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JOURNAL OFFICIEL
DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
CONVENTIONS ET ACCORDS INTERNATIONAUX - LOIS ET DECRETS
ARRETES, DECISIONS, AVIS, COMMUNICATIONS ET ANNONCES
(TRADUCTION FRANÇAISE)
Edition originale, le numéro : 13,50 dinars. Edition originale et sa traduction, le numéro : 27,00 dinars.
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Aouel Dhou El Hidja 1435
2 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 25 septembre 2014
SOMMAIRE
Décret présidentiel n° 14-251 du 13 Dhou El Kaada 1435 correspondant au 8 septembre 2014 portant ratification de la
Convention arabe contre la criminalité transnationale organisée, faite au Caire, le 21 décembre 2010................................. 4
DECISIONS INDIVIDUELLES
Décrets présidentiels du 26 Ramadhan 1435 correspondant au 24 juillet 2014 mettant fin aux fonctions de sous-directeurs au
ministère de la formation et de l’enseignement professionnels............................................................................................... 14
Décrets présidentiels du 26 Ramadhan 1435 correspondant au 24 juillet 2014 mettant fin aux fonctions de directeurs de la
formation professionnelle de wilayas...................................................................................................................................... 14
Décret présidentiel du 26 Ramadhan 1435 correspondant au 24 juillet 2014 mettant fin aux fonctions du directeur général de
l'agence nationale des équipements techniques et pédagogiques de la formation professionnelle.......................................... 14
Décret présidentiel du 26 Ramadhan 1435 correspondant au 24 juillet 2014 portant nomination d'un sous-directeur au
ministère de la formation et de l'enseignement professionnels................................................................................................ 14
Décrets présidentiels du 26 Ramadhan 1435 correspondant au 24 juillet 2014 portant nomination de directeurs de la formation
professionnelle de wilayas....................................................................................................................................................... 15
Décret présidentiel du 26 Ramadhan 1435 correspondant au 24 juillet 2014 portant nomination de la directrice générale de
l'institut national de la formation et de l'enseignement professionnels (I.N.F.E.P)................................................................. 15
Décret présidentiel du 26 Ramadhan 1435 correspondant au 24 juillet 2014 portant nomination du directeur général de
l'établissement national des équipements techniques et pédagogiques de la formation et de l'enseignement professionnels. 15
Décret présidentiel du 26 Ramadhan 1435 correspondant au 24 juillet 2014 portant nomination du directeur général de
développement de l'apprentissage et de la formation continue................................................................................................ 15
Arrêté du 21 Dhou El Kaada 1435 correspondant au 16 septembre 2014 définissant les différentes situations du citoyen
vis-à-vis du service national ...................................................................................................................................................... 15
Arrêté du 21 Dhou El Kaada 1435 correspondant au 16 septembre 2014 fixant le nombre annuel de contingents des militaires
du service national à incorporer ainsi que leurs dates d’incorporation. ..................................................................................... 16
Arrêté du 21 Dhou El Kaada 1435 correspondant au 16 septembre 2014 définissant les modalités d’application de la loi
n°14-06 du 13 Chaoual 1435 correspondant au 9 août 2014 relative au service national, aux militaires du service national
en activité de service à la date de sa publication ....................................................................................................................... 17
Arrêté du 22 Rajab 1435 correspondant au 22 mai 2014 portant désignation des membres de la commission nationale de
baptisation ou de débaptisation................................................................................................................................................ 17
Arrêté du 11 Chaoual 1434 correspondant au 18 août 2013 portant agrément des agents de contrôle de la caisse nationale des
congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique........................ 17
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25 septembre 2014 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 3
SOMMAIRE (Suite)
Arrêté du 4 Dhou El Kaada 1434 correspondant au 10 septembre 2013 portant nomination des membres du conseil
d’administration de la caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des
travaux publics et de l’hydraulique.......................................................................................................................................... 18
ANNONCES ET COMMUNICATIONS
BANQUE D’ALGERIE
Règlement n° 14-01 du 16 Rabie Ethani 1435 correspondant au 16 février 2014 portant coefficients de solvabilité applicables
aux banques et établissements financiers................................................................................................................................. 19
Règlement n° 14-02 du 16 Rabie Ethani 1435 correspondant au 16 février 2014 relatif aux grands risques et aux participations.. 26
Règlement n° 14-03 du 16 Rabie Ethani 1435 correpondant au 16 fevrier 2014 relatif aux classement et provisionnement des
créances et des engagements par signature des banques et établissements financiers............................................................. 28
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4 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 25 septembre 2014
Décret présidentiel n° 14-251 du 13 Dhou El Kaada Etant conscients de l'importance de lutter contre la
1435 correspondant au 8 septembre 2014 portant criminalité transnationale organisée lorsque celle-ci
ratification de la Convention arabe contre la menace la sécurité et la stabilité de la Nation arabe et
criminalité transnationale organisée, faite au entrave le développement économique et social des pays
Caire, le 21 décembre 2010. arabes,
————
Soucieux de renforcer la coopération arabe dans le
Le Président de la République, domaine de la répression et de la lutte contre la criminalité
transnationale organisée dans les domaines judiciaire et
Sur le rapport du ministre des affaires étrangères, sécuritaire et de l'incrimination des actes constituant cette
infraction et la mise en place de mesures et de procédures
Vu la Constitution, notamment son article 77-11 ; pour réprimer, lutter, poursuivre et punir ses auteurs et
Considérant la Convention arabe contre la criminalité leurs complices, conformément aux dispositions de la
transnationale organisée, faite au Caire, le 21 décembre chariâ ou des lois nationales tout en respectant l'ordre
2010 ; public de chaque Etat, ainsi que leur extradition aux Etats
requérants,
Décrète :
Tenant compte de la compatibilité des dispositions de
la présente Convention avec les constitutions ou les statuts
Article 1er. — Est ratifiée et sera publiée au Journal
des Etats parties,
officiel de la République algérienne démocratique et
populaire la Convention arabe contre la criminalité Sont convenus de ce qui suit :
transnationale organisée, faite au Caire, le 21 décembre
2010. CHAPITRE I
Article 2
Convention arabe contre la criminalité transnationale
organisée
Terminologie
4- Chaque Etat partie veille, en particulier, à ce que les a- le fait, pour un agent public, ou quiconque sous son
personnes morales tenues responsables conformément au autorité, de solliciter ou d'accepter, directement ou
présent article fassent l'objet de sanctions efficaces, indirectement, un avantage indu, pour lui-même ou pour
proportionnées et dissuasives de nature pénale ou non une autre personne, afin qu'il accomplisse ou s'abstienne
pénale y compris de sanctions pécuniaires. d'accomplir un acte dans l'exercice de ses fonctions
officielles ;
CHAPITRE II
b- le fait de promettre, d'offrir ou d'accorder à un agent
DISPOSITIONS PENALES public, ou quiconque sous son autorité, directement ou
indirectement un avantage indu, soit pour lui ou pour une
Article 6 autre personne afin qu'il accomplisse ou s'abstienne
d'accomplir un acte dans l'exercice de ses fonctions
Blanchiment d'argent officielles ;
1- Chaque Etat partie adopte, en ce qui concerne les c- les dispositions des alinéas a- et b- du présent article
capitaux dérivant de l'une des infractions principales s'appliquent à tout fonctionnaire public étranger ou
établies conformément à la présente Convention et fonctionnaire civil international qui a commis l'un des
conformément à son droit interne, les mesures nécessaires actes incriminés dans ces deux alinéas ;
pour incriminer les actes suivants lorsque ces derniers sont
d- le fait, pour un fonctionnaire public, ou quiconque
commis intentionnellement :
sous son autorité, d'acquérir pour lui ou pour une autre
a- la conversion ou le transfert des capitaux dont celui personne, un avantage illégal dérivant d'un trafic
qui s'y livre, sait qu'ils sont le produit d'un crime, dans le d'influence ou suite à un comportement incriminé par la
but de dissimuler ou de déguiser l'origine illicite desdits loi.
biens ;
b- la dissimulation, ou le déguisement de la nature 2- Chaque Etat partie s'engage à prendre, conformément
véritable, de l'origine, de l'emplacement, de la disposition, à son système juridique, des mesures d'ordre législatif et
ou de la propriété des fonds ou des droits y afférents dont administratif pour promouvoir l'intégrité des
l'auteur sait qu'ils sont le produit d'un crime ; fonctionnaires publics et prévenir, détecter et punir la
c- l'acquisition, la détention, ou l'utilisation des fonds corruption de ces derniers.
par une personne qui sait, au moment de leur réception,
qu'ils sont le produit de crime ; 3- Chaque Etat partie s'engage à considérer
l'incrimination des autres types de corruption
2- La définition de l'infraction principale inclut les administrative dans le secteur de la fonction publique.
infractions établies conformément à la présente
Convention à la suite desquelles les fonds sont générés
Article 8
ainsi que toutes les infractions commises à l'intérieur ou à
l'extérieur du territoire de l'Etat partie concerné. Toutefois,
Infractions du secteur privé
dans le cas d'une infraction commise à l'extérieur du
territoire de l'Etat partie, celle-ci doit constituer une
infraction pénale en vertu de la loi de l'Etat où l'infraction Chaque Etat partie adopte, conformément à son statut
a été commise et en vertu de la loi de l'Etat partie ou à ses principes constitutionnels, et dans le cadre de sa
concerné par l'application des dispositions du présent loi interne, des mesures pour prévenir l'implication du
article. secteur privé dans le crime organisé, et renforcer les
normes de comptabilité, et vérifier les comptes du secteur
3- Chaque Etat partie à la présente Convention envisage privé, et impose, pour le non-respect desdites mesures, des
de mettre en œuvre les mesures de surveillance et de sanctions civiles, administratives, ou pénales qui seront
contrôle dans le but d'interdire et de lutter contre le efficaces et adéquates.
blanchiment d'argent.
Article 9
Article 7
L'escroquerie des institutions financières
La corruption administrative et bancaires
1- Chaque Etat partie s'engage, conformément à sa loi
interne, à prendre des mesures législatives, et autres, L'Etat s'engage, dans le cadre de son droit interne, à
nécessaires pour incriminer la participation à la prendre les mesures nécessaires pour incriminer
commission des actes suivants, lorsque ces actes sont l'escroquerie des institutions financières et bancaires,
commis intentionnellement par un groupe criminel lorsqu'un groupe criminel organisé ou l'un de ses membres
organisé : en est l'auteur.
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Article 10 Article 13
e- les fouilles archéologiques sans autorisations des Chaque Etat partie s'engage, conformément aux
autorités compétentes ; dispositions de la Convention arabe relative à la lutte
f- la possession illégale des antiquités lorsque le contre le trafic illicite des drogues et des substances
possesseur sait ou aurait dû savoir la nature des antiquités psychotropes, à prendre des mesures législatives, et autres,
en sa possession ; pour incriminer la commission ou la participation à la
commission, par un groupe criminel organisé, d'activités
g- la contrefaçon des antiquités afin de les vendre et illicites relatives aux drogues et aux substances
d'en profiter en utilisant la tromperie ou la diversion ; psychotropes.
h- le vol et le trafic illicite des objets à caractère
culturel ; Article 19
i- le vol et le trafic illicite des œuvres d'art ; La production ou le trafic illicite d'armes
j- la violation et le trafic illicite des droits de propriété
intellectuelle. Chaque Etat partie s'engage à prendre les mesures
nécessaires pour incriminer les actes ci-après commis
2- Les Etats parties s'engagent à remettre, à la source, intentionnellement par un groupe criminel organisé ou l'un
les antiquités exportées illicitement. de ses membres :
2- la détention ou le recel des avoirs provenant de l'un 1- pénétrer, ou faciliter la pénétration illégale, totale ou
des actes incriminés à l'alinéa précédent. partielle à un système informatique ;
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Chaque Etat partie s'engage à faire en sorte que la L'exemption ou l'atténuation des peines
commission intentionnelle de l'une des infractions
ci-après, dans le cadre des infractions visées par la Chaque Etat partie s'engage à prendre les mesures
présente Convention, soit soumise, selon sa gravité, à des ci-après :
peines et/ou à des mesures préventives, sans omettre les
peines accessoires ou complémentaires de l'infraction : 1- bénéficie d'une exemption des peines prévues à la
présente Convention, toute personne membre d'un groupe
1- faux témoignage ou incitation à un faux témoignage criminel organisé révélant une infraction, avant son
à propos d'une infraction ; exécution, aux autorités judiciaires ou administratives ;
2- obliger un témoin à apporter son témoignage ou à 2- bénéficie d'une atténuation des peines prévues par la
apporter un faux témoignage ; présente Convention, toute personne membre d'un groupe
criminel organisé révélant une infraction, après son
3- vengeance à l'égard d'un témoin pour avoir apporté exécution, aux autorités judiciaires ou administratives et
son témoignage ; qui, lors de l'enquête, aura facilité, aux autorités
compétentes, l'arrestation des autres personnes auteurs de
4- abîmer ou altérer des preuves ; l'infraction ou d'autres personnes auteurs d'une autre
infraction du même type et gravité.
5- non-dénonciation de l'infraction ou donner de fausses
informations ; CHAPITRE III
6- toute personne qui prend connaissance d'un crime ou COOPERATION JURIDIQUE ET JUDICIAIRE
d'un délit ou apporte de l'aide à un criminel de quelque
manière que ce soit, pour s'enfuir de la justice ; Article 26
7- l'usage de la force ou des menaces pour empêcher un L'assistance juridique mutuelle
agent de la justice ou de la sécurité d'exercer ses missions
officielles dans les procédures relatives à la commission 1- Les Etats parties s'engagent à s'accorder
des infractions visées par la présente Convention. mutuellement l'assistance juridique la plus large possible
lors des poursuites et des procédures d'investigations,
Article 23 d'enquêtes, et des autres procédures judiciaires relatives
aux infractions visées par la présente Convention ;
La participation dans un groupe criminel organisé
2- les Etats parties peuvent demander l'assistance
Chaque Etat partie s'engage à prendre les mesures
juridique pour l'un des objectifs suivants :
législatives, nécessaires, et autres, pour conférer le
caractère pénal aux actes suivants : a- la localisation, saisie, gel, confiscation ou remise des
biens et des fonds provenant des infractions visées par la
1- l'accord avec une personne ou plus, pour commettre présente Convention ;
une infraction grave dans le but d'en tirer, directement ou
indirectement, un profit financier, matériel, ou autres et b- les opérations de perquisition ;
qui, conformément au droit interne est effectuée suite à un c- l'examen d'objets et l'inspection des lieux ;
acte accompli par l'un des participants, qui permet
l'exécution de l'accord, ou qui implique un groupe d- l'obtention de preuves et de dépositions des
criminel organisé ; personnes et la réception des rapports des experts ;
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e- l'échange des casiers judiciaires et, en général, la 2- elle n'est pas compatible avec son droit interne ;
notification des documents judiciaires ;
f- l'identification, ou la localisation des produits, des 3- elle portera atteinte aux enquêtes qui se déroulent sur
biens, des instruments, ou autres objets afin de recueillir son territoire concernant l'infraction objet de la demande
des éléments de preuve ; d'assistance ;
g- la facilitation de la comparution de personnes dans 4- elle est incompatible avec un jugement rendu sur son
l'Etat partie requérant ; territoire.
h- tout autre type d'assistance compatible avec la loi de Article 28
l'Etat partie requis.
Enquêtes conjointes
3- Sans préjudice de son droit interne, les autorités
compétentes d'un Etat partie peuvent, sans demande Les Etats parties envisagent de conclure des
préalable, communiquer des informations concernant des Conventions ou des engagements bilatéraux ou
affaires pénales à une autorité compétente d'un autre Etat multilatéraux en vertu desquels, pour les affaires qui font
partie si elles pensent que ces informations pourraient
l'objet d'enquêtes, de poursuites ou de procédures
l'aider à entreprendre ou à conclure des enquêtes et des
judiciaires dans un ou plusieurs Etats, les autorités
poursuites pénales, ou l'amener à formuler une demande
en vertu de la présente Convention. L'autorité compétente compétentes concernées peuvent établir des instances et
qui reçoit ces informations devra accéder à toute demande des commissions d'enquêtes conjointes. En l'absence de
tendant à ce que lesdites informations restent, d'une façon tels Conventions ou arrangements, des enquêtes
temporaire ou permanente, confidentielle ou à ce que leur conjointes peuvent être convenues au cas par cas. Les
utilisation soit assortie de restrictions. Etats parties concernés veillent à ce que la souveraineté de
l'Etat partie sur le territoire duquel l'enquête doit se
4- La demande d'assistance juridique doit spécifier la dérouler soit pleinement respectée.
portée de l'infraction, ou le fait, ou la procédure objet de
l'assistance, en cas d'urgence, la demande sera présentée Article 29
par l'un des moyens de communication le plus rapide
laissant une trace écrite ou matérielle. La demande Transfert des procédures pénales
d'assistance juridique doit contenir, en particulier, les
renseignements suivants : Les Etats parties envisagent la possibilité de se
a- l'autorité dont émane la demande ; transférer mutuellement les procédures relatives à la
poursuite d'une infraction visée par la présente
b-l'objet et la nature de l'enquête ou de la poursuite ou Convention dans les cas où ce transfert est jugé nécessaire
des procédures auxquelles se rapporte la demande, ainsi dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice, et
que le nom et les fonctions de l'autorité qui en est en en particulier lorsque plusieurs juridictions sont
charge ;
concernées et ce, en vue de concentrer les poursuites.
c- un résumé des faits pertinents et leur qualification
légale, sauf pour les demandes adressées aux fins de la Article 30
signification d'actes judiciaires ;
d- une description de l'assistance juridique requise et le Extradition
détail de toute procédure que l'Etat partie requérant
souhaite voir appliquée ; 1- Chaque Etat partie, conformément aux dispositions
des Conventions pertinentes, prend les mesures
e- l'identité et la nationalité de la personne concernée et nécessaires pour accroître l'efficacité d'extrader les
si possible sa localisation ; personnes accusées ou condamnées à cause de l'une des
f- le but dans lequel les preuves, les informations ou les infractions établies conformément à la présente
mesures sont demandés. Convention.
5- Les Etats parties ne peuvent refuser une demande 2- Les Etats parties s'engagent, conformément aux
d'assistance juridique au seul motif que l'infraction est règles et aux conditions déterminées par la présente
considérée comme touchant aussi à des questions fiscales. Convention, à extrader les personnes, faisant l'objet d'une
demande d'extradition présentée par l'un d'eux, et qui sont
Article 27 accusées ou condamnées pour des infractions établies
conformément à la présente Convention.
Cas de refus d'assistance juridique
Sous réserve de préciser les motifs de refus, l'Etat partie 3- Lorsque l'Etat partie, ne fait pas extrader l'accusé
requis ne peut refuser d'accorder l'assistance juridique sauf pour l'une des infractions prévues par la présente
dans les cas ci-après : Convention, et sur preuve de sa compétence à poursuivre
l'auteur, celui-ci doit soumettre l'affaire, sans retard, à ses
1- Elle porte atteinte à sa souveraineté, à sa sécurité ou autorités compétentes pour entamer les procédures
à ses intérêts essentiels ; juridiques aux fins de son jugement.
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4- Les Etats parties ne peuvent refuser la demande 2- l'Etat partie transmettra, conformément aux règles, et
d'extradition au seul motif que l'infraction est considérée aux procédures établies par sa loi interne, à ses autorités
comme touchant aussi à des questions fiscales. compétentes, la demande de confiscation liée aux
infractions visées par la présente Convention, et émanant
5- Chaque Etat partie peut refuser d'extrader ses des autorités de l'Etat partie requérant afin qu'elle soit
ressortissants pour l'une des infractions prévues par la exécutée dans les limites demandées.
présente Convention. Mais celui-ci doit entamer les
procédures juridiques pour juger la personne réclamée ou 3- En cas d'acceptation de la demande d'extradition,
exécuter un jugement à son encontre conformément aux tous les objets et les produits, provenant de l'une des
dispositions de l'article 35 de la présente Convention. infractions pour laquelle l'extradition est demandée, ou
utilisés ou liés à celle-ci, et qui auraient été trouvés en la
6- La nationalité de la personne, lors de la commission
de l'infraction prévue par la présente Convention pour possession de la personne réclamée ou en la possession
laquelle l'extradition est demandée, est prise en des tiers, si cette possession n'est plus considérée comme
considération. infraction dans l'Etat requis, ou si ces objets sont
considérés comme faisant partie des preuves dans une
Article 31 enquête ou un procès contre cette personne, seront sur la
demande de l'Etat partie requérant saisis et remis à cet
Cas de refus de l'extradition Etat par l'Etat partie requis. La remise des objets pourra
être effectuée même si l'extradition ne peut s'accomplir
L'Etat partie requis peut refuser la demande par suite du décès ou de l'évasion de la personne réclamée,
d'extradition dans les cas suivants : ou pour toute autre raison.
1- lorsque l'infraction, pour laquelle l'extradition est
4- L'interprétation des dispositions du présent article ne
demandée, a été commise sur le territoire de l'Etat partie
requis, sauf si cette infraction porte atteinte aux intérêts doit, en aucun cas, porter atteinte aux droits des Etats
substantiels de l'Etat partie requérant, et la loi dudit Etat parties ou des tiers de bonne foi sur lesdits objets ou
lui octroie la compétence judiciaire de poursuivre les produits.
auteurs desdites infractions à moins que l'état requis ait
commencé les procédures d'enquête et de poursuite ; 5- Chaque Etat partie dispose conformément aux
dispositions de son droit interne des biens ou des produits
2- lorsqu'un jugement est rendu, pour l'infraction objet confisqués ou des fonds provenant de leur vente. Les Etats
de la demande d'extradition, par les tribunaux de l'Etat parties concernés peuvent convenir mutuellement de la
partie requis ou par les tribunaux des autres Etats, et que façon d'en disposer tout en envisageant la possibilité de
ledit jugement est définitif et non susceptible de recours renvoyer les produits de l'infraction ou les biens
sous quelque forme que ce soit, conformément à la loi de confisqués à l'Etat partie requérant afin que ce dernier
l'Etat qui l'a rendu ; puisse indemniser les propriétaires légitimes, de tout ou
d'une partie des produits et des biens confisqués.
3- lorsque, et lors de la réception de la demande
d'extradition pour une infraction, la prescription de Article 33
l'action publique ou l'expiration de la peine est acquise
d'après la loi de l'Etat requérant pour une quelconque Immunité des témoins et des experts
raison de prescription ou d'expiration ;
Tout témoin ou expert qui, à la suite d'une citation faite
4- si l'infraction a été commise hors du territoire de par l'un des Etats parties, comparaît, volontairement,
l'Etat requérant par un étranger à cet Etat, et que la loi de
devant les autorités judiciaires de l'Etat partie requérant,
l'Etat requis n'autorise pas la poursuite des mêmes
infractions commises hors du territoire de l'Etat par un bénéficie d'une immunité, de toutes procédures pénales ou
étranger ; d'arrestation ou de détention en raison de faits ou de
condamnations antérieurs à son entrée au territoire de
5- lorsque l'infraction, faisant l'objet de la demande l'Etat partie requérant, l'immunité cessera lorsque le
d'extradition, est considérée par la loi de la partie témoin ou l'expert, ayant eu la possibilité de quitter le
requérante comme infraction à caractère politique ou territoire de l'Etat requérant pendant trente (30) jours
consiste uniquement en une violation d'obligations après que sa présence n'était plus requise par les autorités
militaires. compétentes, sera, néanmoins, resté sur ce territoire ou y
sera retourné après l'avoir quitté.
Article 32
Article 34
Localisation, confiscation et remise des objets
et des produits provenant de l'infraction
Transfert des témoins et des experts et garanties
1- Chaque Etat partie s'engage, suite à une demande
faite par l'autre Etat partie qui a compétence pour 1- Chaque Etat partie s'engage, sur demande d'un Etat
connaître d'une infraction visée par la présente partie tiers, à prendre des mesures appropriées pour
Convention, à prendre les mesures nécessaires pour transférer les témoins et les experts détenus sur son
découvrir, localiser, geler ou saisir ou identifier les territoire pour faire part, s'ils y consentent expressément,
produits de l'infraction ou les biens ou les instruments, ou de leur témoignage ou de leur aide aux enquêtes. Le
d'autres objets liés à l'infraction en vue de confiscation. transfert ne sera pas effectué aux fins de jugement.
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2- l'Etat partie requérant ne peut extrader, à un Etat 4- les Etats parties envisagent de conclure des accords
tiers, les personnes, transférées sur son territoire, ou des arrangements entre eux ou avec d'autres Etats en
mentionnées à l'alinéa 1- du présent article, ou prendre des vue d'assurer la protection des témoins, des experts et des
procédures pénales ou exécuter des jugements antérieurs à victimes.
leur encontre.
Article 37
3- l'Etat partie, vers lequel la personne citée à l'alinéa 2
du présent article a été extradée, s'engage à maintenir cette Mesures de lutte contre la criminalité organisée
personne en détention et la faire transférer par la suite à
l'Etat d'où elle a été transférée et cela dans les délais Dans le cadre du renforcement de l'efficacité de
déterminés par cet Etat, ou dès la fin des raisons de sa l'application des lois pour lutter contre les infractions
demande ou conformément à ce qui a été convenu entre visées par la présente Convention, les Etats parties
les deux Etats. s'engagent mutuellement à :
4- La durée passée par la personne en détention, dans 1- faire en sorte que leur territoire ne soit pas utilisé
l'Etat partie requérant son transfert, sera déduite de la pour planifier, exécuter, initier, ou participer à un crime de
peine qui lui a été infligée dans l'Etat partie d'où elle a été toute forme que ce soit et aussi empêcher l'infiltration
transférée. d'éléments criminels sur son territoire ou leur installation
individuelle ou en groupe ;
Article 35
Frais de voyage et de séjour des témoins et des experts 2- renforcer les règlements et les lois relatives aux
mesures de contrôle et sécuriser les frontières terrestres,
Les frais de déplacement, de séjour et les indemnités maritimes et aériennes ;
compensatoires de salaire ou de gains, sont dus au témoin
ou à l'expert par la partie contractante requérante de même 3- échanger des informations concernant les infractions
que l'expert peut réclamer des honoraires pour avoir prévues par la présente Convention, y compris leur
donné son avis selon les tarifs et règlements en vigueur relation avec les autres activités criminelles, et ainsi que
dans la partie contractante requérante. les moyens utilisés par les groupes criminels organisés
notamment ceux utilisant les techniques modernes ;
Les sommes dues au témoin ou à l'expert, sont
mentionnées dans la citation adressée au témoin ou à 4- enquêter et surveiller le mouvement des produits ou
l'expert. Elles sont avancées par la partie requérante, sur la des biens provenant des infractions ou des matériels ou
demande du témoin ou de l'expert. autres instruments utilisés ou destinés à l'être dans la
commission de telles infractions ;
Article 36
5- divulguer l'identité, les activités et localiser les
Protection des témoins, des experts et des victimes
personnes suspectées d'être impliquées dans la
1- Chaque Etat partie s'engage à prendre les mesures commission de l'une des infractions visées par la présente
appropriées pour assurer une protection contre tous actes Convention.
éventuels de représailles ou d'intimidation aux témoins et
aux experts qui prêtent témoignage concernant les 6- renforcer la coordination entre les différents organes
infractions visées par la présente Convention et le cas et organismes impliqués dans la lutte contre la criminalité
échéant, à leurs parents et à d'autres personnes qui leur organisée, et encourager les échanges de visites du
sont proches. personnel et des experts à ces organismes et développer
des programmes communs de formation pour les membres
2- Chaque Etat partie s'engage à prendre les mesures des organes concernés pour l'application du droit pénal, y
pour prêter assistance et accorder la protection aux compris les membres du parquet général et les juges
victimes d'infractions visées par la présente Convention d'instruction et autres ;
contre tous actes de représailles ou d'intimidation et leur
faciliter les moyens pour obtenir les indemnités et les 7- sensibiliser le public de l'existence de la criminalité
réparations.
organisée et de ses causes et sa gravité et du danger qu'elle
3- Les Etats parties envisagent que les mesures représente.
mentionnées aux alinéas précédents peuvent consister à : Article 38
a- établir une protection à ces personnes en leur Reconnaissance des décisions pénales et civiles
changeant leur domicile et en leur assurant que les
renseignements concernant leurs identités et le lieu où Chaque Etat partie doit, dans le cadre de l'exécution des
elles se trouvent ne soient pas divulgués ; dispositions de la présente Convention et de la réalisation
b- permettre aux témoins, aux experts et aux victimes de ses objectifs, reconnaître les décisions pénales et
de déposer d'une manière qui garantisse leur sécurité, et civiles définitives, émanant des tribunaux d'un autre Etat
les nouvelles techniques dans ce domaine peuvent être partie, et concernant l'une des infractions visées par la
utilisées. présente Convention, à l'exception de la reconnaissance :
Aouel Dhou El Hidja 1435
25 septembre 2014 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 13
DECISIONS INDIVIDUELLES
Art. 2. — Les différentes situations du citoyen vis-à-vis Arrêté du 21 Dhou El Kaada 1435 correspondant au
du service national sont : 16 septembre 2014 fixant le nombre annuel de
contingents des militaires du service national à
— la situation régulière ; incorporer ainsi que leurs dates d’incorporation.
————
— la situation irrégulière.
Le ministre de la défense nationale ;
Art. 3. — La situation régulière vis-à-vis du service Vu l’ordonnance n°68-82 du 16 avril 1968 portant
national est la position du citoyen : institution d’un service national ;
1. qui s'est conformé aux dispositions de la loi relative Vu la loi n°14-06 du 13 Chaoual 1435 correspondant au
9 août 2014 relative au service national, notamment son
au service national, à l'effet d'être appelé à accomplir son
article 40 ;
obligation légale et qui :
Vu le décret présidentiel n° 13-317 du 10 Dhou
* avant l'âge de 18 ans révolus, s'est inscrit sur les El Kaada 1434 correspondant au 16 septembre 2013 fixant
tableaux de recensement de la commune de son lieu de les missions et attributions du Vice-ministre de la défense
résidence ou de la représentation diplomatique ou nationale ;
consulaire à l'étranger dont il relève ; Vu le décret présidentiel n°14-154 du 5 Rajab 1435
correspondant au 5 mai 2014 portant nomination des
* avant l'âge de 19 ans révolus, a subi la visite médicale membres du Gouvernement ;
de sélection et déclaré apte au service national ;
Arrête :
2. qui a justifié un empêchement temporaire ou définitif
à son incorporation ; Article 1er. — En application des dispositions de
l’article 40 de la loi n°14-06 du 13 Chaoual 1435
3. qui a bénéficié d'un sursis pour études ou formation ; correspondant au 9 août 2014, sus visée, le présent arrêté
a pour objet de fixer le nombre annuel de contingents des
militaires du service national à incorporer ainsi que leurs
4. qui a bénéficié d'un report d'incorporation ;
dates d’incorporation
5. qui a déposé, conformément aux procédures établies, Art. 2. — Le nombre de contingents des militaires du
un dossier de dispense, en attendant la décision de la service national de toutes catégories, à incorporer
commission régionale de dispense du service national ou, annuellement est fixé à trois (3).
le cas échéant, celle de la direction du service national, en
cas de recours ; Art. 3. — Les dates d'incorporation des contingents sont
fixées comme suit :
6. qui n'est pas astreint aux obligations du service
— le 1er contingent, le 15 janvier;
national au sens des articles 8, 60 et 61 de la loi relative
au service national, susvisée. — le 2ème contingent, le 15 mai ;
Art. 4. — Le présent arrêté sera publié au Journal Arrêté du 11 Chaoual 1434 correspondant au 18 août
officiel de la république algérienne démocratique et
2013 portant agrément des agents de contrôle de
populaire.
la caisse nationale des congés payés et du
Fait à Alger, le 21 Dhou El Kaada 1435 correspondant chômage-intempéries des secteurs du bâtiment,
au 16 septembre 2014 des travaux publics et de l’hydraulique.
————
Pour le ministre de la défense nationale
Le vice-ministre de la défense nationale Par arrêté du 11 Chaoual 1434 correspondant au 18 août
Chef d’Etat-Major de l’Armée Nationale Populaire 2013 sont agréés les agents de contrôle de la caisse
nationale des congés payés et du chômage-intempéries des
Le Général de Corps d’Armée. secteurs du bâtiment, des travaux publics et de
Ahmed Gaid Salah l’hydraulique, cités au tableau ci-dessous :
Aouel Dhou El Hidja 1435
18 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 25 septembre 2014
Oualid CHIKHI Caisse nationale des congés payés Agence régionale de Blida
et du chômage-intempéries des secteurs
du bâtiment, des travaux publics
et de l’hydraulique
Les agents de contrôle cités ci-dessus, ne peuvent Au titre des représentants des travailleurs désignés
accomplir leur mission qu’aupès avoir prêté le serment par les organisations syndicales les plus
prévu à l'article 12 du décret exécutif n° 05-130 du 15 représentatives, MM. :
Rabie El Aouel 1426 correspondant au 24 avril 2005
fixant les conditions d’exercice et les modalités — El Hachemi Benmouhoub ;
d’agrément des agents de contrôle de la sécurité sociale.
— El Hachemi Bencheikh ;
————★————
— El Hadi Merah ;
Arrêté du 4 Dhou El Kaada 1434 correspondant au
— Messaoud Bradai ;
10 septembre 2013 portant nomination des
membres du conseil d’administration de la caisse
— Larbi Dahmani ;
nationale des congés payés et du chômage-
intempéries des secteurs du bâtiment, des
— Loukem Harkati ;
travaux publics et de l’hydraulique.
———— — Mohamed Abdellah ;
— Hocine Ait Ahcene, représentant de la confédération — Mahmoud Bensaid, représentant du ministre chargé
nationale du patronat algérien (CNPA). du travail ;
Au titre des représentants des employeurs du secteur — Messaoud Benoumechiara, représentant du ministre
public en charge de la gestion des activités liées au chargé de l’industrie ;
secteur du bâtiment et aux matériaux de construction,
MM. : — Mohamed Said Lezzam, représentant du ministre
chargé des finances.
— Ahmed Bourouba, représentant de la société de
gestion des participations « INDJAB » ;
Au titre des représentants des travailleurs de la
— Mohamed Kamel Ait Dahmane, représentant de la
caisse nationale des congés payés et du
société de gestion des participations « ERGTHY » ;
chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des
travaux publics et de l’hydraulique, Melle et M. :
Au titre des représentants des employeurs du secteur
public en charge de la gestion des activités liées aux
travaux publics et à l’hydraulique, M. : — Lamia Bensalem ;
ANNONCES ET COMMUNICATIONS
Vu le règlement n° 91-09 du 14 août 1991, modifié et Art. 6. — La commission bancaire peut accorder aux
complété, fixant les règles prudentielles de gestion des banques et établissements financiers un délai pour se
banques et établissements financiers ; conformer aux exigences fixées aux articles 2 à 4
ci-dessus et imposer des restrictions graduelles en matière
Vu le règlement n° 09-04 du Aouel Chaâbane 1430
de distribution de dividendes pour le cas de non-respect
correspondant au 23 juillet 2009 portant plan de comptes
des dispositions de l’article 4.
bancaire et règles de comptable applicables aux banques
et aux établissements financiers ; Art. 7. — La commission bancaire peut imposer aux
Vu le règlement n° 09-08 du 12 Moharram 1431 banques et établissements financiers d'importance
correspondant au 29 décembre 2009 relatif aux règles systémique, des normes de solvabilité supérieures à celles
d’évaluation et de comptabilisation des instruments prévues aux articles 2 et 3 ci-dessus.
financiers par les banques et les établissements financiers ;
TITRE I
Vu le règlement n° 11-08 du 3 moharram 1433
correspondant au 28 novembre 2011 relatif au contrôle LES FONDS PROPRES REGLEMENTAIRES
interne des banques et établissements financiers ;
Après délibération du conseil de la monnaie et du crédit Art. 8. — Les fonds propres réglementaires
en date du 16 février 2014 ; comprennent les fonds propres de base et les fonds
propres complémentaires.
Promulgue le règlement dont la teneur suit :
Art. 9. — Les fonds propres de base sont constitués de
Article 1er. — Le présent règlement a pour objet de la somme :
fixer les coefficients de solvabilité applicables aux — du capital social ou de la dotation ;
banques et établissements financiers.
— des primes liées au capital ;
Art. 2. — Les banques et établissements financiers sont — des réserves (hors écarts de réévaluation et
tenus de respecter en permanence, sur base individuelle ou d’évaluation) ;
consolidée, un coefficient minimum de solvabilité de
9,5 % entre, d’une part, le total de leurs fonds propres — du report à nouveau créditeur ;
réglementaires et, d’autre part, la somme des risques de — des provisions réglementées ;
crédit, opérationnel et de marché pondérés.
— du résultat du dernier exercice clos, net d’impôts et
Art. 3. — Les fonds propres de base doivent couvrir les de distribution de dividendes à prévoir.
risques de crédit, opérationnel et de marché, à hauteur
d’au moins de 7 %. De ces éléments, sont à déduire :
— les actions propres rachetées ;
Art. 4. — Les banques et établissements financiers
doivent également constituer, en sus de la couverture — le report à nouveau débiteur ;
prévue dans l’article 2 ci-dessus, un coussin dit de — les résultats déficitaires en instance d’affectation ;
sécurité, composé de fonds propres de base et couvrant
2,5 % de leurs risques pondérés. — les résultats déficitaires déterminés
semestriellement ;
Art. 5. — Le numérateur du ratio de solvabilité est — les actifs incorporels nets d’amortissements et de
constitué des fonds propres réglementaires. Le provisions constituant des non-valeurs (écart
dénominateur comprend la somme des expositions d’acquisition,…) ;
pondérées au titre des risques de crédit, opérationnel et de
marché. — 50 % du montant des participations et de toute autre
créance assimilable à des fonds propres détenus dans
Les risques de crédit incluent les risques du bilan et du d’autres banques et établissements financiers ;
hors bilan.
— les dépassements des limites en matière de
Le montant des risques opérationnels pondérés est participations ;
calculé en multipliant par 12,5 l’exigence en fonds — les provisions complémentaires exigées par la
propres au titre de ces risques, déterminée conformément commission bancaire.
aux dispositions des articles 20 et 21 du présent
règlement. Les fonds propres de base peuvent inclure les bénéfices
à des dates intermédiaires à condition qu'ils soient :
Le montant des risques de marché pondérés est calculé
en multipliant par 12,5 l’exigence en fonds propres au titre — déterminés après comptabilisation de l’ensemble des
de ces risques, déterminée conformément aux dispositions charges afférentes à la période et des dotations aux
des articles 22 à 29 ci-dessous. amortissements et provisions ;
Aouel Dhou El Hidja 1435
25 septembre 2014 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 21
— calculés nets de l’impôt sur les sociétés et De ces fonds propres complémentaires, il convient de
d’acomptes sur les dividendes ; déduire 50 % du montant des participations et de toute
autre créance assimilable à des fonds propres
— approuvés par les commissaires aux comptes et
détenus dans d’autres banques et établissements
validés par la commission bancaire.
financiers.
Art. 10. — Les fonds propres complémentaires
comprennent : Art. 11. — Les fonds propres complémentaires ne
peuvent être inclus dans les fonds propres réglementaires
— 50 % du montant des écarts de réévaluation ; que dans la limite des fonds propres de base.
— 50 % du montant des plus-values latentes découlant
de l'évaluation à la juste valeur des actifs disponibles à la Les titres ou emprunts subordonnés ne peuvent être
vente (hors titres de participation détenus sur les banques inclus dans les fonds propres complémentaires que dans la
et les établissements financiers) ; limite de 50 % des fonds propres de base.
3) le remboursement anticipé ne soit pas prévu avant Art. 13.— Pour la détermination des pondérations du
cinq (5) ans, sauf s’il s’agit de la transformation de ce risque de crédit, les banques et établissements financiers
remboursement en fonds propres, utilisent, en fonction de la nature et de la qualité de la
contrepartie, soit les notations attribuées par des
4) les créances du prêteur sur la banque ou
organismes externes d'évaluation du crédit (OEEC) dont
l’établissement financier soient subordonnées à celles de
la liste est arrêtée par la commission bancaire, soit à
tous les autres créanciers,
défaut de notation par un OEEC, des
5) ils soient disponibles pour couvrir des pertes même pondérations forfaitaires prévues au présent
en dehors de la cessation d’activité ; règlement.
— les fonds provenant de l'émission de titres ou En cas de pluralité de notations externes attribuées à la
emprunts subordonnés qui, sans répondre aux conditions même contrepartie, la note la moins favorable est à retenir
énumérées ci-dessus, remplissent les conditions pour la pondération de risques.
suivantes :
1) si le contrat prévoit une échéance déterminée pour le Art. 14. — Les banques et établissements financiers
remboursement, la durée initiale ne doit pas être inférieure répartissent leurs risques de crédit dans les catégories
à cinq (5) ans ; si aucune échéance n'est fixée, la dette ne ci-après et leur appliquent les taux indiqués.
peut être remboursée qu'après un préavis de cinq
(5) ans, 1. Créances sur les emprunteurs souverains,
Les créances sur les organismes publics sont notamment celles détenues sur les collectivités locales et les établissements
publics à caractère administratif. Ces créances sont à pondérer à 20 %.
3. Créances sur les banques et établissements financiers
a) Banques et établissements financiers ou assimilés installés à l’étranger.
b) Les créances sur les banques et établissements financiers installés en Algérie sont à pondérer à 20 %.
— l'exposition prend notamment l'une des formes b) pour les autres créances classées, la pondération est
suivantes : crédits ou lignes de crédit renouvelables, aides de :
à la création d'entreprises, facilités aux petites entreprises, — 150 %, lorsque les provisions constituées sont
crédits d’équipement en cours aux particuliers. inférieures ou égales à 20 % de l'encours brut de la
créance ;
Les créances de banque de détail, qui ne répondent pas
aux conditions ci-dessus, sont à pondérer à 100 %. — 100 %, lorsque les provisions constituées sont
supérieures à 20 % et inférieures ou égales à 50 % de
6. Prêts immobiliers à usage résidentiel. l'encours brut de la créance ;
— 50 %, lorsque les provisions constituées sont
Une pondération de 35 % est applicable aux prêts supérieures à 50 % de l'encours brut de la créance.
immobiliers à usage résidentiel répondant aux conditions
ci-dessous : 9. Autres actifs
— les crédits consentis aux particuliers pour La pondération à appliquer aux autres actifs est :
l'acquisition, l'aménagement ou la construction de
logements doivent être garantis par une hypothèque et — 0 % sur les valeurs en caisse et assimilées et les
dépôts auprès des services financiers d'Algérie Poste ;
destinés à être occupés par l'emprunteur ou à être donnés
en location ; — 20 % sur les valeurs en recouvrement ;
— les crédits-bails avec option d'achat portant sur des — 100 % sur les immobilisations nettes, les titres de
biens immobiliers à usage d'habitation doivent être propriété et de créances autres que ceux déduits des fonds
destinés à être occupés par le locataire ; propres et ceux faisant partie des titres de négociation si,
pour ces derniers, le risque de marché est appliqué, les
— l'hypothèque doit être de premier rang, sauf dans les comptes de liaison et les débiteurs divers ;
cas où une hypothèque de premier rang a déjà été prise au — 100 % sur les autres actifs ne faisant pas l'objet d'une
profit de l'établissement prêteur ; disposition particulière.
— le prêt doit représenter un montant égal ou inférieur 10.Titres prêtés ou donnés en pension :
à 80 % de la valeur du bien hypothéqué ;
Les titres prêtés ou donnés en pension sont pondérés
— la valeur du bien hypothéqué doit être actualisée à suivant la qualité de l'émetteur.
intervalles réguliers.
Art. 15. — Les engagements du hors bilan sont
Si l'un des critères ci-dessus n'est pas respecté, la convertis suivant les facteurs de conversion en équivalent
pondération à appliquer est de 75 %. La commission risques de crédit (FCEC). Les montants obtenus sont
bancaire peut autoriser les banques et établissements pondérés, selon les mêmes modalités fixées pour les
financiers à appliquer le taux de 50 %. éléments du bilan, en fonction de la catégorie à laquelle
appartient la contrepartie ou le garant.
7. Prêts immobiliers à usage commercial.
Art. 16. — Les facteurs de conversion applicables aux
différents éléments du hors bilan sont les suivants :
Une pondération de 75 % est applicable aux prêts
garantis par des hypothèques sur des biens immobiliers à 1. Facteur de conversion de 0 %
usage professionnel ou commercial. Toutefois, une
pondération de 50 % est appliquée aux crédits-bails Facilités non utilisées, telles que découverts et
financier et opérationnel avec option d'achat, sous réserve engagements de prêter, qui peuvent être annulés sans
d'évaluations du bien hypothéqué à intervalles réguliers. condition à tout moment et sans préavis.
a) pour les prêts immobiliers à usage résidentiel (crédits 1) engagements de payer résultant de crédits
documentaires lorsque les marchandises correspondantes
à l'habitat impayés), la pondération est de : ne constituent pas une garantie ;
— 100 %, lorsque les provisions constituées sont 2) cautionnements de marché public, garanties de bonne
inférieures ou égales à 20 % de l'encours brut de la fin et engagements douaniers et fiscaux ;
créance ;
3) facilités irrévocables non utilisées telles que
— 50 %, lorsque les provisions constituées sont découvert et engagement de prêter dont la durée initiale
supérieures à 20 % de l'encours brut de la créance ; est supérieure à un (1) an.
Aouel Dhou El Hidja 1435
24 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 25 septembre 2014
4. Facteur de conversion 100 % : Art. 19. — Pour le calcul des expositions pondérées,
une asymétrie d'échéances existe lorsque l'échéance
1) acceptations ;
résiduelle d'une couverture de crédit est inférieure à celle
2) ouverture de crédits irrévocables et cautionnements de l'exposition sous-jacente.
constituant des substituts de crédits ;
En cas d’asymétrie d’échéances, la couverture de crédit
3) garanties de crédits distribués ; n’est reconnue que dans le cas où l’échéance initiale de la
4) autres engagements par signature donnés de manière garantie offerte est supérieure à un (1) an. Cette garantie
irrévocable et non cités ci-dessus. n’est plus reconnue lorsque son échéance résiduelle
devient inférieure ou égale à trois (3) mois.
Art. 17. — Les garanties financières retenues en tant
que facteur de réduction de risques de crédit et les quotités B. Risque opérationnel
qui leur sont applicables sont les suivantes :
Art. 20. — On entend par risque opérationnel, le risque
Quotité de 100 % : de perte résultant de carences ou de défaillances
inhérentes aux procédures, personnels et systèmes internes
— les dépôts de fonds et dépôts de garantie auprès de la des banques et établissements financiers, ou à des
banque prêteuse ; événements extérieurs. Cette définition exclut les risques
stratégique et de réputation, mais inclut le risque
— les dépôts de garantie auprès de l’établissement
juridique.
financier prêteur ;
— les garanties reçues de l’Etat algérien ou Art. 21. — L'exigence en fonds propres nécessaires
d’institutions et fonds publics algériens dont la garantie pour la couverture du risque opérationnel est égale à 15 %
est assimilable à celle de l’État ; de la moyenne des produits nets bancaires annuels des
trois (3) derniers exercices. Seuls les produits nets
— les titres de dette émis par l’Etat algérien ou bancaires positifs sont pris en considération dans le calcul
bénéficiant de sa garantie ; de cette moyenne.
— les garanties reçues des caisses et banques de
développement et d’organismes assimilés. C. Risque de marché
— les garanties constituées par des valeurs et titres émis • 0,5 % pour les échéances inférieures à une (1) année,
par un établissement tiers doivent, en sus des conditions • 1 % pour les échéances comprises entre un (1) et cinq
indiquées ci-dessus, avoir été notifiées à l’établissement (5) ans,
prêteur et être stipulées affectées à son paiement exclusif ;
• 2 % pour les échéances supérieures à cinq (5) ans ;
— les garanties reçues doivent être formellement
spécifiées comme inconditionnelles et réalisables à — les titres de propriété sont affectés d'une pondération
première demande. forfaitaire de 2%.
Aouel Dhou El Hidja 1435
25 septembre 2014 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 25
Art. 26. — Pour le calcul du risque spécifique, quelle La commission bancaire peut exiger des banques et
que soit la nature du titre, les pondérations sont : établissements financiers de détenir des fonds propres
supérieurs aux exigences minimales, si ces derniers ne
— 0 % pour les risques sur l'Etat algérien et ses permettent pas de couvrir l’ensemble des risques
démembrements ; effectivement encourus. La commission bancaire attend
des banques et établissements financiers qu'ils disposent,
— 0,5 % pour les émetteurs notés de AAA à A+ ; en cas de besoin, de fonds propres supérieurs aux
exigences minimales pour couvrir de manière effective la
— 1 % pour les émetteurs notés de A à BB- ; totalité des risques auxquels ils sont exposés.
— 2 % pour les émetteurs dont la notation est inférieure Art. 33. — Les banques et établissements financiers
à BB- ; doivent mettre en place un système d’évaluation de
l’adéquation de leurs fonds propres interne, pour couvrir
— 2 % pour les émetteurs non notés.
les risques auxquels ils sont, ou pourraient être, exposés.
Ce système doit être documenté et revu régulièrement. Il
Art. 27.— Les banques et établissements financiers, doit permettre d’assurer un compte rendu périodique à
dont la valeur moyenne du portefeuille de négociation est l’organe délibérant et à l’organe exécutif sur l’adéquation
restée inférieure à 6 % du total de leur bilan et hors bilan, des fonds propres aux risques encourus et sur les écarts
au cours des deux derniers semestres, ne sont pas soumis à qui pourraient en découler.
l'obligation de couverture du risque de position de
portefeuille de négociation. Dans ce cas, les titres du Art. 34. — Les banques et établissements financiers
portefeuille de négociation sont pondérés au titre du risque doivent effectuer des simulations de crise pour évaluer la
de crédit. vulnérabilité de leur portefeuille de crédits en cas de
retournement de conjoncture ou de détérioration de qualité
Art. 28. — L'exigence en fonds propres au titre du des contreparties.
risque de change est égale à 10 % du solde entre le total
des positions nettes courtes et le total des positions nettes Art. 35. — Les banques et établissements financiers
longues en devises. Cette exigence doit être couverte dès doivent mettre en place une procédure formalisée en
lors que ce solde est supérieur à 2 % du total du bilan. matière de communication financière, approuvée par
l’organe délibérant qui, dans le respect des dispositions
Les titres de participations, libellés en devises ne sont légales et réglementaires, définit les modalités de
pas pris en compte dans le calcul des positions de change. publication des informations et les contrôles à exercer sur
l’ensemble du processus.
Art. 29. — La commission bancaire peut imposer aux
banques des taux de pondération du risque de change Art. 36. — Les banques et établissements financiers
supérieurs en cas de risque particulier. doivent procéder à la publication des informations
quantitatives et qualitatives sur la structure de leur fonds
propres, leurs pratiques de gestion des risques, leurs
D. Dispositions portant sur les déclarations expositions aux risques, l’adéquation de leurs fonds
propres aux risques encourus, leurs résultats et leur
Art. 30. — Les éléments des fonds propres et des situation financière ainsi que les informations essentielles
risques encourus sont extraits de la comptabilité des relatives à leurs activités et leur gestion.
banques et établissements financiers concernés.
Art. 37. — Le règlement n° 91-09 du 14 août 1991,
Art. 31. — Les banques et établissements financiers modifié et complété, fixant les règles prudentielles de
déclarent trimestriellement à la commission bancaire et à gestion des banques et établissements financiers et toutes
la Banque d’Algérie les ratios prévus aux articles 2 à 4 autres dispositions contraires sont abrogés.
ci-dessus, selon les modalités arrêtées par instruction de la
Banque d'Algérie. Art. 38. — Les dispositions prévues par le présent
règlement sont précisées, en cas de besoin, par voie
La commission bancaire peut demander des d'instructions de la Banque d'Algérie.
déclarations de ratios à des dates plus rapprochées.
Art. 39. — Les dispositions du présent règlement sont
TITRE III applicables à compter du 1er octobre 2014.
Art. 32. — Les banques et établissements financiers Fait à Alger, le 16 Rabie Ethani 1435 correspondant au
doivent détenir des fonds propres en adéquation avec les 16 février 2014
risques de toute nature qu’ils encourent. Mohammed LAKSACI
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26 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 25 septembre 2014
Règlement n° 14-02 du 16 Rabie Ethani 1435 grand risque : le total des risques encourus sur un
correspondant au 16 février 2014 relatif aux même bénéficiaire du fait de ses opérations dont le
grands risques et aux participations montant excède 10 % des fonds propres de la banque ou
———— de l’établissement financier concerné ;
Le gouverneur de la Banque d’Algérie,
même bénéficiaire : les personnes physiques ou
Vu l’ordonnance n° 96-09 du 19 Chaâbane 1416 morales et "les personnes liées" sur lesquelles la banque
correspondant au 10 janvier 1996 relative au crédit-bail ; ou l’établissement financier encourt un risque ;
Vu l’ordonnance n° 03-11 du 27 Joumada Ethania 1424
correspondant au 26 août 2003, modifiée et complétée, « personnes liées » : sont les personnes physiques ou
relative à la monnaie et au crédit, notamment ses articles morales qui possèdent des liens de quelque nature que ce
62 (h), 74, 97 et 114 ; soit, de telle sorte qu’il est probable que les difficultés de
financement ou de remboursement de prêts rencontrées
Vu le décret présidentiel du 10 Rabie El Aouel 1422 par l’une se répercutent sur les autres. Ces liens sont
correspondant au 2 juin 2001 portant nomination du présumés exister entre :
gouverneur et de vice-gouverneurs de la Banque
d’Algérie ; — les entités d’un groupe constitué d’une maison mère,
de ses filiales et de co-entreprises ;
Vu le décret présidentiel du 10 Rabie El Aouel 1422
correspondant au 2 juin 2001 portant nomination de — les personnes physiques ou morales qui sont
membres du conseil d’administration de la Banque soumises à une direction de fait commune, ou qui
d’Algérie ; entretiennent des relations d'affaires prépondérantes
(sous-traitance,…), ou qui sont liées par des contrats de
Vu le décret présidentiel du 26 Chaâbane 1423 garanties croisées ;
correspondant au 2 novembre 2002 portant nomination
d’un membre du conseil d’administration de la Banque participation : titres dont la possession durable permet
d’Algérie ;
d’exercer une influence ou un contrôle sur la société
Vu le décret présidentiel du 24 Dhou El Kaada 1424 émettrice. Cette situation est présumée exister lorsqu’une
correspondant au 14 janvier 2004 portant nomination des banque ou un établissement financier possède au
membres du conseil de la monnaie et du crédit de la moins 10 % du capital ou des droits de vote de ladite
Banque d’Algérie ; société.
Vu le décret présidentiel du 5 Joumada El Oula 1427
correspondant au 1er juin 2006 portant nomination d’un Art. 3. — Pour l’application du présent règlement ne
vice-gouverneur de la Banque d’Algérie ; sont pas pris en considération pour le calcul des ratios
limites de grands risques :
Vu le règlement n° 91-09 du 14 août 1991, modifié
complété, fixant les règles prudentielles de gestion des — les participations et toutes autres créances
banques et établissements financiers ; assimilables à des fonds propres détenus dans d’autres
banques et établissements financiers déductibles des fonds
Vu le règlement n° 11-08 du 3 Moharram 1433 propres ;
correspondant au 28 novembre 2011 relatif au contrôle
interne des banques et établissements financiers ; — les risques encourus lors du règlement :
Vu le règlement n° 14-01 du 16 Rabie Ethani 1435 1) des opérations portant sur taux de change pendant les
correspondant au 16 février 2014 portant coefficients de deux (2) jours ouvrables suivant la date d’exécution de
solvabilité applicables aux banques et établissements l’engagement,
financiers ;
2) des opérations d’achat ou de vente de valeurs
Après délibération du conseil de la monnaie et du Crédit mobilières pendant la période de trois (3) jours ouvrables
en date du 16 février 2014 ; à compter du moment où la banque ou l’établissement
financier a exécuté son engagement.
Promulgue le règlement dont la teneur suit :
TITRE I
Article 1er. — Le présent règlement a pour objet de
définir les règles que les banques et établissements DIVISION DES RISQUES
financiers doivent observer en matière de division des
risques et de prise de participations. Art. 4. — Toute banque ou établissement financier est
tenu de respecter en permanence un rapport maximum de
Art. 2. — Pour l’application du présent règlement, on 25 % entre l’ensemble des risques nets pondérés qu’il
entend par : encourt sur un même bénéficiaire et le montant de ses
fonds propres règlementaires.
fonds propres réglementaires : les fonds propres tels
que définis par le règlement n° 14-01 du 16 Rabie Ethani La commission bancaire peut exiger un rapport
1435 correspondant au 16 février 2014 portant maximum inférieur à ce seuil pour certains bénéficiaires
coefficients de solvabilité applicables aux banques et ou pour l’ensemble des bénéficiaires d’une banque ou
établissements financiers ; d’un établissement financier.
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25 septembre 2014 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 27
Art. 5. — Le total des grands risques encourus par une 2) Taux de pondération de 20 %
banque ou un établissement financier ne doit pas dépasser
huit (8) fois le montant de ses fonds propres — dépôts et concours aux banques et établissements
réglementaires. financiers installés en Algérie ;
— titres de créances émis par les banques et
Art. 6. — Les dépassements des normes définies aux
établissements financiers installés en Algérie ;
articles 4 et 5 ci-dessus, sont passibles de sanctions de la
commission bancaire. — dépôts et concours aux banques et établissements
financiers ou assimilés, installés à l’étranger, bénéficiant
Art. 7. — Les risques encourus sur un même d’une notation au moins égale à AA- ou équivalent.
bénéficiaire sont les crédits par caisse de toute nature, les
titres et assimilés et les engagements par signature 3) Taux de pondération de 50 %
irrévocables donnés.
— dépôts et concours aux banques et établissements
Ces risques, nets de garanties admises et de provisions financiers ou assimilés, installés à l’étranger, bénéficiant
constituées, sont affectés des taux de pondération fixés à d’une notation au moins égale à BBB- ou équivalent et
l’article 11 du présent règlement. inférieure à AA- ou équivalent.
Avant d’être affectés du taux de pondération applicable,
4) Taux de pondération de 100 %
les engagements par signature donnés sont convertis en
équivalent de risques de crédit suivant les facteurs de Ensemble des créances ne bénéficiant pas d’un taux de
conversion prévus à l’article 12 ci-dessous. pondération inférieur, notamment :
Art. 8. — Lorsqu’un risque est garanti par un tiers, ce — tous les crédits aux entreprises, particuliers et
risque est considéré comme encouru sur le garant à associations, y inclus les crédits-bails ;
hauteur de la garantie reçue. La banque ou l’établissement
financier affecte à la fraction du risque ainsi couvert, la — toutes les créances constituant des fonds propres
pondération applicable au garant, telle qu’elle ressort de autres que celles déduites conformément à l’article 21 du
l’article 11 ci-dessous. présent règlement.
La partie non couverte demeure affectée du taux de Art. 12. — Les facteurs de conversion des éléments du
pondération applicable au débiteur. hors bilan sont les suivants :
Art. 11. — Les taux de pondération applicables aux 4) Facteur de conversion 100 %
créances du bilan sont les suivants :
1) acceptations ;
1) Taux de pondération de 0 % 2) ouvertures de crédits irrévocables et cautionnements
— créances sur l'Etat et organismes assimilés ; constituant des substituts de crédit ;
— dépôts et créances sur la Banque d'Algérie et les 3) garanties de crédits distribués ;
services financiers d'Algérie Poste ;
4) autres engagements par signature données de manière
— créances sur les administrations centrales et locales. irrévocable, non cités ci-dessus.
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28 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N° 56 25 septembre 2014
Art. 13. — Les crédits distribués pour financer les Art. 21. — Sont déduits :
projets par la technique du "project financing" ne
a) des fonds propres de base :
s’ajoutent pas aux risques encourus sur les actionnaires
des entités créées pour la réalisation de ces projets, à 1) 50 % des participations dans les banques et
condition qu’il n’y ait pas de garanties croisées entre les établissements financiers installés en Algérie et dans les
actionnaires et l’entité créée. banques et établissements financiers ou assimilés installés
à l’étranger ;
Art. 14. — Les éléments utilisés pour le calcul des
normes ci-dessus, doivent ressortir de la comptabilité des 2) les dépassements des participations supérieures à
banques et établissements financiers. l’une des deux limites fixées dans l’article 19 ci-dessus.
Vu le décret présidentiel du 10 Rabie El Aouel 1422 — les créances garanties par les titres nantis pouvant
correspondant au 2 juin 2001 portant nomination de être liquidés sans que leur valeur ne soit affectée.
membres du conseil d'administration de la Banque
d'Algérie ; Art. 5. — Sont considérées comme créances classées,
Vu le décret présidentiel du 26 Chaâbane 1423 les créances qui présentent l'une des caractéristiques
correspondant au 2 novembre 2002 portant nomination suivantes :
d'un membre du conseil d'administration de la Banque — un risque probable ou certain de non recouvrement
d'Algérie ; total ou partiel ;
Vu le décret présidentiel du 24 Dhou El Kaada 1424 — des impayés depuis plus de trois (3) mois.
correspondant au 14 janvier 2004 portant nomination des
membres du conseil de la monnaie et du crédit de la Elles sont reparties, en fonction de leurs niveaux de
Banque d'Algérie ; risque, en trois (3) catégories :
Vu le décret présidentiel du 5 Joumada El Oula 1427
— créances à problèmes potentiels ;
correspondant au 1 er juin 2006 portant nomination d'un
vice-gouverneur de la Banque d'Algérie ; — créances très risquées ;
Vu le règlement n° 91-09 du 14 août 1991, modifié et — créances compromises.
complété, fixant les règles prudentielles de gestion des
banques et établissements financiers ; Catégorie 1 : Créances à problèmes potentiels
Vu le règlement n° 09-04 du Aouel Chaâbane 1430
correspondant au 23 juillet 2009 portant plan de comptes Sont classés dans cette catégorie :
bancaire et règles comptables applicables aux banques et — les crédits amortissables dont, au moins, une
aux établissements financiers ; échéance n'est pas réglée depuis 90 jours et les encours
Vu le règlement n° 11-05 du 26 Rajab 1432 des crédits remboursables en une seule échéance qui ne
correspondant au 28 juin 2011 portant traitement sont pas réglés 90 jours après leur terme ;
comptable des intérêts non recouvrés ; — les crédits-bails dont, au moins, un loyer n'est pas
Vu le règlement n° 14-01 du 16 Rabie Ethani 1435 honoré depuis 90 jours ;
correspondant au 16 février 2014 portant coefficients de
solvabilité applicables aux banques et établissements — les soldes débiteurs des comptes courants qui,
financiers ; pendant une période de 90 à 180 jours, n'ont pas enregistré
de mouvements créditeurs couvrant la totalité des agios et
Vu le règlement n° 14-02 du 16 Rabie Ethani 1435 une partie significative desdits soldes débiteurs ;
correspondant au 16 février 2014 relatif aux grands
risques et aux participations ; — les crédits immobiliers aux particuliers garantis par
une hypothèque dont les échéances mensuelles n'ont pas
Après délibération du conseil de la monnaie et du crédit été honorées depuis, au moins, six (6) mois ;
en date du 16 février 2014 ;
— les créances de toute nature dont le recouvrement
Promulgue le règlement dont la teneur suit : total ou partiel est incertain, du fait d'une dégradation de
la situation financière de la contrepartie, laissant présager
Article 1er. — Le présent règlement a pour objet de des pertes probables (secteur d'activité en difficulté, baisse
fixer les règles de classement et de provisionnement des significative du chiffre d'affaires, endettement
créances et des engagements par signature des banques et excessif, ... ) ou connaissant des difficultés internes
établissements financiers et leurs modalités de (litiges entre actionnaires, ... ).
comptabilisation.
Catégorie 2 : Créances très risquées
I- Classement des créances
Art. 2. — Il est entendu par créances au sens du présent Sont classées dans cette catégorie :
règlement, l'ensemble des crédits accordés aux personnes — les crédits amortissables dont, au moins, une
physiques ou morales, inscrits au bilan des banques et
échéance n'est pas réglée depuis 180 jours et les encours
établissements financiers.
des crédits remboursables en une seule échéance qui ne
Art. 3. — Les créances sont classées en créances sont pas réglés 180 jours après leur terme ;
courantes et en créances classées. — les soldes débiteurs des comptes courants qui,
Art. 4 . — Sont considérées comme créances courantes, pendant une période de 180 à 360 jours, n'ont pas
les créances dont le recouvrement intégral dans les délais enregistré de mouvements créditeurs couvrant la totalité
contractuels paraît assuré. des agios et une partie significative desdits soldes
débiteurs ;
Sont aussi incluses dans cette classe : — les crédits-bails dont, au moins, un loyer n'est pas
— les créances assorties de la garantie de l'Etat ; honoré depuis 180 jours ;
— les créances garanties par les dépôts constitués — les crédits immobiliers aux particuliers garantis par
auprès de la banque ou de l'établissement financier une hypothèque dont les échéances mensuelles n'ont pas
prêteur ; été honorées depuis, au moins, douze (12) mois ;
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— les créances détenues sur une contrepartie déclarée Art. 7. — En cas de restructuration d'une créance
en règlement judiciaire ; classée, celle-ci doit être maintenue dans sa catégorie des
créances classées pour une durée d'au moins douze (12)
— les créances dont la matérialité ou la consistance est mois. Après ce délai, le reclassement d'une créance
contestée par voie judiciaire. restructurée en créance courante peut être envisagé, sous
réserve que le nouvel échéancier de remboursement soit
Sont également classées dans cette catégorie, respecté et que les intérêts y afférents soient effectivement
indépendamment de l'existence d'impayés, les créances de encaissés.
toute nature dont le recouvrement total ou partiel est plus
En cas d'impayés sur des créances restructurées, ces
qu'incertain. Sont notamment visées les contreparties dont
dernières sont déclassées dans leur intégralité en créances
la situation financière est fortement dégradée et qui compromises après un délai de 90 jours.
présentent généralement, avec plus de gravité, les mêmes
caractéristiques que celles retenues dans la catégorie 1 ou La liste des créances classées, ayant fait l'objet d'au
qui ont fait l'objet d'une procédure d'alerte. moins une restructuration et dont le montant est supérieur
à 50 000 000 DA, doit être communiquée trimestriellement
Catégorie 3 : Créances compromises à la commission bancaire et à la Banque d'Algérie. Une
instruction de la Banque d'Algérie précisera les modalités
Sont classées dans cette catégorie, les créances dont le d'application de cette disposition.
recouvrement total ou partiel est compromis et dont le
Art. 8. — Les créances irrécouvrables sont des créances
reclassement en créances courantes n'est pas prévisible. Il pour lesquelles il n'existe aucune perspective de
s'agit notamment : recouvrement.
— des crédits amortissables dont, au moins, une
Ces créances ne doivent être passées en perte qu'après
échéance n'est pas réglée depuis plus de 360 jours et des
épuisement des voies amiables ou judiciaires.
encours des crédits remboursables en une seule échéance
qui ne sont pas réglés, au moins, 360 jours après Néanmoins, les créances de faibles montants peuvent
leur terme ; être passées directement en perte, notamment au regard du
montant des frais de procédure.
— des crédits-bails dont, au moins, un loyer n'est pas
honoré depuis plus de 360 jours ; II— Provisonnement des créances et des
— des crédits immobiliers aux particuliers garantis par engagements douteux
une hypothèque dont les échéances mensuelles n'ont pas
Art. 9. — Les créances courantes font l'objet d'un
été honorées depuis plus de 18 mois ;
provisionnement général à hauteur de 1 % annuellement
— des soldes débiteurs des comptes courants qui n'ont jusqu'à atteindre un niveau total de 3 %.
pas enregistré de mouvements créditeurs couvrant la
totalité des agios et une partie significative du principal Art. 10. — Les créances à problèmes potentiels, les
créances très risquées et les créances compromises sont
depuis plus de 360 jours ;
provisionnées respectivement au taux minimum de
— des créances frappées de déchéance du terme ; 20 %, 50 % et 100 %.
— des créances détenues sur une contrepartie en faillite, Ces taux sont également appliqués aux engagements par
en liquidation ou en cessation d'activité. signature donnés de façon irrévocable à une contrepartie
dont les créances sont classées dans l'une des catégories
Art. 6. — Pour une contrepartie donnée, le ci-dessus.
déclassement d'une créance entraîne, par effet de
contagion, le déclassement de toutes ses autres créances Les engagements par signature donnés de façon
irrévocable à une contrepartie ne bénéficiant que
vers la même catégorie de créances classées, ainsi que le d'engagements par signature et présentant, par ailleurs, un
déclassement en engagements douteux des engagements risque de défaillance, sont provisionnés en fonction du
par signature donnés de façon irrévocable. niveau de risque encouru.
Les engagements par signature donnés de façon Art. 11. — Le provisionnement des créances s'effectue
irrévocable à une contrepartie ne bénéficiant que sur le montant brut, hors intérêts non recouvrés et
d'engagements par signature et présentant un risque de déduction faite des garanties admises.
défaillance sont également classés en engagements
douteux. Art. 12. — Les garanties admises et la quotité de
déduction sont les suivantes :
Lorsque la contrepartie appartient à un groupe, la
banque ou l'établissement financier évalue l'impact de la Quotité de 100 % :
défaillance de cette contrepartie sur la situation du groupe
et, en cas de nécessité, procède au déclassement de — les dépôts de fonds et les dépôts de garantie auprès
l'ensemble des créances sur toutes les entités du groupe. de la banque prêteuse ;
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— les dépôts de garantie auprès de l'établissement — les hypothèques doivent être inscrites, et de premier
financier prêteur ; rang, sauf si une ou plusieurs inscriptions de rang
supérieur sont déjà consenties au bénéfice de la banque ou
— les garanties reçues de l'Etat algérien ou
de l'établissement financier prêteur, ou au bénéfice de
d'institutions et fonds publics algériens dont la garantie est
l'Etat pour le règlement des droits d'enregistrement
assimilable à celle de l'Etat ;
afférant au bien en cause. Les hypothèques sur les
— les titres de dette émis par l'Etat algérien ou immeubles commerciaux ne sont retenues que si le bien
bénéficiant de sa garantie ; est achevé et prêt à être exploité ;
— les garanties reçues des caisses et banques de — les gages sur véhicules doivent être dûment
développement et d'organismes assimilés. enregistrés et porter sur des véhicules standards neufs, et
aisément négociables ;
Quotité de 80 % :
— les biens immeubles, ainsi que les titres supports de
— les dépôts de garantie et dépôts à terme détenus en garantie doivent faire l'objet d'une évaluation prudente par
Algérie dans une banque autre que celle ayant consenti le des experts indépendants et sur la base de procédures
concours ; internes formalisées. L'évaluation doit se référer à des prix
de marché effectivement constatés et prendre en
— les dépôts de garantie détenus en Algérie dans un considération les coûts ou les difficultés éventuelles de
établissement financier autre que celui ayant consenti le réalisation de l'actif reçu en garantie. Ces évaluations
concours ; doivent être tenues à jour, notamment pour prendre en
— les garanties reçues de banques, d'établissements compte l'obsolescence du bien et la dégradation éventuelle
financiers et d'organismes d'assurance-crédit agréés en des conditions de marché ;
Algérie ; — les biens supports de garantie doivent être couverts
— les garanties reçues de banques et établissements par une assurance dommage-adéquate.
financiers ou assimilés, installés à l'étranger, bénéficiant
d'une notation au moins égale à AA- ou équivalent, à Art. 14. — Après l'expiration d'un délai de cinq (5)
l'exception de celles délivrées par les maisons mères et années à compter de la date de leur premier déclassement,
leurs autres filiales ; les créances classées, couvertes par des garanties réelles,
doivent être provisionnées en totalité sans déduction de
— les titres de dette émis par une banque ou un ces garanties.
établissement financier installé en Algérie, autre que celle
ou celui ayant consenti le concours ; Art. 15. — Les banques et établissements financiers
— les titres de dette négociés sur un marché organisé en doivent disposer de procédures internes à même de leur
Algérie. permettre de s'assurer de la validité juridique des garanties
reçues, de vérifier l'adéquation de l'assurance-dommage
Quotité de 50 % : souscrite, d'apprécier le montant de la couverture
réellement offerte, ainsi que les facultés de mise en œuvre
— les hypothèques et gages de véhicules ; effective et rapide des garanties reçues.
— les garanties reçues des banques et établissements
financiers ou assimilés, installés à l'étranger, bénéficiant Art. 16. — Les banques et établissements financiers
d'une notation, au moins, égale à BBB- ou équivalent et examinent, au moins, trimestriellement, le classement de
inférieure à AA- ou équivalent, à l'exception de celles leurs créances et, au moins, annuellement, la qualité des
délivrées par les maisons mères et leurs autres filiales. garanties reçues, notamment au regard de leur valeur de
marché et de la faculté de leur mise en œuvre. Le cas
Art. 13. — Pour être admises, les garanties doivent échéant, il est procédé sans délai à leur déclassement et
respecter les conditions ci-après : aux réajustements des provisions déjà constituées.
— les différentes catégories de créances relatives aux Art. 19. — Les intérêts sur créances classées ne sont pas
crédits par caisse les créances à problèmes potentiels, les imputés au compte de résultats. Leur comptabilisation
créances très risquées et les créances compromises - sont s'effectue conformément aux dispositions du règlement
n° 11- 05 du 26 Rajab 1432 correspondant au 28 juin 2011
comptabilisées dans des subdivisions appropriées des portant traitement comptable des intérêts non recouvrés.
comptes de créances douteuses ou identifiées par des
attributs ; Art. 20. — Les intérêts courus et non échus sont
calculés à la fin de chaque arrêté comptable.
— les créances classées, restructurées dans les
conditions fixées par l'article 7 ci-dessus, et qui ont fait Les produits et les charges bancaires qui en découlent
l'objet d'un retour en créances courantes, sont sont respectivement imputés au débit des comptes
comptabilisées dans des subdivisions appropriées des appropriés de créances rattachées et au crédit des comptes
comptes de l'actif ; appropriés de dettes rattachées.
— les engagements par signature pris sur une Art. 21. — Toutes les dispositions contraires au présent
contrepartie, présentant un risque probable ou certain de règlement sont abrogées.
défaillance, sont comptabilisés au compte 98
« Engagements douteux ». La provision y afférente est Art. 22. — Les dispositions du présent règlement sont
imputée au crédit du compte « provisions » pour applicables à compter du 1er octobre 2014.
engagement de financement par le débit d'un compte de
dotations aux provisions pour engagement par signature. Art. 23. — Le présent règlement sera publié au Journal
Officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.
Art. 18. — La comptabilisation des créances classées et
des provisions doit s'effectuer dès la survenance des Fait à Alger, le 16 Rabie Ethani 1435 correspondant au
situations et événements prévus à l'article 5 du présent 16 février 2014.
règlement et, au plus tard, à la fin de chaque
trimestre. Mohammed LAKSACI .