. Gérome Nox
poursuit ses expérimentations musicales.
Les Nus
Groupe rennais formé en 1980 par deux ex- Marquis de
Sade : Christian Dargelos (guitare) et Frédéric Renaud (guitare).
Ils sont rejoints en 1982 par Alain Richard (batterie), Rémy
Hubert (claviers) et François Conan (basse).
Les Nus publient leur album en 1982. L’aventure se
poursuit pendant quelques mois avant la séparation en 1984.
Sur l’album Tostaky , Noir Désir reprend leur « Johnny
colère », en 1992.
En 2013, Les Nus décident de se reformer, mais Frédéric
Renaud décède en juillet. Ses amis maintiennent le concert
prévu aux Transmusicales de Rennes et sont accompagnés par
Dominic Sonic et Chris Georgelin aux guitares et Pierre
Corneau à la basse.
En 2016, Les Nus éditent un second disque qui regroupe
des compositions de Frédéric. Étienne Daho a apporté son
soutien à la production sur Les Années Reagan . Ils reprennent
leur mythique « Johnny colère ».
Nuclear Device
Originaires du Mans (72), Pascal Carde (chant), Patrick
Ki-Ox (guitare), Chris Maresco (batterie) et Charlu Ombre
(basse) fondent Nuclear Device, une formation punk rock
reggae. Jean-Marc Marcino (saxophone) les rejoint en 1984.
En 1985, le groupe sort le 45 tours « 45 révolutions par
minute ». L’album Tonnerre à la une paraît l’année suivante,
puis Western Electrique , en 1987. Leurs textes sont fortement
inspirés par la guerre d’Espagne et les grandes révolutions
d’Amérique Centrale.
Malgré une notoriété grandissante, Nuclear Device publie
quelques maxis et apparaît sur des compilations avant de se
séparer en 1990. La compilation Wincicala , en 1991, regroupe
leurs titres les plus marquants.
O
Oberkampf

Joe Hell Paris 1991 (Dominique Grandfils)


Groupe parisien créé en août 1978 par Jérôme Taillade
(chant), Patrick Lecouturier alias Pat Kebra (guitare), Serge
Ployaert (basse) et Dominique Descoubes (batterie).
Taillade quitte Oberkampf Contingent très rapidement et
c’est Joël Arnoult, alias Joe Hell, qui devient chanteur. Le nom
de l’orchestre est raccourci.
Influencés par les Ramones et les Sex Pistols, les membres
d’Oberkampf commencent à répéter des compositions originales
et terminent seconds du tremplin du Golf Drouot en juillet
1979. Moko remplace Dominique à la batterie.
En 1981, Oberkampf autoproduit son premier disque
Couleur sur Paris dans une indifférence glaciale. En 1983, ils
enregistrent l’album P.L.C (Plein Les Couilles) au studio Garage.
Ils apparaissent dans l’émission Les Enfants du Rock , devant
la station de métro Oberkampf où ils interprètent leur version
de « La Marseillaise ».
Au printemps 1985, Oberkampf annonce que l’aventure va
s’achever après une tournée et un ultime 33 tours Cris sans
thème enregistré avec Ballat (batterie) et Jean-Yves David alias
Buck Dali (basse).
En1988, On retrouve Joe Hell dans Catch 22. Leur
« Affront National » arrive à point nommé pour les élections
présidentielles de mai. En 1991, Joe Hell sort un superbe
disque en solo qui ne rencontre pas le succès mérité.
En 2000, Joe Hell tente de relancer Oberkampf, sans Pat
Kebra, mais avec Kata (basse), Xoumoul (guitare) et Nirox
(batterie). La formule ne prendra pas…
Après un long silence, Pat Kebra a lancé une carrière solo
et a publié quelques disques dont Décoffrage , en 2013.
Les Objets
En 1986, le Parisien Jérôme Rousseaux (chant) et son ami
Olivier Libeaux (guitare) décident tenter leur chance.
Deux ans plus tard, les cassettes commencent à arriver sur
les bureaux des directeurs artistiques et c’est en 1990 que
paraît leur premier simple « La Saison des Mouches ». Leur
musique peut s’apparenter alors à une certaine pop froide
anglaise qui fait des ravages à l’époque et les critiques se
montrent complaisantes avec le duo.
L’album La Normalité confirme en 1991 les aspirations des
Objets qui ont du mal à se classer dans la scène rock
française. Leur première grande tournée s’achève au Pigall’s de
Paris, avec Chelsea en première partie.
On les retrouve sur la compilation L’Equipe à Jojo qui
rend hommage à Joe Dassin, puis ils se rendent en Angleterre,
au Studio Ridge Farm, le fief du producteur Mark Wallis (U2.
F.F.F. William Sheller). Habitué à des sons plus bruts, le
Britannique ne trahit pas le côté intimiste des Objets. Pour
l’enregistrement des cordes, on les transporte au mythique
studio d’Abbey Road, où ils s’imprègnent de l’esprit Beatles.
Qui est Qui ? paraît en avril 1994. Les Objets se livrent
plus au niveau des textes. La timidité du premier disque s’est
estompée et Jérôme n’hésite pas à explorer ses sentiments. La
séparation intervient l’année suivante.
Jérôme Rousseaux poursuit sa carrière solo sous le nom
d’Ignatus. Olivier Libaux travaille avec Dominique Dalcan,
Philippe Katerine et JP Nataf. Il a sorti un disque sous son
nom, en 2003. En 2016, Sony Music commercialise L’Intégrale
des Objets dans un coffret.
Ocarinah
Groupe de rock progressif d’Oyonnax (01), formé par
Jean-Michel Valette (claviers / guitare), Marc Perdrix (basse) et
Charles Bevand (batterie).
En novembre 1977, Ocarinah enregistre au studio Free
Sons d’Avignon, les titres de son premier 33 tours Première
Vision . Le son du trio, capté en trois jours sur un Revox,
sédiuit car leurs plages instrumentales explorent des horizons
différents de leurs homologues.
Ocarinah profite du réseau des associations pour effectuer
quelques concerts et assure la première partie de Magma .
A l’automne 1978, le trio prépare son second album et
espère signer avec un label important. Mais le progressif n’est
plus en vogue et l’histoire s’achève prématurément.
Océan
Formation créée en 1974, à Villiers-sur-Marne (94), par le
guitariste Georges Bodossian. Dès l’année suivante, il trouve son
line-up avec Robert Belmonte (chant), Noël Alberola (basse) et
Bernard Leroy (batterie).
Océan enregistre son premier LP God’s Clown , en 1976
dont tous les titres sont en anglais. L’orchestre tourne dans
toute la France.
Jean-Pierre Guichard (ex- Ange ) remplace Leroy à la
batterie, en 1978 et un an plus tard, Océan signe chez Barclay
pour enregistrer un second disque aux studios Aquarium, à
Paris.
Après la sortie de l’album Océan , Guichard retourne jouer
avec Ange et est remplacé par Alain Gouillard. Le groupe
assure la première partie du Higway to Hell Tour d’AC / DC,
en France. Le disque A Live + B est enregistré pendant cette
tournée et comprend quelques titres inédits en studio.
En 1981, Océan part à Londres pour enregistrer de
nouveaux morceaux. Ils sont invités à faire la première partie
française d’Iron Maiden. Alain Gouillard et Georges Bodossian
quittent le groupe dont le contrat discographique n’est pas
reconduit. L’aventure se poursuit pendant quelques mois avec
Benny Sloyan à la guitare et le batteur Farid Medjane qui
jouera plus tard avec Trust. Océan finit par disparaître.
Georges Bodossian et Belmonte ressuscitent le groupe, le
temps d’un maxi Juste au bout du désert, en 1986. En 2001,
Océan revient pour un hommage à Bon Scott (AC / DC)
« Ton dernier acte ». L’orchestre se remet à travailler sur de
nouveaux morceaux, mais Robert Belmonte décède en 2004 et
le projet est arrêté.
Georges Bodossian reforme Océan en 2009 avec Stef Reb
(chant), Marcel Chiaruttini (basse) et Alain Gouillard (batterie).
L’année suivante le coffret Océan Story, Live and More
regroupe les quatre albums et des inédits.
En 2016 Océan revient avec Bodossian, Gouillard, Reb et
Alberola pour un nouveau disque C’est la fin .
Octobre
Après la séparation de Marquis de Sade , en 1981, Franck
Darcel (guitare), Éric Morinière (batterie) et Thierry Alexandre
(basse) fondent Octobre. Ils demandent au chanteur de Private
Jokes , Gilles Retière, de participer aux nouveaux morceaux.
Mais ce dernier n’est pas toujours ponctuel aux répétitions et
est finalement remplacé par le Parisien Éric Lanz.
Un premier EP Next year in Asia est publié chez Pathé
Marconi. Les Rennais poursuivent avec Acteur .
Patrick Vidal (ex- Marie et les Garçons ) remplace Lanz au
chant avant d’enregistrer l’album Paolina Parc davantage
mélodique. Le 9 juin 1983, Octobre assure la première partie
de David Bowie, à l’hippodrome d’Auteuil, en remplacement de
Dexy’s Midnight Runners, viré après le concert de la veille.
Darcel délaisse Octobre pour réaliser « Le Grand Sommeil »
d’Étienne Daho . Il produit également le 33 tours La notte, la
notte , en 1984. La même année, Franck forme Senso .
Odessey and Oracle
Groupe lyonnais fondé en par Fanny L’Hériter (chant /
piano électromécanique), Alice Baudoin (clavecin électrique /
synthétiseurs analogiques / flûtes à bec / voix) et Guillaume
Médioni (guitare classique / dobro / chant).
Leur nom est emprunté à celui de l’album de 1968, des
Zombies. Le trio puise ses influences dans les répertoires
baroque, renaissance et médiéval, mais aussi pop et
électronique.
En décembre 2014, ils publient Odessey and Oracle and
the Casiotone orchestra , salué par la critique.
Le 25 novembre 2015, Odessey and Oracle assure la
première partie du concert des Zombies à Vaux en Velin et les
Lyonnais peuvent discuter en coulisses avec ceux qui les ont
inspirés.
Odeurs
En 1975, à la suite de l’éclatement d’ Au Bonheur des
Dames , on retrouve tous les musiciens, à l’exception de
Vincent Lamy, dans un nouveau projet déliro-musical : Odeurs,
initié par Ramon Pipin.
Avant de se faire entendre sur disque, Odeurs présente un
show hilarant un peu partout en France. Sous la houlette de
Ramon Pipin, ils enregistrent en 1979 un premier album sur
lequel se distingue une surprenante reprise de « I want to hold
your hand » des Beatles qui est ici exécuté à la manière d’une
marche militaire. Sur scène, 23 personnes se présentent pour
un show rempli de gags, avec une mise en scène théâtrale.
Ils récidivent l’année suivante avec « No Sex » avec la
participation du violoniste Didier Lockwood et de François
Bréant qui accompagnent régulièrement Bernard Lavilliers, mais
également David Rose, Richard Pinhas et Klaus Blasquiz. Sur ce
second essai, Odeurs délaisse la parodie pour un punk rock
répétitif, moins convaincant, même si la version yiddish de
« Memphis Tennessee » est hilarante.
Pendant leur série de concerts au Théâtre du Gymnase, ils
aspergent la salle d’un parfum à base de patchouli puis épatent
le public avec un jeu de scène festif.
Odeurs ne parvient pas à obtenir le succès populaire, mais
ravit tous ceux qui vont voir leurs spectacles. En 1983, c’est la
sortie de Toujours plus haut , avec le génial « Cri du
Kangourou » et « Petit Caca Noël ». Mais après s’être bien
amusé, les membres d’Odeurs se sépareront après un concert
d’adieu au Théâtre du Rond-Point, le 6 mai 2008 et
continueront chacun de leur côté des travaux toujours
humoristiques.
Oenix
Groupe de Rouen (76), fondé en 1979 par Anne-Marie
Monville (chant), Richard Alexandre (guitare), Alain Mercier
Oenix présente une new wave ironique. En 1981, après
avoir publié le single « Pauvre et Moche », Oenix crée un
morceau qui s’intitule « Ils veulent coucher avec Sheila ». C’est
un énorme succès sur scène et le groupe décide donc de
l’enregistrer. La chanson qui se moque de la célèbre égérie des
yéyés passe sur quelques radios et finit par être entendue par
Sheila. Vexée, la chanteuse mandate son avocat pour qu’il
entame des poursuites. Tous les exemplaires du disque doivent
être saisis et la bande originale ainsi que la matrice seront
détruites. La chanson sera commercialisée dans sa version
censurée avec un bip qui masque le nom de Sheila.
Le groupe se fait même corriger par des fans de la
vedette à la sortie d’une boîte de nuit. Anne-Marie Monville et
Richard Alexandre intègrent ensuite la Horde de Gogol 1er .
Les Olivensteins
Groupe punk rouennais composé, en 1978, de Gilles Tandy
(chant), Romain Denis (batterie), Vincent Denis (guitare) et
Ludovic Groslier (basse).
Emergés de la mouvance punk naissante, les Olivensteins
sortent un premier et ultime 45 tour, « Fier de ne rien faire »,
en mars 1979. Le combo ne laisse pas insensible avec des
titres provocateurs comme « Patrick Henry est innocent »,
« Pétain, Darlan… » ou « Je hais les fils de riche » écrits par
Éric Tandy, le frère de Gilles.
Malheureusement le professeur Olinvenstein voit d’un
mauvais œil qu’un orchestre punk parodie son nom. Il somme
les jeunes gens d’en changer rapidement. Le père des frères
Denis, psychiatre, tente en vain de faire changer d’avis à son
confrère.
Après quelques mois de résistances, Tandy et ses amis
jettent l’éponge et se sabordent après un ultime concert, à
Rouen, en janvier 1980. On retrouvera les membres des
Olivensteins dans divers projets sans lendemain.
Les Normands se reforment à l’occasion du festival de la
Ferme Electrique de Tournan (77), le 6 juillet 2013, puis pour
le Mix Festival de Rouen, janvier 2014. Didier Perini (basse),
Clément Lagrega (batterie) et Alain Royer (guitare) ont rejoint
Gilles Tandy et Vincent Denis. En avril 2016, une version démo
d’ « Euthanasie » est disponible sur la compilation Rouen,
l’explosion Rock 1980-1990 .
Olympia
Thimotée Zagula était le chanteur du groupe rennais Swam
Julian Swam. En 1993, il décide de se lancer en solo sous le
nom d’Olympia.
En 1993, il enregistre un premier EP Jainie à l’Ubu de
Rennes et au Studio Balloon Farm. A la fin de cette même
année, Olympia enregistre son album Shirley MacLaine dans le
jardin sur un 8 pistes avec Dominique Brusson à la réalisation.
Il reprend « Born Blonde » de Bill Pritchard.
Olympia publie deux autres disques Cherbourg , en 1998 et
Beau Soleil, en 1999, avant de disparaître.
Open Air
Projet musical regroupant le chanteur mauricien Clarel
Betsy, le guitariste Gérard Zajd et le pianiste Jean-Pierre Decerf.
Les trois protagonistes concoctent une dizaine de titres planants,
avant d’aller les enregistrer à l’Adam Studio avec Renaldo Cerri
et René Taquet. D’autres solistes participent aux sessions :
Jean-Pierre Auffredo (guitare), Philippe Aboukrat (batterie), Allan
Jones (basse), Alain Legros (chœurs), Sauveur Mallia (basse) et
Jean-Marie Hausser (batterie).
Le disque Open Air sort en 1977 et les sons de guitare et
de synthé rappellent les spécialistes du genre (Genesis, Yes).
Mais, en plein marasme du rock français, le disque passe
totalement inaperçu et le trio se sépare.
Opium du Peuple
Groupe punk fantaisiste fondé en 2006 à Albi (81), par
Slobodan (chant), Tronçonneuse (guitare), Le Cas (basse) et
Machine (batterie).
Leur premier album Sex, Drugs and Variété , en 2007,
surprend avec ses reprises décapantes comme « Là-bas » de
Goldman.
En 2010, Didier Wampas chante « Le téléphone pleure »
sur le second opus Best Off . « Stewball » d’Hugues Aufray,
« Marche à l’Ombre » de Renaud et « Lily » de Pierre Perret
sont passés à la moulinette speed.
En 2013, La Révolte des Opiumettes revisite « Poupée de
cire, poupée de son », « Prendre un enfant » et surtout le
« Rockcollection » de Voulzy, aux sauces metal et punk.
Opium du Peuple se produit au Hellfest en mai 2015.
Orchestre Rouge
Groupe parisien fondé en 1981 par l’Américain Théo
Hakola, Pierre Colombo (guitare), Denny Goulag (guitare),
Pascal Des A (basse) et Pascal Normal (batterie).
Inspiré de Joy Division et Television, Orchestre Rouge
pratique un rock sauvage et théâtral. Ils font sensation aux
Transmusicales de Rennes , en décembre 1981.
En 1982, ils partent à Manchester pour leur premier single
« Soon Come Violence » réalisé par Martin Hannett (Orchestral
Manœuvre, Buzzcoks). Puis, c’est l’enregistrement du 33 tours
Yellow Laughter .
Orchestre Rouge enchaîne les concerts à travers l’Europe
puis retourne en studio pour More Passion Fodder qui sort en
1983. Le titre de l’album amènera le nom du nouveau combo
d’Hakola : Passion Fodder qui est créé en 1984. Des Restes ,
disque posthume sort au printemps 1984.
Pascal Des A et et Pascal Normal rejoignent End of Data ,
en 1985.
Orion
Groupe de rock progressif de Meaux (77), formé en 1975
par Franck Marmosa (guitare), Laurent Delenne chant), Michel
Rousseaux (batterie), Janusz Tokarz (claviers) et Patrick
Wyrembski (basse).
Inspirés par King Crimson et Caravan, les membres d’Orion
commencent à répéter dans un local. Franck Marmosa qui fait
des études de pharmacie ne peut plus jouer et est brièvement
remplacé par Philippe Bedos (futur- Duroc ) avant de revenir.
En 1976, ils reçoivent le prix du tremplin d’or au Golf Drouot .
En 1977, ils produisent un 45 tours « Folie », mais ne
parviennent pas à trouver un label pour un album. Ils
enregistrent tout de même La nature vit, l’homme lui critique ,
en 1979. Quelques mois plus tard, Rousseaux quitte ses amis et
Pascal Vatier le remplace à la batterie.
Début 80, Orion retourne en studio, en vue d’un second
33 tours, mais, malgré quelques morceaux déjà enregistrés, le
groupe se sépare en juin 1980.
Patrick Wyrembski et Janusz Tokarz récupèrent les bandes
en 2001 et les restaurent. L’album Mémoires du Temps sort
en décembre 2013 et relance Orion avec de nouveaux
musiciens : Jean-Philippe Marmosa, Michel Taran et Alain Pierre.
OrviL
Olivier Roubin est né en mars 1975. Le jeune nantais
apprend la guitare, puis s’essaye à la batterie, la basse et les
claviers. En 2000, il enregistre une maquette de treize
compositions sur lesquelles il joue de tous les instruments. Il
devient OrviL.
Il se produit dans plusieurs salles de la capitale et vend
tous les exemplaires de son CD de démos. En 2006, OrviL
concocte son premier véritable album Les Béatus qui bénéficie
de la collaboration de Matthieu Chédid , Éric Digaire ( Matmatah
) et François Maigret ( No One Is Innocent ). Sur scène, il est
accompagné par le Système A Tics qui regroupe les musiciens
prêts à intégrer son univers.
OrviL est invité aux Transmusicales de Rennes , en
décembre 2008, alors qu’il termine les sessions de son second
opus Le coma idyllique. Emmené par des titres efficaces
comme « La Rencontre » « J’ai faim » et « Contrôleur SNCF »,
le disque est salué par la critique et permet au musicien de
tourner en province.
Après une pause, OrviL reprend la composition, en 2015.
L’année suivante, il retourne en studio pour graver Préavis de
rêve pour le label Maintenant ou Jamais.
Os Noctambulos
Groupe parisien fondé en 2012 par Nick Wheeldon
(guitare / chant), Coline (basse), Baldo (batterie) et Valentin
(guitare).
Os Noctambulos propose une pop garage inspirée. En
2014, ils publient l’abum Corsica Garden .
L’année suivante, ils reviennent avec le single « Outsider »
plus nerveux qui comprend une remarquable face B « Watching
You ».
O.T.H.

Groupe montpelliérain, formé en 1978 et composé de


Jean-Michel Poisson alias Spi (chant), Dominique Villebrun
(guitare), Didier Banon alias Beubeu (batterie), Philippe Messina
et Gilbert Valentin alias Motch (guitares).
Après quatre longues années d’apprentissage, O.T.H gagne
un tremplin et peut alors enregistrer un 45 tours chez RCA.
Peu convaincus par l’industrie musicale, les montpelliérains
préfèrent autoproduire leur premier disque Réussite . C’est leur
manager Étienne Imer qui fonde le label Art Traffic sur lequel
sortiront cinq albums d’O.T.H.
En 1989, Spi et Beubeu forment Les Naufragés en parallèle
à l’aventure O.T.H. Pour l’occasion, ils sont rejoints par Sami
Poisson, le frère de Spi et ex-batteur des Vierges .
O.T.H publie un album live Un dernier pour la Rue
enregistré en janvier 1991 à Paris. On y retrouve les meilleurs
morceaux récents de la bande et le célèbre « Rap des
Rapetou ».
O.T.H finira par abandonner la partie après le dernier
album studio Explorateur et donnera deux ultimes concerts au
Rockstore de Montpellier en décembre 1991. Toutefois, il restera
l’un des grands orchestres français des années 80.
Dominique Villebrun est décédé le 15 janvier 2016.
Oui Oui
Groupe créé à Sèvres (92), en 1983 par Étienne Charry
(guitare / chant) et Michel Gondry (batterie). La formation se
stabilise avec les arrivées de Gilles Chapat (claviers) et Nicolas
Dufournet (basse), en 1988. Ils enregistrent des maquettes sur
un 4 pistes.
Le premier album Chacun tout le monde débarque, en
1989. L’image propre des jeunes gens et leur pop minimaliste
détonnent totalement de la production française du moment. Le
clip de la chanson « Les Cailloux » est magnifiquement réalisé
par Michel Gondry qui va devenir un spécialiste du genre.
Matthieu Ballet remplace Gilles Chapat aux claviers.
Oui Oui réapparaît en 1991 avec Formidable qui comporte
encore des perles comme « La Ville » mais souffre d’une
production trop lisse. Le label FNAC, qui produit le disque,
disparaît quelques mois plus tard. C’en est trop pour Oui Oui
qui se sépare en 1992.
Michel Gondry devient un réalisateur de clips recherché :
Étienne Daho , Björk, The Rolling Stones, Lenny Kravitz,
Terence Trent D’Arby, Black Crowes, Noir Désir , Paul
McCartney… Après quelques courts métrages, il réalise son
premier film Human Nature , en 2001 suivi de Eternal
Sunshine of the Spotless Mind . Onze œuvres dont la dernière
Microbe et Gasoil , en 2015.
Étienne Charry apparaît en solo, en 1999, avec 36 erreurs
où en 36 morceaux assez courts il dévoile son univers toujours
aussi décalé. On retrouve Michel Gondry, de Oui Oui, à la
batterie, Bertrand Burgalat et Valérie Lemercier qui chante sur
« Cœur Brisé ». L’ensemble est audacieux mais reste trop
réservé à un public averti. Étienne récidive en 2002 avec Aube
Radieuse Serpents en Flammes dans un esprit encore plus
dérangé que Oui Oui. Il continue de travailler avec Gondry sur
certaines musiques de films et notamment celle de L’Ecume des
jours , en 2013, sur laquelle il travaille avec Paul McCartney.
Le 16 février 2011, Gondry reforme Oui Oui pour un
concert au Centre Georges Pompidou, avec Charry et
Dufournet. Le trio récidive en 2014 au Bus Palladium, au
Silencio et au Festival de la Ferme Electrique.
Out
Fortement influencé par les Red Hot Chili Peppers et Rage
Against The Machine, ce quintette basé dans le Nord de la
France a fait parler de lui, dès 1992. Le chanteur Christophe
Lamouret et le batteur Jean-Loup Demeulemeester avaient déjà
connu leur heure de gloire en participant à la finale
internationale du tremplin Yamaha; c’était en 1986 à Tokyo et
leur groupe s’appelait alors Original Use Of Tins.
Out prend donc un départ tonitruant, en 1992, avec
l’intégration du guitariste anglais Lee Goodwin. Les concerts se
multiplient dans le Nord, mais aussi en Belgique, Angleterre,
Allemagne et une escapade à Paris. Dans la foulée, ils
enregistrent un CD quatre titres qui leur servira de carte de
visite.
Ils poursuivent, en 1993, par un six titres qui commence à
faire parler de lui. Le label lillois Gorgone Music finit par les
signer et produit le premier album en 1995. Onze compositions
qui mêlent français et anglais avec énergie.
En 1998, Out est signé chez Roadrunner Records et
enregistre X Position avec le producteur Colin Richardson. Le
disque ne comprend qu’un morceau en français « Les voix du
silence », mais impressionne par son metal organique et
industriel.
En 2001, libéré de son contrat discographique, Out s’installe
au Chapel Studio, en Angleterre, avec le Canadien André Wahl.
Unik sort en février 2003 chez Naïve. Malgré des qualités
certaines, c’est un échec qui provoque le split. Lamouret
poursuit en solo sous le nom de Xtoff.
Ox
Groupe punk du Havre fondé en 1979 par JP Docteur
(guitare), Sylvain Paumelle (chant), Éric Ansquer (guitare),
Claude Cornacchini (batterie), Alain Baud (basse).
En juin 1980, Ox se produit au Vélodrome et quelques
semaines plus tard enregistre au studio du Renard, à Rouen.
En octobre, ils jouent en première partie de Fixed Up .
A la fin de l’année 1980, Ox publie un 45 tours avec
« Drugs » et « Suburb ».
Ils récidivent en 1981 avec le EP Monkey public , puis, plus
rien.
P
Henry Padovani
Guitariste né à Bastia, en octobre 1952. Après avoir joué
avec Lapsus et travaillé comme DJ à Aix en Provence, Henry
Padovani part à Londres, en 1976 et rencontre le batteur
américain Stewart Copeland qu i lui propose de former le
groupe The Police. Ils recrutent Sting, un bassiste-chanteur
venu de Newcastle. Le trio répète dans un squat à Mayfair et
commence à jouer dans les clubs londoniens.
The Police enregistre le single « Fall Out », au Pathway
Studios, en février 1977. En juillet, ils recrutent le guitariste
Andy Summer pour se produire au Festival de Mont de
Marsan (40), en août 1977, avec The Clash et The Damned.
Le courant ne passe pas entre Henry et Andy et, alors que le
quatuor est en studio avec John Cale, le Corse doit se
résoudre à quitter The Police avant que le succès n’arrive.
Padovani reste à Londres et rejoint le combo d’une
transsexuelle américaine : Wayne County and the Electric Chairs.
Ils se produisent à Paris en février 1979. L’aventure ne dure
que quelques mois et en 1980, Henry fonde The Flying
Padovani’s avec le batteur Chris Musto et le bassiste Paul Slack
(ex-UK Subs). Ils publient trois singles « Va plus haut », « Font
l’Enfer » et « They call them crazy ».
En 1984, Henry devient le directeur d’IRS Records, le label
de Miles Copeland, le frère de Stewart. Il accèdera au poste de
vice-président. En 1994, après le rachat de la maison de
disques, le corse devient manager de Zucchero puis de I
Muvrini. En 2000, il abandonne ces activités pour se consacrer
à l’écriture de musiques de films : La vie comme elle va et Ici
Najac, à vous la terre qui est présenté au Festival de Cannes,
en mai 2006.
En 2005, Henry commence à travailler sur les chansons de
son premier album solo A croire que c’était pour la vie . Il
invite Sting, Stewart Copeland, Chris Musto, Glen Matlock (Sex
Pistols) et Manu Katché . Sur le titre « Welcome Home », on
retrouve le trio originel de The Police. En 2006, Padovani
publie également son autobiographie Secret Police Man chez
Flammarion.
Fin 2006, The Flying Padovani’s se reforment pour jouer
au Japon et la sortie d’un coffret collector. Les 29 et 30
septembre 2007, The Police se produit au Stade de France.
Padovani les rejoint sur scène pendant les rappels pour jouer
« Next to you ». A l’automne 2007, Henry commercialise A
croire que c’était pour la vie et se produit sur scène pour
promouvoir le disque.
Après quelques shows en Australie, Nouvelle-Zélande et
Singapour, Henry présente le documentaire Rock’n’roll… of
Corse ! au Festival de Cannes, en mai 2010.
En 2011, le musicien est choisi pour intégrer le jury du
télé-crochet X Factor. En parallèle, il démarre les sessions d’un
nouvel album, au Smokehouse studio de Londres. Il produit
également quelques groupes comme les Blondes de Christine
Lidon , pour un EP en 2012 et se retrouve sur scène avec
elles, à la Fête de l’Humanité 2015.
Pain Dimension
Groupe constitué en 2012, à Melun (77), par Thibault Cuzol
(chant / guitare), Antoine Farvacque (basse) et Benoît Lictevout
(batterie).
Pain Dimension diffuse un premier EP démo, en 2013 avec
les titres « Piranhas Attack » et « Brainwash ». Après le départ
de Lictevout, Cuzol assure les parties de batterie sur Seven
Fingers Hand , en avril 2013.
Un autre EP est publié en 2014, avec une version plus
élaborée de « Brainwash ». En 2016, l’album Empty Room
contient des réussites comme « Could you hear the drop fall ? »
et « Your Lattest Request ».
Gael Palacy
Gaël Palacy est né à Rennes (35), en novembre 1962. Il
commence à composer des chansons à la fin des années 80.
En 1990, sans avoir de contrat discographique, Palacy
enregistre Mayday, Mon Amour avec Jacques Ehrart à la
réalisation. Gaël assure quelques parties de guitare ainsi que les
synthés et le piano. Il est épaulé par Christian Berry (guitare),
Christophe Monthieux (batterie) et d’autres musiciens.
En 1993, il revient avec Collection Cymbaline , enregistré à
Bruxelles avec l’incontournable Phil Délire. Le florilège de
chansons teintées de pop séduit, mais Palacy ne saura pas
rebondir après la fin du label Fnac Music.
Panik
Groupe punk parisien fondé en octobre 1981 par Christian
(chant), Noël (basse), Guy (guitare) et Pierre (batterie).
Les membres de Panik dénoncent les préjugés, l’ordre et la
morale bourgeoise. En 1983, leur album autoproduit se vend
comme convenablement. En 1984, ils placent une version
déjantée du « Non, je ne regrette rien » d’Edith Piaf, sur la
compilation The First Sonic World War .
Panik se sépare en 1986 après le départ de Noël. Christian
reforme le combo, en 1989, avec Jean-Marc (basse), Joël
(guitare) et Benoit (batterie). Cette nouvelle mouture ne sortira
pas de disque.
En 2008, Christian forme Panik LTDC en compagnie de
Guy (guitare) et Guich (basse).
Panoramas
Philippe Siegfried a vécu l’aventure punk à Londres et a
failli jouer avec Siouxsie and the Banshees. Il rentre à Paris et
fonde Panoramas avec François Gondek (basse)
En 1982, Panoramas publie le maxi Amanda , influencé par
Bowie et Ultravox. Malheureusement, cette musique nouvelle
chantée en anglais laisse les labels de marbre et Panoramas
disparaît.
Philippe Sigfried sort deux albums, en 2004 et 2005, sous
le nom d’Electric Karma.
Papoose
Groupe toulonnais formé en 1970 par l’ex-Buzz, Bernard
Dupré (guitare / chant) avec deux musiciens qui ont sévit dans
Masters : Jean-Pierre Casacoli (basse / chant) et Jérôme B.
Sedeyn (claviers / chant). Jean Hanela (batterie) complète la
formation qui signe un premier single « Julie », en 1971.
L’année suivante, Jean-François Simon, un second batteur,
est embauché. Papoose va ensuite se parer de costumes
brillants qui vont faire sensation sur scène avec un style assez
musclé. Philippe Cauvin, ex-guitariste d’ Absinthe , rejoint
pendant quelque temps l’orchestre.
Ils enchaînent les 45 tours jusqu’en 1973. Leurs
compositions glams d’influence contemporaine progressive et
médiévale, sont ornées de bribes de guitare électrique ainsi que
de chants et de vocalises issues d’un langage imaginaire.
La dernière formation comprend autour de Dupré, Simon
et Hanela : Léo Léonard (guitare) et Jacky Dhenin (basse).
Nicole Paquin
Nicole Desbiolles est née à Paris, en 1940. Elle suit des
cours d’art dramatique, puis en 1958, devient l’une des
premières chanteuses de rock’n’roll et sort ses EP en 1961 :
« Comme un clou », reprise de Stuck on you » d’Elvis Presley,
puis « Mon mari c’est Frankenstein ». Nicole se produit au
festival du Palais des Sports, en novembre 1961.
Devenue Nicole Paquin, la jeune fille prend du recul avec
ce métier où elle ne se sent pas à l’aise. Elle devient alors
journaliste musicale pour le magazine Cinémonde . Nicole fait
également ses débuts d’actrice avec Jean-Luc Godard dans
« Une femme est une femme ». C’est également la première
femme à apparaître nue à la télévision et donc à l’origine du
fameux carré blanc.
Paquin revient pourtant en 1966 avec « Les Minets » qui
connaît un petit succès, mais sera son dernier disque.
Parabellum

Groupe parisien créé en mai 1984, avec Schultz (guitare /


chant), Géant Vert (parolier), Cambouis (batterie), Roland
Chamarat (basse). Leur nom vient de la maxime latine « Si vis
Pacem Para Bellum » (si tu veux la paix, prépare la guerre),
mais très vite, c’est le Lüger 9mm qui se retrouve sur les
tee-shirts des musiciens qui écrivent leurs premiers titres :
« Stalag 27 », « Momo » et « Arbeit Macht Frei ».
Parabellum publie son premier single « On est gouverné par
des Imbéciles », en janvier 1985. Roland est suppléé par Riton
(futur- Garçons Bouchers ). Après une période assez instable, la
formation se ressoude avec l’arrivée de Sven Lava à la guitare
et Patrick Lemarchand qui remplace Cambouis à la batterie.
L’album Quatre garçons dans le brouillard paraît en 1987
et le groupe se produit au Printemps de Bourges avec les
Béruriers Noirs . Géant Vert quitte l’aventure afin de travailler
pour la presse écrite. Les textes suivants gardent cependant
une certaine virulence comme « Anarchie en Chiraquie », en
1988. En 1989, l’album Dense Microsillon à faisceau de lumière
cohérente fait sensation. Il est suivi, quelques mois plus tard,
d’un album éponyme.
Parabellum se sépare en juin 1991, après l’album live In
vivo veritas et une tournée au Québec. Schultz, qui sévissait
dans les Tontons Flingueurs, relance la machine en 1998 et
sort Bordel Inside .
Alors que le groupe semble ressusciter, en l’an 2000, le
sort va lui servir un coup fatal. Le batteur, Philippe Leffray,
alias Zed, s’électrocute en manipulant une lampe. Cette cruelle
disparition secoue le combo qui revient en 2002 avec Bunker
puis Panem, circenses & rock’n’roll , en 2005.
La formation se stabilise autour de Schultz et Sven, avec
Xavier Mesa à la batterie et Stef Zen à la basse. Si vis Pacem
est publié en 2007.
Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle,
Parabellum sort A voté , le 23 avril 2012. Le 4 août 2013, les
musiciens se produisent à Notre Dames Des Landes pour
soutenir les manifestants contre la construction d’un nouvel
aéroport.
Malheureusement, Schultz succombe le 12 septembre 2014,
d’une embolie pulmonaire. Il n’avait que 53 ans.
Parades
Projet pop parisien élaboré au début des années 90 par le
multi-instrumentiste Gilles Paulet.
En 1994, Paulet publie le superbe Ode to Eddy Brown ,
une collection de 18 merveilles pop que ne renieraient pas les
spécialistes du genre comme Brian Wilson ou Paul McCartney.
Les textes sont signés par Frédéric Nottey. Quelques musiciens
participent à l’enregistrement : François Lardeau (batterie),
Florent Dupuis (saxophones) et Marie-Christine Favre (voix) qui
créé également les graphismes de l’album.
Malheureusement, le public passe évidemment à côté de
l’œuvre et Parades disparaît. On retrouve Paulet dans
Moonshoes et le très dansant « Boogieland ». En 2016, il
travaille sur de nouveaux titres de Parades.
Paris Foxy
Groupe d’Epinay sur Orge (91), formé en 1975 par
Christian Neveu (batterie), Guy Reynier (basse), Alain Salaün
(ex- Bijou / chant) et Alain Neveu (guitare). Ils débutent sous
le nom de Foxy et tournent dans le circuit des MJC.
En 1978, les Essonniens décident de délaisser l’amateurisme
et signent chez Philips, mais sans Salaün qui vient de quitter
l’aventure.
Foxy publie le single « Rock Star » et tente de s’engouffrer
dans la nouvelle vague du rock tricolore. Malheureusement, un
orchestre américain utilise déjà la marque Foxy et les Français
sont obligés de trouver un autre patronyme. Ce sera Paris
Foxy.
Le trio se démarque de ses congénères avec des coupes
de cheveux et des allures très propres. Le ton n’est pas
agressif, mais efficace comme sur le single suivant « Si t’as pas
l’ticket » diffusé en radio. Dans la foulée, leur premier album A
chacun son rock’n’roll est commercialisé, en 1979.
Paris Foxy ouvre le festival French Rock Mania, au Palais
des Sports, en juin 1979. C’est sous un déluge de cannettes de
bières que le trio essaye courageusement de terminer son set.
Après un dernier single « Ciné Permanent », en 1981, les
frères Neveu et Guy Reynier se séparent.
Parkinson Square
Groupe punk lyonnais fondé en 1988 par Laurent Frick
(chant), Gilles Laval (guitare), Akis Abrazis (basse), Hugo
Maimone (batterie).
Parkinson Square publie un EP en 1989, puis signe chez
Houlala, label de Bondage pour son premier album Square Up
qui sort en 1990.
Fin 1990, Parkinson Square part tourner à l’étranger, avec
un nouveau batteur : Lucien Mingoia. Le second opus Back to
Front arrive en 1991. Richard Gaultier a remplacé Abrazis à la
basse.
Un ultime disque Shaking Palsy arrive en 1995. Parkinson
Square disparaît l’année suivante.
Parlor Snakes
Quatuor parisien créé en 2005 par Eugénie Alquezar
(chant), Peter K (guitare), Sushi (basse) et Yujim (batterie).
Après deux maxis vinyles Shotgun et Tomorrow never
comes , Parlor Snakes enregistre son premier CD Let’s Get
Gone , en 2012, avec Séverin à la basse. Un cocktail de garage
graisseux old school et de blues punk, avec quelques moments
plus tendres.
Pour son second disque, Parlor Snakes choisit d’enregistrer
à New York, en analogique avec Matt Verta Ray. L’album
éponyme est publié en mars 2015 et s’avère être un subtil
mélange de rock punchy et de ballades sensuelles.
Les Pasadenas
Groupe parisien formé en septembre 1984, autour de Marc
Police (ex- Jezebel Rock ), le guitariste des Wampas et qui
comprend Marc Delamotte au saxophone, Bercko à la batterie
et Rackam à la basse.
En 1985, The Pasadenas publient un 45 tours trois titres
« In the past few days ». L’année suivante, ils deviennent les
Pasadenas pour le mini LP avec « Retaliaton too » et Shakin’
Mama ».
En 1988, un groupe de soul britannique, The Pasadenas,
obtient un énorme succès avec le titre « Tribute (right on) ».
Quand la formation de Marc Police se produit en concert, des
spectateurs mal-renseignés, achètent des places en pensant
assister à une prestation des Anglais. D’où une certaine
confusion…
En 1991, l’album Pasadena montre toute la dextérité de
Police à la guitare Fender Mustang, même si l’ensemble reste
assez confus.
Marc Police se suicide le 21 décembre 1991, à l’âge de 31
ans. Les Pasadenas ne survivront évidemment pas au décès de
leur leader, dont les causes resteront mystérieuses.
Un album posthume The Last Date est édité par Le Silence
de la Rue, en 1993.
Passion Fodder
Groupe parisien fondé en 1984 par Théo Hakola (ex-
Orcherste Rouge / chant / guitare), Lionel Dollet (guitare),
Nicolas Magat (batterie), Pascal Humbert (basse) et Bénédicte
Villain (violon).
Après un EP Songs , Passion Fodder signe chez Barclay et
publie Hard word from a a soft mouth , en 1985. Jean-Yves
Tola remplace Magat, à la batterie.
En 1987, ils sortent Fat Tuesday , un deuxième essai où
Théo Hakola se montre très en verve. Le New Musical Express
salue « un Baudelaire avec une guitare électrique ».
Pour l’album suivant, Théo emmène ses musiciens à Los
Angeles. Sous le soleil de Californie, Passion Fodder n’oublie pas
sa musique et ce changement de climat est sans conséquence
sur Love, waltzes and anarchy disponible en 1988.
Définitivement installés à L.A, les chairs à passion
retournent en studio avec John Steven Soles pour Woke Up
This Morning édité en 1989. Le peintre argentin Ricardo
Mosner signe à nouveau l’illustration de la pochette.
Passion Fodder réalise un ultime disque en 1991 : What
fresh hell is this ?. Hakola se lance en solo et écrit des romans
et une pièce de théâtre. Pascal Humbert et Jean-Yves Tola
rejoignent les Américains de 16 Horsepower.
Paul Milieu et les Prédateurs
Groupe de rock dégressif de Nanterre (92), constitué en
1981 par Jean-Claude Bertrand (chant), Jacques Renaud
(guitare), Pierre Beaucamps (basse), Jean-Luc Niquin (claviers),
Fabrice Ferrari (guitare) et Luc Diabira (batterie).
En 1984, ils publient le 45 tours « Casser la Télé » qui ne
leur permet pas de percer. Paul Milieu et les Prédateurs
continuent pourtant de jouer pour le plaisir.
Paul Personne
René-Paul Roux est né en décembre 1949, à Argenteuil
(95). Passionné par le rock, il bricole une batterie, avant de
s’initier à la guitare. Il débute véritablement avec L’Origine » qui
enregistre un 45 tours chez Pathé Marconi. C’est un échec et
René-Paul doit retourner à l’usine. Il retente sa chance avec
Bracos Band puis Backstage pour deux albums.
Roux se rebaptise Paul Personne et produit son premier
disque en solo, en octobre 1982. CBS déçu par les ventes
décevantes refuse de continuer avec le musicien. Paul signe
chez Phonogram pour Exclusif . Grâce aux titres « Ç a va
rouler » et « Comme un étranger », le succès arrive enfin, mais
c’est avec son Barjo-land qu’il va vraiment percer, en 1984. Il
reçoit le Grand Prix Audiovisuel de l’Europe.
Après la sortie de 24 / 24 , Paul Personne se produit à
l’Olympia en mars 1986. Les ventes restent confidentielles et le
guitariste trouve refuge chez le label Bird qui commercialise La
Chance , en février 1989. Boris Bergman signe deux chansons.
Le live La Route de la chance est enregistré à l’Olympia, le 11
mars 1991.
Paul remporte le Bus d’Acier 1991 devant Kat Onoma . En
1992, Comme à la maison a été mis en boîte dans son
home-studio situé dans l’Orne. L’année suivante, il participe aux
sessions de Rio Grande d’ Eddy Mitchell, célèbre les cinquante
de Johnny Hallyday , au Parc des Princes et s’installe aux
Francofolies de la Rochelle pour la « Fête à Paul Personne ».
En 1996, Instantanés contient des textes de Jean-Louis
Aubert et Richard Bohringer. Paul Personne poursuit son
honorable carrière en réalisant plusieurs albums.
En 2011, il s’entoure de ses voisins, les frères Béllanger.
Avec Tony (guitare), Nicolas (basse) et Brice Allanic (batterie), il
enregistre deux disques A l’Ouest face A et A l’Ouest face B et
tourne pendant deux années.
Personne revient en 2014 avec Puzzle où les guitares se
lâchent et l’énergie se fait sentir sur « Main Mise » et « La
croisée des ch’mins ». Paul propose également des ballades
(« Une journée », « Un peu jaloux »). Le 16 octobre 2015,
Electric Rendez-Vous regroupe les meilleurs moments de la
tournée Puzzle.
PDG
Fabien Ouaki, est le fils de Jules, fondateur des magasins
Tati, en 1948. Tout en travaillant dans l’entreprise familiale, le
jeune homme commence à animer des émissions sur Radio Ici
& Maintenant !, première radio libre de la FM. En 1995, il
reprend les rênes du groupe Tati.
Fabien enregistre Disque d’or au studio Davout, avec Pierre
Jacquot à la réalisation.
Pour lancer son album, en mars 1998, l’homme d’affaire
créé son propre label ARTATI. L’œuvre comporte quelques
réussites comme « Awake », « Four Rivers » et « Ici et
Maintenant », hommage à la radio de son cœur.
Un an plus tard, le groupe Tati accuse une perte de 17
millions de francs. En septembre 2004, les magasins sont cédés
après le dépôt de bilan de septembre 2003. En juin 2006,
Fabien Ouaki fonde les Editions du Moment.
Eddy Pero
Originaire de Villiers-sur-Marne (94), Eddy Pero a baigné
dans la musique dès son enfance. Son père Claude, guitariste
et chef d’orchestre, a travaillé pour Jacques Dutronc , Claude
François, Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot. Le jeune Eddy
apprend à jouer de la guitare, mais également des claviers et
de la basse. Il intègre le Conservatoire de Saint-Maur pour
apprendre le piano classique et obtient un Master de
musicologie à la Sorbonne.
Dès l’âge de quinze ans, il travaille en studio pour diverses
productions dont il ne connaît pas toujours l’aboutissement.
En 2012, Pero écrit les arrangements des cordes, joue et
chante sur le projet 14 songs the Fab Four never recorded qui
regroupe des reprises de chansons des Beatles écrites pour
d’autres artistes. Il parvient à glisser une de ses compositions
« Still » à la fin du disque. On le retrouvera également, en
2015, dans le spectacle hommage à McCartney We love you
Paul , créé par Paul Wood.
En 2013, le musicien décide d’enregistrer ses compositions
avec Maxime Vaugon (guitare) et Frédéric Chapperon (batterie)
entre Saint-Mandé et Montreuil. Pour le mixage, il se rend à
Seattle et le confie à Brandon Eggleton. Deux autres titres sont
mixés à Charenton par Pierre Bianchi. L’Anglais John Astley
assure le mastering à Twincenham.
Our souls are not for sale est publié en 2014 sous l’entité
Amazon Zero. Quinze pièces qui révèlent le talent et les
influences multiples de Pero. Le disque arrive premier à
l’Euromusic Contest, en France et second au niveau européen
après une sélection de 2000 groupes.
En 2016, Amazon Zero est primé aux Metro Music Awards
avec les récompenses pour les meilleurs albums et clip. Eddy
Pero participe aux sessions de Father and Son de Norbert
Krief ( Trust ) et l’accompagne sur scène.
Eddy fait également quelques apparitions au cinéma, dans
Chocolat de Roschdy Zem, Ouvert la nuit d’Edouard Baer et Ils
sont partout d’Yvan Attal.
Petit Vodo
Sébastien Chevalier habite Bordeaux. Il apprend la guitare
avec son père, rapidement la batterie l’attire. En 1993, le jeune
homme créé The Crocodile Walk et joue du rock’n’roll et du
blues. Un disque est édité sous le nom de TC Walk. L’histoire
dure trois ans.
Désormais seul, Sébastien se lance sous le nom de Petit
Vodo, en hommage à son grand-père réfugié tchèque. Il
enregistre quelques démos et se fait remarquer en première
partie de Joseph Arthur et Urban Dance Squad. Avec le
soutien de Noir Désir , son premier disque Monom sort en
1998. Le label anglais Butcher’s Wig commercialise une version
avec deux titres supplémentaires.
Sélectionné par le FAIR 1999, Petit Vodo se produit aux
Eurockéennes de Belfort, aux Transmusicales , ou en ouverture
de Metallica et Simple Minds. Son concept de one man band
séduit le public.
Les disques s’enchaînent et notamment la série de trois
volumes de Rare and well done et le live The Full house blues
, en 2009. En 2015, Sébastien fonde The Heartland of James
Pete James, avec des musiciens classique et jazz.
Phobimaniacs
Trio parisien fondé en par Éric Jeanne (chant / basse),
Hervé Lauzanne (guitare) et Pierre-Jean Grappin (batterie).
Inspirés par les Clash, et Rage Against The Machine, les
Phobimaniacs ont une approche très artistique du rock.
Daltex, photographe, les accompagne sur scène et leur
concocte des vidéos insolites.
En 1995, leur album 120 db enregistré à Limay (78),
contient le single « Merci » qui est une réussite, mais se heurte
à l’indifférence des médias.
Phobimaniacs ne se remet pas de cet échec et préfère se
retirer.
Pieds-joints
Groupe formé en 1971 par des élèves de HEC : Jean-Pierre
Bouilly (guitare), Samy Ayari (batterie), Dominique Doucet
(claviers) et Jean-Louis de la Boulaye (guitare).
Pieds-Joints reprend Chuck Berry, Jerry Lee Lewis, les
Beatles et les Stones, mais compose déjà en français comme
pour « Spaghetti Rock ».
En 1973, les musiciens accompagnent Vince Taylor sous le
nom d’Auroch avec James Byrne à la basse.
En 1976, le batteur Sami Ayari rejoint Jean-Pierre Kalfon .
Quelques mois plus tard, de la Boulaye jette l’éponge. En 1977,
Jean-Sylvain Ressaire (basse) et Jean-Claude Moreau (batterie)
rejoignent Pieds-Joints.
Après avoir beaucoup travaillé, le groupe autoproduit un 45
tours avec « Spaghetti Rock » et « Fonce pas comme ça ».
C’est une excellente carte de visite qui leur permet de signer
chez Arabella. Un trois titres sort à l’automne 1980, Fille de
député .
La réalisation de l’album est plus compliquée car la maison
de disques rejette quelques morceaux jugés trop engagés. Au
final, le 33 tours Rock de luxe sonne trop policé, mais permet
à l’orchestre de passer à la télévision et d’obtenir bonne presse.
Entre 1982 et 1983, Pieds-Joints travaille sur de nouveaux
titres, mais leur label les abandonne. La séparation devient
inévitable.
Pieds-Joints se reforme en 1995 pour un concert unique
dans le Lot.
Pigalle
Groupe parisien fondé en 1982 par François Hadji-Lazaro
(chant / accordéon / basse / guitare / flûte / violon), Daniel
Hennion (basse).
Pigalle sort son premier album éponyme sur le label
Boucherie Production de François qui partage son temps avec
les Garçons Bouchers . Hennion est remplacé à la basse par
Henri Escudié.
Le second disque Regards affligés sur la morne et pitoyable
existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais ô
combien attachant est disponible en 1990. « Dans la salle du
bar-tabac de la rue des Martyrs » est largement diffusée sur les
ondes. Avec Pigalle, Hadji-Lazaro propose des chansons plus
abordables pour le grand public. La pochette est signée par
Tardi.
En 1992, Pigallive regroupe les meilleurs titres en concerts :
« L’Eboueur », « Pigalle » ou « Marie la Rouquine ». Autour de
François, on retrouve Stef Gotkowski (saxophone), Robert
Bazarte (guitare), Jean-Charles Boucher (basse) et Thierry
Svahn (claviers / accordéon).
Avec Rire et Pleurer , Pigalle renonce aux boîtes à rythmes
et aux séquences synthétiques pour revenir à la musique
traditionnelle. En février 1994, ils sont à l’Olympia.
Après le disque solo François détexte Topor , en 1996,
Pigalle édite Alors . Le disque bénéficie de la présence du trio
Patrick Bouffard. L’orchestre entre en sommeil et Hadji-Lazaro
se consacre au cinéma avec des rôles dans Les Misérables et
Le Pacte des Loups . Il produit quelques CD en solo.
En 2007, après dix ans de séparation, Pigalle revient avec
une compilation et Des espoirs , en 2010 sur son nouveau
label Saucissong. L’année suivante, le livre-disque Ma tata, mon
pingouin, Gérard et les autres est destiné aux jeunes enfants.
Un spectacle est présenté pendant deux ans.
En février 2014, Pigalle publie T’inquiète . Comme sur les
précédents opus, c’est le travail d’un seul homme : François,
multi-instrumentiste qui s’est débrouillé pour mettre en valeur
les seize compositions. Le 15 mai, pour le concert du Trianon,
il a convié des chefs cuisiniers pour proposer des dégustations
de produits et de bons vins.
Jérôme Pijon
Né le jour de la sortie de « Ticket to Ride » des Beatles
(décembre 1965), le Parisien Jérôme Pigeon apprend le chant
au Conservatoire de Mireille.
En 1985, il sort « Vies Parisiennes » sous son propre nom
avant d’opter pour le pseudonyme de Pijon. Son second essai
« Cache-cache party » séduit les radios. Il participe aux sessions
du quatrième 33 tours d’ Étienne Daho .
Après un autre single « Mensonges d’une nuit d’été », en
1987, Jérôme peut enfin enregistrer son album Jonpi avec ses
musiciens Frank Kutner (ex- Civils / guitare) et José Urrutia
(basse). Pijon part en tournée avec Martial, le batteur.
En 1991, Jérôme reprend sa véritable identité pour Ce
garçon-là . Sa carrière s’interrompt après Au pays des orties,
en 1994.
Pigeon devient directeur artistique et Dj de la Favela Chic,
à Paris.
Les Pingouins
Groupe de Marly Le Roi (78), composé de Louis Locatelli
alias Louis Vincent (chant), Gérard Hugé (batterie), Dominique
Blanc-Francard (guitare / basse) et Alain « Gus » Fournier
(guitare).
Leur premier EP publié en février 1962 contient « Oh les
filles ! » reprise de « Sugaree » du rocker américain Rusty York.
Alain Legrand (basse) a participé à l’enregistrement. Ils
récidivent avec « Cherche » adaptation de « Searchin’ » des
Coasters.
Malheureusement, Louis, le chanteur, doit partir effectuer
son service militaire et ses musiciens décident de publier deux
disques avec des instrumentaux : Groenland et Shuffle , alors
que Hugé a été remplacé à la batterie par Rachid Houari puis
Michel Santangeli. Christian Prunier (guitare) est engagé pour
les concerts. Ils participent à la tournée du Cirque Pinder avec
Danny Boy , puis se séparent quelques mois plus tard.
Locatelli débutera une carrière solo sous le nom de Thierry
Vincent. Dominique Blanc-Francard deviendra un ingénieur du
son recherché et publiera un album Ailleurs , en 1972. Michel
Santangeli jouera avec Les Chats Sauvages , Alan Stivell,
Malicorne , Iggy Pop, Jacques Higelin et Dan Ar Braz.
En 2016, Blanc-Francard publie It’s a Teenager Dream , un
livre de souvenir et un disque de reprises de ses chansons
d’adolescence interprétées par Hubert Mounier, Valli, Benjamin
Biolay, Adamo ou Stéphane Eicher.
Les Piranhas
Groupe toulousain, fondé en 1988 par Yan Grill (basse),
Stéphane (chant / guitare), Claude (batterie) et Michel (chant /
guitare).
En 1990, ils publient Y’en aura pas pour tout le monde
enregistré au studio Condorcet, avec « Oublie cette ville », un
single puissant. L’essai n’aura pas de suite.
Yan Grill est devenu le bassiste de S.P.I, le groupe de
Jean-Michel Poisson ( O.T.H ).
PKRK
Groupe punk de Metz (57), créé en 1987 par Vincent
Massey (chant / guitare), guitare), Caps (basse) et Laurent
Hees (batterie).
On découvre PKRK sur le split album avec Gégène et les
N , en 1989. Leur premier LP Poussez-fort , en 1990, propose
un punk à l’ancienne qu’on croyait révolu.
Atchoum sort en 1991. Douze titres balancés en 31
minutes, avec Derf (ex- No Class ), Fred à la batterie et Caps à
la basse.
Nouveau changement de batteur, en 1994, avec Didier pour
Situation Critik alors que Richard devient le nouveau guitariste.
L’instabilité se poursuit en 1997 avec Pogo Braque et les
arrivées de JanKri (basse), Didier (guitare) et Richard Pertois
(batterie). Après ce nouveau brulot, PKRK disparaît.
Les Lorrains reviennent en 2008 avec Vincent (chant),
Brice (batterie), Caps (basse) et Laurent (guitare). Deux ans
plus tard, JeanMi remplace Caps. En 2011, ils autoproduisent
Coit Parade qui contient quatre titres dont « Je n’attends plus
rien ».
En février 2015, PKRK presse 300 exemplaires du 45
tours « Y’a pas de raison » et repart sur les routes.
La Place
Groupe parisien formé en 1989 par Julien Civange (chant /
guitare), Louis Haeri (basse), Thierry Alanche (batterie) et Joh
Saint Pierre (claviers)
La Place assure la première partie de David Bowie et Tin
Machine, à la Cigale, le 25 juin 1989. Puis, en 1990, ils jouent
avec Primal Scream sur deux dates et pour Jean-Louis Aubert ,
à l’Olympia.
Au printemps 1995, ils partent en tournée avec les Simple
Minds et ouvrent pour le concert exceptionnel des Rolling
Stones à l’Olympia, en juillet 1995.
Alors qu’on ne les attend plus, ils sortent enfin un CD en
1996. Produit par Kirk Yano et enregistré entre Paris et New
York, ce disque, malgré de belles qualités et quelques coups de
pouce publicitaires, ne trouvera pas son public.
Julien Civange compose des musiques pour le cinéma et
produit la compilation Emmaüs Mouvement qui regroupe
Jean-Louis Aubert , Manu Chao et les Rita Mitsouko , en 1999.
En 2005, avec Louis Haeri, il compose Music2titan qui est mis
à bord de la sonde Huygens avec 85 000 messages à
destination de Saturne et Titan. On retrouve Civange dans
l’entourage de Carla Bruni, devenue première dame de France,
à l’Elysée.
Les Plaies Mobiles
Goupe punk de Montpellier (34), fondé en 1988 par Serge
Vives (guitare / saxophone), Jean Leparc (batterie), Jean-Marie
Lusinchi (basse) et Thierry Holweck (chant / guitare).
En 1989, les Plaies Mobiles publient une ode à la jeune
interprète de « Joe le Taxi » dans « Vanessa mon Paradis ».
En 1990, Holweck part à Lyon et fonde Garlic Frog Diet .
Les autres membres arrêtent la musique.
Plastic Gang
Groupe de Champagnole, en Franche Comté, créé en 1979
par Jacques Boncori (guitare), Patrice Vuillermet (chant), Serge
Migneret (batterie), Gilles Perrin (guitare) et Alain Carnel
(basse).
Plastic Gang produit un rock français avec de bons riff de
guitare. En août 1979, ils participent au Rock Août de Lons Le
Saunier avec Starshooter , Jungle à Ferraille et Minuit Boulevard
.
En juin 1980, après avoir été remarqués au Golf Drouot ,
ils publient leur premier simple « Fric et Flic » et assurent la
première partie de Bijou à Besançon.
Malgré de grands espoirs, Plastic Gang ne produira pas
d’autre disque et restera un groupe local apprécié.
The Plastic Invaders
Combo de rock garage de Clermont-Ferrand (63), fondé en
mai 2008 par Peter Marvel (chant), Vince-O-Matic (guitare),
Philo B. Jones (basse / claviers), Ian Clavezziolli (batterie), Nomi
Gorgeous (chœurs)
Après s’être testés sur des scènes locales, les Plastic
Invanders baptisent sans modestie leur premier album Greatest
Hits , en 2009. Ils poursuivent l’année suivante avec The Decap
Sound Compilation qui contient des titres inédits.
En 2014, les auvergnats signent chez Closer et enregistrent
de nouvelles compositions accompagnés par Thomas de
Pourquéry (saxophone) et Suzy Bo des Wendy Darlings
(chant). Le résultat Who’s Number One sort en décembre
2014. En avril 2015, ils ouvrent pour Paul Collins Beat dans
leur ville de Clermont-Ferrand.
Les Plasticines
Katty Besnard et Marine Neuilly se rencontrent au lycée de
Saint Cyr l’Ecole (78). Elles jouent de la guitare, ont les mêmes
goûts musicaux et c’est donc naturellement que les deux
adolescentes décident de former un groupe. Zazie Tavittian les
rejoint à la batterie, puis Louise Basilien arrive à la basse, en
novembre 2004.
Les Plasticines commencent à se produire dans les bars
Parisiens et enregistrent deux chansons pour la compilation
Paris Calling, Shake et Rake . Elles signent chez Virgin et
publient leur premier album LP1 , en février 2007. Zazie quitte
l’aventure pour laisser place à Anaïs Vandevyvere, en juillet
2007. Les Plasticines font donc le buzz dans les médias.
Pourtant, les critiques sont dures avec les musiciennes qui
manquent encore d’expérience.
En 2009, le groupe signe avec le label américain Nylon
Records et travaille avec le producteur Butch Walker sur leur
second opus About Love qui est commercialisé le 21 juin 2009,
aux États-Unis. Le titre « Pas avec toi » figure sur la bande
originale du jeu « Gran Turismo 5 » et « B.I.TC.H » dans la
saison 3 de la série Gossip Girl . L’album ne sort qu’en
novembre 2009 en France et les Plasticines enchaînent
tournées US et française avec un dernier concert à la Cigale
de Paris, 27 novembre 2010. Le 4 février 2011, Marine Neuilly
quitte le groupe pour former Tropic Revolver. Katty, Anaïs et
Louise continuent en trio et accueillent deux musiciennes pour
la scène : Lucie Petre (guitare) et Laurie Mammoliti (claviers et
guitare).
En mai 2013, elles créent deux nouvelles chansons :
« Comment faire », Coming to get you » et « Ooh la la ». En
février 2014, l’EP dématérialisé « Black XS by Plasticines » pour
le parfum de Paco Rabanne propose des reprises de Lana Del
Rey, Air, Wham, Sophie Ellis-Bextor et « C’est la Ouate » de
Caroline Loeb.
Pour le troisième album Back to the start qui sort le 28
avril 2014, les Plasticines ont travaillé avec divers producteurs
comme Mirwais (ex- Taxi Girl ), Stacy Jones ou Andrew Scheps.
Les filles veulent amorcer un nouveau départ à trois et
prennent un virage plus pop. Elles se produisent en Russie, en
octobre 2014.
Playboys
Groupe niçois formé en 1980 par François Albertini (chant),
Frank Durban (basse), Philippe Lejeune (batterie). Ils sévissaient
auparavant dans un style punk avec Dentist. Le guitariste
Pierre Nègre rejoint Playboys et apporte sa virtuosité déjà
repérée chez Strideur.
L’orchestre est à l’origine du revival garage sixties. Leur
premier EP Loup Garou sort en 1982, suivi quelques mois plus
tard de Une heure que j’attends .
En 1984, l’album de douze titres AV Incorporated , produit
par Jean-William Thoury, est disponible. Il contient des
compositions originales et des reprises des Rolling Stones et du
Spencer Davis Group.
En 1988, Girl est capté sur quatre pistes dans leur cave.
Un vrai disque garage.
Sans réellement percer au niveau national, les Playboys
poursuivent leur parcours en enchainant les disques jusqu’en
1997 avec Instrumental Party .
A l’issue d’une pause de près de sept ans, les azuréens
reviennent avec Je revendique en 2004. Gilles Guizol (batterie),
Michel Nègre (guitare) et Marc Galliani (guitare) entourent
Durban et Albertini. Après une Anthologie , en 2011, ils sont
toujours présents en 2015 avec Le Problème .
Playdoh
Groupe de pop noisy du Vésinet (78), fondé en 1995 par
Thierry Gacon (guitare), Marielle Martin (chant), Sébastien
Reggiany (guitare / chant), Joseph Chandon (basse) et Florent
Béranger (batterie).
Playdoh place le titre « Les Vacances » sur la compilation
Yvelive , en 1997. Ils publient leur album éponyme en 1999. La
critique n’est pas insensible à ces pièces harmoniques délicates.
Pour publier leur disque aux États-Unis, les Franciliens doivent
changer de nom. Ils adoptent celui d’un de leurs titres : « The
cars are the stars ».
En 2003, Playdoh sort Fragments qui s’avère plus
électronique et exprime mélancolie et émotion. Ils participent à
la Route du Rock. Malgré de belles promesses, l’histoire n’ira
pas plus loin.
Les Players
Formation parisienne spécialisée dans le rock instrumental,
avec Hervé Roy (piano), Hervé Libretti (guitare), Carl Renier
(batterie) et Christian Martin (basse).
Fortement influencés par les Shadows, les Players font
sensation au Golf Drouot malgré leur jeune âge : 17 ans.
Renier préfère se concentrer sur le jazz et laisse rapidement sa
place à Jean-Pierre Prévotat.
Au printemps 1962, les Players remportent le concours twist
de la Piscine Royale, organisé par Henri Leproux. Ils
décrochent un contrat discographique et enregistrent un
premier EP avec le titre « Manhunt ». Il sera suivi de deux
autres disques « Sheiba et « Watusi Stomp ». Ces titres seront
regroupés sur un 25cm.
Les Players décident de suivre la mode et ajoutent le chant
à leur musique. Malgré des tournées, une croisière sur le
paquebot France et des séjours en Algérie et au Liban, la
carrière du groupe s’interrompt.
Jean-Pierre Prévotat fondera Triangle quelques années plus
tard. Hervé Roy accompagnera Michel Sardou et Michel Libretti
travaillera avec les Sharks et Gérard Lenormand.
Pleymo
Groupe de neo-metal parisien constitué en 1997 par Mark
Maggiori (chant), Benoit Juliard (basse), Mathias Borronquet
(guitare) et Fred Ceraudo (batterie).
Pleymo sort un premier EP en 1998, mais Borronquet
quitte la formation. Il est remplacé brièvement par Matthieu
Gibson avant qu’Erik de Villoutreys ne s’installe au poste de
guitariste. Le DJ Frank Baileul vient également en renfort aux
séquenceurs.
En 1999, ils partent en Belgique pour enregistrer
Keçkispasse avec Stéphane Kraemer. Le public adhère à ce son
lourd et ce chant hurlé sur fond de fusion hip-hop et metal.
Le disque se vend à plus de 10 000 exemplaires et Davy
Portela intègre le combo à la guitare et au sampling.
Pleymo signe chez Epic pour Episode 2 : Medecine Cake »
qui sort en 2002. Une version anglaise leur permet de tourner
au Japon. Ils assurent également la première partie de Slipknot
au Zénith, en février 2002.
En 2003, Pleymo s’installe dans les studios ICP, de
Bruxelles, pour Rock qui marque un virage dans son évolution.
Le chant de Mark Maggioni, plus posé, permet à leur musique
de devenir plus abordable. Désormais, on entend leurs
morceaux en radio et parfois à la télévision, mais les fans
hardcore des débuts sont partis.
L’orchestre confirme en octobre 2006 avec Alphabet Prison
dont l’édition limitée comprend un DVD et un livre écrit par
Mark. Les ventes sont satisfaisantes, pourtant Pleymo annonce
une pause dans ses activités car Maggioni part s’installer à Los
Angeles. Celle-ci s’avèrera définitive…
Le Poing
En 1967, le chanteur parisien Mark Robson forme Le
Poing avec Lucien Voulzy (guitare), Jo Dumoulier (batterie) et
Micky (basse).
Le groupe se produit au Golf Drouot et au Gibus. Il
interprète un rock chanté en anglais de bonne facture. Lucien
part pour fonder Temple de Vénus, puis entamer une carrière
solo sous le nom de Laurent Voulzy.
Le guitariste Mauro Serri rejoint Le Poing qui ouvre pour
Triangle , à l’Olympia. En 1972, l’album Hard rock’n’roll live ,
produit par Claude Lemoine, restitue bien l’ambiance de leurs
concerts avec des reprises de « Jenny Jenny » et « Sweet Little
Sixteen ». On retrouve quelques invités sur le disque : Luc
Bertin (piano), Slim Batteux (pedal-steel), Rolly Lucot (basse /
harmonica) et Linda Keel (chœurs).
Le Poing produit le 45 tours « Rock’n’roll day », en 1974,
puis « P’tite Suzie », deux ans plus tard, avant que Mark
Robson n’entame une carrière solo avec le simple « Rockotek ».
The Pollen
Groupe new wave de Fontainebleau (77), fondé en 1983
par Michel Francisque (guitare), Pejay (chant) et Frédéric
Perrin (basse / claviers).
En 1986, The Pollen accueille Thierry Cote (batteur) et
Thierry Prost (guitare). Ils décident de partir en Angleterre
pour enregistrer leurs chansons. Adrian Borland, l’ex-chanteur
de The Sound est séduit par leur musique et la voix de la
galloise Pejay. Il propose de produire leur premier disque
Contrasts qui sort pendant l’été 1986.
The Pollen et Borland se réunissent à nouveau pour Colour
and make believe , publié en 1989. The Pollen se sépare en
1993.
Michel Polnareff

Paris 2016 (Josette Roubaud)


Michel Polnareff est né en juillet 1944, à Nérac, dans le
Lot et Garonne. Son père Leib est musicien et a écrit pour
Edith Piaf et Mouloudji. Le fils apprend donc à jouer du piano
dès l’âge de quatre ans, alors que la famille réside désormais à
Paris. En 1956, Michel reçoit le premier prix de solfège du
conservatoire. Son enfance est difficile car son père, avare en
affection et d’une extrême sévérité lui interdit d’acheter des
disques de rock et l’empêche de sortir. L’adolescent cache les
45 tours d’Elvis sous la rallonge de la table de salle à manger,
mais finit par se faire prendre.
A vingt ans, Polnareff quitte la maison de ses parents et va
faire la manche à Montmartre avec les beatniks. Il commence à
composer ses premières chansons. Michel fréquente le Golf
Drouot et la Locomotive. C’est là qu’il remporte son premier
concours de rock avec un contrat chez Barclay. Peu intéressé,
il laisse sa place au second.
Michel finit par signer chez AZ et part enregistrer à
Londres avec le guitariste Jimmy Page et le bassiste John Paul
Jones que l’on retrouvera dans Led Zeppelin quelques mois
plus tard. « La Poupée qui fait non » sort en mai 1966 et
connaît un succès retentissant. Le second « Love me, please
love me » et sa face B « L’amour avec toi » qui sera censuré,
rafle tous les suffrages. Avec un style innovant, il vient
d’enterrer la vague yéyé.
Polnareff fait ses débuts à l’Olympia, le 25 octobre 1967, en
première partie des Beach Boys, alors qu’on découvre son
second album Le Bal des Lazes . La chanson titre, avec un
texte de Pierre Delanoë est superbe, mais les radios préfèrent
diffuser « Y’a qu’un ch’veu ».
En 1970, il passe en vedette à l’Olympia et interprète « Je
suis un homme » en réponse aux nombreux doutes sur son
hétérosexualité. Il est agressé après un concert à Périgueux et
reste hospitalisé pendant quelques mois. En 1971, Michel est le
pianiste de Johnny Hallyday au Palais des Sports.
Polnareff’s , enregistré aux studios Abbey Road est
considéré comme le chef d’œuvre du musicien. Il contient « Qui
a tué grand-maman » et des instrumentaux comme
« Voyages ».
Le 2 avril 1972, l’affiche montrant les fesses de Polnareff
est sur les murs de Paris. La publicité pour le concert
Polnarévolution est osée pour l’époque. L’artiste se retrouve en
correctionnelle et doit régler une énorme amende. De surcroit,
il est escroqué par un de ses collaborateurs et doit verser des
sommes colossales au fisc.
Le 10 octobre 1973, Michel embarque à bord du paquebot
France pour un long exil aux États-Unis. Le chanteur
s’imprègne de l’ambiance de Los Angeles et produit Fame à la
mode , en 1975. Le succès est mitigé, mais la chanson titre
traverse l’Atlantique.
En 1977, il signe une superbe « Lettre à France » qui se
vend à 476 000 exemplaires. Il enchaîne avec Coucou me
revoilou qui contient « Une superbe mélodie ».
En 1981, Polnareff parvient enfin à adapter le son
américain avec des textes en français signés avec Jean-Paul
Dreau. Bulles rafle tous les suffrages avec « Radio », « Tam
Tam » et « Je t’aime ».
Incognito , en 1985, comprend les tubes « Dans la rue » et
« Viens te faire chahuter ». Michel revient en France et s’installe
à Fontenay-Trésigny (77), pendant près de quatre ans. En
septembre 1989, il s’enferme à l’hôtel Royal Monceau pour
enregistrer Kâma Sutrâ . Il est handicapé par des problèmes de
vue qu’il ne fera opérer qu’en octobre 1994.
Polnareff enregistre un live au Roxy de Los Angeles qui
sort en 1996 et se vendra à plus de 300 000 exemplaires.
Maintes fois annoncé, le retour de Michel sur scène a lieu
le 2 mars 2007, à Bercy pour six concerts suivis d’une
tournée. Le 14 juillet, il donne un show au Champ-de-Mars
devant 600 000 spectateurs.
Polnareff débute les sessions de son nouvel album qui doit
sortir à l’occasion de retour sur scène en mai 2016. Il publie le
livre Spèrme dans lequel il évoque son rôle de père et évoque
également le sien, si dur avec lui. Le 14 juillet 2016, Michel
chante à l’Olympia. En décembre 2016, victime d’une embolie
pulmonaire, il doit annuler les deux derniers concerts de sa
tournée.
Pony Pony Run Run
Groupe fondé à Angers (49), en 2005 par
Gaëtan Réchin Lê Ky-Huong (chant / guitare), Samuel Cortes
(guitare), Antonin Pierre (claviers) Frédéric Rivière (batterie) et
Amaël Réchin Lê Ky-Huong (basse).
Pony Pony Run Run s’inscrit dans une pop synthétique qui
flirte parfois avec la dance. Ils diffusent leurs premiers
morceaux sur Internet et se font remarquer par un label.
You need Pony Pony Run Run , enregistré aux studios
Ferber avec Frédéric Lo, sort en juin 2009. Le batteur Vincent
Lechevallier les rejoint pour la série de concerts qui suit. Leur
single « Hey You » devient un générique du Grand Journal de
Canal+. En mars 2010, ils obtiennent la Victoire de la musique
dans la catégorie révélation de l’année.
Le second album éponyme est commercialisé en 2012 mais
ne parvient pas à fédérer le public. Le titre « Everywhere I
Go » qui figure sur l’EP Unreleased est pourtant largement
diffusé sur les ondes.
Signé chez PIAS, Pony Pony Run Run retrouve Frédéric
Lo pour Voyage Voyage édité en 2016.
Les Porte-Mentaux
Groupe punk parisien fondé en 1978 par Michel Paul alias
BB (chant / guitare), Schultz (guitare) et Roland Chamara
(basse).
Les Porte-Mentaux répètent dans les parkings de la rue de
Crimée. Ils ne parviennent pas à être signés par un label et
intègrent le circuit alternatif.
En 1983, Schultz et Roland partent fonder Parabellum . BB
recrute Fabrice Paligiano (guitare), Sylvain Thollon (basse) et
Marc Faisan (batterie).
Les Porte-Mentaux sont propulsés par le tremplin Rock
Envol et signent chez Comotion pour un premier album Plus
d’Amour qui passe inaperçu, en 1986.
En 1987, leur single « Elsa Fraülein », qui évoque le Mur
de Berlin, est matraqué par les radios. Un succès inespéré
pour une telle formation, avec 150 000 exemplaires vendus.
En 1989, ils signent chez WEA pour Les Misérables .
Malgré le simple « C’est juste » et la reprise « Ah ça ira » qui
sort l’année du bicentenaire de la prise de la Bastille, le disque
n’a pas le même impact.
Les Porte-Mentaux raccrochent en 1990. Michel Paul
relance le combo en 2000, mais décède d’un cancer, cinq ans
plus tard. Un concert hommage est organisé au Bataclan, le 8
septembre 2005 avec Parabellum , Oberkampf , Gogol Premier
et Nono de Trust .
Portobello Bones
Groupe de Tours (37), créé en 1991 par Fabrice Metais
(basse), Lionel Fahy (guitare / chant), Franck Leprêtre
(batterie / chant) et Jean-Christophe Tabuy (guitare).
Portobello Bones pratique un punk noise décapant. En
1992, ils autoproduisent un premier simple éponyme. Deux ans
plus tard, Métais et Tabuy partent et Jérémy Johnson arrive à
la basse. Un EP est édité avant l’album Nu , en 1995, suivi
quelques mois plus tard de Zyqkimasz .
En 1997, les tourangeaux rassemblent quelques amis (Sawt
El Atlas, Condense, Burning Heads , Cornu…) pour Portobello
Amigos .
L’année suivante, Fabien Oliveiro s’empare de la basse pour
Refuse to keep silent qui sort chez Crash Disques. Les tournées
s’enchaînent dans les pays de l’Est.
Après un dernier Eden on Earth , Portobello Bones se
saborde en octobre 2001.
Potemkine
Groupe de rock progressif toulousain formé en 1971 par les
frères Goubin : Charles (guitare / claviers / chant) et Gilles
(basse). Après trois années d’apprentissage, leur frère Michel
intègre Potemkine aux claviers, avec Xavier Vidal (violon) et
Maurice Bataille (batterie).
Ils autoproduisent un 45 tours, en 1973 puis un quatrième
frère Philippe Goubin prend la place de batteur.
Le premier album Fœtus , enregistré en 1975, laisse
percevoir les influences jazz rock de Potemkine. Une tournée
des MJC est programmée puis, les salles deviennent plus
importantes.
Des changements interviennent dans le line-up mais Charles
Goubin continue avec son frère Philippe et le bassiste
Dominique Dubuisson. En 1977, ce trio produit Triton qui
mélange musique contemporaine et jazz rock.
Potemkine retourne en studio en janvier 1978 pour Nicolas
II qui est mis en boîte dans les conditions du live. Michel
Goubin fait son retour aux claviers et participe à la tournée.
L’histoire se termine tragiquement avec le décès de Charles
Goubin, le 11 juin 1979, des suites d’un accident de la route.
Ses frères Philippe et Michel continuent le projet avec
Rémy Sarrazin (basse) et Jean-Marc Belkadi (guitare), avant de
l’achever définitivement en 1982.
Fred Poulet
Né en décembre 1961, le Dijonnais Fred Poulet présente
son premier disque intitulé avec insolence Mes plus grands
succès , en 1995. L’année suivante Encore cédé , enregistré à
Mulhouse, contient « Walking Indurain » qui va marquer les
esprits avec le son de guitare et la parodie de commentaire
sportif.
Toujours entouré d’Alice Botté (guitare) et Arnaud Dieterlen
(batterie / claviers), Poulet grave son troisième CD Dix ans de
peinture . Il bénéficie de la complicité de son vieil ami Rodolphe
Burger ( Kat Onoma ). En avril 2000, il assure la première
partie de Willy DeVille au Bataclan.
En 2003, Fred publie Hollywood, Baby sur lequel il flirte
avec la chanson avec quelques nuances de rock.
En 2005, Poulet propose Milan Athletic Club , une
compilation d’inédits et de vieux titres réarrangés comme « Ed
l’épicier », « Ma Gomme » ou « Les Sommets ».
En 2006, le musicien demande au footballeur Vikash
Dhorasoo de filmer ses journées de remplaçant pendant la
Coupe du Monde en Allemagne. Le résultat Substitute sort le
14 février 2007.
PPH
Au début des années 70, le guitariste Patrick Margueron
qui avait créé le groupe Grand-Mère, quelques années plus tôt
avec Christian Roshem décide de lancer un nouveau projet
musical : Paris Palace Hôtel. Il embauche les guitaristes Patrick
Hernandez et Hervé Tholance, également chanteur. Le bassiste
Olivier Theillaud et deux batteurs : Jeff Gautier et Dominique
Clauzel complètent le line up.
PPH se produit dans les boîtes de Paris et de Saint
Tropez et s’octroie quelques passages à la télévision, avec la
ballade « Quand la danse est finie ».
En 1975, Margueron emmène son groupe près de Royan
pour composer les morceaux de leur premier album dans un
esprit à la Doobie Brothers. Parmi les titres qui sont travaillés
figurent « Born to be alive » et « Back to Boogie » qui sont
enregistrées au Studio 92, en Belgique, mais le disque ne
sortira jamais car les séances n’ont pas été payées par les
producteurs.
PPH part travailler au Club Méditerranée de Djerba et
tente de récupérer les bandes d’enregistrement… en vain. C’est
la fin du groupe.
Quelques années plus tard, Jean Van Loo contacte
Hernandez pour enregistrer un disque. Le soir, il lui demande
d’interpréter quelques chansons de PPH à la guitare. Jean est
séduit par « Born to be alive » et, après quelques écoutes, il le
convainc d’en faire une version disco. Le titre est proposé au
producteurs français qui trouvent que « Patrick Hernandez, ça
fait bonne espagnole et que le disco est mort ! ». Finalement, le
single est publié en Italie et devient un succès planétaire.
« Born to be alive » se vendra à plus de 26 millions
d’exemplaires et assurera à Patrick de confortables revenus.
Hervé Tolance enregistrera la nouvelle version de « Back to
Boogie » sur le premier album d’Hernandez et participera à la
promotion du single. Il enregistrera ensuite le single « La vieille
dame au flipper ». Il décèdera le 9 août 2012.
Margueron travaille avec Laurent Voulzy, Alain Souchon,
Michelle Torr et Gérard Lenormand jusqu’en 1987. Jeff Gautier
devient le batteur de Jean-Jacques Goldman.
PPI (Pervers Polymorphes Inorganisés)
Formation punk parisienne née en 1986. Elle regroupe
deux membres des Ludwig Von 88 : Karim Berrouka (guitare)
et François Gondry alias Gondrax (guitare / chant), Catherine
KK Lemaire (chant) et Belle du Berry (chant).
En 1988, PPI publie le maxi six titres Pop Sida . « I’m the
spy » apparaît sur un disque sur lequel figure également
Ludwig Von 88 , vendu avec le fanzine Spouri.
On retrouve Belle du Berry avec les Endimanchés puis
Paris Combo, dès 1995. Catherine et Gondrax formeront
Raymonde et les Blancs-Becs .
Présence
En 1969, Jean-Louis Desumeur (guitare / basse / chant) a
déjà une solide expérience de musicien. Il a débuté en 1961,
avec les Crackers, puis a formé les Little Boys avec Michel
Dadi, frère de Marcel qui deviendra un célèbre guitariste. Ce
fut ensuite Hornets avec Patrice Raison alias Erick Saint
Laurent au chant. Le groupe se produit à l’Olympia le 23
février 1965, avec Burt Blanca, Vic Laurens et Michel Berger
dans le cadre d’un Musicorama.
En 1966, Saint Laurent adapte les chansons des Beatles en
français et Desumeur l’accompagne. Les deux amis travaillent
ensuite avec Eddy Mitchell pour des concerts à l’Olympia, en
1969. C’est au cours de cette même année que nait le projet
Présence.
Desumeur et Saint Laurent recrutent Alain Crépin (guitare),
Daniel Baudon (batterie) et Daniel Darras (claviers).
En 1970, Desumeur et Saint Laurent enregistrent
« Goodbye Espoir » avec Richard Anthony . Présence enregistre
le simple « Fille du Nord », mais Erick doit partir au service
militaire et c’est le jeune Daniel Balavoine qui le remplace, en
1971, alors qu’un certain Laurent Voulzy avait également passé
l’audition.
Avec Balavoine, Présence publie un nouveau single « Le
Jour s’est levé » qui est un échec commercial, mais qui leur
permet de tourner. Alors que l’orchestre signe chez Warner
pour enregistrer son premier album, Balavoine décide de lancer
sa carrière solo. Présence ne survivra que quelques mois
malgré un 33 tours prometteur. Desumeur et Darras
poursuivent l’aventure musicale jusqu’en 1982.
Balavoine publie un single « Viens vite », sans succès, en
1973, puis il est engagé dans la troupe de la comédie musicale
La Révolution Française de Claude-Michel Schönberg. Après
avoir été choriste de Patrick Juvet, Daniel parvient à enregistrer
son premier disque De vous à elle, en passant par moi qui est
un nouvel échec. Sa carrière est véritablement lancée avec la
comédie musicale Starmania qui est un triomphe. Balavoine
enchaîne alors les tubes jusqu’à ce funeste 14 janvier 1986,
quand il disparaît dans un accident d’hélicoptère pendant le
Paris-Dakar.
Pretty Boys
Groupe garage de Périgueux (24), formé au début des
années 80 par Philippe Feydri (basse), Mathieu Saillard (chant),
Patrice Poulvet (guitare), Didier Feydri (batterie) et Emmanuel
Pastel (guitare).
En 1984, Pretty Boys publie Beat Promises avec des
compositions trashy. Ils font sensation à l’Opéra Night, à Paris.
Après la séparation, en 1986, les frères Feydri et Patrice
Poulvet fondent Scuba Drivers .
Printemps de Bourges
Créé en 1977, par Daniel Colling, Alain Meilland et Maurice
Frot, ce festival est devenu le plus grand rendez-vous musical
français.
Situé dans la capitale berrichonne qui représente le centre
symbolique de l’Hexagone, le Printemps a permis à de
nombreux groupes de pouvoir s’exprimer. Si les premières
éditions étaient surtout consacrées à la chanson, dès 1979,
Téléphone et Charlélie Couture y sont invités. L’année suivante,
Trust , Starshooter , mais aussi Marquis de Sade , sont
également à l’affiche.
En 1982, l’Etat subventionne la manifestation. Forts de plus
de cinquante mille entrées, Daniel Colling et les organisateurs de
la manifestation décident de donner une chance aux jeunes
groupes. En plus de la scène ouverte, où n’importe qui peut
chanter, le tremplin des jeunes talents est créé. C’est sur les
planches de Bourges que quelques futures vedettes du rock se
feront remarquer. Ainsi, L’Affaire Louis Trio et Elmer Food
Beat sont passés aux désormais célèbres Découvertes de
Bourges. Mais dans l’ensemble, les maisons de disques sont
trop peu sensibles aux véritables talents qui se produisent à
Bourges.
Menacée de disparition en 1990, suite à un déficit financier,
l’équipe du Printemps de Bourges a révisé son train de vie un
peu trop fastueux et réduit la durée du festival. Elle continue
de proposer un programme de qualité où les meilleurs groupes
de rock côtoient les jeunes aux dents longues.
Private Jokes
Groupe nantais fondé en 1979 par Pierre Bones-Thomas
(ex- Marquis de Sade / batterie), Philippe Daniau (basse),
Arnold Turboust (claviers) Pierre Corneau (guitare) et Gilles
Retière (chant).
Influencés par The Cure, The Stranglers et Martha and the
Muffins, les membres de Private Jokes répètent inlassablement
dans une cave de Nantes.
Le titre « Flux » apparaît sur la compilation Bande de
France , en 1980. Hélas, alors que des labels semblent
intéressés pour signer Private Jokes, Thomas et Corneau
rejoignent Marc Seberg . Arnold Turboust retrouve Octobre de
Franck Darcel.
« Nutchenka » est édité sur la compilation Rock’n’Rennes .
Les Problèmes
Groupe parisien créé en 1965 par Gérard Rinaldi (chant),
Gérard Filippeli (guitare), Jean Sarrus (basse), Luis Rego
(guitare) et Donald Rieubon (batterie).
Les Problèmes publient un premier EP Je ne vois rien et
accompagnent Pascal Danel pendant quelque temps. En février
1966, ils partent jouer au Portugal, pays natal de Rego.
Malheureusement, ce dernier est considéré comme déserteur
car il n’a pas effectué son service militaire. Il va rester
plusieurs mois emprisonné.
En 1966, ils sont recrutés pour accompagner un jeune
chanteur qui commence à faire parler de lui : Antoine. En
mars, ils assurent la première partie des Rolling Stones à Paris,
Lyon et Marseille.
L’album Antoine rencontre les Problèmes sort en mai 66 et
regroupe des titres d’Antoine et des Problèmes dont « Ballade à
Luis Rego, prisonnier politique ». Jacques Dautriche supplée
momentanément le portugais jusqu’à sa libération. Fin 1966,
c’est Donald Rieubon qui est rattrapé par le service national. Il
est remplacé à la batterie par William Olivier.
L’orchestre décide de changer de nom et devient Les
Charlots. Dans un registre plus humoristique, la troupe va
obtenir un immense succès avec les chansons « Paulette la
reine des paupiettes », « Merci Patron », « Sois érotique » et
« L’Apérobic ». En 1970, ils apparaissent au cinéma dans La
Grande Java de Philippe Clair puis éclatent avec les films de
Claude Zidi : Les Bidasses en folie , Les Fous du Stade et Le
Grand Bazar . Au début des années 80, le phénomène
s’essouffle, mais les Charlots ont attiré près de 40 millions de
spectateurs dans les salles.
En 1988, les Problèmes se reforment avec Rego, Rieubon,
Sarrus et Filippelli pour retrouver Antoine et enregistrer une
nouvelle version des « Elucubrations ».
Gérard Rinaldi est décédé en mars 2012.
Le Procédé Guimard Delaunay
Groupe et compagnie théâtrale fondés en 1977 par Philippe
Delevingne (chant / guitare) et Nelly Mella (chant / claviers).
Les deux protagonistes n’ont jamais expliqué le nom de
l’orchestre qui devient un cauchemar à prononcer pour les
présentateurs radio et télé. C’est surtout sur scène que leur
travail prend sens avec un spectacle mêlant sketches et
chansons parodiques.
Sur disque, l’effet retombe comme sur le premier single
« Le camping du soleil » paru chez RCA, en 1979. Ils retentent
leur chance, quelques mois plus tard, avec « Les Géants
Boulous », puis décident de se consacrer au live.
Le Procédé Guimard Delaunay voit passer beaucoup de
musiciens et d’intervenants : Michel Fisbin (chant), José Lopez
(chant), Monsieur Bubur (basse), Dominique Bertram (basse),
Arnaud Devos (percussions), Anton Yakovleff (violoncelle), Didier
Thibault (basse) et Camille Saféris (batterie).
En 1983, ils participent à la série Merci Bernard et le
générique sort en 45 tours. En 1986, C’est nouveau, ça vient
de sortir est également commercialisé en simple.
En 1999, Le Procédé Guimard Delaunay publie l’album
Ouaf qui contient des réussites comme « Quand on pense »,
« Sale Histoire » ou « Comme une bite ».
Ils reviennent en 2003 avec Devinea , plus acoustique.
L’année suivante, Inné renoue avec le rock, sur « Mister Jim ».
Malheureusement, Philippe Delevingne décède le 13 novembre
2004.
Prohibition
Groupe parisien constitué en 1989 par Fabrice Laureau
(basse), Ludovic Morillon (batterie) et Nicolas Laureau (chant /
guitare).
Prohibition pratique un post punk peu en vogue au début
des années 90. Leur premier CD Turtle est publié en 1993. Le
saxophoniste Quentin Rollet les rejoint en 1994 pour
Nobodinsinde . Ils commencent à tourner dans le nord et l’est
de l’Europe.
Prohibition créé son propre label et sort Cobweb-Day , en
1995. Après Towncrier , ils partent aux États-Unis pendant l’été
1997.
Un ultime disque 14 Ups & Downs est commercialisé en
1998. Prohibition disparaît l’année suivante.
Pour célébrer les vingt ans du label Prohibited Records
qu’ils avaient initié, Prohibition se reforme pour des concerts en
2015.
Prudence
Duo pop composé, en 1994 par le poitevin Joris Clerté
(guitare, basse, claviers et chant) et Emmanuel Enault (batterie,
claviers).
Prudence sort un CD 4 titres, en 1995 qui est bien accueilli
par la presse. A la fin de l’été 1997, Prudence enregistre son
premier album dans une bergerie de Montpezat avec quelques
musiciens additionnels dont Christophe Blat (chœur). Quand
celui-ci sort l’année suivante, on remarque surtout la voix de
Clerté bien en avant sur une musique agréable. Malgré ces
qualités, ce disque passe inaperçu.
On retrouve Prudence, en 2003 avec mums mums
enregistré à la maison autour d’instrumentaux et de chansons
courtes. En décembre 2004, ils engagent le clavier malgache
Niriamanga Tantely Herimandroso et vont se produire au Chili.
Le groupe disparaît et Joris Clerté se spécialise dans la
réalisation de film d’animation dont La nuit américaine
d’Angélique , en 2013.
Punk Rebelle et les Skates to Hell
Groupe punk éphémère fondé en par Christian Bellet
(chant), Piwai (guitare), Kid Lagoya (guitare) et la boîte à
rythme Jean-René.
En juillet 1988, Christian, manager des Thugs et ses amis
enregistrent pour le fun, un manifeste « Je hais la terre
entière » au studio le Chalet avec Kid Pharaon aux manettes.
Après ce brûlot, chacun retourne à ses occupations.
Purr
Stéphane Bouvier rencontre Thomas Méry, dans un collège
parisien. Ils se retrouvent au lycée, alors qu’ils ont débuté la
guitare. Leurs premiers morceaux sont très influencés par les
Beatles. Lucy, une jeune étudiante anglaise devient leur
chanteuse quand ils se produisent dans des pubs de la capitale.
Jérôme Lorichon fait son apparition à la batterie, alors que
Lucy s’apprête à rentrer dans son pays à la fin de ses études.
En 1995, Les trois garçons commencent à enregistrer des
maquettes pour démarcher les labels. Après un concert dans
un squat, ils rencontrent les responsables de Prohibited Records
qui les signent. En septembre 1996, ils sortent le single
« Trust ».
Le groupe publie son premier album Whales Lead To The
Deep Sea , en 1997. Purr tourne en province et assure
quelques premières parties. Le disque connaît un succès
d’estime, mais l’équilibre est fragile.
En 2000, Open Transport contient cinq titres en français.
L’ensemble est relativement sombre, mais bien élaboré. La
tournée les emmène en Italie, Espagne, Belgique et Suisse. Une
confirmation qui n’aura malheureusement pas de suite.
Pussy Cat
Evelyne Courtois est née en juin 1948. Elle apprend le
piano, la guitare et la batterie. On la retrouve dans le groupe
de filles : les Petites Souris.
En 1965, Evelyne prend le pseudonyme de Pussy Cat
après avoir entendu la chanson de Tom Jone « What’s New
Pussycat ? ». Elle publie son premier EP Ce n’est pas une vie ,
en 1966. Dans les disques suivants, elle adapte les Small Faces,
les Hollies et les Moody Blues.
Après quatre EP et deux singles, dont le dernier « Cette
nuit », en 1969, la carrière de Pussy Cat s’achève. Evelyne
retourne dans l’ombre des autres chanteurs en tant que
choriste. Ses chansons sont rééditées, en 1998, sur un CD qui
comprend quatre inédits.
Q
Quartier Nord
Groupe marseillais fondé en 1977 par Robert Rossi (chant),
Alain Chiarazzo (guitare), Philippe Troïsi (guitare), François
Woodfinger (b asse) et Christian Penbrique (basse).
Quartier Nord s’exprime dans le langage de Marseille et se
produit dans les MJC et au Golf Drouot , en juin 1978. Leur
premier album éponyme arrive en 1980. C’est un savant
mélange de rock parfois hard ou jazzy.
En 1981, Quartier Nord publie Suspect qui sonne plus hard
et raconte des histoires sordides et dramatiques, comme on
peut en vivre dans cette partie de la cité phocéenne. Jean-Luc
Ayoun (basse) et Pierre Bedouk (batterie) ont intégré la
formation.
Sans vraiment percer au niveau national, Quartier Nord
enchaîne les disques et la formation évolue autour du chanteur
Robert Rossi. Leur dernier disque Le salaire de la misère paraît
en 2014. Il reprend les chansons du spectacle Tous au piquet !
, créé en janvier 2014, au théâtre Toursky, à Marseille et dédié
aux ouvriers des chantiers navals de La Ciotat, aux mineurs de
Gardanne et aux dockers du Vieux Port.
Quo Vadis
En 1970, alors que Les Gypsys , groupe de Clamart (92),
se sépare. Jean-Paul Mercier (batterie), Jean-Loup Duret
(guitare) et Serge Doudou (guitare) décident de continuer en
trio sous le nom de Quo Vadis.
Leur manager Jacques Barsamian leur déniche un contrat
avec le label américain Atlantic. Quo Vadis fait appel au
chanteur Alain Lazareh pour le premier single « La Baraka »,
en 1971 suivi de « A descendre cette rivière ». L’année suivante,
c’est la sortie de « Zeppelin Party » qui ne masque pas
l’influence du groupe de Jimmy Page et Robert Plant.
Le succès n’arrive et en 1974, c’est l’inévitable séparation.
Serge Doudou va former Rock’n’roller et Jean-Loup Duret
rejoindra Little Bob Story .
R
Les Rabbins Volants
Groupe parisien créé en 1991 par Gabriel Gaultier (chant),
Jean-Philippe Ruelle (guitare), Éric Blanchard (basse) et Fra
nçois Quéméré alias Otto (batterie).
Les Rabbins Volants pratiquent le Levy metal et sont
habillés en rabbins. En 1996, ils publient Yiddish Surf !, sur
lequel ils revisitent un surf punk hassidique. Didier Couly et
Didier Rey-Golliet jouent des synthétiseurs sur ce disque à
prendre au cinquième degré.
Cet essai n’aura pas de suite. Gaultier travaille désormais
dans la publicité et écrit des chansons pour les enfants.
Les Rabeats

Villiers-sur-Marne 2011 (Dominique Grandfils)


Groupe amiénois qui reprend le répertoire des Beatles
depuis 1997. Il est composé de Sly (chant / guitare / piano),
Dip (basse / chant), Flamm (batterie / chant) et Marcelo
Mysterioso (guitare / chant).
Leur notoriété décolle quand Pascal Obispo les invite à
assurer la première partie du Fan Tour, entre octobre 2003 et
avril 2004. Même s’ils ne possèdent pas la technique et les
trucages des autres Beatles tribute bands, les Rabeats savent
mettre l’ambiance et restituer les chansons des quatres garçons
de Liverpool.
Ils ont publié un double CD enregistré au Bataclan, le 14
décembre 2007 et un coffret CD / DVD enregistré au Fémina
de Bordeaux, en mars 2011.
En juin 2015, les Rabeats se produisent au Palais des
Sports pour célébrer le cinquantième anniversaire du passage
des Beatles dans cette salle.
Sly a publié un album solo Les Pensées Magiques , en
2009. François Long, alias Dip, l’a imité en 2014, avec The
Seven Others .
Radio Elvis
Trio parisien, fondé en 2013 par Pierre Guénard (chant /
guitare), Manu Ralambo (guitare / basse) et Colin Russeil
(batterie / claviers).
Radio Elvis participe à un concours organisé par France
Inter, puis arrive en finale de celui des Inrocks Lab remporté
par Feu ! Chatterton , en 2014. Un EP Juste avant la Ruée est
édité avec un financement participatif. Le label PIAS le réédite,
en 2015. Un second disque Les Moissons est publié, la même
année. Ils décrochent le Coup de cœur Charles Cros. Leur
univers se situe entre poésie planante et rock envoûtant.
L’album Les Conquêtes réalisé par Antoine Gaillet est
disponible en février 2016. En juillet, Radio Elvis fait sensation
aux Francofolies de La Rochelle.
Radio Romance
Trio lillois fondé en 1979 par Jean-Louis Schell (guitare /
claviers), Laurence Mitbled (chant) et Bertrand Delagrange
(claviers / basse).
Radio Romance joue une pop désuète avec élégance et
détachement
Ils publient un maxi Seul , en 1982, produit par Mirwais (
Taxi Girl ), avant de se séparer. Laurence garde le pseudonyme
Romance et créé le fanzine Tuez-les tous . Elle s’installe à Paris
et travaille pour la radio Oüi FM, M6, les Inrockuptibles et
Guitarist Magazine . Compagne de Nick Kent, Laurence
Romance travaille à France Inter.
Raft
Christian Fougeron (batterie) et Pierre Schott (guitare /
basse) jouent depuis quelques années dans le groupe High &
Dry. Après le split, ils poursuivent ensemble sous le nom de
The Drinks.
Ils publient « Confession », un 45 tours autoproduit avant
d’être signés par BMG pour le maxi Dancing Tango , en 1984.
Le succès n’est pas là et les deux Alsaciens décident de
changer de nom. Ils se baptisent Raft et sortent un single dont
seul le titre est en français « IO (c’est ça). Après l’échec de
l’album It’s Growing Light , ils décident d’abandonner l’anglais
dans leurs textes.
Raft teinte alors sa musique de reggae et, en 1987, « Yaka
Dansé » devient un énorme tube avec 600 000 simples vendus.
Ils récidivent plus modestement, l’année suivante, avec
« Femmes du Congo » (150 000 ventes).
Madagascar sort en 1989. Malgré des textes profonds
dénonçant, entre autres, le racisme, c’est une nouvelle
déconvenue. Raft se sépare en 1990 puis Pierre et Christian
débutent des carrières solos. Ils reforment leur duo au gré des
tournées nostalgiques des années 80, depuis 2007.
Rancœur
Groupe de Grasse (06), fondé en 1984, par Roch Isnard
(chant) et Richard Casteu (guitare).
Roch impressionne par son physique et ses doigts coupés
en manipulant des explosifs. Leur premier 45 tours « Le vieux
blues man » sort en 1984.
En 1985, Carrere produit « La star de Frime City ». Un clip
est filmé près de Nice, avec Chantal Lauby et Bruno Carette,
futurs Nuls de Canal Plus.
En 1986, Rancœur autoproduit le simple « Cocaïne ».
Le 16 janvier 1988, le corps de Roch Isnard est retrouvé à
Pégomas, près de Grasse. Il a été victime d’un règlement de
compte alors que Rancœur devait sortir un single chez Big
Beat Records.
Les Rapaces
Des jeunes franciliens de Cormeilles en Parisis (95) montent
un groupe en 1963 : les Rapaces. Le chanteur est un militant
du Parti communiste, Robert Hue, qui prend le pseudonyme de
Willy Balton.
L’idée de la rapacité n’a pas de connotation économique ou
sociale. C’est plutôt une sorte de réponse colérique. Le rock
des Rapaces est apprécié au Golf Drouot où Robert croise
Eddy Mitchell et Carlos.
La formation enregistre des maquettes, mais ne parvient
pas à produire un disque. L’aventure s’achève rapidement et
Willy Balton redevient Robert Hue, un infirmier qui s’investit
dans la politique. En janvier 1994, il deviendra secrétaire
général du Parti communiste français.
Rascal Poupon
Groupe parisien formé en 1980 par Terry Brossard (chant),
Jean-Yves d’Angelo (claviers), Nano Nelzy (basse), Christophe
Deschamps (batterie), Jacques Carichon (guitares), Alain
Douieb(percussions) et les charmantes Dominique et Clémentine
(chœurs).
Rascal Poupon apprécie le ska et travaille avec Errol Ross
(Selecter) pour le premier simple « Exotisme », à l’été 1980.
L’année suivante, ils reprennent « Itsi Bitsi Petit Bikini ». Un
album est mis en chantier, mais il ne sera jamais terminé.
Brossard poursuit seul Rascal Poupon et publie deux simples
chez Carrère : « Johnny Pilote », en 1983 et « Evasion », en
1984.
Clémentine a tenté sa chance avec « Malade d’amour », en
1982, un single réalisé et arrangé par Brossard. Jean-Yves
d’Angelo jouera avec Michel Jonasz, Eddy Mitchell, Johnny
Hallyday et composera de nombreuses musiques de films (San
Antonio, Quand j’étais chanteur, Camping, Ensemble, c’est tout).
Rasta Bigoud
Groupe de Douarnenez (29), fondé en 1996 par Richard
Carval (chant), Stéphane Le Bourhis (batterie), Tangi Girard
(claviers), Thierry Le Bourc’h (guitare), Sylvain Scoarnec (basse)
et Boris Robial (saxophone et percussions).
Rasta Bigoud n’hésite pas investir leurs économies pour
autoproduire leur premier album en 1999. Après plus de 300
concerts à travers la France et des premières parties de
Culture, Pablo Moses, Pierpoljack ou les Wailers, il faut bien sûr
franchir ce nouveau cap. Le disque sera porté par la chanson
« Jean-Marie » qui s’attaque au leader du Front National.
Le résultat est honorable et restitue bien le reggae noble de
Rasta Bigoud. Les concerts qui suivront la sortie de Breizh Zion
seront très encourageants pour la suite.
Les musiciens de Douarnenez reviennent en 2001 avec
Kana Diskan , puis réalisent un disque live 100% pur beurre ,
l’année suivante.
En 2004, les Bretons produisent Commando Bigoud . Rasta
Bigoud tourne jusqu’en 2007, puis se sépare.
Thierry Le Bourch et Sylvain Scoarnec ont formé Dub
Micmac.
Dick Rasurell et ses Berlurons
Hubert Rostaing est né en septembre 1918, à Lyon. Il
passe sa jeunesse à Alger où il fréquente le conservatoire. Il
apprend le saxophone et commence à jouer dans diverses
formations.
Rostaing enregistre avec Django Reinhardt, en 1940. Après
la libération, il se produit dans les clubs parisiens puis dirige
l’orchestre du Moulin Rouge.
En 1957, à l’heure des premiers rocks français, il tente sa
chance sous le nom de Dick Rasurell et ses Berlurons, avec le
chanteur-guitariste Jean-Pierre Sasson qui signe quelques titres
comme « Roll Steak Frites » ou « Tu m’as laissé tomber
comme une vieille chaussette » et Michel De Viller (saxophone)
et Jerry Mengo (batterie).
Ces morceaux sont regroupés dans l’album Interdit aux
poids lourds chez Ducretet Thomson. Puis les musiciens
retournent sagement au jazz.
Raticide
Groupe punk créé à Airvault, dans les Deux-Sèvres, en
1980 par Hervé Moisan (chant), Michel Jeantieu (chant),
Christian Collet (guitare), Joël Pintaud (batterie) et Patrick
Trouvé (basse).
Raticide joue un punk rock festif qui se fait connaître dans
le Poitou-Charentes et au-delà. Ils autoproduisent un 45 tours
« Tire-toi », en 1981, puis un EP Rock corrosif , en 1983.
Philippe Coulombier (guitare), Pierre Brossard (basse) et
Patrice Cardineau (saxophone) intègrent Raticide en 1985 pour
l’album Craquer . Mais l’aventure se termine en 1988.
Sous le pseudonyme d’HM, Moisan chronique le rock
français dans les colonnes de Rock & Folk . Il a publié
quelques ouvrages dont une biographie de Noir Désir .
Les Rats
Groupe de Montereau-Fault-Yonne (77), fondé en 1982 par
Joss (guitare), Laurent (basse), Patrice (chant / guitare) et
Jean-Michel (batterie).
Les débuts sont difficiles, leur son ressemble plus à la
cacophonie qu’à de la musique. Mais à force de répétition, leur
punk-rock prend forme.
En 1987, les Rats sortent l’album Tequila chez Gougnaf qui
contient de bons textes de Géant Vert. Laurent »Rolo » intègre
le combo à la guitare, alors que Mohamed remplace Laurent à
la basse.
« L’œil qui te manque » fait référence au leader du Front
National. Avant les élections présidentielles de mai 1988, les
Rats enregistrent C’est bien parti pour ne pas s’arranger et
reprennent « Paris s’éveille » de Dutronc .
En 1990, Zarma & Craoued est publié après une
interruption d’activité qui a laissé penser à un split des Rats.
Le titre évoque la classe ainsi que la zone et le disque est un
succès. Pascal Légitimus, des Inconnus, réalise le clip de « Je
m’emmerde ».
Harvey Birrell produit Racolage , en 1991 et apporte un son
plus rock avec l’apport de claviers et de cuivres. Après la
tournée de 1992, Mohamed est remplacé brièvement par
Roland Chamarat (ex- Parabellum ). C’est un nouveau bassiste,
Patrice, qui participe aux sessions de Bienvenue au club à
Attleborough avec Howard Turner aux manettes.
Danceteria, leur label, dépose le bilan, en 1995. Les Rats
enregistrent leur album live Déprisa au Plan de Ris Orangis, le
1 er avril 1995. Ce sera le chant du cygne du groupe qui se
sépare, en 1996, après un ultime concert au Divan du Monde.
Teddy Raye
Gabriel Uribe est né en septembre 1936, à Bogota, en
Colombie. Il devient pianiste de jazz.
Sous le nom de Gabriel Dalar, il débute sa carrière
discographique avec « 39 de fièvre » et « Docteur Miracle », en
1958. Sur le second simple, il interprète « Croque-Crane-Creux »
adapté par Boris Vian .
Devenu Teddy Raye, il revient en juillet 1961, avec « Crever
d’amour » et « Rock a beatin boogie », une reprise de Bill
Haley.
Teddy Raye continue, en octobre 1961, avec « Twist stop »
et « Go Teddy », accompagné par les Teddy Boys.
En 1963, Teddy tente de percer en Angleterre, tout en se
produisant en Espagne et au Maghreb. En juin 1964, il engage
un groupe gallois The Victors, pour partir jouer avec lui à
Malaga. Après un voyage de quatre jours en train, ils arrivent
en Espagne et se produisent dans les clubs locaux. Le périple
se poursuit au Maroc, avec des passages à Rabat et
Casablanca.
L’année suivante Raye recrute Los Swing-Stars, à Londres
et s’installe dans un club près de Barcelone. L’expérience
tourne court quand les musiciens commencent à vouloir être
payés. Les bagarres sont fréquentes et le chanteur va même
les menacer avec un pistolet.
Les Anglais rentrent chez eux et la carrière de Teddy Raye
semble s’achever.
Raymonde et les Blancs-Becs
Groupe de trashmuffin parisien créé en 1990 par Catherine
KK Lemaire (chant), François Gondry (chant / guitare), Vincent
(batterie), Raymonde (basse), Mr Le Directeur (chant /
percussion), Coquet (guitare / chant), Twist ( Négresses Vertes /
trompette).
Le premier album de Raymonde et les Blancs-Becs est
publié en 1992. La joyeuse troupe s’attaque aux fonctionnaires,
aux patrons et à la Capitale qui a tant changé, dans « Paris
doit brûler ».
Coquet ne participe pas aux sessions de Tout le monde à
l’usine qui est disponible en 1994 chez Crash Disques.
L’ensemble fait plaisir aux oreilles des amateurs de dub et les
textes sont toujours aussi engagés.
Raymonde et les Blancs-Becs placent quelques titres dans
des compilations, avant de se séparer, en 1996.
Real Cool Killers
Groupe de Clermont Ferrand (63), fondé en 1986 par
Pascal Roussel alias Buck (guitare / chant), Stéphane Vallon
(basse) et Joël Caron (batterie).
Dans l’esprit rock alternatif qui émerge, Roussel monte son
propre label Spliff Records pour produire les disques de Real
Cool Killers No fun with you et ceux de Folamour, Chameleon’s
Day et Scuba Drivers . En 1987, Serge Pantel renforce la
formation à la guitare.
Les auvergnats n’ont rien à envier aux Thugs , City Kids et
autres Parabellum qui partagent souvent l’affiche avec eux. Déjà
présent sur le premier EP, Christophe Sourice, batteur des
Thugs réalise d’ailleurs le premier album du combo de Buck
Black and wild , capté à Londres.
Les Real Cool Killers enchaînent en 1991 avec Hate
Yourselves . Malgré les difficultés pour émerger toujours aussi
présentes et un mouvement qui s’essouffle, ils ne baissent pas
les bras.
Le simple « Just for fun » ne sort qu’aux États-Unis, en
1994, alors que le CD Illusions est commercialisé dans
l’Hexagone.
Un dernier opus Up against the wall arrive en 1996 alors
que Philippe Feydri (basse), Christophe Raoux (guitare) ont
rejoint RCK. Mais le clap de fin arrive quelques mois plus tard.
En 1997, Pascal Roussel met fin à ses jours.
Red Cardell
Groupe constitué à Quimper (29), en 1992 par Jean-Pierre
Riou (ex-Karroth Rapées / chant / guitare), Jean-Michel Moal
(accordéon) Christophe Poignant (basse) et Ian Proërer
(batterie). Leur nom signifie fumier rouge.
Red Cardell se produit avec Doctor Feelgood, Luther Allison
et The Inmates. A l’été 1992, Patrick Goyat remplace Poignant
à la basse pour enregistrer une cassette démo de trois titres.
Le premier album Rouge est mis en boîte à Bruxelles, en
janvier 1993. Le titre « We’ve got to be alone » permet aux
Bretons de se faire connaître dans leur région.
Après le départ de Patrick Goyat, Red Cardell poursuit en
trio pour les sessions de Douleur qui sort en 1996. Ils se
produisent à nouveau au festival des Vieilles Charrues de
Carhaix-Plouguer.
En juin 1997, les musiciens se rendent au studio Bonton
de Bratislava, en Slovaquie pour produire 3 , un disque
différent principalement conçu avec une musique progressive et
des textes en français.
Rock’n’roll Comédie , qui sort en avril 2000, souffre d’un
problème de distribution. Ces difficultés entraînent le départ de
Ian Proërer. Il est remplacé par Manu Masko pour le live La
Scène capté à Brest, en janvier 2002.
Red Cardell publie régulièrement des disques et collabore
avec Manu Chao, Yann Tiersen, Christophe Miossec, Gérard
Blanchard et Dan Ar Braz.
Après avoir quitté la formation en 2011, Jean-Michel Moat
retrouve Riou. Avec Hibu Corbel (batteur) et Pierre Sangra
(guitare / violon), cette nouvelle formule de Red Cardell publie
Un Monde tout à l’envers , en mars 2016.
Red Noise
Groupe parisien formé en 1968 par Patrick Vian (guitare /
chant), Francis Lemonier (saxophone), Daniel Geoffroy (basse)
et Serge Catalano (batterie).
Patrick, fils de Boris Vian , vient avec ses musiciens à la
Sorbonne occupée en mai 1968 pour y donner son premier
concert. Catalano et Lemonier partent en 1970 et fondent
Komintern .
En 1970, Red Noise accompagne l’actrice Marie-Blanche
Vergne qui avait joué dans J’irai cracher sur vos tombes , de
Boris Vian , sur le single « La veuve du hibou », avec
Jean-Claude Cenci (saxophone / flûte / chant) et Philip Barry
(batterie).
En novembre 1970, Red Noise enregistre son unique album
Sarcelles-Lochères avec Barry, Geoffroy, John Livengood à
l’orgue et Austin Blue aux percussions. Le disque sort en 1971
et déroute l’auditeur par ses improvisations de free-jazz. Sans
doute trop en avance sur son temps et préfigurant la future
vague punk.
Patrick Vian compose la bande originale du film Hu-man ,
en 1975 et publie un disque de musique électronique Bruits et
temps analogues , en 1976. Retiré dans le Lubéron, il a
abandonné la musique.
Regal
Groupe lyonnais fondé en 2010 par Xavier Terracol
(guitare), Caelan O’Flaherty (chant), Antoine Marchalot (batterie)
et Maxime (basse).
Regal a du mal à faire accepter son rock garage aux
labels. Xavier Terracol monte sa propre structure pour sortir
les disques de son quatuor. Possible Endings , en 2012 et
Misery, Redemption & Love passent inaperçus du grand public,
mais pas du label Born Bad.
Réduit à un duo Terracol / O’Flaherty, en 2015, Regal
publie Two cycles and a little more , un opus ordonné et
efficace.
Regg’Lyss
Groupe de Fabrègues (34), créé en 1984 par Roland
Ramade (chant), Doumé Levesque (batterie), Christian Azéma
(percussions), et Rémi Levesque (guitare).
Regg’Lyss diffuse un reggae languedocien qui cartonne sur
les scènes du sud de la France. Le guitariste Zawé Fifin les
rejoint, en 1986. Trois ans plus tard, la section de cuivres est
augmentée avec les arrivées d’André Fauquier (trombonne),
Victor Fanjul (trompette) et Pierre Diaz (saxophone).
Reg’Lyss se produit au Printemps de Bourges 1990 puis
enregistre son album Vive les Gestes qui sort en 1992. Il
contient la chanson « Mets de l’huile » qui va devenir l’un des
gros succès de l’année 1993 (deux fois numéro 1 du Top 50).
Ils poursuivent avec El Gusanillo , en 1995. Mais aucun des
quatorze titres ne permet de retrouver les sommets des
hit-parades. Pourtant, comme ils le proclament sur leur titre :
« Non, le reggae n’est pas mort ».
En 1997, le troisième essai Le monde tourne , n’est guère
concluant et les musiciens décident de se séparer. Depuis 2007,
Roland Ramade sévit dans L’Art à Tatouille.
Regg’Lyss s’est reformé pour un concert unique donné à
Montpellier, le 19 octobre 1992. La prestation est captée sur un
album live publié en 2013.
Regrets
Groupe de Montpellier (34), fondé en 1982 Agathe
Labernia (chant), Gabriel Le Corre (guitare), Jacques Lyprendi
(claviers), Gilles Ganidel (guitare) et Frédéric Schlesinger
(claviers).
Regrets décroche le hit d’entrée avec le 45 tours « Je ne
veux pas rentrer chez moi seule » après seulement quelques
mois d’existence.
La suite est plus trouble puisque la maison de disques
décide de mettre la chanteuse en avant au détriment de
l’ensemble. Agathe sort l’album Regrets , en 1983. Mais la
carrière solo tourne court.
Frédéric Schlesinger créé un réseau de radios régionales, en
1986 puis devient directeur du développement de RFM, en
1990. Il rejoint Radio France, en novembre 2003.
Reich Orgasm
Groupe punk d’Orléans (45), constitué en 1978 par José
Andréas (chant), Patrice Riff (guitare), Éric Mazout (basse) et
Hervé Vanden (batterie).
Avec un nom aussi provocateur, Reich Orgasm se fait
rapidement interdire de concert dans les salles du Loiret. En
1982, Vanden fonde Chaos Productions qui permet au combo
d’enregistrer ses premiers titres : « Ethylique », « Ma fiancée » et
« Baader » sur la compilation Apocalypse chaos .
En 1984, ils enregistrent leur unique album éponyme de
sept titres, avec une reprise des Damned « Born to kill ».
Quelques mois plus tard, Mazout est remplacé par Fabien
Sascon à la basse. Récupéré par des fans skinheads, Reich
Orgasm préfère se séparer après un ultime concert à Orléans,
en octobre 1987.
Republik
Groupe rennais créé en 2010 par l’ex- Marquis de Sade ,
Franck Darcel (chant / guitare).
Republik se produit aux Transmusicales , en 2013, puis en
première partie d’Étienne Daho .
A l’été, un EP I thought War was over est publié. La
rythmique de Talking Heads, composée de Tina Weymouth et
Chris Franz, apparaît sur « Winter of Love ».
En 2015, Darcel, entouré de Stéphane Kerihuel (guitare),
Eva Montfort (basse) et Federico Climovich (batterie), enregistre
l’album Elements . Les guitaristes Xavier Géronimi et Yann Le
Ker participent aux sessions, ainsi que James Chance et Yann
Tiersen et son violon.
Requin Chagrin
Groupe de Ramatuelle (83), fondé en 2015 par Marion
Brunetto (chant / guitare), Yohann Dedy (claviers), Grégoire
Cagnat (batterie) et Romain Mercier-Balaz (batterie).
Le premier mini-album de Requin Chagrin est disponible en
octobre 2015. La critique salue le travail de composition de
Marion et ce son de guitare cristalline. Le titre « Le Chagrin »
est une réussite. Dès mars 2016, les Varois se produisent dans
les grandes villes françaises.
Résistance
Projet musical formé à Dijon (21), en 1986 par Éric
Ferrand (guitare / chant).
Le musicien commence à enregistrer des morceaux avec
une optique volontairement minimaliste. Il produit Between two
lights à 1000 exemplaires.
Ne pouvant continuer seul, Ferrand fait appel à Jean-Marc
Deschamps (basse / claviers) et Marc-Antoine Sassi (claviers /
guitare). Résistance enregistre 100 lives qui sort en 1988 sur le
label marseillais Facteur d’Ambiance.
Sur scène, Éric utilise des samples et fait appel à d’autres
solistes : Nathalie Braux, Denis Vanhecke et Didier Grebot
(batterie).
Résistance sort 8 en 1990. C’est sa dernière trace
discographique avant la disparition, en 1994.
Revolver
Ambroise Paris 2016 (Dominique Grandfils)
Groupe parisien créé en 2006 par Ambroise Willaume
(chant / guitare), Christophe Musset (guitare / chant) et Jérémie
Arcache (violoncelle / chant).
Leur nom est inspiré de l’album mythique des Beatles.
Revolver pratique une musique de chambre pop acoustique. Le
trio est capable de reproduire de superbes harmonies vocales,
en anglais.
En mai 2008, ils publient un premier EP réalisé par Robin
Leduc. Music for a While , produit par Julien Delfaud, est
disponible en juin 2009. Les critiques sont unanimes et les
ventes très satisfaisantes avec plus de 100 000 exemplaires. La
tournée qui suit sillonne l’Europe et l’Amérique du Nord où le
disque est commercialisé en août 2010.
Ils recrutent le batteur Maxime Garoute avant
d’appréhender les sessions de Let Go auxquelles participe le
bassiste gallois Pino Palladino (The Who, Eric Clapton, David
Gilmour). Ce second essai s’avère plus musclé et contient des
perles comme « My Lady I » et « Wind Song ».
Revolver repart en tournée avec Mike Clinton à la basse.
Mais après le concert de l’Olympia, le 25 octobre 2012, ce
dernier et Garoute quittent la formation. Ils sont remplacés par
Elise Blanchard (basse) et Nicolas Musset (batterie) qui est le
frère de Christophe.
Les musiciens composent la musique du film Comme des
frères d’Hugo Gélin qui sort en novembre 2012. Ambroise
Willaume tente sa chance en solo avec La Chambre, puis Sage,
en 2014. L’album, réalisé par Benjamin Lebeau ( Shoes ), sort
en mars 2016.
Catherine Ribeiro + Alpes
Catherine Ribeiro est née en septembre 1941, à Lyon. Elle
débute comme comédienne pour Jean-Luc Godard, dans Les
Carabiniers , en 1963.
Catherine se lance dans la chanson et devient une vedette
yéyé qui pose sur la fameuse photo de Jean-Marie Périer, le
12 avril 1965, avec les stars françaises.
Peu à l’aise dans ce show business, Ribeiro se lasse de ne
chanter que des reprises. Pendant l’été 1968, elle travaille avec
son compagnon, le guitariste Patrice Moullet qui va fonder le
groupe 2 bis pour l’accompagner. Alain Aldag (batterie) et
Denis Cohen (claviers) participent au 33 tours publié en 1969.
En 1970, 2 bis devient Alpes et Catherine enregistre son
second opus et participe au festival d’Aix en Provence.
Sébastien Lemoine intègre l’orchestre à la basse, quelques mois
plus tard. Ribeiro + Alpes entrent en studio pour Ame debout ,
suivi de Paix , en 1972. Patrice Moullet a mis au point un
nouvel instrument : le cosmophone, une viole de gambe en
aluminium. Il a également créé le percuphone qui consiste à
frapper sur des cordes.
Le nouveau style de la chanteuse effraie les médias qui
préfèrent la boycotter. C’est donc sur scène, que Catherine
séduit son public comme à la Fête de l’Humanité ou pendant
ces nombreux concerts donnés dans des églises.
En 1974, Ribeiro + Alpes produisent Le rat débile et
l’homme des champs . Libertés ? qui paraît en 1975, avec Henri
Texier (basse), Daniel Motron (claviers) et Carole Rayne
(batterie). Catherine et Patrice mettent un terme à leur relation,
mais continuent de travailler ensemble sur Le Temps de l’autre
dédié à Ioana, leur fille née en 1971.
Sans son groupe, Ribeiro enregistre un album hommage à
Edith Piaf qui est récompensé par le Grand Prix de l’Académie
Charles-Cros, en 1978. Elle poursuit avec Jacqueries , en
hommage à Jacques Prévert.
Ribeiro + Alpes sortent deux autres disques entre 1979 et
1980. Catherine poursuit seule et se produit pendant trois
semaines à Bobino pour présenter Soleil dans l’Ombre , en mai
1982. Ce sera son dernier disque avec Philips qui ne renouvelle
pas son contrat et la contraint à créer son propre label pour
Percuphonante…, en 1986.
En prise à des problèmes familiaux et sans doute lassée du
métier, Catherine Ribeiro ne produit que deux disques entre
1988 et 1993. Elle reforme Alpes avec Patrice Moullet, en 2002
pour un projet d’album qui ne verra malheureusement pas le
jour. Elle enregistre des lives en 2005 et 2007, avant de se
retirer dans les Ardennes.
Patrice Moullet perpétue Alpes devenue une entité musicale
regroupant une trentaine de musiciens, danseurs, et techniciens.
Ricky Amigos
Éric Fournets est né en septembre 1955, à Pau (64), mais
il a passé une partie de son enfance en Andalousie. Il revient
dans le sud-ouest et commence à jouer dans diverses
formations. A la fin des années 70, Éric monte à Paris et
travaille brièvement avec Manu Chao.
En 1983, Fournets crée Ricky Amigos qui devient le fer de
lance du flamenco-rock. En 1985, leur premier disque de sept
titres Loco Loquito est un succès et les prestations scéniques
de l’orchestre sont très appréciées du public.
L’album suivant Delirios , enregistré avec Christophe Cayre
(basse), François Maïsto (guitare), Michel Laroza (batterie) et
Jean-Marc Labbé (saxophone) sort en 1989. Il comprend une
reprise décapante de « Tequilla », un instrumental de 1958 créé
par le groupe américain The Champs.
Good bye Tio Pepe est commercialisé en 1992, avec le titre
« Mundo Perro ». Il est suivi de La Marcha en 1997.
En 2001, les espagnols compilent Deliorios et Good bye Tio
Pepe sous le titre Delirios de tio pepe en version remasterisée.
En 2005, Ricky Amigos fête ses vingt ans de carrière
discographique avec Firmamento .
Ricky continue de se produire entre le Béarn, l’Espagne et
la région parisienne avec ses musiciens : El Melenas (guitare),
Moza pop (batterie), Jean-Marie Maynadier (basse) et Philippe
Casabianca (percussions).
Rinôçérôse
Duo montpelliérain fondé en 1997 par Jean-Philippe Freu
(guitare), Patrice (Patou) Carrié (basse). Les deux musiciens
sont psychologues et apprécient le rock et l’electro. Ils sont
accompagnés par Florian Brinker (guitare), Fred Pace
(percussions), Frank Gauthier (saxophone / flûte) et Jean-Louis
Palumbo (programmation / son)
Leur premier essai Retrospective surprend par le son
novateur et un mélange des genres. Deux, ans plus tard, en
1999, Rinôçérôse revient avec Installation Sonore et
l’instrumental « Le Mobilier » qui les fait connaître dans les
clubs de la planète.
Ils confirment en 2002 avec Music Kills Me puis en 2005
quand ils publient Schizophonia sur lequel Jessie Chaton chante
sur « Bitch ». Le titre « Cubicle » sera utilisé pour la publicité
de l’iPod et d’iTunes, en 2006. La même année, Rinôçérôse
sort une compilation de ses meilleurs morceaux.
En 2009, Futurinô est enregistré avec plusieurs spécialistes
de la musique électronique dont Alex Gopher, Jagz Kooner et
The Bloody Beetroots.
Plus connus en Espagne ou au Japon, Rinôçérôse parvient
à placer ses morceaux percutants comme « Final Lap » devenu
le générique de l’émission Touche pas à mon poste .
En mai 2016, Rinôçérôse revient avec Angel and Demons
et se produit au Water Rats de Londres.
Rita Mitsouko
Villejuif 1993 (Dominique Grandfils)
Avant de se rencontrer en 1979, les deux protagonistes des
Rita Mitsouko ont déjà bien vécu. Fred Chichin a été
marionnettiste, machiniste à l’Opéra de Paris et guitariste dans
quelques groupes punks. Catherine Ringer a un passé de
comédienne et danseuse pour des spectacles de Xénakis et
Marcia Moretto. Elle a ensuite fait un bout de chemin dans le
porno.
Au début des années 80, ils fondent Rita Mitsouko et se
produisent en concert à l’aide de bandes préenregistrées. Le
premier album capté dans leur cuisine sur un quatre pistes,
arrive en 1984. A l’été 1985, « Marcia Baila » passe sur toutes
les radios.
En 1986, le duo peaufine The No Comprendo , à Londres
avec Tony Visconti. Au studio Good Earth, ils enregistrent
« Andy », « Histoire d’A » et « Don’t Forget the Nite » qui
deviendront les titres forts de leur deuxième opus. Les sessions
sont filmées par Jean-Luc Godart.
Fred et Catherine retrouvent Visconti pour Marc et Robert
qui sort en novembre 1988. Avec « Le Petit Train », ils
parviennent à évoquer la déportation sur une mélodie légère.
Le disque contient deux titres avec les Sparks dont le simple
« Singing in the Shower »
A l’automne 1990, les Rita se produisent pendant cinq
semaines à la Cigale, sur une scène envahie de claviers et de
machines.
Les Rita Mitsouko s’installent à Essaouiara, au Maroc, pour
Système D . Visconti les rejoint, mais c’est bien le couple qui va
produire cette nouvelle œuvre. Iggy Pop chante en français sur
« My Love is bad ». Malgré le single « Y a d’la haine »,
l’ensemble rencontre moins de succès, en 1993.
Acoustiques est l’enregistrement du concert privé diffusé sur
M6, en octobre 1996. Des versions particulièrement réussies de
« Marcia Baila », « Andy » et des duos avec Doc Gynéco et
Princess Erika.
En 2000, les Rita proposent Cool Frénésie qui rend
hommage au père de Catherine sur « C’était un homme ».
« Alors c’est quoi » est largement diffusé sur les ondes.
Après le CD / DVD Bestov , ils s’enferment dans le Studio
Six avec Iso Diop, pour Femme Trombonne leur sixième
album. Thomas Dutronc apparaît à la guitare sur deux
chansons.
Mark Plati coproduit Variety qui est commercialisé en avril
2007. « Ding Dang Dong (ringing at your bell » marque le
public avec le saxophone de Simon Clarke. Quelques mois plus
tard, Fred Chichin apprend qu’il est atteint d’un cancer. Il
décède le 28 novembre 2007 alors que les Rita Mitsouko
devaient se produire à l’Olympia, le soir même. Il avait 53 ans.
En mars 2008, Catherine Ringer reprend la tournée
interrompue avant de clore l’histoire du groupe.
Ritchy
Laurent Manghi est né en juillet 1964, à Boulogne
Billancourt (92). Il débute sa carrière au début des années 80
sous le nom de Ritchy. Devant le succès des Forbans , le label
Vogue lance le premier 45 tour « Poupée sucrée », en 1982. Le
public adhère à la voix puissante du jeune homme et à son
allure.
Ritchy enchaîne en 1983 avec « Rap n’ roll », puis l’année
suivante avec « Parle à mon cœur » qui connaît un succès
certain. Suivent « Musique ma folie » et « J’ai brûlé mes
idoles », mais le revival rockabilly est déjà passé de mode.
En 1987, le chanteur revient sous le nom de Laurent
Ritchy avec « Brunes, blondes… sans oublier les rousses ».
Quelques mois plus tard, il produit deux versions de « Comme
une illusion » et en 1990 « Méga Mexico ».
En 2013, le CD Danse avec les sixties regroupe ses succès
et des reprises.
Les Rivals
Groupe garage fondé à Paris en 2008 par Matthew Lister
(chant), Hervé Lefèvre (guitare), Samuel Levasseur (basse) Igar
(claviers) et Yann (batterie).
En 2009, Les Rivals publient un premier single « Who are
you ? ». En février 2011, « Take you out » bénéficie d’un chant
en anglais parfaitement assuré par le Gallois Matthew.
Clément Hering (claviers) Dom Karsenti (batterie) ont
intégré les Rivals pour les sessions de leur album aux Studios
ABI, de Paris. Le disque, digne des meilleures productions
britishs avec des pépites « Glory Days », « Sunshine » et « The
Park », est disponible en mars 2014. On entend même du sitar
sur « Take me for a ride ».
Dick Rivers
En 1961, Hervé Fornieri, un jeune niçois réalise son rêve
en formant un groupe de rock qu’il baptise les Chats Sauvages
. Il prend lui-même le pseudonyme de Dick Rivers. Dès le
départ, il est clair que les Chats Sauvage vont concurrencer à
grand coup de 45 tours les Chaussettes Noires . Les deux
groupes dominent la scène rock, mais, tout comme Eddy
Mitchel l, Dick se lasse des limites musicales de ses musiciens et
va former les Krews Katts.
Puis, c’est le début d’une carrière en solitaire qui va
alterner le bon et le moyen. Il s’éloigne de plus en plus du
rock de ses débuts et de ce fait, perd ses fans les plus
assidus. En 1968, Rivers travaille avec Gérard Manset et Alain
Chamfort sur un opéra-rock psychédélique L ? qui sera un flop
commercial.
Dick disparaît et ne revient qu’en 1970 avec Dick n’Roll ,
un disque de reprises. Il entreprend ensuite un virage country
sans vraiment convaincre. Tout comme Eddy Mitchell, il tente
un énième come-back grâce au rock, mais le succès le boude,
malgré la collaboration d’Alain Bashung .
En pleine folie new wave, il tente de reformer les Chats
Sauvages, mais ce retour pathétique passe inaperçu, en 1981.
Rivers décide de collaborer avec Dave Edmunds et Nick Lowe
de Rockpile pour l’album Sans Légende qui sort en 1982. Il
développe ensuite une image de crooner et obtient quelques
hits épisodiques. Il anime une émission consacrée au rock, sur
Radio Monte-Carlo jusqu’en 1992.
En 1990, il sort Holly Days in Austin , un album de
reprises de Buddy Holly, adaptées en français et qui est publié
également en langue anglaise. En 1995, c’est Plein Soleil avec la
participation de Patrick Coutin .
En 1998, Dick produit Vivre comme ça , toujours avec
Coutin et reprend « In the ghetto » de Presley.
En 2001, Dick enregistre Amoureux de vous , à Austin. Un
disque non formaté mais qui reflète bien l’univers du rocker
niçois.
En 2006, Rivers sollicite les jeunes auteurs comme
Benjamin Biolay, Matthieu Boogaerts et Mickaël Furnon de
Mickey 3D pour Le mauvais joueur .
En 2011, le rocker célèbre ses cinquante ans de carrière
avec Mister D dont les textes sont signés Jean Fauque et le
livre de souvenirs du même nom dans lequel Dick se confie à
Sam Bernett.
Alors qu’il vient de publier Rivers , Dick fait une mauvaise
chute et doit annuler la tournée qui devait débuter en janvier
2015.
Après avoir retrouvé la santé, Dick réapparaît sur le titre
« Qu’est-ce qu’on attend » de Cachemire , avec Didier Wampas.
Roadrunners
Groupe d’Evreux (27), constitué en 1982 par François
Pandolfi (guitare / chant), Brahim Maalem (basse), Gene
Clarksville (claviers) et Laurent Guignedoux (batterie). Après
avoir sillonné la Normandie, les Roadrunners sont remarqués
par Little Bob qui les pousse à sortir un premier mini album
Beep Beep , en 1987.
Ils sont ensuite signés chez Boucherie Production qui publie
A frog in my throat , en 1989. La formation connaît alors un
profond remaniement. Pandolfi et Clarksville accueillent Florent
Barbier (batterie), Nito Rodriguez (guitare) et Jusep Cristofol
(basse) pour enregistrer Bizarre rendez-vous commercialisé en
1991. Le live Beep show restitue l’ambiance des concerts de
Roadrunners ».
Nouveau changement de line up, en 1992, avec l’arrivée de
Thomas Schaettel (claviers) pour les sessions de Instant Trouble
qui paraît en 1993.
En 1995, Roadrunners surprend en chantant en français.
Un coup d’essai maîtrisé avec « Macadam River » et « L.A.
Party ». Alain Fatras intègre la formation à la batterie.
$ales figures est produit en 1997 par Jeff Eyrich, à
Bruxelles et veut marquer un véritable tournant dans leur
carrière. Malheureusement, cette tentative est un échec qui
provoque la fin des Roadrunners.
Nito Rodriguez a travaillé avec Zézé Mago . François
Pandolfi, devenu Frandol, a publié deux disques en solo, en
2002 et 2004, avant de fonder les Kitchenmen.
Robi
Après avoir grandi en Afrique et à la Réunion, Robi
débarque à Paris pour ses études. Elle collabore avec
l’Américain Jeff Hallam et enregistre un premier EP Je te tue ,
en 2011. L’univers de Robi est teinté de cold wave et sa
démarche interpelle.
Deux ans plus tard, la jeune femme produit son premier
album L’hiver et la joie qui comporte un titre remarquable
« On ne meurt plus d’amour ». Robi se produit en première
partie de Jean-Louis Murat et Arno.
Au moment d’envisager son second opus, l’artiste veut déjà
éviter la routine. Elle collabore avec Katel pour les onze
chansons écorchées de La cavale commercialisé en janvier
2015.
Rocco and the Rays
Les membres de Rocco & ses Frères et ceux de Stalin Girl
se regroupent pour former Jivaros puis, en 1985, Rocco and
the Rays. Le groupe parisien est constitué de Rocco (chant),
Claudio (batterie), Johnny Delco (guitare) et Bruno
(contrebasse).
En 1986, Rocco and the Rays enregistrent un EP
Palmadale Sun sous la direction de Marc Police et Alain
Wampas. Ils assurent la première partie de Crazy Cavan et des
Happy Drivers .
En 1987, ils reviennent avec Daddy’s Fly accompagnés par
Tonio de la Mano Negra, à la trompette.
Rocco and the Rays placent deux chansons dans les
compilations Bleu Blanc Rock et Rock’n’Horreur , avant de
disparaître définitivement.
Rockin’ Chair
Groupe parisien fondé en 1979 par Alain Rivet (ex-
Murators / chant), Philippe Langlois (guitare), Zizou Ara (basse)
et Patrice Boudot (guitare).
Rockin’ Chair pratique un rock de buveurs de bière, haut
en couleur et fort en gueule, à tendances blues et country. Le
premier album Pas un cadeau arrive en 1981. On y retrouve
des invités de marque : Patrick Verbeke , Benoit Blue Boy , Slim
Batteux et un mini-hit : « Soyez nature ».
Stop à la déprime sort en 1983, mais n’a pas le même
impact que son prédécesseur. L’histoire s’interrompt en 1986.
Rivet et Langlois créent le label Dixiefrog.
Rockin’ Rebels
Groupe de rockabilly parisien formé en 1977 par Éric Rice
(chant), Jean-Marc Tomi (guitare), Gérard Toubeau alias Tony
Marlow (chant / guitare), Jean-Paul Joannes (basse),
Jean-Jacques Bonnet (batterie) et Ramon Roccez Jr (guitare).
Les Rockin’ Rebels s’affirment comme l’un des meilleurs
représentants du rockabilly français. Mais en 1978, Éric Rice
part car les autres musiciens n’acceptent pas d’être devenus de
simples accompagnateurs. Une dizaine de candidats se présente
pour le remplacer, mais aucun ne fera l’affaire. Finalement
Gérard et Jean-Marc prennent en charge le chant.
En 1979, un premier 33 tours éponyme, enregistré aux
studios Ferber, avec Patrick Chevalot à la réalisation, paraît
chez CBS. Ils confirment, l’année suivante, avec Frogabilly ,
avant la fin de leur contrat. Ils assurent la première partie des
Stray Cats, en 1981.
Les Rockin’ Rebels reviennent en 1982 avec 1,2,3 jump ,
produit par Marc Zermati pour Underdog. Pour la première
fois, ils adoptent le français. Ce changement leur ouvre les
portes des plateaux TV et leur permet de tourner davantage.
Le groupe s’arrête en 1985. Ramon Roccez Jr décède en
1999.
Tony Marlow monte Betty and the Bops. En 2016, on le
retrouve dans le projet K’ptain Kidd et l’album More of the
same sur lequel il reprend les œuvres du rocker britannique
Johnny Kid, avec Gilles Tournon (basse) et Stéphane Mouflier
(batterie).
En 2003, l’intégrale des chansons en français de 1979 à
1985 est commercialisée.
Rock’n’Roll Gang
Quatuor rockabilly de Conflans Sainte Honorine (78), créé
en 1966 par Gilles Vignal (chant), Christian Jamet (guitare),
Bruno Pezzali (guitare), Jean Drapier (batterie) et Roger Jamet
(basse).
Le Rock’n’Roll Gang se fait rapidement un nom sur la
scène rock après son passage au Golf Drouot . En septembre
1967, le grand Gene Vincent les recrute pour une tournée
française. Après des répétitions à Montbéliard, ils accompagnent
le rocker pendant un mois. Les enregistrements live figurent
sur Gene Vincent rare & unreleased recording 1963 -71.
En 1968, Le Rock’n’Roll Gang enregistre deux titres pour
la compilation Golf Drouot Spécial . Puis, l’orchestre se sépare.
Gilles Vignal et Christian Jamet relancent Rock’n’Roll Gang,
en 1979, avec Alain Fillon (guitare), Jean-Jacques Bonnet
(batterie) et Adriano Cimenti (basse). Quelques mois plus tard,
Denis Pouillard remplace Bonnet à la batterie.
Ces fans de Johnny Cash profitent du revival rock de 1981
pour enregistrer le 45 tours « I gotta know ». Ils enchaînent
l’année suivante avec l’EP Roving Gambler . Le Rock’n’Roll
Gang s’arrête en 1984.
Rock’n’Roller
Trio parisien formé en 1974 par Yves Thepaut alias Pipo
(guitare), Serge Doudou (ex- Quo Vadis / basse / chant) et
Gérald Coulondre (batterie).
Yves et Gérald ont accompagné Vince Taylor et la musique
des Rock’n’Roller est dans la veine du rock pur et dur. En
1974, ils publient le 45 tours « Mama Rock’n’Roll » et tournent
en région parisienne.
En 1976, les trois musiciens travaillent sur des maquettes
pour Jacques Barsamian . Fin 1977, Thepault quitte le groupe
car il n’est pas d’accord avec sa nouvelle orientation : plus de
morceaux en français et moins de reprises. Il est remplacé par
Lionel Raynal pour l’enregistrement de leur album Energie , en
1978. Le disque est diffusé en pleine explosion punk. Le single
« No fun baby » sera commercialisé par Vogue, en 1979.
Pipo revient et les Rock’n’Roller publient un second 33
tours éponyme, en 1980, avec la participation de René Morizeu
(saxophone), Laurent Martinet (batterie) et Yoyo (guitare).
C’est le dernier groupe à se produire au Golf Drouot avant
la fermeture, en 1981. L’histoire prend fin après un ultime
single « C’est l’swing rock », en 1983.
Rod and the Shotgun Blues
Groupe de blues de Pontarlier (25), fondé en 1991 par
Rodrigue Barthet (guitare / chant), Serge Migneret (batterie) et
Brice Pianet (basse).
Ils jouent avec sincérité et dans le juste esprit du blues. Le
premier album Let’s Boogie est enregistré à San Francisco, en
1993. C’est là que Rodrigue se retrouve chez John Lee Hooker
qui a écouté ses démos.
Les Shotgun Blues retournent en Californie pour Rod &
The Shotgun’s Mr Alligator qui contient des textes en français
et en anglais.
En 1998, Barthet dissout les Shotgun après Changer
l’horizon . Rod a partagé la scène avec Alvin Lee, Mick Taylor,
Bo Diddley, John Lee Hooker et Robert Cray.
Rod travaille avec Boris Bergman pour un disque en solo
Au bout d’ma ligne , en 2000. Il publie régulièrement des
disques. Les filles à l’écoute est sorti en 2014.
Les Rois Fainéants
Groupe parisien constitué en 1981 par deux ex- Lou’s :
Pamela Popo (chant / guitare / claviers), Tolim Toto (basse).
Bertand Kill (batterie), Phil Drum (saxophone ténor), JM
(saxophone alto) et Hardcore Jackson (trompette) complètent le
line up.
Pamela Popo opte pour le chant en anglais afin de s’ouvrir
à d’autres horizons et car ça sonne mieux. L’originalité des
Rois Fainéants, c’est la section de cuivres qui apporte une autre
dimension sur scène. Après deux années d’apprentissage, ils
publient Tome 2 distribué par Virgin et assurent la première
partie pour Téléphone et David Bowie.
Après le simple « Hey Stoned », en 1984, la carrière
discographique des Rois Fainéants s’achève.
Les Rois Maudits
Groupe de Lille fondé à la fin des années 80 par Laurent
Valet (batterie), Dominique Caron (basse), Christophe Capion
(chant), David Dupont (guitare) et Jérôme Mackowiak (guitare).
Après avoir sévit sur les scènes locales, les Rois Maudits
produisent leur album Before Butterflies Fall Down , enregistré
au Phog Studio, en 1993. Ce sera leur unique disque.
Romantic Rock
Groupe de Nimes, créé en 1979 par Philippe Ravel (chant /
guitare / piano), Franck Cersosimo (guitare), Frédéric Ravel
(batterie) et François Cersosimo (basse).
Romantic Rock envoie ses démos à Phonogram qui est
prêt à les signer, mais se rétracte à la dernière minute. Leur
album chez Amo Records, en 1980, comprend de belles plages
qui tendent parfois vers le funk.
Faute de succès, Romantic Rock disparaît l’année suivante.
Patrick Rondat
Patrick Rondat est né à Paris, en octobre 1960. Il
commence à apprendre à jouer de la guitare, en 1977 et
découvre le jazz rock d’Al Di Meola et le hard rock.
En 1989, Patrick place un titre sur la compilation Hard
Rock Rendez Vous , ce qui lui permet d’enregistrer son premier
disque Just for fun . Après son second disque Rape of the
Earth sur lequel figurent Christian Namour (batterie) et Pascal
Mulot (basse) et sa participation aux Monsters of Rock, il
débute une collaboration avec Jean-Michel Jarre, en 1992 et
joue avec ce dernier dans ses spectacles, aux quatre coins de
la Planète.
En 1996, Rondat publie Amphibia avec « Vivaldi Tribute » et
une reprise d’ « Equinoxe IV » de Jarre. Il explore le jazz sur
On the Edge , en 1999, avec Michel Petruccciani et Didier
Lockwood. Le virtuose français côtoie Joe Satriani, Steve Vai et
Michael Schenker (UFO / Scorpions). En 2000, il intègre Elegy,
le groupe de Ian Parry.
Rondat propose des vidéos pour apprendre ses techniques
aux apprentis guitaristes qui tentent de l’imiter. En 2004, An
Ephemeral World contient une reprise de Bach « La Partita n°1
en si mineur ». Il poursuit sa carrière au gré de participations
et de créations de méthodes pédagogiques.
Roselend
Groupe lyonnais formé en 1992, par Bernard Barras
(basse / chant), Jean-Michel Borne (guitare / chant), Thierry
Cottin Bizonne (claviers / accordéon), Pierre Jouishomme
(chant / guitare) et Alain Lansard (batterie).
Roselend publie son premier album éponyme en 1992,
enregistré au studio Vox Populi de Lyon et produit par Borne
et Jouishomme. La chanson « Les 40èmes Rugissants » entre
au Top 50.
Le second CD Suis ton rêve est commercialisé en mai
1995. Roselend passe dans l’émission Taratata, mais renonce,
faute de succès.
En 1996, Jean-Michel et Pierre réalisent un disque pour les
enfants Alberto Bricolo . Puis, les deux musiciens créent le
studio Anatole, à Lyon où ils travaillent sur des musiques de
pub.
En 2001, Borne devient Champion de France de VTT ! Il
continue à composer des chansons et sort Ici et Maintenant ,
en 2011.
Rosemary’s Babies
Groupe toulousain fondé en 1989 par Jean-Marc Leclerc
alias JoMo (guitare), Éric Ivan le Chien Fou (chant / guitare /
claviers) et El Rubio de la Ganaderia de Santander (batterie).
Les Rosemary’s Babies signent chez Boucherie Productions
pour leur premier album Lutte de Classe qui arrive en 1991. Ils
n’hésitent pas à utiliser la mandoline ou des chorales d’enfants,
mais aussi le yiddish et l’esperanto.
En 1993, ils changent de label pour Malin Plaisir. La
tournée qui suit les fait voyager jusqu’en Chine.
Le trio se sépare et JoMo forme Libertarios et sort un
album de sept titres. Il réalise le premier record du concert
multilingue avec 22 chansons en 22 langues, qui lui vaut d’être
inscrit dans le Livre Guinness des Records.
Rouge Baiser
Groupe de Rouen créé en 1976 par Dominique Lafontaine
(guitare) et Rémy Genty (basse). Les premières années sont
rythmées par de nombreux tâtonnements et autres
changements de musiciens. Mais le son reste résolument hard.
Nadège Duflos (chant / basse) les rejoint en 1979 et
change l’orientation du combo pris en main par André Piazza,
le frère de Little Bob . Il faut attendre 1985 pour découvrir un
album de Rouge Baiser : Like a thief in the Night interprété
par Nadège (chant), Pascal Géron (batterie) et Dominique
Lafontaine.
En 1989, Rouge Baiser enregistre un EP pour Polydor Lola
Lone avec Rémy Genty (basse) et Stéphane Touron (claviers).
Après la séparation, Lafontaine joue avec Jill & the Gun et
Michel Delpech.
Rover
Timothée Régnier est né à Paris, en septembre 1979. Fils
d’expatriés, il passe quelques années à New York où il apprend
la guitare et le piano.
En 2008, Timothée joue dans le groupe The New
Government, à Beyrouth, mais il est expulsé après trois années
de présence au Liban, pour un problème de visa. De retour
en France, il forme le duo Haussmann Tree avec son frère
Jérémie et lance son projet solo Rover. Dans la maison
familiale des Côtes d’Armor, il enregistre seul son premier EP
qui sort en octobre 2011.
L’album éponyme, en février 2012, recueille des critiques
bienveillantes et Rover effectue une tournée de plus de deux
cents dates qui s’achève à Paris, au Théâtre de l’Athénée. Il
signe également des bandes originales de films : Montparnasse
de Mikhaël Hers, Le Jour de la grenouille de Béatrice Pollet ou
Tonnerre de Guillaume Brac.
En novembre 2015, Rover publie Let it glow mise en boîte
en Bretagne avec le batteur Arnaud Gauvin. Un disque à la
nostalgie futuriste sur lequel Rover laisse la musique s’exprimer.
Une nouvelle tournée débute en 2016.
Gaspard Royant
Gaspard Royant est né en octobre 1985, à
Thonon-les-Bains. Il apprend le saxophone dès l’âge de 7 ans,
puis passe à la guitare, à l’adolescence.
Après ses études, il monte à Paris et joue dans les bars. Il
rencontre ses musiciens : Laurent Blot (guitare), Léo Cotten
(piano), Julien Zanetti (basse) et Pierre Durand (batterie).
Le jeune homme séduit avec son allure et ses chansons
rock à l’ancienne.
En 2008, son titre « The Big Sleep » figure sur la bande
originale du film d’Arnaud Depleschin Un conte de Noël . Il
publie un premier EP You can have me (if you want to) et
remporte le prix du Public au tremplin du Chorus des Hauts
de Seine, en 2009.
La chanson « Yours » illustre la campagne de publicité des
Restos du Cœur. Un autre EP Back to where we aim est
enregistré en analogique pour retrouver le vrai son du
rock’n’roll.
Après deux singles en 2013, Royant sort son premier
album 10 Hit Wonder qui est encensé par la critique. En avril
2014, il se produit au Printemps de Bourges puis assure une
tournée de 80 dates en Europe. Pour Noël, il reprend le
« Christmas Baby please come home ».
En septembre 2015, Gaspard Royant se rend au Studio
Vega, de Carpentras (84), pour son second album produit par
Edwyn Collins. Have you met Gaspard Royant sort en avril
2016.
La Ruda (Salska)
Groupe de Saumur fondé en 1993 par Pierrot (chant),
Christophe Levêque (guitare), Grub’s (basse), Bibi (trompette),
Yannos (guitare), François (saxophone) et Martial (trombonne).
Né sur les plages ligériennes, La Ruda Salska s’inspire de
l’univers de Michel Audiard et du rock alternatif. En 1995, une
première scission touche l’ensemble qui perd la quasi-totalité de
ses musiciens à l’exception de Pierrot et François. Jam arrive à
la basse, Manu à la batterie, Ritchoune à la guitare et la
section de cuivres complétée avec Roro et Daddy.
Après deux albums autoproduits en 1996 et 1999, le
combo angevin signe enfin sur un label et enregistre avec le
gallois Andy Lyden, en 2001. Pee-Why a remplacé Jam à la
basse. Passager du réel mêle un ska musclé à des textes
inspirés.
Les ventes sont décevantes et, en 2003, Yelen rompt le
contrat discographique. Après avoir créé sa propre structure,
l’orchestre décide de raccourcir son nom et devient La Ruda.
En 2004, 24 images / secondes s’avère plus rock que ses
prédécesseurs. La tournée qui suit est captée pour le CD /
DVD Dans la vapeur et le bruit. Pee-Why est remplacé par
Bruixe.
En 2006, l’orientation rock est confirmée par la publication
de La trajectoire de l’homme canon , enregistré au Canada.
Après plusieurs concerts, la Ruda décide de produire un album
acoustique, en 2007 : Les bonnes manières .
Le dernier opus Odéon 10-14 sort en mars 2011. Quelques
mois plus tard, la Ruda annonce sa dissolution prochaine qui
intervient après un ultime concert au Chabada d’Angers, le 15
décembre 2012.
Ruth
Trio parisien formé en 1980 par Thierry Müller (claviers),
Ruth Ellyri (ex- Mescalito / chant / guitare / basse) et Philippe
Doray.
En 1985, Ruth publie un unique album Polaroïd / Roman
Photo . Porté par l’entêtante chanson-titre, le disque ne parvient
pas à percer.
Ruth se sépare, quelques mois plus tard et Müller crée
Ilitch, un projet de synthwave expérimentale. Ruth Elyeri
apparaît sur la compilation Paink avec le titre « Mescalito », en
2013.
S
Damien Saez
Damien Saez est né en Savoie, en août 1977. Dès l’âge de
huit ans, il s’installe à Dijon où il entre au conservatoire. Après
apprend la guitare en autodidacte et commence à écrire des
chansons.
Après une rencontre avec William Sheller, Damien signe
avec Island et enregistre son premier disque avec Marcus Bell
(The Opposition).
Fin 1999, Saez publie Jours Etranges qui se fait remarquer
avec le single « Jeune et con » dans lequel la jeunesse de
France se reconnaît.
En 2001, il offre la possibilité aux internautes de télécharger
gratuitement Katagena , une symphonie musicale de six
morceaux. Il édite également un recueil de poèmes A ton nom
.
Le 26 mars 2002, God Blesse est commercialisé et
comporte des titres très variés. « Sexe » est sélectionné pour la
bande originale de Femme Fatale de Brian de Palma.
En août 2004, il commercialise le très rock Debbie , avec
une écriture plus poétique, qu’il interprète seul sur scène, lors
d’une tournée.
En 2007, le chanteur compose « Jeunesse lève-toi » à
l’occasion de l’élection présidentielle française. Puis, en avril
2008, il sort Varsovie – l’Alhambra – Paris , un triple album
acoustique inspiré par sa rupture avec sa compagne.
A Lovers Prayer , entièrement écrit en anglais arrive en
mars 2009, sous le pseudonyme de Yellow Tricycle. En 2010,
l’affiche publicitaire de J’accuse est censurée car elle montre
une femme nue dans un chariot de supermarché.
En 2013, Saez publie Miami . L’affiche promotionnelle
montrant les fesses d’une femme cachées par une bible est à
nouveau censurée par la RATP. Le 14 juillet, il chante aux
Francofolies de La Rochelle et est prié d’interrompre sa
prestation pour laisser place au feu d’artifice. Il se fâche et se
lance dans une critique virulente de l’industrie musicale et du
ministère de la culture.
En 2016, Saez fait appel au financement participatif pour
son disque et annonce une tournée au printemps 2017.
Sale Défaite
Groupe de Lyon fondé en 1989 par Brelon (chant /
guitare), Karacas (basse / chant), Spagg (samplers) et
Yavnovitch (ex- Crabs -batterie).
L’unique trace discographique de Sale Défaite paraît en
1992. « L’essence même du mal » et « Freak Out » figurent sur
un split EP avec les Thugs . Malgré de grands espoirs, tout
s’achève quelques mois plus tard.
Les Sales Majestés
Combo punk des Hauts de Seine créé en 1988 par
Arnaud Cessinas (chant), ses frères Yves et Yann (guitare),
Vlad (basse) et Mathias (batterie).
Le rock alternatif est en plein essor et les Sales Majestés
composent une musique énervée sur des textes virulents. Après
avoir sillonné la France et joué moult premières partie, il faut
attendre 1995 pour entendre le premier CD prometteur du
groupe Bienvenue . Deux ans plus tard, c’est No Problemo ,
puis l’EP Dernier Combat , en 1998. En conflit avec Bondage
Records, les Sales Majestés terminent leur contrat en 2000
avec Y’a pas d’amour .
Les musiciens font une pause au début des années 2000,
avant de revenir en 2007 pour enregistrer le CD / DVD live
Week-end Sauvage . En 2010, les Sales Majestés partent en
tournée avec le réaliste Sois pauvre et tais-toi !
En 2012, ils retournent en studio pour capter les quinze
titres de Sexe, Fric & Politique qui sort en mars 2013. L’année
suivante, Mathias et Vlad quittent le groupe et le chanteur
Arnaud prend lui aussi ses distances.
Yves et Yann décident de poursuivre avec Fabrice
Albert-Birot ( Les Shérifs / guitare), Jimmy (ex-FTX / batterie)
et Jérôme (basse).
Véronique Sanson
Olympia 2015 (Dominique Grandfils)
Véronique Sanson est née en avril 1949, à
Boulogne-Billancourt (92). Elle apprend le piano avec sa sœur
Violaine et, en 1967, les deux jeunes filles et François Bernheim
forment le trio Les Roche Martin. Leurs deux EP restent
confidentiels.
Véronique commence à travailler avec Michel Berger pour
des chansons pour Isabelle de Funès. Son premier 45 tours
« Le printemps est là », sort en 1969. Il faut attendre 1972
pour découvrir le talent de Sanson sur son album Amoureuse
et le single pop « Besoin de Personne ».
La rencontre avec la star américaine Stephen Stills va
bouleverser sa vie. Alors qu’elle vient de terminer les prises de
son second 33 tours De l’autre côté de mon rêve , Véronique
part pour New York sans prévenir sa famille et son
compagnon Michel Berger.
Aux États-Unis, Sanson découvre une autre façon de
produire sa musique et cela s’entend sur Le Maudit qui paraît
en 1974, notamment sur le très rock « On m’attend là-bas ».
En octobre 1974, la jeune femme vient présenter ses nouvelles
chansons à l’Olympia avec son mari Stephen et le batteur
Denny Seiwell (ex-McCartney & Wings).
Véronique confirme avec le sublime Vancouver , en 1976.
La presse rock salue le talent de l’épouse de Stills qui a
apporté beaucoup de fraîcheur à une variété française atone.
Les concerts à l’Olympia font l’objet d’un enregistrement qu’on
entendra sur un double album.
Hollywood , en 1977, est enregistré avec Alain Chamfort
pour les chœurs. Le son est teinté de pop comme un
avant-goût du rock FM frémissant. Elle garde le même son sur
7 ème , en 1979.
Son mariage avec Stills est un échec et la chanteuse tente
de récupérer la garde de son fils Christopher. En mai 1980,
elle débute l’enregistrement de Laisse-la vivre avec son nouveau
compagnon Bernard Swell qui accompagnait Hugues Aufray. Ce
sera l’ultime album de sa période américaine.
Son retour en France, est difficile car Sanson ne trouve
plus l’inspiration. Il faut attendre 1985 pour écouter une
nouvelle production. En 1988, sur Moi le venin , elle chante
« Allah » et reçoit des menaces alors qu’elle doit se produire à
l’Olympia. La musicienne est contrainte de retirer le titre de son
répertoire.
En 1990, Véronique revisite ses plus belles mélodies avec
l’Orchestre Symphonique Fisyo de Prague. Les concerts sont
enregistrés et filmés. Sans regrets , en 1992, devient disque de
platine grâce au single « Rien que de l’eau ».
En février 1998, elle publie Indestructible sur lequel son
ex-compagnon Bernard Swell a signé quatre titres. L’année
suivante, elle reprend les chansons de Michel Berger dans D’un
papillon à une étoile qui se vend à plus de 300 000
exemplaires.
Après une période nécessaire pour soigner une addiction à
l’alcool, la musique revient avec Longue Distance , en 2004. Un
album enregistré à Suresnes, Los Angeles et Nashville qui
comprend des musiques de Bernard Swell, Alain Chamfort et
Christopher Stills. Elle assure neuf soirs à l’Olympia avec des
interprétations très rock de ses chansons.
En 2010, Sanson publie Plusieurs lunes et repart en
tournée pendant deux ans. En 2012, son premier disque
Amoureuse fait l’objet d’une réédition remasterisée avec des
bonus rares.
En février 2015, Véronique revient sur ses « années
américaines » avec un double album et un livre retraçant ses
meilleurs moments. Elle se produit à nouveau à l’Olympia et
entreprend une longue tournée. Elle a vendu près de six
millions de disques.
En 2016, elle publie Dignes, Dingues Donc…
Satan Jokers
En 1979, Renaud Hantson (batterie / chant), Laurent
Bernat (basse) et Benjamin Raffaelli (guitare) sévissent dans
Jarretelles. En décembre 1981, ils accueillent le chanteur Pierre
Guiraud et le guitariste Stéphane Bonneau et rebaptisent le
groupe Satan Jokers.
Ils jouent dans des salles parisiennes et enregistrent une
maquette présentée à Phonogram qui leur propose un contrat
pour trois albums. En décembre 1982, Satan Jokers apparaît
dans une émission de Francis Zégut, sur Antenne 2.
Les Fils du Metal est publié en avril 1983. Malgré une
promotion inexistante et sans tournée, 90 000 exemplaires sont
vendus.
L’année suivante Trop fou pour toi sur lequel Hantson
commence à chanter davantage, ne confirme pas. La formation
se produit au Bol d’Or.
Le troisième opus Satan Jokers III ne comporte que six
titres dont la reprise de « Get It On » de T.Rex. C’est un
nouvel échec qui est fatal au groupe.
Renaud Hantson entame une carrière de chanteur avec
quelques succès. Il participe à diverses comédies musicales
Starmania , La Légende de Jimmy et Notre Dame de Paris.
En 2005, Hantson lance un nouveau projet rock, Furious
Zoo, qui enregistrera quelques albums.
En 2009, il relance Satan Jokers avec Pascal Mulot (basse),
Michaël Zurita (guitare), Aurel (batterie) et Olivier Spitzer
(guitare). SJ 2009 et Fetish X sortent la même année.
Pour AddictionS , Hantson travaille ses textes avec le
psychiatre Laurent Karila qui le suit dans son traitement contre
la cocaïne ». En 2013, il poursuit avec Psychiatric qui contient
un DVD bonus.
Les Satelittes
Groupe versaillais fondé à la fin de l’année 1985 par Pierre
« Polo » Lamy (chant / guitare), Laurent « Roro » Lupidi
(batterie), Jean-Michel Lejoux alias « Mr Miel », Sabine Savian
(chant), Pierre-Pascal « Poulpe » Houdebine (trompette), Jérôme
« Jeff » Cahours de Virgile (trombone) et Arnaud Damelincourt
(guitare).
Les Satelittes répètent à l’Hôpital Ephémère, à Paris et se
produisent pour la première fois au Cithéa, en 1986. Ils
intègrent Bondage Records qui produit Du grouve et des
souris, en 1987. Les prestations scéniques de cette formation
sont festives, notamment grâce à la présence des cuivres de
Poulpe et Jeff.
En 1989, ils publient Riches et célèbres avec le percutant
« Les Américains » et enflamment l’Olympia. Comme la plupart
des groupes alternatifs qui ont acquis une certaine notoriété, les
Satelittes signent chez Squatt, un label de Sony Musique et
sortent Pied Orange , enregistré au Cony Plank Studio
(Allemagne), en 1990.
Un ultime disque sobrement intitulé 4 , incluant le single
« Protéger les bébés » avec les Saï-Saï paraît en 1993.
Pourtant, à l’issue de la tournée, le groupe se sépare.
Polo entame alors une carrière solo et écrit pour d’autres
artistes dont Johnny Hallyday (« La Loi du Silence », en 2006).
Il créé également le groupe Minibus qui élabore des chansons
destinées aux enfants et à leurs parents. Jean-Michel Lejoux est
devenu le bassiste des Wampas .
Les Scamps
Groupe du Havre créé en 1983 par Bruno Peisey (chant),
(basse), Ti’Joe (guitare) et Alan (batteur).
Fans de rockabilly, les Scamps autoproduisent leur 45 tours
« Live fast, die young », en 1984 et leur premier 33 tours
Shake your hips , l’année suivante. Sur scène, ces vauriens
(scamps), assurent le spectacle avec leurs compositions et des
reprises des Platters et des Penguins.
Leur persévérance paie puisqu’ils publient Just Right , en
1987 puis un EP Play Man , en 1989. Les Scamps sont signés
par les anglais de Nervous Records pour le CD Mayday , en
1991.
Malgré l’abandon des labels, les Normands ne capitulent
pas et produisent eux-mêmes Waste your time , en 1999.
Finalement, le label Griffe les signes pour Satisfaction
Guaranteed .
Vingt ans après leurs débuts, les Scamps disparaissent en
2003. Un disque posthume regroupant leurs derniers
enregistrements est commercialisé en 2005. Ils se retrouvent le
30 juin 2011 pour un concert unique au Havre.
Bruno Peisey participe à l’émission Koh-Lanta, en 2015.
Scuba Drivers
Groupe de Périgueux constitué en 1986 par François
(chant), Didier Feydri (batterie), Patrice (guitare) et Philippe
Feydri (basse).
En 1987, ils sortent un 45 tours « I don’t need a spell »,
enregistré par Kid Pharaon et Zahardin Boukortt.
En 1989, Scuba Drivers publie Welcome to hard times qui
est salué par la critique. Pourtant, la séparation arrive quelques
mois plus tard. Philippe Feydri rejoint les Thompson Rollets .
Vero Sego
Véronique Segaud vient de Toulouse et a décidé de devenir
musicienne professionnelle dès ses 18 ans. Elle a connu un
énorme succès, en 1986, avec Kazero et le titre « Thaï Nana ».
En 1997, elle publie son premier disque qui comporte le
titre « J’avais une vie » qui se vend à 30 000 exemplaires. En
mai 1999, Vero Sego sort I’m not a bad girl puis ouvre pour
Indochine , à l’Olympia.
Vero Sego créé Le Label, à Blagnac, qui produit ses
propres disques et ceux de jeunes artistes comme Hugo
Bourgeat ou Codex. En 2005, elle lance également la School of
Rock pour former les jeunes de la région Toulousaine. Corine
Marienneau ( Téléphone ) vient y donner quelques cours.
En 2009, Vero produit And the Pursuit of Happiness , un
disque folk en anglais.
Sémolina
En 1975, Jean-Louis Aubert a sillonné les routes des
États-Unis avec son ami Olive (futur- Lili Drop) . Il rencontre le
batteur Richard Kolinka et le bassiste Daniel Roux qui
commencent à écrire des chansons.
Ils se sont lancés sous le nom Sémolina et Fred Profano,
leur premier chanteur vient de partir. Jean-Louis le remplace et
ils enregistrent un 45 tours pour WEA. La face A « Et j’y vais
déjà » est composée et chantée par Roux alors que la B
« Plastic Rocker » est la première œuvre d’ Aubert . La maison
de disques ne croit pas au trio, vite enterré. Jean-Louis et
Richard poursuivent ensemble jusqu’à la création de Téléphone .
Senso
Groupe rennais fondé en 1984 par l’ex- Marquis de Sade
Franck Darcel, avec Frédéric Renaud.
Le projet tarde à aboutir et Renaud rejoint finalement
Dargelos. Patrick Vidal (ex- Marie et les Garçons ) qui avait
collaboré avec Darcel au sein d’ Octobre , jusqu’en 1984 vient
poser sa voix sur le maxi 45 tours « L’Océan » qui sort en
1987. Selon Franck, leur approche musicale est juste une
recherche de l’absolu.
En octobre 87, Patrick quitte Senso. Il est remplacé par
Pascal Obispo (ex-Evening Legions). Le chanteur qui joue de
plusieurs instruments part avec Franck, à Bruxelles, pour
l’enregistrement d’un album, au studio Synsound. Curieusement,
ce disque ne sortira jamais. Obispo reprendra quelques titres
de Senso sur son premier album Le long du Fleuve sorti
confidentiellement, avant de démarrer une brillante carrière de
chanteur et de compositeur.
The Sentinels
A l’automne 1983, Pietro Agati (claviers) quitte Vendredi 13
et forme the Sentinels en compagnie d’Éric Guillemain (chant),
Philippe Calabria (guitare), Joe Laherse (basse) et Philippe Clerc
(batterie). Trés influencés par les Stones, Creedence Clearwater
Revival ou Chuck Berry, ils chantent en anglais car cela leur
procure un meilleur feeling.
Le combo de Senlis (60) sillonne les routes de France
pour jouer un rock efficace. Finalement, ils sortent en 1986 un
premier 45 tours produit par Little Bob qui va également être
aux manettes pour l’ablum Face of Desire , en 1989. Les
critiques sont élogieuses, mais les ventes décevantes provoquent
la dissolution des Sentinels.
Guillemain créé Venice, en 1991, puis part s’installer à New
York où il devient photographe.
Sergent Garcia
Groupe créé en 1996 par Bruno Garcin ( Ludwig Von 88
-chant / guitare), Vincent Jogerst (claviers), Ivan Montoya
(percussions), Julien Charlet (batterie).
Sergent Garcia place son premier titre « Salsamania » sur la
compilation Tchatche Attack. Garcin l’a enregistré seul en
utilisant des samples. En 1997, il publie Viva El Sargento et
initie le public français au salsamuffin.
Jusqu’en 2006, Sergent Garcia publie plusieurs disques qui
surfent sur la vague latino. Virgin ne garde pas l’orchestre à
l’issue de son contrat.
En 2011, Una y otra vez a été capté en Colombie avec
des musiciens locaux comme Jacob Velez (clarinette) la
chanteuse Li Saumet.
Le septième disque Contre Vents et Marées , enregistré à
Cuba, en Espagne et Colombie, sort en 2015.
Seven Hate
Groupe punk de Poitiers (86), créé en 1992 par Stéphane
Francès (guitare), Manu (basse), Sébastien Dudognon (chant /
batterie) et Jean-Marc Gillet (guitare).
Seven Hate autoproduit The Weaning day , en 1994. Nico
devient le nouveau bassiste.
Home Grown , produit par Fred Norguet, en 1996, révèle
un quatuor qui évolue entre punk et hardcore. Après Budded ,
en 1997, Grégory Cadu arrive à la basse et assure les sessions
de This is glen ?
Après deux autres disques dont Matching the profil , en
2002, Seven Hate se sépare en 2003. Une compilation The
last exit to Poitiers rend hommage au combo de Stéphane
Francès qui se reforme, en mai 2015, pour une tournée.
Les Shades
Groupe parisien fondé en 2004 par Benjamin Kerber
(chant / guitare), Victor Tamburini (basse), Harry Allouche
(batterie) et Étienne Kerber (guitare).
A l’issue de quelques concerts sous le nom de The Shades,
Hugo Pomarat intègre l’orchestre aux claviers et les jeunes
décident de chanter en français et de devenir les Shades.
Après une prestation au Gibus, ils enregistrent deux titres pour
la compilation Paris Calling , puis signent chez Tricatel, le label
de Bertrand Burgalat .
En mars 2008, les Shades publient un premier album Le
Meurtre de Vénus . Malgré d’élogieuses critiques, le succès reste
modeste, mais les Franciliens ne renoncent nullement. En février
2009, ils jouent à guichet fermé à la Cigale.
En 2010, les Shades produisent leur second disque 5 sur 5
avec le label Jive. Encore une fois, la critique est unanime,
mais le public reste de marbre, malgré des progrès évidents.
L’orchestre revient chez Tricatel pour un EP Contre la Montre ,
en 2011.
En 2012, les musiciens fondent leur propre label : les
Mélodies Mentales et autoproduisent Les Herbres Amères qui
sort en avril 2013. Un disque plus mature qui contient des
sonorités plus violentes.
Ben Kerber présente son premier EP Loin des mers , en
avril 2015.
Shaggy Dogs
Groupe parisien de pub rock constitué en 1998 par Green
Bullet alias Red (chant / harmonica), Patrice Villatte (batterie),
Jacker (guitare) et Toma (basse)
Inspiré par Doctor Feelgood, Shaggy Dogs place un titre
sur le Tribute to Lee Brilleaux vol 2 , en 1999. Le premier
album A dog’s life sort l’année suivante.
Après Pub Rockers Class Heroes les musiciens mettent le
cap sur Londres pour mixer No Covers , avec Pat Collier
(Vibrators, Inmates). La tournée les emmène jusqu’au Japon,
en 2009.
En 2011, Al Scott (Joe Strummers, Johnny Thunders)
produit Who let the Shaggy Dogs out ?, avec le nouveau
batteur Guillermo et Bala Pradal aux claviers.
Sur Renegada Party , Shaggy Dogs n’ajoute pas de cuivres
et invite Lorenzo Sanchez sur « Who’s got a clue ».
En 2015, Shaggy Dogs publie Bababoomba , un disque plus
massif que les précédents et un son modelé par Jake
Rousham (The Strypes, Daltrey / Wilko Johnson). Ben (claviers)
a rejoint la formation.
Shaka Ponk
Shaka Ponk est créé à Paris, en 2003, par François
Charron, alias Frah (chant), Steve (claviers), Bob (batterie),
Thias (basse), CC (guitare) et le singe virtuel Goz.
L’idée de base est de faire un groupe zen avec un esprit
metal. Le groupe va pourtant s’orienter progressivement vers
l’électro-rock.
Fin 2004, le groupe s’installe à Berlin et commence à se
faire remarquer sur les scènes allemandes. En juillet 2005,
Shaka Ponk signe avec un label teuton et sort l’EP Hyppie
Monkey puis l’album Loco Con Da Frenchy Talkin’ en 2006.
Leur musique arrive enfin en France sur quelques radios rock.
Ils enregistrent leur second album Bad Porn Movie Trax à
Paris. Celui-ci sort en mai 2009 et assoit la réputation de la
formation, mais ne lui permet pas de remporter une Victoire
de la musique, dans la catégorie « révélation scène », en 2010.
La chanteuse Samaha Sam intègre Shaka Ponk qui a
également changé de bassiste et de batteur, avec l’arrivée de
Mandris et de Ion. La nouvelle équipe produit un troisième
opus The Geeks and the Jerkin’ Socks qui est commercialisé le
6 juin 2011. Bertrand Cantat (ex- Noir Désir ) apparaît sur le
titre « Palabra Mi Amor ».
Shaka Ponk va alors exploser grâce à des performances
scéniques impressionnantes. Ils assurent la première partie de
Guns N’Roses, à Bercy, en juin 2012 puis poursuivent une
tournée française lucrative.
Le 15 novembre 2012, Frah se blesse au genou et Shaka
Ponk doit écourter sa tournée qui aura vu défiler un million de
spectateurs. Le concert du 5 janvier 2013, à Bercy est
maintenu. C’est une grande fête avec la participation de
Bertand Cantat, Mat Bastard, Skunk Anansie. La blessure de
Frah s’aggrave et après une opération, il doit rester immobile
pendant quelques mois.
Cette mise au repos forcée provoque une dépression, mais
le groupe se remet au travail et revient avec The White Pixel
Ape , en mars 2014. Les membres de l’orchestre sont alors
décorés de l’ordre des Arts et Lettres. Une distinction rare
pour de jeunes musiciens.
Le 3 novembre 2014, Shaka Ponk publie The Black Pixel
Ape dont les chansons ont été enregistrées pendant les mêmes
sessions que l’album précédent. Ils assurent un concert
triomphal à Bercy, le 20 novembre 2014. Le live On stage-pixel
Ape Tour 2014 -2015 est édité.
Shaking Dolls
Groupe garage d’Angers (49), formé en 1989 par Hervé
Thomas (guitare), Jean-Philippe Ramirez (chant / guitare),
Dominique Ardon (batterie), Olivier Babalone (basse) et
Christophe Clemot (claviers).
A la fin des années 80, Angers est une terre de rock et
Shaking Dolls tente de se faire un nom à l’ombre des Thugs .
Ils produisent un single « Teenagers go nuts », en 1989.
En 1990, ils s’installent à Huddersfield, en Angleterre pour
enregistrer God is God . Après quelques concerts en Grande
Bretagne, ils viennent défendre leur disque en France.
Déçus de ne pouvoir percer, ils se séparent après un
ultime EP Odynerus Reniformis , en 1993. Hervé Thomas
poursuit avec Hint.
Shakin’ Street
En 1976, le jeune parisien Éric Lévy fonde Shakin’ Street.
Il trouve une chanteuse au look très sexy, la belle Fabienne
Essaïg alias Fabienne Shine. Après un premier concert au
Nashville Club, où Corine Marrieneau tient la basse. Un autre
futur Téléphone vient jouer de la guitare au côté d’Éric et du
batteur Jean-Lou Kalinowski. Il s’agit de Louis Bertignac qui
électrise le Festival de Mont de Marsan en 1977. La prestation
du groupe est remarquée par CBS qui le signe rapidement.
Mike Winter et Armik remplacent Corine et Louis qui ont
rejoint Jean-Louis Aubert et Téléphone . Shakin’ Street part en
Angleterre pour enregistrer un premier disque au studio
Olympic avec Patrice Laberia (guitare) et Mike Winter (basse).
Les titres sont chantés exclusivement en anglais, car l’ambition
est bien internationale. Les douze morceaux peuvent en effet
laisser croire que Shakin’ Street va atteindre son but. Mais il
leur faudra s’armer de patience.
Shakin’ Street passe l’été 1980, à San Francisco, pour
enregistrer avec Sandy Pearlman, le producteur de Blue Oyster
Cult. Ross Friedman alias Ross The Boss, vient de quitter les
Dictators pour rejoindre l’orchestre de Fabienne. Il faut une
bonne quinzaine de jours pour s’entendre et jeter les bases de
ce futur disque éponyme qui aura un gros son.
Porté par le single « Solid as a Rock », cette production
impressionne les médias et les fans du groupe qui tourne en
France puis aux États-Unis, avec Ross The Boss et Andrew
MCDonald aux guitares. Après de longs mois sur la route,
Shakin’ Street se sépare.
Ross The Boss fonde Manowar. Jean-Lou Kalinowski joue
avec SVT, le groupe de Jack Cassidy de Jefferson Airplane.
Éric Lévy obtient du succès avec le projet ERA. Il compose
des musiques de film (Subway, Les Visiteurs)
Fabienne Shine réapparaît, en 1985. Sa maison de disques
ne voulait pas qu’elle revienne avec un nouveau combo, mais
uniquement en solo. Son album sonne d’ailleurs assez
commercial. Elle vit toujours en Californie.
Shakin’ Street se reforme en 2007 avec Shine, Ross The
Boss, Mike Winter, Jean-Lou Kalinowski, Philippe Bonano
(claviers) et Philippe Kalfon (guitare). Nono de Trust est invité
sur l’album 21st century love channel .
En 2009, Fred Guillemet remplace Winter à la basse. En
2013, Olivier Spitzer (guitare) et Bruno Mieusset participent aux
sessions de Psychic .
Les Sheriff
Groupe de Montpellier (34), formé en 1984 par Olivier
Téna (chant), Michel Conegero (basse), Frédéric Bessiere
(guitare) et Emmanuel Larnaud (batterie). Certains d’entre-eux
officiaient dans Vonn. Sur scène, ils enchaînent plus d’une
trentaine de morceaux rapides et forts.
Il faut attendre 1987 pour entendre leur premier LP Pan !
Ils enchaînent avec 3, 2, 0…zéro et Le Grand, le Maigre, le Petit
et le Gros . Leur règle d’or : vite et mélodique avec beaucoup
de guitares.
En 1990, Du Goudron et des Plumes offre quatorze
chansons affûtées qui claquent entre les oreilles.
En 1992, les Sheriff sortent Les 2 doigts dans la prise qui
résume leur folle tournée de l’année précédente. Ils y
reprennent « IBM » des « grands frères » d’ O.T.H et
réussissent l’exploit de placer 31 titres sur un CD simple.
En 1993, Soleil de plomb marque l’apogée de la formation
héraultaise avec des morceaux comme « A la chaleur des
missiles » et « Bon à rien ». Allegro turbo paraît en 1995. Le
batteur Manu qui composait les morceaux des Sheriff part en
1997. Le guitariste Fred l’imitera quelques mois plus tard
En octobre 1998, c’est le retour avec Electrochoc avec
notamment le titre « Le goût du sang et des larmes ». Les
Sheriff partent tourner en Italie, en mars 1999, mais se
séparent entre deux concerts.
Le groupe se reforme le 2 juin 2012 pour un concert
unique à Montpellier. Au printemps 2014, ils effectuent une
série de concerts très attendues de leurs fans. En 2016, Soleil
de Plomb et Du Goudron et des Plumes sont réédités en
vinyle coloré ».
The Shifters
Groupe toulousain créé en 1986 par Zahardin « Zara »
Boukortt (chant / guitare / basse), Jérôme Estèbe (guitare),
Alain Perrier (basse) et Alain Bardin (batterie).
The Shifters se révèlent par deux simples efficaces : « I
close my eyes » et « Comin’ too fast ».
The Shifters publient Lazy and some kind of crazy ,
enregistré au Chalet de Bordeaux, avec le batteur Thierry
Molinier, en 1989. Ils propulsent un rock basique et sanguin
qui ne laisse pas indifférent. Ils se séparent pourtant, en mars
1990.
Shitbone
Groupe parisien fondé en 1991 par Jacques Masson
(guitare), Stéphane Houler (chant / basse) et Antonio Gomez
(batterie).
Sur Loves your wife qui paraît en 1993, Shitbone reprend
« Reggae Reggae » des Real Kids, avec Yves Masson à la
guitare. Jean-Marc Blaise, Yves Petit et Laurent Goussaud ont
participé aux sessions pour les cuivres. Leur tournée les
emmène jusqu’au Portugal.
En 1995, on retrouve Shitbone sur un split EP avec
Witcherry Wild. Xavier Cottineau est devenu le nouveau
chanteur.
Le combo finit par se séparer Masson et Gomez
poursuivent ensemble dans Goatsuckers. Xavier Cottineau fonde
Jesus Volt .
Shoo Chain Brothers
Groupe garage toulousain constitué en 1991 par Gildas
Cosperec (chant), Mr Beef (guitare), J-Lionel Onesta (guitare),
Frankenjames (basse), Sylvain Coulon (batterie) et les sœurs
Maw et Nat (chœurs).
Shoo Chain Brothers pratique un rock sans prétention mais
qui donne la pêche. Loin de Paris, ils tardent à signer sur un
label, mais tournent aux quatre coins du pays.
En 1994, ils produisent « Drive me wild » et « Cave Boy »
pour un split EP avec The Space Beatniks.
En 1997, Shoo Chain Brothers a changé quelques
musiciens : Slim Phil (basse), Mr Pecci batterie) et Dee Dee
(guitare) pour enregistrer Suck my tree et Fist Fight pour un
autre split EP avec The Spiritual Power Candle.
Les Toulousains ne survivent pas au passage à l’an 2000.
Onesta forme le duo The Limiñanas , en 2009.
Shout
Originaires de Saumur, les cinq protagonistes de Shout
proposent depuis 1994, un rock fusion efficace sur scène et qui
décontenance, car ils passent sans arrêt du coq à l’âne.
En 1995, Shout est composé de Dominique Morisset alias
Grabs (guitare / chant), Pablo Rozeau (basse), Anthony Rozeau
(batterie / chant), Jeff (percussions) et JC (sampler).
Leur premier album est produit par Fred Norguet qui était
déjà responsable du son des Burning Heads . On y retrouve
une reprise de Red skin (« Power is Yours ») et des sonorités
peu courantes dans les productions hardcores comme des
percussions ou des influences orientales ou jazz. C’est ainsi que
le groupe Sawt El Atlas participe au chœur de « Salam
Aleikoum ».
Le 4 décembre 1997, Shout se produit aux Transmusicales
de Rennes , mais l’histoire n’ira pas plus loin.
En 2009, Morisset apparaît à la guitare sur l’album
éponyme de Damny Baluteau (La Phaze).
Shredded Ermine’s
Groupe de Nevers (58), fondé en 1985 par Stéphane
Hermlyn (chant / guitare / claviers), Bruno Marande (basse /
guitare / banjo) et Jean-Luc Ascensio (batterie).
Leur rock sixties ne laisse pas indifférent et Shredded
Ermine’s fait sensation dès ses premiers concerts. En 1987, ils
publient un premier EP Lonely Journey , produit par Kid
Pharaon .
En 1992, le combo subit des changements avec les arrivées
de Thierry Oï (batterie) et Éric Petit (guitare) pour Aldida mis
en boîte à Chapel Studios, en Angleterre. La critique leur
reproche, injustement alors, de n’être qu’une pâle copie de Gun
Club.
Shredded Ermine’s se sépare en 1994, après la publication
de la compilation Erik .
Les Shtauss
Groupe nantais créé en 1986 par Ludo (guitare), Manu
(basse), Goret (chant), Jimmy (batterie) et Fafa (guitare).
En 1988, les Shtauss publient « Everybody rockin’ » produit
par Stéphane Saunier.
L’année suivante ils réalisent le mini-album No Feeling avec
Saunier, Teteche 2000 (guitare), Patrick Charnois (saxophone)
et Olivier Landrieve (claviers).
L’aventure s’achève quelques mois plus tard.
Shylock
Groupe de rock progressif niçois constitué en 1974 par
Frédéric L’Epée (guitare / basse), André Fisichella (batterie) et
Didier Lustig (claviers).
Shylock répète dans l’église du hameau de Saint Dalmas de
Selvage pendant plusieurs années. En 1977, les azuréens
décident d’autoproduire leur premier album afin de se faire
connaître. Gialorgue est commercialisé en 1000 exemplaires et
séduit CBS qui les signe et ressort le disque. Le bassiste
Christian Villena a intégré la formation quelques mois plus tôt,
mais il quitte le studio Aquarius de Genève, au milieu d’une
séance de l’enregistrement du second opus Ile de fièvre , en
1978. Il est remplacé par Serge Summa qui va apporter une
note funky aux compositions.
Les dissensions arrivent au moment d’aborder les
orientations de Shylock. L’Epée et Lustig souhaitent effectuer un
virage pop alors que Fisichella et Summa sont tentés par le
jazz-rock. La dissolution est inévitable.
En 2012, Fisichella, L’Epée et Lustig se retrouvent pour
jouer au festival de Pennes Mirabeau, avec Laurent James à la
guitare.
Silmarils
Groupe fusion d’Evry, fondé en 1989 par David Salsedo
(chant / claviers), Brice Montessuit (trompette), Stéphane Daurs
(guitare), Aymeric Moneste (batterie) et Jean-Pierre Martins
(saxophone). Le bassiste Côme Aguiar les rejoint quelques mois
plus tard.
Après cinq années de galères dans les bars, Simarils signe
un contrat discographique. Le producteur Clive Martin est choisi
pour capturer l’énergie des six jeunes gens. Leur musique
fusion les place naturellement en concurrence avec No One is
Innocent et Lofofora.
C’est sur scène que Silmarils convainc le public avec un
gros son et une pêche d’enfer. Les ventes s’en ressentent et
dépassent les 100 000 exemplaires, grâce au single « Cours
vite ». Ils enchaînent 150 dates et terminent par une tournée
européenne en ouverture de Sugar Ray.
Exténués, ils décident pourtant de préparer dans la foulée
un deuxième brûlot. Après huit mois de composition dans leur
repère d’Evry, ils se retrouvent au studio du Manoir, dans les
Landes où ils enregistrent les nouveaux titres. Pour le mixage
ils visitent Capri, Londres et Hyères.
Original Karma sort le 16 septembre 1997, à grand renfort
de publicité. Ils reprennent la route à la fin du mois d’octobre
et tournent inlassablement, pendant deux mois, avec un passage
à l’Olympia nouvelle formule.
En 2000, Silmarils revient avec Vegas 76 renforcé par DJ
Swift. Le titre « Va y avoir du sport » est matraqué par les
radios et France 2 qui l’intègre à ses spots pour les émissions
sportives.
4 Life , en 2003, ne confirme pas. Malgré ses efforts,
Silmarils n’est pas parvenu à s’imposer comme un groupe
phare de la scène rock.
En 2008, David Salsedo publie un disque en solo. En
2015, il écrit et produit l’album d’Elvira.
Les Silver d’Argent
Groupe parisien formé en 1988 par le dessinateur Charlie
Schlingo (chant) et Patrick Gérard alias Bottom (chant). Ils sont
accompagnés par Christophe Tronchet (guitare), Dominique
Garnier (basse), Patrick Blanc (batterie), Jean-Marc Guégen
(accordéon), Joko (saxophone) et Stéphane Rosse (chanteur
muet).
La joyeuse bande de Charlie Schlingo et des Silver d’Argent
assure le spectacle pendant ses concerts avec des titres qui
vont devenir cultes : « L’amour, l’amitié », « Du Boult »,
« Hippopotame », « J’ai peur des souris » et « Grégory ». En
1989, ils réalisent un premier disque éponyme.
Ils récidivent en 1993 avec Simplicitude. Deux ans plus
tard, Laver les saucisses regroupe quelques hymnes des Silvers
d’Argent comme « Je pue » et « Le cochon rose ».
Charlie Schlingo poursuit son activité de dessinateur pour
l’Echo des Savanes et Grodada, le journal du Professeur
Choron. Il est retrouvé mort à son domicile le 17 juin 2005.
Son décès serait consécutif à une chute. En 2002, Bottom
fonde Los Pelos.
Silvertrain
Groupe de hard de Strasbourg fondé en 1978 par Philippe
Yborra (chant), Christian Fischbach (guitare), Martin Schwentzel
(basse) et Christian Kintz (batterie).
Silvertrain se fait rapidement remarqué avec ses morceaux
efficaces, mais les maisons de disques souhaitent les faire
chanter en français. Les Alsaciens ne cèdent pas et enregistrent
le 33 tours Which Platform Please ? en 1979.
Après avoir sillonné les MJC, Silvertrain se produit en
première partie de Rose Tatoo, Foreigner et Motörhead. En
1981, Ils publient le single « Keep the Flame » qui se vend à
plus de 10 000 exemplaires. Pourtant, le quartette se sépare
peu après.
En 2013, suite au décès de Christian Fischbach, Philippe
Yborra relance le groupe avec Marine Courtin (basse), Frédéric
Kus (guitare), Erwan Evano (batterie) et Mathieu Colin
(guitare).
En 2014, Silvertain sort son deuxième album éponyme et
poursuit l’aventure.
Sinclair
Mathieu Blanc-Francard est né en juillet 1970, à Tours. Il
est le fils de l’ingénieur de son, Dominique Blanc-Francard.
Après le lycée, le jeune homme travaille dans un studio puis
apprend la guitare pour former un groupe.
Pendant deux ans, Mathieu installe ses instruments et ses
machines dans son appartement pour enregistrer son premier
disque, avec son frère Hubert. Pour sortir Que Justice soit faite
, en 1993, il choisit un pseudonyme : Sinclair.
Son rock funky séduit une jeunesse avide de nouveaux
sons. Son premier grand concert se déroule au New Morning,
en mai 1993. Il tourne en Europe et au Canada et est
récompensé par les Victoires de la musique 1995, en tant que
révélation.
Le second opus « Au mépris du danger » est commercialisé
en 1995. Sinclair a soigné les mélodies et les arrangements. Il
repart pour une série de 250 concerts avec son groupe le
Système.
La Bonne Attitude sort en 1997. Sinclair explose totalement
après ce troisième volet et effectue une triomphale tournée qui
le classe désormais comme une bête de scène. C’est tout
naturellement qu’il sort son Live dans la foulée sur lequel on
trouve un inédit « Ici et Maintenant » et ses meilleurs morceaux
en concert.
Après un changement de maison de disques, Sinclair
s’installe au Labomatic, le studio de son père, pour les sessions
de Supernova Superstar qui sonne très funk, en 2001. Le
concert de l’Olympia est édité en CD et DVD, en mars 2003.
En 2004, Comme je suis passe inaperçu. Une compilation
de ses meilleures chansons est disponible, quelques semaines
plus tard. C’est sur son propre label que Sinclair produit
Morphologique , en octobre 2006.
Le compositeur se concentre sur des musiques pour le film
Le premier jour du reste de ta vie et la série Duval et Moretti
. Il devient membre du jury du télé-crochet Nouvelle Star, avec
Philippe Manœuvre, Lio et André Manoukian.
Sinclair revient en mai 2011 avec un album éponyme qui
ne trouve pas son public. En novembre 2015, il retrouve la
scène à Arles et Paris.
Sinsemilia
Groupe créé à Grenoble, en 1990 par Riké (guitare /
chant), Natty (basse), Ivan (batterie), Mike D’Inca (guitare /
chant), Roukin (percussions), Fabien (trompette / guitare /
claviers), Loucos (saxophone), Zazz (claviers), Carine
(saxophone).
Après avoir tourné pendant plusieurs années, Sinsemilia
autoproduit « Première récolte », en 1996. Le public adhère à
ce reggae chanté en anglais et à l’engagement politique des
musiciens contre l’extrême droite.
En 1998, Sinsemilia a trouvé un label et chante désormais
en français sur Résistances . Ils adaptent « La mauvaise
réputation » de Georges Brassens. Le disque s’écoule à plus de
200 000 exemplaires.
En juin 2000, Tout c’qu’on a développe les messages de
fraternité et de solidarité de Sinsemilia. Linton Kwesi Johnson
apparaît sur « Jamais une mélodie ne rendra l’immonde ». La
tournée qui suit est triomphale et le concert de Grenoble pour
leurs dix ans d’existence est capté pour Sinsemilia part en live .
En 2003, Olivah rejoint Sinsemilia au trombone, alors que
Riké sort un disque en solo : Air Frais .
En octobre 2004, Debout, les yeux ouverts est toujours
vindicatif avec « Bienvenue en Chiraquie » et « Plus de flics ».
Mais c’est avec le positif « Tout le bonheur du monde » que
Sinsemilia va toucher le grand public avec plus de 450 000
singles vendus. En 2005, Bozo remplace Loucos pour la
tournée qui va les emmener jusqu’en Nouvelle-Calédonie.
En 2008, Ali (claviers) et Nordine (guitare) rejoignent la
troupe pour les sessions de En quête de sens , réalisé par
Laurent Guéneau. Le style évolue, mais l’énergie est toujours
présente.
Sinsemilia organise une tournée spéciale pour célébrer ses
vingt ans d’existence. Le Live 20 ans est commercialisé en
novembre 2012.
Après une pause, les Grenoblois reviennent avec Un autre
monde est possible , avec Tiken Jah Fakoly, en 2014. En 2015,
le trompettiste Philippe est engagé.
Sixpack
Groupe de Saint-Étienne (42), fondé en 1990 par Maz
(chant), Olivier Peyron (guitare), Maxime Charbonnier (batterie)
et Eddy Crouzet (basse).
Inspiré par Hüsker Dü, Sixpack envoie un hardcore
mélodique de qualité. Ils changent de chanteur, en 1992 et
c’est Salim, également guitariste, qui enregistre le premier opus
Doubt an others feelings .
En 1998, Sixpack sort Reading history , mais déplore le
manque de spectateurs dans les salles et finissent par changer
de nom en 1999. Ils deviennent Wei-Ji et sortent un album en
2000.
Sixpack se reforme pour quelques concerts, en 2005, à
l’occasion de la sortie d’une compilation regroupant les deux
disques.
Skip The Use

Originaires de Ronchin, à deux kilomètres de Lille (59),


Skip The Use débute en 2008 avec Mat Bastard (chant),
Manamax Catteloin (batterie), Yan Stefani (guitare), Jay
Gimenez (basse) et Lionel Raepsaet (claviers). Mat sévissait
auparavant dans Carvin, une formation punk, depuis l’âge de
13 ans. Ils répètent dans un local associatif de la ville.
Skip The Use produit son premier disque en 2009 et se
retrouve sélectionné pour le projet « détours » organisé par
l’ADAMI. Ils assurent la première partie de Trust et de Rage
Against The Machine et commencent à se faire un nom dans
des festivals en Belgique, Hongrie, Allemagne et France comme
au Main Square d’Arras ou à Solidays.
En septembre 2011, le combo propose un EP Sound from
the Shadow qui contient cinq titres. Le second opus Can be
late sort en février 2012 et projette le groupe au-devant de la
scène avec notamment le single « Ghost » enregistré avec une
chorale d’enfants. Une tournée triomphale de 350 dates va
suivre et après une pause salvatrice, Skip The Use part à
Londres pour enregistrer un troisième projet avec Dimitri
Tikovoï et Adrian Busby.
A l’été 2013, ils reviennent en live aux Eurockéennes de
Belfort, aux Déferlantes d’Argelès sur Mer (en remplacement de
Motörhead) et à Rock en Seine. Little Armageddon est publié
le 24 février 2014 et possède un son puissant et des morceaux
composés par Mat et le guitariste Yan Stefani qui souhaitent
balayer le fossé entre le groupe et le public, afin de créer un
maximum d’interactivité et faire le concert ensemble.
En 2016, ils reprennent « I was made for loving you » de
Kiss pour la chanson officielle de l’équipe de France de football
à l’occasion de l’Euro 2016.
En novembre 2016, un communiqué annonce la séparation
de Skip The Use. Mat Bastard poursuit en solo.
Skippies
Groupe angevin formé en 1988 de François Pannier
(guitare), Patrick Sourimant (chant / basse), Frédéric Desille
(guitare) et Philippe Lorand (batterie).
Frédéric Gransard est engagé au chant, en 1990 et
Skippies se produit aux Transmusicales de Rennes .
Les Skippies prennent rapidement l’option de proposer un
rock speedé chanté en anglais. Leurs prestations scéniques sont
très appréciées surtout quand ils reprennent les morceaux des
Saints.
Mik Prima remplace Pannier à la guitare, en 1992 et
impulse un son noisy. Quelques mois plus tard, ils enregistrent
un premier album à Londres avec Harvey Birrell (Therapy ?).
Le résultat World Up qui paraît en 1993 est à la hauteur de
leurs ambitions. Skippies est considéré comme l’un des meilleurs
représentants du grunge français, mais, malheureusement, leur
label New Rose les lâche et l’affaire se termine aux
Prud’hommes.
Massive and 14 other songs , produit à New York est
publié en 1995, mais les ventes sont décevantes. Après un
dernier EP Roll , Skippies disparaît en 1998.
Skryvania
Groupe de rock progressif d’Orsay (91), fondé en 1976 par
Olivier Marina (chant), Benoît Reeves (batterie), Harold Bokobza
(claviers) et Alain Yvorra (basse).
Skryvania est un habitué du Golf Drouot et a déjà
remporté plusieurs fois le tremplin. En octobre 1977, Henri
Leproux les fait venir en vedettes à part entière, pour un
week-end.
Ils engagent un autre organiste Henry-Jean Aubin et
enregistrent, avec le producteur Philippe de Magnée, un album
éponyme qui sort en 1978. Le disque sort en plein boum du
rock français alors que le progressif devient alors désuet.
Skryvania ne survit pas à cette désillusion.
Olivier Marina apparaît sur l’opus éponyme de Nightrider ,
en 1979.
Slow Slushy Boys
Groupe garage de Chambéry constitué en 1989 par Alain
Gerber (basse), Denis Oliveres (chant), Michel Breiller (guitare)
et Jacques Mariat (batterie).
En 1990, les Slow Slushy Boys publient Get Crazy . Djan
Mariat intègre la formation en tant que second guitariste. Le
deuxième disque Pretty monster confirme les qualités des
Savoyards qui commencent à jouer de l’autre côté des Alpes.
Malgré des changements de personnel et notamment de
batteur, Slow Slushy Boys poursuit une carrière honorable avec
des disques commercialisés en Italie, Espagne, Autriche et
Australie.
La dernière formation comprend Lester Girard (batterie),
Teen Axel (claviers), Michel Cailleton (guitare) et Tello Maybe
(basse) autour de Gerber et Oliveres. Le dernier disque Live
Together date de 2013.
Sloy
Trio formé à Béziers, en 1991 par Armand Gonzalez
(guitare / chant), Virginie Peitavi (guitare / basse) et Cyril
Bilbeaud (batterie). Ils sont influencés par Joy Division, Talking
Heads et Devo. Mais, devant le manque de moyens, le groupe
décide d’aller s’installer à Rennes où la scène rock est plus
active.
On les voit aux Transmusicales , en 1994 et Sloy se
retrouve invité à une Peel Session sur BBC1, en mars 1995. Ils
ouvrent pour Steve Albini et PJ Harvey alors que le premier
album Plug est disponible. On les découvre aux quatre coins de
l’Europe.
En juin 1996, Sloy enregistre son second disque Planet Of
Tubes au Black Box studio d’Angers. Ils en confient la
masterisation à Steve Albini, à Abbey Road. Ce nouvel opus
bénéficie d’une forte médiatisation.
En 1998, ils participent à l’album One Trip / One Noise de
Noir Désir , avec la reprise « Les Ecorchés ». Puis, le trio
enregistre Electrelite qui sonne très années 80, avec un peu de
disco. Le résultat déconcerte et ne rencontre pas l’adhésion du
public. Après une ultime tournée, les Biterrois se séparent en
2000.
En 2006, Armand et Virginie créent Sabo, avec le guitariste
Rémi Saboul (ex- Rinôçérôse ). Puis, on les retrouve dans le
projet electronica 69.
Les Snails
Groupe parisien fondé en 1990, par Fred Beltran (chant /
guitare), Franck (contrebasse), Dom (batteur) et Éric (guitare).
La musique des Snails oscille entre un punk alternatif et le
rockabilly, mais les musiciens ne savent pas vraiment la définir.
En 1994, leur CD éponyme est produit par Mathias des
Washington Dead Cats . La réalisation ne rend pas compte de
l’énergie du quatuor sur scène.
L’Equipage , en 1997, comporte de bons titres comme
« Nouvel Age », mais les Snails ne parviennent pas à
convaincre. Ils se séparent l’année suivante.
Déjà dessinateur et auteur de plusieurs albums depuis
1988, Fred Beltran publie L’Anomalie , en 1999 et Pin-up girls ,
en 2002.
Snappin’ Boys
Groupe de Vienne formé en 1982 par l’ex- Killdozer ,
Robert Lappassade (chant) avec Yves Vancoillie (guitare),
Nicolas (basse), Pierre-Yves (Harmonica / chant) et Jean-Marc
(batterie).
Les Snappin’ Boys se lance dans le créneau du rockabilly
avec l’énergie de son chanteur. En 1984, ils autoproduisent
Honey Soft , un EP néo-sixties remarquable. Le suivant Taxi
driver business sort chez Lolita.
En 1986, Latin hustlin mélange joyeusement rock et soul.
En 1988, le personnel est remanié autour de Robert et Yves :
Charlie Markarian (guitare), Tristan Joutard (saxophone), Farid
Mezazigh (batterie) et GG Millet (basse) se lancent dans la
production de Domino punch out , avec le producteur Jeff
Eyrich (Gun Club, Plismouls, Dogs ). Quatorze jours au studio
de l’Hacienda pour un son plus posé et une superbe reprise
de « Papa’s got a brand new bag » de James Brown.
Les belles promesses sont gâchées par le désintérêt du
public qui provoque la fin des Snappin’ Boys.
The Snipers
Groupe de Dijon fondé en 1979 par François Huet (chant),
Antoine Massy Perier alias Tony Truant (guitare), Jup’ (basse)
et Marc (batterie).
Après quelques concerts, Tony Truant quitte The Snipers
pour rejoindre les Dogs , en 1981). La séparation est inévitable,
pourtant, quelques mois plus tard, Antoine présente les
membres du groupe A mbulances au chanteur François. La
nouvelle mouture est née avec Gilles Vilatte (basse), Fred Belin
(batterie) et Frédéric Pinasseau (guitare).
Grâce au producteur des Dogs, Lionel Hermani, the Snipers
enregistrent leur premier mini-album qui est publié chez New
Rose. Il contient « Je t’attendrai dans le vide-ordures », « Le
fiancé de l’institutrice » et une reprise de « Tried to hide » des
13th Floor Elevators. Il est suivi par un EP live, puis le 33
tours Bis , en 1984 qui montre une certaine maitrise
instrumentale.
Ils publient un autre disque Alligator, en 1985, avant de se
séparer l’année suivante.
Soggy
Groupe de Reims (51), créé en 1978 par Patrick Bertrand
alias Beb (chant), Éric Dars (guitare), François Tailleur (basse)
et Olivier Hennegrave (batterie).
Soggy répète à la Cave, un petit local situé sous la place
Royale, à Reims. Leur répertoire très hard leur permet d’ouvrir
pour quelques pointures comme Iggy Pop, en avril 1980.
En 1981, Soggy produit le 45 tours « Waiting for the war »
et tourne dans l’est de la France.
L’aventure s’achève en juillet 1982, alors que les
Champenois devaient assurer la première partie de Judas Priest.
Soldat Louis
Groupe fondé à Lorient (56), en 1987 par Serge Danet
(chant / guitare), Renaud Detressan (guitare), Michel Banuls
(guitare), Hervé Le Guillou (basse), Christophe Sonnic (batterie),
Jean-Paul Barrière (clavier), Loïc Taillebrest (cornemuse) et
Bruno Le Rouzic (cornemuse).
Le premier album de Soldat Louis, Première Bordée paraît
en 1988 et comporte « Du rhum, des femmes » qui va les
propulser aux sommets des hit-parades (750 000 exemplaires
vendus ». L’image des Bretons qui assurent la première partie
de Renaud, au Zénith, est brouillée par ce succès populaire.
Pavillon Noir sort en 1990, mais n’obtient pas autant de
succès, malgré des textes engagés. En septembre 1993, Soldat
Louis revient avec Auprès de ma bande enregistré en Irlande
avec quelques musiciens locaux comme Eolghan O’Neil, le
bassiste de Chris Rea et David Spillane, flûtiste de U2. Le titre
« Bobby Sands » est dédié au membre de l’IRA décédé après
60 jours de grève de la faim.
La formation qui a connu de nombreux changements de
personnel sort une compilation, en 1995 et repart en tournée.
Les disques s’enchaînent, mais après 2003, Soldat Louis
poursuit son aventure avec des labels régionaux. Cela
n’empêche pas les Lorientais de se produire à Bercy, pour les
fêtes de Saint Patrick, ou à l’Olympia et à Lorient, pour le
Festival Interceltique. En février 2011, l’hymne du FC Lorient
est composé par Soldat Louis. « Kingdom Tavern » est
commercialisé en décembre 2012.
Jérôme Soligny
Né en juin 1959, au Havre (76), Jérôme Soligny commence
à jouer avec Lipstick puis Jay & The Way, avant d’enregistrer
un premier EP avec Eliott Murphy à la production, en 1981.
Heydays are gone sort en 1982, suivi par le single « Bye
Bye Love ». Il publie un recueil de poèmes : Gazebo Regrets /
Years Ago Secrets .
Alors qu’il collabore avec Étienne Daho ( « Duel au Soleil »),
Soligny commercialise son premier album Two Girls Old en
1985 et une biographie de David Bowie qui sera suivie, l’année
suivante, par Françoise Hardy / Superstar et Ermite .
En 1989, Jérôme rejoint l’équipe de rédaction de Rock &
Folk , tout en continuant à produire de la musique : Thanks for
the Wings , en 1992 ou Island of Distress en 2009.
En 2011, Soligny a publié le roman Je suis mort il y a
vingt-cinq ans et, en 2014, Writing on the Edge / 25 ans
d’écrits rock .
Dominic Sonic
Dominic Sonic est né en 1964, à Dinan (22). En 1980, le
jeune homme remplace au pied levé le chanteur de
Kalashnikov, un groupe punk de Lamballe. L’orchestre écume la
Bretagne et impose son style violent, à la limite de
l’autodestruction. Le Breton apprend la guitare et vit ces années
à cent à l’heure.
En 1986, Kalashnikov implose et laisse Dominic entamer
une carrière solitaire. Rebaptisé Sonic, il travaille pendant deux
années des morceaux. 1989. Les maisons de disques ne sont
guère enthousiastes quand elle voit le garçon arriver avec ses
bandes, ses boîtes à rythmes et peu de chansons en français.
Pourtant, le label belge Crammed sort son premier album Cold
Tears sur lequel on décèle déjà le style Sonic. Les premiers
concerts se déroulent sous le signe de la sobriété, puisqu’un
magnéto remplace la batterie et la basse. Le public apprécie le
son des concerts puis se retrouve désappointé quand Dominic
Sonic revient sur scène, en 1990, avec cette fois un groupe
complet.
Barclay engage Sonic et lui fait enregistrer un deuxième
disque. Il passe l’hiver 1991 à Bruxelles, avec l’ex- Marquis de
Sade Frédéric Renaud et d’autres musiciens, dont Bertrand
Cantat de Noir Désir et Blaine Reininger. Il faut attendre mai
1992 pour entendre le résultat des séances qui confirme le
talent et la force des compositions qui sont en grande majorité
en anglais. Une longue tournée débute alors et s’achève
tragiquement en Hongrie, en février 1993. Dominic se brise la
jambe et est rapatrié en Bretagne. Il médite sur son malheur
et en profite pour écrire de nombreux textes… en français.
Pour Les Leurres , en 1994, Sonic part à Londres, mais
peu satisfait du résultat, il retravaille la plupart de ses morceaux
à Bruxelles, avec son producteur fétiche Gilles Martin. Le style
est à nouveau récurent et les titres en français tiennent la
route. Après une première tournée acoustique, Sonic repart
sillonner l’hexagone avec un groupe de jeunes inexpérimentés
mais qui ne demandent qu’à apprendre.
En 2002, Sonic monte sur scène avec les Stooges aux
Transmusicales de Rennes pour une interprétation de « No
Fun ». Un grand moment pour ce fan du groupe d’Iggy Pop.
En 2015, Dominic livre Vanité # 6 , après huit années de
silence discographique. Après des morceaux qui oscillent entre
pop et influences sixties comme « Never Learned » ou
« Miracles », on trouve deux titres en français dont « J’en fais
des longueurs ».
Sortilège
Groupe de hard rock parisien fondé en 1981 par Christian
« Zouille » Augustin (chant), Didier Demajean (guitare), Daniel
Lapp (basse), Jean-Philippe Dumont (batterie) et Stéphane
Dumont (guitare). Auparavant, ils se nommaient Blood Wave,
mais le combo se rebaptise Sortilège à l’arrivée de Christian.
Après de nombreux concerts dans l’Hexagone, les
Franciliens sont invités à assurer la première partie de Def
Leppard au Bataclan, le 8 mars 1983. Pourtant, aucune maison
de disques française ne souhaite les signer. C’est donc un label
hollandais qui les engage pour leur premier EP publié quelques
mois plus tard.
Finalement Sortilège signe avec Madrigal et part en
Allemagne de l’Ouest pour enregistrer l’album Métamorphose
qui va les révéler comme l’un des groupes majeurs du hard
rock hexagonal. Une version anglaise est également
commercialisée, mais c’est un échec car Christian ne maitrise
pas suffisamment la langue de Shakespeare.
En 1986, Sortilège publie Larmes de Héros , enregistré à
nouveau Outre-Rhin en deux versions, mais l’anglaise est à
nouveau un bide commercial. Les fans français regrettent un
style plus mélodique et beaucoup moins agressif. Devant ces
déconvenues, les musiciens décident de se séparer.
Zouille travaillera avec Renaud Hantson ( Satan Jokers )
pour un disque, en 2012. Jean-Philippe Dumont a tenté en
vain de reformer le groupe, au début des années 2000.
Les Soucoupes Violentes
Groupe parisien créé en 1982 autour de Stéphane Guichard
(chant / guitare) et Éric Coggio (guitare).
Inconditionnels du Velvet Underground, des Undertones et
de Gainsbourg , les Soucoupes Violentes commencent à se faire
un nom dans la capitale. En deux jours, ils enregistrent un EP
Mercenaires pressé à 1000 exemplaires et vendu en 1984.
Malheureusement, Coggio doit poursuivre ses études de
physique nucléaire et renonce à la musique. En septembre
1986, Guichard relance le projet avec Denis Baudrillard
(batterie), Aude Legrand (claviers) et Gilles Poussin-Gardot
(basse).
Les Soucoupes Violentes sortent un autre EP Dans ta
bouche . Patrick Mathé, patron de New Rose, leur demande de
lui présenter de nouveaux titres. Ceux-ci figureront dans le
premier album Va Savoir , en 1989. Elie Chemali remplace
Aude aux claviers alors que Serge Hoffman est recruté à la
guitare pour épaissir leur son. Christophe Baudrillard devient
ensuite le nouveau bassiste.
En 1991, ils publient A des années lumières mais le cœur
n’y est plus. Christophe Baudrillard rejoint les Wampas , en
1993.
En 2007, Stéphane Guichard reprend en main les
Soucoupes, avec Florian Herpe (guitare), Franck Darmon
(basse) et Manuel Bujan (batterie). Ils publient S’attendre au
pire , en 2009.
En 2014, Herpe quitte le groupe qui poursuit en trio et
autoproduit Fort intérieur , en 2015, avec un hommage à
Johnny Thunders : « Johnny Tonnerre ». Elsa Sadet (claviers)
participe à la tournée.
Sourire Kabyle
Groupe punk lyonnais formé en 1985 par Lone (chant),
Dom (basse), Magoo (guitare) et Jeff (batterie).
En 1990, ils enregistrent Bueno, Bonito… Y Barato ! ! ! pour
le label Division Nada de François ( Molodoï ). Cette bonne
collection de morceaux énervés fera le bonheur des amateurs
de punk-rock.
Sourire Kabyle ouvre pour les Thugs , les Sheriff et les
Ramones. En 1995, ils publient Hate grunge sur lequel ils se
moquent du mouvement initié par Nirvana.
En 1997, Histoire de N est un mélange de brûlots punks
et de reggae. En 2000, les membres de Sourire Kabyle se
séparent.
La Souris Déglinguée

Thaï Luc et Gégène


Groupe parisien formé en 1978 par Taï Luc (chant /
guitare), Jean-Pierre Mijouin (guitare), Rico (basse) et
Jean-Claude Dubois (batterie).
Née sur les cendres du punk rock, La Souris Déglinguée
est emmenée par son chanteur Taï Luc. La bande se fait les
dents en jouant dans les M.J.C. et tente sa chance au Golf
Drouot . Le public a des difficultés à suivre ces jeunes capables
d’enchaîner « Blue Suede Shoes » et un reggae. En 1979, La
Souris Déglinguée enregistre un 45 tours autoproduit dans un
studio de Carrières sur Seine, grâce aux économies de leur ami
Hervé. Le disque est diffusé par Radio 7 puis par les DJ’s du
Golf Drouot et du Gibus.
Le 7 janvier 1981, la Souris se produit à l’Opéra Night.
300 jeunes punks invités s’impatientent et commencent à
dégrader la salle parisienne et à consommer sans payer. Un
des videurs blesse un jeune avec un fusil d’alarme et 32
personnes sont arrêtées par la police. Cet épisode restera à
jamais lié à l’histoire du groupe. LSD se voit affublée d’une
réputation diabolique dans tout l’Hexagone qui ne les quittera
plus
Après trois années d’apprentissage, L.S.D. sort un premier
album chez New Rose, à la fin de l’année 1981. Les textes
sont déjà virulents.
En 1989, le combo propose un souvenir live « Paris
23.05.1989 » qui regroupe ses meilleurs titres. C’est d’une
certaine façon la fin d’une époque avant d’explorer des sons
nouveaux.
En 1991, Banzaï est un superbe disque entre rap et Asie.
Mais il ne rencontre pas le succès mérité.
En 1994, Mijouin et Dubois quittent L.S.D. François
Juvanon (batterie) et Michel Ricard assurent les sessions de
Tambour et soleil .
En 1997, dans Granadaamok , Taï Luc revisite le rêve d’un
Paris mythologique et d’une Asie à moitié imaginée.
En 2003, Bataklang restitue le concert de la salle
parisienne. « Mekong » emmène l’auditeur en Indochine avec
des mélodies ciselées à la guitare.
En 2007, Taï Luc, qui est enseignant à l’Institut National
des Langes et Civilisations Orientales, sort son premier disque
solo Jukebox avec quinze de ses chansons préférées.
La Souris Déglinguée poursuit son chemin inlassablement,
pour le plus grand plaisir de ses fans. Les Toits du Palace est
sorti en 2014.
Space Art
Duo électronique parisien créé par Dominique Perrier
(claviers) et Roger Rizzitelli (batteur), en 1977. Ces musiciens de
Christophe avaient fondé Bahamas et enregistré un 33 tours,
quelques mois plus tôt.
Ils profitent de leurs pauses au Studio Ferber pour
enregistrer de la musique électronique avec un mellotron, un
orgue Hammond, un Arp Odissey et un Eminent. En quinze
jours, le premier album de Space Art est terminé et c’est un
succès porté par le single « Onyx ».
Les deux compères récidivent quelques mois plus tard avec
Trip in the Head Center sur lequel Rizzitelli glisse un sample à
l’envers d’une dépêche annonçant la mort d’Andreas Baader,
célèbre chef de la Fraction Armée Rouge, le 18 octobre 1977.
En 1980, Space Art publie Play Back , troisième tentative
un peu bâclée qui pousse les deux musiciens à mettre entre
parenthèse le projet. Ils auront vendu 2,8 millions de disques à
travers le monde.
En 2012, Dominique Perrier relance Space Art avec Michel
Valy (basse), Lilli Lacombre (violons / claviers) et Alain Pype
(batterie). Il publie Space Art Tribute .
Specimen
Groupe d’Angers (49), fondé en 1989 par Carole Gola
(chant), Anthony Thomas (guitare), Franck Leborgnus (basse),
Franck Monternault (batterie) et Jean-Marc Michel (guitare).
En 1990, Speciment publie At’s qui contient cinq titres pour
se présenter.
Ils poursuivent avec Go in a Dance , en 1992. Carole, la
chanteuse, provoque l’émoi du public pendant la tournée dans
les pays de l’Est.
Unsteady arrive en 1993. Ce sera la dernière trace
discographique de Specimen qui disparaît sans fracas.
Speed Queen
Groupe de hard mulhousien formé en 1977 par Agnain
Martin (guitare), Claude Kayser (basse), Martine Himburg alias
Stewie (chant), Joël Montemagni (guitare) et Bernard Reichstadt
(batterie).
Ils débutent sous le nom de Black Rats, puis adoptent
Speed Queen en 1978. Ils assurent la première partie de
Scorpions, à Strasbourg et placent deux titres dans la
compilation Rock d’Ici .
En juin 1979, Speed Queen assure la première partie de la
tournée française de Motörhead. Lemmy les invite pour deux
concerts en Angleterre. Ils enregistrent leur premier album au
Château d’Hérouville pendant neuf jours.
Les Alsaciens sont peu satisfaits du résultat qui sort en
janvier 1980. Huit titres chantés en anglais d’où se dégage tout
de même une sacrée énergie, mais qui sont très différents de
ce que l’orchestre peut donner en live.
Empêtré dans son contrat avec Crypto, Speed Queen doit
patienter presque deux ans avant de signer avec CBS et de
publier un 33 tours en français, enregistré à Londres avec la
participation de Lemmy sur le titre « Revanche ». Un seul titre
en anglais subsiste et ce « Cool it down » et c’est de loin le
meilleur des deux faces.
Ce changement de registre ne fonctionne pas et provoque
la séparation en 1983.
Stewie tente sa chance en solo avec Gypsy , en 1984 et le
single « Cœur en guenilles », en 1986. Elle deviendra la
compagne du guitariste Norbert Krief ( Trust ) avec qui elle
enregistrera Marche avec moi , en 1994.
Joël Montemagni a joué avec Cookie Dingler et Pierre
Schott. Agnain Martin s’est reconverti dans les affaires et dirige
le groupe Tertio et Radio Dreyeckland.
Spicy Box
Groupe de fusion constitué à Saumur (49), en 1993 par
Frédéric Janin (chant / percussions), Marc Leclaircie (guitare),
Olivier Brestin (basse), Frédéric alias Zed (guitare / claviers) et
Vincent Reffray (batterie).
Spicy Box pratique une fusion entre le punk et la techno.
En 1995, ils publient un mini LP de six titres des plus
tranchants. L’année suivante, ils sont lauréats du FAIR.
En 1997, signés chez Island, ils réalisent Mouvements en
associant instruments classiques avec des samples. Certains
n’hésitent pas à les surnommer les Prodigy français. Ils passent
aux Eurockéennes de Belfort.
Après un second album Love & Revolution , Spicy Box se
sépare, en 2000. Olivier Brestin se reconverti dans la
photographie.
Spina
Groupe bordelais d’électro-metal fondé en 1991 par Laurent
Paris (chant / guitare), Bruno Bares (basse) et Jean-François
Buisson (batterie).
Avant 1991, les jeunes gens évoluaient sous le nom de
Spina Bifida et avaient publié le maxi Statues d’Ebène dans un
style très new wave.
En juin 1997, Spina sort enfin son premier album Le
meilleur des mondes. Une réussite artistique, mais le public
n’est pas encore prêt à entendre cette avalanche de sons
indus. Pascal Manoury devient le nouveau chanteur de Spina.
En 2003, Spina réalise la musique du spectacle de danse
butô Togué . Ils tournent à travers l’Europe et Israël. En 2004,
Manoury créé un autre groupe : Mono, puis participe à la Star
Academy. Il publie un disque solo, en 2006.
Splash 4

Portland 1998 (Jacques Amsellem/photo Wayne Draves)


Groupe créé en 1994, à Paris, par Jacques « Jack »
Amsellem (chant), Jean-Pierre Soulignac (basse), Lili Zeller
(guitare) et Jean-Philippe « Gipé » Dohy (batterie).
En 1995, les Splash Four enregistrent avec Liam Watson
au Toe Rag Studio de Londres 16 titres en une journée. Issus
de cette session, 4 Eps paraissent dans l’année sur des labels
français, successivement Funbangers (Royal records), The girl
with no brain (Wild Wild), No one but you (Larsen) et Little
Pink Dress, compilés en 1997, par les japonais de 1+2 Records
sur le CD Do the Earthquake Shake !
En 1996 puis en 1997, les Splash Four retournent à deux
reprises à Toe Rag pour deux disques pour le label américain
Estrus, respectivement Kicks in Style (1996) puis Filth City
(1997). Le rochelais FX Desaphy (basse) les rejoint en 1998.
Après deux tournées américaines (18 dates au total), ils
enregistrent en 1998 au légendaire studio Pathway toujours
avec Liam Watson aux manettes le mini LP Shame Shame
Shame pour le label de Los Angeles Dionysus records (1999)
avant de signer un dernier 45 sous la houlette du label
Lookout Records de San Francisco.
Lili Zeller (Lili Z.) a également réalisé deux albums solos.
Son second The two of Us , autoproduit comme le premier, a
fait l’objet d’une édition américaine sur le label de Los Angeles
In the Red records (2008).
Lili, FX et Jacko créent Volt de 2002 à 2007.On retrouve
Lili Zeller dans les No Talents puis dans Chrome Reverse.
Avec son mari Jacques-Olivier Amsellem, Lili a fondé les
labels Royal Records, Pollymagoo Records et récemment Mag
Wheels Records.
The Squares
Trio de Nancy, constitué en novembre 1990 par Nick
(guitare / voix), Stanley (basse) et Ollie (batterie).
The Squares font leurs gammes au P’tit Zing, un café de
la ville ou dans le local voisin. Leur premier 45 tours
autoproduit « My baby’s gone » est édité à 500 exemplaires.
Les Nancéens enregistrent Trapped in a square , en mai
1991, au Red Studio, dans le Kent. Ils n’hésitent pas à
reprendre le riff de « You really got me » sur « You can’t
destroy all my love ». Le disque peine à trouver une
distribution et c’est le second opus Curse of…, produit un an
plus tard, qui sort en premier.
Trapped in a square est finalement commercialisé par le
Silence de la Rue. Les musiciens ne parviennent pas à émerger
vraiment, mais ne se découragent pas. Ils retournent au Red
Studio pour Pure and filthy rythm’n punk qui sort en 1994, en
autoproduction.
In Squarification, en 1995, est la dernière trace
discographique des Squares.
Squealer
Groupe de hard nantais fondé en 1980 par Pascal Bailly
(chant), Laurent (basse), Loïc (guitare), Gildas (batterie) et Alain
(guitare).
Après quelques démos, Squealer publie le 45 tours « Devil
Son », en 1984.
En 1985, Bailly s’entoure de Jean-Marc Delalande (basse),
Yann Chamberlin (guitare), Jean-Marc Delalande, Laurent
Lachater (guitare) et Thierry (batterie)
En 1987, Roland Girard (batterie) rejoint Squealer pour les
sessions du premier album autoproduit DFR . En 1989, le label
Vogue produit Squealer’s Mark enregistré au studio Davout. Le
disque souffre d’une production terne qui ne met pas en valeur
les qualités des hardis Bretons.
Pourtant, Squealer s’impose comme l’une des formations
hard majeure du pays. Ils apparaissent sur la compilation Hard
Rock Rendez-Vous avec « Saturday Night » qui bénéficie de la
présence de Patrick Rondat à la guitare.
En 1991, Aldo Guattieri (batterie), Michel Arnaud (guitare)
et Bruno Robert (guitare) participent aux séances de This is
what the world is all about , dernier disque studio de Squealer
qui se sépare l’année suivante, alors qu’un live est édité.
Squealer se reforme épisodiquement dès 2006 et participe à
de nombreux festivals.
Yann Chamberlin est décédé le 14 avril 2016.
François Staal
François Dusseaux est né en novembre 1961, à Rouen
(76). Après avoir fréquenté le lycée Henri-IV, à Paris, il
commence à composer des musiques et écrire.
Très influencé par Steve Reich et Philipp Glass, Staal
compose des bandes originales pour la télévision et le cinéma (
La Traque , Manon Lescaut , Eaux Troubles …). Mais il se
lance également dans une carrière de rockeur à texte, dès
2001, avec Cent millions. Il poursuit avec Sur les rails , Emois
et Tout briser .
En 2011, François collabore avec CharlElie Couture et Jean
Fauque pour l’album Canyon . Il se produit à l’Olympia.
En 2014, François Staal produit L’irrespect dont
l’atmosphère et le phrasé font inévitablement penser à Alain
Bashung .
The Stalkers
Groupe de Rouen (76), fondé en par Guy Bourseau
(guitare), Dominique Lorin (basse / chant), Didier Bocquet
(guitare) et Christian Bapaume (batterie).
The Stalkers pratiquent un rock simple et efficace comme
beaucoup de leurs congénères normands.
En 1983, les rôdeurs publient leur unique album Stalkers at
last. On retrouve Bocquet dans BBC .
Les Standards
Groupe bordelais formé en 1978 par Philippe Jolly (chant /
claviers), François Renou (guitare), Jonathan Hill (basse) et Jeff
Lavergne (batterie).
Après avoir écumé les scènes locales, les Standards
assurent les premières parties de Little Bob Story , Higelin et
Téléphone .
En 1980, ils présentent le simple « Divorcé Extralucide ».
Quelques mois plus tard, Patrice Demichel remplace
provisoirement Hill à la basse, avant de céder sa place à Didier
Rousseau puis Jean-Marc Sigrist, en 1982. Jean-Claude
Bourchemin s’installe à la batterie.
En 1983, les Standards autoproduisent Victime du
Lavomatique . Une belle carte de visite qui leur permet de
sortir un autre album chez Celluloid : Jack & Jerry . Les
Girondins se séparent en 1985. Jolly enregistre en solo Figures
de femmes et d’un petit bout d’homme . Il décède en 2010.
Jean-Claude Bourchemin rejoint Gamine entre 1986 et
1989. Les Standards se reforment, en 2004, pour quelques
concerts.
Starshooter

Kent et Jello (Jean-Luc Vison)


Groupe lyonnais fondé en 1975 par Hervé Despesse alias
Kent Huntchinson (chant / guitare), Philippe Danières alias Phil
Pressing (batterie), Michel Chaupin alias Mickey Snack (basse)
et Jean Clerc alias Jello (guitare).
Après quelques concerts remarqués et des premières parties
des Damned et de Jacques Higelin , Starshooter signe chez
EMI et publie son premier 45 tours « Pin-Up Blonde ».
Leur second simple « Get Baque » est un pastiche au vitriol
du titre des Beatles. La maison de disques qui gère le
catalogue des quatre garçons dans le vent retire le 45 tours
des magasins au bout d’une semaine. En 1978, « Betsy Party »
permet à l’orchestre de flirter avec les premières places des
hit-parades. L’album éponyme qui suit rencontre également le
succès grâce à la jeunesse qui découvre ce punk-rock à la
française avec des titres décapants comme « A toute bombe »,
« 35 tonnes », ou la reprise du « Poinçonneur des Lilas » de
Gainsbourg .
Le second 33 tours Mode , en 1979, surprend le public
punk avec des titres plus légers comme Loukoum Scandale »
« Congas et Maracas » et « Nouvelle Vague », mais aussi
puissants à l’image de « Ma vie c’est du cinéma ». La reprise
de « Gabrielle » de Johnny Hallyday n’a finalement pas été
incluse car les lyonnais estiment que leur version ne fait pas le
poids. Les musiciens sont chahutés pendant quelques concerts
par des fans qui ne comprennent pas l’évolution de
Starshooter.
En 1980, le disque Chez les Autres est vendu dans un sac
et la pochette est signée Kiki Picasso. Côté musique : des titres
efficaces tels « Machine à laver », « Louis Louis Louis »
(hommage à Blériot), ou « Congo Be Bop », mais qui ne
convainquent pas les acheteurs. Le 45 tours « Toi moi nous »
avec la face B « Partir à Zanzibar » chantée par Mickey,
marque la fin du contrat avec EMI.
Arrivé chez CBS, Starshooter sort l’album Pas Fatigué en
1981. Malgré des titres forts comme « Papillon de Nuit »,
« Quitte cette Place » ou le superbe « Mois de Mai », le public
ne suit pas. La boucle est bouclée et Starshooter se saborde.
Kent débutera une longue carrière solo d’abord assez rock
avant de prendre une option plus chanson avec des succès
comme « J’aime un pays ». Mickey enregistrera un single qui
passera inaperçu puis créera le duo Twin Shox. Jello participera
à diverses aventures musicales et Phil Pressing s›en ira faire
fortune aux États-Unis, mais pas dans la musique !
Statics
A la fin des années 80, Pierre Rougean est batteur dans
divers groupes punks toulousains. Lassé par l’expérience
collective, il décide de peaufiner un projet en solitaire : Statics.
Tout en travaillant dans un bureau, il bricole quelques
maquettes, la nuit. Il est rapidement contacté pour participer à
des compilations.
En 1998, ses premiers morceaux l’amènent à enregistrer
son premier CD 20 ème siècle sur lequel il joue quasiment tous
les instruments. Nathalie Ouradou apporte une autre dimension
à la musique en l’accompagnant au violoncelle. Rougean produit
lui-même l’ensemble. La pop de Statics, proche de celles de
Divine Comedy ou Tindersticks, ne trouvera pas immédiatement
son public malgré quelques prestations scéniques remarquées.
En avril 2000, Rougean s’installe au Parkgate studio à
Hasting. Avec Daniel Roux (basse) et Romain Viallon ( Luke ), il
met en boîte les chansons de son second album. Ce soir je
rêve , au printemps 2001, bénéficie de bonnes critiques, mais
les ventes sont décevantes.
Pierre Rougean poursuit ses aventures musicales sous le
nom de Milo, puis se concentre sur la réalisation, avec des
collaborations pour Cats On Trees , en 2013.
Stepping Stones
Combo parisien fondé en 1989, par l’angevin Hervé Legeay
(chant / guitare), Christian Bannet (basse), Patrick Tacinelli
(batterie) et l’ex-guitariste de Little Bob Story Gilles Mallet.
Les Stepping Stones sortent leur premier album End Of
Fun chez New Rose en mars 1990. Mais quelques problèmes
de business gâchent la promotion du disque. Le groupe change
alors de label et Musidisc relance le disque.
C’est surtout sur scène que Stepping Stones se fait
remarquer. Ils vont jouer à New York avec Johnny Thunders
et Hanoï Rock et faire la première partie de David Bowie, des
Ramones et d’Iggy Pop.
En 1991, le quatuor sort son second disque Gloomy
Doomsday , mais les ventes sont décevantes et la séparation
inévitable. Mallet retourne jouer avec Little Bob et Legeay se
convertit à la guitare manouche puis travaille avec les Têtes
Raides , Maurane, Patricia Kaas et Sanseverino, pendant quinze
ans. Il est désormais professeur au Cours Florent Musique.
Stilettos
Groupe bordelais créé en 1977 par José Ruiz (guitare),
Dominique Nougaro (chant), Gérard Lamouret (basse), Juanito
Suarez (guitare) et Thierry Derigon (batterie).
Stilettos répète ses gammes dans une cave de Bordeaux et
fait ses armes sur les scènes de Gironde avant d’autoproduire
leur premier single « Johnny Weissmuller / Jeune homme
moderne », en novembre 1979.
Ils sont signés par CBS et sortent le 45 tours « Toutes les
filles » et l’album Les dix plus grands succès des Stilletos, en
1980. Mais Nito Suarez a rejoint Gamine et n’a pas été
remplacé.
Stilettos multiplie les concerts et place quelques titres sur
des compilations. En 1984, les musiciens se séparent pour vivre
d’autres aventures. José et Thierry rejoindront également
Gamine . L’orchestre s’est reformé en 1991, 2004 et 2014 pour
des concerts exceptionnels.
Ruiz est devenu journaliste ( Best , Radio France) et
Nougaro est directeur d’une école maternelle dans les Landes.
Still Creep

Paris 2013 (Dominique Grandfils)


Groupe de trash metal de Melun (77), constitué en octobre
2007 par Michael Boucaud (basse), Fabien Pilas (chant),
Thomas Lorand (guitare), Michael Germain (batterie) et Franklin
Pfister (guitare).
Les Franciliens proposent une musique incisive pour un
style percutant et original. Still Creep écume les scènes de la
région et ses prestations live sont appréciées. En février 2012,
ils enregistrent un premier EP A New Dawn , à l’Empreinte de
Savigny Le Temple.
Ils récidivent en février 2014, avec « Facing the Storm », un
single qui doit leur ouvrir les portes d’une belle carrière.
Pourtant, alors que beaucoup attendaient énormément de Still
Creep, les cinq musiciens décident de se séparer après un
dernier concert à Mennecy, en septembre 2014.
Stinky Toys
Groupe parisien formé en 1976 par des jeunes des lycées
Victor Hugo et Charlemagne : Jacno (guitare), Elli Medeiros
(chant), Hervé Zenouda (batterie), Albin Dériat (basse) et
Bruno Carone (guitare).
Stinky Toys se fait rapidement remarquer et participe au
premier festival punk qui a lieu au 100 Club de Londres, à
l’automne 1976. Leur photo se retrouve dans le prestigieux
Melody Maker. Ils signent chez Polydor et sortent un single :
« Bozzy Creed ».
Les Stinky Toys publient leur premier 30 cm éponyme, fin
1977. Il contient l’excellent « Plastic Faces » Elli a conçu la
pochette avec des photomatons de chaque membre insérés
dans des losanges de couleur.
Un second album est enregistré en 1979, mais les
musiciens se séparent rapidement après sa commercialisation.
Elli et Jacno poursuivent ensemble dans un duo techno-pop
qui va connaître un succès populaire avec « Rectangle » et
surtout leur chanson « Amoureux solitaires » interprétée par Lio
qui se vendra à plus d’un million d’exemplaires.
Le couple se sépare en 1985 et Elli Medeiros produit
quelques hits comme « Toit mon toit » et « A bailar Calypso »
en 1987. Elle a tourné dans de nombreux films tout en
poursuivant sa carrière discographique.
Jacno entame une carrière solo et produit également
Pauline Laffont , Étienne Daho , Jacques Higelin et Daniel Darc.
Stock
Groupe de Lille (59), créé en 1980 par Christophe
Marquilly (guitare / chant), Franck Seinnave (batterie), Gérard
Mullier (basse). Après avoir fait la tournée des MJC du Nord,
Stock remporte le tremplin du Golf Drouot , le 14 novembre
1980. WEA leur propose un contrat et décide de produire un
album live. Stock enregistré en public est capté en février 1982
au Palais des Sports Saint Sauveur de la capitale nordiste. On
y retrouve la reprise de Cocaine de JJ Cale et « Suzy », le titre
phare des lillois. Ce premier essai discographique s’écoulera à
30 000 exemplaires.
En 1983, Arnaud Delbarre (basse) et Bobby Luccini
(batterie) intègrent Stocks qui publie Eclats de Rock en 1984.
Produit par Benoit Blue Boy , la galette contient « Elle me voit
pas » qui va connaître une bonne diffusion radio et sera mis
en image pour un clip. Stock part aux États-Unis pour 48
dates.
Nono ( Trust ) produit le 45 tours « Tellement seul »
enregistré à Londres et publié en 1986. Stock fait la première
partie de Rory Gallagher, mais s’inquiète de ne pouvoir
enregistrer un troisième opus. En 1987, Marquilly dissout la
formation qui se reforme pour quelques concerts et tourne
parfois avec d’autres musiciens.
En 1996, Christophe Marquilly publie un CD sous le nom
de Marquy puis il relance Stock, l’année suivante, pour jouer
au Zénith de Lille en ouverture de Trust . Devenu directeur de
cette salle, Arnaud Delbarre vient jouer de la basse sur un
morceau.
Fin 2001, Stock retrouve le studio pour enregistrer
Troisième qui sort en mars 2002. Malgré de bons titres :
« J’t’attendais pas », « Fallait que j’te dise », « Ma rape, ma
guitare » et une tournée des stades avec Johnny Hallyday , en
juin 2003 le disque passe inaperçu.
Arnaud Delbarre qui est devenu directeur de l’Olympia
quitte définitivement Stock en 2004. Il est en remplacé par
Sam Willcox pour les vingt ans du groupe célébrés avec Nono,
Daran et Gildas Arzel. Franck, le premier batteur revient jouer
avec Christophe.
Tout en poursuivant épisodiquement Stock, Marquilly fonde
Outsliders, en 2003, une formation qui reprend des standards
de blues-rock.
Stop
Trio parisien formé en 1979 par Daniel Roux (ex- Sémolina
/ basse / chant), Michel Calfati (batterie) et Michel Dauzet
(guitare / chant).
Stop propose un rock dépouillé fortement inspiré par
Hendrix, Led Zeppelin et Rory Gallagher. Après avoir signé
chez Philips, le groupe publie un 45 tours et son album Musik
trait d’union sort en avril 1980.
Les textes de Stop sont souvent assez crus et ont donc
peu de chance de passer en radio. Le disque passe donc
inaperçu et l’histoire s’achève après quelques concerts.
Daniel Roux jouera avec Jean-Louis Aubert et France
Cartigny . Il décède en décembre 2009. Robert Calfati rejoint
Océan en 1983.
La Storia
Groupe parisien fondé en septembre 1991, après le split de
13 ème Section de Guadalcanal par Éric Judrin (guitare), Carlos
Felizardo (batterie), Philippe Dega (chant) et Baudoin de
Larminat (ex-Chatterton / basse).
La Storia joue un rock speed et électrique avec des textes
en français.
En 1994, La Storia signe chez Remark et publie Tete ,
quelques mois plus tard. L’échec commercial provoque la fin de
l’aventure.
La Strada
Groupe grenoblois constitué en 1983, La Strada est
composée d’ Éric Capone (chant, guitare, claviers), Jean-Marie
Louche (basse), Philippe Codecco (claviers), Maurice Tragni
(batterie). Pour la plupart, fils d’italiens, c’est tout naturellement
que leur rock va se teinter d’influences ritales.
Après d’intenses répétitions, ils publient leur album éponyme
en 1990, avec un titre fort « La Muerte » qu’ils présentent les
scènes hexagonales.
En 1993, La Strada sort Carnevale . Le producteur Michel
Eli n’hésite pas à cosigner quelques titres du groupe, alors
qu’Éric Capone participe à l’enregistrement des morceaux. Un
CD de quatre titres live, enregistrés à l’Entrepôt de Grenoble,
est ajouté à la nouvelle édition de l’album, en octobre 1993.
Le troisième disque Libero , en 1996, est une belle réussite,
mais les Grenoblois ne parviennent toujours pas à décrocher
un succès pourtant mérité. Epuisés par quinze années de
galère, ils décident donc de se séparer.
Strattson
Groupe de hard rock de Vélizy (78), créé en 1981 par les
faux frères Stratt : Jean-Claude alias J.C (chant / guitare),
Fabrice (batterie), Fred (guitare) et Lionel (basse).
En 1983, Strattson enregistre une démo 8 piste pour
démarcher des labels. Devil’s Records leur fait enregistrer leur
premier album Ouf Metal au studio Le Chien Jaune. La
production ne met sans doute pas suffisamment les guitares en
valeur, mais le résultat final, publié en juin 1985, est honorable.
En 1987, Strattson sort le 45 tours « You are a Man » qui
sonne rock FM et ne marque pas les esprits. La formation se
sépare et on retrouvera Jean-Claude dans Kiff Paris, un projet
de fusion funk-rock.
En 2003, Ouf Metal est réédité en CD, avec trois titres
bonus.
Straw Dogs
Groupe bordelais fondé en 1989 par Éric Hello (batterie),
Laurent Dory (guitare / chant), Stéphane Jonathan (basse) et
Patrice Labèque (guitare).
Straw Dogs pratique une power pop de qualité et
autoproduit un premier simple « See you again », en 1991.
Signé par les Toulousains de Vicious Circle, ils réalisent un EP
Twisted wheel , avant leur album Singe blanc sur lequel ils
reprennent « Le Sud » de Nino Ferrer . Michel Roux intègre la
formation à la trompette.
En 1997, « All you love is need » explore de nouveaux
horizons, avec toujours une pop classieuse et la participation
d’Isabelle Becker (Edgar de l’Est). Les clins d’œil aux Beatles
sont flagrants avec le titre, la pochette de l’album montrant une
pomme coupée, mais également des titres comme « See the
shine ». Les critiques sont élogieuses, mais les ventes décevantes
provoquent la séparation des chiens de paille, en 1998.
Strychnine
Groupe bordelais formé en 1976 par Christian Lissarrague
(chant), Jean-Pierre Sire (guitare), Francis Tisné (basse), Claude
Ghichi (guitare) et Luc Malodor (batterie).
A peine formé, Strychnine se produit au festival de Mont
de Marsan. Jean-Claude Bourchenin remplace Malodor à la
batterie. En 1978, Richard Brousse intègre également la
formation à la basse.
Début 1979, Strychnine sort son premier 45 tours « Le
suspect », un titre très rock qui évoque les Stooges. On les voit
souvent en première partie de Jacques Higelin qui semble les
apprécier. L’album Jeux cruels sort fin 79 et se vend à 30 000
exemplaires.
En 1980, Ghichi quitte le combo qui poursuit l’aventure à
quatre. Serge Teyssot-Gay (futur- Noir Désir ) fera un court
passage à la guitare. Les musiciens apparaissent dans le film La
Bande du Rex de Jean-Henri Meunier. En janvier 1981,
Strychnine s’installe au studio Aquarius de Genève pour
enregistrer le 33 tours Je veux . Un an plus tard, après un
ultime concert bordelais, l’histoire s’achève. Christian Lissarrague
continue en solo sous le pseudonyme de Kick.
En 2008, la compilation Amour dehors 1976 -1981 remet le
groupe en lumière et donne envie à Lissarrague et Malodor de
reprendre le flambeau. Ils sont accompagnés par David Daugey
(basse) et Luc Robene (guitare). Cette nouvelle mouture produit
deux albums : Tous les cris , en 2010 et Le sens de la pente
en 2013.
Stuck In The Sound
Paris 2016 (Dominique Grandfils)
Groupe parisien né en 2002, avec José Reis Fontao
(chant / guitare), Emmanuel Barichasse (guitare), François Ernie
(batterie) et Arnaud Bordas (basse).
Le rock de Stuck In The Sound est influencé par Nirvana,
Rage Against The Machine et The Pixies. En 2004, ils
enregistrent un premier disque éponyme de dix titres publié à
500 exemplaires.
Nevemind The Living Dead sort en 2006 et permet à la
formation de se produire à Rock en Seine et aux Vieilles
Charrues. Ensuite, les musiciens décident de prendre une autre
orientation musicale et recherche une certaine cohésion dans le
son.
Shoegazing Kids , produit par Nick Sansano (Sonic Youth,
Noir Désir ), en janvier 2009, évoque les adolescents renfermés,
les yeux rivés sur leurs chaussures.
En 2011, les musiciens montent leur propre studio et
débutent les sessions de Pursuit qu’ils peaufinent pendant des
mois. Leur ingénieur du son, Romain Della Valle, les rejoint aux
claviers. Leurs chansons flirtent désormais avec la pop.
En octobre 2012, Stuck In The Sound remplit l’Olympia de
Paris pour terminer la tournée Pursuit . Signés chez Sony, ils
publient Survivor , en mars 2016. Il est poussé par le puissant
« Pop Pop Pop » qui se révèle très efficace sur scène, comme
au Festival Fnac de juiillet 2016.
Les Stunners
Groupe de Saint-Ouen (93), créé en 1978 par Claude Fort
(basse), Hubert Evrard (batterie), Philippe Bouchey (chant /
guitare), Rachid Kheloufi (guitare) et Georges Belicha (piano).
A l’automne 1980, les Stunners effectuent une tournée
française et offrent à chaque spectateur un 45 tours live
autoproduit qui retranscrit bien leur rhythm’n’blues.
Alain Bentabou remplace Fort à la basse, alors que Mickey
Blow (ex- Little Bob Story ) arrive au chant et à l’harmonica.
En 1983, ils sortent Sans revenir enregistré au studio Garage.
A force de tourner, les Stunners finissent par signer chez
Virgin qui produit un premier simple « Quand j’ai besoin de
toi », en 1983 et, l’année suivante, le 33 tours Rockomondo
souffre d’une production guère fidèle à leur prestations live.
Quelques mois plus tard, les Stunners disparaissent. Philippe
Bouchey publie le Guide du Rock , en 1990.
Success
Groupe d’électro-rock rennais fondé en 2007 par Mister
Elegantz (chant), Youl Reicher (guitare / basse / claviers), Jo
Hell (pads / percussions) et Booking Kamel (ordinateur).
Après de nombreux concerts, Success publie Road to Billy
Joe et son titre « Girl from New Orleans » est remixé par de
nombreux DJ’s de la planète.
Les Bretons ne laissent pas indifférent et notamment Mister
Eleganz qui arrive sur scène en costume trois pièces, avant de
finir le show dévêtu. La formation publie un EP The Secret ,
en 2010. En 2011, ils visitent la Chine et la Russie.
En mai 2012, l’album Social Network Junkies est
commercialisé. Il a été enregistré dans la salle de l’Ubu, à
Rennes.
En mai 2015, Succes publie Love and Hate avec le
puissant « You » et des déferlements sonores de premier plan.
Sue et les Salamandres
Groupe de St Maixent L’Ecole (79), créé en 1982 par Sue
Maria Poobana (chant), Stanislas Grabuzo (contrebasse), Éric
Pelletier (batterie), Yann Beysson (trompette / banjo /
mandoline) et Stéphane Pelletier (saxophone).
En 1983, Sue et les Salamandres signent chez Big Beat
Records et publient le 45 tours « Rock du Klebs ». En 1985, ils
changent de label pour « Sors de ton trou » qui n’arrive pas à
percer.
C’est surtout sur scène que l’énergie de l’orchestre se
révèle avec la présence essentielle de la chanteuse Sue Maria.
Le disque En Scène , commercialisé en 1986, le démontre
magistralement.
En 1994, Sue et les Salamandres revisitent le répertoire de
Boris Vian avec Pur Vian de Bœuf. Ils reprennent notamment
le premier rock français « Rock Hocquet ».
En 1997, ils sortent Chansons animalières et d’aujourd’hui
avant de disparaître à l’aube des années 2000.
Suicide Roméo
Jean-Louis Wimmsberg, un cuisinier passionné de musique,
joue de la basse dans 1984, un groupe parisien. Il décide de
dissoudre l’orchestre et fonde Suicide Roméo, en 1978, avec
Michel Bellocq, un autre cuisinier et guitariste averti. Ils
recrutent Frédérick Goddard (batterie), Daniel Brunetti
(saxophone) et Pierre Goddard (chant / guitare).
La carrière de Suicide Roméo va être brève, mais très
intense. Après un 45 tours et l’album Images enregistré à
Nassau, aux Bahamas, le combo se sépare alors qu’il ne s’est
pas produit plus de trente fois en concert. Jean-Louis
Wimsberg est retourné à ses fourneaux, où il repense parfois à
ses aventures musicales.
Les Sunlights
Les trois frères Cogoni sont des enfants d’immigrés sardes
installés à Roubaix (59). Bruno et Serge jouent de la guitare
alors qu’Aldo s’installe à la batterie. Après avoir appris les
métiers d’ajusteur et de tourneur, ils se lancent dans la
musique en reprenant des chansons italiennes.
En 1962, ils deviennent les Sunlights et engagent le bassiste
belge Jean-Paul Van Houtte. Chez Decca, en 1963, ils signent
« Day Train », « Les Cavaliers du Ciel » et « Les Malheurs de
Sylvie » pour le feuilleton radio d’Europe N°1 consacré à Sylvie
Vartan. Gene Vincent les recrute pour sa tournée française. Un
dernier EP Surf Beat clos leur contrat.
En 1966, Lucien Morisse leur fait signer un contrat chez
AZ et les garçons vont enregistrer une reprise du
« Déserteur », de Boris Vian , à Londres. Le disque se vend à
plus de 140 000 exemplaires.
Forts de ce succès, les Sunlights décident de reprendre
d’autres chansons françaises comme « Les Roses Blanches » et
« Comme un p’tit coquelicot ». Leur carrière s’achève en 1973
avec « Arrêtez les Aiguilles » de Berthe Sylva, commercialisé
sous le nom d’Aldo et les Sunlights.
Bruno Cogoni est décédé en septembre 2007. Serge et
Aldo continuent à se produire sur scène.
Superbus
Groupe parisien fondé en 1999 par Jennifer Ayache
(chant / guitare / claviers), Michel Giovannetti (guitare), Nicolas
Jean (batterie) et François-Xavier Even (basse / claviers).
Guillaume Rousé (batterie) et Patrice Focone (guitare) les
rejoignent, suite au départ de Nicolas.
Après quelques concerts et l’enregistrement d’une démo,
Superbus enregistre Aéromusical qui sort en mars 2002. Cette
pop rafraichissante séduit le public et les critiques (100 000
exemplaires vendus). La chanson titre figure sur la bande
originale du film Laisse tes mains sur mes hanches réalisé par
Chantal Lauby, la mère de Jennifer.
En juin 2004, Pop’n’Gum , emmené par les singles
« Sunshine » et « Radio Song », remporte à nouveau le succès
et les tournées s’enchaînent.
En 2006, Gregory Abitbol alias Greg Jacks (ex- No One Is
Innocent ) remplace Guillaume Rousé à la batterie, pour les
sessions de « Wow ». Le disque gagne la Victoire de la
musique du meilleur album pop rock, en 2007.
Superbus travaille les morceaux de Lova Lova au studio
Ferber. Avec « Addictions » et « Nelly », le CD s’écoule à plus
de 200 000 copies). En 2010, Happy BusDay regroupe les
meilleurs titres de la formation, avec l’inédit « Mes défauts ».
En janvier 2012, Jennifer et ses musiciens sont à Los
Angeles, aux EastWest Studios pour la production de Sunset .
Le Club Tour passe par l’Olympia, le 11 décembre 2012.
Une pause permet à Jennifer Ayache de se lancer en solo
avec +001 sur lequel apparaît Mat Bastard ( Skip The Use ),
en septembre 2014.
En février 2015, Superbus annonce son retour. Greg Jacks
est remplacé par Jocelyn Moze. Ils enregistrent une reprise de
« Un autre monde » de Téléphone qui figure sur une
compilation en hommage à la bande d’ Aubert et Bertignac .
En mars 2016, « Strong And Beautiful » est le premier
extrait de Sixtape , sixième opus de Superbus.
Superflu
Le Lillois Nicolas Falez forme Superflu en 1994 avec
Sébastien Drique (guitare), Gauthier Montury (basse), Sonia
Bricout (chant) et Gilles Costantini (violon).
Falez compose les titres du premier opus de Superflu Et
puis après on verra bien . L’enregistrement a lieu à Paris, puis
le mixage est effectué au Châlet de Pompignac en compagnie
de Frédéric Vidalenc (ex Noir Désir ).
La prose mélancolique de Superflu trouvera un public
restreint, mais sera appréciée par ceux qui se seront laissés
tenter par ces textes écrits avec de la grisaille.
Superflu part à Tucson, en Arizona pour enregistrer un
second disque Tchin Tchin , en 2000. Les textes sont toujours
sombres, mais la musique apporte un contraste magnifiant.
Le groupe connaît quelques changements avec l’arrivée de
Xuan Lindenmeyer (basse), Bertrand Lafarge (batteur) et
Michaël Laffort (violon) pour La Chance , en 2007.
Superflu disparaît et Nicolas Falez revient en 2009 avec un
autre projet : Tancarville. Il travaille toujours pour la radio RFI.
Supuration
Groupe de Death Metal de Wallers (59), fondé en 1990
par les membres d’Etsicroxe : Ludovic Loez (basse / chant),
Thierry Berger (batterie) et Fabrice Loez (guitare).
En 1990, Supuration enregistre une cassette démo puis un
mini CD Sultry Obsession qui sort sur un label lillois.
Laurent Bessault devient le bassiste de la formation alors
que Ludovic prend la seconde guitare. Une promotape est mis
en boîte afin de démarcher les labels. Après quelques galères
avec des producteurs indélicats, Supuration produit The Cube,
en 1993.
En 1994, Supuration enregistre la musique du film Jacques
le fataliste d’après l’œuvre de Diderot. Malheureusement, le long
métrage ne sortira jamais. La bande originale est éditée sur
une cassette disponible pour le fan-club.
Les Nordistes enregistrent Anomaly dans un style plus doux
et proche du gothic metal. Ils décident de changer de nom
pour la sortie du disque. Ce sera SUP (SphEric Unit Provided).
SUP produit neuf albums entre 1995 et 2008. Supuration
revient en 2003 pour Incubation , puis en 2013 pour CU3E .
Frédéric Fievez (basse) a rejoint les deux groupes en 1997. En
février 2015, Reveries est disponible.
Surrenders
Groupe toulousain créé en 1984 par deux ex- Gamine :
Michel Bonneval (guitare / chant) et Jean-Michel Daulon
(batterie) accompagnés par Laurence Labasor (basse) et
François Labaye (guitare / chant).
Surrenders se produit pour la première fois au Bikini de
Toulouse en 1984 puis ouvre pour Paul Collins et les Thugs .
En 1985, les musiciens sont au studio Deltour avec Robin Wills
(Barracudas). Le mini LP Stay Overnight sort en 1986 et
marque les esprits.
En 1988, Surrenders atteint les charts indépendants
australiens avec le single « Loaded Dice ». Puis Release est
enegistré en 1989. Cinq titres avec des mélodies pures.
Leur titre « Gardens of Delight » apparaît sur la compilation
Contresens , en 1991. Ce sera leur dernière trace
discographique.
Suspense
Après avoir quitté les Cherokees , Pierre Emery vend sa
collection de disques et part s’installer à New York, puis Los
Angeles. Il se retrouve au LA Music Production Studio pour
enregistrer un nouveau projet. Il travaille alors avec Pat Bryars,
musicien de Bruce Joyner qui va jouer et produire l’album.
David Hollies (batterie), Marko Fox (claviers) et les choristes
Lizzy Ballogh et Patti Thornton complètent le line up.
Dans ce disque Rubberband , on décèle les influences
d’Iggy Pop et un rock hors-FM insistant. Les critiques sont
bluffées par le résultat, mais c’est un échec commercial et après
quelques prestations scéniques remarquées, Emery monte un
nouveau projet avec sa compagne Gil Lesage : Ultra Orange.
Swingo Porkies
Groupe punk parisien créé en 1979 par Yoyo (chant), Éric
(batterie), Marco (basse) et Denis (guitare).
Ces jeunes skinheads du quartier Jacques Bonsergent, près
de République, sont les précurseurs du Oï, prisé par les jeunes
de la classe ouvrière. Ils placent quelques titres sur des
compilations punks encore trop rares au début des années 80.
En 1981, Swingo Porkies sort un EP trois titres Résolu , à
500 exemplaires. Un Jour viendra suit, quelques mois plus
tard.
Les jeunes se séparent en 1982. Quelque temps plus tard,
Yoyo meurt d’une overdose, à l’âge de 22 ans.
Le 9 mai 2015, les Swingo Porkies 2.0 se produisent en
première partie de la Souris Déglinguée .
Les Swifts
Orchestre d’Annecy (74), formé en 1959. Alors qu’ils sont
encore au lycée, les Swifts jouent plutôt du folk avant de se
s’orienter vers ce rock qui balbutie.
En juin 1962, des changements interviennent et les Swifts
sont alors composés de Gérard Entremont (chant), Jacques
Ruscon (claviers), Claude Carraz (batterie), Denis Rodi (guitare)
et Bernard Ruscon (basse). Les jeunes font leur apprentissage
sur les scènes de la région et commencent à se produire à
Lyon.
Après avoir investi dans du matériel, le groupe grave son
premier disque avec « Je m’ennuie » et « Be bop a lula ».
Toujours en 1962, ils produisent un autre EP : « C’est gagné »
et « Sylvie ».
En janvier 1964, les Swifts remportent la finale du concours
La vedette inconnue organisé par Radio Luxembourg et
Barclay. La récompense comprend un an de contrat avec la
maison de disques… qui ne respecte pas ses promesses en
arguant que les groupes avec chanteur ne sont plus à la
mode. Denis Rodi maintient la formation dans une formule
instrumentale pendant quelques années.
Michel Sydney
Michel Fleriab est né en 1940, à Fort de France, en
Martinique. Il s’engage dans l’armée de l’air et se retrouve à
Salon de Provence (13).
En 1961, il abandonne sa carrière militaire et devient le
chanteur Michel Sydney. En novembre 61, son premier EP
comprend « Dors si tu peux » et « Au secours ».
Son second disque « Le twist de Schubert » est une
adaptation de « La Truite » du compositeur autrichien. En mars
1962, un 25 cm regroupe les huit titres de ses deux EP. En
mai, Michel se produit à l’ABC pour le Week-end Rock &
Twist. En 1963, il chante « Moi, je flirte avec les danses ».
Sydney signe chez Inter Caraïbes pour enregistrer « Les
Cavaliers » et « Reviens Suzy ».
En 1965, il adapte « Aline » de Christophe, en italien. Sa
dernière trace discographique est une reprise de « L’important
c’est la rose », de Gilbert Bécaud, en 1978.
Le Système Crapoutchik
Gérard Kawczynski , guitariste passionné des Shadows,
débute sa carrière musicale au début des années 1960 avec
son ami de lycée Christian Padovan (basse) . Ensemble, ils
fondent leur premier groupe : les Alphas.
Le groupe parisien enchaîne les concerts et remporte, à la
fin de l’année 1963, un prix lors d’un tremplin du Golf Drouot
. Quelques années plus tard, Gérard Kawczynski devient
guitariste de Jacques Dutronc en 1966 et 1967.
C’est durant cette période que l’interprète de « Et moi et
moi et moi » lui attribue le surnom de « Crapoutchik ». Un
pseudonyme que le compositeur utilisera pour son nouveau
projet en 1967 : « Le Système Crapoutchik », un groupe
psyché / pop. Dans l’orchestre, on retrouve Alain Legovic (futur
Alain Chamfort / claviers), Michel Pelay (batterie) et Jean-Pierre
Alarcen (guitare).
En 1969, le chanteur Claude Puterflam est engagé et signe
les textes des chansons. Quelques mois plus tard, André Sitbon
devient leur nouveau batteur.
Après plusieurs 45 tours et deux 33 tours, l’orchestre se
sépare en 1971 et Gérard Kawczynski poursuit son aventure
musicale en intégrant la comédie musicale Hair pendant deux
années et demie, aux côtés de Gérard Lenormand.
Crapou poursuit ensuite ses différentes collaborations aux
côtés de Véronique Sanson , Michel Berger, France Gall, les
Martin Circus , Michel Sardou ou Françoise Hardy.
Gérard Kawczynski a même signé plusieurs musiques pour
Julien Clerc : « Partir », « J’ai eu trente ans » ou encore «
Angèle ». Au début des années 1980, on le retrouve avec
Christian Padovan et Claude Puterflam dans le projet des
Nostalgics qui rend hommage à ses idoles : les Shadows.
Crapou a également composé plusieurs bandes originales de
film comme celle de Tatie Danielle ou encore de La vie est un
long fleuve tranquille d’Étienne Chatiliez.
T
Tabasko
Groupe de Sète (34), formé en 1988 par Rocky (chant),
La Mouche (guitare / chant), Fred (guitare), Alain (batterie) et
Charly (basse).
Tabasko produit un rock’n’roll bordélique concrétisé en
1990 par le Split EP Bad Cemetery , avec les Chiens Vivants.
Leurs quatre premiers titres sont réalisés par Kent Steedman
(Celibate Rifles).
En 1993, Fuckin’ bad plan est enregistré au Goulamastudio
par Sister Ann. On y retrouve des délires psychédéliques et des
déflagrations de guitares.
Strange loves are always bizarre est produit au Kaiser
Studio par Lucas Trouble, en 1997. Il bénéficie d’un son
anarchique et de titres forts comme « Bomb the Elysée’Palace ».
En 1998, Tabasko place le morceau « Do you
remember ? » sur la compilation Désintégrons les intégristes ,
puis « Lost Paradise » pour Tout à fond , avant de disparaître
avant l’an 2000.
Tac Poum Système
Groupe parisien constitué en 1968 par Fernand Pena
(chant / guitare), Philippe Carminati (chant / guitare), Jean-Louis
Carminati (batterie) et Bernard Coutelan (basse).
Habitués du Golf Drouot , les musiciens sont sélectionnés
pour apparaître sur le disque live Groovy pop session qui
regroupe les meilleurs orchestres du tremplin (Abracadabra,
Ange , Absinthe , Moonlight et Pulsar). Ils reprennent
« Everybody needs somebody to love ». Serge Meunier
remplace Coutelan à la basse.
En 1971, Tac Poum Système publie son premier 45 tours
« Asmodaï ». Ils récidivent quelques mois plus tard avec
« Emotion ».
L’orchestre sillonne la France et se produit à Pantin avec
Magma et à Breteuil avec Variation . Mais les perspectives
d’avenir pour des jeunes gens qui chantent en anglais sont
bien faibles et l’histoire s’arrête en 1973.
Fernand Pena poursuit l’aventure en solo, puis avec Puzzle,
Quatre Z et Bigoude (avec Bernard Coutelan).
Tagada Jones
Groupe de Rennes (35), fondé en 1993 par Niko Jones
(chant / guitare), Pepel (basse), Pascal (guitare) et Benoît
(batterie).
Tagada Jones propose un punk rock qui tire vers le metal.
Le premier album Plus de bruit arrive en 1998. Les Bretons
revendiquent une conscience sociale et un engagement politique,
en toute indépendance. Le quatuor engage Gus, second
chanteur et spécialiste des samples.
Les disques s’enchaînent et notamment des lives Manipulé
Tour 2001 et L’Envers du Tour , en 2005.
Gus part en septembre 2007 et Tagada Jones reprend sa
formule à quatre pour Les Compteurs à zéro qui sort l’année
suivante. La composition du combo a changé au fil du temps
et désormais on retrouve autour de Niko : Waner (basse), Stef
(guitare) et Job (batterie).
En 2013, Tagada Jones célèbre 20 ans d’ombre et de
lumière avec un DVD et album live. Ils ont plus de 1800
concert dans 24 pays à leur actif. Suivent Dissident et le disque
de la tournée du même nom.
Tahiti 80
Groupe rouennais formé en 1993 composé de Xavier Boyer
(chant), Médéric Gontier (guitare), Pédro Résende (basse) et
Samuel Jacques (batterie).
Amateurs de pop sixties, les jeunes gens de Tahiti 80
tentent de recréer l’univers sonore des Beatles, Kinks et autres
Byrds dont ils reprendront le « So you want to be a
Rock’n’roll Star ». Sylvain Marchand remplace Samuel Jacques à
la batterie, en 1995.
Après quelques années d’apprentissage, Tahiti se fait
remarquer et part fabriquer son premier opus Puzzle , à New
York, sous la houlette d’Andy Chase (Ivy) qui ajoute également
ses claviers. Le mixage est confié au producteur des Cardigans,
Tore Johansson.
Le groupe est invité à se produire aux États-Unis et
entrevoit quelques débouchés outre-Atlantique.
Tahiti 80 retrouve Andy Chase pour capter Wallpaper for
the Soul , publié en 2003, avec un succès auprès des critiques.
Le disque suivant Fosbury est enregistré à Rouen et mixé
à Los Angeles, avec Neal Pogue. La chanson « Big Day » est
sélectionnée dans la tracklist du jeu vidéo Fifa 07 .
En 2007, Xavier Boyer présente son premier album solo
Tutu To Tango sous le pseudonyme Axe Riverboy qui est un
anagramme de son nom.
Tahiti 80 revient en 2008 avec Activity Center sur lequel
Julien Barbagallo a remplacé Marchand à la batterie.
La formation poursuit avec The Past, the Present & the
possible , en 2011.
Ballroom en 2014, dont le vinyle rose transparent est tiré à
500 exemplaires.
Tanger
Formation originaire de Cherbourg (50), Tanger est
composé, en 1992, de Philippe Pigeard (chant), Christophe Van
Huffel (guitare) et Didier Perrin (basse).
Influencé par John Cale et le free-jazz, le groupe décide
d’aborder la musique avec une démarche plus artistique.
En 1997, ils sortent un mini-album et se font remarquer en
première partie du groupe américain Cake, ainsi qu’aux
Transmusicales de Rennes .
En 1998, le premier véritable opus de Tanger est
disponible. La Mémoire Insoluble propose un rock raffiné et
des textes profonds.
Très influencés par le Maroc et la ville qui a inspiré le
nom du groupe, Pigeard et ses acolytes partent au Maghreb
pour y enregistrer Le Détroit , en 2000. Un disque intimiste
sur lequel le trio a poussé les expérimentations à l’extrême. Le
guitariste de Captain Beefheart, Gary Lucas, a participé à
l’enregistrement, ainsi que David Whitaker qui avait arrangé des
cordes pour Gainsbourg .
En 2003, Tanger produit L’Amour fol , mais la maison de
disques perd patience et rompt le contrat. Il s’ensuit un silence
de huit ans, heureusement brisé par l’arrivée d’ Il est toujours
20 heures dans le monde moderne , en 2008. Les critiques
regrettent alors un manque d’évolution et relèvent un
essoufflement. Le départ de Van Huffel, quelques mois plus tôt
semble confirmer ce constat et semble sceller le sort de Tanger.
Philippe Pigeard se consacre alors uniquement à l’écriture,
son autre activité, avec ses recueils de poésie La Piqûre , en
2009 et Je m’appelle une ville , en 2013.
Tangerine
Groupe provençal formé en 1973 par Valéry Btesh
(guitare / chant), Marc Donahue (guitare / flûte / claviers /
saxophone / chant), Charlie Sabban (guitare / chant) et Gabriel
Malka (guitare / chant).
Valéry est la sœur de Richard Anthony et Tangerine est sa
première expérience musicale. L’équipe commence à bien
répéter, mais malheureusement l’Américain Marc Donahue a un
accident et se retrouve immobilisé pendant presque une année.
En 1975, Tangerine enregistre De l’autre côté de la forêt ,
un superbe disque de folk dans la veine d’America avec Alain
Carnel (basse) et Roger Gremillot (batterie).
Les sudistes récidivent en 1978 avec Mémoire , mais Valéry
part enregistrer un disque à Antibes, avec Des Leprince et
Pollen. Marc Donahue décide de rentrer aux États-Unis et
Jean-Pierre Testa, qui avait rejoint Tangerine, doit partir au
service militaire.
Des Leprince intègre la formation à la guitare pour le 45
tours « Yragael », en 1979. L’année suivante, Tangerine
enregistre son ultime 33 tours L’épouvantail avec Francis
Lockwood (claviers), Alain Bedier (basse) et Jean-My Truong
(batterie).
Tango
Trio composé de l’ex- Love Bizarre , Frédéric Fortuny
(guitare, chant), Jean-Pierre Garrat (basse) et Frédéric Stiefel
(batterie).
Tango réalise son premier album en 1995. Toute la pop
énergique du trio jaillit tout au long du disque. Mais, malgré de
bonnes bases, la formule ne trouvera pas son public.
Tantrum
Trio montpelliérain créé en 1993 par Pierre Viguier (chant /
guitare), Benjamin Heredia (batterie) et Jean-Michel Gimenez
(chant / basse).
Tantrum apparaît après le split de Drive Blind et publie un
CD éponyme, en 1995, avec la participation du guitariste
Nicolas Gromoff sur « Wildheart ». Adeptes de l’excès sonique,
les musiciens travaillent avec David Weber (Young Gods) pour
Twisted in Anguish , en 1997.
On les retrouve en 1999 avec Into Thin Air . En 2003,
Tantrum enchaîne une très longue série de concerts aux cotés
de Anodyne et sort un EP The frontier bursts into view .
Malgré l’absence de disque, le trio survit jusqu’en 2012.
Taurus 5
Groupe de hard rock nantais composé d’Alain Tristan
(chant / claviers), Patrice Rambaud (basse), Jean-Noël Elouali
(batterie), Jacques Caroff (guitare) et Christian Lefièvre
(guitare / chant).
En 1979, ils jouent encore sous le nom de Nuit Blanche,
mais après une cinquantaine de concerts et deux passages au
Golf Drouot , les musiciens se rebaptisent Taurus 5 pour
enregistrer leur premier album. Hervé Joly remplace Rambaud
à la basse, mais malgré de bons retours des journalistes, le
disque ne marque pas l’année 80.
Marc Tobaly de Variation est invité à rejoindre Taurus 5
pour le 45 tours « Y’a comme un train qui me fend la tête »
qui connaît un petit succès. La maison de disques Vogue qui
est plus à l’aise avec des chanteurs de variété, les abandonne
et l’orchestre se sépare. Tristan sort un disque en solo puis
chante avec Apartheid Not.
Taxi
Groupe parisien fondé en 1977 par Gérard Liégois (chant /
guitare), Marc Arama (guitare / chant), Daniel Baudon (batterie)
et Frédéric Guillemet (basse / chant).
Après avoir tourné en Ile de France, Taxi assure la
première partie d’Uriah Heep, au Pavillon de Paris. En 1979, ils
enregistrent leur premier album éponyme et effectue une
mini-tournée qui les emmène en Belgique.
En 1980, la formation connaît une scission. Liégois et
Baudon engagent le bassiste Daniel Laffont et poursuivent en
trio avec le single « Chou chou ». Ils réalisent J’suis fou, j’suis
dingue , puis arrêtent Taxi quelques mois plus tard.
La plupart des musiciens a intégré l’orchestre de Daniel
Balavoine qui avait chanté avec Daniel Baudon dans le groupe
Présence .
Taxi Girl
Daniel Darc New Morning 1989 (Catherine Gali)
Encouragés par l’envol du rock français, en cette année
1978, quelques élèves parisiens du Lycée Balzac, qui jouaient
dans divers groupes décident de tenter l’aventure sous le nom
de Taxi Girl. Laurent Biehler (claviers), Mirwais Amadzaï
(guitare / claviers), Pierre Wolfsohn (batterie), Stéphane Erard
(basse) et le dernier arrivé, le chanteur Daniel Rozoum.
Les débuts sont difficiles, mais on les retrouve rapidement
au Golf Drouot , au Rose Bonbon et même à l’Olympia. Les
spectateurs sont marqués par l’image sombre et désespérée que
dégage la formation et plus précisément son chanteur qui est
devenu Daniel Darc. Ce n’est d’ailleurs pas qu’une impression,
puisque pendant la première partie des Talking Heads, en
novembre 1979, Daniel, excédé par l’incompréhension du public,
s’ouvre les veines avec une lame de rasoir. Son sang coule sur
la scène et le malheureux est évacué à l’hôpital. Taxi Girl aura
du mal à se débarrasser de cet épisode malheureux. Daniel
Darc va encore plus loin dans la provocation et n’hésite pas à
se présenter sur la scène de l’Olympia avec une étoile jaune
cousue sur sa veste.
Taxi Girl parvient à se faire connaître avec le maxi
Mannequin , mais surtout le suivant Cherchez le Garçon dont la
pop synthétique se vend à plus de 300 000 exemplaires, en
1980. L’année suivante, ils sortent leur troisième single « Jardins
chinois » et créent leur propre label Man’Kin Records qui
produira les Civils et Oberkampf . En juillet 1981, Pierre
Wolfsohn décède d’une overdose, peu de temps après le départ
de Stéphane Erard.
Réduit à un trio, Taxi Girl enregistre l’album Seppuku avec
Jean-Jacques Burnel des Stranglers à la réalisation. Jet Black, le
batteur du groupe anglais, joue sur le disque. Après la sortie
du 33 tours, l’orchestre engage François Dumy (ex- Gogo
Pigalle / batterie) et Philippe le Mongne (basse) pour la tournée
anglaise et assurer la première partie d’ Indochine , en France.
Rien ne va plus en 1983. Laurent Sinclair qui jouait des
claviers quitte le groupe, ainsi que le manager. Ils se retrouvent
coincés par un contrat discographique, mais ne sortent que
quelques maxis dont le magnifique Quelqu’un comme toi que
Darc considère comme sa plus belle réussite. En 1984, Taxi
Girl sort Paris .
L’agonie du groupe traîne jusqu’en 1986 avec le maxi
Aussi belle qu’une balle . Daniel Darc et Mirwais jettent
l’éponge. Mirwais sort un album solo et fonde Juliette et les
Indépendants . Devenu un producteur recherché, il travaille avec
Madonna dans les années 2000.
En 1987, Daniel Darc sort Sous influence divine réalisé par
Jacno . Puis, Étienne Daho produit le single « La Ville ». Le
chanteur lutte contre ses addictions qui vont le mener, pendant
quelque temps, en prison.
En 2004, Darc fait son grand retour pour Crèvecoeur ,
réalisé par Frédéric Lo et récompensé aux Victoires de la
musique. Il récidive avec Amour suprêmes , en janvier 2008.
Alain Bashung apparaît sur le duo « LUV ». Le single « J’irai
au paradis » se révèle prémonitoire.
Le 28 février 2013, il est retrouvé mort dans son
appartement. Daniel Darc aurait succombé à un œdème
pulmonaire.
Les Teckels
Groupe punk-oi parisien fondé en janvier 1997 par Fabrice
Gilbert (chant), Marc Adolphe (batterie), Iwan Lozac’h (basse)
et Emmanuel Blevarque (guitare).
Pour les Teckels, la oi est un style de musique à part
entière, ce n’est pas le parent pauvre du rock. Pourtant, ils ne
se revendiquent pas skinheads comme ils le chanteront sur le
titre « Ce qui n’aide pas vraiment ».
En 1998, ils produisent leur premier EP Ouah Ouah Music
for Working Class !!. Ils choisissent de chanter en anglais, mais
pour leur second maxi, ils aboient en français.
Deux autres EP seront produits avant la séparation, en
2002. Fabrice et Marc forment Frustration , quelques mois plus
tard.
The Teenkats
Groupe de rockabilly constitué à Etrechy, dans l’Essone, en
1980 par Thierry Le Coz (chant / guitare), Yannick Provenzano
(batterie), Didier Tireau (contrebasse) et et Jean-Philippe
Provenzano (guitare).
The Teenkats publient leur premier disque After school
rock’n’roll chez Big Beat Records. Le 3 juillet 1982, ils sont à
l’affiche du festival Rock d’Ici , à l’Olympia, avec les Forbans ,
Rockin’Rebels et les Alligators.
En 1982, The Teenkats deviennent Casanova et chantent
en français. Olivier Giraud a remplacé Jean-Philippe à la guitare.
Ils apparaissent dans le film Laisse Béton de Serge Le Perron,
avec Jean-Pierre Kalfon . Leur tournée les emmène jusqu’au
Palais des Sports d’Alger.
En 1984, Casanova se sépare. Le Coz part s’installer au
Texas. En 2002, un CD regroupe leurs meilleurs titres et des
inédits. Les Teenkats se reforment régulièrement pour jouer
devant leurs fans. En 2005, ils enregistrent On stage à
Neuville-sur-Saône (69).
Téléphone
Aubert et Bertignac Paris 2016 (Dominique Grandfils)
Quand Téléphone donne son premier concert surprise le 12
novembre 1976 au Centre américain de Paris, personne ne
connaît les quatre énergumènes qui se présentent à eux. Seul
le guitariste Louis Bertignac a fait parler de lui, en jouant avec
Jacques Higelin. La bassiste Corine Marienneau a sévit quelque
temps avec Shakin’ Street , alors que Jean-Louis Aubert et le
batteur Richard Kolinka ont réalisé un 45 tours avec Semolina .
Après quelques premières parties et un premier 45 tours
autoproduit, enregistré au Bus Palladium, les maisons de
disques commencent les enchères pour les engager.
Quelques mois plus tard, tout le monde chante
« Hygiaphone » leur premier tube. Disque d’or en 1978, ils
marquent les débuts de la grande époque du rock français. Ils
confirment avec Crache ton Venin , produit par Martin Rushent,
où figure « La Bombe Humaine » qui deviendra également un
hymne de Téléphone. Ils se produisent un peu partout en
France et font sensation à la fête de l’Humanité, en septembre
1979 devant 200 000 personnes.
En 1980, Téléphone est le groupe français numéro 1. Au
Cœur de la nuit , le troisième opus ne fait que confirmer
l’engouement du public. Ils signent un contrat mirobolant avec
Virgin et partent au Canada pour enregistrer Dure Limite avec
le producteur Bob Ezrin. Quand ce disque tant attendu sort en
juin 1982, Téléphone connaît la plus mauvaise mésaventure de
sa carrière. Ils passent en première partie des Rolling Stones à
l’Hippodrome d’Auteuil, mais les conditions sont si désastreuses
que le groupe ne peut se mettre en valeur. Ils se consolent
avec la réussite de Dure Limite dans lequel Bertignac signe
« Cendrillon », son morceau fétiche sur scène.
En 1984, Téléphone est toujours dans la course avec Un
autre Monde , mais l’atmosphère devient pesante au sein du
groupe. Louis Bertignac voudrait imposer ses propres
compositions et ne supporte pas la position de leader de
Jean-Louis Aubert .
Après « Le jour s’est levé », un ultime 45 tours, l’orchestre
se sépare en avril 1986. Aubert poursuit avec Kolinka alors que
Bertignac et Marienneau fondent les Visiteurs avant de
poursuivre en solo.
En septembre 2015, alors que le catalogue de Téléphone
ressort remasterisé, Aubert , Bertignac et Kolinka forment les
Insus et provoquent la panique avec quelques concerts surprise.
En avril 2016, ils partent en tournée française… sans Corine,
avec qui la rupture semble irréversible. C’est Aleksander
Angelov qui tient la basse pour cette série de concerts
mémorables.
Temple
Groupe grenoblois fondé en 1986 par Jo Amore (ex-
Nigthmare / chant), Michel De Nicolas (guitare), Jean Matera
(guitare), Jean d’Alessandro (basse) et Julien Rousset (batterie).
Temple pratique un hard de facture classique qui fait fureur
dans sa région. Plusieurs démos sont enregistrées et vendues
pendant leurs concerts.
En 1994, Christophe Godin remplace les deux guitaristes et
Temple peut enfin réaliser son premier album avec Gilles
Lyriacos à la production.
Malgré de bonnes critiques, le disque ne décolle pas et
Temple se sépare. Amore participe à la reformation de
Nightmare , en 1999. Il sévit dans Now or Never et Oblivion.
Christophe Godin est devenu l’un des meilleurs guitaristes
français. Il a joué avec Mörglbl et Gnô.
Tequilla
Groupe nantais fondé en 1977 par Philippe Ménard (ex-
Cambouis -chant / guitare), Éric Breton (batterie) et Claudine
Laparte (basse). Le trio pratique un blues-rock en français et
se fait remarquer par le label Hexagone. Leur premier concert
se déroule le 10 décembre 1977 devant 500 personnes.
Le 33 tours Lachés, les lions enregistré en six jours, près
d’Evreux, est commercialisé en 1979. Il s’agit d’un véritable
hymne au blues avec un son métallique et hargneux. Tequilla
partage la scène des festivals avec Ganafoul , Backstage et Little
Bob Story .
Chacun pour soi est enregistré à Londres et sort en 1980.
Mais la maison de disques les lâche et le groupe créé sa
propre structure pour son troisième album Rebelle , en 1982.
Éric Breton part en 1983. Claudine et Philippe décident de
continuer sous le nom Appaloosa avec le batteur Franck
Thomelet. Le groupe reprend vite le nom de Tequilla pour ne
pas perdre les avantages de sa petite notoriété.
Philippe décide de chanter en anglais et les frontières
s’ouvrent à Tequilla avec des concerts en Hollande, Allemagne
et Autriche et un CD Stampede thru Europe , en 1989.
Claudine quitte le groupe à son tour et est remplacée par
Stéphane Chevalier, Jean-Louis Suchetet, Hilaire Rama, puis
Miroslav Dvorski depuis 1993. Son compatriote slovaque Martin
Stevko s’installe à la batterie pour l’album live enregistré en
1993.
Malheureusement, les deux musiciens ne parviennent pas à
obtenir un titre de séjour et doivent regagner la Slovaquie, en
1994. C’est la fin de Tequilla et le début de la carrière solo du
guitariste gaucher Philippe Ménard qui continue de jouer du
blues sur les scènes de France.
Terpandre
Groupe progressif lyonnais, créé en 1974 par Jacques Pina
(claviers), Patrick Tilleman (violon), Michel Tardieu (claviers),
Paul Fargier (basse) et Michel Torelli (batterie).
En 1978, Terpandre enregistre un album aux qualités
évidentes, mais aucun label ne veut les signer.
Il faut attendre 1981 pour découvrir les plages de ce 33
tours éponyme. La mode du progressif est passée depuis
longtemps et les musiciens, pourtant très doués, jettent l’éponge.
Têtes Raides
Groupe parisien formé en 1984 par Christian Olivier
(chant / accordéon), Grégoire Simon (saxophone), Marc
Legratiet (batterie) et Cali (basse). Jusqu’en 1987, ils jouent
sous le nom Red Ted et pratiquent un rock punk.
En 1987, Jean-Luc Millot et Philippe Guaraccino (basse)
rejoignent la première mouture des Têtes Raides qui
autoproduisent le single « C’est quoi ? ». Ils récidivent en 1989
avec l’album Not dead but bien raides et passent au Printemps
de Bourges où ils tentent de vendre leur disque aux
journalistes présents. Quelques mois plus tard, Justin’ ressort le
CD. Pierre Gauthé (trompette) et Serge Bégout (guitare /
saxophone) ont rejoint la troupe.
En 1991, Mange les morts confirme les qualités des Têtes
Raides. Avec l’arrivée d’Anne Gaëlle Bisquay (violoncelle), la
formation s’éloigne du rock pour une chanson acoustique
engagée avec des réussites comme « Les oiseaux », « Fleur de
toit » et « Chamboultou », en 1998.
En 2005, Denis Barthe ( Noir Désir ) réalise Fragile qui
renoue avec le rock.
Les Têtes Raides fêtent l’an 2000 et leurs dix ans
d’existence en publiant la compilation Dix ans de Têtes Raides :
Ginette .
En 2013, Les Terriens offre un rock frondeur avec le
nerveux « Moderato » et l’engagé « La Tâche ».
Thaï Phong
Groupe parisien formé en 1972 après la séparation de The
Monsoons par deux frères nés au Viêt Nam, Khanh Maï
(guitare / chant) et Taï Ho Sinh (basse / guitare / clavier /
chant). Après avoir recruté des musiciens anglo-saxons, les
musiciens embauchent Jean-Jacques Goldman (guitare / violon /
chant), Stéphan Caussarieu (batterie) et Jean-Alain Gardet
(claviers), en 1974.
Cette formation enregistre un premier 33 tours éponyme
avec Andy Scott au mixage, en 1975. La chanson « Sister
Jane » interprétée par Goldman connaît une belle diffusion sur
les ondes et permet de faire connaître Thaï Phong. Le second
disque Windows , en 1976, malgré des compositions à la
construction parfois surprenante, ne connaît pas le même
succès, tout comme les singles « Follow Me » et « Back Again »,
en 1978. Gardet et Taï Sinh quittent l’orchestre et sont
remplacés par Pascal Wuthrich et Michael Jones.
L’année suivante, la nouvelle formation enregistre Last Flight
, mais l’esprit n’est plus là. Jean-Jacques souhaite se consacrer
uniquement à sa carrière solo débutée en 1976, avec quelques
45 tours. Thaï Phong cesse d’exister.
Goldman publie son premier album solo en 1981 et
rencontre un énorme succès avec « Il suffira d’un signe ». C’est
le début d’une période très prolifique pour le chanteur qui va
devenir l’un des plus gros vendeurs de disques hexagonaux et
l’une des personnalités préférées des français.
En 1986, Thaï Phong ressort des tiroirs avec un single
« I’m your son » sur lequel Jean-Jacques a participé aux
chœurs. Un album est annoncé, mais le groupe ne donne plus
de nouvelles jusqu’en… 2000.
Khanh Maï et Stephan Caussarieu reforme Thaï Phong
avec Hervé Acosta (chant) et Angelo Zarzuelo (claviers) et
sortent le CD Sun qui passe inaperçu en France, mais décolle
bien au Japon.
En 2007, Khanh Maï se retrouve seul et recrute Michaël
Zurita (guitariste), Jean-Philippe Dupont (claviers), Benjamin
Bergerolle (batterie), Claude Thill (basse), Barbara Tomachot,
Sylvie Tabary et Aïna Quach (chœurs). L’équipe enregistre The
return of the samouraï avec des titres non-retenus pour
l’album Sun . Le disque ne sortira qu’en 2013 et Thaï Phong
poursuit l’aventure avec une tournée japonaise, en octobre
2014.
Théodore, Paul & Gabriel
Trio parisien constitué en 2009 par Pauline Thomson
(guitare), Théodora de Lilez (basse) et Clémence Gabriel
(chant / guitare).
Les jeunes filles commencent à répéter après avoir disséqué
les musiques de Fleetwood Mac et des Beatles. Elles envoient
une démo de leurs premières chansons au magazine les
Inrocks qui les met en lumière. En octobre 2011, Théodore,
Paul & Gabriel publient un EP : Silent Veil .
En 2012, les trois Parisiennes autoproduisent leur premier
album Please her please him qui contient une pop à l’ancienne
et des textes raffinés chantés en anglais. Elles présentent leur
disque sur scène avec la collaboration du batteur Benjamin
Collin.
En février 2014, Théodora quitte le trio et Louise Découflé
la remplace à la basse. La formation retourne en studio, à
Londres, pour un second opus We won’t let you down plus
rythmé et impliqué qui est commercialisé en mars 2015. Les
jeunes femmes sont libérées et laissent entrevoir des sentiments
plus personnels.
En juillet 2015, elles se produisent aux Francofolies de la
Rochelle.
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine est né en juillet 1948, à Dole, dans
le Jura. Après des études à Besançon, il monte à Paris pour
devenir chanteur.
Après avoir fréquenté les cabarets, Thiéfaine publie son
premier 33 tours Tout corps vivant branché sur le secteur
étant appelé à s’émouvoir qui reprend ses meilleurs titres, en
1978. Il est accompagné par le groupe Machin . Les lycéens
français vont adopter « La fille du coupeur de joint » qui figure
sur ce disque. Sans appui médiatique, le chanteur va se
constituer un public fidèle.
Il confirme avec Autorisation de délirer et De l’amour, de
l’art ou du cochon ?, en 1980. Pendant ses concerts,
Hubert-Félix apparaît déguisé et fait le show. Il chante à
l’Olympia, en novembre 81 et obtient son premier disque d’or,
quelques mois plus tard, avec Soleil cherche futur .
Les disques s’enchaînent et en juillet 1985, il ouvre le
premier festival des Francofolies de La Rochelle. En 1990, il
part à New York pour enregistrer Chroniques bluesymentales .
En 1993, c’est à Los Angeles que naît Fragments d’hébétude.
En 1996, Thiéfaine réalise son onzième disque La tentation
du Bonheur – Long et opte pour une musicalité plus
accrocheuse.
En avril 1998, il publie Le bonheur de la tentation , puis
célèbre ses vingt ans de scène par un concert de trois heures
à Bercy, le 11 décembre.
Thiéfaine aborde les années 2000 avec Défloration et repart
en tournée avec des passages au Zénith de Paris et au
Bataclan pour le live Les fils du coupeur de joint .
En 2005, avec Matthieu Rabaté (batteur), Jean-Pierre Pilot
(claviers), François Bodin (guitare), Jean-Luc Léonardon
(claviers) et Philippe Paradis (guitare), il élabore Scandale
mélancolique avec des invités : Cali, Matthieu Chedid et J.P
Nataf ( Les Innocents ).
Johnny Hallyday ne retient aucune des chansons que
Thiéfaine a composées pour lui. Avec Paul Personne , qui
connaît la même mésaventure, il les regroupe dans
Amicalement Blues , en novembre 2007. Après la tournée qui
suit, Hubert-Félix est victime d’un burn-out et doit être
hospitalisé.
Il ne revient qu’en février 2011, avec Suppléments de
mensonge produit avec Jean-Louis Piérot et Edith Fambunea
des Valentins . Il remporte deux trophées aux Victoires de la
musique : interprète masculin et meilleur album de chansons.
Avec son fils Lucas (guitare / voix), il réalise Stratégie de
l’inespoir . Alice Botté (guitare), J.P Nataf (guitare), Marc Perier
(basse) et Bruce Cherbit complètent la distribution de l’œuvre
qui obtient le grand prix de l’Académie Charles-Cros, en 2015.
Thompson Rollets
Groupe fondé à Périgueux (24), en 1986 par Jean-Jacques
Didier (chant / guitare), Christophe Cluzeau (basse), Igor Czop
(batterie) et Jean-François Vincent (guitare).
Le premier single des Thompson Rollets « Crazy Soldier «
est produit par Brett Myers, le guitariste australien de Died
Pretty.
En 1989, leur titre « Good Revolution » côtoie ceux des
Dileurs et des Shifters sur le 45 tours offert par le fanzine Le
Légume du Jour . L’année suivante, Philippe Bertin renforce la
formation à la guitare.
En février 1991, les musiciens partent à Reutlingen, en
Allemagne pour enregistrer leur unique CD éponyme avec
Jean-Luc Charasse. Philippe Feydri remplace Cluzeau à la basse.
En 1992, les Thompson Rollets partagent un split album
avec Burning Heads . Fatigués et usés de ne pouvoir imposer
leur musique au grand public, les Thompson Rollets se
séparent en 1993.
Les Thugs
Groupe créé en 1983, à Angers (49), par Christophe
Sourice (batterie), Thierry Méanard (guitare), Éric Sourice
(guitare / chant) et Gérald Chabaud (basse).
Les Thugs commencent à chanter en français, mais l’anglais
sonne mieux pour leurs compositions. Leur premier single
« Frenetic Dancing » sort en janvier 85, chez Gougnaf.
L’année suivante, ils enregistrent leur album Radical Hystery
qui s’écoule à 5000 exemplaires. Remarqués par les Anglais de
Vinyl Solution, ils partent à Londres.
En 1987, les Thugs confirment avec Electric Troubles qu’ils
sont les rois du speed avec des compositions propres et
échevelées. Ils participent aux Peel Sessions sur la BBC.
En 1989, ils assurent la première partie de Public Image
pour une tournée américaine et sortent Still Hungry, Still Angry
qui confirme leur position de premier combo de speed metal.
Pierre-Yves Sourice, petit frère d’Éric et Christophe, devient le
nouveau bassiste.
L’année suivante International Anti Boredom Front
démontre une très grande maturité, avec des compositions de
haut vol saluées par la critique.
En 1993, les Thugs signent avec le label Sub Pop et
élimine ainsi toutes les pressions liées à la France où les labels
indépendants sont au plus mal.
En 1995, Steve Albini produit Strike . Le titre évoque le
refus du monde et de ses contraintes, de l’information et du
travail.
En octobre 1997, les Thugs sortent Nineteen Something
chez Labels. Produit par Kurt Bloch il possède un son
psychédélique brut et un premier titre en français « Les
lendemains qui chantent ».
Les Thugs décident de ne pas voir l’an 2000 et se
sabordent après un ultime album au nom prédestiné : Tout doit
disparaître . Sur ce dernier opus, ils placent quelques extraits
en français. Les Thugs laissent un grand vide dans la scène
punk nationale.
Ticket
Groupe nantais formé en 1979 par Jean-Michel Daniau
(guitare), Pascal « Pipo » Perez (chant), Cyril Wiet (basse), Yves
Le Roland (batterie) et Gildas Renault (guitare / violon.
Ticket se créé un répertoire sérieux et, avec un premier
simple autoproduit « Mégalo », commence à assurer des
premières parties avant de se produire aux Transmusicales de
Rennes , en décembre 1980.
Début 1982, Ticket se produit au Rose Bonbon et étonne
avec ses morceaux teintés de ska et reggae « Les Gladiateurs »
ou « La Bombe ». Quelque temps plus tard, Perez et Renault
quittent l’orchestre et c’est un trio qui enregistre Funambule .
Luc Boisseau est embauché au chant. En 1984, Ticket
apparaît dans la comédie musicale Wouap doo wouap , puis
accompagne Kent ( Starshooter ) qui enregistre son premier
album solo et la tournée qui suit.
Le Roland s’en va et Patrice Le Quesne devient le nouveau
batteur pour l’enregistrement du 33 tours Coup de bol à
Marrakech , en 1985. Le succès n’est pas au rendez-vous et la
séparation arrive l’année suivante.
Pascal Perez rejoindra IAM sous le pseudonyme d’Imhotep.
Yves Le Roland deviendra programmateur à Radio France puis
producteur des Guignols de l’Info sur Canal +. Luc Boisseau
alias Kelu rejoindra Elmer Food Beat .
Tipsy Wit
Groupe constitué à Paris, en 1989 par Mark Marek
(guitare), Luigi Salvatore (batterie), Alex Ander (chant / basse)
et Ace G. Enter (guitare / claviers).
En 1991, Tipsy Wit enregistre Songs and Dreams , en
Allemagne, avec Gary Wagner (David Lee Roth, Joan Jett,
Mötley Crue) au mixage. Ils se produisent Bol d’Or, avant Iron
Maiden.
Au printemps 1992, Alex Ander est remplacé par Ivy Jams
(basse). Chris Caron devient le nouveau chanteur. Ils ouvrent
pour Baby Animals, à Paris.
Jimmy Montout remplace Salvatore avant l’enregistrement
de nouvelles démos. En novembre 1992, Tipsy Wit s’installe aux
États-Unis, mais l’aventure tourne court et provoque la
séparation, quelques mois plus tard.
Tits
Quatre provinciaux montés à Paris sévissent dans diverses
formations : Feelings of Love, Catholic Spray, les Fatals et Pierre
et Bastien. Mr Grosnasie (guitare / voix), Mr Death (basse /
voix), Miss Zeller (guitare / voix) et Mr Pozadski (batterie /
voix) forment Tits (Thugs In Trendy Style) en 2012 et propose
un « punk-rock glacial aux accents éthyliques d’une époque qui
baise dans le vide » comme ils le définissent eux-mêmes.
Une musique sans concession et un groupe qui gagne ses
galons sur les scènes parisiennes avant d’enregistrer un premier
album éponyme, en 2014.
TNT
A la fin des années 70, de nombreux groupes hexagonaux
tentent l’aventure du hard rock, c’est le cas de TNT formé par
Philippe Manca (guitare), Jean-Pierre Cahen (guitare),
Jean-Marc Gilbert (batterie), Ted Zytynski (chant) et Marc
Louvigné (basse).
Le combo reprend les titres de Led Zeppelin, AC / DC
(TNT) et U.F.O.
François Kurtz (ex- Voie de Fait ) remplace Gilbert à la
batterie, puis, au début de l’année 1980, Gérard Mottée prend
la basse. TNT enregistre des démos, mais doit changer à
nouveau de batteur et Farid Medjane est embauché.
Finalement, Frédéric Morisset remplace Mottée à la basse. Les
musiciens apparaissent dans un épisode des Cinq dernières
minutes filmé fin 1981 puis joue en première partie de Rory
Gallagher, en mars 1982, à Lyon.
TNT enregistre des chansons pour un 45 tours et un
album qui ne seront pas commercialisé puisque l’orchestre se
sépare. L’enregistrement inédit ne sortira qu’en 2009 sur le
label Mémoire Neuve.
Tokow Boys (Luna Parker)
Éric Tabuchi et la jeune Rachel Ortas se rencontrent à
l›aube des années 80.
Ils fondent les Tokow Boys avec Franz Weisgerber
(guitare), Louis Morel (batterie) et Daniel Brunetti (saxophone).
Ils enregistrent « Elle Hôtesse » un premier single. Les cinq
membres du groupe jouent au Rose Bonbon ou au Gibus et
récidivent avec « Petite Rockette ». Ils déclarent jouer du
rhythm’n’blues électronique. Ils partent en tournée avec
Orchestral Manœuvre in the Dark.
Puis c’est la sortie de l’album Cobra ! Cobra !, réalisé à
Ferber, qui débouchera sur le split des Tokow Boys.
Éric et Rachel restent ensemble et sortent le single
« Muchacho », sous le nom de Rachel Rache. Sans grand
succès. Tabuchi a alors l›opportunité de composer des bandes
originales de film pour le réalisateur Jean Pierre Limousin Faux
Fuyant et Gardien de Nuit .
Il faut attendre 1986 pour qu’ils décrochent le jackpot avec
Tes Etats d’Ame… Éric sous le nom de Luna Parker. Un hit
qui restera malheureusement sans lendemain, malgré un album
en 1988 : Félin pour l’autre .
Top Fuel
Trio parisien fondé en 1983 par Gérard Rondelet (chant),
Marc Vedovelli (synthétiseurs) et Christophe Thibias (batterie).
Top Fuel se lance dans une new wave à la française très
tendance et sort trois singles : « Grains de beauté », en 1983,
« Tu n’sais ni le jour, ni l’heure », en 1985 et « Marco Polo »,
en 1987.
Le succès n’est pas au rendez-vous et Rondelet tente une
carrière solo sous le nom de Gérard Fix avec le 45 tours
« Caméléon » et une nouvelle version de « Marco Polo », en
face B. Il réalise un album avant de devenir ingénieur du son.
Total Issue
Groupe parisien créé en 1969 par Henri Texier (basse /
percussions / chant), Georges Locatelli (guitare / chant), Aldo
Romano (chant / batterie / guitare) et Jean-Pierre Huser
(chant / guitare).
Total Issue sort le single « Hauteville », en 1970. L’auditeur
découvre un orchestre ambitieux dont le rock flirte avec le
psychédélisme et le jazz.
Huser quitte l’aventure et Total Issue enregistre avec Chris
Hayward (claviers / flûte / chant) et Michel Libretti (guitare /
violon / batterie / chant).
Malgré tout l’intérêt de l’album éponyme sorti en 1971, le
public n’adhère pas et le groupe disparaîtra après encore deux
45t. Certains de ses musiciens retourneront avec succès au
jazz. Les guitaristes Michou Libretti et Yves Choir vivront les
derniers mois de Total Issue.
Yves Choir est décédé en novembre 2008.
Les Touffes Kretiennes
Combo tapageur d’agités du post punk formé en 2001,
avec des musiciens bordelais et parisiens : Paul Louis (basse),
Alex (guitare), Conic (clavier), Poum Tchac et Ti Fred (batterie),
ainsi qu’une section de cuivres (Juju, Vince, Manu, Oliv’, Pépito,
Papa Chanteur et Clément).
C’est surtout sur scène que la musique des Touffes
Kretiennes prend tout son sens et apporte la bonne humeur
au public.
Ils publient Crazy Punk Brass Band , en 2005, puis la
version live en 2009 avec « Walk like an egyptian » des
Bangles, « Taxman » des Beatles et « Guns of Brixton » de
Clash.
En 2014, Breakfast in Cloud comporte une étonnante
reprise de « This is not a love song » de PIL.
Toybloïd
Groupe parisien formé en 2006 par Madeleine (basse),
Pierre (batterie), Vanessa (guitare) et Lou (chant / guitare) qui
est la fille de Stéphane Sirkis ( Indochine ).
Le quatuor enegistre un premier EP You will scream for
more qui est disponible en 2009.
En 2012, Vanessa quitte la formation et Lou et ses deux
acolytes découvrent qu’ils peuvent poursuivre en trio car cela
dégage plus d’énergie et que c’est davantage visuel et esthétique
sur scène. Le style devient plus brutal, beaucoup moins pop.
En 2013, Toybloïd publie un autre EP From Scratch avec
le titre « Titurn me on ».
En juin 2014, après une prestation remarquée au
Printemps de Bourges , Toybloïd assure la première partie d’
Indochine au Stade de France. Quelques semaines plus tard,
l’appel au financement de leur album est lancé auprès des fans.
L’objectif est largement dépassé avec 15 660 euros collectés
pour aller enregistrer à Londres au Toe Rag Studio avec Liam
Watson à la production. Le disque est disponible en mars
2016.
Trampoline
Groupe d’Orléans (45), fondé en 1973 par Joe Nathan
Dahan (chant / claviers) et son frère Daniel (basse).
Après quelques années d’incertitude et des changements de
personnel, Trampoline trouve sa formule et son line up autour
des frères Dahan : Fodil Maouchi (guitare), Pierre-Faix (batterie)
et Mauro Serri (guitare).
Cette nouvelle formation enregistre un album pop entre
Orléans et Paris. Il est mixé par Dominique Blanc-Francard. Le
disque passe malheureusement inaperçu en 1975.
Les frères Dahan vont connaître un petit succès sous le
nom de Zap Shaker avec le titre « Panique au dancing », en
1988.
Trans Europe Express
Groupe parisien créé en 1975 par Gilles Adam (chant),
Hervé Rozoum (guitare), Michel Pitton (basse), Patrick Allal
(guitare) et Philippe Maucourt (batterie).
Sur les conseils de Jacques Higelin, Hervé Rozoum, cousin
de Daniel Darc (futur Taxi Girl ), crée donc Trans Europe
Express qui prend le parti de chanter en anglais. En 1976, ils
sortent un premier simple « Need your love » et enregistrent
l’album Living for the rock’n’roll encensé par la critique. Trans
Europe Express donne un concert à l’Olympia et tourne à
travers la France.
Fin 1977, ils publient Same players shoot again , en
référence aux célèbres flippers très en vogue dans les cafés
français. Denis « Swing » Cottard est venu les soutenir au piano
et le résultat est très probant comme sur « I wanna be free »
ou « Lady from Germany ».
Malgré ces qualités, le succès reste très relatif et le groupe
connaît des tensions. Finalement Rozoum poursuit avec les
frères Amouyal (Christian (batterie) et Philippe (claviers / chant)
et Andrea Werner (basse / chant). En 1980, cette nouvelle
formule de Trans Europe Express produit l’album Somewhere
in Hamburg qui sonne plus soft que ses prédécesseurs, mais
ne percera pas.
Hervé Rozoum part travailler en Allemagne avec diverses
formations. Il travaillera ensuite dans le design sonore et
graphique, à Berlin.
Transit-Express
Groupe de fusion progressive formé au début des années
70 par Christian Leroux (guitare / claviers), Dominique Bouvier
(batterie), Jean-Claude Guselli (basse) et Serge Perathoner
(claviers).
Transit-Express est le nom d’un roman d’Yves Simon. Les
musiciens accompagnent le chanteur-écrivain pendant deux ans.
L’orchestre est présent en studio sur Raconte-toi , en 1975 et
Macadam , l’année suivante. En 1975, un album En public au
Théâtre de la Ville est disponible.
Parallèlement à cette collaboration, Transit-Express élabore
des compositions inspirées du jazz-rock de Mahavishnu
Orchestra et Brand X. Un premier disque Priglacit est
enregistré en 1975. Le violoniste britannique David Rose rejoint
la formation en 1976 pour Opus progressif .
Un troisième 33 tours est produit en 1977. Couleurs
Naturelles sera le dernier essai de Transit-Express qui se sépare
peu après.
Serge Perathoner signe la bande originale du film de Diane
Kurys Diabolo Menthe , en 1977, puis fonde le groupe Rose,
avec David, le violoniste de Transit-Express. Ils produisent six
albums jusqu’en 1982.
Transmusicales de Rennes
Festival créé en 1979, à Rennes, par Hervé Bordier,
Béatrice Macé, Jean-Louis Brossard, Jean-René Courtès et des
étudiants rennais.
La première édition se déroule en juin 79 à la salle de la
Cité et réunit douze groupes dont Marquis de Sade , dont
Hervé est le manager et Anche Doo Too Cool.
Dès la seconde édition, l’évènement se déroule en décembre
avec Les Nus , Orchestre Rouge et le jeune Étienne Daho Jr .
Ce festival est devenu le rendez-vous incontournable du
début décembre à Rennes. La capitale bretonne est devenue
un haut lieu du rock hexagonal, avec le groupe Marquis De
Sade , et plus tard le triomphe populaire d’Étienne Daho .
Depuis quinze ans, les Trans apportent leur lot de révélations
ou de confirmations de talents. C’est ainsi que Stephan Eicher,
en 1984, la Mano Negra , en 1988 ou Lenny Kravitz, en 1989
ont été découverts sur les scènes rennaises ainsi que les
meilleurs représentants français : Bérurier Noir , Marc Minelli ,
Noir Désir , Marc Seberg , Pigalle , Rita Mitsouko , Katerine ou
Jeanne Added .
Les Transmusicales de Rennes se sont exportées en Chine,
Norvège, République Tchèque et Russie.
Trash
Groupe de hard parisien fondé en 1979 par Thierry Van
Hooland (guitare), Olivier Brousse (basse) et Omar Ben
Mabrouck (chant / batterie).
Michel Fazi (chant) et Johnny Van Hooland (batterie)
remplacent Ben Mabrouck en 1980.
Trash voit les choses en grand et investit dans une sono
imposante pour près de cinq tonnes de matériel. Ce qui pose
des problèmes quand les six jeunes gens doivent jouer avant
Def Leppard et Rainbow et que le petit bout de scène restant
s’avère insuffisant.
Trash publie sort son unique album éponyme, enregistré à
Londres, en 1981 et s’offre quelques passages à la télévision.
Patrick Bernard (claviers) et Serge Di Malta (guitare) rejoignent
la formation pour la tournée. Malgré de grands espoirs,
l’orchestre finit par se séparer. Johnny Van Hooland rejoindra
Klaxon .
38 Tonnes
Groupe de Chelles (93), formé en 1976 par Lionel
Duhaupas (guitare), les frères Mokedden (Yahia à la basse et
Amar à la batterie), Jean-Jacques Berete (chant) et Gilles
Sudan (guitare). Ils répètent plusieurs soirs par semaine dans
les caves de la mairie de Brou sur Chantereine (77). A
l’origine, le groupe se nomme Maya, mais suite au succès du
dessin animé Maya l’abeille, ils deviennent 38 Tonnes, en 1979.
38 Tonnes se produit au Golf Drouot et finit par
enregistrer un 45 tours, en 1982 dans un studio du Puy de
Dôme : « Laisse-moi vivre ». Celui-ci est diffusé en radio.
Malgré des qualités indéniables, aucun label n’engagera 38
Tonnes qui finira par se séparer.
Treponem Pal
Groupe pop parisien créé en 1976 par Guy Khalifa (chant /
piano), Laurent de Gasperis (chant / basse / guitare), Pierre
Delas (claviers), Alain Berquez (guitare) et Serge Baumer
(batterie).
Treponem Pal pratique une pop raffinée et fréquente le
Golf Drouot . Pendant l’été 76, ils enregistrent un album avec
de superbes harmonies.
Le disque éponyme sort en 1978 et ne rencontre pas le
succès espéré. Après la séparation, Guy Khalifa joue avec
François Bréant, Magma et Odeurs . Laurent de Gasperis sort
un album solo L2G et travaille avec Odeurs , Coluche et Gypsy
Kings.
Treponem Pal
Groupe de trash indus parisien, fondé en 1986 par Marco
Neves (chant), Michel Bassin (guitare), David Lebrun (batterie)
et Alain Fornasari (basse).
Sans aucun rapport avec son homonyme de la décennie
précédente, Treponem Pal propose un metal qui va virer à
l’industriel. Auparavant, ils se nommaient Gonokok.
Ils publient leur premier album éponyme sur un label
hollandais, en 1989. Laurent B. renforce le son à la guitare.
En 1991, Treponem Pal sort Aggravation qui apparaît moins
torturé et démontre plus de puissance alors qu’il sonne moins
metal. Stéphane Cressend (ex-Flitox) reprend la basse et Didier
Sebourdin s’installe à la batterie.
Excess & Overdrive , en 1993, offre un groove différent
avec des guitares plus légères et du son dub, ragga et techno.
En 1997, Treponem Pal produit Higher , disque de la
transition, avec Goran Juresic (basse) et Didier Breard
(samples). Le reggae tient une grande place, même si le son
est toujours heavy. Ils proposent leur propre version du tube
disco « Funky Town ».
Ils font scandale sur le plateau de Nulle Part Ailleurs en se
produisant avec un roadie-danseur travesti qui va s’effeuiller
intégralement en direct, à la stupeur des dirigeants de Canal
Plus. La séquence suscite la curiosité de la presse, mais ne
provoque pas une hausse des ventes.
En 2001, Marco et Didier Breard forment Elephant System
et délaissent le punk industriel pour se consacrer au reggae. Ils
travaillent avec Adrian Sherwood du label On-U-Sound.
Les deux hommes relancent Treponem Pal, en 2006, avec
Paul Raven (basse), Fred Mariolle (guitare), Polak (guitare) et
Ted Parsons (batterie).
Alors que le groupe enregistre Weird Machine au studio
des Forces Motrices, à Genève, en Suisse, Paul Raven
succombe à une crise cardiaque, le 20 octobre 2007.
L’orchestre termine les sessions courageusement, après ce
drame.
Treponem Pal continue de produire une calamité auditive
violente, en marge des médias. Son dernier album Evil music
for the evil people est sorti en 2013.
Triangle
Trio parisien constitué en 1967 par Pierre Fanen (guitare),
Gérard Fournier alias Papillon (basse / chant) et Jean-Pierre
Prévotat (batterie).
Les musiciens de Triangle travaillent pour Johnny Hallyday ,
Dick Rivers , Ronnie Bird et Antoine, mais prennent le temps
de se retrouver pour leur groupe. En 1968, Alain Renaud
remplace Fanen à la guitare.
Triangle publie le simple « Listen People », en 1969, alors
que Paul Farges (guitare) et Francis Jeanneau (claviers) sont
arrivés.
Triangle vit ses heures de gloire entre 1970, avec le succès
« Peut-être demain » qui figure sur la bande originale du film
de Claude Zidi Les Bidasses en Folie et 1973, avec la
composition suivante : Marius « Mimi » Lorenzini s’est installé
durablement au poste de guitariste.
Le groupe est signé chez Pathé Marconi, qui sort « La
Cage », le premier disque de Jean-Michel Jarre, en 1971. C’est
donc probablement dans ses couloirs qu’ils se rencontrent, à
moins que ce ne soit par l’intermédiaire du compositeur Igor
Wakhevitch avec lequel les deux ont collaboré : Triangle pour
« Logos », Jarre pour le ballet Aor .
En 1972, les quatre de Triangle et François Faton Cahen
(claviers) mettent la touche finale au second album intitulé
sobrement II (ou parfois Viens avec nous , comme le titre
phare). Ils demandent à Jarre d’apporter sa touche de synthés
à deux des titres du disque : « Le matin du premier jour » et
« La récréation », dont aucun ne figurera sur un single. La
pochette originale, avec son triptyque armée-justice-peuple, ne
passe pas inaperçue. L’album sera réédité en CD en 2010.
Gérard Fournier quitte Triangle en 1973. Il est remplacé
par René Devaux pour les sessions d’ Homonymie auxquelles
participent également Denis Duhazé (guitare / chant).
En 1974, Triangle prépare un nouveau 33 tours, mais ne
commercialise que deux 45 tours « Bungalow » et « Un ticket
pour… ». Lâchés par leur manager et le label, les musiciens
jettent l’éponge. Ils se retrouvent en 1977 pour enregistrer
l’album solo de Jacky Chalard (ex- Dynastie Crisis et Magnum ).
Les Trolls
(Jean-Pierre Richepin)
Groupe de Bayonne (64), fondé en juin 1989 par
Dominique Garrot alias La Pieuvre (chant), Jean-Pierre Richepin
(guitare), Yves Sallaberry (batterie) et Jean-Jacques Richepin
(basse).
L’album Souviens-toi ! est enregistré au studio de la Loge, à
Saussan (34), en septembre 1992. Un rock énervé et
revendicatif qui arrive sans doute un peu trop tard. Les Trolls
se séparent en 1994.
Les Trolls se reforment en 2002 pour une seule date. La
Pieuvre est décédé en juin 2008.
Trotskids
Groupe punk rennais formé en mars 1982 par Dominique
Septier (chant), Yvan (guitare), Ruff (basse), Philippe Septier
(batterie).
Trotskids se produit au Transmusicales de Rennes , en
décembre 1982. Quelques mois plus tard, les frères Septier et
Ruff partent à Paris. Oliv devient le nouveau guitariste. Leur
titre « Gueule d’enfer » apparaît sur la compilation Chaos en
France vol 1 .
Leur premier maxi six titres sort en 1984, mais Ruff quitte
l’orchestre et Bugs Denis le remplace. En 1985, c’est Oliv qui
est suppléé par Gus.
Le second 33 tours enregistré à Londres est disponible en
1986. Après un ultime 45 tours « Mise à sac », Trotskids se
dissout. Dominique rejoint Hoax .
En 2008, les frères Septier reforment le combo avec Marco
(guitare) et Bruno (basse).
Tony Truant
Antoine Masy-Périer passe son enfance en Bourgogne. Il
apprend la guitare et écoute les Kinks, The Stooges et Bob
Dylan.
Débarqué en Normandie, dans les années 70, il intègre Les
Gloires Locales . En 1981, il est embauché par les Dogs,
devenu un groupe majeur du rock français.
En 1990, Tony Truant publie son premier album solo Your
room is ready sir avec le Million Bolivar Quartet (composé de
membres des Dogs et des Wampas ). Le titre « Je suis
contre » est une réussite et l’ensemble du disque se révèle très
varié.
En 1992, Tony quitte les Dogs et tente de poursuivre sa
carrière solo. Deux ans plus tard, il forme les Dignes Dindons
avec Joseph Racaille. Ils sortent Pupille mon œil chez New
Rose.
En 1996, Truant réapparaît avec son Négligé pour Radio
Château Rouge . Il récidive avec Ovomaltine, Benzédrine et
vengeance , en 2003.
En 2005, Tony Truant et les Fleshtones s’associent pour
Allo Brooklin, ici Montmartre . Ils reprennent « Maman n’aime
pas ma musique » de Hammond et Hazlewood, immortalisé par
Dick Rivers , avec une adaptation française de Serge Koolen .
En 2013, Tony devient guitariste des Wampas , grâce à son
ami Philippe Almosnino.
En 2016, Tony Truant enregistre en Louisiane, avec CC
Adcock (guitare), David Eegan (piano), Warren Storm (batterie)
et Dick Landry (saxophone). Le Français aime la nonchalance
de la musique de la Nouvelle Orléans. Les sessions se
poursuivent à Paris avec son groupe Les Solutions, qu’il qualifie
de clique de bandits qui connaissent le rock’n’roll.
Sur With Pleasure qui sort en mars 2016, Tony rend
hommage à ses collègues disparus dans « Tous mes amis sont
morts ».
Trust
Groupe parisien créé en 1977 par Bernard Bonvoisin
(chant), Norbert Krief (guitare), Raymond Manna (basse) et
Jean-Emile Hanela (batterie).
Le 24 octobre 1978, le quatuor, alors inconnu, assure la
première partie d’AC / DC à Paris. La soirée au Stadium est
explosive et les membres de Trust surprennent par leur énergie
et une grande virulence. Ils sortent le 45 tours « Prends pas
ton flingue » avec « Paris by night » en face B.
Dès le premier album qui paraît en 1979, le ton est
donné : Trust ne fera pas de cadeau. Avec des titres comme
« Préfabriqué », « Bosser huit heures » et « Police Milice »,
Bernie Bonvoisin hurle sa révolte et offre des chansons de
ralliement à une jeunesse qui se retrouve dans ses textes. Yves
Brusco alias Vivi devient leur nouveau bassiste.
Avec Répression , Trust enfonce le clou et s’en prend à
l’Hayatollah Komeini (« Mr Comédie ») et rappelle l’exécution de
Jacques Mesrine. Plus de 500 000 personnes achètent ce
deuxième album et les concerts affichent complet. Tout cela
sans la moindre aide des médias qui n’apprécient guère Trust.
Le troisième volet des aventures de Trust, Marche ou crève
, avec Nicko McBrain à la batterie, ne réalise pas les scores
des précédents. Le public délaisse les groupes français qui se
séparent un à un. Bernie et ses amis s’accrochent et
reviennent fin 1982, avec un quatrième opus. Ils entament alors
une tournée marathon de cent jours qui doit malheureusement
être écourtée en raison d’un mauvais soutien promotionnel et
technique des organisateurs locaux et d’un manque de public.
Après Rock’n’roll enregistré à Genève, Trust se sépare en
1985. Nono devient le guitariste de Johnny Hallyday .
Après une éphémère reformation en 1988, Trust revient en
1995 avec Bernie, Nono, David Jacob (basse) et Thierry Niro
(ex- Bandits / batterie).
Le 21 septembre 1996, Trust se produit au Circuit Paul
Ricard pour le Bol d’Or. Quelques semaines plus tard, Niro est
renvoyé pour raisons musicales après avoir participé aux
sessions de Europe et haines .
En 2000, alors que le groupe sort Ni Dieu, ni maître ,
Krief et Bonvoisin se fâchent. Le chanteur affirme que le CD
est sorti sans son accord. Ce litige met un terme à l’histoire de
Trust… jusqu’en 2006 et l’enregistrement du live Soulagez-vous
dans les urnes .
13 à table , en 2008, ne rencontre pas le succès. En 2013,
Bonvoisin et Krief ne parviennent pas à s’entendre pour
reprendre les concerts, mais affirment que Trust existe toujours.
En 2016, Krief publie Father and Son avec son fils David
au chant. Ils tournent avec Eddy Pero (Amazon Zero / guitare),
Sylvain Léon Combette (basse) et Nico Josset (batterie). Trust
annonce une reformation pour célébrer les quarante ans de la
formation.
Tue-Loup
Groupe fondé en 1997, à Tue-Loup, une ferme de la
Sarthe par Xavier Plumas (chant / guitare), Thierry Plouze
(guitare), Romain Allanot (batterie) et Stéphane Gosnet (basse).
Les Tue-Loup commencent leur carrière en produisant eux
même leur album Les Sardines . Après La Bancale , deuxième
opus du groupe, ils s’installent au soleil de Marrakech en juin
1999 et enregistre La Belle Inutile qui sera le disque de la
révélation, fin 1999.
Les textes de Xavier Plumas ne respirent pas la franche
rigolade, mais le spleen de Tue-Loup remporte tous les
suffrages sur scène.
En 2001, Gosnet est remplacé par Éric Doboka et Christian
Bidal d’Asfeld intègre la formation pour les sessions de
« Penya » qui est commercialisé en 2002.
Les disques s’enchaînent, mais après Rachel au rocher ,
Christian part. Puis Thomas Fiancette devient le nouveau
batteur en 2007. Tue-Loup fait preuve d’une étonnante
longévité et publie Ramo , en 2016.
Tulaviok
Groupe punk formé à Uzès (30), en 1984 par Mimi
Gourdin (guitare), Loulou Laviok (battterie), Isabelle Pécheur
(basse) et Daniel Le Bordelais (chant).
Ils se produisent sous le nom de Tue la Viok. A la fin de
l’année 1986, Mimi remplace Daniel au chant, alors que Benoit
Coudray prend le poste de guitariste et qu’Annie Menuge et
Cynette Beaux-Yeux deviennent choristes.
Tulaviok se spécialise dans un rock paillard, bien résumé
dans le premier album Dèche à la Ch’touille , en avril 1987.
L’année suivante, ils célèbrent les chansons à boire avec Q Sec
.
Après avoir sillonné le pays, Tulaviok se sépare en juillet
1989. Mimi Gourdin est décédé en mars 2012.
Arnold Turboust
Arnold Turboust est né en 1959, dans le Calvados. En
1980, il participe à l’enregistrement du premier 33 tours de
Marquis de Sade . L’année suivante, il rejoint le groupe Private
Jokes , à Nantes.
Arnold rencontre le jeune Étienne Daho , puis quitte Private
Jokes pour rejoindre Octobre . Turboust participe aux premiers
succès de Daho : « La notte, la notte », « Tombé pour la
France » et « Epaule Tatoo ». En 1986, il signe un single solo
« Adélaïde », avec l’actrice Zabou Breitman, qui est un succès.
A l’origine, la chanson avait été proposée à Daho , mais suite à
son refus, Turboust a décidé de l’enregistrer. Il récidive en
1987, avec « les Envahisseurs » et l’album Let’s go à Goa . Plus
à l’aise dans l’ombre, Arnold travaille avec Daho , puis pour
Sylvie Vartan, en 1990. Les deux amis collaborent à nouveau,
en 1993, pour la reprise d’Edith Piaf « Mon manège à moi ».
En 1994, Turboust sort Mes Amis et Moi , un CD sur
lequel figurent Yves Calvez et Bertrand Burgalat . On retrouve
le style de l’éternel complice Daho , mais les chansons pop ne
marqueront pas le public.
Il retourne à la production avec Brigitte Fontaine, Vartan,
Daho et Jacno . En 2001, il compose la bande originale de
Bécassine et le trésor Viking , puis travaille sur des habillages
musicaux pour TF1.
Arnold revient en 2007, avec Toute sortie est définitive, à
contre-courant de la production de l’époque. Il garde toujours
l’envie de continuer à partager sa musique et multiplier les
expériences.
En octobre 2016, Arnold Turboust propose un nouvel
album éponyme.
TV Killers
Groupe punk de Tonnay dans les Charentes, formé en
1992 par François Lemos alias Mimos (chant), Jérôme alias
Buzz (basse) et Xavier alias Babouche (batterie).
TV Killers revendique ses racines dans le mouvement punk
de 1977. Leur premier 45 tours « Hired assassins » est pressé
au Japon, en 1996. Ils commencent à tourner en Europe puis
sortent Adrenaline Fix .
Après avoir écoulé rapidement les mille exemplaires de leur
single « You kill me », en 1998, TV Killers enregistre Fuckin’
Frenchies et Have a blitz on you . Ils effectuent trois tournées
aux États-Unis.
La séparation arrive après un dernier EP Splosh you up ,
en 2001.
Twin Arrows
Groupe garage francilien fondé en 2010 par Eléonore
Michelin (chant), Alex Saumont (guitare / orgue), Aurélien
Indoudjan (guitare / orgue), Jean-Marc Filipe (basse) et Pierre
Chatel (batterie.
Twin Arrows commence à répéter la nuit, dans un local
prêté par une association punk. En 2012, ils enregistrent leur
premier album dans un garage. Ils bénéficient du soutien de
Rock & Folk et de la radio Ouï FM au moment de la sortie.
Une tournée est organisée avec des passages en Allemagne,
Croatie, Slovénie et Angleterre.
En 2014, Twin Arrows s’enferme dans une baraque en
forêt pour mettre en boîte son second disque. Hell and Back ,
publié en février 2015.
U
Ubik
Groupe rennais créé en 1981 par Philippe Maujard (chant /
basse), Xavier Géronimi (guitare), Marcel Aubé (basse) et Marc
P ouliquen (batterie).
Ubik enregistre son premier 33 tours Surf , à Bath, en
Angleterre, avec le producteur David Lord et le saxophoniste
Daniel Paboeuf.
En 1984, ils publient le single « Nada », mais RCA rompt
leur contrat. Après deux autres 45 tours « Maria del Peyote »
et « Opera », Ubik se sépare.
En 1990, Philippe lance le projet Maujard & les Télépathes
avec l’album Mysteries of the solid ground . En 2009, on
retrouve Geronimi dans Republik, avec Franck Darcel.
Uniform Motion

2014 (Dominique Grandfils)


Uniform Motion est un projet qui allie la musique et le
dessin. Il est composé d’Andy Richards (guitare / voix), Olivier
Piotte (batterie / claviers) et Renaud Forestier qui vivent à
Toulouse. L’aventure commence en 2008, avec le lancement de
leur site web. Le concept plaît au magazine Les Inrockuptibles
et le groupe peut se produire à la Maroquinerie, à Paris.
Le premier album Pictures est publié alors que les
Toulousains remportent la finale régionale du Printemps de
Bourges . Ils tournent également en Allemagne. Deux ans plus
tard, c’est la sortie de Life avec un ensemble de posters qui
illustrent chaque chanson. Uniform Motion commence à se faire
connaître aux États-Unis, en Grande Bretagne, mais reste assez
confidentiel en France.
En 2011, le trio fait appel à ses fans pour financer la
production du troisième opus. Un mois plus tard, la collecte est
terminée et One Frame per Second paraît. L’année suivante, ils
réitèrent la démarche pour leur quatrième réalisation The Magic
Empire .
En novembre 2014, Andy vient seul à Paris et assure la
première partie de Cats On Trees avec sa guitare, au Trianon.
5 paraît en mai 2016. Il contient le superbe « I don’t know
you ». Pour la première fois depuis huit ans, leurs chansons
sont diffusées en radio.
V
Les Valentino
Ce groupe de Caen (14), cons titué en 1981, est composé
d’anciens membres du combo punk Bye Bye Turbin : Éric
Gervais (chant), Bernard Beuneiche (basse). Ils recrutent le
batteur Patrick Pannier.
En 1985, pour leur premier mini-album, Éric Tandy a signé
les paroles de « Ce matin ».
Avant d’enregistrer à Chaville, Mon Etoile , leur deuxième
opus, en 1987, ils embauchent Marco Periz l’ex-guitariste des
Alligators. Il apporte aux compositions des Valentino une
couleur davantage rock’n’roll. L’échec commercial entraîne le
split de la formation.
Les Valentins
A l’origine, en 1985, le groupe basé à Aix en Provence
s’appelle les Max Valentins. Il est constitué par Edith Fambuena
(guitare / chœurs), Jean-Louis Pierrot (claviers / Chœurs) et
Gérald Gardrinier (chant / basse).
Étienne Daho les rencontre et écoute leurs maquettes. Il est
séduit par les compositions et les engage sur son label d’édition
Satori Song. Forts de cet appui, les Max Valentins ne tardent
pas à décrocher un contrat avec un label. Après deux 45
tours et un album qui passent assez inaperçus, le groupe se
sépare. Gardrinier se lancera en solo sous le nom de Gérald
De Palmas et connaîtra un succès considérable.
Edith et Jean Louis se retrouvent en 1989, pour la tournée
d’ Étienne Daho . Ils décident de travailler à nouveau ensemble,
sous le nom des Valentins. Daho produit leur album Café Des
Deux Mondes qui ne marquera pas les mémoires, si ce n’est la
chanson « Les Avenues » Edith n’est guère satisfaite des textes
de cet album et préfère l’oublier en travaillant à nouveau avec
Daho .
En 1993, les Valentins sont en studio pour l’enregistrement
de leur nouveau disque. Ils décident de reprendre « Satisfy My
Soul » de Bob Marley. Jacno leur écrit les paroles de « J’ai
Triste » et Christine Lidon vient participer aux chœurs sur
quelques chansons, tout comme l’inévitable Étienne Daho .
L’œuvre, intitulé sobrement Les Valentins ne reflète pas une
joie de vivre débordante. Les textes sont assez sombres, même
si la musique est plus enjouée. Forts de leur expérience, ils
débutent une tournée à l’automne 93, en espérant s’affirmer
définitivement sur la scène française.
En 1997, les Valentins produisent Ego Ego avec le batteur
Gavin Skinner et le bassiste Marcus Williams, mais le succès
n’est pas au rendez-vous.
En 2001, Juke Box mis en boîte au Studio Gang et Studio
XXX est l’ultime tentative du duo. Après une dernière tournée,
ils arrêtent les Valentins, en 2003.
Fambuena et Pierrot sont devenus des producteurs
recherchés.
Silvain Vanot
Silvain Vanot est né en 1963 et a passé son enfance près
de Rouen (76). Il découvre le rock et joue dans quelques
groupes pendant son adolescence. Il devient ensuite professeur
de français et écrit pour la presse rock, tout en envoyant des
maquettes de ses premières chansons aux maisons de disques.
Pendant six ans, ses tentatives restes vaines et, en 1992,
Silvain décide d’autoproduire son premier EP. Jean-Louis Murat
découvre un de ses titres et en parle à son label qui lui
propose un contrat. Vanot enregistre au studio Davout, l’album
de ses débuts qui est commercialisé en 1993. Sa musique ne
laisse pas indifférent, tout comme sa voix étranglée. On adore
ou on déteste ce rock raboteux qui détonne dans le paysage
musical.
Vanot présente son univers en première partie de
Jean-Louis Murat et se produit au festival des Inrockuptibles.
8 000 exemplaires de son disque sont vendus. Silvain décide de
perfectionner sa voix avec un professeur de chant.
Le musicien revient en 1995 avec Sur des arbres enregistré
avec Dominique A et Marc Ribot. On retrouve des chansons
plus intimes qu’il ne se serait pas autorisé sur ses premiers
essais. Il adapte en français « Seagull woman » de Marc Bolan.
Vanot se produit au Printemps de Bourges 1996 et à la Route
du Rock et vend 10 000 exemplaires de son second album.
En 1996, Silvain part à Nashville, aux studios Quad, avec le
guitariste Dominique Depret pour enregistrer éGérie qui contient
des réussites comme « Mary, ville morte » et « La Norme ».
Deux ans plus tard, il réinterprète ses anciens titres en version
live acoustique sur (en attendant) tout brille . Puis, il reprend sa
plume pour livrer une biographie de Bob Dylan, en 2001.
Vanot investit le studio du Palais des Congrès, en 2002,
pour les sessions de son quatrième opus Il fait soleil qui oscille
entre country, soft-rock et ambiance jazzy. La chanson titre est
une reprise de Jean-René Caussimon. Encensé par la presse,
l’artiste ne parvient pas à conquérir un large public. Il décide
de rompre son contrat et se consacre à l’écriture de musiques
de films.
Après avoir « déchanté» pendant sept ans, Silvain
enregistre, en 2009, son sixième disque Bethesda au Pays de
Galles, avec le bassiste John Greaves, le batteur Ian Templeton
et le clarinettiste Renaud Gabriel Pion ( Tanger ). En 2011,
Vanot réalise Old folks / Nu folk , un album instrumental sur
lequel il joue de tous les instruments dont le ukulélé, la
mandoline, l’orgue et le sitar.
Depuis 1996, Silvain Vanot compose des musiques de films.
En 2014, il signe celle de André Robillard, en chemin
d’Henri-François Imbert.
Varans de Komodo
Quatuor francilien formé autour du guitariste-chanteur
Jérôme Boursault avec Franck Vaillant (batterie), Sarah Murcia
(basse) et Pascal Lalaurie (ex- Lofofora / guitare).
Varans de Komodo réalise un premier CD de six titres en
1998. Les textes de Boursault laissent transpirer un désespoir
certain. La situation n’est d’ailleurs guère brillante pour les
Varans.
Les musiciens jouent dans plusieurs formations pour gagner
de quoi vivre et Boursault a toutes les peines du monde à les
réunir pour les concerts. Après une ultime première partie de
Théo Hakola, le 21 mai 1999, Jérôme annonce que l’aventure
est terminée.
Variations
Groupe parisien fondé en septembre 1966 par des jeunes
parisiens venus d’Afrique du Nord : Jo Lebb (chant), Marc
Tobaly (guitare), Jacques Micheli, Guy de Baer (basse) et Jacky
Bitton (batterie). Très vite, Micheli et de Baer quittent l’aventure
et Jacques Grande, alias P’tit Pois prend la basse.
Les Variations remportent le tremplin du Golf Drouot en
1967. Alors que les yéyés s’essoufflent, les quatre musiciens
s’imposent avec des textes en anglais et des reprises des
Rolling Stones. Après le premier single « Spicks and specks »,
ils deviennent simplement Variations. En 1968, Jean Falissard
remplace brièvement Bitton à la batterie. Hallyday les invite en
tournée en 1969 pour électriser ses premières parties.
Le premier album Nador est salué par la critique.
Variations fait la tournée des festivals. En 1971, Joe Leb met
les voiles et c’est le guitariste Marc Tobaly qui assure le chant.
La formule fonctionne jusqu’au retour inattendu de Leb.
Variations convainquent leur maison de disques de les
envoyer enregistrer à Memphis, dans les studios Stax, là où les
plus grands succès de la Tamla Motown ont été créés. Take it
or leave it est le résultat de ses sessions mémorables, mais en
1973, le rock français est dans le creux de la vague.
L’année suivante, Variations met de l’exotisme dans son
rock, avec Moroccan Roll qui propose des chansons
arabisantes, avec l’arrivée du violoniste Maurice Meimoun. Rien
n’y fait. Joe Lebb quitte le groupe pour une aventure
amoureuse et c’est Robert Fitoussi qui le remplace. Un ultime
album Café de Paris est enregistré et Variations repart aux
States où il assure les premières parties de Kiss et Aerosmith.
Malheureusement, deux semaines avant un show à Cleveland,
en ouverture des Rolling Stones, Fitoussi rentre à Paris, victime
de coliques néphrétiques. Cette ultime péripétie marque la fin
d’un des rares orchestres qui a réussi à s’imposer aux débuts
des années 70.
En 1976, Marc Tobaly et Robert Fitoussi s’installent à Long
Island et fondent King of Hearts. Ils enregistrent Close but no
guitar avec Richard Landis à la production. En janvier 1979, les
deux compères débutent une tournée de 25 dates, entre
Atlanta et San Francisco, avec des musiciens de Joe Walsh
(Eagles) et de Peter Frampton. L’aventure s’interrompra après
ce tour.
Jacques Grande le batteur et Jacky Bitton resteront aux
États-Unis pour y travailler hors de la musique. Fitoussi
connaîtra un énorme succès avec le titre « Words » au début
des années 80 sous le nom de FR David. Variations se
reforme en 2006 pour une série de concerts.
Varsovie
Groupe de Grenoble (38), créé en 2005 par deux
ex-membres de Forbidden Site : Arnault Destal (batterie) et
Grégory Cathérina (chant / guitare). Yann Four les rejoint à la
basse.
En 2005, Varsovie enregistre une démo de cinq titres dans
un style post-punk assez agressif. Puis c’est la publication d’un
EP Neuf millimètres.
Le trio sort son premier album Etat Civil en 2009 et
tourne à travers l’Europe.
En 2014, réduit au duo Cathélina et Destal, Varsovie
produit son second opus L’Heure et la Trajectoire . Guillaume
Tesi assure la basse pendant les concerts.
Les Vautours
Groupe de Créteil (94), fondé au début des années 60,
avec Vic Laurens (chant), Pierre Klein (guitare), Ange Beltran
(batterie) et Christian Bois (basse).
Sur leur premier EP, en août 1961, ils proposent un
instrumental « Vautours », la ballade « Claudine », puis « Betty »
et « Tu me donnes », une reprise d’un titre de Gene Vincent.
En concurrence avec les Chats Sauvages , les Chaussettes
Noires et les Pirates , les Vautours enregistrent six EP et un 25
cm entre 1961 et 1962. Ils adaptent notamment le « Good
Luck Charm » d’Elvis Presley qui devient « Le Coup du
Charme ».
L’ultime quatre titres est intitulé Vic Laurens avec les
Vautours et signe l’arrêt de l’aventure, puisque le chanteur la
poursuit en solo.
Pierre Klein travaillera avec Sylvie Vartan, Richard Anthony ,
Eddy Mitchell, Johnny Hallyday et Julien Clerc.
Les Vénètes
Groupe de Vannes (56), constitué en 1963 par
Claude-Michel Schönberg (chant / clavier), Hubert Robiou
(basse), Yves Le Neveu (guitare / chant) et Alain Linder
(batterie).
Les Vénètes se produisent dans le Morbihan et le patron
du Casino de Quiberon les inscrits au premier festival national
de Variétés, à Rennes. Les vannetais remportent le premier prix
et empochent 100 000 francs.
Un directeur artistique de Pathé Marconi les engage et les
Vénètes s’installent à Paris. Ils enregistrent un premier EP Filles
d’Eve , aux studios de Boulogne-Billancourt, en 1964. Les
chansons sont composées par Schönberg. Ils récidivent, l’année
suivante, avec Tout ce que je sais . L’orchestre assure les
premières parties de Claude François et Sheila, mais les jeunes
gens poursuivent toujours leurs études.
En 1966, les Vénètes publient un ultime EP Ils ont tué la
lune , avant de se séparer. Les quatre amis qui ont vendu
70 000 disques resteront toujours en contact. Claude-Michel
Schönberg deviendra directeur artistique chez Pathé Marconi,
avant de tenter sa chance en solo et de décrocher un tube :
« Le Premier Pas », en 1974. Il composera également la
comédie musicale Les Misérables qui connaîtra un succès
mondial.
En avril 2013, les quatre Vénètes se sont retrouvés à la
pointe d’Arradon pour célébrer les cinquante ans du groupe.
Vent d’Est
Groupe de rock progressif de Strasbourg (67), formé en
1979 par Patrice Witt (claviers), Christian Devot (guitare,
synthé / chant), Jean-Luc Wyisocki (guitare / chant), Jean-Marc
Fischer (batterie) et Jean-Luc Sieglers (basse).
La musique cool de Vent d’Est fait songer à Caravan, avec
de bons arrangements. Ils enregistrent un 33 tours qui contient
huit titres, en 1980. Malgré des qualités certaines, l’expérience
n’est pas renouvelée.
Patrick Verbeke
Patrick Verbeke est né à Caen (14), en avril 1949. Après
avoir appris la guitare, il commence à jouer avec
L’Indescriptible Chaos Rampant, en 1967. On le retrouve avec
Avec Alan Jack Civilisation, en 1970 et Magnum, en 1975, avec
Jean-Pierre Prevotat ( Triangle ), Jean-Yves d’Angelo (piano) et
Jacky Chalard (basse).
Surnommé Mister Blues, Verbeke publie son premier album
solo Blues in my soul , en 1981. Il récidive avec Tais-toi et
rame et Bec Vert , en 1984. Il travaille également avec d’autres
artistes (Yves Montand, Valérie Lagrange , William Sheller).
On le retrouve en 1990 avec School Boy Blues , puis sur
Europe 1, en 1993, avec l’émission De quoi j’vais m’plaindre .
Patrick Verbeke multiplie les disques et les concerts et, en
2011, on découvre La P’tite Ceinture avec son fils Steve qui
chante et joue de l’harmonica.
Vercoquin
Groupe parisien fondé en 1991 par Hervé Salters (claviers /
chant), Thiery Stremler (chant), Sébastien Martel (guitare), Cyril
Avèque (batterie) et Christophe Minck (basse).
Vercoquin pratique un rock qui lorgne vers le funk et
l’expérimental.
Après avoir été sélectionné par le FAIR et remporté le prix
Chorus des Hauts de Seine, Vercoquin publie son album
éponyme, en 1997. Malgré de bons titres comme « Ma
Calamité » et « Les Fanatiques », les ventes sont décevantes.
Vercoquin se sépare en 1998 et Salters entame sa carrière
solo sous le nom de General Elektriks. Il s’installe pendant
quelques années à San Francisco, puis déménage à Berlin, en
2011. Christophe Minck travaille en studio pour de nombreux
artistes ( Katerine , Helena Noguerra) et compose des musiques
de film (Paris, Jet Set, Les Poupées russes).
The Vermines
Groupe punk de Rouen (76), créé en 1980 par
Jean-Christophe Torchy alias Torchon (guitare), White Spirit
(chant), Philippe Inemer (basse et Daniel Lebailly (batterie).
The Vermines poursuit l’aventure punk, en 1980, alors que
le genre est déjà désuet. Mais leur enthousiasme séduit le
public normand.
En 1983, The Vermines sortent Bad childhood , un album
résolument punk et court, avec une reprise des Ramones :
« Blitzkrieg Bop ».
Ils récidivent avec Lulu’s bollock Circus , en 1985. Le
combo se produit jusqu’en 1989, avant de disparaître.
Via Viva
Groupe de St Maur (94), fondé en 1983 par Charles
Hurbier (ex- Metal Urbain / guitare), Alain Moisset (chant),
François Hervé (basse) et Zip Zinc (ex- Metal Urbain / boîte à
rythme).
Après avoir enregistré des morceaux en anglais, avant de
les traduire en français, Via Viva se produit au Palace au
printemps 1983 et publie le 45 tours « Propaganda » qui
bénéficie de plusieurs passages à la télévision. Une tournée suit,
en juin 1983, avec des passages à l’Eldorado et le Forum des
Halles. Emmanuel Combarel accompagne la formation à la
guitare.
En 1984, Via Viva sort un mini album Dandy et le simple
« Les Dandies » qui passent inaperçus et entraînent la fin de
l’histoire. Alain Moisset publie le single « Faut pas pleurer », en
1985. Il enregistre des chansons avec Fatidic Seconde , mais le
disque ne sortira pas.
Moisset abandonne le métier pour travailler dans
l’Enseignement et ne regrette rien.
Boris Vian

Boris Vian est né en mars 1920, à Ville-d’Avray, dans les


Hauts-de-Seine. Pendant ses études, il apprend à jouer de la
trompette. Après avoir joué dans des formations modestes, il
rencontre Claude Luter et l’orchestre Abadie à la fin de
l’occupation.
Dès 1946, Vian écrit des articles pour Jazz Hot et le
Canard Enchaîné. Cette même année, il signe J’irai cracher sur
vos tombes sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. En 1947,
il publie son chef d’œuvre L’Ecume des jours .
C’est donc au Jazz que Vian accorde ses faveurs musicales.
Il joue de la trompette avec son ami Miles Davies et écrit
toujours des chroniques dans les revues spécialisés. Il
s’intéresse également à la chanson et commet quelques perles
comme « On n’est pas là pour se faire engueuler », « Le
Déserteur », en 1954 et le très sombre « Suicide Valse ».
De retour des États-Unis, en mai 1956, le compositeur
Michel Legrand a ramené quelques échantillons d’une étrange
musique qui commence à faire des ravages au pays de l’Oncle
Sam : le Rock’ n Roll. Il fait écouter sa trouvaille à Vian qui
reste sceptique. Pourtant, ils décident de créer les premiers
rocks en français.
Boris contacte Henri Salvador qui devient pour la
circonstance Henry Cording ( Recording signifie enregistrement
en anglais), alors que Legrand prend le pseudonyme de Mig
Bike. Boris Vian, qui avait déjà utilisé le nom de Vernon
Sullivan pour signer ses premiers livres, prend alors le
patronyme de Vernon Sinclair pour signer les textes
volontairement légers et farfelus de « Rock Hoquet » et « Rock
and Roll Mops ». Le disque est enregistré au Studio Apollo, 10
rue de Clichy, à Paris, le 21 juin 1956.
« Rock Hocquet » est publié en juillet 1956, sans que les
véritables noms des protagonistes ne soient mentionnés. La
seconde édition est commercialisée sous le nom d’Henri
Salvador, alias Henry Cording.
Curieusement, les Français adoptent ce rock aux paroles
simplistes, mais au rythme endiablés, tout en pensant que cette
nouvelle mode ne fera que passer. Salvador devient la première
star du rock tricolore et Vian écrit les paroles de « Fais-moi
mal, Johnny » pour l’actrice Magali Noël . Le disque fait peu
scandale, car les mauvais esprits croient y déceler des
tendances sadomasochistes.
« Le Blues chanté, érotique, noir, souvent très amusant et
presque toujours parfaitement sain et gaillard a toujours été
systématiquement déformé et exploité par des petits
groupements blancs, de mauvais musiciens (style Bill Haley),
pour aboutir à une sorte de chant tribal ridicule, à l›usage
d›un public idiot. »
Le commentaire est sévère et, pourtant, il est signé Boris
Vian qui ne croit pas aux chances de cette musique et n’y voit
qu’une façon de s’amuser en gagnant de l’argent facile.
En 1958, il écrit les paroles de « D’où viens-tu Billy Boy »
qu’interprète le jeune Danyel Gérard qui n’arbore pas encore
son célèbre chapeau. Le titre ne fonctionne pas terrible et le
chanteur partira sous les drapeaux, en Algérie, avant de revenir
en force avec « Petit Gonzales ».
Boris Vian ne pourra pas être le témoin de la fabuleuse
évolution du rock, puisqu’il sera victime d’une crise cardiaque
pendant la projection de la première du film adapté de son
roman J’irai cracher sur vos Tombes , le 23 juin 1959.
Victor Noir
Groupe parisien formé autour du chanteur Régis Peyronnet,
avec R.Coltier (Guitare et claviers), Yann Destagnol (batterie et
claviers) et Hadrien Fregnac (basse).
En 1998, ils sortent un CD quatre titres qui présente leur
style. Un rock classique avec guitare en avant et des textes
anticonformistes. L’histoire n’ira pas plus loin.
Victoria
(Thierry Chion)
Groupe fondé à Rouen (76), en 1997, par Jorge Pereira
(guitare / chant), Claude Pereira, Christophe Cozette (basse),
Vincent Boucher (batterie) et Philippe Petitqueux (guitare /
claviers). Leur nom est inspiré par une chanson des Kinks.
Influencé par la pop, Victoria signe un premier maxi Club ,
en 2000.
En 2001, Victoria publie l’album Rain qui confirme les
qualités de compositions du quintette avec des titres comme
« I’m still here » et « Secrets ». Ils assurent la première de
l’ultime concert des Dogs , à Rouen.
Après une tournée en Allemagne, où ils représentent la ville
de Rouen, les Normands décident de mettre un terme à leur
collaboration.
Victoria se reforme en 2014 pour jouer au festival Le rock
est dans le pré, à Bézu, dans l’Eure, avec Loïc Koller (basse).
Les Vierges
Groupe de Montpellier (34), constitué en 1984 par Philippe
Rondeau (batterie), Stéphane Poisson alias Samy (batterie),
Gilles Picon (basse) et Alain Picon alias Koza Korch (chant).
Les Vierges proposent un psychobilly punk et sortent un
EP Aux mains des Mongolo Boppers, en 1984. Quelques mois
plus tard, Sur la Planète de la Terreur est édité avec deux
pressages en couleur.
En 1986, Pascal Comelade participe aux sessions de Pas la
peine d’en faire trop pour se faire remarquer , premier album
des Vierges réalisé par Laurent Churet.
En 1987, les Vierges sortent le 45 tours « Détresse /
Supplice » qui semble mieux produit que les précédents. Sur
scène, les Héraultais surprennent avec leur chanteur qui
n’hésite pas à se taillader le corps à coups de lames de rasoir.
Jean-François Juvanon alias Cambouis (ex- Parabellum et
Karbala 413 ) devient le batteur des Vierges.
En 1994, Les Vierges reviennent avec Guitares… et petites
pépées et des titres décapants comme « Cimetière » et « Elvis
Zombies ».
Le 12 avril 2008, Les Vierges reviennent au Rockstore de
Montpellier pour un show qui est publié, en 2010, sous le titre
En concert… et en quelque sorte.
Vigon

Eric Bamy, Vigon, Michel Jonasz (Dominique Grandfils)


Abdelghafour Mouhsine est né à Rabat, au Maroc, en juillet
1945. Il commence à travailler très jeune avec son père qui est
marchand de légumes. A l’école, il n’arrive pas à prononcer le
mot wagon et dit : « vigon ». Tout le monde le surnomme
alors Vigon.
Le jeune garçon commence à traîner autour des bases
américaines et écoute les musiques qui viennent
d’outre-Atlantique. Celles de Ray Charles, Little Richard ou les
Drifters. Il décide d’imiter ces grandes voix et de devenir
chanteur. Il fonde les Toubkal, un groupe qui va jouer dans
les bases de Kénitra et Sidi Slimane.
En 1960, Vigon vient à Paris pour les vacances et un de
ses amis lui trouve un emploi afin qu’il puisse rester en France.
Il travaille avec les égoutiers et découvre le Golf Drouot .
Il tente sa chance et gagne le tremplin avec l’aide d’Alain
Chamfort au piano. Il intègre les Lemons où sévit Michel
Jonasz aux claviers. En 1965, ils sont engagés à la Rose
Rouge, à Pigalle.
Vigon va alors se faire un nom en enregistrant quelques
disques pour Barclay, dès 1965, avec « Bama Lama Bama Lo ».
Sa plus grande réussite reste sa version de « Harlem Shuffle »,
en 1967.
On le voit en première partie des Rolling Stones, de Ray
Charles, Aretha Franklin, Chuck Berry, Little Richard et Johnny
Hallyday , en 1972 pour la tournée Johnny Circus. Un rêve
devenu réalité pour le jeune marocain.
En 1978, Vigon retourne au Maroc et chante au Tan-Tan
Club d’Agadir pendant 23 ans. De retour à Paris, en 2000, il
chante dans un restaurant, alors que sa fille Sofia Gon’s va
débuter une carrière de chanteuse. Malheureusement, la jeune
artiste décède d’une crise cardiaque, en 2011, alors qu’elle allait
publier son deuxième album.
Pour rendre hommage à son enfant disparue, Vigon
participe à la première saison du télé-crochet The Voice de
mars à avril 2012. En juillet, il se produit au festival de blues
de Cahors.
En 2013, Il fonde un trio avec Erick Bamy, ex-choriste d’
Hallyday et Jay (Poetic Lovers). Ils enregistrent l’album Les
Soul Men qui remporte un disque de platine. L’aventure se
termine après le décès brutal de Bamy, le 27 novembre 2014.
Villa Borghese
Groupe lyonnais fondé en 1979 par Gérard Maimone
(claviers), André Manoukian (claviers), Olivier Angèle (chant),
Patrick « Cactus » Garel (batterie), Jean-Jacques de Antoni
(guitare) et Jean-Jacques Martin (basse).
Alors que certains de ses membres comme Maimone et
Manoukian viennent du jazz, la musique de Villa Borghese tire
bien vers un rock 80’s comme celui des Knack.
En 1980, ils enregistrent le single « Gate 46 » qui est mixé
par Dominique Blanc-Francard.
Un album est prévu, mais après des mois d’attente, il ne
sortira jamais Maimone et ses amis retournent jouer du jazz.
En 1983, Manoukian rencontre la chanteuse Liane Foly qui va
démarrer une belle carrière et révéler les talents de
compositeur du musicien.
Villa Medicis
Groupe francilien composé, en 1985, des frères Salvatore
(chant et guitare) et Alexandre (guitare) Ursini, ainsi que
Emmanuel Saunier (basse).
La formation se stabilise avec l’arrivée, en 1989, de Thierry
Chruszezyk (batterie).
En 1992, Villa Médicis publie A Scopa . Les origines des
Ursini amènent Villa Médicis à chanter en italien et en français.
Ils vont même reprendre le « Bella Ciao » immortalisé par Yves
Montand. Ils adaptent également « L’Ame du Vin » un texte de
Charles Baudelaire.
Malgré une belle démarche artistique et beaucoup d’énergie,
Villa Médicis finira par abandonner.
Virago
Groupe grenoblois créé en 1996 par Olivier Depardon
(chant / guitare), Jean-Marc Junca (basse) et Xavier Bray
(batterie). Après une année de répétition et d’écriture, Virago
sort son premier EP enregistré en six jours et qui reçoit de
bonnes critiques.
En septembre 1998, l’album Introvertu , enregistré au studio
Black Box, confirme que Virago est enragé.
Le second opus Premier jour est mis en boîte en Suisse et
débarque en 2000. Leur participation à la bande originale du
film Baise-moi , de Virginie Despentes va les révéler auprès
d’un plus large public. Pourtant, Virago va se séparer en 2001.
Après d’autres expériences, Depardon publie son premier
disque en solo Un soleil dans la pluie, en mars 2012. Il
récidive en 2014 avec Les Saisons du Silence qui renoue avec
le son de Virago.
Visible
Groupe fondé à Troyes (10), en 1980 par Yves Thibord
(claviers) et Pascal Tritsch (chant / guitare / basse).
Dans la mouvance post-punk, Visible publie un premier
simple « Essor Assuré », en 1981.
L’année suivante, le duo récidive avec « Le jour se lève ».
La cold wave ne parvient pas à s’imposer en France et
Visible disparaît, en 1983 après un dernier single « Palo Alto ».
Jac Vitali
Originaire de Lunéville (54), Jac Vitali cumule les fonctions
d’auteur-compositeur, guitariste, chanteur et illustrateur.
Ses talents picturaux lui permettront de réaliser la pochette
de son premier album Vaudou Dancing en 1992. Sur ce
disque, enregistré pendant trois années sur un quatre pistes,
Vitali expose une certaine aisance musicale et quelques
chansons intéressantes.
La production finale a eu lieu au studio ICP de Bruxelles,
avec Erwin Autrique. Le coup d’essai n’aura pas de suite, mais
Jac poursuivra sa carrière de plasticien tout en explorant de
nouvelles créations musicales.
Vitriol
Groupe de Montpellier (34), créé en 1982 par Laurent
Maréchal (guitare), Thierry Saltet alias Punky (chant), Denis
Rivoal (batterie) et Tony Caré (basse).
Vitriol pratique un punk rock et assure le spectacle sur
scène. Mais, en octobre 1983, ils assurent la première partie de
Motörhead, à Montpellier et décident de s’orienter
progressivement vers un son plus hard. « Addiction sanguine »
et « Ego » sonnent encore punk.
Saltet doit quitter Vitriol car il n’est pas en phase avec
l’évolution de ses partenaires. Il est remplacé par l’Anglais Terry
Moser qui participe aux sessions pour l’album The Beginning ,
disponible en 1986.
Moser quitte Vitriol, en juin 1986. Malgré l’arrivée de
Thierry Pontet à la guitare et de nouvelles démos captés en
août 1987, l’aventure s’achève.
Laurent Maréchal est décédé en septembre 2014.
VKNG
Groupe parisien fondé en 2013 par Thomas de Pourquery
(chant / claviers) et Maxime Delpierre (guitare / claviers). Ils
sont accompagnés par Louis Sommer (basse / claviers) et
Guillaume Rossel (batterie).
VKNG (prononcer Viking) s’installe à Quiberon pour
concocter des morceaux minimalistes, mais finalement accouche
de titres très produits.
Illumination est publié le 2 octobre 2015. Il contient une
pop proche des années 70 avec de la soul. VKNG se produit
à Rock en Seine, en août 2016.
Voie de Fait
D’anciens membres de K.A.S.S. forment Voie de Fait en
1979. Rémy Laëron est le chanteur, entouré de François Kurtz
(batterie), Philippe Miette (guitare), Jean-Philippe Miette (basse).
Le groupe répète près de Maisons-Laffitte, dans les Yvelines.
Après quelques prestations au Golf Drouot , Laëron est
remplacé au chant par Lounas Ourrad alors que Michel
Theodule s’installe derrière les fûts.
Voie de Fait enregistre son unique album Ange ou démon ,
au studio Marcadet, en 1982 et joue en première partie de Pat
Benatar au Pavillon de Paris.
Après la séparation, Ourrad produit un single, en 1985 et
les autres musiciens intègrent de modestes formations.
Volage
Groupe constitué à Le Blanc (36), en 2011 par Simon
Pruvost (basse), Paul Vidy (guitare), Paul Rannaud (chant /
guitare / claviers) et Thibault Gaudinat (batterie).
Volage évolue entre pop psychédélique et rock garage. Ils
proposent un EP Maddie , en novembre 2013.
Le premier album de Volage Heart Healing est publié en
octobre 2014. Il est mixé par Paul Rannaud et comporte de
belles réussites comme « Wait » et « Upset ».
Volage enregistre son EP Coffee Dreamer dans une
ancienne usine de lait, pendant dix jours. Il est disponible en
2016 et contient des versions acoustiques d’anciens morceaux
et une reprise de Neil Young « Cowgirl in the sand ».
Volcania
Groupe de hard de Montrouge (92), fondé en 1976 par
Yves Brusco alias Vivi (basse / chant), Thierry Van Hooland
(guitare), Omar Ben El Mabrouck (batterie) et Pierre Brusco
(guitare).
Après avoir commencé sous le nom de Sway, puis HLM et
assuré la première partie de Vince Taylor, les Franciliens
adoptent le nom de Volcania à la demande de leur label.
L’album L’agression est enregistré en une seule journée,
mais permet à Van Hooland de prouver ses talents de
guitariste. Volcania joue un rock sans artifice et sait faire
sonner des textes français simples.
La formation donne quelques concerts à Paris, mais Pierre
Brusco part alors que la maison de disques les abandonne.
Redevenu HLM, l’orchestre se dissout en 1978.
Vivi et Omar rejoindront Trust en 1979.
Rocky Volcano
Au printemps 1961, la maison de disques Philips lance
Rocky Volcano. On dit qu’il est né à San Francisco, que son
père était dans les marines et qu’avant de chanter, le jeune
Rocky a été boxeur. En réalité, le rockeur s’appelle
Jean-Joseph Nicolas et a vu le jour en décembre 1935, à
Marseille. Il a d’ailleurs débuté avec une formation locale :
Jean-Nicaud and his Rock Boy, devenue Rocky Volcano et ses
Rock’n’ Rollers.
Il adapte le succès d’Adriano Celentano « 24 mille baisers »
sur un EP qui contient également « Comme un volcan ». Sur
son second simple, Rocky reprend le « Runaway » de Del
Sahnnon qui devient « Mon amour disparu ». Il enregistre
ensuite deux autres singles et un album pendant cette année
1961 avant d’être évincé par son label.
La suite de sa carrière se poursuit à Barcelone, en
Espagne pendant l’année 1962 avec quelques twists.
Rocky Volcano deviendra réalisateur de films
pornographiques et décèdera en janvier 2009.
Les VRP
Longlaville 1989 (Catherine Gali)
Groupe parisien formé en 1988 par deux ex-Nonnes
Troppo : Nery Catineau (chant / contrebassine) et Cyril
Delmotte (guitare / chant) avec la complicité de Pascal Helbert
alias Marc Raskal (chant / harmonica / percussions), Sébastien
Libolt alias Gilberd (piano d’enfant / accordéon / chant) et
Laurent Meslin alias Gilbert (xylophone / ukulélé / chant).
Les VRP proposent un véritable spectacle dans lequel ils
sont des représentants de commerce déjantés. Leur premier
album Remords et Tristes Pets sort chez Bondage.
Ils deviennent une véritable attraction scénique. En 1990,
Retire les Nains de tes Poches marquent l’entrée des VRP chez
une major. Le départ du circuit alternatif n’a pas altéré la
dérision et la verve des fameux représentants. Raskal reprend
« Ta sœur » qu’il chantait déjà au sein des Collabos .
Pour Vacances Prolongées , Les VRP travaillent avec Sttellla
et Oleg Skripka du combo ukrainien Vopli Vidopliassova. Le
disque évoque souvent la mort, mais avec beaucoup de
dérision.
En 1993, Les VRP annoncent leur séparation à la fin du
concert aux Etats Généraux de Montpellier. Ils détruisent leur
matériel sur scène et offrent les débris au public.
Néry et Ciryl retrouve Laurent Vivien au sein des Nonnes
Troppo. En 2000, Catineau débute une carrière solo et, en
2011, Delmotte fonde Lénine Renaud avec Franck Vandecasteele
de Marcel et son Orchestre.
Vulcain
Groupe parisien créé en 1981 par Daniel Puzio (chant /
guitare), Didier Lohezic (guitare), Franck Vilatte (batterie) et
Vincent Puzio (basse).
Après deux démos qui présentent le hard rock de Vulcain,
l’album Rock’n’Roll Secours marque les esprits, en 1984. Leur
style rappelle Motörhead.
Franck Vilatte est remplacé par Marc Varez pour les
sessions de Desperados . Les disques s’enchaînent pour le
plaisir des fans.
En 1988, Vulcain publie Live Force , enregistré à la
Locomotive avec un son brut et une reprise de « Hell ain’t a
bad place to be » d’AC / DC, sur laquelle Nono de Trust est
venu placer sa guitare. Franck Pilant s’installe à la guitare.
En mars 1990, Vulcain sort Transition . Le titre évoque
bien un changement de style pour un hard davantage
américain. Franck Pilant quitte le combo.
C’est Marcos Arieta qui agrippe la six cordes pour Big
Bang , en 1992. Mais le virtuose ne reste pas et Vulcain
continue en trio pour un disque éponyme.
Après Stoppe la machine , Vulcain annonce sa séparation,
en 1998.
Vulcain revient pour le Hellfest 2010 et assure la première
partie de Motörhead. Le live En revenant témoigne de ces
retrouvailles avec le public.
En 2013, V8 est commercialisé sur le propre label de
Vulcain composé des frères Puzio et de Marc Varez.
W
The Wait

(Emmanuel Nivelle)
Groupe punk de Courvilles (28), formé en 1989 par Olivier
Nivelle (chant, Dominique Rivière (basse) et Emmanuel Nivelle
(batterie).
The Wait remporte le deuxième tremplin rock de Chartres.
Le premier simple « Cold Monday » est produit à 1000
exemplaires, en 1990. L’Australien Kent Steedman produit
l’album 15 lies qui sort en 1993. Les mu siciens décident de
construire leur propre home studio. Frédéric Masson (guitare) a
renforcé le combo qui sort un EP (I got a) Block on my mind
, en 1995.
En 1997, avec Older than tomorrow the Wait prouve
qu’avec un seul accord, on peut tout carboniser.
Suite à des problèmes personnels, Olivier s’éloigne de The
Wait pendant trois ans. Après son retour, Masson part et le
trio d’origine reprend la route jusqu’en 2007.
En 2012, Rivière et Manu Nivelle ont créé The Big Toaster.
Olivier Nivelle sévit dans Two Headed Dogs.
Wall Of Death
Trio parisien fondé en avril 2010 par Gabriel Matringe
(guitare / chant), Brice Borredon (claviers / chant) et Adam
Ghoubali (batterie).
Wall Of Death se revendique de la nouvelle scène
post-psychédélique européenne. Le premier album Main
Obsession sort en 2012. Le disque est noir et permet au
groupe de tourner en Europe et aux États-Unis, avec les
texans de Black Angels.
En mars 2016, Wall Of Death publie Loveland produit par
Hanni El Khatib. Les guitares sont en retrait au profit des
claviers, dans une ambiance californienne mêlée de new wave.
Les Wampas

Groupe parisien constitué en 1985 par Didier Chappedelaine


alias Wampas (chant), Marc Police (guitare), Liam Farrel
(batterie) et Alain Wampas (contrebasse).
Les Wampas répètent leurs morceaux quand Didier a
terminé sa journée de travail à la RATP. Ils sortent un premier
single « Dracu Bop », en 1985.
L’album Tutti Frutti présente l’univers des Wampas, même
si tout n’est pas encore structuré. En 1987, Nicolas Shauer
(batterie) et Nicolas Kantorovwicz alias Ben Sam (basse)
stabilisent l’orchestre pour Chaud, sale et humide .
En 1990, ils réalisent Vous Aiment avec l’entraînant « Petite
Fille ». Ils prennent définitivement le ton de la dérision. Mais le
suicide de Marc Police endeuille la formation.
En 1993, l’album Simple et Tendre est réalisé par Mark
Wallis pour le label BMG. On y trouve des titres composés par
Marc Police « Les Anges » et « Euroslow ». Le London Session
Orchestra a été capté au mythique studio Abbey Road. Philippe
Amosnino est devenu le guitariste des Wampas.
En 1995, ils publient Trop Précieux , produit par Patrick
Coutin , puis effectuent une tournée française qui débute en
avril 1996, avec Aston Villa, en première partie. Joseph Dahan
(ex- Mano Negra ) devient le nouveau bassiste.
Chicoutimi, en 1998, surprend par ses mélodies attachantes
comme « Pompidou » ou « Ma mère me rend folle ». Ils
reviennent en l’an 2000 avec Kiss… , enregistré avec Antoine (
Tony Truant ), ex-guitariste des Dogs qui rejoindra la formation
quelques années plus tard.
Les disques s’enchaînent et Didier prend ses congés de la
RATP à l’occasion de chaque tournée. En 2003, Never trust a
guy who after having been a punk, is now playing electro fait
référence à Ben Sam, leur ex-bassiste et contient le single
« Manu Chao » qui va devenir le tube des Wampas.
Ils poursuivent avec Rock’n’roll Part 9 et son « Chirac en
prison », largement censuré par les médias. Les Wampas sont
la preuve que Dieu existe est commercialisé en 2009.
Depuis 2011, Didier Wampas a créé Sugar & Tiger avec sa
compagne Florence et ses deux fils Arnold et Diego. Retraité de
la RATP, depuis 2012, il est libre de continuer l’aventure. Les
Wampas font la gueule , onzième album studio, sort en 2014,
avec « C’est pas moi qui suis trop vieux, votre musique c’est
vraiment de la merde ! ». Florian Gauvin (guitare) a rejoint le
combo, dès 2014.
Au printemps 2016, les Wampas enregistrent de nouvelles
chansons dans les Landes.
Wapassou
Groupe progressif de Strasbourg (67), fondé en 1972 par
Freddy Brua (claviers), Karin Nickerl (guitare) et Jacques Lichti
(violon).
Wapassou enregsitre son premier opus éponyme en 1974,
sans batterie et basse, pratique inédite pour l’époque.
En 1976, le trio réalise Messe en ré mineur que certains
vont qualifier de prétentieuse et mégalomane. Il récidive l’année
suivante avec Salammbô inspiré du roman de Gustave Flaubert.
La trilogie sur la vie, la mort et l’éternité est complétée par
Ludwig, un roi pour l’éternité , en 1979.
Le batteur Dominique Metz intègre Wapassou, ainsi que la
chanteuse Monique Fizelson, afin de moderniser le son du
groupe. Genuine est le témoignage sonore de cette évolution qui
n’est pas concluante puisque les Alsaciens décident
d’interrompre leurs activités.
Après une nouvelle tentative, en 1986, avec Orchestra
2001 – le lac d’Argent , Wapassou abandonne définitivement.
Warning
Groupe de hard parisien créé en 1980 par Raphaël
Garrido (chant), Didier Bernoussi (guitare), Henri Barbut
(batterie) et Joël Hervé (guitare).
Garrido a décroché un contrat avec Polydor avec des
maquettes réalisées avec son orchestre précédent Stratos, mais
il a été contraint de chanter en français. Alors que Joël Hervé
les abandonne, Alain Pernette (basse) et Christophe Aubert
(guitare) l’intègrent. Pendant trois mois, Warning répète ses
morceaux sur une péniche à Boulogne-Billancourt avant de les
enregistrer au Studio des Dames avec Dominique
Blanc-Francard. Pernette laisse la basse à Frédéric Guillemet.
L’album éponyme sort en 1981 et se vend à plus de
60 000 exemplaires grâce aux titres « Tel que tu l’imaginais » et
« Going to USA ». Une tournée de 22 dates est lancée en
septembre 1981, mais le résultat est assez mitigé. Guillemet et
Barbut renoncent et sont remplacés par Michel Aymé (basse)
et Gérald Manceau (batterie).
Pour le second 33 tours, Warning fait appel à Dieter
Dierks, le producteur de Scorpions. En juin 1982, les musiciens
sont dans les studios de Pulheim pour mettre en boîte des
morceaux beaucoup plus heavy. Warning II publié en
septembre 1982 déconcerte les fans de la première heure et
provoque la rupture du contrat avec Polydor.
Des tensions commencent à naître entre Raphaël, le
chanteur et le reste du combo. Début 1983, Garrido quitte
Warning et part en Allemagne de l’Ouest. Francis Petit devient
le nouveau vocaliste alors que, quelques mois plus tard,
Bernoussi part à son tour, avant l’enregistrement de
Métamorphose édité en 1984.
Warning se produit au Bol d’Or et dans divers festivals,
mais la séparation devient inévitable, quelques mois plus tard.
Christophe Aubert publiera Rêve d’un Rêve en 1983. Gérald
Manceau jouera avec Rita Mitsouko et Jean-Jacques Goldman.
Frédéric Guillemet deviendra le batteur de Trust , en 1988.
Michel Aymé accompagnera Pascal Obispo, Julien Clerc et
Calogero. Didier Bernoussi est décédé en 2011.
Warum Joe
Groupe punk parisien fondé en 1981 par Pascal Sabotier
(chant), Pierre Gobillon (guitare / claviers), Laurent Sabotier
(claviers), Hervé Chevrier (claviers) et Olivier Bachelard
(guitare).
Le mot d’ordre de Warum Joe est : « Do it yourself ».
Après avoir envisagé de s’appeler Von Cochran, les jeunes gens
enregistrent leurs morceaux sur du matériel emprunté. Ils se
produisent au Golf Drouot en septembre 1981. Le maxi Dans
le blizzard regroupe leurs huit premières démos. Ils récidivent
en 1982 avec Tanzen und drinken. Bachelard, considéré
comme le meilleur musicien de la bande, quitte Warum Joe.
Pour s’en remettre, ses amis publient le 45 tours « Le goût de
l’effort », en 1983.
Le premier album Toccare la verita , concocté en Irlande,
arrive en 1984. Après un de leurs rares concerts, Warum Joe
se fait voler son matériel. L’investissement engagé permet de
préparer les sessions de La méthode du discours qui paraît en
1986.
En 1988, Warum Joe publie Allah Mode qui dégage une
rage vindicative à peine maîtrisée. L’année suivante le single
« Sang Famille » évoque Victor Hugo, alors qu’en face B, la
« Gabrielle » d’ Hallyday subit un sacrée lifting.
En 1990, La revanche de Montezuma contient la reprise de
« Beat on the brat » des Ramones, en allemand.
En 1993, Aime le Maudit manque parfois de finesse sur
des titres comme « Le train sifflera crois-moi ». Warum Joe se
met en sommeil jusqu’en 2003 et la parution d’ Au milieu de
ta forme , avec Nicolas Duteil (guitare) et Yann Martin
(claviers).
En 2015, Warum Joe présente un EP Heavy Mental .
Washington Dead Cats
Groupe de psychobilly parisien, formé en 1984 par Mathias
Firehair (chant), Franck Darlock (guitare), Niko (batterie) et Elly
(basse). Cette dernière quitte le groupe après le premier concert
après qu’un spectateur se soit ouvert le bras avec une lame de
rasoir. Elle est remplacée par X-Lior qui est au lycée avec
Franck et Niko.
Le saxophoniste Bezak participe à l’aventure pendant
quelques mois avant d’aller former Kni-Krick. Masto (ex-
Lucrate Milk ) prend sa place. Les WDC enregistrent des
cassettes de démos avant d’être signés par Bondage et sortent
Go vegetables Go ! , en 1986. Ils participent aux manifestations
étudiantes contre la Loi Devaquet et pendant leurs concerts, les
légumes volent vers le public. Aux Transmusicales de Rennes ,
le groupe se voit interdire de lancer des poireaux ou des
salades. C’est sans compter sur le public qui a ramené les
provisions et dévaste la salle. Les jeunes gens prennent un
malin plaisir à saccager les studios de télévision quand ils sont
invités à une émission.
En 1988, WDC produit Gore A’Billy Boogie ! et abandonne
les légumes pour la tournée qui suit. Les confettis et rouleaux
de papier toilette feront moins de dégâts. Franck est brièvement
remplacé par Dan puis par Rico Kerridge. En 1990, des
tensions au sein de la formation entraînent le départ de
plusieurs musiciens. Mat Firehair s’entoure alors de Bronco
(guitare), Seaweedyo (batterie), Daoenstein (basse), the Mols
(trompette) et the Quiche (saxophone).
En 1991, ils sortent Watchamacallit !, mais après une longue
tournée et un show à la Cigale, Mat dissout le groupe.
Une reformation intervient en 1997 pour quelques concerts,
mais il faut attendre 2001 pour entendre Live at the
Frankenstein Odeon , puis l’album Treat me bad , en 2003.
Washington Dead Cats se stabilise avec Lord Fester
(guitare), Carlos « El Guanako » (basse), Seaweedyo (batterie),
The Mols (trompette) et enchaîne quelques disques El Diablo is
back , en 2006 et Down under my feet , en 2013.
WC3 (A 3 dans les W.C)
Groupe originaire de Saint-Quentin (02), fondé en 1978 par
Françoise alias Janine (claviers), Jeannot (guitare), Gégène
(batterie), Éric Comont (basse) et Reno Isaac (chant / guitare).
Les jeunes picards forment A 3 dans les WC pour se
produire au festival punk de Lesdins, dans l’Aisne. Ils
composent une dizaine de morceaux et se produisent devant
3000 personnes.
La période punk ne dure qu’un mois et leur musique
évolue vers des ambiances plus structurées grâce à Janine qui
a reçu une formation classique et qui comble les fautes
d’accords de ses camarades. A 3 dans les WC publie un
premier 45 tours « Contagion », en 1979. Le morceau se
retrouve également sur une compilation de punk français.
Jeannot doit quitter le groupe après quelques ennuis
judiciaires et n’est pas remplacé. CBS leur offre un contrat,
mais exige un changement de nom : ce sera WC3.
Alors qu’ils s’apprêtent à sortir un maxi six titres, la maison
de disques, toujours aussi frileuse, décide de retirer la chanson
« Captain Valium » car elle craint que ce soit un appel au
suicide et craint une procédure avec le laboratoire
pharmaceutique. La sortie de Poupée Be-Bop est donc
repoussée au début de l’année 1981.
En octobre 1981, les musiciens se retrouvent au studio
Ferber pour enregistrer le premier LP Modern Music . Puis
Gégène, dépité, quitte la formation après un concert à Méru,
dans l’Oise. Il est remplacé par une boîte à rythme puis par
Abel, pendant quelques mois. En octobre 1982, WC3 se produit
au Palace en première partie de Perfect Zebras.
En août et septembre 1983, le trio se retrouve pour les
sessions de La Machine Infernale au Château de Longueville,
au studio 92 de Boulogne Billancourt puis à celui du Palais des
Congrès. Janine maîtrise les samplers et Michel Olivier,
l’ingénieur du son, capte les délires du groupe. Le disque sort
en janvier 1984.
En février 1984, WC3 se produit au Théâtre du Forum
des Halles pour un festival franco-allemand avec Einsturzende
Neubauten, Die Toten Hosen et Lucrate Milk .
Après un concert, le 20 avril 1984, Janine décède après
avoir avalé des médicaments. WC3 ne survivra pas à la mort
de la jeune femme. Reno Isaac connaîtra un soupçon de
succès en solo.
Weak
Groupe punk de La Rochelle (17), créé en 1994 par
Jean-Claude Marhall (basse), Krakett from the Crypt (chant /
guitare) et Ronnie Rollo (batterie).
Weak bénéficie d’un tremplin local pour enregistrer son
premier EP The popular music series Vol 2 . Leurs prestations
scéniques sont souvent apocalyptiques, avec des musiciens qui
finissent totalement nus.
L’album SuperTramp arrive en 1997. Les Weak trimballent
leurs chemises hawaïennes, ou leurs costards
noirs-cravate-converses en première partie de Pleasure Fuckers,
TV Killers ou The Queers.
En 1998, Ronnie Rollo est remplacé par Mighty Mike T et
le guitariste John Ped Jr est enrôlé pour épaissir le son
sonique du combo. Speed freaks, speed weak confirme les
progrès des Rochelais. Laurent Bauer (orgue) est venu jouer
sur quelques morceaux.
Jean-Claude Cliff assure un intermède à la batterie, en
1999, avant de céder sa place à Willy Weak. Marshall part à
son tour et Nico Menerdo reprend la basse, en 2000.
Cette formation enregistre deux albums : Gay truckers
highway , en 2001 et Back from the gooch , en 2005, avant le
split final quelques mois plus tard.
Bo Weavil
Matthieu Fromont est originaire du Boupère (85). En 1994,
à 22 ans, il monte à Paris pour fonder Bo Weavil. Vincent
Talpaert (contrebasse / batterie) intègre la formation, ainsi que
Ludovic Binet (claviers), par intermittence.
Matthieu joue sur une Gibson des années 30 avec un
micro des années 40 qui sonne parfaitement dans un ampli ou
en direct dans une sono. En 1999, Early Recordings rassemble
les premières prises de Bo Weavil.
Midnight Rumble With est commercialisé en 2001.
En janvier 2006, il se produit à la Boule Noire avec
Vincent Talpaert (contrebasse) et Denis Baudrillard (ex-
Soucoupes Violentes / batterie) pour présenter Mo’ Diggin’ .
En 2007, Bo Weavil tourne en duo, en compagnie de
Vincent Talpaert. Mais les deux hommes cessent leur
collaboration, peu après.
En 2009, Matthieu joue avec Franck Thomelet (batterie) et
Miguel Hamoum pour l’album Split Up Blues et les tournées
qui vont suivre, jusqu’en 2012
En 2013, As a Striving Lonesome Bull mêle rock, blues,
rap et gris-gris africains.
En 2015, Bo Weavil se lance dans le pulp blues, un mix
d’afrobeat, de funk et de blues. Il enregistre A Son Of Pride ,
avec Alain Baudry et Nicolas Mary (claviers), Bastien Alzuria
(guitare), Igor Pichon (basse) et Yvan Don Tamayo
(percussions).
Kévin « K20 » GRLD (batterie) et Warren Mutton (guitare),
qui jouent en duo sous le nom de Kokomo intègrent
l’orchestre pour les concerts. Mais Matthieu se produit souvent
en formule one-man band.
Week-end Millionnaire
Trio toulousain fondé en 1977 par Alain Thomas (chant /
basse / guitare / claviers), Nicolas Gorodetzkt (chant / guitare /
claviers / flûte / saxophone) et Jean-Michel Navarre (chant /
guitare / harmonica). Leur nom est inspiré par la chanson de
Genesis « The cinema show ».
Fortement influencés par les groupes vocaux de la côte
ouest des États-Unis (Eagles, Poco, Crosby, Stills, Nash and
Young), ces multi-instrumentistes se lancent dans une pop riche
en harmonies vocales.
Week-end Millionnaire enregistre son premier 33 tours au
studio Condorcet de Toulouse, avec l’ Orchestre du Capitole
pour les cordes. Dominique Blanc-Francard mixe l’ensemble
édité en mai 1978. Les radios sont surprises par ce son de
qualité, bien différent de la production de l’époque et diffusent
le single « Où que tu ailles ».
En 1980, ils sortent French music par excellence mis en
boîte par Jean-Pierre Janiaud, au studio Gang. Le disque a
bénéficié d’une production exigeante avec des cuivres et
toujours ces harmonies si particulières. Pour le présenter sur
scène, trois musiciens qui ont participé aux sessions sont
enrôlés : Michael Jones (guitare), Lance Dixon (claviers) et
Jean-François Gautier Batterie).
Après deux 45 tours extraits de French Music par
excellence et « Autoroute A6 », Week-end Millionnaire résilie son
contrat avec WEA et intègre Force Record, le label rock de
Carrere. Deux singles sont commercialisés en 1982 : « Pars » et
« Plus jamais seul ».
Après un ultime single « Exit », en 1983, le trio se sépare,
alors que Thomas et Navarre démarrent une carrière solo.
En 1991, une compilation de leurs meilleurs titres est
commercialisée et les trois musiciens se retrouvent pour
enregistrer Retour de Croisière . Les retrouvailles seront brèves
et en 1993, Jean-Michel et Nicolas forment Season et The Key
West Band pour reprendre le meilleur de la musique
américaine.
En 2011, Rhino Records publient un coffret qui reprend les
trois albums et onze chansons inédites. Pour l’occasion,
Week-end Millionnaire se reforme pour quelques concerts
comme au Petit Journal Montparnasse, en 2012.
Weidorje
Groupe parisien créé en 1976 par Michel Ettori (guitare),
Jean-Pol Asseline (claviers), Patrick Gauthier (claviers), Kirt Rust
(batterie), Alain Guillard (saxophone), Yvon Guillard (trompette),
Bernard Paganotti (basse, chant).
Weidorje est le titre d’un morceau de Magma dont
Paganotti et Gauthier sont les musiciens. Comme Christian
Vander, ils pratiquent la musique zeuhl, en relation avec
l’univers. Jean-Philippe Goude remplace Asseline, en 1977.
En février 1978, Weidorje passe une semaine au château
d’Hérouville pour enregistrer les trois longues pièces de leur
album éponyme. Leur musique progressive n’est pas accessible
pour un auditeur non initié, mais elle est saluée par la critique.
Ils accompagnent Michel Delpech, avant de se produire à
l’Olympia, en juillet.
François Ovide et Pierre Chérèze arrivent aux guitares pour
un nouvel Olympia, en mars 79. Mais, en septembre 1979,
Bernard Paganotti annonce la dissolution de Weidorje.
Welcome to Julian
Groupe de Besançon (25), formé en 1991 par Lionel
Beuque (chant / guitare), Jacques Guamin (guitare) et Fred
Gurnot (basse).
Welcome to Julian enregistre ses premières démos à l’aide
d’une boîte à rythmes. Les jeunes gens décident de monter à
Paris pour tenter leur chance. Ils engagent le batteur Philippe
Deshaie et leurs chansons prennent une tout autre allure. Ils se
produisent au Printemps de Bourges 1990.
La première trace discographique date de 1992 avec le mini
LP éponyme chez Rosebud. Il faut attendre 1993 pour l’album
Never so close . Leurs productions n’ont rien à envier à celles
des Britanniques pourtant maîtres en la matière.
En 1995, Surfing on a T-Bone est plus énervé et noisy,
avec des titres comme « Somersault » ou « Bob your heat ».
La séparation intervient en 1997 car Barclay, qui a racheté
Rosebud ne veut plus d’un groupe qui chante en anglais.
Well Spotted
Groupe de Belfort (90), fondé en 1989 par Claire Mercier
(chant / guitare), Gilles Morand.
La musique de Well Spotted est influencée par Sonic Youth
et Einsturzende Neubauten. Un EP éponyme est diffusé en
1992. Les 500 exemplaires sont rapidement écoulés.
L’album Shine your Star , enregistré par Steve Mack, est
commercialisé en 1994. Kem Lalot (batterie) arrive pour la
tournée qui suit. Ils se produisent en première partie de
Portobello Bones, Sloy ou Burning Heads et aux Eurockéennes
de Belfort avant Helmet et Rage Against The Machine.
En 1998, Well Spotted enregistre un autre disque, mais le
label Pandemonium ne le sortira pas. C’en est trop pour les
musiciens qui ne s’en sortent pas financièrement et décident de
passer à autre chose.
Kem Lalot est devenu le programmateur des Eurockéennes
de Belfort.
Why Mud
Originaires de Boulogne-Billancourt (92), Roland (chant /
guitare), Antoine (guitare / claviers) et Camille (batterie) sévissent
dans Da Squaw, un projet garage. En 2013, ils fondent Why
Mud avec Loïc (basse) et répètent dans un local de la
municipalité.
Leur rock hypnotique ne laisse pas indifférent et Why Mud
remporte le tremplin de Saint-Cloud, en 2013.
En 2014, ils terminent premiers du concours Go West de
Boulogne-Billancourt qui leur permet d’avoir un financement de
la ville. Ils lancent une souscription pour produire leur EP
Songs from Adam & Joe qui sort fin 2014.
Roland a composé un véritable concept-album qui raconte
une histoire en trois actes de deux frères. Why Mud peaufine
en studio les titres de Adam & Joe qui est publié en 2016.
Why Ted ?
Groupe constitué à Laval, en 1987 par Bob Ngadi (guitare /
chant), Karim Ngadi (chan), Gilles Criquet (batterie) et Aziz
Ngadi (guitare).
Why Ted ? se fait remarquer au Printemps de Bourges
1989 avec un rock noir, tendu et violent. L’année suivante, ils
autoproduisent Easy friends never answer puis se produisent
aux Transmusicales de Rennes , en 1992.
Leur notoriété tarde à dépasser les frontières du grand
ouest. En 1995, Why Ted ? publie Vade Intro . Thierry Lelièvre
(guitare), David Tessier (batterie) et Laurent Clery (basse)
participent aux sessions. L’aventure s’achève en 1997.
En 2009, Why Ted se reforme à l’occasion du Rockin’
Laval, avec Michael Zérah, à la guitare. à l’occasion de
Rockin’Lavalà l’occasion de Rockin’Lavalà l’occasion de
Rockin’Laval
Wig a Wag
Groupe de Tours (37), fondé en 1996 par Loïc Chavigny
(chant) et Cyrille Bonneau (bombardes / saxophone), Thierry
Vosgiens (accordéon), Olivier Diams (violon), Emmanuel Plat
(basse) et Laurent Jolly (percussions).
Bien que tourangeaux, les membres de Wig a Wag
pratiquent un rock breton assez dansant. An Naer O Nijal sort
en 1999. Ils se produisent au Printemps de Bourges et au
Festival Interceltique de Lorient. Avec Sarah ha Safar , en 2001,
ils entrouvrent les portes de la world music.
Après Douar Iksis , en 2003, de nouveaux musiciens
arrivent pour épauler Chavigny et Bonneau : Morgane Ji
(chant), Patrick Raffault (accordéon), Mikaël Cozien (biniou /
cornemuse / flûte), Jérôme Séguin (basse), Karl Lairet (batterie),
Philippe Collas (claviers). Cette formation produit trois albums
dont Ni Zo , en 2009.
Wild Child
Groupe marseillais formé en 1975 par Little Jim Lemoine
(chant), Dominique Lombardo (guitare), Yves alias Iv B Dog
(basse) et Richard (batterie).
Wild Child se taille une solide réputation dans les salles
provençales avec ses reprises des Doors et des Stooges. Apès
deux ans d’activités, les musiciens décident de s’installer à Paris
pour décrocher un contrat.
Les premiers mois dans la capitale sont difficiles, mais Wild
Child termine second du tremplin du Golf Drouot , en
novembre 1978.
C’est finalement la mère de Jim qui finance l’album six
titres Speed life O’ Mind enregistré au studio des Abbesses. Ce
disque est une sorte d’hymne heavy-punk qui déboule à cent à
l’heure. Richard part s’installer en Angleterre et est remplacé
par Phil.
On les voit à la télévision, dans les Enfants du Rock et
finalement Madrigal les signe pour un 33 tours. Enregistré en
quinze jours, Death Trip sort en 1984, mais ne bénéficie pas
d’une promotion efficace. La séparation devient inévitable.
En 2015, Celluloid réédite les œuvres de Wild Child avec
l’inédit « The Next Decline » et l’orchestre se reforme pour
quelques concerts.
William Pears
Groupe parisien fondé en 1992 par Marc Pontet (basse),
Thierry Dubois (chant / guitare / sitar), Pierre-Gildas Perrot
(guitare / clavecin) et Éric Phélippeau (batterie).
Dans la mouvance d’Autour de Lucie , Williams Pears signe
chez le Village Vert, le label de Christophe Conte, et publie un
CD cinq titres « From a chocolate box », en 1993.
L’album Elephant in china shop sort en 1994. Les critiques
sont excellentes, mais les ventes décevantes. Williams Pears
assure les premières parties des Cranberries et de World Party.
Le second album doit être chanté en français, mais le
projet est avorté suite à des désaccords avec leur label.
Finalement, les William Pears trouvent refuge chez les
Américains de Permanent Press Records qui sortent un CD
éponyme, en 1998.
Déçu par l’an 2000 , sort chez XIII Bis Records, en 1999
et sa version anglaise sort aux États-Unis.
Pat Winther et les Sounders
Groupe parisien créé en 1963 par Pat Winther (chant /
guitare), Denis Delrieu (guitare), Gérard Caspar (basse), Alain
Pevsner (guitare) et Gérard Vrolant (batterie).
En 1960, Pat a joué avec les Satellites, futurs Champions ,
mais il a dû partir faire son service militaire en Algérie. A son
retour, il fonde les Sounders qui reprennent les tubes d’Elvis
Presley, Eddie Cochran et Gene Vincent. En 1964, ils gagnent
le prix « l’aimant Coty » qui leur est remis par Dean et Jacky
des Fantômes .
Signés chez EMI, Pat Winther et les Sounders publient un
EP L’argent de poche dont les paroles sont écrites par Evy .
En décembre 1964, ils jouent en première partie des Animals,
à l’Olympia. Ces derniers les demandent à nouveau pour un
autre passage en mars 1965, avec les Moody Blues. Un mois
plus tard, les Sounders ouvrent pour les Kinks, à la Mutualité.
En juillet 1965, Winther dissout le groupe pour aller
chanter au Star Club de Hambourg où se sont produits les
Beatles. En 1969, il est engagé par Jean Richard pour animer
les parcs La Mer de Sable et La Vallée des Peaux Rouges .
Pat s’est reconverti dans la country et a publié des albums
avec the Bunch.
WKRX
(Eric Chardon)
Groupe fondé à Saint-Lô (50) par Éric Chardon (guitare /
chant), Pascal Férey (chant / guitare), Stéphane Livier (guitare),
Jacques Leroux (basse) et Éric Eudes (batterie).
WKRX propose un hard inspiré par Deep Purple et Kiss.
Ils n’hésitent pas à se maquiller pour monter sur scène. Suite
à un accident, Livier doit céder sa place à Jean-Luc Lehaine.
Thierry Montaigne s’installe à la batterie. En 1979, les Manchots
ouvrent pour François Béranger à la fête du Parti Communiste.
Deux ans plus tard, ils récidivent pour Bernard Lavilliers.
En 1982, WKRX se produit dans la salle du cinéma local
Le Normandy. Philippe Yvin (batterie) participe aux sessions du
45 tours « Tu vas craquer ».
En avril 1983, ils enregistrent leur second single « Un
homme libre », au studio Laguna, à Paris, avec le batteur
Benoit Duchemin. Malheureusement, il restera sans suite et les
Normands se séparent pour raisons professionnelles.
On retrouvera Chardon et Férey dans le projet Chitty
Bang, au début des années 90, avec une prestation live, à la
Cigale.
Wroomble Experience
Groupe de Nancy constitué en 1987 par Johnny R.
(guitare / chant), Catherine La Mèche (chant / basse) et Miguel
(basse).
Wroomble Experience surprend avec deux basses et une
boîte à rythmes. Ils jouent à Rennes, le 8 décembre 1989,
dans le cadre des Bar en Trans.
Mauvaise Fièvre paraît en 1990 et démontre que les
musiciens sont passionnés de technique et de bidouilles en tous
genres. Wroomble Expérience se produit au Rex Club de Paris,
en janvier 1991.
En 1992, les Lorrains récidivent avec 1900 qui passe
totalement inaperçu et provoque le split.
Wunderlich Ausgang
Duo bordelais fondé en 1984 par Claude Chamoux (chant /
claviers) et Frédérique Tardat (claviers / chant).
Wunderlich Ausgang est très présent sur la scène new
wave girondine et apparaît sur plus d’une douzaine de
compilations internationales. Ils publient trois cassettes albums
dont Antesia et To . Suivis par des amateurs de musique
électronique, ils diffusent un bulletin trimestriel d’informations
international.
Ce n’est qu’en 1995 qu’est publié leur unique CD Ut ,
enregistré par Stéphane Teynié, avec la participation
d’Emmanuelle Spiteri sur le titre « Hommage ».
X
X-Syndicate
Groupe parisien formé en 1994 par Livia Ballan (guitare),
Bigoude (chant), Vott (guitare), Doddy (basse) et Alexandre
Leclanche (batterie).
Après quelques premières parties (Motörhead, Fishbone,
Slayer, Scorpions), X-Syndicate place quelques titres sur des
compilations, avant de publier 4 Friends , en 1998. Christine
Guin intègre le combo, à la guitare.
Virginie Despentes choisit un de leurs titres pour la
bande-originale du film Baise-moi . Sur scène, les quatre filles
font sensation avec leurs attitudes, mais essentiellement par
leurs aptitudes musicales. En 2001, c’est la sortie de Up your
kilt .
En 2003, X-Syndicate sort un split live avec Spermicide. Le
quintette poursuit encore deux ans, avant un premier arrêt.
En 2008, Laura (guitare) et Noémie (basse) rejoignent
l’aventure. Les tournées s’enchaînent avec des passages au
Maroc, Canada et Japon. Lady Bittersweet puis Marie sont
enrôlées aux guitares.
En 2014, Angie remplace Noémie à la basse, avant que
X-Syndicate entre au studio Sainte Marthe pour Dead or Alive .
Y
Y Front
Groupe d’electro goth fusion de Mulhouse (68), fondé en
1994 par Christophe Benoin alias Syd Ogy (chant), David
Husser (guitare), Jack de Nazareth (samples) et Zef (samples).
En 1996, Y Front se présente aux Découvertes du
Printemps de Bourges et aux Europopdays de Fribourg. Après
un premier maxi Parasite , ils signent chez Boucherie
Productions.
Patchwork of a happier place est publié en 1997. Plus
d’une heure de cross-over rock techno, tendance hardcore qui
leur ouvre les portes. Y Front se retrouve en première partie
de Rammstein, aux États-Unis. C’en est trop pour les Alsaciens.
En 2000, le groupe a explosé Syd et David alias D
poursuivent l’aventure avec RV Loos, le nouveau batteur et vJ
qui s’occupe des samples.
Fin 2001, la nouvelle formation sort Mellow Cosmos qui
tend vers la cold wave et l’electro pop. Ce nouvel essai n’aura
pas de suite.
Yalta Club
À Nantes, Julien Geffriaud (chant / ukulélé / guitare),
Corinna (chant / clavier, tuba / percussions), Erwan Cornen
(guitare / banjo), Thomas Emeriau (claviers / trompette /
guitare), Nicolas Dhers (basse) et Sébastien Daviet (batterie /
percussions) sont réunis au sein de Stoned Popes. En 2011, ils
décident de changer de registre et deviennent Yalta Club pour
célébrer le son des sixties.
Leur premier EP Highly Branded sort en octobre 2012 et
comprend une reprise du « Starman » de David Bowie. Les
Nantais s’installent à Paris et signent chez Atmosphériques.
En 2013, leur album éponyme présente des musiques
naïves et des textes acides comme sur « Highly branded » et
« What’s comin’ after ». En mars 2013, ils assurent la
première partie de Madness au Trianon, à Paris.
En 2016, Yalta Club revient avec Midas marqué par
l’actualité inquiétante du moment. « Exile » évoque les migrants,
dont s’occupe Corinna en Allemagne au sein d’une fondation.
Yan et les Abeilles
Jacky Vitet est né en 1958 dans l’Eure. Il commence à
écrire ses premières chansons et enregistrer ses premières en
juin 1983, à Bayonne (64). Il prend le pseudonyme de Yan.
A la fin des années 80, Jacky crée Yan et les Abeilles avec
des jeunes d’une école de musique. Ils remportent le Marathon
Rock du Tarn qui leur permet d’enregistrer des titres avec les
deux autres lauréats. La compilation sort en 1991 et comprend
« Tralalalère », « La mère Michel » et « Les monstres poilus ».
En 1992, Jacky rencontre le guitariste Tim Valdor et
reprend le projet de Yan et les Abeilles. Ils se font rapidement
connaître par le réseau alternatif Life Live in the Bar, tout
comme La Grande Sophie . En 1995, après un passage à
l’Olympia, le groupe publie Chansons Apicoles . Le CD est
réédité l’année suivante sous le titre Toutes folles de moi… sauf
maman avec quatre titres supplémentaires.
Yann et les Abeilles commercialisent La tournée des
Ardoises , en 1999. Les musiciens qui accompagnent Jacky sont
Frédéric Rollat (guitare), Jérôme Frulin (basse) et Khalid
Kharbichi (percussions).
En novembre 2000, Une nouvelle équipe se retrouve pour
les sessions de Bleu Olivier : Florent Renoult (guitares /
chœurs), Pépé (basse / percussions / chœurs), David
Adrian-Montgendre (batterie / chœurs), Émilie Tallet, Marine
Gauliard, Daniel Gauliard et Dalian Parthenay (chœurs). Début
2001, le disque est enregistré, mais le 23 août, Jacky décède
brutalement d’un arrêt cardiaque.
Bleu Olivier est commercialisé en 2002 et permet aux fans
de retrouver une dernière fois Yan et les Abeilles.
Yo! Pizza Jump
Issus de divers groupes bordelais, les membres de Yo!
Pizza Jump se réunissent pendant l’été 1993 pour un premier
concert mémorable.
Le groupe tourne alors avec deux chanteurs et un DJ et
pratique un ska et quelques reprises disco déjantées. Puis le
ton se durcit alors que le combo prend définitivement la forme
d’un quatuor composé de Rafa à la basse, Punky à la guitare,
Olivier au chant et Christiannof à la batterie.
On peut les entendre en Italie, en Espagne et bien sûr en
France. Ils hésitent un temps entre hardcore et une musique
plus fun, pour finalement fusionner le tout avec bonheur.
En 1997, ils sortent leur premier album Brutal Maya et
sillonnent à nouveau l’Europe.
Ils se séparent en 2002, sans pouvoir publier un second
opus.
Your Vice
Groupe de hard lyonnais fondé en 1978 par Christian
Barham (guitare / chant), Patrick (basse), Charlot (guitare /
chant) et Carmelo (batterie).
Influencé par Ted Nugent et Van Halen, Your Vice propose
des compositions originales et tente de jouer un hard-rock
mélodieux. Ils jouent devant 6 000 personnes au festival de
Fourvière, en 1979.
Your Vice fait sensation au festival de Narbonne Plage, en
juillet 1980, avec Téléphone , Bijou et Little Bob Story .
En 1982, Marc Lavoine rejoint Your Vice qui joue en
première partie de Motörhead, au Palais d’Hiver. Les pauvres
gones se font jeter de scène par les fans de Lemmy.
L’expérience tourne court et Lavoine retourne à Paris pour
débuter une carrière de chanteur qui va le mener vers le
succès. Your Vice se sépare.
Christian Barham suit les pas de Lavoine et devient
chanteur de charme en interprétant des titres composés par
Marc et Fabrice Albouker. Il produira quelques singles sans
grand succès.
Z
Zebda
En 1985, une association toulousaine tourne le film Salah,
Malik : Beurs dans le quartier des Izards. Des jeunes musiciens
locaux sont sélectionnés pour le tournage : l’animateur Magyd
Cherfi (chant), Pascal Cabero (guitare) et Joël Saurin (basse).
Après le tournage, le trio décide de poursuivre l’aventure et
recrute Mustapha et Hakim Amokrane (chant) et Vincent
Sauvage (batterie). En 1988, ils deviennent Zebda qui signifie
beurre en arabe. Leur musique mixe le rock, le raï et le
reggae.
En avril 1990, Zebda se produit au Printemps de Bourges
dans le cadre des Découvertes. Ils publient leur premier album
L’Arène des rumeurs , en 1992 qui situe leur engagement
militant. Rémi Sanchez a intégré l’équipe aux samples et à
l’accordéon.
En 1995, Le Bruit et l’Odeur reprend un extrait d’un
discours du président de la République fraîchement élu :
Jacques Chirac. Quelques ra dios osent diffuser le morceau
sulfureux.
En août 1998, Essence Ordinaire , mixé à New York,
reprend les thèmes de l’intolérance comme avec « Je crois que
ça va pas être possible ». Mais c’est avec le plus léger
« Tomber la chemise » que Zebda va conquérir le grand public
et écouler plus de 600 000 disques.
En 2001, Magyd et les frères Amokrane se présentent aux
élections municipales et réalisent un score honorable. Après
cette parenthèse politique, ils retournent en studio pour les
sessions de Utopie d’occase qui sort en août 2002. Malgré
l’efficace « L’erreur est humaine », le succès est moins fulgurant.
Le 11 octobre 2003, Zebda annonce sa séparation avant de
publier le live La Tawa . Cherfi et les frères Amokrane publient
des œuvres en solo.
Les Toulousains se retrouvent en octobre 2011, aux Docks
de Cahors puis enregistrent Second Tour avant l’élection
présidentielle de 2012.
En août 2014, Zebda commerciale son sixième opus :
Comme de Cheerokees .
Zen Zila
Groupe formé en 1992, à Villeurbanne (69), par Wahib
Chaib (chant), Laurent Benitah (guitare), Pierre Granjean
(basse), Martial Macauley (batterie) et Simon Widdowson
(claviers / guitare).
Zen Zial fusionne le rock et la musique orientale pour
recréer un esprit de fête et de solidarité. Il faut attendre 2000
pour écouter le premier album de ces punks du désert Le
Mélange sans Appel qui est suivi de 2 Pull-Overs 1 Vieux
Costard , en 2003.
En 2005, Zen Zila réalise Mais où on va comme ça avec
des textes en français et en arabe.
Zen Zila poursuit sa route avec des parutions régulière :
Gueules de Terriens , en 2008. Zen Zila , en 2010 et Welcome
Marhaba , en 2014.
Zéro de Conduite
Groupe punk créé à Issoudun (36), en 1981 par Johan
Ledoux (guitare / claviers), Anne- Sophie Bolender (chant),
Franck Leblanc (basse) et Guillaume Ledoux (batterie).
Les jeunes ados (le plus jeune a neuf ans) écoutent une
formation locale jouer. Les aînés prêtent leurs instruments et
l’histoire commence. Quelques concerts dans la région puis c’est
le Printemps de Bourges , en 1983 et 1984. Ils assurent la
première partie de Gun Club, The Clash, The Inmates et de
Renaud.
Le 12 janvier 1983, ils sont invités à l’inauguration du
Zénith de Paris et saluent le président François Mitterrand et
Charles Trenet. En 1984, ils sortent le simple « Je suis mort »
qui restera leur titre le plus célèbre.
En 1985, Zéro de Conduite est filmé par Frédéric Rossif
pour Le Cœur Musicien qui sort le 23 avril 1986.
Deux 45 tours sont commercialisés : « Viré du bahut », en
1986 et « Amadeus » en 1988.
Franck trouve la mort dans un accident de la route et
Magane le remplace à la basse. Zéro de Conduite enregistre
son album éponyme avec une reprise des « Sucettes » de
France Gall.
L’orchestre se sépare en 1990. Les frères Ledoux
formeront Blankass quelques années plus tard. Anne-Sophie
s’est dirigée vers l’art dramatique.
Zézé Mago
Quand, il était en Lorraine, Olivier Magoni, alias Zézé Mago,
né en août 1960, a tenté sa chance en groupe. Mais, avec
Bloc 96 ou Casablanca, il n’a connu que galères et désillusions.
En novembre 1995, il décide de jouer son va-tout en solo.
Il enregistre quelques chansons et part démarcher à Paris
auprès des maisons de disques.
La démarche est payante et Mago part au Havre pour
travailler sur son premier disque NosEx produit par Jérome
Soligny , en juiller 1996.
En 1999, il récidive avec Demain l’Impossible . Réalisé par
Dominique Blanc-Francard, l’album propose toujours des
chansons rock bien soutenues par le bassiste Kokor, la guitare
de Nito Rodriguez et Florent Barbier à la batterie. Quelques
cordes ajoutent une touche supplémentaire à l’ensemble. Valérie
Leulliot d’ Autour de Lucie chante sur la reprise de Joe Dassin
« Et si tu n’existais pas ». C’est ce titre qui est mis en avant,
même s’il ne reflète pas vraiment le reste du CD.
En 2002, Zézé Mago sort Courant d’air réalisé par
Stéphane Saunier, programmateur musical à Canal Plus. On le
retrouve en 2005 pour une série de concerts avec les
Montreurs d’Ours.
Zoo
Groupe de rock progressif parisien, formé en 1968 après le
split des New Strangers avec le chanteur Joël Daydé, le
bassiste Michel Hervé et Daniel Carlet (saxophone / violon). Ils
sont rejoints par Pierre Fanen (guitare), André Hervé (batterie)
et Michel Bonnecarrère (guitare).
Zoo tourne beaucoup et commence à composer de
nombreux morceaux. En avril 1969, les musiciens enregistrent
les titres de leur premier album. En novembre 1969, ils
participent au Festival d’Amougies avec Pink Floyd et Frank
Zappa.
Malgré ces débuts prometteurs, l’ambiance devient pesante
et Daydé et Fanen quittent le groupe qui doit passer une
annonce dans le magazine anglais Melody Maker pour recruter
un nouveau chanteur. Ce sera le Britannique Ian Bellamy qui
va participer aux sessions du second disque de juin à
septembre 1970. Zoo publie un disque aux États-Unis et
enregistre deux chansons avec Léo Ferré pour Amour
Anarchie. Ils travaillent également avec Eddy Mitchell sur le
single « Dodo, Boulot, Métro ».
En 1971, Zoo compose pour le film de Francis Blanche Les
Jambes en l’air puis publie le single « Hard Times, Good
Times » qui sera son plus gros succès avec 12 000 ventes. .Ils
retrouvent Léo Ferré pour les sessions de La Solitude et
l’accompagnent pour une tournée et sept soirées à la Mutualité,
à Paris. En 1972, Zoo sort son second 33 tours qui sera le
plus vendu, notamment en Grande Bretagne et en Amérique.
Malheureusement, les projets de tournée internationale tournent
court et la formation se sépare en octobre 1972.
André et Michel Hervé intègreront Magma alors que Joël
Daydé connaîtra une belle carrière dans la chanson.
En 2010, Michel Hervé reforme le groupe avec Daydé et
enregistre, en Bretagne, Live Episode 1 qui comprend les
meilleurs titres de Zoo, des inédits et un hommage à Léo
Ferré. Les nouveaux musiciens sont Maria Popkiewicz (chant)
qui avait travaillé avec les frères Hervé, en 1975, René Lebhar
(guitare), Cyril Zardé (violon), Bertrand Richard (piano), Brenda
Hervé (chant), David Rusaouen (batterie), Patrick Bourgoin
(saxophone) et Jean-Marc Welch (trombone).
Zouzou

Danièle Ciarlet nait à Blida, en Algérie, en novembre 1943.


Arrivée à Paris, elle commence à traîner avec les blousons
noirs de la Bastille et fait une apparition dans le film de Marc
Allégret Les Démons de Minuit , en 1961, puis enchaîne les
tournages. Elle devient surtout une figure des nuits Parisiennes
en fréquentant le club de Régine ou Castel. Surnommée
Zouzou, à cause de son zézaiement, on la surnomme « la
twisteuse » et représente parfaitement la femme libérée de 1968.
Amie de Patti Boyd, elle fait la connaissance de George
Harrison, puis part à Londres et rencontre Brian Jones, le
guitariste des Rolling Stones avec qui elle a une liaison. Elle se
résout à le quitter pour ne pas sombrer dans les drogues
dures qui auront raison du musicien, le 3 juillet 1969.
Elle enregistre un premier disque avec « J’avais Rêvé » et
« Il est parti comme il était venu », en 1966, puis travaille avec
Jacques Dutronc et Alain Chamfort, l’année suivante. La
chanson « Petit Garçon » sort en EP, ainsi que « Tu fais partie
du passé ». Zouzou fréquente Jim Morrison, le chanteur des
Doors, peu de temps avant son décès, le 3 juillet 1971.
En 1972, elle tourne L’Amour l’après-midi avec Éric
Rohmer et enchaîne les tournages jusqu’en 1980.
Zouzou sombre dans l’héroïne et pour s’en sortir, elle part
vivre aux Antilles. De retour à Paris, elle replonge dans la dope
qui l’a conduit deux fois en prison. Zouzou finit même dans le
métro pour vendre des journaux pour sans-abris. Elle s’en sort
malgré tout et publie ses souvenirs dans Zouzou jusqu’à l’aube
en 2004. En novembre 2013, elle sort un nouvel album En
vers libre sur lequel figure un duo avec son ami Donovan et la
participation de Jack Nicholson. Zouzou n’aura pas bouleversé
le monde de la musique, mais elle aura véritablement eu une
vie très rock’n’roll.
Remerciements
Un grand merci aux musiciens qui ont eu la gentillesse de
m’apporter quelques précisions sur leurs parcours : Kent,
Christine Lidon, Catherine Lemaire, Lili Zeller, Jacques Amsellem,
Jean-Luc Leray, Patrick Hernandez, Florent Kvarternik, Manou
Rodriguez, Olivier Huret, Steff Gotkovski, Marc Daumail, Arnold
Turboust, Gaël Palacy de Kermanach, Thierry Le Bourch, Clarel
Betsy, Lou Demontis, Christophe Frappa, Alain Bellaïche,
Amirouche Ben Ali, Didier Bocquet, Patrick Henry, Philippe
Juteau, Jean-Claude Charrin, Patrick Baldran, Alain Moisset, Sa
m Spiegel, Dominique Rabillier, Richard Peyrié, Jean-Michel
Dercourt, Alexandre Colin-Tocquaine, Hervé Lauzanne, Gilles
Paulet, Matthieu Fromont, Christian Hervé, Matthieu Hérin,
Christian Bellet, Thierry Holweck, Arca De Amaro, Gilles Vignal,
Eddy Perro, Pascal Tritsch,Yves Thibord, Jorge Pereira-Rainha,
Patrick Furt, Roland Nurbel, Gérard Rondelet, Jacques-Laurent
Lardaud, Xavier Terrasa, Emmanuelle Sol, Cyril Morana,
Emmanuel Karsen, Olivier Roubin, Éric Simonet, Hervé Thomas,
Philippe Géhin, Éric Chardon, Matthieu Metzger, Emmanuel
Nivelle, Dominique Rivière, Laurent Locher, Michaël Germain,
Éric Fournets, Jean-Pierre Richepin.
Toute ma gratitude aux archivistes du rock : Loïc Picaud,
Hervé Mouvet, Jean-Louis Rancurel, François Schotte, JeanDo
Bernard, Antoine Gali, Willy Hape, Richard Bellia, Carl Kieser,
Paul Wood, Madeleine Rouby, Josette Roubaud, Franck
Haegelin, Éric Gallot, Thierry Galé, David Copin. A Catherine
Grandfils et Marie-Ange Menet pour les relectures. A Aurélien
Grandfils pour l’assistance technique. A Camion Blanc pour leur
confiance avec mentions spéciales à Dominique Franceschi et
Jean-Marie Vandersmissen. A l’équipe et aux membres de
Maccaclub.com.
Les sites de passionnés : rockmadeinfrancecom,
45toursderockfrancais.net, Spiritofmetal.com, les groupes
Facebook du Golf Drouot et des nombreux orchestres actuels
ou passés.
Retrouvez les photos, vidéos et informations sur la page
Facebook du livre et sur www.dominiquegrandfils.com
Index
Groupe
Page
Aaron
15
Abject
16
Les Ablettes
17
Absinthe
18
Jeanne Added
19
Affaire Louis Trio
20
Agressor
23
Air
24
Alan Jack
26
Albert et sa Fanfare
27
Aline
28
Les Alligators
29
Ambassadeurs
30
Ambulances
31
Les Amis d’ta Femme
31
Ange
32
Angel Whisper
34
Animo
35
Richard Anthony
36
Anthracite
38
Les Apaches
38
Archimede
39
Aristocrates
40
Armens
41
Arrakeen
42
Art Zoyd
43
Artcane
44
Artefact
44
AS Dragon
45
Asphalt Jungle
46
Assez
48
Astonia
48
Aston Villa
49
Asyl Lescop
51
Asylum Party
52
Les Atlas
52
Atoll
53
Atomic Kids
55
Attentat Rock
55
Au Bonheur des Dames
56
Jean-Louis Aubert
58
Ausweiss
60
Autour de Lucie
61
Les Avions
63
Babel 17
67
Babylon Fighters
68
Bacchus
69
Backsliders
70
Backstage
70
Baden Baden
71
Badge
72
Bahamas
73
Bangkok
73
Bangkok Paddock
74
Banlieue Est
75
Baroque Bordello
75
Barricades
76
Jacques Barsamian
76
Alain Bashung
78
Jacques Bastello
82
Baston
82
The Batmen
83
Axel Bauer
83
BB Brunes
85
BB Brune
87
BBC
88
BB DOC
88
Alain Bellaiche
90
The Belmondos
91
Benjamin
92
Bernadette Soubirous
93
Louis Bertignac
94
Bérurier Noir
99
Les Betteraves
102
Betty Boop
103
Beurk’s Band
103
Les Bidochons
104
Bijou
106
Bill Baxter
108
Billy the Kick
109
Ronnie Bird
110
Black Maria
112
Blackrain
113
Gérard Blanchard
114
Blankass
116
Blessed Virgins
118
Bleu de Chauffe
119
Blonde Amer
120
Lucky Blondo
121
Les Blousons Noirs
122
The Blow Up
123
Benoit Blue Boy
124
Blue Valentine
126
Bluegrass Connection
126
Blues Convention
127
Bruno Blum
128
Blut Aus Nord
130
The Bogeymen
131
Les Boots
132
Pierre Bondu
133
Bonneville
135
Bernie Bonvoisin
135
Boochon
137
Mathieu Boogaerts
138
Les Bourgeois de Calais
139
Boxer
140
Brats
141
Jean Bretonnière
142
Billy Bridge
143
The Brigades
144
Bukowski
145
Bulldozer
146
Bertrand Burgalat
146
Jean-Jacques Burnel
148
Burnin’ Jacks
150
Burning Heads
151
Bus d’Acier
152
Buzy
154
Buzz
156
Cachemire
157
Les Cadavres
157
Les Cafards
159
Café Bertrand
160
Les Calamités
161
Calc
162
Les Caméléons
163
Canada
163
Candie Prune
165
Canelle
166
Cap Horn
167
Jean-Patrick Capdevielle
167
Cape Noire
169
Captain Kid
170
Los Carayos
170
Carol (Cambouis)
171
Carpe Diem
172
Carte de Séjour
172
France Cartigny
173
Cascadeur
174
Casino Music
175
Les Casse-Pieds
176
Les Castors
178
Catharsis
179
Cats on Trees
180
Don Cavalli
181
100 000
182
Century
183
La Chair
184
Les Champions
185
Fred Chapellier
186
Marc Charlan
187
Charles de Goal
188
Les Charts
191
Les Chats Sauvages
192
Les Chaussettes Noires
195
Cheap Riot
197
Chelsea
197
Les Cherche Midi
198
Pierre Chérèze
199
Cherokees
200
Chicken Diamond
200
Chicken Pox
201
Chihuahua
202
Christine and the Queens
203
Christophe J
204
Chrysis
205
Ciné Palace
206
City Kids
206
Les Civils
207
Civils Radio
208
Clair Obscur
209
Les Clam’s
210
Clandestins
211
Claude et ses Tribuns
211
Claudia et ses Guépards
212
Cocoon
214
Les Collabos
215
Collection d’Arnell Andrea
216
Colm
218
Alix Combelle
218
Complètement
219
Complot Bronswick
219
Condense
221
Connection
222
Contagion
223
Contre Jour
223
Corman et Tuscadu
224
Cornu
225
Les Coronados
226
Cosmic Wurst
227
Les Costars
228
Patrick Coutin
228
Charlélie Couture
230
Cowboys from Outerspace
231
Les Crabs
232
Edith Crash
232
Le Cri de la Mouche
233
Croaks
234
Cruciferius
235
Crusher
236
Cry Babies
236
Cut the Navel String
237
Cyclope
238
Da Capo
241
Etienne Daho
241
Dani
245
Danny Boy et ses Pénitents
246
Danse Macabre
248
Daran et les Chaises
248
Les Dauphins
249
Les David Vincent
250
Dazibao
251
The Dedicated Nothing
252
Jean Bernard de Libreville
252
De Medicis
253
Graziella de Michele
254
Dennis Twist
255
Dentist
256
Deportivo
256
Bill Deraime
258
Les Désaxés
259
Noël Deschamps
260
Desperados
261
Diabologum
261
Die Bunker
262
Die Form
263
Diesel
264
Dileurs
265
Dionysos
265
The Dirteez
267
Dirty District
268
Dirty Hands
269
Dirty Rats Rappers
270
Dirty Side
270
The Distance
271
Jerrie Dixie
271
The Do
272
Doc Lebrun
274
Les Dogs
275
Lou Doillon
277
Dolce Vita
278
Dolly
279
Julien Doré
280
Dorian Pimpernel
281
Double Nelson
281
12°5
282
The Drif
283
Dum Dum Boys
283
Duroc
284
Jacques Dutronc
285
Dynastie Crisis
289
Ecoute Maman
293
Edith Nylon
293
Edition Spéciale
295
Edouard
296
Eiffel
296
Les Ejectés
298
Electric Callas
299
Elixir
300
Elmer Food Beat
301
End of Data
304
Endorphyn
305
L’Enfance Eternelle
306
Les Enfants Terribles
306
Enhancer
307
Les Ennuis Commencent
308
Entracte Twist
309
Erga Omnes
309
Esprit du Clan
310
Steve Estatof
310
Etron Fou Leboublan
311
EV
313
Chris Evans
314
Evariste
315
Evy
316
Les Exemples
317
Extraballe
318
Eye 2 Eye
319
Factory
321
The Falcon’s
323
Les Fantômes
324
Les Fatals Picards
326
Fatidic Seconde
328
Fauve
329
Les Fêlés
330
La Femme
330
Nino Ferrer
331
Feu Chatterton
334
FFF
335
La Fiancée du Pirate
336
Les Fils de Joie
336
Fin de Siècle
338
Fisc
338
Danny Fischer
340
Fixed Up
341
Flamingos
342
Les Flamants Roses
342
Flan System
343
Flitox
343
Flor Del Fango
344
Flush
345
Flyin Saucers Gumbo Special
346
Les Forbans
347
Forguette Mi Note
349
Le Fracas
350
Fragile
350
Fred de Fred
352
Freedom for King Kong
352
Les Frelons
353
Les Freluquets
354
Les French Lovers
355
Les Frenchies
356
Frères Misère
357
Frogeaters
358
Froggies
359
Frustration
359
Fuzzy Vox
360
The G
363
Gaby Blues Band
364
Serge Gainsbourg
365
The Game
367
Gamine
367
Ganafoul
369
Gang +
371
Garlic Frog Diet
372
Jesse Garon
372
Les Garçons Bouchers
373
Gégène et les N*
375
Gélou
376
Generals
377
Danyel Gérard
378
Gestalt
379
The Gift
380
Gisor
380
Glasgow
381
Les Gloires Locales
382
Go Go Pigalle
382
Gogol Premier
383
Gojira
385
Golf Drouot
386
Gong
388
The Gorgons
390
Les Goulues
391
Les Goths
391
GPS
392
Grand Blanc
393
La Grande Sophie
394
Granville
395
Bruno Green
396
The Grief
397
Grimaldi Zeiher
398
Guerre Froide
399
Guesh Patti
400
Guilty Razors
401
Les Gypsys
403
Haine et ses Amours
405
David Hallyday
405
Johnny Hallyday
407
Hanky Party
416
Happy Drivers
417
Heavy Moonshine (Century)
418
Hector et ses Médiators
419
Dahiell Hedayat
419
Hedika
420
Heldon
421
Hélios Mortis
422
Hems
422
Les Heroics
423
Izia Higelin
424
Jacques Higelin
426
Hoax
428
Holden
428
Ticky Holgado
429
Les Homards Violets
431
Hot Bugs
432
Hot Pants
433
Housse de Racket
434
Howlin’Jack
435
Human Spirit
435
Hydravion
436
Hyphen Hyphen
437
Ici Paris
439
Identité
440
Indochine
441
Les Infidèles
446
Infraktion
447
Les Injectés
447
Les Innocents
448
The Inspector Cluzo
451
Henri Paul et les Intouchables
452
Les Invendables
453
Jacno
455
Jad Wio
456
JC Satan
458
Jeannies Beau
459
Jessica 93
460
Jesus Volt
460
The Jet Boys
461
Les Jets
462
Jezebel Rock
463
Jil is Lucky
464
Jo Sevilor et ses Royal Cônes
465
Jocelyne
466
Johnny Rock Guitare
467
Frankie Jordan
468
Juliette et les Indépendants
469
Jungle à Ferraille
470
The Juanitos
471
Juniore
471
Jean-Pierre Kalfon
473
Alain Kan
474
Kaolin
476
Karbalâ 413
477
Karoline
477
Kas Product
478
Kat Onoma
480
Manu Katché
481
Philippe Katerine
483
Kaviar Special
484
Keith Richards Overdose
485
Kheops
485
Kickback
486
Kid Pharaon
487
Kid Vynnyl
488
Kill the Thrill
489
Killdozer
489
Kim
491
King Size
491
The Kingsnakes
492
Klaxon
494
Klone
495
Kni Crik
496
Komintern
496
Serge Koolen
497
Krêposuk
499
Kyo
500
Lafayette
503
Pauline Lafont
503
Valérie Lagrange
504
Laid Thénardier
506
Manu Lanvin
507
Lard Free
508
Las Aves
509
Last Train
510
Bernard Lavilliers
510
Lawlessness
512
Leda Atomica
513
Victor Leed
513
Les 5 Gentlemen
514
Christine Lidon (Les Bandits)
515
Liévaux Transfo
517
Lili Drop
518
Lilly Wood and the Prick
520
The Limiñanas
522
The Linkers
523
Les Lionceaux
523
Little Bob
525
Little Buddy and the Kids
527
Little Nemo
528
The Little Rabbits
529
Lobo
531
Les Locataires
531
Lofofora
532
Danny Logan et les Pirates
534
Lolitas
536
Long Chris
537
Les Lords
538
Les Lou’s
539
Loudblast
540
Louis Philippe
542
Louise Attaque
543
Les Loups
545
Les Loups Garous
546
Love Bizarre
547
Lover’s Love
548
LT-NO
549
Lucrate Milk
551
Ludwig Von 88
Luka
553
Luke
553
M (Matthieu Chedid)
555
Machin
556
Mac Kac
558
Mad Pop X
559
Madame Bovary
560
The Madcaps
560
Mademoiselle K
561
Magma
562
Mahogany Brain
564
Jean-Louis Mahjun
565
Les Malades
566
Malicorne
567
Mama Béa
568
Mano Negra
570
Gérard Manset
572
Mansfield TYA
574
La Marabunta
574
Les Maracas
575
Marauders
576
Marc Seberg
577
Sylvie Maréchal
579
Marie et les Garçons
580
Marie France
582
Marie-Laure et Lui
583
Alain Markusfeld
584
Marousse
585
Marquis de Sade
586
The Married Monk
587
Martin Circus
588
Martin Dupont
590
Mary Goes Round
591
Mass Hysteria
592
Massacra
594
Matador’s
594
Matchboxx
595
Mathématiques Modernes
596
Matmatah
597
Le Maximum Kouette
599
Mazerno
600
MeeK
600
Mellow
601
Melville
602
Mémoriance
603
Mendelson
604
Lizzy Mercier Descloux
605
Mercyless
607
Merzhin
608
Los Mescaleros
609
Mescalito
609
Messageros Killers Boys
610
Métal Urbain
611
Mickey 3 D
612
Mikado
614
Les Milkmen
615
Jean-Jacques Milteau
616
Marc Minelli
617
Minimum Vital
618
Minuit
619
Minuit Boulevard
620
Misanthrope
621
Les Missiles
622
Mistral
623
Eddy Mitchell
624
Mocking Birds
627
Modern Guy
628
Moderne
628
Les Molards
629
Molodoï
630
Mome Rath
631
Mona Lisa
632
Montecarl
633
Montparnasse
634
Moriarty
635
Jacky Moulière
636
Moustique
638
Movement
640
Moving Gelatine Plates
640
Mr Hyde
642
Mr Yéyé
643
Mud
643
Les Murators
644
Mush
645
Les Mustangs
646
Naast
649
Natchez
649
Les Naufragés
650
The Needs
651
Les Négresses Vertes
652
Neurones en Folies
654
Neutral Project
655
New Delit
656
Niagara
656
Nightmare
658
Nightrider
660
Nihil
661
Nihil
662
Nilock
662
No Class
663
Magali Noël
664
No Man’s Land
665
No One Is Innocent
667
No Return
668
Noir Désir
670
Norma Loy
674
Nox
675
Les Nus
676
Nuclear Device
677
Oberkampf
679
Les Objets
681
Ocarinah
682
Ocean
683
Octobre
684
Odessey and Oracle
685
Odeurs
686
Oenix
687
Les Olivensteins
688
Olympia
689
Open Air
689
Opium du Peuple
690
Orchestre Rouge
691
Orion
691
OrviL
692
Os Noctambulos
693
OTH
694
Oui Oui
695
Out
697
Ox
698
Henri Padovani
699
Pain Dimension
701
Gaël Palacy
701
Panik
702
Panoramas
703
Papoose
703
Nicole Paquin
704
Parabellum
705
Parades
707
Paris Foxy
708
Parkinson Square
709
Parlor Snakes
709
Les Pasadenas
710
Passion Fodder
711
Paul Milieu et les Prédateurs
712
Paul Personne
712
PDG
714
Eddy Pero
715
Petit Vodo
716
Phobimaniacs
717
Pieds-Joints
718
Pigalle
719
Jérôme Pijon
721
Les Pingouins
722
Les Piranhas
723
PKRK
723
La Place
724
Les Plaies Mobiles
725
Plastic Gang
726
Plastic Invanders
726
Les Plasticines
727
Playboys
729
Playdoh
730
Les Players
730
Pleymo
731
Le Poing
733
The Pollen
733
Michel Polnareff
734
Pony Pony Run Run
738
Les Porte-Mentaux
739
Portobello Bones
740
Potemkine
740
Fred Poulet
742
PPH
743
PPI
744
Présence
745
Pretty Boys
746
Printemps de Bourges
747
Private Jokes
748
Les Problèmes
748
Le Procédé Guimard Delaunay
750
Prohibition
751
Prudence
752
Punk Rebelle Skate To Hell
753
Purr
753
Pussy Cat
754
Quartier Nord
755
Quo Vadis
756
Les Rabbins Volants
757
Les Rabeats
758
Radio Elvis
759
Radio Romance
760
Raft
760
Rancœur
761
Les Rapaces
762
Rascal Poupon
762
Rasta Bigoud
763
Dick Rasurell et ses Berlurons
764
Raticide
765
Les Rats
766
Teddy Raye
767
Raymonde et les Blancs-Becs
768
Real Cool Killers
769
Red Cardell
770
Red Noise
771
Regal
772
Regg’lys
773
Regrets
774
Reich Orgasm
774
Republik
775
Requin Chagrin
776
Résistance
776
Revolver
777
Catherine Ribeiro + Alpes
779
Ricky Amigos
781
Rinôcérôse
782
Rita Mitsouko
783
Ritchy
786
Les Rivals
786
Dick Rivers
787
Roadrunners
789
Robi
790
Rocco and the Rays
791
Rockin’ Chair
791
Rockin’ Rebels
792
Rock’n’roll Gang
793
Rock’n’Roller
794
Rod and Shotgun Blues
795
Les Rois Fainéants
796
Les Rois Maudits
796
Romantic Rock
797
Patrick Rondat
797
Roselend
798
Rosemary’s Babies
799
Rouge Baiser
800
Rover
800
Gaspard Royant
801
La Ruda Salska
803
Ruth
804
Damien Saez
805
Sale Défaite
806
Les Sales Majestés
807
Véronique Sanson
808
Satan Jokers
811
Les Satelittes
813
Les Scamps
814
Scuba Drivers
815
Véro Sego
815
Semolina
816
Senso
816
The Sentinels
817
Sergent Garcia
818
Seven Hate
819
Les Shades
819
Shaggy Dogs
820
Shaka Ponk
821
Shaking Dolls
823
Shakin’ Street
824
Les Sheriff
826
The Shifters
827
Shitbone
827
Shoo Chain Brothers
828
Shout
829
Shredded Ermine’s
830
Les Shtauss
830
Shylock
831
Silmarils
832
Les Silver d’Argent
833
Silvertrain
834
Sinclair
835
Sinsemilia
837
Sixpack
838
Skip The Use
839
Skippies
841
Skryvania
842
Slow Slushy Boys
842
Sloy
843
Les Snails
844
Snappin’ Boys
845
The Snipers
846
Soggy
846
Soldat Louis
846
Jérôme Soligny
848
Dominic Sonic
849
Sortilège
851
Les Soucoupes Violentes
852
Sourire Kabyle
853
La Souris Déglinguée
854
Space Art
856
Specimen
857
Speed Queen
858
Spicy Box
859
Spina
860
Splash 4
861
The Squares
862
Squealer
863
François Staal
865
The Stalkers
865
Les Standards
866
Starshooter
867
Statics
869
Stepping Stones
870
Stilettos
871
Still Creep
872
Stinky Toys
873
Stock
874
Stop
876
La Storia
876
La Strada
877
Strattson
878
Straw Dogs
878
Strychnine
879
Stuck in the Sound
880
Les Stunners
882
Succes
882
Sue et les Salamandres
883
Suicide Roméo
884
Les Sunlights
885
Superbus
886
Superflu
887
Supuration
888
Surrenders
889
Suspense
890
Swingo Porkies
891
Les Swifts
891
Michel Sidney
892
Le Système Crapoutchik
893
Tabasko
895
Tac Poum Système
895
Tagada Jones
896
Tahiti 80
897
Tanger
899
Tangerine
900
Tango
901
Tantrum
901
Taurus 5
902
Taxi
903
Taxi Girl
904
Les Teckels
907
The Teenkats
907
Téléphone
908
Temple
910
Tequilla
911
Terpandre
913
Têtes Raides
913
Thaï Phong
914
Théodore, Paul & Gabriel
916
Hubert-Félix Thiéfaine
917
Thompson Rollets
919
Les Thugs
920
Ticket
921
Tipsy Wit
922
Tits
923
TNT
924
Tokow Boys
924
Top Fuel
925
Total Issue
926
Les Touffes Krétiennes
927
Toybloïd
927
Trampoline
928
Trans Europe Express
929
Transit-Express
930
Transmusicales de Rennes
931
Trash
932
38 Tonnes
933
Treponem Pal
933
Treponem Pal
934
Triangle
936
Les Trolls
938
Trotskids
939
Tony Truant
939
Trust
941
Tue-Loup
943
Tulaviok
944
Arnold Turboust
945
TV Killers
946
Twin Arrows
947
Ubik
949
Uniform Motion
950
Les Valentino
953
Les Valentins
953
Sylvain Vanot
955
Varans de Komodo
957
Variations
957
Varsovie
960
Les Vautours
960
Les Vénètes
961
Vent d’Est
962
Patrick Verbeke
962
Vercoquin
963
The Vermines
964
Via Viva
965
Boris Vian
966
Victor Noir
969
Victoria
969
Les Vierges
970
Vigon
972
Villa Borghese
974
Villa Medicis
975
Virago
975
Visible
976
Jac Vitali
976
Vitriol
977
VKNG
978
Voie de Fait
978
Volage
979
Volcania
979
Rocky Volcano
980
Les VRP
981
Vulcain
983
The Wait
985
Wall Of Death
986
Les Wampas
987
Wapassou
989
Warning
990
Warum Joe
992
Washington Dead Cats
993
WC3
995
Weak
997
Bo Weavil
998
Week-End Millionaire
999
Weidorje
1001
Welcome to Julian
1001
Well Spotted
1002
Why Mud
1003
Why Ted ?
1004
Wig a Wag
1005
Wild Child
1005
Williams Pears
1006
Pat Winther et les Sounders
1007
WKRX
1008
Wroomble Experience
1009
Wunderlich Ausgang
1010
X-Syndicate
1011
Y Front
1013
Yalta Club
1013
Yan et les Abeilles
1014
Yo! Pizza Jump
1016
Your Vice
1016
Zebda
1019
Zen Zila
1020
Zéro de Conduite
1021
Zézé Mago
1022
Zoo
1023
Zouzou
1025
Table des matières
Avant-propos
Introduction
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
Remerciements
Index

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