Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
fois en 1996. À l’époque - mais est-ce bien différent aujourd’hui ? - cette parution avait valeur de réhabilitation
pour une manière et un style musical qui avaient souvent été critiqués de façon négative par les auteurs qui
faisaient alors autorité, de Boris Vian à Lucien Malson en passant par quelques autres, qu’Alain Tercinet, avec
Quatre grandes parties attendent le lecteur, de l’étude des « Grands Ancêtres » (Lester Young, Woody
Herman, Miles Davis, Stan Kenton) à l’éclatement de la « West Coast » (« Que le spectacle commence ») en
passant par « Les pères fondateurs » (Shorty Rogers, le « Lighthouse », Gerry Mulligan, Dave Brubeck) et « La
West Coast telle qu’en elle-même » où le style évoqué finit par jouer avec la liberté (Tristano, Lee Konitz) au
point que le Free Jazz n’est pas loin et conduit même à Jimmy Giuffre, avec l’équivoque signifiante qui permet
alors à Philippe Carles (avec Alain Gerber) d’éviter largement de s’inscrire dans le faux procès intenté à ces
musiciens.
Ouvrage indispensable à qui veut creuser cette partie de l’histoire qui a toujours, non seulement des
prolongements, mais une actualité. Avec, évidemment, bibliographies, biographies, discographies et illustrations.
Résumé :
-"La West Coast, qu'est-ce que c'est ?" (Lee Konitz). -"C'est une étiquette, rien de plus."
(Hampton Hawes). -"Ca a été un pur accident." (Chet Baker).
L'appellation "Jazz West Coast" a toujours posé problème - entre autres à ceux qui
l'avaient créée. D'abord rejetée, avec plus ou moins de violence, l'étiquette a finalement
été acceptée, de guerre lasse. "On a toujours besoin d'un label", reconnaissait Shelly
Manne. Apposer une estampille n'est pas difficile ; les problèmes surgissent dès lors
qu'il s'agit de préciser ce qu'elle est supposée recouvrir. Car le jazz évolue à la façon
d'un fleuve. Un nombre plus ou moins grand de courants se mêlent partiellement pour
en former un nouveau. Dans le jazz, chaque mouvement, chaque tendance a une origine
et une postérité qui rendent illusoire tout découpage strict des périodes et des styles.
Renonçant à clore les limites, dans le temps et l'espace, d'un certain jazz, le présent
ouvrage retrace l'histoire de quelques-uns des orchestres et des musiciens qui ont fait
la musique des années cinquante en Californie. Une musique qui, le temps d'une
décennie, s'est prêtée à toutes les audaces. Du jazz, seuls les disques portent
témoignage. Et si ce livre existe, c'est grâce au plaisir que nous procurent toujours ceux
qui furent gravés à Hollywood, Los Angeles ou San Francisco à partir de 1950.
La West Coast, qu'est-ce que c'est ? » (Lee Konitz)
« C'est une étiquette, rien de plus. » (Hampton Hawes)
« Ça a été un pur accident. » (Chet Baker)
Réédition bienvenue cet ouvrage fondamental, paru en 1986, dans une nouvelle
présentation, enrichie et complétée par l'auteur. Alain Tercinet, grand spécialiste du
jazz des années 50 et 60, et auteur du non moins fondamental « Parker's Mood », précise
dans sa préface« le plaisir que nous donnent toujours, il faut l'avouer, les disques qui
furent gravés à Hollywood, Los Angeles ou San Francisco dans les années mille neuf
cent cinquante a constitué le ressort de ce livre ».
Il est vrai que cette nouvelle forme de jazz que l'on a appelée le « cool jazz » est née dans
ces années là, en 1950, grâce à l'inventivité et à la collaboration de Gil Evans et de Miles
Davis, défricheur comme de coutume, sur l'album » Birth of the Cool« .
Cet album, pourtant enregistré à New York, aura un grand impact en Californie sur des
musiciens (souvent blancs) tels que Chet Baker, Gerry Mulligan, Art Pepper, Shelly
Manne, cherchant de nouvelles harmonies, riches et mélodiques, évoquant la douceur
de vivre…Une fascinante odyssée, racontée ici avec passion.
Une première version avait été publiée en 1986. Ce n'est pas une réédition,
mais une véritable nouvelle édition que nous propose Alain Tercinet,
prenant en compte l'embellie du jazz west-coast durant ces 25 dernières
années, mais aussi ses rencontres avec Shorty Rogers et Shelly Manne ou
ses échanges avec Henri Renaud et Jean-Claude Forenbach à la suite de
la parution de la première édition de l'ouvrage. Le travail de réédition en CD
accompli par différents labels lui a également permis d'affiner encore sa
connaissance du sujet et parfois de réviser son jugement. Belle preuve de
modestie, d'exigence et d'intégrité !
Le jazz West Coast, qu’est-ce que c’est ? Pour répondre à cette question, je vous
invite à explorer l’ouvrage d’Alain Tercinet intitulé “West Coast Jazz”. Ce livre, paru
en 1986, plonge dans l’univers musical de la côte ouest des États-Unis, où le jazz a
pris une forme unique et captivante.
Voici quelques éléments clés de cet ouvrage :
1. Origines et Étiquettes:
o Les musiciens de la West Coast ont souvent été étiquetés sous cette
appellation, mais certains d’entre eux ont rejeté cette étiquette.
o Lee Konitz a déclaré : “La West Coast, qu’est-ce que c’est ?”
o Hampton Hawes a répondu : “C’est une étiquette, rien de plus.”
o Chet Baker a même qualifié cette étiquette d’accident : “Ça a été un pur
accident.”
2. Naissance du Cool Jazz:
o Le jazz West Coast, également connu sous le nom de cool jazz, a
émergé dans les années 1950.
o L’album “Birth of the Cool” de Gil Evans et Miles Davis, enregistré à New
York, a eu un impact majeur en Californie.
o Des musiciens tels que Chet Baker, Gerry Mulligan, Art Pepper et Shelly
Manne ont exploré de nouvelles harmonies riches et mélodiques,
évoquant la douceur de vivre de la côte ouest.
3. Réédition et Passion:
o Alain Tercinet, grand spécialiste du jazz des années 50 et 60, a réédité
cet ouvrage en 1986.
o Il souligne le plaisir que procurent toujours les disques enregistrés à
Hollywood, Los Angeles ou San Francisco dans les années 1950.
o Cette odyssée musicale fascinante est racontée avec passion dans le
livre.
3. Le Manifeste et le Creuset
291
Miles Davis : utilisation d'un cor et d'un tuba, arrangements sophistiqués, feeling
cool mais jamais relâché. Et en outre, comme dans le cas du nonet, un personnel
qui regroupe les futurs leaders du mouvement, tout particulièrement Art Pepper
(as) Jimmy Giuffre (ts) Hampton Hawes (pn) et Shelly Manne (dms). La
comparaison entre le Moondreams du nonet de Miles (cfr ci-dessus page 223) et
la version d’Over the rainbow (chanson du film Le Magicien d’Oz ) que
grave Shorty Rogers ce 8 octobre 1951, permet à la fois de mesurer
les ressemblances entre les deux séances, mais aussi de nuancer les
comparaisons trop hardies : aux arrangements sombres et profonds de la bande
de Gil Evans font place un feeling plus frais, une douceur dont la mélancolie
(servie par l’alto d’Art Pepper) s'oppose au relief dramatique de Moondreams :
337. Shorty Rogers & his Giants : Over the rainbow
Shorty Rogers (tp) Gene Englund (tb, tu) John Graas (cor) Art Pepper
(as) Jimmy Giuffre (ts) Hampton Hawes (pn) Don Bagley (cb) Shelly Manne
(dms); rec L.A. 1951; CD Capitol
Comme chez les musiciens “cool” de la côte Est, on devine ici un désir
de “remettre de l’ordre” dans la modernité bop ! Ce que confirment les liner
notes :
" C'en est fini des jam-sessions où chacun se contente de jouer son chorus (…)
Tout est ici soigneusement conçu et exécuté, même si tout n'est
pas véritablement écrit."
292
soignés et très efficaces : c’est le cas dans une version de Long ago and far
away gravée en 1955. Ce thème de 32 mesures ABAC est traîté de manière
pour le moins originale: chaque soliste prend deux chorus, les huit premières
mesures du second chorus sont relancées par des riffs de l'ensemble; et
pendant la deuxième moitié du second chorus, le soliste suivant entre en scène,
improvisant avec son prédécesseur une séquence contrapunctique spontanée :
les solistes sont, dans l’ordre, Stu Williamson (trombone à pistons), Bud Shank
(as), Conte Candoli (tp), Bob Cooper (ts) et Claude Williamson (pn) :
Video. Jimmy Giuffre Trio : The train and the river
Jimmy Giuffre (cl) Bob Brookmeyer (vtb) Jim Hall (gt) ; rec Newport 1958
5. Choix de pointures
Quelle que soit l’importance des trois hommes dont il vient d’être
question, il reste que la West Coast ne peut, contrairement au be-bop, se réduire
à une poignée d’individus : la West Coast, c’est avant tout une nébuleuse qui
fourmille d’excellents solistes, abondamment enregistrés. On les saît
techniciens, on a trop souvent nié leur potentiel émotionnel. Il est vrai que, du
sage Barney Kessel au fulgurant Art Pepper, cette armada de jazzmen présente
des profils pour le moins variés. Ils ont le plus souvent en commun cette
assimilation de la leçon
parkérienne au Livre des grands maîtres; assimilation qui les situe en
bonne position dans le processus d’élaboration d’un nouveau mainstream. La chose
est patente chez Barney Kessel, le guitariste dominant de la Côte Ouest (il en
est d’autres cependant, moins connus, mais qui mériteraient le détour,
Howard Roberts par exemple). Disciple fidèle de Charlie Christian, Barney Kessel
oscille constamment, comme son maître, entre swing et bop. Quel meilleur
exemple que cet hommage rendu au Père des guitaristes modernes, et baptisé
simplement Salute to Charlie Christian : Kessel y pousse le respect jusqu’à citer
quelques phrases tirées du Swing to Bop enregistré par Christian au Minton’s :
297
344. Art Pepper : These Foolish Things
Art Pepper (as) Hampton Hawes (pn) Joe Mondragon (cb) Larry Bunker (dms)
; rec LA 1952 ; Savoy
Art Pepper est aussi, à ses heures, un west-coaster type, surtout par son
travail en moyenne formation : son oeuvre majeure, sur ce plan, est sans conteste
le disque Art Pepper + Eleven, sorte de disque-témoin réalisé pour les
générations à venir avec l’aide de l’arrangeur Marty Paich. Une série de “standards
modernes”
signés Parker, Gillespie, Monk, Mulligan… réécrits pour un “onztet” au son
très californien, et qui disent très ouvertement l’émergence du classicisme
moderne :
travailde Miles Davis, Thelonious Monk, Horace Silver, Gigi Gryce, Benny Golson,
Clifford Brown, Thad Jones, Sonny Rollins, John Coltrane, Art Blakey et d'autres.
En ce qui concerne le terme trompeur « West Coast Jazz », Doug
Ramsey(1986)rapporte que le chef d'orchestre Shelley Manne a présenté avec humour ses
musiciens au public en disant : « Au saxophone alto, Frank Strozier de Memphis,
Tennessee. Au piano, Russ Freeman de Chicago, Illinois. Notre trompettiste est Conte
Candoli de Mishawaka, Indiana. À la basse, Monte Budwig de Pener, Nebraska. Je
m'appelle Shelley Manne de New York.Nousjouer
Pendant cette période, une dichotomie mythique était « ... exagérée de manière flagrante
par de nombreuses maisons de disques et publications musicales, dont la plupart
opéraient dans l'Est. L'implication était que la Côte Est était meilleure parce qu'elle était
vraie, dure et honnête ; la Côte Ouest était pire parce que c'était arrangé, défait, et...
l'accusation la plus accablante de
8
leAnnées 1950 :cool, West Coast et hard bop.
tout ça, parce que ça ne bougeait pas. Cette attaque impliquait que le West Coast Jazz
était la musique des blancs et donc déficient en cet ingrédient indéfinissable mais
essentiel qui a reçudoncbeaucoup d'attention à l'époque : l'âme."
Le présent article apporte des éclaircissements sur trois labels
qui ont été appliqués aux styles de jazz qui ont pris de l'importance au cours
Coolle jazz
sentiment, réfléchi et épuré dans la conception.UNla prime était
Les journalistes ont qualifié de « cool jazz » l'œuvre de nombreux artistes modernes.
des cornistes qui utilisaient un vibrato lent, des qualités de son légères, douces et sèches, et
faisaient preuve d'une délibération marquée et d'une économie exceptionnelle dans leurs
improvisations. Une grande partie de cette musique évitait les notes aiguës et les jeux
bruyants et semblait atténuée par rapport au bop. Dans(2),
ton et sentiment général, certainsdecela rappelait les enregistrements combo de la fin
des années 1930 du saxophoniste ténor Lester Young et du pianiste Count Basie,
exceptionnellement légers et détendus.
missurle lyrisme et, bien que sérieux et swinguant, le style projetait rarement le
dynamisme fulgurant associé à de nombreux joueurs de l'ère du swing et de l'ère du
bop. Au sein de cette collection de styles,
la conception de l'improvisation était relativement originale, comme dans
travail
(6).de
trompette
Milles
Davis
(l), pianiste
Lennie Tristano
haut
saxophoniste
Lee
Könitz,
le pianiste Dave Brubeck
(3),
et
saxophoniste baryton
Gerry
Mulligan
(4).
Parfois
il
était
dérivé
depuis
un modèle
OMS
dépeint
ces qualités, comme
dans le
Disciples de Miles Davis et disciples de Lester Young qui ont joué avec Woody Herman et
Stan Kenton(5)groupes des années 40 etannées 50.Le cool jazz marque également un
renouveau du contrepoint, notamment dans les groupes de Mulligan, Brubeck, John Lewis,
Jimmy Giuffre et
Chico
Hamilton
Beaucoup
musique
dans cette catégorie "cool" faisait écho aux styles bop
lancé par Charlie Parker, Bud Powell et Dizzy Gillespie. Cela est particulièrement évident
dans le Modern Jazz Quartet et dans les groupes
dele pianiste George Shearing et le trompettiste Miles Davis.UNquelques productions pour
grands ensembles, qualifiées de « cool jazz », découlent des approches inspirées par
Debussy des pianistes-arrangeurs Claude Thornhill et Gil Evans.(7).Bien que certains
batteurs associés à des groupes de cette catégorie soient pratiquement impossibles à
distinguer des batteurs de bop, beaucoup jouaient plus simplement, de manière moins
interactive que les batteurs de bop, et utilisaient souvent des pinceaux plutôt que des
bâtons pour frapper leurs cymbales et leurs tambours, pour être moins intrusifs
qu'auparavant. commun.
9
Ouest
Côte
Pendant
les années 1950~~ un certain nombre de prototypes "cool"
les musiciens étaient basés dans leLesRégion d'Angeles, etdoncle "cool leLesRégion d'Angeles de
1946 à 1960,et bien d'autres réalisés
Le style jazz** a été accidentellement interprété comme un style régional et surnommé «
West Coast Jazz ». Une partie importante des personnalités majeures communément
appelées « musiciens de la côte ouest », notamment Gerry Mulligan, n'étaient pas
originaires de Californie et n'y vivaient que sporadiquement au cours des années 1950.
Pour être honnête, notez cependant que Dave Brubeck, Paul Desmond, Art Pepper, Chet
Baker et d'autres ont grandi sur la côte ouest, que le chef d'orchestre Stan Kenton y était
basé et que Jimmy Giuffre, musicien de « cool jazz » par excellence, vivait dans
leur vie dans les orchestres des studios de cinéma dans les années 1950. Tel qu'utilisé par
les journalistes, le terme « West Coast Jazz » est souvent malheureux car il désigne des
musiciens blancs, négligeant ainsi une communauté vitale de musiciens noirs
historiquement importants qui étaient basés àLesAngeles, parmi lesquels le saxophoniste
bop Dexter Gordon. Notez également que le noirLesCommunauté de jazz d'Angeles des
années 1940 etannées 50a produit des géants de l’avant-garde des années 1960 comme le
bassiste-compositeur Charles Mingus et le saxophoniste-flûtiste Eric Dolphy.
DurBop
Au cours des années 1950, New York est resté le principal centre d’activité
d’enregistrement de jazz, comme c’était le cas depuis les années 1930. Mais il existait un
certain nombre d'approches distinctes au sein du jazz moderne qui, bien que enregistré
pour la première fois à New York, rassemblait ses plus grands partisans d'autres villes.
Certaines de ces approches étaient relativement nouvelles et d’autres étaient des
variantes de styles précédents. La confusion en matière d'étiquetage qui a surgi en
réponse à cela a été aggravée par la tendance naturelle des auditeurs à simplifier et à
ignorer les distinctions afin de comprendre une situation complexe. Il n'y a qu'une
cohérence limitée dans la manière dont les journalistes et
les historiens leur attribuent des étiquettes lorsqu'ils discutent des styles de jazz de cette
période. Ce qui complique encore les choses, c’est que ces étiquettes sont plus courantes
dans le vocabulaire des journalistes et des historiens que dans celui des musiciens de
jazz eux-mêmes. Les musiciens ne font généralement pas les distinctions qui seront
soulignées ici.
Certains des musiciens de jazz les plus éminents de l'époque étaient assez
polyvalents, apportant des contributions significatives à plusieurs styles de jazz
différents, confondant ainsi les concepts déjà existants.
dix
des géants comme le pianiste-compositeur Horace Silver et le saxophoniste Cannonball Adderley (9).
Un nombre limité de leurs pièces est désormais perçu comme représentatif de leur contribution globale
à l’histoire du jazz, alors qu’en fait, ces pièces ne représentent qu’une petite fraction de leur
production (voir Pekar, 1964). Il est particulièrement significatif que cette même musique soit souvent
considérée comme synonyme du style de jazz appelé « hard bop ».
Examinons trois subdivisions de ce que l'on appelle le « hard bop ». Premièrement, une petite partie de
cette musique a parfois été qualifiée de « jazz funky ». Il est souvent considéré comme synonyme de «
hard bop », plutôt que comme étant simplement une sous-catégorie du « hard bop ». C'était l'un des
intérêts les plus modestes des musiciens de jazz moderne les plus talentueux et les plus éminents de
l'époque, bien que des groupes tels que "Work Song", "Sack0'Malheur", "Jive Samba" et "Mercy,
du milieu des années 1950 jusqu'en 1970 au moins, il était plus populaire que tout autre segment du
jazz moderne, à l'exception de la musique de George Shearing et Dave Brubeck et, au moins de 1964 à
1969, les styles bossa nova. Le label « funky jazz » était le plus souvent attribué à des morceaux
terreux, imprégnés de blues et gospel tels que « The Preacher », « Senor Blues », « Sister Sadie » et «
Song For My Father » d'Horace Silver ou à divers enregistrements d'un un morceau de Bobby
Timmons intitulé "Moanin'" et des morceaux interprétés par les groupes de Cannonball Adderley,
Mercy, Mercy" (10). Il y avait aussi des pièces à succès telles que "Watermelon Man" de Herbie
Hancock et "Sidewinder" de Lee Morgan. Examinons maintenant un deuxième courant de styles qui
coexistaientdebop.Mais souvent, lorsqu'elles diffèrent, ces tendances peuvent être
avec du « funky jazz » et était parfois interprété par les mêmes musiciens qui incluaient des morceaux
funky dans leur répertoire. Ce flux aNonnom unique et largement accepté. Les termes « post-bop » et
« mainstream » ont été suggérés par certains auteurs, mais ils n’ont pas réussi à s’imposer,
apparemment parce qu’ils manquaient de spécificité suffisante pour s’avérer utiles. (Je préfère le terme
« hard bop ».) La plupart des styles de ce courant sont des descendants directs du bop. En fait,leurs
sons diffèrent souvent peu des sons
observé:
1.les lignes sont un peu plus simples que celles de Charlie Parker et Dizzy Gillespie
11
2. les batteurs dans les rôles d'accompagnateurs jouent avec un peu plus
intrusif
activité
3.
qualités sonores
sont plus sombres,
plus lourd et plus rugueux
4.les formes des compositions sont moins souvent identiques aux formes des airs pop
que ne l'étaient les formes des airs bop, et les progressions d'accords sont plus
fréquemment créées de manière fraîche par les musiciens plutôt que d'être empruntées à
des airs pop (Pekar, 1964).
6. Par rapport au bop, une ambiance plus solennelle est projetée, dont une partie semble
provenir d'un sentiment brut et dur qui pousse sans relâche en mettant l'accent sur un
swing cohérent. (Cette musique n’est presque jamais légère.)
7.en comparaison avec les premiers accompagnements de piano bop, la composition hard
bop a plus de variété dans les rythmes et les voix d'accords.
Ces caractéristiques sont apparues pour la première fois au début des années 1950 dans
le travail de quelques musiciens de jazz noirs, dont les plus éminents étaient le trompettiste
Clifford Brown, le saxophoniste ténor Harold Land et les groupes dirigés par le batteur Art
Blakey (1 1). Par la suite, ces caractéristiques ont persisté dans de nombreuses
performances de groupes ultérieurs comprenant ces mêmes hommes et dans le travail de
leurs associés et disciples, notamment le saxophoniste Jackie McLean, les trompettistes Lee
Morgan, Donald Byrd,àn’en citer que quelques-uns (12). Certaines de ces caractéristiques
étaient également évidentes dans les groupes qui s'éloignaient beaucoup plus radicalement
des traditions du bop. En ce sens, le travail combo de Miles Davis et de ses associés entre
1955 et 1962 peut également être inclus dans ce courant de hard bop, même si une grande
partie du travail de Davis est systématiquement classée comme cool jazz, et une telle
étiquetage ne se limite pas à son 1948. -50 enregistrements nonet, mais comprend
également son travail du début des années 1950 avec Sonny Rollins, Horace Silver et Milt
Jackson (13).
Les sons décrits ici n’étaient pas exclusifs à une région géographique particulière. Par
exemple, les précurseurs des styles de saxophone ténor hard bop incluent ceux de Dexter
Gordon, qui était basé àLesAngeles pendant cette période, et Sonny Stitt, qui était basé à
12
New York. Habituellement appelés « bop » ou « hard bop », les saxophonistes Harold
Land et Teddy Edwards, qui jouaient fréquemment à cette époque dansLesÁngeles. Le
saxophoniste pionnier du bop Charlie Parker a été largement imité, et les trompettistes
Miles Davis et Fats Navarro, plus largement imités que Dizzy Gillespie, étaient
d'importants modèles new-yorkais pour les joueurs de hard bop.
De plus, il y avait un grand nombre d’acteurs qui, à un moment ou à un autre, ont joué un
rôle essentieldeles communautés de jazz de Philadelphie (par exemple les saxophonistes
Benny Golson et Jimmy Heath, le trompettiste Lee Morgan et le batteur Philly Joe Jones),
de Détroit (par exemple les pianistes Barry Harris et Tommy Flanagan, le trompettiste
Donald Byrd, les saxophonistes Pepper Adams, Frank Foster, Billy Mitchell, les batteurs
Elvin Jones, Louis Hayes, Roy Brooks et le guitariste Kenny Burrell) et Indianapolis (le
guitariste Wes Montgomery, le trompettiste Freddie Hubbard et le tromboniste Slide
Hampton).
Une troisième tranche de styles non « cool » des années 1950 constitue
une deuxième vague de joueurs qui se distinguent au sein de l'appellation globale hard bop.
Ces musiciens ont fait leurs marques dans les années 1960, en utilisant le bop uniquement
comme point de départ, pour aboutir à une nouvelle musique contenant peu de phrases
standards du bop. À l’exception notable du saxophoniste John Coltrane, décédé en 1967,
les personnalités les plus marquantes de ce groupe étaient encore très actives dans les
années 1990, fournissant des modèles éminents à imiter aux aspirants musiciens de jazz.
Les saxophonistes ténors les plus marquants de cette dernière catégorie de hard bop sont
Joe Henderson et Wayne Shorter ; le meilleur trompettiste est Freddie Hubbard. Les
pianistes sont McCoy Tyner, Herbie Hancock, Chick Corea, Keith Jarrett et les batteurs
sont Tony Williams et Elvin Jones. Certains lecteurs peuvent être confus en voyant certains
de ces noms placés dans la catégorie hard bop parce qu'ils les connaissent pour les styles
non-hard bop qui étaient par la suite son propre groupe de jazz-rock fusion (14
développé dans les années 1970, et non les approches hard bop utilisées dans les années
1950 ou 1960. Wayne Shorter est un exemple qui pourrait prêter à confusion car ses
contributions ont été quadruples saxophoniste-compositeur hard bop pour Art Blakey de
1959 à 1964,
est proposé sous forme de
saxophoniste et compositeur d'approches radicalement nouvelles de la mélodie et du
mouvement d'accords, changeant le caractère du combo jazz pour Miles Davis de 1964 à
1969, co-fondateur du groupe innovant de jazz rock fusion Weather Report de 1970 à 1985
puis leader de
Résumé
13
Ferguson et Stan Kenton.
un moyen provisoire de clarifier plusieurs tendances dans le vaste éventaildestyles de
jazz évidents dans le jazz moderne des années 1950. Plusieurs courants musicaux
importants qui ont été omis de cet article méritent également une attention comparable.
Il s'agit notamment de la musique d'Ornette Coleman, Cecil Taylor, George Russell,
Don Ellis, Charles Mingus, Gerald Wilson, Thad Jones, Maynard
Remarques
35
Melrose,
Stamford,
CT 06913-0170.
5.Stan
Kenton
NouveauConcepts
dansTalent artistique
en rythme,Monde créatif
1002 (Capitol T383), 1952, avec Lee Konitz, Conte Candoli, Frank Rosolino et Maynard
Ferguson, avec des arrangements de Gerry Mulligan, Johnny Richards, Bill Russo et Bill
Holman.
La diversité du « cool jazz » sur la côte ouest est illustrée en contrastant les sons de Giuffre avec ceux
d'Art Pepper, qui était probablement le joueur « cool » le plus en vogue de la côte ouest :Lechez
AdderleyBoulet de canon&Coltrane (QuintettedansChicago),Émarcy
Enregistrements complets en petit groupe de Pacific Jazz d'Art Pepper,Mosaic MR3-105, boîte LP,
1956-57 ;art moderne,Blue Note 46848, CD, 1956, avec Russ Freeman (à l'origine sur Intro
606) ;Intensité,Contemporain 7607, CD/LP, 1960.
9. Pour des exemples non funky de Cannonball Adderley, Horace Silver et Art Blakey, écoutez «
Ecaroh » de Silver dansArt Blakey et les Jazz Messengers,CBS 37021 (CL897), LP, 1956 ; Boulet de
canon
834588 (MG20449) CD, 1959 ; et les albums d'Art Blakey suivants :UNNuit à Birdland,Note bleue
46519/20 (1521/22), CD/LP, 1954 ;UNNuitdansTunisie,Note bleue 46532 (84049), CD/LP,
1960 ;Indestructible,Note bleue 46429 (84193), CD/LP, 1964 ;Dame au beurre de maïs,Emarcy
822471 (Limelight 82034)' CD, 1966.
10. Pour savoir ce que l'on entend par « terreux, gorgé de blues, gospel », écoutez « After Hours »
d'Avery Parrish dansPiano Jazz(Smithsonian 039), « The Preacher », « Sister Sadie », « Senor Blues »
et « Song For My Father » d'Horace Silver, ou « Moanin' » de Bobby Timmons, « Work Song » de
Nat Adderley, « Sack o'Woe » , "Jive Samba", "Mercy, Mercy, Mercy" de Joe Zawinul ou
"Sidewinder" de Lee Morgan. Si vous n'avez accès à aucune de ces pièces, recherchez dans n'importe
quelle bonne bibliothèque le livre en plusieurs volumes.Anthologie enregistrée de la musique
américaine,préparé par New World Records. Dans le volume intituléBe-bop,NW 271, écoutez la ligne
mélodique funky d'Horace Silver intitulée "Stop Time".
11. Pour des exemples représentatifs de Clifford Brown et d'Art Blakey, écoutez l'ouvrage d'Art
Blakey.UNNuitÀLe pays des oiseaux,Note bleue 46519/20 (1521/22), CD/LP, 1954 ; etIntégrale des
enregistrements Blue Note et Pacific Jazz de Clifford Brown,Mosaïque MR5-104, coffret LP, 1953-4.
15
13. Même le Miles Davis de 1959Sorte de bleuL'album, avec Adderley et Coltrane, est étiqueté "cool
jazz" par certains auditeurs, bien queje
12. Les musiciens jouant avec les quintettes et sextuors du batteur Art Blakey ont travaillé dans ce
style presque sans exception jusque dans les années 1980, tout comme ceux qui ont rejoint les
nombreux quintettes et sextuors dirigés par le pianiste Horace Silver.
Les références
1981.
Brubeck, Dave, "The Dave Brubeck Octet", notes de doublure d'OJC-101 (Fantasy 3-
329), sorti en 1956.
libéré
dans
Ramsey,
Doug,
"Atlantic Jazz--West Coast", note le paquebot
DansParoliers de la côte ouestles styles de trompettisteChet Baker et le saxophoniste alto Paul Desmond,
souvent décritscomme « lyriques », sont caractérisés et comparés à ceux d’autres jazz coolet des musiciens
de jazz de la côte ouest inclus dans la base de données de jazz de Weimar. LeL'étude de cas vise à la fois à
explorer les caractéristiques associées à Baker etDesmond ainsi qu'avec le jazz de la côte ouest en général
et pour offrir unbase pour des recherches analytiques ultérieures.
Les six études de cas restantes sont consacrées à des musiciens importants qui sontgénéralement attribué
au style postbop. Les musiciens de Postbop semblent être très influentsessentiel pour les jeunes musiciens
de jazz et les techniques d'improvisation développées parils sont au cœur même des tendances les plus
récentes de l'enseignement du jazz(Kissenbeck,2007). Cependant, il existe encore une lacune en ce qui
concerne une approche analytique et globalecaractérisation des stratégies d'improvisation en postbop. Les
études de cas visentà contribuer à combler cette lacune. Au début, deux trompettistes postbop
influents,Freddie Hubbard et Woody Shaw, sont examinés sous deux aspectsqui semblent caractéristiques
de leur style personnel d'improvisation : leutilisation de sauts d'intervalles inhabituels dans les lignes rapides
jouées par les deuxeux et l’utilisation de modèles récurrents, en particulier dans le solo de Hubbardsur «
Maiden Voyage » (1965) et le solo de Shaw sur « In a Capricornian Way »(1978).
Le saxophoniste ténor Micha
La sélection des musiciens et des pièces pour la base de données du jazz de Weimar suitl'apparition
historique des styles de jazz - du jazz traditionnel et du swing, en passant par le bebop, le cool jazz et le
jazz de la côte ouest, jusqu'au hardbop, au jazz modal et aux nouveaux concepts d'improvisation qui sont
souvent résumés sous l'égideterme « postbop ». De plus, quelques enregistrements de free jazz (Ornette
Coleman)