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La Muse

A Maude H.

Je suis perdu, je suis perdu.


Sans toi, je ne peux rien.
Je veux animer mon âme.
Transporter mon être.
Ma dernière demeure.
Mon dernier monde.
Je ne suis qu’ombre.
Le silence appelle en moi,
De profondes douleurs.
« Doute, aime et tue, aime et tue »
Des pensées précipitées dans ce néant
S’engouffrent dans ma voix.
Dématérialisent mon esprit chimique.
Je suis dévoré par le temps, tuant, toquant.
Je dois revenir, près de toi.
A toi, ma promesse faite, indélébile.
J’ai dit je t’aime, je n’ai jamais menti.
Je veux animer mon âme.
Transporter mon être.
Ce n’est que mort, de vivre cette absence.
Délivre-moi, du caveau, rend moi la vie.
Je suis perdu, ici, perdu pour toujours
Dans un désert de murmure.
Seul et mon angoisse pour compagne
Je distingue mal. La lumière du jour.
Je ne veux plus savoir, je veux la paix.
Qu’importe ce qu’il en coute.
Je veux…délivre moi. Aime et tue, aime ou tue
Mon serment devant la lune pâle.
Sur ce lagon rouge, ma promesse faite.
Je ne veux pas me noyer, dans ton souvenir.
Laisse-nous revenir…
Je suis perdu, je suis perdu.
Sans toi, je ne peux rien.
Je veux animer mon âme.
Transporter mon être.
Ma dernière demeure.
Mon dernier monde.
Confort

Avons-nous perdu la foi en notre avenir ?


Les yeux de cette femme pleurent, un enfant est parti
J'ai entamé ma dernière marche aujourd'hui
J'avance en silence, pourtant je voudrais hurler
Mais personne n'entendra, personne ne sait vraiment
pourquoi
Les Hommes ont oublié leur courage dans leur fauteuil.
Ecœurement

Est-ce un temps pour l’oubli ?


Mes espoirs purs ne sont que des cris.
A l’aube de ma vie j’ai perdu la foi
Ici nul ne dure assez pour croire dans ses choix
Je ne suis que bruit dans la fureur
Je ne suis que souffle dans le tourment
Mes yeux veulent pleurer, mon âme s’évader
Où vont nos esprits, hein ? Là-bas où serons-nous ?
Ici, je voudrais croire en l’intensité des gens.
L’oiseau soir

Le silence est si dur, et mon cœur est tel le vent


Je vais souffle dans le ciel sauvage et pur
Image d’un cormoran en partance vers tout futur
Je suis l’ombre de l’oiseau soir, mais au jour nouveau
Je me dissipe et dans l’étendue blanche, je dessine
Des instants d’épuisement, planté devant l’océan.
Eclosion

J’ai pris le train en speed, j'ai trouvé la ville grise


Le ciel de Paris je vous le dis est plein de rides
Je me sens tranquille, mon rêve dans les bras`
Murmure de je ne sais quoi qui chauffe l'âme
J’ai ouvert ce jour de froid, mon esprit en creux
Et toutes les douleurs sont des histoires d'enfants`
Je suis loin dans mes Obscures et pourtant là je vis.
L’homme-pluie

L’arbre fleurit. C’est un jour superbe, serein sur la route.


Dieu, que la vie est courte ! Assez pourtant pour s’y
perdre.
En l’absence de sens, silence est seigneur et mon esprit
s’assèche.
J’ai soif, si soif. La marre aux nuages balade ma pensée.
Je bois à la santé de ces grandeurs déchues. L’homme-
pluie,
L’homme peut, l’homme part. Le fils, lui, reste là, dans
les bris
Mon épaule, mon frère, mon épaule pour poser tes peurs,
tes cris.
Le mirador

J’avance en rond. Ma pénitence est trop lourde.


Hier revient comme le marteau de la justice.
Sonné, j’avance en rond. Le couloir, la cellule.
Les monstres dorment dans mon ventre, je suis clean.
Chaque rond, comme un ricochet, je dois devenir autre.
Pierre volante, étoile filante, vie lente. Le mirador me
gère.
Les minutes goutent dans ce foutu évier, j’attends.
J’avance en rond. Cycle des astres sans lumière. Couvre-
feu.
Je dors presque. Et le silence me sert la main, comme un
père.
C’est là. Et ce manque me rappelle à son absence.
Je veux aimer, comme on aime là-bas.
Alors je me glisse dans la ronde, doucement, rond après
rond.
Le temps pour sentence, j’attends.
La Promesse

Les aubes dormaient et naissaient de mes pensées


rêveuses brodant d’or l’azur.
Alors j’avais dans mes mains danseuses cet amour
précieux, qu’on veut sûr.
De l’eau limpide et un vent doux je cousais l’éden dans
mes songes fugitifs.
Déjà l’heure arrivait de prendre le chemin derrière l’église
ornée de Mythes.

Où s’éloigne l’homme là-bas ?


Qui est celui-ci, au soir, encore assis ?
J’ai sur le temps qui court au loin
Peu de certitude, mais je sais avoir fait une promesse.

Dromadaires anciens qui ricanaient, fauves en meute qui


vous perdaient
Et toi chanteuse aux mains de pianiste qui aimait tant
vous regarder
Destins promis qui marchent, Loin de moi.

Pour toi petit amour qui cherche l’émoi.


Que le temps et l’enfer les emporte,
Dans sa course sourde.

Alors Jugez, aboyez, hurlez


Je ne suis plus qu’un silence
Dans le gris manteau d’un midi noir de bruit,
Je la protège comme la vérité.
Soleil noir

Je berce mes illusions, trop belles. Le jour perce, le temps


est suspendu.
Marche nonchalante, chaleur de Mars, je rêve dans l’eau
fendue.
Mon âme est lame et je slame le soleil noir qui brûle ma
peau
Le Drame c’est que je suis un cul blanc, comme Nougaro.
A peine né, pourquoi on l’appelle le vilain petit canard,
bordel.
Pourquoi vilain… Pour moi, le voilier je suis né sans ailes,
Alors voler vers le soleil, je peux que regarder faire ou en
rêver.
Je repense, dans le fond, que l’argile a fait Adam et Eve,
Pas le marbre blanc. Je vais avec le désir de prendre le
Soleil noir
De soulever le Soleil noir, de briller et piquer comme le
soleil noir.

Nous sommes sur cette route, le vent contraire sur le


visage
Les couilles à l’air, dans les virages on file sans peurs sans
âges.
Les temps changent, Aujourd’hui je dérangerais bien les
anges.
Le Paradis, comme arrêt bus, personne n’attend plus rien
d’étrange.
Alors on se range et mange et si le vent change, c’est qu’on
est à contre-sens.
Mais tout ce que disent ces gens est contrariant, à leur
prudence
Je préfère l’existence. Ma pensée est puissante, ma vision
à 360.
Je me délivre des poncifs, je ne suis pas le genre pontife,
je préfère la descente
A leur saint-arrangement. Demain est un autre jour,
aujourd’hui je vrille
La ville frise et mon esprit libre je me plante sous un soleil
noir qui brille.

Libre de tout, ivre de ces airs, j’erre sur les heures.


Les hommes se heurtent, les étoiles pour demeure
Ma main transpire l’encre du cœur.
Fight night

Par copie, de copie, de copie,


La théorie du chaos. C’est ici
L’esprit écrit, geysers de vie
Colonne de fleurs, obélisque de feu
Destinée à la poésie, au slam, je le veux
Mille ans d’éclats, à Dreux, à ceux
Que la force de la vie déchire
Bah je ne peux que l’écrire
Le pire c’est que c’est comme une lame
Dans la main d’un samouraï, man
Prolongement de mon âme
La piraterie chavire, les esclaves se libèrent
Ça fait flipper les faux dévots, les faux frères
Mauvais pairs de nation en guerre.
Pillard j’arrive en Caterpillar, des milliards
Des putains de milliard de vie en hangar
Attendent l’envol de notre art
Je suis large, mais je suis juste on parle vit
Parle et crie, écrire c’est comme l’oubli
Et paradoxalement pour ne pas oublier
Je lâche MoonZ, là je suis Olivier
J’attends mon cœur en travers
Sur le revers d’une histoire, mon frère
Je souhaite tant à ces poètes schizophrènes
C’est mon peuple, ma tribu, ma life men
De Brest, Mars, Paname, à Sao polo
De la crème à notre cerise sur le gâteau
On est les Master chef of Poetry
Les vrais dingues, sous sirop ou whisky
Mais tous avec la liberté d’un husky.
Je me sens killer de John Woo
Tyler de Fisher, mangeur d’opium, Oh !
Tu nous entends dans tes ondes ?
Tu nous vois dans les lignes du monde ?
On est le peuple rageur, qui gronde
Cette putain colère latente, qui latte après latte
Tacle sur Tacle, au black gratte demain en toute lettre
Je me calme, je ne suis pas évangéliste
Plus Eve Angéli, mais j’ai le vent angélique
Note mon nom sur ta liste, frère magique
Je grave ma rage sourde à l’avance du diable
Votre système n’est pas fiable
Le nôtre est admirable.
Goute écoute, shoote Babylone on est Roots
Des plumes booster, des cœurs hypertrophiés
Des âmes incarnées, des bras pour briser les chaines
De la destinée d’un peuple bouffé par la haine
La peur. Face à la connerie humaine
Je m’assoie avec des fleurs des mots essentiels
Sexuel, sensuelle, irréelle, des mots tombés du ciel
Je vis mieux depuis que je me fais poète
Je vis plus depuis que je redeviens lettre
Que tous sachent, qu’ici on peut mourir et renaitre
Car nous ne sommes que des spirituel Mc.
101

Dans l’arbre cosmique, je perche mes pensées, loin des


certitudes cruelles
Trouver un peu de belle chose dans les ruelles comme
dans ce ciel
Qui se marre de nos aspirations. L’important c’est de
garder la respiration
Et puis éviter le mal de cœur, au point de ne plus croire en
nos raisons
Parce que Vivre…vivre mec ce n’est pas seulement faire
des sous
C’est traverser ce tunnel obscur, et comme toujours
arriver au bout
Avec tellement de souvenirs, beau et violent, Vivre c’est
prendre le temps
Lui tordre le cou, se poser peut-être un moment devant
cet océan.
Dans le cœur

J’ai des abysses d’angoisse, mais j’évolue sur cette terre


Je perçois que cette maison, pour tous, brûle presque
Je pleure et je ris, mais ce ne sont que les couleurs d’une
fresque
Qui parle d’une tranche de cette humanité oubliée,
parquée
Nos rêves sont détraqués, nous applaudissons l’illusion,
frappée
Du sceau de la manipulation des masses pour nous rendre
aveugle
Donc je m’arme d’un stylo et je gueule, et travaille ma
lame à la meule.

J’invoque le devoir humain, sincère, sacrée de nos pairs


De faire de nos peuples des frères conduisant à la lumière
Les ténèbres et de traquer dans l’ombre l’ignorance la plus
violente
Je ne crois pas qu’un homme peut changer les choses,
mais ça me hante
J’écris de cœur à cœur, je cherche d’autres voies d’autre
centre
Les grands, Pays devant nous, rêvent de bouleversement,
alors j’entre
Sous ce firmament, je me souviens que nous étions des
gosses
Tellement loin de l’important, du violent, du feu, de la
foudre dans le torse.
Le roseau

L’homme haïe et aime l’étrange et l’étranger.


Je doute de toute définition de toute façon quel idéal.
Quelle colère ? Quelle amertume ? Quel idéal ?
Faut-il un foutu rêve pour nous, pour vivre !
Je tombe je me relève, c’est mon jeu de fou, comme un
idiot,
Comme une herbe qui plie au vent. Pas de Réponses ! Est-
ce la fin ?
Les lignes ne servent à rien PAS D’ILLUMINATION.
Encore écrire. Fils du plastique, nous sommes fous de dire
Un rêve d’homme qui capte la terre, qui ne craint que le
silence
Car nous ne sommes que parole.
L’être séparé

Ton monde est une réalité, il dépend de toi d’en faire un


rêve
La chance ça va ça vient, il faut seulement rendre les
autres forts
Plus forts que nous ne serons jamais, car les autres sont
comme l’or
Ils donnent à nos journées leur sens, car c’est entre nous
et eux
Que se jouent la danse de feu et de lumière dans ces
étranges lieux
Sous les Dieux, marchand de vent au cœur des rues
labyrinthes.
Poésie nomade

C’est un ciel qui me rend heureux, cousant ces nuages de


constellations
Raturées j’apprends à dompter ma peur de voir en moi
un grand silence froid.
Défonçant ma rime d’une prose autodestructrice.
Je viens vociférer, âme errante au soir neuf,
Ma plainte tatouée sur la peau au silex lunaire.

Les immenses tours gravitent au détour d’une ville


perdue.
Couronne sans joyaux, petite montée d’adrénaline, pneus
qui crissent.
L’aube charmante est une Ode charmeuse pour une vie
aux lèvres charnues.
Sultan du rien sur ce trône de néant, je contemple
l’année anxieuse.
Je suis dans cette pièce close comme une feuille à
carreau,
Spécimen étrange au cœur d’un phénomène paranormal.

Je suis dans cette pièce close et le monde autour est


absent, abstrait,
Tout au plus une esquisse, qu’elle que trait jeté au hasard
À la frontière de mon espace-temps.
Je suis dans ce lieu en rime, au centre de cette poésie du
vertige,
Sa lumière, nimbée de brume bleue,
M’invite à me joindre au mouvement insondable de
l’univers.

J’ai lavé ma peine dans la prestigieuse noirceur.


Tu l’entends leur battue elle est pour nous !
Que savent-ils ces braconniers ?
Moi je me fous de comprendre tout ce marasme, sur mon
radeau
Dans le carnaval des couilles sous les étoiles, je suis
saoulé
C’est la quête d’un nouveau monde, pour nous qui
comptons
Des jours brûlants, à la terrasse d’un café
Avec ce petit coin de bonheur sur nos lèvres,
Serait-ce pour nous plus facile, ou difficile de se le dire ?
Et j’adore moi, mon Verdun en pagaille, cette bataille à la
flamme.
Trachée crachant des toux ! J’aime moi, le Houblon et la
caféine.
Je me mine et j’urine. Je gratte
Et l’encre est urticante.

Je m’en vais boire au lendemain qui chante, aujourd’hui


même,
Par le futur funambule, j’y vais sans scène sans fil sans
flegme,
Et le soir se fêle sous la lune ronde comme un crème.
La louve

Au soir elle sent la lumière et traverse la terrasse


Un parfum qui embrasse les hommes ivres
Et terrasse les timides.

Il ne faut pas lui adresser la parole.


C'est la soeur d'un braillard du coin
Un fort en gueule et castagneur ;
Les anciens lui cèdent une place.
Elle est plus vieille que nous trois.

Mais elle est plus belle que nous tous réunis


Aussi belle qu'un poison dans un verre de cocktail
Aussi diabolique que l'idée qu'on estime avoir du Diable
Elle a fait le chemin dans la nuit sans trembler
C'est ce qui me donne le change quand je la regarde

Elle est connue elle sait être une femme désirable


Si vous savez regarder dans les yeux du désespoir
Peut-être aurez-vous la chance de distinguer
Sur ses lèvres un brin de conversation suspendue.
A qui on ne refuse pas

Je n’avais jamais vu de source d’orage


Comme des mains qui soulèvent l’Océan
Des mains gigantesques du dieu Poséidon
Des mains faites de corail et de foudre
Et j’ai vu ton regard devenir le sien
Mon fagot de paille et de reproches
Assassiné sans un cri d’une simple ligne
Qui a traversé de part en part mon cœur
Je n’avais jamais vu de source d’orage
Alors tu me l’as offerte pour cent ans de carnet.
C'est une histoire assez simple, en fait
Il y a ce garçon des choses plein la tête
Des heureuses joies d'écrire à tue-tête
Et des soirs noirs depuis belle lurette

Carnet #1 – Les Obscures


2024

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