Vous êtes sur la page 1sur 5

Les vrais amis sont comme les arbres Celui qui se tient haut perché Refrain :

Il a le droit d’vous supprimer C’est celui qui est tout en bas


De beaux enfants sautent sur des mines Qui est bien plus fort qu’il ne croit
Les vrais amis sont comme les arbres
mais on n’arrête pas la machine Si nous le voulons toi et moi
Ils ont hâte de te voir
D’autres sont drogués pour tuer le cauchemar s’arrêtera
Mais restent imperturbables
Et la cocaïne les défait 6 milliards de ptits regardants
Si tu ne passes pas dire bonsoir
Nous vivons en pleine barbarie peuvent devenir acteurs puissants
Même après une longue absence Les soldats violent toujours les filles 6 milliards de gens conscients
Tu peux renouer avec eux Ensemble changent le cours du temps
Il n’y a pas d’intermittence Refrain
C’est celui qui est tout en haut Julos Beaucarne
Te revoir les rend heureux
Qui tient l’manche de la faux
Les vrais amis sont comme les arbres Si ce que tu dis cause souci Il n’était resté de toi
Plantés très loin ou bien tout près Tu s’ras vite raccourci
Sans jalousie et sans alarme celui qui r’garde jouer aux cartes Il n’était resté de toi qu’un peu de rouge
Ils croissent, c’est leur métier S’il pète un mot d’trop on l’écarte à lèvres sur une tasse de café. Ta voiture
Les ptits r’gardants n’ont rien à dire dans la rue grondait et notre histoire était
Les vrais amis sont comme les arbres Su l’jeu des grands ça c’est bien pire déjà le passé. Je ramassais les miettes
Ils tendent leurs bras, ne plient pas de nous comme les miettes de la table,
Ils grimpent vers la lumière Chez nous un jeune homme fut visé le reste d’un dernier repas d’une dernière scène.
C’est ce qui les met en joie Tiré comme lièvre en un pré Lorsque la table fut débarrassée je pris
Pour le diamant Kisangani mon jardin par la main et nous partîmes
Les vrais amis sont comme les arbres A été totalement détruit ensemble.
L’univers est dans leur peau Y a des fabriques et des boutiques
Qu’il fasse pluie, glace ou bourrasque De fusils à deux pas d’ici Julos Beaucarne
Ils parfument et tiennent chaud La mort fait vivre nos ouvriers
L’emploi est sauf, on laisse couler Le noir extrême
Les vrais amis quand ils trépassent
N’en finissent pas de fleurir Refrain : Je suis dans le noir extrême
Dans nos mémoires opiniâtres C’est celui qu’est tout en haut J’ai plus de goût pour le chocolat
Même coupés les arbres prient Qui tient le manche de la faux La femme que j’aime
Si ce que tu dis cause souci, peu à peu s’en va de moi
Julos Beaucarne le 23 mai à la Bouverie
Tu seras vite raccourci Elle en aime un autre
inspiré d’un texte trouvé chez Annette Cornille
Celui qui r’garde jouer aux cartes 99 fois plus fort que moi

C’est un bon apôtre


L’homme total S’il pète un mot d’trop on l’écarte Je sens que je ne fais pas le poids
Les ptits r’gardants n’ont rien à dire
Cacao Chocolat
Su l’ jeu des grands ça c’est bien pire
Je voudrais réinventer l’homme total ; une fois qu’tu l’croques
celui qui est à sa place, qu’est à la bonne place Des femmes sont tuées à chaque jour T’en finis pas
et qui perd pas sa place partout tout le temps Par jalousie par leurs amours Cacao chocolat
parce que tout un chacun et tout le monde Y a des ptites filles qui sont forcées Si tu craques
est à la bonne place au bon moment Et toute leur vie en est gâchée C’est pour des mois
dans le soleil. Y en a d’autres à qui on enlève Je lui envoie des pralines
Le clitoris, leur vie s’achève Exprès pour la Saint-Valentin
Raoul Duguay Dans un coffret corsage
A trois ans, on tourne la page
Leur vivance est déjà veuvage Mais c’est peau de ‘balle et balai d’crin’
Les loups ont des têtes de moutons J’essaie toute la gamme
Refrain : Des chocolats les plus fins
Depuis qu’Lumumba fut tué Tout le monde veut être tout en haut Elle est insensible
Pour avoir dit sa vérité pour tenir le manche de la faux La mignonnette ne veut rien
Depuis qu’Lahaut est là en haut Une fois qu’il l’ tient, il veut faucher Cacao Chocolat
Parce qu’il avait parlé tout haut et l’cauchemar de recommencer une fois qu’tu l’croques
Depuis qu’on étouffa une fille Les ptits r’gardants devenus grands T’en finis pas
Dans un avion pour pas qu’elle crie Veulent jouer au grand jeu des grands Cacao chocolat
Les loups ont des têtes de mouton Y en a pas un qu’est épargné Si tu craques
Derrière les roses y a des chardons ? Tout le monde veut être le premier C’est pour des mois
Même une petite bouchée
C’est celui qu’est tout en haut Nous sommes six milliards tout en bas Est rejetée d’un revers de la main
Qui tient le manche de la faux Maraboutés au nom de quoi Je n’ai plus du tout la cote
Si ce que tu dis cause souci, Au nom du pèse, au nom du fisc L’or hélas me glisse des mains
Tu seras vite raccourci Et du sacro saint bénéfice Cette fois, je passe à la trappe
Celui qui r’garde jouer aux cartes Mineurs et majeurs détournés Je n’ai plus le moindre argument
S’il pète un mot d’trop on l’écarte Par des bonimenteurs roués C’est un vrai massacre
Les ptits r’gardants n’ont rien à dire Qui veulent que nous marchions au pas Chaque fois que j’ parle elle dit qu’je mens
Su l’ jeu des grands ça c’est bien pire Et dans les souliers de leur choix Cacao Chocolat
une fois qu’tu l’croques il était fils de la liberté, il vivait de peu, J’aime ces gens étranges
T’en finis pas il mangeait des baies de sorbier et de gui, Qui repèrent la fausseté
Cacao chocolat les baies diverses des arbrisseaux de l’hiver, Des gestes et des paroles
Si tu craques il chantait beau et son costume était coloré, Réclament l’amour vrai
C’est pour des mois il avait une belle huppe Carburent à la tendresse
Quoi t’est-ce que je peux faire qui lui servait d’antenne. J’ai piqué une jasette Négligent tout le reste
je donne vraiment ma langue au chat avec lui quand il s’apprêtait à repartir vers la taiga Ils sont vérité nue
Si c’est comme ça je vais m’faire ermite au nord des nords, il chantait comme son bec Ils aiment ou ils détestent
au fond du Sahara était fait, il chantait le bonheur de rentrer chez
Là où jamais on ne mange lui dans le Nordisthan où il allait, me disait-il,
Le moindre bâton de chocolat se mettre en ménage
La moindre ganache
ou le moindre gianduja Julos Beaucarne
Cacao Chocolat John James Audubon (1785-1854) a dessiné le Jaseur Boréal,
une fois qu’tu l’croques extrait de "Bird of America".
T’en finis pas © National Audubon Society, N.Y.
Cacao chocolat
Si tu craques
C’est pour des mois

Pourtant entre chienne et louve


je penserai toujours à toi
Aux sablés pur beurre
Aux figurines chacolat
Et quand ce sera l’heure
Du thé Vasco de Gama
Je m’souviendrai des truffes
des orangettes et du nougat
Cacao Chocolat
une fois qu’tu l’croques
T’en finis pas
Cacao chocolat
Si tu craques J’aime ces gens étranges
C’est pour des mois Les naufragés d’Alzheimer A la mémoire trouée
C’est un dur métier que l’exil Qui échangent des bribes
loin des si bons bonbons liqueur J’aime ces gens étranges De leurs vies effacées
Sans ballotins, ni pâtes à tartine Aux trous dans la mémoire Voyageur sans papier
Sans mendiants, sans toutes ces douceurs Des trous remplis de plaies Sans qualification
Bien sûr, c’est aussi la grande vie Présentes ou bien passées Ils sont ce que nous sommes
Les figues les dates et les kiwis Vérités toutes crues Et nous leur ressemblons
Dans les palmeraies infinies Remontant en marrée
Du désert du Kalahari Quand les masques ont fondu J’aime ces gens étranges
Plus d’cacao Que la farce est jouée Qui me montrent du doigt
Plus d’chocolat les immenses trous noirs
L’inconscient se lézarde
Si t’es en manque Que j’ai au fond de moi
La raison capitule
Mange d’ l’ananas Ils sont le grand miroir
Des blessures tenaces
Plus de cacao De mes désirs enfouis
Font surface et bousculent
Plus de chocolat De ma débridence tue
L’hier est aujourd’hui
La mangue c’est bon Et de ma fantaisie
Le présent n’est qu’instant
Pour ce qu’tu as
De vielles photos parlent
J’aime ces gens étranges
Julos Beaucarne Révélateurs puissants
Qui ont le mal d’enfance
J’aime ces gens étranges
Comme le mal d’un pays
le Jaseur Boréal Leur raison déraisonne
Qu’ils chercheraient en silence
Ils sont les dissidents
Derrière l’apparence
J’ai rencontré le jaseur Boréal à Saint-Mard Des logiques des hommes
De leur mémoire perdue
en extrême Gaume vers mars de cette année, Leur cœur ne souffre pas
Leur corps parle une langue
c’était un oiseau sans papier L’événement leur échappe
Que nous n’entendons plus
qui se posait partout où il voulait, Ils captent les émois
il n’était même pas bagué, L’essentiel sans flafla Marie Gendron et Julos Beaucarne
Où étions-nous Chacun a son chemin Les jeunes filles
Qu’il est seul parfois à comprendre
Où étions-nous quand nous n’existions pas Femmes et hommes de la texture, C’est le printemps
et que la nuit des temps nous cachait de la parole et du vent Les jeunes filles sortent leurs longs
dans un pli de son manteau Si nous pouvions être d’abord toutes et tous cheveux
Où serons-nous Quand nous n’existerons plus Et avant tout et premièrement L’air les embrasse de partout
Des amants de la Vie Les fleurs veulent m’embrasser à peine
Julos Beaucarne Alors nous ne serions plus ces éternels suis-je entré
questionneurs, ces éternels mendiants dans le jardin
Qui perdent tant d’énergie et tant de temps
Ils sont partis les souvenirs A attendre des autres, des signes
Les arbres me sautent au cou
C’est le printemps les jeunes filles
Des baisers, de la reconnaissance sortent leurs longs cheveux
Ils sont partis les souvenirs Si nous étions avant tout et premièrement
Ils sont partis à tire d’aile Des amants de la Vie
Mon passé est prêt de finir Tout nous serait cadeau
La vie est courte et fragile Nous ne serions jamais déçus
Quand les 3 frères ennemis
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même Le printemps
Moi seul connais le chemin qui conduit
Passé présent et avenir Au bout de mon chemin
Donneront rendez-vous une nuit C’est le printemps
Chacun est dans sa vie et dans sa peau Viens-t’en Pâquette
A la mort sous mon huis A chacun sa texture, son tissage et ses mots.
Alors j’appareillerai pareil Te promener au bois joli
Aux nacelles du temps passé Les poules dans la cour caquettent
Julos Beaucarne L’aube au ciel
sur une mer calme et sereine
J’aborderai l’éternité Fait de roses plis
Comment puis-je te dire mon amour L’amour chemine à ta conquête
Vos yeux ne sont pas oubliés
Ni l’éclair qui y brillait Comment puis-je te dire mon amour Mars et Venus sont revenus
Les fleurs ne se sont pas fanées Personne n’est à moi que je sache Et s’embrassent à bouches folles
Et c’est toujours le temps d’aimer Je m’appartiens à certains jours Devant des sites ingénus
Quand nul, ni rien ne m’attache Où sous les roses qui feuillolent
Ils sont partis les souvenirs Je voudrais te laisser couler De beaux dieux roses
Ils sont partis à tire d’aile Sans jamais faire de barrage Dansent nus
Mon passé est prêt de finir Sans t’empêcher de traverser
La vie est courte et fragile Tout le beau pays de ton âge Viens ma tendresse est la régente
De la floraison qui paraît
Julos Beaucarne Comment puis-je te dire mon amour La nature est belle et touchante
L’oiseau qui vole est-il volage Pan sifflote dans la forêt
Quel est sa route et vers quel jour Les grenouilles humides chantent
Femmes et hommes de la texture Vers quel nid court-il, vers quelle cage
De la parole et du vent qui tissez des tissus de mots J’ai l’espérance de libérance Beaucoup de ces dieux ont péri
Au bout de vos dents, ne vous laissez pas attacher D’aurore de corps, de coeurs et d’âme C’est sur eux que pleurent les saules
Ne permettez pas qu’on fasse sur vous J’ai souhaitance d’envolance Le grand Pan, l’Amour, Jésus-Christ
Des rêves impossibles au travers de l’air diaphane Sont bien morts et les chats miaulent
On est en amour avec vous Dans la cour je pleure à Paris
Tant que vous correspondez au rêve que l’on a fait Comment puis je te dire mon amour
sur vous alors le fleuve Amour coule tranquille Comment frôler ta transparence Moi qui sais des lais pour les reines
Les jours sont heureux sous les marronniers mauves Et te lire comme en plein jour Les complaintes de mes années
Mais s’il vous arrive de ne plus être à la lueur de l’innocence Les hymnes d’esclave aux murènes
Ce personnage qui marchait dans le rêve. Comment savoir ce qui est bien La romance du mal aimé
Alors soufflent les vents contraires Pour toi pour moi pour tout le monde Et des chansons pour les sirènes
Le bateau tangue, la voile se déchire Comment faire pour que nos liens
On met les canots à la mer Ne deviennent noeuds à la longue L’amour est mort j’en suis tremblant
Les mots d’amour deviennent des mots couteaux J’adore de belles idoles
Qu’on vous enfonce dans le coeur Comment puis-je te dire mon amour les souvenirs lui ressemblant
La personne qui hier vous chérissait Sans être parfois questionneuse Comme la femme de Mausole
Aujourd’hui vous hait. Pourquoi ceci, pourquoi cela Je reste fidèle et dolent [...]
La personne qui avait une si belle oreille Qui était cette voyageuse
Pour vous écouter pleurer et rire Je voudrais te laisser le droit Mais en vérité je l’attends
Ne peut plus supporter le son de votre voix De marcher tes secrètes routes Avec mon coeur avec mon âme
Plus rien n’est négociable A l’abri de tous mes pourquoi Et sur le pont des Reviens-t-en
On a jeté votre valise par la fenêtre Sans faire peser sur toi mes doutes Si jamais revient cette femme
Il pleut et vous remontez la rue je lui dirai : je suis content
Dans votre pardessus noir Comment puis- je te dire mon amour
Est-ce aimer que de vouloir que l’autre Sans jeter cette passerelle Mon coeur et ma tête se vident
quitte sa propre route et son propre voyage Entre toi et moi tous les jours Tout le ciel s’écoule par eux
Est-ce aimer que d’enfermer l’autre Qu’il pleuve qu’il vente ou bien qu’il grêle O mes tonneaux des Danaïdes
Dans la prison de son propre rêve. Je voudrais juste être à l’écoute Comment faire pour être heureux
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent Des paroles que tu ne dis pas Comme un petit enfant candide [...]
Qui tissez des tissus de mots Pour garder fort coûte que coûte
Au bout de vos dents Tout en fleur le désir de toi Guillaume Apollinaire
Ne vous laissez pas rêver
Par quelqu’un d’autre que vous-même Julos Beaucarne TLG 11/10/02 Extrait de ‘Alcools’,
Elle était habillée Monsieur de l’Hiver
seulement de la mer
L’histoire se passe à Anvers ville portuaire sur l’Escaut
Quel immense vêtement bleu ! et le canal Albert à 88 kilomètres de la mer.
Dis-moi quelle fille est plus riche que toi
Toi que la mer, elle-même, habille Là habite un certain Monsieur de Winter ou Monsieur
Quel tailleur fut-il de haute couture de l’Hiver qui veut renvoyer dans leurs pays tous les
Quel tailleur pourrait te couper étrangers et toutes les étrangères en charter.
Un manteau plus beau, une robe plus longue Pas op! Langzaam rijden, Monsieur de l’hiver.
Oui, sors à la surface ton torse de sirène
Tes épaules sont nues Vous voulez vraiment renvoyer tous les gens de couleur,
Oh! Que c’est beau la mer vous voulez laver plus blanc mais ça va être ennuyeux,
juste au dessus de tes seins mais ça va être ennuyant, il ne resterait à Anvers à
Qui pointent dans la transparence de l’eau Antwerpan que des antwerpenois blancs ? Monsieur de
La mer est la mère des mères et des océans Winter, savez vous que l’ennui naquit un jour de
La mer serait donc ma mère l’uniforme uniformité. Ces gens si différents que vous
Et en même temps mon enfant voulez renvoyer, savez-vous qu’ils maintiennent été
La femme qui donnerait naissance à la mer comme hiver : l’été, dans votre ville d’Anvers,
Serait si tant immense dans votre ville d’Antwerpan.
Si infiniment grandette et son enfant l’océan
si infiniment grandet qu’il faudrait de bien Vous voulez donc vraiment monsieur de l’hiver, mettre
grandiloquents orateurs pour traduire Anvers à l’envers, vous voulez donc vraiment faire
en mots vagues l’immense terrain vague, la vague d’Anvers : un enfer, Monsieur de Winter ?
et le ressac et le mouvement incessant de l’homme
libre qui chérit la mer qui court vers elle, Vous voulez vraiment que ce soit dans votre ville été
comme l’enfant court vers sa propre mère comme hiver : l’hiver, est-ce bien cela que vous désirez
Sa mère d’avant sa mère, sa mère d’avant ardemment, Monsieur de Winter, Monsieur de l’hiver ?
toutes les mères, la mère première qu’est la mer.
Julos Beaucarne
Julos Beaucarne Livre : “Monde neuf ”
Nos stons tertous des zinnekes (en wallon)
Ma jolie ma tendre verte Des purs wallons, des purs flamints
Y n’da ni deux, y n’da ni yun
Ma jolie ma tendre verte Nos stons tertous des zinnekes
T’es arrivée à point nommé Qu’on swet tcharlerwes ou de Brugge (bis)
Toute ta jeunesse ouverte
S’est offerte un soir d’été Refrain
Il y avait de l’orage Nos stons tertous des zinnekes
Les éclairs t’émerveillaient Nos stons tertous des zinnekes
Nous n’avions pas le même âge
Mais l’amour ne sait pas compter Nos ancêtes ont frouchelé
Avu des dgins d’tous les costés
Depuis cet illustre orage Si on r’monte totes les ADN
nous nous sommes enlacés Nos stons tertous, tertous les mêmes
J’ai connu tous tes paysages Refrain
tes sentiers, tes bois, tes forêts
J’ai marché pieds nus sur tes plages Qu’on soit de Scaussenes ou d’Madras
Je me suis baigné dans tes lacs Nos stons tertous del même extrace
J’ai plongé au fond de ton âme Qu’on soit scaussinou ou hutus
Là où ton p’tit coeur faisait tic-tac C’est d’enne feume que nos v’nons tertous
Refrain
Tant de temps nous passâmes ensemble
A tous deux nous répertorier Qu’on djose français ou bi flamin
A dev’nir de plus en plus amples Arabe, bengali, éthiopien
A sentir nos ailes pousser Bambara, chinois ou malien
Mais lorsque les ailes s’entrouvrent Nos ston tertous des zêtes humains
Monte un goût puissant de voler Refrain
Le grand air grise les oiseaux mouches
Ils s’envolent sans se retourner Pouqou toudis cachi margaye
Pou in festu djouer bataye
Mais le hasard fait qu’on se retrouve Pouqou toudis s’emmarvoyi
On est prêt à recommencer Pou enne miette, pou mitan d’ri
Alors recoule la vie douce Refrain
Qu’on pensait avoir oublié froucheler : faire l’amour en bruxellois
Mêmes sourires et mêmes charmes hutu : prononcez “houtou”
N’à ri a faire nos ston r’liés
Zinneke veut dire “champion de la race pas pure”,
Mêmes tendresses, mêmes larmes Avu les dgins d’tous les costés le zinneke bruxellois c’est quelqu’un
Départ pour la vie de Cocagne Avu toutes les estwèles du ciel qui a des origines mélangées,
Au fil des amours et des jours No stons tertous des arcs-en-ciel ça se dit aussi d’un chien qui est le résultat d’un mélange de
toutes sortes de races.
Julos Beaucarne Julos Beaucarn Extrait du site de la Zinneke Parade : www.zinneke.org
L’eau et des femmes qui ont des têtes si grosses et qu’ils ne sont même pas capables de s’en servir. Dites !
Avoir des cerveaux si grands et n’être même pas capables de penser, quand je pense que ce sont les
L’eau est le sourire de la terre baleines qui ont les plus grands cerveaux du monde et que ce sont
Elle appartient à l’univers des petits blancs becs de petits cerveaux jaloux de leurs cerveaux immenses qui décident de les
Nous sommes menacés mettre en tranche et que c’est à cause de ces minimini cerveaux de minus que les baleines se font
Dans notre bien le plus précieux : l’eau rares. Ce n’est pas le cas des fourmis : les fourmis, ça fourmille, des fourmis
Nous voulons la garder fraîche et pure y en a des milliards et j’en oublie mais aucune, non vraiment aucune comme Noémie. Parfois
Nous ne voulons pas qu’elle soit vendue quand j’étais malade, je l’envoyais promener dans mon corps voir ce qui ne tournait pas rond, elle
L’eau est gratuite suivait les poteaux indicateurs à l’intérieur, elle allait faire avec ses petites pattes
L’eau est sacrée de l’acupuncture directe à même l’organe déficient, elle me donnait des nouvelles de mon
Elle est nue intérieur qu’elle trouvait charmant : “Très design” disait-elle. Si j’ai eu une santé de fer à l’heure
C’est pour ça qu’elle a besoin d’être défendue qu’il est (touchons du bois) c’est à elle, bien sûr que je le dois, à ma fourmi Noémie. Il n’est de si
L’intérêt du plus grand nombre doit prévaloir belle rencontre qui n’ait hélas une fin, un jour que je roulais en vélo dans la forêt je sentis une
sur l’intérêt de quelques uns. fourmi sur une de mes jambes, je me doutais bien que c’était Noémie, elle s’accrochait à 6 de mes
poils, avec ses 6 pattes mais j’allais tellement vite qu’elle lâcha prise
Julos Beaucarne et Eau secours
et piqua du nez, mes freins tambour ne sont pas des ABS, je ne pus hélas m’arrêter tout
de suite et je perdis toute trace de ma fourmi Noémie. Si vous venez me voir et si voyez
Port-Cros sur l’escalier de ma maison une fourmi bien de sa personne qui fait mine de rentrer, s’il vous plait
ne l’écrasez pas, c’est peut-être Noémie qui revient chez moi.
Ya pas d’îles sans ukulélé
Heureusement Dom sait en jouer Julos Beaucarne
Ya pas d’îles sans vahinés
Les sirènes sont arrivées

Michaël Lonsdale, France Léa


Sans îles pas de méditerranée
Pas de bancs sous les palmiers
Pas de Trinquette, pas d’ti ponge

et Boris Beaucarne
A boire pour jeter l’éponge
Pas de sentiers à marcher
Pas de forts d’où regarder
L’alpe blanche au nord se dresser
Pas de fleurs d’orange pour parfumer
Des dames en noir égarées
Pas de sous-marin, pas d’bar grillés
Pas de vieux loups d’mer à faire parler Le bel hasard
Pas de ptits ducs chantant la nuit
Cœur qui a tant battu
Pas de puffins au vol infini Au manoir deux dames anglaises Cœur qui a tant battu d’amour,
Pas de forêts de chênes verts Echangent des phrases calmes d’espoir
Pas d’oliviers plus que centenaires Michaël leur parle Ô cœur traverseras-tu
Dans les Dom-Tom y a Tahiti Elles lui trouvent du charme la paix du soir.
Parait qu’c’est l’paradis
Mais “la plus proche des îles lointaines” Refrain : Un bel hasard vaut mieux
Qu’un mauvais rendez-vous Charles Péguy
C’est Port-Cros à deux heures à peine
Julos Beaucarne Les yeux se croisent et se décroisent
Tout en sirotant La légende de l’enfant
Un thé indien de circonstance
Au goût puissant C’est la légende de l’enfant
De l’enfant du pays d’Armor
Noémie Refrain
Qui naquit un jour de grand vent
Tu te rappelles, j’avais une fourmi apprivoisée Dans un anglais plus qu’impeccable Avec un coeur tout cousu d’or
Elle se nichait toujours dans mes oreilles Michaël a su envoûter Plus il allait en grandissant
ou bien dans mes fosses nasales, mes amis disaient: 2 dames anglaises de passage Et plus son cœur devenait lourd
“Attention il y a une fourmi qui te sort du nez” Dans une île enchantée Plus son trésor devenait grand
et ils faisaient mine de la tuer-“Non ne la tuez pas, Et plus il avait le mal d’amour.
Refrain
laissez la vivre” disais-je. Ma fourmi s’appelait
Noémie, elle aimait se balader sous les coquelicots, Il les regarde qui rejoignent Paroles de Jacques Larue, Musique de Jean Lutece
escalader leur tige, monter sur les pétales parfois Leur chambre et sur le palier
elle prenait un pétale de coquelicot comme tissu Elles lui lancent à la dérobade
pour s’en faire une robe, elle aimait la couleur, Un adieu discret
elle était très coquette, Noémie, elle était très jolie Refrain
aussi, elle avait une taille de guêpe, quand j’écrivais
dans un cahier, elle courait d’un bout à l’autre Rougissant comme un jeune homme
de la page, elle faisait ses petits 100 millimètres Il revient vers nous
disait-elle, c’était son jogging à elle, ma fourmi Et sur un ton de confidence
Noémie. S’il m’arrivait de faire une tache d’encre, Il nous dit tout doux :
elle se roulait dedans avec délectation, elle avait J’ai rencontré deux dames anglaises
de l’encre partout, sur les antennes, les mandibules, Qui ont échangé
l’abdomen, alors elle écrivait des mots en langue Avec moi des phrases calmes
fourmi, avec tout son corps, avec ses 6 pattes, Et s’en sont allées
elle pouvait écrire six mots en même temps, sacrée
Refrain
Noémie. Je me demandais comment tant d’intelli-
Garène

gence pouvait tenir dans une tête pas plus grande Julos Beaucarne, Port Cros Juin 2004
qu’une tête d’épingle et dire qu’il y a des hommes Hommage à Michaël Lonsdale

Vous aimerez peut-être aussi