Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Numéro thématique
En collaboration avec le
Bureau d’Appui Curriculaire aux Systèmes Éducatifs
(BACSE International)
© educi 3
ASSEMPE
‘‘Promouvoir et diffuser la recherche en éducation’’
Pr AKA ADOU, (Pr Titulaire, Université FHB Pr JOSE LUIS WOLFS ( Université Libre de
de Cocody, Côte d’Ivoire) Belgique)
Pr FADIGA KANVALY (Pr Titulaire, Ecole Pr NACUZON SALL (Pr Titulaire, Université
Normale Supérieure, Abidjan) CAD, Dakar, Sénégal)
Pr NDA PAUL (Pr Titulaire, Ecole Normale COMITE DE REDACTION
Supérieure, Abidjan, Côte d’Ivoire)
Dr ANON NGUESSAN
Pr KOUDOU OPADOU (Pr Titulaire, Ecole
Normale Supérieure, Abidjan, Côte d’Ivoire) Dr GBAYORO ZEREGBE
Dr YEO SOUNGARI
Pr GBONGUE (Maître de Conférences,
IPNETP Abidjan) Dr ETTIEN ASSOA
Dr NDEDE FLORENCE
Pr ASKA KOUADIO (Pr Titulaire, Université
FHB de Cocody, Côte d’Ivoire)
Pr ZINSOU MICHEL (Maître de Conférenc-
es, Université FHB de Cocody, Côte d’Ivoire)
Pr YAPO YAPI (Pr Titulaire, Ecole Normale
Supérieure, Abidjan, Côte d’Ivoire)
Contact : ASSEMPE
IREEP (Institut de Recherches d’Expérimentation et d’Enseignement en Pédagogie,
Université Felix Houphouët Boigny de Cocody)
08 BP 42 Abidjan 08
Tel: 225 06 00 23 91/225 44 05 96 48/ 225 01 20 36 66 / 225 05 52 96 43/03010597
E-mail: revueireep@yahoo.fr
ISSN 0258 5774/ Dépôt légal N°404
© educi
4
N°14, Janvier 2020
PRÉFACE
© educi 5
B) Les spécifications de dimensions de la pratique pédagogique
De Depover et Jonnaert, nous tirons in extenso l’information résumée dans le tableau 01,
uniquement pour les actions pédagogiques (2014 : 196-197).
Tableau 01 : Spécifications du niveau micro de l’action éducative (Achieved curriculum - Keeves,
1992 : 192)
© educi
6
curriculum. De lors, une implication de ces dernières dans tout le processus curriculaire par les
enseignants est indispensable et nécessaire que ces derniers soient formés au développement
curriculaire, comme en Finlande (Helinen, 2011).
Le rôle des enseignants évolue si l’on s’accorde sur cette vision englobante du curriculum et de
l’éducation : ils sont des codéveloppeurs des curriculums, des apprenants à vie par rapport au
curriculum évolutif et des agents dynamiques du changement. Pour Opertti et Ducombe (2011
: 105), les enseignants africains redoutent souvent les réformes qui se déroulent dans leur pays
et les changements qu’elles impliquent.
Pour pouvoir agir efficacement sur le curriculum, les enseignants doivent eux-mêmes disposer
d’une vision globale et complète du curriculum, même s’ils n’agissent que sur certaines facettes
et sur certains formats de ce dernier, selon Depover et Jonnaert, 2014 : 213).
D) Un vœu ardent à concrétiser à tout prix
Autant pour des efforts louables consentis en vue d’assoir les programmes DAS (PEQPESU,
2018), autant qu’il est opportun d’envisager des ateliers de réflexions pour les autres disciplines
programmées dans le système éducatif congolais. Sinon, on évoluerait à double vitesse : les
sciences et techniques sous l’Approche Par Situations (APS), le reste de disciplines continuer de
s’appliquer sous l’approche par compétences (APC), du reste maitrisée à peine par les formateurs,
pourtant appliquée depuis 2005 (MinEPSP / DIPROMAD, 2005).
Le champ de l’éducation est vaste. Il attend sans cesse et continûment innovation et rénovation.
Il attend la contribution d’une multitude exercée et formée. L’effort, dit-on, fait des forts !
Les présentes contributions à l’applicabilité et l’employabilité des programmes du domaine
d’apprentissage de sciences (DAS), en cours en République Démocratique du Congo, ne pourront
que réjouir toute la communauté congolaise, qui souhaite voir se concrétiser une moisson
fructueuse et davantage sur cette matière. Dans la situation actuelle des systèmes éducatifs
africains, et pas seulement congolais, quels curriculums, quels savoirs et quelles compétences
les pays préfèrent-ils en face des situations du vécu réel ?
Certes, face à cette interrogation fondamentale, nous réitérons la même réplique présentée à
Montréal lors du colloque de l’ORE en avril 2007 (repris d’Ettayebi, Opertti et Jonnaert, 2008 :
310-312) : «… les savoirs, les compétences, les valeurs et les attitudes qui devront permettre aux
apprenantes et apprenants de développer, depuis l’école, leurs aptitudes à vivre et travailler dans
la dignité, à participer pleinement au développement et à l’amélioration de leur qualité de vie, à
prendre des décisions éclairées en ayant accès à l’information, à devenir des citoyens du monde
et à apprendre tout au long de la vie». Ainsi, les apprenants congolais pourront efficacement
participer à la résolution des problèmes de leur milieu lorsque ceux-ci se posent.
© educi 7
© educi
8
N°14, Janvier 2020
INTRODUCTION
Depuis 2016, un mouvement de rénovation de l’enseignement des mathématiques et des sciences s’est
développé dans l’enseignement en République Démocratique du Congo (RD Congo). Ce mouvement est
né du Projet d’Éducation pour la qualité et la pertinence des enseignements aux niveaux secondaires et
universitaires (PEQPESU), financé par la Banque Mondiale.
Au Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique (MEPST), ce projet est dirigé par
le Directeur Nlandu de la Direction des programmes scolaires et matériels didactiques (DIPROMAD), et
coordonné par la responsable de l’Unité technique d’appui (UTA) du projet, madame Malu. Une équipe
technique de la DIPROMAD travaille à la révision des programmes du Domaine d’apprentissage des sciences
(DAS) pour les deux années du Cycle terminal de l’Éducation de Base, (CTEB), les 7ème et 8ème années de
l’Éducation de Base, et les quatre années des Humanités scientifiques (HS).
Deux autres projets se développent également à l’intérieur du PEQPESU. L’un concerne l’enseignement
supérieur (ESU) et l’autre l’enseignement technique et professionnel (ETP). Le présent dossier de la revue
ASSEMPE, ne concerne que la partie du PEQPESU relative à l’amélioration de l’enseignement du DAS au
Cycle terminal de l’éducation de base (CTEB) et aux Humanités scientifiques (HS).
Le professeur José-Emmanuel Mata Tombo est à l’initiative de ce numéro thématique. Il a rassemblé
un ensemble de textes qui reflètent le dynamisme des recherches en éducation à l’Université pédagogique
nationale (UPN) de Kinshasa et à l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP) de Matadi. Ce numéro est encadré
par deux ténors de la recherche en éducation en République Démocratique du Congo, le Professeur Émérite
et ancien Ministre de l’Éducation, André Masiala ma Solo et le Professeur Ordinaire, Doyen honoraire de la
Faculté de Pédagogie et Didactique de Disciplines de l’UPN de Kinshasa, Dominique Ndandula Mukondo.
Enfin, le Professeur Mathias Key de l’Université Félix Houphoet-Boigny d’Abidjan et rédacteur en chef de
la revue ASSEMPE, a accepté de prendre en considération ce numéro thématique et de le publier.
Le travail de coordination des articles de ce thématique, réalisé par le professeur José-Emmanuel
Mata Tombo, est remarquable. Le choix des textes et le suivi accordé au travail de différents auteurs,
permet de disposer aujourd’hui d’un miroir des travaux qui se réalisent dans les deux établissements de
l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) en République Démocratique du Congo, à Kinshasa et à
Matadi. Il est important de mettre en évidence que le projet de révision des programmes du DAS se situe
essentiellement au niveau de l’enseignement secondaire. Cependant, les chercheurs de ces institutions
de formation ne sont pas restés indifférents à ce qui se passe dans les classes du secondaire. Au-delà de
la partie du PEQPESU qui cible directement l’enseignement supérieur (PEQPESU-ESU), les chercheurs
se sont intéressés à cette réforme de l’enseignement des sciences. Certains d’entre eux ont orienté leurs
travaux vers ces nouveaux programmes et les approches pédagogiques et didactiques qu’ils génèrent.
Ces textes se situent toutefois en aval d’un travail de fond qui se réalise sur le terrain par l’équipe de
la DIPROMAD, accompagnée pour la formation des enseignants par une équipe du Service national de
formation (SERNAFOR2). Sans entrer dans le détail de leurs réalisations, plusieurs textes du thématique
en parlent, cette équipe, par sa volonté et son dynamisme, a progressivement introduit des innovations
qui bouleversent les pratiques habituelles de l’enseignement traditionnel des sciences.
1- Professeur titulaire retraité des universités du Québec à Montréal et de Sherbrooke au Canada et de l’université catholique de Louvain en Bel-
gique, membre fondateur et titulaire jusqu’en 2017 de la Chaire Unesco de Développement Curriculaire ; expert international senior auprès
des grands organismes internationaux ; BACSE international : http://bacseinternational.com
2- Comme la DIPROMAD, le SERNAFOR est un service central du MEPSP
© educi 9
L’introduction de situations dans les programmes éducatifs, le pari de réduire la saturation des
programmes en savoirs décontextualisés et celui de tourner le dos à la Pédagogie par objectifs (PPO) pour
introduire l’Approche par les situations (APS), sont autant d’innovations qui bouleversent l’enseignement de
mathématiques et des sciences. Viser la création de programmes endogènes plutôt que de reproduire des
modèles curriculaires occidentaux, est un chantier complexe et ardu auxquel cette équipe de la DIPROMAD,
accompagnée de membres du SERNAFOR, s’est confrontée. Pas à pas, obstacle après obstacle, ils n’ont
pas lâché, parfois découragés, mais armés d’une volonté de voir leur projet aboutir, ils ont progressivement
introduit l’ensemble des innovations inhérentes à ce projet dans les salles de classe.
Entrer dans le paradigme de l’action située alors que l’école est installée depuis des générations sur le
roc, pratiquement indestructible, de la transmission de savoirs décontextualisés est, semble-t-il, un pari
difficile, peut-être même une utopie. D’aucuns annonçaient un échec rapide de ce projet, voué selon eux
aux oubliettes avant même son démarrage.
Et pourtant, aujourd’hui, des professeurs de mathématiques et de sciences au secondaire en République
Démocratique du Congo acceptent de faire ce pari :
«(…) Ils sortent des routines de l’enseignement magistral et proposent à leurs élèves des situations
contextualisées dans l’environnement congolais. Quittant leur zone de confort, ils expérimentent une approche
qui bouleverse non seulement leur pratique, mais modifie aussi le paradigme de l’apprentissage chez leurs
élèves. Le chantier est énorme, la République Démocratique du Congo est un pays à la superficie d’un continent
avec une variété de contextes. Mais petit à petit, l’enseignement des mathématiques et des sciences bouge,
de formations en expériences locales, de pratiques exemplaires en réflexions sur leurs propres façons de
faire, ces enseignants démontrent, par leur volonté et dans des contextes difficiles à tout point de vue, qu’il
est possible de faire bouger un système éducatif aussi complexe que celui de la République Démocratique
du Congo (…). » Jonnaert et al. (2020 : 165)3.
Mais comment cela est-il possible ?
En amont de ce qui se passe dans les classes, et du curriculum lui-même, se trouvent les politiques
éducatives4. Par elles-mêmes que peuvent-elles, s‘il n’y a pas d’abord une volonté politique, une prise de
responsabilité par les cadres de l’administration et l’enthousiasme des équipes d’enseignants, d’inspecteurs
et de formateurs d’enseignants qui se sont engagés dans cette réforme ?
Toute réforme est d’abord un projet sociétal d’acteurs, qu’ils soient politiques, qu’ils relèvent de
l’administration ou qu’ils soient enseignants ou parents. C’est bien la synergie qui se dégage de l’ensemble
des partenaires impliqués dans une réforme qui permet, d’abord d’ébranler un peu le confort et les
certitudes et puis, dans un énorme mouvement collectif, de mettre progressivement sur les rails l’ensemble
des paramètres qui assurent le changement. Ce n’est donc jamais le projet de quelques experts externes
au système éducatif qui permet de le faire bouger, mais bien la synergie de tous les acteurs du système
engagés dans un même projet.
Consultant dans ce projet, j’ai d’abord rencontré des acteurs de l’éducation qui voulaient modifier leur
système, souhaitaient qu’au bout du processus leurs élèves congolais sortent de l’école mieux armés pour
aborder les réalités de leurs communautés. Je les ai d’abord écoutés. Les premiers moteurs du changement
ne se trouvent dans les propos et les écrits de quelques experts, mais d’abord dans la volonté de tous les
acteurs de l’éducation de faire progresser le mieux possible leurs élèves. La République Démocratique
du Congo, même si des résistances subsistent, vit actuellement ce mouvement, tel une lame de fond, qui
lentement mais sûrement, transforme les pratiques.
3- Jonnaert, Ph. et Depover, C et Malu, R. (2020). Curriculum et situations. Bruxelles : De Boeck Université.
4- Depover, C. et Jonnaert, Ph. (2014). Quelle cohérence pour l’éducation en Afrique. Des politiques au curriculum. Hommage à Louis D’Hainaut.Bruxelles :
De Boeck Université.
© educi
10
Un curriculum est d’abord fondamentalement un produit endogène, l’ADN d’un système éducatif, et ne
peut être la résultante de modèles simplement importés sans autre forme de procédés. Il doit être mû par
la volonté des acteurs de l’éducation. L’équipe de la DIPROMAD et du SERNAFOR est cette lame de fond
qui bouleverse l’enseignement des sciences en République Démocratique du Congo.
Les articles de ce numéro thématique montrent que ce mouvement est sorti du strict enseignement
secondaire. Le professeur José-Emmanuel Mata Tombo et ses collègues, de l’UPN/Kinshasa et de l’ISP /
Matadi, ont perçu la force de l’impulsion enclenchée par cette équipe de concepteurs de programmes. Ils
en font aujourd’hui un champ de recherches et nous ne pouvons que nous en réjouir.
De nombreuses questions subsistent, d’autres jailliront de la généralisation de cette réforme à toutes
les classes. Les réponses à ces questions ne peuvent être que congolaises. L’encadrement de ce thématique
par des personnalités comme les professeurs André Masiala ma Solo et Dominique Ndandula Mukondo
sont le garant de ce mouvement qui ne fait que commencer afin d’amplifier une recherche pédagogique et
didactique congolaise qui existe déjà permettent ainsi de réponde aux questions et aux inquiétudes des
enseignants congolais impliqués dans la réforme du DAS.
© educi 11
© educi
12
Sommaire
Préface
Introduction
Avant-Propos
Liste d’acronymes et de sigles utilisés
© educi 13
Matérialisation de passage d’une leçon PPO d’Informatique vers la
nouvelle disposition méthodologique : l’APS encourant
Eric Mata-Tombo Kamisa et Igor Mata-Tombo M’Bokila ………………………………....…135
Postface.................................................………………………………………………………………...228
© educi
14
N°14, Janvier 2020
AVANT-PROPOS
© educi 15
Dans bien de pays africains, l’enseignement fait encore débat, témoignant des difficultés
rencontrées dans l’exercice quotidien de la tâche. Ces difficultés sont liées entre autres à la
didactique disciplinaire et aux conditions de mise en œuvre auxquelles il est confronté à chaque
action pédagogique. Cette publication se veut d’apporter des solutions, fût-ce palliatives.
Que le lecteur découvre dans le présent document une source d’inspiration pour toute action
pédagogique de terrain, dans la nouvelle configuration de l’apprendre scolaire !
Les collègues Nsakala L. M., Ngindu B. D. et Matondo D. A., respectivement Professeur Ordinaire
à l’ISP / Mbanza-Ngungu, Professeur Associé et Chef de travaux à l’UPN, ont accepté volontiers
de corriger les abstracts de tous les documents du présent volume. Qu’ils y découvrent la part
de leur contribution manifeste !
© educi
16
N°14, Janvier 2020
Sigle Libellé
APC Approche Par Compétences
APP Atelier de Pédagogie Personnalisée
APS Approche Par Situations
B-C Option Biologie – Chimie
DAS Domaine d’Application de Sciences
DC Degré de Certitude
D-3F Diagramme de 3 paramètres physiques interagissant, transfuge du diagramme
d’Ishikawa
DIPROMAD Direction de Programmes scolaires et Matériel Didactique
EB Education de Base
GAISF Option Geston at Administration des Institutions Scolaire et de Formation
ISP Institut Supérieur Pédagogique
Math Discipline Mathématiques
MinEPSP Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel
MPR Mesures Physiques Réelles
OII Objectif Intermédiaire d’Intégration
OTI Objectif Terminal d’Intégration
PEQPESU Projet d’Education pour la Qualité et la Pertinence des Enseignements aux
niveaux Secondaire et Universitaire
PNP-88 Programme National de Physique, officiel depuis 1988
PPO Pédagogie Par Objectifs
PSA Physique et Sciences Appliquées
QCM Questions à Choix Multiple
QROC Questions à Réponse Ouverte et Courte
RD Congo République Démocratique du Congo
R.10 % La Règle des dix pour cent
Ri (i=1, 2,…6) Différents Réseaux d’études enquêtés
SCA Option Sciences Commerciales et Administratives
SPTT Sciences Physiques, Technologie et Technologies de l’Information et de Communications
SVT Sciences de la Vie et de la Terre
TANAR 10 La Table de Nombres réels Arrondis à 10 %
TP Travail Pratique de laboratoire
UPN Université Pédagogique Nationale (ancien IPN)
VVOB Association flamande de coopération au Développement et d’Assistance Technique
© educi 17
© educi
18
N°14, Janvier 2020
RÉSUMÉ
La République Démocratique du Congo, à travers le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique,
s’est engagée depuis près de 6 ans dans un mouvement de rénovation de son système éducatif destiné à hisser le dispositif
éducatif et de formation à un niveau à même d’accompagner son développement.
Pour atteindre cet objectif, la RD Congo a obtenu de la Banque mondiale des ressources pour financer le Projet d’Education
pour la Qualité et la Pertinence des Enseignements aux niveaux Secondaire et Universitaire (PEQPESU), dont l’un des
objectifs est d’améliorer la qualité de l’Enseignement Secondaire et Universitaire par la modernisation des Programmes
des Mathématiques et des Sciences au secondaire général et aux Humanités Scientifiques.
Cependant, après la construction des programmes de 7EB et leur généralisation dans toutes les écoles du pays, les
enseignants du secondaire général éprouvent d’énormes difficultés dont l’une est liée à la mauvaise conception de ces
premiers sur certains nouveaux concepts de cette reforme. Cet article se veut une approche simplifiée pour la meilleure
compréhension de ces nouveaux concepts.
Mots-clés : Apprentissage - APS – Enseignement - Innovation – Leçon - Pertinence – PPO - Rénovation
ABSTRACT
The Democratic Republic of Congo, through the Ministry of Primary, Secondary and Technical Education, has been
engaged for nearly 6 years in a movement of renovation of its educational system intended to raise the educational and
training system to a level able to support its development.
To achieve this goal, the DR Congo has obtained resources from the World Bank to finance the Education Project
for the Quality and Relevance of Teachings at the Secondary and University Levels (PEQPESU), one of the objectives of
which is to improve the quality of Secondary and University Education through the modernization of Mathematics and
Science Programs in General Secondary and Scientific Humanities.
However, after the construction of 7EB programs and their generalization in all schools of the country, the general
secondary teachers experience enormous difficulties, one of which is related to the poor conception of these first on some
new concepts of this reform. This article is intended as a simplified approach for the better understanding of these new
concepts.
Keywords: Learning - APS - Teaching - Innovation - Lesson - Relevance - PPO – Renovation.
INTRODUCTION
Le processus de la mise en place de l’Éducation de Base (EB) en RD Congo, a pris son envol avec la fin
de la rédaction des programmes éducatifs innovés pour le Domaine d’Apprentissage des Sciences (DAS)
du Cycle Terminal de l’Éducation de Base (CTEB).
Les programmes réformés sont centrés sur l’Approche Par les Situations (APS) : ils visent essentiellement
l’activité de l’élève dans des situations qui lui permettent d’agir sur les savoirs essentiels. Les mêmes
programmes présentent à l’enseignant les éléments dont il a besoin pour gérer cette activité de l’élève en
classe. Leur utilisation efficace requiert une formation initiale des utilisateurs sur terrain pour une bonne
exploitation de leurs contenus scientifiques disciplinaires.
Il est donc important pour le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique et ses
partenaires de former les enseignants à la gestion responsable de leurs classes. Mais bien que tous les
enseignants soient formés à l’utilisation de ces programmes dans les salles de classe, l’accent qu’ils mettent
sur chaque concept ou chaque rubrique varie considérablement. Un effort a été fourni dans cet article
pour présenter dans une approche didactique, une synthèse facilitant la compréhension de cette réforme.
3° Politique Éducative
C’est l’ensemble des principes fondamentaux qui guident et orientent l’éducation pour la détermination
des finalités, des buts et des objectifs généraux de l’enseignement par le pouvoir politique.
Elle définit aussi les profils d’entrée et de sortie des apprenants, l’approche pédagogique et les contenus
pour atteindre les objectifs de l’enseignement.
4° Domaine d’apprentissage
Il s’agit d’un regroupement des sous-domaines rassemblant des disciplines présentant un profil
thématique commun (sciences, langues, univers social et environnement, art et développement personnel).
5° Régime pédagogique
Il est question d’une grille qui indique le volume horaire pour chaque discipline et signale le volume
horaire total hebdomadaire correspondant au domaine y afférent.
20
Vers un aperçu simplifie de nouveaux concepts de la réforme des programmes éducatifs du domaine...
Interprétation
Le tableau 1 comporte 06 colonnes :
21
© educi Mbuyamba Tshunza Roger
Le domaine des langues et autres prennent 22 heures par semaine pour la 7e année de l’Éducation de
Base et 21 heures par semaine pour la 8e année de l’Éducation de Base ; soit 59,73 % du volume horaire
hebdomadaire global.
6° Situation
Une situation est un ensemble plus ou moins complexe et plus ou moins organisé de circonstances
et des ressources qui permettent à une personne de réaliser des tâches en vue d’atteindre le but qu’elle
s’est assignée.
Elle peut être simple, complexe ou problème, selon qu’elle nécessite une tâche, plusieurs tâches ou une
tâche qui bloque parmi plusieurs lors de son traitement.
Une situation a trois composantes :
1. les objets (les savoirs essentiels ou les ressources à mobiliser pour le traitement de la situation) ;
2. les opérateurs (les actions à poser sur les objets pendant le traitement de la situation) ;
3. les produits(les résultats auxquels on doit aboutir après traitement de la situation).
8° Compétence
Ce concept est défini de plusieurs manières par des auteurs différents. Mais ici, nous la définissons
comme l’aboutissement d’un traitement achevé, réussi et socialement acceptable des situations d’une
même famille par une personne ou un collectif de personnes.
D’une manière simple, la compétence se traduit par la capacité à effectuer certaines tâches complexes.
Dès lors que l’élève a traité une situation avec succès, et de manière acceptable, on dit qu’il est compétent.
Il convient de signaler que la compétence est dynamique en fonction de la situation à traiter. Sa force
s’appuie sur des ressources (savoirs essentiels).
La compétence est caractérisée par :
- le traitement complet de la situation;
- le traitement réussi ;
- le traitement et le résultat socialement acceptables ;
- son application à des traitements semblables.
Elle nécessite quelques moyens à mettre en œuvre pour son développement, à savoir :
- un cadre d’action ;
- une personne ou un collectif de personnes ;
- un cadre situationnel (une situation ou sa famille) ;
- un champ d’expériences vécues antérieurement ;
- un cadre de ressources ;
- un cadre d’évaluation.
Ainsi, une personne est déclarée compétenteà l’issue d’un traitement efficace et réussi d’une situation.
22
Vers un aperçu simplifie de nouveaux concepts de la réforme des programmes éducatifs du domaine...
9° Savoir essentiel
C’est une ressource qui relève des disciplines scolaires et du standard international que l’élève utilise pour
traiter une situation.Il est aussi un moyen ou un outil dont un apprenant a besoin pour traiter une situation.
Pour une situation de sciences physiques, un enseignant qui est confronté régulièrement au problème
de retard pour arriver à son lieu de service, se trouve dans une situation qui exige comme ressources la
distance, la vitesse, le temps,…Ces dernières sont alors considérées comme des savoirs essentiels.
Note : Dans l’APS, c’est l’apprenant qui pose les actions, pas l’enseignant !
23
© educi Mbuyamba Tshunza Roger
17° Évaluation
Ce concept peut être défini de plusieurs manières selon le domaine où l’on se retrouve.
Dans cette recherche, évaluer signifie recueillir l’information, l’analyser, la comprendre à l’aide de critères
et indicateurs, prendre des décisions et communiquer. C’est aussi chercher le positif chez l’apprenant.
L’évaluation a plusieurs formes :
1. Evaluation formative
2. Evaluation sommative
3. Evaluation certificative
4. Evaluation normative.
Elle remplit essentiellement trois rôles dans l’enseignement :
1. le pronostic ;
2. le jaugeage ;
3. le diagnostic.
Elle comporte quatre étapes, à savoir :
a) recueillir l’information ;
b) analyser et comprendre l’information recueillie à l’aide de critères définis dans un modèle de réfé-
rence et leurs indicateurs ;
c) prendre des décisions en fonction des résultats des compréhensions des informations recueillies ;
d) communiquer la décision.
c) Comment les élèves dépassent-ils les blocages et les conflits sociocognitifs auxquels ils sont confron-
tés?
3) Une évaluation a posteriori aborde une série de nouvelles questions, entre autres :
24
Vers un aperçu simplifie de nouveaux concepts de la réforme des programmes éducatifs du domaine...
3) Référents (Par rapport à quoi, quel modèle de référence, peut-on attribuer un sens à l’information?)
4) Critères (Quels aspects représentatifs de l’objet à évaluer va-t-on choisir pour porter un jugement ?)
5) Indicateurs (Quels indices, quelles traces, quelles caractéristiques observables pour vérifier le degré
d’atteinte du critère?)
6) Outils de recueil des données (Quels seront, pour chaque indicateur, les descripteurs qui le renseigne-
ront, Quel outil construire?)
7) Interprétations (Quels croisements de données effectuer, Quelles significations attribuer aux résultats ?)
8) Restitution (Que dire aux différents acteurs de l’évaluation, Comment dire, Comment l’exploiter?)
b) le traitement d’une situation similaire (situation semblable ou proche de celle que l’élève a traitée
pendant la séquence didactique).
18° Contexte
Le contexte est un cadre spatio-temporel, socio-économique et politico- culturel.
Par exemple, un cours des sciences de la vie et de la terre qui se déroule à Kabinda dans la Province
de Lomami durant la saison de pluie.
25
© educi Mbuyamba Tshunza Roger
20° Critère
Le critère est la qualité que l’enseignant s’attend à trouver dans les productions de l’élève.
Les critères doivent être formulés de façon globale et qualitative car ils sont généraux et abstraits.
21°Indicateur
L’indicateur est ce que l’évaluateur doit regarder pour évaluer le degré de maîtrise d’un critère.
Les indicateurs sont contextualisés, concrets, observables et sont prélevés par l’évaluateur.
Le tableau ci-après illustre quelques exemples relatifs aux critères et indicateurs.
CRITERES INDICATEURS
1. Respect des règles de sécurité dans un laboratoire a) le port des gants
b) le port des blousons
c) l’utilisation du matériel avec prudence
2. Avoir une licence en pédagogie appliquée a) présentation du diplôme
b) présentation des relevés des matières
3. Exactitude (sans erreur, conforme à la réalité) a) définir correctement un concept
b) donner la formule d’une grandeur
4. Clarté (pas de zones d’ombre, pas de flou) a) formuler un énoncé
5. Pertinence (éviter d’être hors sujet) Usage d’un propos judicieux, sans ambiguïté
6. Cohérence (harmonie entre les étapes) Données-inconnue-formule-application
numérique-réponse
26
Vers un aperçu simplifie de nouveaux concepts de la réforme des programmes éducatifs du domaine...
B. Compétence : Après avoir réalisé des activités proposées, l’élève sera capable de traiter avec succès
et de manière acceptable, des situations faisant appel à des savoirs essentiels Substances.
C. Exemple de situation
La veille de la leçon sur les substances en Sciences Physiques, l’enseignant LUMBU de la 7è année de l’EB
de l’Institut Muzo, territoire d’Idiofa, organise ses élèves en quatre groupes. Il demande aux groupes 1,2,3,4
d’apporter respectivement une certaine quantité de substances suivantes :eau et alcool, eau et pétrole, sucre
et sel, eau et sel .A l’heure de la leçon, il demande à chaque groupe d’observer ces différentes substances
séparément. Par la suite, il leur demande de prendre de petites quantités et de les mélanger intimement.
D’une manière rotative, chaque groupe répète l’expérience de l’autre. Enfin, ils devront noter, décrire
et expliquer les différents phénomènes observés.
D. Activités
Actions (de l’élève) Contenus (sur lesquels portent les actions de l’élève)
Restituer la définition d’un corps pur et d’un mélange
Énumérer les constantes physiques d’un corps pur
Différencier un corps pur d’un mélange
Réaliser des mélanges
Observer les mélanges réalisés
Distinguer un mélange homogène d’un mélange hétérogène
Caractériser les deux types de mélanges
Consigner les observations sur une fiche préétablie
E. Évaluation
(1) Exemple d’items :
27
© educi Mbuyamba Tshunza Roger
Date : Enseignant :
Discipline : Classe :
Titre : Références :
Compétence :
Exemple de situation :
Le lecteur remarquera que cette fiche comporte quelques attraits la différenciant de la fiche PPO de
préparation de leçons.
28
Vers un aperçu simplifie de nouveaux concepts de la réforme des programmes éducatifs du domaine...
CONCLUSION
Dans cet article, il était question de faire un aperçu simplifié de nouveaux concepts de la réforme des
programmes éducatifs du domaine d’apprentissage des sciences.
Et comme dans toute réforme les difficultés ne manquent pas dans le chef de différents acteurs, cette
publication pourra, tant soit peu, réduire les zones d’ombre et faciliter la réussite de cette réforme engagée
dans le système éducatif de la RD Congo.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Alubekifio, M. (1999). Préparer et évaluer une leçon.Paris : L’Harmattan
Anderson, L.W. (1992). Accroître l’efficacité des enseignements. Paris : UNESCO
Brousseau, G. (1998), Théories des situations didactiques. Grenoble : La pensée sauvage
Charlier, E. (1989). Planifier un cours. Bruxelles : De Boeck
De Ketele, J.M. (1984). Docimologie, introduction aux concepts et pratiques. Kinshasa : CRP
DEPS/DIPROMAD (1988). Programme national de physique, enseignement secondaire général. Kinshasa : EDIDEPS
MinEPSP / DIPROMAD (2017). Module de formation des enseignants à l’utilisation des
programmes éducatifs du domaine d’apprentissage des sciences. Kinshasa : DIPROMAD
Musial et al. (2012).Comment concevoir un enseignement ? Bruxelles : De Boeck.
MinEPSP / PEQPESU (2017). Programme éducatif du domaine d’apprentissage des Mathématiques, 7EB. Kinshasa : DIPROMAD
MinEPSP / PEQPESU (2017). Programme éducatif du domaine d’apprentissage des Sciences physiques, Technologie et
TIC,7EB. Kinshasa : DIPROMAD
MinEPSP / PEQPESU (2017). Programme éducatif du domaine d’apprentissage de Science de la vie et de la terre, 7EB. Kinshasa :
DIPROMAD
Roegiers, X. (2006). L’APC, qu’est-ce que c’est? Paris : EDICEF
Roegiers, X. (2003). Des situations pour intégrer les acquis scolaires, Bruxelles : De Boeck
Scallon, G. (2004). L’évaluation des apprentissages dans une approche par compétences. Bruxelles : De Boeck et Larciers. sa.
29
© educi Mbuyamba Tshunza Roger
ANNEXES
3. Manuels...
30
Vers un aperçu simplifie de nouveaux concepts de la réforme des programmes éducatifs du domaine...
Précédentes
a) Calculer a)
2) (-17) + 20 + (-3) 2) 0
3) 33 + (-50) 3) -17
Motivation (Découverte)
Compréhension de la situation
Demander aux élèves :
II. ACTIVITESPRINCIPALES
Organisation de la classe et consignes Activités sur le tableau des spécifications
- Amener les élèves à se regrouper à deux ou trois. - Regroupement des élèves à deux ou trois
- Identifier les objets de la situation, compléter le - Identification des objets (nombres relatifs)
tableau et préciser la position.
- Remplissage du tableau
III. SYNTHESE
31
© educi Mbuyamba Tshunza Roger
IV.EVALUATION
Vérification des acquis sur les savoirs essentiels Réponses aux questions (items)
1) (+7) - (-112) a)
2) (-76) - (+33) 1) +119
32
Vers un aperçu simplifie de nouveaux concepts de la réforme des programmes éducatifs du domaine...
Références :
3. Découvrons l’informatique 1
4. Découvrons l’informatique 2
carte mémoire
Compétence: Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera capable de traiter avec succès
et de manière acceptable des situations faisant appel à des savoirs essentiels Fichiers et répertoires.
Exemple de situation : L’Ecole Ebondo à Semendwa a été attaquée par les bandits dans la nuit. Le directeur
vient le matin constater les dégâts et décide de contacter les autorités provinciales de Maï-Ndombe à Inongo. Le
Directeur se souvient qu’il possède un fichier PDF contenant les coordonnées de toutes les autorités policières
de Maï-Ndombe. Mais le Directeur ne retrouve pas son fichier qui d’habitude se trouve sur son bureau Windows.
Il fait appel aux élèves de la 7ème année de l’EB de l’aider à retrouver le fichier. Il profite de l’occasion pour
demander aux élèves d’organiser ses fichiers de travail placés en vrac dans le répertoire « Mes Documents »
33
© educi Mbuyamba Tshunza Roger
Précédentes
- Citer les éléments d’une fenêtre Windows - Les barres, les boutons, les boites de dialogue, etc.
- Donner les différentes façons pour lancer un pro- - Double clic sur l’icône sur le bureau ou clic sur le
gramme bouton démarrer - tous les programmes
- Sauvegarder les fichiers sur la clé USB et sur une - Lecture silencieuse de la situation par chaque élève
carte mémoire
- Compréhension de la situation par les élèves
Motivation (Découverte)
- Expliquer la situation
II. ACTIVITES PRINCIPALES
Organisation de la classe et consignes Mise en activités des élèves
- Repartir les élèves par sous-groupe de trois Clic sur le bouton « Démarrer », ensuite sur do-
cuments récents
Vidage de la corbeille
Arrêt de l’ordinateur
34
Vers un aperçu simplifie de nouveaux concepts de la réforme des programmes éducatifs du domaine...
III. SYNTHESE
Questions de récapitulation Réponses des élèves
- Expliquer la différence entre répertoire et sous-ré- - La différence est que le sous –répertoire se trouve à
pertoire ? l’intérieur d’un répertoire
- Peut-on récupérer un fichier supprimé de mes docu- - Oui, parce qu’il se retrouve dans la corbeille
ments ? Justifier la réponse.
- Non parce qu’il est complètement supprimé de
- Peut-on récupérer un fichier supprimé de la cor- l’ordinateur
beille ? Justifier la réponse.
- Les images
- Quel type de données est contenu dans un fichier
JPG ? - Fichier système : sert au fonctionnement de l’ordi-
nateur (système d’exploitation)
- Quelle différence faites-vous entre fichier système
et fichier utilisateur ? - Fichier utilisateur : est celui créé par l’utilisateur
(logiciel d’application)
IV. EVALUATION
Vérification des acquis sur les savoirs essentiels
- Pourquoi crée-t-on les répertoires ? - Pour mieux organiser les fichiers (documents)
- Quelle différence y-a-t-il entre fichier et répertoire ? - Le répertoire est une forme d’armoire électronique
alors qu’un fichier est un document.
- Comment reconnait-on le format d’un fichier ?
- Par son extension.
- Pourquoi certains fichiers sont-ils appelés fichiers
systèmes ? - Parce qu’ils interviennent dans le fonctionnement
de l’ordinateur.
- Donner le format des fichiers audio que vous
connaissez. - MP3, MP4, WMA, etc.
Traitement de la situation similaire
35
© educi Mbuyamba Tshunza Roger
References
3) Programme Educatif 4)
Guide d’appui au programme
Compétence : Après avoir réalisé l’ensemble des activités proposées, l’élève sera capable de traiter avec succès et de
manière acceptable, les situations faisant appel à des savoirs essentiels Grandeurs physiques.
Exemple de situation : Pour que les élèves de la 7e année de l’EDAP/UPN déterminent la vitesse d’un corps mobile,
l’enseignant organise une marche normale dans la cour de l’école, en mettant les chronomètres et les mètres-mesureurs à la
disposition de ses élèves. Il trace une ligne droite (que chaque élève suivra) qui relie perpendiculairement la ligne de départ
et celle d’arrivée. Il leur demande de :
deux élèves.
36
Vers un aperçu simplifie de nouveaux concepts de la réforme des programmes éducatifs du domaine...
* Poser successivement les actions - Mesure, par chaque élève, de la longueur du trajet et du temps mis à le parcourir.
sur ces éléments ou ces objets afin de
trouver la vitesse demandée. - Calcul de la vitesse.
III. SYNTHESE
Questions de récapitulation Participation des élèves à la production de la synthèse
-Restituer la définition d’une On appelle grandeur dérivée toute grandeur qui est déduite à partir d’une
grandeur dérivée. expression mathématique faisant intervenir deux ou plusieurs grandeurs
fondamentales.
2. Cylindre : (l ou L)
BxH
2.Surface(S) Exemples : mètre carré
2.rectangle :
S=Lxl
3.
cercle:S=R2
37
© educi Mbuyamba Tshunza Roger
I. EVALUATION
a )Vérification des acquis sur les savoirs a) Réponses aux questions
essentiels
2. Sachant que la longueur(distance) a pour 2. Comme v= alors = et sous forme de produit on doit avoir= L .T-1
dimension L et le temps la dimension T,
déterminer sous forme d’un produit de ces
deux grandeurs fondamentales la dimension
de la vitesse à partir de son expression v=
Consignes :
38
N°14, Janvier 2020
RÉSUMÉ
En République Démocratique du Congo, les programmes éducatifs du domaine d’apprentissage des sciences (DAS en
sigle) de la 8ème année de l›éducation de base sont dans la phase d’implantation pour lannée scolaire 2018-2019 pour être
généralisées sur tout le territoire national l’année scolaire 2019 - 2020.
Contrairement à leurs pairs de la 7me année de l’éducation de base dont les guides élaborés par l’équipe technique,
contenaient les fiches d’exploitation des matrices couvrant toute l’année scolaire, les programmes éducatifs du domaine
d’apprentissage des sciences de 8année laissent entièrement aux enseignants après avoir suivi des cliniques de formation,
la charge d’élaborer les fiches d’exploitation des matrices. Dans ce texte les résultats de notre enquête laissent voir que
les enseignants élaborent individuellement les fiches d’exploitation en suivant servilement les programmes éducatifset
jusque- là le travail d’équipe n’est pas du tout priorisé. Quelques fiches d’exploitation reçues des enseignants du sous
domaine sciences physiques, technologie et technologies de l’information et de la communication plus particulièrement la
sous discipline physique qui fait partie intégrante de la discipline sciences physiques ont été ajustées et amendées.
Mots-clés : Implémentation - Domaine d’apprentissage des sciences - Education de base - Matrices - Fiches d›exploitation
ABSTRACT
In the Democratic Republic of Congo, the curriculum of the Science Learning Domain (DAS in Acronym) of the 8th year
of Basic Education is in the implementation phase for the 2018-2019 school year to be generalized on all the national
territory the 2019-2020 school year.
Unlike their peers in the 7th year of basic education whose guides developed by the technical team, contained the
records of exploitation of the matrices covering the whole school year, the educational programs of the field of learning of
sciences of 8 years leave entirely to teachers after attending training clinics, the charge to develop the records of exploitation
of matrices. In this text, the results of our survey show that teachers develop individual farm cards by slavishly following
educational programs and until then teamwork is not at all prioritized. Some farm records received from teachers in the
physical sciences, technology and information and communication technologies sub-field, in particular the physical sub-
discipline which forms an integral part of the physical sciences discipline, have been adjusted and amended.
Keywords: Implementation - Science Learning Domain - Basic Education - Matrices - Farm Sheets
1. INTRODUCTION
Les résultats de cliniques de formation ont fait voir que les enseignants éprouvent des difficultés pour
élaborer les fiches d’exploitation des matrices pour tout le domaine d’apprentissage des sciences et plus
particulièrement dans la sous discipline physique qui fait partie intégrante de la discipline des sciences
physiques. In situ dans les provinces éducationnelles d’Equateur 1, ville de Mbandaka et Tsuapa dans la
ville de Boende la plus part des nos enquêtés ont manifesté la capacité d’élaborer les fiches d’exploitation
1- Assistant 2 à l’UPN
© educi Hubert Mihalo Lenge
des matrices ,fort malheureusement ces fiches possèdent quelques lacunes au niveau de la contextualisation
des exemples de situation, des activités principales, de la synthèse et de l’évaluation ; ce qui nous a poussé
d’ajuster et d’amender les trois fiches sélectionnées dans la suite de ce texte.
2. LE PROBLÈME
Toute l’année scolaire 2018 - 2019 les enseignants de 8ème année de l’éducation de base des provinces
éducationnelles ciblées se sont engagés tant bien que mal à élaborer les fiches d’exploitation des matrices
pour l’implémentation des programmes éducatifs du domaine des sciences. Nous nous sommes posé
comme questions :
a) Quelle est la perception des enseignants sur l’élaboration des fiches d’exploitation des matrices ?
3. MÉTHODOLOGIE
Nous avons d’abord soumis notre échantillon à un questionnaire dont l’objectif était de connaître la
manière dont les fiches d’exploitation des matrices sont élaborées par ces enseignants tout en tenant
compte de leurs éventuelles remarques et suggestions ; ensuite chaque sujet devait élaborer deux fiches
d’exploitation des matrices qui, après sélection nous avons retenu trois fiches que nous présenterons à
la section suivante.
4. RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE
1° Le questionnaire de l’enquête sur l’élaboration des fiches d’évaluation des matrices de sciences
physiques / Physique par les enseignants de 8e année EB
Province éducationnelle :
Ecole : Discipline : Physique
a) Objectif
Ce questionnaire est uniquement destiné aux enseignants de 8e année de l’éducation de base qui
enseignent les sciences physiques, plus particulièrement la sous discipline Physique.
Il permet de connaitre la manière dont les fiches d’exploitation des matrices sont élaborées par ces
enseignants tout en tenant compte de leurs éventuelles remarques et suggestions.
b) Consignes
Cochez « oui » ou « non » et écrivez vos éventuelles remarques et suggestions même au verso si la place
ne suffit pas mais soyez bref.
40
Aperçu sur l’élaboration des fiches d’exploitation des matrices de sciences physiques pour la sous-discipline...
41
© educi Hubert Mihalo Lenge
2. Compréhension de la situation
Motivation (Découverte)
- Lecture silencieuse de la situation par chaque élève
-Lire silencieusement et individuellement la situation.
- Expliquer la situation en ses propres termes.
- Compréhension et explication de la situation par
les élèves en leurs propres termes.
42
Aperçu sur l’élaboration des fiches d’exploitation des matrices de sciences physiques pour la sous-discipline...
43
© educi Hubert Mihalo Lenge
III. SYNTHESE
Questions de Récapitulation Participation des élèves à la production de la
synthèse
I. NOTION DE FORCE
Qu’est-ce qu’une force ?
1. Définition
Une force est toute action qu’un corps exerce sur un
autre. Le corps qui exerce l’action s’appelle auteur et
Enumérer et expliquer les quatre éléments qui celui qui en subit s’appelle receveur
caractérisent une force 2. Eléments caractéristiques
Toute force est caractérisée par quatre éléments :
Décrire les deux effets d’une force Le point d’application ou d’impact : endroit du
receveur qui est soumis à la force ;
Citer les appareils de mesure d’une force La direction : droite support de la force ;
Le sens : qui indique vers où agit la force ( de haut
vers le bas :cas de la force de pesanteur ou poids ou
vice versa, de gauche vers la droite ou vice versa) ;
Citer les différentes forces selon leur action Le module (l’intensité, la norme ou le module) :
grandeur ou valeur numérique exprimée en unité de
mesure de force.
Déterminer la relation fondamentale de la dynamique
et l’équation aux dimensions de toute force 3. Effets d’une force
44
Aperçu sur l’élaboration des fiches d’exploitation des matrices de sciences physiques pour la sous-discipline...
IV. EVALUATION
Vérification des acquis sur les savoirs essentiels
1) Restituer la définition de la force De 1 à 4, cf. les réponses dans la synthèse
2) Décrire les effets d’une force
3) Etablir la différence entre les dynamomètres
mécanique et électronique
4) Déterminer la relation fondamentale de la
dynamique
5) Calculer 10 kgf = ? N
5) 1 kgf = 9,81 N 10 kgf = 10 x 9,81 N = 98,1 N
Situationsimilaire
Traitement d´une situation similaire
I. Analyser les situations a et b ci-dessous ;
préciser dans chaque cas s’il y a effet statique ou
dynamique de la force :
• une branche d’arbre détachée sous l’action du
vent
• une bille lancée par un enfant
45
© educi Hubert Mihalo Lenge
2. Traitement d’une situation similaire à celle ayant fait l’objet de l’activité du jour, l’interpréter (4 points)
46
Aperçu sur l’élaboration des fiches d’exploitation des matrices de sciences physiques pour la sous-discipline...
47
© educi Hubert Mihalo Lenge
IV. EVALUATION
Vérification des acquis sur les savoirs
essentiels
1. Voir synthèse
1. Restituer la définition du poids d’un corps
2. Données : m = 65 kg a) terre g = 10 N.kg-1 b)
2. Calculer le poids d’un homme dont la masse lune g = 1,62 N.kg-1
est de 65 kg :
Inconnue : P = ?
a) Sur la terre g = 10 N/ kg
Formule et application numérique
b) Sur la lune g = 1,62 N/ kg
P = m.g
3. Déterminer les caractéristiques du poids d’un
corps a) P = 65 kg x 10 N.kg-1 = 650 N
b) P = 65 kg x 1,62 N.kg-1 = 105,3 N
3. Voir synthèse
48
Aperçu sur l’élaboration des fiches d’exploitation des matrices de sciences physiques pour la sous-discipline...
- Prendre les clous et les fixer sur la même ligne horizontalement et de manière équidistante (par exemple
5 cm d’intervalle à partir de l’axe de rotation) derrière et au milieu de la porte
- Fermer la porte avec la même force en tenant à tour de rôle un clou
- Faire les observations
- Définir le moment de force
Activités de l’enseignant Activités de l’élève
I. ACTIVITES INITIALES
1. Vérification des connaissances 1. Réponses aux questions
précédentes
Une force est toute action qu’un corps exerce sur un
Restituer la définition d’une force autre. Le corps qui exerce l’action s’appelle auteur et
celui en subit s’appelle receveur
Toute force est caractérisée par quatre éléments :
Enumérer les caractéristiques d’une force
- Le point d’application ou d’impact :endroit du
receveur qui est soumis à la force ;
2. Motivation (Découverte) - La direction : droite support de la force ;
-Lire silencieusement et individuellement la - Le sens : qui indique vers où agit la force ( de haut
situation. vers le bas :cas de la force de pesanteur ou poids ou
vice versa, de gauche vers la droite ou vice versa) ;
- Expliquer la situation en ses propres termes.
- Le module (l’intensité, la norme ou le module) :
grandeur ou valeur numérique exprimée en unité de
mesure de force.
2. Compréhension de la situation
- Lecture silencieuse de la situation par chaque élève
- Compréhension et explication de la situation par les
élèves en leurs propres termes.
49
© educi Hubert Mihalo Lenge
III. SYNTHESE
Questions de Récapitulation Participation des élèves à la production de la synthèse
Le moment de force
Qu’est-ce que le moment d’une force ? 1. Définition
Le moment d’une force par rapport à un point donné
est une grandeur physique vectorielle qui traduit
l’aptitude de cette force à faire tourner un objet autour
de ce point.
2. Formule
Quelle est la formule du moment d’une force ? Le moment maximal est déterminé par la relation ci-
après :
M=dxF
La distance d est appelée aussi bras de levier
3. Les unités de mesure de force
Unité SI : le newton- mètre (Nm.)
Quelles sont les unités de mesure du moment
de force ? Unité technique : le kilogramme force mètre (kgf.m) 1kgf
m = 9,81 N m
50
Aperçu sur l’élaboration des fiches d’exploitation des matrices de sciences physiques pour la sous-discipline...
IV. EVALUATION
Vérification des acquis sur les savoirs Réponses
essentiels
cf. la synthèse
1. Restituer la définition du moment d’une
force
2. Déterminer la relation qui définit le moment
d’une force
3. Enumérer les unités de mesure du moment
d’une force
CONCLUSION
Au terme de cette étude, les résultats obtenus de nos formateurs provinciaux à partir du questionnaire
montrent que la plupart ont suivi différentes formations et prétendent élaborer les fiches d’exploitation
des matrices facilement.
Notre regard était fixé sur quelques fiches d’exploitation des matrices qui, après analyse, nous nous
sommes rendu compte que ces fiches avaient encore des lacunes. Ce qui nous fait voir que ces formateurs
ont eu quelques difficultés dans leur production :la philosophie de l’approche par les situations est de
contextualiser les exemples des situations.
Notons que la fiche d’exploitation est un document crucial que l’enseignant doit tenir en classe pour
la bonne marche et la réussite d’une séquence didactique, elle doit être donc bien élaborée, elle guide
l’enseignant dans sa démarche didactique.
51
© educi Hubert Mihalo Lenge
1) Exemple de situation
Les programmes éducatifs ne contiennent que des situations virtuelles qui doivent être adaptées à
l’environnement de l’apprenant. Ainsi les exemples de situations doivent être formulés clairement. La
phrase, telle que l’enseignant Lubongo de 8eannée de l’EB de l’institut Wangata dans la ville de Kinshasa
demande à ses élèves … n’est qu’une directive qu’on donne dans le programme éducatif et précise le lieu
où se passe la séquence didactique, elle ne doit pas figurée dans la fiche d’exploitation sinon elle rendrait
l’exemple de situation redondant ce qui entrainera à une perte de temps étant donné que les élèves à qui
l’enseignant s’adresse connaissent bien leur enseignant et l’école où ils étudient.
2) Activités initiales
Les questions posées dans la prérequis ne doivent pas uniquement posées sur la leçon précédente mais
aussi sur ce qui peut servir de notions qu’il trouve utiles pour servir d’appui à la nouvelle leçon.
3) Activités principales
L’enseignant n’est pas obligé de se limiter seulement aux actions proposées dans le programme, il peut
ajouter d’autres, celles du programme n’étant qu’à titre illustratif.
4) Synthèse
La synthèse constitue le résumé que l’élève pourra noter dans son cahier des notes, elle doit être élaborée
ensemble avec les élèves. Toutefois, l’enseignant doit l’avoir déjà préparée en consultant la documentation,
éventuellement l’internet, afin de la rendre riche. Le programme et son guide d’appui n’en donnent pas les détails.
En considérant les remarques et suggestions de nos enquêtés, nous osons croire que la présence des
manuels adaptés réduirait dans une certaine mesure les difficultés chez les utilisateurs du programme.
5) Evaluation
Cette phase porte essentiellement sur les items et la situation similaire à traiter. Dans le premier cas,
il s’agit de vérifier la maitrise des savoirs essentiels, tels que traités dans les actions menées par les élèves
pour traiter la situation d’apprentissage (voir tableau de spécification dans le programme éducatif) et la
situation presque semblable à celle d’apprentissage.
6) Critères et indicateurs d’évaluation
Les indicateurs décrivent les critères,ceux-ci sont des éléments observables. Et donc, les indicateurs
doivent être pondérés.
Notre prétention n’était pas d’élaborer les fiches d’exploitation des matrices à mettre à la portée des
enseignants, pour tout le programme de la 8e de l’éducation de base (EB), mais d’ajuster et d’amender
quelques fiches, eu égard à celles que ces utilisateurs ont produit en vue de leur faire voir comment ils
pouvaient se débattre pour faire un travail de qualité.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Charppuis, G.et al. (2002). Physique Terminale S. Paris : Nathan.
Faucher, R. (1967). Physique - Classes terminales. Paris : Hatier.
Jonnaert, P., Fortuna, D., Ayotte-Beaudet, J-P. et Sambote, J. (2015).Résultats d’une recherche exploratoire sur la notion de Compétence.
In Jonnaert, P., Kpazaï, G et Kei, M. (dir.) : Au-delà du LMD : Quelle qualité pour l’enseignement supérieur en Afrique
francophone subsaiharienne ? (2015) : 58–87. Montréal : CUDC –UQAM / Assempe
Paquot, C. (1999). Sciences physiques BEP1. Paris : Nathan.
MinEPSP / PEQPESU (2019a). Programme éducatif du domaine d’apprentissage des sciences, sous-domaine sciences
physique, technologie et technologies de l’information et de la télécommunication, classe de 8e année de l’éducation de
base. Kinshasa : DIPROMAD
MinEPSP / PEQPESU (2019b). Guide en appui au programme éducatif du domaine d’apprentissage des sciences, sous-
domaine sciences physique, technologie et technologies de l’information et de la télécommunication, classe de 8e année de
l’éducation de base. Kinshasa : DIPROMAD
Verbist, I. et al. (2011). Physique 5e. Bruxelles : De Boeck.
52
N°14, Janvier 2020
RÉSUMÉ
Au Congo Démocratique, l’enseignement de mathématiques et de sciences se trouve à un tournant décisif de son histoire,
marqué par des innovations des programmes éducatifs qui portent des contenus disciplinaires nouveaux, de plus soutenu
par une nouvelle approche pédagogique : l’APS.
Nous voulons, dans cet article, montrer le degré d’applicabilité de cette approche dans la province éducationnelle de Kwilu
1, à travers le dernier test d’évaluation comparatif entre les classes de 8e (expérimentales) et les classes de 2e assujetties à
l’ancien programme d’étude et à la PPO.
A travers l’exploitation du questionnaire d’enquête, il est possible de dégager une appréciation de chaque enseignant,
quant à son degré d’application de l’APS.
Mots-clés : APS – Compétence – Echelle Likert – IPPAF – Province éducationnelle - PPO - Situation pédagogique
ABSTRACT
In Democratic Congo, teaching of mathematics and science is at a turning point in its history, marked by innovations
in educational programs that carry new disciplinary content, further supported by a new educational approach: the APS.
In this article, we want to show the degree of applicability of this approach in the educational province of Kwilu 1,
through the last comparative evaluation test between classes 8th (experimental) and 2nd year classes subject to the
former curriculum and OPP.
Through the use of the survey questionnaire, it is possible to draw an assessment of each teacher, as to its degree
of application of the APS.
Keywords: APS - Competence - Likert scale - IPPAF - Educational Province - PPO - Educational situation.
INTRODUCTION
La République Démocratique du Congo est à un tournant dans l’enseignement des sciences. Les
nouveaux programmes de sciences sont en cours de rédaction, mais une nouvelle approche pédagogique
est aussi introduite. Il s’agit de l’approche par les situations, APS en sigle.
Dans les lignes qui suivent, nous dégageons notre appréciation sur la maitrise et l’application de cette
approche pédagogique dans la province éducationnelle Kwilu 1, lors d’une clinique de formation PEQPESU
destinée aux enseignants du Primaire. L’occasion faisant le larron, nous en avons profité pour mener une
enquête de terrain, sur le niveau d’acquis des apprenants et sur l’applicabilité ou non de ladite approche
par les enseignants.
Ainsi, 02 indicateurs ont significativement marqué la présente réflexion, en termes d’hypothèses :
a) Sous l’Approche par les situations, les apprenants s’approprient aisément des savoirs cognitifs et
développent des compétences, à l’école et en dehors de l’école.
b) Par le biais de l’échelle Likert, 02 types d’enseignants s’activent sur les chemins de l’apprendre :
ceux qui œuvrent sous l’APS, arrivent aisément à des résultats escomptés, mieux que ceux-là qui
l’ignorent dans leur pratique enseignante courante.
L’objectif de la réflexion est de mesurer l’impact de l’APS sur la pratique enseignante dans cette contrée, au
centre de la République Démocratique du Congo (RD Congo), ciblée parmi les 48 provinces éducationnelles
pour son implémentation en terre congolaise. Et donc, apprenants et enseignants sont concernés dans
cette réflexion. Au total, 528 sujets testés répartis en 03 groupes :
a) un groupe expérimental avec 287 Elèves ;
b) un groupe de contrôle avec 227 Elèves ;
c) le groupe de 52 Enseignants.
Le même projet, une fois peaufiné, va servir de modèle aux autres contrées ciblées par la mission de
cliniques de formation PEQPESU, programmées et/ou en vue, avant l’implémentation effective de cette
action d’envergure.
1° La population testée
514 élèves du cycle primaire, élargi jusqu’à 8e année, ont été soumis à un même contrôle, repartis en 07
groupes2 expérimentaux avec 287 (soit 55.8 % de l’ensemble) et 07 groupes témoin avec 227 (soit 44.2 %).
Tableau 01 : Les groupes expérimentaux et groupes témoins des élèves testés à Kwilu I
Légende : i = e ou t ; k, = 1, 2, … ou 7
Le tableau 01 reprend, en regard de chaque groupe aligné, le nom de l’établissement ainsi que l’effectif
total de répondants.
52 membres du personnel Enseignant - Inspecteurs, Directeurs d’école, maîtres (y compris les 14
enseignant dans les classes ciblées) - ont répondu à un même questionnaire en format Likert.
Le tableau 02 (en Annexe C), résumant l’essentiel de l’information à retenir pour chaque enseignant
testé3, n’a pas été mis à contribution dans cette enquête. Cette grille pourra servir utile pour les enquêtes
PEQPESU futures.
54
Appréciation de l’approche par les situations testée dans les écoles de la province éducationnelle Kwuilu I en...
a) Le premier support d’enquête est destiné aux apprenants de classes de la 8e année de l’EB (=
groupes expérimentaux) et de classes de 2e secondaire (= groupes témoins ou de contrôle), les
items composant étant tirés et conformes aux nouveaux programmes éducatifs / 8e année EB
(MinEPSP / PEQPESU, 2018).
b) Le second support pour enseignants, dont copie placée en annexe A du présent article, , comprend
7 x 3 propositions fondant sur les échelles Likert, de surcroît numériques. Pour Jonnaert et al.
(2015), ces dernières s’offrent pour vérifier le degré d’acceptation de répondants sur une proposition
ou un ensemble de propositions.
Les échelles Likert, pour lesquelles a pris option l’auteur du présent article, corroborent tout-à-fait à
la vision de ceux qui, comme Leclercq en 2017, ont dû fustiger le brouillard communicationnel que peut
engendrer l’usage des échelles de mots, de par de grandes variations interindividuelles dans l’interprétation
d’une telle disposition. Pour ce, les auteurs - comme Macom (1982), Nakao et Axelod (1983) et Budescu
et Wallsten (1985) - ont recommandé d’utiliser des nombres et non des mots, pour exprimer les degrés de
certitude, DC en sigle (Leclercq, 2017 : 71-72). Le cas échéant,
la valeur signifie
1. Ne sais pas / Ne s’applique pas
2. Entièrement en désaccord
3. En désaccord
4. En accord
5. Entièrement en accord
55
© educi Mayambala Bakimuka jean
Constat
1- Tout compte fait, les groupes expérimentaux ou critiques (Gij) ont réalisé de meilleures performances
que les groupes de contrôle (Gjk), toutes au-delà de 50.0 %.
2- Sur le graphique 01, quasiment les notes brutes de disciplines (Math, SVT et SPTT) s’affichent
56
Appréciation de l’approche par les situations testée dans les écoles de la province éducationnelle Kwuilu I en...
moins développées pour les sous-groupes de contrôle que pour les sous-groupes expérimentaux ;
de même pour l’affichage (%) des résultats globaux
3- En ce qui concerne les prestations par discipline, La classe de contrôle (G4) affiche le meilleur
résultat : 8 sur 10 (cf. 2e partie du tableau n° 04). Surprise ! Pourtant, c’est dans cette catégorie
de matières que l’on compte habituellement les résultants les moins performants.
5- Le tableau n° 04 signale 11 sous-groupes expérimentaux, sur les 21 alignées, que l’on pourrait
qualifier compétents, pour avoir dépassé le seuil exigible de réussite dans le nouvel environnement
des APC : 13.3 sur 20.
En effet, face aux nouvelles approches pédagogiques (les APC), les évaluateurs des acquis scolaires
souscrivent de déplacer le seuil requis de compétences fixé désormais à ce score pour les concourants réguliers
en situations, jadis considéré la moyenne conventionnelle (10 sur 20). Mata Tombo s’y souscrit (2013 : 130).
Les résultats, fichés dans les 07 tableaux n° 04, dégagent le degré d’intériorisation, de maitrise et
d’application de l’approche par les situations, dont le corolaire est :
- soit l’amélioration des apprentissages
- soit le statuquo.
Et donc, nous confirmons que l’apprentissage sous l’APS doit avoir permis aux apprenants de classes
expérimentales de réaliser meilleure performance que les élèves du milieu enseignés sous la PPO.
57
© educi Mayambala Bakimuka jean
Constat
a) C’est curieux de remarquer qu’il est des enseignants du primaire qui disent ne pas savoir ni n’être pas
en mesure – tant soit peu – d’appréhender les aspects formels inhérents aux contenus disciplinaires, au
programme éducatif qu’ils sont sensés d’exploiter en faveur des élèves. Pourtant ils ont eu à participer
à des cliniques de formation spécifiques sur la pratique enseignante. Le choix porté sur la valeur
chiffrée de 3 au plus ne pouvait donc que nous surprendre.
b) Le score attendu à chacune de ces 21 propositions devrait logiquement se chiffrer au moins supérieur
à 4. Tout compte fait cependant, nous avons observé ce qui est résumé dans la grille ci-dessous.
Tableau 06 : Allure de performances observées chez les enseignants face à la compétence pédagogique
Choix Au-delà de 261 En-deçà de 26 OBS
4
A 02 favorables 19 défavorables 10.5 %
(= en accord)
5
B 08 favorables 13 défavorables 61.5 %
(= Entièrement en accord)
D’où, cette nécessité d’opérer / amplifier éminemment des cliniques de formation sur cette question.
Ce constat interpelant prouve que le recrutement des points focaux dans les écoles ciblées n’avait obéi
à des critères rassurants et fiables. Certainement l’aspect extérieur doit avoir été prédominant que les
compétences pédagogiques. Nombreux sont les points focaux dont l’apport auprès des pairs s’est avéré
nul. De lors, cette incapacité de certains enseignants de quitter l’approche par objectifs (PPO) pour pouvoir
embrasser l’approche par situations (APS).
58
Appréciation de l’approche par les situations testée dans les écoles de la province éducationnelle Kwuilu I en...
Ainsi l’opportunité est offerte de permettre au lecteur d’émettre son propre jugement en toute objectivité.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Bref, comme Sotomayor et al. (2008 : 292), nous avons détecté un problème d’incompétence pédagogique
apparente chez les enseignants du Primaire dans la province éducationnelle Kwilu I. Et il y a lieu de remédier
au plus pressé, pour raison d’évidence, par des cliniques de formation nécessairement.
Dans cette entreprise d’envergure, les enseignants dits assis, que sont les Inspecteurs et les directeurs
d’école devront mettre la main à la pâte, en accompagnant l’enseignant du Primaire dans l’exercice
quotidienne de sa tâche de formation ?
De plus, les institutions de formation initiale de futurs maîtres, que sont les ISP, devront en synergie
œuvrer avec les Inspections Générale et Provinciales de la RD Congo, par des ateliers de reflexions, des
séminaires d’études et des sessions conséquentes de remise à niveau. Nous souscrivons.
La réflexion qui précède se veut être un premier essai qu’il faudra encourager et poursuivre dans les
autres provinces éducationnelles, déjà ciblées ou non, par le projet PEQPESU en cours.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Jonnaert, P., Furtuna, D. (2014). Validation d’une proposition de trame conceptuelle pour la notion de compétence – Grille d’analyse. Cahier
de la CUDC, Février 2014 ; n° 19. Document en ligne : http://cudc:uqam.ca/upload/files/cahier_2014-02-19.pdl
Leclercq, D. (2017). Une mata-analyse des degrés de certitude exprimés en mots. In Evaluer. JOURNAL International de Recherches
en Education et Formation, 2(3°, 69-105
MinEPSP / DIPROMAD (2019a). Programme éducatif de DAS / 8e année EB – Mathématiques. Kinshasa : DIPROMAD
MinEPSP / DIPROMAD (2019b). Programme éducatif de DAS / 8e année EB – Sciences de la Vie et de la terre. Kinshasa :
DIPROMAD
MinEPSP / DIPROMAD (2019c). Programme éducatif de DAS / 8e année EB – Sciences physiques, Technologie, Technologies
de l’Informatique et de la Communication. Kinshasa : DIPROMAD
Saint-Onge, M. (2000). Moi j’enseigne, mais eux apprennent-ils ? Laval : Beauchemin
Sotomayor, C. et Dupriez, V. (2008). Développement des compétences chez les enseignants dans le contexte de la réforme au Chili :
systématisation d’une expérience d’intervention dans les écoles défavorisées. In M. Ettayebi, R. Operti et P. Jonnaert (dir) : Logique
de compétences et développement curriculaire / Débats, perspectives et alternative pour les systèmes éducatifs.Paris :
L’Harmattan / Educations et Sociétés.
Stengel, K. (2008). Le kit pédagogique de l’enseignant. Paris : Groupe Eyrolles.
59
© educi Mayambala Bakimuka jean
ANNEXE-A
Tableau n° 03-1 : Résultats du test sur les acquis des élèves / Province éducationnelle de Kwilu I
1-a. Groupe expérimentale Lycée Ste Maria Goretti 1-b. Groupe témoin Institut Technique Movoto
60
Appréciation de l’approche par les situations testée dans les écoles de la province éducationnelle Kwuilu I en...
Tableau n° 03-2 : Résultats du test sur les acquis des élèves / Province éducationnelle de Kwilu I
2-a. Groupe expérimental Institut CBCO Malebo I 2-b. Groupe témoin Institut Bosembo
Aek Math SVT SPTT Obs Atl Math SVT SPTT Obs
1 6 7 9 22 1 4 1 2 9
2 5 6 5 16 2 3 2 4 13
3 4 7 3 14 3 4 4 5 6
4 5 7 8 20 4 2 2 2 12
5 7 7 8 22 5 2 5 5 4
6 5 6 6 17 6 3 0 1 10
7 7 3 8 18 7 4 1 5 8
8 7 8 8 23 8 4 1 3 7
9 5 4 8 17 9 2 1 4 10
10 5 7 8 20 10 2 4 4 8
11 4 6 8 18 11 3 4 1 12
12 5 7 9 21 12 4 4 4 9
13 6 7 6 19 13 3 1 5 9
14 4 5 5 14 14 3 1 5 10
15 4 5 7 16 15 2 3 5 12
16 4 7 6 17 16 2 5 5 10
17 4 5 5 14 17 4 4 2 6
18 4 7 6 17 18 2 1 3 8
19 4 4 4 12 19 2 1 5 12
20 5 5 6 16 20 6 3 3 8
21 7 7 8 22 21 3 1 4 12
22 4 3 8 15 22 2 5 5 7
23 4 6 6 16 23 2 1 4 8
24 5 6 8 19 24 4 1 3 4
25 5 6 7 18 25 2 1 1 8
26 5 5 8 18 26 2 1 5 9
27 5 6 6 17 X 2.9 2.2 3.7 8.8
28 5 5 8 18
29 7 3 7 17
30 6 7 6 19
31 5 5 6 16
32 7 8 6 21
33 3 6 8 17
34 3 8 8 19
35 5 7 6 18
36 4 7 8 19
X 5.0 6.0 6.9 17.9
61
© educi Mayambala Bakimuka jean
Tableau n° 03-3 :Résultats du test sur les acquis des élèves / Province éducationnelle de Kwilu I
3-a. Groupe expérimentale Institut Lwani 3-b. Groupe témoin Institut Wembe
Aej Math SVT SPTT Obs Atl Math SVT SPTT Obs
1 7 8 9 24 1 2 1 4 7
2 6 7 7 20 2 2 5 4 11
3 7 9 8 24 3 3 1 3 7
4 10 7 7 24 4 3 1 4 8
5 5 6 7 18 5 1 2 3 6
6 7 8 9 24 6 3 4 3 10
7 10 6 7 23 7 6 3 3 12
8 7 7 7 21 8 2 1 6 9
9 5 4 8 17 9 2 1 4 7
10 9 7 10 26 10 2 3 3 8
11 5 6 9 20 11 2 3 2 7
12 6 7 8 21 12 3 3 2 8
13 5 5 6 16 13 3 1 6 10
14 7 8 9 24 14 2 1 4 7
15 8 8 8 24 15 3 6 4 13
16 7 7 7 21 16 2 2 2 6
17 6 8 9 23 17 4 1 3 8
18 7 7 7 21 18 3 1 2 6
19 6 10 10 26 19 4 3 1 8
20 8 8 9 25 20 3 1 1 5
21 5 7 7 19 21 2 3 4 9
22 9 10 10 29 22 2 1 2 5
23 6 7 8 21 23 1 3 1 5
24 10 9 9 28 24 3 1 6 10
25 5 5 8 18 25 3 1 1 5
26 8 8 7 23 26 2 1 4 7
27 5 6 6 17 27 4 1 5 10
28 8 8 8 24 28 4 3 5 12
29 5 7 8 20 29 2 1 3 6
30 7 7 8 22 30 2 3 1 6
31 8 9 9 26 31 2 3 2 7
32 8 7 6 21 32 3 3 5 11
33 7 7 8 22 33 3 5 4 12
34 10 8 9 27 34 4 3 3 10
35 7 8 9 24 X 2.7 2.2 3.2 8.1
36 8 7 8 23
37 5 7 8 20
38 8 6 8 22
39 7 6 6 19
40 7 8 8 23
X 7.0 7.3 8.0 22.3
62
Appréciation de l’approche par les situations testée dans les écoles de la province éducationnelle Kwuilu I en...
Tableau n° 03-4 : Résultats du test sur les acquis des élèves / Province éducationnelle de Kwilu I
4-a. Groupe expérimentale Institut Molende 4-b. Groupe témoin Institut CBCO II
Aej Math SVT SPTT Obs Atl Math SVT SPTT Obs
1 5 6 8 19 1 1 8 9 18
2 2 5 4 11 2 2 8 9 19
3 7 7 2 16 3 1 7 9 17
4 5 6 5 16 4 2 8 9 19
5 5 6 5 16 5 3 6 9 18
6 4 6 6 16 6 2 6 9 17
7 6 5 6 17 7 3 9 9 21
8 4 6 6 16 8 3 8 8 19
9 5 9 4 18 9 2 8 9 19
10 4 9 6 19 10 2 6 7 15
11 5 7 9 21 11 2 7 10 19
12 4 7 6 17 12 3 4 4 11
13 5 8 5 18 13 2 6 9 17
14 5 9 4 18 14 0 4 9 13
15 2 5 3 10 15 2 8 9 19
16 6 5 7 18 16 2 7 10 19
17 4 9 5 18 17 3 3 9 15
18 5 8 5 18 18 2 8 9 19
19 3 5 6 14 19 1 5 6 12
20 3 6 8 17 20 2 6 8 16
21 4 9 4 17 21 2 4 10 16
22 4 6 3 13 X 2.0 6.5 8.6 17.1
23 5 2 3 10
24 3 6 5 14
25 4 5 8 17
26 5 2 6 13
27 5 4 4 13
28 4 7 8 19
29 4 5 4 13
30 5 8 5 18
31 2 6 5 13
X 4.3 6.3 5.3 15.9
63
© educi Mayambala Bakimuka jean
Tableau n° 03-5 : Résultats du test sur les acquis des élèves / Province éducationnelle de Kwilu I
5-a. Groupe expérimentale Institut Mayele I 5-b. Groupe témoin Institut Bolondo
Aej Math SVT SPTT Obs Atl Math SVT SPTT Obs
1 5 5 7 17 1 3 4 7 14
2 3 5 9 17 2 2 4 6 12
3 3 6 9 18 3 4 2 6 10
4 4 4 8 16 4 2 5 6 13
5 6 3 9 18 5 3 5 6 14
6 2 4 6 12 6 1 4 7 12
7 2 5 7 14 7 3 5 7 15
8 5 2 4 11 8 1 4 2 7
9 6 5 6 17 9 3 4 6 13
10 3 5 7 15 10 2 4 6 12
11 3 5 4 12 11 5 2 6 13
12 6 5 9 20 12 4 1 7 12
13 2 3 6 11 13 3 4 6 13
14 3 3 5 11 14 2 6 6 14
15 2 5 7 14 15 2 5 6 13
16 3 5 7 15 16 2 5 2 9
17 4 5 9 18 17 2 4 7 13
18 5 2 3 10 18 2 7 5 14
19 4 3 3 10 19 3 5 7 15
20 6 5 7 18 20 7 5 1 13
21 5 3 5 13 21 4 5 3 12
22 3 5 8 16 22 1 5 5 11
23 5 5 9 19 23 0 5 6 11
24 5 3 7 15 24 1 6 3 10
25 5 5 7 17 25 3 5 6 14
26 5 5 8 18 X 2.6 4.3 5.3 12.3
27 2 4 9 15
28 2 3 4 9
29 3 7 8 18
30 3 6 8 17
31 3 4 7 14
32 2 5 9 16
33 5 4 8 17
34 4 5 6 15
35 2 3 9 14
36 3 5 9 17
X 3.7 4.4 7.0 15.1
64
Appréciation de l’approche par les situations testée dans les écoles de la province éducationnelle Kwuilu I en...
Tableau n° 03-6 : Résultats du test sur les acquis des élèves / Province éducationnelle de Kwilu I
6-a. Groupe expérimentale Institut Mayele II 6-b. Groupe témoin Lycée Matondo
Aej Math SVT SPTT Obs Atl Math SVT SPTT Obs
1 3 6 8 17 1 2 7 7 16
2 4 5 9 18 2 1 2 6 9
3 3 4 8 15 3 4 8 7 19
4 2 5 9 16 4 1 7 7 15
5 3 8 9 20 5 1 4 3 8
6 2 5 9 16 6 2 5 7 14
7 3 4 8 15 7 1 2 2 5
8 5 5 9 19 8 3 1 5 9
9 3 4 9 16 9 1 5 5 11
10 3 5 8 16 10 9 3 6 18
11 5 3 9 17 11 1 8 6 15
12 6 3 9 18 12 2 2 6 10
13 5 5 9 19 13 2 5 7 14
14 5 5 9 19 14 2 5 6 13
15 4 6 9 19 15 2 6 5 13
16 5 6 8 19 16 4 6 7 17
17 3 5 5 13 17 1 6 6 13
18 5 7 9 21 18 1 6 6 13
19 6 6 8 20 19 1 7 6 14
20 4 9 6 19 20 3 5 6 14
21 3 7 9 19 21 1 5 7 13
22 3 6 6 15 22 4 5 5 14
23 3 8 9 20 23 3 7 7 17
24 0 5 9 14 24 3 6 7 16
25 5 8 8 21 25 3 6 6 15
26 6 9 6 21 26 1 8 6 15
27 4 6 8 18 27 1 5 6 12
28 4 5 7 16 28 2 2 6 10
29 4 8 7 19 29 1 8 6 15
30 5 7 9 21 30 1 6 6 13
31 3 7 9 19 31 1 7 4 12
32 5 6 9 20 32 9 2 6 17
33 5 6 7 18 33 2 3 7 12
34 4 3 9 16 34 1 3 7 11
35 3 5 9 17 35 1 6 7 14
36 5 6 8 19 X 2.3 5.1 6.0 13.3
X 3.9 5.8 8.2 17.9
65
© educi Mayambala Bakimuka jean
Tableau n° 03-7 : Résultats du test sur les acquis des élèves / Province éducationnelle de Kwilu I
7-a. Groupe expérimentale Institut Collège Kivuvu 7-b. Groupe témoin Institut Saint Joseph
Aej Math SVT SPTT Obs Atl Math SVT SPTT Obs
1 10 8 8 26 1 3 1 5 9
2 9 7 7 23 2 6 4 7 17
3 8 8 9 25 3 3 5 7 15
4 10 7 8 25 4 3 7 7 17
5 5 8 8 21 5 3 6 7 16
6 7 7 7 21 6 3 3 6 12
7 8 8 8 24 7 3 4 6 13
8 5 6 7 18 8 4 5 6 15
9 6 7 7 20 9 1 2 7 10
10 5 8 8 21 10 2 5 7 14
11 7 8 7 22 11 2 5 6 13
12 7 6 8 21 12 2 5 7 14
13 9 10 10 29 13 1 4 8 13
14 10 10 7 27 14 5 5 3 13
15 10 7 7 24 15 2 5 9 16
16 8 8 8 24 16 4 6 6 16
17 9 9 10 28 17 1 6 7 14
18 7 7 7 21 18 4 6 6 16
19 8 8 8 24 19 3 6 4 13
20 8 7 7 22 20 4 4 7 15
21 7 7 8 22 21 1 5 6 12
22 10 10 8 28 22 1 6 7 14
23 7 7 8 22 23 4 5 5 14
24 8 10 7 25 24 3 6 6 15
25 5 6 7 18 25 4 5 5 14
26 8 8 7 23 26 1 7 8 16
27 7 7 6 20 27 5 9 6 20
28 7 6 6 19 28 5 4 4 13
29 7 8 8 23 29 1 6 5 12
30 9 9 5 23 30 4 4 7 15
31 5 5 5 15 31 4 4 3 11
32 6 6 5 17 32 1 2 7 10
33 4 4 8 16 33 4 7 8 19
34 5 5 6 16 34 4 9 6 19
35 7 5 4 16 35 2 5 7 14
36 8 10 10 28 36 3 5 5 13
37 10 7 7 24 37 4 9 6 19
38 5 5 5 15 38 1 5 4 10
39 5 6 4 15 39 6 3 7 16
40 5 8 8 21 40 4 9 7 20
41 5 6 7 18 41 2 3 8 13
42 6 8 7 21 42 2 4 8 14
43 10 9 10 29 43 4 3 5 12
44 10 8 9 27 X 3.0 5.1 6.0 14.3
45 8 8 7 23
46 7 7 7 21
47 5 8 5 18
48 7 10 8 25
49 7 7 8 22
50 7 8 9 24
51 5 5 5 15
52 7 10 8 25
53 7 10 5 22
54 5 6 7 18
55 9 9 4 22
X 7.2 7.5 7.2 21.9
66
Appréciation de l’approche par les situations testée dans les écoles de la province éducationnelle Kwuilu I en...
8e année de l’EB
2.2 La planification des contenus disciplinaires est adaptée aux 1 2 3 4 5
élèves de la 8e année de l’EB
nus
(Projet adapté de MinEPSP / PEQPESU – Enquête Cliniques de formation DAS 3e et 4e Scientifiques, 2019)
67
© educi Mayambala Bakimuka jean
ANNEXE–C
68
N°14, Janvier 2020
RÉSUMÉ
Une nouvelle relation pédagogique est en passe de devenir le principe régulant les actes du processus enseignement-
apprentissage dans bien de systèmes éducatifs du monde : le carré pédagogique, en lieu et place du traditionnel triangle
pédagogique de Jean Houssaye. Dans la partie théorique du cours de didactique de disciplines (30 H/An), programmé dans
les classes de G2 (toutes les options confondues), des innovations pédagogiques - encourant l’APS – sont principalement
abordées, entre autres les tenants et aboutissants relatifs au carré pédagogique.
Les péripéties évolutives sont signalées, dans cet article, pour bonne disposition. S’en suivra une enquête sur l’acquis
cognitif, dont résultat produit étayé, augure un lendemain meilleur pour le nouvel environnement pédagogique.
Mots-clés : Apprenance - Approche Par Situations - Carré pédagogique - Instruments – PPO - Relation pédagogique -
Triangle pédagogique.
ABSTRACT
A new pedagogical relationship is about to become the principle regulating the actions of the teaching-learning process
in many educational systems of the world: the pedagogical square in place of Jean Houssaye›s traditional educational
triangle. In the theoretical part of the discipline didactics course (30 H / An), programmed in the G2 classes (all the
options combined), pedagogical innovations - incurring APS - are mainly addressed, among others the relative ins and
outs. educational square.
The evolutionary events are reported in this article for good disposition. This will be followed by a survey on the
cognitive acquisition, which results substantiated, augurs a better tomorrow for the new educational environment.
Keywords: Learning - Situation Approach - Pedagogical square - Instruments - PPO - Pedagogical relationship -
Pedagogical triangle.
INTRODUCTION
La présente réflexion offre au lecteur l’occasion de s’informer sur quelques innovations pédagogiques
à exploiter dans le système éducatif de la RD Congo, à l’heure de la revisitation des curriculaires. Dans
le monde, bien de choses ont révolutionné les systèmes éducatifs. Ici, nous évoquons l’environnement
de l’apprenance, la nouvelle relation d’adéquation sur le chemin de l’apprendre scolaire - qu’est le carré
pédagogique – aussi la fiche de préparation new look de leçons APS pour le secondaire.
Pour bonne disposition, le papier s’ouvre passant en revue le triangle pédagogique, qui bon et malgré
s’affiche encore, toujours têtu et résistant. Les spécificités du carré pédagogique – le nouvel cadre objecté
par Rézeau (2002) - sont ensuite suffisamment étayées, en insistant particulièrement sur les instruments.
Enfin, un projet de fiche modèle de préparation pour leçons APS au niveau de l’enseignement secondaire
- une contribution ! - attend avis et considérations de la multitude en vue de sa validation.
SUJET
Apprenant de
la langue Relation
secondaire didactique
Relation
d’enseignement AGENT
Personnes
Processus
Moyens
MILIEU
Figure 1 : Un modèle d’une relation pédagogique pour l’apprentissage d’une langue secondaire (tirée de Rézeau, 2002)
70
Le carré pédagogique face au processus de l’apprendre scolaire dans l’environnement de l’approche par Situations...
SAVOIR
le processus le processus
enseigner apprendre
ENSEIGNANT ELEVE
le processus
former
71
© educi Mata Tombo José-Emmanuel et al
son appropriation du savoir enseigné et son exploitation (= utilisation autonome) ultérieure (2002 : 11) ; La
médiatisation étant une opération consistant à sélectionner, transformer, transposer les matériaux courant
en savoir pour en faire des instruments- contenus, méthodes, matériels, tâches – répondant à des besoins
pédagogiques déterminés.
En effet, l’instrument est une entité bifaciale composée d’une part de l’artefact et d’autre part des schèmes
d’utilisation - du concepteur et de l’utilisateur (Rabardel 1995, cité par Rézeau 2002 : 09).
Quant à la médiation pédagogique spécifiquement, il est dit qu’en situation d’apprentissage situé, cette
tâche incombe à l’enseignant. La médiatisation correspond … aux processus d’instrumentalisation, qui
concernent l’émergence des composantes de l’artefact de l’instrument : sélection, regroupement, production
et institution de fonction, détournements et catachrèses, attributions de propriétés, transformation de l’artefact
… Ce travail est effectué par l’enseignant (Rabardel, 1995 : 137).
Rézeau s’est appuyé sur la métaphore du double levier inter-appui pour mieux la concrétiser.
Figure 3 : le carré pédagogique de J. Rézeau (2002, repris et ajouté par J-E. Mata Tombo, 2013, 2016 : 17),
appliqué pour l’apprendre des MPR
72
Le carré pédagogique face au processus de l’apprendre scolaire dans l’environnement de l’approche par Situations...
Justifiée par le carré pédagogique, la médiation pédagogique s’avère être l’un de principaux griefs
apparents relevés sur le triangle pédagogique.
Ci-dessous reprises les caractéristiques de 05 pôles constituant le carré pédagogique :
1- L’apprenant = Sujet 1
2- L’enseignant = Sujet 2
- Maitrise des fondements du sujet (exemple : linguistique appliquée pour l’apprentissage d’une
nouvelle langue)
3- Le savoir = Objet
- Le sujet
- Le contenu
- Le savoir-faire
- Documents authentiques
4- Les instruments
5- L’environnement
- Finalités éducatives
- Conceptualisation4
4- Pour Yuma R. (2004 : 14), la conceptualisation est une activité réciproque à l’exemplification. Elle consiste à partir d’un ou de plusieurs cas
concrets d’identifier ou d’élaborer un concept et éventuellement de le définir.
73
© educi Mata Tombo José-Emmanuel et al
à l’école congolaise est - et devra être désormais – appropriable dans cette nouvelle disposition pédago-
didactique. Dans les situations d’apprentissage, conversation, contes, brainstorming, … comme le laboratoire,
font partie des instruments d’enseignement (Réseau, 2002 ; Scott et al. ,1991 ; Mata Tombo, 2010 et 2013).
Pour Linard (1996 : 262), l’outil n’est pas un simple objet. À la fois intermédiaire de connaissance et
moyen de capitalisation sociale de l’expérience, l’outil devient médiateur au sens de tiers actif dans les
relations entre sujets et objets.
5° Un exercice d’auto-évaluation
Quels sont les éléments structuraux essentiels à verser dans le compte des instruments d’enseignement
en vue de l’appropriation des connaissances et du développement des compétences en Physique, Electricité
ou en Electronique, alignée au programme du secondaire ?
Exigé : une notion de l’enseignement officiel, tirée du manuel scolaire usuel.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Highet, G. (1966). L’art d’enseigner. Paris, Strasbourg : Nouveaux Horizons
Jonnaert, P., et Furtuna, D. (2014). Validation d’une proposition de trame conceptuelle pour la notion de compétence. In Les cahiers de la
CUCD, n° 19. Février 2014
Jonnaert, Ph, Furtuna, D., Ayotte-Beaudet, J-P. et Sambote, J. (2015). Résultats d’une recherche exploratoire sur la notion de compétence.
In CUDC / ASSEMPE Au-delà du LMD : Quelle qualité pour l’enseignement supérieur en Afrique francophone
subsaharienne ? (Décembre 2015) : 58-87.
Larsen-Freeman, D. (2012).From Unity to Diversity : Twenty-five Years of Language-Teaching Methodology. In English Teaching
Forum, number 2 (2012) : 28-38.
Larsen-Freeman, D. (2012). From Unity to Diversity … to Diversity within Unity. In English Teaching Forum, number 2 (2012) :
22-37.
Linard, M. (1998). L’écran de TIC, dispositif d’interaction et d’apprentissage : la conception des interfaces à la lumière des théories de
l’action. Juin 2001. in http://hal.archives-ouvertes.fr/edutice-00000913/
Linard, M. (1996). Des machines et des hommes, Apprendre avec les nouvelles technologies. Paris & Montréal : L’Harmattan.
Manwana Bahinga, J-B. (2010). La Didactique Générale / Introduction à la science de l’enseignement – 1e Graduat. Kinshasa :
ISP de la Gombe (Tapuscrit inédit).
74
Le carré pédagogique face au processus de l’apprendre scolaire dans l’environnement de l’approche par Situations...
Mata Tombo, J-E. (2016). Des auxiliaires de l’ingénierie pédagogique dans la formation de l’enseignant de physique compétent pour
l’appropriation des mesures physiques réelles situées dans les lycées Math-physiques (D-3F – Make 1 (TANAR 10) – TSM. Résumé de la
thèse de doctorat. In https://cudc.uqam.ca/uplaod/files/theese_mata_tombo_CUDC_UQAM_cahiers33_jan2016.pdf
Mata Tombo, J-E. (2014). Didactique Spéciale et Evaluation. Condensé de la partie théorique du cours / 2e chapitre (G2 Tous).
Matadi : ISP. Tapuscrit inédit.
Mata Tombo, J-E. et Basambombo,K. D. (2018). Aperçu et vision nouvelle des programmes scolaires de la RD Congo et la
rédaction des manuels scolaires. Condensé du cours (G2 tous). Matadi : ISP. Tapuscrit inédit.
Mata Tombo, J-E., Mata-Tombo, M. I. et Nguizani za Makiona, S. (2017). Cohérente et parfaite implication du carré pédagogique
exploitant 02 auxiliaires didactiques dans les travaux pratiques de Physique au lycée Math-Physique. In CRIDUPN,N° 070b (2017)
Mars 2017 :
Rézeau, J. (2002). Médiation, médiatisation et instruments d’enseignement : du triangle au carré pédagogique. in ASp 35-36 (2002) : 183-200
Scaillet, S. (1980). Méthodologie générale et pratique / 3e édition revue et augmentée. Kinshasa : Société missionnaire de Saint Paul
Yuma R. (2004). Vers un modèle de l’enseignement/ Guide pour le professeur de Biologie. Kinshasa : Institut Pédagogique
National – Département de Biologie / Cellule de Didactique de la Discipline.
75
© educi Tunamau Kiese Joy
RÉSUMÉ
A l’ISP / Matadi, le cours de didactique spéciale (= Didactique des disciplines) est subdivisé en deux parties. La première
partie, dite théorique avec un volume horaire de 30 heures / An, est assurée par le Professeur J-E. Mata Tombo. La deuxième
partie, de 60 heures / An, est supervisée par un titulaire pour chaque spécialité (filière ou discipline).
A travers ces activités, nous nous focalisons sur l’étape cruciale de passage de la pédagogie des contenus, dite pédagogie
par objectif (PPO), à l’approche par situations (APS).
Ledit cours est programmé en 2e graduat, les étudiants concernés suivent en tronc commun la partie théorique pour
acquérir des notions d’ordre général liées aux différentes innovations et aussi aux changements qui s’opèrent dans le
domaine de l’enseignement. Le professeur évoque dans la quasi-totalité sa vision sur la fiche transitoire susceptible de
faciliter le passage de la PPO à l’APS, avec l’apport des instruments dans l’applicabilité de ladite fiche.
Quid de l’évolution de la fiche de préparation à la fiche d’exploitation utilisée abusivement dans le processus
enseignement /apprentissage ? Il est regrettable de constater aujourd’hui dans notre contrée, un amalgame soutenu
dans le chef de certains conservateurs en ce qui concerne ce passage de la PPO à l’APS dont les approches logiques et
fondamentales semblent quasiment opposées.
Pourtant, nous sommes déjà passés du triangle pédagogique au carré pédagogique, dit souvent Mata. Il est tout à fait
normal que la fiche soit adaptée avec de nouvelles rubriques en s’enrichissant des instruments.
Pour leur part dans la 2ème partie, les enseignants chargés du cours de didactique spéciale de chaque filière conduisent
les récipiendaires sur le terrain des apprentissages avec l’encadrement des enseignants de spécialités afin d’approfondir et
d’appliquer diverses notions encourant l’amélioration de la qualité de l’enseignement, au niveau du primaire ou secondaire.
Notre regard porte sur les activités menées sur cette seconde partie, dans les filières de Chimie-alimentaire, Biologie-
chimie, Physique-électronique et Informatique de Gestion.
Mots-clés : APS – Biologie – Didactique Spéciale–Instruments didactiques – Electronique - Learning/training- Pedagogical
square - PPO - Physics
ABSTRACT
At ISP / Matadi, the course of special didactics (= Didactics of disciplines) is divided into two parts. The first part,
theoretical, with an hourly volume of 30 hours / year, is provided by Professor José-Em. Mata Tombo. The second part,
60 hours / year, is supervised by a holder for each specialty (sector or discipline).
Through these activities, we focus on the crucial step of moving from pedagogy of content, called pedagogy by objective
(PPO), to the situation approach (APS).
The course is scheduled for the second year of study, the students concerned follow the theoretical part of the course
in order to acquire general notions related to the various innovations and changes in the field of education. The professor
evokes in almost all his vision on the transitional card likely to facilitate the passage of the PPO to the APS, with the
contribution of the instruments in the applicability of said sheet.
1- Chef de Travaux et Secrétaire scientifique du CRAP (ISP / Matadi). Email : kaptchitoula@gmail.com / 00243890086928
76
Regard sur la théorie et la pratique du cours de Didactique Spéciale organisée et appliquée à l’ISP / Matadi
What about the evolution of the preparation sheet to the exploitation sheet used abusively in the teaching / learning
process? It is regrettable to note today in our country, a sustained amalgam on the part of some conservatives with regard
to this passage of the PPO to the APS whose logical and fundamental approaches seem almost opposite.
However, we have already moved from pedagogical triangle to pedagogical square, often says Mata It is quite normal
that the form is adapted to new sections by enriching instruments.
For their part in the second part, the teachers in charge of the special didactics of each sector lead the recipients to
the field of learning with the supervision of the teachers of their specialties in order to deepen and apply various notions
incurring the improvement of the quality of education at the elementary or High school.
Our focus is on the activities carried out on this second part, in the fields of Food Chemistry, Biology-Chemistry,
Physics-Electronics and Management Informatics.
Keywords: APS – Biology - Didactic Special - Didactical tools – Electronics - Learning/training- Pedagogical square - PPO -
Physics
1. DÉROULEMENT DE L’ACTIVITÉ
Après un rappel et une présentation de différentes étapes de la formation, les étudiants s’activent à
remplir les missions suivantes :
1. tenir correctement les documents pédagogiques, notamment le journal de classe, le carnet de prévision
des matières, le carnet des notes… ;
3. exposer, sous forme de micro-leçon, son contenu de la leçon préparée devant ses collègues ;
Nous allons, pour ce, analyser quelques réalisations des étudiants sélectionnés, présentant leurs fiches
PPO ou APS, y relever les points faibles et les points forts en vue de proposer des schémas d’amélioration
du processus et d’encourager les bonnes pratiques pour l’enseignement.
Ces fiches sont reprises de manière originale et authentique, en annexe. Les propositions de solutions,
étayées dans la suite, vont dans le sens d’éclairer les concepts situation, compétence, objectif opérationnel,
des termes courants dans la pratique enseignante actuelle.
Dans cet article, nous avons eu l’idée de pouvoir observer tout naturellement comment ces étudiants,
futurs stagiaires et enseignants, élaborent les fiches adaptées à l’approche par situations, justifiant ainsi
la place de l’apprenant au centre de l’activité didactique.
Dans un premier temps, nous avons regroupés les étudiants et discutés sur les points saillants tels
que la tenue des documents pédagogiques de l’enseignant (journal de classe, carnet des prévisions des
matières, …).
Ensuite, pour nous rassurer de la bonne façon de s’imprégner de la bonne pratique d’élaboration des
fiches de préparation, nous avons proposé aux étudiants, chacun dans sa filière, de réaliser des fiches de
préparation, soit en PPO (traduite nécessairement en APS), soit en APS uniquement.
Nous allons présenter l’échantillon des fiches élaborées sujet à des réflexions dans la suite. En les
analysant, plusieurs questions peuvent se poser. Mais pour la présente étude, nous nous penchons sur les
difficultés que rencontrent nos étudiants dans l’exercice de passage de la PPO à l’APS. Voyons la formulation
des objectifs opérationnels et l’utilisation de la rubrique des instruments par exemple. Quelle approche
font-ils des objectifs opérationnels ? Comment les traduisent-ils en situation ? Comment appréhendent-ils
la rubrique des instruments, justifiée par le carré pédagogique ?
77
© educi Tunamau Kiese Joy
Ainsi avons-nous évalué, sous ces axes, les fiches à notre disposition afin de relever la pertinence de
chaque notion présentée par nos formandi. En d’autres termes, notre étude se focalise sur la manière dont
les étudiants traduisent les objectifs opérationnels en situations et comment ils mettent à profit l’utilisation
des instruments à travers la fiche de préparation.
Fiche projet 01
Cette fiche a été élaborée par l’étudiante Tsimba Divanga de G2 Biologie-Chimie (AN1). Elle a participé
au cours théorique et a assisté aux séances des micros leçons avec ses collègues des autres options des
sciences exactes.
La fiche présentée est un deuxième essai de traduction de PPO en APS. Le sujet traité est l’ovulation
en classe de 8e EB.
L’objectif opérationnel fixé est : A l’issue de la leçon, l’élève sera capable de calculer la date de son
ovulation.
Observations
En observant les différents critères, la désignation du sujet devait être plus précise en disant, par
exemple, l’élève (fille) de la 4e année. Le critère d’évaluation devait se focaliser sur la période de l’ovulation
et non simplement sur la date de l’ovulation.
Il sied aussi de relever que les élèves, dont il est ici question, sont dans une école mixte et qu’il est
inopportun de demander à l’élève (fille ou garçon) de calculer la date de son ovulation. Pour généraliser, il
aurait été intéressant de dire qu’au regard des dates de menstrues d’une fille, désignée à cet effet, chaque
élève sera capable de déterminer la période et la date d’ovulation de cette dernière.
78
Regard sur la théorie et la pratique du cours de Didactique Spéciale organisée et appliquée à l’ISP / Matadi
Fiche projet 02
La fiche de préparation a été élaborée par l’étudiant Nkanza Batomene de G2 Physique et Sciences
appliquées (AN2). Il a participé au cours théorique et a assisté aux séances des micros leçons avec ses
collègues d’autres options de sciences exactes. Ladite fiche est un premier essai de l’élaboration d’une
fiche PPO
Le sujet de la leçon est la diode à semi-conducteur, prévue en classe de 3e électronique.
L’objectif opérationnel fixé est : A l’issue de la leçon, l’élève sera capable d’utiliser la diode à semi-
conducteur.
Observations
1) De la formulation de l’objectif :
Comme précédemment, les critères sont définis de manière imprécise et ne permettent pas de bien
spécifier les différentes composantes qui entrent en action. On dirait mieux : l’élève de la 3e électronique,
par exemple, pour la désignation du sujet ; bien préciser dans quelles conditions cet élève utiliserait cette
diode …
2) Utilisation des instruments
A lire la fiche, nous décrions ce manque d’interaction permanente entre l’enseignant et les apprenants.
La non existence de l’influence et la visibilité des instruments dans la recherche de la transmission de
la performance qu’on attend de l’apprenant quant à l’utilisation de ladite diode. Une fiche chargée d’un
contenu à transmettre sans dosage du temps, livresque et dépourvue des mécanismes de participation
des apprenants à une matière très pratique.
Bref, cette fiche PPO ne cadre pas avec la vision qui mettrait l’apprenant au centre de l’activité en classe.
Fiche projet 03
Cette fiche de préparation, comme la précédente, est réalisée par l’étudiant Nkanza Batomene. Elle est
traduite du modèle PPO vers le modèle APS (Annexe AN3). Le sujet de la leçon est la diode en 3e électronique.
79
© educi Tunamau Kiese Joy
Observations
Cette fiche ne contient pas d’objectif opérationnel. C’est le deuxième essai du même étudiant précédent
après quelques remarques lui faites lors du premier essai.
Au cours de cette leçon, l’enseignant présente les instruments, diode, transistor, circuit intégré, …
Il montre une plaquette électronique contenant les composants électroniques et met les apprenants
devant ce matériel afin que, chacun à son tour, puisse identifier le composant qu’il connait jusqu’à ce que
l’un des apprenants identifie une diode. Et la leçon est lancée.
L’enseignant a réalisé un progrès dans l’utilisation des instruments. Nous avons apprécié son passage
du premier essai au deuxième comme une démarche progressive de la PPO à l’APS, en ce qui concerne
l’utilisation des instruments.
Les apprenants ont palpés le matériel, ils se sont prononcés en cherchant à comprendre son utilisation,
son fonctionnement et son rôle sur la carte mère qui était devant eux.
La fiche devait être plus expressive, nous avons encouragé l’enseignant, pré stagiaire et novice dans
l’enseignement à se faire encadrer davantage.
Fiche projet 04
Le canevas de cette leçon (Annexe AN4 non repris dans le présent article) à été élaborée par l’étudiant
Luntala Diakiese de G2 Informatique de Gestion. Il a participé aux séances du cours théorique et a assisté
à des micro-leçons avec ses autres collègues de promotions de la section de sciences exactes.
La fiche présentée en annexe 4 est un deuxième essai traduit en APS à partir du modèle PPO. Le sujet
traité est : L’activation du logiciel Microsoft Excel, programmé en classe de 4è commerciale et gestion.
L’objectif opérationnel fixé est : A la fin de la leçon, l’élève sera capable de lancer le logiciel MS Excel, citer
les différentes parties de l’interface de MS Excel, expliquer le rôle de chaque partie de l’interface de MS Excel.
Observations
- Critère d’évaluation : ouvrir, citer et expliquer les différentes parties de l’interface de MS Excel
L’étudiant a pris soin de tout mettre en œuvre pour être précis dans les objectifs qu’il s’est assigné.
Certains pensent que le comportement attendu pouvait se limiter à ouvrir le logiciel MS Excel, pour une
leçon. Cela permet à tous les apprenants de développer cette compétence et d’en palper la réalité en répétant
cette expérience. Au vu de cette considération, le temps imparti pour cette leçon parait irréaliste. Donc
contenu trop long pour une leçon.
80
Regard sur la théorie et la pratique du cours de Didactique Spéciale organisée et appliquée à l’ISP / Matadi
Fiche projet 05
La fiche de l’annexe 5 (AN5) a été élaborée par l’étudiante Luzolo Maboti de G2 Chimie-alimentaire. Elle
a été présente à toutes les séances de la partie théorique du cours de Didactique Spéciale et a assisté aux
séances de micro-leçons avec ses collègues des autres options des sciences exactes.
La fiche présentée est un deuxième essai de traduction de PPO en APS. Le sujet traité est « la
pasteurisation » en classe de 4è chimie alimentaire.
L’objectif opérationnel fixé est : Apres avoir parlé de la pasteurisation aujourd’hui, nous allons produire
un jus où, à la fin du cours, chaque élève sera capable de produire le jus - même seul - à la maison et le
conserver avec quelques éléments que nous allons voir
Observations
Nous relevons une formulation un peu plus large de l’objectif. Le critère de circonstance indique à la fin
du cours alors qu’il s’agit simplement d’une leçon. La performance attendue peut se résumer à conserver
car la pasteurisation est très liée à la conservation. Mais l’objectif tel que formulé parle de conserver avec
quelques éléments que nous allons voir sans toutefois les préciser.
Le récipiendaire a bien prévu du matériel didactique, quant à ce. Une litanie d’instruments, comme la
balance, de la braise, une carafe, une marmite, un foyer, de l’eau, de la capsule, le thermomètre alimentaire…
leur utilisation a été systématique et à point nommé à chaque étape du processus.
Une leçon qui a consisté à produire du jus et à le pasteuriser.
Après avoir présenté le diagramme de production, l’impétrant a fait participer les apprenants dans
chaque étape de production jusqu’à obtenir le jus.
81
© educi Tunamau Kiese Joy
La difficulté est arrivée lors de la conservation. Ce qui n’a pas pu être réalisé, faute de temps. Mais,
comme nous venons de l’évoquer ci haut, les moyens de conserver annoncés dans l’objectif n’étaient ni
exposés ni exploités.
Néanmoins la démarche a été bien appréciée par ses collègues.
b. Quel impact produisent les instruments dans le développement des compétences chez les apprenants ?
03 concepts évoqués plus haut peuvent nous aider à canaliser notre regard sur ces activités de
didactique spéciale et répondre à ces 02 préoccupations. Il s’agit de la relation compétence – situation -
objectif opérationnel.
1° Objectif opérationnel
Un objectif opérationnel est la définition en compréhension d’une classe de situations d’évaluation, selon
D’Hainaut (1988).
2° Compétence-situation
Nous retenons une vérité tirée de l’abondante publication de Jonnaert et al. (2007) : une compétence
ne se développerait qu’en situation.
Simplement, les réponses que nous réservons à nos objectifs opérationnels sont des situations pour
lesquelles nous devons développer des compétences utiles.
Si nous considérons l’annexe 4, par exemple, à propos de la leçon sur l’activation du logiciel Microsoft
Excel, l’objectif formulé peut nous amener à une classe de situations telles que l’activation du logiciel MS
Excel, les composants de l’interface MS Excel, le rôle de ces parties composant.
Ainsi, l’apprenant étant mis devant chaque situation va développer un ensemble de mécanismes
internes et externes de répondre aux besoins de cette situation : Devant un ordinateur, l’apprenant fera
de son mieux pour ouvrir le logiciel MS Excel. Tout le mécanisme fournit par lui afin d’y arriver de manière
ordonnée développe en lui la compétence d’ouvrir ce logiciel. Et cela restera encré en lui.
Donc les situations peuvent naitre des objectifs opérationnels, les apprenants sont soumis à ces situations
afin de développer des compétences à l’aide, entre autres, des instruments mises à leur disposition.
82
Regard sur la théorie et la pratique du cours de Didactique Spéciale organisée et appliquée à l’ISP / Matadi
CONCLUSION
Nous avons essayé de tâtonner avec notre compréhension sur la manière de passage des objectifs
opérationnels vers les situations pour montrer notre attachement à l’évolution de l’approche par situations.
C’est pour nous un défi d’y arriver, nous sommes dans cette dynamique et nous prions à nos lecteurs de
recadrer notre regard s’il n’est pas orienté dans le bon sens.
Faut-il reconnaître que notre institution, l’ISP / Matadi, n’est pas officiellement dans le collimateur
d’ateliers cliniques de formation pour formateurs organisées par les assises PEQPESU. Les efforts entrepris
sont des tentatives audacieuses, pour paraître.
Il est impératif d’asseoir dans nos activités de la Didactique spéciale les mécanismes de pratique de
l’approche par situations, de matérialiser cette vision réformiste de nos pratiques pédagogiques afin
d’améliorer la qualité de l’enseignement des sciences, ainsi apporter des solutions à l’épineux problème
de l’inadéquation entre les notions apprises à l’école et la pratique de la vie courante.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
D’Hainaut, (1988). Des fins aux objectifs en éducation. Un cadre conceptuel et une méthode générale pour établir les résultats
attendus d’une formation. Bruxelles : Labor
Jonnaert, P., Fall, O. T., Sampson, S., Malu, R., Antoun, Z., Sambote, J. (2018). Une Démarche de Pré-validation de Nouveaux Programmes
Éducatifs du domaine d’apprentissage des Sciences pour le cycle terminal de l’éducation de base en République Démocratique du Congo.
In Revue Universitaire des Sciences de l’Éducation, N°10,7-29
Jonnaert, P. (2002). Compétences et socioconstructivisme, un cadre théorique. Bruxelles : De Boeck
Mata Tombo, J-E. (2018). Didactique spéciale et évaluation - Sur les innovations pédagogiques APS / G2 tous. Tapuscrit du
cours inédit. Matadi : ISP.
Mata Tombo, J-E. (2013). Des auxiliaires de l’ingénierie pédagogique pertinents intégrés dans la formation initiale de
l’enseignant compétent en vue de l’appropriation des mesures physiques réelles situées dans les lycées Math-Physique :
D-3F, TANAR 10 et TSM. Thèse de doctorat en Sciences / Didactique de la Physique et Evaluation. Kinshasa : UPN / Ecole
Doctorale. 19 mars 2013.
83
© educi Tunamau Kiese Joy
ANNEXES
Annonce du sujet
Aujourd’hui nous allons étudier
l’ovulation. Veuillez inscrire ce sujet
dans vos journaux de classe
84
Regard sur la théorie et la pratique du cours de Didactique Spéciale organisée et appliquée à l’ISP / Matadi
I. DEVELOPPEMENT
Qui peut nous définir l’ovulation ? OVULATION
1 Définition.
Qu’appelle-t- on cycle dans la L’ovulation est la libération d’un ovocyte par l’ovaire »est ce
reproduction de la femme ? qui permet la reproduction car l’ovocyte et le spermatozoïde
forment un embryon lors de la fécondation
2. Cycle
Le cycle est la période entre deux menstrues (règles)
Comment calcule-t- on la date de
l’ovulation ?
Il commence le premier jour des règles jusqu’à la date des
règles suivantes
Chaque élève représentera sur
un schéma son cycle et sa date Le cycle compte en moyenne 28 jours
d’ovulation.
3. Calcul de la date d’ovulation
Pour un cycle de 28 jours, l’ovulation s’effectue le 14 ème
jour à compter du premier jour des règles.
L’ovulation ne dure que 24heures c’est à ce moment que
l’ovaire dégage l’ovocyte
Pour reconnaitre la date de l’ovulation pour n’importe quel
cycle, il suffit de soustraire par 14 .
Exemple, pour un cycle de 30 jours, l’ovulation se fait au 16
ème jour (30-14)
III.ACTIVITES DE FIXATION
Quel type de thermomètre a) Le thermomètre à bilame Le thermomètre médical
utiliser pour apprécier
l’ovulation chez une femme ? b) Le thermomètre mural
c) Le thermomètre d’auto
d)Le thermomètre médical
IV. EVALUATION
1. Qu’appelle-t-on ovulation ?
2. Quelle est la durée de l’ovulation chez une femme ?
3. Si les dernières règles ont apparu le 20 juin de l’année, la date probable de prochaines règles, c’est ……………………..
85
© educi Tunamau Kiese Joy
86
Regard sur la théorie et la pratique du cours de Didactique Spéciale organisée et appliquée à l’ISP / Matadi
Donner une des principales applications de la diode La diode a deux électrodes qui sont :
-Anode (A)
-Cathode (K)
Que vous rappellent les tensions suivantes pour uneune diode N.B : Les sens passant de la diode est l’Anode
idéale 02 à 03V et O6, à 07 V vers la cathode, c’est-à-dire le sens directionnel
de la Diode
2.5. Fonctionnement d’une diode
Lorsqu’on applique une tension aux bornes de la
inissez une diode diode, celle-ci commence à conduire à partir d’une
A K tension dite tension de seul
Une tension de seuil, est une tension à partir de
laquelle la diode commence à conduire
Cette tension de seuil, est une donnée fournie par
les constructeur e vaut typiquement : 0,2 à 0,3
pour les diodes ou Germanium
En De quoi est constituée une diode ?
0,6 à 0,7 pour les diodes au silicium.
NB : il est à noter que les composants électroniques
fabriqués à base de germanium supportent mal
la température. (à 800 leurs caractéristiques
changent). Tandis que les composants électroniques
fabriqués à base du silicium tiennent mieux en
Donner la représentation d’une diode température et gardent leurs caractéristiques.
2.6. Courbe caractéristique d’une diode
2.6.1. Caractéristiques réelles d’une diode
III ACTIVITES DES CONTROLES ET DE FIXATION
Quel est le sens passant de la diode Synthèse : une des principes application de la
diode est le redressement du courant alternatif
du secteur
Quand est-ce qu’une diode commence à con conduire ? Application : la tension est précisée par les
constructeurs pour chaque type de diode
Tache de l’élève : la diode fabriquée à base de
silicium commence à fonctionner pour tension
Qu’est-ce qu’une tension de seuil ? de seuil de 0 ,6 à O,7 et celle de germanium de
0,2 à 0,3 V
Où peut-on trouvez cette tension ?
87
© educi Tunamau Kiese Joy
-La diode
-circuit-Intégré
-Thyristor
Qui peut nous montrer une
diode ? -circuit-Intégré
2. Motivation
Identification
d’une diode sur la carte
mère
3. Annonce du sujet
88
Regard sur la théorie et la pratique du cours de Didactique Spéciale organisée et appliquée à l’ISP / Matadi
DEVELOPPEMENT
A
35
Quel est le symbole d’une diode ? 2. symbole :
-Anode (A)
Quel est le fonctionnement d’une 0,6 à 0,7 pour les diodes au silicium.
diode ?
89
© educi Tunamau Kiese Joy
II. DEVELOPPEMENT
Quel est le fruit utilisé La pasteurisation de
dans l’activité du jour ? l’ananas.
90
Regard sur la théorie et la pratique du cours de Didactique Spéciale organisée et appliquée à l’ISP / Matadi
Chacun indiquera à
quelle température il a
pasteurisé son produit
I. EVALUATION
Chacun de nous aura
à produire un jus de
son choix que nous
allons corriger la fois
prochaine.
Signaler la température
à laquelle va s’opérer la
pasteurisation
91
© educi Mata Tombo José-Emmanuel et Tshibangu Luendu M.
RÉSUMÉ
L’expérience de cours et les travaux pratiques de physique constituent de principales composantes de base en vue de
l’apprendre physique par des récipiendaires, dans bien de systèmes éducatifs du monde, en RD Congo notamment.
A la lumière de la nouvelle relation pédagogique, l’impact de chacune de 02 dispositions méthodologiques – évoquées
- est mis en exergue, sa part de contribution encourant, de même celle de nouveaux auxiliaires spécifiques conçus, pour
besoin de la transposition didactique.
Mots-clés : Apprenance – Expérience de cours – Travail pratique de laboratoire.
ABSTRACT
Course experience and practical physics work are the main basic components for learning physics by recipients, in
many educational systems around the world and in DR Congo in particular.
In the light of the new pedagogical relationship, the impact of each of the two methodological provisions mentioned
is highlighted, its contribution contributing, as well as that of new specific auxiliaries conceived, for the need of didactic
transposition.
Keywords: Apprenticeship - Class Experience - Practical laboratory work.
INTRODUCTION
Dans le présent exposé, nous allons nous pencher sur deux vocables courants, mais qui souvent prêtent
confusion chez nombreux de ses utilisateurs.
Pour ce, nous ne trouvons pas mieux que de reprendre un propos corroborant chez 02
scientifiques (Ayçagueur-Richoux, 2000 et Fafeur, 2000) :
L’exploitation des mesures dans les travaux pratiques (TP) de sciences et les expériences de monstration -
mieux les expériences de cours - sont fondamentalement requises pour la conceptualisation des notions physiques
impactant dans le vécu réel des apprenants de lycées, notamment.
Si les expériences de cours sont de surcroît qualitatives, les TP de physique fondent sur l’observation
du réel, mue par des mesures physiques réelles – en sigle MPR - en situations. Certes en laboratoire de
physique générale, la simulation est autorisée à bien d’égards, en l’occurrence celle des faits scientifiques
observables au niveau de classes du lycée, lesquels faits sont estimés à 10 % près, d’après Brasseur et al.,
1973, D’Hainaut (1978), Débot et Falla (1953). Pour ce, 03 mots clé ressortent nettement de la présente
réflexion :
92
Sur l’appropriation des savoirs essentiels à enseigner en physique dans les lycées Scientifiques et Techniques au Congo...
b) l’expérience de cours ;
93
© educi Mata Tombo José-Emmanuel et Tshibangu Luendu M.
(selon Beauvais, 2001, tiré de Poisson 2002 : 07 (Mise en grille par Mata et al., 2016)
94
Sur l’appropriation des savoirs essentiels à enseigner en physique dans les lycées Scientifiques et Techniques au Congo...
Savoir
1° ≡ Savoir à enseigner
2° ≡Référentiel d’objectifs
3°≡ Production de savoir
Enseignant Apprenant
1° ≡ Formateur-transmetteur 1° ≡ Apprenant-objet
2° ≡ Formateur-Instructeur 2° ≡ Apprenant-sujet
Processus former
3° ≡ Formateur-accompagnateur 3° ≡Apprenant-agent
Légende :
Ce qui précède sert mieux les Ateliers de Pédagogie Personnalisée (APP), orientés vers l’auto-formation
Particulièrement pour la finalité éducation, le pôle savoir est souvent identifié, selon le modèle, en savoir
à enseigner, savoir en actes et savoir-être. Pour Poisson (2001 : 11), les APP sont des actions partenariales
offrant une réponse de proximité pour une remise à niveau basée sur l’autoformation accompagnée.
Sur ce, le même Poisson a de manière assez compréhensible su rassembler des observations pointillées
sur la complicité et/ou duplicité marquant l’utilisation du triangle pédagogique classique de Houssaye - du
reste en désuétude – en fondant son argumentaire, d’une part, sur des méthodes pédagogiques typolisées
par Pelpel (1995) et, d’autre part, sur un faisceau de critiques de sommets du même triangle (Figure 2),
sommets qui se révèlent vite plus complexes et moins homogènes que ne le suppose ledit modèle. Haeuw
(2002), Lesnes (1977) et Beauvais peuvent être cités en exemple.
Dans le tableau 1, nous avons résumé l’essentiel évoqué par Beauvais (2001 : 07), repris par Poisson
2007 : 07), propos qu’il vaut bien de s’approprier en cette phase cruciale transitoire de la Pédagogie Par
Objectifs (PPO) aux variantes Approches Par Compétences (APC) - lesquelles se profilent à l’horizon.
En effet, le traditionnel triangle pédagogique classique typolise spécialement les besoins de l’apprendre
scolaire. Les 03 pôles du triangle se réfèrent respectivement à l’Enseignant (= le premier pôle – censé
apporter un savoir), au Savoir (= le 2e pôle) et à l’Apprenant (le 3e pôle – censé recevoir le savoir).
Et, Lors d’une démarche pédagogique actionnée, seuls 02 de 03 pôles interagissant activement ; l’autre
angle semble ne pas faire partie du rapport choisi par celui qui met en action le triangle ; il n’est pas du tout
éjecté du processus, et il interroge – au point de déranger - pour ne pas se faire oublier, d’après Houssaye
(1993 : 15) et Labarraque (2010). Et Rézeau (2000) de dire, observant le rapport privilégiant Enseignant /
Savoir : lorsque l’apprenant n’y trouve pas son compte, il va se plaire à faire le fou.
95
© educi Mata Tombo José-Emmanuel et Tshibangu Luendu M.
3 En 2007, un PNP-88 pirate a malheureusement circulé, avec des fondements juridiques flous.
96
Sur l’appropriation des savoirs essentiels à enseigner en physique dans les lycées Scientifiques et Techniques au Congo...
en duo ou trio pour manipuler, dans le laboratoire de physique, en vue de mesurer, observer et inférer,
comme sous d’autres cieux (au Skrilanka, en Chine, en Corée, au Japon, notamment).
Des avantages manifestes apparaissent pour une expérience de cours ayant le même but que le TP
correspondant, lesquels avantages ici étayés sont tirés d’un propos de l’inspecteur général Honoraire de
l’éducation national en France - René Moreau (2001).
a) Un seul équipement (souvent un échantillon) suffit, pour peu qu’il soit utilisé à bon escient. Pour ce,
une bonne préparation des élèves et une exploitation collective de l’ensemble des mesures obser-
vées et mises à contribution ;
b) L’expérience de cours doit être visible par tous, de préférence sans déplacement des élèves (éviter per-
turbations et perte de temps) ;
c) Une expérience de cours doit être adaptée au contenu du cours. Le professeur doit savoir pourquoi
présente-il tel ou tel expérimental. Il doit aussi avoir réfléchi à l’usage précis qu’il compte en faire et
à son exploitation ;
d) L’expérience de cours ne doit évidemment pas être un exercice solitaire du professeur ; suscitant l’inté-
rêt des élèves, elle doit les préparer aux développements ultérieurs du cours et à leurs propres activi-
tés expérimentales. En effet, l’expérience de cours, correspond à d’autres objectifs que ceux généra-
lement assignés aux manipulations d’élèves : elle permet de faire naître l’étonnement, d’annoncer un
questionnement, de formuler des hypothèses, voire de poser une problématique, d’attirer l’attention
des élèves sur tel ou tel aspect d’un phénomène qui pourrait leur échapper et leur apprend donc à
observer.
e) Dans une expérience de cours, on peut qualitativement montrer l’influence de certains paramètres
qui interviennent dans le phénomène étudié ;
f) L’expérience de cours permet de réaliser des situations expérimentales particulières, qui ne peuvent
pas se réaliser en classe entière.
g) Il faut donner aux élèves les moyens de mémoriser les expériences de cours et leurs apports. Il faut
donc leur laisser de prendre des notes et faciliter leur prise de notes (Si possible, prévoir des éléments
de schémas pré-imprimés, utiliser un rétroprojecteur), Le traitement des données par ordinateur, ….
h) Peu nombreuses, les expériences de cours doivent être sélectives, bien choisies et y revenir. Revoir
une expérience, après questionnement, pratiquer des va-et-vient entre la formulation d’hypothèses et
la réponse expérimentale, vérifier le domaine de validité de tel ou tel modèle explicatif est préférable à
l’accumulation d’expériences diverses dont la valeur formative n’apparaît pas clairement.
Les expériences de cours peuvent aussi fournir aux professeurs l’occasion de montrer que les phénomènes
de laboratoire ne sont pas essentiellement différents de ceux qui sont vus dans la nature ou mis en œuvre
dans les dispositifs technologiques actuels ou du passé.
Qu’en est-il de travaux pratiques de laboratoire de physique ?
Pour le même Moreau, les expériences de cours ne sont pas soumises aux mêmes contraintes du matériel
que les travaux pratiques de physique. De plus, elles ne mettent pas en œuvre les mêmes enjeux : entre
autres le maniement du matériel.
Pendant la manipulation, les apprenants doivent être intellectuellement actifs, pour ne pas se tromper
et, de facto, biaiser les résultats escomptés ;
les apprenants sont tenus au contrôle de la cohérence entre la contingence de savoirs cognitifs et le
savoir-faire.
Pour sûr, c’est l’essentiel de ce qui constitue l’arsenal de l’apprendre agir
97
© educi Mata Tombo José-Emmanuel et Tshibangu Luendu M.
3° Quelques auxiliaires didactiques conçus pour estimer les mesures physiques réelles
Toute éducation passe par l’appropriation d’objets culturels pour laquelle il convient d’inventer sans cesse
de nouvelles médiations (Develay, 1996 : 08).
Dans l’arsenal d’outils mis au point par les membres du Département PSA / UPN pour quantifier les
mesures physiques réelles, MPR en sigle, les 02 qui suivent méritent attention et devront être évoqués
pour les besoins de la présente réflexion.
TANAR 10
De la Règle des dix pour cent (R.10 %), Mata a élaboré la table des nombres (réels) arrondis à dix pour
cent près, d’acronyme TANAR 10, conviviale et aisée dans le calcul des approximations, en décembre 1990
(Figure 3).
Depuis 2016, TANAR 10 est générée par le logiciel MAKE 2 (Mata Tombo et Kedi, 2017), couvrant ainsi
toute la gamme de tables numériques TANAR (Figure 2.3), dont TANAR 10. Cette dernière est applicable
en classe d’initiation scientifique au lycée, pour l’approximation à 10 % près des nombres réels.
Toute activité humaine d’envergure est un travail de suite, dit-on.TANAR 10 prend appui sur R.10% et
constitue l’un des attributs de l’outil MAKE 2 (Figure 4).
4 La forme allemande Phywe a équipé les laboratoires de Sciences de cette université du matériel de qualité et performant, en 2010 et 2015
98
Sur l’appropriation des savoirs essentiels à enseigner en physique dans les lycées Scientifiques et Techniques au Congo...
Déjà l’auxiliaire TANAR 10 fait tâche d’huile dans l’estimation à 10 % près des mesures physiques réelles
en classe d’initiation scientifique. Sa contribution est manifeste dans la formulation aisée et conviviale
des mesures physiques réelles, réputées toujours entachées d’erreurs, exploitables au niveau terminal de
lycées (Mata Tombo, 1990 – 2018).
Il est possible d’envisager la transposition didactique du diagramme d’Ishikawa sur le processus des
apprentissages scolaires. Ledit outil va permettre de circonscrire nettement les facteurs observables
contributifs à un résultat observable attendu, lors de travaux de physique en laboratoire.
Le résultat de la simulation ci-dessus évoquée, qui reste le fruit d’une concertation entre opérateurs,
s’apparente aux propositions faites par Eurachem / CITAC pour les mesures analytiques (2000 : 60-61,
71-72, 83-84).
Pour les travaux de laboratoire de physique réalisables par les élèves de lycées scientifiques Math-
Physique, Mata et Nguizani (2007, 2018) ont proposé le diagramme de trois séries de paramètres physiques
interagissant, en sigle D-3F, que l’on disposerait comme suit (Figure 5).
Légende :
99
© educi Mata Tombo José-Emmanuel et Tshibangu Luendu M.
Ce trio d’éléments (indissociables physiquement) devra certes apparaître dans toute observation opérée
en laboratoire de physique, avec un accent particulier sur les F2i qui concourent à la formulation requise
du mesurande (F1) d’une MPR.
Bref, par le biais de D-3F, l’opérateur s’évertue de justifier ce qu’ambitionne ledit dispositif face aux
travaux pratiques de laboratoire de physique, effectués par les lycéens de classes scientifiques Math-
physique, pareil à l’emploi du diagramme d’Ishikawa dans les mesures analytiques opérées par les
professionnels industriels.
En effet, D-3F poursuit des objectifs similaires à ceux assignés au diagramme d’Ishikawa, tels que
Farges (2006) les définit :
CONCLUSION
En définitive, La transposition didactique de TANAR 10 et D-3F prennent appui sur les 03
considérations qui suivent.
1° Auxiliaires à impact manifeste sur l’observation des phénomènes physiques, D-3F et TANAR 10 sont à
la portée de jeunes apprenants du secondaire, pour les besoins de laboratoire de physique au lycée.
Et donc, ils peuvent intégrés la trousse à outils du physicien.
2° Nous estimons que les lycéens de classes scientifiques - en RD Congo, comme ceux d’ailleurs - sont
compétents pour exceller dans les travaux de laboratoire de physique. Les programmes de matières
enseignées – la physique et les mathématiques notamment - les prédisposent à cet exercice instructif à
la fois passionnant. S’il est aisé d’insister au collège sur les chiffres significatifs, les plages de normalité
sont désormais assimilables au lycée, particulièrement dans la partie mathématique du cursus.
3° Un bon traitement ne saurait compenser une mauvaise acquisition des données. Faut-il rappeler cet
autre propos de René Moreau (cité par Perdijon 2004) ? Certes, toutes les mesures sont entachées
d’erreurs, et il est bon de le faire savoir aux élèves et de le faire pratiquer. De plus, il faut, à tout bout
de champ, soigner les méthodes et procédés en vue d’estimer au mieux les mesures physiques réelles.
C’est dire qu’il y a lieu d’accorder respect strict et applicabilité à toujours à l’adresse du fondateur de
la pénicilline - Louis Pasteur - aux scientifiques du monde et - pourquoi pas ? - aux futurs agents de
développement intégral, que sont les élèves aujourd’hui :
Prenez intérêt à ces demeures que l’on nomme sous le nom expressif de laboratoire. C’est là la forteresse
des richesses, là où l’humanité grandit, se fortifie et devient meilleure.
Bref, nous ne pouvons que prendre langue avec Zadou-Naïsky (1954) pour dire qu’une manipulation
100
Sur l’appropriation des savoirs essentiels à enseigner en physique dans les lycées Scientifiques et Techniques au Congo...
qui n’est pas précise aboutit seulement à dégoûter de la physique ou à en donner une fausse idée. Certes,
la pratique expérimentale de la physique exige le maniement incessant des opérations symboliques dans
un calcul spécifique sur des quantités réputées entachées d’erreurs, un calcul complexe et exigent et
souvent rebutant.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Débot, R. et Falla, L. (1953). Travaux pratiques de physique. Liège : ULg / Institut de Physique (inédit).
D’Hainaut, L. (1968). Arrondir et estimer pour mieux calculer. Paris : Classiques Hachette.
Eurachem / CETAC / (2000) ; Guide Eurachem – Quantifier l’incertitude dans les mesures analytiques, 2e édition. In http://www.lne.
fr/2000
Kambale, M. G. (2009). Appropriation des mesures physiques réelles par les élèves de 3e et 4e scientifique. TFC de graduat.
Kinshasa : UPN
Kane, J. et Sternheim, M. (1997). Physique. Paris : Masson / InterEditions
Katuka, O. G., Kitenge, O. S., Mata-Tombo, M. I. et Nguizani, M. S. (2012). Un néologisme français qui vient de la mesure scientifique.
in CRUPN n° 051b (2012) : Avril – Juin 2012 : 131-41.
Luvemba N. S. (1994). Les chiffres significatifs – Place et impact dans l’enseignement de la physique. TFC de graduat. Mbanza-
Ngungu : ISP.
Marlier, P. (1985). Approximations. In Mathématiques et Pédagogie n° 53 (1985) :67 -78.
Mata Tombo, J-E. (2013). D3F – TANAR 10 – TSM : 03 auxiliaires de l’ingénierie pédagogique pertinents dans la formation
de l’enseignant de physique compétent en vue de l’appropriation des mesures physiques réelles dans les lycées Math-
Physique. Thèse de doctorat. Kinshasa : UPN / Ecole Doctorale.
Mata Tombo, J-E. (2008). Les tables de nombres réels arrondis à 05, 10 et 20 près – Mémoire descriptif. Soumis pour agrément
au Ministère congolais de l’Economie et PME.
Mata Tombo, J-E. (2006). TANAR 10 et l’estimation à 10 % près des mesures physiques réelles / Fiche technique d’une invention
(monographie revue). Anvers : EPO.
Mata Tombo, J-E. (1990). Réflexions sur l’enseignement des incertitudes de mesure au secondaire.In Scientia n° Vol V n° 2 (1990) : 114 – 139.
Mata Tombo, J-E, J. Indenge y’Esambala et S. Nguizani za Makiona (2018).TANAR 10 : un auxiliaire didactique pertinent pour
l’enseignement et l’approximation des mesures physiques réelles dans les lycées scientifiques et techniques. In ADiMA 2 (en ligne)
Mata Tombo, J-E. et Kedi, N. N. (2017). Le logiciel MAKE 2 justifiant TANAR 50, 20, 10, 05, 02, 01 et 0.5 - Critère d’applicabilité et tables
numériques. Article soumis en lecture au professeur Jonnaert P. de l’UQAM
Mata Tombo, J-E., Makumbu, N.M. et Kitenge, O.S. (2004). Nombres réels arrondis avec 02 chiffres significatifs au plus – Projet d’un
logiciel sur le principe directeur de TANAR 05, 10 et 20. In CRPA Vol. 013 Spécial Physique (Mai – Juin 2004) : 157-178.
Mata Tombo, J-E., Mata-Tombo, M. I. et Nguizani, M. S. (2017). Cohérente implication du carré pédagogique et de 02 auxiliaires de
l’ingénierie pédagogique dans les travaux pratiques de physique générale. In CRIDUPN n° 70b. Janvier – mars 2017 : 251 – 275.
Moreau, R. (2003). L’expérience de cours. in La pluridisciplinarité dans les enseignements scientifiques. Les Actes de l’université
d’été, du 09 au 11 juillet 2001, Cachan. Publiés par le Ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche /
Direction de l’Enseignement scolaire- Eduscol le 01 avril 2003
Nguizani za Makiona, S. (2007). Le diagramme d’Ishikawa - Place et impact dans la vision fonctionnelle de manipulations
d’électricité en classes de 5e scientifique. Mémoire de Licence. Kinshasa : UPN
Taylor J. (2000). Incertitudes et analyse des erreurs dans les mesures physiques – Avec exercices corrigés. Paris : Dunod
Toko, M. (2007). TANAR 10 e a estimacao das medidus Fisnas reais numa perspectiv didactica relativamente functionel.
Monographie (Mata Tombo, 2006), traduite en portugais.
101
© educi Basambombo Kabeya Didier
RÉSUMÉ
Une grande partie de problèmes de la vie courante ainsi qu’un grand nombre de problèmes d’arithmétique relèvent du
domaine des grandeurs physiques et de mesures. C’est un champ essentiel qui pose d’énormes difficultés aux élèves lors
des apprentissages scolaires.
Le présent article se veut d’analyser l’épineux problème apparent dans la mise en application des situations
d’apprentissage au cours du processus enseignement/apprentissage, tel qu’exigé dans le nouveau programme éducatif du
domaine d’apprentissage de sciences en République Démocratique du Congo (MinEPSP-PEQPESU, 2016). Les situations
d’apprentissage sont exigibles afin d’amener les enfants à développer des compétences requises, pour ce.
Mots-clés : Approche par Situations - Apprentissage - Mesure de grandeurs physiques - Situation d’apprentissage.
ABSTRACT
Many of the everyday problems of life and a large number of arithmetic problems fall within the field of physical
quantities and measurements. This is an essential field that poses enormous difficulties for students in school learning.
The purpose of this article is to analyze the thorny problem apparent in the application of learning situations in the
teaching / learning process, as required in the new curriculum of the science learning area in the Democratic Republic
of the Congo. of Congo (MinEPSP-PEQPESU, 2016). Learning situations are required in order to get children to develop
skills required for this.
Keywords: Situational approach - Learning - Measurement of physical quantities - Learning situation.
INTRODUCTION
Il ne nous convient pas de fermer les yeux sur une évidence au niveau de l’enseignement de base, car
quel que soit le dévouement de l’enseignant, les ambitions ne sont presque toujours pas réalisées comme
telles, surtout au niveau du premier degré du primaire où l’enfant vient de faire sa première entrée dans
le monde scolaire. Pour lui, tout est nouveau. Dans ce nouveau monde, le programme d’enseignement
place les premières notions sur les grandeurs en 1e année primaire, en termes de mesures : la mesure de
longueur, la mesure de capacité et la mesure de poids.
Ces mesures présentées et enseignées à l’enfant ne sont que des conventions. Ainsi, pour faciliter les
apprentissages au cours de cet enseignement, il est demandé de graduer et d’adapter les enseignements à l’âge
et au niveau de chaque apprenant. Ce qui permettrait une bonne appréhension et maitrise de la matière.
Un enseignant ne pourra réussir son action didactique à ce niveau que s’il tient réellement compte du besoin
d’action des enfants, un besoin essentiellement ludique et à organiser en équipe, vers des fabrications et
des constructions méthodiques. D’où, la nécessité de voir l’enseignant placer l’enfant devant une situation
d’apprentissage qui sera traitée dans un petit groupe d’amis afin de le permettre de franchir un certain
nombre d’obstacles. Ceci l’amènera à se retrouver et à développer ses connaissances afin de devenir capable
de résoudre des situations similaires et, ainsi, devenir compétent.
102
Sur les mesures de grandeurs enseignées en 1e année de l’Education de Base aperçu et impact
Le constat fait dans les écoles de la ville de Matadi - au Sud-ouest de la RD Congo - sur l’enseignement
des grandeurs en 1e année primaire laisse à désirer :
1. un problème se pose sur l’application du nouveau programme d’enseignement primaire ;
2. les enseignants ne respectent pas les directives méthodologiques sur l’enseignement des grandeurs
éditées dans le programme 2016 ;
L’enquête, menée auprès des enseignants en classes de 1e année primaire à Matadi, a objecté les causes
probables d’inefficacité de la mise en œuvre du programme éducatif sur les grandeurs, pour cette classe.
1° Le concept mesure
Couramment, le mot mesure, c’est dénombrer, sectionner la grandeur en des parties égales (ou unités
de compte !) à dénombrer. Ce dénombrement devra nécessairement se confirmer par un instrument de
mesure (le mètre-canne, la balance, … selon le cas).
Le concept mesure recouvre 03 attributs importants et complémentaires : une opération, un nombre
et un instrument.
De nombreux ouvrages de physique, dont celui de Kane et Sternheim (1997 : 03-05), s’ouvrent avec
cette notion de base, qu’est la mesure, et considèrent la disposition qui suit.
a) L’opération consiste à déterminer une grandeur par comparaison à une grandeur de référence,
appelée unité.
b) Le nombre, c’est la mesure de la grandeur, une valeur numérique qui spécifie l’état de la grandeur.
c) L’instrument, un outil ou une disposition choisie pour la comparaison lors de l’évaluation des
grandeurs de même espèce ; souvent, ladite disposition constitue une unité de mesure. Ainsi,
considère-t-on les unités de longueur, de surface, de volume et de capacités.
103
© educi Basambombo Kabeya Didier
L’enseignant se sert de ces 03 concepts pour sensibiliser l’esprit de l’enfant. Pour ce, il convient d’adopter
un cheminement progressif des activités programmées et/ou en vue, une logique sensée de suivre et respecter
le rythme d’acquisition des élèves dans cet enseignement souvent réputé difficile pour les jeunes enfants.
En effet, les mesures de grandeurs (physiques) enseignées en 1e année primaire ne sont que des mesures
conventionnelles quantitatives. De plus, rares sont les écoles qui mettent à la disposition de l’enseignement
du matériel nécessaire pour la pratique ; pourtant, l’apprentissage de cette discipline exige et passe par
de nombreuses séances pratiques.
Notons que les notions enseignées en mesure de grandeurs ainsi que les activités y afférentes ont un rôle
important à l’école primaire, tant en mathématique que dans les activités d’éveil scientifique, notamment
en botanique, biologie et technologie.
2° L’attribut grandeur
Pour les métrologistes, grandeur c’est tout caractère d’un objet susceptible de variation. Ce concept
permet d’appréhender, pour un objet, l’attrait grand ou petit. Ce qui ne peut se faire qu’en comparaison
avec un autre objet. Au niveau de l’enseignement, cela relève de conventions, de lois et de principes légaux
qui régissent l’activité mesure.
Il est question ici des grandeurs physiques, celles qui n’altèrent nullement la nature intime de corps
matériels, dont l’étude consiste à évaluer et les comparer, mieux à les mesurer et estimer significativement
leur quantification. L’enseignement de grandeurs physiques s’appuie principalement, pour chaque type de
grandeurs fondamentales, sur sa grille caractéristique de mesure, de la faire maîtriser afin que les élèves
s’en servent dans la vie courante.
1) mettre l’accent sur ce que l’élève doit maîtriser à la fin de chaque année scolaire, plutôt que sur ce
que l’enseignant doit enseigner ;
104
Sur les mesures de grandeurs enseignées en 1e année de l’Education de Base aperçu et impact
2) donner du sens aux apprentissages, montrer à l’élève à quoi sert tout ce qu’il apprend à l’école … à
situer les apprentissages par rapport à des situations qui ont du sens pour lui, et à utiliser ses acquis
dans ces situations ;
3) certifier les acquis de l’élève en termes de résolution de situations concrètes, et non plus en termes
d’une somme de savoirs et de savoir-faire que l’élève s’empresse d’oublier, et dont il ne sait pas
comment les utiliser dans la vie active.
En effet, le programme éducatif du primaire de la RD Congo (MinEPSP-DIPROMAD, 2011) a été réécrit
selon la Pédagogie par Objectifs (PPO), certes enrichit de quelques situations problème. Son applicabilité
exige de l’enseignant qu’il ait la maitrise de cette approche afin de l’appliquer au cours du processus
enseignement / apprentissage dans tout le domaine, y compris celui de mesure de grandeurs.
Dans le nouveau programme du même cycle (2016), les situations d’apprentissage ne sont proposées
qu’en titre exemplatif. De lors, l’enseignant a l’obligation de penser, d’écrire et de mettre en place une
situation problème en vue de permettre aux élèves de la résoudre et de résoudre aussi des situations
similaires.
Dans le contexte pédagogique, une situation est définie comme étant une tâche ou un ensemble de
tâches à accomplir par l’élève dans des conditions qui supposent que cet élève franchise un certain nombre
d’obstacles. Legendre (1993) et Faerber (2003) enrichissent la proposition quand ils disent que la situation
d’apprentissage est un ensemble de conditions et de circonstances susceptibles d’amener une personne à
construire des connaissances. De ce qui précède, nous disons que l’élève, ayant franchi un ou plusieurs
obstacles lors de la résolution du problème, développe en effet des compétences. En résolvent le problème,
l’enfant transit sur les quatre opérations proposées pour la résolution des problèmes d’arithmétique,
opérations décrites par Mayer (1985) en 04 temps.
1. La traduction du problème : chaque proposition du problème est traduite sont mises ensemble au
sein d’une représentation interne. Cette traduction suppose des connaissances linguistiques et des
connaissances factuelles.
2. L’intégration du problème : les propositions du problème sont mises ensemble au sein d’une
représentation cohérente. Ceci suppose la connaissance de schémas, c’est-à-dire de formes typiques
de problèmes. Partant de l’énoncé linguistique, cette intégration n’est pas toujours simple.
105
© educi Basambombo Kabeya Didier
1° La population enquêtée
Nos investigations ont été focalisées sur les écoles primaires de la ville de Matadi, dans la province du
Kongo Central. Pour ce, nous avons sélectionné des personnes à interroger capables de nous fournir des
informations exactes et fiables, quant à l’objet de notre étude : les enseignants titulaires en l’occurrence.
Un échantillon de 36 sujets à tester a été tiré à partir d’une urne sur base de 06 réseaux d’études
organisés ainsi que les écoles officielles et privées opérant dans les 02 sous-provinces éducationnelles – la
configuration administrative telle que stipulée dans l’édit du MinEPSP (2077) et regroupant indistinctement
les écoles officielles avec les privées.
Dans l’ensemble, nous avons retenu 36 classes de 1e année primaire, à partir de 06 écoles opérant dans
la ville, tirées de réseaux officiel et privés.
Notre interrogatoire a concerné les enseignants titulaires de ces classes, comme indiqué dans le tableau n° 03.
106
Sur les mesures de grandeurs enseignées en 1e année de l’Education de Base aperçu et impact
Constat
Le tableau ainsi que le graphique sur le sexe des enseignants enquêtés indiquent que sur les 36
enseignants, 69.4 % d’enseignants en 1e année Primaire sont majoritairement de femmes
107
© educi Basambombo Kabeya Didier
Constat
Dans les tableau et graphique n° 02, les observations montrent que le personnel enseignant au niveau
du Primaires à Matadi, a vieilli. Dans 03 réseaux, le personnel enseignant dépasse le dernier échelon - qui
est de 10, sauf dans les écoles privées où le personnel enseignant est encore jeune.
Le local qui sert de salle de classe doit répondre à des normes spécifiques pour faciliter l’apprentissage
chez les petits.
b. S’il existe des classes contiguës, elles doivent être séparées par un mur ou une cloison épaisse.
c. Dans une classe où les élèves lisent et écrivent, ils doivent voir clair, le local devra donc être
correctement éclairé, l’éclairage bilatéral c’est-à-dire venant de droite à gauche par rapport à
l’élève. Les fenêtres seront vitrées et assez spacieuses pour laisser entrer l’air et la lumière. Elles
doivent être munies de rideaux pour faire face à une lumière trop éclatante.
Tout au long de nos investigations, nous avons eu à observer les salles de classes, le premier laboratoire
dans lequel l’élève se permet de mettre en œuvre des situations d‘apprentissage. Ainsi, avons-nous
particulièrement tenu compte des locaux et des pupitres.
a) S’agissant des locaux, les données recueillies sont fichées dans le tableau 04.
Moins
Réseau classes Viables Non viables
viables
R1 6 0 2 4
R2 6 0 3 3
R3 6 0 1 5
R4 6 0 2 4
R5 6 0 2 4
R6 6 2 2 2
Total 36 2 12 22
% 100 5,6 33,3 61,1
Source : notre enquête
108
Sur les mesures de grandeurs enseignées en 1e année de l’Education de Base aperçu et impact
Constat
Sur 100 % de locaux qui abritent les salles de classe à Matadi, 61,1 % sont non viables, c’est-à-dire ils
ne remplissant pas les conditions pouvant permettre les apprentissages scolaires, contre 5,6% de locaux
viables observés dans les écoles privées. Notons que ces écoles privées ne sont pas souvent à la portée de
tous les parents : elles sont assez exigeantes en termes de frais scolaires et ne permettent pas aux enfants
issus des familles pauvres de s’y inscrire.
b) A propos de pupitres,
109
© educi Basambombo Kabeya Didier
Pour ce, nous avons interrogé les enseignants sur son applicabilité, en 02 temps.
Notons que le programme d’études de 2016 se présente encore, au vu des enseignants du Primaire de
Matadi, comme élément complexe dans son application, suite aux innovations pédagogiques qu’il intègre
et contient.
Première question : Appliquez-vous déjà le programme d’études 2016 ?
Oui non
Réseau Effectif
Fxi % Fxi %
R1 6 3 50,0 3 50,0
R2 6 1 16,7 5 83,3
R3 6 1 83,3 5 83,3
R4 6 2 33,3 4 66,7
R5 6 2 33,3 4 66,7
R6 6 2 33,3 4 66,7
Constat
A la question de savoir si le programme d’études 2016 est appliqué dans son ensemble, sur 100 %
d’enseignants interrogés, moins du tiers de l’effectif total l’applique alors que 69,4 % disent de ne pouvoir
l’appliquer. Cette tranche d’enseignants se réfère toujours à la version du programme officiel de 2005,
pourtant déjà écarté.
Seconde question : Appliquez-vous déjà les éléments du programme d’études 2016 au cours de vos leçons
sur les mesures des grandeurs ?
110
Sur les mesures de grandeurs enseignées en 1e année de l’Education de Base aperçu et impact
OUI NON
Réseaux Effectifs Fxi % Fxi %
R1 3 1 33,3 2 66,7
R2 1 0 0 1 100
R3 1 0 0 1 100
R4 2 1 50 1 50
R5 2 1 50 1 50
R6 2 0 0 2 100
Total 11 3 27,8 8 72,2
Source : Notre enquête
Constat
Comme précédemment, moins du tiers de l’ensemble de testés (30,55 %) tiennent résolument compte
du nouveau programme d’enseignement d’études, à Matadi, dans leurs tâches quotidiennes ; 27,8 %
seulement l’appliquent au cours dans des leçons sur les mesures de grandeurs.
La grande tranche de sujets testés (72,2 %) ne considère point le programme éducatif de 2016. Les
raisons qu’elle avance sont les suivantes :
1. l’absence de sessions de renforcement des capacités susceptibles en vue d’affuter la maîtrise du
nouvel outil de travail ;
2. la difficulté de créer des situations d’apprentissage au niveau, l’unité pédagogique (UP) inopérante à
l’école ;
3. la non maitrise de la mise en place des situations d’apprentissage spécifiques pour les mesures de
grandeurs ;
4. le manque des manuels scolaires adaptés au nouveau programme éducatif pour le Primaire ;
6. l’absence des directives méthodologiques à appliquer pour l’enseignement des mesures de grandeurs ;
7. l’inexistence de matériel didactique approprié pour mesurer les grandeurs physiques courantes.
111
© educi Basambombo Kabeya Didier
a. repenser la formation initiale de l’enseignant et/ou renforcer les capacités pédagogiques de l’enseignant
actif par l’organisation et tenue régulière de sessions de réflexions ;
c. renforcer les équipes de formateurs à l’applicabilité de l’APS, avec une programmation de matières
unique et uniforme pour toutes les contrées du pays ;
d. redynamiser la DIPROMAD, son service de réalisation du matériel didactique notamment, devant opérer
en synergie avec les instituts supérieurs pédagogiques (ISP) et les instituts supérieurs pédagogiques et
techniques (ISPT), pour bonne disposition ;
e. mettre en place un observatoire devant focaliser les réactions diverses émanant de pratiques régulières
de terrain pour éventuelle correction et peaufinage.
Pour le professeur Giraldeau de l’Université de Québec à Montréal (UQAM), de l’épicerie à la table
du restaurant, nous devons manier les nombres de manière efficace et aisée, … sans doute parce que
l’arithmétique nous est utile dans tous les aspects de la vie quotidienne. Certes, l’arithmétique, la mesure
et la géométrie sont des disciplines étroitement liées et peu dissociées dans les situations proposées aux
élèves (Jonnaert et al., 2015 : IV et VIII).
Le législateur congolais en charge de l’Education et de l’Instruction a depuis 2005 pris langue pour la
pédagogie active et l’Approche par Situations dans ses classes du Primaire, Et comme la nécessité des
expériences et des mesures s’est imposée dans la monde scientifique depuis Simon Stervinus, relayé de
manière significative par Galilée (Asimov, 19986 : 876), il vaut donc de soigner comme il faut l’enseignement
des mesures déjà au Primaire.
La présente réflexion se veut de concourir à d’autres du genre dans le cadre de l’amélioration de notre
système éducatif.
112
Sur les mesures de grandeurs enseignées en 1e année de l’Education de Base aperçu et impact
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Asimov, I. (1986). L’univers de la science. Paris : InterEditions
De Landsheere, V, G. (1976). Définir les objectifs de l’éducation / 27e éd. Liège : Thone Faerber, R. (2003). Groupements, processus
pédagogiques et quelques contraintes liés à un environnement virtuel d’apprentissage. In Desmoulins, C, Marquet, P. et Bouhineau,
D. (Eds). Environnements informatiques pour l’apprentissage humain, Avril 2003. Strasbourg
Halte, J.F (1972). La didactique du français, Paris : PUF / Collection que sais-je ?
Jonnaert, P., Antoun, Z., El-Mrabet, Z. et Sambote, J. (2015). Didactique de l’arithmétique au primaire. Québec : Editions du
Renouveau Pédagogique Inc.
Kane, J. et Sternheim, M. (1997). Physique. Paris : Masson / InterEditions.
Legendre, R. (1993). Dictionnaire actuel de l’éducation, 2ème Edition, Montréal : Guérin Editeur
Mata Tombo, J-E. et Basambombo Kabeya, D, (2013). Aperçu et vision nouvelle de programmes scolaires de la RD Congo et
Rédaction des manuels scolaires / Condensé du cours, Kinshasa : Edition Feu Torrent (inédit).
Ministère de l’éducation nationale (1977). Convention entre l’Etat Zaïrois et les églises
Ndandula Mukondo, D. (2018), Séminaire sur les informations psychopédagogiques spécialisées, Kinshasa : UPN / Faculté de
Didactique des Disciplines
MinEPSP / DIPROMAD (2016). Programme National de l’Enseignement Primaire.
Roegiers, X. (2000). Une pédagogie de l’intégration, Bruxelles : De Boeck
Kabeya, M. (2009), Planification scolaire. Tapuscrit du cours. Kinshasa : UNIKIN
113
© educi Ngiongio Maladi D. et Mata Tombo J-E.
RÉSUMÉ
Depuis de décennies passées, le système éducatif de la République Démocratique du Congo (RD Congo) connait une
baisse persistante de niveau d’instruction avec des conséquences diverses déplorables, qu’il y a de s’y pencher et proposer
des remèdes.
Cet article examine le rendement scolaire de quelques écoles de Matadi et propose une nouvelle façon de percevoir les
cours de la composante psychopédagogique (la Pédagogie, la Didactique Générale et la Psychologie Générales), pour bonne
disposition, afin d’y remédier. Les techniques du questionnaire et d’entretien ont été mises à contribution pour recueillir
les avis des partenaires éducatifs sur les facteurs encourant le faible rendement scolaire y afférent.
Les résultats obtenus indiquent que cette contre-performance vient du fait que le système éducatif congolais n’assure
pas un suivi rigoureux, quant à ce, pour des résultats escomptés.
Mots-clés : APS - vision nouvelle des programmes d’études - Enseignement / Apprentissage.
ABSTRACT
From past decades, the educational system of the Democratic Republic of Congo (DR Congo) has been experiencing
a steady decline in educational attainment with various deplorable consequences, which need to be addressed at most
and offer remedies.
This article examines the academic performance of a few schools in Matadi and proposes a new way of perceiving
the courses of the psychopedagogical component (Pedagogy, General Didactics and General Psychology), in order to
remedy this. Questionnaire and interview techniques were used to gather input from educational partners on factors
that led to low academic achievement.
The obtained results indicate that this poor performance comes from the fact that the Congolese education system
does not ensure a rigorous follow-up, for that, for the expected results.
Keywords: APS - New Vision of Curricula - Teaching / Learning.
INTRODUCTION
Au Congo démocratique, le secteur de l’enseignement est pris pour une salle d’attente ou un fourre-
tout. En effet, celui qui n’a pas mieux trouvé dans son champ de prédilection, vient se débrouiller comme
enseignant, en attendant les jours meilleurs. Notre système éducatif devra être reformé, du point de vue
de finalités, de pratiques d’enseignement et même de la prise en charge des apprenants. Et Yawidi (2008 :
139-148) d’ajouter qu’il est impérieux, pour le système éducatif, de définir le profl de l’homme à former, au
regard des défis bien circonscrits de notre société.
114
Regard critique sur les programmes éducatifs de cours de psychopédagogie à l’ISP / Matadi au sud-ouest de...
Comme il faut une éducation portant sur l’acquisition de la mentalité scientifique, tout laisser aller
qui s’infiltre dans la relation enseignant-enseigné (= relation d’étude) doit être banni sur les chemins de
l’apprendre scolaire. Pour ce, l’on devra s’appliquer avec des programmes d’études et de formation reformés,
plutôt que de s’appuyer sur des anciens souvent décontextualisés.
Le présent travail a pour objectif d’envisager comment parfaire la prestation de futurs enseignants, en
ce qui concerne les cours de psychopédagogie prévus pour le secondaire, notamment la pédagogie générale,
le didactique générale, et la psychologie générale, lesquelles disciplines ont une réelle incidence sur le
cours de didactique spéciale (ou la didactique de disciplines), programmé en pré-terminale de graduat,
dans les ISP,
Certes, l’initiation à la pratique enseignante a pour support ledit cours, que les récipiendaires de G2 (tous)
suivent officiellement avant d’aller s’exercer en classe entière, et ce, sous l’œil vigilant d’un conseiller de
stage (le titulaire opérant à l’école du cours à enseigner) et le maître de stage (l’encadreur envoyé par l’ISP).
L’ensemble de cours de psychopédagogie a–t-il un impact significatif sur la didactique de disciplines,
au point de permettre une bonne prestation lors de l’exercice du pré-stage d’enseignement ?
Ainsi avons-nous jugé utile de réaliser une enquête auquel avec été convié des principaux partenaires
éducatifs, autres que les élèves, après un survol sur les spécifications ces enseignements composites à
l’ISP / Matadi, nous avons résolu aussi de passer en revue les axes curriculaires de la Didactiques de
disciplines, vers lequel convergent tout-à-fait ces branches psychopédagogiques composites.
Le but essentiel de la Pédagogie générale consiste à initier les étudiants de premier graduat (G1) à la
résolution de problèmes liés à son objet et à sa méthode. A ce titre, les enseignements y afférents doivent
être conçus de manière à faire acquérir de nouvelles techniques, de méthodes et stratégies capables de
développer les habitudes professionnelles chez les étudiants qui, devront être immédiatement utilisables
pour le développement de notre pays et - pourquoi pas ? - d’ailleurs. C’est ce qui veut dire en principe qu’à
la fin de ce cours, l’élève qui l’aura suivi avec attention soit en capable de (d’) :
1) définir la Pédagogie, l’Education et tous les concepts clés y afférents ;
2) interpréter les grands courants pédagogiques et de distinguer les différentes formes de l’Education ;
3) distinguer les différentes branches de la Pédagogie, de ses disciplines connexes ;
4) distinguer les agents de l’éducation et les problèmes spécifiquement liés à leur fonction.
115
© educi Ngiongio Maladi D. et Mata Tombo J-E.
L’objet de la Pédagogie, c’est en fait l’Education ; laquelle, selon Saint-Onge (2000 : 63-64) est l’action
exercée par les adultes sur les mineurs, pour une bonne harmonie et une future auto prise en charge dans
la vie sociale et communautaire. Il s’agit de former, chez l’enfant, un certain nombre d’états physique,
intellectuel et culturel. En effet, le milieu (= la société et/ou l’environnement) va nécessairement réclamer
son sujet : il est particulièrement destiné à y exercer une action.
Cette vision sociétale n’est malheureusement pas suffisamment intériorisée chez de nombreux
enseignants improvisés et que souvent on engage sans considérations professionnelles éprouvées et requises.
116
Regard critique sur les programmes éducatifs de cours de psychopédagogie à l’ISP / Matadi au sud-ouest de...
En vue de recueillir des informations fiables auprès de sujets enquêtés, nous avons été dans 07
écoles qui organisent la section Pédagogique générale (P-G), dans la ville portuaire de Matadi. Pour ce,
un questionnaire de 07 items QCM a été élaboré et mis à la disposition de répondants, de surcroît des
partenaires éducatifs, des personnes acquies pour une réflexion de ce genre.
b) 19 responsables d’école, des Préfets et Directeurs des études, soit 30.2 % de l’ensemble ;
117
© educi Ngiongio Maladi D. et Mata Tombo J-E.
Craie Blanche 3 3 3
Total 23 19 21
Pour l’enquête de terrain, nous avons procédé à l’analyse documentaire et l’interview, grâce à un contact
franc avec les répondants, en vue de recueillir leurs points de vue, quant aux diverses considérations
sur les cours précités. Un questionnaire écrit de 07 items a servi de support de cette enquête de Matadi.
Opinions F %
Oui 63 100
Non 00 00
Total 63 100
118
Regard critique sur les programmes éducatifs de cours de psychopédagogie à l’ISP / Matadi au sud-ouest de...
Observation
Dans les 07 écoles ciblées, les cours de Pédagogie, Didactique et de Psychologie générales sont bel et bien
programmés. Et donc, l’importance manifeste de pérenniser cet ordre de choses et de le soigner mordicus.
b) Question 2. L’enseignant qui assure l’un ou l’autre de ces cours dans votre école, quel est son
niveau d’études ?
Niveau d’instruction f %
D6 36 57,1
Gradués 16 25,3
Licenciés 11 17,5
Total 63 100
Constat
En section Pédagogie Générale, les branches de Psychologie et de Pédagogie sont assurés par les
Diplômés d’état, pour la plupart, soit 57.1 % du total d’enseignants de la section, suivi de Gradués avec
25,3 %. Les Licenciés représentent le plus faible de scores, soit 17,5 %.
Notons qu’à la création de ces écoles, il n’y avait pas encore la présence de l’ISP/Matadi et que les rares
qualifiés actuels, fils de terroir, qui avaient manifesté le désir de revenir travail en province, proviennent
de Kinshasa et/ou des ISP / Mbanza-Ngungu ou Boma.
119
© educi Ngiongio Maladi D. et Mata Tombo J-E.
Constat
Le score réalisé par les D6, qui enseignent les branches psychopédagogiques dans les 07 écoles ciblées
à Matadi, est le plus élevé de tous les autres (20.7 %) ; suivi des G3 en Pédagogie Appliquée de l’ISP /
Mbanza-Ngungu avec un score de 17.5 %, Les L2 en Pédagogie Appliquée de Kisangani, de Mbanza-Ngungu
et de l’IPN - l’actuelle UPN – constituent l’effectif le moindre enseignant les branches évoquées dans les
07 écoles enquêtées.
Aussi on découvre des non qualifiés pour l’exercice de la même tache : des G3 en Technique de
Développement Rural (11.1 %) et en Management de CEPROMAT (9.5 %), voire des D6 en Biologie-Chimie
(8.0 %).
Notons par ailleurs que ceux qui brandissent le titre de Licencié ainsi que les G3 de l’ISP / Gombe
n’ont malheureusement pas décliné la filière d’études qu’ils ont suivie. Le questionnaire n’a pas permis
de le spécifier.
Opinion formulée f %
Non 39 62
Oui 24 38
Total 63 100
Constat
62 % d’enquêtés disent que l’enseignant de branches psychologiques de ces 07 écoles ne disposent pas
une documentation suffisante pour les activités de classe, plus de la moitié des sujets testés.
120
Regard critique sur les programmes éducatifs de cours de psychopédagogie à l’ISP / Matadi au sud-ouest de...
N° Opinions f %
01 J’utilise seulement mes anciennes notes des cours 21 33,3
02 Je me contente des ouvrages mis par l’école 15 23,8
03 Je m’organise avec le peu d’ouvrages pris ici et là. 13 20,7
04 Je consulte les autres collègues et ainés qualifiés 09 14,2
05 Sans opinion 05 8
Total 63 100
Constat
Près du tiers de répondants affirment se référer à leurs anciennes notes de cours de sources diverses,
certes, leurs notes des années d’étudiants, faute de la documentation appropriée disponible (33.3 %).
Certains n’hésitent pas de s’informer auprès de collègues d’ailleurs.
La hiérarchie en charge de l’Education n’offre aucune garantie qu’en à la dotation des écoles en manuels
scolaires et équipements d’appui aux leçons.
Opinions f %
Insuffisants 42 66,7
Vraiment suffisants 14 22,2
Sans opinions 07 11,1
Total 63 100
121
© educi Ngiongio Maladi D. et Mata Tombo J-E.
Constat
Alors que 22.2 % de sujets testés estiment suffisantes les informations dont ils disposent pour pouvoir
dispenser les cours de la composante Psychologique, la majorité (66.7 % de l’ensemble) se déclare
incompétente pour ce. 11,1 % n’ont donné aucun avis.
N° Opinions f %
Qu’on rendre disponible et accessible la documentation ou les manuels scolaires
(a) sur ces différents cours pour nous permettre de bien travailler
27 42,9
Que l’Etat puisse penser aux bourses d’études pour permettre ceux qui n’ont pas
(b) les moyens d’étudier, d’entreprendre les études. La volonté d’approfondir les 19 30,1
études est là, mais nous sommes limités par les moyens financiers.
C’est par manque de travail que je suis ici, pour me débrouiller avec ces genres
(c) des cours. Le jour où je trouverai mieux ailleurs, je laisserai ce travail à qui de 17 27
droit. Pour le moment, je suis encore ici et je m’accroche malgré moi.
Total 63 100
Constat
Pour 42.9 % de sujets testés, que l’on rende disponible et accessible la documentation et les manuels
scolaires portant sur les branches de la composante psychopédagogique, pour permettre un travail
appréciable. 30.0 % d’interrogés souhaitent que l’Etat puisse octroyer des bourses d’études à des personnes
démunies qui désirent entreprendre les études dans une institution de formation de formateurs pour le
secondaire. La volonté d’approfondir des études supérieures est là, mais on est limité par manque des
moyens financiers.
Par ailleurs, 27.0 % d’enquêtés pensent qu’ils sont dans l’Enseignement par manque d’un travail
rémunérateur, et se débrouillent avec lesdits cours. Le jour où ils trouveraient mieux ailleurs, ils s’en iront
et laisser à qui de droit l’enseignement. Pour le moment, ils s’accrochent, malgré eux.
122
Regard critique sur les programmes éducatifs de cours de psychopédagogie à l’ISP / Matadi au sud-ouest de...
3° Discussion
Dans cette recherche, nous sommes partis du principe selon lequel les branches de la composante
Psychopédagogique doivent être bien enseignées. Par voie de conséquence, une pédagogie bien distribuée
dans nos classes donnera un rendement scolaire favorable à l’apprentissage scolaire en section Pédagogique.
Les mauvais résultats scolaires souvent observés dans ces matières ont constitué notre préoccupation
fondamentale dans la perspective d’envisager des actions qui puissent aller dans les respects des normes
pédagogiques.
L’école de la RD Congo ne doit pas s’évertuer à délivrer des diplômes qui n’ont que peu de valeur, note
Yawidi (2008 : 113) et, pour ce, tous les moyens sont bons.
En sus, les réflexes, pour la question de formation des élèves, doivent être orientés vers l’intérêt
communautaire et non motivée par des intérêts égoïstes. On ne doit plus considérer le terrain des
apprentissages - de chez nous - comme une salle d’attente. Il devra se constituer en un travail à part
entière. Ceux qui doivent y exercer, devront jouir des conditions de bonne vie et mœurs. Pour sûr, la tâche
d’enseigner par excellence est conséquemment délicate et pédagogiquement ardue.
Elle revient, en effet, à conduire le plus souvent une personne adulte - et par hypothèse enracinée et
endurcie dans des habitudes - hors de sa manière habituelle de fonctionner au sein de la famille et de
sa culture. Il faut remplir certaines conditions pour réussir en ce domaine, notamment posséder une
culture et des connaissances éprouvées dans ce domaine particulier de l’enseignement de branches
psychopédagogiques : la Psychologie, la Pédagogie et la Didactique Générales.
4. Objectif du cours :
Disposer des atouts requis pour l’exécution conviviale des tâches et une prestation rassurante attendue
de l’étudiant pré-finaliste, en classe réelle, lors de l’exercice de la pratique enseignante.
123
© educi Ngiongio Maladi D. et Mata Tombo J-E.
5. Contenu matières
SEMINAIRES
Partie I
INTRODUCTION
LE CARRE PEDAGOGIQUE
124
Regard critique sur les programmes éducatifs de cours de psychopédagogie à l’ISP / Matadi au sud-ouest de...
6. Stratégies d’enseignement
Lors de séances théoriques, érigées en séminaires co-animées, des notions de base sont discutées en
plénière et redéfinies dans le contexte actuel des apprentissages scolaires situés.
Le récipiendaire prépare 02 leçons cotées, alignées dans les prévisions de matière élaborées. L’exécution
de cette tâche requiert l’aval et du conseiller de stage (= le titulaire de la classe) et du maître de stage (=
l’encadreur de l’ISP).
7. Modes d’évaluation
La pratique de classe s’avère être le principal mode d’évaluation des connaissances que le récipiendaire
dispose quant à ce.
Quant au contrôle de ses acquis théoriques, il devra se fonder sur les formes traditionnelles couramment
appliquées. Certes, le test spectral métacognitif - en cours d’expérimentation à l’ESU depuis 2007 (Mata
Tombo, 2013) - est mis à contribution.
Cette section se penche sur l’objet en concerne et elle est étayée en 04 points.
Au bas mot, l’ISP / Matadi s’évertue de combler l’insuffisance constatée particulièrement dans le domaine
de l’éducation, en formant des enseignants compétents – capables de conduire des apprentissages de qualité
dans le Primaire et le Secondaire – à Matadi et ses environs.
a) L’Approche Par Situations, une variante de l’Approche Par Compétences pour laquelle la situation
est centrale.
b) Les vertus de la pédagogie active, dans le processus enseignement / apprentissage.;
c) Des dispositions para-académiques d’appui à la survie et à la résolution des problèmes du vécu
réel, lorsque ceux-ci se posent.
d) L’évaluation formative, une valeur ajoutée dans le contrôle des acquis d’apprentissage.
125
© educi Ngiongio Maladi D. et Mata Tombo J-E.
En effet, l’évaluation n’est plus une fin. Aujourd’hui, l’élève vient à l’école pour apprendre. Il est évalué
pour mieux apprendre … apprendre à vivre à l’école, en dehors de l’école, … entre deux jobs … Il apprend à
participer à la recherche des solutions aux problèmes de sa société, lorsque ceux-ci se posent (Mata Tombo,
2014 : 07).
CONCLUSION
Enseigner, c’est aussi provoquer, susciter, guider la construction individuelle des savoirs dans quelqu’un
ou un groupe de personnes, mieux c’est exercer, c’est accoucher, c’est féconder les esprits. Enseigner c’est
plus qu’une simple communication, c’est un processus de mise en valeur, d’éveil et d’épanouissement des
potentialités intellectuelles qui gisent dans l’Elève.
Savoir comment enseigner, comment guider, comment accompagner, comment encadrer celui qui veut
apprendre, comment orienter celui qui veut quitter l’état d’ignorance et qui veut accéder au savoir, par
quelle ingénierie, par quels procédés, quelle méthode, quelles techniques faut-il créer pour maintenir si
pas augmenter l’envie (la motivation) et la manière d’apprendre, a toujours été d’une manière générale, la
préoccupation de la Didactique, pour celles et ceux qui croient et qui aiment encore Notre beau métier de
Macaire et qui envisagent à s’y engager.
Par ailleurs, la relation qu’entretient un enseignant avec la matière à enseigner, mieux la relation
didactique, diffère de la relation qu’entretient un spécialiste de cette matière. En effet,
La relation didactique engendre un processus de réorganisation des connaissances à des fins
pédagogiques. L’enseignant interroge les contenus disciplinaires en cherchant à trouver le meilleur chemin
pour arriver à construire les connaissances. Il ne se demande pas seulement à trouver le meilleur chemin
pour arriver à construire les connaissances touchées. Il ne demande pas seulement :
126
Regard critique sur les programmes éducatifs de cours de psychopédagogie à l’ISP / Matadi au sud-ouest de...
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Corte (de), (2006), Les Fondateurs de l’action didactique, De Boeck, Paris-Bruxelles.
Hameline, D (1979), Les objectifs Pédagogiques en formation initiale, Paris.
Herreman, S., Boyer, C., Degret, P. et Henry, B. (2006). Les sciences expérimentales et la technologie. Paris : Hachette Education
Jonnaert, P., Fall, O. T., Sampson, S., Malu, R., Antoun, Z. et Sambote, J. (2018). Une démarche de Pré-validation de Nouveaux
programmes éducatifs du domaine d’apprentissage des sciences pour le cycle terminal de l’Education de base en République Démocratique
du Congo. In Revue Universitaire de Sciences de l’Education, N° 10,7-20
Mata Tombo, J-E. (2014). Didactique Spéciale et Evaluation. Condensé de la partie théorique (G2 Tous). Matadi : ISP (inédit).
Mata Tombo, J-E. (2013). D-3F – TANAR 10 – TSM : auxiliaires de l’ingénierie pédagogique pertinents dans la formation de
l’enseignant de physique dans les lycées scientifiques Math-Physique. Thèse de Doctorat Sciences / Orientation Didactique
de la Physique et Evaluation. Kinshasa : UPN – Ecole Doctorale. 19 mars 2013.
Mata Tombo, J-E. et Basambombo, K. D. (2018). Aperçu et vision nouvelle des programmes scolaires de la RD Congo et la
rédaction des manuels scolaires. Condensé du cours (G2 tous). Matadi : ISP (inédit).
Ngiongio, M, D, (2014). Cours de Psychologie générale. Tapuscrit du cours pour les G2 (Tous) Matadi : ISP (inédit).
Ngiongio, M, D, (2014). Cours de Pédagogie générale. Tapuscrit du cours pour les G2 (Tous) Matadi : ISP (inédit).
Ngiongio, M, D, (2014). Cours de Didactique Générale. Tapuscrit du cours pour les G2 (Tous) Matadi : ISP (inédit).
Spencer et Rathus, (1991). Psychologie générale, 2e édition, Etudes Vivantes, Québec.
Yawidi, M. J-P. (2008.) Procès de la société Congolaise. Mabiki, Kinshasa-Wavre-Bruxelles.
Stengel, K. (2008). Le Kit pédagogique de l’enseignant. Paris : Groupe Eyrolles
Saint-Onge, M. (2000). Moi j’enseigne, mais eux apprennent-ils ? Québec : Beauchemin
127
© educi Basambombo Kabeya D. et Matondo Nzinga W.
RÉSUMÉ
Basambombo et Matondo ont, au cours d’un exposé magistral, sensibilité les futurs enseignants, en formation initiale
à l’ISP / Matadi, à pouvoir appliquer la mise à contribution d’une situation-problème, en tant que soubassement de toute
activité d’enseignement.
Tour à tour, des généralités encourant la situation-problème vont être évoquées pour enfin chuter sur un exercice de
mathématique courante : le passage d’une base à une autre, situation exploité par des participants sollicités.
Mots-clés : APS – Compétence – situation pédagogique – Division successive – passage d’une base numérique dans
une autre
ABSTRACT
Basambombo and Matondo, in a masterly lecture, sensitize the future teachers, in initial training at the JSP / Matadi,
to be able to apply the contribution of a situation-problem, as the underpinning of any education activity.
In turn, generalities inciting the situation-problem will be evoked to finally fall on a current exercise of mathematics:
the passage from one base to another, situation exploited by participants solicited.
Keywords: APS - Competence - pedagogical situation - Successive division - moving from one digital base to another.
INTRODUCTION
L’adoption de l’Approche Par Situations (APS en sigle) en milieu éducatif, basée sur le paradigme centré
sur l’apprentissage, a inspiré la définition des objectifs du millénaire pour l’éducation pour tous et ceux
édictés pour le développement durable (UNESCO, 2000 et 2015).
Pour qu’ils se réalisent, ces objectifs requièrent une alternative quant à la manière de faire l’école.
Et depuis, de nombreux pays s’attèlent à repenser la pratique de l’enseignement afin d’améliorer leurs
systèmes éducatifs. L’éducation de qualité pour tous, l’amélioration de la qualité des enseignements et des
apprentissages scolaires sont - pour l’heure - des enjeux importants de politique et de gestion dans bien
de systèmes éducatifs. Depuis, les chercheurs de l’UQAM en ont fait leur cheval de bataille.
La République démocratique du Congo (RD Congo) de son côté, vise la maîtrise et le contrôle des sciences
et de la technologie comme facteurs essentielles du développement. Les innovations pédagogiques actuelles
en RD Congo, encourant les seules disciplines du domaine des apprentissages des sciences (DAS), se
justifiées pour ce. Certes, l’Enseignant considéré comme acteur, devra assurer la formation intellectuelle
de ses élèves, par l’acquisition des connaissances et le développement des compétences nécessaires, afin
de résoudre les problèmes du milieu de vie lorsque ceux-ci se posent.
128
Comment et pourquoi élaborer une situation d’apprentissage à exploiter en mathématique élémentaire ?
La réflexion du jour est centrée sur les DAS, spécialement sur les connaissances mathématiques, du
reste à la portée du commun de mortels : les nombres en base 2 et 5 notamment, tels que décrits par -
(MinEPSP / DIPROMAD, 2011), dans le programme officiel de mathématiques - le PNM-2011 en l’occurrence.
Comme pour l’apprenant l’objectif spécifique ne consiste pas seulement à bien effectuer l’opération,
sinon de choisir l’opération et la méthode d’application devant permettre la solution (ou réponse), il faudra
que l’enseignant qui, hier était accroché à la Pédagogie Par Objectifs (PPO), soit capable d’accompagner
l’élève dans une autre logique visant la manifestation effective des compétences chez l’élève.
Sous le label du Centre de Recherche et d’Animations Pédagogiques (CRAP), un service nouvellement
institué à l’ISP / Matadi, nous avons en duo3 animé une conférence-débat pédagogue + mathématicien)
à l’attention de la Communauté estudiantine de l’ISP et de tiers intéressés, le samedi 13 Avril 2019. Les
invitant à exploiter désormais les prérogatives et vertus de l’APS face aux activités de l’apprenance scolaire.
En 02 temps, un exposé théorique sur les concepts de base est fait en avant-première, suivi d’une
exercice d’un problème de mathématique résolu en grand groupe, sur base de 05 catégorie d’actions du
résolveur de problèmes préconisées par Polya en 1945, reprises par Jonnaert et Simbagove (2012 : 29) :
(1) décoder le problème, (2) modéliser le problème, (3) appliquer différentes stratégies en vue d’élaborer une
solution ; (4) valider la solution et (5) partager l’information
Feed-back
En effet, le système éducatif entretient une relation interactive et complexe avec ce qui se passe dans
la société, ainsi que les courants sociaux qui influencent sur la politique d’éducation et sa mise en œuvre.
Le système éducatif évolue lentement pendant que les classes sociales changent sensiblement.
2° Situation et situation-problème
a. La Situation
La situation au sens courant du terme, la position d’un lieu ou d’une personne dans l’espace. Selon
Legendre (1993), une situation est un ensemble d’états, de circonstances et événements qui déterminent
les conditions « internes et externes » de vie et d’action d’une personne ou d’une collectivité à un moment
donné.
129
© educi Basambombo Kabeya D. et Matondo Nzinga W.
Dans le contexte pédagogique, le même Legendre dit que la situation est une tâche ou un ensemble
de tâches à accomplir par l’élève dans des conditions qui supposent que cet élève franchise un certain
nombre d’obstacles. Pour Faerber (2004), une situation d’apprentissage est un ensemble de conditions et
de circonstances susceptibles d’amener une personne à construire des connaissances.
b. Le problème
Un problème, c’est toute question qui se présente à l’esprit et dont la solution n’apparaît pas clairement
à première vue. On choisit un chemin, élimine les obstacles pour aboutir à une solution (réponse). Le
mérite de l’enfant ne consiste pas seulement à bien effectuer l’opération, mais plutôt à choisir l’opération et
sa méthode d’application pour aboutir à une solution-réponse.
Pour Peaters (1998), cité par Massamba (2018), le problème est défini comme étant un écart entre
une situation actuelle (A), qui doit être modifiée et un but à atteindre (B), ou entre une situation jugée
insatisfaisante et une autre situation désirable.
c. La situation-problème
Partoune (2002) définit la situation-problème comme une tâche à accomplir dans certaines conditions
qui supposent que les personnels franchissent un nombre d’obstacles incontournables pour y arriver.
Quant à Jonnaert (2010, repris par Mata Tombo, 2013 : 66), il s’agit d’une situation particulière présentée
à l’apprenant, dont au moins une tâche comporte un obstacle.
Et face à l’obstacle, le même Partoune d’ajouter que 03 comportements peuvent instinctivement se
dégager - affronter, fuir et contourner - selon l’ampleur ou la nature de l’obstacle en vue (figure 02).
Affronter
Obstacle
Abandonner
Contourner
130
Comment et pourquoi élaborer une situation d’apprentissage à exploiter en mathématique élémentaire ?
Pour élaborer une situation-problème, Astolfi [cité par Massamba (2018)] pense que devra s’inscrire
dans la logique du cheminement d’un exercice structuré de travail en groupe, à condition de préserver les
caractéristiques propres à ladite tâche.
Apport 2 - Sur le plan de la compétence transversale : préconiser des compétences pérennes durant
tout enseignement ; l’apprenant devra les développer sans conjuguer effort considérable.
131
© educi Basambombo Kabeya D. et Matondo Nzinga W.
En ce qui concerne la situation sous examen, ainsi avons-nous aligné tour à tour :
(1) le décodage des éléments présents et manipulables de la situation : billes, cartons, paquets,
boîtes, sachets et tâche4.
(2) la modélisation de la situation
Comme la modélisation est un schéma théorique visant à rendre compte d’un processus, l’enseignant
a disposé les emballages marqués (= matériel didactique). Ce qui a permis de spécifier le nombre de billes
contenus dans chaque emballage, suivant les consignes édictées.
Pour Leclercq (2006, repris par Mata Tombo, 2013 : 66), la consigne est une instruction claire devant
conduire l’élève, en situation, d’accomplir une série de tâches en vue d’un but à atteindre.
La tâche, d’après Jonnaert (2012 : 21), est une unité qui s’inscrit dans un enchainement chronologique
d’opérations nécessaires à l’exercice de l’activité en vue d’atteindre un intermédiaire dans le traitement
de la situation. Une tâche requiert simplement l’application de ce qui connu, et l’utilisation des ressources
accessibles, sans plus.
(3) L’application de différentes stratégies en vue d’élaborer une solution
4- Expliquer ces termes fait partie du décodage ! Et, leur dénombrement consécutif a été l’objet de consignés claires, données par l’enseignant !
132
Comment et pourquoi élaborer une situation d’apprentissage à exploiter en mathématique élémentaire ?
698 5 1 0 2 4 3
5 139 5
19 10 27 5
15 39 25 5 5
48 35 2 5 1
45 4 0
3
A la suite de cette question, l’enseignant demande à la classe de comparer de comparer les résultats
trouvés par le biais de 2 procédés analysés, une façon de valider les résultats trouvés par les 02
récipiendaires, déguisés en élèves.
(5) Le partage de l’information relative à la solution du problème
En sorte, c’est la fixation ou une synthèse faite de l’écriture d’un nombre naturel ou une synthèse sur
l’écriture d’un naturel dont la solution est trouvée par les participants convaincus que 698 est un nombre
écrit, le cas échéant et, d’autre part, la méthode de division successive, prédispose de l’écrire aussi en
d’autres bases, notamment 2 ou 105.
Pour le besoin de la cause, un jeu de questions-réponses s’en suivra, résumé dans le tableau 02.
N° Question Réponse
Que signifie base dans un système de Le nombre d’objets dans un regroupement effectué
01
numérotation ? pour son comptage
Non, parce que la base indique aussi les chiffres à
02 Les chiffres trouvés sont-ils supérieures à 5 ? utiliser pour écrire ce nombre.
Exemples : pour la base 5, on a : 0, 1, 2, 3, 4.
C’est le nombre dont les chiffres sont les restes des
Que représente l’expression d’un naturel
03 divisions successives de ce naturel par la base, pris
dans une base donnée ?
dans l’ordre rétrograde.
Comment lire ce nombre écrit en une
04 Les chiffres sont lus un à un, de gauche à droite
base donnée ?
5- Cet exercice d’auto-contrôle de la suite, l’enseignant l’a exigé de chaque participant de l’effectuer à domicile.
6- Décision Ministériel n° 316/2011 du 08/10/2011, Article 02, créant l’ISP / Matadi et l’autoriser à fonctionner au chef-lieu de la Province du
Kongo Central.
133
© educi Basambombo Kabeya D. et Matondo Nzinga W.
Toute porte l’entend et tout le monde est unanime que l’APS, à la manière de la tâche d’huila sur du
papier blanc, conditionne les pratiques enseignantes sur les chemins de l’apprendre scolaire, au Primaire
comme au Secondaire. C’est un devoir de le rappeler au séminaristes de Matadi, eux qui n’ont pas été
associés à aucune de nombreuses assisses que le MinEPSP / PEQPESU a eu à organiser dans les provinces
de la RD Congo.
L’ISP / Matadi a eu le devoir de respecter son contrat édicté dans l’Article 2 de l’Arrêté ministériel le
créant. Ainsi, a-t-on rappelé que les situations sont désormais centrales dans le processus enseignement
/ apprentissage.
Les difficultés dans l’enseignement et l’apprentissage viennent du fait que la lecture pose énormément
des problèmes aux apprenants. Les enseignants d’aujourd’hui - élèves d’hier - certes, ils ont eu à rencontrer
les mêmes difficultés de lecture.
Les animateurs ont stigmatisé que, pour comprendre les mathématiques, il faut une bonne appréhension
du symbolisme et du langage mathématique, bref de la formulation requise de l’objet du savoir.
En dépit de l’interdisciplinarité marquent les savoirs enseignés à l’école, la lecture reste un fondement,
un socle sûr pour la maitrise des mathématiques. Sinon, nos connaissances en mathématiques seront
d’une bien pauvre espèce.
Soignons la lecture déjà en Maternelle et au Primaire !
CONCLUSION
Enthousiastes, participants à l’exposé du jour ainsi que les animateurs sont tous unanimes, convaincus
de la nécessité de s’activer, sur les chemins de l’apprendre scolaire, avec une situation comme source
d’inspiration et fondement de l’enseignement et de l’appropriation des acquis cognitifs.
Pour apprendre, progresser, se construire tout en construisant des connaissant à propos du monde qui
l’entoure, une personne doit être dans un environnement qui lui permet de créer du sens de ce qu’elle réalise,
dixit Jonnaert (2012 : 3) et de poursuivre : réintroduisant les situations, les compétences permettent par là
aussi aux jeunes de construire le sens des mille et une activités qu’ils réalisent à l’école.
Tout enseignant, compétent et ingénieux, est capable de telles prouesses, pour peu que les unités
pédagogiques (UP) opérant à l’école s’activent résolument à élaborer des banques de situations d’apprentissage,
contextualisées et intéressantes, mues dans l’esprit de l’interdisciplinarité. Ainsi, objectons-nous.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Celin, D ; Mayou, P et Mia, L (2007). Devenir enseignant. Paris : Armand Colin : Parcours et Formation.
Jonnaert, P. (2011). Apprendre. Article en ligne dans la revue Vie Pédagogique. in http.//www.mels.gouv.ac.ca/sections/
viepedagogique/157/index.asp
Jonnaert, P. et Simbagoye, A. (2012). Traitement de situations et résolution de problèmes / (5) Vers une démarche de résolution de problèmes.
in Les cahiers de la CUDC / Recueil d’articles. UQAM, Montréal
Masamba Nkazi a Ngani, S (2009). Didactique. Kinshasa : Volcan
Mata Tombo, J-E. (2013). Des auxiliaires de l’ingénierie pédagogique pertinents intégrés dans la formation initiale de
l’enseignant compétent en vue de l’appropriation des mesures physiques réelles situées dans les lycées Math-Physique :
D-3F, TANAR 10 et TSM. Thèse de doctorat en Sciences / Didactique de la Physique et Evaluation. Kinshasa : UPN / Ecole
Doctorale. 19 mars 2013.
UNESCO (2015). Repenser l’Education vers un bien commun mondial. Paris : Unesco.
UNESCO (2000). Cadre d’action de Dakar – L’éducation pour tous : Tenir nos engagements collectifs. Forum mondial sur
l’éducation Paris : Unesco.
134
N°14, Janvier 2020
RÉSUMÉ
Sous l’Approche Par Situations (APS), le cours d’Informatique au Secondaire fait partie de disciplines revisitées dans
l’arsenal de programmes d’études de DAS officiellement et récemment élaborés (MinEPSP / PEQPESU, 2019). En vue d’une
contribution manifeste à l’effort, la présente réflexion s’offre.
L’étude met en exergue le passage d’une fiche d’exploitation de conception PPO dans la nouvelle disposition
méthodologique, qu’est l’Approche Par Situations (APS), sur fond d’un projet de canevas conçu pour cette fin
Mots-clés : Approche Par Compétences – Approche Par Situations – Carré pédagogique - Fiche de préparation de leçons
PPO – Fiche d’exploitation APS de matrices – Innovations pédagogiques - Situation didactique.
ABSTRACT
Under the Situation Approach (CSA), the Secondary Computer Course is part of disciplines revisited in the arsenal of
officially and recently developed DAS curricula (MinEPSP / PEQPESU, 2019). In view of an obvious contribution to the
effort, the present reflection is offered.
The study highlights the passage of a PPO design file in the new methodological layout, which is the Situational
Approach (PSA), against the backdrop of a draft canvas designed for this purpose.
Keywords: Competency-Based Approach - Situational Approach - Pedagogical square - PPO lesson preparation sheet -
Matrix APS exploitation sheet - Pedagogical innovations - Didactic situation.
INTRODUCTION
La nouvelle approche pédagogique, qu’est l’Approche Par Situations (APS en sigle), se veut de servir
indifféremment toute discipline alignée dans le système éducatif au Congo démocratique. Et, il n’est
nullement question de l’appliquer exclusivement aux seules sciences et sciences de la vie et de la terre
(SVT en sigle), comme on pourrait le croire, avec l’activation des enseignements à double vitesse imprimée
actuellement dans le système éducatif congolais.
En effet, le tandem MinEPSP / PEQPESU pilote ce jour l’innovation pédagogique sur les seules SVT –
au niveau de la Base, élargie jusqu’en 8e, de même en section scientifique, laissant présentement pour
compte les autres disciplines et options d’enseignement organisées. L’opinion se pose alors des questions.
Il faudra bien s’y pencher avec compétence, et ce, en temps utile.
A la lumière d’instructions suffisamment élucidées dans la partie théorique du cours de Didactique de
Disciplines et Evaluation (Mata Tombo, 2014-2019), un canevas pour pouvoir disposer d’une leçon, mieux
d’une tâche en classe entière – en termes de fiche d’exploitation de leçons - est reprise (décrite) dans le
présent papier, en vue de servir en cette phase transitoire, de la PPO à l’APS, le cas échéant au niveau du
7e de l’enseignement de base (EB), en Informatique notamment.
Le nouveau canevas, ajouté d’une colonne – les instruments – prédispose-t-il à intégrer l’essentiel à
enseigner d’une valeur en sus sur le chemin de l’apprendre scolaire ? Les formandi à l’ISP / Matadi sont
invités à s’y conformer, dès l’abord de la pratique enseignante. Le renseignement fourni est suffisamment
étayé, quant à ce, à la lumière de 05 instructions clé, suggérées par Polya en 1945, repris par Jonnaert
et Simbagoye (2012 : 31), appliquées par Basambombo et Matondo (2020) :
(1) le décodage du problème ;
(2) la modélisation du problème ;
(3) l’application de stratégies en vue de la solution à proposer ;
(4) la validation de la solution ;
(5) l’information à partager,
à la lumière de la fiche traditionnelle PPO - en désuétude - et sur fond du projet de la fiche transitoire
de leçons APS, proposée par Mata Tombo en 2016.
Entre autres moyens d’étude, à la suite du modèle PPO de la fiche de préparation (en portrait) élaborée
par les auteurs, sa version APS correspondante est produite en paysage. S’en suivra enfin l’analyse
comparant les 02 moutures en regard, ainsi que la fiche d’exploitation des matrices de leçons – proposée
par les experts MinEPSP / PEQPESU, sans pour autant l’avoir appliquée dans la présente réflexion.
Nous ne pourrons qu’inviter ceux qui sentent le désir d’enquêter sur le terrain de l’apprendre scolaire
les effets encourant chacune de ces dispositifs étayés. Leur contribution ne pourra qu’être manifeste et
de taille.
Ref. Bibl. : Cohen, A. (2012). Informatique et science du numérique. Ed. Eyrole, p.39-
41 ; Novelli, L. (-). Je découvre l’ordinateur. Paris : Nathan
136
Matérialisation de passage d’une leçon PPO d’Informatique vers la nouvelle disposition méthodologique : l’APS...
b. Motivation
Quels sont les constituants d’un
L’écran, l’unité centrale, le clavier + la
ordinateur (PC) ?
souris et le clavier sont les composants
Quelle est la partie centralisatrice de l’ordinateur.
de tous ces composants ?
De l’unité centrale, partent et convergent
les différentespériphériques de
l’ordinateur.
L’annonce le sujet et l’inscription
dans les J/C (à la date c. Annonce du sujet
d’échéance) et cahiers de notes de la leçon
(pour ce jour) des élèves
Leçon du jour : L’unité centrale du PC.
137
© educi Mata-Tombo K E. et Mata-Tombo M’Bokila I.
DEVELOPPEMENT
L’UNITE CENTRALE
a) Les bus
D’un composant à un autre, les
éléments sont présentés, les bus En informatique, le bus est l’ensemble de
qui partent d’un matériel à l’autre. liaisons physiques pouvant être exploités
en commun par plusieurs éléments
S’en suivent d’autres : le matériels afin de se communiquer.
processeur notamment. Quel est
son rôle ? b) Le processeur
d) Le bloc d’alimentation
138
Matérialisation de passage d’une leçon PPO d’Informatique vers la nouvelle disposition méthodologique : l’APS...
SYNTHESE
APPLICATION
L’unité centrale c’est un élément dans
lequel sont logés les organes vitaux de
Citez les éléments qui composent
l’ordinateur.
l’unité centrale ? Indiquez le rôle
07- 09 de chacun
min L’unité centrale comprend les éléments
ci-après :
139
© educi Mata-Tombo K E. et Mata-Tombo M’Bokila I.
Annonce du sujet
Le libellé clair et concis de la leçon du
jour, marquée dans le JC/élèves à
la date d’échéance (càd celle de la
leçon prochaine).
140
Matérialisation de passage d’une leçon PPO d’Informatique vers la nouvelle disposition méthodologique : l’APS...
25 min DEVELOPPEMENT
Les U-C des PC démontées autour Signaler l’aide didactique (M-D, L’unité centrale de l’ordinateur
desquelles sont regroupés les croquis et autre) ainsi que l’effecti-
élèves, l’enseignant fait observer vité de son emploi dans la colonne
ses parties (Fig. 01) qui suit. L’unité centrale (UC) est la partie
centrale du PC, comprenant une
1) e part sa position, que repré- mémoire centrale (1 ROM + 1
sente l’U-C pour le PC ? RAM), l’unité de commande (2)
ROM + RAM
2) Indiquer ses parties essentielles et l’unité de traitement (3).
I O
N U
?
Un Un Com
Elle est reliée par des bus aux péri-
P T
Trait
U P
3) Le rôle de chacune dans le PC ? T U phériques d’entrée (INPUT) et
de sortie (OUTPUT) ainsi qu’aux
T
Mémoir
esde supports de stockage (Figure 01).
L’un à la suite de l’autre, des masse.
résumés partiels sont écrits au Les composants internes de l’UC et
TN, chaque fois à la suite d’une Figure 01 : Le schéma structural du PC fonctionnement
série de questions et réponses Pour fonctionner, le UC disposent
choisies proposées. de principaux composants qui
Les élèves prennent notes dans suivent (Figure 01).
leurs cahiers.
Ainsi, de manière intermittente, la a) La carte mère relie tous les éléments
synthèse de la leçon est progres- essentiels du PC par des bus.
sivement constituée.
Pareille disposition permet d’éviter
le temps mort qui jadis caracté- Figure 02 : La carte mère
risé les leçons PPO, vers la fin.
141
© educi Mata-Tombo K E. et Mata-Tombo M’Bokila I.
SYNTHESE
L’enseignant exigent aux élèves (1) Quid l’unité centrale du PC ? (1) L’unité centrale c’est un élément
de répondre brièvement aux dans lequel sont logés les organes
questions de fixation des acquis vitaux de l’ordinateur.
cognitifs du jour
(2) Citez les éléments essentiels qui
composent l’U-C du PC ? En (2) L’unité centrale comprend les
Consigne : Exiger que soit fermé indiquez le rôle de chacun. éléments ci-après :
tout document /élèves, relatif a) les bus relient le PC aux périphé-
à la matière enseignée : cahiers riques internes du PC ;
de notes et ouvrages … Pour bonne réplique, considérer une
U-C / PC démonté, pointer ses b) le microprocesseur joue le double
composants essentiels rôle de l’unité de contrôle et de
traitement ;
c) les mémoires servent à stocker
les instructions et les données
(le disque dur, la pile CMOS, les
unités de stockage externes ou
amovibles) ;
d) le bloc d’alimentation assure la
fourniture de l’énergie électrique
aux composants du PC ;
e) les slots pour emplacements de
composants additionnels (les
cartes filles, …)
142
Matérialisation de passage d’une leçon PPO d’Informatique vers la nouvelle disposition méthodologique : l’APS...
3. LA FICHE D’EXPLOITATION DE MATRICES POUR LEÇONS ÉLABORÉ PAR LES EXPERTS MI-
NEPSP ET PEQPESU
Fiche d’exploitation de matrice n°
Sous-branche : Etablissement :
Discipline : Enseignant :
Titre : Classe :
Code : Date :
Références :
Matériel didactique :
COMPETENCE
EXEMPLE DE SITUATION
La fiche d’exploitation de matrices pour leçons APS est réputée opérationnelle en RD Congo, de par
la promulgation des programmes DAS et, donc, officielle (MinEPSP / PEQPESU, 2019, reprise dans les
articles de Mbuyamba, 2020 et Mihalo, 2020). Ladite fiche n’est pas mise à contribution dans la présente
étude comparative, si ce n’est présentée.
Néanmoins, nous demandons au lecteur de pouvoir l’exploiter dans une leçon de sa sous-disciple
enseignée, préconisé dans les projets de conevas insérés par Tunamau dans sa production ci-haut (2020),
passant de la PPO à l’APS.
143
© educi Mata-Tombo K E. et Mata-Tombo M’Bokila I.
4. DISCUSSION
2° Contribution
Dans l’acceptation de Rabardel (1995) et Rézeau (2002), les instruments concernent notamment les
méthodes pédagogiques, les procédés didactiques misent en branle par l’enseignant sur les chemins de
l’apprendre scolaire. Mata Tombo (2020) en a esquissé un échantillon d’éléments constitutifs, usuels en
éducation, entre autres : les matériels d’enseignement, les tâches et activités, le mode de cours (magistral,
…), toute autre aide didactique.
(3) ouvrir un fichier existant, enregistrer un document créé dans un répertoire par défaut, ouvrir et fermer
un répertoire.
144
Matérialisation de passage d’une leçon PPO d’Informatique vers la nouvelle disposition méthodologique : l’APS...
Et donc, il est impératif, pour l’élève, de faire bien partie lui aussi de cet environnement sociétal nouveau,
pour lequel l’outil par excellence d’exécution de tâches - qu’est l’ordinateur - un compagnon fidèle, pour ce.
En ce concerne l’activité ayant focalisé l’attention dans le présent papier, elle devra se planter pour le
compte d’une société qui change, son école, devra – de facto - suivre et s’y adapter.
Les innovations pédagogiques qui sévissent de nos jours dans le monde, mettent en exergue et justifient
l’effectivité de la relation pédagogique, mue par le carré pédagogique proposé par Joseph Rézeau en 2001,
mieux que le traditionnel triangle pédagogique – en désuétude – de Jean Houssaye (1981).
Le format du canevas, que propose Mata Tombo (2011) pour préparer des leçons APS, est un projet qui
renferme bien d’atouts réels, possibles et déjà fiables, existant et à parfaire continûment. Contribution et
manifeste. Humblement, il attend d’être peaufiné.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Basambombo Kabeya, D. et Matondo Nzinga, W. (2019).
Binangu, M. J. (2015). Système d’Exploitation et Labo / G1 IG et M-I. Matadi : ISP (inédit).
Mata Tombo, J-E., Mata-Tombo M‘Bokila, I. et Nguizanie za Makiona, S. (2019). Le carré pédagogique dans le processus enseignement
/ apprentissage sous l’APS. Article en lecture in Assempe / CUDC-UQAM:
Mata Tombo, J-E. (2016). Didactique Spéciale et évaluation – Nouvelles disposition APA encourant. Matadi : ISP
Mata Tombo, J-E.et Mata-Tombo, M’B. I. (2012). Pratiques Informatiques / Essentiels pour une initiation conviviale. Edition
revue, adaptée à l’APC et augmentée/ Kinshasa : Feu Torrent
Mata Tombo, J-E. et Basambombo Kabeya, D. (2018). Aperçu et vision nouvelle de programmes scolaires de la RD Congo -
Condensé du cours pour les G2 (Tous). Matadi : ISP (inédit)
Mata Tombo, J-E. et Dikizeyiko Mbala, Y. (2013). Pratiques informatique à l’usage des étudiants de G1 Biomédicale / Kisantu :
UK. Une édition nouvelle adaptée à l’APS (inédit).
Mata-Tombo, K. E. (2016). Théorie de systèmes d’exploitation / G2 M-I et G-I. Matadi : ISP (inédit)
Mbuyamba, T. R. (2020). Vers un aperçu simplifié de nouveaux concepts de la reforme des programmes éducatifs du domaine d’apprentissage
des sciences en République Démocratique du Congo. Article en lecture Assempe – CUDC UQAM
Mata-Tombo, K. E. et Dikizeyiko Mbala, I. (2018). L’ordinateur face aux méfaits de virus informatiques : contingence cognitive observée
chez les formandi de l’ISP / Matadi. In CRIDUPN Vol II,001 (Octobre – Décembre 2018) :
Mihalo, L. H. (2020). Aperçu sur l’élaboration des fiches d’exploitation des matrices de sciences physiques pour la sous-discipline Physique
de la 8e année de l’Education de Base.Article en lecture Assempe – CUDC UQAM
MinEPSP / DIPROMAD, 2018. Guide en appui au Programme Educatif du Domaine d’Apprentissage des Sciences / Classe de
7e année de l’Education de Base. 1e édition. Kinshasa : PEQPESU
MinEPSP / PEQPESU (2017). Fiches d’exploitation des matrices du sous-domaine Mathématique. Matrices identifiées pour
octobre, novembre et décembre 2017.
Munangi Mpung, D-D., Assumani Zabo, I. et Lolekonda Kalonda, R. (2009). Enseignement, Apprentissage et Evaluation selon
l’Approche par Compétences. MinEPSP / Inspection Générale / VVOB. Kinshasa : Sernafor
Novelli, L. (-). Je découvre l’ordinateur. Paris : Nathan
145
© educi Matondo Nzinga William
RÉSUMÉ
Dans un vaste quartier de Matadi, la section Math-physique se meurt. Des effectifs d’apprenants se menuisent au fil
d’années, au point de s’annuler, notamment à l’Institut du 30 Décembre, de 2005 à 2015.
Cet article se veut de montrer comment, pourquoi ou dans quelle mesure la déperdition se manifeste à l’école de Matadi.
Certes, chercher à mettre à contribution une bonne stratégie de solutions à cette question qui touche une bonne tranche
de la population scolaire de la contrée.
Une analyse critique des sections d’enseignement organisées dans le système éducatif congolais s’en suit sur la même
question de la déperdition scolaire.
Mots clé : Déperdition scolaire – Ecole congolaise - Population scolaire - Section Math-Physique
ABSTRACT
In a vast district of Matadi, the Math-Physics section is dying. The number of learners is decreasing over the years,
to the point of being canceled, particularly at the Institute of December 30, 2005 to 2015.
This article aims to show how, why or to what extent loss occurs at the Matadi school. Certainly, to seek to put in use
a good strategy of solutions to this question which touches a good slice of the school population of the country.
A critical analysis of the educational sections organized in the Congolese educational system follows on the same
issue of school wastage.
Keywords: School dropout - Congolese school - School population - Mathematics-Physics section
INTRODUCTION
Le système éducatif congolais traverse une crise multiforme qui se caractérise par l’inégalité d’accès à
l’éducation, la démission de l’Etat Congolais de ses responsabilités, le traitement non décent des Enseignants,
la prolifération des écoles organisant des sections liées aux effectifs, le manque d’infrastructures appropriées,
la baisse de niveau des élèves, etc.
Ce constat inquiète presque tous les partenaires éducatifs. Mais le plus grand fléau qui rongent notre
système éducatif reste sans doute la déperdition scolaire, dû en grande partie au coût excessif des études
qui n’est pas à la portée des toutes les bourses.
Certains parents et certains élèves, pour éviter ce phénomène, cherchent des voies de facilité en optant
pour des filières d’études moins dures. Ainsi l’option Mathématique–Physique est détestée et se meurt.
146
Désintérêt manifesté par les élèves de l’Institut du 30 novembre de Matadi pour l’option Math-physique
Et pourtant elle est l’une des options importantes par son apport et son intégration dans les domaines
directement liés à la vie courante.
Au regard de ce constat, nous nous posons la question suivante : quel est le niveau d’effacement de
l’option Mathématique–Physique à Matadi, particulièrement à l’institut du 30 décembre la seule école qui
organise cette option dans la commune de Mvuzi, ville de Matadi ?
Tenant compte de la situation sus-évoquée, nous partons de l’hypothèse selon laquelle l’effacement de
l’option Mathématique–Physique serait prononcé à l’institut du 30 décembre.
L’objectif global poursuivi dans ce travail est de situer le niveau de l’effacement de l’option mathématique–
physique dans l’école ci-haut citée.
Les objectifs spécifiques sont liés sur les résultats de 2005 à 2015, c’est-à-dire :
• évaluer les résultats en termes de pourcentage ;
• analyser, interpréter les données récoltées et en tirer une conclusion
1. La revue de la littérature
Certes, le présent travail fait suite à de nombreux autres études réalisées et publiée, dont les trois ci-
dessous résumés ayant traités sur des points convergents à l’essentiel de notre réflexion. Les résultats
auxquels ils ont abouti constituent des points forts pour la vérification de notre hypothèse, en termes de
remèdes adéquats suggérés.
1° Mémoire de Kasongo, M. P. (2004)
Dans son Etude portant sur les causes de la déperdition des effectifs académiques à l’IPN, qui avait
pour objectif de vérifier l’existence ou non de la déperdition des effectifs académiques. Son hypothèse émise
est : « La déperdition académique à l’IPN serait due aux frais académiques, à l’institutionnalisation de la
pénalité et à la situation économique du pays ».
Il a abouti aux résultats qui ont confirmé son hypothèse. Ainsi va-t-il suggérer, au Comité de Gestion
de l’époque, de supprimer quelques frais alourdissant les dépenses académiques.
2° Mémoire de Lusakivana, N. J. (2013)
Dans sa recherche, l’auteur volait situer le niveau de la déperdition scolaire de chaque année d’étude ;
leurs causes ainsi que leurs conséquences dans quelques écoles primaires de la commune de Selembao
(Kinshasa).
Par rapport à cet objectif, il a supposé que les écoles primaires de cette contrée sous étude seraient
frappées par un taux de déperdition scolaire inférieur à 50% dans tous les niveaux d’étude et ce phénomène
aurait pour causes entre autre l’absence prolongée des élèves à l’école, le manque d’emploi des parents
et les frais scolaires exagérés. Après avoir vérifier ses hypothèses par la méthode d’enquête appuyée par
les techniques documentaire et d’interview structurée pour la collecte des données traitées grâce aux
indicateurs du niveau de fonctionnement du système éducatif et la technique de pourcentage, il a abouti
aux résultats suivants :
- la première partie de l’hypothèse concernant l’analyse de la déperdition scolaire a été nuancée, c’est-
à-dire confirmée pour toutes les classes et écoles, mais infirmée en 6ème année pour le Collège Shaloom ;
- la seconde partie sur les causes et conséquences a été confirmée.
3° Mémoire de Matondo, N. (2016)
Dans son étude qui avait pour objectif d’évaluer l’ampleur de la déperdition au sein des écoles organisant
la section pédagogique dans la commune de Bumbu de 2010 à 2015.
De cet objectif, l’hypothèse émise était que : « les humanités pédagogiques des écoles de BUMBU
seraient caractérisées par un niveau très élevé de déperdition scolaire lequel serait relevé par le caractère
147
© educi Matondo Nzinga William
non satisfaisant des indicateurs d’efficacité d’un système éducatif conformément au seuil de la pédagogie
de maîtrise (80 - 90 %).
Pour vérifier cette hypothèse, il a recouru à la méthode d’observation indirecte appuyée par la technique
documentaire pour la collecte de données et aux indicateurs du niveau de fonctionnement du système
éducatif. Après analyse des résultats, son hypothèse était confirmée.
Des études évoquées ci-dessus, nous constatons qu’il y a un grand rapprochement avec la nôtre car
l’effacement est l’une de conséquence de la déperdition scolaire.
2. Le cadre méthodologique
Il est question dans cette partie, il est question de parler tour à tour de la procédure de récolte des
données de la population et échantillon d’étude et de la technique de traitement des données.
1° Procédure de la récolte des données
Dans le souci de bien réaliser ce travail, nous avons recouru à la technique documentaire pour récolter
les données. Celle–ci est définie selon Ngongo (1999 : 192) comme une technique consistant à dépouiller
les documents écrits, reproduits susceptible de servir à l’enseignement, à la recherche scientifique et à
la culture. De cette définition, nous comprenons que la documentation permet de retenir les données
nécessaires à étudier. Ainsi, avec cette technique nous avons manipulé les différents palmarès qui nous
ont permis d’obtenir les informations reprises au premier tableau de la troisième partie.
2° Population et échantillon d’étude
Selon Grais (1985), la population d’étude est un ensemble des unités statistiques ou d’individus étudiés
par les statices. Pour De Landsheere (1976) la population d’étude est la collection d’éléments ou d’objets
qui ont des caractéristiques communes observables sur lesquelles porte une étude. Une étude peut être
mené en consultant toute la population d’étude ou une fraction de celle–ci appelée échantillon.
Dans le cadre de cette étude, notre échantillon d’étude constitue aussi notre population d’étude, car
nous n’avons pas extrait une partie de celle–ci. Il est composé des élèves de 3ème en 6ème année (Tableau 01)
Tableau 01 : Total d’élèves en Section
Scientifique / Math-Physique par
promotion Graphique 01 : Effectif d'élèves / promotion
80
Année scolaire Total élèves 70
2005 – 2006 44
60
2006 – 2007 59
50
2007 – 2008 67
40
2008 – 2009 31
2009 - 2010 21 30
2010 – 2011 23 20
2011 - 2012 17 10
2012 - 2013 3 0
2012 - 2013 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2012 2013
2013 - 2014 0 – – – – - – - - - -
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2013 2014
Total 265
148
Désintérêt manifesté par les élèves de l’Institut du 30 novembre de Matadi pour l’option Math-physique
où X représente une donnée brute, Xr sa valeur chiffrée en pour cent (%) ; N étant le total de sujets
examinés.
Niveau d’études
3e 4e 5e 6e Total
Année scolaire
I 19 06 09 10 44
2005 – 2006
R 5 04 5 3 17
I 30 12 10 7 59
2006 – 2007
R 5 6 4 2 17
I 25 20 13 9 67
2007 – 2008
R 09 11 7 4 31
I 10 7 8 6 31
2008 – 2009
R 4 5 3 2 14
I 7 5 5 4 21
2009 – 2010
R 5 2 2 3 12
I 8 6 5 4 23
2010 – 2011
R 4 4 2 3 13
I 6 5 3 3 17
2011 – 2012
R 3 3 2 2 10
I 00 00 00 3 03
2012 – 2013
R 00 00 00 00 00
I 00 00 00 00 00
2013 – 2014
R 00 00 00 00 00
I 00 00 00 00 00
2014 – 2015
R 00 00 00 00 00
Source : Direction de l’école
Légende : I = Inscrits R = Réussites
Constat
La lecture du tableau ci–dessus sur les données récoltées de 3e en 6e, signale ce qui suit :
149
© educi Matondo Nzinga William
150
Désintérêt manifesté par les élèves de l’Institut du 30 novembre de Matadi pour l’option Math-physique
Constat
a) Lors de l’exercice 2006-2007, l’école a inscrit - pour la première fois – le moins d’élèves dans les 04
promotions, parti d’un nombre plus élevé !
b) De 2013 à 2015, la même grille n’affiche aucun inscrit.
c) La déperdition scolaire
La déperdition scolaire est premièrement chiffrée en termes d’abandons - de non satisfaits - en fin de
l’exercice en cours, alignés dans la grille qui suit (Tableau 03).
Par un calcul simple, on déduit du tableau 02 le nombre d’abandons par promotion, soit :
XA = I – R
En effet, pour la 3e scientifique,
X1 = 19 – 5 = 14 abandons
Un exercice laborieux a généré la grille qui suit.
Niveau d’études
3e 4e 5e 6e Total
Année scolaire
I 19 06 09 10 44
2005 – 2006
A 14 2 4 7 27
I 30 12 10 7 59
2006 – 2007
A 25 6 6 5 42
I 25 20 13 9 67
2007 – 2008
A 14 9 11 5 36
I 10 7 8 6 31
2008 – 2009
A 6 2 5 4 17
I 7 5 5 4 21
2009 – 2010
A 2 3 3 1 9
I 8 6 5 4 23
2010 – 2011
A 4 2 3 1 10
151
© educi Matondo Nzinga William
I 6 5 3 3 17
2011 – 2012
A 3 3 2 2 10
I - - - 3 3
2012 – 2013
A - - 3 3
I - - -
2013 – 2014 -
A - - - -
I - - - -
2014 – 2015 -
A - - -
Pour les données randomisées (XrA), partir du Tableau 02 et considérer l’algorithme (F-01), comme par
exemple, pour la première donnée (XrA = 74 %),
Constat
1° Lors de l’exercice l’année 2006-2007, c’est l’année sombre pendant laquelle l’Institut du 30 Novembre
compte pour la première fois le plus grand nombre de redoublants et/ou d’abandons, au niveau de chaque
promotion.
152
Désintérêt manifesté par les élèves de l’Institut du 30 novembre de Matadi pour l’option Math-physique
153
© educi Matondo Nzinga William
Légende : (1) = 2005-2006 (2) = 2006-2007 (3) = 2007-2008 (4) = 2008-2009 (5) = 2009-2010
(6) = 2010-2011 (7) = 2011-2012 (8) = 2012-2013 (9) = 2013-2014 (10) = 2014-2015
Constat
1° Sauf pour l’année 2009-2010, les réussites dépassent de loin les échecs.
2° les deux années scolaires qui suivent, il y a parité entre les 02 groupes.
3° Pour le reste des années, les échecs sont très nombreux. Et donc, la déperdition est très manifeste.
b) Evolution de la situation en 4e
Constat
1° Sauf en 2006-2007 où il y a apparence d’égalité entre les échecs et les réussites, les réussites
supplantent les échecs, pour la grande part.
2° Durant l’exercice 2009-2010, curieusement les échecs sont en surnombre.
154
Désintérêt manifesté par les élèves de l’Institut du 30 novembre de Matadi pour l’option Math-physique
d) Evolution de la situation en 5e
Constat
1° Durant les années 2005-2006, 2007-2008 et 2011-2012, les réussites dépassent les échecs.
2° A partir de l’exercice 2012-2013, l’Institut du 30 Novembre n’a pas inscrit des élèves en option Math-
Physique.
3° Pendant la période de notre enquête, les volumes des abandons surpassent les réussites
e) Evolution de la situation en 6e
Constat
1° De 2010-2011 à 2012-2013, les réussites sont de loin supérieurs aux abandons.
2° La déperdition est manifestement présente à à l’Institut du 30 Novembre de Matadi.
Evolution de la situation globale de l’Institut du 30 Novembre
Les 04 graphiques qui précèdent sont fusionnés en un seul. Ainsi, la figure qui suit est dressée.
155
© educi Matondo Nzinga William
156
Désintérêt manifesté par les élèves de l’Institut du 30 novembre de Matadi pour l’option Math-physique
C’est là une autre manière de vérifier l’hypothèse émise, dès l’abord : le niveau de déperdition de l’option
Math–Physique est manifeste à l’Institut du 30 Novembre, au point d’égaler et/ou de dépasser les effectifs
de réussites, au fil des années.
157
© educi Matondo Nzinga William
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
158
N°14, Janvier 2020
RÉSUMÉ
Dans un exposé magistral, la vision d’apparence nébuleuse du Législateur congolais - en charge de l’éducation et de
l’instruction - est scrutée : Pour quel avenir la physique enseignée pourtant dans les lycées, alors qu’elle est non apparente
dans le réel quotidien des apprenants ?
Un survol de cas de conscience évoqué - l’extinction de la section Math-physique et les abus manifestes dans le langage
courant notamment – constitue le leitmotiv de cette physique inopérante, pourtant présente à tout bout de champ. Pour
bonne disposition, la revisitation – fondant sur les vertus de l’APS - des curriculaires existant de physique, s’offre.
Mots-clés : Approche par compétences – Approche par situations – Compétences mondiales – Curriculum – Enseignement
de base - Programme d’études – Innovations pédagogiques - Situation didactique.
ABSTRACT
In a large communication, the appearance vision of nebulous for Congolese legislator in charge of education and
instruction were scanned, how physics course taught overall school is no appearance in leaners real daily live? This is
an appreciated behavior of consciousness - extinction of Mathematics – physics section and manifest abuse in the current
language notably constitutes leitmotiv of this inoperative physics though present perfectly. For this reason, revision is
based on the virtues of APS - programs of existence of physics is offered.
Keywords: Approach By Competences - Approach By Situations - world Competences - Curriculum vitae - basic
Teaching - Programs of studies - teaching Innovations - didactic Situations.
INTRODUCTION
La discipline physique est liée au vécu quotidien des hommes. En effet, le progrès des civilisations suit
les progrès de mesures ; William Thomson (1824-1907) – devenu plus tard Lord Kelvin – fait remarquer
l’importance de l’aspect quantitatif de la physique :
Si vous pouvez mesurer ce dont vous parlez et l’exprimer par un nombre, vous savez quelque chose de votre
sujet ; sinon vos connaissances sont d’une pauvre espèce et bien peu satisfaisantes (Traduction française
de Dessart et al. 1972 : 36).
Pourquoi soigner l’enseignement de la physique déjà au niveau du Primaire ?
Pour bonne réplique, remontons à la première conférence internationale sur la question, tenue au
printemps de l’année 1916, à Paris ou lire les résolutions prises lors de premières assises tenues en mai
1975, à Kinshasa, sur l’enseignement de la physique au Congo, sous les auspices de l’Inspectorat général
du Ministère de l’EPSP de l’époque et de l’actuelle Université Pédagogique Nationale (UPN, jadis IPN).
La réponse satisfaisante à cette préoccupation est celle avancée dans la préface de la mouture de
résolutions formulées lors de deuxièmes assises sur l’Education, tenues à RIO de Janeiro (1963, reprise
par Mata Tombo, 2009) :
La physique prend une part incommensurable dans l’intellect ct de l’humain … Etudier la physique - ainsi
que formalismes et procédés qui encourent à l’appropriation et l’évaluation des connaissances y afférentes
– doivent être perçus comme une nécessité indéniable dans l’éducation des enfants.
Pour davantage de lumière sur la même préoccupation, c’est dans les propos de Zadou-Naïsky qui
disait – déjà en 1954 – qu’il n’est pas possible à un esprit éclairé d’ignorer les démarches et les méthodes
de l’activité scientifique.
Certes, c’est la même vision que partage le Législateur congolais en charge de l’Education, de par
l’organisation fonctionnelle qu’il imprime pour l’enseignement de la physique dans notre pays, un
enseignement graduel au Primaire et au Secondaire. (MinEPSP / DIPROMAD, 1988 : 06) :
La physique n’est pas une collection des faits qui peuvent s’apprendre, mais un ensemble de concepts
crées par la pensée pour donner un modèle intelligible et fécond de l’expérience que l’homme a acquise dans
le monde où il vit.
La réflexion se fonde sur une analyse fouillée des prescrits officiels ainsi que de la documentation existant
sur la question, de même sur des observations de terrain, enrichies par des partages constructifs pour
asseoir un enseignement initial de qualité au Congo démocratique. La physique est particulièrement visée.
160
L’enseignement de la physique à l’école congolaise : sangsue indésirable ou serviteur engagé dans le réel vécu ?
- les notions physiques sont bien présentes au niveau de l’enseignement primaire, mais diluées dans
les grands ensembles, les mathématiques et les sciences, entre autres ;
- au secondaire, la physique fait partie de chacun de programmes scolaires de la quasi-totalité de cursi
organisés.
Certes, dans un monde où la population s’accroît à un rythme accéléré et où il y a recrudescence de la
pollution de l’air, de l’eau et l’environnement, la seule chance de survie – certes moindre - c’est de prendre
appui sur des techniques ultramodernes, véritablement des implications conséquentes de la physique
(Lüscher, 1988 : 46-47).
Vraisemblablement c’est cela qui aurait motivé le législateur congolais, en charge de l’Education, d’insérer
les notions physiques dans la quasi-totalité de programmes d’études existant. Pourquoi observe-t-on alors
ce clivage entre les intentions formulées et les réalisations de terrain ?
Pour sûr, la physique est le levier qui fait avancer le processus de la vie, la science. Et tout le monde
agrée la définition de la physique comme celle fichée dans le dictionnaire français Le Robert : La physique
étudie les propriétés de la matière et établit les lois qui rendent compte des phénomènes naturels.
4° L’enseignement de la physique
La physique est vitale pour l’avenir de l’humanité. Il y a intérêt de structurer le cadre organisationnel
de processus enseignement/apprentissage la régulant, en vue des résultats escomptés.
Dans le système éducatif congolais, à l’image de la structuration scolaire dans bien de pays du monde,
la France notamment, 02 formes d’enseignement de physique sont envisagées pour les lycées :
- d’une part, un enseignement de la physique, comme branche de culture générale, que l’on qualifierait
d’enseignement pour tous, programmé dans les sections autres que la Scientifique. Il a pour mission
d’éclairer les apprenants qui ne se destinent pas aux sciences ;
- l’autre versant de l’enseignement de la physique est prévu en section Scientifique, particulièrement
en option Math-Physique. Mieux qu’ailleurs, c’est là que l’on prépare les apprenants à s’approprier les
atouts de la scientificité. Ici la composante expérimentale ou laboratoire est fondamentale, comme dans
les autres sciences physiques et connexes : chimie, biologie, géologie, médecine, notamment.
La suite de la réflexion est davantage focalisée sur l’enseignement de la physique en option Math-
physique.
2. L’existant physique vacillant face à une vision nébuleuse du Législateur congolais sur l’ensei-
gnement de la physique à la base
Une vision objectée suppose que l’on ait préalablement établi un plan d’actions et se tâches exécutables,
avec impact bénéfique sur des sujets.
Qu’en est-il de la vision du Législateur congolais en charge de l’Education, impulsée au travers du
document-cadre régulant l’enseignement de la physique dans les classes de l’option Math-physique, au
Secondaire ?
1° Le PNP-88 est resté longtemps le document-cadre pour l’enseignement de la physique en RD Congo
En 2005, la Direction des Programmes scolaires et Matériel didactique (DIPROMAD) se lance dans la
revisitation des programmes scolaires de l’enseignement secondaire général, avec le concours de VVOB.
Depuis une décennie, la DIPROMAD, appuyée cette fois par la Coopération Technique Belge (CTB) s’active
dans la relecture et la réécriture d’anciens programmes d’études de la section Techniques agricoles (TA),
s’évertuant de les rédiger en termes de curricula, selon l’Approche Par Compétences (APC), avec toutes les
rubriques qu’impose cet environnement pédagogique : OTI, OII, OS, directives méthodologiques et moyens
d’évaluation. De plus, l’option est levée de réduire à 06 les 10 options traditionnelles de TA. Entre temps,
des dispositions sont déjà en cours de finalisation, par la Loi-Cadre n° 14/004 du 11 février 2014, en vue
de procéder à une deuxième revisitation du Programme National de l’Enseignement Primaire (PNEP-2000).
Aussi, de plus en plus des voix s’élèvent pour la revisitation des programmes éducatifs du Secondaire en
vue de leur élaboration sous l’Approche Par les Situations.
161
© educi José-Emmanuel Mata Tombo
Celui de la physique, vieux de plus de 30 années, était laissé pour compte jusqu’en 2017. Aucune
action de sa relecture ni de sa réécriture n’était objectée par le Décideur ! Pourtant, la physique devra
encore faire partie, comme aujourd’hui, de tous ces cadres instructionnels en cours de restructuration.
C’est curieux et interpellant !
Récemment, avec le concours des experts de PEQPESU, le MinEPSP s’est engagé dans des réflexions et
réalisations pour finalement produire de nouveaux programmes du domaine d’apprentissage de sciences
(DAS), en ce qui concerne l’Education de Base (EB) et aborder ceux des humanités scientifiques (2017-2019).
2° Une lecture attentive du PNP-88 révèle qu’il s’agirait d’un simple listage des intitulés de notions de
physique à enseigner en classe entière ; même nos contrées semi-rurales pour la grande part sont riches
en ressources contextualisables, matériel didactique et/ou de monstration, mieux les instruments.
De plus, les objectifs pédagogiques – l’OTI, les OII et les OS ou les OO - ainsi que les directives
méthodologiques, devant mieux guider l’enseignant de physique dans son action en classe, sont quasi-
absentes dans le PNP-88. De même, les compétences et les banques de situations n’y sont formellement
pas libellées.
3° Le saucissonnage du contenu matières de Physique
Une caractéristique déjà décriée par l’APC, de facto dans le nouvel environnement des apprentissages
scolaires, est très apparent dans ce listage des titres de matière, Le PNP-88.
Pourtant, le nouvel environnement exigible mordicus depuis les années 2010 sur les chemins de
l’apprendre scolaire, c’est bien l’approche située, APS en sigle. L’apprenant n’est plus ce récipient qu’on doit
remplir, mais bien une mèche à allumer.
A l’école, l’apprenant vient pour s’approprier des ressources, des acquis cognitifs (les savoirs, le savoir-
faire, le savoir-être, le savoir devenir), qu’il doit mobiliser ou mettre à contribution face à une situation,
réelle ou judicieusement simulée du vécu quotidien.
Prise dans une perspective curriculaire d’élaboration de programmes d’études, une approche par
situations suggère un ensemble d’ingrédients – mieux les instruments – qu’un enseignant peut mettre en
scène dans des situations pour que ses élèves y développent des compétences (Jonnaert et al., 2010 : 26).
Mieux, nous avons préféré la définition ci-dessus pour l’APS, définition qui semble parente à une
anecdote Kongo corroborant cette vision nouvelle exigible :
Na lungwa ngangu, wanuka ye ngangu !
Celui qui veut acquérir des connaissances, devra en disposer les prémisses !
Qu’en est-il devenu de l’APC originelle ? Ses similitudes avec l’APS sont-elles prises en compte dans
l’applicabilité de cette dernière1 ?
Formellement, l’APC n’était qu’en phase naissante en RD Congo, comme dans bien de pays du monde
et, ce, dans une forme d’apparence nébuleuse, car s(appuyant encore sur une pédagogie par objectifs (PPO),
qui n’a jamais été totalement et correctement installée chez ses utilisateurs, notamment les nombreux
enseignants de chez-nous. Kiangala et al (2020) et Kiavila2 (2010) sont de même avis.
4° Des incohérences apparentes sont légion dans l’enseignement en cours de la physique. Elles sont
souvent répercutées dans l’opinion sans que l’on ne s’en rende compte : de la maison à l’école, de l’école
à la maison. Et le PNP-88 ne dit mot qui permettrait de pallier cette insuffisance.
Dans les années 2010, la Banque Mondiale, par le biais de son projet d’appui au secteur d’enseignement
(PARSE), a eu à sillonner toute la RD Congo et distribué des manuels scolaires aux élèves du Primaire.
Nous avons personnellement tenté une analyse critique du contenu d’un des ouvrages de mathématiques,
1 Le lecteur appréciera la grille synoptique dressée à ce sujet, tirée de Mata Tombo (2013 : 64-65), en annexe
2 Le Secrétaire Général honoraire / EPSP avance, dans son livre (inédit), que le frère Dr Souza Bola est le précurseur de l’APC en terre congolaise,
depuis ses études doctorales à l’UCL, dans les années 45.
162
L’enseignement de la physique à l’école congolaise : sangsue indésirable ou serviteur engagé dans le réel vécu ?
163
© educi José-Emmanuel Mata Tombo
Tableau 02 : Etude comparative des effectifs de concourants M-P et B-C à l’examen d’Etat 2009
Légende : M-P / B-C = pourcentage de parité entre concourants M-P et concourants B-C
Tableau 03 : Etude comparative des effectifs de concourants M-P et B-C à l’examen d’Etat 2018
Code Province éducationnelle 1.02 1.03 MP/BC Province anc. config MP BC MP/BC
01 Kinshasa / Montt-Amba 429 6374
54.7 %
12 481
22 804
02 Kinshasa / Funa 313 4691
Kinshasa
03 Kinshasa / Lukunga 1162 5719
04 Kinshasa / Tshangu 183 6020
05 Bas-Fleuve 54 2510
Kongo
3 661
3.3 %
119
06 Cataractes 22 858
Central
07 Lukaya 43 293
08 Mai-Ndombe 90 1317
09 Kwilu 1 32 110
10.4 %
10 Kwango 1 55 584
6 351
662
Bandundu
11 Kwilu 2 204 1795
12 Kwilu 3 124 1309
13 Kwango 2 79 264
14 Equateur 1 40 680
15 Sud-Ubangi 1 12 377
16 Tshuapa 28 188
2 603
7.3 %
189
164
L’enseignement de la physique à l’école congolaise : sangsue indésirable ou serviteur engagé dans le réel vécu ?
14.4 %
23 Haut-Uele 46 458
2 391
344
24 Bas-Uele 20 76
25 Tshopo 2 16 136
26 Ituri 2 91 319
Code Province éducationnelle 1.02 1.03 MP/BC Prov. anc. conf MP BC MP/BC
27 Nord-Kivu 1 155 623 Nord-Kivu
29.6 %
1 065
315
28 Nord-Kivu 2 177 412
32 Nord-Kivu 3 43 30
30 Maniema 78 499 Maniema 78 499 15.6 %
29 Sud-Kivu 1 350 884 Sud-Kivu
34.5 %
1 300
448
31 Sud-Kivu 2 84 404
33 Sud-Kivu 3 14 12
34 Haut-Katanga 1 1061 6766 Katanga
35 Haut-Lomami 1 148 212
36 Tanganyika 1 42 468
17.1 %
1 434
8 398
31 Lualaba 1 120 527
38 Haut-Lomami 2 30 104
39 Haut-Katanga 2 29 75
40 Tanganyika 2 25 208
41 Lualaba 2 33 38
46 Kasai Oriental 94 1522 Kasai Oriental
17.4 %
1 929
335
47 Sankuru 23 1178
48 Lomami 218 771
42 Kasai Central 1 176 1074 Kasai Occidental
13.5 %
43 Kasai 1 25 831
2 004
270
Constat
1° La première grille (Tableau 02) signale qu’en RD Congo, moins de la moitié des effectifs de concourants
M-P par rapport à ceux de B-C. Pourtant, dans les contrées frontalières (Sud de l’Ouganda, Nord de
l’Angola, au Burundi et au Rwanda), il y a eu curieusement plus de 1000 concourants M-P contre 16 en
option B-C. C’est vraiment interpellant !
2° Qu’en est-il de l’Examen d’Etat auquel ont concouru les finalistes de la section Mathématique-
Physique, comme ceux de la Chimie-Biologie ?
Nous observons que la situation n’a guère changée dans l’ensemble, si ce n’est dans les pays frontaliers
où c’est le revers de la médaille : seulement 02 réussites M-P pour 145 satisfactions N-C.
165
© educi José-Emmanuel Mata Tombo
Depuis des années, les effectifs ne font que s’amenuiser en Scientifique M-P. De lors, il faut lutter contre
ce dépeuplement que d’aucuns appellent la déperdition scolaire.
3. Que préconiser pour la relance des effectifs d’apprenants en M-P, une option qui certes prépare
à la scientificité ?
Il faut réfléchir sur les stratégies modulaires à mettre en branle, au vu de diverses sous-disciplines de
la discipline physique. Tous les partenaires de l’Education au Congo devront se mobiliser résolument, face
à cette situation d’inconstance.
Dans l’une de ses dernières résolutions, les ateliers PEQPESU ont préconisé la fusion des sections
Bio-chimie et Math-physique en une seule : la Scientifique. Des réflexions pointillées prennent déjà corps
quant à un projet d’un programme éducatif unique et d’autres outils et dispositions utiles encourant. Il
faudra le concours de toutes les compétences exercées.
Pourquoi ne pas prendre aussi langue avec des chercheurs d’ailleurs, à l’instar de la physicienne Monique
Tadjeddine de l’ENS-Cachan de France qui, lors d’un séminaire d’été (2001), se posait sur l’interrogation
fondamentale suivante, en ce qui concerne particulièrement la physique expérimentale ?
Comment analyser l’image de l’activité scientifique véhiculée à travers les activités expérimentales ? Quels
objectifs l’enseignant assigne-t-il, implicitement ou explicitement aux activités expérimentales ? Quels types
d’activités proposent-il ? Les travaux pratiques ont-ils pour objectif la réhabilitation du rapport au réel, la
familiarisation avec un phénomène ou l’expérimentation ?
Que montre donc une expérience ? Les activités expérimentales améliorent-elles la compréhension des
concepts, la compréhension de ce qu’est une science expérimentale ? A trop induire des lois à partir de
l’expérience, ne risque-t-on pas le contresens sur la nature même de l’activité du physicien ?
Quelles compétences développe-t-on par la pratique des activités expérimentales ? Comment mener un
apprentissage de la démarche scientifique ? Travaille-t-on suffisamment autour de l’exploitation des mesures ?
Ne serait-il pas bon de se confronter aux pannes ? De réfléchir davantage sur les incertitudes de mesure ?
Comment gérer la progressivité des apprentissages, des gestes et des techniques au fil de la formation ?
Soit-dit en passant ! Pour l’option Math-Physique en désuétude, il y a eu de privilégier l’appropriation
des notions physiques par l’exercice de laboratoire, mieux la physique expérimentale, que de ne faire que
la monstration des concepts au tableau noir. Ainsi, la panoplie de questions posée par Tadjeddine se
justifierait. Et donc, pour une activité effective en physique expérimentale, il vaut de respecter et d’appliquer
la triade observer – mesurer – inférer., mieux rendre compte de ce que l’on a réellement observé. Les
incertitudes de mesure se prêtent mieux à cet exercice de la scientificité.
Déjà en 1953, Débot et Falla de l’université de Liège ont proposé une formulation expressive pour les
mesures physiques réelles (MPR) ; d’autres auteurs (Kane et al., 1997) ; Brasseur et al., 1973) ; Moreau,
2001 et Taylor, 1981) l’ont adoptée, soit :
G ± ∆G = (X ± Y) unité de mesure (F-02)
La complexité apparente, attribut collé au calcul d’incertitudes de mesure, est assoupli avec l’usage de
la table de nombres réels arrondis à dix pour cent, TANAR 10 en sigle, instrument que nous avons conçu et
mis en grille en décembre 1990. Ledit support didactique est d’emploi aisé et convivial entre les mains de
l’apprenant, même de la classe d’initiation scientifique, qu’est la 3e des Humanités scientifiques (Katuka
et al. 2012 ; Mata Tombo, 1990 et 2006).
Des publications sur la physique et autres sujets y afférents sont des opportunités susceptibles
d’impulser des réflexions de grande envergure et concourir à la recherche des voies et moyens pour le
mieux de l’enseignement de cette discipline. Les assises de l’Association de Didacticiens des Mathématiques
Africains (ADiMA) pourront servir de modèle aux physiciens de la RD Congo - pourquoi pas ?
166
L’enseignement de la physique à l’école congolaise : sangsue indésirable ou serviteur engagé dans le réel vécu ?
Ensemble, nous sommes plus fort ! Ensemble, nous serons très forts !
L’union fait la force !
L’effort fait des forts !
Ces vérités corroborent tout-à-fait avec le proverbe Bamiléké du Cameroun, qui dit :
Pour une bonne récolte, une calebasse pleine de salive !
L’Université Pédagogique Nationale (UPN), par le biais de son département PSA, est disposée à s’impliquer
dans la série de revisitation – qui se profilent – en vue d’asseoir un enseignement de qualité de la physique
pour la RD Congo. La pléiade de didacticiens de la physique - formés depuis 2009 -pour peu que la volonté
soit exprimée, en constitue un atout majeur.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Cépem – K./UCL-Didactique, Matindi, J. et Jonnaert, P. (2008). Jénovic, Muntu et les mathématiques 3 – Cent compétences pour
construire les mathématiques. Québec : Beauchemin International
Gardiner, L. F. (1998). Why We Change : The Research Evidence in The New Higher Education Journal / Though end Action (1998)
: 120-138
Jonnaert, P. et Simbagoye, A. (2010). Traitement des situations et résolution des problèmes. Module de formation 2/ in Les cahiers de la
CUDC 5, 2010
Kane, J. Sternheim, M. (1995). Physique. Paris : Masson / InterEditions
Katuka, O. G., Kitenge, O. S., Mata-Tombo, M’B. I. et Nguizani za M.akiona, S. (2011). Matariser à … : un néologisme venu de la
mesure scientifique. in CR-UPN n° 051b (Avril–Juin 2011) : 131-141
Kiangala, D. B. (2010). L’APC est–elle appliquée à l’Institut Mvuzi de Matadi ? in Assempe 2 (en lecture)
Kiavila, N. J. (2010). Du moi Suza dans l’ordre de la causalité. Ma raison et ma sensibilité. Monographie (inédit)
Mata Tombo, J-E. (2018). Le Département de Physique et Sciences Appliquées de l’Université Pédagogique Nationale : Organisation et
fonctionnement – Vision – Perspectives. In CRIDUPN Numéro Spécial VOL II, 001 (2018) : 325-332
Mata Tombo, J-E. (2015). Résumé de la thèse de Doctorat de Mata Tombo. in Cahier de la CUDC-UQAM n° 33 https://cudc.uqam.
ca/publications/cahiers-cudc.html (Novembre 2015).
Mata Tombo, J-E. (2013). D-3F – TANAR 10 – TSM : Auxiliaires pertinents de l’ingénierie pédagogique pertinents pour
l’appropriation des mesures physiques réelles par les élèves de Math-physique. Thèse de doctorat en Didactique de la
Physique et Evaluation. Kinshasa : UPN (16 mars 2013). Promoteur : P. Jonnaert (UQAM), Co-promoteurs : E. Phuku P.
(UNIKIN) et D. Ndandula M. (UPN)
Mata Tombo, J-E. (2009). Restructuration curriculaire des mesures physiques réelles enseignées dans les lycées scientifiques
Math-Physique (à Kinshasa, dans la Lukaya et les Cataractes) – Impact de TANAR 10. Mémoire de DEA en Didactique de
la Physique et Evaluation. Kinshasa : UPN (Novembre 2009). Dir. MPIUTU ne MBODI
167
© educi José-Emmanuel Mata Tombo
Mata Tombo, J-E. (2006). TANAR 10 – Fiche technique d’une invention. Anvers : EPO
Mata Tombo, J-E. et Kasu Tombo, S. (1996). A Review of the English Measuring Systems. In Scientia Vol 7 n° 2 (Mars – Décembre,
1996) : 37-49
Mata Tombo, J-E. et Malubenzi, M. E. (2010). La Physique déjà au niveau du Primaire en RD Congo ? Axes d’une autopsie critique. in
CR-UPN N° 042 (Janvier–Mars 2010) : 211-220
Mata Tombo, J-E. et Mata-Tombo, M’B. I. (2012). Masse et Poids : confusion métrologique entretenue sur les libellés de produits
commerçables et de manufacture. in CR-UPN n° 053a (Octobre – Décembre 2012) : 63 – 80
Mata Tombo, J-E., Tunamau, K. J. et Malubenzi, M. E. (2004). Pour une restructuration du contenu notionnel de la physique
enseignée en 3e scientifique au Congo Démocratique. In CRPA 013 (Spécial Physique (Mai – Juin 2004) : 31-52
MinEPSP /IGE (2019). Effectif global / Examen d’Etat Session 2019..Kinshasa : Pool Informatique
MinEPSP / DIPROMAD (1988). Programme National de Physique / Enseignement secondaire général. Kinshasa : EDIDEPS
MinEPSP / PAQPESU (2018). Programme éducatif du Domaine d’Apprentissage des Sciences / 7e Enseignement de Base. 1e
édition. Kinshasa : Secrétariat Général EPSP
Moreau, J-R. (2001). Pluralité dans les enseignements scientifiques / L’expérience de physique. (Exposé oral). Université d’été
sur la formation continue des enseignants. ENS-Cachan, 9-13 juillet 2001.
Ngongo, D. R. (1999). La recherche scientifique en éducation. Louvain-la-Neuve : Bryand Academia s.a
Tadjeddine, M. et Sonneville, M. (2001). Pluralité dans les enseignements scientifiques / Ouverture de travaux. (Exposé oral).
Université d’été sur la formation continue des enseignants. ENS-Cachan, 9-13 juillet 2001.
UNESCO (1981). Guide de l’Unesco pour les professeurs de Sciences. Paris : Les presses de l’Unesco
168
L’enseignement de la physique à l’école congolaise : sangsue indésirable ou serviteur engagé dans le réel vécu ?
169
© educi José-Emmanuel Mata Tombo
Pour quelle finalité ? Remplacer le traditionnel environnement PPO (en désuétude), caractérisée par le triangle
pédagogique (Enseignant – Elève – Savoir) ;
Mettre à contribution la nouvelle relation pédagogique, mue par 04 pôles (Enseignant –
Apprenant – Savoir – Instruments), en situations contextualisées :
Quid compétence ? Le pouvoir de mobiliser un ensemble intégré La connaissance, l’habileté ou l’aptitude dont
de ressources et de circonstances en vue de on peut faire la preuve dans une situation
résoudre des situations-problèmes (Gérard particulière (Anderson 1986, cité par Jonnaert
2008). 1992).
Le savoir-agir en situation
Applicabilité de Enseignement Technique (Section Agricole) Premières tentatives par le biais de la
l’approche perçue avec les 06 options d’enseignement réécriture en cours du PNEP-2000, depuis
dans le secteur de nouvellement instituées et fonctionnelles septembre 2010. Séminaires de formation
l’enseignement en dès la rentrée 2011-2012 animés P. Jonnaert. (2010a et 2010b)
RD Congo
Spécificités APC (Approche Par Compétences) APS (Approche Par Situations)
Moyens perçus de Nouvelle planification des apprentissages Des situations contextualisées, à élaborer
son applicabilité en et des enseignements en modules, se pour le PNEP-2000, au travers desquelles
RD Congo chevauchant, avec en exergue des phases l’apprenant met à contribution diverses
d’intégration, en vue de justifier le niveau ressources disponibles, en actionnant des
exigible de compétences chez les apprenants acquis scolaires de plus en plus peaufinés.
en formation
Organe(s) d’appui A l’Enseignement Technique et Professionnel Première tentative dans l’enseignement
i n s t i t u t i o n n e l par la VVOB, la CTB et l’APEFE (2008-2011) primaire (RD Congo) avec l’appui de la CTB à
(MinEPSP, RD Congo) la Division 841 de la DIPROMAD (2e semestre
2010)
Observations Apparence précipitée de la mise en œuvre Dans le cas de la RD Congo, l’APS nous
de l’APC à l’école, dans les pays d’Afrique semble mieux s’appliquer pour l’écriture des
francophone (Rogiers, 2008). curricula interdisciplinaires, en fondant sur
des familles de situations, familières aux
L’APC devra être réajusté pour adaptation apprenants ciblés.
conviviale au contexte de l’enseignement
Agricole, le premier champ auquel
officiellement elle s’applique déjà. L’option
pluridisciplinaire de l’APC ou la pédagogie
d’intégration est de mise.
170
N°14, Janvier 2020
RÉSUME
Il sied de mener une étude sur l’applicabilité de l’Approche Par Compétences en Section Commerciale et de Gestion des
établissements de Matadi, un nouvel environnement pédagogique venu relayer l’ancien connu sous le nom de Pédagogie
Par Objectifs.
Ledit environnement pose encore d’énormes difficultés aux enseignants, par le simple fait que l’Etat, par l’entremise
du Ministère de l’enseignant primaire, Secondaire et Professionnel, ne prédispose pas des moyens conséquents pour une
formation continue ni de l’équipement approprié disponibles dans des écoles organisant cette section.
De lors, aucun résultat palpable n’est en vue ni peut être visible, tant du point de vue pédagogique que dans le réel
quotidien.
Mots-clés : APC – OHADA - PPO – Section Commerciale et de Gestion
ABSTRACT
It is advisable to carry out a study on the applicability of the Skills Approach in Commercial Section and Management of
the establishments of Matadi, a new pedagogical environment come to relay the former known as Pedagogy By Objectives.
This environment still poses enormous difficulties for teachers, simply because the State, through the Ministry of the
Primary, Secondary and Vocational Teacher, does not predispose the substantial resources for continuing education or
training. appropriate equipment available in schools organizing this section.
Therefore, no palpable result is in sight or can be visible, both from the pedagogical point of view and in the daily reality.
Keywords: APC - OHADA - PPO - Commercial and Management Section
INTRODUCTION
La République Démocratique du Congo (RD Congo en sigle), comme tout autre pays qui aspire améliorer
son système éducatif, a besoin de réflexions pointillées, sur ce, en vue d’atteindre le standard international.
De ce fait, il faut apporter des solutions aux problèmes qui empêchent la mise en application de l’Approche
Par Compétences (APC), pour le processus enseignement / apprentissage introduit dans le système éducatif
congolais, en remplacement de l’ancien, la Pédagogie Par Objectifs (PPO).
172
L’Approche Par Compétences : est-elle appliquée en section Commerciale et de Gestion dans les écoles secondaires...
Pourtant certains enseignants pensent que la nouvelle approche donne l’impression que tout ce qu’ils
auraient fait jusqu’à présent serait sans valeur, moins performent que la précédente. Et ils regrettent que
les référentiels proposés se substituant tout à fait pas aux divers programmes d’études imposé et n’assurent
que partiellement ce vœu souhaitée. Aussi ont-ils dénoncé les niveaux extrêmes élevés auquel l’APC met
l’élève face aux problèmes complexes et inédits.
Dans la présente étude, nous présentons tour à tour le cadre théorique et la méthodologique, bien avant
l’analyse et la discussion des résultats qui s’en suivent
173
© educi Kiangala Diamena B. et Dimbele Mbimi F.
Les différents objectifs étudiés dans cette pédagogie sont classifiés en deux groupes distincts : les
objectifs généraux et objectifs opérationnels.
Les premiers sont constitués d’énoncés d’intentions pédagogiques et se situent en amont de
l’apprentissage. Il représente la finalité de ce-dernier. Les seconds, des objectifs opérationnels, hiérarchisés
en termes de complexité, sont issus de la démultiplication d’un objectif général en un certain nombre
d’énoncés, de sortes qu’il soit possible pour l’élève de l’atteindre en façon de ses capacités.
Mais pour pouvoir évaluer un élève face à un objectif, la pédagogie par objectifs prétend que l’objectif
atteint chez élève est identifiable par un comportement observable. C’est ce point-ci, essentiel, qui marque
l’influence dans les préceptes béhavioristes sur la pédagogie par l’objectif. Il fait d’ailleurs partie de points,
comment définir les objectifs de telles sortes qu’ils deviennent des objectifs opérationnels :
Ces quatre critères ont été précisés par Homélie (1979 : 62). En effet,
- l’objectif doit être équivoque ;
- il doit designer un comportement observable ;
- il doit préciser les conditions de la performance ;
- il doit indiquer les critères de l’évaluation.
Les problèmes que la PPO engendre des sentiments récurrents d’insatisfaction et/ou de mécontentement
que connaissent les enseignants par rapport aux acquis effectifs de leurs élèves (Romainville, 2008 : 35).
Vraisemblablement, l’origine de l’APC c’est le souci de répondre à ces insatisfactions internes de
l’enseignement. L’auteur souligne trois de lacunes régulièrement énoncées par les enseignants :
a) la superficialité de certains apprentissages ;
b) le manque d’intégration des savoirs ;
c) les lacunes persistantes dans les acquis cognitifs de base.
Les critiques qui ont affaibli l’applicabilité de la PPO convergent vers l’émergence de l’Approche
Par Compétences (APC) dans l’enseignement et dans le système éducatif du monde. L’APC s’affiche
également comme la volonté de lutter contre un système éducatif inégalitaire, selon Hirtt (2005). En effet
en Belgique francophone, le système scolaire s’était constitué avec une très grande liberté où chaque
pouvoir organisateur pouvait définir son programme d’enseignement, choisir ses méthodes pédagogiques
et construire ses propres épreuves d’évaluation.
Et Romainville (2008) d’ajouter à ce sujet : Un rapport de l’organisation de coopération et de développement
économique (OCDE) de 1993 a épinglé cette particularité du système éducatif belge et avait dénoncé ses effets
pervers : entre autres l’inexistence des épreuves communes externes aux différents établissements (et cela,
aux différents niveaux de la scolarité) concourait à favoriser la compétitive entre écoles et l’installation
d’un apartheid pédagogique.
L’APC puise donc ses racines dans un souci de remédier à l’absence de définition standardisée des
niveaux d’études. Il s’agit ici d’une exigence à l’enseignement.
Enfin, nous comptons une troisième et dernière source, davantage externe à la mise en œuvre de l’APC.
Celle–ci a trait à l’évolution de demandes qu’adressent la société du savoir et l’économie de la connaissance
à l’école (Romainville, 2008 : 36).
En sus, dans nos sociétés où la croissance économique est plus que jamais liée au capital humain et au
développement de sciences et de techniques, on attend que les jeunes sachant des choses, mais aussi qu’ils
soient capables de mettre leurs acquis au service du développement économique et social, en quelque sorte
qu’ils soient compétents pour être compétitifs, pour Selys et Hirtt (2003, 2006). Ainsi, l’APC permettra de
cultiver en eux leur capacité à apprendre et à être efficaces.
174
L’Approche Par Compétences : est-elle appliquée en section Commerciale et de Gestion dans les écoles secondaires...
La troisième ambition qu’elle se donne est donc de rapprocher l’école aux besoins de la société, c›est-
à-dire adapter plus étroitement ses objectifs aux exigences de la compétition économique. Les lacunes
engendrées par la PPO, le problème d’inégalité entre les différents réseaux et la demande insistante du
monde économique donnent une vue d’ensemble sur les contextes d’émergence de l’APC en éducation.
La réflexion suivante émerge alors si l’Approche Par Compétences a progressivement pris le devant sur
la scène éducative, c’est indéniable qu’elle propose d’apporter des solutions aux difficultés majeurs que
rencontre l’enseignement.
3.Méthodologie
L’enquête est faite d’entretiens directs en face à face, aussi à l’aide d’un questionnaire avec un petit
groupe d’enseignants dans les classes de la Section Commerciale et Gestion de Matadi, avec un échantillon
représentatif, selon l’entendement de Lowaleza (2010), Ainsi avons-nous interviewé et questionné 10
enseignants de 10 écoles de 03 communes de ladite ville (Tableau 01. Il n’était pas facile d’avoir toutes les
informations souhaitée, suite à :
- l’inaccessibilité aux écoles ciblées qui ne nous a pas été facile suite à la méfiance des autorités de
certains établissements scolaires qui, pour des raisons inavouées, ont fait obstruction à notre enquête ;
- l’absence des documents récents qui traitent de l’APC en section Commerciale et Gestion ;
- la résistance et au refus de certains sujets de participer à notre enquête.
Néanmoins, nous avons réussi à mettre nos interviewés en confiance, en assurant d’observer strictement
de l’anonymat de leur participation.
La technique documentaire qui a permis de recueillir des informations fiables, en consultant divers
livres, ouvrages, rapports, notes de cours et/ou des syllabus (Manzefu, 2004). L’interview a facilité de
puiser et creuser des faits relatifs à l’application de l’APC dans les écoles ciblées. L’analyse, quant à elle, a
aidé d’appréhender suffisamment les idées exprimées par nos enquêtes, face aux questions semi-ouvertes,
afin de mieux les interpréter. Ce que souligne Kelly (-, cité par Mutombo, 2015) : L’analyse est le traitement
systématiquement des idées selon leur similitude pour toutes les fréquences observées.
La technique statistique a été d’un grand apport pour analyser et interpréter les résultats d’enquête.
En effet, pour Spiegel (1976, cité par Kiangala, 2007 : 03), la technique statistique de pourcentage sert à
recueillir, à organiser, à résumer, à présenter des données qui permettent de prendre des décisions, afin de
tirer des conclusions judicieuses. Mieux, on dira la randomisation des observations, mue par le biais de
l’algorithme suivant :
(F-01)
Légende :
X = donnée brute
Xr = donnée randomisée, exprimée en %
N = le total des observations
175
© educi Kiangala Diamena B. et Dimbele Mbimi F.
Commune Etablissement X Xr
Institut Zolasana 1 10
NZANZA Institut Tuzolana 1 3 10 30
Institut Kiamvu 1 10
Institut Don PetitPeti 1 10
MVUZI Institut Mabeki II 1 3 10 30
Saint Charles Lwanga 1 10
Lycée Vuvu Kieto 1 10
Institut la Bénédiction 1 10
MATADI 4 40
Institut Maranatha 1 10
Institut Bonne Semence 1 10
Total 10 - 100
Bref, notre échantillon de 10 sujets testés, qui enseignent en section Commerciale et Gestion, à Matadi,
était composé de :
a) 40 % de participants venus de la commune de Matadi ;
b) 30 % de sujets en provenance de la commune de Nzanza ;
c) 30 % des écoles implantées dans la commune de Mvuzi.
176
L’Approche Par Compétences : est-elle appliquée en section Commerciale et de Gestion dans les écoles secondaires...
Sexe X Xr
M 10 100
F 0 0
Total 10 100
Constant :
A Matadi, il n’y a aucune enseignante
de sexe féminin dans les 10 établissements
ciblés.
Qualification X Xr
Licencié 3 30
Gradué 6 60
Diplômé d’Etat 1 10
Total 10 100
Constat :
Sur les 10 sujets qui enseignent en
section Commerciale et Gestion dans les
écoles ciblées, 60% sont des gradués, 30
% des licenciés et 10 % Diplômés d’état
Réplique X Xr
Oui 10 100
Non 0 0
Total 10 100
Constat :
Tous, les 10 enseignants testés
de branches psychopédagogiques à
Matadi ont entendu parler de l’APC.
177
© educi Kiangala Diamena B. et Dimbele Mbimi F.
Réplique X Xr
Oui 10 100
Non 0 0
Total 10 100
Constat :
Les 10 enseignants testés ont
bel et bien été formés pour œuvrer
sous l’APC.
Note : Ladite session de formation
fut animée par les cadres EPSP /
Kongo Central.
2.3. Question n° 03 : Dans votre école la cellule UAP est- elle opérationnelle ?
Tableau n° 5 : Information sur la tenue des Unités d’action pédagogique (UAP) dans les écoles enquêtées.
Réplique X Xr
Oui 8 80
Non 2 20
Total 10 100
Constat :
a. 80 % de sujets enquêtés affirment que les réunions d’Unité Pédagogique (UP) se tiennent régulièrement
à l’école. Ils ont toutefois avoué, lors de l’entretien, que cela ne se fait pas comme il le fallait, suite à
l’inexistence des programmes pour les cours généraux (le Français, les Mathématiques, l’Education civique
et la Morale et, la Géographie, notamment).
En vue de renforcer l’unité d’action pédagogique, il est recommandé aux écoles de l’organiser. En effet,
l’UAP devra faire participer les enseignants de différents domaines.
Selon les dire de responsables des UAP des écoles enquêtées, les enseignants d’autres domaines que la
Commerciale et Gestion ne trouve pas l’intérêt d’y participer parce qu’ils ne savent pas quoi faire.
a. 20% de sujets testés ont un avis contraire : Les AUP ne sont pas opérationnelles dans leurs écoles,
par le simple fait que les organisateurs de l’action éducative n’ont pas la maitrise de l’environnement
scolaire actuel, mû par l’APC, de surcroît d’apparence complexe.
178
L’Approche Par Compétences : est-elle appliquée en section Commerciale et de Gestion dans les écoles secondaires...
2.4. Question n° 04 : Au cours d’une activité d’apprentissage, les étapes de formation suivantes sont
respectées, dans votre école : la remédiation – l’apprentissage – l’intégration – l’évaluation ?
Tableau n° 06 : Les opinions recueillies sur le respect des étapes de la disposition protocolaire du
déroulement modulaire.
Réplique X Xr
Oui 70 70
Non 3 30
Total 10 100
Constat :
Sur le total d’enquêtés,
a. 70% de la population affirment
respecter les consignes protocolaires
exigibles lors du déroulement de l’action
modulaire sous l’APC.
b. 30% de sujets ont un avis contraire.
2.5. Question n° 05 : Vos prévisions de matières sont-elles établies par module, comme l’exige l’APC ?
Tableau N°7 : Opinions de testés sur la tenue des prévisions des matières par module.
Réplique X Xr
Oui 2 20
Non 8 80
Total 10 100
Constat :
a. Seulement 20% de sujets enquêtes dans les écoles ciblées établissent les prévisions selon les normes,
c’est-à-dire par module.
b. Les 80 % autres enquêtes n’établissent pas des prévisions de matières selon les normes de l’APC.
179
© educi Kiangala Diamena B. et Dimbele Mbimi F.
Aussi, il y a de noter que les étapes de la formation relatives à cette nouvelle approche font encore l’objet
de tâtonnement et, donc, non encore formalisées en des nomes peu vacillants.
Eu égard de tout ce qui précédé, le constat général qui se dégage est que les enseignants enquêtés à
Matadi ont le souci de passer par des sessions de renforcement de capacité sur l’applicabilité des innovations
pédagogiques de l’heure : les vertus de l’APC, entre autres, sur les zones d’ombre apparentes.
Bref, les acquis cognitifs, dont disposent les enseignants de la Section Commerciale et Gestion de la ville
portuaire de Matadi, apparaissent lacunaires et disparates quant à s’exercer dans le nouvel environnement
pédagogique, qu’est l’APC.
180
L’Approche Par Compétences : est-elle appliquée en section Commerciale et de Gestion dans les écoles secondaires...
Pour Prat (2007 : 32) l’APC n’a pas des repères (pas de taxonomies spécifiques) et nécessite de revoir
l’ensemble du cursus. Ainsi, Mambu justifie la reformulation du concept compétence par les chercheurs
de l’UQAM pour ce, avec l’intervention des experts internationaux consultés (Jonnaert et al., 2015).
D’après Mata Tombo (2013 : 63-66), 03 approches pédagogiques semblent s’emboîter et marquer de
façon significative l’environnement actuel du processus enseignement / apprentissage, en ce qui concerne la
physique programmée et enseignée dans bien de systèmes éducatifs du monde : l’Approche Par Autonomie
(APA), l’Approche Par Compétences (APC) et l’Approche Par Situations (APS). Ainsi les qualifie-t-il de variantes
APC, comme tant d’autres parentes nées pour relayer la PPO sur les chemins de l’apprendre scolaire.
Un lieu commun s’affiche cependant entre ces trois approches, c’est qu’elles tournent radicalement le
dos à une organisation curriculaire basée sur une hiérarchie et une séquentialisation des contenus notionnels
en micro unités et en objectifs comportementaux. Mais, une certaine orientation des actions en classe reste
d’actualité (Jonnaert, 2007 : 07).
L’une ou l’autre de ces options exigerait entre autres la redéfinition du concept objectif en termes de
situation. Et de la grille fichée à l’Annexe, un autre lieu commun se dégage de l’APA, l’APC et l’APS : le
profil de sortie, anciennement dit l’objectif terminal d’intégration.
CONCLUSION
La présente étude avait pour objectif de parler sur l’impact de l’Approche Par Compétences en Section
Commerciale et Gestion dans les écoles de Matadi. Plus particulièrement, il a été question dans cette
recherche de répondre aux préoccupations évoquées dans l’Introduction.
Les résultats obtenus indiquent que l’absence d’une formation continue des enseignants de la Section
Commerciale et Gestion, le manque de manuels scolaires adaptés au nouveau programme d’études,
constituent l’épine dorsale de l’applicabilité de l’approche par compétences en Section Commerciale et
Gestion dans 10 écoles de Matadi. De plus, il faut signaler le manque d’une information suffisante, quant
à ce.
L’approche par compétences – un environnement pédagogique, qui a remplacé la vétuste PPO – usuelle
dans bien d’écoles au Congo démocratique, pose encore problème. Entre temps, l’approche par situations
fait déjà tâche d’huile près d’une décennie, depuis sa mise en œuvre. Il y a lieu d’éviter l’amalgame.
Pour bonne disposition, l’Etat Congolais devra engager des moyens conséquents afin de (d’) :
a) assurer régulièrement la formation continue des enseignants actifs ;
b) doter d’un équipement de qualité et appropriée les écoles qui organisent la Section Commerciale et
Gestion en général ;
c) sensibiliser tous les partenaires éducatifs à l’applicabilité de cette nouvelle approche pédagogique,
qui – du reste - n’est pas encore l’apanage des formateurs attirés.
Certes, il y a encore du chemin à parcourir ! Les institutions universitaires de formation des formateurs
– les ISP notamment - devront résolument prendre langue, pour ce.
181
© educi Kiangala Diamena B. et Dimbele Mbimi F.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Azia, D. (2014). Séminaire de recherche en sciences sociales. Notes de cours (inédites). Kinshasa : UPN.
Bouting, G, (2003). La formation des enseignants en question, modalités, entrée dans le métier et dimensions critiques.
Montréal : Editions nouvelles
Cebrun. N. et Berthelos, (1971). Plan pédagogique - une démarche systématique de planification, Bruxelles :Université.
Deronne, M, (2012). L’enseignement des Mathématiques.
Hirtt, N (2009), L’approche par compétences, une mystification pédagogique. in Ecole démocratique, EPO N° 39.
Hirtt, N (2006). La pédagogie de l’incompétence. In Ecole démocratique
Jonnaert, P., Ettayebi, M. et Defise, R. (2009). Curriculum et compétences / un cadre opérationnel. Bruxelles : De Boeck
Jonnaert P., Fall, O. T., Sampson, S., Malu, R., Antoun, Z., Sambote, J. (2018). Une Démarche de Pré-validation de Nouveaux Programmes
Éducatifs du domaine d’apprentissage des Sciences pour le cycle terminal de l’éducation de base en République Démocratique du Congo.
In Revue Universitaire des Sciences de l’Éducation, N°10,7-29
Kasongo, M. (2015). Humanités chez les élèves de Matadi - Choix des filières d’études aux Constat et perspectives, Mémoire
de Licence. Kinshasa : UPN (inédit).
Kiangala, D.B. (2007). Analyse de la production dans le secteur de santé - Cas de l’hôpital Général de référence Nsona-Nkulu de
Mbanza-Ngungu de 2003 à 2006. Mémoire de Licence. Mbanza-Ngungu : ISP (inédit).
Mambu, T. A-D. (2019). Conception microscopique dans le processus Enseignement-Apprentissage pour l’appropriation de
quelques notions sur la chaleur. UPN : Ecole Doctorale. Projet de thèse en instance de soutenance
Manzetu, N. D. (2005). Introduction à la recherche scientifique. Notes de cours / G2 SCA. Mbanza-Ngungu : ISP (inédit).
Mata Tombo, J-E (2018). Didactique spéciale et évolution sur les innovations pédagogies APS. Condensé de la partie théorique
de notes de cours (G2 Tous). Matadi : ISP (inédit).
Sélys, G et Hirtt, N (2003). Tableau noir - Résister à la privatisation de l’enseignement. Anvers : EPO.
Spiegiel, M.R. (1976). Théorie et Application de la statistique. Série Schaum. McGraw-Hill, Paris : Edition Science,
182
L’Approche Par Compétences : est-elle appliquée en section Commerciale et de Gestion dans les écoles secondaires...
C o u r a n t Le socioconstructivisme
philosophique
L’apprenant construit ses connaissances en interaction avec ses pairs, et Le constructivisme marqué
intégrateur
ce, dans un environnement situé par une pratique pédagogique
en situations d’apprentissages
Ainsi, la pédagogie nouvelle met en exergue appropriation, activation et
mobilisation de l’acquis recentré et reconstruit (Jonnaert, 2010a)
Début Dans la formation professionnelle Freinet et Dewey J., pédagogues L’APA est conçue à l’Ecole
et au niveau de l’entreprise, sous d’exception, placent les contenus Jean-Piaget à Genève, par M-L.
le vocable de postmodernisme d e s a p p r e n t i s s a g e s d a n s d e s Zimmernann-Asta, en 1977.
professionnel avec ses 03 éléments situations, les contextualisent
caractéristiques – originalité (sens systématiquement et recherchent
d’initiative), efficacité (adaptabilité) les conditions qui permettent aux
et intégration (mobilité), vers les apprenants de construire le sens de
années 70 (Bosman 1998, Gérard leurs démarches (Jonnaert 2010a).
2000, Miled M. 2005)
L’APS fait son entrée dans le giron
Dans les années 90, l’APC universitaire, en 1960.
apparaît dans l’univers scolaire
Ses premiers essais à l’école primaire
de manière autonome, avec les
se situent vers 1994 (Jonnaert,
mêmes caractéristiques (Hirtt 2006,
2010b).
Jonnaert 2010).
Attributs ressortant L’APC / l’APS introduit l’univers de la vie réelle dans la formation. L’une
d e l ’ a p p r o c h e et l’autre approche sont marquées par un socle quasi-similaire de la
U n e p r a x i s
pédagogique pédagogie fondant sur 04 principes méthodologiques :
pédagogique résultant
Le renforcement de position entre les acteurs de terrain : l’apprenant d’une interaction constante
acteur de sa formation et le formateur ressource, dans le rôle de facilitateur entre pratique et théorie, la
perturbation conceptuelle étant
La place privilégiée de l’action dans la démarche pédagogique
l’outil didactique agissant
La métacognition et la nécessité de la perception claire pour les apprenants
de leur processus de formation
L’interaction des ressources diverses mobilisables et cohérentes dans un
environnement situé pour construire les apprentissages
Précurseurs Competency based education Schoeder C.M, Scott T.P, Tolson H. , En 1938, Bachelard parle
avec Houston et Howson (1972), Huang T-Y, Lee Y-H., Mercier N., … d’obstacle-épistémologique et
Pays d’avant garde
Schmedler (1873), Burns et écrivait : l’adolescent arrive
USA, Canada, Suisse, Belgique
Klingstedt (1973), une approche dans la classe de physique avec
flamande, Finlande, Australie,
centre essentiellement sur la des connaissances empiriques
Japon, …
formation professionnelle dans les déjà constituées … pour changer
pays anglo(saxons ? de culture expérimentale,
renverser des obstacles déjà
Les années 90 : Pays Bas, Suisse
amoncelés par la vie quotidienne
et Québec.
(Zimmernann-Asta 1996).
(1997) Belgique francophone /
Hirt (2009)
183
© educi Kiangala Diamena B. et Dimbele Mbimi F.
Quid savoir ? Le savoir, c’est être à même de Le savoir n’est qu’un moyen (une Biodégradable, le savoir est
résoudre les situations de la ressource cognitive) de l’apprendre quelque chose à négocier, on
vie professionnelle ou non, en scolaire et non une fin (Jonnaert, in aboutit à un micro-consensus
mobilisant tout ce qu’on a appris MinEPSP / DIPROMAD, 2010) scientifique, et donc, ne peut
être jugé en fonction d’une
vérité préexistante, parfaite,
absolue . Ainsi approche-t-
on la science qui se construit
(Zimmernann-Asta 2005 : 05)
Spécificités APC (Approche Par Compétences) APS (Approche Par Situations) APA (Apprentissage des
Sciences Par l’Autonomie)
Quid apprendre ? L’apprentissage consiste à L’apprentissage est un processus Favoriser les conditions d’une
pouvoir, petit à petit, résoudre des d’appropriation des acquis scolaires autodidaxie, et en même temps
situations-problèmes de plus en au travers d’une résolution permettre à l’apprenant de
plus complexes structurée de situations se confronter à des contextes
porteurs où l’enseignant
intervient comme interface
entre les savoirs et l’apprenant
(Zimmermann-Asta 1996 p. 09)
Pour quelle finalité ? Développement et mobilisation des compétences par l’apprenant en situations d’apprentissage et dans la
vie courante
C’est l’apprenant qui trie, analyse et organise les données afin d’élaborer sa réponse, son savoir. Il utilise
ses propres mécanismes pour apprendre Zimmermann-Asta 1996). Toute activité, quelle qu’elle soit, est
toujours située(Jonnaert 2010a)
Quid compétence ? Le pouvoir de mobiliser un La connaissance, l’habileté ou Habileté à agir seul et
ensemble intégré de ressources l’aptitude dont on peut faire la librement avec succès devant
et de circonstances en vue de preuve dans une situation particulière une situation présentée, en
résoudre des situations-problèmes (Aderson, 1986, cité par Jonnaert découvrant par soi-même ou
(Gérard 2008). C’est le savoir-agir 1992) encore en faisant à sa manière
en situation
Applicabilité de Enseignement Technique (Section Premières tentatives par le biais de la Une projection envisageable
l’approche perçue Agricole) avec les 06 options réécriture en cours du PNEP-2000, pour l’enseignement des
dans le secteur de d’enseignement nouvellement depuis septembre 2010. Séminaires sciences physiques, dans
l’enseignement en instituées et fonctionnelles dès la de formation animés P. Jonnaert. les lycées scientifiques et
techniques, pour peu que les
RD Congo rentrée 2011-2012 (2010a et 2010b)
ressources requises soient
constamment disponibilités
Moyens perçus de N o u v e l l e p l a n i f i c a t i o n Des situations contextualisées, L’infrastructure requise fait
son applicabilité en d e s a p p r e n t i s s a g e s e t d e s à élaborer pour le PNEP-2000, au actuellement défaut. Il y a lieu
RD Congo enseignements en modules, se travers desquelles l’apprenant met de réhabiliter l’existant et d’en
chevauchant, avec en exergue à contribution diverses ressources créer de nouvelles dans chaque
des phases d’intégration, en vue
disponibles, en actionnant des établissement.
de justifier le niveau exigible de
compétences chez les apprenants acquis scolaires de plus en plus
en formation peaufinés.
184
N°14, Janvier 2020
RÉSUMÉ
L’étude repose sur la principale interrogation suivante : Comment migrer avec efficience du paradigme d’enseignement
vers celui d’apprentissage ? Elle consiste à analyser le contenu du cours de biologie 3ème et à appliquer la transposition
didactique de Giordan en vue de faciliter le processus d›enseignement-apprentissage.
Il en ressort des considérations évaluatives, de la part de sujets testés, en ce qui concerne la spécification du contenu
de matières pour cette classe. Les indications méthodologiques de la suite ont été formulées pour manipuler avec aisance
le programme d’enseignement, éviter le débordement de matières, rester dans les limites du programme et inférer avec
facilité les compétences chez les apprenants.
En vue, de la réussite d›un processus d›enseignement-apprentissage, l›enseignant devra privilégier les méthodes actives
et participatives en mettant un accent particulier sur les travaux pratiques et l›usage du matériel didactique.
Mots clés : APC – Biologie 3e Secondaire - Catégorisation - Contenu matières - DTD – IST - Transposition didactique.
ABSTRACT
The study is based on the following main question: How to efficiently migrate the teaching paradigm to the learning
paradigm? It consists in analyzing the content of the 3rd biology course and applying the didactic transposition of Giordan
to facilitate the teaching-learning process.
Evaluative considerations from the subjects tested for the content specification of materials for this class are apparent.
The methodological indications of the sequel were formulated to handle with ease the teaching program, to avoid the
overflow of subjects, to stay within the limits of the program and to easily infer the skills of the learners.
In view of the success of a teaching-learning process, the teacher should focus on active and participatory methods
with particular emphasis on practical work and the use of teaching materials.
Keywords: APC - Secondary 3 Biology - Categorization - Subject Content - DTD - IST - Didactic Transposition.
INTRODUCTION
En République Démocratique du Congo (RD Congo), divers auteurs se sont penchés sur les pratiques
enseignantes. Idrissa et Mbaya (2016) ont analysé les pratiques pédagogiques en vue d’évaluer la qualité
du processus d’enseignement dans les Instituts Techniques Médicaux de Kinshasa. Dans une autre
étude, Idrissa (2017) a focalisé son attention sur la relation entre la déperdition scolaire et les pratiques
enseignantes dans les Institutions de formation infirmière de Kinshasa. Les auteurs précités montrent que
les enseignants des écoles secondaires continuent à employer des méthodes traditionnelles et résistent
aux innovations.
1- Chef de Travaux à l’UPN / Département de Biologie, Doctorant en Didactique des Disciplines rt Evaluation
© educi Lolekonda Kalonda Robert
Une enquête menée auprès des acteurs de 30 écoles de la Ville de Kinshasa a relevé les causes de la
baisse du rendement scolaire et les obstacles à la mise en œuvre du nouveau programme officiel de biologie
paru en 2005 (Lolekonda, 2015), notamment :
a) la mauvaise formulation des compétences dans le programme national de biologie ;
b) le saucissonnage des objectifs d’enseignement sans cohérence;
c) le niveau inférieur des verbes d›action utilisés dans la définition des objectifs d’enseignement ;
d) l’absence des indications méthodologiques entrainant une confusion dans l’usage et le dosage du
contenu;
e) l’absence du schéma de planification des enseignements et des moments d’intégration ;
f) le non accompagnement de la réforme curriculaire sur le terrain;
g) l’absence quasi généralisée d’une documentation adapté (manuels scolaires).
En appliquant la transposition didactique, la présente recherche se propose à catégoriser le contenu du
cours de biologie 3ème secondaire en vue de faciliter le processus d›enseignement-apprentissage. Cette démarche
complétée par quelques indications méthodologiques a l’avantage de permettre aux enseignants de (d’) :
a) manipuler avec aisance le programme d’enseignement ;
b) éviter le débordement de matières ;
c) rester dans les limites du programme ;
d) inférer facilement les compétences chez les apprenants.
Elle repose sur le principal questionnement suivant : Comment migrer avec efficience du paradigme
d’enseignement vers celui d’apprentissage ?
Il en découle l’hypothèse ci-après : La migration efficiente du paradigme d’enseignement vers celui
d’apprentissage passe par la prise en compte de, (du, des) :
- l’apprenant à qui le cours est destiné ;
- contenu des cours ;
- objectifs d’apprentissage ;
- méthodes ou stratégies d’enseignement les plus appropriées ;
- équipements et matériel didactique d’appoint ;
- modes d’évaluation ;
- stratégies d’accompagnement des apprenants.
L’attention de cette recherche se focalise sur le contenu du cours de Biologie tel qu’il est dispensé en
3ème des Humanités secondaires.
Le sujet vise à transposer didactiquement le contenu du Cours de 3e secondaire et à formuler des
indications méthodologiques précises afin d’homogénéiser la vision des enseignants sur l’interprétation
du programme national de biologie 3e.
1. MATÉRIEL ET MÉTHODES
1.1. Matériel
Le matériel de référence est constitué du Programme national de biologie (Anonyme, 2005), du référentiel
de formation de biologie 3e secondaire et du nouveau manuel de biologie 3e (Lolekonda, 2015),
186
Le contenu du cours de biologie 3e secondaire catégorisé sur base de la transposition didactique de Giordan
1.2. Méthodes
Le cadre expérimental a consisté en une étude de cas du type recherche-action sur le cours de biologie
3ème secondaire. Le travail s’est déroulé en cinq étapes :
Étape 1 : Identification du problème d’étude
Pour préparer une leçon, le bon enseignant exploite plusieurs manuels afin de dégager un contenu
d›enseignement. Lors de l›analyse du manuel scolaire, Giordan (1984) propose de considérer le niveau
des apprenants et d›identifier les catégories des notions ci-après : faits particuliers (F), concepts (C),
Définitions (D), Principes et lois (P), Théories (T), Taxonomies (S) ou opérations (O) : les expériences.
Etape 2 : Formulation des questions de recherche
La question de recherche se résume en ces termes : Comment migrer avec efficience du paradigme
d’enseignement vers celui d’apprentissage en focalisant son attention sur le contenu de cours ?
Etape 3 : Choix du type d’étude de cas
Le cadre expérimental est une étude de cas du type recherche-action visant le cours de biologie 3ème
secondaire. L’accent est mis sur le changement à observer chez l’apprenant (observation des compétences
développées par l’apprenant) à l’issue du processus d›enseignement-apprentissage. Ce changement est
la conséquence de la manière dont les enseignants exploitent le contenu de ce manuel et le programme
national de biologie 3e.
Etape 4 : Récolte des données
Les techniques d’interviews, d’observation participante, d’analyse des documents et de réflexions
quotidiennes ont servi à la collecte les données.
Etape 5 : Analyse et traitement des données
Le traitement des données récoltées a permis de dégager les catégories susmentionnées, les notions
retenues comme faits particuliers (F), concepts (C), Définitions (D), Principes et lois (P), Théories (T),
Taxonomies (S) ou comme opérations (O) : les expériences
2. RÉSULTATS
187
© educi Lolekonda Kalonda Robert
2.2. Indications méthodologiques pour l’utilisation efficiente du nouveau manuel de biologie 3ème
Le professeur doit privilégier les méthodes actives dans le processus d’enseignement-apprentissage au
détriment de la méthode transmissive. A cet effet, les travaux pratiques et/ou l’usage du matériel didactique
sont encouragés. L’observation microscopique des tissus animaux et végétaux et/ou la présentation des
modèles contribueront à dégager l’unicité du monde vivant en dépit des différences morphologiques des
organismes. Ces derniers sont construits sur le même modèle structurel de base : la cellule. Cette étude
prépare celle de l’ultrastructure cellulaire, des mécanismes biologiques complexes caractéristiques de la
vie et, même, l’étude de mode d’action des microbes.
Après une étude comparée, des cellules et tissus, les apprenants déduiront les ressemblances et les
dissemblances entre les cellules animale et végétale.
Les apprenants de 3ème secondaire sont en pleine période de puberté. Les notions de base sur la
reproduction humaine leur permettront d›affronter, avec autonomie et responsabilité, les problèmes liés à
cette période critique d’adolescence. Pour ce faire, l›enseignant doit puiser des illustrations concrètes dans
l›environnement immédiat des apprenants. Il s’agit en particulier des grossesses précoces et avortements
clandestins chez les filles, la propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST).
L’enseignant poursuivra l’éducation sexuelle des adolescents. Il mettra un accent particulier sur les
changements qui s’opèrent en eux, tels que l’apparition des menstrues et le développement des seins chez
la fille, la mue et l’éjaculation chez le garçon, etc.
Avec des mots simples, il s›appuiera sur du matériel didactique approprié pour enseigner les appareils
génitaux masculin et féminin. Un accent sera mis sur l’importance des rapports sexuels pour une sexualité
responsable, ainsi que les conséquences de ceux contracté hors mariage : avortements, apparition et
propagation des IST dont le SIDA, la syphilis, etc. Il fera de même concernant les soins à apporter aux
organes génitaux, sur le risque des déviations sexuelles (homosexualité, par exemple) qui contredisent les
règles de l’éthique propres à la société africaine, en général, et congolaise en particulier.
Enfin, le professeur devra initier les apprenants à l’éducation mésologique pour la protection de
l’environnement et la protection des espèces qui y vivent. Il doit utiliser un langage abordable pour faciliter la
compréhension et l›assimilation des définitions, lois et concepts écologiques fondamentaux. Les expériences
pratiques et les visites sur le terrain pour l›observation de divers biotopes, de la texture des substrats, la
composition des biocénoses ainsi que leurs interrelations sont à encourager.
Des exemples concrets sur certaines pratiques de l’homme dans la dégradation de son environnement,
les conséquences présentes et futures seront mis en exergue : déforestation, constructions anarchiques,
disparition des espaces verts, pollution, etc.
Différents types de pollution menacent nos agglomérations. Les apprenants partageront leurs expériences
en cette matière à travers des exposés individuels et collectifs.
3. DISCUSSION
Chevallard (1985 : 39) définit la transposition didactique comme les transformations du savoir savant
en savoir à enseigner puis finalement en savoir enseigné. Ce schéma, en trois étapes, a été complété sous
plusieurs angles : La transposition de ce qui est à enseigner puis enseigné ne concerne pas que le savoir,
mais aussi des valeurs et des pratiques.
Bref, il considère que la transposition didactique est une « scolarisation » du savoir savant, objectivé dans
une programmation des expériences formatives significatives qui feront l’objet du processus d’enseignement
et d’apprentissage à l’école.
Clément (2013) propose d’introduire les interactions KVP (connaissances, valeurs et pratiques) à tous
les niveaux de la transposition didactique, depuis les références initiales, jusqu’à ce qui est enseigné. II
propose également que :
188
Le contenu du cours de biologie 3e secondaire catégorisé sur base de la transposition didactique de Giordan
a) la transposition didactique comporte plus que trois étapes, l’une d’elles concernant les manuels
scolaires pour élèves et aussi les livres des maîtres comme une de ces étapes, complémentaire des
manuels pour élèves ;
b) l’une des approches de la transposition didactique consiste à analyser les conceptions de différents
acteurs impliqués dans chaque étape de la transposition. Ainsi, une analyse critique du contenu de
manuels scolaires permet d’identifier les conceptions des auteurs et éditeurs de chaque manuel, et de
les analyser en tant qu’interactions possibles entre les trois pôles K, V et P.
Paun considère que le savoir scientifique subit de multiples transformations afin de se constituer en
tant qu’objet d’enseignement. Ces transformations relèvent de la transposition didactique externe (2006 :
3-4). Les autres transformations s›opèrent dans les relations professeur-élève et s’objectivent dans les
différentes formes du curriculum (réel, réalisé, caché), pour la transposition didactique interne.
Astolfi et Develay (1989) considèrent qu’un processus de décontextualisassions a lieu au cours de la
transposition externe. Le référent scientifique original est remplacé par un espace théorique de substitution
qui a toutes les caractéristiques imposées par le processus d’enseignement. Ce remplacement suppose une
recontextualisation qui signifie, en fait, le positionnement des contenus scientifiques dans un nouveau
contexte du type pédagogique.
Pour sa part, Giordan (1987) définit le savoir scientifique comme un ensemble de concepts qui se
construisent progressivement chez l’élève par la mise en cause de savoirs intuitifs immédiats. La véritable
nature des concepts n’est pas de décrire des faits, mais d’établir des relations entre des éléments analysés.
Jonnaert et Wallenborn (2003) précisent que, pour être légitime, un savoir enseigné doit ressembler au
savoir savant. La ressemblance est, donc, une condition de la transposition didactique. Mais la distance
entre les deux savoirs n’est pas mesurable car, elle relève avant tout d’une ressemblance.
Le savoir doit être modifié en fonction des exigences pédagogiques mais, il doit continuer à ressembler
au savoir savant sous peine de rendre obsolescent l’enseignement.
Ces deux auteurs considèrent que le savoir est éclaté et devient les savoirs au pluriel. Les savoirs sont,
donc, distribués dans différents champs : les pratiques scientifiques, les pratiques enseignantes, les
pratiques étudiantes, les pratiques professionnelles. La didactique est, donc, l’art des distances, distance
non seulement entre le professeur et les pratiques scientifiques, mais également entre lui et les pratiques
étudiantes, entre lui et les pratiques professionnelles.
En outre, Clément (2013) réveille l’attention de la communauté pour la prise en compte du concept
Délai de Transcription Didactique (DTD). Il montre que, contrairement à ce qui est fréquent, il ne suffit
pas que les connaissances scientifiques se renouvellent pour que les contenus scientifiques enseignés se
renouvellent automatiquement. Le DTD peut parfois différer entre les programmes et les manuels scolaires.
En général, les manuels mettent en œuvre ce qui est préconisé dans les programmes, mais il peut arriver
qu’ils soient plus rapides ou plus lents que les programmes.
S’alignant sur les éléments soulignés par les auteurs cités ci-haut et considérant la catégorisation des
notions scientifiques de Giordan (1984), les résultats obtenus dans le cadre de cette étude, après analyse du
contenu du cours de biologie 3e donne les résultats suivants : les définitions (37.3 %), les Faits particuliers
(35.2 %), les Concepts (23.6 %), les principes et lois (3.5 %), les théories (0,4 %) alors que la taxonomie et
l’opération demeurent inexistantes.
CONCLUSION
L’étude avait pour objectif la transposition didactique du contenu du Cours de 3e secondaire et la
reformulation des indications méthodologiques précises afin d’homogénéiser la vision des enseignants sur
l’interprétation du programme national de biologie 3e.
189
© educi Lolekonda Kalonda Robert
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Astolfi, J.-P. et Develay, M. (1989). La didactique des sciences. Paris : PUF
Chevallard, Y. (1985). La transposition didactique : du savoir savant au savoir enseigné. Grenoble : La Pensée sauvage.
Clément, P. (2013). Le Délai de Transposition Didactique (DTD) dans les Livres du Maître / Exemples en Biologie. Richard Etienne
(dir.). 9ème Journée
Colomb, J. et Chevallard, Y. (1986). La Transposition didactique: du savoir savant au savoir enseigné. In Revue française de pédagogie,
Volume 76 (1986) : 89-91;
Giordan, A., Girault, Y. et Clément, P. (1994). Conceptions et connaissances. Berne : Peter Lang
Giordan, A. et De Vecchi, G. (1987). Les origines du savoir / Des conceptions des apprenants aux concepts scientifiques.
Lausanne : Delachaux et Niestlé.
Giordan, A. ; Pochon, J. et Host, V. (1984). Le concept de fécondation au XIXe siècle. In Cahiers d’histoire des sciences, Giordan, A. et
Martinand, J-L. (dir.), Signes et discours dans l’éducation et la vulgarisation scientifiques, Actes JIES 6,
Guibbert, P. (-). Manuels scolaires : livres du maître, de l’élève, des savoirs. Montpellier : Université Montpellier 3
Idrissa, A.Z. (2017). Déperdition scolaire et pratiques enseignantes dans les Institutions de formation infirmière de Kinshasa.
Beau Bassin : Editions Universitaires Européennes,
Idrissa, A.Z. et Mbaya, N.A. (2016). Analyse des pratiques pédagogiques dans l’enseignement en soins infirmiers à Kinshasa. In Fonkua,
P. et Azia, D.F. (dir.) Les sciences de l’éducation, métissées et plurielles. Cahiers africains de recherche en éducation n° 12
Paris : L’Harmattan (2016) : 103-116.
Lolekonda, R. (2015). Manuel intégré de biologie et notions d’écologie 3ème secondaire. Kinshasa : Ed. New Scolot,
Paun, E. (2006). Transposition didactique : un processus de construction du savoir scolaire. in Carrefours de l’éducation, n° 22 (2006) :
3-13.
Jonnaert, P. et Wallenborn, G. (2003). Pratique enseignante et savoir enseigné ; le mécanisme étrange de la transposition didactique.
Communication au colloque Rencontre d’été du pôle nord-est des IUFM sur le thème : Quels savoirs dans les IUFM ? Troyes,
190
Le contenu du cours de biologie 3e secondaire catégorisé sur base de la transposition didactique de Giordan
N.B. Support à exploiter par les enseignants de biologie 3 pendant la préparation des leçons
Matière Classement du contenu de matière
F C D P T S O
1. Accouchement X X
2. Action anthropique X X
3. Adaptation à la locomotion X
4. Adaptation à la respiration X
5. Adaptation au milieu X
6. Adolescence X X
7. Antibiotiques X X
8. Appareil génital X X
9. Atmosphère X X X
10. Avortement X X X
11. Biocénose X X X
12. Biologie X X
13. Biosphère X X X
14. Blennorragie X X
15. canal déférent X X
16. Caractère sexuel primaire X X
17. Cellule X X X
18. Cellule animale X X
19. Cellule végétale X X
20. Chaîne alimentaire X X X
21. Chaîne trophique X X
22. Chlamydiose génitale X X
23. Classification X
24. Col X X X
25. Col utérin X
26. Contraceptifs oraux X
27. Contractions utérines X
28. Corps jaune X
29. Coupe anatomique X
30. Croissance X X
31. Croissance démographique X
32. Croquis X X X
33. Cycle biogéochimique X X
34. Cycle de carbone X X
35. Cycle menstruel X X
36. Cycle ovarien X X
37. Délivrance X X
191
© educi Lolekonda Kalonda Robert
38. Désertification X X
39. Dessin X
40. Diagnostic X X
41. Disparition des espèces et des écosystèmes X
42. Dispositif intra- utérin X
43. Effets secondaires X
44. Ejaculation X X
45. Embryon X X
46. Environnement X X X
47. Equilibre écologique X
48. Equilibre hormonal X
49. Erection X X X
50. Erosion X X X
51. Espèce X X X
52. Etre vivant X
53. Evolution X
54. Evolution saisonnière X X
55. Facteur abiotique X X
56. Facteur biotique X X
57. Facteur édaphique X X
58. Facteur physico-chimique du sol X
59. Fécondation X X
60. Femme X
61. Fœtus X X
62. Frottis sanguine X X
63. Gamètes X X
64. Glandes mammaires X
65. Hépatite B X
66. Histologie X X
67. Homme X
68. Humus X X
69. Infection Sexuellement Transmissible (IST) X X
70. La contamination (contagion) X X
71. Lactation X
72. Les règles X X
73. Litière X X
74. Loupe X X
75. Lutte contre les pollutions X
76. Maladies infectieuses X X
77. Masturbation X X
78. Ménopause X X
79. Menstrues X X
80. Méthode de transect X X
81. Méthodes chimiques X X
82. Méthodes contraceptives X X
192
Le contenu du cours de biologie 3e secondaire catégorisé sur base de la transposition didactique de Giordan
193
© educi Lolekonda Kalonda Robert
128. Salubrité X X
129. Santé de la reproduction X X
130. Schéma X X
131. Sexualité X X
132. Sol X X
133. Sperme X
134. Spermicides X X
135. Stérilet X
136. Stérilité X X
137. Symptômes X X
138. Syndrome d’immunodéficience acquise X X
139. Syphilis X X
140. Teneur en eau X
141. Testicule X X
142. Testostérone X
143. Tissu X X
144. Transfert de matière et d’énergie X
145. Trompe de Fallope X X
146. Trouble de la sexualité X
147. Unicité des êtres vivants X
148. Uretère X X
149. Urètre X X
150. Utérus X X
151. Vagin X X
152. Vaisseaux conducteurs X X
153. Vésicule séminale X X
154. Vessie X X
155. Vie sexuelle X
156. VIH Sida X X
157. Voies génitales X
158. Vulve X
159. Zooplancton X X
100 67 106 10 1 0 0
Total
F C D P T S O
194
N°14, Janvier 2020
RÉSUMÉ
Cette recherche porte sur l’évaluation du rendement des étudiants de l’UPN de première année de licence en Sciences
de la Santé dans le cours de Didactique spéciale et Evaluation. La plupart de ces étudiants considèrent ce cours comme
venant au second plan ! En effet, les résultats de cette investigation révèlent que sur 142 étudiants ayant participé à l’épreuve
conçue pour la circonstance, 20 seulement ont réussi - soit 14.1 % - et que la note moyenne obtenue à cette épreuve est
36.4 %. Ceci a sûrement des implications pédagogiques néfastes.
Mots-clés : Epreuves de didactique de disciplines – Evaluation – Rendement – Apprenants.
ABSTRACT
This research focuses on the performance evaluation of UPN first year undergraduate students in Health Sciences in
the Special Didactic and Assessment course. Most of these students consider this course to be secondary! Indeed, the
results of this investigation reveal that out of 142 students who participated in the event designed for the occasion, only
20 were successful - that is, 14.1% - and that the average mark obtained in this test is 36.4%. This surely has negative
pedagogical implications.
Keywords: Tests of discipline didactics - Evaluation - Performance - Learners.
INTRODUCTION
Nous sommes à l’Université Pédagogique Nationale. Pourtant les étudiants de première licence santé que
nous avons interrogés par hasard estiment que le cours de didactique spéciale et évaluation prévu dans
leur programme de formation est de trop. Nous nous sommes alors posé la question de savoir comment
réagiraient-ils à une épreuve de didactique spéciale et évaluation conçue pour la circonstance ?
1. MÉTHODOLOGIE
Cet article s’inscrit dans le cadre de recherches quantitatives. Nous avons utilisé les méthodes quasi-
expérimentales et la technique documentaire nous a été d’une grande utilité. L’instrument de mesure que
nous avons utilisé est l’épreuve de didactique spéciale que nous avons mise au point pour la circonstance.
La récolte des données s’est faite par administration de l’épreuve aux étudiants de première licence santé
de l’Université Pédagogique Nationale. Et le traitement des données s’est fait à l’aide des analyses verticale
et horizontale des résultats.
1° Composition de l’épreuve
L’épreuve a porté sur les méthodes pédagogiques traditionnelles comparées à l’approche par compétence,
le socioconstructivisme, les causes de l’échec scolaire, les devoirs à domicile des élèves et la métacognition.
Elle compte pour 20 points. Chaque question compte pour 4 points.
2° Questionnaire de l’épreuve
Question 1 : Comment la métacognition peut-elle contribuer à l’apprentissage des élèves ?
Question 2 : A quoi servent les tâches à domicile données aux élèves par leurs enseignants ?
Question 3 : Qu’est-ce que l’Approche par Compétences (APC) apporte de plus aux méthodes
pédagogiques traditionnelles ?
Question 4 : Dans le socioconstructivisme, quelle est l’importance du conflit sociocognitif chez
l’apprenant ?
Question 5 : Comment les enseignants sont-ils aussi responsables à l’origine de l’échec des élèves ?
3° Analyse du questionnaire
L’épreuve composée comprend 05q questions. Chaque question compte pour 04 points.
1. La question 1 est relative à la métacognition, c’est-à-dire au savoir qui concerne les processus mêmes
d’acquisition de ce savoir, en d’autres termes, comment la façon d’étudier des élèves contribue-t-
elle à leur apprentissage.
2. La question 2 renseigne sur la connaissance des étudiants de L1 santé, futurs formateurs, de l’utilité
ou l’importance des devoirs à domicile donnés aux élèves par leurs enseignants.
3. La question 3 vérifie si les étudiants de L1 Sciences de la Santé savent établir un parallélisme entre
les méthodes pédagogiques traditionnelles (la méthode expositive, la méthode démonstrative, la
méthode interrogative, la méthode de découverte) et la pédagogie par situation-problème.
4. La question 4 est aussi relative à l’Approche par Compétence ; elle s’inscrit dans le paradigme
socioconstructiviste qui s’inspire du constructivisme en ajoutant la dimension du contact avec les
autres afin de construire les connaissances. On ne parle plus de conflit cognitif mais bien de conflit
sociocognitif. L’objectif de cette question est de vérifier si les étudiants de L1 santé connaissent
l’importance de ces lacunes ou contradictions par rapport au back-ground de l’élève pour son
apprentissage.
5. La question 5 renseigne sur la prise de conscience des étudiants formateurs, de la responsabilité
des enseignants à l’origine de l’échec scolaire et du comment de cette responsabilité.
Il faut noter que toutes ces questions sont conformes au cours de Didactique spéciale et Evaluation
enseigné en première licence santé. Ce cours a pour objectifs généraux :
- de préparer les étudiants pré-finalistes à la pratique professionnelle de l’enseignement et leur permettre
une fois finalistes, d’aborder le stage dans les meilleures conditions possibles ;
- les disposer et les préparer à l’exercice efficace, rentable et rationnel d’un enseignant et surtout d’un
bon enseignant.
L’article s’articule autour de six chapitres à savoir :
- la conception scientifique de l’enseignement ;
- la préparation d’une leçon ;
- le processus interactif de l’enseignement ;
196
Sur le rendement des étudiants de 1e année de licence en Sciences de la Santé à une épreuve de Didactique...
2. RÉSULTATS
1° Tableau synthèse des résultats
(cf. Annexe)
2° Résultat global
197
© educi Kinyoka Kabalumuna G. et Mbuyamba Tshiunza R.
%
Question 1 0 sur 568 0,0
Question 2 262 sur 568 46,1
Question 3 116 sur 568 20,4
Question 4 309 sur 568 54,4
Question 5 348 sur 568 61,3
Epreuve 1035 sur 2840 36,4
198
Sur le rendement des étudiants de 1e année de licence en Sciences de la Santé à une épreuve de Didactique...
CONCLUSION
Dans cette recherche, il était question d’évaluer le rendement des étudiants de première année de licence
en sciences de la santé au cours de Didactique spéciale et Evaluation à l’aide d’une épreuve conçue pour
la circonstance.
Les résultats auxquels nous sommes arrivés montrent que, sur 142 étudiants ayant participé à l’épreuve,
20 seulement, ont réussi - soit 14,1 % - et que la note moyenne obtenue à cette épreuve n’est que de 36,4 %.
Cette contreperformance devra interpeller les autorités de l’UPN en général et celles du Département des
Sciences de la Santé ainsi que les enseignants titulaires des cours à caractère pédagogique en particulier.
Lesquels devront concevoir des mécanismes en vue de conscientiser les étudiants de l’UPN sur l’importance
de la dimension enseignement dans les cursi de formation et dans la vie.
Aussi, pensons-nous, qu’il y a d’étendre la recherche du jour dans les autres Départements et Facultés
de l’UPN, pour pouvoir observer et comparer des résultats similaires éventuels.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Anderson, L. (1992), Accroître l’efficacité des enseignants. Paris : Unesco
Bernadette, C. et Daniel P. (2003), Technologie et innovation en pédagogie. Bruxelles : De Boeck et Larcier, s.a.
Decorte, E. et al. (1979), Les fondements de l’action didactique ; Bruxelles : De Boeck.
Gérard, F-M. (2001), L’évaluation de la qualité des systèmes de formation, France.
Gérard, S. (2004), L’évaluation des apprentissages dans une approche par compétences. Bruxelles : De Boeck et Larcier s.a.
Gilles B. (2008), Evaluer pour former ; outils, dispositifs et acteurs. Bruxelles : De Boeck.
Kinyoka, K. G. (2017), Didactique spéciale et évaluation, L1 Santé. Kinshasa : UPN.
Leclercq, D. (1987), Qualité des questions et signification des scores avec application aux QCM, Labor, Bruxelles
Michel G. et Philippe M. (1999), La métacognition, une aide au travail des élèves, ESF éditeur, Paris
Minder M. (1999), Didactique fonctionnelle : objectifs, stratégies et évaluation, De Boeck, 8ème éd. Actualisée, Bruxelles-Canada
Mungala A. (2006), Vers une nouvelle culture de la pédagogie et de l’évaluation, ENS, Marien Ngouabi
Jonnaert, Ph. (2001), Les didactiques des disciplines, un débat contemporain. Quebec : Presse de l’Université du Québec
Jonnaert, Ph. (2006), Compétences et socioconstructivisme. Bruxelles : De Boeck et Larcier s.a.
Jonnaert, Ph. (1998), L’évaluation des élèves : De la fabrication de l’excellence à la régulation des apprentissages entre deux logiques, De
Boeck et Larcier, s.a. 1ère édition, 2ème tirage, Paris-Bruxelles
Vincent L. (1999), La professionnalisation des enseignants, PUF, Paris
Yves B. et Paul V. (1999), Fondements éducatifs pour une nouvelle société. Montréal : Editions nouvelles.
199
© educi Kinyoka Kabalumuna G. et Mbuyamba Tshiunza R.
ANNEXE
Etudiant Q1/4 Q2/4 Q3/4 Q4/4 Q5/4 Tot/20 % Observations
E1 0 2 1 4 3 10 50 M
E2 0 3 1 4 3 11 55 B
E3 0 2 1 4 2 09 45 M
E4 0 2 1 4 2 09 45 M
E5 0 2 2 2 3 09 45 M
E6 0 2 0 4 3 09 45 M
E7 0 2 4 4 1 11 55 B
E8 0 1 1 2 2 06 30 Ma
E9 0 2 2 2 3 09 45 M
E10 0 1 0 2 2 05 25 Ma
E11 0 2 0 4 3 09 45 M
E12 0 2 1 3 2 08 40 M
E13 0 1 1 3 3 08 40 M
E14 0 2 0 0 3 05 25 Ma
E15 0 2 0 0 2 04 20 Ma
E16 0 1 0 0 1 02 10 Ma
E17 0 0 0 0 3 03 15 Ma
E18 0 1 1 1 3 06 30 Ma
E19 0 1 0 1 2 04 20 Ma
E20 0 1 1 0 3 05 25 Ma
E21 0 4 0 1 3 08 40 M
E22 0 1 1 0 2 04 20 Ma
E23 0 1 0 0 2 03 15 Ma
E24 0 4 0 0 2 06 30 Ma
E25 0 4 1 1 3 09 45 M
E26 0 1 1 1 3 06 30 Ma
E27 0 1 1 4 3 09 45 M
E28 0 2 2 4 3 11 55 B
E29 0 3 2 4 3 12 60 B
E30 0 2 1 4 3 10 50 M
E31 0 2 0 2 1 05 25 Ma
E32 0 2 0 2 2 06 30 Ma
E33 0 3 1 3 3 10 50 M
E34 0 2 1 4 2 09 45 M
E35 0 2 0 2 2 06 30 Ma
E36 0 2 0 4 1 07 35 Ma
E37 0 3 0 4 3 10 50 M
E38 0 1 0 2 3 06 30 Ma
E39 0 1 0 2 3 06 30 Ma
E40 0 2 0 2 3 07 35 Ma
E41 0 2 1 2 2 07 35 Ma
E42 0 2 0 1 2 05 25 Ma
E43 0 4 0 2 3 09 45 M
E44 0 1 1 4 2 08 40 M
200
Sur le rendement des étudiants de 1e année de licence en Sciences de la Santé à une épreuve de Didactique...
E45 0 1 0 2 2 05 25 Ma
E46 0 1 1 3 2 07 35 Ma
E47 0 2 1 3 3 09 45 M
E48 0 0 1 4 3 08 40 M
E49 0 0 0 2 3 05 25 Ma
E50 0 2 1 2 1 06 30 Ma
E51 0 2 4 4 3 15 75 TB
E52 0 2 1 1 2 06 30 Ma
E53 0 3 1 3 3 10 50 M
E54 0 2 0 0 2 04 20 Ma
E55 0 2 0 3 2 07 35 Ma
E56 0 1 1 2 2 06 30 Ma
E57 0 2 2 1 2 07 35 Ma
E58 0 1 1 1 2 05 25 Ma
E59 0 2 0 3 2 07 35 Ma
E60 0 2 1 2 2 07 35 Ma
E61 0 2 1 4 3 10 50 M
E62 0 2 1 0 2 05 25 Ma
E63 0 2 1 1 2 06 30 Ma
E64 0 2 2 2 3 09 45 M
E65 0 2 1 2 3 08 40 M
E66 0 2 1 0 1 04 20 Ma
E67 0 2 1 2 2 07 35 Ma
E68 0 1 1 2 2 06 30 Ma
E69 0 0 1 0 2 03 15 Ma
E70 0 0 2 2 1 05 25 Ma
E71 0 1 4 3 4 12 60 B
E72 0 2 1 0 1 04 20 Ma
E73 0 1 0 1 1 03 15 Ma
E74 0 2 0 4 4 10 50 M
E75 0 2 2 0 1 05 25 Ma
E76 0 0 1 4 3 08 40 M
E77 0 2 0 3 2 07 35 Ma
E78 0 2 1 2 2 07 35 Ma
E79 0 0 0 2 2 04 20 Ma
E80 0 2 0 1 2 05 25 Ma
E81 0 2 0 4 2 08 40 M
E82 0 2 0 1 2 05 25 Ma
E83 0 3 0 2 2 07 35 Ma
E84 0 1 0 2 2 05 25 Ma
E85 0 2 1 2 2 07 35 Ma
E86 0 2 1 3 2 08 40 M
E87 0 2 0 2 2 06 30 Ma
E88 0 1 1 2 3 07 35 Ma
E89 0 2 0 2 3 07 35 Ma
E90 0 3 1 3 2 09 45 M
201
© educi Kinyoka Kabalumuna G. et Mbuyamba Tshiunza R.
E91 0 3 2 4 3 12 60 B
E92 0 2 1 4 2 09 45 M
E93 0 1 1 4 2 08 40 M
E94 0 2 0 2 1 05 25 Ma
E95 0 2 4 4 3 16 80 E
E96 0 2 1 4 2 09 45 M
E97 0 3 1 1 3 08 40 M
E98 0 2 1 0 3 06 30 Ma
E99 0 1 2 1 3 07 35 Ma
E100 0 4 0 0 3 07 35 Ma
E101 0 2 1 0 2 04 20 Ma
E102 0 4 1 3 3 11 55 B
E103 0 4 0 2 2 08 40 M
E104 0 2 0 2 2 06 30 Ma
E105 0 2 0 3 3 08 40 M
E106 0 1 0 2 3 06 30 Ma
E107 0 2 2 2 3 09 45 M
E108 0 2 1 1 3 07 35 Ma
E109 0 2 0 2 3 07 35 Ma
E110 0 3 0 2 3 08 40 M
E111 0 2 0 2 3 07 35 Ma
E112 0 1 0 2 3 06 30 Ma
E113 0 1 0 2 3 06 30 Ma
E114 0 3 2 4 4 13 65 B
E115 0 4 0 3 4 11 55 B
E116 0 2 1 2 2 07 35 Ma
E117 0 1 0 0 2 03 15 Ma
E118 0 1 0 3 2 06 30 Ma
E119 0 2 1 1 3 07 35 Ma
E120 0 1 0 4 3 08 40 M
E121 0 2 0 3 3 08 40 M
E122 0 0 1 4 2 07 35 Ma
E123 0 0 1 2 3 06 30 Ma
E124 0 3 2 2 3 10 50 M
E125 0 2 2 3 2 09 45 M
E126 0 3 1 3 2 09 45 M
E127 0 2 1 3 2 08 40 M
E128 0 2 1 0 3 06 30 Ma
E129 0 1 1 4 2 08 40 M
E130 0 2 1 2 2 07 35 Ma
E131 0 2 1 3 3 09 45 M
E132 0 1 1 4 2 08 40 M
E133 0 2 1 2 2 07 35 Ma
E134 0 3 1 0 3 07 35 Ma
E135 0 0 1 1 2 04 20 Ma
E136 0 2 0 2 2 06 30 Ma
202
Sur le rendement des étudiants de 1e année de licence en Sciences de la Santé à une épreuve de Didactique...
E137 0 3 4 2 4 13 65 B
E138 0 2 1 2 3 08 40 M
E139 0 2 0 2 4 08 40 M
E140 0 2 1 3 3 09 45 M
E141 0 2 1 0 3 06 30 Ma
E142 0 2 1 3 3 09 45 M
Tot. 36,4 Ma
% moyen 0,0 46,1 20,4 54,4 61,3 36,4 36,4 Ma
N.R Ma
% des réussites 0 69,7 13,4 72,5 92,2 14,1 14,1 Ma
203
© educi Lolekonda Kalonda Robert
RÉSUMÉ
Malgré la réforme curriculaire introduite dans le système scolaire par le gouvernement de la République Démocratique
du Congo, il y a une décennie, réforme axée sur le développement des compétences (Approche par Compétences), une
enquête sur la pratique de l’évaluation, menée auprès de 30 enseignants assurant le cours de biologie dans les classes de
troisième année secondaire, révèle que pratiquement dans les écoles :
71,71% des verbes d’action utilisés par les enseignants dans les questions d’évaluation mesurent plutôt la capacité
de mémorisation et de restitution du savoir savant au lieu d’évaluer le niveau de maitrise des compétences, tel que prévu
et défini dans l’objectif terminal d’intégration (OTI) du nouveau programme national. Les enseignants évaluent le savoir
savant au lieu d’évaluer le savoir-faire, le savoir-être et le savoir-devenir.
76,1% d’enseignants recourent aux questions ouvertes au lieu d’utiliser les situations d’intégration (les situation-
problèmes), plus efficaces pour évaluer les apprentissages.
Pour cette recherche, les questionnaires des examens de fin d’année scolaire 2015-2016, les corrigés des examens ainsi
que les copies corrigées des examens ont servi de matériels pour cette étude.
Les taxonomies de Benjamin Bloom (1956), de Krathwohl, de Berthiaume (2002) et de Daele (2013) ont été mises en
contribution pour déterminer les niveaux d’habiletés des verbes d’action.
Mots clés : Verbes d’action - Evaluation des apprentissages - Questions des enseignants - Réponses des apprenants.
ABSTRACT
Despite the curriculum reform introduced into the school system by the government of the Democratic Republic of
Congo a decade ago, a skills-based reform (Competency Based Approach), a survey on evaluation practice, conducted
of 30 teachers in biology classes in the third year of secondary school, reveals that practically in schools:
1) 71.71% of the action verbs used by teachers in evaluation questions measure rather the ability to memorize and
render scholarly knowledge instead of assessing the level of mastery of competencies, as expected and defined in the
terminal integration objective (OTI) of the new national program. Teachers evaluate the scholarly knowledge instead of
assessing the know-how, the know-how and the know-how.
2) 76.1% of teachers use open-ended questions instead of using integration situations (situation-problems), which are
more effective for assessing learning.
For this research, the 2015-2016 fm exam questionnaires, the examination keys and the corrected copies of the exams
were used as materials for this study.
The taxonomies of Benjamin Bloom (1956), Krathwohl, Berthiaume (2002) and Daele (2013) have been used to
determine the levels of action verb skills.
Keywords: Action verbs - Assessment of learning - Questions from teachers - Learners’ answers.
1- Chef de Travaux à l’UPN / Département de biologie, Doctorant en Didactique des Disciplines et évaluation,
204
Analyse des questions utilisées dans l’évaluations certificative en Biologie Cohérence avec le développement des...
INTRODUCTION
En République Démocratique du Congo (RD Congo), un vaste processus de réforme curriculaire est
enclenché depuis plusieurs années. La volonté du Gouvernement de sortir le pays de ses difficultés actuelles
se traduit d’abord par une nouvelle Loi-cadre de l’éducation et une Stratégie sectorielle de l’éducation et
de la formation qui s’étale jusqu’en 2025 (Jonnaert et al., 2018).
De nouveaux curricula visant le développement des compétences ont été élaborés sur base de
l’Approche par Compétences (APC) au détriment de la Pédagogie par Objectifs (PPO). En effet, la Direction
de Programmes scolaires et Matériel Didactique (DIPROMAD) s’est associée aux experts de différents
horizons en vue d’élaborer des curricula qui permettront la formation de jeunes compétents dans la vie
professionnelle (MinEPSP / DIPROMAD, 2010).
Les programmes revisités ont pris en compte les référentiels de profils professionnels objectés en
intégrant les objectifs généraux fixés par le pouvoir politique, les Objectifs Terminaux d’Intégration (OTI),
les compétences de base (CB), les Objectifs Spécifiques (OS) et les Objectifs Opérationnels (OO).
Dix ans après la mise en œuvre de cette réforme, l’intégration des jeunes diplômés dans la vie
professionnelle pose toujours problème, par manque de développement de compétences. D’où le
questionnement suivant :
a) Quelles sont les questions posées lors des évaluations certificatives des apprenants ?
b) A quel niveau des taxonomies de Bloom ou de Krathwohl ou encore de Berthiaume et Daele situe-t-
on les verbes d’action utilisés par les enseignants ?
c) Existe-t-il un lien entre ces questions et le manque de développement des compétences ?
Devant ce questionnement, les hypothèses émises sont formulées en ces termes :
H1- Les questions posées lors des évaluations certificatives des apprenants sont diversifiées mais ne
tiennent pas des objectifs terminaux d’intégration ;
H2 - Les verbes utilisés dans ces évaluations se situent à la base de la pyramide de la taxonomie de
Bloom et visent souvent la mémorisation, la compréhension et, dans une moindre mesure, l’application ;
Bref, un lien entre les questions utilisées et l’absence de développement des compétences est évident et
justifie le constat actuel.
2. MATÉRIEL ET MÉTHODES
1. Collège Boboto
2. College Notre Dame du Congo (Bosembo)
3. INSTitut. Bobokoli
4. CS Aurore
5. CS Lemfu / Selembao
6. C.S. Les Loupiots
205
© educi Lolekonda Kalonda Robert
7. C.S. La Borne
8. Ecole Kuntwala
9. Lycee Dr. Shaumba
10. Ecole d’Application (EDAP) / UPN
11. Institut. Diangienda
12. Ecole Massamba
13. Institut Dialungana
14. Institut Maman Mwilu
15. Institut Scientifique de Matuidi
2.2. Méthodes
La méthode a consisté à collecter les questionnaires ayant servi à l’évaluation certificative des apprenants
et à les confronter aux Objectifs retenus dans les curricula de formation en vue de vérifier, non seulement
l’hypothèse principale :
Les questions posées lors des évaluations certificatives des apprenants sont diversifiées mais ne tiennent
pas des objectifs terminaux d’intégration.
mais également les hypothèses subsidiaires ci-après :
- Les verbes utilisés dans ces évaluations se situent à la base de la pyramide de la taxonomie de Bloom
et visent souvent la mémorisation, la compréhension et, dans une moindre mesure, l’application ;
- Un lien entre les questions utilisées et l’absence de développement des compétences est évident et
justifie le constat actuel.
Couplé à l’analyse documentaire, le sondage aléatoire s’est avéré le mieux adapté pour maximiser la
récolte des données pertinentes.
RÉSULTATS
La base de données comprend 156 questionnaires récoltés dans les établissements sélectionnés au
cours de l’année scolaire 2015-2016. L’examen des copies des apprenants, des corrigés des enseignants
et de notes obtenues par les apprenants révèle que :
1. 964 sur un total de 1649 apprenants de 3ème secondaire (soit 58.4%) ont satisfait aux évaluations
de fin d’année en biologie ;
2. 23 enseignants de Biologie sur un total de 30 (soit 76,1%) recourent aux questions ouvertes pour
évaluer les apprentissages ;
3. Aucun enseignant de biologie sur un total de 30 (soit 0%) ne recourt aux questions rédactionnelles ;
4. 0 % de questions du type « situations-problèmes » ou situation d’intégration ;
5. 0 % de questions du type Travaux Pratiques ;
6. 0 % de questions du type épreuves orales ;
7. 16 verbes d’action sont utilisés de manière fréquente par tous les 30 enseignants ;
8. 71,71 %, soit 9/16 verbes d’action utilisés par les enseignants, sont du niveau 1 ;
9. 9 verbes d’action du niveau 1 utilisés 136/175 fois (Voir détails dans le tableau en annexe) ;
10. les verbes d’action du niveau supérieur (niveaux 2 à 6) sont utilisés par les enseignants à une
fréquence très faible, variant entre 0 et 12/175 fois (cf. tableau en annexe).
206
Analyse des questions utilisées dans l’évaluations certificative en Biologie Cohérence avec le développement des...
DISCUSSION
Les résultats obtenus dans le cadre de cette étude démontrent que dans les 30 écoles sélectionnées,
71,71 % des verbes d’action utilisés par les enseignants pour évaluer les apprentissages se situent au
niveau 1, niveau situé dans le domaine de mémorisation et de restitution.
En termes clairs, dans ces écoles, l’objectif visé par les évaluations est donc de mesurer la capacité de
mémorisation et de restitution du savoir-savant, ce qui est contraire aux attentes du nouveau programme
national qui prévoit qu’au terme de l’enseignement de Biologie en troisième année secondaire, l’apprenant
soit capable de développer les compétences ci-dessous :
a) définir la cellule et le principe de l’unicité du monde vivant ;
b) adopter un comportement sexuel responsable ;
c) protéger la nature.
Comme il s’agit d’une évaluation sommative, l’objectif serait sans équivoque de mesurer le niveau de
maitrise de ces trois compétences chez les apprenants.
Le fait pour les enseignants de recourir aux objectifs qui ne cadrent pas avec ceux visés par la réforme et
aux questions visant la mémorisation et la restitution en lieu et place de celles mesurant le développement
des compétences dénote à notre avis, des insuffisances dues à l’absence des mesures d’accompagnement
de la réforme curriculaire notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités des enseignants sur
les innovations pédagogiques introduites, l’élaboration et la mise à disposition des supports pédagogiques
adaptés, le réaménagement des infrastructures etc.
S’agissant de l’usage des questions ouvertes par la majorité des enseignants, malgré les quelques
avantages qu’elles offrent, notamment, en ce sens que ces dernières sont riches en informations, l’apprenant
répond à toute liberté, fournit ce qui vient immédiatement à l’esprit en utilisant son propre vocabulaire,
ce qui aide parfois l’enseignant à découvrir les conceptions qui freinent les apprentissages, les réponses
obtenues des questions ouvertes sont parfois superficielles car les apprenants ont tendance à donner la
première réponse qui leur vient à l’esprit, sans trop réfléchir.
Certains apprenants sautent parfois les questions qui exigent de leur part une implication trop forte
(site web : https://blog.questio.fr/avantages-et-inconvenients-questions-ouvertes du 29 sept. 2016, consulté
le 27 janvier 2019)
Donc, si pour les enseignants le recours aux questions ouvertes est régulier, d’aucun ne se pose la
question d’identifier les difficultés que rencontrent les apprenants à répondre à ces types de question et
sur le processus de remédiation. La baisse du rendement scolaire, l’exemple de l’année scolaire 2015-2016
où seulement 58 % de réussites pour l’ensemble de 30 écoles en est d’ailleurs la preuve.
Dans le YouTube publié sur le site https://www.youtube.com/watch?v=RBPJBxBvPh0 (le 15 avril 2011)
sur la taxonomie d’Anderson et Khrathwohl de 2002, Judith Cantin invite les enseignants à s’interroger
sur certains préalables avant de construire une tâche ou une situation d’évaluation. Ils devraient identifier
au préalable la transformation cognitive qu’ils souhaitent se produire chez ses apprenants. Pour cela, ils
devraient s’interroger sur les préalables suivants :
a) Quelles sont les questions que je dois poser aux apprenants pour que leur travail suscite vraiment
un apprentissage ?
b) Si j’ai des apprenants en difficulté, quelles sont les questions que je dois leur poser pour aplanir
leurs difficultés sans vraiment leur donner les réponses ?
c) Si j’ai des apprenants plus doués, quelles sont les activités d’enrichissement que je dois leur donner
qui sont à leur niveau et qui peuvent réellement provoquer un réel apprentissage ?
d) Quels sont les usages technologiques qui ont un impact sur l’apprentissage des apprenants ?
207
© educi Lolekonda Kalonda Robert
e) Quelles sont les questions que je dois véritablement poser aux apprenants pour vérifier leur
compréhension, leur capacité d’appliquer et leur capacité d’analyser ?
f) Quels sont les verbes d’action que je dois choisir pour vérifier ce que j’ai besoin de vérifier
Pour Scallon (2004 : 12-13), l’évaluation des acquis scolaire, c’est-à-dire l’évaluation des compétences
des apprenants, devient un enjeu important et difficile. On ne peut plus se permettre d’évaluer en
demandant de restituer des connaissances et/ ou d’appliquer des savoir-faire isolés, mais par définition,
il faut confronter les apprenants à des situations-problèmes complexes et leur demander de les résoudre
en mobilisant tout ce qu’ils ont appris par ailleurs ;
Le site http://maths-sciences.discipline.ac-lille.fr/sciences/sciences-physiques-et-chimiques-en-bts/
liste-des-verbes-d2019action-permettant-d2019enoncer-les-capacites-attendues-en-bts-et-de-clarifier-
les-attendus-relatifs-a-la-pratique-experimentale-cette-liste-sera-utilisee-pour-affiner-la-redaction-des-
modules, consulté le 30 janvier 2019, rapporte que la restitution de connaissances ne doit pas faire l’objet
d’une évaluation en tant que telle, mais se justifie par l’utilisation que l’on en fait.
Ainsi, lorsqu’on veut mobiliser une connaissance interne, on privilégiera une rédaction de capacités
associant la restitution de connaissances et son utilisation, comme par exemple : énoncer et appliquer.
Martinet, Raymond et Gauthier (2001 : 91) estiment que l’évaluation des apprentissages renvoie aux
compétences professionnelles attendues des enseignants afin d’évaluer la progression des apprentissages
et le degré d’acquisition des compétences des apprenants pour les contenus à faire apprendre …
Scallon (2007 : 322) considère que, pour inférer la compétence, il faut créer une ou plusieurs tâches
complexes qui exigent chaque fois la mobilisation de plusieurs ressources liées aux savoirs et aux savoir-
faire en évaluation, mais pas nécessairement de toutes ces ressources. La situation idéale serait celle qui
implique une séquence d’apprentissages associée au développement d’une compétence avec une classe
d’élèves.
Cependant, cette tâche ne manque pas de complexité et la durée de réalisation pourrait compromettre
la possibilité de recourir à une famille de situations de même nature pour inférer la compétence.
Pour aborder de façon plus réaliste la création de situations complexes qui vont permettre d’exercer la
compétence (apprentissage) et de vérifier son développement (évaluation en continu) Scallon (2010) estime
qu’il faut soit abandonner l’idée de situation authentique pour se tourner vers des simulations, afin de
délimiter davantage chaque cas devant être traité comme situation complexe, soit qu’on crée des problèmes
particuliers, restreints, visant chacun la mobilisation des ressources bien définies.
Le même auteur estime que pour mener à bien une séquence complète correspondant au suivi et à
l’attestation d’une compétence, il faut disposer d’un répertoire de savoir-faire dont la maitrise peut être
exercée et démontrée en dehors de toute situation complexe d’évaluation d’une compétence. On doit
reconnaitre que chacun de savoir-faire doit être maitrisé comme tel avant qu’on puisse le mobiliser dans une
situation complexe de l’ordre de la compétence. Les ressources auxquelles on pourrait faire allusion sont
celles qui apparaissent le plus directement liées au suivi et à l’attestation d’une compétence (2010 : 323).
Le site Www.PedagoNet.Com, consulté le 30 janvier 2019, renseigne que les verbes d’action sont utilisés
pour formuler des résultats d’apprentissage, des attentes ou même des indicateurs de performance. Ils
décrivent des performances qui peuvent être évaluées.
La taxonomie des objectifs éducationnels s’avère intéressante pour des enseignants. En effet, elle permet
de concevoir des activités pédagogiques, de présenter les informations selon les niveaux de pensée et de
construire une progression pédagogique. Plusieurs de ces activités peuvent être prises en considération
lors de l’évaluation ou la conception d’un cours dans un environnement de formation et d’apprentissage
(Berthiaume et Daele, 2013).
208
Analyse des questions utilisées dans l’évaluations certificative en Biologie Cohérence avec le développement des...
CONCLUSION
Tout au long de cette étude, il est démontré que l’usage des verbes d’action dans les questions d’évaluation
des apprentissages devra se faire de manière réfléchie et non hasardeuse car ces derniers ont impact sérieux
sur le rendement des apprenants. Le faible rendement obtenu en biologie troisième dans les trente écoles
de la ville de Kinshasa prises comme échantillon en est une preuve éloquente.
Dans le cadre de cette recherche, il est retenu de manière générale que l’enseignant devra s’interroger
au préalable sur les questions qu’il devra poser aux apprenants pour que leur travail suscite vraiment un
apprentissage. Il devra identifier la transformation cognitive qu’il souhaite se produire avant de construire
une tâche ou une situation d’évaluation. Car, si l’apprenant n’a pas compris le sens de la question à cause
du verbe utilisé ou de l’orientation de la question, il aura du mal à fournir une bonne réponse.
Dans le contexte de la RD Congo, des mesures conséquentes d’accompagnement devront être prises
par les responsables en charge de l’éducation dans le sens du renforcement des capacités des enseignants
sur les innovations pédagogiques et autres si l’on veut obtenir un meilleur rendement scolaire.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Anonyme (1988). Programme national des sciences naturelles et de biologie. Kinshasa : EDIDEPS
Berthiaume, D. & Daele, A., (2013). Comment clarifier les apprentissages visés par un enseignement ?
Berthiaume, D. et DAELE, A. (2013). Comment clarifier les apprentissages visés par un enseignement ? In D. Berthiaume et N. R.Colet
(Eds.), La pédagogie de l’enseignement supérieur : repères théoriques et applications pratiques, Vol. 1, 55-71. Berne : Peter
Lang.
MinEPSP / DIPROMAD (2010). Curriculum national des humanités techniques agricoles Option : Agriculture Générale Cours
techniques
http://maths-sciences.discipline.ac-lille.fr/sciences/sciences-physiques-et-chimiques-en-bts/liste-des-verbes-d2019action-permettant-
d2019enoncer-les-capacites-attendues-en-bts-et-de-clarifier-les-attendus-relatifs-a-la-pratique-experimentale-cette-liste-sera-utilisee-
pour-affiner-la-redaction-des-modules. Consulté le 30 janvier 2019
https://www.youtube.com/watch?v=RBPJBxBvPh0 du 15 avril 2011 sur la taxonomie d’Anderson et Khrathwohl de 2002,
Judith Cantin
Idrissa A. Z. et Mbaya N. A. (2016). Analyse des pratiques pédagogiques dans l’enseignement en soins infirmiers à Kinshasa (2016). In
Fonkua P. et Azia, D.F. (dir.) Les sciences de l’éducation, métissées et plurielles. Cahiers africains de recherche en éducation
n°12. Editions L’Harmattan : (2016) : 103-116.
Jonnaert P., Fall, O. T., Sampson, S., Malu, R., Antoun, Z., Sambote, J. (2018). Une Démarche de Pré-validation de Nouveaux Programmes
Éducatifs du domaine d’apprentissage des Sciences pour le cycle terminal de l’éducation de base en République Démocratique du Congo.
In Revue Universitaire des Sciences de l’Éducation, N°10,7-29
Krathwohl, D. R. (2002). A Revision of Bloom’s Taxonomy, An Overview.
Lolekonda, R. (2009). Problèmes et stratégies d’approche à l’application du nouveau programme de biologie 3e secondaire.
Mémoire de DEA inédit. Chaire UNESCO en Sciences de l’éducation pour l’Afrique Centrale, Antenne de Kinshasa/ Université
Marien Ngouabi
Lolekonda, R., 2018. Manuel intégré de biologie et notions d’écologie 3e secondaire. New SCOLOT Editions
Martinet, Raymond et Gauthier (2001). La formation à l’enseignement : les orientations, les compétences professionnelles.
Ministère de l’éducation
Scallon, G. (2004). l’évaluation des compétences et l’importance du jugement. in Pédagogie collégiale, Volume 18, numéro 1 (2004) :
14-20
Scallon, G. (2007). L’Evaluation des apprentissages dans une approche par compétences. Ministère de l’éducation du
Gouvernement de Quebec
Scallon, G. (2010). L’évaluation formative. Ministère de l’éducation du Gouvernement de Quebec
209
© educi Lolekonda Kalonda Robert
ANNEXE 1
Tableau 1 : Identification et fréquence d’utilisation des verbes d’action, par école/ enseignant, lors
des évaluations des apprentissages en biologie troisième secondaire
posées
Nombre des questions
Verbes d’action
Fréquence d’utilisation
d’habileté
Niveau dans l’échelle
ETABLISSEMENTS
Schématiser 1 4
Donner 1 1
1. COLLEGE BOBOTO 6 Dégager 1 1
Dessiner 2 3
Désigner 1 1
Donner 1 1
Expliquer 1 2
2. COLLEGE NOTRE DAME DU CONGO (Bosembo) 10 Dessiner 1 3
Citer 7 1
Indiquer 1 1
Citer 16 1
3. NSTITUT BOBOKOLI 22 Expliquer 1 2
Définir 1 1
Donner 3 1
Citer 5 1
Expliquer 5 2
Déterminer 5 4
Donner 4 1
4. GS AURORE 24
Dessiner 2 3
Différencier 1 3
Compléter 1 1
Dégager 1 1
Citer 7 1
5. CS LEMFU/Selembao 8
Donner 1 1
Comparer 1 4
Expliquer 3 2
6. C.S. LES LOUPIOTS 10 Citer 4 1
Donner 1 1
Décrire 1 1
210
Analyse des questions utilisées dans l’évaluations certificative en Biologie Cohérence avec le développement des...
Compléter 1 1
Dessiner 1 3
Déterminer 1 5
Citer 10 1
7. C.S. LA BORNE
Donner 2 1
Retrouver 1 3
18 Etablir 1 4
Différencier 1 3
Citer 10 1
8. ECOLE KUNTWALA Associer 1 1
13
Donner 2 1
Déterminer 1 5
Citer 18 1
9. LYCEE Dr. SHAUMBA Définir 1 1
25
Expliquer 2 2
Donner 3 1
Définir 1 1
10. ECOLE D’APPLICATION (EDAP) /UPN Citer 1 1
3
Donner 1 1
11. INST. DIANGENDA Définir 3 1
Citer 3 1
10 Différencier 2 3
Expliquer 2 2
Déterminer 1 5
Définir 2 1
12. ECOLE MASSAMBA 10 Citer 3 1
Donner 2 1
Expliquer 2 2
Définir 1 2
13. INST. DIALUNGANA
4 Citer 3 1
Définir 2 1
14. INST. MAMAN MWILU
4 Citer 2 1
Donner 1 1
Expliquer 1 2
15. INSTITUT SCIENTIFIQUE DE MATUIDI 8 Définir 4 1
Différencier 1 3
Citer 1 1
TOTAL 175
211
© educi Lolekonda Kalonda Robert
ANNEXE 2
Tableau 2 : Fréquences et niveaux d’habileté des verbes d’action les plus utilisés par les enseignants
12 Désigner 1 1 0.57%
13 Etablir 1 4 0.57%
14 Différencier 4 3 2.28%
15 Associer 1 1 0.57%
16 Indiquer 1 1 0.57%
Total 175
ANNEXE 3
Tableau 3 : Fréquences d’utilisation des verbes d’action par niveau d’habileté
Pourcentage
Fréquences
Nombre
N° Niveaux d’habiletés
212
N°14, Janvier 2020
RÉSUMÉ
De plus en plus, les apprentissages –qu’ils soient scolaires ou professionnels – sont de nos jours instrumentalisés. Tel
est le modèle illustré dans la présente réflexion, laquelle s’appuie essentiellement sur le réseau de neurones.
La sous-station SNEL de distribution électrique, à Kinshasa, est ciblé comme le cadre des investigations régulant des
savoirs essentiels de l’apprentissage à s’approprier en vue d’un fonctionnement idéal, face aux problèmes récurrents de
rupture de l’énergie électrique dans le secteur.
Pour Berseneff (2010), les réseaux électriques de distribution sont confrontés à un accroissement significatif de la gestion
d’énergie dispersée, lequel accroissement pose notamment des problèmes de déséquilibre dans le système énergétique.
De plus, le réglage de la tension électrique fournie aux clients ne parvient plus à répondre à leurs exigences. A Kinshasa-
Limeté, des perturbations incessantes sont légion et influe significativement sur la capacité d’accueil des réseaux de
distribution très limitée.
Dans cette étude, nous proposons une méthode d’équilibrage du système énergétique de réglage de tension par
optimisation mixte découplée, OMD en sigle. Ladite méthode fonde sur une gestion optimale en temps réel des puissances
active, réactive et apparente du système, implanté à Kinshasa-Limeté.
Des simulations, mues par l’Intelligence Artificielle, montrent que l’algorithme développé permet d’augmenter
significativement la croissance en énergie électrique et, de facto, de minimiser les pertes par effet Joule. Certes, l’OMD apporte
une plus-value intéressante, de par sa modularité et sa souplesse, en comparaison avec d’autres méthodes appliquées
ailleurs (Gönen, 2014 ; Robb et Muezinovich, 2014).
Mots clé : apprentissage automatique – distribution d’électricité – instruments – neurones – délestage électrique.
ABSTRACT
More and more, apprenticeships - whether academic or professional - are nowadays exploited. This is the model
illustrated in this reflection, which is essentially based on the neural network.
The SNEL electrical distribution substation, in Kinshasa, is targeted as the framework for investigations regulating
essential knowledge of learning to be appropriated for ideal operation, faced with recurrent problems of electrical power
failure in the area.
For Berseneff (2010), the electrical distribution networks are confronted with a significant increase in the management
of dispersed energy, which increase poses in particular problems of imbalance in the energy system. In addition, the
adjustment of the electrical voltage supplied to customers can no longer meet their requirements. In Kinshasa-Limeté,
incessant disruption is legion and significantly influences the capacity of very limited distribution networks.
In this study, we propose a method of balancing the energy system of voltage regulation by decoupled mixed
optimization, OMD in acronym. Said method is based on optimal real-time management of the active, reactive and
apparent powers of the system, located in Kinshasa-Limeté.
Simulations, driven by Artificial Intelligence, show that the algorithm developed makes it possible to significantly
increase growth in electrical energy and, de facto, to minimize losses by the Joule effect. Admittedly, the WCO brings
an interesting added value, by its modularity and its flexibility, in comparison with other methods applied elsewhere
(Gönen, 2014; Robb and Muezinovich, 2014).
Keywords: machine learning - electricity distribution - instruments - neurons - electrical load shedding.
INTRODUCTION
La ville de Kinshasa est alimentée par le réseau électrique de la Société Nationale d’ELectricité (SNEL),
une société d’Etat qui contrôle et gère la quasi-totalité de centrales hydroélectriques et thermiques au
Congo Démocratique (RD Congo). La capitale Kinshasa constitue l’un de plus de plus grands plus grands
consommateurs d’énergie électrique de la SNEL, après la Gécamines au Katanga.
Le Réseau électrique sud de Kinshasa est affecté par le problème de déséquilibre de taux résiduel de
charge, lequel problème influe négativement sur l’exploitation et le fonctionnement de la sous-station
SNEL de Kinshasa / Limeté, avec comme conséquence un sous-développement socio-économique de cette
grande partie de la ville. Certes, ces manifestations constituent les principales causes principales causes :
la surcharge sur le réseau de distribution, le déséquilibre du taux de charge, des surtensions récurrentes
dans le réseau électrique de distribution et aussi la non identification des consommateurs irréguliers de
l’énergie électrique (Tshibangu, 2020).
Certes, ce dysfonctionnement du système affecte significativement la fourniture de l’énergie électrique
et provoque des pannes récurrentes, occasionnant des délestages dans le secteur de distribution. D’où,
la réduction de la tension fournie aux clients, le manque de fiabilité du système énergétique attendue.
En effet, Le problème de l’instabilité dans la déserte de l’électricité est à l’origine de l’augmentation sensible
des charges (les surcharges), mieux le déséquilibre de taux de charges et les surtensions qui en résultent.
L’absence d’une politique de gestion conviviale des abonnés SNEL, de même l’accroissement incontrôlé
de la population desservie entrainent de facto une augmentation sensible de puissance énergétique. Le
sous-développement socio-économique de la population s’ensuit de facto.
Face aux problèmes évoqués, nous avons préconisé et tenté, dans le présent article : a) d’améliorer la
tension du réseau électrique, en plaçant des batteries de con-densateurs ou en réglant la tension électrique
par un régulateur de tension ;
b) de chercher à rendre fiable la protection simple et économique, pour l’élimination des défauts de ce
réseau électrique ;
c) de proposer un modèle informatique d’apprentissage automatique, adaptable au réseau de distribution
électrique sud de la ville de Kinshasa.
La littérature scientifique associée à ce genre de problèmes renvoie à l’usage des avancées liées à
l’Intelligence Artificielle (IA). Comme cette dernière a changé notre manière de faire, de comprendre et
d’agir au quotidien sur de multiples problèmes de société, avec la puissance d’apprentissage machine, nous
avons résolu d’appliquer le modèle de neurones afin de prédire le taux charge dans la gestion du réseau
électrique à Kinshasa, précisément à la sous-station SNEL de Limeté Sud. A cet effet, nous avons misé
essentiellement sur l’applicabilité de l’IA. Son intégration constitue la contribution majeure dans cet article.
… il ne s’agit absolument pas d’une rupture technologique, l’IA s’inscrit dans la continuité de
l’informatique dont la puissance de calcul ne cesse de croître, augmentée par la disponibilité de grandes
masses de données que le monde Internet sait agréger … Après l’information, puis la connaissance,
c’est maintenant au tour de l’expertise d’être disponible partout, accessible à tous (Soudoplatoff, 2018).
Pour cela, la réflexion se veut d’améliorer les conditions d’une exploitation contrôlée et fiable du réseau
SNEL / MT de Kinshasa-Limeté, afin de répondre aux critères d’un réseau électrique idéal et parfait, sur
le plan des infrastructures notamment.
Notre programme informatique conçu permet de coordonner protection, mesure et sécurisation des
installations électriques de la station SNEL / MT de Kinshasa-Limeté, en vue d’une bonne disposition
de l’implémentation du système. Que pourrait apporter l’Intelligence Artificielle dans l’exploitation et la
sécurisation du réseau SNEL / MT de Kinshasa-Limeté ?
214
Le réseau de neurones pour gérer en automatique le fonctionnement de la sous-station SNEL de Kinshasa-Limeté...
En une seule proposition, nous avons préconisé la réplique en terme de l’hypothèse de l’étude, à savoir :
H – Face au dysfonctionnement du réseau SNEL / MT de Kinshasa-Limeté, l’utilisation de
l’apprentissage automatique convient à réguler la desserte électrique.
L’intérêt de l’étude voudrait que l’on agisse sur les paramètres électriques, les équipements, les facteurs
socio-économiques intervenant dans la continuité de service et sur ceux liés au phénomène d’écrasement
de la tension électrique dans un système énergétique.
Entre autres moyens de l’étude, les investigations y afférentes couvrent la période allant de janvier en
avril 2019. Les données collectées proviennent de la SNEL et portent spécifiquement sur la distribution
de l’énergie électrique MT de Kinshasa-Limeté, en RD Congo.
Outre l’Introduction et la Conclusion, le présent travail comprend deux parties : théorique et pratique.
La partie théorique fait la recension de l’état de l’art sur les réseaux électriques, en donnant, d’une part,
un éclaircissement sur les termes courants dans le texte et, d’autre part, en abordant la problématique
de défauts dans le réseau de distribution électrique MT de la SNEL à Kinshasa Sud.
La partie pratique se penche sur l’applicabilité de l’intelligence artificielle dans le réseau électrique sous
examen, analysant et interprétant entre autres les résultats des investigations menées sur terrain, avec
la bénédiction du logiciel Python.
Lignes
215
© educi Marcher Tshibangu Luendu. et Igor Mata-Tombo M’Bokila
b) Pour le transformateur no 2
c) Pour le transformateur no 3
216
Le réseau de neurones pour gérer en automatique le fonctionnement de la sous-station SNEL de Kinshasa-Limeté...
- Selon les données de la SNEL via le rapport technique mensuel de l’année 2018, nous aurons les
résultats ci-dessous ;
- Le taux de charge (Txc) est chiffré, en %, par le biais de l’expression (F.1), pour les feeders et les
transformateurs :
217
© educi Marcher Tshibangu Luendu. et Igor Mata-Tombo M’Bokila
Pour le transformateur no 1
Pour le transformateur no 2
Pour le transformateur no 3
La puissance annuelle demandée est déduite partant de la puissance de pointe mensuelle, de facto, la
puissance de pointe annuelle pour les 03 transformateurs :
218
Le réseau de neurones pour gérer en automatique le fonctionnement de la sous-station SNEL de Kinshasa-Limeté...
Aucun indice n’est prédit de ce qu’il y aura après apprentissage. A la sortie, l’algorithme découvre les
différents concepts dans le jeu de données et fait le regroupement de manière homogène. A la suite de
l’apprentissage, des données étiquetées sont produites (pour chaque observation, sa classe d’appartenance
est indiquée).
219
© educi Marcher Tshibangu Luendu. et Igor Mata-Tombo M’Bokila
Contrairement à l’apprentissage supervisé qui, se réfère à des classes connues à l’avance, l’algorithme
peut apprendre sur une nouvelle observation et prédire la classe d’appartenance de celle-ci.
Exemple :
Dans cet apprentissage, la machine est fournie avec des exemples d’entrées (ou features), étiquetés
avec les sorties souhaitées (ou Target). Ici, l’algorithme apprend en comparant sa sortie réelle à d’autres
obtenues après apprentissage, en vue d’indexer les erreurs éventuelles et modifier conséquemment le
modèle. De lors, l’apprentissage supervisé se fonde sur des modèles pour prédire les valeurs d’étiquettes
sur des données supplémentaires.
2° Les algorithmes régulant l’apprentissage automatique
Pour Denis (1997), les algorithmes d’apprentissage machine se subdivisent selon les modes
d’apprentissage.
- Dans l’apprentissage non supervisé, les techniques ou algorithmes usuels de résolution des problèmes
sont : le partitionnement des données (k-moyennes, regroupement hiérarchique),
- l’estimation de densité de distribution (distribution de mélange, estimation par noyau),
- la réduction de dimension (analyse en composantes principales, carte auto-adaptative)
Dans l’approche supervisée, les algorithmes peuvent résoudre les problèmes de régression, comme de
classification.
On parle de classification si les données discrètes sont du type quantitatif. Le nombre d’élèves dans une
classe, notamment. Lorsque les données sont quantitatives continues, on dit qu’il s’agit d’un problème de
régression (exemple : la taille d’un arbre en mètre)
Ci-dessous, une grille dressée illustrant l’approche en regard de l’objet.
En effet, cette liste n’est pas exhaustive, car les algorithmes sont légion. A titre pédagogique, on pourrait
ajouter les items suivants : la machine à vecteurs de support, le réseau de Bayes notamment.
3° Bref aperçu sur le réseau de neurones
Comme domaine de l’Informatique fondamentale, l’Intelligence Artificielle (IA) s’est développée en
ayant pour objectif, la simulation des comportements du cerveau humain pour toute activité et/ou action
sociétale. En effet, un processeur du signal numérique, mû par un système commande-machine et équipé
d’un algorithme, pense et réagit intelligemment, comme le ferait un être humain.
220
Le réseau de neurones pour gérer en automatique le fonctionnement de la sous-station SNEL de Kinshasa-Limeté...
En ce qui concerne le présent travail, le réseau de neurones va permettre d’ajuster le poids synaptique de
manière à optimiser l’erreur quadratique, en vue de la minimiser. Il permet de prédire la charge moyennant
les informations qui proviennent de feeders (Rosenblatt, 2017).
Ce propos converge tout-à-fait avec ce qui est dit plus haut et plus bas.
Les premières tentatives de modélisation du cerveau sont anciennes. En 1943 le neurophysiologiste
McCulloch et le logicien Pitts ont proposé les premières notions de neurone formel. Ce concept fut
ensuite mis en réseau avec une couche d’entrée et une sortie par Rosenblatt (1959), en vue de simuler le
fonctionnement rétinien et tacher de reconnaître des formes. C’est l’origine du perceptron. Cette approche,
dite connexionniste, a atteint ses limites technologiques, compte tenu de la puissance de calcul de l’époque,
mais aussi théoriques au début des années 70.
1) Comment se présente l’architecture d’un perceptron mono-couche ?
Le perceptron, ou réseau de neurones à une seule couche, est inventé par Rosenblatt. Il est formé d’une
première couche d’unités (ou neurones) qui permettent de lire les données ; chaque neurone correspond
à une des variables d›entrée. On peut rajouter une unité de biais, toujours activée, qui transmet un seul
paramètre quelles que soient les données.
Ces unités sont reliées à une seule et unique unité de sortie, qui reçoit la somme des unités reliées,
pondérée par des poids de connexion. L’unité de sortie applique alors une fonction d’activation à cette
sortie, comme illustré dans la figure 3,3.
(F.2)
où ωo est le biais qui correspond à un décalage de la fonction sur l’axe des abscisses ; l’argument est
appelé état interne du neurone ou potentiel post-synaptique ; φ est la fonction d’activation ou de transfert.
221
© educi Marcher Tshibangu Luendu. et Igor Mata-Tombo M’Bokila
Le neurone prend à l’entrée un certain nombre de valeurs, notées xj laquelle est associée son poids
synaptique La somme constitue la valeur de pré-activation du neurone, laquelle pourra être activée
ou pas en fonction de ladite valeur. La synapse est l’arc pondéré qui relie une entrée à un neurone ou un
neurone à l’autre. Cela se fait comme dans le cas de régression logistique, où l’on peut aussi utiliser une
fonction sigmoïde pour prédire la probabilité d’appartenir à une classe positive.
Il existe deux types de synapses : les inhibitrices et activatrices.
Une synapse est inhibitrice lorsque son poids synaptique est très faible (ne pouvant, en conséquence,
permettre l’activation du neurone).
Par contre, l’activatrice est dotée d’une valeur importante, de facto, génère l’activation du neurone,
déterminée par la valeur obtenue pendant la pré-activation, dont l’algorithme (F-2) oscille dans les limites
d’un seuil (devant secouant le neurone pour prédire la bonne valeur à la sortie).
Pour Fabien (2013), le fonctionnement du neurone est pareil au bouton d’un poste récepteur. Pour
rechercher une fréquence, secouer légèrement le dispositif, en appuyant faiblement du doigt. La force
appliquée spécifie le paramètre , affichée à l’entrée ; l’angle φ (paramètre suivant lequel tourne le bouton)
définit la fréquence recherché.
Si en exerçant la première force d’un angle φ , on n’aboutit pas à la fréquence désirée, alors secouer
légèrement jusqu’à tomber sur la fréquence recherchée. Ce processus est appelé apprentissage ou
entraînement du modèle.
Avec un seul neurone, on est en présence d’un modèle linéaire. Dans une salle de 2 000 prénoms par
exemple, commencer par sélectionner au hasard un échantillon de 4 personnes, débout face au dispositif
sous examen ; ensuite, se poser la question : combien d’hommes et de femmes il y a dans le groupe
sélectionné ?
Rapidement, on peut facilement répondre. C’est simple de voir et/ou prédire approximativement. Mais, si
l’on disait de compter simplement le nombre de femmes et d’hommes présents dans la salle, on comprend
vite qu’il s’agit d’une énigme où on se tromperait facilement, en voulant déchiffrer exactement ces effectifs
d’individus (de sexes différents). Vraisemblablement, le résultat peut - en fin - de compte paraître faux.
En conséquence, pour résoudre pareil dilemme, on convient d’un principe représentant une partie de
l’ensemble dont l’on pourra sommer le résultat. Du coup, la solution pourra être estimée bonne.
Le réseau de neurones prédispose à remédier convivialement à ce genre des problèmes, de surcroît le
réseau multicouche, avec une série de neurones hiérarchisées en couche afin d’optimiser l’apprentissage.
La figure 3,4 en est une illustration.
4° La solution envisageable
1) Présentation du jeu de données
Voici une partie du jeu de données utilisé (tirée d’un exercice personnel / SNEL
222
Le réseau de neurones pour gérer en automatique le fonctionnement de la sous-station SNEL de Kinshasa-Limeté...
Dans ce jeu de données, nous avons considéré la colonne OBS comme la cible ou notre sortie. Et les
autres colonnes comme des entrées (In, Imax et le taux de charge). Le Réseau de neurone prend les entrées
pour prédire un cas sur la Target (A, S ou TS).
2) Résultat
3) Code source
• Importation des bibliothèques nécessaires Pandas, Numpy, Tensorflow, Keras, Sklear.
• Importation des données dans un fichier CSV et affichage de 10 pre,ières lignes (tirés de notre
programme Python)
223
© educi Marcher Tshibangu Luendu. et Igor Mata-Tombo M’Bokila
Résultat attendu :
Etant donné que notre variable cible est une chaine de caractères, il vaut mieux le codifier pour disposer
d’une sortie.
A la sortie, nous avons prédit : 0 pour A (acceptable), 1 pour S (surcharge) et 2 pour TS (Trop surcharge),
d’après le les instructions qui suivent :
Résultat attendu :
224
Le réseau de neurones pour gérer en automatique le fonctionnement de la sous-station SNEL de Kinshasa-Limeté...
Après avoir préparé les données, nous devrions diviser notre jeu de données en 02 : une partie de
données d’apprentissage, l’autre étant la partie consacrée au test.
Ainsi, les données d’apprentissage ont consisté à construire le modèle et celles de test pour la validation
du modèle. Conséquemment, il s’est suivi un programme y afférent.
225
© educi Marcher Tshibangu Luendu. et Igor Mata-Tombo M’Bokila
Quant à l’affichage des poids synaptiques pour chaque entrée, nous avons lu ce qui suit :
Enfin, la prédiction qui s’en est dégagée, s’est illustrée, comme dans les dernières lignes de notre
programmes conçu.
Par apprentissage automatique, nous venons d’élaborer un programme testé pour résoudre un problème
réel de dysfonctionnement du réseau SNEL MT à Kinshasa-Limeté. L’opinion pourra s’assurer de sa
faisabilité et fiabilité.
CONCLUSION
Une fois de plus, l’Intelligence Artificielle a été mise à l’épreuve et réussi, face à l’appropriation des
savoirs essentiels, le cas échéant, dans le problème de délestage récurrent quant à la desserte de l’énergie
électrique à Kinshasa-Limeté. Ce dysfonctionnement est relevé dès l’abord de notre étude.
Face à ce problème récurrent, nous avons envisagé de rendre viable le fonctionnement du système en
desserte de «’énergie électrique / MT, fournie par le sous-station SNEL de Kinshasa-Limeté, en préconisant
l’appui automatique de l’Intelligence Artificielle.
L’ordinateur, encore lui, s’est érigé comme un moyen, efficace face au dysfonctionnement du système
existant, comme dans la plupart de situations qui régissent la vie sociétale, aujourd’hui. Pour le cas
d’espèce, nous avons conçu un programme en Python, dont l’exécution s’est avéré concluante, de par les
instructions alignées dans la partie troisième du présent travail.
226
Le réseau de neurones pour gérer en automatique le fonctionnement de la sous-station SNEL de Kinshasa-Limeté...
Certes, la déontologie de la recherche ne nous autorise pas de divulguer les rouages directeurs ou tenants
de l’action entreprise dans le travail, si ce n’est de présenter les résultats, à ce niveau des investigations.
A ce stage de première expérimentation, nous affirmons que la recherche entreprise a abouti. Et pour
toute fin utile de la suite, nous espérons recevoir l’apport de bonnes volontés devant contribuer à l’œuvre.
D’avance merci pour la contribution.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Alexandre, C. (2000). Electricité : circuit et mesures, appareils électromagnétiques, fonctions. Paris : Nathan (2000) : 143-148
Bernard, N. (2017). Notes de cours de distribution de l’énergie électrique. Kinshasa : ISTA (inédit).
Berseneff, B. (2010). Réglage de la tension dans un réseau de distribution : Thèse de doctorat en électrotechnique. Grénoble :
Université de Grenoble. Inédit.
Couture, M. (2012). Normes bibliographiques - Adaptation française des normes de l’APA (selon la 6e édition du Publication Manual,
2010). In http://teluq.ca/~mcouture/apa (Y. Bailly).
Denis T. (1997). Principes et applications des réseaux de neurones. Maroc : Editions Lux
Fabien, M. (2013). Introduction aux réseaux de neurones. Paris : Edition CAOR
Gönen T. (2014). Electrical power distribution engineering. (third Edition). New-York.
https://keras.io/metrics/ (Consulté en mars 2019)
https://machinelearningmastery.com/how-to-make-classification-and-regression- predictions-for-deep-learning-models-in-
keras/ (Consulté le 17 mars 2019).
Julien A. (2019). Apprentissage automatique : cours- master 2, Lyon (2019) : 29-30. Inédit.
Marc, P. (2004). Réseaux de neurones. Edition GIF- 211340 et GIF – 64326 : Thèse- université Laval Quebec. Inédit.
Mata Tombo, J-E. (2017). Aperçu sur l’Intelligence Artificielle en vue de l’émergence effective de la RD Congo. Tapuscrit du
Séminaire de DEA pour les doctorants en Didactique des Disciplines et Evaluation. Kinshasa : UPN / SPA (Inédit)
Mata Tombo, J-E. et Tshibangu Luendu, M. (2020). Sur l’appropriation des savoirs essentiels à enseigner en physique dans les lycées
Scientifiques et Techniques au Congo Démocratique. In Assempe / BACSE (sous presse).
Robb D. et Muezinovich H. (2014). Electric Power Distribution Engineering. New York : Turan Gönen, Third Edition.
Rosenblatt, F. (2017). In https://www.supinfo.com/articles/single/6041-machine-learning-introduction-apprentissage-
automatique (consulté le 7/02/2017).
Soudoplatoff, S. (2018). L’Intelligence Artificielle : Expertise partout et accessible à tous. In Fonction à linnovation politique. Paris :
dondopol.org.
Tshibangu Luendu, M. (2020). Réseaux électique SNEL /MT de distribution de Kinshasa-Limeté : Pour une gestion optimale
numérisée de son développement technique et récurrent Dissertation doctorale en Génie Electrique. Kinshasa : UPN . Ecole
Doctorale (en préparation).
227
© educi Dominique Ndandula Mukondo
POSTFACE
228
POSTFACE
c) D’où est partie la nouvelle approche pédagogique en cours et quel est l’essentiel de spécifications la
caractérisant ?
d) Quel curriculaire pour quelle sous-discipline d’enseignement ?
e) L’APS et l’APC sont-ils des vocables synonymes ?
f) L’évaluation des acquis d’apprentissage, comment en disposer et pourquoi continuer à l’appliquer
en classe réelle ?
Professeur Ordinaire
Doyen honoraire de la Faculté de Pédagogie
et Didactique des disciplines / UPN
229
© educi
Philippe Jonnaert
Ph.D. est Professeur titulaire retraité des Universités du Québec à Montréal et de Sherbrooke au Canada
et de l’Université catholique de Louvain en Belgique. Il est membre fondateur et titulaire de la Chaire
UNESCO de développement Curriculaire jusqu’ en 2017. Il est actuellement fondateur et président du
Bureau d’appui curriculaire aux systèmes éducatifs (BACSE International).
e-mail : jonnaertp@gmail.com
Phone : (+)5144510013
230
NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES DES AUTEURS
231
© educi
232