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JAS
JAS
Jean HüLcn,
il
On nous a donné, depuis, bien d’autres
frayeurs. Le 18 juillet 1816 devait être le dernier
jour. M. de Krudener l ’avait remis à 1819 - M. d e
Libenstein a 1823-, M. de Sallmard-Montport a
1 8 3 6 , et d’autres prophètes, sans plus de succès,
au 6 janvier 1810.
Tout cela, sans cloute, était de la fantaisie.
Mais aujourd’hui, si nous sommes sages, il n'y a
plus de temps à perdre : tenons-nous prêts.
Non loin d’Àvignonet, petite ville de la Haute-
Garonne, assez près de Villefranche, on signale
un monticule situé au milieu d’une des plus fer
tiles plaines de l’Europe. Au sommet se dressent
deux grandes pierres, qu’on appelle les pierres de
Naurause. Ces deux énormes blocs de granit,
transportés là par les druides, sont l’objet d’une
4 LA FIN DES TEMPS.
Le jugement dernier.
III
Crux de Cruce, la C r o ix de la C r o ix .
Le roi Guillaume.
Nostradamus.
Luther.
Éruption de l’Etna.
De Maistre.
de G r a m m o n t , etc.)
BSît J p
CAZOTTE. 25
tardera pas à se consommer; qu’il faut absolument
que la superstition et le fanatisme, fassent place à la
philosophie, et l’on en est à calculer la probabilité de
l’époque, et quels seront ceux de la société qui ver
ront le règne de la raison. Les plus vieux se plaignent
msn
de ne pouvoir s’en flatter; les jeunes se réjouissent
d’en avoir une espérance très-vraisemblable ; et Von
félicitait surtout VAcadémie d'avoir préparé le grand
œuvre} et d’avoir été le chef-lieu, le centre, le mo
bile de la liberté de penser. -
m b u m «
26 LA FIN DES TEMPS,
laissé tomber tout doucement quelques plaisanteries
sur notre bel enthousiasme; c’était Cazotte, homme
aimable et original, mais malheureusement infatué
des rêveries des illuminés. Son héroïsme l’a depuis
rendu à jamais illustre.
Il prend la parole, et du ton le plus sérieux :
« Messieurs, dit-il, soyez satisfaits; vous verrez tous
cette grande et sublime révolution que vous désirez
tant. Yous savez que je suis un peu prophète, je
vous le répète, vous la verrez. » On lui répond par le
refrain connu, Faut pas être grand sorcier pour ça.
« Soit, mais peut-être faut-il l’être un peu plus pour
ce qui me reste à vous dire. Savez-vous ce qui arri
vera de cette révolution, ce qui en arrivera pour
vous tous tant que vous êtes ici, et ce qui en sera la
suite immédiate, l’effet bien prouvé, la conséquence
bien reconnue? — Ah! voyons, dit Condorcet avec
son air sournois et niais; un philosophe n’est pas
fâché de rencontrer un prophète.— Vous, Monsieur de
Condorcet, vous expirerez étendu sur le pavé d'un
cachot, vous mourrez du poison que vous aurez pris,
pour vous dérober au bourreau ; du poison que le
bonheur de ce temps-là vous forcera de porter tou
jours sur vous. «
Grand étonnement d’abord; mais on se rappelle
que le bon Cazotte est sujet à rêver tout éveillé, et
l’on rit de plus belle :« Monsieur Cazotte, le conte que
vous nous faites ici n’est pas si plaisant que votre
Diable amoureux; mais quel diable vous a mis dans
la tête ce cachot, ce poison et ces bourreaux? Qu’est-ce
28 LA FIN DES TEMPS,
que tout cela peut avoir de commun avec la philo
sophie et le règne de la raison? — C’est précisément
ce que je vous dis : c’est au nom de la philosophie,
de l’humanité, de la liberté; c’est sous le règne de
la raison qu’il vous arrivera.de finir ainsi, et ce sera
bien le règne de la raison ; car alors elle aura des
temples, et même il n’y aura plus dans toute la
France, en ce temps-là, que des temples de la liai
son. — Par ma foi, dit Champfort avec le rire du
sarcasme, vous ne seriez pas un des prêtres de ces
temples-là. — Je l’espère; mais vous, Monsieur de
Champfort, qui en serez un, et très-digne de l’être,
vous vous couperez les veines de vingt-deux coups de
rasoir, et pourtant vous n ’en mourrez que quelques
mois après. « On se regarde et on rit encore. « Vous,
Monsieur Vicq d’Azyr, vous ne vous ouvrirez pas les
veines vous-même; mais, après vous les avoir fait
ouvrir six fois dans un jo u r, après un accès de
goutte, pour être plus sûr de votre fait, vous mour
rez dans la nuit. Vous, Monsieur de Nicolaï, vous
mourrez sur l’échafaud; vous, Monsieur B ailly ,
sur l’échafaud; vous, Monsieur de Malesherhes, sur
l’échafaud...... — Ah ! Dieu soit béni ! dit Dou
cher , il paraît que monsieur n’en veut qu’à l’Aca
démie; il vient d’en faire une terrible exécution;
et moi, grâce au ciel... — Vous! vous mourrez
aussi sur l’échafaud. — Oh! c’est une gageure,
s’écrie-t-on de toute part, il a juré de tout extermi
ner. — Non, ce n’est pas moi qui l’ai juré. — Mais
nous serons donc subjugués par les Turcs et les
CAZOTTE. 29
Tartares? Encore!... — Point du tout, je vous l’ai
dit : vous serez alors gouvernés par la seule philo
sophie, par la seule raison. Ceux qui vous traiteront
ainsi seront tous des philosophes, auront à tout mo
ment dans la bouche toutes les mêmes phrases que
vous débitez depuis une heure, répéteront toutes vos
maximes, citeront tout comme vous les vers de Di
derot et de la Pucelle... » On se disait à l’oreille :
Jean de Vatiguerro.
(X IIIe SIÈCLE.)
PRÉDICTIONS
RECUEILLIES PAR JEAN DE VATIGUERRO.
Vulgairement attribuées à saint Cé s a i r e , évéque d ’A r l e s 1 .
rrançois Ier.
R É F L E X IO N S S U R C E T T E P R O P H É T IE .
( X I I I e S IÈ C L E .)
PROPHÉTIE DE L ’AB B É W E R D I N .
(1410.)
p r o p h é t ie de jéro m e b o t in .
1 Le quinzième siècle.
2 La réforme de Luther.
3 Le seizième siècle.
4 La réforme d’Angleterre.
56 LA FIN DES TEMPS.
tage du Seigneur ne sera plus divisé, au moins pour
les Gaulois; il régnera sur eux un prince duquel il
est écrit 1 : « Arme-toi de ton épée et la mets à ton
côté. « Prince très-puissant, il réunira les rois, les
princes et les peuples; il gouvernera avec sagesse et
puissance; c’est ce que dit l’Esprit. Son règne très-
long sera un règne de justice et de force ; il sera en
grande vénération, et sa mémoire sera florissante.
» Et après un autre siècle2, les princes de la terre
et tous les peuples trembleront de fureur3; et ce
temps sera un temps de désespoir et d’iniquité, et
on trouvera à peine un seul homme qui fasse le
bien. C’est ce que le Seigneur m’inspire d’annoncer.
Alors il régnera en France un prince4, l’oint du
Seigneur, homme doué de vertus, de douceur; et
les ouvriers d’iniquité mettront sa tête à prix, épui
seront contre lui leur malice, le réduiront en cap
tivité, et sa fin sera plus malheureuse que le com
mencement, a dit l’Esprit.
« Après avoir mis en captivité lui et les siens, les
princes et les grands seront entraînés à leur p erte,
et il y aura alors un grand deuil dans l’Église du
Seigneur : il ne demeurera pas pierre sur pierre; les
autels, les temples seront détruits, les vierges con
sacrées au Seigneur seront outragées. Ces hommes
d’iniquité s’enivreront de folie, car ils auront des
Bonaparte.
JÉROME BQTIN. 59
sera l’instriiment de ma colère sur lui et sur les na
tions : c’est ce que dit l’Esprit.
(1414.)
PRÉDICTION DU C A R D IN A L D ’AIL L Y .
M. de Humboldt.
( 1 -176 .)
PRÉDICTION DE J E A N DE MULLER
(REGIOM ONTAN US),
Éveque de Ratisbonne et c é l è b r e m a t h é m a t i c i e n 1.
( X V I e S IÈ C L E .)
PRÉDICTION
D’UN M O I N E DE P A D O U E 1
du c o m m e n c e m e n t du seizième siècle.
(1 5 2 6 .)
PRÉDICTION DE LIC H TE N B E R G E R
P R É V I S I O N DE P I E R R E TUR R E L ,
Philosophe et a s t r o l o g u e , r e c t e u r d e s écoles de Dijon K
(1550.)
PRÉVISIO N DE R IC H A R D R O ÜSSAT,
Chanoine de L a n g r e s !.
' L e L i v r e d e l ’E s t a t e t m u t a t i o n d e s t e m p s , p r o u v a n t
p a r a u th o r it e z d e V E s c r ip tu r e s a in c te e t p a r r a is o n s a s tr o -
lo g a le s , l a f i n d u m o n d e e s t r e p r o c h a i n e . Lyon, 1550, p. 86
et 169. — Bibliothèque Sainte-Geneviève, lettre V, n° 698. —
Bibliothèque royale, G, 1260.
74 LA FIN DES TEMPS.
(1542.)
PROPHÉTIE
De P hilip pe-Dieudonné-Noel OLIVARIUS,
Docteur en médecine, c h i r u r g i e n e t a s t r o l o g u e 1.
» Sera vu avec u n e a rm é e fo r te d e q u a r a n te -n e u f
f o is v in g t m ille h o m m e s p ié to n s a r m é s , q u i p o r te
r o n t arm es e t c o r n e ts d e fe r . Il aura se p t f o is sep t
fo is sep t m ille c h e v a u x m o n té s d ’h o m m e s q u i p o r
teron t, p lu s q u e les p r e m ie r s , g ra n d e ép ée ou la n c e
et corp s d ’a ira in . I l au ra se p t fo is se p t fo is d e u x
m ille h o m m e s q u i fe r o n t jo u e r m a c h in e s te r r ib le s,
e t v o m ir o n t e t so u fre e t feu et m o r t. La to u te su p
p u te d e so n arm ée sera d e q u a r a n te -n e u f fo is v in g t
m ille h o m m e s.
« P o r te r a à d e x tr e m a in u n a ig le , s ig n e d e la v ic
to ire à g u e r r o y e r .
« D o n n era m a in ts p a y s a u x n a t i o n s , e t à c h a c u n
p a ix .
» S ’en v ie n d r a d a n s la g ra n d e v i l l e , o r d o n n a n t
fo rce g r a n d e s c h o se s : é d ific e s , p o n ts , p o r ts d e m e r ,
a q u e d u c s, c a n a u x ; fera à lu i to u t s e u l, p ar g ran d es
r ic h e s se s, a u ta n t q u ’u n R o m a in , e t to u t d a n s la d o
m in a tio n d es G au les.
» A u ra fe m m e s d e u x .......
« E t fils u n se u l. S ’en ira g u e r r o y a n t ju s q u ’où se
c r o is e n t le s lig n e s lo n g itu d e e t la t itu d e , c in q u a n te -,
c in q m o is. L à , ses e n n e m is b r û le r o n t par feu la
g r a n d e v i l l e , e t lu i y e n tr e r a e t so r tir a a v e c sie n s
de d e ss o u s c e n d r e s , fo r c e r u in e s ; e t le s s ie n s ,
n ’a y a n t p lu s p ain n i ea u , par g r a n d e e t d é c im e froi-
d u r e , q u i se r o n t si m a le n c o n tr e u x , q u e le s d e u x
tierce s p a r tie s d e so n a rm ée p é r ir o n t, e t en p lu s par
d em ie l ’a u t r e , lu i n ’é ta n t p lu s d a n s sa d o m in a tio n .
» Lo rs le g r a n d h o m m e , a b a n d o n n é , tr a h i par le s
0L1VARIUS. 77
Olivarius.
(1544.)
PROPHÉTIE
DU SOLITAIRE D ’ O R V A L 1.
E n ce te m p s -là , u n je u n e h o m m e v e n u d ’o u tr e
m er d a n s le p a y s d u C e lte -G a u lo is s e m a n ife ste r a
p a r c o n se il de fo r c e , m a is le s G r a n d s , o m b r a g é s ,
U en v o iero n t g u e r r o y e r d a n s l ’is le d e la c a p tiv ité .
La v ic to ir e le ram èn era au p a y s p r e m ie r . L e s fils de
( 1 5 5 5 .)
P R É D IC T IO N DE TORQUATUS'
SUR L’ÉG Y P T E ET L A TURQ UIE.
La fortune flottera entre les Turcs et les Égvp-
p r o p h é t ie
SUR
(1561.)
P R O P H É T I E SUR L A T U R Q U I E 2.
Les Turcs seront extirpés. On verra les hommes
passer la mer par grandes compagnies, et l’église
de Sainte-Sophie sera en valeur, et viendra toute fé
licité. Le Lion sauvage (Turc) sera amené à la mère
Eglise chietienne, avec un laz de soie, et sera faite
nouvelle réformation qui durera longtemps. Et le
nom de l’empereur des Turcs ne sera plus ouy entre
les Catholiques.
1 Journal d’Anvers, décembre 1821; Constitutionnel du
31 décem bre 1821 ;Propagateur de la Foi, t. V, p. 10.
2 Recueil chrétien, par G. de Bonnet. P aris, 1611, p . 34.
(Bibliothèque de l’Arsenal, lettre T, n° 6811.)
NOSTRADAMUS. 105
(1558.)
PRO PH ÉTI ES DE N O S T R A D A M U S 1.
M O R T D E C H A R L E S I er, R O I D ’A N G L E T E R R E .
' Le sel est le sym bole de la sagesse, le vin est le sym bole
de la force; de sorte que ce vers exprime que Charles Ier m an
quera et de sagesse et de force.
3 Plusieurs catholiques.
NOSTRADAMUS. 109
L’assassinat de Marie Stuart et la dame antique
tombant de place haute n’ont pas besoin de com
mentaire. Le sang de la victime d’Élisabeth peut
bien s’appeler, à bon titre, le sang du juste.
M O R T D U D U C D E M O N T M O R E N C Y S O U S L O U I S XIII.
La Saint-Barthélemy.
M A S S A C R E S D E L A S A I N T - B A R T H E L E M Y .
S U P P L I C E D U M A R É C H A L B I R O N (1 6 0 2 ).
Quand de Robin la traistreuse entreprise
Mettra seigneurs et en peine un grand prince,
Sceu par Lafm, ch ef on lu i trenchera.
(Sixain 6 .)
V O Y A G E A V A R E N N E S .
M O R T D E L O U I S X V I E T D E L A R E I N E .
M ORT D E L O U IS X V I.
N O Y A D E S D E N A N T E S .
M A R IA G E S R É P U B L IC A IN S .
F A U S S E P H I L O S O P H I E . — V I O L A T I O N D E S S É P U L T U R E S .
— A N A R C H I E (1793).
B O N A P A R T E . --- A V È N E M E N T A L ’E M P I R E ( 1804 ) .
B O N A P A R T E . — T Ê T E R A S E . ---- S I E G E D E T O U L O N .
De la cité marine et tr ib u ta ir e ,
La teste raze prendra la satrapie 1 :
Chasser sordide qui puis sera contraire,
Par quatorze ans tiendra la tyranny.
LES C E N T -J O U R S (¡814).
Au peuple ingrat faites ces- remontrances ;
Par lors l ’armée se saisira d’A ntibe,
Dans Parc Monech feront les doléances
E t à Fréjus l’un l ’autre prendra ribe.
(Centurie x, quatrain 23.)
Bonaparte débarqua à Cannes, près Fréjus; la pe
tite garnison d’Antibes lui ouvrit les portes de la
ville.
1 Autorité souveraine et despotique.
NOSTRADAMUS. 125
CHUTE DE BO NAPARTE.
LES A L L IÉ S A P A R IS .
D E G R A V I E R .
E T L ’A V E N I R .
(1560.)
RÉFUTATION
DE NOSTRADAMUS ET AUTRES ASTROLOGUES,
PAR LE S IE U R DU P A V IL L O N 1 .
(1595.)
PROPHÉTIE
SUR LA SUCCESSIO N DES P A PES
A T T R IB U É E A S A I N T M A L A C H IE 1 .
(1810.)
PRÉDICTION
D ’UN E R E L IG IE U S E DE B E L L E Y .
FRAGM ENT 1 .
(1816.)
A P P A R IT IO N S ET P R O P H É T IE S
DE M A R T I N (d e g a u a r d o n )1.
se m ir e n t à ta b le d ’h ô te a v e c le s a u tr e s v o y a g e u r s ;
m a is M artin d it : « C’e st le c a r ê m e , je n e m a n g era i
« p a s d e v ia n d e ; « e t il n e p rit q u e du m a ig r e . A r
r iv é s à P a li s su r le s c in q h e u r e s et d e m ie , ils d e s
c e n d ir e n t ru e M o n tm a rtre, e t p r ir e n t le u r lo g e m e n t
m ê m e r u e , h ô te l de C a la is.
L e le n d e m a in , v e n d r e d i 8 m a r s, M a rtin fu t c o n
d u it par M . A n d ré à l’h ô te l d e la p o lic e g é n é r a le , où ils
e n tr è r e n t à n e u f h e u r e s du m a tin . C om m e ils se tr o u
v a ie n t d a n s la co u r d e l ’h ô te l, l ’in c o n n u se p résen ta
d e v a n t M a r tin , sa n s q u e so n co m p a g n o n , qui é ta it à
q u e lq u e d is ta n c e , v ît o u e n te n d ît rien . « V o u s a lle z ,
» lu i d i t - i l , êtr e in te r r o g é de p lu sieu rs m a n iè r e s ;
« n ’a y e z n i c r a in te n i in q u ié tu d e , m a is d it e s le s
MARTIN. U9
« choses comme elles sont. « Après ces mots il dis
parut. Le ministre n’était point encore levé ; il
donna ordre qu’en attendant on interrogeât Martin,
ce qui fut fait successivement par deux secrétaires.
Martin répondit à tout, nettement, sans se démon
ter ; et il reconnut alors la vérité de ce qui lui avait
été dit : « Tous confondrez l’incrédulité, et ils
» n ’auront rien à vous répondre. »
Après les secrétaires, le ministre fit entrer Martin
dans son cabinet, où il le tint pendant trois quarts
d ’heure, et le retourna de nouveau dans tous les
sens sur ce qu’il avait vu, entendu et fait écrire par
M. le curé. 11 prit aussi le ton d’autorité qu’il crut
le plus propre à imposer à ce simple cam pagnard,
mais il ne put déconcerter Martin, qui lui répondit
fort exactement, et sans témoigner en aucune sorte
être ému par toutes ses questions.
Le ministre voulut encore le sonder pour savoir
si quelque intérêt n ’était pas le principe de ses dé
marches ; sur quoi Martin lui répondit : « Ce n’est
« pas de l’argent que je veux ; il faut que j ’aille par-
« 1er au roi, et que je lui dise ce qui m’est annoncé :
» ça m’a toujours été recommandé, et je ne serai pas
« tranquille tant que ma commission ne sera pas
« faite. Les richesses ne peuvent aller avec la vertu ;
» monseigneur, l’orgueil et la vertu peuvent-ils al-
« 1er ensemble? Celui qui pratique la vertu est l’ami
» de Dieu, et celui qui est dans l’orgueil est l’ami
« des démons et des réprouvés. »
« Mais, lui dit le ministre, vous voulez aller par-
150 LA FIN DES TEMPS.
1er au roi; c’est une chose qui n’est pas possible :
moi-même je ne puis y aller que d’après un ordre
par écrit. » — « Je ne sais pas tout cela, répliqua
» Martin, mais il m’a toujours été dit qu’il fallait
» que j ’aille au roi, et que j ’y parviendrais. «
Ensuite, revenant au personnage dont Martin
rapportait les ordres et les annonces, le ministre lui
demanda comment l’homme qui lui apparaissait
était habillé, quelle taille il avait, quelle figure, s il
paraissait âgé. Martin lui en fit le portrait que nous
avons vu plus haut. « Eh bien, lui dit le ministre,
vous ne le verrez plus, car je viens de le faire arrê
ter et conduire en prison. » — « Et comment, re-
» partit Martin, avez-vous fait pour le faire arrêter,
» puisqu’il disparaît tout de suite comme un éclair? »
— « S’il disparaît pour vous, reprit le ministre, il
ne disparaît pas pour tout le monde. « Et s’adres
sant à un de ses secrétaires : « Allez voir, lui or
donna-t-il, si cet homme que j ’ai dit qu’on mette en
prison y est encore. « Quelques instants après, le
secrétaire revint et fit cette réponse : « Monseigneur,
il y est toujours. « — « Eh bien, dit alors Martin,
„ si vous l’avez fait mettre en prison, vous me le
» montrerez, et je le reconnaîtrai bien", je l a i vu
» assez de fois pour cela. »
Après ces interrogatoires se présente un homme
qui visite avec soin la tête de Martin, en lui écar
tant les cheveux à droite et à gauche; le ministie
les tourne et retourne de même (sans doute pont
examiner s’il ne portait pas quelque signe indica
MARTIN. 1ò1
TRIGHON
M. le curé et Martin.
encore que la paix ne serait rendue à la France
qu’après l’an 1840 >. Martin, ainsi qu’il avait cou-
1 Voici les propres expressions de l’Ange à ce sujet : « Si
9.
154 LA FIN DES TEMPS,
tum e, rendit compte à M. André de cette frappante
apparition. Quelques heures après, ils sortirent en
semble, et M. André, ayant fait la rencontre d’un
de ses am is, s’entretint avec lui pendant l’espace
d’une heure.
Le lendemain matin, sur les sept heures, nouvelle
apparition, dans laquelle l’Ange lui dit : « Ceux qui
» étaient hier avec vous se sont entretenus de vous;
» vous n’entendiez pas leur langage (ils avaient
« parlé en anglais); mais ils ont dit que vous ve-
» niez pour parler au roi, et l’un a dit à l’autre que
» quand il serait retourné dans son pays, il lui don-
» nât de ses nouvelles, pour savoir comment la
» chose se serait passée. » Au retour de M. André,
Martin lui rapporta ceci, sur quoi le lieutenant lui
dit : « Puisqu’il vient ainsi vous visiter, faites-le-
moi donc voir la première fois qu’il viendra. »
Le même jour, l t mars, et deux heures après,
Martin reçut encore, en l’absence de M. André,
l’ordre d’aller parler au roi : « Au moment, lui dit
» l’Ange, que vous serez devant lui, on vous inspi-
» rera ce que vous aurez à lui révéler. Le roi est
» entouré de gens qui le trahissent, et on le trahira
» encore. Il s’est sauvé un homme des prisons, on a
» fait accroire au roi que c’était par finesse et par
» l’effet du hasard, mais la chose n’était point telle :
» elle a été préméditée ; ceux qui auraient dû mettre
» à sa poursuite ont négligé les moyens ; ils y ont
la France ne se hâte de mettre fin à ses désordres, e lle s e r a
1840. »
d a n s l ’a g i t a t i o n j u s q u ’à l ’a n
MARTIN. 155
« Mon fr è r e ,
« Je t ’écris c e tte le ttr e p ou r te m a rq u er q u e je
» su is to u jo u r s en b o n n e s a n té ; je so u h a ite de to u t
» m o n c œ u r q u e la ¡présente v o u s tro u v e to u s d e
» m êm e. C om m e j ’ai c o m m en cé à t ’é c r ir e , la m ê m e
» a p p a ritio n m ’e st ap p aru e ; e lle m ’a d it le s c h o se s
» e n ces te r m e s : « M o n a m i, je v o u s a v a is d it q u e
je n e r e v ie n d r a is p lu s v o u s voir-, j e v o u s assu re
q u e j ’a u ra is u n e g r a n d e d o u le u r s i m e s d ém ar-
» ch e s é ta ie n t in u t ile s . Je v o u s a ssu re q u e le p lu s
■> te rrib le fléau e st p rêt à to m b er su r la F r a n c e , et
» q u ’il e st à la p o r te . L es p e u p le s , e n v o y a n t arri-
» ver c e s c h o s e s , se r o n t sa isis d ’é to n n e m e n t e t sé-
» c h e r o n t d e fr a y e u r . Ce q u i a v a it été p r é d it a u tr e -
» fo is e st a rriv é co m m e il a v a it été a n n o n c é ; d e
<> m êm e la ch o se a rriv e ra si l’on n e p r a tiq u e p a s c e
» q u e j ’o rd o n n e. L a F r a n c e n ’e s t p lu s q u e d a n s
» l ’ir r é lig io n , l ’o r g u e il, l ’in c r é d u lité , l’im p ié té , l ’im -
» p u r e té , e t en fin liv r é e à to u te s so rtes de v ices. S i
» le p eu p le se p rép are à la p é n ite n c e , ce qui e st p r é -
» d it sera a r r ê té ; m a is si l ’on n e v eu t rien fa ir e d e
•> c e q u e j ’a n n o n c e , ce q u i e st p réd it a r r iv e r a . »
MARTIN. ltío
» L e m in istr e r ev in t d o n n er u n e lettr e à un
h o m m e , et lu i d it : « C ond u isez c e t h o m m e-là au
» p re m ie r v a le t de cham bre du roi. » On v o u la it m e
m e n e r en v o itu r e , m ais m oi je dis q u e c e la n e v a la it
p a s la p e in e , car il n ’y av a it que la S ein e à tr a v e r
se r . N o u s arrivâm es a u x T u ileries sur le s trois h eu -
r e s , e t s a n s q u e p erson n e a it d it r ie n . N ou s arri
v â m e s ju s q u ’au prem ier v a le t de L o u is X V II I, à qui
on rem it la l e t t r e , et q u i, après l’avoir lu e , m e d it :
« S u iv ez-m o i. « N o u s n o u s arrêtâm es q u elq u es m o
m e n ts , parce q u e M. D eca zes, q u i éta it v en u au pa-
168 LA FIN DES TEMPS.
» V o u s ê te s e n c o r e ren tr é en F r a n c e ; où so n t les
» a c tio n s d e g r â c e s q u i o n t é té ren d u es à D ieu p ou r
» u n m ir a c le si éc la ta n t? — C’e s t v r a i,d it L o u is X V I I l,
» j e n ’y a i p a s s o n g é . » J e lu i d is : « Le bon D ieu n e
» v o u s a p a s d o n n é la p e n sé e , parce que v o u s n ’a v e z
MARTIN. 178
La famille de Martin.
se in d e sa fa m ille , sa v ie sim p le e t la b o r ie u s e , e s
tim é e t h o n o ré de la p lu p a rt d es h a b ita n ts.
A u mois d’août 1830, il devint l’objet des mau
vais traitements des révolutionnaires de son village,
et il fut obligé de se cacher pour s’y soustraire.
V o ilà le r é c it e x a c t e t fid è le d e to u s le s é v é n e
m e n t s e x tra o rd in a ires q u i reg a rd en t M a rtin , d e G al-
la r d o n . M a in te n a n t il e st te m p s de se d em an d er quel
d e g r é d e c r é a n c e il est p erm is à to u t esp rit d roit et
c h r é tie n d ’y acco rd er. L a p la c e q u i n o u s j’este ne
n o u s su ffît p a s p o u r tra iter c ette q u e stio n d a n s to u s
ses d é v e lo p p e m e n ts.
N o u s d iro n s d ’abord q u e la p lu p a rt d es p erso n n es
a y a n t la fo i, q u i o n t vu M artin e t su iv i so n h is to ir e ,
c r o y a ie n t à son in sp ira tio n d iv in e ; te ls s o n t : M . L a
P erru q u e, cu ré de G a lla r d o n : M gr l’é v ê q u e d e V e r
s a ille s , M . le c o m te d e B r e te u il, a lors p réfet d’E u re-
e t- L o ir ; M . le d o cteu r R o y e r -C o lla r d , m éd ecin en
c h e f d e la m a iso n r o y a le de C h aren ton ; M . d e R h ou -
la c -D u m a u p a s, d ir e c te u r de c e tte m a iso n ; le gran d
a u m ô n ie r de F r a n c e ; M . l ’abbé D u lo n d e l; M. le
co m te de la R o c h e fo u c a u ld -D o u d e a u v ille , M. le m a r
q u is de M o n tm o r e n c y , e tc .
L e s a u tres p erso n n es é ta ie n t d a n s u n e g r a n d e in
c e r titu d e su r le com p te d u c u ltiv a te u r d e la B eau ce,
e t n ’o sa ie n t p o rter u n ju g e m e n t su r c e tte h is to ir e ,
to u t en a v o u a n t q u e M artin n e p a r a issa it p as avoir
é té fou . M ais c e q u i d o it e x ercer u n e gran d e in
flu e n c e sur l ’id é e q u ’on p e u t se fo rm er de c ette h is
to ir e , c ’est le rapp ort de M M . P in e l et R oyer-C ollard
178 LÀ FIN DES TEMPS,
au ministre. Ces messieurs, après avoir exposé les
faits, posèrent les trois questions suivantes : « Mar
tin est-il aliéné? Est-il un imposteur? Est-il la dupe
Jeanne d’Arc.
d ’A rc. P o u r q u o i la m iséricord e d iv in e , q u i a v a it su s
cité cette h é r o ïn e ch r é tie n n e p ou r sau ver le royau m e
très - c h r é tie n , n ’a u r a it-e lle p a s em p lo y é le m êm e
m o y e n pour d o n n e r a u so u v e r a in d es a v ertissem en ts
d ’où dépendait le sa lu t de la F ra n ce? H élas! il est
180 L \ FIN DES TEMPS,
bien à craindre que ces avertissements n'aient été
stériles; les maux qui affligent notre patrie eussent
pu sans doute être prévenus, en suivant d’autres
voies plus conformes à ces avis.
Mais la philosophie et la science humaine ont tou
jours perdu les hommes et les peuples. Tout ce qui
dépasse la vaine raison est malheureusement traité
aujourd’hui avec dédain, comme autant d’hallucina
tions et de rêveries.
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C C-
LA CROIX DE M1GNÉ. 1 81
( 18il)-i826.)
PROPHÉTIE
P a r u n e c c l é s i a s t i q u e q u i a n n o n c e l a croix de migné
h u i t a n s a v a n t so n a p p a r i t i o n , c o m m e s ig n e d e l a
v é r ité d e son in s p ir a tio n '.
La croix de Migné.
M. l’abbé de Rochemonteix.
« Monsieur le comte,
» Je crois devoir vous entretenir d’un événement
très-extraordinaire qui s’est passé à Migné il y a au
jourd’hui quinze jours, et qui a eu pour témoins
trois ou quatre mille personnes.
» Le dimanche 17 de ce mois, jour de la clôture
de la mission pour le jubilé dans la commune de Mi
gné, on a planté une croix, comme c’est l’usage. Le
temps ayant été magnifique toute la journée, beau
coup d’habitants des communes voisines et de la
ville de Poitiers s’étaient rendus à cette pieuse cé
rémonie.
» Comme on avait été processionnellement cher
cher la croix chez le particulier qui en avait fait le
don, ce ne fut qu’au moment du coucher du soleil
LA CROIX DE MIGNÉ. ’ 97
» D e s p l a c e s - D e s s f s s a r t s . «
500 LA FIA DES TEMPS.
Plusieurs personnes allèrent de Paris et d’autres
lieux au bourg de Migné, afin de s’assurer par elles-
mêmes et immédiatement de la vérité des témoi
gnages , du bruit desquels la France commençait à
retentir. M. de Ranchin, député du Tarn en 1827,
visita aussi le théâtre de l’événement, et écrivit sur
ce qu’il y avait appris une relation qui a été impri
mée. Nous en extrairons quelques passages :
« Plus de deux cents témoins oculaires furent en
tendus par la commission chargée de vérifier les
faits; leurs dépositions furent unanimes. Sur trois
mille témoins oculaires, dont plusieurs n ’étaient rien
moins que religieux, pas un ne s’est inscrit en faux
contre la réalité de cette apparition sur le lieu même
où le phénomène a paru...
« Les incrédules, ne pouvant plus nier le fait en
lui-même, voulurent en écarter tout ce qu’on pou
vait y voir de surnaturel. »
Après un récit de l’apparition, M. de Ranchin
ajoute : « Comme l’église ne pouvait contenir tous
ceux qui voulaient y entrer, plusieurs restèrent de
hors, devant la porte d’entrée; et, quoique le recueil
lement ne leur permît pas de détourner la tête, il y
en eut quelques-uns qui, étant plus à portée de la
croix céleste, s’aperçurent que, dès les premières pa
roles de la bénédiction, elle avait commencé à s’ef
facer par le pied, et qu’elle avait totalement disparu
à l’instant où le prêtre avait prononcé les dernières
paroles...
» J ’entendis vêpres à Migné. Je fus édifié à la
LA CROIX DE MIGNÉ. 201
Constantin converti.
rasen
204 LA FIN DES TEMPS.
ii*.
devant Dieu de dévoiler les prestiges de l’erreur,
aient établi des commissions, reçu leurs rapports,
ordonné une enquête, religieusement et civilement
juridique, agi si sérieusement et avec tant de crédu
lité : ce serait assurément un miracle, un prodige
mille fois plus inadmissible que celui dont nous ad
mettons la réalité b «
(1829.)
VISIONS P RO P HÉ TI Q UE S
D’UNE ANCIENNE R E L I G I E U S E 1.
Une ancienne religieuse, morte depuis peu en
La religieuse.
12
206 LA FIN DES TEMPS,
famille un asile contre la fureur des tyrans de 1793,
qui, après l’avoir chassée de sa communauté, la fai
saient rechercher pour la m ettre, comme tant d’au
tres, au nombre de leurs victimes. Là, elle tomba
dans une maladie de langueur q u i, au bout de six
mois, fit désespérer de sa vie. Un médecin, républi
cain modéré, lui donnait secrètement ses soins. Dans
une de ses dernières visites, la malade lui ayant dit :
« Guérissez-moi donc, monsieur le médecin », il lui
répondit brusquement: « Nous ne sommes plus dans
le temps où les apôtres faisaient des miracles. »
Après cette réponse, il dit en particulier aux maîtres
de la maison : « Dans vingt-quatre heures votre re
ligieuse n’existera plus. » Lorsqu’il se fut retiré, la
religieuse mit sur sa poitrine un sacré cœur, et dor
mit d’un profond sommeil pendant deux heures.
S’étant réveillée, elle dit à sa garde : « Je suis gué
rie; je vais me lever. » Effrayée en pensant que ce
langage, qu’elle regardait comme un dernier effort
de la nature, annonçait une mort prochaine, sa
garde courut en prévenir les maîtres, qui, s’étant
rendus avec empressement dans la chambre de cette
religieuse, la trouvèrent en parfaite santé. Frappés
du plus grand étonnement, ils en croyaient à peine
leurs yeux et leurs oreilles; mais leur conviction tut
pleine et entière quand ils la virent se mettre de
suite à table avec eux et manger comme si elle n’eut
jamais été malade. L’étonnement du médecin fut
encore plus grand, lorsque, venant le lendemain
dans la persuasion que sa malade était m orte ou
203 LA FIN DES TEMPS,
près de m ourir, il la trouva parfaitement rétablie.
Le règne de la terreur ayant cessé, cette religieuse
passa dans un autre département, où elle fut appe
lée pour aider à fonder un établissement en faveur
des pauvres infirmes. Pendant qu’elle s’occupait à
La fin du monde...................................
Les prophéties........................................
Cazotte. (1788).......................................
Liber m irabilis.......................................
Jean de Vatiguerro (xm e siècle). .
L’abbé Werdin (xm e siècle)..............
Jérôme Botin (T410)............................
Le cardinal d ’Ailly (1 4 14)..................
Jean de Muller (1476).......................
Le moine de Padoue (xvie siècle). . .
Lichtenberger (1526)............................
Pierre Turrel (1531)..............................
Richard Roussat (1550)........................
Oiivarius (1542)......................................
Le solitaire d’Orval (1544)................
Torquatus (1555)...................................
Prophétie sur l ’Arabie et l’islamisme,
Prophétie sur la Turquie...................
Nostradamus (l 558)..............................
Le sieur du Pavillon (1560)................
Saint Malachie (1595)...............................
La religieuse de Belley (1810)..............
Martin, de Gallardon (1816)...............
La croix de Migné (1819-1826). . .
Une aneienne religieuse.......................
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