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Chansons
Aux interprètes
A vous,
A celles et ceux
Pas visé(e)s par l'expression
"les enfants de Pasqua"
Préface 1 : La décision
Des chansons. Plus de cent textes déjà. A force de revoir les notes, voilà
matière à un livre pour la première fois exclusivement chansons. Plutôt que
de sortir douze titres chaque printemps, présenter le résultat en fin de
décennie : c'était un vague projet voici presque dix ans. Il se concrétise.
- A quoi bon, alors que tu écris des romans, éditer ces paroles alors
qu'aucun CD n'est sorti ?...
Certes, je pourrais attendre quelques années - sûrement le temps nécessaire
pour passer régulièrement sur les ondes et au moins un grand succès - puis
profiter d'un intérêt médiatique surmultiplié... Mais là n'est pas ma
conception de l'édition. Ces textes seront publiés s'ils s'insèrent dans l'œuvre
visée. Et pas avant mi-1999, délai raisonnable pour valider l'ensemble,
prendre le temps de vérifier la place de chaque mot.
Ce livre paraîtra donc sûrement avant les premiers enregistrements. C'est
ainsi. Ces sorties ne dépendent pas de moi. Ma part de travail est en partie
réalisée. En partie naturellement, certains de ces écrits seront adaptés à des
exigences particulières...
Novembre 1998
Préface 2 : La démarche
Avant 1997 je n'avais jamais montré le moindre texte court chanson. Avant
il était trop tôt, terminer le premier roman primait et il me fallait encore
observer le milieu musical.
Assedic Blues, Bureaucrate ou Quelques centaines de francs, sorti en juin
1997, était d'abord un pamphlet, avec l'originalité supplémentaire des quatre
formes d'écriture. Avec aussi l'ambition que les 35 chansons intéressent
compositeurs et interprètes. D'abord en rencontrer ! Peu de lieux permettent
ce genre de contacts. D'où l'impératif d'être l'un des huit auteurs
francophones retenus aux rencontres d'Astaffort. Ma production plut
suffisamment à Francis Cabrel, Richard Seff et Jean-François Laffite, me
permit de participer en février 1998 à la session suivante.
Grâce aussi à d'autres rencontres (non organisées) j'ai maintenant un pied
(au moins des orteils) dans ce monde. L'heure de la seconde phase a sonné :
présenter l'ensemble (bien retravaillé !).
Je ne chante pas. Pas l'envie, pas la voix non plus ni la personnalité pour.
J'écris. Je lis et j'écris.
Ne pas interpréter mes textes me permet de ne pas me limiter : au moment
de la création, quand tout vient, mots, phrasé, rythme, embryon mélodique,
l'acteur est certes parfois une image du moi (un jeu du je... comme pour
certains personnages d'un roman) mais plus souvent un assemblage de
détails, une idéalisation, une fusion ou celui/celle qui m'a demandé quelque
chose ou m'a touché au point de dominer toutes les ombres de mon
imaginaire.
Pour des donneurs de leçons, une chanson ne s'écrit pas ainsi, il faut "réunir
auteur, compositeur et interprète, avoir envie de faire quelque chose
ensemble, lancer des idées, ensemble chercher ce que l'on veut faire, et le
faire". Suit souvent la glorification de l'alcool, quand ce n'est pas des
psychotropes...
Si certains plastronnent ainsi, c'est que de nombreux morceaux naissent
ainsi. Ou de manière mécanique (dictionnaire de rimes). Et pour certains, ça
marche (ça se vend). Ça leur suffit, donc ils continuent. "La pensée mise en
commun est une pensée commune"... quand on remplace pensée par
banalité... ne vous étonnez pas de la pauvreté des galettes ainsi fournies.
Seule l'excellence mérite d'être réunie, chacun apportant son domaine.
Appliquer une recette ne m'intéresse pas ; je sauve sur papier des instants de
création, fournis un canevas, traite une idée, et propose le résultat aux
compositeurs et interprètes. En sachant qu'ensuite il peut évoluer. "Toute
poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas
finie, elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale"; une seconde fois
Préface de Léo Ferré.
Février 1999
120 Chansons
Version papier
Des textes souvent en forme féminine : fruit d'affinités plus fréquentes lors
des rencontres.
Pour quel genre musical ? Toute interprétation qui respectera les mots.
A la fin, une œuvre, témoignage historique, peut-être plus pertinent que les
sondages et essais de spécialistes. D'un enfant de Balzac, qui ne se limite
pas à une forme. Comme un ébéniste ne se limite pas aux chaises.
Bien sûr, la chanson, c'est d'abord la musique, une voix et une présence. Et
pourtant, quelques phrases traversent le temps...
Idée d'album jeune public : Les bulles ; L'or du monde entier ; Laver les
toutous ; Quand on sera grands ; Un autre monde ; Le toutou des
chômeurs...
Idée d'album histoires presque ordinaires : C'est tentant ; Les p'tits vieux ;
Irène ; Parti trop tôt ; Les sans-papiers ; Tout arrêter ; L'omelette...
Les Dernières Pierres
Refrain : Les dernières tuiles vont tomber
La grande poutre est courbée
Y'a bien longtemps que des enfants
Ont fait disparaître les fenêtres
Suffit de refaire la charpente
L'assise est bien portante
C'est de la bâtisse bicentenaire
C'est de la vraie pierre blanche dit le notaire
Vingt ans qu'elle est en vente
Sans soin ni locataire
Déjà un mur se fissure
L'eau infiltrée ne s'assèche qu'en été
Refrain
V'la vingt ans que l'Hector est mort
Ses fils partis à Paris
N'ont jamais remis les pieds
Dans ce trou, ce bled ce bourbier ce guêpier
Ça fait deux générations
Presque tous les enfants s'en vont
Une à une nos grandes maisons
N'abritent plus que des lapins en gîtes
Refrain
Un jour de s'agglutiner
Les gens en seront bassinés
Voudront de l'air pur de la nature
Vu que l'Internet va relier toute la planète
Mais est-ce que les pierres tiendront
Jusqu'à cette révolution ?
J'ai peur que des promoteurs
Nous fassent des cages à rupins en parpaings
C'est Tentant
C'est tentant de vouloir rejouer Avec la vie du soir renouer
Après quelques déchéances Rejouer l'adolescence
Pourquoi tout c'qui est passé trop vite
Ne pas essayer d'y donner suite
Oui ne pas au moins essayer
De n'pas ajouter un regret
Voir la vie comme les moins de vingt ans
Puisque vingt ans ne fut même pas
La fin de notre très bon temps
Même si parfois on le prétend
Il était déjà dans la tête
Ce boulot à bientôt s'y mettre
On ne savait pas notre chance
J'ai raté l'adolescence
C'est tentant de vouloir rejouer Avec la vie du soir renouer
Après quelques déchéances Envisager la renaissance
Tout c'qui dans le passé a raté
Pourquoi pas l'aborder autrement
Que d'histoires par timidité
Même pas vu le commencement
J'entends déjà la voix des prudents
Tu sais chaque bon moment n'a qu'un temps
Tu serais regardé dévergondé
Comme un vieux, un vieux pour ces lieux
Reprise couplet 1 (refrain)
Tout c'que les échecs nous ont fait voir
Je vais te dire, c'est tentant de croire
C'était pas souffrance inutile
C'est pour le bonheur d'une fille... Reprise couplet 5 (refrain bis)
Plusieurs Vies
On signe rien, on s'offre des roses
On partage tout et pas grand-chose
Ça dure le temps qu'on s'amuse
Que ça use, que l'un ruse
Et oui, nous vivons plusieurs vies
Une belle histoire, une grande déprime
Et un jour elle revient l'envie
De chercher à l'Amour... des rimes
Notre exigence d'un peu de magie
Ne plaît pas à tout le monde
On sent poindre des nostalgies
Se répandre de mauvaises ondes
C'était l'bon temps, quand les parents
Ou plutôt le chef de famille
Avec un autre chef de sa ville
Fléchait l'avenir des enfants
Mais nous, nous vivons plusieurs vies
Une belle histoire, une grande déprime
Et un jour elle revient l'envie
De chercher à l'Amour... des rimes
La femme, une bonne ménagère
L'époux, un pion au bon salaire
La haine se gère entre quatre murs
Pas comique cette mésaventure
Alors plutôt pas insister Quand Cupidon a déserté
Ça dure le temps qu'on s'amuse Que ça use, que l'un ruse
Oui nous, nous vivons plusieurs vies
Une belle histoire, une grande déprime
Et un jour elle revient l'envie
De chercher à l'Amour... des rimes
Les P'tits Vieux
Quand on s'embrasse
Ils nous regardent
Mais dès qu'on se tourne vers eux
Nos yeux les embarrassent
A quoi pensent
les petits vieux ?
Les p'tits vieux qui jouent aux boules
Là-bas au bout des bancs
Sont-ils heureux ?
Encore à deux ?
Ça veut dire quoi être heureux ?
Aucun jour d'ennuyeux ?
A quoi pensent
les petits vieux ?
Les p'tits vieux qui jouent aux boules
Là-bas au bout des bancs
Je les ai connus grands et ils sont vieux (ou ne sont plus). Les leurres
ne méritent vraiment pas d'être pris au sérieux.
Les Bulles*
J'ai peur des bulles
bulldozers
et des pitbulls
J'ai peur des bulles
zéros pointés sur mes bulle-tins
J'ai peur des bulles
bulldozers
et des pitbulls
J'ai peur des bulles
bulles d'air pointées qui viennent tout arrêter
J'aime les bulles
qui s'envolent
quand soufflent les gamins
J'aime les bulles
doux coussins,
quand je voyage, en recommandé
J'aime les bulles qui me font tourner la tête
J'aime les bulles des soirs de fête
J'aime les bulles qui me font tourner la tête
J'aime les bulles des soirs de fête
J'ai peur et j'aime
Et si un jour la bulle servait à m'isoler ?
Et si un jour le voyage s'achevait à Istanbul-le ?
Quel sera ce monde, des hommes sous bulles
Quel sera ce monde de somnambules
Monsieur Bull, Monsieur Bull, Monsieur Bull,
Monsieur Bull
*Première chanson de l'auteur interprétée en public, c'était à la Music'Hall
d'Astaffort, en première partie de Louis Chedid, le samedi 7 mars 1998, par
Renée-Claude Gaumond, sur une musique de l'interprète associée à Philip
Bayle.
Sa Mélancolie
Dans sa mélancolie
Je lisais un secret
C'est bien sûr indiscret
De fouiner le passé
Mais sa mélancolie
Ne lui est pas passée
Poussé à se confier
Un soir s'est justifié
Il rêve du rivage
Où il l'a rencontrée
Il rêve son visage
Le dessine d'un trait
Dans sa mélancolie
Je lisais un secret
Poussé à se confier
Un soir s'est justifié
Enlacés cœur à cœur
Ils riaient des heures
Refaisaient l'univers
Deux été plus d'hivers
Un jour elle l'a viré
Elle lui a préféré
Un barbu même pas beau
Qui se prend pour Rimbaud
Dans sa mélancolie
Je lisais un secret
Il dit ça va passer
Dit ne sois pas blessée
Comme si encore un jour / Je pouvais accepter
De toujours moins compter / Que ce très grand Amour...
Le Toutou des Chômeurs
L'omelette
C'était de l'Amour
Même si ça n'a duré
Qu'un an et quelques jours
C'était de l'Amour
Même si ça n'a duré
Qu'un an et quelques jours
Partir ?
Un Peu Fou
Parce qu'il est né à Tours
Il se prend pour Balzac
Réincarnation d'un vautour
Qui peut pas dormir sans Prozac
Divagation du mythomane
Qui s'obstine à m'appeler Romane
Il est un peu fou mais je l'aime
Il joue au fou quand germent les problèmes
Il se dit écrivain
Mais boit un peu trop d'vin
Parfois aussi peint, des sapins
Avec des feuilles en écureuils
Les aiguilles c'est des anguilles
Et les troncs toujours des litrons
Il est un peu fou mais je l'aime
Il joue au fou quand germent les problèmes
Il me dit tu m'rends beau
Ma Verlaine t'es ma veine
Avec les étrennes d'un mécène
Nous partirons en paquebot
Nous vivrons sur les quais d'la Seine
Et nous aurons plein de marmots
Il est un peu fou mais je l'aime
Il joue au fou quand germent les problèmes
Il me parle des heures
D'un monde que de chômeurs
D'une allocation à la vie
Que chacun fasse selon ses envies
Lui préfère sa petite galère
Que travailler comme un travailleur
L'or du monde entier
Le livre ? C'est la réflexion qui est en question. Tant que des personnes
s'adonneront à la réflexion, donc souhaiteront lire, le livre existera. Il est
plus menacé par la perte d'envie de lire que génère la déception des navets
que par la technologie. Il ne faut pas décevoir ses lecteurs.
Irène
Le Paradou*
Je rêve du Paradou
D'un éternel mois d'août
Mais si je continue
Ce pays sans avenue
J'n'irai qu'en vacancier
Qui ne peut rien apprécier
Oui certains ont osé
Ailleurs se sont posés
D'un taudis de gadoue
Ont fait un Paradou
De courage et de clous
Ont fait un Paradou
Boire
On aimait boire On pouvait boire
Boire pour voir d'un autre regard
Boire pour ne plus penser lycée
Boire pour draguer sans paniquer
On aimait boire On pouvait boire
On retrouve toujours le village
On va en seconde s'il le faut
La deux ch'faux connaît les virages
J'voulais pas souffler dans l'ballon
Tomber sur de la flicaille
A deux kilomètres du bercail
Ça sentait trop le piège à cons
On aimait boire On pouvait boire
Boire pour voir d'un autre regard
Boire pour ne plus penser lycée
Boire pour draguer sans paniquer
J'ai regardé les policiers
J'ai souri à ma fiancée
Oui je sais j'ai accéléré
Sans penser qu'ils pouvaient tirer
Oui j'ai accéléré
Douze fois ils ont tiré
On aimait boire On aimait boire
Du noir en profiter
Trois fois ils ont tué
On aimait boire On pouvait boire
Oui j'ai foncé
Et cette histoire
Je ne peux que la revoir
Du matin aux cauchemars
Le Vent
Il pleut
Si seulement
C'était que de l'eau
Fait beau
Si seulement
On pouvait bronzer
Le vent
Bien trop souvent
Contre nous se lève
Et oui
Tout c'qu'ils rejettent
Retombe sur quelqu'un
Alors ?
Ne plus sortir ?
Et l'air qu'on respire !
Si seulement
Rien qu'une année
Le vent
Pouvait s'arrêter
Ici on pleurerait pas
Les pollueurs
Poésie ?
"La poésie, c'est mettre de la nuit en lumière"
Jean Cocteau
L'agence
Venez à l'agence
On a quelqu'un pour vous
C'est votre jour de chance
On a quelqu'un pas loin
Quelqu'un de très très bien
Qui s'ra aux petits soins
Venez à l'agence
Oui y'a quelqu'un comme vous
Quelqu'un qui comme vous
Aime les grandes balades
Aime la mer les vacances
Et la rigolade
Oui quelqu'un qui comme vous
Aime la tolérance
Les tête-à-tête l'humour
Et rêve au grand Amour
Oui quelqu'un qui comme vous
La douceur la beauté
Les chats les chiens le thé
Et les soirées télé
Allez venez venez
C'est votre jour de chance
Allez venez venez
C'est la concurrence
Venez à l'agence
C'est vraiment pas cher
Et c'est l'bonheur derrière
Allez ça vaut le coup
Bien sûr pas d'urgence
Mais aidez la chance
Venez à l'agence
Oui y'a quelqu'un pour vous
Quelqu'un qui comme vous
Aime Johnny le ciné
Le sport les animaux
Les bons mots les marmots
Oui quelqu'un qui comme vous
Aime la jouissance
La bière l'expérience
Et le RC Lens
Oui quelqu'un qui pour vous
Aime vider les égouts
Les p'tits plats Canigou
Et même Michel Sardou
Venez à l'agence
C'est notre grande chance
Tout le monde est pressé
Plus l'temps de tergiverser
Venez dans le fichier
Il suffit de payer
Venez à l'agence
C'est notre jour de chance
Il faudrait
Laver les toutous au mois d'août (bis)
Il faut
Laver les toutous au mois d'août (bis)
Fifille à Papa
Papa a de l'argent
Fifille veut faire vedette
Papa connaît des gens
Influents qu'on achète
La fifille elle sera
Une grande interprète
Sa belle voix s'y prête
Sûr elle triomphera
Fifille fière de dire j'ai
Déjà un producteur
Aussi un manager
Aussi un éditeur
Papa est producteur
Et tout le reste aussi
Il est son serviteur
A tout il l'initie
Quand on l'a le fric
On allonge les briques
Et s'ouvrent des portes
Fifille se croit très forte
Fifille est bien partie
Elle a déjà gagné
Oui un vrai premier prix
Il faut le souligner
Tout le monde doit taire
Les sifflets du public
Papa fait des affaires
Avec bien des caciques
Et pendant ce temps-là
C'est la case galère
On chante a capella
Pour que ça coûte moins cher
Quand on l'a le fric
On allonge les briques
Ça entraîne des marchands
Ils croient que ça donne du talent
Des fifilles à papa
Et aussi des fistons
De plus en plus y'en a
Loi du fric du piston
Bien des pères millionnaires
Font plaisir aux enfants
Vanité ordinaire
Ils vont tout triomphant
Quand on l'a le fric
On allonge les briques
Ça entraîne des marchands
Ça ne donne pas du talent
Phrase d'introduction :
L'Amour qu'on rêve, et c'qu'on vit
(cela) Nous donne envie, d'Amour parfait
Français
Les Noix
Y'en avait plein sur l'arbre
Des noix
C'était en septembre
C'était dans un mois
Qu'elles devaient tomber
Qu'on devait se régaler
Y'en avait plein sur l'arbre
Des noix
Mais dizaines par dizaines
Elles disparaissaient
Notre maraudeur
Venait toujours aux mêmes heures
Fallait-il tuer l'écureuil
Ou des noix faire son deuil ?
Y'en avait moins sur l'arbre
Des noix
Par terre on les comptait
Les coquilles vides
Tu en penses quoi toi ?
De l'écureuilicide ?
Faut-il tuer un écureuil
On des noix faire son deuil ?
Sur le grand arbre des voisins
Aussi
Il passait chaque matin
Eux ont des fusils
Gueulèrent du balcon
On a sauvé la saison
Oui on aura des noix
Mais de les manger pas de joie
Sous les Draps
Quand tu la regarderas
Et te demanderas
Ce que tu fais là
T'auras que le choix
Tricher / Partir
Et quand tu me reviendras
Que t'ouvriras tes bras
J'te demanderai pourquoi
Ce que t'attends de moi
Est-ce l'avenir ?
Jeunesse se redresse
Trop de messes blessent
Trop de promesses
Qui tiennent en laisse
Jeunesse se redresse
Seule la paresse
Nous intéresse
Plus de détresse
C'est notre sagesse
Délit de faciès
Absence de tendresse
Prouesses sous ivresse
Que de maladresses
De mauvaises adresses
Seule la paresse
Nous intéresse
Plus de détresse
C'est notre sagesse
Comme toutes jeunesses
On joue fait la moue
On les caresse
Les rêves d'Amour
Et vive l'humour
Partie la traîtresse
Revient la tristesse
Les belles princesses
Aiment la vitesse
Aiment la vitesse
On oublie que
Seule la paresse
Nous intéresse
Plus de sagesse
C'est la détresse
Et tout recommence
Sur les traces d'Ulysse
Mendès de l'Amour
Suivant la déesse
À l'âme poétesse
Le lys sans tristesse
La déesse poétesse
Petit Abruti
Petit abruti, j'te montre du doigt
Parce qu'avec ta nasillarde voix
Tes grosses nazineries, tu déverses sur nos vies
Des tas d'ecchymoses
Petit dégarni, je lutte contre toi
Pour que dans cinq dix ans de ça
On puisse encore dans c'pays, parler de démocratie
Et rire de ta névrose
Moi je viens de Dreux et des affreux entre eux
Ne jurent que par toi
D'un milicien qui fait jouer des mains
Et engrange des voix
Ils rient des fours en rêvant de leur retour
Petit d'jà moisi, je t'entends gentil
Sous le masque du type courtois
Avec quelques salades, des poses bon camarade
Des démocrates se soudoient
Petit dégarni, tu t'vois en kaki
Tu te dis je fais le poids
Dehors les hybrides, d'abord on intimide
Ce pays faut qu'on le nettoie
Je viens de Vitrolles et des banderoles affolent
Ils le voient déjà roi
Le milicien qui fait jouer des mains
Et engrange des voix
Ils rient des fours en rêvant de leur retour
Dans Le Penombre où tu rues
Petit abruti m'entends-tu ?
Devant toi on va pas s'aplatir (bis)
Parodie naturellement. Je touche au patrimoine musical national mais le sujet le méritait. Parodie
engagée de Petite Marie, signé Francis Cabrel, 1977.
Le Post-it
Un catalogue traînait
Tout en le regardant
Elle est venue la grande idée
Jouer au... représentant
Et depuis
J'ai un amant
Et depuis
Moi seule sais
Le côté charmant
De ces deux couples pressés
Où chacun va chercher ailleurs
Des heures meilleures
C'est la Vie
Il disait
Je t'aime
Pour la vie
Je répondais
Moi aussi
Moi aussi
On dit tous
Je t'aime
On ajoute
Bien souvent
Pour la vie
C'est ainsi
Il a crié
T'as pas le droit
T'avais promis
Nous on s'aime
Pour la vie
Toute la vie
Qu'auriez-vous fait
Que faites-vous
Dans ces cas-là ?
Moi j'ai souri
C'est la vie
C'est la vie
On s'aime bien
On s'aime moins
On s'habitue
On s'aime plus
C'est la vie
C'est la vie
Moralité
Méfiez-vous
Des hommes
Qui aiment les armes
On a juste déconné
C'est parce que les cloches sonnent
Que tu m'prends pour une conne
Hier, je t'ai espionné !
60 000 décès par an à cause du tabac, le chiffre montera à 160 000 par
an en 2025. Estimations.
- Ça vous dérange si je fume ?
- Si vous fumez dehors, loin de moi, c'est dommage pour vous.
Partout Pareil ?
C'est partout pareil !
Certains ajoutent
A part le soleil
C'est partout pareil !
A l'entrée des supermarchés
Un peu partout supercheries
Bien à l'écart les porcheries
Et en banlieue les coups foireux
A part le soleil
C'est partout pareil !
Vaut mieux être riche
Et en bonne santé
La vie ça dépend de l'argent
Que t'as en trop Ou que t'as pas
Des gens qui t'aident quand ça va pas
Et du nombre d'heures au moteur
C'est partout pareil !
Répondent aux rêveurs
Ceux qui voient la vie
Avec des œillères
Il serait temps que tu te réveilles
Ailleurs crois pas qu'ce soit meilleur
Que tu sois comme on t'a appris
Car demain ce sera comme hier
C'est partout pareil ?
Et non y'a encore Des coins de ce pays
Sans la pollution Des bastions de la création
Où l'on peut se rouler dans le foin
Manger de vrais œufs du vrai pain
Et courir après les lapins
La France c'est pas partout pareil (ter)
Sans la Moindre Ruse
Et si l'Amitié m'amuse
Et me rend muse
C'est que j'en use
Sans la moindre ruse
Et si l'Amitié m'amuse
Et me rend muse
C'est que j'en use
Sans la moindre ruse
Et si l'Amitié m'amuse
Et me rend muse
C'est que j'en use
Sans la moindre ruse
Septembre
Septembre
Comme chaque année
Les dernières mirabelles
Sont pour un festin
Comme chaque année
Sur les sacs des poubelles
S'acharnent des chiens
Fin d'été
Comme chaque année
Des gens qui se disent bien
L'ont abandonné
Sur le chemin
L'animal encombrant
Puant ou trop grand
Septembre
Comme chaque année
Au village quelqu'un
En gardera un
Quant aux autres
On peut pas les laisser
Saigner le poulailler
Miroir
Miroir Miroir
Je te le dis
Ce soir
Je serrerai
La plus belle / La plus belle
Miroir Miroir
Tu es le seul
A le savoir
Ce soir
Je l'aurai / Mon échelle
Je suis Rastignac
Aux pieds de Paris
La réussite
Elle passe
Encore par / Certains lits
Moi ce qu'il me faut
C'est la une des journaux
Pour décrocher le gros lot
Chez Sony Polygram ou Chandelle
Gallimard Vanneaux ou P.O.L
J'ai plus le temps
D'attendre le talent
Si je veux être signé
Si j'veux être publié
Il faut me promener
Enlacé à une fée
Ophélie Winter a déjà son chanteur
Claudia Schiffer son prestidigitateur
Les plus belles cibles sont rarement accessibles
Où en sont Vanessa Laetitia Casta
Patricia Kass Axelle Red Fabian Laura
J'ai plus le temps / D'attendre le talent
Si je veux être signé / Si j'veux être publié
Il faut me promener / Enlacé à une fée
S'il le faut je serai pas regardant
Sur la beauté ni le talent
Pourvu qu'on m'voit sur les photos
Allez va même pour gigolo
De Françoise Verny ou Sagan
Moi ce qu'il me faut / C'est la une des journaux
Pour décrocher le gros lot
Chez Sony Polygram ou Chandelle
Gallimard Vanneaux ou P.O.L
Et si c'est nécessaire
Je saurai bien y faire
Avec Barthez ou Platini
Puisque Johnny est pris
Mais bon pour quelques nuits...
J'irai même jusqu'en Italie
Pour y subjuguer Dugary
Où jusqu'à Astaffort
Paraît on y trouve le confort
Moi ce qu'il me faut
C'est la une des journaux
Jouant aux cerceaux avec Sophie Marceau
Ou aux avions avec Céline Dion
A cheval avec Philippe Val
C'est vrai que ça ferait mignon
Un bécot avec Francis Cabrel
Ou sous une ombrelle avec Gilbert Bécaud
Miroir Miroir / Je te le dis / Ce soir
Je serrerai
Une une / des journaux
Au Nom du Che
Au nom du Che
Des écorchés
Se sont fâchés
Folles chevauchées
Au nom du Che
Vitrines brisées
Voitures brûlées
Sacs arrachés
Au nom du Che
Plus de péchés
Quelle aubaine
La guérilla urbaine
Au nom du Che, tout doit changer
Mais c'est pour les p'tites gens l'danger
Ricane l'infâme fossoyeur*
Et les receleurs font leur beurre
Au nom de Che, tout doit changer
Mais combien de petits branleurs
Du Che connaissent plus que le béret
Cette image récupérée
Johnny, James Dean
Et Marylin
Le même marché
Que le beau Che
Le nom du Che
Ils l'ont renié
Au nom du Che
Fric empoché
L'union sacrée
Dès qu'ils peuvent se sucrer
Le nom du Che, n'a rien changé
Leurs drapeaux sont, effilochés
Le nom du Che, bien amoché
Mais à l'oublier y'a danger
Le nom du Che, n'a rien changé
Leurs drapeaux sont, effilochés
Le nom du Che, bien amoché
Mais à l'oublier y'a danger
* Fossoyeur : terme pris dans sa signification figurée et littéraire : personne
qui travaille à la ruine de quelque chose.
Ce quelque chose étant naturellement la démocratie. Et L'infâme fossoyeur,
vous l'avez reconnu. Même masquée la bête immonde du ventre toujours
fécond se reconnaît. Quand on veut la reconnaître.
Pour le Fric
Pour leur fric / Sous peine d'être un fils maléfique
Vu qu'un cahier c'est pas gratis
Fallait que les notes dépassent dix
Pour le fric / A dix-huit ans à la fabrique
Remis à plus tard l'onirique
Pas de tour du monde, d'Amérique
Pour le fric / De madame à entretenir
Pas l'temps d'écouter la musique
Tout pour le compte à bien garnir
Pour le fric / Réclamé par les garnements
Je suis resté énergique
Toujours cet as du boniment
Pour le fric / Qu'aux p'tits enfants on s'doit d'donner
Entre badiner et m'acharner
J'ai pas joué l'excentrique
J'ai bossé j'ai bossé
Tout est aux héritiers
Même la maison
Usufruitier / Un vieil arbre qu'on abattrait bien
Pour faire autre chose du terrain
J'ai bossé j'ai bossé
Et ces petits-enfants
Disent tout riant
Nous travailler ? / Nous n'en voyons pas le besoin
De tes rentes nous vivons très bien
J'ai bossé J'ai bossé
Allez je vous l'avoue / Je suis jaloux
Si je leur avais rien donné
Serraient là à me cajoler
Alors vous qui bossez / Ecoutez le conseil
D'un con beaucoup trop bon / Allez Profitez-en
Un autre monde
Des larmes
Enormes comme des noyaux de cerises
Et des bleus
Hurlement, dès qu'on effleure la chemise
Et tout ça / Pour deux euros et quelques centimes
Refrain : A cet âge
Trois ans de plus / Trois ans de moins
C'est un autre monde
P'tit môme
Trois ans de moins que celui qui a dit
Tu donnes ça
Tous les matins sinon c'est ta fête
T'as compris / C'est la loi du plus fort, plus de tête
Refrain
Des méchants
A mon école aussi il en venait
Mais le grand
Qui profitait de ses centimètres
Les voyait / Les dix doigts de monsieur le maître
Refrain
Te donner
Les deux euros et quelques centimes
Que tu puisses
Chaque matin satisfaire ces crétins
C'est de toi / Faire une légitime victime
Refrain
La ville
Moi aussi parfois me terrorise
Décidé
A mon patelin on pose nos valises
Et en juin / On ira cueillir des cerises
L'Amour
Ça rime à quoi l'Amour / Si t'es pas prêt à mourir pour
Trois quatre whiskies
Et puis oublie
Quelques regards
Et ça repart
Trois jours d'ennui
Et vive la vie
Demain samedi
C'est beau la nuit
Ça rime à quoi l'Amour / Si t'es pas prêt à mourir pour
Trois quatre whiskies
Et des larmes
C'est un drame
Une fin de vie
Des mois d'ennui
Et rien derrière
Le deuil t'enterre
Nuit après nuit
Ça rime à quoi l'Amour / Si t'es pas prêt à mourir pour
J'ai tellement cru en ta parole
Qu'elle te vole ton auréole
Je ne veux pas de cet échec
De mes certitudes les obsèques
Ça rime à quoi l'Amour / Si t'es pas prêt à mourir pour
Alors on va souffrir, maigrir
S'amoindrir avant de s'attendrir
Revivra l'éternelle parole
Jamais l'ange rebelle ne s'envole
Ça rime à quoi l'Amour / Si t'es pas prêt à mourir pour
Une Femme
Je ne sais pas
Ce que je veux
Et pourtant, je suis là
Elle est là, la grande Artiste
Là pour chanter la vie
Changer vos vies
Payée pour faire rêver
Égayer les yeux tristes
Je ne sais plus Ce que je veux )
Eh oui, Je suis, Une femme ) bis
Je sais, que trop
Ce que tu veux
Et bien sûr, tu es là
Tu as même payé ta place
Mais tu n'es pas du public
Tu ne vas pas pleurer !
Je ne vais pas crier !
Ce soir, je veux chanter
Je ne sais plus Ce que je veux
Allez oubliez cet aveu
Ce soir fini ce petit drame
J'ai la force, je suis Une Femme
Comment chanter l'homme idéal
La femme sentimentale
Comment vous emmener sur une île
Quand deux yeux fusillent
Comment être sur scène
Et écrire le scénario
Eh oui je sais ce que je veux
Eh oui une Femme sait ce qu'elle veut
Sur scène et l'écrire Le grand scénario
L'écho des Cœurs
L'Amour Fou
Les Formes
Mon corps se transforme
J'étais enfant y'a pas longtemps
Dans le regard des grands
Je vois l'envie de mes formes
Hier, dans mes souvenirs
J'me suis dit ça, peur de l'avenir
Tant de choses nouvelles
On les dit belles mais cruelles
Y'avait la maladie
Et le retour des interdits
On voulait profiter
Les facilités nous agitaient
Ton corps se transforme
T'étais enfant y'a pas longtemps
Dans le regard des grands
Tu vois l'envie de tes formes
Tu as déjà compris
Tu fais comme si tu voyais rien
Tu veux quelqu'un d'épris
Pas pressée tu sais que tout vient
Comme y'a plus d'interdits
Plus d'envie de tout transgresser
Tu sais que tu grandis
Qu'ça sert à rien de se tracasser
Le corps se transforme
On s'en aperçoit souvent
Mais c'est à quinze ans
Qu'il prend les formes
Seize Ans
Refrain : Seize ans, tu veux en profiter
Du premier été sans parent
Premier été de Liberté
Avant-goût de Majorité
Seize ans, éprise de Liberté
Allergique aux banalités
Oui je l'étais, ça me démangeait
J'ai continué, à déranger
Aujourd'hui entre toi et moi
Je vois que des histoires d'Amour
Quelques histoires de grands Amours
Pour relativiser tout ça
Refrain
En l'an 2000, des programmes informatiques (et non des ordinateurs) agiront comme si nous
étions 1900. Parmi la classe politique, des petits ordinateurs (ou petites ordinatristes) en
feront de même : mépris des minorités, glorification du mariage...
L'arithmétique posa déjà problème en 1999. Prenons une région avec 60 élus sous l'étiquette
droite et 60 avec celle de gauche, plus des frontistes. Lors de la première élection du
président, Charles Millon négocie avec le FN ; il est exclu des différents regroupement de la
droite ; invalidé pour négociation à un moment où les tractations étaient interdites, une
deuxième élection du président de région se prépare. Et surprise, presque à l'unanimité, on
entend à droite : il faut élire le doyen d'âge, justement de droite. Sur les ordinateurs de droite
la soustraction est inopérante ! 60 - 1 = 60 !
Rien qu'une soustraction posa problème en 1999, préparons-nous à tout en 2000.
P.S. : la dernière relecture de ce livre se terminant en avril, impossible de commenter
additions et soustractions des Européennes.
Je Te Le Dirai Un Jour
Je t'aime, je te le dirai un jour
En attendant
Chacun sa petite vie
Avec les p'tits soucis
Tout le reste et le pain quotidien
Auxquels on pense chaque matin
Je t'aime, je te le dirai un jour
Mais vient toujours
Au moins un importun
Quand j'vais prendre ta main
Est-ce que l'Amitié serait suspectée
Dans ton quartier et dans le mien ?
Je t'aime, je te le dirai un jour
J'me le promets
Depuis combien d'années !
Est-ce mon besoin de rêver ?
De croire connaître quelqu'un
Avec qui enfin je serai bien
Je t'aime, je te le dirai un jour
Mais je suis qui
Pour toi qui toujours dis
Ma chère meilleure amie
La marraine de ton premier enfant
Pas la reine au regard innocent
Complémentarité
Je riais de l'histoire
Racontée au dortoir
Ce coup d'épée qui nous sépare
D'un côté l'homme, très loin la femme
Et faut se retrouver
Pour vivre la vie rêvée
Mais depuis cet été
Que je t'ai rencontré
Ce mot que d'aucuns glorifient
J'ai compris ce qu'il signifie
Complémentarité
La complémentarité
Tu es ma moitié
Zeus nous avait séparés
On s'est retrouvé
C'est la vie rêvée
Certains rient au dortoir
Quand je raconte l'histoire
Du coup d'épée qui nous sépare
D'un côté l'homme, très loin la femme
Et faut se retrouver
Pour vivre la vie rêvée
Car depuis cet été
Que je t'ai rencontré
J'ai compris ce qu'il signifie
Ce grand mot que l'on glorifie
Complémentarité
La complémentarité
Tu es ma moitié
Zeus nous avait séparés
On s'est retrouvé ... C'est la vie rêvée
Si Tu Hésites
Il me dit je t'aime [Elle]
Mais y'a un problème
Dans ma vie y'a quelqu'un
Quelqu'un de très très bien
La mère de mes enfants [le père]
On se connaît depuis dix ans
Si tu hésites
Si tu préfères l'ombre au soleil [Si tu apprécies l'ennui]
Reste avec elle [lui]
Il me dit je t'aime [Elle]
Mais comprends-moi aussi
C'est compliqué la vie
Elle aussi je l'aime [Lui]
Elle est si gentille [Il est si attentif]
Si gracile si docile [Et toujours positif]
Au refrain
Il me dit d'attendre [Elle]
De toujours être tendre
Qu'un jour il choisira [elle]
Et qu'avec moi vivra
Nous aurons des enfants
Des chiens des chats persans Au refrain
Je veux pas briser le bonheur
Mais si je suis dans ton cœur
C'est qu'y'avait de la place
L'Amour a de l'audace
Viens, accours sans remords
Ou poursuis ta p'tite mort Au refrain
Si pour toi, j'suis pas la plus belle [j'suis qu'un passe-ennui]
Si tu hésites reste avec elle [lui]
Les Papy-Boomers
Des Rêves
Je dribble je marque
Comme Roger Milla
Et je danse
Je danse la Milla
Te Revoir
J'ai eu envie de te revoir
Des tas de fois, pas que des soirs
Je n'osais pas, le premier pas
Et samedi dans cette gare
C'est par hasard que nos regards
Se sont reconnus, se sont mis à nu
Et samedi dans cette gare
Nous avions chacun notre histoire
Un grand bonheur, entre les douleurs
J'ai eu envie de te revoir
Des tas de fois, pas que des soirs
Je n'osais pas, le premier pas
Quand en retard arriva le train
On s'est présenté les gamins
On s'est dit ils ont le même teint
Je me suis dit, est-il trop tard
Il était temps, de se dire bonsoir
Va-t'on compter sur le hasard ?
J'ai eu envie de te revoir
Des tas de fois, pas que des soirs
Je n'osais pas, le premier pas
Tes yeux luisaient des mêmes pensées
Ni toi ni moi n'avons cédé
Encore une fois on fut très fiers
Encore une fois on fut trop fiers
Mais comment l'aider le hasard ?
Attendre les vacances scolaires ?
Oui j'ai envie de le revoir [la]
Des tas de fois, pas que des soirs
Je n'ose pas, le premier pas
Parti Trop Tôt
Je n'étais pas toujours là
Quand t'avais besoin de moi
Tu disais toujours "me v'la"
Quand j'avais besoin de toi
Tu parlais tu riais peu
Est-ce que tu étais heureux ?
La question je te la posais
A chaque fois tu m'embrassais
Refrain : Tu es parti trop tôt
Mes yeux affolent le pluviomètre
J'peux pas l'admettre
T'étais pourtant costaud
Bien sûr l'espérance de vie
C'est de la statistique
Rien ici n'est logique
Mais je tenais tant à ta vie
On avait tant de projets
En juillet comme chaque été
On devait se retrouver
C'était le mois réservé
Refrain
Accroupie devant le berceau
Ton p'tit fils c'est ta copie
La vie ne tient qu'à un vaisseau
Il ne dira pas papy
La nuit des sueurs me réveillent
Un bruit mon cœur s'enraye
Tu viens de frapper à la porte
Il faut que je suis forte
Refrain
La petite âme du pauvre pécheur
La petite âme du pauvre pécheur
Monsieur le curé s'en occupait
Monsieur l'curé regardait pas l'heure
Chez le pauvre pécheur restait souper
Soutane relevée / Soutane au vent
Monsieur le curé à bicyclette
Ou en pétrolette
C'était avant / C'est plus que de la publicité
Aujourd'hui faut un événement
Un baptême ou un enterrement
Pour déranger monsieur le curé
Tous les déplacements sont facturés
Soutane relevée / Soutane au vent
Monsieur le curé à bicyclette
Ou en pétrolette
C'était avant / C'est plus que de la publicité
Pour la petite âme du pauvre pécheur
La télévision fait de son mieux
Et quand pauvre pécheur s'prend pour Dieu
Il veut passer au sermon du vingt heures
Zola, héros d'une marche triomphale vers la justice et la vérité,
"J'accuse..." le cri du cœur d'un pays pour la réhabilitation du
capitaine Dreyfus... L'histoire, revisitée, se passe parfois ainsi.
Mais Zola suscita la haine des antidreyfusards, Zola affronta les
menaces, les injures, fut condamné à la prison, dut s'exiler en
Angleterre...
Et le 29 septembre 1902, Zola est retrouvé mort asphyxié dans sa
chambre. Un accident selon l'enquête...
Sentimentale
Sentimentale
Trop d'hommes comme tu dis
Toujours pressants avant
Et après c'est du vent
Sentimentale
A ces rencontres-là
Perdu ton air jovial
Un peu de ton éclat
Sentimentale
Ne crois plus au "Je t'Aime"
Mais l'premier qui t'le dit
Tu crois qu'c'est pour la vie
Sentimentale
T'oublies tous les problèmes
Et te v'la aux urgences
Tu n'as pas eu de chance
Sentimentale
Trouvé ton idéal
Mais c'était chez Stendhal
Il avait l'âme loyale
Sentimentale
Oh ça te fait si mal
Ces hommes qui ne voient en toi
Qu'une étoile qu'on emballe
Sentimentale
Les hommes t'ont dégoûtée
Mais ne plus y goûter
Tu sais que c'est risqué
Oui c'est risquer
De passer à côté
De celui qui s'ra ton Graal
Un enfant de Stendhal Sentimentale...
Une Chaîne de Vélo
Pour tout bijou
Une chaîne de vélo
Volée bien sûr
Une chaîne de vélo
Autour du cou
Au gr and casting
Des employeurs
A peine devant
Le recruteur
Hurlait au suivant
Pour tout bijou
Une chaîne de vélo
Volée bien sûr
Une chaîne de vélo
Autour du cou
Quand mes papiers
Les policiers
Les exigeaient
Savaient toucher
Ils rigolaient
Disaient c'est bien laid
A la télé
Je suis fêtée
Et la chaîne de vélo
Fait intello
Comme c'est rigolo
Pour tout bijou
Une chaîne de vélo
Volée bien sûr
Une chaîne de vélo
Autour du cou
Liste Rouge et Petit Bois
Elle : Pourquoi t'être mis sur liste rouge
Je vérifiais tous les départements
Folle du Minitel
Tu devais bien te douter qu'un jour
Tu me manquerais au point
De tout te pardonner
Lui : Pourquoi n'être jamais venue au bois
Je m'y promenais chaque six du mois
Ah ! Tu te souviens
La neige, le six de ce janvier-là
Ah ! Ça fait bientôt quinze ans
Dix que je t'y attends
Elle : Tu sais j'ai eu une fille
Avec un gars
Qui te ressemble
Qui te ressemble, juste de loin
Lui : Tu sais j'ai eu un garçon
Avec une fille
Qui te ressemble
Qui te ressemble, juste de loin
Elle : Et maintenant ?
Lui : Et maintenant ?
Elle : Et demain ?
Lui : Et demain ?
Elle : Que vas-tu faire ?
Lui : Que vas-tu faire ?
Se Former
Faut travailler
Ou faut s'former
M'a informé
Le conseiller
Trop débraillé
Chez un patron
Déguenillé
C'est jamais bon
J'ai dit d'accord
Pour vos conneries
J'prends poterie
Dans le Vercors
Le conseiller
Au nez m'a ri
Puis l'air furieux
Soyez sérieux
Faut un métier
Qui soit demandé
Sur le marché
Du genre grutier
Informatique
Gardiennage
Robotique
Jardinage
Faut un métier
Qui soit demandé
Sur le marché
Faut le rabâcher
Sois motivé
Fais de ton mieux
Sinon tu peux
Toujours rêver
Faut travailler
Ou faut s'former
M'a confirmé
Le conseiller
Moi j'avais choisi poterie
J'aurais vendu sur les marchés
Ils ont dit c'est rêverie
Les biens payés pour nous ficher
Je vais sur les marchés quand même
J'ai créé mon activité
Ça s'appelle essayer de chanter
J'essaye et oui A force même j'aime
Un tour et un four c'est plus cher
Et moins léger qu'une guitare
Faut du pas lourd sur la route
Je sais rimer qu'avec déroute
J'essaye de gagner ma croûte
Ça ne marche qu'en juillet et août
Paraît je suis un saisonnier
Dans les stats chez le conseiller
Assis par terre, bord du trottoir
Je me cherche un répertoire
Pour l'instant j'ai cette complainte
Du jeune appelé à se former
Depuis que tu es là
Terminées les migraines
Les heures gangrène
Que le tranxène égrène
Tous les petits soucis
Me passent sous les talons
Comme tout s'est adouci
Magie de l'Apollon
Depuis que tu es là
C'est fête foraine
Oui je suis ta reine
Enfin sereine
Pas de mots assez zen
J'en moule de nouveaux
Trop de femmes pour faire beau
Ont... t'ont dit je t'aime
Depuis que tu es là
De whisky plus un doigt
Dans mon Coca-Cola
Et plus de Tequila
Mon corps s'est remis d'accord
Avec le quotidien
Et ce nouveau décor
C'est ta main qui le tient
Depuis que tu es là
Même quand tu es loin
En moi y'a ta présence
J'ai fais le plein d'essence
Avril 1999.
Vive la paix. Non aux bombardements... Ont-ils conscience, celles et
ceux scandalisés et opposés aux interventions militaires, d'ainsi
soutenir avec les coupables d'une épuration ethnique ?
Quand toutes les solutions diplomatiques ont échoué, quand les
oppresseurs n'ont respecté aucune de leurs précédentes promesses, le
droit ne peut s'appliquer qu'avec la force. L'être humain est ainsi, il lui
faut parfois la contrainte pour reconnaître le droit. Sinon la force sans
le droit prospère et ensanglante une région puis le monde. Il fat
souvent répéter cette réalité.
Sa Yourcefeur
C'était une erreur
Tu n'es pas ma Yourcefeur
Ravi du mystère
Il retournait s'asseoir par terre
Les filles les plus belles
Les invitait à danser
Toutes c'était pareil
Le mot inventé balancé
J'étais prévenue
Le soir où je suis venue
Il a insisté
Ça me plaisait de le tester
Tu es ma Yourcefeur / La beauté et le savoir
La fille mi Claudia Schiffer / mi Marguerite Yourcenar
Je suis sa Yourcefeur / Sa bastille du bonheur
Mi Schiffer mi Yourcenar / La beauté et le savoir
C'est pas une erreur
C'est bien toi ma Yourcefeur
Finis les mystères
Je n'irai plus m'asseoir par terre
Les filles les plus belles
Elles nous regardent danser
Plus rien n'est pareil
Certaines sont toutes bouleversées
De la jalousie
S'entend à des tons moqueurs
V'la la Yourcefeur
La chipie qui l'a ébloui
Je suis sa Yourcefeur / Sa bastille du bonheur
Mi Schiffer mi Yourcenar / La beauté et le savoir
L'Alcool
L'alcool me monte vite à la tête
Je passe de pompette aux banquettes
Je vois jamais la fin des fêtes
J'sais pas résister aux liqueurs
Ça me fait boum boum dans le cœur
J'oublie les moqueurs les douleurs
On dit elle sait plus ce qu'elle dit
A chaque verre mon sac se vide
Un peu de morbide un peu perfide
L'alcool me monte vite à la tête
Je passe de pompette aux banquettes
Je vois jamais la fin des fêtes
Bien sûr des mecs en profitent
Plus subite sera sa cuite
Plus facile sera la suite
Mais j'suis toujours assez lucide
Pour répondre, c'est moi qui décide
Pas plus d'un ou deux doigt(s) cette fois
L'alcool me monte vite à la tête
Je passe de pompette aux banquettes
Je vois jamais la fin des fêtes
Je chante à la gloire du liquide
Ronde la sylphide des vignerons
Et toute la nuit nous chanterons
Mais la boisson, pas ma passion
C'est juste plus facile d'être soûle
Quand on est seule dans la foule
L'alcool me monte vite à la tête
Je vois jamais la fin des fêtes...
* Un vers peut gêner des interprètes, il peut être remplacé par :
Je bois mais j'sais encore pourquoi
Couvent et Semelles de Vent
Une vie de couvent
Je lis et j'écris
Protégée des vents
Protégée des cris
Et personne ne sait
Où je me terre
Durant ces accès
De vie ascètaire (ou solitaire si l'interprète préfère)
Mais il vient un soir
Où revient l'envie
De changer de vie
Près de vous m'asseoir
La fille de scène
Enfile sa dégaine
Tout se déchaîne
Je vous entraîne
Une fille de couvent / Et une / Aux semelles de vent
Une vie de couvent
Je lis et j'écris
Protégée des vents
Protégée des cris
Une fille de scène
La dégaine indienne
Qui se déchaîne
Elle vous entraîne
Une fille de couvent / Et une / Aux semelles de vent
J'aime les extrêmes
Mon équilibre
Poèmes et Bohème
Et toujours libre
Imiter l'Idole
Et vous ?
Que faites-vous ?
Réfléchissez.
Pensez pas forcément comme moi.
Je ne suis ni ton roi ni ta voix.
Juste un éclaireur.
Qui évite quelques erreurs.
Les partisans d'une société de compétition effrénée ont tout intérêt à
sponsoriser le football (plutôt que la littérature par exemple), à
présenter les sportifs en modèles : un monde avec peu d'élus, des élus
vénérés, aurifiés. Pour entrer dans cette élite, il faut être prêt à tout,
donc bien sûr à se doper. C'est la performance qui compte, pas le
moyen d'y arriver.
Ce monde-là, il faut désormais le préciser, on peut le refuser. Et très
bien en vivre !
La belle âme
Le faciès fin et rieur
Le corps qui sait se mouvoir
Des plaisanteries en série
Je me laisse tout le temps avoir
A ces signes extérieurs
A la minute je m'enflamme
Je suis sûre de l'avoir rencontrée
La plus belle âme de la contrée
On me dit c'est de ton âge
Cet âge des enthousiasmes
D'envies de vivre les phantasmes
Les grandes joies les grandes peines
Les toujours qui durent la semaine
A la minute je m'enflamme
Je suis sûre de l'avoir rencontrée
La plus belle âme de la contrée
La beauté et la belle âme
J'irai jusqu'au Royaume de Siam
Si c'est mon destin de femme
Mais je veux te rencontrer
Toi beauté à la belle âme
Mortelle Saison
Les Nuages
La tête en l'air
On s'était cogné
On regardait
Le même nuage
Les têtes-par-terre
Tous ces résignés
Nous excédaient
Tous des sauvages
Le même âge / La même passion des nuages
C'était le lycée
Ah les belles années
Assis par terre
On lisait des vers
Sont tous là-haut
Y'a Arthur Rimbaud
Charles Baudelaire
Et Apollinaire
Le même âge / La même passion des nuages
Toujours toujours
Nous vivrons là-haut
Premier qui revient
Est un bon à rien
Toujours toujours
Nous rirons des veaux
Ils se croient bien
Ne sont que des terriens
Le même âge / La même passion des nuages
Déjà huit ans
Cette dernière soirée
Très tendrement
Je l'ai regardée
Elle avait ri
T'es un bon ami
Mais trop collant
Et t'es un perdant
Le même âge / La même passion des nuages
Mais plus sur le même nuage
"L'ancienne amie
On n'la regarde plus"
Oh si je t'avais reconnue
Je te regardais, descendre l'avenue
"Les nuages
Je vois partout les Rois Mages
Ils veulent m'emmener
Les nuages sont à la solde des crétins
Les nuages sont des assassins
Là-haut sont nos tombeaux
- Parle pas à bourge"
Ça devait être ton compagnon
Tu l'as suivi
Tête par terre
Droit au dispensaire
Indépendante
J'ai vu ce que c'est / Oui j'ai essayé
J'ai dit je t'aime
J'ai écrit des poèmes
Et j'ai même pleuré
Quand il m'a viré
Il s'est même drogué
Le dernier largué
Refrain : Indépendante Certains ajoutent
Emmerdante excédante Et même pédante
J'ai vu ce que c'est / Oui j'ai essayé
Mais de ma ranger
Ça nullement pressée
J'veux pas partager
Je veux exister
Planer délirer
Sans arrière-pensées... Refrain
J'ai vu ce que c'est / Oui j'ai essayé
Alors leurs toujours
Le mythique grand Amour
À fin en cafard
C'est pas pour ce soir
Dites elle est bizarre
Si vous le voulez
Je veux m'envoler... Refrain
J'ai vu ce que c'est / Oui j'ai essayé
J'attends nettement mieux
Que toutes vos histoires
Disons une histoire
Avec du mystérieux
J'vais pas perdre mon temps
Aux p'tits boniments... Refrain +
Y'a qu'une confidente Pour me rimer Avec lectrice de Dante
Le Mur de la Misogynie
Au P'tit Matin
Au p'tit matin, nous avons remonté l'boulevard
Main dans la main, bavards jusqu'au quai de la gare
Si l'retard du train avait duré jusqu'au soir
Je ne me serais pas lassée d'être enlacée
Mais comme tout doit s'arrêter, il a déboulé
Il fallut se décoller, m'a fallu monter
Impossible de parler, avec ces vitres scellées
Heureusement, j'avais emporté mon portable
Je t'Aime vivement samedi. Inoubliable
Quelle vie ! Quelle nuit ! Je t'Aime, Vivement samedi
Trois fois j'ai répété, cette impudeur du cœur
Trois fois répété, après l'bip du répondeur
Sur la voie d'à côté, un train arrivait des Vosges
Il était jaune et ne devait pas... poser
Mon bel amour s'est figé, métamorphosé
Il m'a dévisagé, puis fixa l'horloge
Et sous les roues, l'homme sans couleur a plongé
A la seconde la raison je l'envisageais
Voilà toute la magie de la technologie
Depuis qu'les vitres des TGV sont verrouillées
Depuis que partout nous suivent les portables
Et que les filles de province, plus que potables
Laissent encore des parisiens les foudroyer
Se laissent plus que draguer par des hommes bagués
Dont la femme finie sa journée au p'tit matin
Ah !, s'il l'avait emporté son portable
Plutôt que de le brancher sur le répondeur
C'est pas toujours le bonheur
Au bout des impudeurs
Les Rumeurs
Le Menteur et l'Amant
J'ai pas des yeux dans le dos
Pas vieux jeu ni parano
Mais quand même j'y vois bien clair
Réunions Repas d'affaires
Et semaines en formation
Tout de la fornication
Pourtant je reste avec toi
Ta dame répond au p'tit doigt
Elle joue la femme d'autrefois
Ce qu'il ignore / C'est que j'ai un amant
Et son héritier / Ce n'est pas son enfant
T'es devenu roitelet
T'as le pouvoir que tu voulais
L'argent de toutes tes envies
Pas de place pour les sentiments
Tu dis les gens ont un prix
Et tu peux payer comptant
C'est le menteur à midinettes
En plus il se dit honnête
Propagande sur Internet
Ce qu'il ignore / C'est que j'ai un amant
Et son héritier / Ce n'est pas son enfant
Maintenant je peux tout dire Avec mon amant partir
Le menteur m'a fait confiance Ce genre de type on peut trahir
J'étais libre sur les dépenses On peut vivre dans l'aisance
En plus il paye comme père
La pension alimentaire
Pour son héritier si cher
Il ignore toujours / Que j'avais un amant
Et son héritier / Compte plus que ses diamants
Danser
Et un soir d'été
Je l'ai inventé
Mon tout premier mot
D'Amour pas bateau
Un mot pas nigaud
Depuis j'assemble
Les belles syllabes
Mélange le français
L'anglais l'arabe
Chinois et Japonais
Oui moi qui voulais
De vrais mots d'Amour
J'en ai plus qu'il faut
Des mots rien qu'à moi
Des mots que pour toi
En fin d'année, à la réception du certificat d'assurance, je l'avais laissé dans son enveloppe, il s'y
trouvait encore début avril 99 quand un gendarme, à quelques kilomètres de mon domicile, m'arrête.
- Vous travaillez ? Envie retenue de balancer "cheveux longs égal suspect mon cher monsieur ?". Il
m'apprend que mes papiers d'assurance sont périmés. C'est un drame. "Du laxisme". Contravention.
230 francs. Je m'étonne poliment. "C'est pas moi qui fais les lois" (je me retiens de répliquer
"heureusement"), "je fais mon boulot"...? Le tout d'un air arrogant énervé. Inutile de discuter. Envies
de rire, il a un képi et une arme alors il se croit supérieur, le monsieur. Envie retenue de balancer
"pauvre type".
Nature de l'infraction :"Justificatif immédiate d'un document laissant présumer que l'obligation
d'assurance est satisfaite".
Je n'ai pas instauré les lois du Français correct, je m'appuierai donc sur ce charabia pour contester la
validité du PV. Suite peut-être dans un prochain livre. On a parfois rien de mieux à dire que raconter
le quotidien. Pourtant un gendarme, en France, on peut normalement compter sur lui pour régler nos
petits soucis... Lui et moi, on cherche normalement le même port, la tranquillité.
Un Enfant de Toi
A quatorze ans j'en rêvais
De l'homme idéal
Et je t'ai trouvé
Mon bonheur intégral
Mais je n'ai plus envie
De cette félicité
De notre intimité
Non, je n'ai plus envie
Que l'on vive à deux
Un enfant de Toi je veux
Je veux un enfant de Toi
Il aura tes doigts
Et aura ma voix
Ou bien le contraire
Dame nature laissons faire
Il aura de toi et de moi
Il sera notre fusion
Il sera notre raison
Et l'on sera trois
Je veux un enfant de Toi
Sur mon ventre chaque matin
Tu poseras tes mains
Tu l'embrasseras
L'endroit du miracle
Miracle de la vie
Un jour il bougera
De joie on pleurera
Un jour il sortira
Oui l'on sera trois
Je veux un enfant de toi
Astaffort
C'était la chanson
La terre des microsillons
Ils parlaient de Francis
Comme on parle d'un pays
Je crois qu'ils étaient fiers de lui
C'est en allant à la pêche du côté de Golfech
Qu'un matin il crut entendre une voix
Lui disant "va ailleurs"
Non pas en Haute-Savoie Plutôt en Ardèche
La Joie
1ere partie : Tout le monde s'embrasse, c'est leur joie
J'ai pas ma place, donc je bois
Viens avec nous, quelqu'un a dit
Viens avec nous, c'est l'paradis
La joie, ça se partage
Suffit parfois
D'ouvrir une porte
Monter un étage
Rayer Ne plus pleurer
Les illusions mortes
Peu importe l'endroit
Si t'as la foi
Tu trouves en toi
Tout c'qui faut pour la joie
Une dose d'insouciance
Et un peu d'arrogance
2eme partie : Tout le monde s'embrasse, c'est la joie
On crie sur les toits, dans les bois
Venez avec nous, on fera les fous
Plus d'interdits, c'est l'paradis
La joie à tout âge
On la tutoie
Tous dans l'même bain
La tête dans les nuages
Tous chanter et danser
A la gloire du raisin
Citadins villageois
Posez votre croix
Nous sommes tous rois
Aujourd'hui on festoie
Ça durera toute la nuit Et pourquoi pas la vie
Travailler ?
Comme Madeleine
C'était toute sa vie
Reste de la douleur
Plus aucune envie
C'est l'ère du malheur
Elle pleure comme Madeleine
Au pied de la croix
Elle n'a pas de haine Elle n'a plus la foi
Elle pleure elle implore
Mais comme au théâtre
Lui aussi il est mort
Le Christ de plâtre
Elle fixe la caméra
Se vide de larmes
Qu'est-ce que ça changera ?
C'est aussi un drame
Elle pleure comme Madeleine
Au pied de la croix
Elle n'a pas de haine Elle n'a plus la foi
Elle voit le défilé
En tête des scélérats
En quête d'électorat
Son fils ils l'ont volé
Personne ne l'écoute
Elle est récupérée
Les gens la dégoûtent
Ils veulent la voir pleurer
Elle pleure comme Madeleine...
Elle porte sa croix
Elle voit de la haine Mais les larmes la noient
Pas le Premier Soir
Les Amants
Le dernier roman des amants
Est posé sur le lit défait
Le lit des faits où tout l'été
Les amants étaient aimantés
Le dernier roman des amants
Est ouvert pages cent deux cent trois
Ils ont cru que plus loin ; plus loin
Rien n'était vraiment passionnant
Page cent, les amants du roman
Sont séparés par leurs parents
Pour prouver leur attachement
Ils ne voient que le bain de sang
Le dernier roman des amants
Est posé sur le lit défait
Le lit des faits où tout l'été
Les amants étaient aimantés
Ils refusaient de travailler
Leurs parents veulent les torpiller
La pension est leur solution
Bien sûr pas dans la même région
Nos amants se sont reconnus
Mais page cent six du roman
Les amants qui ont pensé suicide
Décident de partir, de partir
Et de vivre la vie de bohème
Leitmotiv de Je t'Aime
J'l'sais j'ai écrit ce roman
Inspiré de mes errements
Le dernier roman des amants Est posé sur le lit défait
Lit des faits où on m'a demandé
De résumer mon premier roman
La Belle Maison
La belle maison dans l'beau quartier
O.K pour le prêt dit l'banquier
Elle t'acclame ta belle madame
Comme au premier jour elle t'embrasse
Comme avant elle t'enlace
Les bourgeoises... quelquefois s'embrasent
La belle maison dans l'beau quartier
Et les cadeaux de chez Cartier
C'est la vie dont ils ont envie
C'est l'envie de leur petite vie
La belle maison dans l'beau quartier
Si tu signes tu te ratatines
Trente années de sacrifices
Pour qu'un jour un petit-fils
Liquide les ruines
Vos belles maisons... Ce n'est que du mortier
La belle maison dans l'beau quartier
Et les cadeaux de chez Cartier
C'est la vie dont ils ont envie
C'est l'envie de leur petite vie
La belle maison, dans l'beau quartier
Ici tu sais, pour le même prix
C'est le château avec enclos
Et pour nettement moins, devine
T'as maison et piscine
Ici la vie... c'est moins cher qu'à Paris
La belle maison dans l'beau quartier
Et les cadeaux de chez Cartier
C'est pas la vie dont j'ai envie
C'est pas la vie dont j'ai envie
Artiste (chanson à deux voix)
Voix 1 : Vivre sous les ponts, j'm'en sentais pas la santé
Alors j'ai triché, au cadre dynamique
A la hiérarchie souri, que pour du fric
C'était ça ou les ponts, tant pis pour la chanson
Mais au fond de moi, vivait et régnait l'envie
L'envie d'explorer beautés laideurs de la vie
L'envie rappelant la vocation d'artiste
Deviens pas comme ces vieux, le cœur creux front triste
Voix 2 : Oui au fond de moi, vivait et régnait l'envie
L'envie d'explorer beautés laideurs de la vie
L'envie rappelant une vocation d'artiste
Deviens pas comme ces vieux, le cœur creux front triste
Chaque saison, je me promettais, c'est pour bientôt
Chaque augmentation fragilisait ma raison
Continuer devenait une facilité
J'ai continué, pas lâché ma part du gâteau
Voix 1 : Chaque saison, je me promettais, c'est pour bientôt
Chaque augmentation fragilisait ma raison
Continuer devenait une facilité
La cinquième année, j'n'ai plus souri, aux gâteux
Cinq ans au boulot ouvre de bons droits sociaux
Dans l'incertitude, petite sécurité
J'pouvais essayer une autre activité
Pouvoir essayer, n'avoir rien à regretter
Voix 2 : J'ai triché un jour oublié que je trichais
Je pensais retraite quand j'ai reconnu ta voix
J'ai fait du chemin, monsieur est très bien payé
Tu me rappelles que je n'ai jamais essayé
Voix 1 : J'ai triché sans jamais oublier pourquoi
Niveau argent c'est pas souvent la grande joie
Je vivote mais je n'ai rien à regretter
Je peux espérer vivre de la variété
Voix 1 et 2 : Pouvoir essayer, n'avoir rien à regretter (bis)
Et pourquoi pas en vivre, de la variété (bis)
Les Titanics
Qui quittera l'bateau
Avant le naufrage ?
Tout nous encourage
A continuer le voyage
Tout le monde croit pouvoir
Jusqu'au dernier moment
Rire dans sa tour d'ivoire
Ecrire le dénouement
C'est un poker géant
Rackettant les cinq continents
On brasse des capitaux
On joue la baisse des taux
On ne quitte pas des dents
Sa p'tite part du gâteau
Qui quittera l'bateau
Avant le naufrage ?
S'enrichir sur la confiance
Consommer sans voir les ghettos
Tout le monde croit en sa chance
Oui nous sommes les Occidentaux
Nous sommes sur l'insubmersible
Tout aujourd'hui est possible
Qui parle encore fondamentaux !
Il suffit de se lever tôt
Qui quittera l'bateau
Avant le naufrage ?
La Revanche
Combien des miens
Pour une bouchée de pain
Même pas formés
Ont dû trimer
Pour s'allonger
Avant l'heure des petits congés
Sur tous les fronts
De maillon en maillon
Pour la nation
Pour un patron
Toujours les cons
Des riens cassés sans émotion
Et je suis né
Encore un condamné
A atteler
Dès qu'il pourrait
Rendre service
On ne parlait pas de sévices
Et tout changea
L'état providence
Notre chance
De la souffrance
Que savez-vous ?
Vous qui jasez décadence
Sur les planches
Je suis la revanche
Des miens des tiens
Parti de rien
Heureux d'un rien
Du pain et du vin quotidien
L'an 2000
Un peu partout ce sera la fête
Un peu partout les paillettes
Toutes les barrières seront abolies
On sera tous au feu d'artifice
Et pas besoin de notices
Pour voir le délice jusqu'au lit
Mais est-ce que tout le monde aura droit
Au champagne ?
Ou est-ce qu'il faudra être adroit
Gagner une guerre d'empoigne ?
Y'aura bien quelques mauvais prophètes
Pour jouer les trouble-fête
De la peur ils connaissent la recette
On aura droit aux sacrifices
Dans la cour aux maléfices
Pour certains c'est tout bénéfices
Et est-ce que tout le monde aura droit
Au champagne ?
Ou est-ce qu'il faudra être adroit
Gagner une guerre d'empoigne ?
Ce sera une sacré Saint Sylvestre
N'ayons pas peur du gigantesque
C'est l'événement terrestre
C'est à qui sera le plus burlesque
On va se créer des souvenirs
N'ayons plus peur de l'avenir
Mais est-ce que tout le monde aura droit
Au champagne ?
Ou est-ce qu'il faudra être adroit
Gagner une guerre d'empoigne ?
Des trains
Un train, un train d'raté
Y'a pas d'quoi s'inquiéter
Un autre va passer
Il suffit de patienter
Mais des années d'ratées
Même si y'en a derrière
C'est des années ôtées
A ça on peut rien y faire
Regretter d'avoir raté
Nos plus belles années
A quoi ça nous avance
Fallait y penser avant
Vous qui cherchez l'salaire
Et si vous ratiez l'horaire
Le contrat sera signé
Par quelqu'un de plus pressé
Et sur le quai d'la gare
Du train qui sera raté
Hésite pas à t'arrêter
Penser à la vie qui passe
A ta vie demande
Est-ce dans un p'tit bureau
Que j'veux être un héros
Ça c'est toi qui décide
Mais j'vais vous dire des trains
Y'en a pour presque partout
Pas seulement au mois d'août
Pas seulement au mois d'août
Les Ruisseaux
Les ruisseaux sont asséchés
Faut surtout pas pleurnicher
A la mairie on répond
C'est comme ça en cette saison
Oui désormais fin d'été
Ici l'eau a déserté
C'est pas une fatalité
L'temps des poissons a existé
C'était vallée aux fruitiers
Des pommiers des abricotiers
Mais ils ont tout arraché
Y'avait des primes à empocher
Et depuis c'est le maïs
Le champion du bénéfice
Peu importent les préjudices
Faut qu'en eau l'maïs se nourrisse
Oui désormais fin d'été
Ici l'eau a déserté
C'est pas une fatalité
L'temps des poissons a existé
Les maïs sont irrigués
Les ruisseaux sont asséchés
Monsieur l'maire est souriant
Ses électeurs ont du rendement
Au sujet du texte La Revanche