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MoonZ

Alias
Olivier Gatin

Re-présente.

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Remerciements

Je salue les plumes de poète et les membres du forum GCM

Merci à Alain, Nouga, Seb Itess, Nicole et tous ceux qui me


soutiennent depuis si longtemps

A Eva, Cristina, Sandrina, Anne, …et la petite Léa

MoonZ

Il faut compter sur ces doigts

Sa légende personnelle

Qu’as-tu fait ? Rien - c’est labta

Diacre est le champ de l’envoutement

Siffe se résout à la chute

Ainsi lada jumelle de labta

Tient son discours à Dieu.

Qu’as-tu fait sinon compter sur tes doigts

Oui l’attendre est long.

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Re-présente

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Sunshine

Toutes les choses belles sont faites pour nous,

Viens bébé, l'émerveillement à chaque battement du cœur

Le soleil fait comme tes yeux, ils brillent

La pluie fait comme tes mains, elles me dessinent

Mais tu es la pluie et le soleil, mon arc en ciel

C’est le pont entre nous qui nous rejoint.

Viens bébé, toutes les choses belles sont faites pour nous.

Je n'ai d’ores et déjà plus peur, nous sommes partout,

Filant les signes de l'espoir et de l'amour,

Toutes les promesses sont devenues possibles.

Je veux me fondre en toi comme le sang et l'âme

Et éclairer toute la vérité de nos corps.

Je me glisse en toi, tout est clair et je te prends

Comme une main amie, je serais toujours là.

Viens contre moi que l'on s'assemble par le ventre,

Je te ressens dans mes particules, tu m'électrise.

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Toutes les choses belles sont faites pour nous,

Il n'est de raison en moi, qui puisse mieux dire,

Que l'amour, ce qui me donne des ailes. T'aimer

Est assez pur pour laver mes peines sombres.

Vous vouliez trouver l'amour pour vous sentir vivre

Regardez-nous toutes ces étoiles brillantes se baladent

Sur la musique de notre danse corporelle.

Les forces mystiques, mentales aussi, elles viennent du sexe

Qui se mêlent, dans une entente parfaite.

Tes lèvres sont ma parole, tes seins mon battement,

Qu'en dis-tu ? amusons-nous d'être le centre des attentions

Des amoureux fous avec des flingues à fleurs plein les idées.

Il y a un million de mots et même les ténèbres se plient

Quand je te mords d'amour, Amor, je suis dans ma petite mort

Tous tes sourires, j'en ai fait une maison ouverte sur le ciel.

Ouvre-moi ton cœur, que je le répare là où l'âme cogne.

Viens que nous rendions grâce à Dieu dans notre romance véritable.

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Encaissement.

Ils ne voient pas, je ne sais que ça là.,

Je pense à eux, je pense à mon père, parti

Ils ne savent pas qu’ils sont dans ce théâtre,

Dans cette lutte pour la liberté, je frappe

Ma vie contre eux tous, qu'ils captent ou jappent,

C'est jab, jab, direct, uppercut j'irais quelque part

Et c'est une bonne chose aujourd'hui.

J’y vais pour elle aussi, entre ses cuisses.

Je suis ma part de bien et bien sûr de mal.

Le crime est légal pour ceux qui baisent la mère patrie.

De quoi les keufs se mêlent quand je les dresse.

J'ai fini le jeu pas de reste possible je gagne ma vie,

De gramme en drames, c'est une damnation et une chance

De laver mes fautes comme autant de plaies.

De toute façon le monde est si sombre.

Tous les chats sont gris, nous sommes un tout petit nombre,

Dans un monde qui dépasse le fil du temps.

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Leurs idées de grand-mère n'a jamais fait mon histoire.

Je ne connais pas l'école, comme tu parles de tes belles années,

Damné depuis que je suis le dernier des derniers,

Pour moi, ils ne voient pas, je ne sais que ça là

Je pense à eux morts déjà, je pense à mon père, parti

Ils disent comprendre mais ne savent pas ce qu'ils sont

Dans cette guerre pour la Repos éternel.

Bref je connais mon sort depuis que les hommes dehors

Meurent dans les cartons et l'indifférence générale.

Je ne serais jamais des leurs, alors ils me font bête sauvage

Je règnerai sans partage, je suis né dans une ville de province

La télé crie des chansons, les murs des maisons phénix sont minces,

Je suis un oiseau moqueur dans les arbres de transmission,

Un putin de génie, quand il s'agit de prendre un stylo.

Des silos de vers pour leur mettre sous des kilos de béton,

Du pilon pour broyer mes peines, des pilonnes électriques pour échelle.

Je vogue dans un vieux rafiot qui grince des dents, une larme à l'œil,

Une arme au poing, je termine des gens qui ne pigeront jamais,

Parce que je suis dans le respect, qu'il reste en paix, ces enculés

Que sont-ils sinon des lots pour un loto, même leurs putes sentent sales

Ils vieillissent mal dans leurs peaux de chagrin.

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J'ai appris à faire de leur dépouilles un festin pour le destin.

Et j'encaisse la poésie comme une machine enregistreuse,

J’ai soudoyé la Lune.

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Bobby

Bobby est un plat

Pour les petits

Bobby est mort

Pour les grands

Où est bobby

Il flotte liquide en poche

Il a fait retour sur investissement

Il s'est battu avec les Bourses

Il a gagné son paradis

Pour faire un enfer sur terre

Bobby est un gentil clown

Qui fait des clones et des brevets

C'est un milliardaire vieillissant

Qui parle avec le grand méchant

Autour d'un cocktail à prix d'or

Bobby m'a fait chanter

Comme un maitre chanteur

Il a pris toutes les économies des enfants

Maintenant dans son yacht il les viole

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C'est un nouveau cru qui a assassiné bobby

Une poupée Betty dans une ‘’foiture’’ bleue

Comme disent les enfants avec leur tire-lire

Devant la caisse enregistreuse rousse

Comme la saveur du souffre, la consolatrice

Betty et bobby ont fait des petits rejetons

Et remplit leurs poches de bifton

Tout cet amour et ces secrets à l'oreille du pognon

C'est mignon

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Amour & Poésie

Il faudrait un rien,

Enfin j'imagine, demain s'ouvre à moi.

Je résous mes démons.

Je découvre ma façon de voir.

J'apprends à me comprendre.

Je fais le vide, je me libère

De toutes ses heures sombres.

Comme elle me pèse, cette colère,

Je retends mes nerfs, je plie ma peine,

Je suis l'homme hurricane.

Tristesse fane, le crépuscule file ;

Un souffle de vent emporte de la fumée

Sous le néon, je fume à ma Vie.

Je l'aime, qu'ils aillent en enfer.

C'est pour la vie, c'est pour le faire,

Comme je l'imagine, cet amour avec un grand A

Elle a de la poésie dans les rumeurs des vagues

Dans la tendresse d'un décor sauvage.

Dans sa douceur, elle me rassure,

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C'est juste, oui, ce dont j'ai besoin.

Un peu, beaucoup, à la folie, passionnément,

Aux lèvres des pâquerettes, on s'aime .

J'ai peur de tout briser avec mes doutes,

Elle a fait la route, elle me change,

Elle m'appelle mon ange, me prend pour un homme.

Je voudrais juste faire bien et me bouger.

La toucher, je suis bouchebé par sa clarté,

Quand elle me fixe un rendez-vous avec nous-mêmes.

Etranger dans ma peau, j'ai encore du mal à voir

Où elle trouve en moi une réponse à l'amour, la Vie.

Nous marchons d'un même pas, sur des chansons d'amour.

Nous dansons sur le long fil d'un coup de foudre,

En fumant des joints et buvant du bon vin, au bon temps.

Serais-je lavé de mes fautes un jour, pour la voir,

Comme une compagne, pas comme une geôlière ?

Cet instinct de bête sauvage est une pure folie,

J'aime tellement qu'elle soit là, à me convaincre que c'est possible.

Le pire de moi semble pathétique, sur son sourire sympathique.

Combien de souffrance, combien de temps ai-je devant moi,

Pour nous faire un monde parfait, bien à nous, me les laisseront-ils ?

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Battement par minute

Je ne suis pas, je ne m'appelle pas, pour leur dire merde,

Je voulais gagner à perdre haleine, une victoire sur ce monde.

Propension à foutre le Sbeul, un stylo en main, je bombe le torse

Pour dire que je suis le nec plus ultra, poète sous la Lune des fous

Et des loups, vraiment dangereux, amoureux et tout.

Leurs cantines se remplissent de rejetons sous pilule anti-stress

J'ai taché mon cerveau de ne pas succomber à leur entreprise de démolition

De ma mentalité de racaille en vadrouille. Loin de ces lignes

Je cherche l'horizon et me libérer de cette prison. Pourrais-je tuer un homme

Pour atteindre cette satisfaction, j'ai un penchant pour une lutte sainte,

Où tout est blanc ou noir, mais je pense que je vivrais toujours l'enfer,

Comme un porteur de lumière, un crépuscule flamboyant dans le dos.

Je serais porteur d'eau, partout le désert, et ces mirages, pourtant,

J'ai fait mon beurre de cette lente agonie et de ce profond espoir,

De ces ombres sombres qui pianotent leurs mélopées, terribles au clavier

Ou ces rivières de chagrin, qui changent la tristesse en rire à la force du cœur

J'ai des principes comme des valeurs, mais aucune ne leurs conviennent,

Je ne connaitrai jamais dans cette perspective interminable, le renoncement

Et c'est l'amour qui me guide, dans cette danse rouge comme le feu

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Dangereuse flamme, qui sur ses lèvres, essuie un peu de ma lave

Elle est toute ma vérité de l'instant, la plus douce des musiques du cœur,

Encore un battement de cil pour qu'elle m'envoute, je la vois partout

Dans les signes sur les nuages, au fil de la plume, un éclat de rire.

Un court d'eau me murmure que je l'aime dans sa poésie fragile et belle

Nous ne tenions plus à rien, même plus à nous. Vois comme je reviens, là

D'un théâtre de la brutalité où se joue la mort au loto du désespoir,

Pourquoi m'enfermer dans la peine, pourquoi m'enkyster d'angoisse folle

Quand elle est la caresse d'une plume qui écrit sur ma joue, un rendez-vous.

Nous sommes des vertiges qui se regarde dans un soir de fin des temps

Et de loin c'est un immense gouffre, qui tire un sourire triste, drôle à la fois.

Peut-être l'amour, le bonheur, peut-être l'illusion de l'un et l'autre

Mais je l'aime et dans ce spectacle de la vie, j'ai fini par oublier les fautes

Qu'ils désignent comme si je les avais commis seul, j’serais plus des vôtres,

Je vais sur cette route tendre et folle, bercé par l'océan profond à nos pieds.

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MoonZ

La nuit rue déserte la lune veille


Sur mon penseur Sommeil
A la lueur d'une bougie
Je rêve et j'oublie
Déjà mort alors que je viens à la Vie.
J'erre ombre furibonde
Dans les ténèbres du monde
La ville est un mouroir
Et les os grincent
Comme les portes anciennes
C'est là dans la lumière diaphane
De l'opale gardienne
Sous les néons ou dans mon antre
Que j'apprends à dompter
Les mots de mes pairs poètes
Des heures de cendres et d'encre
Récitant "tu es moi - tu est moi"
Sur des ouvrages d'autres âges.
Puis doucement la nuit passe
La lune s'efface, le soleil prend place
Et je m’endors enchanté par les pages.

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La reine noire

Je suis assis là, immortel comme une pierre.

Parfois, je me demande quelle est cette prière

Qui ferais de moi, un don pour les autres.

L'avenir est notre, mon amour, ouvre la porte

La solitude s'habille dans la pièce voisine,

J'ai l'âme blessée, l'esprit dans la cuisine

J'élabore une pierre philosophale pour ma vie

Remplacer mon cœur de machine, je n'aurai de répit

Que dans cette chambre avec ton sourire paisible

O mon tendre amour ils ont fait de moi leur cible,

Mais même criblé de balle, je livrerai ma guerre,

Contre un monde devenu une prison mentale, un enfer

C'est tellement simple de les envoyer tous au Diable

Leur montrer Dieu semble inutile, une arme sous la table.

Qui me donne le choix de prendre la mesure du risque,

Comme ce gosse près à s'élancer sur le trapèze du cirque,

Enfant de la balle, j'ai tiré le sabre pour fendre le ciel,

Qu'il tombe une pluie apaisante sur leur sommeil.

Je ne rendrais jamais les armes, du hasch' et des rêves

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J'écris des choses qui viennent de la racine, comme la sève,

J'ai tellement de mal, à dire mes sentiments quand tu pleures,

Dans mon esprit fume une colère noire, qu'ils connaissent la terreur

Pour le mal qu'ils font aux gens comme nous, si c'est de la folie,

C'est trop tard pour me le reprocher, puisqu’ils m’ont fait dans la maladie.

Des armes, des larmes, des flammes, j'écoute le cri terrible d'une femme

Devant son enfant mort près à faire la bombe humaine pour les damner

A tout jamais, une arme, c'est mon destin au service de Dieu, voilà.

Dans le théâtre des opérations, je ne renoncerai pas à guider ton bras

Pour qu'il donne raison et sens à notre combat, je suis là pour toi,

Et rien en ce monde et au paradis n'aura le pouvoir d'être ton Roi.

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Spotlight

J'ai tout ce dont j'ai besoin

La poésie le café les clopes

Et peut-être Dieu

Le Suprêmo est tiède

Et tout ce travail d'orfèvre

Comme perdu sur mes lèvres

Je suis un produit défectueux

Mes pensées accélèrent trop vite

Un démiurge devenu un fou

Quel génie n'est pas riche

Dans notre système économique

Je pense que nous sommes cinglés

De ne pas profiter de loccaz

Pour sauter à pieds joints

Dans la stratosphère ou la musique

Des stars sous des gaz à effet de serre

La guerre éternelle du pot de fer

Et du pot de terre

En êtes-vous vraiment sûrs

Que ressens-tu de différent

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Parle de ça de ta valise

Je prends le temps de la vivre

Les nôtres sont les meilleurs

Tout ce que nous accomplissons

Comment ne pas le consacrer à l'écrire

Demain je serais sans doute évaporé

Comme ça par une bombe a phosphore

Et la nuit sera le jour comme sous un spotlight.

Il faut tout retenir dans l'instant où nous sommes

Le spectacle époustouflant de la vie.

Je voudrais que tout soit différent pour nous

Mais ne pleure surtout pas, nous allons tous par là.

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Des flèches

Tu te sens troublé parce que nous sommes les gens qu'on ne regarde pas.
Chaque jour derrière les enceintes ou sous un cache pour devenir le plus
possible un invisible, nos disparitions n'attristent que rarement.

Notre vision du monde est celle où on se réfugie pour tenir et contenir la colère
dans des collections de peines et de doutes. Rien d'autre à faire que d'attendre
le sommeil ou le provoquer en duel avec une bouteille.

C'est une image triste et réellement grave de nos quotidiens entre deux
endroits d'une pièce, comme dans un aquarium Je dis des choses que d'autres
diraient, je pense. Je le dis parce que personne n'écoute ou ne veut rendre
compte de cette souffrance.

Nous sommes des gens qui ne comptent pas sinon le temps d'un bruit parfois
d'un rire et pour moi nous étions ce qui est le plus une famille les gens nous
regardent comme des bêtes de somme, des cartes jamais en jeu. Parce que
nous récitons par cœur le vrai nom des choses des magiciens discrets que
L'immortalité universelle effleure par foi ou charité jamais parce que nous y
habitons aussi.

C’est la même scène chaque jour comme une partition de piano. Les uns
meilleurs s'en rendent compte et s'échappent de cette mécanique sans avenir,
destiné à rien on réinvente le bruit des chaises et le son d'un sentiment, c'est
une preuve que je peux disparaître qu'ils m'enferment.

Pourquoi ils ont peur de quoi je ne suis qu'un instrument du système qui me
met en retrait sur le damier pourquoi jouer pour eux qui nous vaccinent avec
la mort et nous guérissent avec des blessures plus profondes qui te font sentir
tellement fini que ça devient réel.

Il n'y a rien d'autre sinon qu'on est à l'heure de nos rendez-vous pour avoir la
première place dans le stade, c'est un besoin une nécessité, pour nous d'être
les admirateurs numéro un de la vie rêvant tous du blues du premier rôle avant
de le savoir, ouais.

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La lumière s'est tut

Ils sont attablés tous - jumeaux, triplés

Parfois plus tous semblables à la madone

Pâles et courbés, liés et zélés

Les cœurs ont la fonction des bougeoirs

La folie fête ses agneaux perdus

Ils hurlent et se taisent - terrible silence noir

Le festin est de l'esprit dans un bain d'âmes.

Le sang du Christ coule et pétille

Dans des crânes en verre - le plus doué

Joue sur une mandoline un récit du diable

Et la musique fait que les goinfres avalent leurs mains ou vomissent leur fiel.

La tenue de l'une debout au milieu

Fait rire grassement les majors d'homme

Des chiens rampent et couinent

La reine du bal au ventre gras applaudit le scandale d'une paire de sandale

Dressé bien haute sur la table.

Les tessons de bouteilles sont mâchés soigneusement

Et les os craquent sous le poids des corps comprimés.

La séance est levée quand soudain la folie veut se trouver seule,

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D'une solitude des pierres. Elle marche

Le long de la corniche et rêve que tout s'arrête.

La marmaille sans impératrice,

Dans son ombre souffreteuse, s'injecte le poison des songes,

Par tous les orifices de leurs carcasses vides.

Les uns s'endorment et les autres s'entretuent

Qui aura la folie pour trophée dans un lit de ronce.

Elle se balance sur la corde d'un pendu,

En miaulant une chanson d’amour perdu.

Puis à pas lourd elle rentre dans sa cellule de drame

Attachée à sa propre ombre pour nuit et journée.

La lumière s'est tut - le manoir flambe.

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Le sanctuaire

Vois ce que nous avons à accomplir. Vous n'imaginez pas ce que nous devons
faire pour atteindre nos propres paradis. Là où l'art devient un sanctuaire de
calme.

La souffrance et le labeur pour sentir l'état de grâce qui nous a été promis et
ces rivages auxquels nous croyons dur comme fer. Et je ressens aussi cette
douleur de mes frères

Une fleur qui éclos un arbre qui pousse en silence je me sens comme un grain
de sable parmi l'immensité qui me dévisage. Et si je dois être écrasé par cette
puissance,

A cet instant, j'existe et si c'est un moment, il me garde en vie sûr de ce que je


suis capable d'engendrer. Essaye d'imaginer que j'ai besoin de ça pour que
mon âme respire.

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L’aura

L’aura d'une personne est importante

Faite de creux de vagues montantes

De lumière qui ruisselle ou chante

De couleurs qui éveillent nos attentes

C'est le mot vrai de l'âme qui appelle

A la communion des êtres, une séquelle

De nos douleurs de nos querelles intérieures

Elles sont toutes variées et aucun n'est meilleures

Ce sont leurs vérités qui dérangent et qui nous subliment

Parfois deux auras se retrouvent et s'approuvent ou riment

Dans une entente parfaite résonnante qu'on dirait un Ange

Car les anges vont par deux dans les rues qu'ils changent,

D'un rayonnement différent qu'on remarque à peine

Mais qui est bien présent dans la fibre humaine.

Cette sensation que quelque chose existe de plus que le charme

La beauté, la douleur, les atrocités, mais une sorte de Charme

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Qui enchante les gens et les affublent de drôle de sens

C'est une sorte de magie sage, une profonde caresse, je pense

Que l'on octroie à l'aura parce qu'on ne sait pas comment

Dire autrement ce qui nous bouleverse dans les gestes des Gens.

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Dans mes tongs

A Booba

J’suis des yeux qui-peut-voir, c'est parti ou rien du tout

Santiag ou Ellesse, les orteils en éventail j'suis qu'un babtou

Je regarde le monde, je crois maman que je veux tout

Le mal, le bien, je leur ai tout fait maintenant on est partout

O.G j'ai fait un trou dans le désert pour Netanyahu

Tu t'es cru où là ? chalumeau pour calumet je m'allume comme un fou

Il fallait bien qu'ils y pensent tout choix compte pour un coup

Sur l'échiquier du Mal, j'ai renversé Simmon, dan, avec ma Teil de jack

Je suis l'abus dans la boue, un ring pour des femmes de film Dark

Ils prétendent lâcher des sources sérieuses, ici on appelle ça des remarques

Je porte de la marque ou du creek, je vends la peau de l'ours, ils font l'anorak

Mes anomalies mentales m'ont conduit à devenir une maladie grave comme
le crack

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Gigabits de vers je fraude la raison du plus fort, tout façon sinon je braque

Je me souviens d'être un porteur de lumière, avant la barbe Higgins


m'appelle mac'

On fait des gars de Gaza et des gaziers on a les paires de pompon dans le
futal

On a tout réussi au mental, maladie, conduite de vie et le métal.

Nothing else matters, je suis d'un autre siècle, sur mon socle avec la médaille

Le poing levé, je pense que je suis plus noir qu'une panthère avec mon mal ;

Comme on dit ici "normal", aussi raciste qu'un arabe qui marche en sandale

Je ne parle pas avec les sales francecouille qui se partage la timbale

Comme des gorets en oubliant Gorée et la guerre ou le nombre de victoire


des réals

Les vrais soldats sont équipés de choses et d'autres mais reste sur le qui-vive

Que vaille si c'est la guerre combien seront prêts pour que l'amour y survive

Je n'ai pas de bonheur plus paisible que celle que j'aime dorme près d'une
ogive

Epuisé par un poète de pacotille, bien sûr que mes lyrics sont punitifs

Je suis la machette le courroux d'un zoulou de Courrou chercheur de rimes


créatives

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MoonZ sur le fil d'ariane, je fascine et déprime les Russes comme la
résistance de Kiev

J’ai gagné la guerre avant, organise des soirée slam au Guilvinec des poète je
suis le neck

Bah oui mec, j'ai découpé tous les endroits où je vais, avec mon mauvais
français au mic

Je me demande pourquoi les choses sont plus difficiles pour eux puisqu’ils
ne font rien

Ils s'épuisent pour des utopies, j'ai conçu ma vie, sans personne en calbut
comme ça vient

Je fume je bois, je baise, je bande mon arc je tire dans la cible c'est encore
une victime

Ils diront où sont les centimes, je n’ai pas de sentiments pour l'argent juste
pour les victimes

Vini vidi vicci qui l'a dit je m'en rappelle plus Booba ou César, j'ai appris
ailleurs que ta teen

J’arrête là de faire des rimes, je me roule un clope et j'ai fini ma bibine.

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T’es un fumier de génie

Nous brûlons des questions perdues d'avance

Conscient que la folie est devenue marchande

Nous hurlons des choses blues abrutissants

Sur des écrans de fumée rouge foncé dans une danse macabre

Les états d'âme ne concernent pas la plupart des gens

Quand il faut se monétiser en cash-flow

Combien de morts devront nous payer dégouter du vivant

Aspirant à retrouver le trône vertébral de notre corps

Car ils ne veulent pas que l’on s’appartienne

Préférant qu'on flotte loin du centre névralgique

Cette défonce ou une autre prend soin de nous de nos frères

C'est le grand vertige qui catégorise les êtres

La guerre est en soi un moteur

Comme le carburant qui explose verticalement parlant

Je dois être un élément divergeant

Qu'il voudrait me passer au détergeant

Tous ces gens qui pensent pour nous - tous

Que c'est froid, mais c'est toi qui écopes de la peine.

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Reflet

C'est la lyre que je cherchais - l'instant

Pour jouer mes cordes invisibles à faire trembler l'âme

Invariablement mon cœur exauce une note touchante

Qui fêle leur horlogerie par échos elle devient stridente

Elle éblouie par le besoin d'extase redeviennent enfin planes

Les heures à quereller les envies et leurs entraves

Puis une caresse liquide coule sur eux - réveil des sens

JE SUIS UNE SORTE DE MUSICIEN AVEUGLE

Quand je pense à la nuit, l'obscurité, la Lune - MoonZ

Toujours me revient le chemin de terre défoncé

Par le chantier du jour - le soleil plombe

Et tous ces poteaux téléphoniques couchés sur le côté

Dessinant la route du retour - brutale réalité

Il me reste pourtant le sifflement d'avoir enfreint l'instant

D'une note égale à la Vie dans ce laps - cèdera-t-elle encore ?

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Pestacle

Les étoiles célèbrent la nuit fracturée

Soleils penchés tes yeux m’embrassent

Je me demande qui sera le premier

Dans le capharnaüm des rames pour le paradis

Cela dit je n’ai aucun moyen de payer

Mon corps est si endolori la tête est ailleurs

Je ne donne pas cher de nos peaux

Le cétacée céleste avale les petits bonshommes

Personne ne saura ce qu’on s’est dit

Savoir ou avoir je préfère être près de toi

De façon authentique te séduire avec des cartons

Et des pierres qui roule et roule la langue

J’ai cette jeunesse de nos premiers émois

Mets-toi à genou et fait moi jouir voir l’océan

Nous devrons tous partir tous pour le paradis

Nos corps affreux nos âmes déglinguées

Nos dents éclatées et des escargots dans la trachée.

Vomissure formidable, il reste à l’homme

Le diable et la fêlure de lumière pour espérer renaitre de ça.

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La vieillesse

La petite musique intérieure

C’est la volonté des Roses

Elles te regardent vieillir et changer

D’un regard méchant.

Tellement de haine et de fureur

Dans ce regard que tu découvres

Enflé par la maladie et la Lune.

Il nous faut donc faner ? songe-tu.

Comme un automne dans le miroir,

Rien ne semble plus pouvoir t’émouvoir,

Tu désespères de cette vieillesse jeune

Corps déglingué qui t’étouffe de silence.

L’amour n’est plus là, vidé de sens ;

Tu erres âme peinée dans le désert ;

Jamais tu n’y avais pensé avant,

34
C’est une nouvelle métamorphose

Encore une mue dans cette enveloppe.

Comment elles te perçoivent

Ces roses blanches qui te reçoivent

D’un sourire ou d’un froid accueil -

Les gens ne te font plus rien ou presque.

Un mal de crâne dans les houra du couloir

Masque de cire qui fait sans audace drôle

Tes dents jaunes.

Ton corps meurt pour la première fois.

Et il ne te reste que le panache de l’écrire pour l’éterniser.

35
L’Adieu chéri

La brume a tout enveloppée –

Les demeures s’enneigent,

La nuit couvre les rumeurs du foyer.

Le froid hiver s’empare du paysage,

Quelques pas grincent dans la neige,

L’aube comme givrée écoute les feuilles tombées.

C’est le matin maintenant, la cuisine glacée

Rumine un feu sous la cafetière

Un moment dans un océan de peine

Un homme est mort hier la maison est vide

Le fils ne reviendra plus pour son père

La mère désespère de ne jamais mourir

La ville est en plomb et la vieille femme erre

Ame en peine presque grotesque de chagrin

Elle voudrait cette jeunesse encore la force

De surmonter les épreuves qui lui pèsent

Elle séjourne dans la lumière des frères aimants

Mais le fils ne reviendra plus maintenant.

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La Raison

Elle danse, ligne par ligne, comme une orange qui dégringole un escalier

La Raison, au muse, fameuse qui ajourne toutes les dualités

Confinées dans leurs pièges admirables du mercantilisme et du manichéisme

Devient la strate jolie d’une roche d’opale, distingue le Christ

Sois la lumière dans le prisme des comtesses lucides et judicieuses

Qui laisse fondre leur corps en des fragrances délicieuses

Soupire aux violent bruit des portes de cassandres pleine de questions

Comme une perle d’eau vraie éclabousse de vérités les illusions

Ainsi je t’offre mon chant limpide héritier des grandes philosophies

Comme je la guette la pierre philosophale sa réponse sur la Vie,

Mais leurs chansons sont redoutées comme elles sont le fruit de batailles

Devient le chemin favorable de la pensée qui éclaire nos failles.

Dis-nous toutes les histoires de celui qui a reçu le don de plaire

On dit souvent qu’il marche au hasard de son énorme blaire

Qu’il se trémousse d’une frimousse a l’autre comme un papillon

Ou soumet des légions comme un rire, un chant de grillon

Les lions s’éveillent dans la savane à ce récital et les pas lourds

Des éléphants se fait soudain plus prégnant, l’eau court

Comme si tout allait bientôt commencer dans le théâtre des jours

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Partout les gens lui cherchent des poux et comme on cherche l’amour

Singe pensant sont grand siècle où d’un souffle de vent

Tout un système se met les voyants dans le rouge et le sang

Comme les battements d’aile d’un papillon d’Asie

Et chaque page de son livre bat des ailes de poésie

La dernière chanson avant la chute ou l’avènement d’une ère

Et au milieu des frères et sœurs de la planète terre

Il joue la musique où danse l’idée doué de Raison

Dans les feuilles rouge et feu de la grande saison.

38
Lettre à l’être

Il n'est plus d'entraves solides - mon corps oui !

Mais ni famille ni rang ne peuvent m'empêcher

Il y a tout l'Etre vide en moi qui s'investit

Quelle couronne ou masque dois-je porter ?

J'ai un dégoût profond pour eux tous

Je les vois comme vide d'âme et je me brise

Sur leurs mots orduriers - encore - malheureusement

Ils n’ont vu qu'un chien, son ombre, une niche redoutée.

Je n'ai plus le cœur à dire maman je t'aime

Et pourtant je l'écris plus simplement - maintenant

Non, il n'y a plus - je n'ai plus la joie de ce sentiment serein

Je l'écris pour me soustraire à leur cercle familial

Mais que me reste-t-il, alors ? la force de m'arracher de ce cirque

Le courage renouvelé de faire face, l'intelligence de la vie

Prendre l'avenir comme un présent audacieux

Et tellement vrai, même dans le sens du Temps.

39
Je goute cette encre qui transpire de mon âme

Pour la première fois sans craindre les représailles et les moqueries

Cela n'a plus grande importance - je suis libre

Sans devoir à - une main qui caresse l'Espoir sans contrainte.

40
Mustang

Nous avons tant de peine à vivre nos rêves

Seul l'argent leur donne le change

Tous ces années de sacrifices pour se sentir

Combien de millions de pas et d'effort

Mais c'est vrai je t'ai trouvé dans mon errance

Que vais-je devenir seul dieu le sait

S’il est au bout de la route ce serait cruel

Une cruauté qui emporte tout dans le doute

Sur le sens, je ne m’attends pas à Dieu

Je le rêve dans mes pas comme un compagnon

Nous avions tout ce que l'on peut vouloir

De cette terre qui me ravi d'un bonheur inespéré

Enfin l'amoureuse entre en jeu qui remporte le pot

Toutes ces idées sombres semblent désormais des brindilles

Et il faut encore se battre pour que cet amour vive

Qu'elle preuve l'homme a-t-il besoin de plus dans cette épreuve

Que nous sommes la somme de nos actes pas de nos comptes

J'ai fait plus que le ciel et la terre profonde pour dire je t'aime

A une femme comme à la Vie, qu'attends-tu de moi de si terrible

Pour rendre ce voyage si douloureux et fragmenté de chaos

41
Je n’ai rien à prouver à un fantôme mythologique qui joue des destinées

Je serais hardi encore bien que brisé et tout cet amour m'emporte

Comme un mustang sauvage loin dans les plaines paisibles.

42
Conversation entre Bob & Tupac

Il y a Dieu et toute la Terre,

Le ciel, les oiseaux et nos marins

Nous fa... sonnons, oui, les cloches du temple

Interminable pays que le théâtre de l'horizon

Je crains cette Foi qui nous condamne

Oui la Foi, sa grâce étincelante...

Je l'aime et la déteste un peu - déjà son souffle

Je crache ma poésie, je la déserte et l'adore aussi

Déjà son gouffre - comme la Vie est immense

Mes petites manies mes grands mots ne valent pas tant

Je ne sais pas si je peux concevoir, bien je veux dire

La Paix intérieure et tu ris comme je suis précédé.

Il dit : l'eau et la source sont deux

Rien de magique dans l'un dans l'autre

Mais uni l'eau et la source font l'océan

Inespéré et lointain - ce voyage nous le rencontrons

Leurs navires sont bien armés, gagnons la guerre

Car elle en est une, la Paix, ce devoir à l'être du moins

Je suis l'ombre de l'aigle et l'aigle à son esprit

43
Je voudrais connaitre tous les choses qu'il voit

Comme si j'avais des ailes pour fendre l'air marin

Dans quel navire faisons-nous route je ne peux répondre

Je sais que nous devons tenir la barre et faire au mieux

Pour que tous arrivent enfin, que nous y parvenions bien sûr

J'ai préféré le combat, la victoire à la raison de la lutte

C'est notre devoir de soldat de Dieu et de son amour inconditionnel.

44
La Colère

Ce matin la vie est grande

Je me réveille dans les cendres

D’une souffrance de plus de vingt ans

Il était temps - oui - tout m'attend

J'aurais vu des choses belles et tristes

Apprenant un peu de la vie d'artiste

Que les hommes sont à la fois bons et mauvais

Que l'on peut transformer la haine en amour

En travaillant chaque jour le rêve que l'on fait

J'ai découvert qu'on ne peut être égal tous les jours

Comme-ci des idées venues de nous

Tout n'est pas toujours bon et tout n'a pas de sens

Je suis vraiment devenu fou

A vouloir sauver le monde. Quand j'y pense...

Je me dis qu'il y a des forces contraires qui œuvrent

Rien n'est simple quand tu veux t'élever

Construire une vie est la plus dure épreuve

Que l'on peut demander à un homme qui a été abandonné

Quand ils te font comprendre que tu n'y arriveras pas

45
Sans leur céder ta santé et jusqu'à faire couler ton sang

L'amertume est une vieille bonne femme en bas

Qui a vécue bien des vies en se sacrifiant pour les autres

Et qui te répondra quand tu lui demanderas qu'ont-ils fait pour toi

" Je ne sais pas " fatalement ça fait mal - quoi d’autre ?

On apprend que tous ces kilomètres parcourus entre beauté et rue

Furent le fruit d'un effort terrible pour échapper à leur étreinte

Je suis apaisé aujourd'hui, la colère s'est éteinte.

46
LA LEGION CELESTE

Nous avons pris le contrôle de nos vies, libres de nos choix. Nous
sommes les enfants de la pourriture ne valant pas plus que le poids de l’encre.
Demain, nous appartient disent les prostitués sur prospectus, j’ai fait l’amour
avec la publicité de fond des chiottes pour devenir ce vomi formidable.
Fresque de poésie, toutes nos ganaches sur le mur des héros des temps
modernes voilà venir la Légion des Clochards Célestes. Venez ! venez, vous
fendre la gueule sur nos brise-glaces d’émotions, nous les charmants fous
pourfendeurs des anges qui empestent le miel, et que la vie valdingue tous
azimuts, que nos points soient des suspensions et que nous nous réjouissions,
surtout jouissons, de cette nouvelle aube fanion des poètes dans une ère
névralgique. Les poètes de cartons sont les prophètes du Velin soyons soyeux,
joyeux et heureux d’abord de saborder la littérature de notre grande valse du
vivant, empereur de l’écuelle et adorateur timide de l’écureuil, abjurons d’un
juron de paille et d’un feu de joie les vénalités. Qu’éclate au grand jour, notre
livre vandale vendu pour la peine qu’on se fait à nous tordre devant la bête
entreprise de l’amour, qui nous écorche, nous adore, nous arrache, nous fait
le visage de la fabrique et du béton armé, Oyez ! Camarade la poésie est
devenue une alcoolique empourprée de salon intelligent, je vocifère à ses
portes comme je pisse de haut sur les Képis de la Bêtise.

47
Betty

A Cristina C.

J'attends avec Betty la fin du monde

Il pleut lourd sur la ville la télé crie

On s'emmerde on baise et c'est fada en fait

C’est d'ailleurs la seule chose bien

Que l'on sache faire ensemble - ouais à ce point.

J'aime aussi faire les courses et les scoubidous

Avec Betty car elle connait le truc et

Les bons plans à prix réduit pour bouffer bien

Et elle cuisine comme une magicienne

Moi je peins le discours du temps

J'aime aussi parler avec Betty l'intello

Mais on en revient toujours au même

On s'aime on baise on s'accommode bien.

Je ne sais même pas si c'est son nom

Elle ne m'appelle jamais que mignon chéri

48
Je me demande si elle est sûre du mien

Mais on fait comme si tout est normal

Entre nous, - ce qui ne vous regarde pas -

Ouais j'ai une copine déglinguée

Que j'adore voir vivre et avec qui

On se défonce et on baise pour oublier,

La Failure qui nous fait nous accrocher

A cette presque vie de junkie dans le love

Terrible dépendance de l'un et l'autre

Si bien qu'une fleur a toujours besoin d'une chèvre

Pour ses épines je veux dire pour se protéger

Du dragon ténébreux qui veille sur notre route

Ils doivent nous regarder comme des bêtes

Je suis c'est vrai un type qui craint comme dirait Betty

Ils ont raison d'avoir peur.

49
Ecrire pour soi

Vivre la peur au ventre

Écrire pour soi

Tenir la porte aux gens

Sourire un peu au chagrin

Partager sa peine avec les autres

Se plaire d'un repos

Ne pas pleurer encore

Avec patience

Ne pouvoir compter que sur soi

Être sûr des jolies choses

De la vie d'avant

Et se grandir de s'en souvenir

Comme d'un rêve d'un baiser

Apprendre à se taire

Et laisser souffler le vent

Querir une idée dans une guêpe

Et un dessin de perle

Vivre dans son coquillage

Et se remémorant les étoiles

50
Et entonner un chant de la liberté

Enfermé dans une cage

Oui ! Je connais cette douleur

De n'avoir plus rien

Sinon l'espoir fou qu'il y a

De la lumière au bout

Vivre la peur au ventre

Ecrire pour soi.

51
Mauvais Elève

La Palestine est en guerre

Sainte nitouche ne veut pas en parler

Les frontières sont des prisons

Des traits tracés par des gens dévastés

Par un carnage.

Les nations sont des geôles ou la police blesse et tue

En tout impunité les citoyens sont des esclaves

Qui en bavent et se font prendre au piège de la haine

Ce système capitaliste n'existe pas sinon c'est un idéal il détruit la vie la terre

C'est une erreur splendide qui hurle

Une horlogerie presque parfaite qui s'est arrêtée en cours. La fin du monde

C'est la chute de leurs versions

Pour un autre rendez-vous

Dieu est la seule réponse

Qui puisse poser la bonne question

Pour ces dirigeants dieu est roi

Pour ceux-là il est inéluctable

Pour eux, c'est le pain et le sang

Pour eux il est l'or et le sang

Pour toi dieu est pour toi

52
Nous devons nous réapproprier Dieu

Dieu est fou de colère pour moi.

Bouche-toi les oreilles ce qu'il a à dire ne te concerne pas.

Je me souviens de ça oui écoute.

53
Un Monstre

Ils disent esclaves au paradis ou prince en enfer....

Quand tu as le paradis pour toi comment se sentir esclaves ?

Mais non ils veulent toujours plus Au prix de l'enfer. L'homme est fou.

Je voudrais que tu changes le monde

Avec tes mains qui me caressent

Comment tu le perçois sous tes paupières quand tu rêves

Je voudrais que tu sois partout comme je te sens près de moi.

Les oiseaux s'aventurent sur ton chant

Comme des notes sur une partition

Les enfants te sourient comme un frère

Et tu marches avec la conviction du monde qui te porte

Que faut-il d'autres pour savoir que je t'aime

Et te rendre juste heureux. Tu sais comme un miroir mes pensées

Et la nuit est le plus bel écrin pour parler d'amour.

Les oiseaux s'aventurent sur ton chant

Comme des notes sur une partition

Les enfants te sourient comme un frère

Et tu marches avec la conviction du monde qui te porte

54
La pierre

J'ai enfoui l'enfant qui pleure si profondément en moi

Les gens ignorent ce que je peux ressentir de tristesse et de colère

J'ai des idées très simples pour en finir

Mais je veux montrer un exemple positif

Je ne me bats pratiquement plus pour moi

Au fond de moi je suis une larme dans une flaque

Et personne ne me vois mourir à petit feu

Je te cache la vérité pourquoi tu voudrais savoir

Il est impossible de comprendre ce que je ressens

Une arme est plus sensible armé sur ma tempe que mon cœur

Je devrais être parti depuis longtemps mais je ne trouve rien d'autre que vivre

Pour ne serait-ce qu'une chance me sourit ou que je trouve le chemin dans ce


brouillard.

Ouais je crois plus en moi, tu le sais tu me sens et tu me vois tituber dans mes
textes

Je n’invite personne dans cette danse qui n'a aucun sens je finirai nu comme
je suis venu

Où aller dans cet état ici seule la solitude dans mon regard comprend sur le
miroir ma peine.

55
Poésie urbaine

Je suis devenu un monstre - Toute la journée sur ce frein je songe - le matelas


s'essouffle j'expose une bombe. L'ennui tue la nuit est si profonde. Comme
dans la forêt sombre bordant l'océan- navigation à la torche, pour sauver ma
peau ne pas tomber, ne pas laisser tomber et me piéger en bas - j'ai encore des
vertiges qui m'oppresse d'avoir fait ça. Toute ma vie s'est traînée ainsi laissant
des traces d'ongles sur le sol imbibé d'alcool à brûler. Des doigts comme des
silex j'ai foutu le feu partout au passage.

"Un jour je serais libre" - mettre ça de côté. Déjà une vie adulte à ravaler sa
fureur je voudrais être éternel - un gosse pour toujours. Toujours ils
promettent que je vivrais longtemps si j'avale leur poison au quotidien
toujours/longtemps
Cette merde de conte de fée dépouillée et polluée qui dévore mes entrailles. Je
vais me frayer un chemin en braille sans dérive dans le tumulte. Je suis comme
une quille de bowling jeté en pâture au canon.

Homme -canon, je suis devenu un monstre de foire aux couleurs désespoirs


qui espère qu'il y a une chance que de tout ça rapporte le pain quotidien. Les
gens m’appellent le maudit parce que je suis condamné à vivre. Comme si ici
c'était tout le temps une sentence, la vie de pure poésie et pourtant, Je ne veux
pas être une victime je veux être un gosse j'irais plus loin - plus de force encore
tant pis - je m'épuiserai à repeindre le monde aux couleurs des espoirs fous
qui me déguisent en Arlequin avec des rêves de flingue et de jeep américaine
Cherokee ou mustang. Cheval sauvage errant dans la pampas "à la* all again".
Je suis un monstre je suis un gosse avec une allure de mauvais bougre de l'Est
et des flambeaux de poèmes pour leste pour m'empêcher de m'envoler dans le
vide, tant que l'écrit me tient je resterai en vie. Dans ma tête une guerre civile
avec pierres et bâtons la vraie sauvagerie de ma part bestiale tous les hommes
sont tirés de leurs emmerdes la dope la zone le bayou.

56
Tous gosses élevés seul qui grandissent en disant un "ketchup mayo" des gants
sur les mains. Parce que pour faire mieux nos vies, on fait les pires imbéciles
pour gagner des mètres et tenir la cravache. Fatigués de l'esclavage j'ai préféré
devenir un neg'marron qu'importe d'être chassé par les autres je périrai mais
libre sans emporter dans ma chute ceux que j'aime. Ils ne veulent pas se
souvenir parce qu’ils nous attirent et nous traitent comme de la merde pour
détruire cet esprit de gosse qui me sauve, je veux rester un gosse pour ça
toujours prêt à me battre mentir me défendre.

Nous serons reconnus tôt ou tard les femmes rangées seront forcées de nous
reconnaître dans la pénombre de soir près du vieux sycomore comme plus que
des silhouettes mais des statues antiques. Et ces mecs trop sûrs devront
s'arrêter avec leurs grandes raisons sur tout, pour balader des gosses paumés
comme leurs poupées. Nous comptons les murs comme la lune éclaire le ciel
éclatant d'étoiles autan de promesses jetées aux dieux du chapiteau percé. Et
nos visages seront dans tous les almanachs de ganaches comme des références
des règles de l'attraction des astres dans leurs villes mouroirs. Les rêves
enfermés deviendront héros et libres et ces fardeaux deviendront nos armes
abattant le courroux de nos vies de sévices serrés comme des bêtes pour
l'abattoir mental - qu'ils nous indiquent. Ceux qui ont travaillé à ce que l'on se
réalisent faisant fleurir sur le bourdonnement du béton notre parole sacrée
auront les mêmes honneurs que nos ancêtres. Notre audace fera rougir leurs
marais mornes où les astres dans les yeux étouffent. Pour le triomphe nous
hurlerons nos vérités pour rester la promesse, nous aussi, éternelle que
méritent nos enfants frères, sœurs.

Puis quand le spectacle sera terminé rangeant nos boîtes dans d'autres boîtes
à miracle on partira pour l'autre rivage en fredonnant ce chant de liberté
pressante et originelle. Les yeux des femmes rêveuses des gosses heureux
vengés de la vie ici si maussade se souviendront alors de ce soir où "ils ont tout
soulevé " de grande musique imprégnée d'amour et du rêve réalisé que même
les gospels reprendront en chœur. Nous serons alors le sacré comme tous les
autres d'avoir tenu longtemps et d'être notre rêve de gosse pour toujours.

57
Éléments dangereux

Il n'y a plus d'artifices ou d'éclat de rires, tout est retombé derrière le rideau
de fer, je tourne abattu et reste mutique a la table, l'ensemble de ces jours était
écrit de la main du destin ou de l'incertitude.

Et quand bien même nous ne savons pas - reste que c'est écrit et qu'il faut un
travail acharné pour que le sentiment naisse d'un bout de papier. Et ça te fait
sourire, je le sais, comme je sais que c'est dur de rendre compte de ces
souffrances et c'est si étrange à comprendre et c'est grand. C'est tout ce que je
sais faire depuis l'adolescence Wouah encore des idées qui percutent.

Comme sauter sans parachute mais dans les coussins du salon, un esprit de
gosse ça se conserve garder ça un instant qui rassure et file le vertige et
pourtant tous ces trucs ça me soigne.

Il n'y a rien de plus important en fait et si tu peines à croire que ça guérit un


autre sache que ces poèmes interdits existent ailleurs pour d'autres.

Personne ne sait d'où sortent tous ces textes mais ont-ils seulement parcourus
tout le chemin pour essayer de comprendre ce que j’expose sous leurs yeux.
Des monstres engendrent des monstres hé rien d'illogique

Qu'ils prennent la mesure de ce qui se produit quand on met de l'explosif en


route ça leur éclate au visage et ils sont surpris. Je ne doute qu’aucun d'entre
eux sachent en faire autant sans se crever les yeux et il n'y a rien d'autre à dire.

58
Récif

Peut-être es-tu un ange

Tu sais beaucoup de gens

Prennent de la drogue

Pour supporter tout ça

Ce qu'il y a dans la tête

Beaucoup de produits

Qui détournent leurs pensées

Et changent la perception du réel

Je vis sans prendre de drogue

J'ai besoin de cette connexion

Le monde est à peine entrevu

Par la conscience humaine

Et déjà beaucoup se réfugient dans l'extraordinaire

Pourtant il y a tant à découvrir encore

Je regarde le ciel un oiseau se pose

Il m'offre son regard et soudain

Je me sens observé et accueilli

Pas longtemps mais je loue cet instant

Où il me semble "faire" partie de la création

J'ai trouvé un trèfle à 4 feuilles

Je l'ai conservé mais je ne prends pas de drogue

(Celles que la haine véhicule dans nos artères)

59
J’écris tous mes rendez-vous tout ce qui passe par la tête

Je ne considère ni le plus ni le moins

C'est ma mémoire que je recopie

Par-là, je me vide pour ressentir le calme et les battements du monde

Il y a tant de sons et de senteur je me roule

Une cigarette pour me détendre et redescendre sur terre

Me rappeler ma condition d'homme

Qui ni le plus ni le moins

Est juste une présence parmi la foultitude de possible pour poser sa curiosité

Un trèfle blanc très commun

Une aigrette commune ici

Ce décor urbain et industriel

Tout est parfaitement à sa place dans l'orchestration

D'une vision limpide

D'une situation tragique

Mais je ne me plains pas

J'ai su me préserver et changer

Maintenant mon écriture à maturité est plus sereine et j'apprends à vivre

Je prends la mesure d'être un homme

Et je préférerais mourir

Que de ne pas continuer

A faire de mon temps un partage

Une récréation avec les autres

Leur vision du monde est violente

60
Je ne parle que d'être un passant parmi les autres.

(Seulement ils ne veulent pas nous voir heureux

Faisant peser nos traumatismes et nos maux sur nos vies

Comme une double peine ils pensent le disent

Qu’on n’a pas le droit d'être heureux qu'on est malade mais c'est faux)

Les hommes sont malheureux

De ne pas connaître leurs vérités

Devant la grandeur de la vie

Dans ce qu'elle a de dangereux

Et sa part de bénédiction.

Ça y est.

61
Une aiguille.

Je veux être libre de m'en souvenir - j'aime Encore - seul Dieu peut me juger -
une ronce pour protéger ceux qui vivent en dessous - vivent la pauvreté - sur
le seuil d'une image téléguidée par leurs Haines.

Ils veulent nous toucher


Mais ne prennent pas les bons lyrics
Ils marchent pour un clown claquette survêt
"C'est minimal et féminin comme les sandales" ouie de Genius - une âme
dans l'entonnoir de leur faux cul chaud
2023 même la coke n’est pas aussi cinglée que mon genre de type -
la préhistoire est plus moderne
Que leur histoire de gourdin et de Badboys
Je suis un futur qui n'aura pas lieu
Dans ta banlieue
Car mes groles flottent dans l'air comme un kick claque au cou.

J'ai fouetté plus de cul que leurs lois de dos- tellement noir - qu'on pense que
je suis une ombre fantomatique de dos tant de vers versés sur les textes old
school
je me serre des colles pour réparer mes frères déchirés entre love et haine -
trop tous défoncés pour une relovution la sik est de la rue que je traverse et
rencontre
au télescope ma portée de lunette de visée marque l'époque
toujours sur le front
Mauvaise augure pour les mecs dépressif je suis un criminel sensible tire sur
les string que je brûle les cervelles qui restent closes, en explosant écloront
des coquelicot. L'héroïsme conduit des types sous héroïne à mériter le pire
des sorts.

C'est pour ça que je pousse les filles dans les escaliers quel montent dans
leurs chambres et rêvent encore que j'existe sur leur couverture car je fais

62
toujours chanter le love sans rançon plus beaux poèmes dans le silence aux
lèvres un microphone un flash des neufs les leurs pointent déjà leur FC
flingue et je dois toujours dribbler leur surveillance pour espérer rentrer à
bon port. Derrière les portes pas de spectacle juste de la Sf et de la sorcellerie
a l'état brut.
Laisse-moi deviner ton visage si tu as les yeux ouverts après la classe
Des esprits dérangé des débris spéciaux héritage des vieilles civilisations
vieille comme le premier temple humain. J'ai le feu primordial qui m'a brûlé
la main.

J’écris ce que je capte sur le réseau obscur, et les morts marchandent avec
Charon l'enfer ou le paradis après le passage des valkyries seuls les soldats
combattent l'absurde du monde par les armes absurdes. Prend un stylo si tu
veux t'armer. La mort est à son paroxysme alors chacun doit faire un choix
j'ai choisi la croix des pirates les ossements de cette feuille flotte au vent. La
piraterie ne s'arrête jamais.
Loin de la Commanderie des hautes instances sur la cadence infernale des
drakkars j'arrive de Dakar et tout part état chamanique chacun de nos
glyphes indiquent la direction des rivages et l'âge d'or sera notre trésor.

63
Parole libre

Je ne m'occupe pas du temps l'achèvement du monde ne m'intéresse pas


qu'attendiez-vous au juste de vos jugements sans fondement, pour condamner
la parole libre sur vos murs d'un type malade comme moi. Si l'écriture me
sauve je m'en sers comme d'un sabre pour couper dans le vif votre silence sur
des sanglots le monde que vous donnez à nos enfants est sanglants et je dois
riposter sans gants à l'encre cru ma parole libre - sinon elle ne serait pas si
importante pour vous Vu vos votes d'agressivité c'est que les mots et idées
portent un message qui vous dérange. Les mots qui me viennent ne se
confondent pas dans votre verre trouble.

Les empires mondiaux ont été fait sur le dos des montagnes et des fleuves
même. Ceux qui peuvent les fondent quand ils le comprennent qu'une ère
s'achève pour une autre et qu'ils peuvent en tirer profit dans l'idée de
construire un monde qui peut s'effondrer en choisissant ceux qui auront le
plus de souffrance et faisant croire que l'argent met à l'abri. Je pense qu'ils
finiront tous à poil alors maintenant que le monde s'effondre les détenteurs
de l'argent préparent la grande chute et ignorent ce qu’il restera à l'aube de la
nouvelle ère.

A l'aube d'une nouvelle ère des sacrifices des sacrifiés, est-ce que mes papiers
me condamnent ou ma tête, ma terre de naissance, comment faire la part dans
cette demeure bleue - j'ai peur et ses yeux regardent dans votre direction avec
la détermination de ceux qui ont vœu d'une rupture avec une histoire qui
assure toujours la part belle aux mêmes, alors que c'est faux. Et qu’ici cela peut
être construit autrement votre obéissance vous condamne au même rêve que
leur fausse réalité où les dossiers et attaché caisse font de l'argent sur un autre
livre de compte. Qui reconstruira et comment faire face aux lèvres de nos
gosses qui diront mais qu'ils étaient pour avoir été ainsi sacrifiés. Schéma
imparfait quand on regarde la souffrance qui coule dans nos veines et nos
yeux. Ce n'est pas le monde que voulait dieu et la justice a les yeux voilée
génération sacrifiée !

64
Soleil rouge

A ceux qui m'entourent

Ils s'immiscent dans notre fatigue


Ceux qui veulent gouverner l'esprit
Je confirme l'énergie est de notre côté
La foi est force dans la joie
Ils cannibalisent nos appétits spirituels
La soif de sang, dans leur verre
l'essence d'un enfant de dieu
Je laisse le calice et l'apocalypse
Je cherche la vérité sous la pierre et dans les échos du bois qui craque
Crayon en main c’est le cri des brique
Une amorce a la sulfateuse
Tonton flingueur fringant je parle de la maison des morts,

Mémoire de nos pairs ceux parti avec le grisbi salope*

Plume sur le cœur j'avance


Dans l'obscurité des ruelles qui te font peur
Comme un chien de faïence fragile mais tueur sensible prêt à tous les crimes
lyricaux pour remettre le score et rendent grâce à la Terre

Que les terrasses du monde tremblent, je zèbre la lumière solaire


Missile en mission pour la raison du plus fort,
L'amour seul peut y prétendre.

65
*

Des jeunes artistes sans fric

Boisson énergétique

Bois ma potion secrète

Propre alphabétisé dark net

J’ai la recette dans un Braco mental

Contre l'empire j'avance en sandales

J'ai l'esprit j'ai la force de mon côté

Une foi immense dans l'humanité

Devant les machines qui piège le peuple dans une matrice dépressive

Seul ceux qui pigent trouvent la rive

Dans cet océan de l'information

Qui intoxique la vision

La douleur est partie de la foi

Plus que ça plus que ma famille cet art qui me porte

Comme un frère comme une mère supérieure

Pour la tiédeur des émotions humaines

Je ne ressens que la froideur de la haine

Qu'ils se perdent où j'ai survécu et qu'ils me disent que je n’ai rien fait

Comme ils m'ont donné raison avec leur mensonge

J'ai vécu comme un fou dans cette cage qu'isole du soleil

66
J'ai parcouru toutes les épreuves pour un brin de lumière

Et chaque jour me sont chers comme mon nom celui de ma mère

Seulement je ne peux la retenir

Cette mécanique qui me pousse à écrire

Les minutes d'une vie vécue à toute allure

Ma nature profonde déteste ce monde glissant

Ou les bons giclent ou les fous trônent

Ou périssent à l'asile

Je décide de ce que je suis capable d'endurer

Peut-être pourrais-tu faire plus mais sans voir pareil

C'est la promesse de toujours la protéger

Cette vérité profonde force et esprit

Pour ne pas finir pris au piège de la mise à prix

Wanted depuis petit je suis toujours en course non ?

C'est le fardeau pour que l'art poétique devienne vivant

Je ne connais pas les mêmes choses que vous

Et je voue toujours un amour jaloux à vos rendez vous

Mais j'avoue je vois dans l'aube des sourires de fous

Qui me donne la force de tenir debout sur ce rythme lourd.

67
A Scylla

Amour ou haine souffrance a l'overdose

Nous prenons toutes ces choses

Qui engendrent nos maux

Que l'on palie par des mots

La brume a recouvert la feuille

Nuit blanche de poésie pure

Des flocons dans nos yeux

Ils fondent comme neige au soleil

Alors que l'aube se lève

Et l’Ève future se profile

Fantasmé par les technologies

Comment matrixer l'amour

Sur une échelle de 0 à 10

Concevoir le monde comme un séisme

C'est admettre la rupture entre les populations

Et j'ai la sensation que le Big one

Est déjà près à rendre le spectacle atroce

Les futurs qui nous sont promis

Sont dystopique et l'anarchie planétaire

Est l'apanage des puissances financière

Quand les petits se demandent ce que sont leurs vies

Devant une télé qui leur ment

68
Les traîtres s'imposent comme des fausses idoles

Parce que je garde la foi par le HH

Tu ne peux imaginer le nombre de feuilles noircies

De toutes ces choses qui nous oppressent et nous condamnent

À ramer dans une galère sans destination c'est hardcore

De voir comment sont traités les corps de femme et l'esprit des gosses

Il faut résister au suicide pour vivre dans une marche de la mort.

Conscients de cette merde on prend de la merde en mangeant de la merde et


les rêve se perdent dans les câbles électriques

Cosmos sous lsd on vend l'amour comme des pilules d'antidépresseurs

Jouant le jeu des monopoles pharmaceutique

Et quand une jeune femme parle de l'adolescente d'aujourd'hui on lui


demande d'être l’image de la femme d'hier.

Ce monde est devenu une raison de mourir pas de vivre mais garde la foi

La magie opère nous serons rendus devant le jugement

Le poids de nos âmes s'opposera au poids de leur fautes

Nous serons amenés devant les amen

Ils devront se nourrir pour l'éternité de la haine.

69
*

Une conviction si grande de ce que je suis

Attise le feu ou anime mon âme cette vision d'être dans la lumière

Des sourires et du cœur même dans la crasse

Qu'importe mon sang et la créance qu'ils s'octroient

Je reste celui qui a dit non je ne renoncerais pas

Je sais qui je suis je sais que tu sais qui veut ma chitine au cimetière

J'ai dit être prêt à niquer la terre entière

Ce n’est pas la mer à boire ma mère m'a dit préférée me voir mort

Dur à assumer mais j'ai envie d'un coup de m'amuser

Alors j'écris avec le style toute la peine du monde d'un gosse paumé

G. Dans la peau

Foutre le sboeul dompter la peur qu'ils administrent

Qu’ils inculquent comme paroles d'évangile c'est devenu facile

Tu ne peux pas imaginer la puissance de l'amour qui nous lie dans ce calvaire

La madone me sourit encore en fait

J’ai niqué le système et tous cherche a percé le coffre

Mais ce n’est pas la peine puisque

Ce ne sont que des graines qu’ils trouveront pour faire germer le futur.

70
Puis,

Si la lune était une déesse

Tu lui dirais quoi

Je t'aime et je t'embrasse

Voilà il n'y avait aucun pourquoi

La nuit tombait sur les toits

Une demi-lune s'embrasait

Sous les derniers crayons de soleil

Nous nous rembobinions le film

Tranquille avec de l'herbe

Et nous veillions que le jour se couche

Prédisant les futures étoiles filantes

En se marrant en écoutant "les dingues et les paumés"

C'était un soir derrière le grillage

Se disant que tout ce que l'homme

A accompli est beau et triste à la fois

Se disant qu'on était bien

En fumant et attendant

Une étoile filante ou un astéroïde

71
Pour faire un rêve

Enfin nous touchions à l'instant

Tu écris tu es assez bien pour écrire

Ouais et...

Je m'en souviendrai toujours

72
L'heure des oiseaux

Toujours le même décor


Derrière le grillage
On déprime et dépend
D'un truc de musik rap
C'est la galère à attendre
Les moments de joie
Alors on se brise le crâne
Sur les murs jusqu'à ne plus pouvoir

On se fatigue entre les repas


En pensant au rempart
Qui nous empêche de recevoir
De la mif’ un message
On a que l'espoir et quelques histoires
Pour nous tenir chaud dans le froid
La nuit tombe on compte les heures perdues au fumoir.

Parfois la mort se penche sur nos


Têtes et l'angoisse est sur tous les visages
Toujours des mec cap de faire
Des trucs qui fracassent
Mais on se tracasse autour de nos pieds
En cherchant le soleil sur les toits
Avec du café froid à boire et toujours
Le refrain des médocs du matin au soir.

73
Que veulent-ils de nous

A Dominique

Il y a ceux qui veulent et ceux qui en veulent

Pour avoir moyen de se dire

Qu'on peut changer l'histoire

Et devenir un meilleur futur

L'ambiance est pesante dans ce début de siècle où tout s'apprête à s'effondrer

Notre richesse c'est cette vie qu'on mène en combinaison avec notre envie de
tout retenir sur une photo souvenir

Notre richesse nous pousse à autre chose que les rues froides de sens

C'est quand on est un nombre de gens qui dépasse les pouvoirs du chiffre que
ça pèse dans les urnes même s'ils veulent nous faire voir différemment pour
nous couper la parole et les ambitions

Force et esprit pour deux roues sur mon bolide je concrétise mon avenir pour
ceux qui l'espère encore radieux

Des gens extraordinaires pour des raisons qui m'échappent croient en ça

Et si je m'égare malgré tout je pense que je vais trouver mon chemin dans ce
désert de merde pour qui a cru bon de me sortir de la prison

J'ai vécu comme un fou et ça m'a rendu riche de cet amour en filigrane.

Parfois je voudrais mourir pour ne pas avoir à me battre dans cette presque
apocalypse

Mais j'ai des coups à rendre à ces gens qui sont sûrs que je suis coulé

Quel boulet veut m'envoyer par le fond

74
Quelle lumière veut m'envoyer là-haut

Je reste sur le parking pour donner ma réponse puisqu'ils veulent savoir

J'ai versé mon sang dans le son et ils se sont pissés dessus

Des yeux et de l'encre flambe comme le fanal

Un griot qu'ils dissèque comme une tumeur dans une salle d'opération

Sale monde où le beau remplace le bon. Qui fait assez qui en fait trop je suis
là je tiens la baraque et si y a Braco pour que le gentil G. Mange pain sur la
table je frappe à la masse et l'enclume ce blase sur l'âme de ceux qui sont
encore là

Des gens extraordinaires pour des raisons qui m'échappent croient en ça

Et si je m'égare malgré tout je pense que je vais trouver mon chemin dans ce
désert de merde pour qui a cru bon de me sortir de la prison

J'ai vécu comme un fou et ça m'a rendu riche de cet amour en filigrane.

Je regarde ce monde il pue de pue des putains de vies s'échappent de la case


pour respirer l'air pur on a l'amour on a le trésor des jours de rien toujours
debout même dans le trou je te l'envoie avec le cœur et la fougue qu'ils jactent
pour des clopinettes je n’ai jamais oublier de changer le monde moi. Quoi
qu'est que tu crois, on est tous nés de ce rêve là pour des jours meilleurs.

Des gens extraordinaires pour des raisons qui m'échappent croient en ça

Et si je m'égare malgré tout je pense que je vais trouver mon chemin dans ce
désert de merde pour qui a cru bon de me sortir de la prison

J'ai vécu comme un fou et ça m'a rendu riche de cet amour en filigrane.

75
Du prodige

A Emily Dickinson

L'infini s'étend entre deux ères

Que la lumière amène à se retrouver

Dans un balancement lent et précis des mondes

Un souffle qui a la mesure des cycles.

Tu ne veux pas l'admettre

Mais tu le cherche en toi qui -

Éternelle mise en abîme.

Tu as le pouvoir de l'être

Et de briller de cet éclat là

Ni plus ni moins

Qu'un regard sur les choses

Qu'une manière de les assembler

Et de tourner la clé.

Vois dans cet augure

Un encouragement à Être

La possibilité du Vivant

Pas la sanction du Divin.

76
Et à présent que nous y sommes

Demande-toi qui peut prétendre

A l'excellence et à ce texte

Car tu l'as bien fait d'instinct ?

77
L'attente

C'est une fenêtre qui parle à une porte

Où on va aujourd'hui ? dit-elle de son air nostalgique

Il fait froid dehors les pas sentent la neige

Et le papier peint est beige

C'est que le soleil n'est pas haut aujourd'hui

Le parquet grince coincer entre deux rêveries

En écoutant crier la télé de la chambre voisine

Et le bruit des premiers pas d'un premier enfant.

78
Notes

La forme est un art magique

Qui rend concret l'objet

Mais tel pygmalion qui avait à cœur le beau

Il faut s'aimer beau

Pour avoir à soi le beau

Alors je cherche dans le bal des gens

Les pétales idéaux de ma muse

Que j'appelle obscure

Car elle n'est que silhouette. Au stylo bille je me bile

De savoir si j'aurais le droit à toi

Dans le soir couchant sur tranche de papier

Je couds avec délicatesse la tendresse d'une caresse qui t'exauce

Mais tu es l'intouchable tout le drame de ma vie je suis là prononciation du


miroir

Prisonnier comme un fantôme noir sans mots sans nom. Le vrai nom des
choses

Je voudrais vivre dans un je t'aime là je file dans le désert salutaire

Loin des hommes sourds et j'écris la peine de mon cœur à dire la liberté qui
me sortirait de ma stase.

79
A bout de lèvre

C'est ma chanson préférée

Celle des éternités

Comme l'eau sur un rocher

Qui picore avec le temps passé

Passer le temps à se prélasser

Dans les rayons de lumière

En récitant des chansons connues

Et refaire le monde sans oeufs

Bientôt plus cher que l'air du temps

Bientôt plus nécessaire au cours du temps

Et puis les tourtereaux qui se dévisagent

Et tout ça dans un si petit espace-temps

Un si petit moment dans les rivières de la vie

C'est ma chanson préférée

Quand un sourire inconnu

80
Se pose et quelques rires qui s'envolent

Comme des pages d'un grand livre

On se retrouve dans un brin de soleil

A la terrasse des gens qui passent leur temps

A vouloir retenir l'instant pour eux

Et laisse filer le prix de l'eau

Qui parcourt leur corps et l'océan

Et toutes cette liquide émotions

Qui transpire d'envie de se perdre dans le temps

A chercher le feu d'artifice de la soirée

Voilà un été qui s'en va paisiblement

Sur un si petit rectangle d'herbe

Au milieu du béton des cœurs en pagaille.

Sous les pavés j'ai rêvé voir la lumière

Encore cette somptueuse lumière de la

Révélation du on Verra bien.

81
Révérence.

C'est l'heure imperméable a l'âme

Et j'entends à sa porte le fracas

Des ambitions folles et des chants folkloriques

Païen dans le coffre du cœur je m'apprête

Dans cette guérilla spirituelle

A libérer de la malle le diable joyeux

Comme un grand coup d'air

Dans la lampe du génie d'un gosse perdu

Comment raconter ma vie sur une feuille A4

Une voix sidérale périclite dans mon cortex

Peut-être n'est-ce pas suffisant la flemme

Pour t'rendre compte de cette vie.

Tu sais il ne suffit plus d'être né dans une famille aisée pour vivre heureux

Et cela depuis des siècles.

Laissé à l'abandon de l'amour même zélé

Ou lésé parce que je suis différent des autres ou ils disent malade

Parce que j'ai passé plus de temps à rêver en balade

Que d'être bon écolier entouré de mes potes

A écrire mal liberté sur les murs du monoprix.

82
Toute Ma vie est une punch line chez les fakirs.

Je n’ai jamais marché dans les clous.

83
Hôpital Psychiatrique

Je vais assis immobile dans un ascenseur onirique

Mes lyrics intemporels traversent les couloirs du temps

Enquêtant sur les possibilités d'une ile

Et les futurs accomplis par la folie humaine

J'écris dans un hôpital psychiatrique

C'est déjà un monde en soi, et je conte ma haine

D'un système qui oppresse les gens comme nous

Agresse nos rêves au détergeant comme si nous étions seul et sale

En salle, Sally seule s'alimente mal, on cherche la mentale

Combien de textes ont rempli ces heures à attendre un monde meilleur

Sommes-nous responsables si la terre ne tourne pas rond ici

Je vois flou, je voudrais pleurer, mais l'envie revient de reprendre

Une à une toutes les pages perdues dans l'incendie de ma vie.

Le malheur m'obsède le mien et celui des autres, comme si

Je devais sauver le monde, sauver tout le monde, comme si

Les gens voulaient vraiment être sauver dans un monde comme ça

84
Hospitalisation.

Il est là ce vide terrible, comme un noyau cracher dans l’instant et la seconde


devient immense et Vaille !

… Et ville moderne ordurière usine d’ordre et de discordes lentes, épaisses –


trop – comme une mauvaise sauce à viande rouge saignante. Les clignotants
de l’exaspération se télescopent vogue encore l’antre embouteillée de sanglots
longs et eux aussi lourds – Avoriaz la nuit, n’connais pas - capitaine chagrin -
Ô douleur seule navrée qu’on se fait à soi-même. La honte : A prostituer sur
prospectus et tablettes de chocolats. Pour Carla un bijou, pour Mandy une
panoplie neuve de lingerie fine et dans le bazar matinal l’évidence que
l’infatigable bêtise des années d’une chute pour des victoires si solides qu’elles
cassent et creusent encore. On dirait hurler le ventre sans fond d’un Alcatraz
vide où ruminent les fantômes de vieilles déprimes. Attablés au réfectoire
sentant la pourriture poisseuse de la haine sur les murs livides de javel. Passer
l’amour en revue de table en chaise de chaise en assiette infecte et sale aussi
depuis 100 ans d’errance et de crise, d’ivresse de pute facile, et de poison de
folie au carnaval des historiens du divan plastique. Freud Lacan un rire passe
comme un éclat de phare ou un klaxonne terrifique et le reflet où l’œil gris se
tourne dans les ténèbres sordides du temps. Une plaie sous bâillon brayant
son désespoir et se dégoute soi-même. Je dévore, je racle, j’éponge la crasse
mais c’est la terreur encore de cette peau et cette vieille monotonie qui me
répugne, me donne envie de rendre comme devant les viscères de bureaucrate
vicieux, se vantant d’avoir oublié de souffrir pour faire des hommes ici des
Bibindhomme gonflés de haine automates du chaos.

85
Aux Poètes en herbe

Hé poète ! c'est une raison de vivre la poésie

Ce travail pour un autre

Le monde qu'importe

Les gars fument et tout saute

Si les hommes fumaient plus

Il y aurait moins de guerre

Qu'en est-il ? Et quand bien même

Tu connais le chemin tu te vautre

Tu as fait déjà la moitié

Veux-tu vraiment retourner d’où tu viens

Ou trouver l'autre rive y en a t'il seulement une

Et si les profondeurs étaient la finalité

Les hommes ont inventé des torches

Les poètes font de la musique

Écrit ton histoire sur la traverse

Comme sur une comète céleste

Découvre l'immensité et tout le reste

Tous les poètes sont des îles nous sommes les forbans

Les pirates de tous les horizons cherchant notre vin dans le divin.

Emportons nos doutes nos peurs

86
Mettons le ciel à feu et sang pour ces crépuscules flamboyants.

Nos prophéties parlent pour tous pas pour un c'est toute la différence

He poète écris pour et par les autres

Débrouille-toi avec la cambrousse

Braille brille brouille les pistes

Ne rebrousse pas le chemin

Toujours le même enseignement

J'ai fait toutes les trousses de l'écriture

Pour écrire en haut nos noms en gros

Tu en bave et tu as raison de rêver de la poésie pour le couronnement

Même si le monde est un enfer - tu sais le devoir au paradis. Qui peut dire qui
est compétent ?

Tu réfléchi tu t’assagis tu te déguise

Mais tu es toujours vivant prend la poudre d'escampette

Ce n’est pas nous qui l'avons inventé et la nuit est notre adieu au monde des
affaires

On ne néglige rien ni personne

Pour être toujours près a tout.

La poésie du peuple pour toujours.

87
Acouphène

Je regarde le temps qui passe, il s’expose comme une motion-capture

Douze vers par seconde me passent par la tête, sans compter les ratures

Donner du charme à un charme de charlatan c’est ça l’art moderne

Alors nous sommes des poupées une biopuce sous l’épiderme

Mon cœur est noir de monde est noir comme un grand type en prison

Je répare avec des mots des drames qui me hantent, c’est ma mission

Faire une maison pour tous avec des cailloux ou des chansons

Ils dilapident la terre de son énergie et lapident les rêves de nos gosses.

88
Guérilla

Dans ce grand parc d’attraction

Où les moutons tuent les loups

La guerre est un homme de la finance

Qui fiance la petite bourgeoisie

Pour acheter des parts du gâteau

Je ne regarde plus mourir sur l’écran

Et j’espère que cette violence s’arrêtera

Avec la fin de l’Homme programmé pour les uns

Disponible à la vente comme le dentifrice pour les autres

La vie est une crème de jour

Pour les vieilles idées d’antan

La morsure est serrée les cadavres déambulent

Je voudrais un remède à l’échiquier du Mal

Mais nous sommes pilotés et presque proche

De sombrer dans ce jeu sordide pour toujours

L’humanité deux point zéro est une averse de gnome morne

Sur le pare-brise d’une idylle amoureuse

Les génération « z » commentent et fractionnent

Le monde comme un code informatique sur le dark net

Je ne me questionne plus je regarde le monde devenir

Une sorte de gros fruit malade comme New York

89
J’ai des flammes dans les yeux je voudrais que tout brûle

Toute cette morosité sous un soleil neuf

Manger leurs propres enfants ne les dérange plus pour respirer

Je m’engouffre dans ce jeu armé comme pour l’apocalypse

Que le meilleur gagne n’a vraiment plus d’importance

Puisqu’ils ont pipé les dés et prostitué sur prospectus

Le monde idéal qui forgeait notre appétit d’apprendre

Au fond j’ai l’âme qui saigne je veux ma revanche

Sur cette merde de monde qui m’affecte

Infesté par les pixels d’un festin où les gens se regarde manger.

90
Toi

Tu as les doutes de tes méandres

Tu vis dans le mouvement perpétuel

Tu retiens la minute sans la vérité

Tu obsède l'art comme une porte

Tu tiens l'air de rien une telle souffrance

Tu abjures d'être ton reflet en riant

Tu es criant de lumière que tu obstrue

Tu ne cherches plus, tu retrouves les rivages

Tu as réussi ton ouvrage

Tu te laisses croire et admettre

Tu as appris dans le naufrage.

91
Géopolitique

Nous sommes arrivés aux limites de notre ère

Doit-il arrivé quelque chose

Est-ce prévu ? l’Homme réalise l’immensité

Il n’y a qu’elle qui m’apaise – un flottement

J’ai fait mon ouvrage dans ce monde

Je ne m’écris pas pour moi

Je dois profiter de la vie

Notre âme est réelle, mais mal définie

Un esprit intelligent est-il conçu

Pour ce monde abrutissant

Un esprit décidé pour se contraindre

A des règles pour évoluer

En milieu tempéré

La terre se réchauffe – je m’adapte

Et si le monde sombrait

Sans pouvoir éviter le choc des civilisations

Laquelle serait destinée à y survivre

Arabique occidentale australe nordique

92
Portrait
Frida Kalho

Une femme savante - naturelle assise


Pourfendue par le centre - névralgique
Inscrite dans le temps - un battement
Il faut anéantir sur ce visage - l'idée de femme !
Broder l'été alors comme une fraîcheur sensorielle
Où faire un tombeau d'amertume
Ce miroir de peintre amoureuse de l'immédiateté
Elle s'incline avec un cœur doux mais féroce.
Elle dit "l'après-guerre a un œil de lice
Ô ce nuage de l'âme noire qui hante corrompue
Il cache soit le soleil perpétuellement
Soit la lune imperturbable menace.
Plus rarement - fanion maudit
Des troupes chargées de pluie cendreuse -
Il couvre à jamais le visage blême.
Baissez les armes pauvre fou sur vos propres cœurs !
Mauvaise augure dépressive d'un amant trahi. Voyons !
Faites voir le glorieux la lumière
Bien que le vêtement soit pauvre
Il y a le somptueux de ce courage antique inespéré."
Elle est la fascination des émois
De l'abolition des séances

93
De toutes les séances planes.
La femme ainsi au visage humain se lève fait un pas
Dressant le bras au portrait qui lui est fait du monde
Et d'un cri éclairé et libre elle tonne : "je suis bien".

94
Dérive moderne

Les hommes sont des fous et j'écris dans un hôpital psychiatrique


L'espoir est une fleur qui ignore ce qu'elle inspire aux Gens
La version du monde que nous avons n'est pas la seule valable
Quand tu comprends par ultra-son que j'habite les strates des stars
Comme une fragrance de DIOR je suis Dark Vador sans l'armure
Mais j'ai la plume laser, j'imprime des mots noirs sur blanc
Comme Nougaro j'aurais dû être champion de sprint dans une autre vie
Là où mon esprit agit leur fait tous peur, est-ce nécessaire
C'est une réalité bien présente car je conjugue l'avenir au présent
Et l'amour à la perfection nous aurions pu ne pas nous croiser non
Maintenant je t'attache dans le coffre je t'emmène loin des frontières du réel
Je fume tous les trésors de Dieu Jah seul à nous entendre comme on est
Des consciences qu’il faut élever verticalement pour aligner les soleils
Mon Karma est un carnaval dans cette mascarade de monde, je plombe ciel
du nord
Etoile au sol jeté en pâture au couloir sombre d'une prison ils ne s'y
attendaient pas
Zen comme un panda, ils ne connaissent pas les années de frustration et de
sévices
Pour garder facile le vice dans la face de ceux qui ignorent que nous sommes
tous Fils
Je suis en enfant de la guerre du feu sous une pluie torrentielle
Ne me parle pas d'offense d'avance grossière j'ai vécu des pédérastes plus
d'une fois
Comme-ci tout n'est qu'un rêve pour vous, je voudrais m'éveiller d'un
cauchemar
Mais je me couche tard dans les couloirs froids d'un asile et ce n’est pas
depuis hier

95
Mais depuis plus de 20 ans, dormir près d'un type qui éclate ses mains sur
les Gens
Tu te demandes si le festin vaut cette place dans le théâtre de la banalité,
juste parce que
Tu écris des poèmes et que tu n'aimes pas la façon comment ils te regardent
C'est le spectacle que vous vouliez que l'internet livre des kilos de douleur
Et des blessures ouvertes pour vos appétits de voyeurs, que les vrais voyous
s'expriment
Vous avez le dark net et le neck des losers dans leurs ardeurs poétiques c'est
ce qui nous est dû.

96
L’oiseau mécanique

J’ai croisé du cœur un oiseau mécanique

Il m’a dit mec qu’est-ce que tu fais là ?

Il a tiré sur ses grandes ailes bleues comme le ciel

Et il m’a arraché du sol avec ses grandes mains

Il m’a dit je vais te montrer au de la des brumes

Qui t’empêche d’être le vrai type qu’il faut

Pour rendre toutes les bergères des amantes douces

J’ai succombé à sa lumière j’ai pris son chemin

J’aime tellement être là comme si je volais

La fin du monde peut attendre et j’ai envie de clarté

C’est tellement long sous les couches de la peau

Devoir attendre pour exprimer ce que l’on est vraiment

Alors je sais que je ne fais qu’une sorte de rêve fou

Mais j’ai pris mon vélo et j’ai sauté toutes les montagnes

Pour lui montrer que j’étais capable aussi de vivre

Je n’avais que cette chanson dans les poches

Et des histoires à danser debout toute la journée

Les assaillants continuaient de détruire mon pays

Mais j’étais dans les bras de l’oiseau fantastique

97
Et le souffle du vent me soulevait de la terre

Je croyais en leur promesse crédule en leurs rêve

Alors j’ai fait comme ils ont dit de faire toute ma vie

Et je voudrais que tout soit loin derrière moi maintenant

Je ne suis pas sûr d’en être digne mais je suis comme porté

Par la musique du cœur de rouille qui roule sous mon oreille

Alors toutes les choses deviennent plus petites

Et je suis tellement haut que j’ai du mal à regarder précisément

Et tu sais quoi c’est le moment pour que mon esprit s’éveille

Alors il n’y a pas de soleil dans mon ciel et la pluie est lourde

Mais je vois de la lumière dans leurs yeux et je me souviens

Du parfum des anges derrière les nuages, je n’ai pas besoin de pleurer

Parce qu’il me laisse le plaisir d’être un type vraiment vivant

Et puis elle m’a souri de me voir si amuser par le jeu des foules

On a dansé et dansé comme les choses venaient c’était ça le bonheur.

98
Toujours des choses terribles…

Toujours des choses terribles qui reviennent

Faut-il à ce point que je me souvienne

Et puis il y a toutes ces joies qui me retiennent

Qu’est-ce que nos amours deviennent.

Elles sont des promesses essentielles

Tout changera-t-il un jour nos héros

Sont-ils d’accord pour le numéro du ciel

Moi je suis une ombre sous un toit de préau

Toujours des choses terribles qui reviennent

Le froid est plus dur en souvenir, il glace le sang

Et puis toutes ces joies qui me retiennent

Qu’est-ce que nos amours deviennent

La caresse d’une larme et d’un soupir sur la joue

Cette envie folle qui déjoue le temps et les coups

Difficile de savoir comment je serais un jour

Si toutes les blessures s’estompent que me reste-t-il

99
Toujours des choses terribles qui reviennent

Le temps efface la douleur mais reste le vertige

Puis toutes ces joies qui me retiennent

Je sais qu’il me reste de toutes ces peines je t’aime.

100
Apprendre

Je me demande ce que je vais devenir


J'ai appris la patience
Si les choses font s'arranger
J'ai appris l'espoir

Mais je n'ai plus franchement peur


J'ai appris le courage
Les choses quelles sont-elles ?
J'ai appris à prendre le temps
Je me porte bien, j’écris
J'ai appris à m'écouter
Je ne suis pas à l'abandon, je bosse
J'ai appris à être Ensemble.

Je ne tiens pas tant à l'amour, j'en rêve


J'ai appris à m'aimer d'abord
La vie est dure ici, le temps que ça prend
J'ai appris la persévérance
J'ai la sensation que je ne m'en sortirais pas
J'ai appris à me relever
Mais c'est juste le piège dans lequel je ne dois pas tomber
J'ai appris que la marche est haute
Il me reste de belles années, je les attends
J'ai appris à être calme
Je n'ai plus besoin de prière, j'agis sur ma vie
J'ai appris de mon passé.

101
Aimer

Il faut approuver le corps étincelle


Matière déjà écrite façonnant une autre réalité
Ecrire est un devoir - il faut - pour atteindre une vérité
Celle brillante de l'intelligence du cœur
Oui - il faut se laisser exister par et pour l'amour.

Soi-même devient alors extraordinairement puissant


Et rien n'empêche l'autre de pénétrer le sanctuaire
Il y a beaucoup d'exemple - l'audace de s'ouvrir à une femme
Pleurer un homme ou rire d'une vraie et franche humeur
C'est à peu près ça admettre que nous sommes capables d'aimer.

L'amour est un reflet du monde que nous réalisons


En tant que peintre et modèle - un autoportrait de l'âme.

102
Tourner la page

Je ne sais pas où je vais


Non, je n'ai pas de bagage
J'irais le plus loin possible ainsi
Le ciel est immense
Mon cœur bat si fort
JE devrais répéter cette chanson
En prendre l'essence
Devenir cette route lointaine
Je ne cherche pas ma liberté
C'est sur elle que je fais l'amour
Nous serions peut-être mieux ensemble
Je pense à cette femme qui me ressemble.

Je n'ai plus peur des accidents


Si tu aimes le danger, je suis vénéneux
Fais attention aux visages dans le rétroviseur
Ne t'éloigne pas de notre horizon
Embrassons-nous alors, une larme maquille mes yeux
Tu te souviens une larme de feu, comme un soldat en guerre
La guerre à l'amour, je n'y crois pas trop
JE cherche sur mon nénuphar une lune assez éclairante
Un ilot un phare pour toute destination
Notre embarcation vaut ce qu'elle vaut nous y serons bientôt
Il faut que je me souvienne encore

103
Je ne sais pas où je vais
Si tout ça est fait pour durer
Ils sont si grands et terribles
Les déserts de la solitude
Peut-être que nous pourrions les atteindre ensemble
Je devrais me répéter cette chanson
Je pense juste à cette femme qui me ressemble
âme jumelle du rivage, à l'horizon, c'est maintenant
Que c'est difficile, que je me sens vivre
Un rift et c'est reparti, tout ces récifs sont dangereux
La route est au couchant
MAis je peux voir le matin rougir sur ta peau d'or
Une larme jumelle roule sur ma joue
Devenons l'amour où s'éternise la liberté.

104
Fin

Elle est brutale éructant des blasphèmes


Je savais que tu viendrais te cacher là
Dans les soupirs et les affreuses envies
Théâtre de tes descentes aux enfers
Cherchant le feu qui anime les enfants à faire
Sans réfléchir le choix sans vraiment se rendre compte
Cela remonte au cœur une mécanique parfaite
Ou presque cette sensation de l’appartenance
Devenir les autres par le biais de l’encre anonyme
Tu n’en as plus besoin crétin tu es un poète de la rue des firmaments.

105
Du Bonheur

Il en va pourtant du bonheur pur


Que l'on augmente ou mesure
Que l'on calme avec des médicaments
C'est un idéal vivant en chacun
Enfin il me semble tangible

Inénarrable sensation de plénitude


Qui s'appelle le Bonheur
Un laps, une fabuleuse promesse
C'est le simple à apprendre.

Encore une palpitation, une appréhension


A vouloir être dans l'exactitude
Le Bonheur est une longue phrase
Seulement pour le poète, alors.

Je l'exauce comme le troisième vœu, le Libérateur.


C'est notre, le tien, ma retenue est polie
Parce que j'ai le bonheur dans mon cœur,
Léger comme un nuage de plume, mais reste encore l'amour.

Et c'est très bien.

106
Dernière note céleste

Jamais cru - qu'aurais-je à croire ?


Espérance ! ça oui, gravir l'olympe,
Ce mouroir - tant le monde est laconique
La musique - ça oui groove et blues d'artiste
Jamais eut - qu'une éponge à la ceinture
Vivre - survivre ah ça ! le dilemme des humbles
La fulgurance des arts - l'authenticité d'une idée
La délicatesse d'une prose - le chat en chasse
J’aurais voulu, mais je n'ai pas cru à temps
On voudrait une empreinte du temps il est si vaste
Il ne peut rien y rester ? et tout est séduisant dedans
Dans l'anéantissement de la volonté des autres - Mon Dieu !
Non je n'ai jamais cru à l'illusion du ferme
Et j'avance à tâtons sur des sables mouvants
Le mouvement, l'émouvant, la fluctuation
Le mouvement - la musique ça oui j'aime la croire.

107
La Ville.

La ville est un monde seul

Des idées sombres s’assoient

Ici songeant le monde avec pertinence

Joie loyale qui abrège les souffrances

D’un grand sourire radieux.

108
A l’amour qui est notre retour à la vie à chaque fois

Olivier Gatin le 14 février 2024

109

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